israël actualités n°327

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GRATUIT - Numéro 327 - Edition du 9 Décembre au 15 Décembre Journal israélien en langue française

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Toute l'Information en Provenance d'Israël

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Page 1: Israël Actualités n°327

GRATUIT - Numéro 327 - Edition du 9 Décembre au 15 Décembre Journal israélien en langue française

Page 2: Israël Actualités n°327
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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Directeurs de la publication

Rédacteur en chefAlain SayadaTel: 06 68 17 25 55Israël Actualités est une marque déposée en France

Régie publicitaire exclusiveOméga Editions77bis, rue Robespierre93100 MontreuilFranceCrédits photoAlain Azria : 06 21 56 22 13Abonnement : 06 67 44 3000

Directeur commercial Israel:Sigalit Siksik Sitbon06 67 78 40 00

Directeur commercial France:Yohann Azoulay06 68 75 46 26

Commerciaux :Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55

Editeur2SCOM Limited50 Rehov DizengoffTel Aviv

Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenude leurs publi-cités. Le journal ne saurait en être responsable.

Etre Juif, c’est être riche ?Il y a déjà une semaine, une agres-sion d’une extrême violence a eu lieu à Créteil contre une famille at-taquée exclusivement parce qu’ils étaient juifs. Pour les agresseurs, être juif, c’est obligatoirement avoir de l’argent … Quel malheureux cli-ché !

L’ensemble de la classe politique n’a pas répondu présent pour condamner cet acte odieux excepté. Bien évidem-ment, le président de la République, François Hollande, son premier mi-nistre Manuel Valls et le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve ainsi que les partis de droite (UMP et de UDI) ont fait part de leur indignation face à un tel geste. Aucune condam-nation des partis de gauche dans leur ensemble ni des Ecologistes. Ce qu’il faut retenir, c’est la banalisation des événements de ce genre et le fait de cacher aux Français les vrais instiga-teurs de ce genre d’agression. Il est temps de dénoncer les individus qui se comportent de cette façon. Depuis près de 10 ans, notre communauté est attaquée par les mêmes individus. Il y a déjà près de 10 ans, cela avait com-mencé par l’assassinat de DJ Sellam, ensuite l’enlèvement puis l’assassinat de Ilan Halimi, la tuerie de Toulouse où, pour la première fois, des enfants juifs avaient été pris pour cible, et pour finir la tuerie de Bruxelles. Le point commun dans tous ces assassi-nats, c’est bien sur l’appartenance re-ligieuse des agresseurs. L’implication répétée de membres de la communau-té musulmane est évidente et jamais nous n’entendons les autorités reli-gieuses les condamner. Je ne trouve pas normal non plus que nos respon-sables communautaires ne puissent pas mettre le doigt sur la réalité de ces agressions. Vous rendez-vous compte qu’aujourd’hui, c’est le Front National qui prend la balle au bond en passant dans les media et en mon-trant du doigt les vrais agresseurs ! Pourquoi aujourd’hui n’entendons nous pas que les agresseurs de Créteil sont encore issus de cette commu-

nauté ? Que dire de cette manifesta-tion du dimanche 7 décembre censée mobiliser le maximum de personnes contre cet acte à l’initiative du Crif où se sont réunis quelques centaines de personnes pour venir entendre le mi-nistre de l’intérieur réconforter notre communauté et condamner cet acte ? Malheureusement, la mobilisation n’a pas été au rendez-vous. Nous avons tout de même la satisfaction de voir flotter les drapeaux des irréductibles membres de la LDJ que le président du Crif, Roger Cukierman, avait don-né en pâture à Manuel Valls courant Juillet (au moment des manifestations anti-Israéliennes lors du conflit «Bor-dure Protectrice») pour la dissolution de cette association alors que dans le même temps, les manifestations anti-Israéliennes où nous pouvions entendre «mort aux Juifs» crié par des musulmans étaient autorisées. La question est de savoir pourquoi le CRIF ne condamne pas les fonda-mentalistes musulmans en montrant du doigt que les agresseurs sont issus de cette communauté. Pourquoi orga-niser cette manifestation à 11 heures alors qu’il aurait été plus judicieux de se mobiliser dans l’après-midi où la mobilisation aurait été plus forte. Le vrai problème, c’est la banalisa-tion du phénomène. Qu’aujourd’hui, agresser un Juif devienne chose cou-rante. Nous, Juifs de France, devons montrer que nous sommes fiers d’être Juifs, que les agressions contre les Juifs ne sont que la partie visible de l’Iceberg car toucher à un Juif, c’est toucher à la République …

Nos responsables doivent mobiliser et non faire dans la haute couture ni même d’être des Juifs courtisans et nantis ! Le Crif et son président doivent réunir et ne pas faire bande à part. Il est fondamental que nos jeunes puissent prendre la parole et prendre la destinée de notre communauté en main. Les jeunes doivent faire partie prenante de l’avenir de notre commu-nauté car la jeunesse est l’avenir de notre communauté. Je dis aux anciens

de laisser la place aux jeunes qui pour-raient être à même de nous défendre et de ne pas faire du «m’as-tu vu» à coté des gouvernants. Je parle de per-sonnes qui n’ont pas froid aux yeux comme William Goldnadel ou bien Gil Taieb et bien d’autres qui font un travail d’exception.

Je voudrai apporter mon soutien à

Samuel Arous, l’une des victimes de l’agression qui a travaillé pour notre journal quelques temps. Nous lui apportons tout notre soutien pour la lâche agression commise sur son frère et sa fiancée dans leur appartement de Créteil.

Agressés par ce qu’ils étaient Juifs et qu’être Juif signifie pour les anti-

sémites, les racistes, les incultes ... être riche. La bêtise humaine est sans limites ...

Am Israel Hai

Alain Sayada

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Le 20eème rapport annuel de l’ONG allemande Transparency International constate une fois de plus le haut niveau de corruption des pays méditerranéens. Israël se retrouve à la place Numéro 37.

Econostrum (Copyrights) : «Le clas-sement de 175 pays réalisé à partir de témoignages d’experts d’institutions internationales de type Banque Eu-ropéenne d’Investissement, Banque Africaine de Développement ou encore Banque Mondiale cloue au pilori la Libye (166eme), la Syrie (159eme), Chypre (136eme) et le Li-ban (136eme).

L’Albanie (110eme), l’Algérie (100eme) et l’Égypte (94eme) sont également mal placés. L’Algérie perd 6 places. Dans un communiqué, l’AACC (Association algérienne de lutte contre la corruption, branche algérienne de Transparency Interna-tional) accuse le pouvoir d’utiliser « tous les moyens pour neutraliser toute perspective de lutte contre la corrup-tion : mauvaise législation anti-cor-ruption, justice complice et relais du pouvoir, organes de contrôle et institu-tions spécialisées gelés de fait, dénon-ciateurs systématiquement réprimés, corruption utilisée comme instrument de pouvoir et du pouvoir à tous les ni-veaux, transactions commerciales in-ternationales de l’Algérie soumises à une corruption systématique… »

À Chypre, Transparency International pénalise l’intensification du blanchi-ment d’argent venant de Russie. En milieu de tableau, le Maroc (80eme), la Bosnie Herzegovine, la Tunisie (79eme), l’Italie (69eme), la Grèce (69eme) et la Turquie (64eme) restent fortement touchés par la corruption.

Le Maroc gagne 11 places, mais Trans-parency Maroc dénonce son inaction face aux pots-de-vin. « Notre pays stagne toujours dans une corruption endémique et généralisée » affirme le bureau exécutif de Transparency Ma-roc. « L’inaction de l’Etat et surtout les régressions que nous enregistrons ces derniers mois, illustrées entre autres, par le projet de loi sur l’accès à l’information et par celui concernant la nouvelle instance de lutte contre la corruption, laissent entrevoir peu de perspectives encourageantes dans le

combat contre la corruption, du côté des acteurs officiels ».

Transparency International dénonce une aggravation de la situation en Tur-quie, qui perd onze places avec seu-lement 45 points sur 100 (100 = pas de corruption). L’association explique cette évolution négative par une sé-rie d’investigations et d’inculpations pour corruption visant des personnes proches du gouvernement, par l’arres-tation et la persécution des journalistes critiques envers le pouvoir en place.

La Tunisie perd deux places mais reste le pays le moins corrompu du Maghreb. Pour la branche tunisienne de Transparency International, le pays pourrait obtenir de bien meilleurs ré-sultats si ses dirigeants montraient une véritable volonté de lutter contre la corruption et mettaient en place une stratégie nationale claire. Elle accuse le pouvoir actuel d’avoir supprimé le ministère en charge de la corruption.

L’Espagne vient d’être secouée par une succession d’affaires, dont la der-nière en date a conduit la ministre de la Santé, Ana Mato, à démissionner le 26 novembre 2014. La seule année 2013 a vu l’instruction par la justice de plus de 1 600 affaires de corruption. Un chiffre inquiétant, mais qui montre que la justice agit. 500 personnes sont actuellement derrière les barreaux en Espagne pour des faits de corruption.

Le Portugal n’est pas mieux loti avec un ancien premier ministre, José So-crates, mis en examen pour corruption et fraude fiscale et placé en détention préventive. Un de ses proches a égale-ment été arrêté pour avoir transporté d’importantes sommes d’argent li-quide du Portugal jusqu’à Paris.

En France, l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy est dans le viseur de la justice pour plusieurs affaires alors que de nombreux mi-nistres de l’actuelle majorité socialiste ont dû démissionner pour des affaires de corruption, de fraude fiscale ou d’abus de biens sociaux». (Gérard Tur)

inShareVendredi 5 Décembre 2014

http://www.econostrum.info/

Corruption des pays méditerranéens. Israël est N°37 sur 175 pays

Selon toute vraisemblance, l’Etat d’Israël est l’Etat du peuple juif ! La résolution 181 de l’Onu de no-vembre 1947, la déclaration d’in-dépendance du 14 mai 1948 et une majorité de la population de confes-sion juive concourent à établir cette réalité.

Pour quelles raisons donc se fait sentir le besoin, aux yeux de beaucoup de nationaux, d’inscrire dans la loi qu’Is-raël est l’état du peuple juif ?

Depuis des centaines d’hivers les peuples européens fêtent Noël. Les sapins décorés et les crèches sont de sorties à chaque fin d’année. Une ré-jouissance, certes religieuse, mais qui avait la particularité d’enchanter la vi-sion de chacun.

Un rite qui, depuis quelques années, subit les assauts d’un laïcisme forcené mais également celui de l’Islam.

Depuis le Noël de 1988 Philippe de Villiers, Président du Conseil général de la Vendée, installe dans le hall de celui-ci un sapin et une crèche pour les enfants orphelins. Habitude qui a perduré bien après son départ de la présidence.

Début décembre 2014, le tribunal ad-ministratif a interdit cette installation au nom de la ‘’neutralité des lieux pu-blics’’.

L’école maternelle du Grand-Clos, à Montargis dans le Loiret, a dépro-grammé la visite du Père Noël à la

demande de parents musulmans. « Chaque année, des familles menacent de boycotter l’école, le jour de la vi-site du Père Noël » a déclaré l’adjoint au maire de Montargis.

Il semble donc que cette année, ils ont gagné, la directrice de l’école a cédé.On pourrait multiplier les exemples démontrant que la France, parmi d’autres pays européens, perd sa culture, sa tradition et ses valeurs. Si en 1905 la loi sur la laïcité se compre-nait aisément, aujourd’hui elle sert de levier à la perte du pays. Les Français si fiers de leur patrie se reconnaissent de moins en moins en elle de nos jours.

Beaucoup la quittent, notamment de nombreux Juifs immigrant vers Israël.Celui-ci, de surcroît, est le seul refuge du peuple juif à travers la planète. Laisser, en conséquence, les droits de l’homme supplanter les droits de la société israélienne amènera cette jeune nation à n’être plus qu’une co-pie européenne et le peuple juif à de-venir de nouveau apatride.

L’inscription dans la loi qu’Israël est l’état du peuple juif interdira de fait aux droits de l’hommistes de transfor-mer celui-ci lentement mais surement en un état de tous ses citoyens.

Ce dont rêvent les ’’Palestiniens’’ si avides de ‘’Paix’’ !

Publié par Victor Perez

Israël restera t-il le pays du peuple juif ?

5 avions exploseraient simultané-ment sur des sites, selon des sources sécuritaires

La chaîne américaine Fox News a dif-fusé un rapport selon lequel des ter-roristes prévoient de faire exploser 5 avions à destination de l’Europe à la veille des fêtes de Noël, une série d’at-tentats simultanés à l’instar de ceux du 11-septembre à New York en 2001.

Ces attentats seraient préparés par Al-Qaïda qui souhaite attirer l’atten-tion de l’Occident qui est actuellement mobilisé dans sa lutte contre l’Etat is-

lamique.

Le journal « Sunday Express » cite des responsables sécuritaires britan-niques ayant requis l’anonymat, selon lesquels des terroristes d’Al-Qaïda préparent ce méga-attentat pour la veille de Noël et ont déclaré que ces informations étaient sérieuses et cré-dibles au point que les autorités aéro-portuaires envisagent d’interdire aux passagers de monter avec des bagages en cabine.

« On nous a indiqué que 5 avions seront utilisés pour exploser sur des

sites au moment de Noël. Il s’agit de quelque chose de vraiment énorme », rapporte le journal citant un res-ponsable de la sécurité d’un des plus grands aéroports d’Europe.

Le ministère américain de la Défense du Territoire s’est refusé à tout com-mentaire. Cependant, une source sé-curitaire américaine a émis des doutes quant à la crédibilité d’une partie des informations confiées par le respon-sable sécuritaire des aéroports euro-péens.

Projet de méga-attentat par Al-Qaïda à Noël

Page 5: Israël Actualités n°327

5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

45 membres républicains du Congrès ont envoyé une lettre sé-vère au président Barack Obama pour lui demander de « clarifier » les récents rapports qui suggèrent que son administration a tenu des réunions discrètes au cours des der-nières semaines pour discuter de la possibilité d’imposer des sanctions contre Israël pour sa décision de construire des habitations juives à Jérusalem Est.

Le député Mark Meadows a tweeté que les rapports de sanctions anti-is-raéliennes étaient « épouvantables ».

La lettre, publiée vendredi, a en outre averti que « Israël est l’un de nos al-liés les plus forts, et la simple idée que l’administration imposerait unilaté-ralement des sanctions contre Israël n’est pas seulement imprudente, mais extrêmement inquiétante. Ces rap-ports envoient un message clair à nos amis et à nos ennemis que de telles alliances avec le gouvernement des Etats-Unis ne peuvent plus être incon-testablement fiables. »

Dans le sillage de nombreux « décrets » d’Obama, notamment une amnistie pour les immigrants illégaux et Oba-macare, qui selon les républicains sont illégaux, les 45 membres du Congrès ont souligné que « à aucun moment dans le temps le Congrès a donné à l’administration (Obama) l’autori-té pour sanctionner Israël. En fait, le Congrès a continué à manifester son soutien indéfectible à Israël et a ré-cemment pris des mesures pour ren-forcer notre coopération économique et militaire. »

Il a été largement rapporté la semaine dernière que le porte-parole adjoint du département d’état Marie Harf a esquivé des questions quant à savoir si l’administration poursuivrait des sanctions. Et vendredi, le secrétaire aux medias de la Maison Blanche, Josh Earnest, n’a pas réussi à donner un oui ou non définitif lorsqu’on l’a interrogé sur la position de l’adminis-

tration durant un briefing à la Maison Blanche.

Compte tenu de l’incertitude que ces rapports ont causés, les membres du Congrès ont fait clairement savoir que « alors que c’est notre espoir que ces rapports sont faux, le fait que votre administration a omis de dénoncer ou de clarifier (ces rapports) est pro-fondément troublant. Les Etats-Unis doivent se tenir fermement sur leurs engagements envers Israël, sinon nous risquons une fracture dans notre rela-tion avec Israël et d’autres partenaires clés à travers le monde.

Et dans un signe inquiétant sur la détérioration spectaculaire du parti démocrate au Congrès pour Israël, il n’y avait pas de députés démocrates comme co-auteurs ou co-signataires de la lettre.

Le rapport, qui a été divulgué par le journal israélien d’extrême gauche Haaretz, coïncide étrangement avec l’effondrement du gouvernement de coalition dirigée par le Likoud, et l’annonce d’élections anticipées, ce qui a conduit certains analystes à spé-culer que c’est une tentative d’Obama d’influencer le résultat de la prochaine élection générale prévue en mars.

Obama, tout comme le journal Haa-retz, n’ont jamais caché leur aversion pour l’actuel gouvernement et le pre-mier ministre Benyamin Netanyahou, et pourraient avoir coordonné les révé-lations faites au public pour l’influen-cer à voter pour un gouvernement plus à gauche.

Reprenant les sentiments de beaucoup d’observateurs israéliens et améri-cains, le député américain Meadows a demandé : « quel message cela envoie au monde pour les Etats-Unis d’impo-ser des sanctions contre Israël tout en allégeant les sanctions contre l’Iran, un état sponsorisant le terrorisme avec un record abyssal d’infractions aux droits de l’homme ? »

Le Congrès exige des clarifications d’Obama sur un rapport de « sanctions

contre Israël »

Le cabinet ministériel a approuvé l’achat de 14 avions F-35 supplé-mentaires fabriqués par la société américaine Lockheed Martin.

La décision a été prise malgré le dé-saccord du ministre du Renseigne-ment Youval Steinitz, et du ministre de l’Agriculture Yair Shamir, qui pensent que 36 jets « sont suffisant. »

Mais pour Israël, l’achat de ces 14

avions supplémentaires était « impor-tante »: Lockheed Martin a offert à Is-raël est conditions de crédit favorables dans l’hypothèse où Jérusalem achète 50 chasseurs F-35… Et avec seule-ment 36 jets, l’offre était trop cher « à la pièce. »

Notons que sur les 50 jets, 33 seront payés grâce à l’aide américaine.

Le plan original était d’acheter 50

jets pour deux escadrons, comprenant chacun 24 F-35 et deux avions supplé-mentaires pour une utilisation expéri-mentale par la Force aérienne.

La première commande israélienne de F-35, qui remonte à 2010, sera livrée en 2016: il y aura 19 chasseurs livrés à ce moment là.

Par Jeremyah Albert

Malgré le désaccord du Ministre du Renseignement, Israël commande 14

nouveaux chasseurs F-35 !

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

L’institution a pris son indépen-dance l’année dernière. Depuis le Keren Hayessod France et l’AUJF collectent chacun de leur côté. Une décision qui n’a pas été prise de gaieté de cœur mais qui a permis au Keren Hayessod de développer sa visibilité et de renforcer son identi-té auprès du public français. Fières du travail accomplies, les équipes de l’institution dressent un bilan très positif de cette première année en solo. A l’occasion de la visite en France de Shimon Pérès, le 16 dé-cembre prochain, Richard Pras-quier, président du Keren Hayessod France, revient sur cette expérience

et sur les projets à venir.

Israël Actualités : Le Keren Hayes-sod a pris son indépendance en France l’année dernière. Quel bilan tirez-vous de cette première année à voler de vos propres ailes ?Richard Prasquier : Ce n’est pas la première fois que l’institution vole « de ses propres ailes ». C’est ce qu’elle avait fait depuis 1922 jusqu’à 1967. Le Keren Hayessod, ou Appel Unifié pour Israël, collectait pour le dévelop-pement d’Israël et sa collecte portait le nom de Magbit. C’est après la guerre des Six jours qu’à la suite d’un accord de partenariat avec le FSJU, le Keren

Hayessod a représenté la branche is-raélienne de la nouvelle entité pari-taire qui a pris logiquement le nom d’Appel Unifié Juif de France. Cette entité ayant été défaite, les collectes du FSJU et du Keren Hayessod se sont séparées. Faire revivre un nom absent depuis plus de 45 ans auprès du public français représentait un défi difficile. Je peux dire aujourd’hui que grâce au travail remarquable effectué par l’équipe de professionnels, à l’en-thousiasme des bénévoles, au soutien de la maison-mère israélienne, et à la collaboration avec la Fondation France Israël, nous nous sommes bien installés dans le paysage communau-taire et nous sommes tous très satis-faits des résultats de cette première année. Il faut maintenant pérenniser la structure.

Israël Actualités : Quelles interac-tions, quelles synergies sont mises en place avec les autres divisions du Keren Hayessod en Europe et dans le reste du monde?Richard Prasquier : Avant tout, il y a ce sentiment très particulier d’un tra-vail commun effectué au service d’un objectif qui n’est autre que le raffer-missement du peuple juif, où qu’il se trouve, Israël ou diaspora. On a appris à connaître les activités en Israël du Keren Hayessod dans la sphère so-ciale pour lutter contre les disparités et

les fissures qui sont autant de risques potentiels pour le pays. On sait par ail-leurs que le Keren Hayessod est, hors Etats-Unis, le grand organisme de col-lecte pour l’Agence juive. Il englobe les Juifs des pays du monde entier qui mettent en commun leurs ressources pour soutenir ceux d’entre eux qui sont dans des situations difficiles. Aujourd’hui par exemple, le soutien des Juifs d’Australie ou d’Afrique du Sud, ou d’ailleurs, vient apporter à l’Agence juive des moyens qui lui ser-viront pour aider les Juifs de France s’ils veulent faire leur Alyah. Et inver-sement.

Israël Actualités : Quels sont les pro-grammes qui revêtent aujourd’hui une grande importance et bénéficie-ront de l’attention toute particulière du Keren Hayessod France ?Richard Prasquier : L’an dernier, nous avons axé notre campagne sur trois programmes en Israël, destinés aux enfants (Pothim Atid, ouvrons l’avenir, pour aide aux enfants en dif-ficulté), Ramat Hadassa (village-inter-nat pour enfants en grande détresse) et Amigour (maison de retraite essen-tiellement pour des survivants de la Shoah dans le besoin). A cela s’ajoute, dans notre campagne récente, le sou-tien au projet Massa (étudiants de 18 à 30 ans, venant explorer, lors d’un séjour de plusieurs mois, une activité

professionnelle dans un environne-ment israélien qui leur permet de bien connaître le pays et de décider de s’y installer éventuellement). Chaque do-nateur peut individualiser son choix parmi les projets proposés qui, tous, ont reçu l’aval de l’administration is-raélienne.

Rappelons que le Keren Hayessod est une organisation nationale qui, en ac-cord avec le gouvernement israélien et en coopération avec l’Agence juive, son partenaire permanent, a pour ob-jectif de lutter contre les situations dif-ficiles souvent corrélées aux disparités économiques ou sociales. Le principe qui est celui de l’armée israélienne s’applique à la société civile : étu-diants, personnes âgées, malades ou personnes en situation de précarité… On ne laisse personne derrière soi…

Pour assister à la soirée de gala, le 16 décembre 2014, en présence de Shimon Pérès, renseignements et Réservations en ligne sur : http://shimonperes.keren-hayessod.fr/Par téléphone ou par mail auprès de Sophie Barr - 01 77 37 70 84 ou [email protected] courrier : Keren Hayessod 10, place de Catalogne 75014 Paris

3 questions à Richard Prasquier : Le Keren Hayessod à l’heure du bilan

Page 7: Israël Actualités n°327

7L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Le débat préalable au vote pour le soutien à la Palestine s’est déroulé à l’Assemblée nationale le vendredi 28 novembre.

Le 29 novembre - Kaf tet béNo-vember - était le jour anniversaire du vote historique de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1947 qui a adopté le plan de partage d’Eretz Israël (Résolution 181). 33 pays ont voté OUI à la création de l’Etat d’Is-raël, 13 pays ont voté contre et 10 pays se sont abstenus. Kaf tet béNovember, cette date est entrée dans l’Histoire du Peuple juif, avec une appellation unique mêlant calendrier juif et calen-drier grégorien. Un événement rempli d’émotions était organisée pour cé-lébrer ce jour déterminant pour tous les juifs du monde par l’Organisation Sioniste Mondiale représentée en France par M. Simcha Felber et le Dé-partement des Activités en Diaspora.

Une intervention du Président de l’Etat d’Israël Reuven Rivlin fut diffusée, spécialement dédiée aux communautés de Diaspora. Evoquant l’importance du retour de la souve-raineté juive sur la Terre d’Israël - car il n’y a pas d’autre endroit pour construire la Maison du Peuple juif ! - le Président eut des mots de soutien et de réconfort pour nous qui ne sommes pas (encore!) en Israël. Le peuple juif, le plus vieux peuple du monde, a traversé les millénaires grâce à la ténacité, la volonté et la foi, Hatikva. L’Ambassadeur d’Israël M. Yossi Gal, le Colonel (rés) Olivier Rafowizc, dé-légué du KKL et Me Arno Klarsfeld, Membre du Conseil d’Etat, ont pris la parole pour évoquer le contexte parti-

culier de cet anniversaire entaché par le vote de soutien à l’Etat palestinien. Permettez-moi de ne citer que deux phrases : Arno Klarsfeld : « Israël rend sa dignité à tous les juifs » et Colonel (rés) Olivier Rafowizc : «Il faut tenir bon et sortir de l’angoisse, pensez à ce qu’était la situation il y a 100 ans, aujourd’hui Israël est un fait ». Je ne cite pas les paroles de l’Ambassadeur par simple mesure de précaution. On attend que Kaf tet béNovemeber de-vienne une grande fête l’année pro-chaine, BH !

Dans le prolongement de Kaf tet bé-Novemeber, était organisé un concours de chansons israéliennes. A l’issue de la soirée, le candidat sélectionné par un jury désigné et compétent - comme nous avons pu le constater au vu du classement annoncé - ira pour la finale en Israël où se retrouveront les candi-dats de tous les pays. Soirée hommage à Naomi Shemer, des chansons fortes, émouvantes et délicates, de jeunes interprètes époustouflants, une soirée au goût d’Israël, du pur bonheur. Tous nos vœux de succès à tous et en parti-culier à Reouven qui aura la joie de se retrouver pour la finale en Israël. Toda raba l’OSM !

30 Novembre : Journée de la Jewish NakbaIsraël a désormais décidé d’inscrire dans son calendrier un jour pour se remémorer et défendre les droits de tous les juifs expulsés des pays arabes et d’Iran. Le 30 novembre, le len-demain de Kaf tet béNovember sera le jour de la Jewish Nakba. En effet il semblerait que pour la plupart des jeunes israéliens parler de Jewish

Nakba n’évoque pas grand’chose. Ils n’ont pas conscience des pogroms et des massacres perpétrés dans les pays arabes. Le pogrom de Kichinev, lui, assez connu, rappelle la tuerie en 1906 de 29 juifs. Un an plus tard, des pogroms au Maroc ont vu l’assassinat de 50 juifs dans la ville de Settat et de 30 autres à Casablanca. C’est d’une part afin de faire prendre conscience du sort subi par les populations juives dans les pays arabes, mais aussi afin de mieux informer sur les populations expulsées dans le monde, des dizaines de millions de personnes chaque année, que cette journée a été créée.

Parmi ces millions de personnes ex-pulsées seuls les Palestiniens ont droit à l’attention du monde entier: sub-ventions – Unrwa (27 000 personnes employées, budget de 1 122 millions de dollars 2013, Source UNRWA), « droit au retour ». Et surtout, compas-sion universelle. Pourquoi une telle différence de traitement, notamment en ce qui concerne la transmission du statut de réfugiés de génération en gé-nération: les seuls réfugiés du monde à bénéficier de ce statut! Peut-être la différence ne tient-elle pas aux pales-tiniens, mais plutôt à la nature de leur voisin, Israël: le retour de la souverai-neté juive sur la Terre d’Israël en mai 1948. L’UNRWA a été créée en 1949 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Deux ans après son vote histo-rique de Kaf tet béNovember 1947, se pourrait-il que cette Assemblée ait eu un regret ? Est-ce pour cela que cette date a été choisie par Israël ? La com-munauté juive française s’associera peut-être à cet effort pédagogique

l’année prochaine ?

1er décembre : Créteil

L’horreur de l’attaque de Créteil in-tervient dans le contexte du vote de soutien à la Palestine « Judenrein ». La barbarie à visage inhumain a frap-pé dans toute son horreur. A tous ceux qui ont été si cruellement éprouvés, souhaitons qu’ils trouvent la force de surmonter cette épreuve avec le plus grand courage, tout en préservant leur capacité d’humanité et d’amour.

2 décembre : le vote

Ainsi le vote a bien eu lieu. 339 dépu-tés ont choisi de soutenir la demande de création d’un Etat palestinien. Un Etat palestinien qui se veut Judenrein. Un Etat palestinien qui n’envisage pas de reconnaître Israël comme un Etat juif. Accablant. On comprend que l’Allemagne et Mme Merkel n’aient pu se résoudre à prendre une telle dé-cision. Au final, sachant de plus que ce n’est qu’une gesticulation parle-mentaire sans conséquence directe, cela revient simplement à cautionner par avance la création éventuelle d’un Etat par essence anti-juif. Violent. A quoi bon dire vouloir combattre l’antisémitisme, en envoyant un tel signal car on peut craindre que ce vote ne serve qu’à conforter, ici et là-bas, ceux qui crient « Mort aux juifs ». La France veut-elle devenir la terre de la Déclaration des Droits de l’homme palestinien. Lamalo ? Les élections approchent.

Conseil aux Voyageurs

Le Ministère des Affaires étrangères de la République pourrait utilement modifier les « Conseils aux Voya-geurs » concernant les voyages vers « Israël/Territoires palestiniens ». L es consignes de sécurité données sur le site du Ministère sont : « Formel-lement déconseillé » pour la bande de Gaza et « Déconseillé sauf raison im-pérative » pour la Judée Samarie. En effet, ayant fixé l’échéance de deux ans de façon aussi impérative qu’ar-bitraire, il serait bon- pour encourager cette normalisation et dans un souci de cohérence avec le vote- de modifier l’avis donné aux éventuels voyageurs. En encourageant le tourisme, à com-mencer par les fonctionnaires du Mi-nistère, cela contribuerait à envoyer un fort signal positif. Gaza et sa plage pourraient faire l’objet d’une grande campagne publicitaire, mais il ne fau-drait pas oublier de mentionner avec un astérisque et en petits caractères en bas de l’affiche : Interdit aux juifs. A réfléchir, non ?

Evelyne Gougenheim

TENIR BON ! SEMAINE NOIRE POUR CEUX QUI ONT LE CŒUR BLANC BLEU

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Le bâtiment Porter de l’Ecole des études de l’environnement de l’Uni-versité de Tel- Aviv, l’édifice le plus écologique d’Israël, vient d’obtenir le niveau le plus élevé de la norme américaine de certification de qualité environnementale pour la construction, le “Leed Platinum”…

Le Leed (acronyme pour Leadership in Energy and Environmental Design) est un système de standardisation de bâtiments à haute qualité environne-mentale créé par le Conseil américain du bâtiment écologique (US Green Building Council). Le bâtiment Porter a obtenu 92 points sur un maximum de 110. Sur 3356 bâtiments examinés dans le monde, seuls 14 ont obtenus un score supérieur à 90.

Le bâtiment Porter, abritant l’Ecole des études de l’environnement de l’Université de Tel-Aviv a été inauguré sur le campus en juin dernier. Il utilise des énergies renouvelables et intègre des technologies environnementales de pointe pour économiser l’eau et veiller à la qualité de l’air. L’un des éléments remarquables du bâtiment est son éco-mur (Ecowall – mur éco-logique) situé sur son versant est, qui sert d’infrastructure au système d’énergie solaire. De ce mur émerge une capsule de forme ronde contenant la salle de conférence, et il affiche vers l’extérieur des informations relatives à l’environnement, à travers des cen-taines d’ampoules LED.

Selon le professeur Dan Rabinowitz, directeur de l’Ecole, il s’agit de l’unique bâtiment ayant obtenu le score maximum de construction éco-logique entre Rome et Dubaï. D’après lui, le bâtiment Porter « prouve que l’on peut construire en Israël de ma-nière différente, et économiser jusqu’à 50% de la consommation d’énergie des édifices standards ».

Le projet est le résultat d’un travail en commun acharné de l’équipe ar-chitecturale et d’un large groupe de

partenaires et de consultants, tous Is-raéliens, qui y ont participé depuis le début. Le Prof. Rabinowitz ajoute que la complexité et l’innovation de ce bâ-timent révolutionnaire ont exigé des connaissances approfondies, un outil-lage sophistiqué et un travail d’équipe en étroite collaboration dès les pre-mières étapes de sa planification, qui a duré plus de dix ans.

Le bâtiment a été construit grâce à l’appui et le financement de la Fonda-tion Porter. Il couvre une superficie de 4000 mètres carrés et comprend des salles de classe, salles de conférence, des bureaux, un espace ouvert avec un hall d’exposition, un auditorium, un jardin avec des bassins biologiques de traitement et de recyclage des eaux grises, un toit vert et une cafétéria.

En plus de sa destination universi-taire, le bâtiment constitue un centre éducatif et pédagogique accessible au grand public dans le domaine de la construction écologique et des études environnementales, dont le but est la promotion de la construction écolo-gique en Israël.Les visiteurs pourront y découvrir le fonctionnement des écosystèmes qui y sont installés, y compris son système de climatisation basé sur l’énergie solaire et thermique, des technolo-gies avancées bio-climatiques, et ses systèmes de mesure et de contrôle innovants, installés en Israël pour la première fois.

Trois bureaux d’architectes ont contri-bués à la planification du bâtiment Porter: Axelrod-Grobman Architects (Irish Axelrod et Yasha Grobman), Studio Geotectura (Joseph Cory), Chen Architects (Nili et Nir Chen), et le bureau d’architecture de paysage Braude Maoz (Aliza Braude et Ruth Maoz). Le bâtiment a été construit par une coopérative et le projet a été géré par la société Baran Israël.

Source SiliconWadi

Ouverture de l’édifice le plus écolo-gique d’Israël : le bâtiment Porter

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a ouvert dimanche la première réunion hebdomadaire du cabinet ministériel depuis l’annonce des élections, notant que la dissolu-tion de la Knesset ne nuira pas à la capacité d’Israël à se défendre.

« Le gouvernement va entendre au-jourd’hui un aperçu sur la situation politique et sécuritaire dans la région par le chef du conseil de sécurité na-tionale Yoram Cohen, » a déclaré Ne-tanyahou à l’ouverture de la réunion.

« Nous allons rester constamment avec notre main sur le pouls du Moyen Orient, et nous allons traiter nos me-naces et nos défis, car ils ne prennent aucune pause, » a-t-il ajouté. « Nous allons traiter cela avec le même degré de responsabilité que nous avons eu

jusqu’à maintenant. »

Netanyahou a également abordé la situation désastreuse du prisonnier de longue date Jonathan Pollard, dont la santé a pris un virage pour le pire ce week-end.

« Au cours du week-end, j’ai parlé avec la femme de Jonathan Pollard, Esther Pollard, et avec le secrétaire d’état John Kerry, » a déclaré le pre-mier ministre. « Je lui ai dit que la mauvaise santé de Jonathan Pollard est une autre raison pour assurer sa liberté. »

« Jonathan a perdu connaissance, a été hospitalisé, et n’est pas en bonne san-té, » a déclaré Netanyahou. « Il souffre simultanément d’un certain nombre de

maux. Le temps est venu, pour toutes ces raisons, après 30 ans, que Jona-than Pollard soit libéré et devienne un homme libre. »

« Nous n’allons pas cesser de travail-ler jusqu’à ce qu’il revienne à la mai-son, dans l’état d’Israël, » a déclaré Netanyahou.

Le premier ministre a également en-voyé ses condoléances au ministre des affaires étrangères Avigdor Lie-berman, après la mort de sa mère la semaine dernière.

« Je suis certain que je reflète les sentiments de tous les membres du gouvernement et beaucoup d’autres quand j’envoie mes condoléances à notre ami Yvette Lieberman, » a dé-claré Netanyahou, utilisant le surnom du chef d’Israël Beitenou. « Il a perdu sa mère, qui était une des premières femmes (en Israël) et qui a connu les difficultés extraordinaires subies par notre peuple. »

« Elle les a surmontées, est venue avec son mari en Israël, a fondé une famille avec des racines profondes et a réussi à surmonter les plus grandes menaces pour eux personnellement, ainsi que contre le peuple juif, » a ajouté Ne-tanyahou. « Je souhaite à Avigdor d’avoir la capacité de surmonter cette douleur de perdre une mère. Nous sa-vons tous comment c’est, ou du moins beaucoup d’entre nous, et savons à quel point grande est cette douleur. »

Netanyahou dit « ne pas cesser de travailler à la libération de Pollard »

Mi-novembre, lors d’une balade à vélo dans Central Park à New-York, le célèbre chanteur de U2, Bono, est tombé et s’est blessé. Mais l’histoire ne s’arrête pas là: selon son guita-riste, il était alors déguisé en juif ultra-orthodoxe pour ne qu’on le reconnaisse pas!

Le musicien était interrogé à la radio sur l’absence de toute photo de Bono,

pourtant l’un des chanteurs les plus connus du monde, lors de sa chute. « Quand il part faire du vélo, il aime s’habiller comme un juif hassidique, donc je pense que ça a probablement aidé » à ce qu’aucun passant ne re-connaisse le chanteur irlandais et ne le prenne en photo, a affirmé The Edge.

Le guitariste semblait tout à fait sé-rieux dans sa réponse, mais le pré-

sentateur radio ne l’a pas relancé pour obtenir d’éventuels détails supplé-mentaires. Les juifs hassidiques sont nombreux à New York. Ils sont vêtus de noir et portent la barbe. Selon The Edge, Bono portait un casque de vélo.

Bono, 54 ans, a dû subir plus de cinq heures d’opération pour réparer son bras gauche cassé. Une fracture a été réparée avec trois plaques de métal at-tachées par 18 vis. Bono a aussi subi une fracture à l’orbite d’un œil.

Bono, 54 ans, est tombé violemment lors d’une promenade à vélo dans Central Park à la mi-novembre. Il a dû subir plus de cinq heures d’opé-ration pour réparer son bras gauche cassé. Une fracture a été réparée avec trois plaques de métal attachées par 18 vis. Bono a aussi subi une fracture à l’orbite d’un œil. Cet accident avait conduit le groupe à annuler plusieurs spectacles. U2 a bien joué à New York lundi dans un concert surprise pour aider à la lutte contre le sida, mais Bono était absent, remplacé par Bruce Springsteen et Chris Martin.

Par Amiel Cohen

Bono, le chanteur de U2, aime se déguiser en juif hassidique pour passer inaperçu !

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Les pourparlers de paix israélo-pa-lestiniens ont échoué plus tôt cette année «parce que les Palestiniens voulaient qu’ils se terminent», a es-timé dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Les dirigeants palestiniens «ne sont tout simplement pas préparés (...) à faire face à la violence» de leur propre peuple, a ajouté le Premier ministre dans un discours enregistré et diffusé lors du Saban Forum sur le Proche-Orient, organisé par la Brookings Ins-titution à Washington.

Il a également prévenu qu’un accord de paix avec les Palestiniens qui ne reconnaîtrait pas une présence «à long terme» des forces armées israéliennes

dans la région ne pourrait pas avoir lieu.

Le Premier ministre israélien a récem-ment limogé deux ministres centristes jugés trop critiques et appelé à des législatives anticipées susceptibles de lui permettre de former un gouverne-ment encore plus à droite.

Il a dit espérer dimanche obtenir «un soutien large et renouvelé» pour un gouvernement capable de protéger «l’Etat juif en ces temps difficiles».

S’exprimant après M. Netanyahu, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, dont la médiation a échoué en avril, a promis: «Je n’abandonnerai pas».

Les Palestiniens voulaient la fin des pourparlers de paix avec Israël

Pour la 16éme année consécutive plusieurs centaines d’enfants furent invités au Cinéma Gaumont Opéra à l’initiative des frères Max et Hubert Journo, Gil Taieb, Michel Chemouny, et Marco Giami . Comme toujours, à l’issue de la projection du dernier film de Disney « Les Pingouins » des jouets et des viennoiseries furent offerts aux 900 bambins, grâce aux généreux do-

nateurs dont Madame Eric Ada et le célèbre pâtissier Nani et bien d’autres donateurs qui se reconnaitrons dans cet événement sympathique, qui conti-nue de faire le bonheur des enfants de la communauté d’Ile de France et du quartier de Belleville en particulier.

Yvan Lellouche

Le Cinéma de Hannouka

L’émigration de Juifs de France vers Israël a plus que doublé sur les dix premiers mois de 2014 par rapport à la même période de 2013, a indiqué jeudi l’Agence juive, qui fait état de 6.237 départs au 31 oc-tobre, contre 2.555 un an plus tôt.

Au total, entre 6.500 et 7.000 Juifs Français devraient avoir fait leur aliyah («montée» vers Israël) sur toute l’année 2014, contre 3.300 en 2013, a estimé le nouveau directeur de l’Agence juive en France, Daniel Benhaïm, joint par l’AFP.

Ces prévisions vont au-delà des pro-jections communiquées début sep-tembre, selon lesquelles le nombre global de migrants français en Israël

s’établirait «autour de 5.500» en 2014.

La France en tête

La France est en tête des pays d’émi-gration vers Israël cette année, une première qui jette une lumière crue sur ses causes, selon la communau-té juive: une économie française en berne et la résurgence des actes anti-sémites.

Entre 500.000 et 600.000 Juifs vivent en France, ce qui en fait la première communauté juive d’Europe, et la troisième mondiale derrière Israël et les Etats-Unis.

«Dans le monde occidental ou libre, voir 1% d’une communauté juive qui

fait son aliyah en un an, ça n’a jamais eu lieu», avait estimé en septembre le précédent directeur de l’Agence juive en France, Ariel Kandel, en souli-gnant que les Juifs sont «dix fois plus nombreux» aux Etats-Unis que dans l’Hexagone.

L’émigration juive de France en 2014 devrait représenter un quart de l’aliyah totale sur l’année, estimée à quelque 25.000 personnes, selon son successeur à la tête de l’Agence juive, un organisme paragouvernemental is-raélien, à Paris.Une tendance durable?

«On a l’impression d’être dans la même dynamique pour 2015», a ajou-té Daniel Benhaïm au vu de certains «signes avant-coureurs» (demandes d’information sur l’aliyah, ouvertures de dossiers, etc.).

Le directeur de l’Agence juive en France précise que ses chiffres sont « inférieurs à la réalité » car ils ne prennent pas en compte les migrants, certes très minoritaires, qui font leur changement de statut directement en Israël, sans passer par ses services à Paris.

Enfin, l’Agence juive ne communique pas sur les phénomènes de retour au pays d’origine, ou «yerida» («des-cente»), qu’elle ne comptabilise pas, ni sur les départs de Juifs de France vers d’autres pays, comme les Etats-Unis, le Canada ou la Grande-Bre-tagne

L’émigration de Juifs de France vers Israël a plus que doublé sur un an

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Avant la tuerie abominable dans une synagogue de Har Nof à Jéru-salem mardi dernier, d’autres tue-ries avaient eu lieu, dont celle d’un bébé de trois mois, celle d’un jeune homme à Tel Aviv, et d’une jeune femme alentour d’Hebron. Depuis, un cycliste a été gravement blessé à coups de barres de fer, deux jeunes hommes ont été blessés alors qu’ils se rendaient à une yeshiva. Le rab-bin Yehuda Glick est encore à l’hô-pital après qu’on lui ait tiré dessus à bout portant.

Rien ne justifie ces agressions, et tous les prétextes évoqués dans la grande presse sont fallacieux.

Au nom de quoi faudrait-il tolérer l’intolérance islamique et se sou-mettre à elle ?

Des Juifs ont voulu se rendre sur le Mont du Temple, ce qui est apparu comme une « provocation » aux yeux des Musulmans, ont dit certains : au nom de quoi des Juifs doivent-ils ne pas avoir le droit de se rendre sur le Mont du Temple, fut-ce pour y prier ? Des Musulmans et des Chrétiens, je l’ai déjà écrit, peuvent se rendre au Kotel ou à proximité de celui-ci sans qu’on leur demande leur religion et à qui s’adressent leurs prières. Des Juifs et des Musulmans peuvent se rendre

à la basilique du Saint Sépulcre sans qu’on leur pose la moindre question. Au nom de quoi faudrait-il tolérer l’intolérance islamique et se sou-mettre à elle ? Entériner l’idée que les Juifs n’ont pas le droit de se rendre sur le Mont du Temple, fut-ce pour y prier est adopter un comportement de dhim-mi, adepte d’une soumission servile à l’islam.

Au nom de quoi faudrait-il entéri-ner la volonté d’épuration ethnique et religieuse de Jérusalem ?

Des Juifs habitent dans la partie Est de Jérusalem et y achètent des mai-sons ? Au nom de quoi des Juifs n’au-raient-ils pas le droit d’habiter dans la partie Est de Jérusalem et d’y acheter des maisons ? Au nom du fait qu’ils sont Juifs et que Mahmoud Abbas et sa bande veulent une épuration eth-nique et religieuse de Jérusalem ? Des Arabes vivent dans d’autres quartiers de Jérusalem, et Israël compte vingt pour cent d’Arabes, pour la plupart musulmans, dans sa population. Au nom de quoi faudrait-il entériner la volonté d’épuration ethnique et reli-gieuse de Jérusalem voulue par Mah-moud Abbas et sa bande ? Au nom de quoi faudrait-il entériner, puisque le même raisonnement s’applique à la Judée-Samarie, la volonté d’épuration ethnique et religieuse de la Judée-Sa-

marie voulue par Mahmoud Abbas et sa bande ? Entériner l’idée que des Juifs n’ont pas le droit de vivre dans la partie Est de Jérusalem et en Judée-Samarie est légitimer l’idée d’épuration ethnique et religieuse, et adopter un comportement bien pire qu’un comportement de dhimmi : depuis le temps du nazisme, l’idée d’épuration ethnique et religieuse est censée, en Europe, relever de l’hor-reur. Légitimer une idée qui relève ef-fectivement de l’horreur est en soi une horreur et une ignominie.

Je pourrais ajouter à la liste l’inter-ruption du « processus de paix » et les « frustrations » des populations « palestiniennes ». Ceux qui parlent de l’interruption du « processus de paix » ignorent-ils vraiment les raisons pour lesquelles le dit « processus de paix » (qui n’a jamais été un « pro-cessus de paix ») n’a cessé d’être une impasse meurtrière ? Ignorent-ils que Mahmoud Abbas et sa bande (et, avant eux, Arafat et sa bande) n’ont cessé de demander le retour de « réfugiés » qui ne sont pas des « réfugiés » et qui partis cinq cent mille il y a quatre gé-nérations, devraient revenir cinq mil-lions, quatre générations plus tard au-jourd’hui ? Ignorent-ils le refus par les mêmes de reconnaître Israël en tant qu’Etat du peuple juif, alors que ce qui fonde l’existence même d’Israël est le fait qu’Israël est l’Etat du peuple juif ? Ignorent-ils le refus, par les mêmes encore, de transiger sur le contrôle des lieux saints de la vieille ville ? Com-prennent-il ce qui lie les Juifs au Kotel ? Savent-ils que lorsqu’il parle arabe, Mahmoud Abbas et sa bande (comme, avant eux, Arafat et sa bande) parlent de libérer toute la « Palestine » ? Ignorent-ils tout de la langue arabe ? Ignorent-ils que Mahmoud Abbas et sa bande (comme, avant eux, Arafat et sa bande) n’ont jamais cessé d’inciter au meurtre et de rendre hommage aux assassins de Juifs ? Ignorent-ils que le « peuple palestinien » a été inventé pour être une arme génocidaire anti-juive et que les « frustrations » dont ils parlent sont entretenues soigneuse-ment par des médias que n’aurait pas désavoué Goebbels, financés avec de l’argent européen, pour l’essentiel ?

Rien ne justifie les agressions contre les Juifs en Israël, non. Mais elles

sont très explicables.

La haine antijuive a été entretenue sur le territoire du Mandat palestinien au temps des Britanniques par le mufti antisémite Amin Al Husseini, crimi-nel contre l’humanité qui a continué sa carrière au côté d’Hitler avant de revenir au Proche-Orient inciter à une continuation de la « solution finale ». La haine antijuive a trouvé des prolon-gements chez le principal disciple du mufti Husseini, Yasser Arafat, et chez les membres de sa bande (si je parle de bande, c’est à dessein, il s’agit de truands et de tueurs sans scrupules), puis chez les continuateurs d’Ara-fat, jusqu’à ce jour. La haine, quand Arafat et sa bande ont été financés par l’Union Soviétique et que le KGB a inventé le « peuple palestinien » s’est trouvée grimée en « lutte de libération nationale ». Le masque de la « libé-ration nationale » est usé, il en reste les simulacres pantelants incarnés par Abbas quand il parle anglais. Il en reste les idiots utiles et les salauds qui masquent leur haine antijuive et leur goût pour le sang juif sous des appa-rences « antisionistes » et « anti-im-périalistes ». Pas grand chose d’autre.

Ce qui est en jeu n’est pas la création d’un « Etat palestinien », qui ne ver-ra jamais le jour (j’explique pourquoi dans la chronique que j’ai rédigée et qui paraîtra, en exclusivité, dans le prochain numéro du mensuel Israël Magazine), mais la possibilité pour Is-raël de vivre dans une vraie paix.

L’obstacle à la paix est la haine anti-juive diffusée par le Fatah, le Hamas, le djihad Islamique, l’Autorité Pales-tinienne. Cette haine durera tant que la « cause palestinienne » durera. Elle durera, au delà, tant que l’islam radi-cal durera. La « cause palestinienne » doit être vaincue. L’islam radical doit être vaincu.

Ceux qui, dans le monde occidental, se disent horrifiés par les actes bar-bares de l’Etat Islamique, mais jus-tifient les assassinats « palestiniens », ou les excusent, se conduisent en suppôts de l’islam radical, qu’ils en soient conscients ou non : la barbarie islamique est la barbarie islamique et, sauf pour les antisémites, rien ne distingue les Chrétiens assassinés des Juifs assassinés, le sang humain est le sang humain.

Ceux qui usent des prétextes falla-cieux énoncés plus haut se conduisent eux-mêmes en suppôts de l’islam radi-cal. Ils savent qu’ils usent de prétextes fallacieux. Ils le font quand même.

Ils savent qu’il n’y aura pas d’ « Etat palestinien ». Ils font comme s’ils ne savaient pas.

Ils savent que Mahmoud Abbas et sa bande ne veulent pas d’un Etat à côté d’Israël, qu’il n’y a jamais eu de « pro-cessus de paix », qu’Israël et les Juifs israéliens sont confrontés à des volon-tés et des actes génocidaires. Ils font comme s’ils l’ignoraient.

Ce sont des lâches. Il y avait des gens

comme eux au temps d’Auschwitz. Il y avait beaucoup de gens comme eux en Europe.

Il est des jours où je me demande si l’Europe a vraiment changé lorsqu’il s’agit des Juifs.

Ceux qui diabolisent Israël, mentent lorsqu’ils parlent des « Palestiniens », disent qu’Abbas n’a jamais prôné la violence, incriminent Israël pour l’ « arrêt du processus de paix » ou pour la « colonisation », et écrivent que la propagande antisémite des dirigeants « palestiniens » est seulement à usage interne suscitent mon mépris.

Lorsqu’ils feignent de s’étonner que les falsifications qu’ils contribuent à disséminer, et qui sont gorgées de haine antijuive, viennent alimenter la haine antijuive qui monde en Europe, ils suscitent mon dégoût.

Il existe une guerre islamique contre les Juifs

L’islam radical n’acceptera jamais l’existence d’Israël. La « cause pales-tinienne », imprégnée depuis le départ d’islam radical, est incompatible avec l’existence d’Israël.

L’islam radical est porteur d’une haine exterminationniste envers les Juifs. La « cause palestinienne » est elle-même imprégné d’une haine extermination-niste envers les Juifs.

Les compagnons de route de l’islam radical sont complices de la haine ex-terminationniste envers les Juifs. Les compagnons de route de la « cause palestinienne » sont eux-mêmes com-plices de la haine exterminationniste envers les Juifs.

Binyamin Netanyahou se demandait hier si des gens tels que les députés français n’avaient pas autre chose à faire, alors que l’islam radical tue dans tout le Proche Orient que la « cause palestinienne » tue elle aussi que de voter la reconnaissance d’un « Etat Palestinien » : non, il est des gens qui n’ont rien d’autre à faire que de pra-tiquer la soumission obséquieuse et d’entretenir la haine tout en espérant être épargnés. Ils ne seront pas épar-gnés.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière

PS. Je n’ai guère vu souligner en France que le policier tué lors de l’as-sassinat des rabbins à Har Nof était un arabe israélien, druze. Souligner cela aurait contraint de rappeler qu’il y avait des Arabes israéliens suscep-tibles de se conduire de façon hé-roïque pour sauver des Juifs. Et on ne veut pas rappeler ce genre de choses en France. Ce policier avait trente ans. Il s’appelait Zidan Saif. Il a été enterré avec tous les honneurs qui lui étaient dus. Qu’il repose en paix, comme les quatre rabbins assassinés, Aryeh Kopinsky, Avraham Shmuel Goldberg, Calman Levine, Moshe Twersky.

La guerre islamique contre les Juifs est en cours

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

L’agression d’une petite fille juive de 8 ans à l’école communale de Lyon n’avait pas révélé toute son horreur…

JSSNews apporte en exclusivité un té-moignage indispensable à la compré-hension du climat qui règne en France et au delà, met en cause la complicité impardonnable de deux organisations juives : le CRIF qui a tenté d’étouffer l’affaire et de placer la famille juive victime dans la position de soumission passive et silencieuse face à leur mal-heur.

Le récit de l’affaire: c’est reparti comme en 40…

Une petite fille de 8 ans mange à la cantine. Compte tenu du climat de haine latent, ses parents lui ont appris à ne pas ébruiter son judaïsme. Pour sa sécurité, comme pendant l’occupa-tion.

Mais deux garçons de 9 ans la soup-çonnent, viennent la voir et lui de-mandent « t’es de quelle religion ? »

La petite fille a peur. Elle ne répond pas.

Alors les deux garçons commencent à l’insulter.

Prise de panique, la petite fille va al-ler demander de l’aide aux adultes de l’école. Six adultes, qui vont tous la repousser. Elle s’adresse d’abord aux cuisines qui la repoussent, alors elle demande la protection des instituteurs qui la rejettent…

Impuissante, paniquée, se sentant abandonnée et en grand danger, re-poussée par des adultes indifférents, elle vomit.

Dans la cour de récréation, les petits arabes se mettent à sa recherche en criant. « A… est juive ! A… est juive ! » et rameutent des amis pour la frap-per.

A ce moment, des petites filles ca-tholiques s’interposent et cachent la petite fille juive, pendant que d’autres élèves, catholiques aussi, trouvent la petite soeur de A. qui a 6 ans, et la cachent.

Comme une funeste répétition à l’identique de l’occupation, la se-maine dernière des catholiques ont caché des enfants juifs pour les pro-téger. Ils s’appelaient SS et Nazis, en 1942, il n’est pas bien vu de dire leurs noms en 2014, le reste est iden-tique.

Les agresseurs ont déclaré devant les élèves et les professeurs qu’ils assu-ment totalement leur position: « nos parents nous ont dit que l’Islam est en guerre contre les Juifs » ont-ils expli-qué sans la moindre malice.

L’affaire est très grave. C’est la ré-publique qui est secouée dans ses entrailles. Le directeur de cabinet du Ministère de l’éducation nationale ap-pelle le père de la jeune victime et lui explique« votre dossier est prioritaire ».

Dans la foulée, une réunion est organi-sée entre des officiels de la Préfecture qui proposent, comme solution, une visite du camp d’Izieu.

Vous ne comprenez pas, « il faut les envoyer en Israel ! » leur explique le père, ajoutant que le problème n’est pas la Shoah mais le conflit israe-lo-arabe. Bien-sûr, personne ne relè-vera et la réunion ne débouchera sur rien. Le dossier prioritaire a été priori-tairement classé à la poubelle.

Et bien entendu, les parents musul-mans ont refusé de s’excuser dans l’indifférence générale d’une adminis-tration qui n’assume pas et veut se dé-barrasser du problème aussi vite que possible.

Troublé par l’affaire, le MAIRE de Mions où s’est produit l’incident, juif lui-même, a écrit un article où il de-mande que les parents se rencontrent et échangent.

Les enfants ont moins de 13 ans. Au-cune sanction n’est possible. L’exclu-sion de l’école est « inenvisageable » selon le père de la victime.

Maintenant, les deux petites filles sont traumatisées. Elles ont peur de retour-ner à l’école.

Voilà pour le récit du drame. Pas-sons au second volet de l’affaire…

Le CRIF Rhône Alpes a pris contact avec le père de la victime, et a fait pression sur lui pour qu’il se taise, qu’il subisse en silence, qu’il se terre, vieux réflexe de juif qui baisse la tête et rase les murs en priant d’être épar-gné.

« N’ébruitez pas cette affaire. Et ne portez pas atteinte à l’Education natio-nale, aux professeurs, au directeur… » lui a expliqué le CRIF pour lui faire comprendre qu’il faut se soumettre, ne pas faire de vague, ne pas se faire remarquer, car la communauté juive est déjà très affectée par la situation générale.

Le père de la victime est, inutile de le préciser, furieux contre l’attitude inqualifiable de ceux qui sont censés protéger la communauté juive, et non la bonne réputation de l’administra-tion, des professeurs ou du directeur. L’hypocrisie et la lâcheté n’ont jamais sauvé un seul juif. La dignité n’est pas monnayable contre la réputation d’une école. Israël ne leur sert donc pas d’exemple ?

Messieurs-dames les dirigeants du Crif, après avoir affirmé ne pas vou-loir défendre indéfectiblement Israël, après avoir très mal géré l’affaire Dieudonné, après avoir soutenu une organisation étudiante qui a refusé de RENCONTRER le Ministre israélien du culte, de Jérusalem et de l’éco-nomie lors d’une visite officielle en France, après avoir dénoncé les mani-festations républicaines organisées par les juifs de France, vous voilà en train de vouloir cacher l’horreur aux juifs de France. Quel en était le but ? Pour quelles raisons souhaitiez vous cacher cet acte antisémite contre une petite fille juive dans une école primaire ? Pourquoi vouloir protéger l’école dont personne n’a rien fait pour pro-téger cette petite fille ? Il faudra des réponses claires à ces questions. Les juifs de France n’ont pas besoin de ju-denrats. Ils ont besoin de leaders fiers et forts… Peut-on imaginer que ce sera le cas à l’avenir ?

Par Jean-Patrick Grumberg et Jo-nathan-Simon Sellem – JSSNews

Joint par JSSNews, la Présidente du Crif Rhone-Alpes ne dément pas nos informations mais affirme soutenir « la police dans son enquête après la plainte et les solutions proposées par l’école. » Elle publiera dans les meilleurs délais un communiqué que nous nous empresserons de pu-blier. De son côté, le SPCJ affirme n’avoir aucun lien avec cette affaire. A JSSNews, un responsable du SPCJ explique que « nôtre rôle est justement d’accompagner et d’in-citer les victimes à porter plainte. »

CRIF mis en cause – L’agression d’une petite fille juive de 8 ans à Lyon n’avait

pas révélé toute son horreur

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Basé sur une histoire vraie, Les Héri-tiers traite de la difficulté de l’ensei-gnement de la Shoah dans une classe du Lycée Léon Blum de Créteil. Ce film plein d’espoir relate aussi le tra-vail d’une enseignante motivée qui contribue à fédérer ses élèves autour d’un projet de concours centré sur la tolérance et le respect de l’autre. Le Mémorial de la Shoah est associé à ce film : plus de 400 personnes dont beaucoup d’enseignants l’ont vu lors d’avant-premières organisées par le Mémorial de la Shoah, au cours desquelles ils ont pu dialoguer avec la réalisatrice Marie-Castille Men-

tion-Schaar, Ahmed Dramé, co-scé-nariste et comédien du film et Anne Angles, professeur d’histoire-géogra-phie qui a inspiré cette histoire. Un film juste et sincère qui insiste sur l’importance de l’enseignement de la Shoah et sur le rôle du Mémorial pour susciter et soutenir les initiatives des professeurs. Les Héritiers sort dans de nombreuses salles de cinéma en France. Nous vous encourageons à voir ce film « d’utilité public ».

Yves PEREZ

Le film Les Héritiers, Sortie en salle le 3 décembre 2014

Le Chanteur s’en est allé, il y a quelques jours en Israël. Passionné de musique arabe et de «fène» et en particulier de Farid El Atrach, le jeune Haddad a commencé sa

carrière avec le célèbre Raoul Jou-mo qui l’engageait régulièrement pour chanter les chansons de Farid, ne quittant jamais sa darbouka ou son taar. Le chanteur Doukha mai-

trisait parfaitement le répertoire judéo-marocain, judéo-algérien et la musique égyptienne dans son en-semble. Il avait longtemps animé les mariages, les Bar mitzva ou les circoncisions, réalisées dans la plus pure tradition judéo-tunisienne.

Au «studio sonore» il avait enregis-tré et produit les premiers disques 45tours du folklore judéo tunisien et entre autres : La Hagadah de Pessah, Le chant de Bar yohaï, la bénédic-tion nuptiale, Les chants pour la Brith mila, le «Thalil», pour la circoncision, la Bar Misva, Le mariage , et ce avec la troupe des cinq chanteurs compo-sée notamment de Doukha et Nathan Cohen. Dès le début des radios libres en 1981, nous l’avions souvent reçu sur l’antenne de radio Chalom dans le cadre d’émissions «nostalgiques» . Quoi qu’il en soit, le nom de Boukha restera associé, pour l’ensemble de sa carrière, au folklore judéo-tunisien.

YL

Hommage à DOUKHA le Chanteur judéo-tunisien

Question d’Yvan Lellouche pour Israël Actualités : Vous êtes un romancier connu, votre dernier ro-man Chez Gallimard nous parle de Charlotte Salomon artiste peintre, morte dans les camps d’extermina-tion alors qu’elle était enceinte. Cet itinéraire dramatique correspond hélas à celui de beaucoup d’autres à l’époque du nazisme en Europe. Pourquoi avoir choisi justement l’histoire de cette jeune femme ?Réponse de David Foenkinos : Je ne l’ai pas vraiment choisie cette histoire. En découvrant les œuvres de Charlotte Salomon, j’ai été fasciné par son in-ventivité, sa force lumineuse. Cette émotion ne m’a jamais quittée, au point que j’ai passé des années à faire des recherches sur elle.

YL : A travers ce roman on sent votre proximité avec ce personnage, vous êtes presque « hanté » par lui . Es-ce que le destin de Charlotte Salomon correspond à celui de l’un de vos proches ? DF : Pas du tout. Ce livre n’a aucune

résonnance personnelle, hormis l’ad-miration que j’éprouve pour le cou-rage de cette artiste qui a été capable de surmonter les tragédies en créant une œuvre fascinante. YL : Avez-vous entrepris des re-cherches sur cette période de la seconde guerre ou alors avez vous entendu parler de cette période au-tour de vous ?DF : Je connais bien cette période, et bien sûr j’en parle beaucoup dans mon livre, mais le plus important à mes yeux était d’écrire un livre sur Charlotte, sur qui elle était, son his-toire familiale, et sa modernité.

YL : Beaucoup d’artistes juifs mais aussi des intellectuels, avaient été envoyés aux camps de la mort et leurs œuvres avaient été volées ou parfois détruites. Que vous inspire d’une part cette période sombre de l’histoire Européen et d’autre part, la résurgence aujourd’hui de l’anti-sémitisme en Europe ? DF : Le destin de Chalotte Salomon est comparable à celui de certain ar-

tiste de l’époque Nazi et pour moi il est absolument navrant de constater qu’aujourd’hui l’Europe n’en fini pas avec ses démons…

YL : Votre emploi du temps est très chargé… Quels sont les sentiments qu’on éprouve lorsque qu’on est double lauréat du Prix Renaudot et du prix Goncourt des lycéens ?DF : C’est un grand bonheur. Un soulagement aussi, car j’ai longtemps pensé que ce livre n’existerait pas. Je l’ai abandonné tant de fois. Je rêvais que les lecteurs découvrent Charlotte. C’est mon sentiment le plus fort, celui de ressentir qu’elle existe maintenant pour de nombreux lecteurs. Qu’il va y avoir des expositions, et aussi des plaques commémoratives sur les lieux où elle a vécu.

Merci David Foenkinos

Interview réalisé par Yvan Lel-louche

Interview de David Foenkinos auteur du Roman Charlotte – Prix Renaudot 2014 et

Prix Goncourt des Lycéens 2014

Prix Renaudot 2014 et Prix Gon-court des lycéens 2014

Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu’elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la so-ciété allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d’une œuvre picturale autobiogra-phique d’une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : «C’est toute ma vie.» Portrait saisis-sant d’une femme exceptionnelle, évocation d’un destin tragique, Char-

lotte est aussi le récit d’une quête. Celle d’un écrivain hanté par une ar-tiste, et qui part à sa recherche.L’auteur écrit à propos du personnage :« Pendant des années, j’ai pris des notes. J’ai cité ou évoqué Charlotte dans plusieurs de mes romans.J’ai tenté d’écrire ce livre tant de fois. Entre chaque roman, j’ai voulu l’écrire.Mais je ne savais pas comment faire. Devais-je être présent ?Devais-je romancer son histoire ? Quelle forme cela devait-il prendre ?Je n’arrivais pas à écrire deux phrases de suite. Alors, je me suis dit qu’il fal-lait l’écrire comme ça. »Un livre réellement passionnant.

YLellouche

Charlotte par DAVID FOENKINOS

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17L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Deux Français ont enquêté et réali-sé un documentaire sur la pauvre-té dans la communauté juive. Ils ont découvert un véritable tabou, au-delà du stéréotype du « juif for-cément riche ». Entretien avec le réalisateur :«Je ne savais pas que ça existait, les juifs pauvres!» Cette phrase pronon-cée de façon anodine par un ami a déclenché l’envie chez Sasha Andreas d’enquêter sur le sujet. En 2012, ce ré-alisateur français de 40 ans a sorti son premier documentaire, Jews got mo-ney(*), sur la pauvreté chez les juifs. Anna Heim, qui a produit ce film et a enquêté avec lui, revient pour sur ce stéréotype de la richesse, poncif dan-gereux qui motive un certain nombre d’agressions antisémites.

Pourquoi avoir voulu enquêter sur la pauvreté chez les juifs?Sasha Andreas, qui n’est pas juif, a pris conscience un jour de la prégnance du cliché «juif=argent» dans la société. Nous avons ensuite été très marqués par l’histoire d’Ilan Halimi, torturé par des bourreaux pour la prétendue richesse de sa famille, car juive. On retrouve encore ce cliché dans l’agres-sion à Créteil lundi dernier. On a donc voulu démontrer ce qui semble pour-tant évident: la pauvreté existe aussi dans cette communauté. A New York, où nous avons enquêté, 1 juif sur 5 vit sous le seuil de pauvreté.

Ce cliché du «juif riche» existe-il réellement?Sans aucun doute. Une petite re-cherche sur Twitter des mots «juif» et «pauvre» montre que le cliché est très fort surtout chez les jeunes géné-rations. On retrouve même ce stéréo-type chez des gens cultivés, qui sont convaincus que la pauvreté n’existe pas dans cette communauté…, forcé-ment vue comme «solidaire». Ou alors ils imaginent seulement des familles nombreuses orthodoxes, qui ont choisi de vivre modestement. C’est faux, la pauvreté juive a de nombreux visages !

Qui sont ces personnes démunies?A New York par exemple, ce sont des

survivants de la Shoah, des juifs qui ont immigré de l’URSS, des jeunes Israéliens sans-papiers, des familles nombreuses touchées par la crise fi-nancière. Ils survivent grâce au tissu associatif caritatif, mais sont invi-sibles du grand public.

Pourquoi ce stéréotype existe-t-il, selon vous?Je pense qu’il faut remonter assez loin dans l’Histoire pour en com-prendre l’origine. Historiquement, les juifs étaient cantonnés à des métiers comme usurier, ou dans la finance, car de nombreux autres interdits les frappaient, et le prêt à intérêt était in-terdit pour les catholiques. Le mythe s’est ensuite enraciné. Par ailleurs, la charité et la générosité chez les juifs sont des composantes essentielles de la religion, mais beaucoup de dons sont faits à des institutions. Ainsi, dans les musées ou les lieux publics, on retrouve souvent les noms de dona-teurs juifs, ce qui participe à renforcer l’idée que les juifs sont riches.

Vous avez découvert que la pauvre-té chez les juifs est taboue au sein même de la communauté...Oui, on a été stupéfaits, on s’attendait à trouver beaucoup de soutiens et de gens désireux de briser ce cliché. En réalité, nous avons été ignorés durant des mois, en France comme en Israël, où un seul média a accepté de nous parler. Nous l’expliquons par une peur de la stigmatisation, un accent mis sur la réussite sociale, et la honte de de-mander de l’aide. Espérons que notre enquête permettre de faire évoluer les mentalités.

«Jews got money», un documen-taire qui dérange peut être?Tourné à New York, le film français de Sasha Andreas, produit par Anna Heim et filmé par le Canadien Dave Burdette, est sorti en 2012 mais n’a toujours pas trouvé de diffuseur, et s’est heurté à de nombreux refus. Il est disponible à l’achat et à la location sur internet.

Y.PEREZ

«Jews got money» : un film qui veut briser les clichés sur

les juifs et l’argent

Dimanche 7 décembre une cérémonie émouvante a marquée le 72éme an-niversaire de la déportation des juifs de Tunisie. Un public nombreux et des écoliers sont venus assister dans la crypte du Mémorial de la Shoah à cette cérémonie du souvenir en pré-sence des représentants diplomatiques de Tunisie et d’Israël en France, du représentant du Maire de Paris et de diverses autres personnalités de la communauté, parmi lesquelles le Grand Rabbin de France Haim Kor-

sia et le Grand rabbin Gilles Berheim, ainsi que M.Ariel Goldman président FSJU.. En maitre de cérémonie M.Claude Nataf de la SHJT a rappelé cette période tragique de l’histoire de la communauté juive de Tunisie qui fut la seule en Afrique du nord à avoir payé un lourd tribut lors de la seconde guerre mondiale. Durant la cérémo-nie, les noms des Juifs de Tunisie tués pendant l’occupation nazie que ce soit en déportation ou dans les camps de travail ainsi que les noms des Juifs de

Tunisie morts au champ d’honneur furent rappelés. Aujourd’hui encore, un certain nombre ignorent le fait que les juifs tunisiens ont bien été victimes des persécutions allemandes pendant l’occupation nazie, de novembre 1942 à mai 1943, alors même que le pays était sous protectorat français.

Yvan Lellouche

Cérémonie du souvenir au Mémorial de la shoah pour les juifs de Tunisie victimes du nazisme

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Certains justes bénéficient d’une vie complètement sereine et disposent de biens matériels important. Ce-pendant, espérant obtenir davan-tage que ses pères, Yaacov nôtre patriarche va commettre une erreur d’appréciation... C’est la raison pour laquelle le verset dit : «Yaacov demeura dans le pays des pérégri-nations de son père». Alors que son père Isaac se considérait étranger,-tel un nomade, Yaacov lui, aspirait à une vie de tranquillité, avec une installation définitive au pays de Canaan. Nous pouvons comprendre Yaacov, c’est un homme qui revient de loin…après bien des péripéties et les tensions qu’il a vécues avec Laban et Esaü, il aspire à présent à une «retraite paisible» c’est du moins ce qu’il pense. Le Zohar dit qu’il ne convient pas à un saint

homme de la dimension de Yaacov de manifester autant d’intérêt pour les biens terrestres. A près tout, il doit se considérer comme un simple invité ici-bas, car seul le «Olam Aba » le monde à venir, le concerne vraiment! Par conséquent celui qui cherche à obtenir à la fois la pros-périté dans ce monde et la quiétude dans le monde à venir, le Satan le dénonce à D-ieu en ces termes : «Le bien qui lui est déjà réservé dans le Olam Aba ne lui suffit-il pas? Il dé-sire aussi s’accaparer les richesses de ce monde ci!». Trop souvent par orgueil, une personne se considère si parfaite…qu’elle pense tout mé-riter, le Kavod- l’honneur, l’argent et le pouvoir. En fait, «là-haut dans le ciel» son bilan est passé au crible et analysé de manière scrupuleuse pour vérifier que sa «fierté », ou son assurance, sont bien fondées!

Pour que le projet divin se réalise, et que l’alliance faite à Abraham soit tenu, il faut dans un premier temps que Yossef fasse ses rêves pour sus-citer le rejet de ses frères, qui vont le capturer et le vendre ce qui entrainera l’installation en Egypte du vieux pa-triarche et sa famille. Notre Maître Rav Emmanuel Chouchena zatsal di-sait : D-ieu fait toujours précéder la «Troufâ» à la «Makâ» à savoir la gué-rison au fléau, car celui là même qui va entrainer l’exil en Egypte va d’une part assurer la subsistance de ses frères, mais ouvrira aussi la mer rouge par ses mérites... La Thora et le Mi-

drach mettent clairement en avant la centralité de Yossef dans le processus élaboré par le Tout Puissant qui fera passer le peuple d’Israël de l’escla-vage à la rédemption. Il n’est donc pas étonnant que Yaacov notre patriarche qui était prophète, ait préféré Yossef à ses autres enfants : il voyait claire-ment en lui le potentiel du futur sau-veur d’Israël, le Machiah Ben Yossef. Le Kéli Yakar dit même que Yaacov voyait en Yossef le très digne succes-seur de tous les patriarches, et c’est une des raisons pour laquelle il lui of-frira la fameuse tunique bariolée qui symbolise la tenue du grand prêtre…celui sur lequel repose tout le service divin. Un verset dit : «Les traits du visage de Yossef étaient semblables à ceux du visage de Yaacov». Cela confirme que la part d’une personne et parachevée par sa postérité, qui doit par conséquent hériter de ses «kèlim» (ses accessoires) au nombre desquels il faut compter le trait de son visage, qui correspondent à sa part spécifique au sein de la création.Selon le Maharal de Prague, les traits du visage auxquels nos sages se ré-férent ont une signification très pro-fonde. Yaacov était diffèrent des autres par les traits de son visage : «La beauté de Yaacov était du même ordre que celle d’Adam arichone», façonné à l’image de D-ieu. Yossef mérita la même distinction…parce que Yaacov lui transmît toute sa propre sagesse. Yossef fut à même de l’assimiler car il était le principal descendant de Yac-cov. Ne dit-on pas dans Bèrechit Rab-

ba que la sagesse d’une personne il-lumine on visage?». Cela signifie que Yaacov avait des qualités spirituelles particulièrement nobles. La beauté d’Adam correspond à son niveau dans le Gan Eden avant la faute. Aucune de ces descriptions ne se rapporte à des traits matériels. Ce que nos sages veulent nous apprendre, c’est que les qualités de Yossef étaient d’une nature extrêmement spirituelle. Plus tard, lorsqu’il fut réhabilité, Yossef em-ploya tout son pouvoir à une seule fin : inculquer aux Egyptiens le pouvoir absolu de D-ieu. Même lorsqu’il n’est encore qu’un esclave dans la maison de Potifar puis, lorsqu’il est jeté en prison et dépendant du bon vouloir des autres, la Thora répètera à plu-sieurs reprises que «D_ieu était avec lui», c’est à dire «qu’il avait en perma-nence le nom de D-ieu à la bouche». La vente de Yossef aura des réper-cussions très profonde sur le cour de l’histoire du peuple juif, le Talmud dit même que le fameux Aman s’aura s’en servi pour mépriser le peuple juif dans la Perse antique. Cette même vente est à l’origine de nombreux cataclysmes survenus au peuple juif. Après que Yossef fut vendu en Egypte, Potifar, un des plus Hauts responsables de Pharaon, l’acheta à son tour à des is-maélites. Rachi se pose la question sur la raison de la juxtaposition de deux épisodes bien distincts. D’une part les tentations de l’épouse de Potifar sur Yossef et d’autre part l’histoire de l’union entre Yéhouda et Tamar sa bru : Rachi explique que de la même manière que Tamar a agi avec une intention pure vis-à-vis de Yéhouda, l’épouse de Potifar était également animé d’une intention pure de s’unir à Yossef…Rachi explique que c’est en consultant les astres, qu’elle avait su quelle aurait une descendance de Yossef…En fait ce fut sa fille adoptive Asnath fille de Dina, qui donnera nais-sance aux deux fils de Yossef.La Thora rapproche le récit de ces deux femmes, Tamar et l’épouse de Potifar, pourtant si différentes. La première se distingue par la pureté et l’intégrité de ses actes, n’agissant que pour accomplir le dessein de D-ieu. Par contre, pour l’épouse de Potifar, c’est plus pernicieux…car lorsqu’elle constate désespérément que toutes les avances qu’elle a faites à Yossef sont sans effets…elle criera alors au viol ! Jetant ainsi l’opprobre sur l’homme qu’elle désirait follement. Il est jeté en prison sans aucune autre forme de pro-cès, sans compassion ni regret. Mais bien quelle est qualifié de mécréante par les commentateurs, qui voient en elle une femme infidèle, attirée par la concupiscence, la Thora néanmoins ne la condamne pas de manière ex-plicite : elle est celle qui a tenté de séduire Yossef, sans autre qualificatif. C’est justement grâce à la retenu dont fera preuve Yossef avec elle, qu’il mé-ritera le titre de : Tsadik!–le juste, titre qu’aucun autre que lui ne possédera dans tout le récit biblique. Alors que Yaacov est affligé par la disparition de Yossef, et que d’autres sont consternés par sa vente…C’est le moment oppor-tun choisit par la Thora pour faire une courte parenthèse et nous annoncer la naissance de Zerah et Peretz l’aïeul de

la dynastie du roi David…

C’est un événement majeur dans notre histoire, c’est celui de la naissance du Machiah (le Vrai), celui que le peuple juif attend depuis de si longues gé-nérations. Cet événement éveil un sentiment d’espoir capable de redyna-miser le moral du peuple d’Israël tout au long de son histoire douloureuse. C’est ce que dit le Midrach : Achêm connait évidemment toutes les pensées des hommes : pendant que les frères négocient la vente de Yossef, et que lui-même est préoccupé par ses souf-frances, et que d’autre part Réouben se lamente, et que Yaacov s’effondre, le Tout Puissant, lui, était «occupé» à préparer l’aube du Machiah. Bien avant que Pharaon roi d’Egypte ne vienne au monde, qui sera le premier à réduire les hébreux à l’esclavage, voi-là que le père de la dynastie royale de la maison de David, voit le jour!. C’est dans les moments les plus pénibles de l’histoire du peuple juif qu’apparait une petite lueur d’espoir et la fête de Hannoucah que nous allons célébrer dans quelques jours, vient justement nous le rappeler.A propos de Hannoucah, on nous raconte que les Hachemonayïm qui furent des héros, ont fait le sacrifice de leur vie et ont démontré que l’on ne pourra jamais éteindre la lumière inté-rieure de la Thora. Cela est vrai pour toutes les époques. Chaque génération en exil traverse une «nuit obscure» qui lui est spécifique. Mais la Thora l’em-porte sur toutes ces nuits. Le miracle de l’huile qui a continué de brûler dans le Temple de Jérusalem pendant huit jours est là pour symboliser cette prééminence de la Thora. C’est ce miracle-là que les rabbins ont choisi comme symbole de la victoire de Han-noucah, nous incitant ainsi à réfléchir sur sa signification impérissable.On nous a enseigné que «Chaque Mitswa», chaque commandement qui a été acceptée par Israël dans la joie, continue, aujourd’hui encore, d’être accomplie dans la joie. Une étincelle de lumière de cette époque-là conti-nue, en fait, d’être présente dans tous nos cœurs. Nous ne la percevons pas toujours, à cause des facteurs ex-térieurs qui l’empêchent d’arriver jusqu’à nous. Les mitswot que nos maîtres ont édictées servent de ca-naux à l’influx divin, celui même qui rétablira bientôt notre «contact» avec le miracle, et cet éclairage intérieur, ne cessera jamais. Allumage de la première bougie de Hannoucah mercredi 16 décembre à la tombée de la nuit.

Bonne fête de Hannoucah ! Yvan Lellouche

Parachat Vayéchév : L’aube du Machiah fils de Joseph

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19L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

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La Syrie a accusé dimanche Israël d’avoir mené deux raids contre des régions tenues par le régime dans la province de Damas, selon la télévi-sion officielle, qui a précisé qu’ils n’avaient pas fait de victimes.

«L’ennemi israélien a attaqué la Sy-rie en visant deux régions sécurisées (gouvernementales) de la province de Damas: le secteur de Dimas (nord-ouest) et celui de l’aéroport interna-tional de Damas», a indiqué la chaîne.

L’armée et l’aviation israéliennes ont mené plusieurs attaques contre des positions militaires depuis le début de la révolte contre le régime, en mars 2011.

La raid aérien israélien le plus récent avait eu lieu en mars, et visé des posi-tions militaires dans la région de Qou-neitra, près du Golan occupé par Israël en 1967.

Les autorités israéliennes n’avaient pas réagi dans l’immédiat.

La Syrie accuse Israël d’avoir mené deux raids près de Damas

Le ministre israélien des Rensei-gnements Youval Steinitz a affirmé lundi que son pays était déterminé à empêcher tout «transfert d’armes sophistiquées» de la Syrie vers le Liban, tout en se refusant à confir-mer ou à infirmer des frappes près de Damas.

Le régime syrien a accusé Israël d’avoir mené dimanche deux raids

contre des secteurs tenus par ses sol-dats près de Damas, dont l’aéroport international, dénonçant un «soutien direct» aux rebelles et jihadistes dans le pays en guerre.

«Nous avons une politique de défense intransigeante qui vise autant que pos-sible à empêcher le transfert d’armes sophistiquées en direction d’organisa-tions terroristes», a déclaré à la radio

publique M. Youval, membre du parti Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Il faisait référence au mouvement chiite libanais Hezbollah, bête noire d’Israël, qui combat auprès du régime syrien de Bachar al-Assad.

Selon les autorités syriennes, les frappes ont touché le secteur de Di-mas (nord-ouest) et celui de l’aéroport international de Damas faisant des dé-gâts matériels.

D’autres responsables israéliens, in-terrogés par l’AFP, ont refusé de réa-gir à ces accusations.

L’aviation israélienne a mené plu-sieurs attaques contre des positions militaires en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011. Elle a aussi visé des infrastructures appartenant au Hezbollah ou des armes qui était des-tinées au mouvement libanais.

Israël résolu à empêcher tout transfert d’armes de Syrie vers le Liban

La télévision syrienne et la chaîne Al-Manar du Hezbollah ont déclaré que des avions de guerre israéliens ont attaqué deux bases militaires à la périphérie de Damas, près de l’aéroport international, et dans la ville de Dimas. Il n’y aurait « pas de victimes », selon les rapports.

« L’ennemi israélien a attaqué la Sy-rie en ciblant deux zones de sécurité dans la province de Damas, à savoir la zone de Dimas et la zone de l’aéroport international de Damas, » a déclaré la chaîne.

Un des sites semble avoir été la base aérienne de Dimas, qui a été la cible d’un autre raid aérien il y a tout juste un an. Selon Maariv, la télévision d’état syrienne a déclaré que le site stockait des missiles sol-air de fabri-cation russe S-300.

Un site d’information libanais affilié aux Forces Libanaises Chrétiennes et l’Alliance du 14 Mars avait rapporté

à la fin janvier qu’une forte explosion a été entendue dans le domaine de la ville portuaire de Lattaquié en Syrien. L’agence de presse officielle syrienne avait qualifié l’attaque d’ « agression contre la Syrie ».

Les medias occidentaux avaient rap-porté que l’explosion provenait d’une attaque israélienne. Des sources sécu-ritaires israéliennes ont alors refusé de commenter. Selon diverses sources, l’attaque était contre un arsenal de missiles S-300.

En juin, la force aérienne israélienne a frappé des cibles à l’intérieur de la Syrie, y compris une installation mi-litaire, suite à une attaque transfronta-lière qui a tué un adolescent israélien. Israël avait dit à l’époque avoir frappé neuf objectifs militaires à l’intérieur de son voisin du nord et a confirmé des « tirs directs ».

Depuis que le conflit a éclaté en Syrie en 2011, le plateau du Golan a été sou-

vent tendu, avec un nombre croissant de projectiles, principalement errants, frappant le côté israélien et provo-quant des réponses armées occasion-nelles.

Au cours des deux dernières années, Israël aurait effectué une série de raids sur des cibles syriennes et du Hezbol-lah, mais n’a fait aucun commentaire officiel à ce sujet.

En mars, des avions israéliens ont atta-qué des positions de l’armée syrienne, quelques heures après qu’une bombe ait blessé quatre soldats israéliens sur le Golan, dont un blessé sévèrement.

En 2013, l’armée israélienne avait at-taqué des cibles en territoire syrien. Les raids avaient visé plusieurs posi-tions militaires syriennes qui ont servi à mener une attaque contre une jeep de l’armée israélienne, blessant grave-ment quatre soldats.

Syrie : raids israéliens contre des dépôts de missiles

Israël a joué un rôle clé pour évi-ter un mauvais accord entre les grandes puissances et l’Iran sur le programme nucléaire de Téhéran le mois dernier, a assuré le Premier ministre israélien Benjamin Ne-tanyahu dimanche.

«(Notre) voix ainsi que nos inquié-tudes ont joué un rôle décisif pour éviter un mauvais accord», a souligné M. Netanyahu dans un discours enre-gistré et diffusé lors du Saban Forum sur le Proche-Orient à Washington.

Un tel accord aurait «véritablement permis à l’Iran d’être au seuil de de-venir une puissance nucléaire», a-t-il ajouté lors de ce rendez-vous annuel qui réunit hommes politiques amé-ricains et israéliens, ainsi que des spécialistes pour discuter du Proche-Orient.

Le secrétaire d’Etat américain John

Kerry devait également prendre laparole.

Israël a publiquement critiqué les ef-forts des grandes puissances du «5+1» (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) pour parvenir à un accord avec Téhéran sur son programme nucléaire controversé, accusant l’administration de Barack Obama de naïveté face au nouveau président iranien.

Les grandes puissances et l’Iran ne sont pas parvenus en novembre à trouver un accord complet sur le pro-gramme nucléaire de Téhéran et se sont donné jusqu’au 30 juin 2015 pour continuer à négocier.

M. Netanyahu a affirmé que le but d’Israël était à présent de travailler à un accord qui démantèlerait toute capacité de Téhéran de fabriquer des armes.

Nucléaire: la «voix» d’Israël a permis d’éviter un mauvais accord avec l’Iran

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La présidente du FN Marine Le Pen a accusé dimanche de «récupéra-tion» et d’»utilisation électoraliste» le gouvernement qui veut ériger la lutte contre le racisme et l’antisémi-tisme en «cause nationale».

«Depuis 35 ans, on nous refait le coup de manière régulière, quand les so-cialistes sont en situation difficile. Ils se servent de cet acte politique avec gourmandise, ce qui me met un peu la nausée», a déclaré Mme Le Pen, inter-rogée sur BFMTV.

«Ce qui se passe est grave, et cette utilisation électoraliste, comme Mit-terrand en son temps, c’est de la récu-pération, mais aussi un aveu d’échec», a-t-elle accusé.

«Cela fait 15 ans que monte dans notre pays un antisémitisme qui est la conséquence de l’imprégnation de populations d’origine étrangère par le fondamentalisme islamiste», a assuré Mme Le Pen.

L’antisémitisme est lié à l’islam ? «C’est clair. Tous nos compatriotes le savent pertinemment. M. Cukierman (ndlr: le président du Crif) semble faire un parallèle entre FN et charia, je trouve ces propos insultants», a-t-elle accusé, car pour elle, «s’il y a bien quelqu’un qui a lutté contre le fondamentalisme et la charia depuis quelques années, c’est bien le FN. On n’a pas beaucoup vu le Crif dans ce débat.»

D’après elle, «dans l’affaire Merah,

il y a eu des personnes qui ont espé-ré que ce soit quelqu’un d’extrême droite. Dans l’affaire Nemmouche, il y a eu des personnes qui ont espéré que ce soit quelqu’un d’extrême droite, eh bien non, ce n’était pas quelqu’un d’extrême droite».

«Est-ce qu’on va regarder la réalité en face pour trouver des solutions face à ce qui inquiète nos compatriotes juifs, ce que je comprends bien ?», a deman-dé Marine Le Pen.

Et de déployer les solutions du FN : «Lutter contre le fondamentalisme avec une gigantesque fermeté. Il faut d’abord arrêter l’immigration : plus il y a d’immigration, plus le fondamen-talisme prospère.»

«Deuxièmement, c’est lutter contre le communautarisme, aller dans les mosquées pour voir ce qui s’y dit, obliger les prêches à se tenir en fran-çais», a-t-elle demandé, espérant que les pouvoirs publics soient «extrême-ment exigeants quand on accorde l’au-torisation à des gens de venir prêcher dans notre territoire.»

Le gouvernement a affirmé dimanche sa volonté d’ériger la lutte contre le racisme et l’antisémitisme en «cause nationale» face à un phénomène en recrudescence, quelques jours après l’agression d’un couple visé en raison de ses origines juives à Créteil.

Racisme et antisémitisme cause nationale ? «Récupération», pour Marine Le Pen

Le Premier ministre Manuel Valls a déploré dimanche sur France 2 le manque de «mobilisation» de la société face au racisme et à l’antisé-mitisme, après l’agression à Créteil d’un couple ciblé pour ses origines juives.

«J’ai été étonné qu’il n’y ait pas plus de mobilisation en dehors de celle de ce matin à Créteil, plus de mobilisa-tion des intellectuels, mais tout sim-plement de la société», a déclaré le Premier ministre. «On manque d’indi-gnation dans notre société», a-t-il dit.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Créteil, pour dénoncer l’agression six jours plus tôt d’un couple juif, dont la jeune femme a été violée et l’appartement cambriolé.

«Ce qui s’est passé à Créteil, ce crime abominable, la violence, le viol d’une jeune fille, (l’agression) d’une famille

parce qu’ils étaient juifs, ce n’est pas ça la France», a-t-il affirmé.

Pour Manuel Valls, «il ne s’agit pas uniquement de mobiliser les pouvoirs publics (...) c’est toute la société qui doit se mobiliser».

«Nous ne pouvons pas accepter la banalisation des mots racistes, des in-jures», a-t-il ajouté. Il a regretté qu’il n’y ait «pas eu beaucoup de soutiens» face aux propos antisémites de l’hu-moriste Dieudonné, ni face aux at-taques racistes contre la ministre de la Justice Christiane Taubira.

«Il est temps que face à ces discours, à cet antisémitisme qu’on retrouve sur internet, il y ait une mobilisation au-delà de la force de la loi, qui doit sanctionner avec la plus grande sé-vérité ce que sont des délits ou des crimes», a dit le successeur de Jean-Marc Ayrault.

Valls déplore le manque de «mobilisation» face au racisme

et à l’antisémitisme

Le vote de la France sur l’Etat Pa-lestinien n’a pas eu le moindre im-pact en Israël… C’est un fait.

Mais plus amusant encore est la réac-tion américaine. Une réaction d’autant plus amusante que l’administration Obama n’est pas considérée comme étant franchement pro-israélienne.

Ainsi, le porte parole du Département d’Etat vient de déclaré que « cette vague de reconnaissances, dont le vote d’aujourd’hui de Paris, ne chan-gera en rien la réalité. Cet Etat ne peut être créé qu’après un accord de paix négocié ! »

« Un certain nombre de ces pays, je pense, dont la France, ont voté des ré-solutions, mais je crois savoir que la

position du gouvernement français n’a pas changé sur le sujet. »

Elle a soutenu qu’un accord négocié sur une solution à deux Etats est la seule voie à suivre, en disant: « Nous croyons très fermement que le moyen d’atteindre deux états est par des né-gociations directes. Nous sommes très clair à ce sujet. »

Harf a rejeté les déclarations du mi-nistre français des Affaires étrangères Laurent Fabius qui avait dire qu’il faudrait reconnaître la Palestine d’ici 2 ans si les négociations échouaient.

« Ce n’est pas par ce genre d’action que nous arriverons à quelque chose. »

Par Jack Philip

Reconnaissance Française d’un Etat Palestinien: Washington envoie Paris

(et Fabius) dans les cordes !

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25L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Le mois de novembre 2014 marquait le 80e anniversaire de la disparition du philanthrope Baron Edmond de Rothschild, et le 132e anniversaire de la création de Rishon Letsion à laquelle sa famille participa ac-tivement. Pour célébrer cet anni-versaire, la ville de Rishon Letsion a accueilli le 27 novembre dernier la Baronne Ariane de Rothschild, épouse du petit-fils du légendaire bienfaiteur afin de lui décerner le prix de résidente d’honneur.

« C’est un moment émouvant pour moi » a indiqué Ariane de Rothschild, épouse de Benjamin de Rothschild. « Lors de ma visite au musée de Ri-shon Letsion j’ai été frappé par les deux éléments qui ont guidé le Baron et les fondateurs de cette ville : la vo-lonté et la détermination. Quand il y a une volonté il y a un chemin et c’est ensemble qu’ils ont ouvert le chemin pour permettre la création de cette ma-gnifique ville »

Remerciant le maire, Dov Tsur, pour cette distinction, Ariane de Rothschild « fière de cet honneur » a précisé vou-loir « revenir à Rishon Letsion pour mieux connaitre la ville. » Une ville dont l’histoire est irrémédiablement liée à l’histoire des Rothschild.

Le 31 juillet 1882, 17 courageuses fa-milles originaire de l’Europe de l’Est acquièrent 850 hectares de terre et fondent Rishon Letsion.

Mais les pionniers font face à d’énormes difficultés et notamment à l’absence d’eau. Sans expérience agri-cole, au bord du gouffre ils dépêchent en urgence un des leurs en Europe. Joseph Feinberg se tourne vers le Ba-ron de Rothschild qui leur donne 25 000 francs de l’époque afin de sub-venir aux besoins les plus urgents et surtout pour poursuivre les travaux nécessaires à la découverte d’une nappe phréatique. Le Baron demande également à des techniciens de l’école agricole Mikvé Israël toute proche de venir prêter main forte aux fondateurs. Le 23 février 1883, à 48 mètre de pro-fondeur, l’eau est enfin trouvée !

Quelques mois plus tard, des experts dépêchés encore une fois par le Ba-ron estiment que le sol est approprié à la culture du raisin à vin. Suite à une visite du Baron Rothschild en 1887, la construction des caves Carmel est lancée. Grâce au soutien persistant du Baron, la cave commence à produire du vin qui commence à être célèbre parmi les communautés juives à tra-vers le monde.

Aujourd’hui Rishon Letsion est la 4e ville du pays. Et selon son maire, elle entretient un « lien particulier avec la communauté francophone, car sans le Baron Edmond de Rothschild Rishon Letsion n’aurait peut-être pas vu le jour ! ».

La baronne Ariane de Rothschild faite citoyenne d’honneur par la

ville de Rishon Letsion

Un accord entre la France et les Etats-Unis a été signé pour immu-niser la SNCF contre des poursuites sur le territoire américain visant sa responsabilité dans la Shoah.

La France a fini par trouver un accord avec Washington sur la question épi-neuse de l’indemnisation des Amé-ricains transportés vers les camps de concentration durant la Seconde Guerre mondiale. La SNCF versera 60 millions de dollars au titre de leur indemnisation.

Cet argent sera versé dans un fonds qui sera géré par les autorités améri-caines. Plusieurs milliers de déportés non-français sont concernés. Chaque victime recevra 100.000 dollars. La compagnie ferroviaire française qui souhaite étendre ses activités outre-Atlantique risquait de se voir bloquer dans ses projets en raison de cette période sombre de l’histoire eu-ropéenne.

Avec cet accord, l’État américain

s’engage à immuniser la SNCF contre toutes poursuites judiciaires. Il faut dire que la SNCF était désireuse de déposer des dossiers dans plusieurs États dans le cadre d’appels d’offres, mais le risque juridique était devenu un obstacle.

Pour l’ambassadrice française aux Droits de l’homme, Patrizianna Spa-racino-Thiellay qui a annoncé cet ac-cord lors d’une visio-conférence de presse, « la SNCF n’a jamais été tenue pour responsable de la déportation. Elle a été un instrument de la déporta-tion. (…) c’est de la responsabilité des autorités françaises » d’en assumer les conséquences, a rappelé la diplomate française. Par conséquent l’entreprise publique SNCF « n’est pas partie dans les discussions (ni) ni dans la mise en œuvre » de l’accord.

L’accord sera officiellement paraphé lundi par Patrizianna Sparacino-Thiel-lay et le conseiller spécial du secré-taire d’État américain John Kerry sur ce dossier, Stuart Eizenstat. Il entrera en vigueur quand le Parlement fran-çais l’aura validé sous forme d’amen-dement à la loi de 1948. Aux États-Unis, il s’agit d’un « executive order » qui n’a pas besoin d’être validé par le Congrès.

http://www.tribunejuive.info/

Accord d’indemnisation. La SNCF pourra vendre des TGV aux USA

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26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Parmi les 300.000 étudiants étran-gers qui fréquentent les universi-tés françaises, on compte à peine 150-200 étudiants israéliens. Par ailleurs, environ 15.000 jeunes is-raéliens étudient ou sont chercheurs à l’étranger et à peine 1% choisit d’aller étudier en France. Jacques Baudier, attaché scientifique auprès de l’ambassade de France en Israël, voudrait attirer davantage d’Israé-liens dans les universités françaises et a organisé une journée d’infor-mation pour encourager de candi-dats potentiels.

Il a confié au Jerusalem Post qu’il y a un réel manque d’attractivité pour la France chez les étudiants israéliens. L’ambassade s’est penchée sur le phé-nomène et est arrivé à la conclusion – vraiment étonnante – que ce désintérêt s’explique tout simplement par un dé-ficit d’information.

Malheureusement, a-t-il confié au JPost, il y a environ 15.000 Israéliens qui étudient ou mènent des recherches à l’étranger et seulement 150-200 choisissent la France, et parmi, ceux-ci, la majorité a des racines françaises. Or, a-t-il précisé, “Il y a un grand in-térêt en France à attirer les meilleurs étudiants israéliens en raison de leur enthousiasme pour l’étude, leurs connaissances et leur talent”.

A la question de savoir si ce manque d’intérêt ne proviendrait au fait que l’antisémitisme ne cesse de croître en France, M. Baudier a répondu qu’il ne pense pas que cela est pris en consi-dération dans le choix des Israéliens de ne pas étudier en France. “Il y a de l’antisémitisme chez nous, mais ça n’explique pas le peu d’intérêt pour la France. La France est le seul pays en Europe qui interdit le discours an-

tisémite. Malheureusement, beaucoup de pays européens connaissent une vague d’antisémitisme. Les incidents antisémites sont beaucoup plus élevés au Royaume-Uni et en Allemagne, et malgré cela les étudiants israéliens choisissent d’étudier dans ces pays”.

Cette analyse reflète un manque de connaissance affligeant de la réalité de l’antisémitisme en France. Il n’y a qu’en France qu’un Dieudonné et un Soral, pour ne mentionner qu’eux, deviennent des icônes grâce à leurs discours antisémites. Que des gens comme Merah, Nemouche, Amas-taibou, Fofana et son gang tuent des Juifs. Que toute récemment une petite fille s’est fait insulter et agresser dans son école. Qu’une jeune femme s’est fait violer, séquestrer et braquer avec son compagnon parce que juifs. Que beaucoup de Juifs quittent la France. Faut-il rappeler l’affaire al-Durah et le déchaînement de haine et de terreur anti-juive qu’elle a provoquée, “made in France” également’ Et les cam-pagnes BDS’ On pourrait poursuivre sur des pages et des pages. Visible-ment, les étudiants israéliens s’infor-ment et connaissent le climat anti-is-raélien, voire anti-juif, qui règne dans les universités françaises et dont on parle si peu. Pour eux c’est non. Non. Plus jamais ça.

Source: http://www.juif.org/

15.000 Israéliens étudient à l’étranger et seuls 150-200 choisissent la France

C’est un signal fort que viennent d’envoyer plusieurs centaines de personnalités israéliennes, dont des auteurs de renom, tels que Amos Oz, David Grossman et A. B. Yehoshua, en appelant dans une lettre les par-lements de plusieurs pays européens à reconnaître l’Etat palestinien.

D’après le quotidien israélien Haaretz, près de 800 personnalités de tous ho-rizons se sont associées dans un appel qui a déjà été envoyé aux Parlements belge, danois et irlandais, qui doivent tous trois voter dans les semaines à ve-nir sur le sujet.

Le Prix Nobel d’économie 2002, Da-niel Kahneman, l’ancien président de la Knesset – le Parlement israélien – Avraham Burg et l’ancien ministre de l’éducation Yossi Sarid figurent notamment parmi les signataires. Ils affirment ensemble : « Votre initiative de reconnaissance de l’Etat de Pales-tine va faire avancer les perspectives de paix et encourager Israéliens et Pa-lestiniens à résoudre le conflit. »

Cet appel intervient quelques jours après que l’Assemblée nationale a adopté une résolution invitant la France à reconnaître l’Etat palesti-nien. Une initiative qui ne lie pas le gouvernement et n’a pas de valeur contraignante. Réagissant au vote, l’ambassade d’Israël en France avait accusé les députés d’« éloigner les possibilités d’arriver à un accord » de paix.

Fin octobre, la Suède a été le dernier pays en date à reconnaître l’Etat de Palestine, par un décret. Le gouver-

nement a estimé que « les critères de droit international pour une reconnais-sance de l’Etat de Palestine sont rem-plis » à savoir un territoire (« bien que sans frontières fixes »), une population et un gouvernement.Début octobre, c’est le Parlement bri-tannique qui avait fait un geste sym-bolique en émettant le souhait que le Royaume-Uni reconnaisse la Palestine en tant qu’Etat. Selon la Chambre des communes, « le gouvernement devrait reconnaître l’Etat de Palestine au côté de l’Etat d’Israël au titre de contribu-tion à l’établissement d’une solution négociée à deux Etats ». Ce vote non contraignant ne modifiait cependant pas la politique étrangère britannique.

ISRAELVALLEY PLUSDaniel Kahneman (né le 5 mars 1934 à Tel-Aviv en Palestine mandataire) est un psychologue et économiste américano-israélien, professeur à l’université de Princeton, lauréat du Prix Nobel d’économie en 2002 pour ses travaux fondateurs sur la théorie des perspectives, base de la finance comportementale. Il est aussi connu pour ses travaux sur l’économie du bonheur.

Ses principales découvertes, sur les anomalies boursières et les biais co-gnitifs et émotionnels qui les causent, se sont faites en association avec Amos Tversky. Kahneman, expert en psychologie cognitive et Tversky, expert en psychologie mathématique, développent ensemble des applica-tions des mathématiques à la psycho-logie et l’économie.

Source: http://www.lemonde.fr/

Le Prix Nobel d’économie israélien, Daniel Kahneman et la Palestine

La police de Tel Aviv a lancé une ac-tion massive contre les travailleurs illégaux africains en fermant plus de 30 bars a proximité de l’ancienne gare routière de Tel-Aviv.

Plus de 150 agents de police, des enquêteurs du fisc, ainsi que des re-présentants de la municipalité, de l’autorité du gaz et de la compagnie d’électricité ont participé à l’opération contre les illégaux

Jeudi, peu après 21h30, le chef de la police de Tel Aviv, David Gaz, a donné l’ordre de lancer l’opération, au cours de laquelle la police a fait irruption dans plusieurs bars afin de prendre les clandestins par surprise.

De nombreuses violations juridiques ont été découvertes durant l’opéra-tion, notamment des installations

électriques pirates, des établissements non-declarés, ainsi que des infrac-tions aux normes alimentaires. Des policiers ont identifié de nombreuses fuites de gaz en raison de connexions illégales à des ballons à gaz.

La police : « Tous les lieux que nous avons fermé sont des endroits où des activités criminelles ont été com-mises, le tribunal a émis des ordres de fermeture judiciaires contre eux «.

À la fin de l’opération, des meubles et des équipements électriques des établissements fermés ont été chargés sur des camions. Des métallurgistes travaillant pour la municipalité ont soudés les portes des établissements concernés avec des barres de fer.

Source: Adaptation de Quoide9Is-rael (Copyrights)

La police ferme 30 bars a proximité de l’ancienne gare routière de Tel-Aviv

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28L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Une nouvelle qui a étonné les israé-liens qui suivent pas à pas l’évolu-tion de la scène politique française. Selon Le Point : « À la maison, il mange kasher. Il a deux vaisselles séparées, une pour la viande, l’autre pour le lait, car dans la Torah il est dit : “Tu ne mangeras pas l’agneau dans le lait de sa mère.” Jean-Fran-çois Copé n’en revenait pas, lorsque Zemmour lui a raconté les deux vaisselles. Dehors, notre homme mange de tout. Sauf du porc.

“Je n’aime pas.” Ah ? Même le Bello-ta ? “Je pense que j’ai sublimé l’inter-dit par le goût.” Il ne croit pas en Dieu, mais il fait quand même la prière à la synagogue. Et les fêtes religieuses. Et les bar-mitsva des garçons. On aperçoit une chaîne en or jaune sous sa chemise, on lui demande ce qui y pend, il sort un petit Sefer Torah, les rouleaux du texte saint. ». (Anna Ca-bana, Le Point, 02.10.14)

Les israéliens n’en reviennent pas : Zemmour mange casher à

la maison!

La tenue d’élections anticipées va entraîner une paralysie de l’écono-mie israélienne jusqu’à l’été pro-chain ; les réformes économiques attendront.

Incertitude, surplace, paralysie, at-tentisme : les éditorialistes israéliens n’ont pas lésiné sur la terminologie pour qualifier la période électorale dans laquelle l’économie israélienne est entraînée. Sans budget voté pour 2015, l’État ne pourra pas dépenser davantage d’argent qu’en 2014, au-cune réforme ne sera lancée et l’incer-titude politique paralysera les inves-tissements et la consommation.

CROISSANCE : LES MOTEURS SONT ÉTEINTS

Avant l’annonce des élections anti-cipées, les moteurs de la croissance israélienne tournaient déjà au ralenti ; l’attente des élections va paralyser encore davantage les moteurs de la croissance. Par exemple : la consom-mation privée. Celle-ci était déjà en berne en 2014 et rien de montre des signes de redressement pour 2015. Le salaire moyen fait du surplace depuis plusieurs années, le relèvement du sa-laire minimum n’a pas été avalisé par le gouvernement sortant, et la lutte contre la vie chère est loin d’avoir été gagnée. Dans ce contexte, il ne faudra pas compter sur les ménages pour don-ner un coup de fouet à la croissance.

Autre sujet d’inquiétude : les inves-tissements. Tout au long de 2014, les investissements dans l’économie is-raélienne ont reculé : ils ont baissé de 4% au troisième trimestre de l’année, après une baisse de 5% au second se-mestre et de 9% au premier trimestre. Les entreprises industrielles réduisent

leurs moyens de production en ne renouvelant pas leurs équipements, tout en freinant l’emploi et le pouvoir d’achat des salariés. Ce qui laisserait présager la poursuite de la récession jusqu’au début de 2015.

DE NOMBREUX PERDANTS

À défaut de budget voté pour 2015, le gouvernement devra se contenter du même budget de 2014, mais par tranches mensuelles (1/12 chaque mois). Le grand perdant sera la Dé-fense qui ne pourra bénéficier de la rallonge de 8 milliards de shekels pré-vue pour 2015.

Mais les généraux ne seront pas les seules victimes de la crise gouverne-mentale, les perdants sont nombreux : les jeunes couples, les malades, les pauvres, les consommateurs, les smi-cards, etc. Tous devront attendre des jours meilleurs, qui ne viendront pas avant juillet 2015, pour avoir une chance de se loger à meilleur marché, d’être mieux soigné, de subvenir à leurs besoins, etc.

DES RÉFORMES GELÉES

Dorénavant, de nombreuses réformes sont gelées, et des projets de loi déjà en voie d’adoption risquent de finir dans les poubelles de la Knesset. En voici une liste non exhaustive :

AFFAIRES SOCIALES – Les re-commandations de la commission Elalouf pour réduire la pauvreté ne seront pas appliquées ; la généralisa-tion de la prime de travail sera remise à plus tard ; les rescapés de la Shoa devront encore attendre avant de voir leur allocation revalorisée.

LOGEMENT – Le projet de loi visant à supprimer la TVA sur l’achat d’un logement neuf par un jeune couple est enterré ; le relèvement prévu des aides publiques aux loyers sera reporté ; le contrôle des loyers attendra.

ÉDUCATION – La réforme du bac est reportée sine die ; le plan de ré-duction du nombre d’élèves par classe attendra ; la création d’écoles techno-logiques, destinées notamment aux jeunes ultraorthodoxes , sera remise à plus tard.

SANTÉ – La réforme préparée par le ministère de la Santé visait à renforcer la médecine publique tout en régulari-sant la médecine privée, à réduire les files d’attente pour certaines opéra-tions chirurgicales, à mieux contrôler les assurances complémentaires, etc. Les malades devront prendre leur mal en patience.

ENVIRONNEMENT – La réforme des sachets plastique pourrait passer à la trappe ; le ministère de l’Envi-ronnement avait décidé de mettre fin à la distribution gratuite de sachets plastique polluants par les supermar-chés, et de les remplacer par des sacs à usages multiples. Le projet de loi res-tera encore bloqué.

Conclusion : il faudra du temps pour réparer les dégâts que les élections anticipées causeront à l’économie is-raélienne. Dans l’actuelle situation de ralentissement économique, les élec-tions anticipées de 2015 seront parmi les plus dommageables pour l’écono-mie israélienne de toute l’histoire du pays.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Crise politique en Israël : l’économie fera du surplace en 2015

Bonne nouvelle pour le Tour Ope-rator et l’industrie hôtelière israé-lienne. Pour Noël la destination Terre Sainte est toujours populaire. Le nombre de réservations n’a pas chuté (quelques annulations). Jéru-salem sera la ville la plus populaire des pélerins et vacanciers venant du monde entier.

A SAVOIR. Selon un article publié par Le Figaro l’an dernier : «Le père Noël n’est pas en odeur de sainteté auprès du Grand Rabbinat en Israël. Comme chaque année, les proprié-taires d’hôtels, de restaurants et autres lieux publics ont été prévenus que mieux valait pour eux éviter d’utili-ser des sapins, des chapeaux rouges et autres poupées en forme de père Noël dans leur décoration à l’approche des fêtes de fin d’année. Cet avertissement a été assorti d’une menace à peine voi-lée. «Nous envisageons de rendre pu-blique une liste des établissements qui passeront outre et d’appeler ensuite à

les boycotter», a affirmé à la presse Ofer Cohen, directeur du «lobby pour les valeurs juives» du Rabbinat.

Autrement dit, les restaurants contre-venants pourraient se voir retirer leur certificat de «cacherout» délivré par le Grand Rabbinat, qui vérifie pério-diquement que la cuisine servie ré-pond aux strictes exigences des lois alimentaires du judaïsme. Se voir retirer ce précieux document pourrait contraindre des établissements, no-tamment à Jérusalem, à fermer leurs portes, faute de pouvoir accueillir les juifs observants. À noter que l’of-fensive du Grand Rabbinat concerne également le réveillon de la Saint-Syl-vestre, beaucoup plus fêté que Noël.

Détail curieux : le ministère israélien des Affaires étrangères s’est assuré comme chaque année que les mil-liers de diplomates en poste en Israël reçoivent un sapin avant l’arrivée du père Noël

Pour Noël 2014, les touristes affluent en Israël. 75 000 vacanciers ?

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30L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 Décembre au 15 Décembre

Des juives ultra-orthodoxes ont lan-cé en Israël une campagne inédite auprès des partis religieux les re-présentant pour réclamer que des femmes puissent pour la première fois se présenter sur leurs listes élec-torales, à l’occasion des législatives anticipées de mars, rapporte di-manche la radio.

«Nous voulons que les femmes ul-tra-orthodoxes, qui représentent 5% de la population israélienne, ob-tiennent une représentante à la Knes-set (Parlement) et exigeons que les chefs des partis ultra-orthodoxes en choisissent au moins une, celle qu’ils veulent», a déclaré à la radio l’une des animatrices de ce mouvement, Esty Reider-Indorsky.

Selon la radio, les chefs de ses partis -- le parti Shass (sépharade, 11 sièges sur 120) et le parti Judaïsme Unifié de la Torah (ashkénaze, 7 sièges) -- n’ont pas l’intention d’accepter cette demande.

Dans un manifeste publié sur les ré-seaux sociaux, et soutenu, y compris par des personnalités politiques israé-liennes laïques, ces femmes ultra-or-

thodoxes affirment être prêtes à aller jusqu’au boycott des élections.

«Et nous représentons la moitié de votre électorat», a souligné Mme.

Reider-Indorsky à la radio.

Les juives ultra-orthodoxes, recon-naissables à leur tenue vestimentaire modeste et leurs cheveux coiffés soit d’un foulard soit d’une perruque, sont présentes dans la vie politique israé-lienne, en tant qu’assistantes parle-mentaires, par exemple.

Si elles n’ont jamais obtenu de pou-voir se présenter sur les listes des par-tis ultra-orthodoxes, certaines ont déjà été élues sur les listes d’autres partis.

Lors des dernières élections, en jan-vier 2013, les partis juifs religieux ultra-orthodoxes, qui jouent tradition-nellement le rôle de faiseurs de roi en Israël, ont été écartés de la coalition gouvernementale pour la première fois depuis 30 ans, rejoignant ainsi les rangs de l’opposition.

Les élections législatives anticipées auront lieu le 17 mars prochain.

Campagne pour intégrer des femmes dans les listes des partis

ultra-orthodoxes

Une question de discipline. C’est ainsi que le premier ministre is-raélien, Benyamin Nétanyahou, a justifié, mardi 2 décembre, le ren-voi de deux ministres centristes de son gouvernement, précipitant le pays dans la crise politique : les titulaires du portefeuille de la jus-tice, Tzipi Livni, et de celui des fi-nances, Yaïr Lapid. Cette sanction, a expliqué M. Nétanyahou dans un communiqué, est motivée par son exaspération devant les critiques ré-pétées de ces deux dirigeants à son encontre.« Au cours des semaines récentes, les ministres Lapid et Li-vni ont durement attaqué le gou-vernement que je dirige, a rappelé le premier ministre. Je ne tolérerai plus une opposition de l’intérieur du gouvernement. » Lors d’une conférence de presse dans la soirée, M. Nétanyahou a même accusé les

deux responsables d’avoir tenté de fomenter un « putsch » au sein du cabinet. Ce sont eux qui l’auraient empêché d’agir plus efficacement pour le bien-être et la sécurité des Israéliens, a-t-il assuré.

Ce double limogeage, attendu depuis plusieurs jours et discuté depuis des semaines, devrait entraîner la dissolu-tion de la Knesset. Un texte devait être examiné en ce sens mercredi par les députés, en première lecture. Il néces-site une majorité absolue de 61 voix sur 120, avant la convocation formelle d’élections législatives anticipées, qui devraient se tenir le 17 mars 2015. Cette décision de M. Nétanyahou met un point final à une coalition gouver-nementale extrêmement hétéroclite, allant des centristes aux faucons de la droite nationaliste, deux ans à peine après sa formation. Un gouvernement

de transition devrait être mis en place.

La question de la discipline gouver-nementale est en fait un prétexte pour le premier ministre, qui sera candidat aux primaires de son parti, le Likoud, début janvier. D’autres écarts étaient restés impunis. Lors de la guerre dans la bande de Gaza, cet été, il s’était contenté de rappeler à l’ordre son mi-nistre de l’économie, Naftali Bennett, qui avait critiqué durement l’établis-sement de contacts indirects, au Caire, avec le Hamas pour mettre un terme aux hostilités. Le 19 novembre, au lendemain de l’attaque terroriste san-glante dans une synagogue orthodoxe de Jérusalem, M. Bennett avait appelé à une opération militaire dans la ville, pour « passer de la défense à l’at-taque ». Sans conséquence non plus.

Netanyahou ouvre la voie à des élections anticipées

La chef du parti Hatnua, Tzipi Liv-ni, parti crédité de 0 siège selon tous les sondages pour la prochaine élec-tion, a confirmé samedi que son par-ti devrait fermer pour s’allier avec le parti travailliste. « Notre alliance offrira une alliance solide face au Likoud. »

«Je suis un candidate pour être Pre-mier ministre, tout comme Herzog » a expliqué l’ancienne ministre de la justice. « Mais le paramètre essen-tiel c’est que l’intérêt doit primer. Et l’intérêt, c’est de ne plus avoir Ne-

tanyahu. »

Vendredi Herzog a déclaré qu’il allait devenir le prochain Premier ministre d’Israël en menant un bloc centriste anti-Netanyahu. Kadima aussi pour-rait se lier à se bloc (avec son futur 0 siège également).

Un récent sondage de Globes donne à une grande alliance centriste 24 sièges (sur 120).

Par Jérémyah Albert

Pour survivre politiquement, Tzipi Livni est obligée de fermer son parti politique !

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