francisco candido xavier fr contes spirituels yjsp

7/24/2019 Francisco Candido Xavier Fr Contes Spirituels Yjsp

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FRANCISCO CANDIDO XAVIER

CONTES SPIRITUELS

Dicté par Frère X

1



FRANCISCO CANDIDO XAVIER

CONTES SPIRITUELS

Dans l'introduction de cette œuvre, Frère X nousinvite à la lecture de ses Contes spirituels en ces termes :

«Assieds-toi un moment. ...!

"es #istoires simples et pleines d'#umilit$, %ue &ete propose, m'ont $t$ rapport$es par %uel%ues voa(eurs.D$couvre-les, ce sont les n)tres.*lles portent le sourire de ceu+ %ui ensei(nent au

temple de l'amour, et les larmes de tant d'autres %uiapprennent à l'$cole de la sourance. ...! outes te diront%ue la vie s'$panouit au delà de la mort...

C'est dans son stle si appr$ci$ de reporter de l'au-

delà %ue l'auteur spirituel nous pr$sente %uarante contes àtravers ces pa(es apparemment simplistes, mais %uirenerment, n$anmoins, une (rande sa(esse.

*n mettant à notre disposition une telle lecture,nous avons la certitude %u'il c#erc#e à nous si(naler toutel'importance de notre r$orme intime.

Lorsque l’élève est prêt, le maître apparaît.

/



Edition brésiienne ori!inae

OUVRA"ES DE#A TRADUITS EN FRAN$AIS

0



Série % André L&i' (Coection La )ie dans e *onde Spirit&e+ ,-,.1. osso "ar, la 2ie dans le 3onde 4pirituel,/. "es 3essa(ers0. 3issionnaires de la "umière5. 6uvriers de la 2ie *ternelle7. Dans le 3onde 4up$rieur8. A(enda C#r$tien9. "i$ration, par l'esprit Andr$ "ui;<. *ntre le Ciel et la erre=. Dans les Domaines de la 3$diumnit$1>. Action et ?$action11. *volution entre deu+ 3ondes1/. 3$canismes de la 3$diumnit$10. *t la 2ie Continue15. Conduite spirite17. 4e+e et destin18. D$sosession

Série % E**an&e Les Ro*ans de /0istoire19. @l a deu+ mille ans1<. 7> ans plus tard1=. aul et *tienne/>. ?enoncement/1. Av$ C#rist

Série% So&rce Vi)e//. C#emin, 2$rit$ et 2ie./0. otre ain

/5. "a 2i(ne de "umière/7. 4ource de 2ie

Di)ers/8. Ar(ent/9. C#oses de ce 3onde B?$incarnation "oi des Causes et *ets/<. C#roni%ue de lAu-delà/=. Contes 4pirituels0>. Directives01. @d$al 4pirite0/. E$sus c#e; 2ous00. Eustice Divine05. "e Consolateur 07. "ettres de lautre monde08. "umière C$leste09. 3at$riel de construction0<. 3oment0=. ous5>. ?eli(ions des *sprits51. 4i(nal vert5/. 2ers la lumière

So**aire

5



ne orande 81. "'#ait de saintet$ 9/. "e candidat intellectuel =0. Eustice c$leste 11

5. "e (ardien de p#are pris au d$pourvu 107. 3oiG contre GmoiG 178. "e dard $ni 189. "a ic#e 1<<. "e remède o&ecti />=. "e c#asseur providentiel //1>. ne simple paraole /511. 3oisson de #aine /81/. "'e+amen de la c#arit$ /<10. "ouan(es r$ut$es 0>15. "eHon de discernement 0/

17. "'$ni(me de l'osession 0518. "e compa(non des an(es 0819. n #omme %ui ne s'irritait pas 0<1<. 4ur la voie de l'amour 5>1=. "a vision divine 5//>. @d$es 55/1. ne divine rencontre 58//. Conduite c#r$tienne 5</0. Dette et rac#at 7>/5. n conseil opportun 7//7. "es ros$s de l'inini 75/8. "a dernière tentation 78/9. Donner et laisser 7</<. "e con$rencier dans l'emarras 8>/=. "e rè(ne des papillons 8/0>. "e scrie aus$ 8501. ne pond$ration &udicieuse 880/. "a consultation 8<00. "e c#emin de lumière 9>05. "e c#oi+ du 4ei(neur 9/07. ne %uestion de &ustice 95

08. Dieu soit lou$ 9809. "$(ende smoli%ue 9<0<. "'aum)ne de la compassion <>0=. 3al#eur maternel </5>. 4ous l'empire des t$nères <5

Iilio(rap#ie de Francisco Candido Xavier <9"istes des ouvra(es en r$silien =>

Une o11rande

7



3on ami,

Comme les vieu+ pèlerins %ui p$r$(rinent sans relJc#e, &e c#erc#e ton $coute en

rappant à la porte de ton cœur.Assieds-toi un moment.?ares sont ceu+ %ui appr$cient l'arre re(or(eant de la sève de l'amiti$ paraite.Comien avant toi sont pass$s pour te tracer la voie...Ieaucoup t'ont rendu visite pour t'oli(er à implorer le Ciel à (enou+...Ee ne te orce pas à prier.Ee te tends la lumière de l'e+p$rience.Comme il n'est aucune rè(le pour contempler les $toiles, &e prie pour %ue tu voies dans

le irmament la pr$sence de la ont$ divine."es #istoires simples et pleines d'#umilit$, %ue &e te propose, m'ont $t$ rapport$es par

%uel%ues voa(eurs.

D$couvre-les, ce sont les n)tres.*lles portent le sourire de ceu+ %ui ensei(nent au temple de l'amour, et les larmes de

tant d'autres %ui apprennent à l'$cole de la sourance.Comme de petites leurs pleines de &oie et de c#a(rin, de douleurs et de $n$dictions,

&e les ore à ton Jme pour emellir ton voa(e dans le monde.Cueille-les avec tol$rance et ienveillance K outes te diront %ue la vie s'$panouit au

delà de la mort comme la splendeur solaire ressur(it après la nuit. 3Lme si la douleur et led$sespoir ont le mal#eur des #ommes, la &oie et l'esp$rance rillent tou&ours pures etr$nov$es par la (loire de Dieu.

Frère X

Pedro Leopoldo, le 30 octobre 1957

,

8



L20abit de sainteté

Après Ltre lon(uement rest$ au+ c)t$s du 3aMtre divin, un disciple vraiment d$sireu+de prati%uer le ien en toutes c#oses reHut la mission de le servir auprès des #ommes sur laterre.

@l descendit de la sp#ère sup$rieure oN il s$&ournait et na%uit parmi les cr$atures#umaines pour devenir c#arpentier.

*n tant %u'ouvrier di(ne et loal, il v$cut à maintes reprises des conlits amers, maistou&ours plein de erveur, il restait attac#$ à la protection des saints et mit admiralement in àsa première mission.

D$ordant d'all$(resse, il re&oi(nit le Ciel oN il se pr$para à devenir marin.De retour à la c#air, il r$alisa d'innomrales voa(es pour aire le ien au nom du

4ei(neur.Comien de ois eut-il à aronter la tempLte menaHante K 3ais ace à la mer

d$c#aMn$e, l'apprenti avait recours à ses #$ros ien#eureu+, de sorte %u'il trouvait tou&ours laorce de vaincre.@l ac#eva donc sa tJc#e #onoralement et retourna à la demeure c$leste pour revenir

sur la terre en tant %ue copiste.atiemment, il s'e+erHa au+ travau+ de l'$criture en consi(nant les lumineu+

ensei(nements des sa(es, mais %uand l'aliction ou le doute l'assaillaient, il se souvenait des ienaiteurs sacr$s et ne restait &amais sans le soula(ement convoit$.

ne ois de plus, après avoir $t$ renvo$ au domicile c$leste, tou&ours lou$ pour saconduite irr$proc#ale, il retourna à l'arène terrestre pour Ltre pasan.

@l servit sa terre natale avec une an$(ation e+trLme. Ouand les douleurs visitaient soncœur ou son oer, il suppliait les ons oices des avocats des p$c#eurs et n'$tait &amais

d$sempar$.Après un pr$cieu+ repos, il ressur(it au niveau #umain pour s'essaer au+ arts et au+sciences.

*n tant %u'$tudiant en p#ilosop#ie, la oi spontan$e %ui soutenait son Jme simple etstudieuse ut très souvent mise à l'$preuve. 3ais ace au+ diicult$s, il implorait lacoop$ration des (rands instructeurs de la perection %ui avaient con%uis les lauriers de lasaintet$ dans di$rentes nations et r$ussissait à sortir indemne de ces dures $preuves.

uis il devint m$decin et d$couvrit des alictions %u'il n'aurait &amais pu ima(iner. Pde nomreuses reprises, il ut accal$ par la s$v$rit$ des terriles destin$es %ui venaient aireappel à lui. ?$u(i$ dans la patience, il suppliait l'aide des protecteurs de l'#umanit$ et sousleur tutelle, une ois encore il parvenait à vaincre ses $preuves.

@l ac%uit une telle d$votion %u'il ne savait plus travailler sans recourir imm$diatementau+ *sprits (lorii$s dans l'e+p$rience de leur propre sulimation.

Ce ut donc en s'appuant sur leur collaoration %u'il œuvra, car à ses eu+, ces ienaiteurs $taient les ap)tres de la (rJce, $lus du ère suprLme ou su&ets avoris du tr)ne$ternel.

@l ut couturier, sculpteur, poète, musicien, $crivain, proesseur, administrateur,diri(eant, l$(islateur, et %uitta c#a%ue ois la terre avec distinction.

2ictorieu+ dans tous les domaines, il ut appel$ par le 3aMtre %ui lui it imm$diatement:

- u as vaincu toutes les $preuves %ue &e t'ai coni$es. @l t'appartient, donc, de c#oisir ta proc#aine mission.

@vre de on#eur, le disciple lui it imm$diatement :

9



- 4ei(neur, &'ai reHu tant de (rJces des ienaiteurs divins %ue, dor$navant, &'aimeraisLtre un des leurs pour œuvrer auprès de l'#umanit$...

- r$tendrais-tu par #asard Ltre un saint Q lui demanda le c$leste instructeur ensouriant.

- 6ui... lui conia l'apprenti en e+tase. 4ur un ton (rave, le 4ei(neur lui dit alors :

- "e ruit doit Ltre suisamment mRr pour nourrir... P ce &our, en tant %u'ouvrier,artiste, administrateur ou conseiller, c'est à mon service %ue tu $tais auprès des #ommes. @l aune (rande di$rence...

3ais son interlocuteur insista avec tant d'#umilit$ %ue le maMtre ne lui reusa pas cetteconcession.

@l revint donc à naMtre, le cœur rempli d'espoir et à l'J(e de vin(t ans, il reHut du Ciel le el #ait de saintet$.

Des dons sulimes commencèrent à se maniester.@l avait des intuitions, (u$rissait, conseillait et consolait.4on intelli(ence, sa sensiilit$ et sa tendresse avaient un caractère à la ois di$rent et

ascinant.

"a oule %ui reconnaissait sa condition venait trouver auprès de lui des $n$dictions etdes directives. "es ons et les m$c#ants, les &ustes et les in&ustes, les i(norants et les lettr$s,les &eunes et les vieu+ e+i(eaient de lui sa sant$, son temps, sa pai+ et sa vie, sans le moindre$(ard pour ses esoins naturels.

*n tant %ue saint, il ne pouvait se soustraire à la lutte ni se d$sesp$rer. 3Lme entour$de mets et de leurs oerts par les d$vots et ses $n$iciaires reconnaissants, on ne lui laissait

pas le temps de man(er, de dormir, de penser, de se laver. 4ans se plaindre, il devait donner toutes ses orces comme une c#andelle allum$e par les deu+ outs.

?ien n' aisait, ni les e+cuses, ni les larmes, ni la ati(ue, ni les tJc#es r$alis$es."e peuple $tait tou&ours plus e+i(eant.Après deu+ ann$es d'amères atailles spirituelles, ce ut tourment$ et pein$ %u'il

s'adressJt en prière au 4ei(neur. @l pr$te+ta %ue l'#ait de saintet$ $tait ien trop ardu ete+cessivement lourd à porter.

P l'entendre, le 3aMtre nota toute la sinc$rit$ %ue d$(a(eaient ses san(lots et pris decompassion, il lui e+pli%ua :

- u seml$s oulier %ue &us%u'à pr$sent tu $tais au+ commandes. Ouand tu $taisc#arpentier, tu sculptais le ois S en tant %ue pasan, tu d$cidais des plantations S commem$decin, tu donnais des conseils au+ malades S en tant %ue p#ilosop#e, tu $laorais des id$es Sdevenu musicien, tu &ouais d'un instrument S %uand tu portais le talier d'un sculpteur, tutaillais la pierre S lors%ue tu $tais $crivain, tu c#oisissais les termes S comme proesseur, tuinstruisais d'autres moins cultiv$s %ue toi S tandis %ue tu $tais administrateur et l$(islateur, tu

inter$rais sur la destin$e de tes proc#ains. Ee t'ai tou&ours donn$ l'autorit$ et les moens d'a(ir en onction de ton on vouloir... Alors %ue pour porter l'#ait de saintet$, il aut apprendre àservir...

ar cons$%uent, pour atteindre ce (lorieu+ o&ecti, tu seras aHonn$, peauin$, perectionn$ et $du%u$ par la vie.

Alors %ue le 3aMtre lui souriait avec complaisance et ont$, ce ut en larmes, maisr$conort$ %ue le disciple attendit de nouvelles instructions pour commencer son pr$cieu+cours d'o$issance.

3

<



Le candidat inteect&e

6n raconte %u'un eau &our, E$sus $tait de passa(e à E$rusalem. Après des discussionsinructueuses avec les docteurs de la "oi concernant les services de la Ionne ouvelle, uncandidat au nouveau rè(ne dou$ de (randes capacit$s intellectuelles vint le voir.

"e 3aMtre le reHut cordialement. Au+ %uestionnements du utur adepte, il se mit à luie+pli%uer les o&ectis d'une telle entreprise. "'Tvan(ile serait la lumière des nations, il seconsoliderait au pri+ du renoncement et de la d$votion de ses disciples. @l ensei(nerait au+#ommes à rendre le mal par le ien, à prati%uer le pardon inconditionnel dans un sentimentd'espoir inini, tous $clair$s par la paternit$ c$leste. "es Euis et les Uentils, ils du mLme ère,iniraient par devenir rères.

"e candidat intelli(ent i+a le 4ei(neur d'un re(ard astucieu+ et lui demanda :- P %uelle $cole p#ilosop#i%ue o$ira-t-il Q- P l'$cole du Ciel, lui r$pondit le divin Ami avec complaisance.

uis de manière improvis$e, d'autres %uestions sur(irent rapidement.- Oui pr$sidera cette or(anisation Q- otre ère c$leste.- 4ur %uelle ase acceptera-t-il la domination politi%ue des ?omains Q- 4ur celle du respect et de la collaoration mutuelle.- 4i nous sommes pers$cut$s dans nos activit$s par le Cin$r$en, comment devrons-

nous a(ir Q- ous l'e+cuserons de son i(norance autant de ois %ue cela sera n$cessaire.- Ouel droit la nouvelle r$v$lation octroiera-t-elle au+ adeptes Q- "e droit de servir sans e+i(ence."e &eune #omme eut un re(ard ali($ et poursuivit ses %uestions.

- Dans ce cas, en %uoi consistera le salaire du disciple Q- *n la &oie de prati%uer la ont$.- Appartiendrons-nous à un (rand parti Q- ous ormerons partout une asseml$e de travailleurs attentis à la volont$ divine.- *n %uoi consiste son pro(ramme Q- 6n le trouvera dans les nouveau+ ensei(nements aits d'amour, de travail, d'espoir,

d'entente et de pardon.- Ouelle voi+ s'$lèvera pour commander Q- "a conscience.- *t comment ce mouvement se maintiendra-t-il Q- UrJce à notre capacit$ à aire le ien.

- 4ur %ui pourrons-nous compter dans l'imm$diat Q- Avant tout sur notre ère, et au %uotidien sur nos propres orces.- Oui aura la meilleure place Q- Celui %ui servira le plus.Franc#ement d$sorient$, le candidat se (ratta la tLte, puis il poursuivit après une courte

pause.- Ouel sera notre o&ecti ondamental Q 4ans #$siter, E$sus lui r$pondit :- "e monde r$($n$r$, di(nii$ et #eureu+.- Comien de temps audra-t-il Q- "e temps %ui sera n$cessaire.- 4ur comien de compa(nons pouvons-nous compter pour entamer notre tJc#e Q- ous pouvons compter sur ceu+ %ui nous comprennent et voudront ien nous aider.

=



- 3ais nous n'aurons pas les moens de contraindre des partisans à collaorer activement Q

- "e roaume de Dieu ne ait pas appel à la violence.- Comien de p#ilosop#es, de prLtres et d'#ommes politi%ues nous accompa(neront Q- our r$aliser notre apostolat, la condition transitoire n'a pas (rand int$rLt, ce %ui a de

l'importance c'est la %ualit$ plus %ue le nomre.- Comien de pas seront concern$s par cette mission Q- outes les nations.- V aura-t-il des di$rences entre les maMtres et les esclaves Q- "es #ommes sont tous les enants de Dieu.- 6N cette entreprise commencera-t-elle Q @ci à E$rusalem Q- Dans le cœur des disciples.- "es livres d'annotations sont-ils prLts Q -6ui.- Ouels sont-ils Q- os vies..."e talentueu+ $tran(er poursuivit ses %uestions, mais souriant et calme, E$sus (arda le

silence.Après une lon(ue s$rie d'interro(ations sans r$ponse, le &eune entreprenant lui

demanda an+ieusement.- 4ei(neur, pour%uoi ne dites-vous plus rien."e C#rist tapota doucement ses $paules in%uiètes et lui it :- ?eviens me voir %uand tu seras prLt à coop$rer.ne ois %u'il eut dit cela, il %uitta E$rusalem pour re(a(ner la Ualil$e oN il rendit

visite au+ pLc#eurs simples et #umles %ui n'avaient pas la moindre notion de culture (rec%ueou de droit romain, mais %ui $taient prLts à travailler avec &oie et à servir avec amour sans

poser de %uestions.

4

1>



#&stice céeste

Ouatre ouvriers c$liataires aant pres%ue tous le mLme J(e se pr$sentèrent autriunal de &ustice divine après avoir %uitt$ leur corps p#si%ue de manière spectaculaire.4ur la terre, ils $taient consid$r$s comme aant tous les mLmes caract$risti%ues.2u %ue les individus vaincus par la mort $taient des personnalit$s renomm$es, on leur

rendit #omma(e tant au niveau social %ue domesti%ue.Cependant, une ois %u'ils urent dans le monde spirituel, il s'av$ra %u'ils $taient ien

di$rents les uns des autres. @ls durent donc passer par di$rents e+amens et $valuations.C#acun d'eu+ r$v$lait une aura particulière. @ls urent alors conduits devant le &u(e

pour Ltre attentivement e+amin$s pendant %uel%ues &ours.Conorm$ment au droit universel, le ma(istrat les invita l'un après l'autre à pr$senter

leur point de vue devant une (rande asseml$e d'int$ress$s.

D'une voi+ pleine de ont$, le &u(e compatissant dit au premier %ui $tait plon($ dansune atmosp#ère (risJtre, entour$ d'omre :

- P tes notes, il apparaMt %ue tu as assum$ de lourds compromis. Apparemment, tu asutilis$ ta capacit$ de travail à des ins inavouales. Des veuves et des orp#elins (ardent letriste souvenir de ton inluence et pleurent sur la terre.

Ouand l'interpell$ lui demanda %uel avenir l'attendait, amicalement et sans la moindreaectation, l'aritre lui conseilla :

- ?etourne vivre là oN tu as v$cu et reprends ton comat de r$demption en aidant ceu+à %ui tu as port$ pr$&udice à retrouver leur $%uilire, tu dois leur rendre la pai+ et la coniance.

@l s'approc#a du second %ui s'a(itait en proie à d'an(oissantes virations. Celui-cil'entendit lui aire les consid$rations suivantes :

- "es notes %ui te concernent r$vèlent %ue tu as l$s$ l'entreprise oN tu travaillais. ut'es appropri$ des avanta(es et des (ains %ui ne relevaient pas de tes eorts.

ercevant les %uestions %u'il se posait mentalement, il a&outa :- ?etourne au sein de ton environnement proessionnel, prends soin des compa(nons

et des mac#ines dont tu as ait un mauvais usa(e. our te rac#eter, il est indispensale %ue tuleur consacres %uel%ues milliers d'#eures d'assistance.

Au troisième, %ui s'approc#a, dont l'aspect e+t$rieur $tait di$rent des deu+ autres, le &u(e ($n$reu+ lui dit :

- "es inormations concernant ton s$&our sur la planète terrestre r$vèlent %ue tu as ait preuve d'une correction louale dans ta aHon de proc$der. u ne proitas pas des possiilit$s

%ui t'$taient oertes dans tes activit$s pour porter pr$&udice à tes semlales, tu ne tra#is pastes oli(ations et tu ne reHus du monde %ue ce %ui t'$tait dR. a conscience est %uitte avec laloi. u peu+ donc c#oisir un nouveau tpe d'e+p$rience, tou&ours sur la terre, ien sRr, oN tu as

esoin de suivre le cours de ta sulimation.uis apparut le dernier. @l $tait entour$ d'une elle lumière. Des lueurs d'un leu

lumineu+ l'enveloppaient complètement, il raonnait de on#eur et d'$clat dans toutes lesdirections.

P sa vue, le &u(e s'inclina et lui it :- 3on ami, les ruits %ue tu r$coltes te conèrent l'$l$vation. Des tJc#es plus noles

t'attendent à pr$sent.res%ue soucieu+ de cac#er la lumière %u'il $mettait, l'#umle travailleur, soutenu par

de vieu+ amis %ui l'entouraient, s'$loi(na en retenant des larmes de &oie et de (ratitude. our

11



r$pondre au+ %uestions de ses collè(ues roiss$s %ui ne voaient en lui %u'un simpletravailleur, le &u(e leur e+pli%ua avec persuasion et ont$ :

- "e rère promu est un #$ros anonme. @l n'a &amais $t$ la cause du moindre pr$&udice pour %uicon%ue, il a tou&ours respect$ l'entreprise %u'il #onorait de sa collaoration et ne s'entint pas à r$aliser correctement ses tJc#es (rJce au+%uelles il (a(nait son pain %uotidien, il se

sacriiait pour le ien de tous. @l sut Ltre d$licat dans les situations les plus diiciles, supporter l'#umeur d$sa(r$ale de ses collè(ues avec ont$ et compr$#ension. @l inspira coniance,adressait des encoura(ements et suscitait l'ent#ousiasme autour de lui. @l souriait et aidaittou&ours. Des centaines de cœurs le suivirent dans l'au-delà pour lui orir leurs prières, leurs

$n$dictions et e+primer leur &oie."a loi divine ne se trompe &amais.uis comme le &u(ement s'$tait d$roul$ de manière satisaisante, le triunal de &ustice

c$leste leva la s$ance.

1/



5

Le !ardien de p0are pris a& dépo&r)&

"e soldat #$op#raste, un #omme dot$ d'un très on cœur, avait $t$ nomm$ (ardien de p#are par Alciiade pour (uider les ateau+ dans une ;one dan(ereuse, lors d'une e+p$ditionen 4icile.

Dans cet endroit, les r$cis impitoales attendaient les (alères %ui man%uaient devi(ilance. 3Lme %uand la mer $tait calme, %ue la colère des dieu+ ne aisait pas siler lesvents violents sur la terre, d$molissant les maisons et les ois, tous les ateau+, petits et(rands, $taient attir$s par les redoutales alaises comme des moutons conduits

pr$cipitamment à l'aattoir.Comien de voa(eurs avaient d$&à perdu leurs iens et leur vie dans ce traMtre

passa(e Q Comien de pLc#eurs imprudents ne retournèrent plus à la $n$diction de leur oerQ ul ne saurait le dire.our con&urer le sort de ceu+ %ui $taient sous son commandement, le (rand ($n$ral

avait plac$ #$op#raste dans le p#are %ui se dressait sur la c)te. @l avait pour mission de(uider les ateau+ dans la nuit.

our (arantir son succès, il lui avait envo$ des $missaires avec de (randes provisionsd'#uile pure. Flatt$ d'assumer une telle tJc#e, le serviteur devait donc r$pandre la lumière pour $vincer les t$nères. Ce serait l'instrument de salut de tous ceu+ %ui transiteraient dans ceseau+ proondes.

Au d$ut, #$op#raste r$ussit à remplir la mission %ui lui incomait sans (randediicult$. P la in du cr$puscule, il laissait la lumière allum$e pour montrer la voie li$ratrice.

3ais lors%ue les voisins apprirent %ue le soldat avait un cœur tendre et (entil, ils semirent à lui rendre visite. *n lui, ils estimaient surtout sa cordialit$ et sa douceur, mais ce %uiles int$ressait au ond, c'$tait la concession d'#uile %ui pouvait servir à leurs petits esoins.

rès rapidement, le soldat se vit entour$ d'appels pressants.Antip#on, l'a(riculteur, vint le voir pour lui demander un demi-tonneau du

comustile pour $clairer les soir$es à sa erme. *unice, la couturière, le supplia de lui donner deu+ amp#ores pleines, car elle sou#aitait inir la conection de %uel%ues tuni%ues une ois lanuit venue.

*molo, le cordonnier, pr$te+ta %ue son père a(onisait et l'implora de lui donner un peu d'#uile pour %u'il ne meure pas dans l'oscurit$. "e p#armacien, C#rsostome, en r$clamacin% pots destin$s à la manipulation de remèdes. Cril, le commerHant, implora une %uantit$

sup$rieure pour alimenter %uel%ues torc#es.ous ceu+ %ui #aitaient dans les environs, soucieu+ de satisaire leurs e+i(ences

domesti%ues, lui irent des re%uLtes $mouvantes.rès sensile à leurs supplications, #$op#raste distriua le pr$cieu+ comustile au

ur et à mesure %ue les sollicitations se pr$sentaient.@l ne pouvait supporter les scènes an(oissantes et airmait %u'à son avis les demandes

$taient &ustii$es et opportunes.De sorte %u'au out de deu+ semaines, la r$serve %ui devait durer dou;e mois ut

$puis$e."e onctionnaire ne put entrer en contact avec les postes avanc$s de commandement,

et ient)t le p#are solitaire s'$tei(nit. endant plusieurs nuits cons$cutives, des ateau+ en

tout (enre vinrent se riser sur les alaises.Ce ut ainsi %ue de presti(ieu+ contin(ents perdirent la vie.

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Des pLc#eurs coniants ne revirent &amais leur c#er oer.Divers commerHants, d$tenteurs de pr$cieuses solutions pouvant r$soudre des

prolèmes in%ui$tants relatis à la lutte #umaine, s'enoncèrent terrii$s d'an(oisse dans la mer assale.

aturellement indi(n$, Alc$iade, dispensa le serviteur de sa onction $lev$e et

recommanda %u'il Rt renvo$ devant la &ustice."e m$dium c#r$tien est comme un (ardien de p#are, car il est d$tenteur des r$servesd'#uile des possiilit$s divines. our le ien de tous ceu+ %ui navi(uent en plein oc$an del'e+p$rience terrestre, il leur indi%ue les r$cis des t$nères et leur montre la voie du salut.ourtant, comien perdent l'occasion de servir victorieusement pour s'arrLter indRment à desd$tails %ui sont ($n$ralement sans importance K

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6

7oi contre *oi

Ouand l'#omme, encore &eune, voulut commettre sa première olie, le on sens s'enapproc#a et lui it oserver.

- ?etiens-toi K our%uoi t'aandonnes-tu ainsi au mal Q Fièrement, l'interpell$ lui r$pondit :- arce %ue &e le veu+.lus tard, devenu prodi(ue, alors %u'il adoptait l'e+trava(ance et la antaisie comme rè(le

de conduite, la pond$ration lui apparut pour le conseiller :- ArrLte K our%uoi ais-tu des d$penses aussi insens$es Q *n (uise de r$ponse, il lui it

avec impertinence :- Ee peu+ me le permettre.*ncore plus tard, lors%u'il utilisa les autres pour servir sa d$mence, il reHut la visite de

l'#umilit$ %ui le supplia mis$ricordieusement :- ?$l$c#is ien K our%uoi n'as-tu pas piti$ des plus ailes et des plus i(norants Q3ais le mal#eureu+ lui r$pli%ua sur un ton col$ri%ue.- C'est moi %ui commande.Comme il dilapidait inutilement d'immenses ressources alors %u'il aurait pu aire le ien

autour de lui, l'amour s'approc#a et lui dit :- C#an(e K 4ois c#aritale K Comment peu+-tu retenir le courant des opportunit$s sans

secourir ceu+ %ui sont dans le esoin QAlors, le mis$rale lui it :- C'est moi %ui donne les ordres.P l'#eure oN il commit des actions condamnales %ui le menèrent au pilori de la

d$sapproation puli%ue, la &ustice s'approc#a et lui recommanda Q- e continue pas K Cela ne te ait-il pas mal de lesser tant de (ens Q3ais d'une voi+ implacale, il lui it :- Ee l'e+i(e.De sorte %ue c'est ainsi %ue l'#omme v$cut. out en se prenant pour le centre de l'univers,

il se plai(nait, opprimait et dominait sans entendre les su((estions des vertus %ui illuminent laterre, &us%u'à ce %u'un &our, la mort vint le c#erc#er et le orHa à aandonner son corps p#si%ue.

"e mal#eureu+, %ui comprit alors toute la (ravit$ de cet instant, se prosterna devant elle etlui it :

- 3ort, pour%uoi viens-tu me c#erc#er Q- arce %ue &e le veu+, dit-elle.

- our%uoi m'oli(es-tu à t'accepter Q ($mit-il tristement.- arce %ue &e le peu+, lui r$tor%ua la visiteuse.- Comment peu+-tu m'atta%uer de la sorte Q- C'est moi %ui commande.- De %uels pouvoirs disposes-tu Q- E'ordonne.- Ee me d$endrai contre toi, s'$cria l'#omme d$sesp$r$, &e te comattrai et &e te

maudiraiK...3ais la mort eut un sourire imperturale et airma :- Ee l'e+i(e.

Ce ut ainsi %ue dans sa lutte du « moi contre son « moi , elle le reconduisit vers lav$rit$ pour apprendre de plus (randes leHons.

17



.

Le dard béni

our r$pondre à certaines %uestions %ue 4imon ierre lui posait lors d'une r$unionapostoli%ue r$alis$e à Cap#arnaiim, E$sus lui it avec ienveillance :

- "a Ionne ouvelle aspire, avant tout, à la victoire de la raternit$. otre ère espère voir les peuples du monde se rapproc#er les uns des autres et %ue la

m$c#ancet$ soit ouli$e une onne ois pour toutes.@l n'est pas &uste %ue les cr$atures se comattent sous pr$te+te d'e+ercer un pouvoir indu

sur les patrimoines de la vie dont elles ne sont %ue de simples usuructuaires.ar cons$%uent, il est de notre devoir d'a(ir contre la &alousie %ui attise les eu+ de la

convoitise, contre la vanit$ %ui improvise la olie et contre l'$(oWsme %ui s$pare les Jmes... aturellement, la (rande transormation ne se era pas de manière ortuite.

4anctiions le vere %ui anticipe la r$alisation.UrJce à une li(ne de pens$e ien orient$e et à la erveur de la prière, nous recevrons les

$ner(ies indispensales à l'action %ui nous income."a patience investie dans l'ensei(nement (arantira le succès de l'ensemencement, l'espoir

idèle atteindra le roaume divin, et notre parole, alli$e à l'amour %ui assiste, $talira l'empire del'ininie ont$ sur le monde entier.

"es omres et les mau+ e+istent de toute part comme si l'e+istence sur la terre $tait unleuve pollu$. $anmoins, nous devons reconnaMtre %ue si nous r$($n$rons la source, une solutionappropri$e apparaMtra pour r$soudre le (rand prolème.

ne ois l'esprit restaur$ dans ses li(nes de puret$, ses maniestations se suliment.P cet instant, le 3aMtre interrompit spontan$ment son e+position, ierre intervint alors

pour lui demander :- 4ei(neur tes airmations relètent tou&ours la v$rit$. Ee comprends %ue l'ensei(nementde la Ionne ouvelle r$pandra le on#eur sur la terre... ourtant, ne crois-tu pas %ue les maladiessont de terriles l$au+ pour la cr$ature Q *t si nous pouvions (u$rir toutes les maladies Q 4i nous

pouvions apporter un soula(ement durale à ceu+ %ui sourent d'alictions corporelles Q ecrois-tu pas %ue nous $talirions ainsi de meilleures ases pour le roaume de Dieu Q

"à-dessus, #ilippe a&outa un peu timidement Q- @l aut reconnaMtre %ue ce n'est pas acile de concentrer ses id$es sur les Cieu+ %uand la

sourance p#si%ue nous assaille. @l est pres%ue impossile de m$diter sur les prolèmes de l'Jme%uand la c#air aattue est sous le coup de la douleur...

D'autres compa(nons s'e+primèrent pour soutenir le plan de protection int$(rale au+

sourants.E$sus attendit le retour au calme, puis louant la mis$ricorde, il dit à ses amis %ue lelendemain, à titre d'e+p$rience, tous les malades seraient (u$ris avant la pr$dication.

*ectivement, de on matin, ce ut en compa(nie des ap)tres %ue le m$decin c$lesteimposa ses mains miraculeuses sur tous les malades %ui se pr$sentaient à lui.

Au out de %uel%ues #eures, plus d'une centaine de prisonniers de la sourance urentli$r$s de la (ale, du cancer, des r#umatismes, de paralsie, de c$cit$, d'osession... 6n les voait

p$n$trer dans le cainet improvis$ en plein air avec une e+pression $vidente d'aattement etrevenir e+ultants d'all$(resse.

Dès %u'ils r$apparaissaient avec dans les eu+ un re(ard ul(urant parce %u'ils avaientretrouv$ la &oie, la tran%uillit$ et leurs mouvements, ierre les invitait raternellement au an%uetde la v$rit$ et de la lumière.

@l leur disait %ue dans %uel%ues instants, le 3aMtre leur parlerait respectueusement de la eaut$ de l'$ternit$ et de la (loire de l'inini. @l d$montrerait l'amour et la sa(esse du ère et r$v$-

18



lerait les #ori;ons divins de la r$novation en d$voilant les secrets du Ciel pour %ue les peuplestracent leur lumineuse voie d'$l$vation et de perectionnement sur la terre.

3ais tout en ormulant pr$cipitamment %uel%ues p#rases de remerciement et d'e+cuses,les &oeu+ $n$iciaires s'$loi(naient rapidement. Certains d$clarèrent %u'ils $taient an+ieusementattendus dans leur oer, tandis %ue d'autres disaient avoir #Jte de reprendre leurs occupations

%uotidiennes.ne ois %ue le dernier sourant ut soi(n$, il ne restait plus %ue le 4ei(neur et ses dou;edisciples au ord du lac.

n lourd silence pesait sur la petite asseml$e."e pLc#eur de Cap#arnam adressa un re(ard si(niicati rempli de tristesse et de

d$ception au 3aMtre, mais le C#rist lui it compatissant :- ierre $tudie l'e+p$rience et attends la leHon. ous avons soula($ la douleur, mais

n'oulions pas %ue la sourance est une cr$ation de l'#omme pour l'aider à trouver la lumière de lavie sup$rieure.

uis avec un sourire e+pressi, il en vint à conclure : - "a c#air malade est un remèder$dempteur pour l'esprit empoisonn$. 4ans le dard $ni de la maladie corporelle, il est pres%ueimpossile de sortir le troupeau #umain du ourier de la terre pour l'$lever au+ sulimit$s du

paradis.

19



8

La 1ic0e

Ce soir-là, Eean 3att#ieu, l'$minent pr$dicateur de l'*van(ile au sein du mouvementspirite, Ltait ses cin%uante ans. Après avoir raternellement pri$ avec ses amis, il alla secouc#er. @l rLva %u'il ranc#issait les portes de la vie spirituelle. Fascin$ par sa l$(èret$, ilessaait de s'$lever davanta(e pour mieu+ &ouir de la sulimit$ du paradis %uand unonctionnaire du passa(e c$leste s'approc#a de lui pour lui aire remar%uer avec ienveillance:

- Eean, pour $viter toute surprise d$sa(r$ale, il vaut mieu+ %ue tu &ettes un œil à taic#e...

"e voa(eur reHut, à cet instant, le rapport suivant. @l s'a(issait d'un eau document sur le%uel il lut d'un re(ard ear$ :

- Eean 3att#ieu.- ?enaissance sur la terre en 1=>5 dans un dou+ erceau.- Auprès de parents aimants.- Dou$ d'une pr$cieuse intelli(ence.- D'un cerveau $clair$.- @l reHut une onne $ducation.- *ntour$ de livres $diiants.- @l eut une &eunesse tran%uille.- ne onne sant$.- Des conditions de conort enviales.- n sommeil calme.

- n e+cellent app$tit.- @l (randit dans un environnement domesti%ue s$curisant.- I$n$icia d'une protection spirituelle constante.- 'a &amais souert d'un (rave accident.- @l devint vendeur à l'J(e de /> ans.- 3ari$ à l'J(e de /7 ans, il d$end &us%u'à ce &our la soumission de la emme.- Cat#oli%ue romain &us%u'à l'J(e de /8 ans.- @l a assist$ à 89/ messes sans prLter (rande attention.- P l'J(e de /9 ans, il est devenu spirite.- @l a comparu à /1=7 sessions de spiritisme sous l'invocation de E$sus.- @l a r$alis$ 18>/ con$rences et pr$dications.

- @l a $crit des lettres et des pa(es $diiantes.- C'est un remar%uale narrateur.- 3ais aussi un pol$miste circonspect.- @l a 5 enants.- C#e; lui, sa tale est ien (arnie.- @l ne trouve pas le temps d'aider ses enants à se tourner vers le C#rist.- @l a eectu$ 1>8 voa(es pour se reposer et se distraire.- D$montre une (rande intol$rance vis-à-vis de ses voisins.- ?este r$ractaire à tout c#an(ement d'#aitudes %uand il s'a(it d'aider les autres.- @l ne se rend &amais compte des oenses occasionn$es par sa conduite vis-à-vis de

son proc#ain, mais r$vèle une e+trLme susceptiilit$ %uant à la conduite d'autrui.- 'est en relation %u'avec ceu+ %ui ont le mLme niveau %ue lui.

1<



- @l a #orreur des complications de la vie sociale, mLme s'il souli(ne sans cessel'importance de la raternit$ entre les #ommes.

- @l sait se d$endre avec distinction ace à toute diicult$.- 6utre ses ressources naturelles %ui lui octroient une position respectale et un

conort domesti%ue e+pressi sous la constante protection de E$sus à travers ses multiples mes-

sa(ers, il d$tient des iens moiliers d'une valeur de CrY B1 8>>.>>> et possède un compted'int$rLts d'une importance de CrY 0>/.>>>.

1! Le cru"e#ro $ a%c#e%%e u%#té mo%éta#re du &rés#l '()

- De toute sa vie, il ne donna %ue => centimes à E$sus %ui s'approc#a de lui par le iaisde di$rents mendiants, n$cessiteu+ et malades.

- our coop$rer à l'apostolat du C#rist, il n'orit %ue CrY1/ à des œuvres d'assistancesociale.

- Ttat d$iteur...Alors %u'il lisait l'item a$rent à ses dettes, Eean s'$veilla rus%uement sous le coup

d'une orte impression.D$&à, les lueurs de l'aue pointaient...Ce &our-là, dans la soir$e, lors%u'il retrouva ses compa(nons, il leur relata avec onne

#umeur ce %ui s'$tait pass$.@l leur dit avoir $t$ troul$. 4on rLve avait c#an($ sa aHon de voir les c#oses. @l

pensait d$sormais se consacrer plus activement au+ tJc#es relevant du mouvement spirite. @l pr$tendait se r$nover int$rieurement et vouloir &oindre à pr$sent l'action à la parole.

our cela, il $tait prLt à collaorer sustantiellement à la construction d'un oer destin$ à l'accueil d'enants sans-ari à %ui il d$sirait porter secours depuis lon(temps.

"'e+p$rience de cette nuit inouliale $tait de toute $vidence un pr$cieu+avertissement. 4ouriant, il prit con($ de ses rères d'id$al et demanda à les revoir le lendemain

soir.@l esp$rait poser les ases de l'œuvre %u'il se proposait de r$aliser.3ais %uand ses amis vinrent rapper à sa porte dans la soir$e du lendemain, Eean

3att#ieu $tait mort, il avait $t$ victime d'un accident cardia%ue.

1=



9

Le re*ède ob:ecti1

3al(r$ son d$vouement pour les principes $van($li%ues, @sidore 2ianna, uncollaorateur de la c#arit$ c#r$tienne, $tait sans cesse tortur$ par les atta%ues de la criti%ue.

endant les sessions r$alis$es par le (roupe, il se plai(nait constamment.Dès %ue olcarpe, le ienaiteur spirituel %ui diri(eait le (roupe de travailleurs, se

maniestait, @sidore se mettait à se lamenter :- Frère olcarpe, &e suis $puis$ K Oue me conseilles-tu Q "a censure m'$toue. 4i

&'assume mes oli(ations, on dit %ue &e suis un adulateur S si &e m'$loi(ne du devoir ne serait-ce %ue %uel%ues instants, on m'accuse d'Ltre paresseu+. 4i &e prends l'initiative de aire le ien,on dit %ue &e suis os$, et si &'attends la coop$ration de %uel%u'un, on me traite d'ind$cis. Oueaire Q

"e mentor d$sincarn$ r$l$c#it au prolème, puis d$licatement, il init par airmer :- "e plan terrestre, mon ami, soure encore d'$normes contrastes. "a lumière est

comattue par les t$nères, le ien par le mal. "'#ostilit$ de l'i(norance re%uiert un travail($n$ral d'$lucidation. Uardons notre calme et continuons la tJc#e de notre 4ei(neur %ui nousaida &us%u'à la croi+.

3ais le compa(non ne cessait de rJler, et lors de la r$union suivante, il reprit sessupplications :

- Frère olcarpe, %ue dois-&e aire pour %ue rè(ne l'#armonie Q 3a onne volont$ estin$puisale, n$anmoins, comment aire ace au+ adversaires in&ustii$s Q "es atta%ues de ces(ens sont insupportales. Ee n'arrive pas à vivre en pai+. 4i &e cultive la (entillesse, %ue &e me

laisse aller à des sentiments raternels, ils disent %ue &'e+ploite la coniance d'autrui et, si &ec#erc#e à m'isoler, attenti au+ en(a(ements assum$s, ils airment %ue &e ne suis %u'un rèreor(ueilleu+ et mauvais.

Avec tol$rance, le protecteur lui r$pondit :- ourtant, mon ami, telle sera la tJc#e. Celui %ui connaMt E$sus doit e+cuser

l'$tourderie de ceu+ %ui ne le connaissent pas. D'ailleurs, l'œuvre d'$van($lisation des Jmese+i(e de la patience et le pardon en acceptant de se sacriier. 4i nous ne sommes pas prLts àsourir d'une manière ou d'une autre pour %ue le ien triomp#e, %ui nous d$livrera du mal Q3ontre ta valeur et imite l'e+emple du renoncement suprLme du 3aMtre.

@sidore ($missait tout en ac%uiesHant à contrecœur. $anmoins, une semaine plus tard,il reprenait le mLme rerain :

- Frère olcarpe, %u'est-ce %ue &e vais devenir Q "'opinion puli%ue est un ostacleinsurmontale. Ee n'en peu+ plus. "a censure (Jc#e tout. Ouand &e donne des moens ma-t$riels pour contriuer raternellement au+ œuvres de compassion, &e suis point$ du doi(t et

pris pour un vaniteu+ %ui a la manie de l'ostentation, et %uand &e reste en retrait, d'une manièreou d'une autre, ils crient de toute part %ue mon cœur est (an(ren$ et insensile."'incompr$#ension me rend ou. Comment dois-&e aire Q

"'ami ($n$reu+ lui r$pondit sereinement :- De tels conlits sont les in&onctions de la lutte sanctiiante. Celui %ui parle eaucoup

apprendra plus tard à se taire... e t'arrLte pas au+ d$s$%uilires des autres. ?elie-toi au ienet suis de plus noles su((estions. ant %ue l'imperection domine les Jmes, la criti%ue est unstlet pointu %ui nous invite à d$montrer de plus elles vertus. Conie ton esprit et ton cœur au

4ei(neur et va de l'avant. "es arres dess$c#$s ou st$riles ne reHoivent &amais de &ets de

/>



pierre. @ls n'ont pas de ruits pour attirer ceu+ %ui passent. Avance coura(eusement dans lesactivit$s c#r$tiennes.

@sidore se plai(nait et le su&et $tait repouss$ à la r$union suivante.4emaine après semaine, l'apprenti ($missant multipliait les %uestions, &us%u'à ce %u'un

soir, ati(u$ peut-Ltre par les appels incessants à la s$r$nit$ %ue l'instructeur lui aisait, il

s'e+clama d$sesp$r$ :- Ce %ue &e sou#aite, rère olcarpe, c'est une orientation d$cisive contre les atta%uesindues. Ouelle mesure adopter pour ne pas Ltre d$ran($ Q Comment empLc#er la r$proationd$coura(eante Q Comment s'en d$arrasser Q Comment s'es%uiver des insinuations, desmenson(es, de la m$c#ancet$ Q

"e ienaiteur spirituel eut un sourire ma(nanime et souli(na :- A# K Ee sais... u veu+ un remède o&ecti...

- C'est Ha K lui it @sidore an+ieusement.- rès ien, conclut l'ami spirituel avec ienveillance, la seule mesure conseill$e est la paralsie dela conscience. rends un demi-Zilo d'anest#$si%ues par &our, repose ton corps dans des auteuils etsur des lits, dors le reste de ton e+istence, ne te soucie plus de tous tes devoirs, uie ton aspiration

à l'$l$vation, r$si(ne-toi à ta propre i(norance et colle-toi à elle autant %ue l'#uMtre reste accroc#$eau roc#er, et lors%ue tu seras complètement inutile puis%ue tu ne eras plus rien, la criti%ue attraen retrait. *ssaie et tu verras.Terlu$, @sidore $couta cette $tran(e ormule. 3ais après cet $c#an(e, il se mit à servir sans poserde %uestions.

/1



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Le c0asse&r pro)identie

Alors %ue nous parlions de la sourance, l'orienteur #indou %ui nous accompa(naitnous raconta une #istoire inantile :

- Ouand l'an(e de la li$ration descendit du paradis pour venir en ce monde, il se posasur une colline verdoante à une courte distance de la mer.

n merle s'en approc#a, puis un vautour, une tortue et un papillon.@l se dit %ue ce devait Ltre l'asseml$e dont il pouvait disposer pour la r$v$lation %u'il

avait à transmettre. "e pèlerin illumin$ se mit donc à louer les vertus du Ciel en les invitant àla vie sup$rieure.

Ce ut avec des p#rases convaincantes pour les #isser au comle de la lumière %u'il

e+pli%ua au merle %u'il se transormerait en pi(eon lanc, %ue le vautour serait m$tamorp#os$en oiseau c$leste, %ue la tortue recevrait une nouvelle orme, douce et l$(ère, %ui lui

permettrait de (lisser dans l'immensit$ leue et %ue le papillon deviendrait une $toileluminescente...

"es auditeurs entendirent ces promesses avec $motion, mais dès %ue le silence r$(na ànouveau, le merle it l'all$(ation suivante :

- Ion an(e, e+cuse-moi, mais un nid m'attend dans les ois... 3es petits necomprendraient pas mon asence...

*t il s'$loi(na empress$."e vautour lui conessa sur un ton $ni(mati%ue :- 2otre description du plan divin est $mouvante, mais mes int$rLts m'attendent. Ee dois

m'envoler...*t il s'$loi(na en attant des ailes pour c#asser sa proc#aine proie."entement, la tortue s'avanHa et lui it :- Ee voudrais ien vous suivre et aandonner la prison sous la%uelle &e me traMne, mais

&e dois m'occuper de mes œus sur la pla(e...*t elle retourna paisilement à son #aitat. P son tour, le papillon s'approc#a du

prLc#eur de onne volont$ et lui it d$licatement :- Ee suis d$sol$, &e ne peu+ partir avec vous. E'#aite dans un tronc leuri et mes

parents ne s'e+pli%ueraient pas ma uite.*t il s'en retourna dans les ois.

"'an(e %ui ne pouvait les orcer reprit sa route tout seul...3ais dès %u'il eut ait %uel%ues mètres pour rentrer c#e; lui, le papillon se trouva aceà un #aile c#asseur %ui voulut imm$diatement l'attraper pour la eaut$ de ses aileslumineuses.

Après avoir lon(uement r$sist$, il s'eorHa d'atteindre l'arre oN il r$sidait. 3ais danssa course, il vit mourir %uel%ues-uns de ses proc#es %ui se reposaient. *n larmes, il c#erc#a àse r$u(ier dans une vieille caverne oN il ut acilement d$lo($ par son implacale pers$cuteur.*nsuite, il essaa vainement de se cac#er entre de vieu+ ateau+ $c#ou$s sur le sale... ?ien àaire, l'#omme tenace $tait astucieu+ et savait contourner tous ses eorts pour se d$endre enlui tendant des piè(es de plus en plus dan(ereu+.

A l'instant oN il se sentit ailir, le papillon se souvint de l'an(e de la li$ration et

s'$lanHa aussit)t à sa rencontre.

//



out content, le messa(er divin l'accueillit, il lui orit ses ras protecteurs pour (arantir son salut.

"e narrateur it une courte pause et d$clara :- Dans nos e+p$riences %uotidiennes, la sourance est comme un c#asseur

providentiel. 4ans elle, l'#umanit$ ne erait pas l'eort de la r$novation et du pro(rès. Celui

%ui s'accommode des plans in$rieurs arrive diicilement à d$couvrir la vie sup$rieure sans leconcours de la douleur. 4ac#ons donc tol$rer l'aliction et proiter d'elle. Ouand la cr$atureest an(oiss$e et perd l'$%uilire, comme le papillon, elle doit apprendre à recevoir sur la terrele secours %ui lui vient du ciel.

"e sa(e mentor se tut, et aucun de nous n'eut de commentaire à aire sur ce elapolo(ue %ui nous laissait tous pensis.

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Une si*pe paraboe

De passa(e à Cap#arnaNm, di$rents disciples entouraient le 4ei(neur lors d'une vivediscussion relative au pouvoir de la parole dont il souli(nait les ienaits, mais aussi les mau+%u'elle pouvait en(endrer.

Certains su(($raient d'utiliser toute la orce du vere pour r$($n$rer le monde, tandis%ue d'autres pr$conisaient la douceur et la compr$#ension.

Ouand le 3aMtre remar%ua l'amertume %ue rel$taient les propos prononc$s par sescompa(nons irrit$s, il intervint et leur raconta une simple paraole.

- n eau &our, dit-il avec d$licatesse pour r$pondre à la prière d'un #umle pasan, le($nie du ien $mit un raon lumineu+ %u'il insula à son cœur sous la orme d'un petit

commentaire, aectueu+ et stimulant, à travers une ouc#e optimiste. Dans la poitrine du pasan, une $tincelle s'illumina. *lle enlamma ses sentiments les plus $lev$s d'une lumièresulime %ui lui inspira l'id$al du ien, puis se d$versa sur toutes les populationsenvironnantes.

eu après, le minuscule raon se transorma en une source de clart$. Dans cet endroit $ni, elle rendait à tous les niveau+ des services $diiants. 4ous sa tutelle permanente, lesc#amps de l$ prometteurs poussaient et une vi(ne rouste annonHait la prousion et la &oie.

Dans l'Jme des a(riculteurs, le raon de lumière se convertit en espoir et en on#eur,tandis %ue sur la terre prospère de toutes les r$(ions avoisinantes, le c#amp ien cultiv$

poussait triomp#alement comme un messa(e sulime de pai+ et d'aondance. omreu+ urent ceu+ %ui accoururent dans ce coin plaisant et calme pour apprendre

la science de la production acile et elle, ain d'emporter dans des r$(ions lointaines lesormes pacii%ues de l'eort et de la collaoration de sorte %ue l'ardeur de la onne volont$s'installJt dans les esprits en ($n$ral.

Au out de %uel%ues ann$es, le raon de lumière se transorma en une elle p$riode der$coltes propices à la tran%uillit$ populaire.

"e 3aMtre it un re intervalle, puis il reprit :- Cependant, il vint un &our oN le peuple ortun$, or(ueilleu+ du pouvoir otenu (rJce

à l'aide occulte de la (ratitude %u'il devait à la ma(nanimit$ c$leste, pr$tendit #umilier unenation voisine. Cela ut suisant pour %u'une (rande rèc#e s'ouvrMt à l'inluence du ($nie dumal. Celui-ci envoa un stlet de t$nères dans le cœur d'une pauvre emme du peuple par le

iais d'une ouc#e m$disante.

"a mal#eureuse cr$ature ne ressentit plus la clart$ de l'#armonie int$rieure et laissal'omre se multiplier ind$iniment dans la c$cit$ de son intimit$ maternelle... eu après, elled$versa des su((estions n$(atives dans l'Jme de ses deu+ ils %ui travaillaient dans un (randvi(nole. risonniers des somres pens$es de la r$volte, ils trouvèrent acilement descompa(nons prLts à asorer les ai(uillons invisiles de l'indiscipline et de la m$c#ancet$.*nsemle, ils incendièrent un vaste domaine, ce %ui appauvrit plusieurs propri$taires terrienset $leveurs de $tail auparavant prospères.

"'initiative perverse trouva plusieurs imitateurs et, en un temps record, des conlitsst$riles s'installèrent dans tout le roaume.

"es administrateurs et les emplo$s se livrèrent $perdument à un duel mortel %ui leur apporta la misère cruelle et d$test$e de tous %ui se mit à r$(ner.

"e divin ami se tut pendant de lon(ues minutes, puis il a&outa :

/5



- Dans cette #umle paraole, nous avons le smole de la parole pr$cieuse et de la parole mal#eureuse. ne p#rase d'encoura(ement et de ont$ est un raon de lumièresusceptile d'$ri(er une nation entière, mais un &u(ement perturateur peut mener tout un

peuple à la ruine...@l r$l$c#it, r$l$c#it et init par conclure :

- 4oons attentis à ce %ue nous ore notre entoura(e, les t$nères aussi sont pr$senteset noircissent tout ce %u'elles trouvent sur leur passa(e. *n ait, l'action relève des ras, maisla direction vient tou&ours de la pens$e à travers la lan(ue. Comme tout #omme est le ils deDieu et son #$ritier dans la cr$ation et dans l'e+tension de la vie, « %ue celui %ui a des oreilles

pour entendre entende .

,,

/7



7oisson de 0aine

- on K Ee ne te veu+ pas dans mes ras K disait la &eune mère à son ils %ui $tait en sonsein.*lle à %ui la loi du 4ei(neur avait con$r$ la douce mission de la maternit$.- u ne me voleras pas ma eaut$ K u n'es pour moi %u'une source de travail, de

renoncement et de sourance...- 3aman, laisse-moi vivre K... "a suppliait l'enant dans le sanctuaire de sa conscience,

nous sommes ensemle K Donne-moi la $n$diction du corps K Ee dois lutter et me r$($n$rer.Ee parta(erai avec toi la sueur et les larmes tout en c#erc#ant à me rac#eter... ous nouscompl$terons. Aide-moi, &e t'apporterai la &oie. Ee serai le re&eton de ton amour, tout comme tuseras pour moi l'arre de lumière. 4ur tes ranc#es, &e Jtirai mon nid d'espoir et de pai+...

- on, non...

- e m'aandonne pas K- Ee t'e+pulserai.- iti$ maman K e vois-tu pas %ue nous venons de loin, Jme pour Jme, cœur contre

cœur Q- Oue m'importe le pass$ Q Ee ne vois en toi %u'un intrus %ue &e n'ai pas demand$.- 6ulies-tu, maman, %ue Dieu nous a r$unis Q e me erme pas ta porte K...- Ee suis une emme et &e suis lire. Ee t'$touerai avant ta naissance...- Aie piti$ de moi K...- Ee ne peu+ pas. E'aime la &eunesse et le plaisir, tu es pour moi la perturation et un

ostacle.- Aide-moi K

- 'aider reviendrait à me tailler la c#air. Ee revendi%ue mon on#eur et ma l$(èret$$minine...

- 3aman, protè(e-moi K Ee c#erc#e à me r$nover...Eour après &our, ce dialo(ue sans paroles se renouvelait. 3ais %uand l'enant vint à

naMtre, sa mère aveu(le et mal#eureuse le orHa à oire le iel de la rustration :- ?etourne à l'omre d'oN tu viens K 3eurs K 3eurs K- 3aman, maman K e me tue pas K rotè(e-moi K 3aman, laisse-moi vivre K...- Eamais K- Aide-moi K- Ee ne peu+ pas.@mpitoalement re&et$, le pauvre enant s'enonHa dans les t$nères de la r$volte. ris

de d$sespoir parce %u'il voulait pr$server son petit corps tendre, il s'accroc#a au cœur maternel %ui s'alt$ra, comme une #orlo(e d$tra%u$e.

4i ien %u'au lieu de continuer dans la (rJce de la vie, tous deu+ se pr$cipitèrent dansl'aMme de la mort.

D$pourvus de leur enveloppe c#arnelle, ils se pro&etèrent dans l'espace en s'accusantr$cipro%uement.

endant lon(temps, ils urent retenus l'un à l'autre par les liens ma(n$ti%ues de lourdescompromissions à se d$tester et à se r$criminer mutuellement...

P semer la cruaut$, ils r$coltaient la #aine, ce %ui provo%uait en eu+ un terriled$s$%uilire.

Des ann$es et des ann$es passèrent, somres et in%ui$tantes, &us%u'à ce %u'un &our,l'*sprit c#aritale d'une emme les $vo%ua dans ses prières aimantes pleines de mis$ricorde,

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comme pour leur orir son sein. Avides de consolation et de r$novation, tous deu+r$pondirent airmativement et acceptèrent le ($n$reu+ ari...

rot$($s par l'aection maternelle, ils reposèrent enin.n dou+ sommeil apaisa leur esprit endolori.3ais %uand ils s'$veillèrent à nouveau sur la terre, ils portaient les sti(mates de la dette

racassante %ui les avait r$unis. ne ois r$apparues parmi les #ommes, ces deu+ Jmes passionn$es par la c#air se disputaient le mLme corps p#si%ue, mais avec deu+ tLtes.

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L2e=a*en de a c0arité

Dans une ville très peupl$e du Ir$sil, trois amis : ?ieiro, ires et 3artins, inspir$s par- lespiritisme consolateur ondèrent un presti(ieu+ (roupe d'$tude e+clusivement consacr$ à la c#arit$c#r$tienne.

n nomre e+pressi de compa(nons vint se &oindre à leur id$al. P travers des m$diumsd$vou$s à cette cause, des entit$s amies s'int$ressèrent au+ tJc#es %u'ils se proposaient de r$aliser en collaorant rillamment pour %u'une meilleure compr$#ension de l'*van(ile vMnt à r$(ner dansle (roupe. armi elles, on pouvait noter la pr$sence de la ienaitrice Custodie %ui assuma lamission protectrice de (uider les trois compa(nons %ui avaient $pous$ les espoirs et les aspirationsde la vertu r$demptrice.

*n tant %u'instructrice illumin$e, sœur Custodie prononHait de très elles e+#ortations,tandis %ue ?ieiro, ires et 3artins compl$taient son sermon en aisant de rillants commentaires%ue la communaut$ ienveillante $coutait attentivement.

Des livres $diiants $taient interpr$t$s avec un inimitale rio.@nvisile au+ travailleurs incarn$s, la protectrice $tait enc#ant$e. *+ultante, elle nous

e+pli%uait %u'elle avait inalement trouv$ un terrain prometteur oN semer ses ensei(nements %uilui laissait entrevoir de elles perspectives. "a c#arit$, en ces lieu+, serait ient)t un arre $ni ettouu %ui assouvirait les assoi$s, contenterait les aam$s et ariterait les sourants dans la pai+.

Des con$rences $van($li%ues se multipliaient en admirales tournois oratoires. "a maison$tait convertie en un pr$cieu+ lorilè(e de r#$tori%ue.

Ces rères de oi $taient porteurs de commentaires raternels et $lo%uents. C#acun d'eu+s'appuait surtout sur les convictions des trois ondateurs inati(ales dans leurs ensei(nementsconsolateurs.

om$s sous le c#arme, d'innomrales esprits cultiv$s visitèrent ce astion illumin$. *n prenant con($, ils versaient pres%ue tou&ours de copieuses larmes %ui r$v$laient l'$motionressentie à l'$coute des discours sulimes prononc$s.

Des auteurs tels %ue ?ic#et, Delanne et CrooZes vers$s dans les rec#erc#es scientii%uesavaient une $tran(e r$sonance %uand ils avaient aaire à une asseml$e d'amour de cet ordre, car l'institution $tait au ond un temple e+clusivement vou$ à l$van($lisme r$dempteur.

A l'approc#e du di+ième anniversaire de son installation, la ienaitrice, Custodiedemanda %ue soient prononc$es des prières comm$moratives sp$ciales.

"es irradiations de la c#arit$ sup$rieure rendraient visite au+ trois piliers #umains de cetteœuvre divine. "e trio $tait donc invit$ à comm$morer cet $v$nement avec des paroles de louan(eau 3aMtre des maMtres.

?ieiro, ires et 3artins e+ultaient de satisaction.Ce &our-là, ils pro(rammèrent de prononcer trois con$rences di$rentes. "'un d'eu+

$vo%uerait le t#ème suivant : « C#arit$ et [umanit$ , le second erait un discours dont le titreserait : « C#arit$ et @llumination et le dernier parlerait de : « C#arit$ et [armonie .

ne ois la nuit de pai+ et de lumière arriv$e dans le temple orn$ de leurs, les troisdiri(eants enc#antèrent les auditeurs avec leurs dissertations r$novatrices et inspir$es.

@l eut des prières impressionnantes mLl$es de larmes irr$pressiles."a mentore spirituelle de la maison se maniesta à travers des concepts $diiants et

$mouvants. *n outre, elle leur e+pli%ua %ue dans les proc#aines #eures, elle se consacrerait à une petite mission, mais %u'elle serait pr$sente à la rencontre de la semaine suivante ain d'appr$cier pleinement les &oies de cet $v$nement.

"a session remar%uale se termina dans un sentiment de on#eur $vident pour tous.

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?ieiro, ires et 3artins ne pouvaient contenir leur contentement. @ls $vitèrent de prendrele tram\a pour mieu+ $c#an(er leurs impressions sur le c#emin de retour à leur oer.

@ls n'avaient pas ait un Zilomètre %u'ils se trouvèrent ace à une pauvre emme. Comme ilaisait nuit, ils ne pouvaient distin(uer son visa(e, mais ses pieds $taient c#auss$s pauvrement.*lle portait des #aits modestes et propres et un c#Jle onc$ r$v$lait sa v$n$rale di(nit$.

*lle les aorda carr$ment avec respect :- 3essieurs K Aide;-moi, au nom de la c#arit$ K Ee suis seule et il est plus de minuit... E'aiun travail ur(ent dans un %uartier tout proc#e, mais comme &e ne connais personne en ville, &e suissans ari.

*t sur un ton suppliant, elle leur it :- "e%uel de vous trois accepterait de m'orir un toit &us%u'à demain matin Q 4eulement

&us%u'au lever du soleil...4urpris, ils se re(ardèrent tous.?ieiro, (Ln$, ut le premier à se maniester d'une voi+ #$sitante :- 3al#eureusement, &e ne peu+ pas. 3a emme ne comprendrait pas.ires, encoura($, a&outa à son tour :- our moi, aussi, c'est diicile. 4ans aucun doute, &e suis prLt à aire le ien, n$anmoins,

3adame, avec tout le respect %ue vous dois, vous Ltes une emme, et mes voisins ne me le pardonneraient pas s'ils vous voaient avec moi...

*n dernier, 3artins lui it avec ermet$ :- Ouant à moi, &e ne peu+ rien aire. "e ait est %ue &e ne suis pas sans oer, mais ma

amille ne comprendrait une telle re%uLte. D'ailleurs, ce n'est vraiment pas raisonnale ce %uevous demande; à une telle #eure de la nuit... Ee ne peu+ pas prendre de ris%ue.

n lourd silence s'aattit alors sur eu+ %uatre, mais ?ieiro se rappela %ue s'ils secotisaient, ils pourraient lui orir un lit pour %uel%ues #eures dans un #)tel on marc#$. C#acunorit cin% pièces de monnaie et la emme s'$loi(na avec des paroles de remerciement.

6r, il se trouve %ue ni ?ieiro, ni ires, ni 3artin ne parvinrent à dormir. roul$s par cetincident, ils se levèrent avant l'aue et se retrouvèrent (randement surpris devant la porte de la

modeste pension %u'ils avaient indi%u$e à l'inconnue. Ouel%ue c#ose (Lnait leur conscience etroissait int$rieurement. @ls voulaient savoir oN $tait pass$e la emme %ui leur avait adress$ la

parole avec une aussi (rande coniance et tant d'intimit$. Cependant, ils n'otinrent pas la moindrenouvelle la concernant &us%u'à la r$union de la semaine suivante. Conorm$ment à la promesse%u'elle leur avait aite, Custodie apparut par l'interm$diaire du m$dium, et ce ut avec onne#umeur %u'elle e+pli%ua au trio ear$ :

- 6ui, mes amis, cette emme, c'$tait moi. ar la (rJce de E$sus, &e me suis mat$rialis$e en pleine rue, ain d'e+aminer vos pro(rès en matière de c#arit$.

E'ai compris %ue pour vous, c'est encore très diicile d'ouvrir la porte de votre oer. 3aissi après di+ ans d'$tudes, vous ave; pu ouvrir votre ourse pour c$der cin% pièces de monnaie, &e

pourrai me consid$rer #eureuse si, d'ici cent ans, &'arrive à ouvrir votre cœur au v$ritale amour

raternel...n peu d$sappoint$, elle eut un sourire e+pressi et init par conclure :- "'essentiel, n$anmoins, est de ne pas interrompre l'$tude et le travail r$alis$s en direction

des Cieu+...@l n' a pas de raison de se d$coura(er KContinuons.

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Lo&an!es ré1&tées

6n raconte %ue sur le plan spirituel 2incent de aul pr$sidait une c$r$monie de (rand(ala dans un cercle aristocrati%ue ranHais devant de ric#es sei(neurs coloniau+, des capitainesde navires, des (uerriers plusieurs ois d$cor$s, des #ommes politi%ues oisis et de sordidesavares. Ouand rus%uement, à un moment donn$ de la solennit$, il se produisit devant l'autelune louan(e puli%ue inopin$e.

n vieu+ corsaire repentant s'approc#a de la tale euc#aristi%ue sacr$e et s'$cria :- 4ei(neur, &e te remercie d'avoir mis sur ma route des navires c#ar($s de pr$cieu+

utins. UrJce à toi %ui m'as montr$ des proies aciles, mes aaires ont prosp$r$. e permets pas, ) 4ei(neur, %ue ton idèle serviteur se perde dans la misère. Ee te donnerai des ric#esses.

*n ton #onneur, &'$ri(erai une nouvelle $(lise et &e prends ceu+ %ui sont pr$sents pour t$moinsde mon vœu spontan$.n autre d$vot s'avanHa et lui it à voi+ #aute :- 4ei(neur, %uelle &oie ressentit mon Jme %uand, à la suite du d$cès de mon (rand-

père, mon oer $n$icia de son #$rita(e. "ui %ui, en d'autres temps, t'avait (lorieusementservi sur le c#amp de ataille. 3aintenant, nous pouvons inalement nous reposer sous ta

protection en ouliant le travail et la ati(ue. Oue ton nom soit lou$ pour tou&ours.P son tour, un #omme mRr e+#iant un visa(e ortement rid$ remercia le 4ei(neur :- 3aMtre divin, &e t'apporte ma ervente (ratitude pour la victoire %ue &'ai otenue

devant la &ustice provinciale. Ee savais %ue ta ont$ ne me erait pas d$aut. UrJce à ton pouvoir, mes terres se sont $tendues. Ee construirai donc un sanctuaire à ta m$moire $nie

pour c$l$rer le triomp#e %ue tu m'as &ustement con$r$.uis une emme ric#ement #aill$e prit la parole pour s'e+clamer :- Divin 4auveur, (rJce à ton aide, mes terres dans la lointaine colonie produisent à

pr$sent de manière satisaisante. Ee remercie les noirs soumis et en onne sant$ %ue tu m'asenvo$s, et en si(ne de mon sincère repentir, &e c$derai à ton $(lise une onne partie de mesrevenus.

Uuind$ dans son uniorme, un vieil #omme s'approc#a de l'autel et s'e+clama d'unevoi+ r$sonnante :

- P toi, 3aMtre d'ininie ont$, ma reconnaissance pour les (ratiications %ui m'ont $t$accord$es. 3es propri$t$s proviennent de ta $n$diction. @l est vrai %ue pour les conserver &'aidR lutter et %uel%ues andits en sont morts. 3ais %ui aurait pu, en de#ors de toi, me donner la

orce de me d$endre pour arriver à mes ins Q D$sormais, &e n'aurai plus esoin de me soucier de l'avenir... De mon auteuil, &e erai sereinement de erventes prières pour uir tout $c#an(em$prisale avec les p$c#eurs. *n contrepartie, 8 $ternel ?$dempteur, &e erai construire dansle our( oN ma ortune domine, un temple di(ne de ton invocation rappelant tes sacriices sur la croi+ K

"es remerciements continuaient %uand 2incent de aul an(oiss$ remar%ua %ue l'ima(edu a;ar$en prenait vie et commenHait à se mouvoir...

*n e+tase, il se vit devant le 4ei(neur en larmes %ui descendit de l'autel leuri."e prLtre d$vou$ oserva %ue E$sus s'$loi(nait rapidement S mais comme il se sentait

proc#e de lui, il lui demanda d'une voi+ $mue :- 4ei(neur, pour%uoi t'$loi(nes-tu de nous Q

"e c$leste Ami posa un re(ard m$lancoli%ue sur l'eccl$siasti%ue et lui e+pli%ua :

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- 2incent, &'ai #onte de recevoir les louan(es des puissants %ui m$prisent les ailes,des #ommes valides %ui ne travaillent pas, de ceu+ %ui sont #eureu+ et %ui aandonnent lesmal#eureu+...

uis rus%uement, l'interlocuteur sensile n'entendit plus rien. @l perdit l'$%uilire ets'$vanouit d'un seul coup devant l'asseml$e intri(u$e, tandis %u'il $tait imm$diatement

remplac$. F$rile, il d$lira pendant %uel%ues &ours, prisonnier de visions %ue nul ne pouvaitcomprendre.ne ois (u$ri de son incompr$#ensile maladie, il se retrouva vLtu d'une pauvre

tuni%ue travaillant sans relJc#e pour la c#arit$. Ce %u'il it &us%u'à la in de ses &ours.Ouant au+ adorateurs du temple, ils continuèrent à remercier les trop#$es de san(, d'or

et de menson(es devant le mLme autel. "ors%u'ils parlaient de 2incent de aul, ils airmaient%u'il $tait devenu ou.

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Le>on de discerne*ent

ne ois ac#ev$e la scène rutale %ui s'$tait d$roul$e sur la place puli%ue à l'#eure oNle peuple pr$tendait lapider la mal#eureuse emme, ierre, %ui suivait de près le 4ei(neur,l'interpella pour lui demander :

- 3aMtre, en e+cusant les erreurs des emmes %ui uient le devoir du oer,n'inciterions-nous pas à la d$auc#e Q e serait-ce pas prot$(er le p$c#$ %ue d'ouvrir les rasau spectacle d$primant %ue nous venons de voir Q

E$sus r$l$c#it lon(uement... et lui r$pondit en ces termes :- 4imon, nous serons tou&ours &u($s comme nous avons &u($ nos semlales.- 6ui, s'e+clama l'ap)tre a(ac$, &e conHois %ue la c#arit$ doit nous $loi(ner des

&u(ements erron$s, mais comment vivre sans discernement Q ne p$c#eresse men$e à lalapidation ne perture-t-elle pas la tran%uillit$ des amilles Q 'est-elle pas la repr$sentationde l'impuret$ pour les enants et pour les &eunes Q 6u une incitation à la prati%ue du mal Q

Face à de si dures interro(ations, le 3essie l'oserva sereinement et lui it :- 4ommes-nous en mesure d'e+aminer cet $v$nement dans toute son e+tension Q

4avons-nous, par #asard, comien de larmes cette emme mal#eureuse aura vers$es &us%u'à ce%u'elle en vienne à tomer dans le (rand mal#eur Q Oui aura donn$ à ce pauvre cœur $mininla première impulsion pour %u'elle se &ette dans le pr$cipice Q *t %ui sait, ierre, si cettemal#eureuse sœur n'a pas $t$ pouss$e à la olie pour r$pondre à des esoins $crasants Q

3ais pour e+alter l'importance de la &ustice, le disciple a&outa :- De toute aHon, la punition est un imp$rati %ui ne peut Ltre di$r$. 4i elle m$rite

notre compassion et notre ont$, c'est %u'il a ailleurs un coupale ou des coupales %ue nousdevons punir. Oui donc aura provo%u$ la scène d$sa(r$ale à la%uelle nous avons assist$ Q *nrè(le ($n$rale, les emmes de ce (enre sont r$serv$es et uient la oule... Ouels motis ont

ien pu pousser cette mal#eureuse à aire ace à la clameur de la place QD'un air complaisant, E$sus sourit et lui it :- Oui sait si la pauvre emme ne c#erc#ait pas de l'aide Q "e pLc#eur de Cap#arnam

souli(na alors d'une voi+ contrari$e :- "e responsale devrait e+pier un tel d$lit. Ee suis contre le d$sordre et ace au

tumulte dont nous avons $t$ les t$moins, &e suis convaincu %u'on devrait aire appel à la prisonet au ouet...

P ce moment-là, une vieille mendiante, %ui $coutait la conversation tout en marc#antlentement à leurs c)t$s, it à 4imon surpris :- Ion Ualil$en, #$ritier de la oi victorieuse de nos pères, %u'il soit rendu (rJce à Dieu

notre 4ei(neur tout puissant K "a emme %ui devait Ltre lapid$e est la ille de ma sœur paralti%ue et aveu(le. ous vivons dans le voisina(e et nous venions au marc#$ pour trouver de %uoi nous nourrir. ous $tions tout près d'ici %uand nous avons $t$ atta%u$es par un &eune%u'elle parvint à repousser en se d$attant. @l partit la d$noncer au peuple pour %u'elle soitlapid$e, tout simplement parce %ue ma mal#eureuse nièce, di(ne d'un meilleur sort, n'a pas eu,à ce &our, une vie r$(ulière. .. ous sommes toutes deu+ less$es et c'est ien diicilement%ue nous rentrerons c#e; nous... 4i tu le peu+, ($n$reu+ Ualil$en, r$talit la v$rit$ et la

&usticeK

- *t oN est pass$ le voou en %uestion Q s'$cria $ner(i%ue-ment 4imon devant le3aMtre %ui le suivait calmement.

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- "à K... "à K... lui it la petite vieille avec l'all$(resse d'un enant %ui retrouvesoudainement sa &oie.

*t elle pointa du doi(t une maison de pèlerins vers oN l'ap)tre se diri(ea en compa(niede E$sus %ui l'oservait sereinement.

Derrière la vieille porte se cac#ait un #omme tremlant de #onte.

ierre s'avanHa les poin(s erm$s mais, lLme et constern$, d'un seul coup il s'arrLtanet."'auteur de la triste scène n'$tait autre %u'*p#raWm, le ils de Eaar, pupille de sa elle-

mère et convive de sa propre tale."e 3essie l'oservait d'un re(ard indul(ent, mais ierre reconnaissait à pr$sent les

avis diver(ents du rère adopti de sa emme.An(oiss$, ali($ par la colère et l'amertume, 4imon s'approc#a du C#rist comme un

enant aant esoin de protection et s'e+clama :- 3aMtre, 3aMtre K... Oue aire QK... Amoureusement, E$sus l'$trei(nit et lui murmura :- ierre, ne &u(eons pas pour ne pas Ltre pas &u($s. 3ais apprenons à discerner.

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L2éni!*e de 2obsession

Alors %ue nous $tions r$unis en cercle restreint, nous commentions l'in%ui$tante$ni(me de l'osession sur la terre en aisant des remar%ues et des commentaires.

our %uelle raison les cr$atures incarn$es et d$sincarn$es s'en(a(ent-elles dans deterriles duels au niveau mental Q 4'il paraMt compr$#ensile %ue la victime arrac#$e à soncorps p#si%ue, lors d'un d$lit r$cemment commis, reste li$e au criminel %uand les t$nères del'i(norance l'empLc#ent de pardonner, comment interpr$ter les processus de pers$cutionsst$mati%ue dans le temps Q Comment comprendre la #aine de certaines entit$s à l'$(ardd'enants et de &eunes, de sourants et de personnes J($es Q our%uoi l'atta%ue persistante des($nies pervers se poursuit-elle à travers de nomreuses r$incarnations Q

Dans le monde, les ouvriers du mal se compromettent dans de ien somres o&ectis...4'il en est %ui s'aandonnent au+ tentations de l'ar(ent, du pouvoir politi%ue, des#onneurs sociau+ et des plaisirs sualternes, pour %uelles raisons les Jmes d$sincarn$escomattent-elles, si pour elles de telles valeurs à caractère possessi n'e+istent plus Q

ne lon(ue s$rie de %uestionnements troulait notre ima(ination, %uand 3en$s, unvieillard optimiste de notre (roupe nous it avec la onne #umeur d'un (rand-père aectueu+ :

- P ce su&et, &e vais vous raconter un apolo(ue %ui peut donner une id$e du retardimmense de notre morale.

ran%uillement, il se mit donc à nous raconter l'#istoire suivante :- *n des temps très anciens, dans une ville %ue les siècles ont d$&à consum$e, les

œus ressentirent %u'ils $taient aussi des cr$atures aites par notre ère c$leste, %uoi%u'ils

ussent in$rieurs au+ #ommes. *n d$couvrant cette v$rit$, ils se mirent à oserver la cruaut$avec la%uelle ils $taient trait$s. Dou$s d'intelli(ence, les #ommes auraient dR les prot$(er etles $du%uer, mais ils les utilisaient pour r$aliser des tJc#es in(rates en leur donnantconstamment des coups de pic et de tri%ue. D'ailleurs, ils ne se contentaient pas de cette ormed'e+ploitation, ils aisaient de leurs compa(nes, les vac#es, des esclaves. @ls retiraient le lait deleurs petits pour le donner à leur amille et leur r$servaient un #orrile sort c#e; le ouc#er.Ouand certains #$sitaient à accomplir le travail %uotidien parce %u'ils souraient detuerculose ou d'#$patite, ils $taient vite envo$s à l'aattoir et nul ne respectait leur martreinal. *ncore c#auds, leurs viscères cadav$ri%ues $taient vendus pour Ltre (rill$s &oeusementautour d'un arecue, tandis %ue d'autres plon(eaient leurs morceau+ de viande san(lante dansdes casseroles pleines d'eau condiment$e et en aisaient de savoureuses oulettes de viande

pour des ouc#es aam$es. @ls n'avaient mLme pas droit à la pai+ de la tome parce %u'ils$taient enterr$s n'importe oN dans des estomacs malodorants et insatiales. Ouand ien mLmeils travailleraient &us%u'à l'$puisement pour l'#omme, ils ne recevaient pas la moindrer$compense, de sorte %u'après avoir $t$ aattus, ils $taient d$pouill$s de leurs cornes et deleurs os pour servir à l'industrie... 3eurtris et an(oiss$s, ils se mirent à se plaindre.Cependant, les #ommes, potentiellement porteurs de elles vertus, crai(naient de vivre sans

œus. Comment aronteraient-ils seuls les dures tJc#es de la c#arrue Q Comment eraient-ilsvivre leur amille sans lait Q Comment satisaire les esoins du corps c#arnel sans la viandedes ovins Q "'implorant $tait smpat#i%ue, mais les animau+ $taient si (ros et si tentants %ue

personne ne se ris%uait à r$soudre le prolème. Après de nomreuses suppli%ues sans r$ponse,les victimes de la voracit$ #umaine en vinrent à aire appel à la &ustice. 3ais les ma(istrats

cultivaient $(alement la passion du itecZ et de l'andouille et ils ne pouvaient servir la &usticesans les ienaits du lait et du cuir des animau+. De sorte %ue la situation d'impasse restait

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inc#an($e. out taureau ou(ueu+, %ui se rapportait au su&et et reusait de se soumettre commele aisait le reste du troupeau, $tait lapid$, rou$ de coups et conduit sans appel à l'aattoir...

"e v$n$rale ami it une lon(ue pause et a&outa : - elle est la lutte multis$culaire entreles incarn$s et les d$sincarn$s %ui se vouent au vampirisme. 4ans la moindre capacit$ à vivrenormalement #ors du corps p#si%ue, ces d$sincarn$s crai(nent la (randeur de l'univers et

reculent terrii$s par la (loire de l'espace inini. De sorte %u'ils c#erc#ent à se r$u(ier dansl'intimit$ des rères encore en(a($s dans la c#air dont les $ner(ies constituent un aliment pr$cieu+ %ui nourrit leurs illusions. C'est ainsi %ue les maladies du corps et de l'Jme ser$pandent dans les environnements les plus divers. "es #ommes %ui pensent Ltre loin del'#armonie or(ani%ue sans le sacriice des animau+ sont conront$s à des ($nies invisiles %uise croient incapales de vivre sans leur concours. "'$ni(me de l'osession, au ond, est un

prolème $ducati. Ouand l'#omme accomplira en lui-mLme les lois sup$rieures de la ont$%u'il aectionne en t#$orie, il cessera d'Ltre un l$au pour la nature et se convertira en e+emplede sulimation pour les entit$s in$rieures %ui viennent à lui... Alors, la conscienceindividuelle s'enlammera de la lumière de la conscience cosmi%ue et les tristes spectacles del'osession r$cipro%ue disparaMtront de la terre... D'ici là, conclut-il en souriant, se plaindre des

a(issements des *sprits d$vo$s tout en conservant en soi des %ualit$s, peut-Ltre pires %ue lesleurs, c'est prendre le ris%ue, comme les œus, de sourir des d$sillusions et des coups."'aimant %ui attire le er n'attire pas la lumière. Celui %ui d$vore les animau+ pour en retirer les propri$t$s ain d'en aire proiter son corps doit Ltre une proie app$tissante pour les Ltres%ui s'animalisent. "es semlales s'assemlent volontiers. elle est la loi.

uis 3en$s s'$loi(na avec la s$r$nit$ souriante des sa(es, tandis %ue notre asseml$e,auparavant e+cit$e et ruante, se tut rus%uement pour r$l$c#ir.

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07



Le co*pa!non des an!es

Ouand Ien&amin ai+ao vit approc#er la date d'anniversaire de ses noces d'ar(ent avecla p#ilosop#ie consolatrice des *sprits, il ressentit une indicile amertume.

2in(t-cin% ans de maria(e avec le spiritisme c#r$tien et il n'$tait tou&ours pas enmesure d'en parta(er les services.

D'après lui, partout, il avait $t$ conront$ à l'incompr$#ension, à la d$sillusion et à ladiscorde.

Eamais, il n'avait r$ussi à int$(rer un (roupement %uel %u'il soit.ar cons$%uent, cette nuit-là, au lieu de se rendre dans un clu conorm$ment à la

coutume, il se diri(ea vers une institution oN 3alais, un v$n$rale (uide spirituel, aisait

preuve de onne volont$ et de d$vouement.Après la prière d'ouverture des travau+, le ($n$reu+ ami invisile se mit à diri(er l'asseml$e par l'interm$diaire d'une participante. Ien&amin s'e+clama alors d'une voi+suppliante :

- 3alais, la date d'au&ourd'#ui mar%ue le vin(t-cin%uième anniversaire de monad#$sion au spiritisme. C#er rère (uide-moi, donne-moi un messa(e pour m'$clairer K 6Ntrouverai-&e la communaut$ en ainit$ avec moi Q 6N sont ceu+ avec %ui &e dois r$aliser latJc#e %ui m'income Q

"'entit$ ienveillante r$l$c#it %uel%ues instants et, sans aucun reproc#e, il lui it :- 2in(t-cin% ans de spiritisme $van($li%ue sans travail d$ini, c'est une situation très

(rave pour l'Jme.

uis modiiant le ton de sa voi+, il lui it oserver :- Ien&amin, à %uel%ues pas de c#e; toi, il a un or(anisme de c#arit$...ai+ao l'interrompit et s'e+clama :- Ee sais. C'est un relais avanc$ du personnalisme en dissidence constante. *ntre ceu+

%ui ensei(nent et ceu+ %ui apprennent, on ne saurait dire %ui est le pire."e (uide r$l$c#it un moment et otemp$ra :- armi tes amis, tu as ereira %ui r$alise un valeureu+ travail au $n$ice d'un

orp#elinat..."'interlocuteur lui it en apart$ sur un ton irr$v$rencieu+ :- A# K ereira K Ee n'ai &amais vu un #omme aussi attac#$ à l'ar(ent. C'est un sordide

avare.

3alais ne se roissa pas pour autant et r$tor%ua :- Ee ne sais pas si tu es d$&à entr$ en contact avec les services de madame 4oledade,

c'est une ($n$reuse m$dium de la pauvret$. *lle #aite &ustement sur le c#emin %ue tu prends pour aller à ton travail...

Ien&amin eut un (este d'ennui et avoua :- 3adame 4oledade vient à out de la patience de %uicon%ue. C'est une emme

despoti%ue et aritraire. Ee ne la comprends pas."e ienaiteur se tut un moment et reprit en lui disant :- "e rère Carval#o, ton voisin, a or(anis$ des activit$s int$ressantes de (u$rison pour

les os$d$s. Oui sait...ai+ao pr$te+ta, alors, sur un ton ironi%ue :- Carval#o est un #omme de morale douteuse. C'est mLme incroale %u'on ne sac#e

pas sur le plan spirituel %u'il a plus d'une amille.

08



out en (ardant son calme, le (uide lui it :- on loin de c#e; toi, il a aussi madame 4ilva %ui soutient les personnes J($es d'un

asile...- Cette emme est pleine de vanit$, l'interrompit Ien&amin, intempesti, elle s'est

retranc#$e dans son « e(o et n'accepte la coop$ration de personne.

"'ami tol$rant lui dit alors :- A ton travail, tu connais "adeira %ui prati%ue le pr$cieu+ culte domesti%ue del'*van(ile, (rJce à lui de nomreu+ malades sont soula($s...

- "adeira Q s'$cria ai+ao sur un ton sarcasti%ue. Celui-là, c'est la p$tulance en personne. @l connaMt tout du spiritisme. @l considère %ue la doctrine, c'est lui K

3aniestant tou&ours une enviale ont$, le diri(eant de la r$union lui demanda avecun proond sentiment c#r$tien :

- u connais les sessions de 4oares dans ton %uartier Q- Depuis lon(temps, r$pondit sèc#ement le visiteur discourtois. 4oares est un malin.

Ouand les (uides spirituels n'apparaissent pas, il les remplace sans le moindre scrupule. @l vitde ruses dans un palais oN il se &oue de la naWvet$ d'autrui.

P ce stade du dialo(ue, 3alais se plon(ea dans un proond silence.ou&ours invaincu, Ien&amin lui demanda à nouveau sur un ton $mouvant :- Ami d$vou$, aide-moi K Ee dois travailler et pro(resser dans l'œuvre de la v$rit$ et du

ien. e me nie pas les directives n$cessaires K..."e ienaiteur souriant lui r$pondit mal(r$ tout avec ermet$ :- ai+ao, &e t'ai oert sept su((estions de travail %ue tu as reus$es. 4elon les

ensei(nements dont nous disposons, le remède est destin$ au malade et le secours à ceu+ %uile r$clament parce %u'ils sont dans l'i(norance ou dans la sourance. "e spiritisme demandedes eorts, le concours des #ommes de onne volont$ et l'entendement raternel pour %u'ils sesoutiennent les uns les autres. 6r il me semle %ue tu es le compa(non des an(es et les an(es,mon ami, ils sont très loin de nous. ous sommes proalement en mesure de collaorer en tedonnant des indications, mais il semle plus raisonnale %ue tu reviennes nous voir %uand tuauras des ailes.

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09



Un 0o**e ?&i ne s2irritait pas

Ami de la sa(esse, un roi aisait de (rands eorts pour dominer sa nature in$rieure. Aces ins, il invita un &our un p#ilosop#e à l'aider à se perectionner dans l'art de la r#$tori%ue.@l parvint à aire d'indiscutales pro(rès pour se sulimer. ?ic#e d'une elle culture, tant auniveau pulic %ue dans la vie priv$e, il se distin(uait par sa ont$ et son intelli(ence. @l aisaitson possile pour e+ercer la &ustice en respectant les rè(les de la droiture morale et d$montraitun attac#ement intarissale à d$endre et à prot$(er le peuple en distriuant de la laine et du

l$ de aHon r$it$r$e pour %ue les plus d$munis n'eussent pas tant à sourir du roid ou de laaim. @l ne savait pas accumuler des tr$sors rien %ue pour lui. De ce ait, o$issant au+ vertussociales dont il $tait un e+emple vivant, il avait institu$ des $coles et des aris et stimulaitl'industrie et l'a(riculture. 4on sou#ait $tait de voir tous ses su&ets, mLme les plus #umles,avoir accès à l'$ducation et à la prosp$rit$.

P son niveau personnel, n$anmoins, le valeureu+ monar%ue ne se sentait pas à la

#auteur et man%uait de coniance en lui.@l ne savait pas mas%uer sa colère ni ne savait contenir sa rude ranc#ise ou retenir samauvaise #umeur.

Iien %u'admir$ et c#$ri pour les %ualit$s sulimes %u'il avait su ac%u$rir, il sourait dela malveillance et de la m$iance de ceu+ %ui se mirent à craindre ses paroles cuisantes.

3ais comme il $tait soucieu+ de sa propre am$lioration, il demanda au p#ilosop#e del'accompa(ner dans ses activit$s %uotidiennes.

Ouand il perdait son contr)le et %u'il tomait dans les amères cons$%uences de ses propos irr$l$c#is, l'orienteur lui aisait #umlement oserver :

- uissant 4ei(neur, soe; patient, continue; à travailler à l'am$lioration de vosattitudes. ne e+pression sereine et sa(e r$vèle la (randeur int$rieure de l'individu, mais elle

demande du temps pour Ltre dRment consolid$e. Celui %ui atteint la science de la parole peutvivre avec les an(es parce %ue la parole est, sans aucun doute, la continuation de nous-mLmes."e monar%ue ne pouvait s' r$soudre. ris d'un d$sespoir passi, il se livra à un

ri(oureu+ silence %ui portait consid$ralement pr$&udice au+ aaires du roaume.Uardant tou&ours la mLme attitude, le p#ilosop#e reprit la parole pour l'avertir

respectueusement :- C#er souverain, une r$serve e+trLme peut Ltre une orme de tra#ison vis-à-vis de nos

devoirs. 4ous pr$te+te de vouloir se r$ormer spirituellement, il ne serait pas l$(itime dem$priser nos en(a(ements pris avec le pro(rès commun. Continue; à vous e+primer et nereste; pas inactiK "e vere est la pro&ection de la pens$e cr$atrice.

"e roi se remit à parler pour le ien de l'immense domaine %u'il devait diri(er. 3ais

vint le &our oN il se reperdit dans une indi(nation e+cessive, #umiliant et lessant ses ministreset ses vassau+ alors %u'il voulait vraiment les aider.

andis %u'il se lamentait, proond$ment ali($, le p#ilosop#e lui airma aveccomplaisance pour le conseiller :

- Urand souverain soe; patient avec vous-mLme."e r$a&ustement de l'Jme ne se ait pas en un &our. oursuive; vos eorts. oute

r$alisation demande le concours $ni des #eures... "e leuve cesserait d'e+ister sans laconcentration des (outtes... Uarde; votre calme, eaucoup de calme et ne vous d$coura(e;

pas...Après des e+p$riences renouvel$es avec le p#ilosop#e, le monar%ue d$sappoint$, %ui

n'otenait pas les r$sultats escompt$s, le d$(a(ea de ses onctions et envoa deu+ $missairesdans ses provinces lointaines pour %u'ils amènent au palais un #omme incapale de s'irriter. @l

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sou#aitait entrer en contact avec l'esprit le plus $%uilir$ de ses terres ain d'Ltre mieu+ orient$dans son perectionnement personnel.

"es messa(ers entamèrent leurs investi(ations, mais ne trouvant personne, ilscommencèrent à s'impatienter et à perdre leurs illusions. ous ceu+ %ui semlaient pond$r$sdans la vie puli%ue $taient col$ri%ues c#e; eu+. P l'inverse, ceu+, %ui $taient (entils c#e;

eu+, avaient l'#aitude de s'irriter dans la rue.Ouel%ues-uns paraissaient respectueu+ et a(r$ales avec leur amille, mais $taientd$sa(r$ales au niveau social.

Ieaucoup e+#iaient une ausse s$r$nit$ avec les inconnus, alors %u'ils s'adressaient àleurs domesti%ues avec une d$plorale duret$.

Après trente &ours de rec#erc#es assidues, ils eurent la &oie de d$couvrir un #omme %uine s'e+asp$rait &amais.

@ls le suivirent donc partout.@l ne parlait &amais ort et (ardait un silence impressionnant tant à son domicile %u'à

l'e+t$rieur.endant %uatre semaines, il ut e+amin$ avec eaucoup de vi(ilance sans perdre un

d$tail de sa conduite irr$proc#ale.@mperturale, il travaillait, se d$plaHait, se nourrissait et s'occupait de ses moindres

tJc#es."es messa(ers s'empressèrent d'apporter la onne nouvelle au monar%ue. 4atisait, le

roi convo%ua ses assesseurs et des envo$s pour recevoir l'admirale personna(e avec toute ladi(nit$ %ui lui $tait due.

"e c#anceu+ vassal ut amen$ devant le roi, mais %uand le souverain lui adressa la parole, car il s'attendait à trouver un an(e dans un corps de c#air, il constata avec unind$inissale $tonnement %ue l'#omme $tait incapale de s'irriter puis%u'il $tait muet.

D$sappoint$, sous le re(ard respectueu+ de tous, le roi sourit et ordonna %u'on ramènele p#ilosop#e. @l se r$si(nait à Ltre patient avec lui-mLme ain d'apprendre à se con%u$rir peuà peu.

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S&r a )oie de 2a*o&r

Au+ alentours du emple, à E$rusalem, une emme ric#ement vLtue rencontra un

a;ar$en au+ eu+ ascinants et lucides, au+ c#eveu+ soeu+, mais %ui portait un sourirem$lancoli%ue sur les lèvres tandis %u'il la i+ait $tran(ement.ransport$e par le sentiment de smpat#ie %u'il irradiait, elle corri(ea les plis de sa

tuni%ue lanc#e, eut sur son visa(e une indicile e+pression de douceur laissant percevoir au+(i(otements de son corps ra(ile la passion $vidente %ui s'emparait suitement d'elle. *lles'approc#a de l'inconnu et lui it d'une voi+ velout$e :

- Eeune #omme, les leurs de 4$p#oris remplirent mon cœur de d$licieu+ parums. E'aidu on#eur à te donner dans ma r$serve d'essences ines...

*lle lui indi%ua une elle villa d$cor$e de rosiers en leur à l'omre de (rands arresaccueillants, et a&outa :

- D'innomrales pèlerins ati(u$s viennent me voir pour c#erc#er le repos %ui

r$conorte. Dans mon printemps &uv$nile, ils trouvent le plaisir %ui repr$sente la couronne dela vie. "e ls de la vall$e n'a pas la douceur de mes ras, et la (renade savoureuse n'a pas lemiel de mes lèvres. 2iens et tu verras K Ee te donnerai un lit moelleu+, des tapis dor$s et un vin(risant... Ee caresserai ton ront aattu et te soula(erai de la ati(ue de ton lon( voa(e K ureposeras tes pieds dans de l'eau de nard et tu $couteras, #eureu+, les #arpes et les lut#s demon &ardin. E'ai à mon service des musiciens et des danseurs %ui ont e+erc$ leur art dansd'illustres palais K...

Face à l'incompr$#ensile mutisme du voa(eur, elle reprit suppliante, après unecourte pause :

- Eeune #omme, pour%uoi ne r$ponds-tu pas Q E'ai d$couvert dans tes eu+ di$rentsune lamme %ui ait %ue &e me mets à t'aimer. E'ai soi d'aection pour compl$ter ma vie.

Accepte K Accepte K@l semlait ne pas percevoir la viration i$vreuse avec la%uelle de telles paroles

$taient prononc$es. uis remar%uant l'e+pression ind$inissale %u'il portait sur son visa(e, lavendeuse d'essences a&outa un peu d$Hue :

- u ne viendras pas QULn$ par ce re(ard insistant, l'$tran(er murmura seulement :- 3aintenant, non. lus tard, peut-Ltre, %ui sait QK..."a emme %ui $tait aul$e d'ornements se sentit m$pris$e. Alors, elle d$ita %uel%ues

paroles sarcasti%ues et s'en alla.Deu+ ann$es s'$coulèrent.n eau &our, E$sus se trouvait au ord du r$servoir de Iet#esda à relever un

paralti%ue %uand une v$n$rale vieille emme lui demanda de l'aider à secourir unemal#eureuse cr$ature tourment$e par la douleur.

"e 3aMtre la suivit sans #$siter.Dans un v$ritale taudis, un corps couvert de plaies $mettait des ($missements

an(oissants."a vendeuse d'ar)mes appr$ci$e se trouvait là ron($e d'ulcères, la peau noirJtre et le

visa(e diorme. Des lessures san(uinolentes mar%uaient sa c#air %ui portait des si(nes ded$($n$rescence. P l'e+ception de ses eu+ proonds et curieu+, il ne restait plus rien de sa$minit$ pass$e. C'$tait une omre l$preuse dont personne n'osait s'approc#er.

*lle re(arda le 3aMtre et le reconnut imm$diatement.

C'$tait le &eune a;ar$en à l'allure sulime et à l'e+pression attraante."e C#rist lui tendit ses ras avec une indicile tendresse et lui it :

5>



- 2iens à moi, toi %ui soures K Dans la demeure de mon ère, l'espoir ne s'$teint &amais.

Appr$#ensive, l'interpell$e voulut reculer, mais vaincue par la douleur, elle ne put airele moindre (este.

D$ordant de compassion, le 3aMtre se prosterna raternellement et l'$trei(nit

doucement..."a mal#eureuse rassemla les dernières orces %ui lui restaient et lui demanda d'unevoi+ r$ticente et ali($e :

- u es Q... "e 3essie na;ar$en Q... "e rop#ète %ui (u$rit, %ui ranime et soula(e QK...Oue viens-tu aire auprès d'une emme aussi n$cessiteuse %ue moi Q

@l lui sourit avec ienveillance et lui r$pondit à peine :- 3aintenant, &e viens r$pondre à tes appels.*t pour lui rappeler les mots de leur première rencontre, il souli(na plein de

compassion :- Ee d$couvre dans tes eu+ di$rents une lamme %ui ait %ue &e me mets à t'aimer.

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51



La )ision di)ine

Depuis de nomreuses ann$es, une certaine d$vote implorait une vision du 4ei(neur.*lle se mortiiait. Des punitions ali(eantes aailissaient son corps et son Jme. on

seulement elle aisait de ri(oureu+ &eRnes, mais elle se livrait aussi à de diiciles e+ercicesspirituels et avait ac%uis int$rieurement de pr$cieuses vertus c#r$tiennes. *n v$rit$, l'adorationla poussait à s'$loi(ner du monde. *lle vivait à l'$cart, pres%ue seule. "'#umilit$ pure $tait

pour elle une source cristalline de mis$ricorde. Dans sa vie, la prière $tait une lumière allum$een permanence. *lle avait renonc$ à tous les iens #umains. *lle s'alimentait à peine. Du #autde sa retraite, à sa enLtre convertie en a(enouilloir, elle contemplait l'amplitude du ciel leuentre les prières et les $vocations. P de nomreuses reprises, elle avait remar%u$ %ue des voi+

ruantes venaient d'en as, de la voie puli%ue. 3ais elle ne s'arrLtait pas au tumulte %ue

aisaient les #ommes. *lle prenait plaisir à cultiver la oi immacul$e, avide %u'elle $taitd'int$(rer l'amour divin.De nomreuses ois, les eu+ no$s par les larmes, elle implorait les Cieu+ d'une voi+

suppliante :- 3aMtre, %uand viendras-tu Qne ois termin$ son collo%ue sulime, elle retournait au+ tJc#es domesti%ues. *lle

savait aire le ien de ceu+ %ui lui $taient c#ers. A tale, elle distriuait avec amour de l'eau etdu pain. *nsuite, elle se consacrait à l'$diiante lecture de pa(es s$rap#i%ues. *lle mentalisaitl'e+emple des saints et leur demandait la orce de conduire son Jme au divin Ami.

Des milliers de &ours s'$coulèrent dans une telle e+pectative.D'$normes rides, à pr$sent, mar%uaient son visa(e. 4a c#evelure, auparavant

aondante et noire, devenait (risonnante."es eu+ tourn$s vers le irmament, elle m$ditait tou&ours en attendant la visite

c$leste.n eau matin ensoleill$, domin$e par l'$motion, elle vit %u'un point lumineu+ se

ormait dans l'espace %ui allait (randissant. .. ou&ours (randissant... Eus%u'à ce %u'il setransormJt en la i(ure sulime du Iienaiteur $ternel.

"'inouliale Aim$ semlait venir à sa rencontre.Ouelle pr$cieuse aveur le 4auveur lui erait-il Q "'enverrait-il au paradis Q "a

(loriierait-il du miracle des saintes r$v$lations QI$ate, elle alutia une $mouvante prière. uis, elle remar%ua %ue le 3aMtre passa près

d'elle comme s'il ne percevait pas sa pr$sence. Ce ut avec un sentiment mLl$ de d$ception etd'admiration %u'elle vit E$sus s'arrLter plus loin tout près des pi$tons distraits.

?etenant diicilement son $moi, elle descendit aussit)t dans la rue. Fascin$e, elles'approc#a et le supplia a(enouill$e :

- 4ei(neur, accorde-moi la aveur d'Ltre ta idèle esclave K... 3ontre-moi ta volont$ K6rdonne et &'o$irai K...

"'Amassadeur divin lui caressa les c#eveu+ parsem$s de nei(e et r$pondit :- Aide-moi ici et maintenant K... Dans %uel%ues instants, un pauvre nouveau n$ passera

par ici. @l n'a pas la c#ance d'avoir un père %ui l'aime sur la terre ni un oer oN se r$u(ier. *napparence, c'est le mal#eureu+ re&eton d'une emme ati(u$e. 6r, c'est un pr$cieu+ travailleur du roaume de Dieu et nous devons prot$(er son avenir. Aidons-le, tout comme tant d'autres

rères n$cessiteu+ %ue nous devons soutenir de notre amour et de notre d$vouement.

5/



Ouel%ues secondes encore... et voilà %ue rus%uement, mal(r$ tous ses eorts, elle nevoait plus rien.

"e 3aMtre s'$tait eac$ dans un rouillard lottant...3ais elle pouvait sentir en son or int$rieur %ue son Jme $tait r$nov$e, elle attendit

donc le moment de servir. Ouand la mal#eureuse mère apparut portant dans ses ras un petit

an(e malade, imm$diatement, la servante du C#rist vint à son secours en lui donnant unealimentation appropri$e et des vLtements c#auds.Depuis ce &our, la d$vote transorm$e n'attendit plus E$sus à sa enLtre, immoile et

ervente. Après une courte prière, elle descendait pour aider la oule anonme à accomplir destJc#es apparemment sans importance. *lle lavait les lessures d'un passant, secourait un petitenant malade ou apportait une parole d'encoura(ement ou de consolation.

Ce ut en proc$dant ainsi %ue raonnante d'all$(resse, elle vit à de nomreuses reprisesle 4ei(neur lui maniester sa reconnaissance en lui souriant...

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3<

Idées

orteur du messa(e $van($li%ue, le vieil 6ctave ereira pr$sidait une associationspirite ienaisante. n eau &our, sa aHon pacii%ue et productive de diri(er sourit deviolentes criti%ues.

- Ces directives %ui ont avancer les c#oses à la vitesse d'une c#arrue ne onctionnent pas, airmaient certains.

- @l aut donner un nouvel $lan à l'institution en la pro&etant vers l'e+t$rieur, au delà deses %uatre murs, proclamaient d'autres.

- 6ctave est d$pass$, d$clarait un (rand nomre. @l se limite au+ prières, au+ passes,au+ commentaires reli(ieu+ et à des sessions inc#an($es.

4urpris, mais serein, ereira prit des mesures pour or(aniser une asseml$e oN lescompa(nons pourraient s'e+primer lirement.@l consid$rait aussi %ue ce mouvement avait ses m$rites. D'ailleurs, il r$p$tait

#umlement et avec ont$ %u'il serait le premier à collaorer à la r$novation impos$e.ne ois la (rande con$rence constitu$e, l'ancien diri(eant assuma la pr$sidence des

travau+ et ouvrit ranc#ement le d$at en priant ses amis d'e+poser leurs id$es."e premier à prendre la parole ut monsieur Fonseca. out en essuant r$%uemment la

sueur de son (rand ront, il e+posa le pro&et d'un orp#elinat modèle. "'association pourraitainsi avoir une inluence stimulante sur la population.

ne ois %u'il eut termin$ son e+pos$ v$#$ment et ima($, sans la moindre aectation,ereira demanda si l'auteur de l'id$e $tait prLt à prendre la direction d'un tel pro&et.

4ans le moindre pr$amule, Fonseca airma %u'il n'en aurait pas le temps. *n tant%u'emplo$ d'une compa(nie d'assurances, il avait c#e; lui #uit ouc#es à nourrir %uotidiennement.

uis, ce ut le tour de madame 3alvine %ui se leva et parla lon(uement du esoin decr$er une $cole %ui serait à la #auteur morale de la maison avec des sections d'alp#a$tisationet un ensei(nement proessionnel.

3ais %uand elle ut interpell$e par le diri(eant %uant à l'en(a(ement de saresponsailit$ dans cette entreprise, elle s'e+clama rapidement :

- 6# K 3oi Q De (rJce K E'ai des id$es, mais &e n'ai pas de orces... Ee suis une p$c#eresse, un *sprit d$lin%uant K Ee ne peu+ aider personne.

eu après, monsieur Fernandes prit la parole. @l d$endit la construction d'un service

pour (u$rir les os$d$s. A nouveau, ereira lui demanda s'il accepterait de s'en c#ar(er. n peu d$pit$, Fernandes lui e+pli%ua :

- "'id$e vient de moi, mais &e n'ai pas dit %ue &e peu+ l'e+$cuter. Ee suis ien tropaile. De plus, &e ne m'en sens pas capale. Ee suis malade, et il a ien lon(temps %ue &e nesuis deout %ue (rJce à la mis$ricorde divine.

P peine eut-il termin$ %ue le rère Ferreira se leva. @l rappela %u'il $tait n$cessaired'or(aniser un travail m$t#odi%ue d'assistance au+ sourants et au+ n$cessiteu+ avec une

personne responsale et d$vou$e à la tLte de cette initiative.Ouand le mentor de l'institution lui demanda dans %uelle mesure il pourrait aider à

r$aliser ce pro&et, Ferreira lui it sans #$sitation :- Cette id$e m'a $t$ inspir$e par la spiritualit$, touteois, &e suis porteur d'un lourd

Zarma. Ee dois rac#eter de nomreuses dettes commises dans d'autres incarnations. Ee ne peu+ pas, &e n'ai pas ce m$rite...

55



"es uns après les autres, ils avaient des %uantit$s d'id$es sulimes et rillantes,ent#ousiastes et ascinantes, mais %uand il s'a(issait de les mettre à e+$cution, de di$rentesmanières, ils avouaient leur impuissance à les r$aliser.

Certains se disaient malades, d'autres ati(u$s, un (rand nomre se d$clarait asor$ par des soucis domesti%ues et eaucoup assuraient Ltre domin$s par de (randes imperections.

"'asseml$e semlait s'enlammer dans ses raisonnements et (eler dans sessentiments.Après de lon(ues conversations improductives, lors%ue les travau+ parvinrent à la

p#ase inale, souriant, ereira it un re commentaire :- 3es rères, il est vrai %ue notre maison a esoin de c#an(er, d'avancer et de

pro(resser S or comment pourrait-elle le aire si ses mains et ses pieds sont inertes Q ousavons tous des id$es lumineuses et providentielles, pourtant oN est notre coura(e pour lesmat$rialiser Q Ouand les memres restent parals$s, la pens$e ne ait %u'ima(iner, prier,veiller et attendre... Ee suis le premier à reconnaMtre %ue notre e+pansion s'impose à l'e+t$rieur,dans le (rand monde des consciences. $anmoins, &us%u'à ce %ue nous soons un ensemle#armonieu+ de pièces vivantes %ui ont onctionner la mac#ine de la c#arit$ et de l'$ducation

en tant %ue v$#icules irr$proc#ales du ien, &e n'ai pas d'autre solution %ue d'attendre l'avenir du spiritisme entre ces %uatre murs...

*t devant l'$tran(e sentiment d'aattement %ui dominait la salle, l'$clat $tincelant desid$es s'eaHa sous la ros$e de larmes avec les%uelles ereira cl)tura la session.

57



3,

Une di)ine rencontre

Dans une elle armure %ui rillait au soleil, le valeureu+ sei(neur ranHais, le c#evalier d'Arsonval, %uitta pour la première ois son c#Jteau m$di$val pour se rendre en @talie oN ildevait r$soudre un prolème politi%ue ur(ent.

Cet $minent c#r$tien avait un o&ecti ien pr$cis : 4ervir idèlement pour trouver le4ei(neur.

3ais non loin de c#e; lui, il vit rus%uement apparaMtre un mendiant couvert d'ulcères%ui lui tendait ses mains mai(res et suppliantes.

- Oui $tait donc ce mal#eureu+ va(aond %ui errait au #asard Qrop soucieu+ des aaires importantes %u'il avait en tLte, sans prendre le temps de le

re(arder, il lui lanHa, en #Jte, une ourse pleine.lus tard, le nole c#evalier retourna c#e; lui. 3ais rustr$ dans ses aaires, il dut

%uitter à nouveau son oer.Cette ois, il se rendit en mission en *spa(ne pour r$pondre à la demande d'amis

pr$lats à %ui il $tait d$vou$.A nouveau, au mLme endroit, le mal#eureu+ mendiant tendait ses mains suppliantes.@ntri(u$, le nole plon(ea sa main dans son (rand sac de voa(e. @l en retira un petit

i&ou %u'il lanHa au triste pèlerin %ui semlait le d$vorer du re(ard.eu de temps après, le c#Jtelain %ui avait de nouvelles diicult$s inancières dut aire

un voa(e en An(leterre oN il pr$tendait r$soudre plusieurs prolèmes relatis à sa situation.ne ois de plus, au mLme emplacement, il ut surpris par l'amer l$preu+ %ui le supplia

à nouveau en levant les ras en l'air.romptement, le c#evalier arrac#a de son c#apeau une pierre pr$cieuse et la &etaièrement au pèlerin.

Ouel%ues mois plus tard, le personna(e $odal partit en direction d'un port lointain pour trouver un prLt destin$ à sauver ses aaires %ui menaHaient de aire aillite. ou&ours aumLme endroit, avec une ri(oureuse pr$cision, il ut interpell$ par le mendiant %ui se tournavers lui d'un air suppliant, et dont les mains $taient couvertes de plaies.

roond$ment d$vou$ à la c#arit$, d'Arsonval n'#$sita pas. @l retira son $l$(antmanteau et, de loin, crai(nant son contact, il le lui &eta.

n an plus tard, press$ par des %uestions d'int$rLts imm$diats, il se rendit à aris pour demander de l'aide au+ autorit$s en place. Comme c#a%ue ois, il se trouva ace au mLme

"a;are, à l'aspect sourant, %ui lui r$p$ta sa vieille suppli%ue.4ans aire la moindre pause, le c#Jtelain lui lanHa un couvre-c#e rain$ alors %u'ilcontinuait rapidement son c#emin.

"es &ours passèrent, et dans un acte de oi, suivi d'une escorte anim$e, le nolesei(neur d$cida d'aandonner sa r$sidence respect$e.

@l allait repr$senter les siens auprès de l'e+p$dition de Uodero de Iouillon à lacroisade %ui avait pour mission de li$rer les lieu+ saints.

ne ois encore, au ord de la route, le mendiant l'attendait pour r$it$rer sa demanded'une voi+ plus triste, à pr$sent.

4ans lui accorder la moindre attention, l'illustre voa(eur lui donna une onne %uantit$de provisions.

*n alestine, d'Arsonval comattit coura(eusement, mais il ut less$ et toma au+mains de l'ennemi.

58



ortur$, ris$ et s$par$ de ses compatriotes, des ann$es durant, il sourit de la misère,des ve+ations, des atta%ues et des #umiliations. Eus%u'à ce %u'un &our, aant tout l'aspect d'unant)me, il retourna c#e; lui oN personne ne le reconnut.

Comme la ausse nouvelle de sa mort avait $t$ dius$e, son $pouse s'$tait empress$ede le remplacer à la tLte de son oer. P son approc#e, ses enants reelles lJc#èrent leurs

c#iens a(ressis %ui le lac$rèrent cruellement, sans la moindre piti$ pour les larmes %uicoulaient de ses eu+ à moiti$ $teints."ors%u'il se tourna vers ses amis du pass$, il ut accueilli par des (estes de r$pu(nance

et des sarcasmes.Comme on le prenait maintenant pour un ou, l'ancien (entil#omme se retira

d$initivement dans l'oscurit$ du cr$puscule, la d$marc#e tr$uc#ante...- Continuer pour aller oN Q "e monde est trop petit pour contenir ma douleur, it-il

pein$.Ce ut à cet instant %u'il rencontra une ois de plus le mendiant.@l se souvint alors de sa (randeur pass$e et s'arrLta comme pour c#erc#er %uel%ue

c#ose à lui donner.

our la première ois, il d$visa(ea le mal#eureu+ et, en croisant son re(ard an(oiss$, ilressentit %ue cet #omme, less$ et solitaire, devait Ltre son rère.

roond$ment $mu, il ouvrit ses ras et marc#a vers lui, comme s'il voulait lui donner la c#aleur de son propre san(. 3ais %uand il $trei(nit dans ses ras le compa(non %u'il prenait

pour un l$preu+, il l'entendit prononcer ses paroles sulimes :- D'Arsonval, viens à moi K Ee suis E$sus, ton ami. Celui %ui me c#erc#e en servant son

proc#ain me trouve plus t)t... andis %ue tu $tais parti si loin pour me trouver, &e t'attendais là,tout près K Ee te remercie de tout ce %ue tu m'as donn$ : l'or, les i&ou+, le manteau et le pain,mais depuis de nomreuses ann$es &e te tendais mes ras, car &'esp$rais %ue tu me donnes toncœur K...

uis, le vieu+ c#evalier ne vit plus rien &uste un vaste c#emin de lumière entre la terreet le ciel... "e lendemain, %uand les semeurs retournèrent à leurs laeurs dans les c#amps à lalumière de l'aue, ils tr$uc#èrent sur un cadavre %ui (isait sur le c#emin couvert de ros$e.

D'Arsonval $tait mort.

59



33

Cond&ite c0rétienne

"e c#amelier, @ra#im en A;or, p$n$tra dans la petite maison de 4imon et s'en%uit desinstructions de la Ionne ouvelle auprès du C#rist %ui le re(ardait de ses eu+ translucides.Avec sa douceur #aituelle, E$sus lui r$pondit en aisant de pr$cieuses consid$rations d'une(rande simplicit$ sur le roaume de Dieu dans le cœur des #ommes.

- 3aMtre, demanda @ra#im d$sireu+ de connaMtre les rè(les $van($li%ues, dansl'#pot#èse oN &'ad#$rerais à la nouvelle r$v$lation, comment devrais-&e r$a(ir ace à lamauvaise oi des cr$atures Q

- u pardonneras et tu travailleras sans cesse, en aisant ton possile pour %u'ellessoient à la #auteur de ta compr$#ension, de sorte %ue tu e+cuseras leur attitude et tu leur

apporteras tou&ours ton soutien.- *t si elles m'assaillent %uotidiennement Q- u leur pardonneras et tu travailleras pour leur ien sans relJc#e.- 3aMtre, invo%ua @ra#im, admirati, la calomnie est un rasier %ui rRle nos cœurs...

Admettons %ue de tels individus m'oensent avec des p#rases cruelles et des remar%uesin&ustes... Comment proc$der %uand ils $claousseront mon c#emin en me lanHant des lèc#esenlamm$es Q

- u pardonneras et tu travailleras sans t'accorder le moindre repos, ain de les airec#an(er d'avis à ton su&et.

- *t s'ils me lessent Q 4i la violence me traMne dans la oue et si la tra#ison me rappedans le dos Q 4i mon san( coule pour c#anter les louan(es de la perversit$ Q

- u pardonneras et tu travailleras, ain de (u$rir tes plaies. u seras tou&ours prLt àservir, certain %ue les lois du &uste Eu(e s'accompliront sans le moindre pr$&udice.

- 4ei(neur, s'e+clama le consultant d$sappoint$, et si la main lourde des i(norantsmenace mon oer Q 4i la m$c#ancet$ pers$cute ma amille en lessant les miens dans leursint$rLts les plus c#ers Q

- u pardonneras et tu travailleras ain %ue la normalit$ se r$a&uste sans #aine tout ensac#ant %ue des millions d'Ltres sur la terre sont usti($s par des alictions ien plus (randes%ue les tiennes. @l est de notre oli(ation d'assister, non seulement ceu+ %ui sont d$tenteurs denotre on vouloir, mais aussi tous les rères d'#umanit$ %ue le ère nous recommande d'aimer et d'aider, sans cesse.

Aasourdi, @ra#im c#erc#a à nouveau à comprendre :- 4ei(neur, et s'ils m'arrLtent pour #omicide et m'accusent d'Ltre un voleur, sans %ue &esois coupale Q

- u pardonneras et tu travailleras en a(issant tou&ours selon les su((estions du ien,convaincu %ue l'#omme peut emprisonner ton corps, mais &amais tes id$es pures, noles etlires.

- 3aMtre, continua le c#amelier, intri(u$, et si &e me retrouve prostr$ sur un lit Q 4'ilsme crilent de lessures m'empLc#ant d'avoir la moindre r$action Q Comment pourrais-&etravailler avec les ras immoilis$s, alors %u'il ne me restera plus %ue le droit de pleurer Q

- u pardonneras et tu travailleras avec le sourire de la patience, tou&ours idèle encultivant la prière et l'entendement de ton esprit $dii$, tout en te iant à la protection du ère

c$leste %ui envoie de l'aide et alimente mLme les vers anonmes du monde.

5<



- 3aMtre, et s'ils en viennent à me tuer Q 4i après tous mes sacriices, la mort sur(itcomme une voie in$vitale Q

- u prendras le c#emin de la tome en pardonnant et en travaillant sans douter du ien-ond$ de l'action (lorieuse dans l'int$rLt de tous, car tu conserveras tou&ours la pai+sulime de ta conscience.

P la ois stup$ait et an(oiss$, @ra#im reprit ses %uestions après %uel%ues instants :- 4ei(neur, et si &'arrive à tol$rer les i(norants et les m$c#ants en les aidant et enrecevant leurs insultes comme des ienaits, en leur orant la lumière en $c#an(e de l'omreet le ien pour le mal, si &'envisa(e avec s$r$nit$ les coups port$s au+ miens, si &e reHois des

lessures et des sarcasmes sans r$clamation, %ue &'accepte ma propre mort en (ardant unesincère compassion pour mes ourreau+, %uelle place d'#onneur otiendrais-&e au re(ard de la(randeur divine Q Ouel titre recevrais-&e pour cela Q

4ans la moindre alt$ration, E$sus lui it :- ne ois %ue tous nos devoirs sont accomplis, nous ne sommes %ue de simples

serviteurs au+ eu+ du ère à %ui appartient l'univers, depuis le (rain de sale au+ $toilesdistantes.

roul$, @ra#im se leva, appela le propri$taire des lieu+ et demanda à ierre si cet#omme $tait r$ellement le 3essie. *t %uand le pLc#eur de Cap#arnam conirma l'identit$ du3aMtre, le c#amelier irrit$, comme s'il avait $t$ (ravement oens$, it volte-ace et s'en allasans prendre con($.

5=



34

Dette et rac0at

P la veille de o]l en 1<78, madame 3arie Au(uste Correia da 4ilva, une personned$tentrice de nomreu+ iens, retournait à sa erme au+ ords du leuve araia, après avoir ait un lon( s$&our de plusieurs mois à la cour.

Accompa(n$e de nomreu+ amis %ui &ouissaient de son #ospitalit$, la ière damereHut, en cet après-midi pluvieu+ et somre, les soi+ante-deu+ esclaves %ui, souriants et#umles, lui demandaient sa $n$diction.

Dans la (rande salle, elle $tait nolement assise dans un vieu+ auteuil pos$ sur unelar(e estrade S ce %ui lui permettait d'avoir une vision plus ample. De loin, elle avait c#a%ueois un (este de complaisance pour c#acun des serviteurs %ui s'e+clamait a(enouill$ :

- "ou$ soit otre 3aMtre E$sus C#rist, sin#a

/

K- "ou$ soit-il K souli(nait madame 3arie avec une terrile s$v$rit$ %ui transparaissaitde sa voi+.

*! 'om que les esclaves do%%a#e%t + leur maîtresse. '()

Des vieillards à la tLte lanc#ie par les ann$es, de rudes pasans, des emmesd$i(ur$es par la sourance, des &eunes (ens et des enants venaient lui sou#aiter la

ienvenue.3ais dans un coin recul$, une pauvre &eune emme m$tisse tenait dans ses ras deu+

nouveau-n$s sous le re(ard $roce d'un c#e d$natur$, et attendait son tour.

Ce ut la dernière à s'approc#er pour aire ses salutations.Dans une attitude souveraine et #autaine, la propri$taire terrienne se leva, appela lecerère #umain suivi de près par la &eune esclave, et avant %ue la pauvre petite n'ait eu letemps de lui adresser la parole, elle lui it sèc#ement :

- 3at#ilde, mets les petits dans la sen;ala et retrouve-moi derrière la maison. ousdevons parler.

4ans la moindre #$sitation, l'interpell$e lui o$it imm$diatement.uis, madame 3arie Au(uste et son assesseur, %ui tenait un ouet à la main,

s'$loi(nèrent de l'enceinte en direction de l'arrière-cour tout en $c#an(eant tout as %uel%uesmots.

Dans le (rand patio %ue la nuit voilait d'une oscurit$ $paisse à pr$sent, la

mal#eureuse petite maman vint r$pondre au+ ordres reHus.- 4uis-nous K lui ordonna madame 3arie sur un ton austère. Uuid$es par le rude vi(ile,les deu+ emmes lon(èrent le ord du leuve %ui re(or(eait d'eau.

Dans le ciel, les nua(es menaHants laissaient percer les ru(issements eraants dutonnerre lointain...

"a (randeur du ma(nii%ue spectacle %ue d$voilait le leuve araa dominait la vall$eà l'#ori;on.

3adame 3arie posa son re(ard ul(urant sur la m$tisse #umili$e et lui it :- Dis-moi, ces deu+ re&etons %ui sont n$s en mon asence, de %ui sont-ils Q- De maMtre ^ico, sin#a K- 3is$rale K s'$cria la puissante propri$taire, mon ils ne me erait pas supporter un tel

c#a(rin. ie cette inamie K- Ee ne peu+ pas K Ee ne peu+ pas K

7>



@rrit$e, la patronne &eta un re(ard sur le pasa(e d$sert et se mit à #urler d'une voi+rau%ue :

- u ne reverras &amais plus ces enants %ue &e #aie...- A# K 4in#a, $clata en san(lots la mal#eureuse, ne me s$pare pas de mes (arHons K e

me s$pare pas d'eu+ K our l'amour de Dieu K...

- Ee ne veu+ plus te voir ici et ces re&etons seront mis en vente.- e m'e+pulse pas, sin#a K e m'e+pulse pas K- *ront$e, à partir d'au&ourd'#ui tu es lire K*t après avoir ait un (este e+pressi à son compa(non, elle lui it sur un ton ironi%ue :- "ire, tu pourras travailler ailleurs pour ac#eter ces maudits re&etons.3at#ilde sourit tout en pleurant copieusement et s'e+clama :- Aide-moi, sin#a... Dans ce cas, &e donnerai mon san( pour r$cup$rer mes petits...3adame 3arie Au(uste lui montra l'$norme leuve araia et lui it en la condamnant:- u es lire, par cons$%uent disparaMt de ma vue. raverse le leuve et ne reviens plusK- 4in#a, non, pas comme Ha K Aie piti$ de ton esclave K on, E$sus K Ee ne peu+ pas

mourir K

3ais au si(nal de sa maMtresse, l'inJme e+$cuteur it cla%uer son ouet dans le dos dela &eune ille sans d$ense %ui vacilla et toma dans le cours d'eau proond.

- Au secours K Au secours, mon Dieu K Aide;-moi, notre 4ei(neur K s'$cria lamis$rale en se d$attant.

Ouel%ues instants plus tard, il n' avait plus %ue son cadavre %ui descendait les lotsdans le silence de la nuit...

Cent ans passèrent...P la veille de o]l en 1=78, madame 3arie Au(uste Correia da 4ilva $tait à pr$sent

r$incarn$e. *lle r$sidait à assa-Ouatro, une ville situ$e dans le sud de l'$tat de 3inas U$rais,au Ir$sil.

P pr$sent, elle $tait dans un autre corps de c#air, comme si elle avait c#an($ devLtement, c'$tait pourtant la mLme personne, à la di$rence près %u'au lieu d'Ltre une ric#e

propri$taire, c'$tait maintenant une emme us$e, en passe à de terriles diicult$s pour aider son mari à (a(ner le pain %uotidien

Dans son oer, elle endurait les privations %ui urent, &adis, celles de ses esclaves.*n tant %ue mère, elle sourait d'alictions et de rLves rustr$s... Ce &our-là, alors

%u'elle r$l$c#issait à l'$tat d'esprit de ses enants à l'arriv$e de o]l, la pluie %ui tomait sur le toit devint plus orte.

n terrile ora(e s'aattait sur la r$(ion.@l avait tout inond$ autour de la maisonnette.Ouand la pauvre emme vit l'eau enva#ir son oer, elle sortit de#ors suivie de son

mari et de ses enants...3ais les eau+ montaient tou&ours ormant des tourillons destructeurs %ui entraMnaienttout sur leur passa(e.

Devant elle, l'immense leuve se dressa rus%uement. *n un instant, elle ut terrass$e par la douleur ace à la violente s$paration %ui l'arrac#ait à son compa(non et à ses petits.*n(loutie par les eau+, elle s'$cria de d$sespoir :

- Au secours K Au secours, mon Dieu K Aide;-moi, notre 4ei(neur KOuel%ues minutes plus tard, il ne restait plus %ue le cadavre de la emme %ui

descendait le leuve dans le silence de la nuit..."a propri$taire oncière de la vall$e du araia avait pa$ la dette contract$e avec la

loi divine.

71



35

Un consei opport&n

- @l n'est pas de plus (rande &oie %ue celle de secourir les *sprits pertur$s, disait o$4ilva, l'austère orienteur d'une institution traditionnelle vou$e à la c#arit$. 3ais il n'e+iste pas

pour moi de plus (rande leHon %ue celle des c#ampions du menson(e et des t$nères %uand ils poussent des cris de douleur devant la r$alit$ de la vie dans l'au-delà.

Avec la volupt$ du pLc#eur %ui attrape le poisson après une lon(ue attente, ils'e+clama en criant :

- *n in de comptes, les sc$l$rats %ui sont attac#$s à l'or et au+ plaisirs, en ce monde,ne peuvent s'attendre à une autre destin$e %ue celle des sourances atroces del'incompr$#ension après la mort.

uis souriant triomp#alement, il conclut :- 3ais par-dessus tout, ils doivent remercier Dieu d'avoir la possiilit$ de trouver

auprès de moi une parole sincère et claire. @l me aut eaucoup de patience pour les supporter et les conduire vers la lumière.

el $tait le caractère ri(oureu+ du mentor des sessions. ne Jme ranc#e et rude,e+cessivement convaincue de ses propres m$rites.

3ais dans la vie de tous les &ours, o$ 4ilva c#an(eait son sentiment de loaut$ ena(ressivit$. P ses c)t$s, il se d$(a(eait une atmosp#ère pesante, comme entour$e d'$pinesinvisiles.

Analp#aète en matière de (entillesse, il &etait les pens$es %ui lui passaient par la tLtecomme s'il avait reHu du Ciel la triste mission de aire ressortir les d$auts des autres.

4es propos s'apparentaient à une pluie de caillou+.Ouand un compa(non arrivait en retard à la r$union, il s'e+clamait sur un toncol$ri%ue:

- Ou'est-ce %ue cet #pocrite retardataire est en train de aire Q4i un m$dium n'arrivait pas à avoir une interpr$tation claire des tJc#es %ui lui

incomaient dans le cadre des travau+ d'assistance, il demandait d'une voi+ irrit$e :- Ouelles autes ce mal#eureu+ aura-t-il commises Q Ouand le c#aueur d'autous

paraissait #$siter à certains moments, il s'$criait impulsivement :- 3al#eureu+, ais ton devoir K4i le serveur du ca$ commettait une l$(ère erreur, il protestait sur un ton e+i(eant :- Eeune #omme aites attention K 6N ave;-vous la tLte Q... 2ous Ltes ici pour servir...

Ouand %uel%u'un en %uLte d'entendement et de consolation venait le voir pour lui aireune conidence douloureuse, il r$p$tait s$vèrement :- 3on rère, %uicon%ue plante, r$colte aussi. u ne sourirais pas si tu n'avais pas ait

de mal.4ur la voie puli%ue, il n'#$sitait pas. 4i d'aventure des passants lui arraient le

passa(e, il donnait rapidement des coups de coude pour avancer.Dans ses travau+ proessionnels aussi, il $tait ien connu pour les mots s$vères %u'il

avait et %ui d$montraient sa vocation à se aire des ennemis.Ouand un rère d'id$al lui reproc#ait ses attitudes, il r$pondait imm$diatement :- 4i les (ens ne sont pas en mesure de comprendre mes onnes intentions, &e les

attendrai dans mes prières. Après la mort, tout le monde comprend la v$rit$...

7/



@nalt$rale, le temps passait, %uand au vin(tième anniversaire du (roupe %u'il diri(eait,un des orienteurs d$sincarn$s se maniesta pour t$moi(ner son contentement en $licitant toutle monde.

ne parole aectueuse ici, une $treinte là, l'ami spirituel consolait tous ceu+ %ui$taient pr$sents, mais lors%u'il prit con($ sans avoir dit un mot au mentor de l'institution, d$Hu

o$ lui demanda an+ieusement :- *t à moi, mon rère, tu n'as aucun messa(e à transmettre Q "e visiteur eut un sourireet lui it avec onne #umeur :

- 4i, &'en ai un, &'ai un messa(e pour ton cœur. 'attends pas la mort pour vaincrel'adversit$. Cultive la plantation de la smpat#ie, dès à pr$sent. otre oi est la doctrine del'amour %ui commence par la cordialit$. 'oulie pas le silence du on e+emple, les leHons derenoncement et les ensei(nements vivants avec les d$monstrations appropri$es. 4i tu estimesle spiritisme prati%ue, n'oulie pas le spiritisme mis en prati%ue. u es tou&ours prLt à$van($liser les i(norants et les mal#eureu+ %ui sont dans l'*space, mais tu remplis ton espacemental d'adversaires %ui attendent de on (r$ l'#eure d'Ltre $clair$s.

uis, avec un (este raternel d'aection, il conclut sa courte intervention :

- o$, vide la coupe de iel %ui est en toi, dès maintenant S minimise ta tendance à lar$proation et r$duis la %uantit$ de tes reproc#es...

otre prolème, mon c#er, est de ne pas la remplir..."a session $tait termin$e.*t tandis %ue ses compa(nons $c#an(eaient des e+pressions de &oie, le ou(ueu+

conseiller restait à l'$cart, la tLte dans ses mains, assis à la tale à penser, à penser...

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36

Les roses de 2in1ini

Dans l'$louissant pasa(e de la sp#ère sup$rieure, plusieurs messa(ers $taient r$unis pour avoir une curieuse discussion. @ls venaient d'endroits di$rents et apportaient des leurs pour une importante %uestion de m$rite.

4ur une $norme place pav$e d'une sustance ressemlant à du &ade, des colonnesmulticolores e+#iaient des (uirlandes d'une (rande eaut$.

Des ros$s de toutes les ormes et de ma(nii%ues œillets, des ($raniums et des(lcines, des ls et des amarllis, des mosotis et des c#rsant#èmes e+altaient la sa(esse duCr$ateur dans une Lte spectaculaire de couleurs et de parums.

ortant des tuni%ues resplendissantes, des serviteurs spirituels allaient et venaient dansl'attente des &u(es an($li%ues.

"'e+position sin(ulière $tait destin$e à v$riier la pr$sence de la lumière divine dansles multiples e+emples e+#i$s. *n outre, les sp$cimens dot$s de la plus orte clart$ c$lesteseraient d$pos$s devant le tr)ne de l'Tternel en t$moi(na(e d'amour et de reconnaissance destravailleurs du ien.

"es &u(es ne se irent pas attendre. Ouand l'e+pectative ($n$rale ut à son comle, trois$missaires de sa 3a&est$ sulime traversèrent les portes dor$es en ili(rane et, après dec#aleureuses salutations, ils entamèrent le travail %ui leur incomait. "e d$tenteur de la

position #i$rarc#i%ue la plus $lev$e tenait dans ses mains une serviette de lin translucide. @ls'a(issait certainement de l'uni%ue o&et %u'il utiliserait pour analser les pr$ciosit$s e+pos$es.

C#a%ue (roupe $tait suivi d'une petite commission %ui repr$sentait le service spirituel

accompli."e premier (roupe s'approc#a avec une rass$e de ros$s tiss$es des $motions del'aection maternelle. "ors%u'elles urent pro&et$es sur l'$tonnante serviette, elles d$(a(èrentde douces irradiations d'un leu ind$inissale. "es an(es $nirent le d$vouement des mères%ui, en tant %u'#$roWnes inconnues, pr$servent les tr$sors de Dieu.

eu après, e+ultant de &oie, un rillant ensemle d'*sprits posèrent sur la sin(ulière pièce de tissu une couronne de ls constitu$e des erventes virations des Jmesmis$ricordieuses d$di$es au culte de la oi dans les temples. Des $manations sap#irinestraversèrent l'espace et les amassadeurs c$lestes louèrent les saintes activit$s de tous lesreli(ieu+ du monde.

*nsuite, une commission &uv$nile allè(re pr$senta un d$licat ou%uet d'amarllis

compos$ des rLves et des espoirs des ianc$s %ui savent (arder la $n$diction divine. P cetinstant, des raons verts d'une luminosit$ intraduisile se pro&etèrent dans toutes lesdirections, tandis %ue les $missaires du out-3is$ricordieu+ entonnèrent des louan(es au+en(ouements sanctiiants des Jmes.

P leur tour, des enants (racieu+ $taient porteurs d'une elle aur$ole de &asmins n$e dela tendresse inantile. Dès %u'ils urent d$pos$s sur la serviette miraculeuse, ils se mirent à$mettre une lumière immacul$e ressemlant au+ ils de l'aurore se posant sur la nei(e.

uis, un petit (roupe de cr$atures illumin$es posèrent sous les eu+ des an(es une elle (uirlande d'œillets rou(es r$sultant du renoncement des sa(es et des #$ros au service del'#umanit$ %ui d$(a(eaient des $manations rou(es comme s'ils $taient constitu$s de ruis$t#$ris$s.

Ce ut ainsi %ue c#a%ue commission soumit au processus s$lecti les i&ou+ %u'elleapportait.

75



"e d$vouement des parents, les unions maritales, l'attac#ement des enants, l'aectiondes vrais amis, la d$votion en tout (enre, $taient là ma(nii%uement repr$sent$s par les leursdans leur essence.

*n dernier lieu apparut la commission la plus #umle de la Lte.Ouatre Jmes, %ui r$v$laient les caract$risti%ues d'une e+trLme simplicit$, apparurent

avec une ranc#e laide et triste. @l s'a(issait de ros$s an$es, teint$es de violet, %ui d$voilaientdes points lancs comme des tac#es prLtes à $clore au out de lon(ues ti(es $pineuses etr$pulsives. Cependant, lors%u'elles urent d$pos$es sur la serviette ma(i%ue, elless'enlammèrent de la lumière solaire %ui raonna de l'enceinte à l'immensit$ des Cieu+.

"es trois an(es se mirent à (enou+. ne $tonnante commotion remplit de larmes leseu+ ear$s de l'$norme asseml$e. Comme certains pleuraient, pleins d'interro(ationsimplicites, le (rand &u(e de l'e+position $lucida d'une voi+ $mue :

- Ces leurs sont les ros$s d'amour %ue de rares travailleurs du ien cultivent dans lanoirceur de l'ener. Ce sont les (loires du sentiment pur, de la raternit$ r$elle, de la suprLmecons$cration à la vertu, car seules les Jmes li$r$es de tout $(oWsme arrivent à servir Dieudans les scories des t$nères. "es $pines %ue l'on distin(ue sur les ti(es a(ressives

smolisent les diicult$s surmont$es, les p$tales violets smolisent le repentir et laconsolation de ceu+ %ui sont d$&à pass$s de la d$solation à l'espoir, et les points lancse+priment les pleurs silencieu+ et ali($s des #$ros anonmes %ui savent servir sans se

plaindre...uis entre les canti%ues d$ordant de &oie, les ros$s $tran(es s'$levèrent $tincelantes au

paradis._ vous, %ui lutte; au %uotidien sur le c#emin rocailleu+, s$c#e; vos larmes et

attende;K "es leurs les plus sulimes du Ciel naissent sur la terre oN les compa(nons de onne volont$ savent vivre pour la victoire du ien en supportant la sueur du travail incessantet les larmes silencieuses du sacriice.

77



3.

La dernière tentation

6n dit %u'à l'#eure e+trLme, E$sus se mit à c#erc#er les disciples au milieu de lamultitude a(it$e %ui entourait la poutre, car il aspirait à se plon(er dans le re(ard d'un ami

pour consoler son esprit ali($...@l contempla en silence la oule en olie.Fla(ell$ par les virations de la #aine et de la cruaut$ comme s'il devait mourir tortur$

sous une pluie d'$pines, il se souvint alors de ses amis et de ses compa(nons de la veille...6N $taient donc pass$s les Ltres aim$s de la Ualil$e Q...Ouand son premier contact avec les pLc#eurs du lac lui revint en m$moire, il ne put

contenir son $motion.

"a nostal(ie remplissait son cœur d'amertume.our%uoi 4imon ierre $tait-il si ra(ile Q Ou'avait-il ait pour m$riter la n$(ation ducompa(non en %ui il avait d$pos$ une si (rande coniance Q

Ouelles raisons avaient amen$ Eudas à l'oulier Q Comment avait-il pu livrer pour %uel%ues pièces de monnaie un cœur %ui l'aimait tant Q

6N $tait r$u(i$ Eac%ues dont il appr$ciait tant la pr$sence Q@l ressentit une proonde nostal(ie de #ilippe et de Iart#olom$, il aurait aim$ les

entendre.4es conversations avec 3att#ieu lui revinrent à l'esprit. P cet instant, il se dit comien

il aimerait pouvoir $treindre l'intelli(ent onctionnaire de Cap#arnam contre sa poitrine...De r$miniscence en r$miniscence, c'$tait avec avidit$ %u'il se souvenait de la tendresse

et de la coniance des petits (alil$ens %ui, ascin$s et #eureu+, uvaient c#acune de ses paroles. 3ais les enants simples et #umles %ui l'aimaient tant $taient ien loin maintenant...*n toute simplicit$, ^$$d$e l'avait accueilli c#e; lui S à cette pens$e, il eut un proond

soupir.Eean, son ami d$vou$, %ui $prouvait une terrile d$ception, $tait ien là. 3ais il avait

esoin d'aide pour soutenir 3arie, sa mère an(oiss$e, a(enouill$e au pied de la croi+."e 3aMtre aurait aim$ voir %uel%u'un à ses c)t$s pour l'aider, auprès de %ui il aurait pu

trouver un peu de r$conort et d'espoir...Ce ut à cet instant %u'il vit se lever au milieu de la oule enra($e et aveu(le, %uel%u'un

%u'il reconnut imm$diatement.C'$tait le mLme *sprit pervers %ui l'avait tent$ dans le d$sert, en #aut du temple et au

sommet de la monta(ne."e ($nie de l'omre lui &eta un re(ard $ni(mati%ue et s'approc#a de lui pour lui

murmurer :- 3audis tes amis in(rats et &e te donnerai le roaume du monde K roclame-la

ailesse de tes rères d'id$al pour %ue la &ustice reconnaisse ta (randeur an($li%ue et tudescendras, triomp#ant, de la croi+ K... Dis-leur %ue tes amis sont lJc#es et durs, impassiles ettraMtres, et &e t'unirai au+ puissants de la terre pour %ue tu domines toutes les consciences. usais %ue, devant Dieu, ce ne seront %ue de mis$rales d$serteurs...

?etranc#$ dans un mutisme e+pressi, E$sus l'$coutait, mais les larmes d$ordèrent deson re(ard translucide.

- 6ui, se dit-il, ierre l'avait ni$, mais il ne l'avait pas ait par m$c#ancet$. "a ra(ilit$

de l'ap)tre pouvait Ltre compar$e à la tendresse d'un olivier naissant %ui, avec les &ours, setransorme en tronc rouste et nole pour d$ier l'implacale visite des ann$es. "e ait est %ue

78



Eudas l'avait livr$, mais il ne l'avait pas ait par mauvaise oi. @l s'$tait laiss$ auser par la politi%ue p#arisienne et avait &u($ %ue, pour le ien du peuple, il pouvait Ltre remplac$.

*n son or int$rieur, il trouva une &ustiication pour c#acun d'eu+ et semlait aire de(rands eorts pour e+primer ce %ui lui venait du cœur.

An+ieu+, l'*sprit des t$nères attendait %u'il se prononHJt, mais l'A(neau de Dieu i+a

ses eu+ dans le ciel enlamm$ de lumière et de aHon inouliale, il se mit à prier :- ardonne-leur, ère K @ls ne savent pas ce %u'ils ont K...Irus%uement, le prince des t$nères disparut.P cet instant, plut)t %ue de s'arrLter à la contemplation de E$rusalem domin$e par la

cruaut$ et la olie, le 4ei(neur vit le irmament s'ouvrit de #aut en as. "es an(es, %ui allaientet venaient, tissaient d'$toiles et de leurs le c#emin %ui le conduirait au tr)ne c$leste.

4on visa(e s'impr$(na d'une pai+ ind$inissale et souveraine."e 3aMtre avait vaincu sa dernière tentation. P pr$sent, il pouvait suivre radieu+ et

victorieu+, la clart$ sulime de la r$surrection $ternelle.

79



38

Donner et aisser

Cril Fra(oso ut reHu par un an(e ienveillant lors%u'il rappa au+ portes de la sp#èresup$rieure, mais il ut surpris de constater %ue son nom ne i(urait pas sur la liste de ceu+ %ui$taient attendus ce &our-là.

- E'ai $t$ très c#aritale, all$(ua-t-il irrit$, &'ai donn$ tout ce %ue &'ai pu. E'ai prot$($ les pauvres et les malades, soutenu les veuves et les orp#elins. out ce %ue &'ai ait leur appartient.6# K Dieu, oN va donc l'espoir de ceu+ %ui se sont livr$s au+ promesses du C#rist Q

uis, il se mit à (eindre de d$sespoir tandis %ue, compatissant, le onctionnaire c$lestel'oservait.

Fra(oso traduisait tous ses re(rets à travers ses propos, mais sa conscience, %ui

semlait à pr$sent lui parler à l'oreille, l'incitait à se rappeler.@l $tait ind$niale %u'il avait accumul$ des iens en %uantit$. @l avait eu eaucoup desuccès dans le cadre de ses aaires au+%uelles il $tait très attac#$. D'ailleurs, il avait %uitt$son corps p#si%ue en tant %ue personnalit$ particulièrement ortun$e. @l n'$tait pas parvenu àrendre personnellement visite au+ n$cessiteu+ parce %ue le temps lui man%uait au %uotidien,alors %u'il s'eorHait de conserver sa ortune. @l n'avait &amais trouv$ une minute pour $couter un indi(ent, n'avait &amais consacr$ une seconde au+ emmes mal#eureuses %ui aisaientappel à lui en rappant à sa porte, n$anmoins, à l'approc#e de la mort inle+ile, il avaitor(anis$ un ($n$reu+ testament. P la dernière minute, il it donc le n$cessaire auprèsd'institutions c#aritales dont il avait une va(ue connaissance, incluant celles %u'il pr$tendaitcr$er. De ce ait, en %uatre &ours, il les avait dot$es de moens e+pressis tout en se

recommandant à leurs prières.6r, il ne s'$tait pas d$ait de tout ce %u'il poss$dait pour venir en aide à son proc#ain K 'aurait-il pas mieu+ valu %u'il prati%ue cette ienaisance avant de aire son ali(eant voa(edans la tome Q

Iien vite, il nota %u'en son or int$rieur, son cœur et sa conscience se comattaient. @lse mit donc à supplier l'entit$ an($li%ue de prendre en consid$ration la l$(itimit$ de sesd$monstrations de vertu. @l r$airmait %ue la c#arit$ prati%u$e devrait &ustement Ltre son

passeport pour entrer au paradis."e ienaiteur spirituel d$clara respecter les ar(uments pr$sent$s, mais l'inorma %ue

ce ne serait %u'avec des preuves tan(iles %u'il d$endrait sa cause auprès des pouvoirsc$lestes. Fra(oso devait lui apporter la documentation av$rant ce %u'il airmait veralement,

et il d$endrait son entr$e au sein de la lumière $ternelle.Cril s'empressa de retourner sur la terre et, pris d'an(oisse, il se mit à e+traire les

notes les plus importantes concernant les le(s allou$s au+ associations de c#arit$, pr$sentes etutures, dans les dernières #eures v$cues dans son corps p#si%ue. uis, il retourna voir l'amispirituel pour lui lire d'une voi+ erme et coniante :

- our les vieillards de divers reu(es, &'ai laiss$ %uatre cent mille cru;eiros0.« our les malades appartenant à di$rents (roupes, &'ai laiss$ #uit cent mille

cru;eiros.« our l'installation d'un #)pital consacr$ à la lutte contre le cancer, &'ai laiss$ si+ cent

mille cru;eiros.« our la ondation de l'@nstitut 4aint-Damien, en aveur des l$preu+, &'ai laiss$ trois

cent mille cru;eiros.« our l'assistance à l'enance d$avoris$e, &'ai laiss$ cin% cent mille cru;eiros.

7<



« our mes emplo$s, &e laiss$ %uatre maisons et si+ lots de terre de la valeur d'unmillion deu+ cent mille cru;eiros B0.

(4+ ru"e#ro $ mo%%a#e brés#l#e%%e ava%t le réal. '()

« P mon e+$cuteur testamentaire, &'ai laiss$ l'importance totale de trois millions #uitcent mille cru;eiros pour r$aliser des œuvres de c#arit$. ne ois sa lecture termin$e, il remar%ua %ue l'an(e n'avait pas l'air satisait.our cela, il lui it an+ieusement :- De cette manière, n'ai-&e pas accompli les rè(les ensei(n$es par E$sus Q*n r$ponse, l'interpell$ lui e+pli%ua tristement :- Fra(oso, tu devrais r$l$c#ir. D'après l'Tvan(ile, ien#eureu+ est celui %ui donne

avec &oie. *n r$alit$, tu n'as pas donn$. es annotations ne laissent pas le moindre doute. u assimplement laiss$. u l'as ait parce %ue tu ne pouvais pas rapporter tous ces iens avec toi.

*t comme Cril ut pris d'une ali(eante e+pectative, l'an(e en vint à conclure :- 3al#eureusement pour l'instant, ta place n'est pas encore ici. Conorm$ment au+

ensei(nements du 3aMtre divin, là oN nous plaHons le tr$sor de notre vie se trouve notre Jme.on testament n'e+prime pas de li$ration. Celui %ui donne, sert et passe. Celui %ui laisse,lJc#e provisoirement. u ne t'es pas encore e+on$r$ de tes responsailit$s relatives à l'ar(ent.?etourne au monde et soutiens ceu+ à %ui tu as coni$ les iens %ui te urent prLt$s par larovidence divine. *n les aidant à les utiliser dans la vraie c#arit$, tu connaMtras, à traverscette e+p$rience, le d$tac#ement de la possession. "a mort t'a oli($ à lJc#er prise.3aintenant, mon ami, il aut %ue tu e+erces la science de donner avec l'Jme et le cœur.

Ce ut ainsi %ue Cril Fra(oso, ien %ue d$Hu, retourna, en *sprit, à la sp#ère des#ommes ain d'apprendre la ienaisance as$e sur le renoncement.

7=



39

Le con1érencier dans e*barras

Ce dimanc#e-là, par une elle matin$e ensoleill$e, Uustave orres $tait dans soncainet d'$tude. @l r$l$c#issait lon(uement à l'art d'aider.

*n tant %ue spiritualiste consciencieu+, il croait %ue la lutte sur la terre $tait l'$cole $nie de la ormation du caractère. ar cons$%uent, pour r$pondre au+ e+i(ences de son id$al,il ali(nait tran%uillement de elles p#rases pour le commentaire $van($-li%ue %u'il pr$tendait

pr$senter le lendemain, dans la soir$e.Après la prière r$novatrice, ce ut avec $motion %u'il se mit à $crire :- *n toute circonstance, le proc#ain est notre rère, il est cr$ancier de nos meilleurs

sentiments.

« "e calomniateur est un test de patience.« Ouand nous sommes victimes d'une oense, nous recevons de E$sus l'occasion $niede venir en aide.

« "e d$sespoir est une pluie de poison invisile.« *+cuser sans cesse est une (arantie de pai+ int$rieure.« 'oulie pas %ue l'irritation est tou&ours le erment de la discorde.« 4upportons les diicult$s coura(eusement parce %ue l'$preuve est la d$monstration

de notre oi.« n rère $(ar$ porte pr$&udice à tes int$rLts, perHois en lui l'occasion pr$cieuse de

pardonner.« 4i %uel%u'un apparaMt en tant %u'instrument d'aliction dans ton oer, n'oulie pas

d'e+ercer la tol$rance.« "e calme toniie l'esprit... P ce moment-là, la vieille servante apporta du c#ocolat sur le%uel, sans %u'elle s'en

aperHoive, il se posa une petite mouc#e %ui s' noa.orres nota le corps $tran(er dans sa oisson. Irus%uement, il s'indi(na et s'$cria à la

servante :- Comment oses-tu me t$moi(ner un tel man%ue de consid$ration Q« u crois %ue &e vais avaler une mouc#e de cette taille Q @mpressionn$e par le coup

%ue son emploeur envoa au plateau, la pauvre emme le supplia :- *+cuse;-moi, 3onsieur K "a maladie voile mes eu+...- Dans ce cas, lui it-il impitoalement, sac#e %ue &e n'ai pas esoin d'emplo$s

inutiles..."'incident ut à peine clos %ue l'enceinte ut enva#ie par le racas d'un eondrement.n mal#eureu+ #asard it %ue le conducteur d'un camion &eta son en(in contre l'un des

murs de la r$sidence du con$rencier.Celui-ci descendit en trome dans la rue.@l s'approc#a du c#aueur mal accoutr$ et s'$cria en colère :- Criminel K Ou'as-tu ait Q- 3onsieur, lui supplia le pauvre #omme, &e m'e+cuse d'avoir occasionn$ un tel

accident. Ee paierai les d$penses de la reconstruction. ardonne;-moi, mais &e perds la tLte àcause de la maladie de mon ils %ui est à l'a(onie depuis plusieurs &ours...

- 3is$rale K `a, c'est ton prolème, le mien c'est de te livrer à la police.

8>



4ous le coup de la colère, orres prit le t$l$p#one pour composer le num$ro du postede la (endarmerie, %uand des (arHons curieu+ enva#irent son &ardin ien soi(n$ en $crasant la

plantation d'oeillets %ui, la veille, lui avait donn$ tant de mal.*+asp$r$, il avanHa vers les enants en les menaHant :- 2a(aonds K 2oleurs K P la rue, à la rue K... De#ors K... De#ors K...

Ouel%ues minutes plus tard, des policiers surveillaient son domicile, et comme s'ils'$veillait d'un cauc#emar, orres put retourner à son cainet...4ur la tale, il remar%ua une petite aic#e oN il relut le eau disti%ue $crit de sa main :

« Ouand E$sus domine le cœur, la vie est en pai+. Ali($, il s'assit.@l posa à nouveau son re(ard sur la p#rase pr$cieuse %u'il avait $crite et reconnut

comien il $tait acile d'ensei(ner avec les mots et diicile d'instruire avec les e+emples.[onteu+, il se mit à r$l$c#ir...

81



3;

Le rè!ne des papions

P la lueur du cr$puscule, un eau papillon se posa au ord d'une tourière sur un nidde larves. ?esplendissant de couleurs, il it au+ minuscules c#enilles %ui le re(ardaientstup$aites :

- 'ae; pas peur K C'est moi... Ee suis une de vos sœurs K... Ee viens vous donner desesp$rances. 2ous ne restere; pas tou&ours coll$es à l'#ere du ourier K Uarde; votre calme,soe; ortes, aites preuve de patience K... "utter contre les coups du vent %ui, de temps àautre, alaient le pasa(e. *sp$re; K Après une p#ase de sommeil, vous vous r$veillere; avecdes ailes d'#ermine pure rel$tant la splendeur solaire... Alors, vous ne sere; plus condamn$esà vous traMner sur le sol #umide et triste. 2ous ac%uerre; une vision pr$cieuse de la vie K 2ous

montere; très #aut et vous vous areuvere; du nectar des leurs... 2ous voa(ere;, rapp$esd'$louissement alors %ue vous contemplere; le monde sous un nouveau prisme K... 2ousoservere; le crapaud, %ui vous poursuit, puni par le serpent %ui l'avale, et vous verre; leserpent, %ui ascine le crapaud, aattu par les armes de l'#omme K...

andis %ue le messa(er aisait une courte pause, on pouvait entendre des e+clamationsadmiratives :

- 6# K Ee ne peu+ croire ce %ue &e vois K- Ouelle mst$rieuse et elle cr$ature K...- 4erait-ce une $e miraculeuse Q- *lle n'a rien de commun avec nous...out en in#alant les dou+ ar)mes du &ardin oN il s'attardait, le eau visiteur leur sourit

et continua :- e vous laisse; pas aller à l'incr$dulit$ K Ee ne suis pas une $e c$leste K 3es ailessont une partie int$(rante de la nouvelle orme %ue la nature nous r$serve. [ier, &e vivais avecvous S demain, vous vivre; avec moi K 2ous trouvere; votre $%uilire dans l'immense espace,vous r$alisere; des vols sulimes en pleine lumière K ne ois li$r$es du ourier, vous vous$lèvere;, #eureuses K 2ous connaMtre; la eaut$ des rondaisons leuries et la savoureuseli%ueur des p$tales parum$s, le d$lice de la #auteur et la (randeur du irmament K...

uis il lanHa un re(ard aectueu+ à sa amille d$concert$e, $tendit son corps color$ etaisant (racieusement demi-tour, il disparut.

P cet instant, la c#enille la plus J($e du (roupe, %ui s'$tait asent$e, arriva au nid, eten entendant les r$$rences ent#ousiastes aites par ses &eunes compa(nes, elle leur ordonna

d'une voi+ irrit$e :- aise;-vous et $coute;-moi K out cela est insens$... Ce sont des menson(es, des

diva(ations... Fuons les rLves et les $(arements, vous save; ien %ue nous n'aurons &amaisd'ailes. ul ne doit p#ilosop#er... ous sommes des c#enilles, rien %ue des c#enilles. 4oons

prati%ues %uant au caractère imm$diat de notre vie. 6ulions les pr$tendus Ltres ail$s %uin'e+istent pas. Descendons du d$lire de l'ima(ination pour aronter les r$alit$s du ventre K

ous aandonnerons ces lieu+, demain. E'ai trouv$ le pota(er %ue nous c#erc#ions... Ce seranotre propri$t$. otre on#eur se trouve dans le pied de c#ou oN nous allons ient)t r$sider.

ous d$vorerons toutes ses euilles... ous avons simplement esoin de man(er, parce%u'ensuite viendra le sommeil, la mort et puis rien... ?ien d'autre...

D$senc#ant$es, les larves se turent.

"a nuit toma. *n pleine oscurit$, la c#enille, %ui $tait à la tLte du (roupe, s'endormit.3ais au lieu de se r$veiller le lendemain, elle restait complètement immoile.

8/



@n%uiètes, ses sœurs d$cidèrent d'oserver d'un air curieu+ le p#$nomène %ui se produisait.

Au out de %uel%ue temps, elles remar%uèrent ear$es %ue la c#enille ière etincr$dule, apparemment morte, se m$tamorp#osait en une p#alène velue, volante et l$(ère...

*n prenant note de cette leHon courte et simple, &e me rends compte %u'il a eaucoup

de points communs entre le rè(ne des #umains et celui des papillons.

80



4<

Le scribe ab&sé

Durant le s$&our du 3aMtre c#e; ierre, dans diverses localit$s autour du (rand lac, ondivul(uait la Ionne ouvelle. 6n commentait ses propos comme si c'$tait un prince inconnuvenu r$pondre à l'appel de la restauration nationaliste.

*n pulic, il $tait pris pour un r$volutionnaire sur le point de lever l'$tendardd'anciennes revendications, et en priv$, il recevait des visites de courtoisie à l'occasiondes%uelles on lui posait de nomreuses %uestions. 3ais ceu+ %ui s'adressaient à lui pour $vo%uer des principes liertaires n'$taient pas les seuls, certains, imus de leur sup$riorit$,l'interpellaient pour discuter des prolèmes de la oi.

Ce ut donc avec une certaine d$sinvolture %ue le scrie Datan vint le voir avec des

rouleau+ volumineu+ sous le ras. D'un air mst$rieu+, il prit un ton conidentiel etmalveillant.@l commenHa par des pr$liminaires solennels pour e+pli%uer les raisons de sa venue.@l avait eaucoup $tudi$ et connaissait depuis le d$ut le drame v$cu par @sra]l.@l avait en sa possession de vieu+ $crits relatis au+ lointaines pers$cutions.

4oi(neusement arc#iv$s, il d$tenait de pr$cieu+ manuscrits occultes %ui relataient lessourances de la race en Assrie et en *(pte. @l $tait en contact avec plusieurs descendantsdes prLtres #$reu+ %ui avaient v$cu en d'autres siècles. Trudit et perspicace, il discutait du

pass$ de 3oWse et d'Aaron dans la patrie des p#araons et avait mLme recueilli de nouvellesinormations sur la erre romise.

*n vertu de l'intelli(ence inn$e avec la%uelle il savait traiter les prolèmes

r$v$lationnistes, il se disait prLt à collaorer pour r$talir la v$rit$.@l pr$tendait, non seulement, contriuer avec son vere enlamm$, mais aussi avec sa ourse pour annir sommairement tous ceu+ %ui e+ploitaient le emple.

Après cette e+position d$taill$e, %ue le 4ei(neur $couta en silence, le scrie all$(uaavec ent#ousiasme :

- 3aMtre, le esoin de r$ormer la oi n'est-il pas indiscutale Q- 4i... airma E$sus, sans autre commentaire. *+trLmement lo%uace, Datan poursuivit

donc :- C'est la raison %ui m'amène à te maniester ma solidarit$ inconditionnelle. `a me ait

de la peine de voir la maison divine occup$e par des voleurs et des a(ents de c#an(e sansconscience. Ee cultive la "oi avec ri(ueur et intransi(eance. Ee connais le "$viti%ue par cœur

pour $viter le contact avec les personnes et les aliments immondes. Ee remplis mes oli(ationset &e ne supporte pas la pr$sence de ceu+ %ui ruinent l'autel sous pr$te+te de le prot$(er.

Avec une e+pression de colère dans son re(ard de renard less$, il c#an(ea de ton pour parler plus as comme un vul(aire d$nonciateur, et lui it en murmurant :

- E'ai avec moi la relation de tous les l$;ards et de tous les coreau+ %ui insultent lesanctuaire de Dieu. Ee serai ton d$vou$ collaorateur pour les conondre et les e+terminer.3es parc#emins sont des raises vivantes de v$rit$. Ee connais ceu+ %ui volent le peuplemis$rale pour proiter au+ ?omains %ui nous dominent. "e emple est plein de rapine. @l estdes auves #umains %ui d$vorent les ric#esses du 4ei(neur en lisant les te+tes sacr$s. Ce sontdes cr$atures mielleuses et sarcasti%ues, serviles et traMtresses...

"e C#rist l'$coutait sans dire un mot %ui aurait pu d$montrer sa d$sapproation, puis

ivre de m$disance, le visiteur d$tac#a l'un des rouleau+ pour lui montrer %uel%ues notes eta&outa :

85



- 2oilà %uel%ues-uns des criminels %ue nous devons imm$diatement contenir.« "e rain Eocanan vit entour$ de disciples à donner des leHons, mais il est

propri$taire de nomreu+ palais %u'il a soutir$ des mains de pauvres veuves. C'est un #ommer$pu(nant %ui se livre à la l$sinerie.

« P son tour, le rain Ea$, e+ploite depuis lon(temps des emmes mal#eureuses.

Dans l'atrium de la maison de Dieu, il se comporte comme un a(neau, mais à l'e+t$rieur, c'estun loup insatiale.« asson, le prLtre, ait valoir la position $lev$e dont il &ouit pour vendre à des pri+

inaordales des taureau+ et des c#èvres destin$s au+ sacriices, par l'interm$diaire de tierces personnes %ui enric#issent ses cores. @l possède d$&à trois e+ploitations pleines d'esclaves àC$sar$e oN il $lève de (rands troupeau+ de moutons.

« A(iel, l'un des (ardiens du c#andelier sacr$, porte une tuni%ue respectale le &our,mais c'est un voleur pendant la nuit. Ee sais comien de personnes il a camriol$es durant ladernière ann$e saati%ue.

« emrod, le (ardien du 4aint des 4aints a sept assassinats sur le dos S il ormule des prières impressionnantes dans les lieu+ divins, mais c'est un malaiteur r$calcitrant %ui a ui la

4rie.« 3anass$, le commentateur des psaumes de David vend des pi(eons à un pri+

e+oritant. @l met dans l'emarras des emmes immondes %ui c#erc#ent à se puriier ene+ploitant leur onne oi.

« Uad, l'inspecteur des c#airs impures, d$tient c#e; lui %uantit$ de iens du sanctuaire%u'il cède modi%uement pour remplir ses cores d'or et d'ar(ent.

« *p#raWm, le l$vite, %ui s'insinue c#e; le sacerdote sup$rieur, est un #omme politi%uesa(ace S il eint l'#umilit$ pour dissimuler ses sinistres pro&ets de domination.

3ais comme il nota %ue E$sus restait muet, l'interlocuteur s'interrompit, il le i+a deseu+ d'un air d$sappoint$, puis il init par dire :

- 4ei(neur, accepte-moi dans ton ministère. Ee suis prLt. 6n m'a dit %ue tu t'apprLtes àonder un nouveau roaume et un nouvel ordre... Ee t'aiderai à massacrer les imposteurs, nousrenouvellerons la croance de notre peuple...

E$sus, cependant, lui souria. D'un air compatissant et triste, très calmement, il lui it :- Datan, comme eaucoup d'autres, tu te trompes. "a Ionne ouvelle est celle du

salut. ous ne aisons pas appel à des d$lateurs, ni à des ourreau+, tou&ours pr$cieu+ dans lestriunau+. ous c#erc#ons simplement des #ommes et des emmes %ui d$sirent aimer leurs

proc#ains et les aider au nom de notre ère, ain %ue nous assions de notre mieu+ les unsenvers les autres.

4erein et persuasi, le 3aMtre allait continuer, mais le scrie $lo%uent, %ui avait uneconnaissance si proonde de la vie d'autrui, enroula ses parc#emins pr$cipitamment, tordit ses

lèvres dans un mouvement de vaine colère et ranc#it le seuil de la porte sans re(arder enarrière.

87



4,

Une pondération :&dicie&se

Alors %ue nous nous pr$parions à $crire une s$rie de notes concernant nos courtese+cursions dans d'autres mondes pour les apporter à nos amis terrestres, notre orienteur d$vou$ nous it avec eaucoup de on sens :

- 2ous n'Ltes pas encore prLts à traiter ce su&et avec l'autorit$ re%uise. our nous r$$rer au+ multiples maniestations de la vie sur d'autres planètes, nous ne pouvons aire astractionde la conscience cosmi%ue encore en construction à travers les sta(es successis %ue nousr$alisons sur la terre. De ce ait, toutes impressions de notre part seraient ra(mentaires etimparaites et pourraient d$sorienter la saine curiosit$ des Jmes ien intentionn$es.

our illustrer ce &udicieu+ commentaire, sur un ton &ovial, il nous raconta les aits

suivants :- "'#umanit$ $volu$e d'un astre, %ui se trouvait à des millions de Zilomètres de la terre

et %ui la consid$rait comme une minuscule $toile emras$e, r$unit certains de ses savants les plus $minents ain de l'$tudier dans les moindres d$tails.

D$tenteurs de connaissances avanc$es dans le domaine de la orce (ravitationnelle,ces c#erc#eurs comp$tents moilisèrent leurs eorts pour envoer diverses e+p$ditions.

"a première arriva après Ltre pass$e par des p$rip$ties compli%u$es dans l'espace.Iien $videmment, elle $tait conditionn$e au+ moens limit$s dont elle disposait et %uidevaient lui assurer une permanence de trois &ours sur la ace de notre (loe.

6r il se trouve %ue les voa(eurs attei(nirent l'espace parisien. Après avoir anals$l'$l$(ante capitale ranHaise pendant plus de soi+ante-di+ #eures, durant les%uelles ilsenre(istrèrent des inormations sur son patrimoine artisti%ue et culturel, ils retournèrent à leur

point d'ori(ine. Dans leur rapport, ils annonHaient %ue notre monde $tait le centre d'unecivilisation remar%uale avec d'importantes m$tropoles.

Cette d$claration causa une (rande a(itation, et dès %ue ce ut possile, une nouvellecommission ut envo$e pour rapporter des inormations compl$mentaires.

3ais cette ois, au lieu de re&oindre aris, les e+cursionnistes descendirent sur uner$(ion aricaine vaste et inculte. De sorte %u'ils repartirent alarm$s et d$mentirent lesconclusions ant$rieures. our eu+, la erre n'$tait %u'une ourmilière de cr$atures primitives,

particulièrement distantes de toute notion d'$ducation.Face à de telles controverses, un nouveau (roupe d'investi(ateurs se rendit sur la erre

pour e+aminer une vaste partie de la 4i$rie. ne ois de retour sur leur planète, ilsairmèrent %ue notre sp#ère n'$tait %u'un vaste cimetière (lac$.ne nouvelle e+p$dition ut envo$e. 3ais cette ois, les c#erc#eurs survolèrent la

r$(ion triste et sèc#e du 4a#ara, ce %ui les amena à croire %ue la erre $tait r$duite à unimmense d$sert sous d'areuses tempLtes de sale.

D'autres pionniers partirent en %uLte de nouvelles d$couvertes, mais cette ois ce ut enoservant les eau+ du acii%ue. ar cons$%uent, lors%u'ils re(a(nèrent leurs p$nates, ilscommuni%uèrent à %ui de droit %ue notre monde $tait purement li%uide, solitaire etin#aitale.

*n raison du caractère $tran(e et contradictoire de ces nomreuses inormations,l'autorit$ sup$rieure d$cida d'arrLter les e+p$ditions puis%ue les rapports n'$taient pas d'accord

entre eu+. @ls en $taient arriv$s à la conclusion %u'il ne vaut pas la peine de s'asenter de

88



l'intimit$ domesti%ue pour revenir avec des prolèmes insolules et in%ui$tants relatis à la planète $tran(ère.

"'orienteur it une pause, puis il plon(ea son re(ard proond$ment lucide dans le n)treet init par conclure :

- Comme nous le voons, il vaut mieu+ ne pas envoer des nouvelles et des

conclusions pr$cipit$es. C#a%ue voa(eur peut parler simplement de ce %u'il voit. D'ailleurs,ce %ue nous pouvons oserver est encore très loin de ce %u'il nous sera accord$ de connaMtre plus tard. *n cons$%uence, construisons avec les #ommes, nos rères, les ailes %ui nous permettront de nous $lever vers les sp#ères sup$rieures en travaillant avec pers$v$rance pour la culture et pour le ien, sans anticiper les d$cisions divines, parce %ue le 4ei(neur sait %uandil conviendra de modiier les pro(rammes des tJc#es nous concernant. @l a une (randedi$rence entre « Ltre %uel%ue part et s' rendre . Ouand nous aurons atteint les cimes del'$volution, nous saurons e+aminer et comprendre avec le &uste discernement. D'ici là,$tudions et servons.

uis il a&outa %u'il ne s'$tait pas e+prim$ pour %ue nous nous accommodions de notresituation, mais pour %ue nous continuions à travailler consciencieusement à la construction du

rè(ne de l'*sprit dont nous con%uerrons la lumière, la r$compense de la vie sup$rieure, pour notre plus (rand on#eur.

89



43

La cons&tation

ne dame ais$e suppliait avec v$#$mence le responsale d'un centre spirite-c#r$tien :- Ee viens vous demander de l'aide parce %ue ma vie est vraiment compli%u$e... [ier

encore, &'ai rLv$ %ue mon père, %ui est depuis lon(temps dans l'au-delà, $tait venu c#e; moi pour avoir un lon( entretien... Irus%uement r$veill$e, &e pouvais encore voir son visa(emai(re et e+pressi tout près de moi. rostr$e sur mon lit, &e lui posai mentalement %uel%ues%uestions. P cela, &'entendis $erlu$e sa voi+ m'e+pli%uer %ue la mort n'e+iste pas, %ue la viecontinue, et %u'au delà de la tome, il se soucie tou&ours de mon ien-Ltre... @mm$diatement,

&e ne pus m'empLc#er de rissonner d'eroi, alors %u'une #orrile sensation de terreur assaillaitmon Jme %ui it %ue &e me mis à crier inconsciemment... De %uoi s'a(it-il d'après vous Q

- C'est de la m$diumnit$, madame, de la m$diumnit$, lui it l'orienteur, calme et prudent.- Ah K 6ui, continua la emme e+alt$e, nomreu+ sont ceu+ %ui autour de moi

airment %ue &e suis m$dium... Depuis mon enance, &e vois des c#oses et, c#a%ue nuit, avantde m'endormir, alors %ue &'ai les paupières erm$es, &e vois des sil#ouettes $tran(es tout autour de mon lit. Ee n'arrive pas à dissiper la crainte %ui m'enva#it... Comment interpr$ter ces aits Q

- Ce sont des p#$nomènes m$diumni%ues, r$pondit son interlocuteur avec prudence.- A# oui, lui it à nouveau la visiteuse, mais il 9 a aussi d'autres aits %ui m'$tonnent.

rès souvent, pendant ma sieste ou %uand &e m'entretiens avec des amis, &e remar%ue %ue deso&ets se d$placent près de moi sans le moindre contact p#si%ue. E'entends des cra%uementsdans les meules, comme si des Ltres invisiles voulaient parler. Ce (enre d'incidents se

r$pète tous les &ours. @l m'arrive souvent de voir des mains %ui se d$placent, commeconstitu$es d'une rume translucide, ce %ui au(mente ma peur. Comment dois-&e interpr$ter cela Q

- @l s'a(it de m$diumnit$, ma sœur...- *t cette an(oisse %ue &e ressens %uotidiennement, comme si un (ant d'omre

c#erc#ait à m'$(or(er Q Au point %ue &e reste i($e, prLte à mourir... 3ais &'ai l'impression %uecette asp#+ie vient de loin... *n vain, &'ai essa$ divers traitements. 6n dirait %ue des orcesine+plicales m'$ouillantent la tLte, en mLme temps %u elles me (èlent le corps. Dans cesmoments-là, &'entends des voi+ et des lamentations %ui torturent ma pens$e... Comment d$inir ces impressions Q

- 3a sœur, tout cela relève de la m$diumnit$, lui r$pondit le mentor, sRr de lui.

"a emme lui raconta alors d'autres rLves aisant r$$rence à de nouveau+ incidents &us%u'à ce %u'elle inisse par lui demander après un on moment :

- Aide;-moi pour l'amour de Dieu K... Ee suis prLte à aire n'importe %uel sacriice. Eedonnerai ce %u'il audra pour vaincre les ostacles %ui me poussent à une telle perturation...

"e directeur de l'institution la laissa aire de elles promesses, puis il lui e+pli%ua :- "a solution du prolème est en toi. Ttudie et travaille, ma sœur. *tudie pour

am$liorer ta personnalit$ et dilater le c#amp de tes pens$es en appr$#endant la vie pluslar(ement. *t travaille en semant le ien pour attirer la coop$ration et la smpat#ie des autres."a r$novation mentale, la discipline des $motions, l'eort persistant dans le ien et lam$ditation saine ne doivent pas Ltre d$dai(n$s pour ac%u$rir la pai+ int$rieure. Cette pai+ nes'ac#ète pas, nous sommes les seuls à pouvoir la construire dans l'intimit$ de notre cœur, en

cela, le spiritisme sera un pr$cieu+ terrain de lutte. UrJce à lui, tu connaMtras avec plus

8<



d'assurance tes $ner(ies psc#i%ues enric#ies par la culture $diiante et par la c#arit$ ienorient$e.

3ais %uand la emme a(it$e entendit parler d'$tude, de travail, de renouvellement, dediscipline, d'eort, de m$ditation, de culture et de c#arit$, elle en perdit son $lo%uence.

D$Hue, elle alutia an(oiss$e :

- Ee pensais otenir de l'aide plus acilement...- 6ui, vous sere; aid$e ain de vous aider.uis, comme l'#eure avanHait, le directeur l'invita avec (entillesse :- CommenHons dès maintenant, ma sœur. os $tudes sont sur le point de d$uter à la

lumière de la prière.- 6ui, lui it la sourante d$senc#ant$e, au&ourd'#ui &e ne peu+ pas, mais &e viendrai

demain...*t elle sortit sans prendre con($. "es &ours passèrent rapidement.Ouoi%ue les amis du (roupe l'aient attendue avec eaucoup de ienveillance, la emme

ne revint plus.

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44

Le c0e*in de &*ière

"ors%ue le premier #omme descendit les collines terrestres pour re&oindre les vall$es,il sentit %ue la misère entravait ses pas. P la contemplation des ouriers et des d$serts, il utattrist$. 4oucieu+, il se tourna vers le 4ei(neur pour prier d'une voi+ suppliante :

- ère mis$ricordieu+, aie piti$ de moi K "'indi(ence me pers$cute, aide-moi dans mone+trLme pauvret$ K...

"e rès-U$n$reu+ lui promit sa protection et son amour, mais lui conseilla de travailler avec ardeur.

"'#omme retourna donc à la terre oscure et triste et a(it coura(eusement.@l improvisa des outils rusti%ues pour r$partir les eau+, drainer les marais, s$lectionner

les plantes ructières, et r$ussit à construire le premier nid domesti%ue.ne ois install$ dans son modeste oer, il reconnut %ue l'i(norance reinait sonima(ination. *ra$ par les in#iitions spirituelles %ui l'$touaient, il retourna au Ciel pour implorer le ère :

- 4ei(neur, 4ei(neur, &e suis plon($ dans les t$nères... Aide-moi K Tclaire-moi etdonne-moi l'entendement K...

"e rès-4a(e lui r$airma son amour inini, mais il lui conseilla de travailler sa pens$e.

our suivre ce conseil, l'#omme redoula de patience, il se mit à oserver les p#$nomènes %ui l'entouraient. @l tira de pr$cieuses leHons de la nature et cr$a de lui-mLme les premiers livres de pierre.

@sol$ dans ses tJc#es et ses $tudes, il ressentit le d$sir ardent de maniester sa pr$senceet de voler... "a solitude ai(rissait son Jme. @l aspirait à communier avec d'autres Ltres, à p$n$trer les secrets du irmament. Après avoir vers$ de copieuses larmes, il retourna au paradis et demanda larmoant :

- ère, &e suis seul... 4outiens-moi K Aide-moi à me li$rer de ma propre prison K..."e out-uissant lui caressa le ront, $nit sa pr$sence et lui prescrivit le travail des

sens.4urpris, l'#omme moilisa ses acult$s visuelles et auditives. @l se mit à contempler les

$toiles rillantes, à oserver les leurs, à e+aminer la eaut$ des pierres et des m$tau+ et à$couter le murmure des sources et le soule du vent. De sorte %u'il d$couvrit l'art, (rJceau%uel il put, en esprit, s'$loi(ner du monde en direction des sp#ères sup$rieures.

*ntour$ d'une importante descendance, son oer ut visit$ par di$rentes maladies.Ttonn$ par la ailesse p#si%ue de ses enants et de ses petits-enants, proond$mentan(oiss$, ce ut avec les larmes au+ eu+ %u'il it à nouveau appel au 4ei(neur pour luidemander :

- ère aim$, la maladie d$vaste ma maison... Oue vais-&e devenir Q Aie piti$ de nousK...ris de compassion, le out-Aimant lui sourit et r$it$ra sa promesse de l'aider tout en

lui recommandant de aire preuve de on sens.Ce ut donc en e+aminant lon(uement les plantes et les min$rau+ %ue l'#omme r$ussit

à ari%uer de nomreu+ remèdes pour comattre les maladies %ui la(ellaient sa amille.lus tard, (rJce à l'am$lioration de son environnement et à la prosp$rit$ de ses iens, il

ut assailli par diverses tentations. "a &alousie, l'or(ueil et la vanit$ lui soulaient à l'oreille les pro&ets les plus $tran(es.

Ali($, il se tourna à nouveau vers le divin et en proie à l'amertume, il lui it :

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- 4ei(neur, des ($nies pervers tourmentent ma vie K... Donne-moi des orces pour lutter contre la olie K...

"e out-U$n$reu+ caressa sa tLte tremlante et lui it comprendre %u'il devrait seconcentrer davanta(e sur ses tJc#es.

Au sein de l'immensit$ terrestre, l'#omme c#erc#a à se uir en travaillant sans cesse. @l

institua de nouveau+ tpes de services pour multiplier les tJc#es ($n$rales ain de (arantir son#armonie mentale."es &ours passèrent et se suivirent... Après de nomreuses ann$es, d$&à J($, il

remar%ua %ue ses innomrales descendants se montraient irrit$s et en d$saccord pour desutilit$s et des illusions. "a discorde armait de dan(ereu+ aMmes entre eu+...

ourment$, le mal#eureu+ se rendit à la maison du 4ei(neur, mais il remar%ua avecsurprise %ue le paradis s'$tait $lev$ au delà des $toiles...

riste et ati(u$, il pria en versant de c#audes larmes."e out-Compassion ne vint pas personnellement pour entendre ses suppli%ues, mais il

lui envoa un messa(er aur$ol$ de ont$ et de lumière %ui lui parla aectueusement :- ?etourne au monde au nom du 4ei(neur, et travaille constamment. 4i tes enants et

tes petits-enants sont en d$saccord les uns avec les autres, orce ton cœur à aimer, à pardonner, à servir et à ensei(ner tou&ours...

uis, comme l'#omme c#erc#ait à savoir %uand il aurait l'occasion sulime de sereposer en compa(nie du ère $ternel, l'$missaire lui r$pondit avec d$licatesse et

ienveillance :- 2a et construis. 4uis ton c#emin et participe au pro(rès. Avance en mar%uant ton

passa(e des si(nes imp$rissales des onnes œuvres K... "e travail accompli entre l'amour et laconscience droite, c'est la route de lumière %ui te reconduira au paradis pour %ue la terre setransorme en miroir divin de la (loire de Dieu.

91



45

Le c0oi= d& Sei!ne&r

6n raconte %ue %uel%ues ap)tres du ien s'$levèrent tant en vertu %u'ils r$ussirent àatteindre le seuil du sanctuaire resplendissant du C#rist vu l'e+trLme sulimation de leur Jme.

$anmoins, ils devaient retourner au monde pour continuer l'œuvre d'amour dansla%uelle ils s'$taient investis. Cependant s'ils $taient convo%u$s par les pouvoirs an($li%ues, ilsauraient le on#eur de voa(er dans le voisina(e du oer divin.

Aur$ol$s de (loire et de ont$, ils ormaient provisoirement dans le Ciel uneasseml$e pleine de eaut$ et de sa(esse.

Au+ c)t$s des saints de l'6rient %ui portaient des tuni%ues liliales, on pouvaitdistin(uer des missionnaires occidentau+ %ui e+#iaient de ma&estueuses dalmati%ues

rappelant les institutions reli(ieuses au+%uelles ils avaient appartenu. De v$n$rales prLtresdes $(lises cat#oli%ues et protestantes se conondaient avec des patriarc#es &uis et oudd#istes, tandis %ue d'admirales partisans de Conucius et de remar%uales d$vots de3a#omet discutaient entre eu+.

Iien au delà des interpr$tations #umaines %ui tendent à la discorde, ils attei(naientinalement la suprLme union dans la sp#ère des ori(ines.

C#acun portait le messa(e smoli%ue des temples %u'il avait repr$sent$. Ttincelant ausoleil, des anneau+, des croi+, des ourdons, des aur$oles, des colliers, des m$dailles etd'autres insi(nes pr$cieu+ se distin(uaient du lin et de la pourpre, de la soie et de l'or.

$anmoins, l'un d'eu+ di$rait du rillant ensemle. C'$tait un vieu+ serviteur dud$sert %ui n'$tait aili$ à aucune $(lise. @ra#im Al-3ande n'avait $t$ %u'un rère d$vou$ au+

mal#eureu+ %ui erraient sur les plaines salonneuses de l'Araie.@l ne portait aucun si(ne %ui aurait pu imposer le respect et la consid$ration. 4es pieds$taient nus, couverts de plaies et de poussière. 4ur ses pauvres vLtements, on pouvait voir lestac#es de san( des enants less$s %u'il avait pris dans ses ras et lottis contre sa poitrine. 4esmains mai(res et poilues ressemlaient au cuir de c#ameau tellement elles $taient calleuses Selles %ui avaient rudement travaill$ pour aider les voa(eurs perdus. 4es c#eveu+ (risonnantset immondes parlaient de ses lon(ues p$r$(rinations sous la tempLte, et son visa(e rid$ et(rave encadrait ses eau+ eu+ lucides, ien %ue proonds et tristes, car ils conservaientd'areuses visions des douleurs support$es par ceu+ %u'il avait aid$s ($n$reusement etscrupuleusement.

@sol$ dans un coin à l'occasion de cet $v$nement esti, le vieil #omme remar%ua %ue

deu+ an(es e+aminaient l'asseml$e en prenant des notes sur un parc#emin c$leste.Après avoir anals$ c#acun des participants, ils s'en approc#èrent, car ils trouvaient

$tran(e sa pr$sence discordante.Ami, lui demanda l'un des $missaires, à %uelle $(lise as-tu appartenu sur la terre Q- our%uoi pose;-vous cette %uestion Q it l'$tran(er #umlement.- "e 4ei(neur sou#aite parler à l'un des visiteurs du oer divin, de sorte %ue nous

notons sur une liste les noms de ceu+ %ui l'ont aim$ le plus proond$ment dans le monde.- e vous soucie; pas de moi K s'e+clama le $douin anonme. Ee n'ai &amais pu me

consacrer au culte du 4ei(neur et sincèrement &'i(nore pour%uoi &'ai $t$ amen$ ici, car &e ne peu+ pr$tendre à une place parmi les $lus de la oi.

- Ou'as-tu ait auprès des #ommes Q

9/



- Oue le 4ei(neur me pardonne mon in(ratitude et ma duret$, soupira le vieillard, maisla sourance de mes rères ne m'a pas donn$ l'occasion de penser à lui... Ee n'ai &amais pur$l$c#ir à la sulimit$ du paradis parce %ue le d$sert $tait plein d'alictions et de larmes K...

2oant %ue l'$tran(e voa(eur $clatait en san(lots, l'an(e %ui $tait rest$ silencieu+ luiit avec compassion :

- *n v$rit$, nous ne pouvons te mettre sur la liste de ceu+ %ui ont aim$ le Iienaiteur $ternel, mais nous noterons ton nom sur le parc#emin comme %uel%u'un %ui a immens$mentaim$ ses semlales.

"e vieil #omme plon(ea sa tLte dans ses mains calleuses, tout en versant des larmes dereconnaissance. endant cela, les compa(nons pr$sents commentaient l'$tran(e comportementde celui %ui avait ait du ien sans &amais se rappeler de l'e+istence de Dieu.

Cependant, après de lon(ues minutes d'e+pectative, un important (roupe de messa(ersdivins p$n$tra dans l'atrium d$cor$ de leurs. *ntonnant des canti%ues de &oie, ils tenaient une(rande anderole avec un nom (rav$ en lettres de lumière.

C'$tait le nom du vieil @ra#im Al-3ande."e 4ei(neur sou#aitait lui parler.

90



46

Une ?&estion de :&stice

Ce ut avec onne #umeur %ue le vieil ami nous raconta une #istoire en rapport avec lescommentaires %ue nous aisions sur la &ustice du monde :

- Domicili$ sur une planète oN l'amour a d$&à consolid$ ses ases dans les cœurs, un &u(e$minent ut c#oisi pour se rendre sur la terre ain de v$riier les pro(rès accomplis par le droitentre les Ltres #umains.

D'admirales ($nies de la spiritualit$ sup$rieure sou#aitaient e+aminer les valeurs del'$volution terrestre. @ls le d$si(nèrent, donc, pour oserver les conditions de la droiture deconscience des cr$atures.

Dans %uel $tat $taient les nations terrestres après la venue de E$sus-C#rist, le c$leste6rienteur e+$cut$ sur la croi+ Q "a communaut$ sociale aurait-elle assimil$ l'ensei(nement %ui

pr)ne le commandement : « aime;-vous les uns les autres Qne (rande civilisation avait $t$ $talie au nom du 3aMtre inouliale.6n savait %ue l'ima(e du 4ei(neur i(urait sur de multiples smoles patrioti%ues, dans les

sanctuaires et dans les parlements, dans les oers et dans les $coles...Au nom du C#rist, on r$di(eait des documents oiciels, on e+p$diait des d$crets et on

instituait des pro(rammes $ducatis...Comment l'Tvan(ile $tait-il appli%u$ dans la vie prati%ue Qn (rand discernement veillait certainement dans tous les lieu+

de communion spirituelle.our e+aminer cette r$alit$, le messa(er dRment accr$dit$ vint au monde dot$ de pouvoir

pour s'e+primer à ce su&et.

De sorte %ue pour atteindre l'o&ecti %ui l'amenait, nous $tions c#ar($s de l'accompa(ner dans une (rande capitale de la civilisation moderne. @mm$diatement, nous entrJmes dans untriunal a(it$ oN un #omme mal#eureu+ et seul $tait &u($.

"e mis$rale comparaissait devant un &ur parce %u'il avait $t$ attrap$ en la(rant d$lit devol.

"'$missaire du plan sup$rieur et nous-mLmes $tions au courant de la v$ritale situation del'accus$.

Des esprits amis le soutenaient moralement et la lumière de la prière couronnait son ront."e mal#eureu+ demandait à Dieu de $nir sa emme malade et ses %uatre petits enants

%ui passaient par de douloureuses privations dans les antres de la misère %ui leur servaient deoer. @l suppliait aussi le pardon de la rovidence divine pour le crime %u'il avait commis.

6ui, il avait vol$... @l avait c$d$ à la tentation et d$ro$ %uel%ues produits alimentairesdans un commerce pour permettre à sa amille, %ui passait par un moment de d$tresse, desusister. $anmoins, il disait re(retter son (este. @l esp$rait se rac#eter et pouvoir travailler.

@l avait d$&à plus de %uarante ans, mais comme sa petite entreprise a(ricole, à la%uelle il$tait très attac#$ depuis de nomreuses ann$es, avait ait aillite, il s'$tait retrouv$ au c#)ma(e etavait $t$ condamn$ à l'aandon. ul ne voulait emauc#er un #omme consid$r$ vieu+ et inutile.endant des semaines et des semaines, il avait err$ à c#erc#er un travail di(ne, mais toutes les

portes restaient sst$mati%uement closes...ant %ue la sant$ prot$(eait sa maison, il avait eu des orces pour s'en sortir... 3ais devant

sa emme malade et ses enants aam$s, il n'avait pas d'autre recours %ue de plon(er dans lesomre courant des id$es d$plorales %ui l'induisaient au vol...

6ui, il avait d$sert$ ses vertus, il avait lamentalement somr$, mais mal(r$ tout, il avaitconiance en l'avenir. "e 4ei(neur allait l'aider à se relever...

95



"a prière de l'accus$ ouleversait notre Jme. out aussi $mu %ue nous, l'e+aminateur de la &ustice attendit le verdict dans l'espoir d'une peine ienveillante pour stimuler la r$($n$rationmorale du coupale.

Ce père sourant pouvait encore r$aliser, dans le monde, de sanctiiantes $n$dictions etla &ustice ne devrait pas le pousser au d$sespoir et à la r$volte.

$anmoins, à notre (rande d$ception, le mal#eureu+ ut condamn$ à vin(t ans de prison.*n entendant les pleurs convulsis du pauvre #omme %ui reconnaissait %ue tous ses espoirs$taient rustr$s, le messa(er du Ciel essaa indirectement de le consoler. @l lui annonHa %u'il eraitappel au diri(eant du pas pour otenir une r$vision de sa peine.

Ttran(ement, le triunal paraissait plon($ dans le troule.@l inspirerait proalement des mesures appropri$es à l'administration de la m$tropole %ue

nous visitions et la &ustice a(irait dans ce cas comme un modèle de compassion.4ans perdre de temps, nous le suivMmes en direction du eau palais du (ouvernement.eut-Ltre $tait-ce une coWncidence, mais la ma(nii%ue r$sidence vivait un &our de Lte. @l

avait partout eaucoup de monde. Des voitures somptueuses et de #autes personnalit$sranc#issaient le seuil de la demeure...

Dans un salon d$cor$ de leurs, nous pRmes identiier le (ouverneur à l'instant pr$cis oN,solennellement, à la manière d'un demi-dieu, il appela un #omme au ne; pinc$ et au+ eu+ de$lins pour le d$corer sous les applaudissements ($n$rau+.

Ouel%u'un nous donna des e+plications en %uel%ues secondes.@l s'a(issait d'un #omma(e rendu à un oicier cruel %ui avait commis de nomreuses

e+actions. @l avait planii$ la mort de milliers d'#ommes. our son propre compte, il avaitd$pouill$ des Ltres S il s'$tait enric#i en pillant, avait sem$ le mal#eur dans di$rents endroits, et

par pure cruaut$, il avait manipul$ divers instruments de destruction.Autour de lui, des centaines d'entit$s se plai(naient, pleuraient, criaient, ($missaient, et

pro$raient des mal$dictions.C'$tait pr$cis$ment cet #omme le #$ros (lorii$ de la Lte, r$compens$ par l'autorit$

ma+imale de la nation avec une m$daille d'#onneur si(niicative.

"e ma(istrat spirituel c#erc#a mentalement à entrer en contact avec certains desresponsales, mais toutes les attentions $taient concentr$es sur l'amiance &oeuse et ruante,arros$e de nomreu+ verres d'un savoureu+ C#ampa(ne...

ous vMmes, alors, le messa(er du Ciel ressentir une proonde tristesse. D'un (esteaimale, il prit con($ et retourna au monde ien#eureu+ d'oN il venait.

"e narrateur it une lon(ue pause... uis, risant le silence, %uel%u'un demanda :- 3ais &amais plus ils ne reHurent de nouvelles de l'$missaire d$senc#ant$ Q Comment

avait-il pu r$pondre au+ instructeurs %uant à la mission %ui lui avait $t$ coni$e Q "e vieu+compa(non sourit lon(uement, puis il nous ournit l'e+plication suivante :

- 4i nous avons eu des nouvelles Q 6ui, nous en avons eu... "es interpellations des mentorsde la vie sup$rieure notèrent %ue %uel%ue c#ose $tait erron$ dans le sstème de la &ustice #umaine.

ar cons$%uent, il demandait un d$lai de cin% cents ans pour continuer à oserver les #ommes ainde r$pondre.

"es commentaires enlamm$s de notre petite asseml$e ne cessèrent pour autant, mais levieil #omme se tut et, ien %u'incit$ à r$pondre à nos interro(ations, il (ardait le silence etsouriait, puis il prit con($.

97



4.

Die& soit o&é

Dans l'enceinte co%uettement d$cor$e, mal(r$ la nuit (lac$e, di+-neu compa(nons de prière $c#an(eaient des propos avec animation.

@ls commentaient le d$vouement d'un (rand nomre d'Aricains d$sincarn$s %ui,%uoi%ue li$r$s de la condition p#si%ue, se prLtaient tou&ours au+ œuvres d'assistance les

plus noles.andis %u'ils attendaient l'#oraire i+$ pour d$uter la session m$diumni%ue, leurs

points de vue $taient en $troite ainit$ :- ?$ellement, airmait madame C$leste, &amais &e ne paierai ce %ue &e dois à ces #$ros

anonmes de l'#umilit$. 2oilà de nomreuses ann$es %ue &e reHois d'eu+ les plus (rands t$moi-

(na(es d'amour.- 2ous vous souvene; de cette entit$ %ue l'on appelait « mère F$licie Q demandamadame *rnestine au (roupe attenti. Depuis %u'elle a appli%u$ des passes à mes poumonsmalades, &e suis complètement (u$rie.

- *t notre adorale I$n$dicte Q it F$li+, le ervent oulan(er %ui diri(erait le culte dusoir, &e n'ai encore &amais ait appel à lui sans r$sultat. *n toutes circonstances, cet ami esttou&ours aussi admirale. @l est d$vou$, serviale, sincère.

- 3oi, d$clara madame Ad$lie, mon ($n$reu+ protecteur, c'est un vieil Aricain connusous le nom de « père Amance . C'est un modèle de patience, de tendresse et de ont$. @lsemle avoir rapport$ de l'esclava(e tout un tr$sor de sa(esse et d'aection...

- *ectivement, a&outa Fernandes, un serviale compa(non du (roupe. @l aut %ue

nous sac#ions %u'un (rand nomre de ces entit$s, apparemment eac$es et simples, sont desJmes de %ualit$ %ui œuvrent au pro(rès de l'intelli(ence. Devenus esclaves, au temps de laservitude, ils ont con%uis la (randeur du cœur. Comien de savants sont apparus dans le pass$,derrière ces #umles noms, pour laver nos lessures et (u$rir nos plaies Q

- 6ui, oui... it *rnest, un c#aleureu+ d$enseur de la c#arit$ %ui participait à la petiteasseml$e. 3ais (rJce à eu+, nous devons surtout apprendre la science de l'amour d$sint$ress$ et pur. Ee ne les ai &amais vus se d$sesp$rer de nos re%uLtes incessantes...Comment leur nier notre admiration et notre respect inconditionnels Q

"a conversation continua sur le mLme ton. "ors%ue les #uit coups de l'#orlo(eretentirent, F$li+ convo%ua tout le monde au silence et à la prière.

"es di+-neu amis se consacrèrent à %uel%ues minutes de lecture et irent des

commentaires sur le pr$cieu+ livre $van($lisateur. *nsuite, madame Amalia, la m$diumc#evronn$e de l'$%uipe, reHut le rère I$n$dicte. ne ois pr$sent$, le remar%uale ienaiteur du (roupe ut imm$diatement interpell$ de di$rentes manières par l'assistance.

3adame C$leste supplia son soutien pour un rère au c#)ma(e S madame Ad$liedemanda de l'aide pour r$soudre de vieille %uerelle %ui aisait %ue son nom $tait traMn$ devantla &ustice, *rnest sollicita son concours pour soi(ner un oncle porteur d'un ulcère (astri%ue...

@ls eurent tous une re%uLte à ormuler ou une %uestion à poser."e vieil Aricain r$pondit à c#acun d'eu+ avec son invariale ienveillance, puis il

cl)tura la r$union en disant sur un ton $mu par le iais de la m$dium :- 3es amis, nous sommes ensemle depuis de lon(ues ann$es...our nous, les rères d$sincarn$s, cette lon(ue p$riode de convivialit$ ut une

$n$diction...Au&ourd'#ui, nous invo%uons notre amiti$ pour vous demander une aveur sulime...

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« C'est avec &oie %ue nous nous sentons encore vos esclaves ien#eureu+... *n c#acunde vous, nous entrevoons des Ltres c#ers à nos cœurs dont nous parta(eons les diicult$s etles douleurs... A# K 3es amis, le ait est %ue nous avons nous aussi nos descendants sur laterre K os re&etons, nos petits-enants... Comien sont-ils à errer au #asard K Comienaspirent à la (rJce de l'alp#aet K Comien se perdent sous le poids des sourances ou dans

les vall$es des t$nères entre l'i(norance et la misère, la maladie et la viciation K e vaudrait-il pas mieu+ %u'ils soient captis du &ou( de la servitude %ue prisonniers du crime Q« C'est pour cela %ue, pour eu+, nous supplions votre c#arit$.« Ce sont des milliers d'enants aandonn$s comme les euilles des arres dans la

tempLte K...« C'est à (enou+ %ue &e vous demande d'entamer une croisade d'amour pour r$soudre

un prolème aussi (rave... 4i c#acun de nos amis arite un seul de ces petits dans l'intimit$ deson oer en lui orant de vivre les e+p$riences par les%uelles passe sa amille, en peu detemps, nous aurons certainement r$solu un douloureu+ prolème...

« Ee ne vous demande pas de onder un ari pour des enants à la peau onc$e... Celareviendrait à alimenter la discorde entre les races et à accroMtre les divisions. Ee vous demande

à peine une place dans votre oer pour %u'ils reHoivent un peu d'aection venant du ond ducœur.

« 4i vous accepte; une telle initiative, le on e+emple leurira et produira les ruits del'$ducation et de la lumière dans la prati%ue raternelle...

"'ami spirituel it une lon(ue pause, comme pour oserver l'eet de ses propos S maiscomme personne ne rompait le silence, il insista sur un ton plein de ($n$rosit$ :

- "e%uel d'entre vous sou#aiterait commencer Q Contraints à donner une r$ponseimm$diate, tous les compa(nons r$a(irent $vasivement ou par la n$(ative.

3adame C$leste all$(ua sa condition de emme sacrii$e par un mari e+i(eant.3adame *rnestine dit Ltre trop J($e pour Ltre utile en prenant une initiative d'une

port$e aussi $lev$e.3adame Eos$p#ine e+pli%ua %ue son e+istence $tait d$&à soumise au+ caprices d'une

ille %ui ne lui donnait pas le moindre plaisir.*rnest s'e+clama %u'il consacrait tout son temps à son importante carrière...

ul ne pouvait r$pondre avoralement à sa prière.@ls $taient tous malades, ati(u$s, vieu+, sacrii$s ou sans suisamment de temps pour

aire le ien.3Lme F$li+, %ui $tait à la tLte de l'institution, e+pli%ua à voi+ asse :- Comment pourrais-&e accepter une entreprise aussi (rande, moi %ui ne suis

%u'un serviteur du 4ei(neur, insi(niiant et n$cessiteu+ QCe ut à cet instant %ue le ienaiteur spirituel ressentit peut-Ltre le roid pr$sent dans

l'atmosp#ère. @l cl)tura donc le su&et en disant sur un ton r$si(n$ :- I$n$dicte vous comprend, mes rères K ous savons %ue vous nous aidere; autant%ue vous le pourre;... P la semaine proc#aine pour une nouvelle r$union et apprendre avecvous les leHons de l'Tvan(ile de notre 4ei(neur.

uis avec un sourire d$sappoint$, il prit con($ comme tou&ours en disant :- Oue Dieu soit lou$ K

99



48

Lé!ende s@*boi?&e

@l e+iste dans le olZlore de certaines nations du monde anti%ue une l$(ende %uie+prime commun$ment la v$rit$ de notre vie.

n eau &our, un #omme mal#eureu+, pr$cipit$ dans l'errance, sourait desintemp$ries et de la solitude, %uand il init par trouver une (rotte protectrice oN, enc#ant$, il ser$u(ia.

"a minuscule alaise, %ui avait la orme d'une co%uille, le prot$(eait des c#utes de pluie et lui orait, en mLme temps, un solide ari oN une (rande %uantit$ de euilles s$c#$eslui ournissait un nid appropri$.

4atisait, le voa(eur tourment$ saisit cette occasion et se l'appropria, mais plut)t %ue

de s'eorcer à la r$ormer et à l'am$liorer, il se livra à la mendicit$.3Lme s'il avait dans son entoura(e des compa(nons %ui passaient par des $preuves ien plus ali(eantes %ue les siennes, il croait Ltre le plus mal#eureu+ des #ommes et pr$$rait re(arder son proc#ain d'un air &alou+ mLl$ d'irritation.

Ouoi%u'il ait eu devant lui un sol lu+uriant %ui lui souriait et l'invitait àl'ensemencement producti, il cac#ait ses mains dans les #aillons %ui recouvraient sa peau.Des mains %u'il ne tendait %ue pour demander l'aum)ne.

Dans l'immensit$ du ciel, c#a%ue matin, le soleil apparaissait, comme le (lorieu+ministre de la lumière divine pour l'e+#orter à la di(nit$ du laeur. 3ais le mis$rale disaitLtre incapale et d$pourvu de la moindre c#ance, de sorte %u'il ne voulait pas se #asarder à%uitter sa pierre protectrice.

Tmanant de lèvres ienveillantes, il entendait sans cesse des appels à la r$novationain %u'il s'e+erce à prati%uer le ien pour son propre ien. 3ais comme il $tait e+trLmementcristallis$ dans l'oisivet$ et dans le d$coura(ement, il r$pondait $vasivement, disait Ltreirr$m$dialement sourant et vomissait des plaintes ou prononHait des menaces.

out en se lamentant, il disait %u'il ne pouvait travailler, car il man%uait de moens S iln'$tudiait pas non plus, car il n'avait pas d'$conomie S il n'aidait &amais personne puis%u'il $tait

pauvre au point de vivre dans la misère la plus complète.@l demandait du pain, r$clamait des remèdes, mendiait de l'aide, accusait le destin et

insultait son proc#ain...endant plus d'un demi-siècle, il demeura dans le silence de sa (rotte #ospitalière,

&us%u'à ce %ue la mort vienne visiter ses #aillons en le ravissant de la c#air pour lui aire

d$couvrir les surprises de son roaume.3ais %uand des mains ouvrières le retirèrent de l'$norme caillou pour nettoer les

lieu+, elles trouvèrent sous une petite pierre un immense tr$sor de pièces de monnaie et de i&ou+ pouvant assurer l'$volution et le conort de la (rande communaut$.

endant toute son e+istence, le d$vot de l'inertie avait v$cu dans la d$solation et le esoin, tout en dormant sur un lit pourvu d'une incroale ric#esse.

Durant notre r$incarnation, nous sommes pres%ue tous comme lui, des Jmes aam$esde pro(rès et de r$($n$ration. ous nous collons au (raat p#si%ue pour ac%u$rir desconnaissances et des vertus, de l'e+p$rience et la sulimation. 3ais nous sommes ien loin decomprendre la divine opportunit$ %ui nous est donn$e, nous d$sertons la lutte et nousvoa(eons dans le monde comme des mendiants capricieu+ et m$contents %ui #$er(ent des

amertumes et des larmes dans le culte d$(uis$ de la r$volte.

9<



De sorte %ue nous oulions %ue nos ras peuvent a(ir pour le ien, nous ne les tendons pas pour donner, mais pour entasser. ous demandons, nous supplions, nous conservons etnous e+i(eons &us%u'à ce %ue la mort nous asse connaMtre le tr$sor %ue nous m$prisons.

4i la l$(ende %ue nous venons de r$p$ter a retenu ton attention, proite de l'intimit$ ducorps %ui t'accueille. "ivre-toi à la construction du ien par amour pour le ien, tout en aant

la certitude %ue ton passa(e sur la terre est une ($n$reuse ourse d'$tudes %ui t'est oerte, et%ue demain tu retourneras rendre des comptes dans ta sp#ère d'ori(ine.

9=



49

L2a&*ne de a co*passion

ou&ours pleine de monde, la maison des ap)tres à E$rusalem, dont les portes restaientouvertes au service de la c#arit$, vivait dans un ruant tumulte.

6n pouvait rencontrer des malades %ui avaient perdu leurs illusions et %ui venaientsupplier %u'on leur donne de l'espoir, ou d'inconsolales petits vieu+ %ui c#erc#aient un ari.Des emmes au visa(e livide tenaient dans leurs ras des enants less$s %ue le &ou( cruel dela sourance avait mutil$s à la naissance. De temps en temps, on voait aussi des (roupesde rères ($n$reu+ %ui arrivaient de la voie puli%ue en compa(nie d'ali$n$s mentau+ pour leur orir entre ces murs les ienaits de la prière.

ou&ours serviale, c'$tait dans une petite pièce %ue 4imon ierre orait son aide.eut-Ltre $tait-ce à cause de la ati(ue p#si%ue ou des d$sillusions dues au contact avec les#pocrisies du monde, mais l'ancien pLc#eur accusait une certaine irritation et de la lassitude%ui s'e+primaient dans les e+clamations d'amertume %u'il n'arrivait plus à contenir.

- u vois cet #omme %ui vient avec des ras mai(res et allants, s'$cria-t-il à ^enonun #umle compa(non %ui $tait là pour l'aider, c'est ?oert, un voou %ui a rou$ sa mère decoups une nuit %u'il $tait ivre... 'est-il pas &uste %u'il soure, à pr$sent, des cons$%uences deses m$aits Q *t il demanda au sourant de ne pas lui aire perdre son temps.

eu après, s'adressant à une emme couverte de plaies %ui s'#umiliait en venant le voir,il s'e+clama en colère :

- Oue c#erc#es-tu mal#eureuse Q u as &oui de l'or(ueil et de la cruaut$ pendant delon(ues ann$es... Comien de ois n'ai-&e pas entendu ton rire immonde devant les esclaves

a(onisants %ue tu rappais à mort Q De#ors K... De#ors K...n peu plus tard, emport$ par le d$sarroi %ui le rappait, il s'$cria à un vieillard paralti%ue %ui implorait son aide :

- Comment n'as-tu pas #onte de te pr$senter dans la maison du 4ei(neur alors %ue tuas pass$ ta vie à dilapider les veuves et les orp#elins Q es cores d$ordent de mal$dictionset de larmes... "es pleurs des victimes sont de lourdes c#aMnes %ui paralsent tes pieds...

endant de nomreuses #eures, il usti(ea avec des propos ardents et incisis lesm$saventures d'autrui en souli(nant les insuisances et les erreurs de ceu+ %ui venaientc#erc#er un peu de r$conort.

3ais %uand le soleil eut disparu au loin et %ue la rume cr$pusculaire eut enva#i ledou+ reu(e, un modeste voa(eur p$n$tra dans l'$troit c$nacle en e+#iant de (randes mains

tac#$es de san(.Dans la pièce à pr$sent vide, il n' avait plus %ue le vieu+ pLc#eur en sueur et aattusur le point de se retirer.

4ilencieusement, le nouveau venu s'approc#a sutilement et le touc#a doucement.A cet instant seulement, le disciple pertur$ de l'Tvan(ile lui prLta attention, mais ce

ut de manière impulsive %u'il lui it :- Oui es-tu pour arriver à cette #eure, alors %ue le travail %uotidien est d$&à ac#ev$ QComme l'inconnu ne r$pondait pas, il insista sur un ton de reproc#e :- Alle;, r$ponds sans plus tarder K D$pLc#e-toi de me dire ce %ui t'amène...3ais lors%u'il vit les ros$s de san( %ui se d$tac#aient de ces mains elles et ines, il

resta rus%uement i($. @l re(arda ses pieds nus d'oN transparaissaient encore vivants les

si(nes rou(es des clous de la croi+, et an+ieusement il vit en l'$tran(e pèlerin le re(ard %uirel$tait la splendeur des $toiles...

<>



erple+e et c#ancelant, il comprit %u'il $tait devant le 3aMtre. *n larmes, il toma alorsà (enou+, ($missant d'aliction :

- 4ei(neur K 4ei(neur K Ou'attends-tu de ton serviteur Q E$sus revivii$ caressa alorsson ront tourment$ et lui it d'une voi+ triste :

- ierre, souviens-toi %ue nous n'avons pas $t$ appel$s pour secourir les Jmes pures...

Ee viens te demander la c#arit$ du silence %uand tu ne peu+ pas aider, et l'aum)ne de lacompassion pour les enants pour %ui &'ai de l'espoir..."e rude pLc#eur de Cap#arnam, %ui aimait le C#rist, plon(ea son visa(e dans ses

mains calleuses pour s$c#er ses larmes copieuses et sincères. 3ais %uand il releva la tLte pour $treindre le c#er visiteur, il n' avait plus dans la pièce isol$e %ue l'omre de la nuit %uiavanHait lentement.

<1



4;

7a0e&r *aterne

Au milieu de l'#)pital de la spiritualit$, une pauvre cr$ature posa sur nous un re(ardsuppliant et nous demanda :

- 2ous pouve; $crire un messa(e pour la terre Q- Ouand on me le permet, ai-&e r$pondu un peu ennu$ et appr$#ensi.Oui $tait cette emme %ui m'interpellait de la sorte Q4on visa(e d$c#arn$ rappelait la mort. 4a i(ure inond$e de larmes portait les mar%ues

de l'an(oisse et ses mains s%ueletti%ues et entrouvertes ressemlaient à des (ries en orme deco%uilles.

Dante n'aurait pu rapporter de l'ener une ima(e plus d$sol$e de sourance et de

terreur. - Tcrive;, $crive; K r$p$tait-elle en pleurant.- 3ais $crire à %ui Q- Au+ emmes... s'e+clama la mal#eureuse. 4upplie;-les de ne pas uir la maternit$

nole et di(ne... Dites-leur de ne pas aire du maria(e l'union de l'$(oWsme et de l'oisivet$..."es san(lots %ui $touaient sa poitrine nous mettaient dans l'emarras.uis, en larmes, la mal#eureuse se mit à nous raconter son #istoire :- E'ai v$cu sur la terre pendant pres%ue un demi-siècle... Après m'Ltre entendue avec

un ami idèle %ui partit avant moi en direction du monde c#arnel, &e retournai à la vie#umaine. @l me reHut dans ses ras en tant %ue mari d$vou$ et idèle. Ce ut avec leconsentement des instructeurs %ui, dans leur (rande ont$, avaient otenu %ue nous

retournions à l'$cole p#si%ue. ous deu+, nous nous $tions en(a($s à recevoir dans notreoer #uit enants, #uit cœurs de notre pass$ spirituel %ui, par notre aute directe et indirecte,(isaient dans les antres de la cruaut$ et de l'indiscipline... @l nous appartenait de les accueillir aectueusement pour r$nover leur esprit au on (r$ de notre amour... ous saurions supporter leurs imperections renaissantes en les corri(eant peu à peu au pri+ de nos e+emples de ont$et de renoncement... De nous-mLmes, nous avions sollicit$ une telle mission... our atteindredes niveau+ d'$volution plus $lev$s, nous avions suppli$ cette $preuve r$paratrice... oussaurions mourir (raduellement dans le sacriice personnel pour %ue les associ$s de nos erreursdevant la loi divine trouvent leur di(nit$.

"a triste narratrice it une lon(ue pause %ue nous n'osions interrompre et continua :- $anmoins, en me mariant avec Claude, l'ami à %ui &e me suis report$e, &e devins

mère d'un petit (arHon dont &e ne pus $viter la naissance...aul, notre premier-n$, $tait une perle tendre dans nos ras... @l $veillait au ond de

moi des sentiments %ue &e ne saurais reproduire... 3ais era$e par la lutte, mal(r$ lesavertissements de mon mari $ni %ui multipliait les semonces et les appels de la viesup$rieure, &e d$testai la maternit$, et &e c#oisis de me vautrer dans le plaisir... Claude utcontraint de d$penser de (rosses sommes d'ar(ent pour satisaire mes caprices de mode...3ais la rivolit$ sociale n'$tait pas mon crime... Dans les r$unions mondaines apparemmentvides de sens, l'Jme peut eaucoup apprendre %uand elle d$cide de servir le ien... $an-moins, cristallis$e dans la paresse, comme une leur inutile %ui vit dans le lu+e dor$, à dou;ereprises, &e prati%uai des avortements provo%u$s... 4ourde au+ conseils de la conscience %uime commandait l'apostolat maternel, &'e+pulsai les liens anciens %ui, en d'autres temps,

avaient $t$ mes complices dans l'erreur en tuant les #eures de travail %ue le 4ei(neur m'avaitaccord$ pour r$aliser ma mission maternelle... Ce ut donc après vin(t ans d'ostination

</



d$lictueuse, au re(ard de l'aide incessante %ui m'avait $t$ octro$e par le soutien c$leste, %uenos ienaiteurs permirent pour mon $diication %ue &e sois livr$e au+ cons$%uences de mon

propre c#oi+... "i$e ma(n$ti%uement à ceu+ %ue la ont$ divine m'avait restitu$s comme lesenants de mon cœur et à %ui &'avais reus$ la protection de mon amour, &e us oli($e detol$rer leurs atta%ues invisiles. De sorte %u'e+trLmement r$volt$s par mon in(ratitude, si+

d'entre eu+ se convertirent en pers$cuteurs de mon on#eur domesti%ue... Fati(u$ de mese+i(ences, mon mari se r$u(ia dans le vice et termina son e+istence en se suicidantspectaculairement... 4ous la pression des pers$cuteurs occultes %ue &'avais ($n$r$s pour notreoer, mon ils, encore &eune, somra dans l'oscurit$ de l'ali$nation mentale. ortur$ par d'indiciles tourments, il d$sincarna dans un accident sur la voie puli%ue. Ouant à moi...

pauvre de moi, une ois arriv$e à un J(e avanc$, &e souris d'une terrile tumeur au+viscères... Comme #orrii$ par ma pr$sence, mon corps c#arnel m'e+pulsa et &e re&oi(nis lavall$e de la mort oN &e restai lon(temps à me traMner sous le poids de toutes mes dettesterrilement a((rav$es, la(ell$e et nar(u$e par ceu+ %ui auraient pu Ltre r$nov$s (rJce à mondou+ lait maternel avec la $n$diction de ma douleur...

"a mal#eureuse s$c#a ses larmes %ui $veillèrent en nous une orte $motion et init par

conclure :- arle; de mon e+p$rience à nos sœurs mari$es %ui ont une sant$ rouste prLte au

sacriice maternel dou+ et sacr$ K Aide;-les à penser... Ou'elles ne transorment pas l'unioncon&u(ale en serre de leurs (risantes et improductives, dont le parum empoisonn$ ar$(eraleurs pas en direction des t$nères... *crive;-leur, $crive;-leur K P toutes celles %ui veulentleurrer la vie et tuer les #eures, parle;-leur du martre %ui les attend après la mort.

4outenue par des ras raternels, la pauvre malade ut conduite dans une vaste pièceoN elle put se reposer. @mpressionn$s par un si (rand mal#eur, nous essaons d'e+aucer sonvœu en transmettant ses paroles. $anmoins, mal(r$ tout le respect %ue nous devons à laemme des temps modernes, nous croons %ue notre succès serait plus (aranti si nous nousrendions dans un cimetière et %ue nous soulions ce messa(e à c#acune des tomes.

<0



5<

So&s 2e*pire des ténèbres

"ors d'une (rande asseml$e du roaume des omres, devant des milliers de p#alan(istes de la misère et de l'i(norance, un puissant souverain des t$nères e+pli%uait lesraisons de cette (rande r$union.

- "e spiritisme avec E$sus, %ui $claire l'esprit #umain, est nuisile au+ plans inernau+.« De toute part sur la terre, les cr$atures commencent à raisonner moins

supericiellement K *lles se posent de s$rieuses %uestions sur les $ni(mes de la sourance etde la mort et apprennent, sans (rande diicult$, les leHons de la &ustice divine. *llescomprennent, sans do(matisme, les ensei(nements de l'Tvan(ile et prient avec erveur. *llesm$ditent sur la r$incarnation et se mettent à interpr$ter plus intelli(emment les devoirs %ui

leur incoment sur la planète.« Comien ont des lectures $diiantes, comien se livrent à la c#arit$ et à lacompassion en illuminant le pasa(e social du monde, de sorte %ue toutes les activit$s del'omre semlent menac$es K

« Oue aire pour con&urer le dan(er Q @l demanda donc à ses assesseurs de lui pr$senter des su((estions.Après %uel%ues minutes d'attente, le commandant des l$(ions de l'incr$dulit$ se leva et

dit :- *ssaons de propa(er la croance %ue Dieu n'e+iste pas et %ue les cr$atures vivantes

sont livr$es au+ orces cruelles et atales de la nature...D$Hu, le c#e des t$nères o&ecta :

- Cet ar(ument ne onctionne pas. lus nous avanHons sur la voie de l'intelli(ence, plus l'#omme reconnaMt la paternit$ de Dieu, car il est in$luctalement attir$ vers la oi ardenteet pure.

A cet instant, le (uide des l$(ions de la vanit$ se leva et it :- ous r$pandrons la nouvelle %ue E$sus n'a rien à voir avec le spiritisme, %ue les

maniestations des d$sincarn$s se r$sument à des aits p#siolo(i%ues %ui relèvent de lascience. Ainsi, nous discr$diterons les pr$dicateurs de la doctrine r$novatrice, et les #ommes

&ouiront de la vie dans le monde du mieu+ %u'ils le pourront, sans se soucier de l'*van(ile, pour Ltre accueillis dans la tome avec les mLmes lacunes morales %u'ils avaient à lanaissance.

Complaisant, le roi des omres approuva cette proposition :

- 6ui, cette illusion a d$&à ait ses preuves, n$anmoins, des milliers de personness'$veillent à la v$rit$ avec la certitude %ue les portes de la tome ne s'ouvriront pas au+vivants sans l'intervention de E$sus.

P cela, le responsale des p#alan(es de la discorde prit la parole et s'e+clama :- ous savons %ue la orce des spirites naMt des r$unions à l'occasion des%uelles ils se

rassemlent pour prier et s'initier à la vie spirituelle. Dans ces moments-là, ils entrent encontact avec les messa(ers de la lumière... Ceci $tant, nous insulerons la ;i;anie entre les

partisans de cet $tendard transormateur en e+a($rant leur notion de iert$. ous less$parerons les uns des autres avec le Jton invisile de la m$disance. ous erons appel au+

pol$mistes, au+ discuteurs, au+ colporteurs de ra(ots, au+ d$tracteurs et au+ &u(es deconscience pour %u'ils se remplissent de mau+ et de (ries incurales. De sorte %ue les rères

en le C#rist apprendront à se d$tester avec des sourires sur les lèvres et seront incapalesd'oeuvrer pour le ien. "e c#e satani%ue d$clara pourtant :

<5



- 2oilà une mesure louale, mais nous devons a(ir plus proond$ment, parce %u'ilvient tou&ours un &our oN, (rJce au remède de l'#umilit$ et au secours de la prière, les luttes etles %uerelles inissent.

P son tour, le c#e des p#alan(es du d$sordre se leva et it :- 4i les r$unions sont un prolème, nous arriverons à les $liminer en trois temps. ous

c#erc#erons à su(($rer au+ memres de ces institutions %ue leur lieu de rencontre est trop$loi(n$ et %u'il vaut mieu+ ne pas se ris%uer à aronter les surprises d$plaisantes de la voie puli%ue. ous erons en sorte %ue l'#oraire des r$unions coWncide avec le lancement de ilmssp$ciau+ ou avec les estivit$s domesti%ues %ui ont lieu à date i+e. ous improviserons destentations au+ compa(nons %ui assument des tJc#es importantes et des responsailit$s au seindes asseml$es, ain %ue les d$utants ne pers$vèrent pas dans leur volont$ d'$l$vation

personnelle. ous rendrons leurs moens de transport d$aillants et nous attirerons c#e; eu+des visites amicales %ui arriveront au moment e+act de leur d$part pour les cultes spirites-c#r$tiens. ous perturerons l'amiance de leurs oers en cac#ant di$rents o&ets :c#apeau+, ourses, porteeuilles ou cl$s. ous parviendrons ainsi à les e+asp$rer et ilsaandonneront les activit$s spirituelles, discr$ditant leur propre oi.

rès satisait, le souverain des t$nères leur it :- 6ui, voilà un pr$cieu+ travail de routine %ue nous ne pouvons m$priser. $anmoins,

cela ne suit pas, nous devrons encore trouver d'autres moens..."e responsale des p#alan(es du doute prit la parole à son tour et dit :- "es r$unions en %uestion sont tou&ours plus eicaces avec l'aide de m$diums

c#evronn$s. ous c#erc#erons à les d$coura(er et à les diviser en p$n$trant l'onde mentale(rJce à la%uelle ils se communi%uent avec les ienaiteurs c$lestes. our d$moraliser leursr$unions, nous leur erons croire %u'ils se trompent sur les propos transmis par l'au-delà, ilsauront l'impression d'Ltre des menteurs, des clo\ns, des imposteurs et des mstiicateurs, ilsn'auront plus coniance en eu+ et penseront %u'ils sont incomp$tents...

"e mentor de l'enceinte approuva cette all$(ation, mais il consid$ra :- @l est indiscutale %ue le comat men$ contre les m$diums ne peut ailir,

n$anmoins, nous devons adopter des mesures plus eicaces, plus p$n$trantes encore...Ce ut à cet instant %ue l'orienteur des p#alan(es de la paresse se leva. 4ur un ton

respectueu+, il prit la parole :- @llustre c#e, &e crois %ue la meilleure mesure sera de rappeler à la pens$e de tous les

memres des centres spirites %ue Dieu e+iste, %ue E$sus est le Uuide de l'#umanit$, %ue l'Jmeest immortelle, %ue la &ustice divine est ind$ectile, %ue la r$incarnation est une v$rit$incontest$e et %ue la prière est un escalier solaire %ui r$unit la terre au Ciel...

ris d'$tonnement et de colère, le souverain des t$nères lui coupa la parole ens'e+clamant :

- 6N pr$tends-tu en venir avec de telles airmations Q 3ais tou&ours aussi calme, lec#e des arm$es de la paresse lui r$pondit :- 6ui, nous dirons %ue le spiritisme avec E$sus, %ui demande au+ Jmes incarn$es

%u'elles se r$($nèrent, %u'elles c#erc#ent la connaissance sup$rieure et servent la c#arit$, esteectivement le c#emin de la lumière, mais %ue le temps de la r$demption ne presse pas, %uenul n'a esoin de s'alarmer, %ue les r$alisations $diiantes %ui n'auront pas $t$ eectu$es dansune e+istence pourront l'Ltre dans d'autres. Ou'à pr$sent, tout doit rester en l'$tat dans l'intimit$de c#a%ue cr$ature incarn$e pour voir ce %u'il en sera après la mort, %ue la li$ralit$ du4ei(neur est incommensurale et %ue toutes les tJc#es et toutes les r$ormes de la conscience,mar%u$es pour au&ourd'#ui, peuvent Ltre a&ourn$es... ar cons$%uent, pour eu+ vivre dans lespiritisme ou en de#ors, avec ou sans la oi, reviendra au mLme parce %ue le triut de

l'inutilit$ sera tou&ours le mLme...[eureu+, le roi des t$nères sourit et ac%uiesHa :

<7



- A# K Finalement, nous trouvons la solution K...De toute part, on entendit des rires et des e+clamations :- Iravo K rès ien K rès ien K"'ar(ument de l'astucieu+ c#e des p#alan(es de l'inertie triomp#ait.

<8



Francisco CBndido Xa)ierB/ avril 1=1> - 0> &uin />>/,

Francisco CBndido Xa)ier B/ avril 1=1> - 0> &uin />>/, alias C0ico Xa)ier, estle m$dium r$silien le plus c$lère/ et le plus prolii%ue du XXe siècle. 4ous l'inluence des

« *sprits , il produisit plus de %uatre cent livres de sa(esse et de spiritualit$, dont unecentaine $dit$s dans plusieurs lan(ues. @l popularisa (randement la doctrine spirite au Ir$sil.C#ico Xavier reHu d'innomrales #omma(es tant du peuple %ue des or(anismes pulics 0. *n1=<1, le Ir$sil proposa oiciellement C#ico Xavier comme candidat au ri+ oel de la pai+.*n />>>, il ut $lu le « 3in$ro du XXe siècle , à la suite d'un sonda(e auprès de la populationde l'$tat $d$r$ r$silien oN il r$sidait5. Après sa mort, les d$put$s de l'asseml$e nationale

r$silienne ont oiciellement reconnu son r)le dans le d$veloppement spirituel du pas7.

En1ance

Francisco Cndido Xavier est n$ le / avril 1=1> dans la municipalit$ de edro"eopoldo, dans l'Ttat du 3inas Uerais BIr$sil. "a amille compte neu enants, ses parents,tous deu+ analp#aètes, sont vendeurs de illets de loterie pour son père et lanc#isseuse pour sa mère. @l raconte %ue c'est après avoir perdu sa mère, à l'J(e de cin% ans, %u'il commence àentendre des voi+. @l travaille dès neu ans, comme tisserand, tout en continuant l'$cole

primaire. P dou;e ans, il r$di(e en classe une r$daction remar%uale et e+pli%ue à samaMtresse %ue ce te+te lui a $t$ dict$ par un *sprit %ui se tenait près de lui. P la suite de la(u$rison de l'une de ses sœurs %ui sourait d'osession, C#ico ainsi %ue toute sa amillead#ère au+ t#$ories du spiritisme.

<9

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chico_Xavier#cite_note-2











Centre spirite 2L&is "on'aa2 pedro eopodo en 3<<9

C#ico Xavier $tudie la doctrine spirite et onde le centre spirite « "ui; Uon;a(a , le/1 &uin 1=/9. @l s'investit dans son activit$ de m$dium et d$veloppe ses capacit$s en

psc#o(rap#ie. @l airme voir, en 1=01. son « mentor spirituel sous la orme d'un *sprit

pr$nomm$ *mmanuel. Uuid$ par cet Ltre invisile, C#ico pulie son premier livre en &uillet1=0/ : Le Parnasse d'oulre-tombë 1 , recueil de 8> poèmes attriu$s à neu poètes r$siliens,%uatre portu(ais et un anonme, tous disparus. Cet ouvra(e de #aute po$sie, produit par unmodeste caissier, %ui le si(ne du nom d'auteurs d$c$d$s provo%ue l'$tonnement ($n$ral. "e

&ournal O Globo, de ?io d$pLc#e l'un de ses r$dacteurs, non spirite, assister pendant plusieurssemaines au+ r$unions du (roupe spirite du centre "ui; Uon;a(a. @l s'ensuit une s$rie dereporta(es %ui popularisent le spiritisme au Ir$sil.

Une )ie de *édi&*

P partir de sa première pulication, C#ico Xavier ne cesse d'$crire des poèmes, desromans, des recueils de pens$es, des ouvra(es de morale ou des trait$s de tec#ni%ue spirite.Ion nomre de ces pulications deviennent des succès de lirairie, dont la plus vendue reste

osso "ar, la vie dans le monde spirituel, dius$e à plus de 1,0 million d'e+emplaires .Ieaucoup sont traduites en an(lais, ranHais et espa(nol. "a totalit$ des droits d'auteur reviennent à des œuvres de c#arit$, C#ico ne vivant %ue de son mai(re salaire d'emplo$ auministère de l'a(riculture. P partir de 1=79, C#ico Xavier s'installe àeraa%ui devient unlieu de rassemlement pour les spirites du monde entier. @l d$cède le 0> &uin />>/, sans

&amais varier d'e+plications à propos de l'ori(ine de sa production litt$raire p#$nom$nale.4ous son impulsion, le Ir$sil est devenu la patrie d'adoption du spiritisme : il compterait />

millions de smpat#isants dont /,0 millions de prati%uants, ce %ui en erait la troisièmereli(ion du pas.

De son vivant, C#ico Xavier ut le citoen d'#onneur de plus d'une centaine de villes,dont 4Jo aulo. *n 1=<>, un (i(antes%ue mouvement national se constitua ain %u'il otiennele ri+ oel de la pai+, l'ann$e suivante. Dans tous les Ttats du Ir$sil des comit$s de soutiense ormèrent, des centaines de municipalit$s, des Asseml$es l$(islatives de la plupart desTtats, des parlementaires de Irasilia, dont ancredo eves alors r$sident du arti opulaireau 4$nat, appuèrent sa candidature .*n 1=<1, plus de 1> millions de Ir$siliens si(nèrent une

p$tition en aveur de l'attriution de la presti(ieuse distinction à C#ico Xavier. "a mLme

ann$e, le d$put$ Eos$ Freitas ore transmit lui-mLme au comit$ de 4tocZ#olm un dossier constitu$ de plus de 1>> Z( de documents, ain d'appuer la candidature du m$dium . C#ico

<<



Xavier ne reHut pas le pri+ oel, mais devint une i(ure eml$mati%ue du Ir$sil.Au&ourd'#ui, des di;aines de villes au Ir$sil possèdent une rue C#ico-Xavier . "a vie de cem$dium a servi de ase au ilm GC#ico XavierG produit par Columia ictures en />1>.

Principa&= i)res prod&its par C0ico Xa)ier

C#ico ut un $crivain très prolii%ue : 571 livres lui sont attriu$s, dont 0= $dit$s aprèssa mortJ. Comme tous les m$diums, C#ico Xavier ne pr$tendait pas Ltre l'auteur des livres,mais uni%uement l'instrument utilis$ par les esprits pour se maniester et transmettre leursensei(nements. C'est la raison pour la%uelle, le nom d'un *sprit est associ$ à c#a%ue livre.

Listes des o&)ra!es en brésiien s&i)re

<=



Xa)ier Candido Franscisco509 "ivres

1. ...* 6 Amor Continua Alv. *sp. Diversos 1=<0

/. A Camin#o Da "u; Fe *mmanuel 1=0<

0. P "u; Da 6raHbo Clarim *sp. Diversos 1=8=

5. A 3orte T 4imples 3udanHa 3adras Flvio 3ussa avares />>7

7. A onte Fer(s *mmanuel 1=<0

8. A 4emente De 3ostarda Ueem *mmanuel 1==>

9. A erra * 6 4emeador @de *mmanuel 1=97

<. A 2erdade ?esponde @deal *mmanuelAndr$ "ui; 1==>

=. A 2ida Conta Ceu 3aria Dolores 1=<>1>. A 2ida *screve Fe [ilrio 4ilva 1=8>

11. A 2ida Fala @ Fe eio "ucio 1=90

1/. A 2ida Fala @i Fe eio "ucio 1=90

10. A 2ida Fala @ii Fe eio "ucio 1=90

15. A 2olta @de *sp. Diversos 1==0

17. AenHoa 4empre Ueem *sp. Diversos 1==0

18. AenHoando osso Irasil inti *sp. Diversos />>9

19. Ari(o @de *mmanuel 1=<8

1<. AHbo * Camin#o @deal *mmanuelAndr$ "ui; 1=<9

1=. AHbo * ?eaHbo Fe Andr$ "ui; 1=79

/>. AHbo, 2ida * "u; Ceu *sp. Diversos 1==1

/1. AceitaHbo * 2ida em 3ar(arida 4oares 1=<=

//. Adeus 4olidbo Ueem *sp. Diversos 1=</

/0. A(Lncia De otcias Ueem Eair resente 1=<8

/5. A(enda Cristb Fe Andr$ "ui; 1=5<

/7. A(enda De "u; @deal *sp. Diversos 1==<

/8. A(ora T 6 empo @deal *mmanuel 1=<5

/9. Al(o 3ais @deal *mmanuel 1=<>

/<. Alma Do ovo Ceu Corn$lio ires 1==8

/=. Alma * CoraHbo ens *mmanuel 1=8=

0>. Alma * "u; @de *mmanuel 1==>

01. Alma * 2ida Ceu 3aria Dolores 1=<5

0/. Almas *m Desile Fe [ilrio 4ilva 1=8100. Alvorada Cristb Fe eio "ucio 1=5<

05. Alvorada Do ?eino @deal *mmanuel 1=<<

07. Aman#ece Ueem *sp. Diversos 1=98

08. Ami(o Ceu *mmanuel 1=9=

09. Ami;ade @deal 3eimei 1=99

0<. Amor * "u; @deal *mmanuel*sp. Diversos 1=99

0=. Amor * 4audade @deal *sp. Diversos 1=<7

5>. Amor * 2erdade @deal *sp. Diversos />>>

51. Amor 4em Adeus @de alter errone 1=9<

5/. AnotaHfes Da 3ediunidade Ceu *mmanuel 1==7

50. Ante 6 Futuro @deal *sp. Diversos 1==>

55. Antenas De "u; @de "aurin#o 1=<057. Antolo(ia Da Ami;ade Ceu *mmanuel 1==7

=>



58. Antolo(ia Da Caridade @deal *sp. Diversos 1==7

59. Antolo(ia Da CrianHa @deal *sp. Diversos 1=9=

5<. Antolo(ia Da *speranHa Ceu *sp. Diversos 1==7

5=. Antolo(ia Da *spiritualidade Fe 3aria Dolores 1=91

7>. Antolo(ia Da Euventude Ueem *sp. Diversos 1==7

71. Antolo(ia Da a; Ueem *sp. Diversos 1==5

7/. Antolo(ia Do Camin#o @deal *sp. Diversos 1==8

70. Antolo(ia Dos @mortais Fe *sp. Diversos 1=80

75. Antolo(ia 3edignica Do atal Fe *sp. Diversos 1=89

Aos rol. Do 3undo Feesp *sp. Diversos 1=9/

77. Apelos Cristbos em Ie;erra De 3ene;es 1=<8

78. Apostilas Da 2ida @de Andr$ "ui; 1=<8

79. As alavras Cantam Ceu Carlos Au(usto 1==0

7<. Asseml$ia De "u; Ueem *sp. Diversos 1=<<

7=. Assim 2encers @deal *mmanuel 1=9<

8>. Assuntos Da 2ida * Da 3orte Ueem *sp. Diversos 1==1

81. Astronautas o Al$m Ueem *sp. Diversos 1=95

8/. AtenHbo @de *mmanuel 1=<180. Atrav$s Do empo "aZe *sp. Diversos 1=9/

85. Au(usto 2ive Ueem Au(usto Ce;ar etto 1=<1

87. Aulas Da 2ida @deal *sp. Diversos 1=<1

88. Auta De 4ou;a @de Auta De 4ou;a 1=98

89. Ave, CristoK Fe *mmanuel 1=70

8<. Iastbo De Arrimo em illian 1=<5

8=. Iag De Casos @deal Corn$lio ires 1=99

9>. Ia;ar Da 2ida Ueem Eair resente 1=<7

91. ILnHbo De a; Ueem *mmanuel 1=91

9/. ILnHbos De Amor Ceu *sp. Diversos 1==0

90. Ie;erra, C#ico * 2ocL Ueem Ie;erra De 3ene;es 1=90

95. Ioa ova Fe [umerto De Campos 1=5197. Irasil, CoraHbo Do 3undo,

98. Iril#e 2ossa "u; @de *sp. Diversos 1=<9

99. Iusca * Ac#ars @deal *mmanuelAndr$ "ui; 1=98

9<. Calendrio *sprita Feesp *sp. Diversos 1=95

9=. Calma Ueem *mmanuel 1=9=

<>. Camin#o *sprita Cec *sp. Diversos 1=89

<1. Camin#o @luminado Ceu *mmanuel 1==<

</. Camin#o, 2erdade * 2ida Fe *mmanuel 1=5=

<0. Camin#os Da F$ @deal Corn$lio ires 1==9

<5. Camin#os Da 2ida Ceu Corn$lio ires 1==9

<7. Camin#os De 2olta Ueem *sp. Diversos 1=97

<8. Camin#os Do Amor Ceu 3aria Dolores 1=<0

<9. Camin#os Ceu *mmanuel 1=<1

<<. Canais Da 2ida Ceu *mmanuel 1=<8

<=. Canteiro De @d$ias @deal *sp. Diversos 1===

=>. Caravana De Amor @de *sp. Diversos 1=<7

=1. Caridade @de *sp. Diversos 1=9<

=/. Carmelo Urisi, *le 3esmo Ueem Carmelo Urisi 1==1

=0. Cartas De ma 3orta "aZe 3aria Eobo De Deus 1=07

=5. Cartas Do CoraHbo "aZe *sp. Diversos 1=7/

=7. Cartas Do *van(el#o "aZe Casimiro Cun#a 1=51

=8. Cartas * Cr)nicas Fe @rmbo X 1=88

=9. Cartil#a Da ature;a Fe Casimiro Cun#a 1=55=<. Cartil#a Do Iem Fe 3eimei 1=8/

=1



==. Ceia De "u; Fe *mmanuel 1=9=

1>>. Centel#as @de *mmanuel 1==/

1>1. C#bo De Flores @deal *sp. Diversos 1=97

1>/. C#ico Xavier - Dos [ippies

1>0. C#ico Xavier h 3andato

1>5. C#ico Xavier *m UoiJnia Ueem *mmanuel 1=991>7. C#ico Xavier @n$dito:1>8. C#ico Xavier ede "icenHa Ueem *sp. Diversos 1=9/

1>9. C#ico Xavier, ma 2ida

1><. Cidade o Al$m @de Andr$ "ui;"ucius 1=<0

1>=. Cin%uenta Anos Depois Fe *mmanuel 1=5>

11>. Claramente 2ivos @de *sp. Diversos 1=9=

111. Coisas Deste 3undo Clarim Corn$lio ires 1=99

11/. ColetJnea Do Al$m Feesp *sp. Diversos 1=57

110. Comandos Do Amor @de *sp. Diversos 1=<<

115. Compai+bo @de *mmanuel 1==0

117. Compan#eiro @de *mmanuel 1=99

118. Conia * 4e(ue Ueem *mmanuel 1=<5119. Conia * 4erve @de *sp. Diversos 1=<=

11<. ConstruHbo Do Amor Ceu *mmanuel 1=<<

11=. Continuidade @deal *sp. Diversos 1==>

1/>. Contos Desta * Doutra 2ida Fe @rmbo X 1=85

1/1. Contos * Aplo(os Fe @rmbo X 1=7<

1//. Conversa Firme Cec Corn$lio ires 1=97

1/0. ConvivLncia Ceu *mmanuel 1=<5

1/5. CoraHbo * 2ida @deal 3aria Dolores 1=9<

1/7. CoraHfes ?enovados @deal *sp. Diversos 1=<<

1/8. Cora(em Cec *sp. Diversos 1=91

1/9. Correio Do Al$m Ceu *sp. Diversos 1=<0

1/<. Correio Fraterno Fe *sp. Diversos 1=9>1/=. Crer * A(ir @deal *mmanuel@rmbo Eos$ 1=<8

10>. CrianHas o Al$m Ueem 3arcos 1=99

101. Cr)nicas De Al$m-gmulo Fe [umerto De Campos 1=08

10/. Cura Ueem *sp. Diversos 1=<<

Da 2ida Ueem ?oerto 3us;Zat 1=<5

100. Ddivas De Amor @deal 3aria Dolores 1==>

105. Ddivas *spirituais @de *sp. Diversos 1==5

De Amor @de *mmanuel 1==/

De Amor em *sp. Diversos 1==0

107. De(raus Da 2ida Ceu Corn$lio ires 1==8

108. Desosessbo Fe Andr$ "ui; 1=85

109. Deus A(uarda Ueem 3eimei 1=<>

10<. Deus 4empre @deal *mmanuel 1=98

10=. Dilo(o Dos 2ivos Ueem *sp. Diversos 1=95

15>. Dirio De ILnHbos @deal Cristiane 1=<0

151. Dicionrio Da Alma Fe *sp. Diversos 1=85

15/. Din#eiro @de *mmanuel 1=<8

150. Do 6utro "ado Da 2ida @novaHbo aulo [enri%ue Iresciane />>8

155. DoaHfes De Amor Ueem *sp. Diversos 1==/

Dos Ienecios Uer Ie;erra De 3ene;es 1==1

157. Doutrina De "u; Ueem *mmanuel 1==>

158. Doutrina * AplicaHbo Ceu *sp. Diversos 1=<=

159. Doutrina * 2ida Ceu *sp. Diversos 1=<915<. Doutrina *scola @de *sp. Diversos 1==8

15=. * A 2ida Continua... Fe Andr$ "ui; 1=8<

=/



* raal#o @deal *sp. Diversos 1=<<

17>. *ducandrio De "u; @deal *sp. Diversos 1=<7

171. *lenco De Familiares @deal *sp. Diversos 1==7

17/. *les 2oltaram @de *sp. Diversos 1=<1

170. *mmanuel Fe *mmanuel 1=0<

175. *ncontro De a; Cec *sp. Diversos 1=90

177. *ncontro 3arcado Fe *mmanuel 1=89

178. *ncontros o empo @de *sp. Diversos 1=9=

179. *ndereHos Da a; Ceu Andr$ "ui; 1=</

17<. *ntender Conversando @de *mmanuel 1=<5

17=. *ntes Oueridos Ueem *sp. Diversos 1=</

18>. *ntre A erra * 6 C$u Fe Andr$ "ui; 1=75

181. *ntre Duas 2idas Cec *sp. Diversos 1=95

18/. *ntre @rmbos De 6utras erras Fe *sp. Diversos 1=88

180. *ntrevistas @de *mmanuel 1=91

185. *n+u(ando "(rimas @de *sp. Diversos 1=9<

187. *scada De "u; Ceu *sp. Diversos 1===

188. *scola o Al$m @deal Cludia . Ualasse 1=<<189. *scrnio De "u; Clarim *mmanuel 1=90

18<. *scultores De Almas Ceu *sp. Diversos 1=<9

18=. *spera 4ervindo Ueem *mmanuel 1=<7

19>. *speranHa * Ale(ria Ceu *sp. Diversos 1=<9

191. *speranHa * "u; Ceu *sp. Diversos 1==0

19/. *speranHa * 2ida @deal *sp. Diversos 1=<7

190. *stamos o Al$m @de *sp. Diversos 1=<0

195. *stamos 2ivos @de *sp. Diversos 1==0

197. *stante Da 2ida Fe @rmbo X 1=8=

198. *stradas * Destinos Ceu *sp. Diversos 1=<9

199. *strelas o C#bo Ueem *sp. Diversos 1=<9

19<. *stude * 2iva Fe *mmanuelAndr$ "ui; 1=8719=. *van(el#o *m Casa Fe 3eimei 1=8>

1<>. *voluHbo *m Dois 3undos Fe Andr$ "ui; 1=7=

1<1. *+cursbo De a; Ceu *sp. Diversos 1==>

1</. Falando P erra Fe *sp. Diversos 1=71

1<0. Falou * Disse Ueem Au(usto Ce;ar etto 1=9<

1<5. Famlia Ceu *sp. Diversos 1=<1

1<7. F$ @deal *sp. Diversos 1=<5

1<8. F$, a; * Amor Ueem *mmanuel 1=<=

1<9. Feli; ?e(resso @deal *sp. Diversos 1=<1

1<<. Festa De a; Ueem *sp. Diversos 1=<8

1<=. Fil#os 2oltando Ueem *sp. Diversos 1=</

1=>. Flores De 6utono "aZe E$sus UonHalves 1=<5

1=1. Fonte De a; @de *sp. Diversos 1=<9

1=/. Fonte 2iva Fe *mmanuel 1=78

1=0. Fotos Da 2ida Ueem Au(usto Ce;ar etto 1=<=

1=5. Ful(or o *ntardecer em *sp. Diversos 1==1

1=7. Uariel @de Uariel 1=</

1=8. Uaveta De *speranHa @de "aurin#o 1=<>

1=9. Uotas De "u; Fe Casimiro Cun#a 1=70

1=<. Uotas De a; Ceu *mmanuel 1==0

1==. Uratidbo * a; @de *sp. Diversos 1=<<

/>>. [ Dois 3il Anos Fe *mmanuel 1=0=

/>1. [armoni;aHbo Ueem *mmanuel 1==>/>/. [istria De 3aricota Fe Casimiro Cun#a 1=59

=0



/>0. [istrias * AnotaHfes Ceu @rmbo X 1=<=

/>5. [o&e Ceu *mmanuel 1=<5

/>7. [ora Certa Ueem *mmanuel 1=<9

/>8. [oras De "u; @de *sp. Diversos 1=<5

/>9. [umorismo o Al$m @deal *sp. Diversos 1=<5

/><. @deal *sprita Cec *sp. Diversos 1=80

/>=. @d$ias * @lustraHfes Fe *sp. Diversos 1=9>

/1>. @ndicaHfes Do Camin#o Ueem Carlos Au(usto 1==7

/11. @ndul(Lncia @de *mmanuel 1=<=

/1/. @nspiraHbo Ueem *mmanuel 1=9=

/10. @nstruHfes sico)nicas Fe *sp. Diversos 1=78

/15. @nstrumentos Do empo Ueem *mmanuel 1=95

/17. @ntercJmio Do Iem Ueem *sp. Diversos 1=<9

/18. @ntervalos Clarim *mmanuel 1=<1

/19. @rmb 2era Cru; @de 2era Cru; 1=<>

/1<. @rmbo @deal *mmanuel 1=<>

/1=. @rmbos nidos Ueem *sp. Diversos 1=<<

//>. Eanela ara A 2ida Fer(s *sp. Diversos 1=9=//1. Eardim Da @nJncia Fe Eobo De Deus 1=59

///. Eesus *m s Ueem *mmanuel 1=<9

//0. Eesus o "ar Fe eio "ucio 1=7>

//5. Eia Ceu *mmanuel 1=<7

//7. Eovens o Al$m Ueem *sp. Diversos 1=97

//8. Euca "amisca Fe Casimiro Cun#a 1=81

//9. Euntos 2enceremos @deal *sp. Diversos 1=<7

//<. EustiHa Divina Fe *mmanuel 1=8/

//=. "ar - 6icina, *speranHa

/0>. ";aro ?edivivo Fe @rmbo X 1=57

/01. "ealdade @de 3aurcio U. [enri%ue 1=</

/0/. "eis De Amor Feesp *mmanuel 1=80/00. "evantar * 4e(uir Ueem *mmanuel 1==/

/05. "iertaHbo Fe Andr$ "ui; 1=5=

/07. "in#a Du;entos Ceu *mmanuel 1=<1

/08. "ira @mortal "aZe *sp. Diversos 1=0<

/09. "ivro Da *speranHa Cec *mmanuel 1=85

/0<. "ivro De ?espostas Ceu *mmanuel 1=<>

/0=. "o&a De Ale(ria Ueem Eair resente 1=<7

/5>. "u; Acima Fe @rmbo X 1=5<

/51. "u; Iendita @deal *mmanuel*sp. Diversos 1=99

/5/. "u; * 2ida Ueem *mmanuel 1=<8

/50. "u; o Camin#o Ceu *mmanuel 1==/

/55. "u; o "ar Fe *sp. Diversos 1=8<

/57. 3be Clarim *sp. Diversos 1=91

/58. 3ais "u; Ueem Iatura 1=9>

/59. 3ais erto Ueem *mmanuel 1=<0

/5<. 3ais 2ida Ceu *sp. Diversos 1=</

/5=. 3bos 3arcadas @de *sp. Diversos 1=9/

/7>. 3bos nidas @de *mmanuel 1=9/

/71. 3arcas Do Camin#o @deal *sp. Diversos 1=9=

/7/. 3aria Dolores @deal 3aria Dolores 1=99

/70. 3aterial De ConstruHbo @deal *mmanuel 1=<0

/75. 3ecanismos Da 3ediunidade Fe Andr$ "ui; 1=8>

/77. 3ediunidade * 4intonia Ceu *mmanuel 1=<8/78. 3ensa(em Do e%ueno 3orto Fe eio "ucio 1=59

=5



/79. 3ensa(ens De @nLs De Castro Ueem @nLs De Castro />>8

/7<. 3ensa(ens Oue Conortam t ?icardo

adeu 1=<0

/7=. 3entores * 4eareiros @deal *sp. Diversos 1==0

/8>. 3i(al#a em *mmanuel 1==0

/81. 3issbo Cumprida inti *sp. Diversos />>5

/8/. 3issionrios Da "u; Fe Andr$ "ui; 1=57

/80. 3omento Ceu *mmanuel 1==5

/85. 3omentos De *ncontro Ceu ?osJn(ela 1=<5

/87. 3omentos De 6uro Ueem *sp. Diversos 1=99

/88. 3omentos De a; @deal *mmanuel 1=<>

/89. 3onte Acima Ueem *mmanuel 1=<7

/8<. 3oradias De "u; Ceu *sp. Diversos 1==>

/8=. a *ra Do *sprito Ueem *sp. Diversos 1=90

/9>. a [ora Do estemun#o aid$ia *sp. Diversos 1=9<

/91. bo ulicadas 1=00-1=75 3adras *sp. Diversos />>5

/9/. ascer * ?enascer Ueem *mmanuel 1=</

/90. atal De 4aina Ueem Francisca Clotilde 1=9//95. este @nstante Ueem *mmanuel 1=<7

/97. in(u$m 3orre @de *sp. Diversos 1=<0

/98. o 3undo 3aior Fe Andr$ "ui; 1=59

/99. o ortal Da "u; Cec *mmanuel 1=89

/9<. os Domnios Da 3ediunidade Fe Andr$ "ui; 1=77

/9=. s Ceu *mmanuel 1=<7

/<>. osso "ar Fe Andr$ "ui; 1=55

/<1. osso "ivro "aZe *sp. Diversos 1=7>

/</. otas Do 3ais Al$m @de *sp. Diversos 1==7

/<0. otcias Do Al$m @de *sp. Diversos 1=<>

/<5. ovamente *m Casa Ueem *sp. Diversos 1=<5

/<7. ovas 3ensa(ens Fe [umerto De Campos 1=5>/<8. ovo 3undo @deal *mmanuel 1==/

/<9. ovos [ori;ontes @deal *sp. Diversos 1==8

/<<. 6 Camin#o 6culto Fe 2eneranda 1=59

/<=. 6 Consolador Fe *mmanuel 1=51

/=>. 6 *speranto Como ?evelaHbo @de Francisco 2. "oren; 1=98

/=1. 6 *sprito Da 2erdade Fe *sp. Diversos 1=8/

/=/. 6 *sprito De Corn$lio ires Fe Corn$lio ires 1=87

/=0. 6 *ssencial Ceu *mmanuel 1=<8

/=5. 6 *van(el#o De C#ico Xavier Didier *mmanuel />>>

/=7. 6 "i(eirin#o Ueem *mmanuel 1==0

/=8. 6reiros Da 2ida *terna Fe Andr$ "ui; 1=58/=9. 6erta De Ami(o @de Corn$lio ires 1==8

/=<. 6pinibo *sprita Cec *mmanuelAndr$ "ui; 1=80

/==. 6rval#o De "u; Cec *sp. Diversos 1=8=

0>>. 6s Dois 3aiores Amores Ueem *sp. Diversos 1=<0

0>1. 6s Fil#os Do Urande ?ei Fe 2eneranda 1=59

0>/. 6s 3ensa(eiros Fe Andr$ "ui; 1=55

0>0. aciLncia Ceu *mmanuel 1=<0

0>5. (inas De F$ @deal *sp. Diversos 1=<<

0>7. (inas Do CoraHbo "aZe @rmb Candoca 1=71

0>8. ai osso Fe 3eimei 1=7/

0>9. alavras De C#ico Xavier @de *mmanuel 1==7

0><. alavras De Cora(em @deal *sp. Diversos 1=<90>=. alavras De *mmanuel Fe *mmanuel 1=75

=7



01>. alavras De 2ida *terna Cec *mmanuel 1=85

011. alavras Do CoraHbo Ceu 3eimei 1=</

01/. alavras Do @ninito "aZe *sp. Diversos 1=08

010. alco @luminado Ueem Eair resente 1=<<

015. bo osso Fe *mmanuel 1=7>

017. arnaso De Al$m gmulo Fe *sp. Diversos 1=0/

018. ssaros [umanos Ueem *sp. Diversos 1==5

019. assos Da 2ida Cec *sp. Diversos 1=8=

tria Do *van(el#o Fe [umerto De Campos 1=0<

01<. aulo * *stevbo Fe *mmanuel 1=5/

01=. a; * Ale(ria Ueem *sp. Diversos 1=<1

0/>. a; * Amor Ceu Corn$lio ires 1==8

0/1. a; * "iertaHbo Ceu *sp. Diversos 1==8

0//. a; * ?enovaHbo Cec *sp. Diversos 1=9>

0/0. a; Ceu *mmanuel 1=<0

0/5. edaHos Da 2ida @deal Corn$lio ires 1==9

0/7. ensamento * 2ida Fe *mmanuel 1=7<

0/8. erante Eesus @deal *mmanuel 1==>0/9. erdbo * 2ida Ceu *sp. Diversos 1===

0/<. $rolas De "u; Ceu *mmanuel 1==/

0/=. $rolas Do Al$m Fe *mmanuel 1=7/

00>. $talas Da rimavera em *sp. Diversos 1==>

001. $talas Da 2ida Ceu Corn$lio ires 1==9

00/. in(a Fo(o B1j *ntrevista *dicel *sp. Diversos 1=91

000. in(o De "u; @deal Carlos Au(usto 1==7

005. lantbo Da a; Ueem *mmanuel 1=<<

007. lantbo De ?espostas Ceu in(a Fo(o @i 1==7

008. oetas ?edivivos Fe *sp. Diversos 1=8=

009. onto De *ncontro Ueem Eair resente 1=<8

00<. ontos * Contos Fe @rmbo X 1=7100=. orto De Ale(ria @de *sp. Diversos 1==>

05>. raHa Da Ami;ade Ceu *sp. Diversos 1=</

051. reito De Amor Ueem *sp. Diversos 1==0

05/. resenHa De "aurin#o @de "aurin#o 1=<0

050. resenHa De "u; Ueem Au(usto Ce;ar etto 1=<5

055. ronto 4ocorro Ceu *mmanuel 1=<>sico(raias Ainda

057. Ouando 4e retende Falar

058. Oueda * Ascensbo Da Casa

059. Ouem 4bo @de *sp. Diversos 1=</

05<. ?apidin#o Ueem Eair resente 1=<=

05=. ?ealmente inti *sp. Diversos />>5

07>. ?ecados Da 2ida 3aior Ueem *sp. Diversos 1==7

071. ?ecados Da 2ida Ueem *sp. Diversos 1=<0

07/. ?ecados Do Al$m @deal *mmanuel 1=9<

070. ?ecanto De a; Fm( *sp. Diversos 1=98

075. ?econorto Ueem *mmanuel 1=<8

077. ?eencontros @de *sp. Diversos 1=</

078. ?eg(io @deal *mmanuel 1=<=

079. ?elatos Da 2ida Ceu @rmbo X 1=<<

07<. ?elicrio De "u; Fe *sp. Diversos 1=8/

07=. ?eli(ibo Dos *spritos Fe *mmanuel 1=8>

08>. ?enascimento *spiritual @deal *sp. Diversos 1==7081. ?engncia Fe *mmanuel 1=5/

08/. ?eporta(ens De Al$m-gmulo Fe [umerto De Campos 1=50

=8



080. ?es(ate * Amor Ueem iamin#o 1=<9

085. ?espostas Da 2ida @deal Andr$ "ui; 1=97

087. ?etornaram Contando @de *sp. Diversos 1=<5

088. ?etratos Da 2ida Cec Corn$lio ires 1=95

089. ?evelaHbo Ueem Eair resente 1==0

08<. ?osas Com Amor @de *sp. Diversos 1=90

08=. ?oseiral De "u; em *sp. Diversos 1=<<

09>. ?oteiro Fe *mmanuel 1=7/

091. ?umo Certo Fe *mmanuel 1=91

09/. ?umos Da 2ida Ceu *sp. Diversos 1=<1

090. 4audaHbo Do atal Ceu *sp. Diversos 1==8

095. 4eara De F$ @de *sp. Diversos 1=</

097. 4eara Dos 3$diuns Fe *mmanuel 1=81

098. 4e(ue-3e Clarim *mmanuel 1=90

099. 4e(uindo Euntos Ueem *sp. Diversos 1=</

09<. 4emeador *m empos ovos Ueem *mmanuel 1=<=

09=. 4emente @de *mmanuel 1==0

0<>. 4ementeira De "u; 2in#a De "u; eio "ucio />>80<1. 4ementes De "u; @deal *sp. Diversos 1=<9

0</. 4enda ara Deus Ceu *sp. Diversos 1==9

0<0. 4entinelas Da Alma @deal 3eimei 1=</

0<5. 4entinelas Da "u; Ceu *sp. Diversos 1==>

0<7. 4ervidores o Al$m @de *sp. Diversos 1=<=

0<8. 4e+o * Destino Fe Andr$ "ui; 1=80

0<9. 4inais De ?umo Ueem *sp. Diversos 1=<>

0<<. 4inal 2erde Cec Andr$ "ui; 1=91

0<=. 4nteses Doutrinrias Ceu *sp. Diversos 1==7

0=>. 4omente Amor @deal 3aria Dolores3eimei 1=9<

0=1. 4omos 4eis Ueem *sp. Diversos 1=98

0=/. 4orrir * ensar @de *sp. Diversos 1=<50=0. aHa De "u; Feesp *sp. Diversos 1=9/

0=5. bo Fcil Ceu *sp. Diversos 1=<7

0=7. emas Da 2ida Ceu *sp. Diversos 1=<9

0=8. empo De "u; Fm( *sp. Diversos 1=9=

0=9. empo * Amor @de *sp. Diversos 1=<5

0=<. empo * s @deal *mmanuelAndr$ "ui; 1==0

0==. ende Iom knimo @deal *sp. Diversos 1=<9

5>>. esouro De Ale(ria @de *sp. Diversos 1==0

5>1. imolbo Fe Casimiro Cun#a 1=8/

5>/. intino... 6 *spetcilo Continua Ueem Francisca Clotilde 1=98

5>0. ocando 6 Iarco @deal *mmanuel 1=<5

5>5. o%ues Da 2ida @deal Corn$lio ires 1==9

5>7. raHos De C#ico Xavier Ceu *sp. Diversos 1==9

5>8. revo De @d$ias Ueem *mmanuel 1=<9

5>9. ril#a De "u; @de *mmanuel 1==>

5><. rovadores Do Al$m Fe *sp. Diversos 1=87

5>=. rovas Da 2ida Ceu Corn$lio ires 1===

51>. rovas Do CoraHbo @de Corn$lio ires 1==9

511. rovas Do 3ais Al$m Cec *sp. Diversos 1=91

51/. rovas Do 6utro 3undo Fe *sp. Diversos 1=8<

510. udo 2ir A 4eu empo 3adras *lcio umenas />>0

515. ma 2ida De Amor * Caridade Fv *sp. Diversos 1==/

517. nibo *m Eesus Ceu *sp. Diversos 1==5518. r(Lncia Ueem *mmanuel 1=<>

=9



519. 2enceram Ueem *sp. Diversos 1=<0

51<. 2ereda De "u; Ueem *sp. Diversos 1==>

51=. 2ia(ens 4em Adeus @deal Claudio

?.A . ascimento 1===

5/>. 2ia&aram 3ais Cedo Ueem *sp. Diversos 1=<7

5/1. 2ia&or @de *mmanuel 1=<7

5//. 2ia&ores Da "u; Ueem *sp. Diversos 1=<1

5/0. 2ida Al$m Da 2ida Ceu "ineu De aula "ebo Er. 1=<<

5/5. 2ida * Camin#o Ueem *sp. Diversos 1==5

5/7. 2ida * 4e+o Fe *mmanuel 1=9>

5/8. 2ida *m 2ida @deal *sp. Diversos 1=<>

5/9. 2ida o Al$m Ueem *sp. Diversos 1=<>

5/<. 2ida ossa 2ida Ueem *sp. Diversos 1=<0

5/=. 2in#a De "u; Fe *mmanuel 1=7/

50>. 2isbo ova @de *sp. Diversos 1=<9

501. 2itria @de *sp. Diversos 1=<9

50/. 2ivendo 4empre @deal *sp. Diversos 1=<1

500. 2iveremos 4empre @deal *sp. Diversos 1==5505. 2olta Ioca(e Fe 3anuel 3.I.Du Ioca(e 1=59

507. 2oltei Fe @rmbo Eaco 1=5=

508. 2o;es Da 6utra 3ar(em @de *sp. Diversos 1=<9

509. 2o;es Do Urande Al$m Fe *sp. Diversos 1=79

CompilaHbo Ueem B3arHo De />>9 Com tili;aHbo A artir Do "ivro 510 Da ?elaHbo Fecas BFraternidade *spritaCristb Francisco De Assis, De Belo Horizonte-Mg)

francisco candido xavier fr contes spirituels yjsp

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