magazine n° 73 novembre 2015

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Magazine 73 novembre 2015 Magazine d'information sur la sécurité , les forces de l'ordre en général et la Gendarmerie en particulier.

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SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Directeur de publication

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact :

[email protected]

Publicité : OCEAN C OMMUN ICATION RCS : 809 755 564 R.C.S. Lyon 38 Chemin des Hautes Bruyères 69130 Écully [email protected] 04 81 68 14 07

Sommaire 3 – Editorial : CEDH « un an après….le bilan » 4 – Gendarme frustré par l’application qui est faite de la loi. 5 – Mutualisation Police Gendarmerie. Les gendarmes dindons de la farce ou pigeons. 6 – Brèves d’actualité. 10 – Communiqué sur démarchage publicitaire. 11 – Suicides, nous n’oublions pas. 12 – L’administration part-elle à la dérive. 14 – la chronique de Champalu (nouvelle rubrique). 16 – Lu dans la presse. 25 – Livre du mois : le jour où j’ai mangé mon flingue de Alain Hamon. 26 – Flashback. Effectifs gendarmerie la réalité des chiffres. 27 – Conjoint de gendarme. 28 – Qu’est-ce qu’un bon gendarme aujourd’hui. 29 – Amour du métier et courage. 30 – Risques du métier. 32 – Padchance poursuit son chemin à la tête d’AG&C N° 69. 34 – La grande muette et le soldat rose. 35 – Gend’humanitaire équipage 347. 36 – Adhérez à AG&C. 37 – La boutique AG&C. 38 – Nos sites numériques en quelques chiffres. 39 – Nos partenaires. Bonne lecture

MAGAZINE

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C E D H " Un an après.....le bilan ! "

Qu'on le veuille ou non, l'avenir se fera avec les associations. Alors qu'attendent nos Chefs pour enfin organiser des tables rondes incluant les associations les plus représentatives ? Le seul signe d'ouverture timide et que je qualifierai d’anecdotique est notre apparition sur l'intranet Gendarme-rie. Cela ne s'est pas fait sans efforts mais le résultat est là. Nous le répétons encore une fois : Nous ne sommes pas là pour nous substituer au conseil de la fonc-tion militaire gendarmerie ou tout autre instance de représentation existante, mais bel et bien en com-plément du système. Au vu de la majorité de nos membres, issus du terrain pour la plupart, actives ou retraités, soutien civils de tout bord, nous sommes la représentation même de la « base », du terreau sans lequel rien ne poussera ! J'en profite d'ailleurs pour remercier encore une fois nos anciens, qui ont œuvré ou qui œuvrent en-core pour le bien de notre association, et sans qui nous n'existerions pas. Mais l'heure est aussi à la mobilisation des actives, sans qui nous ne pourrons rien faire dans l'avenir. Il faut que chacun d'entre vous ait pleine conscience que chaque pierre apportée à l'édifice, aussi pe-tite soit elle, contribue à l'avancée de la condition commune. Alors n'hésitez plus et prenez votre des-tin en main, plutôt que de refaire la Gendarmerie tous les matins au café ! Adhérez et exprimez-vous ! Je n'oublie pas non plus nos camarades militaires des autres Armes, encore trop peux nombreux à nous rejoindre. Nos problématiques quotidiennes sont peut être différentes, mais nous avons telle-ment d'autres thématiques communes telles que le budget par exemple. Avec le numéro 73 nous entamons la septième année de publication du magazine, avec le maintien de notre ligne éditoriale impertinente et ironique parfois, mais toujours sérieuse sur le fond. Au vu de l'actualité récente, la plus souvent tragique malheureusement, il n'est plus à démontrer que nous nous trompons rarement dans ce que nous publions ! Soyez assurés qu' AG&C, au delà de ses publications, c'est aussi des femmes et des hommes qui, au quotidien, travaillent dans l'ombre pour répondre aux nombreuses sollicitations. Nous avons décidé de ne pas communiquer à chaque fois sur les résultats que nous obtenons, choix totalement assumé par les membres du Conseil d'Administration, convaincu que notre meilleure pu-blicité.........sera tout simplement celle que vous nous donnez !

Nous voici à la première date anniversaire de la condamna-tion de la France par la Cour européenne des droits de l'homme concernant le droit d'association des militaires. Le premier bilan est plus que mitigé. En effet, même si symboliquement, cela représente une avancée significative, force ( pour ne pas dire « farce » ! ) est de constater que notre direction reste encore frileuse avec les association pro-fessionnelles nationales de militaires (APNM) . Un an après et presque trois mois, que la loi a été promulguée, nous n'avons tou-jours pas reçu de signe fort démontrant la reconnaissance des APNM .

Par Thierry Guerrero Vice-président association

Gendarmes et citoyens.

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Gendarme frustré par l'application qui est faite de la loi.

Je voudrais vous faire part d'une frustration que j'ai ressentie et que je ressens toujours suite à une de mes mis-sions avec mon escadron, cette année, frustration en lien avec la justice actuelle et l’application qu’elle fait de la loi. Nous avons, mes camarades et moi même, participé à la mission de sécurisation des métros à Paris cette année durant un peu plus de cinq semaines. J'ai pu constater, à cette occa-sion les " loupés " et les " fantaisies " du système judiciaire français....et le fait de n'avoir en réalité " servi à rien " à part montrer aux usagers du métro beaucoup de "gendarmes mo-biles ". Nous n'avons servi à rien car notre travail, sur cette mission, n'était autre que du remplissage de statistiques à cause des barrières incessantes imposées par la justice nous empêchant de faire du bon travail. Pourtant nous étions sous réquisition du Procureur afin de procé-der aux contrôles des usagers du métro sans restrictions (heureusement dans cette période vigipirate maximum). Voici quelques exemples que j’ai vécus avec mes camarades. A vous de juger l’application de la Loi sensée proté-ger les citoyens : - Contrôle d'un individu seul à côté de la cabine de pilotage d'un métro, aspect et habits typiquement salafiste. L'individu très poli et agréable nous présente ses papiers et n'est autre que le pilote du métro qui n'a pas encore revêtu sa tenue RATP. Par professionnalisme, il est passé au fichier des personnes recherchées et, surprise, il fait l’objet d’une de ces fameuses fiches « S » troi-sième degré. Conduite à tenir : Rendre compte sans avoir l'air de rien. Laisser cette personne sans rien faire piloter des mil-liers de franciliens chaque jour n'est il pas comparable à lâ-cher un pédophile au milieu d'une cour de récréation sans surveillance d'adultes ? Là je sais que l'individu n'a ENCORE RIEN FAIT, mais ma hantise était de voir sa tête à la une des journaux le soir et me dire que je n'ai rien fait....parce que je ne pouvais rien faire. Durant ces 5 semaines de mission nous avons contrôlé un grand nombre de personne faisant l’objet de fi-ches « S » à se demander à quoi sert la loi. - Le système judiciaire impose un délai d’une heure maximum entre le contrôle d'un individu et sa présentation devant un OPJ sous peine de devoir le laisser repartir tran-quillement....résultat : à Paris, les commissariat étant débor-

dés et nous envoyant à chaque fois aux 4 coins de la capitale, plus de 80 % des personnes que nous avons ramenées ont signés un papier et sont sorties avant nous des commissariat. A Paris ce délai d’une heure est inapplicable. Cela paraît peu important mais la quasi totalité de ces personnes était signa-lées au fichier des personnes recherchées. En moyenne cha-que patrouille interceptait 4 personnes objet de fiches de re-cherche sur une vingtaine de contrôles effectués. - Au tripode station " château rouge " une dame âgée nous indique qu'elle vient dans la seconde de se faire voler son téléphone dans son sac. Nous appelons TN RÉSEAU qui

revoit la vidéo et nous indique qui a volé le téléphone. En moins de 2 mn 30 nous avons le signalement (particulièrement précis d’un individu) Il ne fait aucun doute qu’il est l’auteur du vol. Il est intercepté mais il a eu le temps de sortir pour remettre le téléphone déro-bé à un complice. Malheureusement la victime ne peut donner de signalement ni reconnaître l’individu et pour cause tout s’est passé dans son dos au moment où elle venait de ranger son téléphone dans son sac. Pourtant tout apparaît claire-ment sur la vidéo. Résultat : consignes du Parquet, laissez le partir puisque le télé-phone n’a pas été trouvé sur le voleur et que la victime ne l’a pas reconnu. Imagi-nez l’étonnement et le désarroi de la pau-vre victime désemparée. Je ne suis pas un spécialiste de droit pénal, je ne suis qu’un gendarme mobile mais vous pouvez imaginer, au vu de ces trois exemples (parmi tant d’au-tres) le sentiment ressenti par des mem-

bres des forces de l’ordre qui ne peuvent accomplir leur mis-sion à cause de textes ou de l’application (ou non application) qui en est faite. - Il faudrait des délais de présentation adaptés en fonc-tion des secteurs où les contrôles ont lieu. -Les gens qui font l’objet de fiches « S » ne devraient pas pouvoir circuler aussi facilement (pour preuve le cama-rade policier gravement blessé récemment par un voyou qui était fiché « S ») - Donner plus de poids à la parole de gendarmes asser-mentés et à des enregistrements vidéo face aux dénégations d’un voyou. Vous comprendrez aisément que des gendarmes per-dent la foi en leur métier par ce manque de considération

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Mutualisation Police Gendarmerie. Les gendarmes dindons de la farce ou pigeons .

C’est le premier janvier 2009 que la Gendar-merie a été officiellement rattachée au ministère de l’Intérieur. Le but principal était d’obtenir une mu-tualisation des moyens permettant d’optimiser le fonctionnement des forces de l’ordre en général et de la Gendarmerie en particulier. Un premier re-gard sur les résultats financiers nous fait découvrir que la méfiance à l’égard de cette mesure était tota-lement fondée. Il suffit de voir les difficultés ren-contrées par le Directeur de la Gendarmerie pour « joindre les deux bouts » avec les moyens qui lui sont alloués. Certains gendarmes qui rêvaient de conditions d’emploi et de droit d’expression sem-blable à ceux des policiers sont tombés de très haut. On nous disait que des assurances ministériel-les était données pour une parité police-gendarmerie en matière de grades, de rémuné-rations et d’horaires, concernant ces derniers rien n’est plus faux.

Avec un raisonne-ment très simple nous pouvons déjà démon-trer facilement que cette mutualisation n’apporte rien aux gen-darmes. Ces derniers mettent à disposition de la po-lice leurs moyens aériens (mais les hélicoptères ne sont pas renouvelés faute de crédits), leurs moyens nautiques, leurs maîtres de chiens, leurs techniciens en identification criminelle et, surtout, leurs person-nels pour renforcer les policiers lorsqu’ils sont, très souvent, débordés dans le maintien de l’ordre pu-blic. Même à Paris, ville totalement sous la surveil-lance de la police, il faut une majorité de gendarmes mobiles pour faire face aux manifestations. En contrepartie qu’apporte la police aux gen-darmes ? Rien, strictement rien. Plus encore, l’état de l’immobilier et du parc automobile est digne de certains pays africains. N’oublions pas le trou à l’emploi, ce déficit en personnels inadmissible quand on parle de créations de postes alors que des centaines ne sont pas tenus faute de moyens hu-mains. Par contre la police s’en tire plutôt bien puisqu’elle semble ne s’inquiéter que de ses heures supplémentaires qui s’entassent. Ses puissants syn-dicats sont en première ligne pour s’opposer à ce que des gendarmes prennent la tête de certains ser-vices mixtes, nous savons déjà que les futures asso-ciations de militaires seront bien loin d’avoir le

poids de ces organisations, en admettant qu’elles puissent seulement survivre. Le premier mai 2014 ont été créés les SGAMI (secrétariat généraux pour l’administration du mi-nistère de l’Intérieur) dirigés par les Préfets de zone. Tous les retours que nous avons sur ces servi-ces font état d’un déséquilibre patent dans le traite-ment de la gendarmerie par rapport aux services de police. Ils sont avantagés au niveau des matériels et des moyens fournis en particulier lorsqu’il s’agit du parc automobile. Des SGAMI ont une logique comptable aveugle. Quand il n'y a plus, il n'y a plus. Quand il n'y a pas, ça n’existe pas. Quant on est plusieurs à demander, on fait une commande grou-

pée, peu importe les be-soins particuliers. Loin de se poser en facilita-teur, le sgami est une en-trave qui prive le com-mandant de région d'un peu plus de latitude. Comment mutuali-ser correctement deux institutions quand l'une d'entre elle est incapable de se mutualiser en in-terne. En effet, autant en

gendarmerie il y a une cohérence, autant du côté de la police, il y a 11 directions qui veulent garder leurs prés carrés et surtout faire en sorte que la mu-tualisation ne rentre pas forcément chez eux. Cha-que action donne lieu à des marchandages, des dis-cussions de chiffonniers qui, vus de l'extérieur, n'ont d'intérêt que pour justifier des postes qui pourraient aisément être mis en commun. Le tout sous le regard d'une direction générale incapable de trancher. En clair, avant de penser à mutualiser les services de soutiens opérationnels de la gendarme-rie et de la police, que celle-ci commence par mu-tualiser réellement ses services entre ses directions. Cette mutualisation n’est qu’un leurre qui a permis de mettre la Gendarmerie sous la coupe du ministère de l’Intérieur et d’utiliser sa disponibilité et son système de fonctionnement au bénéfice de la police qui ne s’en prive pas avec la bénédiction bienveillante des Préfets. Il est possible de parler plus longuement de cette mutualisation à sens unique et nous ne man-querons pas de soulever les problèmes qui se posent au fur et à mesure de leur apparition.

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Décès d’une maréchale des logis chef de gendarmerie.

C’est avec consterna-tion que nous venons d’ap-prendre le décès de Carine Bachelery. Elle servait au centre national de formation à la sécurité routière de Fon-tainebleau (77). Il s’agirait d’un acte auto agressif dont les causes nous sont totale-ment inconnues. Son corps a été découvert le 22 septem-

bre à son domicile d'Avon (77). Epouse d’un adjudant de gendarmerie qui servait également à Fontainebleau, elle était âgée de 43 ans. Nous partageons la douleur de sa famille et de ses proches et l’émoi suscité par cette tragédie dans les rangs de la Gendarmerie.

Un gendarme tué dans un accident de la circulation.

Le 30 septembre, c’est en rentrant à moto à son domicile après son service que Eric BIOT, 47 ans, maréchal-des-logis-chef à la brigade motorisée de Joigny ((89) est entré en collision avec une voi-ture arrivant en sens inverse au niveau de Looze (89). Evacué dans un état grave, le gendarme n’a pas survécu à ses blessures. Nous ignorons les cau-ses exactes de la collision mais il semblerait que l’automobiliste circulait sous l’empire d’un état alcoolique. Nous sommes conster-nés par ce nouveau drame. Nous partageons la tristesse de sa famille ses proches et ses camarades à qui nous adressons nos condoléances.

Policière très grave-ment blessée avec son

arme de service. Le drame s’est noué à Déville-lès-Rouen (76) le 30 septembre. A la suite d’une violente dispute avec son mari gendarme, la policière de la police de l’air et des frontières a reçu une balle de son arme de service qui l’a touchée à l’abdomen. Cette fonc-tionnaire âgée de 54 ans a été hospitalisée dans un

état particulièrement grave mais après son opération son pronostic vital n’est plus en-gagé. L’enquête judiciaire de-vrait permettre de détermi-ner les conditions d’utilisa-tion de cette arme. Nous souhaitons un prompt et complet réta-blissement à cette policière.

Nouvelles statistiques de la délin-quance. Changement de thermomètre

pour faire tomber la fièvre.

Il y a un an nous avions donné un avis plus

que réservé sur la création du service statistique

ministériel de la sécu-

rité intérieure

(SSMSI). Tellement

intérieure que les chif-

fres de la délinquance

des départements et

territoires d’outre-

mer en sont exclus.

Pourtant ils connais-

sent une augmentation très importante de crimes et

délits.

Les travaux de ce nouvel outil ont été présen-

tés début octobre.

Comme toutes les machines à pondre des sta-

tistiques ce service, outil du ministère de l’Intérieur,

devrait triturer les chiffres pour qu’ils correspon-

dent à ce que souhaite le ministre. On oublie les rè-

glements de comptes, prises d’otages, harcèlements

sexuels et même les viols. Il n’y a plus que neuf thé-

matiques sélectionnées pour mesurer la délin-

quance. Elles traitent des vols en tous genres et aus-

si des homicides et coups et blessures. En résumé on

va de l’assassinat au vol à la roulotte, ce dernier dé-

lit étant souvent classé en dégradations pour éviter

de l’entrer en statistiques.

Concernant la règle à calcul on la change éga-

lement et on se base sur les données de l’INSEE en

oubliant les statistiques fournies par la police et la

gendarmerie puisqu’elles ne donnent pas la réalité

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paraît-il. Les forces de l’ordre apprécieront.

Le SSMSI nous propose de la qualité, pas de

la quantité selon son responsable. Ce seront des ten-

dances qui seront sensées refléter la nouvelle réalité

du terrain dans la transparence.

Ce service doit compléter les données fournies

par l’ONDRP, office national de la délinquance et

des réponses pénales qui, heureusement, poursuivra

ses analyses.

A l’annonce de la création de ce service, nous

avions évoqué une sorte de comité Théodule qui

coûte très cher mais n’apporte pas les résultats

qu’on pourrait escompter. En tous cas, les millions

destinés à faire fonctionner ce service auraient cer-

tainement été mieux utilisés pour équiper les forces

de l’ordre et augmenter leurs effectifs qui combat-

tent la délinquance alors qu’au ministère de l’Inté-

rieur on semble plus attaché à mesurer des chiffres

qui la caractérisent.

Le seul avantage, si l’on peut parler de la

sorte, c’est que ce nouvel outil ne permettra pas de

faire la comparaison avec la délinquance des années

passées. Nous avions pensé qu’il s’agissait de chan-

ger le thermomètre pour faire tomber la fièvre mais

en réalité en le brisant on pourra toujours dire qu’il

n’y a plus de fièvre.

AG&C sur l’annuaire des associations Gendarmerie (enfin)

Depuis pas mal d’années nous avions deman-dé à être mentionnés dans la plaquette des associa-tions sur l’accueil de l’intranet Gendarmerie. Il nous semblait injuste de ne pas figurer sur ce support alors que bien d’autres associations, en lien avec la Gendarmerie, y figuraient. C’est maintenant chose faite et nous tenons à remercier nos interlocuteurs. Figurer sur la plaquette intranet des associa-tions Gendarmerie n’est pas une priorité mais c’est déjà une forme de reconnaissance afin d’entamer un dialogue constructif et participatif quand le be-soin s’en fait sentir pour l’intérêt de la communauté Gendarmerie.

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Un policier du commissariat de Vil-leurbanne (69) s’est donné la mort nuit

du 11 au 12 octobre. C’est à son domicile de Villars-les-Dombes (01) que le fonctionnaire, père de deux enfants, a commis l’irréparable. La presse fait état de diverses sources évoquant des conditions de travail difficiles mais aussi une rupture sentimentale qui aurait pu être à l’origine de ce suicide.

Une enquête devrait détermi-ner les conditions de ce drame. Autrement dit les cau-ses resteront ignorées de la majorité des forces de l’ordre. Nous assurons la famille et les proches de ce fonctionnaire de

toute notre compassion et de notre soutien.

14 octobre, soutien à nos amis poli-ciers, rendez-vous au ministère de la

Justice. De la même façon que nous n’avons pas voulu ré-agir à chaud suite au meurtre de notre camarade Laurent Pruvot, nous avons choisi de prendre un peu de recul après la tragédie du 5 octobre qui a vu un policier, Yann Saillour, 36 ans, père de famille, froidement abattu par un gangster lourdement ar-mé. Depuis, très gravement atteint à la tête, Yann se bat contre la mort car son pronostic vital reste engagé. C’est un policier qui a été touché, ça aurait pu être un gendarme et même un citoyen de passage. Nous savons qu’il ne faut rien attendre de criminels sans morale, des sauvages sanguinaires. Par contre, nous sommes en droit d’attendre de notre justice un minimum de sévérité à leur égard et lorsqu’une sanction est prononcée qu’elle soit appliquée sans aménagements incompréhensibles surtout lorsqu’il s’agit d’individu, comme celui qui a sévi le 5 octobre, dont la dangerosité était recon-nue. Ces aménagements d’exécutions de peines ont provoqué près d’une évasion par jour, en moyenne, depuis le début de l’année. En patientant avant de réagir nous espérions que la ministre allait prendre des mesures strictes en fai-sant appliquer plus fermement la loi. Au lieu de cela nous avons droit à une étude du problème et de futures mesures qui arriveront dans un certain temps, non défini, en admettant que ces mesures arrivent. Nous savons que notre ministre de la Justice ne se sent pas concernée puisque les permissions et au-tres « élargissements » sont des décisions de juges indépendants. Le syndicat de la magistrature évoque ce qu’il qua-

lifie de « fait divers » en sous-entendant qu’il n’y a pas lieu de modifier les règles établies. Au vu de ce qui précède, nous comprenons et nous partageons la colère légitime et l’incompréhension des policiers. Nous saluons la cohésion dont ont fait preuve leurs syndicats en appelant à une manifestation com-mune le 14 octobre devant le ministère de la Justice place Vendôme. Les gendarmes subissant le même mépris de la part de nos gouvernants, nous ne pouvions qu’inviter ceux qui étaient disponibles, les familles et tous les citoyens qui craignent pour leur sécurité à venir épauler les policiers le 14 octobre à PARIS et de-vant les tribunaux en province. Ils étaient nom-breux à participer mais son restés discrets. Une manifestation dans le respect et la dignité qui était aussi une façon de saluer le courage et l’abné-gation de Yann. Ce mouvement s’est déroulé sans incident et a ame-né les responsables du gouvernement et le prési-dent de la République lui-même à s’engager pour y répondre.

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Examen OPJ 2015 :

Discrimination éditoriale !! Jeudi 08 octobre 2015, nous apprenions qu'un message était tombé pour tous les candidats OPJ de cette année, les informant de l'interdiction d'utiliser les codes des éditions LA BAULE lors de l'examen. En cause, l'alinéa 2 de l'article A7 du Code de Procédure Pénale, interdisant l'utilisation des codes annotés et commentés lors de cet exa-men. Devant la levée de bouclier des candidats, un second message émanant du Centre de Production Multimédia de la Gendarmerie Nationale se vou-lait plus rassurant et démentait la rumeur. Les codes LA BAULE seront bien autorisés. Or, re-tournement de situation le 13 octobre, 36 heures avant l'examen ! Un nouveau message de la Direc-tion Générale est clair et sans ambiguïté. Les codes LA BAULE sont strictement interdits, ces derniers étant annotés et commentés, à priori a contrario des deux autres éditions autorisées. Nous ne pouvons que nous insurger contre cette décision qui souligne encore une fois, un manque de prise en considération de notre hiérarchie vis à vis de ses militaires. Amateurisme des responsa-bles de la formation, qui autorisent en début de cursus l'utilisation de ce code pour s'apercevoir une semaine avant l'examen qu'il n'est peut être pas conforme !! Pas conforme cette année et pour-tant identique à celui de l'année dernière. Faut-il remettre en question pour autant la réussite des OPJ l'ayant utilisé l'année dernière ? De fait, un problème d'équité entre les candidats se pose. Préjudice matériel pour les candidats qui veulent malgré tout passer l'examen et qui doivent rache-ter des nouveaux codes, à condition encore de pou-voir en trouver, vu le délai très court. Préjudice moral ! Que dire de l'état d'esprit dans lequel vont se présenter les candidats demain à l'examen, déjà extrêmement stressant en temps normal. L'OPJ est pour un Gendarme un examen vital qui demande tellement de sacrifices et de tra-vail personnel, et qui détermine le futur d'une car-rière ! Ce n'est pas le brevet des collèges que nos camarades passent ! On ne peut pas négliger le côté humain à ce point là ! Dans un premier temps, la seule réponse ayant été trouvée était la possibilité aux candidats de quitter la salle d'examen sans pour autant que cela compte comme passage. En gros, comme le souli-gne un camarade d'une autre association, " le fait

d'ouvrir le droit de ne pas perdre un passage examen, laisse penser qu'une erreur s'est produite au préjudice des candidats ". Quid de l'équité entre les candidats ? Visiblement, suite aux nombreuses remon-tées vers la DG, le report à deux mois de l'examen a été décidé. Décision la plus sage pour le moment mais qui ne résout pas pour autant le problème. Les éditions LA BAULE nous ont informés que leur deux directeurs ont été reçus à la direction générale de la Gendarmerie lundi soir, non sans avoir du faire le forcing, par un général et trois officiers supérieurs. A l'issue de cette réunion, les deux dirigeants ont été assurés que le code LA BAULE ne serait pas interdit le jour de l'examen. Le lendemain soir, changement de cap ! Nous n'avons aucun doute sur le recours de cette société à l'encontre de la Direction de la Gendarmerie, et nous serons très attentifs au résultat qui pourrait également servir de base à des recours de candi-dats malheureux. En attendant, nous ne pouvons que souhaiter bon courage à tous les candidats lésés par cette inter-diction et, à notre hiérarchie, de trouver une solu-tion adaptée à ce problème . A suivre …………..

Examen OPJ suite….

LA BAULE ou pas LA BAULE ? Suite à de nombreux échanges avec la direction des éditions LA BAULE, nous avons été informés par cette dernière de son intention d'éditer un exemplaire épuré de ses ouvrages afin d'être en conformité avec l'article A7 du code de procédure pénale. La direction des éditions LA BAULE s'est engagée à prendre entièrement à sa charge et sous 15 jours la fourniture de nouveaux ouvrages conformes à tous les candidats les ayant achetés.Pour cela, les éditions LA BAULE vont solliciter la direction de la Gendarmerie afin, dans un premier temps, de connaître les éléments présents qui posent pro-blème, eu égard à l'article A7 du CPP,

Page 10: Magazine n° 73 novembre 2015

et ainsi pouvoir éditer rapidement le nouvel ou-vrage. Elles espèrent ainsi obtenir l'autorisation de la DG pour l'examen de décembre. Dans un second temps, les éditions LA BAULE es-pèrent avoir un vrai interlocuteur au niveau de la Direction Générale de la Gendarmerie et une vraie collaboration afin d'éditer leurs futurs codes. Nous avons reçu les remerciements de l'éditeur pour nos échanges, lesquels lui ont permis de ré-agir très vite en étant informé des attentes des can-

didats, la DG n'ayant jamais alerté cette socié-té sur ses intentions. Nous ne manquerons pas de vous informer dès que nous connaîtrons la réponse de notre direction concernant la demande des éditions LA BAULE.

Démarchage publicitaire. L’Association Gendarmes et Citoyens a passé un contrat publicitaire avec la société OCEAN communication dont les coordonnées figurent en seconde page de notre magazine. Ce contrat exclusif, nous permet d’apporter une aide financière à des gendarmes ou leurs familles touchés par les drames de la vie (décès, accidents, maladies). Les démarcheurs ne peuvent en aucune façon se réclamer de la gendarmerie ou prétendre que des versements puissent apporter des avantages particuliers aux annonceurs. Le paragraphe de notre contrat traitant du démar-chage est précis:

Au cas

où des entrepreneurs commerçants ou toutes autres personnes seraient victimes de démarchages abusifs pour le compte de notre association AG&C, nous les invitons instamment à nous alerter pour que nous prenions immédiate-ment les dispositions qui s’imposent. [email protected].

10- Le démarcheur doit se présenter sous sa véritable identité ou le cas échéant sous le nom figurant sur son registre de commerce .(Registre spécial des agents commer-ciaux) il devra fournir des informations objectives concernant le support pour lequel il prospecte et ne doit, en aucun cas, évoquer un prétendu patronage d’une quel-conque administration ou entreprise ou encore promettre une intervention adminis-trative sous quelque forme que ce soit, étant entendu que le MAGAZINE ASSOCIA-TION GENDARMES & CITOYENS est une publication associative, la Gendarmerie Nationale, n’éditant pas elle-même de revues avec encarts publicitaires. Ces mentions figurant obligatoirement au recto de l’ordre d’insertion publicitaire, toute ambigüité sera ainsi écartée. Toute infraction à la présente disposition pourra faire l’objet de poursuites judiciaires et notamment pénales à l’égard des auteurs éventuels conjointement avec OCEAN COMMUNICATION.

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L'administration part-elle à la dérive ?

Je ne suis pas très innovant en posant une telle question mais les jours derniers laissent à penser que la question récurrente de l'efficacité de notre Administration revient à grands pas. Monsieur le Ministre de l’Économie apporte lui-même sa pierre à l'édifice. Enfin là, ce n'est plus une pierre, c'est un menhir !! Bref, prenons ce menhir et jetons le dans la mare... çà fait des ronds, petits, puis moyens, puis grands, très grands : L'effet des ondes de choc. Et bien en matière d’ad-ministration, c'est pa-reil !! Les déclarations ministérielles ont fait l'ef-fet d'une onde de choc mais le sommet de l’État est-il en tort en ne dévoi-lant qu'à demi-mots ce que tout le monde pense en bas de l'échelle ? Notre administration tant critiquée, tous services confondus, est-elle si mauvaise que çà ? Avons-nous dans nos murs, autour de nous, à la Sécu, la CAF, les services de l'Etat, etc. tant de gens qui ne savent pas encore exactement ce qu'ils doivent faire de leurs journées ? Bien sur que non et cette image est volontairement amplifiée ! Quoique... nombreuses sont les critiques concer-nant, notamment, les lenteurs de notre adminis-tration dans des domaines ô combien importants tels que l'emploi, les impôts, l’obtention d'un loge-ment mais les exemples sont trop nombreux. L'administration est-elle responsable du fait qu'un demandeur d'emploi, se présentant à un poste pour lequel pourtant il semble qualifié (voire même un tantinet surqualifié), se voit refu-ser ce poste ? Son CV a-t-il été mal transmis, mal étudié, mal rédigé ? Il veut ce poste, il est prêt à mettre de côté ses bagages (visiblement trop im-portants) et pourtant : c'est non !! Mais pour-quoi ??? L'administration est-elle responsable des hausses d'impôts arrivant sur votre avis de paiement du troisième tiers alors que les médias annoncent des

baisses significatives ? Les services de l’État sont-ils directement respon-sables des lenteurs auxquelles nous sommes confrontés chaque jour ? Il ne fait aucun doute que le nombre de fonction-naires est sans doute plus important que la tâche ne le demande, tous services confondus. Des dires même de certains d'entre eux, travailler 30 heures et être payés 35 me semble être un signe qui ne trompe pas.

Mais ne regardons pas seulement à des niveaux restant locaux : la même chose se passe très certai-nement dans les ministè-res mais, plus c'est haut et moins on peut surveiller. Notre administration n'est pas inefficace, elle est juste trop lente. Elle est lente parce que nous sommes gérés par des tex-tes désuets, des obliga-

tions de contre-signatures de tel ou tel service, de l'accord du Chef du 3e bureau, porte 223, au fond à gauche avant de transmettre au second. Elle est lente parce que trop de services existent avec, pourtant, au bout, la même finalité : une dé-cision. Oh elle pourrait être prise dès le début mais non : le protocole ne serait pas respecté. Notre administration est verrouillée par des servi-ces qui, au lieu de pouvoir travailler ensemble, le font de façon égoïste, chacun dans son coin, parce que les textes le prévoient. Dieu merci, les choses évoluent mais, hélas, pas partout et pas très vite. Personnellement, dans mon département, j'ai enfin vu naitre des proto-coles d'accords inter-administration permettant, par exemple, par une communication entre les intervenants de divers services, de prendre une décision rapide en matière de mise en danger d'enfants. Plus d'intermédiaires, plus de secret, d'attente in-terminable : des décisions fiables, rapides, prises avec des éléments recueillis sur le terrain, par des personnes de terrain. …/...

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Je rêve d'une administration plus ouverte, plus fiable, plus rapide et, disons-le clairement, avec parfois des personnels peut-être mieux formés aux postes qu'ils (elles) occupent. Je parlais du sommet de l’État. Comment peut-on, franchement, faire confiance à des gens, élus par et pour le peuple, que l'on voit jouer à des jeux divers et variés dans l'Hémicycle ? Comment peut-on faire confiance à ce grand Théâ-tre de marionnettes qu'est le débat politique fran-çais où, après des insultes et vociférations de toutes sortes, chacun invite l'autre, quel que soit le parti, à venir casser une graine, vite fait, au restaurant du coin (qui bien souvent est quand même loin d'être un Flunch...). Comment peut-on faire confiance à cette Haute Administration, preneuse de décisions pour les plus petits, et dont nous découvrons chaque jour quelques magouilles ici et là (comptes à l'étranger, malversations financières, financements douteux, délit d'initié, favoritisme...). Et pourquoi les bonnes idées ne viendraient-elles pas d'en bas ? Pourquoi les éventuelles solutions ne viendraient-elles pas de celles et ceux qui vivent avec peu et qui tentent d'arriver en fin de mois

tant bien que mal ? Pourquoi cette Haute Administration semble plus se focaliser sur les conditions d'accueils de mi-grants que sur les conditions de notre propre po-pulation ? Pourquoi devrions nous encore laisser attribuer des allocations diverses à des gens qui, de toute évidence, n'en ont pas besoin ? Je n'invente rien, le récent documentaire édifiant proposé par le magazine CAPITAL ne se basait que sur des choses réelles, vues, vécues !! Alors, l'Administration part-elle à la dérive ? Non, nous sommes seulement sur un bateau dont la destination reste inconnue, incertaine et que nous espérons meilleur que certaines autres em-barcations. Nous avons l'une des administrations les plus en-viées du monde. Elle est très certainement l'une des plus bordéliques aussi... Pas évident de savoir danser correctement quand on ne maîtrise pas la "Valls"… Win

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Bonjour, je sors de mon bois pour vous don-ner mes impressions sur l’actualité des se-maines écoulées. Une chose me heurte particulièrement, c’est de constater que la rubrique « brèves d’ac-tualité » de ce magazine comporte une liste interminable de décès dans les forces de l’ordre, qu’il s’agisse d’accidents ou de sui-cides. Une autre liste ne cesse de s’allonger également c’est celle des « risques du mé-tier » qui comporte de plus en plus d’agres-sions sur les forces de l’ordre. Je sais très bien que lorsque le nombre d’agressions sur les gendarmes et policiers augmente, celui des faits qui touchent les citoyens lambda ne peut que s’allonger également. Pour essayer de calmer le jeu il semblerait qu’on ait changé le thermomètre destiné à mesurer la fièvre, même en le brisant, la fièvre sera tou-jours là et la température continuera d’aug-menter. Il est vrai que l’exemplarité de la peine en prend « un sérieux coup » lorsqu’on voit la multiplication des bavures judiciaires qui provoque la remise en liberté de délinquants et de criminels, parce qu’on n’a pas pris le temps d’examiner l’appel qu’ils ont interje-té ou plus simplement parce qu’il manque de l’encre dans le fax ou le photocopieur. Comme si cela ne suffisait pas nous décou-vrons que des détenus profitent de permis-sions de sortie pour diverses raisons et par-fois à l’occasion de séances de sport et qu’ils prennent « la fille de l’air » en oubliant de regagner leur cellule. Un policier vient d’en faire les frais, blessé très grièvement par un tir d’arme automatique. Je ne doute pas un instant que si des policiers ou gendarmes étaient à l’origine de telles fautes ils ne man-queraient pas d’être sanctionnés très sévère-ment. Les membres du ministère de la Jus-tice bénéficient de puissants syndicats et d’une hiérarchie bienveillante pour leur évi-

ter de se faire taper sur les doigts. La minis-tre va réfléchir au problème, lancer des étu-des et, peut-être, réduire ces droits à permis-sions ou escorter les détenus. De toute façon elle n’est aucunement responsable puisque ce sont des juges « indépendants » qui pren-nent les décisions, c’est elle qui le dit. A croire qu’elle n’a aucun pouvoir sur l’orien-tation de la politique pénale. J’ai pu remarquer qu’une responsable poli-tique, en lançant une citation approximative a osé prononcer le mot « race ». Aussitôt nous avons vu une levée de boucliers des « penseurs bien pensants ». Comment peut-on oser utiliser ce mot ? Les politiques de tous bords, dans leur majorité, se sont offus-qués de ce crime verbal y compris dans le camp de cette responsable. Tout ce tinta-marre autour d’un mot a permis de laisser de côté un grand nombre de sujets épineux qui sont passés au second plan. Il faut reconnaître qu’actuellement le pro-blème des migrants et autres demandeurs d’asile est une « patate chaude » qui ne cesse de perturber la vie politique de la France. Envoyer nos militaires faire la guerre en Afrique ne saurait résoudre l’afflux de fa-milles qui viennent rechercher l’aide des pays européens. Autour de l’Islam on trouve une gradation dans le vocabulaire entre les musulmans, les musulmans intégristes, les islamistes, les islamistes radicaux pour en arriver aux dji-hadistes-terroristes. Faute de critères précis il est bien difficile de déterminer dans quelle catégorie ranger certains individus, qu’ils soient français ou migrants. Nos gouvernants semblent découvrir brus-quement une augmentation des décès sur la route. Une batterie de mesures, qui devait déjà être en réserve, est aussitôt décrétée.

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Sanctions toujours plus sévères pour des infractions dont on augmente ou durci les limites, quand on n’en crée pas de nouvel-les. On va même jusqu’à prévoir des contractuels pour faire fonctionner des ma-chines à PV(s) faute d’avoir prévu suffi-samment de policiers et gendarmes pour s’en charger. Après tout pourquoi pas, les policiers municipaux remplacent les poli-ciers nationaux et les gendarmes, on peut très bien utiliser des civils, qui seront cer-tainement assermentés, pour procéder à d’autres remplacements. Une évidence pour moi, c’est que lorsque le nombre de victi-mes augmente on durci les règles et la ré-pression pour endiguer l’hécatombe. Si les chiffres diminuent on augmente et on durci les règles et la répression pour maintenir la tendance favorable. Quelques mauvaises langues, dont je fais partie, vous diront qu’il s’agit de faire rentrer des espèces son-nantes et trébuchantes dans les caisses de l’Etat. Faux ! Pour preuve il investit dans des radars-leurres qui feront (peut-être) ra-lentir sans rapporter un fifrelin au Trésor Public. J’ai vu qu’Air-France cherchait à se sortir de ses difficultés, en accord avec les parte-naires sociaux, mais qu’elle se retrouvait face à des pilotes intransigeants. Il faut sa-voir que beaucoup de ces pilotes sont d’an-ciens membres de l’armée de l’air qui per-çoivent une pension à ce titre. Occasionnel-lement certains d’entre eux ont aussi une autre activité en pilotant des avions-taxis. Dans ce cas il est aisé de comprendre que la grève ne les dérange pas beaucoup puis-qu’ils ne sont pas sans ressources quand ils cessent le travail. Ce ne sont pas eux qui ont eu ces gestes inadmissibles en brutali-sant des cadres d’air France. J’ai pu lire le témoignage d’une jeune femme qui terminait son stage en école d’é-lève gendarme adjoint. Il est effarant qu’au XXI e siècle on découvre des gradés qui se permettent un comportement indigne, mê-lant racisme (en filigrane), homophobie, voyeurisme et harcèlement pour s’en pren-

dre à une jeune femme vulnérable. Tout ce-ci avec la bénédiction d’une hiérarchie bienveillante pour ces petits, tout petits, gradés. Confortés dans leur infâme com-portement, il ne fait aucun doute qu’ils poursuivront leur action nuisible dans cette école ou sur le terrain lorsqu’ils y retourne-ront. Comment peut-on accepter ces métho-des moyenâgeuses dans des édifices où des cadres sont sensés y apporter la connais-sance mais surtout le respect de la loi, de la morale et de la personne humaine. Je termine sur une note d’humour. Un in-dividu de La Rochelle (17) a dérobé le véhi-cule d’un commerçant. Il l’a ramené le len-demain avec un billet de 20 euros pour payer le carburant accompagné d’un mot d’excuse expliquant qu’il avait eu un besoin impérieux de cette voiture. Le commerçant a même pu échanger au téléphone avec son voleur qui avait laissé son numéro. Ce bou-langer a choisi de retirer sa plainte. Je pense que si cette attitude ne saurait excu-ser le vol qui reste constitué, elle a pour mé-rite de montrer que ce jeune voleur a une certaine forme d’honnêteté et nous permet de sourire dans une période loin d’être ré-jouissante. Je retourne dans mon bois confectionner quelques balais pour les vendre à tous ceux qui en ont besoin, ils sont nombreux. Je vous donne rendez-vous au mois prochain si vous le voulez bien.

Champalu

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Dans notre magazine N° 27 de janvier 2012 http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_janvier_2012_352_mj Nous avions publié l’article suivant sur les effectifs et la différence entre les chiffres annoncés et les chiffres réels. Il semble que rien ne change.

En tenant compte uniquement de la Gendarmerie, on continue à mélanger allègrement officiers, sous/officiers, GAV, corps de soutien et civils. Nous savons que cette présentation des moyens humains ne compte pas non plus les postes laissés vides par le trou à l’emploi. Nous ne manquons pas d’évoquer régulièrement ces différents problèmes. Heureusement la RGPP a fini de produire ses effets nuisibles.

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Conjoint de gendarme.

Oui, ce n'est pas notre métier mais par amour nous l'avons accepté, nous vivons avec et nous n'avons pas le choix. On nous présente comme ça, conjoint de gendarme et par la même certains nous évitent … lorsque nous évoquons leur profession, le malaise s'installe … ça fait peur un gendarme ! Et si vous évoquez cette profession lors d'un entre-tien d’embauche, ne pensez même pas avoir cet em-ploi … on vous répondra que vous risquez de partir dans quelques années, et puis vous êtes conjoint de gendarme, vous n'avez pas besoin de travailler … Mais savez-vous ce qu'il y a derrière ce métier et cette vie ? Qui sont ces hommes ou ces femmes qui vous font si peur ? Ce sont des personnes comme tout le monde avec une famille, qui sont prêts à donner leur vie parfois pour en sauver d’autres et peut être même la vôtre. Ils peu-vent se sacrifier tout en sachant qu'ils laisseront derrière eux un conjoint et même des orphelins … Lorsqu'ils partent au travail, nous la famille connaissons les risques encourus, espérons que tout se passe bien et bien sûr, au fil du temps nous apprenons à vi-vre avec cette crainte et à la sur-passer. Mais allez expliquer à des enfants que leur papa ou leur maman s'est sacrifié pour quelqu'un d'autre dans le cadre de son travail, qu'il n'a fait que son de-voir, alors qu'il se fait insulter dans son établisse-ment scolaire si les autres connaissent la profession de ce parent : être fille ou fils de gendarme peut être une tare à notre époque et source d’agressions. Nous, famille de gendarme, ne comptons pas les heu-res à attendre l’autre, sans savoir ni où il est, ni ce qu'il fait, sans nouvelles nous attendons même si l'heure prévue de retour est dépassée … le repas re-froidissant …. Nous ne comptons pas non plus les jours fériés, où les familles se retrouvent entre elles et où nous, nous devons rester à la maison, le conjoint étant mobilisé, ni les invitations que nous sommes obligés de décliner, il n'y a pas forcément de weekend libre, ça seuls les vrais amis peuvent com-prendre. Nous apprenons aussi à nos enfants à jouer en fai-

sant très attention au bruit, son papa ou sa maman ayant été rappelé la nuit et n'ayant que quelques heures pour se reposer avant qu'il ou elle ne reparte Problème aussi pour le mode de garde des enfants, nous ne pouvons prendre en compte que nos horaires à nous, les leurs étant à rallonge et changeant au gré des besoins … Nous pouvons aussi être réveillés en pleine nuit, par des appels, départ et retour du conjoint. On nous parachute au gré des mutations, dans des régions, villes ou villages que nous n'avons pas choi-si, dans un logement parfois inadapté à la situation familiale et même parfois insalubre (je pense à la Bt du Boulou 66 par exemple …) mais oui j’oubliais, nous ne payons pas de loyer ….

La gratuité du loyer est une com-pensation concédée par nécessité absolue de service , autrement dit, en plus des heures effectives de travail , s'ajoutent des heures d'astreintes où toute la famille ( à moins de laisser son conjoint seul à la maison ) est bloquée aux envi-rons très proches de son logement en cas d'appel …. le téléphone toujours à portée de main Je pense oublier pas mal de cho-ses, la liste serait longue, oui cette

vie à beaucoup d'inconvénients …. Mais il ne faut pas oublier la fierté que nous avons à vivre cette vie à leurs côtés, cette fierté que nous res-sentons vis-à-vis des actes héroïques qu'ils peuvent entreprendre tous les jours, non le gendarme ne fait pas que mettre des PV pour vous embêter. Ils accomplissent un travail de plus en plus difficile de nos jours et honorable dans des conditions maté-rielles parfois précaires, trouvez-vous normal de ne pas avoir assez de casques ou de gilets pare-balle pour chaque personnel lors d'interventions à ris-ques ? Plouf plouf ce sera pour qui ? Oui ces hommes et ses femmes gendarmes sont des héros, des héros de tous les jours, des héros de l’om-bre. Alors lors de prochains échanges, soyons fier de le dire " oui je suis conjoint, frère, sœur, fille, fils, pa-rent de gendarme, ses hommes et ses femmes qui ris-quent tous les jours leur vie pour les vôtres. "

Alice Cerignat Bertin

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Au début de ma carrière, il y a une quinzaine d'années, je me souviens de mes « modèles », ceux qui m'ont appris la profession et surtout ceux qui m'ont fait aimer ce métier si particulier, avec ses bons et même ses mauvais côtés. Ces camarades m'ont appris la cohésion, le goût de l'effort, l'en-traide. En terme gendarmerie et notamment en bri-gade car pour ma part, je n'ai connu que cette uni-té, que signifie cela ? Ou du moins que signifiait cela ? Avoir la foi dans son métier quitte à sacrifier (pas entière-ment bien entendu) un peu de ses temps libres. Combien de quartiers libres (QL) envolés à cause de la plainte pour viol à 18 heures pour le collègue planton ? Alors il y a bien la solution du « je suis en QL, ce n'est pas mon problème », mais comme me l'ont appris mes « modèles », à la place de ton camarade planton, n'aime-rais tu pas qu'un collègue te donne un coup de main ?…. Je ne suis pas parfait, loin de là, je pensais jusqu'à maintenant que mon plus gros défaut était mon côté grande gueule et ma franchise (car oui, cette der-nière dans notre noble institution est loin d'être une qualité). Mais je me trompais, mon plus gros défaut et c'est ce qui ressort principalement, c'est que je ne valide pas mes tests CCPM (Contrôle des Condi-tions Physiques du Militaire). Oui, j'ai un léger surpoids, pour faire bonne mesure j'ai un problème au genou qui ne m'empê-che pas d'être apte au sport (tant mieux cela dit) mais qui m'handicape à chaque footing. De ce fait, je ne suis pas du tout à l'aise à la course à pied. Je ne suis pas un fainéant de canapé pour autant, je fais du VTT, je profite à fond de la montagne qui m'entoure, que ce soit randonnées été comme hiver, via ferrata ou un peu d'alpinisme. Mais malheureu-sement pour moi, je cours les 3000 mètres en un peu

plus de 16 minutes et de ce fait, je suis un mauvais gendarme…. Je ne remets pas en cause le principe des CCPM mais, aujourd'hui, malgré la qualité de mon travail et ma disponibilité permanente, même en QL voir en repos, ces choses qui ressortent dans mes notations annuelles depuis 15 ans, ce qu'on dit de moi « en haut de ma fiche de notation », c'est que je cours les 3000 mètres en plus de 15 minutes…

Dans ma compagnie précédente et dans l'actuelle, mes comman-dants de compagnie citent en modèle certains camarades vali-dant leur CCPM avec des temps impossibles pour moi. Ce qu'ils omettent de dire, c'est que certains de ces personnels ne savent pas prendre une audi-tion sans oublier les trois quart des questions ou sans faire trois fautes par ligne. Ils ne disent pas non plus que ces personnels à 18 heures pétantes, peu im-porte qu'il y ait du travail ou non passent par la porte de der-rière et vont profiter de la vie pendant que toi, trop bon trop con, tu aides ton camarade qui

surnage. Ils ne disent pas que certains de ces per-sonnels, qui battent des records sur 3000 m, « télé-phonent » aux renforts ou au commandant de com-pagnie dans la voiture pendant une bagarre alors que toi, au contact, tu essayes d'éviter les coups. J'aime mon métier, j'aime les enquêtes judi-ciaires, j'aime tellement ça que je laisse souvent de côté ma compagne et mes deux filles de 4 et 1 an. Je continuerai donc à travailler de la sorte car mes « modèles » m'ont inculqué ces valeurs mais quand je constate la considération que cela apporte, je me pose de plus en plus de questions…. Qu'est ce qu'un bon gendarme aujourd'hui ? Pas moi en tout cas, je cours 3000 mètres en plus de 15 minutes...

Qu'est ce qu'un bon gendarme aujourd'hui ?

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Amour du métier et courage. Je voulais vous dire que votre page facebook est absolument géniale, et que je vous suis très activement. Je suis réserviste depuis plus de 4 ans et je suis complè-tement amoureuse de ce métier, dont je ne connais que quelques facettes à mon niveau. La plupart de mes amis sont maintenant des gendarmes - mobiles - qui sont comme des frères pour moi… Je viens de lire votre récit sur les CCPM (Voir notre article qu’est-ce qu’un bon gendarme aujourd-’hui ?) ... Je me retrouve totalement dans ce récit... Je suis une excellente réserviste, plus de 80 jours dans l'an-née, et la seule capable de dépanner quand il y a un dé-sistement, parfois même d'un jour sur l'autre, voire d'une matinée sur une après-midi. Je suis étudiante et depuis 4 ans, TOUTES mes vacances et la plupart de mes week end sont consacrés à l'institution, y compris les Noël que je passe donc loin des miens, et le nouvel que je passe au travail alors que tous mes amis font la fête. Je suis amoureuse de ce boulot. Il y 10 mois je suis tombée gravement malade, et cette maladie, que je suis entrain de vaincre, m'a coupé une partie de ma jambe droite, par amputation. Ma pre-mière question a été de savoir si je pouvais conserver mon emploi au sein de la réserve opérationnelle. Evi-demment la réponse est non, au regard du SIGYCOP auquel nous sommes tous soumis. Par chance, j'ai une hiérarchie absolument exceptionnelle qui se démène pour me trouver un "emploi réservé", dans les bureaux ou au CORG, la demande est même montée jusqu'à la DG auprès de notre Général... Mais je ne m'y retrouve pas dans le sens où je rêverais de pouvoir être à nouveau sur le terrain, là où je me sens pleinement vivante et là où j'éprouve une joie immense à faire mon devoir… Même si je prouvais que j'étais capable de faire un 3km ou 8km en un temps record, même si j'avais d'excellents résultats au tir (ce qui a toujours été le cas), et bien non,

je ne serai jamais apte au regard du SIGYCOP alors que je vaux beaucoup plus parfois que les anciens réser-vistes qui ont fait leur temps dans l'institution en active et qui ne viennent en réserve que pour les sous et ne bos-sent plus vraiment, à quelques rares exceptions bien en-tendu. Je comprends ce gendarme d'active qui est certai-nement un excellent bosseur mais qui ne répond pas aux normes imposées. Alors que ces normes, ce cadre légal, ne sera jamais le reflet de ce que nous valons réellement en tant que gendarme, puisqu’on ne considère que très sommairement qui nous sommes au regard de perfor-mances ou de critères trop généraux et catégoriques. Si lui n'est pas bon gendarme au regard du CCPM, je ne suis pas bonne réserviste parce que j'ai eu la malchance d'avoir un cancer qui s'est soldé par une amputation alors que je peux très bien courir comme tout le monde.

En tout cas, continuez votre page facebook, elle est vraiment super et je la lis très régulièrement dans mon fil d'actualité. Une réserviste bientôt dans les bureaux...

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19 septembre, Mont-Dore (Nouvelle Calédonie). Des gendarmes intervenaient pour interpeller un voleur de moto. Une voiture vient percuter violemment et volontairement les militaires. Deux gendarmes sont blessés dont un très grièvement. Le chauffard et le voleur de moto se sont enfuis. 19 septembre, Furiani (20). A la suite d’une rencontre de football des incidents se sont produits à l’extérieur du stade, 5 gendarmes ont été blessés. Les supporters ont utilisé des bombes agricoles et des objets pyrotechniques. 19 septembre, Ajaccio (20). Un trentenaire a été trouvé porteur de marijuana lors d’un contrôle. Il s’est rebellé et a porté un coup de poing au visage d’un policier. 19 septembre, Laxou (54). Une voiture de police est heurtée par un chauffard alcoolisé, trois policiers blessés. 19 septembre, Grigny (91). A deux reprises les policiers ont été pris à partie, une première fois lors de l’interpella-tion d’un individu, la seconde fois ils ont subi des tirs de mortiers. 19 septembre, Le Puy-en-Velay (43). Des CRS ont fait face à des individus qui s’opposaient à un contrôle. Un fonc-tionnaire est tombé au sol et a reçu des coups. 20 septembre, Villeneuve-sur-Lot (47). Intervenant sur des troubles de l’ordre public, les gendarmes ont été agressés par l’un des trublions âgé de 53 ans. Un militaire a reçu un coup de pied dans le bas-ventre. 20 septembre, Fourneaux (42). A la suite d’un contrôle, un individu alcoolisé a forcé le passage et blessé un gen-darme. 20 septembre, Vernon (27). Lors d’un banal contrôle routier, un conducteur de 24 ans, alcoolisé, a pris la fuite, rat-trapé par les policiers il se rebelle et blesse trois d’entre eux. 20 septembre, Wintzenheim (68). Un homme de 23 ans, sortant de discothèque, fonce sur les gendarmes sans les tou-cher pour éviter un contrôle. 21 septembre, Chauny (02). Un chauffeur de 82 ans n’a pas vu deux policiers municipaux qui traversaient la chaus-sée sur un passage piéton. Les deux fonctionnaires ont été blessés l’un des deux grièvement. 22 septembre, Thouars (79). Une voiture de police a été percutée par un automobiliste de 37 ans qui a pris la fuite. Il a été interpellé à la suite d’un second accident. Vu l’état mental de l’individu il a été hospitalisé. 23 septembre, Grenoble (38). Deux policiers ont été blessés aux yeux par des éclats du pare-brise de leur voiture qui avait été caillassé. 23 septembre, Perpignan (66). Les policiers qui procédaient à des vérifications sur un individu ont été agressés par ce dernier et par son frère à coups de poing et de pied. Trois policiers ont été blessés dont deux sérieusement. 23 septembre, Toulon (83). En situation irrégulière et récidiviste, un individu de 25 ans, alcoolisé, s’en est pris à sept policiers qui intervenaient sur un différend conjugal. Un policier a été blessé. 24 septembre, Blois (41). Un jeune de 19 ans frappe un policier pour empêcher l’arrestation d’un autre individu. 24 septembre, Toulouse (31). Trois policiers ont été blessés par un homme qui poursuivait son ex-compagne jusqu’à l’intérieur du commissariat. 25 septembre, Saint-Nazaire (44). Alors que les policiers contrôlent une conductrice de 35 ans positive à l’alcootest, son concubin, 32 ans passager, s’en prend aux policiers puis se jette sur le chien et le mord à l’oreille. 25 septembre, Mont-de-Marsan (40). Un homme de 24 ans a blessé un policier ce vendredi matin à Mont de Marsan. L’individu armé d’une barre de fer a fait tomber le fonctionnaire mais n’a pu utiliser son arme. Il a été placé en psy-chiatrie. 25 septembre, Grenoble (38). Un adolescent de 15 ans, qui conduisait une voiture a refusé d’obtempérer lorsque des policiers ont voulu le contrôler, lors de son interpellation un attroupement s’est formé et les fonctionnaires ont été caillassés sans faire de blessés. 26 septembre, Courtenay (45). Un jeune homme de 18 ans que les gendarmes avaient surpris au volant alors qu’il n’a pas le permis s’est rebellé blessant deux militaires. 27 septembre, Le Mans (72). Les policiers de la brigade canine ont été visés par des jets de cannettes de bière de la part d’une cinquantaine d’individus. Un policier a été blessé deux véhicules ont été légèrement endommagés. 27 septembre, Chinon (37). Lors d’un contrôle d’alcoolémie un conducteur qui sortait de discothèque a redémarré brutalement blessant un gendarme. 27 septembre, Ecquevilly (78). Des gendarmes intervenant sur un différend conjugal on été pris à partie par un groupe de 5 à 6 individus qui les ont caillassés. 28 septembre, Moorea (Polynésie). Un automobiliste de 39 ans, récidiviste et alcoolisé, s’est violemment rebellé contre les gendarmes qui voulaient le contrôler et les avait menacés avec un coupe-coupe. 30 septembre, Le puy-en-Velay (43). Interpellé pour des violences, injures et menaces de mort, l’individu de 27 ans, a poursuivi ses menaces à l’hôtel de police et porté un coup à un policier. 30 septembre, Loos (59). Un policier municipal a été violemment agressé en tentant d’interpeller un individu de 19 ans recherché. Le fonctionnaire souffre de morsures, de coups et plaie à la tête et de traces de strangulation. 30 septembre au niveau de la Mulatière (69). Trois hommes de 21 et 32 ans ont pris des risques inconsidérés sur l’A7 pour tenter d’échapper aux forces de l’ordre. Ils étaient dans un véhicule volé et n’ont pas hésité à percuter plu-sieurs véhicules de police dans leur fuite.

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3 octobre, Cannes (06). deux officiers de gendarmerie se sont jetés dans un torrent boueux pour porter secours à un handicapé qui leur doit la vie. 4 octobre, Arles (13). Divers incidents violents se sont produits avec des guet-apens tendus aux policiers avec caillassa-ges par des groupes de 30 à 50 personnes. Deux fonctionnaires venus en renfort de Tarascon ont du se battre à mains nues pour se dégager. Ils ont été blessés et leur véhicule a été incendié. 5 octobre, Toulouse (31). Un jeune homme de 17 ans a foncé sur un policier avec un véhicule volé. Le fonctionnaire a été contusionné. 5 octobre, Argenteuil (95). Un individu de 21 ans s’est violemment rebellé pour échapper à un contrôle. Il a reçu l’assis-tance d’une dizaine de jeunes. 5 octobre, Gap (05). Intervenant pour un scooter qui fait du tapage, les policiers ont dû maîtriser le conducteur qui refusait de se soumettre au contrôle d’alcoolémie. Un fonctionnaire a été blessé. 7 octobre, Crégy-lès-Meaux (77). Une fusillade a éclaté entre des policiers du commissariat de Meaux et un homme qui a été tué. Des gens du voyage, qui s’étaient installés un peu plus tôt dans la journée sur un terrain voisin ont alerté la police en fin d’après-midi car un homme leur tirait dessus. En arrivant sur place, les forces de l’ordre voient l’homme en question se diriger vers eux et tirer. Les policiers ripostent. L’homme, âgé d’une soixantaine d’années, est tué. 7 octobre, Vaulx-en-Velin (69). Un policier du commissariat a été blessé, frappé à la gorge, alors qu’avec ses collègues ils tentaient d’interpeller un individu lorsqu’un attroupement s’est formé. 8 octobre, Paris. Metro, station St Michel, un homme de 22 ans a menacé la foule avec un cutter. C’est un policier qui a exhibé son arme de service et l’a désarmé. 8 octobre, Tsoundzou (Mayotte). Des incidents ont opposé une centaine de jeunes à des policiers pour un retard de bus scolaire. Policiers ont été légèrement blessés lors du caillassage qu’ils ont subi. 8 octobre, Epinay-sur-Seine (93). Des policiers ont été attaqués lors d'un contrôle d’une mini moto. Un grand nombre de personnes ont chargé la voiture et frappé les fonctionnaires. Un policier a été blessé à la tête son coéquipier a égale-ment été frappé. 8 octobre, Montferrier-le-Lez (34). Un motard de 25 ans sans permis ni assurance a été contrôlé à 182 km/h au lieu des 70 autorisés. Il a refusé d'obtempérer, a foncé sur les gendarmes avant d’avoir un accident. Il s'est enfui et a déclaré sa moto volée ! 9 octobre, Saint-Herblain (44). Un motard de la police a été percuté par une voiture dans un rondpoint alors qu’il se rendait sur un point de contrôle routier. Le fonctionnaire a été hospitalisé. 9 octobre, Neuilly-sur-Marne (93). Lors de l’interception d’une camionnette pour plusieurs infractions, le véhicule a percuté une voiture de police. Trois policiers ont été légèrement blessés. 9 octobre, Marseille (13). Des policiers du RAID ont été injuriés par un groupe de jeunes de 15 à 17 ans dont l’un d’eux a menacé les fonctionnaires avec un plot anti stationnement qu’il avait arraché. 10 octobre, Toulouse (31). Deux jeunes policiers, un ADS et un élève gardien de la paix en civil ont été agressés en cen-tre-ville après avoir déjoué un vol à l’arraché. Ils ont reçu des coups et ont été menacés avec un couteau par une bande qui voulait se venger. 10 octobre, Fréjus (83). Un septuagénaire menaçant les policiers avec une carabine a été neutralisé par plusieurs tirs d’un policier. Au départ l’homme s’était retranché chez lui en menaçant de mettre fin à ses jours. 12 octobre Pau (64). Un individu qui tirait au pistolet à plomb en direction de la rue a jeté son frigo par la fenêtre du deuxième étage à l’arrivée des policiers. Des véhicules ont été endommagés dont celui de la police. 17 octobre, Montpellier (34). Une trentaine de jeunes ont caillassé les services de police qui poursuivaient un automobi-liste pour refus d’obtempérer. Deux véhicules ont été endommagés. 18 octobre, Furiani (20). Une nouvelle fois des incidents se sont produits à la sortie du stade à l’issue d’un match de football. Une vingtaine de personnes encagoulées ont tiré sur les forces de l’ordre avec des fusées et des pétards agrico-les. Une quinzaine de policiers ont été blessés.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’agressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre partenaire police ré-

alités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/

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N° 69 -

A la tête d’AG&C Padchance poursuit son chemin .

Malgré le triste épisode de l’escroquerie qui a touché l’association, son activité se poursuit et la ligne éditoriale reste la même : réagir à l’actualité qui évoque la sécurité et la Gendarmerie. Pour le magazine, le ton ne varie pas et lorsque les sujets s’y prêtent ils sont traités avec impertinence, déri-sion ou ironie. Malheureusement ce n’est pas tou-jours le cas et il existe un grand nombre de faits tragiques qui demandent la plus grande retenue dans le propos. Le mois de novembre 2013 est marqué par le suicide du lieutenant Grégory Girard commandant la brigade de Saint Amand Montrond (18). Ce jeune officier, plein d‘avenir, se donne la mort, dans son bureau, avec son arme de service. Un concours de cir-constances particulier fait que nous nous retrouvons en pos-session d’une photographie du document dans lequel Grégory Girard dénonce le harcèlement dont il est victime bien que le commandant de groupement déclare devant une caméra de télévision que rien de tel n’exis-tait. La publicité que nous don-nons à ce drame amène le dé-placement des deux officiers mis en cause dans le courrier du lieutenant Girard. Une assistance impression-nante assiste aux obsèques et les réactions sont multiples. Malheureusement l’enquête menée par l’inspection générale de la Gendarmerie apporte des conclusions qui permettent au parquet de Bourges de classer cette affaire sans suite. La fa-mille refuse de s’engager dans une plainte avec constitution de partie civile et quelques responsa-bles de cette tragédie peuvent se sentir soulagés. Cette « affaire Grégory » restera cependant un exemple du pire de ce que peut produire la hiérar-chie Gendarmerie. Pour évoquer une actualité plus souriante, le commentaire de l’intervention du général Favier Directeur de la Gendarmerie devant les députés, le 16 octobre, amène l’association à publier un com-

muniqué repris par l’AFP et une multitude de mé-dias. Le patron des gendarmes, dans un franc-parler remarquable, dénonce les difficultés qu‘il rencontre avec le budget qui lui est alloué pour parvenir à faire survivre la Gendarmerie. Le ton ironique employé dans le titre du communiqué AG&C provoque de multiples réactions : « Devant les députés, le directeur de la Gendarmerie est sa-tisfait que la gendarmerie ait su conserver ce qui fait son essence mais regrette qu'elle n'ait plus les moyens d'acheter du carburant ». Une courte in-

terview de Padchance sur une chaîne télévisée est suivie de celle du premier Ministre qui annonce que le nécessaire va être fait près de Bercy pour régler (au moins partiellement) le problème, une enveloppe conséquente est rapidement débloquée. D’aucun ne man-quent pas d’ironiser à leur tour sur cette coïncidence mais le résultat est là et permet de supposer qu’AG&C bénéficie d’une certaine écoute. A cette même époque un autre dossier est évoqué celui des caserne-ments de gendarmes de plus en plus indécents. Malheureuse-ment, là encore, le directeur de la Gendarmerie ne peut faire qu ’avec les maigres moyens qui lui sont alloués.

Le 18 novembre le ministre de l’Intérieur, rentrant d’Afrique où il a distribué armes et véhi-cules, se présente devant le CFMG pour exposer sa politique : - la levée de la mise en réserve d’une partie du budget gendarmerie 2013: rendre aux gendarmes ce qui leur appartient. - le code de déontologie commun police gendarmerie qui sera bientôt signé, aucun intérêt. - le port apparent du numéro d’identification, mesure inutile. - L'évolu-tion du dossier des transfèrements judiciaires. Une Arlésienne à laquelle les gendarmes ne croient plus. - un programme ministériel de modernisa-tion et de simplification, encore un. - le summum est atteint quand le ministre souligne les avancées et les signes encourageants dans la prévention

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des risques psychosociaux. Huit suicides connus en un mois, que faut-il encourager ? Le 18 décembre, le général Soubelet, N° 3 de la Gendarmerie, s’exprime devant les députés de la commission parlementaire de lutte contre l’in-sécurité. Il ne mâche pas ses mots en décrivant les nombreuses difficultés rencontrées par les gen-darmes pour exercer correctement leurs missions. Le relai de cette information par AG&C entraîne-ra de nombreuses réactions. En janvier d’autres interventions de généraux de gendarmerie devant la représentation nationale permettrons d’exposer les problèmes rencontrés. Le général Mazy évo-quera un trou à l’emploi de 1800 postes, un man-que équivalent au personnel de 300 brigades de proximité. Le général Renault précise que le budget 2014 per-met de satisfaire aux besoins courants essentiels de la Gen-darmerie problématique immo-bilière mise à part, elle est le dos au mur. Il jette un pavé dans la marre en déclarant que le terme indigne pour qualifier certains logements de gendar-mes est approprié. En février 2014, l’AG&C prend ouvertement et publi-quement la défense de l’adju-dant David Delobel visé par des procédures plus fantaisistes les unes que les autres. La collu-sion entre différents gradés et des membres du parquet est évidente et l’enquête menée par l’IGGN est principalement à charge. L’adjudant Delobel écopera de 14 mois de prison avec sursis mais surtout de 5 ans d’inter-diction d’exercer le plaçant de facto dans l’obliga-tion de prendre sa retraite et rechercher un autre emploi. Le relai des médias, Le point, France In-ter le parisien permettra d’éviter que cette affaire ne soit enterrée. L’avenir donnera raison à l’asso-ciation puisque Davide Delobel sera lavé de la grande majorité des accusations portées contre lui. En avril 2014 le directeur de la Gendarme-rie lance stopdiscri, un dispositif qui permet aux gendarmes de saisir directement l’inspection gé-nérale de la Gendarmerie en cas de violences, har-cèlement ou discrimination. Si cette disposition

laisse quelques-uns dubitatif, l’avenir permettra de prouver qu’elle peut être efficace. Une possibi-lité pour une gendarme en difficulté de saisir di-rectement la direction de la Gendarmerie faisait partie de ce que nous avions souhaité à de nom-breuses reprises. Le 10 avril 2014, Sylvain Thizy, motocycliste de la garde républicaine, âgé de 38 ans, a perdu la vie au guidon de sa moto à Fuans (Doubs). Il es-cortait le tour de France automobile des voitures de collection. A la suite des témoignages qui nous sont remontés nous avons dénoncé un problème de montage de pare-cylindres inadaptés sur les motos d’un certain type. Suite à notre communi-qué ses véhicules ont été retirés de la circulation

pour être remis à des normes acceptables. Peut-être avons-nous évité d’autres accidents. Le 18 avril nous avions relayé une information tragi-que sur le geste de l’adjudant Marc Molinier qui s’était im-molé devant le tribunal de grande instance de Belfort (90). Son pronostic vital avait été engagé mais il a réussi à survivre dans des souffrances atroces. Il ne supportait pas d’avoir été accusé à tort d’un vol et n’en pouvait plus d’at-tendre la décision du tribunal. Un conseil d’enquête gendar-merie ayant décidé la radia-tion des cadres, Marc Moli-nier devra quitter son loge-ment et la Gendarmerie avant

que le jugement ne soit rendu. Le 30 avril 2014, le général Favier est enten-du une nouvelle fois par la mission d’information sur la lutte contre l’insécurité. On peut extraire une phrase de son exposé qui résume bien l’en-semble du propos : « La sécurité n’a pas de prix mais elle a un coût ». Il semble bien que l’Etat ne soit pas disposé à payer ce coût de la sécurité des français ; L’association ne cesse de dénoncer des crédits et des effectifs insuffisants mais, quand le grand patron des gendarmes n’est pas entendu, comment une simple association pourrait-elle l’ê-tre?.

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Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur anonymat. Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable. Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.

Rejoignez nous, adhérez: Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html

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