macadam juin 2010

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MACADAM 76 - page 1 MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR n°76 WWW.MACADAMJOURNAL.COM PHILIPPE CANDELORO « J’AI CONSCIENCE QU’ON PEUT TOUT PERDRE TRÈS VITE » BONUS : GAGNEZ DES PLACES AU SPECTACLE HOLIDAY ON ICE AVEC MACADAM VOIR PAGE 7 UN MONDE SANS AVION ASILE : L’AUTRE CRISE GRECQUE SPÉCIAL SALON DES SOLIDARITÉS ENTREZ GRATUITEMENT AU SALON (VOIR P. 11) JEUDI NOIR : COUP DE POING SUR LE MAL-LOGEMENT ATELIERS SANS FRONTIÈRES : LA NOUVELLE VIE DES VIEUX ORDIS

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Philippe Candeloro se confie sur son métier

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Page 1: Macadam juin 2010

M A C A D A M 7 6 - page 1

MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

n°76WWW.MACADAMJOURNAL.COM

PHILIPPE CANDELORO« J’AI CONSCIENCEQU’ON PEUT TOUTPERDRE TRÈS VITE »

BONUS :GAGNEZ DES PLACESAU SPECTACLE

HOLIDAY ON ICEAVEC MACADAMVOIR PAGE 7

UN MONDESANS AVION

ASILE : L’AUTRECRISE GRECQUE

SPÉCIAL SALONDES SOLIDARITÉSENTREZGRATUITEMENTAU SALON (VOIR P. 11)

JEUDI NOIR :COUP DE POING SURLE MAL-LOGEMENT

ATELIERS SANSFRONTIÈRES :LA NOUVELLE VIEDES VIEUX ORDIS

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page 2 - M A C A D A M 7 6

Récompensé !Macadam vient de recevoir le label « Année européenne 2010 de luttecontre la pauvreté et l’exclusion sociale ». Une belle reconnaissance,par les autorités européennes et nationales, de la qualité et du sérieuxdu projet que nous défendons depuis plus d'un an aujourd'hui. Oui, lespersonnes en difficultés ont le droit de proposer un magazine de qualité.

Oui, la presse de rue peut aussi prétendre à des lettres de noblesse !Cette nouvelle intervient quelques semaines après que Macadam a reçu l'agrémentd'intérêt général. Ce statut de l'administration fiscale reconnait la gestion désintéresséedu projet et offre aux donateurs la possibilité de déduire de leurs impôts 66% dumontant de leurs dons.Des reconnaissances qui sont source de motivation pour toute l'équipe, vendeurs etjournalistes. Nous continuons, plus enthousiastes que jamais...

par François Fillon, directeur de la publication

[email protected]

DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSELes vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse, fiersde leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix dessujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérersocialement et économiquement.

COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût

de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal.

> 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIFLa diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont leconseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnesvendant ou ayant vendu le journal Macadam. L'association a reçu l’agrément d’associationd’intérêt général. Les personnes offrant des dons à Macadam peuvent déduire 66% des montantsdes dons de leurs impôts. Renseignez-vous : 04 78 97 26 73.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELSPonctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisationde Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création oumaquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure.

UN RÉSEAU INTERNATIONALMacadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network ofStreet Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour saqualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau regroupe 80 journauxde rue, répartis dans 34 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travailà 250 000 personnes et publient 32 millions de journaux chaque année.

L ’ É D I T O

Vous voulez aider

une personne

en difficulté?

Proposez-lui de devenir

vendeur de Macadam.

Contact :

06 31 96 34 76

Macadam mensuel [édition juin 2010]www.macadamjournal.comcontact : [email protected] nationaleLes Artisans du Macadam, association loi 1901,Président : Gabriel Gaudillat, siège : 9 rue Jacques Prévert, 69140 Rillieux-la-Pape.Renseignements : 04 78 97 26 73.agencesParis : le Secours Populaire, 13 rue Froissard, 75004 Paris, Olivier au 06 79 05 27 42.La Rochelle, le Secours populaire, Porte Royale,M. Charron au 06 24 53 15 43.Lyon : Habitat et Humanisme, 28 quai Perrache, 69002 Lyon, du lundi au vendredi de 7h45 à 10h.Lyon et autres villes : Gabriel au 06 31 96 34 76.directeur de la publication François Fillonrédactrice en chef adjointeCaroline CharronrédactionJacques Bujardet, Alexandre Delovane, Gabriel Gaudillat,Florence Genestier, Michel Hannequart, Raymonde Prades,Thierry Quintry-Lamothe, Saïd Mahrane, Frédéric Ravenne,Julien Ricciarelli, Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden,Jean-Marc Sémoulin, Anne-Marie Thomazeau,Bruno Usannaz-JorisrévisionMarie Dominique Bergouignan et Sylvie TiffeneaupartenariatsMicheline Perrin / [email protected]© Robert BlalackillustrationsCrosky, Dominique Goubelle, Sylvain Marchandé,Philippe Tastet, Le Cil Vertgraphismebeau fixe, manufacture d’imagessite webVéronique Guérinéditionsarl Media Compagnieimpression Imprimerie Chirat, Saint-Just-la-PendueDépôt légal à parution / ISSN : 1954-166XCPPAP : 1209 I 89259partenaires Courrier International, la Chaîne du cœur, Fondation Macif,Fondation Nicolas Hulot, Fondation Seb, France infos, Habitatet Humanisme, Les Bancs publics, Ludi-presse, Le portaildes solidarités, Price Minister, Reporters d’Espoirs, SecoursCatholique, Secours Populaire, Tour de France Humanitaire.

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L ’ I N V I T É

Une rencontre fortuite a fait avancer ma perception de la solidarité ce jour-là.J’habitais un quartier dit « sensible » et un soir, regagnant le hall d’entrée demon immeuble, je tombe sur une bande de jeunes allongés sur les premièresmarches de l’escalier, fumant et buvant à grand bruit. Ils rendaient l'accès auxétages complètement impossible.J’avais justement ce jour-là une cheville foulée. J’arrivais donc clopin clopantavec mes béquilles, me préparant à gravir difficilement les 3 étages sansascenseur. Mon sang ne fit qu’un tour en apercevant cette présence importune.Je me répétais dans ma tête : « Ne pas montrer sa peur, arriver jusqu'auxescaliers et normalement, un chemin devrait s'ouvrir ». Pourtant, une fois arrivéau pied des escaliers, pas le moindre mouvement ne se fit sentir parmi le

groupe. Les jeunes au contraire se mirent à me regarder en rigolant : «Tu veux un coup de main ? ». « Non, non » répondis-je

immédiatement, « je peux me débrouiller tout seul ». Maisj’étais optimiste, il me fallut capituler et accepter de l’aide. Un

grand gaillard se leva alors, enjamba ses copains, me pritdans ses bras comme un bébé en demandant : « Quel étage ?

». C’est ainsi que j’arrivai jusque devant ma porte.Depuis ce jour, chaque fois qu’il nous arrivait de nouscroiser, il sortait de sa bande pour me dire bonjour. Ou bienmoi, je rentrais dans leur cercle pour le saluer. J’avais

découvert la beauté qui réside dans le fait de permettre à unautre d'être utile. Comme le pratiquait l'Abbé Pierre : « Viens

m'aider à aider les autres ».Cet épisode continue d'inspirer aujourd'hui encore mon approche de lasolidarité. À l’instar du message qui figure dans l'histoire du bon

samaritain de l'évangile, je découvre que mon prochain n'est pas la personneblessée au bord du chemin, mais bien celle qui s'est arrêtée pour m'aider.Cela change la conception habituelle de la solidarité où chacun préfèresouvent se placer comme celui qui aide. Le 3e Salon des Solidarités s'ouvre à Paris, et ce numéro s'en fait l'écho. Avecmon ami Kamran Yekrangi, directeur d'Humanis et co-organisateur de ceSalon, je vous encourage à venir à la rencontre des acteurs présents et àdécouvrir la diversité de leurs initiatives. Vous y puiserez des idées d'engagement au quotidien. Chacun pourra ytrouver une solution concrète pour agir, sans forcément partir à l’autre bout dumonde. Tout simplement peut-être au sein même de votre entreprise. Mon souhait est que chaque visiteur, mais aussi chaque exposant, puisserepartir renouvelé dans son désir d'engagement, après avoir reçu aide etconseils, chacun pour ses actions respectives, et échangé pour s’enrichirmutuellement.

Jean-Marc Sémoulin

Jean-Marc Sémoulin co-organisateur du Salon des Solidarités

Solidarité : Quelle solidarité ?

L A P A R O L E À J E A N - M A R C S É M O U L I N

Co-organisateur du Salon des Solidarités*,

Jean-Marc Sémoulin est né le 19 mars 1970.

Engagé depuis 1993 au sein de l'Ong chrétienne

La Gerbe il en devient le directeur et associe

insertion en France et aide à l'international.

En tant que président du collectif Asah, il lance en

2005 le premier Salon de l'Humanitaire avec le Parc

des Expositions de Pontoise. En 2007, le Salon

devient Salon des Solidarités et, en co-organisation

avec le collectif Humanis, se déplace à Paris.

* lire pages 10 à 16

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Illustrations de Philippe Tastet, dessinateur de presse, a l’œil collé à la radio,les oreilles sur la Tv et la presse et l’esprit tourné vers la vie. www.philippetastet.com

LE MONDE EST FOU

A C T U

Une voiture traverse le 7e

étage d’une tour américaineÉtats-Unis, Tulsa – Au volant de sa

Mercedes classe C, un homme de 67 ans

a fait une marche-arrière des plus

remarquées de l’Oklahoma : ayant coincé

son pied entre la pédale de frein et celle

de l’accélérateur, Ralph Hudson s’est

dirigé droit contre le mur. Le coffre

arrière de sa berline a littéralement

traversé le mur du parking à étages.

La tour, ainsi éventrée au 7e étage,

a offert un spectacle étonnant le temps

que les autorités rentrent le véhicule dans

le parking. Aucun blessé n’est à déplorer

: seuls deux véhicules garés au sol ont été

touchés par les débris de briques projetés

lors du choc.

L’officier de police, Jason Willingham, n’a

pas jugé utile de verbaliser le propriétaire

de la voiture suspendue.

La nation la plus râleuseserait la FranceFrance, Paris – Si on en croit le dernier

sondage Opinion Way, ce seraient bien les

Français qui râleraient le plus, loin devant

les Italiens ou encore les Américains.

Le sondage réalisé pour Metro et la Maaf

montrerait ainsi que d’après les personnes

interrogées selon un échantillon

représentatif, les Français seraient

davantage râleurs que les autres

nationalités. Ainsi, à la question

«Les Français râlent-ils souvent ?», nos

compatriotes sont 48% à déclarer que

oui, très souvent, 45% à dire que oui,

souvent. Finalement, ils ne sont que 6%

à dire que les Français ne râlent que

de temps en temps, et 1% rarement.

Pourtant, lorsque l’on pose la question à

des Français cette fois-ci, ils ne sont que

37% des répondants à dire que oui, ils

râlent souvent. Le Français serait-il aussi

de mauvaise foi ?

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infos en partenariat avec www.zigonet.com

Illustrations de Dominique Goubelle. Il publie dans Siné Hebdo, Vendredi... illustre deslivres scolaires chez Nathan, Hachette… et a dessiné dans Spirou et Le Point. www.goubelle.net

A C T U

Mondial 2010 : 100 000euros par but marquésJohannesburg, Afrique du Sud –

Le directeur de la Fédération a annoncé

qu’un million de rand - soit 100 000 e -

serait offert à l’équipe d’Afrique du Sud

chaque fois qu’elle marquera un but lors

de la prochaine Coupe du Monde, qui se

déroulera dans ce pays. Leslie Sedibe, a

expliqué que la fédération sud-africaine,

dont il est le directeur, a conclu des

négociations concernant la rémunération

des joueurs et une mise en place de bonus.

Il déclare dans des propos rapportés

par Reuters : « Nous voulons que notre

équipe joue avec fierté et passion, nous

voulons leur donner l’impulsion. »

Sedibe est en pourparlers avec un comité

de six joueurs mené par le capitaine

Aaron Mokoena, afin de finaliser les

détails d’ici le 31 mai. Il précise que

ça ne sera pas un chèque en blanc.

Jugé pour conduitesans permis pour la 43e foisNouvelle Écosse, Dartmouth – Scott

Martell, peintre infortuné, a été arrêté

et jugé pour conduite sans permis.

C’est la quarante-troisième fois. L’homme

de Dartmouth est sommé par la Cour

Provinciale de payer une contravention

de 3000 € (4000 dollars canadiens).

Cette somme s’ajoute aux 40 378,07 €

(53 817,50 dollars canadiens) impayés

qui correspondent aux 43 amendes

reçues pour la même infraction : conduite

sans permis. Le peintre récidiviste ne fera

pas appel et considère que ce jugement

est « mérité ».

Des sièges réservésaux célibataires dansles transports en communCopenhague, Danemark – Une compagnie

de transport en commun à Copenhague

réserve quelques sièges aux individus

cherchant à rencontrer de nouvelles

personnes ou à rencontrer l’âme sœur.

Ainsi, la compagnie explique cette

initiative : « On ne sait jamais ce qui peut

arriver, même un coup de foudre est

possible dans un bus», les sièges étant

là pour faciliter les choses. Ce sont donc

103 bus, sillonnant cinq lignes différentes

qui disposent de deux sièges côte à côte,

ces derniers étant recouvert de rouge

et indiqués comme « siège de l’amour »,

explique l’AFP.

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R E N C O N T R E

PHILIPPECANDELORO

Philippe Candeloro, le champion de patinage

artistique préféré des Français, joue les maîtres

de cérémonie dans le nouveau spectacle de

Holiday on Ice, « Tropicana ». Avec générosité

et humour, il y présente les numéros, met en

scène ses déboires (la faillite du producteur

de son spectacle d’adieu) et régale son public

de ses plus belles pirouettes. Nous l’avons

rencontré, à Strasbourg, entre deux spectacles,

pour qu’il revienne sur sa carrière, sa tournée

d’adieux tronquée, ses envies.

Dans le spectacle auquel vous participez actuellement*, vousfaites une rapide rétrospective de votre carrière. Sur toutes lesrécompenses reçues, quelle est, avec le recul, celle qui reste laplus marquante pour vous ?La meilleure des récompenses, l’apothéose pour un sportif dehaut niveau, c’est quand même les Jeux Olympiques. Je les aifait deux fois et les deux fois j’ai remporté une médaille (ndlr :médailles de bronze au JO de Lillehammer en 1994 et à

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« J’ai conscience qu’on peuttout perdre, très vite »

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R E N C O N T R E

Nagano en 1998). Pour la deuxième médaille, auJapon, je savais que c’était ma dernière compétition,et les quatre ans qui s’étaient déroulés depuisLillehammer n’avaient pas été faciles à gérer entre lanotoriété qui en découlait plus une blessure, ce n’étaitpas du tout évident que je puisse refaire quelque chose.Le fait que ça se termine proprement, avec unemédaille, c’était bien. Maintenant, je me rends compteque faire une médaille aux Jeux Olympiques n’est pasfacile car il y a des gens plus doués que moi quiauraient pu en faire en France, notamment Brian (ndlr: Brian Joubert, six fois champion de France entre2003 et 2008, champion du monde en 2007) et il n’apas réussi a deux reprises. Ma deuxième médaille, àNagano m’a permis de boucler la boucle. J’aime l’idéede finir en beauté avant de passer à autre chose.

Vous avez fait vos adieux lors de votre spectacle Hello& Goodbye. Le patin, c’est vraiment terminé pour vous ?Ce n’est pas vraiment le patin qui est terminé mais lesport de haut niveau, les triples sauts, etc. Ce n’est pasquelque chose que l’on peut faire indéfiniment. Il fautque les gens s’attendent à ne plus voir ça de moi.Maintenant, j’ai envie de créer des comédies musicalessur glace et éventuellement me donner un rôle. Le patinn’est donc pas terminé de ce point de vue-là.Aujourd’hui je veux devenir un comédien qui saitpatiner, et allier les deux.

C’est un peu ce que vous faites aujourd’hui avecHoliday on Ice, où vous avez un rôle sur mesure demaître de cérémonie, avec un solo sur glaceépoustouflant en final ?Dans Holiday on Ice, les patineurs continuent depatiner sans s’exprimer, il n’y a que moi qui parle !Dans mon projet, je veux aller au-delà de l’expressioncorporelle sur glace, je veux vraiment des comédiensqui font du patin. C’est aussi l’orientation que jesouhaite donner à ma carrière : aller davantage versla comédie. L’idée m’est venue à force de faire desspectacles et d’oser des choses qui ont plu, notammentà la télé. Le cinéma me tente aussi mais, si je fais ducinéma, ce serait plutôt un film d’action. J’ai encorecette puissance physique par laquelle je m’exprime etqui est mon point fort. Après, ce n’est pas à moi dedire si je peux être bon comédien ou pas…

Fait rare, lorsque le producteur de votre tournéed’adieux a fait faillite, vous êtes monté au créneau pourque les personnes qui avaient acheté des billetspuissent se reporter sur le spectacle de Holiday on Ice.J’ai une relation très forte avec mon public. Que j’aieune, cent, ou mille personnes devant moi, je donne lamême chose, avec la même honnêteté. La tournée quis’est arrêtée, ça a été dur à gérer, d’autant que j’en aimoi aussi été victime. Ça me semble normal, dans lamesure où les gens m’avaient fait confiance en achetantun billet pour me voir, de faire de mon mieux pour que

les choses se passent le moins mal possible pour eux.C’est pour cela que je suis dans le spectacle Holidayon Ice, où je n’étais pas prévu à l’origine : la plupartdes gens qui avaient acheté des tickets pour monspectacle ont pu venir me voir gratuitement, mais il y atoujours une procédure en cours pour qu’ils puissent sefaire rembourser, car tout le monde n’a pas pu profiterde l’offre. C’est un bonus qu’on a offert avec lacollaboration de Holiday on Ice, ce n’est pas unéchange de billets. Même si je ne suis pas responsablede l’arrêt de la tournée, j’ai assumé jusqu’au bout, car,cette tournée d’adieux, c’est moi qui l’avais voulue et jene voulais pas que mon nom soit sali dans cette histoire.C’était important pour moi de prouver aux gens que jene les laissais pas tomber, que je faisais ce que jepouvais avec les moyens que j’avais pour lesdédommager. Je voulais que les choses soient claires.

Vous avez commencé le patin vers l’âge de huit ans, enétant repéré lors d’une sortie avec votre école. Ensuite,les choses sont allées très vite. Deux ans après vosdébuts, vous obtenez vos premiers résultats.Oui, ça a démarré en flèche. Très vite, mes parents ontdû prendre une décision difficile : me faire quitter, àl’âge de huit ans, le cursus scolaire normal pour que jepuisse patiner six heures par jour à la patinoire deColombes et suivre seulement deux heures trente descolarité quotidienne. Il y avait aussi la questionfinancière, car mes parents n’avaient pas les moyensde me payer des cours. Ma mère voyait bien que jeprogressais vite et ils ont décidé de faire confiance àl’entraîneur, qui leur avait fait comprendre que j’étaisdoué. On est des gens qui faisons facilementconfiance. Ce n’est pas toujours une bonne chose maislà, en l’occurrence, ça a été la bonne décision.

À quel moment avez-vous réalisé que vous pourriezfaire quelque chose avec ce sport ?À huit ans, on ne sait pas que ça peut être un métier.Jusqu’à l’âge de douze ans, je ne savais même pas quiétait le champion de France en patinage ! Je ne m’étaispas mis à faire du patin parce que j’avais vu unchampion en faire ; j’avais commencé avec l’école, parhasard. Ça m’a plu, mais en fait ça m’a plu surtoutparce que c’était difficile ! Je suis assez maso de cecôté-là. J’aime les choses difficiles, le challenge. Et çame permettait de montrer une certaine supériorité parrapport à mes camarades d’école, ce que je nepouvais pas faire dans les autres disciplines. Sur laglace, j’étais meilleur que les autres, je tombais moinsqu’eux et je m’amusais avec ça ; je prenais une petiterevanche par rapport à l’école. Cela n’a duré que sixmois car, après, je suis allé en école de glace. Ce quim’a toujours attiré, peut-être encore plus que ce sportlui-même, c’était d’avoir une enfance différente desautres ; d’être sorti de l’école, d’aller à la patinoire tousles jours. C’est à partir de la sixième que ça s’estcompliqué. En primaire, tout se passait à la patinoire,

De Hello & Goodbye à Holiday on Ice.

Depuis 66 ans, la plus célèbre revue

sur glace parcourt le monde avec une

troupe sans cesse renouvelée, des

numéros et des costumes glamour,

ainsi que des invités prestigieux.

Pour la tournée 2010-2011, intitulée

« Tropicana », Philippe Candeloro

s’est invité sur une série de dates,

suite à l’interruption inopinée de sa

tournée d’adieux, Hello & Goodbye.

Le champion, autant comédien que

patineur, joue avec son image devant

un écran LED géant, fait le clown,

et finit par un solo sur glace digne

de ses meilleures prestations.

Ses sketchs sont co-signés par

Albert Algoud, auteur et humoriste

officiant notamment à Canal Plus.

Pour chaque ticket plein tarif vendu,

un euro est reversé à la Croix-Rouge

française. www.holidayonice.com

Gagnez des places pour la nouvelle

tournée de Holiday on Ice en

participant à un tirage au sort.

Envoyez votre candidature à

[email protected]

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R E N C O N T R E

on suivait les cours par correspondance, on étaitregroupé avec ceux qui faisaient tennis et natation, çaallait. Mais quand j’ai dû retourner au collège, je mesuis demandé si je n’allais pas laisser tomber l’école,car c’était dur de faire les deux.

Avez-vous des regrets, l’impression d’être passé à côtéde quelque chose pendant votre enfance ?Je ne peux pas avoir de regrets par rapport à ce quej’ai vécu ou par rapport à ce que je suis devenu. Mêmesi j’ai des manques, j’ai encore du temps devant moipour les combler ! Je suis curieux de nature, j’ai

beaucoup voyagé et beaucoup appris sur le terrain. Jetrouve que c’est ce qui manque aujourd’hui dans lescursus scolaires. Il faudrait que les enfants sortentdavantage, qu’ils apprennent aussi à faire quelquechose de leurs mains plutôt que rester quatre heures surune chaise. D’autant qu’aujourd’hui on se rend comptequ’avoir bac+7 ne donne pas forcément du boulot àla sortie ! Quand on a des parents riches, on peutencore s’en sortir ; sinon, il faut apprendre à sedébrouiller autrement !

Avez-vous subi une pression pour réussir, dans lamesure où vos parents faisaient des sacrifices afin quevous puissiez suivre vos entraînements ?Non, jamais. Ni de la part de mes parents, ni de cellede mes frères et sœurs pour qui ce n’était pourtant pasévident : ils ont été un peu pénalisés dans la mesureoù mes parents devaient économiser pour que je puissecontinuer mes cours. Au bout de quatre ans, mes parentsn’ont plus pu suivre, financièrement. Alors mon prof,qui était cadre chez Total, a accepté de m’entraîner

gratuitement ; c’est comme ça que j’ai pu continuer,sinon j’aurais sans doute dû arrêter. Mais je n’ai pasvraiment ressenti de pression. Je vivais ma vie d’enfant,avec mes frères et sœurs, dans la cité, je n’étais pascoupé du monde.

Vous avez toujours réussi à garder pied dans laréalité ?Oui, grâce à cette éducation justement. J’ai toujours euconscience que tout pouvait s’arrêter du jour aulendemain et qu’il était important de garder les piedssur terre. Il y a des moments où ça a été plus difficilequ’à d’autres, car, la notoriété, on ne peut pas la mettreen vacances. Mais j’ai toujours su qu’on peut toutperdre très, très vite. C’est pour cela que ça m’énervequand on me traite de radin. Ce n’est pas que je suisradin, je n’ai pas envie de mettre ma famille dans unesituation difficile, simplement parce que je n’aurais pasanticipé qu’un jour on pourrait être dans le besoin.Quand le patin sera terminé, je n’aurai plus de rentréesd’argent, je suis donc obligé d’y penser. Chez moi, onn’a jamais roulé sur l’or. Il fallait faire attention pourtout ; il fallait bricoler pour avoir un vélo ou unemobylette, c’est une bonne école. J’ai appris lanécessité de travailler si je voulais quelque chose, etqu’il ne faut jamais se laisser aller.

Soutenez-vous des causes ?J’ai beaucoup été parrain d’associations au début dema carrière mais c’est difficile en faisant de lacompétition d’être vraiment présent et disponible doncj’ai du arrêter. En revanche, dans mon dernier livre, jeparle d’une dizaine d’associations que j’ai soutenu. Jepréfère les aider comme ça que d’en soutenir une seulesans vraiment pouvoir m’y consacrer. Je suis plutôtattiré pour les petites associations dont on ne parle pas,et je suis toujours d’accord pour aller en parler quandon me sollicite. J’aime aussi inviter des enfants auxspectacles dans lesquels je suis. J’ai du privilégier macarrière, qui pour les sportifs est très courte, mais jen’ai rien contre donner du temps pour le caritatif. Je lefais régulièrement pour le Secours Populaire.

Votre marque de fabrique, c’est les vannes et l’humour,ça ne vous joue pas des tours parfois ?Les gens ne connaissent pas beaucoup mon côtésérieux, alors que je suis un gros bosseur. J’ai peut-êtrecette image de rigolo et certains ont du mal à meprendre au sérieux alors que, depuis déjà dix ans, jefais de la production en gérant de gros budgets. C’estencore ce qui va se passer pour mon projet de comédiemusicale, que je vais gérer de A à Z. Mon côtédéconneur peut parfois me desservir dans le monde dubusiness, mais cela renforce ma popularité, ce qui mesauve en un sens.

Propos recueillis par Caroline Charron

Toutes les causessont importantes...Je suis plus attirépar les petitesassociations donton ne parle pas,et je suis toujoursd’accord pour alleren parler quandon me sollicite.

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S O C I É T É

Un mondesans avion...

Commenous étionsarrogants !

en partenariat avec www.courrierinternational.com

La succession actuelle d’événements dans le monde pourrait paraîtreune simple coïncidence si, après une catastrophe aérienne deproportions inconnues jusqu’à présent [qui a causé la mort du présidentde la Pologne et d’autres officiels], cet obscur volcan d’Islande n’étaitentré en éruption, cherchant à recouvrir le continent tout entier de soninfecte substance. Nous ne pouvons à ce stade prédire les causes decette maladie infernale, mais on peut penser qu’elle ne frappe pas sansraison – ou peut-être pour des raisons que nous ne contrôlons pas.Mais les troubles et les malaises de la Terre nous viennent de partout,d’Haïti jusqu’en Chine, ou de Grèce, et donnent la sensation de plusen plus pressante que, quelque part, au niveau décisionnel planétaire,quelqu’un cache aux gens la terrible vérité, à savoir qu’on a atteint unhaut niveau de danger planétaire.

Que nous étions fiers de notre condition humaine, que nous étionsarrogants ! Le capitalisme, le socialisme, le futurisme se retrouventimpuissants devant cette purulence au contenu explosif, dontl’apparition a fermé, comme sur un ordre militaire, les aéroports del’Europe entière et mis en état de panique les poumons oubliés de nosgénérations, qui s’étaient déjà habituées à ne plus respirer. Un volcandénué de toute distinction politique et historique change, du jour aulendemain, l’emploi du temps de tous les décideurs, porteurs, eux, dehauts rangs politiques et militaires.

D’un jour à l’autre, les données de la condition humaine sontmodifiées. L’orgueil des dirigeants, habitués à nous saluer depuis leshautes marches de l’avion, s’abaisse au niveau des charrues. Onretrouve une sorte de normalité grouillante, où règne la confusion desvaleurs. Les guerres et les révolutions ont tenté d’ébranler l’échelle desélites politiques et économiques, sans vraiment y réussir, en tout caspour plus d’une étape historique. Un volcan d’Islande oblige, avec sonnuage toxique, les leaders mondiaux à se limiter à des solutionsroutières et les administrateurs des aéroports à laisser la parole auxgrillons qui chantent dans l’herbe située à proximité de ces lieux.

QUELQU’UN QUI SE FAUFILE JUSQU’AUX DÉPÔTS DE L’ENFERQuelle unanimité d’opinions concernant l’utilisation des avions ! Etquelles sombres prévisions concernant ce qui pourrait dorénavantadvenir dans les rouages compliqués de notre existence moderne !Peut-être qu’après tout elle n’est pas si justifiée, la peur que l’hommesoit plus fort que la nature, cette peur qui s’était installée en nous parceque tout nous semblait possible !Le détail le plus important et passé le plus inaperçu concernant cenuage volcanique, communiqué pourtant aux peuples par leursdirigeants, est le fait que l’on ne sait pas combien de temps dureral’éruption. Donc, non seulement tout est de travers et incertain sur lecontinent, mais, surtout, nul ne sait quand ce désastre prendra fin, avectoutes ses conséquences, vues, prévues ou insoupçonnées. Les cendresvolcaniques sont seulement l’une des manières de se manifester de cesmilliers de degrés qui chuintent sinistrement sous nos pieds. D’un autrecôté, cette éruption est-elle vraiment dépourvue de tout lien avec lesséismes de ces derniers temps ? N’y aurait-il pas, sous le regard naïfde notre génération, quelqu’un qui se faufile jusqu’aux dépôts secretsde l’enfer, pour le recharger et le redémarrer avec un odieux cynismede l’expérimentateur ? Nous voilà ainsi maintenant à la merci duvolcan…

Adrian Paunescu Jurnalul National (Buccarest) / Courrier International© k

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3e Salon desSolidaritésParis Porte de Versailles

4-6 juin 2010www.SalonDesSolidarites.org

LES CONFÉRENCES

OMD : QUELLES PERSPECTIVES À L’HEURE DU BILAN ?‘ VENDREDI 4 JUIN 15H30-17HA l’occasion de la revue à deux tiers parcours des Objectifsdu Millénaire pour le Développement (OMD) en 2010, et enamont de l’Assemblée générale des Nations unies deseptembre, Coordination SUD propose de faire une mise endébat et approche critique sur les OMD, en partant d’un étatdes lieux / évaluation à 2/3 parcours, en abordant l’intérêtet les limites des OMD, en les mettant en perspective parrapport aux débats sur l’aide (qualité, quantité, financementsinnovants) et sur la cohérence des politiques.

LA SOLIDARITÉ, UN ENGAGEMENT POUR TOUS‘ SAMEDI 5 ET DIMANCHE 6 JUIN 11H-13HToute personne peut s’engager dans la solidarité, peuimporte son âge et sa fonction. L’institut Bioforce et l’IRCOMse rassemblent pour faire passer un message : L’engagementdans la solidarité pour tous et à tout âge. A travers destémoignages divers et variés de personnes engagées, ils’agira de dresser un tableau de l’engagement solidaire(moteur de l’engagement, ce qu’il représente etc.) et deprésenter des formes d’engagement tout au long de la vie.

SOLIDARITÉ INTERNATIONALE, QUELS PROFILS POURQUELS MÉTIERS ? ‘ SAMEDI 5 JUIN 13H30–15HET DIMANCHE 6 JUIN 16H–17H30Un jeune sur trois souhaite s’engager dans la solidarité,notamment dans la solidarité internationale. Travailler dansce secteur relève pourtant du parcours du combattant, et lesréalités doivent être connues de tous. En effet, depuisquelques années, les procédures de recrutement sont de plus

en plus sélectives, du fait de la professionnalisation dusecteur de la solidarité. Il s’agit de donner de nouvelles clésaux personnes qui souhaitent s’engager dans la solidaritéinternationale, et de les aider à se poser les bonnes questionsavant de partir (quels métiers ? Quelles formations ? Quefaire au retour de mission ?…).

MICROPROJETS : S’INFORMER, S’ORGANISER‘ SAMEDI 5 JUIN 15H30-17HSi, du fait des actions de sensibilisation, la solidaritéinternationale est devenue un enjeu majeur pour beaucoupde nos concitoyens, la plupart des projets portés par lespetites et moyennes associations le sont par des bénévoles.Source de richesse et de diversité dans l’engagement, cettesituation n’est pas sans poser problème. Beaucoup desporteurs de projet ne possèdent en effet aucune expériencedu montage de pojet en contexte international. Si les micro-projets peuvent avoir un impact immense pour despopulations en difficulté, ils peuvent avoir aussi desconséquences négatives.

COMMENT CONCILIER VIE PROFESSIONNELLEET ENGAGEMENT SOLIDAIRE ? ‘ SAMEDI 5 JUIN17H30-19H ET DIMANCHE 6 JUIN 14H-15H30Comment s’investir dans la solidarité en parallèle d’un emploià plein temps et/ou d’une vie familiale bien remplie ?Beaucoup d’actifs renoncent à s’impliquer alors qu’il existede nombreuses possibilités d’engagements compatibles avecces contraintes, qui font appel notamment à l’utilisation deleurs compétences. Que ce soit de manière ponctuelle ou auquotidien, les personnes actives ont un rôle majeur à jouerdans le domaine de la solidarité et de l’économie solidaireet sociale.

AGENDADU CŒURVENDREDI 4 JUINSalon de la solidarité Portede Versailles (Du 4 au 6)

SAMEDI 5 JUINQuête de la croix Rougejusqu’au 11

DIMANCHE 6 JUINCourse solidaire des hérosau profit de centainesd’associations :www.coursedesheros.com

JEUDI 10 JUINLancement des « ChefsSolidaires » de Sidaction

SAMEDI 12 JUINJournée Mondiale contrele travail des enfants

LUNDI 14 JUINJournée mondialedu don du sang

MERCREDI 16 JUIN8e salon des énergiesrenouvelables Porte deVersailles (Du 16 au 18)

DU 25 AU 27 JUINSolidays Hippodromede Longchamp

Retrouvez l'intégralitéde l'agenda sur le sitede notre partenaire :www.lachaineducoeur.fr

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INFORMATIONSPRATIQUES

HORAIRESVendredi 4 juin de 14 à 19hSamedi 5 et dimanche 6 juinde 10h à 19h Paris - Parc des Expositions dela Porte de Versailles – Hall 7

TARIFS5 € la journée ou 10 € le passpour les trois jours. Tarifs réduits : 3 € / 7 €Tarif réduit pour lesdemandeurs d’emploi,les personnes handicapées,le public scolaire,les étudiants, les famillesnombreuses et les groupesà partir de 10 personnes.Gratuité pour les enfantsde moins de 12 ans et lesjournalistes (sur présentationd’une carte de presse en coursde validité).

ACCÈSTram : Lignes T2 ou T3,arrêt « Porte de Versailles »Métro : Ligne 12,arrêt « Porte de Versailles »ou Ligne 8, arrêt « Balard »Autobus : Ligne 39, arrêt« Desnouettes » ou Ligne 80,arrêt « Porte de Versailles »Voiture : direction Paris,emprunter le périphérique,prendre la sortie« Porte de Versailles »

www.salondessolidarites.org

COMMENT CONCILIER TEMPS LIBRE ET ENGAGEMENTSOLIDAIRE : INTÉRÊT D’ÊTRE BÉNÉVOLE ‘ SAMEDI 5 JUIN13H30–15H ET DIMANCHE 6 JUIN 14H–15H30Quels engagements peut-on prendre dès lors que l’on disposede temps ? Comment mettre son expérience au service dumonde associatif ? Quels sont les apports et clés de réussite ?Tour d’horizon des possibilités à travers 4 témoignages

« LES RENCONTRES DE L’HUMANITAIRE » - HAÏTI : RETOURSUR UNE CRISE ‘ SAMEDI 5 JUIN 15H-19HRendez-vous annuel des ONG et des médias, « LesRencontres de l’Humanitaire » devient en 2010 un rendez-vous régulier de conférences-débats, élaboré au plus près del’actualité de la solidarité. Pour cette conférence dans lecadre du Salon des Solidarités, Christian Troubé, rédacteuren chef de l’hebdo La Vie, entouré d’intervenants de qualité,revient sur la gestion de la crise en Haïti.

L’IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SURLES POPULATIONS VULNÉRABLES ET L’ACTION DESORGANISATIONS DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE‘ DIMANCHE 6 JUIN 16H-17H30Cette conférence abordera au travers de différentstémoignages l’impact du changement climatique sur lespopulations affectées et les répercussions de ces change -ments sur les programmes humanitaires et de développement.

LES ATELIERS

Accessibles en priorité aux porteurs de projets et auxpersonnes actives au sein d’ONG. Sur inscription.

RSE : COMMENT MIEUX MOBILISER LES COLLABORATEURSD’ENTREPRISE SUR DES PROJETS DE SOLIDARITÉ‘ VENDREDI 4 JUIN 17H-18H30Le renforcement des dispositifs de mobilisation des salariés desentreprises avec et/ou pour des ONG de solidarité dépassede plus en plus le mécénat pour faire partie intégrante desstratégies de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). Lamobilisation des salariés est désormais de plus en plusrecherchée, non plus uniquement pour améliorer la fiertéd’appartenance ou la satisfaction des employés, mais aussiau regard des nombreuses possibilités qu’elle offre(innovation, expertise, connaissance des enjeux locaux…).

COMMENT FIDÉLISER SES BÉNÉVOLES ? ‘ VENDREDI 4 JUIN15H-16H30La fidélisation des bénévoles représente un atout essentiel carles besoins en bénévoles réguliers ne font que croître. S’il n’ya pas, globalement, crise du bénévolat il y a très souvent desdifficultés à fidéliser.

ACTIONS, GOUVERNANCE, GESTION : LES ENJEUX DE LATRANSPARENCE DES ONG ‘ VENDREDI 4 JUIN 17H30-19HAlors que la générosité des français ne cesse de croître etque les partenariats avec les entreprises se développent,démontrant ainsi le bon niveau de confiance dont bénéficientglobalement les associations, les ONG s’organisent pourrépondre aux demandes légitimes d’information de leursdifférentes parties prenantes sur leur gestion financière,l’origine de leurs financements, la nature de leurs dépenses,les résultats de leurs actions, leur mode de gouvernance...

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Bosnie, Soudan, Rwanda, Somalie, Afghanistan,Kosovo… Pendant huit ans, Éric Gazeau a enchaînéles missions humanitaires. À 39 ans, il se retire ducircuit, se réinstalle en France . Il découvre la galèred’être « expatrié dans son propre pays »... L’acte denaissance de l’association Résonances Humanitaires.

Les travailleurs humanitaires sont de plus en plusnombreux. Ils sont quelques milliers, à revenir chaqueannée de missions. « Beaucoup repartent aussitôt etenchaînent les départs tous les six mois sans prendrevraiment le temps de réfléchir à ce qu’il leur estarrivé », explique Éric Gazeau. « Quand vous êtesconnus dans le circuit, on vous contacte toujours carvous avez l’expérience…». Or, malgré la passion dumétier, travailler en contexte de conflit armé ou depost conflit est épuisant. Arrive un moment où l’envie

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en partenariat avec www.reportersdespoirs.org

éric Gazeau :quandla missionhumanitaires’arrête...

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LA FONDATION SEB*SOUTIENT :HANDICAP INTERNATIONAL 12 janvier dernier. Les séisme en Haïti fait plus de300 000 blessés. Handicap international est là. « Fautede soins immédiats, la plupart des blessures sontcompli quées », explique Jean-Jacques Bernard,responsable des partenariats entreprises d'HandicapInternational. L'Ong, en charge d'une partie de lacoordination logistique, participe aux services de santédans les hôpitaux et parmi les communautés grâce àdes équipes mobiles : 1 700 personnes ont déjàbénéficié de soins. « Nous avons également débuté laproduc tion d’appareillages temporaires car plus de 2000 personnes ont du être amputées. » Sur le longterme, les besoins restent nombreux : matériels,rééducation, soutien psychosocial…En savoir plus : www.handicap-international.fr

SOS VILLAGES D’ENFANTS « Les dangers auxquels étaient confrontés les enfantsisolés en Haïti nécessitaient une réponse rapide. SOSVillages d’Enfants a accueilli plus de 350 enfants, pourlesquels nous recherchons une famille ou, à défaut, unesolution d’accueil sur le long terme », témoigneClémence Beck, responsable partenariats et grandsdonateurs. Présente depuis 30 ans dans le pays, l'Ongs'appuie sur les structures scolaires et sociales qu'ellea mises en place. « Nous suivions déjà 570 enfantsavant la catastrophe. Nous permettons aux frères etsœurs de grandir ensemble aux côtés d'une mère SOSqui leur apporte les repères indispensables pourdevenir autonomes ».Pour en savoir plus :

www.sosve.org

* La Fondation Seb estpartenaire de Macadam

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de se poser, de revoir ses proches, de fairedes projets, d’en finir avec les difficultésmatérielles et l’incertitude du prochaindépart, prennent le dessus. Éric Gazeau a,comme beaucoup d’autres, souhaité cechangement en tentant d’obtenir un posteau siège d’une ONG française. « Maisc’était l’embouteillage !... Avec tout au plusquelques centaines d’ouvertures de postepar an ». S’est alors posée la question desa reconversion. Car après dix ans passésà l’étranger, les obstacles à la reprise d’uneactivité professionnelle sont multiples : pertedu réseau, méconnaissance du marché del’emploi en France, difficultés à fairecomprendre le travail de terrain, etc. Et siÉric Gazeau a eu la chance de retrouverrapidement un poste de responsable RH auSamu Social de Paris, en 2000, il enconnaît beaucoup d’autres qui ont connu lagalère du chômage, de la précarité, du« déclassement social ». C’est pourquoi,deux ans plus tard, il décide de seconsacrer, avec d’autres anciens du métier,à la mise en place d’un réseau de solidaritédestiné aux expatriés. RésonancesHumanitaires voit ainsi le jour « comme ungroupe d’anciens combattants ayant besoinde se soutenir et de s’ouvrir des portes ».

LES HUMANITAIRES ONT DESCOMPÉTENCES !Depuis 2002, Éric Gazeau multiplie lescontacts avec les secteurs d’emploissusceptibles d’offrir des métiers conformesaux compétences et valeurs des expatriés.75% des membres de Résonances finissentd’ailleurs par se reconvertir dans lemanagement associatif et les différentspostes de l’économie sociale et solidaire.Pour le reste, Éric cherche obstinément àdévelopper des partenariats auprèsd’employeurs publics et privés. Il anotamment réussi à approcher les servicesRH d’entreprises comme Transdev, la SNCFou encore Bouygues Bâtiment, qui ontaccepté de faire du conseil pour laréorientation professionnelle des expatriéset parfois même ont procédé à desembauches. Avoir fait de l’humanitaire :une tare en entreprise donc ? Non, répondFrédéric Sénéchal, directeur RH chezBouygues Bâtiment Ile-de-France qui

explique : « il est intéressant d’avoir despersonnes qui viennent de l’internationalaprès s’être engagées pour les autres. C’estune démarche propre à des jeunes gens enquête de sens et il serait dommage de leurfermer les portes une fois prise la décisionde rentrer ». Éviter un gâchis donc, c’est aussi lemessage que veut faire passer Éric enrappelant une vérité simple : « leshumanitaires ont des compétences transpo -sables au monde du travail « classique» ».Beaucoup ont, en tout état de cause, unniveau moyen d’étude Bac +4. Ils ontoccupé des postes à responsabilité en ingé -nierie, gestion et coordination de projetdans des contextes difficiles. Ils maîtrisentplusieurs langues, sont réactifs et endurantsau stress, ils savent manager des équipesmulticulturelles… Bref, autant d’atoutspouvant séduire les recruteurs mais que leshumanitaires ont parfois eux-mêmes du malà formuler. Pour les y aider, Éric Gazeau adoté l’association d’un solide réseau de« coachs » bénévoles, profession nels desRH. À ce jour, déjà 900 anciens expatriésont pu bénéficier de ce service d’accompa -gnement et près de 600 ont ensuiterapidement retrouvé un travail qui corres -pond à leurs attentes. En moins de 8 mois.Éric Gazeau, homme de conviction auservice des autres, continue à porter avecpeu de moyen ce projet unique en France.Et même si à 48 ans, il avoue parfoisregretter « le nuage de poussière » du terrain,sa mission reste pour le moment tournéevers un seul objectif : faire recon naître lepotentiel des anciens humani taires à sajuste valeur et permettre à ces derniers dereprendre une vie normale une fois réins -tallés en France…Magdeleine Walger (Reporters d’Espoirs)

Contacts : [email protected],

tél. : 01 46 36 10 36.

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On a beaucoup entendu parler de Jeudi noir à la suite del’occupation de l’hôtel particulier la Marquise de la place desVosges, à Paris. L’arrêt rendu vous a été défavorable. Où enêtes-vous ?Pour l’immeuble de la place des Vosges, la tourmente ne s’estpas calmée. Nous sommes toujours expulsables, même si nousavons fait appel de la décision. Au regard de la loi, noussommes redevables de 75 000 e de dettes accumulées depuisle jugement. L’association n’est pas poursuivie mais quinzeoccupants, parmi une trentaine, sont assignés. La propriétaire,une millionnaire de 87 ans, n’a nul besoin des revenus de cetimmeuble qui était vide depuis 1963, jusqu’à notre arrivée, enoctobre 2009. À la suite de diverses procédures, 6 000 e ontété saisis sur les salaires des quinze occupants concernés.Nous avons lancé une médiation à l’amiable, par l’inter mé -diaire d’Étienne Pinte, un élu spécialiste des questions dulogement mais, pour l’instant, la propriétaire a refusé.

Le prix à payer pour ces actions choc n’est-il pas un peu élevépour vos militants ?Nous n’avons pas les moyens de nous faire connaître autrementque par ce genre d’actions, qui soulignent l’absurdité decertaines situations. L’immeuble occupé rue de la Banque,propriété de la banque CIC, est aujourd’hui reconverti enlogements sociaux. Sans nous, il n’aurait certainement pas étérevendu à la Ville de Paris, qui n’aurait sans doute pas eu l’idéed’en faire de l’habitat social... La situation est grave en France,le contexte politique ne nous est pas favorable : cela, paradoxa -lement, nous donne une sacrée force. Il nous faut convaincre del’urgence à régler le problème du mal-logement. Nous avons étévite reçus dans les ministères pour plaider la revalorisation dulogement social. Autre piste : réguler le marché privé. Les loyersn’augmentent plus, mais stagnent au plus haut niveau historique.Il s’agit d’être imaginatif pour changer les choses et nos actionssont aussi très amusantes à mener !

Vous êtes surtout présents en Ile-de-France. Combien êtes-vousau total et la présence de certains d’entre vous sur les listes auxélections régionales est-elle un plus pour votre action ?Nous avons des petits collectifs à Lyon, Toulouse et Lille, maisnous sommes plus de deux cents en Ile-de-France. Notrefonctionnement s’apparente à celui de Réseau éducation sansfrontières, pour les sans-papiers. Une liste de diffusion, unréseau vite mobilisable, pas de carte de membre officiel...Pour la Région Ile-de-France, Julien Bayou, l’un de nos porte-parole est désormais conseiller régional, la nouvellevice-présidente au logement, Emmanuelle Coste, est aussi unede nos sympathisantes. Avec Augustin Legrand, des DonQuichotte, nous espérons que la Région pourra peser sur certainschoix, même si les compétences régionales en matière delogement sont limitées.Florence Genestier

www.jeudi-noir.org

Jeudi noir Coup de poing surle mal-logement

Le collectif Jeudi noir, créé en 2006, a choisi de lutter contre le mal-logement par des actions coups de poing. Histoire de dénoncer la« supercherie immobilière » qui exclut jeunes et précaires. Faussescrémaillères dans des logements loués outrageusement cher, occupationsd’immeubles laissés en déshérence, interpellations des responsablespolitiques lors de réunions publiques, le collectif a su remettre en lumièreune question sociale cruciale. Rencontre avec Manuel Domergue, porte-parole du collectif.

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LE DÉVELOPPEMENT DURABLEET LE TOURISME RESPONSABLEAU CŒUR DU QUÉBECET DES JOURNAUX DE RUE

La 16e conférence internationale des journaux de rue s’est tenue à Melbourne en Australie, au mois de mai 2010.Occasion d’échanger les différentes expertises et de développer des projets d’aide aux sans-abri, l’événement annuel del’International Network of Street Papers (INSP) réunit des représentants de divers pays. L’INSP représente plus de 100journaux de rue provenant de 40 pays. Lus par près de 10 millions de lecteurs par mois, le mouvement mondial desjournaux de rue a favorisé la réinsertion sociale de quelque 250 000 sans-abri au cours des dernières années. Lesjournaux de rue favorisent l’estime de soi et l’autonomie de personnes exclues du marché de l’emploi : une action positivepour changer des vies.

Tourisme Québec, qui favorise le développement durable et le tourisme responsable, s’est associé à l’événement endevenant le premier annonceur international à annoncer dans différents journaux de rue à travers le monde. Ce placementpublicitaire a permis à l’INSP de démontrer la possibilité d’attirer des annonceurs de calibre international par la qualitédu lectorat de nos publications.

La solidarité doit faire partie du voyage de notre société en continuel changement. L’INSP remercie Tourisme Québec etles lecteurs des journaux de rue dans le monde pour leur intérêt à améliorer les conditions de vie des plus démunis.Bonne route à tous et pourquoi pas, bon voyage au Québec !

Serge LareaultÉditeur de L’Itinéraire, Montréal

Président de l’INSP

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Retrouver le goût du travail en redonnant vie à des ordinateurs, ou en restaurantdu matériel sportif. Ateliers sans Frontière, emploie à Bonneuil, dans la banlieueparisienne, une cinquantaine de personnes, en leur proposant un accompagne -ment professionnel et social. Une réussite pour l’association qui, créée en 2003,connaît un taux de 60% de sorties positives. Un taux élevé qui s’explique par lesliens étroits noués auprès du monde des entreprises, grâce, notamment à Ares,(Association pour la réinsertion économique et sociale). « On veut donner auxpersonnes désocialisées, qui ont eu un accident de vie, une possibilité de remiseen route. Elles peuvent bénéficier d’accompagnement professionnel et extra-professionnel », explique Romain Truchi, responsable commercial et dévelop pementd’ASF qui emploie une cinquantaine personnes. Les palettes de la journée amènentdu matériel usagé de la RATP et d’entreprises de la région. Le vaste entrepôt deBonneuil-sur-Marne accueille les quatre activités de l’association : de la récupé -ration de matériel informatique, de la reconfiguration d’ordinateurs, un atelier derecyclage vélo et de matériel sportif et toute la logistique française d’un fabricantde chaussures équitables, VIEJA. Une vraie centrale d’achat avec la gestion deslivraisons sur l’Ile de France. Dans la salle de repos, des séjours, des sortiesculturelles sont proposées, souvent à l’initiative des personnes accueillies. « Jen’étais pas retournée au théâtre depuis le collège, se réjouit une des secrétairesen contrat. Depuis que je suis ressortie avec les camarades de l’association, c’estrare que je n’y aille pas pendant un mois ! » Un journal « La Pause » est aussiélaboré en commun, via un atelier d’écriture. Maxime et Julien, qui assemblent etreconfigurent les ordinateurs proposés ensuite aux associations à bas prix nepensaient pas un jour utiliser leur passe-temps pour l’informatique comme atoutprofessionnel. Les 5 000 ordinateurs reconfigurés par an sont ensuite destinés aumilieu associatif, à la solidarité internationale, à des écoles ou à des bénéficiairesdu RMI. Avec un mot d’ordre: hors de question de fournir aux futurs utilisateurspeu fortunés un ordinateur moins performant que les autres. Un beau choix.Florence Genestier

www.ateliersansfrontieres.org

6 juin 2010Venezencouragerles héros !Le 6 juin 2010, des centaines de héros se rendront sur l’Ile deMonsieur pour la Course des Héros. Tous ceux qui seprésenteront sur la ligne de départ à 10h30 auront en commund’avoir relevé le même défi : avoir collecté 300 e de dons pourune association. « C'est un véritable challenge sportif pour moi,je vais devoir, pour l'occasion, me racheter un jogging et desbaskets car c'est le genre d'équipement que je n'ai plus depuisbien longtemps ! » confie Pauline qui court pour la Fondationd’Auteuil. D’autres ont réussi à mobiliser une grande équipe,comme la Chambre des Huissiers du Justice de Paris : unedizaine de coureurs sur la ligne de départ, qui viennent en aideaux projets de l’association Enfants et Santé.

Rendez-vous sur l’Ile de Monsieurpour les encourager et rencontrer lesassociations partenaires de la course.Macadam est partenaire de la Coursedes Héros. www.coursedesheros.com.

Ateliers sans frontièresLa nouvelle vie des vieux ordis

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Votre passé professionnel d’éducateur spécialisé et d’assistant-social,assez rare dans le milieu politique, vous aide-t-il à mieux appréhenderles problèmes sociaux et d’insertion dans l’exercice de vos mandats ?Avez-vous noté une différence d’approche de ces questions avec vosautres collègues élus ?C’est vrai que mon parcours n’est pas le plus classique. Après monbac, je suis devenu éducateur dans un centre pour handicapés puisj’ai fait l’école d’assistant social et exercé dans la banlieue de Lille.J’étais déjà engagé à gauche mais c’est là que mon engagement apris toute sa consistance, que j’ai touché du doigt la brutalité et lesinégalités de notre société. Comme maire, je ressens souvent la mêmefrustration qu’il y a 30 ans de ne pas pouvoir faire plus pour permettreaux gens de se sortir de leurs difficultés. Et je suis très en colère contrele gouvernement actuel, qui casse à vitesse grand V notre modèlesocial, alors que c’est le seul patrimoine de ceux qui n’en ont pas.

La Communauté d’agglomération de Cergy a fait cette année de grosinvestissements pour rénover une aire d’accueil de gens du voyage eten inaugurer une autre. En quoi ces aménagements vous semblentessentiels ? Cergy-Pontoise accueille une population importante de gens duvoyage. Il est donc tout à fait normal de prévoir les meilleuresconditions d’accueil : 4 aires et bientôt une autre. Les autres communesdu département doivent aussi faire les efforts nécessaires pour quel’accueil soit bien réparti dans tout le Val d’Oise. Pour les gérer lemieux possible, nous avons fait appel cette année à une sociétéspécialisée, Vesta.

Apportez-vous un soin particulier à expliquer aux habitants ces inves -tissements, parfois assez mal perçus par la population sédentaire ?Il est vrai qu’il est nécessaire de faire de la pédagogie pour expliqueraux riverains la nécessité d’accueillir les gens du voyage, mais unefois l’aire occupée, les craintes retombent et la cohabitation se passebien.

Vous venez de poser la première pierre de la maison hospitalière deCergy qui ouvrira ses portes en septembre. Qu’attendez-vous de cettestructure qui accueillera un public de plusieurs départements ?Le principe est de proposer des « séjours de rupture » pour des patientsatteints de troubles psychologiques mais ne nécessitant pas unehospitalisation en hôpital psychiatrique. L’originalité de la structureréside dans l’articulation des différentes fonctions et disciplinesprésentes sur le site. La ville de Cergy a soutenu activement ce projet.

En tant que maire et président d’agglomération, qu’attendez vous, pourla ville, de ce type de structure qu’on pourrait qualifier d’alternativesaux solutions d’hospitalisation psychiatrique habituelles ?Je suis heureux qu’une telle structure puisse voir le jour dans un quartierde centralité de Cergy qui accueille déjà d’autres structures comme unCAT et un foyer d’hébergement de personnes handicapées. Toutsimplement parce que la ville doit être faite pour tous et ouverte à tous.

Les communautés d’agglomération comme celles de Cergy sont-ellesen mesure d’apporter une aide efficace en matière de solidaritéinternationale ?Oui et je dirais même qu’elles le doivent, autant pour elles-mêmes quepour celles et ceux des territoires où nous intervenons. Cette forme decoopération a montré toute son efficacité et prend tout son sens parl’implication de nos concitoyens, notamment de celles et ceux qui sontoriginaires de ces pays.

Comment cette aide internationale peut elle déboucher sur desimplications et mesures locales ?Aujourd’hui, la coopération décentralisée entre l’agglomération et laville de Porto-Novo permet à un public très varié de participer à laréalisation d’actions de solidarité internationales. Quand aupartenariat entre les villes de Cergy et de Thiès, il a permis de créerune dynamique associative forte, ici et là-bas, un outil supplémentaired’une intégration réussie dans la société française.

Cergy, villesolidaireRENCONTRE AVEC DOMINIQUE LEFEBVREMAIRE DE CERGY, PRESIDENT DE L'AGGLOMERATIONDE CERGY PONTOISE

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Après des semaines de tergiversations, les gouvernementseuropéens se sont enfin résolus à venir en aide à la Grèce. Ladécision aura été pénible, surtout à Berlin où la chancelière,Angela Merkel, aura résisté jusqu’au bout à payer la facture. Ilaura fallu que la monnaie unique elle-même soit menacée, pourque les ministres des Finances sortent leurs carnets de chèques.Cette crise n’est pas sans rappeler une autre, qui couve depuisdes années, mais bien plus loin des caméras de télévision. Elleconcerne l’accueil des milliers de demandeurs d’asile cherchantrefuge en Europe, souvent à partir de la Grèce. Et, comme dansla crise de la dette, l’incurie d’Athènes et l’absence de solidaritéeuropéenne sont les ingrédients d’une situation en voie depourrissement. Les règles européennes (dites Dublin II) prévoientque le pays responsable d’un candidat-réfugié est celui parlequel il est entré sur le continent. Si la France, par exemple,refuse d’examiner la candidature d’un Afghan qui auraitdébarqué en Europe via les côtes grecques, elle peut l’expulserpar avion vers Athènes. Autant dire que la Grèce, l’Italie etl’Espagne ont beaucoup de difficultés à gérer l’afflux declandestins… Du coup, les conditions d’accueil sont déplorables,le racisme omniprésent, et les mauvais traitements ne sont pasrares. Un rapport récent d’Amnesty International met enévidence les très mauvaises conditions de détention en Grèce,ainsi que les carences de la procédure – pas d’interprètes, ni depossibilités de recours… –, au point que sur 20 000 demandesenregistrées en 2009, à peine 20 ont abouti. Amnestyrecommande même à tous les pays européens d’arrêterd’expulser les demandeurs d’asile vers la Grèce. Il n’est pasacquis que cette recommandation soit observée : elle priverait,en effet, nombre de gouvernements d’une possibilité de sedébarrasser facilement de réfugiés jugés indésirables.Les pays du nord de l’Europe seraient pourtant bien avisés dese montrer plus solidaires avec ceux du sud, même si rien ne lesy oblige. Laisser le fardeau à la Grèce, l’Italie et l’Espagnerevient à balayer sous le tapis un problème qui concerne en faittous les Européens. C’est aussi organiser de façon sournoise undéni du droit d’asile pour des milliers de personnes fuyant lesguerres ou les persécutions de leur pays d’origine. Quebeaucoup de candidats se voient in fine refuser le statut deréfugié n’y change rien.Frédéric Ravenne

ASILE :L’AUTRE CRISEGRECQUE

paris, parses guidesAVEC Y-LAN, L’ŒIL VOYAGEElle ne se livre pas facilement, mais ses photos révèlent un univers sensible.Arrêt dans cette galerie d’Elisa Carriero, en face du square Georges Brassens.Accrochées discrètement aux murs, se profilent les silhouettes en miroir de villagesd’eau, de pagodes et de temples, de barques et de chapeaux. Durant cetteexposition temporaire, Y-Lan nous livre un part d’elle-même avec ces imagesinsolites du Vietnam, sa terre d’origine.« J’ai commencé sérieusement la photo, voici quatre ans, en achetant monpremier réflexe numérique et je suis devenue une vrai parisienne » indique cettefemme encore adolescente, avec son appareil en bandoulière, toujoursdisponible pour arpenter les quartiers qui bougent. Au fil de ses sorties et de sesrencontres, elle affirme son style, puisant ses influences dans les arts graphiqueset contemporains. L’émotion vient des petits objets du quotidien, une canette, unlieu abandonné, une friche. Une cartographie originale se dessine dans la ville,le long des petites ruelles, des points de fuite, des vieilles façades délabrées etdes coins abandonnés. À l’opposé du cliché touristique. Avec Y-Lan, la baladeest liberté. Une découverte de Paris, rythmée par les sons mêlés du VieuxContinent, du Brésil, de l’Afrique et de l’Extrême Orient, son jardin secret.

E U R O P E / C A R N E T D E V O Y A G E S

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AVEC VIRGINIE, L’INUSABLE Pour elle, la Ville-lumière est comme un « diamant précieux ».Il faut écouter Virginie Brouillard dans son art du guidage.« J’ai toujours voulu devenir guide touristique » ajoute cettefemme déterminée, restée optimisme malgré les difficultés dumétier. Direction : Pont de la Concorde. Le regard tourné vers Notre-Dame et la Tour Effel. Avec Virginie, on pourrait la sillonnerdes heures. Trente trois années sur les mêmes parcours etchaque fois, le même enthousiasme intact pour l’histoire del’art. En la suivant, on retrouve la beauté des immeubles, laqualité des façades Haussmann, l’élégance des balcons.Avec Virginie, le touriste apprendra que Paris a autantd’arbres alignés que Londres. Un record de 200 000 ! « Avec ce métier menacé par les audio-guides et le manquede soutien des pouvoirs publics, j’ai découvert l’an passé leRMI, pour la première fois » dit-elle sans aucune amertumedans la voix. Virginie s’est reconvertie dans l’enseignementdes langues à domicile.

AVEC ÉLODIE, EN VÉLIB– Où allez-vous, gentille dame ?– À la porte d’Auteuil.– Vous n’êtes pas prête d’y arriver, à moins que je ne vous yconduise.Élodie Berta est comme Ariane, postée sur son vélib, portableà la main. Si son travail l’amène à occuper un bureau del’Office du Tourisme de Paris, sa passion des rues estcontagieuse et on la sent capable de dissuader les centainesde milliers de véhicules, qui pénètrent dans l’intra-muroschaque matin. Dans cette vile, on a un condensé, en centkilomètres carrés, de tout ce qui est bon à vivre. Si elle aenvie de papoter avec des copines, Elodie s’installe dans unedes salles du Louvre, entourée de la beauté des œuvres d’Art.Elle peut voir toutes les heures la Tour Effel scintiller etapprécier un sourire fugace, une musique. Les inconvénientsdu quotidien sont compensés par le regard sur les belleschoses. Mais pour Elodie, visiter un lieu vivant, c’estdécouvrir des recoins de soi insoupçonnés.Thierry Quintrie Lamothe

LES BONS PLANS...

... DE Y-LAN

Encre NousAtelier d’artiste où mes travauxphotos sont visibles24 rue des Bulets 75011 Pariswww.encrenous.book.fr

La MaiZonAssociation de quartier quipropose des activités, repas...13 rue Collette 75017 Paris01 42 26 33 36www.lamaizon.net

Galerie d’expositionsc fée main59 rue des Morillons75015 Paris01 45 30 04 24www.cfeemain.com

... DE VIRGINIE

Visites guidées à véloou à piedFormule avec Museum Pass.Paris Bike Tour01 42 74 22 14www.parisbiketour.net

Des coins de campagnedans la capitaleEn plus des nombreuxjardins : La villa des Boerset nombreuses autres voiesprivées avec maisonnetteset jardins. Métro Danube,19e arrt.

La rue Berton, à proximité dela Maison de Radio-France,garde son charme de l’époqueoù Balzac y habitait en 1830,dans sa « cabane de Passy »

Les cités d’artistes :La Ruche (1900)Passage de Dantzig – 15e arrtmétro Porte de VanvesLa Cité fleurie (1880)61 bd Arago – 13e arrtmétro Glacière

... D’ÉLODIE

Pooja(authentique cuisine indienne)91 passage Brady, Paris 10e

01 48 24 00 83www.poojarestaurant.com

GromLes vraies glaces italiennesavec des produits de la plushaute qualité, frais etde saison (certains bio).81 rue de Seine, Paris 6e

Métro Mabillon01 40 46 92 60www.grom.it

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__ Le Centre français de protection de l’enfance (CFPE)recherche des parrains pour l’international, mais aussi pour le Nord,la Picardie, l’Ille-et-Vilaine et l’Ile-de-France. Cette associationaccompagne plus de 13 000 enfants et adolescents grâce auparrainage de proximité (soutien affectif et éducatif à un enfant prèsde chez soi) ou international (aide à la scolarisation). Renseignementsau 01 43 90 63 00 ou www.cfpe.asso.fr

__ Jusqu’au 20 juin, Ikéa sensibilise les enfants à la malnutrition avecl’opération « À l’action les p’tits gour mands ». L’intégralité du prix dumenu enfant (2,90 e) est reversée à l’Unicef et, le 16 juin, un ateliersera proposé aux enfants de 8 à 12 ans dans tous les magasins deFrance.

__ Contrebalancez la toxicité de vos équipements électroniques avecdes accessoires en bambou ! Souris d’ordinateur et tapis, clavier ethub à port USB pour connecter simultanément quatre périphériques :c’est ce que propose Urban Factory avec sa gamme Bamboo.De 39,90 e la souris à 12,99 e pour le tapis ou le hub surwww.urban-factory.com ou au 01 45 78 45 78.

__ Vous avez envie de découvrir la Turquie autrement ? Levant & Comet ses connaissances de terrain et des producteurs locaux pourproposer des séjours originaux et de qualité. Logement en hôtel bio ouen chambre d’hôtes respectueuse de l’environnement ; choix parmi 3formules pour faire ce que vous aimez vraiment (4, 6 ou 8 activités àchoisir parmi les thèmes Cuisine, Sport, Bien-être ou Croisières). Àpartir de 750 e la semaine par personne pour l’héber gement et lesactivités. Informations au 01 43 31 83 75.

__ *Le Comité français de lutte contre l’hyperten sionartérielle propose un questionnaire simplifié très pratique pourpermettre à chacun de calculer sa probabilité de maladie cardio-vasculaire dans les dix ans à venir. www.comitehta.org

__ Avec les beaux jours, les moustiques reviennent. Pour vous enprotéger, adoptez le Para’Kito Clip, un mous queton que l’on fixesur son sac ou à la poussette par exemple, auquel est attachée unebourse dans laquelle on met une recharge d’insecticide qui dure quinzejours. 13,90 € le clip ; 7,40 € les deux recharges. En pharmacie etparapharmacie.

*Information fournie par l'agence Destination Santé

bons planspar Caroline Charron

C ’ E S T M A L I N

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REPASSAGE EXPRESSIl est des matins chagrins où l’on se réveille

quelque peu… chiffonné ! La trace de l’oreiller

imprimée sur la joue, la paupière fripée,

la peau ramollo… Pas de panique, nous avons

sélectionné pour vous quelques produits qui

pourraient bien vous sauver la journée :

• Lotion de réveil défroissante : elle n’a pas son

pareil pour estomper les marques du sommeil

et les paupières gonflées grâce à une texture

fraîche et légère, dopée au café vert, au ginseng

et aux sucres d’avoine. Clarins, 30 e.

• Base lissante paupières : un petit tube qui se

glisse partout. On l’applique seule ou avant le

maquillage pour lisser et uniformiser la couleur

des paupières. Dr Pierre Ricaud, 12 e.

• Intervention collagène, pinceau flash lifting :

on applique avec le pinceau de l’intérieur vers

l’extérieur pour un effet tenseur immédiat.

Idéal pour dynamiser le front, le cou ou

les joues. Dr Pierre Ricaud, 35 e.

• Centella lifting buste : pour un décolleté

magnifié. On applique matin et soir ce voile

satiné et raffermissant qui galbe et nourrit à

la fois cette zone particulièrement sensible.

Le flacon-pompe est à la fois pratique et

économique. Yves Rocher, 28 e.

C ’ E S T M A L I N

l’actu Macadam

MTV SE MOBILISE POUR MACADAM

Fin avril les salariés de MTV, la chaîne musicale, étaient invités à se

mobiliser pour une journée de solidarité. Au programme, agir pour une

cause solidaire. Macadam était choisi par plusieurs jeunes de l'équipe,

au même titre que la « Croix Rouge » ou « les Bouquins volant ». Les

volontaires se sont retrouvés dans le rôle de vendeurs colporteurs et ont

offert tous les bénéfices de la vente à Macadam particulièrement pour

ses ateliers d'écriture. Un rôle pas facile. Merci à eux...

Soirée en VendéeL'équipe Macadam de Vendée est

partenaire de l'association Ekani-

Doum dont l'objectif est d'aider

au développement du village de

Bandoum, petite commune située

à l'ouest du Cameroun. Une soirée

de gala, avec Macadam, est prévue

le 3 juillet 2010 à Luçon (85).

Au programme de cette soirée qui

permettra de récolter des fonds pour

l'association : présentation du

village, défilé de mode, diner, artistes

camerounais, danses folkloriques,

exposition d'objets d'art africain.

Prix d'entrée : 20 e.

Contact : Claude au 06 26 89 84 45

ou Euphrasie au 02 51 31 02 05.

Macadam reçoit un label européen.Macadam vient de recevoir le label« Année européenne 2010 de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ». Ce labelest la reconnaissance, par les autoritéseuropéennes et nationales, de la qualitéet du sérieux du projet. (voir l'édito page 2)

DONNEZ À MACADAM !L'ASSOCIATION « LES ARTISANSDU MACADAM » QUI DIFFUSE VOTREJOURNAL A REÇU L’AGRÉMENTD’ASSOCIATION D’INTÉRÊT GÉNÉRAL.AINSI, LES PERSONNES OFFRANTDES DONS À MACADAM PEUVENTDÉDUIRE 66% DES MONTANTSDES DONS DE LEURS IMPOTS.RENSEIGNEZ-VOUS : 04 78 97 26 73

QAfin de mieux recevoir ses vendeurs

et adhérents l’association recherche

un local à Paris et à Lyon.

Contact : 06 31 96 34 76.

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par Michel Hannequart,de Ludipresse, www.les-mordus.comJOUER mot mystère mythologie :

un mot de 7 lettres

solut ion du dernier problème : SÉCATEUR

mots fléchés

HAINE DE L'HUMAIN

DE PETITE TAILLE

DONNER L'ALARME

TROISIÈME PERSONNE

CHANTÉ PAR PAVAROTTI

DE MÊME

ORDRE D'ARRÊTER

JETÉE ÇÀ ET LÀ

NACRÉS

CROCHETS DOUBLES

ARBUSTE

CUIR CÔTÉ CHAIR

EXÉCRER

GRANDS ARBRES

ARME D'EROS

ÉPÉE À LAME FINE

ARDEUR

NON-CROYANT

SOUVERAIN DE RUSSIE

GRAISSENT

REPTILE FOUISSEUR

POÈME CHANTÉ

PRISE DE LUTTE

LETTRE EN VERS

RELATIF À UNE

COLLECTIVITÉENLÈVE LE

HAUT

BEUGLE

CLAMEUR

MOYEN DE S'EN SORTIR

CÉLÈBRE TROYEN

ARME BLANCHE

GAVROCHE

JAMAIS

QUI PROVIENT

COULE EN ROUMANIE

ESCRIMEUR

MOUCHARD

A COURS À OSAKA

FAIT TOUT SAUTER

LIEU

SCANDIUM

CAPTIVANT

PARTIE DE L'OEIL

HOMMAGE À UN DIEU

D É T E N T E

ESTAMINARET : D'OÙ LE MUEZZIN APPELLELES FIDÈLES À LA PRIÈRE... DE BOIRE!

FIASCOÏT :PANIQUE... ET PAS NIQUE !

mots sculptéspar Bruno Usannaz, sculpteur et ausculpteur maison,« Maître en mots, spécialiste du mettre en mots ».par Kato, pour les illustrations.

ESCROC-GRIFFE : GRAND OU PETIT INDIVIDUDÉZINGANDÉ SE LIVRANT À DE MENUS LARCINS

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EPEISTESITE

INTERESSANT

RETINECULTE

HAINE DE L'HUMAIN DE PETITE

TAILLE

DONNER L'ALARME TROISIÈME PERSONNE

CHANTÉ PAR PAVAROTTI

DE MÊME ORDRE

D'ARRÊTER

JETÉE ÇÀ ET LÀ

NACRÉS

CROCHETS DOUBLES ARBUSTE

CUIR CÔTÉ CHAIR

EXÉCRER

GRANDS ARBRES

ARME D'EROS

ÉPÉE À LAME FINE

ARDEUR

NON-CROYANT

SOUVERAIN DE RUSSIE GRAISSENT

REPTILE FOUISSEUR

POÈME CHANTÉ

PRISE DE LUTTE

LETTRE EN VERS

RELATIF À UNE

COLLECTIVITÉ

ENLÈVE LE HAUT

BEUGLE

CLAMEUR

MOYEN DE S'EN SORTIR

CÉLÈBRE TROYEN

ARME BLANCHE

GAVROCHE

JAMAIS

QUI PROVIENT

COULE EN ROUMANIE

ESCRIMEUR

MOUCHARD

A COURS À OSAKA

FAIT TOUT SAUTER

LIEU

SCANDIUM

CAPTIVANT

PARTIE DE L'OEIL

HOMMAGE À UN DIEU

mots fléchés

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e

par Alexandre Delovane.Testez gratuitement vos affinités amoureuses sur www.alexandredelovane.com

C bélier 21 mars - 21 avrilLe moment est favorable pour faire la paix avec la famille, dans votre vie

sentimentale où avec l’un de vos proches. On devrait en principe vous aider à

réussir dans votre vie professionnelle et à obtenir une évolution souhaitée. Le

sens des affaires sera vous faire prendre les bonnes décisions financières. Pour

mieux cadrer votre tonus, entretenez vous avec du sport.

D taureau 22 avril - 21 maiVous décupler votre charme tout en vous soufflant des envies coquines. Des

envies de changement d'air, voir même pour certains des envies de s'établir à

l'étranger. Des voyages d'affaires sont d'ailleurs possibles. Soyez très

circonspect si vous avez des affaires à traiter. Période à double tranchant pour

les finances. Adoptez une bonne hygiène de vie et surveillez votre santé.

e gémeaux 22 mai - 21 juinVous vivrez des moments agréables en compagnie de votre partenaire sinonvous aspirerez à trouver le grand amour. Vous êtes dans un bon essorprofessionnel, vous allez pouvoir obtenir un statut plus intéressant. Si dessoucis financiers vous compliquent la vie, ne vous découragez pas. Si vouscommettez trop d'excès, vous risquez d'en subir les conséquences.

j cancer 22 juin - 21 juilletCe mois sera l'occasion d'établir des contacts suivis avec des personnes

intéressantes, susceptibles de vous ouvrir de nouveaux horizons dans bien des

domaines et d'établir une harmonie affective. Tâchez d'être plus souple dans

le travail, où vous ne tarderez pas à le regretter. Vous parviendrez peut-être

ainsi à faire des économies. C'est un concentré d'énergie qui va prendre les

commandes.

g lion 22 juillet - 21 aoûtLes rapports amoureux seront au beau fixe, ce sera une charmante période à

traverser. Vous allez accorder une importance primordiale à vos responsabilités

familiales. Côté travail, ne vous endormez pas sur vos lauriers, car vous devrez

pousser la roue pour voir le couronnement de vos efforts. Vous bénéficierez de

la faveur ce moi-ci sur le plan financier. Vous déborderez de vitalité et vos

défenses naturelles sont en hausse.

h vierge 22 août - 21 septembreUn climat de remise en question de votre vie amoureuse s'installera. Vos

relations avec vos proches pourront par moments être un peu tendues. De

bonnes perspectives professionnelles car vous aurez la ferme volonté de réussir

et si vous parvenez à cibler correctement vos projets. La prudence s'imposera

dans la gestion de vos finances.Vous distraire en agréable compagnie sera

nécessaire à votre équilibre.

I balance 22 septembre - 21 octobreC'est une période où vous êtes plutôt vulnérable à quelques petites folies

amoureuses. Dans votre travail, vous êtes une personne compétente et

responsable. Au niveau de l'argent, fiez-vous donc à votre raisonnement plutôt

qu'à votre instinct. Même si vous parvenez à gérer le stress de vos journées,

pensez à vous relaxer, quitte à vous offrir quelques séances d'acupuncture ou

de yoga.

F scorpion 22 octobre - 21 novembreDe bonnes nouvelles ce mois-ci. L'une d'elles sera la possibilité de joindre un

ami très cher que vous avez perdu de vue depuis quelque temps. Période

favorable sur le plan amoureux. Vous allez pouvoir réaliser des projets

professionnels longuement mûris. L’aspect financier exige de l'audace et un

bon esprit d'initiative. Vous serez tenté à quelques excès alimentaires.

K sagittaire 22 novembre - 21 décembreCoté cœur, les influx de l'entourage vous inciteront à la modération. Si il existe

un souci de famille, mettez tout en œuvre pour désamorcer le conflit. Au

travail, la situation s'améliorera et vous aurez de grandes chances d'atteindre

d'importants objectifs. Sur le plan financier, vous ne devriez pas avoir trop

d'inquiétudes. Si vous sortez d'une période fatigante, vous allez retrouver votre

équilibre.

l capricorne 22 décembre - 21 janvierVous êtes nettement plus attentif(ve) à ce qui se passe autour de vous, aux

grands courants qui agitent la société d'aujourd'hui et moins attaché au

matérialisme. Vous devez réexaminer les projets professionnels que vous n'avez

pas pu mener à terme jusqu'ici. Gâtez-vous un peu afin de conserver votre joie

de vivre. Vous bénéficier d'un bon tonus !

a verseau 22 janvier - 19 févrierPensez à organiser des activités en lien avec votre vie sentimentale et votre

entourage car ce sera le meilleur moyen de consolider votre entente et des

moment de complicités. Dans votre profession, il faudra vous impliquer dans

vos relations de travail pour pouvoir progresser dans la hiérarchie. Vous aurez

l'opportunité de mieux gérer votre budget. Vous serez également en grande

forme psychique.

b poissons 20 février - 20 marsSur un plan personnel, vous êtes tiraillé entre le désir d'affronter les obstacles,

et l'envie de fermer les yeux devant les problèmes. N'ayez pas peur et assumez

les responsabilités! Dans le travail, prudence à la confiance que vous accordez,

afin d'éviter les retournements de situation de dernière minute. L'aspect

matériel n'est pas votre préoccupation du moment. N'attendez pas pour vous

soigner, un bon traitement aura rapidement raison de vos difficultés.

D É T E N T E

HOROSCOPE

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