columbia juillet 2015

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J UILLET 2015 J UILLET 2015 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB

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Columbia Juillet 2015

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JUILLET 2015JUILLET 2015

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

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Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou en téléphonant au 1-800-345-5632

A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É S O I N S D E LO N G U E D U R É E R E N T E S

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J U I L L E T 2 0 1 5 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

CHEVALIERS DE COLOMB

COLUMBIAJ U I L L E T 2 0 1 5 ♦ V O L U M E 9 5 ♦ N U M É R O 7

A R T I C L E S

« Prendre soin de l’homme qui a affronté le combat »Des Chevaliers accompagnent des soldats blessés etd’autres pèlerins américains lors d’un pèlerinage mili-taire à Lourdes.PAR L’ÉQUIPE DE RÉDACTION DE COLUMBIA

Inspirée par la foiEntre chevaliers médiévaux et dessins humoristiques, la richeiconographie de Columbia continue d’inspirer et de divertir.PAR PATRICK SCALISI

« Changer » le catholicisme?L’Église proclame les enseignements séculaires du Christde chaque époque, inébranlable face aux vents du change-ment culturel.PAR PÈRE JAMES V. SCHALL, S.J.

Cuisine et compassionUne brigade culinaire des C de C sert sa paroisse et sa com-munauté sous la direction d’un chef français réputé.PAR JEAN DENTON

D E P A R T M E N T S

Construire un Monde MeilleurL’Église répond au défi de la laïcisa-tion avec une sagesse prophétiqueconcernant le mariage, la famille et lapersonne humaine.PAR CARL A. ANDERSON

Nouvelles des ChevaliersLa réunion des Députés d’État sou-ligne la charité qui évangélise.

Des pères pour bien faireLa planification naturelle des nais-sances m’a aidé à discerner le plan deDieu sur la vie et l’amour conjugal.PAR MATTHEW MACK

Construire l’église domestique

Chevaliers à l’œuvre

Apprendre la foi, vivre la foiInspirées par la foi et la charité, nosparoisses et nos familles sont appeléesà s’ouvrir aux voisins dans le besoinPAR MGR. WILLIAM E. LORI

Nouvelles des ChevaliersLe Chevalier suprême participe à laconférence sur le Bienheureux Juní-pero Serra • Des Chevaliers duMexique et du Canada marchentpour la vie

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Des militaires tiennent des bougies lors d’une vigile organisée pen-dant le Pèlerinage militaire international tenu chaque année ausanctuaire de Notre-Dame de Lourdes, en France.

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ÉDITORIAL

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depuis­ LA­ Fin du­ Concile­ Vati-can ii,­il­y­a­près­de­50­ans,­les­défis­dumonde­moderne­ont­continué­de­se­dé-velopper­ et­ de­ se­ multiplier­ à­ unrythme­effréné.­pourtant­l’objectif­au-thentique­du­concile­est­aussi­pertinentque­jamais.­dans­son­discours­d’ouver-ture­de­Vatican ii,­ en­octobre­1962,saint­Jean XXiii­a­dit :­« Ce­qui­est­trèsimportant­ pour­ le­ Concile­ œcumé-nique,­ c’est­ que­ le­ dépôt­ sacré­ de­ ladoctrine­ chrétienne­ soit­ conservé­ etprésenté­ d’une­ façon­plus­ efficace­ ».C’est­ encore­ le­ souci­ de­ la­ nouvelleévangélisation­aujourd’hui.en­ décembre­ 2005,­ le­ pape­ Be-

noit XVi­a­prononcé­une­allocutiondevant­la­Curie­romaine­dans­laquelleil­explicitait­deux­manières­contrairesselon­lesquelles­le­Concile­Vatican iifut­compris­et­appliqué­au­cours­desdécennies­qui­ont­suivi.­Le­concile­atrop­souvent­été­interprété­selon­une« herméneutique­de­discontinuité­etde­rupture­»,­a-t-il­expliqué,­par­op-position­à­une­« herméneutique­de­laréforme ».­par­contraste­avec­ceux­quiferaient­ une­ forte­ distinction­ entrel’église­ d’avant­ Concile­ et­ celled’après­Concile,­il­a­ajouté :­« L’egliseest,­ aussi­ bien­ avant­ qu’après­ leConcile,­la­même­eglise­une,­sainte,catholique­et­apostolique,­en­cheminà­travers­les­temps. »en­effet,­dans­son­discours­de­1962,

Jean­XXiii­affirmait­clairement­quel’intention­du­concile­était­de­«­trans-mettre­dans­son­intégrité,­sans­l’affai-blir­ ni­ l’altérer,­ la­ doctrinecatholique. »­en­même­temps,­l’égliseest­appelée­à­une­réforme­et­un­renou-veau­constants.­«­Ce­précieux­trésornous­ne­devons­pas­seulement­le­gar-der­comme­si­nous­n’étions­préoccu-pés­que­du­passé,­a­noté­Jean­XXii,mais­nous­devons­nous­mettre­joyeu-sement,­ sans­ crainte,­ au­ travailqu’exige­notre­époque. »­Fort­de­cette­dynamique­de­conti-

nuité­et­de­réforme,­l’église­est­appe-

lée­à­proclamer­les­vérités­séculaires­dela­ révélation­ de­ manière­ que­ lesoreilles­modernes­puissent­les­enten-dre.­dans­son­exhortation­EvangeliiGaudium (La­ Joie­ de­ l’évangile),­ lepape­François­a­expliqué :­« Le­Christest­ la­ Bonne­ nouvelle­ éternelle  »(Ap 14,6)­;­il­« est­le­même­hier­et­au-jourd’hui­ et­ pour­ les­ siècles(Héb  13,8),­ mais­ sa­ richesse­ et­ sabeauté­ sont­ inépuisables.­ il­ est­ tou-jours­ jeune­ et­ source­ constante­ denouveauté ».en­solidarité­avec­le­pape­François,

les­Chevaliers­de­Colomb­adoptent­latâche­ de­ la­ nouvelle­ évangélisation.une­façon­dont­l’Ordre­s’y­prend­pource­ faire­ c’est­ de­ renforcer­ la­ famillechrétienne,­ l’église­ domestique,­ quiaffronte­ des­ menaces­ différentes­ decelles­de­l’époque­de­l’abbé­mcGivney,mais­qui­demeurent­d’une­importancecruciale­pour­la­santé­de­l’église­et­dela­société.­il­existe­également­d’innom-brables­programmes­des­Chevaliers­—depuis­ l’initiative­ échographie­ auFonds­ de­ secours­ des­ Chevaliers­ deColomb­pour­les­réfugiés­chrétiens,­ausoutien­des­guerriers­blessés­—­qui­vi-sent­ à­ appliquer­ les­ vertus­ colom-biennes­ aux­ circonstances­ de­ notretemps.­Au­cours­des­décennies,­mêmela­revue­Columbia, a­adapté­son­styleet­son­contenu­tout­en­restant­fidèle­àla­mission­des­Chevaliers.­Cette­mis-sion­se­poursuit­aujourd’hui,­alors­quenous­recherchons­à­répondre­aux­be-soins­du­présent­et­regarder­vers­l’ave-nir­avec­espoir.♦

ALtOn J.­peLOWsKi

rédACteur en CHeF

Continuité et réformeCOLUMBIA

­éditeursChevaliers­de­Colomb

________

AdministrAteurs­suprêmes

CHEVALIER SUPRÊME

Carl A.­AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

mons.­William­e.­Lori,­s.t.d.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Logan­t.­LudwigSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles­e.­maurer­Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

michael­J.­O’ConnorAVOCAT SUPRÊME

John­A.­marrella________

rédACtiOn

RÉDACTEUR EN CHEF

Alton J.­pelowskiDIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Andrew­J.­mattRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

patrick scalisi

L’abbé­michael­J.­mcGivney­(1852-90),Apôtre­de­la­jeunesse,­protecteur­de­la­vie­familiale

et­fondateur­des­Chevaliers­de­Colomb,intercédez­pour­nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights­of­Columbus1­Columbus plaza

new Haven,­Ct 06510-3326TÉLÉPHONE:

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prévenez­votre­conseil.­envoyez­votre­nouvelleadresse­et­votre­étiquette­à:

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Copyright ©­2015tous­droits­réservés

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en­pAGe­COuVertureUn père montre à son fils comment prier dans ce tableau de l’artiste Donald J. Winslow, créé spécialement pour la couverture du numéro de

février 1968 de Columbia.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

L’appel inlassable à l’amour

L’Église répond au défi de la laïcisation avec une sagesse prophétique concernant le mariage,

la famille et la personne humaine

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

En 1980, en convoquant le premierSynode des évêques de son pontificat,saint Jean-Paul  II a choisi commethème « la Famille chrétienne ».

À la suite du synode, il publia le do-cument le plus important sur la pasto-rale du mariage et de la famille de toutel’histoire de l’Église catholique  : sonexhortation apostolique FamiliarisConsortio (sur le rôle de la famille chré-tienne dans le monde moderne).

Jean-Paul II a commencé FamiliarisConsortio par une magnifique vision dela personne humaine. Il écrit : « Dieu acréé l’homme à son image et à sa res-semblance: en l’appelant à l’existencepar amour, il l’a appelé en même tempsà l’amour. Dieu est amour et il vit enlui-même un mystère de communionpersonnelle d’amour. En créant l’huma-nité de l’homme et de la femme à sonimage et en la conservant continuelle-ment dans l’être, Dieu inscrit en elle lavocation, et donc la capacité et la res-ponsabilité correspondantes, à l’amouret à la communion. L’amour est doncla vocation fondamentale et innée detout être humain ».

Dans sa première encyclique, Re-demptor Hominis, publiée en 1979, lepape avait déjà repéré le défi pastoral etculturel fondamental que devaient af-fronter les chrétiens de notre temps :«  L’homme ne peut pas vivre sansamour. Il demeure pour lui-même unêtre incompréhensible, sa vie est privéede sens, s’il ne rencontre pas l’amour,s’il n’en fait pas l’expérience, s’il ne lefait pas sien, s’il n’y participe pas forte-ment » (10).

Bref, saint Jean-Paul  II se renditcompte que les soi-disant « questionssociales  » touchant la procréation, lemariage et la famille ont trait à notrevocation à l’amour.

Une décennie plus tard, le professeurJames Davison, de l’Université de Vir-ginie, rendait populaire l’expression les«  guerres culturelles  » — terme quicontinue de servir à la compréhensiondu conflit entre les façons religieuses etlaïques d’aborder les questions sociales.

Bien que Jean-Paul II abordât sou-vent les questions de « culture de la vie »et de « culture de la mort », pour lui, ils’agissait toujours d’une question de té-moignage, de dialogue et d’ouvertureaux autres. La vocation à l’amour d’unchrétien s’applique toujours aux per-sonnes avec qui on pourrait différerd’avis. Jean-Paul  II écrivait, dans Re-demptor Hominis que « la conscience del’Eglise doit aller de pair avec une ou-verture universelle, afin que tous puis-sent trouver en elle “l’insondablerichesse du Christ” » (4).

LE PAPE DE LA FAMILLEDurant ses cinq années de pontificat,Saint Jean-Paul II lança sept initiativesen vue de renforcer les mariages et lesfamilles catholiques. D’abord, il y eutsa suite de 129 catéchèses du mercrediportant sur l’amour humain. Inaugu-rées en 1979, ces présentations furentmieux connues sous le nom de théolo-gie du corps. Le pape, toutefois, leurdonna un autre titre  : « L’amour hu-main selon le plan divin ».

En plus du synode de 1980 et la pu-

blication de Familiaris Consortio, l’an-née suivante, le Saint-Père établit égale-ment et le Conseil pontifical de lafamille et l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage etla famille. Enfin, en 1983, il promulguaLa Charte des droits de la famille et pré-senta une démarche plus pastorale dudroit de l’Église sur le mariage par leCode de droit canonique révisé.

La clé pour comprendre la théologiede l’amour humain de Jean-Paul II c’estqu’il ne peut y avoir de « théologie del’amour » authentique détachée et sépa-rée du corps humain et de la sexualitéhumaine. Le corps a une significationdans le plan de Dieu touchant la voca-tion et la rédemption de chaque per-sonne humaine. Ainsi, le corps porteune « signification » qui est non seule-ment biologique, mais également théo-logique et spirituelle. Dans FamiliarisConsortio, Jean-Paul II s’exprime ainsi :« L’homme est appelé à aimer dans satotalité unifiée. L’amour embrasse aussile corps humain et le corps est renduparticipant de l’amour spirituel » (11).

Ailleurs, Jean-Paul II expliquait quedans le dessein du Créateur il y a un« langage du corps », que chaque per-sonne est appelée à parler honnêtementen tant que partie prenante de la com-munion maritale des époux.

L’un des aspects extraordinaires de lathéologie de l’amour de Jean-Paul II se

La suite en page 4.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

trouve dans la manière dont celle-ci ré-introduit la notion de loi naturelle. Elles’y prend en réintroduisant une com-préhension du dessein que réserve leCréateur à l’ordre qu’il a créé par uneexpérience que tout le monde partage— à savoir la recherche de l’amour etde la communion authentiques. Jean-Paul II savait que sans aucun lien entrel’expérience humaine et le dessein duCréateur pour l’activité humaine, lesquestions de procréation et de mariagepourraient être facilement réduites auxdernières études sociologiques ou auxsondages d’opinion.

LA CONFRONTATION AVEC LE SÉCULAIREIl y a 50 ans, le théologien protestantHarvey Cox soutenait dans son livre,The Secular City, que les chrétiens de-vaient découvrir une nouvelle ouver-ture et une adhésion à la laïcitépuisque les sociétés occidentales dechrétiennes qu’elles étaient s’achemi-naient vers une culture laïque. Coxécrivait que pour éviter de devenir«  prisonnier de son propre passé  »,l’homme doit comprendre que « Dieuse présente à nous aujourd’hui aumoyen des activités des changementssociaux » (261-62). Il ajoutait que laquestion de ce que signifie être chré-tien «  trouvera sa réponse dans lesévénements qui se produiront à l’ave-nir » (268).

Ce point de vue a d’importantesconséquences sur la réponse des chré-tiens face aux changements de visionsde la société concernant la morale in-dividuelle et la structure de la famille.Une telle démarche a fait très peu —sinon, rien du tout — pour renverserle déclin des grandes confessions pro-testantes qui semblent l’avoir adoptée.Dans leur empressement pour éviter dedevenir «  prisonniers du passé  », ilssont, d’une certaine manière, devenus« prisonniers de l’avenir. »

Mais ce n’est là qu’une seule réponseau problème de la laïcisation.

Écrivant de sa cellule de prisonnazie peu de temps avant son exécu-

tion, un autre théologien protestant,Dietrich Bonhoeffer, situait le pro-blème brutalement  : « Nous chemi-nons vers une époque d’aucunereligion du tout… Comment parlerde Dieu sans religion? »

La question de Bonhoeffer résonneencore de nos jours, notamment ausein de sa propre Allemagne et ailleursen Europe. Pourtant la grandeur deBonhoeffer ne réside pas dans la ques-tion qu’il posait, mais plutôt du faitqu’il la posa depuis une cellule de pri-son. Bonhoeffer répondant à sa proprequestion par le témoignage simple maisprofond de son témoignage — témoi-gnage qui le conduisit à sa mort.

Saint Jean-Paul II passa sa vie entièreà se heurter à l’athéisme laïque — par-fois dans ses formes les plus virulenteset violentes. La prétention de ces ré-gimes totalitaires était essentiellementla même : la réponse aux problèmes del’homme se trouvera dans les événe-ments de changements sociaux, écono-miques et politiques, qu’ils adviennentsous le Reich millénaire d’Hitler ou duparadis des travailleurs de Marx.

Jean-Paul II répondit au défi de lalaïcité par son ministère prophétiqueauprès des couples mariés et des fa-milles.

LA VOIE DU TÉMOIGNAGE CHRÉTIENDe nos jours, tant notre culture quenotre Église sont confrontées à de nou-velles questions touchant la significa-tion d’être marié et, notamment, lasignification d’être marié en tant quechrétien.

Ces questions ont pris une place trèsimportante par suite de certaines déci-sions juridiques aux États-Unis et end’autres pays. Il s’agit de questions quiseront à l’agenda de la Rencontre mon-diale des familles, en septembre pro-chain et, en octobre, lors du Synodedes évêques.

Au sein d’une culture de plus en plusméfiante et hostile, les chrétiens mariéstrouveront difficile de témoigner dudessein du Créateur sur le mariage et la

famille dans leur vie quotidienne. Lesépoux chrétiens pourront-ils trouver lesressources théologiques, spirituelles etpastorales pour les aider à vivre leursvies? Les parents chrétiens trouveront-ils les ressources catéchétiques propresà les aider à transmettre ce style de vieà leurs enfants? À plusieurs endroits denos jours, les fidèles n’ont pas accès àde telles ressources. Ces questions de-vront également être abordées.

Pour Jean-Paul II, l’amour humain,dans le plan divin, ne peut jamais êtreséparé de la rédemption de la sexualitéhumaine. Cela pourrait se présentercomme une tâche impossible dans laculture contemporaine, mais on nousaffirme que, si nous avons la foi —même aussi petite qu’une graine demoutarde — de grandes choses se pro-duiront.

Dans les jours à venir, un certainnombre d’experts pourront voir des ca-tholiques engagés sur un nouveau frontdans les « guerres culturelles ». Alors,certains critiques de l’Église préten-dront que cet engagement est motivépar l’hostilité ou l’adversité.

Mais ce n’est pas la manière de saintJean-Paul II ni non plus celle de papeFrançois.

Les chrétiens ne peuvent pas entre-prendre leur vocation à l’amour et enmême temps faire fi de leur vocation àl’amour du prochain.

Et nous ne devons pas oublier lesparoles de saint Augustin dans « LaCité de Dieu  », notant que « parminos ennemis les plus déclarés, il y ena qui, à leur insu, sont destinés à de-venir nos amis ».

Sur ce sentier du témoignage chré-tien, les paroles de sainte Thérèse-Bé-nédicte de la Croix (Edith Stein)servent de phare. Canonisée par saintJean-Paul II, en 1998, ce grand témoinet martyre du 20e siècle déclara  : «N’accueillez rien comme étant la vérités’il y manque l’amour, et n’acceptezrien comme étant l’amour s’il luimanque la vérité! Une réalité sans l’au-tre devient mensonge destructeur »

Vivat Jesus!

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

La réunion des Députés d’État souligne la charité qui évangélise

Des leaDers fraternels prove-nant de chacune des 74 juridictions del’Ordre se sont rassemblés du 3 au 7 juinà new Haven, au Connecticut, pour laréunion d’orientation annuelle des dépu-tés d’État des Chevaliers de Colomb. Desconférences y ont été prononcées sur letravail de l’Ordre et des ateliers s’y sonttenus, notamment sur les programmes ca-ritatifs, les effectifs et l’assurance, en plusde la messe quotidienne et de diverses ac-tivités fraternelles.

Dans son allocution principale du ven-dredi 5 juin, le Chevalier suprême Carl a.anderson a annoncé que les Chevaliers deColomb avaient atteint de nouveaux som-mets en matière d’action caritative et debénévolat, en 2014. l’Ordre a en effet en-registré de nouveaux records avec plus de71,5 millions d’heures de service bénévoleet 173 550 680$ en dons.

« Ces chiffres montrent que les Cheva-liers de Colomb ont le courage de témoi-gner de l’importance de la charité et qu’ilsse sont engagés à tendre une main frater-nelle à tous les démunis », a dit le Cheva-lier suprême.

Il a donné l’exemple de programmes Cde C comme « Des manteaux pour lesmômes », « nourrir les familles » et l’Ini-tiative Échographie, de même que despartenariats avec des organisations commeles Olympiques spéciaux et la missionmondiale — fauteuils roulants. Parmi les

initiatives plus récentes prises par l’Ordre,le Chevalier suprême a parlé de l’aide ap-portée aux réfugiés chrétiens en Irak, ensyrie et en Ukraine.

Également pendant la réunion an-nuelle, le Chevalier suprême anderson etl’aumônier suprême et archevêque deBaltimore, William e. lori, ont soulignéles efforts entrepris par l’Ordre pour raf-fermir la vie familiale catholique et encou-rager l’évangélisation.

anticipant des événements comme lapremière visite du pape françois auxÉtats-Unis, en septembre, au cours de la-quelle se tiendra la rencontre mondialedes familles ainsi que la canonisation duBienheureux Junípero serra, le Chevaliersuprême a déclaré que les Chevaliers doi-vent s’employer à surmonter les défis cul-turels et continuer d’avancer.

« Junípero serra avait pour devise :“tourné vers l’avant, jamais vers l’arrière”.Voilà qui ne serait pas une mauvaise de-vise pour les députés d’État », a dit Carlanderson.

Dans son homélie lors d’une messe cé-lébrée le 5 juin en l’église st. Mary, lieu denaissance de l’Ordre, l’archevêque lori aexpliqué que « le Vénérable abbé MichaelMcGivney vous invite non seulement àêtre des catholiques pratiquants, maisaussi des catholiques pratiquants passion-nés, qui ont leur foi à cœur et qui la met-tent en pratique quotidiennement. » Il a

ensuite encouragé les députés d’État à « inviter beaucoup de monde à joindrel’Ordre afin de devenir de bons catho-liques, de bons maris et de bons et dé-voués disciples de notre-seigneurJésus-Christ. »

la réunion d’orientation a permis parailleurs aux leaders des C de C de recevoirde précieux conseils dans le cadre de dis-cussions formelles et de dîners-confé-rences animés par de hauts responsables etdes cadres du Conseil suprême.

alors que les Chevaliers compterontbientôt 1,9 million de membres dans lemonde et que l’assurance en vigueur at-teindra bientôt 100$ milliards, les confé-renciers ont mis l’accent sur les liensdirects existant entre l’action caritative re-cord de l’Ordre, la croissance de ses effec-tifs et son régime d’avantages fraternels.

Dans son allocution de clôture, le 7 juin, le Chevalier suprême anderson aencouragé tous les députés d’État à mettreen œuvre les principes fondateurs de l’Or-dre, tant dans leur propre vie que dansleur communauté.

« nous avons pu constater que notreaction caritative est le moteur de l’évangé-lisation, une charité qui évangélise, a-t-ildit. Parallèlement, il y a l’unité qui évan-gélise, et la fraternité qui évangélise aussi.Combinées, celles-ci constituent un puis-sant moteur de développement pour l’Or-dre, nos communautés et notre Église. »♦

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson a pris la parole lors de la réunion d’orientation annuelle des députés d’État, à New Haven, au Connecticut.

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

AU COURS DES derniers mois, nousavons réfléchi sur la famille en tantqu’Église domestique. Tout comme la pa-roisse proclame et enseigne la Parole deDieu, ainsi revient-il aux parents la respon-sabilité de partager la foi de l’Église avecleurs enfants. Autant le foyer que la pa-roisse doivent devenir des lieux de prière.

Pourtant, il y a un autre aspect de la vieparoissiale qui découle de la foi et du culteet qui doit apparaître dans la famille : larecherche des personnes pauvres, vulné-rables, seules, abandonnées ou qui, de di-verses façons, sont dans le besoin.

L’HISTOIRE DE DEUX PAROISSESPeut-être saisirions-nous mieux l’impor-tance d’être au service de nos voisins, sinous comparions deux paroisses imagi-naires — que nous appellerons la ParoisseNo 1 et la Paroisse No 2 — et alors, nousdéciderons celle dont nous à laquelle nouspréférerions appartenir.

La Paroisse no 1 est située dans un codepostal constitué largement de quartiersstables. La plupart des paroissiens y habi-tent depuis des années se connaissentassez bien entre eux. C’est une grande pa-roisse, qui se soutient financièrement,avec une école et un programme de caté-chèse, ainsi qu’une gamme complète degroupes et de comités. Le curé et le per-sonnel de la paroisse sont diligents, voirezélés, quand il s’agit de l’animation de laparoisse. La participation à la messe a di-minué avec le temps, mais semble s’êtrestabilisée.

Néanmoins, les nouveaux paroissienshésitent, parce qu’ils ne se sentent pasbien accueillis. Certains disent que c’estcomme arriver dans un groupe social. Ce

qu’ils remarquent c’est que la paroisse estpréoccupée surtout de ses propres acti-vités, ses propres organismes et la situa-tion financière. Il y a peu d’occasions, s’ily en a, de franchir les murs de l’église,tels que s’occuper des sans-abri du sec-teur moins bien nanti de la ville. La Pa-roisse no 1 se contente de vivre dans sonmonde bien à elle.

La Paroisse no 2 ressemble passable-ment à la première, jouissant d’une po-pulation stable. Les paroissiens sontaccueillants et axés sur la famille. Les cou-ples mariés peuvent avoir recours à leurparoisse lorsqu’il s’agit de soutien en vuede vivre leur vocation conjugale et fami-liale. Le soutien ne provient pas seule-ment du curé et du personnel de laparoisse, mais également d’autres famillesqui s’efforcent de vivre des situationssemblables.

Dans la Paroisse no 2, il y a égalementle même genre de groupes, mais ceux-cis’efforcent constamment d’accueillir lesnouveaux membres. La prédication etl’enseignement ne se contentent pas d’êtrefidèles à l’enseignement de l’Église, maisces dimensions font également le lienentre la vie quotidienne des gens etl’amour de Dieu, de manière à ce queceux-ci puissent vivre en disciples joyeuxdu Christ.

Par conséquent, la foi et le culte decette paroisse s’expriment par des actesd’amour et de service envers les gens dansle besoin.

La paroisse soutient une banque ali-mentaire, un service de pastorale pour lespersonnes au foyer, soutient un dispen-saire pro-vie, un service de réparation dedemeures délabrées partout en ville.

Une étude de contrastesInspirées par la foi et la charité, nos paroisses

et nos familles sont appelées à s’ouvrir aux voisins dans le besoin

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

PRIORITÉS FAMILIALESAinsi, pouvons-nous comparer les deux fa-milles : la Famille no 1 et la Famille no 2.Après avoir procédé à la comparaison entreles deux, demandez-vous laquelle dont vouspréféreriez être membres ou laquelle oùvous aimeriez que vos enfants grandissent.

Dans la Famille no 1, mère et pères sontmariés depuis près de 20 ans. De fait, ilssont amoureux depuis le secondaire. Tousdeux ont d’assez bons emplois et travail-lent fort. Bien que pas riches, ils jouissent,pour eux et leurs trois enfants, d’un re-venu stable.

Cette famille est plus affairée que lagare Centrale à l’heure de pointe.D’abord, papa part pour le travail à sixheures. Après avoir préparé les enfantspour l’école, maman part au plus tard à7h30. À l’école, les enfants participent àpeu près à tout : soccer, basketball, nata-tion, théâtre et leçons de musique.

Mais il n’arrive jamais que toute la fa-mille passe une soirée ensemble à la mai-son. Maman et papa se disent toujourscatholiques, mais entre les sports, le be-soin de joindre les amis et tout le reste, ily a peu de temps libre le dimanche pourla messe, et moins encore pour les activi-tés de services.

Un jour, cette famille se réveille et dé-couvre que l’amour de leur foyer s’est af-fadi. Ils sont devenus comme unensemble d’entrepreneurs indépendantsvivant sous un même toit.

La famille no 2 vit les mêmes pressionsque la famille no 1. Les deux parents tra-

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Offertes en solidarité avec

le pape François

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

GÉnÉrALe : Pour que la res-ponsabilité politique soit vécue àtous les niveaux comme une hauteforme de charité.

MissionnAire : Pour queface aux inégalités sociales, leschrétiens d’Amérique latine puis-sent offrir un témoignage d’amouraux pauvres et contribuer à unesociété plus fraternelle.

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

vaillent et travaillent fort. Leurs enfantssont engagés dans beaucoup d’activités.La famille dans un beau foyer, mais riende grandiose. De fait, ce couple a pris desérieuses décisions quant à leurs priorités.

D’abord, ils prennent leur foi au sé-rieux et se laissent guider par elle dans leurvie conjugale et dans la façon d’éleverleurs enfants. ensuite, ils procurent cequ’il faut pour leurs enfants, tout en leurenseignant qu’on n’obtient pas le bonheuren se permettant ce qu’il y a de plus nou-veau et de plus extraordinaire. et puis, ilschoisissent leurs activités avec soin, afinde pouvoir passer du temps ensemble etavec leurs enfants dans une ambiance

d’amitié et de prière.enfin, ils s’assurent de pouvoir accueil-

lir les autres et se tourner vers eux. Ànoel, ils se joignent à un groupe de pa-roissiens pour la préparation de repaspour les sans-abri. ils apportent leurs ou-tils mécaniques à l’association localed’Habitat pour l’Humanité et participentaux activités.

Alors, de quelle paroisse et de quelle fa-mille voudriez-vous être membre? Je vouslaisse le choix.

Les conseils des chevaliers de colombsont également mis au défi quand il s’agitde se dépasser. et ce faisant, ils peuventjouer un rôle important dans la formation

de paroisses et de familles qui accueillentleur prochain et se mettent à son service.

Au cours des derniers mois, nous avonsréfléchi sur la famille en tant qu’église do-mestique. Tout comme une paroisse pro-clame et enseigne la Parole de Dieu, ainsiles parents ont-ils la belle et énorme res-ponsabilité de partager la foi de l’Égliseavec leurs enfants. et la paroisse et le foyerdevraient être des lieux de prière.

Pourtant, il y a un autre aspect de la vieparoissiale qui découle de la foi et du culteet qui devrait apparaître dans la famille :s’approcher des personnes pauvres, vul-nérables, seules, abandonnées ou ayanttout autre besoin.♦

TroisièMe De cinq enfants, LouisMartin est né à Bordeaux, en France, le22 août 1823. il fut élevé dans une fa-mille chrétienne engagée qui, enfin, s’estétablie à Alençon, quelque 200 km àl’ouest de Paris.

Martin quitta le foyer paternel à 19 anspour étudier l’horlogerie. Pendant uncertain temps il songea à une vocation re-ligieuse, mais discerna que Dieu avaitd’autres projets pour lui. il établit uncommerce d’horlogerie en 1850, auquel,plus tard, il ajouta une bijouterie.

en avril 1858, Martin rencontra ZélieGuérin, une habile fabricante de dentellequi songeait également à la vie consacrée.se découvrant en profonde harmoniespirituelle, le couple affectueux s’est fi-nancé bientôt et ils se sont mariés en juil-let suivant. ils ont eu, avec le temps, neufenfants dont cinq ont survécu.

Le foyer Martin se distinguait par safoi profonde, participait tous les jours àla messe et s’adonnait à des œuvres de mi-séricorde. Louis aimait le chant, la pêcheet la randonnée, et fabriquait des jouetspour ses enfants. sa plus jeune fille, sainteThérèse de Lisieux, se rappelait un jour :« Je ne peux pas exprimer à quel point

j’aimais Papa ; tout en lui me portait àl’admirer ».

Bien que la famille jouît d’une sécuritéfinancière, les Martin ont connu des dif-ficultés. Zélie mourut en 1877, à l’âge de46 ans après une lutte contre un cancerdu sein. Déménageant à Lisieux avec sesenfants la même année pour être près desa belle-famille, Louis a subi une séried’attaques qui le laissèrent paralysé.

Avant sa mort le 29 juillet 1894, Mar-tin fut témoin de l’entrée de ses cinq fillesdans la vie religieuse. « Dieu m’accordel’honneur de demander tous mes enfants,dit-il. Je les lui remets avec joie ».

Béatifiés ensemble en 2008, le bien-heureux Louis et la bienheureuse ZélieMartin seront canonisés en octobre pro-chain. Leur fête est fixée au 12 juillet.♦

Bienheureux LouisMartin (1823-1894)

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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L’ARCHIDIOCÈSE DE Los Angeleset la Commission pontificale pourl’Amérique latine ont coparrainé unejournée de réflexion, à Rome, le 2 maidernier. Celle-ci portait sur la vie etl’héritage du Bienheureux JuníperoSerra, le missionnaire franciscain quisera canonisé par le pape François du-rant la visite de ce dernier aux États-Unis, en septembre.Le Collège pontifical nord-américain

a accueilli la conférence, dont le titreétait Frère Junípero Serra : Apôtre de laCalifornie et Témoin de sainteté.Parmi les orateurs invités, notons le

cardinal canadien Marc Ouellet, prési-dent de la Commission pontificalepour l’Amérique latine ; l’archevêquede Los Angeles, José H. Gomez ; et leChevalier suprême Carl A. Anderson.La journée s’est conclue par une

messe célébrée par le pape François —c’était la première fois en 35 ans qu’un

pape visitait le séminaire américain.Dans son homélie, le pape a qualifié

Junípero Serra de « missionnaire infati-gable » qui fut « le protagoniste d’unnouveau printemps évangélisateur ». Il

a ajouté : « Nous savons qu’avant departir pour la Californie il voulutconsacrer sa vie à Notre-Dame de Gua-dalupe, et lui demander, pour la mis-sion qu’il allait entreprendre, la grâced’ouvrir le cœur des colonisateurs et desindigènes. »Plus tôt dans la journée, le Chevalier

suprême a prononcé une allocution in-titulée « Notre-Dame de Guadalupe,Mère et Guide du frère Junípero Serra,patron des Amériques. »Soulignant que la Vierge était appa-

rue en 1531 en tant que femme mé-tisse, il a expliqué : « Le père Serra acréé un environnement qu’il espéraitprotecteur pour les nations autochtonescontre les abus de la colonisation qu’ilspourraient autrement avoir à subir ; etquand il a lui-même été témoin d’abus,il s’est élevé contre. Il est mort entourédes gens qu’il aimait et qui l’aimaienten retour. »♦

Le Chevalier suprême participe à la conférence sur le Bienheureux Junípero Serra

DES CHEVALIERS et membres de leurs familles ont participéà la quatrième Marche annuelle pour la vie qui a réuni 12 000personnes à Mexico, le 25 avril dernier, ainsi qu’à la 18eMarcheannuelle pour la vie qui s’est tenue le 14 mai en présence de prèsde 25 000 personnes, sur la colline du Parlement, à Ottawa.L’événement mexicain, qui a attiré un nombre record de

participants, s’est amorcé devant un monument pro-vie consa-cré aux mères, s’est poursuivi jusqu’à la Chambre des députésau siège du gouvernement, puis s’est terminé par un Festivalde la vie, où des jeunes ont notamment livré des témoignagesà la défense de la vie.Les citoyens du Canada ont participé à trois jours de prière

et de témoignages pro-vie — y compris, le 13 mai, une vigileaux flambeaux devant le monument des droits de la personne,près de l’hôtel de ville d’Ottawa. Les Chevaliers canadiens par-ticipent depuis longtemps et avec ferveur à la Marche ainsiqu’aux événements qui y sont rattachés ; l’édition de cetteannée a revêtu une signification particulière du fait de la ré-cente décision de la Cour suprême visant à légaliser le suicidemédicalement assisté. En plus des événements tenus à Ottawa, le Conseil d’État

de Colombie-Britannique et du Yukon a coparrainé un ras-semblement et une marche pro-vie à Victoria, en Colombie-Britannique.♦

Des Chevaliers du Mexique et du Canada marchent pour la vie

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson iciaux côtés de l’archevêque de Los Angeles, JoséH. Gómez (à gauche) et du cardinal cana-dien Marc Ouellet, président de la Commis-sion pontificale pour l’Amérique latine, lorsde la conférence sur le Bienheureux JuníperoSerra qui s’est tenue à Rome.

À droite : Des Chevaliers ont participé à la 18e Marche pour la vieau Canada le 14 mai et à la quatrième Marche pour la vie organiséeà Mexico, le 25 avril.

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Thinks

tock

Quand ma femme, Andrea, et moi nous sommes mariés, ily a treize ans, je n’étais pas prêt à entreprendre la planifi-

cation naturelle des naissances. J’avais prié pour ma future épouselongtemps avant que je ne la rencontre, et maintenant que nousétions mariés, je n’étais pas disposé à ce que quelqu’un d’autreme parle d’intimité conjugale.

Depuis ce temps, j’en suis venu non seulement à accepter,mais, de fait, même à estimer l’enseignement de l’Église sur laquestion. La PFN est devenue partie prenante de notre chemi-nement, de notre apprentissage, de notre confiance et de notrefaçon de vivre en témoins de la volonté de Dieu au sein de notremariage.

En quelques mois après notre mariage, mon rejet de la PFNs’est mis à s’apaiser, au fur et à mesure que j’eus découvert lesbienfaits médicaux que nous pou-vions en tirer. Andrea souffrait d’en-dométriose, ce qui lui rendait sescycles très douloureux, mais les ser-vices de santé communautaires laïcsrecommandaient comme seule op-tion de dissimuler la situation aumoyen de la pilule hormonalecontraceptive. Je savais que la pilulepouvait agir comme abortif et je mesuis dit que l’Église catholique devaitavoir une meilleure solution.

Grâce au Seigneur, nous avons découvert l’Institut Paul VI etsa démarche en « NaProTechnology » pour le traitement descauses menant à l’endométriose d’Andrea, d’abord en apprenantla méthode du modèle Creighton de PFN. Mon scepticismes’est mis à disparaître lorsque nous avons découvert la sciencede la fertilité et que la PFN nous aide à accepter toutes les fa-cettes de l’amour conjugal.

Quelques années plus tard, Andrea s’est mise à enseigner le mo-dèle Creighton et découvrait davantage que l’information renduepar le recours aux tableaux peut servir aux médecins formés enconséquence dans le traitement de plusieurs causes cachées de l’in-fertilité. Elle découvrit également, en examinant nos propres ta-bleaux, qu’il ne nous serait pas facile de commencer une famille.Grâce à des examens et des chirurgies, les médecins de l’InstitutPaul VI contribuèrent à améliorer la santé d’Andrea et à restaurersa fécondité. Mais au fur et à mesure que s’écoulaient les mois etpuis les années, la possibilité que nous puissions ne jamais avoird’enfants commençait à nous peser lourd à tous deux.

Je me rends compte maintenant que Dieu nous appelait àla phase suivante de la confiance en lui et en sa volonté. Avoirconfiance en moi-même, c’est naturel, et avoir confiance enma femme devenait plus facile en vue des difficultés. C’estfaire confiance à Dieu qui s’est avéré le plus difficile ; il n’a pasété facile d’accepter que mon projet soit insignifiant à moinsde se conformer à sa volonté. Pourtant, en participant à lamesse après la chirurgie finale d’Andrea, j’ai offert une prièrede capitulation à Dieu, acceptant le fait que nous n’aurionscertainement jamais d’enfants. Je me souviens d’être sorti del’église en paix.

Le mois suivant, nous apprenions que, par le magnifique mys-tère de la grâce de Dieu, s’est produit un miracle, tout petit, maispuissant, alors que ma femme devint enceinte. Notre irrépressible

bonheur, cependant, fut vite suivi del’inquiétude de ne pas savoir si nouspouvions maintenir cette grossesse.

Après avoir affronté tant d’incerti-tude pendant neuf mois, et avec lesoutien de l’Institut pape Paul VI etles prières de la famille et des amis,nous accueillions la naissance denotre premier fils. Notre deuxièmefils est né deux ans plus tard, et nousétions comblés de joie devant l’orien-tation que prenait notre famille.

Malheureusement, l’endométriose d’Andrea est revenue, et aucours des dernières années, nous avons dû faire face à de nouvelleschirurgies et la douleur intolérable de multiples fausses-couches.Au cours de cette période, qui nous a semblé désespérée, nousnous appuyons sur notre foi pour nous soutenir, cherchant l’in-tercession de Marie et Joseph et sachant que le plan prévu parDieu est plus important que le nôtre.

Grâce à cette expérience, Andrea et moi sommes sentis appelésà une nouvelle phase de témoignage de la simple beauté de lavie. Nous commençons d’abord par nos fils, leur enseignant dese traiter de manière qui reflète l’amour du Christ.

Y a-t-il d’autres épreuves à l’horizon? Certainement! Mais ànouveaux défis, nouvelles bénédictions! Encore une fois, Dieu aaccompli ce que nous estimions impossible : nous attendons l’ar-rivée de notre première fille en juillet. Rendons gloire à Dieu!♦

MAtthEw MACk est membre du Conseil Resurrection11363, de Grand Island, au Nebraska.

Apprendre, faire confiance, témoignerLa planification naturelle des naissances m’a aidé à discerner

le plan de Dieu sur la vie et l’amour conjugal

par Matthew Mack

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RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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S’approchant des piscines sacrées du sanctuaire marial deLourdes, en France, l’ancien Marine Paul McQuigg aideun frère lui aussi Marine à entrer dans l’eau froide et à en res-sortir. Le jeune soldat trempé est visiblement ému par sonexpérience, tandis que son aîné, lui-même déjà blessé, estremué par la présence de dizaines d’autres soldats rassemblésdans la prière.

« Le moment était empreint d’humilité », raconte PaulMcQuigg, membre du Conseil 9111 St. Mary, Star of the Sea,à Oceanside, en Californie. « Personne ne prie plus intensé-ment pour la paix que ceux qui sont allés à la guerre. »L’ex-Marine faisait partie des plus de 200 pèlerins américains qui

ont participé, du 13 au 17 mai dernier, à un pèlerinage à Lourdes(Warriors to Lourdes - Guerriers à Lourdes) pour le personnel mili-

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« PRENDRE SOIN DE L’HOMMEQUI A AFFRONTÉ LE COMBAT »

Des Chevaliers accompagnent des soldats blessés et d’autres pèlerins américains lors d’un pèlerinage militaire à Lourdes

par l’équipe de rédaction de Columbia

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Les participants à l’édition 2015 du pèlerinage Warriors to Lourdes (Guerriers à Lourdes) ici devant la basilique de Notre-Dame du Rosaire,en France. Parmi les participants, il y avait plus de 80 pèlerins militaires blessés, malades ou handicapés, en plus de représentants C de C, du clergé,des membres de familles, du personnel de soutien et des bénévoles.

taire blessé ou handicapé. Organisé par l’archidiocèse pour les ser-vices militaires des États-Unis, et commandité par les Chevaliersde Colomb pour la troisième année d’affilée, le récent pèlerinagecoïncidait avec le 57e Pèlerinage militaire international, auquel par-ticipent des délégations en provenance de plus de 40 pays.L’archevêque militaire Timothy P. Broglio et l’évêque auxiliaire

F. Richard Spencer dirigeaient les pèlerins américains — un groupecomprenant du personnel militaire en poste, des vétérans, des pa-rents, des aumôniers, du personnel de soutien ainsi qu’une garded’honneur du Quatrième Degré. Se sont joints à eux le Chevaliersuprême, Carl A. Anderson, de même que d’autres représentantsdes C de C. Tous ensemble, ils ont eu l’occasion de prier et célébrersur place, dans l’un des plus populaires sites de dévotion catholiqueau monde.

UN HAUT LIEU DE DÉVOTIONNichée au pied des Pyrénées, la ville de Lourdes a été visitée en1858 par la Sainte Vierge Marie, qui est apparue à Bernadette Sou-

birous, une jeune fille de 14 ans. Vêtue de blanc, Notre-Dame s’estmanifestée au creux d’une grotte et révélée en tant qu’ « ImmaculéeConception » le jour de l’Annonciation, le 25 mars. Marie de-mande alors à sainte Bernadette d’aller à la source, d’y boire et s’ylaver puis d’aller « dire aux prêtres qu’on bâtisse ici une chapelle etqu’on y vienne en procession ». Dès la fin du 19e siècle, les pèlerins affluaient en grand nombre

au sanctuaire. Quelques décennies plus tard, les Chevaliers de Co-lomb organisent le tout premier pèlerinage militaire à Lourdes,dans la foulée de la Première Guerre mondiale.Dans un message livré aux pèlerins de cette année, le Chevalier

suprême Anderson a expliqué que « dès le début, les Chevaliers deColomb ont compris à quel point le personnel militaire se sacrifiait »,soulignant au passage que l’Ordre avait établi des refuges militairesà travers les États-Unis et l’Europe, durant la Grande Guerre.Au printemps de 1919, alors qu’un refuge militaire officiel des

C de C était établi à Lourdes, les Chevaliers présents en Francecoordonnèrent un pèlerinage qui attira des milliers de soldats amé-

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ricains en poste à travers l’Europe. Selon un compte rendu del’époque, quelque 3000 soldats étaient sur place le jour de l’An-nonciation, cette année-là.« Tout Lourdes était là », racontait-on alors. Une Française a dé-

claré à l’époque : « Je vis à Lourdes depuis 20 ans, et je n’avais en-core jamais vu quelque chose d’aussi merveilleux. »Par suite de ce pèlerinage, des demandes répétées de la part de

pèlerins américains amenèrent l’Ordre à publier un Guide deLourdes, en mai 1919. Près d’un siècle plus tard, environ six millionsde pèlerins visitent le sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes chaqueannée, en quête de guérison physique, psychologique ou spirituelle.Lors de la messe d’ouverture pour les soldats pèlerins, le 14

mai dernier, l’archevêque Broglio a accueilli les quelque 200participants.« Nous venons ici, dans ce formidable sanctuaire, avec plusieurs

intentions, a-t-il dit durant son homélie. Pour certains, c’est la santédu corps et de l’esprit ; pour d’autres, cela peut s’inscrire dans unprocessus de discernement d’une vocation. D’autres encore de-mandent à la Vierge d’apporter des bienfaits à leurs familles. Nousprions tous pour ceux et celles qui s’exposent au danger, et nousdemandons à notre Mère d’intercéder auprès de son fils afin quele monde connaisse cette paix que lui seul peut apporter. »

« LE GARDIEN DE MON FRÈRE »Depuis que les Chevaliers de Colomb ont commencé à coparrainerle pèlerinage pour soldats blessés, en 2013, le nombre de partici-pants n’a cessé d’augmenter. Après avoir été 125 en 2013 puis plusde 160 en 2014, le contingent de cette année s’élevait à 203 per-sonnes, dont plus de 80 soldats blessés ou invalides, pour la plupartphysiquement touchés pendant le combat.En plus des membres de familles, du clergé, du personnel de

soutien et des quelque 55 bénévoles, une garde d’honneur de l’As-semblée Father H. Timothy Vakoc, rattachée à la base aérienne deRamstein, en Allemagne, a participé à tous les principaux événe-

ments. À eux seuls, les pèlerins du groupe des Warriors to Lourdes(Guerriers à Lourdes) comptaient pour un peu plus de la moitiéde toute la délégation américaine.Dans son homélie durant la messe d’accueil pour tous les pèle-

rins américains, le 15 mai, l’évêque Spencer a invité les membresde l’assistance à mettre judicieusement à profit le temps qu’ils pas-sent ensemble à Lourdes.« Faisons entendre l’appel de notre sainte Mère pour la conver-

sion des cœurs, a-t-il dit, de manière à ce que le monde soit unmeilleur endroit pour nous tous alors que vous vivons vraiment etque nous sommes “le gardien de notre frère”. »Cette déclaration de l’évêque Spencer faisait écho au thème de

cette année du pèlerinage international — « Je suis le gardien demon frère » — lequel est lui-même inspiré d’un discours prononcépar le pape François en septembre 2014 au cimetière militaire ita-lien de Redipuglia, où près de 100 000 soldats tués durant la Pre-mière Guerre mondiale ont été enterrés.En tout, plus de 12 000 personnes ont participé au pèlerinage

militaire international de 2015. Parmi les principaux événementsorganisés, il y a eu une cérémonie d’ouverture mettant notammenten vedette des fanfares avec musiciens en tenue d’apparat, une pro-cession mariale, une vigile aux chandelles et une messe de clôture.Les pèlerins Warriors to Lourdes (Guerriers à Lourdes) ont parti-

cipé également à certains autres événements et activités de naturespirituelle, dont des messes privées, des séances sur la foi organiséespar les C de C, et une visite de l’ensemble des sanctuaires ainsi quedes piscines.Paul McQuigg, sévèrement blessé alors qu’il dirigeait une troupe

de Marines en Irak en 2006, a fait le pèlerinage en compagnie desa femme et de leur fils. Durant près d’une décennie, l’homme acomposé avec la douleur soutenue causée par ses blessures subiesau combat : mâchoire brisée, la perte de plus 60 pour cent de salangue, et des dommages neurologiques à son bras ainsi qu’à sajambe gauches.

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« Je ressentirai toujours quelque chose, dit le principal intéressé,sauf qu’après les bains à Lourdes, ma douleur chronique a passa-blement diminué. »

Également impressionnante, de dire le soldat McQuigg, a étél’unité de foi observée au sein des pèlerins militaires. « De seretrouver là avec autant d’alliés, et de constater combien ils ai-ment eux aussi le Christ et la paix, cela a constitué un formida-ble témoignage. »

« UN SIGNE D’ESPÉRANCE »Parmi les bénévoles qui, cette année, ont grandement contribué àstimuler les Conseils afin qu’ils envoient des soldats blessés àLourdes, notons William Schecher, membre du Conseil 3773Stella Maris, de San Clemente, en Californie. Quelques mois avantson propre départ pour ce pèlerinage, le Chevalier a eu « une idéesoudaine et impulsive », comme il l’explique.

« Je me suis rendu à mon Conseil avec des dépliants sur lesquelsétait écrit, en grosses lettres majuscules, AIDEZ À L’ENVOID’UN SOLDAT BLESSÉ À LOURDES. En moins de deuxmois, nous avons réuni près de 6000$. Et un don unique de 2600$— ce que coûte l’envoi d’un soldat — est venu d’un camarademembre du Conseil qui est diplômé de West Point et vétéran de laguerre du Vietnam. »

Parmi les autres Conseils qui ont commandité l’envoi de soldats,soulignons le Conseil 7907 Father Anthony McGirl, à Issaquah,État de Washington, l’Assemblée Lake de Pell City, en Alabama,le Conseil d’État de Washington, le Quatrième Degré du districtde Delaware, et le district de Californie centrale.

« Il s’agit d’un fantastique moyen pour les Conseils d’aider lesmilitaires blessés qui ont tant donné et tant sacrifié pour nous »,

souligne William Schecher, qui avait diverses responsabilités dansle cadre du pèlerinage de cette année.

Dans son discours lors de sa deuxième investiture, seulementsept ans après les apparitions de Lourdes, le président AbrahamLincoln avait appelé son pays à « panser les blessures de notrenation, porter soin à l’homme qui a affronté le combat et sou-lagement à sa veuve et à son orphelin, enfin de faire tout pourréaliser et honorer une paix juste et durable entre nous et avectoutes les nations. »

Aujourd’hui, 150 ans plus tard, le parrainage des Chevaliersau profit du pèlerinage Warriors to Lourdes (Guerriers à Lourdes)vise justement à prodiguer une telle attention et favoriser unetelle paix.

Dans son homélie livrée pendant la messe de clôture du pèleri-nage, le 17 mai, le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégationpour les évêques et ex-archevêque de Québec, a souligné : « Nousnous trouvons présentement au milieu d’une “troisième guerremondiale” en acte sur de multiples fronts », faisant ainsi écho à uneexpression souvent utilisée par le pape François.

« La présence des ordinaires militaires avec leurs fidèles au-jourd’hui à Lourdes est un signe d’espérance dans les heures dra-matiques que nous vivons », a ajouté le cardinal Ouellet, qui estChevalier depuis 2002.

Alors que plus de 20 000 personnes se trouvaient dans la basi-lique Saint-Pie X du sanctuaire, le cardinal a invité l’assistance « àpuiser à la fontaine d’eau vive de l’Esprit du Christ » et à prier lechapelet « le plus souvent possible, que l’intercession de Marie nousobtienne la grâce de vivre dans la paix intérieure et d’être des por-teurs de bonnes nouvelles — des signes authentiques de fraternité,de compassion et de paix. »♦

Une garde d’honneur du Quatrième Degré de l’Assemblée Father H. Timothy Vakoc, établie sur la base aérienne de Ramstein, en Allemagne, mèneles pèlerins jusqu’à un événement tenu dans le sanctuaire. • Des pèlerins américains figuraient parmi l’assistance lors d’une messe célébrée en anglaisdans la grotte de Lourdes, le 16 mai. • L’évêque auxiliaire F. Richard Spencer, de l’archidiocèse militaire américain, a livré l’homélie durant lamesse pour les pèlerins américains célébrée dans la basilique Notre-Dame du Rosaire, le 15 mai.

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Projet en familleÀ la suite du bon Samaritain, nous sommes appelés à vivre

les œuvres de miséricorde corporelle : nourrir les affamés,abreuver les assoiffés, habiller les dénudés, offrir un toit auxsans logis, visiter les malades et les prisonniers et enterrer lesmorts. Pensez à une personne ou une famille qui pourrait êtredans le besoin, esseulée ou autrement défavorisée, nouvelledans votre paroisse ou votre école. Tendez-lui la main de ma-nière concrète — offrez-lui de l’aide ou rendez-lui visite, ouinvitez-la à venir prendre un repas chez vous, à la maison.

Lecture du mois (Isaïe 58)Récitez la lecture mensuelle à chaque dimanche du

mois, dans l’espace de prière aménagé pour votre fa-mille. À l’occasion du dernier dimanche du mois, dis-cutez en tant que famille à savoir quel verset a le plusmarqué chacun des membres.

Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, Un jour où l'homme humilie son âme ? Courber la tête comme un jonc, Et se coucher sur le sac et la cendre, Est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, Un jour agréable à l'Éternel ? Voici le jeûne auquel je prends plaisir : Détache les chaînes de la méchanceté, Dénoue les liens de la servitude, Renvoie libres les opprimés, Et que l'on rompe toute espèce de joug ; Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l'aurore, Et ta guérison germera promptement ; Ta justice marchera devant toi, Et la gloire de l'Éternel t'accompagnera. Alors tu appelleras, et l'Éternel répondra ;Tu crieras, et il dira : Me voici !

DIEU VEILLE SUR toute sa création et la protège. De ma-nière spéciale, il est le « père des orphelins et le défendeurdes veuves » (Ps 68.5). Particulièrement dans l’Antiquité, lesorphelins et les veuves étaient les membres les plus vulnéra-bles de la société. Personne ne s’occupait d’eux, ils étaientsans défense.Dieu prend tellement soin de nous qu’il a envoyé Jésus-

Christ, son Fils unique, pour nous sauver (cf. Jn 3.16). Jésusétait très près des malades, des affamés, des esseulés et des dé-munis, et il nous a indiqué le Bon Samaritain comme modèleà suivre (cf. Lc 10.29-37). Il nous donne ainsi la réponse à laquestion de Caïn : « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn4.9). Chaque homme est le « gardien de son frère » puisqueDieu nous a demandé de prendre soin les uns des autres.

JuilletParce que Dieu est le Père des orphelins et des veuves, nous voulons tendrela main à toutes les personnes qui sont seules et abandonnées.

Soirée cinéma: « Le Livre de la jungle »

Avant que le film ne commence, invitez les familles à ra-conter leurs expériences d’aide ou de partage d’un repasavec quelqu’un qui était seul ou dans le besoin.

Chantez à la maisonUbi Caritas (Chant de la communauté Taizé)

Ubi caritas et amor, Ubi caritas, Deus ibi est.

(Là où il y a la charité et l’amour, Dieu est présent.)

Thinks

tock

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CONSTRUIRE L’ÉGLISE DOMESTIQUE

« CONSTRUIRE L’ÉGLISE DOMESTIQUE : LA FAMILLE PLEINEMENT VIVANTE », L’INITIATIVE DES C DE C POUR LES FAMILLES, EN EST À SON HUITIÈME MOIS.

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LES CHEVALIERS À l’échelle localesont très engagés auprès d’Habitat pourl’humanité, qu’ils aident à rénover ouconstruire des maisons au profit de fa-milles démunies. Selon le sondage del’activité fraternelle, les membres deConseils ont travaillé plus de 1,16 mil-lion d’heures à près de 170 000 projetsHabitat l’an dernier, dans les juridictionsoù l’Ordre est présent.Habitat pour l’humanité est une orga-

nisation chrétienne sans but lucratif fon-dée en 1976 et qui cherche à éliminer lelogement inadéquat et l’itinérance. L’or-ganisme fournit des maisons abordableset bien construites aux familles démunies ;pour cela, elle fait collaborer le futur pro-priétaire avec des bénévoles de la com-munauté afin de construire la demeureou d’en rénover une existante. En plus deverser une mise de fonds, les bénéficiairess’investissement physiquement en contri-buant eux-mêmes aux travaux sur la mai-son ; on leur propose ensuite un planhypothécaire abordable. En 2014, Habi-tat pour l’humanité a aidé quelque 300000 familles.

Les Chevaliers peuvent soutenir la mis-sion de l’organisme en travaillant commebénévoles sur les chantiers, en travaillant àses magasins de fournitures (appelés « ReS-tores ») ou en faisant don de matériaux deconstruction. Repérez le bureau de la filiale

régionale la plus près en vous rendant surle site habitat.ca/fr, et prévoyez une journéepour que les familles de votre Conseil puis-sent travailler comme bénévoles et aider unprochain à recevoir le cadeau d’un loge-ment sécuritaire et décent.♦

Des bénévoles C de C travaillent sur un chantier d’« Habitat pour l’humanité » à NewHaven, au Connecticut. L’an dernier, les Chevaliers ont consacré plus d’un million d’heuresde bénévolat à des projets de l’organisme.

Projet de bénévolat collectif : Habitat pour l’humanité

MéditationJésus a voulu appartenir à une famille qui ait fait l’ex-

périence de ces difficultés, afin que personne ne se senteexclu de la proximité amoureuse de Dieu. La fuite enÉgypte à cause des menaces d’Hérode nous montre queDieu est là où l’homme est en danger, là où l’hommesouffre, là où il s’enfuit, là où il fait l’expérience du rejetet de l’abandon. Mais Dieu est aussi là où l’homme rêve,espère rentrer dans sa patrie en toute liberté, fait des pro-jets et fait des choix pour sa vie et sa dignité, la sienne etcelle de sa famille.Aujourd’hui, notre regard sur la Sainte Famille se laisse

aussi attirer par la simplicité de la vie qu’elle a menée àNazareth. C’est un exemple qui fait tellement de bien ànos familles, les aide à devenir toujours plus une com-munauté d’amour et de réconciliation, où l’on fait l’ex-périence de la tendresse, de l’aide mutuelle, du pardonréciproque.

— Pape François, Discours de l’Angélus, le 29 décembre2013

Questions pour susciter la réflexion

1. Comment notre famille apprécie-t-elle le temps passé en-semble ?2. Connaissons-nous quelqu’un qui souffre de ne pas béné-ficier de l’amour de proches parents, que ce soit à cause del’éloignement ou des circonstances ? Comment pouvons-nous tendre la main afin de partager notre famille avec eux ?3. Est-ce que des biens matériaux ou des horaires chargésisolent des membres de notre famille, probablement encontribuant à amener des membres dans des directions dif-férentes de manière continuelle ou encore en excluant unparent, un époux, un enfant, un frère ou une sœur? Existe-t-il un moyen d’imiter la « simplicité de vie » de la sainte Fa-mille pour nous assurer que les membres de notre famille nese sentent pas isolés?4. Est-ce que les personnes âgées de notre famille se sententisolées? Quelles sont les différentes manières qui nous per-mettraient de faire en sorte qu’elles se sentent davantageconsidérées dans l’amour de la famille?

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CONSTRUIRE L’ÉGLISE DOMESTIQUE

POUR PLUS D’INFORMATION ET OBTENIR ÉGALEMENT LA LISTE COMPLÈTE DES MÉDITATIONS ET THÈMES MENSUELS, ON SE RENDRA À KOFC.ORG/UN/FR/DOMESTIC-CHURCH.

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Dan Paulos fait partie d’une fraternité d’ar-tistes bien spéciale. Parmi ceux qui ont

fourni du visuel à Columbia durant les décenniesprécédant l’avènement généralisé de la photogra-phie couleur dans les médias, il est en effet l’undes rares à être encore vivant.À l’époque, l’artiste travaillait avec des dé-

coupes de papier, dessinant des motifs com-plexes en noir et blanc qu’il façonnait ensuitedélicatement en silhouettes. Son portrait duChrist vu de profil, couronné d’épines et por-tant la croix, a orné la page couverture de Co-lumbia en mars 1988.« J’avais publié un livre reproduisant certaines

de mes silhouettes, et [les éditeurs] m’ontcontacté », se rappelle Dan Paulos, âgé de 65ans et qui s’intéresse maintenant essentiellementaux vitraux.Ce dernier fait partie des dizaines d’artistes,

illustrateurs et peintres qui ont fourni du ma-tériel visuel à Columbia entre 1921 et le débutdes années 1990. Une nouvelle exposition dumusée des Chevaliers de Colomb de NewHaven, au Connecticut, intitulée L’art de l’illus-tration : l’histoire des pages couvertures de Colum-bia, permet d’ailleurs d’admirer quelque 70œuvres originales tirées de la collection perma-nente de l’institution. Et même si plusieurs desartistes concernés sont décédés au cours des 20dernières années, ils laissent derrière eux un hé-ritage graphique qui témoigne de la riche his-toire visuelle de Columbia.

L’ÂGE D’OR DE L’ILLUSTRATIONÀ ses débuts, en 1921, Columbia était un ma-gazine bien de son temps. Arborant le mêmetype de couverture et de format de papier quele Saturday Evening Post, la nouvelle publication

des Chevaliers de Colomb s’adressait à un largepublic familial.À la fin de la décennie, le tirage du magazine

a atteint plus de 700 000 exemplaires et il figu-rait parmi les 10 plus importants magazinesd’intérêt général aux États-Unis. Un éventaild’artistes fournissaient les images pour la cou-verture ainsi que des illustrations pour agré-menter les pages intérieures, qui contenaientdes articles traitant d’enjeux sociaux, de reli-gion, d’histoire et d’art, de même que des courtstextes de fiction et des publicités.En août 1929, Columbia a commencé à être

imprimé en quadrichromie et à arborer des cou-vertures plus vivantes, plus éclatantes. Dans unenote de service adressé à Luke E. Hart, le Che-valier suprême de l’époque, le directeur généralde Columbia, Matthew T. Birmingham écrivait :« Je crois que nous serons fins prêts cet été, avecnotre couverture pour le numéro d’août. »J.F. Kernan (1878-1958), collaborateur ré-

gulier au Saturday Evening Post, a contribué à lapremière page couverture en couleurs, quimontrait un garçon s’éloignant avec ses vête-ments d’un shérif endormi, après s’être baignédans un endroit interdit. Ces couvertures en

Inspirée par la foiEntre chevaliers médiévaux et dessins humoristiques, la richeiconographie de Columbia continue d’inspirer et de divertir

par Patrick Scalisi

Un échantillon de couvertures de Columbia pa-rues entre 1921 — première année de parutiondu magazine — et 1991. Durant ces sept décen-nies, plus de 70 différents artistes ont travaillépour le magazine, créant environ 800 œuvres ori-ginales. Des illustrations humoristiques et patrio-tiques aux représentations de foi et de fraternité,en passant par la célébration de moments histo-riques du 20e siècle, les artistes ayant travaillé auxpages couvertures de Columbia n’ont jamaismanqué de captiver l’imagination des lecteurs.

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couleur ont continué pendant près de six décennies. Durant l’âged’or de l’illustration, Columbia a engagé des artistes provenant dedivers horizons. Certains travaillaient pour des agences de designgraphique ou de publicité ; d’autres joignaient les deux bouts enfaisant de la bande dessinée ou en réalisant des couvertures de livresde poche ; d’autres encore travaillaient déjà avec les plus célèbresinstitutions du 20e siècle.

LES ARTISTESWilliam Luberoff aura été parmi les artistes les plus prolifiques àavoir collaboré à Columbia. Né à Philadelphie en 1910, sa produc-tion artistique a été légendaire. Il a commencé à travailler dans lesannées 1930 comme pigiste auprès de divers magazines, avant deservir dans l’armée de l’air américaine puis de reprendre sa vocationartistique, après la guerre.Des années 30 jusqu’aux années 80, William Luberoff a créé plus

de 60 couvertures pour Columbia, y compris du visuel commémo-rant certains des plus importants jalons de l’Ordre ainsi que plusieursparmi les événements les plus importants du 20e siècle. Par exemple,l’homme s’est installé devant son chevalet pour Columbia lorsque le

premier astronaute américain a gravité en orbite autour de la terre,lorsque l’infâme décision Roe c. Wade a été rendue, lorsque Jean-PaulII a été élu pape, et lorsque les Chevaliers ont célébré leur 100e an-niversaire.Comme William Luberoff, Perry Barlow, lui aussi collaborateur

à Columbia, connaissait l’industrie du magazine. Né au Texas en1892, Perry Barlow était surtout connu pour son travail auprès dumagazine New Yorker, pour qui il a créé 1574 illustrations et 135couvertures. Ses aquarelles pleines de fantaisie ont souvent donné àColumbia des airs de légèreté, entre le milieu des années 1960 et samort, en 1978.Parmi les autres illustrateurs de renom ayant contribué au ma-

gazine, notons Donald J. Winslow (1923-1979), qui a eu un tempsNorman Rockwell comme professeur et qui a posé pour plusieursdes couvertures réalisées par ce célèbre peintre et illustrateur ; Ru-dolf Zallinger (1919-1995), auteur de la fameuse murale L’Âge desreptiles qui orne le musée d’histoire naturelle Yale Peabody, à NewHaven ; et John R. McDermott (1919-1977), qui a travaillé pourles studios Walt Disney et notamment aux effets spéciaux pour lefilm Pinocchio.

À droite, l’œuvre originale créée par Donald J. Winslowpour le numéro de février 1968 de Columbia, donton peut voir ci-dessus la version imprimée. L’artiste, quia été un temps l’étudiant de Norman Rockwell, a réaliséun certain nombre de couvertures pour Columbia dansles années 1960 et jusqu’aux années 1980. Ce tableauainsi que plusieurs autres de Donald Winslow sont pré-sentement exposés au musée des Chevaliers de Colombsous le thème : « L’art de l’illustration : l’histoire despages couvertures de Columbia. »

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UN HÉRITAGE DURABLEComme les responsables actuels de Columbia peuvent en témoi-gner, des copies des couvertures ornant le magazine sont souventdemandées — et pas seulement parce qu’il s’agit de la premièrechose que les lecteurs voient, quand le magazine arrive dans leurboîte aux lettres. Dans un monde sursaturé de photos à très hauterésolution, et avec la prolifération d’artistes travaillant avec le lo-giciel Photoshop au lieu de manier les pinceaux et la peinture, l’il-lustration interpelle souvent plus que les photographies.« Selon moi, l’œuvre d’art, par opposition à la photographie,

s’adresse plus directement aux gens », dit Bill Colrus, 82 ans, quia fourni des illustrations pour Columbia de 1970 à 1984, en plusd’illustrer la couverture de l’édition de juin 1983 du magazine. « L’univers de la photo en tant que tel est formidable, sauf qu’il yen a aujourd’hui partout. »Aujourd’hui, grâce à la nouvelle exposition du musée des Cheva-

liers de Colomb, les lecteurs peuvent admirer certaines couverturesoriginales de Columbia que l’on avait oubliées. Des plus de 200 piècesque comprend la collection permanente du musée, 63 images origi-nales de couvertures sont exposées, de même que plusieurs esquisses

conceptuelles. Si la plupart des premières œuvres commandées etpubliées en couverture de Columbia ont été retournées aux artistesou appartiennent désormais à l’histoire, plusieurs issues des années1950 aux années 1980 ont été préservées par le musée et peuventaujourd’hui être admirées pendant l’exposition.Justement, la plus vieille pièce exposée est l’œuvre de William

Luberoff, qui avait créé la couverture de février 1933 en l’hon-neur du Mois de la presse catholique. Sur l’image, un chevalierreprésentant le catholicisme brandit l’épée de la Vérité afin detuer les deux serpents que sont la Faute et l’Ignorance. La piècela plus récente est l’œuvre de Dan Paulos avec des découpes enpapier pour illustrer le Christ, qui commémorait la saison ducarême de 1988. Ce dernier artiste se souvient très bien avoirreçu à l’époque des lettres de lecteurs de Columbia qui admi-raient ses silhouettes.« Je suis loin d’être parfait, dit Dan Paulos. Mais l’œuvre d’art, j’en

ai toujours été convaincu, était aussi inspirée que nécessaire. »♦

PATRICK SCALISI est rédacteur en chef adjoint du magazineColumbia.

Une illustration de Bill Colrus, pour un conte paru dans l’édition d’août 1977 de Columbia. L’artiste a illustré plus de 25 textes publiés dansColumbia entre 1970 et 1984. Il a également créé la couverture du numéro de juin 1983.

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Depuis que le cardinal Jorge Mario Bergoglio a été élu papeen mars 2013, nous avons d’innombrables discussions

concernant le « changement » dans l’Église. Le pape Françoislui-même a souvent parlé de changements au sein de la curie,ou dans les démarches pastorales, ou en insistant sur certainessphères de la vie civile — pauvreté, faim, économie et politique.Ses paroles et ses gestes sont suivis de près et même avec enthou-siasme dans les médias. Il s’est vu décerner une renommée in-ternationale comme pape « nouveau genre ».

Aucune des paroles du pape François ne passe inaperçue —sauf quand il réaffirme que rien ne changera ni ne peut êtrechangé dans l’enseignement chrétien de base. Par exemple, sonopposition à l’avortement et à la « théorie du genre » est connue,mais à peine signalée lorsqu’il l’aborde. En plus d’une occasion,le pape a rappelé aux journalistes qu’il est un « fils de l’Église »et que les enseignements de l’Église sont clairs :

Pourtant, la citation la plus remarquée du pape demeure en-core : « Qui suis-je pour juger? » Beaucoup de gens concluentde cette façon de parler que le pape François cherche à approuverdes situations comme le « mariage homosexuel » ou même lestyle de vie homosexuel. Mais il s’avère qu’il ne songe pas dutout à ce genre de changement. C’est plutôt que, présupposantque quelqu’un désire sincèrement suivre en tout la volonté deDieu, il notait simplement que c’est Dieu qui détient en tout lejugement final. Une telle reconnaissance constitue un enseigne-ment tout à fait normal de l’Église catholique, et non une nou-velle doctrine du pape François.

Évidemment, il existe des circonstances selon lesquellesl’Église peut et, de fait, s’adapte aux circonstances historiques.Toutefois, ces changements ne modifient jamais le dépôt de lafoi que les Apôtres ont confié à l’Église et qui se trouve dansl’Écriture sainte et la Tradition.

TOUJOURS ANCIEN, TOUJOURS NOUVEAULe terme « changement », qui entraîne que quelque chose peut,de façon quelconque, se modifier de ce qu’il était auparavant,est issu de sources philosophiques profondes. Depuis Parménide(« Rien ne change ») à Héraclite (« Toutes choses changent »)jusqu’à Aristote (« Certaines choses changent, d’autres non »),les philosophes grecs ont à peu de choses près exploré le champdes possibilités. Aristote distinguait également entre les change-ments accidentels — les changements, qui, d’une part, font partiede la vie quotidienne, tels que la quantité, la qualité ou la capa-

cité — et les changements substantiels. Lorsque quelqu’un meurtou qu’une étoile éclate, de tels changements enlèvent au sujetmême tout changement accidentel.

Nous ne pouvons pas nous empêcher d’être au courant de cesdeux types de changements. Ils se produisent autour de nous àtout moment. Pourtant, nous vivons aussi dans un monde danslequel certaines choses ne changent pas du tout. Même si les la-pins se présentent de diverses couleurs ou peuvent se faire enleverune de leurs pattes comme proie d’un renard, l’idée de ce quec’est que d’être un lapin n’en est pas modifiée. Les réalités mathé-matiques ne changent pas. Dieu ne change pas. Les principespremiers ne changent pas.

Quant à savoir si le catholicisme « change », encore là, nousdevons distinguer — quant à la substance, non ; quant aux ac-cidents, oui. Le cardinal John Henry Newman des paroles mé-morables quant à « l’évolution de la doctrine ». Par le recours àcette terminologie, il ne voulait pas signifier que les enseigne-ments originaux du Christ ont changé. Il voulait plutôt direqu’ils ne changent pas en substance, mais qu’il est possible derendre les enseignements du Christ plus clairs ou de les com-prendre plus profondément. Selon les paroles mêmes de New-man, la doctrine évolue tout comme «  le papillon est uneévolution de la chenille. »

Pape François écrit dans son exhortation Evangelii Gaudium(La Joie de l’Évangile), « Les énormes et rapides changementsculturels demandent que nous prêtions une constante attentionpour chercher à exprimer la vérité de toujours dans un langagequi permette de reconnaître sa permanente nouveauté. » Citantle pape Saint Jean XXIII, il ajoute : « Le dépôt de la doctrinechrétienne « une chose est la substance […] et une autre la ma-nière de formuler son expression » (41).

Dans la nouvelle évangélisation, comme le disait saint Jean-Paul II, se veut « nouvelle dans son ardeur, ses méthodes et sonexpression. » Elle n’est pas nouvelle en son contenu essentiel,c’est-à-dire que l’Évangile ne change pas. Toutefois, ceci ne veutpas dire que l’Évangile est stagnant ou qu’il peut devenir désuet,car il demeure la source de « constante nouveauté. »

Jésus établit son Église et dit : « les portes de l’enfer ne pré-vaudront pas contre elles » (Mt. 16,18). C’est-à-dire que ce quenous révéla le Christ demeurera tout au cours des âges. L’Égliseexiste non pas pour inaugurer des pratiques ou des enseigne-ments « nouveaux », mais plutôt pour garantir que tout ce queDieu voulait que sachent les hommes reste disponible et intelli-

« Changer » le catholicisme?L’Église proclame les enseignements séculaires du Christ de chaque époque,

inébranlable face aux vents du changement culturel

par père James V. Schall, s.j.

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gible, inchangé dans son essence, en tout temps. Dans le pro-cessus normal de sa vie ordinaire, l’Église a vu à ce qu’a enseignéle Christ au premier siècle soit enseigné également au cours detous les siècles depuis ce temps, y compris le nôtre.

Même jusqu’à nos jours, l’histoire de l’hérésie — bien quenous utilisions peu ce noble terme— constitue une présentation dela pensée et du vécu qui changeconstamment. Elle soutient unpoint de vue critique précis del’intelligence chrétienne del’homme et de Dieu. En rétros-pective, il semble assez clair que laseule façon que Dieu pourrait ga-rantir que les humains ne chan-gent pas l’essence de ce qu’ildésirait qu’ils sachent fut de le ga-rantir lui-même.

Le devoir du pape n’est pas jus-tifié par la sagesse de ses « change-ments. » Sa raison d’être premièreest plutôt de ne pas changer.

La révélation fut instituée pournous dire — à tous et toutes — ceque nous devons à la fois savoirpour notre salut, c’est ce qui estvrai et ce que nous devons faire.

VÉRITÉ ET CONVERSIONTout ce que nous pourrions ima-giner comme solution de re-change à ce que Dieu nous arévélé, ce qui a été mis à l’essai àun moment ou l’autre . Ce quenous appelons «  multicultura-lisme » de nos jours veut souventdire toutes ces « alternatives » aucatholicisme sont d’égale valeur.Nous sommes laissés sans critèreselon lequel les juger une fois quenous avons rejeté la révélation et les fondements de sa vérité.Souvent, ce qui fonde les exigences de « changements » dansl’Église, c’est précisément ce relativisme qui voudrait quel’Église adoucisse ou transforme son dépôt de la vérité en ceque les hommes proposent.

On nous dit que ce que nous croyons ou faisons n’a pas d’im-portance ; que nous avons le « droit » de définir notre proprebonheur ; que nous avons tous le même destin, peu importe ceque nous faisons ou que nous pensons, car il n’y a pas de juge-ment « dernier ».

Les catholiques soutiendraient, au contraire, que c’est un signed’humilité de reconnaître que la vérité de Dieu est meilleurepour les hommes que toute « vérité » inventée par l’homme.

On nous fait souvent remarquer que l’Église se trouve la der-nière institution majeure au sein de la civilisation qui maintient

que la vérité existe dans les choses, y compris les choses hu-maines. Pourtant, plusieurs désirent une Église « modifiée » quine croit pas que ses enseignements ou ses pratiques sont d’originedivine, une philosophie qui n’est pas enracinée dans la vérité ; uneÉglise qui ne prétend pas qu’elle est la véritable Église. Lorsque

cela arrive — et beaucoup de per-sonnes croient qu’elles en sont lestémoins —, nous pourrons ac-cueillir ces catholiques têtus dansle « monde moderne ».

Dans un discours prononcé aucours d’une visite en Corée, enaoût 2014, Pape François pré-vient contre « l’éclairage sournoisdu relativisme qui dissimule lasplendeur de la vérité et, secouantla terre sous nos pieds, nous en-traîne vers les sables mouvants dela confusion et du désespoir. »

Il ajoute : « C’est une tentationqui, de nos jours, atteint égale-ment les communautés chré-tiennes, portant les gens à oublierque dans un monde de change-ment rapide et désorienté, “il y abeaucoup de choses qui ne chan-gent pas, qui ont leur fondementultime dans le Christ, qui est lemême hier, et aujourd’hui, et de-main” » (Gaudium et Spes, 10 ; cf.Héb 13,8).

En fin de compte, les enjeuxposés par le grand nombre de dis-cussions et de pressions favorisant«  les changements  » au sein del’Église sont nombreux et impor-tants.

Une fois que tous les change-ments que Pape François comptemettre en place, toutefois, l’Église

continuera d’enseigner exactement les mêmes choses qu’elle atoujours enseignées. Face à ce « non-changement » final, je soup-çonne qu’une seule alternative est possible — la conversion oula persécution.

Saint Paul écrit aux Corinthiens que « nous serons tous trans-formés … en un clin d’œil » (1 Co 15, 51-52). C’est-à-dire quenous serons « transformés » en ce que nous devions être depuisle commencement. Ce changement ultime, accompli par le Sei-gneur, et non pas par nous-mêmes, constitue celui que peu degens souhaitent connaître, de peur qu’il exige un aveu que la vé-rité et la conversion à cette vérité se trouvent au cœur de notreréalité humaine.♦

PèRE JaMES V. SCHaLL, S.J. est professeur émérite de l’Uni-versité Georgetown.

Le pape François prononce une bénédiction à l’extérieur de labasilique Sainte-Marie-Majeure, le jour de la Fête-Dieu, àRome, le 4 juin.

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On remarque un immense sourire de satisfaction sur le visagede Bob Rosbaugh, durant l’édition de cette année du Festival

de la gastronomie française de Richmond, en Virginie, quand il a vuun participant porter une assiette à sa bouche et y lécher les dernièrestraces d’une sauce de bœuf bourguignon.

« Avec la gastronomie française, le secret est dans les sauces », ditBob Rosbaugh, qui était arrivé aux cuisines du festival à 4 h 35 cematin-là, afin d’aider son ami et mentor culinaire, le grand chefPaul Elbling.

Trois autres assistants s’étaient joints au duo, alors que l’équipe ainsiformée entamait le méticuleux processus menant à la fabrication decinq sauces pour l’événement de la journée — plus de 450 litres entout, qui allaient ravir le palais des milliers de festivaliers venus dégusterla cuisine française du « Chef Paul », de renommée internationale.

Bob Rosbaugh et les autres sous-chefs font partie de la « brigadeculinaire » récemment formée par Paul Elbling et regroupant des ca-marades Chevaliers du Conseil 14129 Msgr. Charles A. Kelly Jr., àRichmond, qui aident ce dernier à préparer et servir des mets gas-tronomiques à des fins caritatives.

APPRENDRE À SERVIRLe populaire Festival annuel de la gastronomie française, qui en està sa septième édition, est la principale activité de collecte de fondsau profit de la résidence pour personnes âgées St. Joseph, administréepar les Petites Sœurs des pauvres, à Richmond. C’est tout naturelle-ment que l’amitié entre les religieuses et le chef Paul a donné nais-sance à l’événement, elles-mêmes étant originaires de France toutcomme Paul Elbling, qui patronne depuis plus de 40 ans leur mi-nistère auprès des gens âgés démunis.

Chaque printemps, les gourmets de Richmond affluent au festivalqui se déroule sur le terrain boisé de la St. Joseph Home. Flânantparmi les stands richement décorés et aux thèmes tricolores animéspar de nombreux chefs du coin, les festivaliers goûtent aux quiches,aux crêpes, aux baguettes et aux fameux vins. La plupart viennentparce qu’ils aiment l’œuvre des Petites Sœurs et, bien sûr, aussi pour

avoir la chance de goûter la fameuse cuisine du chef Elbling.« La cuisine du chef Paul les attire, et nous autres Chevaliers de

Colomb nous organisons pour qu’ils puissent tous y goûter », ditBob Rosbaugh, professionnel en technologie de l’information etcoordonnateur de la brigade culinaire.

Depuis le début du Festival, les frères Chevaliers du Conseil 14129travaillent comme bénévoles pour aider à la tenue de l’événement.Mais l’an dernier, Bob Rosbaugh et plusieurs autres ont voulu faireplus pour aider Paul Elbling, aujourd’hui âgé de 74 ans, à conservertoujours autant de succès.

Le coordonnateur Rosbaugh a en effet approché le chef Elblingavec l’idée de former une équipe de Chevaliers qui apprendraient àcuisiner eux-mêmes et pourraient ainsi mieux l’épauler.

« Je me suis dit qu’on ne pouvait avoir le chef Paul avec nous sansapprendre un peu de son art », a expliqué Bob Rosbaugh, en souli-gnant que Paul Elbling est une icône du milieu culinaire en Virginieet même au-delà.

Ce dernier, qui dit s’efforcer d’être « un bon catholique et un bonAméricain », est natif de l’Alsace, en France. Il a commencé commeapprenti dès l’âge de 13 ans et obtenu peu après une bourse pourétudier à l’école Le Cordon bleu, à Paris. Par la suite reçu chef en Al-lemagne, il émigra aux États-Unis en 1967, avec sa femme Marie-Antoinette.

En 1976, cinq ans après s’être établi à Richmond, il accepte l’in-vitation d’un bon ami et co-paroissien de l’église St. Mary et se jointaux Chevaliers de Colomb. « J’ai adoré mes premières expériencesavec eux, et j’adore toujours ça — cela fait partie de ma vie », dit-il.

Paul Elbling s’est souvent distingué sur le plan culinaire et il a rem-porté de nombreux prix, tout en siégeant aux conseils de plusieursprestigieuses écoles de cuisine. Cependant, s’il est devenu une étoiledu milieu gastronomique, c’est pour avoir été durant 34 ans chefexécutif et propriétaire de La Petite France, le restaurant de Richmondqu’il a administré avec son épouse.

« Nous l’avons fait ensemble, dit-il. Elle s’occupait de la salle, tandisque je dirigeais en cuisine. »

Une brigade culinaire des C de C sert sa paroisse et sa communauté sous la direction d’un chef français réputé

par Jean Denton | photos de Doug Buerlein

CUISINEET

COMPASSION

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Depuis la vente de leur établissement et leur retraite, en 2006, lecouple s’est engagé dans des programmes au profit des enfants han-dicapés et des démunis de Richmond, tout en continuant à soutenirl’œuvre des Petites Sœurs.Lorsqu’on lui a offert de partager son amour pour la cuisine et la

gastronomie avec ses frères Chevaliers, Paul Elbling a aussitôt étéravi. Bob Rosbaugh et lui choisirent ensuite une équipe de 10 hommes, en fonction des talents que chacun apporterait augroupe. Leur première année de collaboration a non seulement étéinstructive, ils ont aussi vécu une expérience de croissance spirituellesous la tutelle du chef cuisinier.« J’aime les voir aller, ils sont tellement heureux de faire la cuisine,

savoir comment la préparer et la présenter », dit Paul Elbling dansson anglais teinté d’un fort accent français.Cette passion était on ne peut plus palpable et visible, lors du tout

dernier Festival gastronomique. Les équipiers du chef Paul étaienten effet faciles à repérer, dans les cuisines de l’événement. Ils étaientceux qui portaient une attention supplémentaire aux plats, qui ver-saient adroitement les sauces sur les mets et qui prononçaient cor-rectement, à la française, des termes comme bouchée à la reine. L’un des membres du groupe, Jack Sheehan, se targue aujourd’hui

en riant qu’avec les talents qu’il a développés, « ma femme me laissefaire la cuisine à la maison ». Et pour cela, il se dit très reconnaissantenvers le mentorat exercé par Paul Elbling.

« C’est tellement agréable de travailler avec le chef Paul, dit JackSheehan. Il adore son métier et jamais il ne s’énerve. Si vous voustrompez, il se contente de vous donner un petit coup de coude endisant : “Laisse-moi te montrer comment on fait ça.” C’est un superprofesseur. »

PRATIQUER L’HOSPITALITÉLa relation particulière qu’entretient Paul Elbling avec les PetitesSœurs des pauvres a commencé en 1975, lorsque Marie-Antoinetteet lui sont arrivés à Richmond et ont ouvert La Petite France. Ils sesont alors familiarisés avec l’œuvre des religieuses et ont vu que celles-ci devaient être épaulées.« On voyait bien que leur situation financière était très difficile,

raconte Paul Elbling. Nous avons donc décidé de faire quelque chosede spécial pour les aider. »À peine quelques mois plus tard, les Elbling ont organisé un

dîner de gala dans leur restaurant, les profits, considérables, étantversés aux Petites Sœurs des pauvres. Le couple a perpétué la tra-dition de ce grand repas chaque année, par la suite. Au total, cedîner annuel ainsi que le Festival gastronomique auront permis deréunir près de 5 millions $ pour les religieuses, au cours des quatredernières décennies.« J’adore les Petites Sœurs, dit Paul Elbling. Elles travaillent si fort.

Je me sens comme chez moi, quand je viens chez elles pour leur ren-

Ci-dessus : Le grand chef Paul Elbling en compagnie de ses camarades aide-cuisiniers Chevaliers du Conseil 14129 Msgr. Charles A. Kelly, deRichmond, en Virginie.

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Dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant du haut : Kevin Ogborne aide lechef Paul à préparer du coulibiac de saumon au coulis de homard. • Les ChevaliersMike Morissey (à droite), Tom Butchko et Jim Hribar servent des repas aux festi-valiers. • Mère Marie Edwards (à l’extrême droite), administratrice de la résidenceSt. Joseph pour personnes âgées, s’est rendue au festival en compagnie d’autres PetitesSœurs des pauvres.

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LA MISSION DES Petites Sœurs des pauvres, l’ordre reli-gieux fondé en France par sainte Jeanne Jugan en 1839, estde fournir « aux personnes âgées les plus démunies, quellesque soient leur race et leur religion, un foyer où elles serontaccueillies dans le Christ ». Aujourd’hui, la congrégation sertplus de 13 000 personnes âgées pauvres dans 31 pays, per-sonnifiant ainsi l’appel du Christ à prendre soin des « pluspetits ».

Aux États-Unis, où elles administrent plus de 30 foyers, lamission des Petites Sœurs a été mise en péril par le règlement decontraception du département de la santé et des services sociaux,qui s’inscrit dans la réforme pour des soins abordables. À causede leur refus de fournir à leurs employés des couvertures d’assu-rance qui comprennent les médicaments abortifs, la contracep-tion et la stérilisation, les Petites Sœurs ont été menacées par legouvernement américain d’amendes annuelles s’élevant à desmillions de dollars.

En septembre 2013, le Fonds Becket pour la liberté religieusea déposé une poursuite au nom de la congrégation, dénonçantce règlement fédéral. Depuis cette époque, la Cour suprême estintervenue deux fois à propos de l’affaire — d’abord à la toutefin de 2013, quand la juge de la Cour suprême Sonia Sotomayora émis une ordonnance provisoire soustrayant les religieuses àl’application du règlement, qui devait s’appliquer à compter du1er janvier 2014 ; puis une deuxième fois en janvier 2014,lorsque la Cour au complet est intervenue pour retarder l’appli-cation du mandat jusqu’à ce que les tribunaux fédéraux aientstatué sur l’appel déposé par les sœurs.

Le jour de la solennité de l’Immaculée-Conception, le 8 dé-cembre 2014, les Petites Sœurs des pauvres ont été entendues parla cour d’appel du dixième circuit, une juridiction immédiatementsous celle de la Cour suprême. On prévoit que le tribunal rendrasa décision sur l’appel, intitulé Little Sisters of the Poor v. Burwell,dans les prochaines semaines. — Compte-rendu de Scott Lloyd

LES PETITES SŒURS DES PAUVRES

ET LE RÈGLEMENT DU DÉPARTEMENT DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX

dre visite et voir les personnes âgées sourire. C’est un des grands bon-heurs de ma vie. »

Les Petites Sœurs de Richmond prennent soin d’environ 100 ré-sidants et elles doivent fournir 60 pour cent du budget annuel defonctionnement de la St. Joseph Home, indique Mère Marie Ed-ward, administratrice de la résidence. Les événements montés par lechef Paul, souligne-t-elle, apportent un soutien financier importantet sensibilisent la communauté à l’œuvre des religieuses.

« C’est formidable en termes de relations publiques, dit MèreMarie Edward. Des gens viennent vers nous et nous découvrent, lit-téralement, bien que nous soyons établies ici à Richmond depuis140 ans. »

La brigade culinaire de Paul Elbling partage son engagement àservir les plus démunis de la communauté. Bob Rosbaugh expliqueque si les coéquipiers aiment pouvoir affiner leurs nouveaux talents,leur but ultime est de glorifier Dieu à travers leur service, tout en re-cueillant des fonds à des fins caritatives.

En effet, avant même de commencer à cuisiner, les Chevaliers serassemblent pour réciter une prière composée par le coéquipier RichGasperini, un avocat du coin, et ils terminent en invoquant l’inter-cession de saint Laurent, patron des cuisiniers, et sainte Marthe, pa-tronne des hôteliers, aubergistes et autres gens d’accueil.

Le père Michael Renninger, curé de la paroisse St. Mary où leConseil est établi, a beaucoup apprécié voir comment la brigade cu-linaire avait évolué au cours de la dernière année. Selon lui, les Elblingont imprégné les Chevaliers d’un nouveau « sens de l’hospitalité »qui a grandement profité aux autres tâches paroissiales dont a com-mencé à s’acquitter l’équipe.

« Ils ont mis sur pied des événements à la fois accueillants et raffi-nés, et bien entendu à chaque fois la nourriture est exceptionnelle »,dit le père Renninger.

Résultat : la participation aux événements de la paroisse a explosé.

« Ces Chevaliers provenant d’horizons très différents se regroupentet nourrissent sans relâche la vie de cette paroisse, ajoute le curé. Entant que paroisse, nous recevons le Christ à la table de l’Eucharistie.Grâce à la brigade culinaire, nous pouvons aussi expérimenter labonté de Dieu tout au long de l’année à leurs tables de banquet. »

Sa réputation s’étendant, l’équipe de Chevaliers a été invitée à pré-parer la nourriture dans divers autres événements. Lors d’une collectede sang parrainée par le Conseil, ils ont pris soin des donneurs enleur servant des omelettes sur commande. Et lors d’un événementde reconnaissance tenu l’automne dernier, un soufflé de homard etdu filet mignon de bison figuraient au menu.

« Nous présentons la nourriture différemment que lors des évé-nements habituels des Chevaliers de Colomb. Notre force, c’est d’éle-ver le raffinement d’un cran », explique Rich Gasperini.

Celui-ci souligne toutefois, dans la foulée, que chaque membredu groupe possède beaucoup d’expérience en matière de barbecueset de pique-niques.

En effet, Bob Rosbaugh, considéré comme le plus fervent élèvede la brigade culinaire, souligne que cette chance unique qu’ils onttous de développer de nouveaux talents n’a ultimement servi qu’àrenforcer leur objectif premier.

« Tout revient à la question de servir son prochain. Et tout estcontenu dans les quatre principes fondamentaux des Chevaliers quel’on s’efforce de mettre en pratique », précise Bob Rosbaugh, souli-gnant au passage que les gars sont devenus « très près » les uns desautres en apprenant et en travaillant ensemble.

« C’est comme ça que nous servons — pour notre prochain, notrecommunauté et notre Seigneur, ajoute-t-il. C’est notre vocation, ceque nous sommes appelés à faire. »♦

JEAN DENTON est correspondant pour le Catholic Virginian,journal du diocèse de Richmond.

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ÉCRIRE AU TABLEAULe conseil 10484 Father Phi-lip De Carriere de HainesCity, en Floride, a fait don de800$ pour financer l’achat denouveaux tableaux qui serontutilisés pendant les classes decatéchisme à l’église St. Anne.Le père Robert Mitchell, prê-tre de St. Anne, a doublé ledon, pour que toutes lesclasses puissent avoir un nou-veau tableau. Aprés l’achatdes tableaux, les membres duconseil sont venus aider à ins-taller les tableaux.

SOUTIEN À UN SCOUTLe conseil 13348 Msgr. Fran-cis J. Desmond de Lewes,dans le Delaware, a aidéDean Davis à financer sonprojet d’aventurier de laReine, qui était de construireun chemin de croix en pleinair à l’église St. Jude TheApostle. Le conseil a réuni les

fonds pour le projet grâce àdes soupers et à des tombolas,réunissant plus de 12 000$.Pendant ce temps, le conseil14236 Father John F. Hogande Dartmouth, au Massa-chussetts, soutenait aussi unprojet d’aventurier de laReine pour créer un jardincommémoratif à l’église St.Mary de South Dartmouth.Plusieurs Chevaliers ontfourni le matériel pour le sen-tier du jardin, dont desbriques personnalisées en mé-moire de membres de la com-munauté décédés.

ÉDUCATION SPIRITUELLE

Le conseil 1170 Msgr. JohnR. McGinley à Steven’s PointWisconsin, a organisé un bar-becue-bénéfice au profit del’école intermédiaire St. Peter.Les fonds ainsi réunis, quis’élevaient à 2 333$, ont été

utilisés pour l’achat de Bibleset de rosaires et ont aidé à fi-nancer d’autres programmesspirituels à l’école.

RETRAITE DESÉCUYERS

Le cercle 1002 St. Francis ofAssisi d’Etobicoke, en Onta-rio, est parti en retraite aucentre de retraite Mount Al-versno, qui se trouve au nord-ouest de Toronto. Pendant laretraite, chaque écuyer a reçuune croix Tau du frère capu-cin David Connolly, minis-tère provincial du CanadaCentral.

PLAQUE DE LA MÉDAILLE

D’HONNEURLe conseil 7382 St. ThomasAquinas de Sugar Land, auTexas, a remis une plaque auMusée National « Buffalo Sol-diers » (soldats noirs) commé-

Les ours en peluche donnés par le conseil 9576 Peter T. Villano Sr de Pickens, en Caroline duSud, ornent un camion des pompiers bénévoles de Six Mile. Les Chevaliers ont donné plus de70 oursons à l’Association des capitaines de pompiers de Pickens pour qu’ils soient distribuésaux enfants lors de feux, d’urgences ou de catastrophes. Tous les oursons portent un t-shirtavec l’emblème de l’Ordre, sur lequel est écrit : « I’m Casey (K.C.) » (Je suis Casey).

morant le sergent-major Mil-ton M. Holland, qui a reçu lamédaille pour son courage etleadership pendant la bataillede New Market Heights en1864.

QUAND J’ÉTAIS EN PRISON…

Les membres du conseil13553 Risen Lord de Binan,Luçon, ont passé de nom-breuses heures à rendre visiteaux détenus dans les commis-sariats de police de la pro-vince de Laguna, pour leurdonner de la nourriture, desbiens de première nécessité etla possibilité d’aller à la messeet de se confesser.

AIDE DÉFIEn levant des fonds grâce àplusieurs activités, dont desdéjeuners dominicaux et desventes de poulets fumés, leconseil 5967 Father MichaelJ. McGivney d’Austin, auTexas, a aidé l’école St. Louisà mériter une aide en lui fai-sant don de 1000$.

RESTAURATION DE LA CHAPELLE

Le conseil 8077 Roy Cham-peau de Tucson, en Arizona, etsa table ronde, ont supervisé larestauration de la chapelle Sis-ters of the Immaculate Heartof Mary d’Oro Valley. Vu lesdégâts causés par une fuitedans le toit qui durait depuisdes années, la chapelle avaitgrandement besoin d’être ré-parée, aussi bien à l’intérieurqu’à l’extérieur. Les Chevaliersont repeint l’extérieur de lachapelle, puis ont réuni lesfonds et obtenu des aides pourréparer le toit, y compris leremplacement des tuiles enamiante. Ensuite, le conseil etla table ronde ont commencéles travaux à l’intérieur, réparéles dégâts des eaux, peint etnettoyé.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

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« MARCHE DES COPAINS»

Le conseil 8746 Newburgh(Indiana) a participé à une « Marche des copains » en fa-veur de SMILE on DownSyndrome, une associationd’Evansville qui offre des res-sources pro-vie aux futursparents de bébés atteints dusyndrome de Down ainsiqu’un soutien permanentaux familles.

STATUE POURL’ÉCOLE

PAROISSIALELe conseil 7978 Perrysburg(Ohio) a donné à l’école St.Rose of Lima une statue deSainte Rose dont l’école portele nom. La statue de SainteRose, qui a été placée dansl’entrée principale de l’écolesur un piédestal fabriqué par

Bob Bidwell, un membre duconseil, a été bénite lors de lamesse de rentrée de l’école.

« LES MAINS DE LAMISÉRICORDE »

Le conseil 13300 Our Ladyof Mount Carmel de Wild-wood, en Floride, a organiséune collecte d’articles de pué-riculture au profit de Handsof Mercy Everywhere Inc.,une maison chrétienne pourmères adolescentes. Les Che-valiers ont collecté des chaisesde bébé, des poussettes, desvêtements et d’autres pro-duits de soins, dont plus de 1200 couches et lingettes.

HONORER LES ANCIENS

COMBATTANTSLe conseil 787 Msgr. Kirwinde Galveston, au Texas, a or-ganisé une soirée pour mettreà l’honneur ses membres quiont servi dans l’armée. La re-cette de la soirée a été reverséeau projet Wounded Warrior(Guerrier blessé).

ACCÈS POUR HANDICAPÉS

Le conseil 11564 Sts. Simonand Jude de West Chester, enPennsylvanie, est venu enaide aux visiteurs de la pa-roisse ayant besoin d’un accèspour personnes handicapées.Les Chevaliers ont installé desportes automatiques à l’égliseSts. Simon and Jude et les ontdédiées à la mémoire de LouMancine.

APPAREIL AUDITIFAprès avoir été contacté par lamère d’une fille de quatre ansayant une surdité moyennebilatérale, le conseil 10289 St.Ann de Raynham, au Massa-chusetts, a réuni des fondspour défrayer une partie ducoût de l’appareil auditif de lapetite fille. En deux mois, leconseil a réuni 2000$, soit 80 % du coût de l’appareil.

Les membres du conseil 8702 St. Bernard de Osceola, Iowa,et le conseil 12216 St. Maximilian Kolbe de Mt. Ayr, mettenten place un panneau pro-vie à double face, de 14 x 7 pieds,le long de l’autoroute I-35 dans le sud de l’Iowa. Les Cheva-liers ont utilisé les 2500$ de leur collecte de fonds annuellede vente de maïs doux pour financer la conception et la réa-lisation du panneau.

l’entrepôt, qui a ensuite étébéni par l’évêque Michael F.Burbidge de Raleigh.

DON D’UNE TROUSSE DE MESSELe conseil 7769 Shamrockd’Osage City-Scranton, auKansas, et l’assemblée FatherJohn Handly de Dodge ontfait don à Anthony Kiplagat,prêtre kenyan auprès de l’ar-chidiocèse de Kansas City,d’un calice et d’une troussede messe dont il pourra seservir quand il retourneradans son pays natal. Le ca-lice lui a été offert en mé-moire du Chevalier décédéCarl Schriner et il est gravéde l’emblème du QuatrièmeDegré.

RÉPARATIONS DE LA CLÔTURE

Le conseil 1475 Oconto(Wisconsin) a aidé à restau-rer la clôture métallique autour d’un cimetière catho-lique. Le projet a été payégrâce à des collectes de fondsparrainées par le conseil et àl’aide généreuse de l’égliseHoly Trinity.

Les motocyclistes sont ali-gnés au départ d’un rallyecaritatif « Dice run » parrainépar quatre conseils du Kan-sas et du Missouri. Trente-deux motos sont parties dePleasant Hill, Missouri, où onpouvait s’enregistrer et lan-cer les dés, et elles e sont di-rigées vers Harrisonville,Missouri, Louisburg, Kansaset Wea, Kansas, pour d’au-tres lancers de dés. Le rallyes’est terminé avec un dernierlancer de dés à Harrisonville(où les prix pour les meilleursrésultats et les plus mauvaisrésultats ont été remis), et undîner offert à tous les partici-pants ; il a permis de réunirplus de 2000$ au profit desOlympiques spéciaux.

Willy A. Pabellano du conseil13150 San Isidro Magsaskade Lucena City, Luçon, dis-tribue des rosaires et desguides de prières aux élèvesde Calayan EducationalFoundation, Inc. (Fondationéducative de Calayan). Leconseil a distribué les articlespour encourager les élèves àprier plus souvent le rosaire.

ESPACE DE RANGEMENT

Le conseil Bishop Vincent S.Waters de Laurinburg, en Ca-roline du Nord, a conçu etconstruit un nouvel entrepôtpour l’église St. Mary. LesChevaliers ont fait don de plusde 14 500$ en matériaux etont offert 1500 heures de tra-vail bénévole pour construire

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été une réussite, le conseil6546 St. Edward de Rich-mond, en Virginie, a organiséune soirée dansante pourmère et fils. La soirée a per-mis aux participants de ren-forcer leurs liens familiaux.

AIDER LES SANS-ABRI

Le conseil 388 Meadville(Pennsylvanie) a donné lesfonds à St. James Haven, unfoyer pour hommes sans-abri,qui a été fondé par les Asso-ciées des Sœurs de St. Josephdu Nord-Ouest de la Pennsyl-vanie. Le centre est ouvert

MINISTÈRE DE SERVANT DE MESSE

Le conseil 13242 de l’Univer-sité George Washington deWashington, D.C., proposeun ministère de servant demesse, où les membres duconseil forment les jeunes àservir la messe avec respect.Le ministère propose aussi detrouver des servants pour lesmesses dans la région.

SOIRÉE DANSANTEPOUR MÈRE ET FILSComme la soirée dansanteannuelle pour père et fille a

BALADE POUR ANCIENS COMBATTANTS

Le conseil 14206 St. Bartho-lomew de Newaygo, au Michigan, a parrainé une ba-lade en moto pour ancienscombattants au départ deGrand Rapids, qui s’est ter-minée à Newaygo. La jour-née a réuni près de 7500$pour l’achat de couvertureschauffantes et de télévisionsau profit d’une maison localepour anciens combattants.Les membres du VFW ontoffert le déjeuner aux parti-cipants et à un bus entierd’anciens combattants.

RÉPARATION DE L’ESCALIER

DE L’ÉGLISELe conseil 4107 East Kildonande Winnipeg, au Manitoba, acoordonné le projet de répara-tion et de revernissage de l’es-calier principal de l’église St.Alphonsus. En donnant prèsde 50 heures de bénévolat, lesChevaliers ont décapé, réparéle béton qui s’effritait et net-toyé les surfaces rouillées avantde repeindre l’escalier et larampe en fer forgé.

CHEMIN DE CROIX EN PLEIN AIR

Accompagnés d’une garded’honneur de l’assemblée SanJose de Willimantic, dans leConnecticut, les paroissiensde l’église St. Philip the Apos-tle d’Ashford, ont participé àla procession pour la consé-cration du nouveau cheminde croix de la paroisse et de lamosaïque du Christ ressus-cité. Il y a plus de 10 ans, lesmembres du conseil 6934 Fa-ther Walter J. Dunn d’Ash-ford avaient commencé àréunir les 10 000$ nécessairespour le chemin de croix enorganisant régulièrement desdîners spaghettis. Ce rêve s’estenfin réalisé avec la consécra-tion du chemin de croix.

toute l’année et est completdepuis quelques mois.

MAISONS À HAÏTILe conseil 9240 Our Lady ofthe Lake de Mandeville, enLouisiane, a fait don de3200$ à Food for the Poor(Denrées alimentaires pourles démunis) pour aider àconstruire une maison pourles personnes en situation deprécarité à Haïti. Les fondsdu don, qui ont été doubléspar un donneur anonyme,ont été levés grâce à une fri-ture de poissons parrainée parles Chevaliers.

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LES CHEVALIERS DE L’OHIO OFFRENT UN TABLEAU AU MUSÉE DES C DE C

Le député de district Joseph Fraser du district n° 73 de l’Ohio (à l’extrême gauche) etle député de district Joseph McKarns du district n° 72 de l’Ohio (à l’extrême droite) sejoignent à l’artiste Margaret Blackburn, en rose, et à sa famille, pour la cérémonie du 12mai au Musée des Chevaliers de Colomb dans le Connecticut, pour offrir au musée letableau de Blackburn « La messe de minuit de Noël », au nom de tous les Chevaliers deL’Ohio. Le député Chevalier suprême Logan T. Ludwig a accepté le don, louant le thèmedu tableau, comme un moment charnière dans l’histoire catholique des États-Unis.

« La messe de minuit de Noël » représente le site de Dungannon, dans l’Ohio, où lepère dominicain Edward D. Fenwick a dit la première messe dans le diocèse de Youngs-town en 1812. Le père Fenwick a fondé une paroisse en 1817, utilisant pendant troisans une cabane en rondins pour célébrer la messe, avant de construire la première égliseen briques.

Il est prévu que le tableau soit exposé dans la galerie des États du musée, qui exposedes objets de toutes les régions du monde où les Chevaliers de Colomb sont présents.La délégation de l’Ohio a aussi emmené une reproduction imprimée tirée du tableaupour l’offrir à l’archevêque Leonard P. Blair d’Hartford, dans le Connecticut.

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entier ont honoré les mission-naires de Notre Dame de LaSalette, la communauté reli-gieuse qui est au service de larégion depuis plus de 80 ans.L’assemblée de Lebanon amonté une garde d’honneurpendant les festivités quiétaient présidées par l’évêqueEduardo Nevares de Phoenix,en Arizona.

LA MARCHE POUR LAVIE ET LA FAMILLE

Le conseil 15726 Divine Mi-séricorde de Dębica, en Po-logne, a participé à unemarche pour la vie et la fa-mille du diocèse. La marchea débuté par une messe àl’église de la Divine miséri-corde, suivie d’une confé-rence d’une activiste pro-viecanadien Mary Wagner. Lajournée s’est terminée parune marche d’environ 5000personnes et un pique-niquefamilial.

CAMPAGNE DESPOMMES DE TERRE

Le conseil 11357 St. Hubertà Langley, dans le Washing-ton, a organisé sa compagneannuelle de pommes de terrepour aider les associationsaux alentours de Whidbey Is-land. En plus du don deMaple Wood Farms deMount Vernon et le transportpar Hanson’s Building Sup-ply, les Chevaliers ont collectédes milliers de kilos depommes de terre que les bé-névoles ont emballés dans dessacs de 4,5 kilos. Les pommesde terre aideront les familleset les personnes dans le be-soin à se procurer des pro-duits frais plutôt que desproduits alimentaires trans-formés.

RETRAITE SPÉCIALELe conseil 10108 St. RobertBellarmine d’Omaha, au Ne-braska, a parrainé une retraitesous le thème « Jésus mon ami »

COURSE ETMARCHE DE 5 KM

Le conseil 8892 CentralThumb de Cass City, au Mi-chigan, a organisé sa premièrecourse et marche de 5 km.Soutenus par les membres del’assemblée 2013 Holy Trinityet du conseil 8582 Father Ca-hill, les Chevaliers ont réuni1500$ au profit de la banquealimentaire St. Agatha.

FÊTER LES MISSIONNAIRES

Lors de la célébration marialeau Sanctuaire de La Salette àEnfield, dans le New Hamps-hire, les Chevaliers de l’État

commémorer sept ancienscombattants qui ont servipendant la Seconde GuerreMondiale et la guerre duVietnam et dont les dé-pouilles avaient été abandon-nées. NJMOH cherche àtrouver et identifier les cen-dres des anciens combattantsabandonnées et oubliées pourles inhumer avec tous leshonneurs militaires. Plus de200 personnes ont assisté à lacérémonie commémorativedans un salon mortuaire quiavait proposé son établisse-ment gratuitement au profitdu programme. Plusieursgroupes d’anciens combat-tants étaient aussi présents.

VENTE DE SANDWICHES

Le conseil 12811 St. Cathe-rine Laboure d’Harrisburg,en Pennsylvanie, a organiséune vente de sandwiches auprofit du foyer Interfaithpour les familles sans-abri. Lavente a généré 700$ au profitdu foyer Pennslyvania Tri-County, qui aide à trouver unemploi et qui aide les famillesà rester ensemble.

pour des adultes atteints dedéficiences intellectuelles ouphysiques. Le père bénédictinEugene McReyolds a dirigé laretraite et a parlé aux partici-pants de l’amour de Dieupour chacun d’eux.

FRAIS DE SUBSISTANCE

Le conseil 3729 St. Dominicde la Nouvelle Orléans, aparrainé un souper spaghettiau profit de Troy Martin, legendre du membre duconseil John Pippenger. Mar-tin doit recevoir une greffe derein à cause de son diabète etles fonds aideront à couvrirles dépenses médicales etcourantes de sa famille, pen-dant les trois mois de saconvalescence. Le repas aréuni près de 9000$ au profitde la famille.

OBSÈQUES MILITAIRES

Le conseil 9852 Our Lady ofthe Pines de Whiting, dans leNew Jersey, s’est associé auNew Jersey Mission of Honor(NJMOH — Mission d’hon-neur du New Jersey) pour

Les membres du comité exé-cutif des Chevaliers de Co-lomb de l’Iowa participent au« défi du seau d’eau glacée »pour réunir des fonds au pro-fit de l’Institut de recherchemédicale Jean-Paul II, uneassociation pro-vie qui re-cherche des traitementséthiques pour plusieurs mala-dies, dont la sclérose enplaques. Le défi a eu lieuaprès la réunion annuelle ducomité avec les quatreévêques de l’Iowa. Sur laphoto : L’évêque R. WalkerNickless de Sioux City avec leMaître de district Joseph A.Ramirez; l’évêque Richard E.Pates de Des Moines avec leGarde suprême Antonio Ba-nuelos; l’archevêque MichaelO. Jackels de Dubuque avecle Secrétaire d’État Jon C. Al-drich; et l’évêque Martin J.Amos de Davenport, aidé dudirecteur des programmesJason Follett, avec le députéd’État Daniel J. Werner.

Les pêcheurs locaux ainsi que les officiers locaux et d’Étatdes Chevaliers de Colomb préparent la mise à l’eau de plu-sieurs nouveaux bateaux de pêche à Sitio Lamintao Talisayqui ont été offerts dans le cadre du projet de l’Ordre « Sub-sistance » pour venir en aide aux résidents des Philippinesqui ont perdu leurs sources de revenus à la suite du typhonHaiyan. Avant la mise à l’eau, Mgr Sinforoso S. Padilla, au-mônier de district, a béni les bateaux et a rappelé aux pê-cheurs de prier avant chaque sortie en mer.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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mémoratif en l’honneur dupère Kapaun au Medal ofHonor Grove de l’associa-tion. Le père Kapaun était un

UNE TASSE DE CAFÉLe conseil 11422 James C.Fletcher de Landover, dans leMaryland, a fait du bénévolatpour le programme des œu-vres caritatives catholiques « Tasse de café », qui emballedes déjeuners pour les sans-abri. Les Chevaliers et leursfamilles ont aidé à emballerles repas pour plus de 1000hommes et femmes sans-abriqui viennent tous les joursdans des refuges dans la ré-gion du Maryland et de D.C. Hommage au père KapaunL’assemblée Father Emil Ka-paun de Paoli, en Pennsylva-nie, a participé à unecérémonie rendant hommageà la personne qui lui a donnéson nom, à l’assemblée deFreedoms Foundation (Fonda-tion pour les libertés) de Val-ley Forge. Les Chevaliers ontfait une garde d’honneurpendant la messe et l’inaugu-ration d’un monument com-

lever des fonds au profit dedeux projets distincts. Pre-mièrement, un souper spa-ghetti a été organisé au profitd’une jeune femme qui estparalysée à la suite d’un acci-dent. Près de 300 personnesont assisté au souper qui alevé plus de 7500$ pourl’achat d’un élévateur pourfauteuil roulant pour le four-gon de la femme. Deuxième-ment, un dîner de poisson,qui a rapporté 7000$, a étéorganisé au profit d’un jeunecouple dont le mari est at-teint d’un cancer de stade IV.

SOL EN CIMENTLe conseil 15159 Our Lady ofPeace and Good Voyage de LaPaz, Visayas, a donné cinq sacsde ciment à l’association desparents d’élèves de l’école pri-maire Moroboro. Le cimentservira à couler le sol en bétondans la cuisine et les toilettesd’un centre local qui s’occuped’enfants sous-alimentés à Ba-rangay Moroboro.

TOURNOI D’EUCHRELe conseil 1874 Father JamesW. Cotter de Warren, au Mi-chigan, a organisé un tournoid’euchre au profit d’un sémi-nariste local. La soirée a réuni1000$ pour l’aider à poursui-vre ses études au Grand Sémi-naire Sacred Heart de Detroit.

ÉVÉNEMENT BÉNÉFICE

« BIG RED »Les membres du conseil 1233Msgr. Werner d’Hartington, auNebraska, ont donné plus de153 heures de bénévolat pourorganiser un événement béné-fice « Big Red » au profit de lafamille d’un membre du conseildécédé. Les recettes de la soirée(qui comprenait un pique-nique d’avant match, une venteaux enchères et le visionnaged’un match de football univer-sitaire) ont été doublées par uncommerçant local.

prêtre catholique qui est dé-cédé dans un camp de prison-niers de guerre pendant laguerre de Corée.

VENIR EN AIDE AUX AÎNÉS

Le conseil 2777 Father AndreCarey de Kapuskasing, enOntario, vient de terminerune campagne de collecte defonds sur plusieurs années auprofit de North CentennialManor, un centre d’héberge-ment et de soins de longuedurée comprenant 78 lits.Grâce aux jeux de loto heb-domadaires, aux loteries pro-vinciales et aux soupersbénéfices, le conseil a réuni25 000$ pour l’achat de nou-veaux lits et élévateurs per-sonnels pour le centre.

DEUX PROJETSLe conseil 3798 Paw (Michi-gan) s’est associé aux parois-siens de l’église St. Mary pour

Dave Zerbe et Ron Pioch, du Conseil 7311 St. Michael, de Grand Ledge, au Michigan, mettentdes sacs de pommes de terre dans des paniers d’épicerie avant d’aller les livrer à la banquealimentaire de Grand Ledge. Les Chevaliers ont donné 2000 livres de pommes de terre à troisorganismes locaux qui combattent l’insécurité alimentaire : la banque alimentaire ci-dessusmentionnée, le centre communautaire Cristo Rey et la mission humanitaire Lansing.

Gerry Freisthler du conseil13527 Christ Our Redeemerde Niceville, en Floride,clouent les bardeaux sur latoiture d’un projet « construc-tion éclair » d’Habitat pourl’humanité à Crestview. LesChevaliers se sont joints auxplus de 200 bénévoles pourconstruire une maison enseulement trois jours, pourune famille méritante.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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pour lever des fonds au pro-fit de Birthright (Accueil-Grossesse) de Leesburg.Environ 125 personnes ontassisté à la soirée qui a réuni2300$ au profit de l’associa-tion pro-vie.

COUP DE MAIN AU PRESBYTÈRE

Le conseil 13186 Holy Apos-tles d’East Wenatchee, auWashington, a fourni unebonne partie de la main d’œu-vre pour aider à construire lenouveau presbytère de sa pa-roisse. Les Chevaliers ont ins-tallé le plancher dans lenouveau presbytère, construitune terrasse à l’arrière et ins-tallé plus de 5000 pieds detuyauterie pour irriguer le ter-rain du presbytère.

BOIS DE CHAUFFAGELe conseil 3684 Msgr. GeorgeLewis Smith d’Aiken, en Ca-roline du Sud, s’est porté vo-lontaire pour débiter desarbres qui étaient tombés lorsdes tempêtes de neige de l’hi-ver dernier. Les Chevaliers ontfendu sept cordes de boisqu’ils ont offertes aux per-sonnes qui en avaient besoinpour se chauffer.

BARBECUE AU PROFIT D’USO

Le conseil 9543 St. Francis ofAssisi de Madison, dans leMissouri, a cuisiné du porc, dupoulet, des haricots et de la sa-lade de pâtes chez un conces-sionnaire de voitures pourlever 9600$ au profit d’USO(une association au service destroupes américaines).

COCHON À LA BROCHE

Le conseil 6508 St. Josephd’Edgerton, au Wisconsin, alevé 1400$ lors de son co-chon rôti à la broche annuelpour soutenir les vocationsdans le diocèse de Madison.

BIENVENUE AUXNOUVEAUX CITOYENSL’assemblée Bishop LouisMaigret d’Honolulu a achetédes drapeaux pour les distri-buer aux nouveaux citoyensaméricains après la cérémoniede naturalisation.

SOIRÉE DE JEUX EN FAMILLE

Le conseil 12791 Our Ladyof Hope de Potomac Falls,en Virginie, a parrainé unesoirée de jeux en famille

Les Chevaliers de 13 conseils du diocèse d’Orlando, en Flo-ride, participent au marchethon « Tours de piste pour la vie »à l’école secondaire Bishop Moore d’Orlando. Ouvrant avecles remarques du Trésorier d’État Don Kahrer, la rencontreproposait un marchethon pendant toute la journée, de la mu-sique, du football sans contact et de la peinture sur le visage.Plus de 200 personnes ont participé à la rencontre qui a rap-porté 34 000$ pour l’achat d’un appareil échographique auprofit de trois centres de soutien à la grossesse.

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COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHEDMONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUSPLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000,www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2015 BYKNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRO-DUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSIONIS PROHIBITED.

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PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAILAT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURNCOPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT,PO BOX 1511, MANILA.

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« Vous donnez ce que vous pouvez donner »

Kenneth A. McCoy s’est joint auxChevaliers à la fin de 2008 et il acommencé à servir deux ans plustard en tant que directeur desadhésions pour son Conseil. En2014, il a contribué à la créationde son Conseil actuel, le 16027 St.Catherine of Siena, à Wichita, auKansas, qui compte aujourd’huiplus de 100 membres.

ATTIRER LES AUTRESPour attirer de nouveaux mem-bres, vous devez vous rendre disponible et ouvrir la voie. Sortez et allez direaux gens pourquoi vous êtes Chevalier. Attirez-les en racontant vos expé-riences. Nous avons tous nos particularités, et vous représentez peut-être auxyeux de certains un modèle.

ON A TOUS LE TEMPS D’ÊTRE CHEVALIERLa réponse classique des éventuels candidats est : « Je n’ai pas assez de tempspour ça. » Je m’efforce alors de leur faire comprendre que juste d’être membreest quelque chose de précieux. Nous sommes tous rendus à des étapes diffé-rentes de nos vies, chacun a trouvé sa propre voie, son propre niveau de bien-être. L’important n’est pas d’être actif à tous les jours ; même si vous n’arrivezà faire qu’une seule chose par année, ce sera apprécié. Vous donnez ce quevous pouvez donner.

LE BONHEUR DE RECRUTERIl est gratifiant de savoir que ses efforts permettent à l’Ordre de grandir. Oril est un vraiment gratifiant de voir ensuite les gens que vous avez incités àse joindre à nous devenir officiers ou responsables de programmes qui s’in-vestissent avec passion dans l’organisation.

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INVITEZ QUELQU’UN À SE JOINDRE AUX CHEVALIERS DÈS AUJOURD’HUI !

Détachez le formulaire d’adhésion insérédans la présente édition de Columbia et ser-vez-vous-en pour recruter un nouveaumembre. En joignant nos rangs, un hommea la chance de devenir un meilleur catho-lique, un meilleur mari et un meilleur père.Désignez-vous en tant que parrain et de-

venez admissible à gagner un cadeau de remerciement de la part duConseil suprême. Remettez le formulaire à vos officiers de Conseil, etaccompagnez le candidat à son Premier Degré.

LE RECRUTEMENT CIBLÉ

OFFICIAL JULY 1, 2015:To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons

responsible for payment of premiums on such policies: Notice is herebygiven that in accordance with the provisions of Section 84 of the Lawsof the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basisto the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Co-lumbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in thepolicy. In Canada: Knights of Columbus, Place d’Armes Station, P.O.Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7

ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MAT-TER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO:COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJEC-TED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY ASELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHA-SED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONS BY WRI-TERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENTTHE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS,$11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR.EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S.CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUN-TING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901.

JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

NOM

ADRESSE

VILLE

PROVINCE/PAYS

CODE POSTAL

Complétez le bulletin-réponse et envoyez-le à :The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet :www.fathermcgivney.org.

07/15

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J U I L L E T 2 0 1 5 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

Des membres du Conseil 6963 d’Onley, enVirginie, et du Conseil 14263 Msgr. Ed-ward Mickle, à Cape Charles, se sont jointsau conseil d’administration du Centre degrossesse Accomack-Northampton pour la cé-rémonie d’inauguration de leur nouvellesalle d’échographie. Les Chevaliers ont tra-vaillé durant un an avec le centre pour ob-tenir sa certification médicale, lerecrutement de bénévoles et l’acquisitiond’un nouvel appareil échographique, dans lecadre de l’Initiative Échographie des Cheva-liers de Colomb.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.

Chaque jour, les chevaliers à travers le mondeont la possibilité de faire une différence, quece soit à travers le service à la communauté, lacollecte de fonds ou la prière. Nous célébronschaque et tout chevalier pour sa force, sa com-passion, et son dévouement à vouloirconstruire un monde meilleur.

CHEVALIERS DE COLOMB

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KEEP THE FAITH ALIVE

PLEASE, DO ALL YOU CAN TO ENCOURAGE PRIESTLY AND RELIGIOUS VOCATIONS. YOUR PRAYERS AND SUPPORT MAKE A DIFFERENCE.

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GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

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« DIEU NE VOUSLAISSERA JAMAIS

TOMBER »Alors que j’étais jeune adulte et aux études

en vue d’un doctorat en sciences végétales, j’aidécouvert qu’il y avait 10 églises catholiquesprès de mon université, à Fargo, au Dakota duNord. Je me suis engagée dans de nombreusesactivités : études bibliques, bénévolat auprèsdes sans-abri, enseignement religieux, distribu-tion de la sainte communion dans un hôpital.Ce n’est toutefois qu’au moment de faire uneretraite que j’ai pu m’arrêter assez longtempspour entendre ce que Dieu me demandait.

Bien que j’aie senti l’appel à la vie religieuse,je n’étais pas enthousiaste à l’idée de poursuivrecette vocation parce que cela ne cadrait pas avecmes plans. Une fois que j’en ai eu acceptél’idée, j’ai compris que la vie religieuse pouvaitrevêtir plusieurs visages. Après des années à merenseigner sur diverses communautés et à lesvisiter, une question me revenait tout le tempsà l’esprit : « Mais qu’attends-tu ? »

Mon conseil à ceux qui envisagent une voca-tion religieuse, c’est de prier. L’adoration eucha-ristique et la récitation du chapelet m’ontbeaucoup aidé dans mon processus de discerne-ment. Demandez à Dieu ce qu’il a prévu pourvous, et prenez le temps de bien écouter. Chan-ger son mode de vie n’est pas toujours facile,mais Dieu ne vous laissera jamais tomber.

SŒUR MARY RUTH HUHN

Sœurs franciscaines de DilligenHankinson, Dakota du Nord

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