l'ecole valaisanne, annexe musee d'histoire naturelle, 1979

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150 ans du Musée d'histoire naturelle de Sion

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Page 1: L'Ecole valaisanne, annexe musee d'histoire naturelle, 1979

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Page 2: L'Ecole valaisanne, annexe musee d'histoire naturelle, 1979

LE MUSEE CANTONAL ' D'HISTO'IRE NATURELLE DE SION

à /' occasion de son 750 e anniversaire '7829 - 7979

Page 3: L'Ecole valaisanne, annexe musee d'histoire naturelle, 1979

iD En guise d'introduction:

Un paradoxe

En ce dernier quart du XXe siècle on ne parle que ' de progrès technique, d'avenir, de formes nouvel­les de vie. Cependant naissent des mouvements écologiques qui mettent le monde en garde contre la pollution, les déprédations, le saccage de l'envi­ronnement et tentent de retrouver un équilibre naturel qu'ils jugent dangereusement menacé. Et voici la société divisée en deux clans entre les­quels le gros du public oscille, accordant ses faveurs tantôt aux uns, tantôt aux autres, au gré de l'humeur, de la conjoncture, ou des actions publi­citaires et d'information .

C'est bien le paradoxe de notre temps de permet­tre des affrontements aussi intenses et parfois dramatiques pour des questions qui n 'avaient guè­re suscité d'intérêt jusqu 'ici, encore moins d'appréhension.

On notera aussi le besoin de plus en plus sensible d'un retour à la nature, sincère et exclusif chez les uns, effet de la mode et agrémenté de tout le con­fort chez les autres. D'où l'engouement pour les (( antiquités)), le goût pour l'artisanat, la recherche (pour ne pas dire le culte) des objets usuels primi­tifs ou pour l'art populaire.

Et tout cela dans un mélange de moderne et d'ancien qui frise parfois le mauvais goût. A ce titre les musées retrouvent une nouvelle vie. Soit mais quelle vie?

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Préface

" fallait un certain courage pour proposer en cette année 1829 la création d'un musée d'histoire naturelle . Pour perpétuer le souvenir de ce pionnier et de ceux qui ont suivi, car il ne suffit pas de créer, il faut poursuivre, le musée cantonal d'histoire

. naturelle publie un document du souvenir.

Cette réa lisation honore tout pa rticu lièrement le conservateur actuel, M. Maurice Deléglise, profes­seur au collège de Sion, qui, depuis bientôt vingt ans, accomplit avec ses étudiants des prouesses d'imagination et de dévouement pour développer l'œuvre entreprise au début du siècle passé. Qu'il en soit ici remercié .

La publication de cette plaquette a été rendue pos­sible grâce à la collaboration entre le musée et l'Ecole valaisanne, revue pédagogique du person­nel enseignant valaisan . Nous espérons que ce rapprochement heureux marquera le début d'un nouvel essordu musée au service de l'éducation et de l'enseignement. D 'autre part, nous pouvons rai­sonnablement penser, vu l'évolution actuelle des programmes d'enseignement, que le corps ensei­gnant saura apprécier à sa juste valeur les collec­tions mises à sa disposition pour le plus grand profit des enfa nts.

Nous encourageons vivement chacun à venir découvrir ou faire découvrir les richesses présen­tées et conservées avec tant de soin et de ferveur.

Nous souhaitons enfin à tous les visiteurs, jeunes et adultes, de passer d 'agréables moments au contact des témoins d'une nature parfois rude mais combien réconfortante quand on a appris à la respecter .

Jean-Pierre R ausis

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Le musée, instrument indispensable de l'instruction permanente

Une exposition de la faune et de la flore d'une région ne peut être complète sans faire appel aux collections privées ou publiques. Encore faut-il que ces dernières existent!

L'essor prodigieux du tourisme a donné tout son sens à l'effort patient de générations d'archivistes, de conservateurs et de bibliothécaires qui, durant des années entières, se sont fixé pour tâche de réunir systématiquement, de cataloguer et de présenter les richesses historiques, artistiques, artisana­les ou naturelles d'une région ou d'un pays. Aujourd'hui dans toute cité de quelqu 'im porta nce, dans la plus petite capitale, des lieux du souvenir permettent au touriste amical, ou sim­plement curieux, de prendre contact avec la vie d'une popula­tion, de survoler son histoire, d'approcher un peu de son cœur, de connaître ses richesses.

Un peuple cependant, ne dresse pas un répertoire de ses trésors pour le seul plaisir des étrangers. Il doit offrir à cha­que membre de la communauté la possibilité de remonter aux sources, de saisir le lien qui unit les générations, de prendre conscience d'une volonté permanente de vivre ensemble sur un territoire donné.

Loin d'être une institution périmée, le musée répond plus que jamais à un besoin moderne de savoir et de compren­dre. Les livres? Bien sûr ils sont plus complets et d'un abord plus facile: on les a sous la main, on les consulte quand on veut. Le cinéma? Naturellement il nous rend compte des découvertes et nous présente avec art les trésors connus ou cachés qu'il n'est pas possible d'aller voir soi-même. La télé­vision? C'est le monde à domicile, c'est aussi l'information permanente.

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Et pourtant!

Ces moyens ont leurs limites: les livres coûtent cher et dor- . ment longtemps sur les rayons où l'on apprécie souvent leur seule valeur décorative; le cinéma fait parfois attendre le document que l'on souhaite connaître; enfin la télévision présente des images trop fugaces. Toutes ces techniques ne remplacent pas et ne peuvent remplacer le document réel, présenté de façon permanente, auquel on se réfère à peu de frais.

« Le musée est un des lieux qui donnent la plus haute idée de l'homme». Cet aphorisme d'André Malraux ne s'applique pas seulement aux musées d'art et d'histoire, aux musées ethno­graphiques ou aux musées de la découverte. On peut très légitimement le revendiquer aussi pour un musée de scien­ces naturelles puisqu'une telle institution témoigne du souci constant de connaître mieux les beautés de la création et de joindre à l'intérêt pour la science un véritable goût artistique .

Vœux de nouvel-An par un élève Les musées d'histoire naturelle connaissent partout un de 14 ans regain d'intérêt, grâce aux conceptions modernes de présen­

tation qui font de ces institutions non des nécropoles mais des instruments d'enseignement pour le public en même temps qu'un attrait nouveau pour le visiteur occasionnel. Après Berne et Neuchâtel, Genève a consenti de gros frais pour reloger son musée et le succès donne raison aux res­ponsables . Fribourg à son tour a repensé entièrement la con­ception et l'ordonnance de ses collections .

Le Valais ne reste pas en arrière . Grâce à la prévoyance, aux vues prophétiques et au dynamisme d'un professeur du siè­cle dernier, notre pays possède un musée d'histoire naturelle depuis .. 150 ans!

En 1829, le Révérend Père E. Elaerts, jésuite, professeur de sciences et de dessin au collège de Sion, créait le musée. Bien vite les collectionneurs privés firent don d'une partie de leurs trésors et la ville de Sion offrit d'emblée une contribu­tion de Fr. 1 500.- . A l'époque c'était plus qu'une reconnais­sa nce, c' éta it u ne fondation. L'Etat pou r sa pari alloua it un subside trimestriel de Fr. 48 .- avant de reprendre l'œuvre à sa charge en la logeant dans les salles du nouveau collège bâti en 1892 sur les lieux qu'il occupa jusqu'à l'automne 1979.

En 1830 déjà arrivait la pièce maîtresse: l'ours d'Hérémen­ce, le dernier plantigrade tué en Valais. De ce fait sa valeur

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est aujourd'hui inestimable car il constitue une pièce histori­que unique. Il en va de même du lynx, du gypaète barbu et, depu is 1947, du loup . .

Sait-on assez dans le jeune public que le loup d'Eischoll, piè­ce remarquable par ses caractères et ses dimensions, est entré dans la légende sous le nom de «Monstre du Valais»? On en a fait des gorges chaudes à l'époque .. . hors du canton bien sûr. CheZ nous il en allait tout autrement car nous cons­tations ses dégâts . Les avis des spécialistes étaient parta­gés puisqu'avant sa capture on allait même jusqu'à croire qu'il s'agissait d'un lynx ou ... d'une panthère échappée de quelque ménagerie. Que ne dira-t-on pas dans cent ans si l'on ne s'avise de retracer fidèlement l'histoire pendant qu'elle est encore chaude! Pour l'heure le document est là, en peau et en os puisque le crâne aux mâchoires impres­sionnantes figure dans l'une des vitrines d'anatomie compa­rée .

L'une des tâches du musée cantonal d'histoire naturelle est ainsi fort bien illustrée : mettre en lieu sûr les documents uni ­ques pour authentifier la présence sur notre sol de représen ­tants aujourd'hui disparus d'une faune, Dieu merci, encore assez riche .

Conserver est une chose; montrer en est une autre. Il con­vient naturellement, si l'on veut faire l'inventaire des riches ­ses locales, de présenter tous les spécimens des espèces indigènes . Malgré la richesse des collections nous sommes loin du compte, mais l'on progresse allègrement.

Enfin, pour parfaire l'enseignement, il importe de pouvoir effectuer des incursions au moins dans les domaines que touchent les manuels en usage dans nos classes car il est impossible d'en rester aux seules descriptions théoriques, ni de se contenter de l'image imprimée . Là aussi, si l'évolution est un peu lente, les améliorations sont en bonne voie .

Cependant le progrès le plus sensible réside dans l'aména­gement des locaux et la présentation des collections . Pour reprendre la tradition didactique du fondateur tout en répon ­dant aux impératifs modernes de l'enseignement, la direc­tion du collège de Sion, à qui imcombait jusqu'ici la gérance du musée, a fait appel à la bonne volonté et à la compétence des étudiants eux-mêmes pour entreprendre et mener à bien la rénovation souhaitée . Comme l'espéraient les éducateurs responsables la réponse fut enthousiaste .

Aspect terrifiant et pounant pacifique

Enthousiaste et réfléchie .

Consciente des difficultés présentées par les problèmes à résoudre, limitée par l'exiguité des locaux .. et des moyens, l'équipe s'est appliquée à donner un air plus moderne au musée lui-même en rénovant d 'abord le cadre . L'ambiance créée après deux ans d'efforts fut unanimement louée par les visiteurs qui ont repris le chemin du musée .

Dans l'étape en cours il s'agit de mener un travail plus systé­matique en reprenant la constitution du fichier, commencée il y a ... belle lurette et abandonnée faute de temps . Par la même occasion on dresse la liste des absences trop visibles et l'on se met en campagne pour détecter, chez les particu­liers ou dans d'autres musées nationaux, les pièces man­quantes. A ce propos il convient de mentionner que des col­lectionneurs avertis, hautement conscients du service qu'ils rendent ainsi au pays, se sont défaits de leurs collections pour les confier au musée . Nous envisageons d'en dresser la liste et de la faire connaître aux visiteurs, comme cela se fait déjà pour les généreux mécènes qui, dès la reprise des tra­vau x, ont appuyé l'initiative des étudiants.

Dynamique, le musée cantonal d 'histoire naturelle l'est non seulement par sa présentation mais aussi par l'esprit qui l'anime. Sanctuaire de la tradition et de la beauté, tout com­me un musée d'art ou d'histoire, il répond à un besoin réel de saine curiosité et de désir de s'instruire . Car tout musée joue aujourd 'hui un rôle important dans la société . Paradoxa­l'ement c'est d'abord à lui que songe tout pays envisageant son avenir, fort de l'affirmation qui établit «qu'un peuple sans musée est un peuple sans âme».

Principes

Etant donné le renouveau des techniques de diffusion de la pensée, particulièrement le développement des moyens audio-visuels comme aides efficaces de la pédagogie moderne, on peut légitimement se demander si l'existence d'un musée d'histoire naturelle se justifie encore.

C'est oublier l'un des avantages incontestables du musée sur le cinéma, la radio ou la télévision: il offre des objets, des images ou des textes stables, d'une visibilité plus agréable 'et sur lesquels on peut s'attarder à loisir, ce qui n'est pas un faible avantage du point de vue pédagogique .

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Le grand tétras ou coq de bruyère

D'ailleurs, le musée utilise déjà dans une large mesure les techniques audio-visuelles. Des films bien choisis tendent à compléter la présentation des objets ; des images fi xes que le visiteur peut faire défiler à son gré permettent d'obtenir de précieux compléments d'explication .

Présentation

Dans sa conception moderne le musée d'histoire naturelle sera marqué de la préoccupation d'éviter le bric-à-brac, l'entassement, pour offrir à chaque objet un cadre, un envi­ronnement contribuant à le mettre en valeur, à concentrer sur lui l'attention .

Pour cette présentation, l'objet sera soumis, le cas échéant, à des transformations et traitements variés : agrandissement pour rendre visible ce qui échappe à la vue directe ou, au contraire, échelle réduite (maquettes, tableaux), coupes pour faire apparaître des parties cachées, schémas simplifica­teurs en vue de dégager des fonctions essentielles (nutrition, reproduction) .

Conservation

La deuxième fonction du musée d'histoire naturelle est une fonction de conservation : il convient de préserver particuliè­rement des pièces rares ou précieuses (l'ours d'Hérémence, le monstre du Valais) et de les soustraire avec autant de soin au x injures du temps .. et des visiteurs (collections d'ento­mologie par exemple) .

En assurant cette fonction le musée d'histoire naturelle ne doit pas être une nécropole scientifique . Il entend, au con­traire, être un «musée vivant». On ne peut plus admettre que le musée soit une accu mulation de pièces mortes . Il do it reconstituer le monde en action et «substituer aux collec­tions monotones et fastidieuses établies selon la classifica­tion végétale ou animale, une intégration de la vie sauvage, assurant une adaptation des thèmes et objets auxquels s'Intéresse le public d'aujourd'hui» (Roger Heim , d.irecteur du Muséum d'histoire naturelle de Paris) .

Pédagogie

Dernière fonction du musée d'histoire naturelle : son rôle pédagogique, car il veut faire comprendre, il veut enseigner. Il apparaît ainsi comme un complément de la fonction sco-

Le veau double accident naturel fort intéressant

laire et comme un moyen précieu x de vulgarisation: tâche difficile qui requiert réflexion, patience et goût.

Chaque fois que la chose sera possible , on complétera la présentation des objets par des exposés judicieux, des com­mentaires lors de visites par groupes, ou des conférences illustrées de projections ou films sur des sujets en rapport avec telle ou telle pièce ou collection .

De même pour suppléer à la modestie d'un musée régional peut-on envisager d'accueillir par intervalles des expositions itinérantes mises sur pied tant par des organismes privés que par des musées plus importants ou par des universités .

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Aperçu historique

1. / nstitution 182 9 Fondation par le P. Etienne Ela erts, professeur au col ­lège de Sion . C'est alors un institut au xiliaire du collège municipal, à l'usage exclusif des étud iants . Comprend d'abord 2 sections : cabinet d'histoire naturelle et cabinet de physique . Bientôt s'y ajoute un cabinet d 'antiquités .

1849 Par la loi du 31 mai 1849 (suite de l'art . 8 de la Con s­titution du 11 janvier 1848) le musée du lycée devient canto ­nal (cf . recueil des lois ... 1. VIII , 2e éd . 1884, p . 90) .

1858 L'arrêté sur la réorga n isation des co lièges de l'Etat en détermine officiellement l'administrat ion (recueil des lois ... 1. X, 1865, p . 104) . Le mu·sée can'tonal est confié au profes­seur d'hi stoire naturelle .

1872 Le «Rapport de gestion» refait l'histoire du musée can­tonal et note l'exiguité et l'état défectueux des locaux qui l'abritent. Il forme le vœu qu 'un nouvel edifice soit bientôt co nstruit «digne de recevoir comme ils le méritent et le lycée et les établissements auxiliaires qui lui sont indispensables». A ce moment ces établissements au xiliaires sont le musée cantonal (comprenant le musée d'histoire naturelle et le musée des antiquités) et la bibliothèque cantonale . Remar­que : Le souhait sera exaucé 20 ans plus tard!

1874 Le «Rapport de gestion» reconnaît la nécessité d 'enga­ger un préparateur-empailleur. M. Murmann, concierge du lycée s'offre pour un apprentissage qu'il suit à Fribourg, avec l' assentim ent du conservateu r (professeu r de R ied m atten). Dès lors le musée se développe . Mention est faite des her­biers Rion et Louis de Courten ainsi que des travau x du pro­fesseur Wolff .

1875/1876 Le musée change de locau x.

1895 Le «règlement sur les organes et l'administration du Conseil d'Etat, de la Chancellerie et des Départements» (sect. Il. art. 48 ch . 3). attribue au Département de l'instruc­tion publique l'administration de la biliothèque cantonale et des musées . Séance du Conseil d'Etat (16 septembre) : nomination provi­soire d'un préparateur-empailleur : M . Henri Glanzmann .

1896 La nomination est effective le 7 janvier 1896.

1926 Mort de M . Glanzmann, jamais remplacé comme pré-

RÈGLEMENT N° 1107 du3 1 janvier 1949.

concernant le musee d'histoire naturelle li Sion LE CONSE IL D'ETAT DU CANTON DU VALAIS. Désirant faciliter la visite du muséed'histoire natu relle. en assurer le gardiennage et ins tituer un contrô le. Sur la proposition du Département de l'ins truction pub li­que.

arrête Article premier

Le musée zoologique et minéra logique sert à faciliter l'ense lgnement des sciences naturelles au collège et aux écoles normales

Art . 2 Il es t. en premier lieu. mis à la dispos ition de ces étab lis­sements en tout temps età titre gracieux Il est ouvert gratuitement aux écoles accompagnées du maître ou de la maîtresse

Art. 3 ~~i~~~t'~~ est admis à viSiter le musée moyennant les tarifs

a) gra ndes personnes Fr.l .-b) sociétés. par personne Fr. 0.50 cl enfants et militaires Fr. 0 .25 Les enfants en dessous de 15 ans accompagnés des parents ne payent pas d'entrée

Art . 4 Le concierge du collège es t· chargé de la garde du musée Il s'occupe des soins de propreté du musée. du contrôle cles entrées. de l'encaissementdes taxes Il ve rse mensuellement le produit de ces dernières à la Caisse d·Etat.

Art. 5 Les services de gardiennage sont rémunérés à raison de Fr. 50.- par mois plus 10% su r les ent rées au musée

~e~r:i!IT~~~,t~;;seu~tfe~~e~:~t~sS~~~ ~i~r~~sl·:~~~uellement; Art. 6

Le présent règlement entre immédiatement en vigueur AinSI arrê té en Conseil d'Etat à Sion. le 3 1 janvier 1949

Le préSident du Conseil d'Etat K.Anthama{[en

Le chancelie r d'Etat · N. Rocen

1949 Règlement du 31 janvier, N° 1107 ,

1962 A la retraite de M , Charles Meckert, le mu sée est con­fié au soussigné . Réorganisat ion avec le concours bénévole des élèves du lycée-collège , Rapport de situation et proposi­tions pour un développement ultérieur et pour une politique d 'utilisation (octobre 1962) ,

1965 Réouvertu re off icielle .

1968 Aménagement de la section «m inérologie». Création de «l'Association des amis du musée cantonal d'histoire naturelle».

1979 Du fait du déplacement du lycée-collège dans le nou­veau bâtiment au 34 de la rue de Saint-Guérin, le musée passe sous la juridiction du service des musées cantonaux,

2. Locaux

1829 Dans les locaux du collège dit «des Jésuites» en face de l'église de la Trinité (Valère) . Puis dans le bâtiment situé à l'ouest de la rampe d'accès à la place de la dite église.

1876 Transfert dans le nouveau bâtiment affecté au collège dans l'ancienne maison Philippe de Torrenté, à la rue de Lau­.sanne (actuellement bureau de la Société de développement de Sion et environs) .

1892 Dans le bâtiment du nouveau collège à l'avenue Mathieu-Schiner (collège actuel) .

1947 Le collège manquant de place, le musée est transféré dans l'ancienne salle de gymnastique, annexe située dans la cour au nord du bâtiment principal .

1968 Occupation de la plus grande partie du bâtiment et réfection de diverses salles et de l'escalier. ! 1

1976 Réfection complète du toit - aménagements divers : combles, escalier - bureau .

1979 Le bâtiment entier est affecté au musée - aménage­ment de' la salle et installation de la collection de pap illons du Valais de Raphy Rappaz - préparation de la salle des Dinosaures du Vieux-Emosson - bibliothèque - salle de lectu­re .

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Le musée vu par Topferen 1842

Quelques témoignages d'époque

Un illustre visiteur: Rodolphe Topfer

Il n'est pas sans intérêt d'apprendre que le maître genevois, lors de son «Voyage autour du Mont-Blanc» publié dans ses «Nouveaux voyages en zigzag», a séjourné à Sion avec ses élèves et a visité le musée. C'était en 1842. L'institution n'en était encore qu'à ses débuts et l'art de la présentation des objets pouvait prêter à des remarques piquantes. Avec son sens de l'observation et l'humour qui donne à son œuvre un charme si particulier, l'écrivain va droit au but et ne s'embarrasse pas de vaine politesse . Avec la meilleure volon­té du monde et tout en admirant les beautés du paysage et la qualité des mœurs, il n'a pas craint d'émettre sur notre compte des propos dont la vigueur a imposé des images que ses compatriotes ont eu du mal à oublier.

Mais peut-on résister au ton de cette page qui aura au moins le mérite de nous montrer les progrès accomplis au musée depuis lors?

Ceci vu, nous nous dirigeons, sous la conduite d 'un barbier de place, vers le château de Valère. Ce sont ces pittoresques masures qui couronnent la montagne de Sion. Pour y parve­nir, l'on passe devant l'église des jésuites et devant quelque autre chose encore des jésuites aussi, où se trouve un musée que nous visitons en passant. Ce musée, peu riche d 'ailleurs, en est demeuré pour la botanique à Linné, pour la physique à Haüy, pour la zoologie à Buffon; et les bustes de ces trois grands hommes y président à quelques quadrupè­des bourrés de paille, à des grenouilles en bouteille et à des brimborions étiquetés, qui, effectivement, donnent de l'air à des minéraux. En outre, l'on y voit aux angles, dans de gran­des armoires vitrées, des fables de La Fontaine, qui n 'ont ni toute la poésie du texte original ni tout l'esprit de la traduc­tion de Grandville . C'est, par exemple, maÎtre corbeau empaillé qui tient en son bec un fromage de bois blanc, pen­dant que maÎtre renard, empaillé aussi ne lui tient point de langage du tout. Notre barbier de place exprime par un rire pâteux et par un grognement indistinct que ce spectacle le ravit d'aise jusques au fin fond de ses dernières moelles intellectuelles. Pour les simples et pour les crétins aussi, plus l'imitation est plate et directe, plus elle leur cause de plaisir; et il ne faut pas se dissimuler que la vue de quatre chandelles en sautoir sur l'enseigne d'un épicier leur procure plu~ d'artistique jouissance que ne pourrait faire la Vierge de FolIgno ou la Communion de saint Jérôme.

Voyage autour du Mont-Blanc Dixième journée

Premier essai historique.

L'abbé Dr Jérôme Zimmermann, qui fut professeur et préfet au lycée-collège a écrit un «Essa i sur l'histoire du collège de Sion» d'où nous tirons les pages qu'il consacre au musée d'histoire naturelle:

«Le cabinet d'histoire naturelle fut créé en 1829 et aménagé tant bien que mal dans les anciens locaux du collège; mais l'on songea presque aussitôt à la construction d'une petite annexe distincte du collège, pour laquelle la Ville offrit d 'emblée une contribution de 1 500 francs . Ce bâtiment devait, en fait, se reconstruire quelques années plus tard et se remarque aujourd 'hui encore à l'ouest de la grande mai­son d'école qui fait face à l'église de la Trinité.

L'annonce seule de l'organisatio·n d'un musée avait suscité dans tout le pays un courant de générosité, et les dons affluèrent nombreux, collections d'oiseaux empaillés, de papillons , de minéraux, à telle enseigne que le 18 mars 1832, le professeur de physique, et en même temps direc­teur du cabinet d'histoire naturelle, P. E. Elaerts croyait bon de proposer au Conseil d 'Etat que «M M. les bienfaiteurs fus­sent priés de suspendre leurs dons jusqu'à ce qu'il soit en notre pouvoir, dit-il, d'exposer l'effet de leurs libéralités à la reconnaissance du public». Parmi les donateurs de la pre­mière heure, nous devons mentionner le R. P. Drach, recteur

. du collège de Fribourg, qui fit parvenir une belle collection de 1

minéraux. Cette attention aimable du recteur de Fribourg était une manière de prouver, au nom de la Compagnie, sa reconnaissance à l'Etat du Valais qui avait offert asile, dans ses collèges, aux Pères Jésuites chassés de France par la : tourmente de 1829 et 1830.

Pour l'alimentation régulière du nouveau musée, le P. E. Elaerts obtint du Conseil d'Etat une allocation fixe par tri-! mestre, qui pouvait aller jusqu'à 48 francs . Cela suffisait amplement à l'habile directeur, pour acquérir des merveilles ., Aussi pouvait-il écrire ingénument au commencement de 1835. «Bien des personnes en visitant le cabinet d 'histoire n~turel~e, ont de la peine à revenir de leur étonnement et l s Imaginent que le professeur chargé de cette partie à dû . causer des dépenses excessives au gouvernement. Il est

. bien vrai que la valeur des objets réunis dans cet espace peut être taxé à plusieurs milliers de francs; mais il est éga- ' lement vrai qu'il n'en a pas encore coûté six cents francs au '

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gouvernement». Et le professeur sagace d'établir, chiffre en main, que «le total des frais occasionnés par le musée jus ­qu'à ce jour, sont de Fr. 497,95, non compté, il est vrai , ce que la Trésorerie d'Etat a payé pour l'ours, le loup cervier, le grand-duc et quelques autres objets ».

Pour suffire au développement du musée, une seconde salle fut aménagée en 1835.

Le musée prit donc un essor réjouissant grâce surtout il faut le dire, aux efforts du P. Elaerts qui, dans ses voyages à l'étranger, en Belgique, en France, pendant les vacances, ne manquait pas de saisir au vol des bonnes occasions d'enri­chir le musée à peu de frais. C'est ainsi, par exemple, qu'il rencontra à Paris, une belle collection de cristaux de roche provenant des montagnes du Valais. Aussitôt il écrivit au Conseil d 'Etat une lettre pressante pour lui signaler la chose et en recevoir ses instructions . Nous ignorons d 'ailleurs si cette affaire réussit.

* * * Après avoir séjourné successivement depuis 1848, dans l'ancien bâtiment du collège des Jésuites et dans une gran­de maison de la rue de Lausanne, devenue depuis l'hôtel des Postes, le lycée-collège de Sion fut établi dans un magnifi­que édifice construit tout exprès à l'ouest de la ville, en 1891, où il se trouve actuellement.

Inutile de dire que dans le cours de cette dernière période, le musée d'histoire naturelle, le cabinet de physique et de chi­mie ont subi de constantes transformations et ont été munis peu à peu des instruments de travail en rapport avec le pro­grès des sciences . Un jardin botanique d'une très belle ordon nance et d'u ne gra nde richesse, orne toute la partie située au midi de l'enclos du collège.»

(Dito p. 127-129 et p. 156)

Etienne Elaens 1795-1853 peint par Laurent Ritz Figure au musée par décision du Conseil d'Etat

Le fondateur R. P. Etienne Elaerts, jésuite, puis prêtre séculier

Le texte ci-après publié par les Galeries biographiques histo­riques de la «Société de statistique universelle» présente le Père Etienne Elaerts dans ses attributions de fondateur et de premier directeur du Musée d'histoire naturelle .

En attendant une étude scientifique et historique de cette vie particulièrement riche en initiatives et en activités profes­sionnelles, contentons-nous d 'un aperçu schématique de ses principales étapes:

1793 Naissance à Bruxelles, d'une famille aisée et connue études classiques - attrait pour les sciences - goût de la phi­losophie - séminaire de Malines .

1817 Hildesheim, chez le P. Cüsten: formation SJ - profes­seur d'humanités .

1821 Appelé au collège des Jésuites de Sion - professeur de philosophie et de sciences physiques .

1829 Jette les bases d'un cabinet de physique et d'u musée d'histoire naturelle - devis et plans acceptés par Conseil d'Etat le 24 juillet 1829 - protestations de la Ville qu admet finalement une contribution de 1 500 francs de Suis se, versés en 3 annuités .

1830 Réalisation du projet - s'occupe de la rénovation d . théâtre - proteste contre l'autorisation donnée par le Conse

d'Etat au directeur de la fabrique de tabac d'y faire sécher s récolte (! ... )

1835 Construit le clocher de l'église des Jésuites (ou de 1

Trinité) .

1838-40 Prés ide à la démolition de la Porte de Conthey construit le couvent des Ursulines (actuel Palais du Gouve nement)

1842 Quitte la société de Jésus - est nommé bourgeois de Sion et citoyen valaisan .

1843 Plan de l'église de Lens - plan d'un Palais du gouverJ nement (jamais réalisé) . 1

1844 Séjour en Belgique pendant lequel on lui donne un successeur à la direction du Musée - (cf. les Galeries .. .) nommé premier architecte de l'Etat.

1847 (18 décembre): le Conseil d'Etat nomme une commis­sion (Elaerts et de Bons) pour l'étude de la réorganisatio n

Page 12: L'Ecole valaisanne, annexe musee d'histoire naturelle, 1979

DÉCRET DE NAT[R!LIS!TIO~ de 1\11'. l'Abhé Elai5rts (!t du Sr. Joseph LaJernier,

des 22 - 26 l\ovembre lR·12.

LE GRAND CONSEIL nu

CA~TON DU VALAiS,

SUI' la proposition du Conseil d'Etat,

Prenant en considération les longs et nombreux services qu'a rendu5 au pays Ml'. l'Abbé Etienno EIaërts, directeur du musée cantonal et youlant lui donner un témoignag'e de la reconnaissance publique) .

Vu aussi la demande eu naturalisation, déjà présentée an Grand Conseil, en session du Mai dernier, par le Sr. Jo.c;eph Ladernier, habitant perpétuel de la ville de St. Maurice,

DÉCRiTE: 10 Ml'. l'Abbé Etienne Elnërts est naturalisé Valaisan.

Cette faveur lui est accordée à titre de rrcompense nationale.

2° Le Sr. Joseph Ladcrllier est naturalisé Valaisan. moyennant la finance de 200 fI', qu'il versera dans la caisse de l'Etat.

Donné en Grand Conseil) à Sion, les 22 et 26 Novembre 184:2.

Le P"tlsident du Grand Conseil: TORRENT.

Les Sel'nitail'e.'/:

BION. BOTEN.

LE CONSEIL D'ÉTAT DU CANTON DU VA.LAIS Ordonne la promulgation du présent décret, pour être soumis au référendum

des assemblées primaires) le dimanche 29 Janvier prochain, selon le prescrit de l'article 67 de la constitution.

Donné en Conseil d'Etat) à Sion) le 24 Décembre 18(2) pour ~tre publié et affiché dans toutes les communes, le 8 Janvier prochain.

La PRÉSIDENT DU CONSEIL n'ET AT: .

r. G. ZEN-RUI'I'INEN. LE SEC~ÉTAlRP; D'ETAT;

Diii DONS.

Aussi extraordinaire que cela soit, il n 'a fait son entrée au musée qu 'en 19 65

des collèges - le manque de finances empêcha d'exécuter ces plans .

1848 (11 mars) Réouverture du Collège de Sion, fermé plus de 6 mois par suite des événements de 1847 et du départ des Jésuites .

Professeurs: R. P. Sigismond Furrer: philosophie - histoire -religion, Chamoine Rion : mathématiques - histoire naturelle, Abbé Elaerts : physique - chimie - architecture - préfet - réta­bli dans ses fonctions de directeur du musée d'histoire naturelle .

1849 Démission de sa charge de préfet - aumônier et direc­teur de l'hôpital- aumônier des Ursulines .

Ouvre le 1 er octobre une école privée de sciences supérieu­res :

(de professeur Elaerts ouvrira, le 1 er octobre prochain, une école privée de sciences supérieures. Il débutera par un cours de philosophie dégagé des subtilités de l'ancienne école et des illusions de la nouvelle. Ce cours sera accompa­gné de conférences sur les principales applications de la philosophie moderne et suivi de l'histoire de la philosophie continuée jusqu'à nos jours . Les jeunes gens qui désirent fréquenter ce cours sont priés de s'annoncer avant le 20 septembre)). (Annonce parue dans Le Courrier du Valais N° 70 du 1 er sep­tembre, p . 276 et N° 72 du 8 septembre, p. 284) .

·1 er décembre part pour Paris étudier la minéralogie: c'est le premier Valaisan se spécialisant dans cette branche. (Le Courrier du Valais N° 96, 1 er décembre, p. 377) .

1853 Mort de l'abbé Elaerts - legs de sa bibliothèque à la bibliothèque cantonale qu'il a contribué à fonder.

Comme on le voit le P. Elaerts a connu les vicissitudes de la vie politique valaisanne . Toutefois son activité en tous domaines lui a valu et la bourgeoisie de Sion et sa naturali­sation valaisanne .

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Messeigneurs,

J 'a i l'honneur de présenter à Vos Excellences le plan demandé pour le Cabi­net d'Histoire naturelle. " m'a été impossible de le dessiner avec plus de netteté et d'exactitude, faute d'instruments nécessaires à ce genre d'occu­pation.

Le plan pris dans son entier peut d'après un calcul approximatif monter à 840 francs; et Je ne crois pas qu'en ne l'exécutant qu'en bois de sapin, on économiserait beaucoup plus d'une centaine de francs, vu la quantité de ver­nis qui devrait être employée pour passer le tout en couleur.

Quoique l'hiver soit le temps le moins favorable aux ouvrages de menuiserie; Je serais cependant d'avis qu'on commençât à travailler au Cabinet dès à présent. et que l'on continuât ce travail pendant le reste de l'hiver. Voici mes motifs:

#

10 Il est bien vrai que cet ouvrage fait en hiver peut donner lieu à quelques petites réparations dans la suite; mais les réparations sont faciles, et le dommage qui en résulterait. est bien moindre que celui qu'entraîne le défaut de local . En effet, les objets empaillés se détériorent considérablement, au point que nous en avons déjà perdu plus de la moitié; et, très souvent, je me trouve dans le cas de renvoyer des pièces bien précieuses, parce que je SUIS

dans la persuasion, que ce serait bien mal ménager les intérêts de l'Etat, que de faire les moindres dépenses pour des objets qui devront se gâter avant que de pouvoir servir.

20 Si l'on attend Jusqu'à la belle saison pour boiser le Cabinet, il faudra cependant se résoudre à voir cet ouvrage ne s'achever qu 'en hiver; or il est bien certain que dans ce cas l'inconvénient serait incomparablement plus grave.

Page 14: L'Ecole valaisanne, annexe musee d'histoire naturelle, 1979

3° Nous avons déjà au de là de ce qu'il faut pour monter richement le Cabi­net, depuis que notre Père Provincial nous a envoyé une superbe collection de minéraux et de coquilles en tous genres: collection qu'un célèbre profes­seur en Allemagne, Mr. Doller, avait léguée à notre compagnie . Le travail immense qu 'exigent l'examen et la classification d'un si grand nombre d'objets, serait moins effrayant, si l'on pouvait mettre de la promptitude dans la disposition du local.

4° Pour cette année je puis compter sur l'aide de plusieurs de nos Confrères de France, très habiles dans cette partie; et je n'ai point l'assurance que plus tard je jouirai encore des mêmes avantages . C'est pourquoi je voudrais pou­voir profiter d'une occasion aussi favorable.

Tels sont, Messeigneurs, les principaux motifs sur lesquels j'appuie ma pro­position.

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Mais afin que ce travail pût s'effectuer plus promptement et avec plus de succès et de satisfaction que le Cabinet de physique ; il conviendrait peut­être de n'adjuger cette entreprise qu'à certaines conditions . D'après ces conditions les entrepreneurs seraient tenus de mettre en activité un nombre déterminé d 'ouvriers; l'absence d'un ouvrier serait mise en décompte du prix convenu; ils seraient obligés de travailler dans l'enceinte du Cabinet et d'y entretenir un poêl pendant l'hiver etc etc

Je soumets cet exposé concernant le cabinet d 'Histoire naturelle à la déci­sion du Conseil d'Etat. Si je témoigne quelque empressement à voir s'ériger aux Sciences un monument qui manquait encore au Valais, et que le besoin actuel de s'instruire rend presque indispensable : c'est, Messeigneurs, que le zèle avec lequel Vos Excellences se dévouent à la prospérité et à la gloire de l'Etat, ne me permet point de douter de leurs intentions en faveur de l'ins­truction publique.

Etienne Elaerts

Page 15: L'Ecole valaisanne, annexe musee d'histoire naturelle, 1979

M. l'abbé E. Elaerts

Homme de lettres, Directeur du musée de la ville de Sion.

Notre honorable collègue, M . l'abbé E. Elaerts est ne a Bruxelles en 1795 d 'une famille justement estimée qui lui procura les bienfaits d'une solide éducation en lui faisant suivre le cours ordinaire des études classiques, et en favori ­sant ses goûts pour l'étude de la philosophie, des mathéma­tiques, de la jurisprudence, des sciences naturelles et de la médecine. Il voulait acquérir de nombreuses connaissances et ne se sentait encore entraîné vers aucune spécialité de prédilection . Il s'adonna cependant plus particulièrement à la philosophie, mais éprouvant bientôt le besoins de concilier les principes et les théories de cette science avec les dog­mes de la religion catholique à laquelle il était sincèrement attaché, il fit de celle-ci une étude approfondie qui détermina sa vocation pour l'état ecclésiastique .

M . Elaerts entra donc au séminaire de Malines où il resta plusieurs années . Puis il fut envoyé à Hildesheim, dans le Hanôvre, pour y professer les humanités . De cette chaire qu'il conserva pendant quatre années, il fut demandé en Suisse, dans le canton du Valais, pour y diriger un cours de philosophie et de sciences physiques .

Ce pays qui laisse de si puissants souvenirs dans l'âme du voyageur est, sans contredit, l'un des plus pittoresques de la Suisse; c'est aussi la plus intéressante et la plus riche con­trée de l'Europe, sous le rapport de l'étonnante variété, qu'on y rencontre dans les productions de la nature .

Cette conviction i ns pi ra tout a uss itôt à M . l'a bbé Elaerts le projet d'y fonder un cabinet d 'histoire naturelle, projet dont il entreprit la réalisation en 1830.

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pr~

• BIOGRAPHIQUES-HISTORIQUES

Société de 'Statistique Universel!

SOUS LA DIRECTION

Il. P. AYMAR-BRESSION, Homm/' de lellrr.s. memhre do conseil, ntc., etc.,

RÉDACfRUR EN CHEF.

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M. l'abbé E. ELlERTS,

Homme de Ip-ttre~, Dirpctenr dn mUi'ép- de la vil1P de Sion.

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1 AU BUREAtJ DES GALERIES B10GRAPIIIQIJ~S-HiSTOIllQllES , .fI~

RUE n'AMSTF.ROUf, N° '0.

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Page 16: L'Ecole valaisanne, annexe musee d'histoire naturelle, 1979

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Depuis cette époque il travailla sans relâche à l'accomplisse­ment de son œuvre qui acquit bientôt les proportions et l'intérêt d'un établissement de premier ordre .

Le musée d 'histoire naturelle de la ville de Sion est donc incontestablement une création de M. l'abbé Elaerts; ce fut lui qui en rassembla les premiers éléments, ce fut lui qui le compléta d'une manière étonnante . L'Etat voulut bien fournir une partie des fonds nécessaires, la ville de Sion donna une somme de 2 000 francs, quelques hommes généreux se cotisèrent, et les sacrifices particuliers de notre collègue firent le reste .

M. Elaerts quitta en 1842 la société de Jésus. Le gouverne­ment et la ville avaient compris tout l'intérêt qu'il y avait pour le pays à lui maintenir la direction d'un établissement dont il était le créateur; aussi le département de l'intérieur lui adres­sa-t-il les lettres les plus flatteuses pour l'engager à la con­server. Il accepta sans traitement aucun et continua à clas­ser et à' enrichir son œuvre .

Comme professeur de sciences naturelles, M . Elaerts rece­vait un traitement dont il consacra le produit tout entier à l'embellissement du musée.

En 1844, M. l'abbé Elaerts se rendit en Belgique pour y revoir sa famille; pendant son absence, M . Elie-Nicolas Roten, cédant à des pressantes sollicitations, fit, à la session extraordinaire du grand conseil, une motion individuelle pour que le musée d'histoire naturelle fût rendu aux Jésuites dont M . Elaerts ne faisait plus partie . Cette motion fut renvoyée au conseil d'Etat avec recommandation, et lorsque M. l'abbé Elaerts fut de retour, on s'empressa de lui annnoncer qu'à dater du 1 er janvier 1845, la direction du musée serait con­fiée aux RR. PP . Jésuites du collège de Sion .

Cet acte inqualifiable souleva une polémique contradictoire dans la presse du Valais.

«Si les RR. PP. Jésuites, disait le Courrier du Valais (28 sep­tembre 1844), avaient au collége un homme 'plus éclairé, plus zélé, plus dévoué aux sciences naturelles que M . l'abbé Elaerts, nous concevrions ce remplacement, mais aussi longtemps qu'il a fait partie de leur société, c'est à lui que l'enseignement de ces branches a été con'fié.

«A une époque très rapprochée de nous, en 1842, lorsque les passions politiques n'avaient pas encore aveuglé notre

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sombre vallée, on récompensait autrement les vertus du prê­tre, la probité de l'homme, les lumières du savant. Quand l'abbé Elaerts quitta l'ordre des Jésuites, il fut reçu gratuite­ment bourgeois de la ville de Sion et citoyen valaisan, faveur qui lui fut accordée à titre de récompense nationale. Il occu­pe depuis deux ans la place de recteur de l'hôpital" et s'acquitte de ces pénibles fonctions avec la charité du chré­tien et la persévérance du philanthrope .

«Sa destitution que rien ne justifie lui donne un titre de plus à l'estime et à la sympathie de ceux qui ont à coeur l'indé­pendance des pouvoirs souverains de l'Etat.»

La Gazette du Simplon, en réponse à l'article dont nous avons extrait quelques lignes, prétendit que le gouvernement qui avait fait des sacrifices pour ce musée avait bien le droit d'en disposer, et que cet acte ne devait pas être considéré comme une destitution, puisque le gouvernement avait tou­jours donné à M . Elaerts des preuves de sa haute estime .

M. l'abbé Elaerts était trop bon philosophe pour faire de cet acte, dont il fut douloureusement affecté, un grief contre ses anciens confrères ou contre les autorités locales qui, du res­te, depuis cette époque, n'ont jamais cessé de l'honorer de leur confiance.

Après avoir accepté la place de directeur de l'hôpital, il voulut en remplir dignement les fonctions, et tous les malades, tous les pauvres ne sortent de cet établissement que péné­trés de sa bienfaisance et de son esprit de charité .

Les travaux littéraires et scientifiques de M . l'abbé Elaerts sont très nombreux et très variés . Ce sont des dissertations sur différentes branches de nos connaissances, des dis­cours, des traités élémentaires, des traductions, des articles de journaux, quelques pièces de poésie, etc ., etc. L'esprit sérieux et profond de l'auteur perce dans toutes ces produc­tions qui n'ont pas été assez répandues.

M . l'abbé Elaerts a fait beaucoup de recherches sur les effets de l'électricité atmosphérique et sur les courants électriques en particulier; il s'occupe aujourd'hui de l'action des forces électriques dans les phénomènes physiologiques et de leur application à la médecine, sujet qui n'a pas encore été traité ' à fond; nul doute qu'il n'obtienne un jour quelque résultat utile à la science, surtout s'il parvient à triompher, comme nous l'espérons, de l'injuste défiance qu'il a de ses propres forces .

Page 17: L'Ecole valaisanne, annexe musee d'histoire naturelle, 1979

M . l'abbé Elaerts a été appelé dans le sein d'un grand nom­bre de sociétés savantes aux travaux desquelles il a contri­bué; quelques distinctions honorifiques lu i ont été offertes; une modestie, dont nous lui reprocherons l'exagération, lui a dicté des refus que nous regrettons . Il n'a accepté que les diplômes de la société helvétique des sciences naturelles et de la société française de Statistique universelle.

Il travaille en ce moment avec M. le chanoine Berchtold à une Statistique du Valais.

. Ce nouveau titre ne saurait rien ajouter à l'estime que la société de Statistique aura toujours pour son caractère .

Enfin nous venons d'apprendre que le nouveau gouverne­ment a réparé l'injustice de l'ancien en rendant à M . Elaerts la direction du musée.

• Jalons à travers les documents officiels

Au lieu de présenter un texte suivi mêlé de références et de citations, il nous a semblé plus agréable de semer en quel­ques pages décisions et rapports faisant état des aléas de notre institution au gré des fluctuations économiques et des soucis majeurs de l'autorité . Le merveilleux en l'occurence est que le bateau n'ait pas sombré. A certaines époques seul le zèle des directeurs a évité le pire; à d'autres la force de l'inertie l'a simplement maintenu à flots.

N'est-il pas remarquable que le transfert du bâtiment du lycée (en 1946/47) dans les locaux actuels n'ait pas trouvé place dans le rapport de gestion alors qu'en 1876 le conseil d'Etat signale glorieusement l'arrivée du premier hérisson (!) et de deux cha uves-sou ris?

De même la réouverture, après réaménagement en 1966 grâce au magnifique travail des étudiants, n'est pas men­tionnée et l'effort de 1968-1969 n'a droit qu'à trois lignes bien sèches et peu explicites : ((Par un ingénieux aménage­ment intérieur, la riche collection de minéralogie, déposée au dernier étage du musée, a été ouverte au public . ))

Enfin, avec de la patience et de la compréhension mutuelle, tout finit par arriver, même le mieux!

Le déplacement du collège dans un nouveau quartier quel­que peu excentrique, l'impossibilité d'y loger le musée trop volumineux, a conduit l'autorité à la solution la plus judicieu­se: le musée cantonal d'histoire naturelle passe sous la direction du service des Musées cantonaux, avec armes, bagages,. administration et finances . Pour autant que le con­servateur responsable soit un professeur du collège, les étu­diants pourront prêter leur concours comme avant pour l'aménagement et le gardiennage . Reste à reconsidérer le rôle de taxidermiste dévolu jadis au concierge et oublié dès 1926 à la mort de M. Glanzmann.

Page 18: L'Ecole valaisanne, annexe musee d'histoire naturelle, 1979

CHAKCELLERIE D'ÉTAT DU

CANTON DU VALAIS

i~XTBjU1 D"U P:ROTOtCOI.! DIS StAJlr -=-= - - - - _ .. _. f - - --

DU OONSE!IL D'ÉTAT Lois, décrets et réglements

Loi du 31 mai 1849 sur l'instruction publique, chap. IX, art 34.

La bibliothèque et le musée du lycée cantonal (n . ~ . r .: cf . art. 28-31) sont déclarés établissements nationau x. L Etat pour­voit à leur entretien et à leur accroissement.

Arrêté du 18 septembre 1858 sur la réorganisation des col ­lèges de l'Etat, art. 7 . Le professeur d'histoire naturelle est. respons?ble de la bon- I ne tenue du musée cantonal, et celuI de physique de la bon­ne tenue du cabinet de physique.

Loi du 4 juin 1873 sur l'instruction publique - section V -chap . 6 - Bibliothèque et musée - art. 121 . . L'Etat alloue chaque année une somme pour l'entretl~n et l'augmentation du musée d'histoire naturelle et des cabinets de chimie et de physique.

Page 19: L'Ecole valaisanne, annexe musee d'histoire naturelle, 1979

Mémoire sur des collections d'histoire naturelle pour être présenté au Conseil d'Etat

Tous les vallaisans ont du être satisfaits de la formation d'un local destiné à l'histoire naturelle dans le chef-lieu de notre canton; tous les hommes capables de l'enrichir doi­vent se ranimer en ce moment pour y porter leur tribut. C'est ainsi que nous avons vu s 'établir les superbes cabinets de

. Genève et de Lausanne. Le Gouvernement de son côté met- ; tra toute son attention pour faire réussir une entreprise aussi avantageuse.

Je m'estime heureux de pouvoir un des premiers concourir à cette b.elle œU'vre en offrant à ma chère patrie de superbes collectIOns de pla,! tes, d :insectes et de coquillages indigè­nes, dues aux SOinS assIdus et aux talents éminents d'un comp~triote que la mort nous a ravi à Paris en 1831. J'ajou­teraI a ces monuments des connaissances du jeune M. Mathey, une collection de minéraux que les occupations ne m'ont permis ni de completter ni de mettre en bon état.

Joseph Rausis Martigny, le 6 juillet 1832

A son propos il est bon de signaler que l'équipe du musée a été requise pour la préparation des appâts lors des campagnes de vaccination, organisées en 1978 et 1979 par /'Institut vétérinaire fédéral et le Service vétérinaire canto­nal

Page 20: L'Ecole valaisanne, annexe musee d'histoire naturelle, 1979

1 i

il l ê

Iii , Cabinet d'histoire naturelle

1853

1 Cet établissement, dû aux efforts : persévérans de quelques amis de la 1 science, éprouve le contre coup de

notre gêne financière . Nous som­mes loin d'appliquer à l'accroître

! l'empressement qu'on a mis à le créer et à le soutenir dans les pre­mières années de son existence. Les dons individuels que l'on y fai­sait ont, en grande partie, cessé, et pour surcrôt d'infortune, il a perdu l'homme généreux à qui le pays doit

:! non seulement l'excellente organi­,1 sation du musée, mais encore une 1. bonne partie des richesses naturel­'. les qu'il renferme. Le gouvernement

a décidé que le portrait de ce bien­faiteur éclairé serait placé au milieu

! de ces collections qu'il a pris tant de peine à former et auxquelles il a

. i voué quelques-unes de ses derniè­:1 res pensées. i

M. le chanoine Rion remplace M. l'abbé Elaerts, comme directeur du musée.

Le Département a fait quelques acquisitions, malheureusement fort peu importantes, pour être placées

: 1 dans . cet éta bl iS1

S:: :nl

'1 Etablissements auxiliaires

1 Avant de terminer le rapport du '1 Département de l'instruction publi-1 que, nous croyons devoir dire encore

' quelques mots de nos établisse-

1

ments auxiliaires d'instruction, tels j que le musée, le cabinet de physl-1 que, la bibliothèque cantonale, etc.

i l. Musée cantonal

Le musée a été fondé en 1829, par 1 les soins du R. P. Elaerts, de la

Société de Jésus. Ont contribué à cette fondation, l'Etat du Valais et la ville de Sion, par des apports en

R apports de gestion du conseil d'Etat Département de l'instruction publique

argent, et nombre de personnes de la ville et d'autres localités par des dons en objets.

La première collection minéralogi­que provenait du P. Daller, profes­seur à Bonn, et n'était qu'un dépôt fait par les Pères Jésuites. Cette col­lection leur a été restituée en 1843, et a été remplacée à la longue par des dons particuliers.

Les dons depuis la fondation, et sur­tout dans les premières années, ont été nombreux, sans être d'une gran­de importance . Les principaux achats depuis cette époque ont été faits par l'Etat du Valais, et sont: La collection des coquilles, l'herbier de M. le ch. Rion, et la collection géolo­gique de .M. l'ingénieur Gerlach, comprenant le massif des Alpes depuis le Mont-Blanc jusqu'au Sim­plon.

Voici comment se divisent les diffé­rentes parties de la collection actuellement existante:

1. Minéralogie, clas-sif. chimique d'après Dufrenoy 1050 objets

2. Géologie généra-le, classif. d'après le professeur Nerée Boubée 85 objets

3. Géologie de la partie occidentale de la Suisse, d'après le profes-seur Studer 100 objets

4 . Collection Ger-lach 723 objets

5. Pétrification 240 objets 6. Plantes (collec-

tion générale et valaisanne) clas-sif. par le ch. Rion, d'après Koch 4400 objets

7. Bois du Valais, donnés par M. le forestier cantonal Ant. de Torrenté Mammifères Oiseaux Reptiles Poissons

12. Crustacés et arachnid . 63 pièces

13. Insectes 2000 pièces 14. Collection généra-

le de coquilles, d'après Lamark 650 pièces

15. Coquilles fluv. et terrestres, d'après de Charpentier 128 pièces

16. Annelides et zoo-phytes 103 pièces

Le musée possède, en outre, une collection de monnaies très incom­plète et de peu de valeur, et quel­ques antiquités.

Le local est des plus défectueux et des plus étroits; il serait vraiment impossible de donner de l'extension à cet établissement sans le trans­porter ailleurs.

Nous ne doutons pas que, lorsque la nouvelle loi sera votée, l'Etat et la ville de Sion s'empresseront de construire un édifice digne de rece­voir cam me ils le méritent et le lycée et les établissements auxiliaires qui lui sont indispensables .

1873

Etablissements d'instruction.

auxiliaires

Ces établissements exigeraient des soins constants, et à cet effet des allocations plus considérables que celles qu'on y affectait jusqu'ici.

Musée. - Nous avons confié la direction du musée à MM . les pro­fesseurs de Riedmatten et Wolff, qui y ont mis un peu plus d'ordre, sans toutefois pouvoir y consacrer tout le temps voulu, vu la modeste rétribu­tion fixée au budget.

Nous avons surtout fait soigner la partie qui concerne la botanique, qui commencait à souffrir beaucoup d'un trop' long abandon. La . collec­tion des insectes, trop négligée aus­si, devra être remplacée en partie .

Une économie mal entendue en ces matières nous expose à des pertes considérables. Si nous voulons con­server notre musée, il faut y consa­crer le nécessaire, sinon, nous nous verrons bientôt forcés de remplacer à grands frais beaucoup d'objets qui se détériorent et qui ne seront bien­tôt plus que des rebuts . C'est ainsi que, pour économiser quelques cen­taines de francs, nous en aurons des milliers à dépenser, à moins qu'on ne préfère perdre le tout.

Notre musée s'est enrichi, pendant l'année 1873, d'une collection d'oiseaux de notre pays, qui ne s'y trouvaient point encore, d'un certain nombre d'antiquités la plupart de l'époque gallo-romaine et dont les plus Intéressantes ont été trouvées dans un tombeau à Muraz, près de Sierre, et de quelques monnaies. Ces rares achats absorbent très-vite nos ressources budgétaires, et nous regrettons de nous voir trop souvent forcés de laisser aller au dehors des objets intéressants, comme en four­nit encore notre pays. Nous avons tâché de remédier autant que possi­ble à cet état de choses en faisant par la voie de la publicité un appel au patriotisme de nos concitoyens, appel qui a trouvé peu d'écho jus­qu'ici .

Nous avons rencontré plus de géné­rosité en dehors de notre canton . M. Adolphe Blanchet, de Lausanne, qui a déjà donné de nombreuses mar­ques d'amitié à notre pays, nous a fait connaitre son intention de se dessaisir en faveur de notre musée du bel herbier que lui a laissé son père et qui a une valeur assez consi­dérable; mais il y a ajouté la condi­tion que cette collection soit placée dans un local convenable et non dans un «grenier» ou dans un «gale­tas». C'est ainsi qu'il appelle les sal­Ies du musée actuel: ce qui prouve encore qu'il est urgent de mettre la main à la construction du nouveau collège, dans lequel nous pourrons décemment installer le musée.

1874

Musée et cabinet de physi­que

Il s'est passé quelques années pen­dant lesquelles les collections du Musée n'ont pas sensiblement aug­menté. Cela tient aux circonstances sUivantes:

1. Le musée n'ayant pas eu jusqu'ici d'empailleur sur place, beaucoup d'objets qui étaient expé­diés hors du canton pour être prépa­rés ne rentraient plus, et ceux que nous perdions étaient presque tou­jours ceux qui présentaient le plus d'intérêt par leur rareté. Les prépara­teurs trouvaient toujours quelque prétexte pour se tirer d'affaire: la peau de l'animal était altérée, un accident fâcheux était survenu, etc., et comme il n'était pas facile de vérifier le fait, force était souvent d'y ajouter foi.

2. Les allocations pour les cabinets d'histoire naturelle, de physique, de chimie, etc., ayant toujours été peu élevées et les objets concernant l'histoire naturelle n'étant pas aussi indipensables pour l'enseignement que les instruments de physique, M . le professeur de Riedmatten, con­servateur du Musée et du cabinet de physique, a pendant ces mêmes années, porté sa principale attention sur ces derniers, en ne se procurant même que les appareils les moins coûteux et les plus nécessaires.

L'année dernière, par contre, nous nous sommes surtout occupé du Musée, et, pour réparer l'oubli un peu forcé dans lequel on l'avait lais­sé pendant quelques années, nous avons dû faire des réparations et des achats dont le chiffre dépasse assez sensiblement le crédit porté au budget. Nous avions d'ailleurs prévu cette dépense, et nous croyons à ce sujet devoir reproduire les lignes suivantes que nous extrayons de notre rapport de ges­tion de 1873: «Une économie mal

entendue nous expose à des pertes considérables. Si nous voulons con­server notre Musée, il faut y consa­crer le nécessaire, sinon nous nous verrons bientôt forcés de remplacer à grands frais beaucoup d'objets qui se détériorent et qui ne seront bien­tôt plus que des rebuts. C'est ainsi que, pour économiser quelques cen­taines de francs, nous en aurons des milliers à dépenser, à moins qu'on ne préfère perdre le tout». Nous n'avons pas cru devoir choisir cette dernière alternative, et nous avons préféré dépasser le budget.

M. Murmann, concierge au collége de Sion, nous ayant exprimé le désir d'apprendre l'empaillage des ani­maux, nous avons cru devoir con­sentir à sa demande, qui était appuyée par M. le conservateur du musée, et payer les frais de l'apprentissage qu'il a fait d'une manière assez satisfaisante chez le préparateur du musée de Fribourg.

La situation de notre musée s'est ainsi grandement améliorée. Il sera dorénavant possible, et c'est ce qui devra être notre principal but, de compléter la collection de la faune valaisanne, sans cependant négliger les échanges au moyen desquels nous pourrions avantageusement introduire dans notre musée des espèces exotiques.

M. Murmann, qui est entré en fonc­tion depuis peu de temps, a déjà fourni au Musée une douzaine d'ani­maux. Quand il sera pourvu de tout ce qui est nécessaire dans sa partie, la collection, nous l'espérons, se complètera d'une manière plus rapi­de .

M. le professeur Wolff a également fourni seize pièces provenant du cabinet de son père.

Nous avons fait mettre des vitrines dans les coins perdus du cabinet des oiseaux, afin d'augmenter la place réservée aux animaux, qui étaient entassés sans ordre.

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il

oiseaux ont été visités et nettoyés comme les années précédentes, tandis que les zoophytes et les ani­maux inférieurs ont été en plus pas­sés au vernis, ce qui ne peut se faire toutes les années. On a dû déplacer les animaux conservés dans l'esprit de vin pour changer le liquide qui avait perdu sa transparence.

La collection des plantes de feu M. le chanoine Rion est en ce moment repassée et mise en cartons par M. Wolff, aidé de ses élèves. Ce travail devant être fait minutieusement. ne sera probablement terminé que dans le courant de l'année prochai­ne .

Les antiquités n'ont guère augmen­té :il faudrait pour cela quelqu'un qui s'en occupât spécialement et fit une étude sérieuse de cette partie.

Nous .avons fait mettre en ordre j! lemédailler dans un meuble fermant l' bien. Il s'est enrichi d'une collection Il d'environ 400 pièces, dont 9 en or \ et une cinquantaine en argent. offer­Il tes par M. le conseiller d'Etat Bioley.

il i! Il

De son c6té, notre cabinet d'histoire naturelle vient de recevoir le bel her­bier de feu M. le comte Louis de Courten, de Sierre, dont les héritiers nous ont très-généreusement fait don.

1876

Musée et cabinets de physi­que et de chimie

Les acquisitions faites l'année der­nière pour le musée ont été très limitées tant à cause de la modicité de l'allocation portée au budget que par le fait du transfert de l'établisse­ment, moment peu propice pour songer aux achats. Nous les énumé­rons ci-après:

1. Cabinet zoologique: Il a été trouvé dans le jardin de M. Kohler à Sion un beau hérisson, et comme c'est le premier qui, à notre connaissance, ait paru dans ce dis-

trict nous en avons fait l'acquisition pour le musée.

La collection a été ensuite augmen­tée:

D'une paonne et de son petit. d'une sarcelle jeune, d'une bécassine, d'une mésange à longue queue, d'un loir et de deux chauves-souris .

2 . Pour le cabinet minéralogique il a été fait l'acquisition d'une trentaine de minéraux composés en partie d'espèces nouvelles se trouvant dans notre canton mais n'étant pas encore représentées dans notre musée. Nous croyons qu'il serait à propos de nous procurer une collec­tion typographique des minéraux du Valais . Non-seulement toutes les espèces de chaque localité devraient être représentées, mais les minéraux devraient en même temps être classés selon les roches dans lesquelles ils se sont formés, ce qui rendrait la collection très­intéressante et faciliterait l'étude de la formation des minéraux.

1892

Cabinet d'histoire naturelle

Les dépenses occasionnées par le déménagement du musée, y com­pris le montage et le démontage des vitrines, ayant été assez consi­dérables et ayant absorbé la plus grande partie du budget, les acquisi­tions n'ont pu être importantes; ce rapport aura par conséquent princi­palement pour objet l'installation du musée dans le nouveau collège .

Comme il fallait prévoir un emplace­ment suffisant pour les acquisitions futures, les trois salles au nord de la partie centrale des deux étages supérieurs ont été destinés à ce but. Pour le moment cependant on pen­se pouvoir loger les collections exis­tantes dans quatre salles. Celle des étages supérieurs recevra l'herbier et les collections s'y rapportant.

Dans la salle au levant. de l'étage du milieu, seront logés les oiseaux, les œufs et une partie des insectes; dans la salle du centre les mammi­fères, les reptiles, les coquilles et la collection biologique; dans la salle au couchant les collections minéra­logiques et géologiques.

Toutes les anciennes vitrines qui renfermaient les oiseaux ont été uti­lisées; pour cause de symétrie deux nouvelles ont été faites selon le même style (quoique peu pratique). Dans deux trumeaux de fenêtre ont été placées les petites vitrines déjà existantes de la collection Cropt; pour le trumeau a dû être construite une pareille aux deux autres. Ces trois vitrines ont été pourvues d'un socle pour les élever à une hauteur convenable.

La collection des œufs sera placée au bas de chaque vitrine des oiseaux, et logée dans des boites munies d'un couvercle transparent. de telle manière que les oiseaux avec leurs œufs, et autant que pos­sible avec leur nid, se trouveront dans le même compartiment.

Au milieu de la même salle sera dis ­posée une table pouvant contenir soixantes boites de 45 cm. sur 35 cm. renfermant un bon commence­ment de la collection entomologique valaisanne.

Dans la salle du milieu, deux ancien­nes vitrines sont placées l'une en face de l'autre; deux plus petites doivent être faites pour garnir les trumeaux des fenêtres et une gran­de sera disposée contre la paroi séparant la salle du corridor pour recevoir les grands mammifères .

Au centre de cette salle se trouve l'ancienne vitrine renfermant dans sa partie inférieure les reptiles, dans sa partie horizontale les coquilles et dans la partie supérieure verticale la collection biologique, représentant la vie et les dégats occasionnés par les insectes . Cette collection est fai ­te par les soins de Monsieur Mauri­ce Paul.

Contre une des parois encore libres seront exposées des tables conte­nant des dessins coloriés très bien réussis des champignons comesti­bles suspects et vénéneux.

Dans la salle au couchant ont été disposées , le long des parois mitoyennes, les anciennes vitrines des minéraux. Pour compléter la série deux nouvelles ont dû y être ajoutées

Pour garnir les trumeaux des fenê­tres, deux nouvelles vitrines sont en construction; elles sont munies de

deux portes vitrées déjà existantes. Le trumeau central est momentané­ment occupé par le buffet à tiroirs contenant la collection géologique de Gerlach. Toutes ces vitrines ont été placées sur un socle de 15 cm . de hauteur pour donner à l'ensem­ble un coup d'œil plus agréable .

Toutes les étiquettes des diverses collections ont besoin d'être renou­velées ou complètées, ce que le dévoué conservateur du cabinet se charge de faire quand le temps le lui permettra .

1940 Musée d'histoire naturelle Le travail ordinaire au musée con­siste dans le renouvellement et la mise en état des collections; mal­heureusement durant cette année les circonstances n'ont pas permis de réaliser ce programme qui sera poursuivi l'année prochaine .

Une fois la question de l'herbier au point, il faudra s'occuper de la mise en place de la collection de géolo­gie, commencée elle aussi depuis plusieurs années

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Quelques étapes du développement récent

En 1962 le chanoine Pierre Evêquoz, encore recteur du lycée-collège, agréait la suggestion du conservateur récem­ment désigné d'autoriser quelques étudiants volontaires à créer un groupe de loisirs en vùe d 'aménager de façon plus agréable les collections du musée et de les développer selon les circonsta nces .

Dans un premier temps on prit conscience des possibilités offertes pa r les lieux et les fina nces dis pOfl ibles. Pu is l'on visita les musées d'histoire naturelle de Berne et de Genève, récemment rénovés . Dans l'une et l'autre institution conser­vateur et élèves ont recu un accueil chaleureux et les con­seils prodigués par les spécialistes des diverses sections ont été bien utiles. Les contacts sont d'ailleurs permanents et se sont étendus à d 'autres musées, ceux de Lausanne et de Fri­bourg notamment.

" faut absolument relever l'appui concret du musée de Berne qui, grâce à l'obligeance et à la compréhension de son direc­teur, le Dr Huber, et à la serviabilité et à la compétence de son chef préparateur, M . Küng, nous a permis de démarrer efficacement. Tout un mobilier d 'exposition, moderne et spé­cialisé, a ainsi pu être acquis à des prix symboliques, et plus récemment, offert gracieusement. De même des pièces naturalisées nous ont été remises pour compléter nos col­lections sans grever trop nos maigres crédits . L'atelier de taxidermie du musée de Berne a exécuté divers gros travaux (têtes de l'âne et du mulet 2 e bouquetin mâle, biche de che­vreuil) pour des prix raisonnables et avec de grandes facilités de paiement (échelonnement sur 2 - 3 ans) .

Enfin, à l'occasion d'une réorganisation d'un grand diorama, le Musée de Berne nous fit cadeau du bison mâle d 'Améri­que.

D'autres naturalisations de moindre envergure ont été con ­fiées à des taxidermistes privés recommandés par les musées .

Ainsi pouvons-nous relever, dans les divers rapports de ces dernières années, quelques jalons sur le chemin d 'un renou ­veau de vitalité du musée .

tp

Quand le conservateur joue à Buffalo Bill!

1962 Etat actuel:

Le musée cantonal du collège de Sion a été conçu à la fois:

1. Pour conserver des spécimens rares et typiques de la fau­ne valaisanne (rapaces, gypaètes barbus, ours d'Hérémence, loup d'Eischoll, chamois gelé, bouquetin, marmottes, etc) et

2 . Pour présenter un échantillonnage valable des principales espèces animales .

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Les élèves se sont improvisés préparateurs ..

Au 1 er titre il est irremplaçable et mérite d'être mieux connu et complété. Une action auprès des amateurs, du service de la chasse et des sociétés de chasse et de pêche doit être entreprise . A peu de frais un abondant matériel peut être ras­semblé, en parfait état de fraîcheur. Le problème alors sera de payer les travaux de taxidermie, mais le moyen d'y échap­per?

En tant qu'aperçu du règne animal en général, le musée de Sion ne se distingue plus des collections d'une quelconque école d'enseignement secondaire moderne . A ce titre même il est bien dépassé dans sa conception et certaines pièces sont à éliminer, ne répondant plus à ce que l'on attend dans ce domaine.

De plus, il est notoirement insuffisant: reptiles et batraciens entre autres sont à rejeter et à remplacer; les poissons sont inexistants de même que les mollusques pour ne rien dire des protozoaires. Le règne animal semble commencer avec les insectes (dont les collections sont pour beaucoup dété­riorées et d'un abord délicat) pour sauter aux reptiles qu'il est difficile de prendre au sérieux. En fait, tout est en l'état de la fondation, à quelques points près .

Déve/oppemen t: Il convient donc:

1. de compléter les collections dans le sens d'un aperçu minimum et judicieux des principaux représentants des divers embranchements et classes (quitte à laisser pour plus tard les ordres, les genres et les espèces ... )

2. de remplacer par des sujets valables les pièces les plus détériorées ou inadaptées.

3. d'assurer une présentation plus moderne et plus adéqua­te (malgré l'exiguité des locaux)

4. de compléter certains thèmes par des tableaux, schémas, croquis, de même que par des préparations de dissection

5. plus tard, si le bâtiment actuel venait à disparaître, il con­viendra d'envisager des locaux adaptés aux diverses fonc­tions d'un musée cantonal d'histoire naturelle en y adjoi­gnant une section botanique, biologique et une section de pétrographie au moins . La géographie générale et celle du Valais (écologie, pédologie entre autres) devraient y trouver place .

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Notre office vétérinaire et nos écoles d'agriculture auraient certainement intérêt à faire connaître le résultat de leurs recherches et travaux en présentant au public (valaisan d'abord, étranger ensuite - tourisme) sous forme attrayante et frappante leurs découvertes, réussites ou principes de tra­vail

Crédits disponibles

Pour l'instant le budget alloue au musée d'histoire naturelle un crédit annuel de Fr. 2000.- (deux mille) dont on se demande, devant le maigre résultat enregistré, ce qu'il est advenu pendant si longtemps.

Il est bien entendu que c'est un crédit symbolique, mais il est non moi ns certa i n qu'il faut s 'en contenter pou r quelques temps encore . Les améliorations se feront donc en tenant compte de cette réalité .

1968

Conformément au programme présenté lors de la réouvertu­re du musée en juin 1966, l'aménagement des vitrines a été poursuivi par l'équipe d'élèves bénévoles, renouvelée et aug­mentée. L'intérêt des élèves qui y consacrent leurs loisirs , comme celui des visiteurs, est un encouragement certain et une preuve tangible que nous sommes sur la bonne voie .

* * *

Acquisitions et dons

Nous avons fait procéder à diverses naturalisations d'oiseaux et de rongeurs . Un aigle royal de très bel aspect a été remis au musée par le bureau du chef de service du Département militaire. Divers bioplastiques concernant la biologie et l'entomologie ont complété nos collections et pris place dans les vitrines aménagées l'an dernier.

Classement

La classification des documents et l'inventaire des pièces exposées ou de réserve ont été poursuivis . Grâce à la diligen­ce du préparateur et de son équipe personnelle (tous élèves bénévoles), le fichier des mammifères et des oiseaux a pu être mis à jour. C'est un gros travail de patience et de persé-

· et le résultat est digne d'estime

vérence pour lequel il faut féliciter ces jeunes gens. Nous avions en effet trouvé un fichier bien préparé, avec en-tête officiel et libellé adéquat, mais où ne figurait aucune indica­tion!

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Contemplation amicale

Visites

Les visites ont été maintenues les samedis et dimanches après-midi . Les élèves se sont relayés par équipes de deux pour assurer la permanence.

Pendant l'été le préparateur a accepté de consacrer un mois à mi-temps pour continuer ses travaux au fichier tout en assurant la permanence des visites . Le mois d 'août a été placé sous la responsabilité bénévole de quelques autres élèves.

Le nombre des visiteurs adultes croît de façon réjouissante . Quand nous pourrons faire un peu plus de frais pour signaler mieux l'institution, le public trouvera facilement le chemin du musée . .

Les écoles viennent plus fréquem ment et diverses classes primaires et secondaires de la ville ont demandé de pouvoir faire des visites commentées .

Le dimanche les enfants viennent souvent spontanément et se montrent très intéressés et très attentifs .

Manifestations culture//es et contacts

- Le musée a participé à l'exposition «Faune et flore» orga­nisée en mai-juin au Manoir par le cercle des Beaux-Arts de Martigny. Nous y avons présenté les rapaces du Valais ainsi que l'ours d'Hérémence et le loup d'Eischoll . A cette occa­sion le Musée a été mis à l'honneur par deux conférences qui nous ont été demandées .

- Jean-Claude Praz, élève de la classe scientifique 4 du collège de Sion, notre préparateur bénévole depuis deux ans, a entrepris, sous la direction du conservateur du musée, une étude intitulée : «Essai d 'étude sur l'hivernage des chocards à Sion)), travail qui a nécessité diverses séances d'observation et une technique de recherche scientifique étalées de novembre 1966 à février 1967. Le mémoire qui en est résul­té a été présenté à Genève, puis à Bâle, au concours interna­tional (da science appelle les jeunes)), section suisse . Notre représentant y a remporté un prix fort honorable et de ce fait a pu suivre un cours d'ornithologie en Allemagne. L'étude vient de paraître dans le N° 84 du Bulletin de la Murithienne .

LA LIGUE VALAISANN E

LA PROTECTION DES ANIMAUX

~I on nieur Fra nçois CA'I'Zr;l'LIS étudinn t

DIPLOME de mérite

et de dévouement

d ((/ Ct/Wl' d, III /Jra/a /ùm dt ... (wimQu."(

Pour son dévouemen t à l' éRa rd oes oi­

sea ux t l' étude d e leurs moeurs et son

act i on éd uca tive a u sein du Gr oupe

na t u r e du Collège.

L~SION.U. 4 f év r ier 1 97i

,/' .

En septembre, le même élève a conquis un grade à la station ornithologique de Sempach en recevant le brevet officiel de bagueur. (II anime depuis deux ans le groupe nature fondé en 1966 au collège dans le but de «développer chez les jeu­nes l'esprit d 'observation en leur apprenant à connaître les animaux, en particulier les oiseaux; en faisant des excur­sions dans la nature». Ce groupe complète et englobe l'équi­pe d'entretien du musée et y dispose d 'un local de travail) .

- Diverses demandes de rense ignements sur nos collec­tion nous sont parvenues du M usée de Genève et de celui de Berne avec lesquels nous avons d'étroits rapports de travail. De même nous avons répondu à des requêtes émanant de «Institut füt Waldbau» et «Eidg . Technische Hochschule» ain­si que du Comité N° 2 du «Conseil international des musées» dont le siège est au musée de l'Université du Colo­rado, Boulder, USA.

***

Il ressort de ces considérations que le musée cantonal d'his­toire naturelle est une institution qui a été trop longtemps négligée mais que son intérêt, toujours actuel, ne fait que croître avec sa valeur. Il serait bon d'y prêter plus d 'attention dans le cadre d'une saine exploitation des ressources natio­nales et dans l'intérêt bien compris de l'instruction de la jeu­nesse et de l'éducation permanente des adultes .

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7970 Comparaison entre le musee d'avant 7962 et le musee actuel

7. Espace disponible

En 1962

2 salles de 10,5 x 18,5 (2 étages) entrée directe sur cour à l'arrière du bâtiment 1 atelier bureau au total 400 m2 24 vitrines soit 71 mètres linéaires de vitrines

*

En 1970 3 salles de 10.5 x 18.5 (3 étages) avec entrée sur l'avenue de la Gare et hall du bâtiment 2 ateliers les combles comme dépôt soit au total 800 m2

92 vitrines soit 216 mètres linéaires de vitrines

En résumé surface doublée, longueur des vitrines triplée

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2 . Répanition pour exposition Collections

Les collections sont réparties en 3 sections : zoologie, miné­ralogie, botanique .

Zoologie: c 'est la section la plus spectaculaire, de 1948 à 1968 elle fut seule présentée au public .

Minéralogie: hors d 'atteinte du public durant une vingtaine d'années elle servit essentiellement aux cours du collège . Dès novembre 1968 elle est intégrée au circuit proposé au x visiteurs.

Botanique : il s 'agit essentiellement de la collection d'Othon Wolff qui rassemble et recense la flore du Valais de la fin du siècle dernier. Elle occupait une dizaine d'armoires et n'est plus en état d'être consultée efficacement. Elle a d'ailleurs dormi pendant 50 ans dans les corridors du collège .

Nos collections sont présentées dans:

3 salles comportant : 92 vitrines dont 14 aménagements en dioramas (par les soins des étudiants) en plus quelques grosses pièces sont disposées à même le sol, sans protec­tion, ou sur des socles et consoles . Les trophées et têtes naturalisées sont accrochées aux parois ou ornent les piliers et solives du rez-de-chaussée .

Sont présentés au public :

140 mammifères, 740 oiseaux, 30 reptiles, approximative­ment : 500 mollusques et coelentérés, 100 invertébrés, 5000 minéraux, soit environ 250 pièces nouvelles depuis 1962 (allant des gemmes au dromadaire en passant par le chien du Saint-Bernard et le fœtus humain) . plus: une partie de la collection de 300 œufs, quelques moula­ges de fossiles, divers squelettes pour l'anatomie comparée pièces uniques (historiques): le dernier ours tué en Valais (Hérémence) 1829 le dernier lynx tué en Valais (région Sion-Bramois) 1845 le dernier loup tué en Valais (Eischoll) 1947

A gauche : le mulet, facteur indispensable de l'économie du Valais jusqu 'à la motorisation A droite: l'âne, dont beaucoup ignorent qu'il est le père du précédent

Sont en réserve (pour recherche ou détermination) :

30000 insectes (environ) dans 280 tiroirs 20000 minéraux (environ) dans 144 tiroirs et plusieurs cais-ses et coffres . . x plantes dans l'herbier sus-mentionné (voir ci-dessous : un trésor endormI)

Remarque: Pour qui veut suivre l'itinéraire proposé en tenant compte des f iches de présentation , la visite dure une bonne heure .

Expositions et collaborations diverses

- Le musée a organisé du 8 au 24 novembre 1968, l'expo­sition ethnographique de M . Jean-Christian Spahni sur ((Connaissance de l'Amérique du Sud)}, exposition accompa­gnée de diverses conférences par l'explorateur.

- Le musée a encore été mis à contribution pour le prêt de plusieurs pièces pour l'exposition «Chasse et pêche» du 18 mai au 24 août 1969 au Manoir de Martigny. En retour il en a rapporté un chamois femelle qui manquait à son inventaire et que les organisateurs lui ont offert gracieusement après l'avoir fait naturaliser spécialement pour la circonstance .

. - TV - à l'occasion de la réouverture en 1965 déjà et lors de l'inauguration de la section «minéralogie» en 1968, la TV nous a envoyé un journaliste pour des reportages dans l'émission «Carrefour». De même au cours du mois de décembre 1968, la TV nous a demandé un scénario pour présenter le travail de l'équipe des jeunes dans l'aménage­ment du musée . Le tournage a pris les 3 jours qui précédè­rent les vacances de Noël et l'émission parut sur l'écran le 4 janvier 1969. Elle · fut reprise ensuite au début de juillet 1969.

- Notons encore la visite d'étude faite le 20.4.1969 par la société de minéralogie du Bas-Valais qui a montré un intérêt tout particulier pour notre collection minéralogique et crista­lographique . Le président nous a proposé son concours pour le classement l'étude de l'estimation tant des pièces expo­sées que des réserves . Visite encore du cerc/~ scie.ntifique du Rhône, section régionale de l'Institut de la VIe, SUIsse.

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- En liaison avec les musées d'histoire naturelle de Genève, Lausanne, Neuchâtel, Fribourg et de la ville de Vevey, le musée cantonal d'histoire naturelle de Sion participa aux tra­vaux de l'Année internationale de la protection de la nature (conférences, information par voie d'affiches, de presse et de TV). Dans ce cadre l'exposition itinérante passa à Sion durant le mois d'octobre, à la salle de la Matze .

1979

Nous ne rappellerons pas les vœux émis dans les précé­dents rapports ni les suggestions pour les divers aménage­ments et développements souhaitables ... puisque tout cela est actuellement en voie de réalisation . Question d'organisa­tion et de patience, c'est tout, car le principe est admis : le musée occupe dorénavant tout l'immeuble où il se trouve . Cela lui donne de l'air pour quelques années, le temps de trouver peut-être, si les circonstances le permettent, un asile plus vaste, que l'on pourra aménager de façon plus confor­me aux règles de la muséologie moderne, et mieux situé, car il faut reconnaître que, depuis le départ du collège, il se trou­ve dans un quartier assez éloigné du centre touristique de la ville .

Entre temps la toiture a été entièrement refaite, le mobilier s'est accru assez sensiblement et l'espace disponible a été judicieusement occupé . Divers dons ont enrichi nos collec­tion. Signalons entre autres l'arrivée du bison d'Amérique et du silure du lac de Morat, dons généreux du musée de Ber­ne; le don de Fr. 3000.- (trois mille) de l'écrivain Martin Gray (recette nette de sa conférence à l'Aula organisée par le musée) qui a permis d'installer à l'étage de la minéralogie une vitrine de gemmes fluorescentes.

Un taxidermiste privé a été chargé de la préparation d 'un espadon et de l'aménagement du diorama des cervidés .

Devant l'intérêt marqué pour la micologie, une grande vitrine a reçu une collection intéressante de champignons fort bien exécutés en matière plastique par une maison spécialisée . Ainsi l'étude peut se faire sur des modèles plus 'clairs que ne le seraient des préparations en bocal ou séchées .

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Un échantillon des 4000 papillons de la collection Rappaz La grande acquisition de cette année, qui sera présentée à

l'occasion du 1 50 e anniversaire, est certainement la collec­tion des papillons du Valais réalisée par M. Raphy Rappaz, achetée spécialement par le DI P et installée dans l'une des nouvelles salles.

Enfin, autre importante action et intéressante perspective : l'aventure des dinosaures!

Si en 1947 le Valais a connu de belles émotions avec le loup d'Eischoll, en 1979 il a vécu des moments d'incrédulité puis de satisfaction avec la découverte de traces de dinosaures sur le site du Vieux-Emosson, à 2400 m d'altitude.

Nantis du fait par les soins de la Murithienne, société de sciences naturelles, les musées de Genève, Lausanne, Bâle, Zürich et Sion ont uni leurs efforts pour tirer parti de la découverte. Ainsi, sous la direction scientifique de M. Weid­mann, conservateur du musée géologique de Lausanne, avec la collaboration de M. Georges Demathieu, spécialiste des reptiles du Trias et professeur aux universités de Lyon et Dijon, un camp de campagne a été organisé par les soins du musée de Sion, du 17 au 28 septembre 1979.

Le travail d'une dizaine de spécialistes et savants a permis de faire le relevé topographique d'une surface de 350 m2 comportant environ 800 traces de pas de dinosaures, de réaliser le relevé photographique de la même surface (400 photos) et de prendre 120 moulages qui permettront de retrouver en laboratoire les empreintes exactes et de les ana­lyser minutieusement.

Cela sera présenté au public, en temps utile (2-3 ans), en une exposition itinérante à travers la Suisse avant de trouver place, en copies conformes, dans les musées participants . D'ores et déjà le musée d'histoire naturelle de Sion réserve une salle à ce qui constituera un élément scientifique de pre­mière valeur. Aux dires de M . Demathieu, c 'est le plus presti­gieux document de cette nature connu à ce jour en Europe.

Son regard altier le dessert auprès du public

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27 .

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Un trésor endormi: j'herbier

Durant l'année 1970 le musée s'est adressé à M. l'abbé Schweitzer, botaniste, pour examiner l'herbier dont les car­tons recellaient des trésors inconnus. Par son rapport remis le 15 novembre 1970, nous apprenons que ce monument a été constitué, à cheval sur les deux siècles, par une équipe de scientifiques locaux avides de savoir et désireux d'enrichir nos institutions de travaux de valeur.

Parmi la douzaine d'auteurs qui y ont collaboré nous rele­vons des noms fameux tels que Rion, de Wolf, Wirtgen, Far­quet, de Courten, Becker.

Le rapport Schweizer dit ceci :

«Notre estimation du nombre de parts est évidemment très approximative. Le musée posséderat environ de 50000 à 75000 parts. Inutile de dire que ce nombre n'entre pas pour grand chose dans la supputation de la valeur scientifique de l'ensemble, comme va le montrer l'étude critique qui suit».

(Remarque: la part désigne la portion de végétal qui peut garnir suffisam- 1

ment une planche d'herbier) .

Après une étude de l'état de l'herbier et des suggestions d'aménagement, l'expert conclut:

«Je me rends compte que les divers travaux proposés remettraient les col­lections une fois terminées à un prix nettement supérieur à celui des her­biers du commerce. Et pourtant la matière première est là . Oui, mais des herbiers de ce genre n'existent pas dans le commerce. Et les faire constituer de fond en comble avec de nouvelles plantes fraîchement cueillies deman­derait des années de recherche et de récolte . Et à quel botaniste confier ce travail? L'intérêt scientifique de cet ensemble est indéniable. Il est immédia­tement visible dans les collections de Wirtgen, de Becker, et dans la mono­graphie H iéracium, (auxquelles on pourrait ajouter tel genre de la collection Wolf, (par exemple Rosa, bien traité en profondeur). Ce serait très regrettable que de telles valeurs demeurent enfouies. L'intérêt scientifique de Wolf et de AEV est en puissance . Il deviendra plus net le jour où Wolf sera mis en ordre et où l'on aura tiré au clair l'origine d'AEV, supposé attribuable à Besse et Farquet. Enfin la somme énorme de travail des anciens mérite d'être respec­tée, remise en valeur, pour être mieux reconnue et utilisée par leurs fils».

Voilà qui est clair.

Selon la recommandation expresse de cet expert il serait souhaitable et bienfaisant de soumettre son travail à une contre-expertise afin de décider de la suite à lui donner (et de l'avenir du trésor endormi).

Comment s'y prendre? à qui s'adresser?

Il ya encore du pain sur la planche .

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Et voici le ((monstre))

Nos pièces historiques

Chaque musée présente dans ses collections l'une ou l'autre pièce unique attestant l'existence de telle ou telle espèce animale dont l'habitat était la région intéressée et dont elle représente le dernier spécimen connu . A ce titre l'objet devient un témoin scientifique incontestable et acquiert une valeur historique.

C'est pourquoi, malgré un travail de naturalisation parfois défectueux et un aspect esthétique pas toujours en rapport avec l'élégance ou du moins la silhouette du vivant, la direc­tion des musées choie particulièrement ces monuments.

Ainsi pouvons-nous nous flatter de conserver le dernier ours du Valais (1829), les derniers lynx (1845), les derniers gypaètes barbus (le tout dernier est à Lausanne, hélas!) et le dernier loup dit «Monstre du Valais» (1947). Si nous nous contentons d'une brève mention pour les plus anciens, c'est faute d'avoir assez de renseignements précis sur leur captu­re . Par contre, vu son histoire récente et quelque peu mouve­mentée, il est indiqué de présenter plus longuement le loup d'Eischoll, légendaire de son vivant déjà.

Le loup d'Eischoll ou «Monstre du Valais»

Cette pièce est historique ... et légendaire à la fois. En effet sa présence en Valais faillit tourner au cauchemar tant par la nervosité qui s'empara du public devant le mystère des car­nages, des apparitions et disparitions échelonnés du 26 avril 1946 au fatidique 27 novembre 1947, que par les plaisante­ries que les gazetiers de toute la Suisse firent sur le compte des Valaisans. On nous prit pour des méridionaux galéjeurs quand ce ne fut pas pour des illuminés ou, pis, pour des rusés compères cherchant à tourner la loi sur l'abattage du bétail (!) .

Bref, 'on parla de lynx, de panthères, de chiens sauvages .. . et ce fut un loup. Malgré cette certitude il reste dans les mémoires le« Monstre du Valais».

Après toUt pourquoi pas: il y eut bien la Bête de Gevaudan et le dragon de Naters !

Ci-après nous reproduisons les rapports d'experts attestant l'identité du dernier loup tué en Valais.

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I l

Rapport du Dr Pierre Revi//iod directeur du musée d'histoire nature/le de Genève

Genève, 18 décem bre 1947

Cher Monsieur,

Voici les renseignements et observations que je puis vous donner en hâte aujourd'hui afin que vous puissiez les com­muniquer demain soir à votre société.

Malheureusement, comme vous, je n'ai pu voir le cadavre de ce loup, étant à Bâle à la fin de la semaine sensationnelle qui vit la mort du monstre!

Si j'avais été présent lors de l'arrivée du cadavre j'aurais pris d'autres mesures et fait faire d'autres photos que celles qui ont été prises par le préparateur. A mon retour, l'examen de la peau et celui du crâne m'ont bien persuadé qu'il s'agissait d'un loup. La fourrure est épaisse, la queue très touffue, plu­tôt cou rte, ga rn ie de poils auss i longs dess us que dessous, lui donnant un aspect cylindrique . La fourrure est tachetée noire et fauve . Le long du dos une bande noire se prolonge sur la queue qui en dessous est d'un fauve pâle ainsi que le dessous du corps aussi d'un fauve pâle uniforme, tandis que les flancs sont tachetés de noir. Les membres aussi dans leur partie supérieure tandis que les jambes sont fauve clair. Au membre antérieur une bande noire se prolonge à l'épaule presque jusqu'au poignet. Les mesures suivantes ont été pri­ses sur le cadavre écorché:

Ligne de profil de l'occiput à l'anus 91 cm. Queue, de l'anus à l'extrémité de la queue ver-tébrale 36 cm. Idem avec le mouchet de poils env. 46 cm . De la tête du fémur à la tête de l'humérus sur cadavre Hauteur au garrot prise sur le cadavre écorché et couché Largeur maximum de la corbeille thor-acique (Largeur prise aux épaules) . La cage thoraci-

66 cm.

63 cm. 27 cm .

que du éhien est plus arrondie 23 cm. Longueur de l'oreille que j'ai prise sur la peau 10 cm .

Mesures du crâne Long. totale

occiput à pré- Largeur Canine Carnassière maxillaire crâne sup.2 P 4 sup. M 1 inf.

cérébr. hauleur- largeur longueur

Loup du Valais 258.- 64.2 36.2 15.9 25 .5 28.3 du Labrador 254.- 66 .- 29.7 15.- 24.6 27.5 du Labrador 262.- 67.7 36.2 17.3 27.- 30.5 sans provenance Europe? 252 .- 66.- 33.- 16.- 27.4 31 .2

Chien Saint-Bernard 244.- 63.4 24.5 11 .8 20.- 24.4 Terre-Neuve 231 ;- 63.3 23 .3 11.9 20.- 22.8 race indéterminée 240.- 57.5 24.4 12.1 21 .- 24.2 d'Esquimaux, Groenland 221.6 66.- 18.- 13 .7 20.7 22 .6

Longueur des rangées des dents

Loup

Chien

1

Valais Labrador Labrador Europe?

Saint-Bernard Terre-Neuve

Molaires et prémolaires sup. mm.

89.-84.2 91.5 87 .7

Molaires et prémolaires int.

93.6 94.6

104.-96.5

race indéterminée d'Esquimaux, Groenland

79.-72.-75 .-69 .8

87.2 81 .5 86.5 77.6

Les personnes présentes dont M . le Dr Mermod ont été frap­pées par la forme des yeux petits, obliques de couleur gris­vert, la brièveté des oreilles et de la queue touffue et tombant droit.

Le crâne a été nettoyé et m'a permis les constatations sui­va ntes :

Par ses dimensions absolues, par le ~développement et les dimensions des dents il n'y a pas de doute qu'il s'agisse d'un loup . Il est presque de la taille du plus fort loup de notre collection, qui est un exemplaire du Labrador de l'espèce C. occidenta 1 is .

Par de nombreuses mesures il est très semblable aux crânes 1

des loups mesurés, et notablement plus fort que les crânes de Saint-Bernard et de Terre-Neuve de nos collections.

La différence est très notable en ce qui concerne les dents, comme le montrent les quelques mesures que j'ai choisies pour vous .

Les mesures rapportées à la longueur du crâne montrent aussi les caractères du loup dont le crâne est relativement moins développé dans sa partie cérébrale que dans sa partie faciale que chez le chien dont le crâne cérébral est relative­ment plus large . Enfin il est intéressant de constater que l'état de ce crâne nous montre qu'il s'agit d'un individu jeu­ne. Si la dentition de lait a fait place à la dentition définitive, ce changement a cependant eu lieu très récemment, toutes

' Ies dents sont d'une fraÎCheur remarquable . A peine remar­que-t-on à la loupe un début d'usure sur le bord des incisives

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inférieures . Celles -ci ont toutes encore leurs lobes latéraux. Or ce lobe latéral disparaît chez le chien par l'usure en pre­mier lieu sur les incisives internes inférieures entre 6 mois et un an et demi . En admettant que l'usure est la même chez le loup (et il semble que l'on peut admettre que l'usure pro­gresse même plus rapidement chez l'espèce sauvage) on ne peut attribuer plus d'un an et demi à ce sujet. Le remplace­ment des dernières molaires a bien lieu chez le chien entre 6 et 7 mois . Ce loup aurait donc entre 18 et 19 mois.

Il est donc admissible que les responsables des premières victimes signalées il y a un an et demi seraient les parents de ce sujet qui, lui, serait né dans notre contrée en mar-avril 1946 .

Il y a deux observations importantes à signaler : les molaires et la prémolaire supérieures portent des taches brunes et la troisième prémolaire droite supérieure manque. Me deman­dant s'il s'agissait de carie ce qui aurait pu permettre l'hypo­thèse d'un animal provenant de captivité, je me suis adressé à un de nos collègues le Dr Périer,médecin-dentiste, dont le rapport après examen et radiographie conclut qu'il s 'agit de taches pigmentaires qui se trouvent fréquemment chez les enfants. C'est donc encore un caractère qui confirme la jeu­nesse du loup du Valais .

La radiographie n'a montré aucune trace de germe de la troi­sième prémolaire définitive. Il ne s'est donc pas formé de germe du tout, les traces que l'on voit à la place de la dent sont celles des racines de la dent de lait en train d 'être obtu­rées par formation d'un tissu osseux spongieux jeune . C'est une anomalie qui peut se rencontrer chez l'animal sauvage .

J'en conclus qu'il s'agit d'un loup né à l'état sauvage, il y a environ un an et demi.

Recevez, cher collègue, mes meilleurs messages .

Le directeur du Muséum d'histoire nature/le de Genève :

Pierre Revi//iad

Observations sur les particularités maxillo-dentaires du loup du Vala/s.

L'état de la denture et des procès alvéolaires révèle un indivi­du adulte mais très jeune. L'émail est lisse, net; aucune tra­ce d'abrasion, abrasion qui s'établit pourtant très vite chez l'animal sauvage . Tout ceci montre que la deuxième denti­tion ne s'est opérée que récemment .

Les deux premières molaires supérieures présentent une particularité intéressante . Au centre de la face d'occlusion, à la base du sillon séparant les deux cuspides sectoriales ves­tibulaires, se trouve une petite fossette fortement colorée en brun grisâtre et donnant à première vue, l'aspect très net d'une carie. Mais un sondage des surfaces ne révèle ni per­foration ni décalcification de l'émail . Un léger grattage à la curette de la pseudo-carie de la molaire droite n'a mis en évi­dence qu'un fond intact et poli .

A la face antéro-interne de la cuspide mésiale des Pm 4 (sectoriales), on distingue aussi deux taches brunes que l'on pourrait - surtout celle de gauche - considérer comme des caries au début. Mais un examen attentif, à la loupe, montre qu'il s'agit simplement de taches pigmentées qui se sont formées à des endroits où la glaçure de l'émail est moins parfaite qu'ailleurs .

Ces pigmentations dentaires sont aussi fréquentes chez l'homme, surtout chez les enfants où elles présentent une gamme de teintes étendue allant du jaune rougeâtre au vert et même au noir plein. La constatation de l'absence de carie n'est pas sans signification car «les carnivores à l'état sauva­ge sont pratiquement indemnes de carie». On peut consulter à ce sujet l'intéressant ouvrage de F. Colyer : «Abnormal con­ditions of the teeth of animais in their relationship to similar conditions in man». (The Dental Board of the United King­dom, 1931) .

Il faut encore signaler sur ce crâne un fait curieux. La prémo­laire 3 supérieure droite manque tandis que la symétrie est en place de la façon la plus normale. A la place de la dent manqua nte, on voit une dépress ion tria ngu la ire, peu profon­de, dont le fond est formé par un tissu spongieux à larges mailles . Etant donné la jeunesse du sujet, il est difficile d'admettre que la prémolaire permanente soit déjà tombée 1

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1 i

sous l'effet d'un traumatisme. Dans ce cas il se serait pro­duit non une luxation totale, mais une fracture coronaire avec racines restant en place; or il n'y a pas trace de racines, ce que démontre aisément un simple examen en translumina­tion . Comme, chez les Canidés, les 3 prémolaires postérieu­res sont des dents diphysaires et que la cicatrice alvéolaire ne correspond pas du tout à la forme de la dent de rempla­cement, la se.ule explication est qu'il s'agit d'une anomalie réductrice avec abortion totale du follicule de seconde denti­tion. Des faits de ce genre sont assez exceptionnels chez les carnivores; Colyer en signale un cas (deux Pm) à la mâchoire inférieure d'un lévrier russe . Dr A .-L. Périer

Les viscères de ce loup ont été transmis à M . le professeur Baer de l'Université de Neuchâtel pour étude des parasites . M . Baera trouvé des Ténias (Toenia hydatigena) dont les lar­ves se rencontrent surtout chez le mouton. Il s'agit d'un Ces­tode que l'on trouve aussi chez le chien .

Les exploits officiels du (( monstre)) 1946 1947 Total

Mund 5 Nanztal 8 Tbrbel Eischoll Rarogne 5 Val de Tourtemagne 42 Iisee - Mereschi 45

(+ 1 veau) Zinal 16

Ayer porc

10

3 2

17 12

12 (+ 1 veau)

15 8 3 2 5

59 58

29

Chandolin 5 5 IIlgraben 4 4 Inden 21 21 Saint-Martin 2 1 3 Zaté (Evolène) 10 5 15 Ferpècle 5 5 soit au total 233 chèvres, cabris, moutons, agneaux (dont 2 veaux et 1 porc)

Bibliographie:

- Bulletin de la Murithienne, (études détaillées par 1. Marié­

tan) fascicules LXIII, 1945-46 et LXIV, 1946-47 . - Archives de la police cantonale, service de la chasse.

- Almanach du Valais, 1949.

L'ours d'Hérémence

C'est à la fois le dernier ours tué en Valais et la première grande pièce du musée - (1829) .

Les ours ont laissé maintes traces dans le pays . Outre des pattes clouées sur la paroi de certains chalets d'Anniviers ou d'Hérens, dont certaines étaient encore visibles avant guerre, plusieurs localités ou lieux-dits attestent de la présence assi­due de ces animaux, aux temps jadis. Ainsi Orsières, le Plan de l'ours, le Pas de l'ours, la Pierre à l'ours (aujourd'hui la Piste de l'ours) sans oublier la grotte de l'ours, au-dessus de Tanay, où l'ethnologue Spahni a découvert des dents d'ours des cavernes .

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Le gypaète barbu

Souvent calomnié, le gypaète barbu est un immense et gra­cieux vautour d'une envergure de 2,5 m à près de 3 m. Son plumage est très caractéristique : il a la tête blanche, ornée d'un masque noir qui va du bec jusqu'au-dessus de l'œil et se prolonge par des touffes de plumes formant la barbiche qui lui a valu son nom. En vol, on le reconnaît aussitôt à ses longues ailes et à sa queue en losange . Le dessous du corps est d'un roux pâle, les ailes, le dos et la queue sont ardoise. Jusqu 'à l'âge de 5 ans, les jeunes sont brun foncé .

Son aire de distribution va du sud de l'Europe, y compris l'Espagne, la Sardaigne, la Corse, la Sicile, la Grèce et les Balkans, par le Moyen-Orient jusqu'au nord de l'Inde, au Tibet et dans le sud de la Chine. Il fréquente aussi certaines régions du nord-ouest de l'est et du sud de l'Afrique . Il aime les montagnes, les sierras espagnoles, l'H imalaya et ne des- r

cend en plaine que pour se nourrir.

A une allure royale, à un vol d'une grâce extrême, les gypaè­tes barbus allient une lâcheté que leur grande taille ne lais­serait pas supposer. Les gypaètes barbus se nourrisent de charogne. Ils semblent particulièrement friands de la mœlle des os, avalent entriers les plus petits et laissent tomber les plus gros d'une certaine hauteur afin de les fendre. Une lan­gue rigide aux bords incurvés leur sert sans doute de gouge pour en extraire la mœlle .

Chassé, comme tous les rapaces victimes de leur réputation de prédateurs et considérés pour cela comme des animaux nuisibles, le gypaète barbu, jadis ornement de nos Alpes, a complètement disparu de chez nous dans le cours du XIXe siècle. Le dernier, victime accidentelle du progrès (électrocu­tion sur la ligne à haute tension de la Lonza , près de Viège), se trouve au musée d'histoire naturelle de Lausanne .

On étudie actuellement l'éventualité d'une réintroduction de ce bel oiseau . Les problèmes que cela pose ne sont pas d'ordre psychologique, les rapaces ayant été entièrement réhabilités et étant protégés sur tout le territoire de la Suisse, mais d'ordre pratique: il faut en effet partir de sujets nés en captivité à qui on doit réapprendre à vivre, à se nourrir et à se comporter en liberté dans un milieu naturel ... quoique hostile encore, hélas!

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Le lynx

La distribution géographique du lynx commun couvre la plus grande partie des régions tempérées septentrionales du glo­be. En Europe, où il abondait en maintes régions au début du XIXe siècle, il a beaucoup régressé . Il existe encore en Suè­de, en Norvège, en Finlande, en Russie et dans les pays Bal­tes, ainsi qu 'en Pologne, en Europe centrale, dans les Bal­kans et en Espagne . On tente de le réintroduire dans les Alpes et dans plusieurs régions de l'Allemagne fédérale.

Le lynx est un carnivore sédentaire qui vit solitaire, sauf pen­da nt la période des a m ou rs. Il est actif au crépuscu le et pen­dant la nuit. C'est un animal forestier qui habite aussi bien la plaine que la montagne . Certaines adaptations morphologi­ques lui permettent de vivre dans des pays où l'enneigement hivernal est important.

Dans les forêts d'Europe centrale le lynx se nourrit de préfé­rence de chevreuils. Il dévore aussi des marcassins, des liè­vres, des écureuils . Dans les Carpates il détruit aussi des renards et des chats sauvages. En montagne il consomme des chamois malades, des marmottes et, ce qui est plus désagréable, des moutons domestiques .

Ce dernier point fait obstacle à sa réintroduction dans nos montagnes où sa présence constituerait pourtant un facteur précieux d'équilibre écologique .

Le couple du musée (la femelle se trouve provisoirement en compagnie de chats sauvages dans une vitrine du 2e étage!) est dépareillé. Le mâle est le dernier lynx du Valais , tué dans la région de Salins en 1845

Et maintenant?

Plutôt que de composer un memoire acadefl)ique à allure scientifico-litteraire, nous avons jugé pre­ferable de collationner une fois les elements qui permettront un jour de faire une histoire de notre institution.

N'est-il pas plus passionnant d'aller à la decouver­te des faits relates de façon fragmentaire dans les archives comme on parcourt les diverses sections 1

d'un musee en se laissant impressionner au gre des rencontres, quitte à revenir sur tel ou tel de ta il ? Cela pique la curiosite et laisse au visiteur un goût d'aventure et l'illusion d'une découverte active et personnelle.

Dans le cas present la plus originale de ces decou­vertes est sans doute celle que feront les lecteurs en apprenant que les recentes ameliorations sont depuis quinze ans le resultat d'un engagement volontaire et perseverant d'etudiants desireux d'occuper leurs loisirs en s'instruisant et en partici­pant activemént à une entreprise de culture gene­raie. C'est d'ailleurs ce qui a incite la TV à renouve­ler cette annee son experience de 1969 en consa­crant une semaine de janvier au tournage d'une emission donnee à deux reprises en mai et août.

Cette valeur pédagogique du musee d'histoire naturelle devait être soulignee car il est regrettable que l'on fasse d'habitude trop grand cas des erreurs des jeunes plutôt que de leurs efforts posi­tifs.

Enfin nous voici, après un siècle et demi qui fait de notre institution le plus ancien des musees can­tonaux, au seuil d'une nouvelle etape avec l'espoir d'un rajeunissement propre à lui donner plus d'eclat et un regain d'interêt, tant pour le public valaisan que pour les touristes qui constituent l'un des piliers de hotre economie.

Le conservateur

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Directeurs du musée

R. P. Etienne Elaerts SJ 1829-1845; 1848-1853 RR . PP. Jésuites 1845-1848 Chanoine Rion 1853-1856

* * *

de Riedmatten' Pierre-Marie 1856-1881 Wolf Othon 1881-1890 Wolff Edouard 1891-1913 Dr Wuilloud Henri 1913-1919 M . Haenni William M . Kigger, professeur école normale M . Meckert Charles 1922-1962 M . Deléglise Maurice dès 1962

Préparateu rs-taxiderm istes

M . Wechsler 1872-1874 M. Mu rm a n n 1 874- 1 895 M. Glanzmann 1895-1925 puis plus rien jusqu'en 1965 où les étudiants du Iycée­collège se chargèrent de la nouvelle organisation intérieure. Malheureusement le poste de taxidermiste n'a plus été repourvu.

Locaux

7829 - Collège des Jésuites-Valère, en face de l'église de la Tri­

nité - Bâtiment à l'ouest du précédent sur la rampe d'accès à

la place - Bâtiment Philippe de Torrenté, rue de Lausanne .

7892 - Collège de Sion, 40 av. de la gare - nord de la Planta

7947 - Bâtiment actuel (ancienne salle de gymnastique du collè­

ge devenue successivement salle du Grand Conseil, Tri­bunal cantonal (affaire Fardel) puis durant la guerre 1939-45 dépôt de vivres de l'Office de ravitaillement). 42, avenue de la Gare.

Bibliographie

Jérôme Zimmermann Essai sur l'histoire du collège de Sion - Sion 1914. Aymar - Bression M . l'abbé E. Elaerts ... dans Galeries biographiques - histori­ques - Paris. André Donnet Le musée de Valère et la protection des monuments d'art et d'histoire en Valais jusqu'en 1935 - ln Vallesia 1 - 1946 -Sion . Archives cantonales Recueil des lois - Rapports de gestion du Conseil d'Etat -DIP Collège de Sion Comptes - Correspondance et rapports (Archives cantonales DIP-AI3) .

Photos: Mme Métrailler-Borlat; MM . Preisig, Biner.

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Aperçu statistique

Adultes Enfants * Total

1966 (depuis juin) 174 1843 2017 1967 373 1365 1738 1968 520 1726 2246 1969 651 1372 2023

** 1 970-71 -72 1973 335 1260 1595 1974 271 1382 1653

*** 1975 433 1434 1867 1976 400 1429 1829 1977 377 1537 1914 1978 833 1678 2511 1979 (jusqu'au 1 er

novembre) 665 1888 2553

* Dans ces chiffres sont comprises chaque annee 30 clas­ses de la ville et 20 classes du collège, soit en moyenne 1000-1200 elèves. Le solde comprend des classes d'autres communes et des visiteurs du dimanche .

** Arrêts ± longs pour divers travaux d'amenagement (refection du toit en 1970, escalier et hall d 'entree).

*** Cette annee represente assez bien la moyenne annuelle.

• Table des matières

En guise d'introduction Préface Le musée, instrument indispensable de l'instruc-tion permanente ... .. ................................... ....... .. ...... . Aperçu historique

institution ...... .................... . . locaux .. ......... .... ..

Quelques témoignages d'époque Le fondateur R. P. E. Elaerts, jésuite, puis prêtre séculier ......................................................................... . Jalons à travers les documents officiels Rapports de gestion du Conseil d 'Etat Quelques étapes du développement récent Comparaison entre le musée d'avant 1962 et le musée actuel Un trésor endormi : l'herbier Nos pièces historiques

le loup d'Eischoll ou «monstre du Valais» l'ours d'Hérémence le gypaète ,barbu ... .............. .... . le lynx .. ... .............................................. ...... ..

Et maintenant ............................... .. .......... .. .. .. ..... .. .... ..... . Directeurs du mu sée Loca ux Bibliographie Aperçu histori que

7

14 15 16

19 31 36 40

48 59 60 60 67 69 70 71

74

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+

Document tiré à part de l'Ecole valaisanne Revue mensuelle du personnel enseignant du canton du Valais

Sion, novembre 7979