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STRATÉGIE ET APPROCHE D’INTERVENTION: DE LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE À LA PROGRAMMATION OPÉRATIONNELLE

OBJECTIFS STRATÉGIQUES

BILAN PAR DOMAINE DES REALISATIONS 2007

La sécurisation du domaine forestier: garant du patrimoine et du droit d'usage

LA CONSERVATION ET LE DÉVELOPPEMENT DES FORETS: UN PROGRAMME CENTRAL POUR LA RECONSTITUTION DES

ÉCOSYSTÈMES

Reboisement et reconstitution des forêts

Développement intégré des zones forestières et péri forestières

LA CONSERVATION DES EAUX ET DES SOLS : UNE CONTRIBUTION MAJEUR A LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION

Aménagement des Bassins Versants

Lutte contre l’ensablement

La Coordination et le suivi de la Lutte contre la désertification

LA PRÉVENTION CONTRE LES INCENDIES ET LA SURVEILLANCE SANITAIRE: PRÉOCCUPATIONS PERMANENTES POUR LA PROTECTION DES FORETS

Lutte contre les incendie de forêts

La surveillance sanitaire des forêts

LA CONSERVATION ET LA VALORISATION DES AIRES PROTÉGÉES, DES RESSOURCES CYNÉGÉTIQUES ET DES POISSONS D’EAU DOUCE: GARANTS DE LA GESTION DURABLE DE LA BIODIVERSITÉ

La chasse et la cynégétique

La pêche et la pisciculture

LA VALORISATION DES PRODUITS FORESTIERS PASSE PAR L’ORGANISATION DES USAGERS ET LA MISE A NIVEAU DES

FILIÈRES

LA RECHERCHE FORESTIÈRE: OUTIL STRATÉGIQUE POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ DES INTERVENTIONS

MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

PERSPECTIVES A MOYEN TERME

INTRODUCTION 1

2

2

3

3

5

5

6

8

8

11

12

14

14

15

16

19

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21

22

23

24

Table des matièresTable des matièresTable des matièresTable des matières

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De par sa situation géographique entre la

Méditerranée au Nord, l'Océan Atlantique à

l'Ouest et le Sahara au Sud, et compte tenu des

variations altitudinales et climatiques, le Maroc

présente des écosystèmes forestiers riches et

diversifiés. Compte tenu des enjeux écologiques

actuels liés aux changements climatiques à

l’échelle globale, ce patrimoine naturel est

amené à jouer un rôle environnemental majeur

beaucoup plus important qu’auparavant, et

constitue également un espace de création et de

distribution de richesse aux niveaux régional et

local.

Etant donné leur caractère de résilience, les formations forestières et les nappes alfatières, qui couvrent une

superficie d’environ 9 millions d’hectares, dont 5,8 millions boisés, soit 8% du territoire national, amortissent

les impacts négatifs des perturbations climatiques sur les ressources naturelles et sur la capacité productive

des terres.

Par ailleurs, le secteur forestier génère une valeur annuelle de près de 5 milliards de Dh au profit des

populations usagères qui représentent près de la moitié de la population rurale. Huit à dix millions de journées

de travail sont générées par an, soit l’équivalent de 50.000 emplois permanents. En outre, le secteur forestier

participe à hauteur de 30% des besoins de bois d’œuvre et d’industrie (600.000 m3/an), 18% du bilan

énergétique national (11 millions de m3/an, soit 4 millions de tonnes équivalent-pétrole), 4% de l’offre mondiale

du liège (150.000 quintaux/an) et 17% des besoins du cheptel (équivalent de 15 millions de quintaux d’orge).

Les variations climatiques marquées par une tendance vers plus d’aridité et des périodes de

sécheresse plus longues, plus fréquentes et plus aigues, la pression sur la ressource à travers les

prélèvements excessifs en bois de feu (3 à 4 fois la capacité potentielle), le surpâturage (2 à 5 fois les

possibilités), l’extension des terres de culture et l’urbanisation constituent les défis majeurs de la

conservation du patrimoine forestier et sont susceptibles d’engendrer des déséquilibres dans les différents

écosystèmes forestiers.

L’objectif global est la restauration ou la recherche de nouveaux équilibres écologiques et de modes de

gestion compatibles avec les conditions physiques, économiques et socioculturelles, la conservation des

ressources en eau, et d’une façon générale, l’instauration de la culture du développement durable, c'est-à-

dire l’équilibre entre l’impératif du développement et la nécessité du renouvellement des ressources

naturelles.

INTRODUCTION

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STRATÉGIE ET APPROCHE D’INTERVENTION:

DE LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE À LA PROGRAMMATION OPÉRATIONNELLE

Sur la base des études, des plans et des programmes sectoriels, le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à

la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD) adopte une démarche novatrice basée sur une planification

stratégique pour aboutir à une programmation opérationnelle dont l’intégration territoriale constitue

l’ossature et la lutte contre la désertification une constante préoccupation prise en compte dans tous les

projets et programmes.

Dans ce cadre, un programme décennal (2005-2014), composé de projets territorialisés avec un budget

global de 8 milliards de dirhams, a été élaboré selon une approche participative et ascendante qui s’appuie

sur une gestion partenariale de l’espace. Ce programme est décliné en programmes triennaux glissants pour

un budget moyen annuel de 800 millions de Dh. La mise en œuvre est assurée de manière déconcentrée par

les directions régionales et les services provinciaux du HCEFLCD, à travers des contrats programmes annuels

régionalisés, sur la base d’une nouvelle gouvernance reposant sur quatre cultures : le projet, la

responsabilité, la contractualisation et le résultat.

Les objectifs stratégiques du programme décennal

2005-2014 consacrent la multifonctionnalité des éco-

systèmes forestiers et visent, (i) la lutte contre la

désertification, (ii) la conservation et le

développement des ressources forestières et (iii) le

développement humain dans les espaces forestiers et

périforestiers.

Pour répondre aux objectifs retenus, les principaux

axes, qui s’inscrivent dans le plan opérationnel du

HCEFLCD, concernent :

♦ La sécurisation de tout le domaine forestier (9 millions d’hectares);

♦ L’inversion des tendances actuelles de la dégradation du couvert forestier par le reboisement, la

régénération et l’amélioration sylvo-pastorale sur 500.000 ha;

♦ La maîtrise de l’érosion hydrique sur 1,5 million d’hectares ;

♦ La contribution des espaces forestiers à l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines ;

♦ La conservation et la valorisation de l'importante biodiversité que recèle notre pays dans 154 sites

d'intérêt biologique et écologique couvrant 2,5 millions d'hectares ;

♦ L'amélioration de la contribution des produits forestiers locaux à la couverture des besoins de l'industrie

et de l'artisanat, ainsi que l'amélioration de la compétitivité des filières forestières.

OBJECTIFS STRATÉGIQUES

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BILAN PAR DOMAINE DES REALISATIONS 2007

Le bilan des réalisations du HCEFLCD se base sur sept axes stratégiques correspondant à sept programmes

prioritaires.

Le domaine forestier est fortement mis à contribution pour des utilisations socio-économiques diverses. Les

principales contraintes à la sécurisation du domaine forestier résident dans (i) les oppositions aux opérations

de délimitation de la part des populations riveraines, (ii) les litiges réciproques entre les administrations

(terrains collectifs, domaine privé de l’Etat et domaine public) et (iii) les procédures de délimitation qui sont

longues et nécessitent la mobilisation des divers partenaires (autorités et collectivités locales, conservation

foncière,…).

La démarche adoptée vise le règlement à l’amiable des oppositions dans le cadre de compromis aussi bien

avec les privés qu’avec les administrations concernées. La concertation et le partenariat engagés avec l’agen-

ce de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie et l’implication des bureaux d’études topo-

graphiques constituent un appui majeur pour la délimitation et l’immatriculation du domaine forestier.

La première priorité du

HCEFLCD concerne la

délimitation de l’espace et la

préservation du domaine

forestier, espace ouvert, qui

allie à la fois la garantie du

droit d’usage rationnel et le

respect du droit de propriété et

la domanialité de la forêt .

La sécurisation du domaine forestier: garant du patrimoine et du droit d'usage

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Au titre de l’année 2007, les travaux de sécurisation du domaine forestier ont permis la délimitation de

29.077 ha, l'homologation des dossiers de délimitation pour 644.572 ha, l'immatriculation de 158.600 ha et

le lancement des études techniques cadastrales des immeubles forestiers sur 360 000 ha.

Ainsi la situation juridique globale du

domaine forestier de l'Etat (9 millions d’ha)

se présente comme suit :

La délimitation du domaine forestier

accuse un retard notable dans la région du

Rif en raison des oppositions des

populations.

La sécurisation du domaine forestier a des

impacts économiques, sociaux et

environnementaux importants. Elle permet notamment, la clarification des statuts des terres,

l’assainissement des rapports entre le HCEFLCD et les propriétaires des terrains limitrophes au domaine

forestier et l’encouragement des investissements publics et privés. Il y a lieu de signaler que la réalisation des

programmes de conservation et de développement des espaces forestiers, notamment par le reboisement,

demeure tributaire de la sécurisation du domaine forestier, et conditionne à la fois l’intensité et le rythme

des programmes.

Réalisations 2007

Situation juridique du domaine forestier à fin 2007

Homologuée 45%

Immatriculée 2%

Reste à délimiter 11%

En cours de délimitation provisoire

5%

En cours de délimitation

définitive 10%

En phase de dépôt 27%

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LA CONSERVATION ET LE DÉVELOPPEMENT DES FORETS: UN PROGRAMME CENTRAL POUR LA RECONSTITU-

TION DES ÉCOSYSTÈMES

La forêt marocaine est constituée d'écosystèmes fragiles grevés de droits d'usages au profit des populations

riveraines. La dégradation des espaces forestiers est due essentiellement à l'action de l'homme et à des

phénomènes naturels (sécheresse prolongée, maladies et attaques parasitaires). Les analyses stratégiques

effectuées sur les grandes tendances des 20 prochaines années montrent que la forêt marocaine est en

déséquilibre par rapport aux besoins croissants des populations et aux exigences écologiques.

L’objectif stratégique étant l’inversion des tendances actuelles de la dégradation du couvert forestier par le

reboisement, la régénération et l’amélioration sylvo-pastorale, ainsi que le développement intégré des zones

forestières et péri forestières.

Le HCEFLCD fait de la reforestation une action

prioritaire de reconstitution et de mise en

valeur des ressources forestières. Durant la

période 2002-2007 les réalisations ont porté

sur 196.500 ha, soient près de 32.750 ha/an,

en accordant une attention toute particulière à

la régénération des espèces naturelles : cèdre,

thuya, cyprès de l'Atlas, chêne-liège, caroubier

et arganier.

La deuxième priorité vise à restaurer,

régénérer ou reboiser l’équivalent de

40.000 ha par an, avec une requalification

de l’espace donnant la priorité aux

espèces autochtones (thuya, chêne liège,

cèdre, arganier) et la protection des forêts

contre les incendies et les attaques

parasitaires.

Reboisement et reconstitution des forêts

Evolution des superficies cumulées reboisées (ha)

ha

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Les principales contraintes limitant l’extension des superficies reboisées sont inhérentes à l’opposition des

populations, aux variations climatiques défavorables et à la faible qualification des entreprises de travaux.

Pour appuyer les efforts entrepris pour la

régénération et la reconstitution des forêts, une

compensation des populations concernées par les

mises en défens forestières a été instituée par décret

à partir de 2002. Cette action a porté depuis sa mise

en œuvre en 2005 sur 21.400 ha au profit de 34

associations d’usagers dans différentes régions

forestières, groupant 3.088 adhérents.

En 2007, les études d'aménagements des forêts ont couvert 115.460 ha (Essaouira 60.160 ha, Azilal 35.000 ha,

et Témara 20.300 ha), ce qui porte la superficie forestière totale étudiée à 2.262.000 ha, soit 40% des espaces

boisés. Les aménagements réalisés ont concerné principalement les forêts de cèdre, de chêne liège, de chêne

vert, de thuya, d’arganier et de pins naturels. Pour les nappes alfatières, les études ont porté sur 634.460 ha

au niveau de la province de Figuig.

Plusieurs provinces forestières bénéficient de projets intégrés visant l’aménagement et le développement

concerté des massifs forestiers avec une enveloppe globale, sous forme de dons, d’un milliard de Dh. Il s’agit

notamment du:

♦ projet de développement participatif dans le Moyen Atlas Central (Khénifra), financé dans le cadre du

programme MEDA pour un coût de 216 millions de Dh (2002-2009) ;

♦ projet de développement des zones forestières et péri‑forestières de la province de Chefchaouen, financé

dans le cadre du programme MEDA pour un coût de 375 millions de Dh (1999-2008) ;

♦ projet d'aménagement et de

développement concerté des massifs

forestiers de la province d'Ifrane

financé par l’Agence Française de

Développement et le Fonds Français

pour l’Environnement Mondial pour un

coût de 214 millions de Dh.

La réalisation des programmes de reboisements

met à contribution un nombre croissant

d’entreprises passant de 80 en 2002 à 200 en

2007. Le système de classification qualification des

entreprises mis en place par le HCEFLCD est de

nature à renforcer la professionnalisation pour

améliorer le niveau et la qualité des réalisations.

Développement intégré des zones forestières et péri forestières

Réalisations 2007

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Au titre de l’année 2007, ces projets ont connu la réalisation des actions suivantes :

♦ Reboisement et régénération sur 820 ha ;

♦ Construction de 7.630 m3 de seuils de

sédimentation ;

♦ Production de 1.500.000 plants ;

♦ Ouverture et entretien de 50 Km de pistes ;

♦ Traitements sylvicoles sur 134 ha.

♦ Réhabilitation de PMH sur une superficie de 362

ha ;

♦ Construction de 80.000 ml de murettes ;

♦ Travaux de réhabilitation de plantations fruitières

sur 800 ha ;

♦ Distribution de 94.000 plants fruitiers ;

♦ Réhabilitation de 84 Km de pistes ;

♦ Aménagement des aires d’accueil du parc de

Talassemtane ;

♦ Aménagement de 34 points d’eau ;

♦ Distribution de 26 ruchers.

♦ Reboisement de 768 ha ;

♦ Aménagements antiérosifs (5.900 m3/214 ml de

seuils, 122 Km de banquettes fruitières, 52 Km de

murettes, 1.500 ml de banquettes grillagées) ;

♦ Réhabilitation de PMH : 2.464 ha ;

♦ Réhabilitation de 38,3 Km de pistes de liaison ;

♦ Distribution de 231.300 plants fruitiers ;

♦ Aménagement de 43 points d’eau.

Projet Ifrane

Projet Chefchaouen

Projet Khénifra

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LA CONSERVATION DES EAUX ET DES SOLS : UNE CONTRIBUTION MAJEUR A LA LUTTE CONTRE

LA DESERTIFICATION

La désertification est définie comme étant la dégradation des terres dans les zones arides, semi arides et

subhumides sèches sous l’action des variations climatiques et de la pression humaine. Au Maroc, ce

phénomène, qui menace 95 % du territoire, ne peut être réduit au seul phénomène de l’ensablement. La lutte

contre la désertification couvre les actions de développement rural intégré, de lutte contre la pauvreté,

d’atténuation des effets de la sécheresse et de gestion conservatoire des ressources naturelles.

En plus de la coordination de la mise en

œuvre du Programme d’Action Nationale

de Lutte Contre la Désertification qui

implique plusieurs secteurs, le HCEFLCD

intervient directement par des

programmes sectoriels opérationnels de

lutte contre l’érosion hydrique dans le

cadre du plan national d’aménagement des

bassins versants et de lutte contre

l’ensablement, spécialement dans les

provinces du sud.

La troisième priorité du HCEFLCD concerne

la protection des bassins versants à

travers la lutte contre l’érosion hydrique

qui constitue 75 millions de mètres cubes

par an et qui limite la durée de vie des

barrages. Pour ce faire, 1,5 million d’ha

constitue la tranche prioritaire et urgente

à traiter d’ici à l’horizon 2020 (bassins

versants d’Ouergha, Moulouya, Sebou

amont, Allal El Fassi, Hassan premier,

Mellah, Aoulouz,...). Ces actions

constituent une priorité pour la

préservation des ressources en eau, la

conservation des terres agricoles, la

stabilisation des populations rurales et la

conservation de la biodiversité.

L’érosion des sols constitue un processus de dégradation

des ressources naturelles qui touche, avec des intensités

diverses, une grande partie du territoire national. Les

enjeux liés aux phénomènes d’érosion sont perçus tant à

l’amont, au niveau de la dégradation des sols, base de

toute production agricole, pastorale ou forestière, qu’à

l’aval au niveau de la mobilisation de la ressource eau,

élément vital pour le développement socio-économique

du pays.

En amont, les pertes en terre qui dépassent parfois 5.000

t/km2/an dans la région du Rif, ont un effet négatif direct

sur la productivité des terres. A l’aval, l’envasement des

retenues des barrages, estimé à 75 millions de m3/an,

réduit leur capacité de stockage de près de 0,5 % par an,

limitant ainsi la quantité et la qualité des eaux

mobilisables. Cette perte de capacité de stockage de l’eau

équivaut à l’irrigation d’au moins 10.000 ha/an.

Aménagement des Bassins Versants

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Aussi, l’aménagement intégré des bassins versants constitue un enjeu stratégique dans la mesure où il vise la

conservation des ressources naturelles en favorisant la promotion d’une gestion conservatoire des eaux et

des sols à l’amont et la protection des infrastructures hydro-agricoles à l'aval.

Le Plan National d’Aménagement des Bassins Versants (PNABV), adopté en 1996, est un cadre stratégique

fixant les priorités d’interventions et proposant les approches ainsi que les mécanismes financiers et

institutionnels de mise en œuvre.

Dans le cadre de la mise en œuvre du PNABV, les travaux d'aménagement antiérosifs se poursuivent au

niveau de 14 bassins versants parmi les 22 bassins identifiés comme prioritaires.

Les bassins concernés sont les bassins versants de Oued El Mellah, Aoulouz/Chakouken, Oued Lakhdar,

Laabid, Ouergha, Allal El Fassi, M’Soun, Tassaout, Nfis, Zat/ Ourika/Gheraya, Imintanout, Issen, Massa, Drâa.

Des programmes d’urgence ont été réalisés suite aux catastrophes naturelles survenues dans la vallée de

l’Ourika et la province d’Al Hoceima. En effet, à la suite des inondations enregistrées dans la vallée de

l’Ourika, un programme d’action visant l’atténuation des crues a

été mis en œuvre avec un financement du Fonds Hassan II à

hauteur de 100 Millions de DH.

L’année 2007 a été consacrée à l’achèvement des

travaux déjà engagés. Par ailleurs, la Direction du

Fonds Hassan II a donné son accord pour

l’utilisation du reliquat des crédits (8.500.000

DH) pour financer des travaux relatifs à la

consolidation et l'entretien des

réalisations du projet.

BASSINS VERSANTS PRIORITAIRES

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Un programme d’action d’urgence a été également mis en œuvre dans la province d’Al Hoceima à la suite du

séisme survenu en 2004. Il vise la conservation des eaux et des sols, le désenclavement des zones rurales et

la diversification des revenus des populations, pour un montant de 44 Millions de dirhams.

♦ L’achèvement des études d’aménagement des

bassins versants de l’Oued Za (750.000 ha), de

l’Oued Inaouen en amont du barrage Idriss 1er

(1ère phase: 368.000 ha), d’El Mansour Eddahbi

(1ère phase: 1.500.000 ha), et de l’Oued Beht en

amont du barrage d’El Kansera (1ère phase:

450.000 ha) ;

♦ La poursuite de l’étude d’aménagement des

bassins versants de Bouregreg en amont du

barrage SMBA (395.000 ha) et de l’Oued Inaouen

(2ème phase) ;

♦ Le lancement des études d’aménagement du bassin versant d’Asif El Mal en amont du futur barrage de

Taskourt (43.000 ha) et du bassin versant en amont du barrage de l’Oued Martil (26.000 ha) .

♦ Le reboisement de protection, l’amélioration

sylvopastorale et la régénération: 6.200 ha ;

♦ La correction des ravins: 61.600 m3 de seuils.

En 2007, les réalisations ont porté sur l’élaboration

d’études et la poursuite des interventions au niveau de

plusieurs bassins versants :

Evolution des volumes cumulés des travaux de cor-rection des ravins (m

3)

m3

Etudes réalisées

Travaux d’aménagement des Bassins Versants et Conservation des sols

Réalisations 2007

10

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Lutte contre l’ensablement

L’érosion éolienne et l’ensablement touchent

particulièrement toutes les provinces du sud ainsi que

les zones littorales. Pour lutter contre ce phénomène,

l’intervention du HCEFLCD se focalise sur la fixation

des dunes pour la protection des infrastructures

routières, des palmeraies et des agglomérations par

l’installation de barrières mécaniques et biologiques.

Une attention particulière est accordée à l’installation

des ceintures vertes autour des villes en partenariat

avec les collectivités locales, notamment dans les

provinces du sud.

En 2007, les actions du HCEFLCD ont concerné les

provinces de Laayoune, Boujdour, Dakhla,

Guelmim, Assa-Zag, Smara, Tata, Tan Tan, Agadir,

Chtouka Ait Baha, Zagora, Essaouira, Safi, Figuig et

Errachidia. Il s’agit des réalisations suivantes :

♦ La fixation biologique des dunes sur 391 ha ;

♦ La construction de 5.300 ml de cordons littoral ;

♦ L’entretien des dunes sur 328 ha.

Ces réalisations permettent la protection des

principales villes côtières (Agadir, Essaouira, Kenitra, El Jadida, Laayoune,…), de 33 villages dans les zones

Sud, de 8.500 ha de palmeraies et de 26 km de routes.

Evolution des superficies cumulées des travaux de lutte

contre l’ensablement (ha)

ha

Réalisations 2007

11

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La Coordination et le suivi de la Lutte contre la désertification

En matière de Coordination, des actions ont pu être réalisées en 2007 en matière de sensibilisation,

d’organisation de rencontres nationales, notamment à l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre la

désertification, de participation aux manifestations internationales (Conférence des Parties à la Convention

des Nations Unies sur la lutte contre la désertification) et d’appui à la société civile (Réseau des ONG actives

en la matière).

En ce qui concerne le Partenariat, des initiatives ont eu lieu dans le cadre de l’appui à la mise en œuvre du

PAN LCD. En effet, la RFA/GTZ, le PNUD, l’OSS, le MM, le FIDA, l’ONUDI, et le FEM, appuient la mise en

œuvre de projets actuellement en cours de réalisation ou d’élaboration. L’année 2007 a connu en particulier

le suivi de nouveaux projets visant la lutte contre la désertification et la réduction de la pauvreté en vue de la

réhabilitation des écosystèmes dégradés. Il s’agit principalement du projet de lutte participative contre la

pauvreté et la désertification dans les plateaux de l’Oriental, financé par le GEF et du projet de protection de

la nature et de lutte contre la désertification mis en œuvre dans la cadre de la coopération Allemande.

Les réalisations dans le cadre de l’appui du Mécanisme Mondial ont concerné l’affinement du premier

portefeuille de projets prioritaires sur une base spatiale et thématique ayant débouché sur l’identification de

12 projets à caractère fédérateur et l’analyse de la stratégie nationale de mobilisation des ressources

financières pour la lutte contre la désertification.

En ce qui concerne le suivi évaluation de la désertification, pour mesurer les progrès accomplis à intervalles

réguliers dans le domaine de la mise en œuvre de l’UNCCD en général et du PAN-LCD en particulier, le

système de suivi-évaluation (SSE) mis en place en 2003 avec l’appui de l’OSS dans le cadre du projet SMAP de

suivi-évaluation du PANLCD, intègre les trois niveaux national, régional et local. Pour opérationnaliser ce

système, il a été procédé à l’identification des différents acteurs, les problématiques et les types

d’indicateurs (Etat, pression, réponse).

En 2007, la décentralisation de ce système a été entamée au niveau des régions pilotes (Oriental et Sous

massa Draa). Le système de circulation de l’information sur la Désertification constitue une composante

essentielle de ce système. Après l’internalisation de ce système au niveau du HCEFLCD, il a été entièrement

rénové et sa mise à jour est en cours en concertation avec les autres intervenants en matière de LCD.

Une carte de sensibilité à la désertification a été élaborée en 2007 avec l’appui de la GTZ, sur la base des

indices de qualité du climat, du sol, de la végétation et de la socio-économie (pauvreté et pression du

cheptel sur les parcours). La carte obtenue permet de classer plus de 87 % du territoire national dans des

zones critiques quand à la sensibilité à la désertification. La population qui vie dans ces zones critiques est

évaluée à près de 13,5 Millions d’habitant.

P A N

Réalisations 2007

12

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La population qui vit dans les zones critique est estimée à 13.465.000 habitants

13

Zones non affectées ou peu sensibles

Zones moyennement sensibles

Zones très sensibles

Zones critiques

2.474.300

5.950.500

60.366.400

282.800

3,58

8,61

87,39

0,42

Carte de sensibilité à la désertification

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LA PRÉVENTION CONTRE LES INCENDIES ET LA SURVEILLANCE SANITAIRE: PRÉOCCUPATIONS PERMANENTES

POUR LA PROTECTION DES FORETS

Le libre accès au domaine forestier ainsi

que la pression humaine à laquelle il est

soumis engendrent une augmentation du

risque d'incendie, d'autant plus que les

forêts marocaines, à l'instar des forêts

méditerranéennes, sont extrêmement

inflammables. L'analyse du bilan des

incendies survenus en forêt entre 1960 et

2007 fait ressortir une moyenne de 250

incendies par an pour une surface

moyenne annuelle touchée de 3.060 ha.

La quasi-totalité des départs de feux (plus de 98 %) résultent de l’action de l’homme, soit par imprudence,

soit intentionnellement, spécialement dans la région du nord.

Pour faire face à ce phénomène, un Plan Directeur de Prévention et de Lutte contre les Incendies de forêts

(PDCI) a été élaboré avec la participation de l’ensemble des partenaires institutionnels concernés.

Les actions de prévention des incendies revêtent un caractère prioritaire dans la mesure où elles s’attaquent

aux causes favorisant le départ et l’extension des feux de forêts. Elles concernent essentiellement les travaux

d’aménagement, d’entretien et d’équipement des forêts, la surveillance et l’alerte des départs de feu.

♦ Equipement des forêts: construction et l’entretien de 37 postes vigies, aménagement de 22 points d'eau

et ouverture et entretien de 362 km de tranchées pare-feu.

♦ Une baisse significative de la superficie moyenne brûlée par incendie qui est passée de 14 ha (1960-1995)

à 9 ha (1996-2006) puis à 4 ha en 2007, et ce suite aux efforts déployés par le HCEFLCD en collaboration

avec les différents départements concernés en matière de surveillance, de détection et d’interventions

contre les feux de forêts.

♦ L’élaboration pour la région du Rif d’une cartographie des zones à risques d’incendies et d’un système

d’alerte précoce est en cours de finalisation.

Lutte contre les incendie de forêts ha

Réalisations 2007

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La surveillance sanitaire des forêts

Les écosystèmes forestiers fragilisés par les sécheresses récurrentes et de plus en plus longues des 3

dernières décades et par les prélèvements dépassant leurs capacités de renouvellement sont de plus en plus

vulnérables. Ainsi, des dépérissements ont été observés sur les forêts de cèdre et de chêne liège. Les arbres

en déséquilibre physiologique deviennent des proies faciles à des attaques parasitaires de faiblesse qui

accélèrent leur dépérissement.

La surveillance sanitaire des forêts est focalisée en particulier sur les infestations par les insectes

défoliateurs. Cette surveillance permet de tirer la sonnette d’alarme au moment opportun pour pouvoir

intervenir à temps par les traitements préventifs appropriés.

Un effort particulier a été déployé pour cerner le

phénomène de dépérissement de la cédraie du

Moyen Atlas à travers la mise en œuvre d’un plan

d’action. Ce plan consiste en l’instauration d’un

système de veille phytosanitaire, l’engagement

d’opérations d’assainissement et de nettoiement au

niveau des massifs affectés. En parallèle, une étude

pluridisciplinaire est en cours de finalisation pour

caractériser le lien entre les causes et les

symptômes en vue de définir une stratégie de

protection de la cédraie.

Les travaux d’investigations de terrain réalisés sur un protocole d’échantillonnage unifié sont achevés. Les

documents thématiques (dendrochronologie, entomologie, écophysiologie, inventaire phytosanitaire et

dendrométrique, aménagement, pédologie) ont été élaborés par les différents consultants engagés. Le

document de synthèse des travaux thématiques est en cours de préparation. Il traitera les éléments

suivants :

♦ la hiérarchisation des facteurs impliqués dans le phénomène de dépérissement ;

♦ les directives d’aménagement et de sylviculture à suivre pour remédier à court, moyen et long termes aux

disfonctionnements des peuplements du cèdre et prévenir le dépérissement ;

♦ un programme d’action pour la surveillance et la protection de la cédraie dans le Moyen Atlas.

Parallèlement à cette étude pluridisciplinaire sur le dépérissement de la cédraie, le HCEFLCD a engagé en

2006 avec l’appui de la FAO, une autre étude dont la portée est plus large et qui vise le développement d’un

système de veille phytosanitaire en prenant la région du Moyen Atlas comme zone pilote.

Dépérissement du cèdre

15

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LA CONSERVATION ET LA VALORISATION DES AIRES PROTÉGÉES, DES RESSOURCES CYNÉGÉTIQUES ET DES POISSONS D’EAU DOUCE: GARANTS DE LA GESTION DURABLE DE LA BIODIVERSITÉ

Le Maroc dispose d’une importante richesse en biodiversité à l’échelle de la Méditerranée, dont la forêt est

le principal dépositaire. Cependant, cette richesse est menacée de dégradation due à la surexploitation des

espaces naturels et aux conditions climatiques de plus en plus défavorables. Ainsi, plusieurs espèces de

faune et de flore d’importance patrimoniale ont disparu ou sont menacées d’extinction.

La ratification par le Royaume du Maroc de la Convention sur la diversité biologique en 1996, traduit

l’engagement de notre pays à mener une politique de développement durable, qui tend aussi bien à

sauvegarder notre diversité biologique qu’à protéger les espèces en voie de disparition et qui trouve un

appui grandissant auprès des organismes internationaux.

La cinquième priorité vise la réhabilitation des

écosystèmes, la protection des espaces naturels et le

développement des espèces animales menacées ou en

voie de disparition par leur réimplantation dans leurs

milieux d’origine. Deux projets de loi, l’un sur les aires

protégées et l’autre sur le commerce des espèces de

faune et de flore menacées d’extinction seront élaborés.

154 sites d’intérêt biologique et écologique, dont 9 parcs

nationaux (Souss-Massa, Toubkal, Tazzeka, Ifrane,

Talassemtane, Al Hoceima, Khenifis, Haut Atlas oriental,

Iriqui) déjà créés, couvrant une superficie de 2.5 millions

d’ha sont identifiés. Notre démarche vise : (i) la

restauration de l’équilibre naturel, (ii) l’équipement et

infrastructures de l’espace et (iii) la valorisation pour en

faire un moyen de développement local, notamment par

le développement de niches d’écotourisme et la

diversification de l’offre touristique par le tourisme vert.

Ces espaces jouent également un rôle en matière

d’éducation environnementale.

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Le plan Directeur des Aires Protégées, qui a identifié un réseau national de 154 Sites d’Intérêt Biologique et

Ecologique (SIBE) couvrant une superficie de 2,5 millions d’ha, constitue le cadre de référence pour la

conservation, le développement et la valorisation de cette biodiversité. Cette politique, qui vise notamment à

mettre en place un réseau national des aires protégées couvrant l’ensemble des écosystèmes naturels à

travers tout le pays, se heurte, cependant, à une législation ancienne et dont les dispositions ne répondent

plus aux principes internationaux qu’il convient d’appliquer aux aires protégées.

Outre les neuf parcs nationaux déjà créés (Souss-Massa, Toubkal, Tazzeka, Ifrane, Talassemtane, Al Hoceima,

Khenifis, Haut Atlas oriental, Iriqui) et les 24 zones humides classées sites RAMSAR, trois espaces naturels

font partie du réseau international des réserves de biosphères de l’UNESCO ; l’arganeraie, les oasis du sud

marocain et le Rif occidental. Ce dernier espace constitue la partie marocaine de la réserve de biosphère

intercontinentale de la Méditerranée.

Le Plan Directeur des Aires Protégées vise (i) la réhabilitation des écosystèmes naturels, (ii) l’aménagement et

le développement de l’espace de l’aire protégée et (iii) la valorisation des potentialités naturelles.

17

Carte des Aires protégées du Maroc

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Les principales réalisations durant l’année 2007 ont porté sur les actions suivantes:

♦ La poursuite des travaux d’aménagement et d’équipement du parc national de Sous massa (Chtouka Ait

Baha et Tiznit);

♦ Les travaux d’aménagement écotouristiques dans les provinces de Berkane et Oujda ;

♦ Le lancement des études thématiques pour l’élaboration des plans d’aménagement et de gestion des

Sites d’Intérêts Ecologique et Biologique (SIBE) de Ain Asmama (Agadir) et Oued Cherrat (Benslimane) ;

♦ Le lancement des travaux de construction de la Maison de la Cédraie à Ifrane;

♦ Le lancement des travaux de construction de la Direction du futur Parc National de Dakhla et son

équipement en matériel technique nécessaire ;

♦ L’aménagement de trois (3) points d’eau sur le site du futur Parc National de Dakhla ;

♦ La poursuite de la procédure de création du Parc National de Khénifra sur une superficie de 93.500 ha et

l’extension de celui d'Ifrane pour atteindre une superficie de 124.150 ha ;

♦ La poursuite des procédures d’élaboration de deux projets de loi sur les aires protégées et sur le

commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.

♦ La poursuite d’exécution du projet GEF, à travers :

- L’élaboration des plans d’aménagement et de gestion des SIBE de Jbel Moussa (Fahs-Anjra) et de

Tamga (Azilal) et du Parc National de Khenifiss (Laayoune);

- Le Lancement de la mise en place d'un SIG et d'une Base de Données sur les Aires Protégées ;

- La Création des aires de repos, l’ouverture de sentiers écotouristiques, l’équipement de centres

d’information et l’installation de la signalétique dans les SIBE de Jbel Moussa (Fahs-Anjra), Tamga

(Azilal) et au Parc National de Khenifiss (Laayoune);

- L’Appui au programme de formation en matière de gestion des aires protégées au niveau de l’ENFI et

l’ITREF ;

- La poursuite du programme de communication sur les aires protégées ;

- Le renforcement des programmes d’éducation et de sensibilisation à l’environnement à travers la

création de clubs environnementaux, et la formation d’animateurs en la matière dans le SIBE de Jbel

Moussa (Fahs-Anjra) ;

Ces mesures permettront le rétablissement du fonctionnement normal des écosystèmes naturels du pays et

par conséquent le maintien des services socio-économiques et environnementaux qui leur sont associés.

La valorisation du réseau national à travers l’ouverture des parcs nationaux au tourisme, de façon contrôlée,

permettra de diversifier l’offre touristique au niveau régional, de créer de l’emploi et de générer des recettes

au profit des populations locales.

La mise en fonction des centres d’information des aires protégées permettra de contribuer à l’éducation et à

la sensibilisation du grand public à la protection de l’environnement en général et à la protection de la

nature en particulier. Les programmes d’éducation et de sensibilisation à l’environnement des 10 centres

d’information prévus dans les parcs nationaux permettront de toucher jusqu’à 100.000 visiteurs par an.

Réalisations 2007

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La chasse et la cynégétique

La chasse constitue un des moyens privilégiés pour la valorisation de la faune sauvage. La gestion durable

des ressources cynégétiques passe par l’organisation de l’activité de chasse, le renforcement de son cadre

législatif et le développement du gibier à travers les aménagements cynégétiques et la mise en réserve d'une

manière permanente ou temporaire de certains espaces de chasse.

L’implication directe des chasseurs et de leurs organisations, en tant que partenaires privilégiés, dans la

gestion du gibier à travers l'amodiation du droit de chasse, sont à la base de la politique cynégétique du

HCEFLCD.

Les principales réalisations enregistrées en 2007 concernent :

♦ L'achèvement de l’étude sur l’élaboration du plan directeur de la chasse ;

♦ La promotion de partenariats avec les associations de chasse et les sociétés de chasse touristiques sur

plus de 400.000 ha ;

♦ La préparation du décret d’application de la loi sur la police de la chasse;

♦ La mise en place d'un nouveau procédurier pour l'octroi d'amodiation du droit de chasse ;

♦ Les travaux d’aménagements cynégétiques dans les réserves de chasse et dans les enclos d’élevage et

d’acclimatation ;

♦ La signature d'une nouvelle convention avec la Fédération Royale Marocaine de Chasse portant sur :

- L'aménagement et le développement des territoires de chasse;

- La formation et le renforcement de capacité des gardes bénévoles;

- L'information et la sensibilisation des chasseurs (40.000 chasseurs).

♦ La signature d'une convention avec la Fédération Royale Marocaine de Tir aux Armes de Chasse

(FRMTAC) portant sur la formation des chasseurs et l'organisation de l'examen de chasser.

Réalisations 2007

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La pêche et la pisciculture

Le Maroc dispose de systèmes hydrographiques lacustre (700 ha) et fluvial permanent (1.500 km) et des

retenues de barrages couvrant une superficie totale de 100.000 ha. Ces eaux continentales offrent

d’importantes possibilités piscicoles.

Cependant, les productions restent assez faibles et très peu valorisées à cause de la conjugaison de plusieurs

facteurs, dont notamment l'insuffisance des aménagements piscicoles adéquats, le braconnage et

l’insuffisance de l’organisation des pêcheurs.

Actuellement, le secteur compte seulement 12 amodiations de pêche commerciale et sportive avec une

production totale de 4.000 t/an pour 4.000 pêcheurs. Le secteur de l’aquaculture dans les eaux douces

demeure peu développé.

Le Plan Directeur de la Pêche Continentale, élaboré en 2007, vise la gestion durable des ressources piscicoles

à travers : (i) la conservation et le développement du patrimoine ichtyologique par les opérations de

repeuplement, (ii) la contribution au développement rural par la création d’emploi et l’approvisionnement

en poissons, (iii) le développement des activités de loisirs (pêche sportive) et (iv) la promotion de

l'aquaculture continentale.

En 2007, les réalisations piscicoles ont porté sur :

♦ La production et le déversement de 4 millions d'alevins pour le repeuplement des cours d'eau et des

retenues de barrages;

♦ L'organisation et l'appui aux associations de petite pêche artisanale et aux établissements privés

amodiataires du droit de pêche commerciale ;

♦ L'achèvement de l'étude d'élaboration du Plan Directeur de la Pêche;

♦ L'achèvement des travaux de mise à niveau de la station de pisciculture de Ras El Ma.

Réalisations 2007

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LA VALORISATION DES PRODUITS FORESTIERS PASSE PAR L’ORGANISATION DES USAGERS ET LA MISE A NIVEAU DES FILIÈRES

Les forêts marocaines de par leur composition, leur

structure et les ambiances bioclimatiques dans

lesquelles elles évoluent ont une vocation

essentiellement écologique. Les forêts de production sont limitées à certaines régions privilégiées du point

de vue bioclimatique (Moyen Atlas, Gharb et Rif).

Dans l’optique d’une gestion durable des forêts, les exploitations forestières sont réalisées principalement

dans les forêts disposant de plans d’aménagement et de gestion faisant ressortir leurs potentialités réelles

en matière de productivité. La superficie couverte actuellement par ces plans est de l’ordre de 2 millions

d’Ha, soit 35 % des superficies boisées.

La valorisation des produits forestiers se heurte à l’insuffisance de l’intégration des filières en terme

d’organisation des utilisateurs, du niveau des technologies adoptées et de la transformation des produits

pour une valeur ajoutée au niveau local et national.

Au cours de l’exercice 2007, les cessions des produits forestiers ont porté sur 108.100 stères de liège,

240.773 m3 de bois d'œuvre, 386.590 m3 de bois d'industrie et de service, 709.857 stères de bois de feu et

près de 44.834 tonnes de produits divers (caroubier, romarin, tanin…). Le montant total des cessions

enregistré en 2007, s’élève à près de 382 millions de dirhams hors taxes.

Recouvrées au profit des communes rurales concernées (75%), de l'Etat, des collectivités ethniques, des

privés (18%) et aux conseils provinciaux (7%), les recettes forestières participent dans une large mesure aux

financements des projets communautaires locaux et en particulier les infrastructures de base qui améliorent

les conditions de vie des populations.

Par ailleurs, la mobilisation de la production forestière génère annuellement 1.9 millions de journées de

travail, principalement en milieu rural et assure un emploi permanent pour près de 2.000 personnes au

niveau de la transformation.

La valorisation des produits forestiers et

l’instauration de véritables filières de collecte, de

production, de transformation et de

commercialisation de produits ligneux ou de sous

produits de la forêt constituent une priorité du

HCEFLCD. Dans ce registre, l’encadrement des

coopératives d’usagers, leur mise à niveau,

permettra de dégager des valeurs ajoutées au

profit des revenus des populations usagères

(plantes aromatiques et médicinales, arganier,...).

De même, l’instauration de commerce équitable

permettra de mieux valoriser, au profit de ces

populations, le fruit de ces produits.

Réalisations 2007

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LA RECHERCHE FORESTIÈRE: OUTIL STRATÉGIQUE POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ DES INTERVENTIONS

Dans l’objectif de rehausser le niveau de la qualité des

réalisations des projets et programmes du HCEFLCD et

sous l’angle recherche-développement, des

programmes de recherche sont mis en œuvre selon

une vision écosystèmique répondant aux priorités et

aux exigences des gestionnaires sur le terrain et des

professionnels.

Pour assurer la coordination de la recherche forestière

au niveau national, le HCEFLCD a crée en 2006 deux

organes, en l’occurrence le comité d’orientation et de

coordination et le comité scientifique et technique. Ces

comités, ouverts aux décideurs, gestionnaires,

professionnels et scientifiques sont chargés de

l’identification, du suivi et de la validation des

programmes et résultats de la recherche.

Cette démarche est de nature à renforcer la synergie

entre les institutions de recherche aussi bien au niveau

national qu’international, appelées à travailler en réseau ou en partenariat pour une plus grande efficience.

Les objectifs des principaux axes de recherche retenus visent notamment :

♦ La maîtrise des itinéraires techniques des opérations de reforestation et l’amélioration de la productivité

des peuplements forestiers ;

♦ La conservation et l’amélioration des ressources génétiques dans le sens de l’adaptation des essences

forestières aux conditions écologiques et de l’amélioration du potentiel de production des forêts ;

♦ Le développement d’indicateurs d’observation et de suivi de la désertification et des changements

climatiques ;

Les deuxièmes assises de la recherche forestière ont été programmées au cours de l’année 2007 et ont traité

principalement de la conservation et du développement de l’écosystème Chêne liège.

L’enveloppe allouée à la recherche forestière représente 1,1 % du budget d’investissement du HCEFLCD.

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MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

Le HCEFLCD a mis en place une démarche de gestion axée sur les résultats. Elle représente un aspect

important du contexte de la réforme budgétaire au Maroc et met la performance au centre de ses

préoccupations. La démarche repose sur la clarification des objectifs stratégiques, leur déclinaison en

programmes d’actions budgétisées dans une logique de résultats et d’efficience.

Cette approche est appuyée par un ensemble de mesures d’accompagnement que le HCEFLCD a mis en place

depuis 2003. Il s’est résolument inscrit dans une démarche de bonne gouvernance, faisant foi de charte

interne, à laquelle adhère l’ensemble du personnel de ce Département. Les différentes mesures

d’accompagnement s’articulent autour de :

♦ L’adoption de procéduriers formalisés pour la réalisation qualitative des programmes et l’efficience dans

la mobilisation des ressources ;

♦ La normalisation des standards techniques à travers la mise en place de cahiers de charges ;

♦ La mise à jours des textes de classification et de qualification des entreprises du secteur forestier;

♦ L’engagement du HCEFLCD à honorer ses obligations contractuelles vis-à-vis des entreprises intervenant

dans le secteur forestier ;

♦ Le renforcement du système de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des programmes du

Département ;

♦ La participation du HCEFLCD au projet de la Gestion Intégrée des Dépenses (GID) et au Portail Marocain

des Marchés Publics (PMMP) en tant que département pilote ;

♦ L’adéquation de la gestion des occupations du

domaine forestier avec la nature des utilisations

(occupation temporaire, échange foncier et

distraction).

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PERSPECTIVES A MOYEN TERME

Partant des défis et enjeux du secteur, l’action du HCEFLCD sera centrée sur :

♦ L’achèvement de la sécurisation du domaine forestier à travers l’homologation des opérations de

délimitation et l’immatriculation à l’horizon 2014 ;

♦ Le renforcement des programmes de reboisement, de reconstitution et de régénération des forêts

naturelles avec un objectif de 40.000 ha par an ;

♦ Le renforcement du programme d’aménagement des bassins versants pour limiter les effets de l’érosion

et son impact sur les ressources en eaux mobilisées dans les bassins prioritaires ;

♦ L’organisation et l’implication des populations usagères autour de la valorisation des produits forestiers,

de la gestion des parcours et de l’appui au développement local dans les zones péri forestières ;

♦ La coordination entre les acteurs concernés pour le développement de partenariat et la mobilisation des

ressources financières nécessaires à la mise en œuvre du PAN-LCD ;

♦ L’organisation des filières, notamment des produits non ligneux, en relation avec la régénération des

ressources forestières ;

♦ Le renforcement de l’encadrement et des moyens d’action en matière de veille phytosanitaire, de

prévention et de lutte contre les incendies de forêts ;

♦ Le renforcement des capacités des structures pour une meilleure gestion de proximité du patrimoine

forestier ;

♦ La mise à contribution de la recherche forestière pour l’impulsion et l’accompagnement des programmes

de conservation et de développement des ressources forestières et pour la lutte contre la désertification ;

♦ La réalisation d’actions d’envergure en matière de conservation de la biodiversité et de développement

durable, notamment au niveau des aires protégées (Parcs Nationaux, SIBE, réserves de biosphère).

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