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FRANCISCO CANDIDO XAVIER VERS LA LUMIERE 1

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VERS La,

francisco candido xavierVERS LA LUMIERE

Dict par l'Esprit EMMANUEL

Francisco Candido XavierVERS LA LUMIERE

Alors que les transitions difficiles du XXe sicle sannoncent au sinistre fracas des armes, les forces spirituelles se runissent pour convenir des grandes reconstructions de lavenir.

Le moment approche o une valuation de toutes les valeurs terrestres sera effectue pour la rsurgence des nergies cratrices dun monde nouveau, et il est bien naturel que nous rappelions lascendant mystique de toutes les civilisations qui apparurent et disparurent en voquant les grandes priodes volutives de lhumanit avec ses misres et ses splendeurs pour affirmer les ralits spirituelles au-del de tous les phnomnes transitoires de la matire.

Cet effort de synthse sera celui de la foi qui revendique sa place face la science des hommes et face aux religions de la dsunion, comme boussole de la vraie sagesse.

la vision de notre Esprit passent les fantmes des civilisations mortes, comme si nous tions devant un cran merveilleux. Les mes changent dhabit charnel au cours incessant des sicles qui scoulent ; elles construisent ldifice millnaire de lvolution humaine au prix de leurs larmes et de leurs souffrances, et les douloureux chos de leurs afflictions montent jusqu nous. Passent les premires organisations de lhomme et passent leurs grandes villes transformes en tombeaux silencieux. Le temps, ce patrimoine divin de lesprit, renouvelle chaque sicle les inquitudes et les angoisses afin dclairer le chemin des expriences humaines. Passent les races et les gnrations, les langues et les peuples, les pays et les frontires, les sciences et les religions. Un souffle divin agite toutes les choses dans ce merveilleux tourbillon. Lordre stablit, alors, en quilibrant tous les phnomnes et tous les mouvements de la construction plantaire pour vitaliser les liens ternels qui unissent cette grande famille

Dict par l'Esprit EMMANUEL

(du 17 aot au 21 septembre 1938)

Lorsque llve est prt, le matre apparat.

Edition brsilienne originaleTraduction du portugais : Irne Audi

OUVRAGES DEJA TRADUIT EN FRANAIS

Srie Andr Luiz (Collection La vie dans le monde Spirituel) 1-16

1. Nosso Lar, la Vie dans le Monde Spirituel,

2. Les messagers

3. Missionnaires de la Lumire, par l'esprit Andr Luiz

4. Ouvriers de la Vie Eternelle, par l'esprit Andr Luiz

5. Dans le Monde Suprieur, par l'esprit Andr Luiz

6. Libration, par l'esprit Andr Luiz

7. Entre le Ciel et la Terre, par l'esprit Andr Luiz

8. Dans les Domaines de la Mdiumnit, par l'esprit Andr Luiz

9. Action et Raction, par l'esprit Andr Luiz

10. Evolution entre deux Mondes

11. Sexe et Destin, par l'esprit Andr Luiz

12. Mcanismes de la Mdiumnit

13. Et la Vie Continue

Agenda Chrtien (en cours de traduction)

14. Conduite Spirite

15. Dsobsession

16. Av Christ

17. Le Consolateur

18. 50 ans plus tard

19. Il y a deux mille ans

20. Vers la Lumire

21. Justice Divine

22. Lumire Cleste

23. A la Dcouverte de lInvisible

24. Lettres dOutre-Tombe

25. Contes Spirituels

26. Directives

27. Religions des Esprits

28. Chronique de lAu-Del

29. Nous

30. Argent

Srie Source Vive

31. Source de Vie

32. Vigne de Lumire

33. Notre Pain

34. Chemin, Vrit et Vie.

Conduite Spirite (en cours de traduction)

Signal Vert (en cours de traduction)

Tables des matires

Prface

6Introduction

7I - La gense plantaire

9II - La vie organise

16III - Les races adamiques

23IV - La civilisation gyptienne

31V - LInde

38VI - La famille indo-europenne

45VII - Le peuple dIsral

52VIII - La Chine millnaire

59IX - Les grandes religions du pass

66X - La Grce et la mission de Socrate

73XI Rome

79XII - La venue de Jsus

86XIII - LEmpire romain et ses garements

93XIV - Ldification chrtienne

100XV - Lvolution du christianisme

107XVI - Lglise et linvasion des barbares

114XVII - Lge mdival

121XVIII - Les abus du pouvoir religieux

128XIX - Les Croisades et la fin du Moyen ge

135XX - La renaissance du monde

142XXI - poque de transition

149XXII - La Rvolution franaise

156XXIII - Le XIXe sicle

163XXIV - Le Spiritisme et les grandes transitions

170XXV - Lvangile et lavenir

177Conclusion

180Bibliographie de Francisco Candido Xavier

181Listes des ouvrages en brsilien

184

Prface

Mes amis, que Dieu vous accorde la paix !

Je souhaite vous exprimer toute ma reconnaissance pour cette confrence relative nos travaux. Sachons attendre et demander la bndiction du Trs-Haut qui nous apportera son soutien. Comme suite nos tudes, nous nous efforcerons de montrer la vritable position de lvangile du Christ, si souvent incompris par les religions et les philosophies existantes sur terre.

La teneur de cet ouvrage ne sera pas dordre historique. Lhistoire du monde a dj t dite et crite. Nous donnerons notre contribution le caractre dune thse religieuse pour faire la lumire sur linfluence sacre de la foi et lascendant spirituel que reurent toutes les civilisations terrestres au cours des sicles. Le livre du frre Humberto de Campos[1] fut la rvlation de la mission collective dun pays ; notre effort consistera uniquement prsenter des commentaires en marge de la tche assigne aux grands missionnaires du monde et aux peuples dj disparus pour mettre en lumire la grandeur et la misricorde du divin Matre. Attendons les jours venir pour accomplir nos plans de travail empreints dhumilit. Que Dieu vous accorde tous la tranquillit et la sant, et nous les possibilits requises. Je remercie infiniment le concours de tous ceux qui ont bien voulu contribuer cet effort gnral. uvrons la grande ruche de lvolution, sans autre proccupation que celle de bien servir Celui qui des cieux connat toutes nos luttes et nos larmes. Faisons-lui confiance. De son sein auguste et misricordieux jaillit la source de lumire et de vie, dharmonie et de paix pour se rpandre dans tous les curs. QuIl vous bnisse !

EMMANUEL

(Message reu le 17 aot 1938)

[1] Brsil, cur du monde, patrie de lvangile .

Introduction

Alors que les transitions difficiles du XXe sicle sannoncent au sinistre fracas des armes, les forces spirituelles se runissent pour convenir des grandes reconstructions de lavenir.

Le moment approche o une valuation de toutes les valeurs terrestres sera effectue pour la rsurgence des nergies cratrices dun monde nouveau, et il est bien naturel que nous rappelions lascendant mystique de toutes les civilisations qui apparurent et disparurent en voquant les grandes priodes volutives de lhumanit avec ses misres et ses splendeurs pour affirmer les ralits spirituelles au-del de tous les phnomnes transitoires de la matire.

Cet effort de synthse sera celui de la foi qui revendique sa place face la science des hommes et face aux religions de la dsunion, comme boussole de la vraie sagesse.

la vision de notre Esprit passent les fantmes des civilisations mortes, comme si nous tions devant un cran merveilleux. Les mes changent dhabit charnel au cours incessant des sicles qui scoulent ; elles construisent ldifice millnaire de lvolution humaine au prix de leurs larmes et de leurs souffrances, et les douloureux chos de leurs afflictions montent jusqu nous. Passent les premires organisations de lhomme et passent leurs grandes villes transformes en tombeaux silencieux. Le temps, ce patrimoine divin de lesprit, renouvelle chaque sicle les inquitudes et les angoisses afin dclairer le chemin des expriences humaines. Passent les races et les gnrations, les langues et les peuples, les pays et les frontires, les sciences et les religions. Un souffle divin agite toutes les choses dans ce merveilleux tourbillon. Lordre stablit, alors, en quilibrant tous les phnomnes et tous les mouvements de la construction plantaire pour vitaliser les liens ternels qui unissent cette grande famille.

On voit, alors, le fil incassable qui retient les sicles dexpriences terrestres en les unissant harmonieusement les unes aux autres, afin de constituer le trsor immortel de lme humaine dans sa glorieuse ascension vers linfini.

Les races sont remplaces par les mes et les gnrations sont des phases dapprentissage et de progrs ; les langues sont formes dexpression, tendant la proposition unique de la fraternit et de lamour, et les peuples sont les membres disperss dune grande famille travaillant la cration dfinitive dune communaut universelle. Ses enfants les plus minents au niveau spirituel sont rcompenss par la Justice suprme qui lgifre den Haut tous les mondes de lunivers, et peuvent visiter les autres patries sidrales, puis retourner sur terre pour raliser dans un effort bni des missions rgnratrices dans les glises et dans les institutions terrestres.

Sur lcran magique qui nous aide notre tude, ces missionnaires tant de fois crucifis dans le monde par lincomprhension des mes vulgaires sont mis en relief ; mais en tout et sur tous, brille la lumire de ce fil de spiritualit qui divinise la matire en reliant dans le temps le travail des civilisations. Plus en dessus, blouissant l cran de nos commentaires et de nos analyses, nous voyons la source dune extraordinaire splendeur do part le premier point gomtrique de ce courant de vie et dharmonie qui quilibre et sature toute la terre dans une apothose de mouvements et de clarts divines.

Nos pauvres yeux ne peuvent entrevoir de dtails dans cet blouissement, mais nous savons que ce fil de lumire et de vie est entre ses mains. Cest Lui qui soutient tous les lments actifs et passifs de lexistence plantaire. Dans son coeur auguste et misricordieux se trouve le Verbe du principe. Un souffle de Lui peut renouveler toutes les choses, un geste de lui peut transformer laspect de tous les horizons terrestres.

De tout temps, les gnrations passrent avec leur lot dangoisses et dinquitudes. Les guerres ensanglantrent les chemins des peuples dans leurs plerinages incessants vers la connaissance suprieure. Les trnes des rois tombrent et les couronnes millnaires se dsintgrrent. Les princes du monde retournrent au thtre de leur orgueilleuse vanit dans lhumble habit des esclaves, et en vain, les dictateurs incitrent et incitent encore les peuples de la terre aux massacres et la destruction.

Le dterminisme de lamour et du bien est la loi de tout lunivers et lme humaine merge de toutes les catastrophes en qute dune vie meilleure.

Seul Jsus na pas vcu le douloureux passage des races, mais chercha dtruire toutes les frontires menant ltreinte universelle. Lumire du Principe, entre ses mains charitables reposent les destines du monde. Son coeur magnanime est la source de vie pour lhumanit entire. Son message damour, quest lvangile, est lternelle parole de rsurrection et de justice, de fraternit et de misricorde. Toutes les choses humaines sont passes, toutes les choses humaines se modifieront. Lui, nanmoins, est la Lumire de toutes les vies terrestres, inaccessible au temps et la destruction.

Tandis que nous parlons de la mission du XXe sicle, que nous observons les dictateurs de lactualit qui sarborent en bourreaux des foules, il nous appartient de tourner des yeux suppliants vers linfinie misricorde du Seigneur en implorant sa paix et son amour pour tous les coeurs.

I

La gense plantaire

LA COMMUNAUT DES ESPRITS PURS

Les traditions du monde spirituel nous disent qu la tte de tous les phnomnes de notre systme, il existe une communaut dEsprits purs et lus par le Seigneur suprme de lunivers qui tiennent les rnes de la vie de toutes les collectivits plantaires.

Cette communaut dtres angliques et parfaits, dont Jsus est un des membres divins, daprs ce que lon a pu savoir, ne sest runie proximit de la terre que deux fois au cours des millnaires pour rsoudre des problmes dcisifs relatifs lorganisation et la direction de notre plante.

La premire fois eut lieu lorsque lorbe terrestre se dtachait de la nbuleuse solaire, afin que dans le temps

et dans lespace soient lancs les balises de notre systme cosmogonique et les prludes la vie dans la matire en ignition de la plante. Quant la seconde, ce fut lorsque se dcida larrive du Seigneur sur la face de la terre, apportant la famille humaine la leon immortelle de son vangile damour et de rdemption.

LA SCIENCE EN TOUT TEMPS

Notre intention nest pas de soumettre la considration des chercheurs une nouvelle thorie sur la formation du monde. travers les sicles, la science a t pourvue daptres et de missionnaires. Tous furent inspirs en leur temps, ils refltrent la clart des cieux que les expriences de linfini avaient grave dans leur mmoire spirituelle, et extriorisrent les dfauts et les conceptions de lpoque laquelle ils vcurent travers le regard humain de leur personnalit.

En tant quouvriers du progrs universel, ils furent porteurs de rvlations graduelles dans le domaine des connaissances suprieures de lhumanit. Inspirs par Dieu dans leurs pnibles efforts oeuvrer pour une vritable civilisation, leurs ides et leurs travaux mritent le respect de toutes les gnrations de la plante, mme si les nouvelles expressions volutives au niveau culturel des socits mondaines furent contraintes de prescrire leurs thories et leurs anciennes formules.

En souvenir de tous ceux qui ont su recevoir lintuition de la ralit dans leurs explorations de linfini, nous chercherons dpeindre le globe terrestre ses premiers jours.

AUX PRMICES DU GLOBE TERRESTRE

Quelle force surhumaine put donc maintenir lquilibre de la nbuleuse terrestre, dtache du noyau central du systme, en lui confrant un ensemble de lois mathmatiques dans lesquelles allaient se manifester tous les phnomnes intelligents et harmonieux de la vie pour des millnaires et des millnaires ? Distante du soleil denviron... 149.600.000 kilomtres et se dplaant dans lespace la vitesse quotidienne de

2.500.000 kilomtres autour du grand astre du jour, imaginons sa composition aux prmices de son existence en tant que plante.

Laboratoire de matires ignescentes, le conflit des forces telluriques et des nergies physique, chimique entrana les constructions grandioses du thtre de la vie dans limmense creuset o la temprature slve parfois 2.000 degrs, comme si la matire tait place dans un four incandescent, et tait soumise aux plus divers essais pour examiner sa qualit et ses possibilits ldification de la nouvelle cole des tres. Dans des proportions jamais vues par lhumanit, les dcharges lectriques provoqurent dtranges commotions sur le grand organisme plantaire dont la formation se dveloppait dans les ateliers de linfini.

LA CRATION DE LA LUNE

Sous lorientation misricordieuse du Christ, la formation du satellite terrestre fut dcide en fonction du calcul des valeurs cosmiques sur lequel les ouvriers de la spiritualit travaillaient.

Dans ses moindres dtails, le programme des tches raliser dans le monde exigeait le concours de la Lune. Ce serait lancre de lquilibre terrestre dans les mouvements de translation que le globe effectuerait autour du cur du systme ; la source des forces organisatrices de la stabilit plantaire, mais surtout, lorbe naissant aurait besoin de sa lumire polarise dont le doux magntisme agirait dcisivement sur le drame infini de la cration et de la reproduction de toutes les espces prsentent dans les diffrents rgnes de la nature.

LA SOLIDIFICATION DE LA MATIRE

Dans ce grand atelier surgit, alors, la diffrenciation de la matire pondrable qui donna naissance lhydrogne.

Les couches atmosphriques sont de vastes dpts dnergies lectriques et de vapeurs qui faonnent les substances modeles du globe terrestre. Nanmoins, le froid des espaces agit sur ce laboratoire dnergies incandescentes, et la condensation des mtaux peut tre constate la fine formation de la crote solidifie.

Cest la premire pause des commotions gologiques tumultueuses du globe. Les ocans primitifs se forment o leau tide souffre dune pression difficile dcrire. Latmosphre est charge de vapeurs aqueuses et les grandes temptes balaient dans toutes les directions la surface de la plante, mais sur la terre le chaos est domin comme par enchantement. Les paysages sclairent, fixant la lumire solaire qui se projette sur ce nouveau thtre dvolution et de vie.

Aprs une longue priode de confusion supporte par les lments physiques de la structure plantaire, les mains de Jsus se reposrent.

LE DIVIN SCULPTEUR

Oui, Il avait vaincu toutes les frayeurs des nergies dchanes. En compagnie des lgions de travailleurs divins, il avait lanc le scalpel de sa misricorde sur le bloc de matire informe que la Sagesse du Pre avait dtach du soleil pour ses mains augustes et compatissantes. Il moula la sculpture gologique de lorbe en taillant lcole bnie et grandiose sur laquelle son cur allait se rpandre en amour, en clart et en justice. Avec ses armes de travailleurs dvous, il dcrta les rgles des phnomnes physiques de la terre en organisant lquilibre futur la base des corps simples de la matire, dont les spectroscopes terrestres purent identifier lunit substantielle de toute part dans lunivers galactique. Il organisa le scnario de la vie en crant, sous les yeux de Dieu, lindispensable lexistence des tres venir. Il rendit la pression atmosphrique approprie lhomme, prvoyant sa naissance au monde au cours des millnaires. Il tablit les grands centres de force de lionosphre et de la stratosphre o sharmonisent les phnomnes lectriques de lexistence plantaire, et cra la couche dozone entre 40 et 60 kilomtres daltitude, pour quelles filtrent correctement les rayons solaires en manipulant leur composition ncessaire au maintien de la vie organise sur le globe terrestre. Ainsi a-t-il dfini toutes les lignes de progrs de lhumanit future et engendra lharmonie de toutes les forces physiques qui prsident au cycle des activits plantaires.

LE VERBE DANS LA CRATION TERRESTRE

Dans lintimit des nergies qui donnrent vie lorganisation du globe, la science du monde ne vit pas ses mains augustes et sages luvre. Dans toutes les tudes et analyses de lhistoire, cette providence fut remplace par le mot nature , mais son amour fut le Verbe de la cration du principe, comme lest et le sera la couronne glorieuse des tres terrestres dans limmortalit sans fin. Et lorsque les lments du monde naissant se furent calms, lheure o la lumire du soleil embrassait en silence la beaut mlancolique des mers et des continents primitifs, Jsus runit dans les Cieux les divins interprtes de sa pense. On vit alors descendre sur la terre, issus de lamplitude des espaces illimits, un nuage de forces cosmiques qui enveloppa limmense laboratoire plantaire au repos.

Quelque temps plus tard, sur la crote solidifie de la plante, comme au fond des ocans, on put observer la prsence dun lment visqueux qui recouvrait lorbe de toute part.

Les premiers pas sur le chemin de la vie organise taient faits. Avec cette masse glatineuse, naissait sur le globe le protoplasme et, avec lui, Jsus lanait la surface du monde le germe sacr des premiers hommes.

II

La vie organise

LES CONSTRUCTIONS CELLULAIRES

Sous lorientation misricordieuse et sage du Christ, de nombreuses assembles douvriers spirituels travaillaient sur terre.

Comme lingnierie moderne construit un difice en prvoyant les moindres dtails rpondant ses besoins, les artistes de la spiritualit crrent le monde des cellules en commenant par la construction des formes organises et intelligentes des sicles venir.

Lidal de beaut fut la proccupation premire qui se rapportait aux systmes cellulaires dorigines.

Cest pour cela que, de tout temps, la beaut, associe lordre, a constitu lun des traits indlbiles de toute la cration.

Les formes de tous les rgnes de la nature terrestre furent tudies et prvues. Les fluides de la vie furent manipuls de sorte sadapter aux conditions physiques de la plante, mettant en scne les systmes cellulaires selon les possibilits de lenvironnement terrestre, tout en obissant un plan prtabli par la misricordieuse sagesse du Christ, suivant les lois du principe et du dveloppement gnral.

LES PREMIERS HABITANTS DE LA TERRE

Nous disions quune couche de matire glatineuse avait envelopp lorbe terrestre dans ses contours les plus profonds. Cette matire, amorphe et visqueuse, fut le milieu sacr o se dvelopprent les semences de la vie. Le protoplasme fut lembryon de tous les organismes du globe terrestre, et si cette matire sans forme dfinie couvrait la crote solidifie de la plante, peu aprs, la condensation de la masse fut lorigine de lapparition du germe qui rvla les toutes premires manifestations des tres vivants.

Sur le plan matriel, les premiers habitants de la plante sont les cellules albuminodes, les amibes et tous les organismes unicellulaires, isols et libres, qui se multiplient prodigieusement la temprature tide des ocans.

Lors du passage incessant du temps, ces tres originels se dplacent dans les eaux o ils trouvent loxygne ncessaire au maintien de la vie, un lment que la terre ferme ne possdait pas encore en proportions suffisantes pour subvenir aux besoins de la vie animale avant les grandes vgtations ; il se rvla que ces tres rudimentaires navaient quun seul sens celui du toucher, qui est lorigine de tous les autres, compte tenu du perfectionnement des organismes suprieurs.

LLABORATION PATIENTE DES FORMES

Longtemps aprs, les amibes primitives sassocirent la vie cellulaire en commun, les colonies dinfusoires, de polypodes se formrent alors, obissant ainsi aux projets de construction dfinitive de lavenir, manant du monde spirituel o tout le progrs de la terre trouve sa gense.

Les rgnes vgtal et animal semblent se confondre dans les profondeurs ocaniques. Il nexiste pas de formes dfinies ni dexpression individuelle dans ces socits dinfusoires, mais ces ensembles singuliers sont des tentatives de vie qui prsentent dj les caractristiques et les rudiments des organismes suprieurs.

Des milliers dannes furent ncessaires aux ouvriers de Jsus qui taient au service de llaboration patiente des formes.

Au dbut, ils coordonnrent les lments indispensables la nutrition et la conservation de lexistence. Le coeur et les bronches furent conquis. Puis, ce fut lheure dintroduire les composants cellulaires du systme nerveux et les organes de la procration qui se perfectionnrent en acqurant une plus grande dfinition dans les tres.

LES FORMES INTERMDIAIRES DE LA NATURE

Latmosphre tait encore sature dhumidit et de vapeur. Quant la terre, elle tait solide, mais couverte de boue et de marais inimaginables.

Toutefois, les dernires convulsions intrieures de lorbe rvlaient la localisation des chaleurs centrales de la plante, restreignant la zone dinfluences telluriques ncessaires au maintien de la vie animale.

Ces phnomnes gologiques tracrent les contours gographiques du globe, en dlimitant les continents et en fixant la position des ocans, laissant ainsi apparatre de grandes tendues de terre ferme, aptes recevoir les semences prolifiques de la vie.

Les premiers crustacs terrestres furent le prolongement des crustacs marins. En suivant leurs empreintes, les batraciens apparurent qui passrent des eaux aux zones boueuses et fermes.

cette phase volutive de la plante, tout le globe tait revtu dune vgtation luxuriante, prodigieuse, dont les mines carbonifres des temps modernes sont les vestiges ptrifis des forts opulentes et dmesures de ces temps reculs.

DES ESSAIS SURPRENANTS

cette poque, les artistes de la cration inaugurent au niveau des formes de nouvelles priodes volutives.

La nature devient un grand atelier dexprimentations monstrueuses. Aprs les reptiles, ce fut le tour des animaux horribles des res primitives de faire leur apparition.

Comme les alchimistes tudiaient la combinaison des substances manipulant la retorte pour arriver des observations pointues, les travailleurs du Christ analysaient aussi la combinaison prodigieuse des complexes cellulaires, dont ils avaient eux-mmes dtermin la formation, et grce leurs expriences, ils excutrent un juste talonnage de valeurs, prvoyant ainsi toutes les possibilits et les besoins qui pourraient se prsenter lavenir.

Toutes les saillies furent limines. Les irrgularits furent aplanies et de nouvelles conqutes ralises. La machine cellulaire se perfectionnait, la limite du possible, face aux lois physiques du globe. Ajusts la terre, diffrents exemplaires furent achevs dans tous les rgnes de la nature, alors que les fruits tratologiques et tranges taient limins du laboratoire de leurs expriences persvrantes. Dans ce vaste champ doprations, la preuve de lintervention des forces spirituelles rsidait dans le fait que, tandis que les scorpions, jumeau des crustacs marins, allaient conserver jusqu nos jours dans lensemble leur forme primitive, les animaux monstrueux des temps lointains qui leur furent postrieurs disparurent jamais de la faune terrestre. Les muses du monde gardent dailleurs les rminiscences intressantes de leurs formes tourmentes.

LES ANCTRES DE LHOMME

Le rgne animal exprimente les transitions les plus tranges la priode tertiaire sous les influences du milieu et en raison des impratifs de la loi de slection.

Et cest avec anxit que notre raisonnement cherche les anctres lgitimes des cratures humaines dans limmense dcor o se joue lvolution animique.

O est Adam avec sa chute du paradis ? En vain, nos yeux angoisss recherchent ces figures lgendaires dans lintention de les localiser dans lespace et dans le temps. Nous comprenons, finalement, quAdam et ve ne sont quun souvenir des Esprits exils dans le paysage obscur de la terre, comme Abel et Can sont deux symboles pour la personnalit des cratures.

Nanmoins, en examinant la question sous ses prismes rels, nous trouvons les premiers anctres de lhomme souffrir des processus de perfectionnement de la nature. Lors de la priode tertiaire, laquelle nous faisons rfrence, sous lorientation des sphres spirituelles, on peut remarquer quelques races danthropodes au pliocne infrieur. Ces anthropodes, anctres de lhomme terrestre et ascendants des singes qui existent encore au monde, eurent une volution avec des points convergents, do les parentles srologiques entre lorganisme de lhomme moderne et le chimpanz des temps prsents.

Cependant, en nous reportant aux minents naturalistes de lactualit, qui examinrent mticuleusement les sujets transcendants de lvolutionnisme, nous sommes contraints de dclarer quil ny eut pas proprement parler une descente de larbre , au dbut de lvolution humaine.

lpoque de la grande mallabilit des lments matriels, les forces spirituelles, qui dirigent les phnomnes terrestres sous lorientation du Christ, tablirent une ascendance dfinitive entre toutes les espces o le principe spirituel trouverait le chemin de son perfectionnement, en marche vers la rationalit.

Les poissons, les reptiles, les mammifres avaient eu leurs lignes fixes de dveloppement et lhomme nchapperait pas cette rgle gnrale.

LA GRANDE TRANSITION

Les anthropodes des cavernes sparpillrent alors en groupes sur la surface du globe au cours des sicles qui passaient lentement. Tout en souffrant des influences du milieu, ils formaient les prodromes des races futures suivant des modles diversifis, mme si en ralit, les Esprits aidrent lhomme de lge du silex en le marquant de nouvelles expressions biologiques. Des expriences extraordinaires furent ralises par les messagers de linvisible. Les rcentes recherches de la science concernant lhomme de Nandertal reconnaissent en lui une espce dtre bestialis. Dans le domaine de la palontologie, dautres dcouvertes intressantes attestent chez lhomme fossile dexpriences biologiques auxquelles les prposs de Jsus procdrent jusqu ce quils aient fix au primat les caractristiques approximatives de lhomme venir.

Les sicles posrent leur voile dexpriences douloureuses sur le front de ces cratures aux bras allongs et au corps poilu, jusqu ce quun jour les troupes de linvisible ralisent une transition dfinitive sur le corps prispirituel prexistant des hommes primitifs au niveau sidral, et certains intervalles de leurs rincarnations.

Surgirent alors les premiers sauvages dots dune constitution dj amliore, tendant llgance des temps venir.

Une transformation viscrale stait opre dans la structure des anctres des races humaines.

Comment une telle transition pouvait-elle avoir eu lieu ? Telle serait la question que se poserait votre esprit scientifique.

Trs naturellement.

Dans leur enfance, les enfants nont-ils pas des dfauts corrigs par leurs parents qui les prparent ainsi la vie, sans quils sen souviennent pour la majorit ?

III

Les races adamiques

LE SYSTME DE CAPELLA

Sur les cartes zodiacales que les astronomes terrestres consultent pour leurs tudes, on peut observer une grande toile dans la constellation du Cocher qui sur terre a reu le nom de Chvre ou Capella. Il sagit dun magnifique soleil parmi les astres qui nous sont les plus proches. Dans sa trajectoire linfini, elle est aussi accompagne de sa famille de mondes et chante les gloires divines de lillimit. Sa lumire met environ 42 ans pour arriver jusqu la terre, si lon considre la distance existante entre Capella et notre plante, puisque la lumire parcourt lespace la vitesse approximative de 300.000 kilomtres par seconde.

Presque tous les mondes, qui en dpendent, se sont dj physiquement et moralement purifis, alors que sur terre, ltat moral attard de lhomme fait quil salimente encore des viscres de ses frres infrieurs, comme lpoque prhistorique, tandis que les uns avancent contre les autres au son dhymnes guerriers, mconnaissant les moindres principes de fraternit et ralisant si peu pour faire taire lgosme, la vanit, leur malheureux orgueil.

UN MONDE EN TRANSITION

Il y a de nombreux millnaires, lun des corps clestes de Capella, en grande affinit avec le globe terrestre, avait atteint lapoge dun de ses cycles volutifs extraordinaires.

Aprs un long perfectionnement, les dernires luttes sesquissaient, comme cela se produit actuellement pour vous, face aux transitions attendues du XXe sicle, au crpuscule de cette civilisation.

Sur Capella, quelques millions dEsprits rebelles existaient encore sur le chemin de lvolution gnrale et rendaient la consolidation des pnibles conqutes de ces peuples pleins de misricorde et de vertus difficile, mais une mesure dassainissement gnral viendrait soulager cette humanit qui mritait la paix perptuelle pour uvrer ldification de ses travaux levs.

Les grandes communauts spirituelles, directrices du cosmos, dcidrent donc disoler sur cette terre lointaine ces entits qui sobstinaient dans le crime o elles apprendraient dans la douleur et dans les rudes travaux de son environnement raliser les grandes conqutes du cur, donnant simultanment limpulsion ncessaire au progrs de leurs frres infrieurs.

ESPRITS EXILS SUR TERRE

Ce fut ainsi que Jsus reut cette foule dtres souffrants et malheureux la lumire de son rgne damour et de justice.

De sa parole sage et compatissante, il exhorta ces mes affliges lever leur conscience en accomplissant leur devoir de solidarit et damour pour se rgnrer intrieurement. Il leur montra les immenses possibilits de luttes qui existaient sur terre en les enveloppant du halo bni de sa misricorde et de sa charit sans limites. Il bnit leurs larmes sanctifiantes en leur faisant ressentir les triomphes sacrs de lavenir et en leur promettant sa collaboration quotidienne et sa venue future.

Ces tres angoisss et accabls, qui laissaient derrire eux tout un monde daffections, dont le coeur stait endurci dans la pratique du mal, seraient exils sur la face obscure de la plante terrestre ; ils avanceraient honnis dans la nuit des millnaires plongs dans la nostalgie et dans lamertume ; ils rincarneraient au sein des races ignorantes et primitives, et se souviendraient du paradis perdu aux firmaments lointains. Pendant de nombreux sicles, ils ne verraient pas la douce lumire de Capella, mais travailleraient sur terre caresss par Jsus et consols par son immense misricorde.

FIXATION DES CARACTRES ETHNIQUES

En ces temps, les phalanges du Christ ralisrent, avec le concours de ces Esprits bannis, les dernires expriences pour perfectionner les caractristiques biologiques des races humaines sur les fluides rnovateurs de la vie. La nature tait dailleurs pour les travailleurs de la spiritualit, un vaste champ dexpriences infinies ; de sorte que si les observations du mendlisme avaient t ralises lpoque de ces lointains millnaires, aucun rsultat dfinitif ces tudes de biologie naurait t trouv. La gntique moderne naurait pu fixer les expressions des gnes , comme elle le fit de nos jours, car au laboratoire des forces invisibles, les cellules devaient encore souffrir de longs processus de perfectionnement, simprgner des lments de lastral et consolider leurs expressions durables pour les organismes venir.

Si la gense de la plante se fit travers des millnaires, la gense des races humaines demandait la contribution du temps jusqu ce que sachve la longue et pnible tche de sa fixation.

ORIGINE DES RACES BLANCHES

Proportionnellement parlant, ces mes angoisses et tourmentes rincarnrent dans les rgions les plus importantes o taient localises les tribus et les familles primitives descendantes des primats , dont nous parlions juste auparavant. La rincarnation de ces tres sur la terre fut dterminante pour son histoire ethnologique.

Un grand vnement eut lieu sur la plante.

Ce fut avec ces entits que naquirent sur le globe terrestre les ascendants des races blanches.

La plupart stablissent en Asie do ils traversrent listhme de Suez pour se rendre en Afrique, sur les terres dgypte ; ils se dirigrent aussi vers la lointaine Atlantide dont plusieurs rgions de lAmrique ont gard certains vestiges.

Malgr les leons reues du Christ travers sa parole sage et douce, les hommes blancs oublirent leurs engagements sacrs.

de nombreuses exceptions prs, quantit de ces Esprits rebelles ne purent retourner au pays de la lumire et de la vrit quaprs plusieurs sicles de souffrances expiatoires ; dautres, nanmoins, malheureux et retards, sont encore sur terre de nos jours, contrariant la rgle gnrale, tant donn leur lourd pass cribl de dettes retentissantes.

QUATRE GRANDS PEUPLES

Les races adamiques gardaient un vague souvenir de leur situation antrieure qui composait lhymne solennel de leurs rminiscences.

Les traditions du paradis perdu passrent de gnration en gnration, jusqu ce quelles soient enregistres dans les pages de la Bible.

Comme lors de leurs vies dans le monde lointain de Capella, ces tres dchus et bannis constiturent, les annes passant, quatre grands groupes qui sont lorigine des peuples les plus anciens, ils obissaient ainsi aux affinits linguistiques et de sentiments qui les rapprochaient dans la constellation du Cocher. nouveau runis, travers le temps, ils formrent le groupe des Aryens, la civilisation de lgypte, le peuple dIsral et les castes de lInde.

La majorit des peuples blancs de la famille indo- europenne descendent des Aryens, et cette descendance, il faut inclure les Latins, les Celtes et les Grecs, mais aussi les Germains et les Slaves.

Les quatre grands groupes dexils formrent les prodromes de toute lorganisation des civilisations futures, et qui furent trs bnfiques aux races jaune et noire dj existantes.

Ltude de ces mouvements de populations au cours de lhistoire est dun grand intrt. travers cette analyse, il est possible dexaminer les dfauts et les vertus quils apportrent de leur paradis lointain, tout comme les antagonismes et les idiosyncrasies propres chacun.

LES PROMESSES DU CHRIST

Ayant entendu la parole du divin Matre avant de stablir dans le monde, par groupes isols, les races adamiques gardaient le souvenir des promesses du Christ qui, son tour, les fortifia au sein des masses en leur envoyant priodiquement ses missionnaires et messagers.

Pour cela les popes de lvangile furent prvues et chantes plusieurs millnaires avant larrive du sublime missaire.

De nombreux sicles avant lavnement de Jsus, dans la Chine millnaire, les envoys de linfini parlrent de la figure cleste du Sauveur. Les initis de lgypte lattendaient avec ses prophties. En Perse, ils idalisrent sa trajectoire, pressentant ses pas sur les chemins de lavenir ; en Inde vdique, on connaissait presque toute lhistoire vanglique, on savait que le soleil des millnaires venir illuminerait cette rgion rocailleuse de la Palestine, et que pendant de nombreux sicles, le peuple dIsral chanterait pour Lui les gloires divines dans lexaltation de lamour et de la rsignation, de la misricorde et du martyre, travers la parole de ses prophtes les plus minents.

Une secrte intuition illuminait lesprit divinatoire des masses populaires.

Tous les peuples Lattendaient en leur sein accueillant ; tous Le voulaient et souhaitaient trouver sur leur chemin son expression sublime et divinise. Telle une joie pour tous les attrists, et une providence pour tous les affligs, lombre du trne de Jess, Il apparut un jour au monde, et en toutes circonstances, le Fils de Dieu serait le Verbe de Lumire et dAmour du Principe dont la gnalogie se confond dans la poussire des soleils qui gravitent linfini[1].

[1] Parmi les considrations faites ci-dessus, et celles du chapitre prcdent, nous devons comprendre quil se passa un intervalle de plusieurs sicles. Dailleurs, en ce qui concerne lhistoire des races adamiques, il serait juste de rflchir attentivement au problme de la fixation des caractres ethniques. En prsentant mon humble pense, jai voulu dmontrer les vastes expriences que les ouvriers de linvisible ont d mettre en uvre sur les complexes cellulaires, en venant mme aborder limpossibilit de toute cogitation mendliste cette poque de lvolution plantaire, car un large laps de temps fut ncessaire aux prposs de Jsus afin de fixer le genre humain.

Par consquent, en nous rapportant au bannissement des migrants de Capella, nous devons lucider qu cette occasion, le primat hominis se trouvait dj uni de nombreuses tribus. Aprs de grandes expriences, les migrations du Pamir sparpillrent sur la sphre terrestre, obissant ainsi aux projets sacrs dfinis dans les cieux.

Le fait de constater la rincarnation dEsprits aussi avancs en connaissance dans des corps de races primitives ne doit pas tre un motif de rpugnance. Nous pouvons citer lexemple dun mtal pur, comme lor, qui ne se modifie pas sous prtexte quil se trouve dans un vase immonde ou difforme. Toute occasion de raliser le bien est sacre. Dailleurs, que faire du travailleur ngligeant qui sobstine dtruire par le mal tous les instruments parfaits qui lui sont confis ? Son droit des outils plus prcieux devra passer par une solution de continuit. travers une ducation gnreuse et juste, il dcouvrira o se concentreront ses efforts dans un corps imparfait jusqu ce quil sache valoriser lexcellence de ce quil a entre ses mains. La machine doit toujours tre en conformit avec les dispositions de louvrier pour que le devoir accompli mne de nouveaux droits.

Parmi les races noire et jaune, ainsi que parmi les grands regroupements primitifs de la Lmurie, de lAtlantide, et ceux dautres rgions qui restrent vagues dans lensemble des connaissances des peuples, les exils de Capella travaillrent efficacement, offrant leur conscience rcalcitrante de nouvelles dispositions damour. Comme nous le voyons, il ny eut pas de rgression, mais une juste mesure pour grer une situation, conformment aux mrites de chacun, sur le terrain du travail et de la souffrance pour arriver la rdemption. - (Note dEmmanuel)

IV

La civilisation gyptienne

LES GYPTIENS

Parmi les Esprits exils sur terre, ceux qui constiturent la civilisation gyptienne furent ceux qui se distingurent le plus dans la pratique du bien et dans leur volont de cultiver la vrit.

Dailleurs, il convient de considrer quils taient les moins endetts devant le tribunal de la Justice divine. En raison de leurs patrimoines moraux levs, ils gardrent au fond deux-mmes un souvenir plus vif des expriences de leur lointaine patrie. Un seul dsir les animait, celui de travailler avec dvouement pour retourner un jour leurs rayonnants pnates. Le souvenir nostalgique du ciel qui les torturait tait la base de toutes leurs organisations religieuses. Aucune civilisation sur terre na dvelopp de manire aussi

leve le culte de la mort. Dans tous les coeurs vivait lanxit de retourner lorbe lointaine laquelle ils se sentaient attachs par les sentiments daffections les plus sacrs. Ce fut pour ce motif que, reprsentant lune des civilisations les plus belles et les plus avances de tous les temps, les expressions de lancienne gypte disparurent pour toujours du plan tangible de la plante. Aprs avoir perptu dans les pyramides leurs connaissances avances, tous les Esprits de cette rgion africaine retournrent la patrie sidrale.

LA SCIENCE SECRTE

En vertu des circonstances mentionnes, les gyptiens dtenaient une science que lvolution de lpoque ne pouvait pntrer.

Ces grands matres de lAntiquit furent, donc, contraints de rassembler leurs traditions et leurs souvenirs dans le dcor rserv des temples, moyennant les engagements les plus terribles de la part des initis qui taient dans le secret. Les connaissances profondes furent circonscrites au cercle des sacerdoces les plus hauts gradus de lpoque, tout en prenant les plus grandes prcautions quant aux circonstances de linitiation.

La Grce elle-mme, qui avait cherch lme de ses concepts pleins de posie et de beaut travers linitiative de ses enfants les plus minents dans un lointain pass, navait pas reu toute la vrit sur les sciences mystrieuses. Si bien que les initiations en gypte taient revtues dexpriences terribles pour le candidat la science de la vie et de la mort des vnements qui parmi les Grecs taient un motif de ftes inoubliables.

Les sages gyptiens connaissaient parfaitement le caractre inopportun des grandes rvlations spirituelles cette phase du progrs terrestre. Venant dun monde dont ils avaient gard les plus vifs souvenirs des luttes luvre du perfectionnement intrieur, les prtres les plus minents connaissaient le parcours que lhumanit terrestre allait devoir raliser. En cela rsident les mystres initiatiques et toute limportance qui leur tait attribue dans lentourage des sages de lpoque.

LE POLYTHISME SYMBOLIQUE

Dans les cercles sotriques, o pontifiait la parole claire des grands matres de lpoque, on connaissait lexistence du Dieu unique et absolu, Pre de toutes les cratures et providence de tous les tres, mais les prtres connaissaient, galement, la fonction des Esprits prposs de Jsus lexcution de toutes les lois physiques et sociales de lexistence plantaire, en vertu de leurs expriences passes.

De ce cadre rserv denseignements occultes surgit lide polythiste de plusieurs dieux qui seraient les matres de la terre et du ciel, de lhomme et de la nature.

Les masses exigeaient ce polythisme symbolique lors des grandes festivits qui extriorisaient le culte de la religion.

Comme les prtres de lpoque savaient que de tout temps cette faiblesse avait exist chez les mes jeunes, ils cherchrent les satisfaire travers les expressions sotriques de leurs leons sublimes.

Do lide de rendre hommage aux forces invisibles qui contrlent les phnomnes naturels en les classant pour lesprit des masses dans la catgorie des dieux. Ainsi naquit la mythologie de la Grce au parfum des arbres et au son des fltes des bergers en contact permanent avec la nature.

LE CULTE DE LA MORT ET LA MTEMPSYCHOSE

Une des caractristiques essentielles de ce grand peuple fut la proccupation insistante et constante de la mort, sa vie ntait quun effort pour bien mourir. Ses papyrus et ses fresques sont pleins des mystres rconfortants de lau-del.

Tout naturellement, le grand peuple des pharaons gardait la rminiscence de son douloureux exil sur la face obscure du monde terrestre. Une telle humiliation leur faisait si mal quils crrent, en souvenir du pass, la thorie de la mtempsychose, et croyaient que lme dun homme pouvait revenir dans le corps dun irrationnel par dcision punitive des dieux. La mtempsychose tait le fruit de cette amre impression quils avaient concernant ce pnible exil qui leur tait inflig dans lenvironnement terrestre.

De cette manire, une srie de rituels et de crmonies fut invente pour clbrer le retour de leurs frres la patrie spirituelle.

Les mystres dIsis et dOsiris ntaient que des symboles des forces spirituelles qui prsident aux phnomnes de la mort.

LES GYPTIENS ET LES SCIENCES PSYCHIQUES

Les sciences psychiques de lactualit taient familires aux grands prtres des temples.

La destine, la communication avec les morts, ainsi que la pluralit des existences et des mondes taient pour eux, des problmes connus et rsolus. Ltude de leurs arts picturaux reflte la vracit de nos affirmations. Sur un grand nombre de fresques, lhomme terrestre est reprsent accompagn de son double spirituel. Cest dans ce sens que les papyrus nous parlent de leurs sciences avances, et travers eux, les gyptologues modernes peuvent reconnatre que les initis avaient connaissance de lexistence du corps spirituel prexistant qui organise le monde des choses et des formes. Leurs connaissances des nergies solaires, du magntisme humain, taient bien suprieures celles de lactualit. De ces connaissances naquirent les processus de momification des corps, dont les formules ont t perdues dans lindiffrence et dans les mouvements dagitation des autres peuples.

Leurs rois avaient atteint le plus haut degr dinitiation, ils avaient dans leurs mains tous les pouvoirs spirituels et toutes les connaissances sacres. Raison pour laquelle leur dsincarnation suscitait la concentration magique de toutes les volonts, afin dentourer leur tombe de vnration et dun respect suprme. Cet amour ne se traduisait pas seulement travers les actes solennels de la momification, mais aussi dans lenvironnement des tombes qui tait sanctifi par un trange magntisme. Les grands dirigeants de la race, qui mritaient de telles conscrations, taient considrs comme dignes de la paix absolue dans le silence de la mort.

Ces saturations magntiques, qui sont encore l dfier les millnaires, sont les raisons de la tragdie amre de Lord Carnarvon et de quelques-uns de ses compagnons qui furent les premiers pntrer dans la chambre mortuaire de Toutnkhamon. Cest aussi pour cela que trs souvent, par les temps qui courent, les aviateurs anglais observent le non-fonctionnement des appareils radiophoniques, lorsque leurs avions traversent latmosphre limite de la valle sacre.

LES PYRAMIDES

Lassistance aimante du Christ na pas nglig la marche de ce peuple plein de noblesse morale. Il lui a envoy ses auxiliaires et ses messagers qui linspirrent dans ses ralisations travers le temps, suscitant ladmiration et le respect de la postrit en tous sicles.

Ces mes exiles, qui se distingurent par des caractristiques spirituelles intressantes, surent temps que leur exil sur terre touchait sa fin. Pousss par les forces des Cieux, les cercles initiatiques suggrrent la construction des grandes pyramides qui resteraient leur message ternel pour les civilisations futures de la plante. Ces monuments grandioses auraient deux finalits simultanes : ils reprsenteraient les temples dtude et dinitiation les plus sacrs, et constitueraient pour les gnrations venir un livre du pass dot des prophties les plus singulires face aux ombres venir.

Ainsi donc, les grandes constructions, qui hantent lingnierie depuis toujours, furent leves. Nanmoins, ce nest pas le colosse avec ses millions de tonnes de pierre, ni leffort herculen du travail de sa juxtaposition qui enthousiasme et impressionne le plus tous ceux qui contemplent ces monuments. Les pyramides rvlent les connaissances les plus extraordinaires de cette nation dEsprits studieux des vrits de la vie. De pair avec ces connaissances, se trouvent l runies les futures tapes de lhumanit terrestre. Chaque mesure dtient une expression symbolique, relative au systme cosmogonique de la plante et sa position dans le systme solaire. L se trouve le mridien idal qui traverse le plus de continents et le moins docans, et travers lequel on peut calculer lextension des terres habitables par lhomme, la distance approximative entre le soleil et la terre, la longitude couverte par le globe terrestre sur son orbite en lespace dun jour, la prcession des quinoxes, ainsi que beaucoup dautres conqutes scientifiques qui ne sont confirmes que de nos jours par lastronomie moderne.

RDEMPTION

Au cours incessant des sicles qui passaient, les grands initis de lgypte retournrent au plan spirituel, une fois que cette dification extraordinaire fut acheve.

Aprs leur retour aux mondes bienheureux de Capella, les connaissances sacres des temples thbains disparurent et furent reues cette fois par les grands prtres de Memphis.

Aux mystres dIsis et dOsiris succdrent ceux dleusis, naturellement transforms en initiations dans la Grce antique.

Quelques centaines dannes plus tard, les anciens exils se runirent nouveau aux plans spirituels sous la bndiction sacre du Christ, leur protecteur et sauveur. La majorit tait retourne au systme de Capella o les coeurs se rconfortrent lors de bienheureuses retrouvailles avec leurs affections les plus chres et les plus pures, mais un grand nombre de ces Esprits studieux et dvous resta parmi les lgions de Jsus, obissant ainsi de nobles impratifs de lordre du sentiment et sous son influence divine, plusieurs fois, ils se rincarnrent sur terre pour raliser des missions gnreuses et bnies.

V

LInde

LORGANISATION HINDOUE

Des Esprits exils sur la terre, ceux qui staient rassembls sur les bords du Gange furent les premiers former les prodromes dune socit organise, dont les groupes reprsenteraient le pourcentage le plus important des ascendants des collectivits venir.

Les organisations hindoues sont dorigine antrieure la civilisation gyptienne et prcdrent de loin les regroupements isralites chez qui apparatrait plus tard des personnalits remarquables telles que celles dAbraham et de Mose.

Les mes exiles dans cette partie de lOrient avaient beaucoup reu de la misricorde du Christ dont la parole damour et la silhouette lumineuse leur avaient laiss les plus mouvants souvenirs que lon retrouve exprims dans la beaut des vdas et des upanishads. Ce furent les premires voix de la philosophie et de la religion sur terre comme provenant dune race de prophtes, de matres et dinitis. Dans leurs traditions, les hommes et les peuples du futur allaient boire la vrit. Il est noter que leurs coles de pense aussi gardaient prcieusement les mystres initiatiques dans le plus grand respect.

LES ARYENS PURS

Dans lInde de cette poque, les Aryens purs se runissaient et cultivaient aussi les lgendes dun monde perdu que le peuple hindou considrait comme tant la source de sa noble origine. Certains croyaient quil sagissait de lancien continent de la Lmurie, ras en partie par les eaux des ocans pacifique et indien, et dont il reste encore des morceaux, comme lAustralie.

En ralit, comme nous lavons dj vu avec les gyptiens, les Hindous taient une des branches de la masse des proscrits de Capella, exils sur terre, dont descendent tous les peuples aryens apparus en Europe et qui de nos jours atteignent une des priodes de transition les plus aigus dans leur marche volutive. La pense moderne descend de manire lgitime de cette grande race de penseurs, qui sorganisa sur les bords du Gange, ds laube des temps terrestres, tant et si bien que toutes les langues des races blanches ont des affinits trs troites avec le sanskrit lorigine de leur formation et qui constitue une rminiscence de leur existence antrieure dautres plans spirituels.

LEXPANSIONNISME DES ARYENS

Plusieurs sicles avant tout prsage de civilisation terrestre, les Aryens staient parpills sur les plaines hindoues, dominant les autochtones, descendants des primats , qui avaient une peau fonce et dont ils taient trs loigns par des caractristiques physiques et psychiques trs distinctes. Plus tard, cette vague expansionniste chercha sinstaller le long des terres de la future Europe, tablissant ainsi les premiers fondements de la civilisation occidentale dans les forts de la Grce, sur les ctes italienne et franaise, ainsi que de lautre ct du Rhin, o les forces de la sagesse germanique allaient faire leurs premiers pas.

Les balises des socits grecque, latine, celte et germanique taient poses.

Chaque courant de la race aryenne assimila les lments rencontrs, faisant natre les dbuts de la civilisation europenne ; chacun se basa sur le principe de la force pour stablir et, trs tt, commencrent dans le vieux monde les chocs entre familles et tribus.

LES MAHATMAS

De la rgion sacre du Gange partirent tous ceux qui ne pouvaient se rsigner la situation humiliante que lexil de la terre leur infligeait. Les aventures risques leur fourniraient la notion dune vie nouvelle, tandis que ces tres rvolts pensaient pouvoir trouver loubli de leur situation dans les paysages indits quils rencontreraient sur leur chemin. Ne restrent derrire eux que les mes rsignes qui croyaient aux pouvoirs spirituels qui les conduiraient nouveau aux magnificences de leurs paradis perdus et distants.

Les cantiques des vdas sont effectivement une glorification la foi et lesprance devant la Majest suprme du Seigneur de lunivers. La facult de tolrer et dattendre affleura le sentiment collectif des foules qui supportrent hroquement toutes les douleurs et attendirent le moment sublime de la rdemption. Les mahatmas crrent un environnement dune telle grandeur spirituelle pour leur peuple, quaujourdhui encore, aucun tranger ne visite la terre sacre de lInde sans en rapporter les plus profondes impressions sur son atmosphre psychique. Ils laissrent aussi, au monde, leurs messages damour, despoir et de stocisme rsign. Il faut souligner que presque tous les grands personnages du pass humain, anctres de la pense contemporaine, tiennent deux les leons les plus sublimes.

LES CASTES

Malgr son haut niveau de dveloppement dans le domaine des sciences de lEsprit, le peuple hindou ne profita pas en gnral, comme il laurait d, de son patrimoine dexpriences sacres.

Ses dirigeants connaissaient les finalits leves de la vie. Ils se rappelaient vaguement des promesses faites par le Seigneur antrieures leur rincarnation, relatives aux travaux raliser lors de ce pnible exil. La preuve en est quils treignirent tous les grands missionnaires du pass, voyant en eux les avatars de leur Rdempteur. Viasa fut linstrument des leons du Christ, six mille ans avant lvangile dont lpope fut prvue, dans ses moindres dtails, par les initis hindous quelques millnaires avant lorganisation de la Palestine. Krishna, Bouddha et dautres grands envoys de Jsus au plan physique, pour exposer leurs vrits salvatrices, furent compris par ce grand peuple sur qui le Seigneur dversa, de tout temps, les clarts divines de son amour dvou et compatissant. Cependant, malgr leurs traditions de spiritualit, les Hindous laissrent grandir dans leur coeur lpine de lorgueil qui, dailleurs, avait t la cause de leur exil sur la terre comme si la question avait t dtermine par un douloureux atavisme psychique.

Rapidement, lorganisation des castes divisa jamais leurs collectivits. Ces castes ne sont pas seulement constitues de manire hirarchique, mais elles dnoncent une supriorit orgueilleuse et absolue. Les fortes racines dune puissante vanit sparent les esprits dans le domaine social et religieux. Les enfants lgitimes du pays se donnent le nom dAryens, dsignation originelle de leur race primitive, et leur systme religieux, en gnral, sappelle aryen- dharma , quils affirment tenir de leur origine lointaine, alors quen son sein il nexiste pas de communauts spciales ou dautorit centralisatrice, mais une profonde et merveilleuse libert de sentiment.

LES RJAS ET LES PARIAS

En vrit, ces systmes avancs de religion et de philosophie voquent lapoge de la race dans son monde dorigine do elle fut prcipite sur lorbe terrestre cause de son orgueil regrettable et dmesur.

Toujours est-il que les Aryens de lInde ne compatirent pas des races arrires quils trouvrent sur leur chemin et dont lvolution tait pour eux une occasion imprative de mettre en uvre un travail rgnrateur sur la face de la terre ; les aborignes furent considrs comme les parias de la socit dont les membres ne pouvaient sapprocher sans graves punitions et de svres reprsailles.

notre poque encore, lesprit illumin de Gandhi, contraint dagir avec beaucoup de psychologie envers ses frres de race, na pas russi liminer ces absurdits sociales au sein de ce grand peuple dinitis et de prophtes. Les parias sont la lie de tous les tres, ils sont obligs de pousser un signal dalarme lorsquils passent quelque part, afin que les bienheureux sloignent deux craignant une contagion malfique.

En ralit, sous le coup de la misricorde du Christ, les rjas souverains reprennent les routes quils parcoururent sur le dos des lphants orns de pierreries, mais cette fois comme de malheureux mendiants, ils rachtent leur pass dans les avatars des preuves expiatoires amres. Ceux qui humilirent les ncessiteux du haut de leurs palais resplendissants prennent leur tour les mmes chemins, couverts de plaies cancreuses, exhibant leur misre et leur pauvret.

Le plus tonnant tient au fait quaucun peuple sur terre na plus de connaissances sur la rincarnation que la population hindoue informe de cette vrit sacre depuis les prmisses de son organisation en ce monde.

DEVANT JSUS

Dans les coulisses de la civilisation, nous devons reconnatre que lInde a t la matrice de toutes les philosophies et de toutes les religions de lhumanit, ainsi que du matrialisme n l-bas lcole des chrvkas.

Une pense de gratitude remplit notre for intrieur lexamen de sa grandeur spirituelle et de ses beauts mystrieuses. Mais au-del de ses yogis et de ses mahatmas , nous devons placer la figure lumineuse de Celui qui est la lumire du monde, et dont la venue sur terre eut lieu pour apporter lentente et la fraternit tous les curs et tous les peuples, rasant ainsi les frontires qui sparent les esprits et liminant les liens inflexibles des castes sociales pour que lamour des mes remplace les prjugs de race dans son rgne sans fin.

VI

La famille indo-europenne

LES MIGRATIONS SUCCESSIVES

Si les civilisations hindoue et gyptienne trouvrent leur dfinition dans le monde en quelques sicles, il nen fut pas de mme pour la civilisation aryenne qui allait amorcer en Europe sa marche volutive.

Plusieurs sicles furent ncessaires pour rguler ses migrations successives travers les plateaux de la Perse. De lIran procdrent presque tous les courants de la race blanche qui, plus tard, reprsenteraient les troncs gnalogiques de la famille indo-europenne.

Comme nous laffirmions, les Aryens, partis en qute de nouvelles motions sur une terre inconnue, taient pour la plupart des esprits rvolts contre les conditions de leur exil. Gure intresss par les mystres religieux qui, par la force des circonstances, imposaient comme discipline la rsignation et lhumilit, dans leur soif de conqurir un nouveau paradis et de calmer leurs apprhensions angoissantes, ils se souciaient peu de la conservation de leurs traditions.

LABSENCE DINFORMATIONS HISTORIQUES

Labsence dinformations est la raison au manque de connaissances des historiens concernant les Aryens primitifs qui ont jet les bases de la civilisation europenne.

Voyageurs de linconnu, ils errrent par les plaines et les montagnes dsertes, non pas comme le peuple hbreu qui conservait la parole divine avec sa foi, mais dsorients et sans espoir, ne comptant que sur leurs propres forces en raison de leur caractre libre et insoumis. Leurs incursions, parmi les tribus sauvages de lEurope, datent plus ou moins de dix millnaires avant larrive du Christ, bien que lhumanit nait localis sa marche que quatre mille ans avant le grand vnement de la Jude, car leur condition psychologique fit que les primitifs aryens du vieux monde ne laissrent pas de vestiges dans le domaine de la foi, seul moyen en ces temps qui permettait une race de signaler son passage sur la terre. Ils ne gardaient pas lhistoire verbale dune religion quils ne possdaient pas. Plus rvolts et endurcis que tous leurs autres compagnons exils sur le globe terrestre, les rminiscences de leur vie antrieure aux plans plus levs, comme celle quils avaient vcue sur le systme de Capella, se traduisaient par une rvolte intrieure, amre et douloureuse, face aux desseins dordre divin. Ce nest quavec le temps, aprs plusieurs millnaires que les Celtes retournrent au culte divin pour clbrer les forces de la nature sous les chnes sacrs, tandis que les Germains se mirent vnrer le feu qui personnifiait leurs yeux le pouvoir cratif des tres et des choses, ou que dautres peuples se mirent donner en sacrifice des victimes et des objets leurs nombreux dieux.

LA GRANDE VERTU DES ARYENS EUROPENS

Pourtant, la misricorde du Christ na jamais cess daccompagner ce grand peuple dans son affligeant exil. Sous linflux de ses missaires, les masses migratoires de lAsie se divisrent en diffrents groupes qui pntrrent en Europe, depuis le Ploponnse jusquaux vastes rgions de la Russie o se trouvent les anctres des Grecs, Latins, Samnites, Ombriens, Gaulois, Scythes, Ibres, Romains, Saxons, Germains, Slaves. Ces tribus assimilrent tous les lments trouvs sur leur passage guidant leurs pas sur les sentiers du progrs et du perfectionnement. Tandis que les Smites et les Hindous se perdaient dans la cristallisation de lorgueil religieux, les familles aryennes de lEurope, bien que rebelles et endurcies, fraternisaient avec le sauvage et en cela rside leur plus grande vertu. En assimilant les aborignes, ils engendrrent les prmisses de tous les foyers des civilisations futures. Dans ce mouvement vers la constitution dun nouvel habitat , ils organisrent les premires notions politiques de la vie collective en lisant dans chaque tribu un chef pour diriger leur vie en commun. Lagriculture, les productions pastorales trouvrent avec eux leurs premires impulsions sur les routes incertaines de ceux qui descendaient du primat europen. Les organisations conomiques, qui tournaient autour du traitement du sol, laissaient percevoir le souvenir de leurs luttes dans lAncien Monde quils avaient laiss derrire eux. Il leur suffit alors dinstaurer, sur la terre, le sens de la proprit pour que les germes de la division et de la jalousie, de lambition et de lgosme dtruisent leurs gnreux efforts

Les rivalits entre les tribus, dans la vie quotidienne, les poussrent aux premiers combats fratricides.

LA MDITERRANE ET LA MER DU NORD

cette poque, de nouveaux phnomnes gologiques branlrent la vie du globe.

Jsus devait tracer les lignes dfinitives de la grande civilisation dont les prmisses apparaissaient, et de ces convulsions physiques de lorbe surgirent des transformations qui dfinirent la Mditerrane et la Mer du Nord, fixant ainsi les limites de laction de ces groupes douvriers oeuvrant lvolution collective.

Le Christ savait valoriser lactivit de la famille indo-europenne qui, bien que stant rebelle contre les desseins des Cieux, avait t aussi la seule fraterniser avec le sauvage en perfectionnant ses caractristiques ethniques, sans se laisser abattre devant la construction des ateliers de lavenir. travers les millnaires, il soulagea leur dpit sur leur chemin fait de luttes et de douleurs tenaces. En toutes circonstances, il leur envoya des missaires rpondant ainsi aux appels secrets de leur coeur pour les soutenir dans la tche ducative des tribus primitives du continent. Il calma leur rvolte et leur amertume les aidant reconstruire le temple de la foi au passage des gnrations. Dans les forts de lArmorique, les anciens Celtes levrent des autels leur croyance parmi les arbres sacrs de la nature. De douces rvlations spirituelles pntraient lme de ce peuple mystique et travailleur qui, bien avant les Saxons, occupa les terres de la Grande- Bretagne.

La rincarnation de nombreux assistants du Matre, dans ses travaux divins, opra une nouvelle phase dvolution au sein de la famille indo-europenne, dj caractrise par les expressions ethniques les plus diverses. Tandis que les Germains craient de nouvelles modalits de progrs, le Latium srigeait en Italie centrale entre ltrurie et la Campanie ; la Grce se peuplait de matres et de chanteurs, et toute la Mditerrane orientale voluait grce lcriture acquise dans la mixit avec des civilisations plus avances.

LES NORDIQUES ET LES MDITERRANENS

Nanmoins, le phnomne des changes et les premires impulsions commerciales soulevrent une longue srie de barrires dans les relations entre ces peuples. Dun ct se trouvaient les Nordiques et de lautre les Mditerranens se dbattre dans une lutte acerbe et constante. Entre ces deux factions, la rivalit embrasa les feux de la guerre sous les cieux tranquilles du vieux monde. Les uns et les autres empoignrent leurs armes primitives pour engendrer des luttes dextermination et la destruction des troupes ennemies. La ligne de sparation des belligrants stend exactement l o se trouvent aujourdhui traces les limites de la France et de lAllemagne contemporaines.

Ainsi sexplique lintensit de cette aversion ethnique entre ces deux nations qui sont parmi les plus progressives et les plus productives de la plante. Une telle situation psychologique entre elles allait devenir une fatalit historique, issue des attritions entre le germanisme et la latinit aux poques primitives. Toutefois, ce qui ne se justifie pas, cest la perptuation de ces animosits au cours du temps et qui simpose comme un impratif constant face la concentration de toutes les penses qui ont pour objectif la fraternit gnrale.[1]

LORIGINE DU RATIONALISME

Les Aryens de lEurope, comme cela a t relat, navaient pas de grands ascendants religieux dans leur formation primitive, tant donn le sens pratique qui les caractrisait aux prludes de leur organisation.

Le rationalisme dont leurs ides taient empreintes, leur tendance pour les sciences positives et lamour pour lhgmonie et la libert sont ainsi lucids lanalyse de leurs origines. En matire de religion, presque tous leurs pas furent guids par les peuples smites et hindous, mais la culture de la raison, ils purent perfectionner la science aux fates des conqutes modernes.

Si le monde sest, bien souvent, perdu dans ses tourments et ses luttes rnovatrices, il leur doit nanmoins beaucoup pour leur collaboration dtermine et sincre au labeur de la pense, de tout temps et toutes les priodes volutives.

LES AVERTISSEMENTS DU CHRIST

Leur fraternisation avec les autochtones, trouvs sur leur chemin, reprsente une dette sacre pour les travaux plantaires de lhumanit.

Le Seigneur de la semence et de la rcolte ne mconnat pas cette grande vertu et pour cela de nos jours[2], des exhortations de toute nature sont envoyes des Cieux aux nations europennes pour quelles se prservent de lextermination et de la destruction terrestre, tout en sarrachant du primitivisme, et cheminent vers un niveau lev de perfection dans les grands travaux constructeurs de lvolution globale. Bien quils aient commis beaucoup derreurs, ils furent galement trs sincres, parce que leur dsir tait ddifier un nouveau paradis pour eux- mmes et pour tous ceux dont les familles avaient tout de suite fraternis. Les valeurs spirituelles dune base religieuse parfaite leur ont manqu, une situation laquelle ils ont indniablement concouru en utilisant leur libre arbitre ; mais le Christ, travers les pnibles transitions de ce sicle, spirituellement parlant, soutiendra les expressions les plus dignes et les plus pures, et au moment psychologique des grandes transformations, le fruit de leurs activits fcondes sera profitable, comme la nouvelle semence la civilisation de lavenir.

[1] Lorsque ce livre fut crit, la rivalit entre Franais et Allemands tait encore grande. (NDT)

[2] Rappel : ce livre a t crit en 1938. (NDT)

VII

Le peuple dIsral

ISRAL

Des Esprits exils sur la terre, les Hbreux constiturent la race la plus forte et la plus homogne, car ils conservrent leurs caractristiques profondes travers toutes les mutations.

lexamen du pass lointain de ce peuple remarquable, nous reconnaissons que si sa conviction de lexistence de Dieu tait grande, dans le cadre de ses conceptions de la vrit et de la vie, son orgueil ltait aussi.

Conscient de la supriorit de ses valeurs, il na jamais perdu loccasion de dmontrer sa vaniteuse aristocratie spirituelle, restant peu accessible la communion parfaite avec les autres races de lorbe. Nanmoins, en lhonneur de la vrit, nous devons reconnatre quIsral, par un paradoxe flagrant, anticipant les conqutes des autres peuples, enseigna de tout temps la fraternit unie une foi souveraine et ternelle. Sans patrie et sans foyer, tout en donnant lexemple de la solidarit humaine travers les traditions les plus leves de leffort, ce peuple hroque a su vivre dans tous les climats sociaux et politiques. Pourtant, son existence historique est une douloureuse leon pour tous les peuples du monde par les sinistres consquences de son orgueil et de son exclusivisme.

MOSE

Les lgendes de la Tour de Babel dpeintes dans lAncien Testament ne sont pas un mythe, car lexil sur la terre na pas autant pes sur les autres races bannies que dans lme orgueilleuse des Juifs, inadapts et rvolts, dans un monde qui ne les comprenait pas.

Sans faire appel aux anctres de Mose, nous allons trouver le grand lgislateur hbreu pntr de toutes les connaissances initiatiques de lgypte ancienne o son esprit reut une excellente ducation, lombre du prestige de Termutis qui lavait recueilli par charit fraternelle.

En sa qualit de messager du divin Matre, Mose se mit rassembler son peuple pour partir la recherche de la Terre promise. Mdium extraordinaire, il ralisa de grands faits devant ses frres et compagnons merveills. Sur le mont Sina, il reut des missaires du Christ, les dix commandements sacrs qui, de nos jours encore, sont la base de la justice du monde.

la vision extatique de la Terre promise, avant dabandonner ses combats, Mose lgua la postrit ses traditions dans le Pentateuque, donnant ainsi naissance la construction de la science religieuse la plus leve de tous les temps pour les collectivits venir.

LE JUDASME ET LE CHRISTIANISME

ltude de la trajectoire du peuple isralite, on constate que lAncien Testament est la source de connaissances secrtes des initis du peuple juif, et que seuls les grands matres de la race purent fidlement linterprter, en cette poque trs lointaine.

Ces derniers temps, dminents spiritualistes franais cherchrent pntrer ses obscurs secrets et, bien quapprochant la ralit relative aux interprtations quils en ont faites, il ne leur a pas t possible de rsoudre les vastes problmes poss par ses noncs.

Les livres des prophtes isralites sont saturs de paroles nigmatiques et symboliques qui constituent un monument de la science secrte des Hbreux partiellement dchiffr. Nanmoins, et malgr leur aspect sphinxial, il sagit dans lensemble dun pome dternelles lumires. Leurs chants damour et despoir traversent les res avec la mme saveur indestructible de croyance et de beaut. Pour cela, de pair avec lvangile, lAncien Testament est touch de clarts immortelles pour la vision spirituelle de tous les coeurs. Une parfaite connexion runit les deux Lois, qui reprsentent deux tapes diffrentes du progrs humain. Mose, avec lexpression rude de sa parole primitive, reoit du monde spirituel les lois basiques du Sina, construisant ainsi les fondements du progrs moral du monde ; et Jsus, sur le mont Tabor, initie lhumanit plonge dans les ombres de la terre prendre son envol divin vers les lumires des Cieux.

LE MONOTHISME

Cependant, le plus tonnant chez ces tribus nomades et sans protection, cest la force spirituelle qui nourrissait leur foi sur les chemins les plus risqus et les plus difficiles.

Tandis que la civilisation gyptienne et les initis hindous craient le polythisme pour satisfaire les impratifs du temps composant avec la versatilit des foules, le peuple dIsral croyait uniquement en lexistence dun Dieu Tout-Puissant qui, par amour pour lui, apprenait supporter toutes les injures et tolrer tous les martyres.

Quarante ans dans le dsert furent en quelque sorte pour ce peuple loccasion de consolider sa foi fervente et contagieuse.

Jsus suivit tous ses pas, tandis quil lassistait dans les moments les plus dlicats de sa vie et ce fut encore sous le pallium de sa protection que sorganisrent les royaumes dIsral et de Jude, en Palestine.

Toutes les races de la terre doivent aux Juifs ce bienfait sacr qui consiste en la rvlation dun Dieu unique, Pre de toutes les cratures et providence de tous les tres.

Le grand lgislateur des Hbreux a manifest la volont de Jsus concernant la simplification des formules initiatiques pour faciliter la comprhension gnrale du peuple ; la mission de Mose a t de rendre accessibles au sentiment populaire les grandes leons que les autres initis avaient t contraints docculter. Effectivement, parmi tous les grands personnages de lantiquit, sa silhouette se distingue comme tant le premier dchirer le voile qui pesait sur les connaissances les plus leves, laissant filtrer la lumire de la vrit religieuse lme simple et gnreuse du peuple.

LE CHOIX DISRAL

Dans le royaume dIsral se succdrent les tribus et les envoys du Seigneur. Leurs chemins taient pleins de voix prophtiques et consolatrices sur Celui qui viendrait au monde pour tre glorifi comme lAgneau de Dieu.

chaque sicle qui passait, les prophties se renouvelaient et chacun des temples attendait la parole dordre des Cieux travers le Sauveur du monde. Les docteurs de la Loi au Temple de Jrusalem voquaient respectueusement le divin Missionnaire lors de leurs entretiens ; et dans leur vanit pleine dorgueil, ils lattendaient sur un char victorieux pour proclamer au monde la supriorit dIsral et oprer tous les miracles et tous les prodiges.

lvocation de ces faits, nous sommes naturellement amens nous demander pourquoi Jsus a fait le choix de larbre de David pour offrir ses divines leons lhumanit. La logique nous pousse reconnatre que, de tous les peuples dalors, Isral tant la plus croyante, ctait aussi la plus ncessiteuse, tant donn sa vanit exclusiviste et prtentieuse. Il sera beaucoup demand celui qui aura beaucoup reu , et les Isralites avaient beaucoup reu des Cieux en matire de foi, par consquent, il tait juste quil leur soit exig un niveau de comprhension correspondant en matire dhumilit et damour.

LINCOMPRHENSION DU JUDASME

La vrit, nanmoins, est quen arrivant au monde, Jsus na absolument pas t compris par le peuple juif. Les prtres ne sattendaient pas ce que le Rdempteur choisisse lheure la plus sombre de la nuit pour apparatre dans le paysage terrestre. Selon leur conception, le Seigneur devait arriver sur le magnifique char de ses gloires divines, port du ciel la terre par la lgion de ses trnes et de ses anges ; il devait humilier tous les rois du monde en confrant Isral le sceptre suprme pour diriger tous les peuples de la plante ; il devait oprer tous les prodiges en ternissant la gloire des Csars. Mais le Christ est apparu au milieu des animaux humbles de la mangeoire ; il se prsenta comme le fils dun menuisier et dans laccomplissement de sa glorieuse mission damour et dhumilit, il protgeait les prostitues, se confondait avec les pauvres et les accabls, il visitait des maisons suspectes pour en arracher des assistants et des partisans ; ses compagnons favoris taient des pcheurs ignorants et humbles, dont il fit des aptres bien-aims. Au lieu de prcher dans les temples, souvent il se rendait au bord du lac Tibriade o il exhortait les pauvres la fraternit et lamour, la sagesse et lhumilit. Satur dorgueil, le judasme ne russit pas comprendre laction du cleste missaire. Malgr sa croyance fervente et sincre, Isral ne savait pas que le salut doit commencer au fond de soi et, en accomplissant les prophties de ses propres fils, elle conduisit lAgneau divin aux martyres de la croix.

LAVENIR

Les organisations des docteurs en Loi subsistrent travers le temps, car ils espraient quun autre Christ viendrait pendant ces deux millnaires qui pourtant arrivent terme. La ralit est quun souffle damertume a pes plus lourdement sur les destines de la race aprs lignominieux aprs-midi du Calvaire. Les ombres symboliques, qui se posrent sur le Temple de Jrusalem, accompagnent galement dans toutes ses directives le peuple lu travers le monde avec des consquences importantes sur lenvironnement contemporain.

Isral vnre toujours le Dieu Tout-Puissant de ses prophtes et ses rituels se poursuivent en des points isols sur tout le globe terrestre.

Il se peut que ce soit la race la plus libre, la plus internationale, la plus fraternelle qui soit, entre eux cependant, car cest aussi la plus hautaine et la plus exclusiviste du monde.

Bien que nayant pas de patrie[1] et malgr toutes les perscutions et les bruyantes injustices vcues durant son parcours de souffrance, Isral suit son chemin travers les villes tumultueuses, tout en attendant le Messie de sa rdemption et de sa libert.

Jsus accompagne sa marche douloureuse, au cours des sicles, faite de luttes expiatoires et rgnratrices.

De nouvelles connaissances manent des Cieux dans le coeur de ses patriarches ; nous ne tarderons pas voir les Juifs comprendre intgralement la sublime mission du vrai christianisme et sunir tous les peuples de la terre pour le priple librateur afin ddifier un monde meilleur.

[1] Note de lditeur : Ce livre a t crit dix ans avant la cration de ltat dIsral, en Palestine.

VIII

La Chine millnaire

LA CHINE

Aprs ces rflexions sur le globe relatives la race blanche constitue dAryens, il est opportun dexaminer larbre le plus ancien des civilisations terrestres, afin dobserver lassistance aimante et constante du Matre divin envers toutes les cratures de Dieu.

Il est indniable que le foyer le plus ancien de tous les courants volutifs du globe est la Chine millnaire empreinte de son esprit valeureux et rsign, mais sans itinraire vritablement trac sur le chemin de ldification gnrale.

Lorsqueut lieu sur terre lavnement des mes chasses du systme de Capella des poques trs lointaines, la prsence chinoise comptait dj sur une organisation stable qui prsentait un genre humain des plus homognes et des plus brillants de la plante compar aux autres encore primitifs. Ses traditions se transmettaient dj de gnration en gnration, laborant ainsi les uvres de lavenir. De l, peut-on en dduire que lhistoire de la Chine remonte des temps trs reculs, un pass multimillnaire, et ce peuple, qui laisse maintenant entrevoir une certaine stagnation dans le cadre de ses valeurs volutives, a toujours t lui aussi accompagn dans sa marche par cette misricorde infinie qui, du Ciel, inonde tous les curs qui battent sur le globe terrestre.

LA CRISTALLISATION DES IDES CHINOISES

La cristallisation des ides chinoises tient simplement cet isolement volontaire qui, dans les mmes circonstances, porta prjudice lesprit de lInde, malgr la fascinante beaut de ses traditions et de ses enseignements.

La civilisation et le progrs, tout comme la vie, dpendent dchanges incessants. Dans sa merveilleuse constitution, lunivers na pas cr ni sanctionn de lois disolement dans la communaut ternelle des mondes et des tres. Lexistence est une longue ascension o toutes les mes doivent se donner la main pour slever travers la connaissance, tout en allant vers Dieu. Tandis que la famille indo-europenne parcourrait des terres inconnues tout en assimilant les caractristiques des tribus rencontres lors de longues initiatives de construction et de labeur , les Aryens de lInde se reposaient sur leurs traditions en dveloppant au cours du temps les leons prestigieuses de lexprience propices lme des peuples. Et de nos jours, alors que les Isralites sont pousss par de puissantes forces sparpiller parmi les nations dessein dapprendre plus intimement la douce leon de fraternit et damour universel pour rformer la fibre de leur foi en se tournant vers la parfaite comprhension du Christ ; la Chine aussi est convoque aux transformations du sicle, travers cette grande leon dentrelacement entre les communauts plantaires pour quelle enseigne ses vertus et dcouvre celles des autres peuples.

Or, si la pense chinoise a arrt sa marche dans le temps, ce fut cause de sa rsistance entte ; mme si travers ces commentaires sans prtention, nous sommes les premiers reconnatre la grandeur de ses expressions spirituelles leves.

FUXI

Depuis les temps les plus reculs, sous sa protection et dans sa misricorde, Jsus avait envoy des missionnaires ces groupes de cratures qui sorganisaient conomiquement et politiquement au sein des premires collectivits se dveloppant sur terre.

Les races adamiques ntaient pas encore arrives sur le globe terrestre que de grands enseignements manant du plan spirituel se faisaient dj entendre parmi ces peuples et qui taient dun intrt minent pour orienter et rsoudre tous les problmes de la vie.

Lhistoire ne vous parle pas de ceux venus avant

le grand Fuxi, le compilateur de leurs sciences religieuses avec ses doubles trigrammes qui traversrent le temps jusquaux tudes de la postrit.

Dans son yi jing , Fuxi se rapporte aux grands savants qui le prcdrent sur le chemin laborieux des acquisitions de la connaissance spirituelle. Ses symboles reprsentent les attributs dune science hautement volue qui rvle des enseignements dune grande puret et relve de la mtaphysique la plus avance.

Aprs ce grand missionnaire du peuple chinois, le divin Matre lui envoya la parole de Confucius ou de Kung-Fu-Tzu, cinq sicles avant sa venue, prparant ainsi les chemins de lvangile dans le monde, comme il le fit avec la Grce, Rome et dautres centres avancs de la plante en leur envoyant des Esprits levs dans le domaine de la science, de la religion et de la philosophie, quelque temps avant lavnement de sa parole mirifique pour prparer lhumanit lacceptation de ses enseignements.

CONFUCIUS ET LAOZI

En sa qualit de missionnaire du Christ, Confucius dut se remplir de toutes les traditions chinoises, accepter les circonstances imprieuses du milieu de sorte en faire bnficier le pays dans la mesure de sa facult de comprhension. Il fit resurgir les enseignements de Laozi qui fut, son heure, un illustre messager du Seigneur pour les races jaunes. Ses leons sont pleines du parfum dune sagesse morale prcieuse. Voici certaines affirmations qui se trouvent dans le

Kan-ing-pien , de Laozi, et qui nont rien devoir vos connaissances et aux expositions de la pense religieuse moderne : Le Seigneur des cieux est bon et gnreux, et lhomme sage est un peu sa manifestation. Sur la route de linspiration, ils marchent ensemble et le sage reoit ses ides qui remplissent sa vie de joie et de bienfaits.

Confucius a volontairement bas ses principes sur les enseignements de Laozi qui vcut six sicles avant lavnement du Seigneur. Face cette philosophie

religieuse avance et suprieure, nous sommes obligs de reconnatre la prodigalit de la misricorde de Jsus qui envoya ses porte-parole de toute part sur la terre, pour que naisse dans lesprit des masses une plus grande comprhension de son vangile de vrit et damour que le monde na pourtant pas encore compris, malgr tous ses sacrifices.

LE NIRVANA

Pour nous faire une juste opinion concernant la stagnation de lesprit chinois, nous devons encore examiner ses conceptions religieuses intressantes et leves.

Dune manire gnrale, le culte des anctres est lorigine de sa foi. Ce culte, quotidien et persvrant, est la base de sa croyance en limmortalit, car de ses manifestations jaillissent les preuves quotidiennes de la survie. Les relations avec le plan invisible constituent un phnomne commun, associ lexistence de lindividu le plus obscur. Lide du besoin de perfectionnement spirituel est latente dans tous les curs, cependant comme dans de nombreux courants du bouddhisme, lgarement inhrent la comprhension du Nirvana est un obstacle au progrs gnral.

Le Nirvana, examin dans ses expressions les plus profondes, doit tre considr comme lunion permanente de lme avec Dieu, finalit de tous les chemins volutifs, et jamais comme synonyme dune imperturbable quitude ou dune ralisation batifique du non-tre. La vie, cest lharmonie des mouvements rsultant des changes incessants au sein de la nature visible et invisible. Sa conservation dpend de lactivit de tous les mondes et de tous les tres. Chaque individu, dans lpreuve, comme dans la rdemption ou dans la gloire divine, a une fonction dfinie de travail et dlvation de ses propres valeurs. Ceux qui apprirent les bienfaits de la vie et dautres les enseignent avec amour multiplient sur la terre et dans les cieux les dons infinis de Dieu.

LA CHINE ACTUELLE

La fausse interprtation du Nirvana a perturb les possibilits cratives leves de lesprit chinois, a cristallis ses conceptions et a paralys sa marche vers les grandes conqutes.

Bien sr, il ne sagit pas des conqutes faciles par les armes telles que les mitrailleuses et les bombardements de la civilisation occidentale, que je fais rfrence, mais lincomprhension gnrale concernant la sublime leon du Christ et de ses envoys.

La Chine, comme tous les autres peuples du monde, doit exalter en ce sicle les valeurs acquises lors de son long et pnible priple.

ces mots, nous ne devons pas en conclure que, dans son incroyable agressivit, linvasion japonaise ait t touche dune sanction divine. Dans la grande rpublique, le Japon pourra raliser toutes les conqutes matrielles ; sutilisant de la psychologie des conqurants, il pourra amliorer les conditions sanitaires du peuple, tracer des routes et multiplier le nombre dcoles ; mais il naffaiblira pas lnergie persvrante de lesprit chinois, valeureux et rsign, qui pourra aller jusqu lui cder les rnes du pouvoir, le couvrant de fortune, de somptuosits et dhonneurs, sans discrditer pour autant sa propre valeur. La Chine millnaire sait que les esprits de rapine senivrent facilement du vin extrait du sang du triomphe, mais bien vite le luxe relche les fibres du dsespoir, toutes les victoires retournent automatiquement la rflexion, au raisonnement, la culture et lintelligence.[1]

Durant ces derniers sicles, ltat de stagnation de lme chinoise nous amne conclure de son besoin imprieux de communier au banquet de la fraternit des autres peuples.[1] Lauteur fait rfrence linvasion japonaise de la Chine en 1937, peu avant le dbut de la Seconde Guerre mondiale. (NDT)

LDIFICATION DE LVANGILE

Il est vrai que la juste parole du Christ clairant le chemin de tous les curs, renforce par son vangile en gnral, ne leur est pas parvenue, mais un souffle de vie dissipera les ombres millnaires qui se sont rpandues sur la Rpublique chinoise o des millions dmes vivent indment dans la comprhension errone du nirvana et de labsolu. Des mains courageuses lveront le monument vanglique dans ce monde de douloureuses antiquits, et un nouveau jour natra pour la grande nation devenue un symbole de patience et de persvrance pour les autres peuples.

Attendons la providence de Celui qui dtient entre ses mains augustes et misricordieuses la direction du monde.

Bienheureux les pacifiques, les affligs, les humbles.

Se