gazette de novembre 2009

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Gazette de l’AmapMontrouge n° 9- novembre 2009 - 1 Lettre d’information numéro 9, novembre 2009 Sommaire 1-Edito 2-Partenariats : tout sur notre futur maraîcher 5-Vie de l’association : concours de logos et Automne bio 6-Site web: la carte des adhérents 7-Info Réseau IDF 8-Lu dans la presse : le point sur les abeilles 10-Echanges: livre et recettes 12- Agenda Editorial Sous le charme de Vernouillet Chers amis, C’est le cœur léger que j’écris cet édito. Et pour cause : vous le savez, après deux ans de recherches acharnées, rejointe en cours de route par notre équipe du Bureau de choc, nous avons enfin un vrai contact avec un producteur maraîcher. Nous sommes déjà allés voir Cédric, quelque part dans le 78, près de Vernouillet. Après cette rencontre, je suis confiante car le sérieux, la gentillesse, l’engagement et les valeurs de Cédric ont tout pour répondre à nos attentes, notre ambition de créer un partenariat véritable entre producteur et consommateurs. Nous nous réunirons avec Cédric le 26 novembre. Vous pourrez alors lui poser vos questions, répondre aux siennes et nous pourrons nous lancer dès janvier en signant plein de contrats. Je vous souhaite une bonne lecture de ce nouveau numéro de la Gazette. Rappelez-vous qu’elle a besoin de votre participation pour continuer. Madame Gazette (alias Béatrice) attend de vos nouvelles. Amapicalement, Hélène

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Lettre d'information de l'AmapMontrouge numéro 9

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Page 1: Gazette de novembre 2009

Gazette de l’AmapMontrouge n° 9­ novembre 2009 ­ 1

Lettre d’information numéro 9, novembre 2009

Sommaire1-Edito 2-Partenariats : tout sur notre futur maraîcher 5-Vie de l’association : concours delogos et Automne bio 6-Site web: la carte des adhérents 7-Info Réseau IDF 8-Lu dans lapresse: le point sur les abeilles 10-Echanges: livre et recettes 12- Agenda

EditorialSous le charmede VernouilletChers amis,C’est le cœur léger que j’écris cet édito. Etpour cause : vous le savez, après deux ansde recherches acharnées, rejointe encours de route par notre équipe duBureau de choc, nous avons enfin unvrai contact avec un producteurmaraîcher.Nous sommes déjà allés voirCédric, quelque part dans le 78,près de Vernouillet. Après cetterencontre, je suis confiante car lesérieux, la gentillesse,l’engagement et les valeurs deCédric ont tout pour répondre ànos attentes, notre ambition decréer un partenariat véritableentre producteur etconsommateurs.Nous nous réunirons avec Cédricle 26 novembre. Vous pourrez alorslui poser vos questions, répondre auxsiennes et nous pourrons nous lancerdès janvier en signant plein de contrats.Je vous souhaite une bonne lecture de cenouveau numéro de la Gazette. Rappelez-vousqu’elle a besoin de votre participation pourcontinuer. Madame Gazette (alias Béatrice) attendde vos nouvelles.Amapicalement,

Hélène

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2 ­ Gazette de l’AmapMontrouge n°9­ novembre 2009

Partenariats

MaraîcherLà où pousseront

Cédric Beaurain a accueilli quatre membres

Voici à quoi ressemblent son exploitation

Un panier d’été

1 patisson (photo)1 kg de tomate

1 kg de pomme deterre 1 kg de courgette 1 kg de haricot

500 g de tomate ancienne

1 kg d’oignon jaune 1 botte de persil 2 salades 1 concombre

a Panier de Clamap le 5 aoûtLes haricots grain ayant manqué d’eau, ils ont séché sur pied. Plutôt que de perdre sa récolte, Cédric a récolté les haricots déjà séchés, pour en récupérer les graines. Les haricots sont étalés par terre pour éviter le pourrissement.

Les salades : des semis à la pousse en plein champ.

Textes : HélènePhotos : Hélène, Véronique, Jean-Claude et Gaëlle

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Gazette de l’AmapMontrouge n°9­ novembre 2009 ­ 3

Partenariats

ContactUne excellente

impressionCédric Beaurain gère une exploita-

tion de maraichage de 43 hectares surune quinzaine de parcelles à Vernouil-let et à Orgerus où sont concentrées lescultures sous serre.

L’exploitation se compose de 10 à

15 salariés selon les saisons. Les pa-rents de Cédric s’occupent, quant àeux, de la distribution des produits surles marchés de Versailles et Maisons-Laffitte (5 jours sur 7).

L’exploitation fonctionne en agricul-ture conventionnelle mais dans le respectdes pratiques naturelles : traitementspréventifs ou curatifs limités.

Cédric approvisionne l’Amap deClamart et est prêt, à compter de jan-vier 2010, à le faire également pourl’Amap de Montrouge.

Cédric a fait visiter l’ensemble deson exploitation sur le site de Ver-nouillet aux membres du bureau pré-sents. Au terme de cette visite trèscomplète (plus de trois heures), il ap-parait que l’exploitation produit unelarge gamme de légumes, y comprisdes variétés anciennes, permettantainsi de distribuer des paniers diversi-fiés tout au long de l’année.

La formule proposée serait d’établirun panier à 16 € toute l'année sur 50semaines (première et dernière se-maines exclues).

Les paniers seraient plus completsen saison estivale conformément aucalendrier de production naturelle. Enété, des fruits (fraises...) agrémente-raient les paniers. L’avis des membresprésents du bureau est favorable : lecontact et l’impression d’ensemble ontété excellents.

Jean-Claude H.

Un panier d’hiver

1 botte de carottes rondes 1 scarole 1 kg de tomates 1 tomate andine cornue ou 1 liguriaou 1 verte ou 1 coeur de boeufs 1 kg d'oignons jaunes 1 botte de persil 1 kg de haricot vert 2 rutabagas 1 botte de radis 1 kg de pommes de terre à chairferme

a Panier de Clamap le 14 octobre

Bientôt dans nos paniers : des carottes rondes !

Partout des courges (2), potirons (1),potimarrons (3), patidous : on fêtait déjàHalloween ?

1

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de l’Amap le 13 octobre dernier.

et les légumes qui y poussent.

nos légumes

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4 ­ Gazette de l’AmapMontrouge n°9­ novembre 2009

Expérience« Tout s’est bien passé »

Partenariats

Qu’est-ce donc que ces clochesblanches sur les salades ? A quoi servent-elles ?Réponse le 26 novembre (voir agenda page 12)

L’Amap de Clamart a débuté

son partenariat avec Cédric il y a

presque un an. Son président,

Jérôme Poutet, nous raconte l’ex-

périence.

Que pensez-vous de Cédric?

« Dés la première rencontre, il estapparu comme quelqu’un de sé-rieux, qui a la tête sur les épaules.Ensuite, les distributions se sonttoujours bien passées. Nous étionsconvenu qu’il soit présent une foispar mois, et il s’y est tenu.

Comment s’est déroulée la mise

en place du contrat?

Nous nous sommes réunis avec Cé-dric, il a répondu à nos questions.Nous avions établi une liste de fruits

et légumes que nos adhérents souhai-taient voir dans leurs paniers, il a es-sayé de nous satisfaire en fonction deses possibilités.

Et pour les distributions?

Je suis allé acheter trois balancesen promo à 15€ au BHV. Et des bas-sines. Pratiques pour peser, ellesservent aussi à “préparer des kilos”à l’avance. Un conseil : préférez lesbalances mécaniques aux électro-niques, car avec l’humidité, les pilesne tiennent pas !

Vous êtes bien rodés, mainte-

nant...

Les permanences se font toutesseules, on n’a pas besoin de rappelerles adhérents. Il y a toujours deux

personnes par livraison, et moi-même pour la coordination.

Avec des intermittents?

Oui, nous donnons régulièrementune liste à nos adhérents avec lesnoms et coordonnées des intermit-tents. Chacun se débrouille pourcontacter un intermittent près dechez lui et s’arrange ensuite pour lepaiement.

Pas le moindre accroc durant

cette année?

Pas vraiment. Nous essayons detransmettre les remarques des ama-piens à Cédric. Certains lui parlentdirectement. Tout s’est très bienpassé. »

Béatrice

JeuLa question du mois

Appel à contributions

Démarrer notre contrat de lé-

gumes demande beaucoup d’orga-

nisation. Outre le fait qu’il faudra

des personnes de permanence

chaque semaine à partir de janvier,

nous devons :

atrouver un local

a nous procurer le matériel né-cessaire à moindre coût (balances,

bassines, tableau, peut-être tables

et/ou tréteaux...)

aorganiser la mise en place desintermittents du panier

Ceux certains d’entre vous qui

seraient partants pour l’une de ces

missions ponctuelles, sont invités à

se faire connaître par mail ou lors

de la prochaine livraison.

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Gazette de l’AmapMontrouge n°9­ novembre 2009 ­ 5

ConcoursA vos logos

Vie de l’association

Automne bioDe ferme en ferme

Voilà deux ans que l’AMAPMon-trouge existe. Nous faisons les chosesà notre rythme pour mettre en place lespartenariats avec les difficultés quevous connaissez sur l’Ile de France.Mais aux dernières nouvelles toutsemble s’éclaircir !

Il est donc temps d’identifier claire-ment notre association en plus du siteweb et de la gazette mensuelle. Unlogo propre à l’AMAPMontrouge se-rait le bienvenu.

Aussi, nous ouvrons un «concours»de logos jusqu’à la prochaine AG debilan 2009 pendant laquelle les adhé-rents seront amenés à choisir. Lionel

Si possible un format numérique.

AMAPMontrouge présent ou unacronyme.

L’adresse du site (www.amapmon-trouge.org) est optionnelle.

Pas de restriction de taille, mais quetout texte reste lisible dans un formatclassique de logo.

Pas de restriction sur les couleurs.

Tous les membres des famillesAMAPiennes sont invités à participer.

Plusieurs logos peuvent être soumispar une même personne.

Envoyez vos logos à [email protected]

Date limite d’envoi : veille de l’AG2009/2010 (vers décembre ou janvier).

Une page du site de l’Amap seramise en place sur laquelle on trouveratous les logos soumis.

Satisfactions du vainqueur

Le logo sera incrusté sur le site webde l’AMAP ainsi que dans toutes lesgazettes à venir.

L’auteur du logo choisi recevra uncadeau Amap qui reste à déterminer.

Charte du concours

Enfarinés à la ferme de la Carrière à Réau (à g.), impressionnés par les bestiaux de la ferme de la Recette à Echouboulains (en haut), rassasiés par lesproduits laitiers à Nangis : le 18 octobre, les amapMontrougiens venus enSeine-et-Marne ont bien profité de l’Automne bio conjugué à la balade du goût.

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6 ­ Gazette de l’AmapMontrouge n°9­ novembre 2009

Site web

CarteTrouvez un Amapien proche de chez vous

Nous avons mis en place une carte

des adhérents afin que vous puissiezfaire appel à un AMAPien voisin pourvous dépanner pour une distribution.

En raison de la confidentialité des in-formations personnelles, seules lesadresses, sans les noms, sont incluses.

Si vous voulez entrer en relation avecles AMAPiens proches de chez vous :

►vous devez être identifié sur le sitede l’AMAP

►cliquez sur la goutte correspondantepuis sur le lien pour le contacter

Vous obtenez le nom de l’adhérent (etseulement son nom) ainsi qu’un formu-laire pour lui écrire et se faire un nouvel ami AMAPien.

Accés depuis le bloc Vie de l’Asso/«Carte des adhé-rents».

Lien direct :http://www.amapmontrouge.org/index.php?q=node/126

Lionel

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Gazette de l’AmapMontrouge n°9­ novembre 2009 ­ 7

RevueMoteur caritatif

Réseau Ile de France

Un nouveau numéro de la publi-

cation Sous les pavés la Terre du ré-

seau Amap-Idf est disponible.

Au sommaire de ce numéro trèsriche, un compte-rendu en images dela dernière Fête des Amap, l’annonced’une réunion Miramap nationale dansla Drôme (projet de rencontre Inter-

Amap), des articles sur des sorties degroupes chez leur producteur etl’agenda.

Pour lire ce numéro, cliquez sur lelien proposé sur le site de notre Amap(www.amapmontrouge.org) ou surcelui du site du réseau Ile de France(http://amap-idf.org/)

A noter dans cenuméro, une initia-tive tout à fait inté-ressante. Le réseauétant dans une dif-ficulté financièresérieuse, « dans le creux de la vague »comme dit le responsable Jérôme De-hondt, nous sommes invités à utiliser lemoteur de recherche Veosearch pourfaire des recherches sur internet, en lieuet place de Google, Yahoo et autres.

Veosearch est une des alternativesexistant, qui permet de générer desdons au profit de justes causes, portéespar des associations ou des ONG.

Ainsi, ce moteur de recherche s’en-gage à reverser 50 % des revenus pu-

blicitaires générés par vos recherchesaux associations de votre choix.

Pour pouvoir faire ce choix, il vousfaut créer un compte à partir de la paged’accueil, afin de choisir les associa-tions qui vont bénéficier des revenuspublicitaires générés par vos re-cherches. AMAP-IdF fait partie de la

liste de ces associa-tions (faîtes une pe-tite recherche àpartir du terme«amap»).

Les petits ruis-seaux faisant les grandes rivières, nuldoute que - d’ici quelques temps - lesquelques euros récoltés ces deux der-niers mois représenteront une petitesomme... qui nous aidera à boucler desexercices financiers particulièrementserrés !

N’hésitez pas à faire suivre cetteidée d’action à vos proches, et à nousproposer d’autres idées pour soutenirfinancièrement notre Réseau.

Hélène

Sous les pavés La Terre, Octobre 2009

AmapMontrougewww.amapmontrouge.org

Présidente : Hélène Cillières [email protected]étaire : Gaëlle Brien [email protected]ésorier : Daniel Cordova [email protected] : Danièle Ducheveu [email protected]: Simon Burkovic et Véronique Habrias [email protected] : Béatrice Avignon [email protected] internet : Lionel Grenier [email protected]

Les liens

Les liens proposés dans les articlesde cette gazette sont disponiblesdans le forum du site.

Les adresses des formulaires decommande de jus de fruits et debières restent inchangées : www.amapmontrouge.org/?q=node/49www.amapmontrouge.org/?q=node/134

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8 ­ Gazette de l’AmapMontrouge n°9­ novembre 2009

BiodiversitéQui veut la peau

Lu dans la presse

La surmortalité de colonies

d’abeilles partout dans le monde ne

cesse d’interroger scientifiques,

journalistes et politiques. Face à

notre incapacité à trouver une ré-

ponse toute faite, simple et évidente,

c’est le brouhaha général. Qui tue

les abeilles ? Le frelon asiatique, un

virus, l’homme, les pesticides ?

Avant comme après la tenue ducongrès mondial de l’apiculture enFrance, à Montpellier, la question desabeilles fait le buzz. Petit aperçu desthéories en présence…

Le Figaro du 23 février 2009

article de Yves Miserey

Pourquoi disparaissent-elles ?

Les insecticides Gaucho et Régent,de Bayer et BASF, ne sont pasl’unique cause des mortalitésd’abeilles constatées depuis le débutdes années 1990 en France, contraire-ment à ce qu’affirment une partie desapiculteurs. La preuve : depuis l’inter-diction de ces insecticides systé-miques, appliqués sur les graines detournesol et de maïs, les ruches ne seportent pas mieux.

De nombreuses études montrentpourtant que la santé des abeilles necesse de se dégrader partout dans lemonde. Dans un rapport de l’Agencefrançaise de sécurité sanitaire des ali-ments (Afssa), les experts consultésdénombrent en tout une quarantaine de causes à l’origine des mortalités etdes affaiblissements de coloniesd’abeilles. L’agence demande la créa-tion d’un institut technique apicoleainsi que la remise en vigueur de la dé-

claration obligatoire annuelle du nom-bre de ruches dans un but strictementsanitaire et la mise en œuvre de me-sures coercitives en cas de non-respectde la réglementation.

Un fléau majeur : le varroa

L’impact des insecticides sur lesabeilles n’est pas occulté, mais il se li-

mite à des cas d’intoxications aiguësdus à des traitements effectués en pé-riode de floraison ou à des défauts defabrication de semences enrobées.Mais, selon l’Afssa, l’effet chroniquedes pesticides invoqué par les apicul-teurs n’a pas été mis en évidence.

Une chose est sûre : le fléau majeurde l’apiculture reste le varroa. Origi-naire d’Indonésie, ce minuscule aca-rien, arrivé en France à la fin desannées 1980, fait des dégâts considé-rables. La mondialisation du com-merce des reines d’abeille a contribuéà le diffuser dans le monde entier.

D’autres prédateurs ou parasites(champignons, bactéries, virus) s’enprennent aussi aux ruches. La diminu-tion de la biodiversité liée à l’agricul-ture intensive est également citéecomme l’une des causes vraisembla-bles des mortalités d’abeilles.

En plus d’être en contact direct avecun environnement dégradé, l’abeille

est aussi une espèce domestique extrê-mement fragile du fait de la com-plexité du fonctionnement del’ensemble de la ruche. […]

L’Humanité du 29 septembre 2009

article de Christelle Chabaud

Les pesticides agitent le monde des

abeilles

[…] L’abeille disparaît de la surfacedu globe à vitesse grand V. Les der-niers chiffres ont été rapportés la se-maine dernière, à Montpellier, par 500scientifiques et 10000 spécialistes in-

Des varroa accrochés sur des abeilles. Ce minuscule acarien est arrivé en France à la fin des années 1980.

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Gazette de l’AmapMontrouge n°9­ novembre 2009 ­ 9

des abeilles?ternationaux lors du congrès mondialde l’apiculture de Montpellier, Api-mondia. En 2009, en Europe, les pertess’élèvent à 30 %, contre 5 % en tempsnormal. Mêmes proportions aux États-Unis et au Canada à la fin de l’hiverdernier. Au Moyen-Orient, « les ruchesont perdu 20% de leur population en2008 et jusqu’à 80% à Bagdad», alerteNizar Haddad, chercheur au Centre na-tional de recherche en agriculture deJordanie. En Argentine, en Chine, auJapon, les apiculteurs assistent aussiimpuissants à ce désastre.

L’hécatombe porte un nom : le CCD,comme Colony Collapse Disorder(syndrome d’effondrement des colo-nies). Si, pendantplusieurs années,le débat a fait ragepour en trouverl’origine, la re-cherche mondialea aujourd’huitrouvé un terrain d’entente : la surmor-talité des abeilles est due à des causesmultifactorielles : du frelon asiatiqueVespa velutina à l’acarien Varroa des-tructor, de la dégradation de l’environ-nement au microchampignonparasitaire Nosema ceranae, des ondesélectromagnétiques aux travers del’apiculture intensive… Selon les ré-gions du monde, le classement change.

Mais un facteur décroche le pomponde la controverse : les pesticides. «Lesabeilles se sont toujours accommodéesdes virus et des parasites, ce qui estnouveau, c’est ce qui a été introduitpar l’homme, c’est-à-dire les neuro-toxiques », explique Jean-Marc Bon-matin, chercheur au CNRS. PourMarie-Pierre Chauzat, ingénieure de

l’Agence française de sécurité sani-taire des aliments (Afssa), « la causeprédominante de la mortalité desabeilles, ce sont les pathogènes, pasles pesticides, le système d’homologa-tion fonctionne très bien ». Pour«preuve», la France a décidé d’inter-dire momentanément le Regent et leGaucho, insecticides pour le tournesolet le maïs, en attendant la décision del’Union européenne. […]

Face à cette bataille de laboratoires, le41e congrès d’Apimondia a réservé pourla première fois un temps de parole auxapiculteurs. « La recherche doit prendreplus en compte l’analyse des apicul-teurs, encourage Franz Hecker, prési-

dent du syndicat apicole allemand. PourJean Sabench, de la Confédération pay-sanne, c’est clair : la recherche publiqueest aujourd’hui «noyautée » par lelobby des pesticides. […] Un sentimentpartagé par Jan Slaby, secrétaire d’Étatau ministère de l’Agriculture slovaque:« Le risque de la toxicité chronique despesticides n’est pas suffisamment étu-dié, il est absolument nécessaire dechanger la législation de l’Union euro-péenne rapidement. »

Le Monde du 4 octobre, Compte-

rendu de lecture de Gaëlle Dupont

sur L’Etrange silence des abeilles (1)

Les mystérieuses surmortalités quifrappent les abeilles domestiques par-

tout dans le monde sont à l’origined’une foule de documentaires et de li-vres. Le sujet oppose en général lesauteurs qui incriminent les pesticides,et ceux - beaucoup moins nombreux -qui défendent leur innocuité et impu-tent les disparitions à d’autres facteurs.Le livre de Vincent Tardieu sort du lot :l’auteur n’a pas d’idée préconçue surla solution du mystère, pas de combatà mener en faveur de l’une ou l’autredes thèses qui s’affrontent.

Journaliste scientifique indépendant,il a enquêté pendant deux ans enFrance et aux États-Unis, rencontrédes dizaines d’apiculteurs et de scien-tifiques, étudié des centaines de publi-

cations scientifiques.Après une explora-tion de fond en com-ble du monde del’abeille, il arrive à laconclusion suivante :personne n’a la clé,

personne ne peut affirmer aujourd’huiavec certitude quelle est la cause decette surmortalité.

[…] Les scientifiques sont de plus enplus nombreux à étudier la piste «mul-tifactorielle », l’abeille étant victimed’une accumulation de déséquilibres :pesticides, virus, parasites, mauvaisealimentation due à l’intensification del’agriculture, pratiques apicoles privi-légiant la productivité…

Malgré un sujet complexe, l’auteurarrive à tenir en haleine et à ménagerdes rebondissements, grâce à une en-quête pointue et sans parti pris.

Hélène

(1) Vincent Tardieu, Belin, 2009, 250 p.

Lu dans la presse

« Les abeilles se sont toujours accommodées des virus

et des parasites, ce qui est nouveau, c’est ce qui a été

introduit par l’homme, c’est-à-dire les neurotoxiques »

Jean-Marc Bonmatin, chercheur au CNRS

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10 ­ Gazette de l’AmapMontrouge n°9­ novembre 2009

EchangesLivre

Dialogue avec mon PDG

Une recette, une opinion, une lectureÉcrivez à

Un patron de la grande distribution et un écologiste dé-

battent ensemble de l’avenir de la consommation.

Ce livre est né d’une rencontre improbable, celle un pa-tron atypique de la grande distribution et un écologiste en-gagé provoquée par une journaliste dujournal La Croix, Céline Rouden. Cettedernière constate que la consommation ne

semble plus une vertu cardinale de nos

sociétés postindustrielles. En effet, 58%des Français estiment avoir changé leurshabitudes de consommation au cours desdeux dernières années, en s’éloignant dusuperflu et du futile pour privilégier l’utileet les produits plus respectueux de l’envi-ronnement. Loin d’être uniquementconjoncturels du fait de la crise, ces chan-gements semblent s’inscrire dans une ten-dance durable qui esquisse peu à peu uneévolution profonde des valeurs. Laconsommation ne fait plus le bonheur. Lasociété de consommation de masse, vic-time de ses excès serait vouée à disparaîtrepour laisser place à des consommateurs de-venus « responsables », voire «engagés».

Ainsi ce livre est un dialogue entre unacteur économique, soucieux des intérêtsde sa profession, qui doit anticiper et re-positionner son entreprise pour l’adapter à la consomma-tion de demain, et un penseur qui défend et prône depuisde nombreuses années les changements qui aujourd’hui sedessinent. Les débatteurs parviennent à dépasser le choc

des conceptions même si leurs points de vue ne conver-

gent pas toujours.

C’est le cas notamment en ce qui concerne les respon-sables de la consommation. Pour l’un, partisan de la sim-

plicité, la consommation est une idéologie basée sur unsubstrat pseudo-scientifique qui fabrique la demande. Pourl’autre, c’est toujours le client qui détermine l’offre et quidétient le pouvoir d’infléchir l’avenir des entreprises.

Cependant, tous deux s’accor-dent à dire que nos sociétés doi-

vent trouver un modèle

économique fondé sur de nou-

veaux équilibres et qu’il est ur-gent de sortir d’un certain nombrede mythes (progrès, individua-lisme, perte des valeurs morales,inutilité du spirituel).

Enfin, ce livre, qui appelle aussià la responsabilité des citoyens etdes politiques, prouve par la ri-chesse de la discussion qui s’estinstallée que les opinions de re-

présentants d’univers différents

peuvent se conjuguer de manière

intelligente et constructive pourcomprendre et préparer ce qui serasans doute la société de l’après-consommation.

Les débatteurs : Jean-MariePelt, pharmacien agrégé, est bo-

taniste-écologiste et fondateur de l’Institut européen d’éco-logie (Metz). Auteur de nombreux ouvrages, il anime unechronique depuis 2002 sur France Inter dans l’émissionC02 mon amour le samedi à 14h. Serge Sapin est quant àlui PDG de Système U.

Véronique

«Consommer moins, consommer mieux», Serge Papin etJean-Marie Pelt, Ed. Autrement, Coll. La Croix. 124p. 13€.

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Gazette de l’AmapMontrouge n°9­ novembre 2009 ­ 11

Echanges

TARTINE DE CHÈVRE AU MIEL DE CHÂTAIGNIER ET À LA MENTHE

INGRÉDIENTSPour 4 personne(s)

4 tranches de pain noir (multicéréales, volkorn, par exemple)Quatre crottins ou une bûche de chèvre Miel de châtaignier (à défaut tout autremiel liquide de qualité)Menthe fraîcheThym

PRÉPARATIONDéposez les rondelles de fromage de chèvresur les tranches de pain noir.Faîtes couler un fin filet de miel liquide en spirale sur les tartines avec la pointe d'uncouteau.Parsemez d’un peu de thym.Passez 5 minutes au grill jusqu'à ce que le fromage se dore légèrement en surface.Déposez une large feuille de menthe surchaque tartine

Servir chaud en entrée ou à l’apéritif.

Source : www.750g.com

CAROTTES RÂPÉES AU MIEL DE CHÂTAIGNIER

INGRÉDIENTSPour 2 personne(s)

2 carottes2 cuillères à soupe de jus de citron1 cuillère à soupe de miel de châtaignier4 à 5 cuillères à soupe d’huile d'oliveCiboulette, persil2 échalotesSel, poivre

PRÉPARATIONÉpluchez et râpez les carottesCoupez les échalotes en petits morceauxDans un bol, réalisez une vinaigrette avec lemiel, le jus de citron et l'huile d'olive. Salez,poivrez.Ajoutez les échalotes, la ciboulette hachéeet le persil ciselé.Dans un petit saladier, mélangez la vinai-grette aux carottes. Elles doivent être bienimprégnées de la sauce.Réservez au réfrigérateur une heure avantde servir frais.

Source : www.certiferme.com

RecettesIdées au miel de châtaignier

à faire partager? [email protected]

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12 ­ Gazette de l’AmapMontrouge n°9­ novembre 2009

18 novembre Livraison de fruitsQuelles variétés de pommes et de poires nous réservera la cueillette des Vergers d’Ableiges? Ré-ponse mercredi 18 novembre à la Gare Expérimentale, 47 boulevard Romain-Rolland, entre18h30 et 19h45. Les formulaires de commande de jus de fruits et bières seront accessibles sur lesite internet la semaine précédente, jusqu’au dimanche 15.

8 novembre Journée d’automnePour se voir et se connaître, pour se parler et débattre... de nos expériences et de nos réflexions d'ama-piens, le réseau Amap Ile-de-France invite tous ses adhérents à une journée d’automne. Parce qu’unepetite rencontre informelle en cours d'année, entre deux AG, rien de tel pour la cohésion du Réseau.Au programme le matin : avancée des travaux fixés par la dernière AG, présentation de posters parles artisans de chaque action autour d’un buffet petit déjeuner, puis réunion pleinière. Un long repasconvivial façon auberge espagnole précèdera les ateliers de discussion de l’après-midi.

Dimanche 8 novembre à la Bourse du Travail (Saint-Denis, 93, métro Mairie de Saint-Ouen)de 10h à 17h. Chaque participant est invité à amener à manger et à boire pour le buffet du matin et le repas du midi.Programme détaillé et inscription sur le site du Réseau : http://minu.me/19p1

7 au 15 novembre Salon MarjolainePlusieurs projections et débats seront proposés chaque jour, ainsi que des ateliers et un Caféécolo. A noter : la projection de Bonheur national Brut (dimanche8 à 16h30), un débat «Com-ment augmenter la production bio en Ile de France?» (lundi9 à 16h30), la projection du do-cumentaire Disparition des abeilles, la fin d’un mystère (jeudi12 à 14h), de Sans terres et sansreproches (vendredi13 à 14h) et, en avant-première, de Food, inc (samedi14 à 11h30). Desauteurs viendront dédicacer leurs ouvrages chaque jour au Café écolo, dont Jean-Paul Jaud,auteur de Nos enfants nous accuseront (vendredi13 et samedi14 à 14h).

Salon Marjolaine, au Parc Floral, de 10h30 à 19h, nocturne vendredi13 jusqu’à 21h.Métro1 Château de Vincennes, Bus112. Tarif 8 € (réduction sur inscription sur le site),

gratuit pour les moins de 12ans. Penser à amener cabas et paniers et prévoir des espèces.www.salon-marjolaine.com

Agenda

26 novembreRencontre avec Cédric BeaurainAvant de démarrer notre partenariat avec Cédric Beaurain, notre futurmaraîcher viendra se présenter, parler de son ex-ploitation et de son travail et répondre à toutes les questions des adhérents. Afin que cette rencontre se fasse en touteconvivialité, chacun est invité à amener quelques victuailles ou boissons.

Jeudi 26 novembre à partir de 19h30 à la Maison des associations, 105 avenue Aristide-Briand (N20, en face du Simply Market). Salle 14.