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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE AU SERVICE DE UN.AU SERVICE DE TOUS. AVRIL 2007

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Columbia - avril 2007 - CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS. AVRIL 2007

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LES CHEVALIERS S’ASSURENT

ROBERT ET FRANCINE CHALIFOUX ONT TOUJOURS

EU L’AVENIR EN TÊTE. Ces propriétaires d’une boutique de

fleurs à Sherbrooke en savent quelque chose : il faut investir temps

et patience avant de récolter les fruits de sa prévoyance. Le même

constat vaut pour leur projet de retraite. C’est pourquoi les

Chalifoux ont investi dans une rente des Chevaliers de Colomb.

En plus d’économiser un bon montant d’impôt, ils touchent ainsi

un revenu garanti à chaque mois, pour le reste de leurs vies. Avec

cette paix de l’esprit, Robert et Francine peuvent escompter

profiter bientôt des fruits de leur prévoyance.

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COLUMBIA ● AVRIL 2007 ● VOLUME 87 ● NOMBRE 4

TABLE DES MATIERESH YM N E D ’O U V E RT U R E

2 Devenir «le frère universel»PAR TIM S. HICKEYPLUS Les intentions de prière du SaintPére

CONSTRUIRE UN MONDEMEILLEURE

3 La loyauté envers le Vicaire du Christest ce qui distingue notre ordre. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

4 Profitons de la saison pascale pour prierpour la vertue de l’espérance et latransmettre à aux autres, spécialementaux jeunes.PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

D E U X B O N S P R Ê T R E S13 En matière de foi, les pères John

Trigilio et Kenneth Brighenti ne sontpas de imbéciles PAR THOMAS A. SZYSZKIEWICZ

N OT R E F O I21 Conjoint fidèle et mère

PAR LE PÈRE GABRIEL B. O’DONNELL, DOMINICAIN

S E LO N L E U R S Œ U V R E S24 Les accueillir à leur retour : Le

merveilleux service d’un Chevalier auVietnam a l’a inspiré à pour honorer lesanciens combattants de toutes lesguerres. PAR STEVE GUST

CO L U M B I A V E R S I O NC L A S S I Q U E

30 Suivez le chef PAR JAMES A. FLAHERTY

5 Le pape Benoît XVIaccueille le Chevaliersuprême lors de laclôture d’un réunionde l’académie pontifi-cale pour la vie • «Jeanne d’Arc» arriveà New Haven

26 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

32 L’ORDRE EN IMAGES

Un saint exigeantUn artiste et saint polonaisa consacré sa vie aux pauvreset aux sans-abri.PAR MALGORZATA GORAJ-BRYLL

PLUS: Le quatrième apôtre dela Divine Miséricorde par le père George W. Kosicki,basilien

Renouveler notre engagementà l’égard du rêve de l’abbé

En cette année anniversaire, les Chevaliers deColomb ouvrent la marche du renouveau spirituelde l’Église en augmentant leurs programmes ausein des paroisses, toujours en solidarité avec nosprêtres. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

6

Le projet du papeAprès bientôt deux ans de son pontifi-cat, beaucoup de gens commencent àmieux cerner le pape Benoît XVI etmieux comprendre son message pourl’Église d’aujourd’hui.PAR ROBERT MOYNIHAN

10

Un pape s’adresse auxChevaliers de Colomb

Du début de son pontificat jusqu’à lafin, le pape Jean-Paul II aura permis auxChevaliers de mieux comprendre leurvocation à titre de leaders laïcs dansl’Église et dans le monde. PAR MARK J. ZIA

14

La croix de Mère AngelicaL’exemple de la fondatrice du réseauEWTN.PAR RAYMOND ARROYO

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CÉLÉBRER 125 ANS DE FOI EN ACTION

NOUVELLES DES CHEVALIERS

deCHEVALIERS À L ’ŒUVRE

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Chevaliers de ColombMaison d’édition

Officiers SuprêmesCarl A. AndersonChevalier Suprêmele RévérendissmeWilliam E. Lori, S.T.D.Aumônier SuprêmeDennis A. SavoieDéputé Chevalier SuprêmeRobert J. LaneSecrétaire SuprêmeJohn “Jack” W. O’Reilly Jr.Trésorier SuprêmePaul R. DevinAvocat Suprême

RédactionTim S. Hickey, É[email protected]

Patrick Scalisi, Rédacteur associé[email protected]

Arthur F. Hinckley Jr.Directeur artistique

L’abbé Michael J.McGivney (1852-90), Apôtre dela jeunesse,protecteur de la viefamiliale et fonda-teur des Chevaliersde Colomb, inter-cédez pour nous.

CommuniquonsCOURRIER ORDINAIRE:Columbia, 1 Columbus Plaza,New Haven, CT 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109COURRIEL: [email protected] À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995LE SITE INTERNET: www.kofc.org

VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nou-velle adresse et votre étiquette d’envoi à:Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords, PO Box 1670, New Haven, CT06507-0901, ou [email protected]

En page couverture«Ecce homo» (Voicil’homme), tableaule plus réputé dusaint Frère Albert(1845-1916), fonda-teur des religieusesAlbertines et desreligieux-frèresAlbertins.

Devenir «le frère universel»

2 POPE: CNS PHOTO/DARIO PIGNATELLI/REUTERSCOVER: “ECCE HOMO” BY ST. BROTHER ALBERT; © ALBERTINE SISTERS

Presque éclipsé par l’ouverture du125e anniversaire de l’Ordre, le 29mars dernier, on note le 40eanniversaire de la publication de

Populorum Progressio (LeProgrès de peuples), l’en-cyclique à caractèresocial du pape Paul VI,rendue publique le 26mars 1967. PopulorumProgressio renforça l’en-seignement de l’Églisesur la justice sociale ens’appuyant sur certains

documents historiques tels que RerumNovarum, de Léon XIII (1891),Quadragesimo Anno, de Pie XI (1931), etPacem in Terris, de Jean XXIII (1963).

Dans Populorum Progressio, Paul VIse concentre sur l’écart économique tou-jours croissant entre pays riches et payspauvres, et les tensions qui souvent enrésultent. Les peuples, écrit Paul VI, «quis'efforcent d’échapper à la faim, à la mis-ère, aux maladies endémiques, à l’igno-rance; qui cherchent une participationplus large aux fruits de la civilisation, etqui s’orientent avec décision vers leurplein épanouissement» ne peuvent plusêtre ignorés de l’Église, des puissantsÉtats ou par les organismes d’aide interna-tionale comme les Chevaliers de Colomb.

L’appel du fond de son cœur que PaulVI lance compte parmi les déclarationsles plus passionnées et les plus caté-goriques jamais publiées dans une ency-clique: «Quand tant de peuples ont faim,quand tant de foyers souffrent de la mis-ère, quand tant d’hommes demeurentplongés dans l’ignorance, quand tant d’é-coles, d’hôpitaux, d’habitations dignesde ce nom demeurent à construire (…)Veuillent les responsables nous entendreavant qu’il ne soit trop tard.»

Les Chevaliers de Colomb étaientcertes à l’écoute à l’époque. En effet, lapublication de Populorum Progressioenclencha le mouvement qui sortit lesChevaliers de Colomb de leurs salles de

TIM S. HICKEY

HYMNE D ’OUVERTURE

conseil pour faire porter leur engagementsur la communauté environnante. C’estainsi que plus nos membres ont adopté lesenseignements du concile Vatican II et dePaul VI, plus nos œuvres de bénévolat etde bienfaisance se sont accrues.

Afin d’assurer que serait répandu l’en-seignement social de l’Église, notammenttel qu’exposé dans Populorum Progressio,le pape Paul VI créa, en même temps, leConseil pontifical «Justice et Paix» et leConseil pontifical pour les laïcs. En tantque Chevaliers, nous devrions être fiersque le Saint-Siège reconnaît à la fois lesréalisations et le potentiel de notre Ordredans ce domaine, en nommant leChevalier suprême à l’un et l’autre de cesorganismes du Vatican, comme membredu premier et consulteur du second.

Les Chevaliers de Colomb s’efforcenttoujours de tenir compte l’admonition dePaul VI à l’effet que chacun de nous devi-enne le «frère universel», grâce à notreservice généreux et désintéressé motivépar notre amour du Christ. Et voilà quemaintenant nous portons notre attentionsur l’enseignement du pape Benoît XVI,afin nos programmes soient configurés auxpropos qu’il exprime dans sont encycliquesur la charité chrétienne, Deus Caritas Est.

J’espère que vous prendrez le tempsde lire Populorum Progressio, au coursdu 40e anniversaire du document, etmême d’en échanger le contenu au coursd’une réunion du conseil ou encore d’uneactivité que vous parrainerez dans votreparoisse. Mais faute de cela, peut-êtrepourriez-vous prendre le temps de réciterla prière toute simple attribuée à Paul VI.En quelques traits, cette prière réussit àrésumer à la fois l’encyclique et la voca-tion de la Chevalerie.

«Seigneur, rends-nous dignes deservir nos frères et sœurs du mondeentier qui vivent et meurent dans la pau-vreté et la famine. Par nos actions,prodigue-leur aujourd’hui leur pain quo-tidien, et, grâce à notre amour bienveil-lant, accorde-leur la paix et la joie.». ■

LES INTENTIONS DE PRIÈRE DU SAINT PÉRE — AVRILEn témoignage de notre solidarité avec le pape Benoît XVI, nousreproduisons ses intentions mensuelles de prières. INTENTIONGENERAL Pour qu’en se laissant illuminer et guider par le Saint-Esprit, chaque chrétien reponde avec enthousiasme et fidélité àl’appel universal à la sainteté. MISSIONNAIRE Pour qu’augmentele nombre des vocations sacerdotales et religieuses en Amérique duNord et dans les pays de l’Océan pacifique, afin de répondre defaçon adéquate aux exigences pastorales et missionnaires de cespopulations.

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PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

En solidarité avec lessuccesseurs de saint PierreLa loyauté envers le Vicaire du Christ est cequi distingue notre ordre.

DANS CE NUMÉRO, NOUS noussouvenons de manière toute spé-ciale du pape Jean-Paul II en nouspenchant à nouveau sur les nom-breux messages que ce Saint-Pèrea livrés à l’intention desChevaliers de Colomb (voir l’arti-cle en page 16). Chacune de cesinterventions aura constitué unebénédiction pour notre Ordre —affermissant notre détermination,clarifiant notre mission et encour-ageant nos efforts.

Lorsque Jean-Paul II a promul-gué le Catéchisme de l’Églisecatholique, en 1992, il a déclaréque le concile Vatican II «a tou-jours été, et est d’une manièreparticulière en ces années de monpontificat, le point constant deréférence de toute mon actionpastorale.»

Comme nous le savons, l’unedes grandes initiatives de VaticanII a été de reconnaître la contribu-tion des laïcs et de les encouragerà jouer un plus grand rôle dans lerenouveau tant de notre Église,que de notre société. Jean-Paul II aappliqué cette résolution demaintes façons, mais particulière-ment en se portant à la défense dela dignité du mariage, en recon-naissant que la famille chrétienneformait une «Église domestique»et en faisant la promotion de laculture de la vie.

Nous ne saurions non pluspasser sous silence ses constantsefforts en vue de promouvoir lapaix et la réconciliation, la justicesociale ainsi que le soutien auxpauvres et aux souffrants, toujourspar le truchement de ce qu’il a

hommes catholiques, une solidar-ité articulée autour de nosprincipes fondateurs que sont lacharité et l’unité.

Pour cette raison même, Jean-Paul II a dit que «La vision del’abbé McGivney demeurait aussipertinente que jamais» et que

«l’héritage spirituel» del’abbé McGivney «avaitsuscité d’abondantsfruits».

Alors que nous noussouvenons de ces nom-breuses occasions oùnotre Ordre a été bénipar le pape Jean-Paul II,nous pouvons à bon droittirer une grande fierté decet autre message qu’ilnous a un jour livré :«Votre loyauté à l’égarddu successeur de saintPierre fait partie de votreriche héritage depuis ledébut.» À plusieursreprises durant son pon-tificat historique, Jean-Paul II a pu compter surla loyauté et le soutien

des Chevaliers de Colomb,lesquels sont fiers de mainteniraujourd’hui cette solidarité avec lepape Benoît XVI.

Alors que se poursuivent lescélébrations de notre 125eanniversaire, que chacun de nousprenne la résolution de continuerà agir en leader du renouveau del’Église et de la société, fidèle encela à la vision de notre fondateuret en totale unité avec les suc-cesseurs de saint Pierre et desApôtres. Vivat Jesus!

décrit comme étant la «civilisa-tion de l’amour».

Il est à ce propos remarquablede constater combien notreaction, en tant que Chevaliers deColomb, est alignée sur la missionpastorale du pape Jean-Paul II, deson successeur Benoît XVI et enfait de tout le concileVatican II. À ce sujet,nous devons admettreque la main mys-térieuse — mais nonmoins réelle — de laProvidence guide ledestin de notre Ordre.Et nous devons égale-ment reconnaîtreautre chose, à savoir:le génie spirituel denotre fondateur, leServiteur de Dieuabbé Michael J.McGivney.

Près d’un siècleavant que Vatican IIne publie sa formida-ble constitution pas-torale Gaudium etSpes, l’abbéMcGivney avait façonné une asso-ciation fraternelle d’hommescatholiques qui se sont consacrésà défendre et promouvoir notreÉglise, à encourager la viecatholique familiale et à réaliserdiverses œuvres de justice et decharité, au bénéfice de la société.En résumé, l’abbé McGivney,grâce à un remarquable don de laprovidence, a pu anticiper l’unedes plus grandes réalisations duconcile Vatican II en suscitant uneformidable solidarité entre

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Il est à ce proposremarquable deconstatercombien notreaction, en tantque Chevaliersde Colomb, estalignée sur lamission pastoraledu papeJean-Paul II, deson successeurBenoît XVI.

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEURE

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Résurrection et résilienceProfitons de la saison pascale pour prier pour la vertu de l’espérance et latransmettre à aux autres, spécialement aux jeunes. PAR MGR WILLIAM E. LORI,

L’AUMÔNIER SUPRÊME

Une élève deniveau sec-ondaire m’a

récemment demandéquand (pas si) l’Égliseallait «fermer» ou«faire faillite». Il nefait aucun doute quecette élève, qui s’estadressé à moi de

manière très respectueuse, avait étémarquée par une série de mauvaisesnouvelles : fermeture de paroisses,diminution des élèves dans lesécoles catholiques, pénurie deprêtres, évêques maladroits, etd’autres encore.

Elle fut surprise quand je luiannonçai que je ne prévoyais pasmettre la clé sous la porte de lacathédrale dans un proche avenir.Au contraire, je me suis mis à luiparler de l’Église du futur avec joieet confiance. J’ai fait valoir des sta-tistiques locales et globales quitémoignaient de la croissance del’effectif au sein de l’Église. Je lui aifait remarquer qu’à l’échelle mondi-ale, le nombre de prêtres avait aug-menté et non diminué. J’ai parlé duservice héroïque que tant de prêtresrendaient à l’Église de nos jours,ainsi que du nombre grandissant dejeunes hommes et jeunes femmesconsidérant, au sein de mon proprediocèse et ailleurs, des vocations àla prêtrise ou à la vie religieuse. J’aialors invité mon interlocutrice à nepas sous-estimer la durabilité d’unengagement tant dans l’Église qu’àl’égard de la foi catholique.

J’ai aussi parlé des Chevaliers deColomb et de la formidable contri-bution de mes frères Chevaliers etmembres de leurs familles à la santéet au mieux-être de l’Église. Notreépoque est peuplée de martyrs, luiai-je expliqué. (Confrontée à ce tor-rent de justifications, la jeune étudi-ante a probablement souhaité nejamais avoir posé la question!)

Le secret de la résilience del’Église, c’est la Résurrection. Voilàle principe qui gouverne sa vie.L’Église communie profondément etde manière permanente à l’amourdu Christ, plus fort que le péché etplus puissant que la mort. C’estd’ailleurs sur cette base que Jésus apromis de rester au côté de l’Églisejusqu’à la fin des temps, et que lesportes de l’enfer ne prévaudraientpas contre elle.

Le Saint-Esprit a implanté ennous la vie nouvelle que Jésus nousa obtenue grâce à samort et à sa résurrectionau cœur même del’Église. C’est pourquoicette Église se raffermitdans la persécution,pourquoi de saintshommes et de saintesfemmes se manifestentau milieu des périodesles plus difficiles de sonhistoire, et pourquoi lamission de l’Église sepoursuit envers et con-tre tout, y compris malgré les for-midables embûches semées sur sonchemin par notre société très sécu-larisée.

En tant qu’évêque diocésain, jeconstate souvent que les importantsdéfis auxquels fait face l’Église àl’échelle globale, nationale et localerésonnent au plus profond de moncœur et de mon esprit. Ils sont leprétexte à de ferventes prières et àune profonde réflexion. Ils affectentmes décisions concernant mon pro-pre diocèse ainsi que mes discus-sions avec mes camarades évêques,prêtres et laïcs.

Cela dit, je mentirais en disant quela situation de l’Église ne me préoc-cupe pas du tout. Ce qui me conforteet me donne espoir cependant, c’estcette vérité à l’effet que Jésus, la résur-rection et la vie habitent l’Église etagissent dans elle et à travers elle. Peu

importe le rôle que j’ai été appelé àjouer et peu importe les engagementsqu’on attend de moi, je fais partie d’unmystère encore plus grand et plusmerveilleux, qui émane de la Trinité.Pour cette raison, je suis moi aussiappelé à témoigner personnellementde cette espérance que représenteJésus-Christ pour nous tous.

Alors que ce numéro deColumbia arrive dans vos maisonset bureaux, l’Église célèbre Pâques etla Semaine sainte. Avec le Christ etdans le Christ, nous cheminons vers

sa mort sur la croixsuivie de sa glorieuserésurrection. Ainsi,année après année, nousremercions Dieu le Pèrepour le don de son Filsqui a obtenu pour nousle salut éternel.

Au cours des 40prochains jours, tandisque nous nous réjouis-sons de la résurrectiondu Seigneur — revivantainsi l’émerveillement

initial de Marie et des premiers dis-ciples — je vous suggère de deman-der à l’Esprit Saint de raffermir lavertu de l’espérance en vous. Il nes’agit pas ici d’un optimisme super-ficiel, mais bien de la confiancefondée en la promesse que leSeigneur ressuscité a faite à sonÉglise. Il nous appartient à vous et àmoi de transmettre cette espéranceaux générations qui nous succèdent,y compris la génération actuelle quigrandit au milieu d’une époqueblasée et souvent désespérée. Entant qu’hommes et femmes d’e-spoir, nous pouvons bâtir le Corpsdu Christ et être les instruments duSeigneur pour favoriser l’émergencede ce «nouveau printemps» dans lavie de l’Église, que Jean-Paul II avaitprédit pour ce troisième millénairede l’ère chrétienne. ■

En tantqu’hommes etfemmesd’espoir, nouspouvons bâtirle Corps duChrist.

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Le pape Benoît XVI accueille le Chevalier suprême, Carl A. Anderson lors de la clôture d’une réunionde l’académie pontificale pour la vie, tenue au Vatican les 23 et 24 février dernier. Sur la photo égale-ment, Mgr Elio Sgreccia, président de l’académie. M. Anderson a été nommé à l’académie pontificalepour la vie par le pape Jean-Paul II, en 1998. S’adressant aux membres à cette occasion dans undiscours intitulé «La Conscience chrétienne en appui à la vie», le pape Benoît souligna que leschrétiens doivent se laisser confronter par les assauts sans répit contre le droit à la vie. «La garantiedu droit à la vie — pour tout le monde et de la même façon pour tout le monde — constitue undevoir sur lequel repose l’avenir de l’humanité», remarqua le pape.

c o l u m b i a /av r i l 2 0 0 7 5POPE: © L’OSSERVATORE ROMANO

«Jeanne d’Arc»arrive à New Haven

D’après les cocuratri-ces de l’exposition, LauraCoyle et Nora Heimann,«Jeanne d’Arc» met envaleur les perspectivespolitiques, culturelles etreligieuses de la jeunepaysanne française quimena l’armée de la nation

à la victoire contre lesAnglais. Plus tard, on luiintenta un procès pourhérésie et la condamna aubûcher. C’est en 1920qu’elle fut canonisée parle pape Benoît XV.

«L’histoire extraordi-naire de Jeanne d’Arc aretenu l’attention degénérations de biographeset d’artistes», notamadame Coyle.

Jeanne d’Arc a étéprésentée sous diversjours: guerrière auda-cieuse, vierge pieuse,courtisane à la mode,loyal sujet de sa majestéet prisonnière con-damnée. L’exposition, quise poursuivra jusqu’en lafête du Travail, réussit àcapter cette diversité.

Pour obtenir des ren-seignements supplémen-taires sur «Jeanne d’Arc»ou d’autres expositions dumusée des Chevaliers deColomb, visiter le sitekofc.org ou appeler le203-865-0400. Du premiermai jusqu’à la fête duTravail, le musée estouvert tous les jours de10 heures à 17 heures.L’entrée est libre.■

Une affiche de 1918 incitait lesfemmes à imiter l’héroïsme deJeanne d'Arc et à soutenir l’ef-fort de guerre des États-Unis ense procurant des «timbres de lavictoire». L’affiche se trouveparmi plusieurs présentationsde Jeanne d’Arc qu’on pourraadmirer au cours de la nouvelleexposition sur la saintefrançaise, présentée au muséedes Chevaliers de Colomb.

Le Chevalier suprême, Carl A.Anderson, Mgr Donald Wuerl,archevêque de Washington, etMgr Walter R. Rossi, recteurle la basilique du sanctuairenational de l’Immaculée-Conception, de Washington,se tiennent devant le dôme del’Incarnation de la basilique.On est à installer sous ledôme, une nouvelle mosaïquesubventionnée par lesChevaliers.

Acompter du premiermai, le musée desChevaliers de

Colomb présentera uneexposition mettant enrelief l’héritage culturelde sainte Jeanne d’Arc.L’exposition «Jeanned’Arc» a été organisée parle Corcoran Gallery ofArt, de Washington, quil’accueillait plus tôt cetteannée et que lesChevaliers de Colomb ontsubventionnée en partie.

Figurent dans l’exposi-tion «Jeanne d’Arc» desœuvres empruntées à desétablissements de premierplan, tels que le Metro-politan Museum of Art, le

La mosaïque del’Incarnationinstallée au sanctuaire national

National Gallery of Art etla Bibliothèque duCongrès.

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Renouvelernotre engagementà l’égard du rêvede l’abbé McGivney

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UNE DURABLE INFLUENCELa réponse se trouve probablement dans l’influencequ’ont exercée des hommes que je qualifierais de pèresde la société moderne sécularisée. Je pense à Karl Marx,Friedrich Nietzsche, Sigmund Freud et Jean-Paul Sartre.

Lorsque Marx a par exemple décrit la religion commeétant «l’opium du peuple», il a lancé une attaque quiallait ultimement mener à la destruction de milliersd’églises et au meurtre de millions de prêtres et fidèles,dans des pays tels que la Pologne et l’Ukraine.

Et bien que les régimes communistes soient parailleurs disparus du sol européen, leur influencedemeure forte.

Nietzsche, Freud et Sartre ont employé d’autres motspour discréditer la religion, mais ils n’en ont pas moinsentériné au passage la thèse de Marx. De nos jours, nouspourrions aisément rejeter cette idée marxiste sur laplace de la religion dans la société, mais tous ne sont pasde notre avis. Beaucoup de personnes, sans reprendre lecliché sur à «l’opium du peuple», seraient cependantd’accord pour dire que la religion est une sorte de droguedangereuse, voire destructrice.

Ils se disent par exemple :«Quel type de sociétéaccepterait que ses institutionsfondamentales fassent écho àune telle dépendance ou don-nent voix au chapitre à ceuxqui en font la promotion?»Poser la question, c’est yrépondre : aucune. Aucunesociété saine ne saurait tolérerun tel comportement, octroyerdes privilèges en conséquenceou reconnaître qu’il s’agitd’une chose moralementacceptable.

Vu sous cet angle, on com-prend que certaines élites insis-tent sur la nécessité d’instaurerune «place publique dénudée»ou pourquoi ils ne permettentpas d’exercer un droit de con-science dans les hôpitaux,écoles et autres entitéscatholiques.

L’IMPACT DE L’EXISTENTIALISMEOn pourrait avancer une autre raison expliquant ce lentet constant dérapage. En l’occurrence, l’impact notablequ’a eu l’existentialisme — cette philosophie préconisantque l’existence précède l’essence.

Quelle différence cela peut-il faire, pourriez-vousdemander. Pensez un instant à la décision de la Coursuprême des États-Unis dans l’affaire Roe c. Wade, stipu-lant qu’un enfant à naître n’est rien d’autre qu’une «viehumaine potentielle». N’est-ce pas là le reflet juridiquede l’idée de base de l’existentialisme, voulant en sub-

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En cetteannée anniversaire,les Chevaliersde Colombouvrent lamarche durenouveauspirituel del’Église enaugumentantleursprogrammes

NOTE DE L’ÉDITEUR: Le Chevalier suprême Carl A. Anderson aprononcé ce discours devant plus de 200 prêtres et évêques duConnecticut le 29 mars dernier, Journée du Fondateur. Le clergéavait été invité en l’église St. Mary’s de New Haven afin de con-célébrer la messe sur le lieu de naissance des Chevaliers de Colomb,également le lieu de la dernière demeure de leur fondateur, leServiteur de Dieu abbé Michael J. McGivney.

En une occasion telle qu’un 125e anniver-saire, il serait normal de passer en revueles grandes réalisations et les grandespersonnalités qui ont mené notre Ordre

aux sommets que l’on connaît. Mais ce soir, jepréférerais porter le regard non vers l’arrière,mais plutôt vers l’avant, afin de nous attarderau formidable défi auquel notre Église fait faceaujourd’hui, et aux moyens que nous devrionsprendre pour aider à relever celui-ci.

Tout au long de notre histoire, nous avonsdû surmonter plusieurs défis liés à l’accepta-tion de notre religion. Or malgré les embûch-es, nous pouvons toujours compter aujour-d’hui sur de solides fondations. GeorgeWashington a bien décrit la vision des Pèresfondateurs sur place de la religion dans la viedes États-Unis lorsqu’il a déclaré : «De toutesles dispositions et habitudes qui mènent à laprospérité politique, la religion et la moralitésont des supports indispensables. En vain unhomme réclamerait l’hommage du patrio-tisme, qui travaillerait à renverser ces grandspiliers du bonheur humain.»

Je suis persuadé que les fondateurs desChevaliers de Colomb auraient été bien d’ac-cord avec notre premier président.

Mais aujourd’hui, hélas, George Washing-ton aurait de la difficulté à obtenir un appuiunanime. Car ce qu’on observe, c’est unacharnement à expulser la religion hors de lavie publique de notre nation — afin de créer,selon les mots d’un auteur catholique, une«place publique dénudée», dans laquelle lesmots «Sous Dieu» et «Nous avons confianceen Dieu» sont éradiqués en tant que symbolesnationaux.

Même triste constat à faire outre-Atlantique, où le Parlement européen refusede reconnaître dans sa constitution les racineschrétiennes communes à toute l’Europe.

Que s’est-il donc passé pour en arriver là?

Discours sur le 125e anniversaire • par Carl A. Anderson, Chevalier suprême

FATHER McGIVNEY: KNIGHTS OF COLUMBUS SUPREME COUNCIL © 1997

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on songe au traitement aujourd’hui réservé dans notresociété au mariage, au divorce, à l’avortement et àl’euthanasie. Déjà, certains parlent de la «culture de l’a-vortement» et de la «culture du divorce». Et bientôt, onpeut le prévoir, les sociologues mettront le doigt surd’autres types de transformations sociales.

Vous aurez remarqué, j’en suis sûr, que Marx,Nietzsche, Freud et Sartre sont tous des Européens etque leur influence, sur ce continent, a été, le moinsqu’on puisse dire, énorme. L’Europe a déjà entrepris deprofondes transformations sociales, et l’une des con-séquences aura été de marginaliser de plus en plus lechristianisme. La participation à la messe dominicale,dans certains pays européens,est à ce point faible que deséglises catholiques sont trans-formées en mosquées.

Va-t-il se passer la mêmechose sur le continent améri-cain? Le passé récent en Europeest-il garant de l’avenir quinous attend, en Amérique duNord et ailleurs?

Voilà plus de 70 ans, alorsque les sombres nuagesannonçant la Seconde Guerremondiale s’amoncelaient enEurope, le grand philosophecatholique français JacquesMaritain observa qu’à la base dela crise, «il y a un profondressentiment contre le mondechrétien — et non seulement lemonde chrétien, mais (aussi) lechristianisme lui-même.»Maritain insista pour dire quece ressentiment était essen-tiellement dirigé contre ceschrétiens qui, a-t-il écrit en sub-stance, n’ont pas su donner vieà la vérité dont ils étaient lesdépositaires. (Humanisme inté-gral).

Peu avoir pris position de la sorte, l’Europe, et bientôtle monde entier, fut plongée dans une guerre provoquéepar des régimes qui reflétaient ce profond ressentiment àl’encontre du christianisme. Aujourd’hui, plus de 50 ansaprès, la menace qui pèse contre le christianisme provienttoujours de ceux qui nourrissent du ressentiment à sonégard. La menace posée par le sécularisme est moins vio-lente, certes, mais potentiellement tout aussi fatale.L’analyse faite de cette menace des années 1930 parJacques Maritain nous suggère la réponse à apporter dansnotre situation actuelle : nous devons témoigner demanière plus puissante et plus visible de notre attache-ment au catholicisme, afin de rendre présente aux yeuxd’un monde sceptique et cynique la réalité vivante deJésus-Christ.

LEADERS DU RENOUVEAU SPIRITUELEn ce 125e anniversaire des Chevaliers de Colomb, nous

Noussommesfiersd’avoirmérité à plusd’un égardle titre de«puissantbras droitde l’Église»

stance qu’un être crée sa propre nature par ses choix?Autrement dit, un embryon peut être traité comme

s’il n’était pas encore tout à fait humain. Or si dire queles êtres entament leur vie en n’étant pas réellementhumains permet de justifier l’avortement, le mêmeraisonnement peut s’appliquer aux êtres approchant lafin de leur vie, qu’on ne considère pas totalementhumains afin de justifier, cette fois, l’euthanasie.

Tous ces penseurs modernes ont exercé une influ-ence sur le développement de nos lois, et peut-être demanière encore plus importante que l’on pense.

Car il n’y a pas de place, dans l’existentialisme, pourla notion de loi naturelle. Même chose pour la com-préhension marxiste de la dialectique, pour la recherched’une morale «par-delà le bien et le mal» commeNietzsche ou pour la théorie freudienne de l’interpréta-tion des rêves.

En fait, toutes ces écoles modernes de pensée exclu-ent nécessairement l’idée qu’une loi naturelle puissepréexister. Or lorsque le sentiment de l’existence d’unetelle loi disparaît, les lois appuyant la compréhensionchrétienne du mariage, de la famille et de la vie elle-même deviennent difficiles à maintenir, tant dans lestribunaux qu’au sein des gouvernements.

Mais d’une certaine manière, c’est encore pire quecela.

LE TÉMOIGNAGE VIVANTDU CHRISTIANISMEDans la société actuelle, la loi naturelle n’est plus perçuecomme étant une indication spéciale inscrite dans lecœur de chaque personne. À l’opposé, elle est considéréecomme tout à fait contraire aux intérêts de la personne etmême nuisible à sa liberté. La loi naturelle est perçuecomme quelque chose de fabriqué, d’abstrait, d’artificiel.

Aujourd’hui, les catholiques sont vus par plusieursdans la société comme des gens qui veulent participeraux débats actuels en brandissant une vieille référencepérimée, la «loi naturelle». Ce cadre de référence, au direde nos adversaires, impose des contraintesdéraisonnables à la liberté individuelle tout enrestreignant «la poursuite du bonheur».

Le théologien catholique Henri de Lubac a résumé lasituation en écrivant que «L’humanisme moderne seconstruit donc sur un ressentiment et débute par uneoption» (Le drame de l’humanisme athée). Nietzsche aexprimé encore plus précisément cette «option», cechoix, en disant en substance que ce qui s’oppose auchristianisme, ce sont moins nos arguments que notregoût.

Les Pères fondateurs de la Constitution américaineétaient radicalement différents des pères fondateurs dela société sécularisée moderne — Marx, Nietzsche,Freud et Sartre. Ces derniers, au contraire de Madison,Jefferson et Washington, n’avaient aucun intérêt à setrouver des valeurs communes avec la tradition chréti-enne, non plus qu’ils respectaient la religion ou lamorale religieuse. Bien au contraire, ils ont cherché àbâtir une société totalement dénuée de principes et depréceptes moraux chrétiens.

Or ils auront atteint en bonne partie leur but, quand

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notre marque, comme le puissant bras droit de l’Égliselocale ainsi que celui de nos curés.

Des milliers de prêtres de paroisse sont des membresactifs des Chevaliers de Colomb, et des milliers deConseils sont déjà actifs au sein de paroisses. Noussommes providentiellement bien placés pour aider aurenouvellement de la vie paroissiale dans chacun despays où nous sommes présents.

Chaque paroisse peut bénéficier de nos œuvres cari-tatives, de nos programmes de dévotion mariale eteucharistique, de même que de nos efforts pour pro-mouvoir la vie familiale et les vocations sacerdotales.

Chaque paroisse peut bénéficier de nos programmes,et chacune d’entre elles devrait s’en prévaloir. Cetteannée, en l’honneur du curé qui a été notre fondateur,les Chevaliers de Colomb s’en-gagent à consacrer de nouvellesénergies afin d’augmenter lavitalité et la spiritualité quiaideront nos paroisses à devenirle fer de lance du renouveau etde la dynamisation de l’Églisecatholique. Au fur et à mesureque nous avancerons dans l’an-née, nous exposerons plus endétails comment nous allonsnous y prendre pour atteindrecet important objectif.

VIVAT JÉSUS! VIVE JÉSUS!À compter de maintenant, àl’occasion de ce 125e anniver-saire des Chevaliers deColomb, réaffirmons tousnotre engagement à l’égard durêve de l’abbé McGivney:chaque paroisse doit comptersur une présence active deChevaliers de Colomb, etchaque curé devrait voir dansles Chevaliers de Colomb sonpuissant bras droit qui l’aideraà dynamiser la vie de saparoisse.

Aujourd’hui, nous disons«merci» à un curé très spécial,le Serviteur de Dieu abbéMichael J. McGivney, à quinous devons tant.

Aujourd’hui, nous disons«merci» aux milliers de prêtresà travers l’Amérique, l’Europe et l’Asie qui, à titre deloyaux Chevaliers de Colomb, ont tant fait pour aidernotre Ordre à grandir et à bien se porter.

Aujourd’hui, nous disons «merci» à chaque curé etchaque prêtre de leur paroisse. Notre reconnaissances’accompagne d’une promesse et d’un engagementenvers encore plus de solidarité, en route pour le renou-veau de nos paroisses, afin que le monde prenne con-science de sa plus précieuse réalité: Vivat Jesus! ■

À compter demaintenant,à l’occasionde ce 125eanniversairedes Chevaliersde Colomb,réaffirmonstous notreengagementà l’égard durêve de l’abbéMcGivney

devons nous employer comme catholiques à renverserla tendance.

Nous devons commencer par le renouvellementspirituel de la vie catholique et un ré-engagementenvers notre mission caritative comme catholiques. Cerenouvellement doit s’opérer là même où les gensvivent — au sein de nos familles et, particulièrement,de nos paroisses. Comme c’est le cas depuis notre créa-tion, ce renouvellement doit s’effectuer en étroite col-laboration avec nos prêtres.

En août dernier, le pape Benoît XVI a dirigé unecourte séance de questions-réponses avec des prêtres dudiocèse où est située sa résidence estivale de CastelGandolfo. Il a alors dit : «Le curé ne peut pas tout faire!C'est impossible! Il ne peut pas être un ‘soliste’, il nepeut pas tout faire, et il a besoin des autres agents de lapastorale.»

Ce faisant, le Saint-Père réaffirmait une vérité bienconnue et bien comprise par notre fondateur. Une véritéqui a guidé son action quand il a fondé l’organisationdes Chevaliers de Colomb.

L’abbé Michael J. McGivney aurait aisément pudiriger les Chevaliers dès le départ. Mais il a senti forte-ment que ses responsabilités pastorales primaient. Ilétait persuadé que les Chevaliers allaient le mieux con-tribuer à la vitalité de la paroisse en étant une organisa-tion dirigée par des laïcs. En fait, il avait une vision dulaïcat bien en avance sur son temps. Une vision quiallait être articulée de manière complète lors du concileVatican II, dans le cadre de la constitution pastoraleGaudium et Spes.

J’ai longtemps considéré providentiel le fait que l’ab-bé McGivney ait fondé notre Ordre en 1882 — l’annéeoù le philosophe allemand Nietzsche a écrit que «Dieuest mort». L’abbé McGivney n’aurait jamais écrit unlivre pour réfuter l’affirmation de Nietzsche; il a plutôtchoisi d’inscrire sa réponse dans le cœur vivant dechaque homme.

UN ‘PUISSANT BRAS DROIT’QUI GAGNE EN VIGUEURCes hommes qu’on appelait «Chevaliers» — les cheva-liers de l’abbé McGivney — n’allaient pas demeurerenfermés dans leurs tours d’ivoire afin de débattre avecles philosophes. Ils ont préféré aller sur le terrain. Sibien que depuis 125 ans maintenant, nous incarnons laréponse de l’abbé en tant que Chevaliers de Colomb,fournissant un témoignage vivant de la réalité de l’É-vangile de la vie à travers nos œuvres axées sur la char-ité, l’unité et la fraternité.

En vertu de cette dévotion à ce jeune curé qui arendu ces 125 ans possibles grâce à sa vision et à soncourage, nous avons travaillé fort ces dernières années àétablir des Conseils de paroisse et à promouvoir uneplus grande solidarité avec nos prêtres.

Nous sommes fiers d’avoir mérité à plus d’un égardle titre de «puissant bras droit de l’Église». Nous pou-vons notamment nous enorgueillir de rendre service ànotre Saint-Père ainsi qu’à nos évêques. Nos plusgrandes contributions, cela dit, s’effectueront toujours àl’échelle paroissiale. C’est là que nous devons faire

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Cela fera deux ans ce 19 avril que le cardinal Joseph Ratzinger a étéchoisi, à l’âge de 78 ans, par les cardinaux de l’Église catholiqueromaine à comme le 265e successeur de l’apôtre Pierre, évêque deRome et à la tête de l’Église universelle. Le monde en a été désta-

bilisé. Pourquoi? Parce que dans une large mesure, les gens ont été surprisde voir qu’un groupe de cardinaux représentant des pays commel’Argentine, le Nigeria et l’Inde n’avaient pas choisi un cardinal plus jeune

et plus «progressiste» du tiers-monde pour«réformer» et «moderniser» les doctrines chréti-ennes traditionnelles, et privilégier du mêmesouffle les enjeux de justice sociale. En lieu etplace, ils ont élu un cardinal allemand âgé,Joseph Ratzinger, lequel, au cours du dernierquart de siècle à titre de dirigeant de l’influenteCongrégation pour la doctrine de la foi, s’est bâtiune réputation de défenseur des enseignements

traditionnels de l’Église et de partisan d’un accent mis sur l’«adorationjuste» de Dieu, dans le cadre de tout effort visant à bâtir une sociétéhumaine plus juste.

Comment cela est-il arrivé? Pourquoi est-ce arrivé? Et qu’est-ce que çasignifie?

Après bientôt deux ans deson pontificat, beaucoup degens commencent à mieuxcerner le pape Benoît XVI et mieux comprendre sonmessage pour l’Églised’aujourd’hui.P A R R O B E R T M O Y N I H A N

Le projet du papeDIEU COMME PRIORITÉCes trente dernières années, nonseulement les cardinaux qui ont éluJoseph Ratzinger comme pape maisaussi beaucoup de catholiques etd’hommes et femmes de bonnevolonté à travers le monde, en sont

venus à conclure, comme BenoîtXVI, que la plus grande «crise» àlaquelle font face l’Église et lemonde est «l’absence de Dieu» —autrement dit, la prééminence d’uneculture et d’un mode de viedépourvus de toute transcendance,

sans repères par rapport à l’éternité,le sacré et le divin. Et la «solution» àcette «crise» peut aisément tenirdans une seule phrase : Le monde abesoin de «la présence de Dieu».

Benoît XVI soutient depuislongtemps que «l’absence de Dieu»

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lumière, mais confiante d’y parveniren maintenant le cap.»

La simplicité de ces parolesrévèle un point clé de la pensée deBenoît XVI : à savoir que la foi dessimples, des gens ordinaires, est sou-vent la foi la plus pure.

Non loin de Marktl am Inn, où ilest né, se trouve le sanctuaire mariald’Altoetting, qui remonte à l’époquecarolingienne (neuvième siècle).Benoît XVI y a été témoin, quand ilétait jeune garçon, de la béatificationdu frère Conrad de Parzham, quiavait été portier au sanctuaire.«Dans cet homme, humble et gentil,s’incarnait le meilleur de nous-mêmes, conduits par la foi vers laréalisation des plus hautes possibil-ités. Par la suite, j’ai souvent réfléchisur cette circonstance extraordi-naire, à savoir que l’Église, en ce siè-cle de progrès et de foi en la science,s’est vue la mieux représentée par lespersonnes les plus simples, tellesBernadette de Lourdes ou frèreConrad.»

Le cycle annuel d’adoration aumoyen de la prière, que l’Églisecatholique appelle l’«annéeliturgique», a également laissé uneprofonde impression sur le jeuneBenoît XVI. Avec le changement des

saisons, de l’hiver auprintemps puis l’été etensuite l’automne, lesfestivals chrétienschangeaient eux aussi,du Carême à Pâquespuis à la Pentecôte etenfin Noël, procurantà la vie quotidienneune dimension dif-férente et toujours plusprofonde. «L’annéeliturgique donnait unrythme au temps, et jem’en suis renducompte dès ma tendreenfance, oui, dès monplus jeune âge, et jem’en faisais déjà à

l’époque une grande joie.»À Noël, la crèche familiale

grossissait chaque année, tandis queles journées parfois grises et mélan-coliques de l’hiver allemand étaientilluminées par les liturgies del’Avent : «Les liturgies étaient con-duites à l’aube, l’Église encoreplongée dans le noir, avec seulementdes cierges pour nous éclairer.»

Ses souvenirs liés aux journées

dans le monde moderne, cette«sécularisation» de la société mod-erne «globalisante», a engendré unesociété dans laquelle la personnehumaine a perdu toute protectionsûre contre les déprédations du pou-voir ou, plus important encore, toutecompréhension claire du sens et dela destination finale de toute vie.

Il ne faut cependant pas croireque cette invitation à réorienter laculture humaine en fonction de Dieusignifie l’abandon de la quête pourplus de justice sociale. Au contrairemême, le défi a toujours été de situercette quête dans le contexte chrétiendu repentir et de la croyance en l’É-vangile.

L’accent mis par Benoît XVI surla «priorité» de connaître et aimerDieu avant d’entreprendre quoi quece soit a été perçu, par la vastemajorité au sein du Collège des car-dinaux, comme la bonne cible à priv-ilégier.

Benoît XVI a été élu par seshomologues cardinaux, y comprisplusieurs issus de pays très pauvres,parce que ceux-ci étaient d’accordavec la nécessité de nommer un papequi pouvait prêcher cette prioritédonnée à Dieu, jetant ainsi les seulesbases vraiment sûres pour l’édifica-tion d’une société juste.

FOI ET FAMILLELe pape Benoît XVI est né le 16 avril1927, dans la petite ville de Marktlam Inn, dans le diocèse bavarois dePassau, au sud de l’Allemagne. Ilétait le troisième enfant de Joseph etMaria Ratzinger, ses frère et sœurGeorg et Maria l’ayant précédé.

Cette année-là, le 16 avriltombait un samedi saint, cet «inter-mède silencieux» de la liturgie chré-tienne, faisant le lien entre la peinedu vendredi saint et la joie dudimanche de Pâques.

«J’ai été baptisé le matin suivantma naissance à l’aide d’eau tout justebénite durant la vigile de Pâques. Mafamille me l’a d’ailleurs souvent faitremarquer : être le premier bébé àêtre baptisé au moyen de cette nou-velle eau constituait un signe impor-tant.»

On peut deviner le «code géné-tique» sous-jacent dans la vie spir-ituelle de Benoît XVI dans cetteunion intime entre la vie quotidi-enne et la vie de la foi : sa naissancen’a précédé son baptême que de

quelques heures; sa famille est tou-jours présente, lui rappelant durantson enfance qu’il avait été le premierà être baptisé dans cette nouvelle eausainte, lui inculquant ainsi le sens desa dignité et de son caractère unique— une tâche importante dévolue àtous les parents, les frères et lessœurs; et sa foi est étroitementimbriquée dans le tissu de la vie quo-tidienne. «La foi avait pénétré toutela vie, bien que tous n’étaient pas descatholiques sérieux et croyants. Tantdans la campagne que dans lespetites villes, personne ne pouvait,ou même ne voulait, se dissocier decette vie catholique, cette vie chréti-enne.»

La foi et la famille sont demeurésles pôles jumeaux de la consciencede Benoît XVI tout au long de sa vie.D’abord, la famille : ses mémoires lemontrent toujours impatients deretourner à la maison de ses parents,de marcher longtemps aux côtés deses père et mère, de vivre «enfamille» ou «comme une famille»aussi souvent et aussi longtemps quepossible. Ses parents allèrent mêmevivre avec lui lorsqu’il accepta sonpremier poste d’enseignant dans uneuniversité. «Je me souviendrai tou-jours, avec énormément d’affection,de la bonté de ma mère et monpère.» Sa sœur, Maria, qui nes’est jamais mariée, devint sagouvernante, unifiant la famillemême à Rome et jusqu’à samort — qui a dévasté BenoîtXVI — en novembre 1991.Celui-ci a par ailleurs passé laplupart de ses vacances esti-vales en compagnie de son frèreGeorg, prêtre et musicologue,directeur de la chorale de lacathédrale de Regensburg, enAllemagne.

UNE DIMENSIONPLUS PROFONDEPuis il y a l’autre pôle : la foi.«J’éprouve toujours de la recon-naissance pour le fait que ma vie aété, depuis le tout début, plongéedans le mystère pascal, puisqu’on nepouvait pas ne pas y voir le signed’une bénédiction. Bien entendu, jene suis pas né le jour de Pâques, maisun samedi saint. Pourtant, plus j’ysonge, et plus cela me semble carac-téristique de notre existencehumaine, laquelle attend Pâquessans être, donc, dans la pleine

La foi etla famillesontdemeurésles pôlesjumeaux dela con-science deBenoît XVI.

CNS PHOTO/DARIO PIGNATELLI, REUTERS c o l u m b i a /av r i l 2 0 0 7 11

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pascales de son enfance montrent àquel point la foi du pape était issued’un riche symbolisme chrétienquasi «baroque», comparé à la nou-velle liturgie instaurée dans la fouléedu concile Vatican II, dans les années1960 : «Durant toute la Semainesainte, les fenêtres de l’Église étaientdrapées de noir. Même le jour, l’in-térieur de l’église était enveloppéd’une noirceur évoquant le mystère.Mais à l’instant où le curé entonnaitle verset annonçant : ‘Il est ressus-cité!’, les draps noirs étaient enlevésdes fenêtres et la lumière irradiaitaussitôt dans toute l’église; c’était lareprésentation puissante et émou-vante de la résurrection du Christ.»

UN PROJET POUR LE RENOUVEAUJean-Paul II, élu pape en 1978, avaitrapidement indiqué au cardinalRatzinger qu’il souhaitait le voir àRome, au sein de la Curie romaine.

«Le pape m’a dit qu’il avait l’inten-tion de me convoquer à Rome. Je luiai fait valoir des motifs de refuser, etil a dit : ‘Pensons-y encore un peu,alors.’ Puis, après la tentative d’assas-sinat (13 mai 1981), nous en avonsreparlé et il m’a confié qu’il sentait

devoir s’en tenir à sa décision origi-nale. Je lui objectai alors que je mesentais tellement lié par la théologie,que je souhaitais conserver le priv-ilège de publier des œuvres de natureprivée, m’interrogeant alors si celaétait compatible avec les tâches qu’ilsouhaitait me confier.»

Mais il ressortit de tout cela quedes préfets de congrégation romaineavaient eux aussi écrit en tant quethéologiens privés dans le passé, sibien que le souhait du cardinalRatzinger n’était pas un obstacle.

Mais Joseph Ratzinger ne devintpas seulement un autre responsableau sein de la Curie. Il occupa plutôt leposte de préfet de la Congrégationpour la doctrine de la foi, la plushaute responsabilité à caractère doc-trinale dans l’Église, immédiatementaprès celle exercée par le pape lui-même. Le cardinal Ratzinger devintainsi au sein de la Curie romaine

celui qui avait la tâche de proposer lafoi chrétienne à un monde qui était,d’un côté, devenu dur ou indifférent(athéisme, relativisme, nihilisme) et,de l’autre, qui était devenu anti-rationnel et «enthousiaste» (parexemple, à l’égard des mouvements

«Nouvel Âge», que le cardinal quali-fiait de «nouveau gnosticisme»).

Dans le cadre d’une série de con-flits intellectuels et spirituels ayantmarqué les décennies 1980 et 1990,chacun marqué par de profondesimplications sociales et politiques,Joseph Ratzinger a développé un plansoigneusement conçu pour renouvel-er le christianisme tant sur le planintellectuel que spirituel.

Aux yeux du principal intéressé,le monde moderne possède deuxaspects, deux visages. D’un côté, lascience a mené l’homme à s’imaginerdétenir des pouvoirs sur la nature, ycompris sur son propre code géné-tique. Mais du même souffle, asoutenu le cardinal Ratzinger, le rejetde l’ancienne piété et le rejet égale-ment des vieilles attitudes derévérence religieuse à l’égard de la viehumaine et de la personne humaine,enseignés par le christianisme —ainsi que par d’autres religions tradi-tionnelles — ont laissé l’hommemoderne exposé à de très graves dan-gers.

Le cardinal Ratzinger craignait,tant pour l’homme que pour lafemme, que ceux-ci soient incapablesde trouver un sens et de l’espoir dansce monde où Dieu est absent. Quantà la société en général, en faisant«table rase» de tout ce qui est divinou sacré, elle a peut-être préparé lemonde à l’émergence d’une tyrannieencore plus cruelle et plus dangereuseque tout ce qu’on a pu voir jusqu’ici.

C’est à combattre cette menaceque le cardinal s’est employé durantses 25 ans à la tête de la Congrégationpour la doctrine de la foi, à Rome.

La devise sur les armoiries deJoseph Ratzinger est tirée de latroisième épître de l’apôtre Jean :«Coopérateurs de la vérité.» Unedevise qui résume toute l’oeuvre desa vie : diffuser la vérité avec amour,de saison et hors saison, malgré l’op-position et l’incompréhension, avechumilité et avec courage.courage. ■

Robert Moynihan est l’éditeur du magazine«Inside the Vatican» (www.insidethevati-can.com). Cet article est extrait, avec autorisa-tion, de son livre intitulé «Let’s God Light ShineForth : The Spiritual Vision of Pope BenedictXVI», paru en 2005 en anglais chez ImageBooks-Doubleday.

2007

POINTS SAILLANTS DU PONTIFICAT DU PAPE BENOÎT XVI

Élu pape le19 avril

En janvier publie sa premièreencyclique «Deus Caritas Est»

En septembredonne une con-férence sur lafoi et la raisonà l’universitéde Regensburg;une phraseprovoque untollé parmicertainsmusulmans

Dans sa bénédiction de Noël,il appelle à la Paix au ProcheOrient et dans d’autres pointschauds du monde

En janvier à Rome mène unservice de prière œcu-méniqueavec des représentants desÉglises luthériennes, Orthodoxeset anglicanes; appelle auxchrétiens de mettre fin à leursdifférends

ABOVE, CLOCKWISE FROM TOP LEFT: ALL CNS PHOTOS—BY NANCY WEICHEC; FROM REUTERS; GIANCARLO GIULIANI/CATHOLICPRESS PHOTO; FROM L’OSSERVATORE ROMANO; POOL VIA CATHOLIC PRESS PHOTO; CATHOLIC PRESS PHOTO/L’OSSERVATORE

ROMANO; PATRICK HERTZOG, POOL VIA REUTERS; MAX ROSSI, REUTERS AND DANIELE COLARIETI, CATHOLIC PRESS PHOTO

2006

2005

En mai voyage en Pologne, prie aucamp de la mort à Auschwitz

En décembre voyage en Turquie; visitede la mosquée bleue à Istanbul; cen’est que la deuxième fois qu’unsouverain pontifie entre dans unemosquée

En octobre auVatican préside leSynode desévêques surl’Eucharistie

En aoûtvoyage àCologne,Allemagne,pour laJournéeMondiale de laJeunesse

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Deux bons prêtres peuvent faire la différenceEn matière de foi, les Pères John Trigilio et Kenneth Brighenti ne sont pas des imbéciles

par thomas szyszkiewicz

Un agent de librairie en vacances repassait lescanaux de la télévision quand il est tombé sur lachaîne EWTN, un réseau catholique très popu-laire. Ceci s’est avéré un moment providentiel.Le programme du père Trigilio, «Web of Faith»

était en ondes. L’agent, un employé de Wiley Publishing, était à la

recherche de quelqu’un pour écrire un livre sur leCatholicisme que la maison de publication voulaitinclure dans sa série populaire «Dummies». L’agent avisionné «Web of Faith» qui meten vedette le père Trigilio et unautre prêtre, le père Robert Levis,qui répondent à des questions quileur sont adressées sur Internet.Elle a cru que le père Trigilio seraitun écrivain habile pour écrire celivre.

Elle a fait ce qui saute aux yeux,c’est-à-dire qu’elle a envoyé uncourriel au père Trigilio, luidemandant de prendre en consid-ération la possibilité d’écrire lelivre. Lui, également, à fait ce quisaute aux yeux en ignorant lademande sous prétexte que c’étaitune blague d’un de ses confrères declasse. Ce n’est qu’après avoir reçuun troisième courriel qu’il a réaliséque l’offre n’était pas une blague.

Le père Trigilio savait qu’ilaurait besoin d’aide pour écrire celivre, et il s’est adressé à un ancienconfrère de classes du séminaire, le père KennethBrighenti. Les deux avaient étudié au collège HolyApostle, à Cromwell, au Connecticut, et ont poursuivides études doctorales à La Salle University, dePhiladelphie. En plus d’être le présentateur de son pro-gramme à la télévision, le Père Trigilio est le curé de laparoisse Our Lady of Good Counsel et aussi de laparoisse St. Bernadette, de Marysville, en Pennsyl-vanie.Le père Brighenti est le co-présentateur, avec son con-frère de classe, d’une émission intitulée «Council ofFaith», une autre série de la chaîne EWTN. Il est aussicuré la paroisse St. Ann, de Raritan, au New Jersey.

La charge de curé de paroisse est en elle-même déjàassez lourde sans y ajouter davantage, comme par exempleune série ou deux de programmes pour la télévision oul’écriture d’un livre. Toutefois, les pères Trigilio etBrighenti se sont mis à la tâche, et ils ont réussi. Leur livre«Catholicisim for Dummies», (Le catholicisme pour lesnon initiés) a connu un tirage de 175,000 exemplaires, et ila été traduit en français, en allemand et en hollandais. Uneversion espagnole sera bientôt sur le marché, et elle com-prendra une préface de l’archevêque José Gomez, de SanAntonio, au Texas.

Mais, ce n’était là que le début de leur collaboration.

Après avoir terminé avec «Catholicism for Dummies», ilsont collaboré à l’écriture de cinq autres livres. Wiley pub-lie leur plus récent bouquin intitulé «John Paul ll forDummies» ce mois-ci. Selon les auteurs, ce n’est que latroisième biographie de la série «for Dummies». Les deuxautres ont pour sujet : Albert Einstein et Leonardo da Vinci.

Selon l’éditeur, ces biographies ont pour but de mon-trer l’impact que chaque personne a eu sur le monde. LePère Trigilio dit que cela leur a rendu la tâche plus diffi-cile à cause de l’énormité des œuvres de Jean Paul

durant son pontificat de 26 ans.«Nous avons dû dresser la liste

de tout ses accomplissements pourensuite choisir ce qui ne serait pasinclus dans le livre», a dit le pèreTrigilio.

Si tout cela ne suffit pas, lesdeux prêtres sont aussi membresdu Quatrième Degré desChevaliers de Colomb. Le PèreTrigilio est membre du conseil St.Joan of Arc 6693, de Hersey, enPennsylvanie. Il y a trois ans, lepère Brighenti a redonné vie à saparoisse de Raritan quand il a aidéà fonder le conseil Sgt. John F.Basilone 13264.

Les Chevaliers de Colomb ontaidé à renouveler certaines desriches traditions culturelles et spir-ituelles de la paroisse. La paroisseSt. Ann est une paroisse d’expres-sion italienne, et les paroissiens

ont une grande dévotion envers Saint Rocco, unFrançais. Pour fêter le 100e anniversaire de la paroisse en2003, le Père Brighenti a rétabli la coutume d’une neu-vaine à Saint Rocco et une procession publique avec lastatue de ce saint du 14e siècle. Il a demandé auxChevaliers de Colomb de porter la statue durant la pro-cession, une tâche qu’ils ont faite leur depuis.

Les Chevaliers de Colomb sont aussi les bénéfici-aires des connaissances du Père Brighenti. Il leur donneune conférence mensuelle durant une de leurs réunions.Le conseil invite aussi quelqu’un d’autre pour leur par-ler sur la foi durant une autre réunion au cours du mois.

Les Chevaliers de Colomb, dit le père Brighenti, sup-portent considérablement l’école paroissiale, et lesmembres vont visiter l’établissement de santé pouranciens combattants à Raritan. Tout ce dévouementvient d’eux-mêmes dit le Père Brighenti, ce n’est pasmoi qui le leur suggère.

«Ils sont ce que doit être un organisme de gentil-shommes catholiques», dit-il. «Ils ont rendu ma viebeaucoup plus facile». ■

Thomas Szyszkiewicz est un correspondant régulier de Catholic Pressqui vit au Minnesota.

Le père John Trigilio accueille le pape Benoît XVIsous le regard du père Kenneth Brighenti, lorsd’une rencontre sur la Place Saint-Pierre, auVatican le 20 septembre dernier. Les prêtres ontremis au pape un exemplaire de leur récent livreinspiré d’une série à succès et intitulé «Jean-Paul IIpour les nuls».

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«Puissiez-vous continuer à chercher de nou-veaux moyens d’être le levain de l’Évangiledans le monde, ainsi qu’une force spirituelleau profit du renouveau de l’Église dans lasainteté, l’unité et la vérité.»

V oilà en quels termes le pape Jean-Paul II s’étaitadressé au conseil d’administration de l’Ordrele 9 octobre 2003, lors d’une audience privée au

Vatican — la dernière rencontre des dirigeants avec lepape avant sa mort, en avril 2005. Le conseil pastoraldonné par le pape en 2003 reflète tout à fait le type deconseil fourni aux Chevaliers par le Saint-Père, tout aulong de son pontificat. Entre son élection, en 1978, et samort survenue en 2005, Jean-Paul II se sera adressé auxChevaliers pratiquement à chaque année. En plus desmessages livrés à l’occasion d’audiences privées qui leuravaient été accordées, le papeenvoyait ses salutations à chaquecongrès suprême. Il s’est égale-ment adressé aux Chevaliersdurant son homélie lors de lamesse papale de 1995, à l’hippo-drome Aqueduct de Brooklyn,New York, co-parrainée parl’Ordre.

De fait, si on étudie lesquelque vingt-cinq messagesadressés par le pape Jean-Paul IIaux Chevaliers, on y découvresans équivoque que le Saint-Pèreen a profité pour donner à l’Ordreles lignes directrices pour accom-plir sa mission au cours dutroisième millénaire.

L’EUCHARISTIE ET LA CHARITÉLes Chevaliers de Colomb doivent s’engager à vivre

leur premier principe, celui de la charité, a notammentfait valoir Jean-Paul II. «L’héritage spirituel de votre fon-dateur, l’abbé Michael J. McGivney, a abondammentporté fruit à travers votre impressionnant réseau de serv-ices sociaux, d’assistance aux démunis, de programmesde formation pédagogique et religieux et de contribu-tions généreuses aux oeuvres apostoliques de l’Église, etcela tant à l’échelle locale qu’universelle», avait déclaréle défunt pape le 25 juillet 2003. «La vision qui animait

l’abbé McGivney demeure aussi pertinente que jamais,dans le contexte des changements auxquels doivent faireface l’Église ainsi que la société.»

Si l’abbé McGivney n’a pas fondé les Chevaliers dansle but d’en faire une agence de services sociaux, il n’en apas moins vu l’Ordre comme exerçant un ministèrechrétien rempli d’une charité surnaturelle. La charité està la fois le principe qui anime le ministère chrétien demême que la source de vie à laquelle s’abreuve l’âme. Audépart, le ministère chrétien ne vise pas tant à remédieraux fléaux sociaux qu’à favoriser l’avancement spirituelpar le moyen d’œuvres caritatives. L’abbé McGivney lesavait pertinemment, et Jean-Paul II a d’ailleurs rappeléaux Chevaliers que si leurs bonnes oeuvres devaientcontinuer à faire office de puissant outil d’évangélisa-tion, chaque membre devait du même souffle s’efforcerde s’élever vers la sainteté, montrant ainsi «la foi agis-sant par l’amour» (Ga 5.6), ce dont Jean-Paul II auratémoigné avec brio par son propre exemple.

En 1987, le Saint-Père avait dit : «[...] il est essen-tiel que vous cherchiez à contin-uellement vous renouveler, pourapprofondir votre union de foi etd’amour avec notre Seigneur etSauveur.» Le pape avait égalementinvité les Chevaliers à réciter lechapelet — sa prière préférée. Il leuravait aussi rappelé que «la sainteEucharistie est un outil indispensa-ble de renouveau intérieur et denourriture spirituelle, quelle quesoit votre condition de vie — marié,célibataire, veuf — et quel que soitle travail apostolique que voussouhaitez accomplir dans l’Église.»

Le pape avait poursuivi en dis-ant que «[...] les sacrements, partic-ulièrement la très sainte Eucharistie,transmettent et nourrissent cette

charité qui est l’âme de tout apostolat.» Cet appel à lasainteté, avec un accent mis sur l’Eucharistie, constituela dimension fondatrice par excellence du message deJean-Paul II à l’intention des Chevaliers.

L’UNITÉ ENGENDRE LA SOLIDARITÉLe pape Jean-Paul II a également insisté sur l’importancede l’unité, spécialement entre les Chevaliers et le vicairedu Christ. Lors d’une audience privée accordée au con-seil d’administration de l’Ordre, en 1983, il avait rappelé

PAROLESPOUR LAVIE

LE MESSAGEDE JEAN-PAULII AUXCHEVALIERS

PA R M A R K J . Z I A

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c o l u m b i a /av r i l 2 0 0 7 15ABOVE, 16, 17: © L’OSSERVTORE ROMANO

Tout au long de sonpontificat, le papeJean Paul II a tou-jours offert auxChevaliers deColomb des parolesd’inspiration et desconseils ; parmi cesoccasions, à l’hippo-drome Aqueduct enoctobre 1995: laMesse que l’Ordre acoparrainée avec leDiocèse deBrooklyn.

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aux Chevaliers: «Votre loyautéenvers le successeur de saint Pierrefait partie depuis le début de votreriche héritage.» Il ne suffit pas auxChevaliers d’être unis entre eux, oupour les Conseils locaux d’êtreresponsables devant le Conseil d’É-tat ou le Conseil suprême. La soli-darité fraternelle liant les Chevaliersau pape (ainsi qu’aux évêques,prêtres et religieux en union aveclui) doit être inébranlable.

La solidarité financière avec lepape se manifeste notamment à tra-vers le fonds «Vicarius Christi»(Vicaire du Christ) ainsi que diversesautres initiatives entreprises afind’appuyer l’oeuvre du Saint-Siège. Lasolidarité spirituelle se reflète quantà elle dans les innombrables prièresoffertes par les Chevaliers au profitdes intentions du pape, y compris lepèlerinage spirituel offert par lesChevaliers pour le succès du voyagepastoral du pape Benoît XVI enTurquie.

La solidarité avec la mission dupape se manifeste par le moyen dufinancement de télédiffusions vati-canes et de la création du campusnord-américain de l’Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariageet la famille, à Washington, D.C.,entre autres projets.

Cela dit, la plus cruciale solidar-ité existant entre les Chevaliers et lepape réside dans la totale soumissionde l’esprit et du cœur envers l’au-torité doctrinale de l’Église, pourtoute matière liée à la foi et auxvaleurs morales. Voilà le type de loy-auté dont parlait Jean-Paul II, etcelle, au bout du compte, qui reflètele mieux la nécessaire solidarité quinous lie au Saint-Père.

En termes concrets, cette loyautéau pape s’exprime notamment par ladiffusion que fait l’Ordre de la doc-trine de l’Église. Le Service d’infor-mation catholique des Chevaliers etson cours sur le Catéchisme del’Église catholique accessible surInternet sont deux exemples parmiune kyrielle d’autres qui témoignentde la contribution de l’Ordre à la

nouvelle évangélisation.Dans ses salutations aux

Chevaliers réunis pour leur 105econgrès annuel, en 1987, le papeJean-Paul II a déclaré : «J’encourageles Chevaliers à fournir aux nou-veaux comme aux anciens membres(de l’Église) une formation catéché-tique appropriée axée sur l’appro-fondissement de leurs connaissancessur la foi et de leur engagementenvers la vie et la mission de l’Église.Dans cet effort, le Catéchisme del’Église catholique devrait jouer unrôle central. Car seule la compréhen-sion profonde et éclairée de la doc-trine chrétienne vous permettra derelever les défis moraux et spirituelsde notre époque. J’ai confiance envous pour trouver des moyens pra-tiques de populariser encore davan-tage le catéchisme et d’encourager saconsultation. »

En stimulant la lecture et laréflexion à propos des vérités de lafoi trouvées dans les Écritures et

expliquées dans le Catéchisme del’Église catholique, les Chevalierscontribuent à l’éducation catéché-tique et théologique des laïcs, tel quesouhaité par Jean-Paul II.«J’encourage les Chevaliers à releverce formidable défi en renouvelantleur engagement à l’égard de lavision de votre fondateur, leServiteur de Dieu abbé Michael J.McGivney, a déclaré le pape en 2001.L’abbé McGivney, de poursuivre leSaint-Père, a pressenti dès la fin du19e siècle l’importance d’unifier etd’informer le laïcat en vue de faireprogresser l’Évangile dans le nou-veau monde.»

Or si des laïcs unis constituent àl’évidence un bienfait, des laïcsthéologiquement mieux informés,cela est encore mieux. Les enjeuxpréoccupants et controversés quisecouent le monde actuel, de larecherche à partir de cellules-souch-es embryonnaires à l’immigration, etdu système de santé à l’avortement,pour ne nommer que ceux-là, peu-vent être analysés et compris à lalumière de la doctrine de l’Église.

«MAINTENANT EST VENUEL’HEURE DES FIDÈLES LAÏCS»Dans ses salutations aux Chevaliersdans le cadre de la célébration du

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L’audience papale accordée au Conseil d’administration a été la derniere rencontre avec lesdirigeants des Chevaliers. Le pape a encouragé les Chevaliers à renouveler l’Église «enrestant fidèles à la vision de l’abbé Michael J. McGivney».

Jean-Paul II a insisté sur la nécessité,

pour les Chevaliers, de rechercher la

vérité et de faire connaître celle-ci.

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centenaire de l’Ordre, le pape avaitinsisté sur l’importance d’entretenir«une conscience vivante du rôleirremplaçable joué par les laïcs dansla vie de l’Église.» Il avait dit auxChevaliers que «l’avenir, à l’instardu présent, recèle de formidablesdéfis pour l’Église, défis quirequièrent, peut-être encore plusqu’auparavant, la contribution pru-dente et éclairée du laïcat.» En 1987,il a dit : «[...] l’Église ressent aujour-d’hui l’urgence d’insister sur la voca-tion et la mission des laïcs.»

En 2004, le thème du congrès del’Ordre mettait l’accent sur le rôle

joué par les laïcs au profit de la mis-sion de l’Église. Le pape Jean-Paul IIavait abordé ce thème dans ses salu-tations aux congressistes : «Lethème choisi pour votre congrès decette année — «Maintenant estvenue l’heure des fidèles laïcs» — estnon seulement cher à mon cœurmais aussi pleinement en accordavec la vision prophétique de votrefondateur, le Serviteur de Dieu abbéMichael J. McGivney.»

Jean-Paul II a en outre à plusieursreprises mentionné que le rôle indis-pensable joué par le clergé se préciseencore davantage lorsque lesChevaliers stimulent l’intérêt deslaïcs, dans le cadre du ministère del’Église. «L’expérience a montré queplus l’apostolat laïc se développe,plus le besoin de prêtres se fait sen-tir; et plus le sens de la vocation s’ap-profondit chez les laïcs, plus le rôleunique des prêtres est profondémentapprécié» (2002).

LA VOCATION AU TITRE DE CHEVALIEREnfin, Jean-Paul II a insisté sur lanécessité, pour les Chevaliers, derechercher la vérité et de faire con-naître celle-ci. Cela comprend lavérité sur le caractère sacré et à ladignité de toute vie humaine. «J’aiconfiance que les Chevaliers vontcontinuer à demeurer à l’avant-scènedes efforts de l’Église en vue de pro-mouvoir la ‘culture de la vie’», a-t-ildéclaré en 1991, disant au passagequ’il appréciait de tout cœur le faitque l’Ordre diffuse également la

vérité à propos du mariage et de lafamille, tels que créés et voulus parDieu.

«Le bien-être des familles préoc-cupe tout particulièrement l’Églised’aujourd’hui, a-t-il dit auxChevaliers en 1986. L’Église consid-ère que servir la famille est l’un deses ‘devoirs essentiels’, car c’est dansla famille - la première et plus fonda-mentale communauté humaine —que les individus découvrent leurpropre identité profonde et se famil-iarisent avec la vie et l’amour dansce qu’ils ont de plus fondamental »(1994).

En 1988, le pape Jean-Paul II arésumé la vocation d’un chevalier ducatholicisme : «L’appartenance auxChevaliers de Colomb appelle égale-ment à un ‘don de soi’ au profit del’Église et au service du monde.»

Guidés par ces paroles de Jean-Paul II, les Chevaliers de Colombvont continuer à être une force agis-sante dans le monde pour l’avance-ment de l’Évangile et la proclama-tion de la vérité, alors que nous nousemployons dans la joie à provoquerla venue du Royaume de Dieu dansce printemps de la nouvelleévangélisation du 21e siècle ■

Mark J. Zia, professeur de théologie auBenedictine College de Atchison, au Kansas, estmembre dans cette même ville du Conseil 723Sacred Heart. D’abord diplômé de la FranciscanUniversity de Steubenville, dans l’Ohio, MarkZia a ensuite obtenu son doctorat en théologiedogmatique auprès de l’université pontificalede la Sainte-Croix, à Rome.

Avant la Messe à l’Hippodrome Aqueduct, le 6 octobre 1995, le pape Jean Paul II salue lafoule que l’on estime à 75 000 personnes, parmi lesquelles plusieurs milliers de Chevalierset leurs familles.

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Enregistrement«rare»A U C O U R S de son pontificat, le papeJean-Paul II a envoyé aux Chevaliers deColomb des salutations enregistrées survidéo et cela en plus des messagesécrits. Le premier enregistrement vidéos’est fait en 1985 lors du Congrèssuprême à Washington, D.C. En présen-tant ce message, l’archevêque Pio Laghi,le représentant du pape aux États-Unis adit qu’un tel message papal n’était passeulement «rare mais unique ».

Lors du Congrès suprême de 1987, lepape a envoyé, une fois de plus, un mes-sage vidéo (ci-dessus). Le pape avaitl’intention d’envoyer une salutationvidéo en 1992 mais il était trop maladepour le faire.

Enfin en 2000, plus de 12 000Chevaliers et leurs familles qui partici-paient au pèlerinage de l’année du jubilédes Chevaliers au basilique du sanctu-aire national de l’Immaculée Conceptiona Washington, D.C., ont prié le rosaireavec le pape Jean Paul par moyen d’uneliason en directe par satellite.

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Un saint exigeantUn artiste et saintpolonais a consacrésa vie aux pauvres etaux sans-abriPAR MALGORZATA GORAJ-BRYLL

Il y a, à Varsovie, une Égliseque les gens, là-bas, appel-lent l’ «Église des artistes».Elle abrite deux reliquaires,modestes et humbles dépôtscréées par des artistes con-temporains afin d’accueillirles reliques de deux impor-

tants saints. L’un d’eux est saintAndré l’apôtre; l’autre est le frèrealbertain Albert Chmielowski, unmoine polonaiscanonisé par lepape Jean-Paul IIen 1989. Cedernier, à l’époqueoù il venait d’êtreordonné prêtre, en1949, avait écritune pièce portantsur le frère Albertet intitulée «Frèrede notre Dieu».

SES PREMIÈRESANNÉESAdam Hilary Bernard Chmielowskiest né en 1845, dans le village deIgolomia, au sud de la Pologne. Ilétait l’aîné des quatre enfants qu’onteus Wojciech Chmielowski et JózefaBorzyslawska.

En 1854, le père du jeune Adammeurt. Le garçon eut l’occasion depoursuivre ses études à Saint-Pétersbourg, en Russie, mais aprèsun an, sa mère le ramena en Pologne,dans une école de Cracovie. Józefamourut en 1859, laissant Adam etses frères et sœurs à une de leurstantes. Ces bouleversements person-nels survinrent alors que la Pologne

traversait une grande incertitude surle plan politique. À l’âge de 17 ans,Adam participa au soulèvement de

1863 contre la Russie. Blessé aucombat, il dut se faire amputer lajambe gauche sous le genou. Fuyant

ANCIEN PAPE ETAUTEUR DRAMATIQUE:1948 PHOTO DE L’ABBÉ

KAROL WOJTYLA, ÀCETTE ÉPOQUE NOU-

VELLEMENT ORDONNÉ

LE FRÈRE ALBERTRÉCONFORTE UNGARÇON PAUVREDANS CE TABLEAU

DE LEONWYCZOLKOWSKI

EN SON CŒUR ET DANS ESPRIT,FRÈRE ALBERT SAVAIT QU’IL NEPOUVAIT ACCOMPLIR LAVOLONTE DE DIEU SANS AIDERLES PAUVRES

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la répression qui a suivi le soulève-ment, il partit d’abord pour Parispuis Munich, où il étudia la peintureavant de devenir lui-même un artisteaccompli. Il revint à Cracovie en1865 et, en 1870, présenta sa pre-mière exposition.

La sensibilité créatrice de AdamChmielowski et son désir de la spiri-tualité l’ont amené à peindre enfonction de thèmes religieux. Sondésir de peindre se nourrissait dequelque chose de beaucoup plus fortque l’argent ou la notoriété. À sesyeux, la peinture exprimait la foiprofonde qui l’habitait et qui lui per-mettait de comprendre la vie duChrist comme étant la révélation del’amour nourri par Dieu à l’égard del’humanité.

En 1880, il peint «La vision desainte Marguerite», et à la mêmeépoque il travaille sur son tableaureligieux le plus célèbre, «EcceHomo» («Voici l’homme», en latin,soit les mots prononcés par PoncePilate lorsqu’il a présenté Jésus-Christ à la foule.)

Le peintre ne termina cependantpas cette œuvre, qu’il garda en sapossession plus de 20 ans. Plus tard,un ami s’organisa pour que la pein-ture soit confiée à un musée de Lviv,en Ukraine. En 1946, après la guerre,les Soviétiques l’ont mise de côtéétant donné sa thématiquereligieuse, sans intérêt à leurs yeux.Elle fut entreposée de longuesannées dans l’oubli le plus total.

En 1972, la peinture fut redécou-verte et cinq ans plus tard, lesreligieuses albertaines l’obtinrent enéchange d’une œuvre peinte par unartiste ukrainien. Ainsi, après quasi100 ans, «Ecce Homo» revenait àCracovie. En 1985, les saints restesde l’artiste qui l’avait créée étaientinhumés sous l’autel de la chapellede leur couvent.

Encore aujourd’hui, «Ecce Ho-mo» peut être admirée dans cettechapelle de Cracovie. Une fois qu’onl’a vue, la toile demeure dans notreesprit telle une prière. Le spectateurveut comprendre autant l’artiste quia été assez audacieux pour représen-ter le Christ couronné d’épines quele Christ lui-même, qui a acceptécette couronne et le crucifix pour lesalut de l’humanité.

UN PEINTRE QUI DEVIENTSAINTPeindre «Ecce Homo»aura changé la vied’Adam Chmielowski.Le 24 septembre 1880, ilentre chez les Jésuites,qu’il quitte un an plustard par suite d’unedépression nerveuse. Ilse retire à la campagnepour récupérer et se faitalors missionnaire fran-ciscain laïc. En 1884, ilrevient à Cracovie et vitde son art.

En son cœur et dansson esprit, cependant, AdamChmielowski savait qu’il ne pouvaitaccomplir la volonté de Dieu sansaider les pauvres et les sans-abrioubliés par le gouvernement. Il

donna suite à cet appel à l’aide d’uneprière : «La volonté de Dieu avanttout, et rien de plus.» Il pria pour quesa vie prenne une autre direction.«Comment pourrais-je refuserquelque chose à Jésus, qui a souffertet qui est même mort pour moi»,avait-il l’habitude de demander.

En 1887, il revêt une bure etdevint «frère Albert». Il renonce àson confortable logement et à sesélégants vêtements. Il mendie aunom des pauvres parmi lesquels ilvit désormais. Il vient en aide aux

laissés-pour-compte,aux sans-abri, auxchômeurs, auxmalades et aux dés-espérés. Il fonde desabris et des orpheli-nats. Son studio depeintre devient peu àpeu «un abri pourmendiants».

En 1888, ilprononce ses vœuxet fonde les frèresalbertains, ou frèresgris. Il écrit qu’unhomme «sans toit etsans nourriture ne

peut que voler ou mendier pour sur-vivre». Selon les mots mêmes dupape Jean-Paul II : «Il a trouvé leChrist, accepté son fardeau et sacharge. Non seulement était-il clé-ment à l’égard des opprimés, mais ilest devenu leur véritable serviteur. Ilétait leur frère [...]»

La création des moines albertains(et des sœurs albertaines en 1891)aura été son cadeau à l’Église. FrèreAlbert mourut le 25 décembre 1916d’un cancer de l’estomac. Sa béatifi-cation à Cracovie, en 1983, puis sacanonisation à Rome, toutes deuxproclamées par Jean-Paul II, confir-mèrent ce que la plupart savaientdéjà dans leurs cœurs : frère Albertétait un saint.

Le jour de sa canonisation, lepape rappela à ses compatriotespolonais que saint Frère Albertsavait ce que «donner son âme» sig-nifiait, et cela grâce à son étude desenseignements du Christ. Le sou-verain pontife demanda également siles réalisations de leur compatriotepouvaient se répéter dans le mondeactuel, dans notre époque du «ici etmaintenant».

«Car de telles responsabilités, deconclure Jean-Paul II, doivent êtreassumées encore et encore, sansrelâche.» ■

Malgorzata Goraj-Bryll est chroniqueuse auPolska Gazeta, un hebdomadaire en polonaispublié en Irlande. Elle collabore également àRadio Józef, une station de radio polonaise etcatholique. De 1991 à 1995, elle a vécu enIrlande avec son mari, en poste là-bas à titred’ambassadeur de Pologne.

LE PAPE JEAN-PAUL II A CANONISÉ LE FRÈRE ALBERT EN 1989

«ECCE HOMO» : DÉTAIL DE LAMÉDITATION DU SANT FRÈREALBERT SUR LE CHRIST QUI

SOUFFRE

c o l u m b i a /av r i l 2 0 0 7 19POPE: CNS FILE PHOTO; PAINTINGS COURTESY ALBERTINE BROTHERS AND SISTERS

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L E Q U A T R I È M E A P Ô T R E D E L A D I V I N E M I S É R I C O R D EPAR LE PÈRE GEORGE W.KOSICKI, BASILIEN

OLe 16 octobre2006, décrétél’année précé-dente «JournéeJean-Paul II» par

le parlement polonais, le cardi-nal Stanislaw Dziwisz, deCracovie, a nommé Jean-Paul II«troisième apôtre de la DivineMiséricorde».

À titre de secrétaire deJean-Paul II, le cardinal Dziwiszconnaissait très bien le pape;il a bien voulu partager avecnous ses souvenirs qui mon-trent en quoi Karol Wojtyla aété amené à être un apôtre dela Divine Miséricorde. (Cetteannée, l’Église célèbre la fêtede la Divine Miséricorde le 15avril.)

La première influence auraété celle de saint Frère Albert(voir notre reportage à la page18). Le frère Albert, un exemplevivant de miséricorde à l’égarddes pauvres, a servi de modèleà Karol Wojtyla. La secondegrande influence sur le papeaura été sainte Faustine, qui aelle aussi servi et rendu l’âmeà Cracovie. Celle-ci eut l’hon-neur d’être la porte-parole dumessage capital de la DivineMiséricorde au monde entier.Le cardinal Dziwisz, bien aufait de l’engagement de Jean-Paul II, l’a donc à juste titrequalifié de troisième apôtre dela Divine Miséricorde.

PRENDRE LE RELAIS DE JEAN-PAUL IILe 20 avril 2005, le matinsuivant son élection, le papeBenoît XVI s’est adressé auxcardinaux qui venaient del’élire. C’était sa première allo-cution en tant que pape. Ilentama celle-ci en insistantsur l’héritage que lui avait lais-sé Jean-Paul II à propos de laDivine Miséricorde :

«Je ressens en moi une pro-fonde gratitude à l’égard deDieu, qui — comme la liturgienous le fait chanter — n’aban-donne pas son troupeau, maisle conduit à travers les temps,sous la direction de ceux qu’Il alui-même élus vicaires de sonFils et qu’il a constitués ses pas-teurs (cf. Préface des Apôtres, I).

«Très chers amis, cette pro-fonde reconnaissance pour undon de la divine miséricordeprévaut malgré tout en moncœur. Et je considère celacomme une grâce spécialeobtenue de mon vénéréprédécesseur, Jean-Paul II. Il mesemble sentir sa main forteserrer la mienne; il me semblevoir ses yeux souriants etentendre ses paroles, quis’adressent en ce moment àmoi de manière particulière :‘N’aie pas peur !’».

Dans le nouvel ouvrage«Laissez-moi m’en aller —Jean-Paul II : la force dans lafaiblesse» (Éditions Parole EtSilence, 2006), le cardinalDziwisz et le pèrejésuite Czeslaw Drazeks’attardent au thèmede la souffrance dansla vie et l’oeuvre deJean-Paul II. On ytrouve un extraordi-naire compte rendu dela souffrancerédemptrice du pape,fait par celui qui a étéson secrétaire person-nel durant 26 ans ainsique par l’éditeur del’édition polonaise del’Osservatore Romano,le journal du Vatican.Dans leur conclusion,les auteurs citentBenoît XVI dans sondiscours du 22 décem-bre 2005 devant laCurie romaine. Le pape actuel yexplique le puissanttémoignage qu’a constitué lasouffrance silencieuse de Jean-Paul II pour le bien du mondeentier :

«Aucun pape ne nous alaissé une quantité de textessemblable à celle qu’il nous alaissée; aucun pape aupara-vant n’a pu visiter, comme lui,le monde entier et parler demanière directe aux hommesde tous les continents. Mais àla fin, il a dû supporter unchemin de souffrance et desilence [...] Le Saint-Père, à tra-vers ses paroles et ses œuvres,nous a donné de grandeschoses; mais la leçon qu’il nousa donnée à propos de la souf-france et du silence est toutaussi importante.

«La réponse qui a été don-

née dans le monde entier à lamort du pape a été une mani-festation bouleversante dereconnaissance pour le faitque, dans son ministère, il s’esttotalement offert à Dieu pourle monde; un remerciementpour le fait qu’il nous aenseigné à nouveau, dans unmonde rempli de haine et deviolence, à aimer et à souffrirau service des autres; il nous amontré, pour ainsi dire, leRédempteur vivant, la rédemp-tion, et il nous a donné la certi-tude que, de fait, le mal n’apas le dernier mot dans lemonde.»

Le dernier message écritpar Jean-Paul II aura été une

prière récitée le matin suivantsa mort, le 3 avril 2005,dimanche de la MiséricordeDivine. Cette prière a résonnécomme un appel lancé aumonde entier : «Jésus, j’ai con-fiance en toi. Aie miséricordede nous et du monde entier.»

LA VÉRITABLE FRATERNITÉLors de son pèlerinage enTurquie, en décembre dernier,le pape Benoît XVI a démontréau monde une compassion etun courage qui ont fait écho àla formidable miséricorde deJean-Paul II. À la surprise deplusieurs, les actions et lesparoles de Benoît XVI ontdésamorcé les tensions entreles catholiques, les chrétiensorthodoxes et les musulmans.Son voyage aura clairementété un appel à proclamer qu’il

faut «Confesser la vérité dansl’amour» (Ep 4.15).

Faisant le bilan de son voy-age en Turquie à l’occasion deson audience générale hebdo-madaire du 6 décembre, lepape a dit qu’il avait priédevant la Mosquée bleued’Istanbul pour que Dieu aidetous les croyants à se recon-naître entre eux comme desfrères et sœurs. «En m’arrêtantquelques minutes pour merecueillir en ce lieu de prière, jeme suis adressé à l’uniqueSeigneur du ciel et de la terre,Père miséricordieux de l’hu-manité tout entière.»

«Puissent tous les croyantsse reconnaître comme ses

créatures et rendrele témoignage d’unevéritable frater-nité!» a-t-il ajouté.

J’ai personnelle-ment eu le privilègede célébrer la saintemesse pour lesintentions du papeBenoît XVI chaquejour que celui-ci setrouvait en Turquie,me joignant alors enprière à mes frèresChevaliers de par lemonde poursouhaiter le succèsde ce voyage. Je mesuis ainsi sentichaque jour près delui, dans sonentourage,

l’appuyant tant dans sesappréhensions que dans sesespoirs.

En ce pape Benoît XVI,nous avons le quatrièmeapôtre de la DivineMiséricorde. Car le Saint-Pèrecomprend très clairement,comme son prédécesseurJean-Paul II, que la DivineMiséricorde est au coeurmême de la foi chrétienne. ■

Le père basilien George W. Kosicki,membre du Conseil 11112 DivineMercy de Gurnee, dans l’Illinois, arédigé plusieurs textes sur laDivine Miséricorde.

WARREN NIETLING (EN BAS) ET LESTER ROBBEN,MEMBRES DU CONSEIL ST MARY’S 6984 À HAYS,KANSAS METTENT UN PANNEAU EN VINYL DANS

LEUR COMMUNAUTÉ. DES CHEVALIERS DU CONSEILST.FIDELIS 1867 À VICTORIA ET DU CONSEIL ST.

JOSEPH 1325 HAYS ONT AIDÉ LE CONSEIL 6984 ÀMETTRE CINQ PANNEAUX DANS LA RÉGION.

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NOTRE FOI

Conjoint fidèle et mèreMarie établit le lien entre la foi et la vie quotidienne

L’abbé Michael J. McGivney, lesaint fondateur des Chevaliersde Colomb, avait une tendredévotion envers Marie, lamère de Dieu, et s’exprimait

de manière frappantede son rôle dans lemystère du salut. Ilsouhaitait égalementque ses Chevaliersentretiennent unerelation spéciale avecelle.

En effet, aux yeuxde l'abbé McGivney

Marie est la grande patronne spir-ituelle de sa bienveillante sociétéfraternelle, au sein de laquelle ondevait, par la récitation fréquente duchapelet, lui demander conseil etprotection. Cet aspect marial del’Ordre, entre autres caractéris-tiques, le distingue véritablementcomme catholique.

Par contre, cette relation entre leChevalier et Marie n’a rien d’émotifou de sentimental. «Fils, voilà tamère» (Jn 19,27). Ces paroles denotre Seigneur du haut de la croixnous touchent profondément,puisqu’elles révèlent la place cen-trale que Marie devait occuper sur lecheminement que les enfants deDieu doivent faire vers son Fils. Enconfiant Marie à Jean, le disciplebien-aimé, et Jean à Marie, le Christrévélait son désir que le rôle deMarie soit reconnu et accueilli.

Certains des enseignements fon-damentaux de l’Église sur Marie nesont pas bien compris, même par lescatholiques. Sa virginité sans failleainsi que la conception et la nais-sance virginales de Jésus, sont unemanifestation de la participationindispensable de Dieu àl’Incarnation. S’il est vrai que Jésusn’a de père que Dieu, il s’ensuit alorsque Marie devient l’un de dons queDieu nous faits, un signe de son

amour et de son affection pour sonpeuple.

La virginité de Marie, avant, pen-dant et après la naissance du Christrelève de sa grande foi. La plusgrande grâce qui lui est accordéec’est de croire au message de l’angeet d’avoir consenti à devenir lavierge mère du Seigneur. SaintAugustin a bien résumé ce mystère,il y a plusieurs siècles, lorsqu’il écrit:«Bienheureuse Marie, plus encoreparce qu’elle a reçu la foi du Christqu’elle a conçu la chair du Christ»(cf.: Catéchisme de l’Églisecatholique, 506)

Plusieurs confondent aussi sonimmaculée conception de sa nais-sance virginale. Cette dernière s’ap-plique au fait que le Christ a étéconçu en son sein en dehors de touterelation sexuelle avec un pèrehumain. D’autre part, l’immaculéeconception s’applique au fait queMarie fut conçue dans le seind’Anne, exemptée du péché originel.Au tout premier moment de sa con-ception dans le sein de sa mère, lagrâce rédemptrice du Christ lui a étéconférée pour qu’elle soit délivrée dupéché originel. Les paroles de l’ange,«Je te salue, Comblée de grâce»,étaient littéralement vraies pour cequi est de Marie de Nazareth (cf.:Luc 1,28).

Pour les Chevaliers et leursfamilles, Marie demeure le grandexemple de la foi. Nous devons noustourner vers elle pour découvrir lelien entre la foi et la vie quotidienne.Elle vécut une vie cachée dans la

fidélité aux exigences de sa vocation,et, par suite de son obéissance, a dûendurer d’épouvantables souffranceset douleurs.

La véritable dévotion mariale setrouve d’abord et avant tout un actede foi. C’est dans la foi que nousacceptons le rôle de Marie dans leplan de Dieu pour notre salut et nousreconnaissons la manière dont Dieus’y prend pour faire d’elle la mère duFils unique de Dieu. Nous devrionsnous tourner vers elle avec confi-ance, la priant de nous accorder sonaide et son intercession. Elle peutservir de lien unique entre le croyantet son Fils qui est, de fait, le seulmédiateur entre Dieu et l’êtrehumain.

Notre frêle nature humaine crieau secours en ce voyage de foi.Marie, une femme ordinaire, épousefidèles et mère, est, pour plusieurschrétiens et chrétiennes un signed’encouragement et d’espérance.Pour plusieurs croyants et croyanteselle est aussi source de consolation.La véritable dévotion mariale con-siste simplement à pratiquer l’obéis-sance de la foi:accueillir la plan deDieu pour délivrance du monde dupéché et de la mort. «Marie, conçuedans péché, prie pour nous qui avonsrecours à toi.» ■

Le père Gabriel B. O’Donnell, dominicain, estdirecteur du Service d’information catholiquede l’Ordre et postulateur de la cause de béatifi-cation du fondateur des Chevaliers de Colomb,le serviteur de Dieu, l’abbé Michael J.McGivney.

REV. GABRIEL B.O’DONNELL, OP

La véritable dévotionmariale se trouve

d’abord et avant tout un acte de foi.

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PAR RAYMOND ARROYOL’exemple de la fondatricedu réseau EWTN

LA CROIX DEMÈRE ANGELICA

Pour ceux qui ont déjà eu lachance de regarder la chaîne detélé EWTN — qu’il se soit agid’une messe ou d’un événementpapal, d’un talk-show ou d’undocumentaire —, il est bon

d’avoir à l’esprit que ce réseau est le fruit dela souffrance et de l’inspiration d’une seulefemme. Celle-ci a dû payer le prix pourapporter ces images jusque dans nos maisons— un prix, d’ailleurs, que peu sont en mesurede réellement apprécier.

Il a fallu attendre près d’un demi-siècle,après l’archevêque Fulton Sheen, pour voirune figure catholique tabler sur les possibil-ités de la télévision pour diffuser le messagede l’Évangile. Mère Angelica n’a pas seule-ment enseigné au grand public (commel’archevêque Sheen avant elle), elle a réussi àétablir une tête de pont catholique dans lepaysage médiatique — un lieu où elle etd’autres pouvaient atteindre les âmes meurtries etassoiffées, où qu’elles se trouvent dans le pays. Fort deses 25 ans d’histoire, le «Réseau de télévision du Verbeéternel» (EWTN) est devenu la principale chaînecatholique médiatique de la planète, atteignant plus de100 millions de foyers par le truchement de la télé à elleseule. Le réseau profite également de canaux de radiosatellite et à ondes courtes, d’un réseauAM/FM comptant plus 100 stationsaffiliées aux États-Unis, d’uneimprimerie et de services de baladodiffu-sion, par son site Internet.

Étant donné tout ce qu’elle a accom-pli, on pourrait aisément considérerMère Angelica comme étant un magnatdes médias, même si le magnat en ques-tion porte un habit religieux. Mais aufond, elle est l’épouse du Christ qui a trouvé la joie par-delà la souffrance, en tirant des leçons dont nous béné-ficions tous. Plusieurs de ces enseignements sontrassemblés dans un nouvel ouvrage, «Mother Angelica’sLittle Book of Life Lessons and Everyday Spirituality»,paru aux États-Unis chez Doubleday et que j’ai publiépour Mère Angelica et son monastère de Our Lady of theAngels, à Hanceville, en Alabama.

La plupart des leçons que Mère Angelica nous com-munique sont tirées de ses épreuves personnelles.

Comme son de bio-graphe et ami, j’ai passéplusieurs heures àécouter les étranges et,parfois, horribles coupsdu sort que lui a réservésla providence. Elle a eneffet acquis sa sagesse àla dure, sa vie ayant étémarquée par son lot dedouleur et de souffrance.En partageant ainsi sesapprentissages avecautrui, elle a réussi àamener des gens à recon-sidérer l’idée d’un sui-cide ou à sauver leurmariage, sans comptertoutes les âmes qu’elle aattirées vers la foicatholique. Si beaucoupde personnes considèrentla douleur et la souf-france comme des malé-

dictions, Mère Angelica y voitquant à elle ses plus formidablesatouts ainsi que les véritablesraisons de son succès.

LA MAIN DU SEIGNEURNée en 1923, enfant du divorce,Rita Rizzo (Angelica) et sa mèreémotionnellement perturbéeont vécu dans une humiliantepauvreté. Encore jeune fille, ellesouffrait d’un problème nerveuxqui a engendré une croissanceanormale de son abdomen. Cen’était là que la première d’unesérie d’épreuves physiques quiallait éprouver sa résistance. Sacondition se stabilisa en 1943grâce à l’intercession d’un mys-tique de sa ville natale deCanton, dans l’Ohio. La guéri-son de son mal fut si immédiateet si profonde que Rita entra aucouvent un an plus tard, con-sacrant sa vie au Christ à traversune fervente adoration. Maismême réfugiée dans le cloître, la

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«La souffranceen elle-même nenous rendpas saint.Lasouffrancesansl’amour,c’est unedouleurinutile.

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c o l u m b i a /av r i l 2 0 0 7 23MOTHER: AP PHOTO/ETERNAL WORD TELEVISION NETWORK, HUGH HUNTER

douleur ne s’éloigna jamais beaucoup de sœur Angelica.Une bizarre chute tandis qu’elle nettoyait le planch-

er du monastère, en 1953, aggrava un défaut de nais-sance à sa colonne vertébrale. Elle devint par la suiteincapable de marcher. Des traitements répétés et desopérations chirurgicales furent en vain tentés. Un teldouloureux handicap aurait mis sur la touche la plupartdes gens de 32 ans. Mais pas Angelica. Elle m’a déclaré àce sujet : «J’ai été malade toute ma vie. Je ne peux mesouvenir d’un jour où je n’ai pas été malade d’unemanière ou d’une autre. Et je crois que la main de notrecher Seigneur, ainsi, était à l’œuvre.»

«J’ai porté croix après croix aussi loin que je puisseme souvenir dans mon enfance. Mais cela m’a gardédépendante envers le Seigneur, pour tout ce que je devaisréaliser malgré l’adversité. La douleur aura été une sortede sécurité pour moi, puisque je ne pouvais me féliciterpersonnellement d’avoir réalisé telle ou telle chose.C’est une protection, une sorte d’écran. Je croisd’ailleurs que cela vaut pour tout le monde : il est vraique les gens ne le comprennent pas, ou qu’on ne le leurdit pas. C’est une grâce évidente que d’être traitée par lePère comme il a traité son Fils dans le but de tous noussanctifier. Nous sommes tellement intéressés par toutce qui touche à l’aide apportée à autrui [...] pourquoi nepas aider justement les gens à offrir leur douleur et leursouffrance à la gloire de Dieu?»

Après avoir subi la dernière en date de ses chirurgiesdu dos, Mère Angelica a rempli une promesse person-nelle faite à Jésus en fondant le monastère deBirmingham, en Alabama. Elle a réalisé cette prouesseen offrant sa douleur au Christ à chaque étape sur la voiede l’accomplissement.

UNE ARDENTE CONVICTIONAu fil des ans, Mère Angelica a subi des troubles car-diaques, des crises d’asthme, des fractures et du diabète.Alors que d’autres auraient succombé au désespoir,Mère a découvert l’espoir — un espoir enraciné dans l’a-bandon à la volonté de Dieu. «Quand j’y repense, je con-state que la douleur a toujours été une sorte de prépara-tion pour moi. Le Seigneur autorisant cette douleuravant de me demander quoi que ce soit. Cela m’a renduedavantage consciente de mes propres faiblesses, mespropres fautes, ma propre incompétence, mon propremanque de connaissances [...] cela m’a permis d’appréci-er le fait que Dieu est celui qui accomplit tout.»

Vivement consciente de ses limites physiques, Mèren’a eu d’autre choix que de compter sur Dieu pour tout.Cette attitude l’a délivrée de l’illusion de pouvoircompter sur ses propres ressources, tout en la rendantimperméable aux qu’en-dira-t-on ainsi qu’aux percep-tions d’autrui. Elle était intimement persuadée d’êtrephysiquement incapable de donner vie aux inspirationsqui se présentaient à elle, mais en revanche elle avaittoujours l’ardente conviction que tout était possibleavec l’aide de Dieu.

C’est cette approche toute simple qui a permis à unereligieuse diminuée physiquement, sans expérience dela télévision et avec un maigre 200 $ en banque, defonder le réseau EWTN. Alors qu’elle se débattait lespremiers temps pour permettre à son initiative de percerles ondes, ce sont les Chevaliers de Colomb qui ont fait

la promotion de son oeuvre à travers les États-Unis et leCanada. Ceux-ci ont rassemblé des pétitions, collectédes fonds et fait des pressions auprès des compagnies decâble pour qu’elles donnent une chance à cettedynamique religieuse animée par un grand rêve. Contretoute attente, cela fonctionna, et Mère Angelica devintrapidement la mère spirituelle de millions de personnes.

SA PLUS LOURDE CROIXEn 2001, la veille de Noël, après avoir enseigné aux gens

depuis presque 20 ans commentsanctifier la douleur, Mère a dûaffronter la plus grande épreuvephysique de son existence : unesévère attaque cérébrale. Elle en aperdu une partie de la parole, sibien que sa carrière publique dutprendre fin. Au début, sesmédecins avaient même préditqu’elle resterait paralysée et inca-pable de communiquer. Ni l’un nil’autre de ces pronostics nes’avérèrent cependant exacts.

Peu après son retour aumonastère, je lui ai demandépourquoi Dieu permettrait qu’unedes plus formidables voixévangélisatrices du siècle puisseêtre réduite au silence. Sanshésiter, elle se désigna elle-mêmedu doigt en disant : «Purification,ma purification.» Elle rit ensuite

en bougeant un peu les épaules, puis un regard lointainl’enveloppa. Elle acceptait cette croix la plus lourdecomme elle l’avait fait avec toutes les autres croix danssa vie. Cela m’a rappelé quelque chose qu’elle avait écritdes décennies auparavant : «Dieu a un plan bien déter-miné en tête, une purification en vue — un plan qui estnécessaire si nous voulons vivre avec lui dans son roy-aume.»

Durant ce temps sacré de l’année, nous sommes ànouveau confrontés au mystère de la douleur et de lasouffrance, à sa terreur et à sa promesse. Mère a mis celaen contexte en disant : «La souffrance en elle-même nenous rend pas saint. Ce n’est qu’en l’unissant, grâce àl’amour, à la souffrance du Christ qu’elle acquiert toutson sens. La souffrance sans l’amour, c’est une douleurinutile.»

Aujourd’hui, aucune des douleurs éprouvées parMère Angelica n’est gaspillée. Même si elle est désor-mais plus discrète, vivant sa vocation en compagnie deDieu seulement, son exemple et ses leçons perdurent àtravers des rediffusions, dans des publications écrites,ainsi que dans le cœur et l’esprit de ses admirateurs àtravers le monde. ■

Raymond Arroyo est directeur de l’information au réseau EWTN. Il estl’éditeur du livre paru chez Doubleday sur Mère Angelica («MotherAngelica’s Little Book of Life Lessons and Everyday Spirituality») et l’au-teur du best-seller du New York Times «Mother Angelica : TheRemarkable Story of a Nun, Her Nerve, and a Network of Miracles», pub-lié également chez Doubleday. Il est un membre du Our Lady of HopeCouncil 12791 de Potomac Falls, Va.

«J’ai porté

croix après

croix aussi

loin que je

puisse me

souvenir

dans

mon

enfance.

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S E L O N L E U R S ΠU V R E S

LES ACCUEILLIRÀ LEUR RETOURLe merveilleux service d’un Chevalier auVietnam a l’inspiré à honorer les anciens combattants de toutes les guerres

Mike Jackson, ancien combattant de laGuerre du Vietnam et membre du conseil St.John 5129 à Tipp City, Ohio, a fondé«Operation Welcome Home» [Opérationbienvenue, content de vous revoir!] pourhonorer ses camarades anciens combattants.Dans cette photo, il salue Isabelle Decker, quia répandu des pétales de rose le long de laroute du défile du Jour des AnciensCombattants à Lancaster, Californie.

PAR STEVE GUST

N.D.L.R.: Le volume intitulé By Their Works(Selon leurs œuvres) donne une esquisse deplus de 60 hommes, vivants ou décédés, quiont adopté les principes de l’Ordre et, grâceà leurs services rendus tant à l’Église quedans leur milieu, servent d’exemples con-crets à l’idéal du Chevalier de Colomb. Cerécit portant sur le Chevalier Mike Jackson,fondateur et P.D.G. de «American VeteransInstitute» (Institut des anciens combattantsétats-uniens) se situe dans la série occasion-nelle sur les Chevaliers qui méritent d’êtremieux connus pour leurs œuvres. Pourobtenir d’autres renseignements concer-nant des remises sur l’achat de By TheirWorks: Profiles of Men of Faith Who Made aDifference (Selon leurs œuvres: portraitsd’hommes de foi qui ont fait leurs marques),HarperCollins, 39,95 $ — en anglais seule-ment — visiter le site www.kofc.org

En 2008, nous marquerons le35e anniversaire du retraitfinal des États-Unis duVietnam. Mike Jackson,lieutenant-colonel à la

retraite de l’aviation militaire états-unienne et membre du conseilSt.John 5129, de Trip City, en Ohio,souhaite que cet anniversaire mèn-era à la reconnaissance troplongtemps négligée des hommes etdes femmes qui y ont servi, et seral’occasion de rétablissement pourun pays toujours aux prises avec ceconflit.

Grâce à Jackson et «OperationWelcome Home» (OWH) [Opérationbienvenue, content de vous revoir!],des milliers d’anciens combattantsont enfin le sentiment d’être rentrés

chez eux et que leur devoir et leurauthentique sacrifice pour leur payssont enfin honorablement reconnus.Ce qui n’a rien d’exagéré!

Prenons, par exemple, ce quis’est produit à Las Vegas, en novem-bre 2005. Grâce à Jackson et sa col-lègue d’OWH, Tara Dixon Engel, undéfilé et autres activités ont eu lieuen hommage aux anciens combat-tants du Sud-est asiatique. On yorganisa un spectacle mettant envedette Ann-Margaret, qui avaitdiverti les troupes au Vietnam en1966 et 1969.

Jackson, qui a participé à 210missions de combat aérien, remar-qua que tous les anciens combat-tants étaient invités à participer audéfilé. «Non seulement ceux duVietnam, nota-t-il. Il y avait des garsde Corée, qui, eux aussi, n’ont pasété très bien accueillis à leur retour.»

L’ancien combattant John Daily,d’Enid, en Oklahoma, avoua que le

défilé de Las Vegas avait raffermi safierté d’avoir servi dans les forcesétats-uniennes. «Rentré à la maison,j’ai parlé à ma femme de toutes lesactivités auxquelles j’avais par-ticipé. Je lui ai recommandé deporter avec fierté son épinglette“Welcome Home” et, quand lesgens lui poseraient des questions àson propos, de leur dire que, après33 ans, son mari est enfin rentrépour de bon — en toute fierté et latête haute.»

La fête de Las Vegas fut suivied’une autre «Operation WelcomeHome» en Californie et d’autresprévues encore en Indiana etOklahoma. «C’est une histoire quise poursuit sans cesse», avouaJackson.

DEVOIR, HONNEUR, SERVICECe fut un long cheminementjusqu’ici pour Jackson. En effet, il aconnu défis, difficultés durant savie, et la mort l’a effleuré àplusieurs reprises — autant d’aven-tures qu’il raconte dans son livre«Naked in Da Nang» (Nu à DaNang) [Zenith Press, www.zenith-press.com), écrit en collaborationavec Dixon Engel, et paru en2004.C’est en collaborant à cemémoire, que les deux auteurseurent l’inspiration d’entreprendre«Operation Welcome Home».

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«Loin d’être de simples parolesdans notre famille, devoir et hon-neur avaient beaucoup de sens.Nous avons grandi dans la convic-tion que le service militaire estpour nous une obligation enéchange des libertés dont nousjouissons, en tant qu’Américains»,écrivait Jackson.

Sans doute qu’il a pris cesprincipes de son père, Ed Jacksonqui a servi dans le corps de l’arméede l’air pendant la DeuxièmeGuerre mondiale. Il a été blessédeux fois, et descendu derrière leslignes ennemies en 1943, mais aévité d’être capturé par les nazis.

C’est Ed qui a fait entrer Mikechez les Chevaliers de Colomb.

«Au cours des années ’60, alorsque mon père, le grand Chevalier duconseil Tipp City 5129, avait besoind’encore un membre pour obtenir leprix Conseil étoile, rappelle-t-il. Etje me suis rallié.»

M.Jackson établit certains par-allèles entre les Chevaliers et lesforces militaires.

«J’estime que l’Ordre et le faitd’être Chevalier de la mêmemanière que je considère la vie mili-taire, observe Jackson. Dans lesdeux cas, il s’agit de grandes organi-sations tentant d’accomplir leschoses correctement pour les bonsmotifs. Les Chevaliers sont là pouraider et servir, et y a-t-il quelquechose de plus noble?»

Avant de partir pour le front,Jackson épouse Karen, uneenseignante. Ils auront deux filles,Lori, 25 ans et Katie, 23 ans. Satournée au Vietnam débute en juin1971 et durera 366 jours. Son annéeen formation comme pilote seraparticulièrement ardue, vu sonfaible champ d’attention et sonexpérience limitée de pilotage.Suivant sa formation de survie tantà Washington qu’aux Philippines, ilarrive à Camp Eagle, au Vietnam,où il sera contrôleur éclaireur d’a-vant-garde. Il volera donc à bassealtitude pour repérer les cibles deschasseurs et autres avions d’attaque.Quant aux troupes de terre, les volsde surveillance du pilote Jacksonfaisaient habituellement de leursmouvements une question de vie oude mort.

Jackson a vécu lui aussi desexpériences frôlant la mort, mais ilavoue que sa foi l’aida à tenir le

coup. Il participait à l’Eucharistie etau sacrement du pardon présidés parl’abbé Joseph M. Manzak, qu’il ditavoir été un prêtre «direct et pascompliqué».

Jackson raconte égalementquelques incidents moins gravessurvenus au combat, tels que celuides biscuits reçus de sa famille. Lesbiscuits n’arrêtaient pas de bougerdans sa bouche — des fourmiss’étaient introduites dans la boîte.

Il y a bien eu des incidentssérieux aussi. Vers la fin de sapériode de service, un assaut auxroquettes sur Da Nang tomba surson cantonnement et le souleva àplusieurs mètres de terre. Il retombasur la tête et souffre encore demaux de tête à la suite de cet acci-dent.

Malgré tout, Jackson a trouvéde bons camarades parmi ses co-officiers et les simples soldats, dontle lieutenant-colonel Ed O’Connor,maintenant à la retraite.

«Mike avait beaucoup d’espritet était toujours prêt à prêter main-forte à quiconque avait besoind’aide, remarque O’Connor. C’estun bon gars avec une famille extra-ordinaire et un sens terre-à-terre dupatriotisme que je souhaiterais àtous les Américains, ainsi que safacilité à l’exprimer.»

À la retraite des forces de l’airdepuis 1991, Jackson a mérité, entreautres décorations, la «Distin-guished Flying Cross», une médaillede l’air ajoutée de huit fleurons defeuilles de chêne et la «Purple

Heart». En 1992, il devient dedirecteur général du Temple de larenommée national de l’aviation,situé sur la base Wright Peterson, àDayton, en Ohio. Lorsqu’il arrivecomme directeur, le centre était enmauvaise situation financière.Lorsque Jackson partira en 2004,l’établissement se vantera d’unenouvelle installation, de plusieursnouvelles pièces d’exposition et ilsera en excellent état financier.

Au cours de ses années auTemple de la renommée de l’avia-tion, Jackson décide d’écrire unerelation de son expérience auVietnam.

«Je n’avais que quatre pagespour couvrir 30 ans, alors je me suisdit que j’avais besoin d’aide,» dit-ilà la blague.

Dixon Engel affirme que l’in-tégrité personnelle de Jackson etson optimisme l’ont inspirée dans larédaction de «Naked in Da Nang».

Elle ajoute que «notre travail aunom des anciens combattants detoutes les époques nous sert d’inspi-ration tout au long de l’œuvre.»Ensemble, ils ont fondél’«American Veterans Institute»(Institut des anciens combattantsaméricains), organisme à but nonlucratif consacré à la conservationdes événements relatifs à la guerreet à la conservation des récits deguerre des anciens combattants.

Marty Hauler, lui aussi de TippCity, était présente au défilé de LasVegas. Durant les années 1960 et1970, il avait été témoin des manifsantiguerre, mais il n’y avait pas demanifestants à Las Vegas, remar-quait Marty Hauler.

«C’était extraordinaire, dit-il. Ily avait des gens qui n’étaient mêmepas nés durant les années duVietnam, et ils tenaient des affichesoù on lisait: ’nous chérissons nosanciens combattants’. Un anciens’approche de Mike après le défilé etle sert très fort dans ses bras pour leremercier. C’était tout simplementextraordinaire.»

Le défilé a pris de l’ampleur,alors que Jackson aperçut desanciens dans la foule et leur fitsigne d’y participer.

«Je leur ai dit que c’était poureux, dit-il. Cette journée, c’étaitpour eux. ■

Auteur à la pige, Steve Gust est membre duconseil d’Edmond (Oklahoma) 6477.

La garde d’honneur de l’assemblée Mgr.Charles K Kennedy à Lancaster, Californie, amarché dans le défilé «Operation WelcomeHome» [Opération bienvenue, content de vousrevoir!] du Jour des Anciens Combattants, le 11novembre 2006, à Lancaster.

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Appui à un séminaristeLe conseil Holy Mother ofGod 3958, de Smithtown,État de New York, a offertau séminariste AllanSikorski un chèque de500$ pour les frais de sesétudes. Depuis 25 ans ceconseil appuie des sémi-naristes.

Pour briser la glaceÀ bord du garde-côteMackinaw, Mike Backlas,membre du conseil Che-boygan (Michigan) 791, areçu un don de l’assembléeFather A.D.J. Piret, pourfinancer une bibliothèquede documentation cath-olique sur le vaisseau.

Camping familialLe conseil Our Lady ofLourdes 4619, de ThiefRiver, Minnesota, étaitl’hôte des Chevaliers dudistrict 14 ainsi que desChevaliers potentiels etleurs familles, lors d’uneexcursion de camping oùon s’est adonné à des ran-donnés pédestres, au vol-ley-ball et à la natation.

Effort exceptionnelLe conseil Thomas D.Reilley Sr. 10668, deHilton Head Island, Caro-line-du-Sud, a remis à«Programs for ExceptionalPeople» un don de 12 300$

tirés de sa campagne decollecte de fonds annuellepour des personnesatteintes de déficiencesintellectuelles.

Soirée jeunesseLors de sa soirée dejeunesse annuelle le con-seil Han Ford (Californie)2343 a présenté une boursed’études de 500$ à quatrejeunes.

Un espoir «pour la vie»À l’occasion d’un souperde spaghetti, le conseilSacred Heart 4402, deSelden, État de New York,a présenté un chèque de1000$ à des représentantsde Birthright.

Chevalier errantTerry Burns du conseilValley 23, de Ansonia,Connecticut, a reçu le prix«Ansonia Police Depart-ment Citizen Award» [Prixdu meilleur citoyen] pouravoir secouru une femmequi menaçait de se jeterdans la rivière Naugatuck.M. Burns est resté près dela femme jusqu’à l’arrivéedes policiers-secouristes.

Vente de fleursÀ la fête des Mères, le con-seil North AmericanMartyrs 4338, de Niles,Illinois, a organisé une

vente de fleurs qui arecueilli plus de 1400$,offerts au Women’s Center,de Chicago, pour le respectde la vie.

Nouveau diacreLe Chevalier Stephen G.Scott, du conseil St. Bene-dict 11349, de Holmdel,New Jersey, a été ordonnédiacre permanent.

Engagement«universitaire»Le conseil Father MartinKennedy 5447, de Lander,Wyoming, s’est engagé àremettre 100 000$ au nou-veau Wyoming CatholicCollege, qui doit ouvrir sesportes à la session d’au-tomne 2007. Le montant aété recueilli, grâce à trenteans de bingos organisés parle conseil, ce qui, estime-t-on, a exigé 43 000 heuresde bénévolat.

Vêtements de circonstanceLes membres du conseilBlessed Lorenzo P. Ruiz8809, de Toronto, etl’assemblée Infant Jesus,de Scarborough, ontprésenté des étoles et desvêtements liturgiquesneufs à l’ancien grandChevalier Alex Masong-

Des membres du cercle John T. Sansano 4703, de Spring, Texas,prennent congé pour aider la veuve d’un Chevalier à astiquer sacour. Les Écuyers ont arraché de mauvaises herbes, semé de lapelouse et répandu de la terre à jardin.

Le grand Chevalier RubenSalvador (à gauche) du conseilSt. Hyacinth 12651, de Cagayan,Luzon, peaufine un panneauindicateur parrainé par le conseil. Ses compagnons sontFrancisco de la Cruz et FloranteUnico.

John Vogel, Curt Lindbeck, Mark Glad et Ed Mild s’affairent dans la cuisine lors d’un souper de bienfaisance et ventes aux enchèresorganisés par le conseil St. Benedict 8337, de Duluth, Minnesota. Lasoirée a recueilli 6000$ qui ont servi à l’installation de trois vitrauxd’une église locale.

song, lors de son ordina-tion au diaconat.

En hommage à MarieLe conseil St. Pius X11168, de Getzville, Étatde New York, a offert àchacun des confirmés de laparoisse St. Pius X, unchapelet des Chevaliers deColomb.

Digne activitéLe conseil Father John E.Doyle 9715, de UpperGwynedd, Pennsylvanie, arecueilli plus de 3800$, aucours de sa campagneannuelle pour des gensatteints de déficiencesintellectuelles.

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deCHEVALIERS À L’ŒUVRE Çà et Là Dans L’Ordre

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Restauration historiqueDes membres du conseilLeetonia (Ohio) 1569, ontcomplété la restaurationconsidérable du clocher del’église St. Patrick, con-struite en 1882. LesChevaliers ont enlevé plusde 80 persiennes et les ontnettoyées ou remplacées.Les persiennes ont ensuiteété remises en place avecde nouveaux supports. LesChevaliers ont égalementnettoyé l’intérieur duclocher et installé de nou-velles pointes pourempêcher les oiseaux d’yfaire leurs nids.

Croix de processionLe conseil St. Theresa9425, de Winnipeg, Mani-toba, a offert une croix deprocession à son église, enl’honneur de Ted Creran,membre depuis cinquanteans.

Hommage émouvantDes membres du conseilImmaculate Heart of Mary9968, de Lexington,Maryland, et le conseil St.Pius X 4076, de Forestville,ont collaboré à la fabrica-tion de 721 croix blanchesinstallées sur le terrain del’église, représentant dunombre de bébés tués paravortement.

Reconnaissance pourles servants de messeLe conseil Father M. J.Monahan 4851, deHollywood, Floride, a tenusa cérémonie annuelle deremise des prix aux ser-vants de messe, en recon-naissance du service dequatre servants, dont cha-cun a reçu une obligationd’épargne du gouverne-ment des États-Unis.

Déplacement desbancs d’égliseDes membres du conseilde Notron (Kansas) 1510,ont enlevé les bancs del’église St. Francis ofAssisi, avant la pose d’unenouvelle moquette

L’ancien député d’état Paul Lambert (à gauche) présente la charteofficielle du conseil St. Josephine 13835, de Sioux Falls, Dakota duSud, à l’abbé Elias Rinaldo Gamboriki et ses frères du conseil. Aspectintéressant, tous les membres du conseil sont Soudanais, faisant dece conseil partie d’un petit nombre de conseils du genre dans toutl’Ordre. Il semble que sainte Josephine Bakhita, canonisée par lepape Jean-Paul II, en 2000, est la seule sainte originaire du Soudan.

Le conseil Wardsville-OsageBend (Missouri) 8399 a coparrainé une Marche pour lavie en collaboration avec leLions Club de Wardsville.Centaines de participants ontparcouru la distance de 2,7 km,de l’église St. Stanislaus à l’édifice du Lions Club,rapportant 4700$ répartis entrele Missouri «Right to Life»(Association Droit à la vie),«Birthright» (Accueil Grossesse)la «Vitae Caring Foundation»(Fondation de prise en chargevitae) et l’«Open Arms CrisisPregnancy Center» (À brasouvert—centre de grossesse àrisque).

Cent ans déjàLe conseil St. John 1106,de Goshen, État de NewYork, a organisé une récep-tion et un souper à l’occa-sion de son centenaire.L’argent recueilli au ban-quet a été offert à l’écoleSt. John the Evangelist.

Appui à ARCLe conseil Father McNelis1481, d’Indiana, Pennsyl-vanie, a recueilli plus de6000$ pour l’ARC dePennsylvanie.

Souper de reconnaissanceLe district 48 de l’Ontarioa organisé son premiersouper de reconnaissanceenvers le clergé. Des mem-bres du cercle Sir KnightLeonard T. Smith 4742,d’Oshawa, y ont servi lerepas auquel participaient140 convives et qui rappor-tait 1500 pour la caisse deretraite du clergé diocé-sain.

Conduite sécuritaireL’assemblée Pope JohnPaul II, de Mobile, Ala-bama, organise des con-férences pour des jeunes dela région sur la conduiteautomobile sécuritaire.

Nouvelles ressources Le conseil Mgr. J. Bourke3607, d’Albany, Georgie, aoffert un don de 3858$ auAlbany Resource Center,organisme de service com-munautaire.

Programme pourenfantsLe conseil Lac-Bouchette(Québec) 7267, en collabo-ration avec d’autres servic-es de charités, a recueilli4400$ pour financer desprogrammes pour enfantsde la paroisse St-Thomas-d’Aquin.

Collection de nounoursDepuis trois ans, le conseilSt. Elizabeth 10743,d’Elizabethton, Tennessee,

Chevaliers en moto Le conseil Capital City1017, d’Austin, Texas, ainvité des membres dugroupe «Knights on Bikes»(Chevaliers en moto), lorsde leur participation au«Republic of Texas Motor-cycle Rally» (Rallye motode la République duTexas).

Le dimanche des Rameaux, parsuite d’une invitation du conseilFather William A. Caldwell 3492,de San Benito, au Texas, plus de500 personnes ont participé àune marche de 3 km, à partir del’église St. Joseph jusqu’àl’église Queen of the Universe,portant rameaux en main etrécitant le chapelet.

Des membres du conseil St. John 1345, de Bergenfield, auNew Jersey, ont servi 250 convives lors d’un repas desVendredis de carême,rapportant 1187$ remis à desœuvres charitables parrainéespar conseil.

Le conseil St. Thomas Aquinas7382, de Houston, au Texas, avecl’appui du cercle St. ThomasAquinas 3028, de Sugar Land, aorganisé une chasse aux œufsde Pâques et une fête pour lesenfants de la paroisse. On y afait tirer également 40 paniersde Pâques décoratifs.

I L E S TR E S S U C I T É !

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sons frits, ses déjeunersaux crêpes et ses pique-niques.

Fête à la pizzaLe conseil Father AugustZeller 4118, de Wichita, auKansas, a organisé une fêteà la pizza pour les partici-pants au camp HolyFamily, et leurs familles.Holy Family est un campde détente pour des enfantsatteints de déficiencesintellectuelles etphysiques.

Fanfare patriotiquePrès de 800 personnes,parmi lesquelles des mem-bres de tous les servicesmilitaires et leurs famillesont participé à un concertpatriotique et un pique-nique, parrainés par le con-seil St. Paul de Tarse11689, de ClintonTownship, au Michigan.L’activité a recueilli desfonds pour un ancien mili-taire blessé en Iraq et qui aété victime d’un accidentde voiture après son retour.

Bourses accordées àdouze élèvesLe conseil Father EmilKapaun 3744, deWestchester, en Californie,a présent des bourses d’é-tudes à douze élèves d’unevaleur totale de 8000$.L’argent fut recueilli parl’organisation d’une soiréede casino et un gueuletonaux poissons frits.

Le grand Chevalier Ed Tachneyregarde, alors que MichaelOakes et Anthony Poreo font undon au fonds «Pennies forSeminarians» (Des sous pour lesséminaristes), organisé par leconseil Father William W. Finley,de St. Paul, au Minnesota. Lesjeunes gens ont présenté leuroffrande en commémoration deleur grand-père, MarcellusRoering, un ancien grandChevalier décédé soudainementen 2006.

Les dames auxiliaires du conseilJames C. Fletcher 11422, deLandover, au Maryland, ontapporté leur aide, lors du dînerdansant annuel du conseil pourle financement des bourses d’études, au profit des enfantsde membres du conseil et desparoissiens de la paroisse St. Joseph, de Largo.

James Cincurak, coprésident decomité des vocations du conseilSt. Joseph 5642, de RiverCanard, en Ontario, présente àl’abbé Michael Michon, 45 cinqensembles de la bibliothèqueDVD des Chevaliers de Colombsur les vocations. Les trois disques ont été répartis entre 31 paroisses des comtés deWindsor et d’Essex, et desensembles supplémentairesdans des écoles secondaires etaux directeurs diocésains desvocations.

Appalaches. Jusqu’à prés-ent, le conseil 2577 a faitdon de 20 000$ pour le pro-gramme, en plus de den-rées impérissables et devêtements. Opération Ap-palaches fait don de vête-ments et de nourriture àdes résidents du nord duTennessee et du sud-ouestde la Virginie.

Nourriture pour tout le mondeLe conseil Mother Teresa12307, de Portland, enIndiana, a collaboré à unecollecte de nourriture avecle programme d’instruc-tion religieuse de laparoisse ImmaculateConception en vue de ren-flouer la banque alimen-taire locale.

Centre paroissialEn accordant un dernierdon de 10 000$, le conseilde Goleta Valley(Californie) 5300 complé-tait sa promesse de remet-tre 100 000$ à la paroisseSt. Raphael comme partic-ipation à la constructiond’un nouveau centreparoissial. Chaque annéedepuis dix ans, le conseil afait un don au fonds deconstruction tiré de sesrepas de carême aux pois-

28 w w w. ko f c .o r g

Calice commémoratifL’assemblée JuniperoSerra, de Sainta Barbara, enCalifornie, a présenté uncalice commémoratif à unséminariste d’Ouganda, enmémoire des membresdéfunts de l’assemblée.L’assemblée en fait un pro-gramme annuel.

Respect du drapeauL’assemblée Walter J.Barrett, de Boonton aorganisé un programme derespect du drapeau dansquatre écoles catholiques.Les présentations de 45minutes étaient centréessur la façon de hisser,d’abaisser, de plier et dépli-er le drapeau états-unien.

Campagne vitaleLe conseil Msgr. JohnCawley 3629, deLakewood, en Californie,partageait le service d’ac-cueil avec la Croix-Rougeétats-unienne, lors d’unecollecte de sang. On yrecueillit 46 litres de sangutilisable.

Un moment de gloireLors des jeux Olympiquesspéciaux annuels, des

a recueilli des nounourspour le poste du shérif, lespoliciers et la patrouilleroutière du comté deCarter. Les nounours sontofferts aux enfants vic-times d’accidents ou de sit-uations éprouvantes. Plusde 130 nounours ont étérecueillis durant la cam-pagne de 2006.

Banquet de finissantsLors d’un banquet de find’études, le conseil ClearLake 6234, de Houston aprésenté trois bourses d’é-tudes de 900$ à des finis-sants d’écoles secondaires.

Campagne au profitdes déficiences intellectuellesLe conseil St. Jude theApostle 12281, de Hamp-stead, en Caroline duNord, a recueilli plus de 12500$ durant une campagnede financement au profitde déficiences intel-lectuelles. Les dons furentdistribués entre le comitédes jeux Olympiques spé-ciaux local et aux écoles dela région qui s’occupent depersonnes atteintes dedéficiences intellectuelles.

Opération AppalachesSteve Sheckells, membredu conseil Sacred Heart2577, de Bowie, auMaryland, qui habitemaintenant à Bristol, auTennessee, accepte l’appuide son conseil pour lefinancement d’Opération

Peter Santi, Sam Prynda, FrankTrickel et Bernie O’Neill — tousmembres du conseil St. Bernadette 12447, deCanadensis, en Pennsylvanie —ont participé à la campagne«adopter une autoroute»organisée par le mouvement«Keep Pennsylvania Beautiful»(Que la Pennsylvanie restebelle).

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Fonds spéciauxLe conseil Rev. MichaelMcCabe 2364, de JewettCity, au Connecticut, arecueilli 500$ au profit desjeux Olympiques spéciauxdu Connecticut, au coursd’une campagne definancement annuel auprofit de personnesatteintes de déficiencesintellectuelles.

Veillée colombienneLe conseil Sacred Heart3018, d’Ottawa, au Kansas,a organisé son cinquièmesouper italien annuel. Plusde 90 convives étaient durepas qui comprenait cinqservices et rapporta 3500$.

Prières pour le respectde la vieDes membres du conseilSt. Jude 6269, d’Arlington,au Texas, se réunissenttous les premiers samedisdu mois avec l’abbé JamesMorman pour réciter lechapelet devant un centred’avortement, activitéorganisée par le groupepour le respect de la vie dela paroisse St. MariaGoretti.

Ordination à la prêtriseL’abbé Bryand Restituto,qui, durant son séminaire,reçut l’appui du conseilMaharlika 7488, deWillowdale, en Ontario, aété ordonné prêtre, le 16juin 2006. Depuis 1985, leconseil 7488 a accordé sonappui à plus de dix sémi-naristes qui ont été ordon-nés.

Secours à des séminaristesLe conseil Conception 137,de Jersey City, le conseilBelleville 835 et le conseilRidgewood 1736, tous duNew Jersey, ont conjuguésleurs ressources pouracheter dix vestes pour desétudiants du séminaireImmaculate Conception,de West Orange. Le nomdu séminariste est brodésur le devant de sa veste.

Fierté nationaleLe conseil de Lancaster(Californie) 2455 etl’assemblée Msgr. CharlesK. Kennedy ont parrainé latroisième reprise de «Prideof the Nation» (Fierté de lanation), activité réaliséeavec les élèves deLancaster High School, enhommage à tous les mem-bres des forces armées. Ony recueillit 1100$ remis à«Operation Gratitude».

Jésus et MarieLe conseil Father Lejeune9504, de Chase, enColombie-Britannique, afait un don de statues deJésus et de Marie à l’égliseBlessed Sacrament. Lesstatues, enchâssées dansune structure de verre,sont placées sur la pro-priété de la paroisse et ser-vent d’endroit de pèleri-nage et de prière.

Trousse pourl’EucharistieLe conseil Marty 1536, deYankton, Dakota du Sud, aoffert une trousse pourl’Eucharistie au nouvelordonné, l’abbé AndrewDickinson.

Soutien à une école secondaireLe conseil Pine Bluff

membres du conseil St.Rose of Lima 10870, deYork, en Pennsylvanie, ontprêté assistance à des ath-lètes dans la compétitiondu lancer du poids.

Pique-niqueLe conseil St. Francis ofAssisi 13456, deHenderson, au Nevada, aorganisé un pique-niquepour les servants de messede la paroisse St. Francis ofAssisi, et leurs familles.

Balayage completDes membres du conseilSt. James le Greater 13658,d’Old Poblacion, Visayas,nettoient, chaque samedi,le parterre de leur église.

Des membres du conseilPolanco 8165, de Zamboangadel Norte, Mindanano, ontparticipé au défilé et à la fêteannuels du Saint Enfant«Salaboc Festival».

Des Chevaliers du conseil StellaMaris 3546, d’Erma, New Jersey,et des membres de l’association de la salle du conseil présentent à l’abbéWilliam Vandergrift, curé de laparoisse St. Raymond un défibrillateur externe automatique (DEA). Les fondsrecueillis pour l’achat de cetappareil médical portableprovenaient de la vente de billets de tirage. Le conseil afait également don d’une unitésemblable à la paroisse St. Johnof God et parrainé des formations sur l’utilisation desdeux pièces.

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Des membres du conseilStory/Marshall 12496, de StateCenter, Iowa, servent des œufset des saucisses durant le déjeuner annuel du dimanchedes Rameaux, à l’église St. Patrick.

(Arkansas) 1153 a offert unchèque de 12 000$ à Msgr.Jack Harris pour l’écolesecondaire St. Joseph.L’argent a été recueilli lorsd’un gueuleton de carêmeau poisson, et grâce à desdons de membres de laparoisse St. Joseph.

Le camp JotoniLe conseil St. Matthias9925, de Somerset, au NewJersey, a recueilli plus de700$ pour l’ARC du comtéde Somerset, lors de sacampagne annuelle auprofit des personnesatteintes de déficiencesintellectuelles. L’argentservira à soutenir le campJotoni de l’ARC, un étab-lissement d’accueil de jouret de résidence destiné àdes enfants et des adulteshandicapés.

Le 38e Tournoi de golf international annuel des Chevaliers deColomb, organisé par huit conseils de la région, a eu lieu du 12 au 16juin 2006, au Split Rock Resort, de Lake Harmony, en Pennsylvanie.Huit conseils de la région ont parrainé cette activité.

Cette année, pas moins de 209 golfeurs ont participé autournoi, réparti en 12 groupes selon le handicap de chacun. Lesgolfeurs ont joué 36 trous en deux jours. Les conseils-organisateursont aussi prévu une eucharistie commémorative et un banquet deremise de prix.

Le conseil Our Lady of Space5667, de Titusville, en Floride,organise son 39e tournoiannuel, prévu du 10 au 15 juin.Les inscriptions sont acceptéesjusqu’au 15 avril. Renseigne-ments: Mike Magna, au 321-537-0831 ou Vern Kessler, au 321-268-3179, ou visiter le sitewww.koc5667.com.

T O U N O I S D E G O L F I N T E R N A T I O N A U X

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Suivez le chefLe progrès nous rapproche du Christ; il ne nous éloigne pas de Lui

Le pape Benoît XVavec les Chevaliersde Colomb auxjardins du Vaticanle 29 août 1920.

C É L É B R E R 1 2 5 A N S D E F O I E N A C T I O N

30 w w w. ko f c .o r g

PAR JAMES A. FLAHERTY, CHEVALIER SUPRÊME (1909-27)

Il nous faut des chefs et nous devons les suivrefidèlement. Toutefois, nous avons également lasérieuse obligation de les choisir avec sagesse etseulement après avoir scruté attentivement leurscompétences. Si vous ne reconnaissez pas votre

responsabilité d’être guidé, iln’est pas improbable quevous vous laissiez mal guider.

Nous vivons à une époqueprédisposée aux engouements, portée vers les faiseurs demodes. Certains personnages, remplis de suffisanceextraordinaire, prennent le haut du pavé et nous affir-ment que nous n’avons qu’à suivre pour qu’ils nousguident loin de ce qui est passé de mode et nous présen-tent les dernières nouveautés. Mais ce qu’ils ferontsurtout, c’est de nous éloigner de l’ancienne vérité pournous introduire dans la nouveauté de l’erreur. Ils nousapprendront qu’il est borné d’être humain et de croire enDieu. Ils nous apprendront qu’il n’est pas de moded’aider les pauvres, ni futé de pratiquer les vertus chré-tiennes ordinaires. Ils rageront contre le patriotisme etdiront que c’est une perte de temps. Ils se moqueront del’obéissance en disant qu’il s’agit d’un aveu d’inférior-ité.…

Méfiez-vous donc des chefs qui vous offrent toutesles nouveautés et vous demandent de mettre de côtétout ce qui est ancien et qui a fait ses preuves. Soyez

bien au fait des fourbes qui, chaque jour, nous appellentà suivre leurs principes et qui, presque sans exception,cherchent à nous détourner des simples principes chré-tiens.

D’après ces persnones, le progrès ne consiste pas ànous rapprocher de l’enseignement du Christ, mais aucontraire, de nous en éloigner. C’est le genre de progrèsqu’on atteint en se jetant en bas d’un précipice — unprogrès à la baisse, qui conduit à la destruction. Audébut, certes, j’avoue qu’on peut ressentir un enivrantsentiment d’évasion, et trouver que d’autres sontridicules, que leurs manières paraissent insensées etdépassées. Chose certaine, lorsqu’on suit un faiseur demode devra renoncer à toutes les normes de conduiteéprouvées. Il lui devra culbuter dans le vide d’une viequi s’arrête simplement à être élégante. Mais il atterriraet la chute sera terrible. …

Soyons donc très prudents de la responsabilité quinous incombe de choisir sagement les chefs que noussuivons. Reconnaissons le faiseur de mode pour ce qu’ilest — au mieux, un amuseur public qui nous éblouitavec quelques ballons de couleur de son invention. N’enfaisons pas un prophète.

Le meilleur chef que nous ayons tous, c’est le Chefqui fonda la chrétienté, qui accora tout à ses disciples,leur demanda très peu et les conduisit directement surle chemin de la Vérité. ■

— Columbia, mai, 1927

VERSION CLASSIQUE

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Page 33: Columbia avril 2007

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OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECES-SARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

Joignez les Amis de l’abbé McGivney (ÉCRIRE EN LETTRES D’IMPRIMERIE, S.V.P.)

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Si vous et votre famille n’êtes pasmembres de les Amis de l’abbé McGivneycomplétez le bulletin-résponseet postez le à:

The Father McGivney GuildKnights of Columbus1 Columbus PlazaNew Haven, CT 06510-3326

www.fathermcgivney.org.

Les membres de les Amis de l’abbé McGivney reçoivent un bulletin à tous les deux mois sur les détails de la cause, une carte de prière spéciale,et tout autre matériel à mesure qu’il se développe. Les membres peuvent également y déposer leurs intentions de prières et Messes audirecteur de les Amis de l’abbé McGivney. Etre membre des C. de C. ne vous rend pas automatiquement un membre des les Amis.

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Page 34: Columbia avril 2007

concurremment directeur de l’office des vocations du diocèse de Greensburg, ademandé un calice de voyage, pour qu’unefamille différente puisse prier chaque semainepour les vocations.

G Des membres de l’assemblée HiltonHead (Caroline du Sud) ont remis deschapelets à tous les premiers communiants dela paroisse St. Gregory the Great.

H Mac Rayman, du conseil Oakland 1771,au Maryland, présente un œillet de la Fête desmères à Kelli Sisler et son fils, Evan, lors decette commémoration annuelle organisée parle conseil.

I Des Chevaliers du Quatrième degré deLondon, en Ontario, sont rassemblés aucimetière St. Peter, pour assister à la dédicaced’une nouvelle statue du pape Jean-Paul II.

L’Ordre En Images

32

A L’assemblée Father Fermin Lausen, deIndio, en Californie, a fourni une garde d’honneur, lors de l’Eucharistie célébrée auxintentions des Soldats disparus, à la chapelleImmaculate Heart of Mary du Centre deCombat terre-air des Marines. Le conseil HarryG. Johansing 4482, de Twentynine Palms, s’estchargé d’organiser la célébration à laquelleparticipaient quelque 50 Marines et civils.

B Des élèves de l’école Santa Lucia, deValenzuela City, Luzon, s’exercent lesméninges pendant un concours d’affichesparrainé par le conseil St. Joseph the Worker12125, de Punturin. Le concours avait commethème «La valeur de l’éducation» et on pouvait y gagner un prix en argent.

C L’assemblée Bishop Louis Maigret, deHonolulu, à Hawaii, a fourni un garde d’honneur à Mgr Clarence R. Silva, évêque deHonolulu, lors d’une procession du saintsacrement, en octobre dernier. Près de 300personnes participaient à cette première manifestation publique du genre depuis plusde dix ans.

D Les étudiants et les professeurs disentun grand «merci» aux Chevaliers pour la mini-fourgonnette dont le Conseil d’État de laColombie-Britannique a fait don aux collègesCorpus Christi et St. Mark à l’Université de laColombie-Britannique. On voit le Députéd’État Dave Jones devant la mini-four-gonnette.

E L’abbé Joseph M. Walsh, membre duconseil Fizgerald 833, de Lincoln, au Nebraska,accepte un chèque de 57 632$, des mains deElaenor Steffes, veuve du Chevalier HerbSteffes. Membre du conseil St. Patrick 1211, deNorth Platte, Herb avait autorisé que, lors deson décès, ses rentes viagères des Chevaliersde Colomb soient léguées à la paroisse St.Elizabeth. Ces revenus s’ajouteront au fondsde construction de l’église.

F Leo Smith, grand Chevalier du conseilGreat Meadows 9584, de Farmington, enPennsylvanie, présente un calice commémoratif du Quatrième Degré, à l’abbéSam Lamendola, aumônier du conseil. Celui-ci,

w w w. ko f c .o r gC: ANNA WEAVER/HAWAII CATHOLIC HERALD

D: COURTESY OF THE B.C. CATHOLIC

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Construire un monde meilleurun conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibil-ité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la commu-nauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloirconstruire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Lesphotos peuvent être envoyées par courriel à [email protected] oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.

de CHEVALIERSDE COLOMBAu service de Un. Au service de tous.

®

Des membres du conseilJose Ma Reyes 9362 de Pagadian City,Mindanao, servent lesélèves et les instituteurs à l’École élémentaireLenienza dans le cadre d’unprogramme d’alimentationpatronné par le conseil.

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Page 36: Columbia avril 2007

QUEL INCROYABLE DON DU SEIGNEURQUE D’ÊTRE PRÊTRE! Aujourd’hui, c’est clair pourmoi, mais si vous m’aviez fait pareilleaffirmation au secondaire, je vousaurais probablement ri au nez. J’aigrandi avec quatre frères et unesœur, dans une famille catholiquequi nous motivait très tôt à songer àla prêtrise.

Pourtant, je n’y avais jamaispensé. Je croyais qu’il fallait êtrevieux, chauve et n’avoir aucun intérêtpour les femmes. Pour ma part, jesongeais plutôt à être mari, père,entraîneur d’équipes sportives etenseignant. Qu’est-ce qui a changé?

Durant ma première année à l’université, une amie m’a invité àfaire une retraite centrée sur laprière et une réflexion sur la spiritualité des jeunes adultes.L’animateur de la retraite, un prêtrejeune et énergique, a fait éclater mavision de la prêtrise. En effet, il étaitdrôle, portait des bottes de cowboys et avait un bon rapport avecles jeunes. J’ai été attiré par sa ferveur et sa joie.

La retraite fut pour moi une occasion d’écouter le Seigneurpour la première fois. Au cours de la messe de clôture,

le Seigneur me parla encore plus profondément que jamais auparavant et ce, par son instrumentqu’était ce prêtre. Mon cœur étaitouvert à la voix du Seigneur, et celam’a fait peur.

La retraite m’a entraîné dans undiscernement de deux ans qui me fittraverser un processus d’abandon dema propre volonté pour m’alignersur la volonté du Seigneur. Maintenant, comme prêtre nouvellement ordonné, ce qui faitma plus grande joie c’est le privilègeprofond de présider les sacrements Pour le peuple de Dieu et d’observer comment leurs cœurs s’ouvrent à savoix comme ce fut mon cas jadis.

Je conseillerais à quiconque songeà répondre à une vocation, de setrouver, dans notre monde de bruit,un endroit de silence, notamment en

présence du Saint-Sacrement et d’écouter ce que le Seigneurlui réserve.

GARDER LA FOI VIVANTE. Ceux et celles quise discernent une vocation à la vie consacréecomptent sur les prières des autres. Veuillez faire

tout ce que vous pouvez pour promouvoir l’appelque des hommes et des femmes reçoivent duSeigneur à vivre une vie consacrée à son service.

« Mon cœur s’est ouvert à la voix du Seigneur m’appelant à la prêtrise, et cela m’a fait peur. »

Father Jarett KonradeSt. Mary Queen of the Universe Parish

Salina, Kansas

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