moods magazine - numéro 2

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Paula Parrish Éric Duyckaerts Avicii Davolo Steiner Autumn Kietponglert Philippe Di Méo André Sanchez Maï Lamore Berlin Dj Ralph Numéro deux Avril-Mai deux mille onze ... À disposition

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Paula Parrish, Eric Duyckaerts, Berlin, Autumn Kieponglert, Avicii, Dj Ralph, Davolo Steiner, Philippe Di Méo, Rolls Royce Phantom, Philippe Jeanne, André Sanchez, Mai Lamore, davidh, Sandra Garbati and the Moods team (Laurent Frischt, Romain Garot, Tom Dubernet, Céline J., Christelle Rischner, Rapahel Cuir)

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Paula Parrish

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Crédits Photographies & Illustrations

Paula ParrishDavolo SteinerPhilippe Di MéoAndré SanchezRolls RoyceMaï LamoreAutumn KietponglertSandra Garbatidavidh

Crédits Articles, Chroniques & Interviews

Laurent FritschSandra GarbatiThomas DubernetRaphaël CuirRomain GarotMichèle RemyPhilippe Jeannedavidh

Directeur de publication Moods [email protected]

Directeur de la rédaction Sandra [email protected]

Directeur artistique [email protected]

Conseiller rédactionnel Laurent [email protected]

RédactionLaurent Fritsch, Sandra Garbati, Thomas Dubernet

Romain Garot, Michèle Remy, Raphaël Cuir

Developpement internetOlivier Destenay & Sandra Garbati

Traductions Robin BrownCorrections Michèle Remy

Éditeur responsable

Moods Magazine92, rue saint lazareParis - 75009France

phone +33 1 45 26 98 50e-mail [email protected] www.moods-digital.com

Contact publicité & [email protected]

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Accueilli par la saison du renouveau, Moods N°2 dévoile une réflexion inspirée de la beauté ambiante.

Si la seule chose immuable dans cet univers est le renouvellement lui-même, la vie en son mouvement perpétuel, est une évolution incessante.Il en est ainsi de notre société en pleine mutation face à ses crises et ses catas-trophes humaines...

Et pourtant l'éternel humain, en cette saison propice aux amours, rêve de jours heureux, de confort, de bien-être, de prospérité et de reconnaissance... de cet ingrédient magique que l'on appelle le luxe.Celui qui met fin aux grandes frustrations et qui annonce les lendemains qui chantent.

Si certains consomment le luxe avec ostentation et superficialité, à la limite de la décence d'autres le cultivent comme un art de vivre... voire même comme le reflet d'une volonté nouvelle de consommation.

A chacun sa vision... La nôtre que nous partageons avec vous aujourd'hui se situe entre la découverte de soi et l'expression de l'imaginaire créatif au travers de vagabondages culturels, de voyages, d'objets de rêves... Nous vous invitons tels des épicuriens à nourrir vos âmes, infimes grains de poussière et revendi-quer vos valeurs en pleine conscience de ce qui nous entoure.

Mr. & Mrs. Moods

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Page 5: moods magazine - numéro 2

ÉditoSommaireVice & versaInsomnies littérairesRestons curieuxHumeur vagabondeHomme careFace BChambre noireVibrationsSans interditsMélusineBeauté intérieureVisionNews from another worldAddictionsThe strange case of Mrs. HydeFièvre acheteuseExhibitionSalle ObscureOndes virtuellesEffervescenceDo you speak English ?Merci !!!... Vous Êtes Ici

par Mr. & Mrs MoodsIl faut tourner la page

Consommez sans compterCritiques littéraires

Éric DuyckaertsBerlin

Autumn KietponglertAvicii

Paula ParrishDj Ralph

Nous sommes ici, eux aussi ...Davolo Steiner

Philippe Di MéoRolls Royce Phantom

Pretend to beTéléphone Portable

Sandra GarbatiAchats compulsifs

André SanchezYes, we can

Blogs et découvertesMaï Lamore

traductions de textesde vous à nous...

Machine à tisser des liens

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Sommaire

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Vice & Versa

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Le temps appartient à ceux qui rêvent trop ...

Comme si la valeur du temps ne nous rendait pas la vie assez compliqué, les montres 'Cabes-tan' sont basées sur un système similaires à ceux utilisés pour les équipements nautiques.

Construite de matériaux nobles, cette montre est une édition limitée à 135 exemplaires.Entre 275.000 à 400.000 $.

Le temps, c’est de l’Argent.

Ouïe

L'une des marques de casques les plus en vogue du moment propose une gamme de produits de très bonne qualité.Un design très épuré avec des couleurs vives et contrastées très bien réfléchi sur le plan marke-ting et pour preuve, Dr. Dre y a même prêté son nom ... c'est dire.

Conclusion, arpentez les rues de la ville avec ce casque branché sur votre smartphone ... Vous ne serez surement pas très original mais au moins, vous aurez du bon son.

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La légende du 'p'tit lu'

le designer Maxime Pecourt, probablement amoureux des 'p'tit lu', a décidé de nous offrir la possibilité d'en avoir un moelleux et entier (avec ses fameux quatre coins).

Il est donc fortement conseillé d'y poser sa tête lors d'un léger somme endimanché, où vous rêverez probablement de votre propre enfance.

A votre réveil, prenez un bon verre de lait et bien évidement une boite de 'p'tit lu'.

Chairman

Le smartphone de luxe réalisé par Ulisse Nardin se caractérise par un rotor générant de l'énergie cinétique et donnant ainsi une notion d'hybride à l'appareil.Il s’agit du même principe que pour une montre automatique. L’apport en énergie permettrait ainsi jusqu’à 8 heures de communication vocale et 30 jours d’autonomie en veille.

Deux versions de l'appareil existent, une en acier inoxydable et une en or possédant 18 carats. Seulement 1846 unités vendues en 11 coloris différents entre 9.800€ et 37.900€.

www.ulysse-nardin.ch

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Insomnies littéraires

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‘Demande à la poussière’de John Fante

Nous connaissons tous plus ou moins Ernest Hemingway, Scott Fitzgerald, William Faulk-ner, John Steinbeck… Mais qui connait John Fante qui est un de leurs contemporains ? Il est étonnant que cet auteur soit si méconnu en Europe.

Ce livre paru en 1936 reste à mon sens le meilleur de son œuvre. Los Angeles dans les années 30, tout y est l’amour, l’orgueil, la mort, l’ambition… Le principal héros, Arturo Bandini est un peu le double de l’auteur…

John Fante nous parle de lui, et de nous à travers Bandini, héros fragile, complexe et détestable à la fois (il nous hante tant il nous ressemble). Vous ressortirez certainement bouleversés par la lecture de ce chef-d’œuvre.

‘Grâce et dénuement’de Alice Ferney

Nous les regardons tous peut-être différem-ment ces gens que l’on appelle « du voyage » et qui vivent en quasi autarcie.

Esther, bibliothécaire éprise d’idéal, mère de famille, veut apporter aux enfants gitans le goût de la lecture.Elle se heurtera quelquefois aux codes de cette grande famille et surtout à sa hiérarchie. On verra pourtant qu’une seule personne suffit pour aider certains à se sortir de leur propre enfermement.

C’est un ouvrage sur l’ouverture aux autres et sur l’amour de son prochain, une belle leçon d’humanité. Paru en 1997, il n’a pas pris une ride !!!

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‘Rue des boutiques obscures’de Patrick Modiano

Que reste-t-il de nos amours ?Ce roman, c'est l'amnésie, la quête d'identité, l'errance, la nostalgie, le souvenir qui s'efface et dont on ne sait plus s'il est réel, la lenteur rêveuse, une place de quartier dans une ville inconnue en automne, le vent dans les branches des arbres nus, des inconnus qui passent, la liberté d'errer sans se soucier du temps...

Ce roman, c'est un rêve éveillé, un rêve pas toujours rose mais un bien beau rêve tout de même. Et avec une bien belle écriture.

‘L’écume des jours’de Boris Vian

« Le plus poignant des romans d'amour contemporains » selon Raymond Queneau.

L'histoire d'amour des deux personnages est touchante, ils sont attachants, une histoire fantasque avec la souris, jean sol-partre mais surtout le PIANOCOCKTAIL ! Invention rocambolesque !C’est beau, très poétique, ce livre nous emporte dans un monde surréaliste.

Petit passage du livre, superbe...– le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir car la lumière me gène.

Si Boris Vian s’est attaché à décrire l’absurdité du monde par le biais de cette fantaisie, il s’en prend également de manière évidente à l’Eglise et à l’armée, qu’il n’a clairement jamais portées dans son cœur (cette image forte de la fleur qui pousse au bout d’un canon !) Ecriture ô combien inventive, un classique à lire et à relire...

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Restons curieux

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Éric Duyckaerts expose au MAC/VAL par Raphael Cuir.

Questions Quel est le lien insoupçonné entre Léonard de Vinci et Jules Renard ? Entre les entrelacs celtes et les tatouages de motards ? Entre la madeleine de Proust et l’Aplysia (lièvre de mer de type mollusque) ? Qu’est-ce que le GSW (Gill and Siphon Withdrawal) ? Qui est à l’origine du concept de « serendipity » et quel est son rapport à l’euristique ?

RéponsesToutes les réponses à ces lancinantes questions nous sont procurées par l’artiste Éric Duyc-kaerts dont le MAC/VAL présente actuelle-ment une hilarante exposition (Frank Lamy en est le curator). On peut y rencontrer des « moteurs de fictions vraies » en passant éven-tuellement par des « disjonctions inclusives ».

IntroductionLe titre de l’exposition, « ‘idéo » – dont l’explication vaut en elle-même introduction à l’œuvre – renvoie à « vidéo » et à « idée », précise l’artiste, et le terme s'appuie sur la racine « id » qui, en grec aussi bien qu'en latin, indique le savoir (les idées) et la vue. Sous l'apostrophe, se cache une ancienne lettre grecque disparue : le digamma. Il peut être remplacé par un accent, un « e » ou un « v », débouchant ainsi sur les deux significations de vue et de connaissance : « voir et connaître c’est la même chose ».

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MéthodeL’être humain « a naturellement la passion de connaître ». Cette première phrase de la Méta-physique d’Aristote exploitée dans l’une des vidéos d’Éric Duyckaerts, et qu’il faut complé-ter de celle qu’on trouve au premier livre de la Poétique « les hommes sont naturellement enclins à imiter » est un message clé et vaut comme un manifeste de l’œuvre. Éric Duyc-kaerts a la passion de connaître et la passion d’imiter. Il imite les principaux agents du transfert de connaissance dans notre société, le professeur, le savant, le chercheur,l’intellectuel, le scientifique dont il pastiche ou caricature les prestations publiques.

Performance Éric Duyckaerts est un« performer », il manie avec brillo, en variant les intonations de la voix, en jouant du tremolo, l’art d’incarner son discours – devant la caméra ou face à une audience (ou les deux à la fois) – afin d’en amplifier l’écho, d’en conditionner la réception. C’est pourquoi Éric Duyckaerts peut expli-quer avec un sérieux captivant qu’il existe deux types de mains, la droite et la gauche, avant de préciser que dans un hyperespace il n’y a plus ni droitier ni gaucher. Dans les vidéos, le décor est toujours très soigné : salon de l’appartement bourgeois hausmannien du savant interviewé chez lui, éternelle biblio-thèque d’arrière-plan, attribut indispensable du chercheur dans son bureau, jardin de l’hypothétique centre de recherche, tout est soigné dans les moindres détails pour renforcer la crédibilité du discours dans sa représenta-

-tion, et c’est également vrai des espaces de l’exposition.

LangageLa matière première d’Éric Duyckaerts c’est d’abord le langage qu’il aborde en très grand humoriste avec une subtile virtuosité et une science consommée de l’enchaînement qui rappelle l’infatiguable et l’intarissable Raymond Hains. Éric Duyckaerts est toujours prêt à tourner en dérision la passion des chercheurs pour l’étymologie, à jouer avec, comme à se jouer de toutes les figures de rhéto-riques. Éric Duyckaerts ridiculise les tics de

langage des scientifiques et des chercheurs, les discours abscons et ponti-fiants des rhétoriciens creux, des pédants qui latinisent et hellènisent en permanence (sans traduire, et le plus souvent sans que cela ne servent à rien d’autre qu’à complexifier un discours et à l’obscurcir, voire simplement à rassurer le savant sur son niveau d’érudition). Éric Duyc-kaerts montre aussi la jubilation du chercheur

tellement fasciné par son objet qu’il s’y perd, mais passe complètement à côté de son auditoire, auquel il interdit l’accès à un savoir demeuré hermétique.

AnalogieL’analogie est un des thèmes de prédilection d’Éric Duyckaerts, elle motive des métaphores et sert à des raisonnements scientifiques – encore que les scientifiques craignent le« démon de l’analogie ». Selon le principe de l’analogie on peut avancer qu’Éric Duyckaerts É

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...|... est au champ des arts plastiques ce que Georges Perec est à la littérature, notamment quand il parodie la conférence savante sous la forme d’un texte en anglais (langue des colloques internationaux) intitulé : « Experi-mental demonstration of the tomatotopic organization in the Soprano (Cantatrix sopra-nica L.) », dont le résumé est donné dans un français approximatif (souci du détail dans le pastiche) :

« l’auteur étude les fois que le lancement de la tomate il provoquit la réaction yellante chez la Chantatrice et demonstre que divers plusieures aires de la cervelle elle était implicatées dans le response, en particular, le trajet légumier, les nuclei thalameux et le fiçure musicien de l’hémisphère nord » (G. Perec, Cantatrix sopra-nica L., éditions du Seuil, 1991).

De même que Georges Perec expose les divers aspects de l’étude scientifique très approfondie du lancé de tomates et de ses effets sur le cerveau de la cantatrice soprano qui les reçoit, Éric Duyckaerts peut démontrer, au moyen d’une « anthropologie marsienne », l’hypothèse de la « main à deux pouces ».

ImposturesCeux qui, ex cathedra, sont en position domi-nante de sachants, Éric Duyckaerts les fait tomber de leur chaire afin de nous rappeler que nous sommes tous des imposteurs. Endossant le rôle du rappeur en colère, Éric Duyckaerts en baskets s’en prend à la « statue » d’Emmanuel Kant, cette figure restée

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longtemps hégémonique dans le champ de la philosophie et en particulier celui de la philo-sophie de l’art : « Son of a bitch Emmanuel Kant ! », « Mother fucker Emmanuel Kant ! », « Petit merdeux ! », « Putain de bordel de philosophe à la con ! » « Imposteur Emmanuel Kant ! ». Mais, perspicace, Éric Duyckaerts rappelle également à ses étudiants de la Villa Arson à Nice : « Si tu fais semblant de détenir une compétence, à la longue, tu finiras par l’acquérir » (Éric Duyckaerts, « Hors de et totalement », entretien avec Hans Ulrich Obrist, in How To… ?…, Monographik éditions, 2007).

EpistémologieComme tout chercheur, Éric Duyckaerts cultive à merveille l’art de tourner autour du pot, l’art de la digression, de l’incise, des phrases valises comme on le dirait des mots, des précisions superflues, des floues éloquents,

de l’éclaircissement vague. Il montre que tout, absolument tout peut-être objet de connais-sance, et déploie ainsi un art de l’épistémologie fondé sur une curiosité maximale, un art de l’apprendre : « Apprendre, c’est certainement une source d’inspiration. On ne parle plus d’inspiration aujourd’hui, mais plutôt de se mettre en situation d’apprendre ». (Éric Duyc-kaerts, « Hors de et totalement », entretien avec Hans Ulrich Obrist, in How To… ?…, Monographik éditions, 2007).

Exposition « ‘idéo » jusqu’au 5 juin 2011 MAC/VAL Musée d'art contemporain du Val de Marne Place de la Libération 94400 Vitry-sur-Seinewww.macval.fr [email protected] Tél. 01 43 91 64 20 Horaires d'ouverture : Ouvert de 12h à 19h tous les jours de la semaine sauf le lundi.

Éric Duyckaerts est né à Liège Il vit actuellement à Nice où il enseigne à la Villa Arson. L’artiste a représenté la Commuauté française de Belgique au pavillon belge de la Biennale de Venise en 2007. Il est l’auteur de Hegel ou la vie en rose (L’Arpenteur, Gallimard, 1992) et Théories tentatives (Léo Scheer, 2007).Une anthologie de vidéos réalisées de 1989 à 2007 est disponible (Art Malta).

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Humeurs vagabondes [Berlin]

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Cosmo [Hôtel]

Situé dans le Quartier de Mitte, L'hôtel Cosmo apporte à l'hôtellerie berlinoise une touche de chaleur et de glamour.Le design de l'hôtel est simple, intemporel et élégant. Du hall au restaurant, les espaces sont ouverts et aérés. Les chambres ont un style aux lignes claires et au design très épuré, mais elles n'oublient cependant pas d'êtres et chaleu-reuses et glamour.

Le design intérieur des 84 chambres est ration-nel et simple. Les couleurs et les inserts d'argent et de bronze donnent des chambres chaleureuses, les meubles sont élégants et de haute qualité.

Pour sortir, le concierge saura vous aider à trouver les bons endroits dans cette ville en ébullition. Qu'il s'agisse en journée, de décou-vrir la dernière galerie d'art à la mode ou faire du shopping, ou pour le soir, réserver un restaurant et vous indiquer les meilleurs endroits pour passer une agréable soirée.

Spittelmarkt 13/ 10117 BerlinTél : + 49 (0)30 5858 [email protected]

Scent Restaurant [Cosmo Hôtel]

Le restaurant « Scent » littéralement « Parfum » est dirigé par Ottmar Pohl.Ce chef de 34 ans était précédemment au restaurant « Traube Tonbach » qui s'est vu décerner trois étoiles par le guide Michelin.

Ottmar achète des produits locaux et propose une cuisine savoureuse basée sur le mariage subtil des parfums et des épices. Vous trouverez par exemple du saumon sauvage de la baltique accompagné de pop corn, de petits choux et de carottes anisées.

Cet amoureux de la nature est passionné par l'éco-responsabilité et a pour souci de minimi-ser l'empreinte carbone de tout ce qui entre ou sort de sa cuisine.

Le cadre du restaurant est à l'image de l'hôtel qui l'abrite : élégant et hors du temps.Des formes simples et des couleurs chaudes, qui créent une atmosphère informelle et décon-tractée.

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Solari Berlin [bar, lounge & restaurant]

Le Solar est situé au cœur de Berlin à proxi-mité de la place de Potsdam. Ses fenêtres pano-ramiques au 16 éme et au 17 éme étage offrent une vue à 270 degrés sur la ville.Alors que le rez-de-chaussée offre un espace pour des expositions d'œuvres d'art, l'ascenseur panoramique vous emmènera aux deux niveaux supérieurs.

Le premier niveau est un espace bar/restaurant de 250 m² qui vous accueillera dans un intérieur aux tonalités chaudes et aux lumières tamisées, créant une atmosphère très intime.Chacune des tables offre une vue imprenable sur les toits de Berlin. La cuisine est issue d'un mélange de plats internationaux et de produits locaux de saison.

Un escalier en spirale relie le restaurant au Lounge, les 260 m² du Lounge s'offrent a vous. Cet espace offre également un fumoir de 60 m² conçu comme un boudoir.

Vous pourrez y boire des cocktails classiques ou des créations spéciales du bar en écoutant la musique des DJ aux influences variées telles que le dub, jazz, lounge, minimal électro et apprécier des performances vidéo ou des expo-sitions d'art contemporain.

De grands canapés permettent de s'installer confortablement et d'admirer la vue sur Berlin. Des vidéos très futuristes créees par PFAD-FINDEREI parent les murs et plafonds de formes et de couleurs incitant à la méditation et à la réflexion.

Stresemann Straß 7610963 BerlinRéservation +49 (0)163 76 [email protected]

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The corner [concept store]

The corner Berlin fait partie de ces concept store ou l'on y va pour acheter la crème des vêtements dessinés par les créateurs les plus en vue. Si vous désirez trouver des vêtements simples, élégants, raffinés, vous avez trouvé la bonne adresse.

Le corner propose un large choix de vêtements pour hommes et femmes ainsi que toutes sortes de chaussures, sacs et accessoires.

De Alexander McQueen à Yves Saint Laurent en passant par Isabelle Marrant et Christian Louboutin, vous trouverez tout pour vous habiller de pieds en cape et partir à l'assaut des soirées berlinoises avec style.Deux magasins sont disponibles à l'est et à l’ouest de Berlin.

[email protected]

Berlin Est : Am gendarmenmarktFranzoesische Straß 40 - 10117 Berlin

Tél : +49 30 20 670 940

Berlin Ouest : CharlottenburgKnesebeck Straß 32 - 10623 Berlin

Tél : +49 30 88 921 261

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Lux eleven [hôtel]

Le concept de cet hôtel est de refléter l’état d'esprit qui souffle sur Berlin ces dernières années.Les chambres sont conçues dans le prolonge-ment de l'architecture de Le Corbusier offrant un design jouant avec les oppositions ; les tonalités chaudes sont confrontées aux tonali-tés froides, le doux et le rugueux y cohabitent. L'hôtel mélange le passé et l'avenir, combinant un aspect chic et dynamique, c'est aussi un endroit ou l'on peut se relaxer. Le concept du Lux eleven est de pouvoir offrir tout types de services. Il est ainsi possible d'aller au salon de coiffure ou de se détendre à l’institut de beauté, un fashion store est à votre disposition en cas d'envie impérieuse de refaire votre garde robe ou de trouver l’accessoire tendance qui vous manquait.

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Luchs [restaurant & bar | Lux eleven]

Le restaurant / bar Luchs propose une cuisine italienne avec une pointe d'influence du sud Tyrol. Son chef, Christian Khalaf prépare une cuisine qui privilégie la préservation des vitamines et limite l'excès de matières grasses. On peut y déguster des raviolis frais au chevreuil ou encore des vitello tonnato avec une mozzarella di bufala.

Au cœur de Berlin-Mitte au9-13 Rosa Luxemburg-Straß.10178 Berlin Tél: +49 30 93 62 [email protected]

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One-Hundred-Thousand Messages Off-White Pleated Organza Dress by Autumnlin Atelier |

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Face B

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Tim Bergling est un jeune homme... Il n'a que 21 ans... Pourtant, il est l'un des meilleurs producteur de house au monde... Déjà... Son nom ne vous dit probablement rien, car il utilise des pseudonymes comme Tim Berg ou Avicii. Mesdames et messieurs, bienvenue dans ce qui se fait de mieux aujourd'hui en house music: la « Swedish touch ».

Moods: Tim, comment expliques tu qu'à 21 ans, tu rencontres déjà autant de succès?

Tim: Humm, je dirais que c'est un peu de talent, beaucoup de travail, et un manager – Ash – qui sait tirer le meilleur de moi sur ces 2 points, en plus de ma créativité, et l'exploiter au sein de l'industrie musicale. Nous avons une équipe unique, un lien, et sans tout ça je ne serais pas là où j'en suis aujourd'hui.

Moods: On a le sentiment que dans ton métier, tu te sens plus producteur que DJ... Es-tu plus à l'aise dans un domaine plutôt que dans l'autre?

Tim: J'aime les 2 autant l'un que l'autre, je me sens plus à l'aise et confiant en tant que producteur puisque je suis DJ depuis 2 ans, alors que je produis depuis 4-5 ans, mais j'aime ces 2 fonctions.

Moods: Ton 1er vrai succès, « Manman », est sorti sur le label de Pete Tong, Bedroom Bedlam. Aurais-tu pu imaginer meilleur départ?

Tim: Non, c'était réellement un excellent départ et j'étais très heureux de recevoir le soutien de Pete dès le départ !!!

Moods: Comment se gère une telle ascension dans la tête d'un jeune homme, qui est à peine majeur dans certains états aux USA?...

Tim: Je n'y pense pas vraiment ! Ca me fait garder les pieds sur terre à vrai dire!!!Pour le moment je m'éclate dans cette vie et j'essaye d'en profiter autant que possible.

Moods: Ton entourage joue-t-il un rôle clé dans ta carrière? Te sens-tu soutenu par tes proches, ou préfères-tu évoluer dans ce monde en solitaire?

Tim: Oh, ils jouent et ont joué un rôle très important dans ma carrière. Sans le soutien de ma famille, après l'école j'aurais du me trouver un (vrai?) boulot pour m'assumer, et je n'aurais pas eu assez de temps pour travailler mes morceaux, et sans le soutien et les encourage-ments de mes amis dès le départ, je n'aurais certainement pas continué à produire. Je suis également très proche de mon manager comme je te l'ai dit, la façon dont nous avons de travailler en équipe est tellement bonne que je n'imagine pas continuer sans lui.

Moods: Enfant, rêvais-tu déjà de devenir producteur de musique et DJ?

Tim: Non, ce rêve m'est arrivé un an après m'être amusé à mixer, je devais avoir 17-18 ans.

Moods: De productions en remixes, de grands noms de la scène internationale ont déjà colla-boré avec toi. Aurais-tu une demande à faire à quelqu'un en particulier? Pourquoi cette personne?

Tim: Eh bien une personne avec laquelle je n'ai pas encore travaillé, mais avec qui j'adorerais le faire, c'est Axwell. Lui et les Suédois en manière générale m'inspirent énormément, donc travailler avec lui serait un honneur.

Moods: Tes sets sont frais, légers, tout en aillant un côté puissant... Comment t'y prends-tu pour arriver constamment à ce même résultat?

Tim: J'essaye de penser à tous mes sets avant chaque show, et je me prépare à créer et construire de l'énergie pour les gens. Aussi, je veux jouer les morceaux, les remixes et les bootlegs qu'ils n'ont pas encore entendus – et beaucoup de mes propres exclus – arrangés avec quelques titres classiques et populaires.

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Moods: On sent très nettement ton côté « swedish » sur chacune de tes prods. As-tu une manière différente de travailler, par rapport aux Français par exemple?

Tim: Ha haha. Je n'en sais rien à vrai dire, je pense que l'on est influencé par les gens qui nous entourent donc il y a des différences aussi bien sur la façon de travailler que sur le son !! Je le fais de ma propre manière, sans vraiment penser à être « swedish » ou autre.

Moods: Penses-tu qu'actuellement, les Suédois sont les meilleurs producteurs de house?

Tim: Je ne dirais pas que nous sommes les meilleurs, je dirais que nous sommes certaine-ment un des meilleurs.

Moods: Après avoir fait de nombreux singles et remixes, comptes-tu préparer un album? Est-ce une étape nécessaire pour toi, dans ton projet de carrière?

Tim: De temps en temps dans ma carrière, oui. J'ai beaucoup de différents projets entre les mains actuellement, pour prendre la responsa-bilité de faire un album. Mais c'est un de mes plus grands rêves et j'espère que j'aurai le temps d'en commencer un bientôt!!!

Moods: Pourquoi avoir choisi d'évoluer sous 2 pseudos différents?

Tim: C'est juste une façon pour moi de sortir tous mes titres et mes idées. Certains des morceaux que je sors sous Tim Berg n'auraient pas de sens s'ils étaient sortis sous Avicii et vice versa. Mais il y a aussi un 3ème...

Moods: Que peut-on te souhaiter en 2011, qui ne te soit pas encore arrivé dans les années précédentes?

Tim: Eh bien, j'aimerais avoir un top des ventes, mais on ne sait jamais par avance ce qui deviendra un hit. J'aimerais également participer à un festival majeur dans le monde

mais ces deux choix sont probablement trop ambitieux pour cette année. Je ne suis pas pressé, (je peux attendre encore 6 mois).

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Photographer

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"Gatsby believed in the green light,the orgiastic future that year by year recedes before us.

It eluded us then, but that's not matter– tomorrow we will run faster,stretch out our arms farther...

And one fine morning– So we beat on, boats against the current,

borne back ceaselessly into the past."

[Philippe Jeanne]

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Photograher Paula Parrisheditorial design ... davidh

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Paula Parrish est une photographe de talent, qui malgré sa jeune carrière, a déjà une renom-mée internationale.

Issue d'une famille modeste du Wisconsin, elle se lance dans un premier temps dans la réalisa-tion de films. Cela lui permet de voyager, et ainsi de découvrir de nouveaux horizons...A la fin de chacun de ses projets, elle prend plaisir à photographier ses sujets. Il n'en fallait pas plus pour révéler en elle un côté artistique prononcé qu'elle exploitait déjà derrière la caméra.

Elle décide alors de se lancer pleinement dans la photographie, et en faire son métier. Pour cela, elle s'en donne les moyens et n'hésite pas à bouleverser sa vie: elle décide tout d'abord d'emménager à New York, ville qu'elle aime pour son univers et son esprit. Elle troque ensuite sa caméra pour un appareil photo de qualité, et commence alors à s'épanouir dans sa nouvelle voie...

Professionnelle depuis seulement cinq ans, Paula exprime sa vision du monde d'une façon très inspirée, en aimant la volonté que chacun puisse explorer ses propres idées à travers son travail. Modeste sur sa façon d'être, elle fait des portraits sa spécialité, et cherche simplement à prendre du plaisir sur chacune de ses oeuvres, en éveillant la curiosité et l'innocence de chacun, mais en rappelant aussi que nous devons prêter attention au monde dans lequel nous vivons.

Son oeil avisé rencontre un incroyable succès, puisqu'outre différentes expositions aux Etats-Unis, elle parcourt également l'Europe, pour le plus grand plaisir des amateurs de la photographie qui voit en elle une vision nova-trice et exaltée de ce qui nous entoure.

Paula ParrishPure Management NYCVisionairs in Art

www.paulaparrish.comwww.puremanagementnyc.com

www.visionairsinart.com

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Bio

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Vibrations

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Ralph est un DJ pionnier de la scène électronique française.

Considéré parmi les meilleurs DJs du pays, il fait le tour du monde grâce à ses mixs, et ses produc-tions sont signées dans les plus gros labels et maisons de disques.En d'autres termes, il fait clairement parti des références du Djing.De nature entreprenant, Ralph n'est pas habitué à se reposer sur ses acquis, et il décide de lancer ‘Electro Addict’, qui est à la fois un label, mais surtout un concept de soirées réunissant les pointures de la scène électronique, pour le plus grand bonheur des clubbers... Tour d'horizon d’un rendez-vous hors du commun...

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Moods: Ta carrière est impressionnante, bravo !! Comment expliques-tu cela?

Ralph: Effectivement cela fait plus de 20 ans que je me consacre à mon métier de dj produc-teur, et je pense qu'il n'y a pas de hasard, toute réussite est avant tout une affaire de travail et de volonté, beaucoup de boulot, de passion et surtout ne jamais rien lâcher... Comme toute carrière artistique il y a des hauts et des bas, mais si tu veux y arriver seul, compte le fait de ne jamais abandonner, rester fidèle à tes convictions, être toi-même et savoir te remettre en question fréquemment ...

Moods: Explique nous le concept d'Electro Addict.

Ralph: C'est avant tout un état d'esprit que je partage avec mon forum, qui s'est transformé en communauté avec prés de 50 000 fans qui me suivent sur mes différents réseaux sociaux... Nous avons en commun l'amour de la musique électronique, mais aussi de la fête, nous sommes avant tout des amoureux de la nuit, et tous les prétextes sont bons pour se retrouver autour d'un verre en écoutant du bon son... Il est important aussi de faire partager à cette communauté mes expériences des 4 coins du monde en leur ramenant des vidéos, des enregistrements live...

Moods: Comment t'est venue l'idée d'organiser ce genre de soirées?

Ralph: J'organise des soirées depuis 20 ans, j'ai collaboré aux événements majeurs qui ont permis de créer la scène électronique française, alors avec l'expérience j'ai voulu me faire plaisir en invitant lors de mes soirées « electro addict » des DJs guest, pour leur musique mais aussi surtout car ce sont des amis, je pense à des artistes comme Joachim Garraud, Laurent Garnier, Greg Cerrone, Arno Cost, Avicii et tellement d'autres (la liste est tellement longue...)

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Lors de mes soirées ‘Electro Addict’, je permets surtout à mes guest une entière liberté concer-nant leur programmations, sans concessions (ce qui n'est pas toujours le cas dans d'autres soirées) alors avant tout il faut du gros son, destiné au dance floor et une grosse ambiance de bucherons, le tout dans un club bien équipé technologiquement... Ca envoie du bois !!!

Moods: Ces soirées font désormais le tour du monde, tu as un merchandising avec ce concept, reste-t-il encore des éléments à perfec-tionner sur ce projet?

Ralph: Il y a toujours une tonne d'idées qui ne sont hélas pas toujours réalisables par manque de moyen de promoteurs ou tout simplement par manque de temps... Mon équipe travaille sur plusieurs projets en même temps, et même si chaque année nous lançons des lignes de tee-shirts ‘Electro Addict’ (qui d'ailleurs se vendent très bien) mais que je cherche avant tout à auto financer pour pouvoir en offrir un maximum... Pour info Karine, qui gère les prochaines collections, prévoie une ligne de maillot de bains pour l'été... (Impatient de voir ça).

Moods: Des DJs de réputations internationales sont venus à tes soirées, est-ce un moyen pour toi de resserrer tes liens, ou d'en fabriquer d'autres?

Ralph: Oui et non, car j’invite à jouer dans les soirées « electro addict » des artistes dont je me sens proche artistiquement mais avant tout humainement... Je n'ai pas le côté calculateur en me disant que tel dj me fera jouer dans une de ses soirées (même si ca se fait souvent )... Par contre ; il m'arrive dans mes différentes tournées de découvrir des artistes que je veux à tout prix faire connaitre au public « electro addict » comme l'Ukrainien dj Sender, le californien Steve Duda (qui collabore avec Deadmau5)... Après, à moi d'avoir la force de conviction pour les faire financer par les

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promoteurs... Ce qui n'est pas toujours facile...

Moods: Quel DJ souhaiterais-tu inviter sur la prochaine ‘Electro Addict’, mais avec qui pour le moment cela n'a pas pu se faire?

Ralph: La liste est longue mais cela fait deux ans que je tiens à faire venir Laurent Garnier au pop plage, que je connais depuis de nombreuses années et dont j'ai remixé le titre "PAY TV" l'année dernière, et même si Laurent aimerai revenir à Annecy, il est très difficile pour son management de trouver des disponi-bilités qui correspondent à mes dates de soirées.

Moods: Tu as signé tes morceaux aussi bien sur des labels comme Joïa ou « Electro Addict », que des majors comme Sony ou Universal: selon toi, de quel côté se dessine l'avenir de la production musicale ?

Ralph: Pffff vaste question... L'univers electro actuel ne me correspond pas vraiment, en tout cas, pas ce qu'on entend à la radio, c'est pour ça que ma production actuelle est un véritable retour aux sources. Pour moi, le son de la techno est plus underground, je finalise mon 2éme album qui s'appellera "2.0" et je ne cherche pas à faire un titre pour qu’il passe en radio, mais pour que les gens dansent dessus en soirée...Beaucoup d'artistes m'envoient des morceaux pour les proposer à mon label mais la plupart du temps ils cherchent à faire du "one" (Swedish house maffia) ou du Bromance... Il y a véritablement un manque de personnalité, donc pour moi l'avenir de la production musi-cale sera dans l'originalité et la recherche de nouveaux styles et de nouveaux sons...

Moods: Comment vis-tu l'évolution de la musique électronique?

Ralph: En 20 ans je suis passé par différents styles personnellement, house, trance, techno, hard teck voir hard core. Ces dernières années

ont été bien sur electro, mais avec le recul, je me dis que l'évolution doit être la mienne avant tout, et ne pas me soucier de ce que les gens attendent, mais plutôt de pouvoir amener quelque chose de frais et de nouveau...Mais ça, c'est plus compliqué...

Moods: Comme chaque DJ, l'été approche, ce qui signifie donc que le planning des soirées va être chargé !! Quelle est ta destination favorite? Pourquoi?

Ralph: Effectivement, la saison d'été s'annonce chargée... Depuis deux saisons, je suis entre autre résident sur les soirées "Feection" de Jeem Collins que nous faisons à Bora Bora à Ibiza cela reste quand même une destination que j'affectionne depuis plus de 10 ans, c'est l'occasion d'écouter les plus grands artistes dans les plus grands clubs et tout ca sur une ile magnifique où la fête est magique... Sinon, les "Paradisio" sur la plage d'Annecy sont des évènements à ne louper sous aucun prétexte... J'ai pas mal de festivals aussi de prévus, ce qui me permet de jouer encore plus techno...

Moods: Quelles sont les prochaines soirées ‘Electro Addict’ ?

Ralph: Il y en à plusieurs à venir, la première «electro addict » de l'été se fera au Pop Plage à Annecy avec Joachim Garraud... La suite est en cours... Je vous en dirais plus prochaine-ment… (Comme à ce jour toutes les dates ne sont pas encore signées, je vous invite à regar-der mon planning sur www.dj-ralph.com.

Moods: Quelles sont tes futurs projets ?

Ralph: Ils sont nombreux... La sortie de mon nouveau single "if you wannag girl" coproduit avec Alex Gaudino et 'I'm stressed coproduit avec Da Fresh sortent ce mois ci. C'est le 3éme single extrait de mon album "VS" signé sur juicy music (le label de Robbie Rivera) qui sera accompagné de nombreuses dates ...

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... pour la promo, comme prochainement le festival Inox à Toulouse où je joue depuis de nombreuses années et qui reste pour moi un des évènements majeurs en France... Je viens de finir la composition de mon nouvel album "2.0" et j'en ai confié la réalisation pour la partie mixage et arrangement à Alexx de Groovestage (comme mon 1er album, d'ailleurs)....

Le premier single devrait sortir pour l'IMS a Ibiza, où j'aurai d'ailleurs tout l'été une résidence lors des soirées Feection organisées par Jeem Collins au Bora Bora... A côté de ça, avec mon expérience des réseaux sociaux, j'ai monté une agence de community management qui gère les pages de type facebook de diffé-rentes sociétés... J'ai une super équipe qui bosse sur ce projet... A coté de ça j'ai des gens qui bossent avec moi sur ma communication, mon podcast qui marche très bien... Et bien sur il faut aussi que je sois présent pour ma petite famille... Enfin, le planning est bien chargé...

Je tiens à dire que j'ai vraiment aiméla première édition du magasine ‘Moods’ et que j’ai hâte de voir ce second numéro.

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Nous sommes ici, eux aussi...

Nous vivons dans un monde où l'objectif au fur et à mesure des générations reste le même: l'évolution.Exemple: au Ier siècle de notre ère, les Chinois utilisaient un instrument appelé « cuillère-montre-sud » qui leur permettait de se repérer. L'évolution de cet objet est une boussole, et porte cette appellation depuis le XIIIème siècle.

Aujourd'hui, il n'est plus question de se repérer, mais tout de simplement de repérer.Bienvenu au XXIème siècle, époque où il n'est plus question de bouger le moindre petit doigt sans que le monde soit au courant.

Le Royaume-Uni est connu pour être LE pays « big brother » du monde, et pour cause: 4,2 millions de caméras enregistrent chaque instant vécu dans le pays, soit une caméra pour quatorze personnes. Difficile de se retrouver quotidiennement parmi les treize autres... L'étape suivante est bien entendu de pouvoir nous situer sans l'aide de caméra. Cela s'appelle la géo localisation.

Le pire dans ce phénomène, c'est que des ingénieurs sont payés pour avancer sur ce projet et trouver des appareils ultra performants pour nous espionner le plus rapidement et le plus précisément possible. Fantastique !!!

Un conseil: si vous avez une envie pressante, éviter d'y utiliser votre téléphone portable, la CIA pourrait débarquer vous rendre une petite visite...

Le système est très simple: il suffit d'avoir un appareil doté d'un récepteur type GPS, et le tour est joué !! C'est le cas par exemple de notre téléphone, de notre ordinateur, d'une radio, etc.

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En d'autres termes, tout instrument technolo-gique moderne est composé de ce type de capteur qui permet aux différentes institutions qui gouvernent nos pays de nous localiser.

Bien évidemment, cela est très serviable lorsqu'il s'agit de localiser des dangereux crimi-nels ou terroristes. Encore que... Il faudrait peut être envoyer un téléphone portable à Ben Laden, avec les remerciements du gouverne-ment américain, cela pourrait être utile à sa quête... Mais nous sommes en droit de nous poser la question des limites de ce système, car cela constitue une porte ouverte dans nos propres foyers, sans y avoir été invité.

Les personnes qui ont accès à ces informations nous concernant sont des êtres humains, donc par définition ouverts à n'importe quelle faille. Pensez-vous sincèrement que chaque employé chargé de traquer les faits et gestes de chacun s'en tiendra au simple fait de repérer des hors-la-loi?...

L'intimité est la chose la plus chère de l'homme, tout simplement parce qu'elle a un caractère privé. C'est en théorie la partie secrète dont on dispose par nature. Même si on peut la parta-ger avec la personne que l'on aime, ou avec notre foyer et notre famille, sommes-nous prêt à la partager avec des inconnus? C'est pourtant ce qui se passe, sans que nous en soyons réelle-ment conscients.

Toutes les personnes vivants dans un pays « développé » a un téléphone portable, et une connexion internet. Par conséquent, nous sommes tous susceptibles d'être géo localisés, indépendamment de notre volonté.On peut parfois se demander si les pays « déve-loppés » le sont tant que ça... Ou voir peut être de trop...

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L'avantage est que nous avons des GPS 2 en 1: on sait où vous allez, et on sait comment vous vous dirigez puisqu'on on sait aussi où vous êtes. Idem pour les téléphones portables: demandez à votre interlocuteur où il se trouve, nous savons déjà d'où vous l'appelez. N'est-ce pas troublant?

Cette innovation va même très loin, puisqu'il existe différents conflits politiques, basés sur cette géo localisation. En voici un exemple: le smart-phone canadien Blackberry met en ébullition plusieurs pays arabes. Ceux-ci critiquent la non-confidentialité de ces appareils, et craignent par conséquent une menace pour la sécurité de leur pays. C'est le cas par exemple du Bahreïn, qui menace les utilisateurs de ce téléphone au sein de leur pays de poursuites judiciaires.

Autre pays: les Emirats Arabes Unis (EAU). L'histoire a éclaté lors de l'assassinat d'un leader palestinien dans un hôtel de Dubaï. Le chef de la police de la ville a ouvertement critiqué le comportement de certains pays comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou encore Israël, d'accéder à certaines informations transmises via Blackberry. L'assassinat a visible-ment été commis par des agents israéliens, grâce à la géo localisation dont ils bénéficiaient...

Du coup, le constructeur canadien subit quelques boycottages de la part de certains pays, et évidemment le soutien de beaucoup d'autres... Mais d'un point de vue objectif, le soucis n'est pas dans cette gamme de smartphone en particulier, puisqu'il suffit simplement d'un réseau téléphonique pour être localisé.

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Idem pour votre connexion inter-net, que vous soyez en wifi ou en câble ethernet, vous restez toujours repérable. Dès lors que vous avez allumé votre ordina-teur, ces experts peuvent définir avec précision votre position, et savoir exactement quels fichiers se trouvent sur votre disque dur. N'est ce pas magique?Tony Scott, réalisateur du film « Ennemi d'Etat » (1998) avec Will Smith et Gene Hackman, avait vu juste: nous sommes traqués dès lors que nous souhaitons être en connexion avec le reste du monde.

L'évolution de notre monde reste donc complexe: d'une part, nous nous sommes tous concentrés sur le fait que les gens doivent communiquer entre eux, afin de créer une unité, et surtout de mieux nous connaître. Il n'y a plus de race, de couleur de peau, de religion, nous sommes tous citoyens de la Terre.

Cette découverte avait pourtant des limites, mais personne ne l'avait prévue. Désormais, oui, nous sommes tous du même monde, et nous essayons tant bien que mal de vivre ensemble malgré les divergences de chacun, mais le problème est que nous sommes tous du même foyer, et quiconque s'introduit désormais chez nous sans nous demander la permission est un imposteur.

Le plus grand malheur dans cette évolution est que nous sommes capables de définir avec précision les faits et gestes de chacun, mais nous sommes incapables de prévoir des tremblements de terre, ou des explosions de centrales nucléaires. Ne nous sommes-nous pas trompé de direction?

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... ‘Raymondin put voir, en un fragment d'ins-tant, le corps de la Femme se lier indissoluble-ment au corps du Serpent.Les vastes hanches; le ventre bombé achevaient leur dessin dans celui d'une puissante queue de reptile, enroulée sur elle-même et merveilleusement burelée d'azur et d'argent.Dans le dos de Mélusine, des ailes avaient poussé, légères comme celles des séraphins mais sombres comme celles des démons.’...

C. Louis-Combet,Le Roman de Mélusine [XVII ème siècle]

Photographe

Makeup artistHair stylistModels Post productionEditorial design

Davolo Steiner

Guilaine FrichotFranck Nemoz

Adele & Lisa | Slides models Parisstéphanie Herbin - S&H

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www.davolo.com

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Beauté intérieure

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En 17 ans, RESO Design a signé de nombreuses créations, notamment pour Moët & Chandon, Baccarat, Dom Pérignon, Sofitel, Rémy Martin, Baron Philippe de Rothschild, Guerlain, les parfums Jean Paul Gaultier, Paco Rabanne, Coca Cola…

Éternel électron libre, Philippe Di Méo ne pouvait se satisfaire de créer exclusi-vement pour ses clients. C’est un initiateur enthousiaste, qui marche selon son intuition et ses envies. L’une d’elles (rassembler un maximum de personnes autour d’un même projet) a

élu domicile rue Charlot, dans le 3è arron-dissement de Paris. Non content d’y avoir

installé son agence, Di Méo conçoit, en 2002, la boutique RESODiversion et le

restaurant R’Aliment. Ces deux lieux, aujourd’hui disparus, faisait la part belle à la

création. Création design dans le premier où les meubles

et objets estampillés RESO, avaient désormais «pignon sur rue». Et création culinaire dans le

second où le bon, le bio et le beau faisait bon ménage.

Philippe Di Méo s’implique également dans l’association Paris 75003 et donne une identité propre à cette rue du Haut Marais parisien. Ainsi chaque année, boutiques, galeries et acteurs du quartier réunissent leurs énergies créatives pour organiser une fête digne de ce nom, un parcours innovant où une fois encore l’idée de rassemblement n’est jamais bien loin !Après avoir conçu le logo de la rue, Philipe Di Méo crée, à l’occasion de la fête Charlot 2005, la Charl’eau, eau de la fontaine Boucherat située à l'entrée de la rue.

Philippe Di Méo, designer pluridisciplinaire, se concentre aussi sur des projets totalement différents mais qui ont éveillés tous ses sens,

...|...

Qu’est ce qui fait courir Philippe Di Méo ?

La création, la diversité, le design, les rencontres, l’échange, la spiritualité, l’identité d’un objet, la personnalité d’un lieu ?Tout. L’homme a plusieurs cordes à son arc et chacune de ses flèches peut atteindre des cibles totale-ment différentes. En solo ou en réseau, Philippe Di Méo cultive l’art d’être en décalage.

Marseillais d’origine, il abandonne vite les sirènes du vieux port pour entamer une formation aux Beaux Arts d’Aix-en-Provence avant de rejoindre Paris. Son diplôme de l’ESDI (Ecole supérieure de design indus-triel) en poche, il ne tarde pas à créer son agence RESO Design (1989).

Accompagné de son équipe, Philippe Di Méo laisse libre cours à son imagination afin de donner un vocabulaire unique à chacune de ses créations. Amusé par les mots, séduit par les images, il puise dans chacune de ses histoires, la future essence créative d’un projet.Il ne laisse rien au hasard, rien ne lui échappe, de la conception en équipe à la distribution, en passant par la production Di Méo conduit et visionne la création à 360°.

Il côtoie et travaille beaucoup avec l’univers du luxe, il y apporte une touche plus que personnelle tout en préservant l’authenticité et le savoir-faire de chaque société.

Son ambition : donner une seconde jeunesse à ces marques, réinventer leurs histoires. Serait-ce trop auda-cieux ? Non, c’est une mission plutôt excitante puisqu’elle permet d’entamer une nouvelle démarche créative qui fera certainement date dans la vie de ces entreprises. Chaque nouveau projet, fédère le réseau Di Méo : son équipe de créatifs s’investit, confronte ses points de vue et conjugue ses talents respectifs.

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L’odorat : avec la création de trois eaux de parfums, intiment liées aux sécrétions

émotionnelles du corps : la salive, les larmes et la sueur se révèlent sous un nouveau jour avec les trois fragrances (MY)LIQUID.

Philippe Di Méo bouleverse le rituel du parfum et invente un patch "affectif" plutôt qu’un spray vaporisateur pour diffuser le parfum (MY)LIQUID.

Autre projets :

Le Bouddhours, ours-bouddha créé en septembre 1999 par Philippe Di Méo,

Bouddhours est un animal mystique, mi-Dieu, mi-ours, qui se présente sous la

forme d’une statue de Bronze.

La direction artistique de la Plage du Majestic pendant le Festival de Cannes de 2006 à 2009.

Conception et direction artistique de la soirée du 60e Festival de Cannes sous la forme d'un Palais

éphémère dans le parc de la Roseraie.

Aujourd’hui, Philippe Di Méo développe en parallèle des projets en "band" avec son agenceRESODESIGNBAND située depuis septembre 2010 au 5 bis Impasse Mont Louis dans le 11è. et ses projets personnels souvent liés au design culinaire ou à l'idée de jouer avec nos sens. (lesouperfin.com).

- Il fait également partie du très fermé «cercle des pâtissiers» (à savoir les plus grands chefs pâtissiers parisiens), qui se retrouvent chaque trimestre pour

créer de nouveaux desserts sur une thématique à chaque fois différente et Philippe travaille sur le

design culinaire.

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Actualités 2011:Projet VERTIGO à MegèveAprès s’être occupé de la direction artistique et scénographique de VERTIGO, lieu éphémère et atypique situé face au Mont Blanc à Megève, qui rassemble différents espaces design tels qu’un bar «salon de lecture», un restaurant tradition-nel, un carré gastronomique de chefs étoilés, une cave à vin, un concept store et bien d’autres surprises.

Nouveau concept GAMBSHervé GAMBS, revisite depuis 1989 le monde végétal pour en faire une décoration d'intérieur sophistiquée.En ce début d'année 2011, il confie a Philippe Di Méo la définition de l'image et de l'univers d'un nouveau concept GAMBS, futur lieu parisien dédié à la "Nature d'Intérieur".La conception artistique de Philippe Di Méo et de son agence RESODESIGNBAND, installe un territoire global au moyen d'une identité visuelle et graphique, ainsi que des thématiques d'espaces, de collaborations créatives et de principes d'expositions qui feront l'objet d'une programmation annuelle. Un nouveau concept naturellement urbain qui expose la "Seconde Nature" d'Hervé GAMBS.(Le projet architectural a été conçu par Régis Protière.)

A découvrir dès les premiers beaux jours d'avril 2011.

Le "Steeler" GLENFIDDICHCréation d'un rituel de dégustation pour le 12 ans d'âge du célèbre whisky GLENDFIDDICH.

Pour la fête des pères, Philippe Di Méo réalise un objet de dégustation d’un Whisky 12 ans d’âge de GLENFIDDICH ainsi que son packa-ging. Ce «steeler» sera servi dans les bars des palaces parisiens aux amateurs.

Philippe Di Méo sur la toilewww.resodesignband.comwww.vertigo-hotel.comwww.bouddhours.comwww.lesouperfin.com

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VisionRolls-Royce Phantom

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Lorsque Rolls-Royce Motor Cars a dévoilé la Phantom en 2003, il annonçait une nouvelle ère pour la marque, et désormais il réclame fièrement sa place à l'avant-garde du design automobile et d'ingénierie.

Les équipes de conception et d'ingénierie ont passé quatre ans à développer ce modèle révolutionnaire. Avec l'utilisation de la techno-logie la plus avancée, tout en s'inspirant du riche patrimoine de la société, leur objectif était de mettre au point un XXIe siècle Rolls-Royce qui serait vraiment digne de la célèbre Spirit of Ecstasy.

Le résultat fut la Phantom.

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Le concepteur en chef Ian Cameron explique que la création d'une identité forte pour la Phantom a été essentielle: «Notre priorité était de créer une voiture qui était évidemment une Rolls-Royce à partir de n'importe quel angle, même si le Spirit of Ecstasy ou la fameuse calandre ne pouvait pas être vue.»

Pour identifier cette substance de base, l'équipe de conception s'est plongée dans la marque et dans son histoire. Cette étude a révélé l'importance d'éléments de style classique, tel qu'un capot long, de larges C-piliers et des fenêtres distinctes, qui ont tous été incorporés dans la conception de la Phan-tom. Pourtant, des fonctionnalités avancées comme un châssis en aluminium unique et un moteur à injection directe d'essence ne laissent aucun doute qu'il s'agit d'une voiture à la pointe de la technologie.

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L'architecture intemporelle de l'intérieur combine avec les meilleurs matériaux naturels pour offrir un espace luxueux social dans lequel les passagers peuvent se détendre. Cachemire et cuirs souples donnent un air d'indulgence somptueux, avec la toute dernière technologie audiovisuelle pour que chaque voyage soit aussi agréable que possible.

Seuls les meilleurs matériaux sont utilisés dans la Rolls-Royce Phantom. Tant les cuirs que les placages de bois exquis sont sélectionnés à la main par des spécialistes, pour assurer non seulement qu'ils sont de la plus haute qualité, mais aussi qu'ils ont des caractéristiques esthé-tiques appropriées à l'intérieur de la Phantom. Ils sont ensuite minutieusement préparés afin que leur beauté inhérente naturelle et leur qualité soient affichées au mieux.

En 2005, la Phantom a été rejointe par un plus long modèle, la Phantom Extended Wheel-base, qui offre plus d'espace pour les passagers arrière tout en conservant la beauté de la Phantom standard, ainsi que ses performances de conduite de première classe, et le confort pour ses quatre occupants.

Depuis que la société Rolls-Royce a été fondée en 1904, elle a été inspirée par une chose par-dessus tout: la poursuite de la perfection. Et la Phantom est un témoignage de cette philosophie.

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L'intérieur de la Phantom est propre et contemporain. Une caractéristique de Rolls-Royce, et de la Phantom en particulier, est la façon dont la technologie la plus avancée se combine avec la main artisanale tradition-nelle, dans le but de produire quelque chose d'extraordinaire.

Vous trouverez une technologie sophistiquée, la technologie « spaceframe » en aluminium léger, une plate-forme unique de pointe conçue spécifiquement par l'équipe d'ingénieurs de Rolls-Royce pour fournir une expérience de conduite raffinée et accomplie.

Le cœur de la Phantom est un V12 atmosphé-rique de 6,75 litres développant 453 chevaux. Conçu spécifiquement pour ce modèle, et assemblé à la main par des techniciens deRolls-Royce, il développe un couple max de 73 m/kg et offre 42 m/kg dès 1000 tr / min. Ce moteur incroyablement puissant et souple permet a cette bête de 2,6 tonnes de passer 0 à 100 km / h en 5,7 secondes, et de démarrer sur le second rapport sans à-coups.

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News from another world ...

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Le luxe le plus innocent, celui qui consiste à jouir des délices de la vie, amollit les âmes, et, les dispose à la dépravation ; mais en même temps, il les adoucit.

Elle voulait savoir ce que je faisais lorsque j’étais loin d’elle.

5h55 : Je me réveille. Il fait nuit noire. Je regarde, à travers les stores vénitiens, les lumières oranges du village et de l’autoroute.

6h00 : J’allume la radio et écoute distraitement le journal d’informations. Je pense à elle. Dort-elle ? Pense-t-elle à moi ?

6h10 : Je suis dans la cuisine blanche et prépare le café noir. Je choisis des biscuits dans le placard. Je prends un verre de jus de fruits et deux gélules, une pour le cœur et une pour l’estomac. Echapperai-je au cancer et à la crise cardiaque ?Combien de temps ? Mes reins seront-ils malades du filtrage de ces deux médicaments ?Sera-t-elle là lorsque je souffrirai ?

6h45 : J’écris sur un carnet de moleskine. Je reste couché. C’est dimanche. Elle est loin. Elle doit dormir. Je pense à elle, comme à la vie. J’aime écrire la vie.Alors j’aime la vie.

8h20 : Je relis un livre de ce philosophe dont je fus le disciple joyeux… Il me deman-dait régulièrement : « Vaut-il mieux rester fidèle sans sincérité ou demeurer sincère sans fidélité ? » Je demeurais régulièrement muet.

9h50 : Dans le silence et la solitude, j’écoute fort, la cantate BWV 7 Christ unser Herr zum Jordan kam. Il y a longtemps, dans une église, une femme aux cheveux gris donnait la main à un enfant, lui demandait d’allumer un cierge, et l’invitait à prier. J’entre dans un bain chaud parfumé de lavande.

11h30 : Je prépare mon repas. Je ne sais pour quelle raison je grossis.

12h30 : Je déjeune. J’ai mis la radio. Une voix masculine rauque chante : « Ma cos̀ è la luce piena di vertigine, sguardo di donna che ti fulmina »

Elle m’écoutait toujours incomplètement alors, au bout de quelques joursen sa compagnie je manquais de mots et bafouillais…Sa mère lui avait inculqué la haine des hommes.Ils devaient se taire et écouter. Je n’étais plus un jeune loup solitaire en lutte contre la société et je ne maudissais plus la société entière.Je voulais vivre encore un peu.

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Addiction

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« Le téléphone est la pire des commodités et le plus pratique des fléaux. »(Robert Staughton Lynd)

Tout est dit... Ce petit objet, que l'on traîne aussi bien dans son sac à main que dans la poche de sa veste, qui ne cesse de hurler dès lors que quelqu'un a une soudaine envie de nous parler...

Nous sommes tous devenus des esclaves de cet appareil, qui, comme si cela ne suffisait pas à faire simplement office de téléphone, se perfec-tionne de jour en jour, pour désormais nous proposer de prendre des photos, de filmer, de surfer sur le net... A quand l'option micro-onde pour réchauffer sa gamelle à l'heure du déjeu-ner ?...

Alexander Graham Bell est officiellement l'inventeur du téléphone, en 1874. Officieuse-ment, il s'agit d'Antonio Meucci. Mais le bougre était suffisamment étourdi pour perdre ses recherches, au bon gré d'Alexander, qui passant par là, y trouva un bon moyen de griller la politesse à tout le monde... Il faut ensuite attendre les années 1950, et s'envoler vers les Etats-Unis pour voir la naissance des premiers téléphones portables.Il nous a donc fallu moins de soixante ans pour nous accommoder à cette chose si petite, et pourtant si dévastatrice... La véritable fonction, ou en tout cas la fonction première de cet appareil, est tout simplement de pouvoir être joint n'importe où, à n'importe quel moment. Ce qui, vu de loin, paraît assez rassu-rant... Mais au fond, tellement effrayant...

« Le téléphone est une invention du diable qui annule quelques uns des avantages à maintenir une personne désagréable à distance. » (Ambroise Bierce)

Oui, votre mère, votre femme, ou votre fille, pourront vous appeler si elles ont besoin de vous, ou si elles souhaitent vous donner de leurs nouvelles, en pleine journée comme en pleine nuit... L'autre facette est que oui, votre maitresse, votre banquier, ou votre secrétaire pourront également vous appeler, et ce sous les mêmes conditions de tranche horaire...

Nous devrions omettre de vanter les bienfaits de la géo localisation... Ce mot scientifique définit le fait que nous puissions avoir constamment du réseau, malgré nos déplace-ments, la triangulation permettant de localiser notre mobile, et donc de nous connecter aux antennes relais les plus proches. Fantastique !

Nos communications ne couperont donc jamais !! Ce qui est plus fantastique encore, c'est que dans la mesure où nos portables sont localisés et dirigés sur un réseau, nos conversations peuvent donc être (ou sont?) écoutées. Je vous invite donc tous à donner vos numéros de carte bancaire par téléphone... La géo localisation fera le reste...

Nous devrions éviter également d'aborder le sujet des risques pour la santé, qu'engendre l'utilisation d'un GSM... Selon l'OMS, « il est peu probable que l'exposition aux champs de radiofréquences, tels que ceux émis par les téléphones portables et leurs stations de base, induise ou favorise l'apparition de cancers. »

Cependant, « des scientifiques ont signalé que l'utilisation de téléphones portables pouvait avoir d'autres effets sur la santé, notamment une modi-fication de l'activité cérébrale et du temps de réaction et une modification du sommeil. Il s'agit d’effets mineurs qui n'ont apparemment pas d’incidence sur la santé. »

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Voici une traduction d'un point de vue écono-mique: les téléphones portables sont très dangereux pour la santé, mais étant donné que la somme des profits qu'ils génèrent se chiffre en milliards, on ne peut pas faire une croix dessus... En même temps, vous fumez et vous buvez... Donc un cancer peut s'attraper autre-ment que par le téléphone...

Petite question: si les cellulaires ne sont pas dangereux, pourquoi n'avons nous pas le droit de les utiliser dans une station essence, un hôpital, ou encore en avion ?...

Un dernier chiffre sur la santé: le téléphone mobile contient 500 fois plus de microbes qu'une cuvette de WC.Malgré tous ces désagréments, aussi étonnants qu'ils puissent être, qui aujourd'hui serait capable d'abandonner son portable ?En prenant un minimum de recul, tout le monde se poserait la même question:« comment faisait-on avant ? »

Ceci est juste une preuve de notre addiction totale... Nous avons tellement pour habitude d'utiliser ce type de matériel, que désormais il nous est complètement impossible de nous en séparer.Pour les professionnels qui l'utilisent dans leur métier, n'est-ce pas un gain de temps incroyable que de recevoir ses mails sur son téléphone ? De pouvoir ainsi transférer des dossiers à des clients, le tout entre deux rendez-vous, et sans même poser un pied dans votre bureau ? Pour les personnes qui l'utilisent à des fins personnelles, n'est-ce pas un avantage de pouvoir donner rendez-vous à tous ses amis en même temps ? Ou de pouvoir partager un moment de bonheur, ou de tristesse, à l'instant T, en un simple appel ?

Le téléphone portable constitue certainement la meilleure invention de communication aujourd'hui, ou en tout les cas, de rapidité à communiquer. Il est certain que nous avons de plus en plus tendance à passer notre temps au téléphone, sans pour autant voir nos proches, et leur parler de vives voix. Il faut par consé-quent trouver un juste milieu, et utiliser son appareil à bon escient. Un appel à sa grand-mère lui fera toujours plaisir, mais ça ne vaudra pas une bonne accolade... Un sms à sa femme pour lui dire qu'on l'aime ne vaut rien à côté d'une rose que vous pouvez lui donner en mains propres, en l'embrassant chaleureuse-ment.

« La servitude. C'est ça le téléphone. Il sonne : tu accours. Ou bien tu n'accours pas, mais tu te ronges les sangs de regrets ou de curiosité insatis-faite. »(Gabrielle Roy).

Le téléphone ne doit pas être une drogue. Cela doit rester un moyen de communiquer, de la même façon qu'une simple et banale discussion de vives voix. Les rapports humains restent la base de tout, et la voix numérique d'un appa-reil ne pourra jamais changer cela.

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Il se présente humblement comme un autodi-dacte qui a suivi sa passion pour le graphisme. Il ajoute avoir embrassé sa carrière sans imagi-ner le succès qu’on lui connait aujourd’hui - expositions, publications presse, beaux livres - mais avoue avoir œuvré au gré de rencontres et d'un travail rigoureux qu’il a su imposer à son art.

Pas destiné à sa carrière d’artiste visuel, pas si sûr...

Animateur radio, il tombe en admiration sur les visuels des pochettes de disque des Pixies réalisées par le graphiste Vaughan Oliver. Egalement, sous ses yeux ébahis, les travaux picturaux de Dave McKean mélangent dessin, peinture, photographie, collage et infographie.

C’est la révélation.... Avec sa meilleure amie qui étudie alors aux Beaux Arts, il trouve la complice qui le guide sur le chemin de la création... Il s'installe à Paris et commence à produire en montrant ses travaux à son entou-rage... Son travail plait, les opportunités arrivent : un concours réussi avec une grande exposition à la clé, et la suite on la devine...

Paris, capitale de la création, se penche sur le berceau du jeune artiste : stylistes, photo-graphes, rédacteurs presse lui proposent des collaborations. André aiguise ses techniques de photomontage et de graphisme, comprend les impératifs professionnels et construit son book.Puis les choses prennent une tournure plus solennelle avec la rencontre d’agents et des expositions internationales en galeries.

En dehors de ce parcours exemplaire, André Sanchez nous plonge dans un univers totale-ment onirique.

Créateur d’image exceptionnel, c’est tout un monde de beauté fragile et poétique qu'il tisse au gré d’inspirations superbement orchestrées par le design graphique. A travers ses travaux, André nous montre qu’il est en perpétuel renouvellement...Il s’inspire de la mode, de la faune et de la flore, de la jungle urbaine, de la typographie ; ses champs d’expression sont illimités. Son regard transcende et son art sublime avec finesse la création visuelle pour le plus grand plaisir des amoureux de l'image...

Rencontre avec André Sanchez

André Sanchez, comme certains d’entre nous, n’avait pas sa voie toute tracée dans le métier qu’ilexerce aujourd’hui, la création d'image.

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Salle obscure

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Yes We Can ...

Le cinéma américain, tout comme le pays d'ailleurs, est réputé pour faire les choses en grand, très grand...

« Casablanca » en est un nouvel exemple, même si sa sortie date de 1942. Déjà à cette époque, les USA avaient un coup d'avance sur le reste du monde. L'avantage est certainement dû à une Europe en temps de guerre, et donc pas conditionnée à l'expansion culturelle...

A la baguette de ce film mythique: Michael Curtiz. D'origine hongroise, il est contraint de quitter son pays à cause de la « terreur blanche ». Il s'installe alors à Hollywood, et devient très vite le réalisateur le plus important des années 30. Plusieurs de ses films rencontrent un grand succès, mais c'est « Casablanca » qui lui ouvre les portes du Panthéon du Cinéma.Il faut dire que la distribution est tout aussi exceptionnelle que le film: Humphrey Bogart et Ingrid Bergman sont les acteurs principaux de ce chef d'œuvre.

Outre une histoire d'amour en fil rouge, ce film est une véritable propagande américaine, à l'encontre de l'Allemagne qui ne cesse d'avancer dans son occupation de l'Europe. Mais cette fois-ci, la victoire est dans l'autre camp... La résistance est bien réelle, et triomphe, même si l'amour joue également un rôle important.

Les scènes se déroulent à Casablanca, au Maroc, colonie française à l'époque. Cette ville n'est pas choisie par hasard, puisqu'elle fait partie des endroits stratégiques où il est possible par la suite de rejoindre les Etats-Unis, et accéder ainsi à l'eldorado qui met fin aux atrocités du vieux continent.

Rick Blaine (Humphrey Bogart) est le direc-teur d'une boîte de nuit appelée « Rick's Café Américain ». C'est l'endroit le plus fréquenté de la ville, où l'ambiance y est très conviviale, où

il est permis de tout oublier... Rick est un personnage de la ville, respecté pour sa manière d'être. On le dit droit, juste et sans faille. Humphrey Bogart nous livre ici une performance dont il est le seul à en avoir le secret: le dialogue n'est pas nécessaire, il suffit simplement de regarder et d'apprécier son aisance et son charisme qui inondent le film. Cet acteur avait bien plus qu'une simple prestance, il avait ce qu'on appelle grossière-ment une « gueule ». Il pouvait aussi bien faire rougir une demoiselle, qu'intimider la gente masculine.

Rick semble donc dur comme un roc, il suffit de le voir discuter avec ses clients comme avec ses fiancées: tact, respect, et autorité. Une personne va pourtant le déstabiliser: Ilsa Lund (Ingrid Bergman). Une femme, ou plutôt La Femme, n'est-elle pas là la faiblesse de l'homme? C'est la relation qui existe entre Rick et Ilsa... Quelques années auparavant, les deux personnages s'étaient rencontrés à Paris et avaient alors vécu une histoire d'amour très intense, mais au moment de quitter la capitale à cause de l'invasion des Allemands, Ilsa se volatilise, laissant Rick rejoindre seul le sud de la France pour son exil...

L'explication de cette disparition est due au fait qu'Ilsa est en fait mariée à un héros de la Résistance: Victor Laszlo (Paul Henreid). Le couple débarque à Casablanca, avec pour but de rejoindre les Etats-Unis, puisque Victor est ardemment recherché par les Allemands pour ses différentes actions contre le troisième Reich.Il ne reste qu'une seule étape avant de rejoindre le pays libre: obtenir deux visas pour les USA, que seul Rick détient...Le choix est donc cornélien entre l'Amour que peut éprouver un homme pour une femme, et la vertu de sauver un militant en temps de guerre...

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L'intrigue est réellement passionnante, puisqu'il faut attendre les derniers instants du film, avec plusieurs rebondissements, afin de découvrir le choix final de Blaine.Evidemment ce scénario suffit à combler plus d'un spectateur. Mais en s'intéressant de plus près au film, on peut remarquer une véritable propagande menée par les Américains en temps de guerre.

Le générique du film commence tout d'abord par la Marseillaise... Quoi de plus provocateur pour un pays en pleine occupation?...

Une des premières scènes du film nous livre une image assez incroyable: la police française est à la recherche d'un homme qui aurait tué deux officiers allemands, afin de récupérer des papiers confidentiels. L'état d'urgence est décrété, la ville est retournée de fond en comble afin de retrouver le suspect. Un homme est arrêté, il tente de s'échapper mais se fait abattre. En décor de cette scène, il y a le portrait du Maréchal Pétain sur un mur, avec cette citation: « Je tiens mes promesses, même celles des autres ».

Petite précision: l'homme a été abattu d'une balle dans le dos, d'une façon très lâche donc, sans honneur, comme un traitre... Le clin d'œil est des plus intéressants...

Autre moment dénonciateur du film: une troupe allemande se rend dans la boite de nuit de Rick, et commence à chanter à tue-tête des chansons germaniques. Laszlo, en bon résistant qu'il est, demande alors au groupe présent de jouer la Marseillaise. Toute la salle se met alors à chanter l'hymne français, au grand désespoir des Allemands qui finissent par s'arrêter, très agacés... Le message est bien passé: la guerre est loin d'être finie, la résistance est belle et bien présente, et n'est pas décidée à se laisser écraser.

« Casablanca » connut un succès dès sa sortie, et s'imposant dès lors comme un des films les plus importants de l'histoire du cinéma.Son histoire a une double fonction: les plus rêveurs d'entre nous apprécieront l'intrigue du film, où le personnage principal est partagé entre ses sentiments et ses devoirs. Les plus révolutionnaires y verront plutôt un tour de force des Américains, qui réalisent un véritable pied de nez face à des Allemands qui se croyaient d'ores et déjà grands vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale.

La prestation des acteurs principaux, Hum-phrey Bogart et Ingrid Bergman, est tout simplement bluffante. Leur charisme et leur corrélation donne une touche glamour, intense, et grandiose à ce chef d'œuvre. Nul doute que leur participation est également une des raisons de la réussite du film.

« Nul n'est parfait » dit-on. C'est certain. Mais est-il possible qu'une œuvre reflète la perfec-tion?... Si c'est le cas, « Casablanca » en fait indéniablement partie.

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Ondes virtuelles

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Qui est Austin Kleon ?

Un penseur visuel made in USA, hanté par l'art de la communication en mots et en images. Fasciné par les possibilités d'être en ligne et il pense le Web comme un moyen de rendre les choses possibles.

Plus connu pour ses «poésies de panne d'inspi-ration» faites en surlignant des mots d'articles de presse avec un marqueur permanent. Il a commencé à les faire en 2005 à sa sortie d'uni-versité pour affronter la méchante hantise de la page blanche. La diffusion des poésies sur Internet a permis un recueil édité. Le maga-zine New York a reconnu le livre "brillant" et le New Yorkais a estimé que les poésies "ressus-citent le journal quand tous les autres le décla-rent le mort."

A découvrir sur son blog avec délectation « comment voler comme un artiste (et 9 autres choses que personne ne m'a dit) ».

www.austinkleon.com/blog/

Web culture

Quelle est la place du champ de l’art dans des pratiques contemporaines ?En se baladant entre photographies et perfor-mances, Web-Culture tente de percevoir les chemins de l’intime dans ces expressions artis-tiques.

Web-Culture est né de la rencontre entre André Sanchez, photo graphiste et Laure Delahaye graphiste webmaster.Leurs curiosités et leurs regards commun sur les images, les orientent vers l’envie de dévoiler leurs coups de cœurs.

Par le biais d’interviews, ils tentent de comprendre ce qui est en jeu dans les arts-plas-tiques contemporains. Rapidement Agnès Wronski les a rejoints. Suivit de Sophie Lérique, Juliette Teste, Iris Jerro et Gregory Casper les intervants temporaires.

www.webculte.fr

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Gilles & Dada

" Gilles & Dada c'est un état d'esprit. Voilà pourquoi il se transforme selon les moments et les événements. Le style Gilles & Dada s'applique à tout, et pourtant il n'en est rien, c'est le point où le oui et le non et tous les oppo-sés se réunissent, pas dans les châteaux à la haute philosophie humaine, mais très simple-ment aux coins de la rue, comme des chiens et des sauterelles.

Comme tout dans la vie, Gilles & Dada, c'est inutile.Gilles & Dada c'est sans prétention, comme la vie devrait être.Et pourtant nous avons toujours nos rêves. "

On l'aura compris "Gilles & Dada" c'est une marque de mode, basée à Helsinki et Federico Cabrera en est le photographe... Talentueux... A découvrir sur le blog... Parce que nous ne devons pas être en Finlande pour aimer...

www.gillesetdada.com/blog/

Crystal Psyko

C'est la rencontre de Jo qui aime l'image, la typographie et s'en inspire pour les utiliser dans son travail de graphiste et de Crystelle, globe-trotteuse-art-student-geekette qui s'enivre sans trêve de musique, d'informa-tion, d'images à la recherche de ce qu'elle ressens sur le moment.

Dans chaque ordinateur respectif, il y avait un gros stock d'images qui à donné l'idée à Jo de créer un blog à deux sur lequel ils posteraient ce qu'ils voudraient, comme une sorte de récréation graphique, où ils mixeraient leurs goûts.

Le choix du nom a été rapide (Crystal pour Crystelle, Psyko pour Psykotrope). Crystal Psyko est né d'une volonté de partager leur petit monde comme un journal d'inspiration en ligne. Et ils invitent tous les rêveurs et les curieux à s'y rendre.

www.crystal-psyko.blogspot.com

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Effervescence Maï Lamore : elevate the woman’s shoe to the value of high luxury and haute joaillerie.

Le parcours de Maï Lamore est à l’image de son art : d’une richesse insolente ! Née en République Centrafricaine où son père est planteur de café, elle s’imprègne de ce lieu magique à l’ambiance si particulière, bercée entre les jeux de lumières, les contrastes, la faune et la flore comme décor… Les histoires qu’on lui conte sur sa grand-mère, une reine qui portait de fabuleuses paires de sandales en pièces d’or recouvertes de pierres précieuses, la marqueront à jamais…

C’est en France où elle est venue étudier qu’elle acquiert le goût du détail, du raffinement. Devenue consultante dans l’univers de la mode, elle voue en parallèle une passion singu-lière pour les souliers de créateurs, qu’elle commence à collectionner…

Insatiable, elle ouvre l’un des premiers restau-rants qui associent design et gastronomie, crée et dirige successivement trois galeries d’art contemporain dans le Marais, fonde Revue Mamba (un magazine avant-gardiste combi-nant la culture, la politique et la science), colla-bore avec de nombreux musées d’art contem-porain internationaux, devient directrice de création pour une marque de chaussures de luxe basée à New York !

Frustrée par les impératifs économiques et convaincue que rien d’assez prestigieux n’existe pour mettre le pied de la femme en valeur, c’est en secret qu’elle développe sa première collection de souliers de haut luxe… Son showroom parisien voit le jour en novembre 2008.

En perfectionniste maniaque, les créations de Maï Lamore racontent chacune une histoire, flirtent souvent avec l’œuvre d’art ; mais avec une finalité commune : mettre en valeur le pied, comme la haute joaillerie a pu le faire pour les autres parties du corps féminin.

Collection PAP :de 1100 € à 1500 € en moyenne.

Collection Couture :de 2500 € à 27 000 €.

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MAÏ LAMORE

217, rue Saint-Honoré

75001 Paris

Tél : +33 1 42 97 46 01

Fax : +33 1 42 97 46 43

Mobile : +33 6 03 41 14 35

www.mailamore.com

[email protected]

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6.30

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« Oiseau de Paradis »Escarpin plateforme dela collection « Nid haute couture »,satin et plumes rares.9.730 €

« Larmes de Crocodile »Sandale de la collection « Léo haute couture »,bijou or et émail cloisonnée à chaud serti onyx,

larme aigue-marine, chaîne or.« Sentiment Profond »

Rose rouge avec pétales en satin de soieet cuir teints à la main, talons sculptés en or,

bijou-abeille en or posé sur un pied etserti avec agate, onyx,

ailes taillées dans du cristal de roche.

« Collection Nid »(Collection PAP) en python.

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« Rosée d’Ange »Escarpin plateforme dela collection « Nid haute couture »,broderie fil d’or et cristal,bijou oisillon or.5.900 €

« Leopardoro »Léopard : vison rasé avec sérigraphie originalepour le corps et la queue,talon gauche et talon droit sculptés en or (finition brossée);bijoux tête de léopard et pattes en or et sertis d’onyx,œil de tigre et coraux ;anneaux et chainettes en or pour les orteils. « Pantheroro »

Panthère noire : vison rasé noir,talon gauche et talon droit sculptés

et recouverts de vison ;bijoux tête de panthère et

pattes en or sertis avec onyx,œil de tigre et coraux ;

anneaux et chainettes en or pour les orteils.27.000 €

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Do you speak English ?

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Humeur vagabonde [Berlin] p.014

Cosmo HotelLocated in the Mitte Quarter, the Cosmo Hotel brings to the Berlin hotel scene a warm and glamour touch.The design of the hotel is simple, timeless, and elegant. From the lobby to the restaurant, the spaces are open and airy. The rooms are styled in clean lines expressing a purity of design, while nevertheless creating a warm and glamo-rous ambiance.The interior design of the rooms is rational and simple. The colors and the accents of silver and bronze give the rooms a warmth that corres-ponds well with the elegant and quality furni-ture.In the event you go out on the town, the concierge will be happy to assist you in finding the hottest hot spots in this vibrant city. For daytime endeavors ranging from the newest art galleries to fine or edgy shopping,; or at night, restaurant reservations and tips on the best places for an evening out, you will benefit from the insider advice.Rooms from 99 euros.

COSMO Hôtel Berlin MitteSpittelmarkt 13/ 10117 BerlinTél : + 49 (0)30 5858 [email protected]

Scent Restaurant ( Cosmo Hotel )The restaurant « Scent « literally « Perfume » is managed by Ottmar Pohl.Now 34 years old, Chef Pohl was previously at the restaurant «Traube Tonbach » which was awarded Three Stars by the Michelin Guide.Ottmar buys local ingredients and offers a menu based on the subtil interplay between aromas and spices.You will find for example wild Baltic salmon accompanied by pop corn, tiny vabbages and anise carrots.

Being a passionate lover of nature, he is an advocate for eco-repsonsibilty and lives as an example insisting on reducing the carbon footprint of everything that come s out of his kitchen.The image of the restaurant echoes that of the hôtel that hosts it : élégant and timeless.Simple forms and warm colors create an infor-mal and relaxed atmosphère.

Solari BerlinLe Solar is situated on the heart of Berlin not far from Potsdam Place. The panoramic windows on the 16th and 17th floors offer a 270 degree view of the city.While the lobby houses and art exhibition space, the panoramic elevators will take you two levels higher.The first level is a 250 square meter restaurant/bar done in warm colors and filtered light which creates a very space. Each table offers and unbeatable view of the rooftops of Berlin. The menu is a blend of inter-national dishes and local seasonal ingredients.A spiral staircase leads from the restaurant to a 260 square meter lounge, including a 60 square meter smoking fumoir, in the style of a boudoir.Here you will find traditional cocktails along with special creations of the bar while listening to DJ’s from a variety of musical backgrounds: club, jazz. Lounge, minimal electro. Video performances and modern art exhibitions animate the space.Roomy comfy couches invite you to linger and enjoy the view of Berlin. Futuristic videos created by PFADFINDEREI adorn the wals and ceilings in a color story that also invite meditation and reflection.

Stresemann Straß 7610963 BerlinRéservation +49 (0)163 76 [email protected]://www.solarberlin.com

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The CornerThe Corner Berlin is one of those concept stores where you go to buy the cream of the most celebrated designer collections. If you are looking for clothing that is simple, elegant, refined, you are in the right place.The Corner offers a large selection for both men and women as well as all kinds of shoes, bags, and accessories.From Alexander McQueen to Yves Saint Laurent and including Isabelle Marrant and Christian Louboutin, you will find all that you need to dress yourself head to toe in style and ready for all that Berlin nightlife offers.Two stores are available in east and in west Berlin :

East Berlin :Am gendarmenmarktFranzoesische Straß 40 - 10117 BerlinTél : +49 30 20 670 [email protected]

West Berlin :CharlottenburgKnesebeck Straß 3210623 Berlin.Tél : +49 30 88 921 261

Lux Eleven( photo credit : diephotodesigner.de )The concept of this hotel is to reflect the spirt that has been emminating from Berlin these last few years.The rooms are designed in the style of architect Le Courbusier offering a look that plays on opposites : where warm overall tones confront the cold, a space where the soft and the more rugged coexist.The hotel blends past with the future combi-ning aspects one can only call chic and dyna-mic, all the while creating a space where one can relax.The concept of Lux Eleven is to be able to offer

all types of services to guests. It is possible to go to the hairstylist on site or spend some down time at the beauty institute, or browse at the fashion store also at your disposition in the event you have the pressing need or desire to re-outfit your closet or to find the latest acces-sories to complete your look.The restaurant /bar LUCHS offers an Italian cuisine with influences from the south of Tyrol. The chef, Christian Khalaf prepares food with an eye on preserving natural vitamins and reducing excess oils and fat.You can try the chevreuil ravioli or vitello tomatoes with mozzarella di bufala.

In the heart of Berlin-Mitteau 9-13 Rosa Luxemburg-Straß.10178 Berlin Tél: +49 30 93 62 [email protected]

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Chambre Noire p.067

Paula Parrish BiographyPaula Parrish is a talented photographer who in spite of her young career, already has an international fame. Stemming from a modest family in Wisconsin, she dashed at first into the realization of movies. It allowed her to travel, and to discover new horizons... At the end of each of her film projects, she took pleasure to photograph her subjects. That was enough to reveal her artistic sense which she already ran behind the video camera.

She decided then to move completely into photography, and to make it her business. For that purpose, she gave herself the means, and did not hesitate to change her life: she decided first of all to move in New York city which she likes for its universe and its spirit. She exchan-ged her vidéo camera for a still camera, and began then to bloom in her new way...

Professional for only five years, Paula expresses her vision of the world in a very inspired way, by liking the will that each can investigate his own ideas through his work. Modest on her way of being, she makes portrai-ture her speciality, and tries simply to take some pleasure on each of her works, by awake-ning the curiosity and the innocence of each, but also by reminding that we have to pay attention on the world in which we live.

Her sensitive eye meets an incredible success, besides various exhibitions in the United States, she also goes through Europe, for the biggest pleasure of the amateurs of the photo-graphy which see in her a vision innovative and exalted on what surround us.

Sans interdits p.074

We are here, …so are they ….We live in a world where the objective of living has remained the same from generation to generation: evolution. Example : in the first century of this era, the Chinese were using a tool called ‘spoon-watch-south’ which allowed them to locate themselves. The evolution of this object became a compass, and has been called that since the 13th century. Today it is no longer a question of locating oneself, but of simply choosing a direction in which to move.Welcome to the 21st century, where one doesn’t move an inch without the entire world knowing about it. The United Kingdom is notorious for being THE “ Big Brother” government around the globe considering : 4.2 million public video cameras record every second of public life in the country, and that amounts to one camera for every 14 people. It’s hard to pick oneself out every day from among the other 13…. The next step will certainly be to be able to follow the public without the use of a camera. That is called geo-localization.The worst of this phenomenon is that the engineers are paid to move ahead with this project and to create super advanced gadgets to spy on us as quickly and as precisely as possible. Fantastic ! A piece of advice : Even if you have a pressing desire , avoid using your cell phone as the CIA might just drop in on you for a little visit…The system is quite simple : You need only have a cell phone equipped with a GPS recei-ver, and it’s off to the races !! This is also true for our telephones, computers, radios, etc. In other words, every piece of modern technology is equipped with this type of receiver which allows various government agencies the possi-bility of tracking you.Of course, this capacity is quite helpful when trying to find dangerous criminals or terro-rists. It might even be a good idea to send such a cell phone to Ben Laden, with appreciation

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from the US government, which would be very helpful in their current search. …But we have the right to ask the question about limiting this kind of system, as it represents an open-door to our homes without any invitation, literally.The people who have access to this information are simply human beings, who by definition are prone to having faults. Do you honestly think the people charged with tracking our every move will do so without breaking the law ?Intimacy is the most valued aspect of our lives, quite simply because it is by nature private. Even if we are ready to share it with the person we love, our families and kin, are we ready to share that kind of intimacy with total stran-gers? That is what is in effect happening without our really being aware.For those living in ‘developed’ countries, nearly everyone has a cell phone, and an inter-net connection. Consequently we are all vulne-rable to being geo-localized, independent of our will. One might ask just how ‘developed’ these countries are after all .The advantage of the GPS is two-fold : they can know where you are going, and how you are getting there as well as where you are at any point along the way. The same is true for cell phones : just ask the caller where is s/he is, we already know where you are calling from. Isn’t that a bit troubling?This geo-localization technology is also at the base of several international controversies. Here’s an example: the Canadian smartphone Blackberry has riled several Arab countries. They criticize the low level of security of these phones and consequently fear for the security of their countries. Take Bahrain for example, which has threatened users of these phone with legal prosecution.Other countries : the United Arab Emirates (EAL). The issue sparked with the assassina-tion of a Palestinian leader in a Dubai hotel. The chief of police openly criticized the beha-vior of certain countries like the US, the UK as

well as Israel for having accessed certain messages transmitted by Blackberry. The assassination was carried out by Israeli agents with the aid of this geo-localization function.The Canadian manufacturer has suffered boycotts by some countries and enjoyed increased support from others. But from an objective point of view, the concern is not with this particular smartphone , as any simple telephone network will suffice to achieve this kind of localization.Likewise for any internet connection, whether it is WiFi or ethernet cable, you can still be located. From the moment you boot up your computer, these experts are able to precisely define your position and identify just what files are on your hard disk. Magic ! Film direc-tor Tony Scott had it right in his film “ Enemy of the State” ( 1998 , with Will Smith and Gene Hackman ) in saying : we are tracked from the moment we wish to be in contact with the rest of the world.The evolution of our world remains then rather complex : on one hand we are focused on the fact that people should be in touch with each other, in order to create a unity and above all to better know and understand one another. There is no longer race, or the color of one’s skin, or religion online…we are all Citizens of the World. This discovery however has previously unseen limitations. So yes, from now on we are all in the same world, and we try, however difficult it may be, to live together despite the cultural differences, but the problem is that we al share the same “home” and whosoever tries to slip in without asking our permission is an imposter. The tragedy of all this is that while we are capable of identifying the slightest movement among the population, we remain incapable of predic-ting movements in the earth and sea leaving us vulnerable to the horrors of earthquakes, tsunamis and nuclear meltdowns. Are we really on the right track in our evolution ?

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News from another world p.102

Pretend to be ...The most innocent of luxuries, that which consists of reveling in the delicacies of life, softening the heart, and, rendering it open to depravation ; but at the same time , sweetening it.She wanted to know what I was doing when I was away from her.

5:55 : I wake up. It is January and it is pitch black out. I look , through the venetian blinds, at the orange lights from the village and the highway.

6:00 : I turn on the radio and listen distracte-dly to the morning news. I think of her. Is she sleeping? Is she thinking of me ?

6:10 : I am in the white kitchen preparing black coffee. I take down some cookies from the cupboard. I have a glass of fruit juice and two pills, one for the heart and one for the stomach. Will I avoid cancer and a heart attack? For how long ? Are my kidneys suffe-ring from filtering these two medications?

Will she be there when I am suffering ?

6:45 : I write in a moleskin notebook. I stay in bed. It’s Sunday. She is far away. She must be sleeping.

I think of her, as I do about life. I love to write about life. So. I love life.

8:20 : I reread a book by a philospher to whom I was once a joyful follower….He often asked me : “ Is it better to remain loyal without sincerity or live sincerely without loyalty ?” I often lived silently.

9:50 : in silence and in solitude, I listen intently, the cantada BWV 7 Christ unser Herr zum Jordan kam. A long time ago, in a church, a woman with grey hair gave her hand

to a child and asked him to light a candle, and invited him to pray.

I slip into a hot lavender-scented bath.

1:30 : I prepare my meal. I do not know why I am getting fat.

12:30 : I eat lunch. I turn on the radio. A raucus male voice sings : “Ma cos̀ è la luce piena di vertigine, sguardo di donna che ti fulmina”

She always listened to me incompletely so after a few days in her presence I looked for words and stammered.. Her mother has inculcated in her the hatred of men. They were to be silent and listen.I was no longer a young lone wolf fighting against society and no longer cursed society as a whole. I wanted to live a little bit more.

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Addictions p.104

Cell phones“ The telephone is the worst of conveniences and the most practical of plagues “ ( Robert Straughton Lynd )That says it all. This little object, that we find as often in handbags as in vest pockets, never ceases to scream out at the sudden urge of someone somewhere wanting to speak to us… We have all become slaves to this little device, which never suffices to simply be a mere telephone, but constantly improves day by day adding on capabilities to photograph, to video, to surf the net… And just when will it be able to reheat my tupperware at lunchtime ?Alexander Graham Bell is the official inventor of the telephone, in 1874. Semi-officially it came from Antonio Meucci. But the poor lug was so spacey that he misplaced his research, much to the delight of Alexander, who passing by there, found a good way of taking advan-tage of everyone’s goodwill… We must wait until the 1950’s and zoom over to the US to see the advent of the first portable cellular phones.So it has taken us over 60 years to get used to this tiny yet ultimately devastating little device… The basic function, at least the primary function, is to be reachable anywhere, anytime. That, at first glance, seems to be quite reassuring, but upon further inspection, can be absolutely terrifying…“The telephone is a diabolical device which denies one the advantage of keeping a disagreeable person at a distance.” ( Ambroise Bierce )Yes, your mother, your wife, or your daughter can call you if they need you, or if they want to chat about the latest events in their lives, be it day or night…. Another facet is of course that your lover, your banker, or your secretary can call just as well, again at any time day and night….We must not fail to sing the praises of geo localization either… This very scientific word describes the fact that we are able to enjoy a

constant connection to a network no matter where we are, triangulation allows our phones to be located, and so, to be relayed to the nearest antennas. Fantastic ! Our connection will never be lost !! What is even more fantastic is that just as our phones can be located and directed toward a network, so can our location and conversations be monitored, or are they already? I suggest you all give your credit card numbers over the phone next call..and let geo-localisation do the rest !We mustn’t avoid addressing the subject of health risks either, which are increased by the use of GSM… According to the OMS, “ It is likely that exposure to radiofrequency fields, those which are emitted by portable telephones and their base stations, may induce or increase the risk of certain cancers.” Howe-ver, “ Scientists have indicated that usage of cell phones may have other health effects as well, notably a modification of brain activity, reaction times, and sleep patterns. They are minor side effects which have apparently not caused major health effects.” Here is an inter-pretation from a financial perspective : cell phones are very dangerous for health, but seeing as the profits they generate are in the billions, one cannot present them as being so…At the same time, consumers smoke and drink alcohol…so an increase in cancer could result from things other than cell phones… A simple question here : if cell phones are not dangerous, why are we not allowed to use them in gas stations, hospitals, and airplanes?One last statistic on the health concerns : a cell phone has 500 times more germs that a typical toilet seat.Despite all these downsides, as surprising as they may be, who among us would be capable of abandoning their phones? Taking just the minimum of distance on the matter, everyone would ask the same question: “What did we do before?” This is simply the proof of our total addiction…We are so used to using this piece of equipment that it is completely impossible to imagine doing without.

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Addictions p.104 (suite)

For the professionals who use them in their work, isn’t it an incredible time-saver to receive emails by phone ? To be able to forward files on to clients, perhaps between meetings, all without even setting foot inside your office. For those who use them in their personal lives, isn’t it an advantage to be able to make a date with all your friends at the same time? And to share a moment of happiness or of chagrin in real time, with just a simple call ? The cell phone remains without question the best invention in communication today, or at least in speed of communication. It is easy to say that we tend to spend more and more time on the phone, without seeing actually seeing our friends, and speaking to them directly. We must then find some happy medium and use the device in the best way possible. A call to your grandmother will always make her happy, but it is lightyears from a short visit. An sms to your spouse to say you love them will never be the same as a rose hand-delivered with a warm hug.“ Servitude. That’s what the telephone is. It rings : you run. Or perhaps you don’t, but then you agonize with regret or suffer from your unsatisfied curiosity .” ( Gabrielle Roy )The telephone should not be a drug. It should remain a method of communication, in the same vane as a simple and banal conversation in person. Relations between people are at the base of it all, and a digital voice buzzing across a phone line could never change that.

Salle Obscure p.136

Yes We CanAmerican cinema, like the country itself, is known for doing things “ big”, very big….“Casablanca” is a new example of that tendency even though it came out in 1942. Already at that time, the US was a step ahead of the rest of the world. The advantage almost certainly stemmed from a Europe engulfed in war and therefore unable to provide much cultural expansion.At the helm of this mythical film : Michael Curtiz. Of Hungarian origins, he is forced to flee his country to avoid the “ White Terror”. He arrives in Hollywood and quickly becomes one of the most influential directors of the 1930’s. Several of his films enjoyed a huge success, but it is “ Casablanca” that opens the doors to the Pantheon of Film for him.It must be said that the cast is as exceptional as the film itself : Humphrey Bogart and Ingrid Bergman are the leads of this master-piece.In addition to being a compelling love story, this film is also a bit of American propaganda against a Germany that seems intent on its occupation of Europe. But this time, the victory is in the other camp… The resistance is very real, and triumphs, even if the love story plays an equally important role.The story takes place in Casablanca Morocco, a French colony at that time. The city is not chosen by chance, as it is one of the strategic jumping off points for the US, and an access to the power that can put an end to the atrocities in the old continent. Rick Blaine ( Humphrey Bogart ) is the owner of a nightclub called “Rick’s American Café”. It’s the hottest spot in the city where the ambiance is lively and where one can forget everything….Rick is a persona-lity in the city, respected for the way he carries himself : straight-shooter who is fair, without faults. Humphrey Bogart delivers a perfor-mance that only he could : the dialog is almost unnecessary, one need only look and appre-

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-ciate the ease and the charisma he exudes. This actor has more than just an imposing presence, he has what one calls a “mug” that makes the babes blush while intimidating the guys in his presence. Rick seems as hard as a rock, gleaned just by watching him speak with his clients as well as his women : tact, respect and authority. One person though will get to him : Ilsa Lind ( Ingrid Bergman). Isn’t it always a woman, or rather Woman as icon , that is Man’s weakness? That is the relationship that exists between Rick and Ilsa…. A few years earlier, the two characters had met in Paris and had had an intense affair, but just as they were to leave the capital under threat of a German invasion, Ilsa jilts Rick at the train station leaving him alone to find his exile in the south of France.The explanation for her disappearance lies in the fact that Ilsa is in fact married to one of the heroes of the Resistance : Victor Lazlo ( Paul Henreid ) The couple heads to Casablanca with the intention of seeking asylum in the US as Victor is being sought by the Germans for his various acts against the Third Reich.The only thing standing in their way from flying off to the “Land of the Free” is to obtain two departure visas which only Rick holds….The Cornelian dilemma is between the Love between a man and a woman and the Virtue of saving a resistance fighter in a time of war… The catalyst for the film starts with the “Marseillaise”…what could be more provoca-tive for a country under occupation ?One of the first scenes of the film presents an unbelievable image : the French police are searching for a man who was supposed to have killed two German officers while procuring official confidential documents. A state of emergency is declared, the city is turned upside down in the search for the suspect. A man is arrested, he attempts to escape ,but is shot. Hanging on the wall is a portrait of Marechal Petain with the quote, “ I keep my promises, as well as those of others.” A side note : the suspect was shot in the back…so the reference

becomes all the more interesting.Another key scene of the film : a bunch of German soldiers arrive at Rick’s nightclub, and begin to sing German songs at the top of their voices. Lazlo, being the good resistance fighter that he is, asks the band to play the Marseillaise. The whole room joins in singing the French national anthem drowning out the German chorus much to their chagrin… The message is clear : the war is far from being over, the resistance is alive and well and far from giving up.“Casablanca” was a hit from its release, and went on to become one of the most important films in the history of cinema. The story works on two levels : the dreamers amongst us will appreciate the intrigue of the film, where the lead is torn between his emotions and his obligations. The more revolutionary will see a tour de force by the Americans who were able to thumb their noses at the German who already believed themselves to be the winners of the Second World War.The performances delivered by the two leads, Humphrey Bogart and Ingrid Bergman, are stunning. Their charisma and their inter-changes give a touch of glamour, intensity and immensity to this masterpiece. Without doubt their participation was one of the reasons behind the success of this film. “Nothing is perfect” we say. That’s certain. But is it possible that a film can reflect perfection ? If that is indeed the case, then “Casablanca” is undeniably an example of just that.

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Machine à tisser des liens ...

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PARIS

l’éclaireur - 40 rue de Sévigné [75003]www.leclaireur.com

l’éclaireur [restaurant] - 10 rue Boissy d’Anglas | Galerie Royale [75008]www.leclaireur.com

Hôtel de Sers - 41 Av. Pierre 1er de Serbie [75008]www.hoteldesers.com

Le Barramundi - 3, rue Taitbout [75009]www.barramundi.fr

La Villa Diamantwww.villadiamant.com

Visonairs Gallery - 14 Rue des Carmes [75005]www.visionairsgallery.com

River Café - 146 Quai de Stalingrad [92130]www.lerivercafe.net

BRUXELLES

Luc Duchêne - 82-84 Avenue Louise [1050]www.lucduchene.com

NEW YORK

splashlight - one hudson square | 75 varick street [ny 10013]www.splashlight.com

LUXEMBOURG

Hotel Royal - 12 Bd. Royal [2449]www.leroyalluxembourg.com

Soon - 56 Grand Rue ‘Galerie Beaumont’ [1660]www.soon.lu

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