circonflex magazine numéro 26

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n°26 Dossier spécial : Vivons responsables Interview : Jean-François Copé Rencontre… avec les parents de Miss France Aventure : Le 4L Trophy, un rallye étudiant Nicolas Pourcheresse, un chef étoilé

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Le nouveau numéro de Circonflex Magazine est sorti. Retrouvez son intégralité ici.

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Page 1: Circonflex magazine numéro 26

n°26

Dossier spécial :Vivons responsablesInterview :Jean-François Copé

Rencontre…avec les parentsde Miss France

Aventure :Le 4L Trophy, un rallye étudiant

Nicolas Pourcheresse,un chef étoilé

Page 2: Circonflex magazine numéro 26

< circonflex n° 26 

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Vivons Responsables

4 Les étudiant mangent-ils bio ?

6 LA COP 21 et les Hauts-de-France

7 Monsieur Mondialisation, un blog durable

8 Louis Bodin, une histoire de météo …

10 La belle étoile de Nicolas Pourcheresse

12 Jean-François Copé : objectif président

14 Etape lilloise pour Nicolas Sarkozy

15 Le service civique, une vraie bonne idée

16 Les parents de Miss France racontent leur fille

18 Camille Ropert : la photo au service du cancer du sein

19 Mos le graffeur

21 Modigliani au LAM : une expo à ne pas manquer !

22 Pierre Richard à cœur ouvert

23 Arrêter la cigarette avec l’hypnose

24 Les apéro-coach

25 Helmut et Raoul : le café-bureau

26 Comment révolutionner les sites de rencontres

27 Radio UCL , la voix des étudiants

28 Un rallye humanitaire : Le 4L Trophy

29 Adrien Van Beveren : du Dakar au Touquet

31 Quentin Tison, espoir nordiste de l’athlétisme

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Page 3: Circonflex magazine numéro 26

< circonflex n ° 26 

>Texte :  Nedjoua Djemaï

Le Centre national de la mer, Nausicaa, situé à Boulogne-sur-Mer, a pour projet de poser une balise sur un requin baleine, afin d’en savoir plus sur le plus gros poisson du monde ! Un financement participatif est lancé d’un minimum de 5 €. En échange les généreux donateurs recevront une dent de requin. Pour 30 € ou plus, une dent de requin gris est envoyée au donateur. Pour 500 € ou plus, une dent de requin taureau, une visite des coulisses de Nausicaá pour quatre personnes et 1 Pass famille sont offerts (entrée à volonté pendant 1 an pour une famille de 4 personnes). Autant de bonnes raisons d’amener sa contribution !

Quatre semaines après le sacre d'Iris Mittenaere comme Miss France, Emilie Secret, alias Miss Prestige Picardie, a été élue le 16 janvier Miss Prestige national 2016. Cette nouvelle Miss a déjà participé au concours officiel Miss France : en 2015, elle avait été élue troisième dauphine de Camille Cerf à l’élection de Miss Nord-Pas-de-Calais. Rappelons que Camille Cerf et Mathilde Daroy respectivement Miss France et Miss Prestige 2015, étaient également originaires de notre région. Alors, qui a dit que les filles du Nord n’étaient pas les plus jolies ?

Du bureau aux fourneaux. Les 32 collaborateurs d'un promoteur immobilier lillois ont mis la matinée à préparer un menu alléchant : guacamole d'avocat, canard à l'orange et bavarois aux framboises. Pour ce séminaire hors normes, ils ont été suivis par le grand chef lillois Clément Marot. Au départ, les cuisiniers amateurs pensaient savourer ce déjeuner entre eux. Mais leur chef d'entreprise a eu une autre idée. En fin de matinée, il leur a annoncé qu'ils allaient servir le repas à des personnes sans-abris, suivies par l'association ABEJ. Circonflex tire son chapeau à cette belle initiative solidaire !

Ayden, ce petit garçon de 18 mois, originaire de Frévent dans le Pas-de-Calais, et atteint de la maladie de Krabbe, pathologie rare peu médicalisée, va pouvoir s'envoler avec sa famille au Québec afin de consulter les meilleurs spécialistes. Tout cela grâce à un bel élan de solidarité sur les réseaux sociaux, qui a permis de collecter près de 102 600 € en dons. Cet argent servira à payer le voyage à Montréal, les soins médicaux ainsi que le logement de la petite famille. Encore plus beau : les manifestations de soutien à la famille d'Ayden continuent jusqu'au voyage en juin prochain.

Des dents de requins contre des euros ?

Une nouvelle victoire pour les Ch'tis !

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Un bel élan de solidarité ?

Des cadres invitent des sans-abris à un repas solidaire.

ONA

AIMÉ

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Page 4: Circonflex magazine numéro 26

Le bio et les étudiants : un amour contrarié

« C’est trop cher », « C’est sim-plement une mode » : voilà des remarques que l’on entend

fréquemment lorsque l’on inter-roge des étudiants au sujet du bio. L’association des consommateurs Que Choisir a en effet démontré un écart moyen de 22% entre les prix de produits de marques dis-tributeurs bio et les produits de marques nationales. Cependant, 62 % des Français ont déclaré consommer régulièrement du bio en 2014.Jean-Marie et Evelyne Vuylste-ker sont les gérants du magasin Biocoop, rue Solférino à Lille. Ils voient depuis quelques années une évolution dans le marché du bio en France.« Notre clientèle était majoritai-rement composée de personnes assez âgées. Mais depuis deux ou trois ans, on note un fort rajeunis-sement dans les consommateurs. Nous sommes proches de l’Uni-versité Catholique, cela joue beau-coup, c’est sûr. Mais je crois que les gens se posent désormais de vraies questions sur l’écologie et sur l’im-pact de leur consommation sur la planète. »La sensibilisation à l’écologie est en effet une caractéristique que l’on retrouve fréquemment parmi les étudiants interrogés. Ainsi, les

consommateurs de bio agissent souvent par conviction, comme Mélodie, étudiante de 20 ans : « Acheter bio, c’est un acte réfléchi. J’espère ainsi limiter les impacts de notre consommation sur l’environ-nement, notamment au niveau de la pollution induite par les voyages des aliments. Certains fruits et légumes viennent de très loin alors que l’on peut trouver les mêmes dans les cultures françaises. »

« Le bio est une nécessité pour la planète, mais il est soumis à notre

santé économique »

Cependant, au-delà des idéaux écologiques se pose la question du prix, sujet sensible pour les deux côtés. Certains ont appris à com-poser avec, comme Louise, étu-diante de 19 ans : « Le prix pouvait me freiner au début mais j’ai appris à équilibrer mon budget en fonction des produits que j’achète ».D’autres, comme Pierrick, étudiant, ne peuvent tout simplement pas se permettre de faire leurs courses dans les magasins bios.Quand se pose la question du prix, Jean-Marie Vuylsteker réagit vi-vement aux reproches adressés au bio. « On n’aurait pas l’idée de comparer le prix d’une Ferrari et d’une Twingo. Je ne veux pas éta-blir de hiérarchie concernant la qualité des produits, mais la filière

bio doit faire face à une production plus coûteuse, des rendements in-férieurs qui induisent forcément un surcoût. Le prix de nos produits re-flète aussi leur qualité. » Le gérant ajoute que de gros efforts sont mis en place pour rendre le bio ac-cessible à tous. A chaque niveau de la production, les intervenants acceptent de baisser leurs marges afin de réduire les prix.Le bio attire des consommateurs responsables. « Les gens achètent ici des produits frais, ils prennent le temps de cuisiner. Ils font attention à produire le moins de déchets pos-sible : ils réalisent aussi des éco-nomies qui profitent à la fois à leur portefeuille et à la planète. »Jean-Marie Vuylsteker estime que ce mode de consommation va et doit se démocratiser : « Notre envi-ronnement a besoin que l’on change notre manière de consommer. Ce-pendant, je sais que l’évolution des marchés bios est soumise à notre santé économique. »Ainsi, si certains voient le bio comme un effet de mode, d’autres mettent en avant la nécessité de se tourner vers une agriculture plus durable, et le souhait que le bio puisse dès à présent lancer le mouvement. ◇

L’étude de l’Agence Bio le confirme : en un an, la consommation de produits bio en France a augmenté de 10%. Parallèlement, le prix d’un caddie de courses moyen est en hausse constante. La plupart des étudiants doivent gérer un budget serré : comment envisagent-ils la consommation de produits bio, généralement plus chers que les produits classiques ? Les étudiants ont-ils accès au bio ? Circonflex a enquêté...

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Crédit photo : Cécile Darrivère

Evelyne Vuylsteker propose toute

sorte de produits bio dans sa bou-

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Mélodie, étudiante en Média, Culture, Communication, 20 ans« J’achète bio, pas forcément les

fruits et légumes mais surtout les œufs, cé-réales, galettes, lait de soja… Ma mère a éga-lement l’habitude d’acheter des produits bio et de faire les marchés. Manger bio, ça permet aussi de consommer moins de viande et de va-rier ses repas. »

Pierrick, étudiant« Le bio est trop cher pour moi. De plus, je n’ai pas vraiment l’occasion de me rendre

dans des magasins bio. Je ne suis pas contre pour autant : si ma mère en cuisine, j’en man-gerai sans problème. Je ne ferai cependant pas la démarche d’en acheter de moi-même. Je pense que le bio est plus une mode qu’autre chose. »

Elisa, étudiante en CAP Petite Enfance, 21 ans« Non je ne consomme pas bio. Les

pesticides que l’on cherche à tout prix à évi-ter sont des produits volatiles : ils se déposent aussi bien sur les champs « normaux » que sur les champs d’agriculture biologique. Je ne vois donc pas l’intérêt de payer plus cher des ali-ments qui ne seront pas meilleurs pour notre santé. »

Louise, étudiante en Média, Culture, Communication, 19 ans« Le bio représente environ 50% de mes

courses sur une semaine. Cela me permet de manger de bons produits, adaptés à mes into-lérances. Je trouve aussi que l’on utilise trop de produits chimiques et pesticides : ce n’est bon ni pour les agriculteurs, ni pour les consomma-teurs, ni pour la planète. »

Martin, étudiant en Média, Culture, Communication, 20 ans« Je n’achète pas du tout de bio. Ils

contiennent énormément de produits allergi-sants comme les noix ou les arachides et ça m’est interdit. Je ne sais pas si c’est un mou-vement qui va durer : certains le prennent très au sérieux, d’autres pas du tout. Pour ma part, j’essaie simplement de ne pas polluer plus que nécessaire. »

Crédit Photo : Cécile Darrivère

Le magasin Biocoop, rue Solférino à Lille

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texte: Oural Sewssen  

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Interview Mr Mondialisation

Mr Mondialisation est un blog de réflexion… sur la mondialisation, créé en 2004. Son logo ? Un masque. Son concepteur ? Un belge qui souhaite garder l’anonymat. L’objectif principal du blog : alimenter le débat libre dans la sphère publique autour des grands sujets mondiaux et locaux de notre temps. Circonflex est allé à la rencontre du créateur masqué :

Personne ne sait qui vous êtes, vous vous cachezderrière un masque… Êtes-vous journaliste ?

Je ne suis pas journaliste. J’ai un Master en sciences du travail et développement social d'une université belge, qui m'apporte le bagage nécessaire pour réaliser des recherches et rédiger des articles scientifiques et sociologiques. Autant dire que je suis un simple citoyen concerné…

Ce blog est-il une volonté personnelle, un passe temps ou a-t-il un but professionnel ?

Ce "blog" n'a jamais été un projet. C'est un hobby qui s'est mué en travail quotidien. L'expérience continue sa route avec la même sincérité qu'à son origine. À une exception près : aujourd’hui, nous avons les moyens d’engager un premier rédacteur salarié. Nous ne bé-néficions d'aucune subvention. Rassembler des fonds tout en restant indépendant a été un vrai parcours du combattant.

Dans quel but avez-vous crée Mr Mondialisation ? Qui souhaitiez-vous toucher avec ce blog ?

Je n'ai pas créé "Mr Mondialisation" dans un but précis. Je voulais m'exprimer, comme toute personne faisant un blog, et si possible être entendu…

… et vous avez bien réussi votre coup, vu le retentisse-ment du blog !

C’est vrai, Mr Mondialisation touche entre 50 et 100.000 personnes par jour. Soit entre 1 et 3 millions de vues mensuelles. Nous ne nous attendions pas à une telle portée. Il est clair que notre page Facebook de 700.000 abonnés joue un rôle important dans cette visibilité.

Tenir un blog de cette importance, cela doit vous prendre du temps ?

Mr Mondialisation publie 5 informations ou articles par jour sur les réseaux, qu'il pleuve ou qu'il vente, weekend et jours fériés compris. Alors oui, cela représente un investissement temps énorme. Ceux qui connaissent l'envers du décor savent que c'est un sacrifice person-nel quotidien. L'aide extérieur de bénévoles a été né-cessaire pour que je ne sombre pas dans le burn-out. Les uns s’occupent de la maintenance du site et les autres de la rédaction d’articles, à raison d'un article par semaine environ. Mais 80% du contenu est produit par le fondateur, ce qui garantit une ligne éditoriale stable et toujours aussi engagée.

Justement cette ligne éditoriale n’a jamais changédepuis le début…

Face à l’intérêt grandissant des lecteurs, l'objectif s'est précisé naturellement : apporter une lecture alterna-tive de l'actualité, jouer un rôle de groupe de pression sur des grands sujets de société, encourager les indi-vidus à modifier leurs modes de vie en phase avec des valeurs d'écologie et d’humanisme, tout en respectant leur libre pensée. Nous ne souhaitons pas toucher une catégorie spécifique de la population, même si notre travail consiste à vulgariser l'information pour le plus grand nombre.

Êtes-vous membres d’ONG, tel que ATTAC, GREEN PEACE, WWF … ?

Nous sommes sympathisants de plusieurs ONG, en effet, sans les citer. Mais certainement pas WWF ou Greenpeace. Nous sommes plutôt liés à des mou-vements plus modestes et alternatifs. Rester dans l’ombre correspond à notre vision : ce sont les idées qui priment et non la personne qui les porte… Comme le disait Oscar Wilde, « Donnez un masque à un homme et il vous dira la vérité ».

Pour les plus intéressés, voici l’adresse internet du site : https://mrmondialisation.org

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COP 21 :pour un monde plus vert

Que pensez-vous de l’organisation et durôle de l’état français durant cette COP21 ? Le  Gouvernement a pris au sérieux l'organisation inter-nationale  de  cette  COP.  D'autant  plus  que  cela  lui permettait    aussi  de  continuer  à  se  dessiner  une stature  à  l'internationale  après  ses  interventions  au Mali  par  exemple,  et  de  tenter  de  faire  passer  au second plan ses relations dangereuses avec les pétro-monarchies. Ces mêmes Etats qui sont un frein à l'at-teinte d'un accord en-deçà des +2°C. 

Pourquoi avoir pris part à la COP21 ? Quelles étaient vos attentes par rapport à cette conférence ?Le  conseil  régional  et  la  région  se  sont  pleinement investis  depuis un  an dans  cette préparation. Depuis Copenhague,  l’existence  et  l’importance  du  rôle  des régions  et  des  gouvernements  locaux  ont  été  large-ment démontrés. Mais ne rêvons pas, notre poids dans la sphère des négociations a été  infime. Mon attente personnelle  -  et  désespérée –  c’est  qu’on  convienne d’un accord climatique universel à la hauteur de l’en-jeu.  Mais  cela  passe  d’abord  par  un  accord  de  paix   mondiale.

Qu’en est-il des départements du Nord et du Pas de Calais : sont-ils de bons élèves ? Si on  s'arrête  aux  chiffres  bruts,  comme  le  poids carbone  de  la  région,  le  Nord  est  un mauvais  élève. Mais au regard des politiques et de leurs résultats, oui, nous  sommes  considérés  comme  une  région  exem-plaire, et ce depuis de nombreuses années déjà. Dès 2007,  nous  avons  couvert  la  région  de  plans  climat territoriaux qui ont un bilan particulièrement intéres-sant.  Je pense par exemple à la création de l’Observa-toire  régional  climat.   Cet  observatoire,  créé  en  2011, collecte, structure et analyse les données du change-ment climatique en s’appuyant sur un réseau de four-nisseurs  de  données.

Et puis il y a aussi les actions en faveur du jeune public.Oui,  les  jeunes  sont  les acteurs de l’écologie de de-main.Le Conseil régional anime le dispositif Immersion Na-ture, qui encourage les séjours de rencontres directes avec la nature. De 2010 à 2015, ce sont plus de 2 100 classes  de  la  région  qui  sont  parties  en  séjour  dans l’une  des  11  structures  partenaires  du  dispositif,  soit plus de 43 800  élèves.

Y a-t-il eu des aides débloquées pour aider les habi-tants de la région à engager des actions en faveur du climat ?Oui,  nous  avons voté un budget qui  a permis aux ci-toyens d’investir dans les énergies renouvelables. Ainsi, 1403 installations solaires thermiques  ont été rendues possibles sur une période de 2010 à 2015. 

Pensez-vous que les partis politiques et leurs repré-sentants ont suffisamment mis au centre du débat la cause environnementale, notamment dans la région ?Absolument  pas!  C’est  un  boulet  et  une  contrainte pour certains. Un manque de conviction, de vision et de compréhension pour les autres. Et je crains, au regard de son programme, que la nouvelle majorité régionale sonne le glas de cette transition écologique.Je n’ai  rien vu dans ses propositions qui soit en phase avec  la  nécessité  de  traiter  la  problématique  clima-tique •

Emmanuel CAU

Damien Careme, Emmanuel Cau,

Jean-François Caron et Emmanuelle

Latouche

La Conférence pour le climat (COP21) s’est terminée le 12 décembre 2015. Elle a accueilli  près de 150 chefs d’état. L’enjeu principal de cette confé-rence : limiter le réchauffement climatique à 2 degrés en 2100.Emmanuel Cau, alors en charge pour le Nord Pas de Calais de l’Aménage-ment du Territoire, de l’Environnement et du Plan Climat a participé à la COP21. Circonflex l’a rencontré pour recueillir son ressenti et faire le point sur les mesures prises pour notre pays et notre département.

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Interview Mr Mondialisation

Mr Mondialisation est un blog de réflexion… sur la mondialisation, créé en 2004. Son logo ? Un masque. Son concepteur ? Un belge qui souhaite garder l’anonymat. L’objectif principal du blog : alimenter le débat libre dans la sphère publique autour des grands sujets mondiaux et locaux de notre temps. Circonflex est allé à la rencontre du créateur masqué :

Personne ne sait qui vous êtes, vous vous cachezderrière un masque… Êtes-vous journaliste ?

Je ne suis pas journaliste. J’ai un Master en sciences du travail et développement social d'une université belge, qui m'apporte le bagage nécessaire pour réaliser des recherches et rédiger des articles scientifiques et sociologiques. Autant dire que je suis un simple citoyen concerné…

Ce blog est-il une volonté personnelle, un passe temps ou a-t-il un but professionnel ?

Ce "blog" n'a jamais été un projet. C'est un hobby qui s'est mué en travail quotidien. L'expérience continue sa route avec la même sincérité qu'à son origine. À une exception près : aujourd’hui, nous avons les moyens d’engager un premier rédacteur salarié. Nous ne bé-néficions d'aucune subvention. Rassembler des fonds tout en restant indépendant a été un vrai parcours du combattant.

Dans quel but avez-vous crée Mr Mondialisation ? Qui souhaitiez-vous toucher avec ce blog ?

Je n'ai pas créé "Mr Mondialisation" dans un but précis. Je voulais m'exprimer, comme toute personne faisant un blog, et si possible être entendu…

… et vous avez bien réussi votre coup, vu le retentisse-ment du blog !

C’est vrai, Mr Mondialisation touche entre 50 et 100.000 personnes par jour. Soit entre 1 et 3 millions de vues mensuelles. Nous ne nous attendions pas à une telle portée. Il est clair que notre page Facebook de 700.000 abonnés joue un rôle important dans cette visibilité.

Tenir un blog de cette importance, cela doit vous prendre du temps ?

Mr Mondialisation publie 5 informations ou articles par jour sur les réseaux, qu'il pleuve ou qu'il vente, weekend et jours fériés compris. Alors oui, cela représente un investissement temps énorme. Ceux qui connaissent l'envers du décor savent que c'est un sacrifice person-nel quotidien. L'aide extérieur de bénévoles a été né-cessaire pour que je ne sombre pas dans le burn-out. Les uns s’occupent de la maintenance du site et les autres de la rédaction d’articles, à raison d'un article par semaine environ. Mais 80% du contenu est produit par le fondateur, ce qui garantit une ligne éditoriale stable et toujours aussi engagée.

Justement cette ligne éditoriale n’a jamais changédepuis le début…

Face à l’intérêt grandissant des lecteurs, l'objectif s'est précisé naturellement : apporter une lecture alterna-tive de l'actualité, jouer un rôle de groupe de pression sur des grands sujets de société, encourager les indi-vidus à modifier leurs modes de vie en phase avec des valeurs d'écologie et d’humanisme, tout en respectant leur libre pensée. Nous ne souhaitons pas toucher une catégorie spécifique de la population, même si notre travail consiste à vulgariser l'information pour le plus grand nombre.

Êtes-vous membres d’ONG, tel que ATTAC, GREEN PEACE, WWF … ?

Nous sommes sympathisants de plusieurs ONG, en effet, sans les citer. Mais certainement pas WWF ou Greenpeace. Nous sommes plutôt liés à des mou-vements plus modestes et alternatifs. Rester dans l’ombre correspond à notre vision : ce sont les idées qui priment et non la personne qui les porte… Comme le disait Oscar Wilde, « Donnez un masque à un homme et il vous dira la vérité ».

Pour les plus intéressés, voici l’adresse internet du site : https://mrmondialisation.org

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Qui est Mr Mondialisation ?

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Le célèbre ingénieur prévisionniste météorologue était à la FNAC de Lille pour la promotion de son nouvel ouvrage : Quand la météo fait l'histoire. Louis Bodin est le « Monsieur Météo » de TF1 et de RTL où il présente le bulletin trois fois par jour. Il anime aussi une émission le week-end pendant la période estivale. Circonflex l'a rencontré.

Est-ce par vocation que vous êtes devenu météorologue ?

Très jeune, je réfléchissais à une profession qui me permet-trait de garder le contact avec la nature. A l'époque, la météo-rologie n'était pas vraiment un métier. On pouvait se demander si ce n'était pas quelque chose qu’on lisait comme un horos-cope. Plus tard, cette branche est devenue scientifique, et au-jourd'hui, on considère la météo comme une science que l'on es-saie d'apprendre et de maitriser afin d'être de plus en plus pré-cis. Mais cette science montre bien qu'on ne sait pas tout. On ne peut pas donner de prévisions précises et viables à plus de six ou sept jours, ou sur un secteur restreint comme une ville. On a encore beaucoup à apprendre. C'est passionnant.

Comment voyez-vous l'avenir, la suite de votre carrière sur RTL et TF1 ?

Personnellement, tant que j'ai la foi et l'envie, je ne me vois pas arrêter. Ensuite, tout dépend des auditeurs et des téléspec-

tateurs : tant que ces derniers m’acceptent, je continuerai, à condition aussi que je garde cette fibre de la météo. C’est ma conception du métier. Néan-moins, tout ne repose pas entiè-rement sur mes épaules. J’ai des employeurs et ce sont eux qui ont le dernier mot.

Vous avez failli présenter l’émis-sion Dropped avant que le tour-nage ne s’achève de manière dramatique avec la mort de dix personnes, dont trois sportifs de haut niveau. Pourriez-vous de nouveau être à la tête d’une autre émission de téléréalité ?

Oui bien sûr, j'aimerais bien. Tout dépend du projet. Il faut que ce soit dans mon domaine, avec de la nature. La planète me tient vraiment à cœur. Au départ, le projet Dropped ne m’a pas em-ballé. Finalement, j'avais accep-té de présenter cette téléréalité car dans le concept, il y avait bien un message en rapport avec la nature. On se baladait dans des superbes paysages, on ap-prenait comment faire un feu ou à se protéger du froid. On

était exactement dans l'élément dans lequel je suis parfaitement à l’aise. Animer une telle émis-sion, c'est une projection assez fascinante pour moi. Donc oui, si une autre occasion se présente, j'aimerais bien. Mais encore une fois, ce n'est pas moi qui décide.

Quel est votre avis à propos du climato-scepticisme ? Et le li-cenciement de votre confrère de France Télévision Philippe Verdier ?

Tout ce que j'ai appris du-rant ces 35 années de météo, c'est l'humilité : « Je ne sais pas ». Je retiens juste qu'il faut faire attention à la planète. Après, dire qu'il y aura plus deux de-grés dans 100 ans, je trouve cela prétentieux. Pour l'instant, nous n'avons pas les moyens de l’af-firmer, on ne peut pas savoir. En ce qui concerne Philippe Ver-dier, c'est autre chose… Enfin, c'est plus compliqué que cela. Actuellement, le débat est sans fin, et moi, je ne veux pas rentrer là dedans. Je ne suis pas clima-to-sceptique ; c’est juste que je ne sais pas…

Louis Bodin, la fibre de la météo

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Louis Bodin présente son ouvrage à Lille

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Humanicité : l’éco-quartier

où s’invente le vivre-ensemble

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A Calais, un café donne une nouvelle vie à vos objets

Lille, deuxième ville de France la plus polluée ! C’est cette information révélée en juin dernier qui a incité le collectif Lille-Bug, accompagné du membre d’EELV Julien Tabareau, à lancer une pétition ce 12 janvier, pour la piétonisation de la Grand-Place de Lille. « On peut partager l’espace public d’une autre façon, sans que la voiture soit au cœur des décisions » a revendiqué Julien Tabareau, qui imagine une Grand-Place unifiée, ou les piétons pourraient déambuler dans sa totalité. La pétition a déjà récolté plus de 1500 signatures.

A Lomme, Humanicité est sur le point de boucler ses programmes immobiliers. Ce projet ,porté par l’Université catholique de Lille, en partenariat avec Lille Métropole ainsi que les communes de Lomme et Capinghem, se veut innovant en matière de transports, de chauffage, de sécurité mais aussi de liens sociaux. Pour Hubert Maes, l’urbaniste concepteur, « il s’agit de créer un urbanisme vecteur de liens, d’imaginer un quartier à l’échelle des piétons, d'offrir une accessibilité à tous ».

Pour cette année 2016, de nombreux aménagements sont prévus dans le Vieux-Lille. Parmi ceux-ci, redonner vie aux jardins de la Poterne. Pour cela, Marc Bodiot, président du conseil de quartier, a fait appel à « toutes les bonnes initiatives ». Le projet regroupe le jardin écologique, les jardins familiaux et les jardins du Vieux-Lille. « Ce sera une lourde tâche, mais le travail est enclenché durablement. Il s’agit de redonner du corps, de la cohérence, de la valeur et de la vie à ce très bel ensemble vert et patrimonial que sont ces jardins ».

Humanicité : l’éco-quartier

où s’invente le vivre-ensemble

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Un coup de jeune pour les jardins de la Poterne

La Grand-Place, bientôt entièrement piétonne ?

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Petits appareils électriques, outillage, informatique, tv, hifi, jouets, vélos… Ces objets peuvent désormais s’offrir une deuxième vie grâce au Répar’Café. A l’initiative du Fablab et de l’association Nature et savoir-faire, ce lieu encourage les participants à poser un nouveau regard sur ce qu’ils possèdent. L’enjeu : redécouvrir la vraie valeur des choses. Des ateliers sont également organisés au Fablab pour « sensibiliser à la réduction des déchets et lutter contre l’obsolescence programmée » explique Barbara, membre de l’association Nature et savoir-faire. Une belle occasion de redonner un coup de jeune à vos biens.

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BRÈVESVERTES

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Né au cœur des montagnes jurassiennes, Nicolas Pourcheresse est devenu, à 26 ans, le chef étoilé le plus jeune de France. Ce fils d'un père hôtelier redore également la réputation culinaire de notre région. Une cuisine dans l'air du temps : du local et du

BIO !

Aussi prestigieuse soit-elle, cette étoile du guide Michelin est une suite logique dans la carrière culinaire de Nicolas Pourche-

resse chef du restaurant La Table, à Lille. Après un parcours déjà prometteur, comprenant une étoile, un passage chez Georges Blanc, une formation avec Alain Passard, chef de la célèbre maison Meert et enfin un tour du monde culinaire, Nicolas a décidé de retourner à Lille en 2013. Direction le Saint Jo pour y explorer une cuisine plus brute et sincère, inspirée de ses voyages.

Mais pourquoi Lille, et pas une autre grande ville de France ? « Ce sont de nombreuses circonstances, des rencontres au bon moment et une certaine évi-dence affective » répond l’intéressé. Dans les Hauts de France, selon la nouvelle appellation de la ré-gion,personne ne s’en plaindra. En effet, la Flandre a toujours été une région culinaire certes, mais elle a néanmoins été peu pourvue de macarons Michelin. Exit l’Huîtrière et le Sébastopol (le dernier établis-sement à avoir été étoilé en terre lilloise). Désor-mais, il reste la Grenouillère qui persiste avec son étoile, ainsi que l'auberge du Vermont du candidat de Top chef, Florent Ladeyn. Sans oublier Maxime Schelstraete chef du restaurant Meert et auréolé de deux toques au Gault&Millaut

La région est vaste et pullule de nouveaux et talentueux chefs. Nicolas Pourcheresse en est le parfait exemple. Il y a 9 mois Aurélie Vermesse, régente du somptueux Clarance, lui ouvrait ses cuisines, en compagnie de Christophe Pirotais, lui aussi candidat de la téléréalité culinaire. Une

confiance que n’ont pas tardée à lui rendre les deux compères : full service quasiment tous les soirs, menu "pur" ou "ingrédients", et herbes et légumes du potager.

La notoriété de la cuisine de l’hôtel du Clarance avait été boostée notamment lors du bref passage de Nicolas dans l'émission Top Chef. Désormais, son restaurant gastronomique « La Table » est décoré d’une étoile décernée par l'intransigeant jury Michelin. La nouvelle est tombée début février.

« C’était un coup de le fil surprenant ! explique le lauréat. Je les ai fait répéter plusieurs fois. Puis, dans la foulée, j'ai reçu un appel de Martine Aubry, fière de mes prouesses ».

The "red chef" a ses crédos : du local, du bon, du vrai du bio, sans aucune transformation industrielle. Sa cuisine est un cocktail brut et toujours généreux. Sans oublier, évidemment, l’originalité et un talent dont personne ne doute. Entier dans ses propos comme dans sa cuisine, Nicolas Pourcheresse a promis de ne pas changer. Une seule priorité : faire honneur au client qui vient manger à sa table…

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Le Macaron Lillois

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C’était un coup de le fil surprenant ! explique le

lauréat. Je les ai fait répéter plusieurs fois.

« Ce sont de nombreuses circonstances, des rencontres au bon moment et une

certaine évidence affective »

L’étoilelilloise

« C’était un coup de fil surprenant ! Je leur ai

demandé plusieurs fois de répéter »

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Après Bordeaux, le service de cardiologie du CHRU de Lille peut désormais, lui aussi, implanter à ses patients le Micra, le stimulateur cardiaque le plus petit du marché. Après de nombreuses années de développement et de tests, le mini-stimulateur cardiaque de la société Medtronic commence à être implanté à quelques patients en France. Ce pacemaker nouvelle génération est minuscule. Il représente un dixième de la taille des plus petits dispositifs existants aujourd’hui, soit l’équivalent d’une « grosse pilule de vitamine », selon son fabricant.

Le géant américain de la vente par internet, qui dispose d'une plateforme logistique à Lauwin-Planque, près de Douai, a installé une borne de retrait à Lille, située dans la passerelle reliant la gare Lille Flandres et le centre commercial Euralille. Pour récupérer leur commande, les clients doivent entrer dans la borne le code envoyé par SMS ou imprimer le mail et scanner le code-barre. Ils disposent de trois jours pour récupérer leur colis dans l'un des casiers mis à disposition. Passé ce délai, ce dernier sera renvoyé à Amazon.

Amazon : une borne de retrait à Euralille

Augmentation des prix chez Transpole

Annoncé tout récemment par Philippe Hourdain, le projet de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lille de créer, à Lesquin, un parc d'activités, selon les règles de la troisième révolution industrielle, est audacieux. Son credo : 5000 emplois sans impacter le trafic. Ce défi repose sur de lourds investissements pour améliorer la mobilité. Notamment au sud de la métropole, là où chaque matin et chaque soir, l’A1 montre toutes ses limites à drainer une circulation toujours plus dense.

Lil'Aéroparc : un projet ambitieux

Photos : ©D

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Implantation du plus petit pacemaker du monde au CHRU de Lille

Texte : Sarah Ciam

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Depuis le 1er janvier 2016, le ticket unitaire est passé de 1,50 à 1,60 euros. Le conseil communautaire a voté une hausse moyenne de 5 à 8% des tarifs. Les abonnements prennent en considération les revenus des usagers et sont basés sur le quotient familial. Les demandeurs d’emploi et les plus de 65 ans ne peuvent plus profiter de la gratuité des tickets de transport. Et n’oubliez pas : « Si vous fraudez, vous ne l’aurez pas volé. »

Né au cœur des montagnes jurassiennes, Nicolas Pourcheresse est devenu, à 26 ans, le chef étoilé le plus jeune de France. Ce fils d'un père hôtelier redore également la réputation culinaire de notre région. Une cuisine dans l'air du temps : du local et du

BIO !

Aussi prestigieuse soit-elle, cette étoile du guide Michelin est une suite logique dans la carrière culinaire de Nicolas Pourche-

resse chef du restaurant La Table, à Lille. Après un parcours déjà prometteur, comprenant une étoile, un passage chez Georges Blanc, une formation avec Alain Passard, chef de la célèbre maison Meert et enfin un tour du monde culinaire, Nicolas a décidé de retourner à Lille en 2013. Direction le Saint Jo pour y explorer une cuisine plus brute et sincère, inspirée de ses voyages.

Mais pourquoi Lille, et pas une autre grande ville de France ? « Ce sont de nombreuses circonstances, des rencontres au bon moment et une certaine évi-dence affective » répond l’intéressé. Dans les Hauts de France, selon la nouvelle appellation de la ré-gion,personne ne s’en plaindra. En effet, la Flandre a toujours été une région culinaire certes, mais elle a néanmoins été peu pourvue de macarons Michelin. Exit l’Huîtrière et le Sébastopol (le dernier établis-sement à avoir été étoilé en terre lilloise). Désor-mais, il reste la Grenouillère qui persiste avec son étoile, ainsi que l'auberge du Vermont du candidat de Top chef, Florent Ladeyn. Sans oublier Maxime Schelstraete chef du restaurant Meert et auréolé de deux toques au Gault&Millaut

La région est vaste et pullule de nouveaux et talentueux chefs. Nicolas Pourcheresse en est le parfait exemple. Il y a 9 mois Aurélie Vermesse, régente du somptueux Clarance, lui ouvrait ses cuisines, en compagnie de Christophe Pirotais, lui aussi candidat de la téléréalité culinaire. Une

confiance que n’ont pas tardée à lui rendre les deux compères : full service quasiment tous les soirs, menu "pur" ou "ingrédients", et herbes et légumes du potager.

La notoriété de la cuisine de l’hôtel du Clarance avait été boostée notamment lors du bref passage de Nicolas dans l'émission Top Chef. Désormais, son restaurant gastronomique « La Table » est décoré d’une étoile décernée par l'intransigeant jury Michelin. La nouvelle est tombée début février.

« C’était un coup de le fil surprenant ! explique le lauréat. Je les ai fait répéter plusieurs fois. Puis, dans la foulée, j'ai reçu un appel de Martine Aubry, fière de mes prouesses ».

The "red chef" a ses crédos : du local, du bon, du vrai du bio, sans aucune transformation industrielle. Sa cuisine est un cocktail brut et toujours généreux. Sans oublier, évidemment, l’originalité et un talent dont personne ne doute. Entier dans ses propos comme dans sa cuisine, Nicolas Pourcheresse a promis de ne pas changer. Une seule priorité : faire honneur au client qui vient manger à sa table…

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Le Macaron Lillois

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C’était un coup de le fil surprenant ! explique le

lauréat. Je les ai fait répéter plusieurs fois.

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Page 12: Circonflex magazine numéro 26

Back to the copétition

C’est officiel : Jean-François Copé a annoncé sa candidature à la primaire des Républicains pour l’élection présidentielle de 2017 ! Après 18 mois de silence, l’homme politique, éclaboussé par l’affaire Bygmalion, fait son retour sur la scène médiatique avec la sortie de son livre Le sursaut français. Circonflex a assisté au come-back du phœnix de la droite, lors de la conférence qu’il a donné à l’Agora de l’Edhec en janvier.

Jean-François  Copé  à  la  conférence  de 

l'Edhec

Pourquoi être revenu maintenant ? Serait-ce pour la primaire des Républicains ?Je  rêvais  de  vous  retrouver  (rires dans  la salle). Je me suis dit que cette  année  2016  était  vraiment l’année des débats et que l’année 2017 sera  l’élection de  la dernière chance  pour  prendre  des  déci-sions,  pour  rentrer vraiment  dans le XXIème siècle. Si l’on souhaite y arriver,  il est  indispensable de re-mettre sur  la table, à droite, tous les sujets. 

Quel rôle souhaitez-vous donc jouer ?Je  suis  incapable  de  répondre  à cette question pour la simple rai-son que pour moi, elle ne se pose pas. Je n’ai aucune arrière pensée, j’ai  plutôt  des  avant-pensées,  je dis  souvent  ce que  je  pense. Au-jourd’hui,  ce  qui  m’importe  c’est 

de  savoir  comment  les  idées que j’ai  imaginées  à  la  suite  de  tous les entretiens que j’ai eu avec les Français sont réalisables. 

Pensez-vous que ces 18 mois passés avec les Français ont suffit à leur faire oublier les scandales qui vous sont rattachés, comme l’affaire Bygmalion ?Ils  n’ont  pas  oublié,  non.  J’ai  été victime d’un  phénomène que  l’on appelle  le  bouc-émissaire.  J’es-père qu’un jour, on voudra bien ad-mettre, au-delà des calomnies, des insultes dont j’ai été l’objet, qu’il y avait un peu d’excès, peut-être. Si on avait laissé la justice travailler, si  on  avait  écouté  ce  que  j’ai  dit depuis  le  début  au  sujet  de mon innocence, peut-être aurait-on pu éviter ce malentendu. Avec ce ma-lentendu, moi, j'ai tout perdu : mes 

responsabilités,  mon  honneur  et même mon avenir. Sauf ma liberté, que j'ai retrouvée. 

Votre livre s’appelle le sursaut français, qu’entendez-vous par là ?Le  sursaut  français,  c’est  renouer avec  le  succès.  Dans  notre  pays, on  a une  aversion pour  le  risque. Celui qui a des ambitions est poin-té du doigt. Ce  rapport  au  risque doit vraiment évoluer. On doit ac-cepter  l’idée  qu’un  échec  c’est  la première étape avant le succès. Si on veut un sursaut,  il  faut que les  responsables  politiques  aient le courage de rentrer dans ce nou-veau monde multilatéral et numé-rique, ouvrir les plafonds de verre.

< circonflex n ° 26 

>Texte : Laurette Duranel

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Page 13: Circonflex magazine numéro 26

Notre journaliste a rencontré le

candidat à la primaire républicaine.

- Né le 5 mai 1964 à Boulogne-Bil-lancourt

-  Début  en  politique  :  de  1993  à 1995, membre de la cellule de ré-fléxion  économique  de  Jacques Chirac 

-  Depuis  le  1er  décembre  2005  : Maire de Meaux

COPÉ EN 6 DATES

Quel changement proposez-vous pour provoquer le « sursaut français » ? Il  faut  changer  la  manière  dont on  gouverne  notre  pays.  Il  faut passer moins  de  temps  à  se  de-mander  si  un  jour,  on  va  prendre la décision pour laquelle on a été élu.  Et  c’est  pour  ça  que  je  pro-pose  l’ordonnance,  c’est-à-dire avoir la possibilité d’appliquer dès le mois de juillet, deux mois après l’élection,  les  décisions  pour  les-quelles  on  a  été  élu. Aujourd’hui, le délai d’adoption d’une loi est de six mois. Quelle décision a du sens après tant de temps ? La clé de la réussite politique, c’est la maitrise du  temps.  Les  gens  maintenant demandent de l’efficacité. 

Dans ce climat d’insécurité et de tension, quelles solutions proposez-vous ?Une solution, non. Une batterie de réponses, oui. Aujourd’hui, la laïci-té pose problème car les règles ne sont pas  claires.  Les  extrémistes, les intégristes profitent de ce vide juridique pour manipuler les gens. Le concordat que je propose c’est, premièrement, que la question de la  formation des  imams soit  trai-tée en France. Deuxièmement, que le financement des  lieux de culte soit transparent. Il y a eu une dé-faillance de sécurité. Il faut plus de fermeté. Je propose la création de 50 000 emplois dans la gendarme-rie, et dans le monde pénitentiaire.

Défendez-vous l’immigration choisie ? On  ne  peut  pas  tout  mélanger. Je  pense  qu’il  faut  faire  une  dis-tinction  entre  les  gens  qui  sont capables  d’apporter  leur  force  de travail,  leur  qualification,  qui  ont envie de s’intégrer et de s’assimi-ler,  et  ceux  qui  viendraient  uni-quement pour avoir  les avantages sociaux qu’ils n’ont pas dans  leur pays. Ce n’est pas un tabou. Il faut avoir  le  courage  de mettre  sur  la table  cette  idée  d’immigration choisie, comme au Canada.

Vous-même, vous êtes issu de l’immigration …Mon  grand-père  est  arrivé  en France,  il  a  naturalisé  son  nom polonais  :  il  est devenu monsieur Copé.    Toute  sa  vie,  il  s’est  senti totalement assimilé.  Il a d’ailleurs été décoré de la Croix de guerre.

Vous êtes venu ici présenter votre livre devant une assemblée de jeunes étudiants, qu’avez-vous à leur proposer ? Le défi numéro un, c’est de savoir comment encourager les étudiants 

à partir pour acquérir des compé-tences  à  l’étranger,  mais  surtout de  les  faire  revenir  en  France.  Il faut dire aux jeunes que la France va redevenir une terre d’attractivi-té, de bienveillance. Il faut donner l’envie aux gens d’entreprendre en France,  d’investir.  Cela  passe  par un certain positivisme. Il faut qu’en France,  on  ait  un  peu  plus  en-vie  d’applaudir  ceux  qui  agissent. C’est aussi pour cette mission que j’ai décidé de reprendre la cordée.

Qu’avez-vous fait pendant ces 18 mois d’errance et de discrétion médiatique ? Du  piano,  j’avais  le  temps  !  (rire dans  la  salle).  J’ai  surtout  fait quelque chose que l’on fait lorsque l’on traverse une épreuve : un tra-vail  de  résilience.  C’est  un  long voyage. Un parcours de vie, ce n’est pas linaire, il y a des hauts et des bas. J’ai simplement essayé de me dire que ce qui nous construit, ce sont nos échecs. Mais ils ne nous construisent que si l’on passe vrai-ment du temps à réfléchir…

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>Texte : Laurette Duranel

-19 novembre 2012 : Elu président de l'UMP le

- Février 2014 : l'affaire Bygmalion éclate 

- Juin 2014  : Démission du poste de président de l'UMP 

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Page 14: Circonflex magazine numéro 26

Des heures d’attente dans le froid hivernal. Parmi la  foule, beaucoup de militants arborent fière-ment le dernier livre de Nicolas Sarkozy. Bernard, 

gaulliste convaincu –« depuis 30 ans »- explique pour-quoi  il soutient Nicolas Sarkozy en vue des primaires de novembre.  «  Il  a plus de niaque et de mordant que les autres ». Derrière lui, un autre sympathisant ajoute : «  Il a plus de courage  ! » Les autres candidats comme Alain  Juppé  ou  Bruno  Le  Maire,  qualifiés  de  «  trop centristes », sont peu populaires chez ces sympathi-sants de droite. Et quand on évoque au détour d’une discussion, la candidature de Jean-François Copé aux primaires,  la  réponse  est  tranchante  :  «  Copé  ?  Il  se présente pour démolir Sarkozy  ! En plus,  il  a  triché  lors des élections pour la présidence de l'UMP. Et ça, on ne l'a pas oublié. »

Confiance en l’homme et en la justice

Soit.  Mais  concernant  les  nombreuses  affaires  dans lesquelles Nicolas Sarkozy a été  impliqué, et sa mise en examen du 16 février dernier dans l'affaire Bygma-lion, les militants disent avoir « confiance » en la justice de leur pays. Cet étudiant, encarté depuis 5 ans chez les Républicains, pense que la justice a fait son travail : « Le conseil constitutionnel a rendu sa décision, donc c'est déjà tranché pour moi. » Certain de l'innocence de l'ex- Président,  il  affirme  également  que  «  Nicolas  Sarkozy  est  le seul à pouvoir redresser le pays. »

«  J'hésite encore entre Sarkozy et Juppé... Mais je pense que ce sera plutôt Sarkozy. »

D'autres en revanche, comme ce lycéen, élucident dif-féremment le débat : « J'hésite encore entre Sarkozy et Juppé... Mais  je pense que ce sera plutôt Sarkozy parce qu'il  a  davantage  fait  ses  preuves  pendant  la  crise  de 2008 ». Un peu plus loin, dans la file d'attente, une jeune étudiante se confie : « Je voterai pour lui parce que j'aime sa conception de la France et je le trouve beaucoup plus passionné que les autres candidats. »

Avec le « Pap 40 de l’Eglise de la très sainte consom-mation »

La séance de dédicaces a toutefois été perturbée par le « Pap 40 de l’Église de la très sainte consommation ». L’artiste  activiste  a  tenté,  en  vain,  d’approcher  Nico-las Sarkozy, qu’il considère très ironiquement comme le père spirituel de son mouvement. Vêtu d'une sou-tane et d'une Rolex au poignet, cet ancien candidat à l’élection municipale 2014 de Lille s’est fait huer par les fans du président des Républicains, avant d’être maî-trisé par les forces de l'ordre. Cette rencontre impro-bable n’a pas eu lieu.  Au final, près de 700 personnes ont quitté  la Fnac avec un  livre dédicacé par Nicolas  Sarkozy  en  personne.  Et  maintenant,  place  aux  pri-maires ! •

Nicolas Sarkozy teste sa popularité à Lille

L'ancien Président de la République poursuit la tournée promotionnelle de son dernier ouvrage « La France pour la vie ». En visite à la Fnac de Lille, il a pu constater que son crédit était toujours intact auprès de ses sympathisants.

Nicolas Sarkozy lors de sa séance de dédicaces à la Fnac de Lille. ©LeParisien

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>Texte : Olympe Bonnet

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Page 15: Circonflex magazine numéro 26

Service civique : un nouvel élan de mobilisation chez les jeunes

Depuis les attentats du 13 novembre 2015, le gouvernement souhaite que le nombre d'ac-cueil de volontaires en service civique aug-mente. Lancé en 2010, le service civique per-met aux jeunes de 16 à 25 ans de s’engager entre 6 mois et un an dans une mission d’inté-rêt général, une association, un établissement public ou une collectivité locale tout en étant rémunéré.

François Hollande l’a annoncé début janvier : l’Etat veut booster le développement des mis-sions de service civique. Un milliard d’euros

seront mis sur la table en 2018 pour permettre le recrutement de 350.000 volontaires. Même si l’in-sertion vers l’emploi n’est pas l’objectif de base du service civique, ce type d’expérience apporte en effet un petit plus sur le CV. Alasane, jeune étudiant de 19 ans, raconte son expérience. Après une année en fac de psycho, il découvre ce concept via Internet et choisit une mission « d’aide et accompagnement des jeunes » dans un collège de la ville de Tourcoing, pour une durée de 8 mois. « Pour moi, c’est impor-tant d’aider les jeunes dans la réalisation de leurs objectifs, explique-t-il. Et puis, c’est une expérience qui fait grandir ». Cette mission lui permet aussi de gagner la somme d’environ 500€ par mois, ce qui est motivant mais qui ne constitue pas « l’essentiel de ce projet » précise-t-il. La démarche d’inscription a été rapide, puis il a commencé très vite son service civique, qui se poursuit toujours aujourd’hui. Mais il y a beaucoup de demandes et pas assez d’offres. Ré-sultat : de longues listes d’attentes et malheureuse-ment de nombreux jeunes recalés ! C’est notamment le cas de Céline, 22 ans, qui s’est inscrite il y deux ans pour effectuer un service civique mais dont la candidature n’a pas été retenue. Elle était pourtant très motivée et prête à s’engager ! « J'avais décidé de postuler dans une période d'entre deux. J'avais demandé de faire mon service à Mayotte dans une école qui avait passé une annonce sur le site du ser-vice civique : aide au professeur, soutien scolaire et garde d'enfants dans un village défavorisé.

Cela ressemblait à une mission humanitaire. C’est exactement ce que je recherchais. Malheureusement, nous étions très nombreux à postuler et je n’avais aucune expérience dans ce domaine. Je n’ai pas été choisie et je suis déçue ! » Une mission que Céline voulait faire pour acquérir une nouvelle expérience professionnelle…mais aussi pour voyager ! Elle a su rebondir : elle a trouvé une autre aventure : un stage de 4 mois au Togo en tant que journaliste... Un autre moyen de satisfaire ses envies de découverte et de voyage.Néanmoins, pas d’inquiétude pour les dossiers non retenus. Il est toujours possible de relancer les candi-datures sur le site du service civique. Mais attention: la porte se ferme après vos 25 ans !

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Une jeune faisant son service civique auprés de la police municipale

Nicolas Sarkozy teste sa popularité à Lille

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Page 16: Circonflex magazine numéro 26

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De Miss Flandresà Miss France

Il y a quelques mois, le Nord-Pas-de-Calais célébrait sa deuxième Miss France d’affilée : Iris Mittenaere. Pas peu fière de ce doublé, et surtout de sa fille, Laurence, mère d’Iris, revient sur cette incroyable aventure.

Quelle a été votre réaction au moment où votre fille a été sacrée Miss France ?

J’étais très stressée, peut-être même plus qu’elle, qui pa-raissait  assez  détendue  au  Zénith.  Cela  fait  bizarre  de  se dire que des millions de téléspectateurs regardent le show en direct ! Il y a un an, participer au concours de Miss France n’était même pas dans ses projets, alors en arriver là, c’est incroyable ! Quand j’ai vu qu’elle était dans les 5 dernières, je me suis dit «  elle va être dauphine de Miss France ». Et puis, elle a été élue. On n’avait jamais imaginé ça

Comment avez-vous trouvé Iris le soir de l’élection ?

Je suis évidemment très fière d’elle, elle était magnifique ! Elle a su rester fidèle à elle-même durant toute l’aventure, malgré la pression et les médias. Son comportement et son naturel ont fait  la différence par rapport aux autres candi-dates. Dans cette élection, la beauté n’est pas le seul fac-teur à rentrer en compte. L’intelligence et l’état d’esprit sont aussi des critères importants. Je pense que cela a aussi joué en faveur d’Iris.

Justement, comment vivez-vous depuis cette élection ? Avez-vous revu Iris ?

On ne la voit pas beaucoup, mais c’était déjà le cas avant, avec  le stage de préparation à Tahiti,  les sollicitations des médias … Mais elle a quand même trouvé le temps de re-venir ici et de passer quelques jours avec nous pendant les fêtes de fin d’années, entre deux shooting photos ! Je sais qu’elle  reviendra  vers  nous  dès  qu’elle  en  aura  l’occasion. En attendant, il faut qu’elle profite et qu’elle vive l’aventure à fond !

Et les médias, comment les gérez-vous ?

L’événement  a  engendré  énormément  de  sollicitations.  Ce n’est pas simple à gérer. Peu après l’élection, mon téléphone n’arrêtait pas de sonner. Je n’arrivais même pas à répondre à tout le monde car il n’y a pas que les médias : il y a aussi les amis, les connaissances qui appellent pour la féliciter… Heu-reusement, j’ai reçu les conseils avisés d’une experte en la matière pour bien gérer tout cela : la mère de Camille Cerf !

Miss France, un choix ou plutôt un rêve de gamine?

Iris a toujours aimé la mode, mais, avec ses études en chirurgie dentaire (ndlr : elle est en cinquième année), elle ne s’était réellement pas intéressée au monde de Miss France. Elle n’avait pas le temps et ça ne l’attirait pas spécialement.

Pourquoi a-t-elle alors participé à ce concours ?

Il  manquait  des  candidates  à  l’élection  de  Miss Flandres, à Bailleul. Des amis lui en ont parlé, elle a hésité, mais a fini par accepter. C'était assez inat-tendu, rien n’était anticipé ni calculé, tout s’est fait étape par étape, progressivement.

Justement, Miss est une occupation à plein temps, comment envisage-t-elle la suite de ses études ?

Il ne lui reste que sa dernière année à faire. Comme elle a toujours rêvé d’être dentiste, je pense qu’elle devrait reprendre l’année prochaine, à moins qu’une opportunité se présente et qu’elle en décide autre-ment •

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Un serpent de trois mètres de long, pesant seize kilos, a été récupéré par les pompiers de Calais début février. L’animal était abandonné dans un sac, au beau milieu de la zone des Terres de Saint-Roch, un espace naturel aménagé autour d’une ancienne gravière. Le reptile, qui pourrait être un python albinos, a été recueilli par la Ligue de protection des animaux.

Star Wars débarque à Cambrai

Il était 8 h 45 environ mercredi 20 janvier lorsqu’une lourde opération de police a eu lieu dans la rue de la Brasserie à Steenvoorde. Elle a permis d’arrêter deux individus. L’un est Marcquois ; l’autre avait souvent été repéré du côté de Don-Sainghin (dans les Weppes). Au cours de cette arrestation, les enquêteurs ont mis la main sur 1 800 pieds de cannabis ! Des armes de poing et de l’argent liquide ont également été saisis. Au total, il y en a pour près de 500 000 € de marchandise. Belle prise !

1800 plants de cannabis découverts

Tout est bien qui finit bien. A Béthune, les professeurs de l’IUT de chimie ont payé le loyer d’un étudiant dans le besoin. Pas question, pour ces enseignants, de laisser repartir Lamine Cissé à Tambagouda, la ville du Sénégal dont il est originaire. L’élève, arrivé en septembre sans un sou et sans bourse étudiante, s’est fait remarquer aux examens : 17 en chimie, 16 en physique, 18 en maths… En récompense, un enseignant l’a mis en contact avec le centre des œuvres universitaires (CROUS), puis c’est l’association des étudiants internationaux de l’Artois qui a pris le relais.

Ses profs lui paient son loyer

Texte : Sarah C

iampa et J

ustine Claux

Photos : ©D

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Un python de 3 mètres retrouvé dans un sac

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Une académie pour manier le sabre laser comme un vrai Jedi ? C’est désormais possible ! Vous êtes un fan incontestable de Star Wars et depuis votre tendre enfance, vous rêvez de vous battre comme Luke Skywalker ? Alors, comme le dirait ce bon vieux Yoda : « A Cambrai, aller tu devras ! » Le cercle d'escrime de Cambrai a ouvert une section de maniement de cette arme. On y apprend à devenir un véritable chevalier Jedi. Mais pour cela, il faudra courir, sauter et esquiver les coups. Quant aux plus vilains, vous n’aurez qu’à laisser le côté obscur vous envahir pour anéantir vos adversaires. Et n’oubliez pas : que la force soit avec vous !BRÈVES INSOLITES

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Camille Ropert : photographe briseuse de tabous

À 26 ans, Camille Ropert, photographe distinguée par un 2è prix au concours Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2015, est aujourd’hui en lice pour décrocher une bourse Déclics Jeunes de la Fondation de France. Découverte d’une artiste engagée dans la lutte contre le cancer du sein. 

«Vous reprendrez bien un peu de thé ? » Voilà comment s’in-titule la photo qui a mis sur le 

devant de la scène Camille Ropert. Après  des  études  en  communica-tion  puis  dans  l’audiovisuel,  et  un parcours  rempli  de  voyages  et  de rencontres, elle décide de se lancer dans la photographie. « C’est lors de mon voyage au Vietnam que j’ai eu le déclic, j’ai compris que j'en ferais mon métier. Il fallait que je montre ce que j’avais vécu. » Lorsqu’elle  tombe  sur  l’annonce, dans  Polka Magazine,  du  concours de  photographie  organisé  par  Es-tée Lauder ayant comme thème le cancer du  sein,  cela ne  fait  aucun doute,  ce  concours  est  fait  pour elle.  Enfin  pour  elles.  En  effet,  sa maman,  touchée  par  la  maladie  il y a quelques années, a accepté de rentrer dans l'aventure et est deve-nue le modèle d’un jour face à l’ob-jectif de sa fille. En résultera cette photo intimiste de ses parents po-sant  à  demi  nu  qui  remportera  la seconde place du Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award.

Aujourd’hui  la  jeune  photographe est dans l’attente d’une réponse de la Fondation de France qui pourrait lui offrir une bourse de 8 000 euros. Grâce à cette aide, Camille pourrait continuer sa lutte contre le cancer du sein et aller plus  loin dans son désir  de  briser  les  tabous.  «  Après une  telle maladie  qui  implique  sou-vent une chirurgie destructrice, il  ne faut pas que les femmes aient honte de  leur  corps.  Certes  il  a  été mutilé mais  il est ton combat,  il est ce que tu es. »

La photographe ne veut pas en res-ter  là. Elle souhaiterait développer une série photographique autour de femmes  en  rémission  ayant  pour ligne de conduite : « Je me suis ac-crochée  à  la vie.  » « Je veux faire tomber les tabous. Habituellement, on montre beaucoup la maladie mais pas assez l’espoir. L'art est une manière de détourner les choses. » Au-delà  de  la  photographie,  c’est un  véritable  travail  de  reporter que Camille souhaite entreprendre 

avec,  in  fine,  un  documentaire  vi-déo. « Je veux montrer ma démarche jusqu’au bout. Rencontrer, parler avec ces femmes.» Elle a déjà eu l’occa-sion de discuter avec un professeur chirurgien-gynécologue, touché par son travail, à qui elle a proposé de s’associer pour son projet.  Il pour-rait  notamment  la mettre  en  rela-tion avec des personnes volontaires pour poser. Une femme, ayant subi à deux reprises le cancer du sein, l’a également contactée pour collabo-rer. « Je suis très fière et très touchée, je ne m'y attendais pas. Cela prouve que c’est un sujet universel qui a du sens pour beaucoup de gens. » Même  si tout reste à faire, la jeune femme est déterminée à réaliser ce projet photographique  qui  se  concrétise petit à petit •

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Mos, le « perspicasso »

Au 95 rue Meurein se dégage une certaine atmos-phère qui donne envie d’arrêter son chemin. Tout d’abord à cause de la musique qui sonne agréable-

ment à l’oreille. Mais surtout par les couleurs qui éclatent de tous les côtés. C’est ici que Mos, de son vrai nom Adrien Detska, a aménagé son garage en atelier de graff.

Adrien est originaire de Lille, et c’est durant son adoles-cence qu’il a découvert le graffiti. A l’époque, il arpentait déjà les rues pour travailler son art, au prix de certaines altercations avec les forces de l’ordre. Depuis 2010, Mos s’est résigné à exercer son talent sur toile uniquement… ou presque. Il n’est pas rare de rencontrer certaines de ses créations en pleine rue, car il peint parfois des pou-belles. « A la base, une poubelle, c’est moche ! » explique-t-il. « C’est pratique, je peux facilement les ramener dans mon atelier et essayer d’en faire quelque chose de joli à regarder ». Succès confirmé pour le graffeur, qui raconte avoir déjà reçu de nombreux remerciements de la part d’heureux lillois dont la poubelle a été customisée.

L’amour de l’art, il l’exerce tous les lundis. Le reste du temps, Adrien Detska est banquier. Une fois par semaine, il troque donc son costume-cravate pour son masque et ses bombes colorées. C’est d’ailleurs pour cette raison que son premier vernissage s’intitulait « le costar’tiste ». Cette double-vie est parfois dure à gérer, entre son mé-tier de banquier et son activité de graffeur. D’autant plus

que depuis quelques mois, les commandes de portraits se multiplient. Mais l’artiste garde les pieds sur Terre. Ce qui est frappant chez Mos, c’est son humilité : il tient à souligner qu’il ne crée pas uniquement pour l’argent.

L’amour de l’art, il l’exerce tous les lundis. Le reste du temps, Adrien Detska est

banquier.

L’activité principale de cet artiste « Made in Lille » reste la création de portraits, sur commande ou pas, qu’il vend parfois directement depuis son petit garage. Mos a ré-cemment fait parléde lui grâce au graffiti qu’il a réalisé sur la porte de son atelier, et qui représente le visage de Ludovic Boumbas, un des Lillois victime des attentats parisiens de novembre. « Ce n’est pas vraiment un hom-mage réfléchi, » avoue-t-il, « j’ai fait ça car c’est dans ce quartier qu’il a grandi et vécu, et j’ai quelques amis qui le connaissaient bien. Ça m’a touché, après tout, ça aurait pu être moi. »

>> Si vous désirez voir Mos à l’œuvre, son atelier rue Meurein est toujours grand ouvert le lundi. Pour plus d’in-formations sur ses expositions vernissage à venir, il publie régulièrement sur sa page facebook « Mos Art ».

C’est dans un petit garage aménagé que Mos, 30 ans, passe tous ses lundis. Ce qu’il y fait ? Des graffs sur toile, principalement des portraits. Circonflex est allé à sa rencontre pour tenter de dresser le sien.

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BREVECUL-TURE

Zep est l’invité de la troisième édition de l’Open Museum. Le créateur de Titeuf débarque au Palais des Beaux-Arts de Lille du 18 mars au 31 octobre, pour redessiner l’histoire de l’art. Le dessinateur propose aux visiteurs de nombreuses surprises, des dessins inédits et des projections. Son trait reconnaissable entre tous donne vie aux tableaux et sculptures du musée, pour une nouvelle vision de l’art. Tarifs inclus dans le prix du billet, à retrouver sur http://www.pba-lille.fr/.

Bérengère Krief jouera son nouveau spectacle au Colisée de Roubaix le vendredi 29 avril à 20h30. L’humoriste, découverte dans Bref, a déjà conquis plus de 150 000 spectateurs avec son one-woman show où se rencontrent Freud et Ribéry, Jeanne d’Arc et Batman. Son énergie, sa bonne humeur et son sens de la répartie vous feront rire aux éclats ! Tarif réduit à 19€ pour les moins de 26 ans, détails sur http://www.coliseeroubaix.com/.

Bérengère Krief revient sur scène

Zep s’expose au musée des Beaux-Arts

Trois artistes originaux ont investi L’hybride pour une exposition ouverte gratuitement à tous les curieux. L’illustratrice lilloise, Helene Bek s’est attaquée à une grande fresque qui recouvre l’un des murs du bâtiment. Si vous avez de la chance, le Bruxellois Silio Durt pourra vous tirer le portait en direct. Et ne manquez pas les immenses collages de l’artiste polymorphe Marc Mounier-Kuhn. Cette expo pleine de couleurs est visible du jeudi au samedi de 19h à minuit jusqu’au 24 juin.

De la couleur à tous les horizons

Du 7 janvier au 4 juin 2016, dans le cadre de sa démarche visant à favoriser l’accès du plus grand nombre à la culture, la Métropole Lilloise, en partenariat avec 11 institutions culturelles, propose une programmation artistique à tout petit prix. Cette année, 58 villes accueilleront un spectacle avec un tarif exceptionnel de 5€ maximum. Il y en a pour tous les goûts ! Opéra, théâtre, musique classique ou actuelle. Pas de doute, vous y trouverez votre bonheur.

La culture accessible à tous

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BREVECUL-TURE

Zep est l’invité de la troisième édition de l’Open Museum. Le créateur de Titeuf débarque au Palais des Beaux-Arts de Lille du 18 mars au 31 octobre, pour redessiner l’histoire de l’art. Le dessinateur propose aux visiteurs de nombreuses surprises, des dessins inédits et des projections. Son trait reconnaissable entre tous donne vie aux tableaux et sculptures du musée, pour une nouvelle vision de l’art. Tarifs inclus dans le prix du billet, à retrouver sur http://www.pba-lille.fr/.

Bérengère Krief jouera son nouveau spectacle au Colisée de Roubaix le vendredi 29 avril à 20h30. L’humoriste, découverte dans Bref, a déjà conquis plus de 150 000 spectateurs avec son one-woman show où se rencontrent Freud et Ribéry, Jeanne d’Arc et Batman. Son énergie, sa bonne humeur et son sens de la répartie vous feront rire aux éclats ! Tarif réduit à 19€ pour les moins de 26 ans, détails sur http://www.coliseeroubaix.com/.

Bérengère Krief revient sur scène

Zep s’expose au musée des Beaux-Arts

Trois artistes originaux ont investi L’hybride pour une exposition ouverte gratuitement à tous les curieux. L’illustratrice lilloise, Helene Bek s’est attaquée à une grande fresque qui recouvre l’un des murs du bâtiment. Si vous avez de la chance, le Bruxellois Silio Durt pourra vous tirer le portait en direct. Et ne manquez pas les immenses collages de l’artiste polymorphe Marc Mounier-Kuhn. Cette expo pleine de couleurs est visible du jeudi au samedi de 19h à minuit jusqu’au 24 juin.

De la couleur à tous les horizons

Du 7 janvier au 4 juin 2016, dans le cadre de sa démarche visant à favoriser l’accès du plus grand nombre à la culture, la Métropole Lilloise, en partenariat avec 11 institutions culturelles, propose une programmation artistique à tout petit prix. Cette année, 58 villes accueilleront un spectacle avec un tarif exceptionnel de 5€ maximum. Il y en a pour tous les goûts ! Opéra, théâtre, musique classique ou actuelle. Pas de doute, vous y trouverez votre bonheur.

La culture accessible à tous

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Modigliani, le grand succès du LaM

C’est une longue fi le de cu-rieux qui patiente dans le froid pour pouvoir admirer

les tableaux de Modigliani. L’expo-sition, inédite dans le Nord, attire les foules. « Le succès est énorme mais il était prévu. En 15 jours, nous avons déjà accueilli plus de 30 000 visiteurs. Nous espérons atteindre les 150 000 entrées. Ce ne devrait pas être un problème, l’artiste est vraiment attractif et nous présen-tons une collection très étendue de ses œuvres », confi e Pauline Laver-sin, guide de l’exposition. De nombreuses œuvres exposées sur quatre espaces différents ra-content la vie du peintre. Les vi-siteurs voient le style de l’auteur évoluer d’une peinture à l’autre et s’amusent à reconnaître les diffé-rentes infl uences qui ont inspiré l’artiste. Contemporain de Pablo Picasso et Paul Gauguin, intéressé par l’art égyptien et asiatique, Mo-digliani surprend par son côté hé-téroclite. Philippe, un visiteur, com-mente : « Je connaissais Modigliani de nom, j’avais une vague idée de son style et de ses œuvres. Je suis venu en curieux à cette exposition

et j’ai découvert un artiste vraiment étonnant. »

L’art à la portée de tous

Un enthousiasme qui semble una-nime. En passant entre les visiteurs, on entend des commentaires élo-gieux. Les connaisseurs jaugent les œuvres d’un œil sûr tandis que les novices s’aident des explications écrites sur les murs et sur leurs livrets. « J’aime la façon dont l’ex-position a été organisée. Toutes ces explications permettent de mieux comprendre la vie du peintre. C’est une manière de mettre l’art à la portée de tous, y compris ceux qui ne sont pas forcément familiarisés avec ce milieu » estime Claire. Elle et ses amis ont été attirés au LaM par des affi ches de l’exposition vues à Paris. Ce groupe de six étudiants, qui viennent de Lille, Bruxelles ou Paris, poursuivent des études de droit ou d’art. Tous s’accordent sur le succès de l’exposition. « Nous ne pensions pas regarder les collec-tions permanentes du musée mais la visite est comprise dans le prix d’entrée, et fi nalement c’est un bon moyen de découvrir de nouveaux

artistes. » Sophie Vandecasteele apprécie également cette manière de faire découvrir l’art à son fi ls Noé. « Nous avons beaucoup entendu parler de cette exposition, il y a eu énormé-ment de publicité. Nous n’avons pas été déçus et je recommande vrai-ment aux gens de s’y rendre. »Au moment de quitter la galerie, d’autres œuvres sont visibles. Des dessins d’enfants, dans le style « Modigliani » sont en train de sécher au sol. Pauline Laversin confi rme : « Modigliani est un ar-tiste qui attire tout le monde. Nous avons des visiteurs de tous les âges et de toutes les nationalités. Nous accueillons de nombreux groupes scolaires, et ce dès la maternelle ! Nous proposons alors des ateliers adaptés aux enfants. »Une exposition qui fera donc peut-être naître des vocations ! ●

Il aura fallu trois ans au musée pour rassembler les 120 œuvres qui composent ce� e exposition exceptionnelle. Depuis le 27 février et jusqu’au 5 juin, vous pourrez admirer au LaM, à Villeneuve d’Ascq, le plus grand rassemblement des œuvres d’Amedeo Modigliani. Peintures, sculptures et dessins sont venus de tous les pays pour retracer la vie du peintre italien.

L’exposition reste en place jusqu’au 5 juin. Les visites s’effectuent de 11 à 18h du mar-di au vendredi et de 10 à 18h les samedis et dimanche. Le tarif est de 7€ pour les moins de 26 ans, rajoutez 2€ pour pouvoir suivre la visite guidée. Pensez à réserver en ligne pour éviter l’attente !

L'affiche de l'exposition. Crédit photo : DR

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Pierre Richard :"Je refused'être une icône"

L'acteur de 81 ans, Pierre Richard, était au Furet du Nord pour la sortie de son livre « Je sais rien, mais je dirai tout ». L’occasion pour nous de revenir sur sa longue carrière d’acteur.

Pourquoi avoir écrit un livre ?Il  était  important  pour  moi  de  faire  parta-ger  mes  expériences  à  travers  mes  écrits, d’éterniser toute ma carrière. J’ai pris plaisir à  l’écrire, même  si  je manque  de  souvenirs sur certains tournages. Cependant, j’ai fait en sorte  d’être  le  plus  précis  possible  dans  le livre  afin  que  les  lecteurs  puissent  se  pro-jeter.

Quel message voulez-vous véhiculer dans vos films ?J’ai toujours souhaité avoir un côté burlesque dénonciateur. Dans mes films,  j’aime parta-ger  certaines  dénonciations  personnelles. Malheureusement, cela n’a pas pu être le cas dans tous mes tournages. J’ai constamment besoin de dénoncer ce qui m’énerve person-nellement, comme par exemple  l’envahisse-ment des jeux télévisés dans notre quotidien. La  publicité m’agace  également  depuis  très longtemps. Il est impossible de ne pas y être confronté et c’est de pire en pire. On ne peut plus ouvrir son Iphone sans en voir.

Quel est votre rituel pour que vous soyez content de votre prestation sur un tournage ?J’ai besoin d’être indigné pour bien travailler! Avant,  chaque matin durant une période de tournage,  j’avais  besoin  de me  défouler  sur quelqu’un en criant « Oh le con ! » pour pou-voir commencer à bien travailler, c’était mon petit rituel.

Votre premier film date de 1968, comment gérez-vous votre célébrité ?Je  refuse d’être une  icône. Je préfère  jouer humblement  mon  rôle  d’acteur,  et  simple-ment réussir mes films.En  réalité,  la  notoriété  m’importe  peu,  je ne veux pas qu’on me perçoive comme une célébrité.  L’important  reste  que  mes  films plaisent aux spectateurs.

Dans toute votre carrière, de quoi êtes-vous le plus fier ?J’ai  eu  la  chance  de  réaliser  une  soixan-taine de films. Parmi eux, je me sens le plus concerné par « Le Jouet ». Ce film m’a mar-qué et mérite véritablement d’être vu. Je  le recommande vivement. Il est basé sur la re-lation entre un père et son fils, un père mil-liardaire  qui  donne  tout  à  son  fils  sauf  de l’attention. De plus, ce sujet me touche per-sonnellement, c’est pour cela que je tenais à le retranscrire à travers un film.

Quel regard portez-vous sur l’ensemble de votre parcours ?Naturellement,  il  y  a  des  choses  que  je  re-grette,  et  d’autres  non.  L’un  de  mes  plus grands  regrets,  c’est  de  ne  pas  avoir  suivi ma  première  vocation,  mon  propre  cinéma, à savoir le burlesque dénonciateur qui m’est proprement spécifique. Mais  je suis tout de même satisfait et fier de tous les films aux-quels j’ai pu participer. Ils sont tous différents les uns des autres.

Avez-vous des projets ?Des  projets  futurs …  Non  !  J’aimerais  juste m’amuser  et  passer  du  temps  avec ma  fa-mille,  et  pourquoi  pas  jouer  avec  les  ar-rière-petites-filles de mes amis acteurs. Mais j’envisage tout de même de participer au film « Le Petit Spirou » avec François Damien, et pourquoi  pas  prévoir  un  projet  avec  Depar-dieu •

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« En sortant de la séance, j’étais fatiguée, comme engourdie,  avec  la  sensation qu’il  s’était passé quelque chose. J’avais l’impression d’être diffé-

rente ». Après  4  ans  de  tabagisme  au  rythme  d’un  paquet fumé par jour, Anna avait déjà essayé plusieurs mé-thodes pour arrêter la cigarette : patch, chewing-gum, cigarette  électronique…  mais  son  envie  de  recom-mencer revenait toujours au galop. C’est par le biais d’une  émission  de  télévision  sur  le  sujet  que  l’étu-diante s’est décidée : « Et pourquoi je n’essaierais pas l’hypnose ? Je me suis dit qu’à 40 euros  la séance, cela pouvait valoir le coup. J’étais un peu sceptique au début. J’avais du mal à imaginer ce que cela pou-vait donner, mais je me suis finalement lancée et j’ai pris rendez-vous ». 

« J’avais l’impression d’être différente »

« La séance a duré un peu plus d’une heure. L’hypno-tiseur s’adressait à moi d’une voix douce et continue, j’avais l’impression qu’il me parlait à l’oreille. Il me di-sait des choses assez évidentes : par exemple, le fait que la cigarette, c’était mauvais pour moi, que je pou-vais très bien m’en passer à partir de maintenant ». Dans le cas d’Anna, il a suffi d’une seule séance pour 

Arrêt du tabac, gestion du stress, traumatisme, phobie ou bien encore confiance en soi…. L’hypnose thérapeutique peut être utilisée pour traiter différents maux. Mais est-elle réellement efficace ? Rencontre avec Anna, une étudiante lilloise qui a décidé il y a quelques mois de recourir à cette pratique pour arrêter la cigarette.

provoquer le déclic. « Lors de mes précédentes tenta-tives, je devais faire preuve de beaucoup de volonté pour ne pas céder à la tentation. Mais là, pas de manque, pas de  lutte contre  le désir d’allumer une cigarette. J’étais comme écoeurée ». Au bout de 3 jours, le manque de nicotine dû à l’arrêt du tabac avait disparu. « Je sais que l’hypnose, cela peut paraître bizarre pour certaines personnes, mais ça a réellement été efficace pour moi. Elle a changé ma vie ». 

« Plus de manque et plus de lutte contre le désir d’allumer une cigarette »

Nicolas Gallego Catalan, systémicien et professeur à l’Université catholique de Lille, nous explique que via l’hypnose thérapeutique, « on va pouvoir  rechercher des souvenirs dans l’inconscient. On peut également y  déposer  des  choses.  Tout  le  monde  est  réceptif. C’est une manière douce d’obtenir un état modifié de conscience ». L’hypnose  thérapeutique  apparaît  donc  aujourd’hui comme un remède envisageable pour l’arrêt du taba-gisme. Mais attention : la volonté du fumeur est capi-tale pour que cette solution soit efficace •

Qu’est ce que l’hypnose thérapeutique ? Elle est aussi appelée hypnose ericksonienne, en référence à Milton Erickson, psychiatre et psychologue américain reconnu, qui a fait école dans le monde entier grâce sa pratique originale de l'hypnose. Dans les années 50,  il fait de cette technique une thérapie à part entière. Pour le praticien, l'inconscient est capable de mobiliser des ressources intérieures, des potentialités  susceptibles de  conduire  aux  changements désirés.  L'hypnose erickso-nienne a pour but d'amener conscient et inconscient à travailler ensemble pour déclencher les changements utiles à la résolution d’un problème.

L’hypnose, un remède contre le tabagisme ?

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>Texte : Céline Legay

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Optimiser ses qualités ? Devenir plus performant ? Prendre un nouveau départ ? Changer de vie ? Pas de doutes : il vous faut un coach !

LLille, 106 bis rue de saint André, jeudi 24 février à 19 heures. On pousse la porte du Camden Bar . L’endroit  est spacieux, 

la décoration épurée, une pépite londonienne au coeur du Vieux-Lille. Des hommes et des femmes  de  tous  âges,  un  verre  à  la  main, discutent  en  petits  groupe.  L’ambiance  est conviviale,  les conversations animées, on se croirait à une rencontre entre amis.Le maître de cérémonie, c’est Arnaud Helard. Depuis quelques mois,  ce Lillois  s’est  lancé dans  un  projet  original  « L’apéro  coaching ». Autrement  dit,  réunir  autour  d’un  verre  les professionnels d’un métier en pleine expan-sion : le coaching. But de l’opération : échan-ger  ses  expériences,  créer  des  liens  pro-fessionnels, définir  les axes d’un métier qui cherche à asseoir sa crédibilité. 

Qu’est  ce  que  le  coaching ?  Entre  celui  qui travaille dans  le monde de  l’entreprise pour assurer des résultats mesurables et le « coach de vie », qui aide à apaiser les conflits fami-liaux, à se  lancer dans un nouveau projet, y a t-il des points communs ? Peut-on donner une  définition  précise  de  ce  métier  encore méconnu ? Arnaud  Helard  a  sa  réponse : «Le coaching,  c’est  un métier  d’accompagnement, qui a pour objectif d’amener une personne aux résultats qu’elle souhaite atteindre ».Certes.  Mais  alors,  quelle  différence  faut-il faire  entre  l’accompagnement  d’un  psycho-thérapeute  et  celui  d’un  coach?  « Le  client n’est  pas  un  patient,  explique  Arnaud,  on  ne cherche  pas  à  comprendre  ses  souffrances mais plutôt à le faire passer d’un point A à un point B malgré  les difficultés ». Bien  sûr,  pour amener quelqu’un d’autre que soi à évoluer, pour orienter la vie d’autrui, il faut posséder certaines qualités indispensables. Alain, spé-cialisé  dans  le  business  coaching,  les  énu-mère « Il est nécessaire de faire au préalable un 

Quelques chiffres sur le coaching :

• Marché estimé à environ 105 millions d'euros• 2010 :  1  500 professionnels déclaraient exercer  le métier• 450 environ sont accrédités par des organisations professionnelles• Pour 6 à 10 séances en moyenne en entreprise, sur 6 mois : 5 000 à 10 000 €.• Pour le coaching personnel ou " de particulier " : 100 à 200 € la séance.

travail  sur  soi-même,  afin  d’éviter  de  se  projeter  sur  le client. Un bon coach a une capacité d’écoute, d’empathie et de cadrage. Il doit trouver les bonnes questions à poser pour apporter des solutions ».

«Il est nécessaire de faire au préalable un travail sur soi-même, afin d’éviter de 

se projeter sur le client»

Des  réponses  à  leurs  questions  c’est  aussi  ce  que viennent chercher les coachs qui participent aux « apé-ros » d’Arnaud. « On se croise à l’occasion de séminaires  mais on a rarement le temps d’échanger entre nous. Se nourrir de l’expérience des confrères, c’est ce que l’on re-cherche  dans  ce  genre  de  réunion  informelle  et  convi-viale », ajoute Alain.  Arnaud Helard ne compte pas s’ar-rêter en si bon chemin. Prochaine étape : organiser des apéros qui pourraient mettre en relation des gens en recherche de conseils avec des professionnels. Cibler la demande, ajuster la réponse pour trouver… le coach parfait •

Texte : Lina Fourneau  

photos :  DR

Coach-moi si tu peux !

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The Place To Work  

Aujourd'hui il est habituel pour un « travailleur no-made »  de  s’installer  à  une  table de  café  avec son  ordinateur  et  de  travailler  en  groupe  ou 

seul. Mais les conditions ne sont pas toujours les meil-leures…Cécile Defraigne et Aurélie Leleu, respectivement chef d’entreprise et freelance, toutes deux dans la commu-nication,  rêvaient d’un bureau d’appoint  idéal, acces-sible  sans  réservation, et à petit prix  (4,50 euros par heure). « Les tiers-lieux, on  les a expérimentés... Sans  jamais trouver celui qui répondait à nos besoins. » expliquent Cécile DeFraigne et Aurélie Leleu.Elles  imaginent  donc  le  café-bureau,  aussi  appelé  le « Coffice » ! Un lieu qui serait adapté aux autos entre-preneurs,  aux  free-lance,  et même aux étudiants qui rechercheraient un  lieu de travail efficace,  répondant à leurs besoins. 

« On peut y bosser en solo, en équipe, recevoir un client en toute confidentialité, recharger son portable… Tout ça pour 4,50€ la journée » témoigne un auto entrepre-neur.  « C’est  vraiment  pratique  quand  tu  ne  sais  pas où te poser entre deux rendez-vous, pour changer du bureau ou de la maison… » ajoute celui-ci.

Helmut  et  Raoul  représente  pour  ces  personnes  un café associé a un bureau. « Comme un café il est ou-vert, on y entre quand on le veut, on s’y installe libre-ment et l’esprit est convivial. Comme un bureau, il est équipé pour travailler dans de bonnes conditions, avec un wifi performant, des prises accessibles, une impri-mante. En plus, les boissons chaudes y sont à volonté (café, thé, chocolat) », précise Cécile DeFraigne.« La décoration est à la fois sobre et confortable, pour 

que chacun s’y sente bien » ajoute sa collègue, Aurélie Leleu.De plus le lieu fait tout pour répondre à tous les be-soins des potentiels clients. « Moi je viens ici pour utili-ser l’espace appelé le « Carré », c’est très pratique pour travailler seul ou à plusieurs quand j’ai des travaux de groupes a faire », nous confit un étudiant. « Moi étant auto-entrepreneur il arrive parfois de devoir recevoir un client et dans ces cas  là  j’utilise  l’espace appelé « le Cercle » qui est le plus confidentiel » ajoute-t-il.Mais le lieu possède aussi deux salons cosy, une presse, un libre-service pour se servir une boisson chaude et une consigne où, le temps d’une course par exemple, on peut laisser ses affaires personnelles en sécurité.

De plus en ce qui concerne les horaires on peut consta-ter que cela correspond entre plutôt bien dans les dis-ponibilités des travailleurs : « C’est ouvert de 8h à 19h en semaine et de 10h à 17h le week-end. Donc c’est vrai que pour les travailleurs comme moi, en Freelance, ça correspond bien à nos horaires » conclut un travailleur en freelance.

Helmut et Raoul se veut devenir LE  rendez-vous des travailleurs nomade, et il est très bien parti pour rem-plir cet objectif •

Helmut et Raoul - 7 rue Jean Sans Peur à Lille - 03 20 15 11 97

Si vous êtes à la recherche d’un endroit où vous pou-vez travailler librement, sérieusement, ou de façon décontractée, seul ou accompagné, en privé ou en open-space... Circonflex a trouvé la solution.

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Les beaux jours reviennent, les oiseaux chantent, les bourgeons commencent à fleurir sur les branches des cerisiers. Bref, c’est le retour de la saison des amours ! Sur la toile, ça se passe sur l'application Tutti Flirty.

Libre aux célibataires de vous la jouer roman-tiques en allant flâner dans les bars, enivrés que vous êtes par des hormones bouillonnantes.

Mais la majorité des cœurs à prendre privilégieront, eux, l’usage d’applications de rencontre, avec les risques que cela comporte parfois : géolocalisation douteuse, conversations sans réponses, mauvaises surprises une fois le face-à-face venu. Bref, de quoi vous dégoûter des rencontres virtuelles.

Développée à l’incubateur tourquennois de la Plaine Images, site de développement économique dédié aux images numériques et aux industries créatives par Victor Saison-Willot, l’application Tutti Flirty « repense  le  modèle  de  la  rencontre  par  smartphone  : l’utilisateur/trice prend une vidéo de présentation de 10 secondes maximum qui sera ensuite postée sur l’appli, visible par tous », explique son créateur.Les intéressé(e)s peuvent à leur guise envoyer un flirt gratuitement, sous la forme d’un message vidéo per-sonnalisé. Et si le courant passe entre les deux per-sonnes, il ne leur reste plus qu’à fixer un rendez-vous.

Selon Victor Saison-Willot, « Tutti Flirty répond à une problématique récurrente avec les applications de ren-contre : aucun risque d'être déçu par des photos fausses, retouchées  ou même mises  en  scène  à  la  perfection. Le format vidéo permet une preuve concrète de la vé-ritable apparence et personnalité de son interlocuteur/trice, le pseudonymat disparaîtrait au profit d'une vraie silhouette, plus vivante si on peut dire. »

Les intéressé(e)s peuvent à leur guise envoyer un flirt gratuitement, sous la

forme d’un message vidéo personnalisé.

Avec plus de 200 millions d'euros générés par an, le mar-ché de l'application pour smartphone a de beaux jours devant  lui.  L'augmentation  constante  de  l'équipement en téléphone chez des Français de plus en plus jeunes, année après année, tend à conforter l'importance de ce média de communication et la prospérité d'applications toutes plus diversifiées les unes que les autres.

Doit-on  craindre,  avec  la  prolifération des  applications de rencontres de plus en plus spécialisées dans leur pu-blic cible, de voir un jour une déconnexion des rapports humains, comme si  la plate-forme numérique venait à remplacer les interactions réelles et ordinaires ? Peu de chances que les applis smartphone de rencontres y soient intégralement pour quelque chose. Cependant, on ne peut que constater  l'addiction  (car c'est bien ce dont  on  parle  ici)  causée  sur  certaines  personnes  par leur téléphone portable •

>>>>>>> http://www.tuttiflirty.com/ 

Texte :  Aurélien Fleiszerow

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POUR UN FLIRT AVEC TOI

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À l'antenne !

La radio UCLille est la web-radio animée et destinée aux étudiants de l'Université catholique de Lille. Chaque jour, des émissions sont organisées autour de thématiques diverses. Mais cette web-radio et les infrastructures qu'elle met à la disposition des étudiants offrent également de nombreuses perspectives d'avenir.

Maxence Lava et son frère jumeau Edouard, étu-diants  en master  2  de  journalisme,  ont  "pris goût  au  micro"  confessent-ils.  Ils  se  voient 

déjà comme les animateurs radio de demain. Les deux frères animent la libre-antenne ce jour-là. Ils prennent donc place, comme à leur habitude, et avec beaucoup d'aisance,  face  au  micro  pour  animer  une  émission d'une heure et demi.

Tous  les  jours,  la  radio  UCLille  ouvre  ses  portes  aux étudiants  de  l'Université  catholique  de  Lille.  Située dans  le  studio du médialab  au premier  étage,  "la  ra-dio de la catho anime toutes les semaines des émissions de  tous  genres"  explique  Maxence.  Par  exemple,  tous les  jeudis midi,  une  libre antenne est organisée où tout le  monde  peut  s'exprimer,  cela  permet  notamment  de se rendre compte des événements ayant lieu à proximi-té ainsi que les événements mis en place par l'Université elle-même".  Edouard  ajoute  :  "le mardi  après-midi,  de 14h30 à 16h00, une émission sur l'actualité est également animée, avec de nombreuses chroniques culturelles, mu-sicales, sur la santé, sur le sport, ainsi que des invités et des jeux". Une émission ludique donc, durant laquelle, "tout étudiant peut diffuser une information, un message". Aucune  expérience  n'est  exigée,  tout  le monde  peut donc se mettre au micro et partager ses passions et ses coups de cœur.

“Je compte rechercher un emploi d'animateur dans une radio dès la fin de 

mon master”

La web-radio est destinée en premier lieu aux étudiants de l'Université catholique de Lille, mais elle est dispo-nible pour tous sur le site de l'Uclille. "On peut écouter les émissions en direct, notamment  les  informations de 10h00 annoncées par les étudiants mais également suivre les podcasts des émissions précédentes", expliquent les deux étudiants.

Mais certains professeurs se prêtent également au jeu et animent des émissions, c'est le cas par exemple de Jean-Charles Desquin, chercheur et enseignant, qui se produit lors de l'émission Du passé au présent, ou en-core d' Aliocha Wald Lasowski, chercheur et conféren-cier, qui organise un atelier littéraire.

Cette  expérience  unique  a  permis  à  de  nombreux étudiants  de  se  découvrir  une  passion  pour  la  radio. Maxence et Edouard veulent en faire leur futur métier. "Je compte rechercher un emploi d'animateur dans une radio dès la fin de mon master nous confie Edouard, sinon je partirai un an à l'étranger afin de me perfectionner en anglais... pour ensuite revenir de plus belle dans le monde de la radio ! ".Les deux jeunes hommes semblent donc promis à un bel avenir, que l'on pourra suivre en direct !❜

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10 jours pour une aventure solidaire

Ce n’est pas seulement une course de vieilles voitures. Le 4L Trophy a une autre ambition : apporter des fournitures scolaires aux écoliers marocains. Circonflex a rencontré 2 participants nordistes au retour de cette aventure automobile pas comme les autres.

Parcourir près de 7000 kms en une dizaine de jours, traverser le désert marocain au volant d’une vieille guimbarde, jamais ils

n’y avaient pensé auparavant. C’est pourtant le défi que se sont lancés Pierre Parent et Thomas Cottigny. Les deux jeunes Lillois sont étudiants à HEI, l’Ecole des Hautes études d’Ingénieur. Par hasard, ils entendent un jour parler de cette drôle de course : le 4L Trophy. Ni une ni deux, ils décident de se lancer dans l’aventure. « Ce n’est pas tellement la passion de la voiture qui nous a poussé à participer au 4L Trophy. Nous avons été séduits par le côté humain de l’aven-ture ». Préparer le 4L Trophy demande énormément de temps. Il faut tout d’abord rechercher des sponsors : pas d’argent, pas de voyage. « Sur-tout, il faut préparer la voiture, pour lui per-mettre de parcourir des milliers de kilomètres en milieu plutôt hostile. Cela nous a pris des mois avant d’être au point, explique Pierre Pa-rent.

"Les nuits sont courtes et les températures avoisinent souvent le

0 degrés"

Le 18 février, nos deux étudiants sont prêts. A Biarritz, au milieu des 2600 participants, ils s’élancent à la découverte du désert marocain, de ses espaces hostiles et arides. « Nous étions impatients de débuter cette incroyable expé-rience humaine, sportive et sociale », se sou-vient Thomas. On nous avait raconté que l’esprit du 4L Trophy était fantastique, nous n’avons pas été déçus. Cette année, la 19ème édition rassemblait près de 1300 équipages issus des quatre coins de l’Hexagone, de Belgique et même du Portugal!

En collaboration avec plusieurs associations, par-mi lesquelles l’association des enfants du désert, les participants de ce raid humanitaire collectent des fournitures scolaire pour les écoliers maro-cains avant de prendre la route et les distribuent au terme du voyage. « Contribuer à améliorer l’éducation des enfants dans le monde, c’est une satisfaction énorme, qui justifie à elle seule toutes les difficultés que nous avons rencontrées sur les routes »

"Aucune panne ne nous a été épargnée"

Car toute ces 4L rutilantes sont de vieilles dames, et elles ont bien du mal à supporter l’ennemi n°1 de cette course : le sable ! « On était a peine partis que l’autoradio nous a lâché, ça annonçait la cou-leur de la course, raconte Pierre.Le sable marocain ne nous a pas épargné, nous avons passé le plus clair de nos soirées chez le mécanicien. Cardan, démarreur, pot d’échappement, batterie, vis pla-tinée et condensateur : aucune panne ne nous a été épargnée! Chaque matin, nous devions pousser la voiture sur plusieurs dizaines de mètres pour la faire démarrer ! » C’est également un défi phy-sique, 10 jours qui mettent les jeunes organismes à rude épreuve ! « On ne dort pas beaucoup, ex-plique Thomas. Les nuits sont courtes et les tem-pératures avoisinent souvent le 0 degrés. Dans une tente, ce n’est pas toujours évident ! ».

Après avoir traversé tant bien que mal le désert marocain, fait d’inoubliables rencontres autour des feux de camps, admiré des paysages gran-dioses, passé la ligne d’arrivée, les participants se retrouvent tous pour distribuer les fournitures scolaires aux écoliers, avec le sentiment du devoir accompli. Et il va sans dire que le classement de ce raid reste anecdotique à côté de l’aspect hu-main de cette incroyable aventure…

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Les fournitures sont déposées au Maroc

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10 jours pour une aventure solidaire

Ce n’est pas seulement une course de vieilles voitures. Le 4L Trophy a une autre ambition : apporter des fournitures scolaires aux écoliers marocains. Circonflex a rencontré 2 participants nordistes au retour de cette aventure automobile pas comme les autres.

Parcourir près de 7000 kms en une dizaine de jours, traverser le désert marocain au volant d’une vieille guimbarde, jamais ils

n’y avaient pensé auparavant. C’est pourtant le défi que se sont lancés Pierre Parent et Thomas Cottigny. Les deux jeunes Lillois sont étudiants à HEI, l’Ecole des Hautes études d’Ingénieur. Par hasard, ils entendent un jour parler de cette drôle de course : le 4L Trophy. Ni une ni deux, ils décident de se lancer dans l’aventure. « Ce n’est pas tellement la passion de la voiture qui nous a poussé à participer au 4L Trophy. Nous avons été séduits par le côté humain de l’aven-ture ». Préparer le 4L Trophy demande énormément de temps. Il faut tout d’abord rechercher des sponsors : pas d’argent, pas de voyage. « Sur-tout, il faut préparer la voiture, pour lui per-mettre de parcourir des milliers de kilomètres en milieu plutôt hostile. Cela nous a pris des mois avant d’être au point, explique Pierre Pa-rent.

"Les nuits sont courtes et les températures avoisinent souvent le

0 degrés"

Le 18 février, nos deux étudiants sont prêts. A Biarritz, au milieu des 2600 participants, ils s’élancent à la découverte du désert marocain, de ses espaces hostiles et arides. « Nous étions impatients de débuter cette incroyable expé-rience humaine, sportive et sociale », se sou-vient Thomas. On nous avait raconté que l’esprit du 4L Trophy était fantastique, nous n’avons pas été déçus. Cette année, la 19ème édition rassemblait près de 1300 équipages issus des quatre coins de l’Hexagone, de Belgique et même du Portugal!

En collaboration avec plusieurs associations, par-mi lesquelles l’association des enfants du désert, les participants de ce raid humanitaire collectent des fournitures scolaire pour les écoliers maro-cains avant de prendre la route et les distribuent au terme du voyage. « Contribuer à améliorer l’éducation des enfants dans le monde, c’est une satisfaction énorme, qui justifie à elle seule toutes les difficultés que nous avons rencontrées sur les routes »

"Aucune panne ne nous a été épargnée"

Car toute ces 4L rutilantes sont de vieilles dames, et elles ont bien du mal à supporter l’ennemi n°1 de cette course : le sable ! « On était a peine partis que l’autoradio nous a lâché, ça annonçait la cou-leur de la course, raconte Pierre.Le sable marocain ne nous a pas épargné, nous avons passé le plus clair de nos soirées chez le mécanicien. Cardan, démarreur, pot d’échappement, batterie, vis pla-tinée et condensateur : aucune panne ne nous a été épargnée! Chaque matin, nous devions pousser la voiture sur plusieurs dizaines de mètres pour la faire démarrer ! » C’est également un défi phy-sique, 10 jours qui mettent les jeunes organismes à rude épreuve ! « On ne dort pas beaucoup, ex-plique Thomas. Les nuits sont courtes et les tem-pératures avoisinent souvent le 0 degrés. Dans une tente, ce n’est pas toujours évident ! ».

Après avoir traversé tant bien que mal le désert marocain, fait d’inoubliables rencontres autour des feux de camps, admiré des paysages gran-dioses, passé la ligne d’arrivée, les participants se retrouvent tous pour distribuer les fournitures scolaires aux écoliers, avec le sentiment du devoir accompli. Et il va sans dire que le classement de ce raid reste anecdotique à côté de l’aspect hu-main de cette incroyable aventure…

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C’était l’un des plus jeunes pilotes lors de l’édition 2016 du Dakar. Et pourtant, malgré un manque d’expérience, logique pour son âge (seulement 25 ans), le Nordiste s’est classé sixième de la course. Seulement deux semaines après son retour du Dakar, le natif d’Hazebrouck a enchainé avec une victoire sur l’Enduropale du Touquet.

Le  Touquet,  après  une  place d’honneur  sur  le  Dakar. Adrien Van  Beveren  n’en  fi-

nit  pas  de  surprendre. Au  terme d’une course difficile,  le Nordiste a  remporté,  fin  janvier,  son  troi-sième  Enduropale  de  suite.  Un véritable  exploit.  «  J’ai  mis  tout ce que j’avais pour gagner ! C’est un  très  grand  moment  de  ma carrière,  de  ma  vie.  Au  fond  de mon  cœur,  le  Touquet,  c’est  ma course »,  précise-il.  Sa  dernière victoire  est  sans  aucun  doute  la plus belle. Pourtant,  à  peine deux  semaines plus tôt, le Nordiste revenait d’un Dakar  éprouvant mais  tout  aussi incroyable. La moto, le cross, c’est la  passion  d’Adrien  Van  Beveren depuis  qu’il  est  tout  petit. Alors, quand on  lui propose de partici-per à la course mythique, il n’hé-site pas. « C’est un rêve de gosse. Participer au Dakar c’est quelque chose  d’exceptionnel,  une  super opportunité. », précise-t-il.

Pour le nordiste, l’objectif principal, ce n’était clairement pas le classe-ment  général.  Van  Beveren  partait en Amérique  du  Sud  avec  un  seul but : finir la course.  Objectif atteint. Et même dépassé.Comme à son habitude, Adrien Van Beveren a pris du plaisir sur sa moto. « C’est quelque chose qu’il ne faut pas oublier, c’est le plus important pour moi.  S’éclater  !  »,  ajoute-t-il. Au fil des jours, le nordiste combine plaisir et performance. Il finit même quatrième d’une étape. 

"Le Dakar est vraiment une aventure de folie "

Pourtant  comme  chaque  coureur, Adrien  Van  Beveren  a  eu  son  lot de  galères.  .  Le  Dakar  reste  une course très difficile. Adrien Van Be-veren  était prévenu. « J’ai gardé de la marge  dans mon  pilotage, mais malgré  cela,  j’ai  eu  des  grosses frayeurs » .Le nordiste a chuté deux fois,  heureusement  sans  gravité.  Il 

faut aussi apprendre à connaitre le désert. « Ce n’est pas facile forcé-ment.    Il  faut  être  très  concentré, du début à la fin de l’étape. J’ai fini par trouver mon rythme », explique-t-il. Au final,  il  se  classe  donc  sixième de  la  course    et  même  premier Français.  «  C’est  génial,  inattendu. Le Dakar est vraiment une aventure de folie. Et réussir une telle perfor-mance dès ma première participa-tion, c’est incroyable », nous dit-il. Retour en France. A peine le temps de savourer sa performance. A peine le temps de se reposer de trois se-maines  de  course  exténuantes. Adrien Van Beveren a déjà les yeux rivés  sur  l’Enduropale  du  Touquet. Pas  de  blessures  musculaires,  le  mental est au beau fixe. Certes, pas facile  d’enchainer  après  le  Dakar, où  il  ne  dormait  que  trois  heures par  nuit.  Mais  le motard  croyait  à sa chance. Il avait raison. Le nordiste décroche sa  troisième    victoire  d’affilée  sur les  plages  du  Nord.  Assurément Adrien Van  Beveren  n’est  pas  prêt d’oublier ce mois de janvier 2016. ●

Adrien Van Beveren, pour l’histoire

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Enfin un entraineur à Valenciennes ! Après le départ de son entraîneur David Le Frapper le 28 décembre dernier, le VAFC s’était retrouvé sans entraîneur pendant presque un mois. Finalement, le 15 janvier, le club annonce l’arrivée du technicien Bosniaque Faruk Hadzibegic. Pourtant les prétendants étaient nombreux. Daniel Leclercq ou encore Steve Savidan, deux grandes figures du VAFC. Finalement, le président de Valenciennes, Eddy Zdziech, a opté pour Hadzibegic. Le Bosniaque connait bien la France puisqu’il a entraîné pas moins de cinq équipes française, comme Sochaux.

Franck Ribéry refait parler de lui. Malheureusement, ce n’est toujours pas à cause de ses performances. Cette fois, c’est dans le cadre judiciaire qu’on parle de Ribéry. Le Nordiste avait poursuivi Daniel Riolo, l’auteur de « Racaille Football Club », en justice. Dans ce livre, le journaliste de RMC qualifiait Ribéry de « caïd » et de « lascarface ». Des propos qui n’ont pas plus à l’intéressé. Mais le 26 janvier dernier, la justice condamne Franck Ribéry pour procédure abusive. Il devra donc verser 2 500€ à Daniel Riolo ainsi qu’à la maison d’édition Hugo Sport.

La situation n’est pas simple pour le Racing Club de Lens. Le club artésien pensait voir le bout du tunnel lorsque Grégory Maquet, PDG de Century 21 Benelux, a annoncé vouloir le racheter. L’homme d’affaire souhaitait acquérir 75% des parts de l’actionnaire majoritaire actuel, Hafiz Mamadov. Pour convaincre l’Azéri, Grégory Maquet proposait 2 millions d’euros. Mais finalement, Hafiz Mamadov n’a pas donné suite, et Grégory Maquet a finalement retiré son offre. Le RC Lens, quant à lui, doit trouver entre 15 et 20 millions d’euros d’ici le mois de juin. L’horizon s’assombrit encore plus pour le club artésien.

C’est un coup dur pour le Lille Métropole Rugby. Le club a déposé le bilan. C’est le président Jonathan Stauber qui l’a annoncé le 14 mars. Le président, qui était arrivé en décembre dernier, espérait pouvoir combler rapidement la dette du club. Mais elle s’élèvent à près de 1,5 millions d’euros. De ce fait, le club n’a pas eu d’autres choix que de déposer le bilan. Pour rappel, le LMR n’avait pu accéder à la Pro D2 la saison passée en raison de ses problèmes financiers. Quoi qu’il arrive, le club sera relégué en fin de saison.

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L’ascension fulgurante de Quentin TisonA seulement 19 ans, le Nordiste Quentin Tison est considéré comme l’un des grands espoirs de l’athlétisme français. Le fondeur, licencié à l’AC Cambrai, mise beaucoup sur la saison estivale 2016 avec des rêves plein les yeux !

La rencontre entre le natif d’Hordain et l’athlétisme est due à un homme : Brahim El

Ghazalli, ancien fondeur tricolore. A l’époque, Quentin Tison évoluait au club de football de l’AC Cambrai et effectuait des tests physiques de présaison. Brahim El Ghazalli l’observait par hasard et a tout de suite décelé son potentiel. Il lui a alors lancé le pari de le défier sur 400 mètres. Tison l’a emporté. A la suite de la course, El Ghazalli a proposé à Tison de rejoindre son club d’athlétisme de Cambrai.

"Brahim, mon entraineur, a toujours été très

important pour moi"

Le jeune fondeur n’a pas hési-té très longtemps. « Il y avait une bonne ambiance et les relations dans le club me plaisaient. Il y avait beaucoup d’entraide. Cela a beaucoup joué dans ma motivation de rejoindre l’athlétisme », dit-il.Une complicité intense entre les deux hommes s’installe naturel-lement. Et elle ne s’estompe pas

avec le temps. « Brahim, mon en-traîneur, a toujours été très impor-tant pour moi. Que ce soit tech-niquement ou mentalement. Sans lui, je n’arrive pas à gérer mes courses », ajoute-t-il.

"Le 1500 mètres, c'est la distance qui me

correspond le mieux"

Au fil du temps, et des entraîne-ments, Tison a finalement opté pour le 1 500 mètres. Sa distance favorite. Un choix mûrement ré-fléchi avec son entraîneur. « Cette distance, c’est celle qui me cor-respond le mieux. J’ai le gabarit et les caractéristiques physiques pour cela », détaille-t-il.La preuve : Tison a participé à la fi-nale des championnats du monde juniors, en juillet 2014, à Donetsk. Même s’il s’est classé douzième, cela reste à coup sûr une expé-rience enrichissante. Un an plus tard, il était présent, cette fois, aux championnats d’Europe juniors à Eskilstuna, en Suède. Blessé en fi-nale, il devait encore se contenter d’une place d’honneur.

Ces deux « déceptions » n’en-tachent pas son moral. « Je pense au futur maintenant, avec une grosse année 2016 qui arrive », dit-il. Tout d’abord, Tison va tenter de se qualifier pour les champion-nats du monde en salle seniors qui auront lieu à Portland. Pour cela, le demi-fondeur devra réali-ser les minimas (soit 3’39’’50) afin d’y participer. Autre objectif, les championnats d’Europe, cet été, à Amsterdam. Même si la tâche s’annonce ardue, Tison y croit et s’entraîne beaucoup afin de se donner les moyens de réussir. Le jeune Français était d’ailleurs parti en Ethiopie en janvier afin d’opti-miser sa préparation. « Là-bas, j’ai pu m’entraîner en haute altitude, sans souffrir le froid », explique-t-il. Lors de ce stage de prépara-tion, l’espoir Français a même pu rencontrer un très grand nom du fond, le Britannique Mo Farah. Un environnement parfait pour pré-parer au mieux la saison estivale, avec, dans un coin de son esprit, un objectif secret : une qualifica-tion pour les Jeux Olympiques de Rio. ●

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