macadam juin 2013

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3E dont 2E pour le vendeur NUMÉRO 107 - JUIN 2013 - WWW.MACADAMJOURNAL.COM AIDER N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE À LIRE n ° 107 LA PILULE NATURELLE... PAS FACILE À GOBER FAUT-IL SUPPRIMER LA « CAISSE NOIRE » DE LA RÉPUBLIQUE ? RÉZA LE TÉMOIN HUMANISTE LES TROPHÉES SOLIDAIRES JEUX, BD, MOTS CROISÉS... DUSTIN HOFFMAN IL M’AURA FALLU LA VIE ENTIÈRE POUR ÊTRE HEUREUX « «

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Dustin Hoffman, Macadam

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Page 1: Macadam juin 2013

3Edont 2E pourle vendeur

NUM

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107

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A I D E R N ’ A J A M A I S É T É A U S S I A G R É A B L E À L I R E

n°107

LA PILULE NATURELLE...PAS FACILE À GOBER

FAUT-IL SUPPRIMERLA « CAISSE NOIRE »DE LA RÉPUBLIQUE ?

RÉZALE TÉMOIN HUMANISTE

LES TROPHÉESSOLIDAIRES

JEUX, BD,MOTS CROISÉS...

DUSTIN HOFFMAN

IL M’AURAFALLU LA VIE ENTIÈREPOUR ÊTRE HEUREUX

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DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSELes vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse(statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participentau choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens des’insérer socialement et économiquement.

COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 3 euros du prix de vente > 2 euros minimum, en fonction des villes et du coût

de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal.

> 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIFLa diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont leconseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnesvendant ou ayant vendu le journal Macadam. L’association a recu l’agrement d’associationd’interet general. Les personnes offrant des dons a Macadam peuvent deduire 66 % des montantsdes dons de leurs impots. Renseignez-vous : 01 40 38 25 20.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELSPonctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisationde Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création oumaquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de cœur pour cette belle aventure.

UN RÉSEAU INTERNATIONALMacadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network ofStreet Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour saqualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situéà Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journauxchaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale".

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07 62 82 31 12

Macadam mensuel [édition juin 2013][email protected] nationaleLes Artisans du Macadam, association loi 1901,reconnue d’intérêt généralPrésident : Gabriel Gaudillatsiège : 22 rue des Vinaigriers – 75010 ParisRenseignements : 01 40 38 25 20 / 07 62 82 31 12Lyon : 10 bis rue Jangot – 69007 Lyon Bernard : 06 73 52 61 90Permanence du lundi au vendredi de 8h à 9h30. directeur de publication, rédacteur en chef François Fillonrédactrice en chef Caroline Charronrédaction Marie-Pierre Charneau, Caroline Charron, Philippe François, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Clémence Lambard, Saïd Mahrane, Sophia Metz,Thierry Quintry-Lamothe, Mélanie Rembert, DanièleRudel-Tessier, Catherine Selden, Anne-Marie Thomazeau,Claire Veyriras, Éric Walravens révision Marie Dominique Bergouignanpartenariats Micheline [email protected] © Featureflash / dreamstimeillustrations Dominique Goubellegraphisme beau fixe, manufacture d’imagessite web Véronique Guérinédition sarl Media Compagnieimpression Imprimerie Chirat,Saint-Just-la-PendueDépôt légal à parution /ISSN : 1954-166X - CPPAP : 1209 I 89259

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L’ÉDITO

Votre journal.Macadam, c'est votre journal. Votre journal car vous le tenez dans lesmains, mais votre journal aussi car vous pouvez y participer.Ce journal n'existe que parce que des femmes et des hommes de bonnevolonté apportent leur savoir faire, chaque mois, depuis maintenant

6 années. Ils sont journalistes, photographes, créateurs de mots croisés... Mais aussiwebmestres, secrétaires, assistants... Une multitude de talents offerts. Car Macadamne fonctionne que part des volontés bénévoles. Et pourquoi pas vous ? Vous avezquelques heures ou plus pour soutenir notre projet ? Alors rejoignez les dizaines depassionnés qui avec entrain font que ce projet existe et est utile pour le plus grandnombre. Parisiens, Lyonnais ou d'ailleurs, vous êtes les bienvenus.

par François Fillon, directeur de la publication / [email protected]

avec vous

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L ’ I N V I T É

Vous devez voir des choses terribles, être confronté à dessituations bouleversantes, comment ressortez-vous de vosreportages ?Quand on pense à l’histoire de l’humanité, on voit que celava vers une amélioration et qu’au fond tout n’est que pas-sager. Notre rôle est d’aider à ce que ces situations s’amé-liorent. Cela donne une grande force de penser que l’onpeut rapporter ces scènes, les exposer, les montrer commeje le fais, et qu’ainsi on participe au changement. En mêmetemps, on est faits de chair et de nerfs ; tout cela influence,bien sûr. Pour ma part, je suis un grand adepte de poésieet lire des poèmes me permet de me ressourcer.

Durant vos voyages vous côtoyez la misère dans ce qu’ellea de plus extrême. Que vous inspirent la pauvreté, la pré-carité qui gagnent nos sociétés ?Je sais qu’aujourd’hui, dans le monde, il y a beaucoup plusde fonds et de nourriture que nécessaire pour subvenir auxbesoins de l’ensemble de la planète. Quelque part, cettepauvreté est artificielle ; elle est créée par l’argent, par unemauvaise économie, de mauvaises relations dans la

Vous vous qualifiez de témoin humaniste, qu’est-ce que çasignifie pour vous ?Pour moi, être témoin humaniste signifie que l’ensemble demon travail est dédié à la condition humaine. Ce qui m’im-porte c’est que la photographie devienne un outil, unmédium pour connecter les êtres humains entre eux et quelà où les mots ne peuvent pas exprimer on arrive avecl’image à créer des ponts, des liens entre les êtres humains.

Vous vous rendez régulièrement dans des pays en guerremais vous arrivez toujours à montrer la face lumineuse del’humanité, comment parvenez-vous à capter ces moments ?Je me rends dans des zones de conflit ou de sociétésendommagées, parce qu’il y a la souffrance, celle desfemmes ou des enfants notamment. Mais on ne peut pas,en montrant seulement la souffrance, établir un pont entreles êtres humains. Ce qui m’importe, c’est d’aller chercherdans ces moments les plus difficiles où l’humanité souffre,la beauté qui existe dans chaque être humain. Pour moi,l’important est de montrer derrière chaque regard, chaquesourire, cette beauté au-delà de la souffrance.

PHOTOGRAPHE REPORTER DE TALENT, REZA SILLONNE LA PLANÈTE POUR METTRE

EN LUMIÈRE LA SOUFFRANCE MAIS AUSSI LA BEAUTÉ

DE L’HUMANITÉ. TÉMOININFATIGABLE, CET HUMANISTE

A PRIS LE TEMPS DE RÉPONDRE À NOS QUESTIONS, DEPUIS

LES MONTAGNES DU CAUCASE, EN AZERBAÏDJAN, OÙ IL RÉALISAIT

UN REPORTAGE.PAR CAROLINE CHARRON

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Retrouvez toute l’actualitéde Macadam, les lieux de vente de nos vendeurs,des photos et bien plusencore sur notre page Facebook macadamjournal.

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L ’ I N V I T É

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média de rue est pour moi le principe même de ce qu’unmédia doit être. À partir du moment où l’on crée l’empa-thie, il faut que les gens exclus soient en première ligne.Ce média leur permet de venir à nous, de nous montrerleur visage et leur dignité, de nous dire « je ne suis pas unmendiant, j’ai besoin de travailler, je viens vers vous avecce qui est le plus important : la culture, l’écriture, l’infor-mation ». Je crois que c’est un moyen très digne, peut-êtreune des meilleures formes médiatiques. C’est pour celaaussi que je vais dans différentes parties du monde pourformer des gens, dans les banlieues notamment ou lescamps de réfugiés. Ces formations à l’image sont en réalitéun outil pour apprendre aux gens à s’exprimer. Ce n’estpas pour qu’ils apprennent à faire des albums souvenirsque je leur apprends à faire des photos, mais pour qu’ilsdeviennent les conteurs de leur vie.

Vous êtes très présent en Afghanistan, où votre associationédite un journal distribué gratuitement aux enfants, quelle estla situation actuelle dans ce pays que vous connaissez bien ? Malheureusement nous sommes au début d’années encoretrès difficiles pour l’Afghanistan. L’Occident a très mal jouécette partie. Non seulement il a perdu la guerre et de nom-breux hommes, mais il en a tué cent fois plus sur place. Fina-lement, c’est aujourd’hui un désastre. Cela a créé unecorruption qui n’existait pas dans ce pays et une guerrecivile qui va de pire en pire. Nous sommes au début d’an-nées très, très noires. L’ironie de l’histoire, c’est que tous lesgrands empires depuis Alexandre le Grand – les empiresperse, indien, britannique, ou encore soviétique – ontessayé de jouer dans le terrain afghan, et tous ont perdu laguerre, signant la fin de leur empire. Il faut donc voir lerésultat final. Depuis 2001 et jusqu’à aujourd’hui, l’Occi-dent dépense près de 10 milliards de dollars par mois danscette guerre. Si cet argent était distribué aux habitants, ilsauraient un niveau de vie équivalent à celui de la Suisse etnous n’aurions pas d’attentats suicides ni tous ces morts.

Vous avez emmené votre fils dans un voyage initiatique deParis à Pékin, dont vous avez tiré un livre et une expositionpublique. Que souhaitez-vous lui transmettre ?Le voyage était surtout de Pékin à Paris, en train, pendantdeux mois. Le livre a été fait par lui et ma compagne,

société. Sans tout cela, on pourrait arriver assez vite à éra-diquer la pauvreté et la précarité, en trouvant un meilleurmodèle économique. C’est plutôt sur cela que je me bats.Je pense qu’on y arrivera, bien sûr pas dans une ou deuxgénérations. Nos parents, nos ancêtres ont souffert : ils ontfait avancer l’humanité et c’est ce que nous devons faire ànotre tour pour éradiquer la pauvreté avant tout.

Vous vivez à Paris (quand vous n’êtes pas en voyage), quelregard portez-vous sur cette ville, ses habitants et ses exclus ?Je passe trois mois par an à Paris, le reste du temps je suisdans d’autres régions du monde. Le regard que je porte surcette ville est le même que celui que je porte sur l’ensemblede la planète. Paris est une métropole où il y a peu d’em-pathie entre les habitants. Les gens semblent aveugles. Ilspassent à côté des exclus, des injustices sans les voir. Ilssont rendus aveugles par la dureté du quotidien. Quand onest dans le métro et qu’on regarde les gens, on a presquel’impression d’être entré dans un hôpital psychiatrique.C’est terrible de voyager dans le monde, de voir des situa-tions difficiles, de grande pauvreté, puis de rentrer à Pariset de voir, dans le métro, des visages qui font penser à deszombies. Des gens qui ont peur des autres, qui se sententagressés quand on les regarde… Il n’y a qu’un voyageurpour voir cela car quand on habite ici, on ne s’en rend pluscompte, on pense que c’est normal. Oser toucher quelqu’unpeut provoquer une énorme réaction, c’est incompréhensi-ble. Ce stress que l’on voit sur les visages n’est pas normalet me semble pire que dans d’autres métropoles, où les genspeuvent être plus ouverts. Quand je compare avec d’autrespays plus ou moins similaires en termes économiques, il mesemble qu’il y a en France une sorte d’anesthésie généralequi fait que les gens ne voient plus, et ne réalisent pas quetout cela peut leur arriver un jour ou l’autre.

Lorsque l’on s’est rencontrés la première fois, vous avez ététrès enthousiaste sur la presse de rue et avez tout de suiteaccepté le principe d’une collaboration, pourquoi ?Tout ce que je fais, et les médias en général, est un moyende créer du lien entre les êtres humains. J’ai toujours penséque la photographie et les médias peuvent jouer un rôleplus important que celui qu’ils ont maintenant ; ils peuventservir de ponts entre les communautés et les cultures. Le ©

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LA BEAUTÉ EXISTEDANS CHAQUE ÊTRE HUMAIN

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L ’ I N V I T É

Rachel. Ce que je voulais surtout transmettre c’est que deplus en plus, dans nos civilisations, les parents et les enfantsont tendance à devenir étrangers les uns aux autres. Dansmon cas, pas seulement parce que je voyage beaucoup etque je suis fréquemment absent… Je voulais tisser ce liencar souvent les parents sont pris dans le tourment et le tra-vail quotidien. Même ceux qui rentrent tous les soirs à lamaison ne lâchent pas l’ordinateur, le portable, etc. Pareilpour les enfants avec les Playstation, Facebook, etc. Celien qui existait depuis des millénaires entre parents etenfants est en train de se rompre. Cette transmission cultu-relle et de civilisation se perd et j’avais envie de passer cesdeux mois dans le train avec mon fils, pour apprendre delui. Au final, c’était beaucoup plus bénéfique pour moi quepour lui, je pense. J’essaie de prêcher à tous les parentsl’importance de ce lien, de la transmission, de leur dire quenous sommes une génération en voie de disparition. Il n’ya pas que des tribus lointaines en voie de disparition, nous-mêmes le sommes.

Vous êtes pacifiste, pensez-vous qu’une photo puisseconvaincre quelqu’un de déposer les armes ?C’est une façon naïve de voir les choses. Être pacifiste,pour moi, c’est utiliser la photographie pour essayer decréer de l’empathie, du lien entre les êtres humains pourque, petit à petit, les mentalités évoluent. N’oublions pasque l’ignorance est le lit de tous les malheurs du monde.Avec l’image, on peut montrer la réalité, ce qui se passe,et éradiquer l’ignorance. Cela se fait progressivementmême si récemment, au Brésil, un homme est venu à moi,les larmes aux yeux, et m’a remis son tee-shirt de l’armée.Il était venu par hasard, voir mes photos et m’écouter, maiscela lui a donné l’impulsion de quitter l’armée. Alors oui,peut-être que, cette personne-là, une photo l’a convaincuede déposer les armes.

D’où vous vient ce besoin de vous engager ? Y a-t-il eu unélément déclencheur de votre engagement ?Je pense que chaque être humain doit être engagé. Noussommes venus au monde certes pour vivre et passer notrevie sur cette terre, mais aussi pour améliorer la vie de tous.Si on n’est pas engagé, on n’est pas comme dit Sa’adieShirazi, le grand poète et voyageur persan du XIIIe siècle :« Tous les êtres humains font partie d’un seul corps et siune partie de ce corps souffre, c’est l’ensemble de ce corpsqui doit souffrir. » Je crois que nous sommes liés les unsaux autres, et pas seulement les hommes mais tout ce quivit sur la planète et au-delà. Nous ne sommes pas seule-

ment ici pour nous-mêmes. Selon moi, il faudrait plutôtdemander à ceux qui ne sont pas engagés : quel élémentde votre vie a déclenché le fait que vous ne le soyez pas ?

Qu’est-ce qui vous révolte aujourd’hui ?Avant tout, cette injustice sociale que je ne comprends tou-jours pas. Comment des êtres humains peuvent encore êtreaussi bestiaux les uns envers les autres. Comment et pour-quoi nous dépensons autant d’argent pour les armes et lesguerres et non pour les enfants, l’éducation et la santé despeuples. Ce qui me révolte, c’est de voir que la populationdu monde vit pour une grande partie dans une situationprécaire alors que 1 % d’entre nous prend tout et ravagel’humanité. Ce qui me révolte aujourd’hui, c’est qu’un êtrehumain puisse passer à côté de quelqu’un qui a besoin delui, qui est en danger et fermer les yeux.

Y a-t-il des régions que vous souhaiteriez découvrir, dessituations que vous n’avez pas encore explorées que sou-haiteriez mettre en images ?J’ai été dans 115 pays du monde, sur 205. Il y en restedonc encore beaucoup, mais ce n’est pas un calcul mathé-matique. Je ne me considère pas comme un explorateur dumonde. Ce que j’essaie d’explorer, c’est l’émotion, ce quin’est pas géographique justement. J’essaie d’explorer et demontrer la joie, la souffrance, l’émotion…

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A C T U

LE MONDE EST FOU

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L’homme le plus vieux du monde décède à 138 ansLe Limca Book of Records l’avait sacré

homme le plus vieux du monde dans

son édition 2005. Le Guinness Book

of Records avait quant à lui refusé de lui

accorder ce titre car la date de naissance

de l’homme, enregistrée sur ses fiches de

pension de retraite, n’était pas le 28 mai

1870 mais le 20 mai 1878. Habib Mian

avait également reçu d’autres distinctions,

comme celle du pèlerin le plus âgé à avoir

visité la Mecque (en 2004) ou celle

du plus long bénéficiaire d’une pension

de retraite, que le vieil homme touchait

depuis 1938. Veuf depuis soixante-dix ans,

il a été enterré au cimetière de Ghat Gate,

dans le district d’Âlwâr.

Mike Merrill, l’homme qui a coté sa vie en BourseAfin de collecter les fonds nécessaires pour

monter une entreprise, un Américain a décidé

de se vendre comme un produit sur le marché

boursier. Sa vie dépend à présent entièrement

de ses actionnaires, qui ont un droit de regard

sur tous les domaines de sa vie.

Pour entrer sur le marché boursier, Mike

s’est divisé en 100 000 parts à un prix

de départ de 1 dollar (78 centimes d’euro)

et qui chacune rapporte à son possesseur

un retour potentiel sur les profits de l’activité

de Mike. Amis, petites amies, famille et

investisseurs lambda composent le conseil

d’administration auquel chaque décision

de la vie quotidienne de Mike est soumise.

Comme pour une entreprise, donc, Mike doit

consulter ses actionnaires pour chacun

des changements qu’il souhaite entreprendre

dans son quotidien. Les personnes qui

possèdent le plus de parts, bénéficient du plus

grand nombre de voix. Une vie pleine d’aléas.

« Comme beaucoup d’entrepreneurs, Merrill

a appris à ses dépens les hauts et les bas

d’une entreprise cotée. Dans les mois et

les années suivant son introduction en Bourse,

128 personnes ont acheté des parts de Merrill.

Il est alors devenu la victime des intérêts

d’actionnaires concurrents, de manipulations

des cours de l’action ou encore d’investisseurs

cherchant un profit à court terme aux dépens

de son bien-être à long terme », explique

le site Wired, qui relate l’expérience.

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A C T Uen partenariat avec www.zigonet.com

Dominique Goubelle, dessinateur de presse - illustrateur,

collabore chaque semaine à VSD, au Point et dessine

pour le quotidien La Charente libre... Il dessine également

régulièrement pour des agences de communication.

www.goubelle.net

Son ballon a traversé le monde entierUn petit Anglais avait participé à un

lâcher de ballons avec ses camarades de

classe. Son ballon a volé et a été retrouvé

par une femme… en Australie. Le ballon

a parcouru 10 545 miles (16 970 km)

du Derby en Grande-Bretagne jusqu’à

la maison de Millie se situant à l’est de

Kurrajong, à 80 km de Sydney. Les élèves

de la Wyndham Primary Academy

d’Alvaston en Angleterre, avaient lancé au

mois de décembre 300 ballons étiquetés.

Même si certains de ses amis ont retrouvé

leur ballon au Danemark et aux Pays-Bas,

personne n’est arrivé aussi loin que

Joshua. « Nous avons pensé que c’était

déjà étonnant, a déclaré Suzannah

Hemmings, une coordinatrice pédagogique

de l’école. Cependant, au retour des

vacances de février, une lettre est arrivée

d’Australie adressée à un de nos élèves,

Joshua Blackaby. Tout excité, il l’a ouverte

devant sa classe, elle contenait l’étiquette

du ballon et une lettre d’une petite fille

appelée Millie qui avait trouvé le ballon

dans un arbre de son jardin, en Nouvelle-

Galles du Sud, en Australie. »

À 12 ans, elle fait partie des personnes les plus intelligentesNeha Ramu, adolescente âgée de douze

ans, est devenue membre du Mensa, com-

munauté rassemblant les personnes les

plus intelligentes du monde, après avoir

eu le score maximal au test de QI. Cette

jeune Britannique est aussi fan de Harry

Potter et passionnée de natation.

« Dans un premier temps, je n’ai pas réa-

lisé qu’elle en était capable », a déclaré

Jayashree, la mère de Neha, au Telegraph,

avant d’ajouter : « Lorsqu’elle a reçu les

résultats de l’examen, je me suis dit

qu’elle avait peut-être quelque chose de

spécial et que je ne m’en étais jamais

rendu compte. » Les parents de Neha

Ramu ont emménagé en Grande-Bretagne

lorsque l’enfant était âgée de sept ans.

C’est à l’examen de grammaire « Tiffin

Girls’ » que Neha Ramu s’est démarquée

en obtenant un résultat de 280 points…

sur 280 possibles. Deux ans plus tard, elle

a passé le test du Mensa et fait, depuis,

partie des personnes les plus intelligentes

du monde. « Je suis si fière d’elle. C’est

juste merveilleux. Je n’ai pas d’autres

mots », s’est exprimée la mère de l’adoles-

cente. Et il est vrai que Neha Ramu est

une enfant à part car, pour les vacances

d’été, lorsque les enfants ordinaires pas-

sent leur temps à jouer au parc ou restent

devant la télévision ou l’ordinateur, l’ado-

lescente préfère suivre un stage d’appren-

tissage de trois semaines sur l’anatomie

du cerveau et du système nerveux

humains. La suite logique des choses vou-

drait que Neha Ramu entame une carrière

dans la médecine.

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R E N C O N T R E

SEUL LE PRÉSENT COMPTE« C’est à cause de ce que disait Dennis Potter. ». Hoffman,comme beaucoup de ses congénères, monologue, mainte-nant le suspense par de courtes pauses. Impossible desavoir s’il s’agit d’une aptitude innée de tous les grandsacteurs ou de quelque chose qu’ils ont appris. La philosophie de Potter s’est révélée lors de l’interviewqu’il donna en 1994, peu après avoir été diagnostiqué enphase terminale de son cancer. « Il prenait des gorgées demorphine tout le long de l’interview, raconte Hoffman. Et ila dit qu’il n’avait jamais été aussi heureux parce qu’il avaitcompris quelque chose qu’il ne savait pas jusque-là : seulle présent compte. Le temps passe mais la seule chose quiexiste c’est le présent. Ces mots ont eu un profond effet surmoi. » Le discours de Potter a également eu un impact surl’optimisme du film Quartet, un long métrage sur des chan-teurs d’opéra dans une maison de retraite ; un film queHoffman a voulu réaliser dès sa lecture du scénario deRonald Heywood : « Une belle illustration du fait qu’il nefaut pas laisser la vieillesse t’empêcher de faire les chosesque tu aimes, même si tu ne les fais pas aussi bienqu’avant. » Le film – c’est en partie dû à la performanced’acteurs qu’on a vu vieillir au fil des années – est poi-gnant. Il explore les peurs liées au vieillissement la pertede certaines capacités, celle du contrôle, l’absence d’aven-ture – et, dans le même temps, montre comment l’amourde la musique redonne de la dignité même aux plus frêles.Des thèmes qui touchent personnellement le septuagénaireHoffman, qui a dû répondre souvent à la question de sonâge. Il avoue que son désir de s’attaquer à des sujets plusprofonds lui est venu lorsqu’il a passé la cinquantaine et

IL M’AURAFALLU

LA VIE ENTIÈREPOUR ÊTRE

HEUREUX

Dustin Hoffman est très heureux. Laveille de notre rencontre, lui et safemme, Lisa, se sont rendus à LeicesterSquare pour l’avant-première de sonpremier film en tant que réalisateur,Quartet. C’est pourtant le genre d’évé-nement que Hoffman avait coutume dedétester, lui pour qui un travail parfaitserait une pièce que l’on répète indéfi-niment sans jamais la jouer en public.Mais l’acteur et réalisateur de soixante-quinze ans – aussi connu du public pourson talent que de Hollywood pour sonperfectionnisme à la limite de la névrosequi lui a valu beaucoup d’inimitiés – a

adopté la zen attitude ces dernières années. « Je n’aijamais été aussi heureux que maintenant, mais il m’a fallubeaucoup de temps pour en arriver là », m’a-t-il expliquéle lendemain avec un sourire béat qui diffère de son légen-daire sourire forcé, marque, avec sa voix nasillarde, de laparanoïa et de l’anxiété qui l’ont caractérisé ces quarante-cinq dernières années. « Je suis heureux, simplement heu-reux. Hier soir je me suis tourné vers ma femme et lui aimurmuré : “Je ne veux pas que ça finisse.” Jusqu’alors, jen’avais jamais pu dire ça. J’étais trop angoissé. Il m’a fallula vie entière pour me permettre le bonheur. Je pense quema vie est comme un fromage suisse plein de trous, maisplus je vieillis moins il y en a. Aujourd’hui, j’arrive à vivrepleinement le moment présent. Hier soir, c’était l’aboutis-sement de trois ans de travail et maintenant je ne peux quelaisser le plaisir me submerger… »

DUSTIN HOFFMAN, LÉGENDE VIVANTE DU GRANDÉCRAN, A RÉCEMMENT FAIT SES DÉBUTS EN TANTQUE RÉALISATEUR AVEC LE FILM QUARTET. IL NOUS PARLE SANS TABOUS DE SEXE, DE LA CÉLÉBRITÉ ET DU TEMPS QUI PASSE… PAR JANE GRAHAM

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R E N C O N T R E

qu’on a cessé de lui proposer des rôles importants. Cela l’aégalement incité à passer derrière la caméra. Malgré sonadhésion à la philosophie de Potter sur l’importance devivre dans le présent, ce n’est visiblement pas toujours ceque fait Hoffman. Il insiste sur le fait qu’« on ne peut effacerles dix premières années de sa vie. On peut essayer de lestranscender ou de se battre contre, c’est tout ».

L’AMOUR DU MÉTIER, DE LA NOURRITURE ET DES FEMMESAvant Le Lauréat, qui allait faire de lui une star, il se décritcomme un enfant « maladroit, et tout juste sorti de chezlui », ayant grandi seul et frustré dans le Los Angeles desannées 1950, essuyant les échecs et aspirant à deveniracteur comme son brillant grand frère. Aujourd’hui, il aime admirer les femmes dans les cafés etles bars, et s’émerveille : « Elles se regardent vraiment.Elles disent “Quelles jolies boucles d’oreilles ! Qu’as-tu faità tes cheveux ?” alors que, dans le même temps, leshommes regardent partout sauf là où ils sont. Ils sont là,ailleurs, regardent une fille qui passe, sont angoissés desavoir s’ils vont conclure ou pensent à la nuit précédente.C’est probablement une généralisation mais je pense queles femmes savent quelque chose que les hommes igno-

rent : ce qui compte, ce n’est pas le résultat mais la façond’y arriver. Peu importe si on gagne – ce n’est pas que lesfemmes ne veulent pas gagner - mais elles accordent del’importance à la façon de le faire. »Mais, pour Hoffman, il semble que sa plus grande luttes’est faite contre l’âge, un combat qu’il avoue avoir menépendant la moitié de son existence. « Ma femme vous diraitque je me plains d’être vieux depuis le jour où nous noussommes rencontrés. Généralement, si vous n’avez pas ren-contré le succès à 30 ans, vous paniquez. Je venais justede jouer dans Le Lauréat quand j’ai soudain atteint le suc-cès mais, malgré tout, avoir trente ans a été dur pour moi.Quarante ans, même chose, et cinquante aussi… Àsoixante ans, j’ai commencé à réfléchir et je me suis ditque je devais arrêter de me révolter : quel intérêt ? » Avecl’aide des mots de Dennis Potter et l’amour de sa femme, ila finalement accepté de vieillir. En me raccompagnant, il me demande l’âge de mesenfants, je lui réponds 9 et 5 ans. Il me regarde plein demélancolie et murmure : « J’échangerais ma place sanshésiter… »

www.street-papers.org / The Big Issue UK.

Traduit par Sandra Vial et Caroline Charron

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S O L I D A R I T É

trophées solidairesEN MARS DERNIER, L’ASSOCIATION DEMAIN NOS ENFANTS A LANCÉ SAPREMIÈRE ÉDITION DES TROPHÉES SOLIDAIRES, UN CONCOURS RÉCOM-PENSANT LES MEILLEURS PROJETS ÉTUDIANTS DE SOLIDARITÉ. OBJEC-TIF : ENCOURAGER L’ENGAGEMENT SOLIDAIRE DANS L’ENSEIGNEMENTSUPÉRIEUR. PARRAINÉE PAR LE GRAND REPORTER PHOTOGRAPHE REZAET SA COMPAGNE, RACHEL, TOUS DEUX FONDATEURS DE L’ASSOCIATIONAINA WORLD, LA PREMIÈRE ÉDITION DES TROPHÉES A REÇU 123 PROJETSÉTUDIANTS VENANT DE 86 ÉCOLES OU UNIVERSITÉS DIFFÉRENTES ET ENA RÉCOMPENSÉ HUIT AVEC SES PARTENAIRES (SUP DE CO LA ROCHELLE,L’ESGMS À PARIS, POLYTECHNIQUE, L’UNICEF, LE GROUPE SOS, L’AFEV,L’AFF, LA FONDATION GORIAMUNDI). PARMI LES LAURÉATS, NOUS ENAVONS SÉLECTIONNÉ QUATRE, PARTICULIÈREMENT PROMETTEURS.

L’ACADÉMIE DES TALENTS : LE SPORT AU CŒUR DE LA SOLIDARITÉ

Lauréat du premier prix dans la catégorie « projet de proximité »,l’Académie des talents est un programme éducatif et sportif qui apour but le développement des jeunes par le sport, la culture et lasolidarité.Portée par des étudiants en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) de la région parisienne regroupésau sein de l’association Sport for Life, l’Académie des talents s’ar-ticule autour de deux axes : l’éducation par le sport et la sensibili-sation à la solidarité internationale. À chaque période de vacancesscolaires, l’association Sport for Life propose ainsi des stages inten-sifs de basketball à une vingtaine de jeunes lycéens franciliens issusde ZUS. Des matchs contre des équipes jouant dans les champion-nats nationaux sont également organisés, tandis que les jeunes lesplus talentueux sont présentés à des centres de formation françaiset peuvent bénéficier d’un stage de trois semaines aux États-Unis,dans l’espoir de décrocher une bourse universitaire. Réunis parleur passion commune pour le sport, étudiants et lycéens nouentainsi des liens privilégiés, pour partager des moments sportifsensemble. Mais pas seulement, puisque ces jeunes « académi-ciens » se voient également proposer des sorties culturelles, desactions de solidarité locale, telles que des maraudes auprès dessans-abri, et participent chaque fin d’année à l’élaboration d’unprojet de solidarité internationale, au Sénégal. Pour GuillaumeConraud, président de Sport for Life, « l’idée est d’utiliser cet outilfédé rateur qui parle à tout le monde [le sport] pour essayer demonter des projets éducatifs, solidaires, et aussi plus ludiques,avec des jeunes ». « Le sport est utilisé comme outil de développe-ment de l’éducation, mais aussi comme outil d’échange et de

LES ÉTUDIANTS ENGAGÉS À L’HONNEUR

L’Académie des talents

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découverte », renchérit un membre de l’association. Objec-tif affiché :« faire du jeune un sportif et un citoyen. Unhomme complet ».

UN JURY ENTHOUSIASMÉ Qualifiée de « belle réussite de l’ouverture sur l’autre » parSarah Mangolini, chargée de coordination à Ritimo et mem-bre du jury des Trophées solidaires, l’Académie des talentsa séduit le jury tant sur le fond que sur la forme, notammentgrâce aux partenariats que l’association a su mettre enplace. Mais, pour Jérôme Musseau, administrateur de l’As-sociation de la fondation étudiante pour la ville (Afev), quidotait le Prix de proximité de ces Trophées solidaires, ils’agit surtout d’un « coup de cœur » pour un projet qui réus-sit à réunir des jeunes souvent « éloignés de la solidarité ».« Ça peut paraître bizarre de faire rimer solidarité et devoird’excellence mais, en même temps, c’est bien de pouvoirmarier le rêve, la passion et la solidarité de terrain »,explique-t-il, avant de conclure : « Je crois qu’on s’est recon-nus dans ce projet. » L’Afev réunit en effet 7 000 étudiantsqui s’engagent pour l’accompagnement au sein desquartiers populaires. Pour Guillaume Conraud et ses cama-rades, cette reconnaissance par l’Afev est « une fierté ».

L’AGORAÉ : RECRÉER DU LIEN SOCIAL ENTRE LES ÉTUDIANTS

Le projet Agoraé, « imaginé par la jeunesse pour la jeu-nesse », a été récompensé par le Groupe SOS, figure deproue de l’entrepreneuriat social en France et partenairedes Trophées solidaires, pour ses actions solidaires enversles étudiants. Agoraé est un projet de solidarité porté par des étudiantsde l’université de Lyon pour les étudiants. Comme l’agoragrecque, l’Agoraé lyonnaise se veut un espace de rencon-tre autour non pas d’un marché, mais d’une épicerie soli-daire pour les étudiants. Cette initiative, née en en 2011sous l’impulsion de l’association étudiante Gaelis, est lefruit d’un triste constat, celui d’une précarité étudiante deplus en plus grande : selon un rapport de l’Observatoirenational de la vie étudiante, un tiers des étudiants estimentque leurs conditions de ressources ne sont pas suffisantes.Face à cette montée de la précarité, l’Agoraé propose ainsiaux étudiants dans le besoin des produits à 20 % du prixdu marché. Le principe ? L’étudiant dispose d’un montantd’achats limité par mois, variable selon ses revenus. Mais l’Agoraé n’est pas qu’une simple épicerie solidaire.En effet, face à l’isolement qu’engendre souvent la préca-rité, elle se veut aussi un lieu de vie permettant de (re)créerdu lien social : outre des permanences gratuites avec despsychologues et des assistantes sociales, les étudiants peu-vent également bénéficier de cours de secourisme et d’ac-tivités culturelles diverses.

UN PROJET AVEC DE BELLES PERSPECTIVESPour Thibaut Vignes, responsable des formations du réseauÉtudiants et développement et membre du jury des Trophéessolidaires, « l’Agoraé recrée du lien social entre citoyens,qui commence à faire défaut dans notre société ». Mêmeconstat pour Antoine Rouillé d’Orfeuil, directeur général duGroupe SOS, selon qui la force de l’Agoraé réside dans« sa réponse pragmatique à un réel besoin de la commu-nauté étudiante, qui peut être aisément répliquée, et estdonc génératrice d’un impact social augmenté ». D’ailleurs,depuis 2011, d’autres villes universitaires ont suivi l’exem-ple lyonnais et comptent désormais leur épicerie étudiantesolidaire, à l’image de Nice, Brest, Lille ou Nancy.

FENÊTRE SUR COURS : UN PEU D’ESPOIR DERRIÈRE LES BARREAUX

Surprise de cette année, le prix Coup de pouce, décernépar l’association Demain nos enfants, a été attribué par lejury pour l’engagement en milieu carcéral des jeunes étu-diantes marseillaises du projet Fenêtre sur cours. Surpopulation, insalubrité, insécurité, non-respect de ladignité humaine et violation des droits fondamentaux… lesconditions de détention à Marseille sont souvent pointéesdu doigt par les associations et les médias. L’associationétudiante Unis-Terre a décidé de monter un projet de soli-darité à la prison des Baumettes et au sein de l’établisse-ment pénitentiaire pour mineurs de Marseille. Porté par desétudiantes de l’école Euromed Management, dans le cadrede la pédagogie Pro-Act (projet-action) mise en place parl’établissement, le projet Fenêtre sur cours a donc pour butsd’aider les familles de détenus à maintenir un lien avec leurproche incarcéré, d’améliorer le quotidien des détenus etde favoriser leur réinsertion sociale. Chaque semaine, lesétudiantes, assurent ainsi une permanence au sein desdeux établissements carcéraux afin de soutenir les familles,en prêtant notamment main-forte pour les demandes de per-mis de visites et de rendez-vous au parloir. Plus encore, « ils’agit surtout d’apporter de l’écoute et du soutien moral àdes familles qui en ont besoin », explique une étudiante del’association. Tous les lundis matin, en collaboration avecle Secours populaire, les jeunes filles animent par ailleursun atelier de rédaction de CV et de lettres de motivationpour aider les anciens détenus à trouver un emploi et pro-posent des mises en relation avec de potentiels employeursqui souhaitent également favoriser l’embauche de cesanciens détenus.

UN COUP DE POUCE POUR UN COUP DE CŒURPour Marthe Lemelle, vice-présidente de l’associationDemain nos enfants, c’est un « coup de cœur pour ce pro-jet de proximité qui a motivé la création de ce prix Coupde pouce. Fenêtre sur cours n’est pas aussi abouti qued’autres projets que nous avons primés cette année. Néan-

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moins, c’est un projet courageux que nous désirions valoriser. Ilrappelle que la solidarité commence à côté de chez soi ! S’enga-ger pour écouter et soutenir des personnes fragilisées et souventisolées est en soi une preuve de maturité. » Afin de permettre auxjeunes étudiantes de développer leur projet, les vidéastes et photo-graphes de l’association Demain nos enfants réaliseront un repor-tage photographique qui permettra de rendre compte des actionsde Fenêtre sur cours.

ORTHO’GO : L’ORTHOPHONIE ICI ET AILLEURS

Récompensée par le Prix pour l’enfance décerné par Unicef France,Ortho’Go monte des projets solidaires en France et à l’étrangerpour favoriser le développement des enfants par le langage.

ORTHO’GO : DE LILLE « O’BÉNIN »L’association Ortho’Go a vu le jour en 2003, sous l’impulsion decinq étudiantes en orthophonie de l’institut Gabriel-Decroix de Lille.Depuis maintenant dix ans, l’association mène des actions de soli-darité en France et en Afrique, ses membres mettant leurs compé-tences en orthophonie au service des plus démunis. C’est d’abordà Lille, la ville où elles étudient, que les orthophonistes en devenirdonnent de leur temps. Ainsi, chaque semaine, elles organisent unatelier de lecture d’histoires pour des mères en difficulté de la citénordiste et leurs enfants. L’objectif de cet atelier, simplement baptisé« Tu contes pour moi », est de donner aux mamans l’envie de lireavec leurs enfants et ainsi de consolider les relations mère-enfanttout en favorisant le goût de la lecture chez les bambins. En plus

de la lecture, l’intérêt est de se servir de sup-ports variés tels que le dessin, l’écriture, lareformulation orale, les marionnettes… « Ils’agit ainsi de prévenir le handicap socialqu’engendrent l’illettrisme et le manque de sti-mulation langagière et communicationnelle et

le retentissement énorme qu’il peut avoir sur le devenir de cesenfants issus de familles fragilisées », expliquent Anaïs et Fabiennequi portent le projet cette année. Face au succès de ces ateliers,l’association Ortho’Go a par ailleurs été sollicitée pour participerà un mode d’accompagnement éducatif pour des mères et leursenfants, à domicile, via la mise en place d’ateliers d’éveil et dejeux au sein de quatre familles.Mais c’est aussi en Afrique que lesjeunes étudiantes s’investissent, comme l’indique le nom de leurprojet, « O’Bénin », qui a remporté le Prix pour l’enfance décernépar l’Unicef France lors de cette première édition des Trophées soli-daires. Lancé en 2006 dans une région du monde où l’orthophonieest peu connue et peu développée, le projet entend apporter unsoutien technique aux professionnels béninois. Chaque été, des étu-diantes en fin de formation théorique se relaient au Bénin pour par-tager leurs compétences : dépistages, bilans, rééducation, créationde matériel, accompagnement des familles, mais aussi formationdes orthophonistes et des enseignants.

LE PARTAGE COMME FORMATIONC’est avant tout leurs actions au niveau local qui ont intéressé l’UnicefFrance. En effet, pour Paulette Préhembaud, secrétaire générale del’Unicef France, « leur approche méthodologique et pédagogique,qui met au cœur la mère et l’enfant en prévention et en réponseaux handicaps sociaux et physiques, s’inscrit dans la droite lignede la Convention internationale des droits de l’enfant ». Elle se ditnotamment « impressionnée » par « la maturité des étudiantes ».Des étudiantes pour qui ces projets apportent le sentiment « d’êtreutiles et de réduire les inégalités » mais également constituent « desdécouvertes culturelles, professionnelles et humaines qui influence-ront sans aucun doute la future pratique de [leur] métier ».

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MARTHE LEMELLE ET MICHEL AUGENDRE, FONDATEURS DE L’ASSOCIATION DEMAIN NOSENFANTS ET ORGANISATEURS DES PREMIERS TROPHÉES SOLIDAIRES, REVIENNENT SURCETTE AVENTURE QU’ILS ONT PORTÉE DE BOUT EN BOUT.

Pourquoi organiser des Trophées solidaires étudiants ? Quel est votre objectif ?ML : Nous visions en fait trois objectifs. Tout d’abord inviter les étudiants et les écoles ouuniversités qui les forment à considérer la solidarité comme un domaine incontournablede formation. La solidarité, ce n’est pas seulement un élan vers les autres. C’est égalementun véritable savoir-faire qui ne s’improvise pas et qui demande des compétences. Noussouhaitions donc apporter des outils, des partenaires, des tutoriels, bref tout ce qu’il fautpour s’engager de manière pertinente. Ensuite, nous voulions faciliter la mise en relationentre les associations qui agissent et les écoles car des liens sont à renforcer. Et enfin,nous voulions récompenser les étudiants, les encourager à continuer, mettre en valeurleurs réalisations. Rien n’est plus motivant que le témoignage positif de ceux qui agissent.Merci à Macadam d’ouvrir ses pages aux meilleures réalisations de ces étudiants.

Vous avez également lancé une étude au sein des écoles avec l’institut de sondageBVA. Quelles sont les conclusions de cette étude ? MA : Cette étude réalisée en partenariat avec l’Unicef France et avec le soutien d’Uni-lever est très fouillée (les résultats sont accessibles sur le site des Trophées solidaires :www.trophees-solidaires.fr). Elle nous enseigne deux choses très simples et très utiles.Tout d’abord, que la solidarité est une aspiration très sincère et très forte des étudiantsde l’enseignement supérieur. Ceux qui s’engagent ne le font pas pour la frime ou pourfaire bien sur leur CV. Ils sont sincères et croient réellement que leurs actions, si modestequ’elles soient, contribuent à changer un peu les choses. Dans la solidarité, ils aimentla rencontre avec les autres, le sentiment d’être utiles, l’ouverture que cela apporte.Deuxième chose : bien que les valeurs de solidarité soient reconnues par toutes lesécoles interrogées, la proportion des jeunes réellement engagés est encore faible etpourrait être bien plus importante. Aux écoles et universités de se structurer pour mieuxreconnaître la solidarité dans la vie associative ou les cursus.

Pour quand est prévue la 2e édition ?ML & MA : Nous espérons la lancer dans les colonnes de votre journal à l’automne ![Rires.] Ce sera une édition enrichie avec la constitution d’un véritable réseau d’écoleset d’universités solidaires qui renforcera le socle de la manifestation. Pour cette deuxièmeédition, nous comptons aussi soutenir une grande cause, celle de l’égalité des chances !Nous favoriserons ainsi la mise en contact entre les associations qui se battent contre ledécrochage scolaire, comme l’Afev ou Zup de Co, ainsi que les étudiants et leurs éta-blissements. Un prix sera décerné à l’établissement ou au BDE [bureau des étudiants]qui aura mobilisé le plus d’étudiants en faveur de ces associations. À bientôt !

LA FONDATION SEBSOUTIENT :

Créée en 2007, la FondationGroupe SEB a pour objet la luttecontre l’exclusion.* La Fondation Seb estpartenaire de Macadamwww.fondation.groupeseb.com

ASSOCIATION JEUNESSE ET VIE

Les jeunes qui poussent la porte de l’association Jeu-nesse et Vie cumulent souvent les difficultés. Âgés deseize à trente ans et en démarche d’insertion, ils sontseuls ou en couple, avec ou sans enfants et engagésdans une difficile recherche de logement.« En plus de la question de l’habitat, l’alimentationest l’élément fort de l’insertion. Il faut d’abord répon-dre aux besoins primaires », explique Tristan Savino,directeur adjoint de l’association. Et pour que cesjeunes aient toutes les chances de leur côté, Jeunesseet Vie leur procure des solutions pour trouver un toitmais également pour améliorer leur alimentation. L’association travaille déjà en partenariat avec des épi-ceries sociales, gère des restaurants sociaux et soli-daires, mais a souhaité renforcer l’aide proposée. C’estdans ce contexte que le projet « cuisinez bien, cuisinezmalin » a vu le jour en janvier 2013 avec le soutien dela Fondation Seb. Il s’agit de responsabiliser les jeunespour qu’ils élaborent des menus en lien avec le budgetdont ils disposent, de les aider à faire les listes decourses, mais aussi de cuisiner ensemble et de parta-ger un repas convivial. Cela permet également de lessensibiliser aux questions d’hygiène et de sécuritédans les cuisines. Grâce à l’appui de la Fondation Seb,la cuisine du site de Vernon, dans l’Eure, vient d’êtrerénovée entièrement. Ce nouvel environnement per-mettra ainsi la mise en place d’ateliers spécifiquespour les mères avec enfants et le don de matérieladapté, des Babycook par exemple.

DES TROPHÉESAU RÉSEAU SOLIDAIRE

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MY MAJOR COMPANY EST LA PREMIÈRE PLATEFORME DE FINANCEMENT PARTICIPATIFFRANÇAISE. DEPUIS 2007, ELLE A PERMIS L’ÉCLOSIOND’ARTISTES COMME GRÉGOIRE,OU ENCORE JOYCE JONATHAN.RÉCEMMENT OUVERTE À TOUS TYPES DE PROJETS, ELLE REPRÉSENTE UNE VRAIESOLUTION ALTERNATIVE AUXFINANCEMENTS CLASSIQUES, EN PERMETTANT À TOUS DE RECUEILLIR DES DONSD’INTERNAUTES EN ÉCHANGED’UNE CONTREPARTIE. INTERVIEWDE L’UN DES FONDATEURS, MICHAËL GOLDMAN.

michaël goldman

financer son projet en mode participatif

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Si ce n’est pas une attaque coordonnée, ça y ressemble…Les opposants à la taxe sur les transactions financières(TTF) étaient restés silencieux ces dernières années. Pasfacile en effet, juste après une énorme crise bancaire, des’opposer à une mesure vendue au public comme « taxeRobin des bois ». Mais la crise a pris de telles proportionsqu’il faut désormais sortir l’artillerie lourde pour tenter defaire barrage à la TTF. Les critiques viennent de partout. En France, la taxe coûterait « plus de 70 milliards d’eu-ros » et provoquerait « des délocalisations d’activités mas-sives, qui menacent 30 000 emplois à brève échéance »,selon un courrier adressé au ministre des Finances, PierreMoscovici, par le Medef et des lobbys financiers. En Bel-gique, le patron de Belfius (ex-Dexia) a carrément menacéde démissionner si la TTF était adoptée. Quant aux Pays-Bas, le gouvernement libéral-socialiste a tout bonnementrenoncé à participer à la mise en place de la taxe ; fautede pouvoir exempter a priori les fonds de pension, il aannoncé qu’il se retirait du projet.Même dans les pays qui ne participeront pas, l’oppositionest rude. Non sans fondement. La taxe s’appliquera eneffet aussi chez eux, indirectement. Or, Londres est déter-miné à protéger les intérêts de sa place financière. Il adonc intenté un recours en justice.Lobbying intensif, menaces de délocalisations, coups four-rés… la TTF semble bien mal embarquée. Une volontépolitique sans faille sera nécessaire pour mettre en œuvrele projet – en faveur duquel plaident pourtant de nombreuxarguments. Eric Walravens

TAXE SURLES TRANSACTIONSFINANCIÈRESLES OPPOSANTS

L’ARTILLERIE

Votre formule donne à chacun d’entre nous le pouvoir de soumettre, choisir ou jugerdes projets. C’est important pour vous, de donner la parole au plus grand nombre ?Oui, j’ai une vraie culture Internet, ce média dont l’une des vertus est d’avoir permisà des milliers de chansons, de talents et d’idées d’exploser sur la seule base d’uneadhésion populaire. Internet permet de toucher directement les consommateurs et àce titre de passer outre aux intermédiaires traditionnels du marché. C’est aussi notrehistoire chez My Major Company.

C’est une forme de volontarisme : on choisit les artistes et projets qu’on veut voir écloreplutôt que de subir un programme imposé. Devenir acteur de son quotidien, c’est unetendance que vous voyez se développer ?Oui, clairement. On sort de gré ou de force d’une ère de la consommation à outrancepour entrer dans une ère de la consommation raisonnée. Les gens ont besoin de savoirce qu’ils consomment et pourquoi ils le font, ne serait-ce que parce qu’ils n’ont plus lechoix.

Pourquoi pensez-vous que les gens donnent ? Est-ce parce que la contrepartie estimportante, ou plutôt par désir d’aider un projet, de faire partie d’une histoire ?Je crois que la motivation première est de soutenir un projet dont on a envie qu’il abou-tisse. C’est presque du mécénat. La contrepartie financière ne déclenche pas le soutien,mais détermine le montant du soutien : c’est une motivation à donner des sommes plusimportantes.

Finalement, c’est une vraie forme de solidarité. Quelle place prend la solidarité dansvotre vie personnelle ? Est-ce une valeur avec laquelle vous avez grandi ?Oui, et j’ai envie que le financement participatif devienne un acte banal et le pluspopulaire possible. Soutenir un projet, c’est aussi se donner une identité – les projetsque je soutiens en disent long sur moi –, c’est une manière de se définir.

Sur My Major Company, les projets caritatifs aussi ont fait leur apparition, dans la sec-tion « écologie et solidarité ». Les dons aux associations existent depuis toujours, quelest votre apport dans ce domaine ?My Major Company permet aux projets indépendants d’être exposés, visibles et péda-gogiques et d’atteindre un public qu’ils ne toucheraient pas forcément autrement. Lecôté concret des projets, le suivi de leur réalisation sont rassurants pour les contribu-teurs, et la contrepartie est une motivation supplémentaire.

La plateforme offre un espoir à tous les porteurs de projet pour qui le financementclassique n’est pas possible. En général, quels sont ceux qui ont le plus de succès ?Les projets musicaux restent ceux qui marchent le mieux. Mais, globalement, un projetqui a du sens pour une cause qui parle aux gens est un projet qui peut exploser trèsrapidement.

Quels conseils donneriez-vous pour une campagne de financement réussie ?Si on n’a pas déjà une communauté, il faut pouvoir en toucher une. Il faut que le projetait du sens. Il faut aussi bien calibrer sa jauge, ne pas en demander trop, être proac-tif… Et il faut être capable de commencer par convaincre autour de soi avant d’espérerconvaincre les internautes.

Propos recueillis par Sophia Metz

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AGENDASOLIDAIREJUIN 2013➔ 1er : Nuit de l’eau de l’UnicefC’est la 6e édition de la Nuit del’eau de la Fédération françaisede natation et de l’Unicef. Les clubs de natation organisentdes manifestations festives et solidaires afin de récolter des fonds pour le programmeWASH au Togo. Pour voir ce qu’ilse passe près de chez vous :www.lanuitdeleau.com

➔ 1er : Journée internationale des enfants

➔ 3-5 juin : Ateliers de la TerreConférence internationale qui réunit annuellement les décideursengagés du développement durable.

➔ 5 juin : Journée mondiale de l’environnement

➔ 8 juin : Journée mondialede l’océan

➔ 13 juin : parution d’Un homme au cœur de femme,don d’organe, leçon de vieCe livre de Claude Desarzens est un appel au don d’organes et, avec lui, au don de tout son être à la vie.

➔ 13-23 juin : Futur en Seine Festival mondial qui présentechaque année les dernières inno-vations numériques françaises etinternationales. Notre partenaireLa Chaîne du cœur y sera, pourson application Points solidaires !Infos : www.futur-en-seine.fr

➔ 14 juin : Journée mondiale du don du sang

➔ 15 juin : Journée mondiale contre la faim

➔ 20 juin : Journée mondiale des réfugiés

➔ 28-30 juin : SolidaysSolidarité Sida fête les 15 ans de Solidays. Quinze ans qu’artistes, bénévoles et militantsse donnent rendez-vous sur les pelouses de Longchamp pourfaire reculer la maladie. www.solidays.org

en partenariat avecen partenariat avec www.youphil.com

EN FRANCE, EN 2011, PRÈS DE 10 MILLIONS D’EUROS D’AR-GENT PUBLIC A ÉTÉ DISTRIBUÉ À DES ASSOCIATIONS SANSAUCUNE JUSTIFICATION, OU PRESQUE. AVEC LA RÉSERVEPARLEMENTAIRE, DÉPUTÉS ET SÉNATEURS SONT AUTORI-SÉS À FINANCER CHAQUE ANNÉE DES PROJETS ASSOCIA-TIFS ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES. CHACUN DISPOSERESPECTIVEMENT D’UN CRÉDIT DE 130 000 ET DE 150 000EUROS, UTILISÉS COMME BON LEUR SEMBLE.

Depuis l’affaire Cahuzac, la question de la moralisationde la vie politique et la transparence sont à nouveau aucoeur du débat en France: depuis le 15 avril, les mem-bres du gouvernement sont désormais tenus de rendrepublic leur patrimoine. Dans l’élan de mise à plat descomptes privés des ministres, il a également été questionde se pencher de plus près sur le cas de la réserve par-lementaire. Le Journal du dimanche (JDD) affirmait, le 14avril, qu’il a un temps été question de supprimer cettecagnotte de près de 150 millions d’euros. Une décisionfinalement renvoyée à l’examen des présidents de l’As-semblée nationale et du Sénat : Claude Bartolone etJean-Pierre Bel. De nombreux mouvements associatifsbénéficient de financements publics provenant de cetteréserve. Le sujet reste très sensible, car opaque. Dansune enquête réalisée en novembre 2012, feu le site d’in-

formation Owni.fr a sévèrement pointé du doigt ces«150 millions égarés de la République», évoquant denombreux «conflits d’intérêts». Le seul responsable asso-ciatif qui ait accepté de nous parler sur le sujet est MarcBoulanger, directeur de SNL - Prologues, branche de l’as-sociation Solidarités nouvelles pour le logement (SNL).En usant de cette réserve parlementaire, les élus ne finan-cent pas des associations, mais “avant tout un projet d’in-térêt général, argumente Marc Boulange. Ce sont desprojets qui me semblent nobles au sens politique.” Faut-il pour autant supprimer cette «manne financière» quiprofite à beaucoup d’associations ? Aussi discrétionnairesoit-elle, elle permet de financer de petits projets locauxet boucler des budgets parfois serrés. L’élue socialisteplaide ainsi davantage pour une collégialité dans la dis-tribution de la réserve parlementaire, une façon de “met-tre l’argent au pot commun […] Il ne doit pas disparaître,mais être reversé au budget général ou distribué via unestructure dédiée”. En s’attaquant à la réserve parlemen-taire, le gouvernement poursuit sa campagne (perçucomme de la pure communication par certains) pour plusde transparence dans la vie politique. Il sera néanmoinstrès difficile de faire en sorte que les parlementairesacceptent qu’on leur ôte ce privilège très commode.Romain De Oliveira - Youphil

réserve parlementaireFAUT-IL SUPPRIMER LA « CAISSE NOIRE DE LA RÉPUBLIQUE ? »

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en partenariat avec www.terraeco.net

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pas facile à gober, la pilule naturelle

À L’HEURE OÙ GRONDE LA POLÉMIQUE AUTOUR DES CONTRACEPTIFSDE TROISIÈME ET QUATRIÈME GÉNÉRATION, LES LABORATOIRES AVAN-CENT LEUR DERNIÈRE TROUVAILLE, LA PILULE À ŒSTROGÈNE NATU-REL. PROGRÈS MÉDICAL OU COUP MARKETING ?

Quand elles ont fait leur apparition dans les années 1990 et 2000,les pilules de troisième et quatrième génération étaient à la pointedu contraceptif. Fini l’acné, adieu la prise de poids, bye-bye lesnausées. Les comprimés prenaient des noms séduisants. La pilules’appelait alors Jasmine, Diane ou Melodia. Puis patatras. Ladouce musique s’arrête à la fin de l’année 2012. On accuse lespetites dernières de risque thromboembolique. Un caillot qui obs-true une veine, une artère et l’accident vasculaire cérébral ou l’em-bolie pulmonaire ne sont pas loin. Un événement rarissime, maispas impossible. C’est la panique à bord. Surtout qu’en France lapilule est le premier moyen de contraception utilisé. On s’y perd.SOS gynéco, je change de pilule ? Je m’arrache les cheveux ? Jedeviens nonne ? Zen… Mais voilà que déboule une énième pilule,« naturelle » celle-là. Ah bah, si c’est naturel… Il n’en existe quedeux à l’heure actuelle. La pionnière, Qlaira, mise sur le marchéen 2009 par le groupe Bayer Santé. Puis sa petite sœur, Zoely,créée en 2012 par Teva pharmaceutical industries LTD.

LA PILULE ÉCOLO, DE QUOI S’ÉTRANGLER Ce sont des pilules à œstrogène naturel. Le professeur PatriceLopes, gynécologue au CHU de Nantes, a présenté Qlaira lors desa sortie en 2009. Il explique : « Qlaira a deux composants, unœstrogène et un progestatif. L’œstrogène classique utilisé est l’éthi-nylestradiol. Dans le cas de Qlaira, c’est l’estradiol. On parled’œstrogène naturel, car c’est le même que celui sécrété parl’ovaire. » Du côté de Formindep, l’association de médecins mili-tant pour une formation et une information médicales indépen-dantes, c’est un autre son de cloche. « Ça ressemble pas mal à dugreenwashing. Le risque, c’est que dans cette polémique sur lestroisième et quatrième générations ces pilules à l’œstrogène natu-rel soient présentées comme une alternative. Qu’elles deviennentun argument marketing. » Il faut dire que, lorsqu’on se balade sur

les forums santé, Zoely et Qlaira sont souvent surnommées les« pilules écolos »… « C’est à s’étrangler quand on lit cela ! » confieAnne Chailleu, membre de Formindep. Michel Coletti, médecingénéraliste, enfonce le clou. « Pour la plupart des gens, un produitnaturel est une substance produite par la nature. Ce n’est pas lecas de l’estradiol, qui est chimiquement proche de l’hormone pro-duite par l’organisme humain, mais qui n’est pas naturel. »

UN PROGRÈS… EN THÉORIEPour Patrice Lopes, « la pilule Qlaira entraîne moins de troubles dumétabolisme hépatique. Elle est mieux tolérée ». Le médecinregrette que ces pilules soient « encore trop peu prescrites », carnon remboursées. Il en est persuadé : « C’est un progrès, maisencore très théorique. » Théorique ? Oui, car les pilules à œstro-gène naturel ont été examinées lors d’études comparatives. En clair,elles ont donc été comparées à des pilules de deuxième génération,et cela sur un échantillon de 3 000 femmes. « Mais il faudrait atten-dre d’avoir étudié 10 000 à 100 000 personnes pour connaîtrela supériorité de cette pilule par rapport aux autres », avoue PatriceLopes, avant de trancher : « On utilise le progrès, ou on attend lacertitude des choses et on revient à la préhistoire ! » On ne sait enfait que peu de choses de ces nouveaux contraceptifs. L’Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé(Anses) explique d’ailleurs qu’« aucune étude épidémiologiquen’est disponible concernant les effets des pilules œstroprogestativesà base d’estradiol ». La revue scientifique Prescrire conclut que« l’estradiol n’est pas un progrès ». « Les effets indésirables de l’as-sociation estradiol + diénogest [soit la pilule Qlaira, ndlr], tels queles nausées, les tensions mammaires, les céphalées, sont globale-ment les mêmes qu’avec les autres œstroprogestatifs. Tout en insis-tant sur le fait qu’on ne sait pratiquement rien sur les risquesd’accidents cardiovasculaires, notamment thromboemboliques. »La pilule divise la profession. « La référence internationalementadmise depuis quarante ans, c’est l’éthinylestradiol, rappelle lemédecin Michel Coletti, qui préfère jouer la prudence. Dans l’étatactuel des connaissances, il n’y a rien de mieux. »

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Qu’est-ce que Valgiros ?Un centre d’hébergement original créé par Aux captifs la libération, association chrétienne quiintervient depuis trente-deux ans auprès des personnes sans abri et prostituées à Paris. Ce centre,agréé par les pouvoirs publics, accueille des personnes issues de la rue pour un temps de stabi-lisation, afin que chacun retrouve ses marques et la confiance en soi. Son originalité : onzebénévoles résidants chrétiens partagent la vie des vingt et une personnes de la rue, en vivant surplace pendant six mois à deux ans, tout en poursuivant leur engagement dans la vie active.

Pourquoi mêler ex-SDF (sans domicile fixe) et ADF (avec domicile fixe) ?Parce que nous sommes tous des hommes et des femmes égaux en dignité, vivre ensembledevient un des leviers de la stabilisation et de la construction de la personne. Les résidants yapprivoisent la différence qui fait souvent peur et se découvrent dans le regard de l’autre, por-tés par un climat bienveillant. L’encadrement de la structure par quatre professionnels renforcela dynamique de ce vivre ensemble.

Comment cela est-il possible avec autant de différences de vie, de culture, de milieu ?Ce n’est pas facile tous les jours : comme dans toute famille ou communauté de vie, il y a destensions, des moments difficiles, mais il y a aussi des épreuves affrontées ensemble qui rap-prochent les uns et les autres… Et il ne faut pas oublier que vivre ensemble, c’est aussi la joied’aller ensemble à la mer ou au cinéma, de fêter les trois mois sans alcool de Pierre, de célé-brer le départ de Marie qui intègre son logement à la fin du mois…

Comment candidater ?Les personnes qui sont à la rue peuvent postuler lors d’un entretien avec leur référent social.Ceux qui voudraient devenir les bénévoles résidants – couple ou personne seule – peuventjoindre Aurore de Montalivet : [email protected] www.captifs.fr

vivre avec les plus démunis

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L A P A G E D E S V E N D E U R S

M A C A D A M 1 0 7 - page 19

L’HABIT NE FAIT PAS LE MOINEL’habit ne fait pas le moine, dit le proverbe.Dernièrement, j’ai pu vérifier la vérité de cedicton. Mon maître devait se rendre à la capitale.Gentiment je lui ai demandé si je pouvaisl’accompagner. J’avais peur qu’il se fasse agresserou qu’il se perde dans le labyrinthe de cettegrande ville, car même si je ne sais pas lire votrelangue, je dispose d’un exceptionnel sens del’orientation. (Et Jean de La Fontaine n’a-t-il pasécrit dans l’une de ses fables : « On a toujoursbesoin d’un plus petit que soi » ?)Donc, j’ai acheté mon billet de train. Je suis un chien sérieux, je ne voyage pas en fraude. À la date prévue, nous nous rendîmes à la gare.La clarté du jour était partie se reposer et unenuit froide veillait sur les âmes en détresse. Ô désespoir ! Comme le printemps, le train étaiten retard. Certes un peu moins, lui que decinquante minutes. Par conscience professionnelle, mon compagnon a prévenu son correspondant, puis il s’est mis à la recherche d’une prise de courant afin de recharger les batteries de son appareil de contact. Il s’est assis à même le sol et il a branché son instrument électrique. Je me suis donc allongé à son côté. Patiemment, nous écoutions passer le temps. Les minutes égrenaient les secondes en silence. La grande aiguille avançait au ralenti. Que la duréedu cycle horaire semble longue dans l’attente !Puis, un homme vêtu d’un pantalon déchirébeaucoup trop court et d’un pull-over dont la laineusée s’effilochait s’approcha de nous. Tous lessens en éveil, j’ouvris les noisettes de mes yeux. De suite, j’ai vu que ce monsieur était un « sansabri ». Pendant un court instant, je crus qu’ilvenait quémander. Mais !... Mais, surprise !...Je m’étais trompé.

« Bonsoir monsieur, dit-il. Si vous ne savez pasoù dormir, je connais un endroit bien chauffé oùvous et votre chien vous pourrez passer unebonne nuit. Vous serez bien accueillis.

– Merci, répondit mon compère. Nous attendons le train qui est annoncé avec du retard. Et vous,j’espère que vous ne passerez pas la nuit dehors ?– Ne vous souciez pas de moi. Je sais où aller ».

Puis il offrit à mon maître une bande dessinée.Alors nous nous sommes tous dirigés vers l’extérieurde l’enceinte de la gare et dehors mon compagnona donné des cigarettes à ce brave homme. Puis,tout en fumant, ils ont conversé tandis que, pendantce temps, les costumes trois pièces-cravatepestaient contre la non-ponctualité de la SNCF.

Eh oui, l’habit ne fait pas le moine.

Youppy-Vagabond(Histoire vraie vécue en gare de Carcassonne.)

Gabriel, Carcassonne

b

SALUT À TOUSJe m’appelle BELLA !…Non, je ne suis pas italo-espano. Je suis une belle vache de Poitou-Charentes.Dans la ferme du père Raphaël, j’ai vingt copines (pas trop vaches !)…A l’aube, notre ami fermier nous rend sa visite matinale. « Bonjour mes filles. »Allez, c’est parti : bottes de foin, betteravesfourragères… et la traite. Et là j’ai comprispourquoi j’étais sa Bella. J’étais la meilleure de ses filles.Puis direction les pâturages, l’herbe est épaisse,l’air est frais.Belle journée !… Quelle belle vie !… pour une vache d’être dans de beaux pâturages.

Bernard, vendeur à Angers

Claude habite à Niort et vient d’intégrerl’équipe de vendeurs du magazineMacadam. Âgé de trente-six ans etmarié depuis 2011 avec une Camerou-naise, Claude a fait le choix de vendre le magazine Macadam pour subveniraux besoins de sa famille. Cet hommedynamique et enthousiaste souhaites’investir pleinement au sein de l’asso-ciation « Les artisans du macadam ».Vendre pour améliorer son ordinairen’est pas une fin en soi. Il a des idées et des projets, qu’il met en œuvre afinde faire grandir l’association. Et, par cebiais, il espère réussir sa vie d’homme.

ÉCLADE DE MOULES FAÇON CHARENTE-MARITIME

pour 6 personnes

• Nettoyer 3 kg de moules. • Prendre une planche de bois de pin

et disposer dessus 4 moules en croix au centre, côté plat vers le bas pour qu’elles ne perdent pas leur eau pendant la cuisson.

• Continuer en intercalant les autres moules pour former une rosace.

• Poser la planche sur le sol dehors, en plein air comme un barbecue extérieur, la recouvrir d’aiguilles de pin et mettre le feu aux quatre coins.

• Ajouter des aiguilles pendant 4 ou 5 min, puis chasser les restes d’aiguilles à l’aide d’un carton et vérifier la cuisson des moules.

• Les servir sur leur planche, avec

TEXTES DE VENDEURSécrits de vendeurs

LA RECETTE DE CLAUDE

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REZAPHOTOREPORTER

macadam vu par

www.rezaphotography.org

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L ’ I N T E R L U D E / T H I R T Y D I R T Y F I N G E R S

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par Michel Hannequart,de Ludipresse, www.les-mordus.comJOUER

D É T E N T E

M A C A D A M 1 0 7 - page 21

mots fléchés

PIEUVRE

FORTUITE

POTENCE

FLAGELLE COURT

AVION À RÉACTION

VOLER ENLEVÉE

FLEMMAR-DISE

CUITE À L'ÉTOUFFÉE

EXTRA-TERRESTRE

JOINDRE

TINTIN Y EST ALLÉ

CHAPARDER

MÉTAL BRILLANT

PARTIE D'ÉGLISE

NIAIS

SUITE DE MOTS

EXPRIME LE DOUTE

FEUILLE DE MÉTAL

QUI EST TRÈS ARRIÉRÉ

INDIQUE LA DIRECTION

CE QUI ENTRAVE

RATURER

CHERCHE À INTIMIDER

DÉSIGNER

TOITS GALBÉS

DÉLAISSÉE

MARIE DE MÉDICIS

BÂTON GAR- NI DE FER

AGENT DE LOUIS XV

IMITE LE MARBRE

AUTREMENT NOMMÉ

SYMBOLE CHIMIQUE

TRAVAILLE DANS LE BOX

TOUFFES DE CHEVEUX

A L'AIDE!

BAIE DU JAPON

DIVISION DU TEMPS

PRIVÉ

ON Y MET UN LIT

MAROTTESÉRODER

VEXÉ

mot mystère MYTHOLOGIE : UN MOT DE 7 LETTRES

SOLUTION DU DERNIER MOT MYSTÈRE : CRESCENDO

Page 22: Macadam juin 2013

page 22 - M A C A D A M 1 0 7

D É T E N T E

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8 3 4

3 1 7

sudoku niveau facile sudoku niveau difficile

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5 4 9 1

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1 2

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7 3 5 2 4

4 8 6

sudoku ?en japonais ce mot signifie chiffre unique.Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeuest de remplir la grille avec des chiffres allantde 1 à 9, en partant de certains chifres déjàdisposés dans la grille. La grille est composéede régions de neuf carrés 3x3 formant unegrille de 9x9. Chaque ligne, colonne et régionne doit contenir qu’une fois chaque chiffre…bon courage !

mots croisés

Horizontalement1. Flair.2. Apprenti - Permet d’éliminer.3. Dans une ficelle -

Est peut-être sicilien.4. Précaution - Double règle.5. Article - Examen -

Fait pour recevoir des fleurs.6. Hic - Espérer.7. Il roule sur deux roues - Stérile.8. Dont on a enlevé le superflu -

Petit entêté.9. Flotter - Brun-rouge foncé.10. Oiseau-trompette - Impayé.11. Mis dans un grand réservoir -

Il nie l’existence de toute divinité.

12. Il gazouille - Débrouillarde.

sudoku niveau moyen

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1

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Verticalement1. Féliciter.2. Étinceler - Vague espagnole -

Découvert.3. Révélation -

Servent de monnaie d’échange.4. Fin de verbe - Mesure - Idem.5. Plisser - Campagnarde.6. Qui a de la chance -

Suspension d’une activité.7. Il parle avec autorité -

Ville de Belgique.8. Bout de ficelle - Marche -

Deuxième calife des musulmans.9. Unité de mesure - Authenticité.10. Sorte de pêche - Interjection.11. Villes - Note - Roule au casino.12. Dans la rose des vents -

Page 23: Macadam juin 2013

D É T E N T E

M A C A D A M 1 0 2 - page 23

HOROSCOPE

Rejoignez l’équipe desvendeurs de Macadam !statut : vendeur colporteur de presse.

Vous vendez le journal 3 € et vous récupérez 2€

Pas d’horaires imposés : vous gérezvotre temps comme vous le voulez.Pas de stock minimum : vous vendezle nombre de journaux que vous souhaitez.

Pas d’engagement dans le temps :vous vendez tant que vous avez besoin.

Macadam : Association nationalesoutenue par Courrier international,Reporters d’espoirs, le Secours populaire... propose chaque mois un vrai magazineréalisé par une équipe de journalistesprofessionnels.

Devenir vendeur ?Paris : Anne Claire au 07 62 82 31 12Régions : Bernard au 06 73 52 61 [email protected]

BESOIN D’UN COUP DE POUCE ?

par Marie-Pierre Charneauwww.mariepierrecharneauastrologie.com

BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL)Dans votre quête de changements sur le planprofessionnel, vous bénéficierez de quelquescoups de pouce ou d’une opportunité inespéréequi pourraient faire avancer vos projets favo-rablement. En couple, un bébé en route ? Lesaffaires de famille pourraient bien retenir toutevotre attention. Célibataire, vous vous lasserezde ces rencontres fugaces. Regain d’énergie

TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI)Freiné(e) dans votre activité, vous prendrez les décisions nécessaires à votre évolution.Vous consacrerez du temps à la gestion de votre budget si vous avez des projets à ce niveau. En couple, votre attitude distante inquiéteravotre partenaire. Célibataire, vous rechercherezl’entente intellectuelle avant tout. Adoptez unealimentation plus équilibrée.

GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN)Vous pourrez réaliser quelques prouesses dansvotre secteur d’activité, car vous brillerez parvotre esprit d’initiative et votre efficacité. Voscompétences intellectuelles vous permettrontde vous surpasser. En couple, évitez les sujetsqui fâchent. Célibataire, en multipliant lesoccasions de sortie, vous pourriez faire une ren-contre importante. Vous serez en forme.

CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET)On ne pourra pas vous reprocher de rester lesdeux pieds dans le même sabot. Vous serez partout à la fois, cherchant à profiter des occasions pour améliorer vos performances autravail. En couple, vous resserrerez vos liensamoureux, quelque peu malmenés ces dernierstemps. Célibataire, vous pourrez croire en votrebonne étoile. Fragilité au niveau de l’estomac.

LION (23 JUILLET - 22 AOÛT)Si votre situation professionnelle ne vous apportepas les satisfactions que vous attendez, necédez pas à l’envie de changer d’activité chaquefois qu’une nouvelle idée vous passera par latête. En couple, vous éclaircirez des situationsambiguës. Célibataire, une invitation vous surprendra agréablement. Votre désir de bienfaire sera source d’anxiété.

VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE)Ce ne sera pas le bon moment pour régler descomptes avec vos supérieurs. Plus anxieux(se),vous auriez tendance à vous faire du cinéma età exagérer les problèmes que vous rencontrerezau travail. En couple, en rectifiant votre atti-tude, vous repartirez sur de nouvelles bases.Célibataire, une relation pourrait prendre desallures de jolie romance. Vos émotions jouerontau yoyo.

BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE)Vous ne supporterez pas que l’on remette encause la qualité de votre travail, malgré vosétourderies. Heureusement, vous serez efficacedans vos négociations et votre direction fer-mera les yeux. En couple, vous concocterez unnid douillet afin de rétablir une complicité miseà mal. Célibataire, vous aurez toutes voschances. Buvez plus d’eau afin d’éliminer.

SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE)Passez des idées à la pratique afin de bénéfi-cier des appuis extérieurs que vous cherchez àobtenir depuis longtemps. Votre esprit d’équipevous permettra de rencontrer de beaux succèsprofessionnels. En couple, les malentendus sedissiperont naturellement. Célibataire, vousserez plus ouvert(e) à une rencontre. Couchez-vous à des heures plus régulières.

SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE)Vous aurez tendance à vous disperser ou à fairetrop de choses à la fois. Ce ne sera pas lapériode idéale pour remettre en cause votreactivité professionnelle sous le prétexte quel’ambiance est conflictuelle. En couple, vosremarques désagréables finiront par agacervotre conjoint. Célibataire, une rencontre estpossible dans le cadre de vos loisirs. Gare ausurmenage !

CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER)Vous ne serez pas vraiment patient(e) avec voscollègues et votre mauvaise humeur pourraitêtre une source de tensions. Restez concen -tré(e) sur votre travail et évitez de vous mêlerde ce qui ne vous regarde pas. En couple, votrerelation pourrait connaître des zones de turbu-lence. Célibataire, vous ne saurez pas ce quevous voulez. Votre sommeil sera perturbé.

VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER)Vous entrerez dans une phase d’expansion avecdes responsabilités professionnelles qui ironten augmentant. C’est grâce à vos talents decommunicant(e) que vous arriverez à convaincrevos interlocuteurs. En couple, vous vivrez deforts moments d’enthousiasme et de compli-cité. Célibataire, vous vous laisserez aller à lamagie de l’amour. Une forme au top !

POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS)En dépit des remises en question ou des chan-gements de dernière minute, vous aborderezvotre travail avec confiance et l’esprit beaucoupplus optimiste. Côté finances, ne dépensez pasplus que vous ne pourrez vous le permettre. Encouple, vous serez en parfaite osmose avecvotre conjoint. Célibataire, votre rêve pourraitdevenir réalité. Attention aux excès.

SOLUTIONS

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176895342

543216789sudoku difficilem

ots croisés

OGJOFV

ACCIDENTELLE

TIBETETAIN

VOLERNEUNEU

PTOLEVERS

BOFBIFFERI

DOMESREINE

DESERTEEEON

SNEPISM

ALIASINTIME

ALCOVEUSER

IDEESULCERE

PIEUVRE

FORTUITE

POTENCE

FLAGELLE COURT

AVION À RÉACTION

VOLER ENLEVÉE

FLEMMAR-DISE

CUITE À L'ÉTOUFFÉE

EXTRA-TERRESTRE

JOINDRE

TINTIN Y EST ALLÉ

CHAPARDER

MÉTAL BRILLANT

PARTIE D'ÉGLISE

NIAIS

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BAIE DU JAPON

DIVISION DU TEMPS

PRIVÉ

ON Y MET UN LIT

MAROTTESÉRODER

VEXÉ

mots fléchés

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Page 24: Macadam juin 2013

H O R O S C O P E

M A C A D A M 1 0 2 - page 24M A C A D A M 9 5 - page 24

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