el watan

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N°7078 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PHOTO : B. SOUHIL Ali Benflis se lance officiellement dans la course à la présidence de la République et se présente comme un candidat rassembleur qui veut réaliser le changement. ALI BENFLIS CANDIDAT UN DISCOURS PROGRAMME DE NOTRE CORRESPONDANTE AU CAIRE NADÉRA BOUAZZA EN PAGE 11 ÉGYPTE Vers un régime présidentiel fort PUBLICITÉ LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 20 janvier 2014 Ramtane Lamamra a réitéré hier, lors d’une conférence de presse avec son homologue Zahabi Ould Sidi Mohamed, que l’Algérie fera tout pour réconcilier les Maliens. LIRE L’ARTICLE DE HASSAN MOALI EN PAGE 4 LIRE LES ARTICLES DE SAÏD RABIA ET ALI BOUKHLEF EN PAGE 2 LE PRÉSIDENT MALIEN EN ALGÉRIE «PARFAITE ENTENTE» SUR LA SÉCURITÉ RÉGIONALE ÉDITION DU CENTRE SELON UNE ENQUÊTE DE L’ONS LES FEMMES TOUJOURS MARGINALISÉES DANS LE TRAVAIL LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5 PHOTO : EL WATAN Q ui veut brûler Ghardaïa ? C’est la lancinante question que se posent tous les citoyens de cette ville qui a basculé dans l’horreur de la violence. Rien ne présageait une telle fureur qui vient de faire une autre victime. «Que M. Sellal dise maintenant à ses représentants de pacotille, qu’il a accueillis avec des gâteaux et des sourires à Djenane El Mithak, de se montrer et d’éteindre l’incendie qui est en train de détruire la région», tonne Mustapha, professeur d’université. (Suite page 4) K. Nazim UN AUTRE MORT À GHARDAÏA Les heurts s’étendent dans les quartiers PHOSPHATES BAISSE SENSIBLE DES VENTES EN PAGES 13, 14, 15, 16, 20, 21, 22 ET 23 DÉCHETS MÉNAGERS UNE INDUSTRIE EN QUÊTE DE MOYENS SUPPLÉMENT ÉCONOMIE DÉCHETS MÉNAGERS SUPPLÉMENT É ÉCO CO CONO NO N MI M E É É ÉCO C CO O NO NO NOMI MI M M E

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N°7078 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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● Ali Benfl is se lance offi ciellement dans la course à la présidence de la République et se présente comme un candidat rassembleur qui veut réaliser le changement.

ALI BENFLIS CANDIDATUN DISCOURS PROGRAMME

DE NOTRE CORRESPONDANTE AU CAIRE NADÉRA BOUAZZA EN PAGE 11

■ ÉGYPTE

Vers un régime présidentiel fort

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 20 janvier 2014

● Ramtane Lamamra a réitéré hier, lors d’une conférence de presse avec

son homologue Zahabi Ould Sidi Mohamed, que l’Algérie fera tout

pour réconcilier les Maliens. LIRE L’ARTICLE DE HASSAN MOALI EN PAGE 4

LIRE LES ARTICLES DE SAÏD RABIA ET ALI BOUKHLEF EN PAGE 2

LE PRÉSIDENT MALIEN EN ALGÉRIE«PARFAITE ENTENTE» SUR LA SÉCURITÉ RÉGIONALE

ÉDITION DU CENTRE

SELON UNE ENQUÊTE DE L’ONS

LES FEMMES TOUJOURS MARGINALISÉES DANS LE TRAVAIL

LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5

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Qui veut brûler Ghardaïa ? C’est la lancinante question que se posent tous les citoyens de cette ville qui a

basculé dans l’horreur de la violence. Rien ne présageait une telle fureur qui vient de faire une autre victime. «Que M. Sellal dise maintenant à ses représentants de pacotille,

qu’il a accueillis avec des gâteaux et des sourires à Djenane El Mithak, de se montrer et d’éteindre l’incendie qui est en train de détruire la région», tonne Mustapha, professeur d’université. (Suite page 4) K. Nazim

UN AUTRE MORT À GHARDAÏA

Les heurts s’étendent dans

les quartiers

◗ PHOSPHATESBAISSE SENSIBLE

DES VENTESEN PAGES 13, 14, 15, 16, 20, 21, 22 ET 23

◗ DÉCHETS MÉNAGERS

UNE INDUSTRIE EN QUÊTE DE MOYENS

SUPPLÉMENT ÉCONOMIE

◗ DÉCHETS MÉNAGERS

SUPPLÉMENT ÉÉCOCOCONONON MIM EÉÉÉCOCCO ONONONOMIMIMM E

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Plus qu’une déclaration officielle de candidature à l’élection pré-sidentielle du 17 avril prochain,

Ali Benflis a étalé, hier à la salle Tam-ghout de l’hôtel Hilton d’Alger, une heure et demie durant, son projet pour l’Algérie. D’emblée, l’ancien chef de gouvernement, qui a officialisé son engagement dans la compétition élec-torale (comme annoncé par sa direction de campagne la semaine dernière) mo-tive son acte de candidature et indique être «animé par le devoir national, ce devoir sacré envers la patrie». Sérénité, détermination, confiance et humilité sont les maîtres mots du can-didat, qui se dit «prêt à conduire les transformations qu’exige une grande nation comme l’Algérie». M. Benflis propose un véritable projet de rup-ture. La justice d’abord : des mesures

nécessaires seront prises «pour libérer le juge de toutes les contraintes, pour faire qu’il n’obéisse qu’à la loi et à sa conscience», martèle-t-il. Pour lui, «la justice est non seulement un droit, elle est aussi un facteur de paix». L’école est une des priorités du candidat, qui préconise «de promouvoir un modèle algérien de l’école comme toutes les grandes nations de ce monde». «Une école avec des racines, mais également des ailes pour donner à nos enfants les outils qui leur permettront d’être en rapport avec le temps réel et s’inscrire dans l’universalité.» La santé n’est pas en reste ! «Nous devons, améliorer la qualité des soins et des structures sanitaires de base ou hospitalo-universitaires et assurer des formations adaptées aux personnels médical et paramédical», assure l’an-

cien chef de gouvernement, qui se dit convaincu que le «système de santé ne peut être réformé qu’avec l’engagement de tous les professionnels du secteur».

RÉFORMER L’ÉCOLE ET LA SANTÉ

«Nous devons réduire notre dépen-dance en matière de médicaments, encourager et aider les Algériens dans la recherche, la production et le parte-nariat avec l’étranger», souligne Ali Benflis, pour qui «la santé de la popu-lation et son bien-être seront inscrits parmi les priorités de mon action». Au plan économique, le candidat as-sure «être sensible aux attentes et aux aspirations des jeunes» et affirme être «porteur d’une vision pragmatique». «Mon projet économique, précise-t-il, est ambitieux, il met l’emploi au cœur de ces priorités et place l’entre-

prise, notamment la petite et moyenne, publique et privée, au centre de la création de la richesse nationale et de la croissance économique.» «L’Etat doit se mettre au service de cet objectif, seul en mesure de garantir la cohésion sociale et de réduire une excessive dépendance économique qui mine notre souveraineté nationale et nous laisse à la merci des fluctuations imprévisibles et incontrôlables des prix des hydrocar-bures.» «Nous devons tirer les leçons du passé et nous engager résolument dans une économie de production de biens et de services performante et compétitive dans laquelle le capital et l’initiative privés seront encoura-gés et soutenus», indique M. Benflis, pour qui «trop de tabous entravent encore notre démarche économique. Il est temps de les battre en brèche et d’adopter la transparence comme règle de conduite». D’un ton déterminé, Ali Benflis dit ce qu’il pense du phénomène de la corruption et les réponses qu’il préconise : «Peut-on raisonnablement avoir une ambition pour son pays et pour son peuple et s’accommoder de la persistance de la corruption et de sa généralisation qui a connu ces dix dernières années des niveaux jamais atteints depuis l’indépendance de l’Al-gérie ?»

UN PACTE NATIONAL CONTRE LA CORRUPTION

«La corruption a touché, ces dernières années à l’équilibre même de la société et a atteint un stade préoccupant qui menace les fondements de l’Etat.» M. Benflis s’engage à combattre, de façon permanente et déterminée, les causes profondes du fléau de la corruption par la transparence dans les actions de l’Etat, la répression des corrom-pus et des corrupteurs ainsi que par l’allégement et la simplification des procédures administratives et bureau-cratiques qui sont en grande partie à son origine. Il appelle à «un pacte natio-nal contre la corruption autour d’une série de mesures destinées à réduire les ingérences de la sphère politique dans le fonctionnement de la justice, à réactiver ou consolider selon le cas les mécanismes de contrôle de l’Etat car

la transparence est fondamentale tant pour le citoyen que pour les entreprises qui cherchent à investir et demandent la sécurité juridique et les garanties de protection légale». «Il faut isoler les corrompus et les combattre», promet le candidat à l’élection présidentielle. Sur le plan politique, Ali Benflis veut consacrer «le droit à l’information et à la liberté d’expression» qui ne doivent souffrir d’aucune contrainte à caractère politique ou administratif. Ils repré-sentent à ses yeux «un acquis arraché de haute lutte qu’il faut consolider dans le cadre de la loi».

GARANTIR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE, LIBÉRER L’AUDIOVISUEL ET RESPECTER LES LIBERTÉS INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES

L’ancien chef de gouvernement entend aussi émanciper la pratique politique en levant les entraves dont font l’objet les partis politiques et les associations qui doivent, selon lui, être à l’abri des contraintes administratives. «Il n’y a pas d’autre voie, indique-t-il, pour aboutir à une véritable démocratie fon-dée sur l’alternance au pouvoir.» S’exprimant sur la question sécuritaire, Ali Benflis pense que «pour avoir payé un lourd tribut humain et maté-riel pour vaincre un des phénomènes les plus violents de ces vingt-cinq dernières années, le peuple algérien a pris conscience de la réalité du ter-rorisme international, de ses causes et surtout de ses motivations réelles». Pour lui, «la riposte déterminante de notre armée à l’attaque contre le site de Tiguentourine servira de leçon à ceux qui seraient tentés de mesurer la réalité du consensus national contre le terrorisme». Rappelant la crise poli-tique et sécuritaire qui a ébranlé les fondements de l’Etat, l’ancien chef de gouvernement estime que «le temps est venu de tourner définitivement cette page douloureuse de notre histoire, de panser nos blessures et d’orienter notre démarche vers l’avenir de notre pays». A cet effet, il s’engage dans l’esprit des mesures de traitement de la crise qui ont déjà été mises en œuvre à travers la loi sur la rahma, la concorde civile et la réconciliation nationale. Saïd Rabia

El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 2

L ’ A C T U A L I T É

Ali Benflis, hier, lors de l’annonce officielle de sa candidature

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UN PARCOURS CONTRASTÉ L ’hôtel Hilton a rarement vécu des moments aus-

si animés que ceux créés par l’annonce, hier matin, de la candidature de Ali Benflis pour l’élection présidentielle. Loin de la rigidité de ce genre d’événements, la cérémonie organi-sée par le staff électoral de l’ancien Premier ministre s’est voulue moderniste, décalée et surtout solennelle. Aucun détail n’a été laissé au hasard. A commencer par les convocations des journalistes. L’équipe de campagne, très étoffée et en service depuis plusieurs mois, a fait exprès de retarder l’échéance de l’annonce publique de la candidature de leur champion dans le but de garder intact le suspense. Même lorsque des informations ont été «fuitées», les jour-nalistes sont souvent restés sur leur faim. La preuve ? Ils sont plus de 250 hommes et femmes des médias à couvrir l’événement, lequel a pris une dimension mondiale avec la venue de plusieurs journalistes de la presse étrangère. Pour ne pas abattre toutes ses cartes, Ali Benflis a tenu à limiter les invitations à ses proches collaborateurs et aux médias ; point de trace de personnalités célèbres. Il n’y a, dans une salle pourtant pleine comme un œuf, ni hommes politiques éminents ni célébrités artis-

tiques. L’équipe du candidat a voulu passer à l’essentiel : le discours.Apparemment échaudé par les bourdes commises en 2004, Ali Ben-flis a évité de personnaliser les problèmes que vit le pays. Mieux, il a estimé que «juger un homme est une œuvre subjective», preuve que le candidat a voulu se montrer dans les habits d’un homme d’Etat qui n’est pas guidé par des pulsions personnelles. «Mon seul ennemi est la pauvreté», a-t-il précisé.

UNE ÉCLIPSE DE 10 ANS

A défaut d’être le messie d’une Algérie qui aspire «au changement», Ali Benflis veut jouer sur sa crédibilité personnelle. Difficile en effet de faire des reproches à un homme qui a connu des hauts et des bas dans sa carrière politique. Avocat de formation, Ali Benflis, 70 ans, a souvent été dans les bonnes grâces du système. Député durant la période du parti unique, l’ancien secrétaire général du FLN a créé, en compagnie de plusieurs militants, la Ligue algérienne des droits de l’homme en 1987, avant de devenir, quelques années plus tard, ministre des Droits de l’homme. Après son départ du gouvernement en 1991, Ali Benflis est «rentré

chez lui», à Batna, pour exercer sa profession d’avocat. Il reprend l’activité politique en 1996, en revenant au comité central du FLN, conduit alors par Boualem Benhamouda. Mais le grand retour de Benflis en politique a été sa désignation en 1998 comme directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier devient Président en avril de l’année suivante et nomme son bras droit comme directeur de cabinet puis Premier ministre jusqu’à mai 2003. Les ambitions présidentielles de Benflis avaient mis fin à l’idylle née entre les deux hommes 5 ans auparavant. Battu à l’élection présidentielle de 2004, Ali Benflis s’est retiré de la vie publique. «Je ne me suis pas exprimé, mais je ne suis pas pour autant rentré chez moi», aurait-il assuré à un journaliste qui l’a ren-contré récemment. Qu’a-t-il fait durant cette période ? Ses partisans assurent que s’il évitait les médias, Ali Benflis activait en coulisses. La preuve ? Il aurait sillonné tout le pays à la recherche de soutiens. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui constituent aujourd’hui l’essentiel de sa direction de campagne. Sera-t-elle la dernière ? Benflis y croit. Mais pour devenir président de la République, il faut attendre le 18 avril. Ali Boukhlef

DANS UN DISCOURS-PROGRAMME PRONONCÉ DEVANT DES DIZAINES DE JOURNALISTES

Ali Benfl is offi ciellement candidat à l’élection présidentielle

● Sérénité, détermination, confiance et humilité sont les maîtres mots du candidat, qui se dit «prêt à conduire les transformations qu’exige une grande nation comme l’Algérie».

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El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 3

L ’ A C T U A L I T É

Trois jours à peine après la convo-cation du corps électoral pour le 17 avril prochain, date du

scrutin présidentiel, 15 candidats à la candidature pour cette élection ont déjà retiré le formulaire de souscription de signatures individuelles auprès du mi-nistère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Un chiffre révélé, hier, par le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, en marge d’une séance plénière à l’APN consacrée au vote du projet de loi relatif aux titres et documents de voyage.

Les formulaires en question sont remis contre une lettre d’intention de can-didature adressée par le postulant au ministre de l’Intérieur. Les candidats auront, selon les dispositions de l’ar-ticle 137 de la loi organique, 45 jours pour le dépôt de leurs dossiers. Pour la surveillance et le contrôle de ces joutes, il est prévu, selon le ministre, l’installation à partir d’aujourd’hui de la commission nationale de préparation de cette élection, composée de plusieurs représentants de départements minis-

tériels, notamment l’Intérieur, la Com-munication, la Justice… Cette instance sera présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Devant les députés, M. Belaïz a lon-guement évoqué sur l’importance de ce rendez-vous électoral et s’engage à assurer une élection transparente. Com-ment ? Il promet la neutralité totale de l’administration ! Il invite toutefois les candidats à faire preuve de responsabi-lité. Dans les coulisses de l’hémicycle, les députés se sont montrés sceptiques

et ne croient pas trop au discours rassurant du ministre. Ils exigent de M. Belaïz qu’il joigne l’acte à la parole. «Il ne suffit pas de parler, le plus impor-tant est d’agir», affirment des députés de différentes obédiences. Ces derniers réclament l’assainissement du fichier électoral. Une action qui reflètera la vo-lonté politique du pouvoir d’aller vers une élection transparente et aussi une assurance palpable pour tous les acteurs politiques et l’électeur. Les députés, dont ceux du PT, qui participent à cette

élection avec leur propre candidat, sont persuadés que le prochain scrutin se déroulera dans un contexte d’incerti-tudes et réclament de fait l’installation d’une seule commission de contrôle de la présidentielle composée unique-ment des représentants des candidats. «Les partis qui ne participent pas à ce scrutin ne devraient pas siéger au sein de cette commission. La multiplicité des commissions ne sert absolument à rien. C’est un procédé inutile», estime M. Taazibt du PT. Nabila Amir

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

15 candidats ont retiré les formulaires de souscription

Des actions politiques de terrain. Les repré-sentants des partis politiques de l’opposition,

réunis hier au siège du RCD, veulent mettre la pression sur le pouvoir en vue d’obtenir des garanties pour l’organisation d’une élection présidentielle libre et transparente. A cet effet, ils se sont mis d’accord sur «la préparation, lors de nouvelles rencontres devant se tenir très prochai-nement, des actions politiques de terrain». Les participants ne précisent pas, toutefois, la nature et la forme de ces actions politiques, citées dans leur communiqué rendu public à l’issue de cette

réunion. Vont-ils opter pour des marches et des rassemblements, qui restent toujours interdits dans les grandes villes, malgré la levée de l’état d’urgence ? Choisiront-ils d’animer des meetings dans de grandes salles ? La réponse sera connue, peut-être, dans les prochains jours. Outre cette dé-cision, les responsables politiques en question se sont également mis d’accord sur l’approfondisse-ment du dialogue avec tous les partis soutenant la nécessité d’instaurer un Etat de droit et le respect de la Constitution et des libertés politiques. «L’élection présidentielle du 17 avril prochain a

été le point essentiel de notre débat. L’absence d’une bonne volonté d’organiser une élection transparente et honnête chez le pouvoir en place, nous oblige aussi à poursuivre notre travail com-mun en vue d’imposer les conditions nécessaires pour un scrutin libre et la mise en place des bases démocratiques pour un changement pacifique en Algérie», lit-on dans ce communiqué. Selon la même source, les participants, à savoir les prési-dents du RCD, Mohcine Belabbas, du MSP, Ab-derrazak Makri, d’Ennahda, Mohamed Dhouibi, de Jil Jadid, Soufiane Djilali, de Fadjr El Djadid,

Tahar Benbaïbeche, et du candidat indépendant à la présidentielle de 2014, Ahmed Benbitour, ont aussi échangé leurs points de vue sur la situation politique, économique et sociale du pays. «Cette situation, de l’avis de tous les participants, est très dangereuse», ajoute-t-on dans le même document. Ces responsables politiques qui «ont réussi à dépasser leurs idéologies» pour se réunir autour d’un seul objectif se disent déterminés à fournir davantage d’efforts pour unifier l’oppo-sition et «faire échouer les desseins du régime».

Madjid Makedhi

ELLE QUALIFIE LA SITUATION DU PAYS DE «DANGEREUSE»

L’opposition prépare «des actions politiques de terrain»

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 4

UN AUTRE MORT À GHARDAÏA

Les heurts s’étendent dans les quartiers Suite de la page 1

Et d’ajouter : «Quand l’Etat comprendra-t-il que le mal est profond et qu’il nécessite une thérapie de choc ? Le folklore protoco-

laire n’amènera rien de bon à la région.»Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Nul n’est en mesure d’avancer la moindre hypothèse sur les raisons qui ont plongé les quartiers de Ghardaïa, l’un après l’autre, dans la violence. Pourtant, la matinée avait bien commencé ; les enfants avaient rejoint comme d’habitude les écoles et les travailleurs leurs postes de travail. Et, d’un coup, c’est la panique générale. Pour des élèves du lycée de Sidi Abbaz, c’est l’incompréhension. «Nous n’avons rien compris, nous étions en plein cours et, tout d’un coup, comme si quelqu’un avait donné un signal, c’est la panique générale. Nous nous sommes tous enfermés dans nos classes ; nos professeurs ont séparé les deux communautés pour éviter toute confrontation. Tout le monde crie, mais personne ne sait ce qui se passe», raconte Nadia, sous le choc. Sa copine, toute tremblante, ajoute : «C’était préparé et bien planifi é. En un

instant, simultanément, toutes les classes ont été prises de panique. Ce n’est pas un hasard. On a voulu nous opposer violemment les uns aux autres, heureusement que les enseignants et surtout les forces de sécurité sont intervenus très rapidement.» Entre temps, une rumeur se propage : des élèves auraient été agressés dans leur lycée. Alors, de violents affrontements intercommunautaires ont éclaté dans plusieurs quartiers de la ville. Les violences se sont rapidement étendues aux autres quartiers de la commune de Bounoura, Echaâba, Sidi Abbaz et Ezzouil. Des affrontements opposent les jeunes des deux communautés. Les violences font tache d’huile, atteignant la commune de Ghardaïa. Dans le quartier populaire de Theniet El Makhzen, des jeunes ont gravi la colline pour affronter les Mozabites de Oudjoudjen et Tafi lelt dans le ksar de Beni Izguen. Même la 1re sûreté urbaine du quartier Chaâbet Ennichène fait l’objet d’une attaque à coups de cocktails Molotov et de pierres. Mais les pires violences se sont déroulées à 10 km au nord de Ghardaïa, entre le périmètre agricole Laâdhira et la palmeraie

Touzzouz, dans la daïra de Dhaïa Ben Dahoua, où l’on a malheureusement enregistré deux morts. «Voilà, maintenant que ça a dégénéré dans toute la vallée et que le sang a coulé, M. Sellal peut-il continuer à déclarer qu’il n’y a aucun problème à Ghardaïa ? Adopter la politique de l’autruche mène à la catastrophe. Prier c’est bien, c’est facile, nous prions tous, nous sommes tous musulmans, mais assumer ses responsabilités, c’est encore mieux», vocifère Abdennour sous les détonations des grenades lacrymogènes et de tirs de balles en caoutchouc. Nadir, lui, assène : «L’Etat est responsable de tout ce qui se passe dans cette vallée. Il est en possession de renseignements sur tous les responsables de ces événements et ne fait rien pour arrêter l’effusion de sang.» Alors que l’on essaye de s’entendre sous les explosions des grenades lacrymogènes, un jeune s’affale à quelques mètres devant nous, touché en pleine tête par une balle en caoutchouc. Il est rapidement évacué par ses amis. Sa blessure semble sérieuse, il est inconscient. Plus de 100 blessés, dont une vingtaine de policiers, sont dénombrés alors que 12 arrestations ont

été opérées par les forces de police. L’on nous signale quatre maisons incendiées dans le quartier Chaâbet Ennichène, trois à Sidi Abbaz et huit à Hadj Messaoud. Au moment où nous mettons sous presse, on nous signale que des affrontements intercommunautaires ont aussi éclaté dans les quartiers de Mermed, Ben Smara et Merrakchi. C’est en fait pratiquement toute la vallée du M’zab qui est plongée dans une violence aveugle dont personne n’arrive à saisir les tenants et les aboutissants. Une rumeur persistante laisse entendre que des unités de l’armée et de la gendarmerie, dépendant de la 4e Région militaire, s’apprêtent à intervenir pour arrêter l’effusion de sang. «L’armée ! Il n’y a que l’armée qui peut nous protéger. Tout le monde attaque tout le monde. Nous ne reconnaissons plus l’ami de l’ennemi», crie une vieille dame en pleurs. Elle ajoute : «J’ai fui ma maison dans mon propre pays, cette modeste demeure que je n’ai pas quittée même sous l’occupation française !» C’est dire toute la détresse de gens qui n’aspirent qu’à vivre en paix. K. N.

T out le monde sait que les différentes factions du mouvement Azawad

mais aussi certains représentants des groupes armés actifs au nord du Mali ainsi que le délégué du gouvernement de Bamako sont en conclave à Alger depuis mercredi dernier. Objectif ? Trouver des atomes crochus pour une issue de secours à la crise malienne. Ce n’est, certes, pas une mince affaire que de rapprocher tout ce beau monde, mais l’Algérie veut tenter le coup. L’accord de Ouagadougou battant de l’aile, il faut donc réanimer le processus politique et faire taire les armes. L’Algé-rie, qui accueille les protagonistes de la crise (et peut-être de la solution) au Mali, a reçu «l’appui» et les «encoura-gements» des cinq membres du Conseil de sécurité mais aussi de l’Union africaine et des pays voisins du Mali.

C’est ce qu’a certifi é hier le ministre des Affaires étrangères, Ramtane La-mamra, lors d’une conférence de presse qu’il a animée avec son homologue malien, Zahabi Ould Sidi Mohamed, à la résidence Djenane El Mithak. Passablement irrité par certaines ques-tions suggérant que ces négociations à Alger étaient «secrètes», M. Lamamra a exhorté les journalistes à ne pas tirer des «conclusions hâtives», arguant du fait qu’il s’agit juste de «consultations exploratoires qui visent à relancer le dialogue intermalien». Il fera remarquer que l’initiative de médiation de l’Algérie entre les prota-gonistes maliens a reçu le feu vert de toutes les institutions multilatérales, dont l’ONU et l’Union africaine. Une façon de couper court aux spéculations et autres interprétations sur les objectifs

assignés à cette initiative. Zahabi Ould Sidi Mohamed, par ailleurs ancien leader du Front islamique des Arabes azawad (FIAA), a repris au vol affi r-mant qu’il faut «positiver» la médiation algérienne. «Il n’y a ni négociations secrètes ni agenda caché. C’est une initiative de nos frères algériens qui a reçu l’assen-timent du gouvernement malien en vue d’aboutir à des négociations inclusives. La démarche vise à pacifi er le Mali et parachever le processus de Ouaga-dougou», a expliqué le MAE malien. Visiblement très enchanté par la pos-sibilité de voir ces consultations servir de plateforme à un accord intermalien à Bamako, M. Zahabi a fait part d’une «parfaite entente» entre l’Algérie et le Mali en matière de sécurité régionale. «Il y a une parfaite entente entre l’Algé-

rie et le Mali sur ce qu’il faut faire pour relever les défi s communs en matière de sécurité et de coopération régionale et sous-régionale», a indiqué M. Zahabi, histoire de lever les équivoques entrete-nues par certaines lectures intéressées. «Nous avons eu à travailler avec nos frères algériens sur beaucoup de ques-tions d’intérêt commun, notamment la sécurité aux frontières et la relance de la coopération bilatérale», a-t-il ajouté. Dans le même ordre d’idées, Ramtane Lamamra a affi rmé que l’Algérie «n’a jamais douté» que l’avenir du Mali est dans son unité nationale et de son inté-grité territoriale. «Ce que l’Algérie n’a jamais fait, c’est de douter un seul instant que l’avenir du Mali est dans son unité nationale, son intégrité territoriale et dans la réconci-liation nationale et la démocratie», a-t-il lancé, en réponse subliminale à ceux qui nourriraient des doutes sur l’objectif de la médiation algérienne. Un journa-liste malien n’a d’ailleurs pas hésité à évoquer une position «controversée», d’après lui, de l’Algérie concernant la situation au Mali. M. Lamamra a répondu que l’Algérie fera tout ce qui est possible pour aider à réconcilier les Maliens, faisant remarquer que la démarche d’Alger «n’est guère exclu-

sive mais participative». Signalons que M. Zahabi accompagne le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui effectue une visite de travail et d’amitié en Algérie. Le président malien a été par ailleurs reçu par Abdelaziz Bou-tefl ika en début de soirée. Hassan Moali

Pas de drones américains en Algérie et en Tunisie Le ministre des Aff aires étrangères, Ramtane Lamamra, a affi rmé, hier à Alger, qu’aucune force étrangère n’était présente sur le territoire algérien. Lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue malien, Zahabi Ould Sidi Mohamed, M. Lamamra a fait savoir qu’il n’y avait pas de forces étrangères sur le territoire algérien. Interrogé sur le survol de drones sur la frontière algéro-tunisienne, il a indiqué que «d’après nos informations, il n’y a pas non plus de drones du côté tunisien».

LE PRÉSIDENT MALIEN EN ALGÉRIE

«Parfaite entente» sur la sécurité régionale

Les diplomates algériens retenus en otages au Mali «sont toujours en vie», a affi rmé, hier à Alger, le ministre des Aff aires étrangères, Ramtane Lamamra, formulant le vœu de les voir «libérés dans les plus brefs délais». «La libération de ces otages revêt une importance capitale et constitue, de ce fait, une priorité de l’action algérienne», a indiqué M. Lamamra lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue

malien, Zahabi Ould Sidi Mohamed. «Les concertations se poursuivent avec des frères aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Mali», a poursuivi M. Lamamra exprimant son vœu de voir ces eff orts «couronnés de succès dans les plus brefs délais». Le consul algérien et ses collaborateurs ont été enlevés le 5 avril 2012 du siège du consulat algérien à Gao (nord du Mali).

LES OTAGES ALGÉRIENS «EN VIE»

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 5

ACTIVITÉ DES FEMMES EN ALGÉRIE

Taux «relativement faible», selon l’ONS

P lus le demandeur d’em-ploi a un niveau supé-rieur, notamment uni-

versitaire, plus facilement il s’intègre dans le monde du tra-vail. C’est la conclusion d’une enquête annuelle de l’Office national des statistiques (ONS). Intitulée «Activité, emploi et chômage», elle a été réalisée par sondage et a touché un échantillon de 115 195 per-sonnes, dont 82 962 en âge de travailler. Le taux d’insertion professionnelle des diplômés universitaires a atteint 67% en 2013, indique Mme Amel Lake-hal, directrice de la population et de l’emploi auprès de l’ONS. Ce taux représente 77,5% chez les hommes et de 58,1% chez les femmes. «L’écart dans le taux d’emploi entre les deux sexes se réduit à mesure que s’élève le niveau d’instruc-tion», note Mme Lakehal, citée par l’APS. Selon la même responsable, si le taux d’emploi de la popu-lation âgée de 15 ans et plus a atteint 39% en 2013, il est de 63,7% pour les hommes et

de 13,9% chez les femmes, selon le même document. Dans le détail, le taux d’em-ploi des femmes diplômées de l’enseignement supérieur a atteint 58,1%, alors que celui des diplômées de la formation professionnelle est de 37,1%, mais il n’est que de 6,6% chez celles qui n’ont aucun diplôme, précise Mme Lakehal. L’enquête révèle également des disparités «significatives» entre hommes et femmes et selon le niveau d’instruction. Le taux d’activité des femmes en Algé-rie «reste relativement faible comparativement aux pays dé-veloppés», selon Mme Lakehal. Ce taux a connu un accroisse-ment de plus de 2 points sur les cinq dernières années, alors que le volume de cette population active féminine ne cesse de croître, passant de 1,660 mil-lion en 2004 à 2,275 millions en 2013, soit un accroisse-ment de 37% sur une décennie. «L’intégration de la femme est beaucoup plus visible en tant qu’occupée mais également en tant que demandeuse d’emploi.

Ces changements vont dans le sens d’une meilleure intégra-tion des femmes dans le monde économique et visent à réduire visiblement les écarts en faveur des femmes», estime-t-elle.

TROIS CHÔMEURS SUR QUATRE COMPTENT SUR «LE PISTON»

Malgré cette évolution et la baisse du taux de chômage féminin dès 2010 – où il était de 19,2%, qui s’est poursuivie pour atteindre 17,2% en 2011, 17% en 2012 et enfin 16,3% en 2013 – celui des femmes universitaires reste relativement «important» à 19,1% en 2013. A souligner que le taux de chô-mage en Algérie s’est établi en 2013 à 9,8%, avec une baisse continue chez les universitaires où il est passé de 21,4% à 15,2% entre 2010 et 2012 pour atteindre 14,3% en 2013. La même enquête révèle que le recours aux relations person-nelles est de loin le plus utilisé pour chercher du travail. Les dispositifs mis en place par les pouvoirs publics pour assurer

une équité d’accès à l’emploi ne sont d’aucune efficacité. C’est du moins ce que concluent les auteurs de cette enquête, qui révèle que «le compor-tement de la population en quête d’emploi diffère selon le sexe et la qualification». L’ins-cription auprès de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM), étape obligatoire pour toute pre-mière demande d’emploi dans le secteur public, est la forme de recherche d’emploi «domi-nante» auprès des diplômés universitaires (79,4%). Ce n’est pas le cas pour les diplômés sortant des centres de formation professionnelle dont 65% ont recours à ce procédé. 39,9% des non-diplômés comptent sur les services de l’ANEM pour trouver leur premier job. L’ONS révèle que trois chô-meurs sur quatre ont recours aux relations personnelles pour chercher un travail, précise Mme Lakehal, qui indique que 70,3% des universitaires ont recours à leurs connaissances pour espérer trouver un emploi. Le sondage révèle également que les demandeurs d’emploi, notamment les universitaires, utilisent d’autres méthodes telles que des démarches auprès des entreprises. F. A.

L es pouvoirs publics envisagent de réaliser 30 nouveaux barrages d’ici 2019. D’une capacité

de près de 1,5 milliard de mètres cubes, ces bar-rages seront réalisés dans le cadre du futur plan quinquennal 2015-2019, a indiqué hier le mi-nistre des Ressources en eau, Hocine Necib. Le ministre, qui s’exprimait hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, n’a toutefois pas donné les sites ni les régions où seront construits ces barrages. Mais la chargée de communication du secteur, Nassira Medebbeb, contactée hier par notre rédaction, cite, parmi les barrages dont les études sont déjà finalisées et programmés dans le prochain quinquennat, celui de Boultana (El Tarf) d’une capacité de 24 millions de mètres cubes ; celui de Renem (Souk Ahras) de 45 millions de mètres cubes ; celui de Ouldja (Khenchela) de 50 millions de mètres cubes ; celui de Bouna-moussa (El Tarf) de 75 millions de mètres cubes et enfin celui de Taourira (Tipasa) de 42 millions de mètres cubes. Notre source précise en outre que pour les autres, leurs études sont en cours ou en voie de lancement. Mais encore faut-il trouver des sites ayant des capacités de stockage élevées pour les autres. Peu importe, les axes stra-tégiques concernant le développement du secteur seront maintenus lors du prochain plan, promet le ministre. «Nous nous attellerons davantage à optimiser nos investissements et à améliorer la qualité du service public dans la distribution de l’eau», a-t-il insisté. Les prévisions du secteur à l’horizon 2030 sont de 139 barrages qui per-mettront de mobiliser environ 12 milliards de mètres cubes d’eau. M. Necib a mis en exergue l’ampleur des investissements réalisés par les pouvoirs publics à travers les grands barrages et les ouvrages de transfert pour réguler les écarts de pluviométrie d’une région à l’autre. Il cite à ce titre le cas du barrage de Koudiat Acerdoune qui permet de «sécuriser l’approvisionnement» de plusieurs wilayas du centre du pays et le grand barrage de Beni Haroun qui doit alimenter les wilayas de l’Est (Batna, Khenchela, Souk Ahras). Deux transferts d’eau faisant partie du système

Koudiat Acerdoune ont été mis en service la semaine dernière. Le système hydraulique de Koudiat Acerdoune est un projet structurant ma-jeur, destiné à l’alimentation en eau potable d’une population d’environ 1,5 million d’habitants dans les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou, M’sila et Médéa, ainsi que le renforcement de l’irrigation du périmètre de la Mitidja-Est (Hamiz) sur une superficie de 18 000 ha et l’irrigation du futur périmètre du moyen Issers sur 1000 ha. Outre ce barrage, le ministre a mis en avant l’apport de l’ouvrage de transfert d’eau Mostaganem-Arzew-Oran (MAO) qui permet d’approvision-ner près de 3 millions de personnes dans la région ouest du pays. Concernant le transfert d’eau In Salah-Tamanrasset, «cet ouvrage devrait donner un nouvel élan au développement du Grand-Sud avec la création de nouveaux centres de vie sur son itinéraire», a-t-il ajouté. Rabah B.

PRODUITS AGRICOLESL’Algérie pour une action internationale contre la volatilité des prix

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, a appelé, lors du sommet des ministres de l’Agriculture qui s’est tenu samedi à Berlin, à une

action internationale afin d’asseoir la transparence, de faire face à la spéculation sur les produits agricoles et à la volatilité des prix sur le marché international. M. Nouri a appelé, lors de ce sommet qui s’est déroulé en marge du Forum mondial pour l’alimentation et l’agriculture (du 16 au 18 janvier), à «une action collective pour la mise en place de mécanismes destinés à renforcer la coopération internationale en matière de pro-duction agricole». Cette action est destinée aussi à contrôler le marché international pour «instaurer la transparence dans les transactions agricoles, en vue de faire face à la spéculation dans les produits agricoles de première nécessité et à la volati-lité des prix», selon l’ambassade d’Algérie à Berlin. Le ministre a rappelé, à ce titre, que l’Algérie allait accueillir en février une réunion ministérielle des pays méditerranéens qui ambitionnent de créer un instrument supplémentaire pour l’échange d’informations et le suivi des opérations dans le do-maine agricole. M. Nouri a proposé, par ailleurs, d’adopter la langue arabe comme langue de travail lors des prochaines ses-sions du sommet des ministres de l’Agriculture. En marge des travaux du sommet, il s’est entretenu avec plusieurs ministres et hauts responsables du secteur agricole, dont son homologue allemand Hans-Peter Friedrich, qui a déclaré que son pays allait renforcer sa coopération dans le domaine agricole. M. Nouri a souhaité, de son côté, que l’Algérie bénéficie du savoir-faire allemand dans toutes les filières agricoles. Le ministre s’est en-tretenu aussi avec ses homologues autrichien Andrâ Rupprech-ter et bulgare Dimitar Grekov ; ce dernier compte effectuer, au cours du premier trimestre 2014, une visite en Algérie. Des discussions ont eu lieu également entre M. Nouri et le secrétaire d’Etat argentin à l’Agriculture, Javier Rodriguez, sur l’établis-sement d’un partenariat stratégique qui viendrait couronner la coopération bilatérale jugée dense. R. S.

RESSOURCES EN EAU

Réalisation de 30 nouveaux barrages entre 2015 et 2019

Page 6: el watan

Présidant la cérémonie d’installation du wali d’Alger, le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, a assuré, la main sur le

cœur, que la délivrance du passeport se fera au bout d’une semaine. Il exigera, à l’occasion, de ses subordonnés, dont certains étaient présents dans la salle de conférences de l’ex-CPVA, d’appliquer sa décision. Sauf que les mesures annoncées par M. Belaïz ne sont toujours pas effectives. Le même ministre a présenté devant les députés de l’APN son projet de loi relatif aux documents de voyage. Lors de son interven-tion, M. Belaïz a réduit le premier délai. Il s’est engagé à ce que le passeport biométrique, dont la durée de validité a été prolongée à 10 ans, sera délivré dans les vingt-quatre heures. «Je ferai tout mon possible pour atteindre cet objec-tif», avait-il asséné sans trop convaincre son auditoire silencieux, mais surtout les citoyens agacés par une administration kafkaïenne. Dans les circonscriptions administratives chargées de la délivrance du fameux document, c’est toujours l’attente et l’incompréhension. Des demandeurs ont déposé leur dossier depuis plusieurs mois, mais n’ont rien reçu. A Dar El Beïda, l’une des administrations les plus solli-citées de la capitale, les citoyens s’impatientent. «Je me suis déplacé pour voir quelle suite a été donnée à mon dossier que j’ai déposé il y a plus de trois mois. Les agents m’ont demandé de patienter encore et d’attendre que je reçoive un message sur mon portable. J’attends toujours», s’indigne un résidant de Bab Ezzouar, obligé d’abandonner ses cours à plusieurs reprises

pour faire le pied de grue avec plusieurs autres citoyens des différentes communes de la cir-conscription administrative. «Certes, il n’est plus nécessaire d’avoir un rendez-vous, ni même de présenter quelques documents, mais il n’est jamais facile de déposer le dossier, vu l’accueil des guichetiers grincheux», s’indigne ce résidant d’une cité populaire. Si le service a été quelque peu amélioré, rien de vraiment important n’a changé dans les services admi-nistratifs des wilayas déléguées qui reçoivent des centaines de demandes par jour. L’allège-

ment du dossier n’a rien réglé. «On exige plus du malheureux citoyen de ramener certains documents, que je trouve superflus, mais je m’étonne que des responsables, le ministre de l’Intérieur en l’occurrence, annoncent des me-sures qui ne sont pas appliquées, ou ne sont pas du tout applicables. Quelle est l’administration qui peut rendre des réponses en une seule journée ? Il faut que les services soient d’abord dotés de moyens et qu’on allège les dossiers de toute cette paperasse inutile. Les agents ap-pliquent des décisions sans assises juridiques,

donc illégales, prises par leurs prédécesseurs au poste, mais qui osera y toucher ? La machine est là, et tous s’y conforment», estime un pré-sident d’APC dont on taira le nom. De plus, le centre de production des passe-ports biométriques est visiblement dépassé. «Le quota des daïras n’est pas important. Les responsables qui récupèrent chaque semaine les documents attendent plusieurs jours et sont seuls à affronter les citoyens, parfois très vio-lents. Le centre, qui a commencé à produire les passeports en janvier 2012, n’en délivre qu’un millier par jour. Le ministre de l’Intérieur, lui, a parlé de 6000 documents. Il a aussi évoqué le renforcement du centre en moyens pour lui permettre d’émettre, à partir de mars prochain, environ 18 000 passeports par jour. Ce chiffre ne sera jamais atteint», nous signale une source à la wilaya. M. Belaïz a affirmé que l’exigence de l’Organisation de l’aviation civile interna-tionale (OACI) portant sur la généralisation du passeport biométrique entrera en vigueur le 24 novembre 2015. L’Algérie doit respecter ce dé-lai, mais, en dépit de la suppression de 60% des documents, le rythme sera toujours faible. «Si les pouvoirs publics ont annoncé ces suppres-sions, c’est pour pousser les gens à accepter les changements politiques à venir à la veille de la présidentielle. Les citoyens ne croient plus en rien. Dans les daïras, c’est toujours Kafka qui est aux commandes», s’indigne le résidant de Bab Ezzouar, qui n’a toujours pas reçu son fameux document de voyage. Nadir Iddir

El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 7

ALGER INFO

● Malgré le discours réitéré des pouvoirs publics, sur le terrain il n’y a rien de vraiment concret.

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Le diktat des chauffards de minibus

M. Tchoubane

Depuis qu’il est venu renforcer le transport public urbain et suppléer un tant soit peu à celui de l’Etat, le transport public privé gagne en même

temps en termes d’anarchie, au point, serions-nous tentés de dire, qu’il reste difficilement maîtrisable. Il n’a cure des termes du cahier des charges au-quel il est censé obéir, ni des directives de la tutelle. Il n’est pas rare de voir les usagers maltraités par une espèce de chauffards qui, non seulement se fichent royalement des règles de la conduite, mais exposent la vie des pas-sagers et des automobilistes aux multiples dangers. Certains conducteurs grillent les arrêts de bus et changent sur un coup de tête la direction de la desserte que le département du transport de la wilaya leur a confiée, au mo-tif que la circulation se fait dense. Inutile de rappeler que l’usager dispose de très peu de chances d’«accrocher» un bus de transport privé au-delà de 18h pour rallier son chez-soi, contrairement à ce qui se passe sous d’autres cieux, où ce service public est garanti au-delà de minuit. Bien que l’Etusa assure quelques dessertes jusqu’à une heure tardive de la soirée, le transport public privé n’hésite pas à lever le pied, sinon à parquer son tacot en fin d’après-midi, sous prétexte qu’il y a moins de monde, donc, un manque à gagner, selon le proprio, avide de gain rapide. Nombre de stations ou de gares routières d’Alger sont désertes et il ne reste à l’infortuné usager que de recourir à son train «onze» comme ont dit dans le jargon pour rejoindre ses pénates ou héler, s’il en trouve, un taxi. La ligne Bouzaréah-Triolet, Gare du 2-Mai dont les minibus assurent la ligne du littoral ouest ou encore les communes du Sahel algérois sont pleines de vide. Pour revenir à certains de nos chauffeurs de minibus privés, il n’est pas exagéré de dire que la moralité laisse à désirer et le comportement indigne de la corporation, tant ils font montre de «voyouterie». Ceux-là mêmes qui, traînant un ‘‘ness-ness’’ à la main, s’aventurent à déjouer la surveillance des agents de police en usant de ruses pour bonder leur carrosse qui devient un étouffoir, empruntent des chemins détournés, confondent arrêt facultatif et terminus, s’arrêtent lorsqu’ils veulent, là où il veulent et s’empressent quand bon leur semble au grand mépris des passagers. Et si un de ces derniers ose faire une quelconque remarque, il se verra vite tancé, insulté, voire essuyer une «correction» de la part du chauffeur voyou et son compère de «receveur» qui foulent aux pieds le B.A.-Ba de ce qu’on appelle le service public. Des scènes devenues cou-rantes et une situation qui n’interpelle pas moins les autorités – le ministère du Transport en prime – à l’effet de rappeler à l’ordre ces «faiseurs de loi» en porte-à-faux avec les critères d’un secteur qui relève du service public.

INSTANTANÉ TRANSPORT À OULED CHEBELRETARD ET DÉFAUT DE PONCTUALITÉ

Les usagers de la ligne Birtouta- Ouled Chebel demandent l’amé-

lioration des prestations de transport public des voyageurs. L’absence de ponctualité et le retard mis par les conducteurs, notamment à la station urbaine de Birtouta, met, chaque jour que Dieu fait, les nerfs des citoyens à rude épreuve. Souvent, les conduc-teurs de bus préfèrent s’éterniser sur place plutôt que d’embarquer les usagers, soumis à une longue attente. Les transporteurs, apprend-on, font exprès de faire attendre leurs clients afin de pouvoir renta-biliser au maximum leurs voyages. Une pratique adoptée, en hiver et en été, au grand dam des citoyens, obligés de supporter le diktat des transporteurs. Cette situation a pour conséquence de pénaliser également les habitants qui attendent, parfois désespérément, l’arrivée incertaine

des bus au niveau du chef-lieu de la commune de Ouled Chebel. Aux heures de pointe, notamment entre midi et 13 heures, la situation em-pire en raison du nombre important d’élèves qui attendent l’arrivée des bus pour rejoindre leur établisse-ment scolaire. Tout compte fait, le problème ne concerne pas que la ligne menant vers Ouled Chebel. A la station urbaine de Birtouta, les bus passent parfois des dizaines de minutes à attendre l’arrivée de clients. Une attente à l’origine parfois d’alter-cations entre receveurs et citoyens. Cependant, force est de relever que les services de contrôle et les agents de la station ne jugent jamais utile d’inter-venir pour assurer plus d’ordre et mettre un terme à la logique mercan-tiliste des transporteurs, pour lesquels l’intérêt des clients est le dernier de leurs soucis. D. G.

Trois mois pour se faire délivrer un passeportà la daïra de Dar El Beïda

LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR A PARLÉ DE LE DÉLIVRER EN 24H

HAÏ EL BADR (KOUBA)L’INFORMEL À DÉLOCALISER

Les résidants de la cité des 286 Logts, Haï El Badr, Grégorie, Kouba, récla-ment la délocalisation des vendeurs de fruits et légumes, installés illéga-

lement. Les habitants, qui parlent d’une situation invivable (détritus, insultes, agressions, bagarres, etc.), souhaitent l’intervention du wali d’Alger, à qui ils ont adressé un courrier explicatif. Selon les résidants de cette cité, la police de Jolie Vue n’a rien pu faire pour régler le problème. «Nous avons saisi le commis-sariat de la cité Jolie Vue, les responsables n’ont rien pu faire, car ils n’ont pas reçu l’ordre de faire évacuer ces vendeurs illicites des lieux de notre résidence», soutiennent les protestataires. Le président d’APC a aussi été saisi, mais là aussi aucun écho. La situation se complique davantage pour nous et nous ne savons pas à qui nous adresser pour mettre fin à cette anarchie qui nous cause un préju-dice moral et physique important. R. A. I.

Le centre de production des passeports biométriques est dépassé

ARTS ET CULTURE : MÉDIATHÈQUES TOUJOURS FERMÉES

Fermées pour travaux, les médiathèques d’Arts et culture à Alger-Centre ne sont toujours pas exploitées. La structure de la station Agha, où les travaux ont été visiblement achevés, n’est pas encore ouverte aux adhérents. Celle de la rue Pichon connaît toujours des travaux qui s’éternisent. Le réseau d’assainissement a été complètement refait dans ces deux médiathèques, les premières à être ouvertes du temps du gouvernorat du Grand Alger. Cherif Rahmani les a lui-même inaugurées et livrées aux citoyens algérois, qui n’en ont pas profité longtemps. L’établissement, qui a dû «plier bagages» dans certaines médiathèques reprises par des privés (place du 1er Mai), annonce par ailleurs l’ouverture d’un espace aux Eucalyptus. Mais la population attend toujours là aussi.

HORAIRESDES PRIÈRES

Alger et ses environs

LUNDI 20 JANVIER 2014

Fadjr…….. 06:19Chorouk..... 07:56Dohr………… 13:20Asser……….. 15:42Maghreb…… 18:01Îcha……....... 19:29

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BISKRALes travailleurs de l’hôpital de Sidi Okba en grève

Agissant sous le couvert de l’UGTA, les travailleurs de l’établissement public de santé de proximité (EPSP) de Sidi Okba, commune est situé à 18 km à l’est de

Biskra, ont observé, hier, un arrêt de travail pour dénoncer «les retards pris dans le versement des primes de rendement attendues depuis un an, les arriérés dus au titre des primes du Sud et de permanence, ainsi que les irrégularités dans le traitement des salaires». Déterminés à faire entendre leur voix, ces salariés se disant «lèses dans leurs droits», étaient décidés à déclencher une grève ouverte. Néanmoins, ils ont mis fin à leur mouvement de protestation après avoir reçu l’assurance par les responsables du secteur de la santé, que leurs situation financière allait être épurée dans les plus brefs délais. H. M.

Un quatrième suspect arrêté pour le rapt d’un jeune

Un quatrième suspect a été arrêté, hier, dans l’affaire du kidnapping d’un jeune de 18 ans, laquelle affaire défraie

la chronique locale ces jours-ci à Biskra. Agé de 37 ans, il s’agit du propre fils du cerveau de la bande, un homme de 58 ans, père de 13 enfants. Ayant pour mission de surveiller les allées et venues de la victime et de faciliter son rapt dans un garage du domicile familial, il est accusé de kidnapping avec violence, demande de rançon et constitution de bande de mal-faiteurs, a-t-on appris. A son tour, il a été placé en détention préventive sur ordre du procureur de la République. Pour rappel, la brigade de la po-lice criminelle de la sûreté de la wilaya de Biskra a interpellé, ce week-end, trois individus et récupéré la rançon, soit 250 000 DA, demandée par les ravisseurs à l’issue d’une opéra-tion rondement menée, fait-on remarquer. H. M.

GUELMA Les habitants de Ksar El Azeb réclamentle téléphone et Internet

Dans une pétition adressée à la direction d’Algérie Télé-com de Guelma, dont une copie nous a été remise hier, les

habitants de Ksar El Azeb, agglomération secondaire de Aïn Regada, commune située à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de wilaya, demandent l’installation d’un réseau téléphonique fixe et une liaison internet. Selon les signataires de cette pétition, une centaine de chefs de famille habitant ce village, souhaiteraient accéder à ces moyens de communication. Nos interlocuteurs nous disent, à ce sujet : «La liaison sans fil du wll (Wireless Local Loop), beaucoup plus en panne qu’opérationnelle, n’offre finalement pas de service et encore moins une liaison Internet.» Quant au GSM, nous dit-on, à l’exception de l’opérateur Mobilis, les deux autres font défaut pour les usagers. Karim Dadci

SOUK AHRAS Vol de voitures à Sedrata et Bir Bouhouch

T rois vols de voitures ont été perpétrés à Sedrata, la se-maine écoulée, a-t-on appris hier auprès de plusieurs

sources concordantes. Les victimes qui avaient l’habitude de stationner leurs véhicules à quelques encablures de leurs maisons, ont constaté leur disparition dans des conditions fort intrigantes, puisque aucun bruit de casse ou de vrombisse-ment du moteur n’a été entendu. Les voitures volées de mar-que Renault Symbol appartenaient à de petits fonctionnaires connus par la population locale. Avant-hier, une autre voiture de marque Toyota Yaris a été volée dans les mêmes conditions. Son propriétaire, un retraité de Sonatrach, a découvert, à ses dépens, que tout véhicule non gardé peut disparaître à tout moment. Les quatre victimes ont déposé plainte au niveau des circonscriptions où ils habitent. Il s’agit probablement d’une bande organisée qui sévit dans cette région où ce genre de dé-lits étaient rares. Une enquête a été ouverte par les services de sécurité et les auteurs sont activement recherchés par les deux corps de sécurité. Selon nos sources, le groupe serait composé d’au moins trois personnes dont un complice qui serait origi-naire d’une wilaya limitrophe. A. Djafri

El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 7

R É G I O N E S T

La municipalité face à l’anarchiePRÉOCCUPATIONS CITOYENNES À TAHER (JIJEL)

● Chaussée et trottoirs sont squattés par les vendeurs informels, des semi-remorques transforment quartiers et cités en parcs de stationnement, les riverains revendiquent l’habitat,

l’AEP et autres commodités…

L’APC de la ville de Taher va lancer des poursuites judiciaires contre les marchands informels qui squattent des

espaces publics, notamment les rues et les trottoirs. Cette décision est motivée par l’en-têtement de ces derniers qui font fi des aver-tissements et rappels à l’ordre qui leurs ont été lancés, a fait remarquer le P/APC, samedi dernier lors d’un point presse. Visiblement excédé par ces agissements, le premier res-ponsable de l’exécutif communal a fait part de sa détermination de sévir contre ce fléau. «C’est un engagement de ma part de marcher dans cette voie», a-t-il martelé devant des représentants de la presse, à l’occasion de la présentation du premier bilan annuel de son mandat. «Le commerce illégal est un fait, on le subit, les trottoirs sont occupés au point où même les sabots placés aux camionnet-tes n’ont plus aucun effet de dissuasion sur ces marchands», a-t-il dit. Il faut noter que malgré l’attribution de locaux à l’intérieur de marchés réalisés dans le cadre de la lutte contre le commerce informel, ce phénomène n’a pas trouvé de solution. Par ailleurs, et dans le même sillage de la lutte contre le désordre qui sévit dans cette ville, notre in-terlocuteur a indiqué qu’une autre opération visant à interdire le stationnement des semi-remorques dans les quartiers du centre urbain sera prochainement lancée. Ayant remarqué que ces poids lourds sont devenus un fardeau pour la circulation, déjà encombrée, il a fait part de son intention de leur mener la chasse, où qu’ils soient stationnés, au centre-ville. Il faut dire que dans cette ville, et à l’instar des autres agglomérations de la wilaya de Jijel, des semi-remorques sont de plus en plus nombreux à encombrer les quartiers et les différentes cités, transformés en parcs de stationnement.

90% DES AUDIENCES CONCERNENT LE LOGEMENT ET L’EMPLOI

Dans le même sillage, le P/APC de Taher, Abdelhafid Boumahrouh, a révélé que 90% des audiences accordées aux citoyens concer-nent le logement et l’emploi. Les demandeurs de logements sociaux sont estimés entre 6000 et 9000. Le reste des 10% de doléances ont

trait aux problèmes liés à l’assainissement, l’alimentation en eau potable et les routes, pour ne citer que les plus importantes. Le P/APC qui était en compagnie d’élus et de cadres de la commune, a présenté un tableau des opérations réalisées et des actions qu’il compte mener à l’avenir pour améliorer le ca-dre de vie dans la ville de Taher, et la relation avec les citoyens. Sur ce point, on relèvera qu’une rencontre-bilan avec la population a été organisée jeudi dernier au siège de la commune. Le P/APC s’est réjoui de la numé-risation totale des 172 451 actes de naissance, 32 222 décès et 24 267 actes de mariage. Si pour les actes de naissance, la délivrance a commencé, pour les autres pièces précitées, il faudrait d’abord que les logiciels officiels soient fournis. L’amélioration du service public, dira le maire, passera aussi par la connexion de trois annexes se trouvant à la cité des 800 Logements, Dekkara et Bazoul avec la fibre optique sachant que les équipements né-cessaires ont été déjà acquis. La congestion que connaît le centre-ville semble être une priorité pour l’équipe communale qui pense à réaliser une deuxième trémie après celle pro-

grammée par la direction des travaux publics. Cette dernière qui n’a pas encore été inscrite à la réalisation, devrait être construite à l’en-trée est de la ville. Quant à celle que compte ajouter la commune, elle sera implantée sur la route de Zaâmouche pour faciliter le croise-ment avec celle qui mène à El Mekiada. Pour ce qui est des parkings, l’idée avancée est de réaliser en sous-sol une aire de stationnement sous le futur jardin public qui sera réalisé sur l’assiette de l’ancien tribunal démoli. Le projet devrait s’étendre aux locaux des partis et associations qui devraient être détruits, et éventuellement intégrer l’ancien tunnel de la voie ferré, qui demande une étude de fai-sabilité préalable. Ce tunnel permettrait une sortie des véhicules, du côté de la gare. Côté nettoiement, dont souffrait la commune, une quarantaine de postes et un investissement de 90 millions de dinars devraient solutionner cette préoccupation. A une question relative aux dangers que présentent les lixiviats qui se déversent dans la nature, le P/APC a reconnu la non-conformité du centre d’enfouissement technique de Demina dont la seconde cuvette censée recevoir ces liquides, n’avait pas été réalisée. Zouikri A. et Fodil S.

Les responsables municipaux ont du pain sur la planche

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OUM EL BOUAGHI

Les arts traditionnels de Khenchela s’invitent

C ’est hier qu’a débuté la semaine culturelle

de la wilaya de Khen-chela à la maison de la culture Nouar Bouba-keur, d’Oum El Bouaghi. L’on compte parmi les troupes participantes, une douzaine d’associations culturelles, issues des lo-calités de la wilaya de Khenchela. Citons, en-tre autres, Aurès El Ma-mecha, El Hilal, troupe de chants traditionnels, Ithren de Yabous, Noud-joum de Tamza… Toutes ou presque privilégient la chanson d’expression berbère, usant aussi bien de l’instrumentation mo-derne que traditionnelle, comme le bendir et la

flûte. Les autres facet-tes de la culture ne sont pas en reste puisque le programme inclut aussi des récitals de poésie et de lectures littéraires. Le clou du spectacle sera sans doute la reconsti-tution d’un mariage chaoui, se déclinant avec le costume traditionnel et le medh d’autrefois. N’oublions pas que la wilaya de Khenchela a quelque chose de parti-culier qui n’existe nulle part ailleurs: le célèbre tapis de Babar, une daïra située au sud, où les tisse-rands et tisserandes conti-nuent vaille que vaille, à le produire malgré les aléas du métier (cherté

de la laine, de la teinture et de la main-d’oeuvre). Dans cette région mon-tagneuse, des femmes et des hommes s’adonnent au métier sans rechigner, perpétuant une noble tra-dition ancestrale. Le hall de la maison de la culture d’Oum El Bouaghi, où sera exposé le produit du terroir sous toutes ses facettes : tapis, bijouterie traditionnelle en argent, gastronomie, pâtisserie chaouie, apiculture... ne manquera pas d’attirer un public nombreux, qui, en définitive, ne sera pas dé-paysé, d’autant plus qu’il partage avec cette wilaya limitrophe, traditions et culture. L. Baâziz

LA DISPARITION D’UN HOMME SUSCITE

LA COLÈRE DES HABITANTS DE KENOUAÂ

Les habitants de Hellala, dans la commune de Kenouaâ, en plein cœur du massif de Collo, ont barricadé, hier, la route menant au chef-lieu de leur commune. Selon des sources locales, les manifestants ont tenu, à travers cet acte, à «dénoncer l’inefficacité des recherches enclenchées pour retrouver un septuagénaire, originaire de la localité, porté disparu depuis lundi dernier, jour où il était parti rechercher ses bêtes dans la montagne». Les mêmes sources ajoutent que les manifestants ont exprimé leur grande inquiétude devant la répétition de ce genre de disparitions, puisque, note-on, une vieille femme qui avait été portée disparue, il y a une année presque jour pour jour, n’a toujours pas été retrouvée. Les manifestants qui n’ont pas également caché leur appréhension, supposent que ces disparition seraient étroitement liées soit aux exactions des groupes terroristes encore en activité dans cette vaste région, soit aux groupes de la mafia du liège qui mine les richesses forestières du massif. K. O.

SKIKDA

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El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 7

R É G I O N O U E S T

MASCARA

Hayet et Abdelghani, un exemple de la

déperdition scolaire ● Beaucoup d’élèves n’arrivent pas à supporter les déplacements

quotidiens entre l’école et la maison.

Hayet et Abdelghani, deux enfants âgés res-pectivement de 12 et 6

ans, d’une même famille rési-dant la localité de Ouled Gue-noune, à 6 km du chef-lieu de la commune de Sidi Abdeldjebar, dans la wilaya de Mascara, ont été contraints d’abandonner, très tôt, les bancs de l’école. Ils n’arrivaient pas à supporter les déplacements quotidiens entre l’école et la maison. «C’était difficile pour moi de parcourir, beau temps mauvais temps, plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre l’école. C’était très fatigant», témoigne Hayet, une très belle fillette qui n’a pas pu, ce lundi 13 janvier 2013, cacher sa déception de n’avoir pas pu poursuivre ses

études. «Je regrette d’avoir pris hâtivement la décision d’arrêter mes études, dès leur entame, en première année primaire. Il y a six ans déjà», a-t-elle ajouté. Hayet n’est pas la seule à avoir renoncé à poursuivre ses études. «Faute de transport scolaire, nombreux sont les enfants de notre douar qui se sont retrouvés sans le savoir. À l’exemple de ma copine Nabila et mes voisins Ali et Saïd», nous dit-elle. En ajoutant : «Même mon frère Abdelghani, 6 ans, s’est vu contraint d’arrêter, cette année, sa scolarisation en classe de première année pri-maire à cause du trajet à effec-tuer». Interrogé par nos soins, Abdelghani nous dira avec un

sourire : «L’école est loin. Je re-tournerai l’année prochaine». Hayet est intervenue pour sou-haiter que son frère ne soit pas victime du même sort. «Je veux que mon frère retourne à l’école pour qu’il apprenne à lire et à écrire». Le retour de Abdelghani à l’école et la scolarisation d’autres enfants du douar Ou-led Guenoune sont étroitement liés à la disponibilité du trans-port scolaire. L’établissement primaire, selon des jeunes ren-contrés, se situe au village Medjaref, à deux kilomètres du douar Ouled Guenoune. Com-bien d’enfants se trouvent dans le cas de Hayet et Abdelghani à Mascara ? Ils sont nombreux..! SouagAbdelouahab

SAÏDA Le secteur de l’habitat à la traîne

ADRAR 20 logements sociaux attribués

SIDI BEL ABBÈS Les projets de l’Éducation en retard

Un mort et 5 blessés sur la route

BREZINA (EL-BAYADH)

Du rifi fi à l’hôtel de ville

Q uelque 20 personnes prétendant au logement social dans la commune de Tamest, une localité située à une quarantaine de

kilomètres du chef-lieu par le Sud, ont reçu, ce dimanche matin, de la main des autorités locales, les clés de leurs nouvelles habitations. La cérémonie de remise s’est déroulée au siège de la daïra de Fenou-ghil, en présence d’une foule de citoyens et ceci, dans une ambiance bon enfant. L’affectation de ces locaux s’est faite par le biais d’un tirage au sort. Toutefois, on notera qu’il reste encore quelques réserves techniques à lever relatives aux branchements électriques et l’assainissement avant l’occupation définitive des lieux. D’autre part, selon les autorités, il reste encore 150 autres logements dans cette daïra, qui sont en cours d’achèvement et qui feront, eux aussi, l’objet d’une distribution dans les tout prochains mois à venir. A. A.

L es différents projets de réalisation de groupes scolaires, qui étaient confiés jusqu’alors à la Direction du logement et des

équipements publics (DLEP) de Sidi Bel Abbès, seront désormais pris en charge par les communes. L’évaluation et le suivi technique desdits projets seront, cependant, assurés par les services rattachés à la DLEP. Totalisant quelque treize (13) opérations, les groupes scolaires, dont les travaux de construction tardaient à démarrer pour des considérations d’ordre technico-administratif, ont été, en grande partie, lancés, dira, à ce propos, une source locale, en ajoutant que le nombre de classes composant les projets considérés varie entre 03 et 06 unités. La réalisation des groupes scolaires, ajoutera la même source, aura pour effet d’alléger les inévitables et non moins incommo-dantes surcharges d’effectifs auxquelles sont confrontés certains établissements d’enseignement primaire situés, notamment, dans les communes de Tabia, Sfisef, Aïn El Berd, Sidi Brahim, Sidi Ali Benyoub et Ben Badis. M. Habchi

U ne personne a trouvé la mort et 05 autres ont été blessées dans deux accidents de la circulation survenus samedi dans

la wilaya de Sidi Bel Abbès. Les accidents se sont produits près des communes de Makedra et Sidi Ali Benyoub, lorsque, roulant sur des chaussées abondamment mouillées consécutivement aux intempéries, les véhicules, à bord desquels se trouvaient les vic-times, ont fait l’objet de dérapages inattendus. M. H.

L es élus locaux communaux du chef-lieu de la commune de Brezina sont à fleuret mouche-

té depuis leur intronisation en novembre 2012 et c’est un secret de polichinelle. Le torchon brûle entre les sept membres de cette assemblée, qui assurent le maire de leur soutien indéfectible et nous dit-on qui sont prêts même à se crucifier sur l’autel pour lui, contre le reste des huit autres membres de l’APC. Lesquels demandent sa tête à tout prix. Les dernières échauffourées qui se sont produites ce week-end, en centre-ville, entre les sympathisants dits proches du maire, soutenus dans leur démarche par des centaines de personnes, et leurs adversaires farouchement déterminés à le faire descendre de son perchoir, démontrent si besoin est le climat délétère qui règne au sein de cette assemblée élue qui ne cesse depuis de subir d’incessantes ruades alimentées par la montée en puissance de certaines figures locales très haut placées.

Des échanges de volées de bois vert entre les deux camps qui s’accusent mutuellement de mauvaise gestion de la commune. Les frictions tribales qui ne datent pas d’aujourd’hui se réper-cutent négativement sur la bonne marche de cette collectivité locale éternellement en butte à des rivalités de mauvais goût, sorties tout droit du roman «Cloche merle» de l’écrivain Gabriel Chevalier. Face à cette situation quelque peu ubuesque, le premier responsable de la wilaya vient d’adresser aux élus locaux communaux un ultimatum de quinze jours pour la reprise sérieuse des affaires, faute de quoi il se verrait dans l’obligation de déclarer cette assemblée hors-jeu comme le stipule la loi. Bien que le calme soit revenu dans cette ville, toujours est-il que l’on assiste à une véritable veillée d’armes du côté des certains partisans décidés à recourir à d’autres moyens pour le maintien de l’actuel maire à son poste. Rafik M.

Une journée d’étude a été consacrée, en fin de semaine, aux logementx tous types confondus, au sein de la wilaya en présence des divers responsables ayant trait au logement

rural, social, LSP et LPA. Tour à tour, les divers directeurs se sont relayés pour tenter d’expliquer les retards, parfois non justifiés, caractérisés par un manque de coordination pour accorder leurs violons. Le directeur de l’agence foncière de la wilaya, monsieur Saadi, s’exprimant clairement sur le logement VSP, expliqua : «Je ne peux délivrer des logements, pourtant prêts, sans viabilisation. Certains postulants ne veulent pas déposer la vente sur plan car ils ne peuvent bénéficier de l’aide du FNPOS (Fonds national de péréquation des œuvres sociales). L’habitat rural, pour sa part, a bénéficié de 4000 aides de l’Etat durant l’année 2013, mais de grands retards ont été enregistrés dans bon nombre de communes. Seule la daïra d’Aïn el Hadjar s’est distinguée, contrairement aux cinq daïras restantes. Selon le directeur de l’OPGI, sur les 9304 logements qui étaient en souffrance, seuls 2610 n’ont pas encore été lancés et le seront dans un proche avenir. Il existe des cas de contentieux, des problèmes de litiges de terrains.» S’adressant au directeur des Domaines, responsable des retards et de nombreux cas de transferts non régularisés selon lui, le wali, mécontent, lui a demandé de régler le problème avant la fin janvier, date buttoir. Selon le chef de daïra de Saïda, «les promoteurs du LSP doivent remettre les clefs en mains aux souscripteurs». Les clauses du contrat ne sont pas respectées. La tâche sera ardue, rattraper le re-tard de ces douze dernières années et lancer les nouveaux projets, le défi est lancé : avec une distribution équitable et les délais de réalisation respectés, le problème du logement sera en grande par-tie réglé pour peu que les conditions soient réunies. Sid Ahmed

Le crime organisé en hausse

Un homme retrouvé égorgé

Avec les 60 affaires enre-gistrées par la faction de la gendarmerie chargée de la lutte contre le crime organisé, le bilan annuel établi par le groupement de la gendarmerie de Relizane fait ressortir que la courbe a connu une hausse vertigi-neuse de 137% par rapport à la dernière année. Ainsi, il est question de la saisie de plus de 10 quintaux de kif traité, l’arrestation de 57 sujets de souches africaines vivant clandestinement sur le territoire de la wilaya, parmi eux un Libyen qui était en possession de 1371 flacons de produits destinés au dopage des sportifs et in-terdit à la commercialisation et dissimulait aussi 88 cou-pures de 100 dollars améri-cains dans sa Mercedes. La même brigade a réussi aussi le démantèlement d’un réseau de vol de voitures qui activait sur le périmètre des wilayas de Mascara, Mos-tagenem, Aïn Defla, Oran et Sidi Bel Abbès. Au sujet du crime contre l’économie nationale, la faction chargée du dossier a enregistré 720 affaires, entre autres 285 en rapport avec le défaut de registre de commerce, 125 affaires liées à l’étalage des prix et 130 pour la non-facturation. Dans sa lutte contre la criminalité et la délinquance, les différentes brigades du groupement se sont manifestées par 980 patrouilles sur les lieux sus-pects et 336 descentes dans les coins chauds ou les fiefs et arrêté 265 individus fai-sant l’objet de recherche et impliqués dans divers délits et crimes dont le deal de la drogue, le port d’armes pro-hibées. I. B.

Le corps sans vie d’un homme, N.N., 42 ans, a été retrouvé égorgé et jeté au bas-côté de la chaussée au niveau d’une zone rurale près de la commune de Serghine, relevant de la daïra de Ksar-Chellala, 160 kilomètres à l’extrême est du chef-lieu de wilaya de Tiaret. Les enquêteurs, fait savoir notre source, ont retrouvé, quelque temps après, un véhicule de marque «Clio-Campus» maculé de sang et ont mis la main sur trois personnes suspectées d’être derrière ce crime abject. La victime, qui réside à Ksar-Chellala, faisait dans le transport clandestin mais le véhicule retrouvé abandonné était loué. L’enquête suit son cours. Cela intervient moins de vingt-quatre heures après le meurtre d’un jeune, lui aussi égorgé à Mellakou. A. F.

RELIZANE

KSAR-CHELLALA

PH

OT

O :

DR

Abdelghani, 6 ans

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El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 7

REGION SUDLE CFPA SELMANI MOHAMED À OUARGLA

Un exemple d’ouverture sur la société

Le CFPA Selmani Moha-med de Aïn Beida, com-mune voisine de Ouargla,

est l’un des plus réputés de la wilaya pour la qualité de sa formation. Cette compétence qui s’est échafaudée progressi-vement fait de cette ex-annexe du CFPA de Boughoufala, ou-verte en 1988, un établissement qui assure un taux de réussite 94%. Aujourd’hui sous la direc-tion de Abderrezak Goudjil, un jeune manager dynamique, le CFPA de Aïn Beida forme plus de 994 jeunes répartis sur 422 spécialités et comprend 3 annexes, dans la commune de Chott, celle de Hassi Ben Abdallâh et à Sidi Khouiled. Une zone rurale par excel-lence, où agriculture et artisanat gardent leur mainmise avec une tendance aux cultures inté-grées avec l’aquaculture et une immense zone industrielle à l’avenir.

UN ENVIRONNEMENT PÉDAGOGIQUE IDÉAL

Avec sa qualité de formation, il offre aux jeunes plusieurs types de formation. Résiden-tielle, conventionnelle ou par contrat d’apprentissage (par alternance), soit par contrat d’apprentissage ou par contrat de professionnalisation qui permet d’agréger une forma-tion classique à une formation technique, tout en acquérant une expérience pratique en entreprise sous la tutelle d’un formateur d’apprentissage. Les deux types de contrats s’arti-culent dans une dynamique d’insertion professionnelle des jeunes combinant une période

de formation théorique et une autre d’acquisition d’expé-rience. Doté d’équipements performants et d’outils péda-gogiques adaptés à un ensei-gnement moderne, de salles et de locaux spacieux et très bien aménagés, prémunis d’équipe-ments adéquats et modernes, permettant aux ateliers d’être à la pointe de la technologie, le CFPA de Aïn Beida peut se targuer d’être à la pointe en matière d’équipements. Un nouveau bâtiment d’adminis-tration, un réfectoire pour 150 stagiaires, une bibliothèque avec une capacité d’accueil de 80 lecteurs et un nouveau bloc sanitaire ont par ailleurs été récemment érigés. Ces moyens ont permis de mettre en place une stratégie bien ficelée qui a su attirer les enfants des trois grandes communes couvertes et au-delà, des stagiaires venus de partout profiter d’un cadre agréable et d’un encadrement

très à cheval sur l’enseigne-ment prodigué. La diversité des formations, une chance et une force tant pour les jeunes que pour les employeurs. Telle est la devise de ce centre qui a com-pris l’exigence d’adapter les dispositifs des différents types de formation et d’apprentissage avec les exigences des techno-logies modernes et les besoins du marché du travail selon les spécificités socio-économiques du territoire. Ainsi et afin d’oc-troyer à la région un bloc de compétences solide et cohérent dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle, de nouvelles spécialités ont été ouvertes dans le domaine pétro-lier et parapétrolier, des for-mations dans les petits métiers ne demandant pas un niveau scolaire avancé, tout en offrant une opportunité de spéciali-sation et d’embauche directe, inaccessible il y a à peine six mois. Accrocheurs, mécani-

ciens et électriciens de sondes, soudeurs, grutiers, soudeurs de pipes, planchers profilés, telles sont les nouvelles spécialités qui attirent les jeunes ayant le niveau moyen. De nouvelles opportunités seront également offertes par des spécialités dans les métier de l’eau et de l’envi-ronnement, notamment poseur de canalisations, entretien des réseaux d’assainissement, en-tretien des réseaux d’alimen-tation en eau potable, agent d’entretien de piscine, exploita-tion de systèmes d’alimentation en eau potable, exploitation et maintenance des systèmes d’assainissement, exploitation des stations de traitement des eaux, gestion et économie de l’eau, environnement et pro-preté de l’eau, gestion et re-cyclage des déchets, hygiène et sécurité environnement. Il s’agit de formations selon le mode apprentissage qui béné-ficient d’une large publicité ces jours-ci. Le CFPA de Aïn Beida n’est pas seulement ouvert au jeunes apprentis pétroliers, plus de 390 femmes au foyer issues du milieu rural adjacent ont bénéficié de programmes de formation professionnelle qualifiante dans diverses spé-cialités comme la couture, la pâtisserie, la coiffure, les boules magiques. Ce qui va favoriser leur insertion et renforcer leur rôle dans le développement local, un rôle perceptible à en croire les dernières participa-tions au salon de la micro-en-treprise où plusieurs artisanes issues de Aïn Beida, Chott et Hassi Ben Abdallah ont brillé par leur production.

S elon le dernier bilan annuel commu-niqué par le chef de groupement de la

gendarmerie de la wilaya de Ghardaïa, le lieutenant-colonel Ali Rouane, le nombre de délits enregistrés par ce corps de sécu-rité durant l’année écoulée a connu une baisse remarquable par rapport à l’année 2012. Lors d’une conférence de presse organisée jeudi dernier, l’accent a été mis sur la baisse des affaires courantes enre-gistrées durant les années précédentes, notamment la contrebande qui n’a connu que 6 grandes affaires dans lesquelles 8 personnes ont été appréhendées, alors qu’en 2012, 19 affaires avaient été enregistrées et 24 personnes impliquées. Le même constat a été relevé en ce qui concerne l’immigration clandestine, où les mêmes services ont fait mention du traitement, en 2012, de 67 affaires qui s’étaient soldées par l’arrestation de 223 individus. En 2013, seulement 19 affaires reliées à ce fléau ont été traitées dans lesquelles 53 individus sont incriminés, soit une chute de 40 affaires compara-

tivement à l’année 2012. Concernant le plus dangereux des fléaux, le trafic de drogue en l’occurrence, les chiffres sont plus proches. 17 affaires ont été élucidées en 2012, où l’ensemble des opérations a débouché sur l’arrestation de 25 per-sonnes et la saisie de 2153,64 grammes de kif traité. Par contre, l’année 2013 a enregistré 16 affaires, 642,268 g de kif traité, 1 kg de cannabis, 2860 g de cocaïne et 272,1 g d’héroïne, ainsi que 342 com-primés de psychotropes, saisis, et ce, chez 21 personnes impliquées dans ces affaires. Il faut souligner que des consignes et directives ont été données par le chef de groupement à l’ensemble des unités de la Gendarmerie nationale réparties sur tout le territoire de la wilaya, les incitant à mul-tiplier des patrouilles en ciblant plus géné-ralement les zones où se concentrent des champs agricoles qu’exploitent souvent les narcotrafiquants pour semer leur poi-son. Surtout lorsqu’on sait que la wilaya de Ghardaïa représente un lieu de transit incontournable entre le Sud et le Nord, à

travers lequel les criminels de tous bords véhiculent leurs produits via notamment les RN 1 et 107, celui qui relient Metlili et Brizina, jusqu’aux territoires de la com-mune d’El Ménéa qui est devenue un lieu de prédilection pour la culture des stupé-fiants. D’autres fléaux se développent en parallèle, à l’instar de la falsification des billets de banque et les cartes grises, mais le nombre d’affaires traitées aux cours des deux dernières années reste mitigé. En relation avec le trafic des véhicules, l’on peut citer la récupération par les gendarmes, au mois d’octobre dernier, d’un camion tracteur volé au niveau de la commune de Zelfana (60 km au sud de chef-lieu de la wilaya de Ghardaïa) par un citoyen originaire de la wilaya de Relizane. Après une fouille minutieuse effectuée par les hommes du Darak sur ledit camion, une somme d’argent estimée à 562 000 DA, un micro portable de type Samsung, 3 téléphones portables et un Lecteur DVD ont été saisis. Farid Azzoug

● L’établissement assure un taux de réusiite de 94% ● Le centre offre aux jeunes plusieurs types de formation.

PH

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M.

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Le CFPA Selmani Mohamed de Aïn Beïda (Ouargla)

DAYA BEN DAHOUA

Réseaud’assainissement défectueux

Soixante pour cent des habitations érigées dans les diffé-rents quartiers de la commune de Daya Ben Dahoua qui se situe à 11 km de chef-lieu de la wilaya de Ghardaïa

souffrent à ce jour d’un grand déficit en matière de réseau sanitaire, et ce, malgré la mise en branle du gigantesque projet d’assainissement il y a plusieurs années déjà dans cette wilaya dont la commune de Daya faisait partie. En effet, des voix ne cessent de s’élever ces derniers temps contre la mauvaise réa-lisation de nombreux collecteurs principaux d’assainissement, et surtout les grandes conduites de ce réseau censé évacuer les eaux usées. Ce mégaprojet mis en chantier depuis des années déjà accuse plus d’une année de retard, généré en grande partie par l’atermoiement de l’opération d’expropriation des terrains, et ce, en raison de l’implantation d’un collecteur principal hors du territoire de cette commune. Les choses ne s’arrêtent pas là, car de nombreux citoyens résidant dans les différents quartiers de cette localité, à l’instar de ceux d’El Meksem, Boubrik et Rehaya, pour ne citer que ceux-ci, exhortent, via des corres-pondances à répétition, les autorités locales à enquêter sur les travaux des entreprises ayant pris en charge la réalisation de ces réseaux sanitaires dans leur région. Car, selon eux, de multiples irrégularités ont été constatées, ce qui stigmatise davantage la qualité du travail fourni par ces entreprises accusées de malhonnêteté dans l’accomplissement de la mission confiée par les pouvoirs publics. Et pour appuyer leurs propos, les plaignants ont eu recours à des constatations visuelles sur l’épaisseur du ciment dans certains endroits qui de-vrait être, selon les normes exigées dans les cahiers des charges, de l’ordre de 7 cm, alors que cette épaisseur ne dépasse pas les 2 à 4 cm sur le terrain. A bon entendeur... ! F. Azzoug

DJANET L’Etablissementde transport urbain sans parking

D epuis la mise en exploitation, il y a déjà plus un an, des bus de l’Etablissement de transport urbain de la commune de

Djanet, le retard qu’accusent les travaux d’aménagement d’un parking, actuellement au stade de l’étude, pénalise les usagers des transports en commun dans cette ville. En effet, la dizaine de bus appartenant à l’Entreprise publique de transport urbain de la ville de Djanet sont, provisoirement, stationnés au parc de la mairie situé à la cité Aghoum, si peu aménagé pour recevoir les bus de transport en commun, leurs circuits reliant la cité d’Ifri au sud de la ville jusqu’à le village d’In Abagh au nord, par 25 points de stationnement qui ont été définis en concertation avec les services de l’APC, des transporteurs, des services de la sécu-rité et ceux des transports. Une situation qui rend la gestion des biens de l’Entreprise très difficile vu l’inexistence de locaux de maintenance et d’abribus adéquats, d’où l’urgence d’accélérer les procédures administratives et techniques pour l’achèvement de ce projet de parc qui se fait vivement ressentir et devra être accompagné par un plan de circulation et de gros projets de modernisation dignes de ce nom dans la ville de Djanet. En outre, il est à noter que les travailleurs de cet Etablissement ont observé une grève de travail la semaine dernière, ils ont exprimé à la direction de l’entreprise sise au chef-lieu de la wilaya les problèmes auxquels ils sont confrontés quotidiennement, notamment ceux liés au retard dans la titularisation et l’amélio-ration de leur situation socioprofessionnelle. Ils revendiquent également le payement des primes de rendement et l’augmenta-tion des salaires. Bouda Brahim

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Les commerçants s’insurgent

AIT KHELLILI PÉNURIE D’EAU À AKERROU Les habitants du village Akerrou, dans la commune d’Ait

khellili, souffrent du manque d’eau potable. Cette situation rend la vie des villageois pénible. Le problème dure depuis des années. Des compteurs installés par les services concernés, mais ils n’ont pas été mis en marche. En outre, l’eau coule dans les robinets une fois tous les quinze jours ou parfois chaque mois. Devant cette situation, les habitants d’Akerrou recourent à l’achat de citernes d’eau, mais cela n’est pas suffisant surtout en période d’été. La population de ce village se trouve dans l’obligation de réaménager les anciennes sources pour étancher leur soif. Plusieurs requêtes ont été adressées aux responsables concernés mais sans résultat. Les citoyens d’Akerrou ont même procédé récemment à la fermeture du siège de l’APC pour ex-primer leur colère devant cette situation. Le problème demeure toujours d’actualité. Safi a Azni

TIZI RACHED ROUTE IMPRATICABLEÀ EL GHARALes citoyens du village El Ghara, dans la commune de Tizi

Rached, font face à d’énormes difficultés pour se déplacer au chef-lieu de la commune. Et pour cause, la route desservant cette bourgade est dans un état lamentable. Elle est poussiéreuse en été et boueuse en hiver. Les villageois précisent que les res-ponsables concernés n’ont pas tenu leur promesse de procéder au revêtement de cette route. «On est marginalisé par les pou-voirs publics qui n’ont pas pensé à notre sort. Des villageois, des vieux est des femmes âgées surtout, empruntent cette route quotidiennement. Ils n’ont pas un autre chemin pour sortir de leur village», fulmine un villageois.Par ailleurs, on apprend que la route en questions pourra être prise en charge par les autorités locales, après l’achèvement des travaux du nouveau lycée qui sera relié à la ville de Tizi Rached via El Ghara. F. Lamhene

ENCLAVEMENT À MEZDATA

Le village de Mezdata, dans la commune de Tizi Ouzou, à 15 km au sud du chef-lieu de wilaya, est dépourvu de commodi-

tés de base. En effet, ce village ne dispose d’aucun projet de dé-veloppement à même d’atténuer les difficiles conditions de vie de ses habitants, au nombre d’un millier environ. En matière de santé, Mezdata n’a ni dispensaire ni salle de soins pour recevoir les malades. Ainsi, à chaque fois qu’une nécessité de soin s’im-pose, le malade ou ses parents se retrouvent dans la contrainte de se déplacer vers la polyclinique de Maâtkas, chef-lieu d’une commune voisine, distante d’une dizaine de kilomètres. «Nous nous demandons comment se fait-il qu’un village d’une aussi dense population soit dépourvu de polyclinique ou de salle de soins, dotations que les villageois ne cessent de réclamer depuis des années», dira un habitant. Concernant les routes du village, leur état reflète la galère quotidienne des citoyens. Les rues de cette bourgade connaissent une dégradation avancée. Les habi-tants interpellent les pouvoirs publics pour lancer des opérations de bitumages des voies. La route principale du village est quasi impraticable pour des automobilistes. Par ailleurs, en raison d’absence d’un établis-sement secondaire à Mezdata, les collégiens locaux suivent leur scolarité au CEM de Maatkas, avec en plus le défaut de transport scolaire. En outre, à Mezdata les jeunes ne disposent ni de maison de jeune ni de salle de sport pour y organiser d’éventuelles activités culturelles ou sportives. «Nous sommes abandonnés à notre sort et exclus de toute compétition sportive ou de concours culturels inter villages, organisés par des jeunes de localités voisines, parce que les autorités locales ignorent complètement notre demande de doter notre village de maison de jeunes», déplore Samir, un diplômé chômeur. Par ailleurs, le raccordement des foyers au réseau gaz naturel se fait toujours attendre et ne semble pas prêt de se réaliser. «Nous avons perdu tout espoir dans nos élus, car la situation actuelle à Mezdata est le résultat du laisser-aller de nos responsables. Ils sont indifférents devant l’enclavement du village, pourtant situé à moins de 15 km du chef-lieu de wilaya dont il relève», dit un père de famille. Rabéa Saïm

KABYLIE INFO

● Des commerçants de la ville d’Azazga ont saisi les autorités suite à une opération «coup de poing» de la police, opérée en décembre dernier, suivie

de mesures administratives coercitives.

COMMUNE D’AZAZGA

AÏN EL HAMMAM

Les commerçants d’Aza-zga, un chef-lieu de daïra situé à 37 km à l’est

de Tizi Ouzou, ont exprimé récemment, dans une lettre adressée au chef de daïra, leur «indignation à la suite d’une descente musclée des forces de police» dans leurs maga-sins commerciaux. Connus de tout temps, comme leurs grands-parents d’ailleurs, pour leur rigueur quant au respect de l’éthique commer-ciale dans leur ville, voire dans toute la contrée des Ath Ghobri, ces commerçants se demandent si l’on ne vise pas à affaiblir leur activité dont la bonne réputation dépasse les frontières de la wilaya. Les commerces touchés par des «dépassements à la suite de cette descente policière démesurée», intervenue en décembre dernier, sont no-tamment des cybercafés, des restaurants, des cafés, des pâtisseries, etc. gérés depuis des décennies par des com-merçants ayant hérité de cette activité «que nous respectons plus que tout autre, confor-mément aux règles, nobles en soi, suivies sans faille depuis l’ère de nos arrières grands parents», ont clamé certains de ces commerçants. «En pénétrant vers 10h30 du matin dans mon magasin, des policiers en armes, une mine renfrognée et menaçante, ont investi ce jour-là mon éta-blissement en me demandant mon registre de commerce et le certificat d’exploitation, tout en adressant une injonc-tion à un de mes clients : «Nod ! Koaghtek !» (Lève-toi ! Tes papiers !)», nous dira un membre de ce collec-tif de commerçants d’Aza-zga, dépité par de tels pro-cédures. Il ajoute : «Depuis

plus d’une décennie, j’exerce mon métier honorablement, en famille, avec mon diplôme, sans problème. Mais pareille incursion et humiliation de la part d’éléments des ser-vices de sécurité, je n’en ai jamais vu !», déplore-t-il. Un autre avoue que «toute la clientèle s’est volatilisée aus-sitôt de mon magasin après cette incursion de contrôle inattendu, qui a effrayé mes enfants, notamment les filles, en voyant un groupe de 4 à 5 policiers armés s’engouffrer dans la pizzeria», s’est indi-gné notre interlocuteur, ajou-tant : «Nous ne sommes pas contre le contrôle bien fait et équitable, bien au contraire, mais sans terreur et intimida-tion contre des commerçants honorables, leurs employés, souvent pères, fils et filles, ou leurs clients. Nous sommes connus pour d’honnêtes gens, pas pour des délinquants, et nous veillons scrupuleuse-ment à ce que l’activité com-merciale soit toujours meil-leure et digne chez nous. Mon

commerce, c’est mon iden-tité, c’est ma dignité, c’est ma famille, je n’admettrai jamais à quiconque d’y por-ter atteinte», clame encore un de ces commerçants, père de famille, scandalisé par l’humiliante descente poli-cière. Ce collectif a fait éga-lement cas de la réception, en ce mois de janvier, de la part des services de la sûreté de daïra, de mises en demeure les invitant à établir, avant 15 jours, des certificats d’ex-ploitation et de conformité. Ceci, déplorent-ils, «après plusieurs décennies d’exer-cice sans problèmes avec des registres de commerce des plus normaux et légaux. On me demande un dossier qui équivaut à un commerce d’une toute autre dimension et activité». De plus, certains de ces mis en demeure sont des loca-taires d’espaces auprès de propriétaires d’immeubles commerciaux auxquels ces documents auraient dû être demandés au moment de la

mise en service de leurs bâ-tisses de plusieurs paliers. En outre, l’on soulève une dé-marche de deux poids, deux mesures, dans l’interdiction de l’occupation des trottoirs. Les représentants du collectif de commerçants, auteur de la lettre au chef de daïra, in-diquent avoir été reçus récem-ment par ce dernier, qui leur a promis de prendre en charge leur cause. Cependant, «nous sollicitons encore les autorités pour cesser l’envoi de mises en demeure aux commerçants et à annuler celles déjà trans-mises, car n’ayant aucune justification», estiment nos interlocuteurs. D’autant plus que «l’exper-tise, prévue il y a de cela deux années, avec un bu-reau d’études international, comme l’avaient promis les pouvoirs publics pour la ville d’Azazga suite aux vastes glissements de terrain l’ayant alors ébranlée, n’est toujours pas établie», a relevé le même collectif. Salah Yermèche

La ville d’Azazga est réputée pour le savoir-faire et la rigueur de ses commerçants

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Même si de grands efforts restent à réa-liser pour satisfaire l’ensemble des

citoyens qui aspirent à se chauffer et à cui-siner au gaz de ville, il faut reconnaître que le coup de fouet donné à l’opération ces derniers jours au niveau de Ain El Ham-mam suscite l’espoir de voir se concréti-ser rapidement tous les autres projets en instance. Selon les services concernés, près de six cents foyers, faisant partie de Taourirt Menguellet et de Tamjout, dans la commune de Aïn El Hammam, ont d’ores et déjà remisé leurs bonbonnes de butane. «De nombreux autres seront alimentés ces jours-ci, au fur et à mesure qu’ils accompliront les formalités re-quises auprès de Sonelgaz», ajoute notre

source. Il reste tout de même plusieurs grappes de villages qui attendent leur part de bonheur que procure le gaz de ville. Mis en veilleuse durant plusieurs années, les projets des quatre bourgs d’Ath Amer Oussaid tout comme celui d’Ait Ailem et Ouaitslid, viennent de voir les travaux d’alimentation confiés, depuis quelques jours, à des entreprises spécialisées qui mettront en place leurs chantiers inces-samment. Quant aux habitants des quatre villages d’Ath Khlef, ils ne tarderont pas à être alimentés puisqu’ une entreprise est déjà à pied d’œuvre sur place. Dans la commune d’Ait Yahia, en sus du chef-lieu, des villages d’Ait Hichem et d’Ait Mellal, alimentés déjà depuis plusieurs années, ce

sont pas moins de deux cents habitations constituant les bourgs d’Ait Djebarra et d’Ait Medjber qui viennent de bénéficier de cette source d’énergie qui, faut-il le reconnaître, aide les citoyens à faire face au froid hivernal rigoureux de la région ainsi qu’aux tracas de la bonbonne de gaz, pas toujours pratique. Si, pour les plus chanceux le gaz fait partie du quotidien, les «laissés pour compte» en font, au contraire, leur sujet favori dès que les cimes du Djurdjura blanchissent et que le froid gagne leurs chaumières. Ils restent à l’écoute des autorités qui annoncent, bien qu’au compte gouttes, chaque année, de nouveaux projets. L’espoir leur est per-mis. Nacer Benzekri

Le gaz arrive dans les villages

El Watan

Bureau de TIZI OUZOUBoulevard Amena Mahieddine, Lotissement Hasnaoua.N°1 (axe école paramédicale - stade du 1er Novembre).

Tél./Fax : 026 21 76 86

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El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 8

Des chiff res et des attentes !

ORAN INFONOUVELLE VILLE LE PROJET DÉLOCALISÉ À AÏN EL BEÏDA

OISEAUX MIGRATEURS CAMPAGNE DE RECENSEMENT

I nitialement, la nouvelle ville d’Oran devait être érigée à Oued Tlélat, cette commune qui devra par ailleurs abriter l’usine

Renault. Mais au final, ça ne sera pas le cas. Hier matin, le wali a déclaré, lors du forum organisé par le journal «Ouest Tribune», qu’il n’est pas «possible d’ériger la nouvelle ville à Oued Tlélat, eu égard à l’aspect agricole assez élevé dont jouit cette commune. L’Etat a dépensé beaucoup d’argent pour ces terres agricoles. On ne peut d’un revers de main les éradiquer pour en ériger une ville», dira-t-il. De ce fait, ça sera à Aïn El Beïda (Misserghine) que la nouvelle ville d’Oran sera construite. «Et c’est tant mieux, assurera le wali, car la wilaya d’Oran, pour le moment, ne se développe qu’à l’Est, au détriment des autres zones. Il est grand temps de rééquilibrer le développement de la wilaya en faisant profiter toutes les zones». Concernant le Calpiref (Comité d’Assistance à la Localisation et à la Promotion des Investissements et de la Régulation du Foncier), il dira que 346 dossiers ont reçu leur accord de chez la wilaya, mais qu’à l’heure actuelle, seulement 11 ont commencé à investir. Il y aura donc, aux dires du wali, une rencontre tout prochainement avec les investisseurs pour savoir quelles sont les raisons qui mettent les projets d’investissement à la traîne. Toujours en ce qui concerne les projets ayant trait à la moder-nisation de la wilaya, le wali parlera de la réception prochaine du pôle sanitaire, érigé sur 20 ha, à proximité de l’EHU, du projet de 4 hôpitaux devant totaliser 660 lits ; et puis bien sûr, le technopôle de Belgaïd, dont les travaux seront conviés à une entreprise étrangère, selon le mode du gré à gré. Toujours dans la commune de Belgaïd, celle-ci sera également dotée, comme chacun le sait, d’un complexe olympique, qui sera doté, assure le wali, de toutes les commodités : en plus du stade, le complexe sera pourvu de court de tennis, de piscine et même de structures hôtelières pour accueillir les sportifs. A. E. K.

L a Conservation des Forêts de la wilaya d’Oran vient de lancer une campagne de recensement des oiseaux migra-

teurs. Cette opération, qui doit durer une dizaine de jours du-rant cette période du mois de janvier, a indiqué le conservateur des forêts, M. Bouziane Abdallah, «doit toucher les huit zones humides que compte la wilaya d’Oran en plus de celle à che-val avec Mascara». Cette campagne va concerner les espèces d’oiseaux qui transitent par les différentes zones humides de la région durant l’hiver, leur séjour et la période de retour vers le continent européen. L’on saura, selon certains ornitho-logues qui observent ces déplacements, que chaque année, quelque 70 000 oiseaux transitent à partir des zones humides pour regagner les pays africains. D’autre part, il a été constaté la présence dans la zone humide de la Grande Sebkha, aux en-virons d’Oran, la présence des flamants roses qui proviennent de la région camarguaise, près d’Arles (France). T. K.

Le wali d’Oran, Abdelghani Zaalane, a été l’invité du forum de notre confrère «Ouest Tribune», organisé

à l’hôtel Méridien d’Oran. A cette occa-sion, il a répondu à une série de questions ayant trait à l’actualité de la wilaya. Comme chacun le sait, le point noir qui empoisonne la vie de milliers d’Ora-nais, et qui ne cesse de faire les choux gras de la presse, est bien sûr celui du logement. C’est donc tout naturellement qu’une grande partie du forum d’hier s’est axée sur cette question-là. «Depuis le 10 décembre, nous avons lancé les chantiers de 14 700 logements sociaux, répartis sur 22 sites, confiés à 6 grandes entreprises étrangères, dira le wali d’Oran. Si cela n’a

pas démarré dans les temps, c’est à cause du terrain d’assiettes qui ne convenaient pas. Ça a valu une quinzaine de jours de retard, mais là, le problème est réglé, et les travaux sont lancés». A cela, on saura par ailleurs qu’il y a un autre programme de 10 300 logements qui seront lancés avant la fin du mois en cours. Sur ces 10 300 logements, 6 600 seront consacrés aux habitants des Planteurs. Il faut savoir, à ce titre, que sur le quota de 6 600 unités, 4 400 n’ont pas encore été lancées. Enfin, on saura qu’actuellement, le logement à Oran jouit de plusieurs programmes qui se déclinent sur trois catégories : AADL (10 000 logements), LPP (18 000) et LPA (6 500). Cela totalise quelque 54 500, qui

sont prévus au fur et à mesure «que les sites les abritant seront réceptionnés». En ce qui concerne la question de la pré-af-fectation, on saura que 6 068 bénéficiaires (dont 3 264 rien que dans la commune d’Oran), jouissant de précédents décrets, sont, pour l’heure, concernés. Pour la commune d’Oran, le wali assurera que les bénéficiaires proviennent essentiellement des quartiers d’El Derb, de Médioni et d’El Hamri. Enfin, on saura qu’un programme pour réhabaliter la voirie est prévu dans le groupement d’Oran, essentiellement dans les zones reculées où, à chaque hiver, c’est la croix et la bannière pour les habitants pour se déplacer, tellement la boue y est légion. Akram El Kébir

LES BUDGETS DE BEAUCOUP DE PROJETS RÉAJUSTÉS «Mieux vaut finaliser les projets en injectant des enveloppes supplémentaires en réajustement que d’avoir des éternels chantiers et des projets non finis». Telle est la nouvelle politique de gestion de la wilaya d’Oran. Ceci ressort de la répartition du budget équipement de l’année 2014 dont vient de bénéficier la wilaya d’Oran. D’un montant de 26 milliards de D.A, la part du lion, soit 70,82% équivalant à 18,6 milliards de D.A., a été octroyée au réajustement. On notera que 64,55% de cette enveloppe ont été consacrés au réajustement du coût du projet du stade olympique. Cette enveloppe de l’ordre de 12 milliards de DA servira à la réalisation de structures complémentaires au stade, entre autres, une piscine olympique, des terrains de sport collectifs et terrains de tennis, un bassin d’initiation, une salle O.M.S de 300 places, des structures d’hébergement et autres. Le réajustement financier annoncé par le wali, lors de la réunion tenue le samedi dernier à l’hémicycle de la wilaya, permettra aussi de payer les entreprises ayant finalisé la réalisation de projets mais dont des avenants demeurent en instance. «Les entreprises ayant travaillé pour le compte de la wilaya seront payées», a déclaré le premier responsable de l’exécutif. 428 milliards de centimes sont en fait une rallonge pour le règlement des projets en situation impayée. Le wali a par ailleurs fixé comme échéance le mois de mars

pour le lancement des projets neufs inscrits dans le cadre des PCD pour les communes. Pour les programmes PCD, une enveloppe de 1,615 milliard de D.A est consacrée. Une enveloppe dont le montant pourra croître, puisque le budget de wilaya est doté à longueurs d’années d’enveloppes financières supplémentaires. H. B.

RÉFECTION DES CHAUSSÉES AU CENTRE-VILLE ET À CANASTELUne enveloppe budgétaire de 50 millions de dinars a été débloquée par l’APC d’Oran pour la réfection de l’éclairage public au niveau des secteurs urbains El Menzeh (ex-Canastel) et El Emir (centre-ville). «Plusieurs artères et quartiers sont donc concernés par ce projet de réfection des points lumineux», a indiqué une source proche de la commune d’Oran. Des fiches techniques seront donc établies pour recenser les points défectueux à travers tous les quartiers implantés à travers les deux secteurs urbains. Parmi ces quartiers figurent le quartier de Saint Pierre et Ed Derb. Au titre du programme quinquennal 2010-2014, la commune d’Oran compte renforcer son réseau d’éclairage public avec un programme de réalisation et de création de 9 000 points lumineux répartis à travers les 12 secteurs urbains. En effet, près de 20 milliards de centimes sont consacrés annuellement par la commune pour prendre en charge l’éclairage public. Malgré tout cet argent injecté, les défaillances

constatées en matière d’éclairage public sont toujours d’actualité. Le manque d’entretien et de suivi ainsi que l’absence de contrôle n’ont fait qu’exacerber le problème de l’éclairage à travers les quartiers de la ville d’Oran. A l’exception des grands boulevards et certains quartiers qui sont illuminés, les travaux de réfection des points lumineux doivent être généralisés à toute la wilaya d’Oran. En matière de réfection de la chaussée, un autre budget de 50 millions de dinars a été également alloué par l’APC d’Oran pour l’entretien et le revêtement des routes au niveau des quartiers du centre-ville, notamment à Saint Pierre, Haï Ed-Derb, entre autres. F. A.

UN SALON DÉDIÉ À L’AGROALIMENTAIRE PRÉVU EN MARS«Mettre en valeur le label algérien» est l’objectif de la deuxième édition du Salon International de l’Agroalimentaire «SIAG», prévu du 12 au 15 mars prochain au Centre de Conventions d’Oran. Placée sous le thème «Sécurité alimentaire», cette manifestation économique devra accueillir, selon son organisateur M. Mahmoud El Hani, manager de l’agence PROXIMITY PR, plus de 200 exposants. Le salon, qui sera organisé en partenariat avec la Chambre Nationale de l’Agriculture, vise aussi à valoriser la production nationale à travers deux pavillons : l’un consacré aux «fruits et légumes» et un autre dédié aux «produits du terroir». Des conférences seront animées par des experts. R. O.

● Oran dispose de plusieurs programmes de logements qui se déclinent sur trois catégories : AADL (10 000 unités), LPP (18 000) et LPA (6 500) ● Au-delà de ces chiffres

annoncés, des milliers de ménages attendent du concret.

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HORAIRES DES

PRIÈRES

RédactionTéléphone/fax :

041 41 59 46 Publicité :

05 61 67 07 80

El WatanBureau d’Oran

EN BREF

LOGEMENT

Une cité en cours de construction

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El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 8

La nécessité d’une opération de lifting

SÉTIF INFO

● La réhabilitation de l’infrastructure s’impose d’elle-même, au vu de la dégradation des lieux.

Pour les professionnels du tourisme, l’aéroport est la première vitrine de

la destination. Sa situation re-fl ète clairement l’état de santé de l’endroit visité. N’ayant fait l’objet d’aucune opération de lifting depuis sa mise en service au début des années 2000, l’aéroport 8 Mai 45 des Hauts-Plateaux sétifi ens est non seulement pas beau à voir mais donne un coup de massue à l’image du pays et de la ré-gion ne manquant pourtant pas de bonnes volontés disposées dans le cadre d’une action «tous ensemble» à la sétifi enne à repeindre et retaper des murs fi ssurés et réformer l’inaudible sonorisation du bureau d’in-formation à remettre lui aussi à niveau. Dépourvue de la moindre commodité, l’infrastructure ne pouvant continuellement tourner

avec deux petites boutiques attend une rénovation néces-saire et indispensable. Indi-gne d’un aéroport, le petit «coin» faisant offi ce de café où le voyageur est obligé de siroter inconfortablement son café est à changer au plus vite. Et ce pour le bien de l’éta-blissement transformé en un hideux garage. Sa déchéance prend des proportions car les récurrents problèmes expo-sés à maintes reprises n’ont pas été pris en charge par le ou les propriétaires de l’es-pace qu’on ne peut «cacher» par son salon d’honneur où bifurquent les offi ciels, no-tamment les ministres du Tourisme, du Transport et des

Travaux publics invités à se pencher sur la situation d’un établisse-ment contaminé. Kamel Beniaiche

AÉROPORT DU 8 MAI 45 LA SDE SUR LE TERRAIN

Le centre culturel Haddad Amar de Aïn Abbassa a abrité en fin de semaine une journée de sensibilisation sur

les risques liés au gaz brûlé. Organisé par la SDE (société de distribution d’électricité) sous le slogan cette année de «Vivre en confort avec le gaz naturel». La manifestation a drainé plus de 150 représentants des associations de quar-tiers des villages limitrophes, tels que Takouka, Batha, El Kherba et Aïn Abbassa centre. L’objectif de cette journée est de rappeler aux utilisateurs de l’énergie gazière les bonnes pratiques et les réflexes adéquats à adopter pour assurer une sécurité totale dans l’utilisation de ce produit, une commodité des temps modernes, il convient de pré-ciser qu’en marge de l’activité un concours de dessins pour enfants, une exposition liée au thème du jour, des présentations et explications directes et bien d’autres ma-nifestations ont été organisés. S’inscrivant dans le cadre d’un programme de prévention contre les risques liés à l’utilisation du gaz naturel, surtout en période hivernale, cette opération a ciblé dans un premier temps les établisse-ments scolaires (écoles primaires, CEM, lycées et centres de formation professionnelle) ainsi que les associations de quartiers et celles qui activent au profit de la femme au foyer. «Les échanges ont porté sur les bases de la préven-tion qui reste le meilleur moyen pour parer à tout risque que peut engendrer la mauvaise utilisation du gaz naturel sans un respect rigoureux des consignes de sécurité. Cette campagne de communication de proximité, menée à Aïn Abbassa, a permis, en conséquence, d’insister sur le fait que lorsqu’il est utilisé dans de bonnes conditions le gaz naturel est une source d’énergie fiable. L’adhésion du public attentif aux conseils prodigués nous encourage à multiplier ce genre de rencontres devant toucher d’autres localités de la wilaya sachant que la SDE qui est avant une société citoyenne compte tout entreprendre pour matérialiser sur le terrain le slogan de cette année», dira Khalil Hedna, chargé de communication de la SDE.

Leila Benani

CULTURE REVOILÀ LE CAFÉ LITTÉRAIRE

La nouvelle direction de la maison de la culture Houari Boumediene de Sétif qui, ne ménageant aucun effort

pour redorer le blason de l’institution, prend la louable ini-tiative de mettre sur pied un café littéraire devant insuffler un nouveau souffle à l’activité littéraire du côté de la capi-tale des Hauts Plateaux qui regorge de compétences et de talents. Pour le coup de starter prévu ce mardi, Mohamed Rabah, écrivain, journaliste et chercheur en histoire aura l’honneur et le privilège d’ouvrir le rendez-vous avec une communication s’articulant autour du parcours du martyr Taleb Abderrahmane. Notons que cet enfant de Bir Djebah à la Casbah d’Alger, fils d’un père ouvrier pâtissier, est mort sur l’échafaud, le 24 avril 1958, à l’aube, à la prison de Serkadji. Il avait ce jour-là à peine 28 ans. L’homme qui a fabriqué des bom-bes pour les faire exploser à Alger est immortalisé dans l’ouvrage de Mohamed Rabah, «Taleb Abderrahmane, guillotiné le 24 avril 1958». L. B.

EL EULMAOUED SAREK MANQUE DE TOUT

La cité Oued Sarek, située à l’ouest de la ville d’El Eulma, manque de commodités devant répondre aux

attentes de ses occupants. En effet, le manque d’une école primaire et d’un CEM dans la cité pénalise énormément les écoliers, qui sont contraints de se déplacer vers le chef-lieu de commune. A cela s’ajoute le manque de transport desservant le quartier. Ces difficultés encoura-gent celui clandestin à prendre de l’ampleur dans toute la région. L’autre problème épineux dont souffrent les habitants est sans conteste le manque d’eau à longueur d’année. Ils ne doivent leur salut, pour s’approvision-ner en eau potable, qu’à l’eau des puits non contrôlés avec tout ce que cela peut engendrer comme maladies à transmission hydrique. La cité souffre de plusieurs autres manques, dont le raccordement au réseau du gaz naturel ainsi qu’à celui de l’énergie électrique. Notons à toute fin utile, que le tiers des résidants de cette cité, au nombre de 700 familles, endure un véritable calvaire, en raison de l’absence de ces deux commodités, élémentaires dans la vie quotidienne. Par conséquent, les riverains appellent les autorités locales et les services concernés à agir afin de trouver une solution à leur souffrance qui dure depuis des années. Benabdallah A.

La première phase de la superdivi-sion de basket-ball est terminée.

L’USS, le porte-flambeau du basket sétifien la boucle sur une bonne note. D’autant plus que le déplacement à Blida s’est soldé par une victoire de 82 à 78 points. Avec ce succès, les Sétifiens enregistrent leur 14ème vic-toire contre 6 défaites. De tels résultats permettent au cinq sétifien de terminer à la 4ème place avec 28 points dans son compteur. Une telle performance leur donne ainsi le droit, non seulement d’être présent l’année prochaine à son niveau mais de disputer les 30 et 31 janvier 2014, le tournoi des As. Celui-ci regroupera les 4 premiers, à savoir le GSP, le CSC, le CRBDB et l’US Sétif. Les deux premiers du tournoi devront participer au prochain championnat arabe des clubs champions. Comme l’appétit vient en mangeant, les gars de la capitale des Hauts-Plateaux vou-draient participer à de telles joutes

et passer le cas échéant vers un autre palier. «Le cinq qui vient d’atteindre le premier objectif tracé à savoir prendre part au tournoi des As n’a pas l’inten-tion de s’arrêter en si bon chemin. Il est vrai que le plus dur reste à faire mais nous allons tout faire pour bousculer la hiérarchie et pourquoi pas gagner le droit de participer à une compétition internationale, une première dans les annales du basket sétifien. Ceci dit, les garçons qui doivent garder la tête sur les épaules sont en mesure d’aller loin d’autant plus qu’ils disposent d’une grande marge de progression. Même si nous n’avons pas l’opportunité pour effectuer une préparation spéciale nous allons apporter certains correc-tifs», souligne le manager général de l’USS appelé le 16 février prochain à disputer le play-off qui regroupe les 6 premières formations concourant pour une place au podium, l’autre cible des unionistes. K. B.

Le voyageur boit son café… inconfortablement

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LES TOILETTES PUBLIQUES FERMÉES

Par un tel geste l’image de ce bien est clochardisé par de pseudo-dirigeants souillant l’histoire et l’image de marque d’un des

fl eurons du mouvement sportif national. Intervenant juste après l’ouverture du score, l’obscène geste a failli mettre le feu aux pou-dres. Ce forfait s’apparentant à de la provocation irrite des suppor-ters qui ont tenté d’envahir la pelouse pour se faire justice. D’autres qui ont non seulement payé leur ticket et bravé le froid pour prêter main forte à leur équipe bombardent la pelouse. Par la faute du

provocateur, celle-ci est inondée par divers objets. Habitué à ce genre de dérapage, le service d’ordre gère bien la situation. Grâce à l’intervention des services de sécurité, le pire a été heureusement évité. Il est vrai que le soi-disant président et son staff ont été tout au long de la partie gratifi és de «vertes et des pas mûres» mais le bras d’honneur lancé en direction des supporters est condamnable. N’honorant ni son auteur, ni les couleurs du club qu’il malmène, ce geste ayant provoqué la furie des fans ne décolérant toujours pas, doit être sanctionné. D’autant plus qu’il émane d’une personne censée combattre la violence dans les stades mais pas l’inciter par un tel comportement qui intervient après tant de dépassements. Suspendu ces derniers temps pour des déclarations tapageuses, le président pyromane qui dépasse désormais les bornes ne peut et ne doit plus présider les destinées d’une institution kidnappée. Il est grand temps pour la libérer et la mettre entre des mains désintéres-sées. K. B.

LA CITÉ AU QUOTIDIEN

Un président pyromane

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Une compétition internationale en point de mire

Réalisées depuis de longues années, les toilettes publiques du chef-lieu de wilaya restent bizarrement et inexplicablement fermées. Cette situation influe négativement sur les recettes de la commune enregistrant un autre manque à gagner. Les citoyens, notamment les visiteurs de la cité, sont pénalisés par ce problème. «Lorsqu’un besoin pressant se fait sentir, les femmes sont dans l’obligation de dénicher un lieu pour le satisfaire. Sur des centaines de mètres à la ronde, rien, c’est le désert quoi. Comme le café est exclusivement masculin à Sétif, nous devons opter pour le système «D» ou forcer la porte d’un restaurant ou d’un magasin d’une ville dépourvue d’un tel espace d’une grande utilité. Ce problème cause d’énormes désagréments aux visiteurs incommodés par ce manque», diront plusieurs femmes approchées par nos soins. Même s’ils sont exposés au même problème, des hommes « choisissent » un mur pour se soulager. Pour mettre un terme aux désagréments des uns et à l’agression gratuite des murs et de l’environnement des autres, la municipalité est interpellée pour ouvrir et prendre soins de ses toilettes. L. B.

Samedi soir, la rencontre ESS-CRBAin Fakroun comptant pour la 1ere journée de la phase retour a été emmaillée par un gravissime fait perpétué par le soi-disant président de l’entente de Sétif.

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BRÈVES

El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 11

I N T E R N A T I O N A L E

LA NOUVELLE CONSTITUTION ÉGYPTIENNE LARGEMENT APPROUVÉE

L’Egypte en route vers un régime présidentiel fort

● La nouvelle Constitution, soumise à référendum les 14 et 15 janvier, a été largement approuvée par les Egyptiens. Le Caire (Egypte)

De notre correspondante

Un scrutin peut en cacher un autre. Avec l’annonce des ré-sultats officiels du référendum

sur le nouveau projet de Constitution, l’Egypte tourne la page d’une active campagne politique et médiatique. Dans la soirée du 18 janvier, la commission électorale a confirmé la victoire mas-sive du « oui » par 98,1% avec un taux de participation de 38,6%. Si, comme l’a souligné le président de la commis-sion électorale, ces chiffres dépassent ceux obtenus un an plus tôt par l’admi-nistration Morsi, ils semblent toutefois en deçà des attentes et des moyens mis en œuvre par le gouvernement intéri-maire. Pendant plusieurs semaines, ce scrutin a fortement mobilisé l’actuelle coalition issue de la destitution de l’islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier, ainsi que la plupart des médias acquis à la cause des militaires. Tous appelaient d’une seule voix à approuver les révisions de la Constitution «pour que le pays prenne enfin le chemin de la stabilité». Place Tahrir, au Caire, les affiches en faveur de la Constitution ont rapide-ment disparu au lendemain du scrutin. La campagne pour le référendum est terminée. Mais une autre pourrait très vite suivre, à en croire la feuille de route du gouvernement de transition. Sa dernière version appelle à convoquer des élections parlementaires et prési-dentielle dans les six mois qui suivent les résultats du référendum. Quelques jours avant le vote, le quotidien Al Shorouk rapportait que le ministre de la Défense, le général Abdelfatah Al Sissi, préférait la tenue d’élections par-lementaires avant la présidentielle. Dans ce cas, pourquoi s’est-il exprimé sur sa possible candidature à la plus haute

fonction de l’Etat ? Le général, qualifié d’«homme le plus populaire d’Egypte» par Amr Moussa, membre du comité qui a travaillé sur la nouvelle mouture constitutionnelle, transformait ainsi le référendum en sondage d’opinion.

UN PLÉBISCITE ÉMAILLÉ DE VIOLENCES

«Al Sissi a demandé aux femmes de descendre, nous sommes descendues. S’il veut autre chose, qu’il nous le dise», lance une jeune femme devant les camé-ras de la chaîne Huriatna. Mais le géné-ral va-t-il vouloir surfer sur la vague du «oui» ? Sa candidature jouit-elle d’un soutien suffisant au sein de l’armée ? Le retour d’un militaire au pouvoir n’est-il pas un pari trop risqué dans un pays où la contestation sociale et politique est loin d’être éteinte ? Avant l’annonce d’un calendrier électoral clair, ces questions resteront sans réponse. Au lendemain de la proclamation des résultats du référen-

dum, les journalistes peuvent seulement s’adonner à une série d’interprétations. Pour l’envoyé spécial de la chaîne saoudienne Al Arabiya, la victoire du «oui» revêt une double signification : les Egyptiens attendent le retour de la stabilité, et seul un militaire comme le général Abdelfatah Al Sissi peut les conduire dans cette voie. Mais le chemin s’annonce encore long. En plus d’être semé d’embûches. On imagine mal la répression contre les membres des Frères musulmans ou les opposants à un régime militaire s’arrêter dans les prochains mois. Le référendum a été émaillé de violences et d’arrestations au Caire, à Alexandrie, à Ismaïliya et à Suez. Vendredi dernier, des affronte-ments ont éclaté dans plusieurs localités entre forces de l’ordre et partisans de la confrérie, faisant plusieurs victimes. Selon le ministère de l’Intérieur, 123 manifestants ont été arrêtés dans tout le pays. Du côté des médias, la machine

de diabolisation tourne à plein régime : un court spot diffusé sur la chaîne ONtv énumère, images à l’appui, les mensonges des Frères musulmans. Le dernier en date : la répression sanglante de leurs partisans sur les places Raba‘a Al Adawiya et Al Nahda le 14 août 2013. Selon le programme télévisé, «les morts» n’étaient pas vraiment morts. Ils jouaient seulement une macabre comé-die écrite par les Frères musulmans. Une image de quelques secondes le prouve : un corps immobile sous un lin-ceul blanc se met soudainement à gigo-ter. Le 14 août dernier, près d’un millier d’Egyptiens ont été tués et blessés lors du démantèlement du sit-in de Raba‘a Al Adawiya.Par ailleurs, il n’est pas impossible que des groupes révolutionnaires appellent à manifester le 25 janvier à l’occasion du troisième anniversaire de la révolution. Certains, comme le Mouvement du 6 avril, ont déjà exprimé leur opposition au virage autoritaire de l’armée. Gamal, étudiant en droit à l’université du Caire, pense descendre dans la rue : «Nous n’avons pas fait la révolution pour retomber dans les bras d’un militaire. Je veux un pouvoir civil.» Mais tous ses amis ne partagent pas le même avis. Une situation difficile à gérer dans un pays aussi polarisé. Son opposition à l’armée le range immédiatement dans la catégorie «des Frères musulmans», alors que Gamal souhaite seulement éviter que le pays ne retombe dans un système combattu par des millions d’Egyptiens en 2011. D’après des pro-pos relayés par le quotidien Masry Al Youm, le général Abdelfatah Al Sissi aurait nié le retour «d’anciens visages» sur la scène politique égyptienne. A quelques jours des commémorations de l’an 3 du soulèvement populaire, l’héri-tage de la révolution est en jeu.

Nadéra Bouazza

Le Congrès général national (CGN) a décrété, samedi, l’état d’urgence après un regain de vio-

lences dans le sud du pays. La décision a été prise au cours d’une séance extraordinaire consacrée à la situation à Sebha, théâtre d’affrontements tribaux depuis plusieurs jours. Des affrontements ont repris samedi dans cette localité après qu’un groupe armé ait pris le contrôle d’une base militaire. La semaine dernière, des combats entre des tribus locales y avaient fait une trentaine de morts et une soixantaine de blessés. Dans ce contexte, le Conseil des dignitaires libyens pour la réconciliation avait souligné, sur fond de pression de la population du Sud, la nécessité de créer une commission d’enquête. Le président de ce conseil Mohamed El Moubachir avait aussi averti que la «situation était toujours tendue» dans la région,

appelant le gouvernement de transition à «assumer ses responsabilités» face à la dégradation de la situation sécuritaire. Devant cet état de fait, les forces libyennes, en état d’alerte, ont dû passer à l’action. Elles ont repris samedi le contrôle de la base militaire de Sabha qui était aux mains d’hommes armés. Le porte-parole du ministère de la Défense, Abdul Raziq Al Shabahi, a déclaré que l’armée, soutenue par un raid aérien, a re-pris le contrôle de la base Tamahind, située à proximité de Sabha, la plus grande ville du sud du pays. Sabha, située à quelque 770 km au sud de Tripoli, la capitale, est régulièrement le théâtre d’affrontements entre mi-lices et tribus rivales. Plus tôt dans la journée, les com-bats s’étaient intensifiés après l’attaque de la base en question. Moins alarmiste, le chef du gouvernement libyen, Ali Zeidan, a assuré que la situation était «sous

contrôle» à Sebha, tout en annonçant l’envoi d’ex-re-belles en renfort dans cette ville. L’annonce de M. Zei-den a été faite alors qu’un flot de rumeurs circulait sur l’implication de partisans de l’ancien régime dans des violences. Des sources locales affirment que le groupe armé était composé de partisans de l’ancien régime de Mouammar El Gueddafi, qui tentent de profiter de la sécurité précaire dans la ville. Ces rumeurs sont également alimentées par des chaînes de télévision pro-Gueddafi, diffusant depuis l’étranger. Ali Zeidan a mis en garde contre la propagation de ces rumeurs qui visent, a-t-il indiqué, «à provoquer une crise dans le pays». Depuis la chute du régime de Mouammar El Gueddafi en octobre 2011, les autorités de transition peinent à rétablir l’ordre et la sécurité dans un pays en proie à l’anarchie et à des violences meurtrières. R. I.

UNE BASE MILITAIRE REPRISE PAR L’ARMÉE

L’état d’urgence décrété dans le Sud libyen

MORSI SERA JUGÉ POUR «OUTRAGE À MAGISTRAT»

Vingt-cinq personnes seront jugées en Egypte pour «outrage à magistrat», dont le président Mohamed Morsi destitué par l’armée et plusieurs islamistes, mais aussi des figures du courant libéral, dont le militant Alaa Abdel Fattah. «Pour le moment, nous savons que 25 personnes seront jugées pour le même chef d’accusation, mais nous ne savons pas encore s’il s’agira d’une seule affaire ou de plusieurs procès», a indiqué, hier à l’AFP, Ahmed Seif Abdel Fattah, avocat et père de Alaa Abdel Fattah, figure de la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. Outre MM. Morsi et Abdel Fattah, plusieurs dirigeants de la confrérie des Frères musulmans du président destitué seront jugés ainsi que des journalistes et le politologue et ex-député Amr Hamzawy, figure du mouvement libéral en Egypte. Tous sont accusés d’avoir tenu des propos offensants à l’encontre de l’institution judiciaire et de ses membres, selon l’agence officielle Mena qui précise qu’aucune date n’a été fixée pour leur comparution. M. Morsi doit ainsi répondre d’accusations lancées lors d’un discours fin juin, peu avant sa destitution, dans lequel il reprochait nommément à un juge d’avoir «couvert des fraudes électorales» lors des législatives de 2005. M. Abdel Fattah, lui, doit répondre de propos écrits sur Twitter, dénonçant l’attitude des juges lors de procès contre plusieurs ONG en Egypte. (AFP)

CENTRAFRIQUE

K Les parlementaires centrafricains ont retenu huit

candidatures parmi les 24 dossiers déposés pour participer à l’élection du nouveau président de transition censé pacifi er un pays ravagé par des mois de violences. «Des 24 dossiers de candidature enregistrés, 8 ont été retenus pour le concours à la magistrature suprême de l’Etat (...). Tous les dossier ont été examinés», a déclaré, hier devant la presse, le président de la Commission électorale spéciale chargée de sélectionner les candidats, Blaise Fleury Otto. L’élection du président de transition doit permettre de combler le vide institutionnel laissé par la démission du président Michel Djotodia le 11 janvier, accusé par la communauté internationale de n’avoir rien fait pour arrêter les tueries interreligieuses.

GHAZA

K Deux Palestiniens ont été blessés, hier matin, lors d’un

raid aérien de l’armée israélienne, qui a affi rmé avoir visé un activiste du Jihad islamique, ont indiqué des sources palestiniennes et militaires israéliennes. L’attaque a visé un Palestinien de 22 ans, qui circulait sur une moto au nord de la ville de Ghaza, a-t-on annoncé de sources médicales palestiniennes en précisant qu’il était dans un état «critique». Un enfant de 12 ans, qui se trouvait près du lieu de l’attaque a été plus légèrement blessé, a-t-on ajouté de sources médicales palestiniennes. Selon un communiqué de l’armée, l’aviation a lancé avec «succès» un raid contre Ahmad Saad présenté comme un «haut responsable» de la branche militaire du Jihad islamique, un mouvement radical.

UKRAINE

K Près de 200 000 opposants pro-européens ont manifesté

hier sur la place de l’Indépendance à Kiev, défi ant les autorités après l’adoption de nouvelles lois renforçant les sanctions contre les contestataires. Par des températures largement en dessous de 0° Celsius, les protestataires se pressaient sur et aux alentours de la place, aussi baptisée Maïdan, occupée depuis près de deux mois par des opposants pro-européens après le refus du président Viktor Ianoukovitch de signer un accord d’association avec l’Union européenne au profi t d’un rapprochement avec la Russie. Ils répondaient à l’appel des chefs de fi le de l’opposition, bravant l’interdiction de toute manifestation dans le centre de Kiev jusqu’au 8 mars, et les nouvelles lois promulguées vendredi par M. Ianoukovitch qui introduisent ou renforcent les sanctions à l’encontre des manifestants.

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El Watan ÉCONOMIEDu lundi 20 au dimanche 26 janvier 2014 Supplément hebdomadaire n°406 - Email : [email protected]/Tél. - Fax : 021 65 58 66

El Watan ÉCONOMIE

LOI DE FINANCES 2014 PROCÉDURES FISCALES P VII

L’AMONCELLEMENT DES ORDURES MÉNAGÈRES, des déchets industriels et des gravats un peu partout est d’ailleurs à l’origine de la dégradation du cadre de vie des Algériens et de l’environnement. Il faut savoir d’ailleurs qu’un Algérien produit quotidiennement en moyenne 0,85 kg de déchets solides, avec 1,2 kg rien

qu’au niveau de la capitale, selon un rapport de l’Agence nationale des déchets, alors que le niveau de récupération reste faible. Mais si les pouvoirs publics ont toutes les peines du monde à débarrasser ces tonnes d’ordures ménagères qui jonchent tous les coins et recoins des villes et

villages d’Algérie, sous d’autres cieux, notamment dans des pays développés comme l’Allemagne, l’heure n’est plus à l’élimination de manière fiable des déchets ou de purifier l’eau polluée, mais plutôt à la récupération des potentiels énergétiques qu’ils contiennent ! Lire notre dossier en pages V - VI

COLLECTE, RÉCUPÉRATION ET RECYCLAGE DES DÉCHETS

Le petit émirat du Golfe qui a raflé les plus grands projets industriels est en passe de devenir l’un des premiers investisseurs étrangers en Algérie : Qatar Steel International (QSI), partenaire du groupe public Sider, et le Fonds national des investissements (FNI) dans le futur complexe sidérurgique de Bellara (Jijel). L’attribution, en 2013, de la construction de cette usine de 5 millions t/an d’acier à QSI avait d’ailleurs déclenché les foudres du groupe algérien Cevital, qui y avait pourtant postulé trois années auparavant.

Lire en page III

LES CHRONIQUES PÔLE PÉTROCHIMIQUE D’ENGRAIS PHOSPHATÉS

Jeux et enjeux autour du mégaprojet

de Oued Kebarit

Une industrie en quête de moyens

L’articulation public-privé : réglée ailleurs, problématique en Algérie ! P. VIII

Le modèle «redistributeur-gaspilleur» restauré par Bouteflika ménagé par Benflis P. III

PAR ABDELHAK LAMIRI

PAR EL KADI IHSANE

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SOLDES D’HIVER 2014 À ALGER

Une pratique commerciale peu utilisée

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II L’ACTUALITÉ El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 janvier 2014

DEVANT LE STRESS DU MARCHÉ INTERNATIONAL

Baisse sensible des ventes du phosphate algérien

Un challenge à relever et il consiste à pénétrer des marchés qui lui étaient jusque-là inaccessibles, des

négociations étant en cours avec des pro-ducteurs d’engrais de renommée mon-diale. Ces nouveaux boulevards, en passe de s’ouvrir au groupe minier, devraient lui permettre d’améliorer significativement les performances réalisées à l’export au cours de l’année qui vient de s’écouler pour porter les ventes de phosphate à plus de 1,6 million de tonnes.Objectifs arrêtés pour 2013, mais qui n’ont cependant pas pu être atteints. Le seuil de 1,15 MT n’a pas été franchi, se traduisant par une baisse sensible du chiffre d’affaires. L’exercice 2013 bouclé avec à peine 8 milliards de DA contre 12 milliards en 2012. Ce ralentissement des ventes du phosphate algérien, il est dû à quoi ? Pour les responsables de Ferphos Group, il s’explique par le grand stress qui s’est emparé du marché international des phosphates à partir de 2012 et qui s’est poursuivi en 2013. Les facteurs généra-teurs sont multiples. Le contexte écono-mique, commercial, politique ou encore climatique ayant fortement agi sur le comportement de ce marché connu pour son caractère aléatoire : un déséquilibre entre l’offre et la demande induit par la fermeture de plusieurs capacités de trans-formation dans le monde du fait de la crise économique ainsi que de l’augmen-tation du prix du gaz. Les prolongements de l’impact du mouvement récessif en Europe, principal client de Ferphos, ont contraint les industriels et les agricul-teurs à renoncer à l’achat de la matière première. Autre client non négligeable, l’Inde qui est le plus grand consomma-teur d’engrais au monde, des besoins de consommation en phosphate se situant à hauteur de 25 MT, a connu une décrue notable de la demande en 2013. A cela une explication : la subvention de 30% accordée par l’Etat sur le prix des matières premières (engrais et phos-phate), habituellement annoncée au mois de mars de chaque année, fut différée à fin mai, et ce, en plus de sa réduction de la moitié (15%). Les agriculteurs et les industriels indiens ont dû retarder leurs achats. La saturation de 80% des stocks mon-diaux, le retour de nombre d’exportateurs et l’arrivée de nouveaux producteurs ont

également influé sur la tenue du marché international des phosphates ainsi que sur les ventes algériennes. PERTES DE PARTS DE MARCHÉ

En effet, après une longue éclipse pro-voquée par les crises politiques qui les ont ébranlés des années durant, le Zaïre, le Nigeria et l’Irak ont réintégré, l’année passée, le Club des exportateurs en échangeant quelque 3 MT auxquels il faut ajouter 2 MT supplémentaires issus du Togo. Ce qui a fait perdre à notre pays des parts de marché non négligeables en Europe et en Inde, les deux gros clients traditionnels. Aussi, avec des capacités à l’export s’élevant à plus de 3 MT, le Pérou, nouveau venu sur le marché en 2013, a ravi à Ferphos Group le leadership qu’il avait progressivement réussi à asseoir dans nombre de pays d’Amérique latine, nous a-t-on précisé. La même année a été, en outre, marquée par une reprise notable, après un long ralentissement des exportations de l’Egypte, un sérieux concurrent régional, fort de capacités de production de l’ordre de 2 MT dont 1,4 exportées, le reste étant destiné à la consommation domestique, c’est-à-dire transformé sur place. Mais le pays qui a le plus agi sur la quié-

tude des marchés immédiats n’est autre que la Syrie. L’embargo commercial et financier frappant le pays sur décision de l’Europe, acheteur d’environ 80% des 1,7 MT/ an de phosphate syrien, a poussé le régime d’El Assad à bra-der le produit pour financer ses achats d’armement. Des prix défiant toute concurrence ont été, en effet, pratiqués et des circuits de ventes et de paiements souterrains empruntés pour contourner les sanctions européennes. Ces dernières, faut-il le rappeler, vont de l’interdiction de fourniture de services d’assurance, de réassurance ou toute assistance financière au gouvernement syrien ou à des entités sous son contrôle, à l’interdiction aux éta-blissements financiers européens d’ouvrir des filiales ou des comptes en banque, des lettres de crédit en Syrie et aux banques syriennes d’ouvrir de nouvelles agences ou filiales sur le territoire de l’UE. Le secteur commercial n’étant pas en reste, puisque ont été édictées des restrictions du soutien financier des Etats membres de l’UE au commerce avec Damas, no-tamment par la fourniture d’assurances, de garanties et de crédits à l’exportation. A toutes ces lourdes contraintes qui ont porté un sérieux coup aux exporta-tions algériennes de phosphate en 2013,

viennent se greffer la chute de 30 à 40% des prix sur le marché ainsi que le persis-tant obstacle lié au transport. Car, même si les 2 milliards de tonnes de réserves confirmées dont dispose notre pays peuvent le conforter dans son ambition de se faire une place parmi les 5 pre-miers exportateurs au monde, les capa-cités actuelles de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), parte-naire exclusif de Somiphos Tébessa, de-meurent en deçà des besoins de Ferphos pour l’acheminement du minerai depuis les sites miniers vers les infrastruc-tures portuaires de Annaba. Seulement 600 000 à 700 000 tonnes sont en moyenne transportés sur plus d’un mil-lion de t/an, soit à peine 60% des engagements contractuels. Un déficit lourdement pénalisant auquel l’entreprise arrive tant bien que mal à combler grâce aux transporteurs privés. Les appels incessants à l’adresse des pouvoirs publics pour lever cette contrainte ont fini par aboutir. Une enveloppe conséquente vient d’être allouée aux fins de la moder-nisation et la mise à niveau de la ligne minière Bir Atter (Tebessa)-Annaba. D’ici à 2017, les capacités de cette ligne devraient être portées à 9 MT entre phosphate et minerai de fer. N. B.

> Par Naïma

Benouaret

A Ferphos Group, sa fi liale phare Somiphos Tébessa en particulier, la mobilisation et la discipline collectives sont décrétées en ce début 2014. Quelle en est la motivation ?

Environ 700 000 tonnes sont en moyenne transportées sur plus d’un million de tonnes/an

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PÔLE PÉTROCHIMIQUE D’ENGRAIS PHOSPHATÉS

Jeux et enjeux autour du mégaprojet de Oued Kebarit

L’ACTUALITÉ III El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 janvier 2014

Le petit émirat du Golfe qui a raflé les plus grands projets industriels est en passe de devenir l’un des pre-

miers investisseurs étrangers en Algérie : Qatar Steel International (QSI) partenaire du groupe public Sider, et le Fonds natio-nal des investissements (FNI) dans le futur complexe sidérurgique de Bellara ( Jijel). L’attribution, en 2013, de la construction de cette usine de 5 millions t/an d’acier à QSI avait d’ailleurs déclenché les foudres du groupe algérien Cevital, qui y avait pourtant postulé trois années auparavant. Dans le secteur minier — phosphate et or — c’est encore un aqatari, le groupe Qatar Mining, qui était le favori de nos diri-geants. Son compatriote Qatar Pétroleum International (QPI) a, lui aussi, bénéficié de l’illustre privilège d’être associé à de juteux contrats d’investissements dans les filières pétrolière, gazière ou encore pétrochimique. Jusqu’ici rien d’étonnant ou presque, surtout lorsqu’on sait que les Qataris sont en train de placer un argent fou dans des projets implantés un peu partout dans le monde, grandes puissances y compris. LES QATARIS PRIVILÉGIÉS

Mais là où des questions, et elles sont nombreuses, s’imposent et des zones d’ombre persistent, c’est bien autour du fameux projet du pôle pétrochimique d’en-grais phosphatés Di-Ammonium Phos-phate (DAP) que s’apprêtent à mettre sur pied les partenaires de Ferphos Group, la Holding Asmidal (Algérie) et…. Qatar Pétroleum. «Fameux», car délocalisé d’une

wilaya à une autre — Jijel, Tébessa, Annaba, Guelma —, le projet aura par-couru un long et laborieux périple pour finalement élire domicile dans la localité de Oued Kebarit, entre d’El Aouinet, à une soixantaine de km au nord de la wilaya de Tébessa et la wilaya de Souk Ahras. Comment la richissime compagnie Qatar Petroleum a-t-elle été choisie au titre de futur associé de Ferphos et Asmidal dans ce méga complexe pétrochimique dont le coût de réalisation s’élève à 5 milliards de dollars ? La réponse est, peut-être, à cher-cher du côté de ceux qui en ont décidé. Car, d’après des sources proches du groupe minier public Manadjim Aldjazair (MA-NAL), «alors que la partie algérienne étaient en pleine consultation menée durant toute l ’année 2012 avec 5 colosses de l ’industrie d’engrais de renommée mondiale — français, allemand, pakistanais, russe et indien — sur instructions fermes émanant de la plus haute administration, il a été décidé d’y mettre un terme pour des raisons occultes. D’autant que les consultations qui étaient en cours allaient aboutir». Mais les explications n’ont pas tardé à venir et les zones d’ombre à se dissiper. Début janvier 2013, soit au lendemain de la visite en Algérie du désormais ex-émir du Qatar, Hamad ben Khalifa al-Thani, c’est le nom de Qatar Petroleum qui fera irruption. Pour la réalisation de ce pôle industriel appelé à transformer quelque 40 MT de masse rocheuse (phosphate) nécessaires à la production de 3 MT de DAP/an, l’Algérie a fini par faire appel à deux parte-naires stratégiques, le Qatar et la Norvège. Une démarche concrétisée par un accord en ce sens signé à Doha quelques mois après, soit le 24 mars, par Manal, le pro-priétaire de Ferphos Group et Asmidal, récemment passée sous le giron de Sona-trach. Ce qui n’a pas manqué de susciter des réactions auprès de plusieurs membres influents de la puissante International

Fertilizer Industry Association (IFA) ainsi que de certains experts avertis de FMB Group, une maison d’édition basée à Londres — référence mondiale dans tout ce qui se rapporte à l’actualité de l’indus-trie des engrais, de leur commerce interna-tional et de leurs marchés. Nombreux sont, aussi, les observateurs nationaux bien au fait des rouages de l’industrie des engrais à se demander : «Sur quelle base a-t-on opté pour les Qataris de QP en l ’absence d’une quelconque procédure d’appel d’offres inter-national ni d’une consultation directe ?» RETRAIT DU GÉANT MONDIAL YARA INTERNATIONAL

Autre curieuse décision, autre dimension. Le partenaire norvégien, Yara Interna-tional, le numéro un mondial des engrais minéraux, vient d’annoncer, selon la presse spécialisée internationale, son retrait du projet de Oued Kebarit dont l’entrée en production effective est annoncée pour 2017. En cours, l’étude de faisabilité devrait être close dans six mois. Mais les choses semblent s’accélérer eu égard aux enjeux qui en découlent. Outre les plus de 1,2 milliard de dollars/an de ressources en devises attendues, les près de 6000 emplois directs et indirects qu’il va générer, le complexe pétrochimique s’inscrit dans la politique publique visant à développer le potentiel minier national. L’objectif majeur étant de hisser la production actuelle de phosphate à hauteur de 5 MT en vue de satisfaire la demande internationale et les besoins internes, surtout en termes d’en-grais : actuellement, notre pays importe en moyenne 300 000 t/an pour les besoins de l’agriculture nationale, et ce, depuis l’arrêt de production de feue Asmidal Annaba qui approvisionnait le marché domestique jusqu’en 1995. Puis, n’est-il pas grand temps de se libérer du paradigme rentier ? Car, au moment où ses concurrents

arabes directs comme le Maroc, la Tunisie, l’Egypte ou encore la Jordanie enrichissent et transforment sur place en produits plus rémunérateurs l’essentiel de leurs productions respectives, l’Algérie préférait exporter son roc (phosphate à l’état brut). La détermination des pouvoirs publics à concrétiser la plateforme pétrochimique de Souk Ahras témoigne à bien des égards la prise de conscience quant aux lourdes conséquences de ce mauvais choix. Mais la question que d’aucuns se posent est la sui-vante : sans son principal partenaire Yara, la compagnie Qatar Petroleum Internatio-nal (QPI) est-elle techniquement et tech-nologiquement en mesure de s’engager en solo dans un projet d’une telle envergure ? Aux yeux de nombre d’observateurs et spécialistes de l’industrie pétrochimiques interrogés, la perte d’un allié de la taille du leader norvégien — il est présent dans 50 pays et jouit d’un savoir-faire technolo-gique dans l’industrie des fertilisants et est mondialement reconnu — est susceptible d’amortir l’ardeur de ceux pour qui l’ambi-tieux projet de Oued Kebarit et les Qataris s’avèrent si « chers». En tout cas, une chose est sûre : pour amener le géant scandinave — il trône également sur les marchés mondiaux du négoce et du fret d’ammoniac avec plus de 4,5 milliards de dollars annuellement engrangés et 440 000t/an de capacités de transport — à revenir sur sa décision, le recours à la voie diplomatique est incon-tournable. Néanmoins, toujours selon nos interlocuteurs, la balle est désormais dans le camp des Qataris. Ceux-ci devraient, en effet, céder du terrain en faveur de leur partenaire norvégien car, nous a-t-on précisé, si Yara International a choisi de se séparer de QPI, son allié de toujours, c’est bien du fait d’un désaccord autour du taux de participation dans le fort juteux projet algérien. N. B.

Décidément, le gouvernement algérien semble avoir une sympathie marquée pour les Qataris.

Ali Benflis a fait sa déclaration de candidature ce lundi à Alger. Pas d’éléments de bilan de l’ère Bouteflika. Un peu gênant dans un discours de 90 minutes. De bonnes intentions mais pas de contexte. Où en est l’Algérie en 2014, et où devra-t-elle être dans cinq ans à la fin d’un mandat présidentiel ? Le sentiment est que le candidat Benflis a choisi de ne pas effaroucher des concitoyens à qui il va demander des voix. Abdelaziz Bouteflika a restauré au-delà de 2005 la redistribution tous azimuts de la rente des années «100 dollars le baril». Ali Benflis a prudemment choisi de ne pas dire que cette période va se terminer avant la fin du prochain mandat. Il ne veut pas être l’oiseau de mauvais augure. D’autant que de trop nombreux Algériens pensent que la hausse du prix du baril et le retour d’une bonne pluviométrie au milieu des années 2000 sont le mérite maraboutique du clan Bouteflika et de son wali Essalah. Mais le doute est désormais permis. Si Ali Benflis a parlé d’économie en 2014 presque dans les mêmes termes qu’il y a dix ans, c’est peut-être aussi qu’il ne sait pas suffisamment combien les choses ne sont plus pareilles. Son discours, lorsqu’il a touché — trop peu — à l’économie a plus parlé de comment redistribuer la richesse équitablement. C’est bien sûr très important. Mais le plus important est que le modèle redistributeur qui repose sur la fiscalité pétrolière est en train d’entrer en crise. Bientôt, plus rien à redistribuer ou presque. Lorsque Ali Benflis évoque la dépendance aux hydrocarbures pour l’économie nationale, il dit — sans insistance particulière — qu’il faudra en dépendre moins dans l’avenir. Erreur, il faudra ne plus en dépendre du tout et dans un terme plus court que prévu. Décalage tactique pour ne pas choquer l’opinion, ou conviction naïve qu’il y a encore de belles années en Algérie pour le ratio de 26% du PIB dédiés aux subventions et aux transferts sociaux ? La suite de la campagne électorale le dira. Mais le ton donné n’accroche pas suffisamment l’attention. Lorsque François Hollande s’est présenté en candidat devant les Français, il a attaqué le bilan du Président en place sur sa connivence avec la finance et son traitement de la crise financière qui

a fait payer les contribuables pour sauver les riches. Il a promis de réduire les déficits publics parce que c’était l’exigence de Bruxelles, mais aussi de faire campagne en faveur de mesures de relance dans une Europe étranglée par l’austérité au printemps 2012. Ce qu’il a fait de ses promesses est un autre débat. Ali Benflis ne s’est pas clairement positionné par rapport à la politique économique archi basée sur la dépense publique — si gaspilleuse de ressources — des années Bouteflika. Il n’a donc rien dit sur son chemin de transition vers la diversification économique, un mot qu’il n’a d’ailleurs pas prononcé, de même que celui d’économie de la connaissance ou économie numérique. Le domaine où il aura finalement été le plus convaincant est celui de la lutte contre l’impunité judiciaire, notamment dans les affaires de corruption. Il n’y a aucune raison a priori de penser que Ali Benflis n’est pas l’homme qu’il faut pour faire reculer la corruption en Algérie. Mais nous sommes là déjà dans un plan séquence à cadre serré. Il manque le plan large qui vient avant.

Un conseil interministériel est prévu pour réfléchir à comment réduire l’encombrement automobile dans la capitale. Le gouvernement aurait pu commencer par commander une étude pour évaluer le préjudice économique et social d’un temps de transport intra et péri-urbain plusieurs fois plus long que la norme dans les pays développés. Les conclusions pourraient être redoutables. Car elles s’attaqueraient au complexe militaro-sécuritaire et à son poids écrasant en Algérie. Si la capitale est paralysée par l’automobile, c’est d’abord en priorité la faute bien sûr à l’élévation rapide du revenu des ménages ces dix dernières années. Mais comme l’Etat aussi s’est enrichi, il a construit à Alger et autour de nouvelles trémies une nouvelle rocade sud, de nouvelles bretelles, 8 km de métro, et le tramway de la baie d’Alger et des dizaines d’aménagements comme les îlots directionnels (rond-point giratoire). Tout cela n’a pas suffi à rendre plus fluide la circulation

automobile. Au contraire, elle évolue vers l’apoplexie. Et là intervient la responsabilité fatale du lobbying sécuritaire, émanation de son complexe cité plus haut. Alger est une citadelle menacée. Elle est la ville la plus encerclée de la planète. Prise en otage. Pourtant, tous les soutiens du régime parlent — sans contradicteurs sur le «service public» de Monsieur Messahel — du retour de la paix grâce au bon Marabout-Président. Le risque terroriste existe. Il est gonflé par le complexe militaro-sécuritaire. Pour des raisons de croissance budgétaires et d’influence politique classiques.

C’est ainsi partout dans le monde. En URSS, c’est maintenant connu, le KGB a vendu, pour des raisons d’auto-croissance, au Politburo, la course à l’armement à la fin des années 70 jusqu’à asphyxie de l’économie soviétique. Le DRS, l’état-major de l’ANP, le commandement de la Gendarmerie nationale et le DGSN font pareil. Leur rapport coût financier- utilité sociale est devenu insoutenable. Parce que le risque terroriste a baissé à l’intérieur, et que la doctrine militaire n’a pas changé – pas interventionniste à l’extérieur. Le dispositif autour d’Alger est hors proportion avec le danger qu’il prévient. La première mesure à prendre est de tenter, sans prévenir, une journée sans barrages pour entrer dans la capitale. Pour faire un test en grandeur réelle. Et mesurer l’impact. Le complexe militaro-sécuritaire est coupable de l’engorgement routier dans la capitale et dans le pays, parce qu’il est également responsable de l’indigence numérique algérienne. Il faut se déplacer pour tout. Parce que le paiement électronique n’est toujours pas possible, les services Internet à l’âge de pierre en attendant l’extension de l’Internet mobile, les fournisseurs de guidage GPS interdits, les radios libres sur le trafic routier pas encore autorisées, Abdelmalek Sellal doit affronter les grands patrons du sécuritaire en Algérie pour rendre rapidement la circulation viable à Alger. A oublier.

Le modèle «redistributeur-gaspilleur» restauré par Boutefl ika ménagé par Benfl is

LA SEMAINE ÉCO d’El Kadi IhsaneLA SEMAINE ÉCO d’El Kadi Ihsane

Page 17: el watan

SOLDES D’HIVER 2014 À ALGER

IV CONJONCTURE El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 janvier 2014

Par contre, on peut remarquer que nombreux sont les commerçants qui ont placardé les prix sur les vi-

trines de leurs magasins, en plus des aver-tissements oraux de la part des vendeurs une fois que les clients passent la porte.Des pantalons cédés à 1000 DA, des vestes à 2000 DA, des pulls à 500 DA, des boots à 1500 DA, ou encore des ordinateurs à 33 500 et 39 500 DA, soit une baisse d’environs 20% de leurs prix de vente… mais pourquoi donc ces commer-çants n’affichent-ils pas tout simplement le mot magique : SOLDES ?Pour y répondre, nous nous sommes approchés de certains d’entre eux. Selon ces derniers, le fait de ne pas mettre une affiche comportant le mot SOLDES est une solution qui a été adoptée pour échapper aux contrôleurs envoyés par les communes, qui sont très actifs ces derniers temps. Il faut savoir que la vente en solde est une pratique commerciale réglementée en Algérie, et ce, à travers le décret exécutif n° 06-215 du 18 juin 2006 fixant les conditions et les modalités de réalisation des ventes en soldes, des ventes promotionnelles, des ventes en liquidation de stocks, des ventes en magasins d’usines et des ventes au déballage.UNE PRATIQUE COMMERCIALE RÉGLEMENTÉE

Pour rappel, l’article 3 du décret stipule que les ventes en soldes sont autorisées deux fois par année civile et que chaque opération est d’une durée continue de six semaines et doit intervenir durant les sai-sons hivernale et estivale. Pour la période hivernale, ces ventes doivent être réalisées durant les périodes comprises entre les mois de janvier et février.

L’article 4 du même décret stipule que les dates de déroulement des ventes en soldes sont fixées au début de chaque année par arrêté du wali, sur proposition du direc-teur de wilaya du commerce territoriale-ment compétent après consultation des associations professionnelles concernées et des associations de protection des consommateurs. Une fois que l’arrêté est rendu public, les commerçants désirant réaliser des ventes en soldes sont tenus de déposer auprès du directeur de wilaya du commerce territorialement compétent une déclaration accompagnée de la copie de l’extrait du registre de commerce ou, le cas échéant, une copie de l’extrait du registre de l’artisanat et des métiers ; de la liste et les quantités des biens devant faire l’objet des ventes en soldes ; de l’état repre-nant les réductions de prix à appliquer ainsi que les prix pratiqués auparavant.Tout dépôt de dossier conforme donne lieu à la délivrance d’une autorisation qui permet au commerçant d’entamer les ventes en soldes durant la période fixée. Autrement, le présent décret prévoit des sanc-

tions.«Déposer un dossier, attendre au minimum 15 jours pour avoir l ’autorisation… tout cela pour pouvoir afficher le mot SOLDES, cela me semble contraignant, d’autant plus que mon maga-sin sera une cible pour les contrôleurs envoyés par la commune», déclare le propriétaire d’une boutique de prêt-à-porter située à Alger, rue Larbi Ben M’hidi. Ce dernier nous explique que le contrôle concerne les magasins qui affichent le mot SOLDES. «C’est une question de terminologie», nous dit-il, en ajoutant : «Il n’est pas interdit d’afficher la liste des prix des articles en vitrine, cela est permis sans autorisation, je

préf ère recourir à cette pratique pour être tranquille. Les passants voient les affiches et se laissent tenter par les offres pour renou-veler ou agrandir leur garde-robe… Autre-ment dit, nous ne sommes pas jugés sur la pratique en elle-même mais plutôt sur le mot SOLDES», soutient notre interlocuteur, et il n’est pas le seul à nous avoir livré ce constat. Il n’est pas le seul non plus à déplorer une baisse des ventes dans les magasins par rapport à la même période de l’année dernière, que ce soit pour les vêtements ou le matériel informatique et fournitures de bureaux. Les Algériens se sont donc contentés cette année d’acheter des produits dont ils ont besoin, de faire des achats utiles et d’éviter les achats plai-sirs. Pourquoi donc ? MOINS DE VÊTEMENTS, MOINS D’ORDINATEURS, MOINS DE VOITURES

La réponse est simple. Selon l’ensemble de nos interlocuteurs, moins

de vêtements, moins d’ordinateurs,

moins de

voitures ; cette année, si

la fréquentation des magasins s’est tassée et que les consommateurs ont mis un sérieux coup de frein à leurs dépenses, c’est qu’en 2013 ils ont été nombreux à souscrire aux logements AADL, LPP…, c’est donc une période peu propice aux achats dits plaisirs et les commerçants font grise mine. «Malgré un léger frémissement en période de rabais, la reprise n’est toujours pas au rendez-vous, les consommateurs restent attentifs à leurs dépenses ; par conséquent, nous arrivons à peine à stabiliser notre chiffre d’affaire», déclare le propriétaire d’un magasin de

chaussures situé à la rue Hassiba Ben Bouali.

BAISSE DE LA QUALITÉ ET HAUSSE DES PRIX

«La douceur du climat n’arrange pas les choses». C’est ce qu’a déclaré un de nos in-terlocuteurs qui nous a fait part de sa dé-ception. «La douceur du climat nous a obligés à baisser les prix, nous espérons l ’arrivée d’un temps plus hivernal qui permettrait d’écouler les vêtements et autres articles qui restent largement invendus. En effet, les manteaux chauds, les gros pulls, les grosses chaussures sont encore très présents dans les magasins de vêtements et chaussures», indique-t-il, en précisant : «En Algérie, nous n’avons pas cette culture des ventes en soldes, nous l ’avons importée, nous avons également importé les textes de lois d’Europe tels quels, nous ne les avons pas adaptés au contexte algérien, alors que nous n’avons pas le même climat. La logique voudrait que les périodes des soldes ne soient pas les mêmes. Or, ce n’est pas le cas.» En outre, «l ’application des lois est loin d’être au rendez-vous, certains commerçants ne res-pectent pas les périodes, d’autres contournent la loi. Quant au contrôle, il n’est pas aussi strict qu’il en a l ’air à la lecture du décret. En effet, la commune nous envoie des contrôleurs que nous connaissons en général, ce sont souvent des voisins, de bonnes connaissances, ou encore mieux des clients», ajoute le com-merçant.Un autre problème a été soulevé par le gérant d’un magasin de sacs et chaussures pour femmes au niveau de Didouche Mourad, celui de la baisse de la qualité des produits disponibles à l’importation accompagnée d’une hausse des prix. «Mes clients sont mécontents quant à la qualité des produits, alors que le client algérien devient de plus en plus exigeant avec la pénétration d’Internet dans nos foyers, la qualité des pro-duits importés est réduite à la baisse, tandis que les prix augmentent», regrette notre interlocuteur. Le seul magasin qui a habillé sa vitrine d’une grande affiche indiquant SOLDES et qui a accepté de répondre à nos ques-tions nous a confirmé que les dates des soldes n’étaient pas respectées : «Chaque magasin choisit sa propre période et tant qu’il n’affiche pas le mot Soldes, il échappe aux sanctions. D’autres ont réussi à écouler leurs stocks, donc ils ne sont pas intéressés par cette opération. Chez nous, c’est au cas par cas», précise-t-il. S. H.

> Par Hind

Slamani

Les soldes d’hiver sont de retour à Alger; pourtant, très peu de devantures de vitrines l’annoncent, que ce soit dans les grandes artères de la capitale (Didouche Mourad, Hassiba Ben Bouali, Larbi Ben M’hidi,…) ou encore au niveau du centre commercial Bab Ezzouar.

Une pratique commerciale peu utilisée

ART. 2. Constituent des ventes en soldes les ventes au détail précédées ou accompagnées de publicité et visant, par une réduction de prix, l’écoulement accéléré de biens détenus en stock. Les ventes en soldes ne peuvent porter que sur des biens acquis par l’agent économique depuis trois (3) mois au minimum, à compter de la date de début de la période des ventes en soldes.

ART. 3. Les ventes en soldes sont autorisées deux (2) fois par année civile. Chaque opération de vente en soldes, d’une durée continue de six (6) semaines, doit intervenir durant les saisons hivernale et estivale. Toutefois, l’agent économique peut interrompre les ventes en soldes avant la fin de la durée

fixée à l’alinéa ci-dessus. Les ventes en soldes sont réalisées durant les périodes comprises entre les mois de janvier et février pour la période hivernale et entre les mois de juillet et août pour la période estivale.

ART. 4. Par référence aux périodes des ventes en soldes fixées à l’article 3 ci-dessus, les dates de déroulement des ventes en soldes sont fixées au début de chaque année, par arrêté du wali, sur proposition du directeur de wilaya du commerce territorialement compétent après consultation des associations professionnelles concernées et des associations de protection des consommateurs. L’arrêté pris dans ce cadre est rendu public par tous moyens appropriés.

ART. 5. Tout agent économique concerné doit rendre publics, par voie d’affichage sur la devanture de son local commercial et par tous autres moyens appropriés, les dates de début et de fin des ventes en soldes, les biens concernés, les prix pratiqués auparavant et les réductions de prix consenties qui peuvent être fixes ou graduelles. Les ventes en soldes sont réalisées par les agents économiques dans les

locaux où ils exercent leur activité. Les biens devant faire l’objet des ventes en soldes sont exposés à la vue de la clientèle séparément des autres biens.

ART. 6. L’agent économique désirant réaliser des ventes en soldes doit déposer, auprès du directeur de wilaya du commerce territorialement compétent, une déclaration accompagnée des pièces suivantes :

- la copie de l’extrait du registre de commerce ou, le cas échéant, la copie de l’extrait du registre de l’artisanat et des métiers ;- la liste et les quantités des biens devant faire l’objet des ventes en soldes ;- l’état reprenant les réductions de prix à appliquer ainsi que les prix pratiqués auparavant.Tout dépôt de dossier conforme donne lieu à la délivrance, séance tenante, d’une autorisation qui permet à l’agent économique d’entamer les ventes en soldes durant la période fixée.

Les soldes : ce que dit la loiLa pratique des soldes en Algérie est réglementée par le décret exécutif n° 06-215 du 18 juin 2006 fi xant les conditions et les modalités de réalisation des ventes en soldes.

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> Par Samira

Imadalou

Une industrie en quête de moyens

V DOSSIER El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 janvier 2014

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Unités industrielles pour la récupération du plastique. 2 pour le recyclage du verre, 3 pour le carton et le papier, et 2 pour les pneumatiques.

Unités pour les batteries de véhicules

Entreprises agréées pour gérer les déchets hospitaliers

Centres d’enfouis-sement technique

Centres de tri

COLLECTE, RÉCUPÉRATION ET RECYCLAGE DES DÉCHETS

L’amoncellement des ordures mé-nagères, des déchets industriels et des gravats un peu partout est

d’ailleurs à l’origine de la dégradation du cadre de vie des Algériens et de l’envi-ronnement. Il faut savoir d’ailleurs qu’un Algérien produit quotidiennement en moyenne 0,85 kg de déchets solides avec 1,2 kg rien qu’au niveau de la capitale, selon un rapport de l’Agence nationale des déchets, alors que le niveau de récu-pération reste faible.Et pourtant la possibilité de recycler ces déchets est à chaque fois relevé par les responsables du secteur et les experts. Ces déchets sont en effet considérés comme un gisement de créations de ri-chesses. En d’autres termes, plus de recy-clage équivaut à plus d’emplois à travers toute la chaîne de cette industrie encore naissante en Algérie. Du tri sélectif des déchets, passant par la récupération, la distribution avant d’arriver au recyclage de ces produits. Il s’agit donc aujourd’hui de transformer cette image déplorable de villes sales rappelée à chaque fois dans le classement établi par les Organisations non gouver-nementales (ONG) en une opportunité économique dans un pays où le défi de l’emploi reste encore à relever, au même titre que ceux de la protection de l’envi-ronnement et de la lutte contre les effets des changements climatiques. Aujourd’hui, à l’ère du développement de l’utilisation de l’énergie renouvelable et de la naissance de nouvelles activités économiques liées notamment à l’instal-lation et la maintenance des panneaux photovoltaïques (des formations en sont dispensées), le métier de la récupération et du recyclage des déchets tarde à se faire une place, faute de moyens efficaces. Les initiatives dans ce cadre restent faibles et éparses, alors que de l’autre côté de la Méditerranée le créneau se développe à grande vitesse. Pourquoi cette réticence à un secteur générateur d’emplois ? La situation s’explique par de nombreux facteurs, à commencer par l’aspect social avec l’absence d’une culture du tri sélectif des déchets chez les ménages d’abord, puis chez les responsables locaux. Com-bien sont-ils à suivre cette méthode

et combien sont-elles les mairies à mettre le paquet pour encourager les consommateurs à suivre cette voie. Des interrogations qui s’imposent quand on sait que même les simples bacs à ordures verts sont pratiquement absents dans de nombreux quartiers, notamment à Alger. Quand c’est le cas, ils sont souvent détournés. Réserver des cuves pour les déchets recyclables et d’autres pour les non recyclables se fait rarement. Quid alors dans ce cas du rôle des Bureaux d’hygiène communaux (BHC) ? Ce ne sont pourtant pas les appels au lance-ment de campagnes de sensibilisation et ni les opérations pilotes qui manquent depuis quelques mois. On assiste, en effet, ces derniers temps à une multi-plication des sorties et des orientations contenues dans le plan national de ges-tion intégrée des déchets ménagers dont l’objectif est d’augmenter le volume des déchets recyclés à 25% en 2015 et 50% en 2016.UNE VALEUR AJOUTÉE DE 30,5 MILLIARDS DE DINARS PAR AN

La semaine dernière, le sujet a été au centre des débats lors d’une jour-née parlementaire organisée sous le thème : «Les déchets, de catastrophe écologique à ressource industrielle». La ministre de l’Aménagement du ter-ritoire et de l’Environnement, Dalila Boudjemaâ, a saisi justement l’occasion pour souligner l’importance du recyclage des déchets ménagers. Une opération qui

contribuera, selon elle, à la valorisation et l’exploitation de près de 770 000 tonnes par an comme matière première dans le domaine de l’industrie. Et ce, pour une valeur ajoutée de 30,5 milliards de dinars par an. Pour cela, des efforts sont à déployer. La ministre a relevé par la même occa-sion l’importance du développement progressif des industries de récupé-ration et de recyclage. Des industries encore à l’état embryonnaire. Elles sont aujourd’hui 2000 micro-entreprises à activer dans plusieurs domaines liés à l’environnement. Cependant, les capacités en termes de recyclage ne sont pas très importantes. Ainsi, selon les chiffres du ministère de l’Environnement, sur un volume global des déchets de 13,5 millions de tonnes par an, 60% sont recyclables. Or, sur le terrain, seulement 5% à 6% de ces dé-chets sont exploités par voie de recyclage, faute de moyens. Le reste n’est pas exploi-té au profit de l’emploi et de l’économie. La nécessité de s’organiser en réseau ou en association s’impose dans ce cadre, comme c’est le cas pour d’autres filières industrielles. «Quand les opérateurs éco-nomiques d’un secteur donné s’organisent en association, ils ont du mal à défendre leurs intérêts. Que dire alors quand cette organisation fait défaut ?», s’interroge un opérateur économique du secteur, avant de poursuivre : «En tout cas, le chemin est encore long. Il faudrait d’abord changer les mentalités et installer la tradition du tri sé-

lectif chez la population». Surtout en cette période marquée par les changements des habitudes de consommation chez les Algériens. Entre eaux minérales et eaux de source embouteillées, les boîtes de conserve, les plastiques d’emballage des biscuits et autres produits alimentaires, les emballages en carton, les vaporisa-teurs et bien d’autres contenants qui finissent dans les décharges, le gisement à recycler est plus qu’important. CRÉER DES FILIÈRES DE RÉCUPÉRATION SPÉCIALISÉES

De l’avis de la ministre, il y a lieu juste-ment de bien cibler l’activité en créant des réseaux de récupération et des filières spécialisées pour le papier, le plastique, le verre et les minéraux avant de cibler d’autres types de déchets. Mais là aussi, des conditions sont à assurer, à l’image de la formation et de la recherche. Beaucoup reste à faire dans ce cadre, notamment pour s’adapter aux nouvelles techniques en vigueur dans les pays développés comme l’Allemagne, prise en exemple par l’Algérie dans ce domaine. Ainsi, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle sont appelés à s’impliquer davantage en ouvrant de nouvelles filières et contribuer à la mise en place d’une véritable industrie de l’environnement. A cela s’ajoute le rôle des collectivités locales et du mouvement associatif pour lesquels un programme d’information spécifique a été retenu par le département de Dalila Boudjemaâ. S. I.

Hideux. C’est du moins ce que l’on peut dire du visage qu’off rent nos villes, villages, quartiers et même les zones industrielles.

ph

oto

d. r

.

Qu’est-ce qui vous a motivée à investir dans la récupéra-tion ?

Bien qu’elle ne soit pas nouvelle en Algérie, la récupéra-tion reste quand même un créneau très porteur. Les Algé-

riens étant des consommateurs par excellence, on n’est pas sans imaginer les quantités de déchets d’emballages qu’on peut récupérer ici et là. Ceci dit, il faut aimer cette activité et ne pas se focaliser que sur l’aspect business, car il ne va pas sans dire que tous les opérateurs dans ce domaine restent des pièces maîtresses sur l’échiquier de la sauvegarde de l’environnement.

Qu’en est-il des diff icultés sur le terrain ?Pour être franche, je n’ai rencontré aucune difficulté

depuis que j’ai démarré dans cette activité, bien au contraire. Ceci dit, l’effet de surprise reste maître de la situation car on est à chaque fois surpris de voir une femme en combinaison en compagnie de son équipe composée de 2 femmes et un jeune homme faire la collecte de déchets.

Comment voyez-vous ce créneau en Algérie à moyen

terme ?Il est vrai qu’un effort est entrepris par les pouvoirs pu-

blics dans ce sens et de gros moyens sont mis en place, mais le gros du travail reste dans les campagnes de sensibilisation à tous les niveaux.

Les citoyens, les industriels, les commerçants, les ménages, etc. doivent contribuer directement aux efforts entrepris par les pouvoirs publics. Sinon, ça serait peine per-due et de l’argent jeté par la fenêtre. Donc, chacun doit as-sumer ses responsabilités, qu’elles soient petites ou grandes.

Quels sont les objectifs de l’entreprise pour cette année ?Atteindre le taux de 80t/mois, tous déchets confondus.

Développer nos moyens physiques et matériels. Devenir une adresse incontournable dans le domaine de la collecte des déchets recyclables. S. I.

Docteur en sociologie et ancienne journaliste, Linda Messaci a lancé en 2013 une entreprise de récupération, tri et mise en balle des déchets non métalliques recyclables. Lancée dans le cadre du dispositif CNAC (Caisse nationale d’assurance chômage) cette entreprise qui emploie trois personnes alimente plusieurs sociétés, dont Tonic Industries en déchets recyclables.

«Le gros du travail reste dans les campagnes de sensibilisation»

LINDA MESSASSI // CHEF D’UNE ENTREPRISE DE RÉCUPÉRATION

Les emballages en carton et en plastique, les vaporisateurs et bien d’autres contenants qui finissent dans les décharges sont un gisement important à recycler

Page 19: el watan

> Par Mahmoud

Mamart

Les potentiels énergétiques cachés dans les déchets

DOSSIER VI El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 janvier 2014

En effet, le secteur des déchets est l’un des secteurs-clés des éco-technologies où de grandes

entreprises se disputent un marché estimé à près de 10 millions de tonnes/jour. Des études récentes font état de quelque 700 millions de tonnes dans le recyclage dont 400 millions de tonnes uniquement pour les ferrailles. L’inci-nération avec récupération d’énergie traiterait 200 millions de tonnes et les utilisations biologiques comme le compost, un autre million de tonnes. Le potentiel existe bel et bien et c’est ce qui a été mis en évidence lors de la rencontre IFAT Media Dialog 2014 tenue à Munich le 7 janvier dernier. Un panel d’experts qui a fait l’état des lieux des opportunités de ce marché, et ce, en prévision du Salon des technologies environnementales IFA qui se tiendra du 5 au 9 mai 2014 au Parc des expo-sitions dans la capitale de la Bavière en Allemagne. Tour à tour, les panélistes Wolf-Dietrich Müller, représentant de Messe München GmbH, organisa-trice de l’événement, Martin Faulstich, directeur général de l’Institut GmbH, Vojtěch Doležal, directeur général de SEWACO, Michael Ludden, directeur général, Sutco recyclage Technik et Hans G. Huber, président du Conseil de Surveillance de Huber SE, ont présenté de nouvelles solutions tech-nologiques dans le traitement et la valorisation des déchets ainsi que les marchés potentiels qu’ils estiment être en grande partie dans les pays émergents. Il est vrai que les panélistes ont plus axé leurs interventions sur le marché européen, mais aussi chinois et indien. Le marché africain, véritable gisement en la matière, n’a pas eu l’attention à la mesure de son poten-tiel. Il est vrai que dans ce continent, l’heure n’est pas aux éco-technologies mais au recyclage de politiciens véreux générant une pollution politique et environnementale à ciel ouvert. L’EUROPE ET L’ASIE DE L’EST : GROS DEMANDEURS DE SOLUTIONS D’ÉCO-TECHNOLOGIES

D’après une étude récente de l’Institut d’études de marché Frost & Sullivan, le marché européen des centrales d’inci-nération des ordures ménagères a réali-sé en 2012 un chiffre d’affaires de 4,22 milliards de dollars US. D’ici 2016, ce volume doit passer à 4,94 milliards.

Pour ce qui est de la construction de nouvelles usines d’incinération des déchets, ce sont la Grande-Bretagne et la Pologne qui sont considérées comme les marchés les plus attrayants et les plus actifs des prochaines années. En dehors de l’Europe, c’est surtout la Chine qui mise de plus en plus sur l’incinération des déchets. La société de conseil Ecoprog, spécialisée dans les thématiques énergétiques et environ-nementales, prévoit que dans les cinq prochaines années la Chine mettra chaque année environ 125 usines en service, avec une capacité annuelle de 40 millions de tonnes.Outre l’incinération, la gazéification est un autre moyen d’extraire la teneur énergétique des déchets. Ici, c’est le traitement du méthane en vue d’obte-nir une qualité équivalente à celle du gaz naturel qui ouvre de nouvelles perspectives. Ceci permet par exemple d’injecter le gaz fabriqué dans des unités de production de biogaz à partir de déchets organiques dans le réseau de distribution de gaz naturel, ce qui crée de nouvelles options logistiques et commerciales. Aux Etats-Unis, des en-treprises transforment de plus en plus de gaz de décharge en carburant des-tiné à leurs propres camions de collecte des déchets roulant au gaz naturel.Les déchets solides ne sont pas les seuls à receler des sources d’énergie cachées. C’est ainsi, par exemple, que l’an der-nier plus de 1200 gigawattsheures ont été produits à partir de gaz d’épuration. Ceci correspond à la consomma-tion d’électricité d’environ 360 000 foyers. Et il en est de même pour les eaux usées. Selon les panélistes, sous nos pieds coule en permanence un flux chaud : des eaux usées d’origine domestique, commerciale et indus-trielle s’écoulent dans les canalisations à des températures comprises entre 12 et 20 degrés. Si on les fait passer dans un échangeur thermique spécial, on peut récupérer ce potentiel thermique et l’utiliser au moyen de pompes à chaleur pour chauffer ou refroidir des bâtiments. D’après le groupe-ment d’entreprises, de prestataires de services et d’instituts de recherche réunis au sein de la «Themenallianz Abwasserwärmenutzung», on pourrait théoriquement chauffer environ 6% de toutes les constructions en Allemagne avec la chaleur produite à partir des eaux usées. TRAITEMENT DES EAUX USÉES : UN MARCHÉ DE PRÈS DE 2 MILLIARDS DE DOLLARS

Le marché mondial des systèmes de désinfection de l’eau et des eaux usées doit atteindre en 2019 un chiffre d’af-faires total de près de trois milliards de dollars US, selon les prévisions émises par le cabinet de conseil aux entreprises Frost & Sullivan. Pour 2012, les panélistes analystes annoncent un volume de près de deux milliards de dollars US. Pour les années à venir, ils tablent sur un taux de crois-sance annuel au-dessus de 6%. Parmi les facteurs qui expliquent cette hausse figurent la tendance à une urbanisation et une industrialisation mondiales, qui exigent une exploitation, un traite-ment et une réutilisation encore plus intensives de cette ressource rare qu’est l’eau. Les industries qui nécessitent beaucoup d’eau comme la production

d’énergie, l’industrie agro-alimentaire, la fabrication de boissons ou la phar-macie joueront un rôle moteur sur le marché de la désinfection de l’eau et des eaux usées. Des réglementations plus strictes comme par exemple la directive européenne sur l’eau potable, la directive européenne sur le traite-ment des eaux urbaines résiduaires ou le Clean Water Act aux Etats-Unis jouent également un rôle moteur. Actuellement, un peu plus de 60% du chiffre d’affaires mondial réalisé par les systèmes de désinfection de l’eau et des eaux usées sont le fait des com-munes tandis qu’un peu moins de 40% relèvent des applications industrielles.

Un autre segment attendu pour les années à venir est celui des canalisa-tions. En effet, celles qui ne sont pas étanches présentent des risques en tous genres. C’est ainsi que les fuites d’eaux usées peuvent polluer le sol et la nappe phréatique. De plus, l’eau étrangère pénétrant dans une canalisation peut augmenter les frais de fonctionne-ment des stations d’épuration. Il peut également s’ensuivre une érosion des sols. Les affaissements qui en résultent dans le pire des cas peuvent en outre endommager les infrastructures et les bâtiments qui se trouvent au dessus.Le marché propose un grand nombre de solutions d’assainissement de quali-té élevée et économiquement rentables. Les toutes dernières technologies de ce secteur seront présentées par les expo-sants du salon IFAT. D’après les indi-cations fournies par l’Office fédéral de la statistique, le réseau de canalisations

totalise actuellement en Allemagne une longueur de près de 562 000 km. L’Association allemande pour l’éco-logie des eaux, eaux usées et déchets (DWA) est d’avis qu’environ 20% de tous les tuyaux d’évacuation des eaux usées sont défectueux en Allemagne. Otto Schaaf, président de la DWA et directeur du service des égouts de Cologne, sait que «pour beaucoup de ces dommages, les procédés de réparation et de rénovation sont devenus de véritables alternatives au renouvellement du réseau, tant sur le plan qualitatif qu’économique, à condition bien sûr que la conception et la réalisation soient adéquates.»

NETTOYAGE DE RUE ET SERVICE HIVERNAL

Dans le secteur du service hivernal et du nettoyage de rue, il faut pouvoir garantir une propreté, une sécurité et une efficacité élevées, sans pour autant perdre de vue le facteur rentabilité. Les fournisseurs d’appareils, de systèmes et de services proposent des solutions innovantes pour atteindre ces objectifs. C’est le cas par exemple lors des opé-rations de salage des routes, pratique connue dans des pays froids comme ceux de l’Europe de l’Est et en Amé-rique du Nord. D’après l’Union des entreprises com-munales (VKU), l’épandage de sau-mure représente la solution la plus efficace en prévention de la formation de glace. Elle permet d’éviter l’épar-pillement et le déplacement des grains de sel par les véhicules ou le vent et produit un effet de condensation de qualité équivalente avec moins de sel. Les dispositifs ThermoMAT, dont l’utilisation se standardise de plus en plus sur les véhicules d’épandage, apportent une contribution supplé-mentaire à l’efficacité accrue des ser-vices hivernaux. D’autre part, et afin de réduire au minimum les émissions de gaz d’échappement et les nuisances sonores, les communes et les sociétés de nettoyage des villes ont de plus en plus souvent recours à des véhicules et des machines au GPL, électriques ou hybrides. Enfin, et pour ce qui a trait à la protec-tion de l’air, les solutions ne sont pas en reste de la gamme de produits et solu-tions proposées par les entreprises en la matière. Et ce, à juste titre : chaque année, plus de deux millions de per-sonnes meurent des conséquences de la pollution de l’air. Et il faut s’attendre à ce que les défis que la mauvaise qua-lité de l’air entraîne pour la santé de l’homme continuent à s’accroître et dont les conséquences dépasseront les problèmes considérés jusque-là comme particulièrement brûlants, comme la pollution de l’eau et le traitement des déchets.La demande ira à l’avenir non seule-ment à des changements structurels, par exemple dans les transports ou l’approvisionnement énergétique, mais aussi à des technologies performantes de protection de l’air. Rien que pour les entreprises allemandes, le chiffre d’affaires réalisé avec des techniques de protection de l’air destinées aux pro-cessus industriels atteint plus de deux milliards d’euros par an. M. M.

Si les pouvoirs publics ont toutes les peines du monde à débarrasser ces tonnes d’ordures ménagères qui jonchent tous les coins et recoins des villes et villages d’Algérie, sous d’autres cieux, notamment dans des pays développés comme l’Allemagne, l’heure n’est plus à l’élimination de manière fi able des déchets ou de purifi er l’eau polluée, mais plutôt à la récupération des potentiels énergétiques qu’ils contiennent !

ORDURES MÉNAGÈRES ET INDUSTRIELLES, EAUX USÉES, ÉMISSIONS ATMOSPHÉRIQUES...

v

>> IFAT, le plus important Salon au monde dédié aux innovations et aux prestations de services du domaine de la gestion de l’eau, des eaux usées, des déchets et des matières premières secondaires, se tient du 5 au 9 mai 2014 à Munich. A la dernière édition de la manifestation se rendirent près de 3000 exposants de 54 nationalités et 124 200 visiteurs originaires de 182 pays. Avec environ 40 salons des biens d’investissement, des biens de consommation et des nouvelles technologies ne serait-ce qu’à Munich, Messe München International est une des principales sociétés organisatrices de salons au plan mondial.

À PROPOSDE L’IFAT

Page 20: el watan

LOI DE FINANCES 2014

VII ENTREPRISE & CONSEILS El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 janvier 2014

P etit rappel de base pour com-prendre le sens et la portée de ces dispositions : le Code des Procédures

Fiscales régit les relations entre l’État et les contribuables, partant des droits et des obligations de chacun sur la détermination des bases imposables, le recouvrement de l’impôt et les règles de contentieux. Au gré des amendements de ce code, pour son enrichissement, l’Administration fiscale s’est toujours attachée à garantir au contribuable la connaissance de ses droits et l’application du principe de la procédure contradictoire. L’esprit est que le contribuable, dont les bases sont rappelées ou redressées, a toujours des délais pour exercer ses objections et ses recours. Cependant, les limites du pouvoir de l’Administration sont parfois difficiles à cerner, surtout lorsque des mesures comme celles inscrites au Code des Procédures Fiscales par la loi de finances pour 2014 renforcent les pouvoirs de l’Administration par le niveau d’appréciation qui lui est laissé. NON-OPPOSABILITÉ DES CLAUSES CONTRACTUELLES À L’ADMINISTRATION

Il est déjà connu que l’administration n’est pas liée, dans la pratique, par le contenu des

clauses contractuelles entre parties pour justifier le traitement fiscal de transactions données.Avec l’insertion d’un article 19 bis et la modification de l’article 20 bis-1 du Code des Procédures Fiscales, l’Administration fiscale consacre la non-opposabilité de clauses contractuelles basées sur une opti-misation abusive de règles juridiques et plus particulièrement de règles fiscales pour les contourner à l’effet de réduire ou d’éviter l’impôt.C’est ainsi que le nouvel article 19 bis du Code des Procédures Fiscales dispose, dans le contexte du contrôle des déclarations que «Lors du contrôle des déclarations ainsi que les actes utilisés pour l’établissement de tout impôt, droit, taxe et redevance, l’Adminis-tration fiscale est en droit de remettre en cause la sincérité des actes ou des conven-tions, conclus par des contribuables, dis-simulant la portée véritable d’un contrat à l’aide de clauses tendant à éluder ou atténuer les charges fiscales.»DE L’APPLICATION DES PRIX DE TRANSFERT

L’insertion d’un dispositif équivalent à l’article 20 bis-1, qui traite des vérifications ponctuelles de comptabilité, permet égale-ment à l’Administration d’initier une telle vérification lorsqu’elle remet en cause la sin-cérité des actes ou des conventions, conclus par des contribuables, dissimulant la portée véritable d’un contrat à l’aide de clauses ten-dant à éluder ou atténuer les charges fiscales.Il faut espérer que l’Administration ne rentre pas elle-même dans une situation d’abus de l’application de ces dispositions, car si ces dernières sont conçues pour réduire l’évasion fiscale, elles ne précisent pas les critères constitutifs de la sincérité des actes

ou conventions conclus par les contribuables. La loi de finances pour 2013 avait modifié l’ar-ticle 20 ter du Code des Procédure Fiscales pour préciser, qu’aussi bien à l’occasion d’une vérification courante de comptabilité que d’une vérification ponctuelle, l’Administration peut obtenir une documen-tation similaire à celle produite par les sociétés relevant de la Direction des Grandes Entre-prises (DGE).

La justification de la politique des prix de transfert pratiquée intéresse l’Adminis-tration pour s’assurer que les conventions conclues entre sociétés affiliées ne déplacent pas les bénéfices d’un territoire à une autre, d’une entité à une autre, par des prix arrangés pour la cause, de réduction de bases imposables ou pour bénéficier de taux plus avantageux.La nouvelle rédaction de l’article 20 ter s’adapte au contexte algérien et plutôt que de se limiter aux opérations intragroupes, précise que les agents de l’administration fiscale, dans les situations de présomption de transferts indirects de bénéfices, doivent demander à l’entreprise des informations et documents précisant la nature des relations entre cette entreprise et une ou plusieurs en-treprises situées hors d’Algérie, la méthode de détermination des prix de transfert liés aux opérations industrielles, commerciales ou financières avec les entreprises situées hors d’Algérie, le cas échéant, les contrepar-ties consenties, les activités exercées par les entreprises situées hors d’Algérie liées par des opérations industrielles, commerciales ou financières à l’entreprise vérifiée ainsi que le traitement fiscal réservé à ces opérations.Avec cette rédaction, la restriction aux tran-sactions entre parties liées disparaît et étend la justification à celles conclues avec des entités basées à l’étranger, qu’elles soient ou non liées. Il peut donc s’agir de fournisseurs ou prestataires, de clients ou de partenaires commerciaux pour lesquels l’Administra-tion est en droit d’obtenir la justification de la nature de leurs activités, des contreparties accordées en sus de la structure des prix. LE REJET DE COMPTABILITÉ REPENSÉ

Le Code des Procédures Fiscales appré-hende donc différemment les entreprises membres d’un groupe et celles qui ne sont pas sous ce schéma.Celles qui font partie d’un groupe, sans relever de la DGE, restent soumises à la préparation d’un dossier de prix de trans-fert, comme celui obligatoirement soumis annuellement par les redevables de la DGE. La nuance réside dans le fait que les sociétés qui relèvent des centres des impôts et des chefs de centre de proximité des impôts (Inspections) n’ont pas d’obligation déclarative annuelle sur le sujet et que la justification en question doit être disponible pour être présentée en cas de vérification de comptabilité, y compris pour les vérifica-tions ponctuelles.En apportant un «lifting» à l’article 43 du Code des Procédures Fiscales, l’Adminis-

tration fiscale saisit l’occasion d’une mise aux normes pour ne plus faire référence au Plan Comptable National, qui n’était plus en vigueur depuis le 1er janvier 2010, rem-placé désormais par le Système Comptable Financier (SCF), mais la modification majeure réside dans la concrétisation de refonte du rejet de comptabilité.L’ancienne rédaction de l’article 43 était pratiquée avec un recours abusif au rejet de comptabilité dès lors que :• la tenue des livres comptables n’était pas conforme aux dispositions des articles 9 à 11 du code du commerce et aux conditions et modalités d’application du Plan Comptable National (dorénavant SCF) ; • lorsque la comptabilité se trouvait pri-vée de toute valeur probante, par suite de l’absence de pièces justificatives ; • lorsque la comptabilité comportait des erreurs, omissions ou inexactitudes graves et répétées liées aux opérations comptabilisées. Une fois prononcé, le rejet de comptabilité permettait à l’Administration fiscale de no-tifier les bases d’imposition arrêtées d’office. Dans la pratique, même lorsque le contri-buable apportait des éléments de réponse, la réponse obligatoire de l’Administration fiscale confirmait la taxation d’office. La nouvelle rédaction de l’article 43 du Code des Procédures Fiscales est intéres-sante au sens que l’Administration fiscale est désormais tenue de démontrer le carac-tère non probant d’une comptabilité dans les situations où :• la tenue des livres, documents comptables et pièces justificatives n’est pas conforme aux dispositions des articles 9 à 11 du code de commerce, au système comptable financier et autres législations et règlementations en vigueur ; • la comptabilité comporte des erreurs, omissions ou inexactitudes répétées liées aux opérations comptabilisées.Pour la cohérence de structure du Code des Procédures Fiscales, l’article 43 est reversé au premier chapitre qui traite de la procé-dure contradictoire de redressement et laisse l’article suivant consacré exclusivement aux cas de taxation d’office.L’obligation de la démonstration du carac-tère non probant de la comptabilité sera particulièrement intéressante à observer, en pratique, dans le cas des sociétés soumises à la certification des comptes par un com-missaire aux comptes, l’enjeu étant dans l’alignement du l’interprétation du caractère probant de comptabilité. (A suivre) S. H.-A.

(*) Expert-comptable

> Par Samir

Hadj Ali (*)

L’administration fi scale sécurise et renforce ses procédures de contrôle fi scal avec les dispositions contenues dans la loi de fi nances pour 2014 publiée au Journal Offi ciel n° 68 du 31 décembre 2013.

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VIII TABLEAU DE BORD El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 janvier 2014

PRODUITS DE BASECAFÉ

A Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars valait 1.725 dollars vendredi à 10h00 GMT, contre 1.714 dollars le vendredi précédent à la même heure. A New York, la livre d’arabica pour livraison en mars valait 117,95 cents.

SUCRE

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 418,10 dollars. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 15,49 cents.

CACAO

Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1.756 livres sterling vendredi à 10h00 GMT.

CÉRÉALES

La demande chinoise pour le soja américain ne faiblit pas et les cours en ont profité cette semaine à Chicago. Les prix du maïs et du blé ont en revanche continué à pâtir

d’une offre abondante à travers le monde.

BLÉ

Le boisseau de blé pour la même échéance s’échangeait à 5,6550 dollars.

MAÏS

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars évoluait vendredi à la mi-séance à 4,2350 dollars.

SOJA

Le boisseau de soja pour livraison en mars, le plus échangé, s’établissait à 13,1175 dollars.

MÉTAUX DE BASE

Les prix des métaux échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont progressé cette semaine, principalement grâce à une offre plus restreinte. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 7.302,25 dollars vendredi à 11h00 GMT. L’aluminium valait 1.808 dollars la tonne. Le plomb valait 2.191 dollars

la tonne. L’étain valait 22.301 dollars la tonne. Le nickel valait 14.560 dollars la tonne. Le zinc valait 2.066 dollars la tonne.

MÉTAUX PRÉCIEUX

L’or et l’argent ont peu évolué cette semaine, le marché peinant à trouver une direction et étant marqué par de faibles volumes, tandis que les métaux platinoïdes ont été portés par des menaces de grève en Afrique du Sud.

OR

Sur le London Bullion Market, l’once d’or a terminé à 1.250 dollars au fixing du soir.

ARGENT

L’once d’argent a clôturé la semaine à 20,01 dollars.

PLATINE & PALLADIUM

Sur le London Platinum and Palladium Market, l’once de platine a fini à 1.447 dollars. L’once de palladium a clos à 747 dollars.

PÉTROLE

Les prix du pétrole ont rebondi vendredi en cours d’échanges européens, le marché digérant une baisse de la production de l’OPEP et reconsidérant la perspective d’une hausse de l’offre en provenance de la Libye et de l’Iran. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 106,10 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 35 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février gagnait 51 cents, à 94,47 dollars.

La monnaie européenne valait 1,3560 dollar vendredi soir. Elle se repliait également un peu face à la devise nippone, à 141,37 yens. Le dollar restait presque stable face à la monnaie japonaise, à 104,25. De son côté, la livre britannique progressait face à l’euro, à 82,50 pences pour un euro, comme face au dollar, à 1,6435 dollar pour une livre. La devise helvétique se stabilisait face à l’euro, à 1,2329 franc suisse pour un euro, et baissait face au dollar, à 0,9091 franc suisse pour un dollar. La devise chinoise a terminé à 6,0498 yuans pour un dollar.

Les prix remontent

L’euro en baisse face au dollar

DEVISES

LE CHIFFRE DE LA SEMAINE

30milliards de dinars

C’est le montant dégagé par l’Etat pour la subvention de la poudre de lait en 2013, selon le ministère du Commerce.

COTATIONSBANQUE D’ALGÉRIEValeur du 17 janvier 2014

Devises MonnaiesCours

Achat Vente

78.2484106.5900128.2130

74.95788,620.5134

71.29051,428.04691,211.1256

1,280.200321.303720.8635

276.496147.14219.4946

1 USD 1 EUR1 GBP

100 JPY 100 CHF

1 CAD 100 DKK 100 SEK

100 NOK 1 AED 1 SAR

1 KWD 1 TND 1 MAD

78.2634106.6261128.2586

74.87658,826.9180

71.34311,429.07701,212.37101,281.0744

21.308320.8680

276.744747.61599.5535

US DOLLARSEURO POUND STERLING JAPAN YEN SWISS FRANC CANADIAN DOLLAR DANISH KRONE SWEDISH KRONA NORWEGIAN KRONE ARAB EMIRAT DIRHAM SAUDI RIYAL KUWAIT DINAR TUNISIAN DINAR MAROCCAN DIRHAM

BOURSE D’ALGERValeur du 08 janvier 2014

Titre de capital * Cotations

AUR --

SAI --

ALL 610,00

Roui 405,00

Titres de créance** Cotations

Sonelgaz --

Spa Dahli 95,00

* Les titres de capital sont cotés en dinars** Les titres de créance sont cotés pied de coupon en pourcentage de la valeur nominale

Beaucoup de problèmes qui ont des solu-tions théoriques et pratiques demeurent toujours problématiques chez nous. Ils

sont toujours traités en fonction de considéra-tions idéologiques ou intuitives. Si on est d’obé-dience gauchiste, on oriente les recommandations vers plus d’Etat, plus de dépenses publiques quelles que soient les conséquences, même si les résultats économiques seraient dérisoires. L’idéo-logie prime sur l’efficacité. Si on est un extrême libéral, on oriente le maximum de ressources pour les activités privées sans faire de distinction entre le bon grain et l’ivraie. Il y a des bons et des mauvais privés. Il nous faut une volonté sans faille et une méthodologie pour les séparer. On sort toujours la fameuse solution miracle : le marché fera le ménage et les mauvais privés disparaîtront. Ceci serait vrai à un certain nombre de conditions qui ne sont pas satisfaites dans notre contexte.

  L’absence d’outils d’analyses complique la situa-tion. Lorsqu’on gère avec des outils insuffisants, on économise quelques milliers de dollars, mais on risque d’en gaspiller quelques milliards. Notre paysage économique est pauvrement pourvu en outils de tout genre. Dans des situations pareilles, ce sont surtout les rapports de force socio-poli-tiques qui l’emportent sur la rationalité écono-mique. Les outils techniques ne règlent pas pour

autant les conflits d’intérêts ni ne permettent pas d’orienter automatiquement les ressources vers les meilleures utilisations possibles. DES CLARIFICATIONS NÉCESSAIRES

Nous constatons avec regret que nous n’avons même pas une doctrine précise sur le rôle des deux secteurs (privé et public). Alors, ce sont des décisions par à-coups qui se substituent aux politiques de rationalité. Depuis le début des réformes, en 1988, nous avons subi une in-terminable série de politiques économiques contradictoires. Les décisions ressemblent, à s’y méprendre, à un mouvement pendulaire sans fin. Après avoir diabolisé le secteur privé durant plus de 26 ans après post-indépendance, on s’est remis à le considérer, le tolérer, l’encenser et puis le charger de nouveau à partir de 2008. Curieusement, nous sommes aujourd’hui en situation de neutralité théorique, mais de margi-nalisation pratique. La plupart des responsables jurent par tous les saints qu’ils ne font aucune distinction entre les entreprises publiques et privées. Pourtant ! Lorsqu’une entreprise d’Etat accumule des dettes et que les déficits dépassent le maximum légal on l’assainit avec l’argent des contribuables ; et parfois les taxes prélevées sur des entreprises privées. Le comble, c’est que l’on compte sur des entreprises assainies quatre ou cinq fois pour devenir des championnes, réindus-trialiser le pays et exporter. Einstein disait que la folie, c’est de croire que les mêmes paramètres vont générer des résultats différents. Nous sommes à la cinquième ou sixième folie. Le paramètre le plus pertinent au niveau de ces entreprises demeure la culture managériale incul-quée à l’ensemble de leurs membres. Un diagnos-tic neutre et approfondi aurait sûrement révélé

des déficiences si graves qu’elles ne permettraient nullement de rêver d’atteindre de pareils objectifs. DE QUELLES DOCTRINES EFFICACES DISPOSONS-NOUS ?

Les pays anglo-saxons croient aux vertus du marché plus que tout autre. La vaste majorité des activités relèvent du secteur privé. Même les acti-vités de service public (eau, nettoyage, transport urbain) sont sous-traités au privé. Ce modèle a quelques avantages, mais n’est nullement perti-nent pour notre pays. Nous ne pouvons pas vivre avec les inégalités qui en résultent. Le modèle social-démocrate tolère que des activités straté-giques ou de service public soient détenues par diverses formes d’entreprises publiques. Le sec-teur privé est dominant, mais le niveau de concer-tations entre pouvoirs publics et agents écono-miques (syndicat, patronat) est impressionnant. Mais c’est un meilleur partage des ressources qui constitue l’essence du système. Par ailleurs, les politiques de transparence et de responsabi-lisation sont exemplaires. Mais sans nul doute, les politiques qui peuvent nous inspirer le plus nous parviennent de Chine. Il serait intéressant d’analyser plus en profondeur ce modèle. Il est étonnant qu’un pays aussi autoritaire, fort éloigné des principes démocratiques, arrive à nommer des managers super compétents pour gérer des entreprises publiques qui savent conquérir des marchés mondiaux. Mais la Chine a une doc-trine qu’elle applique. Mis à part une centaine d’entreprises stratégiques, le pays n’assainit pas ses entreprises publiques inefficaces. Il ne gaspille pas ses ressources à raviver des entités impossibles à faire fonctionner efficacement. Il introduit une contrainte de taille dans le mode de fonctionne-ment des entreprises. Les entreprises inefficaces

ne sont pas autorisées à gaspiller les ressources des citoyens. Nous avons beaucoup à apprendre d’un tel système. Comment une nomenklatura au pouvoir arrive à ériger un système public et un secteur privé aussi efficaces. Certes, les auto-rités privatisent graduellement leurs entreprises. Mais force est de constater qu’elles ont pu faire coexister côte-à-côte des entreprises publiques et privées d’une très grande efficacité. Il ne faut pas non plus idéaliser le pays. Beaucoup de poches de misère et de corruption subsistent. Le non-respect des droits de propriété est légion. La misère est énorme dans certaines contrées. De nombreux défis attendent les décideurs. La Chine et l’Algérie se prévalent du même principe : ne pas faire de distinction entre les entreprises publiques et privées. Mais les Chinois arrivent à le faire respecter et le matérialiser sur terrain. Jusqu’à présent, nous n’avons pas pu le faire. Les décideurs chinois arrivent à choisir des diri-geants d’entreprises publiques super compétents qui mettent en place une culture gagnante. Les injonctions politiques qui gaspillent les ressources et qui sont légion chez nous sont minimes chez eux. Le parti communiste conçoit ces principes politiques et économiques, puis arrive à les faire respecter. Ces orientations existent dans nos textes de loi (autonomie des entreprises économiques) mais toujours contredites par les pratiques journalières. Le mode de fonctionne-ment politique est très différent. Pourtant, nous sommes plus pluralistes qu’eux. Les théoriciens des sciences politiques savent qu’il y a une dif-férence entre le pluralisme et la démocratie. On apprend également qu’il y a une différence entre le pluralisme et l’autoritarisme. Parfois, ce dernier fonctionne mieux que le premier. A. L.

PH.D en sciences de gestion

L’articulation public-privé : réglée ailleurs, problématique en Algérie !

ÉCONOMIQUESRepères

Par Abdelhak Lamiri

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El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 24

C U L T U R E

T É L É V I S I O NT É L É V I S I O N

CastleKate Beckett enquête sur la mort d’un riche homme d’affaires, survenue dans un restaurant. Il a été empoisonné. Mais tout porte à croire qu’Eric Vaughn, l’une des fortunes les plus en vue du pays, soit la véritable cible. En attendant que l’enquête soit résolue, celui-ci demande que Kate lui serve de garde du corps…

La France en face, le scandale du logementLa France est l’un des pays les plus riches du monde. Pourtant, près de dix millions de personnes sont touchées de près ou de loin par la crise du logement. Le poids du logement atteint en moyenne 25 % du budget des ménages contre à peine 13 % dans les années 1980. En dix ans, le prix du mètre carré a augmenté de 200 %.

Le mac de KaboulJacky découvre que les danseuses de son club effectuent des passes avec les clients fortunés. La nouvelle se répand dans la ville et arrive aux oreilles des souteneurs de Kaboul qui se plaignent de cette nouvelle concurrence. De son côté, le colonel Amanullah organise une rencontre entre le fils du cousin du roi et sa fille Lala.

LA RIVIÈRE ROUGEEn 1851, Thomas Dunson a perdu sa fiancée, massacrée par les Indiens, alors qu’il s’était séparé du convoi de chariots qu’il avait suivi jusqu’au Texas. Assisté du seul Groot, un vieux cow-boy, il a recueilli le seul survivant; Matthew Garth, un garçonnet devenu orphelin. Quinze ans plus tard, Thomas s’est taillé un ranch immense au nord du Rio Grande.

TOP CHEFPour cette cinquième saison, à la nouvelle promotion se mêleront dix anciens candidats de l’émission : Alexis Braconnier, Noémie Honiat, Ruben Sarfati, Quentin Bourdy, Latifa Ichou, Etienne Geney, Tiffany Depardieu, Pierre Augé, Julien Hagnery et Yoaké San. Mais il n’y a que trois places à prendre...

20:50 Téléfilm 20:47 Série 20:45 Documentaire 20:55 Série 20:50 Film 20:50 Emission

ClemCaroline surprend un huissier en train de poser des scellés sur sa boutique. Elle apprend que son patron a pris la fuite en vidant les comptes en banque de la société. Pendant ce temps, dans la colocation de Clem, tout le monde est à bout de nerfs : chaque nuit, Valentin empêche tout le monde de dormir...

L’écornifleurJulie et Victor Vernet forment un couple uni mais sans enfant. Chaque année, ils passent leurs vacances en Normandie avec Pauline, la soeur de Julie, et sa fille Marguerite. Ces dernières ont l’art de gâcher le séjour de Victor. Cette fois, il décide d’inviter Henri, un jeune homme qu’il vient de rencontrer à son club d’escrime.

20:39 Série 20:45 Film 20:50 Film 20:55 Film 22:30 Film 21:30 Film

Top GunLes amours d’un professeur et d’un pilote hors pair et tête brûlée dans une école de haut niveau, «Top-Gun» , de l’aéronavale US.

King KongL’ambitieux réalisateur Carl Denham n’arrive pas à obtenir le soutien de ses producteurs pour son dernier film. Afin d’éviter la saisie de ses bobines, il embarque avec toute son équipe sur un cargo. Il compte emmener son petit monde sur une île encore inexplorée pour y finir son oeuvre.

Le flic de beverlyhills 3A Detroit, un gang surarmé massacre de malheureux petits voleurs de voitures pour s’emparer des plaques d’imprimerie de dollars que transportait un fourgon blindé. Le détective Axel Foley se saisit de l’affaire avec d’autant plus d’empressement qu’il a découvert...

L’homme qui murmurait à l’oreille des chevauxVictime d’un accident de cheval qui l’a laissée gravement handicapée et a coûté la vie à sa meilleure amie, Grace MacLean,13 ans, s’enferme dans son chagrin.

Crimes : En bordde MéditerranéeGuet-apens sur internet. En décembre 2012, Muriel Sorel ne vient pas reprendre ses enfants chez son ex Didier, domicilié à La Ciotat. La police judiciaire de Marseille découvre qu’elle est partie retrouver un homme rencontré sur internet Les amants terribles.

PARUTION

Ire et délire en poésie d’Amokrane Rachid● Préfacé par Hocine Sahnoun, le recueil de poèmes d’Amokrane Rachid nous dépeint un univers passé et présent,

où sciences et littérature sont la pierre angulaire des états d’âme de l’auteur.

C ’est un recueil de poésie de composition de l’auteur. Amokrane Rachid est mathé-maticien de profession, co-au-teur de manuels scolaires et pa-rascolaires de mathématiques.

Il a enseigné à Médéa, Bouzaréah et Alger, avant de prendre sa retraite en tant qu’inspecteur général de mathématiques. Son penchant pour la poésie et la littérature d’une manière générale ne l’a jamais quitté. Les poèmes de Rachid sont un cri de colère si intense qu’il évolue vers le délire. Il en est ainsi de la douleur qu’un supplicié finit par ne plus ressentir tellement le mur de la souffrance est dépassé. A longueur de poésie, l’auteur dépeint la situation que le pays a vécue durant les «paquets» d’années noires. D’entrée de jeu, Rachid Amokrane présente sa dédicace et la présentation de son recueil en poèmes. Il nous donne l’impression de ne pas vouloir perdre un seul espace des quarante-quatre poèmes étalés sur 189 pages et qui se soutiennent les uns les autres, comme pour dénouer le jeu de la colère et du délire entre lesquels la raison se fraye péni-blement un chemin. Dans le long poème intitulé Introspection, le poète peint le récent intervalle obscur du pays au cours duquel les forces du mal ont usé de «mots grandiloquents dont-ils font étalage», car, écrit-il, «c’est dans l’anarchie que s’expriment tous les ressentiments». Il regrette cependant que la classe intellectuelle n’ait pas massivement exprimé son ressentiment à la mesure de son statut. Pour lui, les intellectuels

se sont éclipsés du champ de la bataille idéolo-gique. Il ne ménage pas également les zélateurs qui, dit-il, «comblent leurs maîtres de courbettes et de rondeurs». Quant à la souffrance, elle est laissée aux autres. Il est vrai, écrit-il, que «la tristesse de l’hiver n’est perçue que par ceux qu’il fait souffrir… Mais les longs parcours voilés de brume finiront solitaires aux pieds de la conscience…». Tout au long de sa prosodie, Amokrane n’oublie pas de rendre hommage à l’Ecole normale de Bouzaréah, où il entame ses classes d’éducateur en 1959.Hocine Sahnoun, dans sa préface, note que «les thèmes abordés sont divers, riches de sens, à la mesure de la culture de ce Nor-malien et des expériences multiples qu’il a vécues». Plus loin, le préfacier souligne que le recueil d’Amokrane Rachid est «un jeu de mots qui se taquinent, se télescopent et s’articulent avec plein de significations, de rimes très variées et beaucoup de rythmes». En cela, le préfacier n’omet pas de souligner à

ce propos que la formation mathématique de Rachid n’est pas étrangère à la précision des termes, à leur concision, ainsi qu’à leur force de persuasion et d’évocation, car mathématique et poésie y célèbrent une parfaite union. En

effet, étrangement, on constatera depuis la plus lointaine Antiquité que der-rière presque chaque homme de science se blottit une personne fa-çonnée par le monde de la littérature et les arts.Leur pointillisme scien-tifique est-il à l’ori-gine de leur penchant littéraire ? Mais des spé-cialistes en psychopéda-gogie pensent plutôt que le monde littéraire, des arts et de la culture en général, habite l’enfant dès son jeune âge et devient un facteur pré-coce de développement de ses capacités qui le prédisposent à entrer dans le monde du savoir scientifique. Presque tous les

scientifiques connus sont aus-si des hommes de lettres et des arts. Il en est ainsi de Leonard de Vinci, physi-cien, inventeur et ingénieur, également auteur de célèbres peintures artistiques comme La Joconde et La Cène. Galilée, le pionnier des

mathématiques appliquées, fut un érudit de musicologie. Avicenne (Ibn Sina), de l’ancienne Perse, fut médecin, savant, astronome et homme politique, mais aussi auteur d’ouvrages de renom en philosophie. Omar Khayam, brillant mathé-maticien et astrophysicien, a légué à l’huma-nité, parmi ses ouvrages littéraires, le célèbre recueil de poésie intitulé Les Quatrains, d’une valeur philosophique encore inépuisée toujours à découvrir. Tout près de nous, Tahar Djaout, ce mathématicien invétéré devint un excellent écri-vain, poète et journaliste de renommée mondiale. Les écrits de leurs genres littéraires respectifs sont aussi précis que leurs conclusions scienti-fiques. L’équation littérature/science et science/littérature est-elle alors inversement alternative ?Dans tout son panoramique poétique, Rachid Amokrane use de la troisième personne du sin-gulier pour s’identifier comme pour se placer lui aussi en perspective et sujet à la critique.D’habitude, nos poètes utilisent la première personne du pluriel. Ce choix du singulier n’est-il pas lié au souci de la singularité que veut s’imposer le poète ? Mais que serait en réalité une vie sans la remise en cause de soi ? L’olivier évoqué dans le poème Poste vie et par lequel se termine le recueil semble être le témoin éternel du poète puisqu’il désire être enterré au pied du légendaire arbre séculaire.Voilà pourquoi en conclusion de sa courte préface, Sahnoun, après avoir disséqué le recueil, alloue qu’on peut en effet être profond en peu de mots ?

Abdennour Abdesselam

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El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 25

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : IMPERATIF / EURIPIDE / ALIENER / IS / GUERE / POSE / IT / RATE / EOR / CANARDS / TC / ROTS / PIECES / UN / RUEE / INTERESSE / SETS / TET. VERTICALEMENT : AMELIORATIONS / PUISSANCE / TE / PERE / ETA / CRET / RING / ERREURS / RAPEUX / DOSEE / TIRE / EST / EST / NID / RIO / SU / SE / FENETRE / NIET.

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RÈGLE DU JEU

Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination.

Solution

Sudoku précédent

Sudoku N° 16

Définitiondu mot encadré

Tout Codé N° 3717

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT :1.GALACTOPHORES 2.ECOULERAIT. DISE 3.NET. ECLATERA 4.TRIONS. TE. AN. QI 5.IBERIQUE. ACTEUR 6.LES. SURSAUTERAI 7.OTAI. AGIRAIS 8.EMU. EL. BREL. TEE 9.SOLE. ETA. SELON 10.SUIVIS. MC. SO. TC 11.ERSES. ABAT. UR 12.NESTOR. PAIRS 13.CINTRE. UTERINES 14.IR. RANG. CIA 15.ESSENTIELLEMENT.

VERTICALEMENT : 1.GENTILLESSE. CIE 2.ACERBE. MOUROIS 3.LOTIES. ULIS 4.AU. OR. EVENTRE 5.CLANISTE. ISERAN 6.TE. SQUALES. SENT 7.ORE. URI. AT. GI 8.PACTES. BAMBOU 9.HILE. AAR. CARTEL 10.OTA. AUGES 11.TACTILES. PRIE 12.EDENTER. LOUAI 13.SIR. ERATO. RINCE 14.SAQUAIENT. REIN 15.DE. IRISE. CASSAT.

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pronomrelatif

pénible

Fléchés Express N° 3717

impassibles

piège

trèsélogieux

atypique

allure

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citéengloutie

inventa

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hommevolant

mue parle vent

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cherchée,parfois

arméeglorieuse

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câble marin

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HORIZONTALEMENT : 1.Décadence complète 2.Insertion. Dans 3.Pronom. Fleuve côtier. Article de Madrid. Contestons 4.Avant Lanka. Saouls. Préposition. Anicroche 5.Aven. Branché. Règle de conduite. Hume 6.Destruction complète 7.Esprit. Sucera. Monstre sacré 8.Legs du défunt. Cours de France 9.Dans le vent. Extirpe. Souille 10.Jeté pour voir. Sodium. Cours court. Grivois 11.Renifler. A plusieurs faces. Touché 12.Statuette grecque. Joyeuse. Habitants 13.Portée à la violence. Affable 14.Marierons. Quatre-vingt-dix 15.A l'intérieur de. Font courber l'échine. Effleurent.

VERTICALEMENT : 1.Vie de débauche. Outil de mécano 2.Personne exaltée. Angle 3.Chiffres romains. Mille-pattes. Livré à lui-même 4.Partira. Code postal. Admettra 5.Plate-forme de gare. Pays. Pyromane célèbre 6.Traditions. Opération bancaire. Ecole pour profs 7.Durée indéfinie. Tranchants 8.Malpropre. Prévoit. Coupé court 9.Deux de cent. Il donne le départ. Ville de Thuringe 10.Un à Stuttgart. Mouvement basque. Apre. Repas du mâtin 11.Plonge. Premier impair. Abonné au zéro 12.Cité de la Crète antique. Fut chan-gée en taure. Laissez-passer 13.Accumulation 14.Père de Jason. Facilement 15.Unique. Hirondelle de mer. Obsolètes.

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HORIZONTALEMENT

I- Bigarrures. II- Catapulte -Avant lui, c’est zéro. III- Note - Obère. IV- Rayonne - Langue. V- Possessif - Métal. VI- Décrier. VII- Baudets - Foule considérable en mouvement. VIII- Sans effets - Idiots. IX- Règle - Petit trait horizontal. X- Ville de Belgique - Admis.

VERTICALEMENT1- Pleine de fougue. 2- Lieu mystérieux - Le cumulus en est un. 3- Dieu solaire - Apres. 4- Sans instruction Thallium. 5- Métal précieux - Naturel. 6- Justifier. 7- Note - Avarier. 8- Passage sur courant - Stoppe. 9- Elans oratoires. 10- Nettoie à fond - Ardoise.

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Mots Croisés N°3717Par M. IRATNI

SOLUTION N° 3716HORIZONTALEMENTI- ACCENTUEES. II- BALOURD - TU. III- AVE - LAIS. IV. TE - ALINEA. V- TRI - ENERVE. VI- ENNA. VII- MENAGERIE. VIII- EUE - ASO - SU. IX- NS - UR - THON. X- TENTATIONS.

VERTICALEMENT1- ABATTEMENT. 2- CAVERNEUSE. 3- CLE - INNE. 4- EO - AA - UT. 5- NULLE - GARA. 6- TRAINEES. 7- UDINE - ROTI. 8- SERVI - HO. 9- ET - AV - ESON. 10- SUE - EU - UNS.

Page 24: el watan

Les pannes dans la connexion internet et les dérange-ments sur les lignes du téléphone fixe sont intermi-

nables chez les abonnés au chef-lieu de Tizi Ouzou ou dans des villes de la périphérie, telles que Draâ Ben Khedda, Nouvelle ville, Ouaguenoun, Tadmaït… Ces pannes durent des semaines, des mois, un semestre…, malgré les réclamations répétées auprès des antennes locales d’Algé-rie Télécom (AT) et des responsables de cette entreprise publique au chef-lieu de wilaya. Le désarroi des abonnés est tel que, notamment à l’antenne de Draâ Ben Khedda, on assiste souvent à des altercations verbales, allant parfois jusqu’à la bagarre et aux insultes, qui éclatent entre des clients et l’armée d’agents et de responsables de cette antenne. Dans cette localité, des clients font part de l’indifférence, voire de l’arrogance de certains agents et de responsables de l’antenne AT. «Depuis juin 2013, je n’ai cessé de signaler chaque semaine le dérangement de ma ligne aux multiples femmes préposées aux guichets de l’agence Algérie Télécom. La réponse est toujours : ‘‘OK ! C’est signalé monsieur’’, et ainsi de suite durant 6 mois, mais sans résultat probant. Il a fallu qu’un des employés de l’antenne me conseille de me plaindre auprès de la direction à Tizi Ouzou», dira Mokhtar Y., abonné à l’ADSL depuis 2007 et abonné d’une ligne fixe datant des années 1980 pour lesquels il n’a jamais failli quand il s’ est agi de payer à temps ses redevances. «Au service technique de cette direction à Tizi Ouzou, le responsable constate après avoir décliné mon numéro que ma ligne portait le nom d’une autre personne (O.K.). Bizarre ! Encore plusieurs vérifications pour enfin voir apparaître mon identité», dénonce Mokhtar, expliquant qu’«il a fallu une ‘‘injonction’’ de la part du même res-ponsable, le 31 décembre dernier, à son interlocuteur au bout du fil à l’AT de Draâ Ben Khedda pour que ma ligne soit rétablie, mais momentanément seulement

puisqu’elle est toujours en panne, encore en cette jour-née fériée du 14 janvier 2014…», déplore-t-il. Devant l’insistance par des réclamations répétées, la réponse des préposées à l’antenne de l’ex-Mirabeau est devenue une litanie : «Vous savez, l’agence a un seul technicien pour couvrir 4 communes de la daïra. Pour voir ce techni-cien, il faut l’attendre de bon matin, avant qu’il sorte de l’agence.» Drôles d’arguments, au moment où la 3G est en phase de régner ! Cet autre abonné du chef-lieu de wilaya, habitant le lotissement Hasnaoua, Youcef Bournine, jour-naliste en retraite, n’a pas d’autre choix que de rédiger une lettre ouverte à l’attention du directeur de wilaya d’Algérie Télécom dans laquelle il demande que lui soit attribué «un abonnement compensatoire pour une durée de 3 mois, soit l’équivalent de 2 mois sans connexion et un mois d’une connexion insignifiante, soit de quelques dizaines de minutes». Il exprime dans sa lettre «le mécontentement de nombreux abonnés devant une prestation des services d’Algérie Télécom, qui, faute de pouvoir régler les pro-blèmes, se contentent d’évacuer leur colère devant les guichets». Il indique qu’il n’a eu recours à l’option d’une lettre ouverte qu’après «épuisement de toutes les voies normales», précisant qu’il n’est nullement «disposé à attendre le bon vouloir de certains fonctionnaires peu sou-cieux du service public, qui ont un comportement hautain et méprisant vis-à-vis des clients. Aussi, je réclame mon droit légitime pour la réparation d’un préjudice qui m’a été causé depuis le 2 septembre dernier et qui persiste à ce jour», nous dira M. Bournine, excédé. Un autre client de Ouaguenoun, rencontré à la direction d’Algérie Télécom «Chikhi» du chef-lieu de wilaya, déclare que sa ligne est «en dérangement depuis le 20 juin 2013». Ses multiples réclamations verbales dans sa localité n’ont rien apporté, déplore-t-il. Même problème pour Rezki K. de Tadmaït (Draâ Ben Khedda). Salah Yermèche

El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 28

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DITBureaucratie au tribunal de Blida Un demandeur d’un certificat de nationalité auprès du tribunal de Blida a été surpris par la suite négative réservée à sa demande au motif que l’extrait de décès de son grand-père ne comportait pas sa fonction et son âge en dépit de l’inscription sur le certificat de sa date de naissance. Une semaine auparavant, un certificat de nationalité lui a été délivré par cette instance judiciaire avec un dossier identique. Voilà une aberration, parmi tant d’autres, qui ne cessent de caractériser l’administration algérienne.

Benmeradi et la formation de la main-d’œuvre En rencontrant les directeurs de l’emploi des wilayas à Alger, Mohamed Benmeradi, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a préconisé que les entreprises étrangères réalisant des projets dans chaque wilaya devront être systématiquement mises à contribution pour la formation de la main-d’œuvre locale, notamment dans les métiers où il est constaté un recours fréquent à une main-d’œuvre expatriée. Il a reconnu qu’en dépit des progrès réalisés, les défis demeurent nombreux, notamment pour assurer des emplois de qualité jouissant d’une couverture sociale adéquate.

Rencontre d’affaires algéro-croate aujourd’hui à AlgerUn forum d’affaires algéro-croate se tient aujourd’hui et demain à Alger à la faveur de la visite du vice-ministre croate des Affaires étrangères et européennes, Josko Klisovic. Une délégation d’hommes d’affaires composée d’une vingtaine de chefs d’entreprise de divers secteurs (transport, finances, énergie, métallurgie, machines agricoles, travaux publics) accompagne le ministre lors de déplacement. Des rencontres B2B entre les entreprises algériennes et leurs homologues croates sont prévues demain à la Chambre algérienne de commerce et d’industrie. Parallèlement, M. Klisovic s’entretiendra avec des membres du gouvernement algérien dont le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le ministre de l’Energie et des Mines, Youssef Yousfi, a-t-on appris des services de l’ambassade de Croatie à Alger.

Salon des équipements et services hôteliers du 28 au 30 janvier L’esplanade de l’hôtel Hilton accueillera, du 28 au 30 janvier prochain, la 8e édition du Salon International des Equipements et Services pour l’Hôtellerie, la Restauration et les Collectivités (SIEL). Sur une surface de 1000 m2, une quarantaine d’exposants présentera les dernières nouveautés de ce secteur en pleine mutation. Le salon regroupe des fabricants et distributeurs de marques opérant dans tous les métiers concernés par la thématique du salon et qui souhaitent renforcer leur présence sur le marché algérien, ou encore rencontrer de futurs partenaires. Organisée par la société Expoed, cette manifestation s’adresse aux hôteliers, gestionnaires d’établissements touristiques, résidences de services, investisseurs et gérants de tous types de collectivités.

Une journée pour un extrait de naissanceLa modernisation du service de l’état civil ne semble pas être à l’ordre du jour dans la commune d’Azazga, au nord-est de Tizi Ouzou. L’APC d’Azazga, l’une des plus riches de cette wilaya, continue à fonctionner avec des moyens rudimentaires. Les citoyens souffrent le martyre pour se faire délivrer un document d’état civil dont l’inévitable extrait de naissance n° 12. La non- informatisation du service alourdit la machine administrative et provoque d’interminables et insoutenables files d’attente devant les guichets. Pourquoi cette commune riche traîne-t-elle pour effectuer une telle opération d’informatisation réalisée par des APC beaucoup moins bien loties ? «Jusqu’à quand ?» s’interroge la population désabusée.

L’aube de l’islam d’Ahmad AminL’aube de l’islam, l’excellent livre d’Ahmad Amin, vient de faire une incursion remarquée chez les francophones, grâce à Ahmida Mimouni qui en a fait une excellente traduction. L’ouvrage de 444 pages, paru aux éditions Mimouni et préfacé par l’islamologue Tahar Gaïd, traite de la vie intellectuelle depuis l’apparition de l’islam jusqu’à la fin de la dynastie umayyade. Eminent formateur et précurseur du progrès, Amin, à travers ses œuvres et son enseignement, s’était lancé, avec sa fougue habituelle, dans la vulgarisation de la culture en général et des sciences en particulier. C’est ce qui faisait de lui tout au long de son parcours un intellectuel engagé, un illustre éducateur, un réformateur et un stimulateur de la démocratisation de la culture et de l’histoire. C’était ainsi qu’il s’inscrivait au nombre des continuateurs du courant d’Al Islah dont les portes avaient été déjà ouvertes par l’illustre cheikh Muhamad Abdou (1849-1905).Ahmida Mimouni aura eu le mérite de nous familiariser avec l’œuvre d’Amin à travers le premier tome, Fajr El islam, en attendant de poursuivre sa noble mission, en traduisant les autres tomes de la trilogie, Duha al islam et Le jour de l’islam, qu’il présenta en guise de conclusion de son travail magistral. Dans L’aube de l’islam, Amin dresse un tableau général dans lequel sont évoqués les Arabes dans la jahilia, leurs origines et leur situation sociale, leurs relations avec les nations voisines. Dans le troisième chapitre, Amin essaie de disséquer la nature de la mentalité arabe à travers leur vie intellectuelle. Dans la deuxième partie de l’ouvrage, Amin s’appesantit sur la transition entre la jahilia et l’islam, sur la conquête musulmane, sur l’influence des Perses, des Grecs et des Byzantins. Dans une description fouillée, l’auteur plonge dans le mouvement scientifique au premier siècle de l’Hégire. Enfin, le livre se termine par une étude sur les sectes religieuses, les kharejites, les chiites, les murfites, les qadarites et les mutazilites. Des notes du traducteur accompagnent les textes pour mieux orienter le lecteur. En définitive, note Tahar Gaïd qui a préfacé ce livre, «Ahmida Mimouni n’a rien omis dans sa traduction attractive, sans jamais trahir la pensée de l’auteur, même si on prétend que traduire c’est trahir. Ahmida a su développer le vrai sens et les véritables idées du texte arabe». Nous souscrivons entièrement à l’opinion de Gaïd, tant cet ouvrage d’une grande portée nous a paru fidèle aux idées propagées par l’illustre penseur égyptien. H. T.

L’aube de l’islam par Ahmad Amin. Traduction Ahmida Mimouni,

Editions Mimouni 2013.

LES PATRONS DÉNONCENT DES «PARKINGUEURS» VIOLENTS

T ous les restaurants de grillades de la commune de Aïn Berda, réputée pour cette spécialité,

sont en grève depuis vendredi soir, a-t-on constaté sur place. Selon les propriétaires, trois jeunes qui écu-ment les lieux ont agressé physique-ment et violemment un client avec sa famille parce qu’il a refusé de payer le stationnement dans un parking sau-vage, jouxtant ces restaurants. «Nous ne voulons plus de ces parkingueurs sauvages qui agressent nos clients, en majorité des familles. Ils sont trois qui activent en toute illégalité et imposent à nos clients un stationnement payant. Quant aux récalcitrants, ils doivent payer de force sous peine de voir leur bien totalement saccagé. Nous avons dénoncé ce comportement illégal et incivil aux services de la police, mais en vain», dénoncent les propriétaires des restaurants de grillade qui, faut-il le souligner, sont à l’origine de la vo-cation de cette commune. Contacté, le président de l’APC de cette commune confirme cette situation et n’a pas hé-sité à apporter de l’eau au moulin des patrons de restaurants. Selon lui, «ces trois individus sont des hors-la-loi et activent dans la clandestinité. Ils ne disposent d’aucune autorisation

communale à même de leur permettre d’exercer le gardiennage de ce par-king dans la légalité. Arrogants, ils se permettent d’agresser physiquement des clients en famille qui refusent de se soumettre à cette nouvelle forme de mendicité.» Pourquoi les services de sécurité n’interviennent-ils pas pour au moins assurer le minimum de leur mission, à savoir la sécurité des biens et des personnes dans cette paisible commune réputée pour ses succu-lentes grillades ? Devant la démission des services de la police, faut-il se

faire justice soi-même, sachant que ces trois parkingueurs sont des repris de justice ? Devant les multiples sollicitations des autorités locales, les propriétaires des restaurants n’ont pas fléchi. Au contraire, ils ne décolèrent pas et comptent poursuivre leur grève jusqu’à la disparition de ces trois gar-diens clandestins. Mieux encore, ils appellent les propriétaires des autres restaurants de la wilaya à adopter le même comportement protestataire contre les parkings clandestins qui font fuir les clients. M.-F. G.

Les restaurants de grillades en grève générale à Aïn Berda

PANNES D’INTERNET ET DE TÉLÉPHONE FIXE À TIZI OUZOU

Des doléances répétitives pour des résultats quasi nuls

● Malgré les promesses des responsables, l’Internet reste un casse-tête pour les citoyens.

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

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El Watan - Lundi 20 janvier 2014 - 31

S P O R T S

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LIGUE DE FOOTBALL PROFESSIONNEL

Kerbadj prépare ses cartons

Le président de la Ligue de foot-ball professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, est sur le point de quitter

ses fonctions. Ses cartons seraient déjà prêts. Selon des proches du patron de la LFP, «il attend l’assemblée générale de la Ligue pour officialiser son départ. Il n’est plus dans la réflexion. Dans sa tête, le problème est réglé. Sa décision est prise. Il ne restera pas une minute de plus à la Ligue au terme de cette saison». Un membre du bureau fédéral, qui a bien sûr requis l’anonymat, souligne : «Pour quelqu’un comme Kerbadj, claquer la porte est inévitable. Il a supporté trop de choses au nom de la solidarité qui doit unir les membres du bureau fédéral et il s’est rendu compte que cette soli-darité est une simple vue de l’esprit. La preuve, un membre du bureau fédéral, bravant ce principe cardinal, a fait son procès sans nuance, devant l’ensemble des arbitres réunis en stage à Tiaret.» Interrogé sur cet épisode, Mahfoud Kerbadj confirme les propos de notre source et précise que «le président de la Commission fédérale des arbitres (CFA), Belaïd Lacarne, m’a descendu en flammes devant un auditoire d’arbitres, de responsables de cette structure ainsi que d’officiels de ligues en me traitant de ‘‘clubard’’, piétinant la retenue qui

sied en pareille circonstance de la part d’un membre fédéral. Son opinion per-sonnelle ne m’intéresse pas, mais qu’il m’attaque si vulgairement, devant des témoins, cela je ne l’accepte pas. Il a manqué à une obligation cardinale d’un responsable vis-à-vis d’un collègue. Aujourd’hui, j’ai l’intime conviction que le CRB, club que j’ai eu l’honneur et le privilège de diriger, est victime de cette cabale qui me vise. A partir de cet instant, je considère que je n’ai plus rien à faire à la Ligue dans la mesure où des décisions arbitrales injustes sont pro-noncées à l’encontre du CRB. Je ne veux

pas qu’il paie à ma place». L’entourage du CRB soutient totalement Mahfoud Kerbadj dans sa décision de s’éloigner de la Ligue. Un ancien dirigeant du Chabab, toujours proche du club, glisse qu’«il y a une volonté affichée de casser le CRB. Le club est victime de décisions arbitrales sidérantes. Toutes les der-nières défaites ont été provoquées par des décisions arbitrales. On nous refuse des buts valables et on accorde à nos adversaires des buts et des penaltys ima-ginaires, images télé à l’appui. Et ‘‘ils’’ osent taxer Kerbadj de ‘‘clubard !’’». Un membre fédéral ajoute ce détail (impor-tant) : «Après que Kerbadj ait manifesté sa volonté de quitter la Ligue, le pré-sident de la Fédération a pris langue avec lui pour lui demander de préserver l’esprit de solidarité entre les membres du bureau fédéral. Kerbadj a failli tomber à la renverse. C’est lui qui est critiqué publiquement et il lui a demandé de rester solidaire avec un collègue qui a enfreint cette règle. C’est le comble !» Le président de la LFP quittera donc sans regret cette fonction au terme de l’exercice actuel. «Ainsi finissent les bons et loyaux serviteurs du royaume (pourri) du football», assène un ex-membre de la Ligue nationale. Yazid Ouahib

MCEEAccorsi signe son contratLe nouvel entraîneur du MCEE, le Français Jules Accorsi, qui se trouve en Algérie depuis jeudi, a signé hier à El Eulma un contrat de six mois avec l’équipe de Babia. Un contrat qui s’achèvera fi n à la fi n de l’exercice avec l’objectif de terminer la saison parmi les cinq premiers au classement. L’entraîneur basque, qui avait déjà drivé la JSMB et l’équipe de Centrafrique, entamera son travail mercredi pour préparer l’équipe pour le prochain match à domicile contre le CABBA. L’équipe des Hauts-Plateaux sera au repos ce week-end, réservé aux matchs de la coupe d’Algérie. Face au CABBA, l’équipe sera privée du latéral gauche Oussalah, expulsé lors du match contre la JSK samedi. S. M.

AS KHROUB Khettabi sort par la petite porte Avant-hier, s’est tenue l’assemblée générale du club amateur de l’AS Khroub, à la salle du cinéma de l’APC, au centre-ville. C’est lors de cette AG, devant 130 membres, que Khettabi a présenté ses bilans moral et fi nancier après une année et demie de gestion. A vrai dire, le climat était électrique dans la salle. Après la lecture des deux bilans, les membres ont refusé les chiff res avancés par Khettabi, au point que ce dernier ressentît une pression terrible ; certains lui reproché la mauvaise gestion et les grosses dettes enregistrées par le club. Une situation qui a poussé le président du CSA/AS Khroub, Khettabi, à déposer sa démission sur-le-champ. Une démission vite acceptée par les membres de l’assemblée générale. L’autre fait notable de cette AG ordinaire a été la présence d’un groupe de supporters, proche de l’ancien président, Hassen Milia, qui ont scandé le nom de ce dernier à l’intérieur de la salle où se tenait l’AG. Enfi n, on vient d’apprendre que le compte du club amateur a été bloqué hier : la cause en est une dette de 140 millions non payée à l’ancien entraîneur Bougherara, actuellement à la tête de la formation du DRB Tedjnente, leader de la DNA, groupe Est. Abderrahmane H .

CAN DE HANDBALL (2014)

Les Algériens veulent séduire avant les quarts

Après une journée de repos, le Championnat d’Afrique de handball seniors messieurs et dames reprendra aujourd’hui.

L’équipe algérienne, qui a assuré sa qualification pour les quarts de finale après trois victoires, jouera ce soir à Harcha (18h15) son quatrième match contre le Congo. Pour ce retour à la compétition, les Verts rencontreront la formation du Congo qui a enregistré deux victoires et une défaite face aux Maro-cains. Une confrontation qui sera sans doute une formalité pour les camarades de Abdelmalek Slahdji qui ont déjà l’esprit tourné vers le prochain tour. A l’occasion de cette rencontre, l’entraîneur national Réda Zeguili, désigné il y a trois mois à la tête de l’EN de handball, a tiré sans doute les enseignements de ces trois sorties. Il faut dire que depuis le début de la compé-tition, les camarades de l’excellent défenseur Ryad Chahbour

ont péché plutôt dans les actions individuelles au détriment du jeu collectif. Cette situation a créé certaines défaillances, notamment sur plus offensif. La défense a fait le reste grâce à Slahdji, qui est devenu la coqueluche de Harcha. Au fil des matchs, les Algériens prennent conscience que les erreurs à répétition se payent cash, notamment devant les équipes qui ont gagné leur qualification sans trop forcer. A l’image de la Tuni-sie et de l’Egypte. En effet, le match de ce soir permettra au sept algérien de retrouver ses repères et ce, avant de jouer demain sa dernière rencontre du tour préliminaire face au Maroc. Pour les quarts de finale, prévus mercredi, l’équipe nationale sera oppo-sée au 4e du groupe A. Concernant les seniors dames, l’élite algérienne jouera à Harcha (13h45) son troisième match face au Congo, leader du groupe A. Chafi k B.

ES SÉTIF Hamar, le geste de trop

Lors de la rencontre ESS- CRBAF, comptant pour la première jour-née de la phase retour, le numéro

un de l’ESS, Hacen Hamar, s’est illustré par un geste obscène, indigne d’un dirigeant en charge d’un des plus grands clubs d’Algérie. Après le but de Tiaïba, sauvant ainsi la mise, le président de l’ESS, qui a été dirigé par de grandes personnalités (El Hadj Benabid, Me Messaoud Koussim, Abdallah Mattem, Youcef Bessou et bien d’autres), ne trouva pas mieux que de balancer un «bras d’honneur» à l’adresse des fans qui ont bravé le froid et payé leurs tickets pour venir soutenir une équipe «moribonde». Ce gravissime et intolérable geste a outré les supporters, dont certains ont même tenté d’envahir le terrain. L’interven-tion du service d’ordre a évité le pire. Ne décolérant pas, des supporters qui voulaient en découdre avec l’auteur du geste ont attendu dehors durant deux heures. Condamné par tout le monde, le bouillant président, qui se comporte bien plus comme un supporter, est non seulement contesté mais pointé du doigt par des fans qui n’exigent ni plus ni moins que son départ. Les autres dirigeants ne sont pas eux aussi épar-gnés par des supporters qui demandent une purge. Intervenant à un moment crucial de la saison, cet intolérable geste complique fortement la tâche du onze qui a en point de mire le match de Coupe d’Algérie devant l’opposer ce week-end au CSC, une équipe qui car-bure bien. K. Beniaiche

MO BÉJAÏA Les dirigeants crient au complot

L’incident survenu avant-hier, lors de la rencontre de championnat entre

le MOB et l’USMA, où la partie a été interrompue après la panne de l’éclai-rage du stage de l’Unité africaine, ne cesse de faire réagir les différentes parties concernées, à leur tête le wali de Béjaïa qui a procédé officiellement au limogeage du directeur de l’OPOW. C’est ce que nous avons confirmé hier après la décision du premier magis-trat de la wilaya, prise au moment des faits, tout comme l’origine de cette interruption due à une panne du groupe électrogène. De leur côté, les dirigeants du MOB crient au complot et accusent certaines parties – sans les nommer – d’avoir été responsables de cette «mascarade». Le président Adrar a déclaré à ce propos : «On déplore ce qui s’est passé lors de cette rencontre où le directeur du stade et son adjoint sont les premiers responsables, car cela fait deux semaines que la compéti-tion n’a pas eu lieu au stade, et ce, sans que les responsables de l’OPOW pro-cèdent à la vérification de l’éclairage du stade. On a décidé de porter plainte contre ces derniers tout en adressant un recours aux instances concernées pour que le club soit rétabli dans ses droits.» Le coach Amrani a exprimé pour sa part ses regrets, tout en esti-mant que l’arbitre Necib aurait pu ne pas donner le coup d’envoi de la partie vu que la visibilité n’était pas parfaite au moment de l’entame de la partie. En s’inclinant sur tapis vert au vu du règlement en vigueur, les Béjaouis viennent d’enregistrer un mauvais départ. En guise de protestation, des dizaines de supporters ont observés un sit-in devant le siège de la wilaya. L. Hama

La Fédération algérienne de volley-ball a de nouveau sollicité la wilaya

de Chlef pour abriter le tournoi africain de volley-ball seniors dames qualificatif à la phase finale du Mondial prévu en Italie. Le wali de Chlef a donné son ac-cord et une commission d’organisation a été officiellement installée la semaine dernière, a-t-on appris hier auprès de la direction de la jeunesse et des sports. La-dite commission est déjà à pied d’œuvre

pour réunir les conditions nécessaires au bon déroulement de ce rendez-vous de l’élite féminine du volley-ball africain. Les matches de la poule T, fixés du 23 février au 2 mars, regrouperont les équipes nationales d’Algérie, du Ghana, du Botswana, du Cameroun, de la RD Congo, du Nigeria et de l’Egypte.La compétition se déroulera à la salle couverte M’hamed Nasri, tandis que les entraînements des formations partici-

pantes auront lieu dans les salles omnis-ports de Oued Sly et du Centre national de regroupement et de préparation de l’élite sportive de Chlef.Il convient de rappeler que la ville de Chlef avait déjà accueilli, l’été dernier, une manifestation de cette dimension, à savoir le tournoi africain de volley-ball seniors hommes qualificatif au Mondial en Pologne. A. Yechkour

VOLLEY-BALL

Le tournoi africain seniors dames à Chlef

PROGRAMME DES RENCONTRES PRÉVUES AUJOURD’HUI

• MESSIEURS Groupe A 14h15 : Sénégal – Gabon (Coupole) 16h : Tunisie – Cameroun (Harcha) 18h45 : Egypte- Libye (Coupole) Groupe B 16h30 : Angola – RD Congo (Coupole)

18h15 : Algérie – Congo (Harcha) 20h30 : Maroc – Nigeria (Harcha)

• DAMES Groupe A 13h45 : Algérie – RD Congo (Harcha)15 h00 : Cameroun – Sénégal (Cheraga)

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 20 janvier 2014

Le protocole bousculé

Par Omar Berbiche

COMMENTAIRE

Session de formation au profit des journalistes sur la sécurité

Organisée par l’Unesco, en par tenar ia t avec l e quotidien El Watan, une

session de formation au profit des journalistes algériens s’est ouverte hier à la maison de la presse Tahar Djaout, à Alger. Elle por te sur l a sécur i t é des journalistes face aux différentes menaces qui peuvent survenir dans l’exercice de leur métier. Cette session est assurée par un formateur français, Michel Moutot, journaliste à l’AFP et également reporter de guerre ayant couvert plusieurs zones de c o n f l i t , n o t a m m e n t l a Yougoslavie, le Liban, la Libye, le

Mali, la Syrie… La rencontre a regroupé une douzaine de journalistes des quotidiens El Watan, Liberté, Echourouk et El Khabar, et se fixe pour objectif de mieux préparer les journalistes à se protéger, résister aux pressions diverses et éventuellement envisager des couvertures en zones de conflits. Le programme comporte plusieurs aspects dont des rappels déontologiques et éthiques mais surtout l’ensemble des précautions à prendre et les comportements ainsi que les at t i tudes à éviter pour se préserver. La journée d’hier a été consacrée à la théorie, se basant

p a r t i c u l i è r e m e n t s u r l e s différentes expériences du formateur, Michel Moutot, qui est revenu sur son travail dans plusieurs régions du monde. C’était également l’occasion pour les journalistes présents de s’exprimer sur la question et de raconter comment ils vivent leur métier, que ce soit dans les rédactions centrales ou dans les b u r e a u x r é g i o n a u x d e s quotidiens. La formation est prévue sur quatre jours et devra aboutir à la rédaction d’une charte pour la sécurité des journalistes algériens.

K.Tighilt/Djamel B.

PARTENARIAT UNESCO-EL WATAN

ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA9°13°

7°14°

2°11°

9°19°

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La confidence faite par le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, à son arrivée à Alger – selon laquelle il est venu en Algérie «prendre des nouvelles du président Bouteflika» – enlève à cette

visite «de travail et d’amitié» son caractère officiel pour la réduire à un geste de courtoisie envers un malade convalescent. En dépit de l’importance stratégique de cette visite officielle en Algérie du nouveau chef de l’Etat malien, qui intervient dans un contexte régional tendu qui nécessite une coopération plus intense des Etats de la région sahélo-saharienne, l’événement du jour, en Algérie, demeurera la santé de Bouteflika. Les observateurs n’ont pas manqué d’analyser et de scanner le déroulé de la visite du président malien. L’évacuation, la semaine dernière, vers l’hôpital parisien du Val-de-Grâce de Bouteflika pour, «officiellement», un «contrôle médical routinier» et son retour se sont faits dans la discrétion la plus totale. Aucune image, ni au départ ni au retour au pays du président de la République. Le communiqué officiel de la Présidence se voulait pourtant rassurant sur son état de santé qui «s’améliore sûrement». La signature par Bouteflika du décret présidentiel portant convocation du corps électoral à son retour de son séjour parisien avait valeur de bilan de «bonne» santé pour l’entourage présidentiel. Premier couac : durant la première journée de la visite d’Ibrahim Boubacar Keïta, le président Bouteflika a brillé par son absence. C’est le président du Sénat, M. Bensalah, et le Premier ministre, M. Sellal, qui ont comblé le vide et représenté le chef de l’Etat pour les activités protocolaires et les entretiens au sommet au niveau politique. Même le traditionnel dîner officiel offert en l’honneur de l’hôte malien s’est déroulé sans la présence de Bouteflika. La journée de samedi s’est terminée sans le moindre tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat. Une première depuis que le président de la République est entré en convalescence des suites de sa maladie. Jusqu’ici, le président de la République s’est toujours efforcé, même au prix de laborieux efforts physiques et de pirouettes scéniques, de recevoir ses hôtes étrangers en médiatisant ses apparitions publiques. Les règles protocolaires dues à un chef d’Etat étranger ne sont pas celles d’un maire parisien. Ne pas s’empresser de recevoir, dès les premières heures de son arrivée, le chef d’un Etat voisin avec lequel l’Algérie partage les mêmes préoccupations et, qui plus est, place sa visite sous le signe de «l’amitié», ne peut pas ne pas soulever de légitimes interrogations. Bouteflika n'a finalement reçu son homologue malien que quelques heures seulement avant que ce dernier achève sa visite et quitte le pays.La santé du président de la République s’est-elle détériorée au point d’être incapable d’assurer le minimum requis par le protocole lié à la fonction présidentielle ? Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ? Difficile à convaincre. Après cette journée de cache-cache, où la classe politique et les Algériens étaient à l’affût de la moindre image du Président à la suite des informations alarmistes relayées par les réseaux sociaux lors de sa dernière évacuation au Val-de-Grâce, la communication présidentielle sur l’état réel de la santé de Bouteflika prend eau de toutes parts avec ce nouveau raté diplomatique. Cet épisode ne fera qu’alimenter encore davantage les informations qui se télescopent sur la santé de Bouteflika et sur le silence entretenu autour de sa candidature pour un quatrième mandat.

POINT ZÉRO

Par Chawki AmariLa médecine gratuiteV

ous avez mal au ventre, vous allez à l'hôpital. Au bout de quelques heures, si ce n'est pas la période de pointe, vous passez votre échographie, si l'appareil

fonctionne. Puis vous attendez encore et le médecin, s'il est disponible, analyse votre cliché et explique que vous avez un cancer du côlon. Puis, après avoir réalisé que vous allez mourir avant d'avoir récupéré vos clés AADL, vous retournez à l'hôpital où l'oncologue, s'il n'est pas en train de jouer au tennis, vous montre un demi-lit d'hôpital où vous allez péniblement finir vos jours. Il n'y a pas de traitement, pas de chimio et le réacteur est en panne depuis que le technicien est parti vivre en Irlande avec la chef de service orthopédie. Au bout de quelques mois de terribles souffrances, vous mourez enfin, serré à côté d'un cancéreux du poumon qui crache du sang et des insultes mais vous remerciez le million et demi de martyrs qui se sont battus. Car à aucune des

étapes décrites précédemment, vous n'avez payé. Vous êtes tombé malade gratuitement, vous avez gratuitement souffert et vous êtes mort gratuitement sans débourser aucun centime. La seule chose que vous avez payée est le transport pour aller à l'hôpital, le paracétamol, les compresses, le thermomètre et le linceul, l'infirmier qui est allé vous flexer dehors et le fossoyeur du quartier qui vous a trouvé une tombe dans le cimetière surpeuplé. En Algérie, la médecine est gratuite, à tel point que ceux qui veulent payer sont obligés d'aller à l'étranger pour se soigner. Ce qui est le cas du Président, plus ou moins rétabli après avoir été soigné à grands frais dans un hôpital militaire français, celui-là même qui soignait les soldats français pendant la guerre algérienne d'indépendance. Comme nous allons tous mourir, ici et peut-être encore gratuitement, on peut se poser gratuitement la question. Et si le choix du Président n'était pas gratuit ?

À NOTRE AMI RÉDA BEKKAT

■ Une malencontreuse manipulation technique a expulsé de notre article consacré à l’hommage rendu à notre consœur Nadjia Bouzeghrane en page 28 de l’édition du 18 janvier 2014 de citer le nom de notre ami, associé et ancien rédacteur en chef dévoué du journal El Watan, Réda Bekkat, parmi la masse de «dinosaures» de la périphérie des quarantenaires de presse du quotidien. Notre ami Réda est à la retraite mais reste actif parmi nous. Son expérience de 39 ans de presse nous est encore précieuse. Toutes nos excuses.