food magazine n°49 - novembre 2012

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Alimentation bovine Impact de la hausse des prix sur la filière lait Emballage Etiquettes livrets Commercialisation des produits biologiques Quelles contraintes ? La Maison du Foie Gras Le canard sous toutes ses formes ! Interview « Outre les céréales qui constituent l’une des priorités nationales, l’arboriculture fruitière est également un élément fondamental » Mohamed Badraoui, Directeur Général de l’INRA ENTREPRISE DU MOIS MARCHES PROCESS RESSOURCES N°49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 30 DH FOCUS Fruits et légumes Un conditionnement toujours plus performant

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Magazine marocain B to B dédié aux professionnels du secteur agroalimentaire et distribution moderne. La seule revue 100% agroalimentaire au Maroc !

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Page 1: FOOD Magazine N°49 - Novembre 2012

Alimentation bovineImpact de la hausse

des prix sur la filière lait

EmballageEtiquettes livrets

Commercialisation des produits biologiques

Quelles contraintes ?

La Maison du Foie GrasLe canard sous toutes

ses formes !

Interview« Outre les céréales qui constituent

l’une des priorités nationales,

l’arboriculture fruitière est également

un élément fondamental »

Mohamed Badraoui, Directeur Généralde l’INRA

ENTREPRISE DU MOISMARCHESPROCESSRESSOURCES

N°49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 30 DH

FOCUSFruits et légumes

Un conditionnement toujours plus performant

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Page 3: FOOD Magazine N°49 - Novembre 2012

L’Interview Mohamed Badraoui, Directeur Général de l’INRA

FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 3

Outre les céréales qui constituent l’une des priorités nationales, l’arboriculture fruitière est également un élément fondamental

Suite pages 24-25

Il y a près d’un siècle, la recherche agronomique marquait ses prémices au Maroc. Aujourd’hui, l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) fait partie des organismes nationaux de recherche ayant beaucoup œuvré pour le secteur agricole au Maroc et fortement contribué dans la mise en œuvre du Plan Maroc Vert. Interrogé sur les différentes activités de l’Institut qu’il dirige de-puis 2008, le professeur Mohamed Badraoui nous expose ses principales missions.

FOOD MagazineComment a débuté l’histoire de l’INRA ?

Mohamed BadraouiIl faut tout d’abord savoir que la recherche agronomique a débuté au Maroc par le jardin d’essais qui a été mis en place en 1914. D‘ailleurs, nous prévoyons d’organiser une grande manifestation pour le cen-tenaire en 2014, où se tiendra un grand séminaire sur les acquis et les perspectives de la recherche agronomique nationale. Des études de caractérisation des ressources naturelles nationales (eau, sol, bio-diversité) et des essais d’adaptation de technologies étrangères ont été réalisés. Aujourd’hui, l’INRA est un institut dont la mission consiste en la recherche publique dans le domaine agricole, afin d’améliorer la produc-tion et la compétitivité de l’agriculture marocaine au niveau national et international. Nous disposons de 10 centres régionaux dans les régions agro-écologiques du Maroc, ainsi que de 23 domaines expérimentaux, ce qui est un point fort !

Quelles sont les missions princi-pales de l’INRA dans le cadre du

Plan Maroc Vert ? L’INRA apporte toute l’information ainsi que l’accompagnement scienti-fique et technique pour la conception et la mise en œuvre des projets, et contribue dans les thématiques prioritaires. Il y a d’abord les axes d’orientation stratégique pour le pays, qui existaient avant le Plan Maroc Vert, tels que la création variétale et le développement de technologies permettant d’amélio-rer la productivité et la qualité des productions végétales et animales, ainsi que la connaissance appro-fondie des conditions économiques et sociales du milieu rural. En effet, l’INRA produit le matériel végétal, assaini et authentique, qui est par la suite multiplié par des laboratoi-res privés partenaires. Par ailleurs, dans le cadre de la reconversion des céréales vers l’arboriculture fruitière, nous donnons l’information sur les bassins de production, à travers le programme national des cartes de vocation agricole des terres. L’intérêt de ces cartes est de pouvoir orien-ter la production dans les zones à haut potentiel de production, afin de pouvoir produire plus et mieux, en améliorant le revenu de l’agriculteur. Grâce à ce programme, nous pou-

vons dire quelles sont les cultures adaptées à telle ou telle zone, en tenant compte du climat, du type de sol, des exigences des cultures, etc. De plus, elles sont un outil d’orienta-tion des subventions de l’Etat pour le développement agricole.

En parlant de cultures, qu’en est-il de l’arboriculture fruitière ?Outre les céréales qui constituent l’une des priorités nationales, l’arbo-riculture fruitière est également un élément fondamental. L’INRA veille à produire des espèces arboricoles adaptées aux conditions écologi-ques nationales, productives et de bonne qualité pour le marché. Nous sommes pourvoyeurs de variétés, et nous avons développé un réseau de pépiniéristes conventionnés avec l’INRA, qui vendent ensuite leur production sous forme de plants certifiés par l’ONSSA. Les principa-les variétés de l’INRA portent sur les agrumes, l’olivier, le palmier dattier et autres arbres fruitiers. Pour ces espèces, de nouvelles variétés sont en cours de multiplication.

Page 4: FOOD Magazine N°49 - Novembre 2012

L’ENTREPRISE DU MOIS

Produit festif et de luxe par excellence, le foie gras « made in Morocco » récolte enfin les fruits de nombreuses années de travail auprès de la clientèle locale comme internationale. Parmi les rares entreprises à s’être lancées dans l’aventure, La Maison du Foie Gras nous ouvre ses portes à Dar Bouazza.

La Maison du Foie GrasLe canard sous toutes ses formes !

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Fruits et légumesUn conditionnement toujours plus performant

FOCUS

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RESSOURCES

PROCESS

Étiquettes livrets pour portions individuelles d’aliments frais Une solution fructueuse Les étiquettes des préemballages d’aliments périssables peuvent être extrêmement éphémères. Mais en dépit de leur courte durée de vie, elles restent incontournables dans leur rôle décoratif (pour faire sortir le produit du lot dans les linéaires) et comme véhicules d’une quantité considérable de données concernant le contenu. Remplir ce double objectif sur de petits contenants peut relever de la gageure.

Depuis 2006, le marché international des aliments de bétail connait une forte volatilité. Cette année aussi et comparativement à 2011, les producteurs marocains ne sont pas épargnés de la hausse des prix de matières premières qui aura indéniablement un impact sur la filière laitière.

Indispensable à l’export, de plus en plus incontournable sur le marché local, l’emballage, et avec lui tout le process de conditionnement, fait partie de la chaîne de valeur de la filière fruits et légumes frais. Etat des lieux du secteur.

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Alimentation bovine Impact de la hausse des prix sur la filière lait

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L’INTERVIEW3 Mohamed Badraoui, Directeur Général de l’INRA

5 Editorial

6 Agenda

L’ACTU8 Maroc20 Monde21 Tableau de bord22 Veille réglementaire23 Veille R&D

SALON26 SIAL Paris 201228 Salon International des Dattes

PROCESS42 Logistique : Moyens de stockage46 Nouveautés : Solutions Fournisseurs

QUALITE48 QHS : Osmose inverse

MARCHES50 Produit : Commercialisation des produits bio52 Produit : Fiche marché53 Nutrition54 Lancements Maroc55 Lancements Monde56 Lancements : Les tendances décryptées58 Droit de la consommation

64 FOOD Mondain

66 Délices d’initiés

47 Petites annonces41 Bulletin d’abonnement

EditoN° 49 • 15 Novembre / 15 Décembre 2012

Innovation à tous les étages !Un vent d’innovation semble souffler sur l’agro-industrie marocaine… Un constat que nous ef-fectuons quotidiennement à travers notre veille « nouveaux produits » sur le marché local, qui n’a jamais été aussi riche. D’autant plus que l’innova-tion n’est pas réservée aux grandes entreprises. La preuve à travers les produits élaborés à base de dattes (café, sirop…) proposés par des coopé-ratives sur le Salon International des Dattes, qui vient de se tenir à Erfoud.

Ce constat, nous le faisons aussi à travers la ren-contre des exportateurs sur les salons internatio-naux – le SIAL étant le dernier en date. Force est d’admirer cette année la qualité des innovations proposées par les exposants marocains, qui mi-sent sur la valorisation du terroir et de la gas-tronomie nationale. Salades marocaines prêtes à l’emploi, tajine version « plat cuisiné en bar-quette », harira en bocal, tapenades, amlou au chocolat, vinaigre de figuier de barbarie… Bref, des industriels qui ont choisi de parier sur les ri-chesses naturelles du Maroc et surtout de les ex-porter sous forme de produits innovants à haute valeur ajoutée.

Tout cela va dans le sens d’une hausse de la compétitivité du Royaume sur l’échiquier inter-national et de cette « sophistication des exporta-tions », recommandée par la dernière publication de la Banque Africaine de Développement, une étude comparative sur les politiques d’exporta-tion de l’Égypte, du Maroc, de la Tunisie et de la Corée du Sud.

Vous n’êtes pas encore convaincus ? La Fenagri et OCP Innovation Fund viennent d’organiser un séminaire de réflexion stratégique autour du thè-me « Alimentation & Innovation ». Une centaine de participants avaient répondu présents pour réfléchir ensemble à cette problématique ambi-tieuse, soutenue financièrement par des fonds d’investissement comme celui de l’OCP et tech-niquement par des organismes comme le CETIA, encore sous-utilisé. Je vous laisse découvrir tout cela en détail dans ce numéro !

Florence CLAIR

Rédactrice en chef

Page 6: FOOD Magazine N°49 - Novembre 2012

Agenda

Directeur de publicationAdel AMOR

[email protected]

Responsable administratifZohra BENMESSAOUD

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Responsable de la rédactionAbdelaziz MEFTAH

Direct : +212 22 54 47 21 [email protected]

Rédacteur en chef adjointFlorence CLAIR

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Ont participé à ce numéroYasser BOUHLAL

Salah CHAKORCatherine CORNE AMRANI

Nabila LAHLOU Driss TERRABMarcel ZARDONI

PublicitéMorad ZLOURHI

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Mostafa BEN CHARFADirect : +212 22 54 47 24

[email protected]

StagiaireKawtar SABIR

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphiqueYassine NASSIF

Samir AHCHOUCHDirect : +212 22 54 47 26

[email protected]

Imprimerie IMPRIMAHD Casablanca

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

.AVENUE DES F.A.R ,119Espace Sofia B1

CASABLANCA 20 000

Tél. : +212. 22 54 47 27Fax : +212 .22 44 14 05

[email protected]

Ce numéro a été tiré à 10.000 exemplaires

Directeur de publicationAdel AMOR

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Rédacteur en chef adjointFlorence CLAIR

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Ont participé à ce numéroYasser BOUHLAL

Salah CHAKORCatherine CORNE AMRANI

Nabila LAHLOU Driss TERRABMarcel ZARDONI

PublicitéMorad ZLOURHI

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Mostafa BEN CHARFADirect : +212 22 54 47 24

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StagiaireKawtar SABIR

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphiqueYassine NASSIF

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Tél. : +212. 22 54 47 27Fax : +212 .22 44 14 05

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Tél. : +212. 22 54 47 27Fax : +212 .22 44 14 05

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Ce numéro a été tiré à 10.000 exemplaires

Directeur de publicationAdel AMOR

[email protected]

Rédacteur en chef Florence CLAIR

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

JournalistesSiham HAMDI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Sarah OUSAIDDirect : +212 522 54 47 29

[email protected]

Meriem EL HASSOUNIDirect : +212 522 54 47 22

[email protected]

Attachée de direction Salima AKHSASS

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ont collaboré à ce numéroLinda BELABEDFranck CERDANFranck DAUTRIADriss HERRATIJules LEJEUNE

Hafsa RAMLI

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

PublicitéMostafa BEN CHARFA

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ahmed SEKKATDirect : +212 522 54 47 28

[email protected]

Amal Z.BERRADADirect : +212 665 79 42 39

[email protected]

ImprimerieRotaco - Casablanca

Distribution Maroc : Sapress

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

ISSN : 2028-0335AVENUE DES F.A.R ,119

Espace Sofia B1 CASABLANCA 20 000

Tél. : +212 522 54 47 27Fax : +212 522 44 14 05

[email protected]

Silvestri MediaL'info et + …

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Nos AnnonceursBourse de Casablanca ......................................................7Brasseries du Maroc ........................................................11BWT Permo ......................................................................49Comaner ...........................................................................39Crédit Agricole .....................................................................2Djazagro............................................................................ 13Ebertec ..............................................................................63Foods & Goods ................................................................ 67Ipsen ..................................................................................43

Isolab ................................................................................. 37Kerix................................................................................... 57Labomag ............................................................................17Masternaut ........................................................................35McDonald’s .......................................................................68Qualimag .............................................................................9Schneider Electric ............................................................ 19Silvestri Media ............................................................29, 65Steriflow ............................................................................33

• SalonsInterpoma 2012 (Bolzano, Italie) 15 au 17 novembre 20128ème foire internationale de la culture, la conservation et la commercialisation des pommes.

Emballage 2012 (Paris, France)19 au 22 novembre 201240ème édition du rendez-vous international des profession-nels de l’emballage. Actionaria 2012 (Paris, France)23 et 24 novembre 201215ème rendez-vous des actionnaires individuels et des entreprises. Evènement unique en Europe.

Eurohalal Market (Bruxelles, Belgique)29 novembre au 1er décem-bre 20121er salon européen entière-ment dédié au secteur du halal.

Foire internationale de Dakar (FIDAK) (Dakar, Sénégal)29 novembre au 12 décem-bre 2012Rendez-vous économique africain.

Sifel Agadir 2012 (Agadir,Maroc)6 au 9 décembre 201210ème édition du salon inter-national professionel de la filière fruits et légumes.

Foodist 2012 (Istanbul, Turquie)6 au 9 décembre 2012

Dawajine 2012 (Casablanca, Maroc)27 au 29 novembre 2012Organisé par la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA), le Salon Avicole de Casa-blanca Dawajine constitue une occasion incontournable pour les professionnels de découvrir les nouvelles tech-nologies et innovations dans le domaine de l’aviculture et joue un rôle primordial dans la modernisation des outils de production et dans la mise à niveau de l’avicul-ture marocaine. Cette 15ème édition rassemblera près de 356 exposants et marques dont 60% de sociétés étran-gères et prévoit d’accueillir plus de 15.000 visiteurs marocains et étrangers. En marge du salon, la FISA lance le premier concours du Meilleur Ouvrier Avicole (MOA) et du Meilleur Techni-cien Avicole (MTA) exer-çant dans les élevages de poulets de chair, de dinde, de poules pondeuses et de reproducteurs.

6ème édition de la foire de l’ali-mentation et des boissons.

SIEL Algérie (Alger, Algérie)11 au 13 décembre 2012

7ème édition réunissant des ac-teurs nationaux et internationaux de l’hôtellerie et de la restaura-tion, avec un espace dédié aux métiers de bouche.

• Colloques World Cocoa Conference (Abidjan, Côte d’Ivoire)19 au 23 novembre 2012Premier et seul forum global sur le cacao.

Journée scientifique sous le thème « Mycotoxines et Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires » (Rabat, Maroc)15 décembre 20121er évènement du genre organisé par la Société Marocaine de Mycotoxicologie (MSM).

Journées Economiques et de Partenariat Maroco-Sénégalaises (Dakar, Sénégal)29 novembre au 1er décembre 2012Conférence, rencontres B to G et B to B en marge de la Foire Internationale de Dakar.

• FormationsFormations organisées par le CETIA (Casablanca, Maroc)- « Nutrition pour les indus-triels » : 20 novembre 2012- « Certification des aliments halals » : 22 novembre 2012- « Les plats cuisinés : optimiser votre formulation et vos procédés de mise en œuvre » : 27 et 28 novembre 2012- « Fabrication des fromages en technologie lactique » : 4 au 6 décembre 2012- « Fabrication des fromages en technologie pâte pressée » : 11 au 13 décembre 2012

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 8

• Témara se dote de son premier Carrefour MarketCarrefour Market vient d’annoncer l’ouverture de son 38ème supermarché qui a ouvert ses portes dans la ville de Témara le 27 sep-tembre dernier. Ce nouveau magasin, d’une surface de vente de 1500 m2, a néces-sité un investissement de 40 MDH ainsi qu’un effectif de 66 personnes.

• MonoprixLa Société Nouvelle Maison de la Ville de Tunis (SNMVT), titulaire de la franchise Monoprix pour le Maghreb, implantera cette enseigne de distribution fin 2013 au Maroc. 10 à 15 supermarchés devraient y être ouverts en 3 ans. SNMVT devrait également ouvrir un premier Monoprix en Lybie cette fin d’année, et prévoit de s’installer ensuite en Algérie et en Egypte.

• BranomaLe Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM) a visé la note d’in-formation, consultable sur son site internet, relative à l’offre publique de retrait obligatoire des actions Bra-noma. L’offre est ouverte du 1er au 30 novembre inclus et concerne 46.001 actions. Le prix de l’offre est de 1.770 Dhs par action. Selon l’actionnaire principal de Branoma, la Société des Brasseries du Maroc, « étant donnée la faible part en capital constituant le flottant en bourse, il n’y aura pas de changements significatifs relatifs à la stratégie de développement de Branoma suite à la pré-sente offre. »

Global Business ExchangeUn programme ciblé pour les PME

L’agence alleman-de de coopération internationale GIZ lance un nouveau programme, « Global Business Exchange » (GBE) dans l’objectif de développer des collabora-tions étroites entre les PME allemandes et celles de deux pays pilotes, la Colombie et le Maroc. Lancé officiellement à Casablanca le 30 octobre 2012, ce concept d’un nouveau genre repose sur l’échange de savoir-faire et d’expertise dans les deux sens, pour que les deux partenaires bénéficient de cette coopération en créant des partenariats durables bilatéraux entre les PME. Le programme comporte plusieurs phases : tout d’abord des week-ends de formation pour les chefs d’entreprises marocains, puis les cadres de ces mêmes entreprises, réalisés à l’ISCAE et à l’ENCG Tanger. L’objectif est notamment de se préparer aux spécificités de l’économie alleman-de. Dans une deuxième phase, dirigeants puis cadres partiront quelques semaines en Allema-gne, rencontrer les partenaires potentiels et enfin approfondir leurs projets concrets au sein d’une entreprise allemande.« C’est un programme prometteur et porteur », estime pour sa part Zarah Maafiri, Directrice de la Politique des Echanges Commerciaux au Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, rappelant que la valeur des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Allemagne s’élevait à 21 Mrd Dhs en 2011, en hausse de 38% par rapport à l’année précédente. Le pro-gramme GBE correspond de plus parfaitement à la stratégie nationale de promotion des exporta-tions. L’ANPME est également partenaire de ce projet et pourra intervenir, notamment à travers le programme Moussanada pour réaliser des études de marché.Les entreprises de tous les secteurs sont invitées à déposer leur candidature sur le site www.glo-balbusinessexchange.org jusqu’au 9 décembre 2012. L’objectif est de retenir entre 20 et 30 en-treprises. Le programme prendra en charge les frais de séjour en Allemagne (hors billet d’avion).

• Les partenaires du programme GBE lors de la table ronde le 30 octobre.

Filière Fruits et LégumesJournée technique

Le 16 octobre dernier, Labomag a organisé une journée technique dédiée à la filière des fruits et légumes à Agadir, dont l’objectif était de rencontrer les acteurs de la filière en vue de partager les avancées techno-logiques. Près de 200 participants ont pris part à cet évènement, notamment des agriculteurs, des responsables qualité et des responsables production de stations de conditionnement et de coopératives à travers tout le Maroc. Dans un premier temps, Abdelhaq El Ayadi, spécialiste en fertilisation, a expliqué quelle était la meilleure démarche pour établir un plan de fertilisation fiable au Maroc, notamment grâce aux 30 années d’études et d’essais de la SASMA. Christo-phe Dufour, Directeur Scientifique du Laboratoire Silliker (Institut Mérieux) a présenté, dans un deuxième temps, les types de bactéries et les différents moyens de prévention. Il a aussi rétabli la vérité sur l’histoire du « concombre tueur » en 2011, dont l’origine serait le fenugrec d’Egypte disposé sur les salades composées, avant d’évoquer les normes ISO en cours d’élaboration pour maîtriser les contaminations virales. En dernier lieu, Mustapha Tarhy, Directeur des Laboratoires chez Labomag, a donné un large aperçu sur les traitements, les Limites Maximales de Résidus (LMR), les méthodes d’analyses de laboratoire et le protocole expérimental suivi chez Labomag. Il a particulièrement mis l’accent sur les potentialités de ce dernier dans le futur, le nombre de molécules détectés passant de 190 actuellement à 480 en 2012-2013.

Page 9: FOOD Magazine N°49 - Novembre 2012

Maroc

FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 9

FertimaDifficile premier semestre 2012

Le 22 octobre, Fertima a présen-té ses résultats financiers au titre du premier se-mestre 2012. Se-lon Amine Kandil, Directeur Général de Fertima, « le premier semestre de l’année fut marqué par une baisse de 28% du chiffre d’affaires se situant ainsi à 233 millions de Dirhams contre 324 millions enregistrés au titre du premier semestre 2011. Une performance tout à fait normale, compte tenu du faible taux de pluviométrie qu’a connu le Maroc, doublé d’une période de froid puis de vagues de sécheresse. » Cet impact négatif ne freine pas les ambitions du groupe qui table sur le deuxième semestre de l’année pour réaliser de bonnes performances et clôturer 2012 sous le signe de la hausse. Soucieuse de la productivité, la société a mis en place de nouveaux outils, notamment un nouvel ERP (Entre-prise Ressources Planning), un logiciel qui gère le pilotage stra-tégique de l’entreprise, et des outils pour suivre les résultats de la société et améliorer constamment la traçabilité de l’ensemble de ses opérations.

• Amine Kandil, Directeur Général de Fertima

AttijariwafaBank2ème édition du Forum International Afrique Développement

AttijariwafaBank a organisé, les 8 et 9 novembre à Casablanca, la 2ème édition du Forum Interna-tional Afrique Développement. Placée sous le thème : « Quels leviers d’accé-lération pour la coopération Sud-Sud », ce forum a consti-tué une plateforme d’échanges, s’inscrivant dans une démarche de promotion des investissements et du commerce Sud-Sud.Près de 1.300 opérateurs économiques et décideurs politi-ques du Maroc, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale ont participé à cette 2ème édition. Plus de 1.000 rendez-vous B to B ont eu lieu dès la première journée, dont 250 pour le secteur agro-industriel, en tête des demandes ! Enfin, des Trophées de la Coopération Sud-Sud ont été remis.

• De g. à dr. : Mohamed El Kettani, Président Directeur Général du Groupe d’AttijariWafa bank, Mounir Oudghiri, Directeur Général Adjoint, Banque de détail à l’international, Ali Benahmed, Directeur de l’International Groupe.

Le forum « The Atlantic Dialogues »Gagne en notoriété

En partenariat avec le German Marshall Fund of the United States (GMF), la Fondation OCP a organisé 2ème édition du Forum annuel « The Atlantic Dialogues », du

28 au 30 septembre dernier à Rabat.Alors que la 1ère édition n’a attiré que 70 participants de 19 pays, « The Atlantic Dialogues » a rassemblée cette année près de 300 participants représentant 45 pays (dont 15 pays d’Europe, 9 d’Amérique du Sud, les Etats-Unis, le Canada, 2 pays des Caraïbes, 12 pays d’Afrique, la Chine et l’Inde). Une soixantaine de décideurs marocains ont également pris part à cet évènement qui constitue une des rares manifestations qui traitent du dialogue Atlantique Sud-Sud de manière ci-blée et pertinente. Les travaux ont porté sur la promotion des investissements dans la région, les nouvelles technologies, l’énergie, l’agriculture ainsi que d’autres branches et secteurs économiques et sociaux, en ayant comme finalité de favoriser l’émergence d’une nouvelle aire de prospérité et de co-déve-loppement sur les deux rives de l’Atlantique, et notamment son bassin Sud, tant africain que latino-américain. Dans l’objectif d’associer les jeunes aux débats et de les préparer aux affaires du monde, la Fondation OCP a mis en place un programme dédié aux jeunes professionnels en provenance du Maroc et d’une quinzaine d’autres pays.

• Mohammed Belmahi, Président de la Fondation OCP et Craig Kennedy, Prési-dent du GMF.

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L’Actu Maroc

FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 10

• UnimerLe tour de table de la so-ciété Unimer a été remanié pour minimiser les petites participations, suite à la fusion-absorption de deux actionnaires, Homer et Unimaco, par le 3ème, Sare-tam. La participation de ce dernier est ainsi portée à 42,06%, ce qui fait de cette société le principal action-naire. Par ailleurs, une opé-ration de fusion-absorption de Consernor par Unimer a été annoncée pour le 30 novembre. Elle se traduira par une augmentation de capital de 252 millions de Dirhams (échange de 35 actions d’Unimer pour 1 action de Consernor).

• ImportationsLe projet de loi de Finances prévoit une simplification tarifaire des droits d’impor-tation sur les produits agri-coles, passant de 29 taux différents à 10. En outre, certains taux seront revus. Par exemple, les fruits et légumes frais devraient désormais être redevables d’un droit de 25%.

CMCP Change de nom

Le groupe CMCP vient d’annoncer le changement de sa raison sociale, à l’issue de sa dernière Assemblée Générale extraordinaire. De ce fait, le groupe est désormais identifié sous la dénomi-nation sociale CMCP-International Paper. « Cette modification dénote le souhait de notre entre-prise de confirmer son intégration aux normes du groupe International Paper et de bénéficier de tous les progrès de ce dernier en technologies d’emballages en carton ondulé, de carton plat gris ou blanc et de papier pour ondulé, afin de mieux servir ses partenaires à l’intérieur et à l’exté-rieur du Maroc », a déclaré Bertrand Laplaud, PDG du Groupe. Et d’ajouter que ce changement permettra à l’entreprise « d’asseoir notre position de leader des emballages en carton ondulé, de carton plat et de papiers pour ondulés au Maroc, et de réaffirmer sa ferme volonté de continuer à accompagner le développement économique marocain ». Par ailleurs, mis à part l’adoption du logo International Paper, aucune modification de nature commerciale ou opérationnelle n’est projetée à la suite de cette nouvelle dénomination, selon M. Laplaud.

Morocco AwardsSalwa Akhannouch Présidente du jury

Le 8 novembre dernier, les organisateurs (OMPIC et Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nou-velles Technologies-MICNET) de la 4ème édition des Morocco Awards ont révélé la liste des candidats et les membres du jury. Ce dernier sera composé de Khalida Azbane, Directeur Général de la société Azbane, de Mounia Boucetta, Secrétaire Général du MICNET, de Chakir Fassi Fihri, Président de Saga Communication, de Mohcine Jazouli, Président de Valyans Consulting et enfin de Salwa Idrissi Akhannouch, Pré-sidente du Groupe Aksal, qui présidera ce jury. Trois femmes sur cinq, la parité est plus que res-pectée ! « De nombreux pays brillent à travers leurs marques. Le Maroc est à même de réaliser de tels exploits », a souligné Salwa Akhannouch dans son discours. La cérémonie se déroulera le 7 décembre au Morocco Mall en présence de 350 invités. Au cours de cette journée auront égale-ment lieu un séminaire sur l’innovation, la marque et la propriété industrielle et une conférence de presse du Club des Marques, désormais officiellement créé.Enfin, cette édition sera l’occasion d’attribuer 8 prix, le nouveau venu étant celui de la marque innovante. En tout 65 candidats ont été retenus. Les marques alimentaires dominent la catégorie marque de fabrique, avec notamment deux marques historiques que sont Cosumar et Germa. A noter la présence d’Aswak Assalam dans la catégorie commerce et distribution, et celle, pour la 1ère fois, de 2 hôtels dans la catégorie service : Mazagan Beach Resort et Ryad Mogador Hotels.

Collectivités localesCoopération franco-marocaine

La seconde réunion du comité de pilotage du dispositif conjoint franco-marocain d’appui à la coopération décentralisée s’est tenue à Rabat le 30 octobre 2012. Rappelons que ce dispositif, créé suite à l’accord signé le 27 avril 2011 entre les deux pays, vise à apporter un soutien conjoint aux activités de coopéra-tion décentralisée entre les collectivités locales marocaines et françaises. Il est cofinancé à hauteur de 1,2 M€ pour la partie française et 10 MDH pour la partie marocaine sur 3 ans.Lors du 1er comité de pilotage en février dernier, 4 projets avaient été retenus et sont actuellement cofinancés, notam-ment dans le domaine du tourisme rural, de la valorisation des Plantes Aromatiques et Médicinales (régions Centre et Meknès-Tafilalet) ou encore le développement rural et la lutte contre l’exode rural par la création d’emplois agroalimentaires et le renforcement de la filière laitière (régions Franche-Comté et Ouarzazate).

• Mounia Boucetta, Secrétaire Général du MICNET, et Adil El Maliki, Directeur Général de l’OMPIC.

Accord de pêcheRéouverture des négociations entre le Maroc et l’UE

Le 8 novembre dernier s’est déroulée, à Ra-bat, la rencontre entre des représentants des Etats membres de l’UE et du Maroc, marquant le début de la reprise des négo-ciations autour de l’accord de pêche pour la reconduction d’un nouveau protocole. Entrant dans le cadre de l’accord de partenariat de pêche, ce protocole définit les conditions d’accès des navires communautaires aux zones de pêche marocaines, les modalités de contrôle des pêches dans les zones de pêche marocaines, ainsi que les partenariats entre entreprises.

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L’Actu

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• Les 500Le classement « Les 500 »d’Economie & Entreprises est une nouvelle fois dominé par le Groupe OCP, avec un CA de 56,4 Mrd Dhs, soit près de 10% du CA total des 500 entreprises de ce classement, qui s’élève à 574 Mrd Dhs (en hausse de 8,6% par rapport au classe-ment de l’année dernière). Marjane Holding arrive en 10ème position, avec un CA de 9,3 Mrd Dhs.

• Ports du MarocLa BAD (Banque Africaine de Développement) prévoit un don de 8 millions de Dhs à l’ANP (Agence Nationale des Ports) pour financer un diagnostic sur 7 ports, dans le but de déceler les dys-fonctionnements et d’amé-liorer les infrastructures.

• ASMEXEn prévision de la réunion du comité permanent de concertation entre l’AS-MEX et l’Administration des Douanes et Impôts Indirects, prévue le 29 novembre prochain, les opérateurs sont invités à communiquer à l’ASMEX tout problème rencontré lors d’opérations d’exporta-tion ou d’importation.

AquacultureL’ANDA dévoile sa stratégie

Le 10 octobre 2012, l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA) a pré-senté sa stratégie pour le développement des projets d’investissement aquacoles, en présen-ce d’Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Ce dernier a rappelé le relais de croissance que constitue l’aquaculture dans un contexte de raréfaction et de surexploi-tation des ressources naturelles. La production aquacole devrait d’ailleurs représenter plus de 50% de la production halieutique mondiale d’ici 2020.Avec une production de 333 T – essentiellement des huîtres - en 2010, soit moins de 1% de la production nationale, l’aquaculture est encore embryonnaire au Maroc, d’où la création de l’ANDA en février 2011, afin de mettre en œuvre la stratégie Halieutis dans ce domaine et attein-dre une production de 200.000 T en 2020, soit 11% de la production domestique. « Des objectifs ambitieux mais très réalisables compte-tenu du potentiel de nos côtes, sous-exploité », souligne Majda Maârouf, Directrice de l’ANDA. L’agence a déjà réalisé une étude de faisabilité, révélant la nécessite de créer une écloserie nationale, afin de produire localement des naissains et alevins. Deuxième zone d’ombre identifiée : le développement du marché. « L’objectif est de démarrer sur des bonnes bases avec des produits labellisés, positionnés haut de gamme sur le marché mondial », explique Mme Maârouf. La formation n’est pas en reste : l’Université de Larache a d’ores et déjà prévu une Licence professionnelle en aquaculture.Dans ce cadre, l’ANDA lance un appel à manifestation d’intérêt pour le développement de l’aqua-culture dans la zone Cap-Mazari – Cap Targha, en Méditerranée, littoral identifié comme à fort potentiel. Les candidatures sont à déposer avant le 28 décembre 2012. Les retombées attendues sont un investissement de 295 MDH pour une production de 5.720 T (coquillages et poissons) et un CA de 258 MDH/an. « Cet appel sera suivi d’autres dans les mois et années à venir, sur l’ensemble du pays », note M. Akhannouch. L’ANDA accompagnera les investisseurs en tant que guichet unique. Des incitations, notamment fiscales, sont également à l’étude.

• De g. à dr. : Zakia Driouch, Directrice de la Pêche Maritime et de l’Aquaculture, Aziz Akhannouch, Minis-tre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, et Majda Maârouf, Directrice de l’ANDA.

MycotoxinesColloque en décembre 2012

La Société Marocaine de Mycotoxicologie (MSM), association à but non lucratif créée fin 2011, organise sa première journée scientifique sur le thème «Mycotoxines et Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires», et ce le 15 décembre 2012 à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II à Rabat. Les objectifs de cette rencontre se résument à la mise au point des problèmes liés à la contamination des aliments destinés à l’Homme et aux animaux par les mycotoxines et à la sensibilisation de l’opinion publique aux risques, notamment sanitaires et économiques. Elle vise également à la création – sous l’égide de la MSM - d’un réseau scientifique reliant les différentes structures nationales de recherche sur les mycotoxines.

Marrakech Tensift Al HaouzLancement de la campagne agricole 2012-2013

Le 17 octobre 2012, le siège de la Province d’Al Haouz a abrité une réunion régionale suite au lancement de la campagne agricole 2012/2013, présidée par le Wali de la Région MarrakechTensift Al Haouz. Dans la dynamique évolutive induite par le Plan Maroc Vert, les mesures entreprises par la Direction Régionale d’Agriculture Marrakech Tensift Al Haouz (DRA MTH) sont axées sur la consolidation de l’agrégation à travers la contractualisation entre agrégateurs et agrégés, la poursuite de la mise en œuvre des projets du Plan Agricole Régional (PAR) et le lancement de nouveaux projets. Pour les filières de production, la DRA MTH vise notamment à assurer l’approvi-sionnement en facteurs de production, la promotion des subventions et aides accordées par l’Etat (atteignant 227 millions de DH le 30 septembre 2012), la protection du cheptel, le lancement de la stratégie du Conseil Agricole et l’encouragement des agriculteurs pour assurer l’extension des adhésions au produit d’assurance agricole « multirisque climatique ». La céréaliculture bénéficiera d’une subven-tion pour les semences sélectionnées (en moyenne 170 DH/quintal). En matière d’irrigation, la DRA MTH prévoit de poursuivre la mise en œuvre du programme d’économie de l’eau prévoyant la conversion de 97.000 ha en irrigation localisée à l’horizon 2020, pour un coût global de 6,5 milliards DH, dont une première tranche de 10.000 ha est en cours de réalisation, et une seconde en phase de lancement.

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Maroc

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Production dattièreHausse de 10%

Selon le Ministère de l’Agriculture et de la Pê-che Maritime, la produc-tion des dattes au titre de la campagne 2011-2012 a connu une augmen-tation de plus de 10% en comparaison avec les 5 dernières campagnes agricoles. Cette évolution reflète le positionnement de la filière du palmier-dattier dans la stratégie du Plan Maroc Vert, notamment dans les zones oasiennes où elle représente la principale activité agricole. C’est également dans ce cadre qu’un contrat-programme a été signé en 2010 entre le Gouver-nement et l’Interprofession, prévoyant un ensemble d’actions dont la plantation de 1,4 million de palmiers à l’horizon 2014 et 3 millions à l’horizon 2020, la réhabilitation et la reconstitution des palmeraies existantes sur une superficie globale de 48.000 ha, la réalisation d’une production de dattes de 160.000 T en 2020 et de 185.000 T en 2030 contre 100.000 T actuellement, ainsi que le développement des exportations des dattes de qualité supérieure pour atteindre un minimum de 5.000 T en 2020 contre des quantités négligeables réalisées actuellement.Rappelons que le palmier-dattier occupe une superficie de 48.000 Ha, pour un effectif total de près de 4,8 millions de pieds, ce qui représente 4,5% du patrimoine phoénicicole mon-dial, lui-même estimé à 105 millions de palmiers.

UNICOPTire la sonnette d’alarme

C’est le 18 octobre dernier que s’est tenue, à Agadir, l’assemblée générale ordi-naire, organisée par l’Union Nationale des Industries de la Conserve de Poisson (UNICOP). Lors de cette rencontre, il a été question des princi-pales difficultés et contraintes rencontrées par le secteur depuis juin 2011, notamment en ce qui concerne le déficit de l’appro-visionnement en matière première, en quantité et en qualité, le renchérissement du prix, les freins de l’organisation de partena-riats entre industriels et armateurs, les difficultés des exporta-tions, la défense de l’appellation Sardina Pilchardus Walbum et la problématique liée au cadmium, entre autres problèmes. C’est dans ce contexte que de nombreuses actions ont été pro-posées à l’issue de cette assemblée, pour la saison 2012/2013. Parmi les mesures à entreprendre figurent notamment la réorganisation pratique, simple et durable des débarquements dans les ports du sud, la finalisation et la mise en pratique de la convention signée avec le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime pour le congelé à bord, l’éco-labellisation, la poursuite des actions au sein du Codex Alimentarius, notam-ment en ce qui concerne les métaux lourds et l’inclusion des espèces, etc.

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Kool FoodUn mois d’octobre dynamique !

Le 19 octobre dernier, Kool Food a organisé pour des élèves de l’école Théophile Gautier une visite de son site de fabrication situé au quartier Aïn Sebaâ à Casablanca. Après une présen-tation de l’entreprise et de son mode d’approvisionnement, la tournée a effectivement démarrée par une visite des différents ateliers, tout en découvrant les procédés de fabrication. Après une distribution de boites de produits Kool Food, les enfants ont également eu l’opportunité de visiter l’entrepôt de l’entreprise. De plus, Kool Food a lancé en octobre la production d’un nou-veau produit dénommé Koolnut. Fabriqué à base de noisettes, Koolnut sera commercialisé sur le marché à compter de novem-bre 2012 sous 3 références : 6 g, 14 g et 25 g.

BourchaninLancement de Ruinart au Maroc

La Maison Ruinart est désormais présente au Maroc avec ses trois références, Blancs de Blancs, Brut Rosé et Dom Ruinart. Fruit de la réussite d’une lignée fami-liale depuis 1729, Ruinart fut la première et la plus ancienne maison dédiée au commerce du vin de Champagne. Ainsi, les cuvées Ruinart témoignent d’un savoir-faire transmis aux subtils assembla-ges de Chardonney de la gamme Ruinart. Fines bulles, fraicheur, pureté et richesse aromatique sont les atouts de cette gamme. Importés et distribués exclusivement par Bourchanin, les champagnes Ruinart sont disponibles chez les cavistes et les restaurants les plus sélectifs.

LabomagAccréditation pour l’analyse de légionelle

Depuis juillet 2012, le labora-toire d’analyses Labomag a ajouté la légionnelle à sa liste d’analyses microbiologiques accréditées ISO 17025 (E-Coli, Listeria, Salmonelle…). Ce nouveau service permettra, aussi bien aux professionnels de l’agroalimentaire qu’à ceux du secteur CHR, de réaliser ces analyses à moindre coût par rapport à un laboratoire étranger, et de disposer de résultats accrédités dans un laboratoire au Maroc.De même, pour répondre aux besoins des industries halieuti-ques, Labomag développe actuellement l’analyse de l’histamine qui sera opérationnelle en décembre 2012, au même titre que l’ochratoxine A qui vient enrichir la base des mycotoxines déjà analysées au laboratoire.

Matthews Marking MarocNouvelles cartes

La société Matthews Marking Maroc, créée en 2011, est une filiale de Matthews Invest-ment, branche française du groupe améri-cain Matthews. Spécialiste des solutions de marquage par jet d’encre, Matthews Marking Maroc vient d’annoncer la distribution de nouvelles cartes complétant son offre. La société devient ainsi le distributeur au Maroc des marques françai-ses Albagnac, Bedi, Costral et Stone et de la marque italienne Arol, pour lesquel- les elles assurera également le service après vente.Albagnac propose des solutions d’étiquetage. Costral et Stone sont des spécialistes de l’embouteillage, Stone s’adres-sant aux grandes cadences. Bedi offre des formeuses de cartons, encaisseuses et systèmes de palettisation. Enfin, Arol est un leader mondial du bouchage.Notons également que Matthews Marking Maroc commerciali-sera en 2013 les solutions de marquage laser de Matthews.

CrémaiRendez-vous en mars !

C’est du 19 au 22 mars 2013 à Casa-blanca qu’est prévue la 6ème édition du sa-lon Crémai, où près de 250 exposants présenteront les dernières tendan-ces des produits et services dédiés aux professionnels du CHR. Hôteliers, restaurateurs, pâtissiers-boulangers et traiteurs du Maroc et de l’Afrique se donneront rendez-vous lors de cette édition pour découvrir et acquérir les dernières nouveautés en équipement, agencement, mobilier, produits alimentaires, petit matériel, nouvelles technologies et entretien. En 2013, le Crémai sera marqué aussi par son ouverture à l’international, avec la collaboration du célèbre Salon Interna-tional de la Restauration, de l’Hôtellerie et de l’Alimentation (SIRHA). Une marque de confiance qui consolidera encore plus le positionnement du Crémai comme la plate-forme B to B la plus importante en Afrique.

Kraft FoodLancement d’un café épicé

A travers sa marque Samar, Kraft Foods Maroc lance «Samar Maâtra», le premier café moulu marocain aux épices. Cette innovation est le fruit de plusieurs années de recherche et développe-ment menées par Kraft Foods. Ce lancement a nécessité la mise en place d’une nouvelle ligne de production totalement automatisée et res-pectant les standards de qualité. Enfin, Samar Maâtra est distribué à l’échelle nationale chez les détaillants et dans les rayons du commerce moderne sous un format de 225 grammes au prix de 19,50 Dh.

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Maroc

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Centrale LaitièreSensibilisation aux bienfaits du yaourt

Du 20 au 22 septembre 2012, Cen-trale Laitière a organisé une série de conférences à Rabat et Casablanca, dans l’objectif de sensibiliser plus de 300 médecins aux bienfaits des produits laitiers, notamment du yaourt, en termes de croissance, de bon fonctionnement de l’organisme et même de prévention des fractures ou de maladies comme l’ostéopo-rose. L’animateur, le Professeur Jean-Michel Lecerf, Chef du service nutrition à l’Institut Pasteur de Lille (France), s’appuyant sur les dernières publications scientifiques, a insisté sur l’im-portance de consommer 3 à 4 produits laitiers par jour, dont au moins un yaourt, l’un des rares aliments à apporter des ferments lactiques. Pourtant, au Maroc, le yaourt reste sous-consommé : 2 à 3 par semaine selon l’Institut Yawmy pour la Nutrition ! Centrale Laitière s’engage d’ailleurs à inviter chaque année les profes-sionnels de santé à participer à ce genre d’événements.

• Jean-Michel Lecerf, Chef du service nutrition à l’Institut Pasteur de Lille.

« Innovation Contre la Pauvreté »Première subvention pour Agro-Food Industrie

Lancé à Casablanca au bureau de la CGEM, le programme « Innovation Contre la Pauvreté » de l’Agence Suédoise pour le Développement Inter-national (ASDI) a accordé sa première subvention au Maroc à l’entreprise Agro-Food Industrie. Ce programme, qui incite le secteur privé à développer des produits, des services et des modèles éco-nomiques pouvant contribuer à la lutte contre la pauvreté, vise en effet l’innovation de nouveaux produits dont peuvent profiter les populations pauvres. « Nous sommes ravis de bénéficier de la subvention accordée par l’ASDI en vue de lutter contre la malnutrition au Maroc », a déclaré Philippe Karim Charot, co-fondateur de l’entreprise Agro-Food Industrie. Etant la première conséquence de la pauvreté et ayant un impact immédiat sur la santé des enfants et leurs capacités d’apprentissage, la malnu-trition constitue une menace pour leur avenir et, à long terme, pour celui de l’économie du pays.Le programme cherche donc à stimuler le changement, faisant accompagner les entreprises par des conseillers dans le dévelop-pement et de le déploiement de modèles « inclusive business ».

• De g. à dr. : Philipe Karim Charot et Bruno Montier, Gérants Associés de Agro-Food Industrie, Meriem Bensalah Chaqroun, Présidente de la CGEM, et Anna Hammargren, Ambassadeur du Royaume de Suède au Royaume du Maroc.

Fruits et légumes10ème édition du SIFEL

Pour la 10ème année consécutive, le Salon international de la filière fruits & légumes au Ma-roc ouvrira ses portes, du 6 au 9 décembre 2012, à Agadir. Orga-nisé par IEC (Interna-tional Exhibitions and Conferences), sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, cet événement est considéré comme un point de rencontre entre tous les opérateurs de la filière fruits et légumes des pays du Maghreb, d’Afrique, de l’Europe et du reste du monde. En outre, le SIFEL Agadir 2012 couvrira plusieurs aspects relatifs aux secteurs d’activité liés à cette filière, à savoir : les techniques de production, les matériels de production, les semences, les pépinières, les serres et abris, la fertilisation, le traitement, le conditionnement, le tri, le stockage, la production, la logistique, etc. Par ailleurs, le programme de cette manifestation comprend des sessions de conférences et des animations sur des thématiques variées concernant le secteur et ses perspectives de développement.Enfin, l’édition de cette année verra la création d’un nouveau pôle dédié exclusivement aux machines et équipements.Brève rédigée par l’Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique (IMIST) : http://bitagro.imist.ma et www.imist.ma

Green Economy ForumUne 1ère édition en présence d’Al Gore

Menatec, entreprise marocaine spécialisée dans les secteurs de la sécurité alimentaire, énergétique et environnementale et dans l’incuba-tion, la conception et la mise en place de projets utilisant des technologies de pointe, organise pour la première fois au Maroc le Green Economy Forum. Cet événement se tiendra le 21 mars 2013 à Skhirat, sous le thème « pour un Maroc durable ». Réalisé en partenariat avec le Cabinet Pricewa-terhouse Coopers (PwC), ce forum se veut une plateforme d’échanges sur le business vert au Maroc et regroupera des professionnels, des représentants des collectivités locales, des investisseurs privés, des organisations non-gouvernementales et des universitaires en provenance du monde entier. A noter que l’INRA France interviendra sur le volet scientifique de l’événement.Le Green Economy Forum se déroulera sous la Présidence d’Honneur de Son Altesse Royale, La Princesse Lalla Hasnaa, et accueillera un invité prestigieux en la personne de l’Honora-ble Al Gore, 45ème Vice-Président des Etats-Unis et Prix Nobel de la Paix 2007, connu pour son engagement écologique.

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L’Actu Maroc

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Cartier SâadaLe conserveur se réinvente

Traditionnellement producteur de conserves d’olives et d’abricots, Cartier Sâada ouvre une nouvelle page de son histoire avec le lancement de 4 spécialités marocaines (dont 3 à tartiner), dévoilées à l’occasion du SIAL Paris 2012 : une tapenade noire, une salade d’aubergines, des tomates confites et la traditionnelle soupe Harira. Les recettes ont été concoctées en collaboration avec le Chef du palace La Mamounia, Rachid Agouray, « consi-déré comme l’un des plus grands maîtres dans la préparation des légumes à la marocaine », déclare-t-on chez Cartier Sâada.

Marketing et communication2ème édition du DEVCOM en décembre !

Faisant suite au succès de la première édition du DEVCOM, Business Forum du Développement Commercial, du Marketing et de la Communication, la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc et MLG Events organisent sa seconde édition les 11 et 12 décembre 2012 à Casablanca.Cet événement professionnel a pour objectif de réunir les meilleurs prestataires nationaux et internationaux en la matière, afin d’apporter des solutions concrètes aux visiteurs. Quel-ques 40 conférences et tables rondes seront organisées et 5 Trophées et 2 Prix seront décernés à cette occasion. Rappe-lons que lors de sa 1ère édition, DEVCOM avait accueilli 3.000 visiteurs professionnels.

Viandes rougesNouvelle réglementation

Afin de permettre une meilleure circulation des viandes et relancer la modernisation des abattoirs, un nouveau décret relatif au contrôle de la salubrité des viandes foraines a été adopté le 1er novembre dernier au Conseil de Gouver-nement, remplaçant ainsi des textes réglementaires datant de plus de 60 ans. Ce nouveau cadre réglementaire marque une réelle révolution dans le développement de cette filière en amont et en aval, avec une circulation de viandes issues d’abattoirs agréés entre communes, et donc un approvisionne-ment amélioré de tout le territoire national. De plus, les textes accompagnant ce nouveau décret permettront d’encourager l’initiative privée et le développement du réseau de transport frigorifique des viandes en conformité avec la législation et la réglementation en vigueur. Dans ce cadre, il est prévu la mise en place de 12 abattoirs municipaux à travers la gestion déléguée, ainsi que la mise en place de 8 projets intégrés et/ou d’agrégation comprenant des unités d’engraissement, d’abat-tage et de découpe, notamment à Meknès, à Taroudant et dans la région de Tadla. De plus, l’installation d’abattoirs modernes privés, soutenue dans le cadre du Plan Maroc Vert, favorisera dans les années à venir l’exportation d’une partie de la produc-tion nationale vers les marchés demandeurs.Rappelons que le secteur, qui constitue l’une des priorités du Plan Maroc Vert, compte près de 1.100.000 éleveurs et 25,8 millions de têtes de cheptel producteur de viandes rouges, et réalise un chiffre d’affaires annuel de quelques 20 milliards de dirhams, offrant par ailleurs près de 1,8 millions de journées de travail à temps plein.

Fondation Crédit Agricole du MarocPrimée à Genève

En marge du 5ème Symposium Economique Euro-Mediteranée tenu le 2 Novembre à Genève, la Fondation Crédit Agricole du Maroc pour le Développement Durable a été primée du Prix d’Excellence de la Fondation Suisse Maroc pour le Développe-ment Durable. S’inscrivant dans le prolongement historique de l’action de la Banque Verte pour le monde agricole et rural, la Fondation apporte son assistance technique et financière pour la professionnalisation des activités économiques, la préserva-tion des ressources naturelles et la protection de la biodiversité.En effet, c’est son programme innovant d’Optimisation de la Performance Energétique dans les Exploitations Agricoles, conduit en partenariat avec l’Agence Nationale pour le Dévelop-pement des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energé-tique, qui lui a valu cette reconnaissance internationale. Cette démarche pilote d’audit énergétique a permis de démontrer un potentiel de réduction d’environ 20% de la facture énergétique annuelle. Enfin, un produit de financement « ecotaqa » dédié aux actions d’efficacité énergétique, est en cours de lancement.

Professional LaboPour le meilleur de la technologie !

La 3ème édition des journées portes ouvertes de Professional Labo s’est déroulée du 11 au 13 octobre dernier à Ca-sablanca. Tenues sous le thème « Le meilleur de la technologie », ces journées ont été marquées par une série d’innovations, dont l’organisation de sessions de formation, de tables rondes et de conférences animées par l’ONSSA et les partenaires de la société, autour de différents thèmes tels que la réglementation, l’organisation et la certification sanitaire des produits, la maîtrise du pesage, la technologie NIR (Near InfraRed) dans l’industrie agroalimen-taire, etc. « A travers ces journées portes ouvertes, Professio-nal Labo ambitionne d’accompagner l’utilisateur final de nos produits, de fournir une assistance et un apport scientifique durant tout le processus, depuis la prise de décision jusqu’à la mise en service, en passant par l’installation », ont déclaré les organisateurs de l’évènement. De même, un espace exposition à été l’occasion pour différentes entreprises, venues de plu-sieurs pays, de mettre en avant leurs produits et technologies. Rappelons que Professional Labo, spécialiste dans le métier du laboratoire, représente une soixantaine de marques étrangè-res au Maroc destinées à différents secteurs, dont l’industrie alimentaire.

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 18

En partenariat avec OCP Innovation Fund For Agriculture et la Fenagri (Fédération nationale des industries agro-alimentaires), Le CEntre Technique Industriel de l’Agro-alimentaire (CETIA) a tenu son 2ème Comité d’Orientation Stratégique (COS) sous le thème « Alimentation & Innovation » le 8 novembre dernier à Casablanca.

Innovation en agroalimentaireDémarrage du chantier

Sarah OUSAID

Outre les professionnels de l’amont et de l’aval, cette rencontre de grande enver-gure a réuni l’ensemble des

parties prenantes à l’innovation dans le secteur de l’agroalimentaire en vue de favoriser l’échange d’idées et d’éla-borer des orientations opérationnelles communes.

Innovation : un levier de compétitivitéAfin de faire face aux enjeux futurs imposés par l’ouverture des frontiè-res, les entreprises marocaines sont appelées à gagner en compétitivité et à contrer des difficultés transversales liées à la fiscalité, l’approvisionnement, la logistique… D’autant plus qu’on as-siste à une dégradation de la balance commerciale puisque le Maroc exporte majoritairement des produits peu ou pas transformés. D’ailleurs, « le PIB généré par le secteur agroalimen-taire rapporté au PIB agricole s’es-time à 25%, ce qui traduit une faible transformation de notre production agricole », affirme Amine Berrada Sounni, Président de la Fenagri, qui n’omet pas de souligner la nécessité de stimuler la consommation. Pré-sentée comme étant un processus de

création suivie d’une rencontre du marché, l’innovation pré-sente de forts enjeux économi-ques pour l’entreprise. « C’est un moyen de développement dans un contexte concurrentiel et d’adaptation au change-ment, en plus d’être un facteur performant de différenciation », précise Nathalie Barbe, Direc-trice du CETIA et de la Fenagri.

Du manque à gagner…Pour le volet de la R&D, Riad Balaghi, Chef du Département

de l’environnement et des Ressour-ces Naturelles à l’INRA Maroc, a mis l’accent sur les potentialités de l’amont agricole et passé en revue des résul-tats de recherches - notamment en céréaliculture et agrumiculture - qui ont été mis à la disposition des produc-teurs dans les trois dernières années. Bien que variés et dotés d’une forte valeur ajoutée, les produits transfor-més innovants mis au point par l’INRA ne suscitent que très peu d’intérêt de la part des industriels et sont actuel-lement produits et commercialisés par une vingtaine de coopératives féminines. Une situation qui reflète une défaillance de connectivité en plus d’un manque ressenti de données sur les besoins des industriels, les tendan-ces de consommation… Quant aux problèmes liés à l’entreprenariat et à la concrétisation d’idées, « il faudrait réfléchir à un cadre juridique qui per-mettrait de rapprocher les instituts de recherche, les fonds d’investissement et l’entrepreneur », suggère Fatiha Charradi, PDG de OCP Innovation Fund For Agriculture.

Coup de pouce du Fonds OCPInitié en 2011, OCP Innovation Fund

for Agriculture est un fonds d’inves-tissement doté d’une enveloppe de 200 millions DHs destiné aux porteurs de projets en création ou en dévelop-pement dans le secteur agro-agri, et qui répondent à ses critères d’inves-tissement dont l’innovation. A ce jour, deux entreprises en ont bénéficié : Atlas Aranib (cuniculture) et Inovag Processing, unité de transformation de cactus et de figue de barbarie en jus, vinaigre, ensilage, poudre de cactus… « Il nous a fallu concevoir des équipements spécifiques à la transformation de la matière premiè-re. Sans le Fonds OCP qui a financé notre projet à hauteur de 49%, nous aurions végété pendant des années pour le développer », témoigne Adnane Benbrahim, co-fondateur de Inovag Processing.« Nous finançons la recherche et at-tendons que les entreprises l’utilisent. Il nous faut des marqueurs de but ! », exprime Mohamed Smani, Directeur de R&D Maroc. En effet, c’est un vé-ritable travail de fourmis qu’il faut en-treprendre. En maintenant une veille sur le secteur, il est impératif d’iden-tifier les besoins des industriels et des consommateurs, et d’orienter la R&D en conséquence. Dans ce sens, Xavier Terlet, Président de XTC World Innovation, a dressé un panorama des innovations alimentaires dans le monde et des tendances au Maroc. « L’innovation est une obligation pour l’industrie agroalimentaire marocaine afin de s’adapter aux nouveaux be-soins du consommateur qui évoluent à toute vitesse », déclare M. Terlet. Ensemble, les acteurs doivent se mobiliser autour d’un incubateur qui assurera l’interface entre les instituts de recherche, les industriels et les fonds d’investissement.

• Amine Berrada Sounni, Président de la Fenagri.

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Maroc

FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 19

BourchaninEvian en édition limitée

A l’occasion des fêtes de fin d’année, la bouteille de l’eau minérale naturelle Evian se pare d’une édition limitée si-gnée par la styliste Diane vonFurstenberg. Tout autour de cette bouteille exclusive, la créatrice a écrit un hymne à la vie en reprenant ses devises légendaires : « water is life is love is life is water (etc.) ». Cette bouteille est distribuée au Maroc par Bourchanin, et disponible dans certains points de vente CHR. En verre 100% recyclable, scellée par un bouchon capsule au design inédit, elle est sérigraphiée à l’encre naturelle et ornée du célèbre cœur de Diane vonFurstenberg. « L’état d’esprit inspiré et visionnaire de celle qui fait évoluer le style des femmes depuis les années 70, embrasse parfaitement la Live Young attitude d’evian », déclare Martin Renaud, Président d’evian et Volvic Monde.Evian collabore depuis 2008 avec des stylistes et designers tels que Jean-Paul Gaultier, Christian Lacroix… et c’est la première fois que la marque choisit une femme et une américaine. A ce jour, quelques 10 millions de bou-teilles en édition limitée ont été vendues dans 150 pays.

Oléiculture6ème édition des Journées Médi-terranéennes en février 2013

La 6ème édition des Journées Médi-terranéennes de l’Olivier, rencontre annuelle des professionnels de la filière oléicole, se tiendra du 25 au 27 février 2013 à Meknès. Organisée par l’Agro-pôle Olivier ENA Meknès, en collaboration avec l’Université Inter-national d’Andalousie (UNIA), cette rencontre sera placée sous un thème d’actualité : « Défis actuels de la filière d’Huile d’Olive : Coûts de production, Qualité, Organisation professionnelle et Commercialisation ». Conçues comme une plate-forme de transfert de technologies et de savoir-faire, ces journées permettent de faire le point sur les derniers acquis scientifiques et techniques en matière d’oléiculture, de la production à la commercialisation. Plusieurs experts nationaux et interna-tionaux apporteront leur point de vue à cette occasion.Les opérateurs de la filière oléicole sont invités à s’inscrire auprès de l’Agro-pôle Olivier de Meknès avant le 15 décembre 2012.

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L’Actu Monde

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IPAFréquentation en hausse

Le salon International du Process et du Conditionne-ment Alimentaire, IPA, se te-nait pour la seconde édition consécutive conjointement avec le SIAL. Le nombre de visiteurs accueillis, en hausse de 8%, s’est porté à 40.500, dont 51% d’étran-gers en provenance de 130 pays. Plus d’une visite sur deux provenait du SIAL, prouvant les synergies entre ces deux salons. Sur les 450 exposants présents, un sur 3 était un nouveau venu et 53% internatio-naux. Soulignons enfin que l’éco-conception était cette année au cœur d’IPA, avec la mise en scène d’une éco-usine du futur, permettant aux visiteurs d’appréhender les approches environ-nementales qui s’imposeront d’ici 2020. La prochaine édition d’IPA se tiendra en octobre 2014.

AfriqueBel décrypte les habitudes alimentaires

Implanté en Afrique depuis 1977, Bel y fabrique 90.000 T de fromages par an, soit 23% de la pro-duction totale du groupe. Il réalise sur ce continent 40% des ventes mondia-les de La vache qui rit et le considère comme un relais de croissance majeure pouvant doubler son chiffre d’af-faires d’ici 2020. Fort de sa connaissance des consommateurs africains, Bel a présenté les résultats d’une enquête de terrain intitulée « Afro Food… for thought : pratiques alimentaires ur-baines des classes moyennes en Afrique ». Cette étude, menée par un collectif de chercheurs et de créatifs, décrypte les modes de vie, les aspirations et les pratiques de consommation et d’achat de cette nouvelle classe moyenne, qui représente 20% du milliard d’habitants de ce continent.

Nutrition médicaleDanone s’y intéresse

Le groupe Danone vient d’annoncer son intérêt pour la nutrition médicale consistant à développer des produits distribués en pharmacie et à l’hôpital. Les segments visés sont notamment ceux liés aux allergies, à la malnutrition et à la maladie d’Alzhei-mer. Ce secteur alimentaire en développement s’oriente vers la fabrication des produits en améliorant notamment le goût et la texture. Un exemple de tels produits conçus par Danone est Souvenaid, un supplément alimentaire destiné aux malades d’Alzheimer.D’après le groupe, l’objectif est de s’implanter sur les marchés européen et américain, qui se chiffre à plus de 8 milliards de dollars. En effet, ces marchés représentent pour Danone un tiers des ventes d’Activia et connaissent une croissance annuelle de 10% par an depuis 2007. Signalons que Danone a déjà fait l’acquisition du groupe américain Medical Nutrition USA en 2010, preuve de son intérêt pour ce secteur alimentaire ainsi que pour le marché américain.Brève rédigée par l’Institut Marocain de l’Information Scientifi-que et Technique (IMIST) : http://bitagro.imist.ma et www.imist.ma

VittelUne bouteille signée Sempé

Une édition limitée de l’eau minérale naturelle Vittel est proposée dans le circuit CHR français en novembre et décembre. La bouteille en verre est signée Sempé, l’un des plus célèbres illustrateurs de l’Hexagone, auteur notamment du Petit Nicolas. L’étiquette rappelle l’atmosphère des brasseries parisiennes fréquentées par Sempé. « L’image développée par la marque au fil des années n’est pas sans rapport avec mon esprit. Vittel a toujours su apporter une touche d’humour à ses cam-pagnes de pub et Vittel fait partie du patrimoine français en quelque sorte, tout comme moi ! », explique ce dernier.

AlgérieJoint-venture entre Cevital et Sonae Sierra

Le géant Cevital et le portugais Sonae Sierra ont créé Sierra Cevital, une joint-venture dédiée au développement et à la pro-vision de services aux tierces parties du secteur algérien des centres commerciaux. Dans ce sens, 3 contrats ont été signés avec Immobis, filiale immobilière de Cevital, pour la commer-cialisation de 3 centres commerciaux devant ouvrir entre la fin d’année 2012 et début 2013, d’une surface GLA de plus de 40.000 m2, comprenant 92 magasins et 22 restaurants. Sonae Sierra renforce ainsi sa présence en Afrique du Nord, suite à ses 3 autres projets au Maroc.

Clin d’oeilPénurie de bacon

en Grande-Bretagne !Shocking ! L’ingrédient indispensable du petit-déjeuner à l’anglaise, le bacon, risque la pénurie. La faute en revient à la flambée des prix des céréales, et donc du coût de l’aliment du bétail alors qu’en bout de chaîne les grandes surfaces mettent la pression sur les prix de ce produit de base. La production mondiale de porc est en chute libre, faute de rentabilité. Une campagne nationale « Save our bacon » a donc été lancée en Grande-Bretagne par les éleveurs et le Premier Ministre lui-même a appelé la popu-lation à soutenir le bacon national. En attendant, certains consommateurs se sont lancés dans l’élevage de leurs

propres cochons… dans leur jardin !

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Tableau de Bord

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Cours des matières premières (en Dollars/Tonne)

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Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

Prix internationaux des produits laitiers

Baromètre des exportationsLe démarrage de la campagne 2012/2013 (mois de juillet 2012), s’annonce favorable pour le secteur des produits de la mer. En effet, leurs exportations ont crû de 56% par rapport au mois de juillet 2011. Par contre, les produits végétaux transformés creusent leur retard, passant de -14% en fin de campa-gne dernière à -22% en juillet.Les exportations au 31 juillet 2012 ont ainsi atteint :• 17.997 T pour les produits végé-taux transformés (t -22% par rap-port à la campagne précédente)• 35.577 T pour les produits de la pêche (s +56%)

Tendances des exportations 2012/2013 de produits végétaux transformés(évolution en volume par rapport à juillet 2011/2012, soit un mois de campagne)

Par produitEpices s +17%Jus s +4%Conserves d’olives t -9%Huiles végétales t -79%

Par marchéAutre Europe s +64%Maghreb s +29%Union Européenne t -8%ALENA t -56%

Tendances des exportations 2012/2013 de produits de la pêche(évolution en volume par rapport à juillet 2011/2012, soit un mois de campagne)

Par produitFarine et huile de poisson s +341%Produits congelés s +37%Conserves de sardines s +31%Conserves de maquereaux t -18%

Par marchéUnion Européenne s +51%PECO s +50%Autre Afrique s +28%Océanie t -71%

(Source : EACCE)

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Veille

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ireL’Actu Veille Réglementaire

FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 22

MarocDahir n° 1-12-36 du 16 chaoual 1433 (4 septembre 2012) portant promulgation de la loi n° 35-12 portant ratification du décret-loi n° 2-12-72 du 14 rabii II 1433 (7 mars 2012) relatif à la reconduction de la suspension du droit d’importation appli-cable au blé tendre et au blé dur. (BO n° 6088 du 04/10/2012).

Dahir n° 1-12-37 du 16 chaoual 1433 (4 septembre 2012) portant promulgation de la loi n° 36-12 portant ratification du décret-loi n° 2-12-125 du 22 rabii II 1433 (15 mars 2012) relatif à la suspension de la perception du droit d’importa-tion applicable à l’orge. (BO n° 6088 du 04/10/2012).

Décret n° 2-12-511 du 4 kaada 1433 (21 septembre 2012) portant suspension de la perception des droits d’importation applicables au blé tendre et ses dérivés. (BO n° 6088 du 04/10/2012).Est suspendue, du 1er octobre au 31 dé-cembre 2012, la perception des droits d’importation applicables au blé tendre et ses dérivés relevant des positions tarifai-res 1001.90.90.10 et 1001.90.90.90 sous réserve de la clause transitoire prévue par l’article 13 du code des douanes et impôts indirects.

Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime n° 2793-12 du 12 ramadan 1433 (1er août 2012) relatif à l’interdiction temporaire de pêche dans certaines zones maritimes de l’Atlanti-que et de la Méditerranée. (BO n° 6088 du 04/10/2012).La pêche des mammifères marins, des céphalopodes, des espèces démersales et pélagiques ainsi que celle des coquillages et des crustacés, sont interdites pour une durée de 3 ans au large des côtes de Martil et d’Agadir dans les zones maritimes limi-tées fixées dans l’article premier. L’Institut National de Recherche Halieuti-que peut, durant cette période, être auto-risé, conformément à son programme de recherche scientifique, à pratiquer la pêche maritime dans les zones indiquées audit ar-ticle, en vue de prélever des échantillons.

Arrêté du Ministre de l’Industrie, du Com-merce et des Nouvelles Technologies n°432-12 du 6 ramadan 1433 (26 juillet 2012) relatif aux instruments de mesure de la masse à l’hectolitre des céréales. (BO n° 6084 du 20/09/2012).Le présent arrêté fixe les caractéristiques et les conditions de fabrication, d’utilisation et de contrôle des instruments servant à me-surer la masse à l’hectolitre des céréales,

telle qu’elle est définie dans la norme NM 15.1.172. - Les instruments de mesure qui satisfont aux prescriptions de l’annexe I de la norme NM 15.1.172 sont considérés comme ins-truments étalons. Par ailleurs, ceux qui servent à déterminer dans le commerce la masse à l’hectolitre des céréales doivent satisfaire aux prescriptions de l’annexe II de la norme NM 15.1.172.- Les détenteurs d’un instrument de mesure de la masse à l’hectolitre des céréales doi-vent disposer, au lieu d’utilisation, d’un car-net métrologique relatif à l’instrument, sur lequel sont consignées toutes les informa-tions relatives aux opérations de contrôle et aux réparations conformément aux disposi-tions du présent arrêté. En cas d’absence ou de détérioration du carnet métrologique, les essais exigibles pour les opérations de contrôle (approbation de modèle, vérifi-cation première et vérification périodique) doivent être réalisés. Les caractéristiques métrologiques à respecter lors de ces opé-rations sont celles prévues dans la norme NM 15.1.172, notamment dans son annexe III. - Les instruments sont fabriqués et utilisés dans les conditions précisées dans le cer-tificat d’approbation de modèle. L’approba-tion des modèles est effectuée sur la base de la conformité aux conditions techniques de la norme NM 15.1.172 et du respect des exigences fixées dans l’article 6 du présent arrêté.- La vérification première et périodique com-prend, pour chaque instrument, un examen administratif et des essais métrologiques, réalisés par les services de l’Etat chargés de la métrologie ou par un organisme de droit public ou privé agréé par le ministre chargé de la métrologie. Les erreurs relevées lors de ces vérifications ne doivent pas dépas-ser les erreurs maximales tolérées fixées par la norme NM 15.1.172. La vérification périodique est quant à elle effectuée une fois par an. - La conformité des instruments aux dispo-sitions du présent arrêté est attestée par l’apposition de l’une des marques de confor-mité. Tout organisme demandeur de l’agré-ment pour la fabrication, l’importation ou la réparation de ces instruments, doit possé-der les moyens techniques permettant d’as-surer leur conformité aux exigences fixées par la norme NM 15.1.172 et d’effectuer les vérifications nécessaires conformément au présent arrêté.

Décision du Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technolo-gies n° 3094-12 du 16 chaoual 1433 (4 septembre 2012) portant homologation

de normes marocaines. (BO n° 6084 du 20/09/2012).Les normes marocaines suivantes sont ho-mologuées :- NM 08.4.024 :2012 : Utilisation de termes de laiterie ;- NM 08.4.049 :2012 : Fromages en sau-mure ;- NM 08.4.052 :2012 : Laits fermentés ;- NM 08.4.057 :2012 : Laits en poudre et crème en poudre ;- NM ISO 5546 :2012 : Caséines et caséi-nates - Détermination du pH (Méthode de référence) (IC 08.4.084) ;- NM 08.4.190 :2012 : Lait et produits lai-tiers - Détermination du pH ;- NM ISO 26462 :2012 : Lait - Détermina-tion de la teneur en lactose - Méthode en-zymatique par pHmétrie différentielle (IC 08.4.197) ;- NM 150 22935-1 :2012 : Lait et produits laitiers - Analyse sensorielle - Partie 1: Li-gnes directrices générales pour le recru-tement, la sélection, l’entraînement et le contrôle des sujets (IC 08.4.201) ;- NM ISO 22935-2 :2012 : Lait et produits laitiers - Analyse sensorielle - Partie 2: Mé-thodes recommandées pour l’évaluation sensorielle (1C 08.4.202) ;- NM 08.4.230 :2012 : Code d’usages en matière d’hygiène pour le lait et les produits laitiers ;- NM ISO 17678 :2012 : Lait et produits laitiers - Détermination de la pureté des matières grasses laitières par analyse chromatographique en phase gazeuse des triglycérides (Méthode de référence) (1C 08.4.240) ;- NM 08.4.267 :2012 : Coulommiers.

Arrêté conjoint du Ministre de l’Agricul-ture et de la Pêche Maritime, du Ministre délégué auprès du Ministre de l’Econo-mie et des Finances, chargé du budget, et du Ministre de l’Intérieur n° 2837-12 du 17 ramadan 1433 (6 août 2012) modifiant et complétant l’arrêté conjoint n° 1537-87 du 13 joumada I 1408 (4 janvier 1988) fixant les modalités de l’aide de l’Etat en vue de l’intensification de la production animale. (BO n° 6080 du 06/09/2012).L’article 5 de l’arrêté conjoint n° 1537-87 est modifié et complété comme suit : « Est fixée à 4.000 dirham par génisse importée, durant la période allant de la date d’entrée en vigueur du présent arrêté conjoint au 31 décembre 2014, l’aide de l’Etat accor-dée pour l’acquisition des reproducteurs sélectionnés appartenant aux races pures bovines, énumérées à l’article 3 de l’arrêté susvisé n° 1536-87 du 13 joumada I 1408 (4 janvier 1988) tel qu’il a été modifié et complété. »

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FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 23

Activité antioxydante en biscuiterieAmélioration à l’aide d’extraits de plantes aromatiquesDes chercheurs de l’Université de Novi Sad (Institut de technologie alimentaire) en Serbie ont élaboré un mélange à base d’extraits éthanoliques de certaines plantes aromatiques en vue d’évaluer leur activité antioxydante. Il s’agit du persil (Petroselini fructus), de la men-the (Mentha piperitae folium), du cumin (Carvi fructus) et du prunier noir (Rhamnus cathar-tica). Plusieurs tests ont été conduits sur des biscuits de type cookies pendant 6 semaines de stockage. Ainsi, les biscuits enrichis de 4 et 6% d’extraits du mélange ont montré une amélioration significative de l’activité antioxydante de l’ordre de 2 à 6%. (pour 4% d’ex-traits : IC50 = 0,2 g/ml à t0 jusqu’à 0,3 à 6 semaines ; pour 6% d’extraits : IC50 = 0,1 g/ml à t0 jusqu’à 0,2 à 6 semaines), et un ralentissement du processus d’oxydation des lipides par rapport à leur homologues normaux. Par ailleurs, les chercheurs serbes assurent que le mélange dénommé « Vitalplant » a un grand potentiel comme ingrédient pour les formulations d’aliments fonctionnels. Il reste à mener des évaluations senso-rielles sur les biscuits incorporant cette mixture afin de juger le goût des produits finaux. Brève rédigée par l’Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique (IMIST) : http://bitagro.imist.ma et www.imist.ma

EmulsifiantsRôle dans la protection des Oméga 3En agroalimentaire, les formulations renfermant des acides gras polyinsaturés (AGPI) - dont les Oméga 3 - sont particulièrement sensibles à l’oxydation. De manière générale, les AGPI sont apportés sous forme d’émulsions constituées de gouttelettes d’huile stabilisées par des émulsifiants protéiques ou non (tensio-actifs par exemple). Une thèse réalisée dans l’Unité Biopolymères, Interactions, Assemblages de l’Inra de Nantes a clairement mis en évidence la relation directe entre la structure et la composition de l’interface et les cinétiques d’oxydation. En effet, plus cette interface est homogène, plus les lipides sont préservés de l’oxydation. De ce fait, l’utilisation de tensio-actifs pour la stabiliser est plus efficace pour ralentir l’oxydation que l’emploi de protéines dont les films ont une plus grande hétérogé-

néité structurale. Par contre, les protéines non adsorbées à l’interface jouent un rôle protecteur. Les recherches s’orientent aujourd’hui vers l’étude de l’incidence de la nature des lipides vecteurs d’Oméga 3 et de la localisation des acides gras dans les gouttelettes d’émulsion sur l’oxydation et sur les effets métaboliques des produits formés.

Allergie aux arachidesRéduction par l’acide tanniqueDes chercheurs du Département de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA) ont évalué la capacité de l’acide tannique à réduire certaines allergies alimentaires, notamment celles relatives à l’arachide. Ayant tendance à s’associer aux pro-téines, l’acide tannique forme des complexes avec les protéines allergéniques extraites de l’arachide qui sont responsables de la production des allergènes Ara h1 et Ara h2. Les résultats des expériences menées dans un milieu physio-logique (pH=2 et pH=8) et pour des concentrations d’acides tanniques détermi-nés (0.5, 1, et 2 mg/ml), démontrent que ces complexes sont insolubles et ne libèrent pas les allergènes. De même, aucune libération d’allergènes n’a été constatée en testant l’effet du chlorure de sodium - considéré comme un agent dissociant - sur la stabilité des complexes. Prouvant l’efficacité de l’acide tannique en milieu physiologique, les chercheurs suggèrent qu’il pourrait également inhiber la libération des allergènes de l’arachide dans des milieux gastriques et intestinaux. Par ailleurs, il reste à mener d’autres recherches pour déterminer la possibilité d’utiliser cet acide dans certaines applications ali-mentaires. Rappelons que l’acide tannique est un polyphénol de la famille des tanins qui est présent dans plusieurs plantes comme le chêne.Source : Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique (IMIST)

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L’Interview

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Mohamed Badraoui, Directeur Général de l’INRA

Quels sont les efforts de l’INRA par rapport à l’économie d’eau ?Nous avons des technologies en termes d’économie d’eau afin de non seulement utiliser moins d’eau, mais aussi de valoriser davantage le m3 d’eau par une meilleure utilisation de cette eau par les cultures. C’est ce qu’on appelle l’efficience d’utilisation de l’eau en termes de productivité, ou valorisation de l’eau en terme monétaire. Notre mission consiste aussi à créer des variétés résistantes à la sécheresse qui peuvent produire malgré le manque d’eau. D’ailleurs, la plupart de nos variétés, arborico-les ou céréalières, présentent des gènes de résistance à la sécheresse. Enfin, il y a la conservation des eaux et des sols, c’est-à-dire l’utilisation de techniques de réduction de l’éro-sion et du ruissellement et d’aug-mentation de l’eau mobilisée et son infiltration dans le sol. Si on associe aux plantations d’arbres des structu-res qui vont limiter l’érosion et le ruis-sellement, l’eau va alors s’accumuler dans le sol et les plantes bénéficie-ront de cette eau. C’est une question très stratégique car elle représente une économie d’eau beaucoup plus importante que l’économie en irrigation. Si on arrive par exemple à réduire le ruissellement ne serait-ce que de 10%, nous aurons gagné plusieurs barrages par an !

Vous avez également développé

Suite de la page 3

la technique du semis direct. Où en est aujourd’hui l’usage de ce système au Maroc ?Cette technique, appelée globale-ment agriculture de conservation, consiste à semer sans labourer et constitue, dans le cadre du Plan Ma-roc Vert, une des techniques d’adap-tation au changement climatique. L’INRA a conçu un semoir direct qui permet de déposer les semences et les engrais en même temps sans labourer. Ce système présente de nombreux avantages, notamment dans les zones arides où la surface du sol n’est pas perturbée. En effet, étant donné que le semis direct se fait en un seul passage, l’évapora-tion de l’eau est réduite. De plus, cette technique permet des gains en termes de main d’œuvre, de temps, et d’économiser au moins 30% d’eau et jusqu’à 70% d’énergie. Du point de vue environnemental, il faut savoir que moins le sol est perturbé, moins les gaz à effet de serre sont émis et plus la matière organique est préservée dans le sol, ce qui améliore sa fertilité. La différence est nette entre le semis direct et le semis conventionnel, notamment dans les zones arides, en termes de productivité, et les travaux effectués par l’INRA depuis plus de 25 ans ont toujours été concluants, surtout pendant les années sèches. Or à ce jour, il y a encore très peu d’utili-sation, principalement à cause du

manque de semoirs, malgré la forte demande et la sensibilisation des agriculteurs. La superficie globale annuelle cultivée au semis direct au Maroc n’est que d’environ 4.000 Ha, alors que le potentiel d’utilisation peut facilement dépasser 100.000 Ha. Avec l’appui de l’Etat et la disponi-bilité du semoir direct, l’agriculture de conservation se développera très rapidement et son impact sur la productivité sera significatif.

Qu’en est-il de la planification de la recherche ? S’il y a une institution au Maroc qui sait faire la planification de la re-cherche, c’est bien l’INRA. L’institut dispose d’un tel système à long et à moyen terme, et travaille sur des programmes concertés participatifs de recherche à moyen terme, qui sont préparés pour une période de 3 ans et élaborés sur des volets straté-giques à long terme, en fonction des besoins des professionnels de cha-que région. Nos centres régionaux proposent des programmes que nous finançons et dont nous faisons le suivi. De plus, avec le Plan Maroc Vert, la gouvernance de mise en œu-vre est innovante dans le domaine agricole. En effet, chaque projet a des objectifs chiffrés à atteindre, un budget et un personnel pour pouvoir travailler, et doit être évalué sur sa réalisation et ses impacts. Les programmes de recherche à moyen terme sont en adéquation avec les plans agricoles régionaux. Actuellement, nous sommes en train d’évaluer le PRMT 2009-2012, dans lequel il y a 127 projets, et en même temps, nous planifions pour 2013-2016. Cela va continuer jusqu’à atteindre les objectifs du Plan Maroc Vert en 2020.

Quelle est la contribution de l’IN-RA dans l’industrie alimentaire ? Il est évident que la meilleure valorisation des produits agrico-les, c’est leur transformation, leur conditionnement et leur exportation. Auparavant, cette composante de technologie alimentaire ne faisait pas partie des projets agricoles, et on ne donnait pas suffisamment d’importance à la partie aval de la

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Mohamed Badraoui, Directeur Général de l’INRA

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ParcoursNatif de Béni Mellal en 1955, Mohamed Badraoui, marié et père de quatre enfants, a suivi ses études supérieures à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, duquel il obtient son diplôme d’Ingénieur Agronome en sciences du sol en 1981. En 1988, il soutient une thèse d’Etat au sein du même institut, ainsi qu’un PhD sur la minéralogie et la chimie des argiles en relation avec la fertilité potassique des sols, la même année à l’Université du Minnesota aux Etats-Unis. Professeur à l’IAV Hassan II de 1981 à 2005, Mohamed Badraoui finit par intégrer l’Administration en travaillant au Haut Commissariat des Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification en tant que Directeur de la lutte contre la désertification et de la protection de la nature de 2005 à 2008, avant d’être nommé DG de l’INRA en mars 2008. A son palmarès s’ajoutera, en 2003, son élection en tant que membre de l’Académie d’Agriculture de France, ainsi que sa nomination, en 2011, en tant qu’Administrateur du Centre International de Développement des engrais, dont le siège est en Alabama aux USA et, en 2012, en tant que membre du Conseil des Directeurs de l’ICARDA. Un parcours riche n’empêchera pas toutefois M. Badraoui de rester en étroite relation avec l’enseignement, à travers sa participation aux différentes manifestations scientifiques et évènements orga-nisés dans les instituts spécialisés, les fondations et les groupes de travail, sur des dossiers stratégiques.

Propos recueillis parSiham HAMDI

valorisation. Aujourd’hui, avec le Plan Maroc Vert, le secteur agroa-limentaire fait partie intégrante de l’agriculture, et la prise de position est telle qu’on travaille par filière de l’amont à l’aval, depuis la produc-tion jusqu’à la commercialisation, ce qui représente une innovation du Plan Maroc Vert. Nous voulons que les producteurs s’organisent en organisations professionnelles et deviennent eux-mêmes intégrés au marché comme transformateurs, ex-portateurs, etc. Il y a des contrats-programmes du Plan Maroc Vert pour réduire au maximum les inter-médiaires, afin que la plus-value dégagée de la production agricole revienne aux producteurs, au moins en grande partie. C’est dans ce cadre-là aussi que le Plan Maroc Vert a prévu la mise en place des agropoles. Quel sera leur apport ?Les agropoles sont des plateformes industrielles intégrées dans l’agroa-limentaire qui vont permettre la valorisation de la production, et dont la plus-value dégagée sera utilisée pour le développement de chaque région. Chaque agropole compren-dra un pôle de recherche & déve-loppement, innovation et contrôle qualité, avec des laboratoires d’ana-lyses du sol, des plantes, de l’eau, et des analyses phytosanitaires où seront présentes des institutions de recherche agronomique comme l’INRA, l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II et l’Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès,

ainsi qu’une halle de technologie pour la valorisation des produits. En plus de cet espace de recherche, un deuxième espace fonctionnel sera occupé par l’ONSSA et ses labora-toires pour s’assurer de la qualité sanitaire des produits agricoles. Enfin, l’EACCE sera également présent pour s’assurer de la qualité des produits destinés à l’exportation directe depuis la région. Chaque agropole fait l’objet d’une étude de faisabilité de départ pour l’identification des produits-phares, des marchés potentiels pour ces produits, de leur vente, etc. Les industriels, marocains ou étran-gers, qui sont dans les villes vont se regrouper dans un seul espace en achetant ou en louant du terrain dans les agropoles, et la ville va être débarassée de ces espaces industriels éparpillés. Aujourd’hui, deux agropoles (Berkane et Meknes) sont en cours de mise en place, 4 autres sont à l’étude .

Outre les autres instituts de re-cherche marocains, qui sont vos partenaires internationaux?L’INRA est un institut extrêmement ouvert sur l’international, en termes de recherche, de veille technolo-gique et de projets. Notre premier partenaire est le Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Inter-nationale (CGIAR), notamment à travers le Centre International de Recherche Agricole dans les Zones Arides (ICARDA), dont le siège est à Alep et qui dispose d’un bureau à l’INRA, et l’Institut International

de Recherche sur les Cultures des Zones Tropicales (ICRISAT). Nous avons également des relations de travail avec la FAO à laquelle nous pourvoyons l’expertise pour le Maroc et pour les pays du sud, ainsi qu’avec de nombreux pays qui travaillent avec nous dans le cadre de partenariats gagnants-gagnants. Nous voulons intensifier encore plus les relations avec les pays afri-cains, spécialement de l’Afrique de l’Ouest, dans le cadre de la coopé-ration sud-sud pour l’amélioration de la productivité. Enfin, nous som-mes en relation avec des bailleurs de fonds, notamment l’Union Européenne et la Banque Mondiale qui peut nous solliciter pour faire de l’expertise.

Vous avez été nommé Administra-teur du Fonds d’Investissement Agricole du Groupe OCP en 2010. Comment avez-vous pris cette initiative ?J’ai été nommé Administrateur de ce fonds en 2010, date de sa création. C’est une question de confiance qui s’est installée entre l’INRA et l’OCP. En effet, nous traitons de nombreux projets en commun, que ce soit au Maroc ou à l’international. L’INRA est un accompagnateur des projets de l’OCP dans le domaine agribusi-ness, comme par exemple la carte de fertilité des sols.

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SIAL Paris 2012Edition exceptionnelle… y compris pour le Maroc !S’il est un rendez-vous incontournable pour les exportateurs de produits alimentaires, c’est bien le SIAL Paris. Cette année, 79 entreprises marocaines – y compris FOOD Magazine – exposaient leur produit sur ce salon, qui s’est tenu du 21 au 25 octobre 2012.

De notre envoyé spécial à Paris

En dépit de la conjoncture, les visiteurs se sont dépla-cés en plus grand nombre cette année. Ils étaient

en effet un peu plus de 150.000 à parcourir les allées du SIAL, contre 136.000 en 2010, soit une progres-sion de 10%. Parmi eux, 63% de vi-siteurs internationaux en provenance de 200 pays. Des performances qui amènent l’organisateur Comexposium à qualifier cette édition « d’exception-nelle ».Cette tendance est en fait confor-me à la croissance que connait le marché mondial des aliments transformés, évalué par Euromonitor International à 2.108 milliards de Dollars, et dont la croissance était

de 7,2% entre 2010 et 2011. Cette croissance devrait se maintenir à 4% cette année

Un pavillon marocain recordParmi les quelques 6.000 exposants présents, le pavillon national orga-nisé par Maroc Export rassemblait donc plus de 70 exposants sur 1.400 m2, un record. De l’avis général des entreprises pré-sentes, l’organisation du salon comme du pavillon était très satisfaisante, sauf pour les plus malchanceux placés en face du mur du hall, voire face aux sani-taires. Un emplacement en coin déjà reproché lors de l’édition précédente et auquel le Maroc

ne semble pas pouvoir échapper ! Si l’affluence n’était pas toujours au rendez-vous en termes quantitatifs, la qualité et le professionnalisme des visiteurs ont été appréciés. « Dans l’ensemble cette année il y a eu moins de visiteurs que les éditions précédentes. Toutefois, les profes-sionnels étaient bien présents et le ‘‘made in Morocco’’ séduit de plus en plus, certainement par le fait de produits innovants mais aussi par la qualité, désormais bien intégrée dans les procédés de fabrication des sociétés marocaines. D’ailleurs nous venons juste de concrétiser avec un important distributeur, rencontré sur notre stand cette année », révèle Nadia Mabrouk, Directrice Géné-rale de Salvema. « Ce salon est l’occasion de voir la plupart de nos clients en un seul lieu », explique Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma, qui présentait notamment son nouveau jus fraise-goyave. « Le succès de cette année a dépassé toutes nos attentes », affirme pour sa part Mehdi Laraki, Directeur Général de Gelacom, qui exposait son huile d’olive extra vierge La Goutte d’Or.

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Notons enfin que les stands propo-sant des dégustations, comme ceux de Tajini et de Salvema, n’ont pas désempli. Une bonne habitude qui tarde pourtant à se généraliser chez tout le monde…

Focus sur le HalalBeaucoup de visiteurs ont également marqué leur intérêt pour les produits halal. « Nous avons vu beaucoup d’acheteurs. La plupart ont confiance dans une marque halal marocaine, car l’origine est une garantie pour les acheteurs », explique Yassine Fouad, Responsable Communication de Koutoubia Holding. Pour Rachid Gacem, Gérant de Night Orient, distributeur d’une boisson festive halal, le succès était au rendez-vous, notamment grâce à son offre promo-tionnel très alléchante : 1 conteneur acheté, 1 conteneur offert ! « J’ai reçu beaucoup de visiteurs d’Algérie, mais aussi d’Ukraine, du Japon… et même signé des précommandes sur le salon », indique-t-il.

Les innovations du monde… et du Maroc !L’innovation est une expertise ma-jeure du SIAL, inscrite dans son ADN de façon encore plus marquée cette année. Pour la première fois, un Pôle Innovation a été dédié à ce thème, réunissant les SIAL d’Or et l’Obser-vatoire SIAL Innovation. Les pre-miers récompensent les innovations devenues des succès commerciaux dans 29 pays. Le second rassemble une sélection d’innovations parmi les produits exposés en avant-première sur le salon. Sur 1.002 produits can-didats, le jury en a sélectionné 403. Puis 18 d’entre eux ont été récom-pensés d’un Grand Prix SIAL Inno-vation (voir notre sélection ci-contre). Enfin, TNS Sofres et XTC World

Innovation ont apporté leur éclairage croisé sur les tendances de l’innova-tion dans le monde.Côté nouveautés, le Maroc n’était pas en reste. Un produit marocain faisait d’ailleurs partie de la sélection SIAL Innovation : le vinaigre de cac-tus Ramania de la société Inovag. Ce vinaigre gastronomique, dont la production a débuté il y a quelques semaines, offre un goût incompara-ble, fruité et doux. « Cette distinction du SIAL nous a permis d’informer beaucoup plus de monde qu’une simple présence avec un stand. Beaucoup de gens sont intéressés, car c’est un produit nouveau et certi-fié biologique. Maintenant, il faut concréti-ser », dé-clare Adnane Benbrahim, Administrateur d’Inovag Pro-cessing.La société Salvema a présenté, sous sa nou-velle marque Maroc Gour-met, deux produits inédits représentatifs de la cuisine maro-caine, la « Soupe marocaine Harira » et les « Sept légumes cuisinés à la marocaine pour couscous ». De son côté Cartier Saada a franchi un cap en proposant une toute nouvelle gamme concoctée avec le Chef de La Mamounia (cf. rubrique Actualités de ce numéro) : tapenade, harira, salade d’aubergine et tomates confi-tes. Parmi les autres nouveautés, citons VMM, qui a présenté des emballages pour sauces relookés, Agro-Food Industrie avec 3 nouvel-les références de petits pots pour bébé, Tajini avec ses plats cuisinés marocains en barquette ou encore le groupe Belhassan avec sa nouvelle margarine Lilia. Au rayon produits du terroir, Tradisfood a exposé plusieurs nouveautés, notamment l’amlou au chocolat. Bref, le Maroc n’avait pas à rougir du point de vue innovation !Rendez-vous en 2014 pour la pro-chaine édition, du 19 au 23 octobre.

Grand Prix SIAL Innova-tion : notre sélection• Eau de Safran (Safraneo)Eau de safran en spray, à pulvériser en fin de cuisson, juste avant de servir, sur plats de vian-des, volailles, poissons, légumes, ainsi que sur desserts et boissons chaudes.

• Huile de homard (Groix & Nature)Huile artisanale de pépin de raisin, infusée avec des carapaces de homard cuisinées, des épices et des aromates, pour as-saisonner pâtes, salades, fruits de mer, poissons, sushis…

• Cœur de Tartine (Cœur de Miel)Pâte à tartiner à base de miel, enrichie en gelée royale, sans huile de palme, ni colorant, ni conservateur, aux parfums chocolat-noisettes, caramel ou fraises-framboises.• Les Berlingots du Calanquet

(Calanquet)Assaisonnements (huiles d’olive natu-

res ou aromati-sées, vinaigret-tes à la pulpe de fruit) en sachets berlin-

gots individuels de 10 ml.• Minioliva (Minioliva)Vinaigrettes en dosettes individuelles en forme d’olives, 100% naturel-

les.• Mon Pocket Bio (Vrai)Yaourt à boire biologique pour enfants en berlin-got.

• FOOD Magazine et CHR Magazine, distri-bués au kiosque presse du SIAL.

• Le vinaigre de cactus de Inovag

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Salon International des DattesPrincipale vitrine du secteur du palmier dattier au Maroc« Le palmier dattier, une dynamique en marche », tel est le thème du Salon International des Dattes qui s’est tenu à Erfoud pour la 3ème fois à l’initiative du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et de l’Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA) du 8 au 11 novembre.

De notre envoyée spéciale à Erfoud,Meriem EL HASSOUNI

Inauguré par Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la pêche Maritime, cette grande manifestation dont l’objectif est

de mettre en valeur la filière phoe-nicicole, est l’un des espaces de rencontres et d’échange entre les différents opérateurs du secteur. « Ce salon représente une occasion de faire le point sur le secteur, de faire connaître l’offre disponible en dattes et d’évaluer le circuit de la commer-cialisation », a indiqué le Ministre. Le premier jour du salon a été exclu-sivement dédié aux professionnels avant son ouverture au grand public. L’édition a connu le lancement de projets de développement solidaire au profit de Groupements d’Intérêt Economique (GIE), qui constitueront en la mise en place d’infrastructures de stockage et de conditionnement des dattes. « Une démarche qui per-mettra à nos agriculteurs de profiter des progrès de la recherche qui sont

des pistes favorables à l’amélioration de leurs reve-nus », souligne Bachir Saoud, Président de l’Association du Salon des Dattes du Ma-roc, et Direc-teur Général de l’ANDZOA. Par ailleurs, l’Innovation et la Recher-

che ont constitué les thématiques majeures de cette 3ème édition. Ainsi, une journée scientifique placée sous le thème « innovation pour la mo-dernisation de la filière phoenicicole et l’amélioration de la productivité » a été organisée. Enfin, le salon a été clôturé par l’organisation d’une cérémonie de remise des trophées et certificats de reconnaissance des signes distinctifs de qualité pour les opérateurs du secteur.

L’INRA au service du développement de la filière phoenicicole La concrétisation du plan de déve-loppement de la filière passera par l’élaboration et la mise en applica-tion des technologies adéquates pour améliorer durablement la productivité des palmiers et des palmeraies. Dans ce cadre, les recherches conduites par l’Institut National de la Recherche Agrono-

mique (INRA) ont permis de dis-poser d’une offre technologique de valeur couvrant les domaines de la création variétale, la multiplication in vitro, la conduite technique des vergers, la valorisation de la pro-duction et du transfert des acquis de recherche. « L’INRA a entrepris plu-sieurs actions visant une meilleure valorisation des ressources géné-tiques phoenicicoles pour le déve-loppement de la filière, à travers l’identification, la conservation et la sélection d’un nombre important de cultivars performants en termes de résistance à la maladie Bayoud et de la qualité des fruits », a déclaré Mohamed Badraoui, Directeur de l’INRA. Les principaux résultats ob-tenus pour ces efforts se résument comme suit : inventaire d’un total de 453 variétés et cultivars, identifica-tion de sept variétés résistantes au Bayoud et sélection de 16 cultivars ayant des caractères intéressants en termes de production de fruits de haute valeur commerciale et de résistance au Bayoud. Enfin, il faut préciser que l’INRA a mis en place, au niveau du Domaine expérimen-tal de Zagora, un centre spécialisé

Le salon en chiffres

Superficie globale du salon : 40.000 m2

Superficie aménagée en stand : 11.000 m2

Nombre d’exposants : 200Nombre de visiteurs : 90.000

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Trois questions à Bachir Saoud, Président de l’Association du Salon des Dattes du Maroc et Directeur Général de l’ANDZOA Quelles sont les missions de l’ANDZOA ?Développer les zones oasiennes et de l’arganier à tous les niveaux, pratiquement dans 18 provinces et plus de 400 communes, que ce soit au niveau des infrastructures ou au niveau du développement économique pour générer l’acti-vité et améliorer le revenu de la population. Concernant la mise à niveau globale, plusieurs programmes sont lancés avec des finance-ments du fonds de développement rural. Sur le plan développement écono-mique, nous avons une dynamique inscrite dans les contrats-programmes entre l’Etat et les interprofessions que nous veillons à mettre en place. A côté de cela, il y a des programmes spécifiques : mise à niveau des communes frontalières, programme des jeunes agriculteurs sur les zones collectives, etc.Comment le salon a-t-il évolué depuis sa première édition ?Favorablement. Etant donné que la profession est en constitution, les critères professionnels sont encore en train d’être élaborés. Mais, d’une manière générale, le salon contribue à la transformation de l’activité palmier dattier, qui était considérée comme un mode de vie sans souci de professionnalisation, vers une vraie activité économique et professionnelle de producteurs, de phoeniciculteurs Quelles sont vos ambitions pour le salon international des dattes à moyen et long terme ?Arriver de plus en plus à professionnaliser les opérateurs du secteur, et voir encore leur participation grandir à travers cette manifestation pour qu’ils en bénéficient au maximum. Ce sont eux les premiers concernés.

pour renforcer les capacités techni-ques des agriculteurs, à travers la formation et l’information.

Crédit Agricole : acteur du développement de la filière dattièreLa deuxième journée a été marquée par l’organisation d’une table ronde autour de l’investissement en zones oasiennes sous le thème : « oppor-tunités d’investissement et outils de financement. » Deux types de financements ont été créés par le Crédit Agricole : le premier porte sur la production. Des crédits d’inves-tissement sur une durée de 15 ans sont ainsi proposés. Concernant le deuxième type de financement, il offre des taux d’intérêt de 7% sur 15 ans et 5% sur moins de 7 ans. Ce financement porte sur les unités de stockage des dattes, le conditionne-ment, la transformation et la com-mercialisation. Enfin, ces mesures visent à améliorer les revenus et le niveau de vie des populations des zones oasiennes.

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L’emballage parfait

Définition

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Marché local

Une reconversion lente mais irréversible

Les voies de progrès

Optimiser la Supply Chain et automatiser

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is• Des emballages mal conçus causent des pertes de 2,5 Mrd d’Euros de produits desti-nés au marché européen• Portés par les exigences de l’export, les emballages se mettent à niveau aussi sur le marché local• L’optimisation de la Supply Chain et l’automatisation sont des voies de progrès

Fruits et légumes

Un conditionnement toujours plus performant

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FocusFruits et légumes

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Fruits et légumesUn conditionnement toujours plus performantIndispensable à l’export, de plus en plus incontournable sur le marché local, l’emballage, et avec lui tout le process de conditionnement, font partie de la chaîne de valeur de la filière fruits et légumes frais. Etat des lieux du secteur.

Florence CLAIR, Siham HAMDI et Sarah OUSAID

Un emballage mal conçu ou inadapté au produit et aux spécificités de sa chaîne logistique cause des pertes

considérables. Conséquence de la non prise en compte de tous ces paramètres : « chaque année, l’équi-valent d’environ 10 milliards d’Euros de produits destinés aux marchés européens n’atteignent jamais le consommateur. Parmi ces pertes, les solutions d’emballage sous-per-formantes sont responsables de la bagatelle de 2,5 milliards d’Euros ! », prévient Ingrid Leine Molde, Direc-trice Commerciale de Billerud Fresh Services.

L’emballage parfait, définitionLe conditionnement des fruits et légumes est en cours d’évolution. Et pour cause, l’offre des produits d’emballage suit la tendance, avec la prise en considération des différents aspects liés à une offre de qualité, notamment en termes de vente et de recyclabilité des matériaux. Alimentarité, rigidité, hygiène, résis-tance, praticité, facilité de manuten-tion, bon aspect, sécurité, respect de l’environnement…. sont autant de qualités recherchées par les condition-neurs de fruits et légumes, qui doivent à leur tour répondre aux exigences de leurs clients finaux. « L’emballage doit répondre au cycle de vie du produit (résistance), au prix adapté (coût) et promouvoir l’image du produit (mar-que, impression, marketing). Voilà un emballage parfait pour les fruits et légumes », affirme El Houssine Radi,

Directeur Général Caisseries chez CMCP-International Paper. Parfois, cette notion d’emballage « parfait »peut s’étendre à bien d’autres critè-res requis par les professionnels du secteur. « C’est un emballage qui protège, qui permet de voyager et de vendre. Il faut donc qu’il soit solide avec un aspect marketing. Pour de courtes distances, les gens vont avoir tendance à privilégier le marke-ting, tandis que sur les longs voya-ges, il faut que ce soit solide avant tout ! », affirme Abdelouahed Agour, Directeur Commercial chez Netpak - Roda Maroc. « L’emballage idéal serait un emballage bio-dégradable ayant la capacité de répondre aux normes sanitaires tout en m’appor-tant le maximum d’information sur le produit qu’il contient », indique pour sa part Jean-François Ehrmann, Co-Fondateur et Gérant de Plastic-Jig. L’offre en produits d’emballages pour fruits et légumes doit aussi faire face aux attentes des producteurs. Certains se disent satisfaits de l’offre locale en matière d’emballages, « dufait que le fournisseur respecte les normes en matière première de fabrication de l’emballage (bois ou carton) exigé par le client final »,indique-t-on chez Pack Souss. D’autres conditionneurs, par contre, estiment que la qualité reste moyen-ne, malgré la disponibilité de certains produits. En termes de matériaux, le choix varie entre le bois, le carton, le plastique… selon les propriétés et les atouts requis par les utilisateurs. « Les propriétés physiques du bois ne lui permettent pas de concurren-

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cer le métal ou le plastique au regard de la mission dévolue à une caisse d’emballage », es-time Jean-François Ehrmann. Côté tendance, ce dernier explique qu’il existe aujourd’hui des caisses plus légères en poids qui présentent une très bonne résistance à la charge, puisqu’elles sont fabriquées avec de nouveaux composites, tels que le co-polymère hétérophasique. « Si vous y ajoutez un système pliable, vous obtenez le conditionnement quasi idéal : rapport de 1/5 pour le trans-port à vide (économie du nombre de camions nécessaires, d’où économie sur le carburant), optimisation des unités de stockages et gain de place

à vide, facilité de manipulation et de transport, etc. », poursuit M. Ehrmann.

Des enjeux de vente….

En plus de son rôle ba-sique consistant au condi-

tionnement, au stockage et à la manutention, l’emballage des fruits et légumes constitue également un véritable outil de vente et de marke-ting, jouant un rôle de « vendeur muet ». Aujourd’hui, avec les dif-férentes formes présentes sur le marché (barquettes, filets, alvéo-les,…), les professionnels misent fortement sur l’aspect visuel de leur produit fini, qu’il soit destiné au marché local ou à l’export. Certains vont même très loin, comme c’est le cas pour quelques exportateurs de fruits et légumes qui font faire leurs barquettes en Union Européenne ou aux Etats-Unis afin qu’elles corres-pondent exactement aux demandes de leurs clients et qu’elles s’adaptent à leurs besoins.Certains matériaux se prêtent faci-lement à une évolution de l’aspect visuel, tel que le carton qui procure un grand avantage au niveau de l’impression et offre plusieurs possi-bilités sur le plan marketing. « Par le biais de l’impression, on peut diver-sifier les offres, promouvoir au mieux le produit en le rendant plus attrayant et segmenter le marché », affirme El Houssine Radi.

…et de respect environnementalOutre le côté marketing, l’aspect environnemental constitue aussi un important critère de choix. A cet effet, la recyclabilité de l’emballage, ou sa fabrication à partir de matiè-res premières recyclées ou encore alimentaires, est une question de plus en plus prise en considération. « Il y a aujourd’hui des pays, comme l’Angleterre, qui n’acceptent que les emballages recyclables tel que le carton. Le critère ‘‘recyclable’’ permet à nos producteurs de pénétrer des marchés tels que celui-ci grâce à des emballages en carton adaptés », estime El Houssine Radi. Idem pour l’Allemagne, où une loi, qui gère les

aspects de recyclage, exige que le carton soit recyclé, tandis que le bois doit être brûlé. « Souvent, nos clients travaillent sur la base du cahier des charges fourni par leur client. Les donneurs d’ordre donnent toutes les caractéristiques de tous les intrants dans l’emballage, parfois même la référence exacte de la barquette »,explique Abdelouahed Agour, ajou-tant qu’il existe une spécification de recyclabilité et d’alimentarité pour la plupart des produits. « D’une ma-nière plus générale, il existe trois types de ‘‘recyclages’’ pour une matière plastique : la réutilisation, le recyclage sous forme de granulés qui constituent la matière d’extraction pour la fabrication de nouvelles cais-ses ou conditionnements, et la reva-lorisation qui consiste à utiliser les déchets sous une forme calorifique par exemple », explique Jean-Fran-çois Ehrmann, ajoutant également que des études sont actuellement menées sur des emballages « bio » à base de bambou.Quant aux matériaux recyclés, ils ne sont guère utilisés par certaines en-treprises. Malgré les demandes des utilisateurs, ils ne sont en effet pas toujours adaptés au conditionnement des fruits et légumes. « Le plastique recyclé est synonyme de prix faible et de faible qualité. Pour le stockage des fruits et légumes en milieu froid, le recyclé n’est pas adéquat car il se casse rapidement », explique Chahid Chouf, Responsable Département Commercial chez Dimaplast. Du côté de Billerud, fabricant suédois, l’utilisation de fibres vierges (non recyclées) permet de garantir des emballages carton solides, avec une optimisation de leur poids tout en maintenant force, fonctionnalité et performance. « Un bon design permet de réduire l’utilisation de ma-tériau d’environ 15% tout en générant toujours une meilleure performance »,

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• Caisse pliable de Plastic-Jig.

Réglementation européenne sur l’emballage Au niveau européen, le règlement (CE) n° 1935/2004 du 27 octobre 2004 s’applique aux matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées ali-mentaires, et comporte un certain nombre de mesures spécifiques. Tout d’abord, ces produits doivent être fabriqués conformément aux bonnes pratiques de fabrication, afin qu’ils ne cèdent pas aux denrées alimentaires des consti-tuants en une quantité pouvant présenter un danger pour la santé humaine, entraîner une modifi-cation inacceptable de la compo-sition des denrées ou entraîner une altération des caractères organoleptiques de celles-ci. Par ailleurs, ces matériaux et objets doivent être accompagnés d’un étiquetage approprié comportant notamment la mention «convient pour aliments» ou une mention spécifique relative à leur emploi, ainsi que des informations liées à l’emploi et à la traçabilité, etc.

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affirme ainsi Ingrid Leine Molde.

Export, fer de lance du secteurDepuis une vingtaine d’années, le conditionnement à l’export a large-ment évolué. Contraints de répondre aux diverses exigences de qualité, de calibrage et de délai des pays destinataires, les exportateurs se sont mis à niveau en remplaçant

leurs outils par de nouvelles généra-tions de machines plus performantes et assurant une meilleure rentabilité. Aujourd’hui, près de la moitié des grosses stations auraient investit en de nouvelles unités. Pour ce qui est des matériaux d’emballage destinés à l’export, les exportateurs s’adaptent aux besoins des clients. « Certains pays comme la Scandina-vie et la Grande-Bretagne exigent le carton alors que la France par exem-ple exige des caissettes en bois », affirme Abdelouahed Agour. Notons que pour le marché local, les stations de conditionnement certi-fiées commercialisent les mêmes produits que ceux destinés à l’export, le Marocain bénéficiant aussi de la même qualité que le consommateur

européen. D’ailleurs, « chez nos fournisseurs, il n’existe pas deux catégories de produits, c’est une seuleet même bar-quette que nous importons », assure M. Agour.

Marché local : une

reconversion lente mais inévitable !Il faut noter qu’en dépit d’une diver-gence d’avis des professionnels du secteur, le marché local a connu ces dernières années une amélioration remarquable. Face à la demande grandissante des consommateurs – de plus en plus avertis - en condi-tionnements qualitatifs et variés, les fournisseurs n’avaient d’autre choix que de s’aligner à la demande, no-tamment pour les GMS. « En circuit moderne, les consommateurs préfèreront de plus en plus que les produits soient pré-em-ballés »,remarque Mehdi Semlali, Ache-teur Senior Fruits et Légumes au sein de La-bel’Vie. « Face à cette demande, plusieurs four-nisseurs, spé-cialement ceux qui livrent les enseignes de la grande distribu-tion, ont répondu présents en pro-posant différents conditionne-ments », as-sure M. Semlali. Caisses en bois, cartons calibrés, barquettes, filets, sachets perforés,

gersacs, barquettes… font la diver-sité des conditionnements. Néan-moins au Maroc, « les fournisseurs qui proposent ce type de condition-nements pour le marché local sont peu nombreux », regrette l’acheteur, ajoutant que toutefois, tous les exportateurs les utilisent pour les marchés étrangers. La tendance va pourtant inévitablement du vrac au prêt à vendre pour des raisons de praticité : « c’est un moyen de faire ses courses rapidement : pas besoin de choisir ses produits et surtout pas besoin de les peser car les clients passent directement à la caisse avec le code barre », témoigne M. Semlali. De plus, les petits condition-nements permettent de garantir une fraicheur optimale du produit.Dans le circuit traditionnel quant à lui, les habitudes de conditionnement restent inchangées. Si le carton continue à gagner des parts de marché chaque année, sous l’impul-sion des stations de conditionnement exportatrices, l’usage du bois reste dominant sur l’ensemble de la filière de conditionnement des fruits et

• Le rayon fruits et légumes du Carrefour Market Vélodrome, à Casablanca.

• La nouvelle caisse de ramassage de Dimaplast.

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Focus FocusFruits et légumes

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légumes frais pour le marché local. « Les livraisons se font toujours en caisses en bois car c’est le mode le moins cher et le plus pratique pour les agriculteurs marocains », explique M. Semlali. Que ce soit le grossiste, le semi-grossiste ou le consommateur final, l’ensemble des intervenants de la chaine procè-dent à l’achat des fruits et légumes frais en caisse en bois en se fiant à l’aspect visuel de la marchandise du point de vue qualitatif et esthétique. « Un métier s’est même développé autour du concept de disposition des fruits dans les caisses. Les ‘‘Blayas’’ sont des ouvriers agricoles qui ont pour unique tache de disposer selon un schéma bien précis les fruits dans les caisses de telle sorte que la caisse présente un bel aspect visuel, que les fruits lors du voyage fassent le minimum de mouvement (minimisation des dégâts sur fruits) et que les caisses contiennent de tous les calibres », souligne Mehdi Ouzine, producteur d’agrumes dans la région du Gharb. Et d’ajouter : « si un ouvrier perçoit une rémunération de 60 DH/jour pour la cueillette, les ‘‘Blayas’’ eux, touchent un minimum de 100 DH, voire 200 DH/jour pour les plus habiles. » Au Maroc, le bois est à forte dominance et il y a deux principales raisons derrière ce choix orienté. En associant la qualité de la cueillette à la matière d’embal-lage, la caisse en bois renvoie à

une cueillette minutieuse et à une bonne répartition des calibres, tandis que le plastique a une connotation de produits conservés au froid ou d’une cueillette bâclée, où l’acheteur final risque de se retrouver avec de mauvaises surprises : petits calibres, pourritures... L’autre raison est celle du poids. En effet, le bois a la parti-cularité d’augmenter de poids suite à un contact – involontaire ou désiré - avec l’eau. « Le vendeur y trouve son compte du moment où la vente se fait sur la base du Kg et non de la caisse », remarque M. Ouzine. Sur le plan du branding considéré comme une véritable impulsion à la vente, « il n’y a pas d’évolution au niveau du design et de l’impression », regrette Najia Kamal, Gérante de Tiwiza, pro-ducteur de fruits exotiques.

Les voies de progrès : optimiser la supply chainUne des voies de progrès de plus en plus étudiée est de penser global. En effet, tous les efforts fournis pour emballer parfaitement les produits seront réduits à néant si la supply chain (chaîne logistique) n’est pas optimisée elle aussi, du champ au consommateur. C’est particulière-ment vrai pour les fruits et légumes frais, produits fragiles, manipulés par de nombreux intermédiaires et trans-portés sur de longues distances. « La notion de coût est de plus en plus l’élément de choix en matière

d’emballages, et le coût devra inté-grer également le coût logistique : onparle aujourd’hui du coût global de la chaîne totale », confirme El Hous-sine Radi.Les fournisseurs d’emballage sont donc amenés à proposer des solu-tions logistiques complètes. Billerud, par exemple, s’est doté de l’offre Billerud Fresh Services, qui déve-loppe des solutions de supply chain optimisées. « L’objectif est de réduire les pertes et d’améliorer la profi-tabilité pour tous les acteurs de la chaîne », indique Ingrid Leine Molde. Pour cela, ils font appel à différents outils, notamment des emballages secondaires optimisés, des systè-mes d’information pour la gestion de la chaîne du froid ou encore des sachets sous atmosphère modifiée pour augmenter la durée de vie des produits. Lancé il y a un peu plus d’un an par cette entreprise, SoliQ™ est un concept de service unique dé-dié à l’optimisation de la supply chain au niveau global. Les solutions de cette marque sont distribuées grâce à l’appui d’un réseau de fabricants de carton ondulé que Billerud Fresh Services est en train de construire dans tous les marchés majeurs ex-portateurs de fruits et légumes. « SoliQ™ pourrait être un moyen pour le marché marocain d’augmen-ter sa compétitivité dans le secteur des fruits et légumes », souligne Ingrid Leine Molde.

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• La Speed Packer V6 de Roda permet d’automatiser le remplissage des plateaux.

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Focus FocusFruits et légumes

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Emballage pour la filière fruits et légumes frais : un logiciel d’aide au choixLa conservation des fruits et légumes frais sous une atmosphère réduite en O2, grâce à un emballage dont les perméabilités au gaz (O2 et CO2) s’ajustent parfaitement à la respiration du produit, augmente leur durée de vie. Des chercheurs ont développé un modèle mathématique guidant le choix de l’emballage d’un produit par rapport aux transferts de gaz. A l’avenir, ce modèle intégrera d’autres critères comme le coût, les préfé-rences (matériau transparent, compostable…) grâce à la mise en œuvre d’une démarche d’ingénierie des connaissances. Le modèle mathémati-que permettant de modéliser les transferts de gaz et réactions de respiration associés dans le couple emballage/produit a été largement affiné et validé lors du projet ANR TailorPack financé par l’Agence Nationale de la Re-cherche (ANR) en France. Une application internet est accessible à l’ensemble des partenaires du projet et des acteurs de la filière, via le Centre Technique des Industries des Fruits et Légumes CTIFL.

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Aller encore plus loin dans l’automatisationPrix, calibre, qualité interne et vi-suelle… les exigences des importa-teurs se font de plus en plus poin-tues. Pièces maîtresses de la station de conditionnement, les machines se perfectionnent et s’automatisent de plus en plus pour répondre à ces besoins de cadence et de qualité. « Il y a un moment où les ouvriers ne peuvent plus suivre. De plus, dans certaines régions, on ne trouve pas assez ou tout juste assez d’ouvriers. A un moment, le coût de la main d’œuvre et de sa gestion devient pénalisant », résume Abdelouahed Agour. Les améliorations des fournis-seurs sont permanentes, que ce soit au niveau du calibrage, de la détec-tion des imperfections, de l’étiqueta-ge, du conditionnement proprement dit, jusqu’à la palettisation.Quelques exemples. Roda a déve-loppé il y a 3 ans Viotec, un système breveté de détection automatique des pourritures sur oranges et man-darines. La nouveauté principale de cet équipement de vision réside dans la capacité des caméras doubles, superposant les images UV et IR (Infrarouge) pour capturer la fluores-cence émise par les zones de pour-riture. Une calibreuse ainsi équipée est donc capable de détecter des fruits affectés par la pourriture (ou d’autres défauts), remplaçant ainsi le triage manuel sur table illuminée par lumière UV. Du côté de l’étiquetage, « les machines Sinclair permettent par exemple d’étiqueter un pourcen-tage prédéfini de fruits sur chaque calibre », indique Abdelouhed Agour. Au niveau de l’étiquetage des plateaux, les stations sont souvent

équipées d’une étiqueteuse en fin de ligne. Une solution plus économique consiste à remplacer cette étiquette par un marquage direct sur le carton. « Un marquage jet d’encre coûte en moyenne 8 fois moins cher qu’une étiquette ; sur une année cela repré-sente une économie substantielle, surtout pour les gros producteurs. De plus, ce système permet d’imprimer en différentes couleurs texte fixe, variable et code à barres », indique Fabrice Léonet, Directeur de Mat-thews Marking Maroc. Une encre à séchage UV instantané permet même d’imprimer sur les supports vernis. Du côté des machines d’emballage, toujours chez Roda, la Speed Packer V6 est une machine automatique universelle, équipée d’un dispositif permettant un positionnement prédé-fini des clayettes selon l’alignement souhaité, avec la mise en place dans les différents types de plateaux. Les fruits sont aspirés par des ventou-ses puis placés dans les alvéoles, barquettes, caisses… Outre une diversité de formats rapidement interchangeables, cette machine per-met un remplissage rapide, délicat et précis. Enfin, elle peut être équipée d’un dépileur de plateaux et d’une étiqueteuse. « La Speed Packer V6 permet un retour sur investissement très rapide : on économise entre 8 à 12 personnes selon le format de caisse. De plus, elle impose un rythme de travail aux personnes qui positionnent les fruits sur les plaques en amont de la tête rotative d’em-ballage », affirme Christophe Blanc, Directeur Général de Roda Iberica.L’automatisation du conditionnement se fait également en partenariat

avec les fournisseurs d’emballages. Ainsi, chez CMCP-International Paper, « au niveau conception, nous travaillons sur l’optimisation et la mécanisation chez nos clients (remplissage automatique, collage automatique des complexes..) », explique M. Radi.Enfin, dans une optique d’augmen-tation de la valeur et de la durée de vie du produit, les équipementiers proposent des solutions de thermo-formage pour conditionner sous vide ou sous atmosphère modifiée des produits comme les fruits et légumes frais. La société Guelt par exemple « a déjà intégré le respect des en-jeux environnementaux dans l’in-dustrie agroalimentaire marocaine, notamment dans le domaine des fruits et légumes frais », indique-t-on chez ce constructeur de machines et lignes de conditionnement. Ainsi, sa nouvelle thermoformeuse TH 2000 est conçue pour réduire les consom-mations d’eau et d’électricité. Très compacte, robuste et polyvalente, elle permet d’augmenter la DLC de tout type de produit : dattes, abri-cots, pommes de terre, betteraves, concombres, courgettes, etc. Ce type d’outils s’inscrit tout à fait dans une logique d’optimisation du condi-tionnement, en donnant encore plus de valeur ajoutée locale aux pro-duits.

• La nouvelle thermoformeuse TH 2000 de Guelt.

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Ressources Agriculture

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Depuis 2006, le marché international des aliments de bétail connait une forte volatilité. Cette année encore et comparativement à 2011, les producteurs marocains ne sont pas épargnés par la hausse des prix des matières premières qui aura indéniablement un impact sur la filière laitière.

Alimentation bovine Impact de la hausse des prix sur la filière lait

Sarah OUSAID

Le maïs, le soja et l’orge sont les principales matières dont le prix a considérablement aug-menté ces dernières années

et ce pour plusieurs raisons : la baisse de l’offre causée par une sécheresse prolongée dans les principales régions productrices (Etats-Unis et Europe), l’augmentation de la demande des pays émergents notamment la Chine, la concurrence avec les biocarbu-rants et la spéculation sur les produits agricoles qui s’est accentuée suite à la crise financière de 2008.

Etat des lieux« Au niveau national, les coûts à la production du maïs et du soja res-tent trop élevés par rapport aux prix chez les pays exportateurs », affirme Abderrahmane Tarabi, Directeur de la Fédération Interprofessionnelle Ma-rocaine du Lait (FIMALAIT). En effet, le Royaume n’étant producteur ni de maïs ni de soja, le marché intérieur demeure fortement dépendant du mar-ché international. Notons par ailleurs que le Maroc bénéficie d’un taux de douane préférentiel à l’importation

avec les Etats-Unis. «Toutefois, les droits de douane restent élevés pour certains intrants qui pourraient contri-buer à réduire la part du maïs dans l’aliment composé, ce qui accentue la dépendance au maïs », souligne M. Tarabi.

Des prix revus à la hausseBien entendu, les élevages dont l’ali-mentation est basée sur les concen-trés seront les plus impactés par cette hausse de prix. Un fait qui risque d’in-citer les producteurs à réduire la quan-tité en aliments composés dans l’ali-ment de bétail. « Ceci peut conduire à la baisse de la productivité du cheptel en deçà du seuil du potentiel géné-tique des vaches laitières », indique M. Tarabi. Par ailleurs, l’augmentation dépend fortement de la formulation de l’aliment. « Du moment où le maïs et le tourteau de soja représentent respec-tivement 20 et 15% des formules des aliments composés de bovins, le prix final de la gamme ruminant est affecté au moins de 15%, soit 49 centimes/kg (à titre indicatif, car le calcul de l’effet réel dépend de variantes telles que l’état des stocks, le prix d’achat des matières premières…) », expliqueOthmane Berrada, Chef de Service Agricole chez Nestlé Maroc. En effet, le prix réel observé sur le terrain a été de 3,70 DH/ kg, soit une augmentation de 40 centimes/kg en 2012.

Les ambitions de la filière laitRessenties en novembre 2012 en

raison d’une importante chute de la production laitière comparativement à l’année passée, les répercussions de la hausse des prix des aliments composés pour bovins sur la filière laitière n’ont été visibles qu’après la fin du programme de l’Etat visant la sauvegarde du cheptel par le sub-ventionnement de l’aliment de bétail. Dans ce contexte, la FIMALAIT se fixe comme objectif de sensibiliser les pouvoirs publics aux effets négatifs induits par ces augmentations sur la rentabilité des élevages et sur la filière dans son ensemble. Elle vise également l’organisation de rencontres entre éleveurs et industriels en vue de maintenir et de développer le potentiel de production du secteur. Pour sa part, Nestlé Maroc a mis à la disposition de ses éleveurs des solutions, à savoir : encadrement technique dans le but d’optimiser le coût de production, octroi de prêts pour la constitution de stocks de fourrage, octroi de prime à la qualité du lait. « Nos objectifs en termes de collecte de lait frais seront probablement atteints, surtout que la campagne agricole 2013 connait un bon démarrage vu l’importance des précipitations qu’a connu notre pays ces dernières semaines », conclut M. Berrada sur une note positive.

Matière première Prix 2011 (DH/Kg)

Prix 2012(DH/Kg) Variation

Paille 0,8 1,7 108%

Tourteau de Soja 4,2 7 67%

Maïs grain 2,2 3,6 64%

Son de blé 2 2,8 40%

Pulpe sèche de betterave 2,6 3,2 23%

Ensilage de Maïs 0,75 0,9 20%

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Process

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Les étiquettes des préemballages d’aliments périssables peuvent être extrêmement éphémères. Mais en dépit de leur courte durée de vie, elles restent incontournables dans leur rôle décoratif (pour faire sortir le produit du lot dans les linéaires) et comme véhicules d’une quantité considérable de données concernant le contenu. Remplir ce double objectif sur de petits contenants peut relever de la gageure.

Étiquettes livrets pour portions individuelles d’aliments frais Une solution fructueuse

Jules Lejeune,Directeur Général de la FINAT

La chose n’est toutefois pas irréalisable, ainsi que le prouve la marque de des-serts Fruits et Yaourt Har-

mony, fabriquée par Jowa AG, le premier producteur suisse de pain, de produits de boulangerie et de pâtes alimentaires, fournisseur de la chaîne de grands magasins helvéti-que Migros.

Le défiLes desserts Fruit et Yaourt Harmony sont des produits frais de toute pre-mière qualité en portions individuel-les, dont la durée de vie en rayon ne dépasse pas les quatre jours. Ils sont conditionnés en petits pots en

PET de forme pyramidale, pourvus d’un couvercle transparent. Propo-sés dans un assorti-ment de quatre fruits frais (abricot, ananas, fraise et framboise), ils constituent un régal sain et délicieux en couronnement d’un repas. Pour ce type de produits, le consom-mateur doit pouvoir voir le contenu dans le rayon. Il veut, via l’éti-quette, pouvoir vérifier le goût proposé et lire toutes les données associées : informa-

tions nutritionnelles, liste des ingré-dients, poids, date limite de vente, etc. Problème : la place sur de petits contenants de forme inhabituelle tels que ceux des desserts Harmony est relativement limitée.

Réponse créativeChristian Pfeiffer, Responsable du développement des emballages chez Jowa, savait qu’il avait besoin d’une solution d’étiquetage particulière. Il a dès lors mis l’imprimeur d’étiquet-tes Pago AG au défi de lui trouver la réponse. Partenaire régulier de Jowa, Pago a acquis un savoir-faire spécifique dans la production d’éti-quettes livrets/multipages auto-adhé-sives. Commentaire de Fredy Schöb, Directeur commercial de Pago : « notre longue expérience des formes d’étiquettes complexes combinées à un format livret nous a aidés à mettre au point, pour les desserts Harmony,

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Emballage

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une étiquette reprenant tous les éléments de contenu requis par le client, tout en restant attrayante et en permettant d’identifier la variante du pot à coup sûr. Cerise sur le gâteau, l’étiquette, qui scelle aussi le cou-vercle, offre également une garantie précieuse d’inviolabilité. »Le support de base du livret en pa-pier FSC est un film PP blanc brillant autoadhésif de 60 microns. Pago im-prime les étiquettes (de trois pages recto verso) en typographie rotative six couleurs, avec des encres à faible migration, l’ensemble compor-tant un volet détachable à double perforation. Le texte de l’étiquette est imprimé en trois langues : français, allemand et italien. Recyclage du plastique oblige, l’adhésif utilisé pour le complexe autoadhésif de l’étiquet-te est décollable. Imprimées par lots d’environ 50.000 exemplaires par goût, les étiquettes Harmony sont posées à la main par le personnel de Jowa. Cette application manuelle fait partie intégrale du processus de fabrication et d’emballage.

Réel attrait gustatifChez Jowa, Christian Pfeiffer est enchanté du résultat final. « Les étiquettes dégagent un réel attrait gustatif », dit il, « et le consomma-teur peut choisir son goût préféré sans se tromper grâce aux superbes couleurs des photos des différents fruits. Nous avons choisi Pago comme fournisseur car cet impri-meur possède un très bon service de développement et un équipement de première classe. »

Étiquettes priméesLe jeu d’étiquettes des desserts Fruit et Yaourt Harmony a été récemment couronné par la FINAT, l’associa-tion européenne des fabricants d’étiquettes autoadhésives, à l’issue de son concours d’éti-quettes annuel. Pago y a décroché cette année le premier prix dans la catégorie Marketing et

utilisation finale pour les étiquettes livrets. Commentaire de Kurt Walker, Président de la FINAT : « face à l’ex-plosion du contenu textuel imposé par les réglementations sur les éti-quettes alimentaires, les imprimeurs d’étiquettes doivent faire preuve de plus en plus de créativité. Pago a démontré avec talent que les étiquet-tes livrets autoadhésives peuvent constituer une solution attrayante et pratique. »

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Process Logistique

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Globalement, le contexte de crise mondiale a eu un effet négatif sur les échanges internationaux. L’industrie agroalimentaire marocaine se tourne peu à peu vers le marché national et fait face aux concurrents importateurs. Le développement des réseaux modernes est passé de 0 à 15% en une vingtaine d’années (GMS, franchises). L’Office Nationale de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) a été créé afin d’appliquer la réglementation en vigueur en matière de sécurité sanitaire dans le secteur agroalimentaire. Comment l’industrie agroalimentaire peut-elle moderniser ses outils de stockage pour améliorer sa compétitivité logistique, dans un contexte où le support immobilier est rare et obsolète ?

Les différents moyens de stockage Outils de compétitivité

Driss HerratiDirecteur Général d’Avenir Formation

www.avenirformation.ma

Franck CerdanDirecteur Général de MANORG

www.manorg.ma

Avant de mettre en place une telle gestion d’entreposage, il faut réaliser une étude des flux qui diagnostiquera

les divers besoins de l’entreprise. Par exemple pour le stockage en température dirigée, en ce qui concerne la conception du bâtiment, il faut bien étudier la circulation de l’air, limiter les échanges de tempé-ratures, les pertes d’énergie, zone de givre, zones logistiques et déam-bulation des flux. D’autre part, quand il s’agit de stockage, ce dernier se

définit par un rayonnage métallique destiné au stockage des palettes. Il appartient à l’utilisateur de prendre toutes les disposi-tions, dès l’élaboration d’un cahier des charges, pour garantir la sécurité des biens et de son personnel. Le futur exploi-tant doit donc faire connaître

au constructeur certaines données comme les caractéristiques du stoc-kage, la propriété du sol, les moyens de manutention, les types de palette, les flux…

Qu’est-ce qu’un produit ?Dans le secteur agroalimentaire, les entreprises des secteurs primaires et secondaires correspondant à ce sec-teur d’activité participent à la produc-tion de produits alimentaires finis.Le secteur agroalimentaire regroupe deux ensembles, à savoir :

- l’agriculture qui élève des animaux, cultive des plantes et à terme fournit les intrants à l’industrie agroalimen-taire- l’industrie agroalimentaire, qui transforme des produits vivants élevés, des plantes ou des fruits en produits alimentaires finis.Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut définir un certain nombre de ter-mes liés aux produits stockés dans un entrepôt.

Les principales règles de gestion d’un produit en logistique• Le LIFO « Last In, First Out » (dernier entré, premier sorti) est une règle de gestion de stockage dans laquelle on fait sortir en premier le ou les produit(s) qui sont rentrés en derniers.• Le FIFO « First In, First Out » (premier entré, premier sorti) est une règle de gestion dans laquelle on fait sortir en premier le ou les produit(s) qu’on a rentré le plus tôt. Ceci concerne les produits qui ont une date de livraison, ou de consom-mation plus courte.• Le FEFO « First Expired, First Out »(premier périmé, premier sorti) est une méthode de gestion de stockage permettant la gestion des produits périssables ayant une date limite de

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conditionnement.

Les différents moyens de stockage1. Le stockage au solCommunément appelé « stockage de masse », il est efficace lorsqu’il y a peu de références à manuten-tionner pour beaucoup de volume. Cependant, le plan de gerbage doit être indiqué par l’industriel. En effet, la hauteur de gerbage doit être défi-nie à partir de deux critères, à savoir la fragilité et la stabilité. Quand ces deux derniers sont normalisés, il y a une possibilité de gerber les palettes sur plusieurs niveaux sans déforma-tion. Mais la vérification du respect du FIFO y est plus difficile.Le marquage au sol et les consignes de sécurité sont nécessaires pour une bonne exploitation garantissant la sécurité des agents de manuten-tion.Les avantages d’une telle technique sont :- Pas besoin d’équipement en rayon-nage,- Une réimplantation souple,- Un véhicule polyvalent adapté et peu couteux : le chariot frontal.

Il existe un autre type de stockage au sol, appelé « stockage de masse dynamique ». Ce dernier utilise la technique du convoyeur à rouleaux. Il peut supporter n’importe quelle charge palettisée et le FIFO de la palette est parfaitement respecté. Ce mode de stockage est intéressant pour des sorties à la palette lorsqu’il y a peu de références à gérer et pour le picking lorsqu’on est dos à dos par rapport à l’usine.

2. Le stockage en rayonnage conventionnel Pour les hauteurs, il faut prendre en compte plusieurs facteurs, à savoir :- La nuance de l’acier utilisé,- La forme du profil adopté par le

consommation.

Les moyens mis en œuvre pour constituer une bonne traçabilitéLa traçabilité est « l’aptitude à retrou-ver l’historique, l’utilisation ou la loca-lisation d’un article ou d’une activité, ou d’articles ou d’activités sembla-bles, au moyen d’une identification enregistrée ». La réglementation impose donc à un exploitant de pou-voir communiquer, de façon précise et la plus rapide possible, avec ses fournisseurs et ses clients directs. D’autre part, par l’obligation qui lui est faite d’identifier toute substance qui entrerait dans la chaîne alimen-taire via ses produits, elle impose aussi aux producteurs de connaî-tre avec précision la composition des produits (numéros de lots des matières premières utilisées, intrants employés).Des systèmes de normalisation se diffusent et requièrent tous les opé-rateurs participants aux échanges :- L’identification de leur produit par un code et un numéro de série. Les lots de production sont assortis de numéros identifiant le lot, voire le produit dans le lot.- Faire figurer ces informations en code barre.La traçabilité a profité de progrès majeurs, liés à l’informatique et à sa miniaturisation, avec notamment trois outils :• les codes barres, permettant une identification rapide et automatisée par lecteur optique.• les radios-étiquettes, qui permet-tent un suivi complet de la vie d’un produit. En effet, elles sont à lecture/écriture et ce à distance (jusqu’à plusieurs mètres) d’une capacité de 64.000 caractères — 32 pages de livre environ — et peuvent se reprogrammer plusieurs millions de fois. L’alimentation et l’échange des données en lecture ou en écriture se fait sur une porteuse inductive. La puce électronique étant « passive », elle ne nécessite pas d’être connec-tée à une source d’énergie.• les bases de données plus ou moins interconnectées, permettant de suivre un grand nombre de réfé-rences et d’effectuer des recoupe-

ments de manière automatisée.

Définition et rôle du stockageLe stockage est « l’action d’entrepo-ser, de placer à un endroit identifié des objets ou des matières dont on veut pouvoir disposer rapidement en cas de besoin ». Il permet de gérer les matières premières, marchan-dises ou produits finis disponibles dans l’entreprise afin de satisfaire les besoins futurs avec l’aide d’outils logistique et, ou d’un système d’in-formation performant. Il a plusieurs fonctions vitales à assurer telles que :- La désynchronisation de la produc-tion et de la vente- La désynchronisation du transport et de la vente- La garantie contre les imprévus- L’amortissement des fluctuations de la demande- L’accueil des achats d’opportunité.Afin d’approfondir notre sujet, intéressons-nous tout d’abord aux emballages.

Définition et formes d’emballage : support d’aide au stockageUn emballage est « une unité de manutention. Son usage permet d’accélérer les flux, d’optimiser le stockage, de limiter la manutention et de limiter la casse. » En logistique, les principaux emballages pour le stockage sont :- La palette : c’est le type d’agrès le plus couramment utilisé dans les en-trepôts. Il existe plusieurs variantes mais les plus classiques permettent un stockage en palettier (rayonnage métallique destiné au stockage des palettes). On peut prendre exemple sur les palettes Europe 800x1200 mm à usage universel qui sont des standards de manutention adap-tés au stockage conventionnel, au chargement ou déchargement des véhicules, ou les palettes 1000 x 1200 mm adaptées pour les produits lourds (farine, boissons…).- Les bacs, qui eux, sont conçus généralement pour accompagner les palettes. Ils permettent le stockage d’unités de forme non « gerbable », par exemple pour les fruits en vrac, la rétention post production et avant

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constructeur,- La largeur de l’alvéole,- La charge à supporter,- La flèche tolérée en charge.En voici ses avantages :- Toute charge peut être palettisée;- Il représente un investissement mo-déré par rapport aux autres moyens de stockage en rayonnage. Le ratio m² par palette dépend du matériel utilisé, de la largeur des allées et de la hauteur du bâtiment;- Il présente une excellente acces-sibilité à toutes les palettes et donc une bonne gestion du FIFO;- C’est un rayonnage standard évolu-tif selon les flux.Le stockage en rayonnage conven-tionnel est le plus classique et est utilisé de façon courante. C’est la solution appropriée lorsqu’il y a beaucoup de références à gérer.

3. Le stockage par accumulateurCe moyen de stockage est utilisé pour le stockage de grandes quan-tités de produits d’une même réfé-rence par couloir, entre autres dans les locaux climatisés. Cette méthode de travail permet un taux de rem-plissage élevé et une grande utili-sation de la surface au sol. Le gain de place est dû à l’élimination d’une grande partie des allées de travail. Ce système permet un stockage très dense, proche du stockage de masse, avec une sécurité maximale pour les marchandises trop fragiles pour être stockées l’une sur l’autre.Il existe deux systèmes de rayonna-ge dans ce moyen de stockage par accumulateur, à savoir :- Le rayonnage « drive-in » (sim-

ple accès) est chargé et déchargé conformément au principe du dernier entré, premier sorti (LIFO)- Le rayonnage « drive-through » (traversant) est chargé et déchargé suivant le principe du premier entré, premier sorti (FIFO).

4. Le stockage par rayonnage mobileCette technique répond à de mul-tiples besoins de rangement, de stockage de charges palettisées sur des palettes aux normes. Il convient bien quand il y a peu de références à gérer ou un stock important par référence. Son taux d’occupation est intéressant et il convient à des environnements dédiés aux produits surgelés où le coût du froid est im-portant ou pour le stockage d’archi-ves. Cependant, le rapport investis-sement en surface et en équipement doit être étudié et le temps opéra-toire peut être dégradé.

5. Le stockage par transstockeurLe transstockeur est un système automatisé de stockage de marchan-dises dans un entrepôt. Il permet d’une part d’entreposer toutes char-ges palettisées sur des palettes aux normes, puis, d’autre part, de gérer un stock important de marchandises dans des allées étroites (1m ; 1,5m) et en grande hauteur (15m, 20m, 25m…).Il permet également une optimisation des entrées et sorties par des dépla-

cements combinés et de réagence-ment et par la même occasion peut s’associer au stockage de masse dynamique.Cependant, les surcharges d’activité ne peuvent être traitées que par des heures supplémentaires d’utilisation de l’outil. Enfin, le hic de cette techni-que est son investissement très im-portant et la gestion obligatoire avec un progiciel de gestion WMS.

L’offre d’un système d’information : le WMSAfin de simplifier la gestion des opé-rations d’un entrepôt de stockage, il est vivement conseillé de se munir d’un progiciel de gestion WMS (Wa-rehouse Management Systems) en fonction de la complexité, du nombre de références, de la taille de l’entre-pôt et du besoin en traçabilité. Le WMS assure des fonctions d’optimi-sation de rangement et de traçabilité. Par ailleurs, il permet un apport sur la productivité en entrepôt (prépara-tion, inventaire…).

Logistique

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Process

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Solutions Fournisseurs• Process

Urshel. Nouvelle trancheuse

Urshel lance sa nouvelle trancheuse E TranSlicer®. Conçue pour réaliser des coupes précises en continu, cette machine convient particulièrement à la coupe des légu-mes allongés, des fruits et des viandes cuites. Elle peut couper les produits fermes allant jusqu’à 101,6 mm de diamètre et les produits feuillus plus compressibles, allant jusqu’à 152,4 mm de diamètre. De plus, le modèle E TranSlicer présente une nouvelle conception de l’ensemble support de la roue de coupe pour un remplacement simplifié. Des panneaux à charnières ou coulissants permettent un accès total à tous les endroits importants de la machine. Pour un entretien et nettoyage faciles, les surfaces sont inclinées. Une isolation complète des composants mécaniques de la zone alimentaire assure une hygiène maximum.

GEA Food Solutions. CFS MultiFormer

Dotée de nouvelles fonctionnalités pour répondre aux besoins spécifiques pour le formage de produits frais, la nouvelle machine CFS FreshFormer 400 augmente la flexibilité de formage et permet d’éco-nomiser en réduisant de manière significative les pertes lors du changement de produit. Elle transforme la viande rouge, la volaille et autres produits frais, en n’importe quelle forme pour la production de boulettes de viande, steaks hachés, hamburgers…Elle est également appropriée

pour le formage de produits frais à base de poisson et de légumes. La CFS FreshFormer possède un automate à logique programmable avec un écran tactile CFS pour optimiser le

cycle de formage de chaque produit. Les paramètres importants comme la capacité, la pression de formage, ainsi que d’autres préservant la structure du produit, sont stockés

par recette. La technologie de formage éprouvée en combinaison avec le contrôle du proces-sus garantissent des portions précises et un excellent contrôle de la cadence. Un faible écart

pondéral est assuré, d’une part, par un alignement précis de la trémie d’alimentation, du système d’alimentation hydraulique et de la plaque de formage et, d’autre part, par des tolérances mini-malisées entre la plaque formeuse et les contre-plaques.

• Marquage

Markem-Imaje. Nouvelle imprimante La nouvelle impri-mante de Markem-Imaje est particu-lièrement adaptée aux environne-ments exigeants de l’industrie des produits laitiers (codage des yaourts, desserts lactés…). Conçue pour l’identification de ces produits, l’imprimante fonctionne avec des cartouches scellées à percussion. Le changement de cartouche se fait rapi-dement, en moins de 30 secondes et sans interrompre la production. De plus, la machine est équipée de deux têtes d’impression. Deux rangées de pots peuvent être marquées simultanément, ce qui permet d’augmenter la cadence de production au delà de 700 pots par minute. Enfin, la vitesse d’impression va jusqu’à 5,4 mètres par seconde.

• Nettoyage

Industrade. Système de nettoyage des carcasses de bovins

L’élimination des risques de contamina-tion bactériologiques des carcasses de bovins, veaux, équidés, est une préoc-cupation importante pour les abattoirs de la filière viande. Decro-vac, un système combiné à une aspiration par le vide, élimine les souillu-res humides et les matières stercoraires séchées. Le Decro-vac est équipé d’un capot de récupération des déchets. L’évacuation des déchets se fait par un tuyau raccordé au capot de la décrotteuse. La décrotteuse est équipée d’un moteur pneumatique, qui assure la rota-tion d’un outil muni de lamelles dentelées. L’opérateur, par un mouvement de va-et-vient, nettoie la bande. Le système comprend : une pompe à vide Busch 255m3, une cuve de stockage de 100 litres, un séparateur, une poignée, un boîtier de commande et des tuyaux de raccordement.

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Nouveautés

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KMC. Produit de dorage sans œuf

KMC présente GlazeMaker®, un ingrédient issu de l’ami-don de pomme de terre pour remplacer l’œuf dans les opérations de dorage. Il donne aux produits de boulan-gerie un bel aspect brillant tout en étant facile à utiliser. Soluble dans l’eau, GlazeMaker®, peut être utilisé avant ou après la cuisson. Il est garanti sans OGM, sans aller-gène et sans cholestérol. Les produits sont distribués au Maroc par Comaner.

• Ingrédients

Premium Ingredients. Substitut pour la gomme de guar

La société Premium Ingredients a développé plusieurs substituts pour la gomme de guar. Pre-migum® XPJ-12008 et Premigum ® XPJ-12017, deux solutions de substitu-tion, ont été testées pour le jus de pomme. Elles fournissent une viscosité similaire à des doses légè-rement inférieures à celle de la gomme de guar, et une meilleure stabilité par

rapport à cette dernière. Deux autres solutions viennent compléter la gamme : Premigum® XCS-12030 et Premi-gum® XCS-12035. Utilisées pour la mayonnaise, elles of-frent une texture crémeuse similaire à celle de la gomme guar. Enfin, deux stabilisateurs ont été testés pour les ketchups : Premigum® XCS-12041 et XCS-12042, dont la propriété est de donner une texture lisse non collante. Le Premigum® XCS-12042 fournit plus de viscosité pour les ketchups.

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FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 47

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Qualité

FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 48

Traitement des eaux de process Filtration membranaire : osmose inverse La technique de la filtration membranaire est une étape industrielle importante dans les lignes de procédé des industries agroalimentaires. La séparation précise des particules revêt une importance particulière dans le secteur laitier et de boissons… La plupart des procédés de production d’aliments exigent une qualité d’eau conforme aux strictes recommandations pour le process, le refroidissement et la production de vapeur.

Meriem EL HASSOUNI

Selon l’application, on rencontre quatre types de technologies membranai-res : l’électrodéionisation,

l’ultrafiltration, la nanofiltration et l’osmose inverse. Ces méthodes se différencient par leur capacité de séparation, laquelle est liée à la taille des pores des membranes et à la masse moléculaire des composés que l’on souhaite séparer. Parmi ces quatre catégories, l’osmose inverse est couramment utilisée, pour pro-duire une eau qui correspond aux besoins des différents industriels. Une pression est appliquée à l’eau affluente, poussant au travers d’une membrane l’eau pure, débarrassée des particules inorganiques, des bactéries et de certains ions et com-

posés organiques. « L’ultrafiltration et la nanofiltration sont des techniques peu utilisées, car elles sont coûteuses et nécessitent beaucoup d’investisse-ment, surtout dans le domaine agroa-limentaire. Elles sont surtout utilisées

dans le domaine pharmaceutique et microélectronique », souligne Najib Aouam, Responsable des ventes chez Permo-BWT Maroc.

Avantages de l’osmose inverse L’osmose inverse offre plusieurs avantages aux consommateurs et aux producteurs. D’une part, cette technique de filtration constitue un moyen efficace pour obtenir une qua-lité et une sécurité de premier ordre sans détruire les qualités sensorielles fondamentales du produit. Elle per-met d’éliminer les éléments indésira-bles comme les micro-organismes qui ont un impact négatif sur la qualité du produit et ainsi de donner au produit fini une texture plus attrayante, tout en augmentant sa durée de conser-vation. D’autre part, cette technique peut écourter certaines étapes de la fabrication et accroître le rendement ; elle présente un fort degré de sélec-tivité et autorise un meilleur contrôle

Applications de l’osmose inverse

Au sein de l’industrie laitière où l’osmose inverse est devenue une étape importante du procédé de production, en particulier dans la fabrication d’ingrédients laitiers, cette technique permet la reconstitution du lait et offre ainsi la possibilité d’obtenir une standardisation très précise des mélanges. On peut distinguer trois catégories d’applications : les applica-tions pour le lait, les applications pour le lactosérum et les autres applica-tions laitières. Ainsi, cette technique a ouvert la voie à toute une variété de produits laitiers nouveaux et innovants. Dans l’industrie des boissons, l’osmose inverse est une technique de pointe pour traiter les boissons à des fins de qualité et de sécurité.

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du processus de fabrication avec une consommation d’énergie relativement faible.

Inconvénients de l’osmose inverseNéanmoins, des inconvénients exis-tent. « L’osmose est le point final d’une installation. Il va falloir s’assurer que tout le traitement soit opérationnel, car il faut qu’on arrive avec une eau désin-fectée et sans calcaire », explique Na-jib Aouam. En fait, les pertes en eau constituent le principal inconvénient de cette technique : l’eau est tellement pure lorsqu’elle sort de l’osmoseur, qu’il rejette à peu près 25% de l’eau chargée de bactéries à l’égout.

Osmose inverse : entre nécessité et tendance L’osmose inverse étant parmi les procédés de filtration membranaire qui représente les limites de sépara-tion les plus élevées, son utilisation dans le process est devenue une obligation pour les industries agroali-mentaires. « Aujourd’hui, c’est sur la

base d’une qualité d’eau répondant à certains critères que l’on peut ajouter des ingrédients et avoir le goût souhaité », souligne Najib Aouam. « Si par exemple, on ajoute des ingrédients d’une boisson à une eau qui sort du robinet de deux villes différentes, on va avoir un goût totalement différent et une boisson altérée par les minéraux en présen-

ce d’eau », argumente ce dernier. Une des utilisations courantes à grande échelle de cette technique est l’alimentation des chaudières : les industriels tendent de plus en plus vers l’osmose inverse afin de garantir une meilleure baisse de l’ensemble des coûts et de maintenir une performance énergétique des usines.

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Marchés

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Commercialisation des produits biologiquesQuelles contraintes ?La production biologique au Maroc est passée au fil des années d’un simple mouvement de société à un mode de production qui vise d’une part la préservation de l’environnement et de la santé, et d’autre part l’amélioration de l’économie marocaine.

Hafsa RAMLIGérante

AquaBio [email protected]

Conscients de l’importance écologique, commerciale et socio-économique de l’agriculture biologique,

plusieurs pays développés ont mis en place des programmes de promo-tion et de développement dédiés via des subventions et des formations. Cependant, cet intérêt n’a pas encore touché d’autres pays en voie de développement, notamment l’Afrique, l’Asie…Les agriculteurs marocains étaient les premiers en Afrique du Nord à lancer la production biologique. Le programme de production a connu une grande progression sur les plans techniques et commerciaux et, avec le développement fulgurant de ce secteur, les opérateurs s’interrogent sur la situation actuelle du Maroc et les potentialités du pays dans ce domaine.Première question à poser, surtout

pour les producteurs qui veulent se convertir au bio : les cultures biologi-ques sont-elles rentables ? Plusieurs études ont été réalisées en Europe et ailleurs sur ce concept, mais pas au Maroc. Selon la majorité des ana-lystes, les cultures biologiques sont relativement rentables, en fonction de

la spéculation, des rendements et des circuits de commercialisation emprun-tés. A indiquer que les rendements sont d’une manière générale faibles pendant la phase de conversion mais, au fur et à mesure que l’environne-ment agrobiologique de la parcelle se stabilise, ils doivent théoriquement s’améliorer, même s’ils n’atteignent jamais ceux des cultures conven-tionnelles et la hausse des prix qui va compenser cette baisse (source : Transfert de technologie en agricul-ture N°81 Juillet 2001).

Circuits de commercialisation : deux marchésLe marché local, d’une part, qui souf-fre d’une négligence due à plusieurs facteurs tels que : augmentation des prix, manque de sensibilisation et absence de labellisation… Cepen-dant, le consommateur marocain est intéressé par le produit biologique et ses bienfaits sur la santé. De plus, la consommation de produits bio n’est

Un consommateur méfiantLe problème qui se pose maintenant est la méfiance du consommateur face à une étiquette mentionnant le terme bio, ce qui constitue un frein au déve-loppement de la filière. Il y a donc nécessité de mettre en place une législa-tion nationale reconnue, équivalente aux législations européenne et amé-ricaine, afin de protéger le terme bio, faciliter le développement du marché intérieur et des exportations et minimiser les charges liées à la labellisation bio à l’étranger. Le gouvernement, déjà engagé dans cette voie, a adopté le projet de loi 39-12 relatif à la production biologique des produits agricoles et aquatiques. L’ambition affichée est d’encourager et de valoriser la production biologique des produits agricoles, aquatiques, de cueillette et de ramassage des espèces sauvages, ainsi que de contribuer au développement durable à travers l’amélioration des revenus des producteurs intéressés par ce mode de production.

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Produit

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pas totalement étrangère aux habitu-des des Marocains qui ont toujours ce réflexe de se tourner vers le « Beldi ».Par conséquent, avec une bonne stratégie marketing, les produits biologiques peuvent être vendus aux Marocains à travers des magasins bio, comme par exemple ceux de Casablanca dont le consomma-teur cible est la classe moyenne et supérieure et les personnes suivant un régime alimentaire spécifique. A titre comparatif, les prix des produits biologiques sont généralement de 15 à 30% plus chers que les produits conventionnels. Citons également les grandes surfaces au Maroc qui ont

Filière biologique : résultats et objectifsSuperficies occupées par

le bio (en milliers ha)Exportations de produits

bio (en milliers T)

N.B. : les données de la 1ère année 2011 correspondent aux réalisations, alors que celles de la seconde et des années suivantes représentent les objectifs du PMV.

réservé des rayons « Bio », et enfin les fermes qui proposent le panier biologique de la semaine, vendu directement aux consommateurs qui désirent savourer les légumes biologi-ques de saison.Le marché mondial du bio, quant à lui, est d’une grande importance, comme l’indiquent les études de l’IFOAM (Fédération Internationale de l’Agriculture Biologique) : la progres-sion de ce marché est de 10 à 20% par an et ces produits sont vendus 20 à 30% plus chers que les produits conventionnels. Un marché juteux qui attire les appétits des firmes multina-tionales comme McDonald’s, Danone et bien d’autres.

Des objectifs fixésAu Maroc, un contrat-programme d’un montant de 1,121 milliard de DH l’Association Marocaine de la Filière des Productions Biologiques (AMA-BIO), en marge de la 4ème édition des Assises de l’Agriculture, tenue le 26 avril 2010 à Meknès.Jusqu’en 2020, ce contrat engage les signataires à améliorer la productivité de la filière biologique et sa compé-titivité sur les marchés national et in-ternational. Pour cela, le contrat-pro-gramme mise sur le « développement de la composante recherche/dévelop-pement et le transfert de technologie, sur l’amélioration des conditions ca-dres de la filière et sur l’amélioration des technologies de valorisation et des conditions de commercialisation et de promotion des produits ».En associant tous ces ingrédients (hausse de la demande, volonté du gouvernement et présence de l’asso-ciation professionnelle), les résultats pourraient surpasser les objectifs du contrat-programme. Dans ces condi-tions, les investisseurs (Pilier I) et les petits agriculteurs (Pilier II) doivent sai-sir l’opportunité pour s’incorporer dans ce projet qui va contribuer au dévelop-pement de l’agriculture biologique et à la réussite des objectifs du PMV.

Le bio au Maroc : quelques chiffresC’est dans les années 90 que la filière de l’agriculture biologique a connu ses débuts au Maroc via des espèces frui-tières, avec les olives et les agrumes comme principales cultures. Cette méthode de production agricole s’est ensuite élargie aux espèces maraichères, aux plantes aromatiques et médicinales (PAM), au caroubier... Aujourd’hui, la super-ficie certifiée « bio » avoisine 5.000 hectares, « en plus de 10.000 hectares d’olivier qui sont en cours de conversion », ajoute Allal Chibane, de l’Association Marocaine de la Filière des Productions Biologiques (Amabio). En effet, d’année en année, les quantités exportées de produits agricoles certifiées « bio » poursuivent leur ascension : l’huile d’argan à titre d’exemple, est passée de 67 tonnes en 2007-2008 à 185 tonnes en 2010-2011, pour atteindre près de 400 tonnes en 2011-2012. « Nous avons choisi de développer des produits à base d’argan bio pour deux raisons : valoriser les produits de terroir des zones semi arides et œuvrer à la protection de l’environnement », justifie Nordine Mhenni, Gé-rant de la société Arganart De Vie. Estimée à près de 40.000 tonnes, la production biologique nationale est exportée à hauteur de 30%. « Nous exportons majoritairement les huiles d’olive et d’argan, le jus d’orange, les câpres, les fraises surgelés et les haricots verts », souligne M. Chibane. Par ailleurs, les quantités restantes sont écoulées sur le marché marocain en tant que produits conventionnels. Souffrant jusqu’à ce jour d’un vide réglementaire, la filière de l’agriculture biologique au Maroc s’est dotée d’un projet de loi qui est en cours d’approbation par le parlement. « Nous pensons que la loi entrera en vigueur au 1er trimestre de l’année 2013. Elle nous permettra à terme d’apposer un logo marocain sur le produit certifié et de le commercialiser sur le marché intérieur en tant que tel », affirme M. Chibane.Dans le cadre du PMV, la stratégie de développement de la filière biologique vise la multiplication de la production par dix, soit 400.000 tonnes à l’horizon 2020. Elle prévoit l’exportation de 60.000 tonnes de produits seulement tandis que la part du lion, soit 340.000 tonnes seront destinées au marché intérieur. « Pour cela, l’Amabio prévoit de mener une campagne de sensibilisation et nous sommes très optimistes en raison de la forte demande existante », conclut M. Chibane. Sarah OUSAID

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Marchés Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Produit

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Fiche marchéLa poire La poire est l’un des fruits les plus cultivés et disponible quasiment tout au long de l’année. Un fruit agréable à manger, rafraîchissant et désaltérant, qui possède de nombreux bienfaits et une composition très équilibrée qui devraient inciter à sa consommation...

Meriem EL HASSOUNI

De la famille des rosacées, les poires sont les fruits du poirier et ont pour nom scientifique Pyrus Commu-

nis. Leur forme rappelle celle d’une cloche. Certaines variétés peuvent avoir une forme plus arrondie, un peu comme les pommes. Elles contiennent des graines et leurs peaux sont verte, brune, jaune ou rouge…selon la variété. Les poires ne se cultivent que dans un climat chaud, mais ont beaucoup de facilité à s’adapter aux conditions climati-ques. Pour différencier les centaines de variétés, plusieurs noms leur sont associés, comme : Red Williams, D’Anjou, Bosc…

Production au Maroc« Les statistiques des années 2010-2011, rapportent une superficie totale de poirier de 3.402 Ha pour une

production de 36.177 T environ », dé-clare Mostafa Tahri, Chef de Service des Statistiques de la Filière Végé-tale au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Les principa-les régions de production sont : le Moyen et Haut Atlas (Azrou - Ifrane), la plaine du Saïss (Meknès - Fès), Khénifra - Midelt et le Gharb.

VariétésLa gamme variétale cultivée loca-lement est réduite. Une dizaine de variétés fournissent la quasi-totalité de la production de poires au Maroc. En culture de plaine et par ordre de précocité de récolte, on cite : Wilder, Précoce Morettini, Coscia, Dr. Jules Guyot, Clapp Favorite, Williams Blanc, Williams Rouge, Louise Bonne d’Avranches et Passe Cras-sane. Les variétés les plus cultivées sont les poires d’été (Williams, Dr. J. Guyot, Beurré Hardy) suivies de Passe Crassane, une poire d’autom-ne. L’association variétale est néces-saire chez le poirier pour assurer la fécondation croisée.

Conservation Les poires d’automne et d’hiver peuvent se conserver quelques jours dans une corbeille de fruits. Si elles sont fermes à l’achat, les poires se garderont de 3 à 15 jours. Les varié-tés d’été n’ont pas cette particularité de s’affiner et doivent au contraire être consommées dès leur achat. El-les peuvent être conservés quelques

jours au réfrigérateur, dans le tiroir à légumes, mais il faudra penser à les sortir une heure avant de les consommer afin qu’elles retrouvent toutes leurs qualités gustatives.

En rayonPour bien conserver les poires en rayon, voici quelques conseils :- Ne rentrez pas au frigo les poires exposées en rayons, la chute brutale de température tue la qualité gusta-tive;- Triez les fruits choqués. Les plateaux qui n’ont pas encore été présentés en rayon peuvent être conservés quelques jours à 7°C;- Durée de vie en rayon : de 1 à 3 jours, selon la maturité.

Valeur nutritiveRiche en eau, la poire contient essentiellement des glucides qui lui confèrent son apport énergétique : 50 kcal /100 g en moyenne. Cette teneur en glucides varie selon les va-riétés et le degré de maturité du fruit. Les fibres de la poire, en moyenne 2,3 g/100 g sont plus ou moins abon-dantes et sont fonction des variétés. Ce fruit renferme un large éventail de vitamines (vitamine C, vitamines du groupe B, provitamine A, vitamine E), de nombreux minéraux et oligo-éléments dissous dans son eau de constitution, ainsi que des fibres bien tolérées dans les variétés à chair fondante.

Année Superficie totale (Ha)

Superficie productive (Ha)

Production nationale(T)

2010-2011 3.402 2999 36.177

Surface et production de poires au Maroc

Source : Ministère de L’Agriculture et de la Pêche Maritime

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Nutrition

FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 53

A l’automne, je profite de la nature pour garder du tonusA l’automne, les journées se font plus courtes et plus fraîches. L’automne

marque la fin d’un cycle et le début de la période de préparation de notre

organisme pour l’hiver. Pour garder le moral et du tonus, la nature nous

offre généreusement ses beaux fruits et légumes pleins de bons nutriments

dont il faut profiter avant d’attaquer l’hiver ! Découvrez leurs bienfaits !

Linda Belabed,Docteur en Sciences de la Nutrition,

Nestlé Maghreb

Dans mon panier, je trouve- Potirons- Champignons- Châtaignes- Grenades- Poires- Raisins- Noix, noisettes- Dattes

Les atouts des fruits et légumes d’automneLe potiron est peu calorique et ren-ferme de la vitamine A bonne pour la peau, l’immunité et la vision.Les châtaignes sont riches en glu-cides lents pour fournir de l’énergie. Ses glucides ont une excellente digestibilité après cuisson, et ils pré-sentent l’intérêt de libérer progres-sivement leur énergie. La châtaigne est un féculent qui ne contient pas de gluten. Vous pouvez la donner sans risque, en purée, aux jeunes enfants.

La grenade et le raisin renferment des antioxydants qui jouent un rôle dans la protection cellulaire.La poire apporte des vitamines B nécessaires à la production d’énergie.Les noix et noisettes ren-ferment des acides gras oméga 3 qui jouent un rôle dans la protection immuni-taire.Les dattes renferment de nombreux minéraux (cal-cium, magnésium…) et des fibres nécessaires au bien-être intestinal.

Clin d’œil tonique Admirez la nature en cette

Idée Recette : la soupe potiron-noisettes

Ingrédients− 1 kg de potiron − 2 cubes de bouillon de volaille− 30 g de noisettes − 1 oignon − 1 litre d’eau + 100 ml de lait− 1 cuillerée à soupe d’huile d’olive − 1 pincée de sel et de poivre− 1 pincée de noix de muscade

Préparation Pelez, épépinez et coupez le potiron en gros dés. Epluchez l’oignon et émincez-le.Dans une casserole contenant de l’huile chaude, faites revenir l’oignon, puis ajoutez l’eau et les deux cubes de bouillon de volaille. Ajoutez les dés de potiron et laissez cuire 30 minutes à couvert.Pendant ce temps, hachez grossièrement les noisettes et faites-les griller dans une poêle bien chaude sans matière grasse.Mixez le potiron avec l’eau de cuisson et le lait. Salez et poivrez. Ajoutez les noisettes au moment de servir.

saison en profitant des balades en forêt ou à la mer, et adoptez une marche dynamique, au moins 30 minutes avec un rythme soutenu.

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MarocMarchés

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Donnez de la visibilité à vos produitsEnvoyez vos nouveautés à [email protected]

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 54

Idéal RaïbPréparation en poudre pour Raïb.Fabricant : Somafaco- Sucre, amidon de maïs, carraghen-nane (E407), gomme de guar, sel, arôme fleur d’oranger identique au naturel.- Epicerie.- Poids : 40 g.- Prix : 2,92 DH.

Valencia au lait Pêche AbricotBoisson aux fruits et au lait UHT. Sans conservateur ni colorant.Fabricant : Agro Juice Processing- Lait écrémé, poudre de lait écrémé, purée de pêche, purée d’abricot, acide citrique, pectine de fruits, sucre.- Références : pêche abricot, orange mangue, panaché de fruits, orange fraise banane.- Boissons.- Volume : 1 l.- Prix : 9,95 DH.

Aiguebelle Tentation FraicheurChocolat noir aux pépites d’orange.Fabricant : Compagnie Chéri-fienne de Chocolaterie- Masse de cacao, sucre, beurre de cacao, pépites d’orange, lécithine de soja (E322), arômes.- Références : aux pépites d’orange, aux pépites de citron.- Confiserie.- Poids : 100 g.- Prix : 14,25 DH.

Trident Sugar Free Gum Peppermint10 pièces de chewing gum à la menthe poivrée sans sucre. Nouvel emballage.Fabricant : Dirol Cadbury L.L.C- Edulcorants (maltitol, sorbitol, mannitol, sirop de maltitol, aspartame, acesulfame K), gomme de base, arômes naturels et artificiels (menthe poivrée), épaississant (E414), humectant (E422), émulsifiants (E472a, E322 lécithine de soja), colorant (E171), agent de glaçage (E903), an-tioxydant (E321).- Références : menthe poivrée, menthe verte, fraise.- Confiserie.- Poids : 14,5 g.- Prix : 5 DH.

RialtoBoisson chocolatée ins-tantanée en poudre. 2 à 3 cuillerées à café par verre de lait chaud ou froid.

Fabricant : Gaumar- Sucre, poudre de cacao, amidon, arôme vanilline, arôme chocolat.- Epicerie.- Poids : 100 g.- Prix : 2,80 DH.

Bimo Tango Vanille6 biscuits fourrés aromatisés à la vanille. Nouvelle référence.Fabricant : Bimo- Farine, graisse végétale hydrogénée, sucre, lactosérum, malt, amidon de maïs, lait en poudre, cacao en poudre, lécithine de soja (E322), sel, poudres levantes : bicarbonate de sodium (E500), bicarbonate d’ammonium (E503), arôme artificiel, acide tartrique (E334).- Références : vanille, cacao.- Biscuiterie.- Poids : 52 g.- Prix : 1,5 DH.

Aiguebelle Chocolat Blanc CroustillantChocolat blanc aux céréales croustillantes.Fabricant : Compagnie Chéri-fienne de Chocolaterie- Sucre, beurre de cacao, lait entier en poudre, céréales bis-cuitées (10%), lécithine, vanilline.- Chocolat blanc croustillant, chocolat blanc aux fruits secs.- Confiserie.- Poids : 100 g.- Prix : 12 DH.

Jaouda Le yaourt Tendre Saveur FraiseYaourt ferme aux arômes de fruits élaboré suivant une recette crémeuse avec 4,5% de matière grasse. Nouvelle référence.Fabricant : Copag- Lait frais, crème, poudre de lait écrémé, ferments lactiques, arôme.- Références : frai-se, vanille, banane.- Crémerie.- Poids : 110 g.- Prix : 2 DH.

Forty Orange 100% Pur PlaisirBoisson à l’orange. Teneur en fruit minimale : 20%Fabricant : Moroccan Food Processing- Eau purifiée, jus d’orange, sucre, acide citrique E330, vitamine C, arôme.- Références : orange, orange mangue, tropical, orange pêche, citron.- Boissons.- Volume : 1 l.- Prix : 5,70 DH.

Crème de Chergui NoisetteYaourt crémeux aux arômes de fruits. Nouvelle référence.Fabricant : Les Domaines- Lait entier, crème, sucre, arôme, ferments lactiques.- Réfé-rences : noisette, va-nille, mangue, fruits des bois, citron.- Crémerie.- Poids : 110 g.- Prix : 2 DH.

Maroc Gourmet 7 Légumes cuisinés pour CouscousPréparation cuisinée avec des ingrédients 100% natu-rels. A réchauffer 10 minutes au bain-marie ou 3 minutes au micro-onde.Fabricant : Salvema- Carottes, courgettes, navets, aubergines, pois-chi-ches, oignons, tomates, corian-dre, huile d’olive, épices marocai-nes, sel.- Références : 350 g, 750 g.- Epicerie.- Poids : 350 g.- Prix : 16,80 DH.

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LancementsMonde

Mon

deCette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA. FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 55

FRANCESoy Wok Curry CocoWok curry coco aux légumes cro-quants, tofu et nouilles sautées. Prêt en 5 minutes.Fabricant : Soy- Légumes 39,3% (carottes, ha-ricots verts plats, poivrons rouges, oignons), tofu 31,9% (eau, soja dépelli-culé 8%, gélifiants: sulfate de calcium, nigari), eau, nouilles (semoule de blé dur), tomates confites (tomates séchées, huile d’olive vierge, origan), noix de coco, sel de mer, curry (curcuma, coriandre, gingembre, cannelle, fenugrec, oignon, poivre, muscade, girofle), ail, coriandre feuille, gingem-bre. - Références : Curry coco, champignons noirs.- Epicerie.- Poids : 280 g.- Prix : 3,95 €.

Leader Price Soupe GarbureSoupe garbure avec un mélange de légumes et de fins morceaux de viande confite. Nouvelle gamme de soupes et mouliné. Sans colorant ni conservateur.- Références : soupe garbure, soupe au pistou, mouliné aux champignons et courgettes.- Epicerie.- Volume : 1 l.- Prix : 2,89 €.

Gressins Tomate Origan Organic Gluten Free BioGressins à la tomate et à l’origan sans gluten, sans sucre ajouté, sans graisse ajouté et sans levure.Fabricant : Paradeigma- Farine de mais 72%, farine de riz 25%, tomate, origan, sel.- Epicerie.- Poids : 100 g.- Prix : entre 3,20 et 3,40 €.

BELGIQUEAlfez Authentic Moroccan Spiced CouscousCouscous marocain facile à préparer composé de grains dorés avec épices, raisins et pignons. Repas parfait pour les végéta-riens et les végétaliens.Fabricant : Alfez- Couscous (85%), raisins secs (5%), assaisonnement (sucre, épices, dextrose, sel, poudre d’oignon, biscotte, poudre d’ail, extrait de levure en poudre, arômes natu-rels, huile de colza, menthe, acide citrique), bouillon de légumes, pin (2%), persil.- Plats cuisinés.- Poids : 200 g.- Prix : 2 €.

EGYPTEBoghasha Milk Rice PuddingRiz au lait cuit au four.Fabricant : Boghasha- Riz, lait, sucre.- Desserts.- Prix : 0,47 €.

Pica Dillo Herring Fillet with Lemon & SpicesFilets de hareng assaisonnés au citron et aux épices.Fabricant : Summer Moon- Filet de hareng fumé, huile végétale,

feuilles de laurier, poivre noir, épices, paprika, vinaigre, sel, citron.- Salaison.- Poids : 125 g.- Prix: 2,25 €.

ETATS-UNISLittle Ducks Organic Apple & Banana Tiny Fruits Snacks de pommes et de bananes bio pour les bébés à partir de 6 mois.Fabricant : little Ducks Organics- Banane bio séchée et gélifiée, pomme bio séchée et gélifiée.- Références : banane et pomme, pomme et myrtille.- Alimentation infantile.- Poids : 28 g.- Prix : 2,84 €.

POLOGNEMuller Froop Kiwi Na Jogurcie: Yogurt

with Kiwi Fruit Bits Yaourt avec morceaux de kiwi sans conserva-teur. 2,2% de matière grasse.Fabricant : Muller- Yaourt 60%, morceaux de fruits 33% (kiwis 35%, eau, sucre, jus de kiwi à partir de concen-

tré, 5%, jus de citron à partir de concentré, ami-don modifié, gélatine, acidifiant: citrate de sodium, émulsifiant: E472b, colorant: E141, azote, arôme), protéines de lait, sucre, sirop de glucose, arôme.- Crémerie.- Poids : 150 g.- Prix : 1,39 €.

BULGARIERubikon MushroomsChampignons en tranches stérilisées dans un pot en verreFabricant : Rubikan- Champignons, sel, eau, acide citrique.- Epicerie.- Poids : 300 g.- Prix : 0,51 €.

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Marchéswww.innovadatabase.com

Lancements

FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 56

MondeLes tendances décryptéesLes nouveaux yaourts à la grecque mettent l’accent sur la santé

Le yaourt à la grecque reste une activité clé sur le marché des produits laitiers frais. Près de 8% des lancements de yaourts enregistrés globalement par Innova Market Insights de juin 2011 à juin2012 étaient position-nés comme grecs ou à la grecque. Ils représentaient moins de 2% en 2007.

La tendance actuelle a probablement commencé en Amérique du Nord et a certainement été la plus influente sur tout le segment yaourt là-bas. Les lancements de yaourts grecs et à la grecque ont ainsi représenté une part incroyable de 29% des lancements de yaourts aux États-Unis sur les 12 mois précédant juin 2012. Des niveaux comparables, plus modestement mais significa-tivement, ont été observés en Australie-Océanie (plus de 15%), et en Europe de l’Ouest (quasiment 10%). Cette croissance continue de ce produit a été attribuée à ses bienfaits inhérents pour la santé, combinés à son goût crémeux et épais.Au fur et à mesure du durcissement de la concurrence, le marché à vu apparaître une gamme croissante de formats et de saveurs. Les produits ont ainsi tendance à être probiotiques et à se décliner selon le taux de matière grasse, généralement au lait entier, à 2% de MG et à 0%. Les variétés traditionnelles nature et au miel ont été rejointes par une gamme complète aux fruits, notamment avec une touche américaine avec des saveurs typiques comme la tarte myrtille/citron vert.Inévitablement, le succès des yaourts grecs a suscité l’intérêt pour d’autres segments du marché, plus particu-lièrement les crèmes glacées au yaourt. Ce dernier étant très développé aux USA, les lancements « à la grecque »ont augmenté ces derniers mois, avec notamment des marques connues comme Danone, Yoplait ou Ben & Jerry’s.

Snacks carnés : un produit typiquement américain en voie d’internationalisation ?

Le marché américain des snacks salés est l’un des plus grands et des plus diversifiés au monde, comprenant cer-tains produits qui ne feraient pas partie de la catégorie des snacks emballés dans d’autres pays, ou à une échelle plus limitée. Les snacks carnés en sont un bon exemple : les don-nées d’Innova Market Insights indiquent que le nombre de lancements reste relativement petit, avec un peu plus de 5% du total global sur la période juin 2011 - juin 2012. Cepen-dant, ce chiffre est supérieur aux 3% d’il y a 5 ans et reflète non seulement des ventes en croissance sur certains mar-chés établis, notamment les USA et l’Afrique du Sud, mais aussi une meilleure pénétra-tion sur les marchés non traditionnels comme l’Europe.Le marché américain est dominé par les produits de style bœuf séché qui, malgré leur relative maturité, ont connu une bonne croissance ces dernières années. C’est le résultat du travail des fabricants pour mettre à jour leurs gammes en se concentrant sur une image plus saine, des formats plus pratiques et un plus grand choix en termes de saveurs, notamment avec des variantes épi-cées. Selon Innova Market Insights, 18% des lancements globaux de snacks carnés portaient une allégation santé. Ce chiffre monte à 40% en Europe et à 75% aux États-Unis. Les allégations les plus populaires concernent la naturalité et l’absence d’additifs artificiels et de conserva-teurs, utilisées sur 12% des lancements mondiaux (58% aux USA).En Europe, le marché des snacks carnés est plus limité, ces produits étant plus considérés comme de la viande que comme des snacks emballés. Lu Ann Williams, Responsable Recherche chez Innova Market Insights, conclue que le statut sous-développé du marché des snacks carnés en dehors des USA offre clairement des opportunités de croissance : « c’est particulièrement le cas si ces produits peuvent être présentés comme des snacks savoureux, bon pour la santé, nourrissants et pra-tiques en toute occasion. »

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Marchés

FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 58

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Droit de la consommationLe droit de rétractation au Maroc : mythe ou réalité ?On entend depuis des années qu’il existe un droit de rétractation en matière d’engagements contractuels… Cette assertion, longtemps inexacte, est encore loin d’être généralisée… Mais les professionnels de la distribution ne peuvent cependant plus en faire abstraction.

Franck DAUTRIAConseil Juridique

Monceau Juridique & [email protected]

Mais existe-t-il enfin un droit de rétractation au Maroc ?...Le droit connait aussi ses légendes urbaines… Depuis des années, il arrive qu’on entende, ici ou là, que le consommateur dispose d’un « droit de rétractation »… Confrontés à cette affirmation péremptoire, les professionnels s’interrogent sou-vent : un tel droit existe-t-il dans la législation marocaine ? Quelle en est l’étendue ? Quelles en sont les conditions et modalités ?La notion de droit de rétractation a été introduite dans le droit positif du Royaume par la loi n° 31-08, édic-tant des mesures de protection du consommateur, publiée au Bulletin Officiel du 7 avril 2011.

Champ d’applicationLe fait que le droit de rétractation ait été instauré dans le cadre de ce texte a une conséquence immédiate quant à son champ d’application : en effet, la loi ne vise que les relations entre, d’une part le fournisseur, et d’autre part le consommateur. Or, ce dernier est défini comme « toute personne physique ou morale qui acquiert ou utilise pour la satisfaction de ses besoins non professionnels des produits, biens ou services qui sont destinés à son usage personnel ou familial. »Nous aborderons dans un prochain article la déconcertante question d’un consommateur personne morale acquérant pour des besoins non professionnels… Cette rédaction appelle en effet à elle seule de longs

développements…Mais cette définition a pour consé-quence immédiate qu’il ne peut être fait application de la loi sur la pro-tection du consommateur dans les relations entre le fournisseur et une personne morale cliente de ce même fournisseur dans le cadre de son activité professionnelle. Et partant, le droit de rétractation édicté par cette loi ne peut être mis en œuvre dans un tel cas de figure…

DéfinitionMais qu’est-ce qu’un droit de ré-tractation ? Celui-ci peut être défini comme la faculté pour le consom-mateur de se retirer, unilatéralement, d’un engagement, au mépris du prin-cipe d’irrévocabilité de la promesse. Ce droit résulte soit de la loi, soit du contrat conclu entre les parties.

Le droit de rétractation est-il un droit de réflexion ?On peut s’interroger sur le point de savoir s’il existe des différences entre le droit de rétractation ins-tauré par la loi n° 31-08 et le droit de réflexion prévu par la même loi, en

Monceau Juridique & Fiscal est un cabinet de conseil juridique qui a notamment développé un département en matière de droit de la consommation et droit de la distribution. Il intervient en qualité de conseil et/ou de formateur auprès de groupes et acteurs reconnus du secteur de la distribution et de la grande distribution.

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Droit

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matière de crédit…En effet, l’article 77, relatif au crédit à la consommation, oblige le prêteur à maintenir son offre au moins 7 jours à compter de sa remise à l’emprunteur. De même, l’article 120, en matière de crédit immobilier, oblige le prêteur à maintenir ses conditions pendant une durée minimale de 15 jours à compter de leur réception par l’emprunteur, et le prêteur – comme la caution- ne peuvent accepter l’offre que dix jours après qu’ils l’ont reçue.Mais en fait, si le droit de rétractation permet au consommateur de revenir sur un engagement contractuel déjà conclu, le droit de réflexion, comme son nom l’indique, permet à celui-ci de mûrement apprécier l’offre qui lui est faite en matière de crédit. Dans le premier cas, l’engagement contractuel est formé, mais peut être défait par le consommateur ; dans le second cas, le contrat ne pourra être conclu – et n’existera donc – qu’après expiration du délai de réflexion.

Quels sont les cas de rétractation prévus par la loi ?Ils sont en fait au nombre de trois :- En matière de contrats conclus à distance ;- En matière de vente à domicile ou sur le lieu de travail ;- En matière de vente à crédit.i) Contrats conclus à distance :Par contrats conclus à distance, il convient d’entendre tout achat de bien ou service proposé par un moyen électronique ou par toute « technique de communication à distance ».Dès lors, il apparait que les sites In-ternet proposant la vente de produits groupés durant une période limitée ne sont pas exemptés de l’obligation de laisser au consommateur le béné-fice d’un droit de rétractation…La loi inclut même des dispositions très précises quant aux informations devant figurer sur les sites mar-chands, ainsi que sur la présentation et la visibilité de celles-ci.Dans ce cadre, le consommateur dispose d’un délai de 7 jours pour exercer son droit de rétractation, qui peut être porté à 30 jours si le fournisseur n’honore pas l’obligation

mise à sa charge de confirmer par écrit certaines informations expres-sément énumérées.Ce droit de rétractation n’a pas à être justifié, et il doit être exempt de pénalités, à l’exception d’éventuels frais de retour.Le fournisseur a alors l’obligation de rembourser le montant total payé dans les 15 jours suivant la date à la-quelle ce droit a été exercé. A défaut, les amendes peuvent aller jusqu’à 100.000 DH par infraction en cas de récidive…ii) Contrats conclus à domicile :Il existe par ailleurs un droit à rétrac-tation au bénéfice du consommateur dans le cadre du démarchage.On entend d’une façon générale par démarchage le fait de propo-ser l’achat, la vente, la location, la location-vente ou la location avec option d’achat, de produits, biens ou services, au domicile du consomma-teur, ou sur son lieu de travail. Le contrat remis à ce dernier doit mentionner un délai de rétractation de 7 jours.iii) Crédits à la consommation :Enfin, il existe un droit de rétractation prévu au bénéfice du consommateur en matière de crédit à la consomma-tion, c’est-à-dire toute opération de crédit (ainsi que son cautionnement éventuel) consentie à titre onéreux ou gratuit, par un prêteur à un em-prunteur.Aux termes de l’article 75 de la loi n° 31-08, sont exclus de cette obli-gation les prêts consentis pour une

durée totale inférieure ou égale à 3 mois, les prêts destinés à financer les besoins d’une activité profes-sionnelle (ce qui ne manque pas de logique dans un texte sur la protec-tion du consommateur, compte tenu de la définition qui a été donnée de celui-ci…), et les crédits immobiliers.L’emprunteur peut donc, dans un délai de 7 jours à compter de son ac-ceptation de l’offre de crédit, revenir sur son engagement.Le droit de rétractation du consom-mateur n’existe donc que dans ces trois cas de figure, et non d’une façon générale.Néanmoins, sa portée est impor-tante pour les entreprises qui y sont assujetties. Ce droit ne peut ainsi être écarté par l’insertion de clauses contractuelles ad hoc. Dès lors, les professionnels ne peuvent plus s’abstraire de se pencher sur la question et de se mettre en confor-mité avec la législation. En effet, si nous en avons ici repris les éléments essentiels, celle-ci comporte de nom-breuses exigences qui ne peuvent être négligées…Et si de nombreuses dispositions résultant de la loi n° 31-08 relative à la protection du consommateur sont encore inconnues du grand public, limitant ainsi les risques immédiats de contentieux, le droit de rétracta-tion est dans l’imaginaire commun infiniment plus étendu qu’il ne l’est réellement : aussi risque-t-on de voir se multiplier les cas de recours dans les prochains mois…

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L’Entreprise du mois

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Produit festif et de luxe par excellence, le foie gras « made in Morocco » récolte enfin les fruits de nombreuses années de travail auprès de la clientèle locale comme internationale. Parmi les rares entreprises à s’être lancées dans l’aventure, La Maison du Foie Gras nous ouvre ses portes à Dar Bouazza. Florence CLAIR

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La Maison du Foie GrasLe canard sous toutes ses formes !

Sur la route côtière entre Casablanca et Dar Bouazza, un vaste terrain baigné d’air marin offre les conditions

idéales pour l’élevage des canards. L’idée de monter une société dans le domaine du canard gras remonte au début et au milieu des années 1980, lorsque Khalil Ben Hammida effec-tue ses études d’ingénieur à l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse, en France. « De retour au Maroc, j’ai fait mes premières armes dans une société spécialisée dans les phytosanitaires avant de rebondir sur le foie gras grâce au Crédit jeunes promoteurs », se souvient le Directeur Général de La Maison du Foie Gras.

Ce taux d’intérêt incitatif pour l’époque et la disponibilité d’un terrain familial à Dar Bouazza, sans oublier la solide for-mation dont il dispose, incitent le jeune entrepreneur à franchir le pas en créant La Maison du Foie Gras en 1989.« L’étude de faisabilité montrait un risque quasi nul et une demande très forte et croissante, ce ne fut pas le cas ! », reconnait Khalil Ben Ham-mida. Les premières années sont en effet difficiles : le marché marocain est en dents de scie et très difficile à apprécier en général, et en particulier pour un produit de niche comme le foie gras, peu connu des Marocains. « On a souvent l’impression que le marché marocain est florissant et qu’il

suffit d’être présent pour que cela marche. Or, ce n’est qu’une apparence et en fait on ne connait pas vraiment les habitudes de consommation des Marocains, qui sont très volubiles sans que l’on sache pourquoi », renchérit M. Ben Hammida. Lorsque l’on connait le cycle de production du canard gras (4 mois), il est difficile de faire des prévisions de ventes aussi longtemps à l’avance ! De plus, la crise à l’occa-sion de la première Guerre du Golfe tombe très mal pour cette entreprise débutante. « Mais nous avons persisté cahin-caha », poursuit-il.

La croissance au rendez-vousBien lui en a pris puisque le marché

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La Maison du Foie Gras

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2- Les canetons sont élevés dans des poussinières avec accès à un parc exterieur.

3- A 3 semaines et demie, ils sont transférés sur un second site d’élevage, plus spacieux.

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1- L’unité de transformation est établie au coeur de l’élevage, à Dar Bouazza.

finit par se développer. La Maison du Foie Gras a débuté en 1989 avec 6.000 canards transformés par an ; aujourd’hui, elle en produit 50.000 ! L’entreprise estime sa part de marché à 70% et attribue cette évolution à sa persévérance, sa maîtrise de la chaîne de production - du caneton au service chez le client final - et sa technicité dans un domaine où les spécialistes au Maroc sont rares. Si son principal marché reste les hôtels, les restau-rants et les traiteurs, La Maison du Foie Gras a su diversifier son porte-feuille clients en pénétrant les rayons de la distribution moderne en 2006. La GMS représente désormais 25% de son chiffre d’affaires local. La même année, elle s’attaque à l’exportation : essentiellement vers la Tunisie, mais aussi les Emirats Arabes Unis, le Qatar et le Koweït. « Notre produit est halal et notre réactivité nous permet par exemple de livrer les Emirats en 24 heures, ce qui nous donne un avantage certain », affirme M. Ben Hammida. Aujourd’hui, l’entreprise

réalise 20% de son chiffre d’affaires à l’export et ne compte pas s’arrêter là en projetant d’investir à l’avenir les marchés asiatiques comme l’Indoné-sie, la Turquie, etc.

Une production maîtrisée de bout en boutGrâce au climat de Dar Bouazza, l’en-treprise peut élever des canards toute l’année. Les canetons mâles d’un jour, de race Mulard, sont importés par avion de France toutes les semaines, par lot de 1.200 animaux en moyenne – le double pour la production de fin d’année. Elevés tout d’abord pendant 3 semaines et demie dans une pous-sinière (abri tunnel bénéficiant d’une aération naturelle et chauffé pour maintenir une température ambiante de 30°C), les canetons ont ensuite accès à un parc extérieur pendant leur 3ème semaine en poussinière. Puis, ils sont transférés vers une seconde ferme, à quelques kilomètres, où ils bénéficient de plus d’espace.Enfin, à l’âge de 12 semaines, une fois

leur âge adulte atteint, ils reviennent sur le premier site pour la phase ultime de gavage. Cette dernière dure 12 jours, à raison de deux repas par jour à base de maïs. L’opération est réali-sée à l’aide d’une machine qui permet un dosage automatique. Les canards sont généralement logés dans des parcs, par 10 individus, sur paille dans un tunnel avec ouvertures latérales. En période chaude, un second tunnel est utilisé, avec un système de cages individuelles ventilées. « La tempé-rature doit en effet être inférieure à 25°C car le gavage dégage beau-coup d’énergie », indique Khalil Ben

Dates clés1989 : Création de La Maison du Foie Gras2004 : Extension sur un deuxième site d’élevage2006 : Début de la commercialisa-tion en GMS et à l’export2013 : Projet de certification ISO 22000

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L’Entreprise du mois

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La Maison du Foie Gras

4- Les canetons sont gavés pendant 12 jours, à raison de 2 repas/jour.

5- La découpe du canard permet de valoriser tous les morceaux.

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6- Mise sous-vide.

Hammida, qui rappelle que le foie gras n’est pas une maladie mais un phéno-mène inné chez le canard sauvage, qui se gave de lui-même pour consti-tuer des réserves avant sa migration.En 12 jours, le foie atteint ainsi un poids de 480 à 500 g. Les canards sont alors abattus selon le rite musul-man. L’usine, qui a beaucoup évolué depuis sa création, passant de 400 m2 à 2.000 m2, est conforme au principe de marche en avant. Les foies sont extraits en salle de découpe. Ils sont ensuite soit surgelés ou conditionnés sous-vide entiers, soit éveinés pour une transformation ultérieure. « La surgélation permet de conserver toutes les propriétés organoleptiques du produit car elle se fait dans les heures suivant l’abattage », explique M. Ben Hammida. L’éveinage, pour sa part, constitue une étape délicate qui nécessite un coup de main certain. Tout le personnel a d’ailleurs été formé en interne. Quant au canard, il est soit conditionné entier, soit découpé en magrets, cuisses et ailerons. Les abats sont nettoyés dans un local distinct. La Maison du Foie Gras fait appel à d’autres matières premières pour certains produits de charcuterie de volaille, notamment de la viande de poulet achetée auprès d’abattoirs agréés. Par contre, seule la graisse de canard est utilisée, aucune huile végé-tale ou autre graisse animale n’étant incorporée dans les recettes.

Après transformation, les différents produits, frais ou cuits, sont condition-nés en sachets sous vide, en bocaux, en conserves ou en boyaux, avant d’être stockés en chambre froide et livrés dans la plupart des villes du Royaume, de Tanger à Agadir, grâce à la flotte de camions de l’entreprise. Enfin, un show-room a été inauguré cette année – il permet de faire dégus-ter aux clients toute la gamme - et un laboratoire interne est actuellement en cours d’installation, afin de réaliser les premières analyses in situ.

Une gamme complète autour du canardUne des forces de frappe de La Mai-son du Foie Gras réside également dans la diversification continue de sa gamme de produits à base de canard. Outre le foie gras entier, en escalope, en terrine, au torchon, en bloc… l’en-treprise propose de la viande (magrets frais ou fumés, cuisses confites, gé-siers confits, lardons…) voire le canard entier, surtout pour les fêtes de fin d’année, mais aussi des préparations de charcuterie à base de canard et/ou de poulet et dinde : salami, roulade, saucisses, pâtés, rillettes, etc. La poli-tique maison est de lancer deux à trois nouveaux produits par an. Une des dernières innovations est par exemple une galantine truffée au foie gras avec incorporation de légumes en dés. Pour décembre 2012, la société prévoit de

lancer plusieurs produits, notamment un foie gras truffé (à la figue, aux bri-sures de truffes ou encore aux dattes, pour un goût typiquement marocain) et de nouveaux saucissons pour le rayon découpe en GMS.« Aujourd’hui, notre capacité d’élevage et d’abattage n’est utilisée qu’à 60 voire 70%. Il nous reste donc encore de la marge pour développer notre activité », révèle M. Ben Hammida. Des investissements ont d’ailleurs été réalisés en 2012 afin d’améliorer la qualité et la présentation des produits. Un nouveau système de condition-nement en barquettes transparentes vient d’être installé. Le produit est cuit dans sa barquette, qui offre en outre un aspect visuel plus attractif pour le client que le sachet sous vide. « Ce type d’emballage permettra également de développer encore plus la gamme de terrines, de pâtés, voire de plats cuisinés de type cassoulet », souligne M. Ben Hammida.Et pour l’export, La Maison du Foie Gras est en train de réfléchir à la créa-tion d’une structure de type consortium d’exportation avec deux autres entre-prises aux produits complémentaires, Qualavi (spécialisé dans le poulet) et Scandimar (saumon fumé). « Nous pouvons nous entraider à tous les niveaux, que ce soit le matériel, les livraisons, la participation à des salons internationaux ou marocains, etc. », conclut Khalil Ben Hammida.

Chiffres clésSuperficie usine : 2.000 m2 couverts70 employés permanents60 références1.200 canetons importés par se-maine50.000 canards transformés par an

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FOOD Mondain

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Conférence de presse de l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture, le 10 octobre 2012 à CasablancaDe g. à dr. : Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Abdelouahed Benabbou, Directeur de la coopération et des affaires juridiques au Département de la Pêche Maritime (DPM), Amina Figuigui, Directrice Générale de l’Office National des Pêches, Sabah La-zraq, Directrice des industries de la pêche maritime au DPM, et Abdes-samad Lamrani, Directeur de la formation maritime et de la promotion socio-professionnelle au DPM.

Salon SIAL, du 21 au 25 octobre 2012 à ParisYassine Fouad, Responsable Communication de Koutoubia Holding.

De g. à dr. : Hamza El Eulj, PDG de VMM, et Younes Fadil, Responsable Marketing de VMM.

Nour Eddine Bahji, Export Manager chez Kayna Group.

Salon IPA, du 21 au 25 octobre 2012 à ParisM’hamed Loultiti (2ème à g.), Président de la Copag, en visite sur le stand d’Indus-trade, représenté par François Bapst (à dr.).

Présentation du jury des Morocco Awards 2012, le 8 novembre 2012 à CasablancaDe g. à dr. : Chakir Fassi Fihri, Président de Saga Communication, Khalida Azbane, Directeur Général de Azbane, Salwa Idrissi Akhannouch, Présidente du Groupe Aksal et Présidente du jury de cette 4ème édition, Mounia Boucetta, Secrétaire Général du Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nou-velles Technologies, et Mohcine Jazouli, Président de Valyans Consulting et Président de la Commission Stratégie à la CGEM.

Cérémonie de lancement du programme Global Business Exchange, le 30 octobre 2012 à CasablancaDe g. à dr. : Omar Drissi Kaitouni, Secrétaire Général du Groupe ISCAE, Zarah Maafiri, Directrice de la Politique des Echanges Commerciaux au sein du Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, Joachim Langbein, Directeur de projets GIZ Allemagne, Hassan Maa, Vice-Président de l’Association des Bureaux de Conseil et de Formation, Abderrahim Aquesbi, Chef de pôle Coopération, Information & Communication de l’ANPME, et Abdellah Jabbouri, Diercteur de l’ENCG Tanger.

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Délices d’initiés

FOOD MAGAZINE N° 49 15 Novembre - 15 Décembre 2012 66

SommellerieL’Association marocaine membre de l’ASI

A Buenos Aires, le 20 octobre 2012 lors du conseil d’administration de l’ASI (Association de la Sommellerie Internationale), l’admission en tant que mem-bre observateur de l’ASMA (Association des Sommeliers du Maroc) a été votée à l’unanimité. Michèle Chantôme, Présidente de l’ASMA, avait fait le déplacement en Amérique du Sud pour l’occasion.L’ASMA devient ainsi la première association de sommeliers en Afrique re-connue par l’ASI.

Les managers qui bougent

Fortune MarocYassir Raissi, anciennement Directeur Marketing et Commercial chez la Société Espagnole des Jus de Fruits, vient de rejoindre Fortune Maroc, en tant que Responsable Commercial Grands Comptes. Cette entreprise, créée récemment, est spécialisée dans l’importation et la distribution de produits de grande consommation, no-tamment dans les secteurs biscuiterie et liquide.Soulignons que Fortune Maroc est une filiale de Fortune Beverages & Snacks International, spécialisée dans l’importation et la distribution de PGC dans toute la région MENA (boissons, collations et confiseries) et détient également une importante gamme de marques propres.

CGEMFadel Agoumi a été nommé Directeur Délégué de la CGEM. Il était auparavant Président du Directoire de l’heb-domadaire La Vie Eco.

OCPKarim El Aynaoui rejoint le groupe OCP pour prendre la tête de la Direction de la stratégie internationale. Il quitte donc son poste de Directeur des études et des relations internationales à Bank Al-Maghrib.

ConfiserieUne carte change de main

La société Damandis viendrait de prendre la carte des confiseries tur-ques Ülker, jusqu’à maintenant dis-tribuées au Maroc par Point Confise, qui avait pourtant investi dans une communication et un parc automo-bile aux couleurs de cette marque.

Fromagerie des DoukkalaDépart de Bongrain ?

Selon nos sources, Bongrain aurait quitté le tour de table de Fromagerie des Doukkala. Une conséquence du rachat par Danone de la totalité du capital de Centrale Laitière ? Notre demande d’information auprès de Bongrain est restée sans réponse à l’heure où nous imprimions.

Figue de barbarieDes produits innovants !

La société Inovag Processing, distinguée parmi les innovations du SIAL Paris 2012 pour son vinaigre de cactus, a pour vocation la valorisation du figuier de barbarie et ce, pas seulement sous la forme traditionnelle d’huile à usage cosmétique. Avec le soutien du fonds d’investissement OCP Innovation Fund, elle a développé des équipements spécifiques pour transformer les produits du cactus. « Une dizaine de brevets sont en cours de dépôt », indique d’ailleurs Adnane Benbrahim, l’un des deux co-fondateurs d’Inovag. Une de ces machi-nes permet à la société de produire depuis août 2012 des fruits frais, emballés en filets de 1 kg et désépinés, pour les GMS au Maroc. Une façon de lever ce qui constitue un obstacle majeur à la consommation des figues de barbarie ! Quant aux sous-produits, ils sont valorisés en aliment du bétail.Autre exemple : le vinaigre de cactus, positionné comme vinaigre gastrono-mique haut de gamme, doux et fruité. Pour son élaboration, Inovag a travaillé en collaboration avec un Chef français installé au Maroc. Une gamme de sauces originales prêtes à l’emploi, avec des légumes ou des herbes aroma-tiques, est également en cours d’élaboration avec ce Chef.

Trophées de GolfProgramme 2013

Swing Events organisera en 2013 huit Trophées de Golf, événements utilisant le golf comme vecteur rela-tionnel B to B. En tout, plus de 1.000 dirigeants d’entreprise seront invités. Au programme notamment, le Tro-phée de l’Hôtellerie et de la Res-tauration, le 23 mars, la Gazell’Cup (Trophée des Ladies) le 6 avril, le Trophée du Transport et de la Logis-tique, le 8 juin, ou encore celui de la Distribution et du Commerce, le 23 novembre. A vos clubs !

Atlas SafranCertification en cours

Après son obtention de la certifi-cation Bio, et appellation d’origine contrôlée pour ses produits. Atlas Safran, société productrice du Safran implantée à Taliouine, est aujourd’hui en cours de certification BRC pour sa gamme de produits.

Page 67: FOOD Magazine N°49 - Novembre 2012
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