martinez magazine - numéro 8

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MARTINEZ MAGAZINE MARTINEZ MAGAZINE N°08

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Le magazine du célèbre palace cannois : le Martinez

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Page 1: Martinez Magazine - Numéro 8

MA

RT

INE

ZM

AG

AZ

INE

M A RT I N E Z M A G A Z I N EN°08

Page 2: Martinez Magazine - Numéro 8

la m o n t r e d u p i l o t eL’Oyster Perpetual Cosmograph Daytona est la référence des pilotes

professionnels, sur les circuits ou en dehors. Emblématique depuis sa création

en 1963, ce chronographe est l’instrument idéal pour mesurer un temps et

calculer une vitesse moyenne. Considérée comme un équipement aussi important

que les cadrans du tableau de bord, la Daytona s’est imposée comme la montre

sportive et élégante du passionné d’automobile. L’histoire continue sur ROLEX.COM

le cosmograph daytona

71, rue d’antibes - cannes - tél. 04 93 39 30 68

37_Magazine_Martinez 240x330 Louis Julian.indd 1 13/04/10 9:43:23

Page 3: Martinez Magazine - Numéro 8

M A RT I N E Z M A G A Z I N E1 0 . 1 1

Il n’y a qu’une seule chose sur laquelle nous ne pouvons pas nous engager à l’occasion de votre

passage parmi nous : le temps qu’il fera demain. Pour autant, il y a fort à parier que le soleil sera

de la fête, la Côte d’Azur, parcelle de terre bénie des dieux, affichant un ensoleillement record

de 300 jours par an. Pour le reste, soyez assuré que nos mettons tout en œuvre pour que votre

séjour soit placé sous le signe du rêve, de la bonne humeur et de la convivialité. Une convivialité

à notre façon : tout en retenue, matinée d’élégance et de savoir-faire. Car notre palace, récem-

ment récompensé pour la qualité de son service et de sa cuisine (merci Christian Sinicropi et sa

brigade), s’enorgueillit d’une ambiance particulière. Celle d’un établissement à taille humaine,

où chaque hôte se sent chez lui, où les équipes veillent, dans la plus grande discrétion, au

bien-être de chacun. Dynamique, vivant, coloré, le Martinez respire ainsi la joie de vivre, un

sentiment qu’il transmet à ceux qui franchissent son seuil. Vous savez ce que l’on dit : la joie est

communicative !

Richard Schilling Directeur Général

There is only one thing we cannot guarantee during your stay among us: the weather! However,

it is very likely that the sun will shine on festivites, as the Côte d’Azur, this stretch of land

blessed by the gods, posts a record 300 days of sunshine per year. For everything else, you can

rest assured that we will strive to make your stay a dream experience, full of good humor

and congeniality. Congeniality in our own way : tinged with discretion, elegance and expertise.

For our palace, recently distinguished for the quality of its service and cuisine (thanks to

Christian Sinicropi and his kitchen brigade), is proud of its special atmosphere. That of an

establishment on a human scale, where each guest feels at home, where our teams keep a very

discreet eye on each guest’s well-being. Vivacious, lively, colourful, the Martinez exudes the joy

of living, a feeling it transmits to all those who cross its threshold. You know what they say: joy

is catching!

edito

Happy days…

Y A d’lA joIE…

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Page 8: Martinez Magazine - Numéro 8

Aquatimer Chronographe Réf. 3769: dans les grandes profondeurs,

mieux vaut ne pas faire d’erreurs. C’est pourquoi tout plongeur doit pouvoir s’en

remettre à une montre d’une fiabilité absolue et d’une lisi-

bilité optimale. Cela fait déjà des décennies que les ingénieurs d’IWC travaillent

à l’étanchéité des montres. La première montre de plongée de 1967 incarnait le résultat probant de leurs efforts. Depuis le lancement de l’Aquatimer, IWC enri-chit régulièrement sa collection de créations excep-tionnelles destinées au monde sous-marin. Parmi elles, l’Ocean 2000 de 1982, développée en collabo-ration avec Porsche Design, ou la déjà légendaire GST Deep One de 1999, qui font toutes deux partie des modèles les plus prisés par les collectionneurs du monde entier.

L’histoire d’IWC commence plus d’un siècle avant que la première Aquatimer n’arrive sur le marché. C’est en 1868 que l’horloger améri-cain Florentine Ariosto Jones, de

Boston, fonda l’International Watch Com-pany dans le nord-est de la Suisse. Depuis,

les ingénieurs d’IWC ont développé d’innombrables garde-temps, comme la Grande Complication, la ligne Ingenieur, les modèles Portugaise, la famille des Montres d’Aviateur, ainsi que les séries Da Vinci et Aquatimer. Probus Scafusia (produit éprouvé de Schaffhausen) est l’expression de la philosophie d’IWC. Les nombreuses réalisations et innovations techniques dues à la manufacture de Schaffhausen en témoignent de manière convaincante depuis plus de 140 ans. Egalement sous l’eau.

Parmi tous les chronographes de plongée, l’Aqua-timer Chronographe représente un modèle d’excep-tion. Au cœur du boîtier en or rouge de 44 mm de diamètre et résistant à une pression de 12 bar se trouve le calibre de manufacture 89360. Ce mouve-ment de chronographe entièrement développé et construit par IWC se caractérise par sa fonction flyback et par l’affichage «montre dans la montre». Remonté par un mécanisme automatique à doubles cliquets, il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus modernes parmi les mouvements de montre mécanique avec fonction stop. Son fonctionnement impressionnant se laisse admirer à travers le fond en verre saphir de cette montre de plongée sportive et élégante. Grâce à la sextuple couche luminescente éclairant la lunette tournante et son affichage, la lisi-bilité est optimale dans toutes les conditions de visi-bilité. C’est donc d’autant plus dommage que seuls 70 % du globe terrestre soient recouverts d’eau.

IWC. Conçue pour les hommes.

IWC Aquatimer. Conçue pour les plongeurs.

«J’ai la priorité!»

Mouvement de manufacture IWC.

Manufacture de Schaffhausen.

Mouvement de chronographe mécanique de manufacture IWC (illustration) | Fonction flyback | Remontage automatique IWC à doubles cliquets | Indication de la date | Lunette tournante externe | Verre saphir antireflet | Fond en verre saphir | Étanche 12 bar | 18 ct or rouge

Paris50, rue Pierre Charron – 75008 Paris – Tél : 01 47 20 72 40

Cannes50, Bd de la Croisette – 06400 Cannes – Tél : 04 93 68 47 73

Londres165 Sloane Street – London SW1 X9QB – Tél : +44(0) 20 7752 0246

2000800_A9D_480x330_d_arije_ZS_4c_fr_V4.indd 1-2 23.04.10 12:53

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Aquatimer Chronographe Réf. 3769: dans les grandes profondeurs,

mieux vaut ne pas faire d’erreurs. C’est pourquoi tout plongeur doit pouvoir s’en

remettre à une montre d’une fiabilité absolue et d’une lisi-

bilité optimale. Cela fait déjà des décennies que les ingénieurs d’IWC travaillent

à l’étanchéité des montres. La première montre de plongée de 1967 incarnait le résultat probant de leurs efforts. Depuis le lancement de l’Aquatimer, IWC enri-chit régulièrement sa collection de créations excep-tionnelles destinées au monde sous-marin. Parmi elles, l’Ocean 2000 de 1982, développée en collabo-ration avec Porsche Design, ou la déjà légendaire GST Deep One de 1999, qui font toutes deux partie des modèles les plus prisés par les collectionneurs du monde entier.

L’histoire d’IWC commence plus d’un siècle avant que la première Aquatimer n’arrive sur le marché. C’est en 1868 que l’horloger améri-cain Florentine Ariosto Jones, de

Boston, fonda l’International Watch Com-pany dans le nord-est de la Suisse. Depuis,

les ingénieurs d’IWC ont développé d’innombrables garde-temps, comme la Grande Complication, la ligne Ingenieur, les modèles Portugaise, la famille des Montres d’Aviateur, ainsi que les séries Da Vinci et Aquatimer. Probus Scafusia (produit éprouvé de Schaffhausen) est l’expression de la philosophie d’IWC. Les nombreuses réalisations et innovations techniques dues à la manufacture de Schaffhausen en témoignent de manière convaincante depuis plus de 140 ans. Egalement sous l’eau.

Parmi tous les chronographes de plongée, l’Aqua-timer Chronographe représente un modèle d’excep-tion. Au cœur du boîtier en or rouge de 44 mm de diamètre et résistant à une pression de 12 bar se trouve le calibre de manufacture 89360. Ce mouve-ment de chronographe entièrement développé et construit par IWC se caractérise par sa fonction flyback et par l’affichage «montre dans la montre». Remonté par un mécanisme automatique à doubles cliquets, il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus modernes parmi les mouvements de montre mécanique avec fonction stop. Son fonctionnement impressionnant se laisse admirer à travers le fond en verre saphir de cette montre de plongée sportive et élégante. Grâce à la sextuple couche luminescente éclairant la lunette tournante et son affichage, la lisi-bilité est optimale dans toutes les conditions de visi-bilité. C’est donc d’autant plus dommage que seuls 70 % du globe terrestre soient recouverts d’eau.

IWC. Conçue pour les hommes.

IWC Aquatimer. Conçue pour les plongeurs.

«J’ai la priorité!»

Mouvement de manufacture IWC.

Manufacture de Schaffhausen.

Mouvement de chronographe mécanique de manufacture IWC (illustration) | Fonction flyback | Remontage automatique IWC à doubles cliquets | Indication de la date | Lunette tournante externe | Verre saphir antireflet | Fond en verre saphir | Étanche 12 bar | 18 ct or rouge

Paris50, rue Pierre Charron – 75008 Paris – Tél : 01 47 20 72 40

Cannes50, Bd de la Croisette – 06400 Cannes – Tél : 04 93 68 47 73

Londres165 Sloane Street – London SW1 X9QB – Tél : +44(0) 20 7752 0246

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Page 10: Martinez Magazine - Numéro 8

011C0410 - Martinez - 010HJ - 240 x 330 mm - Festival Cannes - France

BOUTIQUES CHOPARD: PARIS 1 Place Vendôme - Printemps du Luxe - Galeries Lafayette - 72 Faubourg Saint HonoréCANNES - LYON - MARSEILLE - MONTE CARLO

011C0410Martinez.qxd:Mise en page 1 13.4.2010 15:03 Page 1

Page 11: Martinez Magazine - Numéro 8

M A RT I N E Z M A G A Z I N E1 0 . 1 1

actualitésnews

14

20

Une année sous les étoilesa year beneath the stars

22

lifestyle

And the winner is…

24

30

34

24

38

lifestyle

Une missbien sageBeauty and Brains

63Vincent Clercessais enbeautésmart tries

50

14

6320

portraitKarang SinghUn bébé exeptionnel !a exceptional baby!

Black Eyed PeasLes quatre fantastiquesThe fantastic four

Michael BubléCrazy about bublé!

lifestyle66Des Gens du même monde people from

the same world

CaterinaMurinoL’Italienne au grand cœuran Italian with a big heart

38

shopping70

11

Page 12: Martinez Magazine - Numéro 8

M A RT I N E Z M A G A Z I N E1 0 . 1 1

art

133

112

nouveautéUn voyageDans le tempsa trip back in time

management

101

Un homme à femmesa ladies’ man

histoire116Mistinguettet les annéesfollesMistinguett and the

Roaring ‘Twenties

107

112

BeautéDes soins très spéciauxVery special treatments

Cherchez lacomplicationLook for the

complications

Il était une fois le parfum…One’s upon a time

parfum…

management

Palace et responsablea palace that assumes its

responsibilities

96qualité

A titred’exemple…By way of

example…

80

107

gastronomie123secrets de chefsa chef’s secrets

le CEVICHE, C’est le pérou«Ceviche» is all about peru

L’Amiral ne boit pas que de l’eauThe admiral doesn’t just

drink water

patrimoine

138

Château Simone, théâtre de grands vinsa source of fine wines

80

87

92

musée

horlogerie

128

128

133

12

Page 13: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 14: Martinez Magazine - Numéro 8

d’uNE RIvIERA à l’AutRE

news

FRoM oNE RivieRa to ANothER

Zplage, the private beach at

the Martinez Hotel, unfurls

a wide array of talents. you

can indulge in the bliss of

«farniente», try your hand

at water-skiing, para-sailing,

in short, water-sports in

general. at lunchtime, there’s

no way you can ignore the

chance for a gourmet break.

For here, the chef proposes

a real menu, well-balanced

thE skY, thE suN ANd

thE sEA... But Not

oNlY. BEAcAusE thE

pRIvAtE BEAch oF

thE MARtINEZ hotEl

AstoNIshEs AGAIN

ANd AGAIN, sEAsoN

AFtER sEAsoN.

and original. The cuisine

of the whole world meets

up here, from skewers of

prawns cooked in a Tandoori

oven to dishes tossed in the

wok, not forgetting strips

of raw fish Ceviche-style

and new-look bruschetta.

you might think that once

the sun has gone down,

when the deep Blue sea

finds a semblance of calm,

the atmosphere at Zplage

would cool down a little. Well,

no ! Quite the contrary : it

becomes an absolute must

of Cannes-by-night, with

breathless Zlive evenings.

and from the French Riviera

to the Mexican Riviera,

there’s just one... dance step,

taken blithely thanks to the

Mariachi sol del Caribe, a

band straight from playa del

Carmen. another style, but

an equally torrid ambiance,

with James Taylor, who

shares his time between

two vocations : that of top

model and that of dJ. For

the duration of the summer,

he abandons the catwalks

and dance-floors of London

for Motown, R’nB and disco,

which he artfully dispenses

on the beach in Cannes.

To take full advantage of

Zplage and make sure that

your programme is complete,

you should treat yourself to a

«before» (while succumbing

to «tapas» and cocktails)

and, of course, a ZNight

dinner (on weekends only).

Zplage, la plage privée du Martinez, a tous les talents. On s’y adonne aux joies du farniente, on s’essaie également au ski nautique, au parachute ascensionnel, bref, aux plaisirs nautiques en général. A l’heure du déjeuner, pas question de faire l’impasse sur une pause gourmande. Car ici, le chef propose une véritable carte, équilibrée et originale. Les cuisines du monde s’y retrouvent, des brochettes de gambas cuites au four Tandoor, aux poêlés cuisinées au wok, en passant par les émincés de poisson cru façon Ceviche ou les bruschetta revisitées. On pourrait penser qu’une fois le soleil couché, lorsque la Grande Bleue retrouve un semblant de calme, l’ambiance de ZPlage baisse d’un ton. Et bien non ! Au contraire : le lieu devient alors un incontournable du Cannes by night, avec des soirées ZLive endiablées. De la Riviera à la Riviera mexicaine, il n’y a qu’un pas… de danse, franchi allègrement grâce aux Mariachi Sol Del Caribe, une troupe venue tout droit de Playa del Carmen. Autre style, mais une atmosphère tout aussi chaude, avec James Taylor, qui se partage entre deux vocations : celle de top model et celle de DJ. Le temps d’un été, il abandonne les podiums et les dance floors londoniens pour du Motown, du RnB et du disco, qu’il distille avec doigté sur la plage cannoise. Pour profiter pleinement de ZPlage et pour que le programme soit complet, il faut s’y offrir un before (et succomber aux tapas et cocktails maison) et bien sûr un "ZNight Dinner" (le week-end uniquement).

Il Y A lE cIEl, lE solEIl Et lA MER… pAs sEulEMENt. cAR ZplAGE, lA plAGE dE l’hôtEl

MARtINEZ, étoNNE ENcoRE Et toujouRs, sAIsoN ApRès sAIsoN.

Mariachi Sol Del Caribe James Taylor

14

Page 15: Martinez Magazine - Numéro 8

Soph ie Marceau Attrape-moi... si tu m’aimes

71, rue d’Antibes - Cannes, tél. 04 93 39 30 68 - www.bijouterie-jul ian.com

AM Sophie Mag Martinez Julian Cannes 240x330 :Eur-AM Sophie SP wholesale 20/04/10 17:18 Page 1

Page 16: Martinez Magazine - Numéro 8

16

you’re looking for an

original dining experience?

Try a «dinner in the sky»!

The idea is to offer hand-

picked guests gastronomic

dinners on a platform

suspended some 30 metres

above the ground. The

principle has already won

over a good many chefs,

willing to trade their earth-

bound kitchens for ovens

in the open air. among

them, Christian sinicropi.

as we already know, the

«chef des cuisines» at the

Martinez Hotel loves all

things original. With this

dinner in the sky, he should

be over the moon ! He

already gave it a successful

try in paris this fall, cooking

in his gondola, with a

harness buckled over his

apron. Enchanted by the

experience, he is doing it

again this summer. at the

invitation of dining Event

and the Monaco-based

company aBC, he will in

fact join Joël Robuchon,

Joël Garault, Marcel Ravin

and many others in the

dream cast of «dinner

in the sky Monaco

2010», scheduled in the

principality from July 9th

to 13th. Guaranteed a sight

for sore eyes and a treat

for the taste-buds, guests

will enjoy breathtaking

views of the Bay of Monte-

Carlo. as for our chef from

Cannes, he is jubilant. Not

the least dizzy, quite the

contrary: this extraordinary

culinary experience with

just as much fantasy as

poetry is firing his already

unbridled imagination.

ChRiStian SiniCRopi

doEs Not sIMplY

wIN stARs. hE wIll

BE Also oN FAMIlIAR

tERMs wIth thEM

thANks to A hIGh-

FlYING ExpERIENcE

cAllEd «dINNERs IN

thE skY»…

uN dîNER ENtRE cIElEt tERRE

news

dINNER IN the sky

ChRiStian SiniCRopi NE décRochE pAs

quE lEs étoIlEs. Il lEs tutoIE AussI à

l’occAsIoN dEs “dINERs IN thE skY”, uN

REpAs dE hAut vol…

Vous êtes en quête d’un dîner pour le moins original ? Tentez donc l’expérience “Dinner in the sky”. L’idée ? Proposer à des hôtes triés sur le volet des dîners gastronomiques en altitude, sur une plate-forme suspendue à quelque trente mètres de hauteur. Le principe a déjà convaincu de nombreux grands chefs, prêts à troquer leurs pianos terrestres pour des fourneaux en plein ciel. Parmi eux, Christian Sinicropi. On le sait : le chef des cuisines de l’Hôtel Martinez aime l’originalité. Avec ce repas dans les airs, il est servi ! Il s’y est déjà frotté avec succès à Paris, l’automne dernier, cuisinant dans sa nacelle, un baudrier par dessus son tablier. Séduit par cet exercice, il récidive cet été. A l’invitation de Dining Event et de la société monégasque ABC, il rejoindra en effet Joël Robuchon, Joël Garault, Marcel Ravin et bien d’autres parmi le casting de rêve du “Dinner in the sky Monaco 2010”, prévu en Principauté du 9 au 13 juillet. Plaisir des yeux et du palais garanti, les convives bénéficiant d’une vue imprenable sur la baie de Monte-Carlo. Quant au chef cannois, il jubile. Il n’a pas le vertige, bien au contraire, et ce rendez-vous culinaire hors normes, fait tout autant de fantaisie que de poésie, exacerbe son imagination déjà débridée.

© R

ina

Nur

ra p

our

Cui

sine

Cré

ativ

e

Page 17: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 18: Martinez Magazine - Numéro 8

Beauté - Laurence Laborie

c’Est dANs lA BoîtE !

news

lE FEstIvAl dE lA photoGRAphIE dE

ModE FAIt désoRMAIs RéFéRENcE

dANs lE MoNdE dE lA photo

coMME dANs cEluI dE lA ModE. Et

c’Est cANNEs, vIllE dEs stARs Et

du shoppING, quI l’AccuEIllE.

Le temps d’un festival international, celui de la Photographie de Mode, huitième du nom, Cannes se transforme en galerie géante. Et expose, ici et là, quelque quatre vingt photographes. L’invité d’honneur, en 2010, s’appelle Jacques Olivar, un professionnel reconnu pour l’élégance de son travail. De la Croisette à la rue d’Antibes, de la roseraie du Port Canto au Palm Beach, c’est un festival de créativité, d’imagination et d’audace. Trois qualités qui seront d’ailleurs récompensées par un prix éponyme. Une nouveauté cette année : le prix décerné au Photographe de Beauté. Une fête de l’élégance, du style et du talent à laquelle l’Hôtel Martinez s’est associé pour la deuxième année, sa Galerie Cristal accueillant une partie de l’exposition, durant tout l’été.

It’s IN the Can !

The time it takes for an

international festival, that

of fashion photography,

the eighth of the name,

Cannes turns into giant

gallery. and displays, here

and there, the work of

some 80 photographers.

The guest of honour in

2010 is Jacques Olivar, a

professional known for

the elegance of his work.

From the Croisette to Rue

d’antibes, the rose garden

on port Canto to the palm

Beach, this is a festival of

creativity, imagination and

audacity. Three qualities

which will in fact be

rewarded with an

eponymous prize. New

this year : an award for

the photographer of

Beauty. a festival of beauty,

stylishness and talent,

with which the Martinez is

associated for the second

year, with its Galerie

Cristal hosting part of the

exhibition throughout the

summer.

thE «FEstIvAl dE lA

photoGRAphIE dE

ModE» hAs BEcoME A

REFERENcE IN thE

woRld oF

photoGRAphY

ANd Also thAt oF

FAshIoN. ANd It’s

cANNEs, thE hoME oF

INtERNAtIoNAl

stARs ANd shoppING

AddIcts, thAt sERvEs

As Its host.

Desolation Angel - Jacques Olivar

18

Page 19: Martinez Magazine - Numéro 8

Co

llect

ion

MO

VE

à p

artir

de

790

€ -

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Carlton_Martinez_240x330 15/04/10 9:03 Page 1HAFIBA 09:04:40 Avril 15, 2010 _054BJ_MESD0010P017.pdf

Page 20: Martinez Magazine - Numéro 8

ANd thE

thE AMERIcAN AcAdEMY oF hospItAlItY scIENcE A RENdu

soN vERdIct : pouR 2010, EllE A AttRIBué cINq stAR dIAMoNd

“AwARds” à l’hôtEl MARtINEZ.

lifestyle

20

wINNER Is…

© P

hilip

pe T

rann

oy

En présence des “Miss“ Universe et USA, Joseph D. Cinque, President et Vittorio G. Gai, International GM The American Accademy of Hospitality Science remettent le Five Star Diamond Award 2010 à Richard Schilling.

Page 21: Martinez Magazine - Numéro 8

Its history is inseparable from that of

Cannes. In 1929, the Martinez became

the largest hotel on the Côte d’azur.

and at the end of the second World

War, it became the essential stage for

national and international events. It

reaffirmed its reputation for excellence,

elegance, glamour and congeniality that

has never faded over time. and it was

(almost) natural that, last december, at

the International Luxury Travel Market,

the establishment was honoured by no

less than five distinctions awarded by

the american academy of Hospitlaity

sciences. Recognizing the quality of

the hotel’s service and its efforts in

striving for perfection, it thus won

one of the famous Five star diamond

awards. When one knows that only 44

palatial hotels in Europe have been

attributed the Five star diamond award

(110 worldwide), one truly appreciates

the value of this distinction. The work

of Richard schilling, the hotel’s General

Manager, was also rewarded, as well as

that of Executive Chef Christian sinicropi.

The palme d’Or was also included in

the very small circle of restaurants to

have been honoured. Finally, the icing

on the cake, the new suite des Oliviers

won the first six diamond award, a first

in Europe. a resounding success !

THE aMERICaN

aCadEMy OF

HOspITaLITy sCIENCE

Has dELIVEREd ITs

VERdICT: FOR 2010,

IT Has aTTRIBuTEd

FIVE sTaR dIaMONd

aWaRds TO THE

MaRTINEZ HOTEL.

21

Son histoire se confond avec celle de Cannes. Dès 1929, le

Martinez devient le plus vaste établissement de la Côte d’Azur.

Et à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il s’impose comme

la scène incontournable de manifestations nationales et inter-

nationales. Il assoit une réputation d’excellence, faite d’élé-

gance, de glamour et de convivialité que le temps ne dément

pas. Et c’est (presque) naturellement qu’en décembre dernier,

lors du Salon International du Tourisme de Luxe, l’établisse-

ment a été honoré pas moins de cinq fois par The American

Academy of Hospitality Science. Récompensant la qualité de

service et les efforts consentis pour tendre vers l’irréprocha-

ble, elle a ainsi attribué l’un des ses fameux “Awards“ Five Star

Diamond. Lorsqu’on sait que seul quarante quatre palaces en

Europe sont référencés "Five Star Diamond Award" (et cent

dix dans le monde), on mesure mieux la valeur de cette distinc-

tion. Richard Schilling, le directeur général, a vu lui aussi son

travail récompensé, tout comme Christian Sinicropi, le chef

des cuisines. La Palme d’Or fait elle également partie du cercle

très restreint des tables honorées. Enfin, cerise sur le gâteau, la

nouvelle Suite des Oliviers devient la première Six Diamond

Award, une première en Europe. Un véritable plébiscite !

© P

hilip

pe T

rann

oy

Stefania Fernandez (Miss Universe 2009) et Kristen Dalton (Miss USA 2009) dans la Suite des Oliviers

Page 22: Martinez Magazine - Numéro 8

portrait

L’histoire est digne d’un scénario hollywoodien. Habitué à recevoir les plus grandes stars et personnalités de ce monde, le Martinez a accueilli en novembre dernier un client plutôt exceptionnel. « Il tenait absolument à séjourner dans la chambre 318... Au début, nous avons vraiment cru à un canular », plaisante Richard Schilling, directeur général du Martinez. Quoi de plus normal pourtant que de vouloir dormir dans la chambre dans laquelle on a poussé ses premiers cris ? Car c’est en effet ici même, dans la chambre 318, qui surplombe la Croisette, que Karan Singh, fils du dernier maharadja du Jammu-et-Cachemire, a vu le jour le 9 mars 1931.« Mon père participait à deux conférences internationales qui se sont tenues en 1930 et 1931 à Londres, raconte-t-il. Comme l’hiver était particulièrement rude en Angleterre, il a décidé, quelques mois avant ma naissance, de venir séjourner sur la Côte d’Azur. Et c’est tout naturellement qu’il a choisi le Martinez, qui venait tout juste d’être inauguré, et qui était l’un des hôtels les plus modernes au monde ». Hari Singh réserve alors tout le 3ème étage du Palace pour y loger sa femme et ses domestiques. Et

c’est avec quelques jours d’avance que naît, par une belle journée de mars 1931, le petit Karan. La famille princière décide de rester à Cannes pour profiter de la douceur du printemps azuréen, avant de regagner l’Inde. Karan a à peine six semaines. Il ne reviendra pas à Cannes avant l’âge de 28 ans, peu après son mariage avec la princesse Yasho Rajya Lakshmi, la petite-fille du dernier souverain du Népal, avec laquelle il aura quatre enfants.Tour à tour homme politique, diplomate et auteur, Karan Singh a exercé de hautes fonctions en Inde, avant de devenir membre du Conseil Exécutif de l’UNESCO. De passage à Paris en novembre dernier lors d’une conférence importante, le dignitaire décide de faire un aller-retour éclair d’une journée dans sa ville natale. Une sorte de pèlerinage sentimental.« Mon destin reste à tout jamais lié à Cannes », confie Karan Singh. En attendant de revenir au Martinez, où il est invité ad vitam eternam, Karan Singh a été élevé au rang de citoyen d’honneur de la ville de Cannes. Une belle distinction pour celui qui se considère comme un cannois de cœur.

La ChambRe 318 du MARtINEZ N’A pAs sEulEMENt vu déFIlER dEs

dIZAINEs dE stARs. EllE A AussI été lE théâtRE dE lA NAIssANcE, Il

Y A 79 ANs, d’uN AdoRABlE pEtIt BAMBIN, dEvENu AujouRd’huI l’uN

dEs hoMMEs polItIquEs lEs plus populAIREs d’INdE.

uN BéBéExcEptIoNNEl !a exCeptionaL BABY!

The tale is worthy of a Hollywood script.

accustomed to welcoming the world’s

biggest stars and most prominent

personalities, the Martinez hosted a

really exceptional guest last November.

«He insisted on staying in Room 318.

. . at first, we thought it was a hoax,»

jokes Richard schilling, General

Manager of the Martinez.

yet what could be more natural than

wanting to sleep in the room in which

one made one’s very first cry ? For it

was indeed here, in Room 318,

overlooking the Croisette, that Karan

singh, son of the last Maharajah of

Jammu-and-Kashmir, was born on

March 9th, 1931.

«My father attended two international

conferences held in London, in 1930

and 1931,» he explains. «as winter was

particularly harsh in England, he

decided, a few months before my birth,

to come and stay on the Côte d’azur.

and he naturally chose the Martinez,

which had just been inaugurated,

and was one of the most modern hotels

in the world.» Hari singh thus reserved

the entire third floor of this palatial

hotel, to accommodate his wife and

all their staff. and the little Karan

arrived a few days prematurely, on

a beautiful day in March, 1931. The

princely family decided to stay on in

Cannes to enoy the warm spring on the

Riviera before returning to India. Karan

was hardly six weeks old. He would not

return to Cannes before the age of 28,

shortly after his marriage to princess

yasho Rajya Lakshmi, grand-daughter

of the last king of Nepal, with whom he

had four children.

By turns a politician, diplomat and

author, Karan singh held high office in

India before becoming a member of the

Executive Board of uNEsCO. While

in paris last November to attend a high-

level conference, he decided to make a

lightning day-trip to his home town ! a

kind of sentimental pilgrimage.

«My destiny is forever linked to

Cannes,» confides Karan singh. While

waiting to return to the Martinez, where

he is an honoured guest «ad vitam

eternam», Karan singh was appointed

to the rank of honorary citizen of the

Town of Cannes. a fine distinction for

for one who considers himself «a

native born son of Cannes».

Room 318 At thE

MARtINEZ hAs Not

oNlY pAId host to

A loNG pARAdE oF

stARs. 79 YEARs AGo,

It Also wItNEssEd

thE BIRth oF AN

AdoRABlE BABY,

Now oNE oF

INdIA’s Most

populAR polItIcIANs.

22

Page 23: Martinez Magazine - Numéro 8

© P

hilip

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oy

Page 24: Martinez Magazine - Numéro 8

Monica Bellucci

people

A YEAR BENEAth the StaRS

A YEAR IN thE lIFE oF A pAlAcE, A YEAR oF

GlAMouR, tAlENt, BEAutY.

a yeaR of StaRS. souvENIRs, souvENIRs, At thE

hotEl MARtINEZ…

24

Photos : Samuel S.

Eva Longoria

uN AN dE lA vIE d’uN pAlAcE, uN AN dE

GlAMouR, dE tAlENt, dE BEAuté.

un an de StaRS. souvENIRs, souvENIRs

à l’hôtEl MARtINEZ…

uNE ANNéE sous lEs étoIlEs

Page 25: Martinez Magazine - Numéro 8

25

Robin Wright Penn

Page 26: Martinez Magazine - Numéro 8

26Aishwarya Rai

Dita Von TeseSarah Marshall et Jean Claude Jitrois

Penelope Cruz & Pedro AlmodovarMichele Yeoh

Charlene Wittstock

Eva Erzigova

Page 27: Martinez Magazine - Numéro 8

PAO pub 240x330 julian beluga charte.indd 1 28/04/10 16:53:27

Page 28: Martinez Magazine - Numéro 8

28Lenny Kravitz

Kristin Scott Thomas

Noémie Lenoir Mariah Carey

Kad Merad

Ana Mougladis

Page 29: Martinez Magazine - Numéro 8

lanc

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Place Vendôme - Minuit “Premier Flirt ”

French légèreté…

LE BAISER 240x330_MARTINEZ 200410.indd 1 14/04/10 8:34:41

Page 30: Martinez Magazine - Numéro 8

lEs quAtRE FANtAstIquEs

portrait

dIx ANs ApRès sEs déButs, lE GRoupE dE WiLL i am, apL.

de.ap., taboo et feRgie Est désoRMAIs l’uN dEs plus

populAIREs Au MoNdE. FIdèlEs Au MARtINEZ, lEs quAtRE

ARtIstEs étAIENt Au RENdEZ-vous dEs NRj MusIc AwARds, Ils

soNt REvENus suR lEuR pARcouRs sANs FAussE NotE.

30

Photos © Meeno

Page 31: Martinez Magazine - Numéro 8

“Where is the love?”, “Shut up”, “Hey Mama”, et plus ré-

cemment, “Boom Boom Pow” et “I gotta feeling”… Depuis

bientôt dix ans, les Black Eyed Peas enchaînent les hits bien

ficelés. Leur force : un style musical très éclectique, qui

mêle hip hop engagé, pop danse sucré, et qui ose des incur-

sions vers des rythmes latino, électro, funky et ragga. Une

soif de curiosité qui les incite à explorer perpétuellement de

nouveaux horizons musicaux.

Le haRiCot magique !

Tout commence en 1989 à Pasadena, en Californie. Les

breakdancers Will I Am et apl.de.ap. créent « Atban Klann »,

un groupe aux influences hip hop et rap. Ils sont rejoints en

1995 par le DJ « Taboo ». Ensemble, ils fondent les « Black

Eyed Peas », en référence à une variété d’haricot consommé

aux Etats-Unis lors du Nouvel An et qui garantirait bonheur

et prospérité. Un nom de groupe plutôt insolite mais qui va

leur porter chance !

« Behind the front », leur premier album, sort en 1998, suivi

en 2000 par « Bridging the gap », auquel collaborent Macy

Gray, De la Soul et Wyclef Jean. Salués par la critique, ceux

que l’on surnomme les « Fugees de la Côte ouest » revendi-

quent une musique fédératrice et universelle.

En 2003, « Elephunk » marque un tournant dans la carrière

des Black Eyed Peas : l’album se vend à six millions d’exem-

plaires à travers le monde ! Un véritable succès, peut-être

“Where is the love?”, “shut up”, “Hey

Mama”, and more recently, “Boom

Boom pow” and “I gotta feeling”… For

close on a decade, the Black Eyed peas

have come up with a series of hits. Their

strength is a very eclectic musical style

that mixes committed hip-hop, sugary

dance pop, with daring forays into Latin

rhythms, electro, reggae and funk. an

on-going curiosity which constantly

leads them to explore new musical

horizons.

the magiC bean !

It all began in 1989 in pasadena,

California. Breakdancers will.I.am et apl.

de.ap. put together «atban Klann», a

band influenced by rap and hip-hop. In

1995, they were joined by dJ «Taboo».

Together, they founded the Black Eyed

peas, a reference to a bean variety

consumed in the usa around New

year’s day which guarantees happiness

and prosperity. a rather off-beat name

for a group, which nevertheless brought

them luck!

Their first album, «Behind the Front»,

came out in 1998, followed in 2000 by

«Bridging the Gap», which also featured

Macy Gray, de la soul and Wyclef Jean.

acclaimed by the critics, the «Fugees

from the west coast», as they were

nicknamed, advocated music both

unifying and universal.

In 2003, «Elephunk» marked a

breakthrough in the career of the Black

Eyed peas: the album sold six million

copies worldwide! a great success,

perhaps linked to the arrival of a new

recruit in the group with a strong

personality: stacy Ferguson, aka Fergie.

«she came so often to see us in the

studio that she became a friend and

we invited her to record a track for the

Elephunk album, then two, then three,

and she finally ended up by joining the

band,» says Will.I.am.

Two years later, «Monkey Business»

made the Black Eyed peas one of the

most influential groups on the american

scene. The four henchmen decided to

take time out, time for everyone to try a

solo career. Three years went by.

a fRenChie among the peaS

In 2008, the Black Eyed peas got

together again to record their fifth

album, The E.N.d. (The Energy Never

dies). It was time to shift their focus. a

bold gamble, as confirmed by Will.I.am:

«although we are mainly fans of hip-hop,

we didn’t want to do the same things all

over again. Electro music seemed the

lié à l’arrivée au sein du groupe d’une nouvelle recrue assor-

tie d’une personnalité bien trempée : Stacy Ferguson, alias

Fergie. « A force de passer nous voir en studio, Fergie est

devenue une amie et nous lui avons proposé d’enregistrer

un titre sur l’album Elephunk, puis deux, puis trois, avant

finalement d’intégrer le groupe », raconte Will I Am.

Deux ans plus tard, « Monkey Business » fait des Black Eyed

Peas l’un des groupes les plus influents de la scène américai-

ne. Les quatre acolytes décident alors de faire une pause, le

temps pour chacun d’expérimenter une carrière solo. Trois

ans s’écoulent.

un fRenChie Chez LeS “bLaCk”

En 2008, les Black Eyed Peas se retrouvent pour enregis-

trer leur 5ème album, The E.N.D. (« The Energy Never

Dies »). L’heure est au changement de cap musical. Un pari

audacieux, comme le confirme Will I Am : « Même si nous

sommes avant tout des fans de hip hop, nous n’avions pas

envie de refaire les mêmes choses. La musique électro s’est

imposée à nous, parce qu’elle est énergisante et positive.

Nous avons donc décidé de faire un mélange des deux ».

Pour cela, le groupe fait appel au plus grand DJ du moment,

David Guetta. « C’est un très grand DJ et un producteur

talentueux. Il nous a beaucoup influencé sur la couleur musi-

cale de The E.N.D. », confie Will I Am, qui, à fréquenter le

Français, s’est découvert une passion pour le mixage !

thE fantaStiC FouR

tEN YEARs AFtER It

stARtEd out, thE

BANd WiLL.i.am,

apL.de.ap., taboo

and feRgie Is Now

oNE oF thE Most

populAR IN thE

woRld. loYAl to

thE MARtINEZ, thEsE

FouR ARtIstEs, hERE

FoR thE NRj MusIc

AwARds, lookEd

BAck oN thEIR

FlAwlEss cAREER.

31

Page 32: Martinez Magazine - Numéro 8

logical next step, because it’s positive

and full of energy. so we decided to

blend the two».

To do so, the group called on the services

of the greatest dJ of the moment, david

Guetta. «He’s a great dJ and a talented

producer. He influenced us a lot about

the musical colour of The E.N.d.,» says

Will.I.am who, after spending so much

time with the French dJ, discovered a

passion for mixing !

Released in March 2009, the new

opus shot to the top of world rankings.

awards started flooding in, including

the NRJ Music award for song of the

year with «I Gotta Feeling», produced

by… david Guetta. «This title brings

people aged 7 to 77 together. at the

flash mob in Chicago last september, it

was amazing to see over 20,000 people

dancing in synch to one of our songs!»

exclaims Fergie. after a world tour this

summer, the group is already preparing

the release of a new album which will

include unreleased titles composed by

the late King of pop, Michael Jackson.

after that, the four artistes are to treat

themselves to a well-deserved rest.

Except for Fergie, who dreams of getting

back before the cameras after her

widely-noticed performance in «Nine».

Sorti en mars 2009, le nouvel opus cartonne en tête des

classements mondiaux. Les récompenses s’accumulent,

notamment le NRJ Music Award de la chanson de l’année

avec « I gotta feeling », produite par… David Guetta. « Ce

titre rassemble des personnes de 7 à 77 ans. Lors du Flash

Mob à Chicago en septembre dernier, c’était incroyable de

voir plus de 20 000 personnes danser en synchro sur une

de nos chansons ! », s’exclame Fergie. Après une tournée

mondiale cet été, le groupe prépare déjà la sortie d’un

prochain album qui comportera des inédits composés par le

défunt roi de la pop, Michaël Jackson. Après cela, les quatre

artistes devraient s’accorder une période de repos bien

mérité. Sauf pour Fergie qui rêve de retrouver les caméras

après sa prestation remarquée dans « Nine ».

portrait

32

Page 33: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 34: Martinez Magazine - Numéro 8

cRAZY ABout BuBlé!

portrait

Hôtel Martinez, samedi 22 janvier, à quelques heures seulement

de la grande cérémonie annuelle des NRJ Music Awards qui

met la ville des festivals en émoi. Dehors, des fans en transe,

qui espèrent « voir en vrai » leurs vedettes favorites. Soudain,

la rumeur enfle. Puis des cris aigus. Ils ponctuent l’arrivée de

Michael Bublé, en lice pour l’award du « meilleur artiste mascu-

lin international de l’année » qui vient de faire son apparition.

Voix de velours, gueule d’ange et sourire ultra-bright, ce croo-

ner canadien est le phénomène musical du moment. Celui qui

a réussi à dépoussiérer et à faire aimer le jazz à des millions de

jeunes filles. Mais n’allez pas conclure pour autant que Michael

Bublé est l’un de ces nouveaux chanteurs à midinettes. Non, à

bientôt 35 ans, l’artiste fait partie des plus gros vendeurs de dis-

ques de cette décennie. Près de 22 millions d’exemplaires de ses

quatre premiers albums se sont arrachés à travers le monde ! Son

dernier opus « Crazy love », mélange de titres inédits (l’entê-

tant « Haven’t met you yet ») et de reprises de grands standards

revisités en version jazzy (« Cry me a river », « Georgia on my

mind ») fait un tabac outre-Atlantique où il caracole en tête du

Billboard des meilleures ventes d’albums jazz aux Etats-Unis !

We are at the Hôtel Martinez on

saturday the 22nd of January, just a

few hours before the grand annual

ceremony for the NRJ Music awards

which has the whole city of cinema

buzzing. Outside are the excited fans

hoping to see their favourite stars

“in the flesh”. suddenly, the screams

get louder: Canadian crooner Michael

Bublé, nominated for the year’s “best

international male artist”, has put in

an appearance. With a velvety voice,

angel-face and ultra-brite smile, he

is the musical phenomenon of the

moment. The man who has succeeded

in dusting off jazz and bringing it to

millions of girls. But don’t for one

moment go thinking that Michael Bublé

is just another of those new starry-eyed

singers. Coming up 35, the artiste is

one of the decade’s biggest album-

sellers. His first four albums sold nigh on

22 million copies, right around the world.

His latest opus, “Crazy Love”, a mixture

of new numbers (including the heady

“Haven’t met you yet” and covers of old

standards given a new jazzy feel - listen

to “Cry me a river” and “Georgia on my

mind”) is selling like hot cakes across

the atlantic and topping the Billboard

for the best-selling jazz albums in the

united states. His love of jazz comes

from his grand-father, who would listen

EN quAtRE AlBuMs, miChaeL bubLé,

lE chouchou dE cEs dAMEs, A RéussI,

à REdoNNER uN coup dE jEuNE Au

jAZZ. Il étAIt dE pAssAGE à cANNEs

loRs dEs NRj MusIc AwARds.

IN cANNEs FoR thE

NRj MusIc AwARds,

miChaeL bubLé,

todAY’s NEw

hEARtthRoB, hAs

GIvEN A wholE NEw

FAcE-lIFt to thE jAZZ

GENRE IN thE spAcE

oF FouR AlBuMs.

34

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oy

Page 35: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 36: Martinez Magazine - Numéro 8

non-stop to Ella Fitzgerald, Mel Tormé

and the Mills Brothers at home. He

encouraged the youngster to hit the

stage at a very early age. “I began in

small jazz clubs in Vancouver. Hardly

anyone thought I was going to make it.

Luckily I didn’t listen to them and carried

on singing. Now I’m singing to full

houses of 3,000 fans. Incredible!”, said

the singer. His good looks and smooth

voice brought success pretty quickly.

spotted in 2000 by the successful

producer david Foster, he was instantly

compared to Frank sinatra. and it is true

that like sinatra, Bublé cultivates the

perfect son-in-law image with a glint in

his eye which has the ladies drooling.

His first eponymous album was released

in 2003. The jazz-like version of George

Michael’s “Kissing a fool” brought him

instant fame and the crooner took

advantage of this success to appear in a

few films. He was in “duet’s”, along with

Gwyneth paltrow, then “Totally blonde”

before heading back to the studios to

record “Come fly with me”, followed by

“It’s time”, where he covered a number

of Ray Charles and Beatles classics. In

2007 came the crowning glory with

“Call me irresponsible”, which sold 4

million copies in 2 months. Even though

he looks to have emerged from another

era, there is no doubt that Michael

Bublé has succeeded in imposing his

own personal musical style by revisiting

american standards and giving them

the jazz-pop treatment. “It’s the texts

more than the tunes that really turn me

on,” he says. “so good. It’s crazy to think

that some songs stay engraved in your

memory because they convey universal

messages that reach all of us, whether

you live in Canada or Europe, whether

you’re straight or gay, a believer or

non-believer.” But the ladies can rest

assured, love is the one thing Michael

Bublé prefers to sing about. an indeed,

to the dismay of his lady fans, he has

recently announced his engagement

to the beautiful Luisana Lopiltato from

argentina. The wedding is planned

shortly and it all sounds very much like

“crazy love”…

Sa passion du jazz, il la doit à son grand-père. Celui-ci lui passe

en boucle Ella Fitzgerald, Mel Tormé et the Mills Brothers, et

l’encourage, dès son plus jeune âge, à se produire sur scène.

« J’ai commencé dans de petits clubs de jazz de Vancouver, nous

raconte-t-il. Peu de gens pensaient que j’allais réussir. J’ai bien

fait de ne pas les écouter et de persister car maintenant je chante

devant des salles combles de milliers personnes. C’est inouï ! »,

confie le chanteur.

Effectivement, sa belle gueule et sa voix suave ont rapidement

fait mouche. Repéré en 2000 par le producteur à succès David

Foster, il est tout de suite comparé à Franck Sinatra. Il faut dire

que, comme l’inoubliable interprète de « Stranger in the night »,

Bublé cultive une image de gendre idéal un brin coquin, qui lui

assure les faveurs de la gent féminine. Son premier album épo-

nyme sort dans les bacs en 2003. La version jazzy de « Kissing

a fool » de George Michael le fait connaître du grand public. Le

crooner en profite pour faire quelques apparitions au cinéma,

dans « Duets », où il donne la réplique à Gwyneth Paltrow,

et « Totally blonde », avant de retourner en studio enregis-

trer « Come fly with me », suivi de « It’s time » où le chanteur

reprend des classiques de Ray Charles et des Beetles. 2007, la

consécration arrive avec « Call me irresponsible » qui s’écoule à

4 millions d’exemplaires en 2 mois !

Aucun doute, même s’il semble tout droit sorti d’une autre époque,

Michael Bublé a réussi à imposer son style musical en revisitant

les standards américains à la sauce jazzy-pop. « Plus que les mélo-

dies, ce qui me fait vraiment vibrer, ce sont les textes. C’est telle-

ment fort ! C’est fou de se dire que certaines chansons restent à

jamais gravées dans les mémoires car elles véhiculent des messa-

ges universels, qui nous touchent tous, que l’on vive au Canada ou

en Europe, que l’on soit hétéro ou gay, croyant ou non ».

Mais que l’on se rassure, c’est bien entendu l’amour que préfère

chanter Michael Bublé. Et justement, au grand désarroi de ses

fans, le chanteur vient tout juste de se fiancer avec la belle argen-

tine Luisana Lopiltato. Le mariage est pour bientôt. Car avec

elle, c’est sûr, il est totalement « crazy love » !

portrait

36

voIx dE vElouRs, GuEulE d’ANGE Et souRIRE

ultRA-BRIGht, cE cRooNER cANAdIEN Est

Le phénomène muSiCaL du moment.

WITH a VELVETy VOICE, aNGEL-FaCE aNd

uLTRa-BRITE sMILE, HE Is the muSiCaL

phenomenon of the moment.

Page 37: Martinez Magazine - Numéro 8

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Page 38: Martinez Magazine - Numéro 8

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Page 39: Martinez Magazine - Numéro 8

Photographe : Alexandre UbedaStylisme : Gérard GranjaAssistant : Ciro GargiuloMake up : LiliCoiffeur : Alain DivertAssistante photo : Laura York

Page 40: Martinez Magazine - Numéro 8

portrait Son accent ne laisse planer aucun doute, la bellissima est

italienne, « Sarde », précise-t-elle. Sa démarche rappelle

qu’elle a été mannequin avant de devenir comédienne. Un

passé qu’elle ne renie pas, bien au contraire. Mais aujourd’hui,

sa vie, c’est planches, plateaux de télévision et surtout de

cinéma, et… poussière d’Afrique. Française de cœur, elle a

pris son véritable envol grâce à trois films, L’Enquête Corse,

L’Amour aux trousses et Les bronzés 3. Depuis, on reconnaît

aussi son talent en Italie. Et puis, en 2006, grand moment

dans sa vie professionnelle. Elle campe Solange dans Casino

Royale, « Un coup de pouce incroyable du destin et l’un des

meilleurs James Bond de l’histoire ! »

Caterina garde intact l’enthousiasme de ses débuts. Elle

avoue ainsi avoir été impressionnée « comme une gamine »

par Jean Reno lors du tournage de L’Enquête Corse. Elle est

encore tout étonnée de travailler avec Rufus Sewell sur un

projet pour la BBC, « Une histoire haletante du début à la fin.

» Elle prend chaque scénario comme un cadeau et multiplie

les expériences. Sur les écrans français, elle est depuis ce

printemps la femme de Patrick Bruel dans « Comme les cinq

doigts de la main », d’Alexandre Arcady. « J’ai une histoire

avec son frère, joué par Vincent Elbaz. Ce fut un rôle dur

mais très enrichissant. » Le Canada la découvrira inspectrice

de police dans un thriller dès le mois de septembre. Elle

attend aussi avec impatience la suite de XIII où Steven Dorff

va reprendre le rôle titre. Cet automne la verra tourner avec

Albert Dupontel et Alice Taglioni, dans un film intitulé « La

proie ». Après ? Du théâtre, chez elle en Italie, de décembre

Her accent immediately dispels any

doubts, the «bellissima» is Italian,

«sardinian», as she notes. Her gait

reminds one that she was a model

before becoming an actress. a past

she does not deny, quite the contrary.

But today, her life is all about TV sets,

stages and especially the cinema,

not fogetting african dust… French at

heart, she really took off with three

movies, «L’Enquête Corse», «L’amour

aux Trousses» and «Les Bronzés 3».

since then her talent has also been

recognized in Italy. Then, in 2006,

came a great moment in her life. she

played solange in «Casino Royale»:

«an incredible stroke of luck and one of

the best James Bonds of them all !».

Caterina still has the enthusiasm of

her early days. she admits she was

impressed «like a kid» by Jean Reno

during the filming of «L’Enquête Corse».

she is still amazed to be working with

Rufus sewell on a project for the BBC :

«a headlong story from start to finish».

she accepts each script as a gift and

stacks up on experience. On French

screens, she has been patrick Bruel’s

wife since this spring in «Comme les

Cinq doigts de la Main» by alexandre

arcady. «I have something going with

his brother, played by Vincent Elbaz.

It’s a tough but very rewarding role.»

In september, Canadian viewers will

discover her as a police inspector in a

thriller. she is also waiting impatiently

for the next instalment of «XIII» in which

steven dorff will again play the title

role. This autumn, she will be working

alongside albert dupontel and alice

Taglioni in a film entitled «La proie».

and after that? Theatre back home

in Italy, from december to March. «a

challenge every night, terrible stage-

fright, but also the opportunity to work

EllE AvouE AINsI AvoIR été

IMpREssIoNNéE « coMME uNE GAMINE »

pAR jEAN RENo loRs du touRNAGE dE

l’ENquêtE coRsE

sHE adMITs sHE Was IMpREssEd «LIKE a

KId» By JEaN RENO duRING THE FILMING OF

«L’ENQuêTE CORsE».

40

Page 41: Martinez Magazine - Numéro 8

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Page 42: Martinez Magazine - Numéro 8

Robe courte en crêpe de soie et plumes d’autruches Azzaro collier pendentif et Montre Omega

Page 43: Martinez Magazine - Numéro 8

à mars 2011. « Un défi chaque soir, un trac incroyable mais

aussi la possibilité d’approfondir un personnage. » Si elle ne

s’imagine pas passer derrière la caméra - « Je n’ai aucun talent

pour ça » – elle joue volontiers les entremetteuses. « J’adore

mettre en relation des amis producteurs. Participer à des

rencontres me stimule. »

Et elle, qui aimerait-elle rencontrer au détour d’un scénario ?

Kenneth Brannagh, Patrice Leconte de nouveau, Juan Jose

Campanella. De ce dernier, elle garde le souvenir d’un homme

qui l’a dirigée au millimètre près. Liberté zéro, improvisation

interdite, mais en contrepartie, un résultat intéressant et une

précision d’orfèvre tout au long du tournage. Parmi les acteurs

français, elle admire François Cluzet, Marion Cottillard,

Mélanie Thierry et… un certain Albert Dupontel.

La chance, Caterina y croit, comme elle croit en sa bonne

étoile. « Etre née là où je suis née est un plus. Pouvoir

travailler comme je le fais aussi. Quand, comme moi, on a de

la chance, il faut, en retour, faire un petit geste pour les autres.

» Son petit geste prend la forme d’un rôle d’ambassadrice de

bonne volonté pour l’AMREF (Association pour la Médecine

et la Recherche en Afrique). Là, c’est le cœur qui parle et

l’implication devient totale autant que désintéressée. Son

travail consiste à récolter des fonds, au travers de galas,

de soirées. Son nom, elle le met au service d’une noble

cause et elle ne rechigne ni à demander ni à se rendre en

Afrique pour voir sur place les besoins et les réalisations. «

L’urgence concerne la santé et l’école. Il faut œuvrer dans les

hôpitaux, rapprocher les villages des villes et arriver à rendre

indépendants les acteurs de demain. » Sainte Caterina ?

Sourire en coin. Non, elle se verrait plutôt en Mata Hari.

on a character in greater depth.» If

she has no intention of going behind

the cameras - «I have no talent for

directing» - she plays match-maker

very willingly. «I love to put producer

friends in touch with each other. I find

new encounters very stimulating.»

and whom would she like meet on

some up-coming shoot ? Kenneth

Brannagh, patrice Leconte again,

Juan Jose Campanella. Of the latter,

she retains the memory of a director

who controls the tiniest detail. Zero

freedom, improvisation prohibited,

but in return, an interesting result

and the precision of a goldsmith

throughout the shoot. among French

actors, she admires François Cluzet,

Marion Cottillard, Mélanie Thierry

and… a certain albert dupontel.

Caterina believes in fate, as she believes

in her lucky star. «Being born where

I was born is a bonus. Like being able

to work as I do. When you’re lucky, like

me, you have to do a little something

in return for other people.» Her

«little something» takes the form of

a role as goodwill ambassador for the

aMREF (association for Medicine and

Research in africa). It comes from the

heart with commitment as total as it

is selfless. Her job is to raise funds,

through galas, parties. she places her

name at the service of a noble cause

and she’s not shy to ask for funds,

nor to visit africa to see for herself

both needs and accomplishments.»

There’s real urgency in the fields of

healthcare and schooling. We must

work on hospitals, bring villages closer

to towns and manage to make the

players of tomorrow independent.»

santa Caterina ? she smiles. No, she

rather sees herself as Mata Hari.

portrait

soN NoM, EllE lE MEt Au sERvIcE d’une

nobLe CauSe Et EllE NE REchIGNE NI à

dEMANdER NI à sE RENdRE EN AFRIquE

pouR voIR suR plAcE lEs BEsoINs Et

lEs RéAlIsAtIoNs.

shE plAcEs hER

NAME At thE sERvIcE

oF A NoBlE cAusE

ANd shE’s Not

shY to Ask, NoR

to vIsIt AFRIcA to

sEE FoR hERsElF

Both NEEds ANd

AccoMplIshMENts.

43

Page 44: Martinez Magazine - Numéro 8

Robe bustier à baleines en satin violine Vivienne Westwood, chaussures look Python Barbara Bui et bracelet de force or et diamant Cartier

Page 45: Martinez Magazine - Numéro 8

Robe blanche en dentelle avec sa gaine en satin lycra noir. Le tout Dolce Gabbana

Page 46: Martinez Magazine - Numéro 8

shopping

Veste tailleur courte, boutonnée avec ceinture et sa mini jupe plissée en mousseline par Christian Dior, Bague Omega

Page 47: Martinez Magazine - Numéro 8

Robe noire épaulée, avec haut mousseline transparent, ceinture et bracelet. Le tout Jean Paul Gaultier, voilette Christian Dior, escarpins Dolce Gabbana

Page 48: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 49: Martinez Magazine - Numéro 8

Veste tailleur noir avec mini jupe en stretch impression fleur et escarpins Dolce Gabbana. Bague & collier Cartier

Page 50: Martinez Magazine - Numéro 8

uNE MIss BIEN sAGE

Miss

BEAutY ANd bRainS

50

Janvier 2010. Quelques semaines après avoir été couronnée

Miss France à Nice, Malika Menard est de retour sur la

Côte d’Azur. A Cannes cette fois, à l’Hôtel Martinez.

Un séjour éclair à l’occasion des NRJ Music Awards. «Je

viens remettre le prix du groupe français de l’année.» Elle

en profite pour improviser un shooting pour une agence

photo, au restaurant de la Palme d’Or. Instant de grâce :

la belle prend la pose avec naturel, comme si elle avait fait

ça toute sa vie. Pourtant, il y a peu encore, à mille lieux du

star-system, des flashs et des robes longues, la jolie Normande

vivait une vie tranquille et studieuse. « Je préparais ma licence

de droit avec, pour projet, de devenir journaliste dans la presse

écrite », confie-t-elle. N’allez pas penser pour autant que la

fourmi s’est faite cigale. « Je ne vais pas dire le contraire : la vie

de Miss est fascinante, tout le temps différente. Mais, même si

je profite de chaque moment, je n’en oublie pas l’avenir. Je vis

cette aventure avec lucidité et simplicité, comme un stage de

formation d’un an.» Ainsi, loin de se détourner de sa vocation,

elle profite de son écharpe de Miss pour emmagasiner de

l’expérience. « Sur le plateau de Canal Plus, à l’invitation de

Michel Denisot, j’ai pu interroger José Manuel Barroso, le

Président de la Commission Européenne. Plutôt amusant. Plus

sérieusement, je m’essaie à la rédaction en livrant chaque mois

un papier d’humeur sur la vie d’une Miss pour La Liberté, un

hebdomadaire de Caen, ma ville natale. L’exercice est modeste

mais il m’encourrage à poursuivre sur cette voie quand la

parenthèse Miss France sera refermée.» Des propos pleins

de sagesse.

January 2010. a few weeks

after being crowned Miss

France in Nice, Malika

Menard was back on

the Riviera, this time at

the Hôtel Martinez for

a lightning visit on the

occasion of the NRJ Music

awards. “I’ve come to give

the award to the year’s

best French group”. she

also found the time to

improvise a picture session

for a photo agency in the

gourmet restaurant “La

palme d’Or”. a moment of

grace, as the lovely lady

posed so naturally you

would think she had been

doing it all her life. yet

just a few months ago, a

thousand miles from the

star system, flash-bulbs and

long gowns, the pretty lady

from Normandy was living

a quiet studious life. “I was

reading for a law degree

and planning to become

a magazine journalist,”

she told us. But there is

no way her life will change

for ever. “I can’t deny

it, life as Miss France is

fascinating, different all the

time. and even if I enjoy

every moment of it, I’m still

thinking about the future.

I’m living this adventure

with a clear head and the

utmost simplicity, like a

year of training.” so far

from being derailed from

her professional calling, she

is making the most of her

“reign” as Miss France to

gain and store experience.

“On the Canal plus TV

set, where I was invited by

Michel denisot, I was able

to question José Manuel

Barroso, Chairman of the

European Commission. It

was fun. More seriously, I’m

trying my hand at writing

by producing a monthly

paper on the life of a “Miss”

for “La Liberté”, a local

weekly magazine in Caen,

where I was born. It is a

very modest exercise but

one that is pushing me

to carry on in the same

direction when the Miss

France adventure is over.”

Words of wisdom indeed.

© P

hilip

pe T

rann

oy

©DR

Page 51: Martinez Magazine - Numéro 8

(1) Marque non représentée à la boutique de Monaco •(2) Marque non représentée à la boutique de Monaco &de Paris • (3) Marque uniquement représentée à la boutique de Cannes • (4) Marque uniquementreprésentée à la boutique de Monaco • (5) Marqueuniquement représentée à la boutique de Lyon • (6)Marque non représentée à la boutique de Courchevel

PARIS60, Rue François 1er (Le Triangle d’or)

+33 (0)1 42 25 15 41

CANNES4, La Croisette (Face Palais des Festivals)

+33 (0)4 97 06 69 70

MONACO13, Bd des Moulins, Immeuble Le Régina

+377 97 70 44 22

ST-TROPEZ3, Rue Allard “Le Grand Passage”

+33 (0)4 98 12 62 50

LYON27, Rue Gasparin (Presqu’ î le)

+33 (0)4 78 37 31 92

BORDEAUX29, Cours Georges Clémenceau

+33 (0)5 56 48 21 18

COURCHEVELAlpes Hôtel du Pralong Courchevel 1850

+33 (0)6 19 02 13 38

Extraordinary Watches

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Kron

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(2) (6) (1) (6)

(1) (6)

(1)

(6)

cahier Martinez Mai:235 x 330 mm 06/04/09 16:28 Page1

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PARIS • CANNES • MONACO • ST TROPEZ • LYON • BORDEAUX • COURCHEVEL

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cahier Martinez Mai:235 x 330 mm 06/04/09 16:28 Page2

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cahier Martinez Mai:235 x 330 mm 06/04/09 16:28 Page3

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PAPILLON CHRONOGRAPHE

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PARIS • CANNES • MONACO • ST TROPEZ • LYON • BORDEAUX • COURCHEVEL

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Page 59: Martinez Magazine - Numéro 8

© p

hoto

grap

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ranc

k So

nnet

EssAIs EN BEAuté

vINcENtclERc

portrait

Décidément, Vincent Clerc brille par son physique. Après avoir

affolé les défenses des plus grandes nations du rugby grâce à

ces redoutables “cadrages débordements” et une pointe de vi-

tesse exceptionnelle, le trois-quart aile du XV de France fait

aujourd’hui tourner les têtes des… de la clientèle de Sothys.

Depuis trois ans, en effet, il est l’effigie de ce grand laboratoire,

l’un des plus renommés en matière de cosmétique. « Une colla-

boration qui me semble évidente, vu que les sportifs de haut-ni-

veau prennent forcément soin de leurs corps. Je prête donc mon

image à la ligne masculine de Sothys et je représente la marque

tRoiS eSSaiS en vingt minuteS MARqués FAcE à

l’IRlANdE, EN 2008, oNt FAIt ENtRER vINcENt clERc dANs

lA léGENdE du RuGBY. uNE GRANdE hIstoIRE doNt Il

ENtENd BIEN écRIRE ENcoRE quElquEs BEllEs pAGEs.

thRee tRieS SCoRed

in tWenty minuteS

AGAINst IRElANd IN

2008 took vINcENt

clERc stRAIGht INto

RuGBY’s hAll oF FAME.

A GREAt cAREER whIch

Is Not ovER YEt BY A

loNG wAY.

59

sMARt tRIEs

Three tries scored in twenty minutes against Ireland in

2008 took Vincent Clerc straight into rugby’s hall of fame. a

great career which is not over yet by a long way. He has the

talent and also, most definitely, the physique. after catching

unawares the defence of the world’s top rugby nations with his

formidable “draw and overlap” runs and an exceptional turn of

speed, France’s star wing three-quarter is today catching the

eyes of sothys customers. For the past three years he has been

the “face” for this top laboratory, one of the world’s leading

names in cosmetics. “a self-evident partnership given that

Page 60: Martinez Magazine - Numéro 8

dans de nombreux instituts à travers le monde. » Le beau gosse

du Stade Toulousain est ainsi passé par Paris, a fait un crochet

par New York et pourrait bien venir découvrir la Croisette sous

peu puisque Sothys est l’une deux grandes marques présentes au

Spa Martinez (lire aussi page 92).

en Route pouR La nouveLLe-zéLande

Que les supporters de l’Equipe de France se rassurent : même

s’il prend plaisir à son rôle d’ambassadeur, l’Isérois n’est pas

prêt de raccrocher les crampons. Au contraire : rassuré par

un deuxième Grand Chelem dans le Tournoi des Six Nations

2010 (le neuvième pour la France), il nourrit aujourd’hui de

belles ambitions pour l’épreuve phare de l’Ovalie, la seule qui

manque encore à son joli palmarès : la Coupe du Monde. « Il

y avait déjà quelque chose à faire en 2007. Ça s’est joué sur

des détails face à l’Angleterre, dans une demi-finale qui nous a

laissé à tous beaucoup de regrets. Mais il est permis d’espérer

pour 2011. On a une nouvelle fois une équipe forte et ambi-

tieuse. On a construit ce groupe sur des victoires significatives

en Nouvelle-Zélande, face à l’Afrique du Sud et puis, bien sûr,

avec le Grand Chelem. Il faut sans doute travailler encore,

mais nos efforts commencent à payer. » Et il entend bien parti-

ciper à cette nouvelle quête, lui qui, à 28 ans, avec une quaran-

taine de sélections et 22 essais sous le maillot tricolore (il est le

meilleur marqueur d’essai en activité), fait aujourd’hui figure de

“taulier” au sein du Club France.

D’ailleurs, pour mettre toutes les chances de son côté, il vient

de resigner avec le Stade Toulousain. « C’est une équipe stable,

avec des recrutements rares, mais pertinents. Un groupe qui vit

bien, avec de l’ambition et des résultats tant au niveau national

qu’européen. C’est un environnement sain pour préparer dans

les meilleures conditions une compétition comme la Coupe du

Monde.» Et après la Nouvelle-Zélande ? « On verra. Peut-être

irai-je finir ma carrière dans l’hémisphère Sud pour découvrir

un nouveau challenge, une autre culture. Pour moi qui ait tou-

jours regretté de n’avoir pu profiter du programme Erasmus en

tant qu’étudiant, ce serait sans doute une belle aventure. »

portrait

60top-level athletes have to take good care

of their body. so I share my image with

the sothys men’s line and represent the

brand in a number of institutes across

the world.” The good-looking kid from

stade Toulousain has recently been seen

in paris, hopped across to New york and

could well soon be on the Croisette, as

sothys is one of the two major brands

preferred at the spa Martinez (read

more on page 92).

en Route foR neW zeaLand

supporters can rest assured: even

though he enjoys his ambassador role,

he is not about to hang up his boots.

Quite the opposite in fact. Buoyed by

a second Grand slam win in the 2010

six Nations Tournament (the 9th for

France), today he harbours great

ambitions for the rugby world’s star

event, the world cup, the only trophy

lacking in his richly lined cupboard.

“We had a good chance in 2007, the

semi-final match against England came

down to a few details that went wrong.

We were all very down after the game.

But it has given us hope for 2011. Once

again we have a strong and ambitious

team, the group has been built on the

back of important wins in New Zealand,

against south africa and of course the

recent Grand slam. There is a lot of

work left to be done, of course, but our

efforts are starting to pay.” Clerc has

every intention of being a part of it.

at the age of 28 with forty or so caps

and 22 tries for the French national

team (no-one else currently playing has

scored more), he is one of the “bosses”

in the team. What’s more, to boost his

ambitions he has recently signed a

new contract with stade Toulousain.

“They are a stable team, new signings

are rare but always relevant. It’s a

group that gets on well together, they

have ambition and get the results both

nationally and in the European events.

It’s a healthy environment in which to

prepare for a tournament like the World

Cup in the best way possible.” and after

New Zealand? “We’ll see. Maybe I’ll go

finish my playing days in the southern

hemisphere for a new challenge with

another culture. For someone like

me who still regrets not having taken

advantage of the Erasmus student

exchange program, it would be a great

adventure.”

Page 61: Martinez Magazine - Numéro 8

GPdH Asia

Best ladies watch 2009

F-MARTINEZ 240X330 RM016SERTIE.i1 1 20/04/10 17:23:39

Page 62: Martinez Magazine - Numéro 8

lifestyle

62

dEs GENs du MêME MoNdE

Jean-CLaude JitRoiS Est coutuRIER. RIchARd schIllING Est

hôtElIER. dEux MoNdEs quI, à lEs ENtENdRE, pARtAGENt dE

tRès NoMBREusEs vAlEuRs. INtERvIEw cRoIséE…

© Philippe Trannoy

Page 63: Martinez Magazine - Numéro 8

Thursday, april 15th… Jean-Claude Jitrois, the

most «azurean» of all top fashion designers

(he opened his first boutiques in Nice, Juan-

les-pins and saint-Tropez), is playing at being

a tourist guide. He leads an entire team

from the ukrainian magazine «domino» on

a tour of Cannes. accompanied by sarah

Marshall, his muse for many years, he

takes the journalists through the streets of

Le suquet before climbing the hills above

the town for an enthusiastic discovery of

the Villa domergue, formerly owned by

Jean-Gabriel domergue, artist and high-

profile socialite of the Roaring ‘Twenties.

Back on the Croisette... The designer promises

his guests a break marked by elegance. at the

Martinez, where he now has his own routine

and... a very early admirer: Richard schilling,

the hotel’s General Manager! «My wife likes to

sort out her wardrobe on a regular basis. Over

the years, there have been only two items she

has never been able to discard : a Harlequin

dress designed by yves saint Laurent and a

pair of Jean-Claude Jitrois pants. Even if she

hasn’t actually worn them for quite some time,

I don’t think she will ever part with them.»

«Those pants,» says a delighted Jean-Claude

Jitrois, «were the first link between us. But

to learn more about Mr. schilling and the

institution he manages, I can add that we

have many other points in common». and

while the lovely sarah takes her leave to

prepare for a shoot that one imagines to

be particularly glamorous, the designer

and hotelier improvise in the sun at Zplage,

playing a kind of «verbal ping-pong» to

reach across their respective worlds...

a WoRLd of paSSion«To begin with,» says Jean-Claude Jitrois,

«we have the same clients who come to us

for dreams and and seductiveness. and to

Jeudi 15 avril… Jean-Claude Jitrois, le plus Azuréen des grands

couturiers (il ouvrit ses premières boutiques à Nice, Juan-les-

Pins et Saint-Tropez) joue les guides touristiques. Il entraîne

toute une équipe du magazine ukrainien Domino à la visite

de Cannes. En compagnie de Sarah Marshall, sa muse depuis

de nombreuses années, il balade les journalistes dans les rues

du Suquet avant de grimper sur les hauteurs de la ville pour

une découverte enthousiaste de la Villa Domergue, ancienne

propriété de Jean-Gabriel Domergue, peintre et figure

mondaine des Années Folles.

Retour sur la Croisette… Le créateur promet à ses hôtes un joli

moment d’élégance. Au Martinez où il a désormais ses habitudes

et… un admirateur de la première heure : Richard Schilling,

directeur général du palace cannois ! « Il arrive fréquemment

à mon épouse de trier régulièrement sa garde-robe. Au fil des

années, il n’y a que deux vêtements dont elle n’a jamais pu se

défaire : une robe Arlequin de Yves Saint-Laurent et un pantalon

de Jean-Claude Jitrois. Même si elle ne les met plus depuis

longtemps, je crois qu’elle les gardera toujours. » « Ce pantalon,

se félicite Jean-Claude Jitrois, c’est un premier trait d’union entre

pEoplE FRoM

thE Same WoRLd

Jean-CLaude

JitRoiS iS A

FAshIoN dEsIGNER.

RIchARd schIllING

Is IN thE hotEl

BusINEss. two

woRlds whIch,

IF You lIstEN

to thEM, shARE

lots oF BAsIc

vAluEs. cRossFIRE

INtERvIEw…

nous. Mais, pour connaître Monsieur Schilling et l’établissement

qu’il dirige, je peux dire que nous avons bien d’autres points

communs. » Et, tandis que la belle Sarah file se préparer pour

un shooting que l’on devine déjà des plus glamours, le couturier

et l’hôtelier improvisent sous le soleil de Zplage, une partie de

“ping-pong verbal” pour croiser leur monde respectif…

un monde de paSSion

«Pour commencer, remarque Jean-Claude Jitrois, nous avons

la même clientèle qui vient chercher chez nous du rêve et de

la séduction. Et pour la satisfaire, nous partageons un même

secret : le travail ! Dans la couture comme dans l’hôtellerie,

tout semble facile. Or, pour en arriver là, croyez-moi, il faut un

sacré investissement personnel. »

« Tout est question de passion, affirme Richard Schilling.

Celle de mes collaborateurs et bien entendu la mienne : j’aime

accueillir les gens et faire en sorte qu’ils se sentent bien par-

mi nous. On n’arrive à rien sans une équipe enthousiaste, qui

connaît et respecte les codes de la maison. »

63

Page 64: Martinez Magazine - Numéro 8

portrait un monde qui Change

« La mode et l’hôtellerie de luxe ont un autre point commun,

commente Jean-Claude Jitrois : c’est l’image. Il faut la faire évo-

luer sans cesse sans jamais la trahir. Je travaille le cuir, le daim

depuis toujours. J’ai construit mon identité sur ces matières. A

mes débuts, dans les années 80, j’étais pionnier. Aujourd’hui,

la plupart des créateurs mettent du cuir dans leurs collections.

Pourtant, la maison Jitrois reste encore magique. Sans doute

parce que j’ai su me renouveler sans renier ce qui faisait mon

âme. J’ai écouté et regardé tout autour de moi pour proposer

de nouvelles choses. J’ai inventé pour étonner encore, créant

le cuir stretch, le skin jean ou encore le python stretch. C’est

ainsi que j’ai su rester unique. »

« Ce n’est pas différent pour nous, rebondit Richard Schilling.

Un palace, c’est un hôtel comme aucun autre pareil. Pour le

Martinez, cette différence se cultive en mariant subtilement

la tradition et la modernité. Nous faisons en sorte de garder

l’âme de l’Hôtel tout en lui apportant les rénovation nécessai-

res. Ainsi nous sommes en train d’achever des travaux de nom-

breuses suites. Elles sont dotées de ce qui se fait de mieux en

matière d’équipement. Pour la décoration, on s’est très large-

ment inspiré du style qui, depuis l’ouverture de l’établissement,

il y a plus de 80 ans, fait l’originalité de notre hôtel. »

un monde SuR meSuRe

« Au-delà de la créativité, le luxe exige de la personnalisation.

Je crée quatre cents modèles par an pour mes lignes prêt-à-

porter. C’est beaucoup. Et pourtant 30% de mes ventes sont

des “special orders“, des commandes spéciales. »

«C’est amusant, remarque Richard Schilling. Dans notre métier,

nous avons un terme assez similaire : les “specials attentions“. Il

s’agit d’un service sur-mesure, de petits plus que nous mettons

en place pour les clients qui séjournent dans nos suites.»

« Finalement, nos métiers restent très artisanaux. Il nous faut

encore beaucoup de travail, d’attention, de disponibilité pour

donner du bonheur à nos clients. Mais ça ne me dérange pas

car je sais que le plaisir, surtout celui de séduire, n’a rien d’ac-

cessoire, plaisante le créateur de mode. »

un monde à paRt

« Au-delà de tout ce que nous venons d’évoquer, il y a une

dernière chose qui nous rapproche : Cannes. Nous sommes

voisins. Notre boutique est à deux pas de l’hôtel. Ce n’est pas

par hasard. La Croisette est une plaque tournante du tourisme

de luxe. Quand on vient ici une fois, on a envie de revenir. »

« Je ne vais pas dire le contraire ! Cannes est effectivement

spéciale, la plus petite des grandes villes internationales. »64

meet their expectations, we share the

same secret: hard work! In the fashion

and hotel industries, it all seems so

easy. But believe me, to get to the top,

the personal investment is immense».

«It’s all about passion,» confirms

Richard schilling. «That of my teams

and, of course, my own: I love to

welcome people and make sure

that they feel comfortable while

they’re with us. Nothing can be

achieved without an enthusiastic

team, familiar with, and respectful

of, the establishment’s codes.»

a Changing WoRLd

«Fashion and luxury hotels have another

thing in common,» says Jean-Claude

Jitrois. «Image. you have to make it

evolve constantly without ever betraying

it. I have always worked with leather

and suede. I built my identity on these

materials. When I started in the 1980’s, I

was a pioneer. Today, most designers

include leather in their collections.

However, Jitrois has retained all

its magic. probably because I have

succeeded in reinventing myself without

abandoning the essence of my soul. I

listen and look around me to come up

with new ideas. I invented to surprise

people again, creating stretch leather,

skin jeans or stretch python. That’s

how I’ve managed to stay unique.»

«The same goes for us,» responds

Richard schilling. «a «palace» is an

hotel unlike any other. For the Martinez,

this differentiation is cultivated through

a subtle blending of tradition and

modernity. We make sure that we

retain the hotel’s soul while carrying

out necessary renovation. Currently,

for example, we are completing

renovation of many of our suites.

They are endowed with the most

sophisticated equipment. But for

their decoration, we have remained

largely inspired by the style which,

since it opened over 80 years ago,

has consituted the hotel’s originality.

a taiLoRmade WoRLd

«In addition to creativity, luxury

demands personalization. I design

400 models a year for my ready-to-

wear lines. That’s a lot ! yet 30% of

my sales are special orders.» «That’s

funny,» remarks Richard schilling. «In

our business, we have a similar term:

“special attentions“. Tailormade services,

little extras, that we make available

for guests staying in our suites.»

«ultimately, our businesses remain very

craftsmanlike. We still have a lot of work

to do, remaining attentive, available,

to keep our customers happy. But that

doesn’t bother me, because I know that

pleasure, especially when it comes

to seductiveness, is not incidental,»

jokes the fashion designer.

a WoRLd apaRt

«On top of everything we’ve just

mentioned, there’s one last thing that

brings us together: Cannes. We are

neighbours. Our boutique is just a

short walk from the hotel. That didn’t

happen by chance. The Croisette is

a hub for luxury tourism. When you

come here once, you always want

to return.» «I certainly won’t argue!

Cannes is indeed special, the smallest

of the world’s top international cities.»

Page 65: Martinez Magazine - Numéro 8

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Page 66: Martinez Magazine - Numéro 8

dEs MERvEIllEsAu pAYs

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2 dSquaRed2

3 vaLentino

4 gunex

5 kenzo

6 maJe

7 SandRo

8 RaLph LauRen

9 van CLeef & aRpeLS Bague Conversation

66

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10

11

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Page 67: Martinez Magazine - Numéro 8

10 oRianne CoLLinS Bague collection Wonders

11 ChopaRd Bague collection Animal World

12 Chaumet Boucle d’oreille puce Araignée

13 CaRtieR Bague collection Caresse d’orchidées - K.Riou© Cartier

14 meSSika Bague collection Rose

15 van CLeef & aRpeLS Bracelet Perlée

4

5

6

78

12

13

14

15

Page 68: Martinez Magazine - Numéro 8

shopping

NuItBEllE dE

1 dioR

2 pomeLLato Pendentif collection Orso

3 mattheW WiLLiamSon

4 Jean-CLaude JitRoiS

5 bouCheRon Bague Grenouille

6 damiani Bague collection Gomitolo

7 bouCheRon Bague Exquises Confidences

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68

1

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6

5

7

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Page 69: Martinez Magazine - Numéro 8

MARTINEZ maggio Valentino.indd 1 23-04-2010 10:35:22

Page 70: Martinez Magazine - Numéro 8

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Page 71: Martinez Magazine - Numéro 8

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shopping

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5 RaLph LauRen • 6 SandRo • 7 SandRo • 8 kenzo

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Page 72: Martinez Magazine - Numéro 8

shopping

1 ebeL Classic Hexagon Rose Gold • 2 ziLLi • 3 RoLex Oyster Perpetual Yacht-Master II • 4 bRioni • 5 buRbeRRy6 JaegeR LeCouLtRe Master Memovox en or rose • 7 ziLLi • 8 eRmenegiLdo zegna • 9 dSquaRed2

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Page 73: Martinez Magazine - Numéro 8

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Page 74: Martinez Magazine - Numéro 8

shopping

BOUCHERON, 17 La Croisette / BRIONI, 65 La Croisette / BURBERRY, 65 La Croisette / CARTIER, 57 La Croisette / CHAUMET, Boutique Louis Julian & Fils - 71, rue d’Antibes CHOPARD, 9 La Croisette / DAMIANI, Boutique Aubry - 81, rue d’Antibes / DIOR, 38 La Croisette / DSQUARED2, 44 La Croisette / EBEL, Boutique Louis Julian & Fils - 71, rue d’Antibes / ERMENEGILDO ZEGNA, 17 La Croisette / GUNEX, Boutique Trabaud - 48, rue d’Antibes / HARRY WINSTON , Boutique Kronometry 1999 - 4, La Croisette / HUBLOT, Boutique Kronometry 1999 Hublot - 4, La Croisette / IWC, Boutique Arije - 50 & 58 La Croisette / JAEGER LECOULTRE, 27 rue d’Antibes / JEAN-BAPTISTE RAUTUREAU, Boutique Free Lance - 15, rue du Commandant André / JEAN-CLAUDE JITROIS, 67 La Croisette / KENZO, 65 rue d’Antibes / LANCEL, 1 La Croisette / MAJE, 115 rue d’Antibes / MATTHEW WILLIAMSON, Boutique Le Grand Bazar - 68, rue d’Antibes / MESSIKA, Boutique Louis Julian & Fils - 71, rue d’Antibes / MILADY, 58 La Croisette / ORIANNE COLLINS, Hôtel Martinez - www.oriannecollins.com / POMELLATO, Boutique Aubry - 81, rue d’Antibes / RALPH LAUREN, 61 La Croisette / RICHARD MILLE, Boutique Zegg & Cerlati - Place du Casino, Monaco ROLEX, Boutique Louis Julian & Fils - 71, rue d’Antibes / ROMAIN JEROME, Boutique Kronometry 1999 - 4, La Croisette / SANDRO, 101 rue d’Antibes / VALENTINO, 55 La Croisette VAN CLEEF & ARPELS, 10 La Croisette / ZILLI, 32 rue du Commandant André

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IN BlAckMEN1 RiChaRd miLLe RM27 Tourbillon • 2 iWC Pilot’s Watch Classics • 3 buRbeRRy • 4 hubLot King Power K1999

5 buRbeRRy • 6 Romain JeRome Toxy III Tourbillon • 7 haRRy WinSton Opus X • 8 Jean-baptiSte RautuReau74

1

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Page 75: Martinez Magazine - Numéro 8

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Page 76: Martinez Magazine - Numéro 8

chERchEZ lAcoMplIcAtIoN

lEs pAssIoNNés dE haute hoRLogeRie vous lE dIRoNt :

lA quAlIté d’uNE MoNtRE NE sE juGE pAs sEulEMENt à cE

quI sE voIt. cE qu’EllE coNtIENt Est tout AussI EssENtIEl.

Richard MilleChronographe de plongée à tourbillonRM025

horlogerie

76

Page 77: Martinez Magazine - Numéro 8

King of the ‘80s, quartz nearly deprived

us of one of the finest pieces of human

expertise, namely, fine watchmaking, the

art of containing infinity within several

centimetres of metal. Indeed it takes all

man’s genius along with plenty of pride to

dream up mechanisms that are so complex

that they accompany time in every

circumstance and are accurate whatever its

nature : hour, minute or second, of course,

but also day, month, year and even lunar

phases. so what is the point of measuring

all this in an age when every dashboard,

mobile phone, microwave oven or pC

features a clock ? None, if not to provide

pleasure for the owners of these compact

pieces of ingenuity. and doesn’t man’s

strength lie in his ability to move beyond

the initial stage of usefulness in order to

find the necessary motivation to pursue

his development in insignificant details ?

StRiking the houR

a perfect illustration of this philosophy

is the portuguese Grand Complication

from IWC. With only 50 pieces produced

per year, it is the archetype of the watch

with complications, those little marvels

designed to go one step further than

simple reading of the hours and minutes. It

offers a perpetual calendar, chronograph,

indication of the phases of the moon

and, above all, one of the most delicate

functions to set in place : the minute

repeater. a subtle mechanism which,

by means of a simple push, strikes the

hours, quarter-hours and minutes. a low

sound marks the hours, a high sound the

minutes, alternation of the two indicating

the quarter-hours. The system was

invented in the 18th century so that people

would know the time even in the dark.

Roi des années 80, le quartz a bien failli nous priver de l’un des

plus beaux savoir-faire humains : la Haute Horlogerie, cet art

de contenir l’infini dans quelques centimètres de métal. Il faut

tout le génie de l’homme en effet, et beaucoup d’orgueil aussi,

pour penser des mécaniques si complexes qu’elles accompa-

gnent le temps en toutes circonstances, qu’elles le comptent

précisément quelle que soit sa nature : heure, minute, seconde,

évidemment, mais aussi jour, mois, année, jusqu’à la phase

lunaire. A quoi peut donc servir de mesurer tout cela à une

époque où le moindre tableau de bord, téléphone portable,

four micro-ondes ou PC joue les tocantes ? A rien, si ce n’est à

procurer du plaisir aux propriétaires de ces concentrés d’ingé-

niosité. Et n’est-ce pas là la force de l’homme que de savoir dé-

passer le stade primaire de l’utilité afin de trouver en la futilité

la motivation nécessaire pour poursuivre son évolution ?

L’heuRe Sonne

Illustration parfaite de cette philosophie, la Portugaise Grande

Complication d’IWC. Editée à seulement 50 exemplaires par

an, elle est l’archétype de la montre à complications, ces petites

merveilles imaginées pour aller plus loin que la simple lecture

de l’heure et des minutes. Elle offre le calendrier perpétuel, le

chronographe, l’indication des phases de lune et, surtout, l’une

des fonctionnalités les plus délicates à mettre en œuvre : la

“répétition à minutes”. Il s’agit d’un mécanisme subtil qui, par

une simple pression, sonne les heures, les quarts et les minu-

tes. Un son grave marque les heures, un son aigu les minutes,

l’alternance des deux concrétise chaque quart. Ce système fut

inventé au XVIIIe siècle pour connaître l’heure exacte jusque

dans l’obscurité.

un CŒuR en Cage

Autre complication horlogère, considérée par beaucoup com-

me la plus belle : le tourbillon. Il s’agit d’un dispositif méca-

nique miniature d’une soixantaine de pièces : balancier, spiral

et échappement sont placés à l’intérieur d’une cage qui tourne

look FoR thE CompLiCationS

FaNs OF fine WatCh-

making WILL TELL

yOu, a WaTCH’s

QuaLITy Is NOT

JudGEd sOLELy ON

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IT CONTaINs Is aLsO

EssENTIaL.

77

Page 78: Martinez Magazine - Numéro 8

a Caged heaRt

another watch-making complication,

considered by many as the most

sophisticated, is the tourbillon. This

is a miniature mechanical system

with around sixty pieces : a balance

wheel, hairspring and escapement

are placed inside a cage which turns

on itself in one minute. The result

being that the heart of the watch

never occupies the same position

twice. What is the purpose of this

? To compensate for the effects

of gravity when the watch remains

vertical. But, you’ll say, this is not a

usual position, and it’s true! With the

exception of soldiers, people who

stand at attention for long periods

of time are rare in everyday life.

OK, but let’s not forget that in 1801,

when the concept was invented by

abraham-Louis Breguet, the watch

was not worn on the wrist but carried

in the pocket. and once wearing a

waistcoat and trousers, a person

is more often sitting or standing

than lying down! Even today this

complication it used in over a hundred

watches among the most desirable

on the market. such as the RM

025 diver’s tourbillon chronograph

from Richard Mille, combining the

chronograph, tourbillon and water

resistance to 30 atmospheres (a

depth of 300 metres). Or the BRO1

Instrument Tourbillon, which recently

marked the arrival of Bell & Ross

in the world of complications.

not eteRnity, but aLmoSt

Watch-makers definitely have the

knack of really making life difficult

sur elle-même en une minute. Résultat : le cœur de la montre

n’occupe jamais deux fois la même position. A quoi ça sert ? A

compenser les effets de la gravité terrestre quand la montre est

à la verticale. La position n’est pas fréquente, direz-vous. Ce

n’est pas faux ! A l’exception des militaires, rares sont ceux qui,

dans la vie de tous les jours, tiennent très longtemps la posi-

tion du garde-à-vous. Certes, mais n’oublions pas qu’en 1801,

quand le concept fut inventé par Abraham-Louis Breguet, la

montre ne se portait pas au poignet mais dans la poche. Or une

fois enfilés son gilet et son pantalon, on est plus souvent assis

ou debout que couché !

Mais le système équipe aujourd’hui plus d’une centaine de mon-

tres parmi les plus belles du marché. Comme le chronographe

de plongée à tourbillon RM 025 de Richard Mille qui conjugue

le chronographe, le tourbillon et une étanchéïté de 30 atmos-

phères (300 mètres de profondeur). Ou encore l’Instrument

BR01 Tourbillon qui, il y a peu, a marqué l’entrée de Bell &

Ross dans le monde de la complication.

paS L’éteRnité, maiS pReSque

Les horlogers ont définitivement l’art de se compliquer la vie.

Pour preuve, une autre de leurs inventions : le quantième per-

pétuel. C’est encore là un idéal de perfection puisque, cette

fois, il s’agit d’un engrenage de roues dentées, de bascules et de

cliquets pensé pour indiquer, sans se tromper, rien moins que le

jour, la date, le mois, voire les phases de la lune. Et ce, malgré

l’irrégularité des mois (entre 28 et 31 jours) et les années bis-

sextiles. Bref, vous voilà avec au poignet un calendrier automa-

tique qui fonctionnera sans encombre jusqu’en 2100. Pourquoi

pas plus loin ? Parce que, comme tous les multiples de 4 et de

100 mais pas de 400 (la règle est d’une simplicité biblique !),

cette année ne sera pas bissextile. Heureusement, les horlogers

78 IWC Portugaise Grande Complication

Bell&Ross Instrument BR01 Tourbillon

horlogerie

Page 79: Martinez Magazine - Numéro 8

TO BE ONE OF A KIND*PARIS

35, AVENUE GEORGE V

CANNES

65, LA CROISET TE

BRIONI.COM

* pou

r êtr

e uni

que

Page 80: Martinez Magazine - Numéro 8

pensent à tout. Chez Audemars Piguet, par exemple, il suffira

d’actionner les correcteurs logés sur le flanc du boîtier de la

Royal Oak et le mécanisme sera réajusté pour un siècle !

Même les boîtiers n’échappent pas à l’ingéniosité des horlo-

gers. Le plus célèbre exemple reste la Reverso, du latin “Je me

retourne”. L’idée de René-Alfred Chauvot : des rainures et des

ergots pour faire “coulisser la montre dans son support afin

for themselves. This is evidenced

by another of their inventions: the

perpetual calendar. Once again, an

ideal vision of perfection since, this

time, it involves a gearing composed

of sprocket wheels, levers and

ratchets designed to indicate, without

making any mistakes, nothing less

than the day, date, month and even

the phases of the moon. and this,

despite the irregularity of the months

(between 28 and 31 days) and leap

years. In short, here you are with an

automatic calendar on your wrist

which will operate without a hitch until

2100. Why not any later? Because,

like all multiples of 4 and 100, but

not 400 (the rule is of elementary

simplicity !), that year will not be a

leap year. Happily, watch-makers have

thought of everything. With audemars

piguet, for example, you will simply

need to activate the correctors

lodged on the side of the case of the

Royal Oak and the mechanism will be

adjusted for another century! Even

watch-casings do not escape the

watch-makers’ ingenuity. The most

famous example remains the Reverso,

from the Latin for “I turn around”.

The idea of René-alfred Chauvot:

grooves and sprockets to make “the

watch slide into its support so that

it will turn completely on itself”. This

“see-saw” action makes it possible to

temporarily protect the dial against a

shock by replacing it by its back which

made of much stronger stainless

steel. a trick which was originally

invented for polo-players. But in

77 years of existence, the cult

watch by Jaeger-Lecoultre has

conquered a much wider audience

than just these riders, becoming

a real international hit!

qu’elle se retourne complètement sur elle-même”. Ce jeu de

bascule permet de protéger temporairement le cadran contre

un choc en le remplaçant par son dos en acier bien plus solide.

Une astuce qui fut inventée à l’origine pour les joueurs de polo.

Mais en 77 ans d’existence, la montre fétiche de Jaeger-Lecoul-

tre a conquis un public bien plus large que ces cavaliers, jusqu’à

devenir un véritable hit international !

80

Jaeger LeCoultreReverso

Audemars PiguetRoyal OAKGrande Complication

horlogerie

Page 81: Martinez Magazine - Numéro 8

Cannes - La Croisette, 32 rue du Commandant André

Paris - Londres - Genève - New York - Moscou - Dubaï

THE FINEST GARMENT FOR MEN IN THE WORLD *www.zilli.fr

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Martinez_Mai10.qxd:Martinez 26/04/10 11:49 Page 1

Page 82: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 83: Martinez Magazine - Numéro 8

musée

A quelques kilomètres de Cannes, une petite ville à l’humeur

provençale : Grasse. Elle a l’air tranquille, indolent. Il ne faut pas

se fier aux apparences : cette cité placide est un pôle industriel

de premier ordre, la capitale internationale de la Parfumerie.

Quatre siècles déjà qu’elle répand sur le monde ses fragrances

délicates. A l’origine, ce sont ses tanneurs qui, les premiers,

ont créé des eaux parfumées. Ils souhaitaient alors masquer

l’odeur forte, animale, des cuirs qu’ils travaillaient. Ils eurent

du nez ! Face au succès de leurs gants parfumés, ils finirent par

abandonner la tannerie pour ne plus se consacrer qu’à la seule

parfumerie. Longtemps, Grasse a extrait ses parfums des fleurs

a few kilometers from Cannes, there’s a

small town with a provençal atmosphere

: Grasse. It looks quiet, indolent. Though

one shouldn’t be fooled by appearances

: this placid town is a first-rate industrial

centre, the world capital of perfume-

making. Its delicate fragrances have

wafted all over the world for the past

four centuries. Initially, its leather-

tanners were the first to create scented

water to mask the strong smell of the

animal hides they used. They certainly

had a flair for business ! Thanks to the

success of their scented gloves, they

eventually gave up tanning to devote

themselves solely to perfume-making.

For many years, Grasse extracted the

scents of flowers and plants grown in

the nearby fields : lavender, jasmine,

roses, orange blossom... It could have

stopped at that, with the town slowly

falling into decline. Fortunately, it

was smart enough to adapt to the

great revolution of the 20th century :

synthetic perfumes. Better still : in the

1970’s, it moved into a completely new

field : that of food. It started producing

flavorings as well as fragrances. The

procedures are so similar ! It was

an excellent idea : today, with total

turnover of 800 million euros, Grasse’s

companies account for 10% of the world

market for flavors and fragrances.

a bReeze of noveLty

The story is fascinating, the expertise

immense : it was thus appropriate

to pay them tribute. The town has

therefore dedicated a museum to

its main industry. The “Musée de la

parfumerie” was founded in 1918 on the

initiative of a passionate fan : François

Carnot, son of sadi Carnot, former

president of the Republic. 70 years later,

the town took over the property and

developed the “Musée International de

la parfumerie”, enriching the collection

with new items. It now boasts 50,000

pieces, an exceptional heritage tracing

the history of perfume from the age

of antiquity to the present day. It had

uNE suRFAcE douBléE, uNE ANIMAtIoN

REpENséE pouR plus d’INtERActIvIté, uNE

collEctIoN MIsE EN vAlEuR : à GRAssE, lE MuséE

INtERNAtIoNAl dE lA pARFuMERIE A FAIt pEAu

NEuvE. sA vIsItE N’EN Est quE plus FAscINANtE.

twIcE As Much

FlooR spAcE, A

pRoGRAM REvIEwEd

to pRovIdE MoRE

INtERActIvItY, A

collEctIoN GIvEN

Its RIGhtFul plAcE

oF hoNouR : IN

GRAssE, thE “MuséE

INtERNAtIoNAl dE

lA pARFuMERIE” hAs

BEEN REvAMpEd.

whIch MAkEs FoR

AN EvEN MoRE

FAscINAtING vIsIt …

83

Il étAIt uNE FoIslE pARFuMONCE upON a TIME… peRfume !

et plantes cultivées dans les champs environnants : lavande,

jasmin, rose, fleur d’oranger… Elle aurait pu en rester là et

décliner lentement. Fort heureusement, elle a eu la sagesse de

s’adapter à la grande révolution du XXe siècle : les parfums de

synthèse. Mieux : dans les années 70, elle a investi un nouveau

territoire : l’agroalimentaire. Elle s’est mise alors à fabriquer des

arômes en plus de ses parfums. Les process sont si proches !

Bien lui en a pris : aujourd’hui, avec un chiffre d’affaires global

de 800 millions d’euros, ses entreprises pèsent 10% du marché

mondial des arômes et parfums.

Page 84: Martinez Magazine - Numéro 8

musée

84

to wait, however, a very long time for

a worthy setting. It has finally been

achieved with the municipality and its

partners investing over 11 million euros

in a 4-year program of renovation,

expansion and restructuring of the

town’s most beautiful museum.

The visit is more spell-binding

than ever. It begins with a striking

and totally original experience that

calls on all the senses : an olfactory

introduction. you couldn’t imagine

a more effective prologue. In one of

the rooms, landscapes are projected

onto a screen. While following the

various sequences, the spectator is

treated to different smells. a hint of

iodine precedes wafting Mediterranean

fragrances tinged with rosemary, thyme

and cistus. The association between

the image and the scent is reallly

compelling. a moment of olfactory

nostalgia ! It brings back memories of

holiday postcards, cherished souvenirs

of family outings, childhood memories…

peRfume : a univeRSaL aRt

The journey continues. But now,

through time... With its 2,500 exhibits,

some dating back over 4,000 years,

the museum explores the world of

perfume, its three major functions

- communication, care, seduction -

and its history. already in the age of

antiquity, no religious ceremony, no

rite of passage between life and the

beyond, was ever held without incense,

ointments and other essential oils. a

fact recalled by the museum’s oldest

items : these scented items enabled

the Egyptians, Greeks and Romans to

communicate with the gods because, in

those days, it was believed that “he who

smells good” gets closer to the gods.

perfume, however, has many other

un paRfum de nouveauté

L’histoire est belle, le savoir-faire immense ; il convenait de

leur rendre hommage. La ville a donc consacré un musée à sa

principale industrie. Le Musée de la Parfumerie a vu le jour en

1918, à l’initiative d’un passionné : François Carnot, le fils de

Sadi Carnot, ancien Président de la République. 70 ans plus

tard, la commune reprend l’établissement et développe le

Musée International de la Parfumerie, enrichissant encore un

peu plus sa collection. Aujourd’hui, elle compte 50.000 pièces,

un patrimoine exceptionnel qui retrace toute l’histoire du

parfum, de l’Antiquité à nos jours. Las ! il a longtemps attendu

un écrin à la hauteur. Il l’a enfin trouvé depuis que la ville et

ses partenaires ont investi plus de 11 millions d’euros dans la

rénovation, l’agrandissement, la restructuration, quatre ans

durant, de son plus beau musée.

La visite en est plus que jamais fascinante. Elle commence par

une expérience saisissante, inédite qui fait appel à tous les sens :

le préambule olfactif. On ne saurait rêver plus belle entrée

en matière. Dans une salle, un écran sur lequel sont projetés

des paysages. Au fil des séquences, le visiteur est abreuvé de

senteurs différentes. Aux odeurs iodées, succèdent des effluves

méditerranéens teintés de romarin, de thym et de ciste.

L’association entre image et senteur est alors envoûtante. Un

instant de nostalgie olfactive ! Il nous revient en mémoire des

cartes postales de vacances, des instants tendres en famille, des

souvenirs d’enfance…

Page 85: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 86: Martinez Magazine - Numéro 8

musée

Le paRfum : un aRt univeRSeL

Le voyage continue. A travers le temps cette fois… Avec ses

2500 objets exposés, pour certains datant de plus de 4000 ans,

le musée grassois explore l’univers du parfum, ses trois grandes

fonctions - communiquer, soigner, séduire - et son histoire. Dans

l’Antiquité déjà, aucune cérémonie religieuse, rite de passage

entre la vie et l’au-delà, ne se déroulait sans encens, onguent et

autre huile essentielle. Les plus anciennes pièces du musée le

rappellent : Egyptiens, Grecs et Romains communiquaient ainsi

avec les dieux car, à cette époque, on pense que «celui qui sent

bon » se rapproche des divinités.

Mais le parfum a bien d’autres fonctions. Il est là pour soigner,

panser les plaies. Au Moyen Age, pendant les épidémies de

Grande Peste, on se parfumait avec les potions magiques de

l’apothicaire, croyant qu’une odeur forte suffisait à chasser le

mal. Pour réparer également les outrages du temps. La Reine de

Hongrie n’abusa-t-elle pas toute sa vie d’une eau merveilleuse

qui l’aida à conserver sa beauté et lui permit d’épouser à l’âge de

72 ans le prince de Pologne, tombé amoureux de la fragrance

ensorcelante ? Pour plaire tout simplement. A partir du Siècle

des lumières, le parfum s’affirme résolument comme un artifice

de séduction. Dans les cours européennes, on se farde, on se

parfume à tout va. Le magnifique nécessaire à toilette de Marie-

Antoinette, la pièce maîtresse du musée, témoigne de cet

engouement pour les senteurs voluptueuses. Un cache-misère !

Il faut en effet attendre le XIXème pour voir arriver les premiers

bains publics en Europe, célèbres depuis longtemps en Orient,

avec la tradition des hammams.

L’èRe du maRketing oLfaCtif

L’histoire s’accélère… Le musée transporte ensuite le visiteur

au cœur de l’industrie moderne du parfum avec ses techniques

sophistiquées et ses essences synthétiques. Le parfum devient

un objet de rêve à la portée de tous. Ou presque. Il faut voir

les flacons incroyablement raffinés que François Coty, le grand

parfumeur des Années Folles, commandait au maître verrier

Lalique. A la même époque apparaissent les premiers best-

sellers. Chanel n°5, Shalimar de Guerlain, Arpège de Lanvin

font le tour du monde. C’est le temps des premières publicités.

Entre autres merveilles de la collection grassoise : une affiche

du parfumeur Bichara, une lithographie pour Elisabeth Arden.

Depuis, le parfum n’a cessé de se démocratiser. Aujour-d’hui,

il n’est plus l’apanage de l’élite. L’ère de la consommation de

masse est passée par là. Le parfum s’est échappé de l’univers de

la beauté pour investir de nouveaux territoires : de la lessive à

la litière pour chat, tout aujourd’hui se hume et se respire. Un

phénomène qui fait plus que jamais la richesse de Grasse. Son

musée a encore de beaux jours devant lui.

purposes. It has long been used as

a treatment, a healing agent. In the

Middle ages, during the Great plagues,

people doused themselves in the

apothecary’s magic potions, thinking

that a stong smell would fend off harm.

perfume was also used to repair the

ravages of time. Throughout her life,

the Queen of Hungary, for example,

used a wonderful water which helped

to preserve her beauty, allowing her to

marry, at the age of 72, the prince of

poland, who had fallen in love with the

bewitching fragrance… Finally, perfume

is simply there to enchant. From

the age of Enlightenment onwards,

perfume gained ground as a means

of seduction. In European courts,

people applied scents and make-up

willy-nilly. The magnificent toiletry

chest belonging to Marie-antoinette,

a centerpiece in the museum, bears

witness to their fondness for voluptuous

scents. Which served as masks! It

wasn’t, in fact, until the 19th century

that the first public baths were built

in Europe, long famous in the East

thanks to the tradition of hammams.

the eRa of oLfaCtoRy

maRketing

History speeds up… The museum whisks

its visitors to the core of the modern

perfume industry with its sophisticated

techniques and synthesized essences.

perfume gradually became a luxury

object within everyone’s reach. Or

almost. Just observe the incredibly

refined bottles that François Coty, the

great perfumer of the 1920’s, ordered

from the master glass-maker, Lalique.

The first best-selling perfumes made

their appearance at the same time.

Chanel N°5, shalimar from Guerlain

and Lanvin’s arpège travelled all around

the world. It was an era that also saw

the first advertisements. among other

gems in the museum’s collection, a

poster made for the perfumer Bichara,

a lithograph for Elisabeth arden.

since then, perfume has pursued

the path of democratisation. Today,

it is no longer exclusive to an elite.

In the meantime, we have seen

the era of mass consumption. and

fragrances escaped from the world

of beauty to invade new territories:

from washing powder to cat litter,

everything nowadays releases

wafting scents. a phenomenon that

contributes more than ever before to

the richness of Grasse. Its museum

can look forward to a rosy future!

86

Page 87: Martinez Magazine - Numéro 8

Showroom Etoile - 152 bd Haussmann - 75008 Paris - www.delepine.com

PARIS - MOSCOW - FRANKFURT - MIAMI - SHANGHAI

www.thg.fr - www.thgusa.com - www.thg-deutschland.de - www.thg-jcd.ru

Collection

Page 88: Martinez Magazine - Numéro 8

beauté

88

dEs soINstRèsspécIAux

© Marcel Jolibois

Page 89: Martinez Magazine - Numéro 8

It bears the charming name of «cornelian»

and has many virtues. This silicon dioxide,

whose colours range from pale pink to

deep red, already won the favours of the

Romans and Egyptians, for whom it was

a symbol of life. Even today, it is credited

with many virtues... Energetic, it motivates

and stimulates, offers new dynamism and

vitality, fends off negative thoughts. It is even

supposed to have euphoric powers. Looked

upon as «the affordable stone of happiness»,

it plays a leading role in some of Lancaster’s

anti-aging protocols (in the Wrinkle Lab and

sublime Lifting-suractif lines).

Cone-shaped, smooth and soft to the touch,

the cornelian is combined with the brand’s

specific products and becomes a powerful

tool in the hands of the beautician. It allows

for high precision targetting the features

and a sensorial smoothing which activates

micro-circulation and fills in wrinkles and

fine lines. decongestant, relaxing and

gentle, this treatment with a facelift effect is

experienced as a moment of pure abandon

and well-being. It is especially recommended

for 40 year-olds and over. a privilege that

comes with age...

a SpiCy CoCktaiL

«Escape»… The name in itself is already

an invitation to travel. signed sothys, this

ceremony inspired by south-east asia is

an intoxicating ritual with exotic notes,

dispensed with «ballotins». Which are?…

Nothing to do with a wrapper for irresistible

goodies! Though Epicureans can rest

Elle porte le doux nom de cornaline et possède bien des vertus.

Cette dioxyde de silicium, dont les teintes vont du rose pâle

au rouge profond, séduisait déjà les Romains et les Egyptiens

pour lesquels elle représentait un symbole de vie. Aujourd’hui

encore, on lui attribue nombre de vertus… Energétique,

elle motive et stimule, offre un regain de dynamisme et de

vitalité, combat les pensées négatives. Elle aurait même des

pouvoirs euphorisants. Considérée comme la « pierre du

bonheur accessible », elle joue un rôle de tout premier plan

dans certains protocoles anti-âge Lancaster (ceux des gammes

Wrinkle Lab et Sublime Lifting - Suractif).

Taillée en forme de cône, lisse et douce au toucher, la

cornaline est en effet associée aux produits spécifiques de

la marque et devient un formidable outil entre les mains de

l’esthéticienne. Elle permet un travail très précis et ciblé sur

les traits du visage et un lissage sensoriel qui active la micro-

circulation et repulpe rides et ridules. Décongestionnant,

relaxant et doux, le soin à l’effet lifting est vécu comme un

moment de pur abandon et de bien-être absolu. Il est tout

particulièrement conseillé aux quadras et plus. Privilège de

l’âge…

un CoCktaiL épiCé.

« Evasion »… L’appellation est déjà à elle seule une

invitation au voyage. Signée Sothys, cette cérémonie,

inspirée d’Asie du Sud-Est, consiste en un rituel enivrant aux

notes exotiques, réalisé à l’aide de ballotins. Des ballotins ?

Non, il ne s’agit pas d’un écrin de gourmandises. Mais que les

épicuriennes se rassurent : elles ne perdent rien au change.

Elles recevront un modelage du corps avec galets et cocktails

veRy SpeCiaL tREAtMENts

pouR uN MoMENt dE détENtE ABsoluE,

sous lE sIGNE dE l’oRIGINAlIté, dEux

soINs tEstés pouR vous. l’uN, dE

LanCaSteR MEt EN scèNE dEs pIERREs

dE coRNAlINE. l’AutRE, pAR SothyS, dEs

BAllotINs pARFuMés.

FoR A MoMENt oF totAl

RElAxAtIoN wIth A

touch oF oRIGINAlItY,

two tREAtMENts tEstEd

just FoR You. thE FIRst,

FRoM LanCaSteR,

FEAtuREs coRNElIAN

stoNEs. thE sEcoNd,

FRoM sothYs, coMEs IN

thE GuIsE oF pERFuMEd

«BAllotINs».

89

Page 90: Martinez Magazine - Numéro 8

orientaux, délicatement enveloppés dans un linge fermé par un ruban. Le cocktail est composé

d’un mélange aromatique de gingembre, orange amère et muscade. Avant d’être utilisés, les

ballotins sont tiédis dans un granité d’épices et de beurre parfumé. Et après un peu plus d’une

heure d’évasion, le corps, relaxé retrouve souplesse et confort.

beauté

90

assured: they are not losing anything in exchange. They will be treated to a body massage with

pebbles and Oriental cocktails delicately wrapped in a cloth tied with a ribbon. The cocktail

consists of an aromatic blend of ginger, nutmeg and bitter orange. Before being used, the

«ballotins» are slightly warmed in a granita of spices and fragrant butter. after a little over an

hour of sheer escapism, the body, completely relaxed, regains its suppleness and well-being.

Un peu plus près des étoiles, le Spa Martinez a trouvé refuge au dernier étage de l’hôtel. Ambiance

feutrée, décoration minimaliste déclinant les teintes de bois clair, de beige et de blanc, le lieu invite à la

relaxation et à la concentration sur soi. Hommes et femmes bénéficient ici de l’expertise de deux grands

noms : Lancaster et Sothys. Et pour prolonger chez soi les bienfaits des soins, la boutique distribue un

large éventail des deux marques citées. Avec, cerise sur le gâteau, trois références en matière de parfum,

Marc Jacobs, Chloé et Balenciaga. Les portes du paradis s’ouvrent devant vous

en Route foR Seventh heaven

One step closer to the stars, the spa Martinez has taken refuge on the very top floor of the hotel. a velvety

atmosphere, minimalist decor in tones of light wood, beige and white, the setting is conducive to relaxation

and focussing solely on oneself. Both men and women benefit here from the expertise of two great names:

Lancaster and sothys. and to prolong the benefits of your treatments at home, the boutique stocks a wide

range of products from both brands. With, as icing on the cake, three references in fragrances, Marc Jacobs,

Chloé and Balenciaga. The gates of heaven open before you.

EN RoutE pouR lE 7E cIEl

© JP Lacube-visuel corps réalisé à l’Hôtel Choupana Hills Resort & Spa Portugal

© Marcel Jolibois© Lancaster

Page 91: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 92: Martinez Magazine - Numéro 8

qualité

VOus auREZ pEuT-êTRE REMaRQué à L’ENTRéE dE

L’aMIRaL, LE BaR dE L’HôTEL MaRTINEZ, uN pETIT éCRITEau

pRésENTaNT L’EMpLOyé(E) du MOIs. uNE “COuTuME” QuI

TéMOIGNE dE L’IMpLICaTION du pERsONNEL daNs sEs TâCHEs

QuOTIdIENNEs, au sERVICE dE La CLIENTèLE. pOuR ILLusTRER

CETTE MOTIVaTION, VOICI CINQ dEs LauRéaTs, dIsTINGués

pOuR LEuR passION, LEuR aMBITION, LEuR auTHENTICITé,

LEuR CRéaTIVITé Ou ENCORE LEuR sENs du paRTaGE.

yOu May HaVE NOTICEd aT THE ENTRaNCE TO L’aMIRaL, THE

BaR aT THE MaRTINEZ HOTEL, a sMaLL NOTICE pREsENTING

THE EMpLOyEE OF THE MONTH. a «CusTOM» WHICH TEsTIFIEs

TO THE sTaFF’s COMMITMENT IN THEIR daILy TasKs, aT THE

sERVICE OF THE HOTEL’s CLIENTs. TO ILLusTRaTE THEIR

MOTIVaTION, HERE aRE FIVE OF THE WINNERs, dIsTINGuIsHEd

FOR THEIR passION, aMBITION, auTHENTICITy, CREaTIVITy, OR

THEIR sENsE OF sHaRING.

92

A tItREd’ExEMplE…BY wAY oF exampLe…

© Photos : Didier Bouko

Page 93: Martinez Magazine - Numéro 8

une nuit pas comme les autres au Martinez… La réception

est tranquille alors que le room service, sans que l’on sache

trop pourquoi, est débordé. Toute Chief Night audit qu’elle

soit, potaira n’a pas hésité à jouer les serveuses pour prêter

mains fortes à ses collègues dans les étages. une initiative qui

a valu à cette ancienne interprète gréco-finlandaise le titre

d’employée du mois. Mais avait-on bien besoin d’un prétexte

pour distinguer celle qui, depuis trois ans maintenant, veille sur

la Réception de l’hôtel, de 23h à 7h du matin ? sans doute que

non, tant cette mère de famille assume son rôle avec sérieux

et efficacité. Et ce, malgré des contraintes indéniables. « J’ai

une vie un peu décalée, concède-t-elle. Je déjeune à 3 heures

du matin. Je me couche à 9h et je me lève à 15h. alors bien

sûr, mon métier est un challenge permanent. Mais tant que

je serais aussi heureuse qu’aujourd’hui d’arriver au travail, je

continuerais à le faire. »

employee of the month, september 2009

a night unlike any other at the Martinez... The lobby was quiet

while Room service, without anyone knowing exactly why, was

rushed off its feet. Chief Night audit or not, potaira did not

hesitate to play at being a waitress to help out her colleagues

running back and forth. an initiative that earned this former

Greek-Finnish interpreter the title of Employee of the Month.

But did we really need an excuse to distinguish this member of

the staff who, for the past three years, has watched over the

Hotel Reception from 11 p.m. to 7 in the morning ? Certainly

not, as this mother of a family takes her role seriously and with

great efficiency. and this despite the self-evident constraints.

«My life is a little out of phase,» she admits. «I have lunch at 3

o’clock in the morning. I go to bed at 9 a.m. and get up at 3 p.m.

so of course, my job is a constant challenge. But as long as I am

as happy as today to come to work, I will continue to do so.»

potaira mallinenEMpLOyéE du MOIs EN sEpTEMBRE 2009

Il est arrivé au service technique, voilà 11 ans, comme simple électricien.

aujourd’hui, il en est “le” téléphoniste. un problème de téléphone,

d’internet, de télévision, dans une chambre ou un bureau, et il est

aussitôt alerté. « par le passé, concède-t-il, il est même arrivé que l’on

m’appelle à la maison. Mais, depuis, j’ai formé mes collègues pour qu’ils

assurent tant bien que mal les urgences. » Le quotidien de Chadi n’est

pas fait, fort heureusement, que de pannes. On fait aussi appel à lui

pour des installations d’autant plus amusantes qu’elles sont complexes.

« Je veille à ce que nos clients ne soient pas coupés du monde.

Chaque année, par exemple, j’installe une soixantaine de lignes de

téléphone pour Canal +, tirant pour cela trois bons kilomètres de câbles

téléphoniques et informatiques. »

EMploYEE oF THE YEAr, 2009 He joined the technical

department 11 years ago as a simple electrician. Today, he is «the»

telephone expert. a problem with the phone, the Internet, television,

in a guest-room or office, and he is immediately alerted. «In the past,»

he confides, «it even happened that they would call me at home. But

since then, I’ve trained my colleagues so that they can handle more

or less all kinds of emergencies. Fortunately, Chadi’s day-to-day life

does not consist entirely of breakdowns. He is also called upon for

installations all the more fun because they are so complex. «I make

sure that our clients are not cut off from the rest of the world. Each

year, for example, I install about 60 phone lines for Canal +, using

a good three kilometres of telephone and computer cables.»

Chadi braminEMpLOyé dE L’aNNéE EN 2009

Page 94: Martinez Magazine - Numéro 8

s’il est une bonne raison de distinguer le responsable du

service Banquet, c’est bien sa créativité. « Et celle de mes

collaborateurs », s’empresse-t-il d’ajouter. pas question en

effet, pour lui et son équipe, de dresser un buffet sur de

simples tables nappées. Il en est convaincu : la réussite d’une

réception commence obligatoirement par le plaisir de l’œil.

aussi invente-t-il, pour chaque cocktail ou presque, des

ambiances originales. une fois, il construit une pyramide de

1 500 verres. une autre, accueillant un groupe d’informaticiens,

il réquisitionne souris, claviers, Cd, imprimantes pour décorer

ses tables et présenter ses plats. « pour nos clients, ce n’est

pas plus cher ; c’est juste plus beau ! »

« Le travail ne me fait pas peur », affirme, convaincu et convainquant,

ce chef d’équipe du service stewarding. Tant mieux, parce que le

travail ne manque pas. avec sa trentaine de collaborateurs, il veille en

effet sur la propreté des lieux de restauration de l’hôtel, de la palme

d’Or à Zplage. au plus fort de la haute saison, ce sont ainsi des milliers

de couverts, verres et assiettes qui passent entre leurs mains.

« Certains banquets nous laissent jusqu’à 20 000 verres à nettoyer !

Heureusement, nous disposons de matériels très performants, loin de

ce que l’on a à la maison. des machines qui vous rendent une vaisselle

lavée, polishée, séchée. Comme neuve ! Cela dit, pour un rendu

impeccable, rien ne remplace le coup de main du plongeur et son

torchon imbibé de vinaigre blanc. »

ahCène abdelmoulaEMpLOyé du MOIs EN FéVRIER 2010

EMploYEE oF THE MonTH, DECEMbEr 2009, If there’s

one good reason to distinguish the manager of the Banqueting

service, it is his creativity. «and that of my team-mates,» he

hastens to add. No way will he or his team present a buffet

on a table simply laid with a tablecloth. He is convinced that

the success of a reception necessarily begins by a treat for

the eye. so for nearly every cocktail party, he invents original

ambiances. He once built a pyramid of 1,500 glasses. On

another occasion, when welcoming a group of computer

scientists, he commandeered mice, keyboards, Cds and

printers, to decorate the tables and present their dishes. «For

our guests, it’s not more expensive, it’s just more enjoyable to

look at !»

Christophe rauxEMpLOyé du MOIs EN déCEMBRE 2009

94

Page 95: Martinez Magazine - Numéro 8

EMploYEE oF THE MonTH, FEbruArY 2010, «The work

does not scare me» says the head of the stewarding team, both

convinced and convincing. Just as well, because work is not

lacking. With his thirty or so team-members, he keeps a close

eye on the cleanliness of the hotel’s restaurant premises, from

the palme d’Or to Zplage. at the height of the summer season,

thousands of pieces of cutlery, glasses and plates pass through

their hands. «some banquets leave us with up to 20,000

glasses to be cleaned! Fortunately, we have high-performance

equipment, a far cry from what we have at home. Machines that

deliver tableware washed, dried and polished. as if it were new

! However, for total flawlessness, nothing replaces the helping

hand of the dish-washer and his cloth soaked in white vinegar.»

seconde assistante de la Chef Gouvernante, Marie-Laure Bagot avoue un parcours

professionnel atypique. Cette charmante quadragénaire est venue à l’hôtellerie sur

le tard. Elle a longtemps travaillé dans le commerce jusqu’à détenir son propre salon

de thé. pourtant, à 37 ans, elle se remet en question, vend son affaire et se met en

quête d’une nouvelle carrière. L’Hôtel Martinez lui donne sa chance, lui proposant

d’amorcer sa reconversion par un stage de 6 mois au sein du service Gouvernante.

pas la moindre promesse d’embauche à la clé. Qu’importe ! L’idée la séduit et, très

vite, le métier lui plaît. une passion qui ne passe pas inaperçue. au terme de son

“apprentissage”, on lui propose un premier contrat saisonnier comme gouvernante

d’étage. L’année suivante, elle rempile. Jusqu’à décrocher sa titularisation. C’était il y

a huit ans. depuis, la dame n’a rien perdu de son enthousiasme. « J’ai encore un côté

“émerveillé”. », confesse-t-elle.

employee of the month, november 2009 second assistant

to the Head Housekeeper, Marie-Laure Bagot has pursued an atypical career.

This charming lady in her forties joined the hotel at a rather late stage. she

had long worked in commerce, finally running her own tea-room. yet, at age

37, she took stock again, sold her business and began looking for a new career.

The Martinez Hotel gave her her chance, proposing to launch her conversion

with a 6-month training course in Housekeeping. Without any promise of

employment on its completion. No matter ! The idea appealed to her and she

soon found that she liked the work. Enthusiasm that did not go unnoticed. at

the end of her «apprenticeship», she was offered an initial seasonal contract as

Floor Housekeeper. The following year, she progressed even further, obtaining

tenure of her post. That was eight years ago. since then, Marie-Laure has lost

none of her enthusiasm. «I still sometimes feel a little awe-struck,» she says.

marie-laure bagotEMpLOyéE du MOIs EN NOVEMBRE 2009

Page 96: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 97: Martinez Magazine - Numéro 8

nouveauté

Vous vous souvenez sans doute de “Retour vers le futur“, cette

trilogie cinématographique où un Michael J. Fox au sommet de

sa forme visitait le passé et l’avenir, mélangeant objets, références

et attitudes de toutes les époques. Et bien, il en va de même avec

les nouvelles suites de l’Hôtel Martinez. On a joué ici avec talent

des anachronismes, mariant modernité et influences rétro pour

faire passer le meilleur des moments au spectateur — oh pardon

— au client !

Reflet éclatant de cette philosophie, la Suite des Oliviers, l’une

des plus belles de l’hôtel avec ses 180 m2 et sa terrasse de 250 m2,

a été la première, début 2010, a dévoilé son nouveau décor. Son

concepteur, l’architecte d’intérieur parisien Marc Hertrich, est allé

puiser son inspiration aux sources même du Martinez : durant les

“Années Folles“. Les emprunts ou les hommages à cette époque

qui vit naître le palace cannois, abondent. Ainsi, les portes en

chêne blanchi, stylées en damier, marquent-elles l’empreinte Art

Déco. Les canapés et les fauteuils, dessinés sur-mesure, dégagent

une humeur « ultra glamour », propre à l’Entre-deux-guerres.

Chaque élément du mobilier, imaginé par le Studio Hertrich-

Adnet et fabriqué artisanalement, rappelle également l’esprit

de ce temps-là : les têtes de lits matelassés d’un gris nacré, les

lustres en cristal, les luminaires sur pieds “boules” ou à la façon

de Giacometti, le buffet sculpté, les coiffeuses bicolores gainées

de cuir blanc, les couvres lits en soie brodés…

you will probably remember «Back to the

Future», a movie trilogy in which Michael

J. Fox, on top form, hops from past to

future, mixing up objects, references and

attitudes from all different eras. Well,

it’s pretty much the same with the new

suites at the Martinez Hotel. you’ll find a

talented play on anachronisms, a blend

of modernity and retro influences, for the

greater enjoyment of the audience - or

rather, the guests !

a sparkling demonstration of that

philosophy, the suite des Oliviers, one of

the loveliest in the hotel, boasting a floor

area of 180 m2 and a terrace of 250 m2,

was the first to unveil its new look at the

beginning of 2010. Its designer, interior

decorator Marc Hertrich of paris, took

inspiration from the Martinez’s earliest

beginnings back in the Roaring ‘Twenties.

Borrowings or tributes abound to this

era that witnessed the birth of the

palace in Cannes. Blanched oak doors

in checkerboard style recall the art

deco era. Custom-designed sofas and

armchairs ensure an ultra-glamorous

ambiance, unique to the years between

the Wars. designed by the Hertrich-adnet

studio and made by craftsmen, each item

of furniture recalls the spirit of the time

: padded bedheads in mother-of-pearl

grey, crystal chandeliers, standard lamps

and, in Giacometti style, a carved chest,

two-tone vanities sheathed in white

leather, embroidered silk bedspreads...

On the strength of the excellent

reception received by the new decor of

the suite des Oliviers, the Martinez then

renovated six new suites and is planning

FAIRE lA FusIoN ENtRE lE xxIE sIèclE Et

lEs ANNéEs FollEs : c’Est lE pARI RéussI

pAR L’hôteL maRtinez à l’occAsIoN

dE lA RéNovAtIoN dE sEpt dE sEs plus

BEllEs suItEs.

AchIEvING A kINd

oF FusIoN BEtwEEN

thE 21st cENtuRY

ANd thE RoARING

‘twENtIEs : thAt

wAs thE chAllENGE

succEssFullY

cARRIEd out BY the

hoteL maRtinez

whEN It RENovAtEd

sEvEN oF Its Most

BEAutIFul suItEs.

97

uN voYAGEdANs lE tEMpsA tRIp BAck IN time

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Page 101: Martinez Magazine - Numéro 8

Pour mettre en valeur ces magnifiques réalisations, le décorateur

a privilégié les matières et les tons lumineux : camaïeu de blancs,

champagne, ivoire et beige contrasté par du turquoise, vert

d’eau ou encore du taupe qui vient apporter son souffle chaud

et profond.

Pour accentuer l’effet élégant de cette mise en lumière, on a

paré les pièces et leur mobilier de tissus irisés et de revêtements

précieux. Les murs sont couverts d’un tissu tendu d’un crème

au scintillement subtil. Chaises, canapés et lits se couvrent de

satins raffinés, de velours soyeux et de feuilles d’argent. Au sol,

le parquet, satiné et teinté de gris cendré, donne une nouvelle

dimension à cette suite. Dans l’une des chambres, il s’efface au

profit d’une moquette monogrammée du losange “HM”.

Depuis le “relooking” de la Suite des Oliviers, Marc Hertrich

a décliné avec succès cette atmosphère sophistiquée dans six

nouvelles suites, dévoilées à la veille du Festival de Cannes.

A l’automne, l’architecte parisien se remettra à l’ouvrage,

supervisant la rénovation de plus d’une vingtaine de chambres

avec vue mer. Un parfum des Années Folles, la Méditerranée en

toile de fond : voilà qui promet encore un beau voyage.

a revamp a score of rooms overlooking

the seafront in the fall of 2010.

To flatter these magnificent

achievements, Marc Hertrich has

focused on fabrics and glowing colours :

graduated shades of white, champagne,

ivory and beige, with contrasting

turquoise, sea green or even taupe, to

add warmth and cosiness. To accentuate

the elegant effect of this light and airy

staging , the rooms and their furnishings

have been treated to iridescent fabrics

and rich drapes. The walls are lined with a

cream fabric with a very subtle shimmer.

Chairs, sofas and beds are covered with

refined satin, silky velvet and silver leaf.

On the floor, the parquet with a satiny

finish and tinted with ash grey brings a

new dimension to this suite. In one of the

bedrooms, it is replaced by a fitted carpet

with the diamond «HM» monogram.

since the «makeover» of the suite des

Oliviers, Marc Hertrich has produced

successful variations of this sophisticated

atmosphere in six new suites, to be

unveiled on the eve of the Cannes Film

Festival. In the autumn, the parisian

architect will be back at work, supervising

the renovation of over a score of rooms

with sea view. The wafting fragrance of

the Roaring ‘Twenties, the Mediterranean

in the background : the promise of

another wonderful trip.

101

nouveautéFoRt dE l’ExcEllENt AccuEIl FAIt Au

nouveau déCoR dE lA suItE dEs

olIvIERs, l’hôtEl MARtINEZ A RéNové

sIx NouvEllEs suItEs Et pRévoIt, pouR

l’AutoMNE 2010, lE RENouvEAu d’uNE

vINGtAINE dE chAMBREs EN FRoNt dE MER.

oN thE stRENGth

oF thE ExcEllENt

REcEptIoN GIvEN

to the neW deCoR

oF thE suItE dEs

olIvIERs, thE

MARtINEZ thEN

RENovAtEd sIx NEw

suItEs ANd Is

plANNING A REvAMp

A scoRE oF RooMs

ovERlookING thE

sEAFRoNt IN thE FAll

oF 2010.

Page 102: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 103: Martinez Magazine - Numéro 8

management

Le Groupe Concorde Hotels & Resorts en général et l’Hôtel

Martinez en particulier, vivent aujourd’hui à l’heure du

développement durable. Une philosophie concrétisée le

1er juin 2010 par le lancement officiel de leur démarche RSE :

Responsabilité Sociale de l’Entreprise. « Le groupe et ses douze

hôtels filiales s’engagent aujourd’hui dans une démarche réfléchie,

structurée, suivie et coordonnée se félicite Laëtitia Demante,

Responsable Qualité et Supports Opérationnels des hôtels

Concorde. Nous concentrons ainsi nos efforts et précisons nos

objectifs pour plus d’efficacité. Nous entendons mener, tous

ensemble, plusieurs actions concrètes dans les domaines du

sociétal, du social et de l’environnement.» Concorde Hotels &

Resorts s’est ainsi rapproché de l’association Care pour soutenir

un programme de lutte contre le changement climatique.

« Le travail des équipes de Care auprès des populations

défavorisées conjugue développement économique et respect de

l’environnement. Cette philosophie nous a séduits. Nous avons

donc décidé de nous investir à leurs côtés. En leur apportant des

fonds bien sûr, mais pas seulement. Nous leurs offrons également

de la visibilité, les associant aux différents événements que nous

organisons dans nos établissements.»

S’occuper des autres, c’est très bien, mais il faut aussi songer aux

siens. Au contraire de trop nombreuses entreprises qui oublient

volontiers que le social est l’un des trois piliers d’une démarche

RSE. Concorde Hotels & Resorts a mis la gestion de ses res-

sources humaines au cœur de sa démarche de progrès. « Nous

travaillons, entre autres, à la mobilité interne et à la formation.

A travers ces deux leviers, nous souhaitons faciliter l’épanouis-

sement professionnel de nos salariés, favoriser leur évolution,

développer leurs compétences. Les outils existent, à l’exemple

EN AdoptANt uNE polItIquE AMBItIEusE

dE dévEloppEMENt duRABlE, lE GRoupE

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thE ConCoRde

hoteLS & ReSoRtS

gRoup Is AlREAdY

thINkING ABout

whAt thE FutuRE

should BE. Its owN

FutuRE. ANd ouRs!

103

pAlAcEEt REspoNsABlEa paLaCE THaT assuMEs ITs REspONsIBILITIEs

The Concorde Hotels & Resort Group

in general, and the Martinez Hotel

in particular, are now focusing on

sustainable development. a philosophy

to be put into practice on June 1st,

2010, with the official launch of their

Corporate social Responsibility (CsR)

approach. «The group and its twelve

hotels are hereby committing

themselves to a well-reasoned,

structured, monitored and coordinated

approach,» enthuses Laetitia demante,

Operations support & Quality Manager

for Concorde Hotels & Resorts. «We are

therefore concentrating our efforts and

defining our goals to achieve greater

efficiency. We intend to pursue, all of us

together, a number of concrete actions

in corporate, social and environmental

areas.» Concorde Hotels & Resorts have,

for example, teamed up with the Care

association to support a programme

to fight against climate change. «The

work undertaken by Care teams with

disadvantaged people combines

economic development with respect

for the environment. We found this

concept particularly appealing. We

have therefore decided to work with

them. By providing them with funds,

of course, but not that alone. We also

offer them visibility by linking them

to various events that we hold in our

establishments.»

Caring for others is fine, but one must

also take care of one’s own. unlike too

many companies which readily forget

that corporate action is one of the

three pillars of the CsR approach.

Concorde Hotels & Resorts has placed

human resources management at

the heart of its approach to progress.

«among other things, we are working

on internal mobility and training.

Through these two levers, we hope to

facilitate the professional advancement

of our employees, encourage their

development and enhance their

skills. Tools already exist, such as the

Individual Right to Training. It’s up to us

to promote and use them as effectively

Page 104: Martinez Magazine - Numéro 8

104

du Droit Individuel à la Formation. A nous de les promouvoir et

de les utiliser au mieux dans les prochaines années pour créer de

nouvelles opportunités de carrière au sein de notre Groupe.»

du ConCRet pouR La pLanète

Dernier volet de cette politique RSE : l’environnement. Tri sélec-

tif, bilan carbone, commerce équitable, produits biologiques... :

Concorde Hotels & Resorts multiplie les initiatives en la matière.

« Jusqu’ici, chacun de nos établissements menait ses propres

expériences. Aujourd’hui, nous généralisons les bonnes prati-

ques. Ainsi, parce qu’ils ont fait leurs preuves sur certains de nos

hôtels, nous adoptons pour l’ensemble du groupe des produits

d’entretien éco labellisés. Côté restauration, nous encourageons

la consommation de produits de saison, issus si possible de l’agri-

culture régionale, dans nos restaurants comme pour les banquets

et réunions organisés par nos clients. Nous associons nos four-

nisseurs à notre démarche en intégrant un volet environnemental

dans chacun de nos appels d’offres. »

Symbole de cette action environnementale : la certification

Green Globe. « Au Martinez, nous l’espérons pour la fin de

l’année 2010, même si c’est là l’un des labels internationaux les

plus exigeants avec 300 critères environnementaux, explique

Florence Gardrat, Responsable qualité de l’hôtel cannois. Cette

certification viendrait récompenser le travail fourni par nos équi-

pes, depuis de longues années, en faveur d’un développement

durable. »

as possible in the coming years, to

create new career opportunities within

the group.»

ReaL SoLutionS to

Save the pLanet

The third aspect of the CsR policy:

the environment. Waste sorting,

carbon footprints, fair trade, organic

products... Concorde Hotels & Resorts

are introducing many initiatives in

this area. «up until now, each of our

establishments has conducted its own

experiments. Today, we are generalizing

good practices. For instance, as they

have been successfully tried and

tested in some of our hotels, we are

adopting cleaning products bearing an

approved label for the entire group. as

for our restaurants, we encourage the

use of seasonal produce, regionally

grown wherever possible, in our

restaurants and also for banquets and

meetings organized by our clients. We

invite our suppliers to participate in

this new approach by incorporating

an environmental component into all

our calls for tenders.» The symbol of

this commitment to the environment

is Green Globe certification. «at the

Martinez, we are hoping to obtain it

by the end of this year, even if it is one

of the most demanding international

labels based on 300 environmental

criteria,» explains Florence Gardrat,

Quality and Environment Manager for

the Hotel Martinez. «This certification

would reward the work accomplished by

our teams for many long years, in the

interest of sustainable development.»

management

Page 105: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 106: Martinez Magazine - Numéro 8

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Page 107: Martinez Magazine - Numéro 8

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Page 108: Martinez Magazine - Numéro 8

uN hoMME à FEMMEs

Art

108

Le peintre et ses modèles, 1931 © Claude Germain

© Traverso

Page 109: Martinez Magazine - Numéro 8

«you’ll be a painter,» announced Edgar

degas, one of the great Impressionist

masters, to the adolescent who had been

turning up in his studio for the past few

days. The young man was delighted.

Because he dreamt of a Bohemian life,

he who had been raised in the glorious

memory of Goya, a friend of his great-

grandfather, and even more importantly,

under the influence of his cousin, Toulou-

se-Lautrec. That said, it was a funny kind

of influence. years earlier, the artist from

albi had abandoned him to the care of

the young women in a famous parisian

brothel so he could go quietly drink his

absinthe. Jean-Gabriel became the pet of

these pretty, scantily-clad girls. Was this

the moment that decided, much later on,

the direction he would take in his art ?

Quite possibly. The sensuality of the wo-

men in his paintings leads us to think so.

the fatheR of the pin-up

Originally from Bordeaux, parisian by

adoption, Cannois in the last years of

his life, domergue was a leading figure

in French cultural life for 60 years, from

the «Belle Epoque» to the early ‘sixties.

He began his career very young as a

fashion designer without, however, giving

up painting. In 1906, aged 17, he exhibited

his work at the salon of French artists.

«Le Thé», a portrait inspired by both his

mother and his sister (for the face) won

an «honourable» mention. He returned

six years later with «La Robe Jonquille».

For this painting, he had used a charming

unknown model : émilienne-Henriette

Boyer. she was soon to change her name

to become, under the pseudonym of Lu-

cienne Boyer, the greatest French singer

of the inter-war period. We thus owe to

her “parlez-moi d’amour”. «Talk to me

about love, tell me about tenderness…»

« Tu seras peintre », annonce Edgar Degas, l’un des grands

maîtres de l’impressionisme, à l’adolescent qui, depuis quelques

jours, fréquente son atelier. Le jeune homme est ravi. C’est qu’il

rêve d’une vie de bohème, lui qui fut élevé dans le souvenir

gloreux de Goya, l’ami de son arrière-grand-père, et, plus

encore, dans l’influence de Toulouse-Lautrec, son cousin. Une

drôle d’influence, cela dit. Des années plus tôt, l’Albigeois

l’abandonna aux demoiselles d’une célèbre maison-close

parisienne afin de boire tranquillement son absinthe. Le gamin

fut on ne peut plus choyé par ses jolies filles court vêtues.

Est-ce cet instant qui décida bien plus tard de l’art de Jean-

Gabriel Domergue ? Peut-être bien. La sensualité des femmes

qui peuplent ses tableaux permet de le penser.

Le pèRe de La pin-up

Bordelais d’origine, Parisien d’adoption, Cannois les dernières

années de sa vie, Domergue fut une figure de la vie culturelle

française pendant soixante ans, de la Belle Epoque au début des

Sixties. Il commença sa carrière très jeune, comme dessinateur

de mode, sans renoncer pour autant à la peinture. Dès 1906, à

17 ans à peine, il expose au Salon des Artistes Français. “Le thé”,

un portrait inspiré tout à la fois de sa mère et de sa sœur (pour

le visage) obtient alors une mention “honorable”. Il revient six

ans plus tard avec “La robe jonquille”. Pour ce tableau, il a pris

pour modèle une charmante inconnue : Émilienne-Henriette

Boyer. Elle changera bientôt de prénom pour devenir, sous

le pseudonyme de Lucienne Boyer, la plus grande chanteuse

française de l’entre-deux guerre. On lui doit ainsi « Parlez-moi

d’amour, dîtes-moi des choses tendres… »

Pleine de fraîcheur et de gaieté, “La robe jonquille” séduit une

grande partie des visiteurs du Salon des Artistes Français parmi

eux, une jeune Lilloise, fille du directeur des Beaux Arts de la

capitale des Flandres : Odette Maugendre-Villère. Des années

plus tard, ils feront connaissance, se marieront et vivront

heureux cinquante ans durant. Une vie conjugale exemplaire

qui ne va pas empêcher le Girondin de peindre les plus jolies

filles de son temps avec une rare sensualité. Car, c’est certain :

si Jean-Gabriel Domergue a laissé quelques toiles de fleur ou

de paysage remarquables, on l’admire davantage, aujourd’hui

comme hier, pour ses portraits féminins et ses nus. Ses

A LadieS’ MAN

oN thE hIlls ABovE

cANNEs, A vIllA-MusEuM:

thE vIllA doMERGuE.

oNcE thE hoME oF jEAN-

GABRIEl doMERGuE,

It stIll housEs thE

studIo ANd EvEN A

FEw oF thE pAINtINGs

BY AN ARtIst who,

FoR ovER FIFtY YEARs,

poRtRAYEd thE BEAutY

ANd ElEGANcE oF thE

woMEN oF hIs dAY.

109

suR lEs hAutEuRs dE cANNEs, uNE vIllA-MuséE : lA vIllA

doMERGuE. ANcIENNE pRopRIété dE jEAN-GABRIEl doMERGuE,

EllE ABRItE AujouRd’’huI ENcoRE l’AtElIER Et quElquEs toIlEs

dE cEluI quI, pENdANt plus dE cINquANtE ANs, pEINt l’éléGANcE

Et lA BEAuté dEs FEMMEs dE soN tEMps.

Page 110: Martinez Magazine - Numéro 8

110

élégantes ne suivaient pas la mode ; elles faisaient la mode.

Les contemporaines de Domergue s’inspirent ainsi de chacun

de ses tableaux pour revoir leurs garde-robes. Et le Bordelais les

alimentait régulièrement de nouvelles élégances. Dans toute sa

carrière, il peint en effet plus de 3 000 portraits. Des inconues

aux minois mutins et rieurs. « Je suis l’inventeur de la pin-up »,

aimait-il répéter. Et des célébrités du moment… Il y eut Liane de

Pougy, l’une des égéries de la Belle Epoque. Elle le reçut chez lui

dans le plus simple appareil. « Attendez-moi un instant ; je vais

m’habiller.» Elle revint quelques minutes plus tard, ne portant

qu’un simple nœud de velours autour de son long et jolie cou !

Il y eut, durant les Années Folles, Joséphine Baker qui posa nue

elle-aussi. Il y eut enfin, au soir de sa vie, les jeunes actrices

les plus prometteuses des années 50 : Brigitte Bardot, Mylène

Demongeot, Gina Lollobrigida… Une œuvre que l’on peut

découvrir en partie à la Villa Domergue (ouverte au public de

juillet à septembre) où le peintre vécut près de 30 ans.

Full of freshness and gaiety, «La

Robe Jonquille» drew the admira-

tion of a large number of visitors to

the salon of French artists. among

them, a young girl from Lille, dau-

ghter of the director of Fine arts

in the capital of Flanders : Odette

Maugendre-Villère. years later,

they would meet, marry and live

happily together for fifty years. an

exemplary marriage, which did not

prevent the Girondin from painting

the prettiest girls of his time with

rare sensuality. Because one thing’s

for sure : if Jean-Gabriel domer-

gue left behind some remarkable

paintings of flowers and landscapes,

he is more widely admired, today

as yesterday, for his portraits of

women and nudes. His «élégantes»

were not followers of fashion : they

set the fashion. domergue’s female

contemporaries thus drew inspi-

ration from each of his paintings

to revise their wardrobes. and

he gave them a regular supply of

elegant new ideas. Throughout

his career, he in fact painted over

3,000 portraits. From anonymous

to impish and laughing faces. « I

am the inventor of the pin-up,» he

used to say. and celebrities of the

day... Including Liane de pougy, one

of the muses of the «Belle Epo-

que». she received him at home,

pretty much in her birthday suit.

«Wait a minute ; I’ll go get dressed”.

she returned a few minutes later,

wearing only a simple knot of velvet

around her long pretty neck ! In the

Roaring ‘Twenties, Josephine Baker,

also posed for him in the nude. and

finally, in the dusk of his life, there

were the most promising young ac-

tresses of the 1950’s : Brigitte Bar-

dot, Mylène demongeot, Gina Lollo-

brigida... a lifetime’s work which can

be partly discovered in part at the

Villa domergue (open to the public

from July to september), where the

painter lived for almost 30 years.

Villa Domergue © Ville de Cannes Elégantes aux courses, 1933 © Claude Germain

Art

Page 111: Martinez Magazine - Numéro 8

di Santi

Page 112: Martinez Magazine - Numéro 8

histoire

112

MIstINGuEttEt lEsANNéEsFollEs

EllE Fut l’éGéRIE dEs annéeS foLLeS,

lA REINE du tout pARIs coMME dE lA

côtE d’AZuR. pouR EllE, cERtAINs oNt

tout RIsqué. jusqu’à lEuR vIE !

shE wAs thE MusE oF thE RoARING

’tWentieS, thE quEEN oF FAshIoNABlE

lIFE Both IN pARIs ANd oN thE côtE

d’AZuR. FoR hER, soME pEoplE RIskEd

EvERYthING. EvEN thEIR lIvEs!

miStinguett ANd thE RoARING ‘twENtIEs

© Photos : Collection Christophel

Page 113: Martinez Magazine - Numéro 8

113

Page 114: Martinez Magazine - Numéro 8

Aux premiers mimosas de cetta année-là, un Caudron biplan

bleu et noir tournoie dans le ciel de Cannes avant de trouver

un champ où atterrir. Une fois posé, le pilote jaillit de son

cockpit en demandant aux paysans qui ne savent pas s’ils doi-

vent l’accueillir, le recueillir ou bien le soigner : « Vite ! Où

sont les mimosas ? » Car, la veille, dans le soir du printemps

frémissant, l’aviateur avait fait le pari de quitter sa table du res-

taurant Maxim’s en bas des Champs Elysées pour s’en aller, via

l’aérodrome du Bourget, chercher sur la Côte d’Azur en moins

de 24 heures aller-retour la première branche de mimosa. Pour

l’offrir à... Mistinguett.

C’était en 1924. C’étaient les Années Folles. Celles de l’extra-

vagance. De la quête et de la conquête de la vitesse. Du rac-

courci : dans la mode, la coiffure, la peinture, les mots de la

conversation et aussi les conventions. Vivre vite. Vivre fort.

Vivre. Mistinguett chante, danse et triomphe alors dans les re-

vues du Casino de Paris et dans la boîte à musique intime de

celles et de ceux qui viennent de sortir d’une guerre, la plus

effroyable que le monde a connue depuis qu’il brouillonne son

histoire. Ils veulent vivre, parce qu’ils sont vivants. Le talent de

Mistinguett n’est pas seulement dans ses gambettes que l’on dit

jolies, c’est vrai. Elle a aussi une tête bien faite et assez forte

pour décourager le régiment des grincheux qui voient dans le

music hall une machine à bousculer des valeurs que les orages

d’acier de la guerre ont déchiquetées, pulvérisées, anéanties

pendant cinq ans. Il ne s’agit pas de les renier, ces valeurs, mais

de les vivre autrement. En un mot : follement, c’est-à-dire avec

amour et enthousiasme.

Pour cela, il faut un décor : Paris, bien sûr ! Mais après le

noir de la guerre, il faut aussi de la lumière, de la chaleur, un

horizon pour écrire en bleu le jeu de la vie retrouvée. Avant

guerre, vue du Tout Paris, la Côte d’Azur était un projet de

voyage, une curiosité inoculée par les Anglais qui – « Entente

cordiale » oblige - avaient découvert ce qu’ils n’appelaient pas

encore The French Riviera. Après guerre, cette Côte d’Azur

va devenir un rendez-vous, « le » rendez-vous, « the place

to be » : là où s’ouvre le rideau de la vie mondaine quelques

mois par an, entre mai et septembre. On y joue aux apparences

With the first mimosa of that year, a

blue and black Caudron biplane flew in

circles in the sky above Cannes before

finding a field where it could land. Once

on the ground, the pilot sprang from his

cockpit, asking the country-folk, who

weren’t sure whether to greet him, take

him in or treat him : «Quick ! Where’s the

mimosa ?»… Because, the night before,

in this hesitant, early spring, the aviator

had taken on a gamble : that of leaving

his table at the restaurant Maxim’s on the

Champs-Elysées to set off, via the airfield

of Le Bourget, on a 24-hour round-trip,

to find the first sprig of mimosa on the

Côte d’azur. and give it to… Mistinguett.

It was 1924. The Roaring ‘Twenties. an

age of extravagance. The quest for,

and conquest of, speed. short-cuts: in

fashion, hair-dressing, painting, words in

conversations, and also conventions. Live

fast. Live to the full. Live ! Mistinguett was

then singing, dancing and triumphing

in shows at the Casino de paris and the

intimate music-hall of those who had

just survived a war, the most terrible the

world had known ever since it started

to muddle through its history. They

wanted to live, because they were alive.

Mistinguett’s talent was not restricted

to her legs which, admittedly, everyone

thought very pretty. she also had a good

head on her shoulders, a character

strong enough to deter the regiment of

grumpy protestors who saw the music-

hall as a machine which would overthrow

the values that storms of steel had shot

to pieces, pulverised and annihilated in

five years of war. But it wasn’t a matter

of rejecting these values, but of living

them differently. In a word : madly, with

love and enthusiasm. For this, a stage

was required: paris, of course ! But after

the darkness of the war, light and warmth

were also needed, , a horizon on which to

write in blue the joy of life refound. Before

the war, for parisian society, the Côte

d’azur was a trip to be planned, a curiosity

introduced by the English, who - «Entente

Cordiale» oblige - had discovered what

was not yet called «The French Riviera».

after the war, the Côte d’azur was to

histoire

114

Page 115: Martinez Magazine - Numéro 8

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Page 116: Martinez Magazine - Numéro 8

comme à la roulette ou au baccara : avec détachement. Le fameux hebdomadaire L’Illustration raconte comment le Paris de ces folles années organise sa transhumance vers la Côte d’Azur et ses casinos à bord du luxueux train de nuit. Il y a là Jean Cocteau, Pablo Picasso, Marc Chagall, Antoine de Saint-Exupéry, Joséphine Baker. Leurs jeunes noms, bien que connus, ne sont pas encore entrés dans le renom de la gloire. Sauf celui de Mistinguett qui tient le haut de l’affiche à Paris mais aussi à New York et vient régulièrement l’inscrire au programme du Casino Municipal de Cannes. Où elle croise, par exemple, des artistes brésiliens qui distribuent au public des cartes de visites gravées sur des feuilles d’or...

Porté par cette euphorie, Emmanuel Martinez inaugure le 17 février 1929, son hôtel, sur la Croisette. L’orchestre joue bien sûr les tubes de Mistinguett. Gordon Bennett Junior, ma-gnat de la presse new-yorkaise, passionné de mer et d’azur, est là. Personne n’imagine que 249 jours plus tard, le 24 octobre 1929, un krach boursier va précipiter le monde dans un tohu-bohu sans précédent. Les Années Folles s’évanouiront alors avec la simplicité des passions apaisées.

Au fait : l’aviateur à la branche de mimosa, c’était – dit-on, dans les nuages – un certain Jean Mermoz.

become a meeting-place, «the»

meeting-place, the place to be : there

where the curtain of fashionable

life was drawn back a few months

a year, from May to september.

Here, people played on appearances

as if at roulette or baccarat: with

detachment. The famous weekly

magazine, «L’Illustration», tells how

the paris of the Roaring ‘Twenties

organized its seasonal migration to

the Côte d’azur and its casinos, on

board the luxury night train. Which

thus carried south Jean Cocteau,

pablo picasso, Marc Chagall, antoine

de saint-Exupéry and Josephine

Baker. although known, their young

names had not yet entered the

realms of glory. Except for that of

Mistinguett, who was topping the

bill in paris, but also in New york,

and who regularly signed up to

appear at the Municipal Casino in

Cannes. Where she came across,

for example, Brazilian artistes who

handed out visiting cards engraved

on gold leaf to the public… Buoyed

by all this euphoria, Emmanuel

Martinez inaugurated his hotel on

the Croisette on February 17th, 1929.

The orchestra naturally played all of

Mistinguett’s hits. Gordon Bennett

Junior, magnate of the New york

press with a passion for the sea and

sky, was one of the guests. No-one

could have dreamt that 249 days

later, on October 24th, 1929, a stock

market crash would tilt the world

into unprecedented pandemonium.

The Roaring ‘Twenties then vanished

with the discretion of spent passion.

By the way: the aviator with the

sprig of mimosa, was – so it is

said, up there in the clouds –

a certain Jean Mermoz.

histoire

116

Mistinguette dans "La Glu", 1912

Page 117: Martinez Magazine - Numéro 8

1 9 7 0 2 0 1 0

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Page 118: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 119: Martinez Magazine - Numéro 8

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to pRoposE soME

sIMplE REcIpEs.

gastronomie

119

sEcREtsdE chEFs

Quel bel aéropage ! Le mercredi 9 décembre 2009, pour la

prestigieuse cérémonie “Five Star Diamond Award” Christian

Sinicropi acceuillait quatre de ses pairs pour concocter un

dîner de gala inédit. Jacques et Laurent Pourcel, la fratrie

montpellierenne du Jardin des Sens, signaient un duo d’oursin

farci de chair de crabe, crème de corail au caviar, en royale et

cappuccino de salsifis à la vanille. Michel Richard, mentor du

Citronelle, à Washington, régalait les convives d’un Caviar

« Virtuel » homard, œuf, émulsion de crustacés. Nils Henkel, du

Restaurant « Dieter Müller », à Bergisch Gladbach, avait imaginé

un Filet de cabillaud à la vapeur, jus de moules et caldeirada,

brandade de fenouil, lardo. Enfin, Christian Sinicropi concluait

ce festin par un dessert tout en douceur : une Complicité

féminine aux trois saveurs.

En marge de cette soirée d’exception, nous avons demandé à

ces hommes de talents quelques idées simples et gourmandes

pour régaler nos lecteurs en toutes circonstances. Commençons

tout naturellement par l’entrée. Une salade, par exemple. Qui

What a prestigious get-together! On

Wednesday, december 9th, 2009, for

the prestigious «Five star diamond

award», Christian sinicropi welcomed

four of his peers to concoct an

unprecedented gala dinner. Jacques

and Laurent pourcel, the brothers from

Le Jardin des sens in Montpellier, put

their names to a duo of sea urchins

stuffed with crab meat, coral cream

with caviar «en royale» and a salsify

cappuccino with vanilla. Michel Richard,

mentor of Le Citronelle in Washington,

treated the guests to Caviar «Virtuel»

with lobster, egg, and a shell-fish

emulsion. Nils Henkel from the dieter

Müller Restaurant in Bergisch Gladbach

came up with a fillet of steamed cod,

caldeirada and mussel juice, fennel

brandade and lardo. Finally, Christian

sinicropi rounded off the feast with a

dessert of exemplary sweetness:

a «Complicité féminine» in three

different flavours.

On the sidelines of this very special

evening, we asked these talented chefs

for a few simple but tempting ideas

l’hIvER dERNIER, RéuNIs à l’occAsIoN d’uN

dîNER dE GAlA, chRIstIAN sINIcRopI, jAcquEs

Et lAuRENt pouRcEl, MIchEl RIchARd Et NIls

hENkEl oNt ouBlIé uN tEMps lA GRANdE

cuIsINE pouR Nous suGGéRER quElquEs

REcEttEs tout EN sIMplIcIté.

chEFs’ SeCRetS

Page 120: Martinez Magazine - Numéro 8

gastronomie

120 phot

os ©

Phi

lippe

Tra

nnoy

Jacques et Laurent Pourcel "Le Jardin des Sens" Nils Henkel "Dieter Müller"

that our readers could prepare for all

occasions. Beginning quite naturally

with a starter. a salad, for example.

Who’s game? Michel Richard: «How

about a salad of chilled spinach shoots,

seasoned with a vinaigrette made of

walnut oil, red wine vinegar, a pinch of

sugar to counteract the bitterness, and

topped off with warm chips of bacon.

add pieces of bread rubbed with garlic

then baked in the oven (at 300°), sprinkle

with salt and pepper, and enjoy!».

Christian sinicropi’s suggestion is just

as enticing. «a salad with character,

such as roquette, to which I add fillets

of grilled sardines, pan-fried eggplant,

only slightly browned, then sprinkled

with parmesan cheese when they’re

cooked. Then add a few quarters of

tomatoes from the vegetable garden

(because it’s summer, of course!),

peeled and with the seeds removed.

season it all with a mixture of hazelnut

oil (piedmontese, preferably) and mild

olive-oil, a thread of lemon-juice and a

few grains of salt from the Camargue.»

another suggestion to start the meal:

a «tartine», or open sandwich. That

of the pourcel brothers: «you mix

canned tuna with fresh goat’s cheese,

se lance ? Michel Richard : « Que diriez-vous d’une salade de

pouces d’épinard bien frais, assaisonnée d’une vinaigrette faite

d’huile de noix, de vinaigre de vin rouge, d’une pincée de sucre

pour contrer l’amertume, dans laquelle on fait tomber des petits

lardons chauds. On ajoute des morceaux de pain frottés d’ail et

cuits au four (à 300°), du poivre, du sel et c’est joué ! »

La proposition de Christian Sinicropi est tout aussi alléchante.

« A une salade de tempérament, comme la roquette par exemple,

je marie des filets de sardines grillées, des aubergines poêlées,

juste colorées avant de les saupoudrer de parmesan en fin de

cuisson. J’ajoute quelques quartiers de tomates du jardin (parce

que c’est l’été, bien sûr !), pelées et évidées. J’assaisonne alors

tout cela d’un mélange d’huile de noisette (du Piémont, de

préférence) et d’huile d’olive douce, d’un filet de jus de citron et

de quelques grains de sel de Camargue. »

Autre suggestion pour entamer le repas : une tartine. Celle des

frères Pourcel : « Vous mixez du thon en boite avec du fromage

de chèvre frais, deux belles cuillères de yaourt ou de crème, de

Page 121: Martinez Magazine - Numéro 8

Christian Sinicropi et Michel Richard "La Citronelle"

Page 122: Martinez Magazine - Numéro 8

122 Phot

os ©

Phi

lippe

Tra

nnoy

De gauche à doite : Michel Richard, Jacques Pourcel, Nils Henkel, Christian Sinicropi et Laurent Pourcel

la ciboulette et du persil ciselé. On glisse quelques anchois, juste

pour le goût mais sans qu’il y est la force. On tartine de cette

préparation un toast de pain tiède garni de quelques rondelles

de tomate, d’un trait d’huile d’olive et d’un peu de gros sel. »

Plus simple, mais tout aussi savoureuse, la tartine de Nils Henkel :

«Sur du pain noir tapissé d’une mayonnaise à l’aneth, je dispose

des petites crevettes nordiques. Ce n’est pas bien compliqué et

c’est délicieux.», assure le chef allemand.

Et pour le dessert ? On sent les gourmands : les idées fusent !

La tarte aux pommes de Michel Richard va à l’essentiel : «Une

moitié de pomme épluchée, roulée dan sdu sucre, de la cannelle

et du beurre, le tout posé sur une tranche de pain de campagne

sucrée et beurrée elle aussi. On enfourne à 300°, pour trois

quarts d’heure.» La poêlée de framboise de Jacques et Laurent

Pourcel n’est guère plus compliquée : « Du sucre et de l’eau dans

une poêle et quand ça épaissit jusqu’à faire un sirop, juste avant

que cela ne tourne au caramel, on jette les framboises dedans,

on fait deux tours de poêle et on sert sans attendre avec une

boule de glace à la vanille et un biscuit. »

Ultime tentation : le pain perdu de Christian Sinicropi. « On fait

roussir du pain aux noix avant de le couvrir de beaux quartiers

de mandarine légèrement poêlés au miel et déglacés au Grand

Marnier. Des éclats de noix par dessus, de la menthe fraîche et

du basilic pour finir. »

two generous spoonfuls of yoghurt or

cream, chopped chives and parsley.

add a few anchovies, just for the taste

but not too strong. spread the mixture

on a slice of toasted bread and top

with a few slices of tomato, a dash

of olive-oil and a little coarse salt.»

simpler, but just as tasty, Nils Henkel’s

«tartine»: «I arrange small Nordic

shrimps on black bread spread

with dill-flavoured mayonnaise.

Not very complicated, but really

delicious,» says the German chef.

and for dessert? you can tell they all

have a sweet tooth : ideas abound !

Michel Richard’s apple pie goes straight

to the heart of the matter: «Half a

peeled apple, rolled in sugar, cinnamon

and butter, set on a slice of country

bread, also sugared and buttered.

Bake in the oven at 300° for three-

quarters of an hour». The pan-fried

raspberries suggested by Jacques

and Laurent pourcel are hardly more

complicated: «sugar and water in a

frying pan then, when it thickens into a

syrup, just before it turns into caramel,

throw in the raspberries, stir a couple

of times around the pan and serve

immediately with a scoop of vanilla

ice-cream and a biscuit». The ultimate

temptation: Christian sinicropi’s «pain

perdu». «Brown walnut bread in a pan

before covering it with quarters of

mandarin oranges, lightly pan-fried with

honey and deglazed in Grand Marnier.

Chopped walnuts on top, fresh mint

and basil as the finishing touch.»

gastronomie

Page 123: Martinez Magazine - Numéro 8

ROYAL MOUGIN

Page 124: Martinez Magazine - Numéro 8

lE cEvIchE, c’Est lE péRou

recette

pRoNoNcEZ soN NoM : « cEvIchE », Et c’Est l’AMéRIquE du sud

quI s’INvItE à votRE tABlE. lE péRou, plus pRécIséMENt, MêME sI

d’AucuN sItuE FAussEMENt soN oRIGINE Au MExIquE. qu’IMpoRtE !

sEul lE RésultAt coMptE. Et Il Est FRAIs Et GoûtEux cE RésultAt

AvEc cEttE MARINAdE dE poIssoN cuItE dANs uN jus dE cItRoN

vERt Et d’oIGNoN. Au MExIquE, oN vA uN pEu plus loIN, EN luI

AdjoIGNANt du pIMENt, dE lA coRIANdRE, dEs toMAtEs Et dEs

coNcoMBREs.

just MENtIoN Its NAME, «cEvIchE», ANd south AMERIcA INvItEs ItsElF

to YouR tABlE. pERu, MoRE pREcIsElY, EvEN IF soME pEoplE MIstAkENlY

plAcE Its oRIGINs IN MExIco. whAtEvER ! oNlY thE REsult couNts. ANd

It Is FREsh ANd tAstY, thE REsult oF thIs MARINAtEd FIsh cookEd IN

lIME juIcE ANd oNIoN. IN MExIco, pREcIsElY, It Is spIcEd up wIth chIlI,

coRIANdER, toMAtoEs ANd cucuMBER.

«CeviChe» Is All ABout pERu

124

Page 125: Martinez Magazine - Numéro 8

Phot

os ©

Did

ier

Bouk

o

Page 126: Martinez Magazine - Numéro 8

Remove the skin from the sea-bream

fillets and cut the flesh into cubes.

place the cubes in a bath of cold salted

water with ice-cubes, stir, then drain

on a paper towel. Cut the avocados in

half, remove the stone and scoop out

the flesh. place in a blender with a little

olive-oil and a few drops of tabasco and

mix until completely smooth. dice the

mango, cut the raw gourmet peas into

very thin slices, slice the hearts of palm

in circles, chop the ginger very finely,

chop the basil and mint coarsely, slice

th e green pepper into thin strips, slice

the spring onion in fine wedges. Cut

the pod of vanilla in half, use a knife

to scrape out the seeds, then put the

half-pods to dry in the oven for a few

minutes. Immerse the tomato for 30

seconds in boiling water then cool in

iced water. Remove the skin, cut into

quarters, remove seeds and dice the

flesh. squeeze the limes., place the

diced sea-bream in a salad bowl, add

the lime juice, diced red onion, gourmet

peas, spring onions, mango, ginger, palm

hearts, basil and mint, green pimento

and diced tomato. Mix everything

gently to coat all the ingredients. place

the avocado purée in a hollow serving

dish, then place the mixture on top and

garnish with the oven-dried vanilla pods.

Lever la peau des filets de Daurade et les couper en dés. Plonger

ensuite les dés de Daurade deux minutes dans un bain d’eau

froide salée avec des glaçons et mélanger, puis les égoutter sur du

papier absorbant. Couper les avocats en deux, retirer le noyau et

en récupérer la chair. Passer au mixeur avec un peu d’huile d’olive

et quelques gouttes de tabasco et mixer jusqu’à ce qu’il n’y est

plus de morceaux. Couper en petit dés la mangue, tailler en fine

lamelle les pois gourmands crus, couper les cœurs de palmier

en rouelle, hacher finement le gingembre, couper grossièrement

le basilic et la menthe, couper en fine lamelle le piment vert

doux, couper finement en biseaux oignons et cebettes. Couper

également les deux gousses de vanille et à l’aide d’un couteau,

gratter-la pour en récupérer les graines et mettre à sécher les

demies gousses au four quelques minutes. Plonger la tomate

30 secondes dans de l’eau bouillante et la refroidir dans de l’eau

glacée. En retirer la peau, la couper en quatre, enlever les pépins

et couper la chair en petits dés. Presser les citrons vert. Dans un

saladier mettre les dés de Daurade, ajouter le jus de citron vert,

les dés d’oignons, les pois gourmands, la cebette, la mangue,

le gingembre, les cœurs de palmier, le basilic et la menthe, le

piment vert, les dés de tomate. Mélanger le tout délicatement

de manière à bien enrober tous les ingrédients. Dans une assiette

creuse, déposer au fond la purée d’avocat et disposer dessus le

mélange établi ci-dessus, décorer le plat avec une gousse de

vanille préalablement séchée au four.

CeviChe tamouRé

pour 4 personnes

Ingrédients :

Daurade en filet : 600

grammes,Piment doux vert :

50 grammes, Avocat : 2 pièces,

oignons blancs doux et cebettes :

2 pièces, Mangue : 80 grammes,

gousse de vanille : 1 pièce,

Pois gourmands : 10 pièces

Tomate : 1 pièce, Cœur de

palmier : 2 pièces, Citron vert :

2 pièces, gingembre frais :

15 grammes, menthe & basilic

frais : 5 feuilles de chaque

foR 4 peRSonS

Ingredients :

600 grams sea-bream fillets :

50 grams sweet green pepper:

2 avocados : 2 mild spring

onions : 80 grams of mango:

1 pod of vanilla : 10 gourmet

peas: 1 tomato : 2 hearts of

palm : 2 limes : 15 grams fresh

ginger : fresh basil & mint,

5 leaves of each.

recette

126

Page 127: Martinez Magazine - Numéro 8

R I V I E R A G O L F D E B A R B O S S ID O M A I N E D E B A R B O S S I

Yo u k n ow w h y yo u r e a l l y l i k e t h e Fr e n c h R i v i e r a : a u n i q u e a n d t o t a l l y r e d e s i g n e d 1 8 - h o l e s g o l f i n g g r e e n a m i d s t t h e 1 3 5 0 h e c t a r e s l a n d s c a p e d Do m a i n e d e Ba r b o s s i . Fa r f r o m a l l t h e R i v i e r a b u z z . . . b u t y e t s o c l o s e .

T H I N K G O L F . T H I N K G R E E N .

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Page 128: Martinez Magazine - Numéro 8
Page 129: Martinez Magazine - Numéro 8

l’AMIRAlNE BoIt pAs quE dE l’EAuthe admiRaL doEsN’t just dRINk wAtER

L’amiRaL, lE BAR du MARtINEZ, Est AujouRd’huI uN GRANd

clAssIquE dE lA vIE cANNoIsE. lA REcEttE dE soN succès ? uN

sAvANt cocktAIl FAIt dE cRéAtIvIté, dE tAlENt Et d’AMItIé.

L’amiRaL, thE BAR

At thE MARtINEZ, Is

Now AN INstItutIoN

IN thE lIFE oF

cANNEs. Its REcIpE

FoR succEss? A

sAvvY cocktAIl

coMposEd oF

cREAtIvItY,

tAlENt ANd

FRIENdlINEss.

cocktail

129Un sacré palmarès ! Le bar du Martinez cumule depuis plus

de 20 ans les récompenses les plus prestigieuses, multipliant

les recettes de cocktails originales. Ainsi, a-t-il donné au fil

des années plusieurs Champions de France des Barmen.

Michel Loué, l’un des cadres de l’équipe, a même décroché le

titre envié de Champion du Monde pour sa dextérité. Si la

carte change régulièrement, elle brille toujours par sa richesse

et sa fantaisie. Au printemps 2010, elle s’est ainsi enrichie de

nouvelles recettes. Les cocktails sans alcool rendent hommage

au Septième Art : Sixième sens (dés de citron vert et d’ananas,

gingembre, coco et jus d’ananas), Pirate des Caraïbes (jus

de cranberries, lait de coco, sirop de cassis et thé vert) ou

encore Da Vinci Code (jus d’ananas, coulis de sirop de cerise

griotte, thé vert Rève de la Martinique et sirop de fraise).

L’imagination des barmen maison a fait aussi merveille pour

les cocktails alcoolisés avec, par exemple, le Mango Mojito

(rhum, mangue fraîche, menthe fraîche, citron vert et sucre)

ou le Bliss (rhum ambré, rhum blanc, liqueur Chambord — une

liqueur de framboise — citron vert, grenadine, jus d’ananas et

sucre de canne). Ça vous fait envie ? Alors, prenez votre shaker

et suivez nos quatre recettes inédites. Succès assuré.

Quite a track record! For over two

decades, the bar at the Martinez has

accumulated the most prestigious

awards, inventing a long list of original

cocktail recipes. Over the years, it has

thus produced several «Champions de

France des Barmen». Michel Loué,

one of the senior members of the

team, even won the coveted title of

World Champion for his dexterity.

The «menu» changes regularly,

always sparkling for its richness and

novelty. For spring 2010, yet more

new recipes have been added. Non-

alcoholic cocktails pay homage to

the Seventh Art : «Sixième Sens»

(diced lime and pineapple,

ginger, coconut and pineapple juice),

«Pirates des Caraïbes» (cranberry

juice, coconut milk, syrup of cassis

and green tea ) and «Da Vinci Code»

(pineapple juice, cherry syrup, «Rêve

de la Martinique» green tea and

strawberry syrup). The house

bartenders’ imagination has

also produced sheer marvels in

the field of alcoholic cocktails

with, for example, «Mango

Mojito» (rum, fresh mango, fresh

mint, lime and sugar) and «Bliss» (dark

rum, white rum, Chambord liqueur - a

raspberry liqueur - lime, grenadine,

pineapple juice and sugar cane). Yes

please ? Take out your shaker and

follow our four new recipes.

Success guaranteed.

Page 130: Martinez Magazine - Numéro 8

130

paLme d’oR

Page 131: Martinez Magazine - Numéro 8

CoCktaiL « paLme d’oR » :

4 cl de Martini Rosé

0,5 cl de sirop de grenadine

2 cl de Malibu

4 cl de jus d’ananas

Tonic

METHODE : Mettre de la glace dans un shaker

y ajouter 4 cl de jus d’ananas avec un trait de

sirop de grenadine. Y ajouter 4 cl de Martini

Rosé et 2 cl de Malibu. Bien mélanger le tout et

servir frais dans un verre « Tumbler » avec des

glaçons, l’allonger avec du Tonic.

CoCktaiL “in the mood foR Love” :

5 feuilles de menthe

½ citron vert

1 cuillère à café de gingembre et citron confit

Ginger Ale

METHODE : Dans un verre « Tumbler », mettre

les feuilles de menthe avec un demi citron vert

une cuillère à café de gingembre et de citron

confit et bien piller le tout.

Ensuite, rajouter de la glace pillée puis allonger

au Ginger Ale. Bien mélanger le tout avec un

« mélangeur » pour que la préparation soit

homogène, servir frais.

REcEttEsdE cocktAIls

131

in the mood foR Love

paLme d’oR CoCktaiL: 4 cl of Martini Rosé

0.5 cl of grenadine syrup

2 cl of Malibu

4 cl of pineapple juice

Tonic

method: put some Ice in a shaker and add 4 cl of

pineapple juice with a stroke of grenadine syrup,

next add 4 cl of Martini Rosé and finally 2 cl of

Malibu. shake all the contents to mix ingredients

and have a homogenous drink, served it in a long

drink glass with some ice cube and extend the

drink with Tonic.

CoCktaiL “in the mood foR Love”:5 leaves of mint

1⁄2 a lime

1 teaspoon of ginger and candied lemon

Ginger ale

method: place the mint in a tumbler with half a lime,

a teaspoon of ginger and candied lemon and blend well.

Then add crushed ice and a Ginger ale. Blend in a mixer

until the preparation is smooth, serve chilled.

Photos © J.M. Sordello

cocktail

Page 132: Martinez Magazine - Numéro 8

132

Page 133: Martinez Magazine - Numéro 8

recette

maRtinez CoCktaiL: Champaign

2 cl of exotic fruit juice

0.5 cl of grenadine syrup

1 cl of exotic liquor

method: first put in a Champaign glass 2 cl of exotic fruit juice

with a stroke of grenadine syrup, add 1 cl of exotic liquor and

extend all with Champaign.

«avataR» CoCktaiL :

maRtinez CoCktaiL avataR

CoCktaiL « maRtinez » :

Champagne

2 cl de jus de fruits exotiques

0,5 cl de sirop de grenadine

1 cl de liqueur éxotique

METHODE : Mettre dans un verre à champagne, 2 cl de jus de

fruits exotiques avec un trait de sirop de grenadine y ajouter 1 cl

de liqueur éxotique et rajouter en dernier le champagne.

CoCktaiL « avataR » :

0,5 cl de caramel

0,5 cl de Curacao Bleu

0,5 cl de crème fraiche

3 cl de Vodka

1,5 cl de Galliano,

2 cl jus d’ananas

METHODE : Mettre de la glace dans un shaker verser 2 cl de

jus d’ananas avec 0,5 cl de caramel et 0.5 cl de Curacao Bleu,

puis 0,5 cl de crème fraîche. Y ajouter 3 cl de Vodka et 1,5 cl

de Galliano, bien mélanger le tout et servir frais dans un verre à

cocktail.

0.5 cl of caramel

0.5 cl of Blue Curacao

0.5 cl of fresh cream

3 cl of Vodka

1.5 cl of Galliano

2 cl of pineapple juice

method : place ice-cubes in a shaker, add 2 cl of pineapple

juice with 0. 5 cl of caramel and 0.5 cl of Blue Curacao, then 0.5

cl of fresh cream. add 3 cl of Vodka and 1.5 of Galliano, shake

well and serve chilled in a cocktail glass.

133

Page 134: Martinez Magazine - Numéro 8

châtEAu sIMoNEpatrimoine

«I’m not picky, I always make do

with the best !». so said sir Winston

Churchill, who also once declared

that his favourite wine came from

Château simone. Other eminent

figures have praised its outstanding

wines, as evidenced by the «livre

d’or» kept by the illustrious estate.

The worldwide reputation of these

wines, born at the foot of the Mont

sainte-Victoire, is however due as

much to their special character,

their singularity, as some even

say, as to their quality. Wines using

methods that six generations of

Rougiers have never transgressed.

The seal of the Château, since 1850.

The rare character of the soil,

ampelographic diversity, the age

of this vineyard boasting century-

old vines, a unique microclimate,

methods of cultivation banning

chemical fertilizers and herbicides,

harvesting by hand and selective

« Je ne suis pas difficile, je me contente du meilleur ! », le mot

est signé Sir Winston Churchill, qui déclara un jour que son

vin préféré était celui du Château Simone. D’autres grands de

ce monde ont encensé ses crus d’exception, comme en atteste

le livre d’or de l’illustre maison. Mais la notoriété planétaire

de ces vins, nés au pied de la montagne Sainte-Victoire,

est autant due à leur typicité, leur singularité, disent même

certains, qu’à leur qualité. Des cuvées élaborées selon des

méthodes que six générations de Rougier n’ont encore jamais

transgressées. Le sceau du château depuis 1850.

Rareté des sols, diversité ampélographique, ancienneté du

vignoble avec ces ceps centenaires, microclimat unique,

méthodes de culture prohibant engrais chimiques et

désherbants, vendange à la main et tri sélectif, vinification

certes traditionnelle mais élevage en foudres et barriques de

chêne au fond de caves creusées dans le roc au 16e siècle,

Château Simone, A souRcE oF FINE wINEs

pARMI lEs GRANds doMAINEs dE pRovENcE, lE châtEAu sIMoNE

A toujouRs INcARNé ExcEllENcE, pREstIGE Et tRAdItIoN.

pAlEttE, AppEllAtIoN dE pochE, luI doIt MêME sA RENoMMéE

INtERNAtIoNAlE.

AMoNG thE MAjoR vINEYARd EstAtEs IN pRovENcE,

châtEAu sIMoNE hAs AlwAYs EMBodIEd ExcEllENcE,

pREstIGE ANd tRAdItIoN. «pAlEttE», AN «AppEllAtIoN dE pochE»,

EvEN owEs It Its INtERNAtIoNAl REputAtIoN.

134

théâtRE dE GRANds vINs

Page 135: Martinez Magazine - Numéro 8

135

Page 136: Martinez Magazine - Numéro 8

tout est propice à la naissance de crus exceptionnels. Des

blancs d’une rare élégance, à déguster dans leur prime

jeunesse, afin d’en apprécier le fruité et la fraîcheur, ou plus

âgés pour leur complexité aromatique et leur subtil boisé. Les

rouges, assemblage de près de dix cépages, présentent une

richesse et une structure tanniques, qui autorisent une très

longue garde. Les rosés enfin, de par leur séjour dans le bois

(très atypiques pour la région), conservés en petits foudres

et élevés sur lies fines, pourront se savourer après quelques

années. D’authentiques vins de gastronomie, inscrits au livre

de cave des plus grandes tables. A celle de la Palme d’Or

notamment.

patrimoine

136

sorting, vinification that is certainly

traditional but with ageing in oak

vats and barrels, in the depths of

cellars hollowed out of the rock

in the 16th century… Everything

is conducive to the production of

exceptional wines. Whites of rare

elegance, to be tasted in their

prime, in order to appreciate their

fruitiness and freshness, or older

for their aromatic complexity and

subtle woody taste. The reds, a

blend of nearly ten varieties, offer

tannic richness and structure,

allowing for very lengthy ageing.

Finally, the rosés, which, because

of their vinification in wooden

vats (very unusual for the region),

storage in small barrels and ageing

on fine lees, can be enjoyed after

a few years. authentic wines to

accompany high gastronomy,

listed in the cellar catalogues of

the finest restaurants. In particular,

that of the “palme d’Or“.

Page 137: Martinez Magazine - Numéro 8

Tel: +33 (0)4 92 28 07 82 . Email: rentals�burger�davis.com . Web: www.burger-davis.com

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Page 138: Martinez Magazine - Numéro 8

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Richard SchillingDirecteur Général

Marie Claire Boudaud Directrice de la communication

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Ce magazine a été imprimé sur du papier PEFC (papier issu de fôrêt durablement gérées)

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