macadam septembre 2010
DESCRIPTION
Smain se confie à MacadamTRANSCRIPT
M A C A D A M 7 8 - page 1
MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR
HUBERTREEVESL'ADIEUAU PÉTROLE
LA GRÈCEBRADÉE AUX CHINOISPAR LE FMI
ANGÉNICAGNERORÉVÉLATRICEDE QUARTIERS
LE CHEWING-GUMFLÉAUENVIRONNEMENTAL
NOS PAGES JEUX
n°78WWW.MACADAMJOURNAL.COM
BONUS :
GAGNEZ DES BOÎTES
DE JEUX HUGO & CIE
AVEC MACADAM.
VOIR PAGE 19
SMAÏN FAIROUZE« J’AI TOUJOURS CONSIDÉRÉ
QUE LE SURPLUSÉTAIT UN CADEAU »
page 2 - M A C A D A M 7 8
revenir à la réalité
« Je visite souvent les prisons. Cela me permet de remettre mes proprespendules à l’heure... Cela me ramène à la réalité. »Ces mots sont ceux de Smaïn. Dans ce nouveau numéro de Macadam,il se confie sur sa carrière, son actualité, et surtout, comme c'estaujourd’hui une habitude dans Macadam, sur sa vision de la solidarité.
Depuis un an et demi, nous avons fait le choix de demander à toutes les personnalitésque nous rencontrons leur point de vue, mais aussi leurs investissements pour ceux quela vie a quelques fois laissé de côté.C'est sans fausse pudeur que, mois après mois, chacun nous répond. Jamais pour semettre en avant, si ce n'est pour offrir un peu de visibilité à une action qui leur estchère. Mais chacun, avant tout, témoigne combien ce contact avec la réalité estimportant. Pour ne pas lâcher prise avec la vraie vie. Eux aussi...
par François Fillon, directeur de la publication
DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSELes vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse, fiersde leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix dessujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérersocialement et économiquement.
COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût
de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal.
> 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.
UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIFLa diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont leconseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnesvendant ou ayant vendu le journal Macadam.
UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELSPonctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisationde Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création oumaquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure.
UN RÉSEAU INTERNATIONALMacadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network ofStreet Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour saqualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situéà Glasgow regroupe 80 journaux de rue, répartis dans 34 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 250 000 personnes et publient 32 millions de journauxchaque année.
L ’ É D I T O
Vous voulez aider
une personne
en difficulté?
Proposez-lui de devenir
vendeur de Macadam.
Contact :
06 31 96 34 76
Macadam mensuel [édition septembre 2010]www.macadamjournal.comcontact : [email protected] nationaleLes Artisans du Macadam, association loi 1901,Président : Gabriel Gaudillat, siège : 9 rue Jacques Prévert, 69140 Rillieux-la-Pape.Renseignements : 04 78 97 26 73.agencesParis : le Secours Populaire, 13 rue Froissard, 75004 Paris, lundi, mercredi et vendredi de 9h à 11h Olivier au 06 79 05 27 42Lyon : Habitat et Humanisme, 28 quai Perrache, 69002 Lyon, du lundi au vendredi de 7h45 à 10hLyon et autres villes : Gabriel au 06 31 96 34 76.directeur de la publication François Fillonrédactrice en chef adjointeCaroline CharronrédactionCapucine Bordet, Jacques Bujardet, Alexandre Delovane,Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Raymonde Prades,Thierry Quintry-Lamothe, Saïd Mahrane, Frédéric Ravenne,Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Jean-MarcSémoulin, Anne-Marie Thomazeau, Bruno Usannaz-JorisrévisionMarie Dominique Bergouignan et Sylvie TiffeneaupartenariatsMicheline [email protected] © Mickael EsdourrubailhillustrationsCrosky, Dominique Goubelle, Sylvain Marchandé,Philippe Tastet, Le Cil Vertgraphisme beau fixe, manufacture d’imagessite web Véronique Guérinédition sarl Media Compagnieimpression Imprimerie Chirat, Saint-Just-la-PendueDépôt légal à parution / ISSN : 1954-166XCPPAP : 1209 I 89259partenaires Courrier International, la Chaîne du cœur, Fondation Macif,Fondation Nicolas Hulot, Fondation Seb, Fondation CréditCoopératif, France infos, Habitat et Humanisme, Les Bancspublics, Ludi-presse, Le portail des solidarités, PriceMinister, Reporters d’Espoirs, Secours Catholique, SecoursPopulaire, Terra Éco, Tour de France Humanitaire, Youphil...
M A C A D A M 7 8 - page 3
En ce moment, des plages américaines sont souillées par une marée en noir.
C’est un désastre pour tous ceux qui la subissent directement et c’est un deuil
pour tout humain qui constate les atteintes aux milieux aquatique et terrestre, et
la mort qui rôde sur ces écosystèmes. Quand on voit les spectacles de désolation
des oiseaux mazoutés, des pêcheurs sans ressources – et nous ne voyons que la
partie émergée de l’iceberg –, on pourrait dire : Vivement la fin du pétrole !
En effet, quand il n’y aura plus de combustibles fossiles, il y aura beaucoup
moins d’émissions de gaz carbonique. Attendre sans rien faire la fin totale du
pétrole, attendre un siècle la fin du gaz et deux siècles la fin du charbon, ne
serait pas raisonnable. Il faut prévoir la fin inéluctable du pétrole : nous aurons
épuisé en un siècle ou deux ce que la nature a mis des millions d’années à
fabriquer. Le pétrole et ses produits dérivés, ce seront bientôt des souvenirs.
D’une part, nous ne sommes pas prêts à nous en passer. Et, d’autre
part, il faut nous y préparer, car la pénurie annoncée n’est pas qu’une
heureuse perspective. Il est temps de regarder la situation en
face. De deux choses l’une, ou nous nous passons d’énergie,
ou nous cherchons d’autres sources que les énergies fossiles.
La première proposition est irrecevable : il faut permettre les
déplacements des humains et des marchandises ; et la seconde
n’est pas irréprochable. Il faut admettre que rien n’est parfait !
Ainsi en est-il, par exemple, des agrocarburants.
Ceux de la première génération (maïs, colza…) étaient
contestables. Et leur contestation est légitime : ils concurrençaient les
cultures alimentaires, au point que les habitants des pays les plus pauvres
se voyaient privés de nourriture, devenue « hors de prix ». Les
agrocarburants de deuxième génération sont du carburant liquide fait à partir
des « déchets verts » (par exemple : la paille et autres « résidus » d’exploitation
des végétaux). C’est là qu’intervient l’avocat du diable, qui se révèle être celui
de la nature. Que deviendraient ces « déchets verts » si nous ne les transformions
pas en carburant ?
Prenons l’exemple des arbres abattus en forêt. Les copeaux de bois et les
branchages sans valeur marchande laissés sur place seraient assaillis par une
armée d’insectes et d’autres xylophages. Tout serait décomposé… en éléments
fertilisant le sol, ce qui serait une aubaine pour les arbres qui s’installeront en
remplacement des arbres disparus. Prenons l’exemple des récoltes de céréales.
Le blé a puisé dans le sol de quoi élever ses épis : il y a donc prélevé des
éléments nutritifs. Rendre au sol une partie de ce qu’il a donné permettrait
d’utiliser moins d’engrais chimiques… pour la production desquels il faut de
l’énergie. Alors, si l’on se donne comme objectif d’aider le sol, il faut admettre
que le mot « déchet » n’existe pas dans la nature. Elle est une adepte du
recyclage et de la fertilisation naturelle. Une conclusion pourrait être : garder
les yeux ouverts sur la réalité en portant un regard différent sur la nature …alors
tout change… y compris le vocabulaire ! Sans condamner définitivement la piste
des agrocarburants, car les conflits d’intérêts nécessitent toujours des compromis
et qu’une troisième génération est à l’étude, d’autres pistes sont à explorer, telles
celle de la pile à combustible et celles des technologies liées à l’hydrogène.
L’énergie solaire sous toutes ses formes est déjà disponible.
Alors boostons la recherche !
Hubert Reeves, astrophysicien
l’adieuau pétrole
L A P A R O L E À H U B E R T R E E V E S
Hubert Reeves, astrophysicien de renom international,
est né à Montréal (Québec) le 13 juillet 1932. Il a étudié
au collège Brébeuf, à l’université de Montréal, à l’université
Cornell (USA), où il a obtenu un doctorat en astrophysique
nucléaire. Il a ensuite enseigné la physique à l’université
de Montréal tout en étant conseiller scientifique à la Nasa.
Il a été directeur de recherches au CNRS de 1966 à 1997.
Il est professeur associé au département de physique
de l’université de Montréal.
Auteur de nombreux ouvrages, dont plusieurs best-sellers,
il est aussi un conférencier de talent. Hubert Reeves est
président de la ligue Roc pour la préservation de la faune
sauvage et de la biodiversité.
Pour plus d’informations : www.hubertreeves.info
Ligue Roc, 110, bd Saint-Germain, 75006 Paris.
www.roc.asso.fr
L ’ I N V I T É
page 4 - M A C A D A M 7 8
Illustrations de Philippe Tastet, dessinateur de presse, a l’œil collé à la radio,les oreilles sur la Tv et la presse et l’esprit tourné vers la vie. www.philippetastet.com
LE MONDE EST FOU
A C T U
12 ans de pocédure pour un vol de vacheLuxembourg – Le pays vient d’être épinglé
par la Cour européenne des droits de
l’homme (CEDH) pour ne pas être parvenu
à traiter la plainte d’un paysan concernant
le vol d’une vache, et cela après douze ans
de procédure. En 1988, Gustave Rausch
dépose plainte pour vol de vache et
falsification de numéro d’identification
d’un animal, accusant alors son voisin
d’en être à l’origine. En 2010, la Cour
européenne des droits de l’homme se
penche sur l’affaire et épingle le Luxem -
bourg pour ne pas avoir réglé cette affaire
malgré douze années de procédures.
L’AFP explique ainsi qu’entre 2000 et
2007, ce sont trois ordonnances de
renvoi qui ont été émises par la chambre
du conseil du tribunal d’arrondissement,
toutes trois annulées. Alors qu’en 2008,
les magistrats considèrent l’extinction
de l’action public, la Cour d’appel casse
cette décision et renvoie l’affaire devant
la Chambre correctionnelle du tribunal
d’arrondissement. La plainte y est
toujours traitée.
Une femme devient hommepour éviter le mariage forcéInde – Alors que sa famille l’avait promise
à un homme qu’elle ne voulait pas
épouser, une femme a demandé à
changer de sexe. L’opération aurait
d’ailleurs eu lieu si on en croit The Times
of India, et elle est alors devenue un
homme. Et 7sur7 d’expliquer que
l’opération s’est passée sans encombre,
bien qu’elle a duré sept heures.
Et la jeune fille devenue homme
d’expliquer : “Je me sens libre
maintenant. Plus personne ne peut
m’obliger à me marier désormais.
C’est bien mieux d’être un homme.”
Et d’expliquer également qu’avec sa
nouvelle identité, il pourra désormais
se marier avec une jeune femme
qu’il a toujours appréciée.
Irlande : un pingouin enlevé puis relâché en pleine rueIrlande – Voilà une histoire que la police
ne parvient toujours pas à expliquer.
Jeudi 8 juillet, vers 8h, plusieurs
individus parviennent à entrer dans le zoo
de Dublin, et s’emparent d’un pingouin.
Les voleurs s’enfuient avec l’animal et
prennent un taxi. L’animal est retrouvé
alors à plusieurs kilomètres, vivant et sain
et sauf, errant dans les rues de la ville
après y avoir été abandonné. La police est
actuellement en train d’enquêter.
La Finlande gagnante des Championnats du mondede porter d’épouseFinlande – Les Championnats du monde
de porter d’épouse ont lieu chaque année
depuis quinze ans à Sonkajaervi. Les
années passant, l’évènement a pris de
plus en plus d’importance, jusqu’à réunir
51 équipes cette année, issues de treize
pays différents. 4.000 personnes étaient
présentes pour assister à la compétition,
explique l’AFP, et Taisto Miettinen
remettait son titre en jeu cette année. Il
n’a ensuite mis qu’une minute et quatre
secondes pour effectuer le parcours de
250 mètres, deux haies et un bassin, une
femme sur le dos. Et l’homme de déclarer
à l’Agence France Presse : “J’adore la
compétition et j’adore gagner. On s’est
beaucoup entraînés, mais la course
n’étais pas aussi facile que l’an dernier
car le bassin était plus grand.” La Fin -
lande est parvenue à remporter la médaille
d’or et de bronze. La compétition aurait
été inspirée par une légende locale.
M A C A D A M 7 8 - page 5
infos en partenariat avec www.zigonet.com
Illustrations de Dominique Goubelle. Il publie dans Siné Hebdo, Vendredi... illustre deslivres scolaires chez Nathan, Hachette… et a dessiné dans Spirou et Le Point. www.goubelle.net
A C T U
Un serpent dans le métro parisienFrance – La lettre hebdomadaire de la
préfecture de Police a expliqué que les
pompiers ont capturé une couleuvre dans
le métro, et cela à la station Télégraphie
sur la ligne 11 dans le XXe arrondis -
sement. Et l’AFP de préciser que l’animal
était dans une poubelle et qu’après sa
capture, il a été transporté dans une
animalerie. Et la préfecture de police
d’expliquer que “Tout abandon d’animal
est considéré comme un acte de cruauté
réprimé par l’article 521-1 du code
pénal, et est passible d’une peine de
2 ans de prison et 30 000 euros
d’amende.” À cela peut être assorti une
interdiction de détention d’un animal. Le gouverneur de Russierecommande l’hélicoptèrecontre les embouteillagesRussie – Boris Gromov, gouverneur de la
région de Moscou, a des idées originales
pour pallier aux embouteillages de la ville
de Moscou. Il a ainsi déclaré : “Moi je
vole en hélicoptère. Vous devriez aussi
acheter des hélicoptères au lieu de
voitures, et vous n’auriez plus besoin de
routes.” Une citation qui fait polémique
alors que des travaux de route concernant
l’un des axes de Moscou font débat,
créant davantage de bouchons que
d’habitude.
Et l’AFP de préciser que bien qu’original,
le conseil du gouverneur de Moscou est
inapplicable, du fait que le vol d’un
appareil privé au dessus de la capitale est
interdit. Pour autant, les embouteillages
ne concernent pas les hauts responsables
russes qui disposent de voitures équipées
de gyrophares et sirènes.
page 6 - M A C A D A M 7 8
R E N C O N T R E©
Mic
kael
Esd
ourr
ubai
lh
Même si l’on vous voit moins à la télé, vous n’avezjamais arrêté de travailler. Sur les planches depuistrente ans, qu’avez-vous appris ?Que l’on peut être heureux en faisant rire les autres !Le bruit du rire est magnifique, un vrai plaisir dont j’aibesoin. Cela prouve que je ne me suis pas trompé. J’aiégalement pris conscience que le terme de « vedette »est un statut que l’on vous donne et que l’on peut vousreprendre de la même manière ; vous n’êtes pas maîtredans ce royaume. Il faut jouer le jeu et savoir gérer.Passer à la télévision vous donne une légitimité, il fautse montrer pour susciter l’envie donc il faut être dansles médias. Je suis assez lucide par rapport à cela,mais je préfère perdre le statut de vedette pourcontinuer mon métier sincèrement, pleinement. Je viensde terminer un conte pour enfants, je prépare un film,une pièce, je viens de signer avec un éditeur pour unlivre ; je n’arrête pas de faire mon métier, maisautrement. Par ailleurs, j’ai réussi à trouver un équilibregrâce à mes amis, ma famille et le travail. Regarder lesautres aussi. C’est magnifique de regarder le succèsdes autres. Parmi les comiques, j’aime beaucoupBooder en ce moment ; mais le rire, c’est subjectif…J’ai fait pas mal de mise en scène aussi, j’aime penserque je suis un instrument et que j’ai plusieurs cordes.
Parmi ces cordes, celle du théâtre. Vous serez sur scèneà partir du 24 septembre et en tournée pendant neufmois dans toute la France.Oui, la pièce s’appelle Réactions en chaîne. C’est unpièce que j’ai co-écrite avec Eric Carrière desChevaliers du Fiel et Jean-Marc de Longval. J’ai eul’idée de cette pièce il y a cinq ans mais entre tempsj’ai fait autre chose. Pascal Légitimus a accepté de fairela mise en scène et Cyrielle Clair va faire partie desacteurs avec moi sur scène. Avec cette pièce, j’avaisenvie de casser mon jouet ; la perception que j’avaisde la télé de mon enfance. On parle toujours de lafameuse ménagère de cinquante ans, et là on va voirqui elle est et beaucoup rire j’espère, grâce à unregard décalé sur le milieu de la télé dans lequel unPDG de chaîne est obligé de virer la star du JT qui n’estautre que son épouse !
Posé, apaisé, Smaïn n’est plus l’humoriste
sautillant que l’on a connu dans les années
quatre-vingt. À l’approche de la cinquantaine,
le comédien fait le point sur sa carrière avec
beaucoup de lucidité, parle de ses origines
et de son envie d’imposer son nom de famille,
après avoir fait connaître son prénom.
M A C A D A M 7 8 - page 7
SMAIN FAIROUZE « J’ai toujours considéré que
le surplus était un cadeau »Vous êtes plutôt connu pour vos « one-man-show »,que vous procure le travail en équipe ?Travailler à plusieurs permet de sentir l’effet famille. Laconnivence entre les comédiens dans le cadre de cettepièce est un vrai plaisir. Comme quand je retrouvaismes copains le soir en colonie de vacances pourrépéter les sketchs ; ce n’est pas très différent pour moi.Venant du one-man-show, je trouve agréable dem’ouvrir et d’écouter les autres, d’être dans la réplique,comme je l’ai déjà fait au cinéma ou dans lesFourberies de Scapin par exemple.
Vous avez définitivement fermé la page du one-man-show ?Non c’est une parenthèse. Je reviendrais au one-man-show car c’est ma cour de récréation. Même si jetrouve qu’il y en a un peu beaucoup maintenant etqu’on frôle la saturation. Nous avons été parmi lespremiers avec Muriel Robin après Coluche, maismaintenant c’est différent, la télévision aide beaucoupet c’est tant mieux car cela a permis à toute unenouvelle génération d’émerger.
Les thèmes du racisme, de l’identité vous ont longtempscaractérisés, ce n’est plus un sujet qui vous concernemaintenant ?Si, bien sûr, mais je l’aborde par d’autres biais,différemment. Dans la pièce par exemple, il y a deuxpersonnages qui permettent de traiter le sujet demanière drôle et décalée. Il y a toujours quelque choseà dire sur ce thème quand je vois par exemple ce quise passe à Villiers-le-Bel ou le débat sur la burka... Il ya beaucoup à dire et d’autres s’en charge. Moi je mesens autre part, je me suis assagi sans doute, j’aicinquante balais et je n’ai plus les mêmespréoccupations qu’à vingt ans. Mais il y a quandmême eu une évolution. Il y a beaucoup plusd’humoriste d’origine maghrébine et c’est tant mieux,d’autant que ce n’est pas une voie facile que de choisirce métier. Ca m’enchante réellement de voir denombreux jeunes artistes réussir. J’ai mis la clé dans laserrure en quelque sorte, la porte s’est ouverte et c’esttrès bien comme ça.
Vous avez été connu par le grand public grâce au Petitthéâtre de Bouvard. Beaucoup de comédiens ont formédes groupes à partir de là, vous avez choisi la carrièresolo…Oui, je me suis échappé de ça car je voulais avoir maspécificité. Je ne voulais pas être « l’arabe de service »dans un groupe, ou alors, tant qu’à être l’arabe deservice, être au service de moi-même ! Mais je n’étaispas seul pour autant, j’étais bien entouré par uneéquipe avec qui j’ai beaucoup travaillé. On n’arrivepas seul non plus dans ce métier.
Qu’est ce qui vous pousse à écrire, qu’est-ce qui vouschoque aujourd’hui ?La banalisation de l’information à travers l’image. Jetrouve qu’il y a trop d’informations, on est noyé dansle surplus d’info où tout s’entremêle : on passe de laburka à l’équipe de France de football, du procèsBettencourt à l’affaire Woerth, il y a un trop plein ! J’enveux à la dictature de l’image, de la télévision quicreuse les écarts. Quand on voit pêle-mêle des fortunescomme celle de Madame Bétancourt ou des joueurs defoot qui tapent dans un ballon et s’achètent une maisonà trois millions d’euros, c’est extrêmement indélicat ! Ily a un fossé qui est amplifié par le matraquagemédiatique. Avant d’être un artiste, je suis d’abord uncitoyen, un contribuable et un être humain toutsimplement. Je suis sur mon scooter dans Paris, je parleà tout le monde sans problème, c’est quelque choseque j’ai acquis de mon enfance, grâce aux colos oùj’allais dans tous les dortoirs. La starification atendance à enfermer, ce n’est pas du tout mon cas, aucontraire.
Quel est votre regard sur la précarité ?J’ai une grande lucidité et je suis très conscient de cequi m’entoure, de part mes origines. Mon père étaitbalayeur, ma mère femme de ménage ; j’ai appris àvivre avec des choses très, très simples. J’ai toujoursconsidéré que le surplus était un cadeau. La chanceque j’ai, c’est que je peux revenir à la base sansproblème ; mon seul souci c’est de manger et dedormir. Mais je pense que le plus dur quand on a rien,
La chance quej’ai, c’est queje peux revenirà la base sansproblème ;mon seul soucic’est de mangeret de dormir.
R E N C O N T R E
© M
icka
el E
sdou
rrub
ailh
page 8 - M A C A D A M 7 8
R E N C O N T R E
c’est l’humiliation. Celle que l’on peut ressentir quandon est rejeté, à part, le fait de ne pas être utile àquelqu’un ou à quelque chose. Ce qui est dur c’est leregard des autres…
Vous avez participé à plusieurs reprises aux spectaclesdes Enfoirés pour les Restau du Cœur. Y a-t-il d’autrescauses qui vous tiennent à cœur ?Oui absolument mais en général, je préfère faire leschoses plutôt que d’en parler... J’ai récemment visitéune prison et c’est quelque chose que je fais chaquefois que je le peux. Cela me permet de remettre mespropres pendules à l’heure mais aussi de donner unmoment d’espoir à ces jeunes. Je leur parle comme ungrand frère mais sans moraliser. Ils m’ont demandé defaire des sketchs mais je n’ai pas voulu, je leur ai faitdes tours de magie à la place… J’ai visité beaucoupde prisons : Avignon, Bourges, Fleury-Mérogis,Nanterre… Cela me ramène à la réalité. On peutparfois avoir l’impression dans ce métier que tout estdû. Non, c’est un leurre. Ces moments m’apportent unevraie satisfaction. Quand je vais dans les prisons, il ya un échange, c’est aussi une matière pour moi de sesituer dans la société, de se rendre utile. Après cela, jene peux pas soutenir toutes les causes, ce n’est pasmon métier mais quand je peux, je le fais...
Vous êtes né à Constantine en Algérie et avez passévos deux premières années en orphelinat, avant d’êtreadopté. Gardez-vous un lien avec l’Algérie ?Bien sûr, d’ailleurs on m’a proposé de parrainer unorphelinat à Alger ; j’ai dit oui car c’est mon enfance,c’est mon parcours. J’ai appris à connaître monhistoire, y compris les moments les plus douloureuxcomme la guerre d’Algérie par exemple. Ce qui m’adonné de la force, je pense, c’est que je ne me suisjamais senti coupable de rien mais sans jamais oublierd’où je venais. D’ailleurs je me suis toujours fait appelerSmaïn. On a pu parfois me reprocher de ne pas assezprendre la parole au nom de la communautéalgérienne ou maghrébine par exemple, mais pour moila symbolique est là : s’appeler Smaïn et monter surscène, c’est déjà dire quelque chose, surtout quand j’aidémarré. Il n’y a pas à en rajouter, cela vaut dixcolloques anti-racistes !
Des regrets ?Oui plein ! De ne pas avoir rencontré les bonnespersonnes parfois, d’avoir perdu mon temps… Mais jene suis pas aigri pour autant, j’assume totalement meserreurs. Je suis lucide et juste avec moi-même. Avecl’âge, on prend du recul, on prend confiance en soi.Si je lis ou si j’entends des choses déplaisantes oufausses à mon sujet, maintenant, je suis assez sereinpour me dire : « si tu penses ça, ça te regarde ». Enfait, j’ai grandi tard. J’ai dû inventer ma vie pouréchapper à cette réalité qui me dépasse un peu. Maisj’aimerais encore étonner. Comme quand j’ai fait lefilm « Harkis » par exemple, d’Alain Tasma. Je veuxencore rencontrer des metteurs en scène qui me fontconfiance, qui me donne l’occasion de m’exprimer !Mais je ne reste pas les bras croisés à attendre pourautant, je suis maître à bord et je peux aussi inventermes propres rôles…
Aujourd’hui, vous vous considérez davantage commeun acteur que comme un humoriste ?L’acteur impose, le comédien compose. J’ai la chancede pouvoir faire les deux. Quand j’ai démarré, j’aiimposé Smaïn avec son style mais quand je fais« Harkis » par exemple, je deviens acteur au serviced’un rôle, d’un personnage. Je suis dirigé par unmetteur en scène. Son travail et le mien c’est de faireabstraction totale de mon personnage de Smaïn afinde faire corps avec une histoire. Aujourd’hui je suisplus Smaïn Fairouze, qui est mon nom de famille, queSmaïn. Je deviens de plus en plus Smaïn Fairouze. Jeme suis fait un prénom, maintenant je vais imposer monnom…
Caroline Charron
Je visite souventles prisons.Cela me permetde remettre mespropres pendulesà l’heure maisaussi de donnerun moment d’espoirà ces jeunes.Cela me ramèneà la réalité.
M A C A D A M 7 8 - page 9
S O C I É T É
Quand, à l’issue du tournage du Conquérant [en1955, John Wayne y incarnait Gengis Khan], on ademandé à l’acteur quel était le genre de ce film,l’emblématique cow-boy a répondu : « Un western auxyeux bridés ». Eh bien, c’est ce que nous répondrionsaujourd’hui si on nous demandait de décrire ce quefait le géant chinois Cosco de l’économie de la Grèce. La pénétration chinoise en Occident ne se limite pasà l’offensive du yuan. Il faut dire que de grandsentrepreneurs, tels Howard Hughes et les Rockefeller,portaient le surnom de tycoons, d’après le mot chinoisdésignant le chef de la horde. De facto, on peutlégitimement supposer que l’ambition des hommes deCosco conduits par le tycoon Wei Jaifu est detransformer la Grèce en petite Chine. Par rapport àce modèle, nous nous contenterons de formuler deuxou trois observations faites lors d’un voyage sur place,alors que nous cherchions en vain une image de Maoà Pékin. La pollution, par exemple. Pour certains, ce
fléau devrait nous rapprocher des Chinois. En effet, toute la Chine respire un air quinous est devenu familier depuis que notre quotidien est rythmé par les manifestationscontre le plan de rigueur réprimées à coup de gaz lacrymogènes. En marchant dansles rues de Pékin et de Shanghai, nous nous sommes sentis comme à la maison :l’odeur de la place Tiananmen rappelait celle de la place Exarchia (dans le centre-ville d’Athènes, point de regroupement des contestataires) juste après leséchauffourées avec la police. À une différence près : chez nous, les forces de sécuritéutilisent des gaz pour contrer les manifestations massives de citoyens qui sont, ensoi, une excellente preuve que nous vivons dans un pays démocratique. Dans lepays de M. Wei, inhaler du monoxyde de carbone est, en revanche, un droituniversel. Et l’ordre public et la sécurité sont toujours assurés dans cet État moderneet développé où l’élite roule en Maserati, Ferrari et Rolls Royce. Voilà ce qui nousattend, nous aussi. À l’heure où nous, les Grecs, luttons contre la corruption, toutrepose, en Chine, sur la corruption. Un système qui peut se reproduire facilementsous la baguette de M. Wei, aidé par la présence du FMI ; de quoi perpétuer ladynastie des Papandreou et assurer un emploi à vie aux CRS grecs. Les Chinois deCosco reviennent ces jours-ci en Grèce après l’annonce de privatisations massivesfaites par le gouvernement. Après le Pirée, ils sont intéressés par d’autres ports, deslignes de chemin de fer et des aéroports. Autant de points stratégiques à prendrequand on veut conquérir un pays. Puisque notre souveraineté nationale est désormaisgérée par le FMI, la logique de ces ventes est dictée uniquement par le besoinimmédiat de liquidités. Un peu comme si on confiait la protection des oiseauxsauvages aux organisations de chasseurs…
Yannis Kalaitzis, Eleftherotypia / Courrier international
en partenariat avec www.courrierinternational.com
Ports, chemins de fer, aéroports,les entreprises chinoises rachètent en force
des pans entiers de l’économie du pays.Au grand dam d’Eleftherotypia.
La Grècebradée
aux Chinoispar le FMI
© c
odsw
ollo
p /
phot
ocas
e.co
m
page 10 - M A C A D A M 7 8
« Aujourd’hui, je ne vais pas vous expliquer l’histoire de telou tel monument. Je vais vous raconter les anecdotes duquartier, tout ce qui fonde la mémoire des habitants. » Lessalariés de l’ONG qui participent à la visite l’ont compris toutde suite : Angénic n’est pas une guide-conférencière commeles autres. Cette jeune femme d’origine ivoirienne, installéeà Paris depuis quinze ans, s’inspire plutôt de la tradition desgriots africains. Et revendique sa spécificité : « Je suis“accompagnatrice-révélatrice de quartier”. » La différence ?On ne tarde pas à la comprendre. On commence la visite enpoussant une porte anonyme, rue de Belleville, tout près dumétro Jourdain. Elle donne sur un beau courtil, petit jardinintérieur typique de l’architecture bellevilloise. La plainteinattendue d’une riveraine récemment installée est l’occasiond’une explication sur la mutation sociologique que le quartierest en train de vivre : « Le Belleville populaire, c’était dansles années 1980. Aujourd’hui, les loyers grimpent, des gensplus fortunés arrivent et ils n’ont pas forcement envie departager la vie de quartier. » Une hérésie pour celle qui,depuis 1998, a collectionné 400 cassettes audio avec lessouvenirs et les histoires des habitants. Voilà pourquoiAngénic n’a besoin ni de petits papiers ni de brochures pourmener ses visites… et pourquoi, dans la rue, tout le monde lasalue alors qu’elle n’habite plus le quartier.
LA PORTE EST TOUJOURS OUVERTE« J’ai commencé le métier d’“accompagnatrice-révélatrice”en 2000, au sein de l’association Belleville insolite. »Salariée dans une agence de voyage des plus classiques, elleest alors recrutée par Cathy Janvier et Isabelle Boyer, lesfondatrices de l’association. « Elles ont été les premières àprôner un tourisme participatif, incluant habitants etcommerçants. » Malgré la faillite de l’association en 2004,le chemin est tracé. En 2005 voit le jour l’association Ça sevisite, dont Angénic est l’accompagnatrice attitrée. Mais, ànouveau, la structure est obligée de se séparer de sessalariés. « C’est à ce moment que les artisans et les artistesde Belleville sont venus me voir pour me demander de
S O C I É T É
L’association Paris par rues méconnues (PRM) aune mission : valoriser le patrimoine urbain ethumain des arrondissements populaires de lacapitale. Angénic Agnero, sa fondatrice, nousinvite à découvrir Belleville…
en partenariat avec www.reportersdespoirs.org
AngénicAgnero,
révélatricede quartiers
© D
R
M A C A D A M 7 8 - page 11
LA FONDATION SEB*SOUTIENT :LA PETITE REINEDepuis 2001, des vélos triporteurs assistés électrique-ment assurent le transport de marchandises dans 6 villesde France, sans aucune émission polluante ou sonore.Incollable donc sur le plan environnemental, La PetiteReine a récemment intégré le groupe d’insertion Aresafin de professionnaliser l’accompagnement de ses sa-lariés en difficultés sociales. « Une dizaine de per-sonnes sont actuellement formées à ce métier trèscomplet : suivi d’une procédure client et contact direct,gestion du temps... Cette activité que l’on espèredupliquer sur tout le territoire nous permet de suivre unpublic plus jeune qui ne se reconnait pas forcémentdans l’insertion traditionnelle. », se réjouit Fabien deCastilla, directeur du développement d’Ares. 150 postesdevraient être créés d’ici 3 ans. En savoir plus : www.lapetitereine.com ; www.ares-association.fr
* La Fondation Seb estpartenaire de Macadam
P A R O L E S D E V E N D E U R S
Une autre façon de visiter une ville, certainement plus attrayante et plus enrichissante,car le touriste va à la rencontre des habitants.La petite histoire des quartiers complète la grande histoire des sites, des monumentshistoriques et des musées proposée par les guides touristiques.Une ville, ce n’est pas seulement des bâtiments, une architecture, etc., c’est aussi unepopulation qui l’anime et qui la fait vivre.
Commentaires de Frédéric, Bernard et Jennifer, vendeurs Macadam
continuer les balades. » En 2008, Angéniccrée alors Paris par rues méconnues (PRM).Ce qui compte, pour Angénic, c’estjustement la rencontre avec ceux qui fontvivre le quartier. Pâtissiers, fleuristes,modistes, commerçants…, tous la connaissentet lui ouvrent leur porte, même lorsqu’elleest accompagnée par un groupe de quinze
personnes. Accueil tout aussi chaleureuxdans plus de 350 ateliers d’artistes duquartier : ces hauts lieux de la création,normalement fermés au public, se livrentaux regards curieux des visiteurs. Pendantla visite de son « gourbi de la mare »,Michel Fontaine confie : « Cela me tient àcœur d’ouvrir mon studio. C’est un endroitque j’ai créé pour trouver mon inspirationet j’aime bien voir la réaction des gens.Dommage qu’avec les groupes nombreuxla visite soit rapide… » En effet, on marchevite pour respecter le programme. Maischaque visiteur repart avec une carte del’artiste, ou plus si affinités : Marc et Marie-Geneviève Regnault, experts en dansestraditionnelles, donnent rendez-vous sur lesquais de Seine après avoir entraîné legroupe dans une valse.
VOYAGER DANS LES QUARTIERSSi Paris par rues méconnues a démarré enaccompagnant des petits groupes de dixpersonnes maximum, aujourd’huil’association propose de plus en plus sesservices aux comités d’entreprises et peutaccompagner plusieurs dizaines depersonnes à la fois. « On a deux“accompagnateurs-révélateurs de quartier”en formation pour offrir des balades enquatre langues. Pour l’instant, ils sontvacataires mais on espère lesembaucher. » Le catalogue des balades aaussi été étendu à d’autres quartiers(Ménilmontant, le faubourg du Temple et lequartier chinois). Avec des balades sixjours sur sept, la convivialité et le partagepourraient passer au second plan. « Cesstructures sont très sollicitées, et lademande a encore une forte marge deprogression, explique Julien Buot,coordinateur de l’Association pour letourisme équitable et solidaire (Ates). Ledéfi est de garder la proximité avec leshabitants tout en évitant la routine. » Unengagement que PRM a pris en signant,avec 19 autres associations, la charte dutourisme participatif rédigée en juin 2009par l’Ates et la Région Île-de-France. Il y ade fortes chances de voir Angénic sillonnerles ruelles escarpées de Belleville pendantpas mal de temps encore…
Andrea Paracchini, Reporters d’Espoirs
www.paris-prm.com
© D
R
© D
R©
DR
page 12 - M A C A D A M 7 8
S O C I É T É
La rubrique du Portail Humanitaire Francophonele site collaboratif pour faciliter l’action des acteurs de solidarité
En Avignon, un menuisier rêve d'installer un centre de formation en Roumanie. Ildispose des machines-outils nécessaires et s’engage à financer un formateur durant1 an. En Roumanie, le centre Betel répond aux besoins des habitants d'un quartierdéfavorisé. Il y a quelques années, le centre a acheté un terrain avec une ruine,pour en faire un atelier d’apprentissage, ouvrir un magasin et installer un cabinetdentaire. En Alsace, une vingtaine de volontaires bâtisseurs s’engagent chaqueannée à rénover un bâtiment. Ils offrent les matériaux et la main-d’œuvre pendant1 semaine. Dans la Drôme, l'association humanitaire Partage+ a réuni ces 3volontés. En avril, une équipe roumaine a construit la structure en bois du futurcentre ; mi-mai, le camion de Partage+ a apporté sur place les matériaux, et 3jours après, les Alsaciens fixaient fenêtres et portes, l’isolation et le toit. Il reste àcouler une dalle de béton. Et pour finir, Partage+ transportera les machines-outils.Plus d'infos sur : www.portail-humanitaire.org
Quand les bonnes volontés se rencontrent...
© D
R
Sur le terrain avec
les «Bleus»de la rue
L'équipe de France des sans-abri disputera sa
Coupe du monde en septembre.
Baskets aux pieds, ils dribblent, se passent la balle, courentautour du terrain de football. À quelques mètres de là, au borddu terrain, le coach de l’équipe parlemente avec un joueur. Toussont en tenue de sport. Ce samedi d’été à Paris, l’équipe deFrance de football s'entraîne.Ici, ni Anelka, ni Ribéry, ni Gourcuff. À leur place : Moussa,Anthony, Djamel, Samir et les autres, sélectionnés pourreprésenter la France à la Coupe du monde des sans-abri.Leur objectif : Rio de Janeiro, au Brésil, où ils défendront, à lafin septembre, les couleurs de la France face à 63 autreséquipes « nationales ». Du 19 au 26 septembre aura lieu lahuitième édition de la Homeless World Cup, un tournoi de footorganisé par un réseau d’associations de lutte contre lapauvreté de plusieurs pays du monde. Chaque nation présentedes équipes de huit joueurs : quatre titulaires et quatreremplaçants.Parmi ceux qui s'entraînent ce matin-là, Moussa Camara, unGuinéen de 23 ans qui a quitté Conakry pour la France en2007. «On espère faire mieux que les autres», lance-t-il avecun sourire éclatant, en faisant allusion à la piètre performancedes Bleus en Afrique du Sud. Sans-abri Moussa? Pasexactement. Après plusieurs mois de galère à vivre en foyergrâce au Secours catholique, il a décroché un travail dans uneusine de conditionnement alimentaire en Vendée. Unappartement, un travail… Moussa est bien loin du cliché quel’on peut se faire des sans-abri.
CRITÈRES DE SÉLECTIONComme ses sept coéquipiers, il a été sélectionné à l’issue desrencontres organisées – entre autres – par le Secours catholique,Emmaüs et le Cash de Nanterre. Au total, huit réseaux de luttecontre la pauvreté, réunis dans le collectif Remise en jeu.Pour Christophe Aubin, travailleur social et vice-président de cecollectif, les bienfaits d’une telle compétition sont multiples. Ils’agit notamment d’éviter la désocialisation de jeunes précaires,de plus en plus nombreux.
Avant...
Après !
en partenariat avec Youphil :www.youphil.com
M A C A D A M 7 8 - page 13
S O C I É T É©
Rap
haël
Mor
an
Pour participer à cet événement sportif un peu particulier, les critères le sontaussi. Chaque joueur de ce Mondial des SDF doit être – ou avoir été aucours des deux années précédentes – sans domicile.En réalité, dans cette équipe de France, sur les huit sélectionnés, seuls deuxsont vraiment à la rue. Si, dans d’autres pays, les équipes sont composéesd'anciens alcooliques ou toxicomanes, l’équipe de France des sans-abri aun tout autre profil : il s’agit surtout de jeunes précaires d’origine étrangère.Sport oblige, la Coupe du monde des sans-abri exige une bonne conditionphysique. D’autant que, au fil des ans, le niveau de la compétition aaugmenté ! Conséquence : les joueurs ont entre 21 et 32 ans. L'équipe eststrictement masculine même si la compétition est mixte.Malgré une équipe plutôt bien dans ses baskets, Christian Guillemant,survêtement noir et montre-chronomètre au poignet, l'entraîneur de l’équipede « sans-abri », explique devoir composer avec le parcours chaotique decertains. « Les SDF sont parfois dans le rejet des autres pour se protéger. Jeviens à l'instant d’expliquer à un joueur qu’il doit suivre les consignes sinonil risque de se marginaliser », détaille cet homme qui a l’habitude detravailler régulièrement avec des précaires.
Ce matin-là, trois joueurs sur huit seulement sont présents. Quarante minutesaprès le début de l'entraînement, un quatrième arrive. Mais il a une bonneexcuse pour son retard : il travaille de nuit. Les autres absents sont soitmalades, soit blessés.
SANS SHORT NI BASKETSEnfin, un cinquième joueur arrive. C’est Alexandru, un jeune hommeoriginaire de Roumanie, qui a été sélectionné tout comme son frère jumeau,Mircea. L’entraîneur est fier de ces deux « très bons joueurs », qui n’ontpourtant pas de toit et qui parlent difficilement français. «Au début desentraînements, on a dû leur prêter un short ! » se souvient-il.
Mais, sur le terrain, ils sont comme les autres « pour ne faire qu’un », rappelleChristian Guillemant. Après une semaine de mise au vert en août, les Bleusde la rue seront fin prêts pour partir au Brésil. Ils défendront les couleurs dela France, qui organisera la compétition l'année prochaine.Raphaël Moran / Youphil
© R
apha
ël M
oran
© R
apha
ël M
oran
© R
apha
ël M
oran
page 14 - M A C A D A M 7 8
E U R O P E / C A R N E T D E V O Y A G E S
Les élections européennes suscitent en général assez peud'intérêt. Depuis la première élections directe de ses membresen 1979, le taux d'abstention n'a cessé de progresser. Lescampagnes électorales se déroulent dans un climatd'indifférence généralisée, à moins qu'elles ne servent deprétexte à l'une ou l'autre polémique purement nationale. Lespartis casent souvent sur les listes des candidats inconnus ou desvieilles gloires qui s'offrent à Strasbourg une retraite dorée. Lorsdes dernières européennes, il y a un an, la participation a atteintun nouveau plancher, à 43%. Au fil des décennies et des traités, le Parlement a pourtant acquisdes pouvoirs très étendus. Avec l'entrée en application du traitéde Lisbonne fin 2009, il est même devenu un acteurincontournable dans le processus de décision européen. Cetteévolution ne devrait étonner personne: rendre l'Union plusdémocratique était l'un des objectifs avoués de la Constitution-devenue-traité-de-Lisbonne.Mais la vigueur avec laquelle les eurodéputés se sont emparésde leurs nouveaux pouvoirs en a surpris plus d'un. C'est le caspar exemple des États-Unis, qui ont sous-estimé le Parlement ennégociant avec l'Europe un accord sur le transfert de donnéesfinancières. Habitués à discuter tranquillement avec desgouvernements plutôt dociles, les Américains n'ont pas vu queles parlementaires avaient bien l'intention de faire respecter àla lettre les règles sur la protection des données. Résultat: unprojet d'accord a été rejeté et a dû être renégocié. Il en va ainsi dans presque tous les dossiers « chauds » àBruxelles: les bonus des traders, la réforme de la finance oul'évolution des aides aux agriculteurs. Même en matière dediplomatie, une fonction régalienne a priori exclusivementréservée aux États, les eurodéputés ont marqué des points, avecla création d'un corps diplomatique proprement communautaire.Forts de leurs nouveaux pouvoirs, les parlementaires nemanqueront pas de replacer Strasbourg sur la carte médiatiqueet politique dans les quatres prochaines années de la législature.Gageons qu'aux prochaines élections européennes, le taux departicipation augmentera, pour la première fois depuis trenteans. L'Europe commencerait alors vraiment à résorber son déficitdémocratique.Frédéric Ravenne
Le Parlementeuropéengéant politiqueencore méconnu
Par ses entrailles, le Bassin minier se dévoile sur 120 kilomètres de long, dansun entrelacs de boyaux et de tunnels étroits. S'Il plonge sous terre, ce n'est paspour se cacher, mais pour mieux se révéler.Le dernier Topo guide lui est précisément consacré. Les deux Comités départe-mentaux du Tourisme du Nord et du Pas-de-Calais ont réuni leurs efforts, pour enfaire un outil très pratique, destiné aux randonneurs curieux.Pour gagner le coeur du Pays, arrêt recommandé au Centre Historique Minierde Lewarde, à côté de Douai. Les épaules et le cœur léger, le visiteur est rapide-ment mis en situation. Ici, la mine, c'est important. Dans la famille, le père et legrand-père étaient mineurs. Et le fils suivait souvent le même parcours.Comment oublier le labeur acharné de ces centaines de milliers d'hommes et defemmes courageux, durs à la tâche ? A. Daneluzzi s'adapte vite au chantier. Il arrive à Lewarde dans les années 20,après un long périple venant du Frioul, une région d'Italie du Nord.Un même rituel répété chaque jour. Lever à l'aube, tour rapide au jardin, safierté, puis en route vers la fosse Delloye, la musette à l'épaule, en longeant lecoron. Il aperçoit le chevalement et ses molettes, cette tour aérienne au dessusde la mine, puis ses compagnons, venus comme lui de Portogruaro, petite citéentre Venise et Trieste, au bord de l'Adriatique.
© E
. W
atte
au/M
ine
de L
ewar
de
Les galeries de Lewarde
Nord - Pas-de-Calais
L'aventurehumainede la mine
M A C A D A M 7 8 - page 15
C A R N E T D E V O Y A G E S
La journée minière commence dans la « salle des pendus »,où les mineurs se déshabillent, pour enfiler la tenue de travail,prendre le jeton numéroté qu'on laisse au pointage avant dedescendre en cage, ranger son « briquet », composé d'unmorceau de pain, de saindoux et de pommes qu'on prenaità la pause. Sans oublier la lampe, cette fidèle compagne, «où la lampe de 30 centimètres passe, l'ouvrier passe », dit-il, le soir, à son fils Armando, en rentrant chez lui « et il vautmieux rester sacrément mince et souple ».Le rythme de travail est soutenu. Avancer à genoux. Charger.Reculer. Décharger. Autour, l'obscurité la plus intense. Lapoussière. La ventilation aléatoire. Le bruit infernal. La claus-trophobie à plus de 500 mètres de profondeur. Les explo-sions de dynamite. La peur du grisou, de l'éboulement,leschargements à la pelle le roulage des berlines, le soutène-ment, la paroi et le sol fondus dans le corps de l'homme.Daneluzzi travaille torse nu, visage noir, avec les marquesbleues causées par des morsures de charbon. Un universmytérieux, hanté de mots bizarres. Un milieu hostile, mena-
çant, en raison des accidents, des bagarres, des grèves etde la silicose. L'étonnement devant la blancheur de lagalerie, la craie répandue sur le sol, foulée par les souliersdes hommes et les sabots des chevaux.Une odeur de crottin et d'urine. C'est Mérinos, le cheval dufond. Quelques caresses à l'encolure, des paroles douces.Aucun mineur n'aurait toléré qu'on le maltraite. Mérinoshumanise l'univers de la mine.Pendant 280 ans, deux milliards de tonnes sortiront du Bas-sin Minier. Commencée en 1720 à Fresnes-sur-Escaut, lavieille histoire du charbon s'achève le 22 décembre 1990.Le dernier puits est noyé à Oignies. Puis, les chevalementssont dynamités, effacés de la mémoire.Daneluzzi, le solide émigrant du Frioul, a depuis longtempsretrouvé sa terre natale, après avoir si intensément vécu unmétier, dans les profondeurs du Bassin Minier. Il a emportéavec lui une grande part légendaire d'un territoire, candidataujourd'hui au patrimoine Mondial de l'UNESCO.Thierry Quintrie Lamothe - Écrivain/Reporter
BONS PLANS
À OFFRIR, À S’OFFRIR,À DÉGUSTER AVEC PLAISIRLes chocolatsde Jean-Claude Jeanson42, place Jean-Jaurès à Lens(Pas-de-Calais)tél : 03 21 28 24 21
À VISITERDouai : ne pas manquerchaque année la fête deGayant, ville de fortetradition universitaireet parlementaire, surnomméel’Athénée du Nord.Centre Historique Minierde Lewarde, le plus grandmusée de la Mine en Francetél : 03 27 95 82 82(restaurant sur place« le Briquet »).
RANDONNÉESMaison du terril de Rieulay,zone naturelle de 140 hatél : 03 27 86 03 64 Randonnée ascension surterrils jumeaux avec le CPIE Chaine des TerrilsLoos en Gohelle(Pas-de-Calais)tél : 03 21 28 17 28
RESTAURANTS ETESTAMINETSCafé de la Mairieà Pecquencourt(collection d’outils)tél : 03 27 86 51 03
RENSEIGNEMENTSCOMPLÉMENTAIRESLes offices du Tourismede Douaitél : 03 27 882 679et de Lens-Liévintél : 03 21 67 66 66
Comités départementauxdu tourisme du Nordtél : 03 20 57 59.59et du Pas-de-Calaistél : 03 21 10 34 72et 03 21 10 34 60
© E
. W
atte
au/M
ine
de L
ewar
d
© G
régo
ry R
ouss
el©
Gré
gory
Rou
ssel
© G
régo
ry R
ouss
el
Marlène, guide du patrimoine à Lens/LiévinPhoto au dessus : la mine expliquée aux enfants
Jacques Fediaczko, fier d'être mineur.Photo en haut à droite : le plaisir, une fois remonté à la surface...
page 16 - M A C A D A M 7 8
N A T U R E / P L A N È T E
AGENDASOLIDAIREAVRIL 2010‘ 8 septembre :Journée Internationalede l’alphabétisation.Près d’une personne sur sept estillettrée, et sur les 860 millionsd’illettrés, 500 millions sontdes femmes.
‘ Les 10, 11 et 12 septembre :2e édition de la Braderiesolidaire du sportPendant 3 jours, les 10, 11et 12 septembre prochains,l’association 1 Maillot Pour la Vieorganise une grande ventesolidaire d’articles de sportau profit des enfants maladesdes hôpitaux pédiatriquesde France au Comptoir général,80 quai de Jemmapes, Paris X.
‘ 25 septembre : Yannick Noahau Stade de France pourles Enfants de la Terre !Yannick Noah organise un grandconcert au stade de France.Sur chaque billet vendu, 1 esera reversé à l’associationles Enfants de la Terre.
‘ 25 septembre :La Gentleman du Cœur Rendez-vous le samedi25 septembre prochain, autourde l’hippodrome de Longchamppour la Gentleman du Cœurorganisée par MécénatChirurgie Cardiaque.Plus d’informations sur :http://blog.mecenat-cardiaque.fr
‘ 26 septembre :Course à pied Paris/Versailles Devenez un héros en soutenantune association à l’occasionde votre participation auParis-Versailles. Rendez-voussur http://parisversailles.aiderdonner.com
Le jardin en retard ?
Comment anticiper les travaux au jardin avec ces foutus changements de température en quelques jours ? Depuis
mars, les dates des semis, plantations et repiquages perdent la tête, et moi avec. Vents asséchants, soleil puis
pluies torrentielles, avril et mai ont été difficiles. Potagistes et professionnels du « vert » en savent quelque chose !
J’ai beau interroger les astres et les vers de terre, ou essayer de traduire le gazouillis des oisillons, rien n’y fait.
J’attends le bon moment, et si c’est pas le bon je recommence. Mais cessons les jérémiades, le temps c’est le
temps, il faut faire avec. Donc, une chose est sûre, certaines plantes seront au rendez-vous. Je tiens à vous parler
de l’une d’elles – aromate, condiment et plante médicinale –, la coriandre qui, elle, est bien présente.
De son petit nom latin Coriandrum sativum, du grec koris « punaise » et andros « mâle ». La bien nommée, puisque
son goût, pour certains, a bien celui de la punaise ; et qu’elle permettrait d’augmenter les performances sexuelles
de ces messieurs. Utilisée déjà dans l’Antiquité : sous l’oreiller, pour bien dormir, ou jetée fraîche dans le feu, pour
éloigner les démons. Au Moyen Âge, chez nous, on en concoctait philtres d’amour et breuvages aphrodisiaques.
Bref, la coriandre a tout pour intriguer.
Ses vertus réelles et prouvées sont : digestive, diurétique, bonne pour le foie, antiseptique et anti-inflammatoire.
Et côté goût, c’est un régal : en vert, elle ajoute ce plus à certains plats ; et sèches, ses graines assaisonnent de
nombreuses préparations. J’en raffole ! J’en sème régulièrement, à l’abri, de mars à septembre. Peu exigeante dans
sa culture, elle aime avoir un peu de chaleur et d’eau au démarrage. Je laisse quelques plants monter à graine, je
récupère les ombelles quand elles commencent à jaunir. Une fois séchées, elles se gardent plusieurs années.
Et quelle différence avec ces grains insipides achetés dans le commerce !
Donc, cette année, que sera notre potager ? Bougez pas, je vous informe, je cours ramasser ma coriandre et la jette
dans le feu, la météo n’est peut-être, après tout, qu’un mauvais tour de démon !
Raymonde Prades, passionnée d’agriculture raisonnée...
© fr
oodm
at /
pho
toca
se.c
om
M A C A D A M 7 8 - page 17
le Chewing-gum,fléau environnemental
en partenariat avec www.terraeco.net
Déballez, mâchez, crachez. Le « chouïngue », dans son principe,illustre parfaitement le je-m’en-foutisme environnemental de notresociété de consommation. Il finit rarement sa course dans une poubelle,et ce malgré les amendes, pourtant dissuasives (183 euros à Paris),dont sont passibles les pollueurs de trottoirs. Encore faut-il jeter sonchewing-gum sous le nez d’un inspecteur. Or, ces derniers ne sont paslégion dans la capitale, de l’aveu même du Service de la propreté.Amendes ou non, ils s’accumulent en mosaïques blanchâtres sur lestrottoirs. « Cinq ans sont nécessaires pour qu’un chewing-gum sedégrade naturellement », selon l’Agence de l’environnement et de lamaîtrise de l’énergie (Ademe).
FLÉAU COLLANTL’ennui, c’est qu’il adhère, se solidifie et devient quasiment impossibleà décoller. Un cauchemar pour les services de nettoyage et pourl’environnement. Pour désincruster la gomme, il faut utiliser de puissantsproduits chimiques, gratter à la main ou passer le Kärcher, voire lestrois. « En 2001, il nous a fallu sept semaines pour décaper les trottoirsd’Oxford Street [à Londres]. En moins de quelques semaines, c’étaitpire qu’auparavant », se désespérait, en 2005, Alan Bradley, chargéde la propreté urbaine pour l’arrondissement de Westminster, dans lescolonnes du Guardian. Casse-pieds, les chewing-gums. Las de ce fléaucollant, les libéraux démocrates de la capitale britannique ont réclamé,en 2005, qu’une taxe d’un penny (un peu plus d’un centime d’euro)soit imposée sur chaque paquet afin de financer le nettoyage.
COCKTAIL CHIMIQUEL’histoire ne dit pas si les ingénieurs ont trouvé ces solutions anti-chouïngue en mâchant du chewing-gum lequel, selon ses fabricants,aide à réfléchir. En tous cas, elles risquent de rester anecdotiques faceaux ventes de chewing-gums classiques, qui, elles, continuent deflamber. Propulsé par l’interdiction de fumer et la sortie des « sans-sucre » – plus de 90 % du marché en France, selon le Syndicat nationalde la confiserie –, ce marché a progressé de 66 % entre 2005 et 2008dans l’Hexagone. Avec 260 unités par an, le Français serait ledeuxième consommateur au monde derrière l’Américain – 300 aucompteur. Seulement, la pâte que ces fabricants utilisent n’a plus rien à voir avecla gomme naturelle que mâchaient les Mayas. « Le chiclé indien,obtenu par ébullition du latex tiré du tronc et des fruits de sapotier, n’estplus utilisé car ces arbres sont devenus trop rares et le transport tropcoûteux pour un marché si important », justifie Hollywood. Le produitde synthèse qui l’a remplacé est fabriqué à partir d’élastomères issusdu pétrole auquel on ajoute des cires pour leur pouvoir plastifiant, desrésines pour le liant, des charges minérales – sortes de pigmentspermettant « d’améliorer les qualités mécaniques » de la pâte –, unantioxydant contre le vieillissement du produit et toutes sortes deparfums artificiels, colorants, sirop de glucose ou édulcorants tels quepolyols ou aspartame pour les « sans-sucre ». De quoi vous donnerenvie de recracher immédiatement votre chouïngue. Attention, pas surle pavé !
Il rafraîchit peut-être l’haleine, maisil casse surtout les pieds. Sur lestrottoirs, le « chouïngue » est unvéritable fléau environnemental.Rassurez-vous, un chewing-gumnon collant est déjà dans les tuyaux.
N A T U R E / P L A N È T E
© L
. Bou
vier
- fo
tolia
.com
page 18 - M A C A D A M 7 8
__ C’est un réseau de grands-mères généreuses et quiont retrouvé le bonheur d’être utiles grâce à leur travail.Avec l’association Tricotez Cœur, 10 000 d’entre ellesfournissent chaque hiver 900 layettes et plus de 30 000vêtements chauds à des associations.
– Pour que rentrée rime avec solidarité, l’Unicef meten vente sur son site des fournitures scolaires ingénieuseset colorées. Le lot de 12 crayons de couleur recyclés avectaille-crayon et boîte de rangement : 5 euros, soit 50 dosesde vaccin contre la polio. Le cahier à spirale de 80 pagesavec fermeture à élastique : 7 e, soit 1000 capsules devitamine A pour traiter les carences.
– Pour démarrer l’année scolaire avec de bonnes résolutionset, surtout, pour les tenir, les éditions 365 proposent cetteannée une collection d’ « Almaniaks scolaires ». De lamaternelle au CM2, chaque jour est illustré par un jeu, untest ou un exercice pour réviser facilement jour après jour.La collection comprend également, sur le même principe,une édition « Réussir le bac » avec un entraînementquotidien et ludique pour réviser, s’organiser ou gérer sonstress. Les Almaniaks scolaires sont disponibles en librairieset grandes surfaces à 9,90 e pour les primaires et 10,90 epour les niveaux collège et lycée.
– Equitécho est le premier portail d’information surle commerce équitable en Ile-de-France. Véritablebanque de données du secteur, il référence plus de 250structures, de nombreux articles et documents, des dossiersthématiques et toutes les clés pour mieux connaître lesecteur et démontrer, par l’exemple, qu’il est possible detravailler autrement dans un monde plus solidaire(equitecho.org). Au sommaire : un moteur de recherchepour trouver une structure de commerce équitable paractivité ou par département/arrondissement, des actualités,des portraits, un agenda, etc.
– Photographes de la nature, à vos appareils ! Le site lanceune expérience géante de science participativepour alimenter un inventaire de la biodiversité à partir dusuivi photo des insectes pollinisateurs. Tout le monde peutparticiper en suivant les protocoles de prises de vueexpliqués sur le site ; vos photos viendront ainsi enrichir labase de données. Cette opération, lancée en mai 2010par le Muséum national d’histoire naturelle, sera poursuiviependant cinq ans.
C ’ E S T M A L I N
bons planspar Caroline Charron
conseil du coachpar Alexandre Delovane - www.alexandredelovane.com
COMMENT DÉVELOPPER SON INTUITIONET GAGNER DE LA CONFIANCE EN SOI ?
Un corps en bonne santé est un corps qui respire bien. Mieux communiquer avec les
autres, c’est ressentir plus facilement l’état émotionnel, la sensibilité de l’individu et
celle de nous même. Être en phase avec son intuition pour faire les bons choix, c’est
gagner de la confiance en soi.
Une règle et une attitude importante pour arriver à atteindre tous ses objectifs :
‘ Tous les jours et à intervalle de 5 à 6h, en état éveillé, faites des séances
de respiration de 3mn à chaque fois en inspirant et en expirant par le nez
sur une durée pour chaque séquences de 5 secondes.
‘ Lors de cette inspiration et de cette expiration, visualisez un mouvement
de rotation qui monte depuis votre nombril jusqu’à la gorge,
comme l’image d’un œil de cyclone.
Recommandations : Si vous le faites au moins 4 fois par jour et au quotidien, vous
optimiserez votre intuition, votre communication et votre confiance en vous.
© k
alle
jipp
/ ph
otoc
ase.
com
C ’ E S T M A L I N
WWW.MACADAMJOURNAL.COM
AnneRoumanoffJ’aime montrer le décalage entre
les idées et leur application
MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE
2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR
CAHIER
ILS FONT LYON
10 PAGES SPÉCIALES
L’INVITÉ
NICOLE GUEDJ
« si les SDF le disent... »
SOCIÉTÉ
UN GÂCHIS PEUT EN
CACHER UN AUTRE
QUAI DES LUDES :
JOUER, C’EST
TELLEMENT SÉRIEUX !
JEUXMOT MYSTÈRE,
FLÉCHÉS,
BD,SUDOKU
BONUS :
GAGNEZ DES PLACES
DE SPECTACLES ET
DES COFFRETS
ANNE ROUMANOFF
VOIR PAGE 9
n°69WWW.MACADAMJOURNAL.COM
Parce que ses vendeurs ne sont pas encore présents sur
tout le territoire français, Macadam lance l’abonnement
solidaire. Sur les 32 euros (pour 11 numéros),
10 euros reviennent à l’association qui
développe des ateliers d’écriture et des
initiatives au service des vendeurs.
nom .................................................................
prénom ..............................................................
mail ...................................................................
adresse .................................................................
............................................................................
code postal ........................................................
ville ...................................................................
Joignez un chèque de 32 euros à l’ordre deArtisans du Macadam et envoyez le à :Les Artisans du Macadam, 9, rue Jacques Prévert,69140 Rillieux-la-Pape.
!
ABONNEZ-VOUSÀ MACADAM !BOND’ABONNEMENTSOLIDAIRE
LES VERTUS DU MIELAntibactérien, cicatrisant, parfait pour soigner
les maux de gorge, soulager une brûlure,
calmer les maux d’estomac ou adoucir
naturellement les desserts avec deux fois
moins de calories que son équivalent en
sucre, le miel a bien des avantages. En
application externe ou à la cuillère, les
utilisations sont nombreuses. Bourré
d’oligo-éléments, de vitamines et de
minéraux, le miel contient également
des substances protectrices telles
que des antibiotiques naturels et
des enzymes. On peut l’utiliser
seul ou mixé avec d’autres
ingrédients, comme dans le
cas des cosmétiques ou des
recettes de beauté maison,
dans lesquelles il est
souvent employé. Il existe plus
d’une cinquantaine de variétés de
miel. Préférez ceux « extraits à froid », qui n’ont donc pas été chauffés. Ensuite,
laissez-vous guider par votre goût personnel ou les effets recherchés : miel d’acacia
(problèmes de digestion, antalgique), oranger (aide au sommeil), lavande (anti-toux,
état grippal, antiseptique respiratoire), châtaignier (circulation du sang), etc.
Parmi les nouveaux venus aux pouvoirs multiples, vous pouvez tester le miel de
manuka néo-zélandais, qui vient de faire son apparition en France. Il renferme une
concentration record en méthylglyoxal (MGO), aux propriétés antibactériennes,
antivirales, antifongiques et antioxydantes. Le miel de manuka existe en plusieurs
concentrations de MGO (Manuka Honey, à partir de 12,40 e le pot de 250 grammes).
Autre spécialiste du miel biologique, équitable et local cette fois-ci, la marque Ballot-
Flurin dispose d’une gamme d’excellents produits à base de miel et de pollen tels
que le shampooing doux assainissant, la pommade réparatrice pour peaux réactives
et sensibles ou encore un miel de cure qui associe miel de châtaignier et pollen frais
pour renforcer la vitalité, stimuler l’organisme et la mémoire (miel de châtaignier &
pollen frais polyfloral, Ballot-Flurin, 9,90 e les 125 grammes).
Attention : le miel et les produits de la ruche sont totalement déconseillés aux enfants
de moins de 36 mois.
Macadam et les éditions Hugo & Cie vous offrent des
boîtes de jeux pour tous. Pour participer, rendez-vous
sur notre site (www.macadamjournal.com),
où un tirage au sort permettra de sélectionner
une dizaine de gagnants. Parmi les boîtes de
jeux à gagner : jeux de société et de dés, jeux
de mémoire, casse-tête, jeux de logique
ou encore jeux d’observation. Tous ces jeux
comprennent également un livre et sont présentés
dans une jolie boîte en métal. Disponibles en librairies
au prix de 10 E la boîte. Bonne chance !
BONUS
LECTEUR
© M
ariu
s N
ecul
a - f
otol
ia.c
om
page 20 - M A C A D A M 7 8
P S Y C H O
QUESTION PSY
Voilà des mois que mon garçon, âgé deonze ans, me disait ne pas aimer sonprofesseur. Je lui disais de prendre sonmal en patience mais, au cours desdernières semaines, il semblait de plusen plus déprimé à la perspective d’allerà l’école. J’ai enfin réussi à le faireparler de manière spécifique, et il estclair que son maître en a fait sa tête deturc, ce qui m’a été confirmé par lesmères de ses camarades de classe.Comment dois-je régler ce problèmeavec l’école ?
Rencontrez l’enseignant et demandez-lui conseilpour vous aider à gérer les résultats en baisse devotre fils et son manque d’entrain à aller à l’école.N’accusez le maître de rien. Posez une questionet écoutez la réponse. Si votre fils a des résultatssatisfaisants et que vous n’ayez jamais étéinformée de son mauvais comportement, le maîtren’aura sans doute rien de très navrant à vousrévéler. Écoutez ses conseils avec considération.Forcez-le à se comporter en pédagogue enfaisant appel à son expertise.
Partagez ensuite avec lui ce que votre fils vous adit ressentir. N’essayez pas d’avancer desarguments (faits, etc.) qui tendraient à prouverque ces sentiments sont justifiés, et ne vous laissezpas entraîner dans une polémique. Évitez quel’enseignant ne se mette sur la défensive, ce quipourrait l’amener à dresser de votre fils untableau plus noir que son évaluation initiale.Encore une fois, demandez-lui conseil. Terminezl’entretien en lui faisant comprendre que vousallez maintenant suivre de près les réactions devotre fils.Cela devrait suffire pour que l’attitude del’enseignant vis-à-vis de votre fils change. Sinon,parlez à la direction de l’école et demandezégalement à être prévenue en cas d’exclusiond’un cours ou de tout problème de discipline.Si le harcèlement moral persiste, déposez uneplainte en bonne et due forme contre le maîtreavec sa direction.
Catherine Selden
Envoyez vos questions à[email protected]
COMMENT FAIRECOMPRENDRE À MES PARENTSQU’ILS DOIVENT FRAPPERÀ LA PORTE DE MA CHAMBREAVANT D’ENTRER ?
Quand vous étiez enfant, vous n’aimiez pasrester enfermé dans votre chambre. Vousdétestiez la solitude, l’isolement et vousrecherchiez la présence des autres. La portede l’enfance, vous l’avez désormais referméederrière vous, parfois même en la claquantviolemment. En entrant dans l’adolescence,vous avez ressenti le besoin de tracer unefrontière claire entre votre monde et celui devos parents. Ainsi, vous supportez de moinsen moins qu’ils pénètrent dans votre chambresans frapper. Vous aimeriez leur fairecomprendre que vous avez besoin d’un lieubien à vous, d’un refuge où vous pouvezdormir, rêver, travailler, écouter de la musique,lire votre courrier, sans avoir toujoursla crainte d’être dérangé par une intrusionintempestive. Pour ne pas les heurter, pourqu’ils n’imaginent pas qu’il se passe deschoses interdites, mettez-y les formes. Oubliezles petites phrases assassines, du genre :« Tu me gonfles, tu pourrais frapper, quandmême ! » Guerre totale assurée. Parlez-leurde votre envie de calme, de votre besoind’indépendance. Soyez franc : « Ce n’est pasque j’ai des choses à cacher, mais j’aimeraisbien être un peu tranquille dans ma chambre.En ce moment, c’est vraiment très importantpour moi. » Et n’oubliez pas de leur direqu’ils ont toujours le droit d’entrer dans votrechambre, mais avec votre autorisation biensûr… Mais attention ! Qui dit autonomie, ditaussi responsabilité. À partir de maintenant,c’est à vous, et à vous seul, que reviendrala tâche de « ranger votre chambre ».Et, comme vous êtes devenu grand,vous savez bien que Harry Potter et MaryPoppins ne sont que des personnagesde fiction… Alors, à vous le balai !Anne-Marie Thomazeau
ADOS
© v
iew
7 /
pho
toca
se.c
om
D É T E N T EL A P A G E D E S V E N D E U R S
M A C A D A M 7 8 - page 21
T’AS VU OÙ J’HABITE ?
1
2
5
1. Palace pour SDF, bungalow
en colocation. Dernière
étape avant la réinsertion.
Pourtant le parcours du
combattant pour le droit
à la DIGNITÉ n’est pas terminé.
2. Cabanon de fortune,
vue imprenable, proche zone
industrielle. Le locataire a été
expulsé, son abri nuisait
à l’image de marque
des entreprises.
3. Village de toile le long
du chemin de halage.
Ce n’est pas un endroit
de villégiature, ici on survit.
4. Proche centre ville, petit
meublé bien éclairé et bien
aéré. Toutes commodités à
proximité. Ça fait tache. Pour
combien de temps encore ?
5. Pour amoureux de la nature,
cabane bien isolée sur berges
du Rhône. Cabinet de toilettes
et W.C à l’extérieur. À l’abri des
regards indiscrets, la misère
comme la lèpre est une maladie
honteuse, il faut la cacher.
6. Le « koh lanta » des exclus.
Ce n’est pas de la télé réalité,
c’est la réalité sans la télé.
Ici l’on survit sans espoir
de gagner 100.000 e.
Nous ne sommes ni sur
une île paradisiaque, ni sur
une île hostile ni dans
un endroit du monde éloigné
de toute civilisation :
NOUS SOMMES EN FRANCE.
Photos : Frédéric, Eliane,
Gabriel, vendeurs de Macadam
Commentaires : Bernard M,
Jennifer, Guy, Patrick B,
Patrick J et Patrick P,
vendeurs de Macadam
3
4
6
page 22 - M A C A D A M 7 8
par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.comRetrouvez l’ensemble des réponses aux jeux de ce magazine sur le sitewww.macadamjournal.com
JOUER
mot mystère outils : un mot de 7 lettres
solut ion du dernier problème : BOSPHORE
mots fléchés
PROCHE DE LA FIN
CABALE
PRÉTENDRE À
TOUCHE AU TIBET
MANTEAU DE FOURRUREDU VERBE POUVOIR
METTRE EN JEU
BREVET
PAREIL
INSTRUIRE D'UN SECRET
SERT À ENCOURAGER
RASSASIÉS
TENTE D'INDIENS
OURLET
VARIÉTÉ DE PRUNE
FLEUR ODORANTE
ÉCOULEMENT PAR L'OREILLE
ELLE EST NOBLE
CHAMPIGNON CHARNU
ARAIGNÉES PASSAGE À L'ÂGE ADULTE
IMBIBE D'UN LIQUIDE
INHUMAIN
EST DIVISÉE EN STROPHES
ERRE AU HASARD
EAU STAGNANTE
FRAYEUR
ENJOLIVE UN RÉCIT
EST PEU PROFOND
VILLA DE TIVOLI
BÉRYLLIUM
ENLEVERHUME COULEUR DU
FLAMANT
CHUTE BRUTALE
FAIRE TRÈS PEUR
MUSIQUE D'ALGÉRIE
IL AFFRONTE LES
TAUREAUX
FAITS DU PASSÉ
PÉTRIFIÉE
DEMEURÉE
D É T E N T E
CALEPIN-UP: CARNET DE RENDEZ-VOUS LIBERTIN...
CALVERT :SOUFFRANCE DE NOTRE ENVIRONNEMENT POLLUÉ
mots sculptés
par Bruno Usannaz, sculpteur et ausculpteur maison,« Maître en mots, spécialiste du mettre en mots ».par Kato, pour les illustrations.
CALAMARRANT :DRÔLE DENCORNET
M A C A D A M 7 8 - page 23
6 5
4 7 2 8 6 1 3
6 7 9 8 1 5 6 4 2 8 3 9
5 9 3 1 8 4
8
6 5 4
7 2 4 7 2
8 1 5 3
4 5 2
8 9 1 4 7 9 6
9 8
3
sudoku niveau facile sudoku niveau difficile
sudoku ?en japonais ce mot signifie chiffre unique.Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeuest de remplir la grille avec des chiffres allantde 1 à 9, en partant de certains chifres déjàdisposés dans la grille. La grille est composéede régions de neuf carrés 3x3 formant unegrille de 9x9. Chaque ligne, colonne et régionne doit contenir qu’une fois chaque chiffre…bon courage !
sudoku niveau moyen
6
5 4
6 7 2 8
1 2
3 9 7 6
4 7 3
3 9 4 7
7 6 9 5
8 6
D É T E N T E
BESOIN D’UN COUP DE POUCE ?Rejoignez l’équipe des vendeurs de Macadam !statut : vendeur colporteur de presse
Vous vendez le journal 2€ et vous récupérez 1€ ou plus(en fonction de la ville - coût de livraison)Pas d’horaires imposés : vous gérez votre temps comme vous le voulez.Pas de stock minimum : vous vendez le nombre de journaux que vous souhaitez.Pas d’engagement dans le temps : vous vendez tant que vous avez besoin.
Macadam : Association nationale soutenue par Courrier International, Reporters d’Espoirs, le Secours Populaire... propose chaque mois un vrai magazine réalisé par une équipe de journalistes professionnels.
Devenir vendeur ?+ d’infos : Tél : 04 78 97 26 73 - 06 31 96 34 76 - [email protected]
D É T E N T E
mots croisés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
245978316
891356472
367412859
786139524
139245768
524687193
613594287
472861935
958723641
solu
tion
s
sudoku facile
245978316
891356472
367412859
786139524
139245768
524687193
613594287
472861935
958723641sudoku moyen
236915748
578234619
491678325
982146573
645723981
317859462
153487296
729561834
864392157sudoku difficile
mots croisés
MAVPDI
CONSPIRATION
REPUSREPLI
TIPIOEILLET
BARONNEOI
BOLETTREMPE
NRODEPEUR
ODERUBEB
TERRORISER
CRASHTORERO
ANTECEDENTS
FIGEERESTEE
PROCHE DE LA FIN
CABALE
PRÉTENDRE À
TOUCHE AU TIBET
MANTEAU DE FOURRUREDU VERBE POUVOIR
METTRE EN JEU
BREVET
PAREIL
INSTRUIRE D'UN SECRET
SERT À ENCOURAGER
RASSASIÉS
TENTE D'INDIENS
OURLET
VARIÉTÉ DE PRUNE
FLEUR ODORANTE
ÉCOULEMENT PAR L'OREILLE
ELLE EST NOBLE
CHAMPIGNON CHARNU
ARAIGNÉESPASSAGE À L'ÂGE ADULTE
IMBIBE D'UN LIQUIDE
INHUMAIN
EST DIVISÉE EN STROPHES
ERRE AU HASARD
EAU STAGNANTE
FRAYEUR
ENJOLIVE UN RÉCIT
EST PEU PROFOND
VILLA DE TIVOLI
BÉRYLLIUM
ENLEVERHUMECOULEUR DU
FLAMANT
CHUTE BRUTALE
FAIRE TRÈS PEUR
MUSIQUE D'ALGÉRIE
IL AFFRONTE LES
TAUREAUX
FAITS DU PASSÉ
PÉTRIFIÉE
DEMEURÉE
mots fléchés
Horizontalement1. Il y règne une grande agitation.2. Démonstratif - Cicatrices.4. Division d’un ouvrage - Banc.5. Réduit en esclavage par
les Spartiates - Fermé hermétiquement.
6. Usine génératrice d’énergie électrique - Célèbre agent secret.
7. Roule sur le tapis - Faucon.8. Muscle de la joue - Réponse.9. Singe - Canton suisse - Très courte.10. Compatriote.11. Mesure - Chanteurs.12. Disposer en réseau -
Première dame.
Verticalement1. Artificiel - Style d’improvisation
vocale.2. Osé - Langue polynésienne.3. Note - Peut qualifier
des conversations.4. Sourires d’enfants.5. Place - Erbium -
À l’hôtel ou au casino.6. On l’a à l’oeil - Attirer l’attention.7. Ensemble de normes juridiques.8. Sorte de sponsor -
Dans l’alphabet hébreu.9. Superpose - Glander.10. Ratisser - Partie d’une amphore.11. Époque - Roche sédimentaire
d’origine éolienne.12. Capitale.