agi décembre 2009 - janvier 2010

ARTS GAZETTE INTERNATIONAL N° 630

N°

Décembre

2009 -

Janvier 2010

TABLE des MATIERES : 1)Couverture: Musée Abbaye St. Croix

2) Table des matières

3)Editorial par Christian Germak

4)Bon pour accord de réception gratuite d’AGI

5) Les enfants modèles à l’Orangerie par Agnès Lecompte

6) Des murs entre les hommes - Centre du Patrimoine arménien-Valence

7)Darwin, mission Galapagos –Angers

8) Sail Steinberg-Strasbourg

9) Otages de guerre-Chambord

10) Galerie Seine-Paris

11) Renoir peintre des figures-Grand Palais par Agnès Lecompte

12) Le XVIIe siècle hollandais è la Pinacothèque de Paris par A. Lecompte

13) Le Bois des Moutiers en Normandie par Agnès Lecompte

14) La Collection Brukenthal au Musée Jacquemart-André par A. Lecompte

15) Les originales églises à pans de bois de Champagne par A.Lecompte

16) Charles Goldstein, les chemins de mémoire-Galerie Visio del’Arte-Paris

17) Musée de l’Abbaye Ste Croix-Les Sables d’Olonne

18)Le regard de Kannon-Musée d’Archéologie-Genève

19)Synge-Photographe-Centre culturel irlandais-Paris

20) Galerie Art Conseil-Paris

21)Michel Maly-Savasse (Drome)

22) Décrypter les hiéroglyphes par Mark Collier et Bill Manley (Flammarion)

23) L’histoire de l’art comme transfert culturel par Michel Espagne (Belin)

24) La Fabrique du Patrimoine par Nathalie Heinrich (Min. de la Culture)

25) Galerie Nichido-Paris

26) Une autre Egypte-Collection Copte du Musée du Louvre

27) Ozz Gallery expose Chaix-Paris

28) Lakhdar Maarouf vous présente ses voeux



EDITORIAL D’AVENIR

Chers lecteurs, merci de la confiance que depuis plus de

quinze ans vous m'avez manifestée, d’abord à moi, puis à

ma collaboratrice dévouée Agnès Lecompte.

Mais l’année qui vient va être celle de mes 84 ans, aussi ai

-je décidé de réduire mon activité, dont l’essentiel sera

perpétué par Agnès Lecompte qui a toute ma confiance.

Ainsi un sang nouveau coulera dans la revue, plus calme,

plus traditionnel et moins révolté.

(Cependant pour exprimer des opinions libres et passion-

nées Eléftéria (Liberté en Grec) va renaitre de façon spo-

radique, si certaines opinions vous contrarient, à vous de

répondre, il en sera tenu compte, car le but n’est pas d’a-

voir raison mais d’amener lecteur et rédacteur à réfléchir.)

Mair revenons à ART GAZETTE INTERNATIONAL, nous

avons été les premiers à créer une revue électronique dé-

diée aux ARTS puis nous avons développé, toujours gratui-

tement, en plus des citoyens de la Métropole, des lecteurs

parlant le français dans le monde entier.

Nous avons élargi notre domaine et recherchant les agré-

ments d’une harmonie visuelle nous avons débuté d’autres

secteurs tels que le design, la Mode, le Flaconnage des Par-

fums, l’architecture et l’urbanisme, littérature.

A ce programme d’autres nouveautés et domaines vont ve-

nir s’ajouter telle la création de cartons d’invitation, Affi-

chettes, catalogues, diffusés mondialement par E-mail ou

imprimés sur papier.


EDITORIAL D’AVENIR (suite)

Pour ce service que nous mettons à votre disposition,

vous aurez pour seuls frais les honoraires du rédacteur et

du technicien pour les conceptions graphiques, que vous

pourrez imprimer vous-mêmes sur vos machines.

Cependant si vous désirez que notre technicien fasse ce

travail, s’ajoutera sa rétribution, plus - et au franc le franc

— le prix du papier et de l’encre.

Le catalogue étant conçu sur 4 pages ou un multiple de

quatre, au format que vous désirez.

Par ailleurs nous développerons une importante série d’

éditions d’une centaine de pages environ, diffusée vers

toute la planète et entièrement consacrée à un seul artiste

ou événement. Catalogue que vous pourrez éditer sur dif-

férents supports et vendre.

D’autres idées murissent également dont nous vous fe-

rons part.

Cependant pour les lecteurs des territoires sous contrôle

français, comme pour la métropole, vous devrez impérati-

vement nous expédier le message de la page suivante,

comportant par deux fois votre accord de réception gratui-

te.

Merci de votre fidélité, merci de votre accord et merci de

nous faire part de vos remarques ou de vos suggestions.

CHRISTIAN GERMAK, fondateur d’ART GAZETTE INTERNA-

TIONAL et maintenant rédacteur honoraire.


BON POUR ACCORD.

Je soussigné…………………………..

Donne mon accord pour recevoir gratuitement

ART GAZETTE INTERNATIONAL

a l’adresse suivante.

Ici votre adresse e-mail………….

Conformément aux tracasseries administratives

propres à la France,

Je répète mon accord pour recevoir gratuitement


A l’adresse e-mail suivante……..

Bon à retourner par e-mail à: [email protected]

Merci de votre attention, merci de votre confiance,

merci de répondre en nous retournant cet accord.

Les enfants modèles à l’Orangerie

par Agnès Lecompte

Cette exposition pleine des char-mes de l’enfance réunit des œuvres ayant un caractère intimiste puisqu’elles traitent de l’entourage familial des artistes.

Ceux-ci aimaient souvent représenter leurs fils ou filles qu’ils faisaient poser quelquefois longuement pour l’occasion, ce que ces ché-rubins appréciaient plus ou moins.

Les tableaux qui font partie de cet événement vont de la période impressionniste aux temps modernes et couvrent la Belle Epoque, les Années 30 mais aussi un art plus contempo-rain.

Rarement l’accent a été mis sur les proches de grands peintres comme Claude Monet, Maurice Denis, Pablo Picasso, Françoise Gilot, Georges Sabbagh, André Derain, Pierre Bon-nard ou d’un sculpteur comme Paul Belmon-do.

Toutes ces réalisations touchent à cause de la fraîcheur de ces sujets à demi consentants mais toujours croqués avec amour par leur père et pris sur le vif dans l’attitude un peu fi-gée du cliché photographique.

Il est amusant d’approcher dans leurs jeunes années des personnalités connues comme Claude Lévi-Strauss, Jean-Marie Rouart, Pier-re Arditi, ou Manuel Valls.



par Agnès Lecompte



par Agnès Lecompte

Toutes ces têtes enfantines apparaissant sur la toile dans leurs jeux révèlent l’attachement que leur porte le créateur et qu’il a reproduit avec beaucoup de sensibilité, de façon souvent amusante comme pour « Paul en Pierrot » de Picasso.

Des jouets d’époque font également partie de cette mani-festation distrayante, colorée et originale par la variété des costumes qui évoquent un passé au souvenir encore pré-sent.

Du 25 novembre 2009 au 8 mars 2010

Musée national de l’Orangerie

Jardin des Tuileries

75001 Paris

Tel : 01 44 77 80 07

Internet : www.rmn.fr

E-mail : [email protected]



Centre du Patrimoine Arménien

14, rue Louis Gallet

2600 Valence tel: 04 75 80 13 00

info@patrimoinearménien.org

Muséum des sciences naturelles 49100 Angers

museum.histnatville.anger.fr


DARWIN, Galápagos

Jusqu’au 18 Avril 2010


SAIL STEINBERG jusqu’au 28 Février Centre international de l’illustration

STRASBOURG tel. 03 69 06 37 27


La Galerie Seine

d’Art Contemporain

51 rue de Seine

75996 Paris

Depuis sa belle voiture,

vous présente ses meilleurs vœux

[email protected]

www.seine51.com


Renoir : peintre de figures au Grand Palais

par Agnès Lecompte

C’est la dernière partie de l’œuvre de Renoir, moins connue, qui est mise en exer-gue dans cette exposition d’u-ne centaine de réalisations du maître, incluant des tableaux mais aussi des peintures dé-coratives, des dessins et des sculptures.

L’artiste considérait qu’il fal-lait embellir son sujet et, s’é-loignant de l’impressionnisme, il a beaucoup peint en atelier faisant poser son entourage, notamment pour ses « Baigneuses » qui sont pas-sées à la postérité.

D’autant qu’il les plaçait dans une atmosphère intemporelle peu identifiable, par exemple pour ces corps féminins allon-gés sur des coussins, un

rayonnement subtil ajoutant une note poudrée à la posture languis-sante des chairs nues.

Dans la nature, une lumière méridionale pouvait auréoler les formes généreuses de ses modèles, véritables odalisques, car il aimait à s’inspirer de la tradition classique qu’il personnalisait dans une re-composition du réel se situant entre objectivité et subjectivité.

Peu enclin à s’abstraire du figuratif à l’instar des artistes de son temps, il a inventé un style novateur et séduisant, tout spécialement quand il reproduisait des enfants ou des femmes dans un rendu vi-vant et charmant, auquel s’ajoutait de superbes nuances de teintes.

Ses représentations humaines sont pleines d’originalité, d’une véri-table beauté formelle, et extrêmement attrayantes qu’il s’agisse des jeunes filles au piano, lisant ou cousant.


Renoir : peintre de figures au Grand Palais

par Agnès Lecompte

Ses personnages gardent leur mystère, en effet le specta-teur rencontre ra-rement leur re-gard, leur position est généralement de biais et leurs yeux sont souvent baissés.

Les paysages, les motifs, les sil-houettes appar-tiennent à un ré-pertoire connu et s’il a exploré des voies certes déjà empruntées, il a su jouer sur les tonalités délicates de sa gamme chromatique.

De sorte que les toiles de Renoir ont une touche d’une grande modernité, le dépouillement du décor, en particu-lier, crée une ambiance familière qui donne à l’ensemble un aspect quelque peu mythique et plonge l’observateur dans une sorte de ravissement dû à la contemplation esthétique.

De septembre 2009 a janvier 2010

Galeries Nationales du Grand Palais

1 avenue Général Eisenhower 75008 Paris

Tel : 01 44 13 17 1 - Internet : www.rmn.fr



Peinture : le XVII° siècle hollandais à la Pinacothè-

que

par Agnès Lecompte

Les plus grands noms de la peinture classique du Nord sont présentés ac-tuellement à la Pinaco-thèque avec notamment Rembrandt et Vermeer, artistes qui sont le reflet de cette époque brillante pour l’art hollandais.

La jeune république des Provinces Unies connut au XVII° siècle un développement inégalé en Europe grâce à sa puissance économique, indus-trielle et coloniale, aussi parce que la liberté religieuse of-frait à des personnalités persécutées dans leur pays d’ori-gine une terre d’asile.

C’est la rencontre du savoir d’une élite intellectuelle parta-gé avec une classe moyenne enrichie dans le commerce maritime qui fit d’Amsterdam un centre culturel unique à ce moment-là.

Soucieux de montrer leur réussite sociale, ces nouveaux mécènes appartenant à la bourgeoisie encouragèrent par leurs commandes les nombreux peintres de cette période extraordinairement productive qui se signale, tout spécia-lement, par une floraison d’œuvres aux thèmes novateurs.

En fait, l’exposition montre la variété des sources d’inspi-ration qui peuvent traiter de la vie quotidienne, par exem-ple « L’atelier du tailleur » de Quiringh van Brekelenkam, parfaite traduction de l’atmosphère d’un intérieur de mai-son, rendant aussi le vécu de ce peuple dans ses tâches journalières.


Peinture : le XVII° siècle hollandais à la Pinacothèque

par Agnès Lecompte

De Salomon van Ruysdael on peut admirer « Le point d’eau » qui met en évidence son extrême habileté à traiter les paysages, et en particulier la magnificence de ses ar-bres.

La prospérité de ce pays est attestée évidemment par « L’Hôtel de ville d’Amsterdam » de Gerrit Berckheyde, œuvre imposante qui insiste sur l’exceptionnel essor ur-bain de cette nation, en opposition à ses voisines beaucoup plus rurales.

Les portraits d’homme et de femme de Frans Hals figurent l’opulence de cette classe patricienne dont les vêtements aux belles collerettes de broderie disent nettement le sou-hait de ces gens d’afficher leur changement de statut.

Tous ces aspects révèlent véritablement l’existence cossue de la population, un esprit de modernité est visible par ail-leurs dans « Femme à sa toilette » de Jan Steen qui mani-feste une préoc-cupation plus intimiste.

« La lettre d’a-mour » de Jo-hannes Ver-meer, dans sa perfection for-melle, a une ap-parence vérita-blement réaliste mais délivre un message sans doute entaché d’une visée plus spécifiquement morale.



par Agnès Lecompte



par Agnès Lecompte

De même, on retrouve cette préoccupation pour « Nature morte avec fleurs dans un verre » de Jan Davidsz de Heem, également dans « Vanité (crânes sur une table)» d’Aelbert Jansz van der Schoor.

Cette même approche se décèle à l’examen des tableaux de Rembrandt, et est spécifiquement marquée par le clair obs-cur de la toile représentant son fils en moine.

La dimension plus philosophique qui affecte l’humanité prend tout son sens dans la composition purement mysti-que de Hendrick ter Brugghen : « L’adoration des mages » dont la composition obéit aux lois de la perspective.

Tous ces maîtres se spécialisaient généralement dans un genre mais Rembrandt les a tous pratiqués.

Du 7 octobre 2009 au 7 février 2010

Pinacothèque

28 place de la Madelei-ne

75008 Paris

Tel : 01 42 68 02 01

Internet :


Le Bois des Moutiers en Normandie

par Agnès Lecompte

La Normandie présente de nombreux attraits, des châteaux et de jardins de rêve et aux environs de Dieppe il est intéressant de se promener dans un site particulièrement séduisant : le Bois de Mou-tiers, à Varengeville.

Le village lui-même mériterait d’être classé mais la merveilleuse de-meure qui le jouxte, ouverte au public est unique en son genre, c’est le « Surrey style » en France avec son parc de 17000 m² surplom-bant la Manche.

Il est constitué d’arbres rares (rhododendrons de l’Himalaya, camé-lias, magnolias, érables du Japon) et a été créé au début du XX° siè-cle par Guillaume Mallet, un descendant de banquiers protestants, qui a également conçu les jardins structurés avec Gertrude Jekyll, paysagiste anglaise.

Leur ordonnancement a été organisé en respectant certains principes spirituels et esthétiques de sorte que les symboles tiennent une part importante dans son agencement.

Dans cet ensemble végétal très artistique s’inscrit le grand manoir réalisé par l’architecte britannique Sir Edwin Luytens alors qu’il était au début de sa carrière, cette réalisation fait référence au mouve-ment Arts et Crafts tandis que la décoration intérieure est de Robert Anning Bell.



par Agnès Lecompte

Cette demeure ma-gique fut fréquen-tée par la gentry de Dieppe et par de très nombreux ar-tistes comme Mo-net, Picasso, Coc-teau, même par des mystiques comme Krisnamurti car ses propriétaires étaient adeptes de la théosophie.

Antoine Bouchayer-Mallet, qui en est l’un des onze héri-tiers actuels et le responsable, sou-haite continuer à partager cette mai-son et son harmo-nieuse perfection avec les gens char-més qui ont déjà vi-sité ce petit paradis par centaines de milliers..

Mais les difficultés inhérentes à l’entretien d’un tel domaine obligent les membres de la famille à s’interroger sur une prolongation de l’ouverture des lieux, en effet les déficits d’exploitation s’accentuent d’année en année.

Les charges sont lourdes pour conserver dans l’état 12 hectares de parc, leur souhait n’est pas de vendre, le problème qui se pose est celui de la transmission d’un tel patrimoine, il faudrait que le nombre d’entrées qui est à ce jour de 35000 par an soit supérieur.



par Agnès Lecompte

Ils s’orientent donc vers la recherche de partenai-res à même de pérenniser l’âme de ce chef d’œuvre dédié à l’humanité et à la mémoire de ses initia-teurs ; de grands mécènes, les collectivités locales, voire l’Institut de France pourraient peut-être s’in-vestir dans un tel projet.

ABM considère que les Affaires Culturelles de-vraient se préoccuper de classer le Bois des Mou-tiers parce que sa notoriété en fait un outil autori-sant l’accueil de 100000 personnes par an, l’organi-sation de festivals et d’expositions, il craint évi-demment que les politiques ne réagissent qu’au moment où sa fermeture envisagée sera effective !

Le Bois des Moutiers

Route de l’Eglise

76119 Varengeville-Sur-Mer

Tel : 02 35 83 85 09 – 06 85 66 64 68



La Collection Brukenthal au Musée Jacquemart-André par Agnès Lecompte


La Collection Brukenthal au Musée Jacquemart-André

par Agnès Lecompte

Une Exposition d’une Qualité

rare, à ne pas manquer.



Cette prestigieuse collection a été réunie au XVIII° siècle par Samuel von Brukenthal, favori de l’Impératrice d’ Au-triche Marie-Thérèse, qui le nomma chancelier.Originaire de Transylvanie, il y fit construire un palais qui abrita ses 16000 livres précieux, ses objets d’art et ses 1200 ta-bleaux dont la moitié est rattachée à l’école flamande, ce bâtiment fut transformé en musée après la mort du grand collectionneur.

Une cinquantai-ne de ces chefs d’œuvre est ex-posée au Musée Jacquemart-André, ce qui permet d’admi-rer la peinture des maîtres fla-mands du XV° au XVII° siècle. Par exemple, Pieter Bruegel, Hans Memling ou Jan Van Eyck, mais les mou-vances italien-nes, hollandai-ses et alleman-des sont égale-ment représen-tées avec Té-niers, Titien, Jordaens...

Ci-dessus: Justus Sustermans Marie, Jésus et Anne 1860—1640 Huile sur Toile 75X60cm. Serge Wytz @Brukenthal National museum Siblu/hermannstadt Romania



Ainsi, les fêtes villageoises enneigées de Bruegel, qui sut développer considérablement le domaine du paysage aupa-ravant utilisé comme arrière-plan au tableau, révèlent la vie populaire de cette période avec un luxe de détails.

L’artiste a d’ailleurs placé « Le massacre des Innocents à Bethléem »,qui fait partie de l’Histoire Sainte, dans un ca-dre nordique et un décor architectural de son époque, mais cela donne à cette transposition un cachet d’un grand inté-rêt historique.

Jacob Jordeaens La sainte famille 1625 –1630 Huile sur toile 112X119cm. Serge Wytz@Brukendal National Mu-seum/Hermannstadt. Romania



Les portraits d’hommes de Memling introduisent une note assez austère, car ses figurations laissent transparaître le sentiment d’une véritable authenticité.

« L’homme au chaperon bleu » de Van Eyck est marqué par le sérieux du visage, le raffinement de son costume est en rapport avec un gestuel qui a traversé les âges, identi-fiable à la scène du fiancé déclarant sa flamme grâce à la bague qu’il tient en main.

Ces siècles emblématiques de la Renaissance sont aussi ca-ractérisés par la redécouverte de l’Antiquité, ce qui appa-raît dans la peinture mythologique de ce temps stigmatisée par le jeu avec les symboles et les allégories chez Rubens, comme dans « Hercule et le lion de Némée ».

Un genre particulier et nouveau s’articule autour des cabi-nets de curiosité qui, comme la nature morte, connaissent une prospérité importante et sont porteurs de messages, tout en donnant l’occasion à l’artiste de montrer son savoir-faire.



Peter Bruegel l’ancien (atelier) et Pierre Bruegel le jeune-Le Massacre des innocents à Bethlèem Vers 1586-1590 Huile sur toile 115X163 cm. Serge Wytz/Hermannstadt, Romania.

————-

Les scènes privilégiant les motifs empruntés à l’existence quotidienne du peuple, symptomatiques de l’œuvre de Té-niers, ont de plus en plus la faveur des élites qui maintien-nent cependant leur intérêt pour les sujets religieux.

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La Collection Brukenthal au Musée Jacquemart-

André, par Agnès Lecompte

David II Teniers La Visite chez le médecin du village 1660 Serge WitzàBrukenthal National Museum, Sibiu/Hermannstadt Romania

Cette veine est parfaitement illustrée par « La Sainte Fa-mille de Jordaens » qui frappe l’esprit à cause de l’éton-nante expressivité des personnages semblant traduire une émotion intérieure par une sorte de retenue du mouve-ment, la lumière en clair-obscur accentue la dimension tra-gique de l’ensemble.

Musée Jacquemart-André

158 Bld Haussmann — 75008 Paris

Tel : 01 45 62 11 59

Internet : www.musee-jacquemart-andre.com

E-mail : [email protected] [email protected]


Les originales églises à pans de bois de Champagne

par Agnès Lecompte

Construit du XV° au XVIII° siècle, cet ensemble de quator-ze églises présente une architecture rare en France, on trouve aussi dans cette même région de Champagne un nombre équivalent de chapelles associant les pans de bois à la pierre.

Le pittoresque de ces édifices a échappé longtemps à l’ob-servation puisqu’un enduit de chaux revêtait régulièrement leurs façades tout autant que leurs structures intérieures.

L’intérêt qui leur est porté date du début du XX° siècle, de sorte que certains d’entre eux sont classés et la plupart ont fait l’objet de campagnes de restauration intelligemment menées depuis 1960, de façon à restituer leur propriétés singulières.

L’enduit ou le ciment a été enlevé et à l’intérieur les faus-ses voûtes ou colonnes de la nef ont été supprimées, lais-sant apparaître les élévations d’origine de ces sanctuaires religieux, ce qui rend compte de leur fraîcheur initiale dans ce contexte rural.



Les forêts de chênes omniprésentes dans la nature envi-ronnante ont pu conduire à ce choix d’un matériau peu onéreux, qui permettait à des communautés pauvres de posséder un lieu de culte.

Toutefois, ce type d’ouvrage s’est peut-être répandu par-ce que l’ossature en bois était bien maîtrisée dans le domaine civil pour les mai-sons des villes, ce qui a son importance pour expliquer le parti choisi pour les réaliser.

Ces constructions sont re-marquables par leur authen-ticité, leur variété tout spé-cialement dans cette utilisa-tion des techniques en co-lombage.

La ville de Troyes toute pro-che, qui possède un patri-moine assez unique de de-meures du Moyen Age dans ce style, a pu favoriser la dif-fusion de ce programme chez les bâtisseurs.

Chacune de ces constructions bénéficie d’une décoration particulière de sorte qu’elles se différencient nettement les unes des autres et ont un caractère propre.

Par ailleurs, elles se situent dans une région de lacs et en 1974 le lac du Der, pour répondre à de réelles nécessités, a été mis en eau engloutissant trois villages, dont Nuisement-aux-Bois, pour ce dernier la pression médiatique a obtenu que son église soit remontée.



par Agnès Lecompte

Elle se trouve dans le périmètre du Musée du Der, qui a re-constitué dans cet espace de mémoire tout ce qui faisait le quotidien des villageois, ainsi ont été préservés des élé-ments permettant aux habitants de se souvenir de leur an-cienne existence.

Cela grâce à la reconstruction de la mairie-école, du cime-tière, de la mai-son du forgeron, de granges, de bâtiments carac-téristiques du bo-cage champe-nois, d’un pota-ger éducatif, d’un jardin des insec-tes…

Tous ces objets du temps jadis et ces témoignages du passé sous des formes diver-ses créent une animation pour cette région qui attire le touris-que le vaste Lac du Der et ses sports nautiques redonnent à ce cadre bucolique une véritable vi-talité.



par Agnès Lecompte



Par Agnès Lecompte

Musée du Pays du Der

Les Grandes Côtes

51290 Sainte-Marie-du Lac-Nuisement

Tel : 03 26 41 01 02

Internet : www.tourisme-champagne-ardenne.com


LES CHEMINS de MÉMOIRE

que parcourt CHARLES GOLDSTEIN

sont des voies créatrices sur lesquelles se perpétuent

les cris et les douleurs, coiffés parfois par des espoirs

autrefois engloutis.

Depuis le 2& janvier

Au

20 février 2010

Galerie Visio Dell’Arte - 13, rue de Miromesnil Paris

75008 [email protected] tel. 01 42 65 05 31


Musée de l’Abbaye Sainte-Croix

Rue de Verdun 85100 Les Sables d’Olonne

[email protected]

Tel. 02 51 32 01 16

Activités

Jusqu’au 14 Février: Charles Lapique

Du 23 mars au 23 mai Henri Dimier — Le Cris

Du 12 Juin au 26 Septembre : Martine Aballéa

Du 12 Septembre au 2 Janvier 2011 Christiaan Paul

Damsté


Musée d’Archéologie de Genève Suisse


Musée d’Archéologie de Genève Suisse

Exposition:

LE REGARD

De

KANNON

Du

29 Janvier 210

Au

20 Juin 210

1 Kanonn & Shan-

cai à la branche

de saule

2 Statue monu-

mental de GUA-

NYLN (jap. KA-

NAONN) XII°

XIV° siècle.

3 Le Bouddha

Amida entouré de

Kannon etDai-

seishi venant ac-

ceullir le mourant

(détail)


Musée d’Archéologie de Genève Suisse Genève Suisse

Le regard de Kannon

Kannon est une des divinités du

Panthéon Bouddhique la plus

populaire d’Orient.

Son esprit couvre une renom-

mée qui s’étend dans toute l’A-

sie, depuis Le Japon, l’Extrême

Orient, la Corée en passant par

le Viêtnam et la Mongolie.

Cette extension lui fait porter

plusieurs noms, mais le person-

nage mythique reste identique.

Kannon est aussi un Dieu dont les visages diffèrent, aussi

variés que les formes qu’il daigne prendre.

Cette diversité se retrouve également dans les différentes

formes habitées par son esprit.

Un ensemble de raisons qui feront de Kannon un dieu que

l’on rencontre dans diverses occasions.

Le musée nous en offre une suite d’échantillons d’images

pieuses que les adeptes vénèrent avec ferveur.

L’exposition nous ouvre les voies qui conduisent les vi-

vants et les mourants sur les chemins protecteurs et char-

gés d’espoir qui guident les hommes lorsque leur fin appro-

che.


Le Centre culturel Irlandais, 5, rue des Irlandais 75005

Paris tel. 01 58 52 10 39, présente du 21 Janvier jus-

qu’en Février J. M. SYNGE Photographe.


ART CONSEIL W

Galerie d’Art— Cabinet d’expertise 15, rue de Miromes-

nil 75008 Paris E; mel. [email protected]

Vous Présente ses meilleurs veux en les illustrant par

la reproduction de cette toile de Jean Gabriel Domergue

« Les danseuses de french Cancan adjugée 160.000 $

à New— York en 2009.


Michel Maly

La Galée—l’homme d’Armes

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lecteurs


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antiquités orientales ou les musées. Prix18 Euros. Editions

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sante de l’Histoire de l’Art comme lien

avec l’évolution de la culture.

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Pages

29

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La Fabrique du Patrimoine

par Agnès Lecompte

L’ouvrage de Nathalie Heinich, chercheuse au CNRS en sociologie de l’art, relate d’une ma-nière évocatrice et hu-moristique les services de ce qui est dénommé depuis 2004 : l’Inven-taire général du Patri-moine culturel.

Cet organisme avait été créé, il y a plus de qua-rante ans, par André Malraux pour recenser tout ce qui pouvait être considéré comme fai-sant partie du Patrimoi-ne.

Et l’auteur s’interroge sur les différents méca-nismes assez élaborés qui aboutissent au clas-sement des sites, édifi-

ces ou objets revêtant un caractère propre ou ayant une qualification particulière due à leur rareté, à l’émotion qu’ils suscitent ou au souvenir qu’ils évoquent et nécessi-tant de la sorte d’être sauvegardés.

En outre, la Sociologue énumère les étapes inhérentes à ce processus et rend compte de l’organisation de cette chaîne patrimoniale qui défère à l’œuvre un intérêt tel qu’elle se voit octroyer le statut juridique de monument historique.



par Agnès Lecompte

Cela va de la « cathédrale à la petite cuillère » mais peut aussi inclu-re des lieux ou éléments moins prestigieux qui cependant touchent le public en lui remémorant son histoire personnelle.

Des enquêtes sont menées par l’écrivain pour approcher les critères sur lesquels repose ce phénomène qui s’est considérablement amplifié ces dernières décennies.

Il s’articule autour d’une expertise scientifique en mesure de valider « l’ancienneté, l’authenticité, la curiosité, la si-gnificativité ou la beauté » d’un bien lui attribuant une pla-ce dans le système de valeur préétabli par l’administration du Patrimoine.


Nathalie Heinrich

Collection Ethnologie de la France

Editeur : Ministère de la Culture et Maison des Sciences de l’Homme

288 pages illustrées

15 x 23 cm

Prix : 21 euros

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UNE AUTRE EGYPTE

Collection Copte du musée du LOUVRE


UNE AUTRE EGYPTE jusqu’au 21 février 219

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CHAIX

Exposition du 27 janvier jusqu’au 28 Février

OZZ GALLERY

21, rue Paul 75004 Paris

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A TOUS LES LEC-

TEURS d’ART GA-

ZETTE INTERNA-

TIONAL

De Lakhdar Maarouf

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Tous les lecteurs d’ART GAZETTE INTERNATIONAL


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Du 5 février au 25 Avril Musée d’Art moderne 1 place Jean

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Objet: Art gazette International (AGI) est basé

sur la création d’une Revue dirigée et écrite par

des journalistes ayant de nombreuses référen-

ces comme Journalistes professionnels : Asso-

ciation des Journalistes du Patrimoine; Syndicat

de la Presse et Carte d’Identité des journalistes

Professionnels;

Rédacteurs en Chef:

Agnés LECOMPTE & Christian GERMAK

Technique: OLIVIER GUENARD

Participent a la Revue:

Francine Muzeau ; François Rousseau ; Ilhem

Madadi ; Wladek Sowinski

agi décembre 2009 - janvier 2010

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