l'ecole valaisanne, décembre 1979

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Page 1: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

1*11 ETAT DU VALAIS 19~ STAAT WALLIS

MUSEE CANTONAL' D'HISTOIRE KANT.- ' NATURELLE

NATURHISTORISCHES MUSEUM Horaire - Ôffnungszeiten

14H00 -18H00 1 IX - 9 VII À~~ J6~~~TCHES

10 VII - 31 VIII ~~~s~~~~~~~~EN

Page 2: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

C'est bonnard d'avoir un livret

d'épaIIIIe-Jeunesse à la tianque cantonale.

~ Ainsi, jesuis moins tenté de dépensef tout mon argent d'un seut coup. Et pour ce que j'économise, je touche un bon Intérêl Ptus tard, jeferai verser mon sataire sur un compte à mon nom.

C'est un bon départ pour mes relations futures avec la banque.

I[ SCW BANQUE CANTONALE DU VALAIS 11

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Sion

Qualité suisse, propre production,

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Vente directe de la fabrique aux écoles, sociétés,

autorités et privés .

L'ÉCOLE VALAISANNE

RÉDACTEUR

DÉLAI DE RÉDACTION

ÉDITION, ADMINISTRA TION, RÉDACTION

IMPRESSION, EXPÉDITION

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Décembre 1979 XXIVe année

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-Pierre Rausis.

Le 25 de chaque mois.

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, tél. (027) 21 62 86.

Imprimerie Valprint S.A. , Sion.

ABONNEMENT ANNUEL Fr. 20.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant , l'abonnement est retenu sur le traitement).

TARIF DE PUBLICITÉ

DONNÉES TECHNIQUES

RÉGIE DES ANNONCES

ENCART

Couverture : 4e page avec 1 couleur (minimum lOfais) mais avec changement de texte possible

1 Il page Fr. 3500.-1/2 page Fr. 1 800.-1/4 page Fr. 1 000.-1/ 8 page Fr. 600.-

Pages intérieures: I I I page Fr. 300.-1/2 page Fr. 160.-1/3 page Fr. 120.-1/4 page Fr. 90,-1/8 page Fr, 50.-

2e et 3e pages avec 1 couleur (mi.nimum lOfais) maIs avec changement de texte possible

I I I page Fr. 3200.-1/2 page Fr. 1 650.-114 page Fr. 900.-1/8 page Fr. 500 .-

Rabais pour ordres fermes: 5 fois : 5 %, lOfais : 10 %.

Délai des annonces: le 1 er de chaque mois. Surface de la composition: 150 x 215 mm. Impression:. offset.

Publicitas S.A., Sion, tél. (027) 21 21 Il et ses agences de Brigue, Martigny, Monthey.

Les 'encarts sont acceptés . Prière de se renseigner de cas en cas .auprès de Publicitas S.A.

Page 3: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

Sommaire

ÉDITORIAL A. Pannatier Message de Noël

ÉDUCA TION ET SOCIÉTÉ Anna T. Veuthey A. Henriques J.-L. Bagnoud J.-L. Bagnoud D. Anet

L'homme quotidien .... . . . .. ....... .... ..... ... .. . Piaget et l'école . . .... ..... ... . Il y a un an: Valère et Martigny . .. .. ...... ..... . Tous interpellés par Scriptura 80 ....... ..... ... .. . Le Valais vu par les écrivains étrangers

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE

3

5 7

Il 15 18

F. Mathis L'introduction du programme CIRCE en Valais 27 D. Bex Il pleut des méthodes 30 G. Lamon Centre ORIPH de formation professionnelle 31

DIDACTIQUE J.-J. Dessoulavy

D. Perrin P.-M. Epiney R. Salamin

VIE CORPORA TIVE J.-P. Bruchez G. Fournier

Le groupe de presse

Les divertissements de Matix Solutions . Le volleyball au CO . Dessin animé en quatre images Travaux manuels au CO

Assemblée des délégués de la SPVal .... ...... ........ .. . Les retombées de la pléthore: la liberté de domicile

de Sierre Nos sites: Finges A. Monnet Avec l'AE COB Groupe économie familiale Economie familiale: programme de 3e année

du CO ........ ... .......... ... ............ ....... ... .. .... .................... . Ses amies et collègues Au revoir Faustine

INFORMA TIONS OFFICIELLES DIP . Inscription en vue de l'obtention du brevet

DIP DIP AEPSVR

AEPSVR

Encart

pédagogique Vacances et congés spéciaux pour 1980-1981 Les jeunes et l'alcool ....... ....... ............ ....... .............. . Inscription au cours de ski de Saas-Fee (7 au 1 3 avril 1 980) ........... ... .. , .............................. ..... .. .... . Inscription au cours de ski de fond de La Fouly (19 et 20 janvier 1980) ......... ......... .......... ............... .

Examens d'admission à l'école normale Fiches ACM

36 40 37 42 44

45

49

50 51

52 54

55 57 58

59

61

2 3

M .essage de Noël

'.

M. le chef du Département de l'instruction publique, M. Joseph Guntern, M. Eugène Brunner et moi-même, nous avons eu l'occasion, en nous répartissant la tâche, de nous rendre aux invitations des associations pédagogiques qui ont tenu leurs assemblées annuelles, dans le Haut-Valais et dans le Valais romand, durant les mois d'octobre, novembre et début décembre.

Nous avons apprécié, en ces circonstances, la vitalité des sociétés, qu'elles réunissent les membres d'un district, d'une région linguistique ou du canton tout entier. Mises à part les questions d'ordre corporatif, matériel, administratif pour les­quelles, d'une manière générale, nous n'àvons pas pris part aux délibérations, ce qui se conçoit parfaitement, nous avons pu voir à quel point est vive la préoccupation pédagogique qui anime les milieux de l'enseignement valaisan. Cela va de soi, pourrait-on dire. Il n'en est pas moins bon de le souligner.

A insi donc, fortifiés par ces rencontres au cours desquelles se développent la solidarité, la fraternisation, les contacts et les échanges, les maÎtres de ce canton vont parvenir au terme du premier trimestre, à la fin de la présente année civile. Et nous avec eux!

Il n'est pas inutile, quand on a franchi une première étape, de s'arrêter pour réfléchir, pour tirer des expériences accumulées les enseignements permettant de poursuivre l'itinéraire dans de meilleures conditions. Car il serait regrettable de ne pas. se poser des questions et de ne pas envisager pOlir l'avenir quel­que chose qui soit par rapport au passé tentative de progrès et volonté d'amélioration.

La fête de Noël qui approche nous fournit précisément cette occasion de répit et de méditation. Elle nous offre de plus une invite à la transcendance, au d~passement. Oui, nous le

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savons, notre mission de formateurs et d'enseignants, nous ne la remplissons bien, en définitive, que dans la mesure où nous lui donnons cette dimension supplémentaire qui est oubli, effacement de soi, pour que l'autre, celui que nous édu­quons, grandisse et acquière son autonomie.

Comment ne pas songer en ce sens, à l'appel de Jean-Baptiste dans le désert, qui nous invite au dépouillement, pour l'accueil de celui qui va venir.

En cette année de l'enfance qui prend fin, nous nous recueille­rons à Noël et nous nous interrogerons. Nous nous demande­rons si nous avons su faire grandir dans l'âme de nos élèves, des sentiments de paix, d'amour, de joie et de sérénité, ceux-là mêmes que nous inspire la fête toute prochaine de la Nativité.

A toutes et à tous, bonnes fêtes, heureuses vacances dans la lumière de Noël!

Anselme Pannatier

5

L'homme quotidien L'homme quotidien, l'homme tout court, qu'est-il? Qui est-il?

Voilà une question qui, de prime abord, apparaît banale tellement nous sommes persuadés de le connaître ... Ne sommes­nous pas, nous-mêmes, des hommes? Ne croisons-nous pas des hommes tous les jours? Ne cohabitons-nous pas avec eux?

Et pourtant, si nous nous arrêtons pour réfléchir, que savons-nous réellement de cet homme, de ces hommes? Et surtout, que faisons-nous de ce savoir si nous le possédons? A quelle fin, à quelles fins l'utilisons-nous? Arrêtons-nous un instant et réfléchis­sons pour nous-mêmes.

Les réponses à cette question peuvent être multiples, mais aucune ne sera vraie si elle ne révèle au moins ... une lacune, au moins ... une carence car, ni parfaits ni complets nous ne sommes et la plus dévouée des vies est indéfini­ment perfectible.

Après ce petit test qui pourrait nous servir de temps en temps par la suite, revenons à notre homme quotidien dont nous savons si peu.

Comment vit-il? De quoi vit-il? Com­ment se développe-t-il? Quels sont ses besoins? Ces questions nous préoccu­pent-elles lorsqu'il s'agit de notre entourage immédiat, quotidien? Cer­tains, mais combien? peuvent répondre par l'affirmative, mais, dans la majorité des cas, ne nous découvrons-nous pas mieux renseignés sur les handicapés, les marginaux, le tiers-monde, les cataclys­mes, guerres, guérillas, que sur notre entourage?

Nourris de sensations et de sensationnel nous en oublions ceux, pas encore han­dicapés ni malades qui vivent avec nous, autour de nous, dépendant de nous. Et même l'Eglise semble plus souvent attirer notre attention sur les grandes misères de la planète que sur notre devenir quotidien au risque de contri­buer à nous le faire oublier au profit (?) des grands problèmes de ce siècle. Au risque de nous faire passer à côté de ce que nous pourrions améliorer, des pro­blèmes, des peines que nous pourrions éviter de créer, de ceux qu'il est en notre pouvoir de soulager. On parle volontiers de péché collectif. Mais existerait-il un péché collectif dans une accumulation de péchés indi­viduels? Sans eux, où collecterions­nous? Les médias nous auraient-ils à ce point déformés que seul le sensationnel nous touche - et, à quelles fins? - ou en a-t-il toujours été ainsi? Et comment est-il possible que nous devenions et demeurions à ce point inconscients, indifférents? Les médias et peut-être nos études atti­rant aussi plus l'attention - et nous­mêmes la laissant attirer ... - sur les cas d'exception que sur la valeur du détail quotidien où pourtant l'homme se for­ge.

Regardons la très louable multiplication des conférences, journées, semaines des­tinées à mettre la jeunesse en contact avec «la» réalité. Quelle réalité? Certes, bien des tristes réalités existent et il est nécessaire, urgent de les connaî­tre pour répondre aux besoins, soulager des misères, apporter un accroissement de vie.

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Mais, ne serait-il pas au moins aussi nécessaire de les prévoir afin de cher­cher à les prévenir? Et à toujours regar­der au loin au risque d'oublier notre responsabilité quotidienne et l'oubliant si souvent, ne contribuons-nous pas à multiplier des problèmes, des souffran­ces que nous pourrions éviter par une prévention à la base qui contribuerait à former des individus sains, équilibrés, responsables, aptes grâce à cet équili­bre à mener pendant de longues années une vie utile et fructueuse. Et donc génératrice de bien, non de misère. Réfléchissons. Nos très belles idées ne survolent~elles pas chroniquement la réalité proche, quotidienne? Et n'engendrent-elles pas nos manques de connaissances, nos manques d'attention, nos manques de cœur? Avec leurs conséquences.

Que de maladies, de déséquilibres phy­siques et mentaux, d'élémentaires con­naissances, une élémentaire attention par elles facilitées n'éviteraient-elles pas!

Peut de déséquilibres sont, en effet, cau­sés par des circonstances d'exception, des traumatismes majeurs, tandis que la plupart sont préparés par des erreurs, des carences mineures mais répétées qui finissent par provoquer des désordres graves, causes d'un énorme gaspillage de vies et d'énergies.

Que de fois n'ai-je pas entendu au che­vet d'un malade cette phrase si frappan­te et si méconnue: «Ah, si j'avais su '" !» Si j'avais su ce que j'aurais dû faire pour moi, pour l'autre ... je, il n'en serait pas là. Et pourtant, j'ai fait des études, j'ai appris tant de choses, biologie, psycho­logie, pédagogie, philosophie... J'ai regardé handicapés, marginaux; j'ai assisté à des conférences; lu des revues; discuté ... Tout, sauf ... regarder, obser­ver, contrôler, connaître l'homme quo­tidien. Celui que j'étais. Celui qui m'approchait. Si au moins je commen­çais à apprendre à le regarder mainte­nant. Qu'est-il? Qui est-il donc? De quoi se compose-t-il? Quels sont ses besoins?

Nous commencerons à le décrire le mois prochain. Je suggère que, d'ici là, chacun trouve, sa ou ses réponses. Pour la confronter avec celles qui seront données dans ces colonnes.

Cette comparaison, cette vérification d'opinions, d'expériences, de connais­sances rendront, je le pense et le souhai­te, la découverte plus vivante, plus fruc­tueuse que la simple lecture d'un arti­cle. Qu'en pensez-vous?

Anna T. Veuthey 6 7

PIAGET ET L'ÉCOLE

H. L'OBJET ET LA CONNAISSANCE

La théorie psychogénétique accorde, nous l'avons déjà vu, un rôle très important à l'activité du sujet dans le processus du développement cognitif, contrairement à la psychologie behavio­riste qui considère comme primordial dans un tel développement l'apport du monde environnant, l'apport de l'objet. Bien que Piaget qualifie sa théorie de la connaissance d'interactionniste, souli­gnant ainsi que l'activité du sujet ne se déploie pas à vide et qu'il y a un dialo­gue permanent entre le sujet et l'objet, nous pensons qu'il attribue à ce dernier un rôle secondaire dans la construction des connaissances. En effet, dans la mesure où tout stimulus externe est en dernier lieu «filtré» par les cadres logi­co-mathématiques du sujet, tout ce qui nous vient de l'objet est «assimilé» à nos schèmes et à nos structures cogniti­ves.

Avant d'examiner de plus près quel rôle la psychologie génétique attribue à l'objet, il faut rappeler que ce dernier en tant qu'objet de connaissance est une construction de l'esprit. Le monde du nouveau-né est constitué de tableaux flous et mouvants et ce n'est qu'à tra­vers son activité sensori-motrice qu'il meuble son environnement avec les premiers éléments dignes d'être appelés «objets», parce que dotés d'une certaine permanence. De plus, il ne faut pas oublier que parallèlement et à travers elle s'effectue la construction du sujet 1.

Ainsi, objet et sujet ne sont pas donnés d'une manière innée, mais forgés labo­rieusement à travers l'activité du sujet.

1 Dans un article précédent nous avons parlé plus longuement de la construction de l'objet perma­nent et du monde adualiste du nouveau-né.

Toute réaction du monde environnant à' cette activité est au début confondue avec l'action propre. Peu à peu, le petit enfant apprend à l'interpréter. Au bout de quelques mois la dissociation des réponses de l'objet, donc la dissociation des, objets eux-mêmes en tant que sour­ces des réponses commence, et on parle alors en termes plus techniques d'« objectivation».

Le sujet n'a d'autre possibilité de con­naître les objets qu'en agissant sur eux. Ainsi un processus de construction commence qui ne finit pour ainsi dire jamais. Quand nous parlons de l'objet et de son rôle dans l'édifice de la connais­sance, nous le considérons toujours comme un objet en voie de construc­tion.

Il .faut également mentionner qu'il y a pour Piaget deux types de connaissan­ces et que dans la construction de cha­cune d'elles l'objet joue un rôle diffé­rent.

Dans la connaissance logico-mathéma­matique, premier type de connaissan­ce, l'objet n'est qu'un support pour l'activité du sujet. Les caractéristiques spécifiques de l'objet n'entrent pas en ligne de compte.

Nous avons tous appris à compter en manipulant des objets, mais le fait que ceux-ci soient des haricots, des cailloux ou les doigts de la main n'a aucune importance. Les activités de sériation ou de classification, de mesure ou de dénombrement, se déroulent elles aussi indépendamment de la nature des objets sur lesquelles elles portent. Ces cadres logico-mathématiques se construisent et se structurent, toujours suivant la théo­rie psychogénétique, à partir des coordi­nations des actions du sujet.

Le mécanisme par lequel les connais­sances logico-mathématiC)ues sont tirées

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de ces coordinations est appelé par Pia­get «abstraction réfléchissante» 1.

Prenons deux exemples: Le premier est un souvenir d'enfan­ce du mathématicien F. Gonseth: vers l'âge de cinq ans, dit-il, il s'amusait à compter des cailloux de droite à gauche, puis de gauche à droite, et encore de droite à gauche ... Tout à coup, il a compris! Il trouve-

1 Les connaissances de ce type sont un bon exem­ple de connaissances presque impossibles à faire acquérir à un sujet par intervention extérieure. On peut expliquer, on peut donner la «recette» ou la «vérité». Le résultat sera dans la meilleure hypothèse une connaissance verbale répétable, mais non comprise et vite oubliée. La seule manière de laisser un enfant ou un adulte cons­truire de telles connaissances est de lui permettre d'agir. Le rôle de l'enseignant sera alors de fournir le matériel, le support à l'activité, et de déclencher dans la mesure du possible une activité adéquate.

rait toujours le même nombre de cailloux. Ce qui se dit en langage mathématique: «le nombre est indé­pendant de l'ordre d'énumération.» Cette connaissance logicomathé­mati que n'est pas sortie des objets manipulés en tant que tels, mais de la coordination que le petit Gonseth a faite entre les résultats de ses différents comptages. - Je me souviens toujours de l'air rayonnant de ma fille lorsqu'un jour (elle avait 9 ans), en revenant de l'école elle me dit: «aujourd'hui, j'ai appris quelque chose; 9 fois Il et Il fois 9 c'est la même chose!» J'ai demandé si c'était la maîtresse qui avait expliqué cela. «Non, répondit la fillette un peu surprise, c'est moi qui ai appris, mais je ne sais pas comment...»

9

- Le deuxième type de connaissance est ce qu'on appelle la connaissance physique, qui vise à connaître l'objet de manière spécifique. L'objet y joue un rôle aussi important que celui de l'activité du sujet, au moyen de laquelle il sera construit. Il ne faut pas oublier que toute réaction, toute «réponse» qui vient de l'objet est perçue et interprétée à travers les cadres logico-mathématiques du sujet. Si ces derniers sont insuffisam­ment développés, ce que le sujet peut tirer de ses observations sur l'objet est incorrect 1. Ainsi par exemple, la majorité des enfants en­dessous de 9 ans voit la surface de l'eau penchée lorsque le récipient dans lequel elle se trouve est penché (figure 1).

1 Piaget appelle «observable» ce que le sujet croit observer par exemple, une surface de liquide «penchée». Il réserve le terme «constatation» pour une observation correcte.

Fig. 1. Dessin typique des enfants de moins de 9 ans pour l'eau dans un verre penché

Nous pouvons résumer comme suit le jeu complexe qui s'instaure entre le sujet qui cherche à connaître et l'objet (diagr. 1):

a) Le sujet agit sur l'objet. b) L'objet réagit. c) Le sujet effectue toute une série

d'activités cognitives portant aussi bien sur ses actions propres que sur les réactions de l'objet: il observe plus ou moins correctement, il coor­donne ses actions entre elles et avec les réactions de l'objet, il fait des hypothèses et des inférences.

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Ces activités cognitives dépendent directement des instruments intellec­tuels (schèmes et structures) du sujet. Au fur et à mesure que ces instruments se développent le sujet sera capable d'effectuer des coordinations plus com­plètes, des inférences et des observations

plus correctes. Ainsi la construction de l'objet progressera et l'édifice de nos connaissances physiques avec elle. Dans ce processus de construction les réac­tions, les «réponses» de l'objet sont aus­si importantes que les actions du sujet.

A. Henriques

c) Observations Coordina ti ons Inférences

a) Le sujet AGIT b) L'objet RÉAGIT

Diagramme 1

10 Il

IL Y A UN AN: VALERE ET MARTIGNY

Du Glacier du Rhône au Léman, le Valais a vécu, durant une année, sous le signe des vocations sacerdotales et reli­gieuses. C'est ainsi que l'avait décidé Mgr Henri Schwery, alors nouvel évê­que du diocèse de Sion. L'année des vocations a été ponctuée par de très nombreuses manifestations, petites ou spectaculaires. Le grand rassemblement diocésain du 8 décembre 1978 à Marti­gny représente un temps fort et une manière de clôture de l'action diocésai­ne. Le jour du Jeûne fédéral, c'est à Sion, sur le prélet de Valère, au pied de Notre-Dame, que se sont donné rendez­vous les 12000 pèlerins de l'Espérance: la veille et le matin même, des colon­nes de pèlerins parties de Sierre, de Martigny et d'Entremont, sont en mar­che vers Valère. Dans un élan indes­criptible, une prière intense et un pro­fond recueillement, le peuple du Valais et du Chablais vaudois montre qu'il a compris la nécessité primordiale de sus­citer des vocations religieuses et sacer­dotales: «Votre présence me remplit d'une grande joie», s'écrie Mgr Schwe­ry, au début de son homélie, et il éprou­ve le besoin de chanter: «C'est toi, Sei­gneur, notre joie!»

QUE RESTE-T-IL?

Je m'empresse de préciser que ce n'est pas une année après que l'on peut mesurer tous les résultats de l'année des vocations dans le diocèse de Sion et le territoire de l'Abbaye de St-Maurice. On n'évalue pas la valeur de ce qui s'est passé dans la pastorale des vocations au nombre de séminaristes que compte le Séminaire valaisan, ni au nombre de novices qui entrent en 1979 dans les maisons de formation - les noviciats - . des congrégations religieuses. Car le bilan n'est pas uniquement de l'ordre des chiffre, il n'est pas de l'ordre de la quantité, et c'est pourquoi l'évêché n'a pas tenu de statistique à ce sujet. Le bilan est à chercher ailleurs. Il faut le

chercher dans le fait qu'un diocèse tout entier a été concerné par la vocation religieuse et sacerdotale.

«UN SUJET TABOU A ÉTÉ ÉLIMINÉ»

pouvait-on lire dans une agence de presse, au lendemain du pèlerinage dio­césain de Valère. Oui, dans la catéchèse comme dans l'homélie, on ne craint plus de présenter le visage du prêtre, du religieux, de la religieuse. Les orienta­tions de Vatican II et de Jean-Paul II commencent à marquer valablement les esprits. On comprend mieux que cha­cun est appelé à travailler dans un coin de la vigne du Seigneur. On comprend mieux le dynamisme et la valeur de chaque vocation, qu'elle soit laïque, sacerdotale ou religieuse. On comprend mieux que tout baptisé, tout catholique est appelé à vivre sa vocation, qu'il y a un appel universel à la sainteté. L'enga­gement des prêtres, des religieux et des religieuses, est une des formes spécifi­ques de vocations, mais tous sont appe­lés dans l'Eglise. Voilà les véritables fruits, déjà presque arrivés à maturité, de l'année des vocations.

LA VOCATION COMMENCE A LA MAISON Les vocations religieuses et sacerdotales viennent de Dieu. Ce n'est pas nous qui sommes à la source des vocations, c'est Dieu; car la vocation est, d'abord et principalement, don gratuit du Sei­gneur. Lui appelle, l'homme répond. <de vous ai choisis, dit Jésus-Christ à ses Apôtres, ce n'est pas vous qui m'avez choisi». N'allons donc pas à la recherche des vocations comme à la recherche d 'hommes de lettres. Les vocations ne sont pas le résultat d'une session de trois semaines sur les voca­tions, elles sont le fait de la généreuse volonté de Dieu. Elles sont aussi, - et c'est là que le rôle des hommes est capi­tal - le fruit d'un réel effort de vivre

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l'Evangile en famille, en paroisse, en communauté. Elles sont le fruit de la prière - personnelle et communautai­re.

C'est pourquoi je rêve de familles, d'écoles, d'équipes sacerdotales et de communautés religieuses qui vivent vraiment l'Evangile, qui s'évangélisent elles-mêmes, en permanence, et portent l'évangélisation aux autres. Comme la charité, l'évangélisation commence à la maison, dans la famille. C'est là qu'elle germe, qu'elle éclôt, qu'elle commence de grandir. On ne saurait donc jamais assez dire le rôle des parents, du milieu familial, dans l'éclosion et le long che­minement des vocations.

LE DROIT DE L'ENFANT A LA VOCATION

L'année 1979 a été placée sous le signe de l'enfant. Et l'on a, à raison, beau­coup parlé des droits de l'enfant. Le moment n'est-il pas venu de mettre en lumière, parmi tous les autres droits, le droit de l'enfant à la vocation? C'est précisément ce qu'a fait Mgr Schwery dans une importante assemblée roman­de. Il s'agit donc, par toutes sortes de moyens et par le climat religieux de la famille notamment, de permettre aux jeunes d'entendre l'appel de Dieu et de les accompagner dans leur chemine­ment. Le 14 janvier 1979, lean-Paul II s'exprimait ainsi dans une paroisse de Rome: «Le jeune doit s'interroger sur sa propre existence chrétienne: «Dieu, à quoi m'appelle-t-il?» Ce pourrait être l'appel à une profession déterminée qui le mette au service d'autrui, de la socié­té, comme être médecin, professeur, avocat, ouvrier etc.; ou la vocation à la vie familiale moyennant le sacrement de mariage; ou, pour quelques-uns, l'appel au service exclusif de Dieu. Toute la vie de 1 'homme et du chrétien est une «vocation» qui embrasse les diverses étapes de l'existence et donne un sens aux diverses situations et même à la souffrance, à la maladie, à la vieil­lesse. Toujours et en toutes circonstan­ces, le chrétien doit être prêt à répéter,

avec foi et conVIctIOn, la réponse du jeune Samuel: «Parle, Seigneur, ton serviteur écoute».

ACCOMP AGNEMENT

Un an après le pèlerinage diocésain de Valère et la «clôture» de l'année, dite des vocations, ce qu'il importe de faire, c'est de créer le climat favorable aux vocations, c'est de les découvrir et de les accompagner. Je voudrais le rappeler vivement à tous: parents, enseignants, prêtres et religieux. Aux jeunes aussi. Notre responsabilité personnelle est engagée dans ce long processus d'accompagnement qui ne fait que com­mencer. Œuvrer pour les voèations, c'est travailler - dans nos familles, les groupements et les paroisses - à la réalisation des conditions de la percep­tion d'un appel et sa réponse. Qu'est-ce que cela veut dire? A) Cela veut dire d'abord créer des milieux et des temps, des occasions où Dieu peut être reconnu, rencontré, éprouvé, écouté, prié, célébré. Celui qui vit en dialogue avec le Seigneur de façon habituelle est en mesure de perce­voir, le jour venu, un appel pour un ser­vice plus précis, plus spécifique. Il s'agit donc:

- d'éveiller et d'approfondir les attitu­des d'écoute, d'accueil, de disponibi­lité et de générosité;

- de rendre possible des expériences de miséricorde, de pardon et de par­tage;

- de promouvoir une véritable caté­chèse de la Parole: une Parole qui réveille, éclaire, renouvelle, transfor­me, convoque et rassemble. Une catéchèse familiale, scolaire et paroissiale, qui soit un service du Dieu qui appelle à vivre sa vie, à le prier, à le célébrer et à l'annoncer. Une catéchèse de la vocation à laquelle tout le monde - prêtres et laïcs - devrait participer;

- de redécouvrir et mieux définir - et c'est là surtout l'œuvre de l'«épisco­pat et de la théologie, encore que la 12

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«base>; puisse y apporter une pierre non négligeable - l'idendité du prê­tre, du religieux, de la religieuse.

Identitié sacerdotale et religieuse qui est à chercher d'abord dans la ligne d'une existence qui se cons­truit de plus en plus sur la relation à Jésus-Christ.

B) Œuvrer pour les vocations, c'est aus­si proposer le ministère à ceux qui sem­blent en avoir les aptitudes. Il nous faut donc avoir l'audace d'interpeller, d'appeler les hommes à suivre Jésus­Christ: on ne dira jamais assez combien de laïcs et de prêtres sont responsables de l'actuelle pénurie des vocations, par­ce que, au nom d'une liberté mal com­prise, ils n'ont pas été médiateurs entre le Christ et le fidèle. Proposer le minis­tère, cela veut dire, pour chacun de nous;

- être, sur la route des jeunes, des témoins de vie sacerdotale, des modèles de la vie consacrée, des laïcs responsables et engagés dans l'Eglise;

- vaincre les obstacles qui rendent timides et craintifs: il en est qui ont peur de manquer au respect de la liberté, d'autres attendent qu'on ait d'abord rénové la condition du cler­gé et le style de vie du prêtre!

- informer sur la vie sacerdotale, la mission du prêtre, la vocation des religieux dans l'Eglise. Il est des vocations qui se perdent dans les

sables, faute d'orientation, faute d'intermédiaires qui les dirigent vers ceux qui ont mission de les accueil­lir et de les aider dans leur effort de discernement et de formation. Accueillir une éventuelle vocation, c'est aussi faire preuve d'attention, car Dieu a souvent cherché et cher­che encore ses ministres là où nous n 'y pensons pas.

Pour conclure, rappelons qu'il serait faux de croire que nous traversons sim­plement une mauvaise crise, un «tun­nel» et qu'il suffit d'attendre, de laisser passer l'orage: il faut, au contraire, se mettre à l'œuvre! Il est également trop facile d'accuser in globo les autres: les familles qui ne sont «pas chrétiennes comme autrefois», les jeunes moins généreux que «de mon temps», les supérieurs de séminaires «plus sociolo­giques que spirituels».

Mieux vaut constater que je ne suis pas descendu moi-même sur le terrain, mais que je. me contente de crier et de criti­quer du haut des tribunes! Mieux vaut se rendre à l'évidence: pas de vocations sans conversions! A chaque membre de la communauté chrétienne de se poser la question: suis-je un converti qui appelle, suis-je un témoin? Suis-je de ceux qui créent le climat favorable à la naissance et au développement des vocations religieuses et sacerdotales?

J ean-Luc Bagnoud SM

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• E~POS'TION.

~~. ~ ~ a:: .~ ~

~ , § • SCR'PTURA 80.

La grande exposition biblique organisée au Sacré-Cœur par les paroisses de Sion du 12 janvier au 3 février 1980 sous le nom de Scriptura 80 comprend essen­tiellement deux volets. Le premier volet visualise les aspects historiques de la Bible: par des panneaux géants, fort suggestifs d'ailleurs, il retrace toute l'histoire du salut depuis l'appel d'Abraham jusqu'à Jésus-Christ, en pas­sant par les périodes des prophètes et des rois, puis de Jésus-Christ à Vatican II. Un survol prestigieux des grands moments de la vie religieuse juive et chrétienne. Ce volet historique est, en grande partie, achevé: une commission formée de personnes de bonne volonté, orientées dans leur travail par quelques spécialistes * MM Gaëtan Cassina, Maurice Deléglise et Alain Cordonier,* s'occupe de l'insérer dans notre histoire locale. Nous y reviendrons * dans SION-INFORMATION *.

ACTUALISATION DE LA BIBLE

Le deuxième volet est une interpella­tion de l'homme d'aujourd'hui. Car les textes d'autrefois sont messages pour l'homme d'aujourd'hui, pour l'homme de toujours. Le visiteur de SCRIPTU­RA 80 pénétrera dans un vaste secteur qui veut a,ctualiser la Bible, parole de Dieu pour l'homme de 1980. L'équipe . ACTUALISA TION DE LA BIBLE * formée de nombreuses personnes qui travaillent sous la direction de Mlle Jac­queline Pannatier et de MM. Bernard Métry, Georges Morel, Roger Curdy, François Gilliard * œuvre dans un bel

· terpelléS ToUS m par

Scriptltra 80

esprit œcumemque. Elle a choisi une dizaine de thèmes bibliques par excel­lence, parmi lesquels il faut citer: L'Homme Nouveau, La Création, Le Royaume de Dieu, l'Evangile, La Priè­re~ L'Unité. Par les références bibliques qui les fondent, ces thèmes nous invi­tent tous à un retour aux sources, à une réflexion sur notre vie d'homme et de femme d'aujourd'hui à la lumière du texte sacré. SCRIPTURA 80 invite donc à une prise de conscience, fruit de l'écoute des textes sacrés et des appels à chacun adressés. De cette exposition, personne ne devrait sortir comme il est entré. Il ne s'agit pas d'une balade quel­conque entre panneaux et montages! Il doit, au contraire, se passer quelque chose. Il se passe quelque chose, parce que:

LE VISITEUR EST ACTIF

Le visiteur est invité à donner son avis. Mieux, il est invité à changer d'avis, ce qui s'appelle se convertir. Il est invité à renoncer à un passé, le péché. Plus positivement, il s'agit de s'orienter vers l'avenir, de s'engager sur une voie nou­velle, dans une plus grande fidélité à Dieu qui aime.

En entrant dans la cabine Homme Nou­veau, pour prendre un exemple, le visi­teur est invité à s'exprimer, à se dire, à laisser monter en lui son désir de chan­gement. A cette phase d'écoute succède un enregistrement rappelant que l'hom­me peut devenir nouveau dans la mesu­re où il vit sa foi et applique le com-

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mandement de l'amour ici et mainte­nant dans sa vie quotidienne. C'est ainsi que le but de l'œuvre de Dieu en Jésus­Christ - un monde nouveau, un renou­vellement de l'humanité - se réalise: l'œuvre de Dieu s'accomplit lorsque le croyant, libéré de la puissance du péché, est devenu un homme nouveau en réalité et en espérance.

On le voit, à partir de cet exemple: SCRIPTURA 80 plaira aux jeunes des collèges, du CO et des classes supérieu­resdu primaire par son côté dynami­que, par l'interpellation qu'elle repré­sente pour chacun. Elle plaira égale­ment aux adultes qui pourront s'arrêter à loisir au thème, au panneau ou au montage audio-visuel qui leur parlent le plus en ce moment de leur existence.

tTERNELLEETTOUJOURS ACTUELLE ALLIANCE

Que Dieu veuille faire alliance avec les hommes, c'est ce que - de la Genèse à l'Apocalypse - la Bible ne cesse de montrer, notamment Exode 19/24, Jérémie 31, Luc 1/72, Galates 4/23, II Corinthiens 3/14. L'alliance de l'Ancien Testament, celle du Sinaï, cel­le du décalogue, se renouvelle en Jésus­Christ pour ne plus être écrite sur des cœurs de pierre, mais sur des cœurs de chair. L'alliance nouvelle, celle du Nouveau Testament, est le fruit de la seule intitative de Dieu qui nous aima le premier. Cette alliance, dont le but est le salut de . toute l'humanité, est un élément tellement fondamental du mes­sage biblique que, dans l'exposition, il sous-tend tous les autres thèmes. On a donc renoncé a en faire un thème à part, pour le laisser courir, telle une variation musicale, à travers tous les autres secteurs de l'exposition.

SCRIPTURA 80 invite à la réflexion.

SCRIPTURA 80 invite à la conversion.

SCRIPTURA 80 invite aussi à la prière et à l'unité.

A la prière, d'abord, car dans notre monde de vitesse, de course contre la montre, d'efficience et de performance, la prière est devenue, pour les uns, une routine qui ne modifie en rien leur vie de tous les jours, et pour beaucoup d'autres, un souvenir à exhumer aux périodes de fêtes, à Noël et à Pâques. SCRIPTURA 80 voudrait faire . redé­couvrir que la prière doit changer la vie, qu'elle engage vis-à-vis de Dieu et vis-à­vis des frères, qu'elle est moyen de rela­tion privilégié avec Dieu, que la répon­se par excellence de Dieu à l'appel de l 'homme désemparé est son Fils et sa parole.

A l'unité, ensuite. Comment les catholi­ques resteraient-ils sourds aux multiples appels à l'unité? Pendant le temps de l'exposition, se déroulera la SEMAINE DE L'UNITE DES CHRETIENS. Nous savons que la division actuelle est signe et conséquence du péché. Catholiques, nous n'avons, certes, pas à aller plus vite que le pape sur le difficile chemin de l'unité. Mais, dans les groupes de base, dans nos paroisses, nous avons à tenir compte du pressant appel du Sou­verain Pontife. De plus en plus, dans les pays dits de mission comme chez nous, l'unité est nécessaire pour un témoigna­ge véritable des chrétiens.

C'est tout cela et bien d'autres choses encore que l'exposition biblique des paroisses de Sion nous rappelle.

SCRIPTURA 80? Un survol de l'Ancienne et de la Nou­velle Alliance. Une présentation vivante du LIVRE qui concerne et concernera toujours tout l'homme et tous les hommes. Une exposition à laquelle on peut dès maintenant s'y préparer, chez soi, par la lecture d'un des livres de la BIBLE, cet­te bibliothèque en un seul volume.

Jean-Luc Bagnoud SM

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LE VALAIS vu par les écrivains étrangers

(suite)

VII GOETHE

Un an après la mort de Rousseau, en novembre 1779, un Allemand au génie universel, le plus romantique des class~­ques et le plus classique des romantI­ques, Goethe et son élève, le jeune duc de Weimar, accompagné d'un ami, Wedel, qui s'occupe surtout des che­vaux, quitte Francfort pour Bâle, Berne, Genève et Chamonix. Le 6 novembre, il traverse à pied le col de Balme et arrive à Martigny. Il remontera le Valais pour atteindre le 14 novembre, Réalp, dans la vallée' d'U rseren et, de là, gagner Lucerne.

C'est le voyageur idéal. Il allie le goût des observations précises à la passion de la découverte. Son génie poétique lui permet de rendre compte, dans un style admirable des beautés naturelles; il a le sens et l'~rt du contact avec les gens, une parfaite égalité d'humeur, un humour sans défaut; en toutes choses, il voit et choisit le bon côté; son intrépidi­té est remarquable; c'est un marcheur exceptionnel.

Il décrit son voyage dans les lettres qu'il envoie à son amie Charlotte von Stein. En voici des passages:

Au col de Balme: '«De toutes parts, les montagnes nous entouraient, qui parais­saient me dresser toujours plus nom­breuses jusqu'à l'horizon. Nous étions à la frontière de la Savoie et du Valais. Quelques contrebandiers montaient avec des mulets et s'effrayèrent de nous voir en un lieu où ils ne s'attendaient pas à rencontrer qui que ce soit. Il tirè­rent un coup de leurs fusils, comme pour nous dire: Vous voyez qu'ils sont chargés, et l'un d'eux vint reconna!tre qui nous étions. Il reconnut notre gUIde, nous jugea inoffensifs. Les autres s'ap­prochèrent et nous nous séparâmes

en nous souhaitant mutuellement bon voyage. Le vent se fit coupant; il com­mençait à neiger. La descente s'amor­çait, très rude et sauvage, dans une forêt de vieux sapins enracinés dans des pla­ques de gneiss. Déchirés par le vent, les troncs et leurs racines pourrissaient et les roches éboulées gisaient pêle-mêle. Nous arrivâmes enfin dans le vallon où le torrent du Trient sort d'un glacier. Nous laissâmes, tout proche à notre droite le village de Trient et descendî­mes la vallée par un mauvais chemin, pour atteindre enfin Martigny sur les six heures ... »

«A l'auberge, nous regardons par la fenêtre la danse des nuages. C'est si bon et doux d'avoir un toit que nous som­mes comme les enfants qui se font, de chaises, de tables et de tapis une cabane contre le poêle et se racontent là dedans qu'il pleut et neige dehors, et se font ainsi leur petite âme délicieusement frissonnante».

Dans la soirée, on consulte la carte et l'on décide d'aller, le lendemain, à Saint-Maurice à la rencontre de Wedel qui doit rejoindre par le Pays de Vaud, depuis Genève, avec les chevaux.

Ils reviendront à Martigny le même soir pour entreprendre à cheval la remontée de la vallée du Rhône jusqu'à la Furka sur le conseil d'Horace-Bénédict de Saussure. De là, iront-ils par le Simplon pour remonter de Domodossola à Airo­lo? Que feront-ils des chevaux? La nei­ge fermera-t-elle déjà le passage de la Furka? On en cause le soir en se défati­guant les pieds dans un bain de vin rou­ge et de son.

Le 7 novembre, à Saint-Maurice, il écrit à Charlotte:

if

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«En voyage, j'ai pour habitude de jouir des belles choses et j'évoque les amis absents pour m'entretenir avec eux des merveilles rencontrées. A l'auberge, je me repose, me remémore et d'abord vous écris, bien que souvent mon âme trop vivement impresionnée, préférerait se renfermer en elle et se détendre en un demi -sommeil».

En chemin, il admire la cascade de Pis­sevache «qui mérite plus que beaucoup d'autres, sa réputation». Il le dit le plus harmonieusement du monde:

«In ziemlicher Hühe schiesst aus einer engen Felskluft ein starker Bach flam­mend herunter in ein Becken, wo er in Staub und Schaum sich weit un breit herumtreibt...» D'une certaine hauteur, un puissant torrent jaillit d'une gorge étroite et rocheuse et tombe en étince­lant dans un vasque où il se dissipe dans le vent, au loin et au large, en poussière et en écume. Le soleil ap'parut et le spectacle devint deux fois pl us .vivant. En bas, dans la poussière d'eau, dans un

arc-en-ciel tout proche. Si l'on monte, la vue est encore pl us belle; les vagues aériennes de l'écume du jet supérieur, quand elles touchent légèrement en fusant le point où se forme devant nos yeux l'arc-en-ciel, se colorent, étince­lantes, sans dessiner un arc entier; ainsi persiste à cette place une flamme tou­jours mouvante. Nous avons grimpé alentour, nous nous sommes assis et avons rêvé de pouvoir passer ici pen­dant des jours entiers les bonnes heures de la vie. Et là aussi, comme si souvent pendant ce voyage, nous avons senti que les grandes choses ne peuvent être perçues et goûtées en passant».

La rencontre 'avec l'ami Wedel et les chevaux se fait heureusement et, le 8 novembre, les trois compagnons quit­tent Martigny pour Sion où ils arrivent le soir même, après s'être un peu perdus dans les méandres du Rhône. Sion étant «noir et sinistre, l'auberge horrible» on décide de poursuivre, de nuit, jusqu'à Sierre, par le clair de lune. Le 9 novem­bre, les voyageurs vont à la Lenk. Ils y

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sont acceuillis et logés «dans une petite maison de bois, par de très braves gens».

Ils ont passés par Inden, où, à défaut d'auberge, une brave femme du village leur a servi du vin rouge et du pain ..

«Il était environ trois heures quand nous arrivâmes. Notre guide nous trou­va bientôt un logis. Il n'y a pas d'auber­ge, mais tout le monde, ici, est assez bien équipé pour recevoir tous ceux qui viennent, nombreux, aux bains. Notre hôtesse étant depuis hier en couches, c'est son mari, sa vielle mère et la ser­vante qui nous font très aimablement les honneurs de la maison. Nous demandons à manger, puis nous allons voir les sources chaudes qui jaillissent avec force de la terre en plusieurs endroits et sont proprement captées. Hors du village, devers la montagne, il doit y en avoir d'autres encore plus abondantes. Cette eau n'a pas le moin­dre goût sulfureux, ne fait aucun dépôt ocreux, ni à la source ni plus loin, n'a rien de minéral ou de terreux et, tout comme une eau pure, ne laisse aucune trace. Elle est très chaude ' quand elle sort de terre et très réputée pour ses bons effets».

Ils vont encore en une heure de mar­che, jusqu'au pied de la Gemmi.

«C'est ici le passage venant du territoire bernois que tous les malades doivent franchir en chaise à porteurs».

Il faudrait pouvoir s'arrêter plus long­temps et lire les belles descriptions que fait Goethe des jeux des nuages, dont il est un observateur passionné. «Ein Lie­bhaber» dit-il. Un amoureux.

«Je remarque, écrit-il, que je dis peu de choses des gens dans mes lettres. C'est aussi qu'au regard des grands spectacles naturels où l'on se promène, ils sont moins intéressants. Cependant, je crois avoir remarqué èeci: plus on s'éloigne de la grand'route et des grandes affaires humaines, plus les gens sont entourés de montagnes, isolés et réduits aux condi-

tions de vie les plus élémentaires, plus ils s'absorbent dans des travaux simples, lents invariables et plus aussi les ai-je trouvés, dans leur pauvreté, bons, ser­viables, amicaux, généreux, acceuil­lants».

Le 1 0 novembre, Goethe quitte la Lenk pour Brigue où il arrive le soir même par des chemins enneignés. En route, il apprend qu'il faudra renoncer aux che­vaux et leur préférer des mulets. Aussi l'ami Wedel retourne-t-il par Bex, Lau­sanne, Fribourg et Berne sur Lucerne, tandis que Goethe et le duc de Weimar tenteront d'y arriver par le canton d'Uri et le Lac des Quatre-Cantons.

A Brigue: «Nous avons une très agréa­ble auberge et ce qui nous donne grande satisfaction, nous avons une grande chambre à cheminée. Assis devant le feu, nous délibérons sur la suite du voyage».

Ayant renoncé au détour par le Sim­plon, ils décident de parcourir le Valais «jusqu'à son extrémité supérieure, où nous serons demain soir; avec de la chance, après-demain nous serons à Réalp, dans la vallée d'Urseren, tout près du Gothard ... Vous pouvez imaginer comment, ici, j'interroge les gens pour savoir s'ils pen­sent que le passage de la Furka est ouvert. C'est la pensée avec laquelle je m'endors et dont je suis préoccupé tout le jour. Jusqu'ici, nous avons fait com­me une marche à l'ennemi. Maintenant, nous approchons de son ' retranchement et il faudra nous battre».

Le Il novembre à 6 heures du soir ils sont à Münster, contents d'avoir fait le plus de chemin possible à pied. A midi, ils ont fait halte dans une maison très jolie tenue par une aimable femme dont la famille compte de nombreux reli­gieux. Pendant le repas, l'hôtesse leur raconte la légende de Saint Alexis, avec un enthousiasme naif et beaucoup d'art, si bien, dit Goethe «qu'il me vint aussi grande envie de pleurer que je cachai et réprimai de mon mieux». 20 21

Descente du col de la Forclaz (Tœpfer)

Il ajoute: Nous regardons tranquille­ment par la fenêtre le temps qu'il fait, car nous dépendons maintenant beau­coup des vents et des nuages. La nuit tombant de bonne heure et la paix par­tout répandue sont les conditions où l'on écrit bien, et je suis sûr que si je pouvais m'isoler dans un tel endroit pendant seulement quelques mois, tous mes drames commencés seraient ache­vés l'un après l'autre».

Goethe quitte Münster le 12 novembre à 6 heures du matin. Il compte mettre, à pied, deux heures jusqu'à Oberwald et atteindre Realp sur territoire uranais six heures plus tard. Il y arrive à la nuit, après avoir brassé la neige parfois jus­qu'à la ceinture.

«L'un de nos guides devait aller en avant et frayer hardiment le chemin que nous suivions. Quand, pour un instant, on pouvait relâcher l'attention de la pis­te et regarder autour de soi, la vue était insolite: dans la région la plus désolée du monde et dans des montagnes déser­tiques, monotones et enneigées où, à trois heures de là, derrière comme devant nous, il n'y avait pas âme qui vive, et, autour de nous, des deux côtés, des profondeurs immenses entourées de sommets, une colonne d'êtres humains avance, l'un devant l'autre, le second mettant les pieds dans les pas profonds du premier; et rien n'arrête le regard dans l'espace glacé, que la trace, en arrière».

Les voyageurs seront bien accueillis par les capucins de Realp. Goethe retrouve des souvenirs de son passage du Gothard, quatre ans plus tôt. Nous le quittons ici, sur terre uranaise, chemi­nant vers Lucerne.

Le Valais est donc lancé par les roman­tiques allemands, français, anglais. Après Goethe, on voit paraître Sénan­cour (1789), Stendhal (1800), Chateau­briand (1803), Charles Nodier (1813), Byron (1816), Fenimore Cooper (1828), Michelet (1830), Musset (1834), George Sand (1836) Topfler (1837) et Balzac, Lamartine, Dickens, Ruskin (1844), Flaubert (1845), Gautier (1850), Tai­ne (1864) etc ...

VIII CHATEAUBRIAND

Chateaubriand - dont on ne lit plus le «Génie du christianisme» mais dont on lira toujours les «Mémoires d'outre­tombe» - nommé chargé d'affaires de la France impériale à Sion près la Répu­blique du Valais alors indépendante -elle le sera jusqu'en 1810 - eut tout juste le temps de parler de «la tristesse de la résidence que je vais occuper», où il n'entra pas, ayant démissionné pour protester contre l'exécution, à Paris, du duc D'Enghien, le 21 mars 1804. Il avait décrit à ses amis «une république catholique avec un monde de torrents; le Rhône et nos soldats se croiseraient à mes pieds, l'un descendant vers la Fran­ce, les autres remontant vers l'Italie, le

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Bourg-Saint-Pierre (Tœpfer)

Vallée de Conches (Tœpfer)

Simplon ouvrant devant moi son auda­cieux chemin .... dans un pays qui n'est riche que de ses vertus».

IX TISSOT

On a inauguré à Bulle, en juin 1978, le nouveau Musée gruérien où se retrou­vent les collections et les livres du fon­dateur de l'ancien, en 1917, Victor Tis­sot.

Né en Gruyère, en 1845, journaliste à Paris, fondateur de l'Almanach Hachet­te, célèbre dans ma jeunesse, Victor Tissot fut un voyageur pasionné, en réaction contre le tourisme moutonnier dont la fortune, déjà, montait en flèche. Dans un livre délicieux «La Suisse inconnue» publié à Paris en 1888, il décrit comment il alla à la découverte de la Suisse authentique, hors des grands hôtels et des itinéraires proposés par les Baedecker et autres guides, vivant chez l'habitant, le plus souvent chez le curé de villages qui n'ont que rarement des auberges. C'était... il y a moins de cent ans!

Son chapitre sur le Valais s'ouvre par cette description charmante:

«En été, cette vallée du Rhône qui a les magnificences grandioses des Pyrénées et son inaltérable ciel bleu, tapisse ses rochers brûlants de bosquets de myrtes et de bouquets d'absinthe; et des figuiers tordus., aux racines saillants, crispées comme des serres, se dressent sur ses terrasses, à côté de plantes aux couleurs vives, aux corolles éclatantes, aux parfums pénétrants qui attirent des inseCtes étranges, aux cornes d'ébène et au corselet de bronze niellé d'or; dans les nuits chaudes, les cantharides

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Douane de Gonda (Tœpfer)

Au pont de Saint-Maurice (Tœpfer)

mêlent aux brises leurs effluves exci­tants; et la vigne, la vigne généreuse, la vigne qui dilate le coeur de l'homme et le rend joyeux, dresse triomphalement ses ceps, de Sierre à Martigny et fait couler, à côté de l'autre fleuve,un large fleuve de vin auquel s'abreuve toute la Suisse».

Le voici chez le curé de Kippel:

«Le curé nous donne quelques détails sur les mœurs des habitants de la val­lée. En été, ils vivent dispersés sur les montagnes; pour aller voir un malade, il est obligé souvent de marcher cinq à six heures. En automne, hommes fem­mes partent en caravanes pour les ven­danges dans la plaine, au bord du Rhô­ne. En hiver seulement, la ruche est pleine. Et elle imite alors les abeilles, elle mange ce qu'elle a amassé l'été. On ne travaille que pour vivre, pour se nourrir. Pas de superflu. Chacun a sa petite maison, son champ, son bout de vigne, 2 chèvres et quelques vaches, et comme les biens communaux sont très considérables; cela suffit. Il n'y a ni riches, ni pauvres. Vie primitive, patriarcale. Ces montagnards ont si peu de besoins qu'il n'y a pas un seul caba­ret, un seul débit de vin ou de liqueurs dans la ·vallée. On ne joue jamais pour de l'argent; et les modes sont les mêmes depuis des siècles; tous les vêtements se fabriquent ·au village avec la laine des troupeaux. Il y a un métier de tisserand · dans chaque chalet. La jeune fille qui se marie se coiffe encore du chapeau de l'aïeule, - du haut chapeau noir au large ruban d'or, conservé comme une reli­que. Les fils portent les habits de fête de leur père.

Désert pendant la semaine, le village se repeuple chaque dimanche. Tout le monde vient à la messe à l'église de la paroisse. Des familles se lèvent à une heure du matin pour arriver à temps».

Tissot écrit sur les Anniviards cette bel­le page:

«Les Anniviards seraient, dit-on, d'ori­gine hongroise. On prétend qu'ils des­cendent des Huns, et voici comment on l'explique; cette vallée était ancienne­ment un affreux désert couvert de bois. Après la mort d'Attila, battus de tous côtés et fuyant de toutes parts, quelques débris de ses hordes terribles se réfugiè­rent dans cette gorge avec leurs trou­peaux; s'y sentant à l'abri, ils s'y fixè­rent et défrichèrent la terre. Ce fut l'ori­gine des Anniviards. Longtemps, ils res­tèrent isolés; leurs voisins les crai­gnaient et les méprisaient, parce qu'ils repoussaient tous les missionnaires qu'on leur envoyait.

Aujourd'hui encore, un bon nombre de noms sont hongrois. Une des familles les plus considérables du pays s'appelle

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" CROZ! CRaZ COME HERE ! " 25

Arrivée au sommet du Cervin (Whymper)

Ruaz, comme le frère d'Attila; on cite aussi une montagne qui porte ce nom et l'on y trouve aussi certaines coutumes identiques à celles de ces autres descen­dants des Huns, les Magyars. A Gri­mentz, de même que dans les villages des bords de la Theiss, on invite tout le monde, au son de la cloche, à venir par­tager le repas de funérailles. La croix des cimetières ressemble à celles des cimetières hongrois. Les Huns s'habil­laient de la laine de leurs troupeaux: de rouge, quand leurs moutons étaient rou­ges, de blanc, quand ils étaient blancs, de noir quand ils étaient noirs. Les Anniviards portent des vêtements noirs couleur de la laine de leurs troupeaux. Enfin le type se rapproche par des traits généraux: cheveux noirs, yeux noirs, pommettes saillantes, nez busqué, épaisses moustaches.

Les habitudes nomades de cette popula­tion semblent aussi trahir une hérédité asiatique. Les villages émigrent tout entiers, tantôt dans la plaine, tantôt dans la montagne. Souvent, le touriste arrive dans un hameau complètement désert. Plus un habitant, plus un être vivant. A travers les vitres ternies, dans chaque maison, on voit la chambre avec ses tables, ses chaises, mais le lit est vide, et dans les rues abandonnées l'herbe s'en donne à coeur joie.

Les goûts nomades sont si enracinés, que la plupart des familles possèdent deux maisons dans le même village: une pour l'été, l'autre pour l'hiver; les plus riches ont jusqu'à six maisons, dans les­quelles ils vons successivement passer deux mois. Ce changement de lieux, cette émigration est pour eux un besoin, un plaisir, une jouissance. Aux vendanges, toute la vallée descend à Sierre, où les Anniviards possèdent les plus beaux vignobles. Le curé de Vis.; soye lui-même émigre à la tête de ses paroissiens, avec le maître d'école, le président, toutes les autorités. Les familles marchent à la suite les unes des autres, dans l'ordre d'une caravane au désert».

«Canonade» au Cervin (Whymper)

De Rousseau à Tissot, ce fut la décou­verte des vallées, les longues marches de village en village, un salut, en passant, plein d'admiration, parfois de stupeur, aux cimes de glace et de roc dont on ne rêve même pas de tenter l'escalade.

Ce rêve, le 1ge siècle l'a fait et l'a réali­sé, les alpinistes anglais ouvrant la «marche aux 4000».

X. WHYMPER

Citer leur chef de file suffira à les situer: Edward Whymper, de Londres, né en 1840 mort en 1910, vainqueur du Cer­vin le 14 juillet 1865.

A la différence de trop d'alpinistes encombrant les revues de leurs clubs de récits ennuyeusement techniques rehaussés de vanité, Whymper écrivait bien et gravait sur acier ou sur cuivre les dessins admirables qu'il faisait sur le terrain. Ses «Escalades dans les Alpes»

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parues en traduction française à Genève en 1912 se lisent mieux qu'un roman. C'est l 'e~trée en littérature du monde désertique et splendide des hauts som~ mets. Celui du Valais, par conséquent, puisque la plupart de ses escalade~, Whymper les fit dans les Alpes valaI­sannes.

L'homme qu'il fut,endurant, tenace à l'extrême inaccessible à la peur, on le voit bien' à ce trait: il se prouva à lui­même qu'il était prêt à conquérir les pics inviolés en escaladant les tours de Notre-Dame de Paris.

Plus tard, en 1860, il rentrera du Haut­Valais à Grenoble à pied, achevant son voyage par une marche de 18 heures sous une pluie torrentielle.

Six tentatives au Cervin, six échecs, de terribles chutes lui donnèrent enfin la victoire. Après un bivouac à 3350 mètres, il arrive au sommet avec ses compagnons les guides Croz et les trois Tangwalder, lord Douglas, Messieurs Hadow et Hudson.

«L'escarpement de la pente diminuant, nous pûmes enfin nous décorder; aussi­tôt Croz et moi nous nous élançâmes en avant, exécutant côte à côte une course folle qui se termina en «dead head». A 1 h.40 de l'après-midi, le monde était à nos pieds, le Cervin était conquis. Hourra! Pas une seule trace de pas ne se voyait sur la neige.

C'était une de ces journées merveilleu­sement pures et tranquilles qui précè­dent d'ordinaire le mauvais temps. L'atmosphère, absolument calme, n'était troublée par aucun nuage, par aucune vapeur. Les montagnes situées à 75, à 100 kilomètres de nous se voyaient avec une absolue netteté ... Pas un des grands pics des Alpes ne nous était caché. Je les revois encore aussi nettement qu'à cette heure solennelle, ces cimes géantes dominant les chaînes et les massifs qui formaient leur arrière plan.

Nous restâmes une heure entière sur le sommet, heure pleine de joie, qui ne passa que trop vite ... »

On sait l'affreux accident qui frappa de mort, à la descente, deux des vain­queurs.

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A~'rIIAI~I'r~ III~ ItAt~ttt~ltPIII~

L'introduction du programme «CIRCE)) en Valais

par François M athis

J. Historique

Dès 1970 déjà, avant même la publica­tion du Plan d'études, sont donnés en Valais des cours qui tiennent compte de la nouvelle orientation donnée par CIR­CE à l'enseignement de la langue mater­nelle. M. Nussbaum et Mme Besson, secondés par des maîtres des Etudes pédagogiques de Genève, ainsi que M. Donzé (Jura) sont appelés à diriger des cours dans le cadre de la session pédagogique d'été organisée chaque année par le DIP. Parallèlement, des groupes de réflexion sont animés par plusieurs professeurs de l'Ecole normale des institutrices à Sion. La participation des enseignants est facultative; elle permet néanmoins à plusieurs centaines de personnes de prendre peu à peu conscience de l'importance de la linguistique et du rôle de la communication orale dans l'enseignement du français à l'école pri­maire. En 1973, à la suite des contacts qui se sont établis à l'occasion de ces cours, Sœur Marie-Rose Genoud est appelée par CO ROME à faire partie de l'équipe des auteurs de la méthodologie. Profes­seur à l'Ecole normale des filles, Sœur Marie-Rose va jouer dès lors un rôle prépondérant auprès de ses collègues et auprès des maîtres d'application qui l'entourent et lui permettent de réaliser bon nombre d'expériences dans les clas­ses et en particulier de tester une série d'ateliers. Dès 1974, les étudiants de l'Ecole nor­male sont systématiquement formés

dans l'optique de la nouvelle méthodo­logie, ce qui oblige les professeurs de français - en collaboration avec les deux établissements de formation - à constituer des groupes de réflexion et à travailler régulièrement ensemble pour la préparation de leurs cours. En été 1977, une douzaine d'entre eux accep­tent de consacrer une semaine de leurs vacances pour suivre un séminaire que dirige Sœur Marie-Rose au Bouveret. A signaler également qu'un groupe de professeurs et de maîtres d'application de l'Ecole normale des garçons partici­pe régulièrement aux cours de forma­tion des animateurs du canton de Vaud. C'est en juin 1977 que le DIP propose au Conseil d'Etat de décharger M. Fran­çois Mathis, professeur à l'Ecole norma­le des filles, d'un demi-horaire d'ensei­gnement et le nomme responsable de l'introduction de l'enseignement renou­velé du français à l'école primaire. A ce titre, il est chargé notamment de la for­mation des animateurs et animatrices, de l'information des maîtres, des asso­ciations professionnelles, des parents et du public, ainsi que des tâches admi­nistratives concernant la planification et l'organisation du recyclage de tous les enseignants. Dès l'automne 1977 va être constitué un premier groupe de 24 animatrices, maîtresses de 1 P et 2 P, dont la forma­tion, initialement prévue en deux ans, va se poursuivre jusqu'en juin 1980. .

II. Recyclage des enseignants Actuellement ·le canton du Valais a décidé de fixer à l'automne 1982 l'intro-

Page 16: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

duction en 1 P du nouveau programme de français. En fonction de cette échéance, la formation des maîtres est prévue selon le schéma et le calendrier suivants:

Quant à l'introduction officielle généra­lisée, il a semblé difficile, au risque de compliquer inutilement le problème, de ne pas la prévoir degré par degré.

RECYCLAGE FRANÇA I S

1977/78 19 78/79 1979/80 1980/81 1981 /82 1982/83 1983/84 1984/85 1985/86 1986/87 1987/88

1ère P anima tri ces forma tion

2è P f orma tio n théo r ique + pr a tique

géné r a li sée

l . :'::""0. ,,,mm,

-1 "~"nc"".,, APPU I PEDAGOG I QUE

3è P a nima t eur s forma ti on --- sen s ib i l isa tion ---

généralisée

1---

5è P a n i mat e u rs fo r ma tion --- s ens i bili sa tion ---

6è P géné r a li sée

REHARQUE: Pour l es années) on ti ent comp t e de l a r entré e d r aut omne et , l e cas éc héan t , du cou rs d 'é t é

Le tableau ci-dessus appelle un certain nombre de remarques. La période de «sensibilisation» com ... prend essentiellement des cours d'été facultatifs, ouverts aux enseignants de tous les degrés qui ont ainsi la possibili­té de se familiariser peu à peu, avant les dates officielles du recyclage, avec la nouvelle méthodologie. A noter que cette période a débuté bien avant 1977 déjà: qu'on se réfère aux différents cours mentionnés au début de cet arti­cle. Les publications de l'Ecole valaisanne, articles théoriques, «leçons» données par les animatrices, expériences diverses réalisées dans les classes, etc., consti­tuent aussi un élément de cette sensibi­lisation. Le choix entre les deux formules de recyclage, celle de la «verticalité» (tous les degrés ensemble) et celle de 1'« hori­zontalité» (cf. mathématique, un seul degré à la fois) a été fait dans le sens d'un système mixte. Une partie de la formation (sensibilisation) est réalisée sans tenir compte des degrés d'enseigne­ment. De plus, la formation généralisée regroupe toujours deux degrés à la fois.

Pour les maîtresses enfantines, une par­tie de leur formation étant déjà réalisée, leur perfectionnement interviendra parallèlement au recyclage des ensei­gnants des degrés primaires.

III. Premières réactions -problèmes à résoudre

Depuis deux ans maintenant qu'a débu­té la formation des animatrices de 1 P et 2 P, il est possible d'établir un bilan provisoire. Il faut encore préciser qu'après trois jours d'introduction en septembre 1977, les rencontres ont eu lieu pendant deux ans au rythme d'une journée par mois. Les animatrices ont travaillé en deux groupes de 12 person­nes chacun, un à Sion, l'autre à Marti­gny. En juin 1978, une semaine entière, au Bouveret, a été consacrée à la créa­tion dramatique et à l'apprentissage de la lecture. Il est intéressant de noter que les inspecteurs de l'enseignement pri­maire ont suivi régulièrement ces tra­vaux et ont partagé activement la for­mation de cette première volée.

Si, dès le départ, l'adhésion n'a pas été automatique et immédiate - on le 28 29

comprend fort bien - si la critique et les discussions n'ont pas manqué de se manifester, il est très réjouissant de constater comment peu à peu, au fil des expériences réalisées personnellement en classe, les quelques réticences du début se sont assez vite transformées en enthousiasme. Au début de la seconde année on a entendu des réactions telles que celle-ci: «J'étais très sceptique pen­dant la première année, mais mainte­nant je commence à y voir clair et je suis totalement convertie». La qualité des travaux réalisés et présentés aux col­lègues à l'occasion des rencontres men­suelles est une preuve, si nécessaire, du sérieux avec lequel les animatrices ont accepté leur tâche.

Pour ce qui touche à l'information des parents, nous n'avons pas jugé utile de l'effectuer avant que l'ensemble des classes ne soient touchées par la nouvel­le méthodologie. Cela ne risquerait-il pas de créer des problèmes inutilement et de provoquer des réactions négatives avant même que les élèves soient direc­tement concernés? En revanche l'infor­mation réalisée dans le cadre de la clas­se (réunions de parents), au fur et à mesure de l'avancement du programme, semble être la méthode la plus appro­priée, et, pour autant que le maître assume personnellement cette informa­tion, les quelques expériences faites dans ce sens ont donné d'excellents résultats.

Jusqu'ici assez peu de réactions se sont manifestées, soit dans l'opinion publi­que, soit parmi les enseignants, à pro­pos des nouveaux programmes de fran­çais. Il faut dire - et c'est tout à l'hon­neur du corps enseignant valaisan -que la Société pédagogique valaisanne et les comités de districts ont eu le souci de rechercher, à l'occasion de leurs dif­férentes assemblées, une information réelle et objective.

Celle-ci, sous forme de conférences ou de débats, n'a peut-être pas permis encore d'entrer dans le détail de tous les problèmes posés, mais a du moins le mérite de respecter une certaine logi­que, à savoir que l'on commence par prendre connaissance d'une nouveauté avant de la critiquer; même si les faits ont prouvé quelquefois que cette logi­que-là n'est pas évidente pour tout le monde.

En conclusion, ce serait certainement faire preuve d'un optimisme utopique que d'affirmer que tous les problèmes sont résolus actuellement. Dès l'été 1980, lorsque l'ensemble des maîtres de 1 P et 2 P seront touchés par le recycla­ge, on pourra se faire une idée plus pré­cise de la situation. Toutefois, pour l'instant, il semble que réellement le train soit bien en marche et qu'il n'ait aucune raison sérieuse de risquer de dérailler.

(Tiré de l'Educateur)

Page 17: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

Il pleut

des

méthodes, non point par terre et sur les toits, mais sur l'enseignement. Faut-il s'en éton­ner? Non point. Notre époque de scien­ce et de haute technicité produit des méthodes à la pelle. Cette débauche de méthodes envahit inévitablement l'enseignement, qui a partie liée avec la science et la technique. Faut-il s'en réjouir? Pas davantage. Pourquoi? Par­ce que la multiplicité des méthodes encombre l'enseignement et fait écran entre le maître et l'élève. Des méthodes dans l'enseignement, il en faut, bien sûr, mais dans la même proportion que des échafaudages dans la construction, le nécessaire et rien de pl us.

Nous savons que chaque enseignant, digne de ce nom, porte en lui la métho­de avec laquelle il va réussir son ensei­gnement. Les autres méthodes ne peu­vent être qu'un appoint pour un renou­vellement et une mise à jour de sa pro­pre méthode. S'il n'en est pas ainsi, je crains fort que l'enseignant se disperse et se perdre dans le capharnaum des méthodes que nous subissons aujour­d'hui.

Une fois supposés une bonne formation professionnelle et le souci constant de se renouveler dans son enseignement, ce qui fait la qualité et l'efficacité d'une méthode d'enseignement, n'est-ce point avant tout et toujours, un bon contact entre le maître et l'élève? Lorsque ce dernier découvre chez son maître de la compréhension et du dévouement à son égard, il se met en confiance, il s'épa­nouit et se passionne pour un enseigne­ment qui lui est dispensé avec tant de zèle et de chaleur humaine. Il se produit alors, entre le maître et l'élève, une sor­te d'osmose qui pousse le maître à pren-

dre plaisir à son enseignement et à s'y surpasser, et l'élève à dévorer d'un bon appétit et à assimiler au mieux cet enseignement. La qualité et l'efficacité de tout enseignement passent obligatoi­rement par cette ligne de force.

Lorsque je repense à mes années d'école primaire, secondaire et supérieure ce qui revient toujours à la surface, spo~ta­nément et avec une joie renouvelée, ce sont des figures de maîtres et de profes­seurs qui alliaient en eux la rigueur et la qualité de l'enseignement, en même temps que le zèle, l'intérêt et l'amour qu'ils portaient à leurs élèves. Les heu­res, passées en leur compagnie nous paraissaient courtes et bienfai~antes. Cinquant'ans après, c'est toujours avec une joie renouvelée que l'on pense à ces heures heureuses où l'intelligence se nourrissait de certitude et de clarté et le cœur baignait dans une ambiance de c~:mfiance et de mutuelle compréhen­SIOn . .

Tandis que d'autres enseignants exer­çaient leur fonction avec l'enthousiasme d'un balayeur de rue et menaient leur discipline à la manière d'un bourreau. Ces derniers ne nous ont laissé qu'un vide à l'intelligence et une blessure au cœur. Dans les cauchemars c'est tou­jours eux qui, actuellement ~ncore sur­gissent du subconscient, /pour tro~bler le sommeil et renouveler les peurs d'antan.

Revenons à nos moutons. Si un ensei­gnant me demandait: quel comporte­ment dois-je avoir devant ces monta­gnes de méthodes qui nous accablent actuellement? Je lui dirais: regarde l'abeille, voletant sur une colline en fleurs: elle ne visite pas chaque fleur elle choisit, elle butine et fait son miel~ Ce que l'instinct de l'abeille fait si bien pourquoi ton imagination, ton intelli~ gence et ta raison ne le feraient pas mieux?

Alors, va et fais de même: survole, choisis, butine et fais ton miel.

Damien Bex, responsable scolaire 30

;s

31

CENTRE ORIPH de formation professionnelle

Ap;ès a~oir présenté les instituts sjJécialisés recevant les enfants en âge de la scola­nte obhgatozre, nous ouvrons une nouvelle série consacrée aux centres réservés aux jeunes gens et adultes en difficulté. Nous espérons ainsi donner à nos lecteurs u;Z aperçu de l'effort considérable consenti par le canton en faveur des plus déshéri­tes.

Ouverture

La rentrée est fixée au début du mois d'août de chaque année.

Admission

Le centre ORIPH de Sion reçoit des jeunes gens ayant des difficultés intel­lectuelles, motrices et parfois de com­portement pour lesquels existent des

èhances réelles d'intégration sociale et professionnelle. ( Age: exclusivement à partir de 16 ans. Il reçoit également des apprentis de lan­gue allemande. La visite du Centre et l'acceptation du placement par le jeune et les parents sont des conditions formelles d'admis­sion. Le Centre dispose de 65 places en internat et de 15 en Milieu Ouvert.

Page 18: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

Prise en charge éducative

Principe fondamental:

Il s'agit pour nous d'amener chaque jeu­ne dont nous avons la charge au meil­leur épanouissement humain possible par le développement harmonieux, mais toujours dans le respect de la per­sonne, de toutes les potentialités pro­pres à chacun. Le but de l'action éducative au Centre ORIPH est le suivant: acquisition de l'autonomie sociale, pro­fessionnelle et culturelle. Dans un premier temps, l'adolescent est interne au Centre (chambre de 1 ou 3 lits). Il acquiert ainsi les principes pri­mordiaux de la vie en groupe. L'ensemble de l'action éducative menée dans tous les secteurs de l'établissement, ainsi que les traitements divers effectués tout au long du séjour, sont contrôlés et orientés par l'analyse régulière de l'évo­lution affective, socio-professionnelle et physique de chaque apprenti. Par la suite, il vit en chambre ou appar­tement, à l'extérieur, tout en continuant son apprentissage au Centre. Cela lui permet d'expérimenter les réalités de la vie, de se confronter à son entourage social. Ce groupe est réservé aux apprentis terminant leur dernière année de formation professionnelle; son orga­nisation matérielle et éducative, placée sous la responsabilité d'un éducateur, facilite l'acquisition d'une plus grande autonomie, c'est la période du Milieu Ouvert. " A la fin de son apprentissage, l'adoles­cent quitte le Centre. Lui et ses parents ont encore la responsabilité d'être sou­tenus par un éducateur (responsable du Service de suite) à l'occasion de l'entrée dans la vie professionnelle.

Collaboration avec les parents

Le Centre souhaite bénéficier de la meilleure collaboration possible. La direction, les éducateurs et les maîtres socio-professionnels se tiennent à la dis­position des parents pour les rencontrer, ou pour leur donner téléphoniquement

tous les renseignements utiles concer­nant la formation professionnelle et le comportement de leur fils. Dans tous les cas, ils recherchent cette collabora­tion.

Loisirs

Les responsables des groupes éducatifs organisent divers clubs intérieurs à option: travaux sur bois, travaux de fer­ronnerie, laboratoire de photographie, émaux, montages audio-visuels, techni­ques de l'expression artistique (peinture libre, sérigraphie, etc.), analyse de dis­que, films, émissions TV. En outre, les jeunes sont fortement encouragés à s'inscrire à des groupe­ments extérieurs (généralement en ville de Sion). Ils rencontreront ainsi d'autres jeunes, ce qui leur permet de rompre le cercle restreint du Centre et de se pré­parer à une vie indépendante.

Activités sportives

Durant les moments prévus à cet effet, les apprentis ont l'obligation de prati­quer, selon leur choix, l'un des sports suivants: football , basketball, natation ski, tennis, patinage, jeu de boules, cross, promenades, alpinisme, athlétis­me (<<Jeunesse et Sport»).

Observation en vue de l'orientation pro­fessionnelle

Durant les 6 premiers mois de séjour, l'adolescent est l'objet d'une observa­tion comprenant:

1. L'appréciation des données de départ 2. Les stages dans les différents ateliers 3. L'atelier d'éducation gestuelle 4. La rééducation de la psychomotricité 5. Le comportement social.

Formation professionnelle

Selon le mandat confié par l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS), les jeunes gens sont formés dans les sec~ teurs professionnels, dans toute la mesure du possible, en vue d'une inté­gration dans le circuit économique nor- 32 33

mal. Cette formation s'attache à "la pré­paration individuelle et s'adapte à cha­que apprenti. Notre travail , tant dans les ateliers que sur les chantiers, con­siste à faire atteindre à chacun son ni­veau optimal dans l'un des métiers en­seignés au Centre, et ceci grâce à des programmes spécifiques et à des mé­thodes professionnelles et pédagogiques adaptées. Les maîtres socio-profession­nels - subsidiairement les éducateurs - doivent se soucier constamment des exigences du monde du travail. En accord avec l'OFAS, le Centre dis­pose des formations professionnelles suivantes:

- mécanicien - maçon - monteur en installations électriques - maraîcher - floriculteur - peintre en bâtiment - cuisiniér - concierge - monteur en installations sanitaires.

Dès la 2e année, les apprentis conti­nuent leur formation sur les chantiers avec un de nos maîtres spécialisés, ou font des stages chez des patrons.

En fin de formation, un certificat est délivré par l'ORIPH après la réussite d'examens supervisés par les associa­tions patronales.

Durée du séjour

En principe, trois ans , dont 6 mois d'observation et de préformation.

Fonctionnement

Le programme de travail se répartit sur une année scolaire. Les congés sont fixés comme suit: une semaine à Noël, quatre semaines l'été.

La répartition dans les secteurs profes­sionnels s'effectue de la façon suivante:

- aux ateliers, à la cuisine, à la con-ciergerie et au jardin, 8 apprentis;

- sur les chantiers, 5 apprentis.

Chaque groupe éducatif comprend environ 12 adolescents.

Emploi du temps

1 re année

Enseignement général 2 heures

Page 19: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

Education de la psychomotricité Education gestuelle Sport Atelier

2 e et 3 e année

Enseignement général Education gestuelle et psychomotricité Sport Atelier

Service médico-pédagogique

2 heures 6 heures 2 heures

28 heures

40 heures

1 heure

2 heures 2 heures

35 heures

40 heures

Le service médico-pédagogique valaisan met un psychologue à la disposition du Centre, ceci à temps partiel. Les servi­ces du pédo-psychiatre " peuvent être également requis. Le psychologue a pour tâche de com­pléter les diverses évaluations psycholo­giques qui ont précédé le placement. Il participe aux diverses présentations de cas et collabore à la synthèse des obser­vations. Il organise et effectue certains traitements psychothérapeutiques.

Assurances

Tous les apprentis doivent obligatoire­ment être assurés auprès d'une caisse maladie. Les frais médicaux et pharma­ceutiques ne sont pas pris en charge par le Centre. En ce qui concerne les acci­dents, tous nos apprentis sont assurés auprès de la Caisse Nationale.

Attestation de domicile "

Le service du contrôle des habitants de la Municipalité de Sion exige une attes­tation de domicile pour chaque appren­ti placé au Centre. Les parents devront donc obtenir cette attestation de leur administration communale.

Tarifs

Ils sont fixés par une convention tari­faire conclue avec l'Office fédéral des assurances sociales.

Une participation pourra être deman­dée aux parents; elle n'excèdera pas Fr. 2.50 par jour et devrait pouvoir être assumée par d~s tiers (services so­ciaux, etc.) dans les cas difficiles.

Adresse

Centre ORIPH de formation profession­nelle - 1962 Pont-de-Ia-Morge. Téléphone (027) 362116 - 17 - 18 (cabine: (027) 36 21 98). Le Centre est situé à 2 km de Sion, en direction de l'ouest. Le bus municipal assure un service régulier entre la gare et le Centre.

Centre OR/PH de Sion Georges Lamon, directeur

34 35

1

Les divertissements de Matix

Huitième série

Pour les petits degrés

8.1 . d Il y a 150 mètres entre la maIson e Paul et l'école. En courant Paul va deux fois plus vite qu'en marchant.. Quell~ distance parcourt Paul quand Il va a l'école en courant?

8.2 . 7 Doit-on dire: 7 et 3 fait Il ou bIen et 3 font Il?

8.3 Un appartement possède six chambres. De la plus grande on en fait deux: Com­bien cet appartement compte-t-Il alors de chambres?

8.4 Indiquez trois no~bres tel 'lu'en l,es ad­ditionnant on obtIenne le meme resultat

" qu'en les multipliant l'un par l'autre.

8.5 Combien y a-t-il de !l0mbre.s eptre 50 et 100 qui peuvent se lue aUSSI bIen quand la feuille est à l'endroit que quand elle est à l'envers?

Pour les degrés moyens

8.6 . \ L . Maman a l'intention d'offnr a oU1~, pour son anniversaire, un écu. MalS comme la tirelire de Louis a un trop pe­tit trou maman propose ceci: «Cette somme 'de 5 francs, je vais te la donner en pièces. Tu aura.s le même nombre d.e pièces de 20 centImes que. de . 5 ct:ntI-mes. Peux-tu me dire combIen Je dOlS te donner de pièces?»

8.7 Voici une étoile à douze branches, et un point central. Il s'agit de placer, sur chaque branche de cette étoile, un des

treize premiers nombres, pl us un au centre, de façon à réaliser la situation suivante:

- les nombres doivent être dans l'ordre croissant de A à B dans le sens des aiguilles de la montre;

- les nombres doivent aussi être placés dans l'ordre croissant de C à D , mais dans le sens contraire des aiguilles de la montre;

- les nombres placés sur la même di~­gonale, additionnés au chiffre du mI­lieu doivent donner un total cons­tant de 16.

A

8.8 Papa pèse deux fois pl~s que moi .. Mon frère pèse 10 kg. de mOIns que mm. Les trois ensembles nous pesons 150 kg. Quel est le poids de chacun de nous?

Page 20: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

Pour les degrés supérieurs

8.9 V oici cinq égalités: AI x + 2 = a BI x - 2 = b CI x: 2 = c DI x. 2 = d El a + b + c + d = 27 Que' vaut x? N'essayez pas de tâtonner! Observez, réfléchissez, raisonnez! Chacune des cinq lettres a, b, c, d et x représentent naturellement un chiffre différent.

'8.10 A Pâques, on trouve chez une marchan­de un panier contenant des œufs rouges, des œufs verts, des œufs bleus et des œufs jaunes, le même nombre pour cha­que couleur. Le prix d'un œuf corres­pond, par hasard, au nombre total d'œufs qui se trouvent dans ce panier. La marchande affiche:

10,24 f l r ,:.:I,.~", l'bl se~nb k cieo:. C~l(.Çs

Que coûte un œuf?

8.11 Il s'agit d'une variante, un peu plus compliquée du problème N° 6.8, paru dans le numéro 2, octobre 1979 de l'Ecole valaisanne: une longue division à reconstituer: neuf chiffres au dividen­de dont seul celui des unités est connu: 9; deux chiffres seulement au diviseur, et sept chiffres au quotient dont un 8 à la dizaine de milliers. Par le raisonnement, l'observation, la. dé­duction... et quelques calculs simples on peut la reconstituer entièrement.

* * * * * * * * 9 * * * * *

* * * * * * * * * * *

* * * * * *

* * * *

*

r-----------__ __ * * 8 * * * *

Voir solutions en page 40.

J. -J. Dessoulavy

36 37

Le volleyball au Cycle d'orientation (suite)

2. La passe avec orientation

Définition:

Dans la passe que nous avons apprise (voir chapitre précédent), le ballon re­partait à son point de départ, c'est-à­dire dans la même direction. Dans le jeu, il est très rare que le ballon accom­plisse ce trajet. En règle générale, il vient d'un partenaire ou de l'adversaire et repart dans une autre direction. Il s'agit dès lors pour que le toucher de la balle soit correct et que la passe soit précise, d'orienter le corps dans la di­rection du partenaire ou de l'adversaire à qui on va passer le ballon. C'est ce qu'on appelle l'orientation.

Schéma 1: la passe que nous avons ap­prise.

r. 4~ ___ - ... J L: A" A B

A = départ 1,2 = passes Les épaules et les appuis des 2 joueurs sont parallèles. Le ballon repart vers son point de départ.

Schéma 2: la passe avec orientation.

A = départ du ballon 1,2 = passes Les épaules et les appuis de B sont orientés face à C (perpendiculaires à la ligne BC). Le ballon repart dans une au­tre direction.

La grande difficulté provient mainte­nant du fait que l'on reçoit le ballon de côté pour le renvoyer devant soi.

Il existe une quantité d'exercices per­mettant cet apprentissage, particulière­ment des exercices faisant participer 3, 4 ou plus de joueurs, en triangle, en car­ré, etc ... J'en citerai ici quelques-uns seulement, à vous de compléter la liste selon votre imagination et les besoins de vos élèves.

2.1 Progression méthodologique

Dans l'apprentissage de nouveaux exer­cices, je pratique généralement de la manière suivante: a) en bloquant le ballon (dans la bonne

position comme nous l'avons appris) b) en faisant un jonglage intermédiaire

au-dessus de la tête c) sans jonglage, en passant directe-

ment.

Ex. 1: en triangle 1 ballon pour 3 l , 2, 3 = passes Réceptionner le ballon en étant orienté correctement.

Ex. 2: 2 ballons pour 3 1 à 4 = passes 2',4' = déplacements latéraux (rapides) A, B = postes fixes

Page 21: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

Ex. 3: 1 ballon pour 3 1 à 4 = passes 2',4' = déplacements latéraux A, B = postes fixes les joueurs s'orientent correctement.

A ! ï.1 n

~J:><J~ / '.: 't \.,' ",,~===--=--:=. c::. Ct'

Ex. 4: Triplette, 1 ballon pour 6 = départ du ballon

1 à 6 = passes

~ 'loLa,~ ~~IM ,

~~ - - - - - --s J

J ~

0

--fc.

N.B. - Le terrain est divisé en 3 petits terrains en largeur, les joueurs supplé­mentaires fonctionnent comme arbitres ou contrôleurs.

2.2 Exercices d'application

1. 2 ballons pour 7 But: orientation exercice supplémentaire: déplacement rapide (idée du soutien de l'action) 1 à 5 = passes 1',6' = déplacements Variante: Ajouter des obstacles sur les déplacements, possibilité d'augmenter le nombre de joueurs au départ.

GJ---'- - -0 -- -----, A r.t .'c. 4- _> nE )(1

AillA ~ 3:r~ ~. ··~l.:/ ",(- --~>u UF D l' c.

2. Variante de l'exercice précédent plus difficile. 1 à 8 = passes 1',3',5',7' = déplacements Les joueurs A, B, C, D sont fixes

= départ du ballon N.B. - L'exercice sera plus facile si ABCD bloquent le ballon ou effectuent un jonglage intermédiaire. Lors de pas­ses imprécises les joueurs arrêtent le ballon et retourne dans la colonne de départ. r - A A _. s ë - .. i '7~[-~C',-n ;Jl •• -,-...... i>n ;,"7' •

';. j1 ~';,/ r~ ',~' l' ~;';' -f '- ",/!. ,;,

~c-..~ 'Jc.~·u.J)

J. I

IJ~ ...

- --1- --- ~ .. ,Lr

= réserve de ballons = cerceau = passe = déplacement

Après la passe 3, le joueur va recher­cher son ballon et va se placer derrière la colonne du milieu. On peut jouer le même exercice sur les terrains II et III ou faire d'autres combinaisons.

2.3 Petits jeux préparatoires

1 . Les trois quilles Buts: observation, réaction, agilité

38 39

Les joueurs doivent faire tomber les quilles du centre en lançant le . ballon (après s'être fait des passes).

Le gardien des quilles les en empêche en se servant de ses mains uniquement. Travailler sur plusieurs cercles. Utiliser aussi des petites balles.

2. Es tafette Buts: Qualité technique, vision, vitesse

- marquer un terrain de 6 m. x 3 m. - colonnes de 3 joueurs - passer par-dessus le filet, puis a~ler

toucher la ligne de fond, et revenIr a la queue de sa colonne. Le joueur qui commet 3 fa.ut~s (mauvaise passe, out, etc.) est ehmI­né et va s'entraîner (par des passes contre le mur par exemple).

Quel groupe ou quel joueur reste le plus longtemps? (Peut se jouer aussi dans le sens de la largeur).

3. La cible:

Buts: qualité technique, vitesse, préci-sion

Quelle équip~ réussi~ à toucher le plus de fois le tapIS en faIsant des passes de voUeyball?

Chaque joueur a 1 ballon.

= chaque joueur va récupérer un ballon en restant dans son camp.

2.4 Jeu (tactique)

Nous pouvons introduire la trip.1ette, c'est-à-dire le jeu 3-3. D'un terram de volleyball, nous pourro~s .faire 3 ter­rains de triplettes. Les hmItes des ter­rains pouvant se faire gr~ce à ?es élastiques ou rubans de demarcatlO,n fixés aux murs, à des barres paralle­les ou selon d'autres systèmes.

~ f:1 r.J

(. /7 c: /7 [ '7

L.; :J ~ J LJ ]

LJ U LJ

- Le jeu se déroule comme présenté dans l'exercice 4 du chapitre 2.1

- Jouer en passe seulement - Les joueurs en trop arbitrent (chan-

gement lors des rotations) . - L'équipe qui marque le pomt peut

servir - Lorsqu'une équipe reprend le servi­

ce de son adversaire à la suite d'une action réussie (faute de l'adversaire), il n'y a pas de point mais une rota­tion

- Pour l'arbitrage: = adapter les règles au niveau des élèves, notamment au niveau des fautes de toucher de balle = sanctionner toutes les passes qui

ne sont pas effectuées avec une orientation correcte

- Le but du jeu est donc de faire tom­ber le ballon chez l'adversaire

- obliger 3 passes (comme dal}s l'exer­cice 4 ou selon un autre schema).

Variantes: Durant le jeu, lorsqu'une équipe exé­cute ses 3 passes, les joueurs de l'équipe adverse doivent accomplir une tâche: - doivent simultanément se donner la

main

- doivent aller toucher la ligne de fond avec une main.

Page 22: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

Former des équipes de même niveau. Exemple: terrain 1 : forts terrain II : moyens terrain III: faibles

adapter les règles. A suivre: ~a passe, exercices complexes (de perfect~onnement). La passe, exerci­ces correctIfs.

D. Perrin

SOLUTIONS aux divertissements de Matix

page 35, série huitième

8.1 Réponse irréfléchie : 300 mètres! Réponse correcte: 150 mètres ... La dis­tance ne change pas quand on court... etc.

8.2 7 et 3 font 10

8.3 Réponse irréfléchie: 6 + 2 = 8. Réponse correcte: si d'une chambre on en fait deux, cela ne fait qu'une cham­bre de plus qu'avant, donc 7.

8.4 ~ 1 + 2 + 3 = 6 - 1 .2 .3 = 6.

8.5 Il y a cinq nombres: 88 - 69 - 96 - 66 -99.

8.6 Vingt pièces de 20 centimes , soit 4 francs, et 20 pièces de 5 centimes, soit 1 franc. Total: 5 francs.

8.7 A

8.8 Un croquis de ce genre peut aider:

papa moi frère

80 40

% X Y4 Il ~aut. d~nc ajouter 10 kg. aux 150 kg., pUIS dIVIser par 4 pour trouver le poids de celui qui parle : (159 + 10): 4 =40; en doublant on a le pOIds du père: 40 . 2 = 80; quant au poids du frère: 40 -10 = 30; vérification: 80 + 40 + 30 = 150.

8.9 O~servons: s~ x est pair, a + b est obliga­tOIrement paIr. Exemple: x = 4 4+2=6 a=6 4 - 2 = 2 b =2 a+b=8 Si x .est ~mpair , a + b est obligatoirement aUSSI paIr. Exemple: x = 3 3+2=5 a=5 3-2=1 b=1 a+b=6 Que x soit impair ou pair, d est obliga­toirement pair (tous les multiples de 2 sont pairs). Si.a.+ b +. c + d = .27, il .faut donc que c SOIt ImpaIr, ce qUI ImplIque: x est obli­gatoirement pair: 2,6, 10, 14, etc .

Essayons donc pour x = 2 A) 2 + 2 = 4 C) 2 : 2 = 1 B) 2 - 2 = 0 D) 2 . 2 = 4 40 41

E)4+0+1+4#27! Pour x = 6 A) 6 + 2 = 8 B) 6 - 2 = 4 C) 6 : 2 = 3

8.10

D)6.2=12 E)8+4+3+12=27.

Le nombre total d'œufs (comme le prix d'un œuf!) ne peut être qu'un multiple de 4 qui, multiplié par lui-même donne le nombre au carré 1024. On ne sait pas extraire une racine carrée au niveau primaire. On procède alors à l'évaluation de quelques multiples de 4 élevés au carré. Par exemple: 402 = 1600 302 = 900 312 =961 322 = 1024 L'œuf coûte 32 centimes, et il y a 32 œufs dans le panier (8 de chaque cou­leur).

8.11 Comme pour le problème numéro 6.8 paru dans le numéro 2 d'octobre 1979 de l'Ecole valaisanne, on remar­que qu'il y a cinq soustractions pour sept chiffres au quotient. Il y a donc à nouveau des zéros; où sont-ils? Avant le 8 et au chiffre des centaines. A nouveau on remarque que huit fois le diviseur de deux chiffres donne un pro­duit de deux chiffres et qu'en consé­quence, pour avoir un produit de trois chiffres on ne peut penser qu'à 9 fois. On se souvient peut-être (ou alors on le retrouve!) que seul le nombre 12 répond à ces exigences: 8 . 12 = 96 - 9 . 12 = 108. Dès lors, partout où le deuxième terme d'une soustraction est composé de trois chiffres, on peut écrire 108, et un 9 à la place correspondante au quotient. Puis aux deux emplace­ments où le deuxième terme de la sous­traction e'st composé de deux chiffres, on peut écrire 96, et un 8 à la place cor­respondante au quotient.

Cela donne:

* * * * * * * * 9 l 2 108 -'--* * * 9089093

9 6

* * * 108

* * * 108

* * 9 6

Cherchons ensuite les premiers termes de chaque soustraction, en commençant par la dernière soustraction. Cela ne peut être que 99, avec un reste de 3. Quatrième soustraction: elle a un reste de 9, le premier terme est donc 117. Troisième soustraction: elle a un reste de 1, le premier terme est donc 109. Deuxième soustraction: elle a un reste de 10, le premier terme est donc 106. première soustraction: elle a un reste de 1, le premier terme est donc 109. En «remontant» les chiffres on détermi­ne finalement le dividende et toute l'opération se présente:

Page 23: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

Dessin animé

A. INTRODUCTION

1. Distinction sommaire dessin animé/ bande dessinée DESSIN ANIME: image bulle tv BANDE DESSINEE: image + texte bulle livre

2. Dessin animé en quatre images - CONSTRUCTION ou - DEMOLITION d'une chose. *

3. Exemples - Un château se construit. - Une maison est démolie

B. ESSAI

(sur feuilles d'essai) 1. Comment est mon objet au départ?

(dessin 1) 2. Comment est mon objet à l'arrivée?

(dessin 4) NB: rendre attentif au procédé de la TRANSPARENCE. (Les parties qui ne changent pas restent à la même place sur les différents dessins).

3. Feu vert pour la réalisation.

* La chose peut être aussi une personne ou un animal.

en quatre images

C. MATERIEL

(format: A4 :2) - 2 feuilles blanches (polycopie) - 1 feuille crème (dessin) - 1 feuille noire

D. REALISATION

1. PREPARE - Plie en deux chaque feuille. - Numérote les feuilles blanches.

(de 1 à 4) 2. DESSINE

- feuille 1 puis feuille 4 - feuille 2 puis feuille 3 - feuille de titre (crème) + nom de

l'auteur 3. ASSEMBLE

(de l'extérieur à l'intérieur) - feuille noire (couverture), feuille

crème (titre), feuilles blanches (dessin animé)

4. RELIE - 2 trous au poinçon puis attaches

parisiennes 5. ENVOIE ensuite ton travail à une

personne que tu aimes bien.

Pierre-Marie Epiney, 3P 42

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Page 24: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

TRAVAUX MANUELS AU CO

Utilisation des vieux sous-main Cartable B3

Cet objet est souvent demandé par les maîtres de dessin, pour y ranger les feuilles de format A3.

Fournitures

- 2 vieux sous-main: 353 x 500 mm. - toile de lin, forte: 50 x 1240 mm. - ruban à cartable: 40 cm.

. - papier d'extérieur ne déteignant pas: 385 x 530 mm.

- papier d'intérieur: 343 x 490 mm. (s'attendre à des recoupes du papier encollé !).

Marche à suivre

- couper les sous-main aux dimen­sions

- placer le papier d'extérieur et mettre sous presse

- préparer le soumet serviette (cf. p. 35 «Cartonnage» de Lienhard et Meylan ou pp. 33-34 «Cartonnage» de la SSTMRS)

- percer l'emplacement des lacets et les y coller

- coller le papier d'intérieur et mettre sous presse

- coller le soumet

Remarque: En même temps que la réalisation de ce cartable, il faut prévoir la confection d'un autre objet pour combler le temps d'attente des séchages.

Variante

Au lieu du soumet serviette, on peut aussi prévoir le soumet pointu.

Roger Salamin

44 45

Assemblée des délégués de la SPVal

à Fully le 1 er décembre 1979

(( Que le dynamisme bien connu des habitants de cette région transparaisse tout au long des débats!»

C'est le souhait exprimé par Mme Ger­maine Carron, présidente de l'assem­blée des délégués.

Rapport du comité cantonal

Mme Marie-Josèphe Solioz, présidente de la SPVal, remercie les membres du CC et des commissions pour leur tra­vail, ainsi que les présidents de districts et leurs comités pour la collaboration qu'ils ont apportée durant l'année écou­lée. Les comités de districts contribuent au bon fonctionnement de la SPVal et l'information réciproque entre les dis­tricts et le CC permet une transparence nécessaire à un travail fructueux en faveur de l'école.

Mme Solioz commente ensuite certains points du rapport, déjà présenté en détail lors de la première AD.

Introduction de l'enseignement renouvelé du français

Le recyclage doit être présenté de manière à décloisonner au maximum les différents degrés d'enseignement. Les maîtres seront invités à y prendre une part active. Une phase de sensibilisation doit précéder, sensibilisation des maî­tres mais également des parents. Les

moyens d'enseignement doivent être prêts lors de l'introduction.

Formation des enseignants

Les options de la SPVal sont les suivan­tes:

1. Formation générale poussée 2. Age du choix professionnel retardé

au maximum 3. Introduction d'un numerus clausus.

U ne commission a été nommée pour étudier les problèmes se rapportant à la formation des enseignants. La SPVal qui est représentée par sa présidente reste ouverte au dialogue qui s'est ins­tauré à ce sujet.

La 7e primaire

L'adjonction d'une année primaire sup­plémentaire se justifie pleinement, vu le rajeunissement actuel des élèves et la tendance qui se dessine sur le plan suisse à ajouter une 10e année de sco­larité obligatoire.

Le travail à mi- temps

Cette possibilité est examinée sérieuse­ment par le CC. Quelques problèmes d'ordre juridique restent à résoudre. Le travail à mi-temps pourrait-il être une soupape de sécurité contre le chômage? Il devrait en tout cas être choisi libre­ment par les deux partenaires.

Page 25: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

Les relations avec le Département de l'instruction publique sont excellentes. Mme Solioz remercie M. Pannatier et ses collaborateurs, les inspecteurs et M. J.-P. Rausis qu'elle félicite pour sa nomination à l'IRDP.

Elle remercie également M. P. Fellay, président de la FVAP, et M. E. Pitte­loud, secrétaire de la FMEF.

En ce qui concerne l'AGF (analyse générale des fonctions) la présidente informe l'assemblée que deux recours déposés par la SPVal ont été acceptés par la commission parlementaire:

- les maîtres âgés de plus de 58 ans pourraient dorénavant obtenir une décharge horaire (3 heures);

- les maîtresses ACM désirant obtenir un statut complet verraient l'horaire hebdomadaire minimum abaissé de 13 à 12 heures.

Un troisième recours concernant le classement des maîtresses enfantines a également été déposé; il tendait à di­minuer l'écart entre maîtres primaires et maîtresses enfantines. Ce recours n'a pas été accepté par la commission pari emen taire.

Le rapport du CC est accepté à l'unani­mité.

Allocution de M. Maspéro, président de la SPR

Il appartenait à M. Maspéro, « ... Trait d'union majuscule ... », comme l'a si bien présenté Mme Carron, de nous apporter le salut romand.

La SPR doit servir d'arriplificateur à nos attentes, faire circuler l'information. Elle compte 7000 membres parmi les enseignants romands et nous représente auprès des associations d'enseignants suisses, européens et même mondiaux. Elle rencontre un écho auprès de la presse et des organismes cantonaux et nationaux: conférence des chefs de ser­vice de l'enseignement, des chefs de Départements, Département fédéral de l'intérieur. ..

Un canton peut demander le soutien de la SPR qui mettra à sa disposition sa documentation, ses services juridiques et financiers, recherchera, si nécessaire, des appuis nationaux ou internationaux pour parvenir au règlement des problè­mes.

M. Maspéro constate que la SPVal est solide et bien structurée, qu'elle mène une politique cohérente.

Allocution de M. Erasme Pitteloud, secrétaire de la FMEF,

à qui (( ... il ne manque qu'une toge pour faire un parfait tribun. .. ))

M. Pitteloud nous apporta quelques informations concernant des problèmes importants:

1. La sécurité de l'emploi : les 'solutions doivent être trouvées d'entente entre la SPVal et le Dépar­tement. Les craintes sont sérieuses en ce qui concerne l'avenir.

2. En cette période d'inflation, le paie­ment intégral de la prime de renché­rissement est contesté. Pour 1979 la décision n'est pas encore prise. '

3. L'analyse générale des fonctions a été demandée, en 1974, par les députés au Grand Conseil. Dans sa phase de conclusion, des difficultés ont surgi. Ce n'est qu'en 1978 que la FMEF a été consultée. Des divergences de vue sont apparues et la FMEF a pris position. Elle a proposé, le 12 septembre 1978, des sommes à inscrire au bud­get, ceci pour améliorer en priorité la situation des classes les plus défavo­risées. Convoquée le 23 mai 1979 pour prendre connaissance des résul­tats, la FMEF ne peut s'avouer satis­faite. Trop d'améliorations sociales restent dans les souhaits. L'AGF a pourtant apporté des avantages: pri­me de fidélité maximale après 25 ans ~e service, congé maternité prolongé Jusqu'à 16 semaines, décharge de 3 46 47

heures pour les enseignants primai­res de plus de 58 ans ...

La FMEF mène une politique des petits pas, cohérente et efficace. On ne peut demander aux caisses de l'Etat de dépasser certaines limites. La conclu­sion de M. Pitteloud est réaliste: « Si l'on veut tirer au gu illo n, il faut d'abord mettre dans le tonneau ... ».

Rapports de la CP et de la CIM

Les rapports des commissions pédagogi­que et des intérêts matériels ont tous deux été acceptés à l'unanimité.

Selon M. G. Fournier, certaines offres de contrat d'assurance collective pré­sentent des avantages intéressants. La discussion est en cours. M. Louis Heu­mann, ancien président de la SPVal et alerte retraité, est intervenu. Consta­tant que « ... la machine tourne à plein rendement bien dirigée par le corps féminin», il se permet pourtant de dou­ter du bien-fondé de la demande en faveur d'une possibilité de retraite dès l'âge de 57 ans. Il critique également certains rouages de la caisse de retraite.

Mme Solioz affirme que la fatigue sup­plémentaire due aux recyclages et à la turbulence toujours accrue des élèves justifie pleinement cette demande en faveur de collègues fatigués.

Comptes de la SPVal

Les comptes de la SPVal présentent un découvert, pour cette dernière année, de Fr. 11118.30. Ce découvert s'explique par la fréquence des réunions du CC (22 séances) et des commissions, par l'aug­mentation des frais d'envoi postaux et par la cré.ation de plusieurs commis­sions. Dans cet exercice figurent égale­ment les frais de remplacement de M. Carron, ancien président de la SPVal.

La CIM, en particulier, voit ses dépen­ses augmenter; des collègues de plus en plus nombreux doivent être défendus. M. Fournier rappelle que la cotisation

SPVal se monte à Fr. 3.- par mois; il pense qu'une augmentation comprise dans une fourchette de Fr. 2.- à Fr. 4.- par mois serait nécessaire. Cette augmentation est acceptée par les délé­gués.

Nominations

Les nominations suivantes ont été rati­fiées par l'AD:

Délégués au comité central SPR: Mme Chantal Fumeaux M. Gaspard Fournier

Délégué à l'AD SPR: M. J.-Daniel Métrailler (Sierre)

Délégué au comité cantonal: M. J.-Baptiste Bochatay (St-Maurice)

Délégués à la commission pédagogique: MM. Alexandre Caillet (St-Maurice)

Roger Pralong (Hérens) Eric Berthousoz (Conthey)

Secrétaire de l'AD 1980: M. Maurice Udressy (Monthey) .

Statuts de la SPVal et de la FV AP

Les nouveaux statuts de la SPVal sont acceptés après quelques modifications mineures.

Les statuts de la FV AP sont également acceptés après plusieurs amendements. Le comité cantonal a reçu la compéten­ce de juger, le moment venu, des modi­fications apportées par les associations sœurs et de la nécessité de présenter à nouveau ces statuts devant l'AD 1980.

Divers

M. Pannatier, après avoir transmis les salutations et encouragements du Département, a répondu aux questions suivantes:

- L'AGF. Aucune catégorie d'ensei­gnants n'en pâtira. Si les propositions de l'AGF sont acceptées, le salaire d'un maître primaire augmentera de Fr. 192.20 par mois, celui d'une maîtresse

Page 26: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

enfantine de Fr. 147.15 et celui des maîtresses ACM, de Fr. 139.95.

Le salaire des maîtresses enfantines a été calculé selon des critères identiques à celui des maîtres primaires. Est inter­venu le facteur temps de présence en classe. Le Département a proposé de prendre en considération pour moitié les 5 heures hebdomadaires prévues pour l'accueil des enfants et des parents. La commission du Grand Conseil a sui­vi cette recommandation. Le calcul donne donc 22,5/30 d'un salaire pri­maire (22 ,7/30 en réalité).

Des possibilités de recours demeurent ouvertes, possibilités déjà utilisées par la SPVal et l'association de nos collè­gues du Haut-Valais.

Le travail d'une maîtressse enfantine, objectivement jugé au moins aussi astreignant que celui d'une maîtresse de première primaire par l'une des partici­pantes de l'AD, ne mériterait-il pas d'être mieux rémunéré?

Répondant aux questions des délégués de Sierre M. Pannatier précise

- que le remplacement de M. Jean­Pierre Rausis aux postes de rédac­teur de l'Ecole · valaisanne et de directeur de l'ODIS fait actuelle­ment l'objet d'études. On veut éta-

blir le profil de ces charges avant de mettre au concours ce poste vacant;

- que les frais de déplacement occa­sionnés par des recyclages ne peu­vent pas être remboursés ; le Conseil d'Etat ayant répondu négativement à cette demande de la SPVal;

- qu'un malentendu semble s'être pro­duit au sujet de la possibilité pour les maîtres primaires d 'enseigner au CO/B après avoir suivi quelques recyclages.

Concernant ce dernier point, l'assem­blée des délégués réaffirme la position qui a toujours été celle de la SPVal: un maître primaire doit poùvoir enseigner tout au long de la scolarité obligatoire (primaire + CO/B).

Enfin, M. Paul Dorsaz, président de la commission scolaire de Fully, nous appelle à la collaboration. Enseignants, parents et autorités communales peu­vent aussi trouver solution à la majorité des problèmes. Il souhaite, dans un pro­che avenir, l'enseignement à mi-temps, facteur d'un meilleur épanouissement des maîtres et par conséquent, des élè­ves.

L'apéritif fut agrémenté par une pro­duction du chœur des jeunes de Fully.

J.-P. Bruchez

Le comité cantonal de la SPVal présente à tous les enseignants un Joyeux Noël et souhaite à chacun

ses meilleurs vœux pour 1980

48 49

Les retombées de la pléthore la liberté de domicile

Depuis quelques années , la pénurie d'enseignants primaires s'est résorbée et le Valais connaît maintenant une légère pléthore. Si cette situation est ressentie d'une manière particulièrement aiguë et douloureuse par les jeunes collègues qui n'ont pas trouvé de poste fixe , il n'en est pas moins vrai que ses conséquences sont peut-être plus graves quoique moins immédiates pour l'ensemble de notre profession. Par ses effets secondai­res, la situation actuelle risque d'entraî­ner des atteintes difficilement admissi­bles aux libertés et aux droits des collè­gues en poste.

L'un des risques les plus immédiate­ment perceptibles découlant de la plé­thore porte incontestablement sur une limitation difficilement tolérable de la liberté de domicile. Pendant les années de pénurie, les communes ont été sou­vent trop heureuses de trouver des maî­tres pour décourager les candidatures par une restriction catégorique du droit à la liberté de domicile.

Dès l'apparition de la menace de plé­thore, la crainte de voir limiter ce droit constitutionnel fondamental a provoqué l'action de la SPVal qui a demandé l'in­tervention de la FMEF afin que ce pro­blème soit étudié par les services com­pétents de l'Etat du Valais.

La position adoptée au sujet de l'obliga­tion de domicile stricte, l'absence géné­ralement de motifs avoués pour justifier cette position, le caractère rétroactif que certaines communes voudraient donner à leur position en interdisant à des en­seignants ou en leur déconseillant forte­ment de prendre domicile à l'extérieur de la commune sous peine de risquer de perdre leur poste, ont amené la SPVal à insister auprès de la FMEF pour qu'elle intervienne à nouveau auprès des auto­rités.

La lettre du Département de l'intérieur parue dans l'Ecole valaisanne d'octobre est une première réponse aux interven­tions mentionnées ci-dessus. Je remer­cie la FMEF de ses interventions et je félicite le Département de l'intérieur pour une prise de position officielle qui contribue à éliminer des différences de traitement intolérables d'une commune à l'autre.

La partie n'est pas terminée. Il importe­ra encore de faire passer l'esprit de cette lettre dans la réalité. A tous les ensei­gnants d 'être attentifs et fermes pour que ce premier pas conduise toutes les communes à respecter la Constitution fédérale et les directives cantonales. On dit couramment que c'est le premier pas qui coûte, acceptons-en l'augure!

G.F.

Page 27: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

Nos sites : Finges La Providence a voulu que Finges soit le cœur et les poumons de la plaine du Rhône. Notre propos n'est pas de démontrer cette évidence, mais bien plutôt de la rappeler à notre conscience. Nous allons essayer de faire mieux con­naître et aimer le Bois de Finges en fai­sant paraître une série d'études qui trai­teront des aspects essentiels aussi bien que des valeurs particulières, tant géo­graphiques, historiques, culturelles qu'économiques de cette région.

Si notre pays ne manque pas de forêts, celle de Finges est unique, remarquable. Il faut se le dire et le répéter, sans pour autant lancer des cris de détresses ou des pétitions. Notre rôle est autre, puis­que nous avons en mains les adultes de demain et que nous avons le privilège de les préparer à cette responsabilité. Nous parlons de Finges, mais ce n'est qu'un prétexte pour parler de tous les environnements.

Né d'un éboulement préhistorique au­dessus de Miège et de l'Illgraben, cons­tamment émietté par l'érosion, le cône de Finges forme un socle au travers de la vallée. Il a repoussé le Rhône jusque dans ses derniers retranchements de la rive droite. Ce repli ne s'est pas fait sans heurts et les berges du fleuve à maints endroits ont des allures de champs de batailles. En fait ce combat n'est pas terminé et le conflit des deux forces gigantesques, tels que le grand cône de déjection et le fleuve , constitue l'élé­ment dyamique qui donne à la forêt de Finges l'essentiel de sa signification. De Loèche à Sierre, le Rhône s'étale largement, déploie de multiples bras, grignote deci, dépose delà. Ce tronçon privilégié est le seul vestige de la plaine primitive, puisque le Rhône à cet endroit, n'a pas encore été endigué.

Mais Finges n'est pas constitué unique­ment par le Rhône. La zone que l'on dénomme habituellement Bois de Fin­ges comprend en réalité plusieurs

régions assez différentes les unes des autres: a) La zone des collines: qui est la plus

connue. Elle s'étend à l'ouest du pont de Glarey à la ferme W~ber. C'est la partie la plus belle et la plus riche de la pinède.

b) La ferme Weber: seule région culti­vée qui interromp la forêt sur toute la largeur de la plaine du Rhône entre la zone des collines et celle du --monument.

c) La zone du monument: à l'est de la ferme Weber, haut-lieu de notre his­toire, puisqu'elle a été le théâtre d'une célèbre bataille entre les insur­gés haut-valaisans et les troupes fran­çaises commandées par le général Xaintrailles.

d) La pinède à l'est du monument: semblable à la zone des collines bien que moins belle et moins riche . '

e) Le cône de déjection: constitué par l'Illgraben depuis ses gorges qui sont à l'origine du cône jusqu'à son abou­tissement dans le Rhône.

f) Les berges du Rhône.

Mais si Finges a tant de visages, c'est pour en avoir un pour chacun. Il y a les géographes, les botanistes, les zoologis­tes que Finges enrichit. Il y a les amou­~eux? les poètes, les peintres que Finges InSpIre. Il y a ceux qui ont besoin d'éva­sion, de repos, d'oxygène, que Finges exauce. Il y a ceux qui sont sensibles curieux, attentifs à qui Finges se dévoi~ le. Dès lors, voilà posées les bases qui nous permettront, lorsqu'elles seront déve­loppées au cours des différentes études q~e nous nous proposons de publier, de mIeux comprendre la valeur de cette pinède pour notre équilibre physique et psychique.

Le groupe de presse Sierre 50 51

Avec l'AE COB

L'association des enseignants du COB a tenu ses assises annuelles à St-Maurice, le 17 novembre écoulé.

Préparé par M. Marius Robyr, prési­dent, et son dynamique comité, un pro­gramme des plus copieux attendait les nombreux participants. En voici, pour mémoire, l'ordre du jour de l'assemblée générale:

1. Ouverture de la séance 2. Protocole 3. Rapports des sections 4 . Rapport présidentiel 5. Rapport FV AP 6. Rapport FMEF 7. Rapport Caisse de retraite 8. Rapport Ecole Valaisanne et

CARESP 9. Lecture des comptes, rapport des

vérificateurs, approbation des comptes

10. Propositions du comité, des sec-tions, des membres

Il. Démissions - Nominations 12. Divers.

A l'issue de cette importante séance corporative, M. Samuel Roller nous entretint des «Permanences éducatives au cœur du changement».

La remarquable conférence de M. Rol-1er, de même que les divers Rapports d'activité présentés par nos responsa­bles, feront l'objet d'un «tiré à part» à l'occasion d'un prochain numéro de l'Ecole Valaisanne.

La presse s'étant fait l'écho de nos déli­bérations, il n'est pas nécessaire d'y revenir. Il convient pourtant de rappe­ler - et de regretter - la démission de M. René Copt, vice-président de l'AE COB, démission justement motivée par le fait que M. Copt, au printemps der-

nier, a été nommé directeur du CO Ste­Jeanne-Antide, de Martigny. Pour lui succéder au sein de notre comité, l'assemblée a désigné M. Jean Gay-des­Combes. M. Copt conserve cependant son mandat auprès du CARESP. Quant aux relations avec la rédaction de l'Eco­le Valaisanne, elles ont été confiée au soussigné.

DÈS LORS ...

et d'emblée, me permettrez-vous de lan­cer un appel à la compréhension, à la collaboration, à la participation?

Que les différentes sections du COB

- Classes terminales - Travaux manuels - Economie familiale - Classes B

poursuivent résolument l'effort amorcé, et se fassent toujours mieux connaître - car comment apprécier ce que l'on ne connaît pas? - au travers des pages hospitalières de notre Ecole Valaisanne!

Alfred Monnet

Page 28: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

Economie familiale

Programme de 3 e année du CO

L'élève qui termine sa scolarité obliga­toire en 3 années reçoit un enseigne­ment ménager qui lui permet de déve­lopper et de compléter les connaissan­ces élémentaires acquises pendant la 1 re

et la 2e année.

Le programme de 3e année comporte 4 cours hebdomadaires pour les élèves de la di vision A et 6 cours hebdomadaires pour les élèves de la division B.

HYGIENE ALIMENTAIRE

« Vivons bien, vivons sainement». Grâce aux cours d'hygiène alimen'taire l'élève sera à même, plus tard, d'établir des menus équilibrés où le plat de résistan­ce ne sera jamais omis. Un accent parti­culier sera mis sur la connaissance des aliments protidiques tels que la viande, le poisson, l'œuf, sur les sucres et les graisses, afin d'éviter les erreurs alimen­taires les plus graves. Importance sera donnée aussi aux différents repas de la journée et en particulier au petit déjeu­ner trop souvent négligé par nos élèves.

CUISINE

Cuisiner est un art qui s'apprend et peut devenir un plaisir pour l'élève qui, à partir des bases culinaires apprises en 2e

année, se voit capable de préparer rationnellement et en peu de temps des menus économiques, des menus rapi­des, des menus pour personnes seules. Elle sera aussi à même de préparer des goûters d'anniversaires variés ou d'appétissants menus de tete.

Bien se nourrir sans trop de frais est possible si la ménagère profite au maxi­mum des moyens mis à sa disposition. Dans ce but l'élève se familiarisera avec les différents modes de conservation: congélation, conserves au vinaigre, au

sucre, confiture, apprenant ainsi à utili­ser au maximum les légumes et les fruits du jardin et ceux vendus sur le marché à bas prix. Elle apprendra com­ment apprêter les restes et les enrichir comment améliorer les pré-cuisinés d~ c.ommerce et comment les rendre appé­tIssants par leur présentation.

Le programme de 3e apportera aussi aux élèves la connaissance de nouveaux modes de cuisson tels que: rôtir, frire, etc ...

ENTRETIEN DU LINGE

L'entretien du linge est une des bran­ches , de l'activité ménagère. Entretenir le linge est une affaire de bon sens et de clairvoyance, d'où la nécessité d'ap­prendre à reconnaître les textiles en vue de leur entretien: lessive, déta­chage, préparation pour le nettoyage chimique, imperméabilisation, amidon­nage, traitement anti-mites et repassage.

LES ACHATS

A quoi bon «gagner gros» si l'on ne possède peu ou prou l'art de la dépense et de l'épargne? Aussi, au travers de plusieurs cours «d'éducation aux achats» l'élève apprendra à connaître les différents types de magasins et les méthodes de vente. De quoi avons-nous besoin et de quoi pouvons-nous nous passer? Malgré une publicité de plus en plus abondante partout et pour tout, chacun doit savoir distinguer le néces­saire du superflu et choisir entre un superflu agréable et un superflu inutile voir nuisible. Une bonne approche du budget apprendra à l'élève à régler l'emploi de l'argent d'une manière intelligente. L'économie permet d'arri­ver à l'épargne, même dans un ménage dont les ressources sont fort modestes. 52 53

RACCOMODAGE

S'il est très réduit, ce fastidieux travail de réparation du linge et des vêtements demeure indispensable, tant il est vrai qu'on ne peut pas toujours acheter du neuf au moindre trou.

Après le cours de 3e année les élèves seront en mesure: - de recoudre des fermetures à glissiè-

re - d'ajuster un ourlet - de faire des reprises - de poser des pièces appliquées - d'effectuer toutes les petites répara-

tions qui peuvent être nécessaires pour remettre en état les vêtements.

PREMIERS SECOURS

Quelques notions de premiers secours ont été données en 2e année. Elles seront très utilement complétées par de nouvelles leçons d'anatomie: étude des systèmes respiratoire, circulatoire, digestif et des maladies qui s'y rappor­tent. De plus, l'élève saura soigner les inévitables petits accidents de ménage: brûlures, entorses, piqûres de guêpes ... et connaître le nécessaire qui devrait se trouver dans chaque pharmacie de ménage.

Groupe économie familiale

Page 29: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

A u rev oir, Faustine

Lorsqu'une amie nous quitte subite­ment, un profond chagrin nous accable. Malgré le temps qui passe, nous avons peine à accepter ce départ.

Comment oublier son sourire, son humour; d'une joyeuse boutade, elle détendait l'atmosphère, relevait le (( cocasse» d'une situation.

Chacun aura apprécié sa disponibilité. Elle prenait le temps de nous écouter de discuter. Toujours soucieuse de s~ perfectionner, elle remettait en question ses méthodes d'éducation et d'ensei­gnement. Non seulement ses élèves mais aussi ses collègues, en étaient le; heureux bénéficiaires.

Que sa famille privée trop tôt de la pré­sence, de l'amour d'une épouse et d'une maman, trouve ici l'expression de notre plus vive sympathie.

Ses amies et collègues 54 55

Inscription en'vue ~e l'obtention du brevet pédagogique

Le brevet pédagogique est délivré trois ans après l'obtention du certificat de maturi­té pédagogique ou du diplôme de maîtresse enfantine.

Par conséquent les enseignants qui auront exercé leur activité durant trois ans au terme de la présente année scolaire sont priés de remplir la présente formule et de la faire parvenir au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles nor­males, Planta 3, 1951 Sion, pour le 10 janvier 1980 au plus tard.

Ils joindront à leur requête les photocopies des attestations relatives aux trois pres­tations pédagogiques exigées (cours suivis ou travail compensatoire).

Pour les ayants-droit qui n'auraient pas remplis les formalités requises dans les délais impartis ci-dessus le Département de l'instruction publique décline toute responsabilité en ce qui concerne la délivrance du brevet pédagogique.

RAPPEL

- Le certificat de maturité pédagogique et le diplôme de maîtresse enfantine sont délivrés après 5 ans, respectivement 4 ans de formation à l'école normale.

- L'autorisation d'enseigner est obtenue après la 1 re année d'enseignement accomplie avec succès (l'année d'enseignement en qualité de stagiaire n'est pas prise en considération).

- Le brevet pédagogique est délivré 2 ans après l'autorisation d 'enseigner.

Inscription en vue de l'obtention du brevet pédagogique

1. Curriculum

Nom: .

Prénom: .

Né(e) le:

Rue: . .

Domicile (N° postal): ...

Tél. privé: .

Tél. de "l'école:

Etat civil: ...... ... .... ................. . " ' 0' " .. .... .. .. . .

célibataire D

séparé D

marié D veuf D

2. Lieu d'enseignement en 1979-1980

Commune:

Lieu: ... .... ...... .. ... .

Degré:

Année de programme:

3. Titres obtenus

- certificat de maturité pédagogi­que en 19 ...

- diplôme de maîtresse enfantine en 19 ...

- autorisation d'enseigner en 19 ........

Très important Communiquer sans retard tout chan­gement d'état civil ou d 'adresse.

Page 30: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

4. Années de service (indiquer également l'année d'enseignement en qualité de stagiaire et les remplacements éventuels).

Année scolaire

l.

2.

3.

4.

5.

Lieu d'enseignement Cl. an. progr.

- Entrée dans l'enseignement en Valais (sans la dernière année d'école normale)

- Interruption d'activité du

- Motif de l'interruption

Nbre de sem.

Jour Mois Année

au ..... ......... .... .

5. Cours de perfectionnement suivis (ou travaux compensatoires)

Année Cours Lieu

1. ..

2.

3.

4.

5.

6.

6. Remarques:

Lieu et date: ... .. ... .. ............ .

Nbre jours

Signature:

Inscription à retourner jusqu'au 10 janvier 1980 ·au plus tard au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normale~, Planta 3,1950 Sion. 56 57

Vacances et congés spéciaux pour 1980 - 1981

Le Département de l'instruction publique,

Vu les articles 4, 16 et 18 du règlement du 14 mars 1973 concernant l'organisation de l'année scolaire,

décide:

1. Les vacances et les congés spéciaux pour l'année scolaire 1980-1981 sont fixés comme suit:

Début des congés Reprise des cours Congés effectifs

l.1 Toussaint Vendredi 24 octobre 1980 Lundi 3 novembre 1980 le soir le matin 5 jours

1.2 Noël Mardi 23 décembre 1980 Jeudi 8 janvier 1981 le soir le matin 8 jours 1/2

1.3 Carnaval Vendredi 27 février 1981 Jeudi 5 mars 1981 le soir le matin 3 jours

lA Pâques Mardi 14 avril 1981 Lundi 27 avril 1981 le soir le matin 8 jours

1.5 Pentecôte Lundi 8 juin 1981 Congé officiel 1 jour

1.6 Autres congés (Art. 5 du règlement précité) En plus des jours de congé et des vacances mentionnés ci­dessus, les écoles ont droit à 4 jours supplémentaires de congé que les recteurs, les directeurs ou les commissions scolaires peu­vent accorder selon les besoins de l'économie, les contingences locales ou régionales ou encore pour établir un «pont» entre deux tetes. Le jour de congé qui suit ordinairement la promena-de scolaire rie peut être accordé en supplément. 4 jours

TOTAL 29 jours 1/2

1. 7 (Art. 6 du règlement précité) Le Département peut autoriser les recteurs, directeurs et les commissions sco­laires à supprimer les congés de la Toussaint et de Carnaval, à diminuer de quatre jours au maximum la durée des vacances de Noël et de quatre jours également celle des vacances de Pâques, au profit des congés à accorder pour les travaux de campagne, ou pour mieux tenir compte de situations particuliè­res.

Page 31: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

1.8 Il serait souhaitable, en outre, que les communes situées dans une région cons­tituant le bassin versant d'un même cycle d'orientation harmonisent les congés dans les écoles primaires et secondaires.

2. Les examens de promotion pour les écoles primaires ont lieu aux dates sui­vantes:

Mardi: 2 juin 1981 le matin (congé l'après-midi pour les classes de 3e _ 4e _

5e - 6e P uniquement) Mercredi Jeudi

3 juin 1981 le matin (congé l'après-midi pour toutes les classes) 4 juin 1981 congé pour les classes de 6e P uniquement.

Les jeunes et l'alcool Dialogue

lance une campagne d'information

Une enquête effectuée par le départe­ment de recherche de l'Institut suisse de prophylaxie de l'alcoolisme (lSPA) a révélé des chiffres inquiétants: un tiers des jeunes de 16 ans de notre bonne Helvétie ont, d'après leurs propres déclarations, été ivres au moins une fois en deux mois. L'évolution des plus jeu­nes donne encore plus à réfléchir.

C'est pour renseigner les jeunes sur les conséquences néfastes, autant corporel­les que psychiques, d'une consomma­tion abusive d'alcool - la drogue N° 1 dans notre pays - que la fondation

Dialogue lance une campagne d'infor­mation par l'entremise de sa revue tri­mestrielle. Des «pages spéciales» seront ainsi publiées dans les quatre prochains numéros de «Dialogue», pages présen­tant les causes et les conséquences de la consommation d'alcool.

Cette campagne d'information, mise sur pied en étroite collaboration avec l'Ins­titut suisse de prophylaxie de l'alcoolis­me (Lausanne) et la Régie fédérale des alcools, a également pour but de souli­gner l'importance de ce problème social qui, en fait, touche aux objectifs de la politique de la santé de notre pays. Toute personne intéressée peut recevoir ces numéros en écrivant à «Dialogue», case postale 150, 1095 Lutry.

Revues Dorémi - Boniour - Dauphin - Tremp/in

On peut s'y abonner dès le 1 er janvier

Renseignements: Georges Moret Léman 5 1 920 Martigny

58 59

ASSOCIATION D'ÉDUCATION PHYSIQUE SCOLAIRE DU VALAIS ROMAND - 1950 SION

A tous les enseignants( tes)

Concerne: Cours de ski alpin à Saas-Fee du 7 au 13 avril 1980.

Chers(es) collègues,

Le cours de ski alpin de l'AEPSVR aura lieu cette année à Saas-Fee pendant les vacances de Pâques. Les conjoints(es) sont également invités à participer à ce cours. Voici donc quelques informations:

LIEU: Saas-Fee. DATE: 7 avril au matin jusqu'au 13 avril vers 15 h. 00. INSCRIPTION:

DÉLAI:

selon le talon réponse ci-joint et après avoir versé un acompte de Fr. 100.- au CCP de l'AEPSVR 19 - 838. Les inscriptions doivent nous parvenir jusqu'au 12.1.1980.

PRIX: Pour les membres de l'association aux environs de Fr. 600.- (non membres Fr. 650.-).

RENSEIGNEMENTS: Conrad Zengaffinen, tél. (027) 38 18 24 Nicolas Métrailler, tél. (027) 23 27 56.

Au plaisir de vous rencontrer nombreux, nous vous prions d'agréer, chers(es) collè­gues, nos salutations les plus sportives.

La commission technique: Nicolas Métrailler - Conrad Zengaffinen

INSCRIPTION:

Cours de ski alpin à Saas-Fée du 7 au 13 avril 1980. Délai d'inscription: 12.1.1980. Nombre de participants: limité.

Monsieur 0 Madame 0 Mademoiselle 0

Nom: ..... .. ....... ................ ...... .... .

Prénom: . avec conjoint(e): ....... .......... .. ............. ... ..... .. . ..

Adresse:

N° postal: . ... Domicile:

Tél.: . .

Je suis membre de l'AEPSVR Mon (ma) conjoint(e) est membre de l'AEPSVR

Talon réponse à envoyer à: Conrad ZengajJinen Les Combes 1961 Grimisuat

Date: ..... .. ........... . Signature:

oui 0 oui 0

non 0 non 0

Page 32: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

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ASSOCIA TION D'ÉDUCATION PHYSIQUE SCOLAIRE DU V ALAIS ROMAND

A tous les enseignants

Nous organisons, le 19 et 20 janvier 1980, un cours de ski de fond, à la Fouly, pour tous les niveaux: débutants, avancés. Chaque participant(e) peut faire profiter à son (sa) conjoint(e) de ce cours, même si celui (celle)-ci n'est pas enseignant(e).

Début du cours:

Fin du cours: Logement:

Matériel: Prix:

Chef de cours: Inscription: Délai:

samedi 19 janvier 1980 à 14 heures à la pension «Le Dolent». dimanche 20 janvier 1980 à 16 heures. Pension «Le Dolent» à La Fouly (sac de couchage obliga­toire). Skis de fond - fart - training - habits chauds ... Fr. 30.- pour les membres AEPSVR; Fr. 40.- pour les non-membres, logement, souper et petit-déjeuner (le repas de midi du dimanche est aux frais des participants). René Jordan. au moyen du talon-réponse ci-joint jusqu'au 12 janvier.

Renseignements complémentaires auprès de Conrad Zengaffinen, tél. (027) 38 1824 ou de Nicolas Métrailler, tél. (027) 23 27 56.

La commission technique: Conrad Zengaffinen - Nicolas Métrailler.

Je m'engage à participer au cours de ski de fond de La Fouly du 19 et 20 janvier 1980.

Nom: Prénom: ........... ... ..... .... ..... .. .. . .

* Prénom du (de la) conjoint(e):

Adresse: ..... ... .. .. Domicile: .. ......... ... .... .... ....... . Tél.

Je suis membre AEPSVR * Mon (ma) conjoint(e) est membre AEPSVR

oui 0 oui 0

non 0 non 0

Talon-réponse à renvoyer jusqu'au 12 janvier chez Nicolas MéU'ailler Aéroport 13 1950 Sion.

* A remplir seulement si le (la) conjoint(e) participait au cours.

Page 33: L'Ecole valaisanne, décembre 1979

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