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CARENCI ET iS)fltW PAR Achmet .I'llérlcourt. - Document 111111111111111111111111111111 0000005527052 SMHTFOL, IMPRIMERIE DE H. WARMÉ. 180. (U 6TH ÈQJ n

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CARENCI

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Achmet .I'llérlcourt. -

Document

•1111111111111111111111111111110000005527052

SMHTFOL,

IMPRIMERIE DE H. WARMÉ.

180.

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PRÉFACE.

Il y a dix ans environ je débutais dans tacarrière historique par quelques notices ac-cueillies avec indulgence et pour lesquelles unesavante revue voulut bien me prêter sa publi-cité. Ce fut pour le Puits Artésien que fut rédi-gée la première partie de l'histoire de Carenci;mais les souscripteurs firent défaut au zèle desrédacteurs, et cette publication fut interrom-pue. - Que devais-je faire P—Fallait-iL aban-donner l'oeuvre commencée et suspendre montravail ou continuer courageusement mes re-cherches et en présenter les fruits à ceux de

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mes concitoyens qui portent encore quelqu'in-térêt aux études historiques?—Des amis m'en-gagèrent à adopter ce dernier parti pour le .-quel je n'étais peut-être déjà que trop disposé,et l'on imprima les premières feuilles de cettenotice le lecteur les reconnaîtra sans doute.Depuis lors des études plus sérieuses, des tra-vaux plus importants suspendirent cette pu-blication. Cependant les documents histo-riques ont une importance réelle; je profitaisd'un moment de loisir pour terminer le tra-vail que j'offre aujourd'hui au public, et pourlequel je réclame cette bienveillante indul-gence qui ne m'a jamais fait défaut jusqu'àprésent.

Il

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CAitENC-

Afl $IG1T2tTB.Z..

d 2ar&e

'Placé au revers d'un côteau dont mi petit bois-cou-'ronfle le sommet, au centre de belles et vertes- prai-ries sillonnées par des allées de grands arbres sur-e-bord d'-un clair- ruisseau qui, après avoir baigné-levillage, va prêter à -l'industrie le secours -de ses eauxpures, Carenci (i) -est un de ces lieux où'l'ott aime-se recueillir dans le calme, et à méditer sur k. paEsd:4lorriné -par ces cieux grandes tours qui se sont élevées. l'endroit ou saint lTindicien bâtit un liumbleet P"-

- (-j) 'Diocèse d'Arras, conseil provincial - d'Artois, parlement d Paris; intendance de Lille, bailliage et recette de Lens EXPILLY -Bief.,des Gaules, tom. 2 pag. 77:

-iii. Esmangart, intendant de Flandre et d'Artois, dans son état, par ordrealphabétique des villes et .9llàges de Flandre et d'Artoisitiprimé en 418 Î, marque ce village de la subdélégation d'Arras,'étlai donne une simple justice seigneuriale; cependant il ressortie-sait en partie de la juridiction de la salle épiscopale d Atias, avepappel au conseil d'Artois, comme pour les affaires joiihau baji-l jae de Lens, Voy. MÀIILRT, Coiùurnc-d'Àrtois.-

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-2--

ne oratoire ( i) cachant au fond de la vallée son égliseplus modeste, son château que le temps n'a pas épar -gué, ce village, maintenant calme et tranquille, a long-

b?

temps retenti des cfis -d'a'r'mes et du piaffement deschevaux.

-',------t r'r,Il en stptu-en •eft'ct dont le -don jon art ite possédé

par d'aussi illustres famille s ue celles d'où sortirentles seigneurs de Carenci:- l'archéologue peut encoreadmirer des re&tesd'ardiitectu?e romane, Tuais l'his-toire glorieuse dé ce lieu n'est pas Ei ; il faut la liresur les champs de bataille, où ses possesseurs portèrent-leurs ai-mes v.ictorieIJSES.

- L'origine de cd village se perd clans la nuit-destemps ;'était-ce en, effet une deceshahilations passa'gères que bâtissaient les Gaulois au centrede 'leurs fo-xLs, ainsi qu'on pourrait k Croire par cette hachecci-tique (4, dépouille que la terre a rendue naguères?Doit il,sakmdauonà la' puissance Roniaine ou 1a-léoda-lité?Nousne le'croyonspas, car il n'est pas situé sur une

(1) MontSt-EIoy, village situé A deux lieues d'Arras, possédait•une -abbaye rernarqeablé, dont -il reste encore quelques estlges.

nous;ferons :paraître prochainement ïinè notice sur cette communs,

() Cette hache en pierre que, nous a signalée notre parent etami M. Terynck, et que iious avons vue entre, lés mains du pro

1 -prié[afre actuel du château, nous, fait élevèrquelquS doutes surl'étymologie que donne M. ilaibaville dans son Mémorial historique

du Pus-do-Celais, t m 4 Pa.. 245 Il fait deriver C.arenci du motlaiih'carjctum, couvert de joncs. Ne serait-il pas Inieu de luiéhe'rcher une origine celtique: kw, pierre, par analogie maison; ensur, ty ou ysouree, village sur la soulc. Voy. blet ', colt. de bullet

C

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dece voies, lui aprèsaVoir Vus'ééoulei dix'huitsièciessubsistent encore comme mûnumeftsdeld forcé de cesflinqueùrs des Germains. Sa position au contre d'unevallée, dominée par le côteau voisin, nous fait croitque le chMeau tfau être bâti à cette époque dé trou-bics et de divisions où la France n'offrait puis qii'uiiVaste. champ de bataille; lors qu'après avoir alidndkâterre allodiale pour là tenir du roi à titré d'lÇomage lé vassal allait jéter les fondemens tic sa t'oui-domaniale sur une hauteur inaccessible. C'est selontous, nénmoïns, pendant ces guet res nombrèuês q•Ûitavagrcnt l'Artois aux prcmirr siècles (le la rnonarchiFranque (i) lorsque les Vandales, et plus tard lesNormands, vinrent jeter l'effroi dans les dainpagnes,que Carenci fut fondé. Lés paysans effrayés se retiiè-

(4) c ' L'an 4'H O, ilector de Villars, duc et pair de France, géné-hI de l'armée Françise, fit faite, durant le siège de liéthune pat'

S les alliés, des lignes sur la hauteur de Carenci, vers le Mont-St-,t Eloi ; on y trouva plusieurs puits 3 caves3 fondations, de; ce qui

confirme l'ancienne opinion, et la tradition du pays qui dit quei ce village était autrefois dans cette plaine et qu'insensiblement

on a avancé les maisons sur la colline, pour profiter de In com-t modité du ruisseau sur lequel elles sont à présent presque toutes

bâties- Le P. IGNACE, bict., 'om. 2 $g. 64.

Cedocument, que iioi,s avons copié textuellement, est une pieu-que ce village remonte à une très haute antiquité; Le P. Ignace apu en effet commettre deserreuvs 3 sesdate's ont souvent besoin d'ê-Ut vérifiées, les compilations de ce laborieux écrivain sontsans or-dre, niais ici il écrit sur des données certaines, il est contemporainet ce fait s'est pour -ainsi dire passé sous ses jyeix, aussi n'élevonsnous aucun doute à cet égard;-

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-4-teùt en ce lieu et y 'hablirentun de ces souterrains té..fuges que l'on 'voit encore dans plusieurs èndroits de l'Ar-tois. , Ils avaient sans doute choisi cette retraite parcequ'elle était à l'écart, et que le roisihage des bois, leurpermettait de s'y cacher dans lecasi o4 ils auraient crai nid 'être découverts. Plus tard, lorsque le calme se réta-blit, que l'on pût reprendre les travaux habituels etcultiver les champs, plusieurs des réfugiés, charmés dela- beauté de ces lieux, de cette eau pure qui fournis-sit une boisson si fraîche, de cette terre fertile où

--l'herbe croissait en abondance pour la .nouriiturc (l'esbestiaux, y établirent leurs demeures et peu-PI-peu levillage s'agrandit. On ne peut k la vérité donner despreuves certaines de ce que nous silppotohs, mais lors-qùe les historiens se taisent, lorsqu'ait mil tendes guer-ires sans nombre, de l'e[froi général, il se trouvait àpeine un homme pour inscrire les marches des armées'ét les victoires remportées, 'lorsqi'run grand nombred'actions importantes n'ont pu &re éclaircies 'pal le-manque de documents, doit-on s 'étonner que l'bn aitgardé le silence sur un lieu alois peu impôt -tant ? È ttous-même, n'avoiis-îtdus pas Vit temps où une seulemaison était bâtie dans la distance qui sépare Arias 'dé

-Souciez, tandis que maintenant nombreux sont leslieux où le voyageur petit sereposer., et qui, dans dixsiècles, potinait idi'e les cølnrnencernens de cette eôrn-mine (-t), sison nom Venait à sc danger, etsides rvo -

, ',il) )attargéttc, àu patois i'attargcr, voy. sur ce' mot HiCAJLTbct. Rouchi.

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- 5. —

Luttons ilévast atrices dévora lent les docuincus ln gtori-que notre &ge jassenihie de toutes parts.

Quoi qu'il en soit, on trouve avant le dixième siècle

des seigneurs de Caielici t ils descendaient de celte [misssante FamilLe Je Béthune qui battait monnaie 4 soncoin, et, procura des avoués 4 cette célèbre abbaye deSt-Vaast d'Arrasque déjà tics rois Francs s'étaient plus

à eut icliir (t ) ; ils confondaieni leurs domaines avecceux dont ils n'étaient que les protecteurs, et dictaientdes lois dans tout le pays situé entre Arras et Béthunc.Un des cadets de cette maison, qui plus laid donna descomtes à la Flandre, obtint en partage la seigneurie deCarciici et sans doute - celle de quelques viUagesvoisins.

Le premier dont. le nom soit Venu jusqu'à nous estBauduin (2), fils de Robert r" dit seigneur de Béthune ; cependant cette terre avait été possédée avantlui ainsi qu'on en n la preuve dans une confirmation-des liens de l'abbaye de St-Bcrtin Faite en 1072 P'Bauduin conte de Flandre, et souscrite par itobert deBétliuue et son frère second seigneur de Carenci (3).

Les actions de l3auduin nous sont inconnues. La FianceéSit alors cii proie û une guerre sanglante (tout I'Ar-

(i) clnarles-le .Chauvedans une seule donation, en867,avaitcordéà cemonastôte plusdc quarante vitiages. DOM MÀRT.NS Amplis-

siina collcetio, tom. I fol 482.(2) Ce seigneur dont le nom a été ignorépar1),uchcsne, se trouve

dans un acte de ['an 1035, rapporté en entier par de Douai, dansS Continuation de l'histoire généa l. (le la maison de Béthuue.

(3) Mao. deMorinis ci mur. rob. tom. S. I'W.

M

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q -

lois était le tildiltre; Flugues Capet voulait réduirel 'hommage le puissant comte de Flandre, et celui-citait trop fier pour se reconnattie ic vassal d'un homme

qu'il égalait en puissance; on sait seulemeritque Bau-duin laissa quatre fils et une fille nommée Uadcwige,laquelle époisa Robert-ic_Gros seigneur 4'Herrnin (i).

'Elljert j u nom, qui lui succéda; ne no lis Ct CO Uflu.que par sa piété. et sa générosité envers l'abbaye det-1Lloj.Ce monastère, fondé en io66 (2): par l'évoque

Liptberi, vit de nombreux bienfaiteurs l'enrichir, etparrnj eux les seigneurs de Ca. renci dont les clona,-.tionspicuses furent inscrites avec soin clans les regis-tres. On voit'en effet, dans la confirmation que Lam-hert fit au commencement du douzièh)e siècle de touslsbiens dcettc ahlnye, qu'Elhei-t lui avait déjà donné?I.cettc époque des terres à blé, des )ois et des maisonssitués tant AAhlain qu'à Arieu et Bouvignies ainsi quele droit de justice sur quelques parties de terres Cam,lAàin (3).

4) DudnEsN,, hi3t. «ç ta mais. do Réthuno, preuves, fol 63&(2) Galliac/zrist., 1dm. 3, f01425.() C'est Càmbiain -l.'Àbb l qui la (in du sièclè dernier appar-

tenait encore à l'abbaye de St-Eloi. Le P. JONtcc, Méru. tom. 8; nu-Ç!TESNE, ouvr. précité, pr. pag. O5-

Pluitardà la prière dejean, ahbédest-EloI, ElbertaffrancliiLEadesde Camblainet Fulbert son frère ainsi que Riirnbaud de Denistlirsion d'Arras comparsonnicrs, du droit de plaid qu'ils lui detaientconjointement audit Ablain. Ducuesrul, ibid, fol 559.-

Le plaid &aitun droit seigaeurial dû par la mutation du seigneur.ou du possesseur de la chose qui y était sujette, selon càrtninescon

D jet. dc droit et (te prat. par EERILIÛRE, tom. 2; pag. 36.

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- -.,L'an i iog,ce sdigneur souscri vit la charte d'abandon

fait aux rnrries religieux par Guérin de Ûourge's des'terres que ce seigneur possédait àflourges et à Noydies-Godùult (t). Sansdouic ces actes sont par eux-mtmes^de'bien peu d'importance. Mais, ain

si que .nous' nous icn

sommes déjà plaints, les clocumens étant rares, on doit!rechercher tous les Faits du seigneur: d'ailleurs ce sont

des matériaux qui peut-être serviront quelque jour àun habile architecte.

Siclier, fils d'Elbert, aprèslut seigneur (le Ca{enci,avaitd'ahord re[usd deeonfiriner les donationslhites pal'son père, et entr'autres celles qui avaient rapport auxdroitsde plaid 1 à AbLait1; mais Richani, alors abbé de St-

Eloy, employa prèsde lui de s amis dévoués .et réussit aitgrtde ses dsii's(). C'dlaitalorscllose conimpnedevoir.les fils revenir sur les donations de leurs pères, quel-quefois nidme sur cellesqu'ils avaient fa ites et sigudes.

C'est ainsi quellobert (le Bdtliutw, avoué d'A rias, apres

avoir donné la terre de Favreuil à. l'abbaye de St.EIoi, rdsolut d'eu reprendre une partie; mais tou-ché de repentit', (lit hi charte, il ouvrit les yeuret fit dresser un nouvel acte d'abandon uuelsignèrent Charles comte de Flandr, Siclier et fluktics

(1),DuctlrsNE, ibid. pr.; pag. 65: le P. !ancs, Ibid. pag. 16.

() jotuiL annulani quod pater suus feccraz ..... per Dci gratiatneteonciLinin amicorum nostrorum egiinus apui ipsura. flucuesNe,,

ibid pr. pag. 3G. Cette donatioflue put se faire que du .coqscnt-jnentdo Robent avouô de Bélliune, cl de Bauduin son fis, dcsqt!ets,cc druil était icn, t e ti fief.

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de Carencj, Robert sois et Elbode du mijnc -noh

Ce seigneur avait époustBertlte d'Ablain, du eon-lentement de laquelle il augmente encore les donationsfaites à cette abbaye de quelques terres situées à Ressors,court;- ce n'était popi calent parler qifuneconfirma_:Lion, car les anciens propriétaires tic cette terre en.avaient déjà fait l'abandon. .Sicher se réservait par cetacte ce. que plUS tatd on appela les droits lionorifiquestc'est-à-dire le terrage, sans que toutefoisjii lui ni sessuccesseurs puissent rien exiger soit comme taxe, soit?rtitre de protection (2)..

Siehej' fut aussi nommé exécuteur testamentaire deRenaut-seigneur (le Haucourt en Carnhresis et d'Evede .Eries sa femme (5) Enfin sentant- sa fin pro-chaine, il voulut meure par écrit ses dernières volon-.

(i) Î6id pr. pag. 3134.(2) ne villa qumdicitur Ablhnis... quas hommes quorum ut

vilgbdicitur sana eranteectesiœ de Monte Sancti Elijii tradiderante.c.;ullamomiiino exactionem vel rèvelationem pro illis terris ah.abbate 8CU successeril,us ipsius esseiil acquisitori. .Ducu. ibid. Pr.page SOL

Le terrage était un droit deÂgerbe de blé et de légumes que prerzait id seigneut de la terre; on trouve dans une vieille chanson:.

Mieux vaut un Jajano que un page,Et deux disrnes.que un terrage..

Net. de Trevoux, û ce mot, (orne 5, page 128.3) LY a chou ke no oredenanche tient beien aketiker, et en tient

ndli greeven keunsisons, et entauliseons por akeukeurs dechil noirntaurÀent messire-dttatier Soiliiers no frere deseurdis et messireSfliir deBitliunekon apiele Kearenchi no kousinL -fliÉt de am-brai et du cambresis par le Carpentier, Leide4664 Preuves,p8ge-18.

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nit.4s: c'étaient encore des donations pour celte abbaye deSt.Eloi, que lui et ses successeuls avaient tant 4e foi.déjà enrichie. Il abandonnait & l'église de flouvignies,

uien relevait et où il choisit sa sépulture, une terrerapportant trois muids de blé nominé Géronsart. Cettedonation confirmée par son fils Elbert, tenant la maindroite sur l'aulcl de St-.Yindicicn et en prdsnce d'un'grand nombre de témoins, a été conservée avec soindans le livi e des chartes dit monastère de St-][;loi ; elleconiin 'ençait par ces mots u Qu'ils appreniwtit ceux» qui ne le savent pas,- qu'ils lisent ceux qui le veu-il qu'ils imitent ceux qui lepeuvent te testament» fait par très noble homme Sicher de Béthune il (i).Et cependant- on ne sait aucune .date précise de la mortde ce seigneur, si fier et si puissant, qui se plaisait àenrichir lus abbayes. Un obit chanté à l'église de St-Barthdiéiny de Bdtliune, le i des calendes de mars(19 lévrier), le range eutt e les cieux El bert soit père etson fils. Prit-il part aux événeinens de ce pays? et cet'-tes grande était l'agitation des esprits & cette époquede troubles. Le comte de Flandre,. Gharles-le-Bon,,as-sissiné au pied de l'auteJ à Bruges, le roi de France'venant en personne- faire reconnaître le successeurqu'il avait choisi et qui n'était autre que ce célèbreCliton dont nué voix plus éloquente que la iyi ienne a,redit les malheurs (2). L'histoire se tait et l'on sait k

(3) Super altare Sancti Vindiciaru manu unissa ... aud,ant qui;nesciuni, legant qui .olunt, .iniitentur qui possunt, etc., etc.Ducu.,. ouv,r. précité; pr. page 363.

- (!2ï L. DE GivErwin', Puits Artésien, tome 3, page 447 ,eL,

sui½'anIeS. -

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- 10-

Peine qMe Sidier était déjà seigneur de Carenci en 1) 24et que sa mort n'est pas arrivée avant ii 5o du resterien de positiC sur sa vie politique. Prit-il parti danscette guerredont nous venons de parler pour ou eontrGuillaume Cliton ? Resta-t-il neutre? Nous n'avons pule découvrir. Il faut encore deux siècles pour quo denombreux .documens jettent le jour sur ses illustresdescend ans

Imitateur de la piété bienfaisante de son père, Elbert,fleuxièmedu noti, nous est connu par les cliartres desabbayes : c'cst ainsi qu'on le trouve parmi ceux quisouscuvireut à la donation que fit au monastère deStVaast d'Arras, Thierry d'Alsace, comte de Flandre,de la terre de Beaudimont, où plus tard le grandprieur établit sa maison de campagne. ,Iui erry par cetacte (t 155) avait accordé l'exemption du droit (le gave,ne se réservant pour équivalent que douze meneau..dées d'avoine (i). Déjà prdctidern:nent on avait v-uElbert.souscrirc à L'union de l'église d'Aubigny ù cellede St-Vindicien du Mont-St-Eloj. Le relâchement de

(t) DtJCHESNE,—Hj3(, généat'. de la maison do 8é1/iune. Pr. page367, Héra. généal. de Lapez. mss. P . 75 (n' 204, bibi. d'Arras.)P. Icr4ÀcB, mss. Mémoires du diocèse d'Arras, tome 8, pag. .448.Cave ou Cavene était un droit que plusieurs seigneurs pre-naient sur les terres des églises dont ils étaient gardiens ou pro-,ecteurs. Ce droit se changeait souvent comrue ici en une rede-vance de grains (en latin solutione Gaudi.) .Dict. de Fen-iére, tome, page 402. ...,

Le mencaud d'avoine qui n'était pas le même pour le blééquivalait à Arras â deux Iteclotitres (foi j'àts). - ilENNcncr%r,'Uist.'d'Ar:ais, tome 2, page 08.

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discipline avait forcé Hugues de Candavesne et sesenFants à solliciter l'aliénation de l'église d'Aubigny

- de Thierry d'Alsace, dont l'autorisation était nécessairepuisqu'il y avait les droits de relief comme comted'Artois (i ).

Sui-ces entrefaites, eurent lieu à Paris les noces pom-puses d'Enguerrand , comte de St,Pol, beau Fr'erc deRobert V de Bétliune, et l'Yde, fille de Nicolas sei-gneur de Lcuze et d'Avesncs, faites surtout par l'entremise de Roger (le %Vavrin sénéclia.l (le Flandie. Elbertn'eut garde de manquer à cette brillante réunion, etson nom se trouve parmi ceqc qui souscrivirent à D

l'abandon fait par Enguerrand, comme douaire (lesa Femme, des terres de Buquoi, Duisans et Elle-

•hcm ('.Ut' vif démélé venait d'éclater entre Robert-lejloux

seigneur de Béthune et l'abbaye de Corbie au sujet desterres que tous deux possédaient au village de Monchy-au-Bois. Les religieux qui les avaient açhtées, sous leprétexte que la ville leur appartenait, refusaient ?Robert une rente annuelle que devaient les habitansRobert de son côté ne' voulait pas se démettre de sesprétentions. Un accord juré entre le mains -de Godes,calque, alors dv&jue d'Arras, mit fin à ces débats, lb'bert fais&ii a l'abbaye de Corbie l'abandon des droitsque lui, sa femme ou ses enfants, lmtl.vaietTt avoir sur

• (t), Quia cd uostram peninet potestatem. Ducu., éuv. jnéc. u'page 366.

• (a): DUCuESNE, oui'. prcité, page 423.

t

s

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—t2—cette rente, et les religieux de leur côté promettaientde ne plus-acheter sans son consentement aucune des

. terres censives -si tuées à Moncjii. Parmi les chevaliersprésens û cet accord, Elbert de Carenci souscrivit lepremier (i). -

.11 avait également soussigné, la i6° année du lèguede Thierri comte de Flandre (i i45), dans la maison de-Wdrry û An-as, la confirmation des dons l'ai rs à l'églised'Eaucourt uar tSirnon chatJajn d'Arias: c'étaient desterres situées dans ce village et tenues en fief de Ban-(l o in iWiciaa et d'Hugues son fils (j), puis un accordsans date mais que l'on peut fixer û l'an i i6o, par Je-quel Roliert-le-Roux, avoué (le Béthune, et flaud-uiu,chatelain de Lens, établissaient leurs di-oitsrespcctilsous la caution de Thierri, comte de Flandre, et Rogerde Wavrin (5).

(-I) - Rusticis ihius Ici, villa corum. 1ccn.,ibid; pr. page367; P. IGNACE, Item. tom. 8, P. 149 et 450.

(2) —Inventaire des chartes d'Artois déposées à Lifte, tom. 1,folio.

- (3)- - Bauduiri de Lens y donnait une terre qu'il poisédait enAngiclerre à tenir cii fief, du roi de ce pays et quelques autresbiens situés près de la Bet'vi-ire, à la condition qu'il n'y pourraitbâtir ni ville, ni château, niais seulement ses aisemens, moyen-ilant quoi ils se promettent protection :mnuluelle et ouhjj du lias 4;-si les gens de ces deux princes (prindpum) se disent des injuresqu'ils en portent la peine; ceux-ci à Ir hauteur de Nœu (arttumutum de , Nue) et ceux de la juridiction de Béthune à la haie -do Vendin (Inventaire des chai-tes d'Artois déposées à Lille, archi-ves départementales du Pas de-Calais, tom. l e, , folio 84.)

Le même Ebert soussigna encore .dcs lettres sans -date {48Qou

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- 13 -Ce furent les dernières actions d'Elhctt de Garenci;

ce seigneur mourut après avoir fondé une prébende enl'église collégiale de St-Barthélémy de Béthune, où sonfils était chanoine.; un obit annuel fixé au 28 juin étaitchanté chaque année pour le repos de son âme et decelle de son épouse Adelyse (s).

Lè premier acte par qui nous est connu Elbert ilPdonom, son fils et son successeur, est un accord que con-clutce seigneur avec la puissante abbaye de St-Vaastd'Arras, pour régler les: droits que tous deux préten-daient avoir au village de Sains-eiï-Golielle. Quoiqu'ilrec.mn lAjt la justice des prétéritions que Jean faisait va-loir au nom de son monastère, Elbert, qui prenait le tifle & seigneur de Carenci., parla grâce de Dieu, n'en

"environ) parlesquettes Guerri,,abbé de Feversham en Angleterre,reconnaissaitainsi que son couvent avoir reçu de Robert V detéthune joute la terre de Missewelte, sous la redevance annuelle dedix livres stèrlings, moyennan t quoi Robert s'engageaità leur donner,contre tous aideet protection, le roi d'Angleterre étant seul excepté.Archives départementales, Inventaire de Godefroi, tome 1-fa 7.Mîrœidipl. belg. tome 4, f. bio.

(1)—IV kal. julii; ce chanoine se nommait Baudouin. Ducs.ibid pr.i° àm

Mi Duchesne, ni le P. Ignace n'ont cité le nom de l'époue d'Él--bert; il me trouve cependant marqué dans une donation de Cuit-,lacune de,Carençi qui avait aussi embrassé l'état ecclésiastique..Iliot. de ta noblesse par Lacbesnay : des bois, tom. 2, page 453.Paris 4774.

Déjà à cette époque l'évêque d'Arras possédait l'autel de Carenci,cdrEugêne 11k en confirma en 4132 la possessionà Godescalqucqui occupait alors le siège épiscopal. Voyez Locami cliron. bety. îâîe:312.Aém. ereh. tome 4 e1 pag. 245.

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conserva pas rno[us l'autorisation de-lever chacun anila fête de tous les saints, un tribu -de douze deniers

sur chaque maison habitdc ; toute charrue lui fera troiscorvées par an, quand l'utilité de sa -terre le requeria,ou quand il voudra fortifier son château; le reste dLishommes de ce village capables de travailler -lui devratrois corvées chacun, a insi que les pieux nécessaires.Quiconque est accusé (le vol scia jugé par les hommesclela commune quand bien même il serait pris sur. lesturres (le St .Vaast; si l'on Pt'Ph0e contre lui la peinede moi-1, il doit &re conduit nu hors du territoire 3 parle ci-d du village ; et livré aux gens du seigneur; cetaccord fut signé par les moines de S.\Taast , Scan à leurt4te lbert de son côté avait fait souscrire AcharddAblain, Hugues de Go (ni, Hugues de Balie, Philippede Cai'enci et -Ainalije son frère 3 relevant toûs de lui(1 189). Six ans plus tard 3 d'accord avec Eisabetl sa.femme, le mrnc El lbert de Cpenci reconnaissait . que -l'abbaye de St-Vaast d'Arras possédait un manoir à-Bouvignies-en' Gohelic, que son mayeut et ses échevinsavaient le -droit d'y rehdre la justice, plie --lorsqu'ils réclameraient son interverition 3 ,le tiers duproduit des frais lui reviendrait, que dans aucun autrecas il . ne pouvait les imposer de taille. Ici comme àSains, tout criminel condamné ii mort devait-trecondtiitfin hors du territoire et lui &re livré ou* à son dJfaiitremis à ses justiciers. Cet acte fut scellé de son sceauil est représenté à chevl i'épdenuedans la maindoite5soutenant4e la gauche son écu cornposd d'un fasce, autourde laquelle on lit :iSig-i/lùni Ilberti Cartnci ce sceau

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en est suspendu unplus petit, portant nue fasce sem-blable et la inune exergue. Duchesne nôns en à con-servé l'exact dessin dans son histôire, généalogique dela maison de Béthune (i).-

Elbert avait déjà souscrit le 8septembre 1192 unedonation que Pierre évoque d'Arras avait fait, après enàvoirpris l'avis de son avoué Robert de Béthune, de dixrasières de terre, pré, bois et plaines sitûés à Vit, àMartin Peliikorn, chevalier sujet-du PY d'Artois etson fils ainé Hugues, à la charge par eux de les tenircomme fiefs de lui et de son église (2). Elbeit ne s'entint pas là et voulant donner à l'abbaye de St-Eloy des-marques de sa libéralité, il lui fit l'abandon du bois duPerroy et k fit confirmer par Robert seigneur de Bé-thune p 190) (3).

La fin du douzième siècle avait é4 fertile en grandsvènemens pour l'Artois; un prince, fils atuéda roi

de Franco et couronné peu après son mariage, avaitcontracté une alliance avec une princesse de Hainaut,

(3)— Preuves, page 300. - Cet acte se trouvait tout au longdans le cartulaire P de l'abbaye de St-Vaast ro 90 y0 M. 40 etc.,P35 r col. (300. Voyez LEPEZ, mss. de la bibliothèque d'Arras,n°204, Page 228. D!intéressans documeas pour l'histoire localesurgiront du cliissoment de ces archives.

(2) Proter servitih et ardua et rnulta nobis et eccles, nostroe e-hibita.... Suadente prnpotcnti viro Iloberto de Bethunia advocato'urbis nostrie atreha... à nohis dab eccles, nostrâ in Çeodurn se-miligiom possidendas. —Cette donation eut vingtsouscripteurs tantabbés que seigneurs. IÎist. de Cambrai et du Cambrésis, par Le Car-iietkr, preuves pagé 22,

(5) Le P. IGNACE; Mém, tome nus. pages 154 et 455.

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-16-et fier de cette union-le cunite de Flandre, qui pluslard devait tenir "épée au sacre cia nouveau loi commepair de France, avait promis l'Artois pour dot 4e sanièce. Le peuple avaitmnrmuré (t); il sevoyait avecpeine séparé de la Flandre dont Arras était la capitale41011C devenir sujet de la France; mais les seigneurs n'enavaient pas moins résolu de lutter de luxe avec lasu.c'de Ilitlippe et de l'éclipser, si faire 'se pouvait.lainais on n'avait -vu si belle et - si -noble assembléèdans la petite ville de Bapaume. Pont- un pende temps-on oublia la douleur du peuple qui craignait pbur son•coirinleltc et son industrie. Hélas! ils nedevaientpas êtrelongsces jours dcbonheu r-et de repos; l'oncle et le neveun'avaient pu s'entendre sur les conditions du partageet les cris dd guerre avaient retenti dans tout le Nord

in vue tic l 'infortunée princesse répudiée par sonroyal époux. L'Artois en fut le théâtre le plus sanglant;l'acharnement fut tel que les combats continuèrentquoique Philippe reconnaissant ses torts 'ct de nou-veau partagé son ti-ône avec Isabelle. Aussi vit-on-plusieurs puissants seigneùrs accablés de det.Les obligés -.d'engager leurs -domaines.

W Philippe, queseshaùtes qùalitésiïrent surnommer Auguste,n1me par les hi2toliens contemporains, 4pousa en 4179, dans laVille de Bapaume, isabelle de Hainiut, nièce du corn e de Flandre,éÉUippe d'Aisàce, ci parce mariage obtini l'Artois. - Ex quibusquidem noptiis giavissimum liandria accepit vuinus Me ynni Anâ/b Flandïiœ, fol. 5 verso, Anrs 4561: Voyez MÀrLdnAaTIus,

j.ocnuchro,ucon kelgicum, et la plupart dés chroniqueurs iamaudù.

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Hk Quel fut le rôle que joua Elber't de à ren i? saris,doute on peut -le ctoire brillant en sôngèaùt auque Ce seigneuroccùpait, aux nornbreuxhommesd'armes'quise.pressaient autour de lui, A la générosité de sèsdouaions;-1'histoire se tait cepandant:des inti-.tstrbpgraves étaient en jeu pour quelle pût inscrire daresannales les actions des grands Vassaux. Quoi qu'il ensoit, peu d'années après ce grand évènement (i 195j,Elbert devait Guo livres parkis A divers bourgeois'd'Arras, et il leur abandonna, pour éteindre cette dette,deux cents livres de rente et deuk cents chapons chaqiieannée il qe réservait cependant l'autorisation de taire•cesser'cette redevance en rernhnarsant trois jours après!la Toussaint ces six cents l

ivres. Cet accord fut sàs

doute mal exécuté, Caron trouve dans un acte pisséen-la cliaitibre échevinale d'Arras, au mois de marsla mme année, qu'Elbert, voulant entièrement sebdrer,byothdqua-Ies bis de CareneL Pour jlùs sâregarantie les bourgeois devaient envoyer sur les lieuxUn . receveur qu'Elbert promettait de nourrir et defournir de toutes les choses ndcessaires Ci la vie,. Et-daùsle cas où la somme ne s(rait pas entièrement payeaux termes de l'échéance, deix denièrs ar livrestei& dcvaieuttie perçus chaque semaine au profit desbourgeois. Duquel actese rendirent pleiges et cautions

Guillaume, avoué de Béthune, son seigneur de fief, lecomnte.de SL-Paul et plusieurs autres grands dc l'Ar-tois (i) Du reste, cette pénurie ne l'empêcha pas dé

(4) Decnesr4B, Ouvrage précité, preuves, page .569. Elbert fialors un accord quelconque avec l'abbaye de! SL-V'a!ist, touchant

2

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- -donner A l'abbaye de St'Eioy un chan qu'on appelalongtemps de l'aumône, ainsi qu'un petit bois y , attenant,

:afin que les rvligièux y établissent un hospice poures pauvres ( .i). -

En i 20v Elbert, qui était alors en son château de Ca-t6nci, confirma à l'église Notrc-Dained'Arras et scella'desonsceatï la vente queGdraFd du C;uictil avait fâitdela troisième partie de la dtme d'Abtain et dela, grangedestinée â. la -renfermer pour cent mares d'arpent, àondition de rachat après Fécoulernent (le six années tic

jouissance. Et, après lui, signèrent plusieurs de -seskoùmes de fief dont nous enregistrons-ici les nomspour faire juger de sa puissance; c'étaient Hubert de laBeuvt4ère; Pierre de Gouy-en .Gohelle[ ParthdéhyBrteaux, Pauduin Capron Simon Haurain, Fiugutde Bailly, Landri de Carenci, Ro g er Boteaux, Liétard9eliet, David d'Ablain et •iob4rt Gavage (i).

Te fut Elbert seigneurdc Carenci, III' du nom, dont

Bouvignies comme on le voyait au cartutaire. rn. III fol. 90 versoØdel rouge.) LEPEZ, Ms. n°204 p. 186. NÔus n'avons pu décou-vrir de plus amples détails.

(4) Eubertus Carirrdhii toparcha.;.; campiim cleemosyziœuivocant... caque silvula in :gratiam pauperum liospiiio excipiendo-Tom. Fuin. Loc. chron bel9. p. 660. ftIss. de la bibliothèque deN. Thiltoy d'Arras; Abrégé de L'histoire d'Artois, page 406.

(2) DucnnsrE—Ouv. précité page 6'1O Le P. IONAcE, Méru. iàrn. 6,page 767 et bief, tome . 9 page 64. (Jacté fut passé S môls dé d:-cembre et approuvé le lendemain par l'évêque Pierre.— Le P.Ignace assure l'avoir, vu aux archives du chapitre..

Le chapitre possédait à Ablain-St-Nazaire un marché, la dime,s1cme ceWe du houblon, et une redevance sur l'autel. Extrait d'un

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tinpottvai't encon5, à l . i fin du siètWcIe' rnjcr voir Ï6tôrnbeaudànsièctoftre de I'abbaye& St-E1oi;O: yavait 'd4loyé toute la trichesse et la noble simplicitét ce sièôle. Une tablette de TnaIi)re noir 'supportantiâ statue d'un chevalier armé de toutes pièces et lesmains jointes sur la poitrine, écrasant ulli serpent d0 sespieds neveux; il avait une simple tunique garnie défi-anges; une jambe étaitcachée par des draperies; la moi-Itiédu.'corps supportait titi dcii chafgé d"uhe fasce . d.gueules sur uncharnpd'argent. Cette statue sétroutaitplacée dàns unê lnicheorée de quelques bas ieli&f etsoutenue par deux colonnes dont les 'extrémités étaienten marbrc(i):.,. .. ..1 C sèigie'ur naant point laissédqiérjÈjèrsjnftl5.

viiht rfiémép,e si'r ia cathédrale d'Arras que le 'ihaca Ien '.•4éiitodie 9 dés ddhio'ns jt i'ec&eil.'•-

Elbert .imitant lés .pieix'.'etem1ile's de es ancêtres fo&ld 'kl'églisedeSt-barthélmy, â. Béthune, moyeiiiant dux muids defroment,, un obit annuel fixé au 13 mars pour ic repos de l'Aine.âÏlizabeth sa temme et de la sienne. (Le P. [GriÀcE, Mém. tome 8,

îàsetisa):' .(t) Dudss, dey. fréciw, la 460. BitÉ. de La SbLe nô

1ka'ly'dà Boi 1 2'$ÔI. page 454.(Pi.iis-4771.)1 ,te futà peu près en S temps. qu'è comença ta fmiltc de Bè-thune des Planqées ; en effet on trouve . q -ue flues ou lingues deCci, sixième fils dElbert 2' de nom, était seigneur des.Plan-ques et de Vendin; 'ce tut sous ce titre, et du consentement deMarie de Saveuse son .épôùse fl'il acheta en 1212 de 'Guillaumed'Ànnezin,'clievili&, 43meures40 vetge çi tant-de terres cri lâbourque de paturages situés près du marais de Venriin, ct'jue plûs!!tard, 4221 ils lire nt- quelques .donatioris aux frêrs d -là 'liaisondes lépreux à Si-Pol; LÊürssuecesgeurà qilittèréntiles alSis deHi3â.-

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D 20-

• Elisabeth, 5i fille ai née, porta cette terre dan sila -maison de Cayeu, par son mariage avecGuillàumeFseitgneur de Boulaincourt, fière de cet AnseaudeCiyeu;qui, après s'&rê illustré en Orient pat rnâiûts- faitsd'armes, avait épousé une ils filles de Lasci-is ! ' i'ai diNicée (i). Mais ayant de' continuer- âtre4ire..deactions des sires de Carenci, jetons éncorevun cop,d'oeil en arrière et voyons ce que cettïhiandierde'Mfamille de Béthune a laissé en -ce lieu d&rsouvéxiiisarchéologiques. -u '

D'abord nous parlerons de cechàteau.-'Mii surJlçrevers de la colline et dont les ruiues soit .-'rnainteutachdes par l'aune et le frêne. Cette construction

massive et irrégulière, qui formait liaguères rie Srpsde logis, et dont une grande partie est encore debout,ne leur appartient pas sans doute.; mais voyez, suppdes coins du terrain, cette jour dont -les énormes ;iu•Tailles ont bravé les'effiirts,déà hommes et , e avgdu temps Pénétrez par cette ouverture san'v6uslaisserefrrayer pat cet énorme grès fei(du qui, depuisdes siècles, soutient la ..lojxle maçnnerie etqqi a,etcplacé au dcssusde cette fepitrç parcçqie l'art de cons-truire avait encore à profiter de.l'expérience..$inguliermdlang en effet d'art et &ignorance :ieiuh sôklarge et belle, bâtie éù pÏei à ccifiÏr* e ive&1 liafdiSe

.............. ôttjMfl

rend et de Béthune pont prendre celui -de tDesplanques. —Me,h.généal. deLepez, page 54, manusçril. dela bibi, d'Arras, portaflt1 1 nb 494.-M '

•(t) De i'e.lat de la noblesse du Carnbrésis, pr-crpehtièr,pae346. lEst. généat. de ta.farnille de'Hertin! 1mpr:-ù'Leyde;ft7.

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prôpie .citte époque; -et tàpôiir soutetiirces Ili

épaisses de 7 pieds; un simple grès enfermé dans laçon1erie ii! Et quand vous aurez admiré cetté oeuvre-,prôbabiemcnt.réparée depuis son origine, dont on voitencore quelques vestiges- vous vous prendrez & mati.dirc.les ravages-du temps. Cc devait 4tme en effet unchâtra'i imposant que celui de Carenci, lorsque debout aux quatre coins,- ses tours en défendaient l'entréeet que le tnaéhccoulis -et le créneau lui donnaient cetairfier-et fi10dal qui .plait surtout dans les lourdes cons-tructions rornanes. - Puis c'étaient des comm.utiicationsavec cc souterrain déjà approprié aux usages du château

etidigneselon nous d'une courte digression.-,Commençons par nous i'apppek . r les diverses opinions

émises sur, lâge qu'on peut assigner à ces forts ou sou-terrains, comment Lebœuf dans les mémoires de l'aca-démie-des inscriptions et belles lettres(I), d'accorde cela avec la tradition, les lait remonter aux inva-sions - des Normands et les regarde comme des i-e-tiitessÛt-esoù les paysans effrayésse réfugièrent à l'ail-proche des barbares; comment, il y peudctenips, unhomme sérieux (Jans un mémoire curieux et rempli derecherches savantes (a),. a refusé à ers souterrains une

Mémoires de l'académie des inscriptions et bettes-lettresiee XXVII. Voy. Aussi SUC cette question IJEILIGLUT »t Tnunv, desr.11es catacombes de Paris; Ilccherches sur les monuments celtiques dcla Crse, par BaraisoIl. Patis —4806; le Grand voyage dans lahaute et ta basscÂuvergnc; - les mémoires de la société des an-tiquai res de France,Mém. de la société des antiq. de Normandie.

ouriioas, Ménz - des anhiq. de Picardic, tome 4?1, page281 et suivantes.- ---

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origine plus ancienne pie lei quinzièmesièc1e, cette.époque où les troubles religieu.x s!aendaient de toutes!rts. et sévissaient avec tant de: l'orce dans le-nord dèla France. Et en celai!. apuavoir raison pour les cfytewdes environs de Montxlidier,_ mais.. selon,-nous lia tropgénéralisé. Que s'il est permisà un juneet inhabile arch&logue,.. indigne de iiiêlèri. son:nor.a ceux de cesmattre de lascience,-d'exprimer aussi son avis (la lis cette :grave question, nousdirons, et en cela nous sommes heu-reux de pouvoir citer monsieur Grâves (i) j si connu déssavants et au sentiment duquelnou nous nngèonshumblerneflt, que chacun a pour lui de nombreuses preuves;et pie si plusieurs souterrains, lire nt creusés par léspaysans effrayés desravages des gens du nord; plusieursaussi n'ont été construits que pendant les guerres-de.-la Finée et 'dc l'Espagne. '2

Quant â celui (le Carenci (2),-dont nous n'éuionjipas dû nous éloigner,: il a j selon nous, une originé an- -

(4) Notice archéologique , sur k dép. dot Ois, page 135 et suiv..Beauvais, citez Desjardins —4839.

li serait à désire'que des travaux fus'senc entrepris sur ce-moidde dans le département du Pas-deCalais.'-.() Nous brèirions manquer à la 'érité si nous ne reconnaissions.'

ici tout coque nous devons à, i'obtigeançe de notre.bon parent M.lernynck, dont le nom es s' lioionbiment connu de nos lecteurs

-cL qui nous a mentionne ce fort dont nous Ignorions I'etistcnce,et à M. Scaillcrez, propriétaire actuel du ehàteau,qui a eu la glus tgrande complaisance en nous le faisant.voir ainsi que la hacheoellique dont nous avons déjà parlé..

tnuti!e de dire que tes mesures ne sent qu'approximatives, les.lecteurs comprendront trop bien les difficultés pcsqpc insurmoor

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-=97--:

et à demander 4 g)ian.ts. C'qst ce qui arrivai Wit-laq!pe deKeu ourde cayeu, cité un, des premiers parmi.1S chevalieis bannerets de rr4rt9is.. : P4CFL Crespin;.,bourgçois. d'Arras, lui avait prêté soixante livres p-,

ri-.'lis et nous trouvons dans un acte da mois de ddcem-.bre .n42 que Jean de Gouy, et Jean de Souchei, BautdouinBridou du i\ialsnil, Colan du. Carieu!,EnhertCligneç et Gilles dit .Barlet , tous d ux de Ca,rrnci, se.portèrenL caution decettesomme et s'engagère4 divers.lSr Cvt5piIi dqia lui rendre ajArras (i)E?c9reP11 peu

de - temps le pouvoirbourgeoisie deviçnIi re-11,èiutablet les députés tiers prendront place aux états.

Gv iliaume de Cayeu. 2 1 du nom,- . avat épouS M-t1ii1d. ,dePoixdont i1 n'cqtqu'unp fliJe. Catherine , q'4porta la terre de Carenci à Nicolas dé Coudé, chevalier.,seigneur de Moreaumès et de Fontaine, ct parentde. la comtesse 4e Flandre . Mahaud de_ Béthune.Tous deux -d'un commun' accord firent une transac-

tion avec Jean- de 'flai'astrede-Pieus, abbé du Mont .

- LE P. .1cruc, Arém. tome 6 pag. 451.—liistoirq généotde la maison d Merlin, pag. 75. . .

Ow voit au' archivesd&Lilte un acte du mtiardi après la Trinité

(28 mai) 1241, par lequel \Nillaiitne de Moncignyseiglletlr de peuet Ails de Eaeu sa Lenirne s'obligent. envers 1&obert avoué d'Arrù etde Tcnremonde de ne recevoir de la terre dc carenci que juste leurnécessaire eiles dépenses pour sa conservation jvsq.u'à ce qftlelestletesde l'héritier dccarenci.(CuitIaame ? du non!) soient payes,et qu'il se fût rendu â la cour de ('avoué et soumis à ce pie pres-criraient les pairs. (Inv. des chartes d'Artois déposées à tille dontcopie en trois volumes se trouve aux. archives départementalesdu Pas-de-Calais. tome 2.)- --

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Il

st Éloi" e t-'y mirent leurs sceaux dnt ' !'ûti tpt-senté un dctisson &vec une face et la devise de Nkolasde Condd'seignéur dirBailleul,'et l'autre une feinnièpdrtant sur lè poing un oiseau de ch?se; l'exergue iii'di.quèue c'est Catherine dame de.Care'nci (r).. Ilsdonrièrént aussi au mois d'avril 127 t leur consentementàjelÇan 'Maucloù qui échangea avec le comte d'Artois,pour quarante livres un solde renté, un fief qui hile-'vait d'edx (2) --.

C'étaient cri eR'et de riches etpuissàns seigneurs'c.tleurs propriétés S'étendaient jusqu'au territoire de Sains;do'nt ils possddaintle tiers comme onlevoit . par unedbtion . l'abbaye du Vivier à Wancourt d'unedtrne' située en ce lieu qu'ils cbnfb'isèreht dgaie-ment (3). .

- Juin 4261. P. IGItAce ilém. page 459.jcan' de' Baratre ou fla 'rasire, qui de prkur dvait été élu abbé

de St-Eloy, était remarquable par sa piété au point qu'il ne pouvaitcélébrer le sainsacrifice de in meshe sans fondre en larmes. L'ordredes abbés du Afont-SI-Ejoj, bibi, d'Arras n° 953 page 40 Voyez cetouvrage pour de pics grands détails..- p

() —inven g . des charges d'Artois de 1526 . Ladue 'Artoif3 2i'bih1oÎhde H. Côriin.

(3) L Nous nous faisons titi devoir de publier cette charte quenous pnsons inédite, et qui se trouve aux archives ' du dép. duPas-de-Calais; elle est en parchemin et scellée.

Sou Ricliolesde Coudet sire de Morïaumèj et joli Katherine safeule dame de Karenebi faisons savoir à touschiaus qui ches pré-sentes leutres'veirunt et orrunt que nous le don d ' une dîme séantetterràirde Sains que Shioris de Vilers chevalier jadis hait[iusdÀr..lois fisc en ion vivant a labeic don vivier séant daks'waeneourtpour cstorer une capelerie par le gre et l'octroi aliaunre chcvlier

ri

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-29--Lorsqu'ils étaiènt?t leur château de Carenci, Nicolas

de Condé,et sa femme prenaient par, tailles et à juste —

prix en 1ahbaye du MontSt-Eloi le pain et le vin dont

ils avaient, besoin; sur les représçntatiôns .,d"Etieiincde Frçmcaù alors abbé de ce monastère, ils reconnurent

que ce d ' oit ne leur appartenait pas, que .C'était parpute grâce de l'abbé quils en usaient ainsi, et qu'ilpouvaitie faire cesser quand il le voudrait; enfoi dequoi ils firent dresser un acte garni de leurs sceaux et

armokies, de.gueute à deux chevrons de vair (t).Ce sont les seuls adtails que nous ayions sur eux, on

ignore marne l'année de leur mort. Quant la seigneu-

n cet tans seigneur de Sains de eut cil Simons tenoiL en fief le ditodîme et par l'assentiment de très noble prince Robiert jadis conted'Artois ensi qu'il est plus plainement contenu en leurs letres les.queles nos avons diligencement voues saineset entières bons otrionset approuvons Càmm*t sovrain de ode tenance apriés le segneurde Sains qui se lierre de Sains. Lient de nous en fief. Et est biennos gres que li eglise clou vivier tiegne quitement et a pais le dirasdevant dite hiretaulement sans soufrir grief ne molese de nous etde nos hoirs et fi permettons a warandir envers tous chiaus quidroit en verraient demander en no court. Et en tiesmoignage dechou nos avons ches presentessaielees de nos sainuslesqueles furentfaites en tan de l'incharnatioti uostre seigneur mil ce quatre vinset un cl mois de octembre.

(1) — LEPBZ, Mém. généal. mss. no 494 de la bibliothèqued'Arras page 330; et P. IGNLCS, Mém. tome O page f59..

.flucuEssE, histoire de La maison de Charillon-sur-lfantc, pige 3Ofdit que les seigneurs de Leuze et de Condé poinés des comtes deSt-Paul de la maison de ChMilloÀ portèrent de gueule è trois palsde vair, au chef d'or chargé d'une fleur de lys de sable au piedcoupé pour différence.

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'tic dc'Cannici; éIU ftit'ic ithgc 'dé Cft1rei'iii fie Con-déçqhi conïSacta Uùé premièe alt iicedJtenaiïdou llevtrilèigncur'de Calent C&tèalliancè'he fut pacIe longue durée, car en eetfuoble dame 'avait déjà.convold cI ecoTdds .nocèt vtSacques . de cet te .fanji jjede Châti1l/ si ojinue daùsnos:annales.FIL est probabIé . q'u"l1k. h'aéait pt'intud'enfans dé sân premier mariage Caf tôh g 'ss binasscIent a ceux du second litrF

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es

CA1LENCI

SES

2

C'dtaitun noble chevalier que JacquSde Chàtiiîon,descendant de ces fiets èL puissants vidames de Reims,troisième fils de Gùïde Chatilldh, èôrhte de Saint-Potet tic Biais, et de Maliand de Brabant. Mais il eût puse passer de la gloire de ses anc ' tres car l'histoire s'estplu â enregistrer ses actions. Dès l'an 1292, il se ren-

it pleige et caution de Jean d'Avesnes 'comte déHainaut. Fier de sa •puissancece . seigneur n'avait pàiMcraint dereniêr l'hommage qu'il devait à Philippe IV;les terres de Ftance, oisihesde. étàts, avaient étènbutte à ses dilapidatiôns et les églises mme n'&ientpas l'àbri de ses ravages. En vain. Philippe Le Bel,occupé ailleurs, lui avait promis de se contenter :d'unesimple réparation, il refusa de s'y soumettre et.4pondit par un défi. Alors. Charles de Valois, & la «tédesjroupes royales, ait envahi ses dtat4 et làvit coi-tiaint de vehit à Saint-Quentin se remettre eu sa puis-sarkèl Plus tard cependant Philippe . traita Jean avecdouceret itiipermit ni4ipe dç retourner quelque tenips

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-32—dans son comté, se contentant de la caution de Iaq-ues'le Cliatillon(t).

Eh 1297, -le roi envoya ce seigneur en Allernagne au-prèsde l'empereur Adotphe (2) alorsen guerre avec lui.De sanglans combats s'étaient en effet livrés dans leNord et il ne fallait rien moins qui tir ut6la puissanceioyale pour lutter contre k peuple des bonnes villes

(t) il s'obligea par lettres du lundi après la tète de Saint-Rétny1292, avec Codefroydé Brabant iirede Vierzon, et Gaucher seigneurde Chatillon et de Crécy ses parents, au cas qu''keluy comte nerevint tenir prison dedans tes octaves de ta prochaine faste de Saint-And,é, de - payer audit roy quarante mille marcs d'argjjjj au' marede Troyes, lesquels il dcvoij avoir pour l'amende et- tes -missions.Voy.Hise. de la -niais. de Chéiffillon, par Duchesne, page 603; Voy;aussi nu TILLET, ttaiié entre les rois de Fronce et d'Angleterre!pag. 186. - Chr. et ami. de Belleforest, page 174.

Jean, petit fils de l3ouchard dAvesnes et de Margurhe de Plap_tire, ne succéda pas set?etnei à-sa mère dans le Hainaut, li héritaencore de La ilollandeà la mort du comte Jean 1v'. (40 no'cmbjc499). Art de vérifier tes dates, Page 639. --Paris 47-62:, .: Lrq

(2) Adolphus esar ?pudColoniaw Agrippinam restititu- adeun de consilio Joannis llanonii misU pulcher'rex Jacobum Gas-

tli;nnsm Atrebatis fratreni -cura grandi -pondere anti, ut sicùrn a Flandriiaerteret. iieyek annales (édit. 4580) page toi

• Jcijuestkchàtillon étzilt trè'rèT utéritideRobert d'Artois 4trebajLfrairém. Adolphe de Nassau avait été appelé â L'empie lé j 4 mai

- 4292;C'était un-gentilhonme d'une' bravoure éproué& inais ilnayait dâ sou ékevption qu'à -la haine qu'avait si' levée . con jlûtAibert, filsde Rodolphe, l epréeédent empereur. Albe rt revendiqua;les armes à la main l'héritage qu'il prétendait lu, appartenuAdèlhe dans mi 'cmbat sanglarù livré A Geihein, entreci Spire, fat eneisde diea1 et fr ki é -de mon (2juillet-Albert fut aiorsilénéralemint Ealuù emper6ù.

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de Flandrè. La rivalité incessante de la France et del'Angleterre présageait déjà de longues guerres, et lesdeux rois s'enviaient l'un à l'autre l'a11ianc du comtede Flandre. Les Flarnandspenchaient pour l'Angleterre,car ce -pays 'leur offrait des débouchés poûr leurs lainés,leursdrapsde haute lice, en un mol pour leur com-merce; mais les nobles tenaient pour la France où lesappelaient de belles jotes, d'dclatans tournois, car nulpays ne comptait d'aussi nombreux Chevaliers. Quantau comte Gui (le Dampierre, il était irrité de la longuecaptivité qu'on lui avait fait subir a h cour de Ftancé.Philippe-le-Bel, en. effet, pour qui le succès justifiaitles moyens, avait appelé à Paris Gui et Margueritede Brabant sa femme, et les avait retenus sous le vainprétexte qu'ils avaient fiancé leur fille Philippe ou Phi-lippine aveci3douarcl IIér.i titi, présornp tif de-la cou ronne'l'Angleterre; Longtemps ces nobles captifs gémirentan fond de la tour du Louvre; cependant Philippe-le-Bel leurpermit de retourner dans leur comté; pourvutoutefois que leur fille restât en Mage. Il fallait-bienaccepter cette dure condition, mais à peine Gui eutrecouvré sa liberté qu'il appela les Flamands à vengerson outrage et envoya défier Philippe-le-Bel au milieude sa cour; Le roi aussitM se mit A la tête de ses trou-pes et vint cii Flandre à la t&e d'une iom-breus,a'rrnée; on voyait parmi la n oblesse Robert d'Artoi5et Jacques dé Châtillon.

-Gui ne se laissa pas efirayer irni' cet appareil foi.-midable qui menaçait tic l'écraser; il espéra nnrn,,surprendre Robert d'Artois et alla l'attaquer. Ulie

z. 5

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honteuse défaite le força d'accéder -à une tiève ; , d'a il-leurs lès rois :de France et d'Angleterre venaient deposer les armes pour deux ans, ?i la sollicitation dupape. Sacques de Châtillon, qu'un traité particulicrat-tadiait au roi de France, prit une grande part à ces .dvè-flemens; il se trouva aux batailles de Comme et deFumes, et y signala sa valeur. Ce fut après la trèvedont nous venons de parler (1297), qu'il fut envoyéversAdolphe, empereur d'Allemagne, alors t Cologne.Ce prince s'était allic&au roi d'Angleterre et au comtede Flandre; il prétendait que Philippe 1V retenaitinjustement quelques terres qui lui appartenaient,maisle roi connassiait trop les empkhernensd'Adolpliepour lui accorder ses prétentions. On pr&eudit qu'ilne lui écrivit que deux mots: mm is, G crmanc, c'esttrop pour toi, Germain. Ii estcependant prohable queJacques de Châtillon icçht Ta mission de signalerl'empereur la truve nouvellement . »gnde et de l'enga-ger à y accéder.

Pour suivre ce seigneur clans sa vie glorieuse, nousavons ovnis plusieurs actes qui ont un rapport plus di-rect avec l'histoire de Carenci. Ainsi, l'an 1203, il ac-corda l'autorisation à Catherine, sa femme, d'abandon-ner aux chanoinesses de Maubeuge quelques biensqu'elle avait i F'eigni.

La trêve expirée, Charles de Valois rentra en Flan-dre à la tMe des troupes royales, et bientôtGni, ré

-duit Ala dernière extrémité, résolut (le tenter la -clé-mence du roi. Charles lui fi t les plus belles prohiesses,mais P.huippe? le-lkl, cédant aux inspirations de Mari-

t.

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gui, refusa de ratifier ces conditions; et le comtè1futjeté dans les Fers. L'année suLvarite, de roivinten Flan-dre; et de toutes parts on prépara des fêtes somptueuses:les villes rivalisèrent ensemble de hixe et de richesses;les chevaliers Flamands conviaient les Fiançais à desfêtes chevaleresques, et offraient ait vainqueur de ri-ches présens; les corps des métiers, , les conjrai'iessimposaient et mettaient aux pieds du roi le fruitdeleurs épargnes. Philippe, de son côté, accordait desgracesetdes faveurs, diminuait les impôts, amélioraitle sort du peuple et cherchait A faire bénir, par ses nonveiux sujets, la douceur de son gouveruement Toutalla bien jusqu'à Bruges : mais cette ville, Flamanded'attachement, n'ayant pu obtenir la diminution desimpôts, murmura, et des jalousies de femmes vinrentaigrir les esprits. Dans une fête Offerte. à la reine,.les bourgeoises étalèrent un luxe tel que Jeanne deNavarre ne put cacher son mécontentement: le croyaistie seule reine ici, dit-elle, et je vois plus (le SIX cents

femmes qui peuvent inc disputer ce rang pour lârichesse (les babils (i).

Ce fut dans cette ville que le roi nomma, pour sotilieutenant général au pays de Flandre, Jacques de Ch-

• (') Nulierum vero Brngensiuul spiendor ac fastus ingrata ai-inndiim reginoe ras erat, adeo ut dixisse tra,TlaIur: Ego rata siimsolanT me esse reginam, ai hic sexeentas.conspicio .3feycri annalespag14O4;»'OunraIEEnsT, annales pag. 299, noté d2 LShroussart.

• SToy. sur le voyage de P'hulippe-te-Bel hist. des Conued deFlandrbpar Leglay, tom. lIpag. 245 & 'suiv.--

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-36---tillon, seigneur de Lcuse, de Condé et, par sa femme,de Garcnci (O

Philippe .revint ensuite en Fiance, ramenant aveclui le connétable dont les services lui étaient néces-saires ailleurs.

Le peuple de Flandre n'avait vu qu'à regret la no-mination de Jacques de Châtillon; on redisait publi-quement qu'il n'avait d'autre titre t cette faveur quela parenté qui l'unissait â la reine. Quant au nouveaugouverneur, loin d'apporter tous ses soins â fail'etaire ces bruits, il parùt bientôt n'avoir d'autre butque d'affaiblir le peuple et de l'asservir en ic ruinantIl avait pour ami et pour conseiller Pierre Flotte(2),chancelier de France, homme dur et hautain, qui em-ployait toutes sortes de vexations pour arriver sesfins et remplir le trésor; De nouveaux subsides furentimposés et exigés avec rigueur; malheur A qui osaitse Flaindre car bientôt lés voûtes d'un cachot étouf-faient ses murmures. Cet excès de misère produisit larévolte. Elle avait \ sa t4te un vieillard de soixanteans, chef de la corporation des tisserands, esprit foi-me,..doué d'une sauvage éloquence et pourvu d'un grand

(4) D'OuogdnEnsT, édit précitée pag. 208 et notes; flifl, de laFlandre par Van Praêl tom. t pag. 80; cItron. de Guillaume tic Nan-gis, dans la coiieet. des méru. de M. Guizot tom. 15 pŒg, 240..

(2) Pierre Flotte, chancelier de Francs sous Philippe-le-Be!,,était le même qui avait été envoyé â Rome en 1297 avec le duc1e Bourgogne et te comte de Saint-Pol pour la canonisation de

Saint-Louis; if fut tué A la bataille de Courtrai.

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tms. Pierre Koning (t), tel était son nom, a vait pourprincipal allié et confident un bouch'r appelé JeanBreycl dont on connaissait la Ibrce et le courage.

Il avait été décidé que les Frais occasionés par levoyage du roi seraient payés avec -les impôts nouvel-lement mis, tuais que les dépenses des corporations se-nient à leur charge. A cette nouvelle, 'e peuple (leBruges, excité à la révolte, fit entendre de menaçantsmurmures, et pour emp&her cette sédition, -les Fian-çais fuient forcés de prendre les armes. Pierre Koninget plus de vingt bourgeois furent jetés dans la prison

- nommée Pierre du Gorn1e mais le peuple réclama àgrands cris la délivrance des prisonniers; les portesFurent enfoncées et le chef des tisserands fut rendulaliberté. Les bourgeois reprirent ensuite leurs travaux,insoucieux de l'avenir et sans se préoccUper dd.châtiment.- -

Il eût été sage de pardonner, mais Jacques de Cliâ-tillon ne voulut voir dans cette révolte qu'un moyende-légitimer-sea exactions; d'ailleurs les nobles Bru-geois supportaient avec peine l'arrogance des bour-geois et demandaient qu'ils fussent punis d'une ma-nière exemplaire. Il fut décidé qu'à un jour fixé lesnobles de Bruges prendraient les armes, et que, sou-

(1) Petrus cognomento rex (KQning en Flamand signiûe le roi)homo plebelus, unoculus, oetatosexagenarius opificlo textorpanno-rum...., brevi vir sLatura nec fcie admodùm liberali, anima [amenmagno ac feroci, consilio bonus, manu prnnptus, t?laudrica qui-dent lingua comprimis facundus, sed gallice ignarus. Meycri rnvz.Envi. LEOLÂYOUV. préc. pag. -219; VAN -i'ItkCT p3. 81.

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-58—,• tenus par les Français, ils écraseraient le peuple, les,

bourgeois et les corporations. Mais le secret ne fut passi bien gardé que les bourgeois , ne pussent deviner lesort qui. les attendait ; il fut décidé qu'eux aussiprendraient les armes au premier sonde la cloche plidevait servir 4e ralliement aut nobles. Ceux-ci, surpris de cette attaque imprévue, lâchèrent pied et seretirèrent en désordre clans l'un des faubourgs. lac:que, à cette nouvel Le, n'avait osé pénétrer dans la ville,et s'était retiré en toute hâte, croyant être poursuivipar les révoltés. Cette fois encore, les Brugeois repri.!ent leurs occupations et retournèrent à leurs travauxsans rien faire pour s'assurer de l'impunité; bien plus,lorsque le gouverneur rentra dans leurs murs, ils ac-ceptèrent les conditions qu'il voulut leur dicter..Pierre Koning et son lieutenant durent quitter laville, les murailles furentRiérnoiies et les lbrtificationsdétruites de fond en comble. Les bourgeois en appe-lèrent de ces rigueurs au parlement, ruais ils n'obtin-rent aucune réponse favorable.

Cependant Ghâtjllon, fidèle à son système d'asser-vissement, construisait eu maints endroits à Lille,Courtrai, etc., d es lorteresses pour commander au pays;il en établit inrnc à Bi tiges, mais la révolution, (luienleva la Flandre aux Français, ne lui laissa pas letemps de la terminer. Pour payer les ttornbfctfx ou:vricrs employés à ces travaux, il levait de nouveauxsubsides qui écrasaient le peuple et les enfans des Fia-inands retenus en Fiance; cette taxe était si rigoureusequ'elle montait en maints 'endroits au quart du salaire

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—9 -de l'artisan (i). Ce fut un coup terrible porté aitcommerce; les ouvriers en foule, les commerçants,les fabricaùts de ces belles tapisseries si recherchées denos jours encore allaient en foule chercher un refugeen Angleterre, et enrichissaient ce pays de leurs con-naissances pratiques. Ce qui surtout irritait le peupleétait l'arrogance des nobles et des léliaris qui nonseulement jouissaient de toute exemption, mais étaientencore appelés à prendre part à ses dépouilles.

Brugcs donna encore une fois l'exemple de la révolte;Pierre Koning fut rappelé et une nombreuse escortevint au devant de lui. Cliâlillon craignait cet hommedont il avait déj?i été à mdme d'apprécier la force devôlônté et la fermeté de caractère. Une querelle quieut lieu à Gand vers le mois de mars 130-9 , entre lepeuple et le magistrat, servit les intérêts de la révolteen partageant l'attention du gouverneur. Déjà mêmeles Brugeois en étaient venus atic plus cacher leursprojets; dans un cabaret voisin 'le la ville, Jean Breyc!qui, comme nous l'avons dit, était un des chefs de larévolte, se prit de querelle et tua un des gens de Ro-bert de l'Espinoy (2), gouverneur de la ville. Aussitôtordre est donné de mettre le coupable à mort; maisles Brugeois en sont avertis; ils se rangent près de

(I) Ut et statutis, ut dicitur, videatur exegisse far inant. -fileycri annales.

,() Robert d'Espinoy était dès longtemps attaché aux Françaiset avait su son dévouement recompensé par l'administration de

la ville de Bruges et l'abandon du château de Male pour y éta-blir sa résidence; VAN PIIAET, env. »rêc. ia8O.-

t

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-40—

leur camarade et soutiennent le choc des Francais.Dès le commencement de la m]ée, de l'Espinoy fut

•renversé ainsi que plusieurs de ses partisans; les autres';effrayés, reculèrent devant cette. populace armée,qu'ils avaient cru écraser sous les pieds 4e leurs clic—vaux. -

Jacques de Châtillon pensait à tirer une éclatante• vengeance; le chancelier Pierre Flotte,- venait d'arri-

ver d Fiance et l'on aait tout à craindre de sescruels conseils. t(oning résolut de rallier toutes lesforces des conjurés 3 il alla à Garni, mais quoique ceun homme doué d'une sauvage éloquence 5 il ne putmettre ses projets, à exécution. Les temps étaient chan-gés, la faction des lys voyait chaque jour augmenterses partisans, le gouverneur andiageait une ville qu'onavait appris à redouter, et, les gens riches, craignantle pillage, n'avaient que faire des révoltes. En vainKoning remontra le malheureux état de cette Flancheautrefois si riche, en vainvain 'il invoqua les noms de gloireet de liberté, il parla des secours qu'avait promisGuillaune de Juliei-s (i ) et de sa prochaine venue; en unmot il employa toutes les ressources de on éloquence;le peuple de Gand, devenu Français (le coeur, allaIntne j u

squ 'à le poursuivre et attaquer sa faible es-corte.

(4) Fils d'une flue du comte Goy, Guillaume était un jeunehomme de grand coeur (valenùssimus et maximi cordis juvenis. -ftlônaclzu.ç Gandavenajé, a84) il avait d'aI>oj-d embrassé l'&at cccl&-siastiquc, 'nais il n'avait pas tardé à laisser l'église pour end os-ser une armure. Voy. LIiGLÀY. Oùvi. Ørecit. pag. 2128.

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-41-• 'Pierre Koning . fut attéréde ce résultat: il crut unmoment que le jour de la liberté ne luirait plus pources bourgeois qui avaient déjà versé tant de sangPour elle.. Il comptait peu sur le dévouement des Bru-geois, et il avait raison: le peuple de cette ville endllet, connaissant le f&heux résultat de son voyage,refusa de le recevoir, et traita avec les Francais.-

Sacques de Châtillon avait promis d'&re clément,mais à la vue des révoltés, il ne pût retenir quelquesparoles de colère. Ce fut son malheur; on fit courir lebruit que les Français avaient apporté des chaînespour en charger les rebelles et des potences pôur y at-tacher les plus mutins, et le peuple répéta avec effroi -des bruits aussi menaçants. Jacques, au lieu de les dé-mentir, mit des gardes autour de sa maison, aux por-tes de la ville, et défendit d'y laisser pénétrer personnesans son ordre; cette nuit .plus de sept mille exilés pri-rent les armes dans l'espoir de délivrer -leur patrie.Au moyen de nombreuses intelligences, ils pénétrèrentdans la ville, qui- par la porte Maréchale, qui par laporte Sainte-Croix, et bientôt l'air retentit des cris devengeance et de mort. Schiti ende vriend', bouclieret ami; répétaient les conjurés, et malheur à qui ne jiou-vait prononcer ces mots les plus difficiles de la lai!geFlamande (i). En vain quelques Françaisse réuni-

(t) il existe sous ce titre un charmant petit roman historiqueoù sous un preudonyme on reconnait facilement la plume exercéedu'savant auteur de l'histoire des Comtes de Flandre.

Ceux de Bruges, en ce soir avoient entendu Jacques de Saint-Polde plandres ( iv! est Jacques de Chatiilon) soi avoir . van:é -que

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- 42 -rôtit et, mettant l'épée àla main voulurent défendrechèrement leur vie. K&iing, se mùltipliant à chiquepas, les fit ceiier par ses partisans et bientôt le sangdes nobles et des Français inonda les rues de la ville:On n'accorda nul quartier aux vaincus; ou vit marne,dans cette nuit, des femmes, l'oeil hagard, la'chevelureen désordre, les bras nus, se jeter corurrie des harpiessuries cadavres et s'y livrer à mille horreurs.

Châtillon faillit &re la victime de la fureur popu-hire; 'e cheval qu'il mentait fut renversé contraint defuji', traquécomrne une b&e fauve, lui-même ne dutsozialut. qu'ô un déguisement. Couvert d'habits de pi être,

il parvint à grande peine à gagner le canal ; là étaientPierre Flotte et un de ses valets. Pressés par les ré-voltés, tous trois Sc précipitèrent à la nage et gagn-rein l'autre rive après des efforts surhumains; le ser-viteur fidèle perdit m.nie la vie au milieu des flots.Chatillon courut jusqu'à Courtrai, d'où il passa enFrance, après avoir accordé de nombreux privilé-ges aux gantois pour les maintenir dans le devoir.Pierre Flotté était avec lui, le stimulant à la vengeanceet jurant de- ne rentier en Flandre que le fer et laflamme à ]a main. De son côté, Guillaume de Julierss'avança dans le pays, et 'es Brugeois saluèrent son ai'-rivée pardels crisdc joie que couvraient àpeine les san-glots des partisans du lys livrés tous au supplice. Fur-

.I'endem&n;I -ddoitjifusèuh dè eut faire pendre bu gibet, tdsgrandes chroniqièe eTrance publiées par Pauli n. Paris, tom.'V

:pag. 4&8.— vôy. ausithrôù dcFtandres-par Denys Sauvage pag.-87; Buzehiil anf2dtcs pag.3ø. - -

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43nés et Berghes ouvrirent leurs portes.; vinpndalecapitula après avoir essuyé un siège de courte darde,et Cassel se joignit avec empressement aux révoltés.

Ce parti prit encore de iouveaux accroissements parl'àrrivée de Gui, -l'un des fils du comte dc.-Flandre.L'armdqu'iI comn?andait était composée en grande par-tie de cette infanterie Allemande si redoutable dans lescombats, et.que ht paix signée entre l'empereur etie roide Fiance laissait dans l'inaction. Les villes de la Flan-dre s'cmprssèrcnt de recdnnaître la loi du plus fort etde secouer un joug qui leur avait toujours pesé. Luteeût suivi cet exemple, n'eût été Pierre Flotte qui s'étaitjeté dans ses murs et dont la présence effrayait les con-jurés. . ..

Quant â Jacques. de .Châtillon, il était comme nousvenons de le dire; à la cour de Fiance, activant leslevées d'Iioffimes, et excitant chaque jour de plus enplus le roi contre les Flamands. Il était secondé par lareine qui n'avait pu pardonner aux Brugeoises leur.luxe royal (t), et qui usait de tout son crédit sur leschevaliers, ne demandant que des expéditions lointaineset des guerres étrangères.

Enfin le roi Philippe résolut d'entreprendre cettegùerre; par ses ordres une nombreuse urinée, forte de

000 chevaux et de 4000 fantassins, se réunit sous lesmurs d'Arras, il en avait donné le commandement àflobèrt, comte d'Artois, qui par sa bravoure et ses hautsfaits avait mérité le surnom d'Auguste et de magna-nime. Ce comte était fils de cet autre Robert dArtois

(1) Voy, plus loin pag. 4, npte 4. . . -

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-44--tué dans 6 plaines orientales. C'était un noble guef-rier et l'un des meilleurs généraux dé ce siècle; maiss'il avait les qualités des nobles chevaliers du XIJFsiècle, il en avait .iussi les défauts' hautain etemporté, il n 1tÇcotdait pas la seule voix de la raison etPrenait souvent pour guide la brillante témérité. huepouvait d'ailleurs pardonner aux Plamand'leur. 3 inces-santes révoltes contre la France. On disait mme qu'ilavait jeté plus d'un regard d'envie sur ces belles etfertiles plaines qui bornaient au nord son comté d'Ar-tois, et qu'il espérait J'agrandir aux dépens dès vaincus.

Quoiqu'il en soit, l'armée Française, pauageànt l' gv6u-gle confiance de son chef, s'avançait dans la Flandreméridionale, ne faisant nul quartier et couvrant deruines ce riche pays. Les chefs apprirent enfin quePierre Koning 3 son fldèle lieutenant Jtan Bieyel ettoute l'armée Flamande s'etalt fortifiée près de Cour -trai et paraissait disposée ? soutenir le choc des cheva-liers Français. Sas à Celle pédaiite, sécria Robertd'Artois, et il voulut les combattre au plus tôt. En vainle connétable Raoul de Nesle lui inohtj-ale désoxklrcdes révoltés, la pénurie de leurs magasins, la discordeprête les diviser; en vain, dit-il que dans quelquesjours tous les soldats de cette armée si nombreuse vien-draient implorer grAce et merci, Robert ne voulut rienécouter; auriez-vous peur de ces' lapin, s'écria-L-il,OÙ auriez-vous de leur poil? Il Faisait âinsi allusionau mariage (le la fille-du connétable avec Ic ce inte deFlandre. Nenni, dit Raoul irrité, vous n'avez -qu'àtue suivre, je vous tfleflerai si -loin - que- ni l'un z-ii

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-45--l'autre n'en reviendrons (t); l'évènemen t justifia cettemenace, mais n'anticipons pas sur les faits de notrerécit.

Ce n'est cependant pas ici le lieu de, raconter cettecélèbre batailk où les éperons des chevaliers Françaisfurent rainassés par! boisseaux; un homme (le grandeardeur scientifique i passé de longues heuresà éclaircirce point de son histoire locale, et ce savant mémoireest connu de presque tous nos lecteurs. Il y a loin d'ail-leurs de ces troubles et de ces combats à la communeignorée de Carenci; mais, comme nous l'avons déjàdit, l'histoire de ses seigneurs nous initie aux grandsévènemens des XIV CL XV' siècles, cL quelque rudeque fAt la tAàhe nous n'ayons pas cru devoir reculerdevant cl le ACourtrm, comme plus tard àCrécy, Poi-tiers et Azincoun,I'ai'deurFrançaise causa la ruinedel'armée. Croyant la victoire complète, les chevalier

(1) Michelet, hist. 4e Fr. tom. 3, pag. 795.Meyer dit que la reine avait recommandé aux Français de ne pas

oublier tes truies Flamandes dans le massacre des porcs Flamands.111 apros quidenz, hoc wd viros, haflis, sud sues verniEs confoderent,infesta admodun mulieribus, quas sues vocabat, obfastum iliumfemineum visum a se Brugis.

Les Flamands se firent dire une messe, mais comme ils nepouvaient tous recevoir leucharistie, chaque homme se baissa, pritde la tare et en mit dans sa bouche; Michelet hist.de Fr. tom. 3pag. 78. Ensuite portant avec eux aucunes reliques de saints, etâ glaives, à lances, à épées, à broches de fer et.Godendards, (ci«-tentag, grands épieux terminés par un long ter très-acéré)âprement.et épaissernent ordonnés, ils vinrent au champ et rangèrent leurs.bataillesdans la plaine. Hist. de Franco, par Henri Martin, nouv..édit. t.&, p,125,,

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nrent n'air qu'? poursuivre cette troupe en désor-dre, lorsque les gens cl'Ypres, survenus à l'iinproviste,chângèrcut la face du combat, et bientôt les Flamands ?leur tout' n'eurent qu'a 'rccvoir les pées des vaincus.Jacques de Ctifttillon voulant-du moins réparer parune mort gloriciisà les fautes (le son administration,s'enfonça au milieu des bataillons les plus dpais, et lelendemain on £ retrouva son cadavre. Cinquante clic-\'aliei-s bannerets, douze cents officiers de marque et six

mille cavaliers iam'tagèrePt son malheureux sort. Dansune seule batailk la noblesse de France avait plus:pe rau que dans toutes les guerres lointaines des règnesprécédons (t).

(4) Ontrouve dans le Messager des sciences belgiqiies, 2 serie2' vol, pDg. 517, un excellent mémoire sur la bataillede Courtrai,traduit du flamand dé M. Goethals Vereruysse, avec des additions,

.des correctionsetdes notes par A. Voisin. On y voit entr'autresdocu-ménts curieux la li4 la pitis eomplèteconnuddes chevaliers tuésiin' ceUe journée, page 367 cL 568; et une note que nous copionsle xtuelleinent; page 369.

.-

i1e,iisteencàre dans l'église de Saini 1Michdl, à Cônrtrai,-db'u*'grandes denrbre provenant de l'ancienne abbayede Cr0,,flingue et perlant le nom de tous les Français qui furent 'en errésk1àiÇc&té abbaye; à la fin

de l'une -de'ees inscription on litu'on ramassa su'r le elihmp de bataille plus 'de 100 éperdnsdoré';

îfi ya loinde cenobre&teluideiiuit mille que donnent FausSentIpluàieurs histoires de iavflelgique. On sait du"reste' que' chaque

Ijealier ni pariait flettc époque qu'un éperon.-

5"-'Vo;--encore sur cettbàtai1lé :cbioniques de Franee-dit. prêd.tonit Myer quï'adécrit ce combat d'aprèïle ajohacli.

Cafid. -ei'1ldFâl,iin-iean ViIlSi.'CeCévèeenientiiété chanté pdrle chroniqueur et rimeur Zélandais Lodewft Van Veithcm 3 'rage

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- Catherine de Condé, sa veuve, survécut encore quel-

que temps, car on trouve encore des actes d'elle en

132g (t); elle laissa par sa mort la terre de Careucisou fils atnd Hugucq de Châtillon.Sans occuper dans l'histoire une place aussi grande

que celle de son père, ce seigneur, digne béritier de lavaleur de ses ancêtres, avait montré son courage en

plusieurs endroits. On sait peu de chose sur ses pre-

mières années, seulement le roi Philippe lui continua,en 13 1,2, la pension de six cents livres tournois qu'il

avait autrefois donnée à Jaques (le Châtillon quatreans plus tard, Hugues fut appelé (décembre 1 3 16) àtenir les requêtes en Languedoc (2).

251 et en rimes Françaises par Cuyart, dans sa branche des royauxlignages, publiée dans la collection des chroniques Françaises deBuchon, Paris, 1828, vol. ville. Voy, aussi Ris:. de Flandre deWarnkœnig, zrad. parcheldoir, tom, 1, page 340 et suiv. etc.

Une comète apparue dans leinois de septembre précèdent, et uneede lune arrivée dans le mois de janvier présageaient avec

véracité selon l'opinion de quelques uns l'approche de cette cala-mité. Ciron. de Guillaume de Nangis, édit, précitée, page 244;

(1) Voy. le P Ignice, mema mass tom 8 p'ig 461Catherine eut plusieurs enCans de son mariage avec Jacques de

Châtillon.......1° Hgues quisuit;-r Guy de Chàtilton marié à Yolande de Chimay..Z° Beatrixmariée à.Jean de Flandre, seigneur. de Neste et tic

cnremo.nde, vicomte de Chaleaudun;." 4' Xsabeaj alliée à Guillaume de Concy, seigneur d Oisy et deontniirrei doitk mère était rifle de Jean de Bailleut roi d'Ecosse.5° N. d'abord dame de Buquoi et ensuite abbesse de Bruyères.

(2) Voy. Duchesne, histoire de la maison de Châtillon; iso.

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-48-Acette époque l'Artois était déchiré par de san•

glantes discussions; ce beau comté était envié pail'ambitieux Robert, petit-fils de ce comte dÂrtois,qui avait tci'mine5son hériiïque cairière dans 'es plainesde Courtrai. Plaintes au parlement, excitation â la rd-volte, rien n'avait coûté â celui qui devait donner letriste .exemple d'un chevalier faussaire et parjure ;etsouvent l'autorité. du roi fut obligé d'intervenir. Dansun voyage que Gaucher de Châtillon, û qui appartenaitalors l'épée dconndtable, fit en Artois pour protégerMaIiautcontre -les seigneurs de ce pays, il avaitavec Ii4iHugues de Châtillon (i). Plus tard,-ce SmeHugucslut , choisi arbitre (1323) pour terminer le différentqui S'était élevé entre Thibaut de Sancerre archidiacrede Bourges et Guy de Ghâtilloti comte de Blois au sujet

du partage de leui's biens (2):.Hugïïes de Châtillon seigneur de Leuze, de Condé,

de Buquo,y et d'Âubigpi, ne jouit pas longtemps de

(4) Voy..sur ce l'ait le P. Anselme, hist. de la maison de France;Hencebert, hist. d'Artois, t. 3, p. 162 et àuiv. Michelet avec sa con -iccion habituelle caractérise ainsi le fait do Robert d'Artois. On vit'ence procès dit-il, ce qu'il y avait de plus humiliant pour lesgrands sdgneursun des leurs faussaire et sorcier. Hist. do Franco,t. 5, page 284.

Gaucher de Châtillon 1V du p ,bm comte de ?ocean fui, crééconnétable de Champagne en 4286 par Philippe 1V roide Fraùce,Mt connétable de Franco après la bataille a6 Courtrai en 4302. Ceseigneur, mourut comblé de gtoie et d'honneur, en 1309; -j étaiitâgé de 80 875•

) Duchesne, ouv. pré c. p. ti.. -

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- 49.la seigneurie de darenci, car ilil snoututeh 1329 liavait épDusé Jeanne dame dArgies et de dathéu dôtit:les noblesancêtrês étaient déjà connus an XIlt siècle;iFit'en eut: quedeux fihl'es: Jeanhe damé deLeue, de'Condé, d'Auhigni et de Carenci, qui, par s6n'màrige,en 1555,. avec Jacques de Bourbon, premier du ,nom,comte de la Marche et de Ponthieu, Iortcètte terreclans la puissante larnitie de Bourbon (i);-

La vie de Jacques deBourbon est digne d'4trè'e'tu-diée, et ii est peu de seigneurs auTmoyenâge (fui aientplus fait pour mériter une brillante renommée'; on sait'cependant peu de choses de ses premières années,' et illie nous est guènts connu que par un différent qu'il étatavec son frère ,, touchant le partage de la successionpaternelle.

La Bretagne était alors agitée par de gi*ndstroubles: deux puissants rivaux sedisputàièn't, 1esarnesà la main, l'héritage deJean 1W,, duc de Bretagne,et les armées Française' ett Anglaisé avaient souventversé leur sang sur ce. territoire pour la' défense deleur. protégé. Jèan, duc de Normandie, qui d9uipoita la couronne royale, parcourut' èette'pi'ovince et fût'accompagné de Jacques de' Bourbon'. Mais les' esprits

(i) banne d'Argies; comtesSe douairièi'e'de Sôissoôè, prtaitpouiairnoiries d'or à une orle do merlette dèsAW&'

Saseconde fille s'içpelait Catherine, oIIeépousa'en preiùièresnoces Jean de Piequigay qui portait d'argent de six pièces duneho'riMr&dégicùt,à'ci1ù*éè Sdè ? jkân

sKèu déWè4Hdali'daW€Sîjiô'itè C

'i iûdïiS 4'uiv1Vit4'ô6Ù?1' 1idil M1?U'

1. 4

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étaient trop animés pour écouter des propositions depaix; l'Angleterre soufflait la discorde, etrien ne prouveque Jean ait tiré quelque profit de cette excursion. Unpeu plus tard (1346) Jacques de Bourbon se trouvait àla dolnte journée de Crécy, il y. reçut même uneblessure assez grave, mais il ne fut pas forcé de payersa rançon, car on né voit pas qu'il soit tombé au pou-voir de l'ennemi.--

Charles-le-Mauvais se trouvait & cette époque ?1 lacour. de France; la sévérité qu'il avait montrée âl'égard 'de 'ses sujets révoltés lui avait valu cesurnom que la postérité lui a continué pour lesmaux qu'il causa à la France. Ce prince avait fo-menté sans cesse des troubles dans le royaume, et oc-casionné de nombreux embarras à la royauté. Jacquesde Bourbon eut l'oi'dre de l'arrêter, et sans crain-dre de se faire un si puissant ennemi, il osa s'en ren-dre maître. Ces services lui valurent l'épée de- conné-table qu'il reçut après la mort de Charles d'Espagne;il ne la grdar pas longtemps , car deux ans ap,ès(,354-i356) il la remit à Gauthier XI, Comte deBrienne et' duc d'Athènes (i). On ignore les motifsqui le firent agir ainsi, car il ne tarda guères à donnerdesprcuvçsde son attachement à la France. Il se trouSyait eu effet à la bataille dePoitiers :Jmitnt la fouguedes seigneurs ses - compagnons,' il s'élança avec mie -

•: '- ..-:-':t.

irQ Le P. Anselme, hist. des gr. officiers de France, t. 1.1j P. 161,Çet ,.auteurj augustin, décha,iissô, a publié L'kistoirp; g4néalot,

gique et chronologique de M maison de France et des grandofficflefljde- ta couronne. 4674, 2 vol. iu-4°. .hlais A sa mort, arrivée en.

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ardeur ( l uiqui devait lui ttre funestes et après avoir nU -lainment combattu, il futeontraint d,ese rendre prison-nier; il suivit en Angleterre son royal maître et ne vitfinir sa captivité q 'eaprès le traité de Brétigny.

A cette époque la France était ravagée de toutesmanières; le pauvre peuple était écrasé et la misiâaeétait extr2me. Le roi d'Angleterre Edouard avait 1i-ecncié ses troupes, et ses gens d'armes élevés dès lenfance dans les camps ne se souciaient guères de déposerles armes. Guidés paràeschefs aventureux, ils parçoa-raient les campagnes, livrant tout au pillage. Parmices malandrins, se distinguaient surtout les jardsvenus Ces troupes indisciplinéesue respectaient rien,leurs excès furet si grands, qu'Anglais etFrançais du-rent se réunir contre eux.. Maisn'auticipons passur lesévènemens. Les tards-venus étendaient surt ut leursravages dans le Forez et ruinaient totalement cepay.Le roi Jean songea à leur opposer une armée, etil en donna k commandement à Jacques de Bour-hou, qui avait reçu ddj la triste mission de livrer âl'Anglais les places qu'on lui avait cédées par le lion-teux traité de Brétigny. Jacques était le hère de la com-tesse du Forez, aussi ji apporta tous SC5 SO15 à co in-battre les ennemis. Mais ils savaient la guerre, ces chefspi i avaient passé toute leur vie dans les campsFraii-çais. Les tards-venus s'étaient retranchéssur une colline

4694, Du four ni et les augustins Ange de Me Rosa. Il et Si tri pli cienont continué son ouvrage et en ont Ionnè une édition très estimée(1726-473) en O vol. in fol. .C'etdecettedernièrpdont noirs avonsfut tise.

h

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• j;rkdeB-r;gnais trois lie uesde Lyon. Jacques de Bour-bon ayant appris où ils set i-ouvaient, (h$cid l'attaque; envàinon lui fit voir i'avanuigc de leur position, en vainun ancien chef de compagnies, Arnaud.de Cervollcs,dit l'archiprêtre, qui était au service (le la France, luireprésenta que les Lards-venus avaient tics forces cons idé-rables(i). Sacques n'écouta rien : ses écIaireus, -soitnégligence, soit trahison, lui avaient redit que ses curie-mis étaient h peine au nombre de quatreâ cinq mille.Il donna l'ordre h l'archiprêtre (lê cotnmenccrle colt)-bat, et celui-ci obéit; mais h peine avait-ii fait un mou-vement qu'une grêle d'énormes cailloux' lancés dithaut tic la colline pot-ta le désordre dans- ses rangs.Iacqurs se laissant ebtratner par sa bravoure, se portaen avant avec le reste de l'année, pour -appuyer soubrave lieutenant, et lecombat recommença avecachar-nerneht. Il y eut de beaux faits d'armes, les troupesroyales n'en turent pas rnoinsdéfaites. Sacques de Bour-bon vit son neveu tomber h ses côtés; le écrate d'Uzès

(t) Pour faire comprendre la force des tords-venus, noirs nepouvons mieux faire que d'emprunter à un historien contempo-sain les résultats de la bataille de Brigriais, u Après leur victoire,

ditSismi:di, histoire des Français tom X, les brigands desn compagnies demeurèrent maîtres du pays: n'ayant plus-per-• sonne à redouter, ils se partagèrent peur étendre plus loinleurs -• ravagés. hue moitié de la compagnie, sous tes ordres de Séguin• de I3aitefol, demeura sur la droite de ta Saône, pillant et met-• tant h coniribii'ion te Maconnais, le Lyonnais, le Forez et le- • ncajolais; l'autre descendit le aliène, surprit le pant St-Es-

- . prit et s'y f.Srtifla, et de là courut tour-à -tour sut les deux• rives du Rhône jusqu'aux portes d'Avignon et de Villeneuve..

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et p i usicu s aitres (:llcvaL(ers restèrent su:- le champde bataille. Quant àJacques de Bourbon et à sou' filsPierre, ils se retirèrent \ Lyon où ils moururent dessuites (le leurs blessures ; leurs cOr[)S furent cidposcçdans l'église des Jacobins de cette ville. Jeannede Cliatillon. vécut jusqu'en 1 717 L comme on le voitpar un arrêt rend u le 22 août (le cette an ride.

Son fils Jean de Bourbon, comte de la Marche, hei-

gneur tIc Ca renci , de Coudd, de Rucquoi , etc. épousa,1e28 sepemhre 1364, Cahei-ine de Vendorne ( i). Ilfut pèle de Marie, dame (le Cruval en Albigeois, donton sait la triste - liistoit e. Enlevée par Jean de Brienne,ST de Croix, simple genti lliotn trie qu'elle épousa, ellefut en butte aux poursuites de soit et de ses frères.La mort de son mari ne prit même apaiser leur cour-roux; le comte le laMarclie (il enFermer sa soeur dansle cliteau de Cornette en Albigeois. Pendant plus detrente ans, l'infortunée Matie pleura uue faute de jeu-nesse sans que ses larmes pussent toucher se ftères. Ilfallut que Charles VII brisa ses Fers (t 358), mais ellene jouit que peu de temps de sa liberté 4 car elle mou-ira deux ans après. Sa soeur Cia rlotte,qu i épousa, IC 2août i4o4., le toi dc Cltypre, tuait lune des p1° bellesfemmes de son temps. Jean (le Bout-lion laissa • pi usieutsautres enlhns; son tioisièrne fils, nommé aussi Jean, fut

(I) Jean de Bourbon portai de Fiance au baron de gueule misen bande chargé de trois lionceaux d'argent d ht bordure de gueules.Les armes de Catherine étaient serrées Je Fronce, au la,nheldetrois pendons de gueules chargé de trois châteaux d'or. Extrait dugIlet. de la noblesse tom. S pag 2,

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par sa mort arrivée le ii juin 1393-, seigneur de Ca-renti, Bmicqui, Aubigny, l'Eclûse et Ddisans (i).

Ce seigniir (ftait Cliainheliandu loi Ciiarks VI. Acelte &pÙqûe l'Ânglctertt était d&ilurdc par des divi'-siOlis intestines; deux famillés pŒissants et rivales se dis-iwt,aient Ie -tt'ôite, et ne s'y maintenaient qu'a Filide iu

la ruse et de la Force. On sait les qiietelles de là 'tiseblaueheet de l'a rose vouge. Fleuri IV, fils rie Jean deCârid, duc de Lancastre, avaif saisi la tOtiioliné en 1399-et il dRilL réduit à tirer Pépée COntré nue de

s su.jhts; L raï de Fiance ii'ôSait ddclarer la guemi àl'Àngletefrc, niais plusieurs seigneurs (IV ses s .ujes yallèrent combattre. Jean de Bourbon tt tsdeiis frèresfurent de ce nombre A son retour il reçut la tIlÎssiOuI

d'accompagner , la renie de Chypre jusqu'à Bâle tuSuisse (14i Q. Jean contracta une 1)1'ê'lniùl .è allianceavec Cadieri ôe cl'Aitois, seconde fille de Philippe d'Ai'-lois, comte d'Eu, mais iYen - ayhnt pas eu (I'ell1itiS, ilC pousi en secondes lit)(CS Jeanne Vet)(Iutflois, fille l'I-Ia-mcliii eLilAlit de Besse'. Cette tlerniè]-eavàit dtd iïiai'ideà Gervais Bousai't, ce qui n'avait pas cmp&hdJcah Ielui [-aire la cour du vivant de Gervais et den avoir plu-sieurs enfans, IL 'l'épousa par permission dt -l'uffi-'cial du i\Iain, datée du 3 septembre 1 .42o dressée

('J) Le P. Ignace, mém. ou. S, page 187. dit qu'il existe uneiisioricUe de 1a vie dece prince, composée par la coin'[ es £fltinoy

du imprimée à Lciidres en 1094, chez Barijin, smis ce, tit ré: Je'dn deBourbon, prince de Carcnci; (ii-I-2) Elle n été rèiinpriwée LamOrne année, à la Baye, chez Adrien hlockens et Jean ÀIbert. nousn'avons pu consulter cet ouvrage pour notre notice.-

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-55au curé deSavigni sur Bray. Elle autorisait cet ecclé-siastique à 1ur donner la bénédiction nuptiale minebois de l'iglisc, pourvu que ce fût dans une maison lion-nite, quoiqu'il n'y eût point eu de bans publiés. Plustard, mai 1438, le papeEugènelY valida cette union etlégitima les enfans qui en étaient nés. Cette dispensefut publiée Arras k ,S février 1439. Cependant, à lamort de Jean (le BoUrbon (1457 env.), ieursdroi.ts n'enfurent pas moins contestés par Marie de Bout-bon dontnous avons parlé plus haut et p' Sacque d'Armagnac,comte de la Marche, du chef dEkonore de Bourbon, safemme, nièce de Jean tic Bourbon, de Carenci. Ily eutm&ne procès et enquê t e, mais par transaction Ô

septembre l 46 homologuée par arrêt du parleinetti deParisd u Si mars suivant, ce mariage lut reconnu validp,et les enfans qui en étaient nds, Pierre, Jacques et .ln-lippe furent mis en possession de Ilidi-itagede leur père.Pierre eut dans sa part la seigneurie de Carcuci, car;son frère Louis était mort suries entrdfaitcs (i)..

Pierre deBourbon, fid au mois de Idvrir 14-24, con-tracta une alliance avec Philippe de Plaines, fille deTiiornas baron de Maltgny. Lors du mariage du duc

(I)En ce temps, le xxyfl d'octobre à Loavres en Parisis,t emprôs Paris mourut messire Louis de Bourbon, chevalier, sei-

gneur decarenchy, fils ain.de Messire Jehan de Bourbon et es.i toit eu thostel du comte dEtatupes et mourut du flux de ventre• et fast emporté enterrer à Sentis.Méin. de J. du ..Clercqédit, par Je baron de Reiffenberg,Jocn. .3 png. Louis étaitné avant le mariage; il avait servi Philippe, duc de Bourgogne,dani la guerre que cc prince avait eue avec les Gantois.

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-56--de Bourgogne Charles, av'c Marguerite d'Yorck, des.fêtes somptueuses lurent offertes aux chevaliers (jans laville de Bruges (juin '468); Parmi les îeigneurs quis'y distinguèrent, Olivier de la Marche, qui a laisséune description fi curieuse de ces joûtes, . cite Pierre(leBOurbon seigneur de CarenciLe dimanche, dit-

il, huictieme jour d'icelle feste, fut le d suer par leschambres, et par les salles, grand et plantureux (Î),et tousjou rs de plus en plus: et, apres le d suer, on

» ala sur les rangs, pour veoir le pas et la jduste: quie continua en grandes pompes. dont le lueinier qui

» se presenta pour iceluy jour, fut un 4-scuyer tic no -Il ide inaisôn, nominé J'ieri'e de Bourbon, seigneur (le» , Carenci, cousin germain du comte de Vehdosme. If• envoya préseuUu son blason (2) (qui estoit arrnoyé• tics armes de Bourbon à petite clifleretire: car il en

(1) Plantureux, c'est-à-dire; abondant.() Le bâtard de Bourgogne était le tenant de la joûte; il avahl

pris le personnage et le nom de chevalier de l'arbre d'or. La priti-cesse de l'île inconnue avait fait reweure par un poursuivant d'ar-mes à la livrée de l'arbre d'or une lettre -où elle promettait sa bonnegrâce au chevalier qui pourrait délivrer le géant ejichainé qu'elleavait mis sous la garde de son nain. En effet, dans la lice en facede la tribune des dames, était un grand Lapin dont la tige étaittoute dorée et qui s'élevait àu-dessus d'un perron. Au pied del'arbre était le nain, vêtu d'une robe mi-partie de blanc et decramoisi, et le géant avait une robe de drap d'or et un chapeau à lamodL des provençaux. il était enchaîné par le milieu du corps et levain le conduisait en laisse. Extrait de l'histoire des (lues de Bou--pgne par de Barante 6°édition, tom. o, pag. 81 et 82. Voy.aussi Olivier de la VrPfie, etc.

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-M -

• Pol toit le nom et les armes), et tan test se preseti ta] e• dictseigneui' deCarenci, sur un cheval, couvert (le• velours cratnoisy, bordé de drap d'or noir. Soit tscir• étoit de inesine;et avoit, dedans, de Li os, tri bru-• dure de tin or: dont l'un estoit un Q, d'une lettre,

•• et l'autre l'os d'un cheval ; qui ésto:t sa devise. il• • avoit trois chevaux de pareure après luy: dont le

• premier -estoit couvert de drap (l'or noir: le second• de velours bleu : et avoit le cheval un riche chain-

•u frain de brodure, et un plume de inesrn: et estoit• ladicte couverture chargée de carnpanes (i) d'argent• faicteà la façon (les deux os de son escu. Le tiers-

• ); estoit couvert de drap d'or violet: et rlesus iceux es-• toyent ses pages, vestus de niantelines de satin fi-• garé, bleu et pourpoints de velours noir; et esto t» accompaigné de quatre nobles hommes, vestus deo inantelines de satin violet, biodé, devant et derrière,» & sa devise dessusdicte. A l'encontre de lui se pré

senta lediet de Poictiers, sur un cheval couvert de» drap d'or bleu, bordé et santonné de velours era-» inoisy: et gaigna ledict dc Poictiers la verge d'or:» car il rompit sept lances et ledict seigneur de Ca.» rericy n'en rompit pas tant (2).• Pierre ne jouit pas paisiblement toute sa vie de laseigneurie de Carenci. Louis XI l'accusa, en eflet, de

(4) c'est-à-dire de cloches: peut-être à cause de safemme quiportait de gueule à la fa,ce d'argent surmontée de trois grelots demême.

(2) Mémoires d'olivier dc la Marche, édit. Micbaud et Poujoulat,pag. 51&

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s'&z:e rendu coupable dcIèurnajestd le procès s'ensuivit Inolripternent et les juges prononcèrent contrePierre de Bourbon une condamnation capitale. !Cepewdani le roi 1-'osa faire tomber - la tête d'un aussipuissant seigneur, et il 1e rendit peu après à laliberté, sans toutefois liii remettre les biens qu'illui avait confisqués, et qu'il donna û Jacques deBourbon,, se:igneur d'Auhigni. t'dtait le frère (lePierre de Bourbon, mais tous deux avaient suivi uneligne de conduite diffcirenie, car, par ses lettres du 20avril 1469, Louis XI l'appelle $on féal et amd cousin.Quoiqu'il en soit, Pierre de Bourbon garda leititre deseigneur de Carenci, et continua à .sout'nir de tous sesefforts la maison de Bourgogne, et certes jamais ellenavait plus besoin de'cléknseurs.

•A cette dpoque en effet, l'Artois était le théâtre deguerres sangiantis. Louis XI poursuivait son p'°j des'emparer des vastes états du 'duc de Bourgogne, etChades, que sa bouillante.ardeu,r avait &it nommer letdmdraire contractait des alliances avec les rois ses voi-sins; c'est ainsi quil avait signd, au mûisde mai 1474,untraité avec l'Angleterre;: il-abandonnait au jeuneEl douard IV, tout le royaume de France, se contentantde .Nevers, -de la Champagne et des villesde Fa Somme.Louis Xi de son côté venait de conclure une altiinceavec les Suisses, et l'or de la Fratice arr&ait Charlesdans toutes les expéditions qu'il pouvait tenter. Bienplus, le roi envoyait en Artois une puissante anudecnd.t4 ite par le bâtard. (le Bisirboa. .Phii-ippe-de-Commy-nes prétend que le roi ne fit en cela que suivre les

u

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-51)otiscils d'une fnnrne Iiaiitp!àcie, et bien lui en Prit( 1).

ffAbbeViIIe \ Ar.i'âs, depuis hi Somme jusqu'à la met,tout fut bientôt la proie des flammes; les tauhourgd'fleslin ne furent inémc pas épargnés. Les Fiainais stdirigèréntcnsui•tc vers Arias; les hbitaiis ilavaeiui de--ptiis longtemps esuyd de )eVeis aussi quand ils se

'I) Lots le ro, CUitta r&irer sou antée: et éspéroit taign? leduc (le Bourgogne â cette treve, veue la nécessité en quoy il estait:mais uhe femme, que je connais bien, mais ne la nomnieray point,pburce qu'uLla est encore vivante, escri Vit une lettre ail roy, qu'illit tourner ses gens devers d'Arras, et ès environs: le roy y ajoustaToy car elle estohTetnme d'esprit. J8 lIC loue point 5011 couvrepource qu'elle n'y estoi t poiitt tenue: tuais le roy y env?3 mûri-seigneur l'admirai liasiard de Bourbon accompagnd de bon ucinbrede gens, lesquels bruslerent grande quantitê de leurs villes con.-rnencarls vers Abbevilies jusques à Arras. Ceux de ladite ville d'Ar-ras, (lui de long-temps n'avoient eu nulle adversité, et èstobntjileins de grand orgueil, contraignirent' les gens de guerre, quiestaient en leur ville de saillir; 1e nombre n'estoit pas suffisantpourles gens du roy eu façon qu'ils fureM relais de si pics, queilirgenient cay eut de tuez, et de piis, et même tous leurs chefs:qui furent messire Jacques do Saint-Pau l , frère du conuestable, leseigneur de Contay, le seigneur de Carenoy et outres; doiSt il sen -trouva des plus proebains de la daine, qui avoit éLo ocnsion de cetcxploict: et y eut ladite dame grande perte; niais le roy et, ravurd'elle, rep'ara k Lotit par le temps.

Louis li rendit lui-même compte t bammartn de celle npé-ditiob; voici sa letti C: - -

. tonsieurkgrand inaitre, je vais ën Normandie, à grindlfate.il comme vous scavez, cuidions trouver tes Anglis pretsdes-

cendre, tuais se trouve que l'armée de terre le jour de devant queI j'arrlvasse.s'étoit retraite, et descei,ué en terre et abandonné la'0 mer. u'anI je vis que nous ne faisiot.srieu, il me sembla que

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virent entourés de flamnes (Dairiville, Duisans, Fia-hait, Agnez, Mareuil, le Pontd'I-Iugi dtaient en effeten proie à l'incendie), ils murmurèrent contre leurschefs, et comme ils étaienl, pleins d'orgueil, ils les Con-tragnirentde sortirau devant desF-rançais. Le:seigneur(le Carenei, qui avait ét' récemment élu capitaine dela ville en remplacement (le Pierre d'Haharcq, etJacques de Saint-Pol se trouvaient alois dans 'Arras;

• pour rompre le propos des Anglais de venir en Nutwandie, que• je devois envoyer mes gens courre en l'icardie, afin de lent dé-, truite le pays de là ou les vivres les eussent suivis, et les ai en-

voyés entrer par le pont St-Remy, parce que la - Rtanquein'4ue• n'est pas bien sure a grand compaignie, et sont alliés jusqu'à lao la mer etant tout brulé depuis la Somme jusqu'à Hesdin, et tes

facixbourg d'Hesdin, et de ta s'en soin venus toujours faisantleur métier jusques à Arras et mardi - environ quatre heures

• aprèsmidi, messire Sacques de Saint-Pâl, le sieur de Contey, le• sieur de Carauey, de &liremont, et le sieur de Bornant s'allièrent• pour recourre le feu d'un village qui est près de la ville, et un

grand sus de gens -le piés après nos gens s'aillièrent des logis,ainsi qu'ils venaient tes einbloient, et Leur tenoient l'escarmou-

o Che; un fut tué du sieur de Saint-Le qui est au sieur de Torcyet l'autre Gayen d'Alysou, qui est â Salezart. Le bruit en vint

• ou était l'amiral qui monta à cheval pour y venir et se mit le• moyne lilasset (levant; incontinent que le moyeu arriva, il 'étoit)i déjà venir toutes compagnies au bruit, et des écossais. Cha--o cun commença à charger de travers, et ont été tous pris ou

morts. Jacques Saint-Vol est fort blesé en la tête et au visage, sa• salade lui vota hors la tete en s'enfuyant, le sieur de contay est,,pris, le sieur de Cnrency Bourbon aussi; On a uni robe de ve-o tour noir et une croix d'or à un qui a été tué qui était tout dé-» fait, et que ilortemari, qui en est venu, ne la sçu connaitri Le

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-- 61 -ils se mirent à la tête de la milice communaleet se dirigèrent avec les sieurs de Contay , deMireinonci, etc., du côté de Wailly, espérant y sur-prendre l'ennemi. Mais ce n'était pas chose facile que.de tromper l'amiral de Bourbon , et les habitans d'Ar-ras en eurent bientôt la pleuve. Ils s'avançaient presquesans ordre, et touchaient à un petit bois que les chro-niqueurs contemporams appellent le bosquet VVagnoii-lieu, lorsqu'ils tombèrent dans une embuscade queleur avaient dressée les Français. Néanmoins on com-battit avec achainemerit; Jacques de Saint-Pol eut saMIade brisée et fut grièvement blessS à la tête. Il fa!-lit songer à la retraite, ce ne fut guèrcs qu'une dé-route; les Artésiens regagnèrent à grand peine, lesportes de la ville. Plusieurs restèrent au pouvoir desFrançais, parmi lesquels était le seigneLir de Careiici.Comme on le sait, cette guerre n'eut pis de suite,quoique les Anglais eussent traversé la mer, et letraité de Piequign (29 aoôt 1475) r&luisit Charles

• sieur de Tiliraumont n'était _pas encore trouvé; mais on ditqu'un archer l'a, etc., etc., etc.

Ecrit à Coursy-sur-Andetle, le 50 juin.t LOUIS. t

(Extrait des mémoires do Philippe de Commynes édit. par Pe-titot, tom. XII, pag. •1l 5 et 446.)

Voy. aussi le Journal écrit par dom Gérard Boberî religieux deSaint.Vaast en l'an 4494, contenant plusieurs faits arrivés de sontemps, prindpiilement eu la ville d'Arras et en particulier dansladite iibbaye; hlss, de la bibliothèque d'Arras, n°466, tom. 4, fol.9, vo. et notre histoird des sièges d'Arras pas; CL

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-62--es prnpresforccs. Bien plus, ce prince se viLCOuti'ant

de s'liumili ''r (levant SOfl royal suzei nul et fut heureuxd'en obtenir quelques conditions avatilageuses.

Pierre (le Bourbon ne laissa qu'une fille nature le,nommée Catiierine de Bourbon, qui avait épousé, en1469, Bertrand de Salemàrd, seigneur de Rezzis, clic-va lier de l'ordre du roi. Jacques dc Bourbon, seigneurd'Auhigny, son oncle, lui assura deux mille livres (ledot (i).

On sait peu de choses de Jacques de, Bourbon, sei-gneur d'Auhigny, de Rochefort. etde Bucqunyqui suc-o$cla son père dans la soigneur ie de Carenci commenous l'avons vu plus haut. Il tut iioniip d lieutenant-gdnralde Jean 11e du nôm duc de Bourbon (2) tant

(1) Voy. le filet, de la noblesse de la Chenayc des bois, L. 6,p. 25. Le Père Anselme, dans son histoire généalogique et chro-nologique de la maison royale de Franco, t., 1, pag. 47G et suis',relève une erreur Commise par M. le Laboureur dans ses preuvesdc l'histoire de l'abbaye de 'Richarde. pag. 544. 'Cet auteur dit eneffet que Anne de France, femme de Pierre de Bourbon, seigneurde Beaujeu, qualiûée la grande duchesse, fit la mariage et e ren-dit caution de 12000 livres en considération des services que Bertrandde Salemard avait rendusnu seigneur de Beaujeu et i toute sa mai-son pour t'y attacher plus étroitement, ce qui est impossible, puis-que cette princesse n'était alors agée que de I à 8 ans et qu'ellene fut mariée qu'en 1474 au sieur de Beaujeu.

() Jean, Il' du nom,, succéda h son père en 4456. lI s'était dis-tingué, lorsqu'il n'était encore que.coruto de Clermont, dans lesderniers combats que la flat'ceeut A soutenir contre Ips Anglais;Après la mort de Charles VU, ;l se kévolta con;re Louis XI et entradans la ligue du bien public. A l'nvnvwent de Charles VIII, ou le

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sur lele fait du gouvernement de ses pays, terressigncuries que de l'office du connétable (dern février1486 et t" janvier 1488). 11 fut- fait aussi, par lettresdu 7 mai 1 47 0, capitaine et gouverneur du comté deClermont. La date de la mort de Jacqutsde'Bouibonest inconnue, mais elle n'est pas antérieure à i493.

Il avait époué vers '442 Antoinette de la Tour (t),fille d'Armet de la Tour, 3' du nom, seigneur d'Olier-.gues etd'Elifsdc Venat. Antoinette, qui portait d'azursemé: de fleurs. de lys d'or à une tour d'orfrerit .<surle 'tbut, 'et une bazde de gueulés brochc.n zfrte slaton? et 'le champ, était 'veuve de Jacq'us Aubert, ki-gueur de Monteil.

La vie de Charles a0 Bourbon, seigneur de Carenei,de Bucquoy, de Combles, de Vendat et de Surac,n'offre pas de ces faits importants, dont nous avonsdit la grandeur pour quelques-uns de ses devancirs;le seul que l'on puis'se citer est sa présence aux obsèquesde PierreR' du nom, duedeBout-bon, célébrées en i 503.Charles mourut en son cliàteau d'Albret, sur la rivière

retrouve encore à la tête des factieux. Il mourut en 1488 et nelaissa pas d'enfants légitiuie, fiel. encyci. par lichas, tom 3, pag.fZOÔ. Sacques de Bourbon aùisla à ses funérailles. Voyez le p. An-telme, ut sufrra.

- (1) IL n'en eut quo deux enfants, Charles qui suit et jean, soi-gned de 'Rochefort et d'Arson, mort sans postérité; Il avait épou6'Jeanne, fille unique de Sacques de l'Isle, seigneur du Fresne etde Catherine de Neuville. honnie était alors veuve d'Ânioul, sei-gneur de la Hannide et de Condé. DÎ& de la noblesse, par la Clies-naye .desBois, tom. 3, pag' 23. Le p. Ignace, Afént. tom. 8.

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- 64 -d'Allieri et fut enterré dans lachapelle de Bourbon enl'église des Célestins de Vichy (i).

Bertrand de Bourbon, son fils, fut tué à la batailledeMai'ignan en 1515. Il existe de lui un dénombrementde. la seigneurie de Carenti que nous c'oyons utile dereproduite ici, vu son importance pour l'histoire decette commune; nous l'extrayonstextuellement desmanuscrits de la bibliotlièquè d'Arras (2).

i) Charles de Bourbon épousa -4°Didière dè Vérgy, fille uniquCL héritière de Jean, de Vergy,, seigneur de Fouvers et de Vi-gnory, et de Marguerite de la Roche Guyon, marié par contrat du45 janvier 4468, stipulant que ce mariage s'est fait à la sollici-tation et prière de Mgr. le due de Beurbçn; Araoinette de Cha-bannes, fille deGeoffroy de Chabannes chevalier, seigneur de Char-lus, et de charlotte de- Prie, marié par contrat du S novembre4481;. 3° Catherine - d'Atègre, fille privée de Bertrand d'Alègre,baron de Puyagut, seigneur de. Basset, et. de. Isabel ide Levy'Cou-san, mariée par contrat du 48 avril 1493: de ce dernier mariagesont issus: . -

1' Bertrand qui suit;- 20 Jean de Bourbon, mort à Moulins sans alliance ni postérité;30 Louise morte sans alliance;4'Isabcau qui suit.:.-Extrait dc t6uvrage précité,dup.Ànselme:.Nous avons parlé de,, Louise.de Bourbon,, dans notre, ilistoirr

d'Abtaln-Saint-Nazairc, pag. 13, et Puits Artésien,pag. 4-3..(2) Copie dun , dénornbremènt tiré des archives dc AL-te: marquis

dctarcncyqu'it •rn!a, communiqué; extr. des Mémoires, gtnéak-d e'Lepez,obiuuairc dÂvesnes.. Mn.. de-ta bibLd'4rras,, pag 33, 34

Iii IL, t)uevel, membre, non,, résident du-coinitéhistoriquedes.çhrtè, inspuctear,des monuments historiques-de.ta Somme ,;etc.,.,

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• C'tst le rapport, déclaration et denoinbreineiat quenous Bertrand de Bourbon seigneur de Gaanctiy,

Busquoy, Aubigny, Vendin, Rochefort, Ambles,u Ays et Beuvignies faisons et baillons t notre très• grand cL très redoubtd seigneur et pririciseinonsci -u gneur l'archiduc d'Austridœ prinche de Espagne,

duc de Bourgongnc et comte de Flandres, d'Artois,

etc., de notre terre et seigneurie et pairie de Caten-

à Amiens, possède sur cette commune deux dénomliremensle V', cii date du 45 novembre 1481, fourni par Philippe de \Vaurio à noble seigneur Pierre de Bourbon, Sgr. de Careney, Lescl,jsprès Douay Bucquoy, Aubigay et.:; et le second par M' Charlesfluquesnny, chanoine de l'église collégiale de Saint-Pierre d'Aire,.seigneur de Wandelicourt, h Mademoiselle de Bourbon, demoisellede Carency, Bucquoy, Àubigng, etc., soeur et hôritière de messireBertran de Bourbon à son décès, seigneur desdits lieux.

Nous croyons devoir également publier ici un document sur laconicnance de la terre de Carenci au XVI' siècle, afin que nos lue-leurs puissent les comparer du dénombrement ci-dessus.

Coppie d'une simple coppic touchant la co,isistencc de ta terrede Carcïicy en Arrois.

Laterrede Carency se consiste entre autres choses en un vieilchastenu et une cerise. a laquelleest appendant soixante mesuresde terre a la sotte, et sept meneaudées de manoirs et préz et enunfour n ban et en ou moulin a l'eau. -

Item douze mesures de prez scelms entre lé moulin et ta couse.Item quatre vingt amie mesures de boFsou environ a toppe chacun

an. - -Item sept n huit petits boquieux, ou environ contenant ensem-

ble soixante dix mesurés ou er,viron.Item sy est appendant, et dependant de ladite seigneurie de Ca-

rency plusieurs menties rentes en plusieurs villages si commue audit5

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-06--i cliy, que nous tenons et advenons tenir dé notre» dit très redoubLé seigneur et princlie ià cause» de son cliasteâu et adtoueeje de Béthune & dix li-

vres parisis de relief et thierch cainheila-ge avec-.ques droit d'aydc quand le cas y echiet, en la-

• quelle notre dite pairie et es dépendances :d'iceluyn nous avons haute justice et seigneurie de vicomte 'el,n au-dessous comme sera plus à plain déclarée; la-» quelle pairie se comprend en notre cha.stel, tesie,* seigneurie et ville de Carenchy avecques ctc.........

Baudin Cauwet ? cause Catherine de Vaulx safenime àû lieux (le Piètre tic Vaulx pour soi ma-

h hoi'r qui- fut Miche! CbuMin, tenant à la ruelleh tacquesse,, etc.

GàNtIÔ,, VilJe?-au-nôis,;de SaffiL-1a'oré, Ablaing, Mi-en-do-belle, Bouighie, Gouy, CouySei-vi n, flaisncs, LongS.

Stavo*ffi bled cnu'dix mencautdg,Enlvoinè'qbatanie raziêi-cs,En argent 100 iFvtes, --Trois eentz chapons ou environ.Sy est ledit seigneur de Carency Iluier (a cause de sadite . terre

et seigneurie de Carcncy) desditz villages de St-Nazare, Aix, Vil-]ers-au-Bois et Bovignies. -- Sy y a vingl-trois maisons en la ville de Béthune tenues duditÔarency, qui dohent en vente, don o" transport, Je dixième deniereten cas de mort le touage d'une année de la maison.

Item il y a deux cents fiers, ou environ, tenus de ladite terre etseigneurie de Carency, quy doivent - le huitième denier en cas desente, doit, ou transport, et ledixiéme dçnier des Lettes cottiùres.

Laditie Lette est tenue du Boy nostre sire a cause de ses gouver-nances et avoyrie de Bethane et de soi, chasteau de Lens.

111168.n'496,p.-255 et 259.---

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-. 67 -

Philippes de Bernicourt par achat qu'il a fait audit• Jacques d'Antlieville et paravant liindan d'Ângre• pour son manoir tenant A l'attre de Villers, etc.

SERVICES,

» Philippe du Bin pour une nlencaudde de terren etc...., Jehan de licpsau a cause du Marie de Fa-» mercelles sa lemme pour X quartiers. de terre, etc.

Àultre rente a lions dette chacun un an en la vil Le,terre et seigneurie de Seliri et d'Angre, etc.

PRIMES.ES .

» Jeliati Hay au lieu des héritiers Gillôt Hay, etc.-les hoirs Antiicine Dococli au lieu deButor

• Dococh pour vj crosses de (cire seans au querni n• WTendignois, etc. - ---

» Aultres rentes à nous deus chacun an en la ville• de Béthune qUI est des appartenances et appendan.• ces de notre seigneurie de Carenchy pour piçisieurs• maisons et héritages comme cy pres sera déclaré.

PRÎMES.

Sur LoysAsselin piestre ayant le gouvernement de• l'Iiospital Saint-Courges, etc ...... (lu chastella in de• la chapelle (le Carenchy Fondée en l'église Saint-• Betremien a Notre-Daine-des-Fonds a présent éstans• ès mains de messieurs de chapitre dudit lieu pour• l'ubsence du chapelain doit chacun an pour la niai-» son (le ladite chapelle xnij livres parisis, etc.

» À cause de laquelle seigneurie de Carendy nous

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68 -avons plusieurs hommes et vassaux qui tiennent de

» rions plusieurs fieI, etc.

ET PRIMES.

• » Guillaume Karondetet vicomte de Hallebeck» niaiy de Catherinette Fi'emault !iricièrc de feu

- n Jeltan FremauLt son père, S de Nais, ung fief ennoble Ieiiement dïx livres parisis de rel'ief et tierelicatnbrelage qui se comprend en ciucquante qnaure

ii mencauddes trois coupes de terres à.......ou environ» gisans es.paroisses de Haisues ou Douvrin auprès k» Bassde, etc.-

» hem les- hoirs de Feu CL-C le Cocq v" une• - » mencauclde, etc.•-

» hem. Lue le Cocq pour une mencaudde. de» terre-, etc. -

Jieni Monsieur l'abbé et les religieux de l'église etn abbaye de St .Vaast d'Ai-ras pour neuf rnencaud4es etn demyde terre endeux pièccssdansau mont Godebert,» tenant de deux sens à la terre Pierre-de Le[hsse audit» terme de St-Ileiny XI livres iG sols parisis et en» est homme vivant et recevant pour ladite dglise. Mi-» quiel de Secanips dt Drouviti, etc ......'ensuivent les» fiers qui sont tenus de !uy à cause de sondil fief, etc.

et primes Ph.rre de LeFosse en tient deux, etc.....» hem ffiaistre Hugues Lecocq secrdtai -e de M.onaieuj• l'archiduc-en tient pareillement ung fiel acquis par• .. ....... sur Lecocq au sieur dudiL Drouvin, etc.....• Hubert de Haharcq dit Arthus escuier seigneur de• Gournay le creux estant à Hersin etc....... hem

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-- 69 --Cha vies (le l3e.rïeui icou -i & de Bracquemont pourcinq quartiers dc terre, etc.Item Philippe

» de Bergiies escuyer S (le Bessure etc ......... s'ensuitk second fier dudit Anthoine et........Primes Jehan

» de Wignacqurt fils-de feu Saluer de Wignacourt»en son temps chevaliers d'Ourtou pour cincq men-• cauddcs de terre au lieu de feu dame A!ipsde Ber;• nemicourt (lame d'Ourton -sa mère, et maistre Loys» de Wnighacourt son frère seans derrière le maison de.

Berlettes que furent 1 Jehan Desplancques etc......lierez mademoiselle Jehenne tic Paris verve feu

» maistre Clarembanit Couronnel pour sept quartiers» tiers (le terre etc....Item, Maclamy.Pdroune le donsxr verve de feu .Teltan Dips dit Hectoj-clievalier STDo_» ,-esmiaulx veut ung fief etc... Item, Elion Dais es-* cuyer fils de Elyart CII loir ung fief etc.... lenansan» fief de Pierre deBunnièresescuyer qui fut au bon flac-.

quesel etc ......Item Aiit!,oine d'Illyes escuyer à• cause de demoiselle Mathieni Deps, sa Femme, fille• de feu Jehan Deps, chevalier Sr d'Ores,uiaulx. en• tient quatre fiefs etc. Item Parisis es-• cuyer nlary et bail de - damoiselle Marie DuFd sa• femme tient de scories ung fief aune blaneque eau-• clic esioftde de rondelles et roche et nue paire de

• biau csperons de relief quand le casy escliiet, etc.» Pierres de Mancliicourt escuyer tient de nous

• ung fief 1 (le relief, etc.Nota que le dénombrement susdit n'estoi L pas

» achevi et que la date n'y eÈtoit pas et de plus eu» sous duditiL dcnoiubretncnt cstoi t escrit d'un autre

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76-n caràcière,-Françojs d'Escar, chevalier se . igneu ir de la• Vauguyon, garde noble dè Jehan• Descars mon fils mineurset de jeune no-

ble dame, madame Isabeau de Bourbon en son vivant• dame dcCarency, Btisquoy,Ay, etBouvegnies etc..• Mais selon ce que j'ai pu remarquer par d'autfes Li-

• tres et mine par les noms des particuliers iiut sont• énoncés dans ce dénombrement, il est d'environ l'an» 15p0 ou de quelques années après, car il paraît par» titres de l'abbaye de Cliocques que Péronne Ledoux• cy-dessns énoncée estoit VCL]VQ de son inary Jehan• Deps le 13 novembre t508 et homme cy-dessus elle• est dite vefve anssyil faut que ce ddnombrementsojt• àpeu près de ce temps.

Isabelle ou Isabeau de Bourbon dtani. devenue, Parla mort de son frère, dame de Carenci, Bucqnoy, Coin-hies et Àubigmiy, épousa François diEscars seigneur dela Vau guyon , conseiller chambellan et gen ti flrntnweOr(liiiaiie du roi François i r, sou lieutenant général etcommandant les provinces de Lyon nais, Dauphiné,Savoie et Piémont. Leur contrat, portant la date du22 fdvriej- 15 1 6, fur passé en pnsence des duc et (lu -diesse de Bourbon.- On ignore la date de la mortd'lsabeau. Parce mariage, la seigndurie de Gartmcichangea encore une Ibis de lhmille.

Nous terminons ici la seconde pal-Lie d l'histoire dece village, et nous nous sommes &endus peut-&re troplonguemeIt sur les sei gneurs ; car icur biographien'aque bien peu de rappor t s avec l'histoire de la communede CarciÇci. Nous en avons agi ainsi dans l'espoir

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- 71 -que notre travail ne serait pas inutile à ceux qui-s'oc-cupent desannales de •ce pays; et qui sait si tels maté-riaux, qui paraissent du premier abord de peu d'impor-tance, ne serviront pas plus tard à éclaircir - un pointobscur, à fixer une date douteuse.----

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CARENCI

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C'était une famille puissante que celle des Peyrussed'Esears et aussi illustre par ses alliances que par seshauts faits (i). François d'Escais ne dégénéra point(le la valeur de ses anc&res, et la simple énuméra -tion de ses Litres suffit pour témoigner de sa bravoureet des services qu ' il ten,dita la France. Il fut en eflètbaron de St-GerniEdn sur Vienne, conseiller cl chant-bâtait du roi François I (iS3i ), gentilhomme ordi-naire de sa chambre, capitaine de So hommes d'ar-mes (le SCS ordonnances, chevalier «honneur et pi-e-

(4 La (erre cl' Escj riT étaii nue ancienne seignen rie sitnée dansle Limousin, àdeux nyriamètres de Limoges. Cette famille, quiproduisit un cardinal, des év&pes, des chambellans et plusiétirschevaliers des ordres, etc., remonte au Xl1P siècle, jusqu'àAnd vin de Pérusso, t du nom; seigridu r •41e Salit- Bon net.\Toy. leur généalogie dans le F. Anseline, hist. des r offi. (le lacouronne, tom. 2, pag. 228; Diccionnafrc de la noblesse, par de laCb&naye-besbois (2e édit.), tom. G, pag. 63.

François dtscars était (ils de Gaultier tiePérusse dEscars et deMarie de Moniheron, fille de Louis, seigneur de Fonlnine-Clfalen-dray. et de Rade-Onde le Rot-liechouart-Moremart. Les armes desd'Esoars sont de gueules, au pal vaird.

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,nier écuyer r'de la jeine Eléonoe d'Autriche, marécJtai

et sénéchal du Bourbonnais, lieutenant général etcom tua ndant pour le roi clans le Lyon Dais, le Dau pltin,la Savoie et le Piérnont.

A cette époque la cour de France, livrée ade basses

intrigucs, voyait l'injustice triompher et frapper un desplus vaillants capitaines du 16 siècle. Lotisse (le Savoieduchesse d'Angoulème, mère (lu roi, avait conçu unviolent amour pour le connétable C[taiies de Moutpen-sier duè de Bourbon (s , et elle avait résolu (le I'dJXsU

U) Charles de Montpensier, 9' due de Bourbon. était le 2 1 Cils

de Gilbert comte de Montpensier, chefde la branche cadet!e de lamaison de Bourbon. Sou père et soi' frère - al té, ainsi que "' ci-te t!, due de Boiirboil, sire de Beaujeu, époux d'Anne de Fiance, -611e de Louis XI, lui ouvrirnt, paè leur mort, une brillaitiecarrière. Il épousa Suzanne de Beaujeu, et, en coiifoidant leursdroits, devint le plus puissant prince de la maison royale deFrance. Charles fut fait connétable en 4515, par Fr-ançois J'; il

se distingua dans le Milanais, et fui nommé vice-roi de ce pays.Nais, comme ndi,s l'aven s dit, l'amour jul n' X de ta reine mère

vint en] poisonner . sa carrière; Bon nivet fui envoyé à sa I)OIlr.qiliLe

en Italie , mais Bourbon n'eut pas de niai à trio na plier de soit ii ica-1rnd té ; il le poursil j vit jusqu'en P rôvence cl vint même ineti re lesiège devant Pavie. Dûs tors, ebaque triomphe du -duc (Je Bourbon

fut u n [rail l eur pour sa gloire. li prit part B la bataille de l'ariaet con tri htta ainsi au mn IIi eu r te la France. Il mou ru t ai siège deBorne, en m'ontant te premier à la brèche (G mai 15B7). Oui peut

consulter avec fruit l'article que M. Darozoir a publié sur le con-nétable de Bourbon, dans la biogr. unie.

Louise de Savoie, duchesse d'Angoulême, était fille de Philippedue de Savoic; elle épousa, en 1488, Louis d'Orléans, comte clAn-

goulême, dont elle eut François, qui porta la couronne le premier

M

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-74--ser après la mort de sa femme Susanne, fille du ducde Beaujeu (avril 1521). Charles de son côté s'étaitépris des charmes de Rénée de Fiance, fille de LouisXII et soeur de la reine de France; et cette princesseencourageait les prétentions de Bourbon, dans l'espoirde trouver en lui nu protecteur contre une belle-mèreimpérieuse. La duchesse d'Angoulèrne, craignant avanttout la conclusion de ce mariage; osa faire offrir samain au connétable, mais celui-ci refusa et arr&a ainsile roi qui

'dit Tavannes, haussa la main pour don-

ne,' un soufiletà nzons/eu?dc Bourbon. La duchessed'Angoulême résolut de venger un affront aussi grandet elle songea à dépouiller lçconndlable de l'héritagede sa femme. Le procès s'instruisit, cl le parlementdonna gain de cause sur plusieurs points à la mère duroi. Alors le connétable, écoutant les perfides insi-nuations de Charles Quint, quitta là France et parutdans le camp des impériaux. Parmi les seigneurs quiPassèrent avec lui à l'ennemi, on cita •François d'Escars, qui l'accompagna en Italie (1523), mais il n'yiesta point longtemps et revint en Frahce. Ce, fut dans

de ce nom. Pendant l'expédition de son fils dans le Milanais, elleobtint] a régence du royaume et l'exerça 'le nouveau pendant làcaptivité de François l' (1515-1534; 1526-158). Ce (ut Louisede Savoie qui conclut, avec Marguerite 'Autriche, le traité de Cam-brai (4529). Elle mourut en isa Louise de Sivoic nous a laisséun Journal qui fut d'abord imprimé dans les preuves de l'histoiregénéalogique de la naigon roy2te de Savoie, par Cuichenon, et quemn. Michand et Poujoulat ont insôrédans ta collection des mémoirespour servir â l'histoire de Fiance, première série, tom. 5, pag.83-DL.-

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ce dernier pays qu'il fit son testament en 1556 (i).La seigneurie de Garenci échut à Son fils ainé, Jean

d'Escars, qui fut aussi cointede la Vauguyon, seigneur

d'Albret et (le Vendit. Les titres dont on récompensases services fuient nombreux il Fut en cfkt chevalier

des ordres de St-Micliel et du St-Espiit (1578), àl'institution de cct ordre, maréchal cl sénéchal du

Bourbonnais (15 7 6), conseiller au conseil d'état -etprivé, capitaine (le cent hommes d'armes des - ordonenances', lieutenant général des armées du roi en Bile-Ligne, sous lIen ri de Bourbon, prince de Dorai hes, etpar lettres de juillet 1586, Henri III érigea en sa

faveur la terre de la Vauguyon en comté. II mourutle 21 septembre 1595. (2)

(4 François d'Escart euL de son mariage avec Isabeau de Bour-bon: 40 Jean qui suit;

2 Siisanr,e, mariée par contrat du 40 'Cars 4536, à Geoffroi,seigneur de t'ornpadour, vicomte de Cocnborn, gentillinmine de lachambre du roi

31 Aune, mariée, le 26Juin I 563, u Joan de la Qucille, '2° du nom,baron de Fleurat eu A uvergne, chûteau Gay, etc., chevalier de l'or--die du roi ) capitaine de 5 ') hommes d'armes, sénéchal CL goirver -fleur des comtés d'su vergue et de Clermont, dont elle clissa pas -Lé rit é

40 Na rgueri te, religieuse dc Foi ev ra,, IL ri o ratinastère (le flou houen Limousin, pois abbesse de Ligucux, ordre do St—Bénoit, audiocèse de Périgueux, par bulles du -25 mars 1565; elle pritpossession le 20 décembre de , la même année et mourut en1589;

5° .Catherine, morte sans alliance.-

() II épousa Aorte, fille d'Antoine, comte de Clermont et de

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Claude d'Escars, prince de Carenci, son fils and, fut

fi ne(>'avec Mine de Caurnont, fille unique de CioŒroybaron de Caumont et de Marguerite de Lustiac, -mar-quisc de Fionsal,euve du niardclial de St-Andrd. quoi-qu'elle n'eût encore que douze ails. Un duel r.nallicu-reux vint arréter sa carri?. Charles de Gontault, ha-ion de Biron, qui plus taiddevait obtenir comme juste

Tonnerre, grand maître des eaux et forêts de Fronce et de Fia n-coise de l'oitiers.

Outre les trois colons qui suivent, j'eut encore Louise, nomméesuivante Ste-Ma nue, abbesse de L igneux, par Ilenni lit, sur ladémission de Marguerite, sa taille, éL eut ses bulles en juin 516.Ellese démit quelques années apiùs et ce l le qui lui succéda eut sesbulles le 14 février 1583.

lsnbeau, dame de Couihe, alliée en présence de son père etde sa mère, par contrat passé à la Vauguyon, le 10 sptcnbre1595, â Jean, seigneur d'A,sianzé et des Feuillées, baron de Sémuren Brio ii nois, et gentil li 0m tac ordinaire de la cli amb te du roi, ca-pitaine de 50 hommes d'armes de ses ordonnances, gouverneur deJSourbon-Lanoy, dont elle fut lapremière femme. Elle mouruten décembre 4609.

L'ordrede St-Michel, plus connu sous le nom d'ordre du roi, fon-dé par Louis XI, après avoir été longtemps en honneur, étaitto,nbédans l'avilissement à tel point que houri 111 en avaitdonné le collierÛ OIS homme qui liii avait fait cadeau dLdelix de ces petits épagneulsqu'il aimait tant, Henni lit, résolut d'emprunter le titre et unepartie des statuts d'un ordre du St-Esprit, érigé au milieu di'X I V e siècle, par un roi de Naples, de la maison d 'Anjou, etdepuislongtemps oublié. Les lettres d'institution furent publiées au moisde décembre 1578. Voy. Moreri, dia hisi. tom. 3, pag. 764, édit.4740. 11. Martin, hist. de Franco, nouv. édit, tom. 10, poil. Soi;tsasibert, tom. 14, pag.'650.

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récompense de sa bravoure le ISbn de maréchal deFrance, avait espéré contracter cette alliance. Fu-rieux d'être, repoussJ, il appella en duel le rivalpréféré. Le heu fut choisi entre Montro u ge et Vau-girard. De la lîauguyon avait avec lui les seigneursd'&tisac et de la Bastie; de Genissac et le Vie d'An-chie accompagnaient luron le duel fut sanglant, cartitis cadavres restèrent sur le lieu du combat; la Vau.guyon et ses seconds y trouvèrent la mort (S majs

' 58G). ()• Quant à Aune de. Caurnont (2) elle contracta unealhaisce avec Henri d'Escars, prince da Carenci, hèrede Llande, mais cite ne fut pas de longue durée nonplus, car ce seigneur mourut en 1590.- •A la mort de Jean d'Esears, la seigneurie de Carencidevint le partage de Diane d'Escars, qui la . porta dansla famille d'Estueurs ou de Stuei t par son mariage avec

(4) e Le 8e jours de mars, les seingueurs de la Vauguion lejènne, dEstissac et tic la BastiC, se battirent sur 'e chemind'entre Monl.r.uge cl Vaugirard, contre les sieurs huron de Bi-ron, & Cénissac, et le vicomte dAuchie, (pour fût legère que-

b relie), et demeurèrent (lesdits de la Vaugtuion, dEstissac et de• éa Bastie)rnotl5 sur la placer (les trois autres s'en retournèrent

peu blessés). Registre Journal de Jienri III, par Lestoille, pubi.par MM. Champollion, pag. M.

(2) Elle se remaria, par contrat du 5février 4595, à Françoisd'Orléans comte de St-Pol, due de Fronsac et de Château Thierry,et en resta veuve le 27 octobre 4631; elle mourut le 2juin 4642.

Sur François d'Orléans, qui fut le 36' comte de Si Pol, voy.

'isirpih, Annules hist. cont. 1cv, P age 355-305. --

D

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18 --Louis de Stuert deCauEsade, Comte de St-Megrin ca-pitaine de 5ô hommes d'armes lieutenant général desarmdesduroi. -

Mais déji la seigneurie de CIrenci en 'kait nduiten'&re qu'un simple titre, car dès l'an 1559, Fiançais

d'Ecars avait vendu les quatre cinquièmes de cetteterre. à M. le dLIC d'Arenberg, et il conpèta cettevente en. 1604. Ce seigneur n'en jouit [ras lollg-templînon plus, car dès l'an 16o6 il la revendit A Philippe deBéthencourt, seigneur etpaird'Aixcri Arloiscojiseilierdu conseil de guerre de samaiestd catholique, gouver-neui- de Coui-traj, capitaine de 50 knnrties d'armes duprincede Ligne. Est-ce Philippe de Bthliencoui-tqui fitconstruire J'g1ise dont la tour leste encore debout?On Ijouve en eflet au dessous-di, premier, cordon, surune pierre brisS, et qui parait avoir &d ajoutée parlasuite; les armes desBdthencourt :d'argerit, à la bande -de gueules chargé de 3 coquilles d'or avec ces motsgravés au-dessous Funs de Bdttiencourt Cli' S' et pair(le Carency, Aix, A Main, Lumhize (1), et.

Philippe de Béthencourt r&rdanta sa bourgeoisie le'g 1594, triais il fut èlus tard rayé de la liste desbourgeois pour s'être marié sans avoir récréant (2). -

(1) Lombize se trouve près d'ALu .;vny. vue donatioz de l'abbayeSè-Aujanrj Elnonensù, à l'abbaye de Cambronne des Autelserde,Wodccque et de Lonzb jze, en 4165; dans FOppCnS, dipli. lielgie.,non y . colieci,, tom. IV', pag. 548. --

-(2) Pliitippede Béthencourt etili t Gis d'Antoine dc Béthencouti,natif de Pénin qui a té ;reçu gratis entaveur-rie -W ?,Iartih Délevai,

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79 -C'est par erreur que M. Iaciiesnaye Desbois dans son

dictionnaire de la noblesse dit que Viii! ppe de:;Bdthen -

échevin, qui en a requis, le 26 mars 1562, paroisse lNotr&-Damc.Jean de BéLheflèàurl, écuyer, seigneur de Maresquel, fils d'An-

toineà recréan:é le 49 mars 1594, patoisse Notre-Dame. Sentencerendueà l'élection, ic 6avril 1591, enregistrée folio 80, au profitd'Antoine (le Béthencourt, SI de 1'é,in en partie.

Philippe de Béthencourt, écuyer, fils de feu .... ..de Béthencourt,aussi écuyer, S I de Maresqiiel, enfant d'Antoine, a recreanté, Te 19mars 4594; il est rayé età la marche est écrit: rayé pour avoir, leditPhilippe, S marié sans avoir récréanté.

Il obtint des lettres de chevalerie, .. ...... données à Madrid, le29 décembre 1595, de1 folio 229.

Extrait du registre aux bourgeois d'4rras, Mn. faisant partie deta bibliothèque de M. A. Godin, archiviste, folio 66.

Nous croyons (aire plaisir à nos lecteurs en publiant une sen-tence de noblesse rendue au profit d'Antoine de Béthencourt. Cesdocuments sont souvent plus utiles qu'il ne le paraissent.Sentence de noblesse rendue ars prouffici de Antoine dé Béthencourt,

escuier, Srzde flnin en partie, -contre le procureur du Roy aitteste élection.Les esleus sur le faict des Aides ordinaires et extraordinaires

accordées es pays et confié d'Âr (ho is, St-Pol, Guis nes, Boullenois,ressorts ctenclavemens, à Lotis ceux qui ces présentes lettres ver-ront salut. Comme procès et qt'estiôn se soIt n'en, instruici et con-dut en (lroicv au siège de la dicte élection d'entr, Anthoiiie de lié-tencourt, escuier,S r de penin cri partie, demandeur d'une par;; leprocureur du roy, nostre sire, en [article élection défendeur, d'autre part, etc. nonobstant laquelle conclusion et nloiens ledietprocureur auroit conclud au contraire que ledit demandeur fai-soit, adéclaré non receptable en sapoursuite a tort l'aurbit intentéen dé6b6rroit sy Sroit déclairé noble, ains procède de .parcns igno-bles et de condiciàn tailliable à qudi fournissaient les demandeuS,

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-80—court n'eut de son mariage avec Cat lie rife de Da mailsque des fillis. On trouve en effet dans le 5 registre

auroit, par son interdict, desduiet les inoienscy-après déclarez:eu premier lieu, qu'il vé'i liroi t suffisa mrnent qu'il estoit noble etissu de noble génération comme_estant descendu Je chevaliers,escuyels et aultres pcTsonnaiges nobles qui avaient honorablementvesce ti flulellernent servy de leurs personnes biens CL ormes, leursprinces et seuverains igtieu-rs en leur., guerres et aEliircs comme,voit patcilletnent faid ledici S' à l'exemple et imitation de sesnobles prédécesseurs et vertueulx ancesLres , etc. d i sai t (Illepassé plus de 200 amis vivoït ung nominé messire Jehan de Ilêten-court, chevalier, S' dudit Bétencôrt, tîlloy et de l'enin èn partie,qui fut :iilk à dame Mariede Iailly, fille du S' de Mailly; desquelsserait ssu messire Robert de Bétencooit, chevalier, - Sr d nUit Ti I-

ioy et de Pénil] en partie, en son temps demeu ra n t audit Pén in,allyé à daine Margucrhe de Saveuzes, fille du Sr dudit Saveuze.lequel messire Robert avoii faiet plusieurs actes de Nertii et ex -ploix et proaess_es le gn'erres, ai' service de Charles, roy de France,,ct'.du duc de Bourgoigne son oncle, h la plirise de la Roche devantbaise. A cause de laquelle prouesse ledict Sr roy J'avait faidtet créé chevalier, et lui attribue les honneurs, prérogatives, pri vi -lèges à telle qualité app t comme sa Majesté le tesinoigne par seslettres de placcart,dacié do 25 mars il-os, etc.; ......de la con-jonction desqubls messire Rohert et damoiselle Marguerite de Sa-veize, sa femme, esidit issti et procédé Estienne de Béteneonrt, euSot' vivant s' U CIl j et l'én in eu pu rti cet y demeurant, leq 11a Es-tienne, etc., se seroit, dés sa jeunesse, exercé aux armes,suivi et fréquenté la guetre pour le service de son prince naturel,et tiunhlenrent avoit esté reclieu homme d'armes des ordonnancesdudict rey Charles, et en ladicte qualité, qui estaient lors lionne-railles compagnies de gerttilzhomtnes, le servit en plusieursexploitsde guerre; tant souk la charge dudict duc de Bourgogne, que celledu daulphin d'Auvergne au voyage d'Âffricque et en plusieurs aul-.ires expéditions militaires et soy , a tousjours comporté et mai w-

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- 81 -aux commissions duconseil d'Artois déposé aux archivesddpartementalcs qu'Antoinede Béthencourt, fils de Phi-

tenu noblement et vertueusement faisant fidel service â son diciprince, comme il estoit aussi plus amplement certitié parles lettredonnées dudiet roy de Franco en date que dessus adressantes auxbailli d'Amiens et esleus, etc., par lesquelles S. M. leur mandoitet enjpindoit de laisser joyr et user ledici Estienne pleinement etpaisiblement de tous privilèges de noblesse comme son dict pèreet ses aultres prédécesseurs de semblable qualité et condition nobleauquel Estienne estojeot cousins issus de germains Jehan de né-tencourt, escuier, Sr de Tilloy et Witinume, de Bétencourt, escuier,5T de Chelers en partie, qui le tenoient pour tel et pour bon gen-tilhomme , tant du costé paternel que maternel, cémrne éétantissu dudiet messise Robert de Bétcncourt, chevalier, et de dameMarguerite de Saveuze, vivant noblement et vertueusement, et por-tant ung quartier de leurs armes, le tenant parent et allyécommeeuh à la dicte maison de Saveuze, ûvecq lesqueltils liantoient etcouversoient tort souvent etc ........disoiL ledict S' que ledict Estienne nuit 5ucCeSibetEent de sa conjonction avecq damoiselleJehanne de Lannoy aussi gentille femme: procréé Jehari de Ré-tencourt, escuier, qui de damoiselle Marie de Manicort, same, avoit délaissé ung second Estienne de Bétencourt, dit Maillardson fils, S' de Pénin en partie, lequel avoit vescu comme ses pié-dêcesseurs en toute bonne réputation de noblesse, prins le titre etqualité d'escuier, etc.........duquel second Estienne, surnomrhéMaillard, et damoiselle Michelle Benoit, sa femme, avoit esté pro-créé entre aultres enfants Jehan de Béteucourt, escuier, S' dudictPénin en partie, Selo n que apparaissoit, etc......ayant ledkt $&Iande Bélencourten sa-dite qualité de gentilhomme manié les armes ethanté les guerres tant en Frartce que ailleurs, et en temps de Faitsoy exercé àlà chasse avecq aultres gentilshommes ses voisins, te-nant à ces fins chevauli, chiens et oiseaux de chasse, etc.........avait esté tousjours tenu et réputé d'ong chascun pour noble et.exsraict de noble génération, etc ....... que des' dits Jebande fié-

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lippe, obtint le 3o juin 1625, des lettres de .chcvakric.Antoinesetrouvacu 1621 et 1622, aux si éges de Juliers

tenconfl et damoiselle Hélaine de Boulangier estoit Issu Anthoinade Bétencourt, escuier, et fils nisné.et principal héritier son pèrequi avoit etc.........et dé sa conjonction avecq damoiselle BarbeRamot, sa femme, avait procréé ung second Anfttoine de Béten-couit, qui est ad présent lediet demandeur, lequel en suivant testraces et vestiges de ses nobles et vertueulr prédécesseurs avoitdepuis le temps de sa jeunesse jusques ad présent prticqué etservy les armes en qualité de gentilhomme, et homme d'armescommandant tant aux compagnies de gens de picrique de chevaulaetc ...........et tomme à la bataille de St-Quentin, depuis avoiresté enfermé en la ville de Thionvillé siégée et prinse d'assaut parles Franchéis, et encoire depuis en certain rencontre et expéditionde guerre esses près de la forêt de Lucheuz ois fut deffaict la guet-aison de Dourlens, comme aussy en la bataille de Gravelines, es-quels rencontres, assauts, deffaictes et expéditions de guerre, il8,011 à diverses fois recheu plusieurs blescbes énormes en diversendroits et partiS de son caps, le tout au grand basant de sa vie,etc..........ayant toujours continué au service du roy des Espai-gnes nostre sire en estât d'homme d'armes des ordonnances desa dicte Majesté et y faici plusieurs bons debvoirs et expédi-tions de guerrej sy comme à la prinse des villes do Bouchaipet autres places et calant dernièrement sommé avecq aulttes gen-tils-hobimes du pays d'Artois de assister à empêcher par armesle ravitaillement que les Franchois prétendaient taire à la ville deCambray pour son enchienage y auroit etc..........Philippe deBétencourt escuier, sieur du liriolet sonûlsain& Ayant lédict de-mandeur comme ses prédécesseurs toujours tenus bons chevauls

chiens de chasse, etc. Comme eyans toujours esté tenuz et con.Suez pour nobles par les plus notables et grands signeuis tIc Pays-Bas, si comme du duc d'Arscot, Messire Adrien de Croy comte deRœux, etc .........Davantage ledit Philippes au-voit esté pourveu et bônoré dudit estât de gentilhomme de la suite

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-s-et de l3erghes ety donna des preuves signalées de sasaleur (i). Â sa mort dont on ignore la date, il étaitgouverneur de Courtrai,-capitaine de cinquante hom-mes d'armes du prince de Ligne, conseiller du conseilde guerre du roi d'Espagne qui à cette époque possé-dait encore Les provinces qui plus Lard servirent de li-mites eptentrionales à la Franco.- -

de son altèze. et pour sa bonne conduite et générosité de coeur sa-Toit aussi nié honoré d'une compagnie de 400 lances pur le ser-vice de la France, tic; allégbant eucoire ledict deman-deur pour ung aultre argument de sadicte noblesse que tant luyque ses dits père, ayeul, bisaysul et autres ses prédécesseurs avoientde tout temps porté les armoiries conformes et semblables, assasvoir d'argent â /a bande de gueule: â trois coquilles d'or et telle,les ont toujours portées les dessus nommés Messires Jelian do Dé-tencourt, etc.......................Savoir faisons que sait ledici procèsetc... avons diet et déclaré, disons et déclarons ledici demandeurnoble et issu de noble génération , etc .............. Le-condamnantnéanmoins ès dépens dudit procès. En lesmoing de ce nous BrOUSmis à ces présentes. lettres nos seelz qui furent faictes et donnéesen jugement le O avril 4501.

(Archives départementales dii Pas-de-Calais, registre de l'électiond'Artois, de 1687 A 4595, folio 70.)

(4) Leur r: de chevalerie en faveur d'Antoine de Vêt encoure,baron de Carency. - -

Arcliivesprécitées. -- 5° Reg. aux commissions du Conseil d'As-lois, f0.5j3-

Philippe etc ...... savoir taisons que pour la bonne relation ,quefaite nous e calé de la personne et noble extraction de 'notre cheret-féal Antoine de Détencourt, baron de Carency, et que se ancê-tres auroient lnujàurs bien et fidèlement servi à nos pr4décsseuùde glorieuse mémoire en charges honorables, même Messire Phi-lippe deBétenconrt son père par l'espace d'environ 40 an tait

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Sa soeur Marie deBdthencourtfutdame'dé Carnci;-elle épousa Jacques de Toustain de Frontehosc, vi-comte de Vaustain et chevalier de L'ordre du roi, parcontrat passé devant Prdvot, "taire â Longueval enVerinandois, le 9septembre 1626()

La famille de Toustan de Frontebosc, d'une ici reet seigneurie du pays de Caux, était une des pluscélèbres de Nortnandie:et florissait dès les prymiertemps de la féodalité. Jaiqucs comte de Toustain,vicomte 'de Vaustain oh Vauchetii, seigneur de SicAustrèberthc eu

. Caux, le Ménil, les Hayes,' , St A-

mont!, des hautes terres, les Nuis, le Fay et Orblie,chevalier de .l'ordreduroi et colonel d'infahterie, était

en celles de capitaine d'infanterie et chevalerie qu'en celle de con-seiller de guerre en nos fias qu'il dessèrt présentement avecentière satisfaction, à l'imitation duquel ledit Anloine de Béten'court suppliant esannées 4624 et 2 se serait trouvé es Sièges dciii!-lier! et Berglies avec dix chevaux à ses propres frais et dépens et yaurait rendu des preuves de la valeur de sa personae, outre ce queplusieurs de ses prédécesseurs en cousidértinn dé leurs qualitéset services auraient esté honorés du tilts et dignité de chevalerie,etc. -

Nous désirant favorablement le traiter, dééorer, esiever et ho-norer, avons icelui Antoine de Bétencourt, fait et créé, faisons etcréons chevalier, etc........

Catherine Damans portait (or à une fasce de gueules Margée

do trois chevrons d'argent et occotiapagnée de 3 étoiles d'azur, 2 enèJief et une en pointe. Sa seconde fille Diane de Béthencourt,épousa Jean-Baptiste le Merehier NoureUti, éuyer, eeitieUr d'Uul-Iucb.(1) Ètpillydict. gég. et pot. des Gaules et dais Frnce; tom 11 M.1? ,tdict.préc. de la noblesse, tom 12, pag. 44* et loin607.

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- -le troisième fils d'Adrien de Touslain quiniourut, ens6o6, doyen (le la grande chambre, après avoir méritéla réputation. d'un juge très-éclairé, et de Françoisede llannivel qui descendait, elle aussi, d'une des plusanciennes familles de Normandie. Un an avant son ma-riage (1625), Jacques deToustain,.en expiation d'unduel dont on ignore la cause, et dans lequel il avait tuéson adversaire, avait fondé la chapellc dite du Nouveau-Monde sous le vocable de NotrcrDainc (le Bon espoir ÀHotot4e-Valois dans le pays de Caux. Ce setgneur, eneffet, comme tous les genti1hommes du XVI( sièclealliait & la galanterie une généreuse piété. On luidoit une autre chapelle dans l'église des capucins deCaudebec oùétaientgravées ses armes ainsique cellesde Marie de Béthencourt pvs de laquelle il fut in-humé lors de sa mort arrivée en i655 (s).

Son fils ainé, Claude-Fraiiçois-Josepls , vicomte deToustain, capitaine au régiment de Rohan, se renditcélèbre par-sa bravoure. Arras, réuni ?t la France eni64d (a), supportait avec peine un joug que les gouver-

(4) Jacques de Toustain laissa aussi cinq filles. t.' Marie Louise,

baronne d'Angerville, mariée à Antoine de alois, chevalier, seigneurde Prlon en Flandre, vicomte d'Arondeau et de Beauregard. - 2.'

Elisabetb. - 3.' Marie, mariée en 4064 à Charles de Roussé, mat-quis de Crèvecœur, seigneur dé Waban, SL-Clair et Escarbotin,fils de Elienne chevalier et de Françoise d'Àilly. - 4.° Françoise,alliée à Gabriel de Bougié, chevalier. - b.' Anne, femme de Frau-çois deGrassher, chevalier, seigncui de Freneville.

(La Cbesnaye des bois, Oint, de la noblesse, t. G p. 7*3.)

On sait h belle devisede cette famille. Tous teints de sang. '() Voy, nos Siéges 4'Arra;. -

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rieurs rendaient de plus en plus dur et rappelait de sesvoeux sa réunion à la Flandre; ce paysse trouvait alorssous la douce administration des rois d'Espagne danslespsetsjleshabitantsne voulaient voir que lessuccesseursde leurs anciens seigneurs, les ducs de Bourgogne. Deleur côté les Espagnols avaient profité des troubles dela Fronde . pour réparer les pertes que leur avaient faitéprouver lés glorieuses victoires de Rocroi, de Lens etde Nordlingen. En 1654, lc.prince de Condé, qui avaitcherché un-refuge contre la puissance envahissante ducardinal dans le camp de ces ennemis qu'il avait si sou-vent battus, engagea les Espagnols à investir Anas.Les mesures furent si bien prises que cette place setrouva assiégée lorsqu'une partie de la garnison étaithors des murs. Claude de Toustain qui état sincère-ment dévoué 3 la France était trop brave pour négligercette occasion de conquérir gloire et honneur. Revêtud'une blouse, imitant la démarche d'un paysan, il trom-pa la vigilance de l'ennemi, rentra-dans la place assié-gée et s'y distingua par sa bravoure. On sait le résultatde cette expédition où se mesurèrent les deux plusgrands capitaines de ce siècle, Turenne et Condé. « Le.mauvais succès de l'entreprise fùt préciséme'nt; selon lajudicieuse remarque d'un historien, cette page, que legénie de l'histoire déchirait en pleura ntdans la vie dugrand Condé, mais déchirait en le recommandant en-core à l'admiration des gens dé guerre, sinoii à l'estimedes bons éitoyéis(i ) s Maisavant que les tràupds'fran-

(s) P. Paris; Notice sur Arras,. ctflos Siéges d'Arras précités.

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- $7 -çaises eussent forcé leurs ennemis de lever le.sidge, plusd'un généreux officier devait se signaler et scellér deson sang cette glorieuse campagne. Dans la fausse at-taque qui devait détourner l'attention des assiégeants,Claude combattit avec cette intrépidité dont il avaitdonné des preuves multipliées. Il reçut plus ieurs coupsde feu et mourut de ses blessures peu de temps après.Pendant sa courte maladie, il reçut les témoignagesd'estime des plus grands seigneurs delacour. LouisX(Vlui-même l'envoya visiter à plusieurs reprises, et lecardinalde Mazarin, le. vicomte de .Turenne ainsi queles principaux officiers de l'armée française vinrent luiporter (les paroles d'espoir et de consolation. Claude deToustain n'était âgé que de vingt-six ans (i).

Nicolas-PliilippeToustain, son frère, lui succéda dansses divers domaines, et notamment dans la terre deCarenci, à la,condition qu'il paierait une rente annu-elle de huit cents, livres à dame Marie-Louise de Tous-tain 1 baronne d'Angerville, sa soeur cadette(2). Il fut,à l'exemple de ses anc&res, remarquable par sa piété, etplusieurs chapelles de Normandie ressentirent les fruitsde sa libéralité.

L'Artois, on le sait, était un pays d'Etats; une as-semblée provinciale composée des députés du clergé,

-, (1) La Chesnaye des bois. Out, préc. t; G P. 713,

• () Bibliothèque communale d'Arras; (in. ss, du P. Ignace. Diet.diidiocèsc d'Arras, tome 4, p. 762,)—Le seigneur de Carency possé-

dait certains droits sur la ville de Béthune et notamment t prenaitune rente sur une maison occupée par marge . Sochié en 4680 (Ar-

chives inuulcip. de Béthune. Compte di 1080-1681). a,

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de la noblesc et du tiers ré g lait les a(faires dupayset votait Id subsides demandés par le gouverné-ment. Dans l'intervalle des sessions, ellé i'crnettaitl'exécution de ses arrts û plusieurs commissions: lesdéputés ordinaires pris eu nombré égal dans tous lesordresct qui représentaient le corpsdes états, lcsdéputésen cour chargés de remettre au roi 'e cahier dressé danstassenibfée générale. M. de Toustain fut choisi à plu.:sieurs reprises 1 par ses collégues de la noblesse( t). Ifut aussi cii u68inomznd par cet ordre pour exami-ner les 'requ&es - qui avaient été ' présentées. Ellesétaient cette année au nombre de deux cent deux etcependant ce travail n'avait été remis qu'à unecoin-mission composée de six membres. M. l'abbé de Dom-martin et M. Pesvcrgies , doyen de la cathédraledvakntdte choisis par le dorgé; Nicolas de Toustainet le comte dé Gomiecourt étaient les représentants dela noblesse; enfin le tiers-état avait élu M. Dumetz,échevin d'Arras, ci. M. TaPin, conseiller pension-naire de Saint-Orne. Parmi ces requêtes quelques-unes n'offraient qu'un ihtért secondaire; ainsi leshabitants de Saint4'enant demandaient une indcm.futé pour les ghrdequ'ils avaient fournies au fort dit

(1) Notamment entGOSet en 1667. La Cbesnaye des bois dit quede l663 A 168 il tut boit f6kdêùté dél dbtir,Mhis oit rie' peutvérifier cefti assertion, cat iI5ist!des 1ctnés dIdiblèsdhs les.ègjsfres dSitttid'Atcois deiÔû1i I6S;'dpo1'îrfeRèsbé'érates du pas'&-CaItuis,t mtilgt6 les èffdrts iitetlig itflCodib74ir&eui- dee WblfEdjRA; elleil, n'ont t ti 'etisÔre tecomblées: r:%P ri.d I

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dei'ÉcIuse. M. François de-la Valide, avocat enparle-ment et greffier d'Hesdin, en réclamait une autre pourl'inspection des casernes que les habitants lui avaientconfiées pendant deux ans ; mais plusieurs autres offraientun intérêt réel, et demandaient de la part des commiS-saircs unjugement sâr, ainsi qu'une grande expdiiencedes afFaires. Le village de Carenci avait présenté diffé,rentes rddamaiions. Pendant l'année 167g, la giieétait tombée avec violenc&surunc grandepartie de fAr-lois, et avaitcausd un pnljudice notable aux cultiva teurs.Lés États, dans leur sessioti du mois tic janvier suivant,avaient pris en considération leurs plaintes et accorde'une 4urdance, c'est-à-dire un délai, pour payer les con-tributions. Carenci avaitobtenu unesommede cent cin-quante livres, mais la récolte n'avait pu suffire à réparerles désastres, et un grand nombre de villages parmilesquels il se trouvait réclamèrent qu'on leur fitabandon des sommes votées d'abord en surséanee(i).

Sur la demande de Nicolas—Philippe de ToustainLouisXlV par lettres patentes de 1665 avait érigé Ca-renci en marquisat et en comté, sans touteUois dérogerau titre de principauté que cette terre avait autrefois

(I) Arch. du Pai-de-Calals. Reg. aux délibérations des Étatsd'Artois de .41$81. -, Une, autre rMi'éte des habitants de Carenci demandait piedans les: impositions de chariage, 1 ionniers et autres 'semblables,ond&luisit in quote-part des seigniirs de •Crenci etde Villers-nu-Bois, mmmc il avait été ôrdonné précédemment, et qu'une indem-nité leur fût accordée à cotise des réclan'ations des pionniers de

ant:Oicr..11 esi cIit tnateqùe l'uuauaé5dd »à ctta're-quêta, COEktéflkChtatt

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nporté; les seigneurs s'en étaient toujours montrés di-gnes, niais ils ne pouvaient plus le soutenir à cause despertes qu'ils avaient essuyées( a). La fortune de Nicolasde Toustain étai ten effet compromise et pouvait lui fairecraindre une crise prochaine. Il tenta de la relever parun mariageet épousa une riche héritière de Normandie.Jiénéc de Mailloc, tel était le nom de sa femme, étaitfille de Gabriel, sire et marquis de Mailtoc, ancienbaron de Normandie, seigneurduchamp de batailleet de Rénée de Crdquy-Bernièulles(2 ). NéanmoinsNicolas de Toustain ne put encore satisfaire aux obli-gations que ses anc&res et lui avaient contractées; lescréanciers devenaient de jour en jour plus exigeants;en vain pour les satisfaire il avait vendu ses domainesde Normandie; il résolut alors d'aliéner une partie dela seigneurie. deCarenci.

Par contrat passé à Arras, k4 février 1689, etconsenti par sa femme, il céda à Louis-AlexandreBoistel, seigneur du carclonnois, propriétairede lacenseet seigneurie du Carieul, tous ses droits dans la terred'Ablain-St_Nazaire, ne se réservant que les mou-vances et rentes seigneuriales dépendant tant de la

(1)Août et septembre 1665, Brevet et lettres patentes de Louis.)ZIV, parlani érection en marquisat de la terre de Carency en fRveurde Nie , las Philippe de Toos'ain, vicomte de Vaustaing et seigneurCaiti,ci. Arcli. départ. éms reg. aux commissionsdo coosi d'Artoisfol. 261 v.°

Roger Noblesse et Chevalerie page 311, et-nos pièces justi ûctfves,(2) La Gbesuaja des bois, ouvr. pr4c. toute 3, p. *08.

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M

—91 -pairie d'Ait dont il était seigneur que du marquisatde Carenci (s). -

A sa mort, Nicolas de Toustain laissa cinq enfantsdont l'aîné, François-Joseph Claire, d'abord page dela petite écurie du roi, puis capitaine dans le régimentdu marquisde Créquy, son cousin, lui succéda dans lemarquisat de Carcuci (2). Ce seigneur qui possédaithaute, moyenne et basse justice, servit le 23 novembre

(t) Ces droits consistaient principalement dans la liberté dosefaire présenter et ie'ndre ]escomptes des fabriques de l'église d'Ahlaia,d'indiquer le jour de la reddition de ces comptes, pour que le curél'indiqtât en son prone, un jour de dimanche ou fête; de se faireappeler seigneur et damed'Ablain; puis dans tous les droits de plan-tis et autres honorifiques y compris la chasse, qui doit s'étendredepuis le moulin de Molones en droite ligne jusqu'à l'église aulong du chemin deNnyellette allant à Souchex, etc, etc.

Moyennant la somme de quatre mille six cents livres artoisfrancs deniers. Cette vente faite à cause de nécessité et pour sub-venir à leurs affaires, suivant qu'a été juré et affirmé par eux etattesté. par André Cappeset Antoine Jolly demeurant Arras.

Les héritiers écrivirent à M. de Godefroy pour lui demander sisous le nom du roy on ne pourrait pas faire casser ce contrat quidémembrait la justice du marquisat, mais cette demande resta sansrésultat.

Archives du département du Nord à Lille. A. 5Ô5-506.() Les autres enfants de Nicolai Toustain Étalent L° un fils

reçu chevalier de Malte de minorité mort eu bas âge don t les 8é-Déalogistes n'ont même point Indiqué les prénoms. — 2.' Marie-Pélagie, Dame d'Aix, mariée en 1720 à Louis, marquis de La Vieu-yille,dont elle n'eut qu'un fils, mort au berceau. - 3. Marie-Catherine, qui épousa Jérôme, marquis de Chntaignier, chevalierde Saint.Louis,majOr de la ville et citadelle do Douai, -et 4,' une ra'ligleuse dont on Ignore aussi les plênoml.

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1117 un rapport etdénomhrenientau roi Louis XIV,dont il était vassal. Il résulte de cet acte que le mar-quisde Carenci était tenu à dix livres parisis de reliefet au tiers de cette somme pour droits de cambellage(r) ou de gracieuseté. II (levait l'aide; lorsqu'il en étaitlégitimement requis, et Ion Prélevait le cinquième -denier à chaque mutation (2).

François de Toustain Fui -obligé de vendteen 17191emarquisat . de Carerci, dont il se réserva k titre, &MarieLAnhe Bertrand de la Bazinière, Veuve, sans en-fants de Claude de Dreux, comte de Nancré, lieutenantgénéral d'Artois et gouverneur d'Arras, dont elle avaitété la seconde femme. Toutefois les soeurs de Françoisattaquèrent cette vente; foUs le prétexte que la terre deleur frère était frappée leur piofit d'une rrÏis. de , faitou hypothèque z'i danse du droit de q.uiut (3) qui de-.

(1) s Cambelinge où ehmbe1Iege était autrefois une libéralitépeievasul• bierçait de son plein gré envers le; chambellan du'seigneur; àjais'iJ est devenu depuis un droit exigible qui se paieau teigneiir. ,il --.- ..-

De Ferrière, Dict. de droit et de pratique.(2) Cedéhombrement qui n'a pas moins de 389 feuillets in-f.°

en parchemin, Signé et scellé par le seigneur de Carenci se trouveaux archives du départementdu Nord. On comprend qu'il étaittttp étendu pour pouvoir le publier,. comme nous l'avons fait desprécédezits.'.. U '. 1;F-

• '(3)11 quint en matière de succession est,selS de FSrièra:la partt portion , des : lurdpreeilont on péur:disjx.ser par ae;nière,vôlontéto pays'ioutuiiiier; , .icC. ' de--droit pratiqué, toi L 0. 419. 'EnAztoià on dég riaiî',jinsilw part prêlevée skia succdssion au profitdès idihs vy'aihvCèiuumïs -gértérdtcsd'snojè paisirù etnotamment page 698, n6tetUr't'a7rt, ot:v '"

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- 93 -vait leur ÊLEC payé annuellement et en 'nature. La mortde François de Toustain, arrivée'à Péronne, en 17271mit fin cette procédure. Sa femme, imitant la libé-rale piété (les premiers seigneurs de cc village, fit donen i732 à l'église de sa robe de noces et de ses parures;on s'en servit pour en faire de ces riches ornements sirecherchés de nos ours;, malheureusement aucun n'aéchappé aux dévastations, et moins heureuse que sesvoisinesl'dglisede Carenci n'a conservéaucufle antiquité.L'innée suivante une grille de fer sépara le choeur dela net elle a disparu également (i).

Quant à Marie-Aune Bertrand, elle mourut à l'âged'environ quatre-vingts ans, et laissa la terre de Carencià son lieau-fils Glande de Dreux, comte de Nancré.

Parmi les maisons où trouvaient un asile les jeunesfilles nobles et riches qui ne se sentaient pas de goûtpour le élottre, et qui cependant ne pouvaient avotr dedot suffisante pour se marier OU n'avaient pas encoreatteint l'âge d'entrer clans le monde, se trouvait le dia-pitre noble de Remiremont. Bien ne nous fait mieux

(t) Bibliothèque d'Arras. P. Ignace. .Dictioih 4, p. 76e.L'gIise d'Abla iii.St-NazÙure pôssède plusieurs riches ornements

qui .paraissent IeuliOflLerOu 16.t siècle'; ils ont été dessinésavec leplus grand soin par M. le clievralier de Linas et adçe4s aucomitédes ails et monuments. Espérons.que quelque jour la publicationde ces consciencieux dessià aura lieu; lés archéolgues doiventrappeler de leurs voeux.

C

r.ï ..* ..... : 1.On voit dans l'église de Souchez une croix en -cuivre que 'onat-

jribueau 14s' siècle. - -

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conwiitre ces pieuses maisons que la descriptionqu'en donne M. de Larnartine (i). Sous la surveillancedes clianoiues.ses plus âgées qui avaient fait desvoeux, lesjeunes filles dont -'es preuves avaient paru suffisantesVivaient isolément quoique- réunies en société, chan-taient deux fois par jour les offices, et le soir venu, seréunissaient tantôtcitez l'abbesse, tantôt citez l'uned'entre elles, pour jouer, causer-ou lire. La règle éloi-gnait les hommes; nais les frères des chinoinsscsétaient admis pendant un certain nombre de jouis àvisiter leurs soeurs ; et celles-ci pouvaient les présenter-à leurs arniesdans les sociétés du chapitre. Cette excep-tion conciliait tout. Là, plus d'une tendre liaison seforma; là aussi, plus d'une abbesse, confidente- de sen-timents mutuellement conçus, adoucit la sévl$rité desparents'et forma de ces mariages d'inclination devenussi rares dans iiot-i-e société actuelle (2). Claude, introduitdans le chapitre de Remiremont(3), rencontra Marie-

(f) Confidences. Note 5, Presse dit tStO.(2)Ce fut au couvent de Salles éfa Mite de Lamartine était cha-

noinesse que le père du grand poète connut et aima Alu des Roysdont il fit plus tard la compagne de sa vie. Id.- , de Condorcet lafemme du savant académicien, du critique judicieuxét de l'infor-tuné républicain, avait d'abord été chanoinesse, Miclietet, lii,:. dela Révol. franç. t. 5, P. 71.

(3)La fondation du monastère de Remiremont, que l'on fait re-monter au commencement du 7.' siècle, esi due â l'anachorèteAnié, missionnaire romain et à Romane, noble franc. Bâti d'abordsur le revers des Vosàes, au sd&imet du mont de Habend, il servitde retraite à une multitude de vierges -qu'attirait la vo'li dès fonde-

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- .95 -Thérèse de Montrnorency-Logny, l'aima et en fit en1702 sa compagne fidè1'. F'illede Guillaume François.,viconitedelloulers, seigneurde Neuville Vitasse, ier-catel, etc., etde Glaire-Eugnie (le 1-loi tics, elle apar-

leurs. Trois siècles plus tard (vers 940), à la nouvelle de l'arrivéedes Païens, les religieuses, après avoir franchi la Morelle, durentse réfugier dans 1a bourgade de Remiremont qui, un siècle aupara-vaut, s'était forme sous l'invocation de Saint-Ilomaric. Elles re-tournèrent ,iéanmoinsd,uis leur première retraite, maisla fréquenceda invasions dus barbares les obligea de se fixer définitivement ÀRemiremont. Soumises d'abord à des règles sévères, les religieusess'en affranchirent au milieu du xr siècle, elles vécurent séparé-ment et se concédèrent une liberté dont elles n'avaient pu jouirjusqu'alors. Vers le milieu du 48' siècle, le chapitrenoble de Remi-remont se composait de 5 dignitaires: l'abbesse, souvent remplacéepar la coadjutrice, la doyenne, la secrette, l'aurnoniêre et la celte-riêre, de 10 officières, de 60 dames et de 4 cbanLres-cbanoinesses.Il fallait, pour être admise dans ce chapitre, faire preuve de quatrequartiers de noblesse, tant du cAté- paternel que maternel. Quoi-qu'indispensablé pour obtenir les prébendes, le célibat n'était ira.posé pour l'avenir par aucun voeu; les chanoinesses étaient libresde rentrer dans le monde en résignant les bénéfices et eu abandon-nant le voile de St-Rowaric.

Les familles les plus illustres étaient représentées dan; le cha-pitre de Remiremont; les trois dernières abbesses furent Françoisetavière de Saxe, princesse royale de Pologne, remplacée en 4782par Anne-Charlotte de lorraine-Brionne; et lorsqu'éclata la révo-lution du 48'siècle, le chapitre avait à sa tète Louise-Adélaide deBourbon, fille du prince de Condé, morte en France, en 4826.

On trouve dans lé 2,me volume du Mémorial historique de tanobiesscpublié par Uuvergicr, unenotice bisioriques'ur ce chapitre,par M. Adolphe de Gircourt, p.-p. 390-423,

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tenait . à Lune des branches les plus ilinsties de ècttèpuissante famille (t)..

Claude de Dreux, après aoir traité avec les soeurs deFrançois Toustain (2)j, et avoir obtenu du -roi LouisXV des lettres constatant la possession de ses titi-es et-dignités (3), mourut1 12 septembre iet ne 1aisa

(I) Les seigneurs de Neuville-Wistace , vicomtes de Ràules,'omtes

de Logny, princes de Montmrancy-Loguy, seignéurs de

Mercetel, - d'Ainougies, Eusseinies llouàhin, Bléguin, neadré-paire; Clevès, marquis de Nancré e( de Carepci, etc. Cette branche• été formée au 49' degré . par Charles (le Nontrnorenc, secondfils d&Hatiduin, seigneur de Croisiles et de Catherine de Rubem.pré, sa seconde femme. Elle s'c;t lêteinte en ligne mascuLine à la6' génération (degré 94)., peu après l'an 4770, après avoir donnéquatregénrau, dont un au serice de l'iinpéraCric, reine deflongri, et'lre âllie aux maisons d'Âverhotilt, Bagnônville, leBlanc de ileuchin, de Boufflers de Biogelie, de Divion, de mcii-

heiin, de Dreux Nncré, de Giesbeig, de GpinesrdeMclun,de:H;?mal, dé Bornes, deMulde Li Buisèiè-e, de Monijnye, de Rymde Blheiû, -de SaveuseTa&sVan Arnero'rigen, de tournay , cL deWaenaêr.

(Hit. des pairs de France, par M. de Commettes, t. 2. Géoéalogiedes Mhntmorency, p. i.' - --

(2) Madame d'Angervillle, tinte de Français de Toi,stain, hvaitaussi des ptétentions sur la terre de CaFSci, niais die les céda en-4721 à Claude de Nancré, qui remboursa aussi le- part du quintrevenant à Mile d'Ai' i 'à Mile d Carenci, toutes • deux-soeurs deFririçoisTotdin.' Cette dernière; selon le P. I ac dict: : t. 4,.art.tôustàhi,étai j mariée à un officier nommé DeChàlignière, qui-Mali major du fo'rtde ta Scarpe... -

(3) -Lettres de débitiç accordées le 42 mai 1725, par LouisXV, à: Glaude.de- Dreux, écuyer, comte de Nancré, marquis,comte et haut justicierdè Ctency;• seigneui'et pair d'Aix en Go.

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quedeux filles: I'atnée morte sans alliance, et Elisabcth-Claiie-Eugéuie. de Dreux de Nancr 'é qui avait épousé

Je ajuin 1720 SOfl cousin Miche! de Dreux, marquisde Brézé en Anjou, grand mattre des cdrémoniesdeFrance. Sa valeur le fit nommer brigadier d'infanterie(mars 1741), heutenant;géuéral des armées du roi (12

tuai 1 744) et enfin gouverneur (le la ville de Tournaien 145. Elisabelli étant morte sans enluits le 22 avril1748 (t), la terre de.Cavcnci retourna àMaric-TIhrèsede Montmorency qui; par son testament dit 019i Sui-

vant, en fit don à son neveu le comte de logny, maré-chal des camps et années du ici. Ce seignur ne pou-vait ni aliéner, ni vende celte terre qui devait 4 sondécès retourner aux .enfants de Louis, prince de Mont-morency, ses petits .nevçux,.dout le père était mort eu

1756(2). -

hotte étautres lieux, mestre de camp-de cavalerie, demeurant enla ville d'Arras pour contraindre et- exécuter, par. toutes voies dejustice (jcucs et raisonnables à tous et champs les particuliersredevables dudit seigneur, soit polir rendago de fermage,, rentesfoncières, adjudications de bois, herbes, contrats et autres actes,passes pardevant notaires, tant et jusqu'à ce qu'il y ait est Taitpaiement audit seigneur,. -:

Arch. du Pas-de-Calais,, 46* reg. aux commissions du conseild'Artois f.° 131, y .0 et suiv.;.

(4) La Chesnaye 'des bois, diction, de la nobleise, t. ç P. 600.

(2) Voici les principales dispositions de ce testament et dù'co-dicite, daté du 24 septembre 11150:

4. Le jour de ses obsèques, 50 rnzière§'de blé pbur distribôer-aux pauvres.

.............. 7

C

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La comtesse de Nanci'épassa .dais son éliAteau deCarenci les dernières années de sa Vie et s'appliqua à

• t° *nt livres, outre les cires, au curé de Garency, pour servicesd'inhumation, six semaines et bout de l'an..- 3.° Trois mille messes la rétribution de 40 sols, pour lé reposde son âme dans divers couvents à l'exàeption de 400, par le curédecarenty. - -'

4,° À l'église de Carency, 2,200 livres èla charge d'acheter'unuartiSde terre pour bâtir un presbytère et subvenir aux grosses

réparations de plus 600 livres au prêtre, moyennant de dire unemesse chaque jour, pour le iepos de son Aine et celles de ses pa-rents, fournir, cinq luminaires et faite 1e cathéchisme aux enfants.N. Paul Fontaine fut nommé pour la desservir. Ses 'successeursdevaient être nommés par I'évêqué d'Arras.

5.°A ibid. 9,000 livres, pour mettre en face de son corps unepierre sépulcrale où seraient consignées les donations ci-dessus.

-6.° Au marquis de Brézié3 lieutenant-gédéral des armées et grandmaUre dù cérémonies de France, son gendre, 40,000 livres,

7. A l'èiécuteur testamentaire, Louis-François, Delecœuillerie,bailli de Carency, 40,000 livres avec survivance à ses enfants.

8. 0 A Devicq, trésorier de l'artillerie d'Arras, une pendule etdeux flambeaux d'argent.

• &oupy, le jeune, avocat, deux autres flambeaux.• ta filleule, 3.000 livres.• Callau, médecin, une écuelle d'argent, avec son convertis.

- A Taffin, maltre d'hôtel, I5,000livres.ABrussart, son filleul, 4,000.

• À sa lemme de chambre, sa garde-robe et 1,000 livres.• A une autre fihleule, 4,000.

A son jardinier, 400.

A son cuisinier, 500.A sa servante, 400.-A son domestique, 4,000.' .'

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faire bénir sa mémoire. La cloche, qui de nos joursen-côre,ajpelle les fidèles aux offices religieux,vieàt desalibéralité(u). Cette biute et puissante dame, pour nousservir de. la foraile de L'dpoqueÇ mourut en i'jSo, etson neveu se mit aussitôt en possession de l'héritagequi lui avait été hissé. Parmi les legs et les donationsde sa tante plusieurs témoignaient d'une piété éctairde,il &empressa de les faire exécuter 3 d'autres: étaient unsouvenir de reconnaissance: c'étaient de vieux serviteursdont on récompensait les soins et la fidélité. L'argent leurfut aussitôt rémis, mais plusieurs de ces dos pouvaientfaire supposer que l'on avait exercé tnc oppression surla femme faible et infime, que :petit être. même, onavait trompé sa bonne foi: tel était le legs fait au bailliou receveur. Le chevalier de Montmorency en appelaà la justice; le procès fut long, mais enfin unarrang&.

9. Le surplus des biens, & M. de Montmorency, comte de Lo-gny, maréchal des cainps-et4srmées du roi, son neveu, sans qu'ilpuisse lesaliéner ou les vendre; après lui, lesdIts biens retourne-Tout à tous les enfants puisés de M. Louis, prince de Montmorency,Ses petits neveux.

10.' 200, livres de pension viagère, à Mile de Montmorency,religieuse -à Avesnes, et 400 .ù Mile d'HUStr â la même abbaye.Ce testament fut passé pardevant GrSieret chocquel. Par un côdici.le, la comtesse de Natèré annula là donation dé 10,000 livres, faiteè son gendre, et augmenta celles faites à ses doméstiques.

(1) On Ut sur la cloche qui existe àcarencil'inscription oui -vante

• Louys-Ernest Gabriel, prince do Montmoréncy, patin, et Marie.Thêre*sede Montmorency, comtesse de t1anàré, maraine: j'appartiens

l'église dé Carency, l'an lue, i'' I;-a--

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ment futfut consenti par Jes'parties et y mit fin (août

1751) (t).Pendant que. la terre de Carenci se transmettait •de

famille en famille, M. le comte de La Vauguyon, (luidescendait par les femmes des anciens. seigneurs (2),revendiquait -et prenait le titre de prinçede .Carenci.Ii jouissait d'un grand •ci-édit à la cour de Franceet Louis XIV ,. qui avait pu apprdcier ses servicesmilita• ires, lui-reconnut le droit de s'intituler princede. Carenci. Quelques années plus tard Philipped'Orléans, ragent de France, maintint provisôire-ment ce titre. .Louis XV, devenu majeur, fit ins-truire cette affaire par le garde des sceaux Machaultd'Ârmcuotiviile, Il fût établi que la terre de Carenciavait été érigée en- marquisat au. profit de la famille4e Toustainet que -les successeurs s contentaient (lece titre. Ce n'était donc point leur porter préjudice quede perinettreau cômtede La Vaugu'on etaux amndsdeses enfants de s'intituler princes de Carenci (1746) (3).

(I) On peut consulter sur ce procès et sur l'exécution du testa-ment de la comtesse de Sancrê, -le Y. Ignace, supptém. aux rg

-ueits, p.484, qui entre dans lesdétijils, même les plus mintiIiux.(2) 11 se trouvait par sa mère uniqûe héritier des illustres n4i-

sons deLavouguyon et de Stuent-St-Mégrin, du fameux Potonde Xaintrailles, grand écuyer,- premier maréchal de France et desprinces Je Bourbon-Carenci, princes du sang, par téabeau deBourbon; princesse du sang et de Carenci, dame de La Yauguyon,sa bisaycule directe.- () Louis XV, après avoir examiné en -plein conseil les raisonssur lesquelles ce titre était fondé elioui le rappprt quen - fluie.garde

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- loi -Cette branche de Quelen de La Vauguyon a con-

servé des représentants qui sidgaient ù la chambre desPairs sous la restauration (O.

11 n'est, ou l'a dit avec raison, coin dete'rre si ignorédont l'histoire ne doive &re étudiée et dontls anialesne puissent &re intéressantes. Le Soucheq, ce faibleruisseau ,.mentionné au début de cette notice, qui, alorsseulement, reflétait dans ses eaux les prairies voisineset désaltérait les habitants de son onde pure, a 'été,exploité par l'industrie; il a servi û l'établissementd'usines florissantes , et des réclamations énergiques

des sceaux d'Ar mon onville, pour lors secrétaire d'Étal, lui ordonnad'écrire au comte de La Vauguyon qu'il avait trouvé le titre de'principauté établi dans sa maison, très-bien fondé, qu'il pouvaitse qualifier prince •c tarenci, et faire porter ce nom à l'ainé deses enfants, ainsi que l'avaient toujours fait ses ancêtres.

:(Uercurc de France, novembre 174G, p. 294.)(1) Paul François de Quelen de SLuer de Caussade, duc de la

vauguyon, né le 30 juillet 4746, entra au service en 4758 et fitles dernières campegnes di la guerre de sejt ails. Attaché à la couren qualité de menin, il fut nominé ambassadeur à La Rayé, le 41mai 4178, puis à Madrid, en 4784. Ayant rejoint sa famille quiS'était réfugiée en Espagne, il rentra en France en 180$ et fut créépair de France en 4 .814. il eut de son mariage avec Marie-Antoi.nette de l'oas quatre enfants.-- Si l'on en croit M. Aulricque, professeur A Sibiville, Vaut deQuelen de La Vauguyon, a joué un triste rôle pendant la Révolu-lion, et un plus triste encore sous la restauration, puisqu'il n étéséduit à se faire contrebandier. ,, Abeille de ta Ternoise, numéro du34 juillet 4811, dans un article intitulé: Quelques bief sur laseigneur aie (sic) et tés princes Vouiborfs d'Aubigntj', vulgaire-ment appelés Rourbons-CaPeney.

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-s'élèvent. contrc quiconque cherche k. détourner deson cours ou à lui enlever quelques gouttes de cetteeau si longtemps négligée.

• Remarquable en effet par la quantité d'usines qu'ilfait mouvoir dans l'espace de deux lieues, ce ruisseau aété l'objet de réglemùts assez nombreux. La plus an-cienne ordonnance que nous ayons trouvée à ce, sujetest S celle du 26 avril 168i, .que rendit à Lille M. Le-peltier, et dont l'exécution fut prescrite le 9 mai' sui-vant parla décision deM. Letonnellier-Breteuil, in-tendant. Aux termes de l'article 2 de cette ordonnance,les sources et canaux des fontaines au-dSsus de làville de Lens ou dans ses environs devaient &re immé-diatement curés et approfondis, et des digues établiesaux endroits où la nécessité le réclamerait, afin de faci-literie libre cours, de .l'eau (i).

Le 20 décembre 1754, l'intendant d& Flandre etd'Atois; M. de Beaumont, pour s'opposer aux emprisesdes riverains, leur enjoignit d'approfondir le ruisseaude Carenci et de lerétàhlir dans sa première largeur.Ceux-ci ne tinrent aucun compte de ces nouvelles pres

riptions; niais sur la plainte du maire et des échevinsde Lens, l'intendant rendit une ordonnance le 22 février1756, qui les autorisait à faite exécuter les travauxaux frais des. contrevenants (2).--

- (t) Les ordonnances des 26 avril et 9mai 1681 existent enoriginal au greffe de la yillè de tille. On en trouve utrextrait auxarchives du Pas-de-Calais (États d'Artois' Faide intitulée t rivières,et canaux, Carency et Souches.) -. . ..

(2) £rchlv. du Pas-de-Cèlais. Farde précitée. -

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Ou s'étonne avec raison du mauvais vouloir des prospriétaires de terreins longeant lecours du ruisseau de Ca-renci et Von comprend difficilement l'opposition qu'ilsmanifestaient à chaque nouvelle mesure dont l'utiliténe pouvaitcertes pas dire contestée. Cette ordonnance de1756, dont les dispositions étaient si nettement posées,eut le sort de ses devancières; elle, perdit sa force cttomba en désuétude. Alors lesdéputésen cour des Étatsd'Artoispar leurs lettres des 13 avril et & mai *770 pres-crivirent k dégorgement des sources ainsi que l'élargis-sement du lit du ruisseau, depuis la source de Saint-Aignan jusqu'àLens (i).

Une visite s'en suivit, on dressa un procès-verbal(2) de l'état des lieux, le; *3 août dela même année-et l'on reconnut l'encombrement de la rivière, ainsique des abus nombreux; chaque riverain faiaiten effetdes coupures pour faire flotter ses prairies èt négli-geait de les reboucher; les seigneurs de Carenci,du Carieul et de Souciiez, le premier pour son moulinde Molones, les deux autres pour leurs étangs, !-lièrent dé vives réclamations Ce procès-verbal rédigépar M. Camp, écuyer, avocat en parlement et députégénéral et ordinaire pour le corps dii tiers-état, estremarquable par sa clarté et ses détails circonstanciés;il a puissammentaidé les recherches que l'on fait actuel-

(4) Archives du Pas-de-Calais. Farde précitée.:La source d&St-Aignan, à laquelle on attribuait alors une influ-

ence miraculeuse, est la première source des ruisseaux qui nousoccupent•-....-

(2) Archives du Pas-de-Calais. Farde piécitée.

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!ment pour reconrcrfoutes lés sources de cefluis-seau, mais il 'eut Mois aucun eflkt..-

Là négligence q'appbrtèrePt les riverains dans1'xécutiôh de l'arrêt dutonsitd'Etat dù.it mai 1774,et de la lettre ministérielle du 15 juin i 76. obli-gea les députés des Etais d'Artois tic rendre, uung1ement 1C 28 ottohc Si, 1)6nr 1 arvenir au re-dressement et au curae dée ruisseau (i). La suivei-lance en fut confiée à J'es comtnissaires cirokis par lesmembres , des États CL pis Parmi• les seigneurs deslocalités que traversait le cours d'eau. C'taient MM.Fruteux de Soucbe, Biiois-d'Ange Ç dc Fontainesde Liévin et le marquis d'kriiiolis. La partie situéesur le territoire - de Lens était attribuée au magistrat(le cette ville.-

C&réglèment qùicontSait28 articles et pitsciivaitune visité annuelle pour assurer le maintien des dispoLiLions qui y étaient insérés ne fut point toujoursaè;ement observd; les proès-vetbaux constaèrnt clé

fréquéntes contraventions, mais iesaé[inqnis tuentfiappés d'amende par lés Etat d'Artbis. une ordon-

hcê, eiftt'auti'eV dujuillet i85, tôndarniadiffétents jivèfains à i4rer, les digradatidns qu'ilsvàicut c&rnmise,. à eôùb1èr les extaVtibh qu'il

a7va.ierit'faité ^ digus&i ruisseau et à paye r de fortes

I) Le 28 .6ctbbre 4481 ) hupthué par ordredes ttak d'Artois; -non seùimeifl U êïistê aux atthives 'du Pas-de-Calais, mais on le trouve dans différentes collections particu-lières. li eu est de-i# ti% eÏ'*tdorinèhe titi 'lijoflIet 4'f85a

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—.405--sommes jour les infractions au régiment du 28 octobreij8. De nos jours enéoiLe l'a utorté..départementales'est occupée dé la Soûchc, et ùii arrêté préfectoral aremis en Vigueur les principales dispositions desordon-natices antérieures: II n'a fait qu'adoucir les charges deÛfl'age qui pesaient . sur les usiniers (t).

Les États d'Artois convoqués pour la première foisen 1556 avaient offitt1lU toi Sein, à Litre (le CoflipO-

sition &est--dire comme un quiva1ent des droits quele roi prélevait sur le vin et sur quelques aukesdenréesou rharchandies une somme de i,000 livres. La com-position fut renouvelée chaque année jusqu'au milieudu .règne de Charles VIT, époque à laquelle elle futtrànsforrné& en aide permanente et consolidée. Néan-moins 'es charges augmentaient chaque année.Charles-Quiuit, qui en i 55 n'avait pu obtenir desÉtats qu'une imposition extraordinaire de cent millelivres au lieu de deux cent mille qu'il avait sol;licitées, demanda le centième denier de la valeurde tous les immeubles. 'Les Eut ..d'Artois répondirent( que ladite demande le'ur sembloittant dueet oné-tctise qu'ils ne fourroient y condescendre. i) La'théôrie 'de l'impôt' n'en reçut pas moins en C569 plusde régularité par l'établissement du cent ièlne(2) qui

4) Quoique cet arrêté hesoit pas de l'histoire proprement Wtc,nôas brMlstru utile d Fin érer aux piêce&jmtstificatises.

•() Le Élatait r!e P1dhip'e"11. 'roid'Epgne,eitian 9'riitipGtu'rcenêhw, po'vLe la date:du 9 septernbré 45B9 'ét 'Coiltient '57

article-. Il a étô'1m1*imné par 'lbs ÉtaTtsd'.À'rtois et se trouve dan'spIusitfrÈ tollections $riicnlièra'.'.-;...' I

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--- io6-devint, malgré les pfomesses des seigneurs proprié-taires de l'Artois, des cinquantièmes, des vingtièmes,etc Bultel n'en disait pas moins au i& sièclen'y a dans l'Artois, ni gabelle, ni papier marqué, nicontrôle, ni petit 5cc!, dj autres exercices des cinqgrosses fermes générales du royaume. u Pour établirl'impôt et connattre les terres qui devaient n -&reaffranchies. (t), on forma des registres terriers, res-source nonmoins précieuse pour la fortune privée quepour -l'histoire. Sur ces registres en effet sont relevésavec soin toutes les limités des champs, le nom de leurpossesseur et leur contenance réelle. Dans les premiersétablis au 16? siècle et qui par malheur n'existent pluspour Carenci, la propriété est peu divisée;le territoirepresque entier appartient au clergé ou à la noblesse.Mais lorsqu'en i6o on établit les registres en vertu

Des rôles: dont il existe des copies authentiques aux archives duPat-de-Clais, furent dressés pour tous les villages de la province;plusieurs n'existent plus, entreautres celui deCarenci.

(1) Étaient exempts de l'impôt -du centième les lieux sacrés,les logements des évéqies ai des curés, les châteaux des seigneurs,les maisons dc campagne et leurs endos non affermés, les pâta-.rages comwui.s qui se trouvent dans le môme cas, les nobles et lescurés, ces derniers non seuleinenipour le bien d'église, mais pourleurs propres héritages. -

Les priyilégiés, c'est-à-dire les . ecclésiastiques et les nobles derace, lorsqu'ils ont leur domicile principal sur le bien qu'ils ex-ploitent, ne paient, quelque soit la quantité -des: centièmes levés,qo'un centième pour les trois premiers et ne contribuent qud'undemi-centième aux autres centièmes extraordinaires.

Maillart, coutumes générales d'Artois édit, iii-P, •p. 4020.

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desquels l'impôt du vingtième devait être perçu , onremarqua un grand progrès vers l'acquisition honn&e etlégitime de la propriété; et comme le .fai t observer unphilosophe français qui avait consulté plusieurs inten-dants ales journaliers ont presque toujours un jardinou quelque morceau de terre. » A Carenci surtout cesfaits sont plus palpables; les mutations continuelles desseigneurs mettaient dans l'existence du fermier uneincertitude fâcheuse, car une mutation pouvait ledéposséder inopinément, aussi son activité fut-elleencouragée par le désir de posséder, etc'est là l'origined'un grand nombre de familles agricoles de la com-mune; en effet, tandis que leurs voisins se livrent plusparticulièrement à l'industrie, les habitants de Carencivivent contents de leur sort, cultivant le champ qu'ontarrosé les sueurs de leurs ancêtres et qui n'a. jamaistrompé leurs espérances (t). En 1779, lors du nouveaurecensement pour l'impôt du centième, les propriétésdu seigneur deCarenci sont encorcamoindries(2). A

(4) Le rôle de vingtièmes de 4760 existant aux archive, du Pas-de-Calais mentionne le chevalier de Montmorency, comme seigneurde Carenci. -

(2) t Art. 4tT• Monseigneur le prince de Veudemont A cause deMadame de Montmorency, son épouse, pour sa maison &eineu-

• riale contenant 4 mesures ou environ, compris l'enclos vulgai-• rement dit deSI-Aignan, etc.... etc....

,Art. 49. Le seigneur de Villers.au-Bols pour les immeubles• détachés anciennement du château de Carency vendus ses pré-• décesseurs consistant en le bois dit de villers, etc.... •

Le P. Ignace (Biblioth. d'Arras. Mémoires t. 8, p. 874) dit: • Le• chapitre de la cathédrale d'Arias y a des mouvances et cotisé-

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cette époque ce seigneur était iosèph-N[ariede Lorraine,prince dé Vacidemont, qui-avait épousé le 3o décembre1773 Loùise-Auguste-Colette de Montmorency-Logny,unique héritière de cette branche (i). Mais déjà larévolution approche; on peut 'eirapbrcevoir 'à 'la fer-mentation des villes, aux nbmbreuscs réunions de leurshahitanis. Quant aux habitants des carnpaglies, ils selivrent à leurs Liavalix ol4huaircs sans Se douter qu'undemi siècle plus tard le sort de la'F'rance sciait confiéau bon serfs et ail patriotisme de leur enfants devenusélecteurs.

Telle est en résumé l'histoire de Carenci (2). Danscette rapide esquisse il y •a sans doute des lacunes et

quemment une justice CL- seigneurie sur les (erres et maisons qui• relèvent de cette, église. -,-

(4) f.ousô.Àugust,MaricCoLIettetlontrfloteflCy_LOgnynéele 51mai 1 1 65 , unique 'ejelon de ceuelbranche, flhlede Louis-Fiançuis-Joseph prinLe de &lontmorency-Logny a épousé le 50 décembre178 Joseph-Marie de Lorraine, prince 'de Vaudernent don' elle estrestée veuve depuis 18.. -

De Courceties, ouvr. pr&. t.. , p. ILArmes t 4'orà la croix de grMu/es chargée-d'an losange 'dor au

centre et cantonné de I O alerion s d'azur.'On sait que les Môtttmorency avant IQ-I& ne portaient' que 4

aIerons 'dans leurs armes, mais 'qu'ils ennoutérent 1 2 à cetteépoque en-méaioire;de 12 aigles -ou enseignes impériales quehla-thieu. baron de Montmorency enleva la bataille de Bouvines.

:(2) .car'èici Gvant larévoiotion du 18. 0 ' siècle faisait partie du•dioèse rYÀrras , ressortissait de 'ha subdélégation 'd'Arras , dubailliage de-Lens et par appel du coMeil -d'Artois etpossédait'unejustice Seigneuriale.

Voir ltétt drts 4é par fintendanttsmangrd, en £797.

t

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-09—Sdes imperfections, mais nous en avons dit assez pour,prouver que peu de villages occupent dans les annalesartésiennes une place plus saillante et sont en possessiond'une illustration mieux méritée..

Toutefois à l'époque •mme où elle paraît s'aI'r!er,l'histoire de ce village se continue dans l'existenced'un jeu-ne enfant qui devait illustrer Carenci par sestravaux poétiques. Cet culant, né le 19 octobre igod'une famlle aisée de cultivateurs, s'appelit FidèleMarie-Joseph DELcnorx. Son: père était un honnêtehomme respecté de tous ses concitoyens: aussi, lois-que quelques années plus tard la vertu devint un titreà la proscription, dût-il , s'éloigner d'Arras, que LebonefI't'ayait de ses sanglantes orgies, et se retirer à Cam-brai espérant par sou obscurité échapper aux pour-suites du proconsul.

Fidèle Delci'oix reçut de sa mère de douces leçonsdont il profita polir développer sa leune et ardenteimagination. Mais les temps étaient rudes, il fallaitsonger aux moyens de se procurer l'existence. Le frèreai'nd de Deicroix était fondé de-pouvoir du receveur-général de-la Moselle; Fidèle alla le rejoindre en i SoGet se distinguapar son application ainsi que son assiduitéau travail. Néanmoins, il trouvait encore le temps d'étu-dierles chefs-d'oeuvre de la poésie française, et fit quel-ques essais restés Iontemps manuscrits, mais qui luivalurent l'affection de plusieurs hommes aussi dis-tingués par leurs taLents 4ue par le rang qu'ils occu-paient dans le monde. Son père,, désireux qué SOfl fils

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-410 -lui: succédât dans Cemploi de receveur municipal, lerappela à Cambrai en 1817, -et la société d'émulations'empressa de lui ouvrirses portes.

Nommé receveur municipal eu 1821, il n'enconti-nua pas moins de poursuivre l'exécution de plusieurstravaux littérâires, et les sociétés des départements visins l'inscrivirent parmi leurs membres correspondantsles plus zélés. Lors de la fondation des archives du nordde la France, M. Dinaux trouva dans Fidèle Delcroiiun èollahoratcuf éclairé et doué d'une érudition sûre.Mais ce que ne peut raconter l'historien et ce qui con-tribua?lc plus encore ùfaire regretter M. Delcroix futl'aménité de ses moeurs et la douceur de son carac-tère.

Plus d'une fois ses regards s'étaient tournésVers ces lieux témoins dé an premier iéveil;

et de la plume qui avait tracé l'historique de l'abbayedu Mont-St'Eloi (r), il écrivit une charmante élégiequ'il intitula: Mon village à trois époques de mavie, avec cette épigraphe de Victor llugo:- « Le seuil de la maison *qui nous a vu enfant sourit,» en nous revôyant homme, comme le visage d'une» mère. ---- -Combien dafols sur on autre rivage, ---

D'un long soupir j'appelais ce séjour;---Des bdrds lointains, vers ce riant village,Coznbiendè fois j'ai rêvé le retour.

- Nous voudrions . citer - cettè pièce - tout entière,dans laquelle il -retrace avéc «né sorte de minutieux

(l) Archives du Nord de la Francâ.-

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amour les impressions de son enfance, raconte iiaï-viment et sans phrases une f6ulè de ces petitescirconstances qu'on se plàit à ressaisir dans le loin-tain de l'a-e,' et à laquelle il a joint le dessin dela maison natale. Mais du moins nous , insdrerbns ici,afin que l'on puisse connahrèla douce résignation dupoète et du chrétien, l'une des derières pièces qu'il acomposées, et qui est en quelque sorte le chant de sontrépas - -

CONSOLATION.

Au champ funèbre, un jour, lorsqu'on m'aura conduit,Sima tombe jamais n'est de pleurs arrosée,Comme un baume céleste, au retour de la nuit,Les fleurs y verseront des largues de rosée.

Si oui jour y prier ne s'arrête un moment,Si d'un triste abandon rien ne peut la détendre,La lune avec amour, du haut Ju firmamentViendra la regardir mélancolique et ieure.

Sur la terre, où bien vite, hélas', on m'àubliera,-Si, quand je serai mort, aucune voix chérie

•Ne redit plus mon nom, A moi repenseraCe bois que j'aime; à moi songera la prairie.

-L'étoile à qui l'amant raconte ses douleurs,Retiendra les soupirs de mon âme inquiète;Et chantés dans mes vers, étoile, bois et fleurs, -Se garderont du moins d'oublier leur poète.

M. Fidèle Delcroix est mort -a Cambrai ) le 5aoûti843(z).

(1) M le docteur Lelay:a consacré dans les Archives du netS de

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Si maintenant nous tournons encore nos regards versl'antique demeure des Béthune, des CMtilton, et desBourbon, %s iadûssé. , â cette tour romane, qui seule est

• debout, nous cherchons les restesde cette résidence féo-dale, rien ne facilitera nos souvenirs. Le pré Bourbon,livré à une culture intelligente, produit un houblonestimé k fontainedite'd .eSt Iignan, abaiidonué de sesreligieux pderins, perd soLeau sous quelques vieillessouches d'aunes insoucieuses de 'sesanciens miracles; surl'emplacement de l'antique chiéau s'élève, hanche etcoquette, une simple uiàisbn de campagne; la partiedu souterrain est appropriée aux besoins domestiques.On n'entend plus aujourd'hui raisonner le galop deschevaux ce que l'on . y entend seulement c'est; l'hiver,ainsi que le dit le poète; le craquement des jirancliesdesséchées et le vent du nord qui sifllq dans les bois voi-sins chassant les kuilks jaunies; c'est, l'été, le chantdes oiseaux nichés dahs les chênes. A Fa. vieilld tour,qui-appartient à la fin du i6' siècle, les hahilants ont

joint en iS(2 une égIie dont trous croyons n'avoir qu'àmentionner la daie En(in,.pcui' &re edrnplet, ' nous

dirons que IadminMfltlon municipale ''y- ient de faire

construire un presbytère,, une mairie et ne école pri-maire que fréquenteit de notbi eux elèves

ta Franco, nouv.sér,tom.: 4,p, 333•349, une, notica. aussi inté-ressante que curieuse sur FidèleOelcroix, son ami..ila.en outre publié à Cambrai une autre, notice biographique

jilti é?eudué mais1 ce dernier' LraVZiii remarquable à plus d ' un titre

doit n'être tiré qu'à un petit nombre d'exemplaires.

"« «r •t...-':''» •'« .. 4 r- ----!t

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PIÈCES JUSTIFICATIVES.

ACCORD ENTRE ELBERT DE CARENCE ET JEAN ABBfr DE ST-VAAIT

D'ARRAS TOUCHANT LA JUSTICE DE SERVINS.

Ego Hildebertus Dei patientiâ dominus de Carccby et -Huldobertus Junior filins meus, omnibus hoec legentibus volaudientibus in perpetaum. Noverint mm proesentes quamfntrn'i, quod ecclesia B. Vedasti deAtrebato quamdam viilamquie diCitur Servins in Gaiiherhî, cum justitia et districtopossidet et dlii liberè et quietè possedit. Vorumtamen cumdiebus mois inter me et venerabilom ejusdem eccicsice_Joannm abbatem, super quibusdam Consiietudinihtis, quasin cadem villa de jure nihi competore asserebam, contro-versia esset exorta. Tandem virorum prudontium medianteconsilio in hune modumest sopita. Ego igitur in suprâ7dictâ villa quod temporelongo tenueram assensu et voluntateabbatis et eCCIeSkC mihi reLiilili scilicet de uno poque eut-titi quod. inhabitahatur XII denarios in festo omnium sanc-torum qiiotannis -persolvendos, et do una •poque carrucâtres sorvens in anno. Quod si csteIIu.m meumde Çarenci,

3

Il'

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vol pro guerra imminente, vel pro communi terne meœ titi-litato fossatis molioraro vel fortins l'acore voluero, Lune dereliquis vil manuoperariis tres corveias cum palis habeo.Si vero aliquis in eadem villa de latrocinio suspectes ha-beatur, vol pro latrocinio deprehensus tuent, in curiâ sanctiVedasti ah hominihus viike debet judicari, et si eoruin judicio0Dm iflo!tis reum esse constitenit, tùnc a ministre ecclesiœibidem demoranteextra districtum vitlœ nudus inihi dehet de-liberani. Census autem illius vol hoereditas si quam habet liheroet exintegro ecclesie Sancti Vedasti remanehit. Pneterea,si ibidem vol homicidia, vol sanguinis olFusiones, ve1burin,vol ejusmodi oxcessus contigerit, ha3c oznnia sicut et . caeteraville l'ens l'acta de jure sen ecclesia per se puniet et emen-dahu. Quod si aliquis proedictorum malefactorum juri eccle-sie contumaciter stare contempsenit, Lune ad ipsius conta-maciam et temeritatein punicndam ecclesia me se cuinadvocabit et ego forisfacti illius pro quo vocatus fucrotértiam pat-tom habebo necaliain in hujusinodi excessibusdebebit advoeare. Quandiu bonâ lldei voluero auxiliumimpendere. Quod si ci deessexn ad comitisjistitiam possetrecurrore. Bec igitur i me Ilildeberto de arcncy et a fluorneo junioro lluidcberto - in presentiâ proedicti àhbatis etfratrum ejus et horninum ipsius et meorum ins'upor etconiitis fuerunt recognita et ne per negligentiam scriptià postôrorum potenit elabi memoria. Assendu abbatis etmeo duabùs cartis sub chirographo saut inscnipta cl nomi-nibus illormn qui interfuerunt appositis sigillo proedictiabbatiset capituli et meo confirmata. Nomina monacboruinsancti Vedasti. Lamberti prions et Heurici suppnioniset Gillehonti terLii prions. S. do'nini Bartholomtei quondamabbatis sanctiWalanici. S. Cuimanni tbesaurarii. S. flenricicameranii. S. LlugonisEteomosynarii. S. Gerardi de Spineto.

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S. Roberai, prpositi de S. Michnele. S. Petri capellani.Nomina hominuin S. Vedasti: S. Mardi de Croisilles, S.Johannis de Waencourt, S. Balduini. de Belincis, S. liugonisflael de kne; S. Galtèri de Ransart, S. Warneri de BailibeLS. Galton de liées, ScWicbardi, majonis de Novavillâ, S.Pagao, inajoris de Servie, S. Andreœ et Wiberai majorum,S. Amoorici do Wanchetin et ilogonis Havet hominuni ce-raids, S. Achardi 4e Ablain, S. Hugonis deGni, S. HugonisDe! Baili S. Philippi de Carency et Amourici fratris ejusboniinuni meoruni. Actum auno verbi incarnai millesimocentesimo oclogesiino nono.-

Cartulaire de St-Vast, N.4 563j déposé à la bibliothèque de l'évêché.

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DROITS DE L'ABBAYE DE 6L1NT-VAAST !U

LE VILLAGE DE CARENCI, XII' S.

In Carenehi debet, sancto vodasto singulis annis,Rameras Croce XII don. H cap. t manc. avenoeItem rameras cambarius dim. Manc. aveuœ. cousus isti

ail serving solvitur. -Cartulaire de SaintVaast, r 452.- -;

ACCORD ENTRE ELBERT DE CARENCI ET L'ABBAYE DE IT-VAAS?

TOUCHANT LA JUSTICE DE DOVVIGNIES.

1t95.

Ego Elbortus dominus de Careuci, cuin uxore mea Elisa-bah, omnibus hoec legontibus vel audientibus notum èsseveto quo& b vilI& qnœ dicitur Bouvenies habet ecclesia S.Vedasti liberum ail9dium et in allodio proprium mansuni etmajorer» et hospites qui de omnibus querelis predicti allo-dii habent judicare. Jiabet ecclesia oinnes proventus lita-runi querelarum ex integro secundum judicium eorumhahere. Si autem contigerit occasione aliqu9 quodecclesiaadvocato indigèrit dominum do Carency debet vocare quide forisfacto pro quo vocatus tuent tentiam parier» debethabere et ecclesia dons et de supra dictis hospitibus in juresno tuendis et conservandis per citationem majonis ecdesiw

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Lettres de Colarsde Baillent sires de Carenc/ii s'r quel-ques points en litige entre lui et l'abbaye de St-Éloi.

Sur !à faite à l'abbé par ledit Colars d'assisterpersonnellement trois fois chaque année aux plaids du sei-gneur de Carency, l'abbé répoûdit qu'il n'y était pointtenu et quo ses prédécesseurs se faisaient représentér parun sergent. -

Représenta aussi ledit Colars, que si le sir&deBétbune luiréclamait un aide pour payer sa rançon on pour antre cause,ledit abbé devait y contribuer pour le téncu)dnt qu'd tientde tui,'elui-ci répondit qu'il ne ra yait jamais fait et qu'il nole devait faire.

L'abbé prétendait aussi que les sergens chargés de lagarde des bois de l'abbaye n'étaient point tenus de prêterserment au seigneur cia Carency de respecter ses droits.

La seigneurie de différents chemins cl pièces de terre futégalement l'objet des prétentions de l'abbé.

-Colars de Bailleul par le conseil de différentes personnes,d'après l'examen dès chartes faisant mention de ces ques-tions et du consentement de Catherino, sa femme, zecon-nait que l'abbé peut envoyer aux plaids de Carenci nu repré-sentant; qu'il ne peut lui réclamer aucun aide on octroi, etque l'abbé sera libre de mettre tel sergent qu'il lui plairajpour la garde de ses bois.

Les différents autres points litigieux sont réglés dans lesens des précédents et par conséquent à t'avantage de l'ab-baye.

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I —117—4

Li-es contins singulis annisab ois debet accipere, iti quoddie advresperante ail proprium possint redire hospitium, necaliqua occasione potest cos tailliare. Proeterea si in supra-d icta •allodio Intro fuerit captes et judicio supradictorumhospitufi damnatus nndum dcbt reildere extra districtumallodii prœ(hto domino de Carency vel ejus justiciis. Si verocontigerit hominem deprehendi in latrocinio et fugere indistricto de Carency, hommes sancti Vedasti poterne sineforisfacto reducere in supra dictum allodium et de eo aientsuperdictum est judicare Sitnilitersi latro deprehensus fueritin districto domnini de Carency et fugerit in prcefatumn ollo-dimim, hommes ejus latronem ad suam justitiamn sine injuriaeécicsiœ potcruût reducere. Porro si occasions aliquâ interecclosiam et dominum de Carency controversia evencrit quteaùthoritate pnesentis paginze decidi non possit, per quatuoriiomincsIegitimos duos dornini de Carency et duos ecclesiwbonafidé Lerminari opportebit. Et ut hocratum in perpetuumperma net et inconvulsum, sigilli moi quam ecclesiœ autho-ritate muniri statnimus et tstium nomina subseripsinws.Testes 'Walo a yunculus mens et alu. Actum tempore dominiIlenrici abattis anno verbi incarnati MCXÇV.

Cartulaire de Saint- Vaast. rn° 600.

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1270. - Juillet.

Lettres deNicholes de Condé, chevaliers sires de Baillenil,de Mauriaûmeset de Carenchjet de Catherine, sa femme,déclarant que Jehans don Maisnil, leur homme, A vendu,pour causa de pauvreté prouvée et jugée en plein plaid deseiders de C'arenehi, aux religieux de St.-Eioi, 10 mencau-dèes de bois, situés au lieu dit de Hutkimont, près de Villersen Oreillemont. Cette vente est faite avec cession de tousles droits auxquels les acquéreurs peuvent prétendre, se ré-servant cependant ledit sieur de Condé la justice du sang(sanc) de laron, de les tracer et de burine.

Ong, en parch. où ne pend plus que le scel de la dame de Garenci,ce scel est assez bien conservé. Il est de (orme oblongue représentantune femme tenant de la main droite une fleur de lys. Deux écussonsqu'il est impossible de blasonner se trouvent à droite et à gauche decelte femme.

Autour de ce scel ou lit : Kafrrjne de Gare.... (Le scel est ici brisé)darne de Maurianmes, que l'on peut rétablir ainsi : Garenci dame.

(Arch. du Pasde-Qalais.Tft. de St-Éloi.)

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- 119 -

Colars prie le comte de Flandre, seigneur de Béthune,de qui il tient la terre de Carenci, de confirmer ces lettres.

Ce concordat qui n'existe qu'en simple çopie d'une écri-ture du XVI' siècle, ne présente aucune garantie d'authen-ticité; les décisions que l'on y remarque et qui ne sont pointle caractère de l'époque, peuvent offrir des doutes sur sonexistence originale.

(Archives du Pas-de-Calais. Tit. de St.-Éloi.).

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1272. - Mal.

Lettres de Nicholes de Condé, chévalier, sire de Bailleulde Mauriaumes et de Carenchi, et de Catherine, sa femme,faisant savoir que W Willaume Poros, leur homme, a vendui l'abbaye de St.-EIoi sescliante uiencaudées de bois situéesau terroir de Villers; tenues de lui en fief, que ledit Wil-Jaunie n remis entre les mains dudit Nichoies les droitsquiy existaient et que celui-ci en avait pourvu l'abbaye.

'L'hommé conjuréà cet effet pu' ledit Nicholes et sa femmea déclaré que ledit Witlurie et ses fils en cia tant fait que

il ni ont nid droit et que ces droits appartienient à l'abbaye;• que celle-ci doit doresnavant avoir la part héritable des

scschantes mencaudées de bois, qu'elle pourra Taire prendrefous ceux qui y commettront des'dommages, les mener auMont St.-EIoi et les y tenir" tant qu'ils aient payé l'amende.

Nichole g et sa femme reconnaissent qu'ils na pour-ront réclamer de l'abbaye à cause de ces bois pour cheva-lèrie, ni pour est, chevauchée, mariage de fils 'ou de fillerançon, prisôn de corps, etc., autre'chose que ce qu'ils sonttenus de donner."-

Willaume et ses fis déclarent en' outre qu'ils ne trouble-ront point l'abbaye dôns la jouissance de ses droits.

•Arch. du Pas-de-Calais.— Abbaye de St;-Éloi. Ong, en parch.dont les sceaux sont perdus. -

Ces lettres furetfl confirmées par Robert, avoué d'Arras par chartedu mois de mai 1272, reposant aux mêmes sources.

-d-

- - ,-- .•

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CONFIRMATION DU DON DE LA billE DE SAINS FAIT A

L'ABBAYE DU VIVIER.-

1281 - Octobre.

Jeu Nicboles de Condet sires de Moriaumes etjon Kathe-rinese feme dame de Karenchi faisons savoir à tous chiensqui ches présente. Jettes verront et orrunt que nous ladon dune dime séant el terroir de Sains que Simons de VilersfiusSimons do VileS chevalier jadis baillius dartois fiai ensen vivant a laboiedou Vivier seant dates Waencourt pourestorer une capelerie par legre et lotrol Aliaumo chevalier àceltans seigneur de Sains de mil cil Simons tenoit en fier le.dite dime et par l'asscntement de Ires noble prince Robiertjadis conte d'Artois ensi qu'il est plus plainernent contenuen leur lettes Iesquelcs nos avons dilincement voues sainescl entières bons olrions et approvons corne sourain de colotenance aps4es le signeur de Sains qui se lierre de Sainstient de nous en fief. Et est bien nos gres que Ii iglise donVivier fic, gne quiternent et apaisledime devant dite yretau-lement sans soufrir grief ne moleste de nous et de nôs hoirset li permetons à warandir envers tous chians qui droit envorroient demander en' nocourt. Et entiesmoignage de chounos avons chos présentes saielces de nos saiaus. Lesquels fu-rent faites en lan delincharnation notre signent milec. qua-tre vins et un et mois de octem tire.

Copie conforme à l'original en parchemin scellé, déposé aux archives dépmlemenlales tin Pas-de-Calais.

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TOMBEAU DE NICOLAS DE CONDÉ.

1293.

Le tombeau de Nicolas de Condé sire de Bolloeli etMoriamez et de dame Catherine de Carenci sa femme setrouve, selon M. Roger (t), dans l'abbaye de Cambron: «Leur

tombeau, dit-il, est un monument curieux peur l'étude de• l'archéologie et de l'ait héraldique, au Xlii.' siècle; Le

Sire de Condé y est représenté couché, les mainsjontcs,D portant un jast au corps de mailles. Unelarge ceinture» enrichie de pierres précieuses, ceint sa 6unique qui tombe

jusqu'à la cheville. Une grando épée et un bouclier sont sus-pendus à cette ceinture. Catherine de Carenci est vêtue

» d'une longue robe et d'un tricot, point de cor ni de lévrier,• On s placé sur chaque tête un dais gothique travaillé à jour:

o voici l'épitaphe du sire de Condé: cy gist Nicole de Çodé,» ki jadis fil de Bel oeil et Moriamez Icitrépassa L'an 1293» lejoarrcvant itt nativité. L'artiste e placé autour' de la tombe» les écussons des comtes de Flandre, dcsducs de Brabant et» ceux des sires de Rœux, Pie.nnes Bapaume, Caretici,

» Lanche. Leuze, Loos, Walcourt et Beveren. »

l) Noblesse et chevalerie, pag. M. -

cunibroh était 'tne petite ville Sur la Dendreà 5 lieux de Tour-nay (lielgique). Anseloic de Trazegnies y fonda en 1448, d'accordavec sait-l8ernârd rinb abbaye de l'ordre de Cilcaox qui devint'elèbre elle es -j aujourd'hui iempladéàpar le château et te haras

de M. le enootte buvat de Baulieu. Voy. Virochaut anne-du. Hainaut

liv. 4, eh. 41. Dewez, dict. gag. du. royaume des Pays-Bas, pagf07 et les délices de l 'a de Watitur gi 'pag. '251.

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1370.—I0JuIn. -

 tous ceuls qui ces présentes lettres verront Jehan deBourbon, comte de la Marche de Vendosme et de Castres,sire de Çarenchy et de Busquoy en Artois salut. Les hoirs ciexécuteurs de feu nostre très chier et bien ame Messire J0-han de Dainville, jadis chevalier-et maistre d'hostol nostreseigneur le Roy nous ont supplié que comme ledit feu-cheva-lier en son vivant tenist en fiefs de Sus à cause de nostredite terre jurisdiction et scinetiPie de 8usquoi, laquelle noustenons noblement de nosti'e très chière et ayméo dame ma-dame la comtesse d'Artois concernant environ quattorzevingt meneands de bois, places et terres assis en nostre diteterre , jurisdiction et seigneurie de Busquov appelle le boisde Clauaecgun. trente sols de relief avec toute justice etseigneurie qui partout ledit fief nous est dent et appartient.

• bois etterres, lesdits hoirs et exécuteurs parl'ordenance dudit feu chevalier ont intention de ordener yconvertir en usage piteux pour le salut et remede dei âmesde. bonne mémoire le roy Jehan que Dieu pardoinst, M leroy dudit de Dainville de feue sa compaigne dame à Anès,dame deGueulezin et de ses prédécesseurs et bienfaicteursmais qu'il nous plaise. Sçavoir faisons; etc;... II amortitces bois à certaines conditions et sa souveraineté et ressortde ce à nostre dite dame madame la comtesse d'Artois et àses successeurs comtes d'Artois, et sans ce etc. ; et noussupplions à nostre dame que aux choses dessus dites ellevoeulle mettre son consentement etc.; faites et données eunostre-Chastel de Canardin, le 10.' jour de jùing, l'an de-grâce mil trois cent soixante-seize;-

(M. SS. N'.' 208 de la bibI. d'Arras, C' 79.)-s

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1393. - 24 lainIer.

• Lettre,de Martin de le Viscongue, P!éVPt de l3eauquesneadressée au 1.." sergent du roi de cette piévoté dans laquelleil luiexpose que le fondé de pouvoirsde l'abbaye de St-Éloi luia remontré que cette communauté est de fondation noble,ci douée de plusieurs rentes, terres, revenus et privilégesdont'elle"a la saisine et possession, entr'autres de nombreuxbois du ressort du bafliage de Carenci situés vers Villers,et'peur lesquels elle est libre de nommer un ou deux ser-gents à qui la garde en est confiée et de les présenter auditbailli qui doit recevoir leur serinent de bierï exercer leurcharge. Après quoi ils sont complétement indépendants dubaillage et peuvent s'emparer de tous ceux qui niellerontdans les bois dudit Villers, et les mener dans les, prisons du•château de Carenci pour obtenir réparation du dommagecausé. Ils doivent également être crus sur parole et immé-diatement obéis.

Sans avoir 'égard à ces priiléges .Jehan Dauffai, bdiij deCàrenci, interdit au garde des bois nommé par l'abbaye'l'exercice de sa charge sans avoir obtenu de c6rnrnissonex-resse dé lui, quoiqu'il eût prêté -le seitnentobligatoie.'

N'ont eùli-eindre cette défense le gar'd'e bisse les bois 'sanssurveillance, ce qui occasionne 'un préjûdicenLablb auxréligieut.',,- Y

Le prévost de Beauqucsne ordonne donc ail premier sergentci-dessus mentionné, d'annuler les commandements dubailli de Carenci et dè lui notifier de laisser jouie les religieuxde St-Eloi de leurs droits et priviléges.

En cas d'opposition il devra lui assigner jour, pour compa-

-r

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raki-e h Beauquesne devant lui, prévot, ou son lieutenant;(Arcb. du Pas-de-Calais, titres et papiers de l'abbaye du Mont St-

Éloi. Original en parchemin.)

-1393. - 25 Janvier.

Lettre de Rasse Leblond sergent du roi adressée au pré-test de Beanquci l'informant qu'à la requête de l'abbé etdes religieux .uleSt-Eloi, il se transporta en la ville . d'Arras le24 janvier 1393etseprésenta devaniJehanDaufîay bailli doCarenci,. lequel en présence de la justice dulien il assignah comparaitre pardevant lui audit Carenci. Là, ledit bailliy fit les commandements et les défenses contenus on ta com-mission. Le lendemain le sergent du roi se trouva en la courdu château de Carenci; par devant lui se présentèrent lefondé de pouvoirs desdits religieux et le bailli 4e Carenci.11 leur donna lectnre de la commission et complainte duprévot de Beauquesnc.et enjoignit à .Ieban Dauffay delaisserles religieux paisiblement jouir de leurs droits et posses-sions. A laquelle requisition ledit Dauffai s'opposa et commecontraint remit en la main dudit sergent (comme celle duroi), un festu en signe d'opposition. Rasse Leblond les assi-gna de nouveau devant le prévot do Beauquesne le prochainmardi après les brandons.

(Arch. du Pas-de-Calais— Ong, en parch. - lit, et pap. deSt'Éloi).

1*96. -,y Avril.

Lettre de Martin de la Viscongne, prévôt de Beauquesnc,

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en date du 7 avril 1308, confirmative de celles de CclarsJouglet, son lieutenant, rendue le 22 juin 1395, dans lacontestation qui existait entre le bailli de Carenci et l'ab-baye dust.-Éloi. /

Il résulte de cette loure que le comte de La Marche avaitdans cette circonstance approuvé la conduite de son bailliet qu'après les plaidoieries il avait été ordonné aux partiesde fournir leurs moyens de défense par écrit. Un jour futfixé à cet effet, mais la mort du comte de La Marche étant

• survenue, son fils fut assigné h comparaître. 11 se fit repré-senter ' l'audience par 10 proetireurDelessart; l'abbaye l'é-tait par Pierre Froissart.

Les deux parties reconnurent amiableineùt que le bailli• de Carenci serait tenu de recevoir le serment du garde des

bois de l'abbaye, qu'elles paieraient solidairement les fraidu procès, et qu'aucun dommage ne serait exigé.

En vertu de leurs tOttres le prévôt et sou lieutenant ren-dent cet accord exécutoire. -

Ce titre et les (feux précédents sont attachés ensemble. Ils sont surparchemin et reposent aux archivés du Pas-de-Calais. (Abbaye du MontSt.-Eloi. - 14 siècle.) ' -

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1665. - epte'nbre,

Lettres patentes érigeant en marquisat et comté la terre etprincipauté de Carency, en faveur de Nicolas Philippe deT0U5TAJr4G, chevalier vicomte de Vaustain, siear . de ladite terre.

Louis parla grâce do Dieu roide Franco et de Navarre.A tous présents et h venir, salut. Nostre'cher ètbienamé.Nicolas-Philippe de Toustaing, chevaiien-vjcomte deVaus-taing, soigneur de Carency en Artois, l'un desdepputez desÉtats dudit pays noué a très-humblement représenté queladite terre de Carexicyatoujours porté tiltre de princi-pauté et est une des plus considérables dudit pays tant parson revenu qu'à causede la quantité de fiefs qui en relèvent,que néanmoins comme ledit sieur dé Vaustaing né peutquant à présent soustenir le tilire h cause de la perte de sesbiens pendant la guerre il nous a très-humblement supp1ido donner h ladite terre de Cai'ency le titre de marquisatet comté. A quoi ayant esgard et mettant en considérationque aucuns des prédécesseurs dudit sieur de Carency ontporté longtemps la qualité de connes de Hiesme en Nor-mandie et de Mon tfort, de barons de Becq Crespin et aultresplus grands titres, que d'aultres ont exercé plusieurs bellescharges et emplois auprès des roys nos prédécesseurs commede •chambelan et maiflres de la garde-robe du roy Louisunziesme, que Guillaume Toustaing a esté député de lanoblesse vers l'en 1520, et qu'ils ont eu l'honneur d'estredans l'eschiquier de Normandie;

Mettant aussi en considération les services, qui nous ontesté rendus par le sieur vicomte de Vaustaing, frère duditsieur de Carency en qualité de capitaine do l'une des

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- 1291—

compagnies qui tenaient • gatnison dans 'A rr et loquel

esté tué à la défense de ladite place. lors du denier:siége;comme aussi les bons et agréables services dudit sieur deCareocy Sçavoir faisons que nous pour ces causes etires h ce nous mouvantes et de no,tre grâce pcmallepleine puissance et authorité romalte on confirman(nostrebrevet dti 25 août dernier avons concédé; accordé, et oc'troié, concédons, et ôctroions lia; cè iésntessignées de nostre main audit sieur vicomte deVSain'g.que ladite terre et principaité de Carency dans préjudiceaudit Luire do principauté soit tenue, censée, réputée etdesnommée marquisat et comté de Carency, et que ce fai-sant ledit sieur de Vaustaing et ses successeurs masles, pos-sesseurs de ladite terre puissent se dire et qualifier en tousactes, jugements et endroits, marquis et comtes de Carencyet qu'ils jouissent de lotis les avantages et prérogatives dontjouissent et ont accoustumé de jouir les auttres marquis etcomtes . du royaume et qu'aux actes de foy et hommage ad-veux dénombrements et déclarations quy seront doresna-vant fourniz, rendez et. baillez audit sieur de Vaustaing etses successeurs en ladite terre et , principauté de Carency,par les vassaux, arrière-vassaux et tous aultres .relevantnoblement ou tenant roturièrement dicelle ledit tiltre demarquisat et comté soit adjousté comme aussi aux actes dejustice qui seront doresnavant passés et rendus et sans ausurplus rien innover en ladite justice que nous vouions yestre administrés ainsi qu'il a esté fait jusqu'à présent. Vou-ions en outre que la présente concession ne puisse en aucunemanière que ce soit déroger ni préjudicier audit tiltre deseigneurie et principauté dont la terre est décorée, etc....Donné b Paris au mois de septembre l'an 4e grâce 4665,

o

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et de nostre règne le XXIIP, signé: Louis. Et sur lé replhy:Parlé roy, Letellier (1).

- ) Ces lettre&patentes sont insérées dansle 6 e registre aux commis.sionsdu conseil d'Artois ( série, 1656 à 1678), reposant aux or-chives du Pas-de-Calais. Le Mevet du 25 août 166 g , dont il est faitmention, égaletheut inséré -dans cc registre, ne contient aucune dispo-

J sitionqai . ne soit relatée dans ces lettres-patentes. Le jugement duconseil d'Artois qui ordonne l'enregistrement de ces lettres est du 3décembre 1665.-

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n

19 janvier 1846..

EIVIlTtE DE LA SOUCIIEZ. - OBDONNÂNCE BOYSLE (1).

-

Louis-Philippe, roi des Français.A tous présents et à venir, salut. -Sur le rapport de notre ministre secrétaire d'État au

département des travaux publics,Vu les pièces qui établissent la nécessité de prescdre des

mesures pour ramétioration du régime des eaux de La Son-chez et doses affluents dansie départeent du Pas-de-Calais;

Les procès-verbaux de visite des lieux dressés par lesingénieurs;

Les pièces des enquêtes qui ont eu lieu dans toutes lescommunes intéressées sur les mesuras b adopter;

Les projets présentés, b cet égard, par les inérienrs,et -notamment leurs propositions tendant b la formationd'une commission syndicale pour assurer l'exécution destravaux de curage des cours d'eau précités dans les termesde la loi du 1h floréal an XI (h mars 1803);

L'avis du préfet en forme d'arrêté du 3 juillet 1845;L'avis du conseil des ponts et chaussées (section de la

navigation, cours d'eau, usines, etc..?) du 30 du même mois;Vu les lois des 20 aoÛt 1790,6 octobre 1791, et l'arMté(1) A la page 105 de cet ouvrage nous avons annoncé l'insertion

dahs les pièces justiûcativesd'ùn arrêté préfectoral relalifàlaSàucfzez;il nous paru depuis lors plus utile de reproduire ici une ordônnanceroyale du 19 janvier 186. C'est en effet le document: le pus récentconcernant ce ruisseau.:,.....' R

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du gouvernement du 9 mars 1798 (19 ventôse an vi), la loidu 1h floréal an XI (4 mai 1803), et le régiement des Étatsd'Artois du 28 octobre 1781.'--

Notre conseil d'Etat entendu, nous avons ordonné et or-donnons ce qui suit. -

Ârt. 1er. Le ' dispositions ci-aprè indiquées sont etdemeurent hofriologuées pour le curage et l'entretien du litde la Souchez et de ses aÏl1uent, notamment du ruisseaudu glissoir dans le département du Pas-de-Calais;

Trrn

Formation d'une commission syndicale.Art 2 L. La direction des travaux relatifs à la Souche;

àsessourceset à ses afiluents, sera confiéeù une commissionsytdicale composée . de sept membres nommés parle. Préfetet'piis parmi les propriétaires assujettis aux dépenses decurage et autant que possible parmi les plus imposés.

Art. 3. - Cette comrnission : se réunira à Lcns.Art. 4. -.- Les> syndics resteront sept ans en fonctions et

sèrntrcnouvel& par septième trustes ans; lesort désignera,ehdant les six premières années. les membres sortants.Les àyndics sortant d'exercice pourront être renommés.Art. 5. -L'un des syndics sera nommé directeur par le

préfet; ilpura . cn, cette quiilité la surveillance générale de1'issiation et du dépt des 'plans, devis, registres et antreslàpicrs.

I -

Le directeur présidera le syndicat; il le con-vaquera aussi souxeni que les intérêts de l'association l'exi-geront. $es fonctions dureront trois ans . ; il pourr'a êtrecontinué au delà de ce terme ; , il aura un adjoint qui seragalernent nommé par le préfet et qui: sera choisi parmi les

syndics. Les fonctions d'adjoint seront do trois ans; il rein'-

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placé ra le dirccteur en- cas d'empéchèihent ou d'absenèe.et pourra également être continué dans ces fonctiàn..• Art. 7.— La commission syndicale est spécialement char-gée : --- 1. 0 de donner son avis sur l'adoption dès projets decurage et d'entretien présentés par les ingénieurs; - 2. 0 deproposer le mode d'exécution le moins onéreux et le plusavantageux aux intérétsde tous les membres de l'association;- 3 0 de déterminer le montant des taxes; - h.°. de donnerson avis sur tous les objets relatifs ai service qui lui est,confié; - 5. 0 de présenter au préfet une liste sur laquellesera nommé un garde spécial de la rivière.• Art. S. -Les membres de la commission ne pourront déli-bérer qu'autant qu'ils se trouveront réunis au nombre dequatre au moins; en cas de partage ledirecteuraura voix pré-pondérante; les délibérations seront soumises h l'approbationdu préfet.

Les ingénieurs des ponts-et- chaussées seront appelés àassister aux séances dans lesquelles les projets de travauxseront examinés, -

TITRE II.

Des travaux de curage et d'entretien, de leur exécutionet de leur mode de paiement.

Art; 9. - L'exécution des travaux auiàicII parles soins dugarda ou de tut autre agént quo le syndicat proposeraitsous la surveillance du directeur, suivant !e mode qui -auraété adopté par la commission et approuvé par le préfet.

Art. 10.—Les paiementsseront raits en vertu des mandatsdes directeurs délivrés sur le certificat de l'agent préposél'exécution.•• -••••.-L

Art. 11.—Les dépenses nécessaires pour lés terrasserneifts,le curageet l'entretien du cours d'eau dont il ?ait, seront-

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réjiartiés sur: les • usiniers et jfropriétaires riverains suivantles obligations imposées à chacun parles réglements.

fJesJdcpiiisès pour travaux' extrâordinaires serojit .répar-tics 'pi'oportionnellement au degré d'intérêt de chacun à1'eé'dution desouvrages, d'après les basesproposées par lacommission syndiicalé et apprôdvécs pat le préfet.

Là commission, syndica1& fournira au préfet, pour êtreremis van directeur des contributions directes, les docu-.ients.nessaiks à la formation des rôles' de répartition.

Art. 12. —'L'traiténint du garde sera fixé par une délibé-ration du syndicat, ldjuelIe sera soumise à l'approbationdu Èréfet. t

Dans le cas où on emploierait quelque agent temporaire,l'indemnité à lui accorder sera déterminée de la mêmemanière..

Art. 13. - Le préfet se fera rendre compte tous les ansde l'état de la rivière et des travaux qui auront été exécutés.Il fera faire' les- vérifications,etreconnaissances nécessaires,aux frais ds intéressés. Il pourra ordonner les dispositionsqui lui parait.iont indispensables pour la conservation destravaux, après avoir entendu la commission syndicale.

-.TITRE .111.

De La rédaction des rôs,et de leur recouvrement.

Art. 14. - Le recouvrement des taxes.délibérées paJpsyndicat et approuvées par le préfet sera fait par les percep-teurs des communes; ils en verseront le montant, entre lesmains d'un caissier nommé par la commission syndicale.Ce caissier fournira un cautionnement en immeubles pro-portionné à la recette, il lui sera alloué une remise quiainsi quo la quotiiéde son, cautionnement, semad4tcrmiôée1iarJc.préfet sur lnproposition 4h syndic aL Les percepteurs

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'35—auront droit -à la même remise què pour là contribution'foncière. - - L

- fie seront soumis aux mêm,s conditions -k la même res-ponsabilité. II neleur sera point demandé de cautionnementpour cette recette spéciale.

Art. 45:—Les rôles rendus exécutoires parie préfet seron tmis en recouvrement comme en matière de contributionspubliques.-

Art 16. - Le caissier sera tenu (l'acquitter les mandatsconformément aux dispositions du .présent réglefnenL Ilrendra compte annuellement; avant le IP avril; des recetteset dépeises qu'il aura • -faites pendant l'annéeprécédente; il:ne lùi sera pas tenu compte des paiements frrégulièreerit-effectués.4. r :

Art. 17.. - Le svndicat vérifiera les comptes du caissier,les arrêtera provisoirement et les soumettra au préfet pourêtre définitivement arrêtés par lui sur lavis du sous.-préfet.:

Art.1$.. -- Le directeur vérifiera,, lbrsqù'il:le jugerh:iié-cessaire la situation de là caisse du caissier qui sera tenu delui communiquer. toutes-ks pièces de éacomtibilit&»' /1

)il '- i J-4j r M ,;t,.' F

TITRE IV.

Dispositions générales.

Art. 19. - Les contestations relatives à la confection desrôles, it leur recouvrement, aux réclamations des individusimposés et à la confection des travaux seront -portées -devantle conseil de pi fc'c' i recours de àit, conformé-ment à l'article t, de la loi du h mai 1803 (1h floréal an XI).

Art. 20. -Les délits, et- contraventions de tout genrecommis sur la rivière seront constatés soit par le garde spé-cial, soit par tout autre agent de l'autorité publique, en con-formité des lois, et seront portés suivant les cas, soit devant

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- 136--les'tribànaux civils jugeant . eh. police correctioiinclle,soitdevant les tribunaux de simple police, soit devant le conseilde préfecture.' Le garde spécial prêtera l cet effet -le sér-nient prescrit par hi loi devant le tribunal de ptemièrê ins-tance.s Art. 21.— Le garde spécial sera tenu de parcourir aumoihs une fois par semaine la rivière sur toute son étendue;-il rendra compté de ses tournées par des procès-verbaux qu'ilremettra à . la fin de chaque mois au directeur.ï

Art. 22. - Les honoraires et autres dépenses dus auxagents quelcqiquesemployés en exécution du présent ré-glement seront payés 'sur les fonds des travaux, après avoirété réglés conformément aux dispositions de l'article 75 du.décret du 25 août lSOh (7 frnctMor an XII).t:

«Art. 23. -Notre ministre secrétaire, d'État au départe-ment .;des travaux publics est chargé de l'exécution. de laprésente ordonnance. à-..-.':t:t ' •.,'.>

Fait au palais des Tuileries le dix-neufjanvier 1846.:i :Signé :.LOUIS-PIIILIPPE. j+.)

Pour. le roi: Le ministre secrétaire d'État au départementdes travaux publics.

Signé: DuMolv.:-'.t4

...1-J.. r.&

-.FIN DES I'IhCE$ JUSTIFICATIVES.

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¶MIBIIB M11ÛflJQOJff1DRESSÉE fl RÉDIGÉE

PAR M. LOUIS MADELIN,

II-premier Employé des Archive du Pas4ealiz.

A

ABLAIN-ST-NAZÂIRE, Une partie de cc territoire est donnée'a l'abbayedu Mont St-Éloi, pages6,7. - Dïme de ce lieu, i8.—Dràitjdu seigneur, 90. - En quoi ils consistaient, 91. - orne.me'nts que possède l'église, 93.

ABLAIN (Berthe d') épouse (le Sicher de Carenci, 8.-(Achard d') Souscrit à l'accord conclu entre Elbert III et

l'abbaye de St-Vaast, 14.- (Davkl dl témoin :à une vente en qualité d'homme dé. 6e(

d'Elbert 111, de Carenci, 18.AGNEZ. Incendié, 60.AGRICOLES (Familles) à Carenci. - Leur origine, 107.Aix (Pairie 4'), 78, 91. .

—(Mademoiselle 4') soeur de François de Toustain, 96.ALÊGRE (Catherine d') épouse de Charles de Bourbon, 64.ALIÉNATION de la seigneurie de Carend, 78, 90, 92.AMÀHIE de Carenci, souscrit à l'accord conclu entre Elbert II1 et

l'abbaye de St-Vaast; 14.ArGESLI.E (Madame 4'). Ses prétentions sui la lent de Carenci, 96..AREMBERO (Le duc 4') achète une notable partie de !a seigneurie de.

Carenci, 78.ta revend ensuite, 78.ARÇIU (Jeanned') épouse de Hugues de CbatiIIèH,'49.

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- 138 -

ARLEUX-EN-COHELLE donné en partie à l'abbaye de St-Éloi, 6.ARMAGNAC Jacques d') époux d'Éléonore de Bourbon, 55. —Conteste

la légitimiié des enfanrs de son beau-frère., 55.AliMous (Le marquis d' membre de la commission de survei [lance pour

IS travaux de La Sà'ùchez, 104.:AunAs. tac armée française se réunit sous ses murs, 43. -Anrois. Discussion relative à la possession de cette province, 48. -

Guerres dont elle est le théâtre, 58, 59.(Catherine d') épouse de Jean de Bourbon, 5h.

ASPECT de Carenci ail X1X siècle, 1, 112.AVBERT (Jacques) seigneur de Monteil, 63.

B.

BAILLEUL (Colars de) Voyez Condé (Nicolas de).BAILLI de Carenci. Ses différents avec l'abbaye de St-Éloi. 125. 126.BÀILLY (Bogues de) présent à la chuflrmation de la vente de la dîme• ,,,, d'Ablain, 18. -------------. .IABALlE (Hugues de) sousçritjà l'accord conclu entre Elbert III et l'ab-

baye ' de St-Vaast, 14. ..BABASTI%E ou HARASTRE (Jean de',abbé de St-Éloi, conclut un accord

avec lé seigneur de Carenci, 27. - Sou excessive. piété. 28.BARLET (Cilles diQ,de Caçenci, caution du seigneur de ce lieu, 27.BAVDVIN de Las, établit ses droits ài'égarddcl'avouéÀeDéthnne, 12..BAziriIÈftE Marie-Anne-Bertrand . de la) aclièteleachète: marquisat de. Ca-

renci, 92 Sa iimrt, 93.. I

BELUDIMONT donné à l'abbaye deSt-Vaast, 10. .-r'iBERGHES ouvre ses portes à Cuillaumede Juliers, AL.. •,,.BERTHE d'Ablaiu V. Main).BÉ-rIIENCoURT (Philippe de) achète une partie de la seigâeurie de _Ca-

réuci, 78. - Est-il Je fondateur . e l'église? 2, 78. -,Sesarmoiries, 78

., (Antoine de) sentence de l'élection d'Artois.qui- le. déclare- -noble (Texte) 79. - Se trouve aux. siéges.de:Juliers et deBergbes, 82. -.- Obtient.des lettres . dechevalerie (texte). 83.

Ses titres, 83..- (Marie de)"e dame de Garenci, épouse de-Jacques de Toustain

deFrontebos.Si.,.4 ,.,44 A

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- 439 -- Renseignements généalogiques et historiques sur celte fa-

mille, 78, 79, 80,81, 82.BÉTBUNE. Siège de cette ville au 18.° siècle,3.BÉYHVNE (Famille (le). Les premiers seigneurs de Carenci eu descen-

dent, 5. --Bauduin possède celte terre au Xl e siècle; - sonnom est mentionné dans une charte, 5. - Robert, cité, 5. -

• Abandonne la terre de Favreuil, 7. - Robert-le-Roux jure•un accord avec l'abbaye de Corbie. - Établit ses droits à

l'égard du châtelain de Lens, 12.BTntJNE-DES-PLArQuEs. Origine de cette famille, 19.

BoIsnL (Voyez Cardonnois (du'. -B0TEtUX (Barthélemy et Roger) présents à la confirmation de la vente

•de la dime d'Ablain, 18.BoURBoN. La seigneurie de Carenci passe dans cette famille, 49.

(Jacques de) seigneur de Carenci, 49. - Accompagne Je ducde Normandie en Bretagne, 49. - Blessé à Crécy, 50.-Chargé de l'arrestation de Charles-le-Mauvais, 50. -'Nomméconnétable, 50. - Prisonnier à Poitiers, 51. -- Combat les

• Tard:- Venu:, 51. - Ses troupes sont défaites, 52. - Samort, 53.

• .-.-(Jean l.' de), seigneur de Carenci, époux de Catherine de• Vendôme, 53. - Ses armes, 43. -' Ses actes, 124. - Épo-

que 4e samort, 54.-(Marie de). Sa faute, ses malheurs et son expiation, 53.

(Charlotte de), reine de Chypre, 53.(Jean II de) seigneur de 'Cmrenci, 53. - Ses alliances, 54.-Discussion que fit nitre la dernière, 55. - Ses enfants a-e-

• connus légitimes, 55.- (Pierre de) seigneur de Carenci, prend part aux Joûtes de

Bruges eu 1468, 56. - Ses biens sont confisqués, 57.-Devient prisonnier des Français, 61.

• - - Jacques de) reçoit les biens de son frère, 58. -. Assigne unedot à sa nièce, 62. - Nommé lieutenant-général du duc deBourbon; 62Puis gouverneur du comté de Clermont,

- 68.5on mariage, 63.. .(Louis de). sa mort, 55.

u '._ .(Éléonore-de).- épouse deJacques d'Armagnac, 55.

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- 440 -.- (Catherine de) fille naturelle de Pierre de Bourbon, M.-(Chales de) seigneur (le •Carenci, 63. --. Ses alliances, 64.

-Ses enfants, 63: --Sa mort, 63. - Sa sépulture, 64.(Louise de) 64.(Jean de) mort à Moulins. 64. -

• -(Bertrand (le) seigneur de Carenci, tué à Marignan, 64. --Dénombrement qu'il servit ait de Bourgogne, 65.- (Isabeau, ou Isabelle de) porte la seigneurie de Carnci dans

la maison d'Escars de La Vauguyàn, 70.BOURBON (Pré) à Carenci, 112. -Bous'Jc,riiEs. Une partie de ce territoire est donnée à l'abbaye de Saint---Éloi. 6, 9. ----UnEvEt. (Jean), bouclier, chef de séditieux, 37. - Banni, 38. - Se

retranche près de Courtrai avec l'armée flamande, 39, 44.lJniDou (l3auduin) (l it caution dii seigneur (le Carenci, 27.BRIENNE (Jean de) époux de Marié de Bourbon, 53.Ramis d'Angres (M.), membre de la commission de surveillance pour

tes travaux (le La SoucIiez, 104:BRocHET (Liétard) présent à la confirmation de la vente de la dime

d'Ablain, 18.BauGEs. - Luxe des (lames (le celte ville, 35, 43. - Révoltes qui y

éclatent, 37, 39, 41. -Fdtes que l'on y célèbre, 56.BuQuol, Duisans et Elleghcm deieniient le douaire de la comtesse (le

- Saint-Pol, 11. - Seigneurie, 121.-

c&MBLaLÂGE. En quoi consiste ce droit, 92.--CAMBLA1N-L'ABBÊ. La juridiction (l'une Øi-tie de ce lieu est donnée à

l'abbayé (le Saint-Éloi, 6.- -CLPB0N (Bauduin) présent à la confirmation de la vente de la dltne.

d'Ablain, 18. r

csnnorirois M. Alexandre-Louis lloistel du) achète une partie de kaseigneurie de Carenci, 90.--

CsnINcx (Villafl). Son aspect au XIX' siècle, 1, 112. Sa juridiction auXVJII', 1, 108. - Sôn- origine, 2, 3, 4. - Son étymo-logie, 2. - Ses souterrains, 3, 11,20.-- Ses baissant bypo-•tbtqués, 17. - Son château, 20. - Denombremenis de

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-. J.Icette terre, G, 66. - Sa topographie et ses dépendances nuXVI' siècle, 65, 66, 106; nu XVII!', 106. - Son église. 78,112.—Beguéte présentée aux États d'Artois par les habitants,89. - Don fait à l'église, 93, 99. —Ses rôles de Centièmes

- et de Vingtièmes, 106, 107. - Son école, son presbytère, samairie, 112.

-(Seigneurie de). Elle passe dans les maisons de Cayeu, 20.- de Condé, 27, - de Bourbon, 49, - d'Escars de taVauguyoit, 70, - d'Areniberg, 78, (le Béthencourt, 78,- (le Toustain de Froutebosc, 8h. -. de Dreux de Nancré,92, 93, -de Montmorency, 97, - et de Vaudemont, 108.-Ses diverses aliénations, 78, 90, 92. -Son érection enmarquisat, 89, 90, 100. - Texte des lettres d'érection, 128.Son titre de principauté, 100.

de) soeur de François (le Toustaiit, 96.-• -(Catherine de) épouse (le Nicolas de Condé, 27.. -Soit

sceau, 28. -Ses actes, 0, 118, 120, 121. - Son, tombeau,123.

CARIEUL (Gérard du) vend la troisième partie de k dime d'Ablnin, 18.-(Colart du) caution du seigneur de Carenci. 27.-(Seigneurie (lu) 90, 103.

CAME].. Cette ville serévolte, 43.•CAUTIONS du Seigneur (le Careisci pour emprunt, 27.CAVAGE (Robert) présent 'n la confirmation de la vente de la dtnie

d'Ablain, 18.CAYEU (Guillaume 1." de) seigneur (le Cat'enci, 20. - Ses atiuoiries,

24. - Ses donations, 25. - Ses emprunts, 25, 26.-(Guillaume II de), 27. -—(Catherine de), dame de Carenci. (voyez Carenci).

CENTIÈME (Impositions dit) 105, ' 107. - (Rôles (lu) pour Carenci.106f 107.— Quels étaient ceux qui en étaient exempts, 106.

CIIAHANNF. (Antoinette d&, épouse de Charles de Bourbon, 6h.CHÂTEAU (le Carenci. - Sa description, 20 et sniv.CuntLLoN (Jacques de) seigneur de Carenci, 30. - Se rend caution

du comte de llainaut, 31,32.— Ambassadeur en Allemagne.32. - Ses actions 33, 34, 38, ' 41. - Nommé lieutenant-général de Flandre, 35. - Sa fuite, 1t1.— Excite le roi de

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142 -

France à faire la guerre aux Flamands, (43;— Sa mort, 46.- Noms dé ses enfants, 47.

-- '(Uug6cs (le) seigneur de Carenci, 47. Nommé arbitre, 4.- Sa mort, 49.

- (Gaucher de) Cité, 48.- (Jeannede) porte la terrede Carenci dans la'm Son de Bour-

bon, 49, - Date de sa nort,53.ChEVALERIE (Lettres (le) ccot'dées à Aunoine de B'étheucourt, baron

- de Carenci (texte), 83.CLIGNET (Eubert), caution du seigneur de Carenci, 27.CLOCII 'E de l'église de Carenci, son inscription, 99.CONDÉ (Nicolas de) seigneur de Carenci. Ses actes; 27, 28, 29, liS,

120, 121, 121— Son sceau, 28.— Son tombeau, 123.CONTESTATION que fait naître la venteu marquisat de Carenci, 9.COURTRAI (bataille de) 44, 45, 46.CORBIE (l'abbaye de) conclut mi accord avecicseigneàr de Béthune, Il.Cagsnri (Robert) prête 60 livres au seigneurde Carenci, 27.Coix ancienne que possède l'église de Souciiez, 93.

D.

DAINVILLE, incendié, 60. - (khan de), 124. -DAtIETAI (Jean), bailli de Carenci, 425, 126.—Ses différents avec l'ab-

baye de Saint-Éloi (texte, 425 126.DSzrzs (Lettres de) accordées à Claude de Dreux, 96.Dacaon (Marie-Joseph-Fitlèle), poète, né à Carenci, 109, 'et suiv.Dr.Lr.coEuIl.I,nIE (Lonis-François), b ailli . dè Carenci. Don qui lui est

Lait, 98. - Piocès qu'il fait naître, 99.DÉN0MDREMENI's de Carenci, 64, 65, 92;ÙESVERGN!S, doyen de ta cathédrale, 83.DotiEs, Terres situées sur ce village données à l'abbaye de St-Éloi, 7.Onuti (Claude de) comte de Nancré; seigneur de Carenci, 93. - Son

éponse 95. Sa znbrt,'96. Ses filles, 97.- (Miche; de) marquis de Brèzé, 97.

DUEL entre le baton de Biron et Glande d'Escars, 71DVI5ANS (V. Buqtioi). - lncehdié, 60.luMEn, échevin d'Arras, commissaire nui requêtes présentées aux

États d'Artdis, 88.

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- 143 -

E.EÂUCOUItT (Confirmations de dons faits h l'église d') 12.ÉCOLE primaire de Carenci, 112.- -ÉGLISE de Carenci, 78. 112. - inscription de sa cloche, 99. - biveTs

dons lui sont faits, 93, 98, 99. '.....î

- d'Ablain; ses ornements anciens, 93.-de Souchéz; sa croix ancienne, 93. -

ELB0DE:nE CnEcr;con1parait à l'acte d'abandondiïla terr&'de Èa-s'renil, 7-

EJ.BERr 4." seigneur de Carenci enrichit l'abbaye le Saint-Éloi, o;ELUEWrII. - Idem. Présent à 'une donation faite à l'abbaye de Si-

Vaast, 10. - Assiste aux noces du coite de SI-Po), 11.Souscrit à divers accords et dônations, 11, 12.-Fonde uSprébende ù St-Barthélemy, .13.

ELBEItT III. - Idem. Conclut différents accords, 13, 14. - Texte deces accords, 113, 116. - Son sceau, 44. - 'Ses donâtiôns:15, IL 49. -Ses dettei, 17. -i- Sontoinbean, 19.

ELL5S13ETII, fille d'Elbert 111 de Carenci, porte cette terre dans la mai,sou de Càyeu, 20.-'

ELLEGUEM. (Voy. Buquol). .•

EMpIuwrsdeCuillâwIIcde Cayeu, 25, 27.ENGUEnRnD, conne de Saint-Pol. - Ses noces, 11.-Douaire de sa

femme. Il.Escsns (François d') de là Vauguyon, seigneur de. Carenci, 70. - Ses

titres, ses-armes, 70. - Accompagne en Italie ieconnétsblcde Bourbon, 74,- Revient en France, 74. -Son testament,75. - Son épouse, ses enfants, 75, 76.

-(Jean d') idem. - Obtidnt l'érection de la terre de la Van:guyon en comté, 75. Sa mort, 75.- Son épouse, Ssenfants, 75, 76. .(Claudé d') ses fiançailles, 76. - Son duel avec le baron deBiron, 77. - Sa mon, 77; --

'L

(Henri dl épouse la veuve de son frère, 71. - Sa mort, 77.-(Diane d') porte la terre de Carenci dans la maison d'Estu-

eurs ou de Stuert, 77. -ESPIN0Y (Robert de I') gouverneur de Bruges, sE 40. '-.

L^

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LIj uEuns. Voy. Escars (Diane d').ÉTATS D'ARTOIS, 87, 88.t

F.

FAMILLES agricoles à Caren ci. Leur origine, 107.FAVREuIL, terre donnée à l'abbaye de St-Éloi, 7.FAVEItSIIAM, abbaye d'Angleterre, 13.FLOTTE (Pierre) chancelier, de France, 36, 40, 43. - Sa fuite, 42.FONTAINE (de)-de.Liévin, membre de la commission de surveillance

pour les travaux de la Souche; 104.FnoNTEnosc Voy. Toustain).FBULEVX deSouchez, membre de la commission de surveillance pain

les travaux de la Souchez, 104.,-FeRriEs et hEndn p.s ouvrent leurs portes à Guillaume de Juliers, 42.

G.

GtaorçsAnT (Fief de),'O.GODESCALQUE, éVique d'Arras, termine un différend, il.GoEuLzIrq (Agnès, dame de) citée, 124.GoMIEcoultT fie comte de) commissaire aux requêtes présentées aux

États d'Artois, 88.Gow (Hugues de) souscrit à l'accord; conclu entreBlbert Ill et l'ab-

baye de St-Vaast, 14.Gou y 'Erç-ConELLE (Pierre de) présent à la confirmation de la vente de

la turne d'Ablain, 18.Gary (Jean de) caution du seigneur de Carenci, 27.-Gr (Pont du) inendié,60.

H.

HAl3ArtcQ, incendié, 60. --HAchE celtique trouvée à Carenci, 2.JIAUnAIN (Simon) présent à la confirmation de la ventede la dime

d'Ablain, 18.HucuEs de Carenci comparait à l'acte d'abandon de la terre de Fa-

vreuil, 7.

iMposItIoNs (Var. Centième et Vingtième). -.

A

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145 --

J.

JEANNE (le Condé porte la terre de Carenci dails la maison de Bourbon,49.-

JuLiEns (Guillaume de), 40. 42.

tI K.

KEV (Willaume de), Voy. Cayeu.KoruNe (Pierre) chef de Séditieux, 37. Banni; 38.—Rappelé, 39. -

Organise une nouvelle révolte, 40 et suiv. -Se retrancheprès de Courtrai avec l'armée flamande, M.

L.

Là BEUVRIÈIW. Terres situées en ce lieu données parBauduin deLens, 12.

-(Hubert de) présent à la confirmation de la vente de ladbned'Ablain, 18. -

LÂNOnI de Carenci, - idem -idem, 18.LATTAJIGETTE, 6. -LEIiLOND (Basse) sergent du roi, 126.LENS (Voy. Bauduin (le).LETTREs de chevalerie accordées à Antoine de Béthencourt, baron de

Carenci, 83.LOGNY (le comte de) devient propriétaire de la terre de Carenci, 97, 99.

M.

MAII.Loc (René de) épouse de Nicolas (le Toustain, 90.MAIRIE de Carençi, 112.MAJSNIL (Jehan du). Vente par lui faite, 120. —(Voy.. aussi Bridon).MsnœuIL, incendié, 60. -- -MAnquTsATde Carenci. (Lettres d'érection. Texte), 128.N0L0NE! (Moulin de)ç103.MoNdHY-Mj-Bois est l'objet d'une.contestation, Il.MoNntonENcI.LOcNY(Marie-Thérèse de) comtesse de Nancré. 95.—

Devient propriétaire de la seigneurie de Carenci, 97.--Enfait don à son neveu, 97,'— Son testament, 97,—Ses legs,

.98,99.-- :.

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-- ' -1443 -

— (Lu uise-Augnste-colette de) darne de Carenci; ses armes, 103MONTPENSJETt (Charles de) duc de Bourbon, connétable de France;

'-tÇtvo renseignements .biographiques. -70.',.,Mofl-SAINr-ÉLoI (Village). Sa topographie, 2.

- (Abbaye) —Sa fondation, 6. -e- Diverses donations lui sontfaites, 7, 9, 15, 18.— Concordat entre elle et le sire de Ca-.rend, 118. —5es contestitions avec le bailli de Carenci, 125,126. —Son église est réunie à celle d'Aubigny. _^S CS bois,

-- V;, '125;426.'--5on histoire, 110.1IUOIwEMARu, -Cité, M.

• ,: ..N[..-.

NArÇCBÉ. (Vo» Dreux et Montmorenci.)NFsi.E. (Raoul de) s'efforce de modérer l'ardeur belliqueuse de Robert

d'ASs, 44. -NEUVn.LE-VITA55E (Les seigneurs de) 96.-Nosu, 'village; cité, 12. -No ygLLb»GODÂVLT. Terres situÉes en ce lien do nuées à l'abbaye de

St-Éloi, 7,

Aç t

ORDONNANCE royale relative à La Souciiez, 133. - -OàNEMENrs, P!écieux què pôSiM l'église d'Ablain-St-Nazaire, 93.

• Ph--' -PEBROY (bois du) donné à l'abbaye de St-Éloi, 15.PIÈCES Justificatives, 113.-.PHILIPPE de Carenci,sôuscrlt tin aSrd; 14. - -PLAINES (Philippe de) épouse de Pierre de Bourbon, 55'.Ponos (Will 'aùme) vente pai lui faité à l'abbaè d.-St-Éloi, 121PRESBYTÈRE de Carenci, 98, fj,.. ....PEÊ'rzNrloNs lie Mine d'Aiigerville sur la terre de Carénci, 96; -PROPRIÉTÉ à Carenci. — Son agglomération mi XVÏ' siècle', 106. Sadivision et ses causes au XVflI', 107. — Aihéindrissement decellè duseignéùr ï 107."-- Origine des familles agricoles, 107. .....-

j2,•.--------------- 'fi.-. 01--------Q,

QUÉLEN (Pul-François de) Renseignements biographiques, 101.

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147 -L ' voy. Vaugnyon).A

QUINT. En quoi consiste ccdrôit; 92. (Voyez l'Errata).

fi.

BEMInEMONT, chapitre noble. Noies historiues 93. 94.BENoN4uRr. Donations de terres situées en ce lieu, Sc -Rzcnstw, abbé de St-Éloi, obtient la confirmation de donations faites à

cette abbaye, 7.-tiosEnT n'AlITais chargé ducommandemntde .l'armée française, liS. M.

ROBERT D E CAnENCI comparâtt dans l'acte d'abandon de la terre deFavreuil, 8.

RUISSEAU DE CABENCI (voy. SOUCIIEZ (Là)-

SAINS-EN-GOBEI,Lti. Sa juridiction. 43, 14. - Dime de ce lieu, 122.

SAINT-AIGNAN (sources de, 103, 107, 112.SAINT-BERTÎN. Confirmation des biens dé cette abbaye, 5.-

SAINT-1'OL (Jacques de). Sa blessure, 59, 60, 61.F

SAINT-VAAST (abbaye). Ses avoués. 5- —:Charles-le-Chauve loi fait unednàtiofl importante, 5.— Thierry d'Alsace l'imite, 40.—Sesdroits àSains.en-Gohelle. 13, à Carenci et à Bouviguies, 14,

116.SAINT-VENANT. Les habitants adressent une requête aux Étais d'Artois,

SAVOIE (Louise de) duchesse d'Angoulême. Renseignements blographi-quès, 73. . .

Sca&ux d'Elbert 111 de Carénci 44. - De Nicolas de rcondé et de

- Catberine,safemme, 28.SENTENCE' de l'élection d'Artois, déclarant noble Antéine de Béthen-

court, 79.SICIIER, seigneur de Carenci, confirme lesdonaiins de sO^n père. 7.

Se réserve le droit de terrage à Itenoncourt, 8. - Nomméexécuteur testamentaire deRenaut de Ilaucourt, 8.—Son tes-

t tatnent, 9.---SOUCIIEZ (Jean de)èaution du seigneur deCarenci, , 27.

- Croix ancienne existant dans l'église de ce lieu, 93. - Leseigneur de—cité, 103. Voj dussi Fr(i.

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£oucniz (Ruisseau tic la), 1,101. - Règlements, procès verbaux,ordonnances et travaux dont il est l'objet, 102, 103, 104,105, 131.— Commissions nommées pour l'exécution dès ni-vaux, 104, 131.

SourEansiNs de Careuci. Leur description, 20 et suiv.STUERT ou EstuEuns. La terre de Carenci passe dans cette famille, 77.

T.TAFnN, conseiller pensionnaire de St-Omer, commissaire aux requêtes

- prsentées aux États d'Artois, 88.TAnos-VENUS, 51.TEJIRACE droit de). Sicher de Carenci se le réserve à Renoncourt, 8.TOIHEAU de Nicolas de Condé; 123, - de Catherine de Carenci, sa

femme, 12&TOPOGRAPHIE de Carcnci au 16.' siècle, 65, 66,106;— au 18', 106;-de mont-St-Éloi, 2.

Toua (Antoinette de La) épouse de Jacques de Bourbon.— Ses armoi-ries, 63.

-(Annet(le la) père d'Antoinette, 03.TousnlN DE FaoNTEsose (famille (le), 84.—Sa devise, 85.

Jacques (le) époux tic Marie de Béthencourt, 84. —Ses fon-dations pieuses, 85. —Ses enfants, 85.

-(Adrien de), 85.-(Claude-François..Joseph vicomte de), 85.—Sa ruse, sabra—

voure. 86. —Sa mort, 87. -- (Nicolas-Philippe de), 87, ses fonctions, 88.— Son mariage, 90.

-----Ses enfants, 91. if Érection en sa faveur de Çarenci enmarquisat, 89, 128.

- (François-Joseph-Claire de), 91. - Dénombrement qu'il servitau roi Louis XIV, 02. —Vend le marquisat de Carenci, 92.—Sa mort, 93.

V.VALLÉE (François de La), greffier d'Hesdin, réclame une indemnité pour

l'inspection des casernes tic cette ville, 8.VAIIDEMONT (Joeph-Marie de Lorraine prince de) seigneur de Carenci.

108. —Son épouse, 108.

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-- 149 -

VAUGUT0N (te comte de La) prince de Carenci, 100.-(Terre de) son érection en comté, 75. (Voy. aussi Escars);

VENoeN, cité. 12.VENDOME (Catherine de) épouse de Jean de Bourbon. —Ses armoiries,

53.VENDOM0IS (Scanne) épouse de Jean de Bourbon, 56.VENTE (Voy. Aliénation).VEROY (Didièrc (le) épouse de Charles de Bourbon, 66.VILLERS-AU-BOIS (propriétés (lu seigneur de cc lieu), 107.VILLERS - (bois de), 125.VIr'ENnAr.E capitule, 63.VINGTIÈME (Imposition du), lot —DOles du— 125.VJSCONGr1E (Martin de Le) prévôt de l3eauquesne, 125.,-Sa décision

dans la contestation survenue entre . l'abbaye de St-Éloi et lebailli de Carenci, 125, 126, 127.

V$TRY. Donations de propriétéi situées en ce lieu, 15.VIVIER (abbaye du), donation qui lui est faite, 28, 122.

W.

WAGN0NVJLI.E. Combat dont ce lieu est témoin, 61.WLILLT (village), cité, 61.

YIN DE LA TABLE ANALYTIQUE.

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ri

- t ERRATA.$

Pages 8. 20.' 11g eIationem. Lisez: re1evatonem,12. Deriièze 11g: Ebert. Lisez: Elbert.13. 21.' lig: Lachesnaye des bois. Lisez La Cbesnaye des Bols.14. Avant-dernière 11g: d'un fasce. Lisez: d'une fasce.15. 2.' 11g: la même exergue. Lisez le même.15. 6. 0 - avait tait. Lisêz: avait faite.18. 18.6 -T fut. Lisez: Tel fut.19. 7. 0 -nevcux. Lise:rieveux27. 91. 8 -MetIiii. Usez: Herbu.28. 2.'-Une Tàce. Lisez: une fasce.28. 27.'- Richoles. Usez: Nicholes.38. 2k.'- Lisez:, le roi aussitôt se dirigea .ers la Flandre.34. 1 3.'---Connassiait. Lisez connaissait.37. 4.'-Occasionés. Lisez: occasionnés. - -48. 8. 0 -Obligé. Usez: obligée.51. 2. v -Supprimez; prisonnier.53. 20.'-1358. Lisez: 1458.58. 1.'-Lisez: coupable de crime delèze-majesté.60. 2,' -d'Hugi. Usez: du Gy.82. 52. 0 -Père. Lisez: frère.64. i0.'-Fouvers.'U ': Fouvens. I76. Il., -Suivants. Lisez: suivant.- 13.'- Années. Lisez: années.78. 19.'-Phûs. Lisez: Plies.- 25.0 -Eluonensis. Lisez: Emmenais.

• - 26.1 -Diph. Lisez: Pipi.88. 23.'-Fournies. Usez: fournis.92. Ajoutez cette note supplémentaire au bas de la page : Voici ta

manière dont l'héritage était réglé en Artois. Dans la successloii des

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151 -père et mère, nobles ou roturiers, le plus âgé des mâles, et au défautde mâle, la plus âgée des filles, avait droit aux quatre cinquièmes de tousles fiefs simples ou titrés. Le Quint seulement revenait aux cadets, etétait réparti entre eux également et par tête, sans distinction de sexe nid'âge. L'orsqu'il s'agissait d'une succession d'aïeul ou d'aïeule, ou d'unparent collatéral quel qu'il fût, le plus âgé dés, mâles, et, à défaut demâle, la plus âgée des ailes qui se trouvait parmi les parents d'un mêmedegré, recueillait la totalité des fiefs, même les plus titrés, soit quetous les cohéritiers fussent nobles, soit qu'ils fussent roturiers.

98. 17. 0 —Brézié. Lisez: Brézé.105. 27"— (1) Lisez: (2).120. 10.'—Les tracer. Lisez: lestraier.123. 24.'—Anne. Lisez: Annales.

p o*-