macadam n° 67 septembre 2009

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MACADAM 67 - page 1 n°67 WWW.MACADAMJOURNAL.COM Antoine ma vie me fait rêver ! MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR L’INVITÉ GÉRARD MILLER « il est si facile de nous manipuler » SOCIÉTÉ UNE AGENCE IMMOBILIÈRE PAS COMME LES AUTRES L’ENTRETIEN : D’EMBAUCHE COMME TOUT LE MONDE ENQUÊTE TRAVAILLER POUR ÉTUDIER JEUX MOT MYSTÈRE, FLÉCHÉS, BD, SUDOKU BONUS : GAGNEZ DES DICTIONNAIRES AVEC LAROUSSE, VOIR PAGE 19

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Antoine. Le chanteur-navigateur nous parle de sa vie, de ses bonheurs. Et si, finalement, le plus beau des voyage, était que celui que l'on fait de sa vie ? Il nous ouvre son coeur. Gérard Miller, psychanalyste, acteur et écrivain est notre invité. En marge de sa pièce de théâtre, il nous montre combien il est facile de nous manipuler... Avec Courrier International, partons à Prague, à la découverte d'une agence immobilière pas comme les autres. Lancée par un collectif de squatters, elle souhaite faciliter les relations entre occupants illégaux et propriétaires de logements vides. Notre route passe aussi par les trottoirs de Niamey. L'agence "Reporters d'Espoirs" nous montre comment les plus démunis peuvent passer un "entretien d’embauche comme tout le monde", grâce à la bonne volonté de quelques associations parisiennes.

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Page 1: Macadam n° 67 septembre 2009

M A C A D A M 6 7 - page 1

n°67WWW.MACADAMJOURNAL.COM

Antoinema vie me fait rêver !

MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

L’INVITÉGÉRARD MILLER« il est si facilede nous manipuler »

SOCIÉTÉUNE AGENCEIMMOBILIÈRE PASCOMME LES AUTRES

L’ENTRETIEN :D’EMBAUCHECOMME TOUTLE MONDE

ENQUÊTETRAVAILLERPOUR ÉTUDIER

JEUXMOT MYSTÈRE,FLÉCHÉS, BD, SUDOKU

BONUS : GAGNEZ

DES DICTIONNAIRES

AVEC LAROUSSE,

VOIR PAGE 19

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une histoirede coeur

Je suis toujours étonné lorsque, chaque mois, j'appelle les collaborateursdu journal à l'heure du bouclage. Journalistes, photographes,dessinateurs, chacun rend sa copie avec empressement, souvent avecun mot gentil...Dans les rédactions, il y a toujours le retardataire. Il y a toujours la

bonne excuse pour gagner quelques jours sur la date de rendu... L'impossibilitéimpérieuse sa participer à un numéro. À Macadam, c'est différent. Chacun vient offrir son savoir-faire pour réaliser le plusbeau journal possible. Chacun y met du cœur. C'est sans doute ce qui unit les 28 collaborateurs. C'est sans doute cette histoire decœur qui rapproche vendeurs et lecteurs. Sans cœur, il n'y aurait pas cette belleaventure. Sans cœur, Macadam n'existerait pas...

par François Fillon, directeur de la publication

[email protected]

DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSELes vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse, fiersde leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix dessujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérersocialement et économiquement.

COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût

de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal.

> 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIFLa diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont leconseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnesvendant ou ayant vendu le journal Macadam.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELSPonctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisationde Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création oumaquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure.

UN RÉSEAU INTERNATIONALMacadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network ofStreet Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour saqualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situéà Glasgow regroupe 80 journaux de rue, répartis dans 34 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 250 000 personnes et publient 32 millions de journauxchaque année.

Macadam mensuel [édition septembre 2009]www.macadamjournal.comnous contacter [email protected] euros pour 10 numéros. Chèque de 28 euros à l’ordredes Artisans du Macadam et envoyez le à : Les Artisans duMacadam, 9, rue Jacques Prévert, 69140 Rillieux-la-Pape.distribution nationaleLes Artisans du Macadam, association loi 1901,Président : Gabriel Gaudillat, siège : 9, rue Jacques Prévert, 69140 Rillieux-la-Pape.Renseignements : 04 78 97 26 73.agencesParis : le Secours Populaire,13 rue Froissard, 75004 Paris, lundi, mercredi et vendredi de 9h à 11h Lyon : Habitat et Humanisme, 28 quai Perrache, 69002 Lyon, du lundi au vendredi de 7h45 à 10hParis, Lyon et autres villes :Gabriel au 06 31 96 34 76.directeur de la publication François FillonrédactionSandra Bilandzic, Capucine Bordet, Jacques Bujardet, Caroline Charron, Ingrid Chenat, Alexandre Delovane, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart pour Ludipresse,Manoel Madeira, Guillaume Mirvin, Raymonde Prades, Thierry Quintry-Lamothe, Saïd Mahrane, Frédéric Ravenne, Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden,Jean-Marc Sémoulin, Michel Taube,Anne-Marie Thomazeau, Viviane Tourtet, Bruno Usannaz-Joris, Gabriel Vialyphotoscouverture + rencontre : © AntoineillustrationsCrosky, Dominique Goubelle,Sylvain Marchandé, Philippe Tastetgraphismebeau fixe, manufacture d’imageséditionsarl Media Compagnieimpression Imprimerie Chirat744 rue de Sainte Colombe - 42540 Saint-Just-la-PendueDépôt légal à parutionISSN : 1954-166XCPPAP : 1209 I 89259partenaires Courrier International, Fondation Nicolas Hulot, Habitat et Humanisme, Les Bancs publics, Ludi-presse, Le portail des solidarités, Reporters d’Espoirs,Secours Catholique, Secours Populaire, Toogezer.

L ’ É D I T O

Vous voulez aider

une personne

en difficulté?

Proposez-lui de devenir

vendeur de Macadam.

Contact :

06 17 78 91 57

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M A C A D A M 6 7 - page 3

Au cœur de toute manipulation, il y a - c’est une expression du psychanalyste

Jacques Lacan - un « sujet supposé savoir ».

Lacan explique un truc qu’on n’oublie pas une fois qu’on l’a entendu : « Celui

à qui on suppose le savoir, celui-là on l’aime. »

Car pour être efficace, le savoir n’a pas besoin d’être authentique, fondé,

vérifié, non, il suffit qu’il soit… supposé.

Regardez ce qui s’est passé en France quand le maréchal Pétain arrive au

pouvoir en juin 1940.

Dans notre pays, personne ne comprend comment les troupes allemandes ont

pu écraser - et en si peu de temps - les troupes françaises. À vrai dire, personne

ne comprend plus rien à rien. Et Pétain arrive, auréolé d’une popularité déjà

ancienne, et déclare tout de go - c’est son premier discours, juste après la dé-

faite et l’armistice : « Français, Françaises, je sais ce qui s’est passé. »

Il ne le sait pas plus que n’importe qui, mais d’emblée le voilà qui se campe

dans la position du sujet supposé savoir, et des millions de Français, ceux-là

mêmes qui avaient voté pour la gauche et le Front populaire quelques

années plus tôt, se tournent, émerveillés, vers cette vieille baudruche

qui, de son savoir providentiel, va éclairer le sombre mystère du

monde !

Voilà bien un ressort essentiel de la manipulation : moins

nous comprenons quelque chose, plus nous sommes prêts à

faire confiance au premier venu si seulement il se prétend ca-

pable de nous l’expliquer.

Mais en fait, nous ne voulons pas obtenir des explications sur

ce que nous ne comprenons pas, encore moins avoir des preuves

sur quoi que ce soit. Non, ce que nous voulons, c’est juste

avoir… l’assurance que l’autre sait.

Qu’on se souvienne du sketch historique de Pierre Dac et Francis

Blanche. Pierre Dac est déguisé sur scène en fakir omnivoyant et, à un moment

donné, Francis Blanche lui demande : « Pouvez-vous me dire le numéro de la

carte d’identité de Madame ? » Pierre Dac réfléchit et répond : « Oui, je le

peux. - Vous pouvez le dire ? - Oui, je le peux. » Et Francis Blanche de faire

applaudir le public : « Il peut le dire ! Bravo ! »

Une telle entourloupe nous amuse, et pourtant… n’est-ce pas ce que nous pas-

sons notre temps à faire ? À signer des chèques en blanc au premier venu qui

nous dit : « Oui, je le peux. »

En politique, ce n’est pas ce qui se passe ?

1995, campagne pour l’élection présidentielle :

« — Pouvez-vous réduire la fracture sociale ? — Oui, je le peux.

2007 : « - Pouvez-vous augmenter le pouvoir d’achat ? — Oui, je le peux. »

Résultat : 19 millions de voix au 1er tour.

Gérard Miller

Gérard Miller est psychanalyste, professeur, acteur et écrivain

Il est si facilede nousmanipuler...

L A P A R O L E À G É R A R D M I L L E R

Gérard Miller est psychanalyste et professeur

à l’université Paris 8. Il collabore à l’émission

Cactus sur Paris-Première, à On va s’gêner sur

Europe 1 et tient la rubrique J’aurais dû

dans l’hebdomadaire La Vie. Il vient de jouer

pendant 6 mois au Petit théâtre de Paris

Manipulations mode d’emploi, le spectacle

qu’il a écrit et créé cet été à Avignon.

L ’ I N V I T É

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illustrations de Philippe Tastet, dessinateur de presse, a l’oeil collé à la radio,les oreilles sur la Tv et la presse et l’esprit tourné vers la vie. www.philippetastet.com

LE MONDE EST FOU

Une institutrice renvoyéepour avoir « désodorisé »des élèvesSwansea, Pays de Galles - Une institutrice

de maternelle a été renvoyée pour avoir

aspergé du désodorisant sur ses élèves

« qui sentaient mauvais ». Ainsi,

Elizabeth Davies est accusée d'avoir

humilié ses élèves de 3 à 6 ans qui

mouillaient leur pantalon. Une enquête

a démontré qu'elle les aspergeait avant

de leur ordonner de rester debout sur

du papier journal en attendant que leurs

parents viennent les chercher. Institutrice

depuis 20 ans, Mme Davies a été

suspendue pendant les 18 mois qu'ont

duré les investigations, mais les preuves

de son comportement ayant été faites,

elle a été renvoyée.

Un écrivain japonaispublie un roman surdu papier toiletteJapon – Un écrivain japonais a choisi

de publier son histoire sur un support

original. Un support qui présente

l’avantage de correspondre au thème

de l’histoire puisque le roman porte

sur les superstitions japonaises, et Koji

Suzuki a entendu raconter l’histoire d’un

esprit maléfique qui hante les toilettes.

Cet auteur est réputé dans le domaine

de l’horreur puisqu’on lui doit notamment

le film « The ring » dans lequel le simple

fait de visionner une cassette vidéo peut

vous coûter la vie. On peut aussi citer

« Dark Water » à son actif.

Dans sa dernière œuvre, il a ainsi choisi

d’évoquer les superstitions japonaises

mais c’est le support choisi qui a créé

la surprise. L’histoire est répétée tous

les 86 centimètres et chaque rouleau

se vend environ deux euros.

A C T U

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M A C A D A M 6 7 - page 5

Un incendie causépar de l'eauSeattle, États-Unis - Un bol d'eau serait

à l'origine de l'incendie dévastateur d'une

maison. C'est la gamelle du chien remplie

d'eau, laissée en plein soleil, qui a causé

l'incendie. L'eau a agi comme une loupe

provoquant un début d'incendie sur

le pas de la porte en bois avant que le feu

ne se propage au reste de la maison.

D'après les enquêteurs, il s'agit là de

la seule explication possible.

Les propriétaires étant absents de leur

domicile, ce sont les voisins qui ont

donné l'alerte. Les dégâts sont estimés à

plus de 150 000 euros. Le chien de

la famille a heureusement été sauvé.

infos en partenariat avec www.zigonet.com

illustrations de Dominique Goubelle. Il publie dans Siné Hebdo, Vendredi... illustre deslivres scolaires chez Nathan, Hachette… et a dessiné dans Spirou et Le Point. www.goubelle.net

Un professeur passe65 heures dans un arbreÉtats-Unis - David Buth, un professeur

de sciences américain, avait parié avec

sa classe qu'il monterait en haut de l'arbre

si elle réussissait à récolter suffisamment

d'argent pour un voyage scolaire. Les

élèves ayant récupéré plusieurs milliers

de dollars ont donc reçu leur récompense.

L'« Opération Écureuil », comme elle était

appelée, a vu le professeur se hisser en

haut de l'arbre grâce à des cordes

et des poulies. Il a emmené avec lui

un hamac, une couverture, et quelques

autres objets pour tenir 65 heures perché

à plus de 12 mètres de haut. Il aurait

même fait cours à ses élèves depuis son

« perchoir ».

A C T U

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Il rentre d'un nouveau tour du monde.De la Nouvelle-Angleterre, au Kenya, en passant

par l'île de Vancouver, Hawai, Pohnpei, l'Australie,le Japon, le Vietnam, les Seychelles. Il revient avecde nouvelles images pour ses émissions télévisées.

Mais, tout sourire, Antoine prend le temps de seconfier pour les lecteurs de Macadam. Sur sa vie,ses voyages, ses investissements, mais aussi sur

le bonheur. Et si le voyage commençait ici ?

Pourquoi avoir, un jour décidé de partir ? Par quoi étiezvous attiré ? J’ai lu que c’était suite à une conférence,l’été de vos 10 ans...Comme dans la chanson de Julien Clerc, j’ai toujoursété en partance : né à Madagascar, j’ai été emmenépar mes parents à Saint Pierre et Miquelon, au Came-roun, et dans diverses villes de France; arrivé à l’âgeadulte, c’est la chanson qui m’a emporté dans sesvoyages, tournées... Une conférence sur Tahiti, l’été demes dix ans, a fait partie du processus, mais en touteschoses, c’est toujours le mouvement qui m’a tenté..

Votre vie, comme le dit le titre de votre dernier livre,semble une vie de rêve... Vous la vivez ainsi ?C’est vrai que... ma vie me fait rêver ! Même si elle estparfois prenante, dévorante (réaliser près de 25 docu-mentaires et plusieurs livres en vingt ans, ça occupe),même si elle est loin de l’image de rêve du type dansson hamac toute l’année, c’est la vie dont je rêvais;nous achevons ces jours-ci, ma compagne et moi, unvoyage autour du monde via une dizaine de pays;vous pouvez en trouver un compte rendu sur mon siteinternet www.antoine.tv, à la rubrique « carnet deroute », et quand je me penche sur ces images, d’unerichesse extraordinaire, je m’émerveille d’avoir vécutant de choses...

Que conseilleriez-vous à ceux qui ont envie de changerde vie, de tout plaquer pour partir...D’y aller ! Mais dans le respect des autres, du temps,des choses : pas besoin de couper les ponts, de tirerl’échelle, de clamer « Fontaine, je ne boirai pas de toneau ».. Le plus grand voyage peut commencer par untout petit pas... et il peut mener très loin... à conditionbien sûr d’être en voyage en soi.

Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir mettreses rêves en pratique... Vous vous sentez privilégiéquelques fois ?Je me sens privilégié de ce que mes parents m’ontdonné le goût du voyage, m’ont montré que ce qui estévangile ici peut être totalement différent ailleurs. Étu-diant, sans un sou un poche, j’ai pris la route, traversél’Europe en auto-stop plusieurs fois, commencé à ga-gner ma vie en grattant la guitare dans les rues, et j’aiph

otos

: ©

Yan

n O

rhan

R E N C O N T R E

Page 7: Macadam n° 67 septembre 2009

M A C A D A M 6 7 - page 7

ANTOINEma vie me fait rêver !

eu, bien sûr, la chance, de connaître maints succèsdans la chanson, dans les livres, les films. Mais chaquefois, ce privilège, je l’ai bâti moi même.

Les personnes démunies, comme les vendeurs de pressede rue qui existent dans maintenant 80 pays, ça vousinterpelle ?C’est vrai qu’on a parfois l’envie de dire à celui quitend la main : « secoure toi, trouve un boulot », qu’onpeut être irrité devant certaines scènes. Aux Philippines,le mois dernier, un gars mendiait au feu rouge entrimballant derrière lui, accroché à ses épaules, unevieille femme aveugle qui était là pour apitoyer les au-tomobilistes... on avait envie de lui crier : « Laisse cettepauvre femme chez elle et va prendre un boulot pourla nourrir »... Mais on sait que ce n’est pas toujourspossible de trouver un emploi, et que des aides tempo-

raires, comme celles que reçoivent les vendeurs de jour-naux des rues sont une bonne chose. J’ai mes fournis-seurs attitrés, dans mon quartier, lorsque je suis enFrance. On échange toujours un sourire, quelquesmots...

La vie aujourd’hui vous paraît-elle moins drôle quedans les années 70 ? La liberté que vous évoquez dansvos pages semble moins grande...C’est vrai que je suis découragé de voir les gens s’em-brigader dans les pires contraintes, accepter les piresdogmes, dont nous pensions nous être libérés dans lesannées 60-70... mais j’espère que la liberté reviendra,que la peur et la méfiance s’évanouiront, qu’on retrou-vera bientôt ce climat d’ouverture, d’espoir, cette certi-tude qu’un monde immense, heureux et positif nousattendait, qui nous habitait dans ces années-là.

Je me sens privilégiéde ce que mesparents m'ont donné :le goût du voyage.Il m'ont montré quece qui est évangileici peut êtretotalement différentailleurs. Ensuite,mon privilège, je l'aibâti moi même.

R E N C O N T R E

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Touchez pas à la mer !« Il y a vingt-deux ans, j’écrivais Touchez pas à la mer ; cette chanson fut l’objet

d’une campagne en collaboration avec le Secrétariat d’état à la mer, RFO, Thalassa

et l’association des Classes de Mer, permettant à des centaines d’enfants de partir

étudier un mois au bord de la mer ; en Polynésie, cette chanson est restée présente

a l’esprit des gens qui étaient enfants à l’époque, et qui ne manquent jamais de

me chanter son refrain quand ils me rencontrent…

Le fait qu’une phrase puisse rester si profondément gravée dans la mémoire m’a

donné envie de réenregistrer cette chanson – plus que jamais de circonstance – et

d’offrir gratuitement sur le site, www.touchezpasalamer.org l’enregistrement de la

chanson, son texte, ses harmonies à cinq voix pour chorales, afin que les institu-

teurs, professeurs de chant, maîtres de chorales, puissent l’enseigner à leurs

élèves… »

www.touchezpasalamer.org

Chanteur, voyageur, reporter, conférencier pourConnaissances du Monde, mannequin pour Atol... vousavez 10 métiers, 10 vies. Quel est celui qui vous plaîtle plus ?J’ai exercé, à titre rémunéré, au moins 27 métiers, sansparler de ceux que je pratique à titre de hobby. Ce quime passionne par dessus tout ? Vivre, créer, communi-quer, partager. Raconter, sous toutes ses formes (texte,photographie, video, Internet) me semble être ce qu’ily a de plus important dans la vie.Rentrerez-vous de ce nouveau tour du monde avec denouveaux films ?Ce nouveau tour du monde (pas en bateau cette fois-ci, mais en empruntant une vingtaine d’avions) s’estachevé en juin. Il nous a conduit en Nouvelle-Angle-terre, dans l’île de Vancouver, à Hawaï, à Pohnpei etPalau, deux petites îles très peu connues du Pacifique,en Australie, au Japon, au Vietnam, à Singapour, auxSeychelles, au Kenya. Nous en rapportons, bien sûr,un immense nombre de « plans », d’images video ;mais aussi des enregistrements pour notre site www.tou-chezpasalamer.org. Son but est éducatif : donner gra-tuitement à tous les enfants des écoles, aux cours dechant, aux chorales, la musique, les paroles et les en-registrements de ma chanson « Touchez pas à la mer »,pour qu’ils l’apprennent et en retiennent le sens.

Diriez vous que vous avez trouvé le bonheur ? D’ail-leurs, c’est quoi le plus grand bonheur pour vous ?Dire qu’on a trouvé le bonheur, c’est peut-être beau-coup, il faudrait sans doute que le bonheur soit partagépar tous. Mais comme je l’ai dit, ma vie me fait rêver,je m’émerveille d’avoir la chance, la volonté et la forcede vivre tous ces moments; c’est ça le seul vrai bonheur,avec la fidélité à mes convictions les plus profondes.

Quelles sont vos escales de prédilection ?En bateau, j’ai, bien sûr une préférence marquée pourla Polynésie, qui, géographiquement et pour un tas deraisons pratiques (faible population, règlements favo-rables, beauté des sites, existence d’excellents abrisdans les lagons) correspond à mon programme; j’aimeaussi la Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’Afrique duSud... et l’Auvergne ! J’y ai d’ailleurs une maison ducôté de Riom.

30 ans sur les mers, pensez vous un jour vous établirquelque part ?35 ans de navigation; et je ne perçois toujours pas deraison de m’établir quelque part !

Recueillis par François Fillon

R E N C O N T R E

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M A C A D A M 6 7 - page 9

Lancée par un collectif de squatters, elle

souhaite faciliter les relations entre occu-

pants illégaux et propriétaires de loge-

ments vides. Pour l’instant, les candidats

ne se bousculent guère.

« À louer immeuble début XXe siècle, avec vue im-prenable sur Prague, noyé dans une nature au-thentique, à deux pas du centre-ville, architectureintemporelle. Pas de loyer. » C’est ainsi que pour-rait être rédigée une petite annonce pour les bâ-timents presque centenaires situés sur les célèbresterrasses de Barrandov, à Prague [studios de ci-néma fondés par le grand-père de Václav Havel].Il faudrait cependant rajouter : « Sans électriciténi fenêtres. Occupation gratuite après accord dupropriétaire ». C’est à peu près de cette façon quefonctionne depuis trois mois la première agenceimmobilière spécialisée dans le squat. Les ama-teurs de logements dans les immeubles abandon-nés n’ont jamais eu la vie facile en Républiquetchèque. Aujourd’hui, ils essaient une nouvelle ap-proche, en tentant de trouver des accords avecles propriétaires d’immeubles non occupés, trèsnombreux dans la capitale.

En Europe de l’Ouest, l’occupation d’immeublessans bail juridique existait déjà dans les années1960. Vers 1990, le phénomène a fait son appa-rition en Tchécoslovaquie et, avec lui, les premierssquats à Prague. Les squatters praguois n’ont ja-mais connu la bienveillance de la population,contrairement à ce qu’on a pu observer à Berlinà la même époque. Aujourd’hui, dans le centrede Prague, un seul squat – Milada – a une exis-tence officielle et est connu du grand public. Etc’est justement de là qu’a surgi l’initiative de créerla première agence immobilière à but non lucratif,qui a pour mission de faciliter la relation entre le

squatter et le propriétaire. « Nous publions sur In-ternet des photos d’immeubles vides, ainsi que lescoordonnées des propriétaires que nous obtenonsdu cadastre. Les intéressés contactent directementle propriétaire ou alors, dans certains cas, nous

pouvons servir d’intermédiaires », expliqueTomáš, l’un des jeunes coordinateurs du mouve-ment, qui occupe lui-même avec quatorze autrespersonnes le squat Milada. « Il ne s’agit pas quede se loger. Untel peut avoir besoin d’un atelier,un autre d’un espace de jeu pour ses enfants »,poursuit Dan, le deuxième de ces cinq agents im-mobiliers d’un genre nouveau.

Outre des informations sur les ap partements va-cants, ces derniers donnent également desconseils sur les démarches à suivre pour réussirson squat. Car leur expérience en la matière esttrès riche. C’est contre la volonté des propriétairesque Milada est oc cupé depuis 1998. À l’époque,c’était un centre culturel alternatif, mais lesdrogues dures y ont fait leur apparition, dans l’in-différence et la passivité des nouveaux occupants.Ce n’est qu’il y a un an et demi que Milada a été

occupé par un nouveau groupe de quinze per-sonnes désireuses de redonner progressivementau lieu une vie culturelle et militante. Concerts,projections et débats ainsi que nettoyages collec-tifs sont au programme. S’inspirant d’exemplesoccidentaux, Milada ouvre ses portes aux étran-gers de passage dans la capitale tchèque. Maisce conte de fées risque d’être éphémère. En effet,Milada appartient à l’État, qui a l’intention de ven-dre le bâtiment. En attendant cette échéance, sesoccupants subiront des perquisitions policières ré-gulières, puis, fatalement, un jour, l’expulsion. Lespériphéries des villes tchèques offrent sans doutedavantage d’opportunités. C’est ce qu’espère ungroupe anarchiste de Karlovy Vary. Il a créé, il ya un mois, une filiale de l’agence praguoise dansl’ouest du pays. « Pour l’instant, nous ne sommesque dans la phase de repérage et de prises dephotos des bâtiments. Ensuite, nous afficheronssur chaque immeuble les informations concernantla durée de sa non-occupation », précise JaroslavVycichlo, un membre du groupe. Pour le moment,aucun client n’a contacté la filiale. « On com-mence tout juste, et notre priorité est d’attirer l’at-tention sur le grand nombre de bâtimentsabandonnés et très dégradés », rappelle-t-il. ÀPrague, ça commence à bouger. Après trois moisd’existence, l’agence de squat a enregistré unetrentaine de nouveaux « clients » potentiels. Mais,pour le moment, aucun nouveau bâtiment n’a étéinvesti par ce moyen. « On fait circuler l’info, enattendant la première hirondelle. Lorsque celle-cise présentera, on l’accompagnera de toutes nosforces », dit Tomáš.Katerina Copjková,

Respekt / Courrier International

en partenariat avec www.courrierinternational.com

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03

Une agenceimmobilière pascomme les autres

S O C I É T É

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page 10 - M A C A D A M 6 7

La rubrique du Portail Humanitaire Francophonele site collaboratif pour faciliter l’action des acteurs de solidarité

Niamey, Niger, 3 h du matin. Zeinabou Sadio vient de conduire une amie à la maternité.Sur le chemin du retour, elle tombe sur des adolescentes faisant les cent pas en pleine villeau beau milieu de la nuit. Sont-elles perdues ? Madame Sadio stoppe immédiatement et leur propose de les raccompagner chez elles.« Impossible », répondent-elles, « si nous ne trouvons pas d’hommes cette nuit, nousn’aurons pas de quoi manger demain »... Elles se prostituent pour moins de 2€. Madame Sadio est bouleversée. Elle insiste et les ramène chez elles, donne à chacune unpeu d’argent pour manger. De retour chez elle, Madame Sadio n’arrive pas à trouver lesommeil. Depuis cette nuit, plusieurs fois par semaine, Mme Sadio sort en pleine nuit à larecherche des jeunes filles traînant dans la rue. En avril 2008, elle fonde l’ONG locale,Femmes sans Frontières (FSF), et ouvre un Centre de Formation Professionnelle pour jeunesfilles. Sous un abri de paille, 5 jours par semaine, 9 à 10 mois dans l’année, des jeunesfilles de 13 à 18 ans apprennent à coudre à la machine, à tricoter, à faire des ouvragesau crochet, à teindre du batik, à préparer des repas. Elles sont actuellement 57 au centre. Sept ont été arrachées à la prostitution et les 50autres auraient suivi le même chemin, si Mme Sadio n’était pas passée par là.

Histoire recueillie par ADRA Niger. ADRA œuvre dans 125 payspour le développement des populations les plus vulnérables sansconsidération philosophique, religieuse ou ethnique.

www.adra.fr

NigerSur les trottoirsde Niamey

© D

R

en partenariat avec www.portail-humanitaire.org

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L’INVITÉ

BRUNO ROGER-PETIT

« Je trouvais le monde

merveilleux et beau »

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POURQUOI NE PAS

FAIRE CONFIANCE

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VOIR PAGE 16

n°64

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Rama Yadema peur, encore aujourd’hui, est de me retrouver sans toit...

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L’INVITÉJÉRÔME ATTAL« En suivant l’alléedes cygnes... »

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Parce que ses vendeurs ne sont pas encore présents

sur tout le territoire français, Macadam lance

l’abonnement solidaire. Sur les 28 euros (pour

10 numéros), 10 euros reviennent à

l’association qui développe des ateliers

d’écriture et des initiatives au service des

vendeurs.

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!

S O C I É T É

Page 11: Macadam n° 67 septembre 2009

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par Briag Courteaux, photographe indépendant qui donne un visage aux sans visages et la parole aux sans voix.

« Y'a pasde vraiesolidaritédans la rue.Comme dans la sociétéen général.Ici c'est la loidu plus fort... »

S O C I É T É

portrait

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page 12 - M A C A D A M 6 7

Les Halles, à Paris. Un quartier que Bernard Du-bois connaît bien, pour y avoir dormi pendant delongues années. Jusqu’à ce qu’il apprenne l’exis-tence d’une bagagerie ouverte tous les jours del’année. Sa spécificité : « Les usagers eux-mêmessont très impliqués dans toutes les décisions quisont prises et ils assurent les permanences en bi-nôme avec un Adf (Avec domicile fixe) » expliquecelui qui est ainsi devenu vice-président de l’asso-ciation Mains Libres, à l’origine de ce dispositif.Grâce aux horaires d’ouverture du local (deuxfois par jour) et aux grands casiers mis à leur dis-position, les Sdf du quartier qui le souhaitent peu-vent se délester de tous leurs sacs. De quoi resterpropre sur soi : essentiel pour décrocher un em-ploi ou trouver un logement, après avoir fouillé lespetites annonces sur Internet grâce à la connexionproposée aux usagers.Essentiel, certes, mais peut-être pas suffisant : àquoi bon passer un entretien d’embauche si l’onne peut être rappelé ? « Or, si la plupart des per-sonnes en situation de précarité ont un téléphoneportable, remarque Éric Chatry, elles n’ont soitplus de crédit, soit plus de batterie. Bref, elles nesont pas joignables ». C’est ce qui a poussé l’an-

cien directeur marketing de L’Oréal, Danone etLVMH à créer Reconnect, afin de « mettre la tech-nologie au service de ceux qui en ont le plus be-soin et qui, paradoxalement, en sont le pluséloignés. » Grâce à l’association, de nombreuxcentres qui accueillent les personnes en situationde précarité sont désormais équipés d’un logicielpermettant aux travailleurs sociaux de créer uneboîte vocale pour les personnes qu’elles suivent.Via un logiciel dédié, un numéro de téléphoneleur est attribué et des cartes de visite sont impri-mées. Ingénieux : le bénéficiaire distribue sescartes et peut consulter sa messagerie gratuite-ment depuis n’importe quel poste fixe ! « Grâceà ce système, une personne m’a laissé un mes-sage, nous avons pris rendez-vous et aujourd’hui,je travaille pour lui : je suis plombier ! » se réjouitSorin. La réussite de ces deux initiatives tient à uneseule chose : le refus de l’assistanat. En impliquantautant les bénéficiaires que les habitants du quar-tier dans les réflexions à Mains Libres, « on ne dé-cide pas pour nous, contrairement à d’autresassociations ! » explique Philippe Dupagne, autreusager de la bagagerie. Idem à Reconnect, oùl’idée est simplement d’aider une personne dans

ses propres démarches. Le tout en favorisant la re-création de lien autour de cette personne. Sansdoute la clé de voûte d’une réinsertion réussie.Amaury Guillem

Agence d’informations Reporters d’Espoirs

Mains Libres : + 33 9 54 82 91 28, www.mainslibres.asso.fr

Reconnect : + 33 1 70 23 28 08, www.reconnect.fr

P A R O L E S D E V E N D E U R S

« Par expérience, être joignable ne suffit plus.

Les agences de travail temporaire nous deman-

dent trop souvent de répondre dans l’immédiat

à leurs appels. Malheureusement, téléphones

mobiles, internet, véhicules personnels ne sont

pas dans les moyens financiers d’un rmiste.

Sans moyen de communication, sans moyen

de locomotion, la recherche d’un emploi sem-

ble au parcours du combattant. L’idée d’un ré-

pondeur téléphonique est une vraie avancée

dans le domaine de l’insertion. »L’équipe de Lyon

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Arriver à un entretien avec tous ses bagages n’est guère re-

commandé. Quand, en plus, le candidat ne peut laisser de

numéro de téléphone pour être rappelé, ses chances d’em-

bauche deviennent quasi-nulles. Deux réalités dont sont vic-

times les personnes sans domicile fixe (Sdf) : les associations

Mains Libres et Reconnect les aident de façon complémentaire

et avec succès.

l’entretiend’embauchecomme toutle monde...

en partenariat avec www.reportersdespoirs.org

S O C I É T É

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M A C A D A M 6 7 - page 13

travailler...pour étudier

Son quotidien n’est pas vraiment joyeux : « les journées com-mencent tôt et se finissent tard » et d’ajouter « je ne suis pasassez pauvre pour avoir droit aux aides et pas assez richepour pouvoir vivre sans travailler ». Un cas qui pourraitsembler isolé alors qu’il est le lot de beaucoup d’étudiants,comme le confirme Laure : « j’en connais énormément quiont arrêté leurs études car ils ne tenaient plus. Ils pensentreprendre plus tard, moi je sais que je n’aurai pas lecourage ». Laure préfère se démener et jongler entre la facet le boulot. Elle travaille au service administratif de la facultéet avoue, non sans regret dans la voix, qu’elle est obligéede sacrifier certaines matières pour travailler. « Quand lespartiels arrivent, je sais déjà que ces matières là, je ne lesprésenterai qu’à la deuxième session. Je n’ai pas le tempsde les réviser ».Quant à sa vie d’étudiante, elle admet que son rythme ef-fréné la met à mal, « bien sûr, j’ai encore le temps d’allerboire un café ! Mais c’est évident que dés qu’il s’agit de sor-tir le soir, j’y réfléchis à deux fois ». L’air de rien, avec plusde cinquante heures de travail hebdomadaire dans lesjambes, Laure ressent tous les signes de la fatigue : « parfoisje m’endors dans le bus ». À cela s’ajoute un sentiment dedifférence par rapport aux étudiants au sort plus enviable,« forcément on n’a pas les mêmes sujets de discussions, pasles mêmes problèmes. Quand eux se demandent s’ils vontsortir, moi je me demande quand je vais pouvoir travailler ».Reste que le plus frustrant pour Laure, c’est que lorsqu’elle acommencé à travailler... elle pensait pouvoir gagner sonindépendance. « Mais tout était trop cher dans le privé et iln’y avait pas de place en cité U ». Du coup, Laure vit toujourschez ses parents, à plus d’une heure et demie de la fac. Pourgarder la tête hors de l’eau, une seule solution, le systèmeD : «Dès que c’est vraiment nécessaire, je m’arrange pourdormir chez des amis, notamment en période de partiels ».Une situation qui l’angoisse, « l’avenir est incertain. Je galèredéjà en licence et il parait que le master, c’est pire. Je nesais pas comment je vais faire ». Laure préfère vivre l’instantprésent, même si elle souhaiterait que la situation s’améliore.« Il faudrait que l’on revoit les critères des bourses. Qu’onles augmente car même les boursiers travaillent ! Il manqueaussi beaucoup de logements étudiants... ». La précarité étu-diante, ce n’est pas du bluff, c’est une réalité à laquelle Laureest confrontée tous les jours. Son seul souhait : qu’à l’avenirles choses changent pour que chacun ait les mêmes chancesde réussite.Anne-Sophie Savenier

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R

LA VIE ÉTUDIANTE EN QUELQUES CHIFFRES5,9%, c’est l’augmentation du coût de la vie étudiante en 2008.75% des étudiants sont sans aides sociales au mois de septembre. 2,5% d’augmentation pour les bourses alors que l’inflation est de 3,6%.93% des étudiants considèrent que la situation sociale se dégrade.Plus de 100 000 étudiants sous le seuil de pauvreté. Chiffres communiqués par l’Unef

« À la fac je suis comme toutes les étudiantes, on ne me remarque pasplus qu’une autre... ». Pourtant, Laure, tout juste 22 ans, cumule les pe-tits boulots pour pouvoir manger, payer ses transports, régler les dé-penses courantes. Du haut de son mètre soixante, cette jeune étudianteen biologie n’est pas du genre à s’apitoyer sur elle-même, « je ne veuxpas caricaturer, il y a pire ».

S O C I É T É

« Je ne suis pas assez pauvre pour avoir droit aux aides et pas assez riche pour pouvoir étudier sans travailler »

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qu’estdevenule rêveeuropéen ?

Dans un livre publié en 2002, Emmanuel Todd théorisait, avec une pre-science que les événements ultérieurs n’ont pas démenti, la chute del’empire américain - rééditant son pari de 1976, quand il avait préditla décomposition de l’Union soviétique. Todd estime que, dans le mondemultipolaire qui naîtra du déclin américain, l’Europe pourra s’élever pourredevenir à son tour une puissance crédible. Dans son sillage, le penseuraméricain Jeremy Rifkins a défendu l’idée qu’une forme de « rêve eu-ropéen » est en passe de se substituer au rêve américain du siècle passé.Grâce à un développement alliant progrès économique, démocratieavancée, services publics performants, large couverture sociale et con-science écologique, les Européens eux-mêmes aiment se considérercomme le modèle à suivre.Le miroir que tend la réalité des chiffres, ceux de la dette publique etceux du vieillissement de la population, est moins flatteur. Une analysemoins complaisante de la situation permet de comprendre que l’Europe,comme les États-Unis, a amorcé une période de déclin relatif et que cedéclin aura un coût social. Selon des projections d’Eurostat, la popula-tion européenne devrait culminer à 520 millions de personnes en 2035,avant de décliner. Parallèlement, cette population va vieillir considérable-ment. En 2060, près d’une personne sur trois aura plus de 65 ans. Leconstat n’est pas neuf, mais les Européens peinent à en tirer les con-séquences, à savoir qu’il est urgent d’économiser et qu’il faut accepterla perspective de nouvelles immigrations importantes.Grâce au traité de Maastricht et à l’euro, l’Europe a adopté dans lesdernières années des politiques budgétaires plus prudentes que les États-Unis. Mais l’état des finances publiques n’est pas rose. À cause de lafacture du sauvetage bancaire, la dette publique de la plupart des paysdevrait dépasser allègrement les 100% du PIB à partir de 2010. Lesgouvernements n’étaient déjà pas très disposés à financer le vieillisse-ment en période de croissance économique; ils le seront encore moinsdurant l’inévitable cure d’austérité qu’ils devront administrer. À moyenterme, le désendettement pèsera sur le pouvoir d’achat, parce qu’il serainévitable d’augmenter les impots. À plus long terme, la cigale eu-ropéenne sera dépourvue dans l’hiver de son vieillissement.Plus les vieux pèseront sur le déficit de la sécurité sociale, plus la pressionsera grande pour élever l’âge de la retraite, réduire les pensions légaleset recourir à l’immigration. Or, les Européens ne veulent envisagerpresque aucune de ces solutions. Les tentatives de réformer les retraitesse heurtent à des grèves massives. Les partis qui prônent de réduire l’im-migration remportent presque systématiquement les élections.À l’aube d’un siècle qui, selon certains, sera celui de l’Asie, l’Europemérite amplement son titre de Vieux continent. Un continent de rentiers,dont le bas de laine se détricote rapidement. Un continent de vieux en-fants gâtés, qui ne laissent aux étrangers qu’avec réticence des emploisde seconde catégorie. Le réveil risque d’être difficile pour ceux qui nese sont pas préparés au déclin.Frédéric Ravenne

Retrouvez ce billet sur le blog La Boulette http://www.boulettemoutarde.blogspot.com

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eE U R O P E

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la marne, terre auxmultiples tempéraments

Vu du ciel, le « Pays Blanc » s’est transformé en un immensedamier découpé en parcelles admirablement ajustées lesunes aux autres. Telle est devenue la Marne, dans cetteChampagne « crayeuse ». La couleur ocre des champs per-siste après la moisson. Vient ensuite le temps des vendanges.Et la splendeur du vignoble, d’un vert intense. Le grand do-maine laisse à regret une petite place, ô combien convoitée,au vigneron. À côté des enseignes prestigieuses de l’avenuede Champagne, à Epernay, on ne compte pas moins de4500 propriétaires-manipulants !Grâce à Catherine Brulé, le Champagne acquiert une saveurtoute particulière. On est loin du snobisme des grandes mai-sons pour découvrir la vie des petits vignerons indépendants.« Chacun fait son champagne à son goût. Chaque maison,dit-elle, a sa particularité ». Catherine a plusieurs vies. Àbord de son bateau de croisière « Champagne vallée », ellen’hésite pas à naviguer sur la Marne au départ de Cumièresen direction d’Epernay. Dans le village de Pierry, au cœurdu vignoble champenois, on découvre un bel ensemble duXVIIIe siècle. Le propriétaire du château, Jean Paul Gobillardest aussi un viticulteur. Et son millésime laisse au palais ungoût mémorable qui n’aurait pas déplu au Don Pérignon, ar-bitre absolu depuis le XVIIe de la méthode champenoise.La route se poursuit à Fisme et son insolite musée du pain.L’histoire du blé, se comprend mieux, grâce à Jean-Luc Boi-

sard, longtemps boulanger. On y trouve toute une collectiond’objets liés à la fabrication d’un pain de qualité. « j’essaiede faire remarcher un maximum de matériel »dit cet hommemodeste, pour qui le « fournil est un terrain de jeu » et le « tri-bulum » romain, un appareil à repiquer le blé, prêt à repren-dre du service pour la prochaine « Carte aux trésors ».Après la dégustation, vient le temps de la randonnée. Capvers l’Argonne où nous attend Jacques Arcelli tourneur surbois dans le village bien nommé Chemin. Ses belles pièces« utilitaires » dit-il humblement ont chacune une histoire par-ticulière et j’ai besoin du contact avec la matière . La forêtaux alentours fournit facilement toute une variété de bois. Lesexcroissances de l’orne, les belles couleurs du prunier, legrain très fin du poirier, composent la palette subtile de cetébéniste, fils de bûcheron. Jean-Pierre Lange à Passavant surArgonne est lui parti d’une terre vierge où il a tout créé àmains nues, pour donner forme à ses passions. Un incroyablelabeur dans le temps et dans cet espace, pour aboutir à cesdélicates faïences finement ouvragées par les doigts de sacompagne Dominique. Toute la magie d’un tournage de po-tier, d’une cuisson à 1000°C est rassemblé dans ce lieuunique, faïencerie, mais aussi ferme. Camille, le fils assurela relève auprès des groupes et des enfants. La vie continue.Thierry Quintrie Lamothe

BONS PLANS

Comité départementaldu Tourisme de la Marnetél. 03 26 68 37 52www.tourisme-en-champagne.comMusée du pain à Fismestél. 03 26 48 00 13Office du tourisme de FismesStephanie Bellot tél. 03 26 48 81 28www.fismes-tourisme.frBateau« le Champagne Vallée »Catherine Brûlé-Vadinà Cumièrestél. 03 26 54 49 51www.champagne-et-croisière.comAccueil en Champagnetél. 03 26 54 49 51La Champagne à vélooffice du tourisme d’Epernaytél 03 26 53 33 00Château de Pierrytél. 03 26 54 02 87www.chateau-de-pierry.frRestaurant le Caveau,CumièresJC Rambachtél. 03 26 54 83 23Hôtel-restaurantLe Cheval RougeSainte-Ménéhouldtél. 03 26 60 81 04Jacques Arcelli(tourneur sur bois)Le Chemin en Argonnetél. 03 26 60 37 49Café-restaurantau Relais de la ForêtPassavant en Argonnetél. 03 26 60 36 08Dominique et Jean-Pierre LangePassavant-en-Argonnetél. 03 26 60 37 01Office de Tourismedu pays d’ArgonneSainte Menehouldtél. 03 26 60 85 83www. argonne.fr

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À Fismes, on trouve toute une collection d’objets liésà la fabrication du pain.

Le moulin de Valmy comme sorti d'un live d'histoire.

C A R N E T D E V O Y A G E S

Page 16: Macadam n° 67 septembre 2009

page 16 - M A C A D A M 6 7

L'été au potager à été fructueux. Après 2 années de mil-

diou et autres maladies, cette année pluvieuse au prin-

temps puis chaude en juin rend luxuriant massifs et

potagers. Tomates et belles estivales : aubergines, poi-

vrons, concombres sont nombreux et goûteux. Les fruits,

en nombre, croulent sur les fruitiers. En juillet, mes

griottes ont enfin été belles ; j'ai « confituré » tous les

soirs pendant une semaine, mêlant dans certains pots

une couche de burlat puis une couche de griotte, ce qui

offrait de clairs reflets en couches... à tomber par terre

! Puis ce furent les pêches, abricots, groseilles, cassis

et myrtilles, de quoi prendre quelques kilos mais au dia-

ble... c'est trop bon.

Mes tomates précoces et tardives, jaune, rouge, noire,

orange, ronde, longue, grappe, poire devraient me réga-

ler jusqu'à fin septembre. Chaque année je conserve

avec passion mes graines. Rien de plus facile : choisir

un fruit sain, bien mûr, soit dans les premiers soit à mi-

saison. Les couper en deux, en extraire les graines et le

jus, mettre dans un bocal de verre. Laisser macérer 3 a

4 jours à température ambiante. Ensuite, on rince, on

met à sécher 15 jours (une planche en bois fera l'af-

faire). Je stocke dans de petits sachets kraft, j'étiquette

et, l'année suivante, je sème... pas d'achat, pas de mau-

vaises surprises; les plants sont vigoureux et j'en offre

aux amis.

Il existe plusieurs milliers de variétés anciennes de to-

mates, toutes ne sont pas inscrites au catalogue officiel

européen, ces variétés ne représente que 1% des 2565

variétés enregistrées. Alors les autres c'est quoi ? des

hybrides qui envahissent le marché depuis les années

1960... mais qui ne se reproduisent pas. Alors, il faut

racheter, c'est le prix à payer. Mais moi je paie pas.

Faites comme moi !

Des tomates et encore des tomates, j'ai donc investi

dans un dissicateur, c'est fait de plusieurs étages et ça

vous dessèche tout ce que vous voulez, parfait pour des

tomates confites, saupoudrées de thym frais, sel, poivre

et huile d'olive. De quoi régaler la famille tout l'hiver.

Mes soirées d'été étaient bien prises... mais quel bon-

heur !

Raymonde Prades

passionnée d’agriculture raisonnée...

l’été aupotager

CONSOMMER INTELLIGENT !Chaque mois, Macadam avec la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature etl’Homme vous propose de découvrir pourquoi il est important de mangerlocal, de saison, varié et de qualité. De la crise climatique à l’érosion de labiodiversité : nos habitudes de consommation ont aussi un impact sur la santé de laplanète. À travers ses choix, le consommateur peut réagir. À vous de jouer ! Pour ensavoir plus, découvrez l’opération « Des fraises au printemps » proposée par laFondation Nicolas Hulot et téléchargez les outils pédagogiques proposés sur :www.defipourlaterre.org

Le légume du mois :l’aubergine

Un peu d’histoire…Le terme « aubergine » apparu dans la langue française vers1750, à partir du catalan albergina, qui l’a lui-même em-prunté à l’arabe al-bâdinjân. Il semblerait qu’elle ait étédomestiquée en Inde il y a entre 2500 et 4000 ans. Celégume, de la même famille que la tomate, est origi-naire d’Inde. Il fait son apparition en Espagne entreles VIIIe et XIe siècles, et sa culture commence enFrance, dans le Midi, au XVIIe.

VariétésIl en existe un grand nombre de variétés auxcouleurs et formes multiples. La plus connueest la Bartabane (pourpre, allongée, à chairépaisse).

TerroirL’aubergine a besoin d’une terre riche et biendrainée, d’un milieu ensoleillé. Très appréciée surle pourtour méditerraneén, elle est un des produits lesplus prisés de la cuisine méditerranéenne et de Moyen-Orient : on la retrouve dans des mets tels que la moussaka(Grèce), le caviar d’aubergine, la ratatouille (Provence), le Muta-bal (Liban)…

SantéPeu énergétique, riche en fibres, elle est généralement consom-mée cuite (la cuisson faisant disparaître son amertume). Sa peaucomporte une grande quantité d’antioxydants, notamment d’an-thocyanes (qui lui donnent sa couleur violette). L’aubergine estaussi une source de cuivre et de manganèse. ©

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P L A N È T E

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en partenariat avec www.fondation-nicolas-hulot.org

recettepar Jean Montagard

pour la Fondation Nicolas Hulot

ENTRÉE

TERRINED’AUBERGINESAU COULISDE TOMATESPour 4 personnesRéalisation 1 h

terrine 1,5 kg d’aubergines2 cuillères à soupe d’huile d’olive250 g d’oignons ciselés4 gousses d’ail hachées150 g de pain au levain1 cuillère à soupe de persil haché2 cuillères à soupe de levurealimentaire maltée3 œufs1 pincée d’herbes de Provence1 pincée de sarriette1 pincée de thym

coulis de tomates2 cuillères à soupe d’huile d’olive150 g d’oignons ciselés2 gousses d’ail hachées1 bouquet garni1 kg de tomates bien mûresépépinées et concassées2 cuillères à soupe de maïzenasel4 gouttes de Tabasco1 cuillère à soupe de Tamari2 cuillères à soupe de sucre

Coupez les aubergines en deuxet incisez-les.Rangez-les sur une plaque à rôtir,arrosez d’un filet d’huile et laissezcuire au four 45 min à 160°.À l’aide d’une cuillère à potage, retirezla pulpe et tapissez l’intérieur d’unmoule à cake avec les peaux noires.Hâchez finement la pulpe au couteau.Arrosez d’eau tiède les morceaux depain, pressez-les bien et mixez finement.

Dans une cocotte, faites chaufferl’huile d’olive puis précipitez lesoignons, l’ail, les herbes de Provence,le thym, la sarriette et laissez cuireà petit feu pendant 10 min.Hors du feu, incorporez et mélangezbien la pulpe d’aubergine hachée,le pain mixé, les oeufs, la levuremaltée et le persil.Assaisonnez de sel et de Tabasco.Garnissez le moule à cakeet laissez cuire 45 min à 160°.Réservez au frais et servez la terrinecoupée en tranches sur un coulisde tomates. Décorez avec du basilicet des tomates cerises.

le coulisFaites chauffer l’huile et mettezà rissoler les oignons et l’ail.Avant coloration, versez les tomatespuis ajoutez le bouquet garniet l’assaisonnement.Laissez cuire 10 min à petit feu avecun couvercle, diluez la maïzena avecun peu d’eau, versez en remuantconstamment et laissez cuire 5 min.Retirez le bouquet garni, laissezrefroidir et mixez en incorporant1/2 verre d’huile d’olive et le jusd’1/2 citron.

POUR UNE AGRICULTURE DE QUALITÉ Un des 10 objectifs du Pacte écologique est un changementde cap pour l’agriculture afin de produire autrement et conci-lier la production agricole avec le respect de l’environnement,le travail paysan, la qualité des produits et la santé.De là découle la proposition d’ouvrir le vaste marché de la res-tauration collective à l’agriculture de qualité en réorientantprogressivement les subventions agricoles vers une restaura-tion à base de produits certifiés et de proximité. L’idée est depermettre aux collectivités de financer une restauration col-lective de qualité afin de relancer la demande, aux agriculteursd’être rémunérés pour leur travail et de créer les emplois né-cessaires. Le marché serait contractualisé sur la base d’un ca-hier des charges selon des critères de qualité et de proximitédes productions, rédigé en concertation entre tous les acteurs(collectivités, agriculteurs, parents, convives…).Une réforme de la politique agricole commune (PAC) serait ànégocier en ce sens.La Fondation Nicolas Hulot soumet une analyse et des propositionsen vue d’une PAC légitime et cohérente, répondant aux enjeux ali-mentaires, environnementaux et sociaux de l’agriculture et auxattentes de la société.

Le saviez-vous ?Premier poste budgétaire de l’Union européenne (54 milliardsd’euros soit près de 45 % des 126,5 milliards d’euros du bud-get européen), la politique agricole commune (PAC) est au-jourd’hui à un tournant. Mise en place en 1957 pour assurerl’autosuffi sance alimentaire de l’Europe, elle doit désormaisfaire face à de nouveaux défis alimentaires, environnementauxet sociaux. Pour la France, bénéficiaire d’1/5 des aides de laPAC, l’enjeu est de taille.

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P L A N È T E

Page 18: Macadam n° 67 septembre 2009

page 18 - M A C A D A M 6 7

POSER DU PAPIER PEINT SUR UN MAUVAIS SUPPORT

Tous les peintres professionnels vous le diront : une pose réussie résulte surtout en la

bonne préparation des fonds – il faut donc reboucher les trous, poncer, etc… C’est

long et fastidieux – une solution « bricolage - économique » existe : encoller du papier

journal, le poser sur les surfaces comportant des irrégularités ou des trous et laisser

sécher. Une fois sec le journal bien tendu (et très fin) « camoufle » la majorité des

défauts. Vous pourrez alors poser le papier peint sans problème.

CALFEUTREZ UNE FENÊTRE

À l’approche du mauvais temps, il est parfois utile de poser des joints adhésifs sur

les menuiseries pour assurer leur étanchéité – le problème survient quand ces der-

nières sont anciennes et que le jeu est plus important d’un côté que de l’autre ou

pire lorsque les bois sont usés de façon irrégulière. La solution réside alors à utiliser

de la silicone que l’on va appliquer en cordon à l’aide d’un pistolet extracteur sur les

parties fixes des fenêtres. Puis sur ces cordons on va placer des bandes découpées

dans du papier sulfurisé (vendu au même rayon que l’aluminium ménager).

Vous avez sans doute compris qu’il suffira de refermer la fenêtre pour que, en s’écra-

sant, la silicone prenne l’empreinte exacte du jeu existant dans la menuiserie. Vous

avez réalisé un joint « sur mesure »… Bien entendu, on attendra 24 heures avant de

rouvrir la fenêtre et il suffira d’enlever les bandelettes de papier sulfurisé, d’éventuel-

lement couper les excès de silicone avec un cutter, pour obtenir une étanchéité quasi

parfaite de votre fenêtre.

VOUS MANQUEZ DE COLLE À PAPIER PEINT ?

Si vous n’avez qu’un raccord à faire ou si vous tombez en panne, vous pouvez éviter

de racheter le produit manquant en mettant simplement quelques centilitres de vi-

naigre dans un récipient dans lequel vous allez verser et délayer un peu de farine

jusqu’à obtenir une consistance identique à la colle industrielle.

PAR ICI LES TRUCS !extraits des Trucs de Papytruc / www.papytruc.fr

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tendancespar Caroline Charron

__ Un produit acheté = un arbre planté. C’est ce àquoi s’engage la fondation Yves Rocher sous l’égide deL’institut de France. Plusieurs produits sont concernés parcette opération jusqu’à la fin de l’année : le shampoingbrillance et les recharges de crèmes hydratantes Inositol.L’objectif : planter cinq millions d’arbres d’ici à la fin del’année en Inde, au Brésil, au Sénégal et dans les Landes.__ La marque de cosmétiques frais fait mains Lush encour-age ses clients à recycler. Pour cinq pots de crèmes Lushvides (en plastique recyclés !) ramenés en magasin, onvous offrira un masque frais gratuit.

__ Jusqu’au 19 octobre, la marque de produits laitier bio« Les 2 vaches » s’engage pour la biodiversité. En achetantles produits de la marque concernés par l’opération, lesclients peuvent choisir de soutenir un projet en faveur dela biodiversité soutenus par Les 2 vaches. Ils ont le choixentre trois causes : préserver les papillons, créer des oasispour les abeilles ou soigner les animaux en détresse. Autotal, 25 000 euros seront répartis entre les trois as-sociations, en fonction des votes des clients.www.les2vaches.com

__ Le 16 septembre, c’est la journée du transport public.Pour sa troisième édition, cette journée soutenue par le Min-istère du développement durable a pour objectif de fairedécouvrir aux Français tout l’intérêt des transports en com-mun, pour, peut-être leur faire adopter régulièrement... Pourcela, les réseaux de transports urbains, départe-mentaux et régionaux participant à l’opération proposerontleurs services à 1 euro maximum. Profitez-en pour laisservotre voiture au garage !

__ À partir du 1er septembre, la Caravane des Entrepre-neurs va mettre en place sur un site dédié, mais aussi lorsde ses rencontres avec le public, des outils dédiés pouraider les femmes dans leurs démarches de créationd’entreprise. Notons que les femmes représentent 46% dela population active, mais elles ne sont que 25% à êtrechefs d’entreprises ! Rendez-vous sur le passage de la car-avane des entrepreneurs dans votre ville (calendrier surwww.caravanedesentrepreneurs.com) ou sur le sitewww.femmesentrepreneures.fr

C ’ E S T M A L I N

Page 19: Macadam n° 67 septembre 2009

M A C A D A M 6 7 - page 19

ATTENTION AUX TATOUAGESAU HENNÉ NOIREn 2008, en France, 32 cas d’eczéma aller -

gique de contact en lien avec un tatouage au

henné noir ont été recensés ; c’est pratique-

ment 2 fois plus qu’en 2007. L’Agence

française de Sécurité sanitaire des Produits de

Santé (AFSSaPS) met une nouvelle fois en

garde contre les risques de ces tatouages

éphémères. « L’ajout de colorants noirs au

henné peut en effet, être à l’origine d’effets in-

désirables graves dont le nombre rapporté en

2008 a fortement augmenté », précise l’Agence.

Ces réactions allergiques peuvent être vio-

lentes, au point de nécessiter parfois « une in-

tervention médicale urgente voire une

hospitalisation ». L’AFSSaPS ajoute qu’elles

peuvent aussi « conduire à une polysensibili-

sation irréversible, notamment à des caout -

choucs, des colorants vestimentaires et des

teintures capillaires permanentes ».

(avec l’agence Destination Santé)© M

artin

Ben

ik /

fot

olia

GAGNEZ UN DICTIONNAIRE AVEC LAROUSSE

C’est la rentrée, et bon nombre de parents vont

devoir (r)acheter un dictionnaire, le plus riche de

tous les livres. Avec Macadam et Larousse, faites

des économies ! Plusieurs d’entre vous seront

tirés au sort pour gagner l’un des ouvrages de la

liste suivante : Le Petit Larousse illustré 2010, le

Dictionnaire de Poche 2010, le Dictionnaire Max-

ipoche 2010, le Dictionnaire Junior ou le Dictio-

nnaire Super Major. Pour participer, rendez-vous

sur notre site : www.macadamjournal.com

EFFERVESCENTS : QUAND VOTRE BAIN FAIT PSHIIITT !Un soupçon de bicarbonate de soude, et l’eau se met à faire des bulles. Drôle,

relaxant et énergisant à la fois, l’effervescence investit nos salles de bain avec

quelques produits ciblés. La plupart se mettent dans le bain comme les

grosses boules colorées et parfumées de Lush, appelées Ballistics (une quin-

zaine de parfums de 3,90 à 5,25 euros chaque). Plus classique, mais aussi

plus abordable, Sephora propose des sucres de bain à 1 euro pièce. Quelques

bulles plus tard, l’eau est toute douce et délicieusement parfumée. Sept par-

fums disponibles dont coco lait, gingembre citron vert ou encore menthe

glacée. Chez Marionnaud, on joue la carte spa avec des sels de bains relaxants

effervescents lavande « Le couvent des Minimes » qui associent sels de

Méditerranée riches en minéraux et extraits de lavande relaxante pour apaiser

et vivifier (21,90 euros). Mais on peut choisir de ne faire pétiller que ses pieds

en les plongeant dans une bassine d’eau dans laquelle on aura mis une

pastille rafraîchissante et effervescentes Herôme (12,50 euros).

C ’ E S T M A L I N

BONUSLECTEUR

Page 20: Macadam n° 67 septembre 2009

page 20 - M A C A D A M 6 7

ADOS

POURQUOI LA LOI DIT QUETOUS LES HOMMES SONTÉGAUX ALORS QU'ON VOITBIEN QUE C'EST FAUX...

La loi n'a jamais dit que tous les hommes étaient

égaux. Tout simplement parce que l'égalité par-

faite est impossible. La nature humaine est in-

juste par essence. Sur terre, il y a des hommes

et des femmes, des grands et des petits, des gros

et des maigres, des artistes et des matheux. Nous

sommes tous différents, tous uniques. Les êtres

humains n'ont pas tous les mêmes compétences,

les mêmes goûts, les mêmes rêves et c'est bien

comme ça.

En revanche, la loi française dit : « tous les

hommes naissent et demeurent libres et égaux

en droits », ce n'est pas la même chose. Cela si-

gnifie que la société a l'obligation de garantir à

tous les citoyens les mêmes chances et les

mêmes droits, par exemple en matière de santé

et d'éducation. Mais cette égalité en droit est loin

d'être acquise. On voit bien que de nombreuses

familles ne peuvent pas s'acheter de lunettes ou

d'appareils dentaires trop chers et mal rembour-

sés par la Sécurité Sociale. S'il est écrit que tous

les enfants ont le droit d'étudier, les élèves han-

dicapés sont encore souvent exclus de l'école

parce qu'il n'y a pas assez de personnel pour les

accueillir. Enfin, si tout le monde a théorique-

ment le droit de travailler et de se loger, il y a au-

jourd'hui des millions de chômeurs et des

milliers de personnes sans abris. Alors, les lois

ne sont que des paroles ? Dans une société im-

parfaite, où les hommes sont souvent individua-

listes où les décisions politiques sont longues à

être mises en oeuvre, les lois ne sont souvent que

des mots. Mais ils expriment une volonté, une in-

tention, une direction à suivre. Pour essayer de

mettre ces mots en actes, de passer du papier à

la réalité, pour vivre dans une société plus égali-

taire, les pays développés ont mis en place un

système de gouvernement : la démocratie, gou-

vernement du peuple qui s'exprime par le vote.

Mais cette démocratie ne fonctionne pas encore

bien.

Car si les premières expériences de démocratie

ont été tentées il y a plus de deux mille ans dans

les cités grecques, elle ne s'est imposée que de-

puis deux siècles dans les pays occidentaux. Elle

est donc toute jeune et... fragile.

Anne-Marie Thomazeau

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iew

7 /

phot

ocas

e

L A Q U E S T I O N P S Y

J’ai deux fils (7 et 9 ans) et mon filsainé est issu d’une relation que j’ai eueavant de rencontrer mon mari. Celui-cil’a toujours traité comme son proprefils et mon fils ne sait pas que monmari n’est pas son père. Devons-nouslui dire et comment ?

Oui, il faut lui dire. Un jour ou l’autre la vérité ferasurface et les conséquences psychologiques decette remise en question identitaire peuvent êtrelourdes. Il peut s’avérer très déstabilisant deremettre en cause et de réinterpréter sous unéclairage différent, impressions, sensations etvécu depuis l’enfance, surtout à un âge ou seforger une identité n’est pas chose facile dans lemeilleur des cas. Au delà de l’atteinte à lacapacité à faire confiance, garder un secret decette ampleur donne souvent naissance au coursdes années à des dynamiques ambiguës, car lesnon-dits tendent à prendre plus de place que lesvérités exprimées.Si vous et votre mari êtes à l’aise avec la vérité,votre fils la vivra bien. Cependant, le fait que lesujet ait été évité jusqu’à présent laisse à penserque la situation n’est pas bien vécue. Si vous êtestentés d’occulter la vérité, analysez vos raisonsprofondes. Vous sentez-vous coupables de ne pastraiter vos enfants de manière égale ? Voulez-vousoublier votre passé ? Quelles sont vosdynamiques de couple à ce sujet ? Soyez clairsavec vous-même pour ne pas transmettre à votreenfant le poids de vos problèmes. Soyez prêts àrépondre à des questions sur l’identité du pèrebiologique. Si celui-ci n’a manifesté aucun intérêtpour son enfant, n’inventez pas de scénario moinscruel. Expliquez que les êtres humains sontcompliqués et que bien des éléments peuventdéterminer leur comportement, évitez de passerdes jugements, parlez de vos sentiments.Quelques séances de thérapie de couplepourraient peut-être vous aider dans votreparcours. Si vous êtes capable de faire ce travailsur vous et sur votre couple, votre enfant se sentiraaimé et accepté car vous vous conduirez tousdeux en véritables parents.

Catherine Selden

Envoyez vos questions à[email protected]

P S Y C H O

Page 21: Macadam n° 67 septembre 2009

M A C A D A M 6 7 - page 21

h

horoscopepar Alexandre Delovane, il publie un nouveau jeu divinatoire : l’Oracle du Souffle sur www.oracledusouffle.com et sur www.alexandredelovane.com

C bélier 21 mars - 21 avrilLa rentrée se fait houleuse. Votre humeur est encore sous la houlette des

mauvais vents. Des conflits sont encore à prévoir dans votre vie de couple.

Ce qui heureusement va s’atténuer avec le temps. Vous essaierez de maintenir

vos acquis en travaillant énormément. Vous avez défini vos choix professionnels

et amicaux. Vous n’oublierez pas cette quête de plaire. Vous obtiendrez

satisfaction avec persévérance.

D taureau 22 avril - 21 maiVous êtes déterminé à faire des choix bien spécifiques pour cette rentrée

du mois de septembre 2009. Réorganisez votre intérieur de maison, votre vie

couple pour la renforcer, une meilleure stratégie professionnelle en maintenant

cette belle harmonie au sein de votre couple. Pour les célibataires, les projets

évoqués se réalisent pleinement.

e gémeaux 22 mai - 21 juinLa rentrée semble être pour vous synonyme de routine dans votre vie de couple !

Le dialogue s’impose dans vos relations. Analysez les situations afin de vous

épanouir. Cela permettra de surprendre votre partenaire et votre entourage

professionnel. Vous trouverez les clefs pour apporter la stabilité financière,

familiale, affective et professionnelle. Ami célibataire, l’âme sœur est au rendez-

vous.

j cancer 22 juin - 21 juilletVous établissez un nouvel agenda qui s’impose. Vous planifiez différents

objectifs que vous essaierez de maintenir pour une période de plusieurs mois.

Ce qui ne sera pas toujours facile. Vous avez des tendances sous-jacentes

colériques, liées à une possessivité excessive au sein de votre couple. Soyez

plus calme en ne provoquant pas votre entourage pour maintenir l’harmonie.

À vous de choisir !

g lion 22 juillet - 21 aoûtDes projets professionnels se développent et se concrétisent. Vous êtes

chanceux ! C’est une grande période de réalisation et d’accomplissement

au cours de cette rentrée 2009. Vous savez joindre l’utile à l’agréable.

Sentimentalement, vous penserez que votre conjoint est quelque peu absent

mais il saura vous prouver le contraire. Les relations seront douces

harmonieuses et tendres.

h vierge 22 août - 21 septembreVous reprenez votre travail avec votre efficacité habituelle. Vous cherchez à

instaurer plus de dialogue avec votre conjoint pour augmenter votre capital

financier, immobilier et à deux. Ce renforcement des liens affectifs et matériels

vous assure une stabilité. Pour les célibataires, une nouvelle relation

sentimentale s’annonce. Vous arriverez sans problème à la faire durer…

I balance 22 septembre - 21 octobreAprès ce repos bien mérité, vous allez aborder vos nouveaux contrats avec

ferveur. La rentrée s’annonce avec un déplacement à l’étranger de courte

durée pour respecter un engagement professionnel. Vous saurez néanmoins

être présent auprès de votre conjoint et lui prouver votre attachement.

Les relations sereines seront renforcées dans votre couple. Les célibataires,

les contacts se développeront mais la prudence est de mise, soyez patient !

F scorpion 22 octobre - 21 novembreUne rentrée qui est vouée à des mouvements d’humeur changeants.

Vous redoutez le sentiment de solitude même en couple. Alors qu’il suffit tout

simplement d’en parler. Ce qui se fera et l’harmonie sera rétablie. Les affaires

se développeront ainsi que les contacts professionnels. Le (la) célibataire

tombera sous le charme d’une belle rencontre !

K sagittaire 22 novembre - 21 décembreAprès ce vent de tempête de cet été, vous cherchez à faire fructifier vos

finances. Cependant les astres ne sont pas très favorables. Vous n’essaierez

pas d’entretenir une relation durable. Vous aurez un comportement de libertin

ce qui sera peu apprécié également sur votre persévérance au travail.

Votre aspect colérique engage votre crédibilité dans biens des domaines.

Il faut se ressaisir.

l capricorne 22 décembre - 21 janvierLa réalisation et la concrétisation de vos ambitions sont enfin atteintes

et fructueuses ! Vous respirez la sérénité. Les astres vous protègent contre

toute attente. Vous êtes reconnu pour vos propres valeurs morales et

professionnelles. La chance et le bonheur tant attendus sont au rendez-vous

pour les couples mais aussi pour les célibataires : Une rencontre inattendue,

inespérée sera de bon augure, pour longtemps !

a verseau 22 janvier - 19 févrierLa rentrée s’annonce en force sous deux aspects : Le premier consiste

à une ambition professionnelle qui semble démesurée mais confortable

sur le plan financier. Le second à exiger de votre conjoint : l’impossible !

Ce qui laisse place à un climat conflictuel, heureusement éphémère.

La tendresse et l’harmonie n’en seront que mieux préservées.

b poissons 20 février - 20 marsVous réorganisez votre stratégie professionnelle. Pour ce faire, vous êtes plus

que jamais astucieux pour réaliser vos objectifs financiers. Les idées ne vous

manquent pas. Comme bien souvent, vous nagez entre le désir de plaire et

faire plaisir. Votre conjoint supporte difficilement vos petits écarts. Vous saurez

une fois de plus la charmer et la rassurer. Le bonheur est assuré.

H O R O S C O P E

Page 22: Macadam n° 67 septembre 2009

page 22 - M A C A D A M 6 7

NABOLÉON :LE PETIT TONDU !

JERRYCANADAIR :AVION-CITERNE POUR SOLDAT DU FEU !

par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.comRetrouvez l’ensemble des réponses aux jeux de ce magazine sur le sitewww.macadamjournal.com

JOUER

mots sculptés

par Bruno Usannaz, sculpteur et ausculpteurmaison,“Maître en mots, spécialiste du mettre en mots”.par Kato, pour les illustrations

mot mystère menuiserie :un mot de 8 lettres

solut ion du dernier problème : DECIMAL

ÉLEFANFARON :PACHYDERME EN TROMPE-L'OEIL !

mots fléchésGROUPE

D'ÎLES BRUIT DE

FOULE

BÂTIMENT DÉLABRÉ

SERT À APPELER

DIEU DES BERGERS

TAMPONNE

AVENTURIER ITALIEN

CALME ET DÉTENDU

ÉVOQUE LES MONTAGNESFONCTIONS

MÉDECIN SPÉCIALISTEMEUBLE DE

REPOSBEAUCERON OU DANOIS

MARQUÉ PAR L'ÂGE

NAVIRE À VOILES

UNIVERSITÉ

POINT DE RUPTURE

ÉLÉGANTE

BAIN À REMOUS

NOMADE

AUDREY TAUTOU

TE TROUVES

LENTILLES

SPÉCIALITÉ MEXICAINECRI DE JOIE

ORIENT

CANARD MARIN

FIASCO

VOIX DE FEMME

CESTODE

UNE LARMEÉTROITE-MENT UNI

MASSIVE

ISOLÉ

DÉSIGNER ROUBLARDE

FAIT HALLUCINER

PETIT SOCLE MASSE DURE A ELLE

LIEU D'ÉVOLUTION

BISMUTH

BROUSSE D'AUSTRALIE

MAGNIFIÉ

DÉGRADÉ

SERT À DÉSIGNER

J O U E R

Page 23: Macadam n° 67 septembre 2009

M A C A D A M 6 7 - page 23

7 9 6 3

8 9 2 6

6 4 2 1

3 7

2 8 9 3 5

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9 5

1 5 9

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3

7 4 5 2

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3 8 2 4

1 5 7

3 2 7

4 6 3

9 7 4

8 2

sudoku niveau facile sudoku niveau difficile

sudoku ?en japonais ce mot signifie chiffre unique.Le jeu est un puzzle à chiffre. Le but du jeuest de remplir la grille avec des chiffres allantde 1 à 9, en partant de certains chifres déjàdisposés dans la grille. La grille est composéede régions de neuf carrés 3x3 formant unegrille de 9x9. Chaque ligne, colonne et régionne doit contenir qu’une fois chaque chiffre…bon courage !

sudoku niveau moyen

3

7 4 5 2

2 3 1

3 8 2 4

1 5 7

3 2 7

4 6 3

9 7 4

8 2

J O U E R

Page 24: Macadam n° 67 septembre 2009

page 24 - M A C A D A M 6 7

BESOIN D’UN COUP DE POUCE ?Rejoignez l’équipe des vendeurs de Macadam !statut : vendeur colporteur de presse

Vous vendez le journal 2€ et vous récupérez 1€ ou plus(en fonction de la ville - coût de livraison)Pas d’horaires imposés : vous gérez votre temps comme vous le voulez.Pas de stock minimum : vous vendez le nombre de journaux que vous souhaitez.Pas d’engagement dans le temps : vous vendez tant que vous avez besoin.

Macadam : Association nationale soutenue par Courrier International, Reporters d’Espoirs, le Secours Populaire... propose chaque mois un vrai magazine réalisé par une équipe de journalistes professionnels.

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mots croisés

Horizontalement1. Éclatant après l’épreuve.2. Déballer - Sort de la vache.3. N’a pas de médaille - Général.4. Instruit - Morceau de lapin.5. Enclume - Un peu fou.6. Planche épaisse grossièrement équarrie -

Musique - Partie d'un lacet.7. Dans une rose - Dans l'os.8. Pas ici - Très court - Broder avec un métal précieux.9. Protection - But de souris.10. Détacher - Digestif, par exemple.11. Il est têtu - Se soulage - Cœur de muse.12. Rend malade - Mollusque.

Verticalement1. Pose ou défile - Lettres de change.2. Lieu de rencontres - Petite pièce pour instruments.3. Euphorie - Trop consommer.4. Quand on y entre, ce n'est généralement pas

pour en sortir - Cours espagnol.5. Note - Théologien - Feuilletée.6. Sainte nitouche - Matière à panier.7. Salpêtre - Répété, c'est un mauvais violon.8. Fait tomber - Au bout du fil - Caprice.9. Refus - Comme certaines étoiles.10. Os - Rêve peut-être de voler?11. Tribu - Avalée.12. Petit socle - Comme des livres trop lus.

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