macadam décembre 2010

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MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR L’INTERVIEW DANIEL COHN-BENDIT : « LE REGARD RÉTROACTIF SUR 68 M’AGACE » HONGRIE CES VIES VOLÉES AU NOM DU PROFIT SHOPPING LES BONS PLANS DE NOËL SECOURS POPULAIRE LEURS MOTS À EUX PORTRAIT FRANCISCO VAN DER HOFF, FONDATEUR DE MAX HAVELAAR n°81 WWW.MACADAMJOURNAL.COM JOYEUSES FÊTES DE FIN D’ANNÉE ! NOUVEAU L'HOROSCOPE DES COULEURS JEUX, BD, MOTS CROISÉS

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Daniel Cohn Bendit se confie à Macadam

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MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

L’INTERVIEWDANIEL COHN-BENDIT :« LE REGARDRÉTROACTIF SUR 68M’AGACE »

HONGRIE CES VIES VOLÉESAU NOM DU PROFIT

SHOPPING LES BONS PLANSDE NOËL

SECOURSPOPULAIRELEURS MOTS À EUX

PORTRAITFRANCISCOVAN DER HOFF,FONDATEURDE MAX HAVELAAR

n°81WWW.MACADAMJOURNAL.COM

JOYEUSES

FÊTESDE FIN

D’ANNÉE !

NOUVEAUL'HOROSCOPEDES COULEURS

JEUX, BD,MOTS CROISÉS

page 2 - M A C A D A M 8 1

Pas seulementun jour...

Décembre, mois de Noël. Aujourd’hui, cette fête a-t-elle encore unesignification ?Pour certains ce sera l’occasion de renforcer les liens familiaux, pourd’autres ce ne sera qu’un jour comme les autres, ni sapin, ni crèche, nidinde aux marrons : la solitude. Des vendeurs de Macadam nous disent

ce que Noël représente pour eux. Malgré tout l’espoir demeure. (voir page 3)À Macadam, une équipe de bénévoles fait en sorte que Noël ne soit pas seulementun jour dans l’année. Et vous lecteurs, par des gestes, par des sourires, par des mots,vous donnez à des centaines de personnes en situation de précarité un peu d’espoir,un peu de chaleur humaine, la dignité.C’est peut-être ceci Noël ?Bonnes fêtes à toutes et à tous.

par Gabriel Gaudillat, président des Artisans du Macadam

DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSELes vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse, fiersde leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix dessujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérersocialement et économiquement.

COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût

de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal.

> 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIFLa diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont leconseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnesvendant ou ayant vendu le journal Macadam. L'association a recu l’agrement d’associationd’interet general. Les personnes offrant des dons a Macadam peuvent deduire 66% des montantsdes dons de leurs impots. Renseignez-vous : 04 78 97 26 73.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELSPonctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisationde Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création oumaquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure.

UN RÉSEAU INTERNATIONALMacadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network ofStreet Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour saqualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situéà Glasgow regroupe 80 journaux de rue, répartis dans 34 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 250 000 personnes et publient 32 millions de journauxchaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l'exclusion sociale".

L ’ É D I T O

Vous voulez aider

une personne

en difficulté?

Proposez-lui de devenir

vendeur de Macadam.

Contact :

06 31 96 34 76

Macadam mensuel [édition décembre 2010]www.macadamjournal.comcontact : [email protected] nationaleLes Artisans du Macadam, association loi 1901,Président : Gabriel Gaudillat, siège : 9 rue Jacques Prévert, 69140 Rillieux-la-Pape.Renseignements : 04 78 97 26 73.agencesParis : le Secours Populaire, 13 rue Froissard, 75004 Paris, lundi, mercredi et vendredi de 9h à 11h Olivier au 06 79 05 27 42Lyon : Habitat et Humanisme, 28 quai Perrache, 69002 Lyon, du lundi au vendredi de 7h45 à 10hLyon et autres villes : Gabriel au 06 31 96 34 76.directeur de la publication François Fillonrédactrice en chef adjointeCaroline CharronrédactionJacques Bujardet, Alexandre Delovane, Gabriel Gaudillat,Michel Hannequart, Audrey Henrion, Raymonde Prades,Thierry Quintry-Lamothe, Saïd Mahrane, Frédéric Ravenne,Danièle Rudel-Tessier, Hélène Seingier,Catherine Selden, Jean-Marc Sémoulin,Anne-Marie Thomazeau, Bruno Usannaz-JorisrévisionMarie Dominique Bergouignan et Sylvie TiffeneaupartenariatsMicheline [email protected]© kallejipp / photocase.comillustrationsCrosky, Dominique Goubelle, Sylvain Marchandé,Philippe Tastet, Le Cil Vertgraphismebeau fixe, manufacture d’imagessite webVéronique Guérinéditionsarl Media Compagnieimpression Imprimerie Chirat, Saint-Just-la-PendueDépôt légal à parution / ISSN : 1954-166XCPPAP : 1209 I 89259partenaires Courrier International, Fondation Macif, FondationNicolas Hulot, Fondation Seb, Fondation Crédit Coopératif,France infos, Habitat et Humanisme, Price Minister, SecoursCatholique, Secours Populaire, Tour de France Humanitaire...

M A C A D A M 8 1 - page 3

★ Noël 2010 ne se fera pas. Je suis pauvreet mère célibataire alors la société a cru bonde m’enlever les enfants et de les placer enfamille d’accueil. Ils n’ont pas d’habits demarque, mais ils n’ont jamais manquéd’attention, d’affection et d’amour. Un Noëlsans les enfants, ce n’est pas un Noël, etpour les enfants Noël sera-t-il Noël ? Sylvia

★ Les Noëls de mon enfance étaient mer -veilleux. Les branches des arbres couvertesde givre et le sol revêtu d’un blanc manteaudonnaient des habits de fête à la nature. Jeme souviens de ces soirées où, assis sur lesgenoux de mon grand-père, j’attendais avecimpa tience le Père Noël et sa hotte rempliede cadeaux. Près de la cheminée, danslaquelle crépitaient les bûches, il n’y avaitpas de sapin, mais sur la commode trônaitune crèche. En ce jour, toute la famille étaitréunie afin de partager un copieux repaspréparé par grand-mère. Sur la table, il yavait toujours un couvert pour le Père Noël,mais il n’est jamais venu manger en notrecompagnie. « Ne sois pas triste », me disaitmon grand-père ; il a beau coup d’enfants àvisiter et peu de temps. Alors, à la fin durepas, je remplissais un verre de vin pournotre hôte invisible et le matin, dès monréveil, je courais à la cuisine et j’étaisheureux car le Père Noël était bien passécar le verre était vide et, ensuite, jem’émerveillais devant le paquet qu’il avaitdéposé près de la cheminée à monintention. Gabriel

★ Noël, c’est de l’histoire ancienne. Pourmoi qui vis dans la solitude, c’est un jourcomme un autre. Les gens seront un peu plusgénéreux que d’ordinaire et me laisserontun petit pourboire en supplément duMacadam ou du calendrier. Bernard

★ Je passerai les fêtes chez mes parents.C’est une occasion de renouer des liensavec la famille et de se retrouver tousensemble au moins une fois par an. Patrick

Le Noël des vendeurs

L E S V E N D E U R S O N T L A P A R O L E

NOËL AU BALCON

Noël au balconEt Pâques en prisonÀ cause de la récessionJ’ai plus un rondQuand je pense à tout l’argentQue j’ai perdu avec la Société généraleSi je l’avais encore maintenantJe pourrais m’en payer des actions L’OréalParce que nous ne sommes que des vauriensOn récolte ce que l’on a seméÇa tombe bien, c’est la saison du sapinDans le salon ou en dernier costume ajustéChérie, les enfants, j’ai plus d’oseillePour les cadeaux de minuitIl y a un souciSi on restait là assisÀ regarder un coucher de soleilSimplementFaire une trêveSans I phoneSans I podSans I macLe cul bien posé sur la grèveQuoi un costume de Zorro ?Drôle de cadeauJe croyais que tu voulais un ours en pelucheEn attendant demainEt si on libérait les nainsQui courent sur la bûche ?Pour les cadeaux de minuitIl y a un souciLe Père Noël fait la grèveOu alors peut-êtreQu’il a battu en retraiteFaire une trêveSans I phoneSans I podSans I macLe cul bien posé sur la grèveÀ respirer le parfum des fleursEn oubliant l’heureEt tous ces dinguesQuoi un costume de clodo ?Ce sont mes fringuesPas un cadeau

Arnaud Duterque

MENU DE RÉVEILLON DE BERNARD

Bernard, 58 ans, a exercé le métier de char-cutier traiteur pendant 40 ans. Pour

cause de santé, il a du se résignerà cesser cette activité. Mais cui-siner reste sa passion. Devenuvendeur du journal Macadamen région lyonnaise (Écully etTassin), à l’occasion des fêtes

de fin d’année, il propose à saclientèle et aux lecteurs du maga-

zine son menu de réveillon et il voussouhaite de bonnes fêtes de fin d’année.

LE MENU

Feuilleté d’escargotsCervelas trufféLotte à l’américainePoêlon de riz pilafPlateau de fromageBûche pâtissièreCafé Digestif

RECETTE : LOTTEA L’AMERICAINEAVEC CREMEÀ L’ARMORICAINE

Ingredientspour 4 personnes4 tranches de lotte(environ 200 gpar personne)1 oignon haché1gousse d’ail haché1 cuiller à soupe de persil1 verre de vin blanc sec1 cuiller à souped’huile d’olive40 g de beurre1 cuiller à café de cognac4 tomates pelées1 pincée de pimentde Cayennesel, poivre, thym, muscade

PréparationLaver et essuyerle poisson, partagerchaque tranche en deux.Mettre dans une poêle20 g de beurre, un filethuile d’olive et fairerissoler légèrementle poisson environ 2 min.Puis réserver au chaudaprès l’avoir flambéau cognac.

Dans la même poêle,rajouter le restant d’huileet de beurre et faire dorerl’oignon et l’ail. Ajouterles tomates, le vin,le persil, la muscadeet le piment de Cayenne,saler et poivrer et laissercuire 6 à 8 minutes.Puis remettre le poissondans la poêle et fairecuire à feu doux pendant5 minutes environ.

Servir dans un plat chaud,accompagné d’une puréede pommes de terrelégèrement safranée.

Bon appétit !

❄❄

❄❄

page 4 - M A C A D A M 8 1

LE MONDE EST FOU

A C T U

Ils créent une chaînede dominos avec des livresdans une librairie !Des centaines de livres, et sans doute

des heures de patience, ont été

nécessaires pour arriver à une telle

performance. En effet, l’enseigne

Bookmans, spécialisée dans la vente de

livres, de films, et d’œuvres musicales,

a créé un spot publicitaire dans lequel

est visible une chute de livres, à l’instar

de celle des dominos. Diffusée de manière

virale sur Internet, cette publicité

laisse apercevoir des livres tomber

en cascade à la manière des dominos

parmi les clients et le personnel de

la boutique. Le petit film a été réalisé

sur une musique signée «Morgantj»,

et intitulée «Cafe Connection». À la vue

du nombre d’ouvrages mis à terre dans

ce spot, il est facile de compatir envers

ceux qui ont dû tout remettre en ordre...

Les Britanniques dépensentplus pour leur animalque pour eux !Selon une étude réalisée par Kantar

Worldpanel, des analystes de la vente,

les propriétaires d’animaux domestiques

n’hésitent pas à bichonner leurs chats

et chiens et ont même permis d’accroître

les ventes de nourriture de 6,7% par

rapport à 2009. Ce sont les chats qui

ont particulièrement été gâtés, avec

une hausse d’achat de la nourriture dite

«gourmet». Selon les experts, plusieurs

raisons sociologiques expliquent

ces dépenses parfois excessives pour

les animaux de compagnie. Ainsi,

l’augmen tation du temps de travail,

la solitude, ou encore le célibat, ont

poussé les Britanniques à s’attacher

de plus en plus à leurs animaux domes -

tiques. Au point de parfois dépenser plus

pour ces derniers que pour eux-mêmes. États-Unis: Ils ne veulentpas des 11 millionsde dollars gagnés au loto !Le couple Large, vivant aux États-Unis,

a certainement fait beaucoup d’envieux

lorsqu’il a appris qu’il était l’heureux

gagnant d’une loterie, empochant alors

la somme de 11 millions de dollars

le 14 juillet dernier (7,8 millions d’euros).

Mais plutôt que de profiter de tout cet

argent qui s’offrait à eux, Violet et Allen

ont estimé qu’il ne leur apporterait rien.

Les deux gagnants ont ainsi décidé

de redistribuer l’argent sous forme de

chèques à ceux qui en avaient selon

eux besoin, c’est à dire des associations

caritatives, des églises, ou encore

des hôpitaux. «L’argent ne peut acheter

le bonheur», a expliqué Allen à la presse

locale. Violet, elle, s’estime suffisamment

heureuse d’avoir vaincu récemment

un cancer. Finalement, le couple a décidé

de seulement garder 2% de la somme

gagnée, soit 200 000 $ (142 000 e).

M A C A D A M 8 1 - page 5

A C T U

Page de gauche : illustrations de Philippe Tastet,dessinateur de presse, a l’œil collé à la radio, les oreillessur la Tv et la presse et l’esprit tourné vers la vie.www.philippetastet.com

Page de droite : Dominique Goubelle est dessinateurde presse et illustrateur. Il collabore à Bakchich Hebdo,La Mèche, la Charente Libre… et avec diverses agencesde communication. www.goubelle.net

Pour Noël, offrez un bancdu Jardin des Plantes !À l’approche des fêtes de fin d’année,

l’occasion vous est donnée d’offrir...

un banc au Jardin des Plantes de Paris !

En effet, pour renouveler le mobilier

du parc, le Muséum d’Histoire naturelle

appelle à la générosité des visiteurs, dans

un programme de mécénat appelé «Par-

rainez un banc du Jardin des Plantes».

Ainsi, les donateurs peuvent offrir au lieu

un banc. Cette opération a pour but

d’optimiser l’accueil des visiteurs,

mais aussi d’encourager le principe

de protection de la biodiversité et

de l’environnement entamé par le musée.

Le montant du parrainage est de

1 800 e pour un banc simple, et de

3 600 e pour un banc double. En retour,

chaque banc parrainé portera le nom

du donateur, ainsi qu’un court message

de celui-ci. L’opération, commencée en

septembre 2009, a déjà vu deux tiers des

bancs être été parrainés, pour un montant

total supérieur à 300 000 e. L’argent

collecté permettra ensuite de valoriser le

Jardin des Plantes en améliorant l’accueil

du public, et en créant un parcours

découverte pour les malvoyants.

en partenariat avec www.zigonet.com

États-Unis: 1 million d’eurosd’amende pour avoirtéléchargé 24 chansons !Jammie Thomas-Rasset, une Américaine

de 33 ans, a été condamnée à une

amende de 1,5 millions de dollars,

soit un peu plus d’un million d’euros,

pour avoir téléchargé illégalement 24

chansons. Cela correspond à un montant

d’indemnisation de 62 500 $ par titre

téléchargé (près de 44 000 e). C’est la

première fois aux États-unis que la RIAA,

association américaine qui défend

les intérêts de l’industrie du disque, s’en

prend à une internaute. Habituellement,

l’association trouve des arrangements

à l’amiable pour ne pas que l’affaire

soit portée devant les tribunaux.

Ce jugement tombe mal pour cette mère

célibataire, qui se bat depuis 2007 pour

ne pas être sanctionnée. À cette époque,

elle avait été jugée pour avoir téléchargé

et partagé 1 700 titres musicaux sur le

site de PeertoPeer Kazaa. Et si elle avait

toujours nié les faits en précisant qu’elle

n’avait pas de compte Kazaa, elle avait

été obligée à payer 220 000 dollars

d’amende (154 000 euros) pour

le téléchargement des morceaux

retenus par les jurés, soit 24 titres.

Cette sanction avait finalement été

annulée pour vice de procédure.

page 6 - M A C A D A M 8 1

R E N C O N T R E

Pour vous, ancien leader de la contestation étudiante, que reste-t-il desidéaux de Mai 68 ? Ont-ils encore un sens aujourd’hui ?« Le regard rétroactif sur 68 m’agace un peu, à force sans doute de l’avoirtrop pratiqué. C’est difficile de parler globalement des idéaux de Mai, car,oui bien sûr, il y avait beaucoup d’idéalisme en 68, mais les idéaux de lacontestation à ce moment-là étaient très divers et parfois contradictoiresentre ceux qui voulaient plus de libertés et ceux qui rêvaient de maoïsme etde marxisme-léninisme pur et dur. Personnellement, je ne renie pas mesidéaux libertaires de l’époque, l’espoir d’une société moins rigide où les so-lidarités doivent aussi se construire au quotidien.À l’époque, et à l’inverse de de Gaulle, si on voyait très bien ce qui n’allaitpas dans la société, nous n’avions pas de stratégie pour changer cette so-ciété, ni même de plan pour sortir de la crise politique et sociale qui s’étaitenclenchée. L’écologie politique était balbutiante, elle n’était nulle part dansnos grands débats enflammés de l’époque. Il y a deux ans, j’ai écrit un petitbouquin qui s’appelle « Forget 68 ». C’était un peu une provocation, car lepassé ne s’oublie pas, mais je voulais dire qu’il fallait cesser un peu lescommémorations et essayer un peu plus de penser notre époque avec lescortèges de questions et de problèmes qui lui sont propres. Enfin, il y a un héritage qui me paraît bénéfique sur le long terme : Mai 68a beaucoup contribué à décomplexer le rapport des Français au pouvoir,à questionner la légitimité des pouvoirs qui s’exercent sur eux, à les rendreplus autonomes dans leurs critiques.

ANCIEN LEADER DE MAI 68,

DANIEL COHN-BENDIT EST

AUJOURD’HUI CO-PRÉSIDENT

DU GROUPE DES VERTS

AU PARLEMENT EUROPÉEN.

POUR MACADAM, IL REVIENT

SUR SES ENGAGEMENTS

ET NOUS LIVRE SON REGARD

SUR LA PRÉCARITÉ.

© J

oëlle

Dol

le

M A C A D A M 8 1 - page 7

Que vous inspire la promesse « zéro SDF en 2009 »,tenue par le candidat Nicolas Sarkozy?Je crois que vous avez utilisé le mot juste : c’était unepromesse ! Mais j’ajoute qu’elle n’a pas été tenue. Jepense que pour la prochaine campagne présidentielle,il faudra que les candidats et candidates fassent moinsde promesses impossibles mais plus d’engagementsréalistes. Car pour qu’une promesse se réalise, il fautque des décisions politiques soient prises ; cela n’a pasété le cas. Il ne faut pas croire qu’on va résoudre ceproblème en forçant les SDF à aller dans des centresd’accueil aussi misérables et souvent invivables queceux qui existent actuellement. Cela nécessite une vraievolonté politique et des moyens à la hauteur du problèmeen matière de politique du logement, de régulation dumarché locatif et de dispositifs d’accompagnementpour pouvoir prévenir ces « accidents de parcours » quipeuvent vous faire basculer dans la spirale de l’exclusion.

Vous qui vivez entre la France et l’Allemagne, quellesdifférences remarquez-vous entre ces deux pays enmatière de justice sociale, de solidarité, de comporte-ments des citoyens… ?D’abord, je remarque que de nombreux problèmes ysont similaires, liés aux inégalités sociales, aux poli-tiques menées par les gouvernements de droite et auxeffets de la crise financière et économique. Mais l’Alle-magne - depuis l’après-guerre et en réaction à son noirpassé – a mis sans doute le respect du citoyen et deses droits au centre de ses principes politiques. Le faitqu’il s’agisse aussi d’un pays où le pouvoir est fédéralet très décentralisé a favorisé une plus grande proxi-mité des politiques avec la population et permet desexpérimentations régionales intéressantes, parfois re-prises à une échelle plus large. Le Chancelier allemandn’a pas une concentration de pouvoir équivalente auPrésident français, et c’est une très bonne chose. Etpuis, la longue coalition des sociaux-démocrates avecles Verts, avant l’arrivée d’Angela Merkel au pouvoir,a permis d’installer des politiques qui ne sont pas en-

core détricotées par la droite, comme en France. Maistout n’est pas rose (ou vert !) en Allemagne… Et mêmesi les syndicats, les associations de consommateurs, lesgroupes citoyens sont beaucoup plus puissants qu’enFrance, les résistances au changement restent trèsfortes.

Comment réagissez-vous quand vous croisez un sans-abri sur le trottoir en bas de chez vous ? Que vous ins-pirent tous ces logements inoccupés dans les grandesvilles ?Quand l’envie est partagée, j’échange quelques mots,j’écoute, je réponds à des questions. En tant que res-ponsable politique, ces rencontres me rappellent lelong travail qui reste devant nous pour trouver une ma-jorité politique qui sera capable de mettre fin au scan-dale de la spéculation immobilière qui pousse de grospropriétaires à garder des espaces vides. Pendant lacampagne des élections européennes, je m’étais déjàprononcé pour la réquisition des logements vides ap-partenant à des entreprises, notamment à Paris. Je n’aipas changé d’avis.

Que pensez-vous du système caritatif français et de samédiatisation par des people comme Adriana Karembeuou Carla Bruni-Sarkozy ? Est-ce efficace, suffisant ?L’engagement des artistes ou des sportifs pour unecause peut parfois aider à faire émerger dans l’espacepublic et médiatique un sujet, un besoin ou à tirer unesonnette d’alarme. Par exemple, sans un Coluche, lesRestos du cœur n’auraient pas existé. Est-ce suffisantpour régler les problèmes ? Bien sûr que non ! Sansmobilisation de la société, du monde associatif et àterme du politique, les problèmes subsistent.

Que pensez-vous du principe des journaux de rue, quiredistribuent un pourcentage du prix de vente à leursvendeurs ? L’ambition de ces journaux, en France et en Europe,n’est pas de régler l’ensemble des problèmes des per-

Il ne faut pas croirequ’on va résoudrele problème enforçant les SDFà aller dans descentres d’accueilaussi misérables etsouvent invivablesque ceux qui existentactuellement.

R E N C O N T R E

DANIELCOHN-BENDIT

Le regard rétroactifsur 68 m’agace

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page 8 - M A C A D A M 8 1

R E N C O N T R E

sont en fait largement complémentaires avecles associations qui militent de manière plusclassique depuis des dizaines d’années auquotidien.

En quoi le projet écologiste peut-il faireéclore une société plus juste ? Et commentfaire pour que l’écologie ne reste pas « untruc de bobos », réservé à une élite ?Fondamentalement, l’écologie politique estaujourd’hui le seul courant de pensée àconcevoir la justice à l’échelle planétaire.C’est le seul qui intègre dans son projet larareté des ressources naturelles, l’épuise-ment de la planète, l’appauvrissement dessols par la surexploitation des terres agri-coles... C’est une pensée complexe mais né-cessaire si on ne veut pas que la sociétéhumaine aille dans le mur, si on ne veut pasque les inégalités augmentent et que la raretédes ressources provoque de nouveaux etnombreux conflits. C’est cette conscience dela rareté de nos ressources qui interdit dedire à certains « consommer sans entraves »et de l’autre aux plus pauvres, « serrez-vousla ceinture ». Il faut arrêter de considérerl’écologie comme « un truc de bobos », c’est-à-dire de gens qui sont assez bien nourrispour penser à autre chose, et se rendre

compte à quel point les inégalités sociales se traduisentpar des inégalités environnementales. Ce sont les pluspauvres qui souffrent le plus de notre modèle de déve-loppement : malbouffe, nuisances, pollutions, précaritéénergétique… L’écologie politique est pour tout le mondeparce que la qualité de vie n’est pas un privilège.

Vous avez un fils d’une vingtaine d’années, dequelle société rêvez-vous pour lui et les jeunes de sagénération ?D’abord, j’ai un principe personnel : je m’interdis derêver pour les autres. Et mon fils a ses propres rêves,qui changent parfois rapidement d’une année surl’autre... Évidemment, ma femme et moi, on en parleavec lui et on essaye de faciliter ses choix. C’est diffi-cile aujourd’hui quand on est jeune de se projeter àcinq ou dix ans. Plus encore que par le passé, il fautfaire des expériences et en tirer les meilleures conclu-sions pour soi. Une chose est sûre, c’est qu’il n’est pastrès branché politique...Ça m’évite de jouer les « notaires » ; je n’ai pas d’offi-cine à lui transmettre et franchement c’est bien, celanous rend réciproquement plus libres l’un vis-à-vis del’autre ».Propos recueillis par Émilie Trevert

Mes rencontresavec des sans-abrime rappellentle long travail quireste devant nouspour trouver unemajorité politiquequi sera capablede mettre finau scandalede la spéculationimmobilière quipousse de grospropriétairesà garder desespaces vides.

sonnes précaires, mais de contribuer à en aider cer-taines. L’idée de la redistribution d’un euro sur les deuxque vaut le journal me paraît être une bonne idée. Sij’ai bien compris : l’objectif de Macadam est de don-ner une information de qualité à ses lecteurs tout enpermettant à des personnes en situation précaire de ga-gner un peu d’argent sans tomber dans la mendicité.C’est évidemment un objectif intéressant qui aide cer-tains à la fois moralement et financièrement. Il faut tou-tefois veiller à ne pas stigmatiser davantage lespersonnes qui sont contraintes de faire la manche.

On voit naître une nouvelle forme de militantisme avecles collectifs « Jeudi noir », en matière de logement, ou« Sauvons les riches », sur un mode plus humoris-tique… Vous soutenez ces jeunes militants? Oui, et certains animateurs de ces collectifs ont rejointEurope Ecologie : Karima Delli, qui siège avec nous auParlement européen, est une animatrice de « Jeudinoir » et de « Sauvons les riches », Augustin Legrand,le fondateur des « Enfants de Don Quichotte », vientd’être élu sur notre liste au conseil régional d’Ile deFrance. Vous avez raison : leur manière de militer estnouvelle dans le sens où ils allient humour, expertise etactions parfois spectaculaires. En quelque sorte, ilsdonnent du corps à un vieux slogan de 68 : mettre« l’imagination au pouvoir ». Cela dit, je pense qu’ils

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M A C A D A M 8 1 - page 9

S O C I É T Éen partenariat avec www.courrierinternational.com

HongrieBoues rouges :ces vies voléesau nom du profit

Le 4 octobre dernier, à 12 h 30, Etelka Stump s’apprêtait à déjeunerlorsque sa porte a cédé sous la pression d’une boue rouge qui a tout en-vahi. Quarante-cinq minutes plus tard, elle réussissait à s’échapper de lamaison, dans laquelle elle a perdu tous ses biens. Les propriétaires de MALZrt [l’usine d’aluminium dont le bassin de décantation a cédé], un patri-moine qui les place parmi les Hongrois les plus fortunés, ont exploité la vied’Etelka Stump, ainsi que celle de plusieurs milliers d’habitants de Kolontáret de Devecser. Ils leur ont pris leurs maisons, leurs biens et leur avenir sansles prévenir. Etelka et ses compagnons d’infortune paient le prix fort, maisnous – habitants d’Ajka, de Gyr, de Budapest – nous apportons égalementnotre contribution : avec nos impôts, il faudra décontaminer les terres, dé-dommager les sinistrés et contribuer aux aides sociales de ceux qui ontperdu leur emploi. La fabrication de l’aluminium aurait dû mourir avec lafin du communisme. L’aluminium hongrois est de mauvaise qualité, son ex-traction coûte cher, il n’est pas compétitif sur le marché. Dans d’autres pays,les frais de stockage des produits toxiques et leur neutralisation élèventconsidérablement le prix du produit ; mais pas en Hongrie : l’aluminiumhongrois a pu rester compétitif au prix de la vie d’Etelka Stump et de sescompagnons. Mais les propriétaires de MAL ne sont pas les seuls respon-sables. C’est l’État – ses commis et ses politiciens – qui leur a permis de nepas se conformer aux réglementations qui obligent à réinvestir. La munici-palité encaissait les taxes (s’élevant à des milliards de forints) sans prendrede mesures préventives.La presse aurait dû parler plus tôt de Kolontár. Elle aurait dû parler d’EtelkaStump et de ses proches durant les trente années où elle a travaillé à l’usined’aluminium et était soumise aux risques de ce qu’elle vient de perdre. La

responsabilité collective est un concept auquel peu de gens s’intéressent.Mais derrière ce concept, il y a des vies, de l’argent et des risques. On neparle pas ici de dons ni de conscience écologique, mais de la vie d’EtelkaStump. Ailleurs aussi, il a fallu des catastrophes pour que la responsabilitédes entreprises soit mise en avant. Rappelons-nous les ravages causés parUnion Carbide à Bhopal ou la marée noire provoquée par l’Exxon Valdezau large de l’Alaska. Nous aurions dû être plus intelligents et profiter deserreurs des autres. Il n’est pas trop tard, il y a des milliers de Kolontár àtravers le pays. Les entreprises ne peuvent pas résoudre ce problème seules,nous devons les aider, autant que nous sommes : l’État, en réglementant eten incitant ; les ONG, en faisant pression ; les médias, en révélant et endénonçant. Les PDG et propriétaires d’entreprise doivent quant à eux êtreattentifs aux risques et les intégrer dans le fonctionnement de leur usine.C’est au prix de l’estimation des risques que le profit se justifie. Les chefsd’entreprise doivent comprendre que, derrière des installations au rabais,il y a des vies humaines, souvent proches (comme celles d’Etelka Stump etde sa famille), parfois lointaines (comme celles des travailleurs chinois etcambodgiens tenus en esclavage), parfois encore plus lointaines (commenos enfants pas encore nés).

Quant à savoir si le sacrifice des habitants de Devecser restera une notede bas de page dans l’histoire du précapitalisme hongrois ou s’il marquele début d’un management durable et responsable, cela ne dépend quede nous. Le drame et la crise sont l’occasion de changer de méthodes etde choisir de vivre dans un pays meilleur et plus heureux.Róbert Braun - Hírszerzö / Courrier international

Premiers responsables : les patrons peu

soucieux de sécurité. Mais l’État, les ONG

et les médias ont aussi un rôle à jouer

pour éviter de nouveaux drames.

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S O C I É T É

secours populaireleurs mots à eux

Avec 2010 s’achève l’Année européenne de lutte contre la pau-vreté et l’exclusion sociale. Chaque mois, dans Macadam, nousvous avons fait découvrir les actions de terrain de nombreuses as-sociations, petites ou grandes, qui apportent une aide essentielleaux oubliés de la croissance; à ceux, de plus en plus nombreux,qui restent au bord du chemin, ou s’y retrouvent de manière brutale. Ce mois-ci, nous rendons hommage au Secours populaire – qui atoujours assuré Macadam de son soutien –, et plus particulièrementaux 2 400 000 personnes qui, cette année, ont sollicité l’aide del’un des comités du Secours populaire français. Ce sont vos voisins,votre vendeur de Macadam, votre petit commerçant qui ne peutplus faire face à ses traites, le retraité que vous croisez chaquejour... Une foule d’anonymes à qui le Secours populaire a souhaitédonner la parole dans un ouvrage bouleversant : « le Livre porte-voix de la pauvreté », dont nous nous faisons l’écho ici. À traversces témoignages volontaires, on peut lire la misère ordinaire dansnotre pays : l’isolement, la honte, la dépression due aux tracas quo-tidiens liés aux manques. Manque d’argent bien sûr, qui veut diremanque de nourriture, de vêtements chauds pour l’hiver, d’un lo-gement salubre, d’une échappatoire pour retrouver l’espoir… Neles oublions pas, écoutons-les ! Caroline Charron

• Andrée, 47 ans, à Batz-sur-Mer. « Heureusement, il y a desgens qui sont là pour aider les familles qui n’ont rien. Je sais qu’ily a des gens qui ont moins que moi, mais je sais qu’il y a aussides gens qui ont plus et qui ne font rien pour ceux qui ont besoin.Ils dépensent leur argent dans des fringues qui coûtent plus cherque si j’achetais à manger pour un mois. Alors ça, c’est une in-justice. On ne peut pas sortir, on ne peut pas se payer le restau-rant au moins une fois par an. On ne peut pas offrir à nos enfantsde beaux jouets. On ne peut pas faire plaisir ou offrir à nosproches des cadeaux pour un anniversaire ou un Noël. Voussavez ce que ça peut faire de ne pas pouvoir offrir à sa mamanun cadeau de Noël ou pour son anniversaire ?... »

• Christèle, au RMI, célibataire, un enfant de 8 ans. Habite àChâteauroux. « Je vis dans un appartement grand, certes, maisvétuste. Sur cinq radiateurs, seuls trois marchent. L’hiver, on dortavec deux, voire trois, couettes. L’eau chaude, je ne connais plusdepuis deux ans, le ballon est à changer mais, comme je n’aipu régler une facture d’eau, le propriétaire ne veut rien entendre.La solution : un gentil voisin me laisse la clé de chez lui quand ilpart travailler pour que je puisse me doucher avec ma fille… Les

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LA FONDATION SEB*SOUTIENT :LES APPRENTIS D’AUTEUIL« Ce sont des jeunes issus d’une famille en détresse,victimes de maltraitance ou en prise avec un environ-nement délinquant. Ils savent que, s’ils apprennent unmétier, ils auront quelque chose sur quoi construire leurvie. » Gaël Charveriat est responsable des partenariatspour les Apprentis d’Auteuil en Rhône-Alpes. À la Côte-Saint-André, en Isère, deux internats et un foyer dejeunes travailleurs accueillent plus de 100 garçons etfilles, de douze à vingt-cinq ans, en grande difficulté.Dans le collège-lycée professionnel ou au sein du centrede formation continue, ils apprennent la mécanique,l’entretien de bâtiments, la restauration collective…Mais acquérir un métier ne suffit pas. « Le savoir-faireet le savoir-être sont indissociables, explique GaëlCharveriat. On leur explique donc aussi comment secomporter en entreprise, comment aller à la rencontredes autres… » Peu à peu, les jeunes prennentconfiance en eux. « Quand ils arrivent, on leur proposedes ateliers découverte en informatique, en menuiserie,en cuisine…, raconte Gaël Charveriat. L’idée c’est deleur trouver des talents. » Une fois qu’ils ont choisi leurvoie, les apprentis se rodent à travers plusieurs stagesdans des entreprises partenaires. Les progrès desjeunes cuisiniers sont particulièrement surveillés : cesont eux qui préparent, chaque jour, les 300 repas deleurs camarades et professeurs ! Depuis 2009, leur ca-fétéria accueille même quelques dizaines de résidentsde la commune pour le déjeuner. Les marmitons ont in-térêt à être à la hauteur…En savoir plus : www.fondation-auteuil.org

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* La Fondation Seb estpartenaire de Macadam

bons moments : un rayon de soleil, unsandwich, direction le plan d’eau de Belle-Isle avec ma fille pour un pique-nique etune partie de ballon. Des flocons deneige, un bonnet, une écharpe, direction lamédiathèque pour un moment de détenteautour d’un livre. Ce que je ressens : la dé-pression. Je vis avec la volonté de m’en sor-tir, avec l’angoisse de ne pas y arriver.L’amour que j’ai pour ma fille est, pour moi,synonyme de défi pour que chaque jour jepuisse refaire surface… »

• Homme jeune, séparé, 2 enfants. « Je visseul, mes enfants sont avec leur mère. J’aiune amie mais nous tentons de résoudrenos problèmes chacun de notre côté avantd’envisager une vie commune. Je m’en sorsdurement, avec beaucoup de mal. Je suisau RSA et pendant un an j’ai vécu sansaides, sans rien. Pour me nourrir et m’ha-biller, heureusement qu’il y a le Secourspopulaire et les Restos du cœur. Ça nedevrait pas exister, mais heureusement queça existe. Il m’arrive d’avoir honte de masituation, d’être angoissé pour l’avenir. Jeme sens découragé devant mes difficultés.Je voudrais m’en sortir mais je ne sais pascomment. Demain, je ne vois pas. Je voisau jour le jour… »

• Maman seule, en contrat aidé. RégionChampagne-Ardenne. « On fait ce que l’onpeut, pas ce que l’on veut. Malgré un chan-gement d’appartement pour un loyer plusmodéré, il ne reste plus rien sur moncompte à la fin du mois. C’est dur de passerd’un quartier résidentiel à une barred’HLM. Mais, contrairement aux a priori etaux « on-dit », la « zone » n’est pas si malet c’est même calme. Aujourd’hui, mangerest un acte si banal que l’on ne pense pastoujours aux difficultés pour acheter cettenourriture si abondante partout. Or, pournous et pour beaucoup d’autres, les fins demois difficiles se suivent et se ressemblent,alors ce geste si anodin de manger devientune torture quand on n’a pas les moyensde faire les courses au supermarché(d’ailleurs qu’y a-t-il de super à part l’abon-dance ?). Heureusement, une fois parsemaine, grâce au Secours populaire, nouspouvons faire nos courses à moindre coûtet avec, en plus, un sourire de tous ces

bénévoles qui donnent de leur temps, deleur patience, alors que nous, parfois,sommes tendus, égarés, voire apeurés pourcertains. La distribution alimentaire est unmoment où l’on peut faire des achats sansavoir peur du ticket de caisse, où l’on peutchoisir ses denrées sans se sentir« pauvres », dans une vie quotidienne oùchaque dépense est une épreuve face auregard des autres… »

• Dominique, retraitée à Chareuil. « Nousvivons dans un petit village dans l’Allier.Nous avons une maison et nous faisons lejardin pour avoir des légumes et faire desconserves… Cela nous aide beaucoupparce que la vie est trop chère. L’été, je suis“ famille de vacances ” pour le Secourspopulaire, et cela nous montre combien lavie est difficile pour beaucoup de familles.Cette année, nous avons reçu deux enfantsd’Espagne et, bien que nous ne parlionspas la même langue, cela a été une semainesuper avec beaucoup d’échanges. Je ressensde la colère, car nous avons travaillé toutenotre vie pour avoir de trop petites retraites,et de l’inquiétude pour nos enfants et petits-enfants. »

• Hervé, au RMI, à Périgueux. « Je galèredepuis quatre ans. Avant, j’étais patron,j’ai tout perdu du jour au lendemain. Lesassociations sont là pour nous soutenirmais, malgré tous leurs efforts, elles n’arri-vent pas à aider tout le monde. Dans cer-taines d’entre elles, on nous dénigre. Lesbons moments sont rares. Sans argent,dans la galère, on ne pense pas à passerdes moments agréables mais plutôt à sur-vivre. Je suis en situation de précarité, j’aidéjà fait la manche et je me suis senti maldans ma peau. Tant de choses à payeravec le RMI. J’aimerais m’en sortir, trouverun travail… »

Retrouvez plus de témoignages et réagissez sur :

www.ledirepouragir.net, site dédié aux témoignages,

ouvert cette année par le Secours populaire

pour alerter l’opinion et les pouvoirs publics.

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S O C I É T É

EST-CE QUETU M’AIMES ?

Pourquoi s’échiner à sauver le libéralisme alorsqu’un système alternatif plus solidaire est àportée de main? C’est la question posée parFrancisco Van der Hoff à l’Assemblée natio-nale, en octobre dernier. A 71 ans, il venaitprésenter son Manifeste des pauvres.

Ce prêtre-ouvrier de 71 ans, cofondateur dulabel Fair trade/ Max Havelaar, vient présenter

son ouvrage Manifeste des pauvres, un plaidoyerpour le commerce équitable, à l’occasion de la se-

maine mondiale pour l’alimentation et de la journée inter-nationale pour l’élimination de la pauvreté, le 17 octobre. Un titre

en forme de clin d’oeil au Manifeste écrit il y a plus de 150 ans par KarlMarx. Étrange parcours que celui de ce religieux altermondialiste d’originenéerlandaise, qui a passé 40 ans de sa vie auprès des paysans du Mexiqueaprès un doctorat en économie politique et en théologie. Et qui se décrit, au-jourd’hui, comme un «théoricien du libéralisme communautaire», dont l’espritcritique n’est altéré ni par l’âge, ni par la renommée qui a suivi la montée enpuissance de Max Havelaar.

en partenariat avec www.youphil.com

C’est en octobre 2009 que Clothilde s’envole pour

le Brésil en tant que volontaire pour l’ONG catho-

lique Fidesco. Motivée par sa foi, elle veut mettre

ses compétences d’ergothérapeute au service des

enfants des favelas. Sa mission sera de coordonner

le centre agréé Recrear qui accueille 120 enfants

chaque jour.

Dès son arrivée, Clothilde est confrontée à la réalité

difficile et poignante de certains enfants. Il y a no-

tamment le petit Vitor, âgé de cinq ans, régulière-

ment battu par sa mère. « Quand je me mets à sa

hauteur pour lui parler ou l’écouter, il me saute au

cou. Il me dit “desculpa, desculpa…”, “est-ce que

tu m’aimes ?”. Parfois, il se contente de m’enlacer

en silence, longuement.

Devant tant d’émotion, je ne peux que persévérer.

Je comprends à quel point un enfant a besoin de

recevoir de l’amour pour pouvoir se construire en

apprenant et en aimant ensuite à son tour. Vitor

en a besoin pour grandir, il faut en convaincre ses

parents. Tout en accueillant Vitor au Recrear, je

prends donc le temps de parler encore et encore

avec ses parents pour qu’ils communiquent avec

lui autrement qu’avec des coups. Ma mission est

de semer des graines d’espoir. Car sans amour, pas

d’apprentissage. Sans apprentissage, pas de mé-

tier. Sans métier, pas d’avenir. »

www.portail-humanitaire.org

Fidesco est une ONG catholique de solidarité internationale qui

envoie des volontaires dans les pays du Sud pour des missions

humanitaires d’un ou deux ans.

www.fidesco.fr

La rubrique du Portail Humanitaire Francophone,site collaboratif pour faciliter l’action des acteurs de solidarité

Clothilde, éducatrice sociale, volontaire Fidesco, à Alvadora au Brésil.

Prêtre,altermondialiste,et anti-boboFRANCISCO VAN DER HOFF, FONDATEUR DE MAX HAVELAAR

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M A C A D A M 8 1 - page 13

S O C I É T É

Son ouvrage se base sur une conviction: la crise ac-tuelle peut faire “éclater au grand jour la grande forcedu commerce équitable”. Le commerce équitable. Voicile grand combat de cet homme d’Eglise, qui raconteson “intuition”, il y a 20 ans, lorsqu’il lance cet appelavec des producteurs mexicains :« Évidemment, recevoir chaque année vos dons pouracheter un camion ou construire une petite école pourque la pauvreté soit plus supportable, c’est bien. Maisle véritable soutien serait de recevoir un prix plus justepour notre café. »Aujourd’hui, plus d’un million de familles à travers lemonde bénéficient de ce système, percevant ainsi desprix décents pour leurs productions, et bénéficiant d’unensemble de programmes sociaux. “L’objectif n’est pasde devenir riche, mais de vivre dignement”, rappellel’auteur.Communiste, Francisco ? Alternatif, plutôt. Le padreprône une “troisième voie” et réfute tout le reste enbloc! Le capitalisme et “l’utopie” de la main invisiblequi régulerait d’elle-même le marché, mais aussi le dé-veloppement de l’aide internationale et les ONG quis’engagent sur des programmes plus ou moins longs“en fonction des priorités de leurs donateurs” - une ré-surgence du “néocolonialisme” selon lui.

Au-delà d’un système économique qu’il juge “illogique”et prompt à céder sous le poids de ses propres contra-dictions, le prêtre-ouvrier pousse un coup de gueulecontre un concept pourtant bien chrétien: la charité.“La charité en tant qu’aide pour les pauvres et les mi-sérables du monde contemporain est comme un médi-cament qu’on leur administre après les avoir soumis àla violence et à l’exclusion”, écrit-il.Son Manifeste... ne cède donc pas à la langue de bois,bien au contraire. L’auteur n’hésite pas à citer lesmarques qui, après avoir dénoncé les méfaits du com-merce équitable, ont fait les yeux doux à Max Have-laar pour obtenir son label.Ni à pointer du doigt la virginité rachetée des entre-prises grâce à l’appelation “responsabilité sociale etenvironnementale”. Dans la foulée, il pestifère contrel’élitisme des “écolos-bobos”, qui figurent pourtant,peut-être, parmi ses plus fidèles supporters.Clair et concis, cet ouvrage de 78 pages est surtout letestament politique d’un prêtre en colère, qui a su, parsa seule volonté, créer un système alternatif, reconnuet développé à l’échelle mondiale.

Manifeste des pauvres, Francisco Van der Hoff, Ed. Encre d’Orient,

78 p., sept. 2010, 9 e.

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C A R N E T D E V O Y A G E S

Hiver 1915. Le ciel n’a pas de fin. Sur le plateau d’où toutevégétation a été comme arasée, le vent ne rencontre rien nipersonne. Les bois, jadis très denses, ont disparu. Les clo-chers des églises ont été descendus. Même le soleil, s’il brillece jour-là, semble veuf. La 27e division wurtembergeoise estrestée bloquée dans la vallée et ses positions sont dominéespar la position française. L’attaque est imminente. Henri, unedernière fois, a mis de l’ordre dans ses affaires. Il écrit à samère « c’est si triste de mourir à 20 ans ». On lui a remisdes tenailles grotesques pour cisailler les barbelés des lignesd’en face. À ses côtés, un jeune engagé italien. Aube froideet claire, coup de sifflet dans les tranchées pour déclencherl’assaut. « Dans un bruit assourdissant de canons de 75, lespectacle est féerique. Dans tous les bois d’alentour, on nevoit que des flammes…Pan ! Je me tourne à droite et je voisdans les airs des pierres, des troncs d’arbre, des fusils, desbras, des jambes, des têtes ; face à moi, à gauche, mêmespectacle. L’on se croirait au Châtelet, en train de voir l’unede ces pièces à grand spectacle. Ce sont les Boches qui vien-nent de sauter et toute la première tranchée allemande. »C’est un des récits recueillis par Roger Bertold, l’actif prési-

dent du Comité franco-allemand pour la sauvegarde des sitesen Argonne. En une quinzaine d’années, l’association n’apas chômé. Les « ravins des mitrailleuses » ont été rendus àleur vocation pacifique, mais la mémoire reste en bataille.Dans les creux des valleuses aux pentes souvent abruptes, selovent des fragments de campagne souriante, une rivière, laMoreau, et les restes d’un campement exemplaire, créé parles troupes allemandes.À un kilomètre des positions de combat, la vie quotidiennedes soldats installés était presque joyeuse. On pouvait croire,comme certains au début de l’été 14, que la « der des ders »était « délicieuse », comme un grand pique-nique.Dans ce camp, les constructions blanchâtres en pierres et ensacs de terre donnent à l’ensemble l’apparence d’un vignobleavec ses murs ensoleillés, passés au blanc de chaux. « Prèsde l’eau claire des sources qui coulaient au fond de la val-lée, on voyait les héros dénudés jusqu’aux hanches se laverou nettoyer le linge trempé de sueur. » Une cantine, un lavoir,des cabanes, et même des latrines, tout un ensembled’équipements bien conçus pour durer et ne pas perdre leterrain gagné.

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À LIRE Le journal de liaisondu comité franco-allemand : « la Gruerie »Maison du pays d’ArgonneTél. 03 26 60 49 40 [email protected]

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DES JEUNES MOTIVÉS Depuis 1996, chaque année, des élèves de la classe de Thale, près de Magdebourg,dans l’est de l’Allemagne, viennent arpenter les bois de la Gruerie une huitaine dejours, au front, sur les traces de leurs ancêtres, insiste Roger Bertold, tout en citantMaurice Genevoix : « Tout homme est solidaire ; il est ainsi comptable de ce qu’il esten mesure de transmettre. »Armés de pelles, de pioches, mais également de haches et de scies, une poignée debénévoles travaillent dur avec eux, pour redonner vie aux vestiges enfouis dans laterre. Incursion à la bougie, d’abord, dans les entrailles où se réfugia l’armée desombres, gravant à même la glaise des images votives, des autoportraits, des casques,des visages aimés.Pour les lycéens, logés chez les habitants de Vienne-le-Château, le temps fort a été, audétour d’une galerie, l’irruption de Thomas, jeune Allemand passionné par cettepériode et qui, ce jour-là, avait revêtu l’uniforme du soldat allemand.Une démonstration avec armes reconstituées et détonations « nous a permis de mesurerquelle pouvait être la peur de la mort ».Ils ont pu admirer le talent de Gabriel Oudea, Gaby, l’ancien chef de chantier,« l’orfèvre » reconnu des cimetières, et ce coup de maître, lorsqu’il a réussi à remonterle monument du cimetière allemand à l’entrée du camp. « Nos amis allemands nousont fourni l’aigle et les plaques en marbre », précise Roger Bertold.

Le bois a repris sa place. Proche de la vallée Moreau, à l’écart d’une route forestière,se dresse une stèle solitaire, toute simple, dédiée au frère d’André Citroën. A-t-ilsouhaité être en première ligne, alors qu’il écrivait à ses parents « affirmer que mourirpour son pays est la plus belle des choses est un vieux mensonge » ?Il tombe en 1916.

Thierry Quintrie Lamothe / [email protected]

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Stevia rebaudiana fait partie de la famille des Astera-ceae. Il convient de bien distinguer cette plante origi-naire d’Amérique du Sud ou d’Amérique centrale dontles feuilles peuvent être séchées et réduites en poudre,des édulcorants (stéviols, stéviosides et rébaudiosidesprincipalement) qui en sont extraits par macération dansdes solutions hydroalcooliques, puis purifiés, séchés etprésentés en poudre, que l’on trouve maintenant un peupartout ; sachant qu’il vaut quand même mieux privilé-gier les labels bio.En France, bizarrement (!), le stévia — sous la forme durébaudioside A (édulcorant purifié à 97 % minimum) —n’est autorisé que depuis janvier 2010, et ce provisoire-ment, pour une durée maximale de deux ans. L’Autoritéeuropéenne de sécurité des aliments a émis à son tour,le 14 avril 2010, un avis favorable à l’utilisation de dif-férents extraits purifiés de stévia, les glycosides de sté-viols (stévioside, dulcoside A, rubusoside, stéviolbioside,rébaudiosides A, B, C, D, E et F), en tant qu’additifs ali-mentaires. Ces extraits au fort pouvoir sucrant (jusqu’à300 fois celui du saccharose) pourraient être une alter-native au sucre et à l’aspartame.

La feuille seule a un pouvoir sucrant de 30 à 45 fois su-périeur à celui du sucre.Pour ma part, ce sont les feuilles qui m’intéressent et leurculture n’est pas une mince affaire… Madame Stéviaaime le soleil mais pas la sécheresse et, sous nos climats,elle rechigne à germer (c’est une têtue). Deux tentativessuccessives ont abouti à une grave décision… je vaisbouturer. Grand bien m’en a pris, car je me retrouve au-jourd’hui avec des dizaines de boutures et une belle ré-colte, d’autant plus belle qu’à l’automne la concentrationen stévioside est plus forte. J’ai donc fait sécher lesfeuilles, puis les ai réduites en poudre (en ôtant au tamisles nervures). Opérations réussies. Maintenant, le testgustatif… Un gentil goût sucré …et de réglisse (quej’adore !). Je l’utilise surtout dans les boissons — thé, in-fusions — mais n’ai pas encore essayé en pâtisserie.C’est plus compliqué, car la stévia ne participera pascomme le fait le sucre à la bonne « prise du gâteau »…Il faut donc tester toutes les utilisations possibles et ré-ajuster la quantité en fonction du goût souhaité.Raymonde Prades,

Libraire, passionnée d’agriculture raisonnée

AGENDASOLIDAIREDÉC. 2010‘ Du 30 novembreau 5 décembre – Expositiondes poupées «Frimoussesde Créateurs » au Grand PalaisCette opération, qui mobilise desartistes de tous bords pour lacréation de poupées customisées,est menée par l’UNICEF depuis8 ans pour récolter des fondsau profit des enfants du Darfour.Une alchimie incroyable entreles mondes de la mode, de l’artet de l’humanitaire.

‘ Du 2 au 4 décembre2e édition Planète Mode d’Emploi Pour une éducationau développement durable. Parc des expositions de ParisPorte de Versailleswww.planetemodedemploi.fr

‘ Du 2 au 22 Décembrevente généreuse La Chainedu Cœur - Price Minister« Vente Généreuse » à l’occasiondes Fêtes de fin d’année dontla recette sera reversée auxassociations soutenues parl’opération. Plus de 600 articlesde marques telles que StellaForest, Yves Rocher, Antik Batik,Faguo seront mis en vente. Rendez-vous sur www.lachaineducoeur.fr

‘ 3 et 4 décembre : TéléthonCoup d’envoi de ce 24e Téléthonvendredi 3 décembre à 18h45 surFrance Télévisions. Pendant30 heures de direct, technicienset animateurs de France 2 etFrance 3 se rassemblent poursoutenir les chercheurs, l’AFM etles nombreux bénévoles mobilisés.

‘ Du 3 au 10 Décembre :Vente aux enchères solidairesMlle Agnès, Audrey Marnay,Inès de la Fressange ou encoreCristina Cordula, toutes ontselectionné un cadeau avant de lepersonnaliser et de le vendre auxenchères. La totalité du montantsera reversée à l’associationMédecins sans Frontières. La mise aux enchères com-mencera le 03 décembre surwww.mission-eshopping.24h00.fr

en partenariat avec laweb TV de la solidaritéet de l’environnement

P L A N È T E

Stévia : enfin mapremière récolte !

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P L A N È T E

Mangez du saumon de Norvège, vous vieillirez moins vite. C’est le siteinstitutionnel www.poissons-de-norvege.com qui l’assure. Une tranchede saumon fumé à Noël ajouté à un feuilleté au réveillon, et c’est unevague d’oméga-3 qui irradiera votre corps. La Norvège est devenuele premier producteur mondial de saumon d’élevage, devant le Chiliet le Canada. Le royaume brandit sa législation aquacole, l’une desplus strictes du monde. Ces mesures n’empêchent pas les organisationsenvironnementales de grincer des dents. « Ici, les gens ont oublié qu’ily avait du saumon sauvage avant le saumon d’élevage, s’insurge FridaBengtsson, porte-parole de Greenpeace à Oslo. Or, les fermes sont entrain de devenir la plus grosse menace contre les poissons sauvages. »Selon les récents calculs de l’Agence norvégienne de contrôle de lapollution (SFT), les rejets d’une ferme piscicole de moyenne importanceproduisant 3 120 tonnes de saumon sont équivalents aux rejets d’uneville de 50 000 habitants.

AU CREUX DES FJORDSLa vie d’un saumon d’élevage commence dans un bassin de la tailled’un seau, rempli d’eau douce, en bord de mer. L’alevin y passe sapremière année, jusqu’à ce que son poids atteigne entre 80 g et 100 get qu’il ait subi cette transformation physiologique baptisée « saumoni -fication », qui lui permettra de survivre en eau de mer. Il est alorstransféré à bord d’un bateau-vivier, avec des centaines de sescongénères, direction la ferme où il passera deux années. Les bassinsd’aquaculture sont installés au creux des fjords norvégiens. Les poissonsy vivent dans de grandes cages flottantes et quand ils pèsent entre 3 kget 4 kg, ils sont de nouveau embarqués sur un bateau-vivier, directioncette fois l’abattage, puis le centre de filetage. Au fond de la mer, l’accumulation des déjections des poissons et desrestes de leur nourriture pourrait être dangereuse pour les écosystèmesmarins. Les poissons sauvages ne sont pas à l’abri non plus d’uneinfection, en cas d’épidémie dans une ferme.

CONTAMINATION GÉNÉTIQUEAutre souci : les saumons d’élevage ne ratent jamais uneoccasion de se faire la belle. En 2008, environ 100000 d’entre eux se sont échappés des fermes norvégiennes.« Or, s’ils parviennent à remonter une rivière, ils sont souventagressifs et s’en prennent aux poissons sauvages, troublant leurlieu de reproduction. Autre casse-tête de l’industrie aquacole :l’alimentation. Si les saumons se nourrissent de plus en plus devégétaux, la moitié de leur alimentation a une origine animale. Une

partie provient des détritus de la pêche, poissons morts ou trop petitsnotamment. Le reste est importé du Pérou, d’Islande ou du Danemarksous forme d’huiles ou de farines, transformées ensuite en granulés.

OSLO-PARIS EN CAMION« Lorsqu’on calcule l’impact en CO2 depuis la fécondation jusqu’àl’abattage, 80% du bilan provient de l’alimentation », explique HenriLapeyrère. L’Institut suédois pour l’alimentation et la biotechnologie,qui a effectué une analyse du cycle de vie pour le fabricant denourriture pour saumon Skretting, confirme. Il estime que le potentielde réchauffement global (PRG) du saumon est de 2 kg équivalent CO2par kg de filet de saumon. Et 80 % de ce PRG proviennent de laproduction de granulés. Dernier point noir : la distribution. Si lesproducteurs ont troqué les caisses en polystyrène pour des caissesréutilisables, les transports entre Oslo et Paris s’effectuent toujours encamion, faute d’un système ferroviaire européen suffisammentperformant. Chaque camion peut transporter 22 tonnes de filets desaumon ; la moitié seulement si le poisson n’est pas découpé. Or, lesFrançais l’importent entier à 60 %… Une fois dans l’Hexagone, lepoisson est conditionné, puis transporté vers les lieux de distribution.« Le problème, c’est que les gens consomment de plus en plus depoisson en barquettes », souligne Henri Lapeyrère. Les camions nepeuvent alors transporter qu’entre 3 et 4 tonnes de produit net,alourdissant encore un peu l’ardoise du bilan carbone.

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C ’ E S T M A L I N

bons plansde noel

L’année 2010 a été particulièrement difficile :

crise financière, crise économique, crise sociale,

crise environnementale… Malgré la morosité am-

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page 20 - M A C A D A M 8 1

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M A C A D A M 8 1 - page 21

D É T E N T E

par Michel Hannequart,de Ludipresse, www.les-mordus.comJOUER

mot mystère POISSONS : UN MOT DE 6 LETTRES

SOLUTION DU DERNIER PROBLÈME : SOUVERAIN

mots fléchés

RAPACITÉ

TÉMÉRAIRE

DÉNATURER

APTITUDE INNÉE

TRÈS PURE

CHROME

PENDANT

IRLANDE BOEUF À BOSSE

VESTE ASSEZ AMPLE

ON LES CRAQUE

SE DÉGRADER

TRÈS MINCES

ON Y SERT À BOIRE

EMPEREUR ROMAIN

PETITE PILULE

CONFRONTER

OISEAU GRANIVORE

POISSON OSSEUX

OVULES

BOUQUINÉ

AU BOUT DES PIEDS

CAVITÉS

COAGULÉ

PARTIE D'AÉRODROME

MARQUE LE DOUTE

GRAND ARBRE

TERME DE PHOTO

EXPRESSION DE DOULEUR

MET EN HAUTDIVISION D'UN

ÉCHIQUIER

LOUPER PALMIER

MESURE AGRAIRE

FIN DE LISTE

PETIT POÈME

NYMPHETTE

RETOUR À L'ACTIVITÉ

APPUYER AVEC FORCE

BIÈRES

ASSEMBLE DES

CORDAGES

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sudoku niveau facile sudoku niveau difficile

sudoku niveau moyen

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D É T E N T E

sudoku ?en japonais ce mot signifie chiffre unique.Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeuest de remplir la grille avec des chiffres allantde 1 à 9, en partant de certains chifres déjàdisposés dans la grille. La grille est composéede régions de neuf carrés 3x3 formant unegrille de 9x9. Chaque ligne, colonne et régionne doit contenir qu’une fois chaque chiffre…bon courage !

mots croisés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

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Horizontalement1. Compétition associant

une descente et un slalom.2. Contact - Bon grimpeur.3. C'est une preuve - Bien fixé.4. De bien belle humeur - Doigté.5. Tenir étroitement – Il se traîne.6. Parole de maître - Ivre.7. Voile - Autorisées.8. Conduit – Après coup.9. Élevées non sans mal -

On l’allume pour s’en servir.10. Partie de rébus -

Rapprochent les êtres.11. Monnaie – Dialecte italien.12. Sans aide - Représentation.

Verticalement1. Net - Descente à skis.2. Cédé - Ramenée au calme.3. Peuvent être faits avec de

l’écorce d’arbre – Comme un ver.4. Bières - Elle pue.5. Le même - Vélo pour trois.6. Répandu – Pulsions freudiennes.7. Prénom - Très courtes.8. Planchette - Jeu de cartes -

Tout près.9. Matière pesante - État d’Asie.10. Avertissement – Un vrai volcan.11. Infinitif - Fruit de l’aubépine.12. Objectifs – Motif décoratif

de l’art celtique.

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H O R O S C O P E

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COMBINEALPINABORDOLIERRERECUOVISSEOURIANTESOTACTEOSERREROVEROASSISOAVINESPIOPERMISESCANALOAIEOLOHISSEESOTELEUSOETREINTESSENOTOSCANOSSEULESOIMAGEm

ots croisés

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POURRIRBAR

FINSGRANULE

DSCIENELU

PIGEONTROUS

TARMACORME

HEMPLAINTE

ELAEISETC

RATERLOLITA

REVEILALES

PESEREPISSE

RAPACITÉ

TÉMÉRAIRE

DÉNATURER

APTITUDE INNÉE

TRÈS PURE

CHROME

PENDANT

IRLANDE BOEUF À BOSSE

VESTE ASSEZ AMPLE

ON LES CRAQUE

SE DÉGRADER

TRÈS MINCES

ON Y SERT À BOIRE

EMPEREUR ROMAIN

PETITE PILULE

CONFRONTER

OISEAU GRANIVORE

POISSON OSSEUX OVULES

BOUQUINÉ

AU BOUT DES PIEDS

CAVITÉS

COAGULÉ

PARTIE D'AÉRODROM

E MARQUE LE DOUTE

GRAND ARBRE

TERME DE PHOTO

EXPRESSION DE DOULEUR MET EN HAUT

DIVISION D'UN ÉCHIQUIER

LOUPER PALMIER

MESURE AGRAIRE

FIN DE LISTE

PETIT POÈME

NYMPHETTE

RETOUR À L'ACTIVITÉ APPUYER

AVEC FORCE

BIÈRES

ASSEMBLE DES

CORDAGES mots fléchés

HOROSCOPE DES COULEURSCréé par IntuitiveBox.fr • 0892 340 031 (0,34€/min) • www.intuitivebox.fr

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BÉLIER (21 mars - 20 avril)

Nuance : Période de choix décisifs dansvotre vie sentimentale et professionnelle.Contrat ou signature en vue.Désir : Vivre des moments intenseset dépenser.Besoin : Surveillez votre attitude,gare à votre rigidité.Conseil : Privilégiez des momentsde détente sensuelle !

TAUREAU (21 avril - 21 mai)

Nuance : Gardez espoir, vos liens aveccertains de vos proches peuvent aiderà une belle réconciliation. Vous avez le chicpour détendre l’atmosphère professionnelle.Désir : De repos et de détenteavec votre entourage.Besoin : Faire le vide…Conseil : Passionnez-vous dans un loisir.

GÉMEAUX (22 mai - 21 juin)

Nuance : Ceux qui voudraient vous mettredes bâtons dans les roues le regretteraient,car vous êtes bien protégé.Désir : Retrouver une personne du passé.Besoin : De changement dans le quotidien.Conseil : Évitez de ressasser le passéet les mauvais souvenirs.

CANCER (22 juin - 22 juillet)

Nuance : D’accord, vous attendezdes réponses, mais vos journéesn’ont pas à être stériles pour autant.Désir : D’une belle rencontre !Besoin : Prendre soin de votre corps.Conseil : Prenez la vie avec légèreté !

LION (23 juillet - 23 août)

Nuance : Ah, sacré Lion ! toujours besoinde briller, et encore plus en ce moment !Désir : Séduire plus que jamais.Besoin : D’amour et d’amour…Conseil : Inutile d’en faire trop, carvotre charme est bien au rendez-vous !

VIERGE (24 août - 23 septembre)

Nuance : On peut vous reprocher d’avoirune humeur changeante. Surtout dansvotre vie personnelle et affective.Désir : Que l’on réponde à vos exigences.Besoin : Vu votre climat, sûrementde reconnaissance…Conseil : Sachez que trop d’exigencespeut être source d’insatisfaction.

BALANCE (24 septembre - 23 octobre)

Nuance : Votre optimisme est au rendez-vous et rien ne vous arrête. Vous allezenchaîner sur des projets positifs.Désir : Construire de nouveaux contacts.Besoin : Vous nourrir de gaieté.Conseil : Restez optimiste, cela payera,le sport vous y aidera.

SCORPION (24 octobre - 22 novembre)

Nuance : Vous mettez à plat toutce qui ne va pas et vous réglez pas malde choses, dans les domainestant professionnel que personnel.Désir : De projets plus clairs.Besoin : De lâcher-prise.Conseil : Optimisez votre estimede vous-même, cela accroîtravotre confiance en vous.

SAGITTAIRE (23 novembre - 21 décembre)

Nuance : La créativité est à l’honneur,même chez les moins bricoleurs !Des idées nouvelles dans votre travailsont plutôt bien appréciées.Désir : Réunir du monde, changer de look…Besoin : Vous faire remarquer.Conseil : Les loisirs en groupe vousdonneront des moments de bonheur.

CAPRICORNE (22 décembre - 20 janvier)

Nuance : Vos idées peuvent paraître flouesaux autres… Les regards sur vous changent.Désir : Vous sentir aimé et apprécié.Besoin : Éclaircir vos idées et faire le point.Conseil : Regardez-vous dans un miroiret aimez-vous.

VERSEAU (21 janvier - 19 février)

Nuance : Enfin, la communication redevientfluide et très favorable sur votre vie engénéral ! C’est le moment de vous exprimer.Désir : Rassembler du mondeet vivre des évènements.Besoin : Apporter de l’aide aux autres.Conseil : Méfiez-vous d’un mensonge.

POISSONS (20 février - 20 mars)

Nuance : Vous intériorisez certaines contra-riétés et des comportements inavoués.Désir : De curiosité !Besoin : Vous enrichir intellectuellement.Conseil : Respirez, cela vous aidera à gérervos émotions.

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