israël acutalités n°198 - bis

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GRATUIT - Numéro 198 - Edition du Mercredi 1er Février 2012 Journal Israélien en langue française

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Toute l'information en provenance d'Israël

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Page 1: Israël Acutalités n°198 - bis

GRATUIT - Numéro 198 - Edition du Mercredi 1er Février 2012 Journal Israélien en langue française

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

Directeurs de la publication

Alain SayadaTel: 06 68 17 25 55

Rédacteur en chefEliahou Ben Yéouchoua

Directeur commercial Israel:Sigalit Siksik Sitbon06 67 78 40 00

Régie publicitaire exclusiveEpsilon Media Associés77bis, rue Robespierre93100 MontreuilFrance

Crédits photoAFP, Reuters, Alain Azria

Directeur commercial France:Yohann Azoulay06 68 75 46 26

Commerciaux :Elyahou Sayada01 48 97 46 85

Israël Actualités est une marque déposée en France

La onzième plaieLe temps est venu où même en Israël, on parle de la pluie et du beau temps…

Tous les jours, nous mesurons la hauteur de la neige tombée sur les cimes du Hermon et comp-tons avec émotion les centimètres d’eau qui se sont rajoutés au Kin-nereth. L’hiver se sent si bien ici qu’il s’est installé du nord au sud du pays. Il faudra penser à agran-dir la station de ski du Hermon, assaillie par un peuple en quête de blancheur et de splendeur. Oh mais qu’ai-je donc dit qui fâche ? Doit-on geler aussi nos mouve-ments sur les montagnes ? Assad est bien occupé avec ses oppo-sants…

Mais vous souvenez-vous de l’époque où l’Europe, la France en tête, voulait nous pousser dans ses bras, prétextant qu’il était un partenaire fiable et stable pour l’avenir de la région, ce même Bachar qui disait vouloir tremper ses pieds dans le lac de Tibériade en préambule à toute discussion de rapprochement ? Merci mon D. qu’il n’ait daigné s’asseoir ni avec Olmert ni avec Tsippi… Avec Erdogan, ils auraient formé une belle équipe pour gagner le même oscar que le trio d’Oslo ! D. fait bien les choses ; à nous de le constater. D’ailleurs, 84 % de la population juive en Israël croit en D. : c’est ce que révèle une étude menée par l’Institut israé-

lien pour la démocratie. Et 72% estiment que la prière a le pouvoir d’améliorer la situation, 67% sont convaincus que le peuple juif est le peuple élu. On peut tous constater la force actuelle de cette onzième plaie frappant l’Islam qui nous entoure.

La haine du juif n’a pas disparu, mais elle s’est transformée aussi en guerre fratricide, cruelle et sans limite. Les chrétiens eux-mêmes sont les premières victimes de cette barbarie généralisée depuis l’Égypte, en passant par la Sy-rie jusqu’en Afrique noire. Ces mêmes occidentaux restent sou-mis à un conquérant qui n’a pas évolué depuis la fameuse nuit du 14 Nissan.

Notre société est saine dans son ensemble et nous devons tous œuvrer pour qu’elle soit toujours plus juste, plus humaine. Chaque courant qui forme la richesse unique de notre pays doit avan-cer vers l’autre, dans l’écoute, la parole et l’absence de jugement superficiel. En tant que peuple qui traverse tous les jours la mer rouge, nous devons rester soudés à notre Torah, à nos frères et à notre terre ; respecter le monde qui nous entoure sans pour autant nous soumettre à ses idées qui s’avèrent souvent bien loin de nos valeurs et de notre réalité…

Avraham Azoulay

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

La revue de presse LSB signale cette information : « Sadok Chou-rou est un des députés tunisiens d’Ennahda (le parti islamiste mo-déré qui a remporté les élections haut la main). Le 23 janvier, au Parlement, il a demandé de sévir contre ceux qui osent encore ma-nifester dans les rues alors que la révolution est achevée.

Ceux qui font des sit-in et qui bloquent les rues, a-t-il dit, il faut les punir comme le dit le Coran : ‘les tuer, les crucifier, les amputer, les expulser’. Le propos a suscité une certaine émotion chez les libéraux et la colère des artisans de la révolu-tion de jasmin. Interrogé à la radio le lendemain, Sadok Chourou a réitéré son propos, expliquant : ‘Ce n’est pas

un appel à la haine mais un appel à mettre fin à ces faits qui sont un crime envers le peuple et méritent un châti-ment des plus sévères’. Et ces châti-ments sont dans le Coran.

Il s’agit en effet du verset 33 de la 5e sourate : ‘La récompense de ceux qui veulent faire la guerre contre Allah et son Messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient ex-pulsés du pays’. Or ils sont coupables de faire la guerre contre Allah et son Messager, tous ceux qui ne sont pas contents que leur révolution ait dé-bouché sur la dictature de l’islam ».

PAR:Michel Garroté

Quand l’islamisme modéré devient exterminateur

Ankara ne permettra pas à Khaled Mashaal de déménager le «bureau politique» du Hamas en Turquie, a rapporté lundi le site Todays’s Zaman. Selon le rapport, le vice-premier ministre turc Bulent Arinc a déclaré que l’installation de Mashaal en Turquie était «hors de question». Il a également nié les informations suggérant qu’Ankara a promis 300 millions de dollars de

fonds d’aide au groupe terroriste Hamas qui dirige la bande de Gaza.

Le bureau politique du Hamas a décidé de déménager suite à l’agita-tion croissante en Syrie. Il recherche un autre pays arabe pour accueillir son siège, mais n’a jusqu’à présent pas réussi à en trouver un. Mashaal a récemment visité la Turquie qui, contrairement a ses collègues de

l’OTAN, reconnaît le Hamas comme un parti politique légal. L’Occident considère le Hamas comme une orga-nisation terroriste. Arinc a pourtant insisté sur le fait qu’un tel déménage-ment était hors de question.

Arinc a souligné que l’objectif ultime de la Turquie était «de réaliser un processus de paix entre Israël et les factions politiques palestiniennes unies,» ajoutant que la Turquie es-time que «le renforcement de l’unité des palestiniens bénéficiera au peuple palestinien et au processus de paix.»

En attendant, le premier ministre du Hamas, Ismail Haniyeh, a quitté la bande de Gaza lundi pour une tournée régionale, qui devrait inclure l’Iran, le Qatar, le Koweït et Bahreïn. Haniyeh voyage avec son conseiller politique, Youssef Rizq, son ministre du loge-ment et des infrastructures, Youssef al-Mansi, et deux membres clés du Hamas, Yehia Sinwar et Rawhi Mus-taha. Ces deux derniers ont été libérés des prisons israéliennes en 2011 dans le cadre de l’accord qui a vu la libéra-tion de Guilad Shalit.

La Turquie refuse d’accueillir le siège du Hamas

Les ministres des affaires étran-gères britanniques et français se rendent à New York lundi pour soutenir les efforts de la Ligue Arabe visant à faire pression pour une résolution des Nations Unies visant à enrayer la violente répres-sion des manifestations en Syrie. Le ministre britannique des affaires étrangères, William Hague, et le français Alain Juppé, ont tous deux confirmé qu’ils assisteraient aux pourparlers de l’ONU prévus mardi.

Le premier ministre du Qatar, Hamad bin Jassim, et des responsables de la Ligue Arabe sont également attendus pour faire pression sur la Russie et la Chine pour qu’ils ne mettent plus leur veto à une résolution du conseil de sécurité de l’ONU.

La Russie a insisté sur le fait qu’elle ne soutiendra aucune résolution qui pourrait permettre une intervention militaire étrangère en Syrie. Lundi,

il a été rapporté que le gouvernement syrien a accepté de venir à Moscou pour des entretiens avec des repré-sentants de l’opposition.

Il n’est toutefois pas encore clair si les représentants de l’opposition se-ront eux d’accord pour de telles dis-cussions, ayant par le passé dit que la fin des violences était une condition pour entamer le dialogue.

Le ministère français des affaires étrangères a déclaré qu’Alain Juppé se rend à New York pour «convaincre le conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités face à l’aggravation des crimes contre l’humanité commis par le régime syrien.»

A Londres, le bureau du premier ministre britannique David Cameron a exhorté Moscou à reconsidérer sa position. «La Russie ne peut plus ex-pliquer le blocage à l’ONU et fournir une couverture a la répression brutale du régime,» a déclaré un porte-parole

de Cameron. Selon les Nations Unies, au moins 5 400 personnes ont été tuées en 10 mois de violence.

Les discussions de mardi devraient se concentrer sur un projet de résolution basé sur un plan de paix de la Ligue Arabe. Ce plan appelle à une transi-tion de deux mois vers un gouverne-ment d’union nationale en Syrie.

Un responsable britannique, qui a requis l’anonymat, a déclaré que l’ONU chercherait à ce l’approbation d’une résolution appelant à des pro-grès pour la fin de la crise. Le conseil de sécurité menacerait de possibles sanctions si aucun progrès n’est fait dans les deux semaines, a-t-il dit.

Toutefois, le texte soulignerait qu’il n’y a pas de plan pour une inter-vention militaire en Syrie, bien que l’option ne sera pas explicitement ou définitivement écartée, a ajouté le res-ponsable.

Les ministres européens veulent une résolution de l’ONU sur la Syrie

Dans la localité de Harish dans le Nord d’Israël, les fidèles se rendant à la prière du Shabbat, samedi 28 janvier dans la matinée, ont trouvé leur synagogue brûlée. Le feu a consumé la structure de cette syna-gogue, un Sefer Torah ainsi que des Téphilin et des livres de prières. Bien que la thèse d’un incident d’origine court-circuit qui aurait été à l’origine de cet incendie ait été émise, selon les pompiers sur place, le feu ne se serait pas déclaré acci-dentellement.

Harish est une située dans une région à forte concentration de localités arabes. De sorte qu’un incendie d’ori-gine nationaliste ou islamiste arabe n’est pas à exclure. Toutefois, ce n’est pas l’incendie pour lui-même qui constitue l’essentiel de cette infor-mation, mais le fait que les médias l’ont pratiquement ignoré. En effet, en octobre dernier (voir ici) un feu dans une mosquée en Basse Galilée dont les dommages étaient minimes avait suscité une fièvre médiatique sur toutes les ondes israéliennes.

Des émeutes de résidents arabes avaient éclaté. Le Premier ministre et tous les chefs de partis avaient fait de la surenchère pour condam-ner les « extrémistes juifs » supposés avoir mis le feu à cette mosquée. Une équipe spéciale d’enquête policière a été chargée de cette affaire, et au-jourd’hui, quatre mois après, aucun responsable n’a été arrêté. Tous les suspects juifs arrêtés ont été relâchés.

Cette information avait été relayée avec non moins de passion dans les médias étrangers. Or le feu déclen-ché dans la synagogue de Harish, une profanation de lieu de culte juif, ne suscite que très peu d’émoi dans l’espace médiatique : aucune émeute, aucun commentaire, aucune condam-nation de la part du Bureau du Pre-mier ministre, aucune équipe d’en-quête spéciale n’a été créée pour faire la lumière. De sorte que dérogeant à nos confrères, nous ne reprenons cette information, mais plus de 48 heures après qu’elle ait eu lieu.

par Meir Ben-Hayoun

Synagogue sinistrée l’information est pratiquement passée inaperçue

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

Un tiers des détenus dans les pri-sons de Grande-Bretagne sont des musulmans et l’islam attire un grand nombre de candidats. Un des exemples les plus frappants est la prison de Feltham, où 229 prison-niers parmi les 686 détenus sont musulmans, selon les chiffres du ministère britannique de la Justice.

Par:Sabrina Hania

Les agents pénitentiaires disent qu’il y a beaucoup de fidèles dans les

prières du vendredi et que les déte-nus se répartissent entre la mosquée et la salle de gymnastique. Comme écrit sur le Daily Mail , la plupart des convertis à l’islam font cette demande afin de pouvoir manger plus correcte-ment et de plus ils ont une meilleure protection et un système plus confor-table. Il y a aussi des preuves qui dé-montrent qu’il y a une radicalisation des détenus. Tant qu’ils restent dans leur logements privés, cela ne gênera personne…

De plus en plus de prisonniers britanniques se convertissent à l’islam

Le chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien Ha-mas, Khaled Mashaal, est arrivee en Jordanie dimanche en com-pagnie du possible héritier du trône du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani. Les deux hommes ont été accueillis à l’aéro-port d’Amman par une délégation officielle jordanienne dirigée par le prince héritier Hussein, le fils d’Abdallah II. Le chef terroriste a

ensuite été reçu par le roi dans son palais.

C’est la première visite officielle de Mashaal en Jordanie en tant que lea-der du groupe islamiste Hamas, qui a été banni du royaume hachémite en 1999. Il y a échappé à une tentative d’assassinat du Mossad en 1997.

Ses récents voyages en Jordanie ne l’étaient que dans le cadre person-

nel. Mashaal sera également reçu par le premier ministre jordanien, Awn Shawkat Al-Khasawneh, ainsi que par le chef des services de renseigne-ments, Faysal Choubaki.

Il est accompagné par plusieurs dirigeants du groupe terroriste, dont Mousa Abou Marzouk. L’objectif de la visite est de «tourner une nou-velle page dans les relations entre la Jordanie et le Hamas.» Il semble que ce soit surtout l’occasion de préparer le terrain à une discussion pour une réouverture des bureaux du groupe terroriste dans la capitale jorda-nienne.

Des sources proches du Hamas ont déclaré que Khaled Mashaal s’abs-tiendra de demander cela lors de cette visite, et que si la Jordanie finissait par accepter, il n’y aurait aucune acti-vité armée du Hamas en Jordanie.

Divers rapports indiquent que la famille Mashaal a quitté la Syrie et est à Amman avec d’autres familles importantes du groupe terroriste. La Jordanie aurait autorisé le transfert à la condition qu’il n’y ait pas d’acti-vité du Hamas dans le pays.

Le chef du Hamas rencontre le roi de Jordanie

Nous avons rapporté à plusieurs reprises les importantes difficultés financières que le Hamas rencon-trait, alors que se distendaient ses liens avec l’Iran, en raison du refus des islamistes de s’engager dans un soutien trop ostentatoire au régime de Bashar Al-Assad. Les islamistes pourraient prochainement bénéfi-cier d’un important «ballon d’oxy-gène» en provenance de la Turquie, qui pourrait lui octroyer une aide annuelle de 300 millions de dollars.

Ismaïl Hanyeh, premier ministre de Gaza, en tournée dans les principales capitales de la région, aurait obtenu des assurances en ce sens d’Ankara. Il a été chaleureusement accueilli en Turquie, qui a fait de la réconciliation entre les frères ennemis palestiniens (Hamas-Fatah), un de ses chevaux de bataille politique dans la région.

Dès dimanche soir, la diplomatie turque entamait une série de circon-volutions pour expliquer qu’elle ne «financerait pas le Hamas « mais qu’elle était «bien sur, impliquée

dans l’aide humanitaire en faveur de la bande de Gaza».

Hanyeh aura donc son argent ! La Turquie ne voudrait surtout pas être prise la main dans le sac à financer une organisation classée comme ter-roriste par les USA et l’Union euro-péenne. Hanyeh aurait fait au gou-vernement de Recep Erdogan un état détaillé de ses besoins et des risques : la totalité de l’aide iranienne (250 à 300 millions) trainerait à être versée, aurait été réduite; le Hamas risque ainsi de ne pas pouvoir continuer à payer ni ses fonctionnaires, ni ses milices.

Des médias turcs ont par ailleurs confirmé, l’information démentie à plusieurs reprises, selon laquelle Khaled Meshaal, le chef du bureau politique du Hamas, aurait définitive-ment quitté son ancien quartier géné-ral en Syrie, et songerait à la transfé-rer au Qatar ou en Jordanie.

par l’excellent Gerard Fredj

La Turquie financera le Hamas

Le Ministere de la Defense des Etats-Unis est persuade que les bombes «destructrices de bunkers» les plus grosses a la disposition de l’armee americaine ne sont pas ca-pables de detruire les installations nucleaires fortifiees iraniennes. C’est ce qu’a publie le journal «Wall Street Journal» dans la nuit de vendredi. Dans l’article publie, il est revele que des membres du Pentagone sont arrives a la conclu-sion que les bombes convention-nelles, d’un poids de 14 tonnes, ne sont pas suffisantes et qu’il faut les ameliorer.

Le principal soucis est l’installation d’enrichissement d’uranium des ira-niens «Pordo» a cote de la ville de Qom. L’installation qui contient des centrifugeuses de nouveau modele est construite sous une montagne.

Un ancien cadre du Pentagone, spe-cialiste du dossier iranien, a declare qu’a l’heure actuelle seule une arme nucleaire tactique est capable de de-truire cette installation. «A partir du moment ou les choses commenceront a se passer sous la montagne, alors tu auras besoin de quelque chose pour detruire cette montagne.

Le Ministre de la Defense des Etats-Unis, Leon Panetta, a reconnu lors de l’interview accordee au journal, que

ces bombes sont insuffisantes face aux installations iraniennes les plus fortifiees. D’apres lui, elles neces-sitent encore des efforts de develop-pement, mais il est sur qu’apres, ces bombes seront pretes pour cette mis-sion. «nous essayons encore de les developper», a declare Panetta.

Il a ajoute : «le developpement de ces bombes n’est pas destine a trans-mettre un signal a un pays en parti-culier. C’est une possibilite que nous pensons devoir avoir notre arsenal, et nous continuerons d’y investir».

Ainsi, il a precise aussi qu’a au-jourd’hui la bombe la plus lourde fe-rait de «gros degats» aux installations nucleaires souterraines de l’Iran, mais ne les detruirait pas complete-ment. «Nous sommes dans une phase de developpement, et je suis persuade que nous sommes tres pres, disons ca comme ca. Nous travaillons encore sur ces bombes, car il n’est pas facile d’etre sur qu’elles feront ce que nous voulons», a-t-il conclu.

D’apres un autre cadre de la secu-rite, les Etats-Unis ont d’autres possibilites de faire reculer le pro-gramme nucleaire iranien - en plus des bombes. «Elles ne resument pas du tout les moyens a notre disposition pour faire face au probleme».

Un autre cadre officiel a precise que le Pentagone est parfaitement capable de mettre en place une capacite plus importante de bombes avec l’aide combinee de missiles guides qui em-pecheront l’acces aux sites.

«Il y a un interet a ces installations profondes dans la montagne, mais il faut toujours y rentrer et en sortir», a-t-il precise. Cette semaine le Pen-tagone a demande au Congres de financer l’amelioration des bombes qui leurs permettra de penetrer plus profondement dans le sol avant d’ex-ploser. Jusqu’a maintenant, les ame-ricains ont construit 20 bombes de ce type pour une somme de 330 millions de dollars.

La demande actuelle de budget est d’un montant de 82 millions de dol-lars. Le Senat prepare d’autres sanc-tions Suite aux sanctions decretees par les americains sur la banque cen-trale d’Iran et l’embargo europeen sur le petrole iranien, les legislateurs de Washington continuent d’essayer d’aggraver la punition contre Tehe-ran. Les dirigeants de la commission banquaire du Senat a informe de son intention de presenter la semaine prochaine une loi qui augmentera les sanctions economiques contre Tehe-ran.

Le but : porter encore plus atteinte aux revenus du petrole de Teheran et for-cer ses dirigeants a abandonner leur programme nucleaire. Les senateurs des deux partis qui se tiennent der-riere cette initiative parlent d’atteinte directe a l’organisation des tankers de la societe maritime nationale, a la societe nationale de petrole iranienne, et aux entites etrangeres qui achetent du petrole a des groupes en rapport avec les gardiens de la revolution.

Traduit de l’hebreu par David Goldstein pour Haabir-haisraeli

Les Etats Unis ne sont pas capables de détruire les installations nucléaires iraniennes

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

Au début du processus d’Oslo, il y a de cela 18 ans, Shimon Pérès publia un livre intitulé « Le Nou-veau Proche Orient. » Le but de ce livre était de justifier l’accord signé avec l’OLP, et d’offrir une vision du Proche-Orient que ces accords étaient censés engendrer : une zone de paix, de progrès, et de croissance économique. Une région dans laquelle la guerre et le terro-risme seront remplacés par la coo-pération et le progrès scientifique.

par:E. Navon

J’ai récemment suggéré à la biblio-thèque de l’Université de Tel-Aviv de retirer ce livre de la section « relations internationales » et de le transférer à la section « science fiction. » Mais je dois reconnaître à Shimon Pérès que le titre de son livre était bien choisi et prémonitoire : dix-huit années après la signature des Accords d’Oslo, une nouveau Proche-Orient a effective-ment émergé.

Un Proche-Orient qui est au bord d’une conflagration militaire entre l’Iran, Israël et les États-Unis. Un Proche-Orient où le Shiisme iranien a la mainmise sur l’Irak, sur la Syrie et sur le Liban. Un Proche-Orient dans lequel deux anciens alliés stra-tégiques des États-Unis, l’Égypte et la Turquie, sont devenus des répu-bliques islamiques pro-iraniennes.

Un Proche-Orient dans lequel la plus haute autorité religieuse de l’Autorité palestinienne, le Mufti Muhammad Hussein, déclarait il y a deux se-maines dans une cérémonie publique que tuer les Juifs est le devoir de tout Musulman.

Ce nouveau Proche-Orient est en réalité en gestation de depuis trois décennies, et plus exactement depuis 1979. C’est en effet en 1979 qu’ont eu lieu presque simultanément trois événements majeurs qui ont boule-versé le Proche-Orient : la révolution iranienne, l’Accord de paix entre Israël et l’Égypte, et l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique.

Ces trois événements se sont certes produits indépendamment les uns des autres, mais ils ont tous trois déclen-ché des forces dont nous ressentons les effets aujourd’hui.

La révolution iranienne ne fut pas seulement une révolution contre un régime autoritaire pro-occidental. Elle fut aussi, et surtout, une révolte de l’Islam contre la suprématie de l’Occident –une suprématie qui com-mença à s’affirmer au 16e siècle et qui culmina avec le colonialisme européen en Afrique du Nord et au Proche-Orient.

Le régime khomeyniste se présenta comme une alternative à l’occidenta-lisation et comme un point de rallie-ment du monde musulman contre un Occident accusé de l’asservissement et de la décadence de l’Islam. Depuis trois décennies, l’Iran bâtit un arsenal militaire et un réseau d’alliances au Proche-Orient.

Cette stratégie a partiellement réussi et sera couronnée de succès si les États-Unis n’affrontent pas l’Iran comme ils affrontèrent l’Union so-viétique. Le deuxième événement

fut l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique. Cette invasion cristallisa le fondamentalisme musul-man contre le communisme athée.

Et cette cristallisation de l’Islam radi-cal fut encouragée par les États-Unis qui virent dans les Moudjahidin un allié irremplaçable contre l’Union so-viétique. Mais si la révolte des Mou-djahidin avait pour cible l’occupant russe, c’est l’Occident au sens large qu’elle considérait comme ennemi. Cette haine de l’Occident en général et des États-Unis en particulier fut tragiquement confirmée par les atten-tats du 11 septembre.

Le troisième événement fut l’Ac-cord de Camp David entre Israël et l’Égypte. Qualifié d’accord de paix, il s’agissait en réalité d’un accord économique et politique entre les États-Unis et l’Égypte. Sadat finit par comprendre qu’il n’avait pas d’option militaire contre Israël et donc que l’alliance avec l’Union soviétique avait perdu sa raison d’être.

L’absence d’une option militaire si-gnifiait que seule l’alliée d’Israël, les États-Unis, était capable de livrer le Sinaï à l’Égypte moyennant un chan-gement d’allégeance. Tel fut le deal entre l’Égypte et les États-Unis : en échange de l’abandon de son alliance avec l’Union soviétique, l’Égypte récupérerait le Sinaï et recevrait des États-Unis une aide financière qui lui était indispensable.

L’Égypte n’étant pas une démocratie, la décision personnelle de Sadat ne reçut pas le soutien populaire néces-saire à un véritable accord de paix. Et l’Égypte développa une relation de dépendance, voire même de servilité, vis-à-vis des États-Unis au moment même où l’Iran humilia les États-Unis en pillant l’ambassade améri-caine à Téhéran.

Pendant trois décennies, Moubarak fut subventionné par les États-Unis pour maintenir l’Égypte dans le camp occidental puis, après l’effondrement de l’Union soviétique, pour écarter les Frères musulmans du pouvoir. Mais l’aide américaine ne profita pas au peuple égyptien.

Elle fut utilisée pour équiper l’ar-mée égyptienne et pour financer le système clientéliste du régime de Moubarak. En attendant, la révolte des Frères musulmans ne faisait que couver et elle était encouragée par un Iran violemment anti-américain et anti-israélien. La Pax Americana au Proche-Orient est en train de s’effon-drer. L’armée américaine s’est retirée d’un Irak gouverné par les Shiites et téléguidé par l’Iran.

Les États-Unis n’ont pas réussi à éliminer le pouvoir des Talibans en Afghanistan et à stopper le pro-gramme nucléaire iranien. Et ils ont perdu deux de leurs principaux alliés au Proche-Orient : l’Égypte et la Tur-quie. Enfin, le gouvernement amé-ricain a récemment été contraint de réduire son budget militaire de façon drastique. Face à l’affaiblissement re-latif des États-Unis au Proche-Orient, l’Iran peut compter sur deux alliés de taille : la Russie et la Chine.

La Russie de Putin a ravivé la straté-gie soviétique du soutien automatique des ennemis régionaux des États-Unis. Quant à la Chine, elle continue-ra de s’opposer aux sanctions contre Téhéran à cause de sa dépendance pétrolière vis-à-vis de l’Iran.

C’est d’ailleurs la raison pour la-quelle les États-Unis et l’Union euro-péenne ont dû faire cavalier seul sur la question de l’embargo pétrolier. Face à ce nouveau Proche-Orient, quelle doit être la stratégie des États-Unis et d’Israël ?

D’abord de ne pas répéter les erreurs du passé. Tant l’invasion de l’Afgha-nistan par l’Union soviétique, que la révolution islamique en Iran et l’al-liance américano-égyptienne furent le résultat d’un aveuglement idéolo-gique. La politique d’apaisement de Carter vis-à-vis de l’Union soviétique eut pour effet d’encourager les Sovié-tiques dans leur politique d’agression.

L’abandon par Carter du Shah d’Iran pour cause de violation des droits de l’homme eut pour effet d’installer un régime non seulement plus répressif que son prédécesseur mais également

anti-américain.

La tentative d’acheter l’Égypte pour contrer les communistes puis les is-lamistes finit par s’effondrer sous le poids de la répression politique, de la pauvreté, et de l’attrait idéologique des Frères musulmans. Il faut donc que les États-Unis remplacent l’apai-sement par la dissuasion. Comme l’a dit Churchill, apaiser l’ennemi c’est nourrir le crocodile en espérant qu’on sera dévoré en dernier.

La politique d’ouverture de l’Admi-nistration Obama vis-à-vis de l’Iran et de la Russie a été un échec cuisant dont il est temps de tirer les leçons. Israël, quant à elle, doit tirer la leçon des concessions territoriales et des retraits unilatéraux. Dans un Proche-Orient islamiste, la théorie des « ter-ritoires contre la paix » est plus futile que jamais. L’annulation probable de l’accord de paix avec Israël par l’Égypte islamiste prouve que la paix est réversible tandis que les retraits territoriaux ne le sont pas.

Mais, surtout, le combat des isla-mistes contre Israël est idéologique et religieux. Il a trait à l’existence même d’Israël et non à ses frontières. Et donc un retour d’Israël à ses an-ciennes frontières ne mettra pas fin aux revendications et aux combat des Islamistes, au contraire. Ne pas répé-ter les erreurs du passé, cependant, ne suffit pas. Il faut une vision et une stratégie face à un Proche-Orient qui s’islamise et face à un Iran qui continue de diviser la communauté internationale grâce à ses ressources pétrolières.

La Chine ne peut pas se passer du pé-trole iranien parce qu’elle consomme près de 10 millions de barils de pé-trole par jour. En 2003, la Chine est devenue le deuxième importateur de pétrole au monde après les États-Unis, et elle deviendra le plus gros importateur mondial d’ici 2025.

Mais c’est l’économie mondiale, et pas seulement la Chine, qui dépend du pétrole. L’Europe a attendu la se-maine dernière pour imposer un em-bargo pétrolier à l’Iran, alors même que le programme nucléaire iranien

est connu depuis de nombreuses an-nées.

Cette dépendance pétrolière aux conséquences géopolitiques désas-treuses est due au monopole du pé-trole dans les moyens de transports terrestres, maritimes et aériens. L’Oc-cident doit briser ce monopole pour mettre fin à sa dépendance pétrolière.

C’est un objectif réalisable, et tant les États-Unis qu’Israël en ont fait leur priorité. Le monopole du pétrole dans les transports sera brisé à terme par les moteurs électriques et par les bio-carburants. Israël est déjà à la pointe de la technologie dans ces deux do-maines, et Israël doit mener le com-bat du monde libre pour mettre fin à la dépendance pétrolière.

Un Proche-Orient qui aura perdu l’arme du pétrole est un Proche-Orient qui ne tiendra plus les grandes puissances en otage. Mais même dans l’ère post-pétrolière, le Proche-Orient continuera d’être armé d’une idéologie que ne cesse de se renforcer ces dernières années : celle de l’Isla-misme. Cette idéologie est conqué-rante et menaçante, et elle ne fait que se renforcer face aux concessions et aux retraits d’Israël.

Au lieu de nourrir le crocodile, il faut parler son langage. Puisque les Isla-mistes justifient leur combat par les Écritures saintes, qu’à cela ne tienne : le peuple juif ne peut que gagner sur ce terrain.

Tant la Bible que le Coran sont des plus explicites sur le fait que la terre d’Israël a été donnée au peuple juif. Jérusalem est mentionnée à 656 re-prises dans la Bible et pas une fois dans le Coran.

Le même Coran confirme que les Juifs reviendront sur la terre qui est la leur. C’est ainsi, par exemple, que le Coran dit dans le verset 104 de la 17e Sourate : « Nous avons dit aux enfants d’Israël : Habitez cette terre.

Quand l’autre promesse se réalisera, nous vous ferons revenir en masse. » Plus Israël se détache de son passé et de ses racines, plus les Arabes nous considèrent comme de étrangers et des envahisseurs, et plus ils nous combattent.

Et lorsque Israël se rattachera à son passé et à son histoire et dira avec fierté aux Arabes et au monde que le peuple juif n’a fait que revenir chez lui conformément aux Écritures, alors nous serons acceptés et reconnus par nos voisins.

Le monde ne nous respectera que lorsque nous nous respecterons nous-mêmes, et le Proche-Orient arabo-musulman ne nous reconnaîtra que lorsque nous serons fidèles à la foi qui est la notre et que les Musulmans respectent.

La nouvelle carte du monde peut pa-raître menaçante, mais elle est en réa-lité porteuse d’un éventuel dénoue-ment, qui dépendra en grande partie des choix d’Israël.

Par Emmanuel Navon – Profes-seur de Relations Internationales à l’Université de Tel Aviv

Israël et la nouvelle carte du monde

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7L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

Aux portes de Gaza : les éclaireurs bédouins de Tsahal veillent

Avez-vous déjà entendu parler des soldats du Bataillon de Reconnais-sance du Désert ? Déployés dans les zones les plus dangeureuses situées le long de la frontière avec la bande de Gaza en raison de leurs compé-tences exceptionnelles, ces soldats sont presque exclusivement issus de la communauté bédouine, et se sont volontairement engagés dans Tsahal.

La plupart des soldats de l’unité rem-plissent le rôle d’éclaireurs ; leur connaissance parfaite du désert et de la région leur permet de remplir au mieux leur mission, alors que d’autres soldats mettraient des mois à apprivoiser et à dominer ce nouvel environnement.Les années passées volontairement dans des zones peu peuplées et désertiques et à vivre en extérieur ont appris à ces soldats à de-venir les Sherlock Holmes de Tsahal.

Ils vérifient les chemins de sables aux frontières et sont capables de repérer une empreinte dans le sable. Ils en tirent des informations essentielles, et désuisent s’il s’agit là d’une menace.En hébreu, on les appelle les “Gas-hashim”, qui désigne des “traqueurs”, mais dont la traduction littérale est “antennes”.

Les soldats du bataillon de recon-naissance utilisent leurs capacités de traqueurs pour vérifier les chemins de sables à toutes les frontières du paysLe bataillon a été fondé en 1987 notamment pour s’adapter particu-lièrement aux besoins des soldats bédouins et ainsi d’encourager leur engagement dans l’armée israélienne.

La plupart des commandants du ba-taillon sont Bédouins, et sont les pre-miers de leurs familles à servir dans Tsahal. La communauté bédouine n’est pas obbligée de servir dans l’ar-mée, ce qui fait de tous les soldats du bataillon des volontaires.

Ils risquent leurs vies chaque jour près de la bande de Gaza, et effec-tuent des patrouilles dans des zones relativement proches de leurs propres maisons. Ces soldats ont participé activement à tous les conflits majeurs dans la bande de Gaza.

Les soldats du bataillon de recon-naissance utilisent leurs capacités de traqueurs pour vérifier les chemins de sables à toutes les frontières du pays

En 25 ans d’existence, le Bataillon de Reconnaissance du Désert a déjà reçu deux medailles pour les performances et résultats exceptionnels observés au cours d’opérations.En 2004, cinq de ses soldats ont été tués dans l’attaque terroriste près de Rafah au sud de la bande de Gaza.

Un tunnel rempli d’explosifs avait explosé sous un poste de contrôle en charge de la sécurité des Palestiniens qui transitent par le point de passage entre la bande de Gaza et Rafah en Égypte.

Juste après l’explosion, deux Pales-tiniens armés avaient fait irruption dans le poste de contrôle de l’armée israélienne et avaient ouvert le feu sur les soldats israéliens qui avaient riposté.

Armée de Défense d’Israël

Exclusif : Le renseignement amé-ricain a remporté des victoires im-portantes en 2011, notamment avec la capture d’Oussama Ben Laden et les neutralisations d’autres hauts placés d’Al-Qaïda… Mais une éva-luation de la menace livrée à une commission du Sénat américain, le 31 janvier, montre que la tâche n’en est pas plus simple pour au-tant en 2012. C’est ce qui ressort aujourd’hui d’un rapport transmis par des diplomates étrangers.

Avec plus de 40 ans d’expérience dans ce domaine, le directeur du ren-seignement national James R. Clap-per a déclaré au comité des services secrets du Sénat qu’il « n’a jamais vu un tel éventail de défis complexes. Jamais auparavant la communauté du renseignement n’a été appelée à maîtriser la complexité de telles ques-tions, si grandes en nombre et dans un environnement aux ressources limi-tées », a t-il dit.

De G à D : le directeur du FBI Ro-bert Mueller, le directeur du Natio-nal Intelligence James Clapper et le directeur de la CIA David Petraeus Cette évaluation des menaces dans le monde est un rituel annuel à Washing-ton. Le terrorisme reste la première menace citée dans le rapport. Mais sans Ben Laden et sans l’émergence d’un nouveau leader fort, Al-Qaïda est affaibli. Malgré tout, Clapper prédit que « les filiales régionales continueront à promouvoir l’agenda djihadiste. »

« La prolifération des armes est éga-lement une menace sérieuse pour la sécurité occidentale et américaine, » a expliqué Clapper, parlant directement de la menace nucléaire iranienne et de l’exportation des missiles balis-tiques nord-coréens.

Concernant l’Iran, les membres de la commission du Sénat se sont engagés dans des spéculations quant à savoir si 2012 pourrait être l’année où les di-rigeants de Téhéran mettrait en place l’assemblage d’une arme nucléaire. «Considérant la vision du monde du Guide Suprême iranien, vision qui consiste à savoir si l’Iran sera plus fort ou non avec l’assemblage d’une bombe atomique, nous considérons qu’il n’a pas encore pris cette déci-sion. »

La guerre cybernétique est également citée comme un problème de sécu-rité majeur en raison de l’importance croissante des technologies de l’in-formation comme élément clé de l’in-frastructure des sociétés modernes.

«Nous prévoyons un cyber-environ-nement dans lequel les technologies émergentes sont développées et mises en œuvre avant que les réponses sé-curitaires soient mises en place», a affirmé le directeur du renseignement national américain selon le rapport obtenu

La sénatrice Barbara Mikulski, repré-sentante de l’Etat du Maryland, a parlé avec une certaine inquiétude de l’insuffisance américaine à être plus

agressif dans l’élaboration de straté-gies pour se protéger des cyber-me-naces.

Selon elle, la lutte contre la cyber-criminalité n’est pas suffisamment développée aux Etats-Unis. «Interpol [l’Organisation internationale de po-lice] affirme que la cybercriminalité est en pleine croissance et affecte les secrets d’Etats et les secrets commer-ciaux » a-t-elle affirmée selon notre rapport.

Mikulski pense sérieusement que le congrès est défaillant dans les solu-tions qu’il propose pour lutter contre la cybercriminalité et le cyber-terro-risme. Enfin, dernière crainte majeure : « la radicalisation d’éléments privés chez eux ».

Le directeur du FBI, Robert Mueller a expliqué à la commission du Sénat que « les personnes se radicalisent, ils se forment sur Internet et apprennent à construire des engins explosifs improvisés et d’autres mécanismes dangereux. » Mueller affirme que le FBI a eu un certain nombre de succès en 2011 dans le nombre d’individus de ce type interpelés par le FBI. « Ce sont des loups solitaires et imprévi-sibles ».

Des représentants des sept agences de renseignement et de contre-espion-nage américains assistaient à cette réunion annuelle.

Jonathan-Simon Sellem

Rapport des renseignements américains « jamais les défis n’ont été aussi complexes »

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

Les inspecteurs de l’AIEA arrivent en Iran

Une équipe de l’agence interna-tionale de l’énergie atomique est arrivée en Iran dimanche matin pour une mission visant à éclaircir ce qu’elle appelle «d’importantes questions en suspend» sur le pro-gramme nucléaire de Téhéran, a déclaré l’agence de presse officielle IRNA. L’inspecteur en chef de l’agence onusienne, le belge Her-man Nackaerts, dirige la déléga-tion qui doit tenir des pourparlers avec des responsables iraniens de dimanche à mardi.

La délégation comprend également le numéro deux de l’AIEA, Rafael Grossi, selon l’agence IRAN, qui ajoute que l’équipe va probablement visiter le site d’enrichissement de Fordo, au sud de la capitale iranienne.

Plus tôt ce mois-ci, l’AIEA a déclaré que l’Iran a commencé a enrichir de l’uranium à 20% dans un bunker pro-fondément enfui dans une montagne à Fordo, amenant l’Iran à un point beaucoup plus proche des 90% néces-

saires à une bombe nucléaire.

L’IRNA n’a fourni aucun détail, mais des diplomates à Vienne ont déclaré que Peri Lynne Johnson, un des res-ponsables juridiques de l’AIEA de nationalité américaine, devrait être dans la délégation.

Cette visite intervient après un rap-port accablant de l’agence de sur-veillance atomique paru en novembre soulignant que la dictature islamique a travaillé au développement d’armes nucléaires.

Le rapport a conduit à une augmen-tation substantielle de la pression des Etats-Unis et de l’Union Européenne contre l’Iran. L’Iran niant avec véhé-mence vouloir développer des armes nucléaires et rejetant le rapport de l’AIEA comme sans fondement, le chef de l’agence onusienne, Yukiza Amano, a exhorté vendredi la dicta-ture islamique à montrer une «coopé-ration substantielle» lors de la visite.

Les Etats-Unis ont supprimé Ous-sama Ben Laden grâce au concours d’un médecin pakistanais, Shi-kal Afridi, qui travaillait pour les services spéciaux américains, a déclaré le chef du Pentagone, Leon Panetta, dans une interview à la chaîne de télévision CBS News.

Oussama Ben Laden a été tué d’une balle dans la tête lors d’une opéra-tion des forces spéciales américaines Navy Seals le 2 mai 2011. Le «ter-roriste numéro un» se cachait dans une villa protégée à Abbottabad, non loin de la capitale pakistanaise. Sa dépouille a été jetée dans l’océan Indien. Intervenant lors de l’émission

«60 minutes», M. Panetta a fait savoir que le docteur Shikal Afridi travaillait pour la CIA.

Il prélevait des échantillons d’ADN dans le cadre d’un programme de vaccination afin d’établir où se ca-chait Ben Laden. Le médecin a par la suite été arrêté par les services secrets pakistanais et accusé d’espionnage contre le Pakistan.

«J’ai été désolé d’apprendre ce que les Pakistanais ont fait de cet homme qui a fourni des renseignements très utiles pour cette opération», a déclaré M. Panetta. Selon le chef du Penta-gone, M. Afridi n’est pas un traître à sa patrie, car les Etats-Unis et le Pakistan sont des alliés dans la lutte contre le terrorisme.

RIANOVOSTI

Le chef du Pentagone révèle qui a dénoncé Ben Laden

Dans les débats auxquels se livrent les candidats à l’investiture répu-blicaine pour l’élection présiden-tielle américaine, on ne peut qu’ap-plaudir aux déclarations de Newt Gingrich. Ce sont des affirmations puissantes qui ne sont pas basées sur le seul désir de complaire à un électorat juif encore minoritaire dans le parti conservateur.

Les Juifs américains ne se sont pas encore débarrassé du vote tradition-nel démocrate et les juifs de cour ne manquent pas aux côtés de Hus-sein Obama. Son directeur de cabi-net à la Maison Blanche est un Juif « pratiquant » qui certainement ne comprend pas le sens des paroles pro-noncées lors des prières tout comme l’ambassadeur en Israël. La récep-tion que lui ont réservée les Juifs « réformés » montre encore un appui certain.

Cela n’empêche pas que ceux de’ New York ont renvoyé dans ses pé-nates le candidat juif démocrate et que les Républicains vont bénéficier d’un vote plus important dans la com-munauté juive américaine que lors des précédentes consultations électo-rales. M. Newt Gingrich énonce sur le Proche Orient des vues tranchées et une amitié certaine pour l’Etat Juif.

Lors d’émissions télévisées, il a af-firmé que les « palestiniens » étaient un peuple « inventé ». Le plus inté-ressant dans cette affirmation réside dans le fait que Gingrich l’étoffa de commentaires et de faits historiques indéniables qui reconnaissent au peuple juif la propriété sur sa terre.

Gingrich n’hésite jamais à attaquer une presse à la solde d’une gauche affirmée et les journalistes habitués au respect obséquieux des politiciens, s’en trouvent désarçonnés. Lors d’un récent débat, un interviewer demande à Gingrich de préciser sa politique en Afghanistan.

Le journaliste lui fait valoir qu’une nouvelle attaque contre des dirigeants d’Al Qaida au Pakistan, risque de se révéler dangereuse pour les relations futures entre Islamabad et Washing-ton. Newt Gingrich rappelle alors aux auditeurs ce qu’il convient de faire avec ses ennemis par une formule simple et compréhensible : « Tuez-les » !

On ose difficilement rêver à une nouvelle classe politique occidentale capable de répondre avec courage aux défis politiques du temps. Il est certain que ce n’est pas parmi les actuels dirigeants de ce monde qui se croit encore libre, que figurent les vainqueurs de demain.

Les échecs cuisants des Etats-Unis en Afghanistan et en Irak, les négocia-tions entreprises avec les Talibans, les rencontres des européens et de cette lamentable équipe d’Ashton, Juppé et autres ministres nordiques avec les terroristes arabes, la faillite de la « glorieuse guerre » de l’Otan en Lybie, sonnent le glas de la prééminence de la civilisation judéo-chrétienne.

La frilosité couarde de l’Europe devant les menaces terroristes, les reculs permanents face à la montée de l’Islam, le sentiment fataliste qui pousse aux compromis et aux recu-lades face à la Charia sur les Terres d’Europe, encouragent la conquête arabe. L’Islam pénètre dans cette Eu-rope qui est le ventre mou de l’Occi-dent. Les mesures destinées à stopper cette agression ne sont prises qu’avec un retard qui les rend caduques.

L’Europe a élu domicile à Munich. Elle ne prend qu’en ce moment les décisions de boycott du pétrole ira-nien. Trop tard, trop peu. D’autant plus que vu l’urgence de mesures contre l’Iran, les Européens stoppe-ront le flux du pétrole iranien qu’en juillet de cette année.

Le temps pour le führer d’Iran de prendre toutes mesures nécessaires…Et les décisions européennes sont prises davantage pour freiner Israël que pour mettre un terme à l’aventure nucléaire des Ayatollahs.

D’ailleurs, le président Sarkozy et l’ami des Frères Musulmans Juppé, s’empressent de les tranquilliser et déclarer que l’option militaire est écartée ! En fait, Newt Gingrich serait un antidote puissant à l’asservisse-ment et l’anesthésie de ce monde de liberté qui s’écroule sous les coups de boutoir du Coran.

On voudrait que, ses déclarations sur le « bluff » palestinien émanent de Jérusalem et que ce soit le Premier Ministre israélien qui les formule au

nom de la Nation Juive. On n’ose même plus imaginer une réponse aus-si simple et aussi évidente de la part du Ministre de la défense israélienne ni du Premier Ministre concernant nos ennemis.

« Tuez-les » est la seule solution dans une guerre et nous pouvons encore caresser l’espoir d’une pres-sion américaine sous la présidence de Gingrich. Une pression pour de-mander au Premier Ministre d’Israël d’arrêter toute négociation avec des représentants terroristes qui ne sont que l’image fantoche d’un peuple inventé.

Une pression pour déclarer que l’en-nemi qui bombarde notre territoire, qui favorise et fomente le terrorisme doit être abattu. « Tuez-les ».

La leçon des courageux propos du candidat républicain prouve que la vérité est toujours indispensable à dire. Même si elle s’oppose au tinta-marre ambiant du politiquement cor-rect, la Vérité reste Vérité. Elle doit être défendue, proclamée, répétée jusqu’à ce qu’elle fasse son chemin et se fasse entendre.

Camouflée sous la burqa d’Oslo, elle n’est plus qu’un mensonge suicidaire. Le taux de mortalité élevé parmi les techniciens de Téhéran apporte un sursis tout comme les virus informa-tiques dans le programme nucléaire iranien. Le fait reste que l’interven-tion militaire est inévitable.

Les occidentaux n’attaqueront pas plus les installations nucléaires ira-niennes qu’ils avaient attaqué les voies ferrées menant à Auschwitz ou les structures des camps d’exter-mination. Il reste la double leçon de Gingrich. D’abord proclamer l’appar-tenance juive de la Judée Samarie et permettre ainsi aux nombreux amis d’Israël de nous soutenir publique-ment. Enfin faire savoir à nos enne-mis qu’ils seront abattus.

Par:Jacques Kupfer

Kill them !

La Ligue arabe suspend sa mission d’observation en Syrie

La Ligue arabe a décidé de sus-pendre sa mission d’observation en Syrie en raison de la «recrudes-cence des violences», a annoncé au-jourd’hui un responsable de l’orga-nisation panarabe. «La décision de suspendre la mission de la Ligue arabe en Syrie a été prise en raison de la recrudescence des violences.

Une annonce officielle sera faite ulté-rieurement», a dit ce responsable sous le couvert de l’anonymat. Le Conseil national syrien (CNS) va demander par ailleurs au Conseil de sécurité de l’ONU une protection contre la ré-pression menée par le régime du pré-sident Bachar al-Assad, a annoncé un porte-parole du CNS, qui regroupe la plupart des courants de l’opposition.

Le CNS «a décidé de se rendre demain devant le Conseil de sécurité, sous la direction de Bourhan Ghalioun, pour présenter l’affaire syrienne [...] et exi-ger une protection», a déclaré Samir Neshar, membre du comité exécutif du CNS.

Les corps de 17 hommes arrêtés cette semaine par les forces de sécurité du régime syrien lors d’un assaut contre Hama, dans le centre de la Syrie, ont été retrouvés dans les rues de la ville.

«Ils ont été tués après une exécution sommaire, la plupart avec une balle dans la tête. Ils étaient attachés par des chaînes en fer, c’est un message pour dire à la population d’arrêter de résister», a témoigné un opposant au régime.

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

A l’issue des 10 plaies, les égyptiens se réjouirent de voir enfin les Bné Israël quitter leur pays : On aurait pu penser qu’en les voyants par-tir, Parao et ses ministres auraient été soulagés. Mais au contraire, ils eurent quelques regrets!. Après ce départ Pharaon prit conscience de l’étendue de sa perte ! Le midrach raconte même qu’il se mit à pleurer : « Malheur à moi qui les a laissé partir!». On imagine le manque à gagner et les retombées de cette main d’œuvre bon marché pour l’Egypte. Aussi sur les conseils de sa Cour, Pharaon et son armée se mirent à poursuivre les hébreux pour les faire retourner et surtout pour récuper le butin qu’ils avaient pris. L’argument de ces nobles qui entouraient Pharaon était de dire : «Qu’as-tu fait? Il y a parmi eux beaucoup d’hommes sages et de spécialistes…qui font prospérer le pays».Souvent hélas lorsqu’un pays se vide de ses « juifs » c’est le constat qui en est fait.

Il est écrit dans un verset : «Les égyp-tiens les poursuivirent…et les attei-gnirent…avec tous les chevaux et les chars de Parao, ses cavaliers et son armée…Parao fit approcher, alors les enfants d’Israël levèrent les yeux..Ils eurent très peur et crièrent vers HM »Rachi nous explique qu’il aurait fallu écrire : «Parao s’approcha » et non pas «Parao fit approcher» d’autant plus qu’il n’est pas mentionné ce qu’il fit approcher..Le Midrach répond : cela vient nous enseigner qu’il fit appro-cher les Bné Israël de la Téchouva!. Il n’y à malheureusement que devant le danger que l’on se souvient de son créateur! Par contre quand tout va bien, on ne s’en souci plus!

Après le moment grandiose du pas-sage de la Mer Rouge avec pour ange protecteur Mickaël qui se tenait aux cotés des Bné Israël et les protégeait comme une muraille. Le Talmud raconte qu’il enjoignait aux eaux sur leur droite : «Prenez soin d’Israël qui plus tard recevra la Thora dans sa main droite! Et avertissait les eaux de gauche : « Ne faites pas de mal à ce peuple qui plus tard nouera les Téphi-lin sur son bras gauche!». Après le Chant du «Kiriat Yam Souf», La pa-racha nous apprend que les Hébreux se trouvent face à des difficultés de subsistance..Ils se plaignent (comme souvent..) à Moché du manque de nourriture, ils allèrent jusqu’à lui dirent qu’ils auraient préféré mourir en Egypte que de se trouver dans ce désert…HM dit alors à Moché : «Voi-ci je ferais pleuvoir pour vous du pain du ciel-la manne, le peuple sortira, ils le ramasseront pour leur consomma-tion journalière, afin que je le mette à l’épreuve (pour voir) si il va dans le chemin de ma Torah ou si il s’en écarte ».

Le Talmud nous apprend que pour la consommation de la manne, il fallait avoir un certain degré de foi. Pour les Tsadikim, la manne était prête à être consommée, ils n’avaient ni à la moudre ni à la cuivre de plus elle avait la saveur de ce qu’ils désiraient man-ger ! Par contre les autres devaient la cuire, et les Réchaïm- Les méchants devaient tout d’abord la moudre puis la cuire avant d’obtenir une nourri-ture comestible, sans compter qu’ils devaient longtemps marcher avant de

la récolter du sol…

La sortie d’Egypte-Itsiat misraïm, est la naissance du peuple juif, elle est la base de notre Nation, et elle est donc parsemée d’épreuves et de leçons sur la foi qui permettra aux Bné Israël de se construire. Il existe deux paliers dans la Emouna- la foi : La Théorie, savoir q’HM est unique et incorpo-rel et Maître de Tout mais aussi, la Pratique de cette Emouna dans les épreuves de la vie quotidienne, que l’on appel généralement Bitahone –La confiance!( Ani batouah ba HM..) En assistant aux 10 plaies d’Egypte, les Bné Israël avait pu apprendre les différents principes de la Emouna, mais sur le plan pratique, ne l’avait pas encore appliqué…C’est l’ap-proche violente de Pharaon, un Parao déterminé avec son armée qui leur a permit de compléter ce manque, de Bitahone – de confiance en D-ieu, en déclenchant une prière généralisée!.Un jour le Rav Chalamé relata un fait qui se déroula au moment de la guerre des six jours. Toutes les armées arabes étaient aux portes d’Israël prête à en découdre, mais jamais il eu une telle ferveur dans les synagogues du pays, elles étaient bondées de monde! . En effet la Téfila- La prière est l’une des mises en pratique essentielles de la Foi juive.

Lorsque nous nous adressons à HM dans nos prières pour reçevoir, la sagesse, la guérison, la subsistance etc…on proclame que Tout est entre Ses mains et on se renforce ainsi dans le Bitahone d’HM, encore faut-il que nous le fassions sincèrement comme nous le disons dans le «Achré» trois fois par jour : «Karov A-donaï Lekol koréav Lékol Achér Ykraaou Bée-meth » HM est proche de ceux qui l’invoque Béemeth avec vérité et sin-cérité!

Le verset dit : «Je vais faire pleuvoir pour vous du pain..Et le peuple s’en ira recueillir chaque jour sa provision quotidienne… » Rachi dit que «Sa provision quotidienne» signifie que chaque jour le peuple devait ramas-ser ce qui était nécessaire à sa sub-sistance «du jour» à l’exception de toute provision complémentaire pour le lendemain. Le Talmud affirme que Celui qui a Créé le jour, a éga-lement Créé la subsistance quoti-dienne… Il est dit d’ailleurs : Celui qui a suffisamment de nourriture pour aujourd’hui, mais s’inquiète allez savoir pourquoi, pour le lendemain, manque de foi envers D-ieu!» Pour-tant c’est le sujet qui nous taraude !.Lorsqu’un homme a confiance en D-ieu et assimile que Lui seul pourvoit à sa subsistance, il ne se fait pas beau-coup de soucis pour le lendemain. Il s’en remet à lui car il sait que malgré tous les efforts qu’il déploiera pour amasser des biens, il ne dépassera ja-mais les revenus accordés par le Tout Puissant. A la faveur de cette convic-tion, il pourra vivre sans grande inquiétude et surtout , il ne sera pas amené à envier son prochain ou même à se méfier de ceux qui pour-raient l’empêcher de s’enrichir…

Toujours dans le Talmud Yoma, Ben Azzaï disait : «Vous serez appelés par votre nom, assis à votre place et il vous sera remis ce qui vous revient. Jamais la part d’un homme ne sera altérée par un autre!». Et Rachi vient

Parachat Bechalah : L’Histoire de la Foi d’Israël expliquer que Ben Azzaï pense que personne ne doit s’inquiéter d’être dépossédée par son prochain «parce qu ‘il sera appelé par son propre nom pour prendre ce qui lui est dû». Par conséquent ce qui revient à chacun n’est pas un cadeau provenant des autres, mais bien la part réservée à son attention par D-ieu !. C’est la le-çon que l’on retient de ce passage qui concerne la manne dispensée à nos ancêtres dans le désert. Comme il est dit : «Quiconque en prit une portion plus grande n’en profitera pas plus, et celui qui en prit moins n’en manquera pas !». On pourrait dire, fort de cette équation, que travailler plus (pour gagner plus…) et sans relâche pour «perdre sa vie à la gagner » ne risque pas d’améliorer les chances de s’enri-chir…Car chacun reçoit d’HM la part et seulement la part qui lui revient !.Mon Maître de mémoire bénie Rébbi Fraji Uzan zal disait souvent que pour se convaincre que la parnassa dépend exclusivement d’HM il suffisait de voir les nombreux commerçants ins-

tallés dans les dédales du Souk de Tunis…qui vendaient pratiquement les mêmes produits…

La guemara raconte qu’un jour les élèves de Rabi Chiméone Bar Yohai zatsal l’interrogèrent sur le sens pro-fond de la Manne : Ils lui dirent pour-quoi HM distribuait tous les jours La Manne du ciel,… il aurait pu le faire en une seule fois pour toute l’année par exemple? Rabbi Chiméone Bar yohai répondit par un machal-la mé-taphore que voici:

«Un jour un Roi avait un fils unique qu’il aimait par-dessus tout, et qu’il entretenait en lui donnant une somme d’argent importante une fois par an…mais hélas, le fils ne rendait visite à son père que le «jour de la maskorét» le jour de paye annuel. Le Roi décida alors de changer la règle du jeux et demanda à son fils de venir quoti-diennement au palais royal…Il eut alors la joie intense de recevoir son fils tout au long de l’année. Il en va

ainsi pour les Bné Israël, lorsqu’ils pensent ne pas avoir besoin d’HM, ils s’éloignent de lui, mais il faut savoir prier tous les jours pour être sûr de recevoir « sa part la Manne » quotidienne… et garantira qu’ils se renforcent en Emounah tous les jours en restant proches de D-ieu !

Parallèlement à ce principe, il est écrit dans la Massékhet Souka : «Que le Yétsser Ara-le mauvais penchant se renforce tous les jours et veut tuer l’homme-au niveau spirituel. Il lui murmure à l’oreille :«Inutile d’aller à la synagogue…inutile de faire cette mitzva ou une autre ...Et nous savons par ailleurs que si HM ne venait pas à son secours face à ces penchants, l’homme ne pourrait lui résister!. Cette aide du ciel est vitale ne l’ou-blions pas ! Que nos prières «sin-cères» soient toujours écoutées par la providence Divine Amen !

Yvan Lellouche

Uziel Sabato

Soirée BakachotA l’occasion de la fête d’YtroLa communauté juive tunisienne Beth Rabbi Bouguid et le rav Chmoël Houri

en partenariat avec l’UCI TUNE pour la sauvegarde du patrimoine du judaïsme tunisien

Vous présentent pour la première fois à Paris

Le Très célèbre Hazan-Cantor de Jérusalem accompagné par l’orchestre d’Ilane Bitane

Le Samedi 18 février 2012 Motseï Chabbat à 20h30 précisesA l’affi che également :

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Réservation uniquement par téléphone :06.77.56.46.33 ou 06.08.50.84.70Prix des places : 10 euros Couple : 15 eurosPlaces limitéesAdresse du concert : Beth Rabbi Bouguid38, allée Darius Millot Paris19éme

Métro : Ourcq

Avec l’aimable concours de la Maison de la MémoireMusée virtuel du patrimoine juif de Tunisie

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11L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

Malgré la récente vague d’attaques contre des sites internet israéliens, Israël a été nommé comme l’un des trois pays les plus sûrs au monde d’un point de vue défense cyber-nétique, selon un rapport publié lundi par le Financial Times. Selon l’étude, publiée par le think thank «Security and Defense Agenda»

basé à Bruxelles, Israël, la Finlande et la Suède sont les trois pays qui protégent le mieux le public et les sites internet privés.

Les sites israéliens sont attaqués 1000 fois par minute sur internet, selon l’étude, notant que des stratégies nationales ont été élaborées et mises

en œuvre pour la défense des sites internet.

Ces dernières semaines, les pirates arabes ont frappé toute une gamme de sites israéliens publics et privés, utilisant principalement des attaques DDOS (par dénis de service), qui mettent les sites hors ligne, mais ne font pas de dégâts aux serveurs. Ce mois-ci, l’Autorité Nationale de la Défense Cybernétique a été officiel-lement lancée.

Opérant sous l’autorité du bureau du premier ministre, l’autorité est char-gée de coordonner les défenses inter-net pour les sites israéliens.

Les autres pays qui sont bien placés dans le classement sont la Finlande et la Suède, suivis par l’Allemagne, la France et le Royaume Uni, selon le Financial Times. L’Inde, le Mexique et le Brésil sont eux dans le bas du classement.

Israël parmi les plus protégé contre une attaque cybernétique

L’Iran est parvenu à produire dif-férentes munitions à guidage laser, a affirmé lundi le ministre de la Défense Ahmad Vahidi qui pré-cise que ces munitions, utilisables contre n’importe quelle cible fixe ou mobile, peuvent être guidées avec précision jusqu’à 20 km de distance. La télévision d’Etat a montré des images de munitions tirées par l’artillerie iranienne qui bénéficierait de ce système de gui-dage laser.

Aucune indication n’a été donnée sur le système de guidage laser uti-lisé. «L’Iran fait désormais partie des cinq pays dans le monde capables de fabriquer de telles armes en utilisant

la technologie locale», a affirmé le ministre de la Défense.

L’Iran, soumis par l’ONU à un em-bargo sur les achats d’armes offen-sives dans le cadre des sanctions contre son programme nucléaire controversé, annonce régulièrement le développement, par son industrie de défense, de nouveaux matériels de haute technologie.

Le général Vahidi a annoncé la se-maine dernière que son ministère révèlerait, lors des commémorations de la révolution islamique de février 1979, diverses réalisations en matière de munitions, de défense maritime et aérienne ou de guerre électronique.

Iran - Le pays annonce avoir produit des munitions à guidage laser

Le Commandant de l’armée de l’air, le Général Ido Nehushtan, a déclaré dimanche (29 janvier) qu’Israël doit s’efforcer de pré-server sa supériorité aérienne au Moyen-Orient lors d’une confé-rence internationale à Herzliya. “Les troubles qui ont actuellement lieu dans le monde arabe ont ame-né avec eux leur lot d’incertitudes en ce qui concerne l’avenir des pays qui nous entourent et nous ne savons pas dans quelle mesure nous nous en trouverons affectés”, a dé-claré le Général Ido Nechushtan.

Face à l’affaiblissement des diri-geants autour de nous et aux flux d’armes, Israël ne peut pas rester

indifférent. Les organisations terro-ristes cherchent à utiliser cette pé-riode de turbulences contre nous.”

Le Commandant de l’armée de l’air s’est exprimé sur l’importance d’inté-grer des nouvelles technologies afin de maintenir la supériorité de l’armée israélienne sur le champ de bataille.

Au sujet des investissements de l’aviation israélienne dans le déve-loppement de drones au cours des dernières années, le Général Ido Ne-chushtan a déclaré “qu’ils faisaient leurs preuves sur le terrain.“

Armée de Défense d’Israël

Israël doit s’efforcer de préserver sa supériorité aérienne

Le secrétaire américain à la dé-fense, Léon Panetta, a averti di-manche que l’Iran pourrait déve-lopper une bombe nucléaire d’ici un an, et a réaffirmé que les Etats-Unis feraient tout pour l’empêcher. Dans une interview donné à l’émis-sion «60 minutes» de CBS, Panetta a déclaré : «les Etats-Unis, et le président l’a dit très clairement, ne veulent pas que l’Iran développe une arme nucléaire. C’est une ligne rouge pour nous.

Et c’est bien évidemment une ligne rouge pour les israéliens, donc nous partageons un objectif commun ici. Si

nous devons le faire nous le ferons.» Il a ajouté : «si ils procèdent, et que nous obtenons les renseignements qu’ils procèdent à l’élaboration d’une arme nucléaire, alors nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour les arrêter.»

Lorsqu’on lui a demandé si «toutes les mesures nécessaires» com-prennent les mesures militaires, il a répondu : «il n’y a aucune option hors de la table.» Ces commentaires sont très similaires a ceux faits égale-ment par Panetta sur la même chaîne au mois de décembre.

Dans une interview, il avait déclaré que l’Iran était à un an ou mois du «Jour N», mais que les Etats-Unis les arrêteront, peu importe comment. Lors de l’interview de dimanche, Pa-netta a répété son estimation en disant que l’Iran sera capable de produire une bombe dans un an.

«Le consensus est que, si ils déci-daient de le faire, cela leur prendrait environ un an pour être en mesure de produire une bombe, puis éventuel-lement encore un an ou deux pour mettre cette bombe sur un vecteur de quelque sorte pour délivrer cette arme,» a-t-il dit.

Les Etats-Unis s’inquiètent de plus en plus qu’Israël ne lance une attaque contre l’Iran sans avertissement préa-lable. Le chef d’état-major américain, le général Martin Dempsey, a visité Israël plus tôt ce mois-ci et a rencon-tré plusieurs responsables sur cette question.

Dempsey a reconnu la semaine der-nière qu’Israël voit la menace ira-nienne différemment que les Etats-Unis. «Nous devons reconnaître qu’ils voient la menace différemment de nous. C’est existentiel pour eux,» a-t-il dit.

Panetta : «l’Iran peu développer une bombe nucléaire d’ici un an»

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13L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

Le Krav Maga (littéralement « combat rapproché » en hébreu) est une méthode d’autodéfense israé-lienne. Nous sommes allés à la ren-contre d’Ofir, un des plus grands experts mondiaux en Krav-Maga, pour avoir plus de détails sur ce sport de combat. Instructeur pour de nombreuses unités d’élite en Is-raël et à l’étranger, il nous explique comment le Krav-Maga se déve-loppe en Europe .

À l’origine, il a été créé dans les années 1930 par Imi Lichtenfeld, pour protéger la communauté juive de Bratislava. Il a depuis été adopté par l’Armée Israélienne, et par de nombreuses polices et unités d’élite dans le monde. Le concept originel du Krav Maga était d’absorber tout art martial utile en y puisant ses tech-niques les plus efficaces et en les en-seignant rapidement et efficacement.

Comment êtes-vous devenu profes-seur de Krav-Maga? L’avez-vous appris à l’armée?

Non, j’ai appris le Krav Maga dans le monde civil. Lorsque j’ai débuté, je n’avais que 17 ans. J’ai suivi une formation intensive a raison de six heures par jour, six jours sur sept du-rant huit mois a Netanya.J’ai ensuite suivi de nombreuses formations plus poussées et plus spécifiques avec des spécialistes.

Dans quelle unité avez-vous servi au sein de Tsahal?

J’ai servi dans une unité spéciale de la police.

Expliquez rapidement en quoi consiste le Krav Maga?

Le Krav-Maga, à l’origine, est une méthode d’auto-défense qui a pour objectif de rendre quelqu’un rapide-ment opérationnel grâce a des tech-niques simples et ne nécessitant que peu de force physique. Il traite des attaques simples avec des ripostes simples.

Le Krav Maga au sein de Tsahal est axé sur l’usage des armes une fois les munitions utilisées. Il y est travaillé de manière rude avec un esprit com-battant.

Le Krav Maga, enseigné en dehors de ce contexte militaire et surtout en Europe, est très sportif et contient des techniques réglées au millimètre, des ceintures de niveau, ce qui n’existe pas dans Tsahal ou l’on recherche

l’efficacité avant tout.

La plupart des enseignants français ne connaissent pas le coté militaire et transmettent donc un sport accessible a tous.

Qu’est-ce que la “méthode Haga-na” que vous avez fondée? Diffère-t-elle d’une autre méthode?

La méthode Hagana, dont je suis à l’origine est dans le même esprit que le Krav Maga authentique. A savoir efficacité et simplicité.

Le système Hagana (en Hébreu: “défense”) traite des attaques et des situations de grands stress qui ne sont pas abordées par le Krav Maga. L’as-pect agressivité y est abordé ainsi que le coté psychologique de l’interven-tion en situation de stress.

Au Hagana, pas de ceintures de ni-veau, pas de programme technique figé. Les techniques font face aux attaques modernes et actuelles aussi bien en matière de terrorisme que de délinquance.

Comment expliquez-vous le succès du Krav Maga en Europe?

Je pense que ce succès est tout d’abord lié à la nouveauté d’un système qui autorise les coups aux parties, à la gorge et qui devient donc accessible à toutes et tous. Il est simple de repro-duire les gestes enseignées aux débu-tants, qui sont d’ailleurs souvent les meilleurs gestes.

D’autres systèmes de défenses s’ins-pirant du Krav Maga ont vus le jour et le succès est donc réel de nos jours. Les potentiels élèves doivent donc prêter attention à la qualité pédago-gique, morale et à l’expérience de terrain de leur instructeur. Un haut grade ou un diplôme ne suffisent pas lorsque l’on parle d’auto-défense de terrain.

Comment se fait-il qu’il soit deve-nu populaire au point d’être utilisé par d’autres armées et polices que celles d’Israël?

Comme dit plus haut, les armées et police du monde ont toutes un point commun: elles recherchent l’effica-cité.

Les systèmes de combat israéliens répondent bien à ce critère.Chaque armée ou police prend le coté tech-nique et l’adapte à sa mentalité, sa culture de travail, sa législation et sa

Quand le succès du Krav-Maga dépasse les frontières de Tsahal

politique d’intervention sur le terrain. Israel a beaucoup d’expérience en la matière et on peut penser que le sys-tème utilisé par ses forces armées est donc efficace.

Vos élèves qui ne connaissaient ni la communauté juive ni Israël, et qui pouvaient en avoir une mauvaise image, en ont-ils une meilleure grâce au Krav Maga?

Effectivement, l’association est sou-vent faite avec Israël et j’en profite pour expliquer à mes élèves de tous âges et de tous profils que l’informa-tion que l’on reçoit par le biais des médias internationaux est souvent à prendre et à analyser avec du recul.

Je précise toujours que le Krav Maga n’a rien de politique ou de religieux et qu’un esprit de tolérance est de rigueur.J’ai des élèves de toutes ori-gines et religions dans mes cours et j’enseigne dans de nombreux endroits du monde.Un bon combattant est une personne qui ne combat que lorsqu’il faut survivre. Dans les autres cas, son intelligence et son expérience l’aide-ront à ne pas entrer dans le conflit.

Le Krav Maga est-il devenu un symbole d’Israël dans le monde?

Lorsque l’on évoque le Krav Maga, je pense que le lien avec Israël se fait automatiquement. C’est normal car c’est son origine. En revanche , je pense que ce lien doit être positif tout comme il l’est lorsque l’on pense à un falafel ou à Mike Brandt .Israel n’est en revanche pas représenté par le Krav Maga dispensé en France, car les instructeurs sont souvent des

personnes qui ne connaissent pas la mentalité israélienne, sa culture, son armée mais juste le coté technique du système.

En quoi le Krav Maga illustre le savoir faire de Tsahal?

Tsahal de part son expérience et des difficultés rencontrées sur le ter-rain est obligé de se maintenir au niveau. Il est évident que Tsahal est une armée forte, qui sait se remettre en question et qui communique de manière ouverte

Le Krav Maga et le Hagana sont issus de cet état d’esprit et de cette expé-rience au plus haut niveau. Avoir un savoir faire en matière d’auto-défense

et de combat tout en restant humble et se remettre en question.

Ofir, vous êtes une des figures em-blématiques des systèmes de com-bat israéliens dans le monde, com-ment continue-t-on à progresser à votre niveau?

Je pense que dans le monde de l’auto-défense et de la sécurité, il n’ y a pas de limite de progression car le danger évolue et se renouvelle sans cesse.

Je m’entraine de manière assidue et intense, avec des partenaires de lon-gues dates afin de partager nos expé-riences.

Armée de Défense d’Israël

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

Les élections présidentielles prennent, chaque jour un plus, un côte défilé de spectres et réunion de groupies de sauveur suprème. Je l’ai déjà écrit : Le meeting de masses militantes, (15000 venus de toute la France soutenir François Hollande) m’a laissé une impres-sion de déjà vu.

Mais ne vous méprenez pas, lorsque je dis « déjà vu », je ne pense pas ici à un simple « remake » ou à une paraphrase des discours publics de la victime de l’attentat de l’avenue de l’observatoire*1. Je pense à ceux de nos discoureurs d’avant-guerre, à ceux qui pourfendaient la « plou-tocratie et la juiverie qui la mani-pulait ».

François Hollande l’a bien senti, qui nous a expliqué ce matin : « Qu’il n’était pas contre la finance, parce que la finance on en a besoin, mais contre la mauvaise finance ». Bien loin de corriger le côté dénonciation d’un ennemi invisible, de son dis-cours, – propos imprudent qui pou-vait laisser à penser qu’il parlait en réalité de cet ennemi sans visage, le « capital apatride juif » ; qu’il promet-tait d’en découdre avec cet adversaire oeuvrant dans l’ombre ; qu’il allait terrasser cet ennemi du genre humain qui tire les ficelles de tout et ne prend son visage réel d’humain malfaisant que derrière les pages du « protocole des sage de Sion »-, la mise au point a accentué ce qui n’était pas une ambi-guité, mais le fond d’une politique du PS/Hollande ; politique qui s’incarne, avec une aveuglante netteté, dans le choix de Védrine, comme futur mi-nistre des affaires étrangères.

La préparation des élections est aussi prétexte à une campagne de dénonciation et d’intimidation

C’est ainsi qu’on assiste à une opéra-tion de dénonciation de « l’imposture de ces mauvais Juifs qui voudraient voter pour l’infréquentable Marine Le Pen », contre laquelle tous les coups seraient permis, mêmes les violences physiques, pour lui inter-dire de présenter ce qu’elle propose aux citoyens.

Les effets de muscles, les cris de l’UEJF à Dauphine seraient de la légitime défense

Elle serait l’ennemi de la liberté et du Juif. Elle serait celle contre laquelle on serait en droit de retirer les libertés politiques de base, tel que le simple droit de tenir des réunions électorales ou pré-électorales.

Comment un Juif peut-il voter Ma-

rine Le Pen ? demande un censeur. Je laisserai les Juifs, dont ce serait l’intention, répondre eux-mêmes à cette question

Je dirai que, pour ce qui me concerne : j’en suis revenu à me poser la ques-tion, que se posaient déjà nos anciens vivant avant-guerre, quand un évé-nement d’une certaine importance se produisait : Est-ce que c’est bon pour nous autres Juifs ? Z’iz guit far yd’n ?

Hollande, Joly, Poutou, Mélenchon, Bayrou, Le Pen, Dupont-Aignan, est-ce que c’est bon pour nous, les Juif ?

Prenons dans l’ordre. Pour ce qui concerne François Hollande, ce ma-tin, l’ex capitaine de pédalo, aspirant à devenir grand amiral, nous a donné une première réponse à cette ques-tion traditionnelle. Parlant devant la caméra de BFM-TV, l’ex chef du PS -comme il s’est lui-même qualifié- a voulu rectifier l’impression laissée par son grand meeting : Non mes-sieurs et mesdames, il n’est pas contre la finance. Dailleurs la finance, mes-dames et messieurs, on en a besoin… Cela c’est ce qu’il nous a dit. Et il y a ce qu’il ne nous a pas dit ce matin, mais qu’il nous a laissé voir ou devi-ner. Il y avait à lire entre les mots et entre les images, ce matin. Et qu’ai-je lu entre les mots et les images, en regardant cette mise au point ?

Que nous a dit ou montré cet homme, sur de lui, l’autre soir à la TV, jusqu’à ce qu’Alain Juppé ne l’ai déstabilisé ?

Ce que j’ai lu, entre les lignes et les images, vous avez tous pu le voir : François Hollande s’est choisi pour porte-parole Najat, une charmante jeune femme « issue de la diversité ».

Ce matin, que nous a dit le char-mant porte-parole ?

Avec des mots, rien, mais avec son image séduisante, beaucoup de choses. Son message a pris l’aspect d’un manifeste signe vestimentaire. La belle Najat a choisi d’être aux côtés de son candidat, devant les caméras, avec, négligemment noué autour de son cou gracile, un keffieh palestinien.

D’aucun n’y verront peut-être qu’un vêtement comme un autre, rien de plus. Ils nous diront : Najat n’a pas eu le temps de choisir sa tenue, pour venir devant les caméras. Le keffieh palestinien s’est trouvé là, par hasard, et sa main l’a machinalement saisi… voila, rien de plus. Vous croyez ça, vous ?

Pour ma part, je ne ferai pas cette lecture, sachant qu’il s’agissait, pour l’ex capitaine de pédalo, de préciser les points essentiels de son discours, ceux ayant provoqué des interroga-tions. François Hollande a voulu ras-surer les marchés : Non, il n’est pas leur ennemi. Oui, pour lui, la finance, c’est le sang de l’économie mondia-lisée.

Oui, elle s’impose, comme une in-contournable réalité. Hollande a tenu à lever les craintes des « marchés » concernant sa volonté de combattre « ce qui ne se présente pas devant les électeurs », « ce qui détient le pouvoir sans avoir à être élu ».

Par contre, la mise au point a signi-fié aussi qui sont ses amis ou ses alliés

Le cou délicat de la belle Najat à servi de mur, pour placarder un dazi-bao affirmant un choix stratégique de François Hollande.

Le keffieh, porté ici, vient pourtant de prendre tout son sens violent, génoci-daire, un sens que François Hollande et la belle Najat ne peuvent ignorer, depuis le dernier discours d’un digni-taire religieux musulman et palesti-nien de premier plan. Il s’agit du tout récent discours du Mufti de Jérusa-lem, nommé par Arafat.

Ce dernier s’est exprimé, sans réserve aucune, en plaçant ses pas dans ceux inscrits dans les événements et les choix des années 1929-1945*2, par son devancier, l’illustre grand-père de Laila Shahid, l’ami personnel d’ Adolphe Hitler, l’imam Husseini.

L’actuel mufti dira en effet aux cadres du Fatah et à leurs sympathisants, réunis pour l’anniversaire de l’orga-nisation d’Arafat et de Mahmoud Abbas, pourquoi la paix n’était pas possible entre Palestiniens arabes et musumans et Israéliens juifs.

Pourquoi la paix ne serait-elle pas possible entre israéliens juifs et arabes palestiniens ?

La paix ne serait pas possible : parce que la Palestine, telle que conçue et présentée devant les Nations-Unies, devra être un Etat « arabo-musulman »*3. La paix, la paix définitive ne serait pas possible parce que, -rappe-lera le successeur du mufti Husseini-, le « haddith authentique » repertorié par Al Boukhari et quelques autres savants de l’islam, donne cet avertis-sement :

Les temps du triomphe de l’islam ne

viendront que quand les musulmans tueront tous les Juifs. Ils ne viendront que lorsque « l’arbre et la pierre der-rière lequel le Juif se cachera, dira au musulman, viens derrière moi, un Juif s’y cache, tues-le ! »

Le capitaine de pédalo se verrait-il en capitaine d’une France devenue un vaste radeau de la méduse ?

Le capitaine en chef du PS choisit-il de se placer sous les auspices d’un symbole politique qui vient de rap-peler quel est son sens profond : être un chiffon sanglant ; être un appel impératif à exterminer les Juifs, parce qu’un dogme religieux qui ne se dis-cute pas, -parce qu’il serait parole de Dieu-, le dicterait définitivement aux musulmans.

La belle Najat, porte-parole officiel de François Hollande, avait-elle songé à cela, ou est-elle simplement et seulement une coquette étourdie ?

Son idole, l’aspirant amiral, en avait-il conscience ? N’aurait-il rien vu ? Est-il lui aussi un simple étourdit ? Me posant ces questions, je veux aus-si les poser, publiquement, à ceux de nos Juifs qui donnent des formelles et impératives consignes de vote, pour le 20 avril et le 6 mai prochains : un Juif peut-il voter François Hollande-Najat, sans accepter une politique qui dénie à Israël son simple droit d’exis-ter ? Leurs réponses nous éclaireront utilement.

Alain Rubin Riposte Laïc

*1 François Mitterrand, -le futur « monsieur x », lancé par l’hebdo-madaire proche des fondateurs du PSU, le « nouvel observateur », et par Gaston Deferre, pour donner un objectif gouvernemental à la FGDS (la fédération de la gauche démocrate et socialiste, sorte de lâche fédéra-tion politique constituée entre le parti socialiste SFIO et différents petits groupes issus de la longue dégringo-lade du vieux parti radical et des dif-férentes écoles du « socialisme chré-tien » qui n’étaient pas entrés dans le PSU, et le groupe mendésiste de la Convention des Institutions Répu-blicaine/CIR)- se trouvera au centre d’une polémique politique.

En 1959, quelques coups de feu furent tirés sur la voiture à l’arrêt, laissée porte ouverte, du futur Président de la « rupture avec le capitalisme », qui s’était jeté à plat ventre, derrière des buissons bordant l’avenue. Mit-terrand avait-il été piégé, comme il le dira plusieurs années plus tard, ou avait-il effectivement monté un faux attentat, dont il était la fausse victime ?

*2 Après 1945, le mufti Husseini ne pourra plus agir dans ce sens. L’écra-sement du nazisme le contraindra à se cacher. Capturé, puis condamné à mort pour sa participation active aux crimes nazis, le mufti Husseini dû son salut à la complicité de certains cercles français, qui organiseront sa fuite.

Le relais du mufti fut activement pris par Les Frères musulmans. Ces der-niers lanceront un appel à la « guerre sainte », pour « exterminer les Juifs jusqu’au dernier », immédiatement

après le vote de l’Assemblée générale des Nations-Unies qui venait de déci-der de partager en deux Etats la partie occidentale de l’ancienne Judée non incorporée dans le royaume haché-mite.Les Frères musulmans n’accep-taient pas : que les musulmans vivent en paix aux côtés de Juifs non réduits à l’état de dhimmi.

Au nom du dogme et du pacte d’Omar : ils dénoncaient l’idée que des infé-rieurs institutionnels, -définitivement inférieurs pour motifs de dogmes religieux-, puissent vivre libres et souverains sur une terre conquise par le sabre islamique. Ils n’accepteront donc pas, et n’acceptent toujours pas qu’il y ait un deux Etats communs, l’un avec une majorité de Juifs et une minorité (une grosse minorité) d’Arabes, et l’autre avec une grosse majorité d’Arabes et une petite mino-rité de Juifs.

Jérusalem, tout Jérusalem, la juive et l’arabe, étant un lieu commun placé sous contrôle international.Pour résoudre leur équation politico-reli-gieuse, pour les Frères musulmans comme le mufti Husseini, et comme l’actuel mufti de Jérusalem et chef spirituel du Fatah, une solution, et une seule : l’extermination des Juifs ! C’est cela que représente le keffieh palestinien comme symbole poli-tique.

La belle Najat ne le savait-elle pas ?

*3 Le peuple palestinien, celui ne comprenant pas les « palestiniens » de toujours, à savoir les Juifs descen-dant des tribus hébraïques, est formé : d’arabes musulmans, des descendant des conquérants du début du 7ème siècle, de bédouins islamisés, (des autochtones, dont certains se reven-diquent d’ascendances hébraïques et juives, certains de leurs clans, situés au sud de Hébron, revenant actuel-lement vers leurs origines et rejetant l’islam), d’Arméniens, de Circas-siens, d’Albanais, de Turcs, de Grecs, les uns et les autres témoignant de l’humanité diversifiée du territoire de l’époque du califat ottoman.

Quant aux « arabes », les uns, la majorité, sont musulmans et d’autres chrétiens. Ces derniers subissent des pressions multiples, des vexations, des violences dans les villes et les bourgades chrétiennes.

Affirmer la future Palestine, basée sur le territoire des monts de Judée, comme étant un Etat « arabe musul-man », signifie établir tous les Pales-tiniens non arabes et non musulmans comme étant soit non-palestinien, soit comme des Palestiniens de second ordre, comme étant des dhimmis.

On voit que la belle Najat, n’est soit qu’une charmante étourdie, affichant imprudemment des préférences per-sonnelles, soit affirme, sans ambi-guité ni réserve, un choix stratégique pro-génocidaire de François Hol-lande.

Un juif peut-il voter François Hollande, dont la porte-parole arbore le keffieh palestinien ?

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15L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

Ce 29 Janvier, l’innénarrable «Le Monde» est allé chercher le sujet des Ethiopiens d’Israel, les «falach-moras» pour cracher une fois de plus son venin contre Israel, stig-matisant le racisme qui sévirait à leur encontre. Le tout dans un style finement mais faussement neutre par ses non-dits qui ne trompent que ceux qui ne connaissent pas la tendance violemment anti-israé-lienne de ses rédacteurs comme Laurent Zecchini et caricaturistes comme Plantu. Les Palestiniens à haute dose, ça ne les use pas.

De temps à autre, il faut évoquer abondamment les actions des mino-rités orthodoxes juives, les exactions des habitants de Judée-Samarie dits «colons» présentés comme des ex-à Sion, que ce journal rêve de voir expulsés, et à présent la situation des Juifs Ethiopiens.

Un peu comme si tous ces indési-rables empêchant le bonheur multi-culturaliste sur terre, se trouvaient en bas de chez vous prêts à cogner à votre porte, le couteau serré entre les dents.

«Le Monde» décrit, décrie le pro-bléme éthiopien pire que celui des minorités arabo-africaines qui ter-rorisent les français et paralysent les media, les hommes politiques au gouvernement et à l’Assemblée Na-tionale.

Ce qu’on ne peut dire ouvertement chez soi peut être décrié pour Israel, un petit pays qui fait face à des im-migrations difficiles. Un pays dont il faut parler sans cesse puisque l’ave-nir des trés importants palestiniens dépend de lui.

Oui, l’immigration Ethiopienne est difficile dans un pays en guerre,

un pays dont les ressources ne per-mettent pas l’extrême générosité dont la France témoigne envers ses immi-grants, certes, mais qui fait ce qu’il peut, bien qu’évidemment «ce ne soit jamais assez» pour mettre fin immé-diatement à la misére.

Tel n’est pas le cas de la France qui heureusement a résolu brillamment les soucis de ses sympathiques mino-rités.

«Le Monde», sous la plume de Zec-chini, se fait juge sévère de certaines réalités : «Mais il est une réalité plus lourde de conséquences : lorsqu’ils arrivent en Israël, les juifs d’Ethiopie reçoivent des subventions au loge-ment qui ne sont valables que dans certaines villes, voire dans certaines rues. Le résultat est la création de « ghettos noirs « où règne une grande pauvreté.»

En Ethiopie, ma famille a été per-sécutée parce qu’on était juifs. En Israël, on nous traite d’Ethiopiens « : telle est la réflexion amère du jeune Shlomo dans Va, vis et deviens. C’est mot pour mot ce que disent les immi-grants de la seconde génération qui manifestent dans les rues de Jérusa-lem, Tel-Aviv et Kiryat Malachi.

Ceux que la presse appelle les « Ethiopiens « s’interrogent désor-mais avec colère sur ce que signi-fie, concrètement, ce « devenir « en Israël. Ce cri de minorité en situation de précarité n’est pas faux.

Mais ce que «Le Monde» s’abstient perfidement de dire, c’est que le pro-blème est avant tout social et culturel. Que la France n’est pas mieux lotie, bien au contraire!

Que la difficulté de la vie touche comme partout dans le monde

d’autres minorités arrivées sans le sou et complètement à la charge de l’Etat. Israel, on peut s’en réjouir ou le déplorer ne connaît pas -c’est le cas d’autres pays libéraux comme les Etats-Unis- l’Etat providence qui ponctionne à l’excès les revenus des classes moyennes et plus générale-ment de sa population qui travaille.

En Israel, pas d’impôts sur les succes-sions, pas de CSG, pas d’ISF, pas de prélèvements divers baptisés «coti-sations obligatoires» ou «charges» et autres spoliations sur le produit des ventes immobilières hors plus values, passé un délai raisonnable nouvellement fixé en France à trente années(!!), pire que dans des pays communistes!!

Ce que «Le Monde» ne dit pas, c’est que les Ethiopiens sont reconnais-sants malgré tout envers le pays qui ne les pas laissés mourrir de famine en Ethiopie, ou décimer par les mu-sulmans adulés sous le nom exotique de «Moujahidine».

Entre crever tout court, et subir une discrimination pour raison de pau-vreté due à l’inadaptation culturelle dans une société technologiquement avancée, il y’a une sacrée différence pour les prochaines générations : elle porte le nom «espoir».

Sauf pour «le Monde» quand il s’agit de la société Israélienne. Pour finir, un fait divers réel en Israel dont je suis le témoin direct: Un artiste musi-cien noir non juif d’origine française est venu se produire dans un studio d’enregistrement à Jérusalem.

Noyé sous la propagande des médias, sa méfiance était manifeste à son arri-vée. Trés vite, aprés avoir fait seul son opinion, il a fini par avouer -ce sont ses mots- «qu’ici, ce n’est pas comme en France».

«Je ne me sens pas dévisagé par des gens qui font semblant par peur de me considérer comme tout le monde alors qu’il est clair que c’est de l’hypocri-sie. Mon opinion sur les Israéliens a changé sur la question du racisme».

Il aurait aimé rester... pour vivre plus normalement dans un pays qui ne fait pas cas de la couleur de la peau compte tenu du foisonnement de na-tionalités.

Ne comptez pas sur «Le Monde» pour rapporter ses propos: ce quotidien de «référence» a omis de signaler qu’au-cun falashmora n’a eu l’idée noire de retourner au paradis Ethiopien. C’est pourtant pas faute d’en avoir cherché! Sans doute qu’en France, ils seraient merveilleusement accueillis et cou-leraient des jours heureux dans les beaux quartiers. La vie est cruelle...

Pat Quartier

Falachas : «Le Monde» n’en loupe pas une ! “J’accuse” au Petit Hébertot : une interprétation criante de vérité !

Considéré comme l’un des princi-paux conflits sociaux et politiques de la fin du XIXème siècle, l’affaire Dreyfus dura douze années, et divi-sa la société française comme rare-ment auparavant. Accusé de trahi-son pour avoir livré à l’Allemagne des documents secrets, le capitaine Alfred Dreyfus est condamné en 1894 au bagne à perpétuité, et dé-porté sur l’ile du Diable, au large des côtes de Guyane.

Tout comme la famille Dreyfus, Georges Clémenceau, alors journa-liste, et Emile Zola sont convaincus de son innocence. Lorsqu’en janvier 1895, la plainte déposée à l’encontre de Walsin Estherazy, véritable cou-pable déjà connu de nombreuses per-sonnalités officielles, donne lieu à un acquittement, Zola décide d’attaquer fort !

Si ses précédents articles n’ont eu que peu d’effet, son “J’accuse”, véritable manifeste au service de la vérité et de la défense publié le 13 janvier dans “L’Aurore”, provoquera un séisme dans tout le pays. Conscient du risque qu’il prend, rien n’éloignera cepen-dant Zola de ses convictions les plus profondes. Accusé de diffamation publique, il est jugé le mois suivant, reconnu coupable, et condamné à s’exiler à Londres.

Mais “J’Accuse” ne sera pas resté sans

effet. Si des points positifs peuvent en être tirés – de nouveaux doutes s’ins-tallent dans les consciences, de nou-veaux éléments sont mis à jour, des émeutes antisémites éclatent cepen-dant dans de nombreuses villes de France, contraignant l’Etat à réviser le procès pour tenter d’apaiser l’opi-nion.

Grâcié par le président Loubet en 1906, Alfred Dreyfus sera finalement innocenté, réhabilité et réintégré dans l’armée au grade de commandant, grade sous lequel il combattra pour la France lors de la Première guerre mondiale.

Emile Zola mourra mystérieusement en 1902, le lendemain de son retour à Paris, d’intoxication au gaz car-bonique tandis qu’Alfred Dreyfus s’éteindra en 1935, âgé de 76 ans. Dans une mise en scène entre ombre et lumière, passant du bureau du do-micile de Zola à la rédaction de “

L’Aurore” où il dicte son manifeste, Bérengère Dautun et Yvan Varco, d’une ressemblance saisissante, nous replongent au coeur même de l’His-toire, dans une interprétation criante de vérité. Une pièce à la fois utile et agréable. « J’Accuse » au théâtre du Petit Hebertot. Prolongations jusqu’au dimanche 12 février 2012.

Par Alon Hermet – JSSNews

Valérie Hoffenberg sur la visite de Laurent Fabius au Proche-Orient

Laurent Fabius entame une visite qui le mènera en Israël puis à Ramallah, au Liban, au Qatar et à Abou Dhabi, pays dont il ren-contrera les principaux dirigeants. Sera-t-il interpellé par la candi-date franco israélienne Daphna Poznansky, investie par le PS pour les législatives, sur ses déclarations selon lesquelles : « Nous romprons avec l’indulgence excessive du gouvernement français envers le pouvoir israélien à qui nous dirons

qu’il devra quitter rapidement les territoires colonisés. »

Ou encore sur celle du député socia-liste Arnaud Montebourg qui a décla-ré : »Les provocations d’Israël et de son gouvernement extrémiste, les ap-puis dont ils disposent et notamment, malheureusement excessivement aux Etats-Unis (…)

C’est à l’Europe et à la France de prendre l’initiative pour faire pres-sion sur Israël et avancer dans le processus de paix, et on le fera en soutenant la cause palestinienne. » Me Poznansky lui demandera t-elle également pourquoi le PS s’est sou-dain choisi Stéphane Hessel, comme nouvelle conscience morale ?

Valérie Hoffenberg – Candidate UMP aux élections législatives pour les Français hors de France, 8e cir-conscription

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

Israël a annoncé dimanche soir son intention de construire une ligne ferroviaire reliant la mer Rouge (Eilat) et le port d’Ashdod en médi-terranée, qui permettrait d’offrir une solution à l’engorgement du canal du Suez en Egypte (reliant la mer rouge à la méditerranée). Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a expliqué à son cabinet l’idée de voir des navires déposer leurs marchandises à Eilat,

Avant d’être transportées par train vers un port israélien où les marchan-dises seraient rembarquées sur un navire déjà présent dans la région.

Cette idée est d’ores et déjà soutenue par la Chine et l’Inde, qui pourraient ainsi accélérer leurs livraisons en Eu-rope et dépenser moins en évitant le péage de Suez. Le projet doit encore recevoir l’approbation finale du gou-vernement et un financement certifié. Israël n’a pas délivré de projections de volume de fret pour le chemin de fer électrifié proposé, qui ferait 350

km entre Eilat et Ashdod.

« La pose de cette ligne a donc une importance stratégique, tant au niveau national qu’international», a déclaré Netanyahu dans les remarques faites aux journalistes. Par ailleurs, les responsables israéliens ont repoussé toute suggestion affirmant que ce plan de chemin de fer est une réponse à l’agitation politique en Egypte et à la montée des partis islamistes.

Un responsable a déclaré que le che-min de fer était une garantie pour que le canal de Suez, déjà presque inca-pable de gérer l’afflux des navires, ne s’engorge pas entièrement.

Ce petit passage marin gère à lui tout seul 8% du trafic maritime mondial. « Il va y avoir beaucoup de pression sur le canal de Suez dans les années à venir, et l’idée ici est de trouver une assurance pour que le canal continue de fonctionner à haut volume», a dé-claré l’officiel.

Prié de dire si le projet israélien pour-rait endommager les droits de douane égyptiens, le fonctionnaire a déclaré: « ne vouloir, en aucune manière, por-ter atteinte à l’Egypte. »

Samech Nabil, consul général de l’ambassade égyptienne en Israël, a déclaré qu’il serait prématuré de com-menter la liaison ferroviaire prévue, étant donné la nature préliminaire du projet. »Je pense que c’est purement une question interne », a-t-il ajouté.

Les négociants mondiaux sont de plus en plus à la recherche de transports alternatifs terrestres vers les routes maritimes. Un tel projet coûterait la bagatelle de 400 millions d’euros à Jérusalem.

Le ministère des Transports a dit qu’il cherchait une entreprise chinoise pour construire le train, et que ce dernier serait terminé en 5 ans. Israël est fortement dépendant des importa-tions, en particulier pour l’énergie, et se méfie de toute menace potentielle pour ses fournitures.

Il a lancé la guerre de 1967 après la mise en place du blocus du détroit de Tiran par l’Egypte et l’Arabie Saou-dite, bloquant ainsi l’accès au port israélien d’Eilat.

Les responsables israéliens lient ce projet à l’intensification des efforts pour dynamiser les régions déser-tiques du sud d’Israël, y compris avec la construction d’un gazoduc entre Eilat et Ashdod, qui permettra d’exporter du gaz méditerranéen vers la mer rouge.

Elyes Kahn – JSSNews

Israël trouve une solution de remplacement au Canal de Suez

Ahmad Tibi a-t-il commis la faute de trop ? Après avoir rendu hom-mage aux « Shahid » (terroristes) arabes palestiniens et avoir miséra-blement tenté de noyer ses propos dans des explications sémantiques, Tibi pourrait de trouver un jour dans le collimateur de la Commis-sion centrale électorale, qui a com-pétence pour invalider des candi-dats ou des partis politiques avant des élections.

Après la « prestation » de Tibi à Ra-mallah, qui ne fait que partie d’une longue liste de déclarations impu-

nies empreintes d’hostilité à l’égard de l’Etat d’Israël, l’avocat Yossef Fuchs s’est adressé à la présidente de la Commission centrale électorale, la juge Myriam Naor, en vertu de l’ar-ticle 7 alinéa 3 de la Loi fondamen-tale de la Knesset.

La juge a répondu « qu’en l’état, la Commission n’avait pas compétence pour invalider une candidature, car aucune élection n’était en vue ». Mais la magistrate a précisé « qu’il n’était pas exclu que cette question soit trai-tée à l’approche de nouvelles élec-tions ».

En vas d’invalidation, Ahmad Tibi pourra toujours espérer alors dans le secours de la Cour Suprême qui a déjà plusieurs fois repêché des partis arabes invalidés par la Commission du fait de leur soutien au terrorisme musulman, mais les modifications bienvenues apportées à la composi-tion de la Cour pourraient cette fois-ci créer une mauvaise surprise pour le député antisémite.

par Shraga Blum

Tibi interdit d’élections ?

Lindenstrauss va-t-il lancer une bombe politique ?

Le Contrôleur de l’Etat Micha Lindenstrauss détient peut-être la clé d’un bouleversement politique à venir. Pour l’instant, il ne s’agit que de rumeurs, mais Lindenstrauss doit publier en fin de semaine son énorme Rapport sur la tragédie des incendies du Carmel de 2010 qui avaient causé la mort de 42 per-sonnes.

Selon des fuites, le Rapport mettrait personnellement en cause les mi-nistres Elie Ishaï et Dr. Youval Stei-nitz, le premier pour ne pas avoir mis en œuvre les réformes nécessaires dans le domaine de la lutte contre le feu, et le second pour ne pas avoir débloqué à temps des budgets à cet effet.

Le Contrôleur de l’Etat ne peut pas demander formellement à des respon-sables politiques de démissionner, mais son Rapport peut certainement créer un mouvement de pression po-pulaire en ce sens, et ce ne sont pas l’opposition et les médias qui reste-raient indifférents dans une nouvelle campagne contre la coalition actuelle.

Contrairement à Elie Ishaï, l’impli-cation du Dr. Steinitz n’était pas évi-dente à première vue, même si depuis la tragédie, le ministre de l’Intérieur ne cesse de dévier les critiques à son égard en direction du ministre des Finances.

Les conséquences politiques pour-

raient être très importantes du fait que le Dr. Steinitz est le ministre le plus proche de Binyamin Netanyahou et qu’il le suit fidèlement depuis des années, dans les bons comme dans les mauvais moments.

Selon des juristes proches du Contrô-leur, le Rapport rejette la plupart des arguments de défense avancés par Elie Ishaï quant à « son action inin-terrompue pour améliorer le système de lutte contre les incendies », et il reproche au Dr. Youval Steinitz « d’avoir conditionné l’apport de nou-veaux budgets à la mise en œuvre d’une réforme dans la branche ».

Toute la pression risque alors de se poser sur les épaules du Premier mi-nistre Binyamin Netanyahou, placé face à une pression populaire instru-mentalisée qui le somme de lâcher deux alliés de poids dans son gouver-nement. Dans un sens comme dans l’autre, les conséquences électorales pourraient être très dommageables pour Netanyahou et sa coalition.

Par ailleurs, le Rapport risque d’éta-blir une responsabilité ministérielle mais non personnelle sur le Premier ministre ainsi que les ministres de la Défense et de la Sécurité Intérieure. Rien de très bon lorsque l’odeur de nouvelles élections commence à poindre à l’horizon.

par Shraga Blum

Un TP Héron, le drone (avion sans pilote) israélien le plus avancé, s’est écrasé dimanche matin lors d’un vol d’essai à la base aérienne de Tel Nof dans le centre d’Israël. L’aviation israélienne a lancé une enquête pour déterminer la cause de l’accident et cherchait à déterminer si il s’agis-sait d’une erreur humaine ou d’une défaillance technique.

Le TP Héron est le plus grand drone de la force aérienne israélienne. Il

a une envergure de 26 mètres (celle d’un Boeing 737) et peut rester dans les airs pour 45 heures d’affilées. Il peut transporter une charge utile de 1000 kilos, le rendant capable de mener une grande variété de missions. Le vol durant lequel le crash a eu lieu était une opération conjointe entre la force aérienne et le développeur du TP Héron, les Industries Aérospatiales Israéliennes (IAI).

En juillet, la France a annoncé sa déci-sion d’acheter le TP Héron, le premier contrat d’exportation pour ce drone. La transaction est estimé à près de 500 millions de dollars sur un certain nombre d’années, et pourrait mener à des contrats supplémentaires pour IAI avec d’autres pays comme l’Alle-magne, qui cherchent à améliorer leurs capacités en drones.

Le TP Héron est prévu d’être déclaré opérationnel d’ici la fin de l’année. Se-lon les medias étrangers, il a la capa-cité de lancer des missiles, et en Israël, il est souvent désigné comme le drone «qui peut atteindre l’Iran».

Un drone israélien s’écrase lors d’un test

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17L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 1er Février 2012

Le mouvement de protestation contre la loi Tal controversée, exemptant les étudiants des yeshi-vot (écoles talmudiques) du ser-vice militaire, va s’immiscer ce dimanche dans les écoles israé-liennes. Après l’édification jeudi dernier d’un ‘’camp de pigeons’’ par les réservistes à Tel-Aviv, les futures recrues de Tsahal s’activent pour obtenir une ‘’plus juste répar-tition des charges’’.

Quelque 4500 lycéens ont signé une pétition appelant à l’annulation de la loi Tal, et la plupart ne se rendront pas en cours ce dimanche pour orga-niser un débat sur ce dossier. Les pro-testataires manifesteront également devant le bureau du Premier ministre.

Ehoud Barak a appelé à remplacer la loi Tal exemptant les étudiants des yeshivot (écoles talmudiques) de ser-

vice militaire. Il propose de promul-guer une nouvelle loi qui garantira que les recrues de Tsahal bénéficie-ront de compensations leur permet-tant de faire des études supérieures.

Selon lui, il faudra fixer un quota de ‘’2000 à 3000 génies en Torah’’ qui pourront poursuivre leurs études, les autres étudiants des yeshivot devront intégrer l’armée et par la suite le mar-ché du travail.

La protestation contre l’exemption du service militaire des étudiants talmudiques prend de l’ampleur

Israël: fin tragique pour un serpent mastiqué par un bébé

Un bébé a longuement mâchouillé la tête d’un serpent en semi hiber-nation, un dangereux passe-temps dont le reptile n’est pas sorti in-demne, a-t-on appris vendredi au-près de sa famille dans une agglo-mération arabe du nord d’Israël. Ghadir Aleeyan, mère du petit Imad, 13 mois et six dents, n’en revient toujours pas:

Alertés par ses cris, d’autres membres de la famille et des voisins ont accou-rus, mais personne n’osait intervenir jusqu’à ce qu’un voisin décide d’ex-traire le serpent à moitié mort de la bouche de l’enfant et de l’achever.

«Lorsqu’il l’a sorti de sa bouche, Imad a commencé à pleurer», a ra-

conté Yasmin Shahin, tante du bébé, en précisant que la tête du serpent avait été «très sérieusement mas-tiquée». Le bébé a été conduit pour examen à l’hôpital Rambam de Haïfa (nord), où les médecins ont constaté qu’il n’avait pas subi la moindre mor-sure.

Selon le Dr Boaz Shacham, expert à l’Université hébraïque de Jérusalem, ce serpent, un hemorrhois nummifer, appartient à la famille des colubridae, une espèce non venimeuse ressem-blant à la vipère. «S’il n’a pas mordu le bébé, c’est probablement à cause du froid. En hiver, ces reptiles ne sont pas vraiment actifs»

AFP

Séoul propose à Jérusalem 1 Mds de U$ de contrats en échange de T-50

Face au projet israélien d’acquisi-tion d’avions d’entraînement de la future génération, le ministère de la Défense sud-coréen a proposé des contrats d’achat supplémentaires d’armes et de produits de défense israéliens d’une valeur globale de 1,06 milliard de dollars à la condi-tion que Jérusalem sélectionne l’avion d’entraînement sud-coréen T-60, Golden Eagle, selon un rap-port publié par un quotidien israé-lien sur son site Internet, haaretz.com.

Le quotidien israélien a rapporté que des membres du ministère de la Défense et de l’Administration du programme d’acquisition de défense (DAPA) de la Corée du Sud se sont rendus en Israël pour faire part de la proposition d’achat d’un système d’interception de missiles à courte portée, Iron Dome, d’un système radar, d’un système d’amélioration des hélicoptères et d’un avion cargo

militaire Hercules.

Israël choisira très prochainement le nom du fournisseur de ses 20 nou-veaux avions d’entraînement d’une valeur de 1 milliard de dollars. Le pays hésite à présent entre deux sou-missionnaires, le M-346 Master de l’Italie et le T-50 Golden Eagle de la Corée du Sud.

Séoul a fait pression contre Israël en disant qu’elle a déjà eu un contrat avec l’Italie et qu’il faut une procé-dure transparente et en menaçant d’annuler tous ses projets de défense liés à Israël. L’Italie, de son côté, a proposé des contrats compensatoires, comme Séoul, pour l’achat de satel-lites notamment. Le quotidien Haa-rezt a rapporté que l’armée de l’air israélienne a recommandé l’avion italien à son ministère de la Défense.

(Yonhap) - YONHAP NEWS

Mardi 31 janvier, la Commission parlementaire de la Knesset sur l’éducation, présidée par Alex Mil-ler (Yisrael Beiteinu), a abordé un thème méconnu et peu traité par les médias : le harcèlement moral et physique subi par les étudiants juifs de l’Université Hébraïque de Jérusalem. La réunion, initiée par Léa Shemtov, avait pour but de trouver des solutions aux attaques physiques et verbales perpétrées majoritairement par des Arabes israéliens du village arabe le plus proche de l’université : Issawiya.

Présents à la réunion, les représen-

tants des associations des étudiantes ont déclaré au site russophone Newsru qu’une enquête réalisée parmi les étudiants, montre que plus de 90% des élèves de sexe féminin sont victimes de harcèlement, aussi bien verbal que physique, mais peu se plaignent à la police.

Selon l’administration judiciaire, l’an dernier 12 cas ont été examinés par la police et 7 villageois arabes ont été interpelés et jugés par la justice israé-lienne. «L’université fait abstraction des problèmes qui existent depuis des années et se dégage de ses res-ponsabilités sur la mairie et la police.

Le problème, c’est que la sécurité des élèves de sexe féminin n’est pas assurée.

On ne compte plus les fois où les gar-diens de l’université doivent lancer du gaz lacrymogène pour faire fuir les agresseurs » explique-t-on du côté des associations estudiantines. Après la réunion, le président du comité de la Knesset, Alex Miller, a demandé d’augmenter le nombre de gardes des services de sécurité et d’installer des caméras de sécurité autour du campus et des dortoirs.

Nisso Amzar – JSSNews

90% des étudiantes de l’université de Jérusalem harcelées par des Arabes israéliens

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Janvier 2012

Il y a peu de choses à retenir du der-nier débat entre candidats républi-cains. Au bout de dix-neuf débats, il aurait été surprenant qu’il en soit autrement. On peut noter que Ron Paul, dès lors qu’il s’est relative-ment peu exprimé sur des questions de politique étrangère a semblé plus rationnel. On peut ajouter que Rick Santorum a été excellent et a énoncé ce qui doit l’être concernant l’Amérique latine et les liens qui se nouent entre l’Iran, le Hezbollah, le Venezuela et Cuba.

On doit noter que Newt Gingrich, tout en prononçant d’excellentes réponses sur tous les sujets de fond qui ont pu être apporté, et en défendant écono-miquement des positions de supply sider, reposant sur la flat tax et la dé-réglementation, et géopolitiquement, la nécessité d’une Amérique forte pour que la liberté avance sur terre, a été souvent sur la défensive face aux attaques de Mitt Romney, semblait fatigué, et a sans doute perdu tout es-poir de l’emporter en Floride et d’être le candidat.

On doit souligner que Mitt Romney a dominé sans vraiment convaincre, sans procéder à des explications de fond, et simplement en se montrant agressif contre la personne de Newt Gingrich.

Il ne fait guère de doute, sauf retour-nement de dernière minute, que Mitt Romney l’emportera mardi soir. Il semble assuré, le cas échéant, qu’il l’emportera ensuite dans le Nevada le 4 février : dans un Etat peuplé à trente pour cent de mormons, un Mormon part avec un avantage très net.

Romney devrait ensuite l’empor-ter dans le Maine et le Colorado. Il semble assuré, si les choses se passent ainsi, que Mitt Romney sera le candi-dat républicain face à Barack Obama. Je dois dire que c’est une perspective qui ne m’enthousiasme pas.

Mitt Romney sera candidat par défaut : parce que ses adversaires potentiels seront tombés les uns après les autres et parce que les tea parties et le mou-vement conservateur ne sont pas par-venus à s’accorder sur le choix d’un candidat. Il sera le candidat qui reste, celui vers lequel ceux qui ne veulent pas d’une réélection d’Obama se tourneront, faute de mieux.

Romney est en campagne depuis 2007, ou peu s’en faut. Il est le can-didat présélectionné par l’appareil du parti républicain qui lui a apporté massivement son soutien et s’est employé à balayer tous ceux qui pou-vaient lui faire obstacle.

Romney est arrivé où il en est par des débauches d’argent (en Flo-

ride, il a, à lui seul, dépensé dix fois plus d’argent que Gingrich, qui n’a pu suivre, faute de moyens, et que Santorum, qui lui aussi souffre d’un cruel manque d’argent) consacrées à des publicités négatives dénigrant ses adversaires (de façon souvent mensongère), par un appui tacite des grands médias qui se sont employés eux-mêmes à balayer ce que l’appa-reil du parti républicain ne s’était pas encore employé à balayer, par un appui quasiment total des commen-tateurs conservateurs, à l’exception notable de Thomas Sowell et Rush Limbaugh.

Il a relativement peu attaqué Barack Obama jusqu’à ce jour, réservant l’essentiel de ses coups à d’autres ré-publicains, et lorsqu’il a parlé de Ba-rack Obama, cela a été d’une manière plus tiède que les autres candidats républicains : en disant que c’était un brave homme arrivé à son seuil d’incompétence.

Pas vraiment de quoi galvaniser les foules. C’est ce genre d’arguments que John McCain avait utilisé en 2008, avec le succès que l’on sait. Lorsqu’il a énoncé ses propositions économiques et ses positions en politique étrangère, Mitt Romney a adopté un langage conservateur, mais s’est placé en retrait par rapport à ses concurrents sur divers dossiers essen-tiels, tels que la fiscalité ou le rôle du gouvernement.

Lorsqu’il lui a été demandé ce qu’il avait fait pour le conservatisme amé-ricain, il a cité le fait qu’il était marié, avait des enfants et petits enfants, qu’il avait été entrepreneur, avait connu le succès et avait fait fortune. Il a ajouté qu’il avait été gouverneur du Massachusetts pendant quatre ans, et que ces quatre années l’avaient rap-proché des positions conservatrices.

Il n’a pas renié la loi sur la santé, dite Romneycare, qu’il a fait promulguer au Massachusetts et qui, c’est établi, a servi de modèle à la loi sur la santé voulue par Barack Obama. Je préfé-rerais infiniment voir Romney à la Maison Blanche que Barack Obama, cela ne fait aucun doute. Je doute par contre qu’il soit à même de mener une campagne suffisamment forte et tranchée pour vaincre la machine de guerre qu’Obama est en train de mettre en place avec la complicité de David Axelrod.

Ce sera une campagne très dure, et Obama aura les moyens financiers de dépenser beaucoup plus que Romney et de faire bien davantage de publi-cités négatives que lui. Je doute que Romney soit à même de présenter une alternative conservatrice cohé-rente et solide face à Obama, pour la simple raison qu’il n’est pas vraiment conservateur, ce que montrent ses ré-ponses, et qu’il ignore les fondements intellectuels du conservatisme améri-cain, ce que ses réponses montrent aussi.

Face à un idéologue formé depuis des années à la guerre des idées tel qu’Obama, je crains que Romney ne fasse pas le poids. Je pense, qui plus est, qu’Obama a déjà préparé tous les arguments qu’il utilisera contre Romney : le fait que Romney soit le candidat le plus riche se présentant à

une élection depuis longtemps, le fait qu’il vienne du capitalisme financier et du leverage buy out (Occupy Wall Street, soutenu par Obama, a tracé une opposition entre les un pour cent et les quatre vingt dix neuf pour cent :

Romney incarne les un pour cent), le fait, enfin qu’il soit mormon (et ceux qui pensent que cet argument ne sera pas utilisé par Obama doivent s’attendre à des surprises). Je pense qu’une fois Romney devenu incon-tournable, les grands médias qui se sont employés à démolir ses adver-saires un par un se tourneront vers Romney, et commenceront un travail de démolition systématique.

La présidence Obama constitue un désastre évident, mais Obama a mis en place des systèmes de dépendance, d’assistance et de redistribution qui lui assureront un électorat captif. Il recevra les voix des noirs, d’une majorité de latinos, d’une majorité de la communauté juive. Il bénéficiera du soutien de divers grands entrepre-neurs dont il a fait ses clients dans le cadre d’une perversion du capita-lisme qui est le crony capitalism, le capitalisme d’affinités et d’échanges de bons procédés.

Il dispose de tous les leviers de com-mande et manipule les chiffres (le nombre de postes de travail occupés est plus faible qu’en 2008, mais, mi-raculeusement, le chômage baisse). Le « retour des troupes au pays » est présenté par lui comme une bonne chose, et une large frange de la popu-lation rejoint sa pensée sur ce point, sans avoir conscience des dangers qui s’accumulent sur l’horizon.

Il faudrait pour vaincre Obama un candidat qui puisse s’appuyer plei-nement sur le soutien de ceux qui se sont levés dans le mouvement des tea parties. Romney ne pourra pas s’ap-puyer pleinement sur ce soutien.

Dans un article paru en juillet 2010 dans la revue The American Specta-tor, Angelo Codevilla disait que les dirigeants républicains constituaient le parti de la Garden Party, une élite modérée, feutrée, et que la seule force susceptible de renverser le crony ca-pitalism qui se mettait en place sous Obama était celle incarné par les tea parties, et il l’appelait le country party.

Le parti de la Garden Party a imposé son candidat, comme en 2008 avec John McCain. Le parti de la Garden Party considère qu’un modéré a de meilleures chances de battre Obama. J’en doute très fortement.

Les commentateurs conservateurs, sauf Thomas Sowell et Rush Lim-baugh, ont raisonné comme le parti de la Garden Party et pensent que Mitt Romney a plus de chances de l’emporter. J’en doute très fortement.

Je pense que les tea parties et le Country Party vont se sentir floués. Si Romney est battu, ce que j’appelle le désastre Obama va s’accentuer et devenir bien plus difficilement réver-sible. Je préfère ne pas imaginer ce que sera alors la réaction de la base conservatrice.

© Guy Millière

Romney contre les tea parties

Bien curieux début d’année 2012 . Les notations d’andouillettes faisandées sur les pays de la zone euro produisent des effets inverses de ceux escomptés par ceux qui gouvernent ces notes , puisque les dégradations entrainent désormais des baisses de taux !!!! . - L’espagne a ainsi emprunté hier à court terme (3 à 6 mois ) à des taux nettement en baisse par rapport à la quin-zaine précédente .

Notons au passage qu’il est quand même inadmissible de voir que c’est grâce aux allocations illimitées de la BCE (donc d’argent public) , que les banques peuvent continuer à prêter à quasiment le double de taux (1,84% pour les prêts espagnols , alors qu’elles touchent l’argent à 1% ) .

Les contribuables Européens conti-nuent de financer les bénéfices d’in-térêts privés à travers ce montage insensé qui est décidément le plus grand détournement de fonds publics jamais organisé . Il faut marteler in-lassablement ce concept pour qu’il puisse enfin atteindre les cerveaux embrumés des journalistes et de ceux qui nous gouvernent ou ont l’inten-tion de le faire !!! .

- Christine Lagarde pousse des cris d’orfraie sur l’insuffisance des fonds du FMI .. Si rien n’est fait la crise va atteindre le Monde !! Effectivement, pour elle, le monde s’arrêtant à la finance Anglo saxonne et à la pla-nète dollar , on comprend qu’elle soit inquiète .

Car cette insuffisance de fonds du FMI est également en train d’entrainer une désaffection de sa monnaie étalon qui est le dollar . Si le FMI n’est plus en mesure de prêter aux états en dollars , les américains ne pourront plus faire financer leurs déficits de balance des paiements , comme ils l’ont fait qua-siment sans interruption depuis plus d’un demi siècle et la finance comme l’économie US, risquent bien de res-sentir violamment les effets de la dis-parition de cette suprématie .

Revoir à ce sujet mon billet sur la Dette Européenne qui n’est que la conséquence de la crise du dollar . - Cette diminution d’influence, alliée à une soudaine prise de conscience de l’énorme difficulté à résoudre le problème comme à l’habituel, c’est à dire par une guerre , donne une in-flexion différente à la géopolitique en train de se mettre en place .

Malgré l’insistance d’Israel , les USA sont en train de se rendre compte qu’il vaut peut-etre mieux «négocier» avec l’Iran plutôt que d’agiter des

drapeaux menaçants sur cette partie du Monde . Ils trouvent en effet en face d’eux des puissances détermi-nées .. à ne plus s’en laisser conter, à la fois sur le plan militaire et sur le plan monétaire.

D’ailleurs , les relations entre Israel et l’administration Obama n’ont ja-mais été aussi mauvaises . La valse des porte-avions et le tango BHO-Netanyahou Ainsi contrairement à ce que nos médias inféodés et désinfor-mateurs racontent , L’Iran, malgré la récente annonce grotesque de l’Union européenne sur l’embargo total, vient de consolider un partenaire de choix pour ses échanges commerciaux puisqu’il s’agit de l’Inde .

L’Inde vient d’abandonner le dol-lar comme monnaie d’échange avec l’Iran pour le remplacer par l’or !!! . Pétrole, dollar, or, Iran : qui isole qui ? Désormais , la Turquie , la Chine , l’Inde , la Russie resserrent leurs liens monétaires et commerciaux , vis à vis de l’Iran en particulier,

Cette “structure” elle-même est une puissante force qui se met en place, contre la domination monétaire et commerciale du dollar certes, mais également de l’euro lorsqu’il est perçu comme auxiliaire (notamment politique) du dollar à cet égard, à l’in-térieur de la structure dominatrice du bloc BAO. L’ironie est complète à cet égard, et mesure le chemin parcouru dans le sens de la Chute par le bloc BAO ; par les USA en tant que puis-sance en cours d’effondrement .

- Alors les européens seraient bien inspirés, pour leur futur développe-ment d’arrêter de jouer les caniches à la fois sur le plan monétaire et sur le plan géopolitique , car d’une part cela nous permettrait sans doute de réduire la menace d’une guerre pla-nétaire , uniquement destinée à sau-ver la planète dollar et à renforcer la tutelle Américaine sur les pays du PO , mais de plus , cela nous permettrait de continuer des échanges harmo-nieux, dont nous avons impérati-vement besoin avec cette puissante force en train se mettre en place .

Et malgré la presse financière qui ne parle jamais d’autre chose que des problèmes de la zone euro , ce dernier remonte !!!! montrant également par là même l’inaptitude totale des finan-ciers et de leurs analystes à juger de manière rationnelle .

Et plutôt que la fin de la zone euro , nous sommes peut-etre en train d’as-sister à l’effondrement de la «Maison Dollar» .

Cet effondrement prévisible est d’ail-leurs en train d’être acté par l’admi-nistration américaine et le discours de politique générale d’Obama , indiquant un net renforcement des mesures protectionniste pour «doper la production made in USA» , ce qui est le meilleur moyen pour se battre efficacement contre une forte baisse de la valeur de sa monnaie et acces-soirement apporter des solutions concrètes aux problèmes de chômage que les injections de liquidités entiè-rement détournées par les financiers à des fins spéculatives, n’ont jamais réussi à résoudre .

CAROLINE PORTEU

La Chute de la maison Dollar ...

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