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FFCI ¤ SP PPR ¤ 210 x 297 mm ¤ Visuel:Guide actionnaire ¤ Parution= ¤ Remise le=01/avr./2014 PAC • EXE

BNP Paribas, une banque leader au sein de la zone euro et première banque pour la responsabilité sociale *

invest.bnpparibas.com

Le Comité Consultatif des Actionnaires autour du Président Baudouin Prot, en mars 2014. * Classement Vigeo 2013.

BNP Paribass’engage

BNP Paribasvous rencontre

BNP Paribasvous informe

Le Comité de Liaison des actionnaires

de BNP Paribas, animé par

Baudouin Prot, intervient régulièrement

sur les thèmes de la communication

avec les investisseurs individuels,

en particulier lors de la préparation

de l’Assemblée Générale.

L’Assemblée générale

14 mai 2014 à 15 h 30

au Palais des Congrès (Paris)

Les rencontres actionnaires

2014 (3) : le 2 juillet à Versailles,

le 1er octobre à Lille et le 14 octobre

à Nancy.

Relations actionnaires

01 40 14 63 58

[email protected]

Le site : invest.bnpparibas.com

Une lettre d’information fi nancière

est publiée tous les 6 mois.

Le Cercle des Actionnaires est ouvert

aux détenteurs de 200 actions et plus.

Il propose plus de 400 sessions de

formation et activités culturelles ;

le programme est consultable sur le site :

cercle-actionnaires.bnpparibas.com

Les actionnaires inscrits au nominatif

reçoivent systématiquement toutes nos

informations et sont invités à

l’Assemblée Générale.

Pour vous inscrire au nominatif pur,

contactez le 0800 600 700 ou

téléchargez le formulaire de transfert

sur invest.bnpparibas.com

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le

BNP PARIBAS ET SES ACTIONNAIRES :

UNE RELATION DE LONG TERME

Les actionnaires inscrits au nominatif

pur bénéfi cient de la gratuité des

droits de garde, de tarifs de courtage

préférentiels et d’un site web dédié à

la consultation de leurs avoirs et à la

transmission de leurs ordres.

Le vote par Internet est ouvert aux

530 000 actionnaires(1) quel que soit

le nombre de titres détenus (2).

Un titre très liquide faisant partie

du CAC 40 et en très bonne position

dans tous les indices de référence

en matière de responsabilité sociale

et environnementale.

(1) estimation 2013.

(2) pour les actionnaires au porteur dont l’établissement teneur de compte a adhéré au site Votaccess.

(3) Sous réserve de modifi cations éventuelles.

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ACTUALITÉ - AGENDA ........................................................P. 2�Repères� Les réunions d’actionnaires F2iC/CLIFF

MARCHÉS� Pari gagnant sur les valeurs moyennes......................P. 4� Euphorie autour des introductions en bourse ......P. 6

EN DIRECT DES SoCIÉTÉS ..............................................P. 8� Innover, innover, toujours innover, encore innover…

ENTRETIEN ................................................................................P. 12� Laurent Dublanchet, Directeur du service actionnaires d’Air Liquide

DoSSIER ....................................................................................P. 14� Le Say on Pay, principale nouveauté en 2014

GESTIoN DE PoRTEfEUILLE ........................................P. 18� Interview d’Olivier de Royère, chez Cogefi Gestion

PÉDAGoGIE........................................................................................P. 20� Des idées fortes pour vos portefeuilles

CLUb à LA LoUPE ......................................................................P. 24� Cap 8 848, un club virtuel qui vise haut

fISCALITÉ ............................................................................................P. 26�Qui est éligible au PEA PME ?

CULTURE................................................................................................P. 28� Comédies françaises, c’est pas la joie

INvESTIR AUTREMENT ............................................................P. 30� Le marché de l’art tient ses promesses

LA vIE DE LA fÉDÉRATIoN ................................................P. 32� La F2iC à la défense de l’actionnaire

SommaireEDITORIAL

e débat fiscal fait rage dans notre pays en ce moment. Leschoix politiques, que doit faire le gouvernement, sont,dit-il, fait au service des entreprises et donc de leurs

salariés. Mais les actionnaires ne sont jamais cités comme desacteurs de l’investissement et de la croissance. Certaines voix sesont même élevées au gouvernement pour dire que la rémunérationdu capital était trop élevée. Ce qui est erroné lorsque nous com-parons les bénéfices nets distribués en pourcentage de la valeurajoutée en 2012 avec nos voisins européens : 18,2 % en Allemagne,15,8 % en Italie, 9,1 % au Royaume Uni, 8,3 % en France et 4,1 % enEspagne. Opposer investissements et rémunération du capital a peude sens et ce n’est pas comprendre la psychologie de la grandemajorité des investisseurs. Ces derniers ne recherchent pas le profitpour le profit. Ils vont souhaiter une rémunération régulière,intéressante et qui, surtout, permette à l’entreprise d’investir pourcontinuer à les rémunérer.

Dans la conjoncture actuelle, les actionnaires veulent bien participerà l’effort collectif, encore ne faut-il pas les stigmatiser. L’été dernier,Jean Peyrelevade, écrivait dans la revue de l’X : « la France a besoinpour augmenter sa productivité, améliorer ses perspectives decroissance et monter ses produits en gamme, d’une économie nonpas moins mais davantage capitalistique ». Et ce capital il faut leséduire, d’autant qu’il appartient à des particuliers comme vous etmoi. Investir en capital, c’est aussi savoir prendre des risques.

« Surtaxer le capital conduit naturellement à encourager la fuite descapitaux et (…) pousse les individus à réduire fortement leursinvestissements ou simplement à moins entreprendre», constatentles économistes Elie Cohen, Philippe Aghion et Gilbert Cette dansleur dernier ouvrage « Change de modèle ». Ces mêmes économistesqui ont participé à l’élaboration du programme économique du can-didat François Hollande.

Nous regrettons donc vivement que la voix des millions de Françaisqui contribuent au développement de la France soit peu écoutée etentendue par le gouvernement. Le sujet de la fiscalité est complexe,surtout en France, et nous souhaitons, à l’occasion de ce « pacte deresponsabilité », voir poser les fondements d’une fiscalité équilibréeentre le capital et le travail, au service du développementéconomique et de l’intérêt général et comprise par tous. Nousdevons nous mobiliser. Plus nous serons nombreux au sein de laF2iC, plus nous pourrons faire entendre notre voix. N’hésitez pas àproposer à vos amis de devenir membre gratuitement de laFédération.

LCharles-Henri d’AuvignyPrésident

Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS <1>

Editeur : Fédération des Investisseurs Individuels & des Clubs d’Investissement39 rue Cambon - 75001 ParisTél. : 01 42 60 12 47Fax : 01 42 60 10 14Courriel : [email protected]

Directeur de la publication :Charles-Henri d’AuvignyDirecteur de la rédaction :Aldo SicuraniOnt participé à ce numéro :Gérard Ampeau, Valérie Boas, Véronique Guisquet, Frédéric Tixier, Christophe Tricaud.

Régie publicitaire, conception et réalisation :EdiazurTél. : 04 93 49 27 09 - Fax. : 04 93 49 27 03Courriel : [email protected] : Corinne LefebvrePhoto couverture : © Rawpixel - Fotolia.comPhotos intérieures : Fotolia.com : © macgyverhh - © bluedesign© pichetw - © xy - © bibi - © apops - © Albachiaraa - © BlueSkyImages - © semmickphoto - © THesIMPLIFY - © Isaxar - © LiliGraphie - © sergey40

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Après avoir plutôt eu tendance à jouer les fourmis pour sortir au plus vitedes effets de la crise, les entreprises européennes semblent plus enclines àdesserrer les cordons de la bourse. C’est ce qui ressort d’une étude réaliséepar Fidelity et Goldman Sachs qui porte sur les entreprises du continent(hors secteur financier). Il faut dire qu’à force d’efforts, elles ont amassé untrésor de guerre de plus de 1 100 milliards d’euros. Que faire de ce cashpléthorique ? Privilégier l’investissement ou mieux rémunérer les action-naires ? En fait, la balance penche vers ces derniers même si les grandséquilibres des années 2000 sont respectés. A 310 milliards, dividendes etrachats d’actions devraient progresser de 14 % cette année, deux fois plusrapidement que les investissements pour la croissance (R&D, investis-sements et acquisitions) qui gonfleraient de 7 % (à 864 milliards). GoldmanSachs rappelle que dans les années 90, l’investissement comptait pourenviron 90 %.Mais, dans la rémunération des actionnaires, ce sont les rachats d’actionsqui ont le vent en poupe (+ 44 %) quand les dividendes ne progresseraientque de 5 %. Rien de très anormal à cela. Leur montant dépend en effet desrésultats de l’exercice précédent. Or, en 2013, les profits des entrepriseseuropéennes sont quasi stables mais attendus en net rebond cette année.Conclusion de Henk-Jan Rikkerink, directeur de la recherche actions deFidelity, « les entreprises européennes ne sont certes pas prêtes à se lancerdans des plans d’investissement massifs, mais par les dividendes, ellestémoignent d’une certaine confiance dans l’avenir en donnant un signal aumarché ».

Vu dans la presseACTUALITÉ - AGENDA

Les entreprises européenneslâchent du lest “ ”

<2> Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS

>> Les françaises aussiMême tendance pour les stars de la cote pari-sienne. Les dividendes versés cette année (au titrede 2013) sont attendus en hausse de 4 % enmoyenne – soit 37,4 milliards - par les analystesinterrogés par FactSet (+ 6 % pour les pronosticscompilés par Markit). Plus de la moitié des entre-prises du CAC40 devraient relever leurs coupons,notamment les banques. En revanche, côtérachats d’actions, l’année devrait se placer sous lesigne de la stabilisation (entre 6 et 7 milliards).D’autant que les investisseurs semblent souhaiterque les entreprises augmentent leurs investisse-ments plutôt que les versements aux actionnaires.

>> blackRock milite pour l’investissementDans un courrier adressé aux dirigeants desgrandes sociétés américaines, le gestionnaire d’ac-tifs les invite à ne pas abuser des dividendes etrachats d’actions si ces derniers se font au détri-ment de la croissance future. « Après la crisefinancière, bon nombre d’entreprises n’ont pasosé investir dans leur croissance future et celanous préoccupe. La redistribution de cash auxactionnaires doit faire partie d’une stratégie de

gestion équilibrée. Si elle est faite pour de mau-vaises raisons et au détriment de l’investissement,elle peut menacer la capacité de l’entreprise àgénérer durablement du rendement sur le longterme ». A bon entendeur…

>> Le Revenu élargit son champPour sa quatrième édition de son banc d’essai desmeilleurs services aux actionnaires, l’hebdo-madaire Le Revenu ne se limite plus aux sociétésqui composent le CAC40 mais élargit son enquêteà l’ensemble du SBF120. De quoi, espérons-le,inciter certaines sociétés de taille plus modeste àintensifier leurs efforts vers les actionnaires. On yapprend que des sociétés comme Eutelsat, Gecina,Imérys, Nexans, Seb ou Vilmorin sont parmi lesmieux notées. Hors classement mais mises à l’hon-neur, un certain nombre de PME sont distinguéespour leur proximité avec leurs actionnaires : Ther-mador Groupe, Solucom, Cellectis, Innate Pharma,Séché Environnement, Albioma ou Cegereal.

>> Les particuliers confiantsdans la bourseRebond des Bourses mondiales aidant, les investis-seurs individuels retrouvent le moral. C’est ce qui

Rémunération des actionnaires européens

Source : Fidelity, Goldman Sachs

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27 mars31 mars6 mai

13 mai27 mai2 juin

11 juin12 juin16 juin19 juin26 juin8 septembre

22 septembre25 septembre29 septembre30 septembre7 octobre9 octobre

16 octobre23 octobre17 novembre24 novembre27 Novembre2 décembre4 décembre8 décembre

15 décembre

Michelin et SanofiANF Immobilier, Lagardère et VilmorinSaint-GobainL’OréalSuez EnvironnementRexel, Schneider Electric et ThermadorSociété Générale, Vilmorin et VivendiEurazeo et Peugeot SACarrefour et EdenredEdenred, Michelin et ThermadorAMFAir Liquide et Thermador GroupeBic et Groupe SebGroupe Seb et L’OréalEDF et L’OréalAir Liquide et SafranADP, ANF Immobilier et EurazeoANF Immobilier et BouyguesAXA et OrangeAMFBic et L’OréalGroupe Seb et L’OréalADP, Alstom et RexelAirbus Group et CarrefourBic et EdenredAirbus Group, Air France KLM etEdenredAirbus Group et Sanofi

MulhouseNantesReimsLyonGrenobleStrasbourgToulouseBordeauxToursLilleLilleGrenobleDijonAnnecyLilleCaenStrasbourgStrasbourgReimsStrasbourgCannesNantesLilleMontpellierParisStrasbourg

Biarritz

Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS <3>

Ils soutiennent la F2iC

Les réunions d’actionnaires f2iC/CLIff en 2014

ressort d’une enquête menée par le britannique Schroders auprès de15 000 d’entre eux dans 23 pays sur leurs intentions d’épargne. 56 % despersonnes interrogées se disent un peu plus confiantes dans les marchésen 2014 (13 % le sont beaucoup plus). La proportion monte à 90 % enInde, 76 % au Japon et à 64 % au Royaume-Uni. Hélas, elle n’est que de46 % en France. Globalement, les actions sont leur classe d’actifs deprédilection (70 %) très loin devant les obligations (18 %) et l’or (15 %).Où veulent-ils investir ? Si l’Asie-Pacifique reste perçue comme la régionla plus dynamique, les marchés développés font un retour remarqué,comme l’Amérique du Nord (31 % contre 21 % en 2013) mais surtoutl’Europe de l’Ouest qui est passée de 10 à 27 %.

>> Maxime oséeLes marchés boursiers sont-ils dans une bulle ? Pas encore, si l’on en croitCitigroup pour qui le ratio cours/bénéfices ajusté global est de 12 %inférieur à sa médiane de long terme. Encore des hausses en perspectivemême si, çà et là, on constate le retour d’une certaine « exubérance irra-tionnelle ». Et comme le rappelle Warren Buffett dans sa dernière lettreà ses actionnaires, « un marché haussier est comme le sexe. Le meilleurest juste avant la fin ».

>> Investir fête ses 40 ansC’est avec plus de cent lecteurs qu’Investir a choisi de fêter son 40e

anniversaire, le 31 mars, dans ses locaux de la rue du Quatre Septembre.Quatre ateliers étaient organisés permettant de visiter les locaux et dedécouvrir la fabrication du journal, le travail sur Internet et à la radio etl’élaboration des conseils. Le tout s’est achevé par une séance de ques-tions-réponses sur les valeurs, les secteurs et l’évolution des marchés.Un cahier spécial a été édité à cette occasion dans le n°2100 du 5 avril.Bon anniversaire Investir et bonne route !

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MARCHÉS

est à une véritable ruée vers lespépites d’or que constituent les PMEet les ETI à laquelle on assiste depuis

l’été 2013. Qu’on en juge. Depuis que PierreMoscovici, à l’époque ministre de l’économie etdes finances, a annoncé, le 26 août, le lance-ment de cette nouvelle enveloppe fiscale,l’indice CAC Small & Mid, qui trace la perfor-mance des valeurs capitalisant moins d’unmilliard d’euros, a bondi de près de 21 % quandle CAC 40 progressait de 11,5 % dans l’inter-valle1. La comparaison tourne encore plus spec-taculairement à l’avantage du premier depuis ledébut de l’année. L’indice des petites etmoyennes valeurs gagne 6,9 % en un peu plusde trois mois quand celui des vedettes de lacote s’adjuge un maigre 2,1 %.Comme il y a souvent loin de la coupe auxlèvres, il aura fallu attendre quatre mois pourque le PEA PME entre en vigueur et encore deuxmois supplémentaires pour que les décretsd’application soient publiés au Journal Officiel.Mais les sociétés de gestion n’ont pas attenduque les critères soient précisés pour lancer lespremiers fonds éligibles (du moins l’espéraient-elles) au PEA PME. Début janvier, on en comptaitdéjà seize, essentiellement émis par dessociétés de taille relativement modeste(Financière de l’Echiquier, Osso & Cie ou Man-darine Gestion). Trois mois plus tard, quatorzenouveaux étaient venus s’y rajouter. Si beau-coup sont issus encore de petites gestion,comme Cogefi Chrysalide (lire page 18), lesgrands noms de l’industrie se sont enfin lancéscomme Amundi et Société Générale. Ce dernierinnove en commercialisant jusqu’au 31 juilletSG France PME, le premier fonds à formuleéligible.

>> 80 milliards de capitalisationLe développement de l’offre en gestioncollective, accompagné de très nombreusesouvertures de comptes PEA PME, explique enpartie seulement cette euphorie boursière. Eneffet, même si la proportion d’obligations peutatteindre jusqu’à 50 % de l’actif d’un fondséligible, l’offre est pour l’instant essentiel-lement concentrée sur des fonds actions. Or,le panier est relativement limité. Au 16 avril,l’association PME Finance en dénombrait 434parmi les valeurs cotées à Paris dont 207sociétés qui s’étaient déclarées publiquementéligibles auprès d’Euronext. Soit, en tout, àpeine 80 milliards de capitalisation boursière,5 % de la Bourse de Paris. Par définition, leurtaille est relativement modeste : 180 millionsd’euros de capitalisation en moyenne mais unemédiane autour de 50 millions (la moitié dessociétés sont au-dessous). De plus, les valeursdu compartiment C (moins de 150 millions decapitalisation) et d’Alternext rassemblent lesquatre cinquièmes des sociétés éligibles maisne pèsent qu’un quart de la capitalisation.De là à dire que l’activisme des gérants etl’enthousiasme des particuliers sont à l’originede l’envolée des valeurs petites et moyennes,il y a un pas qu’il faut bien se garder defranchir. En fait, l’appétit des investisseurspour les petites et moyennes valeurs estgénéral dans en Europe, même s’il est incon-testablement plus marqué en France. Ce typede société étant plus sensible aux variations ducycle économique que les grands groupes,elles profitent à plein de la baisse de la vola-tilité et de l’aversion au risque. A l’inverse,quand celles-ci font un retour en force, ellespeuvent trinquer beaucoup plus violemment.

L’annonce du lancement, l’été dernier, du PEA PME a été le prélude à une véritable embellie boursière. Et qu’importent les quelques couacs qui ont accompagné

sa mise en place. Les Cassandre s’inquiètent d’une hausse excessive des cours ; et peut-être n’ont-elles pas complètement tort.

Mais sur le long terme, les investisseurs qui ont misé sur ce segment de la cote sont très largement gagnants.

C

<4> Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS

Aldo SicuraniDélégué Général de la F2iC

Pari gagnant sur les valeursmoyennes

(1)Du 30 août au 16 avril

,

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Malgré le grand désordre qui a régné lors du lancement du PEA PME (lire page 26), la Place financière n’apas manqué de se mobiliser pour assurer la réussite de ce seul réel effort en faveur des épargnants depuisde nombreuses années. Afin de faciliter la vie des entreprises et des investisseurs, l’association PME Finance,en partenariat avec la F2iC, a lancé un site internet (peapme.org) qui non seulement recense les 207 valeurscotées à Paris éligibles2 mais dresse aussi la liste de 97 PME ETI qui le sont après analyse des liens amont etaval, ainsi que celle de 134 autres qui le sont probablement mais dont l’analyse est en cours.De son côté, Boursorama tient une rubrique très complète où l’on retrouve tous les outils du site adaptés

spécifiquement aux valeurs éligibles : caractéristiques du PEA-PME, palmarès des valeurs et des fonds éligibles, actualités desPME et ETI, dernières introductions éligibles. Idem chez Investir (bourse.lesechos.fr), les conseils en plus.Côté gestion collective, une trentaine de fonds dédiés ont déjà vu le jour. D’autres devraient arriver prochainement avec une partobligataire et de sociétés européennes plus marquée. Enfin, à noter l’heureuse initiative de Lyxor Asset Management qui lance lepremier tracker (ETF) indexé sur l’indice CAC PME créé par Euronext en mars 2014. Ce fonds coté supporte des frais de gestionde 0,5 % seulement et permet de bénéficier de tous les avantages fiscaux du PEA PME tout en se protégeant du risque de liquiditéparfois associé aux petites capitalisations.

>> Un bilan impressionnantSur le long terme, et c’est bien cela qui nousintéresse, le « compartiment » des petites etmoyennes valeurs dégage, dans son ensem-ble, beaucoup plus de rendement pourl’actionnaire que les sociétés du CAC 40.Depuis son démarrage, le 31 décembre 1998,l’indice CAC Small & Mid a été multiplié partrois quand son grand frère ne progressaitque de 10 %. Il est vrai que les grandesvaleurs de la cote sont sensiblement plusgénéreuses envers leurs actionnaires avecleur cash mais pas de quoi combler le retardde performance.Même l’affirmation selon laquelle les valeursmoyennes sont plus volatiles que leursgrandes sœurs ne tient pas globalement.Comme l’illustre bien le graphe ci-contre,elles ont moins baissé après l’éclatement dela bulle Internet et, de juin 2007 à mars2009, la chute de l’indice CAC Mid & Small aété rigoureusement identique à celle du CAC40 (- 58 %). Rebelote de mai à novembre 2011avec une baisse de l’ordre de 32 % pour lesdeux baromètres.

Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS <5>

Marchés

Forte mobilisation autour du PEA PME

Achevé de rédiger le 18 avril 2014

Evidemment, je parle ici d’indices donc demasses. Et les situations particulières peu-vent être beaucoup plus contrastées chez lespetites que chez les grandes. Par ailleurs, pasfacile d’avoir de l’info malgré les réels effortsde la presse financière que je vous invitevivement à lire. Le coût des abonnements estsomme toute assez modeste au regard dubénéfice que vous pouvez en retirer. Enfin,se pose toujours la question de la liquidité.Mais de véritables progrès ont été accomplispar la place et les investisseurs « scotchés »sont beaucoup plus rares que par le passé.

CAC Mid & Small 190

Plastic OmniumMGI CoutierValtechMontupetAugros CosmeticsFoncière Paris NordLDLC.comSogeclairBélierSartorius Stedim

Performance sur 5 ans

+ 2 670 %+ 2 120 %+ 1 910 %+ 1 900 %+ 1 790 %+ 1 200 %+ 920 %+ 790 %+ 615 %+ 590 %

Quand les PME éclipsent le CAC 40

(2)Au 16 avril 2014

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<6> Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS

De mémoire de boursier, cela faisait un momentque l’on n’avait pas vu cela : 20 % de haussepour le premier jour de cotation. S’agissait-ild’une « medtech » ou d’une « biotech » dont lesinvestisseurs sont si friands ? Pas du tout.D’une valeur Internet ? Encore moins. Mais sim-plement de McPhy Energy, un spécialiste dessolutions hydrogène dédiées au stockaged'énergie et aux applications industrielles. Lasociété, créée en 2008 à La Motte Fanjas dans laDrôme, a pu lever 32 millions d'euros, pouraccélérer son déploiement commercial et indus-triel, grâce à une demande de 208 millions.

>> Avril radieuxPour la Bourse de Paris, l’année démarre en qua-trième vitesse avec 17 introductions réaliséesou programmées entre le 1er janvier et le 7 mai.Et ce n’est pas fini. Si les conditions de marchéle permettent, le flux des biotechs et desmedtechs ne devrait pas se tarir. Mais, surtout,on attend de grosses opérations dans lesprochains mois, à commencer par Euronext.L’opérateur de marché qui regroupe les placesd’Amsterdam, de Bruxelles, de Lisbonne et deParis, devrait revenir en Bourse avant l’été. Onattend également Alstom Transports (une scis-sion du groupe de transport et d’énergie), Elior(restauration collective), Spie, Atos Worldline etla Coface (filiale de Natixis).Le mois d’avril a été particulièrement fastepuisque ce ne sont pas moins de 11 introduc-tions qui ont été réalisées : 6 dans la biotech-nologie, 3 dans les équipements médicaux,les deux autres étant dans les secteurs destélécoms et de la chimie de spécialité. Laplupart des opérations sont modestes, telsCrossject qui a levé 17 millions, ou Fermentalgqui a pu se financer pour 40 millions. Mais

l’appétit des investisseurs est très grand et lademande dépasse largement l’offre ce qui apermis à quelques grosses opérations concer-nant des sociétés françaises – Altice à Amster-dam et Constellium à New York - de se déroulersans problème.

>> L’Europe devant l’AmériqueSelon Dealogic, on a compté 217 introductionsen Bourse dans le monde au premier trimestrequi ont permis de lever 42 milliards de dollars(+ 67 %) de capitaux. L’Asie fait la course en têteavec un triplement des fonds levés sur un an(16,1 milliards) mais l’Europe suit de près (14,2milliards, + 170 %) loin devant l’Amérique duNord (9,8 milliards). En Europe, en l’espace detrois mois, les volumes ont déjà dépassé ceuxde toute l’année 2012. Grâce à de grosses opéra-tions comme Altice, l’actionnaire de contrôle deNuméricâble, ou le groupe danois ISS (propretéet prévention des risques sanitaires). A Paris,quelques opérations à venir, devraient consi-dérablement gonfler les volumes avec, qui sait,quelques futurs candidats au CAC 40. Ainsi,selon Les Echos, Elior aurait mandaté lesbanques pour lever plus de 700 millions d’eurosavant l’été, et Alstom Transports vise lemilliard. L’assureur crédit Coface aurait sélec-tionné ses banques pour une opération com-prise entre 500 millions et un milliard. Spie,leader européen indépendant de l’ingénierieélectrique, pourrait lever plus de 700 millions.Quant à Euronext, les estimations varient entreun et deux milliards, sachant que l’opérationdépend aussi de la constitution d’un noyau dur.

>> Des particuliers friandsFace à cette forte sollicitation des investisseurs,les particuliers ont répondu très massivementprésent. Au point que, sur certaines opérations,ils auraient pu assurer toute l’offre. Ce fut parexemple le cas sur Crossject. Selon Euronext,pas loin de 30 % des fonds levés par les PME ETIdepuis le début de l’année, ont été apportés pardes épargnants qui investissaient en direct. Cetengouement conforte la place des actionnairesindividuels aux yeux des sociétés et des autresinvestisseurs. Mais les épargnants doivent avoirbien conscience des risques qu’ils prennent,faire leur sélection avec soin et ne pas consacrerplus de 10 à 15 % de leur portefeuille auxpetites introductions en Bourse. Sous peined’encaisser durement les retours de bâton.

Les introductions en Bourse sont de retour et retrouvent leur niveau d’avant crise. Le mouvement est mondial et concerne tant des grands groupes que des petites valeurs

médicales et technologiques. Les particuliers ne sont pas les derniers des investisseurs à répondre présent.

Euphorie autour des

introductions en Bourse

Aldo Sicurani

MARCHÉS

Les principales opérations en Europeau premier trimestre 2014, en millions d'euros

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* proposé à l’Assemblée Générale des actionnaires du 6 mai 2014

Une exposition géographiqueéquilibrée

Dividende proposé de 1,87 € par action*

Répartition géographique du chiffre d’affaires

“Nos résultats 2013 sont solides, malgré un environnementéconomique difficile. Nous avons réalisé une croissance de 3 % horsEurope de l’Ouest, accru notre marge de 0,3 point à périmètre et tauxde change constants et notre cash flow libre atteint un niveau record.Ceci illustre la robustesse de notre business model et notre capacitéà nous adapter dans un environnement volatil.

Avec l’acquisition d’Invensys, nous avons également doté notre portefeuille d’uncomplément technologique majeur, nous permettant d’améliorer davantage noscapacités à intégrer la distribution électrique, les automatismes et les logiciels pourfournir à nos clients des solutions complètes d’efficacité. De plus, notre acquisitionde 100 % d’Electroshield – TM Samara renforce en Russie notre présence sur lesmarchés clés et notre couverture géographique.

Nous allons maintenant nous concentrer sur l’intégration de ces activités, capitalisersur notre innovation technologique en produits et solutions et optimiser notre efficacitéà tous les niveaux de l’entreprise. Nous voyons des opportunités importantes decroissance et d’optimisation des retours sur nos investissements récents.

Pour 2014, nous observons une économie plutôt bien orientée en Amérique duNord et en Chine, des premiers signes de stabilisation en Europe de l’Ouest, alorsque la situation demeure incertaine dans plusieurs nouvelles économies. Sur cettebase, nous visons une croissance organique modérée à un chiffre (low single-digit)pour le chiffre d’affaires et + 0,4 pt à + 0,8 pt d’amélioration de la marge EBITAajusté, hors effet de change, par rapport à une base de référence pro-forma pour2013 d’environ 14 % intégrant Invensys.”

Jean-Pascal TricoirePrésident du Directoire

23,6 Mds €Chiffre d’affaires

• En hausse organique de 0,4 %

0 800 20 55 14

Informations et vidéo à retrouver sur www.schneider-electric.com/finance/fr

(appel gratuit depuis un poste fixe)

Des résultats solides pour 2013

Prochains rendez-vous actionnairesAssemblée générale des actionnaires : 6 mai 2014 Retrouvez-nous à 15h00 au CNIT - Paris La Défense

Schneider Electric, acteur de l’énergiepour un monde plus efficace

du chiffre d’affaires réalisé dans les nouvelles économies

43 %collaborateurs

dans plus de 100 pays

150 000 position

sur 90 % du chiffre d’affaires

n°1 ou n°2

3,4 Mds €EBITA ajusté

• Marge en hausse organique de 0,3 point

2,2 Mds €Cash flow libre

• En hausse de 5 %

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rocessus consistant à chercher à améliorer constamment l'existant de façon radicale,l’innovation est au cœur des préoccupations des entreprises des pays développés aujour-d’hui. Face à une concurrence qui se fait par les coûts, elles n’ont d’autre choix que d’investir

massivement dans la Recherche & Développement pour continuer à faire la course en tête.Ce souci est évident chez les groupes à forte identité technologique comme Airbus, Sanofi, Peugeotou Vilmorin. Mais même pour les produits qui semblent les plus courants, elle est vitale. Les bar-rières à l’entrée sont beaucoup moins élevées et la banalisation constitue un piège mortel. D’où lesefforts constants que mènent des entreprises comme le Groupe Seb, par lequel nous ouvrons cettechronique, dans la recherche de produits de rupture ou la satisfaction de besoins nouveaux. Maisl’innovation va bien au-delà des intérêts immédiats des entreprises. C’est ce qu’ont compris Rexel,en créant une fondation pour le progrès énergétique, et L’Oréal qui cherche, depuis une quinzained’années, à promouvoir la place des femmes dans la recherche et à encourager les vocationsscientifiques.

EN DIRECT DES SOCIÉTÉS

Malgré ses pesanteurs et ses blocages, dénoncés à l’envi par les déclinologues, la France (et l’Europe) compte nombre de leaders mondiaux.

La raison de cette vitalité ? Une recherche constante de l’innovation quipermet à ces entreprises de faire la course en tête.

<8> Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS

>> GRoUPE SEbContribuer à inventer le quotidien de demainChez Seb, l’innovation, c’est une longue histoirequ’il fait remonter à 1953 avec le lancement dela Super cocotte Seb. Depuis, il a mis l’innovationau cœur de sa stratégie afin d’apporter auxconsommateurs du monde entier des conceptsinédits, des produits de rupture ou encore denouveaux usages. A la clé, une amélioration dela qualité de vie et de réels bénéfices, perçus etconcrets, comme par exemple une meilleurealimentation ou un environnement plus silen-cieux. Grâce à cette démarche, le leader mondialdu petit équipement domestique lance enmoyenne plus de 200 nouveaux produits chaqueannée et imprime une dynamique forte aumarché.L’innovation est un élément clé de différen-ciation et de lutte contre la banalisation dumarché. C’est aussi un levier de croissancecrucial tant dans les pays matures aujourd’huique dans les pays émergents demain grâceauquel Seb veut pérenniser la poursuite de son

développement en gardant un avantage compéti-tif face à la concurrence. Mais au-delà des pro-duits, l’innovation s’applique à tous les niveauxde l’entreprise, du processus industriel auxmoyens et méthodes de mise sur le marché, enpassant par les outils de gestion. L’objectif clairétant de mettre en œuvre les meilleurespratiques pour être les plus performants.Pour tout savoir sur l’innovation chez SEB :http://www.groupeseb.com/fr/innovation-et-developpement-seb

P

Innover, innover, toujours innover,

encore innover…

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Leo Burnett • Publicis Worldwide • Saatchi & Saatchi • BBH • Starcom MediaVest Group • ZenithOptimedia • VivaKi • DigitasLBi • Razorfish • Rosetta • MSLGROUP • PRODIGIOUS • Publicis Healthcare Communications Group (PHCG)

3e Groupe mondial de communication

2e mondial en achat et conseil média

N°1 en achat et conseil média aux États-Unis

N°1 en performance créative dans «The Gunn Report» depuis 2004**

N°1(38,4 %* du revenu)

EN COMMUNICATIONDIGITALE

* Donnée 2013 ** Nombre de prix par rapport aux revenus

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EN DIRECT DES SOCIÉTÉS

<10> Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS

>> REXELUne fondation pour le progrès énergétique

Leader mondial de la distribution professionnelle dematériel électrique, Rexel accompagne chaque jour descentaines de milliers d’électriciens et installateursà travers le monde pour systématiser les pratiquesd’efficacité énergétique. De son expertise et de saproximité avec ses clients et partenaires, aux niveauxinternational et local, la société a tiré deuxconvictions :

Le progrès énergétique est créateur de valeur, nonseulement pour l’économie, mais également pour lasociété civile toute entière. Car l’énergie est à la basede notre société, elle rend possible le chauffage, lesdéplacements, la communication, l'industrie....Il faut une vision transverse pour répondre aux en-jeux et une logique partenariale pour accélérer latransition énergétique, car la chaîne de valeur del’efficacité énergétique est un écosystème danslequel aucun acteur ne maîtrise l’ensemble des com-pétences seul et où l’effet démultiplicateur jouefortement.

Fort de ces convictions et s’appuyant sur le savoir-fairede la Fondation de France, Rexel a donné une nouvelleampleur à sa politique d’engagement sociétal en créantla Fondation Rexel pour le progrès énergétique. Rexelprésente ainsi à l’ensemble de ses parties prenantes unobjectif stratégique fort : favoriser l’accès de tous àl’efficacité énergétique.Pour en savoir plus : www.fondationrexel.com

>> AIRbUS GRoUPA la pointe des technologies… depointe

Le monde est amené à considérablement évoluer aucours des décennies à venir, nécessitant de nouveauxproduits qui reposeront sur des technologies émer-gentes et des processus efficients. A ce titre, produitset processus doivent être étroitement liés pouraccroître la compétitivité et la différenciation. Lesactivités de Recherche & Technologie (R&T) jouent unrôle central dans la pérennité de la compétitivité d’Air-bus Group et sa capacité à livrer plus rapidement demeilleurs produits, plus innovants et économiques que

ceux de ses concurrents, qui plus est lorsque l’on saitcombien les entreprises européennes souffrent dufinancement largement fragmenté et généralementplus faible de leurs clients par rapport à leursconsœurs américaines. En outre, Airbus Group et sesdivisions s’attachent à promouvoir des technologies depointe et l’excellence scientifique pour contribuer auprogrès mondial et proposer des solutions aux grandsdéfis de société que sont la protection environnemen-tale, la mobilité, la défense, la sûreté et la sécurité.La rubrique Innovation du site d’Airbus Group donnequelques exemples des avancées et expériencesréalisées par l’un des leaders mondiaux d’aérospatialet de défense, tels les dirigeables d’observation etles plateformes stratosphériques, ou l’avion toutélectrique. Un bon point d’entrée pour découvrir lestechnologies de pointe développées par les différentesdivisions du groupe.

>> L’oREAL16eme Prix L’oréal-Unesco “ Pour lesfemmes et la Science ”

Le 19 mars dans le Grand Amphithéâtre de laSorbonne, s’est déroulée la 16ème cérémonie de remisedes Prix L’Oréal-UNESCO “Pour les Femmes et laScience”, en présence de nombreuses personnalités dumonde scientifique, économique, académique etculturel. Cinq chercheuses exceptionnelles ont étédistinguées par le Prix L’Oréal-UNESCO, remis par IrinaBokova, Directrice générale de l’UNESCO, Jean-PaulAgon, Président de la Fondation L’Oréal et Président-Directeur Général de L’Oréal, et Günter Blobel, PrixNobel de Médecine et Président du Jury.Tous les ans, la Fondation L'Oréal et l'UNESCO renou-vellent leur engagement à reconnaître l'excellencescientifique de femmes qui contribuent à faire changerle monde, à soutenir les talents de demain et à encou-rager les vocations scientifiques. En seize ans, leprogramme L'Oréal-UNESCO “ Pour les Femmes et laScience” a ainsi identifié, récompensé et mis en lumièreplus de 2 000 femmes à travers le monde, dont deuxont par la suite reçu le prix Nobel. Il est aujourd'huiune référence de l'excellence scientifique à l'échelleinternationale et contribue fortement à créer des mo-dèles féminins, ouvrant ainsi la voie à toute unegénération de jeunes filles.Comme le souligne Irina Bokova, « la science et l'égalitédes genres sont deux accélérateurs de développement.En combinant les deux, nous pouvons libérer une forcecolossale pour le bien de tous ». Et Jean-Paul Agond'ajouter, « en science comme ailleurs, c'est le talentqui fait la différence. Et il est inconcevable de se priverdu talent de la moitié de l'humanité. Récompenser, etmettre en lumière les femmes qui ont choisi cette voieest le devoir d'une entreprise citoyenne comme lanôtre ».Pour en savoir plus sur la Fondation L’Oréal :http://www.loreal.fr/foundation

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ENTRETIEN

Comment sentez-vous l’état d’esprit des action-naires individuels à l’ouverture de la saison desassemblées générales ?

Laurent Dublanchet - Pour le millésime 2014, ilest encore un peu tôt pour voir émerger les sujetsd’intérêt ou de préoccupation des actionnaires, carla préparation de l’Assemblée a commencé toutrécemment. Les assemblées de l’année dernièreavaient été marquées par des inquiétudes quirestaient fortes après la crise et l’alourdissementde la fiscalité constaté depuis plusieurs années.Cela amenait une bonne part des actionnairesindividuels à s’interroger sur la pertinence de lapoursuite de leur investissement en actions. Deuxsemaines1 après l’envoi des convocations pourl’assemblée générale d’Air Liquide du 7 mai, nousn’avons pas encore suffisamment de retours pourjauger d’un changement radical ou distinguer dessignaux d’apaisements. Toutefois, dans les nom-breux échanges avec nos actionnaires, nouspercevons depuis quelque temps des signes posi-tifs sur la perception des particuliers d’une stabi-lisation fiscale, à défaut de constater une réelleamélioration. La gestion directe par Air Liquidedes titres au nominatif pur nous permet parailleurs de constater au quotidien une reprise d’uncourant acheteur. Plus globalement, il semble quele climat des assemblées générales de 2014 soitcommandé au cas par cas par des considérationsmanagériales et les performances constatées selonles entreprises.

Quelles sont les grandes nouveautés en 2014 ?

LD - Trois nouveaux types de résolutions serontsoumis aux actionnaires. Ils devront voter sur l’en-trée au conseil d’administration d’un représentantdu personnel, désigné par le comité de groupeFrance. L’autre nouveauté tient à l’examen parl’assemblée de la politique de rémunération desdirigeants conformément au code de gouvernancede l’Afep-Medef que nous appliquons très fidèle-ment. Les actionnaires sont appelés à un vote

consultatif sur les rémunérations des dirigeantsmandataires sociaux perçus au titre de l’exerciceécoulé. Cela va bien sûr dans le sens de latransparence. Cependant cette résolution et cevote s’inscrivent dans la continuité des effortsd’explications entrepris depuis plusieurs années.De nombreux éléments d’informations étaient déjàprésentés lors de l’assemblée et dans le documentde référence. Nous avons réalisé de nouveauxefforts de pédagogie dans la synthèse qui figuredans l’avis de convocation adressé à tous lesactionnaires. Enfin, une résolution propose une modificationdes statuts afin d’inscrire le principe de désigna-tion d’un administrateur référent parmi lesadministrateurs indépendants du comité desnominations et de la gouvernance lorsque la Direc-tion Générale de la société est assumée par lePrésident du conseil d’administration.

Faut-il aller plus loin encore et présenter unerésolution préalable sur la politique triennale derémunération, comme le réclame l’Associationfrançaise de la gestion (AFG) ?

LD - Je crois que le dispositif mis en place cetteannée permet un bon équilibre. Il faut respecter larépartition des pouvoirs des différentes instancesde gouvernance des sociétés cotées. C’est auconseil d’administration ou de surveillance de fixerle niveau et la politique de rémunération. Lesactionnaires, par leur vote, exprimeront leur adhé-sion ou leur rejet. Dans cette éventualité, le conseildevra communiquer rapidement sa position. Allerplus loin risque de remettre en cause les préroga-tives des organes sociaux en charge de cesquestions. J’ajoute que les appels que nousrecevons de la part de nos actionnaires ne men-tionnent que très rarement des questions relativesà cette résolution. Les retours que nous avons sontencourageants sur la clarté et la compréhension dutexte que nous leur avons soumis. Ce qui compte,c’est la confiance des actionnaires dans la sociétéet son équipe de direction.

Au terme de quatre ans passés à la direction d’un service stratégique pourune société exemplaire en matière de relations avec les actionnaires

individuels, Laurent Dublanchet fait le point sur leurs attentes dans cette période délicate.

Laurent Dublanchet Directeur du service actionnaires chez Air Liquide

« Il ne peut y avoir de fidélisation des actionnairessans régularité de la performance »

(1)Entretien réalisé le 4 avril 2014

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Quand présenterez-vous une résolution sur lesdroits de vote double ?

LD - L’effet concret de la loi de sécurisation de l’em-ploi (dite loi Florange) instaurant les droits de votedouble apparaîtra deux ans après la promulgationde la loi. En pratique, cela laisse aux sociétés letemps de la réflexion pour étudier la réformeéventuelle de leurs statuts si elles désirent conti-nuer à se conformer au principe « une action, unevoix ». Chez Air Liquide, nous allons donc nousdonner le temps d’observer la façon dont les chosesse passent en pratique et, surtout, d’écouter lesactionnaires et les investisseurs. Par ailleurs, notresociété a été pionnière, il y a plus de vingt ans, dansla distribution du dividende majoré de 10 % pourles actions détenues depuis plus de deux annéesciviles pleines au nominatif (pur ou administré parun établissement financier). Ce dispositif est trèsapprécié de nos actionnaires qui y sont trèsattachés.

Ce dispositif de fidélisation joue-t-il égalementpour la distribution d’actions gratuites soumise en2014 à l’appréciation de votre AssembléeGénérale ?

LD - Oui, dans les mêmes proportions que pour ledividende. Cette année, tous les actionnairesrecevront, après approbation de l’AssembléeGénérale, une action gratuite pour dix détenues.Mais les actions inscrites depuis plus de deux an-nées civiles pleines au nominatif donnent droit àune majoration de 10 % du nombre d’actionsgratuites attribuées. C’est la 28ème distributiond’actions gratuites qu’Air Liquide réalise en prèsde 50 ans. C’est un message de confiance envoyéaux actionnaires par la Société, car toutes cesdistributions ont été sui-vies au moins par un main-tien du dividende. Ce qui a abouti à une rémunéra-tion effective de 10 % supplémentaire ! Lesactionnaires ont également pu constater que ledividende n’a jamais baissé depuis plusieurs décen-nies. Sur 30 ans, la croissance annuelle moyenne dudividende est de 9,4 % par an. Cela participe à lafidélisation de nos actionnaires dont certains con-servent leurs titres sur des périodes longues : selonune étude que nous avons faite récemment, plusde 6 actionnaires au nominatif sur 10 – nous encomptons 214 000 sur les 400 000 actionnairesindividuels de notre société – possèdent leur titresdepuis plus de dix ans.

Quels sont les autres dispositifs de fidélisation devos actionnaires ?

LD - Le principe qui gouverne nos relations avec lesactionnaires individuels comme avec l’ensemblede nos actionnaires tient à ce qu’il ne peut y avoirde fidélisation sans régularité de la performance.C’est essentiel. Cette confiance est nourrie par lasincérité du discours des dirigeants qui s’im-pliquent dans cette relation. Notre PrésidentDirecteur-Général, Benoît Potier, se mobilise lui-même comme président de notre Comité de Com-munication auprès des actionnaires individuels

(CCA) qui compte douze membres. Ce comité quiexiste depuis 1987 – le premier en France – est unprécieux outil d’écoute. Il s’inscrit dans un ensem-ble d’initiatives (Service actionnaires dédié, siteinternet et nouveaux outils digitaux comme lesappli mobiles ou le vote électronique, lettre auxactionnaires, réunions d’information…) qui tissentdes liens avec nos actionnaires. Les nombreusesréunions que nous organisons avec eux en Franceet en Europe, et aussi auprès d’un public jeune dansle cadre de relations avec les grandes écoles et lesuniversités, y concourent également. Parallèlementnotre Service actionnaires individuels, installé ausiège, traite chaque année près de 80 000 prises decontacts que ce soit par téléphone, par internet ouen recevant ceux qui font le déplacement. Ce lieuaménagé pour les recevoir est la matérialisation detoute l’attention que nous leur portons. J’aime àrappeler que mon métier est un métier de services.Si c’est bien notre président qui incarne la relationde l’entreprise avec ses actionnaires, le Serviceactionnaires la met en œuvre au quotidien. Larésilience du nombre d’actionnaires de la société,qui a échappé à la désaffection des Français pour laBourse au cours des dix dernières années, suffit àmontrer que nos efforts n’ont pas été vains. Au mo-ment où la gestion collective des valeurs mobilièresfrançaise connaît des difficultés pour se développeret alors que la fiscalité se stabilise, cette relationprivilégiée qu’Air Liquide entretient avec ses action-naires individuels est un atout. La conviction que jeretire des quatre années que je viens de passer à latête de ce service, est qu’il ne faudrait sans doutepas grand-chose pour assister au retour d’undéveloppement de l’actionnariat individuel enFrance. La hausse du plafond du PEA et le lance-ment du PEA-PME pourrait y contribuer et c’est tantmieux.

Entretien

Propos recueillis par Christophe Tricaud et Aldo Sicurani

Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS <13>

Le Guide AFEP-MEDEF, qu’est-ce que c’est ?A la suite des recommandations de l’Autorité des marchés financiers(AMF) en 2012, les deux principales organisations patronales – le MEDEFet l’AFEP – ont élaboré un guide pédagogique destiné à rendre plus facile-ment compréhensible aux actionnaires les résolutions qui leur sontprésentées aux assemblées générales et les explications qui leurs sontfournies. Le but étant d’éclairer leur décision de vote et de préciser lesenjeux. Le guide couvre l’ensemble des résolutions que l’on trouvehabituellement à l’ordre du jour, plus particulièrement celles applicablesaux sociétés cotées. En particulier, les augmentations de capital, lesattributions d’actions gratuites, le dividende, la nomination et renouvel-lement d’administrateurs, la rémunération des mandataires sociaux, lesconventions réglementées…Ces dernières nourrissent souvent les débats. Le code de commerceprécise que toutes les conventions passées entre les dirigeants et lasociété, qui ne sont ni libres ni interdites, sont soumises à une procédured'autorisation et de contrôle. Cela concerne les conventions passéesdirectement entre la société et l'administrateur, mais aussi celles passéesentre la société et une entreprise associée à au moins 10 %, ou danslaquelle l'administrateur a des intérêts (propriétaire, administrateur ougérant) et celles passées par la société lorsque l'administrateur y estparticulièrement intéressé. Ces conventions, autorisées préalablement parle conseil, doivent être approuvées par l’assemblée.

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DOSSIER

es actionnaires les plus responsables -ceux qui participent activement auxassemblées générales des sociétés dans

lesquelles ils ont investi – ont pu exprimer cescinq dernières années tous les ressentiments quenourrissaient une conjoncture économique et unetendance boursière adverses et les conséquencesnégatives que ces deux environnements défavo-rables n’ont pas manqué d’avoir sur leurs porte-feuilles. Et comme si cela n’avaient pas suffi, illeur a fallu encaisser, année après année, desalourdissements continus de la fiscalité. De quoidésespérer ! Ceux qui se sont accrochés ontpourtant été récompensés. La forte reprise del’indice CAC 40 en en 2012 puis 2013 (+ 43,1 %,dividendes nets réinvestis) a redonné le moralaux actionnaires qui ont gardé confiance. Mais,alors que l’horizon se dégage pour l’économieeuropéenne et que le gouvernement s’engage àstabiliser la fiscalité du patrimoine et à créer desdispositifs d’incitation à l’investissement dans lecapital des entreprises avec le PEA-PME (lire page26 et Inform@ctions n°54), cela suffira-t-il àmodifier l’ambiance des assemblées généralesd’actionnaires en 2014 ?

>> Davantage de transparencesur la vie de l’entreprise Si la hausse des indices boursiers permet depenser que le climat général sera moins lourd etque la tenue des assemblées dépendra cette fois-ci davantage des performances propres à chaqueentreprise, le millésime sera marqué par uneinnovation de taille à laquelle les sociétés se sontpréparées avec plus ou moins de diligence : lecontrôle des rémunérations des dirigeants. Aumoins pour celles qui ont choisi de respecter leCode AFEP MEDEF (voir page 11), les actionnairesdevront se prononcer sur une résolution relativeaux rémunérations des principaux dirigeants. Ceque l’on appellera désormais le « Say on Pay ». Sans que le débat engendré par la résolution

présentée au suffrage des actionnaires se dérouleforcément de manière houleuse en nourrissant lesantagonismes, il participe clairement à davantage detransparence sur la vie de l’entreprise et de sa gouver-nance. Plus encore que le vote, cette nouvelle disposi-tion au cœur des assemblées générales contraint lesentreprises à faire œuvre d’explication et de pédagogieen présentant un rapport très complet sur lesrémunérations versées et à verser aux dirigeants autitre de l’exercice écoulé. Les efforts d’explications,notamment par des comparaisons avec ce qui se pra-tique chez les concurrents de même taille, permettrontaux dirigeants de mieux faire comprendre l’étenduede leur mission. Le mode de calcul, le niveau et laprogressions des rémunérations devront faire l’objetde motivations circonstanciées. En pratique, le conseild’administration ou le conseil de surveillance, selonl’organisation propre aux entreprises, doivent pré-senter à l’assemblée générale ordinaire annuelle lesrémunérations (au sens large) dues ou attribuées auxdifférents dirigeants mandataires sociaux lors del’exercice passé par l’ensemble des sociétés du groupe.Ce rapport présenté aux actionnaires, s’intègre dansles documents remis préalablement à la tenue del’assemblée, et donne lieu à une présentation stan-dardisée des rémunérations des dirigeants man-dataires sociaux de sociétés dont les titres sont admisaux négociations sur un marché règlementé. Le CodeAFEP MEDEF, revu pour l’occasion en janvier 2014,donne également des recommandations précises surla présentation du rapport annuel consacré à larémunération des dirigeants ainsi que sur les résolu-tions à présenter à l’assemblée. Dans cette synthèsefigureront une présentation individualisée de la partde rémunération fixe, la part variable annuelle et, lecas échéant, la partie variable pluriannuelle avec lesobjectifs contribuant à la détermination de celle-ci. Ony trouvera également les rémunérations exception-nelles, les options d’actions, les actions de perfor-mance et tout autre élément de rémunération de longterme. Enfin, seront présentées pour chaque bénéfi-ciaire, les indemnités liées à la prise ou à la cessationdes fonctions, le régime de retraite supplémentaire etplus globalement les avantages de toute nature.

Au centre des débats depuis la crise boursière ouverte en 2008, la rémunération des principaux dirigeants des entreprises françaises

va donner lieu à la généralisation d’un vote consultatif des actionnaires. Ce vote, précédé d’un rapport retraçant tous les éléments de rémunération,

participe à la transparence.

LDossier réalisé par Christophe Tricaud

<14> Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS

Le Say on Pay principale

innovation du millésime des AG 2014

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La France est le 24ème pays de l’OCDE à se doter d’undispositif de Say on Pay. Si on y votera sur les rémunérationsde l’exercice écoulé, dans les pays les plus avancés, comme laSuisse ou le Royaume-Uni, les actionnaires se prononcent sur lespolitiques de rémunérations des années suivantes. De son côté, la Com-mission européenne a présenté le 7 avril un projet qui vise à imposer leSay on Pay dans l’UE avec une présentation de l’écart entre le salaire moyende l’entreprise et celui des dirigeants. Il existe pourtant des différencesentre les dispositifs. Sur la création de cette obligation, la majorité relèvede sources législatives mais souvent associées à des codes de bonneconduite des entreprises. Sur son caractère, on voit que la moitié des paysont opté pour le vote simplement consultatif, comme l’a fait la France. Maissouvent, cette option n’a été qu’une étape avant de passer au voteimpératif (Suisse).Le vote des actionnaires est fréquemment annuel. Cependant quelquespays se distinguent, comme le Royaume-Uni où existe une combinaisond’un vote annuel a posteriori pour les éléments de rémunération et un votepluriannuel préalable pour la politique de rémunération. Aux Pays-Bas, unchangement de la politique de rémunération implique de convoquer lesactionnaires pour qu’ils l’entérinent la nouvelle politique mise en œuvre.Le vote vise toujours les directeurs exécutifs et très majoritairement desdirecteurs non-exécutifs. La France se démarque puisqu’elle ne prévoit unvote que sur la rémunération des premiers, autrement dit le Président duConseil, le directeur général, le directeur général délégué ou les membresdu directoire. Enfin, peu de pays ont prévu les conséquences d’un votenégatif. Au Luxembourg, des sanctions administratives et des amendessont prévues. Au Pays-Bas, un rejet entraine la poursuite de la politique

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Dossier

>> Un examen standardisé ettrès complet Quant à la forme de la résolution soumise au voteconsultatif des actionnaires, pour ne prendrequ’un exemple on peut citer celle de l’UFF publiéau Bulletin des annonces légales obligatoires(Balo), le 14 avril dernier. Sa résolution afférenteà cette question a été publiée sous la formesuivante : « l’Assemblée Générale, statuant auxconditions de quorum et de majorité des Assem-blées Générales Ordinaires, après avoir prisconnaissance du rapport du Conseil d'Administra-tion et consultée en application de l'article L.511-73 du Code Monétaire et Financier, exprime un avisfavorable sur le montant de l'enveloppe globale desrémunérations de toutes natures, lequel s'élève à1 681 928,00 euros, versées durant l'exercice 2013,aux dirigeants responsables et aux catégories depersonnel, incluant les preneurs de risques, lespersonnes exerçant une fonction de contrôle, ainsique tout salarié qui, au vu de ses revenus globaux,se trouve dans la même tranche de rémunération,dont les activités professionnelles ont une incidencesignificative sur le profil de risque de la Société oudu Groupe UFF ».Le vote des actionnaires concerne donc larémunération due ou attribuée pour chaquedirigeant mandataire social concerné. Ce vote estdonc un vote "ex post" (a posteriori) pour repren-dre la terminologie du guide d’application du HautComité, et non pas "ex ante" (préalable) sur lapolitique de l’exercice en cours. Si ce vote estnégatif, ces rémunérations ne sont pas remises encause sauf à ce que le dirigeant concerné renoncetotalement ou partiellement de lui-même à tel outel élément de sa rémunération. Le Code AFEPMEDEF contraint toutefois le conseil d’adminis-tration, sur avis du comité des rémunérations, àdélibérer sur le sujet, lors d’une prochaine séanceet à effectuer immédiatement une publicationsur le site internet de la société, en indiquant« les suites qu’il entend donner aux attentesexprimées par les actionnaires lors de l’assembléegénérale ». Cependant, aucun délai n’a été instaurépar le Code pour la date de délibération en conseild’administration. Mais on voit mal comment unconseil pourrait laisser perdurer trop longtempsle malaise créé par l’expression de défiance.Rappelons enfin qu’il est désormais indiqué claire-ment, à l’article 18.2 du code révisé, « qu’il estnécessaire que le conseil délibère sur lesrémunérations des dirigeants mandataires sociauxhors la présence de ceux-ci ». Au Royaume-Uniet en Suisse, à l’issue de votes consultatifs on a puvoir des conséquences non prévues par les textesà un rejet des résolutions présentées en assem-blée. Soit que les dirigeants aient renoncés d’eux-mêmes à une part de leur rémunération ou qu’ils

aient été poussés à la démission par le contextede défiance créé par l’expression des actionnairesen défaveur des résolutions présentées.

>> Une voie médiane Cet héritage des années de crise, qui ont placé larémunération des dirigeants au centre des enjeuxde la gouvernance, prend donc forme en 2014. Laquestion animait les débats depuis plusieursannées avant que la Place ne s’oriente vers un voteconsultatif sur les rémunérations versées au titrede l’exercice écoulé dont les actionnaires sontappelés à valider les orientations stratégiques etles comptes. Les entreprises françaises ont choisicette voie médiane qui tout en accroissant latransparence n’a pas débouché sur une délibéra-tion impérative comme dans d’autres pays del’Union européenne. De même que l’Associationfrançaise de la gestion financière (AFG) quirassemble les acteurs de la gestion collective del’Hexagone n’a pas été suivie quand elle ademandé que le vote soit préalable à la fixation dela rémunération plutôt que postérieur. Mais qu’onne s’y trompe pas, la résonnance d’un vote négatif,pour consultatif qu’il soit, ne sera pas neutre.

L’assemblée générale de Carrefour, qui s’est tenue le 15 avril, a été l’occasion de montrerque les actionnaires savent faire la part des choses. En effet, la rémunération de GeorgesPlassat, son PDG, n’a été approuvée qu’à 70,9 % du capital. L’opposition parmi les minori-taires a été importante car ils ont peu apprécié, semble-t-il, que la part variable ne leur aitété communiquée que six jours plus tôt. Ce mouvement de mauvaise humeur ne les a pasempêché, en revanche, d’approuver à 99 % des votants, la résolution autorisant le PDG àexercer jusqu’à l’âge de soixante-dix ans, contre soixante-cinq auparavant. Georges Plassatpeut donc rester. AS.

Réticence ne rime pas avec défiance

Un mouvement planétaire

antérieure. Les Américains imposent auxsociétés de mentionner le résultat du votedans le rapport annuel et d’indiquer sielles en ont tenu compte. En France, le rejetde la résolution sur les rémunérations im-plique que le conseil publie sur le siteinternet de la société un communiquémentionnant les suites qu’il entend donnerà l’opposition manifestée par les action-naires lors de l’AG.C.T.

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DOSSIER

Un guide pour mieux voter aux assemblées généralesPour tenir compte des nombreuses nouveautés qui s’appliquent aux assemblées générales en 2014, et dans un souci d’amélio-ration de ses publications, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a fait évoluer son guide pédagogique à destination desactionnaires individuels. Auparavant assez bref et consacré à la participation aux AG, il est à présent beaucoup plus completet orienté vers l’accompagnement au vote et à une meilleure compréhension des résolutions. Intitulé, « Voter en toute connais-sance de cause aux assemblées générales des sociétés cotés », ce guide décrypte les principales résolutions : le dividende, lerachat d’action, les conventions réglementées, le Say on Pay…. Véritable outil didactique, il propose pour chaque résolution,une partie détaillée sur le sujet et les critères à prendre en compte pour voter, il met en exergue les principales questions àexaminer et via une boussole vous aide à trouver le sujet dans la table de concordance.Rappelons que cette table de concordance commune imposée par Bruxelles est disponible à la fin de tous les documents deréférences édités par les sociétés cotées et qu’elle vous permet de retrouver n’importe quel thème très simplement.Plus précisément, le guide de l’AMF consacre logiquement de longs développements (pas moins de trois chapitres) au Say onPay. Pour ce qui est du vote sur la rémunération, le maître-mot de l’Autorité est : comparez ! Comparez avec les rémunérationsdes années précédentes mais aussi avec les autres données clés de l’exercice et des précédents. « En effet, un événementexceptionnel, non récurrent, peut n’améliorer que ponctuellement les soldes financiers, » rappelle le guide. Or pour l’AMF, unehausse de rémunération doit refléter une évolution pérenne. L’Autorité invite aussi les actionnaires à comparer avec d’autressociétés de taille ou d’activité comparables et à tenir compte également des différentes composantes de la rémunération.Sur les indemnités de départ et de retraite supplémentaires, le guide est un plaidoyer en faveur des bonnes pratiques. Il rappelleque « les indemnités de départ ne devraient être versées qu’en cas de départ contraint à la suite d’un changement de contrôleou de stratégie, et non pas en cas de départ volontaire et/ou en situation d’échec ». Quant au montant, il « devrait être limitéà deux ans de rémunération, fixe et variable ». L’AMF se rapproche donc de l’AFG pour qui « l’échec ne doit pas être payant ».En ce qui concerne les indemnités de retraite supplémentaires, l’Autorité recommande que n’en bénéficient que ceux présentsdepuis au moins deux ans dans l’entreprise, que le montant soit calculé sur la base de plusieurs années de rémunération etque les droits s’acquièrent progressivement.Dans le cadre de sa politique d’accompagnement des actionnaires individuels, notons que l’AMF a organisé dans ses locaux le7 avril une réunion d’information intitulée « Assemblées générales 2014 : êtes-vous prêt ? ». Une réunion, un guide, un dossiersur le site http://www.amf-france.org, bref toutes les clés pour être mieux préparé et voter en toute connaissance de cause. VG

Trois questions àGérard Gérardin, Président de l’ANAF

Plusieurs nouveautés apparaissent dans les AG 2014. Qu’enattendez-vous ?Très franchement, assez peu de choses. Que ce soit sur le Sayon Pay, les administrateurs salariés et référents ou les droitsde vote double, l’exercice est bien encadré et relève surtout dela communication destinée à calmer la colère suscitée parquelques dérives. Dans le fond, sauf cas exceptionnel, on esttrès loin des véritables préoccupations des actionnaires indi-viduels. C’est vrai même pour le vote par Internet. Certes, cen’est pas inutile, mais ce n’est pas primordial.

Qu’est-ce qu’il l’est alors ?L’accès à l’information. Bien entendu, toutes les données sontlà mais elles sont éparpillées et réservées aux spécialistes dela lecture des documents de référence. Pour l’épargnant, il fautdes données concises, claires et étalées sur plusieurs années.Au moins cinq ans ; dix serait idéal. Des données de l’entre-prise mais aussi boursières avec l’évolution du résultat net paraction, du PER, etc. Il faudrait trois ou quatre pages consacréesaux chiffres clefs sur plusieurs années. Par ailleurs, les entre-prises sont devenues frileuses. Elles veulent bien donner desorientations à trois ou cinq ans mais ne veulent pas s’engagersur le court terme.

La démocratie actionnariale a-t-elle atteint un niveausatisfaisant ?La réglementation est très sophistiquée mais permet surtoutde bien communiquer avant de bien informer. La dérive de cesdernières années avec des rapports qui s’empilent les uns surles autres réduit la part des débats vraiment utiles. Le tempsde parole des actionnaires est trop compté pendant les assem-blées. Un vrai dialogue ne peut pas s’établir même si nousessayons de l’engager lors de la soixantaine d’AG à laquellenous participons chaque année.

Pour plus d’infos : www.anaf-invest.com

Propos recueillis par Aldo Sicurani

Rémunération moyenne des dirigeants des grandes entreprises (en milliers d'euros)

Source : OCDE, AFL-CIO, BLS - 2013Propos recueillis par Aldo Sicurani

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GESTION DE PORTEFEUILLE

Vous anticipiez, dès la fin du 3ème trimestre2013, un retour en force des « small caps ».Ce retour s’est-il produit dans les proportionsque vous imaginiez ? Y-a-t-il encore un poten-tiel de valorisation pour ce secteur de la cote ?

Olivier de Royère – Depuis le 1er septembredernier, l’indice CAC Small a progressé de 35 %.C’est 15 point de mieux que l’indice CAC Mid 60dont la performance s’établit, sur la mêmepériode1, à 20 %. La décote entre les entreprisesde moins de 500 millions d’euros de capitalisa-tion boursière et celles de plus d'un milliard, quiétait de l’ordre de 30 % en septembre dernier,s’est donc réduite à environ 15 %. Donc, oui, lerebond s’est bien produit, mais il reste encore unpotentiel de rattrapage que nous estimonsactuellement à environ 5 %. Au-delà, il fautgarder à l’esprit que nous sommes en creux decycle et que les bénéfices disposent d’un poten-tiel de rebond.

La création du PEA-PME explique-t-elle tout oupartie de la hausse de ce segment de la cote ?

OdR – L’effet PEA-PME est bien réel. Mais il estintervenu au moment même où les investisseurscommençaient à s’intéresser de nouveau auxpetites et moyennes valeurs. Du fait de leur sous-valorisation, comme je le rappelais précédem-ment – certains titres se payaient à peine 4 à 5fois leurs résultats début 2013 - mais aussi enraison d’une inflexion du cycle économique.Depuis plusieurs mois, on assiste en effet à unarrêt des révisions à la baisse des prévisions derésultats, et ce phénomène profite tout spéciale-ment aux petites et moyennes valeurs.

Avez-vous lancé un fonds éligible à cette nou-velle enveloppe fiscale ?

OdR – Cogefi a déposé un prospectus à l’AMF enjanvier dernier et a reçu l’agrément officiel dufonds Chrysalide en mars. Eligible au PEA-PME,cet OPCVM se focalise donc sur les capitalisa-tions inférieures au milliard d’euros, essentiel-lement françaises, mais avec une approcheopportuniste au niveau européen.

Rappelez-nous les caractéristiques et le stylede gestion du fonds Cogefi Prospective…

OdR – Cogefi Prospective est investi prioritaire-ment en valeurs françaises dont la capitalisationest comprise entre 300 millions et 3 milliardsd’euros. Le portefeuille est assez diversifié -60 titres en moyenne - ce qui nous permetd’afficher une volatilité de long terme assezfaible. Le taux de rotation annuel est d’ailleurspeu élevé (0,9), ce qui la encore nous situe dansla fourchette basse des fonds de même caté-gorie. Notre approche à long terme consiste àprivilégier les sociétés de croissance de qualitéqui disposent d’un avantage comparatif signifi-catif, que ce soit en termes technologique,organisationnel, réglementaire ou commercial. Ilfaut également que ces entreprises affichent unerentabilité sur fonds propres plus élevée que lamoyenne. Notre style de gestion étant fonda-mental, nous doublons cette approche de longterme par des actions opportunistes en profitantdes décotes boursières ponctuelles affichées parcertaines valeurs de notre univers d’investis-sement.

Olivier de Royère est gérant de Cogefi Prospective, un fonds de valeursmoyennes françaises qu’il pilote depuis 2006. Pour ce spécialiste,

le segment des petites et moyennes capitalisations peut encore progresser au cours des prochains mois.

Olivier de Royère

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(1) Du 1er septembre 2013 au 19 mars 2014

« Il reste encore un potentiel de rattrapage que nous estimonsactuellement à environ 5 %. »

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Précisément, comment votre portefeuille s’est-il comporté ces dernières semaines ?

OdR – Cogefi Prospective affiche une perfor-mance de 11,3 % depuis le début de l’année2.Cette hausse s’explique par la performance del’ensemble du segment des petites et moyennescapitalisations (+ 8,68 % pour l’indice CAC Mid &Small Dividendes réinvestis sur la mêmepériode), mais aussi par l’exposition plus spéci-fique de notre portefeuille sur des sociétésd’équipementiers automobiles, comme PlasticOmnium, Montupet ou Delfigen. Ces dernièresbénéficient de la reprise du secteur en Europe etont annoncé, comme Plastic Omnium par exem-ple, des résultats d’excellente qualité. Leshausses spectaculaires enregistrées par lessociétés de biotechnologie européennes, qui ontbénéficié de nouvelles positives et d’un rattra-page de valorisation avec leurs homologuesaméricaines, expliquent également la bonne pro-gression du portefeuille. Nous avons en effetprofité de ces hausses (+ 169,84 % pour Nano-biotix en février, par exemple) pour réduiresensiblement la part de ces valeurs qui ne sontpour nous que des investissements marginaux.

Quels secteurs privilégiez-vous actuellement,et pourquoi ?

OdR – Nous n’avons pas vraiment d’approchesectorielle. Ceci étant, comme notre scénariocentral table sur une amélioration de l’environ-nement économique des pays développés, nouscherchons plus spécifiquement des entreprisesqui vont bénéficier de la reprise de l’investis-sement productif. C’est pourquoi nous sommespositifs notamment sur les secteurs des biensd’équipement industriels ou les services infor-

matiques. A plus long terme, nous gardons unbiais positif sur le secteur de la santé.

Trois valeurs à suivre, aujourd’hui ?

OdR – Rexel, qui est d’ailleurs notre principaleposition au sein du portefeuille, est parfaite-ment positionné pour bénéficier du rebond del’investissement que j’évoquais précédemment,notamment aux Etats-Unis où le groupe réalise40 % de son chiffre d’affaires. Ce spécialiste del’équipement électrique est en outre très biengéré et peut bénéficier du mouvement de con-solidation de son secteur, ce qui aurait poureffet d’accroître encore le niveau de ses marges.Nous anticipons que ces dernières ont un poten-tiel de progression de un point, ce qui setraduirait mécaniquement par la poursuite del’appréciation boursière du titre. Autre société àsuivre : Jacquet Metal. Ce spécialiste des aciersspéciaux constitue en quelque sorte un « call » -une option d’achat - sur la reprise et l’améliora-tion de la productivité de ce secteur en Europe,notamment en Europe du Sud. C’est égalementun pari sur la hausse de certaines matièrespremières, comme le nickel notamment, dontles cours sont encore très bas. Jacquet Metalaffiche des marges de 2 % aujourd’hui, contre8 % en haut de cycle. Un objectif qui nous paraitraisonnable – amélioration des marges jusqu’à5 ou 6 % - conduirait au doublement des coursactuels. Enfin, on peut signaler dans le chapitre« petite valeur » la société ESI Group, spécialiséedans la conception, le développement et lacommercialisation de progiciels destinés à laréalisation d'essais virtuels. Le groupe avaitconnu quelques problèmes d’organisation et dereporting l’an dernier, mais amorce l’année 2014sous des auspices plus prometteurs…

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Gestion de

portefeuille

Nom

Société de Gestion

Date de création

Indice de référence

Au 28/02/2014

Allocation Sectorielle

Propos recueillis par Frédéric TixierLe 20 mars 2014.

Cogefi Prospective

Cogefi

10/10/1997

CAC Mid & Small

Au 28/02/2014

Allocation par taille de capitalisation

Cogefi Prospectives à la loupe

(2) Performance du 1/1/2014 au 19/3/2014

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LA LEÇON DE L’ECOLE DE LA BOURSE

Comment investir et où ? Finalement, l’investisseur en revient toujours à cette question-là.

Difficile d’y répondre car il y a autant de situations particulières que d’entreprises cotées. Cela dit, il est bon de rappeler quelques évidences

que l’épargnant ignore trop souvent.

Gérard Ampeau Directeur des programmes

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et article s’adresse à tous ceux quicherchent des idées d’investissementfondamentales, adaptées à notre siècle et

qui souhaitent gérer leur portefeuille ou leur PEAen « bon père de famille ». Sa lecture est égale-ment recommandée aux investisseurs individuelspour les aider à diversifier leur patrimoine avecdes valeurs mobilières et qui n’ont pas le tempsou le goût de s’en occuper quotidiennement.Amateurs de trading, investisseurs compulsifs,joueurs impénitent ou vendeurs à découverts :passez votre chemin !

>> L’investisseur patient est toujours récompensé

Avant tout, il n’est pas inutile de rappelerquelques règles de gestion de base d’un porte-feuille :L’investisseur patient surperforme l’investisseurzappeur. Illustrons notre propos par un exemplegraphique, certes théorique mais ô combien par-lant. Un investissement de 10 000 dollars (soitenviron 7 300 €) réalisé en actions américaineset maintenu sans discontinuer entre janvier 1980et décembre 2012 permet d’atteindre la sommede 332 502 dollars (ou 242 700 €). Soit un rende-

ment annuel moyen(hors recapitalisationdes dividendes) de10,7 %. Attention ! Lamoindre inconstancepeut avoir des effetsravageurs.Ainsi, en cas de dés-investissement réa-lisé pendant les 10meilleures journéesboursières de cettepériode, le résultatchute à 160 340 dol-lars (8,4 % par an). Etil tombe à 63 494 dol-lars (5,61 %) si l’in-vestisseur a raté les30 meilleures séances

d’une période de 33 ans.Ensuite rappelons que lorsque vous anticipezune période haussière en Bourse, pour en pro-fiter il suffit d’acheter les titres que vous avezsélectionnés et de les garder en portefeuillejusqu’au moment où vous atteindrez les objec-tifs de plus-value que vous vous étiez fixés. Lebon vieux « buy aund hold » anglo-saxon.

>> Une météo favorableMais comment prévoir les périodes favorables àl’investissement boursier ? Sans pouvoir assurernos lecteurs d’un résultat certain, il existe desconditions qui, lorsqu’elles sont réunies, per-mettent d’espérer pouvoir profiter d’unemétéorologie favorable en Bourse. Les bioclimats favorables au beau temps bour-sier sont au nombre de trois : une période decroissance durable, une foisonnante saisond’Opérations Spéciales et le temps long desparadis artificiels. Commençons par le dernier, si vous le voulezbien. Les « paradis artificiels » sont évidemmentles conditions particulières créées par lesbanques centrales qui maintiennent leurs tauxdirecteurs à un bas niveau et les liquidités à unniveau élevé.En effet une telle « répression financière »décourage les rentiers et les pousse à chercherd’autres investissements plus rentables etrisqués. Quant aux liquidités, elles irriguentl’économie réelle ainsi que les différents marchésfinanciers, poussant les cours à la hausse. Rap-pelons que la Réserve Fédérale, la BCE et laBanque du Japon ont annoncé publiquementvouloir garder ces conditions monétaires favo-rables jusqu’à mi 2015.

Les Opérations Spéciales s’écrivent OPA, OPE,IPO ou scissions…Les Offres Publiques d’Achat, les OffresPubliques d’Echange sont de retour. Les secteursde la finance, de l’alimentation ou des télécomsen constituent les terrains de jeu. OPA de SociétéGénérale sur Boursorama, du cimentier Holcimsur Lafarge, de Charter Communication sur Time

C

La peur peut coûter cher !

Source : Fidelity Investment

Des idées fortes pour vos portefeuilles

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Warner Cable (pour 60 milliards de dollars), dujaponais Suntory (propriétaire d'Oran-gina) surl'américain Beam propriétaire de marques de Bour-bon, Tequila et autres alcool, bataille entreNuméricâble et Bouygues sur SFR, …Les introductions en bourse (Initial Public Offering)se bousculent sur les marchés du monde entier. EnFrance après une longue période de disette, lesintroductions fleurissent. Hier celles de BlueSolutions, Numéricâble, Tarkett, GTT, et demaind’Alstom Transport, de COFACE, ELIOR, Euronext,SPIE… Sans parler d’une kyrielle de biotechs.Autant d’opérations qui concentrent l’attention desmédias et du public sur la Bourse, qui attirent lescapitaux étrangers ou français et font redécouvrirl’investissement boursier. Chacune de ces Opéra-tions Spéciales contribue à soutenir les cours.

Une période de croissance durableLa croissance économique est aussi de retour ! Déjàen 2013 aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Chineou en Allemagne. Et en 2014 elle bénéficiera à lazone euro dans son ensemble. Une fois installéecette croissance économique s’auto-entretient. Ellegonfle le chiffre d’affaires des sociétés. Elle permetd’espérer une progression des bénéfices. C’est lemeilleur dopant pour les actions.Alors comment profiter de ce beau temps et investiren actions avec un horizon de plusieurs années ?La solution consiste à identifier des thèmesd’investissement qui traversent le temps et quiprésentent des supports à l’investissement enactions.Nous en présenterons trois : autour du thème duvieillissement de la population européenne, de celuides sociétés européennes leaders mondiaux dansleur secteur, et enfin celui de la « base de la pyra-mide ».

>> La Silver Economy ou l’or gris Un Français sur quatre sera âgé de plus de 60 ans en2020. Une population disposant souvent de revenus.C’est l’or gris encore qualifiée de « Silver Economy »ou économie des séniors. Pour certains territoiressitués en bord de mer, comme une partie de la Bre-tagne ou la Cote d’Azur, c’est déjà une réalité palpa-ble. La contribution à la croissance locale estimportante. Selon la Direction des statistiques duMinistère du Travail, elle peut entrainer la créationde 300 000 emplois d’ici à 2020.Quelques grandes sociétés telles Legrand, Orange,ou Essilor développent des activités spécifiquespour cette classe d’âge. C’est plus particulièrementle cas du secteur côté des maisons de retraite :Orpea, Medica ,…Il faut aussi adapter 2 millions de logements pourrépondre à la demande de maintien à domicile.Seulement 6 % des logements sont aménagés pourles personnes âgées, d’après l’Agence nationale del’habitat. Les entreprises du secteur du BTP sontévidemment concernées : Saint Gobain, Lafarge etautres Bouygues… Sans oublier l’hospitalisation àdomicile : une des activités en fort développementd’Air Liquide.Toutefois, le périmètre de la Silver Economy ne selimite pas au grand âge et à la perte d’autonomie.

Les jeunes seniors constituent une populationnouvelle dont les comportements, les besoins etle rôle social sont encore trop peu pris en compte.C’est la génération des baby-boomers (nés entre1941 et 1964). Selon une enquête du Crédoc de2010, les seniors assureront dès 2015 une ma-jorité des dépenses sur les différents marchés :64 % pour la santé, 60 % pour l’alimentation, 58 %pour l’équipement, 57 % pour les loisirs, 56 % desdépenses d’assurance… Déjà, ils déterminent unelarge majorité de la consommation française. Cesbaby-boomers disposent globalement d’unpouvoir d’achat et d’une épargne qui offrent unmarché potentiel pour tous les secteurs del’économie liée à l’âge : bien-être, adaptation etsécurisation du domicile, transports, loisirs, santé,équipements, etc. Décathlon, Danone, Leclerc,LVMH, L’Oréal, Bouygues, Crédit agricole… Toutesnos entreprises, tous les secteurs, seronttouchés !

La plus importante Silver Economy : l’EurolandD’ici à quinze ans, 1,2 milliard d’habitants aurontplus de 60 ans dans le monde. Dans ce contextel'Europe est le plus grand « Silver Eco Marché » dumonde (96 millions d'européens de 60 ans et plus)avec six pays à fort potentiel : Grande Bretagne,Italie, Espagne, Pologne, Allemagne et France.C'est une opportunité, pour les entreprisesfrançaises, de prendre le leadership et de commer-cialiser des produits et services aux seniorseuropéens qui forment un marché proche géo-graphiquement qui est estimé à plus de 400milliards d'euros.La Silver Economy est un sujet apparu récemmentdans les média à l’occasion de la publication del’étude du Commissariat général à la stratégieet à la prospective de décembre 2013. Ellen'intéresse pas qu'un nombre limité d'entreprisesde taille moyenne ou spécialisée dans des niches.Les impacts du vieillissement de la populationvont bouleverser la plupart des secteurs d'acti-vités. Le vieillissement démographique aura desconséquences, au moins, aussi importantes que lamondialisation sur les entreprises européennes.

>> Les leaders européensAutre thème porteur, la taille des entreprises etleur place dans leur secteur. Les plus importantescapitalisations boursières sont aussi le témoi-gnage de la faveur des investisseurs. Plus la peinede s’interroger. Place aux leaders dans les porte-feuilles !

Les sociétés aux positions fortes sur leur marchésont vu leur valeur s’accroître considérablement àcommencer par les trois champions suisses :Nestlé, Novartis et Roche. S’il n’y a que deuxsociétés françaises dans les quinze premiersgroupes européens, la France s’adjuge 17 des 100champions à égalité avec l’Allemagne mais der-rière le Royaume-Uni (22). En six ans, des sociétéscomme L’Oréal, LVMH, Danone ou Air Liquide ontfait des bonds spectaculaires, pour des entre-prises de cette taille.

La leçon del’Ecole de la

Bourse

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LA LEÇON DE L’ECOLE DE LA BOURSE

On retrouve la même création de valeur chez les leadersde taille intermédiaire. Alors que le marché parisien acédé 9 % en six ans depuis début avril 2008, Bic a gagnéplus de 140 %, Groupe SEB 63 %, Altran 60 %, EurofinsScientific a plus que triplé et Gemalto quadruplé !

>> La base de la pyramideAutre thème d’investissement prometteur, ce que l’onappelait autrefois le tiers-monde et qui connaît unecroissance très rapide même si les revenus des habi-tants restent très modestes. Les Anglo-Saxons onttrouvé, à leur habitude, un acronyme pour lesdésigner : le BoP (« Bottom of the Pyramid » ou base dela pyramide). Il désigne la plus importante frange de lapopulation mondiale qui n’a pas (ou très peu) d’accèsaux biens et services du fait notamment de la faiblessede ses revenus – moins de 4 à 5 dollars par jour.Même s’ils ne sont pas en mesure de satisfaire leursbesoins essentiels, ces quatre milliards de personnesconstituent non seulement un « marché », à conditionde fournir une offre adaptée, mais aussi un vivierpotentiel d’entrepreneurs, acteurs de leur développe-ment. Les stratégies BoP ont initialement été inspiréespar deux chercheurs C.K Prahalad et Stuart L. Hart quiont rédigé un article - « Les stratégies pour le bas de lapyramide » (Bottom Of the Pyramid) - publié en 1995sur internet car aucun média n’en n’a voulu et qui aconnu depuis un grand succès.

Ce texte attirait l’attention des industriels sur le poten-tiel de profits que représente le marché du « bas de lapyramide », constitué de l’ensemble des populationspauvres vivant avec quelques dollars par jour. Il indi-quait que les entreprises ne s’adressent traditionnelle-ment qu’aux populations à fort pouvoir d’achat alorsqu’il y a un marché bien plus important au “bas de lapyramide”. Bien que contesté par certains aspects, il ainspiré, depuis, plusieurs sociétés et ouvert des possi-bilités innovantes.Ainsi, la quantité de personnes appartenant au BOPcompense leur faible pouvoir d’achat individuel, pourarriver à un pouvoir d’achat global BOP très significatif.Bottom of the Pyramid est un concept définissant l’ac-tion d’une entreprise qui cible les populations du Sudles plus pauvres pour atteindre un double objectif deréduction de la pauvreté et des inégalités dans le mondeà travers le commerce, et de croissance et de gain pourelle-même. Le social business constitue pour l’entre-prise un instrument visant, non pas à maximiser sesprofits, mais à « résoudre un problème de santépublique ou d'environnement » (L’Express, 2011).

L’entreprise peut donc apporter une solution auxproblèmes de pauvreté. Il n’est pas question-là de philan-thropie puisque s’implanter sur ces marchés pauvres peuts’avérer être très rentable.Quelques sociétés peuvent apporter leurs technologiespour répondre aux besoins essentiels de cette populationBOP. Voici une liste d’entreprises européennes, qui est loind’être exhaustive, mais qui concernent de grands groupesqui vous sont familiers : - Accès à l’alimentation : Danone, Nestlé, Unilever,- Accès à l’eau : Suez Environnement, Veolia Environnement,

- Accès à l’énergie : British Petroleum, Enel, Gaz NaturalGDF Suez, Royal Dutch Shell, Schneider Electric, Total.

>> Qu’attendre des actions après unedécennie perdue ?Les dernières années ont été difficiles pour les action-naires. Longtemps la Bourse a été considérée comme lemeilleur placement sur un horizon de long terme. Ordepuis le début du nouveau millénaire, elle a offert unrendement négatif (hors dividendes). À l’inverse, lemarché obligataire a dégagé un excellent rendement aucours des 30 dernières années. Alors qu’aujourd’hui lesgrandes économies mondiales font toujours face à degrandes incertitudes, faut-il s’attendre à ce que cestendances se poursuivent au cours de la prochainedécennie ?Il semble presque impossible que le marché obligatairecontinue d’afficher des rendements importants main-tenant que les taux d’intérêt ont atteint des creuxhistoriques (taux 10 ans allemand à 1,47 % au 16 avril2014) et que des hausses commencent à se matérialiser.Il apparaît aussi que les marchés boursiers pourraientafficher un rendement significativement plus élevé quecelui observé depuis le début des années 2000. Les ratioscours/bénéfice sont revenus à des niveaux plus normaux.La capacité d’adaptation des entreprises cotées à un envi-ronnement économique changeant est un gage de leurcapacité à maintenir un dividende important. Elles se sontrestructurées après la crise de 2008 et sont devenuescapables de résister à des conditions défavorables. Leursrésultats le démontrent pour les années passées. Ellessont aussi prêtes à profiter de l’amélioration de lamétéorologie en Europe et dans le reste du monde.Il est encore temps de passer aux actions ! Il est encoretemps de parier sur les actions !

La pyramide des revenus(d'après C.K Prahalad et Stuart L. Hart - 1995)

Le Top 15 des capitalisations européennesau 3 avril 2014, en milliards d'euros

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CLUB À LA LOUPE

<24> Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS

>> boursier accompli, vous venezseulement maintenant de créerun club. Pourquoi ?

Quand vous êtes seul face à une décisiond’investissement, vous avez beau bâtir tous lesscénarios possibles, penser à toutes les possibi-lités, il n’y a personne pour vous apporter lacontradiction. Quand la Fédération m’a proposéde devenir correspondant-animateur, l’idée agermé en moi d’en créer un. A force de rencontrerdes clubs et des candidats clubistes, je me suisrendu compte que j’aurais beaucoup de mal àtrouver sur place les profils de partenaires que jerecherchais. Il fallait donc que j’élargisse monchamp d’investigation. D’où l’idée d’un club quifonctionnerait grâce aux techniques modernes decommunication.

>> Qu’aviez-vous en tête exactement ?

Pour moi, il était primordial de regrouper des gensmotivés, d’expérience et psychologiquementsolides. Je m’explique. J’avais besoin de parte-naires qui géraient déjà eux-mêmes un porte-feuille depuis plusieurs années ; qui avaient connuaussi bien des périodes d’euphorie boursièreque les affres des krachs ; des gens qui avaienttesté les CFD, le Forex et les options, qui s’intéres-saient à l’analyste technique sans négliger lesfondamentaux des marchés et des entreprises.Bref, des personnalités solides, capables deprendre des décisions froidement dans la tour-mente. Vous savez, des produits comme les CFDont une utilité technique dans la gestion d’unportefeuille. Mais ils ont surtout une vertu fonda-mentale : ils vous renseignent sur le tempéramentde la personne qui s’en sert. Et en matièred’investissement, le tempérament c’est tout aussiimportant que la compétence technique.

>> Et ces moutons à cinqpattes, vous les avez trouvés ?

Ça n’a pas été facile. Entre le moment où j’aicommencé à prospecter grâce à l’appui de la F2iCet le démarrage du compte que nous avons ouvertchez Bourse Direct, huit mois se sont écoulés.J’ai bâti un cahier des charges détaillé que laFédération a diffusé et qui m’a permis de dégagerune vingtaine de candidatures sérieuses pouraboutir à seulement trois recrutements. De moncôté, j’avais recruté deux autres membres dont unqui était avec moi au comité consultatif desactionnaires d’EDF. Aujourd’hui nous sommesdonc six qui partageons la même passion et lamême philosophie : trois en région parisienne, unà Toulouse, un à Digne et moi à Marseille. C’est ungroupe très cohérent, aussi bien par l’expérienceque nous avons des marchés que par nos âges quivont de 45 à 56 ans.

>> Comment gérez-vous cettedispersion géographique ?

A l’occasion de mes démarches, j’étais entré encontact avec Gilles Cahn, président du Club Idéo(lire Inform@ctions n°53, avril 2013) qui m’apermis de gagner beaucoup de temps. C’est grâceà lui que j’ai découvert le système Hangout,téléchargeable gratuitement à partir de Google +qui permet d’avoir jusqu’à douze membresconnectés en simultané avec partage d’écran.Chaque participant peut prendre la main etmontrer aux autres des graphes, des tableaux, etc.Chacun peut commenter en direct.

Le club

Nom du club : CAP 8 848Date de création du club :Janvier 2014Président du club :Yves TerrinNombre d’adhérents : 6Dépositaire : Bourse Direct

La Gestion

Périodicité des réunions : Tous les lundi soir à 20h30par semaineVersement Initial : 2 000 €Cotisation mensuelle : 100€Valeur du portefeuille : 15 100 €Nombre de lignes au15/04/2014 : 17Performance brute depuis lacréation en % : NSMeilleures opérations : Quantel (+ 115 %), McPhy Energy (+ 23 %)Plus mauvaises opérations :Aucune grâce aux ordresstopsValeur favorite : Aucune"marotte" en particulierPrincipales lignes : Toutes nos lignes sont simi-laires avec des montants in-vestis allant de 500 à 1 000 €

Correspondant-animateur de la F2iC à Marseille et ne trouvant pas surplace les profils pointus qu’il recherchait, Yves Terrin a recruté ses

membres sur toute la France. Un processus difficile, parfois contraignant, mais finalement très enrichissant.

CAP 8 848, un club virtuel qui vise haut

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>> Comment se passent vos réunions en pratique ?

Chaque lundi à 20h30, j’envoie une invitation àse connecter par l’intermédiaire de Google +. Unefois que tout le monde est là, la réunioncommence ; elle va durer environ deux heures. Ilfaut bien ça car l’agenda est chargé. On com-mence par faire le point sur le portefeuille.J’affiche à l’écran toutes les valeurs que l’ondétient et l’on regarde s’il y a lieu d’en vendre (àmoins que l’ordre stop que l’on a placé parsécurité ait déjà été exécuté). Ensuite, le Trésorierorchestre la revue de toutes les valeurs que nousavons eues dans le passé et que nous avonsvendues. Que fait-on ? Faut-il se repositionner enfonction de l’évolution des fondamentaux ?Est-on sur un support technique solide ?Puis, on regarde celles que l’on a étudiées maisqui ne remplissaient pas tous nos critères desélection. Enfin, la troisième étape consiste àétudier les propositions hebdomadaires dechacun. On n’a pas décidé de tenir ces réunionsun lundi soir par hasard. Ça nous laisse le week-end pour analyser notre portefeuille personnel,décrypter les événements de la semaine écoulée,réfléchir et bâtir notre argumentation.

>> Parce que maintenant, la contradiction que vous cherchiez, vous l’avez ?

Oh que oui ! Il n’est pas question d’arriver lesmains dans les poches avec des idées glanées lenez au vent. Quand vous avez à faire à des genssolides, qui ont eux –même leurs propres idées,vous avez intérêt à ce que les vôtres soient bienargumentées. Vous êtes obligé d’aller au fond deschoses. Il faut aussi avoir une grande capacitéd’écoute et savoir s’asseoir sur sa fierté person-nelle. C’est dur mais très enrichissant. Il y a parminous un directeur de société internationale, unchef d’entreprise, un informaticien, d’anciensmembres des forces armées, un ancien com-mandant de marine marchande bref des person-nalités fortes, riches d’expériences multiples etvariées. Nous avons l’envie et la volonté de nousaméliorer, renforcer notre discipline, apprendredes autres, explorer de nouveaux modesopératoires, utiliser au mieux les outils dont nousdisposons.

>> Justement, ce sont lesquels ?

On n’utilise pas tous les même et c’est indéniable-ment un plus. On est quatre à être équipés de lasuite Waldata, les deux autres travaillant surIsobourse. L’un d’eux utilise en plus Equity GPS.Trois outils puissants mais aux approchesdifférentes. Pour valider nos ordres, on essaie detrouver des points de similitude entre lesdifférents systèmes afin de peaufiner nos pointsd’entrée. Ce n’est pas toujours facile. Waldatanous permet de bien identifier les phases demarché et d’anticiper les retournements detendance. Les deux autres outils nous permettentdavantage de conforter nos choix en validant lestendances de fond et leur suivi.Il faut donc en permanence rester vigilant etréactif. Pour ne pas rendre au marché nos plus-values potentielles, on met des ordres stopsuiveurs que l’on réexamine collégialement d’unesemaine sur l’autre. C’est d’ailleurs une nécessitédu fait de nos modes opératoires différents.

>> Pourquoi avez-vous autant delignes ?

C’est un de nos membres qui nous a poussésdans cette voie-là. Ça ne me serait jamais venu àl’idée de passer des ordres de 500 €. Mais c’estune stratégie de diversification des risques qui envaut une autre et j’avoue que c’est très confor-table. On est beaucoup plus détendu. Ce qui nenous empêche pas d’essayer plein de choses. Ona participé à trois introductions – GTT, McPhyEnergy et AwoX (on ne touche pas aux biotechs) –et, de manière générale, on essaie de n’avoirqu’une valeur par secteur. On tente de détectercelle qui a la meilleure force relative par rapportà l’indice ou son secteur tout en restant attentifaux fondamentaux.

>> Que vous disent ces outils sophistiqués pour 2014 ?

Pour les chartistes, la question est entendue : onest au plus haut et c’est un fait incontestable.Cependant pour moi, les outils c’est bien, MarioDraghi c’est mieux depuis l’été 2012 !En clair, il faut être prudent mais tout en restantraisonnablement investi sur le marché. D’ailleurssi on a appelé notre club Cap 8 848, c’est à la foisparce que c’est l’altitude de l’Everest et l’objectifque l’on fixe au CAC 40 dans les prochainesannées… Bref, il faut viser haut.

Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS <25>

Club à la loupe

Propos recueillis le 15 avril par Aldo Sicurani

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FISCALITÉ

ongtemps attendu, et finalement publié le5 mars dernier, le décret d’application duPEA-PME n’a pas levé tous les doutes… Les

professionnels de l’investissement, tout comme lesparticuliers intéressés par cette nouvelle enveloppefiscale, attendaient en effet que ce texte clarifienotamment les critères « d’éligibilité ». Autrementdit, qu’il précise quelles sociétés peuvent entrer, ounon, dans la composition d’un PEA-PME. C’estexactement l’inverse qui s’est produit…

>> Les critères : taille et e≠ectifsPetit retour en arrière… Lorsqu’est promulguél’article 70 de la loi de Finances pour 2014 qui crééle PEA-PME, la définition des titres éligibles est déjàbien formalisée. Le législateur n’a pas retenu uncritère de capitalisation boursière - ce qui assezlogique puisque le PEA-PME vise aussi bien lesentreprises cotées que non cotées - mais descritères d’effectifs et de taille. La loi reprend eneffet les caractéristiques statistiques des entre-prises de taille intermédiaire. Les sociétés éligibles- cotées ou non - sont celles qui respectent deux destrois critères suivants : employer entre 250 et 4 999salariés et soit réaliser un chiffre d’affaires n’excé-dant pas 1,5 milliard, soit présenter un totalde bilan n’excédant pas 2 milliards. Bien que cesdonnées chiffrées soient suffisamment précises,elles donnent pourtant lieu à interprétation. Lafaute à la réglementation européenne… Comme lesouligne l’association PME Finance dans un rapportqu’elle a consacré au PEA-PME1, la définition d’unePME ou ETI au sens européen rend en effet leschoses particulièrement complexes : « selon lesarticles 1er, 3, 5 et 6 de l’annexe I au règlement (CE)n°800/2008, et comme le précise la notice dudécret », explique le rapport, « l’éligibilité des titresdoit s’apprécier sur la base des données de la so-ciété prise au niveau du groupe que celle-ci peutéventuellement former avec d’autres sociétés ».

>> Groupe ou pas groupe… Cette notion de groupe est en outre encore pluscomplexe qu’il n’y parait. La réglementation

européenne distingue en effet trois catégories d’en-treprises : les entreprises « liées », les entreprises« partenaires », et les entreprises « autonomes ».Classer les milliers de sociétés européennes cotéesdans l’une ou l’autre de ces catégories est doncdéjà une tâche particulièrement ardue. Mais il y apire encore : à chacune de ces catégories est eneffet associé un mode de calcul spécifique pourdéterminer quels sont, au final, l’effectif, le chiffred’affaires ou la taille de bilan de référence vis-à-visdes critères d’éligibilité ! Pour PME Finance, cecalcul peut d’ailleurs « paraître dans certains casimpossible, ne serait-ce que parce que l’in-formation n’est pas disponible, et notammentlorsqu’il est impossible de déterminer le processusde consolidation des comptes retenu par les entre-prises ». Selon les études réalisées sous la houlettede cette association par CM Economics etAltavalue, deux cabinets de conseils qui ont scannéla cote européenne, seules 11 des 454 des PME etETI françaises cotées initialement potentiellementéligibles le seraient incontestablement. Un constatqui a obligé Euronext à modifier la composition deson indice CAC PME fraichement sorti, en en reti-rant une dizaine de titres…

>> Responsabilité de l’entreprise« auto-éligible »Face aux réactions des professionnels et à l’incom-préhension des investisseurs – auxquels le décretlaisse toujours la responsabilité de déterminer lesvaleurs éligibles ! - le Ministère des Finances a dûprocéder à une clarification. Pierre Moscovici adonc publié le 25 mars dernier un communiqué ap-pelant les sociétés cotés « à signaler publiquementleur éligibilité au dispositif ». C’est Euronext quiest chargée de compiler et de mettre à dispositiondu public la liste des sociétés s’étant déclaréeséligibles2. Mais cette solution ne fait pas encorel’unanimité : quid, par exemple, de la responsabi-lité juridique si une entreprise auto-déclaréeéligible était au final déjugée par l’adminis-tration fiscale ? Et quid des milliers de valeurseuropéennes en dehors du périmètre d’Euronext ?A suivre...

L

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Le décret d’application du 5 mars n’a pas réellement clarifié les critères qui permettent à une entreprise, cotée ou non, d’entrer cette nouvelle enveloppe fiscale.

Ce sera, au final, les sociétés elles-mêmes qui devront se déclarer éligibles…

(1) Un rapport de l’observatoire des entrepreneurs – PEA-PME : le coup d’envoi – 18 mars 2014(2)La liste est au format excel : https://www.euronext.com/sites/europeanequities.nyx.com/files/liste_pea-pme.xlsx

Frédéric Tixier

Qui est éligible auPEA-PME ?

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Bordeaux • Lille • Lyon • Paris • Marseille • Nancy • Nantes • Nice • Rouen

Perdu ?Plus-value Beta CAC Gestion de patrimoine PNB Warrants Droits préférentiels SRD Obligations Indices boursiers Coupons Options Spread Nominatif Trackers BSA DPS Plus-value Beta CAC Gestion de patrimoine PNB Warrants Droits préférentiels Obligations Indices boursiers SRD Options Spread Nominatif Trackers BSA Beta CAC Gestion de patrimoine Plus-value PNB Warrants Droits préférentiels Obligations SRD Indices boursiers Coupons Options Spread Nominati f Trackers BSA DPS Plus-value Beta CAC Gestion de patrimoine Warrants Droits préférentiels PNB SRD Obligations Indices boursiers Options Spread Nominatif Trackers BSA DPS Plus-value Beta CAC Gestion de patrimoine PNB Warrants Droits préférentiels Obl igat ions Indices boursiers SRD Opt ions Spread CAC NominatifTrackers BSA DPS Plus-value Beta CAC Warrants Gestion de patrimoine PNB

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CULTURE

Notre chroniqueuse cinéma préférée taille un costume aux comédiesfrançaises actuelles. On ne saurait lui donner tort. Dans la médiocrité

ambiante, elle trouve cependant quelques raisons d’espérer et nousrecommande deux films qui méritent notre soutien.

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Soyons clairs : il y a longtemps que l’expression« comédie française » est devenue l’antonyme deson homonyme à majuscules. Je veux dire par làque si l’auguste institution théâtrale du Palais Royalcontinue à attirer les foules grâce à une sélectiondrastique à l’entrée et à un répertoire exigeant etsans cesse renouvelé, les films français à vocationcomique, eux, sont à la peine.Enfin, entendons-nous : ce n’est pas nécessairementau box-office qu’ils pêchent. Supercondriaque, parexemple, l’épouvantable nanar de Dany Boon, flirteavec les 5 millions d’entrées. Non, le film comiquefrançais se porte parfois bien économiquement,mais, hélas, pêche par tout le reste : un bonscénario (ou même simplement un scénario toutcourt), du rythme, un tout petit peu d’insolence, destêtes nouvelles.Chaque année, le bilan est si affligeant que des ma-gazines sérieux comme TimeOut ou des blogueursqui font leur boulot publient un classement despires comédies made in France. En 2013, ces obser-vateurs avisés n’ont pas chômé : Les reines du Ring,100% Cachemire, Boule & Bill figurent en bonneplace dans ce hit-parade du non-rire. Et l’année2014 s’annonce riche en flops bien mérités : Jamaisle premier soir, Jacky au royaume des Filles, LesTrois Frères-Le Retour, Les Gazelles… Sorties engrande pompe, têtes d’affiche alléchantes présentesà l’appel, promotion tous azimuts, producteurs etdistributeurs ne ménagent pas leurs efforts, biensouvent en vain.

>> Chroniques d’échecs annoncés

Pourquoi ces échecs ? Beaucoup l’expliquent parl’aversion au risque des chaînes de télévision,actuellement fragilisées par des recettes publici-taires en berne. D’autres avancent le déséquilibredans la prise de risque : que le film marche ensalles ou pas, les comédiens vedettes toucherontpeu ou prou autant d’argent. Ce qui explique nonseulement le manque d’entrain des têtes d’afficheà assurer la promotion, mais aussi le non-renou-vellement patent du vivier de… têtes d’affiche.On peut aller un peu plus loin. Trop souvent, lacomédie française joue la sécurité sur le casting etsur l’écriture. En matière de casting, les produc-teurs font appel à des valeurs sûres ou à des filset des filles d’acteurs connus et aimés du public.Pas de problème sur le principe, mais quand celase généralise, le public a vite fait de soupirer surl’air de « toujours les mêmes » et d’aller voirailleurs, par exemple du côté de la comédie améri-caine, où les minois se renouvellent un peu plussouvent. Mais passe encore, des acteurs commeJean Rochefort ou Catherine Deneuve sont lapreuve vivante de longues carrières peuvent rimeravec audace et humour. Le vrai problème, c’estl’écriture.

>> bons sentiments, mauvaisfilms

Commençons par le sujet. Regardez le « pitch » dequelques daubes mémorables : « Pour contournerla malédiction qui anéantit tous les premiers

Valérie Boas

Comédies françaises :c’est pas la joie

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Culture

Avril 2014 - N°55 - INFORM@CTIONS <29>

mariages de sa famille, Isabelle a une stratégiepour épouser l'homme qu'elle aime : trouver unpigeon, le séduire, l’épouser et divorcer » (Un Planparfait, 2012). « Alors qu'un avion la ramène deNew-York à Paris où elle s'apprête à se marier, labelle Julie se retrouve assise à côté d'Antoine, unséduisant débauché qu'elle a aimé trois ans plustôt. Elle va tout faire pour l’éviter alors qu'ilcompte sur ces 7 h de vol pour la reconquérir »(Amour & Turbulences, 2013). Je ne vous fais pasun dessin : invraisemblance du propos, situationsgrotesques, gags téléphonés… On n’a pas vu labande-annonce que l’on s’ennuie déjà.Autre gros problème : les scénaristes françaissemblent avoir collectivement oublié qu’unebonne comédie ne va pas sans une certaineimpertinence. Or, les comédies françaisesrivalisent de bons sentiments jusqu’à endégouliner. Dans Profs, professeurs et élèves setombent dans les bras après les épreuves dubac… qu’ils ont tous réussi, bien sûr. Parfois, l’im-pertinence est dans l’idée de départ, mais aucuneidée amusante ne prend le relais, comme dans100 % cachemire de Valerie Lemercier.

>> Nouvelles têtes

Alors, la comédie à la française est-elle morte ?Non, bien sûr. Elle renaît même souvent là où onne l’attend pas. Après le succès stratosphériqued’Intouchables en 2011, les écrans hexagonauxont su donner leur place en 2012 à Adieu Berthe,au Prénom, aux Kaïras et en 2013 à 9 mois fermeet aux Garçons et Guillaume, à table. Quant à 2014, après un premier trimestre endemi-teinte, le crû s’annonce plutôt bon pourceux qui ont besoin de rire au cinéma (et ils sontnombreux). Babysitting, croisement Very Bad Trip,Projet X (pour la comédie potache) et du ProjetBlair Witch (pour la technique du « foundfootage »), film déjanté qui met à l’honneur dejeunes talents issus de la télévision et de la radio,peu habitués du grand écran. Le trio de tête, em-mené par Philippe Lacheau, Vincent Desagnat etAlice David, fait le boulot avec une énergie com-municative.Autre bonne surprise, Qu’est-ce qu’on a fait aubon Dieu, de Philippe de Chauveron, donne luiaussi la parole à de jeunes talents comiques.Certains connus (Frédérique Bel, Ary Abittan,Medi Sadoun), d’autres moins (Frédéric Chau,Tatiana Rojo) mais tous aguerris puisque beau-coup ont débuté sur scène, notamment au JamelComedy Club. A partir d’une idée plutôt drôle –un couple de notables de province, catholique etgaulliste, voit ses quatre filles épouser desfrançais issus de l’immigration - le scénario mêlecomique de situation, répliques cinglantes, le toutsur un rythme enlevé. Bien sûr, il y a quelquesficelles, mais on ne boude pas son plaisir, y com-pris celui du mélange des générations puisqueChantal Lauby et Christian Clavier assurent nonsans panache le passage du témoin.Ces deux films méritent amplement de trouver

leur public. Seule ombre au tableau : par unmalencontreux hasard de programmation, ils sontsortis sur les écrans le même jour, le 16 avril.Pour une fois que deux comédies françaisesjouent la carte de la qualité, c’est vraimentdommage. En tous cas, je n’ai qu’un conseil pourtous ceux qui veulent assurer la pérennité dela comédie « made in France » : allez-y etretournez y. L’humour français n’est pas mortmais en ce moment il a du plomb dans l’aile. Etquand il est au rendez-vous, il a besoin de notresoutien.

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INVESTIR AUTREMENT

Avec une progression de 80 % ces dix dernières années, dont 13 % en 2013, le marché des enchères d’œuvres d’art surfe sur la crise. Ce créneau

« haut de gamme », essentiellement contrôlé par des investisseurs chinois ouaméricains, ne doit pas faire oublier le marché, beaucoup plus large

et tout aussi tonique, des collectionneurs réguliers.Les investisseurs peuvent s’y intéresser, mais prudemment…

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art a la cote. Après avoir subi un recul mar-qué en 2009, comme bon nombre demarchés « alternatifs », il a désormais

retrouvé sa valeur d’avant crise. Selon Artprice,leader mondial de l’information sur le marché del’art, le secteur aurait progressé en valeur de plusde 80 % sur la dernière décennie, et de 13 %1 pourla seule année 2013. Un millésime à marquer d’unecroix blanche, puisqu’il établit de nouveaux records,tant en termes de valorisation globale (12,05 mil-liards de dollars d’enchères constatées) qu’enadjudications individuelles : Christie’s a en effetréalisé la transaction la plus élevée jamais enre-gistrée lors de la vente d’un triptyque signé FrancisBacon pour … 127 millions de dollars (104 millionsd’euros).

>> Pas de bulle spéculative…

De telles envolées pourraient laisser craindrel’émergence de bulles spéculatives. A en croire lesprofessionnels du secteur, rien de tel à l’horizon.Comme l’écrit Artprice dans sa revue annuelle2, lemarché de l’art haut de gamme « ne repose plus surune poignée d’acheteurs fortunés dont le retrait dujeu conduirait à un effondrement des prix, car il estdésormais alimenté par un nombre grandissantd’acteurs richissimes conquis par les hautessphères du marché de l’art pour des raisonsdiverses et variées ». Ces nouveaux entrants(musées internationaux, fonds d’investissements,nouveaux milliardaires,…) maintiennent, de fait,une pression haussière sur certains segments dumarché (artistes du XXème siècle et œuvres contem-poraines, essentiellement). Mais les transactionsréalisées par ces acteurs internationaux, essentiel-lement Chinois et nord-Américains - qui, à eux deux,représentent près de 70 % du volume d’affairesmondial - ne doivent pas masquer ce qui constitue,

comme le rappelle Artecosa, une société d’in-vestissement dans le domaine de l’art3, « les forcesfondatrices et stabilisatrices du marché » : lescollectionneurs réguliers. Selon ce spécialiste desdocuments écrits originaux, les transactions privéesreprésenteraient près des quatre cinquièmes dumarché mondial de l’art, estimé à environ 50 mil-liards de dollars. Il y aurait donc, pour l’amateuréclairé, très largement matière à investir en dehorsdes grandes références internationales, et à des prixplus raisonnables.

>> Le dessin est tendance

Si chaque segment de marché peut évoluer à sonpropre rythme, il en va de même selon les supports– les spécialistes parlent de « médias » - considérés.Le dessin est ainsi le media qui a connu la plus forteprogression des dix dernières années : + 185 %. Unehausse spectaculaire qui s’explique en grande partiepar l’animation du marché chinois, où le dessinoccupe traditionnellement une place aussi impor-tante que la peinture dans les pays occidentaux. Lapeinture, précisément, ne progresse quant à elle quede 27 % sur la même période. C’est à peine mieuxque la photographie (+ 25 %) et juste en-deçà de lasculpture (+ 28 %) : mais la peinture reste néan-moins le media le plus cher, puisqu’elle représente37 % des lots vendus mais 54 % des recettes mon-diales en 2013. Mais, outre le dessin, le média leplus « tendance » serait actuellement la photogra-phie. Relativement nouveau sur le marché desenchères, elle séduit de plus en plus les amateurs,notamment « haut de gamme ». « Au début desannées 2000, explique Artprice, seule une épreuveou deux atteignaient les 500 000 dollars. En 2013,33 photographies ont dépassé ce seuil ».

LFrédéric Tixier

(1)Artprice Global Index(2)Le marché de l’art en 2013(3)Lettre d’information d’Artecosa – Janvier 2014

Le marché de l’ art tient ses promesses

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Page 33: F2IC N54 04-2014 Mise en page 1 18/04/14 08:37 Page1 · Rebond des Bourses mondiales aidant, les investis-seurs individuels retrouvent le moral. C’est ce qui Rémunération des

La dernière loi de Finances a modifié la taxation des plus-values sur œuvred’art, ces dernières demeurant toutefois exonérées d’ISF. Depuis le 1er

janvier 2014, le vendeur a le choix entre deux modalités d’imposition :Une taxation forfaitaire à hauteur de 6,5% du prix de vente (dont 0,5%de CRDS)Une imposition directe à l’impôt sur le revenu à hauteur de 34,5% de laplus-value constatée, assortie d’un abattement de 5% par an à partir dela 3ème année de détention.

Investirautrement

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>> Un investissement de diversification

Inutile toutefois d’être millionnaire pour concilierplacement et passion pour l’art. L’avantage d’untel actif est que l’on peut facilement diversifierson patrimoine à partir de n’importe quel budget.Pour moins de 5 000 euros, il est possibled’acquérir des œuvres de type manuscrits oulivres anciens, lettres manuscrites autographes,partitions musicales, ou encore des photogra-phies de grandes signatures telles que Doisneauou Man Ray, même si leur cote a beaucoup montéces derniers mois. Les tableaux restent égalementaccessibles, à condition de miser sur des artistescontemporains encore peu connus. Mais certainsspécialistes mettent en garde : ce n’est pas larentabilité attendue de l’investissement qui doitguider l’acquisition, mais bien le plaisir de pos-séder et d’admirer l’œuvre convoitée. Unerentabilité « esthétique » délicate à quantifier…

La fiscalité des œuvres d’art

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Indice des prix de l’artbase 100 en 2013

200

150

100

50

0

Attention, le marché de l’art recèle son lotd’escrocs prompts à prospérer sur le terreaufertile de la crédulité et de la cupidité. L’Autoritédes marchés financiers (AMF) vient de condamnerlourdement les dirigeants de Marble Art quiavaient mis en place une arnaque pyramidale en2009-2010. Grâce à un réseau de gérants depatrimoine et d’agents commerciaux, ils étaientparvenus à soutirer 15 millions d’euros à quelque300 clients auxquels ils proposaient d’investirleurs économies dans l’achat de tableaux contem-porains. Ils leur garantissaient un rendementtrimestriel de 4 %, qui aurait dû leur mettre lapuce à l’oreille. Marble Art les endormait enfaisant miroiter la hausse de la cote d’artistescontemporains présentés comme prometteurs. Aufinal, 3,8 millions d’euros d’amendes pour lesinstigateurs qui ne sont pas sortis de l’aubergepour autant puisque les juridictions civiles etpénales sont saisies.

Quand l’AMF sanctionne les aigrefins

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LA VIE DE LA FÉDÉRATION

Fiscalité du PEA, lancement du PEA PME, permanence du rôle de l’actionnariat individuel, votre Fédération a été active sur bien des fronts

depuis l’automne 2013. Avec un certain succès.

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a F2iC s’est associée à FactSet et à Opinion-way pour passer au crible l’origine géo-graphique des fonds investis dans le capitaldes sociétés du CAC 40. Résultat : les fonds

étrangers représentent les trois-quarts de la parti-cipation des institutionnels. Liée à l’érosion régulièrede la part des actionnaires individuels, cette enquêtetraduit la perte d’influence inquiétante des intérêtsfrançais auprès des grandes valeurs de la cote.

>> PEA PME, une mobilisation detout instantLa Fédération s’est battue sur tous les fronts pourassurer le succès du PEA PME. Sur le front fiscal, toutd’abord, elle s’est associée sans compter à l’initiativede Place destinée à empêcher le nivellement par lehaut des prélèvements sociaux sur le PEA quimenaçait de briser durablement l’élan du PEA-PMEavant même son lancement. De même, la F2iC a alertéles pouvoirs publics sur le danger que représentaitpour l’épargnant l’incertitude qui régnait autour del’éligibilité des sociétés. Message apparemment reçu.

>> Mise en bourse d’Euronext : lesactionnaires individuels doivent yêtre associésAlors que l’introduction en Bourse d’Euronextapproche (probablement courant juin), la Fédérationa rappelé à plusieurs reprises qu’il était essentiel queles actionnaires individuels puissent y participer. Eneffet, ils sont en mesure de constituer un actionnariatpuissant, par leur nombre facile à mobiliser, stable,

car non soumis aux contraintes des institutionnels,et de long terme par nature.

>> La f2iC accueille de nouveauxmembresAprès l’Association française de gestion financière(AFG), en 2013, Paris Europlace, l’Associationfrançaise des marchés financiers (AMAFI), l’Associa-tion française des investisseurs pour la croissance(AFIC), PME Finance, Alternativa, Natixis et CogefiGestion rejoignent la F2iC pour la soutenir dans sonaction pour la promotion et le développement del’actionnariat individuelNotre association recense actuellement près de100 000 actionnaires individuels qui sont en contactavec elle dont près de 45 000 adhérents. Pour quevous puissiez, vous aussi, contribuer au dévelop-pement de l’actionnariat individuel en France et à laprise en compte des actionnaires comme de vérita-bles acteurs citoyens de l’économie, rejoignez-nous.Vous pourrez le faire très simplement soit en vousinscrivants sur notre site Internet dans la rubrique« Adhérez à la F2iC » ou en nous retournant lecoupon d’inscription ci-dessous.

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