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LE DITDES

OUTILS DE L'HOTELImm

GASTON RAYNAUD

k

PARIS1899

Document

il il Il il il Iii Hil 1 1 il 1 Ili0000005560721

...de

LE DIT DES OUTILS DE L'HOTEL

(us. nu NIUSÉE COYDi)

Le Dit du xiii e siècle que nous publions se compose d'unesérie de tercets monorimes, dont le premier vers a 4 syllabes,tandis que les deux autres en comptent 8; il est emprunté à unmanuscrit du château de Chantilly (fol. 204 a-205 d), que nousavons déjà décrit en détail en 1895 1 et que l'Inventaire du MuséeCondé désigne aujourd'hui sous le n° 1578. C'est une desnombreuses pièces où la littérature du moyen âge a accumuléses griefs contre le mariage; mais elle a cela de particulierqu'elle en signale surtout les inconvénients matériels, et quel'auteur, dans une longue énumération, présente au nouveaumarié les embarras et les ennuis que doivent lui causer les usten-siles, les meubles et les objets de toute nature que comporteson nouvel état. Au même ordre d'idées se rattachent quelquesautres petits poèmes, appartenant aux X1Il e , x lve , et xve siècles;c'est d'abord ('Oustillement au vilain 2, en vers de 6 syllabes àrimes plates, le Dit de menae 3, en quatrains monorimes de 12syllabes, puis une ballade d'Eustache Deschamps 4 et un passagede son Miroir de mariage 5 , enfin la Complaincie du nouveaumarié..., lequel marié se complainci des extencilles qu'i luy faultavoir a son mesnaige, et est en maniere de chanson 6

i. Ro,nania, t. XXIV (1895), P. 446-449.2. Publié en dernier lieu par A. de MontaigEon et G. Raynaud,dans le

Recueil général des fabliaux, t. 11(1877), P. 148-156 et 323-328.. Publié par 1rébuticn (Paris, Silvestre, 3835).

4. Œuvres complètes d'Eustache Deschamps (éd. de la Soc. des anciens textesfrançais), t. VIII (3893), p. 137-138.

. Ibidem, t. IX (1894), P. 42-50.6. Recueil des poésies françoises des XVe et XVJe siècles, p . p . A. de Montai-

glon, t. 1(1855), P. 218-222.

6 G. K.\YNAUD

Notre Dit, qui porte dans le ms. de Chantill y le titre deli Fabliaus qui devise les outieus de Postel, est déjà connu; il a étépublié par jubinal d'après un manuscrit de la Bibliothèque natio-nale ', sous le nom de le Dillé des choses qui faillent en menage eten mariage -1 . Mais le nis. qui a servi au premier éditeur est mutiléen plusieurs endroits, notamment ait où lalacune est au moins de 5o vers; il offre de plus une rédactionsi différente de l'autre, dans l'ordre des tercets et dans ]e textemême 3, qu'une nouvelle édition n'était pas inutile. Nous pre-nons pour base de la nôtre le fis. de Chantill y , auquel sontJointes tes variantes de celui de la Bibliothèque nationale; nousdésignons ic premier par A, le second par B.

Nous n'avons qu'une remarque à faire sur la langue de l'au-teur, elle est relative à l's, qui, avant une consonne, cessait dese faire entendre; d'où les rimes quatre -= ?iaslre - enbatre(y . 6-8) et des formes comme sesme pour sertie (w. 22), rnestrepour metre (y . 68), chareste pour charete (y . 109, 120), etc. Larime faire = luniiere (y . 219-220) est aussi à relever; maiselle pourrait facilement se régulariser, si l'on corrigeait lumiereen lurnaire, forme qui a dû exister.

L& copiste seul est responsable de la chute du t final dansquit'r pour quiert (w. 67), doi pour doit (y . i iS), ajier pour ajieri(w. 215), de la confusion de l's dure et du c dans ces (y . 25),aseree (y . i io), s'est (y . 203), etc., et du changement de ir enier dans ruentier pour mentir (y . 132), couvrier pour couvrir(y . i6).

Le vocabulaire, que nous avons rendu le plus complet possibleen y faisant figurer tous les mots intéressants des deux rédac-tions, renferme un grand nombre de termes usuels dont l'ex-plication demande à être bien précisée. Il nous fournit l'occa-sion de discuter l'origine jusqu'ici inconnue du mot ricochet.

Ce mot ne se rencontre en effet qu'au xv!ie siècle avec k sens

j . Bibi. nit., ms. fr. 12483 (anc. suppl. fr . 1132), fol. 217 a-218 o. Surcc ms., très intéressant, voir notre article dans la Roneania, t. XIV (1885),P . 442-445.

2. Nouveau recueil de co,llrS,,., t. II (1842), p. 162-169.3. L'édition de Jubinal a 210 vers, la nôtre 242; c'est à peine si, sur ces

chiffres, on peut compter 8o vers qui soient communs aux deux mss.

5 ijLE DIT DES OUTILS DE LIIOTEL

actuel de n bond fait sur un obstacle par un boulet ou sur l'eaupar une pierre n. Antérieurement ' , il n'apparait que dans unesorte d'expression proverbiale c'est la chanson du. ricochet ou-'est la fable du ricochet, que Littré rapproche de la locution ita-lienne similaire, la favola dell' uccellino. C'est aussi sous cetteforme que cette locution, toujours employée pour désigner lafatigue et l'ennui produits par la répétition perpétuelle d'unacte ou d'une parole, se retrouve dans notre Dit (y. 13 i), oùle poète, après avoir parlé longuement du mariage et de sesinconvénients, renouvelés chaque jour, conclut en disant : c'estla fable dou ricochet (en var. c'est la flabe du bis cochet), four-nissant ainsi l'exemple le plus ancien peut-être de cette manièrede parler

Les lexicographes qui se sont occupés d'en rechercher l'ori-gine, Littré et après lui Scheler, ont remarqué qu'il fallait, selontoute probabilité, tenir compte pour l'expliquer du mot cochet

jeune coq n qu'elle renferme. Cette opinion semble confirméepar la variante de 'notre texte c'est la fiabi' du bis cochet, etpar la forme proverbiale, conservée en Franche-Comté la chan-son du rouge poulet, ou du riche poulot, ou du ricochet 3 . Nous nesommes pourtant pas de cet avis, et malgré l'autorité de Littrénous pensons que l'Académie française a eu raison de traduirericochet par petit oiseau répétant continuellement son ramage. Peut-être eût-elle mieux fait d'ajouter que ce petit oiseau est le roi-telet, nommé ainsi en Gascogne et en Querci '. La chanson, lafable du ricochet, c'est ce que chante, ce que dit, ce que répète leroitelet (c'est toujours la même chanson, dirions-nous aujour-d'hui); et le pépiement aigu, incessant, monotone, agaçant dece petit oiseau sautillant (ricoucasautiller) et rabikcheur(recoucarabâcher) suffirait à justifier la locution proverbiale

t. Le Supplément de Godefroy et le Dictionnaire ren'raI de MM. Hatzfeld,Darmesteter et Thomas ne sont pas encore arrivés à ce mot; nous avons dûnous contenter de Sainte-Pa]aye et de Littré, qui n'ont pas d'exemples anté-rieurs au xve siècle.

2. Une note de M. L. Moland, dans le Glossaire du Rabelais de l'éd.P. Jannet (t. VII, p. 184), fait allusion à un passage d'un sermon françaisde Gerson, que nous n'avons pas retrouvé.

. E. Rolland. Faune populaire, t. VI, p. tri- i 12.

4. Voy. dans Mistral, Loti Tresor don felibrire, RAÇOECHET et RICOIJCHET.

G. RAYNAUL) j 2j

où il figure, â moins qu'il n'y ait là quelque allusion littéraii-c:à une oeuvre méridionale que nous ne connaissoi's pas.

En tout cas le mot nous vient de la langue d'oc, et cette ongine explique pourquoi en langue d'oui on a cessé du kcomprendre de bonne heure, et pourquoi aussi on a essayéparfois, soit par ingéniosité littéraire, comme dans la variantede notre texte, soit par le besoin de clarté naturel au peuple,comme dans la tradition franc-comtoise, de substituer un coche!,pourvu d'une épithète plus ou moins rationnelle, au ricochetdevenu incompréhensible. Mais qu'il s'agisse de cochet ou dericochet, la locution demeure intacte Jusqu'au xvi l siècle , > etavec elle l'idée de répétition ennuyeuse, qui semble toutd'abord s'appliquer plus spécialement à une forme de la litté-rature populaire, où les redites jouent un grand rôle : c'est lecas des chansons de veillrur ou du ricochet 2 c'est aussi celui dela facétie citée par Ni. Rolland 3. Puis au xvir siècle le sens segénéralise; le mot ricochet se dégage de la locution toute faite,précédé quelque temps encore d'une préposition, comme pourrappeler qu'il a appartenu à un ensemble; ou dit : tirer à

s. Vov. l'exemple de Rabelais cité par Littré (éd. Jannem, t. VII, p. 184).a. Voy . l'exemple cité par Sainte-l'alaye.3 . [Je crois plutôt que cette facétie, qui consiste ô promettre la chanson,

ou le conte, du ricochet (ou du rouge, riche, bis coche!), ct à se dérober toujoursaux questions de celui qu'on mystifie, est la vraie origine de la locution. Onconçoit dès lors qu'il n'y ait pas en réalité de fable ou de chanson, qu'iln'y ait que des allusions à ce jeu. C'est de même qu'en italien on parle dela far'ola, ou de la canon' dcli' ucceilino, niais personne ne commit l'une oul'autre : Quando alcuno, dit Varchi, in alcuna quislione lubila sempre, e sempreo do beffe, o da vera ripiglia le medesi,ne cose, o della medesirna cosa domanda, tantocisc mai non se ne puô venire, ni u capo, ni a conchiusione, queslo si dimanda inFirene r la canzone, o roide, la fayota dell' uccellino (cité dans Luri di Vassano,Modi di dire proverbiali italiani, P. 417). C'est précisément le sens où Rabelaisemploie la chanson du ricochet, et où Adam de la Hale prend notre locutiondans un passage qui n'a pas encore été allégué (éd. De Cousscmak-er,p. 175): Sire, le furie ofr voies, je crois, Don rouge cohclet (cochele!, coquelet,n'est attesté en anc. fr . qu'au sens de « girouette », et on pourrait croirequ'il en est de même ici; mais l'épithète rouge convient peu, et Godefroyindique que dans certaines provinces cachelet se prend au sens de « coq »).—G. P.]

$ j LE DIT DES OUTILS DE Il101El. 9ï'r(tchet, revenir par ricochet; enfin le mot, sans plus longue:iCrave, apparaît avec le sens que nous lui donnons au j our-

d'hui t di:uc 111ia11ui vcrc tout inoJrii'

Ii 1A1II.\US QI J)LVTU Il(11111 LU Dl, I

liascuns pense de son afaire :Et il prent femme.(fol. 204 a) Mainages queut les blés et sesme;

I'ur ce me veil .1. poi retraireMainages tist, ce di(s)t, et traininleDe mon corage. Dras et buriaus ;24

ne taing pas celui a sageMainages n'a pas ces aviausQui entre ii. fois en mainnageFors que de chas et de naviaus

Ne .iii. ne quatre;6Et d'orge ronge;Moi mcsmc taing je pour fol na(i)stre, Mainages tous jours rongect grongne!Quant onques m'i osai enbatreJa Datnedieus son cors ne fronge

Une fois soule. Qui m'i fist estre! (fol. 204 b)30Mainage[] n'est fors ventre et goule; Je subie estre sire et Inaislre;Mener couvient barat et bouleS'aloie a destre et a senestre

Qui se marie. 12Pour moi dcduirelci que je doi sainte Marie,Mainage[s] m'a tolut le rire\1.tinages est confraerie Et m'a mis le cors a martire

De toute painne; Et an malaise. 36lainages si a male estrainnePar la foi que doi saint Nichaise,

Dou lundi jusqu'au diemaingneMainage[s] si est la fournaiseA qui j entre; 18Qui art et fume.

Nus n'ara ja si petit ventreMainages les jalous alunie.Qu'il ne l'ait grant, quant il j entreEt si fait ferir seur l'enclume

t. [Il serait cependant possible que ricocher remontât directement au prov.riconca, et qu'il eût au contraire amené le changement de sens du motricochet, pris dans la locution antérieure.G. P.]

2. incomplet au commencement, le nis. B offre, jusqu'au y. 56 inclus, une ver-sion différente.................. ............ Qui empruntent tretout le temps- . . - ..........................Tant comme il vivent.

je scey de voir, Ceus sont sages qui les esehiventMessage fait les gens doloir, Et qui ne tencent ne n'cstrivdutEt si les fait riches d'avoir, A ces musars.

S'il y entendent; Mcnage a ces temps et ces ars,Les uns empruntent, (les) autres vendent, Et si s des simples conarsLez uns achetent, (les) autres rendentA son escole.

Aus marcheans. Men;sge est de courte parole;Muit en y s de mescheans L'un assagist, et l'autre afole.

Corr. A seule.

G. RAYNAUD

Et jour et nuit.42Li marlis, si con je cuit,I trueve mont très gram deduit

Au conimensjer.Il se conimense par densier,Mais tenipres venra le tensier

Sans demourer48Or commense le labourer,Sempres rire, sempres plourer,

Ne set on l'eure.Mainages tout use et deveure,Et si fait changir en peu d'eure

'Frtout le monde.54Mainages semble nier parfonde;Sentprcs s'en va, senipres seuronde,

C'est sa manniere;Ce est li gieus de la civicre,Li uns devent, l'autre deriere,

01cc comment :6oMainnages au commcnsement (fol.

204 c)Si prent les gens par sairement

Et par fiance,Mainages suefre que on dance

Au premier, c'est grant desevarcEt traïson(s);

Mainages ne quier[t] qu'aquHDe me(s)tre la gent en pris::.

Comment qu'il ailleMainages si n'est que batailk.G'i ai esté sans nulle faille

.Ii. ans entiers;J'en sai les voies et sentiers,Car il m'est mout très grans niesc:

Se Dieus nie saut.Tous jours soit l'en, tous jours

t U t

Sempres en bas, senipres en hautEn dan Maingnage.

Einsis s'i Contiennent li sage,L'un a honnour, l'autre a lion t i

Or faut saliere,Sergent i faut et chambericre,Le croc au tiens et la civierc

Et le retiau;ii j faut et fourche et flaiau,Si faut le sac et le brusiau

Et la ratoire;

52 Corr. A usetout; cf. lev. 14.— 57 B la,— 58 B Cest com. -BLun va. Après ce verbe, B ajoute

C'en est l'usage, O_jiil ne le doute.Il n'y a si fol ne si sage, Menagc tient les gens a route;S'il a gueire(s) esté en Menage,Ce n'est mie gieu de pelote.

68 B D. m. gens en sa. - 70 Remplacé dans B par Premier oy bonne com-mensaille, place' après ic 5'. 7 i. - 72 B Dis. - ; B Si. - Corr. A, B et les.- 74 B Et si nie, ni. tr. bien.76 B T. j. i faut.77 Corr. A bat, B bas;B demain en li. - 78 B A dam .Apris ce sers on lit dans B

Sempres au fol, demain au stage], Quant j fait froit.Sempres au plain, or au boscstge].Nul n'est prisiez qui ce ne croit.

Viennent ensuite dans B les z'. 1,43-146, puis 81 et suiz'anis. - 81 B Que leni quiere. - 82 B Valet. - 83 B Fourche au. - 85 B Or j faut f. 86 BBalay de bou et grant et hiau. Suivent dans B les V. 90-140. - 87 B Et mq.12 tercet que commence ce Vers est reporté pins loin dans B, faisant suite, aprèsquelques vers nouveaux, (tu 1.'. 579.

1 5 5 1LE DiT l)LS OU lll.- 0F. L IlOIEL 1 1

L but et mait et sasoire, Or faut la Leu a l'aguisier,Ft le hacin et la chaufoire, Cuir as sollers aparillier

Ce n'est pas pou,90A lamainie. 111

IL c balt, c'on prise pou Se la terre n'est bien sevie,

L sL i riche home en Poitou (fol. Bien lahource et gaaingnie,2()4 d)

El ne vaut gaire(s);A cui ne faille. Une chose est qui niout doi[t]plaire

Il but tablier sous la touailleChevaus querre, charrue faire

Et le coutel a quoi on taille Et les chare(s)tes120

La char et l'oint96

Il faut hraiier et clos et frestes,(\lout en j a qui n'en Ont point,Oint, courroies et couroie(s)tes,A :iii Nostre Sires en doint

Et soc et coutre. (fol. 205 a).Par sa puissance!): Fiusis couvient tout d'outre en outre

Un Mainage a Inout male dance;Faire ce que Mainagc[s] moutre

(Iii n'a en Dieu bien sa fiance A chascun (un) home.126N'ara j bien! 102Mainages fait prendre mau somme

Il but et chat et choc et chienMainage[s] het celui qui choineA chascun couvient bien le sienEt noient fait,

En sa maison), Man nais donne tristesse et fet;Coc et geline, c'est raison, C'est la fable dou ricochetEt mittaines en la saison

Menti(e)r n'en quier,132Pour la jalee. 108

Or est tout au recommensier,

Or faut la charc(s)te atelec,Penser couvient au gaaingnier;Et sarpe et cugnie aseree

Or faut pecune.Pour besoingnier; Ce n'est mie chose commune

88 Corr. A sasoise. B Au saas i faut ht sassouere. Apres ce y . on lit dans B

Et si [il] i faut la tournoereAu pain tourner.

Or faut le four a l'enfournerEt le fourgon pour fourgonner

Or faut fournille.

Or fl faut cerpe, or faut faucilleEt u(aint[e] autre tille badille,

Rouable et pelle.Or escouvient querre l'eschielePar ou l'en monte par derricre.

91 Corr. A pau. B Par la foy que je doy saint pou. - 92 A poitau. B Ilna homme jusqua poitou. - 3 B qui il. -B Or i faut tablier et t. -

B Ion t. - ioo B trop dure d. - toi. B bien en d. sesperance. - 103B Or i faut chat or i faut chien. - io6 B Vache brebis cest bien r. -109 13 Qui sa charue a a. - 110 B La congniee est prestec. - i i i B buchoier.- 114 B Pour la mesgnice. - 11 5 B senice. - 116 13 Et cultiuce et gae-gniee. - 119 B Les bues a la charue traire. - 120 B Et au. - 121 B Orfaut bouuiers. - 122 B Herses et joins. - 124 B Ainsi escouuicnt d. -129 B Et rien ne. - 130 B Menage a non trichetichet. - 131 13 du biscochet. - 134 13 Parens reuieonent en jeriuier.

12 G. RAYNAtJD [361Con dou soleil et de la lune

Que dan Denier 138L'un fait hausier, l'autre abaisier,Et Menages se fait aidier

A .11. ou trois.Or escoutez de dan(s) CourtoisMenages tient en grans destrois

Les mariés. 144Pour Dieu qui lu crucefliexEt en crois de Juïs pliiez,

Chascuns s'i gartNus n'i entera ja si tartQu'il n'en ait mout très bien sa part,

S'il i est gaire(s)!150'faut i a on tous jours a faireOu lieu ou Mainage[s] repaire (foi.

205 b).Que c'est merveilles

Sempres j faut yens et corbeilles,Et s'i j faut boissiaus et seilles,

l'os et pichiers;Et s'i (i) faut fuisiaus et cuEl LrsQ.uenoiles, apesons, aiiiFrç.

Et puis tenailles;Et si j faut dras et touaiflLAs grans gens et as gars iHH

Buees maintes,Coules, coisins, orillie[r]s comte..Couvertoirs forés, coutcpî1.

Pour iaus couvri(Mainages fait les ieus ou HA ciaus qui n'ont de quuir r.

Se il n'espargne.Or me couvient faire taverncSi j faut chandoille et lanteri

Ce n'est pas gas,Les mesures, voires, heiu(Or en as, et ores n'en

Or i(l) faut ville,Broche de fer et la graI]u

137 B Comme le s. et 1. 1. - 139 B Lun faut monter. - 140 B M. , c:iscet bien a. Après ce ,us. B ajoute un tercet

Or escoutez, Courtoisement les dcmenés.Entre vous qui fames prenez,

Suivent les r. 147-158. 143 Corr. A grant ; B en son destroit. Cevers dans B vient après les e'. Citij eu note du e'. 78. - 145 B Par. - 146 BMenage les [a] defflez. Suivent dans B les y . S, et suiv. - 151 B Que tant i a.-B Or j. - 1 7 B Or j, —158 B Et le sais pour saacier. B ajoute:

Le buletiau, Et la trule et le cisiau.Landier, cremelie, nlartiau

159 B Apres t. - 1 6o B Or j faut et. Après ce vers on lit dans B

Coutcs de plume gratis et largesOr il faut cuves et bassins,Et les coissilie; Le coq, gelines et poucins.

162 B Et huches ni. - 163 B Encor i faut il coutepointes.164 BSarges nreilliers biaus et comtes. - - 16 B Pour lit couurir. 167 B Messagefait tout desdorn:ir. - 168 B Ne nul. - 169 B Or reCouUient. - 170 B Orf. chandeles et - 172 B Or faut mesures et h. - 173 B Voirres godes se tun(e l)es as. - 174 B Et la veille.

I 7 ILl l)JF 1)E OUTILS DE l'lIOIEL 3

.\ roStir la tripe morilleAs beveours

Nus lions ne devroit estre glous).i r faut la pille a piler nous,

Pigne a pignier;180r faut l'aguille et l'aguiflier,

01 Liut la faus au pré fauchier,Que bien le sai. (fol. 205 c)

)r st la dame en grant camaiPour avoir guimple de Douai

Ou tel besoingne; 186Il ne li chaut ou perce ou gaingne,N[e] il Ji chaut s'il se mehaingne,

Prent crois ou pile.Or faut ronsin, or faut estrilic,Or faut cspee, par sain[t] Gile,

Que point n'en ai;192ilueses a ploi de PartenailIt csperons a bùs de jai

Ou d'autre guise.La selle couvient qu'i soit quise,P,eucles et sangles a devise,

Oez quel painne!198Or me refaut fainc et avainne(Cc est une trop male essoingne !)

Et fuerre et paille,

lloucc, chapel, comment qu'il aille.Or esgardés se s'est grant taille

Formes et selles204Or faut platiaus et esculles,Petis sausiers et gratis gatelles,

Fer a ferrer,Cerans, traoul, cote a coter,Et apeson pour mieux brider

Celle qui fille. 210Or faut faucillon et fausille,Corde a puis et une seïlle,

Mail et martiau ; (fol. 205 d)Dou vergus faut en un tonniau.Au fouier afier[t] cheminiau

Or faut la moufle,216Or j faut et la rafe et roufleEt le souflet a quoi on soufle

Pour le feu faire;Or faut louceron et lumiere

222Et la chasiere et la foiselle,L'escu]ier et la muelle

Pour les chapons;Or faut cuves et cuverons,Et chaudieres et chauderons

176 Corr. A merill B morille. - 177 Après ce vers on lit dans B

Muit en y a de lecheours, Le boissel s quoi l'en mesure,Les uns foIe, les autres piours, Par saint Germain;

C'est sans mesure. Or faut la met a pestrir pain.Or faut.....a la mousture,

Puis manque un vers, et suivent les y . 87-88 cl nue série de 10 nouveaux vers,précédant les V. 204-206 et 180-182. — 179 Corr. A nois. - i8o B Et escu-lier. — 182 B le pigne au chiefpignier. — 183-188 manquent dans B. - 189R Ce ncst pas guile. — 19 1 B Espee a porter pat la vile. B ajoute

Ce n'est pas fraude, Pour chastidrEt se la dame est foie et bandeOr faut pactes et trepier,(Miens vaut qu'el soit froide que chaude) Hanap de madre et lianapier.

Suivent dans B les V. 234 et suiv., formant la fin. — 192-203 manquent dansB. - 204 B A la chambriere deuencier (d'une ,nain plus moderne). - 206 Bjadeles. — 207-233 manquent dans R. — 208 Après ce vers on lit dans A Liceride pour bien rider.

14 G. RAYNAUD [581Tout a besoing; 228

Or faut de l'ai[l]g et de l'oingnon;De l'uile faut en la saison.

Pestail, mortier.Nourice faut pour alaitierLe petit cnfent et bersier;

Or faut niailluel,231Or faut lien et le bersueilEn Mainnage n'a point d'orgueil

Fors qu'a grant painne.Prions Marie MagdelainneQu'a ccl siecle laciens tel painne

Et tel ouvrageQu'au derrenier soions si saQu'a paradis tainnons

lu !

GLOSSAIRE'

Les chiffres renvoient aux te, s du texte de A: ï. ; `, ,11 . ':!' ' ura I-

risque renvoient soit à une adh!,,'2 . 11 '':qui, soit à une simple variant,

aguillier 181, sort,' de moi,,non étui) à aiguilles. Cf. V. Ga y , brider 2oq, tot,lie lejil

Gloss. areb,, t. I, p. 1 6. brusel 86, brosse à bluter (aindier j58, landier. hucboier 1 1 j*, couper ?:î

apcson 15 8, 210, poids attaché au J',,- buee 162, lessive.seau. buletiau 158*, blute,,'u

badi]le 88* (adj. formé sur bade), de burCI 24, drap de lu,peu d'importance. carage j, au propre,n

barat ii, tromperie. au fig. , tracas, ennui,bavete 235, bavette pour enfant.cerant 208, séran, peigne à chanvre.bers, bersucil 235, 235, berceau.chasiere 223, armoire à faire e'outh'rbou 86, bouleau, les fromages.boule ii, fourberie. chaufoire 89, vase à eau chaude.

231 B Mortier pesteil. - 235 B Lien a bers et. Après ce l'ers on lit dans B

Faut pour l'enfant et le mailleilEt la bavete,

La nourrice faut, la corncteOu le lait est que l'enfant Ide.

Ainsi couvientFaire ce que s Menage apartientMès muit en y a, se ne ment,

Qui n'en ont mie

De ce qu'ey dit une partie.Or i faut il cliaudiere et sic,

Haret, trefeu,Le soufflet s souffler le feuPot de cuivre i tient bien son lieu,

Et, tout pour voir,Aus et oignons et porisus voirI faut il bien et charbon noir,

237 B Cest trop de painne. - 239 B Quen cest s. souffron. -240 B outrage. - 241 Corr. d'après B. Le y . mq. dans A. - 242 B Qj.ien p.laions.

1391i_jii DES OUTILSE 1.'IIOTEI, 15

chcminiau 215, chenét. lumiere 220, lampe à main.Ii oc 103, choucas (et non chouette).madre 191*, bois veiné.

cre (le geu de la) 58, proverbe fai- mailluel 234, maillot d'enfant.ont allusion à la place des porteurs niait 88, huche d pétrir.l'une civière, tantôt devant, tantôt mannais 130, aussitôt.irrière, et par cuite aux vicissitudes morille 176, de couleur noire (?).le la fortune. moufle 216, gros gant cl deux doigts.

chet (bis) 13 i, vo,. ricochet.muàlle 224, cage ci poules.COc 208, instrument à marquer [le na(i)stre 7, étrange d'allures, extrava-

linge] (?). gant.coter 208, marquer [le linge](?).nous (pour fois), 179, noix (correction

rnete au let 235 *, biberon, petite hou-demandée par la rime et justifiée parLille en forme de cornet. le diminutif nousille).uroieste 122, petite courroie.Outrage 240*, souffrance extrême.

coutre 123, couteau de la charrue.ouvrage 240, fatigue.crerneliecrémaillère. pelote 59*, balle de jeu de paume.LUVCTOO 226, petite cuve. pestail 231, pilon.ouilicr 224, dressoir pour placer les Pille 179, petit pila?:.

cuelles rafle 2 17, instrument pour rôder le feu.esperons a bs de lai 194, éperons dont ratoire (pour rastoire) 87, riuloire (ser-

la pointe est en forme de bec de geai.vant à égaliser le grain au haut de laUOC 199, foin. mesure. cf. 'rhomas, Essais de

faucillon 211, serpette. philo!. fr., p. 367 SS.foiselle 223, moule à fromage en osier. ricochet, roitelet (oiseau). Cf. Mistral,fourgon 88* , instrument ô attiser le feu.Tres. don felibr., RICOUCHEr.

Cf. Thomas, Essais de philol. fr., ride 208*, fer cl plisser (?).p. 299 SS. rider 208*, plisser avec le fer.

tournille 88*, fagots pour chaujftr le rongier 27, manger.four au pain. rong[n]ier 28, grommeler.

frongier 29, faire trembler. rouable 88*, instrument à retirer lagaaingnier 116, cultiver. braise du feu.garsonaille 161, valetaille. roufle 217, pelle feu.gatelle 206,petite jatte (exemple unique). route (a) 59*, de mauvaise façon.goule (ventre et) io, gros appétit, saacier 158*, passer au tamis.

grosse dépense. sarge 164*, serge.graIlle 175, gril. sasoire 88, tamis.hanapier 191*, étui d hanap.sausier 206, saucière.havet 235*, crochet àfeu, seille :, baquet.huese 193, botte chaussure).seille 212, seau.joint 122*, joug (pour atteler les boeufs). senlpres 154, toujours; 47 aussitôt; 50,lice 208, fer.ô repasser, à lisser (?).6, 77 tantôt... tantôt.louceron 220, petite louche, plus spécia. sevir (pour suivre) 115, soigner [la

leinent coupelle supportant une lampeterre].(et non luhlik'non). sic 235 m , scie.

G. RALNAUI)

[6osouffrir 167, palienler, tournocre 88, rouleau d pétrir le pair.'.tablier 94, planche de table. traoul 208, dévidoir. cf. Thomas,taille 203, i ra»!; au fig. , charge, embar-Essais dephilol. fr ., p. 392 SS.

ras. trefeu 235, barre de foyer.taverne ((aire) 169, faire métier de trepier 19I, support à trois pieds pour

tavernier; au fig. , monter sa maisonla poile.d'ushnsjls's nécessaires â la boisson.trichefichet t 3o, trompeur-, qui mnarss,

tille W, puce de trois de tilleul; au fig.,â s.c foi.bagatelle, chose tic peu de valeur.ventre, voy. gouic.

tistre 2-,, \'SÏIIL'. VLY.tOLI

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