l'ecole valaisanne, septembre 1979

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Page 1: L'Ecole valaisanne, septembre 1979
Page 2: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

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. L'ÉCOLE VALAISANNE

RÉDACTEUR

DÉLAI DE RÉDACTION

ÉDITION, ADMINISTRA TION, RÉDACTION

IMPRESSION, EXPÉDITION

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Septembre 1979 XXIVe année

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-Pierre Rausis.

Le 25 de chaque mois.

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, tél. (027) 21 62 86.

Imprimerie Valprint S.A., Sion.

ABONNEMENT ANNUEL Fr. 20.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

TARIF DE PUBLICITÉ Couverture: 4e page avec 1 couleur (minimum lOfais) mais avec changement de texte possible

I I I page Fr. 3500.-112 page Fr. 1 800.-114 page Fr. 1 000.-1/8 page Fr. 600 .-

Pages intérieures : I I I page Fr. 300.-1/2 page Fr. 160.-1/3 page Fr. 120.-114 page Fr. 90.-118 page Fr. 50.-

2e et 3e pages avec 1 couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

III page Fr. 3200.-112 page Fr. 1 650.-114 page Fr. 900.-118 page Fr. 500.-

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DONNÉES TECHNIQUES Délai des annonces: le 1 er de chaque mois.

RÉGIE DES ANNONCES

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Pub licitas S.A., Sion, tél. (027) 21 21 Il et ses agences de Brigue, Martigny, Monthey.

Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Pub licitas S.A.

Page 3: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

Sommaire ÉDITORIAL J. Guntern Propos de rentrée .

ÉDUCA TION ET SOCIÉTÉ A. Zufferey Discours d'ouverture chef du D1P de la session pédagogique . . ....... ..... ..... .... .......... . '" A. Zufferey Situation de l'emploi chef du DIP dans l'enseignement primaire

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE A. Zufferey Aux enseignants de 5P - 6P chef du DIP Aux professeurs du CO , "".,, .. .. .... ...... . Centre d'information Le tabac ou la santé, sur le tabagisme à vous de choisir? " ... ,.,."" .. ... "." ... . " ." ." .... ... ",.,'.",' ... " R. Sauthier Le programme romand de mathématique

de IP à 4P:

DIDACTIQUE H. Curchod J . Vuignier J.-P. Ménabréaz G.C. Section économie familiale

VIE CORPORATIVE B. Clivaz M . P.

premiers résultats de l'évaluation ... ...... ... .... .

Camp nature - Ravoire juin 1979 .. .. .. " .... " ... Les «pinsons des-Riddans» en Belgique

L'économie familiale au CO

L'Ecole valaisanne en question! Caisse de retraite du PE: - le départ de notre administrateur - M. Vital Darbellay

à l'administration de la caisse

INFORMA TIONS OFFICIELLES A. Zufferey chef du DIP

A. Zufferey chef du DI? A. Zufferey chef du DIP Délégué à la coordinat.

Stages pratiques des candidats au diplôme d'enseignement secondaire au 1 er degré ... .. .. .. .. .. ...... " ......... ... . Formation requise pour l'enseignement des travaux manuels au CO ....... , ........ .. ... .. ........... ... '. Participation des maîtres d'éducation physique à des cours de perfectionnement ................ " .... . , .... ... . Poste au concours: délégué pédagogique à la radio et TV éducative

SSMG Publication des cours d'automne

INFORMA TIONS GÉNÉRALES Commission suisse pour l'UNESCO EV

J. Dessaucy

Concours pour la création d'un symbole graphique Au corps enseignant de toute la Suisse: concours d'idées relatif à Space-Iab pour les jeunes .. " .. ... .... ..... .. . Lettre à un instituteur . .. .. .. .... .. ...... .

INFORMA TIONS LES LIVRES J.-L. Bagnoud, sm

Encarts

La mémoire de l'été , .

- Rapport SPVal 1978-1979 - Bulletin «Ecole-Informations» - Fiches d'ACM

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PROPOS DE RENTREE

C'est l'heure pour les enseignants de repenser à l'année écoulée, de revenir sur les erreurs, les difficultés rencon­trées, d'envisager des solutions : telle question n 'a pas été comprise, il faut la présenter autrement, tel point n'est jamais retenu, il faut songer à y revenir à plusieurs re­prises.

Le premiers cours de "année! Il est souvent décisif. On intéresse ou on intéresse pas, et il faudra de longs mois pour faire revenir les élèves d'une première impression fâcheuse. Même après vingt ans de carrière, on est rare­ment sans émotion: on examine les visages et on se ras­sure.

Mais le premier cours n'est pas le seul à poser problè­me. Il y a une durée, qui varie selon les cas, pendant la­quelle le travail n 'est pas vraiment lancé, les habitudes ne sont pas installées, on navigue encore à l'estime, on recherche un rythme.

La rentrée est une période finalement très riche et très délicate. Elle porte en germe la promesse d'heures fruc­tueuses: tous les rêves sont encore permis au moment des premiers contacts. Rarement on éprouve de l'ennui durant ces premières séances, mais plutôt une sorte d'euphorie, la joie que ressent ['écolier qui ouvre un ca­hier neuf ou qui feuillette ses nouveaux livres. Il est très rare, exceptionnel même, d'effectuer une rentrée dans l'indifférence, et je pense qu'il en va de même pour la plupart d 'entre vous, maîtres et maîtresses. Il vous est donné la chance d'un recommencement, d'une « renais­sance».

La rentrée a un paJfum d'aventure. Tout recommence, mais tout est différent, tout est possible: « Le pire n'est pas toujours sûr» comme dit Claudel, et l'on peut comp­ter sur le meilleur.

Page 4: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

Si certains enseignants ont longtemps pu croire, à tort sans doute, qu'il était possible de travailler en vase clos chacun pour soi, les multiples problèmes qui se posent aujourd'hui exigent que soit brisé cet isolement. Depuis des années, les responsables de « l'Ecole valaisanne» ont compris cette nécessité et s'efforcent d'élargir la diffusion de ce bulletin mensuel, rédigé par les enseignants pour les enseignants, aux maîtres de tous les degrés, ou tout au moins au niveau de la scolarité obligatoire. Cette ini­tiative est heureuse et mérite d'être soutenue par chacun de vous.

Ainsi qu'il a été possible de créer un livret scolaire uni­que pour les neuf années de scolarité obligatoire, il n'est pas utopique de penser que « l'Ecole valaisanne» puisse trouver place sur le bureau de chaque enseignant dans un proche avenir. Depuis longtemps déjà, tant les asso­ciations d'enseignants du cycle d'orientation que le Ser­vice de l'enseignement secondaire utilisent ses colonnes pour leurs publications.

Il serait hautement souhaitable qu'à partir de septembre 1979, tous les enseignants du cycle d'orientation soient abonnés à « l'Ecole valaisanne». Ce bulletin mensuel dont le titre dit bien à lui seul les intentions, apparaît comme le lien de rencontre des maîtres faisant état des recherches conduites dans la classe afin d'inciter les col­lègues à la concertation et à la réflexion. «L'Ecole valai­sanne» c'est en quelque sorte la « correspondance scolai­re» élargie aux maîtres eux-mêmes.

Puissiez-vous à l'occasion de l'année internationale de l'enfant, trouver à travers cette revue de concertation pé­dagogique une meilleure connaissance et une meilleure compréhension de vos problèmes mutuels dans l'intérêt des élèves!

J. Guntern Chef du Service cantonal de

. l'enseignement secondaire

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Discours d'ouverture de la session pédagogique

Le discours d'ouverture de la sem,aine pédagogique, prononcé par M, le conseiller d'Etat Antoine Zufferey en sa qualité de président du Gouvernement valaisan a suscité un grand intérêt chez les participants.

Nous nous permettons donc d'en reproduire le texte non sans y avoir ajouté des titres et des sous-titres qui en relèvent l'ordonnance précise et la très belle cons­truction.

1. Introduction

Vous me permettrez, en cette année 1979, de prendre prétexte de ma fonc­tion de Président du Conseil d'Etat pour vous parler de l'école en des ter­mes un peu inhabituels et pour vous inviter à réfléchir sur des dimensions extra-scolaires de votre travail.

Car si l'école est maître, si elle est élè­ve, si elle est programme et souci péda­gogique, elle est aussi une composante de la vie de tous les jours et, plus parti­culièrement, de la vie de notre société.

2. Ecole partie du monde juridique

'2.1 Introduction

L'école, tout q'abord, fait partie - et cela se rappelle à nous très souvent -du monde juridique. Elle s'inscrit dans un cadre constitutionnel et légal qui la décrit et qui décrit les actes qu'on peut y poser légitimement.

2.2 La jurisprudence modifie les textes

On pourrait s'imaginer que le problè­me juridique de l'école se limite à la fi­délité à ces textes. Or, il n'en n'est rien.

A travers les jugements suscités par des recours, la législation et son interpréta­tion évoluent, même en dehors de tou­te intervention du législateur.

Il est possible, vous le savez, de recou­rir contre des actes administratifs.

A propos d'un tel recours, il est possi­ble de remettre en question le texte d'une loi, sous l'angle de sa constitu­tionnalité, comme le texte d'un règle­ment sous l'angle de sa conformité.

Les documents légaux ont donc une vie propre. Leur interprétation peut évo­luer et ils peuvent aussi mourir.

2.3 La jurisprudence évolue

De plus, la jurisprudence elle-même évolue. Elle le fait aujourd'hui plus ra­pidement qu'autrefois et, semble-t-il, dans le sens d'une reconnaissance tou­jours plus grande des libertés indivi­duelles auxquelles les juges paraissent plus sensibles que dans un récent passé.

Celui qui a charge de gouverne ne peut donc, à notre époque, compter avec certitude sur des textes même anciens ou sur des attitudes même ancrées dans une longue pratique.

Page 5: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

2.4 Un exemple et conclusion

Le DIP, le Conseil d'Etat et le Grand Conseil viennent, par exemple, d'en faire l'expérience à propos du règle­ment d'entrée à l'Ecole Normale dont le TF vient d'annuler certain article pourtant fort ancien. Nul n'est en me­sure de garantir qu'une telle mésaven­ture ne puisse se renouveler et l'autori­té doit apprendre à vivre avec cette in­certitude.

3. Ecole partie du monde socio-économique

3.1 Introduction

L'école, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, fait également partie du monde socio-économique. Elle est cer­tes une tranche de vie que maîtres et enfants vivent en commun. Mais im­médiatement un troisième partenaire s'impose: les parents.

3.2 Un partenaire: les parents

Pour n'être point dans la classe, ils n'y sont pas moins présents par leur~ droits, leurs devoirs et par leurs exigen­ces.

3.2.1 Parents et vie scolaire

Facilement on pense au milieu familial comme à un prolongement de l'action éducative de l'école. On oublie par contre davantage que la tâche de l'édu­cation appartient d'abord aux parents, que l'école ne l'assume que par déléga­tion et que seuls les parents ont le droit d'exiger qu'un enfant leur ressemble. Et ceci pose à l'école le problème de satis­faire aux désirs et aux besoins de la majorité des parents, sans attenter pour autant, à travers leurs enfants, aux fa­çons différentes de penser de certains d'entre eux.

3.2.2 Ecole et vie quotidienne de la fa-mille

On ne saurait non plus traiter de pro­blèmes scolaires en oubliant l'incidence qu'ils ont sur la vie quotidienne de ces

parents. C'est ainsi que les horaires, par exemple, conditionnent dans les fa­milles le temps des vacances et les temps libres qu'on a dans la journée, pour le travail, pour le repos ou pour la distraction. L'autorité doit en tenir compte.

3.3 Autre partenaire: la société

Il est ensuite un quatrième partenaire de l'école: la société.

3.3.1 Un exemple du statut de l'ensei-gnant

Parler du statut de l'enseignant c'est, par exemple, s'y référer constamment. On compare souvent le statut de l'en­seignant d'un canton à celui de l'ensei­gnant d'un autre canton. Avec autant de droits, on le compare aussi à celui des fonctionnaires du canton où ils tra­vaillent.

Mais, en toute hypothèse, on ne peut faire abstraction des conditions de l'économie privée et l'on doit entre au­tres penser à la valeur d'exemple que prend, pour cette économie, tout chan­gement que l'Etat apporte au statut de ses serviteurs.

3.3.2 Ce que la société attend de l'école

La société est également un partenaire de l'école par ce qu'elle en attend. Il ne manque pas de gens pour dire que l'école doit former selon les besoins économiques futurs. Sans parler de l'incertitude totale qui règne au sujet de ces besoins, dont l'évolution est de­venue très rapide, je pense, quant à moi, que la dignité de l'enfant nous in­terdit d'accepter qu'il ne soit qu'un rouage de la machine production­consommation. Nous savons cependant par ailleurs que, s'il n'y trouve une cer­taine intégration, il sera un marginal probablement malheureux.

La solution de ce problème s'appelle: liberté de choix, puis possibilité d'adaptation grâce à une formation de base suffisamment large, appuyée par de bonnes possibilités de formation 6 7

continue. Elle passe donc par nos pro­grammes et les influences.

3.3.3 La responsabilité à travers les di-plômes

Si l'école peut accepter d'être un sim­ple rouage du monde économique, elle n'en porte pas moins, par le fait des di­plômes qu'elle délivre, une certaine responsabilité dans ce domaine et cela donne à ses relations avec la société une dimension supplémentaire.

Lorsqu'on parle examen, par exemple, on dispose, sur le plan purement péda­gogique, entre ce qui serait sévérité trop grande et ce qui serait laxisme, une marge de manoeuvre appréciable.

On ne doit pas oublier cependant qu'en bout de course l'Etat délivrera un do­cument qui s'appelle diplôme et qui engage son autorité et sa bonne foi.

A travers lui l'autorité garantit que son titulaire a acquis un certain nombre de connaissances, d'automatismes et de qualités. Or, une telle garantie ne peut être donnée qu'après un contrôle qui soit digne de foi et ceci également in­tervient dans le débat pédagogique et pose au pédagogue certaines exigences.

4. ECOLE PARTIE DU MONDE ADMINISTRATIF

4.1 Introduction

Partie du monde juridique, partie du monde socio-économique, l'école est aussi partie du monde administratif.

4.2 Etat-employeur

L'Etat-employeur devra, par exemple, chaque fois qu'un changement de structure est envisagé, penser aux pro­blèmes de l'emploi qui pourraient en découler. C'est ainsi que, pour faire passer de 14 à 15 ans l'âge d'entrée à l'école de commerce, le Conseil d'Etat a dû constater qu'un problème d'occu­pation des maîtres se posait et procéder en conséquence à un allongement pro­visoire de la durée de ces études.

4.3 Ecole, poste de dépenses important

Sur le plan administratif encore, l'éco­le est, faut-il le rappeler, une compo­sante importante des dépenses publi­ques qui sont elles-mêmes importantes, au point que dans les seuls départe­ments que je dirige, elles s'élèvent à plus d'un million par jour de travail.

Or, démocratiquement et quelle que soit leur noblesse, les sorties de caisse qui concernent l'instruction publique obéissent, comme toutes les autres, à l'inexorable loi de l'addition.

C'est ainsi que l'école devient, sur le plan financier, concurrente d'œuvres tout aussi nécessaires qu'elle-même tel l'entretien des routes, telle l'épuration des eaux. La répartition des fonds disponibles en­tre ces divers secteurs est un casse-tête annuel qui nous occupe à cette épo­que: celle des budgets. En grande par­tie elle est imposée par des dépenses liées à des engagements antérieurs. Dans la mesure où une marge de liber­té est laissée aux pouvoirs publics, elle se fait par consensus, en tenant comp­te des différentes demandes.

Mais il est parfaitement clair que les modes de pensée et les sympathies plus ou moins grandes que, suivant l'épo­que, tel ou tel domaine acquiert dans l'opinion, ont une influence très directe sur ce genre de répartition. C'est ainsi que l'école, pour laquelle on consentait, il y a peu de temps encore, tous les sacrifices, donne maintenant en Suisse, et en Suisse romande tout parti­culièrement, l'impression d'avoir perdu de sa faveur et elle a, ces dernières an­nées, davantage de peine à obtenir ce qu'elle souhaiterait. Je ne pense pas que ce problème se pose en Valais avec la même acuité qu'ailleurs et l'évolution de nos comp­tes en témoigne. Il n'en reste pas moins que le souci financier est omniprésent et que, de plus en plus souvent, il faut rappeler que l'école, plus qu'une dé­pense, est un investissement.

Page 6: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

5. Autres aspects extra-scolaires

Il me resterait, Mesdames, Mesdemoi­selles, Messieurs, un foule d'aspects ex­tra-scolaires de l'école à évoquer.

Je pourrais parler de l'information. Je pourrais parler du contexte suisse au­quel, par les exigences des technicums et des universités, comme par celles de la loi sur la formation professionnelle, nous devons nous intégrer. Je pourrais parler du rôle des communes si impor­tant en Valais.

Je devrais parler de la coordination. Je devrais parler du plan de la philoso­phie et des idées et dire l'importance qu'il y a, pour la démocratie, que l'élu, en dépit de toutes les pressions, reste fi­dèle aux principes qui l'ont fait élire, ainsi que la difficulté qui se pose, en un monde pluraliste, d'appliquer sa doctrine en sauvegardant la liberté de conscience de ceux qui pensent autre­ment.

Et quand j'aurais fait le tour de ces problèmes et de quelques autres, j'au­rais décrit les composantes extra­scolaires de l'école, qui, combinées avec ce qui fait votre labeur et votre souci quotidiens constituent, avec un grand P majuscule, le domaine d'une Politique scolaire.

6. Conclusion

6.1 Introduction La politique, Mesdames, Mesdemoisel­les, Messieurs, est grande et noble. Elle est difficile au point de postuler à la fois les efforts des élus et la critique constructive de l'opposition.

6.2 Politique scolaire et politique Elle peut, hélas, aussi, et ceci égale­ment est un des éléments du contexte de l'école, perdre sa majuscule et sa noblesse pour devenir - le danger en est aujourd'hui plus grand que jamais

- combats partisans, ambitions per­sonnelles et attaques des courtoisies. Elle n'est alors, à mon sens, plus digne de la tâche confiée et de la grandeur de l'homme.

6.3 Souhaits et remerciem,ents Je souhaite que notre école valaisanne, dont vos efforts et nos efforts ont fait la qualité, échappe toujours à ce genre de politique et continue à mobiliser au­tour d'elle la bonne volonté de tous ceux qui, au souci général du bien commun dont je vous ai esquissé quel­ques aspe'cts, allient un amour profond de nos enfants, éclairé par la connais­sance de leurs vrais besoins d'hommes et de chrétiens.

Votre présence ici prouve, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, que vous voulez en être.

Permettez-moi donc, en terminant, de prendre à nouveau prétexte de ma fonction de président du Conseil d'Etat pour donner un supplément de solen­nité aux remerciements que je vous adresse à tous, participants, hôtes ou chefs de cours.

Année après année, vous nous prouvez que, dans sa très forte majorité, le corps enseignant valaisan a compris la grandeur de sa mission, qu'il sait s'effa­cer derrière elle et consentir en son nom des efforts importants.

J'associe à ces remerciements mes chers collaborateurs de l'administra­tion, dont le dévouement caché trouve dans cette semaine la confirmation éclatante de son efficacité.

A tous et à toutes je vous souhaite une excellente session pédagogique.

Il ne me sera pas possible de rendre vi­site à tous les cours; je me permettrai d'en voir quelques-uns ici et à Brigue. Je me réjouis par avance des contacts que je pourrai y établir ou y renforcer.

A. ZujJerey chef du DIP 8 9

Situation de l'emploi dans l'enseignement primaire

La situation de l'emploi dans l'enseignement primaire est un objet de constante préoccupation. Nous publions ci-dessous le texte de la réponse donnée par le Conseil d'Etat à la question écrite d'un député du Grand Conseil. Dans le pro­chain N° de l'Ecole valaisanne nous com,muniquerons des indications précises re­latives à ce problème. Bien que les états nominatifs du personnel enseignant doi­vent être adressées au DIP jusqu 'au 10 juillet, il existe toute une série de cas par­ticuliers qui ne se règlent pmfois - c'est regrettable - qu'à la veille de l'ouverure des classes. C'est la raison pour laquelle il faut laisser s'engager complètement la nouvelle année scolaire avant d 'établir le bilan définitif de l'emploi.

Madame,

Nous répondons, par la présente, au nom du Conseil d'Etat, à votre ques­tion écrite du 14 mai 1979 se rappor­tant à la situation de l'emploi dans l'enseignement primaire.

Qu'il nous soit permis de rappeler en premier lieu que le canton du Valais n'a pas connu de pléthore effective d'enseignants ces dernières années alors même que celle-ci sévit gravement de­puis 1975 dans d'autres régions de no­tre pays. Certes, à l'ouverture de l'an­née scolaire 1978 / 1979, un certain nombre de maîtres n'ont pas pu être nommés à des postes permanents, chez nous, mais la quasi totalité d'entre eux ont trouvé du travail suivi dans des ac­tivités de remplacement. Il importe, nous semble-t-il, de souligner cet as­pect positif d'une situation que d'au­cuns, par des propos alarmistes, avaient voulu noircir et aggraver par anticipa­tion et avec un empressement digne de meilleures causes.

Il est possible par contre, et même pro­bable, qu'à partir de l'automne 1979, une certaine surabondance d'institutri­ces et d'instituteurs devienne un fait réel dont on ne peut pas encore cepen­dant, à l'heure actuelle, prévoir l'em­pleur ou l'importance précise. En effet de nombreux désistements de dernière

heure surviennent chaque année, modi­fiant considérablement les prévisions établies. C'est la raison pour laquelle nous nous abstenons de donner des in­dications jour après jour modifiées par les circonstances précitées.

Il semble, à lire le texte de votre ques­tion, qu'une planification établie avec une avance de cinq ans, devrait se concrétiser parfaitement une ' fois le dé­lai échu. Ainsi donc, au printemps 1974, époque à laquelle furent admis à l'école normale les candidates et les candidats qui en sortent cette année, il eût fallu prévoir les événemènts .. qui ont brutalement modifié par la suite, ' et contre toute attente, les données de l'économie suisse et mondiale et, par­tant, les conditions de l'emploi.

Nous avouons qu'en ce moment-là, nous nous employions à dominer une bonne fois les inconvénients majeurs d'une pénurie qui durait depuis plus de vingt ans, sans imaginer le retourne­ment très grave qui s'est produit dès la fin de l'année 1974.

Un fameux rapport, demandé à la même époque par le Conseil fédéral à un éminent spécialiste de l'économie, prévoyait lui aussi une croissance inin­terrompue jusqu'en l'an 2000. Le dé­menti fut immédiat et cinglant. Après coup, il est facile, naturellement, d'en faire la constatation.

Page 7: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

En ce qui concerne l'obligation morale d'assurer un poste aux élèves diplômés des écoles normales, elle consiste, selon nous, à prendre toutes les mesures hu­mainement possibles dans le sens indi­qué. A cet effet, une commission de travail a fonctionné l'année dernière, et présenté au Conseil d'Etat toute une série de propositions qui ont été accep­tées en séance du 22 mars 1978. Le N° 8 de l'Ecole valaisanne d'avril 1978 contient à ce sujet toutes les indi­cations nécessaires. Nous vous prions de vous y référer. Sur demande nous vous adresserons un exemplaire supplé­mentaire de cette publication. L'effet de ces mesures a été satisfaisant. Elles demeurent actuellement en vigueur.

Vous pourriez peut-être reprocher au Conseil d'Etat de n'être pas allé assez loin dans l'étude et dans la mise en place des dispositions -destinées à éviter la pléthore. Nous avons en effet, à l'in­vitation du Grand Conseil d'ailleurs, dû renoncer à des mesures qui induiraient des dépenses trop élevées. Nous avons

par ailleurs tenu à éviter toute manière d'agir discriminatoire ou pénalisante pour les maîtres et résisté ainsi par exemple à la suggestion maintes fois répétée d'ordonner des dispositions spéciales dans les cas où plusieurs en­seignants d'une même famille occupent des emplois. Nous pensons que la soli­darité dans les rangs des enseignants peut exister sans une intervention di­recte de l'Etat.

Quant à l'avenir plus lointain, il sera moins facile encore à maîtriser pour les raisons que vous savez. Il y aura lieu de considérer que l'enseignement cons­titue un secteur dans lequel on s'engage en prenant les risques que présentent tous les autres domaines des activités professionnelles.

Veuillez agréer, Madame, l'assurance de notre considération distinguée.

Le chef du Département de l'instruction publique:

A. ZujJerey

10 Il

A~'rIIAI .. I'rE 111~ltAt;ttt;ltPIII~

Aux enseignantes et enseignants de 5 e et de 6 e primaires

Aux professeurs du cycle d'orientation

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Vous recevez par la présente un dos­sier, tiré à part du présent numéro de l'Ecole valaisanne, relatif à la préven­tion du tabagisme dans les écoles.

En vous demandant de lui réserver un accueil bienveillant, nous nous permet­tons d'émettre quelques brèves considé­rations sur cet objet.

Nous sommes parvenus, les gens de no­tre génération, à l'âge adulte à un mo­ment où les dangers du tabac étaient mal connus. Le fait de fumer pouvait encore être considéré comme une affir­mation de virilité ou comme la mani­festation d'une certaine émancipation.

Réflexion faite, le fumeur s'aperçoit que l'habitude contractée est en réalité une servitude supplémentaire dont la nocivité n'est plus un secret.

Les jeunes d'aujourd'hui sont élevés et éduqués dans un contexte différent. La campagne dont relève le dossier annexé tend à compléter leur information.

Nous nous devons de la favoriser. Il n'est pas possible, à chaque éducateur, de prêcher en la matière par l'exemple. Chacun de nous devrait pourtant exa­miner dans quelle mesure il pourrait s'abstenir de fumer durant les heures de détente comprises dans l'horaire scolaire. Ainsi serait apportée à cette campagne une contribution plus élo­quente que toutes les recommanda­tions.

Veuillez agréer, Mesdames, Mesdemoi­selles, Messieurs, l'expression de nos sentiments distingués.

Le chef du Département de l'instruction publique

A. ZujJerey

Page 8: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

. ? d choisir.

Le tabac

, à vous e oU la sante,

L'OMS a retenu ce thème pour la pro­chaine journée mondiale de la santé. C'est cinglant, dur. Le verdict est là. La cigarette s'est infiltrée dans notre vie comme un voleur. «La Bourse ou la vie» cède la place à «Le tabac ou la santé». Douloureux dilemme! Faut-il agir et les quelques réflexions qui sui­vent, inspirées par un excellent article paru dans «Perspectives», bulletin d'information du DIP vaudois, tente de situer le rôle que l'école peut jouer dans la lutte contre le tabagisme.

Sf°rJ~!

L'éducation pour la santé

La santé doit être comprise ici comme un état d'équilibre, dans lequel facultés physiques et psychiques, comportement social, s'épanouissent en pleine harmo­nie. La coutume est d'attribuer le voca­ble santé à toute personne qui n'exté-

riorise pas un signe de maladie ou d'af­fection. Le concept actuel va plus loin. Il comporte le sens d'une discipline de vie, d'un juste dosage de son comporte­ment.

La vie moderne, par ses tentations de facilité, d'abandon, de laisser-aller est à la base d'affections dénommées <:ma­ladies de la civilisation ». Sur ou mal nutrition, sédentarisme, abus d'alcool , de tabac, ' de drogue, accidents de la route, déficiences psychiques, affections

JE DEVfZAI5 ARRÊTER. DE

FUMER /

coronariennes, sont les chefs de file d'un cortège de troubles largement répandus.

Les mesures de défense, de restrictions , en un mot tout ce qui impose, n'abou­tiront jamais si à la base, chaque indi­vidu n'est pas conscient de ses respon- 12 13

sabilités, disposé à fournir lui-même l'effort d'une vie rationnelle. Nous pouvons ici nous poser quelques ques­tion:

- que faisons-nous pour développer ce sens de la responsabilité person­nelle?

- sommes-nous toujours ouverts à la discussion?

- suscitons-nous une initiative per­sonnelle?

U ne réponse à ces quelques ques­tions (et, il pourrait y en avoir bien d'autres) semble écarter des solu­tions toutes faites, stéréotypées. La vie s'écoule à chaque instant. L'éducation pour la santé est une sorte de maturation que ne favori­sent pas toujours les programmes ri­gides. Elle doit être diffusée de fa­çon continue et sympathique. Elle fait partie de la vie. Elle est valable au moment où elle a suscité des réponses à la mesure de chacun.

Ainsi envisagée, l'éducation pour la santé n'est pas un «endoctrinement sanitaire». Elle respecte au plus haut point la liberté de chacun. Son but est de provoquer un choix , une certaine «conscientisation», face à sa propre santé. La thèse que cha­cun a le droit d'adopter, l'attitu­de qui le satisfait est bien souvent développée comme un absolu: si quelqu'un veut s'adonner à l'alcool, à la drogue, si par un excès de nourriture il devient obèse et, plus tard, diabétique, c'est son affaire. Il en supporte les conséquences. L'on oublie ici que si la place de la per­sonne dans la société est fondamen­tale, chaque .individu est membre de la communauté. La santé est certes un bien personnel, mais la commu­nauté est très intéressée à la santé de éhacun. C'est elle notamment qui supporte bien souvent la charge matérielle de santé détruite par la maladie ou l'accident.

Rôle de l'enseignant

Le rôle de l'enseignant, comme ce­lui des professionnels de la santé, est d'autant plus important que les études scientifiques menées jusqu'ici ont montré que le contact personnel (ou en petits groupes) est primordial lorsque l'on cherche' à promouvoir des comportements nouveaux. Il faut rappeler aussi sans même avoir à citer les résultats de la recherche scientifique en matière de commu­nication, que l'on «enseigne ce que l'on est plutôt que ce que l'on sait». La première caractéristique d'un éducateur sera donc d'être crédible, et la démonstration la plus claire de cette crédibilité est l'exemple.

L'enseignant est ainsi appelé à met­tre à la disposition des enfants com­me des adolescents, une certaine somme d'informations valables sur ce qui est connu, de les aider à se déterminer en connaissance de cau­se quant à leurs attitudes et habitu­des relatives à la santé.

Page 9: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

L'éducation pour la santé ne saurait en conséquence se limiter à un ap­port de matière théorique. Des connaissances en physiologie, ana­tomie etc. sont acte utile, voire né­cessaire. Mais l'enseignement ne saurait s'arrêter au savoir. Il devrait être facteur déclenchant, catalysa­teur d'un comportement que cha­cun adapte à sa personnalité. ____ -----r~~~~

Le cas particulier du tabagisme

L'usage du tabac et singulièrement de la cigarette, fait actuellement partie d'un comportement de socié­té. L'on se souvient du temps où fu­mer des cigarettes contenues dans des paquets élégants, à la forme ou à la couleur «raffinées» était un si­gne de distinction. D'ailleurs la ci-

garette ne se fumait pas sans un porte-cigarettes plus ou moins luxueux. La fameuse première bouf­fée que chacun aspirait en cachette avec une certaine volupté et un certain dégoût, est encore vivante dans de nombreuses mémoires.

Aujourd'hui, l'âge où l'on commen­ce à fumer se situe autour des 10 14 15

ans. Nous assistons à un vrai phé­nomème de société, à une littérale explosion. Les victimes augmentent, les spécialistes parlent de maladies de civilisation. Il fallait bien rem­placer la tuberculose, la diphtérie, la poliomyélite et d'autres affections que le mieux-être et la science mo­derne ont éradiquées!

Pour enrayer ce mal, il faut susciter une prise de conscience. Enseigner certes, mais surtout amener chacun à comprendre où sont ses responsa­bilités vis-à-vis de lui-même, de la famille, de la société. La difficulté vient du fait qu'un geste devenu si coutumier, qu'une habitude si pro­fondément ancrée dans notre société moderne, ne peuvent être dominés par l'homme sur la base de simples interdits (le fruit défendu attire). Il faut donc persuader.

La collectivité scolaire, du haut en bas de l'échelle, du dirigeant, de l'inspecteur, du maître jusqu'à l'élè­ve, représente un milieu idéal pour l'affinement d'un comportement nouveau; si les plus jeunes et les adolescents doivent devenir cons­cients qu'un usage modéré de la ci­garette, voir même son élimination, représente pour chacun et pour la société un pas important vers un mieux-être réel.

Ce problème est si vaste que l'école ne peut tout faire. La famille, les organisations diverses: sportives, professionnelles notamment, les au­torités, sont appelées à se joindre à cette croisade contre une habitude nocive qui prend l'allure d'un fléau. L'école joue et doit jouer un rôle important dans cette formation des jeunes et de la population.

Centre d'information sur le tabagisme

Pour la bonne bouche ...

Le ministre canadien de la santé, M. Marc Lalonde, soulignant qu'il était nécessaire d'adopter une approche favorisant l'élaboration de mesures créatrices et novatrices, estime que les indications suivantes semblent maintenant suffisamment valides pour justifier une action concrète en matière sanitaire:

1. Il vaut mieux être svelte que gras. 2. Il faut éviter la consommation excessive de médicaments. 3. Il vaut mieux ne pas faire usage de la cigarette. 4. L'exercice et la bonne forme physique valent mieux qu'un mode de

vie sédentaire et une forme physique médiocre. 5. L'alcool est dangereux pour la santé, surtout lorsqu'on est au volant

d'une auto. 6. Les drogues psychotropes sont nuisibles à la santé (à moins d'être sous

la surveillance d'un médecin). 7. Le calme vaut mieux que la tension excessive. 8. Moins l'air est pollué, plus il est salubre. 9. Moins l'eau est polluée, plus elle est saine.

Page 10: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

Le programme romand de mathématique de 1 P à 4 P:

Premiers résultats de l'évaluation

Conserver, annuler ou adapter

En règle générale, lorsqu'une entente scolaire doit se prononcer sur un plan d'études, elle peut le conserver tel qu'il est par prorogation implicite ou expli­cite, elle peut aussi l'abroger et en faire établir un nouveau. Dans le second ter­me de l'alternative, le nouveau pro­gramme diffère plus ou moins de l'an­cien, les modifications introduites sui­vent l'évolution générale des connais­sances dans la matière enseignée, les tendances et les modes du moment, les besoins apparus dans la pratique de l'ancien programme. On ne fait cepen­dant jamais de référence explicite à une évaluation systématique, à une justifi­cation des innovations introduites, à une continuité dans l'élaboration des programmes successifs.

Une des premières originalités du cur­riculum romand de mathématique est justement son processus d'adaptation continue qui repose sur les conclusions d'une évaluation scientifique.

Cette évolution du programme en fonc­tion des résultats de l'évaluation est clairement annoncée dans l'introduc­tion au plan d'études romand édité en 1972. Elle va passer dans les faits pour la première fois, avec la réédition de l'ouvrage «Mathématique IP» métho­dologie et fiches d'élèves. L'événement est d'importance pour l'école romande d'une part, pour le renouvellement de l'enseignement en mathématique d'au­tre part.

Un cycle de six ans

Voici, rappelées brièvement, les étapes importantes qui ont conduit à la deuxième édition de l'ouvrage «Mathé­matique 1 P».

1968-72: Etablissement et adoption d'un plan d'études romand, pour les années 1 à 4 de l'école primaire.

1971 -73: Elaboration puis expérimen­tation de moyens d'enseignement en mathématique pour la première pri­maire, correspondant au plan d'études; formation du corps enseignant.

1973 ;' Dès l'automne, toutes les classes romandes de première primaire appli­quent le nouveau plan ,d'études en ma­thématique et utilisent les moyens d'enseignement édités à cet effet: mé­thodologie et fiches d'élèves. Cette pre­mière phase d'application généralisée se poursuivra six ans et sera répétée, dès 1974, en 2e année; dès 1975, en 3e année; etc.

1974-76: L'IRDP, sous mandat de la CDIP, entreprend l'évaluation du nou­veau curriculum par le biais d'une en­quête auprès de tous les maîtres, l'in­terrogation des élèves, l'animation de groupes cantonaux qui examinent les moyens d'enseignement, la conduite d'études, de recherches et d'expérimen­tations nouvelles.

Les chercheurs de l'Institut son ap­puyés dans leurs travaux par la CEM (Commission d'évaluation de l'ensei­gnement de la mathématique) compo­sée d'enseignants, maîtres de méthodo­logie et autres personnes compétentes de tous les cantons.

1976-77: Toutes ces confrontations et recherches auxquelles se sont associés largement les cantons et les enseignants permettent de dégager les lignes direc­trices des adaptations à apporter au curriculum de mathématique par l'in­termédiaire des moyens d'enseigne­ment. 16 17

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1977-78: Trois auteurs de la première édition, en fonction des lignes directri­ces déterminées, rédigent une nouvelle version des moyens d'enseignement. La première avait permis d'assurer le pas­sage des nouveaux contenus dans la pratique de la classe, la seconde met l'accent sur le renouvellement des atti­tudes pédagogiques et des conceptions méthodologiques, comme le deman­daient les lignes directrices établies à la suite de l'évaluation.

1979: La seconde édition sort de presse et entre dans toutes les classes de pre­mière primaire.

Originalité du processus

Nous avons déjà signalé l'innovation que représente une évaluation systéma­tique et permanente dont les conclu­sions conduisent à une adaptation continue du curriculum romand de mathématique.

Il faut encore relever, par rapport à ce qui se fait dans d'autres disciplines et d'autres régions, des . éléments caracté-

Maman achète ces légumes. un de moins . NU - 29 Aline en achète 1

Dessine et code.

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nstIques du processus engagé au plan romand. Les moyens d'enseignement et leurs rééditions sont édités pour une période limitée de six ans. Les versions successives sont rédigées par les mêmes auteurs. L'élaboration du plan d'études et celle des moyens d'enseignement sont liées et précèdent l'application pour permettre la formation du corps enseignant.

L'évaluation fait intervenir les avis de tous les enseignants.

Validité du plan d'études

Lors d'une étape aussi importante dans ce processus d'adaptation innovateur, il est légitime de s'interroger sur la validi­té du plan d'études sur lequel se fon­dent les moyens d'enseignement et la pratique de la classe. Pour ces six pre­mières années d'application, le plan d'études romand s'est révélé suffisam­ment souple pour ne pas enfermer les enseignants dans un carcan, pour offrir une marge de manœuvre satisfaisante aux auteurs de moyens d'enseignement, pour accorder l'autonomie nécessaire

Page 11: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

aux recherches et expérimentations. Il s'est révélé d'autre part assez précis pour faire naître des intérêts communs chez ceux qui , dans les différents can­tons, travaillent dans son cadre. Cette convergence d'intérêts a permis déjà quelques collaborations et échanges d'expérience entre les divers partenai­res engagés dans l'enseignement de la mathématique à l'école primaire.

Les premières modifications suggérées par l'évaluation s'inscrivent pour la plupart dans le cadre du plan d'études d'origine qui ne sera par conséquent pas révisé à l'occasion de la seconde édition des moyens d'enseignement. Il est à prévoir cependant, que la pro­chaine édition des moyens d'enseigne­ment (la troisième) sera accompagnée d'un ajustement du plan d'études. Ceci est d'autant plus vraisemblable que les évaluations auront alors atteint les de­grés 1 à 6 de l'école primaire.

Le programme romand dans les contex­tes suisse et international

Le plan d'études romand des années 1 à 4 s'inscrit parfaitement dans la ligne du renouvellement de l'enseignement des mathématiques formulée par la Commission internationale de l'ensei­gnement de la mathématique (CIEM). Dans le rapport officiel de son dernier congrès (Karlsruhe, 1976), on relève, au chapitre de l'enseignement pré­élémentaire et primaire, toutes les ca­ractéristiques essentielles du plan d'étu­des romand.

Voici quelques-uns des thèmes de ce chapitre, établi sur la base de 13 rap­ports. nationaux: «Placer le problème de l'acquisition des connaissances dans le contexte plus vaste du processus d'apprentissage faisant intervenir à la fois compétences, savoir-faire et connaissances»; «développement de l'attitude de recherche»; «globalisation et organisation mieux structurées du savoir»; «les mathématiques comme une création collective»; «meilleure compréhension des opérations»; «dé-

veloppement des activités logiques, de la découverte de l'espace, des notions de probabilité et de statistique»; «changement de méthode» ; «liens avec les autres disciplines». (Pour plus de détails, voir: Rapport IRDP/ R 76.28)

Plus près de nous, les nouveaux pro­grammes français et belge valables dès 1977 et 1978 présentent des analogies frappantes avec notre plan d'études de 1972. On y retrouve les mêmes chapi­tres, à savoir: ensembles et relations, les nombres et la numération, les opé­rations et leurs propriétés, l'initiation à la géométrie.

Dans ' un article intitulé «L'enseigne­ment mathématique en question, culti­ver l'habileté du langage sans nuire à l'exercice opératoire», l'Agence de coo­pération culturelle et technique (Revue «Direct», N° 8-9 , 1978) dresse un bi­lan plus récent encore des tendances actuelles en Europe et au Canada. On y relève, comme précédemment, une nette tendance «à la compréhension réelle des notions mathématiques», on souligne qu'il «faut donc laisser l'en­fant faire ses expériences, tâtonner lon­guement, parce que c'est ainsi que se forment vraiment son intelligence et sa raison»; on y parle de «réduction de la part des connaissances au profit du processus de réflexion, de conception interdisciplinaire, de démarche expéri­mentale», etc.

Dans les autres cantons suisses égale­ment, l'évolution va dans le même sens que notre plan d'études romand. * Les tendances sont donc unanimes; notre plan d'études romand ébauché dès 1968, adopté en 1972, se situe aujour­d'hui , en 1979, au point de convergen­ce des diverses évolutions des nou­veaux pr9grammes de mathématique

* Voir à ce propos l'article de M. Emile Blanc : «Où en est la coordination de l'enseignement mathématique durant la scolarité obligatoire ? Le symposium de Gurten, Berne, 26 -27 juin 1978, a tenté de faire le point». In : «Coordination», N° Il , p. 29-33. 18 19

élaborés un peu partout, en Suisse comme à l'étranger. Il a su éviter un modernisme excessif des contenus et il a eu le mérite de faire profiter l'ensei­gnement de la mathématique des pro­grès en psychologie et en pédagogie.

Les réorientations

Les lignes qui précèdent soulignent les aspects positifs relevés par l'évaluation élargie du curriculum romand de ma­thématique.

Il n'en faudrait pas déduire que l'ensei­gnement de cette discipline ne pose plus de problèmes. Il y a encore un long chemin à parcourir pour arriver à faire passer dans la pratique de la clas­se les objectifs généraux du nouveau programme. La réédition des moyens d'enseignement ne propose en fait , que des adaptations de détail sur les conte­nus, elle suggère en revanche une nou­velle attitude et une réflexion méthodo­logique plus approfondie. Mais il y a un pas important entre le «livre du

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Article tiré de la revue «Coordina­tion».

maître» et la conduite d'une activité en mathématique ; pas qui demandera de gros efforts dans le domaine de la for­mation des maîtres et une ouverture beaucoup plus grande vers la recher­che, l'expérimentation et les échanges.

Au moment où s'exercent de fortes contraintes économiques sur les inno­vations en pédagogie, où le corps ensei­gnant ressent péniblement les charges entraînées par un changement de plus en plus profond dans ses attitudes et méthodes, où s'élèvent de nombreuses interrogations à propos de l'école, il nous semble toutefois judicieux de rap­peler que, dans le cas particulier de la mathématique à l'école primaire, la Suisse romande a choisi une voie nova­trice, conséquente et rationnelle pour mener à bien une adaptation continue du curriculum prenant en compte à la fois la réalité de la classe, les besoins de la société, les possibilités et intérêts des élèves.

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Page 12: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

1

CAMP NATURE - RAVOIRE - JUIN 1979

A la suite de quelques mots jetés un peu au hasard, l'idée a germé petit à petit: organiser une semaine de classe nature. Jean-Pierre fort de son expé­rience (il est directeur de colonie et chef scout) se charge de l'organisation pratique du camp: date, autorisation, locaux, prix. Peu à peu, tout se met en place: l'inspecteur et le directeur des écoles donnent leur accord, le comité de la colonie de Ravoire met généreu­sement ses locaux à disposition, une cuisinière se chargera de remplir les es­tomacs. Trois classes participeront au camp: la classe AI de Jacky, la classe de 6e de Jean-Pierre et la classe de développement d'Hervé, une quarantai­ne d'élèves en tout. Il faut discuter

avec les enfants, connaître leurs désirs, convaincre certains parents, élaborer un prognlmme. Grâce aux subventions communales, le prix de la semaine peut être fixé à Fr. 40.-. La structure des locaux de la colonie permet de régler facilement le problème de la mixité: un étage pour les filles, un pour les garçons et quelques chambres séparées pour les enfants énurétiques. Restait le problème des 3 classes de ni­veaux fort différents. Le camp ayant lieu la dernière semaine, le programme pourra plus facilement convenir à tous. De plus, un après-midi de sport sera préalablement organisé pour que les élèves fassent connaissance.

20 21

Lundi matin 18 juin. Sur la place de Rome, c'est l'heure du départ. Jean­Pierre avec sa voiture à la limite de la surcharge, quelques parents d'élèves emmenant éclopés et bagages vont nous précéder à la colonie. Heureuse­ment, la nourriture est sur place depuis samedi. Avec son sac sur le dos, des idées plein la tête, chacun entame avec entrain la montée qui va nous mener à Ravoire. Le camp nature a débuté. V oici un aperçu du programme réalisé selon les vœux des élèves:

Sport: marche (montée à Ravoire et excur­sion à Charavex) jeux de piste football ping-pong

- Activités créatrices: tableau plâtre­objets de la nature dessin silhouette d'après l'ombre d'un objet pain - faire la pâte puis la modeler à son goût cerf-volant

- . Activités scolaires: test d'histoire de 6e année lettre aux parents herbier

- Autres activités: feu de camp et son animation 2 séances de cinéma lecture jeux de société sortie de nuit (chasse au trésor) camping

Si l'une ou l'autre de ces activités a déplu à certains, chacun a pu trou­ver son bonheur dans ce program­me très éclectique! Ces activités au­raient très bien pu être organisées en classe, alors quels intérêts spéci­fiques offre une classe nature?

C'est en pensant à l'éducation et pas seulement à l'instruction que nous pourrons répondre, la liberté­face à laquelle chaque enfant se trouve le met en face de ses respon­sabilités. Nous avons décidé dès le

départ d'imposer le moins de contraintes possible: plusieurs acti­vités à choix, de nombreuses heures libres, une prise en charge person­nelle en ce qui concerne la nourri­ture et l'habillement. Mais ce n'est pas toujours aIse de choisir! Faire ceci ou cela ou ne rien faire du tout; ne manger que ce qui leur plaît ou remplir convenablement leur estomac ; se laver ou pas; dor­mir sous tente, à la belle étoile ou dans la chaleur du dortoir. Les en­fants on souvent l'habitude que l'on choisisse pour eux. Bien sûr, la li­berté a ses limites: les heures des re­pas, du lever et du coucher, des ac­tivités communes sont imposées; la douche (Aïe!) est obligatoire le mer­credi; la mixité crée aussi des contraintes. Pourtant, rapidement, on apprend à décider, à prêter at­tention aux camarades. Il faut d'abord ne pas les gêner dans leur sommeil ou dans leur concentra­tion. Il faut aussi participer, aider, discuter. Ce n'est pas facile lorsque les niveaux sont aussi différents. Des échanges ont lieu, la confiance naît, les différences sont acceptées. On pourraît citer ces enfants énuré­tiques qui, au milieu de la semaine, ont demandé à aller dans le dortoir

Page 13: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

avec leurs camarades ou cette dis­cussion spontanée sur le cinéma re­groupant des élèves des trois classes. Les exemples abondent!'

Pas d'accidents, pas de bagarres ni de disputes, une bonne ambiance, nous n'en demandions pas tant! La semaine a été pour nous les maîtres très enrichissante. D'abord grâce à des relations maîtres-élèves plus dé­contractées, nous avons pu saisir d'autres facettes des enfants côtoyés tout au long de l'année. Nous avons aussi pu nous réajuster face à des élèves de capacités différentes de ceux dont nous avions l'habitude. L'horaire non-stop 7 h - 10 h est lourd, l'éloignement de sa femme et de ses enfants est parfois pénible,

Qu'en pensent les élèves?

Peut-être aurions-nous pu tomber plus mal, car nous avons eu des «profs» tantôt bons types, tantôt légèrement subtils, mais aussi un peu énervants! ~n exemple: le dernier soir, nous de­VIOns aller nous coucher à une heure du matin. A une heure moins six, les filles nous ont proposé de monter dans leur dortoir car c'était pratiquement la dernière soirée où nous étions ensem­bles. Arrivés dans le couloir, nous tom­bons sur le maître, respectueux des tra­ditions, qui nous annonce que c'est lui qui va monter!

Il y aurait encore beaucoup d'autres anecdotes comiques ou pas à signaler. Une des activités qui a plu à presque tout le monde, c'est de faire son pain soi-même. D'ailleurs à déjeuner, le len-

pourtant l'expérience vaut la peine d'être. vécue et l'on ne peut que souhaiter que nos collègues s'inté­ressent aux classes natures.

Nous voulons encore remercier no­tre directeur J.-Pierre Cretton et no­tre inspecteur M. Pellaud sans qui ce camp n'aurait pas eu lieu ainsi que les collègues qui ont pris en charge les élèves restés à Martigny. Un grand merci à notre cuisinière Mme J. Constantin qui a permis d~ rendre des enfants en pleine forme à leurs parents le vendredi 22 juin.

H. Curchod J. Vuignier

et J.-P. Ménabréaz

dema~n, .nous nous sommes régalés. ~ardl SOIr, on a fait la veillée, j'ai été tre~ content de devoir la préparer. On a fim la nuit avec des rythmes africains. Le. meneur de jeu avait tout l'air d'un nOIr. Il y a eu encore une chasse au t~ésor, un jeu de piste absolument cré­tm. Du côté des maladies le premier prof s'est tordu le genou, ~aintenant il marche avec. une béquille; on dirait le ~essager bOIteux. Le second prof, lui, s est ouvert le pouce. Quand au troisiè­me, il a résisté au poil à gratter aux m~rch.es d'escaliers passées au ~avon n~:nr: mdemne! Pour la cuisine rien à dIre: excellent, succulent...

Bref, ce fut une semaine sans ou très peu d'ennuis, comme les directions scolaires devraient en prévoir plus.

DENIS

, '

22 23

Quand nous sommes arnves, la colo m'a paru un peu triste. Mais après l'avoir visitée, je l'ai trouvée «chouet­te». Les dortoirs étaient jolis et bien éclairés. Nous avons rangé nos affaires puis nous avons passé à table. La cuisi­nière était très gentille, elle nous a fait de bons repas. Mardi nous avons fait des activités manuelles avec du plâtre ou de la peinture; les profs avaient de bonnes idées. Nous avons fait aussi un jeu de piste jusqu'à l'émetteur. Mercre­di, grande promenade, il faisait un temps radieux; nous avons été à Chara­vex puis au Coeur. Jeudi nous avons pu choisir entre trois choses: un cerf­volant, du pain et un concours de ca-

bane, tout ça à la main. Aujourd'hui c'est les grands nettoyages, toute l~ colo est en branle-bas de combat: il faut récurer, «panosser», ranger ses af­faires et faire les lits, un vrai bataillon!

Quelques petits incidents sont survenus au cours de cette semaine mais des tout petits. Nous avons aussi eu une grande fête dehors, un feu de camp et des chansons! Le dernier soir nous avons fait un peu de cirque pour embêter les profs, on a bien rigolé! Les maîtres étaient très «bonnards», bref on ne s'est pas ennuyés.

SANDRA

Page 14: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

« Les pinsons)) de Riddes en Belgique

Riddes: «Les pinsons dé-Riddans» est une chorale d'enfants fondée, instruite et dirigée par une institutrice de l'en­droit, Mme Coquoz.

Pour le cinquième anniversaire de leur société, les membres assidus ont reçu un magnifique cadeau: un voyage pé­dagogique de huit jours en Belgique. Ils ont été hébergés par des parents de pe­tits chanteurs - à charge de revanche -dans la ville de Louvain - la - Neuve, cité francophone construite à neuf de toutes pièces a partir de 1970, où maintenant étudient environ 10 000 étudiants de 92 nations différentes.

Un concert en commun avec la chorale locale devait clôturer ce séjour et, pour ce faire, de nombreuses répétitions ja­lonnèrent la semaine.

Mais, entre temps, «les pinsons dé­Riddans» eurent la chance insigne d'ef­fectuer quatre parcours très instructifs dans le pays: 1er jour: Le Zivin, bras de mer qui s'enfonce à l'intérieur des terres immer­gées partiellement lors des marées. C'est évidemment un gîte pour des mil­liers d'oiseaux de mer qui y nichent. Les enfants ont pu y visiter une fau­ne très variée.

2e jour: Waterloo ... , morne plaine, Ronquière et ses chalands qui descen­dent en... funiculaire, Bruxelles, sa grand'Place et l'Atonium. 3e jour: Bokreij, vaste domaine où l'on a rassemblé des maisons campagnardes belges des XVe et XVIe siècles vouées sans cela à la démolition. En passant, visite d'un musée automobile rétros­pectif. 4e jour: Visite du gigantesque port commercial d'Anvers. Pour y pénétrer et en sortir, il faut expérimenter (nou­veauté pour de petits Suisses) les éclu­ses classiques où l'eau monte et des­cend. Ce port - le troisième du monde - comprend 90 km. de quais où des forêts de grues puisent dans les navires de haute mer des marchandises du monde entier.

A v~nt l~ d~part, chaque partICIpant avaIt prepare, en classe, un cartable avec décalques des cartes géographi­ques et, au retour, chacun devait don­ner un compte-rendu de ce qu'il avait vu et retenu de ce voyage. En fait, une excellente manière de join­dre l'utile à l'agréable.

G.C.

- 1

24 25

L'Economie familiale au cycle d'orientation

L'importance de l'économie familiale dans les programmes du cycle d'orien­tation est difficilement contestable. Mais il est peut être bon d'en débattre pour permettre à certains de prendre connaissance de ce que font les jeunes filles pendant ces 2 ou 3 ans de forma­tion

Répartition des heures 1 r e année 3 cours division A et B 6 cours division BT Programme: Travaux à l'aiguille, acti­vités créatrices, entretien de la maison , repassage.

2ème année: 3 cours, division A et B 8 cours, division BT

Progra m n'le : Nutrition, CUlSlne, pre­miers secours, entretien du linge et des vêtements.

3ème année : 4 cours en division A 6 cours en division B Programme: Parfaire les connaissances de base acquises au cours des 2 années précédentes - Education à l'achat, connaissance du budget, comptabilité de ménage, soins au foyer. ..

Ces heures de cours pratiques, au mi­lieu d'un programme avant tout théori­que, permettent aux jeunes de pouvoir créer ou réaliser directement quelque chose de concret, touchant à la vie quotidienne.

Page 15: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

Objectifs de cet enseignement

L'économie familiale prépare la jeune fille à son rôle futur dans la cellule fa­miliale. Ce rôle important va bien au­delà de la «popote» et de la «putze» quotidiennes.

Cet enseignement lui permettra d'être responsable de la gestion du ménage de la tenue du budget, de la santé des siens, de l'ambiance dans sa maison et de la décoration de son intérieur et même de la protection de l'environne­ment. .

- Ses responsabilités dans la gestion du ménage sont étendues. En effet, 60% environ de l'argent en circula­tion «passe» par la main de fem­mes. (Achat de vêtements, des pro­duits d'entretien, alimentation ... ) Les cours d'éducation à l'achat et de comptabilité semblent donc une excellente préparation pour une fu­ture consommatrice.

- Vis à vis de la santé des siens, par les cours de nutrition, elle pourra acquérir les notions d'une alimenta­tion saine et équilibrée, indispensa­ble dans la prévention de certaines maladies. (carie dentaire, maladies cardio-vasculaires, obésité ... )

- Les cours d'activités créatrices, d'aménagement de l'intérieur l'ai­dent à former son goût et à faire de son chez elle un endroit agréable, harmonieux où chacun se sent à l'aise.

- Quant à ses responsabilités dans la protection de l'environnement, elles peuvent se multiplier. Le gaspillage dans le domaine ménager est illimi­té. Elle apprendra donc à économi-

ser l'énergie, à récupérer certains objets en vue d'un recyclage, à utili­ser certains produits non pol­luants ....

- Par les cours de couture, de repassa­ge, d'entretien de la maison et du linge par les cours de cuisine, elle pourra s'initier à toutes les connais­sances qui feront d'elle une future maîtresse de maison. Mais bien compris, cet enseigne­ment doit aller au-delà et débou­cher sur des thèmes qui relèvent de l'Economie nationale, de la santé publique et de la protection du mi­lieu vital.

Toute cette éducation en matière d'économie familiale pourrait s'adres­ser de la même façon aux garçons. Mais avant de leur dispenser un ensei­gnement aussi étendu, ne pourrait-on pas leur inculquer quelques notions de base leur permettant de se débrouiller seuls dans leur vie .d'étudiants, d'ap­prentis et même d'adultes?

Aussi longtemps que l'économie fami­liale continue d'avoir comme but ulti­me de nous aider à mieux comprendre les familles et leur environnement dans une société en constante évolution, aussi longtemps qu'elle cherche à être dynamique, intuitive et toujours mieux adaptée, elle aura définitivement une place dans n'importe quel type de so­ciété.

Dans les numéros suivants, les pro­grammes des cours seront détaillés an­née par année.

Section économie familiale

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Afin d'apporter un certain renouveau à la revue L'ECOLE VALAISANNE, un sondage a été effectué à la fin de la der­nière année scolaire. Nous vous présen­tons ci -dessous les réponses et sugges­tions qui nous sont parvenues.

1. Que lisez-vous dans l'EV?

Sur une centaine de questionnaires remplis, voici les résultats obtenus.

L'éditorial 47 % Education et société 43 % L'actualité pédagogique 75 % La partie didactique 82 % La vie corporative 64 % Les informations officielles 91 % Les informations générales 74 %

A la vue de ces pourcentages nous pouvons constater que les informa­tions, par leur nature même, sont lues et n'apportent pas de commentaires.

Signalons également que les personnes qui ont répondu à ce questionnaire, sont dans leur majorité des lecteurs de l'EV.

EN QUESTION

2. Auriez-vous des suggestions à for­muler concernant les différentes ru­briques?

EDITORIAL - Qu'il soit une véritable réflexion - ne pas choisir uniquement les édito-

rialistes parmi les autorités - varier les personnalités qui s'expri­

ment, qu'il porte parfois la signatu­re de nos présidentes et présidents d'Association

EDUCATION ET SOCIETE - Plus d'articles sur certains éduca­

teurs (Piaget très intéressant) - quelques articles de fond, traités par

des enseignants qui vivent quoti­diennement la réalité d'une classe.

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE

- L'intérêt des test (?) Pourquoi pu­blier la totalité des résultats des tests alors qu'on pourrait les distri­buer aux personnes concernées

- présenter les perspectives nouvelles dans l'enseignement, ex.: le français, l'environnement...

Page 16: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

DIDACTIQUE

- Diversifier les sujets traités, ne pas - les sciences: expériences faites - l'audio-visuel: montage réalisé,

télévision, utilisation d'une émission ...

- documents ou photographies en relation avec les programmes en particulier de géographie et d'histoire

présenter d'une manière réaliste les expériences avec le bon et le moins bon, donner des résultats bruts

- meilleure planification, toucher tous les degrés

- un partage de travaux réalisés par des groupes en toutes disciplines.

VIE CORPORATIVE

- Que l'EV soit un trait d'union entre la SPVal et les enseignants

- plus de renseignements pratiques - faire mieux connaître les difficultés

de certains enseignants - plus de dynamisme dans ce secteur,

car il nous paraît que nous avons tendance à être beaucoup trop indi­vidualiste

- que les enseignants expriment leurs opinions dans cette rubrique qui leur est réservée (tribune libre)

3. Qu'attendez-vous de nouveau de la part de l'EV?

- Des informations de culture gé­nérale: cinéma, musique, littéra­ture ...

- l'EV devrait être un lien entre les enseignants, le reflet de leur opi­nion, le résultat de leurs réflexions contacts et expériences.

- il manque une rubrique dans le gen­re: «Une rencontre avec ... » plusieurs personnes expriment leur satisfaction quand au contenu et à la forme actuelle de l'EV

CONCLUSION

Pour essayer de répondre à ces sug­gestions, il faut tout d'abord signaler que les colonnes de l'école valaisan­ne sont ouvertes à tous les ensei­gnants.

La mise en place de groupes de presse dans les districts permettra une partie didactique plus variée et mieux adaptée à la pédagogie ac­tuelle. Chacun fait des expériences dans sa classe, ne pourrait-il pas les communiquer à ses collègues par L'EV, malgré les imperfections?

Les programmes de géographie, his­toire, français n'étant pas encore re­nouvelés, il est difficile de proposer des articles didactiques dans ces dis­ciplines, mais il reste cependant suf­fisamment de branches.

La vie corporative demande la par­ticipation de chacun (enseignants -comité de district - comité cantonal) et elle devrait aussi se développer. Pourquoi ne pas utiliser ces quel­ques pages pour faire part de vos réflexions ou de celle d'un groupe.

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Ca isse de retra ite et de prévoyance

du personnel enseignant

Le départ de notre adminis­trateur

Comme l'A.T.S. et la presse l'ont an­noncé, M. Adalbert Chastonay, atteint par la limite d'âge, a quitté le poste d'administrateur de la caisse de retraite du PE, le }cr septembre 1979. En cette circonstance, il est bienvenu de rappe­ler brièvement ce que furent les activi­tés majeures de l'homme qui retourne «au privé» après une longue carrière publique.

M. Chastonay est né à Biel/Conches, son pays même d'origine; aîné d'une famille nombreuse qui perdit très tôt son père, il sut bien «avant l'âge» ce que peut peser sur de jeunes épaules la charge de soutien de famille partagée avec la mère au foyer. Après son école normale, il enseigna une quinzaine d'années, avant d'entrer au service du Département de l'instruction publique, à titre adjoint de M. Maxime Evé­quoz, chef de Service au O.l.P. A ce poste, il se consacra plus directement aux problèmes de l'école dans le Haut­Valais. Après le départ de M. Evêquoz

en 1963, il fut désigné à sa succession; comme chef de service. Il voua un soin particulier aux Bourses et Prêts d'hon­neur, qui faisaient alors, pour ainsi dire, leurs premiers pas; on vit bien, en l'occasion, combien M. Chastonay avait retenu dans son coeur les leçons de vie apprises en son village natal; les cas douloureux ne le laissaient jamais insensible. On sait que M. Chastonay est encore aujourd'hui me,mbre de la commission cantonale des Bourses et Prêts d'honneur.

En 1971, M. Chastonay qui était déjà depuis bien des années secrétaire de la commission de gestion de la C.R. du PE, fut appelé à remplacer M. Bérard au poste d'Administrateur de cette Caisse. Il y donna la pleine mesure de ses capacités, de son intelligence des réalités ainsi que, comme on l'a déjà mentionné, de son grand cœur. Nous ne voudrions pas manquer de mention­ner que sa maîtrise et de l'allemand et du français était particulièrement pré­cieuse à ce poste. On le vit plus spécia­lement attentif aux révisions partielles et totales des statuts de la caisse; il en saisissait toute l'importance pour cha­cun. De 1951 à ce jour, il participa ainsi à huit révisions successives. Les statuts actuels, élaborés par feu le Dr Kaiser en collaboration suivie avec la commission et l'administrateur M. Chastonay, ont fait de notre caisse une institution d'avant-garde, tenue pour l'une des meilleures de Suisse.

Nous savons gré à M. Chastonay de tout ce qu'il a apporté à la caisse. Sa personnalité attachante, l'oeuvre ac­complie avec succès et dévouement, laisseront leur empreinte dans la «mai­son» où son départ est unanimement regretté.

Page 17: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

Nous lui souhaitons une heureuse re­traite, dans la joie du foyer et la santé, assurés qu'il ne manquera pas de met­tre son savoir et sa plume au service de

M. Vital Darbellay à l'admi­nistration de la caisse!

Le personnel enseignant n'aura pas été surpris de cette nomination pour la­quelle M. Vital Darbellay était désigné à plusieurs titres.

Nous rappellerons d'abord la carrière d'enseignant qu'il a poursuivie au Col­lège Saint~-Marie, à Martigny, comme instituteur; puis, à la suite de ses étu­des universitaires, comme professeur à l'école secondaire de la Ville.

Ces premières expériences, qui l'intro­duisirent dans les divers secteurs de l'école et des enseignants, se prolongè­rent et s'approfondirent dans la longue présence à la direction de l'Ecole Pro­fessionnelle de Martigny. Par son élan profond, M. Darbellay se montra vive­ment intéressé à l'avenir de la jeunesse et du monde scolaire. On sait qu'il ex­cella à sa tâche.

Dans cette perspective, en 1965, il fut nommé membre de la commission de gestion de la caisse de retraite et de prévoyance du P.E. Au surplus, il s'était mûri, dès son enfance, au contact de sa famille nombreuse et de

la collectivité. Oui, heureuse et longue retraite, cher M. Adalbert Chastonay, et encore une fois merci!

M.P.

son village natal de Liddes, vivant la réalité du combat quotidien pour une vie plus décente à une époque où la pauvreté dominait tant, dans nos régions de montagne. Il fut ainsi conduit par la pente même de son exis­tence à connaître les plus faibles et à participer aux engagements syndicaux, succédant d'ailleurs à M. Joseph Schwéry à la présidence des syndicats chrétiens du Valais romand.

Monsieur Darbellay, qui a donc déjà quinze ans d'activité à la caisse de re­traite, a pris une part directe aux diver­ses revisions des statuts des années récentes. Face à des choix antagonistes au premier abord, il aimait à recher­cher des solutions qui respectent à la fois le besoin des personnes et la santé de la caisse. Comme on l'a relevé ail­leurs, M. Darbellay est très averti sur les multiples problèmes que pose le deuxième pilier. .

Rappelons enfin que M. Vital Darbel­lay fut conseiller communal durant trois périodes, à Martigny et qu'il put ainsi se familiariser avec la gestion d'un «grand ménage».

C'est dire que cette nomination est une fort .heureuse rencontre pour la Caisse. Ce choix est dû essentiellement au mé­rite du travail, du sérieux et de la com­pétence doublée d'une riche expérience de vie. Nous nous en réjouissons plei­nement.

M. Adalbert Chastonay, qui a géré la caisse jusqu'au 1 er septembre 79, trou­vera lui-même, le premier, satisfaction à savoir que cette caisse au service de laquelle il a mis tout son coeur et son savoir sera bien assurée de son avenir.

M.P. 30 31

Stages pratiques des candidats au diplôme d'enseignement secondaire au 1 er degré (DES)

Dispositions du 16 août 1979

LE CHEF DU DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE,

Vu les articles 83 et 85 de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique;

Vu les articles 2, 3 et 9 du règlement du 20 juin 1963 concernant les condi­tions d'engagement du personnel ensei­gnant des écoles primaires et secondai­res,

décide

Art. 1

Principes En accord avec l'Université de Fri­bourg, Institut de pédagogie, les écoles valaisannes du cycle d'orientation col­laborent à la formation pratique des fu­turs enseignants.

Art. 2

Durée du stage Tout candidat valaisan au DES doit ef­fectuer un stage pratique de deux fois 3 semaines dans une école du cycle d'orientation du canton (3 semaines en division A, 3 semaines en division B.

Les candidats au DES non détenteurs d'une maturité pédagogique valaisanne peuvent être astreints à un stage prati­que de trois fois 3 semaines (3 semai­nes en division' A, 6 semaines en divi­sion B).

En principe, des stages pratiques sont également exigés des titulaires d'une li­cence académique avant que ne leur soit délivrée l'autorisation d'enseigner dans les classes du cycle d'orientation.

Art. 3

Désignation des maîtres de stage Le Département de l'instruction publi­que, après consultation de ses inspec­teurs, propose à l'Institut de pédagogie, au début de chaque année scolaire, les noms de maîtres expérimentés (ayant au moins 3 années d'enseignement) susceptibles de fonctionner comme maîtres de stage. Les directeurs des centres concernés sont préalablement entendus. .

Art. 4

Formation L'Institut de pédagogie de l'Université de Fribourg est chargé de la formation des maîtres de stage en collaboration avec les inspecteurs cantonaux.

D'autres institutions peuvent être appe­lées à collaborer à cette formation.

Art. 5

Réserve Sont seuls autorisés à recevoir des sta­giaires les maîtres désignés par le Dé­partement de l'instruction publique et ayant suivi le cours d'introduction.

Art. 6

Formules et attestations de stage A la fin de chaque stage, le maître de stage remplit les formalités requises à l'intention de l'Institut de pédagogie. U ne attestation de stage est remise à l'inspecteur cantonal. Ce dernier vise en même temps la formule d'indemni­sation du maître de stage avant de l'adresser au Département de l'instruc­tion publique.

Page 18: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

Art. 7 Limitation En principe, un maître de stage n'est autorisé à recevoir qu'un stagiaire par trimestre.

Art. 8 Inspecteurs responsables Les inspecteurs responsables de la for­mation du stagiaire sont désignés par le Département de l'instruction publique.

Art. 9

Entrée en vigueur Les présentes dispositions entrent en vigueur le 1 e r septembre 1979.

Le chef du Département de l'instruc­tion publique:

A. ZufJerey

Formation requise pour l'enseignement des travaux manuels dans les écoles valaisannes

du cycle d'orientation (dispositions du 19 juin 1979)

LE CHEF DU DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE,

VU les articles 74, 83 et 85 de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publi­que;

Vu les articles 2, 3 et 4 du règlement du 20 juin 1963 concernant les condi­tions d'engagement du personnel ensei­gnant des écoles primaires et secondai­res;

Vu la demande de la section des maî­tres de travaux manuels de l'AECOB de préciser leur statut d'enseignant et les exigences pour l'enseignement des travaux manuels dans les écoles valai­sannes du cycle d'orientation,

décide:

Art. 1 Formation initiale Les candidats à l'enseignement des tra­vaux manuels dans les écoles valaisan­nes du cycle d'orientation doivent être détenteurs d'une maturité pédagogique valaisanne (formation de base) ou jus­tifier d'une formation équivalente et avoir préalablement exercé une activité scolaire de deux ans au moins.

Art. 2

Spécialisation En plus de cette formation initiale, ils sont astreints à 15 semaines de spécia­lisation dans les techniques suivantes:

- 3 semaines cartonnage '"- 2 semaines vannerie, travail du ro-

tin - 4 semaines bois - 4 semaines métal - 2 semaines dessin technique

Art. 3

Formation complémentaire A titre de formation complémentaire équivalente à 5 semaines, ils ont la possibilité d'opter entre les techniques suivantes:

- modelage - rotin - sculpture sur bois - bijouterie - émaux . - tissage - technique d'impression - batik - mosaïque - sérigraphie 32 33

- macramé - marqueterie - pyrogravure - modèles réduits - traitement de surfaces.

Art. 4

Obtention du diplôme Au terme des 20 semaines de forma­tion ressortant des articles 2 et 3 ci­devant, les maîtres ayant enseigné avec succès dans les classes du cycle d'orien­tation peuvent présenter au Départe­ment de l'instruction publique une re­quête accompagnée du préavis de l'ins­pecteur pour l'obtention du diplôme de maître de travaux manuels.

Art. 5

Délai de formation spécifique Tous les candidats n'ayant pas terminé leur formation spécifique au moment de leur engagement devront l'achever dans les 5 années qui suivent.

Art. 6

Cas particuliers Les candidats de formation profession­nelle, possédant un diplôme d'école professionnelle supérieure, de techni­cien, d'ingénieur, une maîtrise fédérale

ou un titre équivalent, sont astreints aux mêmes exigences quant au nombre de cours. La technique de base dans la­quelle ils ont été formés peut être re­connue par le Département de l'ins­truction publique. Une formation pé­dagogique sera alors exigée.

Au surplus, le Département de l'ins­truction publique, pour tenir compte des capacités spéciales, de plusieurs an­nées d'expérience et de service, peut accorder des situations acquises.

Art. 7

Voie de recours Tout litige pouvant survenir dans l'in­terprétation de la présente décision est du ressort du Chef du Département de l'instruction publique, sous réserve de recours au Conseil d'Etat qui statue définitivement.

Art. 8

Entrée en vigueur Les présentes dispositions entrent en vigueur au début de l'année scolaire 1979/ 1980.

Le chef du Département de l'instruc­tion publique:

A. ZufJerey

Participation des maîtres d'éducation physi­que à des cours de perfectionnement ou à

d'autres manifestations (dispositions du 25 juillet 1979)

LE CHEF DU DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE,

Vu l'article 90 de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique:

Vu l'article 16 du règlement du 20 juin 1963 concernant les conditions d'enga­gement du personnel enseignant des écoles primaires et secondaires;

Vu la décision du Conseil d'Etat du Il août 1971 réglant les conditions de la participation des membres du corps en­seignant des écoles primaires et secon­daires à des cours de perfectionnement non organisés par le Département de l'instruction publique;

Vu les décisions du Conseil d'Etat du Il avril 1973 et du 9 novembre 1977

Page 19: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

concernant la participation aux cours organisés par «Jeunesse et Sport»;

Vu les dispositions du règlement du 23 mai 1973 concernant les cours de per­fectionnement, les cours de recyclage et les conférences du personnel enseignant du canton du Valais;

Vu les dispositions de sa décision du 8 août 1978 concernant la participation du personnel enseignant des écoles se­condaires du 1 er et du 2e degré à des cours de perfectionnement ou autres manifestations à l'extérieur du canton;

Considérant que le nombre de cours of­ferts aux maîtres d'éducation physique nécessite une réglementation particuliè­re;

Sur la proposition du Service cantonal de l'enseignement secondaire,

décide:

Art. 1

Principe La participation des maîtres d'éduca­tion physique à des cours de perfec­tionnement ou autres manifestations durant les jours de classe est subordon­née à l'autorisation préalable du Dé­partement de l'instruction publique.

Pour les cours et manifestations por­tant sur deux jours de classe au plus et n'impliquant pas de charge financière supplémentaire pour l'Etat (remplace­ment, indemnités) les directions d'éco­les sont compétentes pour l'octroi du congé. Elles veilleront à la prise en charge des élèves durant les heures d'absence du bénéficiaire du congé en répartissant les cours entre ses collè­gues ou en organisant des activités sportives surveillées.

Art. 2

Réserve En principe, un maître ne peut bénéfi­cier de plus de six jours de congé de perfectionnement par année scolaire.

Procédure Art. 3

L'intéressé présentera à la direction de l'école, au moins un mois à l'avance, une requête écrite précisant la nature, la date, la durée et l'instance organisa­trice du cours.

La direction de l'école transmettra la demande au Service compétent du Dé­partement de l'instruction publique en l'accompagnant de son préavis et de la proposition d'un remplaçant.

Art. 4

Cours de perfectionnement personnel La participation à un cours de perfec­tionnement personnel organisé par une association sportive ou professionnelle (Société suisse des maîtres de gymnasti­que et autres) peut être autorisée ex­ceptionnellement. Une réduction pro­portionnelle à la durée de l'absence du bénéficiaire est effectuée sur son traite­ment. Son remplacement est payé par l'Etat. Aucune autre indemnité ne lui est allouée.

Art. 5

Cours J + S La participation aux cours de forma­tion de moniteur et d'expert J + S ainsi qu'aux cours de répétition peut être' au­torisée lorsque l'intéressé est engagé ou prévu comme dirigeant dans un groupe sportif.

Son remplacement est pris en charge par l'Etat, l'allocation de la Caisse de compensation est versée à l'Etat. Aucu­ne autre indemnité n'est allouée.

Art. 6

Cours de cadres La participation à un cours de cadres (cours central) de la SSMG peut être autorisée sans incidence sur le traite­ment du bénéficiaire. Le remplacement est pris en charge par l'Etat.

Moyennant demande écrite préalable, le bénéficiaire peut recevoir de l'Etat un complément d'indemnité pour cou­vrir les frais effectifs du cours. 34 35

Art. 7

Direction d'un cours Le maître appelé à diriger un cours à la demande d'une instance officielle (Uni­versité, SSMG, J + S) cantonale ou ex­tra-cantonale peut être mis au bénéfice d'un congé payé. Le remplacement est pris en charge par l'Etat, qui perçoit pour les cours J + S l'allocation versée par la Caisse de compensation. Aucune autre indemnité n'est allouée.

Art. 8

Décisions et conditions Le Service compétent du Département de l'instruction publique décide de l'octroi du congé et fixe les conditions de participation en se fondant sur les éléments suivants:

- préavis de la direction - nature, date, durée, opportunité du

cours - qualification du remplaçant propo­

sé.

Art. 9

Cas particuliers Le Service compétent du Département

Commission romande de radio-TV éducative

Poste au concours Par suite de la démission du titulaire, la Commission romande de Radio et TV éducatives met au concours le pos­te de

délégué pédagogique

aux émissions de la Radio éducative de la Radio-Télévision suisse romande.

Le (la) candidat(e) doit être au bénéfice d'une formation complète d'enseignan­t(e) et de quelques années de pratique.

de l'instruction publique, dans des cas particuliers, accorde des dérogations aux présentes dispositions.

Art. 10

Remplacement Les remplacements de bénéficiaires de congé officiel pour cause de perfection­nement sont toujours payés par l'Etat. En aucun cas le maître n'est autorisé à payer lui-même son remplacement.

Art. 11

Entrée en vigueur Les présentes dispositions entrent en vigueur le 1 er septembre 1979

Art. 12

Litiges et contestations Les litiges et contestations pouvant résulter de l'application ou de l'inter­prétation des présentes dispositions sont tranchées par le Département de l'instruction pub!. sous réserve de la législation cantonale en vigueur.

Le chef du Département de l'instruc­tion publique:

A. Zufferey

Il doit s'in.téresser particulièrement aux moyens de communications (presse, ra­dio, télévision) ainsi qu'aux moyens a udio-visuels.

Lieu de travail: Genève.

Entrée en fonction: dès que possible.

Délai d'inscription des candidatures: 20 septembre 1979.

Les candidats prêts et décidés à assu­mer toutes les responsabilités de cette fonction sont priés de faire leurs offres accompagnées d'un curriculum vitae au Secrétariat à la Coordination scolai­re romande, Couvaloup 13, Lausanne, tél. (021) 2284 59.

Cahier des charges et renseignements à la même adresse.

Page 20: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

Publication des cours de la SSMG

Automne 1979

N° 53 Gymnastique et danse (J+P CP) / en collaboration avec l'AS­MEP/SSPG 3-4.11 - Oerlikon

Perfectionnement personnel: réchauffe­ment avec engins à main, création, mouvements accompagnateurs, infor­mation concernant option B et C. Ins­cription: directement auprès de la di­rectrice du cours: Mme Anita Knecht, Holdenweg 3, 4455 Zunzgen.

N° 65 Construction et organisation du sport scolaire sur le plan com­m unal (organisation de concours y comprise) 12-13.9 - Aarau

N° 71 ou 72 Course d'orientation (for­mation J+S 1/2 ou CP J+S) 8-13.10 (formation J+S) ou 8-10.10 (CP J+S) - Hüntwan­gen

Il faut joindre une copie de la qualifi­cation de moniteur 1 lors de l'inscrip­tion. La participation au cours corres­pondant est à indiquer (71 ou 72).

N° 73 Hockey sur glace (formation J+S 1 et CP J+S) 8-13.10 - Langue: allemand -Lyss

Conditions: bien savoir patiner dans toutes les directions, mobilité adéquate. La participation au cours correspon­dant est à indiquer.

N° 74 ou 75 Natation artistique (CP J+S / entraîneur 1 ou 2) 8-13.10 - Fiesch

Bases de la natation artistique, natation artistique et musicale en tant que com­plément pour les leçons normales de natation, éventuellement en tant que branche dans le sport scolaire faculta­tif. Tests pratiques et théoriques 1-3 de la natation artistique. On donne des suggestions sur la manière de former la

sensibilisation à l'eau, les possibilités de concentration et de contrôle de soi lors de la natation. Ce cours est donné en collaboration avec l'Association suisse de natation.

N° 76 Patinage à l'école 8-12.10 - Neuchâtel

Encouragement à l'habileté personnel­le. Suite méthodique. Jeux sur la glace. Compensation facultative: marche, vol­leyball, natation.

N° 77 Gymnastique aux agrès (CP J+S) 8--12.10 La Chaux-de-Fonds - Kreuzlin­gen

Différentes possibilités méthodologi­ques d'éducation du mouvement, d'en­traînement, de variations, de liaisons aux agrès et au sol. Elaboration d'ob­jectifs selon divers niveaux d'aptitudes. Le travail s'appuie aussi sur le manuel d'enseignement 7. Autres branches: danse et volleyball.

N° 78 Minihandball- 1-5.10 Hitzkirch

Formes de base pour l'introduction méthodique du handball au niveau in­férieur et au niveau moyen.

N° 79 Education par le mouvement à l'âge préscolaire 10-13.10 - Meggen

Le travail de l'éducation par le mouve­ment à l'âge préscolaire doit être élargi et approfondi:

- Travail pratique en tenant compte des problèmes méthodologiques et didactiques

- Perfectionnement personnel.

Ce cours est principalement prévu pour les jardinières d'enfants, les maî­tres de gy.mnastique et les enseignants de méthodologie aux séminaires de jar­dinières d'enfants, ainsi que les maîtres d'écoles primaires des premières et deuxièmes classes qui voudraient s'in­former sur le sujet. 36 37

N° 80 Cours polysportif avec accent principal sur la gymnasti­que/engins, 5.9. année scolaire - 1-4.10 - Langue: allemand Beromünster

Elaboration et création du mouvement d'une manière rythmique de mouve­ments apparentés et de liaisons sur le même niveau en gymnastique et aux agrès, pour garçons et filles. Introduc­tion à la natation artistique. Compensation: danse populaire bad-minton ou tennis, volleyball. '

N° 81 Formation rythmique 2-3.9 et 30.9-l.10 (2 week ends) Ecublens

Formation rythmique, accompagne­ment des mouvements à l'aide de gestes sonores et d'instruments, création de mouvements, emploi de la musique dans l'enseignement.

N° 82 La natation à l'âge préscolaire - 8-10.10 Balsthal

Ce cours propose des suggestions aux jardinières d'enfants sur le moyen de faire aimer les bases de la natation aux enfants à l'âge préscolaire, en tenant compte des aspects pédagogiques à l'ai­de de mouvements simples dans l'eau.

N° 83 La natation, travail à l'aide du livre N° 4 10-13.10 - Balsthal

Apprendre à connaître l'enseignement moderne de la natation en tenant compte des facteurs d'éducation. Tra­vail à l'aide du livre N° 4 et avec inté­gration des branches complémentaires que sont le sauvetage et la natation ar­tistique. Aptitude à analyser les fautes et à corriger. Signification des formes d'organisation.

Délais d'inscription pour les cours 65 et 81: 15 août, pour tous les autres cours: 31 août.

Remarques: 1. Ces cours sont subventionnés par la

Confédération et sont prévus pour le perfectionnement de tous les ensei­gnants de sport ou de gymnastique des écoles officielles.

2. Les candidats de toutes les écoles d'enseignants seront admis pour au­tant qu'il y ait assez de place.

3. Les enseignants de sport facultatif exerçant d'autres professions pour­ront aussi participer à ces cours, pour autant qu'ils joignent une at­testation de leur école, lors de l'ins­cription.

4. Les membres de la SSMG seront fa­vorisés lorsque le nombre de partici­pants est limité.

Inscriptions: Auprès de: CT SSMG, Urs Illi, 8561 Waldi, à l'aide du talon d'inscription ou à l'aide de la carte d'inscription bleue de la SSMG dans les délais et confirmé par les autorités scolaires.

Formule à demander à P. Curdy, ins­pecteur de gymnastique, Gravelone 12 1950 Sion. '

Page 21: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

CONCOURS pour la création d'un symbole graphi­

que (( Ecoles associées suisses de l'UNESCO))

But

Créer un symbole graphique «Ecoles associées suisses de l'Unesco» qui puis­se être placé à l'entrée de chaque école associée pour rappeler les engagements pris et faire mieux connaître les pro­grammes Unesco d'éducation pour la compréhension internationale parmi les enseignants et les élèves.

Réalisation

Ce symbole, qui sera réalisé graphique­ment ou plastiquement, devra avant tout être parlant. Il pourrait contenir éventuellement les mots «Unesco», ou «écoles associées», ou peut-être une courte devise qui exprime la solidarité des peuples ou la compréhension inter­nationale; nous laissons ceci à votre préciation. Notre critère de jugement se basera essentiellement sur la clarté de ce symbole, qui devra également être facile à reproduire. Un graphiste sera éventuellement sollicité pour la réalisa­tion pratique du symbole qui recevra le 1 er prix.

Les travaux individuels et de groupe (classes de dessin ou d'art plastique par exemple) seront acceptés. Au maxi­mum trois travaux par école!

Participants

Tous les élèves et étudiants à partir de

12 ans. Les écoles non-associées seront également les bienvenues.

Documentation

S'adresser à la Commission nationale suisse pour l'UNESCO, Eigerstrasse 71, 3003 Berne, Tél. 031/61 35 50.

Date limite d'envoi des travaux

1 er novembre 1979

Jury

Membres de la Commission nationale suisse pour l 'U nesco et spécialistes (professeurs d'art, de dessin, artistes etc.)

Prix

Trois prix en argent seront décernés (Fr. 300.-, Fr. 200.-, Fr. 100.-). Les projets primés et éventuellement quel­ques autres seront publiés dans la pres­se pédagogique.

Les travaux envoyés ne seront pas re­tournés

COMMISSION NATIONALE SUISSE POUR L'UNESCO Département fédéral des affaires étran­gères

Eigerstrasse 71, 3003 Berne, tél. (031) 61 35 50 .

38 39

AU CORPS ENSEIGNANT TOUTE LA SUISSE

DE

-La Fondation LA SCIENCE APPELLE LES JEUNES vous propose de prendre part à un grand concours d'idées lancé sur la plan européen:

SP ACE-LAB pour les jeunes

Les autorités fédérales ont confié à no­tre Fondation le soin de lancer dans toute la Suisse un

APPEL AUX IDEES

Cet appel provient de l'AMINISTRA­TION SPATIALE EUROPEENNE (ESA) dont la Suisse fait partie. Il a été lancé dans toute l'Europe occidentale. En voici une description résumée:

SPACE-LAB est une station en orbite habitée par au moins 3 astronautes (1 suisse est à l'entraînement actuelle­ment).

L'Europe a été chargée de la construc­tion d'une grande partie du laboratoire. Après un vol de 1 semaine (ou plus) la station revient au sol en vol plané.

4 missions exclusivement européennes sont prévues. Sur chacune d'elles, l'ADMINISTRATION SPATIALE OFFRE 60 à 70 Kg d'EXPERIENCES AUX JEUNES.

Pourquoi cette offre?

Les chercheurs de ESA sont persuadés que les jeunes peuvent avoir des idées originales car ils ne sont pas encore «conditionnés» par les modes d'appro­che scientifique dispensés dans les Uni­versités. Une e)Çpérience similaire aux U.S.A. a montré la justesse de cette idée.

Comment se déroulera l'opération?

En septembre 1979, tous les ensei­gnants intéressés lanceront un APPEL AUX IDEES auprès de leurs élèves.

Tous les jeunes pourront proposer une expérience dans le milieu spatial c'est-à-dire en l'absence de pesanteu; ou d'atmosphère (ou les deux). Tous les domaines sont possibles mais c'est sans doute dans les sciences naturelles (biologie, zoologie, botanique, etc.) que l'imagination créatrice des jeunes pour­ra se manifester le plus facilement. Les travaux individuels, de groupes ou de classes sont admis. Un jury opérera une première sélection et ces lauréats seront récompensés par la Fondation LA SCIENCE APPELLE LES JEUNES.

ESA fera ensuite sa propre sélection parmi les pays membres mais il est convenu qu'un représentant de chaque nation au moins figurera dans la sélec­tion européenne.

Page 22: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

Vers le début 1981, les lauréats finals passeront à la réalisation de leur expé­rience avec l'aide de l'Institution spé­cialisée. Il est même prévu (si nos moyens financiers le permettent que l'enseignant accompagne son lauréat à la base américaine de lancement pour assister au départ de son expérience puis à sa récupération.

Pour qui?

Pour tous les jeunes domiciliés en Suisse déjà engagés dans un apprentis­sage ou une profession ou encore à l'école. Deux tranches d'âge sont pré­vues:

1) Moins de 15 ans APPEL D'IDEES pour des slogans, bandes dessinées, projets d'insignes ou d'affiches concernant le SP ACE­LAB.

2) Plus de 15 ans, jusque vers 20 ans APPEL D'IDEES pour des proposi­tions d'expériences dans n'importe quelle branche scientifique.

Ces limites d'âge ne sont pas strictes. Elles sont une simple indication.

Bien sûr, il vous manque une quantité de précisions et le nombre de questions que vous vous posez est probablement élevé. ESA a prévu des documents et nous préparons nous-même une série d'exemples. Si vous êtes intéressé par

cette opération unique en son genre (elle ne sera pas répétée pour les lance­ments ultérieurs) nous vous prions de détacher, de remplir et de nous expé­dier le bulletin ci-dessous.

Vous recevrez alors régulièrement et sans autre engagement, les documenta­tions qui seront distribuées jusqu'à la fin de cette année, date de la clôture de l'APPEL AUX IDEES.

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JE DESIRE RECEVOIR VOTRE DOCUMENT A TION SUR LE SP A­CE-LAB

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A retourner à:

La Science appelle les je'unes Observatoire de Genève

CH - 1290 Sauvergny

40 41

LETTRE A UN INSTITUTEUR Cher ami,

L'année dernière, j'ai pu faire dans ma classe une intéressante expérience que je voudrais vous faire partager.

Pour mes élèves de 3e , j'ai utilisé DAUPHIN, une nouvelle revue para­scolaire, créée à titre d'essai à l'occa­sion de l'Année de l'enfant. Ce fut un tel succès que son éditeur a décidé d'en poursuivre la publication.

DAUPHIN, destiné aux classes du se­cond cycle, vient compléter la série des trois autres magazines des Editions Presse Européenne: DO REMI (ensei­gnement maternel); BONJOUR! (1 er cycle) et TREMPLIN (3 e cycle).

Il faut dire que jusque-là ma classe ne disposait que de deux types de docu­ments scolaires: les livres et les quel­ques feuilles qui je ronéotypais. Les li­vres scolaires présentent deux défauts majeurs que l'on ne souligne jamais: il est interdit à l'élève d'y faire des anno­tations et plus encore d'en découper les images, même pour illustrer ses ca­hiers. Second défaut: même les livres les plus récents ne peuvent tenir comp­te de l'actualité dans leur enseigne­ment.

DAUPHIN, lui, suit les programmes scolaires. Il peut être employé comme un manuel scolaire. En outre, l'enfant peut en découper les images. Il tient compte de l'actualité et DAUPHIN ne coûte pas cher: 0,70 franc suisse le nu­méro hebdomadaire.

3e et 4 e année: DA UPHIN

Je voudrais maintenant vous dire un mot du contenu annoncé des 43 numé­ros de l'année scolaire 1979-1980.

Tout d'abord, en première page de DAUPHIN, vous trouverez chaque se­maine une très belle photo qui peut

être «lue» par les enfants. Un texte et des questions en page 2 vous y aide­ront.

Ensuite, une page d'actualité socio­culturelle ou, en alternance, des brico­lages et des jeux éducatifs.

D'autres pages de DAUPHIN sont consacrées aux disciplines d'éveil: sciences naturelles, histoire et géogra­phie. En dernière page de couverture, une documentation en images sur des tas de sujets intéressants. Un même su­jet sera traité trois semaines successives sous un angle différent: aujourd'hui, ja­dis, ailleurs. Ces images-chromos à dé­couper aborderont des tas de sujets pa­sionnants: l'agriculture, la poste, les métiers ... Une page est toujours réservée à la ma­thématique moderne: sous forme de jeux, l'élève se livre à une série d'exer­cices qui l'aident à assimiler les notions vues en classe.

Du côté de l'expression orale et écrite: d'abord, les aventures de Dauphin. Le gentil dauphin explore un monde mer­veilleux: l'océan. Il nous racontera ses rencontres avec d'autres animaux.

La grande innovation sera la page d'ex­pression et d'orthographe. Un cycle mensuel est prévu. La première semai­ne: étude de l'orthographe d'usage dans un certain nombre de mots pour la 3e année. Deuxième semaine: tou­jours pour la 3e, mise en situation de ce vocabulaire. 3e et 4e semaine: même programme, mais pour la 4e•

Du point de vue de la catéchèse, il s'agira de l'explication de l'année litur­gique. Un événement: la publication d'un poster exposant le schéma de l'an­née liturgique. Ainsi, on pourra se re­porter continuellement au poster affi­ché en classe. Chaque élève pourra col­ler son exemplaire sur le mur de sa chambre.

Page 23: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

Toujours en catéchèse, une fois par mois: présentation d'un chant reli­gieux.

Voilà le programme. Suite à mon expé­rience de l'année . dernière, je ne puis que vous conseiller d'inciter tous vos élèves à s'abonner. Et - j'insiste - ce n'est pas cher! L'abonnement annuel ne coûte pas plus cher qu'un livre sco­laire. Mais quelle richesse de documen­tation!

Ecole maternelle: DOREMI

Les nouveautés ne manquent pas pour l'année 1979-1980.

D'abord, des activités toutes spéciales pour les 3 ans. En feuilletant DORE­MI, on trouvera une histoire écrite pour eux et illustrée par de grands des­sins d'une demi-page. Egalement pour les 3 ans: des bricolages simples mais originaux.

En psychomotricité, certains exercices prépareront aux notions fondamentales abordées dans les autres pages de DO­REMI.

Des dessins à compléter constitueront des exercices de pré-écriture.

Sous forme de dessins aussi: une initia­tion spatiale. DOREMI, enfin, publiera des poèmes illustrés.

Au cours du 1 er trimestre sera expliqué comment réaliser, aisément et à peu de frais, un infinité d'instruments de musi­que, ce qui aidera la classe à constituer son petit orchestre. Pour DOREMI, Nelly Triki vient de sortir un disque long playing: «DOREMI en avant». Il comporte 20 rondes mimées, qui don­nent envie de danser, ainsi que 1 0 chansons plus douces.

Pour la catéchèse: «l'éveil religieux» s'inspirera des thèmes de vie que pro­pose DO REMI. Deux parties: la pre­mière est réservée à la réflexion et à la méditation des adultes: parents et insti­tutrices. La seconde donne quelques

idées à exploiter avec les petits, invi­tant le plus possible à la créativité dans la foi.

1ère et 2e année : BONJOUR!

Pour la 1 ère année, BONJOUR offre des jeux éducatifs qui développeront les facultés de discrimination visuelle, d'association, de symbolisation, de co­dage ... Ces jeux impliqueront une re­cherche pour trouver la solution à un problème.

L'initiation à la lecture présente une innovation: à l'aide de pictogrammes, cette nouvelle série travaillera surtout les mots-clés. BONJOUR! propose éga­lement à ses petits amis trois bricolages à réaliser, semaine après semaine, tout au long de l'année: la ferme, mon vil­lage et la forêt. En alternance, une ini­tiation au dessin et des jeux.

Au point de vue catéchétique, le poster central présentera une fois par mois un tableau-synthèse, d'après le programme de 1 ère année. En alternance, un ta­bleau-synthèse pour la 2e année. Les autres semaines, les pages centrales seront occupées par des posters repré­sentant surtout des animaux.

Et aussi, bien sûr, ne seront pas oubliés la mathématique moderne, l'art de vi­vre et deux bandes dessinées.

5e et 6e année: TREMPLIN

TREMPLIN poursuit sur la lancée des années précédentes ...

En histoire: fresques-synthèses et récits d'époque. En sciences naturelles: les oiseaux. Par ailleurs, des pages magni­fiquement illustrées présenteront la vie des animaux à travers le monde. Et toujours les chromos en dernière page de couverture. Ils seront complétés par ailleurs par une interview ou une acti­vité en relation avec le thème traité.

Dans le domaine de l'expression orale et écrite, nous trouverons d'abord une série hebdomadaire alternant la bande 42 43

dessinée et le langage de la photo. En outre, sur d'autres pages, seront présen­tés tour à tour 3 séries d'articles: des enquêtes réalisées par des jeunes lec­teurs; une série d'orientation profes­sionnelle mettant les lecteurs en contact avec différentes professions: en troisième lieu, une initiation à la gran­de musique qui apprendra à apprécier la musique descriptive.

La série «mathématique moderne» se poursuit...

En catéchèse, la liturgie. Le «sommai­re» en est récapitulé par avance par le poster dont j'ai parlé au début de cette lettre. Chaque semaine, une belle illus­tration, accompagnée d'un texte sugges­tif expliquera le thème de la liturgie dominicale. Et chaque mois, en plus, présentation d'un chant religieux.

Voilà donc, cher ami, pour vous et vos collègues, de beaux programmes! DO­REMI, BONJOUR! DAUPHIN et TREMPLIN ne demandent qu'à . être exploités en classe.

Vous le savez, j'ai la réputation d'avoir un sens pratique très poussé. Aussi, je ne puis manquer de vous donner les détails concernant les conditions d'abonnement.

Par N° 4 mois 1 an Fr.S. Fr.S. Fr.S.

Tremplin -.80 13 .60 40.80 Dauphin -.70 11.90 35.70 Bonjour -.60 10.20 30.60 Dorémi -.70 5.60 16.80

à verser au CCP

Tarifs spéciaux pour abonnements col­lectifs. Tous renseignements aux

Editions Presses européennes, 14, av. du Suffrage-Universel, B-I030 Bruxelles

ou chez M. Georges Moret, Rue du Léman, 1920 Martigny

Tél. (026) 2 34 16

Avec mes amicales salutations et bonne année scolaire.

Jacques Dessaucy

Page 24: L'Ecole valaisanne, septembre 1979

Clairette Mi\QQlIi6-0CCiEQ

L A JltvffiMO~ DE U ÉGfÉ

NOUVELLES

EDITIONS pOéSie vi'()onte GENEVE:

Les nouvelles manuscrites de LA MÉ­MOIRE DE L'ÉTÉ ont mérité à Clai­rette Marquis-Oggier, en 1978, le Prix de la Nouvelle de l'Association valai­sanne des écrivains. En été 1979, l'au­teur fait paraître LA MÉMOIRE DE L'ÉTÉ aux éditions POÉSIE VIVAN­TE à Genève, avec l'aide de Départe­ment de l'instruction publique du can­ton du Valais et de la Société suisse des écrivains.

Un romancier de chez nous dont le re­nom a largement dépassé les ' limites cantonales, Jacques Darbellay, s'ex­prime ainsi dans, la ,préface: «LA ME­MOIRE DE L'ETE de Clairette Mar­quis-Oggier, Valaisanne habitant Ge­nève, illustre avec éclat cette affirma­tion de Jules Renard: C'est en pleine ville qu'on écrit les plus belles pages sur la campagne ... LA MÉMOIRE DE L'ÉTÉ ressuscite le crépitement des sauterelles, les criailleries de la pie, le pwfum du foin , de la résine, du cer­feuil, les cailloux chauds pénétrés de soleil, le saut jaune de la chatte jaillie

. des tiges de lupins, l'abeille qui se perd d'un seul envol dans les plis soyeux de la lumière. Tout revit, amplifié par la longue attente. Quelle fête!»

Quelle fête, en effet, que ce petit livre tout vibrant d'émotions contenues, tout chargé d'un passé qui ressuscite, de ce récent passé que Clairette Marquis­Oggier a vécu en Valais, dans son cha­let de Nendaz. Si, comme le dit l'au­teur, le livre a été écrit d'un jet, il s'agit en fait d'un livre qu'elle a longuement porté en elle. La description de la natu­re, de la vie à la campagne sur le co­teau valaisan, est si parfaite, si nuan­cée, si colorée, si fraîche enfin, que no­tre jouissance vient d'entendre un écri­vain parler juste. Le vrai romancier se reconnaît à son chant: Clairette Mar­quis-Oggier a son chant, sa modula­tion, sa voix. Tout est dans le ton qui ne trompe pas, dans le regard qu'elle jette sur le monde.

Clairette Marquis-Oggier est égale à el­le-même dans la Nouvelle comme LA 44

MÉMOIRE DE L'ÉTÉ et dans la poé­sie de BELLE DE GRÂCE, un recueil de poèmes admirables. Clairette Mar­quis-Oggier est un écrivain que j'admi­re, une poétesse vraie, mesurée, tendre et profonde, qui n'essaie pas de forcer sa voix. Je suis heureux que nous ayons un nouvel écrivain.

J ean- Luc Bagnoud SM

Clairette MARQ UIS-OGGIER

LA MÉMOIRE DE L'ÉTÉ

Nouvelles, avec 8 illustrations d'Albert Fontaine. 120 pages. Format 15 x 21 cm.

Cet ouvrage est en vente dans les li­brairies sédunoises Blanc, Imhof, M uss-1er, Pfefferlé, Vernay. L'exemplaire: francs suisses 20.-.

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Je vous prie de m'adresser en même temps: ............... exemplaire(s) de: BELLE DE GRÂCE, au prix de Fr. S. 18.­dont je réglerai le montant à réception, soit au total Fr. S. à: Mme Clai­rette Marquis-Oggier, 30, Chemin des Platières, 1219 Le Lignon.

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