columbia - novembre 2007

34
CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS. NOVEMBRE 2007 Columbia

Upload: columbia-magazine

Post on 23-Mar-2016

228 views

Category:

Documents


4 download

DESCRIPTION

CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

TRANSCRIPT

Page 1: Columbia - novembre 2007

CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS. NOVEMBRE 2007

Columbia

Page 2: Columbia - novembre 2007

COLUMBIA ● NOVEMBRE 2007 ● VOLUME 87 ● NOMBRE 11

TABLE DES MATIERESH YM N E D ’O U V E RT U R E

2 Une occasion en orPAR TIM S. HICKEY

CONSTRUIRE UN MONDEMEILLEUR

3 Entamons la rédaction de notre glorieuxchapitre dans l’histoire de l’Ordre. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

4 Avant de déverser son amour rédemp-teur ou de confier la direction de sonpeuple aux Apôtres, Jésus a d’abordenseigné à ces derniers et les a formés. PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

PLUS Les intentions de prière du Saint-Père, Le catholique du mois etVotre plan d’action spirituel

B I L A N S I M P O RTA N T S8 Trois façons d’augmenter vos

économies pour la retraite

N OT R E F O N DAT E U R 12 L’attente de la béatification de l’abbé

McGivney, une période fructueuse

CO L U M B I A V E R S I O NC L A S S I Q U E

30 Avides des choses de l’Esprit:«Chevalier de Colomb, Chevalier duChrist»

25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

32 L’ORDRE EN IMAGES

Les saints et bien-heureux des Chevaliersde Colomb illustrent àmerveille les vertuscolombiennes de char-ité, d’unité, de frater-nité et de patriotisme.PAR LE PÈRE DOMINICIAN JUAN-DIEGO BRUNETTA

Les saints de service

9

6

MARTYRS MEXICAINS : Ce tableau représente l’exécu-tion de Cristeros par des soldats du gouvernement mex-icain, le 8 octobre 1927, dans l’état de Jalisco. Dans lesannées 1920 et 1930, pendant la persécution de l’Égliseau Mexique, plusieurs membres des Chevaliers deColomb ont été martyrisés pour la foi.

Le pape Benoît XVI accueille le chevaliersuprême à Castel Gandolfo • Une visite ducardinal de Cuba • Les Chevaliers des con-seils universitaires se réunissent à NewHaven

Connaissez-vous Jésus?Durant les fêtes entourant «125 ans de foi enaction», il est temps de vivre de la vérité con-tenue dans la devise Vivat Jesus!PAR MGR FRANK J. RODIMER

13

Tous pour uneLes Chevaliers prouvent que «la charité com-mence chez soi».PAR PATRICK SCALISIPLUS: Coup d’œil sur l’assurance des Chevaliers deColomb et les produits connexes

15

L’athlète de DieuLe pape Jean-Paul II pratiquait l’alpinisme, ilallait en ski et en kayak, faisait de la natationet jouait au soccer. Surnomme le «papesportif», il était un homme modèle. PAR FRANCO BUCARELLI

18

Exercices spirituelsLes athlètes catholiques découvrent la forcedes sports pour devenir des porteurs de lagrâce de Dieu pour eux-mêmes et our lesautres. PAR JAMES R. PENRICE

20

Diseur de vériteAu tourant du 20e siècle, David Goldstein aparcouru le Canada et les États-Unis pourclamer les vérités entourant le catholicisme etainsi contrer la propagande socialiste.PAR STEVE O’BRIEN

23

ARTICLE-COUVERTURE

PAINTING: KNIGHTS OF COLUMBUS MUSEUM

NOUVELLES DES CHEVALIERS

deCHEVALIERS À L ’ŒUVRE

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 1

Page 3: Columbia - novembre 2007

Chevaliers de ColombÉditeurs

Administrateurs suprêmesCarl A. AndersonChevalier SuprêmeMgr. William E. Lori, S.T.D.Aumônier suprêmeDennis A. SavoieDéputé Chevalier suprême

Donald R. KehoeSecrétaire SuprêmeJohn “Jack” W. O’Reilly Jr.Trésorier suprêmePaul R. DevinAvocat Suprême

RédactionTim S. Hickey, Rédacteur en [email protected]

Alton J. Pelowski, Coordonnateur203-752-4562

Patrick Scalisi,Rédacteur en chef [email protected]

Arthur F. Hinckley Jr.Directeur artistique

L’abbé Michael J.McGivney (1852-90), Apôtre dela jeunesse,protecteur de la viefamiliale et fonda-teur des Chevaliersde Colomb, inter-cédez pour nous.

Pour communiquer avec nousPAR LA POSTColumbia, 1 Columbus Plaza,New Haven, CT 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109COURRIEL: [email protected] À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.org

SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nou-velle adresse et votre étiquette adresse à:Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords, PO Box 1670, New Haven, CT06507-0901, ou par courriel à[email protected]

En page couvertureLe 23 septembredernier à laCathédrale St. Patrick,lors d’une messecélébrée par l’évêqueKevin C. Roades, onvoit au premier plandes cartes de prièreaux Chevaliers deColomb martyrs mex-icains (no 4229) avec

en arrière plan le reliquaire des martyrs.

Une occasion en or

2

La phrase «être là dès le début»signifie une chance de s’impliquerou d’investir dans un projet ou uneentreprise majeure dès son lance-

ment. Grâce à notreaumônier suprême et àson programme de for-mation dans la foi et derenouveau spirituel,c’est ce qui est offert àtous les frères cheva-liers.

Comme il l’annonçaitdans son message du mois d’août dansColumbia, Monseigneur William E.Lori entreprend l’ambitieuse tâche d’ap-puyer chacun de nous dans la croissancede notre foi afin que nous devenions demeilleurs Catholiques etde meilleurs Chevaliersde Colomb. C’est un pro-jet qui implique nosaumôniers, un projet quis’échelonnera surplusieurs années, dont la source résidedans le Catéchisme de l’Églisecatholique, et en particulier dans soncompagnon, le Compendium du Caté-chisme de l’Église catholique. (Vouspouvez aussi vous procurer les deuxlivres pour la somme de 35$ chez leslibrairies en ligne ou à la division despublications de votre conférence desévêques catholiques ou chez unelibrairie catholique).

Ce mois-ci et le mois prochain,Monseigneur Lori continue à ouvrir lavoie à la nouvelle série qui débuteraavec sa chronique du mois de janvier2008. À l’étude de la correspondancereçue chez Columbia depuis le moisd’août, les membres de l’Ordre manifes-tent un intérêt marqué pour ce projet.

«J’ai éprouvé beaucoup de plaisir àlire votre article intitulé ‘Produirel’étincelle d’un renouveau spirituel’dans le numéro du mois d’août deColumbia», a écrit le grand chevalierPaul DiMarzio, du conseil Pavia 48, deBethel, Connecticut. «Je crois sincère-ment que le rôle de l’aumônier de con-seil est d’une importance capitale pourrappeler aux frères chevaliers ce quinous distingue de tout autre organismefraternel. Plusieurs organismes appor-

TIM S. HICKEY

HYMNE D ’OUVERTURE

tent de magnifiques services à la collec-tivité, mais seuls les Chevaliers deColomb offrent des services dans le con-texte des enseignements de l’Églisecatholique romaine».

Le père Michael Skluzacek,aumônier du conseil St. John the Baptist14250, de New Brighton, Minnesota,anticipe le lancement du projet deMonseigneur Lori. «J’ai aimé votre arti-cle dans le numéro d’août de Columbia.Je suis d’accord que nous avons besoinde promouvoir une «spiritualité virile»,et les Chevaliers de Colomb sont unexcellent médium pour le faire».

Le grand chevalier Kerry Bressler duconseil Blessed Sacrament/Mgr New-man Flanagan 11038, de Sioux City,

Iowa, écrit : «Je crois que l’orien-tation que vous donnez à cettesection de la revue est mag-nifique! Parce que nous avonsbeaucoup à faire durant une réu-nion d’une heure, il est difficile

d’accorder du temps à la prière et auxdiscussions sur notre foi. Cette année,j’ai décidé de prolonger la durée des réu-nions afin de pouvoir se focaliser sur lessuggestions que vous faites dans ledernier numéro de Columbia. … Deplus, cela renforcera l’importance de lireColumbia».

Quand il a donné son imprimaturpour la publication du Compendium enjuin 2005, le pape Benoît XVl a écritqu’il espérait que ce livre «éveille dansl’Église du troisième millénaire, unrenouveau de zèle pour l’évangélisa-tion», et un désire «de connaître leChemin de la Vie, la Vérité confiée parDieu à l’Église de son Fils».

À mesure que notre aumôniersuprême nous guidera dans l’étude desrudiments de notre foi, prions pour quenous ayons un esprit et un cœur ouvertsqui nous permettent d’embrasserentièrement ces enseignements et de lesappliquer dans notre vie quotidienne deChevaliers de Colomb. ■

LIRE leschroniques précédentesde l’aumônier suprêmeà www.kofc.org.

COVER: CHRIS HEISEY, THE CATHOLIC WITNESS, DIOCESE OF HARRISBURG, PA.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 2

Page 4: Columbia - novembre 2007

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

Chevaliers ancrés dansle présentEntamons la rédaction de notre glorieuxchapitre dans l’histoire de l’Ordre

EN SEPTEMBRE DERNIER, j’aireçu une invitation très spéciale :me joindre au pape Benoît XVI àCastel Gandolfo afin de commé-morer le cinquième anniversaire dela mort du cardinal François-Xavier Nguyên Van Thuân, ancien-nement président du Conseil pon-tifical «Justice et Paix», et de par-ticiper à l’ouverture de sa cause envue de la canonisation.

Le cardinal Van Thuân avaitété nommé archevêque coadjuteurde Saïgon quelques jours seule-ment avant que cette ville netombe aux mains des troupes com-munistes nord-vietnamiennes, etque ne se termine la guerre duVietnam. Peu après l’entrée descommunistes dans laville, l’archevêque VanThuân a été arrêté.S’ensuivirent 13 annéesd’emprisonnement ettrois autres de résidencesurveillée, même s’il nepassa jamais en juge-ment et ne fut reconnucoupable d’aucun crime.À sa libération,l’archevêque Van Thuânse rendit au Vatican d’oùil continua à servirl’Église jusqu’à sa mort,en 2002.

Le cardinal avait l’habitude dedire qu’un prisonnier, par défini-tion, mène une existence touteentière conditionnée par l’attente :il attend l’heure du repas, de parlerà quelqu’un, de se dégourdir lesjambes dans la cour et, surtout, ilattend sa libération. Le cardinal

feront de même dans les années àvenir.

Puis, je me suis arrêté à ladescription faite par le cardinalVan Thuân, à l’effet que le chrétienétait «un homme ancré dans leprésent». J’ai songé aux nom-breuses fois où j’avais entendu unfrère Chevalier dire quelque chosecomme : «L’an prochain, lorsque jeserai Grand Chevalier (ou FidèleNavigateur ou Député d’État), jevais m’atteler au recrutement denouveaux membres ou à l’amélio-ration de nos programmescaritatifs ou fraternels.»

Trop souvent, nous sommesportés à reporter nos bonnes idéesou nos meilleurs efforts à plustard. Pourtant, comme le suggéraitle cardinal Van Thuân, tout remet-tre à une date ultérieure est sou-vent une grave erreur. Au con-traire, il n’y aura jamais demeilleur moment que maintenant.Or, si l’on met à profit l’instantprésent du mieux possible, nousdécouvrirons que conséquemment,l’avenir a toutes les chances d’êtreencore meilleur et rempli d’encoreplus de possibilités.

Nous nous dirigeons ronde-ment, encore une fois, vers uneannée fraternelle remplie de suc-cès. Prenons donc la résolution desuivre l’exemple de ce sainthomme qui sera peut-être bientôtcanonisé. Soyons des «hommesancrés dans le présent» qui ont àcœur d’écrire un glorieux nouveauchapitre dans l’histoire desChevaliers de Colomb.

Vivat Jésus!

raconta que durant sa propre cap-tivité, il songeait souvent à unautre évêque catholique qui avaitété emprisonné en Chine et qui, àsa libération, avait dit : «J’auraipassé la moitié de ma vie à atten-dre.» Le cardinal Van Thuân avaitpour sa part résolu de ne pas subirpareil sort. Il s’organisa pour vivresa vie au présent et de vivre le pluspossible en chrétien, même enprison.

Aux yeux du cardinal VanThuân, un chrétien est «unhomme ancré dans le présent»,dans l’ici et le maintenant. Il voy-ait donc en chaque chrétien unepersonne qui vit dans le présent,qui agit de manière à faire une dif-

férence dans sa viecomme dans celle deceux qui l’entourent.

La vie saintemenée par le cardinalest très inspirante, et jesuis persuadé que sacause pour la canonisa-tion recueillera beau-coup de suffrages. Tandis que j’étais assiset que j’écoutais BenoîtXVI parler avec beau-coup d’affection de sonami, le cardinal VanThuân, je n’ai pu m’em-

pêcher de songer à l’importanceque revêt également celui-ci auxyeux des Chevaliers de Colomb.D’emblée, j’ai bien sûr pensé àtous les hommes catholiques d’o-rigine vietnamienne qui s’étaientjoints à l’Ordre ces dernièresannées, ainsi qu’à tous ceux qui

Trop souvent,nous sommesportés àreporter nosbonnes idées ou nosmeilleursefforts à plustard

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 3

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 3

Page 5: Columbia - novembre 2007

4 w w w. ko f c .o r g

Le Christ, notre maître àpenserAvant de déverser son amour rédempteur ou de confier ladirection de son peuple aux Apôtres, Jésus a d’abordenseigné à ces derniers et les a formésPAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

Comme vous le savez, noussommes engagés dans un projetde présentation systématique de

la foi de l’Église, et cela pourplusieurs années. L’idée est defournir des énoncés brefs et faciles àcommuniquer, qui peuvent ensuiteêtre utilisés lors des réunions deConseil pour assister les Chevaliersqui cherchent à mieux comprendreet à toujours plus chérir leur foi.Pour marquer le début du projet, j’aiconsacré mon message de septembredernier à expliquer en quoi l’Égliseavait une autorité doctrinale. Je mesuis efforcé de montrer que la doc-trine de l’Église n’est pas seulementqu’une voix parmi d’autres, dansnotre monde où s’entrechoquent lesidées discordantes.

Aujourd’hui, j’aimerais reprendrele fil de mon argumentation afin devous rappeler à quel point le Christdemeure notre maître dans et à tra-vers l’Église. Après tout, avant depasser quelques années à réfléchir surle contenu de la doctrine de l’Église,nous devrions d’abord bien compren-dre quels sont les origines et lesobjectifs visés par cette autorité doc-trinale ecclésiale. Considérez donc leprésent message, comme l’autreauquel je faisais allusion à l’instant,comme une sorte de fondation à par-tir de laquelle se grefferont tous lesfragments d’information qui suivront.

LE PLAN STRATÉGIQUE DE DIEUPermettez-moi d’entamer le sujet àpartir de mon expérience en tantqu’évêque. Il arrive, parfois, qu’onme demande quelles sont mes prior-ités. Les gens d’affaires, par exemple,aimeraient savoir si j’ai un planstratégique pour diriger mon diocèse.J’en ai un, oui, mais il ne rime à riens’il n’est pas enraciné dans le planstratégique de Dieu lui-même pourle salut de l’humanité. Le Père aenvoyé dans le monde son Filsunique pour y accomplir trois

choses : (1) assumer notre humanité;(2) témoigner de la vérité, et souffrir,mourir et ressusciter pour nous etnotre salut, et (3) poursuivre sa mis-sion jusqu’à la fin des temps dans età travers son Église.

Jésus a stratégiquement choisi deremplir la mission confiée par sonPère en sélectionnant et en formantdes collègues, les Apôtres. À maintesreprises, nous voyons Jésus en traind’évangéliser les foules. Celles-ci,jadis comme aujourd’hui, peuventêtre très changeantes. Un jour, ellespeuvent être emballées par l’en-seignement de Jésus; le jour suivant,elles peuvent passer outre parcequ’elles jugent impossible d’accorderfoi à son propos. Considérez, parexemple, le chapitre 6 de l’évangilede saint Jean, dans lequel Jésus parlede manger sa chair et de boire sonsang. De plus, beaucoup parmi ceuxqui ont applaudi Jésus lorsqu’il estentré en triomphe dans Jérusalemn’ont pas hésité à demander son exé-cution, peu de temps après. À l’évi-dence, le Seigneur savait qu’il nepouvait compter sur les «foules»pour diffuser son message et pour-suivre sa mission.

C’est ainsi que dans le NouveauTestament, nous découvrons com-ment Jésus a appelé ses Apôtres etdisciples. Il leur a donné une intenseformation, prêchant par la parole etpar l’exemple. Après s’être adresséaux foules, Jésus les réunissait afinde leur expliquer le sens profond deses interventions. Il leur enseignacomment prier et les invita à le suiv-re, loin des foules, de manière à pou-voir se recueillir en privé avec lePère céleste. Jésus a aussi répri-mandé ses Apôtres et disciples, et illes a envoyés en mission de forma-tion. Le Seigneur a fait de Pierre leurleader, avec Jacques et Jean égale-ment très près de lui.

Manifestement, Jésus avait l’in-tention de continuer à répandre la

bonne nouvelle du salut grâce auministère de ses Apôtres et de sespremiers disciples. Jésus, le seulmaître, a formé des professeurs unisà lui par le cœur et l’esprit. Jésus, leseul berger, a formé des bergers pourconduire ses ouailles en son nom eten son pouvoir. Lorsque Judas a trahiJésus, les Apôtres, sous l’influencede l’Esprit Saint, ont élu un suc-cesseur. Après que le Christ se se futrévélé au futur saint Paul et aprèsque celui-ci eut emprunté le cheminde la conversion profonde, on le con-sidéra lui-même comme un Apôtre(cf. Actes 9); on fait même parfoisréférence à lui aussi simplementqu’en tant que «l’Apôtre» ou encore«l’Apôtre des Gentils».

En lisant le Nouveau Testament,nous découvrons des Apôtres for-mant eux-mêmes des professeurs etpasteurs afin de les assister et,finalement, de leur succéder. Ildevint progressivement de plus enplus clair que les évêques étaient lessuccesseurs des Apôtres, des pro-fesseurs de la foi unis par le cœur etl’esprit au Christ, et des bergers quidoivent s’employer à servir le peuplede Dieu en prenant exemple surJésus, le Bon Pasteur.

Voilà comment, en résumé, Jésusa stratégiquement mené à terme leplan de son Père. Avant de déverserson amour rédempteur ou de confierla direction de son peuple auxApôtres, Jésus a d’abord enseigné àces derniers et les a formés. Il a spé-cialement interpellé Pierre afin qu’ilnourrisse et prenne soin de son trou-peau, et qu’il confirme la foi de sesfrères. Le ministère de Jésus a étéd’abord un ministère d’enseigne-ment, si bien que le ministère detout évêque doit lui aussi être axésur cette tâche précise. L’évêque s’enacquitte en union avec le Saint-Pèreet ses frères évêques à travers lemonde, eux aussi en communionavec le pape.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 4

Page 6: Columbia - novembre 2007

L’hommecatholique dumois

L es saisissantes paroles du prophète Amos :«Malheureux ceux qui ont fondé leur tranquillitésur Sion !» (6.1) devraient nous interpeller alors que

nous réfléchissons sur notre statut de disciples chré-tiens. Lorsque nous entendons les mots : «Il vous appar-tient de vêtir ceux qui sont nus», que devrions-nouscomprendre? Que le but de notre existence ici-bas est deproclamer l’Évangile en témoignant à la perfection de

notre vie enracinée dans Jésus-Christ, et en vivantégalement pour répondre aux nombreux besoins quitourmentent nos prochains. Saint Martin de Toursdéchira sa tunique en deux pour pouvoir habiller unmendiant. Qu’allons-nous faire nous, aujourd’hui, pourvêtir les plus démunis? Avant d’agir, lisez avec atten-tion Matthieu (10.5-15) et le Psaume 91, tout en gardanten tête l’exemple de Saint Martin de Tours.

VOTRE PLAN D’ACTION SPIRITUEL Couvrir ceux qui sont nus

Saint Martin deTours (vers 316-397) Fête: 11 novembre

On se souvient deSaint Martin commed’un homme rempli

de l’Esprit Saint, d’unhomme a qui été oint, qui aété envoyé pour répandre labonne nouvelle auprès despauvres. La biographie deSulpicius Severus sur La Viede Saint Martin raconte les

« J’ENSEIGNE, J’ENSEIGNE ET J’ENSEIGNE ENCORE »À l’occasion, des ministres rattachésà d’autres confessions chrétiennes meconfient qu’ils admirent cetteautorité doctrinale que possède notreÉglise. Ils ont certes conscience que

tous les catholiques ne suivent pastous les enseignements de celle-ci surla foi et la morale, mais ils compren-nent combien importante est cettefaçon de communiquer à la fois

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 5

Intentions du Saint-PèreOffertes en solidarité avec le pape Benoît XVI

➢➢ Générale — Pour que les chercheurs dans le domaine médical et ceux qui œuvrentdans le domaine législatif nourrissent un respect toujours plus profond pour la viehumaine, de son début jusqu’à sa fin naturelle.

➢➢ Missionnaire — Pour que l’esprit de réconciliation et de paix croisse dans la Pénin-sule coréenne.

POPE: CNS PHOTO/TONY GENTILE, REUTERSMARTIN OF TOURS: SCALA/ART RESOURCE, NY

unifiée et cohérente. C’est que lapureté de la doctrine de l’Égliserepose non seulement sur le bonordonnancement de l’institution elle-même, mais également sur le fait queses amis et disciples la connaissentbien et ont été bien formés à cet

égard.Lorsqu’on demanda à un

évêque réputé pour sasagesse comment il compo-sait avec les situations diffi-ciles, celui-ci répondit :

«J’enseigne, j’enseigne et j’enseigneencore !» En communiquant minu-tieusement sur les choses de la foi,avec passion et exactitude, lesévêques et leurs collègues deviennent

des instruments de Dieu qui ouvrentles cœurs et les esprits de ceux qu’ilsservent à l’amour rédempteur duChrist.

À l’évidence, il s’agit là d’unebase solide non seulement pourétudier la foi de l’Église, mais aussipour embrasser les principes guidantles Chevaliers de Colomb. Car avanttoute chose, notre fondateur, l’abbéMcGivney, a enseigné la foi dans lesparoisses où il a servi et à travers sesrelations avec les premiersChevaliers et leurs familles.Grâce à ses prières, puissions-nousaujourd’hui ouvrir nos cœurs encoreplus à tout ce que l’Église croit etprofesse. ■

miracles de compassion, deconversion, de générosité etde guérison accomplis parce dernier.

Saint Martin a vêtu leChrist pauvre avec satunique; le Christ a vêtuMartin de gloire. Les paroles

de l’Évangile : «J’étais nu, etvous m’avez habillé» devien-nent «Toi, Martin, tu étais nuet je t’ai habillé». Nous noussouvenons dévotement deMartin, vêtu avec grâce etgloire par l’humble mendi-ant, le Christ, qu’il avait lui-même vêtu en déchirant saprestigieuse tunique militaireromaine en deux à l’aide deson épée : le sacrifice de safierté.

Le Christ mendiant estpartout autour de nous,attendant d’être habillé àl’aide de n’importe quelaspect de notre fierté que

nous allons confier à l’épéede notre amour sacrificiel. Àdéfaut d’épée, une simpleépingle suffira! Le paradoxe,c’est qu’en habillant le men-diant, nous devenons nous-même démuni, et le mendi-ant devient celui qui nousdrape dans un manteau dejustice et de courage, dansla tunique de la grâce et dela gloire. Le plus petit gested’amour sacrificiel de notrepart déclenche un torrentd’amour transformateur dela part de Dieu. Il n’y a pasd’égalité, ici; il ne peut y enavoir, du reste. L’échangeégalitaire est totalementétranger au royaume deDieu. Peut-être, si on com-prend cela, que l’approchede Saint Martin en matièrede vie spirituelle et activedeviendra la nôtre.

➢➢ SAINT PATRON DESMENDIANTS ET DESSOLDATS

Car avant toute chose, l’abbé Michael J. McGivney a enseigné la foi.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 5

Page 7: Columbia - novembre 2007

Au cours d’une audience avec les représentants du Conseil pontifi-cal pour la justice et la paix le 17 septembre dernier, à CastelGandolfo, la résidence d’été des papes, le pape Benoît XVlaccueille le chevalier suprême Carl A. Anderson. Anderson est unconsulteur auprès du Conseil qui est sous la direction du cardinalRenato Martino, au centre. Pendant l’audience, le Saint-Père aaccueilli l’ouverture de la cause pour la béatification de feu lecardinal vietnamien François-Xavier Nguyên Van Thuân, leprédécesseur du cardinal Martino dans ce poste. Il est décédé il ya cinq ans.

Le conseil d’adminis-tration de l’Ordre avoté pour financer la

restauration de ce que lesexperts et les érudits duVatican appellent «un deschefs-d’œuvre italiens desplus importants».

Ce monumentfunéraire du pape Sixte IV(1471-84) est l’œuvred’Antonio Pollaiolo, unartiste florentin (1431-98).Il est reconnu pour sesœuvres d’argent, d’or etde bronze, et pour sespeintures.

Le financement del’Ordre pour ce projetaidera à nettoyer et àrestaurer la surface de

l’œuvre abîmée par letemps et les années. Ilservira aussi au renforce-ment des joints soudés del’œuvre.

Le pape Sixte IV a étésculpté de grandeurnature le monumentfunéraire en bronze surlequel il est couché,habillé de ses vêtementspontificaux. Il est entourépar des représentationsartistiques des vertusthéologiques et cardi-nales, et des représenta-tions de l’art et de la sci-ence. On dit que Michel-Ange était un des grandsadmirateurs de cettesculpture de Pollaiolo.

Grâce au financement de l’Ordre des Chevaliers de Colomb, larestauration du monument funéraire du pape Sixte lV est enmarche.

Cette œuvre d’art estsous l’administration dumusée artistique et his-torique de la basilique duVatican — le trésor deSaint Pierre. Les travauxdoivent prendre fin en2008, à temps pour lesfêtes du 510e anniversairede la mort de Pollaiolo. En collaboration avec leVatican, depuis le début

des années ’80, lesChevaliers de Colomb ontentrepris plusieurs pro-jets, parmi lesquels larénovation de la façade dela basilique Saint Pierrede 1985 à 1987, la con-struction de plusieurschapelles dans les grottesde Saint-Pierre, etd’autres restaurations.

6 w w w. ko f c .o r g

L’Ordre finance la restauration d’un monument papal du 15e siècle

UNE VISITE DU CARDINAL DE CUBA

Le lundi 24 septembre, le cardinal Jaime Ortega Alamino, de LaHavane, Cuba, a été accueilli aux bureaux du conseil suprême parle chevalier suprême Carl A. Anderson. Durant son homélie d’unemesse célébrée dans la chapelle de la Sainte Famille, le cardinal aexprimé sa reconnaissance envers les Chevaliers de Colomb pourl’aide qu’ils apportent à l’Église de Cuba. À la fin de la messe, lesfidèles présents ont prié Notre Dame de la Charité d’El Cobre, Cuba,dont l’image est représentée sur le mur de la chapelle, pour le papeBenoît XVl et à ses intentions. À l’aide de son programme annuelde prières mariales, l’Ordre fait la propagation de la dévotion àNotre Dame de la Charité.

POPE: COURTESY L’OSSERVATORE ROMANO

NOUVELLES DES CHEVALIERS

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 6

Page 8: Columbia - novembre 2007

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 7

Le cardinal Édouard Gagnon, grand amides Chevaliers de Colomb, décède àl’âge de 89 ans.

Plus de 150 frèreschevaliers en prove-nance de 56 conseils

universitaires ont assistéà la conférence annuelledes conseils de collèges,tenue à New Haven du 28au 30 septembre. GabrielAnzueto, du conseil uni-versitaire Texas A & MUniversity 10624, deCollege Station, était leprésident de la con-férence. Avec un comitéde neuf frères, il a établil’ordre du jour de cette finde semaine d’ateliers de

travail sur une gamme desujets allant du recrute-ment à la Journée mon-diale de la jeunesse 2008.

Durant le banquet deremise de prix, le cheva-lier suprême Carl A.Anderson a remis le prixde l’excellence au conseilTexas A & M. Ce conseila mérité le prix pour lamise en place deplusieurs programmes,dont un pour aider unmembre natif de l’Iran àobtenir la citoyennetéaméricaine. Au cours de

Le 30 septembre au banquet de remise de prix, leChevalier suprême Carl A. Anderson a remis leprix de la meilleure conférence des conseils uni-

versitaires, au conseil Texas A & M 10624 àCollege Station, Texas.

L e cardinal Édouard Gagnonest décédé à Montréal le 25

août à l’âge de 89 ans. Prêtresulpicien depuis 67 ans, etChevalier de Colomb depuis1950, les funérailles ont eu lieuen la basilique Notre-Dame deMontréal le 4 septembre.

Le chevalier suprême CarlA. Anderson a assisté auxfunérailles et il a prononcé unéloge. Il a dit du cardinalGagnon qu’il était «unhomme d’une grande humilité… qui, par sa vie, avait exem-plifié beaucoup des valeurs de

l’Évangile».Le cardinal Gagnon a été

le premier président duConseil pontifical pour lafamille; c’est le pape Jean Paulll qui l’a nommé à ce poste en1974. Anderson a dit que lecardinal Gagnon «aimait lafamille chrétienne; il voyait enelle l’avenir de l’Église», a ditAnderson, qui est lui-mêmemembre de ce Conseil pontifi-cal.

Après avoir servi auConseil pontifical pour lafamille, le cardinal Gagnon a

été nommé président duConseil pontifical pour les con-grès eucharistiques. C’est dansce poste qu’il a aidé notreOrdre à organiser son premiercongrès eucharistique en2002.

Le cardinal Gagnon assis-tait régulièrement aux con-grès suprêmes de notre Ordre,et, durant celui de 2004, on luia rendu hommage pour sesservices à l’Église et à l’Ordre. Ilétait aussi un chargé de coursinvité à l’Institut PontificalJean Paul ll pour les études surle mariage et la famille à l’uni-versité catholique del’Amérique de Washington,D.C., une institution que notreOrdre appuie financièrement.En reconnaissance de sondévouement envers la famille,une chaire en théologie portemaintenant son nom.

ses remarques, Andersona demandé aux frèreschevaliers des conseilsuniversitaires de resteractifs au sein de l’Ordreaprès avoir quitté les uni-versités. «Soyez des lead-ers, des témoins et répon-dez à l’appel de Dieu defaire une différence dansle monde», leur disait-il.Un de ses buts pour leprogramme des universi-taires, a dit Anderson, estde voir instituer un con-seil sur chaque campus.

C’est Dinesh D’Souza,l’auteur du livre «What’sso Great About Christi-anity» (Regenery) nou-vellement publié, quiétait le conférencier decirconstance au banquet.Il a dit que les écrivainset les académiciens quipréconisent la science etle rationalisme commedes vues mondiales avecle statut moral de la reli-gion, attaquent la religionavec beaucoup d’acharne-ment. Ce soi-disant«athéisme positif», disaitD’Souza, tente de sup-planter les codes morauxexternes tels que leDécalogue par des choixpersonnels. Les sujets dela «guerre des cultures»tels que l’avortement etle mariage homosexuelsont sous l’impulsion decette «moralité séculaire»disait-il. Le défi que nousdevons relever, disaitD’Souza, c’est d’améliorerle monde, non pas enabandonnant Dieu, maisen aidant la société àretourner à ses racinesreligieuses. ■

Durant le congrès suprême de 2004,le cardinal Édouard Gagnon accepteles applaudissements des frèreschevaliers.

Les Chevaliers des conseils universitaires se réunissent à New Haven

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 7

Page 9: Columbia - novembre 2007

8 w w w. ko f c .o r g

Les rentes et la planifica-tion pour la retraitePAR JOHN R. INGRISANO,AVA

Vous pensez à votreretraite? Tout lemonde y pense.

Les prestations de pen-sion de votre employeur,ajoutées à celles de votregouvernement pourraients’avérer insuffisantespour maintenir un niveaude vie confortable. C’estpourquoi, aujourd’hui, deplus en plus de gensachètent des rentes pouraugmenter leurs presta-tions de retraite.

Que faut-il faire?Employer une stratégieen trois volets pour aug-menter vos épargnes envue de votre retraite.

1. Contribuez autantqu’il vous est possible dele faire à votre régime deretraite employé/em-ployeur.

2.Contribuez autantqu’il vous est possible dele faire à votre proprerégime de retraite admis-sible (RÉER, etc.)

3. Ajoutez à cela enachetant des rentes nonadmissibles.

Quels avantages lesrentes vous offrent-elles?Les rentes sont parmi lesoutils les plusdynamiques du nouveausiècle pour la planifica-tion de la retraite, et cepour un bon nombre deraisons :

✔ Valeur accumulée àimpôts différés. AuxÉtats-Unis, ces recettesne sont pas imposablestant qu’elles ne sont pasperçues.

✔ Il n’y a pas de

marché qui peut fairecette affirmation.

C’est historiquementla raison principale pourl’achat d’une rente. Denos jours, parce que ladurée de vie augmenteconstamment, ce détaildevient de plus en plus

important. Que vousviviez jusqu’à 75 ans ou105 ans et plus, votrerente viagère assure quevos revenus continuerontjusqu’à la fin de vosjours.

✔ Les rentes ne sontpas sujettes à l’homologa-tion. À votre mort, lesvaleurs restantes desrentes sont transférées àvos bénéficiaires sanspasser par le tribunal dessuccessions, ce qui évitedes frais et des retardsdans le règlement de lasuccession.

Pour en apprendredavantage sur la façondont les rentes peuventvous aider à réaliser vosobjectifs pour la retraite,consultez dès aujourd’huiun conseiller fraternel devotre agence desChevaliers de Colomb. ■

Pour de plus amples renseigne-ments au sujet de l’assurancedes Chevaliers de Colomb, allezsur le site www.kofc.org/assur-ance.

restriction légale quiréglemente les contribu-tions. Aux États-Unis etau Canada, le gouverne-ment stipule un montantmaximum de contribu-tions aux régimes deretraite admissibles.Contrairement auxrégimes admissibles, telsque les RÉER, les rentesviagères ne connaissentpas de telles restrictions;il est permis de déposerautant que vous ledésirez … quand vous ledésirez … jusqu’à la lim-ite du régime de rente devotre compagnie. Si vousapprochez l’âge de laretraite, mais que vousn’avez pas pris lesmesures nécessaires pourvous y préparer, il vousest permis de faire desgros dépôts dans unrégime de rentes, ce quivous permet de vous rat-traper.

✔ Vous pouvez com-mencer à recevoir desprestations en touttemps. Vous n’êtes pasobligés d’atteindre l’âgeofficiel de la retraite. Laventilation d’une rentepeut se faire sans pénalitéà n’importe quel âgequand vous choisissezl’option d’une renteviagère.

✔ Disponibilité desfonds. On peut liquiderune rente en tout temps.Toutefois, les retraitsd’intérêt avant d’avoiratteint l’âge de 59¬ ans etdemi, peuvent être sujetsà une taxe fédérale U.S.de dix pour cent. De plus,puis qu’il s’agit d’un pro-duit de longue durée, laplupart des assureursimposent des frais si le

rachat a lieu durant lespremières cinq ou dixannées. Toutefois, en cer-taines circonstances, ilest possible de retirer unepartie de la valeur devotre rente. Cela com-prend le droit de retirerannuellement jusqu’à dixpour centdu princi-pal et desintérêts,sansencourirdes fraisde rachat.(Un impôtsur lerevenu et une taxe depénalité pourraient toutde même s’appliquer).Après un laps deplusieurs années sansdépôt, les frais de rachatsont ordinairement élim-inés.

✔ Options de règle-ment. Les rentes offrentune gamme d’optionspour les règlements nor-maux … du règlementforfaitaire unique à ladate d’échéance, à desprestations viagères quine cessent qu’à votremort. Vous pouvez aussilaisser les fonds s’accu-muler et ne retirer queles intérêts.

✔ L’option de rentesviagères. Les produitspersonnels de retraitepeuvent être appauvris,tout comme les fonds deretraite de votre compag-nie. Toutefois, avec unerente, si vous choisissezl’option rente viagère,vous recevrez des presta-tions tant que vousvivrez, quel que le nom-bre d’années. C’est le seulproduit financier sur le

T R O I S F A Ç O N S D ’ A U G M E N T E R V O S

ÉCONOMIES POUR LA RETRAITE1Contribuez autant qu’il vous est possible de le faire

à votre régime de retraite employé/employeur

2Contribuez autant qu’il vous est possible de lefaire à votre propre régime de retraite admissi-ble (RÉER, etc.)

3Ajoutez à cela en achetant des rentes viagèresnon admissibles

Questions, observationss, idées à proposer? Contacter [email protected]

BILANS IMPORTANTSV O T R E S A N T É , V O S F I N A N C E S , V O T R E V I E

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 8

Page 10: Columbia - novembre 2007

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 9

«L es disciples du Christ,appelés et justifiés dansle Seigneur Jésus non en

vertu de leurs propres ?uvres maisselon Sa volonté et Sa grâce, à traversle baptême […] deviennent fils etfilles de Dieu qui participent de sadivine nature et, dès lors, véritable-ment saints. Depuis toujours, Dieuchoisit [parmi ces fils et ces filles]plusieurs individus qui, suivant plusétroitement encore l’exemple duChrist, témoignent de manièreexceptionnelle du Royaume descieux en versant leur sang ou enappliquant de manière héroïque lesvertus.»

Ainsi s’exprimait le pape Jean-Paul II dans Divinus PerfectionisMagister (Maître et modèle divin detoute perfection), sa constitutionapostolique de 1983 qui donnait à laCongrégation pour les causes dessaints le soin d’encadrer la procédurede béatification et de canonisation.Bien qu’il soit acquis que beaucoupd’hommes et femmes inconnus ontsouffert pour leur foi et mené desvies héroïques, et que par conséquentil font désormais partie de cette«nuée de témoins» (He 12.1) quiforme la communion céleste, l’Églisefait également des déclarations surla sainteté particulière de certains deses fils et filles. Ceux-ci sont lessaints et les bienheureux de l’Église.

Les Chevaliers de Colomb ont leprivilège de compter dans leurs rangs

Serviteur de Dieu l’abbé Michael J.McGivney, a fondé les Chevaliers deColomb voilà 125 ans, c’est cettemême charité qui l’a amené àinstiller dans les premiers Chevaliersla conviction qu’aimer Dieu, signifi-ait aimer son prochain. Depuis lors,chaque Chevalier a bénéficié d’in-nombrables façons de l’amour que luiportaient ses frères. C’est dans cettevertu, fondamentale pour l’Ordre etpour toute vie chrétienne, que s’en-racinent toutes les autres vertus.

L’unité authentique ne peut s’é-panouir que si la charité estégalement au rendez-vous.Le sentiment de fraternitéqui unit les Chevaliers n’a desens que si les membres s’es-timent mutuellement dignesde l’amour de Dieu et de leurprochain. Le patriotisme, oul’amour du pays, découle dela même source divined’amour qui emplit lesChevaliers et les enjoint

d’aimer l’humanité, tout en leur don-nant le courage de protéger leurspatries.

Être un Chevalier de Colomb,c’est être un homme à part entièreaux yeux d’autrui, un homme decommunion et de service. Nous pou-vons donc en apprendre beaucoup surun Chevalier en observant les per-sonnes autour de lui : ceux qu’ilaime, qu’il sert, qu’il appuie et qu’ilaide. Grâce aux saints et aux bien-

11 tels hommes vertueux : septsaints et quatre bienheureux — deslaïcs et des prêtres, martyrs et infati-gables témoins de notre foicatholique et du colombianisme. Ils’agit des saints Pedro de JesúsMaldonado Lucero, Rodrigo AguilarAlemán, Luis Batiz Sainz, MateoCorrea Magallanes, Miguel de laMora de la Mora, José Maria RoblesHurtado et Rafael Guizar Valencia; etdes bienheureux Carlos ManuelRodriguez, José Rangel Montaño,Andrés Sola Molist et Leonardo PérezLarios. Leurs vies héroïqueset vertueuses ont été façon-nées par leur promotion de lafoi en dépit de la persécution,de la souffrance physique et,en certains cas, du martyre.Face à l’adversité, ils ontcontinué de vouer une dévo-tion profonde à la ViergeMarie, l’Eucharistie et laliturgie.

Mais en quoi précisé-ment la vie de ces Chevaliers illus-tre-t-elle les «vertus» de l’Ordre quesont la charité, l’unité, la fraternitéet le patriotisme? Que nous apprendleur sainteté au sujet de notre voca-tion à pouvoir vivre, nous aussi, cesvertus colombiennes?

Le pape Benoît XVI a rappelé àl’Église que la charité est l’essencemême de la Sainte Trinité dans sapremière encyclique, Deus CaritasEst (Dieu est Amour). Lorsque le

Les saints deSERVICELes saints et bienheureux desChevaliers de Colomb illustrentà merveille les vertus colombiennesde charité, d’unité, de fraternitéet de patriotismeP A R L E P È R E D O M I N I C A I N J U A N - D I E G O B R U N E T T A

CI-DESSUS : En2002 les cheva-liers mexicainsont présenté auConseil suprêmece reliquaire enargent con-tenant de petitsfragments d’osde six saintsmexicains.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 9

Page 11: Columbia - novembre 2007

10 w w w. ko f c .o r g

heureux de l’Ordre, nous voyonss’ouvrir autant de vitrines sur les ver-tus colombiennes.

CHARITÉBien qu’il se soit senti attiré vers lesacerdoce par le Seigneur, LeonardoPerez Larios (1883-1927), de Lagos deMoreno, au Mexique, a choisi, à lamort de son père, de prendre soin deses deux jeunes sœurs. Il renonça à cequ’il chérissait pour le bien de ceuxqu’il aimait, assumant le fardeau depourvoir au bien-être de celles-ci. Cefaisant, le bienheureux Leonardo aparfaitement suivi l’exemple de char-ité héroïque de l’abbé McGivney.

Tel que le raconte sa pro-pre biographie, l’abbéMcGivney s’était lui-mêmeporté garant du jeune EdwardDownes Jr. auprès des tri-bunaux de New Haven,épargnant ainsi à la familleDownes un douloureuxdéchirement lorsque le pèredu jeune homme décéda. Dela même façon, les sœurs dubienheureux Leonardoétaient bien conscientes dusacrifice consenti par celui-ci. Elles savaient combien ilvénérait Notre-Dame deGuadalupe ainsi quel’Eucharistie. Il ne fait doncaucun doute que son dévoue-ment à l’égard de ses sœurset sa vie de piété les ontinspirées et raffermies dansleurs propres vies de foi. Endépit de la persécution del’Église au Mexique, le bienheureuxLeonardo a régulièrement servi lamesse dans des maisons privées,profitant de la liturgie eucharistiquepour pratiquer l’adoration. C’est lorsd’une de ces messes qu’il fut prispour un prêtre et arrêté, en compag-nie du père Sola Molist. Il fut fusilléle lendemain pour avoir spontané-ment et ouvertement professé sa foicatholique.

UNITÉLe bienheureux Carlos Rodriguez(1919-1963), de Caguas, à Porto Rico,a été un Chevalier d’une profondeperspicacité spirituelle, bien qu’il fûtpour l’essentiel un autodidacte surles choses de la foi. À l’Université dePorto Rico de même qu’àl’Université catholique de Rio

Pedras, il a enflammé la commu-nauté étudiante et professorale avecson vibrant témoignage et sonvigoureux engagement envers lesjeunes gens.

Refusant de se contenter d’étudi-er les Saintes Écritures, le bien-heureux Carlos (surnommé «Char-lie» par ses amis et sa famille) a étéamené à partager les profondeurs dela foi qu’il sondait. Passionné par lavie liturgique de l’Église, et partic-ulièrement par la vigile de Pâques,passionné également par la relationentre la liturgie et le monde, entre lafoi et la vie, le bienheureux Carlosavait formé un «Cercle de culture

apportée. Charlie faisait deux outrois causeries durant la journée […]La liturgie des Heures figurait parminos principales activités. Nous chan-tions des hymnes aussi […] qu’il[Charlie] nous apprenait.» Un autreparticipant témoigna du résultat desefforts de ce dernier : «Nous retirionsde ces rencontres un profond senti-ment d’unité, de joie, de satisfactionspirituelle et d’amour, qui tran-scendait le présent et nous accompa-gnait durant nos vies quotidiennes.»

FRATERNITÉL’histoire n’a pas consigné les œuvresfraternelles partagées par les saints et

bienheureux des Chevaliers deColomb. Nous ne possédons aucuncompte-rendu de leurs réunions deConseil ou programmes; cependant,nous ne sommes pas totalementdépourvus de compréhension, quantà la manière avec laquelle ils ont per-sonnifié cette vertu. Saint Luis BatizSainz était l’un des prêtres-martyrsde la persécution religieuse qui a séviau Mexique, dans les années 1920. Encompagnie de trois laïcs, il fut menédevant un peloton d’exécution pouravoir refusé de céder devant les loisanti-religieuses promulguées par legouvernement. Même juste avant samort, il fit preuve de considérationpour son prochain, demandant à sesbourreaux d’épargner l’un des captifs,Manuel Morales, père de plusieursjeunes enfants. Devant le refus des

(À partir de la gauche, en haut) : Sts. BatizSainz, Correa Magallanes, De la Mora de laMora, Robles Hurtado, Maldonado Lucero,Aguilar Alemán, Guízar Valencia; les bien-heureux Manuel Rodríguez, Rangel Montaño,Sola Molist and Pérez Larios (À droite) À leuruniversité, des membres du conseil Maria,

chrétienne» à l’université cathol-ique de Porto Rico. Cette associationvisait à rassembler étudiants et pro-fesseurs afin d’en faire d’authen-tiques et apostoliques intellectuelscatholiques. Carlos souhaitait pro-mouvoir la culture chrétienne àPorto Rico et ailleurs, tout enfavorisant le renouveau liturgique.Le bienheureux a également parrainédes «Journées de vie chrétienne» ausein de la clientèle universitaire. Ils’agissait de jours axés sur la frater-nité et la prière, au cours desquels leprincipal intéressé donnait en outredes cours sur divers aspects de la foi.

L’un des participants a déjàdéclaré : «Nous nous réunissionsdans un endroit en dehors de la villeet nous partagions avec tout lemonde la nourriture que nous avions

Trono de la Sabiduría (Marie, trône de la Sagesse) 13582 àPuebla, Mexico sud, font une procession avec le reliquaire.

Les saints, bienheurex et Chevaliers

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 10

Page 12: Columbia - novembre 2007

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 11

soldats, saint Luis donna l’absolutionaux autres prisonniers et, avec sonenthousiasme éclairé habituel, il leurdit qu’il «les verrait au ciel».Confiant dans l’amour que Dieunourrissait à son égard, et unicomme un frère à Notre-Seigneur,saint Luis s’est accommodé d’unemort subie en raison de sa foi.

Saint Mateo Correa Magallanes alui aussi été exécuté pour avoirrefusé de céder à ses persécuteurs.Emprisonné, on lui ordonna d’enten-dre ses infortunés compagnons enconfession; après, le commandant dela prison lui demanda de révéler ceque les autres détenus lui avaient dit.Conscient de ses obligations enversDieu et envers ses frères, il refusa etfut exécuté. Saint Rodrigo AguilarAlemán a pour sa part failli être cap-turé après être resté en retrait, dans

heureux Mexicains. S’ils ont résisté àleurs persécuteurs, c’était non seule-ment pour leur foi, mais aussi pourles fondements mêmes de leur patrie.Chacun de ces martyrs avait comprisque la survie du Mexique étaitintimement liée à la survie del’Église elle-même, et qu’en perdantla foi, leurs compatriotes allaientultimement perdre aussi leur pays.Le nom même des rebelles persé-cutés — les Cristeros, qui découlaitde leur fameux cri de mort ! VivaCristo Rey ! (Vive le Christ-Roi) –indique bien qu’ils considéraient leChrist comme le roi, non seulementde leurs cœurs, mais aussi de tout leMexique.

Saint Pedro de Jesús MaldonadoLucero illustre de manière spéciale lavertu du patriotisme. Ordonné prêtreaux États-Unis et ensuite exilé là-baspar le gouvernement mexicain, saintPedro aurait pu rester à El Paso, auTexas, et exercé son ministèreecclésial là-bas. Mais il tenait àretourner au Mexique pour aider sonÉglise persécutée. Il fut arrêté le mer-credi des Cendres de 1937 tandisqu’il distribuait des cendres, On lebattit et on lui tira une balle dans latête; on le laissa mort sur la place dela ville. Profondément aimé par ceuxà qui il se dévouait, et malgré lesrisques encourus par ces derniers,saint Pedro fut recueilli, célébré etinhumé par un grand nombre de sespartisans.

Voilà seulement quelques-unesdes façons à l’aide desquelles lessaints et bienheureux des Chevaliersde Colomb ont fait preuve des vertuscolombiennes que sont la charité,l’unité, la fraternité et le patriotisme.Leurs vies de sainteté ont touché leshommes et les femmes qui lesentouraient. Par leur exemple, etgrâce à leur céleste intercession,nous pouvons clairement voir ce quenous sommes appelés à être, en tantque Chevaliers de Colomb : deshommes à part entière aux yeux desautres, des hommes de communionet de service. ■

Le père dominicain Juan-Diego Brunetta,directeur du Service d’information catholiquede l’Ordre, possède un doctorat en droit canonde la Catholic University of America, deWashington, D.C.

un séminaire, afin de détruire lesdossiers des étudiants au sacerdoce,pour soustraire ceux-ci à la vindictegouvernementale contre lescatholiques. Saint Rodrigo fut néan-moins pendu par la suite pour cetacte prévoyant et très brave, qui asûrement sauvé la vie à plusieursséminaristes et ainsi aidé à assurerl’avenir de la vie sacramentelle del’Église, au Mexique.

PATRIOTISMEUn patriotisme vertueux transpire dela vie et de la mort des saints et bien-

Le six juin dernier, fête de San RafaelGuizar y Valencia, aux cris de joie des

fidèles, la bague épiscopale que portaitjadis San Rafael Guizar y Valencia, leursaint bien-aimé, revenait à la cathédraledu diocèse de Jalapa, au Mexique. StGuizar (1878-1938), est le premier évêquené en Amérique à être canonisé. Il étaitmembre de l’Ordre des Chevaliers deColomb.

Quand l’archevêque émérite de SanAntonio, Monseigneur Patrick F. Flores, adécouvert que le propriétaire originalde cette bague était en effet SanRafael, il a promis de la rendre au peu-ple de Jalapa pour qu’il la dépose aumusée de San Rafael. Cette bague aété donnée à l’archevêque il y a prèsde trente ans par les enfants d’unhomme d’affaire de Houston qui l’avaitacquise de Monseigneur Francis Kelly,l’évêque d’Oklahoma City vers la findes années ’20.

Les frères chevaliers de SanAntonio, Augustin Mora, un petit-neveu du saint, et Rudy Escamilla, leprésident du chapitre San Antonio desChevaliers de Colomb, accompagnaientMonseigneur Flores durant ce pèleri-nage.

Durant leur séjour à Jalapa, Mora etEscamilla ont été les invités du PèreRafael González, le postulateur de lacause de San Rafael. Le Père González a

amené les deux hommes dans un cou-vent séculaire pour leur montrer d’autresreliques qui y sont gardées en sécuritéjusqu’à ce qu’un musée soit construitpour San Rafael. Dans ce couvent, le cœurdu saint, qui fut découvert intact avecson corps quand il a été exhumé douzeans après son enterrement en 1938, estgardé dans une vitrine.

L’archevêque Flores a remis la bagueà l’archevêque Sergio Obeso Rivera.Durant la présentation par le prélat du

Texas, la bague a glissé dans le doigt del’archevêque Rivera aux applaudisse-ments debout de la foule.

Cette histoire a été rapportée en pre-mier lieu par Patsy Pelton dans le numérodu six juillet 2007 de «Today’s Catholic»,l’organe officiel de l’archidiocèse de SanAntonio.

REPATRIEMENT D’UNE RELIQUE■ Une bague épiscopale que portait jadis San Rafael Guizar y Valencia, évêque et frèrechevalier mexicain

L’archevêque Flores remet la bague àl’archevêque mexicain Sergio Obeso Rivera.

Hommes pour lesautres hommes decommunion ethommes de service

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 11

Page 13: Columbia - novembre 2007

Au cours de cette premièredécennie du 21e siècle, lavitalité et la pertinence desChevaliers de Colomb ontémergé d’une nouvelle

clarté. La société debienfaisance frater-nelle fondée par l’ab-bé Michael J.McGivney en 1882est maintenant enplein essor, commeen témoigne laprésence à des

Chevaliers de par le monde, et lacapacité de l’Ordre d’offrir à descatholiques l’occasion d’être formésà l’esprit et au cœur du Christ, parleur engagement dans des œuvres dejustice et de charité.

L’abbé McGivney était nouvelle-ment ordonné lorsqu’il fonda lesChevaliers de Colomb, alors qu’ilétait vicaire à la paroisse St. Mary,de New Haven, au Connecticut.Comment donc un jeune vicaire,sans expérience, osait-il proposer àde jeunes gens, un projet qui enferait de solides meneurs dans leursfamilles et au sein de la société, etqui, en même temps, chercherait àles éduquer à une vie de saintetéchrétienne? C’était beaucoupdemandé, mais l’histoire a montréque la perspective et l’imaginationde l’abbé McGivney étaient extraor-dinaires. Il «était un homme du peu-ple». Il était associé autant à l’ouvri-er et à sa famille qu’aux citoyensfortunés et influents de la ville. En1890, durant la dernière année de savie, alors qu’il était à l’article de lamort dans son presbytère deThomaston, au Connecticut, l’abbéMcGivney commençait à compren-dre que l’Ordre fraternel qu’il avaitfondé était une véritable réussite etqu’il s’étendait au-delà des fron-tières du Connecticut. Il avait établi

Parmi les soi-disant miraclesattribués à l’intercession de l’abbéMcGivney et rapportés aux Amis del’abbé McGivney, un seul est passépar une étude et une évaluationcomplète. Cette étape débuta en2000, complétée en 2001 et envoyéeà Rome. Le rapport contenant desrenseignements techniques et le

témoignage d’experts enmédecine des États-Unis, le

Saint-Siège a exigé desexplications plus détailléesde certains termes médi-caux utilisés dans le rap-port, et une étude supplé-

mentaire fut envoyée à lacongrégation pour la Cause

des saints et saintes en 2003.Depuis lors, nous vivons dans

l’attente et la prière en attendant lejugement portant sur la cause del’abbé McGivney. Nous attendonségalement l’avis des théologiens-consulteurs quant à la positio sur lavie de l’abbé McGivney; nous atten-dons le jugement sur le miracleattribué à son intercession; et, enfin,nous attendons la publication possi-ble d’un décret d’héroïcité des ver-tus de l’abbé McGivney lui con-férant le titre de «Vénérable servi-teur de Dieu».

Les Chevaliers n’ont pas perdude temps durant ce temps d’attente.En effet, l’abbé McGivney est unefigure mieux connue et plus popu-laire qu’au moment de l’annonce del’introduction de sa cause de béatifi-cation. Parmi les Chevaliers et ausein du clergé, on apprécie de plusen plus la vision qui formula sa spir-itualité. En fin de compte, l’histoirede l’Église catholique a vu l’abbéMcGivney émerger de l’ombre. ■

Le père Gabriel B. O’Donnell, dominicain, estpostulateur de la cause de béatification duserviteur de Dieu, l’abbé McGivney.

Sorti de l’ombreL’attente de la béatification de l’abbé McGivney, une période fructueuse

REV. GABRIEL B.O’DONNELL, OP

des principes qui tiendraient,quelles que soient les dimensionsque prendrait l’Ordre et, nourri dezèle et d’enthousiasme, il en avaitsoigneusement instruit les premiersmembres.

Dès les premiers instants aprèssa mort, l’abbé McGivney fut recon-nu comme un saint qui avait vécuune vie vertueuse. Les gens quil’avaient connu l’avaient tou-jours considéré comme un«saint», mais c’est seule-ment vers la fin du 20e siè-cle que sa cause de béatifi-cation fut formellementinstruite. Le fait que lescatholiques des États-Unis etdu Canada se mettent à propos-er de leurs compatriotes commecandidats et candidates à la béatifi-cation, se présente comme un signede maturité de l’Église de nos deuxpays. À juste titre, les Chevaliers deColomb, guidés par l’archidiocèse deHartford, ont avancé le nom de leurfondateur.

En décembre prochain, il y auradix ans que la cause de béatificationde l’abbé McGivney a été introduiteet que débuta une enquête exhaus-tive sur sa vie, son œuvre et ses ver-tus. Une fois cette enquête ter-minée, en mars 2000, le procès s’esttransporté à Rome où la positio —c’est-à-dire l’argumentation démon-trant l’héroïcité des vertus de l’abbéMcGivney — fut terminée etprésentée à la congrégation pour laCause des saints et saintes, en 2004;les théologiens-consulteurs n’y ontpas encore arrêté leur jugement.

NOTRE FONDATEUR

w w w. ko f c .o r g12

Dès les premiers instantsaprès sa mort, l’abbéMcGivney fut reconnucomme un saint qui avaitvécu une vie vertueuse

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 12

Page 14: Columbia - novembre 2007

devrions inclure. Nousdevrions signifier: «Quela vie de Jésus soitmienne. Que la joie deJésus soit mienne. QueJésus vive en moi, dansmon esprit, dans moncœur.»

L’AMOUR INFINIAu repas pascal, quenous appelons laDernière Cène, l’apôtreThomas demande àJésus: «Nous ne savonsmême pas où tu vas,comment en connaîtri-ons-nous le chemin?»Jésus répond: «Je suis lavérité, la voie, la véritéet la vie; personne nevient au Père si ce n’estpar moi» (Jn 14, 15-16).

Après la question deThomas, l’apôtre Philippe exprime sa pro-pre requête: «Seigneur, montre-nous lePère.» Or Jésus donne cette réponsenotable, réponse à laquelle le pape BenoîtXVI a souvent recours dans ses propresenseignements: «Il y a si longtemps que jesuis avec vous, et tu ne me connais pas,Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père» (Jn14, 8-9).

Le pape Benoît nous fait remarquer queJésus nous montre le Père et que lui-même,Jésus, est un avec le Père. Lorsque lesApôtres et le peuple contemplaient le vis-age de Jésus, ils apercevaient le visage de

Dieu. Si Moïse n’arrivait pas à contempler le visage deDieu, toutefois les disciples le pouvaient et, de fait, ils yarrivèrent! Et désormais, il nous est donné de connaîtreDieu comme nul, avant la venue de Jésus, n’a pu le con-naître. C’est Jésus qui a apporté au monde de connaîtreDieu comme étant le Dieu d’amour, voire le Dieu del’amour infini. Il a pu nous le révéler, comme lui, et luiseul, Fils de Dieu et fils de l’Homme, a pu apporter cette

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 13

PAR MGR FRANK J. RODIMER

Connaissez-vousJésus? CommeChevaliers deColomb, nous le

connaissons, ou nousdevrions le connaître,puisque nous nous saluonspar «Vive Jésus!» Vive, devivere, qui veut dire«vivre», mais vive signifieplus que «il vit» ou «il estvivant». Vive signifie «Quevive Jésus» ou «Que Jésussoit toujours vivant», dansle monde, au sein de lasociété et de l’Église, denotre pays, de nos collec-tivités et dans nos cœurs.

VIVANT DANS LE CHRISTLorsque nous proclamonsque Jésus est vivant aujour-d’hui — du latin vivere,nous souhaitons que lesgestes et l’enseignement de Jésus influen-cent nos propres vies et les vies de tous lesautres. De fait, Jésus nous a enseigné àvivre et c’est seulement si nous vivons —

et dans la mesure où nousvivons — selon l’enseigne-ment de Jésus que nousserons pleinement vivants.

En parlant de son trou-peau, Jésus disait: «Je suisvenu pour qu’ils aient la vieet qu’ils l’aient en abon-dance» (Jn 10, 10). Voici ceque Jésus dit en nous

enseignant l’amour que son Père a pour lui, ainsi quel’amour que Jésus a pour nous et l’amour que nousdevons avoir pour lui: «Tout cela, je vous le dis pour quema joie soit vôtre et que cette joie sa parfaite» (Jn 15, 11).

Une vie bien remplie, une joie parfaite, voilà ce queJésus désire pour chacun, chacune d’entre nous. Et jamaisne devrions-nous nous contenter de moins. Lorsque nousproclamons Vivat Jésus! c’est un des souhaits que nous

MGR FRANKJ. RODIMER

Connaissez-vous Jésus?

Durant les fêtesentourant

«125 ans de foien action»,

il est temps devivre de la véritécontenue dans

la devise Vivat Jésus!

JESUS: CNS PHOTO/ERIC LESSING, ART RESOURCERODIMER: CNS FILE PHOTO

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 13

Page 15: Columbia - novembre 2007

14 w w w. ko f c .o r g

connaissance dans le monde et, parconséquent, nous révéler que Dieuest amour et amour infini.

Notre capacité de comprendre laprofondeur de ce mystère est confon-due, et de beaucoup. Pourtant, nouspouvons y arriver dans la mesure oùnous pouvons la discerner dans lesparoles et les œuvres de Jésus. SainteThérèse de Lisieux, la petite Thérèse,a compris si clairement le mystère del’amour de Dieu que le pape Jean-Paul II l’a nommée le 33e docteur del’Église.

Le terme «Fils de l’Homme» estun titre que Jésus aimait bien s’appro-prier. Le pape Benoît fait remarquerque «Fils de l’Homme» est le titreque Jésus s’est approprié le plus sou-vent. En effet, on le retrouve à 14reprises seulement dans l’Évangile deMarc. Jésus est le seul à s’être appro-prié ce titre, et le Saint-Père, dans sonlivre Jésus de Nazareth, a consacré unchapitre entier à ce titre. Il expliqueque Jésus a eu recours à ce titre afinde préciser chacun d’entre nous doitêtre.

Ce que devrait être tout Chevalierde Colomb, c’est de ressemblerdavantage à Jésus, de ressembler àcelui pour qui nous proclamons ViveJésus! — celui qui est venu pourservir et pour être servi, celui quinous dit: «Je ne vous appelle plusserviteurs, mais amis» (Jn 15, 15).Imaginez un peu: amis de Jésus!

«Connaissez-vous Jésus?» C’estun bonne question, mais pas aussiperçante qui devrait l’être.

«Êtes-vous en relation étroiteavec Jésus?» Voilà une façon plushabile de s’exprimer, mais pas beau-coup plus perçante.

«Entretenez-vous une amitiéintime avec Jésus?» Voilà ce qui estplus juste! Voilà ce que le pape Benoîtaffirme que tout disciple de Jésus doits’efforcer d’atteindre: une amitiéintime avec Jésus.

Mais comment donc favorisercette amitié avec Jésus et la fairegrandir? Il faut d’abord la désirer,prier pour l’obtenir autant que touteautre chose dans la vie. «Jésus, aide-moi à t’aimer de plus en plus» —voilà une signification particulièreque nous pouvons découvrir dansl’expression Vivat Jésus!

Ensuite, nous devons grandir dansnotre amour de l’Eucharistie. Il n’ex-iste pas plus grande intimité avecDieu que celle de recevoir la

Communion. Nous recevons le corpset le sang de Jésus dans nos corps. Lepape Benoît fait remarquer que Jésus,du même coup, nous attire dans lesein de la Sainte Trinité, dans la viemême de Dieu Père, Fils et EspritSaint. Dans la Communion, nousaccueillons Jésus, d’une part, et,d’autre part, la Trinité nous accueille.

LA FOI EN ACTIONIl existe de nombreuses autresmanières de cultiver une amitiéintime avec Jésus, et d’en arriver àune union avec Jésus que celle desaint Paul qui pouvait s’exclamer: «jevis, mais ce n’est plus moi, c’est leChrist qui vit en moi» (Gal 2, 20).Toutefois, l’une desmeilleures manièresde procéder, et qui estessentielle tant pourla croissance de notreintimité avec Jésusque dans sa vivacité— ne pas oublier laconnotation de «vive»— c’est en imitantl’amour de Jésus pourles gens et en nousconformant à sonc o m m a n d e m e n t :«Aimez-vous les unsles autres comme jevous ai aimés».

Depuis leur fonda-tion en 1882, parl’œuvre du serviteurde Dieu, l’abbé Mich-ael J. McGivney, lesChevaliers de Colombont tenu sur quatrepiliers: la charité, l’u-nité, la fraternité et le patriotisme.Selon le mot de saint Paul, la plusgrande est la charité. En effet, la char-ité c’est l’amour si essentiel à l’unité,pour que soit assurée la solidaritéavec le Saint-Père, les évêques etnotre communauté immédiate. C’estun amour essentiel à la fraternité, cesouci que nous nous manifestons lesuns les autres, nous assurant quechaque membre reçoit soutien etmotivation. Et c’est un amour essen-tiel au patriotisme, l’amour de notrepays et ce qu’il représente, unenation qui, sous la gouverne de Dieu,protège le droit à la vie, à la liberté età la poursuite du bonheur.

Depuis 125 ans, la Chevalerie aété foi en action. Les Chevaliers deColomb vivront selon leurs objectifs,

à la seule condition de vivre la foi enaction. Voilà ce qui, à la fois, fait lagloire des Chevaliers et son défi sansfin. Saint Jacques demande: «Mesfrères, si quelqu'un prétend avoir lafoi, alors qu’il n’agit pas, à quoi celasert-il? Cet homme-là peut-il êtresauvé par sa foi? Supposons que l’unde nos frères ou l’une de nos soeursn’aient pas de quoi s’habiller, ni dequoi manger tous les jours; si l’un devous leur dit: “Rentrez tranquille-ment chez vous! Mettez-vous auchaud, et mangez à votre faim!” et sivous ne leur donnez pas ce queréclame leur corps, à quoi cela sert-il? Ainsi donc, celui qui n'agit pas, safoi est bel et bien morte» (Jc 2, 14-17).

Cependant, laChevalerie estvivante, vivante dansle Christ Jésus,puisque Jésus estvivant au sein denotre Ordre, alorsque nous fêtons 125ans de foi en action.Mais il nous restebeaucoup à faire. Quede gens ont besoin dece que Jésus, parnous, peut faire poureux, afin que ceux-là,et nous avec eux,aient la vie et mêmela joie de vivre.Lorsque nous procla-mons Vivat Jésus!nous nous engageonsde nouveau à ap-porter Jésus etl’amour de Dieu dansle cœur du plus grand

nombre possible.Connaissons-nous Jésus? Et com-

ment donc!Sommes-nous en relation étroite

avec Jésus? Voilà une autre questioninutile.

Entretenez-vous une amitiéintime avec Jésus? C’est ce qui nouscaractérise: être les amis intimes deJésus. Les œuvres d’amour de Jésusdeviennent nos œuvres d’amour.Voilà ce qu’accomplissent les disci-ples de Jésus. Voilà ce que nousaccomplissons.

Vivat Jesus! ■

Mgr Frank J. Rodimer, membre de Chevaliersdepuis 30 ans, est évêque émérite de Paterson,au New Jersey. Il prononça cette homélie à l’in-stallation des administrateurs du conseil d’é-tat du New Jersey, le 14 juillet dernier.

L’ancien aumônier suprême,l’évêque Charles P. Greco

(1961-87) avait comme deviseépiscopale «Vivat Jesus». Dansson mémoire «With’s God’s Help»

[Avec l’aide deDieu], l’évêqueGreco a dit qu’ilavait adopté ladevise «au sémi-naire, il y a denombreusesannées, lorsque jelisais la vie desaint Bernardinde Sienne. Ils’agissait de la

prière préférée de ce saint.J’espérais consacrer toute ma vied’évêque, comme je l’avais faitcomme curé, à faire vire Jésusdans les cœurs de son peuple,surtout de ceux dont j’avais laresponsabilité.»

LA PRIÈRE PRÉFÉRÉE

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 14

Page 16: Columbia - novembre 2007

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 15

P A R P A T R I C K S C A L I S I

B rad Burnum va mieux, dumoins comparé à l’an dernier.Ce résidant du Missouri, mem-

bre du Conseil 698 St. Anne, àSpringfield, mène son deuxièmecombat contre le cancer. Et jusqu’ici,les chances sont de son côté.

«C’est très difficile à décrire, ditl’intéressé. Je suis encore abasourdide constater où j’en suis aujourd’hui,comparé à ce que j’étais voilà seule-ment un peu plus d’un an.»

Lorsque Brad, âgé de 52 ans,raconte les jours qui ont suivi le diag-nostic, les détails sont alarmants : ilcrachait le sang et avait du mal àrespirer. Après l’avoir admis auxsoins intensifs et lui avoir fait passerune batterie de tests, les médecins

rester à ne rien faire. Brad Medlock,un camarade du Conseil 698, mit surpied une activité de financementmettant en scène trois orchestres, unencan et diverses loteries.

«Je suis moi-même musicien,explique Brad Medlock, si bien qu’enapprenant ce qui lui arrivait […] laseule chose à laquelle je pouvaispenser c’est à organiser une activitécaritative dansante.»

Quelque 4 400 $ ont pu êtrerecueillis à cette occasion pour BradBurnum et sa famille.

«Je ne savais pas que ça allaitavoir lieu, raconte le principalintéressé. Le moins que je puissedire, c’est que ça m’a fait chaud aucœur. L’appui reçu est extraordi-naire.»

Depuis, la santé de ce dernier

lui découvrent un cancer du poumon,doublé d’une affection rare, la mal-adie de Wegener : un problème car-diovasculaire qui s’attaque au sys-tème capillaire, très rare, qui amèneles poumons à se remplir de sang.

Les médecins ont commencé à letraiter avec des stéroïdes, sans pou-voir s’attaquer au cancer avant qu’ilsoit suffisamment en forme poursubir une chirurgie. Pour avoirsurvécu à un cancer du côlon en2000, Brad Burnum savait ce qui l’at-tendait. Finalement, les médecinsretirèrent le tiers de son poumoninfecté et prescrirent ensuite de lachimiothérapie.

Apprenant qu’il était de nouveaumalade, et sachant que ses fraismédicaux ne cessaient de grimper,ses frères Chevaliers n’allaient pas

Tous pour unLes Chevaliers prouvent que «la charité commence chez soi»

Des Chevaliers dunord du Texas con-struisent un fosséde drainage à lamaison de l’ex-céré-moniaire d’État JimGallagher.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 15

Page 17: Columbia - novembre 2007

16 w w w. ko f c .o r g

s’est grandement améliorée. Sa mal-adie de Wegener — qui est incurable— est en rémission. Il vient aussi determiner ses dernières séances dechimiothérapie. Au sujet de cetteépreuve, dit-il, «il est bien clair dansmon esprit que les pensées et lesprières qui m’ont accompagné m’ontaidé à passer au travers.»

TRADITION DE FRATERNITÉL’abbé Michael J. McGivney a créé lesChevaliers de Colomb en tant quesociété mutuelle fraternelle visant àaider les veuves et les orphelins desmembres décédés. On ne se surprendévidemment pas, alors, de constaterque cette tradition de soutien frater-nel se poursuit — quoique de manièreaujourd’hui encore plus étendue.

Selon le rapport 2006 sur l’activitéfraternelle, les Chevaliers de la baseont rapporté avoir fait plus de 9,4 mil-lions d’heures de service auprès desmembres malades ou handicapés etde leurs familles — une augmenta-tion de près de 1 million d’heures parrapport à 2005.

Parmi les actes de bienveillancefraternelle posés, figuraient ceux àl’égard d’un prêtre, le père JimJackson, curé de l’église St. Anthonyof Padua et membre du Conseil 2639Father Otto Weber, à Park Falls, auWisconsin.

L’an dernier, aux environs deNoël, le père Jackson, 61 ans, a étédéclaré atteint d’une amyloïdose,une maladie rare qui amène les pro-téines du corps à s’attaquer auxorganes vitaux. Après avoir décou-vert des taches sur sa poitrine et sonestomac, les médecins lui ont faitpasser des tests qui ont confirmé lediagnostic.

«J’étais vraiment vidé», raconte lepère Jackson, qui a été aumônier d’É-tat du Wisconsin de 1998 à 2000. «Ilsm’ont fait subir la chimio et ça m’aterrassé, littéralement.»

Comme la maladie est rare, peude recherches ont été menées à sonsujet. Les médecins doivent souventrecourir à des traitements expérimen-taux, dont certains ne sont pas cou-verts par l’assurance du père Jackson.

Elvin Tanner, secrétaire financierdu Conseil 2639, commença à plani-fier un repas-bénéfice afin de défrayerle père Jackson des frais médicaux.

«Les traitements sont très expéri-mentaux, dit Elvin Tanner. De notre

côté, nous cherchons constammentde nouveaux moyens de l’aider. Il esttellement spécial à nos yeux, sanscompter que tout le monde l’aime àtravers l’État.»

Le repas a permis de réunir envi-ron 22 000 $ au profit du pèreJackson, le Conseil d’État et diversesautres composantes des C de C yallant aussi de contributions.

Un tel résultat ne surprend pas lepère Jackson, qui sait que le Conseila agi en accord avec la visiondéfendue à l’origine par l’abbéMcGivney. «C’est comme un retouraux sources, dit-il. [L’abbéMcGivney] a constaté que desfamilles de sa paroisse et de sa com-munauté souffraient. Et il a vu com-ment il pouvait leur venir en aide.Nous sommes vraiment des gens quiprenons soin des nôtres.»

UNE FAMILLE ÉTENDUELynn Gallagher a vu le canceremporter son mari, et elle n’hésite pasune seconde à donner le crédit auxChevaliers pour l’avoir aidée à sur-monter les pires épreuves de sa vie.

«Ce sont mes rocs, mes piliers,dit-elle. Ils ont été absolument for-midables, absolument généreux.»

Jim, l’époux de Lynn, était mem-

bre du Conseil 2813 Bishop Dunne, àFort Worth, au Texas, et a déjà étécérémoniaire d’État là-bas (2004-2006). Peu de temps après être revenudu congrès d’État 2007 du Texas, enmai dernier, on lui a diagnostiqué uncancer des poumons en phase termi-nale. Pour ajouter à cette terriblenouvelle, des pluies diluviennes dansle nord du Texas avaient inondé leurmaison à plusieurs reprises.

«À chaque fois qu’ils réparaient lamaison, il se remettait à pleuvoir destrombes d’eau», raconte le députéd’État sortant, Leo Hanus.

Il fallait trouver une solution per-manente pour que Lynn puisse con-tinuer à prendre soin de son mari à lamaison. Le problème, c’est que lesestimations d’entrepreneurs profes-sionnels se chiffraient à plusieursmilliers de dollars. Face à ce défi, LeoHanus rallia les Chevaliers dudiocèse de Fort Worth afin de donnerun coup de main.

«J’ai présenté le projet aux autresleaders du diocèse Fort Worth, et ça afait boule de neige, précise LeoHanus. Il ne nous restait plus qu’àretrousser nos manches.»

Le jour dit, 35 Chevaliers et leursépouses se sont présentés à la mai-son des Gallagher pour y creuser unfossé de drainage permanent. Etcomme la salle du Conseil 2813 estsituée à proximité de la propriété deLynn et Jim, les épouses ont pu y pré-parer le repas pour tous les bénév-oles.

La principale intéressée a étééblouie par tant de générosité. «Je

Devenir membredes Chevaliers deColomb s’accom-

pagne de plusieurs avan-tages. Parmi ceux-ci, etcomme Brad Burnum, lepère Jim Jackson, LynnGallagher, Wayne Delaneyet beaucoup d’autrespourraient en témoigner,il faut souligner l’apparte-nance à un réseau defrères Chevaliers et defamilles qui sont souventprêts à tout pour aider unChevalier dans le besoin.

«Je suis près des Chevaliersdepuis les années 1970, dit-elle, ils font pratiquementpartie de la famille».

AIDER LES PLUS DÉMUNISCoup d’œil sur l’assurance des Chevaliersde Colomb et les produits connexes

Un autre avantage —et cette fois d’innom-brables membres et leursproches en attesteraient—, c’est la possibilité quis’offre de profiter d’unensemble de produitsd’assurance de la plushaute qualité. Grâce auxprestations liées à l’assur-ance vie, à l’assurancesanté pour soins delongue durée et auxdiverses rentes proposéespar les Chevaliers deColomb, une santé très

précaire ne se double pasautomatiquement d’unecatastrophe financière.Il est d’ailleurs très élo-quent que la visionqu’avait l’abbé McGivneypour les Chevaliers aitprévu un programme d’as-surance vie pour aider lesmembres les plus dému-nis, et cela à divers titres.

Pratiquement chaquepolice d’assurance vie per-manente des Chevaliersde Colomb d’un capital de50 000 $ et plus s’accom-pagne d’une option deversement anticipé (ABO).En vertu de celle-ci, l’as-suré qui en a fait au préal-able la demande écrite

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 16

Page 18: Columbia - novembre 2007

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 17

suis près des Chevaliers depuis lesannées 1970, dit-elle, ils font pra-tiquement partie de la famille. Sij’avais besoin de quelque chose, jen’avais qu’à demander; quoique, dansle cas présent, je n’ai même pas eu àleur faire signe.»

Jim est mort le 1er août dernier.Leo Hanus rapporte qu’aucunChevalier ou entrepreneur n’aprésenté de facture de matériaux oude main d’œuvre pour du travaileffectué sur la maison. Au lieu decela, les Chevaliers du diocèse ontremis à Lynn un chèque de 650 $, del’argent qu’ils avaient mis de côté aucas où les travaux de drainageauraient été plus coûteux que prévu.

relations publiques pour le Conseil1008. «Nous sommes tout à fait enphase avec la raison d’être [de l’Ordre]depuis 1882, soit de nous entraider,d’appuyer chaque Chevalier.»

Les Chevaliers ont organisé deuxévénements-bénéfices : un souper auxsteaks et un barbecue aux hot-dogs.Grâce à cela, ils ont amassé plus de3 000 $ pour aider au financement del’élévateur à fauteuil roulant.

En plus du Conseil 1008, JackRizzo a obtenu l’aide d’autresChevaliers du secteur, dont AndreFroment, du Conseil 11655 FatherRichard O’Farrel, à Frankford. Desmagasins de fournitures de machiner-ie agricole ont également contribué àl’effort.

Wayne Delaney a beaucoup appré-cié ce déversement de générosité. «Ilsont tout organisé et réussi au-delà denos rêves les plus fous. Je n’en reve-nais pas. Je me disais : ‘Mais d’oùviennent tous ces gens?’»

Aujourd’hui, le pronostic du prin-cipal intéressé est plutôt favorable. Ilpeut se déplacer avec une marchettesur de courtes distances, et il par-ticipe sur une base régulière à desséances de physiothérapie.

«Je suis aux prises avec mes prob-lèmes, mais Dieu m’a malgré toutlaissé un grand sens de l’humour. Queje perçois, d’ailleurs, comme étant undon de Dieu. Et c’est le cas, effective-ment.» ■

Patrick Scalisi est rédacteur associé à Columbia.

Leo Hanus a ajouté ceci: «Mafemme Lorraine et moi avons jugéqu’en mettant sur pied une tellecorvée communautaire, nous pour-rions payer Jim en retour un petitpeu, lui qui avait parcouru le Texasen tout sens, en tant que cérémoni-aire d’État, pour promouvoir lecolombianisme. C’est d’ailleurs à celaque servent les Chevaliers de Colomb: des familles au service d’autresfamilles.»

DU RÉCONFORTPlusieurs bénéficiaires du soutienfraternel se sentent émotionnelle-ment et spirituellement ragaillardis,après leur expérience. Ce fut littérale-ment le cas pour Wayne Delaney,membre du Conseil 1008 ArchbishopJoseph L. Wilhelm, de Windsor, enOntario.

Celui-ci, qui se sait atteint de dys-trophie musculaire depuis environneuf ans, se déplace aujourd’hui enfauteuil roulant. Son état a entraînébeaucoup de changements dans sonexistence, dont les nécessaires adap-tations à apporter à sa résidence.«Mon corps a pris les neuf dernièresannées à s’adapter à cette nouvelleréalité», dit Wayne Delaney.

En plus de son fauteuil roulant,Wayne a dû se procurer une four-gonnette de transport adapté ainsiqu’un élévateur pour fauteuil roulant,ce dernier en partie financé par lesChevaliers.

«Il ne faisait aucun doute que cethomme avait besoin d’un coup demain», dit Jack Rizzo, directeur des

Aidé par André Froment et Adrian Droog,Wayne Delaney fait un essai de sa nouvelleplateforme élévatrice pour fauteuilsroulants.

peut recevoir jusqu’à 50 % ducapital assuré si sa conditionmédicale limite sonespérance de vie à moinsd’une année.

Les renes de type «primescruple» d’une valeur de50 000 $ ou plus sont assor-ties d’une option similaire,appelée Option de retraitmédical (MWO). Celle-ci per-met au titulaire de la rentede retirer en tout ou en par-tie l’argent dans son comptesans avoir à payer de fraisspéciaux s’il répond à l’undes critères d’admissibilité, ycompris être malade au pointde s’être vu donner uneespérance de vie de moins de12 mois par le médecin, ou

avoir été confiné dans un cen-tre de soins infirmiers spécial-isés durant au moins 60 joursconsécutifs.

Les Chevaliers peuventégalement se protéger ainsique leurs familles au moyend’une assurance de soins delongue durée. Cette couver-ture peut être conçue surmesure pour répondre auxbesoins ainsi qu’au budget den’importe quelle famille deChevaliers de Colomb. Lesmembres peuvent choisir lemontant de la prestation demême que la durée qui leurconvient le mieux, tout enayant le choix entre différentsniveaux de protection. Deplus, la caractéristique

«Modification à la résidence»assorties aux polices d’assur-ance de soins de longue duréedes Chevaliers de Colombaidera à défrayer l’achat dechoses telles que des rampesd’accès pour fauteuil roulant,l’aménagement de la salle debains et l’élargissement descadres de portes pour faciliterle passage des fauteuilsroulants.

Autre avantage dont peu-vent profiter les titulairesd’une telle police aux États-Unis, ils ont accès, ainsi queleur famille immédiate, à unefoule de rabais sur des chosestelles que des prothèses audi-tives, fournitures pour diabé-tiques, séjour dans des cen-

tres de soins spécialisés, sys-tèmes personnels d’urgencemédicale, centres de jour pouradultes, équipement médicaldurable, etc.

Votre agent professionneldes Chevaliers de Colomb seraheureux de vous expliquertous les détails des diversesoptions d’assurance qui s’of-frent à tous ceux qui sontmembres en règle de l’Ordre.Pour savoir à qui vous adress-er en particulier, allez surwww.kofc.org et cliquez surl’onglet «Trouver un agent»dans la rubrique Assurance,ou encore téléphonez au1 800 345-KOFC. ■

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 17

Page 19: Columbia - novembre 2007

18 w w w. ko f c .o r g

On disait de lui qu’il était«l’athlète de Dieu». Sûre-ment, Karol Wojtyla mérited’être reconnu historique-

ment comme le «pape sportif». Aucours des siècles, d’autres souverainspontifes aimaient faire de l’équi-tation ou s’adonnaient au jeu deboules dans les beaux jardins deCastel Gandolfo, mais, rien de plus.Jean Paul II est l’unique successeurde Pierre qui jouait au soccer, qui fai-sait de la natation, qui pagayait etallait en ski, et qui pratiquait l’alpin-isme.

Il n’avait que dix ans quand il acommencé à jouer au soccer dans lacour de la paroisse de Wadowice, saville natale; il gardait les buts. Entenant compte du fait qu’à ce temps,les garçons polonais — qui étaientplutôt pauvres — n’avaient pas deschaussures à crampons commecelles qui existent aujourd’hui pourjouer au soccer, mais que plutôt, ilsportaient des bottes cloutées pourl’alpinisme, Lolek, comme l’ap-pelaient affectueusement ses com-pagnons de classe, était courageux.Après un après-midi de soccer où ildevait, à titre de défenseur, faire desretours de lancers, le petit Karolrevenait souvent bien amoché à lamaison. Son père, un officier strictde l’armée polonaise, ne lui faisaitpas de reproches, car il savait que lescoups reçus durant les joutesaidaient à former le caractère dujeune Polonais.

C’est à l’âge de douze ans queKarol a découvert les plaisirs de la

natation. Il était fasciné par l’idéede compétitions aquatiques. Ce n’é-tait pas toujours facile car cetterégion de la Pologne était éloignéede la mer, et les jeunes garçonsdevaient apprendre à nager dans lesrivières. Ce n’était pas de tout reposcar le courant était vif et l’eau peuaccueillante pour les nageurs. Karolétait cependant tenace et il a viteappris à maîtriser les techniques dela brasse allongée et de la nage ensurface. Il a aussi appris à défier lesrapides et les grosses roches dans uncanoë de fabrication artisanale, évi-tant ainsi les centaines de dangerscaractéristiques des rivières de cegenre.

Plus tard, à l’école secondaire, ila découvert le charme des mon-tagnes. Il a acquis une sorte devénération pour les hauts pics de laPologne. Il s’arrêtait pour lesregarder des heures durant, rêvas-sant à Dieu sait quoi. À chaque foisque l’occasion se présentait, il par-tait avec des compagnons pour lesmontagnes Tatra situées sur la fron-tière entre la Pologne et laSlovaquie, des montagnes mer-veilleuses, entourées d’immensesforêts de pins. Durant l’été, il escal-adait ces sentiers apiques, souventseul, pour arriver sur le plateau à

2499 mètres sur le mont Rysy, pouradmirer un merveilleux panorama.À la base, il y a le lac Morski Oko,que les Polonais appellent «l’œil dela mer».

Le jeune Karol aimait aller pêch-er seul, absorbé dans ses pensées de

jeune homme et dans la médita-tion, un indice de sa vocationsacerdotale à venir.

UN BON MÉDICAMENT`Prêtre, et même évêque, il a tou-jours pratiqué tous ces sports. En

1967, c’est au cours d’une randon-née en kayak qu’il a appris que lepape Paul VI l’avait nommé cardi-nal. L’appel au conclave de 1978 luiest parvenue pendant qu’il faisait duski. Le jeune et vigoureux cardinal adonc pris ses skis sur son épaulepour revenir en hâte sur les pistesqui entourent Zakopane, leChamonix des Polonais, où unecouche de neige blanche s’étend àperte de vue.

Jeune homme, il avait appris àdescendre comme les gazelles d’hiv-er à travers les escarpementspérilleux, descendant en slalome

L’athlètede DieuLe pape Jean Paul ll pratiquait l’alpinisme, il allait enski et en kayak, faisait de la natation et jouait ausoccer. Surnommé le «pape sportif», il était un athlètemodèle autant qu’un homme modèle

PA R F R A N C O B U C A R E L L I

Il a retrouvé la vitalité de sa jeunesse dans ses rencontres avec les jeuneset les athlètes.

Sur cette photo prise en 1984, le pape JeanPaul ll (à gauche) prie avec un groupe deskieurs avant de se lancer sur les pentes.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 18

Page 20: Columbia - novembre 2007

parmi les pins, mettant lanature pour laquelle il avaitun respect sacré au défi.Jusqu’à l’hiver de 1978, iln’y a pas eue une saisonhivernale durant laquelle iln’a pas pratiqué le ski surles pics des montagnesTatra.

Un jour, durant unséjour dans les montagnesAdamello, après son élec-tion comme souverain pon-tife, le pape Jean Paul II asurpris le président del’Italie, Alessandro Pertini,qui s’attendait à tout sauf àun pape qui faisait du ski.Le chef du Sénat italiens’est approché de lui pourlui dire : «Mes compli-ments, votre Sainteté. Jedois avouer que je suisétonné de vous voir vousdéplacer sur la neige avecautant d’agilité». KarolVojtyla a répondu avec unsourire : «Monsieur lePrésident, je suis un fils desmontagnes!»

Cet amour extraordi-naire des hauts pics a marqué lecours de sa vie entière : de sajeunesse, fort et infatigable, jusqu’ àce qu’il avance en âge, au crépusculede sa vie, il se faisait conduiresecrètement devant les montagnesqui entourent Rome, et là, dans sonfauteuil roulant il admirait, desheures durant, ces rochers quiétaient, d’une certaine façon, sonpays. Comment souvent rêvait-il deles escalader comme il le faisaitjadis?

Au début de son pontificat, il afait construire une piscine à CastelGandolfo où il allait se détendre ennageant longuement durant lesheures de la sieste. Pendant que tousses collaborateurs faisaient la sieste,à la stupéfaction des membres de laGarde suisse dont la plupart nesavaient pas nager, il nageaitvigoureusement d’un bout à l’autrede la piscine. Imaginez aussi l’éton-nement des jardiniers qui, pendantqu’ils s’affairaient à l’entretien desjardins, voyaient nager le pape.

Hélas, ces moments de détentefurent de courte durée. La nouvelles’est répandue, et semaine après

semaine, des paparazzi se sontinstallés aux abords de la villa. Avecleurs téléobjectifs, ils ont pho-tographié le pape sortant de lapiscine ruisselant d’eau et en trainde se sécher avec une serviette, etce, sans que l’équipe de surveillancedu Vatican ait eu connaissance del’intrusion.

Les photos ont fait la ronde desagences de nouvelles du mondeentier. Mais, le Souverain Pontife nes’en est jamais offusqué. Il semblaitplutôt amusé par cette ruse des pho-tographes et par l’embarras qui semanifestait au sein de la curieromaine. (Ces photos n’ont jamaisété rendues publiques. Quelqu’unles a achetées et les a données auSaint Siège.)

SOLIDARE DU SPORTIl a toujours aimé le soccer. En 1984,durant le Jubilé du Sport à Rome, ila demandé qu’on le laisse s’asseoirdans les estrades du stade, ce quis’est avéré un moment étonnantpour les observateurs du Vatican.Son secrétaire particulier s’assuraitque le pape ne rate jamais untournoi de la coupe mondiale de soc-cer. Qui plus est, le pape aurait aiméconstituer une équipe de soccer,composée de travailleurs de la Citédu Vatican qui, un jour, porterait lescouleurs du Vatican et participeraità des tournois locaux.

Je me souviens d’un discoursqu’il a prononcé et durant lequel il adit : «La discipline des sports pra-tiqués par des gens de diverses racesdans divers endroits de la sociétédevient un excellent programme desensibilisation et de solidarité l’unenvers l’autre, ce qui est tellementnécessaire dans un monde partagépar des conflits ethniques, religieuxou raciaux». Il ajoutait : «Le sportest un excellent médicament quipeut guérir et orienter les impul-sions négatives des hommes dans labonne direction». Il l’a souventrépété, ajoutant tout au long de sonpontificat que le sport avait aussiaidé à former son caractère.

De fait, qui mieux que Jean Paulll et l’exemple qu’il nous a donnépeut enseigner aux autres commentrivaliser, comment relever lesgrands défis de la vie? Toutes sesrencontres avec des athlètes produi-

saient un effet réciproque. Chez lesathlètes, c’était des moments d’in-spiration, d’enthousiasme et devérité. Pour le pape, elles lui rap-pelaient des souvenirs de son jeunetemps, des souvenirs qui devenaientde plus en plus précieux à mesureque la maladie et la fragilité assail-laient son corps. Il aimait répétersouvent ce que Saint Paul a dit auxCorinthiens : «Ne savez-vous pasque les coureurs, dans le stade,courent tous, mais qu’un seul gagnele prix? Courez donc de manière à leremporter» (1 Cor (9 :24).

JEUNE DE NMOUVEAULa dernière compétition de KarolWojtyla a duré cinq ans, com-mençant quand il est devenu inca-pable de marcher sur les jambes quil’avaient porté sur les cinq conti-nents pour annoncer l’Évangile. Ildevait s’appuyer sur une canne fab-riquée dans du bois de son paysnatal. Quelle humiliation pour unhomme qui avait escaladé des mon-tagnes, nagé dans des rivières et faitdu ski sur des pics enneigés.Néanmoins, il comprenait que sesrencontres avec des athlètes et desjeunes étaient pour lui un médica-ment efficace, en particulier cellesdurant les Journées mondiales de lajeunesse. Avec eux, il retrouvait savitalité d’antan. Il s’imaginait un deleurs contemporains et il chantait,battait la musique avec ses brascomme un pendule au milieu dejeunes personnes qui se réjouissaitavec ce vieillard au crépuscule de savie.

Comme de grand admirateur etd’ami loyal, j’aime l’imaginer à unmoment solennel de sa vie, petitgarçon sur un terrain de soccer àWadowice. Quand le dernier coup desifflet de l’arbitre se fait entendre, ilquitte le terrain en silence. Et, aumur de l’Éternité, il accroche sestennis, ou plutôt, ses bottesd’escalade, au clou de l’Histoire. ■

Franco Bucarelli est un correspondant auVatican pour RAI, l’agence de presse italienne.Cet article a paru originalement dans lenuméro de juillet/août de «Totus Tuus», unerevue publiée pour promouvoir la cause pourla béatification et la canonisation du papeJean Paul ll. Nous le reproduisons avec la per-mission de l’auteur.

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 19CNS PHOTO FROM THE VATICAN

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 19

Page 21: Columbia - novembre 2007

20 w w w. ko f c .o r g

pour lui acheter un fauteuil roulantde course, un fauteuil dont il se sertactuellement dans des courses pourappuyer des œuvres de bienfai-sance. Au printemps dernier,

Tyndall, la fierté du con-seil FatherJoseph M. Baker3599, de Pana-ma City, enFloride, a ter-miné le BostonMarathon, le cin-quième de sa car-rière. Avec lareprise d’activitéssportives aprèsson accident,Tyndall a compris

que Dieu est toujours présent, mêmedans les moments les plus dés-espérés.

«Ma mission desormais», dit-il,«est de tenter d’inspirer et de touch-er la vie de ceux qui ont la chance etqui sont capables de changer leurs

vies par le moyen des sports et de larécréation. Je souhaite que ceux quime voient et me parlent trouvent lecourage et le désir d’améliorer leurqualité de vie, comme moi je l’aifait».

PORTEURS DE LA GRÂCE DE DIEUMackey Tyndall n’est qu’un desexemples de la façon dont les ath-lètes catholiques découvrent la forcedes sports pour devenir des porteursde la grâce de Dieu pour eux-mêmeset pour les autres. En 2004, par l’étab-lissement de l’Office de l’Église etdes sports, sous l’égide du Conseilpontifical pour les laïcs, le Vatican areconnu le potentiel formatif dessports. Sa mission est de promou-voir, en harmonie avec la véritabledignité de la personne humaine, uneculture catholique dans le domainedes sports, et ce, sur le plan universelde l’Église, tant que localement.Depuis sa formation, l’Office est sousla direction du Père Kevin Lixey, unprêtre américain de la congrégationdes Légionnaires du Christ.

«Beaucoup de gens dans le mondedu sport constatent que, dû à la com-pétition démesurée, même au niveauamateur, l’orientation des sports semodifie», dit le Père Lixey. «Nousavons tout à gagner en aidant les

Néanmoins, son impulsionmajeure, c’est-à-dire sa foi cathol-ique, lui dis-ait que Dieune l’avait pasa b a n d o n n é .Durant cettepériode creuseil est tombésur un feuilletd’informationau sujet desports en fau-teuil roulant.Motivé parcette chance depouvoir par-ticiper de nouveau à des com-pétitions sportives, Tyndall a com-mencé à suivre un programme d’en-traînement pour la course en fauteuilroulant. «J’ai demandé à Dieu de meguider et de m’accorder la volonté demettre mon corps et mon esprit auservice de sa volonté». «J’ai passé unan à suivre un programme de réadap-tation de ma propre conception, enutilisant les connaissances acquisesau cours de ma carrière d’athlète etdes talents que Dieu m’a donnés».

Après 27 courses dans un fauteuilroulant fourni par «VeteransAffairs», trois clubs de course ontlancé une campagne de financement

Exercices spirituels Les athlètes catholiques découvrent la force des sports pourdevenir des porteurs de la grâce de Dieu pour eux-mêmes etpour les autres P A R J A M E S P E N R I C E

Mackey Tyndall ne s’attendait pas à être confiné à un fauteuil roulant et, il ne s’yétait pas préparé. Champion national de lutte au niveau collégial, spécialiste enéducation physique et entraîneur dévoué, on a toujours associé Tyndall aux com-

pétitions sportives. À la suite d’une importante blessure à la hanche, les forces armées del’air l’ont licencié contre son gré. Par conséquence de crises financières et de l’obligation dese déplacer en fauteuil roulant, il lui semblait que sa vie était complètement brisée. ❡ «J’aivécu quelques années très difficiles» disait Tyndall. «Avec l’embonpoint, l’inactivitécausée par les interventions chirurgicales — tout semblait me tomber sur la tête». Finiaussi la compétition sportive qui avait toujours été pour lui une source de motivation.

«J’ai demandé à Dieu de meguider et de m’accorder la

volonté de mettre moncorps et mon esprit au service de sa volonté».

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 20

Page 22: Columbia - novembre 2007

sports à maintenir leur état sportif etleur faire reprendre leur composanteformative».

Le Père Lixey fait remarquer quel’intérêt de l’Église pour les sportsn’est pas nouveau. «Les pontifes, dePie XII à Benoît XVI, en particulierJean Paul ll, ont parlé des bienfaits dusport», dit-il, «en tenant compte quequand les sports sont pratiqués de labonne façon, tel que, entre autresconsidérations positives, un ‘gym-nase de vertu’ ou un ‘véhicule depropagation de paix et de fraternité’.Notre but est de se faire l’écho de lavoix des riches enseignements dumagistère à l’égard des sports, et deles rendre plus accessibles au mondemoderne».

Le Père Lixey croit que les ath-lètes professionnels catholiques ontun rôle important à jouer. «L’Officede l’Église et des sports est entré encommunication avec des joueurs debase-ball tels que Mike Sweeny etJeff Suppan, et a ainsi aidé à attirerl’attention sur les bons modèles defonctions professionnelles qui exis-tent dans le domaine des sports, etaussi à créer une sensibilisation à lamerveilleuse occasion qu’ils ont d’é-vangéliser par l’exemple».

DES ATHLÈTES CATHOLIQUESPOUR LE CHRISTEn effet, Mike Sweeny, le premierbut des Kansas City Royals, et JeffSuppan, un lanceur des MilwaukeeBrewers, se servent de leur célébritédans le domaine des sports pourattester de leur foi catholique. Ilssont, respectivement, président etvice-président de «Catholic Athletesfor Christ» (Athlètes catholiquespour le Christ — le CAC), un organ-isme aux États-Unis, consacré à lapropagation de l’Évangile par et dansle monde du sport. Sous la surveil-lance d’un conseil épiscopal consti-tué de six évêques et d’un conseilconsultatif composé de plusieurs ath-lètes et entraineurs professionnels etcollégiaux, le CAC s’efforce d’ap-porter une forte présence catholiqueaux sports à tous ses niveaux.

Ray McKenna, le fondateur deCAC, a constaté le besoin pressantd’une telle présence parce que la plu-part des aumôniers dans ce domaineaux États-Unis sont associés à des

confessions Protestantes évangél-iques ou a des églises non-confes-sionnelles. «Les athlètes catholiquessont depuis longtemps mal servis pardes aumôniers non catholiques qui,tout au mieux ne comprennent pasles besoins des Catholiques ou, toutau pire font parfois preuve d’hostilitéenvers eux», disait McKenna. LeCAC est à bâtir une équipe nationalecomposée de membres du clergécatholique qui apportent les sacre-ments aux athlètes, ainsi qu’unréseau de pairs dans plusieurs disci-plines pour aider les Catholiques à se

soutenir mutuellement. Le CAC aaussi créé un site Web rempli deressources spirituelles orientées surles sports, www.catholicathletes-forchrist.com.

SPORTIVITÉ CHRÉTIENNEAu palier international, le récenttournoi de soccer Clericus Cup tenuà Rome est un exemple de rassem-blements de Catholiques dans lacamaraderie du sport. Parrainé par leSaint Siège, et sous la direction de laCommission des sports de l’Italie, letournoi a été établi pour promouvoirles valeurs chrétiennes parmi les par-ticipants — des étudiants des univer-sités, collèges et autres institutionspontificales — tout en maintenant lavigueur et la fièrre d’une compétitionde soccer.

Selon Greg Rannazzisi, un adjointau département des relations avec lesmédias du collège pontifical del’Amérique du Nord : «Le jeu estperçu comme un paramètre au seinduquel des gens d’âges variés et demode de vie différents sont capablesde se rencontrer et de dialoguer ausujet de leur foi commune et de leurhéritage culturel. Ayant plus encommun que leur passion pour lesoccer, les participants sont capablesd’approfondir leur foi dans une cama-raderie chrétienne sportive».

L’Ordre des Chevaliers deColomb a une longue tradition derassembler ses membres et leurs

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 21

Les jeunes marquent des points dansles programmes sportifs des C de C

Le Championnat du Lancer Libre des Chevaliers deColomb est la plus grande activité visible desChevaliers de Colomb pour les jeunes. En 2006, plus

de 251 000 garçons et filles entre l’âge de 10 à 14 ans ontparticipé à ce concours du Lancer Libre parrainé par près de 4000 conseils. Pour tout complément d’information au sujet du concoursinternational du Championnat du Lancer Libre 2007-08, rendez-vous sur lesite Web www.kofc.org/freethrow ou appelez le département des servicesfraternels du conseil suprême en composant le 203-752-4270.

Le Défi Soccer des Chevaliers de Colomb, c’est le tout dernier des pro-grammes sportifs de l’Ordre. Peuvent participer également des

garçons et des filles âgés de 10 à 14 ans. L’objectif : de mar-quer le plus grands nombre de buts au cours de 15 essais.Les gagnants avancent de compétitions locales à des com-pétitions au niveau du district et de l’état. Pour de plusamples renseignements : aller sur le site Internet

www.kofc.org/soccerchallenge ou téléphoner aux Servicesfraternels du Conseil suprême

Le conseil La Villa del Carmen 10434 àLosoya, Texas, ont mené une campagne decollecte de fonds qui a réuni 10 000$ et afait d’innombrable d’heures de travailbénévole pour construire un terrain debaseball et un centre sportif à l’église OurLady of Mt. Carmel. Le terrain a été inau-guré en avril dernier.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 21

Page 23: Columbia - novembre 2007

22 w w w. ko f c .o r gAP PHOTO/ERIC FRANCIS

familles dans des compétitionssportives pour resserrer leurs liensavec Dieu et entre eux. Cet été, lesChevaliers de Colomb ont tenu leur39e tournoi international annuel degolf, et leur 28e tournoi internationalannuel de softball. Bien que leschevaliers soient attirés par ces com-pétition, ce sont la prière, la célébra-tion de la messe et une véritablecamaraderie chrétienne qui s’avèrentle clou de ces rencontres. La prière dugolfeur que l’on récite durant ces ren-contres exprime bien cette vérité.Elle se termine ainsi : «Avant toutSeigneur, permets que je marche dans

la longue tradition des golfeurs dumonde entier en étant un gentil-homme parmi des gentilshommes».

Tout ceci est de bon augure pourl’avenir du sport comme véhicule d’é-vangélisation, particulièrement pourles jeunes. À ce sujet, le Père Lixeynous laisse cet espoir : «Je vois lesport comme une excellente occasionde formation pour les jeunes. Pensezà ce que les enfants pourraientapprendre des entraîneurs, s’ils ouelles étaient des Catholiques engagés,conscients des occasions quotidi-ennes d’enseigner. Je crois que lesactivités sportives affiliées à la

paroisse ou à une école catholiquepeuvent être davantage qu’un envi-ronnement neutre qui aide auxenfants à se bien conduire. Encoredavantage, elles peuvent devenir unlieu où les enfants peuvent vivre leurfoi en jouant et en priant ensemble enéquipe, où ils peuvent croître en ver-tus telles que le travail en équipe, lapatience, la compréhension, le sacri-fice et l’endurance».

Avec une telle stratégie, nouspouvons assurer la victoire. ■

James Penrice est un correspondant du OurSunday Visitor.

En tant que meilleur entraîneur de baseball universi-taire à l’heure actuelle, Patrick Casey se retrouve sou-vent sous les feux de la rampe. Il se tient cependant le

plus loin possible du vedetteriat et assiste régulièrement,comme c’est le cas depuis plusieurs années, à la messe enl’église St. Mary’s de Corvallis, en Oregon.

«Cela ralentit le tempo et permet de passer unapaisant moment en compagnie du Seigneur, dit-il. C’estd’ailleurs probablement le seul endroit où je peux échap-per à toute la frénésie entourant le sport dans lequel jebaigne.»

Patrick Casey est l’entraîneur des Beavers d’OregonState, une équipe de baseballuniversitaire qui vient d’ac-complir le rare exploit de rem-porter le titre de sa divisiondeux années d’affilée, en 2006et 2007.

Âgé de 48 ans, celui-ci estmembre du Conseil 1785Corvallis. Bien que sa célébriténe cesse de grandir, le principalintéressé refuse de faire uncompromis sur la question dela messe quotidienne à laque-lle il assiste, dans sa ville ouailleurs.

«Ce n’est pas si difficile que ça. Il suffit d’un peu decoordination. Je ne rate jamais la messe, même quand jesuis sur la route», explique-t-il en soulignant que songérant de l’équipement, Brian Pecor, se joint souvent à lui,et la même chose à l’occasion pour certains joueurs.

Patrick Casey n’a en effet jamais caché sa foi devant sesjoueurs : «Ils doivent me prendre comme je suis, et je necrains pas d’afficher mes convictions.» Cela dit, il ne forcepersonne à adhérer à son credo.

«Selon moi, ce sont nos actes qui parlent. J’aurais beau

UN BON EXEMPLE, SUR LE TERRAIN DE SPORT COMME DANS LA VIEUne rencontre avec le Chevalier Patrick Casey, entraîneur des Beavers d’Oregon State,

qui ont remporté le Championnat de baseball universitaire des États-UnisP A R M I K E L A T O N A

proclamer n’importe quoi, tout serait beau, tout serait par-fait, mais ce qui compte, ce sont les gestes concrets que nousposons. La façon dont on traite les gens – je crois que c’esttrès très important de donner l’exemple.»

Sa vie au foyer est l’un de ces exemples positifs. Safemme Susan et lui sont mariés depuis 25 ans et ont quatreenfants. Cela dit, Patrick Casey concède qu’il est parfois diffi-cile d’être un modèle, compte tenu du tourbillon dans lequelil est souvent plongé.

«C’est très très difficile. Parfois, dans le feu de l’action,vous essayez de vous comporter de manière responsable etvous n’y arrivez pas. Nous sommes tous des pécheurs, faut-il

se dire à ce moment-là.»Ce frère Chevalier est entraîneur-

chef des Beavers depuis 1995. Sa ficheavec l’équipe est de 440-271-4 (en car-rière, celle-ci s’établit à 611-384-5). En2006, il a conduit les Beavers à leurdeuxième titre consécutif dans laConférence Pacific-10, une premièredans l’histoire de cette institution. L’andernier, ils ont peiné au début de la sai-son, se qualifiant même de justessepour la College World Series. Ils ont parcontre remporté tous leurs cinqmatchs, défaisant en finale, pour ladeuxième fois d’affilée, la Caroline du

Nord à la fin juin, à Omaha, Nebraska.Selon Patrick Casey, nommé Entraîneur de l’année au

cours des trois dernières saisons, «il ne fait aucun doute» quesa foi l’a aidé à traverser ces compétitions très stressantes,dotés d’importants enjeux.

«C’est une évidence, à vrai dire. Il faut garder la foi — pasnécessairement prier pour remporter la victoire, juste prierDieu pour qu’il vous aide à prendre la bonne décision.» ■

Mike Latona est journaliste au Catholic Courier, le journal officiel dudiocèse de Rochester, dans l’État de New York.

C’est la fête : l’entraîneur Pat Casey, au centre, avecses joueurs de l’Université d’Oregon State après leurvictoire au Championnat du monde universitaire.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 22

Page 24: Columbia - novembre 2007

En mars dernier, Benoît XVI y estallé d’un autre vigoureux aver-

tissement contre l’auto-destructionde l’Occident. Lors d’un congrèsorganisé par la Commission des con-férences épiscopales de la commu-nauté européenne, le pape a parlé durejet par l’Europe de ses racines chré-tiennes et de son échec à reconnaîtreles valeurs chrétiennes en tant quefondements d’une société juste. «Cesvaleurs qui constituent l’âme du con-tinent, a-t-il dit, doivent rester dansl’Europe du troisième millénairecomme un ‘ferment’ de civilisation.»Puis, faisant référence aux politiquesmatérialistes et anti-catholiques del’Union européenne, il a ajouté :«Une communauté qui se construitsans respecter l’authentique dignitéde l’être humain, oubliant que toutepersonne est créée à l’image de Dieu,finit par ne faire du bien à personne»(‘Valeurs et Perspectives pourl’Europe du futur’,l’Osservatore Romano,24 mars 2007).

Voilà de cela prèsd’un siècle, un autrehomme avait avancédes idées similaires ettrouvé des alliés en lesChevaliers de Colomb.Lui aussi, avait fait lapromotion du chris-tianisme pour contrerdes ennemis matérial-istes et anti-catholiques. Cethomme, réagissant auxémeutes généralisées de 1909, a écrità l’époque que les leaders radicaux enappelaient aux foules «pour déchargerleur courroux, non pas sur ceux quisoutiennent des pratiques inéquita-bles dans les domaines de l’industrie,du commerce et de la finance, maistout particulièrement à l’encontre du

tains ont cru que les États-Unisallaient sombrer dans l’anarchie. Ilest vrai que plusieurs travailleurssubissaient des conditions injustes, etGoldstein a d’ailleurs ressenti de lasympathie pour ces hommes quiarrivaient à peine à se nourrir, euxainsi que leurs familles.

À son insu, toutefois, le pape LéonXIII avait déjà répondu aux circon-stances qui engendraient tant deremous dans le monde industrialisé.En mai 1891, ce pape a publié l’ency-clique Rerum Novarum, qui traitaitde la «Condition des classesouvrières». Dans ce document, lepape défendait le droit à la propriétéprivée tout en reconnaissant aux tra-vailleurs le droit de se regrouper etd’obtenir un juste salaire. Conscient

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 23

Diseur de vénteAu tournant du 20e siècle, David Goldstein a parcouru le Canadaet les États-Unis pour clamer les vérités entourant le catholicisme

et ainsi contrer la propagande socialiste PAR STEVE O’BRIEN

Goldstein souligna que des enjeux tels la contraception, l’avortement et l’euthanasiefurent «conçus en enfer[…] et non proclamésdepuis là-haut».

soutien et du pilier même de lasociété civile : la religion chrétienne.Ils savent pertinemment que dé-catholiciser l’Europe revient à dé-christianiser le monde; or dé-chris-tianiser celui-ci, c’est ouvrir lesvannes du désordre — or celui-ci estune porte d’entrée pour le social-isme.»

Cette déclaration, si proche parson ton et son contenu de celle faitepar Benoît XVI, a été écrite par unhomme qui n’était ni pontife niprélat. Il s’appelait David Goldstein,un converti très particulier au catholi-cisme puisque, comme il le disait lui-même, il est passé «de Marx auChrist».

DE FABRICANT DE CIGARES À SOCIALISTEDavid Goldstein est né en 1870 deparents juifs, à Londres. Un an plustard, sa famille émigre à New Yorkpuis, en 1888, elle déménage à Boston.

Son premier emploi a étédans une fabrique de ciga-res. Tout en roulant desfeuilles de tabac à unelongue table en compagnied’hommes plus âgés, il futexposé à des idées nouvellesqui excitèrent sa jeuneimagination. Jour après jour,la propagande du socialismefaisait son chemin en lui.Au dire de ses collègues detravail, seuls les socialistespouvaient défendre les tra-vailleurs, alors que la classecapitaliste faisait tout en

son pouvoir pour écraser ces derniers.Aux yeux du jeune Goldstein, tout

cela se tenait. À l’époque, au débutdes années 1890, de nombreux con-flits de travail secouaient les États-Unis. Avec les grèves massives dansles aciéries de Pennsylvanie ainsi quechez Pullman Co. de Chicago, cer-

des folies auxquelles des travailleursmécontents pourraient se laisser aller,Léon XIII découragea avec vigueur lahaine entre classes – le pilier du mou-vement socialiste.

À la fin des années 1890, DavidGoldstein roulait des cigares le jour etscandait des slogans socialistes le soirvenu, sur des tribunes improvisées.Lui et son amie Martha Moore Averydevinrent les agitateurs les plus con-nus de Boston, s’organisant mêmepour se faire arrêter pour avoir plus depublicité.

Au tournant du 20e siècle, tantGoldstein que Martha Avery perdirent

G O L D ST E I N

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 23

Page 25: Columbia - novembre 2007

24 w w w. ko f c .o r g

leurs illusions au sujet de leur credosans Dieu. C’est Catherine, la fille deMartha, qui guida leur voyage vers lavérité. Cette dernière, qui n’avait pasl’Église en haute estime, n’en avaitpas moins envoyé sa fille dans uncouvent au Canada, «afin qu’elle yapprenne les bonnes manières». Maisvoilà, la jeune femme apprit bien plusque cela, si bien qu’elle informa samère de son intention de se convertir.Katherine entra même chez lesreligieuses; la sincérité de sadémarche convainquit sa mère, quielle-même se fit baptiser en 1903.

UNE ENCYCLIQUE DÉTERMINANTEBien que stupéfié de ces développe-ments, David Goldstein n’en contin-ua pas moins à respecter son amie. Ildécida même d’explorer l’Églisecatholique, une institution que sescamarades socialistes méprisaient. Illut l’Ancien et le NouveauTestament, et interrogea des prêtreset des religieuses associés à diversescongrégations. Ce qui l’a convaincucependant pour de bon, ce fut la déc-laration du pape Léon XIII sur lesouvriers. Par conséquent, non seule-ment David Goldstein a-t-il fait con-naissance avec la véritable Église,dans laquelle il a été reçu en 1905,mais il a répudié tout le credo social-iste. Des années plus tard, il écrivitdans ses mémoires : «J’ai mis toutmon être, pour ainsi dire, dans l’étudede l’encyclique Rerum Novarum dupape Léon XIII, qui formule deschoses comme jamais auparavant.J’en ai fait mon vade-mecum (monouvrage de référence) dans la lutteque j’ai engagée contre le social-isme.»

Ce que David Goldstein avaitfinalement compris, après des annéespassées au sein du mouvement, c’estque le socialisme n’était ni exclusive-ment ni même fondamentalementune philosophie économique.Lorsque l’écran de fumée se dissipadevant ses yeux, il comoprit que sonvéritable ordre du jour était plutôt dedétruire la famille chrétienne. Il liacet objectif à Karl Marx et FriedrichEngels, les fondateurs du socialisme.À l’époque en effet, la pensée anti-catholique habitait le mouvement,alors que l’infirmière new-yorkaiseMargaret Sanger faisait la promotionde la contraception et de l’avorte-ment. Aux yeux de David Goldstein,il était devenu évident que la «préoc-

cupation» du socialisme pour le tra-vailleur ne visait en fait qu’à détruirel’ordre moral.

Une fois convaincu de la justessedes vérités catholiques, ce dernier nepeut plus être arrêté. Il se joint auConseil 98 Mt. Pleasant desChevaliers de Colomb, à Boston, oùses conférences sont très appréciées.En 1914, le Conseil suprême décidede commanditer sa tournée afin dedéfendre la foi catholique et de

étaient partis en fumée». Sur son dos,il portait les seuls vêtements qui luirestaient. «Autrement, poursuivait-il,je suis en forme pour continuer lalutte à la défense de Dieu et de cepays contre les assauts du social-isme.»

Ses ennemis l’ont souvent accuséde s’être converti pour des raisonsd’argent, la rumeur voulant que lesalaire que lui versaient les C de C(qu’il considérait très généreux) prove-nait en fait de grosses sociétés. En fait,David Goldstein a utilisé cette paiepour publier des brochurescatholiques et couvrir des dépensesliées à ses conférences, tout en se con-tentant pour vivre de ses émolumentscomme fabricant de cigares.

Durant plus d’une décennie,David Goldstein s’est exprimé sousles auspices des Chevaliers deColomb. Dans un rapport lu durant lecongrès suprême de 1914, il futsouligné que ce dernier ainsi que lecollègue conférencier et ChevalierPeter W. Collins avaient parcourucette année-là quelque 43 000 km etprononcé 148 conférences devant 200000 personnes.

LA BATAILLE DE CHAQUE CHEVALIEREn effet, même s’il n’était pas le seulconférencier cautionné par lesChevaliers, David Goldstein futcependant le plus flamboyant. Entant que converti et qu’ancien marx-iste, il s’est attiré maintes critiquesmais jamais n’a-t-il cessé de défendrela position de l’Église sur les fléauxsociaux, lesquels, même au début du20e siècle, prenaient de l’ampleur.Goldstein souligna que des enjeuxtels la contraception, l’avortement etl’euthanasie furent «conçus en enfer[…] et non proclamés depuis là-haut».

David Goldstein, converti,Chevalier, courageux et ferventdéfenseur, est mort en 1958, avantque la toxine de la révolution sex-uelle n’altère irrévocablement lesnormes morales en Occident.Aujourd’hui, le pape Benoît XVIplaide pour que ce même Occidentrenoue avec son identité catholique.Il est donc impératif que les laïcsreconnaissent que la bataille engagéene concerne pas que la survie del’Église, mais aussi celle de toutel’humanité. ■

Steve O’Brien, Ph. D., enseigne l’histoire auBridgewater State College, au Massachusetts.

«J’ai mis tout mon êtredans…dans l’étude del’encyclique Rerum Novarum»

réfuter la propagande socialiste, quimenaçait de diviser entre eux d’in-nombrables travailleurs catholiques.Cette mission l’aura lancé.

Il écrit : «Six mois par année,durant 10 ans, je me suis adressé àquelque 1 500 auditoires partout auxÉtats-Unis ainsi que dans le Dominiondu Canada sur divers sujets tels que lesocialisme, le bolchevisme, la famille,la guerre et la paix, l’histoire en mou-vement, le Mexique rouge, etc.»

Il lui a fallu beaucoup de couragepour affronter ces salles, souvent rem-plies de socialistes et autres férocesdétracteurs du catholicisme. En dépitdes fréquentes interruptions et desinsultes blasphématoires, DavidGoldstein s’est appliqué à ne jamaiss’emporter. Il avait toujours unehabile réplique, puis il enchaînait avecun exposé très clair quant à la positionde l’Église sur les questions soulevées.

À son grand plaisir, il était souventabordé par des gens qui disaient enten-dre les enseignements de l’Église ainsiexpliqués pour la première fois, etqu’en conséquence, ils allaient se con-vertir. Ce type de témoignage compen-sait aux yeux du principal intéressépour les innombrables insultesproférées contre lui. Le succès étaittotal, à ses yeux.

Apparemment, rien n’allaitentraver son zèle. À Pasadena, enCalifornie, l’hôtel où il séjournait futrasé par le feu mais il s’en sortitindemne. Il envoya alors un télé-gramme au Secrétaire suprême del’époque, William J. McGinley, à NewHaven, pour le rassurer. Il expliquaitque l’établissement avait brûlé et que«de précieux papiers liés à son œuvre

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 24

Page 26: Columbia - novembre 2007

Financement pourautobus scolairesAvec les recettes d’un petitdéjeuner pour les œuvres,le conseil Bishop Eldon B.Schuster 1493, de GreatFalls, Montana, a fait donde 2300$ à l’école OurLady of Lourdes pour aiderà l’achat de nouveauxautobus scolaires.

Petit déjeuner patriotiqueL’assemblée St. John N.Neumann, de Bowie, auMaryland, a tenu un petitdéjeuner patriotique aucours duquel le majorgénéral (à la retraite)Gerard D. Larson, le mairede Bowie, G. FrederickRobinson, et le maître duQuatrième Degré, JosephMurtha, de Washington,district de Columbia, ontfait des présentations.Durant le repas, il y a euune tombola au profit desœuvres de bienfaisance.

Un petit déjeuner éducatifPeter Estrada, un juge de laCour fédérale, a adressé laparole aux membres et auxfamilles du conseil John

XXIII 5441, de Sebring, enFloride, au sujet de laredaction de la Consti-tution des États-Unis, desa signification et de la rai-son pour laquelle elle a étéécrite. Avant la con-férence, une messe a étécélébrée, qui fut suivied’un petit déjeuner à lasalle du conseil.

Une nouvelle égliseLe conseil Santa Maria4999, de North PalmBeach, en Floride, a faitdon de 14 000$ au fonds deconstruction de la paroisse

St. Mary. L’argent est lefruit de bingos organisés àla salle du conseil et servi-ra à financer l’achat d’unautel et d’un tabernacle.

Une clinique médicaleLe conseil Our Lady ofPenfrancia 11031, de Zam-boanga City, Mindanao, aorganisé une cliniquemédicale gratuite pour lescitoyens nécessiteux de lacommunauté.

Pour les aînésLe conseil Father John J.Jackson 1101, de Jackson,au Tennessee, a servi lepetit déjeuner à plus de150 résidents de la maisonde retraite St. Mary’sManor.

Expédition de secoursLe conseil Laconia 428, duNew Hampshire, expédierégulièrement des ali-ments, des vêtements etdes médicaments en prove-nance de l’abbaye St.Joseph, de Spencer, Massa-chussetts, aux Mission-naires de la Charité àHaïti.

Randonnée bénéficeLe père Michael Kozoil,aumônier du conseilUniontown 1275, de laPennsylvanie, a roulé entête de la première randon-née-bénéfice à motocy-clette du conseil. Ce projeta rapporté 800$ qui furentpartagés entre deux écolescatholiques de la région.

GénérositéLe conseil Judge WalterDesmond 3449, de LongBeach, en Californie, a faitdon de 140 000$ à quatreécoles et paroisses. Lesfonds sont le fruit dediverses activités: invest-issement de sommesappartenant au conseildans un compte de dépôt

Durant les célébrations de leurfête patronale, les membres du conseil Mendez Nuñez 8219,de Cavite, Luzon, portent unestatue de Saint Augustin.Pendant la procession, il a eudes chants et de la danse dansles rues.

Mike Agius, du conseil Father Paul J. F. Watson 8919, de Windsor,Ontario, surveille une mini-balade à poney durant le festival de laparoisse Our Lady of the Atonement. Les frères chevaliers se sontportés volontaires durant ce festival paroissial pour aider à organiserla procession avec une statue et pour surveiller des activités.

du marché monétaire,soupers de poissons etcoordination de la circula-tion automobile pour lamunicipalité durant lesmesses des jours de fête.

Don d’un grilLe conseil Father DeMaz-enod 11115, de Winnipeg,au Manitoba, a donné ungril pour barbecue au pèreKevin Smith, le curé de laparoisse St. Joseph.

Repas pour les sans-abriAu cours des troisdernières années, deux foispar mois, le conseil PopeJohn Paul II, d’Annandale,en Virginie, a fourni les ali-ments et servi à souper àprès de 60 personnes sans-abri au foyer Christ House.

Marché aux pucesÀ sa salle de conseil, leconseil Sacred Heart 5337,de Willingboro, au NewJersey, a organisé unmarché aux puces qui arapporté 1100$ au fondsdes œuvres du conseil.

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 25

À l’occasion d’un déjeuner-bénéfice, sous le thème «Adoptez un séminariste»,les frères Richie et JamesSchlehuber, du conseil FatherEmil J. Kapaun 3423, de Pilsen,Kansas, préparent des «burritos». Ce projet a rapporté plus de 650$.

deCHEVALIERS À L’ŒUVRE Çà et Là Dans L’Ordre

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 25

Page 27: Columbia - novembre 2007

de Port Arthur, au Texas, afait don de 2000$ à l’écolecatholique St. CatherineSiena. Les membres ontaussi travaillé bénévole-ment au tournoi de golfannuel de l’école.

Pour une choraleLe conseil Holy Infant10794, de Ballwin, auMissouri, a donné 4000$ àl’école Holy Infant pourl’achat de clochettes pourla chorale de l’école.

Tournoi d’un jourLe conseil St. Maurice6199, de Bolton, auConnecticut, a tenu sontournoi annuel de golf quia rapporté près de 4000$

Dimanche matinAprès les trois messesdominicales de la paroisse,les membres du conseilOur Lady of Good Counsel11636, de Pearl City, àHawaï, ont préparé et servià déjeuner à plus de 1 000paroissiens.

Appui aux handicapésLa campagne annuelle definancement du conseilMgr Daniel J. Lenihan5544, de Cedar Rapids, enIowa, a rapporté plus de15 000$. Les fonds ont étédonnés à Discovery Livinget aux Jeux olympiquesspéciaux de l’Iowa.

Appui à une écoleEn collectant des fondsaprès la messe durant septdimanches, le conseil St.Anastasia 5911, deDouglaston, au New

Bingo sous la tenteQuatre conseils de SiouxFalls et des environs ontcontribué 640 heures detravail bénévole à la tenued’un bingo sous la tente,lors de la foire de SiouxEmpire. Ce projet a rap-porté plus de 5000$ quifurent répartis entre lesconseils pour leurs œuvresde bienfaisance.

Collecte de sangLe conseil Mgr JohnEppenbrook 3615, deTrenton, au Michigan, aorganisé une collecte desang qui a rapporté 37demi-litres de sang utilis-able.

Une œuvre de bienfaisanceLe conseil Mgr John F.Callahan 3600, de WestHartford, au Connecticut,a fait don de plus de 1500$aux Community Residenc-es Inc., un organisme quiest au service de personnesayant un handicap intel-lectuel.

Engagement électoralDurant les électionslocales et nationales, lesmembres du conseil JohnCardinal Newman 9445,de Fresno, en Californie,livrent et ramassentl’équipement électoral deFresno County. Le soir desélections, les frères cheva-liers travaillent bénévole-ment dans les bureaux descrutin.

Pour les anciens combattantsL’assemblée Mgr Peter B.O’Connor, de NorthArlington, au New Jersey,a tenu son déjeuner-com-munion annuel au béné-fice des groupes d’ancienscombattants. Le projet arapporté plus de 1000$.

Aide à une écoleAvec les recettes d’unevente aux enchères d’untéléviseur grand écran, leconseil Our Lady ofGuadalupe Shrine 12809,

w w w. ko f c .o r gLOWER RIGHT: PHOTO COURTESY OF THE SOUTHERN NEBRASKA REGISTER

26

Dans le cadre du programme«Adoptez une route», les membres du conseilAssumption-Keene 14032, enOntario, ont ramassé près de450 kg de débris qui jonchaientleur section.

De concert avec Inter-FaithCommunity Organization, leconseil St. Lucy 12542, de WestLong Beach, Californie, a coparrainé une assembléepublique locale sur les soins desanté et la pollution. Cetteassemblée avait pour but dedemander aux législateurs del’État de financer des projetspour la réduction de la pollution de l’air et la réformedes soins de santé. Il y avaitquatre représentants du gouvernement de l’État et desmembres du bureau du gouverneur dans l’assistance.

Le conseil ImmaculateConception 12608, de DonaSoledad, Mindanao, s’est jointau Bureau municipal pour l’environnement et lesressources naturelles pourplanter 250 graines de palétuvier dans la forêt du parc national.

Deux fois par année, le conseilLittle Flower 6605, de SiouxFalls, Dakota du Sud, participe àun programme de nettoyagedes routes. Les membres etleurs familles aident à ramasserdes débris sur les bords d’uneartère majeure dans la communauté.

C H E V A L I E R S« V E R T S »

Pat Wagner (à gauche) et CarlMarks, du conseil St. Michael10913, de Cheney, Nebraska,déploient leur étalage ambulant sur les vocations,un étalage qui a été construitpar les frères chevaliers. Onencourage les familles à prendre l’étalage chez ellespour une semaine, et de prierpour les vocations.

Le conseil Ville La Salle 3147, au Québec, a été l’hôte d’un tournoi devolley-ball au bénéfice de la Société canadienne du cancer. L’argentsera versé dans un fonds pour la recherche sur le cancer du sein.

Jersey, a réuni 2500$ pourles écoles catholiqueslocales.

Concours de chiliLe conseil Hanford 2343,de la Californie, a participéau concours de chili deKings County, ce qui a rap-porté 500$ pour les jeuxolympiques spéciaux.

Campagne estivaleLe conseil Ojeda 33, deNaugatuck, au Connect-icut, a tenu sa campagneannuelle de financementdurant le festival d’été demusique classique etdurant le salon de l’auto-mobile. L’argent de cesdeux projets a été partagéentre les Jeux olympiquesspéciaux et quatre paroiss-es catholiques locales.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 26

Page 28: Columbia - novembre 2007

programme qui facilitel’adoption d’enfants ayantdes handicap intellectuelset physiques. Le projet arapporté 1500$.

Aide à un séminaristeDans le cadre du pro-gramme RSVP, l’assembléeFather Edward H. Masse,de Middleburg, en Floride,a fait un don de 500$ aufrère chevalier BernardFussel qui fait des étudesen vue de la prêtrise.

Achat de fauteuilsroulantsLe conseil Durango 1408,au Colorado, a fait don de1600$ à la fondationMercy Health. Les fondsserviront à l’achat deplusieurs fauteuils roul-ants neufs.

Don de BiblesLe conseil San Rafael 1292,en Californie, et le conseilSimi Valley 5803, ontdonné plusieurs exem-plaires de la Bible à laprison de North Kern.

Festival municipalLe conseil Our Lady ofPerpetual Help 7211, deLumberton, au Missis-sippi, a vendu des sand-wichs barbecue et des platsde jambalaya (riz aux fruitsde mer) durant le festival

Durant un exercice de désastreaérien simulé à l’aéroport LaGuardia, Jim Doherty, PatrickBonavoglia et Mark Johnsonfils, montrent des blessuressimulées. Ces trois jeunes genssont membres du cercle St.Regis 22549, de Ronkonkoma,New York. Les «victimes» aucours de cet exercice provenaient de ce cercle.

orer les employés de l’Étatet du gouvernement local,les policiers, les pompierset le personnel des servicesd’urgence.

Pour le fonds de constructionLe conseil Windsor-Johnstown 11575, duColorado, a fait don de10 000$ au fonds de con-struction de la paroisseOur Lady of the Valley.

Restauration d’une statueLe conseil d’État del’Illinois a fait don de3000$ à l’église SS. Peterand Paul de Spring Valleypour aider à la restaurationd’une statue endommagéesuite à du vandalisme.

Une tombolaLe conseil Switzerland12664, en Floride, a par-rainé une tombola durantle pique-nique annuel de laparoisse. Ce projet a rap-porté 3000$ au fonds desœuvres du conseil.

Randonnée en motocycletteLe conseil Mgr Newman4665, de Shively, auKentucky, a tenu sa ran-donnée annuelle en moto-cyclette pour le bénéfice deWednesday’s Child, un

municipal, afin de réunirdes fonds pour l’achatd’une maison mobile desecours en cas de désastre.

Collaboration Le conseil Our Lady ofGrace 13243 et le cercleServiettes of Mary 4957,tous deux de Palm Bay, enFloride, ont lancé un projetconjoint de financementdans un restaurant local.Pendant que les membresdu conseil préparaient etservaient les repas, lesécuyers Colombienslavaient les automobilesdes clients. Ce projet a rap-porté 700$.

Secours pour desreligieusesLa production de la piècede théâtre Late NiteCatechism II, parrainée parle conseil St. Luke 9973, deSlidell, en Louisiane, a rap-porté 1900$ pour lesServantes de Marie. Leurcouvent en Louisiane a étédétruit durant l’ouraganKatrina et les sœurs ontété obligées de déménagerà Los Angeles. LesServantes de Marie pren-nent soin gratuitement desmalades, et comptentuniquement sur la génér-osité de la population poursurvenir à leurs besoins.

Aide pour des écolesLe conseil Father John J.McCarthy 12472, de Char-leston, en Caroline du Sud,a fait don de dictionnairesà trois écoles élémentairescatholiques. Le conseil aaussi fait don de 2000$ enbourses d’études à l’écoleBlessed Sacrament.

Petites quillesLe conseil Western Batang-as 4668 de Luzon a organ-isé un tournoi de petitesquilles pour réunir desfonds pour ses œuvres debienfaisance.

Pour le cœurAvec son tournoi annuelde golf, le conseil Ottawa485, d’Ontario, a réuni 6700$ pour l’Institut de car-diologie de l’Universitéd’Ottawa.

Stationnement payantSoixante et un membresdu conseil Mgr J. FrancisHinchey 6579, de Dundas,en Ontario, ont fourni 420heures de travail bénévolepour gérer le terrain de sta-tionnement durant letournoi de golf CanadianOpen. Ce projet a rapporté4200$ au fonds pour lesœuvres du conseil.

Une messe bleueLe conseil Reyes Católicos1811, de Mayaguez, àPorto Rico, a commanditéune messe bleue pour hon-

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 27

Mark Bortle (à droite), du conseil Father Zachary Kucin2230, d’Ames, Iowa, remet uneMercury Tracer 1991 au frèrechevalier George Goeldner.Goeldner était au chômage etn’avait pas de moyen de transport fiable pour chercherun emploi. Trois jours aprèsqu’il l’eut demandé, le conseil a acheté ce véhicule pourGoeldner.

Frank Ferrigno et WalterKozlowski, des membres duconseil 5890, deWashingtonville, New York,sont en compagnie d’enfantsque leur conseil avaitcommandités pour un pèlerinage au sanctuaire marial de Lourdes, en France.Le conseil 5890 commandite ce pèlerinage depuis 33 ans.

Aux portes d’un supermarché,Jim Tuckers et Alexander deHombre, du conseil MaryImmaculate 12769, de Secaucus,New Jersey, collectent des fondspour la recherche sur la maladied’Alzheimer. Ce projet a rapporté 1100$.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 27

Page 29: Columbia - novembre 2007

struit un mur de son égliseparoissiale. Les membresont également fait destravaux d’entretien sur leterrain de l’église.

Une mission paroissialeUne vente de pâtisseriesorganisée par le conseilBrother Felix 6667, deGladstone, au Michigan, arapporté plus de 550$ poursa paroisse de mission àChicago.

Un effort olympienÀ l’occasion de son souperpartage annuel, le conseilIdaho Falls 1663, dansl’Idaho, a remis un chèquede 2500$ à l’équipe desjeux olympiques spéciauxde Yagatawana.

Souper-spectacleLe conseil Oswego 7247,dans l’Illinois, a tenu unsouper-bénéfice et unencan silencieux qui a rap-porté 2000$ pour laFondation des fauteuilsroulants.

Un pèlerinageLe conseil San Roque13261, de Lipata, Visayas,a été le fer de lance d’unpèlerinage au sanctuaireMother Mary of Lindogon,à Cebu. Près de 100 frèreschevaliers, écuyers et leursfamilles ont participé à cepèlerinage.

Pour aider la policeLe conseil Tri-Cities 1098,de Granite City, en

Le père William Sullivan, curéde la paroisse St. Leo the Greatet aumônier du conseil St. Elizabeth Ann Seton 6810, deLancaster, Pennsylvanie, bénit lesentier commémoratif construitpar les chevaliers de Colomb.Complété en deux phases, à uncoût de 35 000$, le sentier partde l’église et passe devant lasalle paroissiale, pour ensuite serendre au presbytère. Le nomd’un donateur est gravé surchaque brique du sentier.

Des membres du conseilMother Cabrini 1841, de SilverLake, au Minnesota, apprêtentdes pailles au fromage pour lesmettre en vente durant la fêtemunicipale annuelle dePolaska-Czesky. La vente de cesgrignotines a rapporté plus de3300$.

À l’occasion d’un souper-bénéfice de la paroisse MotherCabrini, des membres du conseilConneaut 627, dans l’Ohio,servent un repas de spaghettiaux paroissiens. Les bénéficesde 244$ seront remis aux victimes d’inondations dans les comtés Ashtabula et Lake.

leur secrétaire financier,qui est atteint de cancer etqui ne peut plus demarcher désormais.

Conférence sur les vocationsLe conseil St. OliverPlunkett 13440, de Snell-ville, en Géorgie, a invitédeux sœurs de la congréga-tion des Apôtres du SacréCœur de Jésus à venir don-ner une conférence sur lesvocations à la messedominicale et durant lesclasses d’instructionreligieuse. Les deux sœurs,dont une avait reçu uneaide financière dans lecadre du programme RSVPde l’Ordre, répondaientaux questions sur les voca-tions et la vie religieuse.

Secours à une familleLe conseil St. Paul ofTarsus 11689, de ClintonTownship, au Michigan,s’est porté au secoursd’une femme de la munici-palité qui a perdu son filset sa maison dans un trag-ique incendie. Le conseil aorganisé une campagne definancement qui a rapportéprès de 4000$ pour cettefemme.

Entretien de l’égliseLe conseil St. James theGreater 5225, de Samar,Visayas, a démoli et recon-

28 w w w. ko f c .o r g

Illinois, a donné 8000$ auservice de la police deGranite City. Cet argentservira à l’achat de 10émetteurs-récepteurs por-tatifs numériques, et aussià établir une escouadecanine.

Rénovations majeuresLe conseil Good Shepherd8607, de Holbrook, dansl’État de New York, a faitdon de 9 500 $ pour larénovation de la grotteparoissiale où une statuedu Bon Pasteur estexposée. Les nouveauxaménagements paysagerscomprennent une alléepiétonnière en pierre, desbancs et des plantes.

L’enseigne de GabrielLe conseil Yukon 6478, del’Oklahoma, a donné l’ar-gent nécessaire pouracheter une enseigne pourle projet Gabriel, un pro-gramme pro-vie pourfemmes enceintes en étatde crise.

Don à une bibliothèqueLe conseil Uvalde 3245 duTexas a donné 500 $ à labibliothèque El Progresopour défrayer le coût dedivers programmes.

Un amour vivantLe conseil d’État duMissouri a fait don de 3500 $ à la Agape House, unétablissement qui offre lelogement de nuit à ceuxqui rendent visite à leursproches en prison.

Un souper de charitéL’assemblée Father Druil-lette, d’Old Town, auMaine, a organisé unsouper de fèves au lard etde hot dogs à la paroisseHoly Family. Plus de 200personnes ont participé ausouper qui a rapporté prèsde 700$ pour des œuvresde bienfaisance.

Construction d’une rampeLes membres du conseilOur Lady of the Mountain9832, de Pike County, enPennsylvanie, ont constru-it une rampe pour fauteuilsroulants à la maison de

Des membres du conseil Christopher 3182, de Wilmington, auDelaware, servent de la pizza et des rafraîchissements aux scouts de laparoisse Holy Rosary, de Claymont, et à leurs familles. Les chevaliers deColomb ont été les hôtes de cet après-midi scout à thème religieux,agrémenté d’une conférence sur la signification des emblèmesreligieux des scouts et sur la fabrication de pièces d’artisanat. Le conseil a remis un insigne aux scouts présents.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 28

Page 30: Columbia - novembre 2007

APPLICATION DE NOS DEGRÉS

UNITÉ[à gauche] Doug Snyder, président et PDG des Jeux olympiques spéciaux del’Illinois, Logan Ludwig, ancien député d’État et directeur suprême nouvellementélu, et l’ancien secrétaire suprême Charles H. Foos, sont debout à côté d’une statue de la famille, intitulée «Le premier ruban», dans le parc des olympiades deNormal. Ce sont les chevaliers de Colomb de l’Illinois qui ont fait don de cettestatue. • Le conseil Our Lady of the Miraculous Medal 12370, de Posadas Village,Luzon, a commandité une clinique médicale et dentaire pour les démunis de sarégion. Des médecins et des dentistes bénévoles ont examiné, sans frais, près de700 personnes.

PATRIOTISME[à gauche] Durant une cérémonie tenue à Waco le 20 août dernier, et sous leregard de son épouse Rebecca, Harry E. McKillop, du conseil New World 9903, deMcKinney, Texas, accepte des mains du président George W. Bush la médaille duSecrétaire de la Défense pour services exceptionnels. McKillop a reçu cettemédaille pour son travail pour la libération des prisonniers de guerre américainsen zones de conflit partout dans le monde depuis 40 ans. • Le conseil St. Jamesof the Marches 6574, de Totowa, New Jersey, a envoyé 215 colis-cadeaux à dessoldats en Iraq.

FRATERNITÉ[à droite] Przemyslaw Krzemieniecki, Adam Hac et Michal Szczarba, du conseilVarsovie, 14271, en Pologne, profitent d’un moment de répit durant la réceptiondes Deuxième et Troisième Degrés à Biloxi, au Mississippi. Ces trois frères chevaliers ont participé à l’exemplification tenue en l’honneur de l’anniversairede naissance de l’abbé Michael J. McGivney, le 12 août dernier. • Le conseil St. Luke 9505, d’Ellington, Connecticut, a fêté le 155e anniversaire de la naissancede l’abbé Michael J. McGivney à l’occasion d’un barbecue familial. Les recettes dece souper ont servi à l’achat d’un nouveau gril pour la paroisse St. Luke.

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 29

CHARITÉ[à droite] Durant une campagne definancement organisée par le conseilGood Shepherd 5573, de Plainfield,Illinois, des paroissiens de la paroisse St. Mary Immaculate confectionnent desépouvantails. • Le conseil Jerome 8780,dans l’Ohio, a tenu sa deuxième venteaux enchères annuelles «vaches sacrées»,le 19 juin dernier. Pour cette vente, leschevaliers de Colomb ont acheté 30génisses à un parc d’engraissement, etdes fermiers de la région en ont donné 12 autres. Les 42 bêtes ont été vendues, cequi a rapporté un profit net de 105 000$pour la construction d’une nouvelle salleparoissiale et de bureaux d’administration.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 29

Page 31: Columbia - novembre 2007

Avides des choses de l’Esprit«Chevalier de Colomb, Chevalier du Christ»

Le 20 novembre1959, àWashington :l’inauguration duSanctuairenational del’ImmaculéeConception avecune garde d’hon-neur de 1 000chevaliers duQuatrième Degré.

C É L É B R E R 1 2 5 A N S D E F O I E N A C T I O N

En tant que catholiques, nous nous intéressonsvivement à notre religion. Tant par mesure deprotection personnelle que de loyauté, nousdevrions nous prémunir, en tout ce qui concernenotre foi, contre tout assaillant éventuel. Si

chaque catholique pouvait s’ex-pliquer convenablement quantà sa foi et à sa pratiquereligieuse, il pourrait ainsi ren-

dre un véritable service à sa religion.Comme nous le savons, l’Église catholique répond à

chaque cri de l’âme, satisfaisant les plus nobles aspira-tions de l’esprit humain. Elle n’aqu’à être connue pour être aimée,et nous pouvons la faire con-naître. Nos vies offrent lameilleure image de l’Église, àcondition que nous lui soyonsfidèles. Nos vies, nos propos, les renseignements quenous prodiguons avec tact et précision, voilà ce qui attir-era dans son giron, l’affection de ceux et celles qui s’ensont éloignés.

Une seule chose donne lieu à la crainte au sein del’Église catholique — l’ignorance. Elle accueille toutrayon qui peut l’éclairer, mais il doit s’agir d’une lumièreclaire. Trop souvent, cet éclairage est coloré de fanatismeet devant une telle attitude, elle se sent repoussée plutôtqu’attirée. Pourtant, en elle-même, elle est tellement

belle, sa doctrine est tellement sublime et logique que,de toutes les époques, elle a réussi à capter les plusgrands esprits.

Aujourd’hui, les gens en dehors de l’Église sontavides de choses de l’esprit. Leurs Églises ne leur don-nent que la pierre comme pain. Ils sollicitent une nour-riture autre que les choses de la terre. Ils trouvent la vieinsignifiante et accueilleraient notre religion sainte, s’ilsen connaissaient le vrai visage.

Le Chevalier de Colomb est chevalier du Christ. Autemps de la chevalerie, les plus ardents défenseurs dutrône formaient les gardes du corps du roi, tant sur le

champ de bataille qu’en toutendroit où courait le danger. Ceschevaliers se glorifiaient d’êtreles défenseurs du royaume.

Les Chevaliers de Colombconstituent le corps choisi de

loyaux fils de notre Sainte Mère l’Église. Ils réalisent uneœuvre splendide pour l’Église et l’État, s’adonnant à desactivités civiques et sociales. Plusieurs, également,répandent les notions justes de religion et de morale.Mais trop peu s’adonnent à l’œuvre du Seigneur et de sonÉglise, comme ils le pourraient, s’ils se renseignaientcomme il se doit en matière de catholicisme, et avaientrecours aux occasions qui se présentent pour éclairerceux et celles qui s’en enquièrent. — Columbia, novem-bre 1924 ■

Les Chevaliers de Colombconstituent le corps de loyauxfils de notre Sainte Mère l’Église

30 w w w. ko f c .o r g

VERSION CLASSIQUE

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 30

Page 32: Columbia - novembre 2007

K OF C SUPPLIESAvailable from the FollowingDesignated Official Suppliers

FOR FULL LINE OF K OF C SUPPLIESCapes, Chapeaux, Swords, Flags, PlaquesCall Toll Free 800-444-5632

Write: The English Company Inc.PO Box 811, Jefferson Valley, NY 10535www.kofcsupplies.com — FREE CATALOGFOR COUNCIL EQUIPMENT, ROBES Capes, Chapeaux, Fourth Degree ItemsCall Toll Free 888-548-3890

Write: Lynch and Kelly Inc.23 Devereux Street, PO Box 342Utica, NY 1350332-PAGE CATALOG AVAILABLEFOR FOURTH DEGREE TUXEDOSAPPROVED K OF C DRESS CODE—$199Why Rent?Call Toll Free 800-289-2889

Write: Chilbert & Co. 1001 4th AvenueCoraopolis, PA 15108-1603www.chilbert.com — FREE CATALOG

OFFICIAL NOVEMBER 1, 2007To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons respon-sible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby giventhat in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of theOrder, payment of insurance premiums due on a monthly basis to theKnights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus andmailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before theexpiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights ofColumbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4

ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, ANDADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BERETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE ANDRETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED.

COLUMBIA (ISSN 0010-1869) IS PUBLISHED MONTHLY BY THEKNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPY-RIGHT © 2007 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED.REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PRO-HIBITED.

PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONALMAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUM-BIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901.

CANADIAN POSTMASTER—THIRD-CLASS POSTAGE IS PAID AT WIN-NIPEG, MB, PERMIT NO. 0100092699PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549REGISTRATION NO. R104098900RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO:KNIGHTS OF COLUMBUS505 IROQUOIS SHORE ROAD #11OAKVILLE ON L6H 2R3

PHILIPPINES—FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILACENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SER-VICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.

SUBSCRIPTION RATES—IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15.FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUB-SCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS ANDCHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT06507-0901.

OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILYREPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

c o l u m b i a / n o v e m b r e 2 0 0 7 31

CADEAUX ET ARTICLES DE PROMOTION - NOVEMBRE 2007

A. VOLUME POUR ENFANTS L’histoire de lacomposition de “Silent Night” (Ô Nuit depaix) (anglais seul.) PG-342 . . . . . . . . . . . 6 $B. ANGE SOUS FORME D’ÉPINGLETTE«Thank you God for tears»: texte dont s’in-spire la carte de souhaits ajoutée d’uneépinglette de 1,5 cm. PG-343 . . . . . . . . . . 5 $C. ORNEMENT DE NOËL – ROI NOUVEAU NÉDe verre et mélange pierre et résine; ht.11,43cm Inscription: Glory to the Newborn King(Gloire au Roi nouveau né) PG-347. . . . . 5 $D. «COURONNE D’AVENT» Figurines decéramique blanche; 19 cm; chandelles noncomprises. PG-350 . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 $E. FIGURINE D’ANGE EN VERRE Verre clairaccentué de traits dorés; styles variés.PG-349. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.50 $F. ORNEMENT DE NOËL – SAINTE FAMILLEPorcelaine style cloisonné; Ht. 14,6 cm.PG-354. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 $

FPG-354

EPG-349

APG-342

DPG-350

CPG-347

BPG-343

Control No. State CodeA D M I N I S T R A T I O N

Promotional and Gift Department78 Meadow Street

New Haven CT 06519-1759Libeller chèques ou mandats à:CONSEIL SUPRÊME DES C DE CUS $ — Comptant seulement

États-Unis et Canada seulement

NOM

RUE

VILLE/PROVINCE

CODE POSTAL

TÉLÉPHONE

Qnt. No-article Prix pièce TOTAL

TRANSPORT ET MANUTENTION $8CANADA, AJOUTER TPS 6%

NB, T-N, N-É AJOUTER 14% TPS, TVO

Chq./mandat-no et montant

Carte de crédit - fax seul. - 1-800-266-5340NE PAS POSTER COMMANDE M.C. ❑ VISA ❑

Expiration: mois année

SignatureRENSEIGNEMENTS CARTE CRÉDIT

NOM

RUE

VILLE PROVINCE

CODE POSTAL

TÉLÉPHONE - JOUR NO ( )

Joignez les Amis de l’abbé McGivney (ÉCRIRE EN LETTRES D’IMPRIMERIE, S.V.P.)

NOM

ADDRESSE

VILLE PROVINCE/PAYS

CODE POSTAL

Si vous et votre famille n’êtes pasmembres de les Amis de l’abbé McGivneycomplétez le bulletin-résponseet postez le à:

The Father McGivney GuildKnights of Columbus1 Columbus PlazaNew Haven, CT 06510-3326

www.fathermcgivney.org.

Les membres de les Amis de l’abbé McGivney reçoivent un bulletin à tous les deux mois sur les détails de la cause, une carte de prière spéciale,et tout autre matériel à mesure qu’il se développe. Les membres peuvent également y déposer leurs intentions de prières et Messes audirecteur de les Amis de l’abbé McGivney. Etre membre des C. de C. ne vous rend pas automatiquement un membre des les Amis.

11/07

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:41 PM Page 31

Page 33: Columbia - novembre 2007

L’Ordre en Images

32

A L’Aumônier suprême, l’évêque WilliamE. Lori de Bridgeport, Connecticut, avecl’Assemblée James McCarten à Newtown etplus de 500 jeunes au deuxième rassemblement de jeunes annuel «Fan theFire» [Attisons le feu] le 18 août. Des membresdu conseil Virgillius 185 à Sandy Hook ontfourni du travail bénévole pour cetévénement, tenu à l’église St. Rose of Lima.

B Avec l’aide du conseil Father StephenT. Badin 4263 à Granger, l’Église St. Pius X aobtenu un financement grâce au programme«ChurchLoan» [Prêt-Église] pour un nouveaucentre d’éducation. Une fois terminé, le bâtiment aura 18 salles de classe pour lescours d’école primaire, un gymnase, une bibliothèque, des équipements de service alimentaire. Ont participé à la cérémonied’inauguration des travaux le 26 août: lediacre Bob Lengerich ; le chevalier Raj Shah,son épouse Sloan et les futurs élèves Nicolinaet Vincente ; le grand chevalier JosephStackowicz; l’agent d’assurance RobertBaloun; et le curé, l’abbé William Schooler.

C Des frères chevaliers de la région deNorth Texas, incluant l’ex-député d’État DanGrieco, se sont rendus à Gainesville et àLindsay pour effectuer des réparations et pournettoyer à la suite des inondations du 18 juinqui ont recouvert ces deux villes de plus d’unmètre d’eau. Plus de 20 frères chevaliers sesont appliqués au déblayage de meubles etd’articles endommagés par l’eau.

D Mgr José Raul Vera Lopez, de Saltillo,Coahuila, Mexique, est en compagnie des participants au premier congrès des ÉcuyersColombiens à Monclova. Les frères chevaliersdu Nord-Est et du Nord-Ouest du Mexique ontassisté à ce congrès tenu entre du 25 au 27 juillet.

E Des élèves de l’école primaire Caneomontrent les sacs à dos neufs et les fournitures scolaires qui leur ont été donnéspar le conseil Father Leon Quintilier 4006, deBontoc, Luzon. Le conseil s’est associé àl’Association des propriétaires de BMW pourdonner un sac à dos neuf rempli de fournituresscolaires à chacun des élèves.

w w w. ko f c .o r gG: MARY ANN WYAND/THE CRITERION, ARCHDIOCESE OF INDIANAPOLIS

A: MICHELE BABYAK/FAIRFIELD COUNTY CATHOLIC, DIOCESE OF BRIDGEPORT

B C D

E F G

A

F Des membres du conseil Our Lady ofthe Valley 10889, de Maple Ridge, Colombie-Britannique, construisent une rallonge au toitde l’entrepôt alimentaire de la Saint-Vincent-de-Paul. L’édifice, qui est situé sur un terrainappartenant à un frère chevalier, a dû êtreagrandi en raison de l’augmentation croissante de la distribution d’aliments. Plusde 50 familles reçoivent des aliments de cetentrepôt tous les mois.

G Le 22 juillet, participant au dévoilement de la plaque d’un endroithistorique devant le lieu de naissance du cardinal Joseph E. Ritter, de New Albany.Indiana, on voit, de gauche à droite: Virginia etPaul Lipps, de New Albany, Mgr Joseph F.Schaedel, vicaire général de l’archidiocèsed’Indianapolis, David Hock, président deCardinal Ritter Birthplace Foundation etMgr Robert J. Hermann, évêque auxiliaire deSt. Louis. Le conseil Cardinal Ritter 1221, de New Albany, a financé le projet. Virginia Lippsest la nièce de feu le cardinal Ritter, qui a étél’archevêque d’Indianapolis et plus tard,l’archevêque de St. Louis.

November 07 Columbia (F) AH 10/12/07 1:42 PM Page 32

Page 34: Columbia - novembre 2007

Construire un monde meilleurun conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibil-ité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la commu-nauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloirconstruire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Lesphotos peuvent être envoyées par courriel à [email protected] oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.

CHEVALIERSDE COLOMBAu service de Un. Au service de tous.

Des membres du conseilMost Precious Blood 9645 à Windsor, Ontario, revêtent des armures etprennent des épées et desboucliers au cours d’un «Relais pour la vie» au terrain de camping deWindsor. Les Chevaliers etleurs épouses ont formé uneéquipe pour cet événementqui a réuni 4 800$ pour lesrecherches sur le cancer.L’emplacement de campingdu conseil, «Chevaliers contre le cancer», a méritéaussi un prix pour lesmeilleures décorations.