columbia janvier 2009

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CHEVALIERS DE COLOMB —ÉDITION FRANÇAISE JANVIER 2009 AU SERVICE DE UN.AU SERVICE DE TOUS. Columbia

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Columbia - Janvier 2009 - CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

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Page 1: Columbia Janvier 2009

CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

JANVIER 2009AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS.

Columbia

Page 2: Columbia Janvier 2009

U N D E S A V A N T A G E S D E L A F R A T E R N I T É

ASSURANCE V IE SO INS DE LONGUE DURÉE RENTES V IAGERES`

Rien ne se compare à pouvoir travailler avec des gens qui partagent leur foi et des liens fraternels.

C’est justement le cas des agents d’assurance professionnels des Chevaliers de Colomb. Il y a aussi

les avantages de jouir d’un horaire flexible, d’un éventuel revenu important, d’avantages sociaux de

premières classe, et la satisfaction que procure le fait d’aider des frères Chevaliers à protéger leurs

familles. Tenant compte des ventes records atteintes en 2008, c’est le bon moment d’y jeter un coup

d’œil. Vous n’avez qu’à cliquer sur « Perspectives de carrière » dans le site www.kofc.org ou appeler

au 1-800-345-5632.

Imaginez une carrière qui correspond àvos croyances les plus profondes.

K

Page 3: Columbia Janvier 2009

JANVIER 2009 l VOLUME 89 l NUMÉRO 1Columbia

Des milliers de pèlerins ont participé l’an dernierà la vigile de la Messe pour la vie, célébrée le 21janvier en la basilique du Sanctuaire national del’Immaculée-Conception, à Washington, D.C.

LA DIFFÉRENCE CATHOLIQUE Les laïcs doivent renouvelerla culture au moyen d’un témoignage chrétien distinctifet authentique.PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME ...............3

Une série spéciale d’articles sur l’établissement d’uneculture de la vie.

UN CŒUR À LA FOIS Les Sisters of Life (Religieuses pour lavie) et leurs Co-Workers for Life (Collègues pour la vie)raniment l’espoir des femmes enceintes dans le besoin. PAR CLAUDIA MCDONNELL ...........................................10

LA CULTURE DE LA VIE DOIT PRÉVALOIR Le mouvementpro-vie polonais se bat pour construire et préserver unecivilisation qui protège les droits de tous.PAR MALGORZATA GORAJ-BRYLL. .................................. 13

SÉRIUSE MENACE La proposition de loi « Freedom ofChoice » met en danger la vie humaine et la liberté deconscience aux États-Unis.PAR PATRICK E. KELLY.....................................................16

QUAND LA VIE COMMENCE-T-ELLE? Entrevue avec la docteure Maureen L. CondicPAR LE PERSONNEL DE COLUMBIA .................................17

CONSTRUIRE UN AVENIR PRO-VIE De jeunes Chevaliersjoignent leurs efforts en vue de répandre une culture de lavie sur les campus universitaires à travers les États-Unis.PAR AMBER DOLLE..........................................................20

APPRENDRE À AIMER Une organisation contre-culturelle,et son improbable leader, cherche à partager le plan deDieu à l’égard du mariage. PAR CHRISTINA CAPECCHI .............................................22

deCHEVALIERS À L ’ŒUVRE

NOUVELLES DES CHEVALIERS

TABLE DES MATIERESH YM N E D ’O U V E RT U R E

2 Nous avons comme tâche de bâtir uneculture de la vie.PAR ALTON J. PELOWSKI

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI6 Né de la Vierge Marie, Jésus apporte

une nouvelle vie dans le monde.PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

PLUS Les intentions de prière du Saint-Père, Votre plan d’action spirituelle etL’homme catholique du mois

BILANS IMPORTANTS9 Survivre aux temps difficiles.

MÉDITATION24 Notre Dame de Guadalupe :

La Vierge « au ruban »PAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÁNCHEZ

Les Chevaliers encouragés à développer tantl’Ordre que l’Église. • L’Ordre décerne 110bourses d’études au profit des vocations, pourl’année scolaire 2008-2009 • Pour la quatrièmeannée, une exposition de Noël au musée

25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

32 L’ORDRE EN IMAGES

Page 4: Columbia Janvier 2009

Chevaliers de ColombÉditeurs

Administrateurs suprêmesCarl A. AndersonChevalier SuprêmeMgr. William E. Lori, S.T.D.Aumônier suprêmeDennis A. SavoieDéputé Chevalier suprême

Donald R. KehoeSecrétaire suprême

John “Jack” W. O’Reilly Jr.Trésorier suprême

Paul R. DevinAvocat suprême

RédactionAlton J. Pelowski, Coordonnateur203-752-4562

Patrick Scalisi,Rédacteur en chef [email protected]

Arthur F. Hinckley Jr.Directeur artistique

L’abbé Michael J.McGivney (1852-90), Apôtre dela jeunesse,protecteur de la viefamiliale et fonda-teur des Chevaliers deColomb, intercédezpour nous.

Pour communiquer avec nousPAR LA POSTEColumbia, 1 Columbus Plaza,New Haven, CT, USA 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109COURRIEL: [email protected] À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.org

SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nou-velle adresse et votre étiquette à:Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords, PO Box 1670, New Haven, CT, USA06507-0901, ou par courriel à[email protected]

En page couverture

Sur la photo, une mèretient la main de sonenfant.

2

Anderson, présente une réflexion sur ledocument papal publié il y a vingt ans, le30 décembre 1988. Il cite l’observation deJean-Paul II selon lequel le monde séculi-er vit de plus en plus « comme si Dieun’existait pas ». Il est donc essentiel queles laïques aident à transformer et renou-veler la société à partir de l’Évangile.Devant cette immense tâche, l’Église etl’Ordre ont raison d’insister sur le renou-veau du mariage et de la vie familiale,fondement solide de la société, toutcomme l’est la sauvegarde de la viehumaine. Dans Christifideles Laici, Jean-Paul II écrit: « Il est juste, assurément, deparler des droits de l'homme — comme,par exemple, le droit à la santé, au loge-ment, au travail, à la famille, à la culture— mais c'est propager l'erreur et l'illu-sion que d'en parler, comme on le faitsouvent, sans défendre avec la plusgrande vigueur le droit à la vie, commedroit premier, origine et condition de tousles autres droits de la personne » (38).

Alors qu’encore une fois, nous nousacheminons vers le 22 janvier, jouranniversaire de la décision Roe v. Wade,de la Cour suprême des États-Unis, cettelivraison de Columbia présente unensemble d’articles sur la constructionde la culture de la vie. Depuis l’aide indi-viduelle à des femmes enceintes dans lebesoin, jusqu’à la promotion des loisfavorisant le respect de la vie et lepartage de la conviction que la planifica-tion naturelle des naissances constitueune grâce pour les couples mariés, lesChevaliers sont à l’œuvre en tous lieuxpour protéger et promouvoir la vie.

Néanmoins, il reste beaucoup à fairepour que soit rétabli ce que Jean-Paul IIappelle « le tissu chrétien de la société »et que soit entreprise l’édification de laculture de la vie. Après tout, une telleculture n’est pas définie simplement parl’absence des agressions perpétrées con-tre des vies humaines innocentes, maissurtout par la présence de la vertu, etpar-dessus tout la vertu de charité.— Alton J. Pelowski

Nous avons comme tâche de bâtir une culture de la vie

Plusieurs parmi vous ont remarquél’absence de la chronique de Tim S.Hickey dans les pages deColumbia. C’est que, en août

dernier, après plus de vingt ans au servicedu Conseil suprême — dont dix commerédacteur en cher de Columbia — TimHickey a quitté son poste pour poursuiv-re des études en vue de la prêtrise.Marchant dans les traces de notrevénérable fondateur, l’abbé Michael J.McGivney, il est aux études pour devenirprêtre diocésain dans l’archidiocèse deHartford, au Connecticut.

Nous sommes reconnaissants desloyaux services que M. Hickey à renduaux Chevaliers de Colomb et à l’Égliseau cours de sa carrière. Bien que saprésence et son tempérament de chefnous manquent énormément auConseil suprême, nous nous réjouissonsqu’il désire servir l’Église en tant queprêtre de Jésus Christ.

Sa démarche n’est qu’un exemple desfruits de la « culture des vocations » dontles Chevaliers font la promotion. Lesdiverses initiatives que l’Ordre entre-prend en vue de la conscientisation auxvocations et de leur appui — et notam-ment les prières et les témoignages indi-viduels des Chevaliers — permettent decréer un environnement propice à l’é-panouissement des vocations à laprêtrise et la vie consacrée. Et cette cul-ture des vocations n’est qu’une des nom-breuses dimensions des efforts déployéspour bâtir la culture de la vie et de lacivilisation de l’amour.

En effet, forts de leur solidarité avecleurs prêtres et leurs évêques, lesChevaliers saisissent leur vocation deleur baptême les appelant à être sel etlumière. Dans son exhortation apos-tolique Christifideles Laici (Sur laVocation et la mission des fidèleslaïques pour l’Église et pour le Monde),le pape Jean-Paul II précise: « les fidèleslaïcs, eux aussi, sont appelés person-nellement par le Seigneur, de qui ilsreçoivent une mission pour l'Église etpour le monde ».

Dans le présent numéro deColumbia, le Chevalier suprême, Carl A.

CNS PHOTO/KAREN CALLAWAY, CATHOLIC NEW WORLD

HYMNE D’OUVERTURE

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

La DifférenceCatholiqueLes laïcs doivent renouveler la culture au moyen d’untémoignage chrétien distinctif et authentiquePAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

Aux États-Unis, le populaire livrepublié en 1965 par Harvey Cox, Lacité séculière, a mis de l’avant l’idéeque la laïcisation faisait partie inté-grante du plan divin et que les chré-tiens devraient s’y conformer. Selonce professeur, « la laïcisation permetà l’individu de se libérer de la tutellereligieuse et métaphysique, et decesser de porter son attention sur desmondes étrangers afin de se concen-trer sur celui dans lequel nousvivons. »

L’auteur, qui associe la laïcisationà l’ « émancipation », estime quecelle-ci est « la conséquence légitimede l’impact qu’a eu la foi biblique surl’histoire ». Qui plus est, il maintientque nous devons « apprendre […] àparler de Dieu sur le mode séculier etnous efforcer, également, d’inter-préter les concepts bibliquesautrement que par une perspectivereligieuse. »

l’athéisme, en tant que forces cul-turelles, « alimentent une vie vécuecomme si Dieu n’existait pas » (34).Dans la vie publique, en société, cettelaïcisation va encore plus loin : nonseulement manifeste-t-elle de l’indif-férence à l’égard de la religion, maiselle considère de plus en plus celle-cicomme étant un obstacle à l’ « éman-cipation » et la « libération ».

Depuis le concile Vatican II, lesfidèles laïcs ont pris encore plus con-science de leur responsabilité quant aurenouvellement de la société. Les exi-gences de la justice sociale interpellentde façon urgente la conscience.Soucieux de répondre aux exigences dela justice, le philosophe catholiqueJacques Maritain a déjà avancé que leschrétiens avaient favorisé notre chem-inement vers une société plushumaine et plus juste, grâce à ce qu’il

appelle l’ « évangélisa-tion » de la consciencelaïque.

Alors qu’aujourd’hui,les conséquences d’unelaïcisation grandissanteont provoqué le con-traire — la laïcisation dela conscience chréti-enne. Ou plus précisé-ment, peut-être, la laïci-

sation a empêché la conscience chréti-enne de se développer comme prévu.

Même si Harvey Cox s’exprimaiten tant que professeur de théologieprotestante à la Harvard DivinitySchool (Faculté d’études théologiquesde Harvard), sa pensée n’en aura pasmoins imprégné la communautécatholique. Elle aura eu un impact surtrois points qui affectent gravement la

CAPITULER DEVANT LE « LAÏQUE »Après plus de 40 ans depuis la parutionde La cité séculière, nous constatonsque nonobstant toutéventuel effet positif, lalaïcisation a vidé la viechrétienne d’une partiede son sens. Laïciser lafaçon dont pensent leschrétiens affecte lesvaleurs sur lesquellesrepose leur existence.D’un point de vue cul-turel, nous avons effec-tivement appris à « parler de Dieu surle mode séculier » tout en interprétantde plus en plus les concepts bibliques «autrement que par un biais religieux. »Or de telles tendances ont progressive-ment miné le caractère distinctif de lavie chrétienne.

Christifideles Laici aborde la ques-tion de manière encore plus simple etplus crue : la sécularisation et

c o l u m b i a /j a n v i e r 2 0 0 9 3

La sécularisationet l’athéisme, entant que forces

culturelles,« alimentent une vie

vécue comme siDieu n’existait pas »

NOTE DE L’ÉDITEUR : Le texte qui suit est adapté d’un discours prononcé par le Chevalier suprême CarlA. Anderson le 15 novembre dernier, dans le cadre d’une réunion du Conseil pontifical pour les laïcssoulignant le 20e anniversaire de Christifideles Laici, l’exhortation apostolique du pape Jean-Paul II surla vocation et la mission des laïcs dans l’Église et dans le monde.

DIl a déjà été bien vu de parler d’évangélisation chré-tienne de la culture — et même de transformationde cette culture. Or nous avons, avec le temps,

plutôt constaté le contraire; il serait peut-être plus juste dedire qu’une sorte de trêve s’est installée. À certains égards,un nouvel optimisme a surgi à propos des bienfaits de lalaïcité; sur d’autres plans, une sorte d’accommodements’est développée.

Je ne fais pas référence ici à l’ordre séculier reconnu etautonome ainsi qu’à ses institutions, mais à quelque chosed’entièrement différent.

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formation des fidèles laïcs ainsi queleur capacité à mener à terme leurmission.

Premièrement, certaines pratiquesliturgiques et homilétiques ont minéle pouvoir des sacrements quant audéveloppement de la conscience chré-tienne. On pourrait très bien dire, là-dessus, que nous avons trop bienappris « à parler de Dieu sur le modeséculier ».

Deuxièmement, l’éducation catho-lique a subi l’influence grandissante dela philosophie des Lumières quant à laraison d’être de l’université, rendantdifficile la compréhension adéquate dela relation harmonieuse qui doit exis-ter entre la foi et la raison, et difficileégalement la compréhension de ce quedoit être l’unité essentielle à l’expéri-ence éducative.

Troisièmement, la famille catho-lique, qui durant des générations a étéuniversellement reconnue pour sonéclatant témoignage quant aux liensentre les aspects unificateurs et pro-créateurs du mariage, est à maintségards devenue impossible à dis-tinguer du style de vie prévalant ausein de la culture séculière en général.

Ces trois développements posentdes obstacles considérables à la forma-tion des laïcs, qui pourraientautrement mieux remplir leur missionen vue du renouvellement de lasociété.

LE CHRIST ET LA CULTURELa solution, à mon sens, doit êtretrouvée dans une approche basée surun point de vue exprimé par le pèreRomano Guardini. En 1965, dans unelettre au pape Paul VI, celui-ciécrivait : « Dès mes premières étudesthéologiques, j’ai clairement réaliséquelque chose qui allait déterminerpar la suite toute mon œuvrethéologique : ce qui peut convaincrele monde moderne, ce n’est nil’aspect historique, psychologique ousans cesse actualisé du christianisme,

un système éthique — ou quelqueautre système que ce soit — maisplutôt un événement, une rencontreavec une personne. Or comme il s’agitlà d’une rencontre qui survient dansl’histoire personnelle de chaque croy-ant, elle se renouvelle en chacun. Ilappartient fondamentalement auxfidèles laïcs de faire entrer la réalité decet événement — cette rencontre —dans chaque facette de l’histoire, et dèslors dans chaque facette de la culture.Le caractère réel de cet événement doitêtre rendu présent au sein de la famille,tout comme au sein de la vie publiqueet gouvernementale de la société.

Nous avons souvent entendu lesparoles de Jean-Paul II : « N’ayez paspeur ! Ouvrez grandes les portes auChrist ! » Cette exhortation est reprisedans Christifideles Laici. Cela signifie,à tout le moins, que pour qu’unauthentique renouvellement de lasociété survienne, le Christ ne sauraitêtre considéré comme une abstractionséparée de l’expérience vécue concrèteet commune que nous appelons cul-ture. Au contraire, le Christ doit êtreinvité au cœur de cette culture — afinde l’imprégner et de la transformercomme lui seul peut le faire.

L’IDENTITÉ CATHOLIQUEPar conséquent, le fidèle laïc a laresponsabilité de renouveler son pro-pre engagement envers le renouvelle-ment de la vie paroissiale, spéciale-ment en ce qui a trait à la paroisse entant que communauté eucharistique.

Il serait illogique, en effet, dedemander au laïc de s’employer àtransformer la culture séculière sans,du même souffle, l’exhorter à renou-veler la vie sacramentelle dans sa com-munauté paroissiale. À cet égard, leSynode des évêques sur l’Eucharistie,en 2005, et le récent Synode sur laParole de Dieu, fournissent une excel-lente base pour une telle entreprise.

Dans son discours aux éducateurscatholiques d’avril dernier à l’universitécatholique des États-Unis, Benoît XVI adéclaré qu’une institution d’enseigne-ment catholique était un endroit oùrencontrer « l’amour et la vérité trans-formateurs » de Dieu, un lieu où formerune conscience authentiquement chré-tienne et où vivre selon un mode de viedistinctement chrétien.

Plus tard le même jour, le Saint-Père a dit aux évêques des États-Unis :

mais uniquement le message illimitéet ininterrompu de l’Apocalypse. »

Un an plus tôt, le père JosephRatzinger (devenu Benoît XVI) avaitsoulevé la question d’une manièrelégèrement différente. S’adressant àdes étudiants universitaires en lacathédrale de Münster, le pèreRatzinger avait dit : « On a soutenuque notre siècle se caractérise par unphénomène entièrement nouveau :l’apparition d’individus incapablesd’établir un rapport avec Dieu. » Ilpoursuivit alors : « Je crois que la véri-table tentation pour un chrétien […]ne réside pas seulement dans le fait derépondre à la question théorique desavoir si Dieu existe […] Ce qui noustourmente vraiment aujourd’hui, cequi nous préoccupe encore bien plus,c’est l’inefficacité du christianisme.[…] Pourquoi toute cette panoplie dedogmes, d’adorations et d’Église, si aubout du compte nous ne devons touscompter que sur nos propres maigresressources ? Or cette préoccupationnous ramène à son tour, finalement, àla question à propos de l’Évangile duSeigneur : Qu’a-t-il proclamé etapporté à l’humanité, au juste ? »

Ces paroles, écrites quatre décen-nies avant son élection comme pape,résument de manière on ne peut plusclaire la mission associée au pontificatde Benoît XVI, ainsi que celle des laïcsd’aujourd’hui. Je crois que c’est pourcela que le pape a présenté d’aussibelles méditations dans ses ency-cliques Deus Caritas Est et Spe Salvi,sur les vertus théologales de la foi, l’e-spérance et la charité. Ces vertus sontle fondement de la moralité chréti-enne, laquelle, pour être authentique,doit combiner la vocation d’aimer àcelle de chérir et diffuser la vérité.

Ces deux encycliques représententle rétablissement d’une pensée fonda-mentalement chrétienne comme exi-gence préalable à la poursuite d’unmode de vie véritablement chrétien. Laré-évangélisation de ce qu’on pourraitappeler une sensibilité chrétienne doitaller de l’avant et inclure des conceptstels que « raison juste », « loi natur-elle » et même « bien commun ». Il estdouteux qu’à défaut de rétablir unetelle pensée authentiquement chréti-enne, les laïcs arrivent à influencerdurablement la culture ambiante.

Le Saint-Père nous a maintes foisrappelé que le christianisme n’était pas

Le rétablissement d’unepensée fondamentalementchrétienne est exigencepréalable à la poursuite

d’un mode de vievéritablement chrétien.

4 w w w. ko f c .o r g

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« L’un des plus grands défis auxquelsl’Église fait face […] c’est de cultiverune identité catholique basée pas tantsur les apparences extérieures, que surun mode de penser et d’agir enracinédans l’Évangile et enrichi par la tradi-tion vivante de l’Église. »

Ce travail de renouvellement estfondamental pour la mission des laïcsà notre époque, et notre responsabilitéest d’ailleurs irremplaçable. Les laïcsont une mission spécifique, qu’ilsdoivent toujours accomplir en solidar-ité avec les prêtres et les évêques, ettoujours en tenant compte du cœur etde l’esprit de l’Église. Seulement ainsile laïcat pourra-t-il d’abord compren-dre sa mission, puis l’accomplir.

Cela signifiera probablementdevoir écarter les demi-mesures. Nousne pouvons espérer renouveler lasociété si celle-ci ne détecte pas de dif-férence quant à la manière dont lescatholiques se marient, élèvent leursfamilles, exploitent leur entreprise ouservent le gouvernement. Autrement

NOTE DE L’ÉDITEUR : Le samedi 15 novembre, BenoîtXVI a rencontré des participants à la 23e Assembléeplénière du Conseil pontifical pour les laïcs. Le texteci-dessous est tiré du discours prononcé par le pape àcette occasion.

Parler du laïcat catholique signifie seréférer à d’innombrables personnesbaptisées, engagées dans de très nom-

breuses et différentes situations pour grandircomme disciples et témoins du Seigneur, etredécouvrir et faire l’expérience de la beautéde la vérité et de la joie d’être chrétiens.

La situation culturelle et sociale actuellerend encore plus urgente cette action apos-tolique pour partager à pleines mains le tré-sor de grâce et de sainteté, de charité, de doc-trine, de culture, d’œuvres, dont est composéle cours de la tradition catholique. Les nou-velles générations ne sont pas seulement lesdestinataires préférentiels de cette transmis-sion et de ce partage, mais aussi les sujetsqui attendent dans leurs cœurs des proposi-tions de vérité et de bonheur pour pouvoirrendre un témoignage chrétien, comme celaest déjà arrivé de manière formidable. …

Ouvrir de nouvelles frontières Il revient aux laïcs de prendre en charge le témoignage

de la charité et de communiquer le don du Christ

EXTRAIT D’UN DISCOURS DE SA SAINTETÉ LE PAPE BENOÎT XVI

c o l u m b i a /j a n v i e r 2 0 0 9 5ANNUNCIATION: FURINI, FRANCESCO (1604-1646); SCALA / ART RESOURCE, N.Y.TEXT OF PAPAL ADDRESS: LIBERIA EDITRICE VATICANA

Le monde, dans le tissu de la vie familiale, profession-nelle, sociale, est le lieu théologique, le domaine et le moyende réalisation de leur vocation et de leur mission (cf.Christifideles Laici, 15-17).

Tout contexte, toute circonstance et toute activité où l’ons’attend à ce que puisse resplendir l’unité entre la foi et la vieest confié à la responsabilité des fidèles laïcs, poussés par le

désir de transmettre le don de la rencontreavec le Christ et la certitude de la dignitéde la personne humaine. Il leur revient deprendre en charge le témoignage de lacharité en particulier pour ceux qui sontles plus pauvres, qui souffrent et sont dansle besoin, ainsi que d’assumer tous lesengagements chrétiens visant à édifier desconditions de justice et de paix toujoursplus grandes dans la coexistence humaine,afin d’ouvrir de nouvelles frontières àl’Evangile!

De manière particulière, je réaffirme lanécessité et l’urgence de la formationévangélique et de l’accompagnement pas-toral d’une nouvelle génération decatholiques engagés dans la politique quisoient cohérents avec la foi qu’ils pro-fessent, qui aient de la rigueur morale, lacapacité de jugement culturel, la compé-tence professionnelle et la passion du serv-ice pour le bien commun.

Le travail dans la grande vigne duSeigneur a besoin de Christifideles laici qui,comme la Très Sainte Vierge,disent et viventle fiat au dessein de Dieu dans leur vie. n

dit, impossible d’espérer un tel renou-veau à moins que nous ne nous enga-gions d’abord à renouveler nous-mêmes nos propres vies. Et impossibleégalement de renouveler la sociététant que nous nous accommoderonsde valeurs sociales fondamentalementopposées à celles de l’Évangile.

Il ne s’agit pas seulement dedevenir plus catholiques afin de mieuxaccepter des points spécifiques de ladoctrine sociale chrétienne. Il s’agitplutôt de former une consciencecatholique disposée à vivre une vie quiimite celle du Christ.

Historiquement, cette tâche for-matrice a été assumée par une combi-naison d’institutions, telles que lesécoles et les universités catholiques,les paroisses et les familles. Or il estévident que ces institutions tradition-nelles n’arrivent plus remplir cettemission.

À long terme, il y aura cependantbeaucoup plus à faire, comme disaitJean-Paul II, pour « resserrer le tissu

chrétien de la communauté ecclésialeelle-même » au moyen de nouvellesinitiatives à même de parfaire la for-mation des fidèles laïcs.

Les familles devraient être encour-agées à assumer leur responsabilité entant que premiers et principaux édu-cateurs de leurs enfants, en favorisantla prière en famille, la catéchèse et lalecture des saintes Écritures. Lesécoles et universités catholiques, deleur côté, devraient revoir leur mis-sion en se demandant si leur activitéfacilite ou sinon entrave la formationd’une conscience catholique chezleurs étudiants.

Compte tenu de tout cela, notretâche n’est au fond rien de plus que deconcrétiser la promesse contenue dansla prière qui clôt Deus Caritas Est :« Montre-nous Jésus. Guide-nous versLui. Enseigne-nous à Le connaître et àL’aimer, afin que nous puissions, nousaussi, devenir capables d’un amourvrai et être sources d’eau vive aumilieu d’un monde assoiffé. » n

Le travail dans la grande

vigne du Seigneur a

besoin de Christifideles

laici qui, comme la Très

Sainte Vierge, disent et

vivent le fiat au dessein

de Dieu dans leur vie.

Page 8: Columbia Janvier 2009

Né pour nous sauver Né de la Vierge Marie, Jésus apporte une nouvelle vie dans le mondePAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

L’Église nous invite à entamerchaque nouvelle année du calen-drier en célébrant la Solennité de

Marie, Mère de Dieu. En lieu et placedes futiles résolutions du Nouvel An,cette fête, qui clôt l’Octave de Noël,nous rappelle que le véritable nou-veau commencement s’estproduit lorsque Jésus est« né de la Vierge Marie ».La Parole de Dieu, l’uniqueFils du Père, s’est révéléeau monde afin de renouvel-er toutes choses (voir Jn1.1; Ap 21.5). La nouveautéde Jésus et de la vie qu’ilest venu nous apporterpeut être entrevue dans lanaissance du Christ lui-même ainsi que dans sesannées « cachées » à Nazareth. Voilàles mystères que la Liturgie nousprésente à ce moment de l’année etc’est là où notre étude duCompendium du catéchisme del’Église catholique reprend.

« AUCUN AUTRE NOM »Lorsque nous évoquons la « nou-veauté » de Jésus, cela ne signifie pasqu’il avait simplement une personnal-ité intéressante ou qu’il apportait uneperspective rafraîchissante. Plutôt, leChrist est tout à fait unique en tantque Seigneur et Sauveur. En accordavec le plan mystérieux de Dieu pourle salut du monde, le Fils éternel duPère « prit chair et naquit de la ViergeMarie » (Prière eucharistique II).

Bien qu’il y ait eu plusieursimportantes figures religieuses etphilosophiques au cours de l’histoire,aucune n’égalera ni ne remplacerajamais Jésus. Parfois, même desefforts bien intentionnés de dialogueinterreligieux en arrivent pourtant àrelativiser Jésus — autrement dit, à

le dépeindre comme une figurereligieuse extrêmement importante,mais sans le reconnaître comme seulet unique Sauveur. Alors que notrefoi atteste avec éclat qu’il n’y a« aucun autre nom » qui nous soitoffert pour notre salut (voir Ac 4.12).

Tous ceux qui sont sauvés,y compris ceux qui« cherchent Dieu avec uncœur sincère » (voir laliturgie du Vendredi saint),ne peuvent être sauvés quepar l’amour de Jésus-Christ.Dès lors, les documentsecclésiaux officiels tels queDominus Jesus, émis par laCongrégation pour la doc-trine de la foi en 2000,insistent sur ce qu’on

appelle l’ « unicité » et l’ « universal-ité » du Seigneur Jésus, le Sauveur.

Dans le Credo des apôtres, nousprofessons que Jésus « a été conçupar le pouvoir de l’Esprit saint et néde la Vierge Marie ». Au fond, nousproclamons que le Christ « est le Filsdu Père céleste selon sa naturedivine et Fils de Marie selon sanature humaine » (Compendium,98). Souvent, surtout en cette péri-ode de l’année, la Liturgie invoque leChrist en tant que « Fils de Dieu etFils de Marie ». Cela ne signifie pasque Jésus est deux personnesramassées en une seule. Plutôt, et telque l’explique le Compendium,Jésus est « vraiment Fils de Dieudans ses deux natures, étant en lui-même une seule Personne, qui estdivine » (ibid.). Bien entendu,aucune autre figure religieuse nepeut prétendre une telle chose.

Tant dans la liturgie que dans lesdévotions privées, nous parlons ten-drement de Marie à titre de Vierge etde Mère. Cela, aussi, témoigne de la

« nouveauté » de Jésus. Selon la doc-trine catholique, Marie est demeuréevierge tout au long de sa vie. Lorsquenous tombons sur des passages desÉcritures qui font référence aux« frères et sœurs » de Jésus, certainspourraient croire que Marie a eud’autres enfants après la naissance duSauveur. Cependant, il faut par làcomprendre qu’il s’agit des parentsproches de Jésus, et non de réelsfrères et sœurs (voir Compendium,99). C’est là, parfois, un sujet de dis-corde avec des chrétiens non-catholiques, qui ne croient pas en lavirginité perpétuelle de Marie.

Toutefois, cette virginité et samaternité sont liées. En donnantnaissance à son fils unique, le Fils deDieu incarné, l’amour pur et lamaternité spirituelle de Maries’étendent à tous ceux que le Christest venu sauver. Loin d’être stérile,la virginité de Marie s’est avéréeextrêmement féconde en donnant unSauveur au monde et en nous aidant,nous les membres de son Église, àprofiter de cette nouvelle vie qu’il agagnée pour nous. On comprenddonc que Marie joue un rôle essentieldans le plan divin de rédemption.Non seulement a-t-elle mis aumonde le Sauveur, mais ellereprésente également le modèleultime pour l’Église, laquelle doitêtre à la fois virginale dans la puretéde sa doctrine et maternelle dansl’amour qu’elle nourrit pour tous sesfils et filles.

« LE MYSTÈRE TENU CACHÉ TOUT AU LONG DES ÂGES»La « nouveauté » du Christ fait égale-ment référence à la révélation del’amour du Père. Le Christ s’est révélélui-même en assumant sa naturehumaine et, ce faisant, il a démontré

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Ce 11e volet du pro-gramme de forma-tion catéchétique del’Aumônier suprêmeet évêque William E.Lori s’intéresse auxquestions 98 à 111du Compendium ducatéchisme de l’Églisecatholique. Lesarticles précédentssont archivés surwww.kofc.org.

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La première Semaine de prière pour l’unité chrétienne eut lieu en 1908 à Garrison,dans l’État de New York, sous l’égide du père Paul Wattson, membre desFranciscans Friars of Atonement. Depuis plus d’un siècle maintenant, ce ministère

appelle les chrétiens à prier ensemble pour surmonter les divisions qui minent lechristianisme et restaurer la véritable unité dans le corps du Christ. Le thème de lasemaine 2009 de prière (du 18 au 25 janvier) est Pour qu’ils soient unis dans ta Main(cf. Ez 37.17). On trouvera diverses ressources en ce sens à www.vatican.va.Considérez par ailleurs avec dévotion Jn 17.20-26 et Ez 37.15-28, ainsi que 1 Th 5.11-18.

VOTRE PLAN D’ACTION SPIRITUELPrier pour l’unité

S Saint François de Salesest né dans une famillenoble du duché de

Savoie, en 1567. L’aîné de six

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Intentions du Saint-PèreOffertes en solidarité avec le pape Benoît XVIââ Générale — our que la famille soit toujours plus un lieu de forma-tion à la charité, de croissance personnelle et de transmission de la foi .

ââ Missionnaire — Pour que les différentes Confessions chrétiennes marchent vers la pleineunité de tous les chrétiens, pour offrir ainsi un témoignage plus crédible de l’Evangile.

POPE: CNS PHOTO/DARIO PIGNATELLI, REUTERSST. FRANCIS DE SALES: CRESPI, GIOVANNI BATTISTA, IL CERANO (1577-1633);SCALA / ART RESOURCE, N.Y.

Saint François de Sales (1567-1622)

Fête : 24 janvier

l’intéressé, pendant sesétudes universitaires, discernaun appel à la vie chaste ainsiqu’au sacerdoce. Une foisordonné, François devint mis-sionnaire dans le Chablais, enHaute-Savoie, une région alorssous l’influence de la doctrinedu réformateur protestantJean Calvin. Là, grâce à laprédication et à l’humilité deson témoignage, François con-nut beaucoup de succès dansla revitalisation de la pratiquede la foi catholique.

À l’âge de 35 ans, il futordonné évêque de Genève, enSuisse. Il vécut simplement,voyageant beaucoup etprêchant partout, suscitantainsi d’innombrables conver-sions de même qu’une authen-tique réforme. Contemporainet ami des saints Vincent dePaul et Jeanne de Chantal,saint François de Sales estconnu aussi bien pour sesécrits spirituels et sa défensede la doctrine catholique, quepour sa sainteté personnelle etl’amour qu’il nourrissait pourles pauvres. Ses ouvrages lesplus connus sont l’Introductionà la vie dévote et le Traité del’amour de Dieu.

En dépit de ses originesaristocratiques, François étaitconvaincu que l’appel à la sain-teté pouvait être entendu partous, sans égard aux circon-stances de leur naissance.Décédé le 28 décembre 1622, ilfut canonisé en 1665 et déclaréDocteur de l’Église en 1877.

Par son audacieusedéfense de la foi, sa com-préhension de l’universalitéde l’appel à la sainteté et sespropres piété et humilité,saint François de Sales con-stitue un excellent modèlepour les Chevaliers de Colombd’aujourd’hui.

enfants, il était destiné, selonson père, à une carrière dansles affaires juridiques et gou-vernementales. Cependant,

L’hommecatholique du mois

quelque chose que nous n’aurionsjamais pu connaître par nous-mêmes :« le mystère invisible de sa filiationdivine » (Compendium, 101). CommeJésus l’a déclaré à Philippe : « Celuiqui m’a vu a vu le Père » (Jn 14.9). Ense révélant lui-même, Jésus a égale-ment révélé le plan complet de salutordonné dans les conseils cachés deDieu (voir Ep 1.3-14 et Col 1.26).Ainsi, la vie du Christ est un « mys-tère » non pas dans le sens de quelquechose d’impossible à comprendre,mais plutôt en ce qu’elle révèle la vieinvisible de Dieu et son dessein cachépour le salut du monde.

En accord avec son plan derédemption, Dieu a préparé le mondeà la venue du Christ à travers lesâges. Même dans le cœur de ceux quine connaissaient pas le Dieu vivant, il

a réveillé un besoin à l’égard de saprésence. Dieu s’est révélé lui-mêmeau Peuple élu, les instruisant à tra-vers les prophètes au sujet de l’espoird’une délivrance définitive. Plus prèsde nous, le ministère de Jean leBaptiste, le précurseur du Christ, apréparé à la naissance de celui-ci, «l’astre levant venu d’en haut » (Lc1.78 et voir aussi Compendium, 102).

Même les mystères liés à l’en-fance du Christ — tels quel’Épiphanie, la présentation au tem-ple et la fuite de la Sainte Famille enÉgypte puis son retour — révèlentdes vérités au sujet du plan divin derédemption (Compendium, 103). Dela même façon, nous pouvons beau-coup apprendre en méditant sur la «vie cachée » de Jésus ainsi que sur lasimplicité, l’amour et l’obéissance de

la Sainte Famille (104).Pour entamer sa vie publique et

son ministère, Jésus a reçu de Jean-Baptiste le baptême de conversion envue du pardon des péchés (Lc 3.3).Bien qu’il fut sans péché, le Christs’est identifié à toute l’humanité et,ce faisant, il s’avéra « l’Agneau deDieu qui enlève le péché du monde »(Jn 1.29). La Liturgie nous dit queJésus a été baptisé « dans des eauxsanctifiées par celui qui y était bap-tisé » (Préface pour Jean le Baptiste).En cela, le baptême de Jésus préfigurenotre propre baptême.

Réjouissons-nous de cette « nou-velle » vie qui nous a été donnée.Puisse la lumière du Christ brillerencore plus fort dans nos cœurs, alorsque continuons à méditer sur le mys-tère du Verbe fait chair. n

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Toujours lors de cetteréunion à Dallas,l’aumônier suprêmeévêque William E. Lori,de Bridgeport, auConnecticut, a encouragéles députés d’État à tra-vailler étroitement avecleurs aumôniers d’État etlocaux « afin d’aider noscamarades Chevaliers etleurs familles à grandirdans la connaissance de lafoi et dans la capacité àexprimer, communiquer etdéfendre cette même foi. »

« La réalité, a poursuivil’évêque, c’est qu’au seindes hommes catholiques etchrétiens, on observe uneimmense soif de mieuxconnaître la foi, beaucoupsouhaitent savoir où la vieles emmènera et désirentégalement mieux saisir,dans la confusion typique ànotre époque, que signifievraiment être homme etcatholique. »

L’Ordre poursuit samission et aide finan-cièrement de jeunes

hommes à concrétiserune vocation sacerdotale,remettant 110 000 $ ennouvelles bourses d’étudesau cours de l’année scolaire2008-2009.

Les montants remisproviennent essentielle-ment de deux programmes :les Bourses de vocation del’Abbé Michael J.McGivney et les Bourses devocation de l’évêqueThomas V. Daily. Mis surpied en 1992, le premierconsiste en bourses de 2500 $ chacune pour couvrirles frais de scolarité, denourriture et de logement.Trente-trois nouvellesbourses de ce type ont étéaccordées à des séminar-istes du Canada et desÉtats-Unis, l’an dernier. LeConseil suprême a égale-ment remis 11 nouvellesbourses de l’évêque Dailypour un total de 138 depuisla création de ce dernierprogramme.

En plus des nouvellesremises, 66 boursesprécédemment accordéesont été renouvelées.

Les formulaires de can-didature pour l’un oul’autre des programmes debourses seront postés lemois prochain et devrontêtre remplis et retournésd’ici le 1er juin. n

quoi faire de l’appui desChevaliers de Colomb ? Jene crois pas, non. »

Carl Anderson aexpliqué que des évêqueset des dirigeants d’ordresreligieux, de même que desresponsables de mouve-ments laïcs, lui demandentsouvent des informationssur le « programme de for-mation » des Chevaliers.

« Je leur dis que notre‘programme’ consiste àrecruter de nouveauxmembres, à les intégrer ànos Conseils et à les fairetravailler. Avec le temps,ils deviennent desChevaliers plus engagés —envers leur paroisse, leuraction caritative et l’étab-lissement d’une culture dela vie. Ils deviennent égale-ment de meilleursparoissiens, de meilleurscatholiques, de meilleursépoux et de meilleurspères. »

«Nos communautéset notre Église ontbesoin des

Chevaliers de Colomb », adéclaré le Chevaliersuprême Carl A. Andersondevant les députés d’Étatréunis à Dallas le 22novembre dernier, pourleur rencontre semi-annuelle. Les participantsont discuté de la croissancedes effectifs ainsi que desefforts entrepris par l’Ordreafin de développer l’Égliseet la société.

Carl Anderson a rap-pelé aux dirigeants réunisque les efforts visant àappuyer l’adoption d’a-mendements aux lois mat-rimoniales avaient étécouronnés de succès, dansles trois États où lesélecteurs ont pu se pronon-cer sur le sujet. « Nousavions dit en août dernier,lors de notre Congrèssuprême, que nous allionstravailler comme jamais àl’établissement d’une cul-ture de la vie. On peut direaujourd’hui que nousavons agi dans le sens denotre promesse. »

Quant à la croissancedu nombre de membres, leChevalier suprême asouligné : « La populationcatholique augmentepartout. Mais nous devonsdépasser cette croissance.Existe-t-il une seuleparoisse si bien menée et siactive qu’elle ne saurait

L’Ordre décerne110 bourses d’é-tudes au profit desvocations, pourl’année scolaire2008-2009

POUR LA QUATRIÈME ANNÉE, UNEEXPOSITION DE NOËL AU MUSÉE

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Les Chevaliersencouragés àdévelopper tantl’Ordre quel’Église

Tout comme les Chevaliers quiont pris part à diverses initia-tives visant à « Célebrer Noël

dans l’esprit de Jésus » — commandi-tant des panneaux-réclame, faisantdes annonces publiques ou installantdes crèches sur des lieux publics — lemusée des Chevaliers de Colomb meten vedette deux expositions sur lethème de la Nativité, ouvertes jusqu’au 1er février prochain.

La plus grande exposition, intitulée « Nativités européennes :de l’art à l’artisanat », rassemble 90 crèches provenant de plus dedeux douzaines de pays. Presque toutes les crèches situent lanaissance de Jésus dans la région ou le village où elles ont étéconstruites, montrant ainsi au spectateur que la Nativité est unévénement universel, qui transcende les frontières.

Un supplément spécial, intitulé « Noël au Connecticut », meten vedette le talent artisanal d’élèves de deux écoles secondairescatholiques, en plus d’une crèche dépeignant un Noël à NewHaven, en 1882, année où l’Ordre fut fondé. Pour en savoir plus,visiter le www.kofcmuseum.org.

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Questions, observations, idées à proposer? Contacter [email protected]

Survivre auxtemps difficilesPAR JOHN R. INGRISANO

Nous avons ététémoins de dra-matiques soubre-

sauts financiers cesdernières années — depuisle boom jusqu’aux mon-tagnes russes de l’an passé.Le plus frustrant, c’estqu’il est impossible deprédire quelle directionprendra maintenant l’é-conomie. À l’évidence,nous vivons dans l’incerti-tude sur ce plan.

Voilà pourquoi lemoment est bien choisipour passer en revue etaiguiser vos habiletés enmatière de gestion finan-cière.

RÉDUISEZ VOSDÉPENSES. Un bon conseilen tout temps, mais dou-blement précieux en cestemps mouvementés.Commencez par examinervotre budget. Essayez detrouver des moyens decouper dans les dépensessuperflues. Si vous vousétiez habitués à un certainluxe ces derniers temps,revoyez vos priorités.Repensez votre attitude àl’égard de la consomma-tion. Rappelez-vous que lafrugalité est une vertu etcela peut vous aider àéviter de gaspiller vosressources.

Soyez prudent avec lesgrosses dépenses, dumoins jusqu’à ce que l’é-conomie se stabilise pourle mieux. Cela vous aideraen outre à traverser latourmente et vous perme-ttra de mieux profiter desoccasions qui peuvent seprésenter.

l’émission du contrat, touten étant assortie d’un tauxd’intérêt minimum garan-ti à vie.

De plus, n’oubliez pasde garder en vigueur vosplans de « gestion desrisques », y compris votreprotection en matièred’assurance maladie etd’assurance vie. Il peutêtre tentant de laisserexpirer une police,lorsqu’on est forcé dechoisir entre payer laprime ou bien l’hy-pothèque. Toutefois, il esttrès important de se pro-téger financièrement dansles temps économique-ment difficiles. Si les liq-uidités disponibles se fontrares, obtenez conseilauprès de votre agent pro-fessionnellement formédes Chevaliers deColomb, qui examineraavec vous diverses pistesde solution.

Finalement, lemeilleur moyen de se pré-munir contre uneéconomie chancelante,c’est de protéger vos actifstout en réduisant vosdépenses. N’oubliez pasque les baisses sont nor-males, l’économie estcyclique, les baisses sontsuivies de hausses, il s’agitd’être patient et prudent.Si vous maintenez unebonne discipline finan-cière quand les tempssont durs, vous serez bienengagé loin dans le droitchemin quand le climatfinancier rebondira. n

John R. Ingrisano est un chroni-queur financier et consultant enaffaires qui se spécialise dans lagestion des fonds, de l’assurance etde la planification de la retraite.

d’autres essaient de trou-ver des moyens de réduireleur effectif.

Le mieux à faire dansces conditions, c’est demettre en valeur vos tal-ents uniques ainsi quevotre valeur, auprès devotre employeur. Parailleurs, si vous songiez àchanger de carrière, lemoment est peut-être malchoisi, ne serait-ce queparce que vous perdrezvotre ancienneté. End’autres termes, vouspourriez être le premier àdevoir quitter, si votrenouvel employeur procé-dait à un licenciement.

PRÉSERVEZ VOS ACTIFSFUTURS. Évitez dans lamesure du possible lesretraits à même vos fondsde retraite et autres actifsà long terme. En fait, lemoment est probablementidéal pour au contraireconsolider sa sécuritéfinancière en vue de laretraite.

Songez par exemple àouvrir ou à déposer desfonds dans un REÉR ou unCELI par une rente àprime variable desChevaliers de Colomb. Lesprimes augmentent à untaux fixe, et des taux d’in-térêt concurrentiels sontgarantis pour jusqu’à unan. Les taux de renouvelle-ment, établis à chaqueannée, sont de 3 % mini-mum. Vous pouvez adhér-er à ce type de rente avecun dépôt de seulement300 $. Les refinancements,virements ou dépôts d’auminimum 25 000 $ peu-vent pour leur part perme-ttre d’acquérir une renteVANTAGE. Ce produitbénéficie d’un taux d’in-térêt fixé pour cinq ans à

CONTINUEZ DE VOUSATTAQUER À LA RÉDUCTIONDE VOS DETTES. Essayez deréduire le solde de votrecarte de crédit un peu pluschaque mois. Mieux vautpercevoir de l’intérêt qu’enpayer, comme le dit le dic-ton. Établissez des objec-tifs précis de réduction dedette et, si nécessaire,faites des sacrifices à courtterme. Vous verrez : votreniveau de vie va s’éleverdu simple fait que vousavez moins de dettes.

Ne négligez pas depayer les factures même sivous êtes pris dans unetourmente financière.Vous ne feriez qu’accu-muler des frais d’intérêt,mettre en péril votre cotede crédit et aggraver votresituation. Au besoin, con-tactez les entreprises à quivous devez de l’argent etexpliquez votre situation.La plupart accepteront derevoir le calendrier depaiement, parfois sanspénalité ni frais d’intérêtsupplémentaires.

Efforcez-vous égale-ment de ne contracteraucune nouvelle dette. Deplus en plus de gens fontla preuve qu’on peut vivresans crédit. Ceux-là viventen fonction d’une philoso-phie toute simple : si je nepeux l’acheter comptant,je n’ai pas les moyens deme le procurer.

PROTÉGEZ VOTREEMPLOI EN VOUS RENDANTINDISPENSABLE. Même sichaque semaine sembleapporter son lot de licen-ciements, le taux de chô-mage demeure relative-ment bas. Ce qui n’em-pêche pas plusieurs entre-prises d’attendre avantd’embaucher, tandis que

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V O T R E S A N T É , V O SF I N A N C E S , V O T R E V I E

B I L A N S I M P O R T A N T S

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TTelles les mailles d’une chaîne, lespersonnes qui participent à un pro-gramme avec les Sisters of Life(Religieuses pour la vie) de New Yorkservent de soutien vital pour lesfemmes faisant face à une grossessenon planifiée. Elles collaborent avecles Religieuses pour la vie afin deprêter main-forte aux femmes, pourque celles-ci puissent choisir la viepour leurs enfants et éviter les con-séquences d’un avortement. Formantune équipe de bénévoles engagées,elles font tout, depuis partager unetasse de thé et un peu de conversa-tion, jusqu’à conduire chez lemédecin et trouver un emploi pourles femmes démunies. Certains ontmême accueilli dans leurs foyers desfemmes enceintes en quête d’unlogement. Les bénévoles, la plupartdes laïques, hommes et femmes,s’appellent Co-Workers for Life(Collègues pour la vie).

Le programme est offert à laVisitation Mission, un couvent desReligieuses pour la vie dans un quarti-er de l’Est de Manhattan. La forma-tion des Collègues pour la vie sedonne à la Villa Maria Guadalupe, lamaison de retraite des Religieusessituée à Stamford, au Connecticut,maison qui est soutenue par lesChevaliers de Colomb depuis quel’Ordre en a fait l’achat pour lesreligieuses en 2004.

OFFRIR UN SOUTIEN VITALLe service, qui se trouve maintenant àla Visitation Misson s’est d’abord situéà la Holy Respite Mission (Mission du

répit sacré), œuvre des religieuseslogée au couvent Sacred Heart of Jesus(Sacré-Cœur de Jésus) dans un quartierde l’Ouest de Manhattan. C’est à cetendroit que les religieuses invitent àvivre avec elle, des femmes enceintesvulnérables. Ouvert en 1998, le cou-vent contient sept chambres amé-nagées pour des femmes enceintes oude nouvelles mamans et leurs bébés.Même quand le couvent affichait com-plet, les religieuses ne voulaientrefuser personne.

« Nous ne pouvions pas dire“Désolé, il n’y a pas de place pourvous à l’auberge” », explique SisterMagdalene, supérieure de la VisitationMission et responsable des Collèguespour la vie. « Nous disions plutôt,“Venez nous voir et nous trouveronsbien un endroit.” »

Toutefois, il était devenu évidentque les Religieuses pour la vie s’é-taient engagées dans deux ministèresdistincts. En effet, il n’était plus possi-ble de s’occuper en même temps desmamans de la résidence et des appelstéléphoniques — du moins, sans agirau détriment du type d’attention etd’amour si caractéristique desreligieuses. On décide donc de lancerun apostolat distinct.

Ce dernier est inauguré commeapostolat téléphonique logé dans undes couvents de la communauté dansle Bronx. Les religieuses ont annoncéleur service de téléassistance sansfrais, acceptaient les appels etoffraient un service d’aiguillage desrenseignements. Le ministère estdevenu connu, grâce aux centres deressource sur la grossesse, aux prêtreset aux bulletins d’information d’or-ganismes pour le respect de la vie.

Bientôt le nombre d’appels a aug-menté et, en même temps, le besoind’organiser un groupe de bénévolesqui assurerait une aide immédiate etétendrait la portée de l’apostolat.C’est ainsi que sera organisé le pro-gramme intitulé Collègues pour lavie, inauguré en 2002, d’abord en col-laboration avec le Nurturing Network[Réseau d’attention] et depuis 2004, demanière indépendante.

Les religieuses et les Collèguespour la vie étaient toujours disposés àsecourir les gens dans le besoin, maisplusieurs femmes venaient deManhattan ou de Brooklyn, « difficilenavette » jusqu’au Bronx au dire deSister Magdalene. Les Religieuses sesont donc mises à la recherche d’unendroit propice dans Manhattan, etlorsque s’est libéré un couvent, ellesont déménagé.

Visitation Mission a débuté il y après de trois ans, et le fait de s’êtreinstallée dans un endroit séparé arendu « son œuvre plus centrée », pré-cise sœur Magdalene.

Il existe maintenant plusieurscatégories d’activités auxquelles peu-

Même quand le couventaffichait complet, les

religieuses ne voulaientrefuser personne.

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Un Cœur à la fois

Les Sisters of Life (Religieuses pour la vie) et leursCo-Workers for Life (Collègues pour la vie) raniment

l’espoir des femmes enceintes dans le besoin PA R C L AU D I A M C D O N N E L L

Un bénévole de « Collèguespour la vie » se préoccupe d’unefemme enceinte.

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vent se prêter les Collègues pour lavie, entre autres, des servantes, desfemmes qui se lient d’amitié avec desfemmes enceintes; des frères-visi-teurs, des hommes qui cherchent àaider le père d’un bébé; des tra-vailleurs de St-Joseph, des hommesqui s’adonnent à fabriquer desberceaux, à transporter du mobilier età d’autres travaux manuels; et desgardiens de la prière. Certaines céli-bataires et certaines familles ouvrentégalement leurs foyers en tant quelieux de répit sacré, s’occupant d’unefemme durant sa grossesse. De plus,certains Collègues sont des gens d’af-faires qui offrent un emploi auxfemmes enceintes dans le besoin.

UNE « VOIE À DOUBLE SENS »Le conseiller financier, TomKolenberg, s’est intéressé auxCollègues l’an dernier. Membre duconseil St. Augustine 41, deStamford, au Connecticut, il estégalement membre du conseil d’ad-ministration de Malta House, unerésidence située à Norwalk pour céli-bataires enceintes.

« J’ai eu l’impression d’avoir étéconscrit, avoue M. Kolenberg. Je nepouvais pas refuser. »

M. Kolenberg avait reçu un appeld’une jeune femme enceinte quisongeait à un avortement. « Elle m’aappelé, hystérique et en larmes decabinet du médecin, rappelle-t-il. » Ilcommuniquait avec les Religieusespour la vie qui ont arrangé une ren-contre avec la jeune femme à la gareGrand Central pour la conduire àl’hôpital St. Vincent.

Bien qu’un médecin eût déjàprévenu la femme que sa grossesseétait problématique et qu’ellerisquait la mort, l’obstétricien de St.Vincent la rassura du contraire. Lajeune femme poursuit toujours sagrossesse et se porte très bien, grâce àl’aide des Religieuses pour la vie etde fréquents téléphones de M.Kolenberg.

Sister Magdelene n’a que deséloges pour les Collègues et leurdévouement pour la cause de la vie.Elle perçoit également le programmedes Collègues pour la vie comme unevoie à double sens — Les religieusesont besoin d’aide de gens pour lerespect de la vie, et certains se sen-tent appelés à l’œuvre pour le respect

de la vie, en collaborant dans un min-istère discret et, pour ainsi dire, fonc-tionnant dans les coulisses.

Quant à James De Silva, sonengagement chez les Collèguesdébutait il y a environ trois ans parun don de couches, de vêtements dematernité, de cadeaux de Noël, debibles et de catéchismes. M. DeSilva, avocat, est membre du conseilAgnus Dei 12361, du Bronx. Et il estprofondément impressionné par lesReligieuses pour la vie.

« Je ne taris par d’éloge à leur égard,avoue M. De Silva, qui avait toujoursvoulu s’engager dans la cause pour lerespect de la vie. Elles luttent contre lepire mal connu de l’humanité et pour-tant, elles débordent de joie. »

M. De Silva a surtout été frappépar une remarque que Sister Veronicaavait faite concernant l’importanced’avoir des hommes engagés con-crètement dans l’œuvre pour lerespect de la vie — à savoir, que cefait permet aux femmes de se rendrecompte que les hommes sont « capa-bles d’affection et fiables », à l’imagede saint Joseph. C’est ainsi que peutse dissiper l’image négative deshommes qui abandonnent desfemmes enceintes ou les forcent à sefaire avorter.

James De Silva et Tom Kolengergencouragent tous deux leurs frèresChevaliers de faire partie desCollègues. « Si nous voulons vivredans un pays, un monde, qui accueillela vie, il faut absolument que, en tantque catholiques et Chevaliers, nousparticipions à la défense de la vie »,explique M. Kolengerg.

Sœur Magdalene a beaucoup dereconnaissance pour le soutien queles Religieuses pour la vie ont reçudes Chevaliers. « Elles ont répandu lanouvelle de notre mission, explique-t-elle. Ils nous ont tellement aidées.Ils sont d’une loyauté à toute épreuveet totalement pour le respect de lavie. Nous pouvons toujours comptersur eux. »

UNE ÉPREUVE D’AMOURLes Collègues pour la vie remarquentsouvent à quel point l’œuvre durespect pour la vie les a rendus beau-coup plus conscients de la mentalitéde femmes confrontées à une grossessenon désirée et capables de se montréscompatissants. « La pression en faveur de l’avorte-

ment est énorme, » selon M.Kolenberg. Et elle s’exerce de tousbords de tous côtés: des services desanté, des services sociaux, de la par-enté, des amis et, le plus souvent, duresponsable même de la grossesse.

Tom Kolengerg croit que les gensqui épousent la cause pour la vierecevront beaucoup de grâces enretour. En aidant une femme en état decrise, affirme-t-il, nous mettons àl’épreuve « notre capacité d’êtrepatient, gentil et affable à son égard ».

« En cherchant une solution degrâce devant ces conditions dés-espérées, M. Kokenberg a perçu con-crètement le Seigneur à l’œuvre. Dansles situations les plus désastreuses,insiste-t-il, quand je croyais que lelendemain elles auraient un avorte-ment, je priais et je remettais l’affaireau Christ et à sa Sainte Mère. La solu-tion se présentait le lendemain. »

Joanne Connolly du Queens,femme et mère de six enfants, appre-nait qu’une jeune femme de sonvoisinage était enceinte et se pré-parait à avorter. Madame Connollyappela les Religieuses pour la vie pourleur dire qu’elle avait besoin d’uncours accéléré par téléphone sur lafaçon d’encourager une jeune femme

c o l u m b i a /j a n v i e r 2 0 0 9 11PHOTOS: COURTESY SISTERS OF LIFE

« Il faut absolument que, entant que catholiques et

Chevaliers, nous participionsà la défense de la vie. »

Sœur Veronica fait la visite à une mère et sonenfant la mission Holy Respite, à New York, quiest administrée par les Sisters of Life.

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Après leur entretien, sœur Magdalenel’informait qu’elle pouvait rester aucouvent Sacred Heart of Jesus.

« Jamais je n’oublierai cet instant,rappelle Sarah. Je suis tellementreconnaissante que les religieusesm’aient accueillie. »

Elle a déménagé au couvent et acontinué de travailler jusqu’à lasemaine avant la naissance de sonbébé. Grâce à ses revenus et avecl’aide de ses parents, Sarah a pu resterà la maison avec son bébé pendantplus d’un an. Bientôt elle retourneratravailler et pourra se faire vivre elle-même et son enfant.

« Les religieuses sont ma nouvellefamille, avoue Sarah qui continue decommuniquer avec elles et visite larésidence régulièrement. Je ne peuxjamais dire assez de bien de sesfemmes. »

L’amour inconditionnel et lessoins attentifs des religieuses l’onttellement affectée, elle qui n’a étéélevée dans aucune foi particulière,qu’elle est en voie de devenircatholique.

FAIRE PARTIE DE L’ÉQUIPEBien que les appels à VisitationMission proviennent surtout des cinqarrondissements de New York,quelque 5 pour cent d’entre eux provi-ennent de l’extérieur de l’état. C’estpourquoi il faut des bénévoles departout.

« Nous avons des Collègues departout au pays, explique sœurMagdalene. Les religieuses ont aussiun début de programme de Collèguesà Toronto, où s’est ouverte uneVisitation Mission en septembredernier. Les cinq Religieuses pour lavie qui s’occupent de la mission ontentrepris de s’adresser aux paroisseset aux écoles secondaires en vue derecruter plus de Collègues, ce quipermettrait à la mission de rejoindreplus de monde. Ils planifient d’organ-iser une session de formation àToronto en février.

Les Collègues sont formés pourtravailler surtout avec une femme à lafois et, au dire de sœur Magdalene,pour « bâtir une culture de la vie, uncœur à la fois ». n

Claudia McDonnell est membre du comité derédaction au Catholic New York et rédactrice àla pige.

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à opter pour la vie. Les religieuses ontaccédé volontiers à sa demande et, deleur côté, ont communiqué avec lajeune femme. Ce fut un avortementévité de justesse, mais en fin decompte la femme a eu son bébé. Safille a maintenant trois ans.

Madame Connolly tira une leçonimportante de cette expérience: « Cesjeunes cherchent à être aimées, note-t-elle. Une des raisons qui portent unejeune femme à songer à en finir avecla vie de son bébé, explique-t-elle,c’est qu’elle veut plaire à son “chum”,son mari ou sa famille, même si ellesait qu’elle en souffrira et qu’elle engardera les marques affectives. »

« Ma vie en a été changée », notemadame Connolly, qui, depuis cetincident, fait partie du programme desCollègues en tant que servante.

« La plupart de ces femmes se sen-tent acculées au mur, poursuit-elle.Elles ont très peur. Elles ne voient pascomment s’en sortir. Si nous les appro-chons, je crois que nous pouvonschanger le visage de Roe c. Wade.J’estime que nous pouvons renverserla vapeur de notre vivant. »

Madame Connolly avoue qu’il fau-dra beaucoup d’amour et d’engage-ment de la part de beaucoup de gens.Par contre, il perçoit beaucoup depromesses dans cet enfant de trois ansqu’elle sauva par son intervention. «Elle dit qu’elle m’aime. Voilà la réalitéd’une vie qui a failli ne pas être. »

PRIÈRE EXAUCÉECertes, les Collègues ne pas les seuls àexprimer leur reconnaissance enversl’oeuvre des religieuses. De nom-breuses vies sont transformées à causede leur œuvre.

Une jeune femme, qu’onappellera « Elaine » avait déjà troisenfants et décida de se faire avorterlorsqu’elle est devenue enceinte deson quatrième. Elle avait l’adressed’un centre d’avortement et elle y futconduite par une amie. Mais Elainen’avait pas la bonne adresse. Au con-traire, elle se trouvait devant laVisitation Mission.

« Je suis tombée sur cette situa-tion par la grâce de Dieu, rappelle-t-elle. Je suis entrée et j’ai parlé avecune des religieuses. Elles m’ontbeaucoup aidée, avoue Elaine. Je necroyais pas qu’un tel programmeexistait. »

Elaine a donné naissance à sonquatrième enfant et continue toujoursà relever les défis que lui présente lavie. Mais les religieuses restent tou-jours en contact avec elle.

« Elles sont vraiment fidèles à leurparole, remarque Elaine. Ce sont desfemmes douces et ont vraiment boncœur. »

Une autre femme, disons « Sarah», vivait un mariage violent. Quandelle est devenue enceinte, son marivoulait qu’elle se fasse avorter etmenaçait de lui faire du mal à elle etau bébé. Elle se sauva à New York oùelle habita pendant un temps avecune connaissance et réussit à se trou-ver un emploi dans un bureau d’archi-tecte. Quand Sarah chercha à obtenirde l’aide d’un service d’assistancetéléphonique, on lui suggéra des’adresser aux Religieuses pour la vie.Sœur Magdalene répondit au télé-phone et rencontra Sarah à laVisitation Mission.

« Elle était très douce et sympa-thique, se souvient Sarah. Elle m’a faitsandwich et me traita très bien. »

« Jamais je n’oublierai cetinstant. Je suis tellement

reconnaissante que lesreligieuses m’aient

accueillie. »

Sœur Mary Loretta tout sourire devant unjeune enfant.

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c o l u m b i a /j a n v i e r 2 0 0 9 13ABOVE: CNS PHOTO FROM REUTERS

AAu début de 1999, durant sa visitepastorale aux États-Unis, Jean-Paul IIsensibilisa la population de St. Louisau besoin d’implanter une culture dela vie. Mais en fait, il s’adressait alorsau monde entier. Dès son arrivée, lepape avait indiqué que le monde, etparticulièrement l’Occident, était deplus en plus enclin à favoriser la cul-ture de la mort, avec la course à la for-tune, au plaisir et au confort.

« Il existe aujourd'hui un conflitentre une culture qui affirme, quipréserve et qui célèbre le don de la vie,et une culture qui tente d'exclure desgroupes entiers d’êtres humains — lesenfants non nés, les malades en phaseterminale, les personnes handicapéesou considérées comme ‘inutiles’ — dela protection légale », avait expliqué leSaint-Père.

« Seule une plus haute visionmorale peut motiver le choix de la vie.Et les valeurs sous-jacentes à cettevision dépendront dans une largemesure de la volonté de la nation decontinuer à honorer et à révérer lafamille, en tant que cellule fondamen-tale de la société […] »

Beaucoup de compatriotes polon-ais de Jean-Paul II avaient alorsembrassé ce point de vue exprimé parle pape. Dix ans après ce voyage auxÉtats-Unis, la plupart continuentd’ailleurs à relever le défi de plusieursfaçons.

DEMANDER DE L’AIDE AU CIELEn octobre 2008, Wanda Poltawska,docteure en psychiatrie et membre duConseil pontifical pour la famille et de

l’Académie pontificalepour la vie, a pris laparole lors d’une con-férence pro-vie tenue àCracovie. Elle expli-qua à cette occasionque les atteintes à lavie, telles que l’avorte-ment, résultaient d’ac-tions humaines.

« La quantité de gestes perpétrés àl’encontre de la vie peut nousdécourager, soulignait WandaPoltawska. C’est pourquoi nousdevons chercher à obtenir de l’aidesurnaturelle, dans notre quête poursauver la vie. Si nous voulons êtrevraiment efficaces, nous devonsdemander au ciel de nous aider. »

Selon elle, les professionnels dumilieu médical et scientifique sont« les premières personnes » dont l’ac-tion a le potentiel de menacer desvies humaines. Elle recommandedonc qu’on développe des pro-grammes pastoraux conçus exprèspour sensibiliser les médecins et leschercheurs. Parallèlement, lesPolonais pro-vie doivent apprendre àcomposer avec l’industrie de la con-traception. « Nous devons égalementéveiller les consciences des pharma-cologues et pharmaciens, pour qu’ils

ne se sentent pas obligés de vendredes contraceptifs. »

Les percées en biotechnologie ontengendré leur lot de nouveaux défis,elles aussi. « Non seulement la vie del’enfant est-elle menacée, mais l’invio-lable génome humain l’est également,poursuit Wanda Poltawska. Il faut àtout prix protéger l’identité humainede la manipulation génétique. »

Parmi les autres défis que doiventrelever les laïcs afin d’instaurer uneréelle culture de la vie, notons la tâcheessentielle d’enseigner la vérité à pro-pos de la personne humaine.« Comme Jean-Paul II lui-même l’aenseigné, on doit d’abord accepter uneanthropologie respectueuse de ladimension humaine réelle avant deprétendre bien se conduire », expliqueMme Poltawska.

Cela dit, aidés par la grâce, beau-coup de gens embrassent leur missionvisant à défendre et à promouvoir lavie sur tous les fronts. Parmi ceux-ci,les Chevaliers de Colomb, engagésdans plusieurs initiatives depuis 2006,année où l’Ordre s’est implanté enPologne.

Par exemple, Marian Szczepan-owicz et le professeur StanislawGrygiel, membres du Conseil 14000

« Seule une plus hautevision morale peut motiver

le choix de la vie. »

La culturede la vie doit

prévaloirLe mouvement pro-vie polonais se bat pourconstruire et préserver une civilisation qui

protège les droits de tousPA R M A LG O RZ ATA G O R A J - B RY L L

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14 w w w. ko f c .o r g

de Cracovie, travaillent à unprojet baptisé « Hiver chaud ».Grâce à ce programme, ilsviennent en aide aux mèrescélibataires tant à Cracoviequ’à Wadowice, lieu de nais-sance de Jean-Paul II.

D’autres Chevaliers défen-dent la vie par une action auprofit des victimes d’accidentsde la route. « Chevaliers sur laroute », leur initiative, a étécréée par le père Tomasz Kraj,également docteur en biotech-nologie, le Dr TadeuszAugustyn, Grand Chevalierdu Conseil 14000, et le DrJacek Bednarz, spécialiste dessoins palliatifs et membre duConseil 14001 Ludzmierz.

Enfin, l’une des actions lesplus intéressantes rapportées par lesmédias polonais séculiers est l’inhu-mation des enfants morts par suited’une fausse couche ou d’une nais-sance prématurée. À leur décès,plusieurs de ces bébés pèsent moinsd’une livre. Jozef Heczko, membre duConseil 14428 Bielsko-Biala, a aidé àla mise en application de ces procé-dures qui soulignent la dignité ducorps humain; il s’est employé égale-ment à faire adopter des lois en cesens par le gouvernement local.

DÉCISIONS RESPONSABLESEn Pologne, plusieurs estiment que laconstruction d’une culture de la vieimplique la mise en place de struc-tures qui encouragent les décisions etles comportements positifs. En 2006,sœur Jolanta Glapka, de la Société duSacré-Cœur de Jésus, a créé une fonda-tion contre la toxicodépendance etpourr la promotion de bons styles devie au sein de la jeunesse de Varsovie.

« À force de les côtoyer, j’en suisvenue à me demander : ‘Pourquoiretombent-ils toujours aussi rapide-ment dans leur dépendance ? ’ »,indique sœur Jolanta. Baptisée« Passionnés de la vie », sa fondationfavorise de diverses façons un modede vie plus salutaire, chez les jeunes.En plus de la psychothérapie, de laprière et des discussions ouvertes, lesjeunes sont invités à participer à dessoirées, des concerts et des exposi-tions artistiques.

« Je n’arrivais pas à admettre quetant d’énergie et tant de cœur mis à

l’ouvrage puissent être gaspillés »,ajoute sœur Jolanta, qui a perçu chezla jeunesse troublée « une grandeintelligence, une merveilleuse sensi-bilité, du talent artistique et, par-dessus tout, une âme immortelle ».

Or de fait, un style de vie positif etsain est un fondement important pourles décisions futures concernant la viehumaine. Agata et Robert, deuxjeunes journalistes polonais qui for-ment un couple marié, peuvent entémoigner. Robert s’est un jour laisséhapper par la dépendance au jeu. Maisaujourd’hui, il sait que le plus impor-tant est la vie elle-même. « Ma femmem’a aidé à briser ma dépendance »,dit-il. En retour, Robert a réconfortécelle-ci tandis qu’elle luttait contrel’infertilité. Agata a rendu visite àplusieurs médecins, et certains l’ontencouragée à opter pour la fertilisa-tion in vitro.

« J’ai refusé, et nous avons plutôtchoisi l’adoption, explique la princi-

pale intéressée. Depuisquelques années déjà,nous sommes les par-ents de deux mag-nifiques fillettes. Nousn’avons pas cessé deprier pour autant, si bienque Dieu nous a donnéun troisième enfant, unefille venue au mondevoilà un mois. »

Les médias enPologne, comme partoutailleurs, sont souventportés à rapporter posi-tivement des nouvellesconcernant des procé-dures de reproductioninvasives, qui viennenten conflit avec la moralechrétienne. Malgré tout,

souligne le Dr Piotr Klimas, deVarsovie, « Nous sommes plutôt pro-vie comparé à bien d’autres pays. » Parexemple, de plus en plus de gynéco-logues polonais se disent prêts à aiderles couples qui désirent avoir desenfants sans avoir recours à desmoyens immoraux.

« Je suis de plus en plus intéressépar la ‘technique de procréationnaturelle’ développée aux États-Unisau début des années 1980 », précise leDr Klimas, qui mentionne spécifique-ment les travaux du Dr Thomas W.Hilgers, fondateur de l’Institut Paul VIpour la recherche en reproductionhumaine et membre du Conseil 7740St. John Vianney, à Omaha, auNebraska. « Je mets à profit lesthéories développées pour aider lespatients à mieux comprendre nonseulement leur corps, mais égalementleur âme, qui doit être prête elle aussià accueillir des enfants. »

TÉMOIGNAGES D’AMOURCes dernières années, les Polonais onteu connaissance de plusieurs exem-ples en matière de défense courageusede la vie, dont celui fourni par AgataMroz, une athlète remarquable morteen juin dernier.

Agata a reçu un diagnostic deleucémie à l’âge de 17 ans, mais elle asi bien combattu la maladie qu’elledevint peu après l’une des meilleuresjoueuses de volleyball de Pologne.Elle se maria par la suite et tombaenceinte. C’est à ce moment que lesmédecins lui apprirent que son can-

Le nombre d’avortementspratiqués en Pologne a

dramatiquement diminué,s’élevant à 360 en 2006

après avoir culminé àprès de 10 000, dans

les années 1990.

De gauche à droite sur la photo, le cardinal Franciszek Macharski,ancien archevêque de Cracovie, Tadeusz Augustyn, grand chevalier duConseil 14000 dans cette même ville, et le père Tomasz Kraj, lors d’unconcert à Cracovie le 18 mai 2008, commémorant le 88e anniversairede la naissance du pape Jean-Paul II.

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se rappellent que l’avortement ad’abord été légalisé par les Nazis puispar la dictature communiste »,explique Antoni Zieba.

Depuis l’adoption de la loiactuelle, le nombre d’avortementspratiqués en Pologne a dramatique-ment diminué, s’élevant à 360 en2006 après avoir culminé à près de 10000, dans les années 1990. Durantl’ère communiste, on estime qu’ils’en pratiquait environ 600 000 parannée.

Les statistiques actuelles, beau-coup plus reluisantes, sont renduespossibles par le travail incessant d’in-nombrables organisations pro-vie. Onen compte en effet près de 140regroupées au sein d’une fédérationpolonaise présidée par Pawel Wosicki.Bien que la plupart de ces groupessoient très actifs, les grands médiasn’y font pas souvent allusion.

« Nous essayons de faire pressionauprès des membres du Parlementpour qu’ils adoptent des mesuresfavorables à la protection de la vie »,poursuit Antoni Zieba, qui est égale-ment vice-président de la fédération.« Notre objectif est de modifierl’opinion publique afin que le plusgrand nombre possible admette quetoute vie humaine — tout justeconçue, à peine née, jeune ou vieille,malade ou en santé — jouit du mêmedroit à la vie. » Cela ne signifie toute-fois pas que la fédération consacretoutes ses énergies à la protectionjuridique de la vie humaine. « Notreaction consiste également à aiderdirectement les femmes enceintes etleurs familles. »

Bien entendu, et en dépit de tout leprogrès qu’a pu accomplir le mouve-ment pro-vie polonais, plusieurs défisse posent toujours et l’oppositiondemeure vive. Le pays n’est pas unhavre pro-vie isolé sur l’échiquiermondial. Le débat public véhément,l’attitude des médias et les inces-santes batailles juridiques montrentbien que la Pologne, tout comme lereste du monde, est menacée par laculture de la mort.

Or pour relever les défis, soulignele Dr Poltawska, le peuple polonaisdoit bien exposer le problème, déter-miner la bonne stratégie et puis agir. n

Malgorzata Goraj-Bryll est une journalisteindépendante et une traductrice qui vit àVarsovie, en Pologne.

cer était revenu. La jeune femmerefusa tout traitement avant la nais-sance de son enfant. Ce n’est qu’alorsqu’elle reçut une transplantation demoelle osseuse, avant d’être atteinted’une infection incurable.

Selon certains, tels que les pèresAdam Boniecki et Tomasz Dostatni,on aurait de bonnes raisons d’honorerAgata Mroz du titre de Bienheureuse.« Dans une perspective chrétienne,une telle conscience et une telle actionméritent une commémoration »,soutient le père Dostatni.

Durant son homélie lors desfunérailles d’Agata Mroz, l’évêque deKielce, Marian Florczyk, a dit que samort laissait aux Polonais « untémoignage d’amour et de maternité,ainsi que le désir de donner la vie et defaire preuve d’un amour héroïque à l’é-gard de l’enfant à naître. » Il a ensuiteexhorté ses auditeurs : « Ouvrez voscœurs aux enfants à naître ! Ouvrezvos fenêtres aux abandonnés ! »

L’évêque Florczyk ne s’exprimaitpas qu’au sens figuré. Jean-Paul II,quand il était cardinal de Cracovie,avait demandé à ses concitoyensd’aider à sauver les enfants orphelinsou bientôt à naître. Beaucoup de gensavaient alors pris son appel à cœur.

Dans l’archidiocèse de Cracovie,existe en effet un programme bap-tisé « Une fenêtre sur la vie » envertu duquel une mère peutanonymement disposer de sonenfant non désiré, dont prennentensuite soin les Sisters of Nazareth(Sœurs de Nazareth). Un hommageà Jean-Paul II, la « fenêtre » demeuretoujours ouverte afin d’éviter lestragédies comme celle de Bogatyni,en Pologne, alors qu’un enfant a étéabandonné dans une déchargepublique et y a laissé la vie.

Plusieurs polonais catholiquesparticipent également à de l’ « adop-tion spirituelle », priant durant neufmois pour un enfant en danger dans leventre de sa mère.

Dans une entrevue avec l’agencede presse ZENIT, le 29 juillet 2008,Antoni Zieba, secrétaire de Prièremondiale pour la vie (World Prayer forLife), a expliqué : « En Pologne, unmouvement de masse de prière etd’adoption spirituelle s’est développé— véritable croisade pour la protec-tion des enfants conçus. Ces prièresont changé les cœurs et les esprits de

nos concitoyens, tout en renforçant lerespect pour la vie. »

LA LOI DU TERRITOIREAvant l’adoption de la législationactuelle en Pologne, qui oblige à pro-téger le fœtus humain et qui interditdans une large mesure l’avortement,le pays a traversé une longue et diffi-cile période.

L’avortement avait d’abord étédécriminalisé en 1942, pendant laSeconde Guerre mondiale. Il fut inter-dit peu après celle-ci, mais légalisé ànouveau en 1956 par le parti commu-niste.

En 1993, le gouvernement polon-ais a adopté une loi concernant « laplanification familiale, la protectiondu fœtus humain et les conditionsacceptables pour mettre fin à unegrossesse », qui dans les faits a re-criminalisé l’avortement dans la plu-part des cas. Bien que le présidentpolonais de l’époque, AleksanderKwaÊniewski, ait ensuite appuyé uneloi qui autorisait l’avortement pourdes raisons humanitaires, celle-ci futrejetée en 1996 par suite devigoureuses manifestations de la partd’activistes pro-vie.

Si bien qu’aujourd’hui, l’avorte-ment est illégal en Pologne, àquelques exceptions près : lorsque lagrossesse met la vie de la mère en dan-ger; lorsque le fœtus est sérieusementdifforme; or lorsqu’il y a lieu de croireque la grossesse résulte d’un acte illé-gal. La loi impose notamment unepeine aux docteurs qui pratiquent desavortements illégaux, et non auxfemmes qui les demandent.

Selon Antoni Zieba, de puissantesorganisations telles que les NationsUnies et l’Union européenne fontpression sur la Pologne pour qu’ellemodifie sa loi sur l’avortement.

« Mais à cette pression s’objectentdes citoyens, surtout les plus âgés, qui

« Notre action consisteégalement à aider

directement lesfemmes enceinteset leurs familles. »

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LLe 6 janvier, un nouveau Congrèsaméricain prêtera serment et se met-tra immédiatement à étudier le nou-veau feuilleton législatif. Deuxsemaines plus tard, le 20 janvier, leprésident élu, Barack Obama, prêteraserment en tant que 44e présidentdes États-Unis.

De ce fait, il existe un sérieux dan-ger que, au cours des mois et desannées à venir, ce nouveau Congrèsprésente une nouvelle proposition deloi ayant pour titre: Freedom ofChoice Act (FOCA) [Loi sur la libertéde choix]. Si cette proposition de loiest votée par le Congrès et ratifiée parle nouveau président, elle inaugureraen elle-même une expansion énormedes « droits » à l’avortement, dont laportée ne s’est pas vue depuis la déci-sion Roe c. Wade de la Cour suprême.

PROMESSES D’ÉLECTIONDurant les premiers jours de la cam-pagne présidentielle, le candidatd’alors, Barack Obama, a déclaré à unpublic de Planned Parenthood(Parenté planifiée) que sur la « ques-tion fondamentale » du « choix », il «ne céderait jamais », tout comme, a-t-il poursuivi, « Planned Parenthood necéderait jamais ». Au cours de la péri-ode de questions qui suivit, on luidemanda ce qu’il entreprendrait, auniveau fédéral, pour garantir l’accès àl’avortement et pour garantir que lesjuges qui seront nommés à la Coursuprême maintiendront la décisionRoe c. Wade. Il a répondu, « la pre-mière mesure que je prendrais commeprésident serait de ratifier la Loi“Freedom of Choice ” ».

Le FOCA se trouve la propositionde loi la plus draconienne sur l’avorte-ment à être étudiée par le Congrèsaméricain. En effet, elle se proposed’inaugurer un droit fondamental àl’avortement et, du même coup,d’abolir plus de 300 règlements sur lesplans fédéral, étatique et local portantsur l’avortement. En instituant l’a-vortement comme « droit fondamen-tal », le FOCA établirait un droitillimité à l’avortement qui irait bienau-delà de ce que la Cour suprême desÉtats-Unis avait prévu lors de sa déci-sion Roe c. Wade, en 1973, et lors decelle de Planned Parenthood c. Casey,en 1992. Le langage adopté dans leFOCA est pernicieusement ouvert,puisque la loi interdirait non seule-ment toute restriction à l’avortementactuellement en vigueur, mais égale-ment toute restriction future.

Le projet de loi interdit aussi àtoute entité gouvernementale derefuser les droits à l’avortement ou deles entraver ou encore d’introduiretoute discrimination contre l’exercicede tels droits. C’est donc dire que,même les restrictions le moindrementraisonnables imposées concernant l’a-vortement seraient interdites,puisqu’elles entraveraient l’exercice dece « droit fondamental ». C’est doncdire également que pourrait sevolatiliser du même coup le progrèsqu’a accompli le mouvement pour lerespect de la vie depuis 35 ans au plandes limites de l’avortement et desréductions de leur nombre et ce, par lerecours à des moyens fort modestes.

Au niveau fédéral, le FOCA per-mettrait au gouvernement de puiser

dans les impôts des citoyens pour faireactivement la promotion de l’avorte-ment tant au pays qu’à l’étranger.Non seulement la loi renverserait-elleimmédiatement la loi de 2003 sur l’in-terdiction de pratiquer l’avortementquand l’enfant a commencé à naître,mais elle invaliderait l’amendementHyde qui impose des restrictions surle financement de l’avortement par legouvernement fédéral. Par ailleurs, leFOCA renverserait l’entente deMexico selon laquelle l’argent descontribuables américains ne peut êtreenvoyé outre-mer à des organismesnon gouvernementaux qui pratiquentdes avortements ou qui en font la pro-motion, et la loi permettrait égale-ment la pratique de l’avortement dansles hôpitaux militaires américains.

De plus, le FOCA priverait lescitoyens des États-Unis des droitsacquis de passer de modestes règle-ments concernant l’avortement. Parexemple, la loi invaliderait toutes leslois des États relatives à la consulta-tion offerte avant l’avortement, lanotification des parents concernantleurs enfants de moins de 18 ans, ainsique les restrictions sur les avorte-ments de dernier trimestre. Elle pro-scrirait les précautions de consente-ment éclairé qui révèlent aux femmesles risques physiques et émotifs d’a-vorter, et les lois qui permettent auxfemmes enceintes de visionner desultrasons avant de choisir d’avorter.FOCA abolirait les lois limitant oblig-atoirement la pratique de l’avorte-ment à des médecins autorisés, ainsique les lois qui protègent les femmesde centres d’avortement peu sûrs. Et,

La proposition de loi « Freedom ofChoice » met en danger la vie humaine

et la liberté de conscience aux États-UnisPA R PAT R I C K K E L LY

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Sériusemenace

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ce qui est plus tragique encore, la loiannulerait les lois promulguées parcertains états qui protègent lesenfants nés vivants à la suite d’avorte-ments échoués.

En énonçant que le gouvernementne peut pas exercer de « discrimina-tion » contre le droit à l’avortement,le FOCA ouvre la porte à l’obligationqu’auront les contribuables de chaqueÉtat de financer les avortements. Lesservices d’avortement seraient déré-glementés et l’avortement surdemande deviendrait un droit que legouvernement devra non seulementrespecter mais dont il devra faireactivement la promotion.

IMPOSER DES LIMITESLes experts s’entendent pour dire queles restrictions modestes sur l’avorte-ment, qui existent grâce aux loisfédérales et d’État, ont réussi à dimin-uer le nombre d’avortements et ainsiépargner des vies. Ces personnes sug-gèrent que l’ensemble bigarré detelles lois a eu pour effet d’éviter

chaque année des dizaines de milliersd’avortements.

Ces restrictions modestes ont nonseulement épargner des vies, maiselles ont aussi obtenu l’aval d’unemajorité d’Américains. D’après unsondage national récent mené pour lecompte des Chevaliers de Colomb parle Marist College Institute for PublicOpinion [Institut de sondage de MaristCollege], 92 pour cent d’Américainscroient qu’on devrait imposer desrestrictions à l’avortement. D’après le

sondage, 75 pour cent d’Américains, ycompris 84 pour cent de catholiquespratiquants, favorisent la notificationdes parents lorsqu’un individu demoins de 18 ans a l’intention de subirun avortement. Et une grande majoritéd’Américains — qu’ils se disent pourle respect de la vie ou pour le librechoix — favorisent l’imposition derestrictions dans le cas d’avortementsdurant le dernier trimestre. Il est doncclair que le FOCA n’y est pas par rap-port à l’opinion du public américain.

En novembre dernier, au cours desa réunion d’automne annuelle tenueà Baltimore, la Conférence desévêques catholiques des États-Unis(USCCB) a manifesté d’une seule voixson opposition au FOCA. Délégué parl’ensemble de l’épiscopat, le présidentde la Conférence, le cardinal FrancisGeorge, archevêque de Chicago aaffirmé: « Un État bienveillant pro-tège la vie de tous ces citoyens ».Ensuite il s’est arrêté à la menace quepose le FOCA. « Le danger, explique-t-il c’est qu’une mauvaise décision

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Lorsqu’on aborde lesquestions éthiqueset politiques se

rapportant à la valeur et lasauvegarde de la viehumaine à ses premiersmoments, nombreux sontceux qui affirment qu’ilest impossible de cerner àquel moment la vie com-mence et donc de résoudre la question.Pourtant, selon la docteure Maureen L.Condic, membre associée duWestchester Institute for Ethics and theHuman Person (l’Institut Westchesterd’éthique et la personne), et professeureassociée de neurologie et d’anatomie àl’University of Utah School ofMedecine (Faculté de médecine de l’u-

niversité de l’Utah), detelles déclarations n’ontaucun fondement scien-tifique et ne font quesemer la confusion dansle débat.

La docteure Condicest auteure de WhenDoes Human LifeBegin?: A Scientific

Perspective (Quand commence la viehumaine? — perspective scientifique).Rapport détaillé et faisant autorité, pub-lié sous forme de livre blanc, par leWestchester Institute en octobredernier. Elle s’est entretenue avecColumbia sur les conclusions de sondocument, téléchargeable sans frais àl’adresse www.westchesterinstitute.net.

COLUMBIA: Nombreux sont ceux qui pré-tendent que la question de savoir que com-mence la vie humaine relève de l’opinionpersonnelle, privée ou religieuse. Qu’en ditla science moderne?DRE. CONDIC: La question de savoir quandcommence la vie humaine est liée de près àun certain nombre d’autres questions trèsémotives, y compris l’avortement et larecherche à partir de cellules souches embry-onnaires. Les questions qui touchent lesembryons humains sont tellementépineuses et difficiles, que les opinions per-sonnelles peuvent varier énormément — unfait qui mène certaines personnes à en con-clure que la question de savoir quand com-mence la vie humaine ne peut être résolueavec certitude. Toutefois, il s’agit d’abord etavant tout d’une question d’ordrebiologique: quand un nouvel individu de l’e-spèce Homo sapiens commence-t-il à exis-ter? Un grand nombre d’études scientifiquesexiste sur la vie humaine à ses premiersstades et il n’existe qu’une seule réponse quiest compatible avec les faits scientifiques:une vie humaine commence au mêmemoment où se produit la fusion entre le sper-matozoïde et l’ovule, phénomène quisurvient en moins d’une seconde.

La confusion autour de la question desavoir quand la vie humaine commence

Quand la viecommence-t-elle?

« Le danger, explique-t-ilc’est qu’une mauvaise

décision judiciaire (Roe) seraenchâssée dans une mau-

vaise loi qui est encore plusradicale que la décision dela Cour suprême de 1973. »

L’ENTREVUE COLUMBIA

Entrevue avec la docteure Maureen L. CondicP A R L E P E R S O N N E L D E C O L U M B I A

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judiciaire (Roe) sera enchâssée dansune mauvaise loi qui est encore plusradicale que la décision de la Coursuprême de 1973. »

Le cardinal George a prévenu quele FOCA aurait de conséquencesnéfastes sur la vie humaine prénatale,ajoutant que, « le FOCA aurait un effetégalement destructrice sur la liberté deconscience des médecins, des infir-mières et des travailleurs de la santédont les convictions personnelles leurinterdisent de collaborer au meurtred’enfants à naître ». Plusieurs évêquesprésents à la rencontre avançaient quele FOCA pourrait obliger les hôpitauxcatholiques à fermer leurs portesplutôt que collaborer au mal. Le cardi-nal George reprenait ces inquiétudesen avertissant que le FOCA pourraitnon seulement menacer le système desanté catholique, mais également lesystème de charités catholiques.

Abordant ensuite l’élection denovembre, le cardinal George écrivaitque les évêques catholiques des États-

Unis espèrent collaborer avec le prési-dent élu, Barack Obama, et les mem-bres du nouveau Congrès pour « lebien commun de tous ». Toutefois, ilprévenait que les résultats de ladernière élection ne devraient pas être« déformés » pour en faire un référen-

dum en vue d’établir des politiquesfavorisant l’avortement. Au contraire,argumenta le cardinal, toute tentativeen vue de forcer le passage de lois enfaveur de l’avortement aurait comme

résultats « d’aliéner de manière per-manente des dizaines de millionsd’Américains, et serait perçu parplusieurs comme un assaut contre lalibre pratique de leur religion. »

COMMENT NOUS EN SOMMES ARRIVÉS LÀÀ compter de 1989, quelques versionsdu FOCA sont apparues au Congrèsau cours des années, introduites àdivers moments durant les années1990 et au début des années 2000,alors que certains chefs parlemen-taires étaient inquiets que la Coursuprême annule Roe c. Wade ouqu’elle impose d’importantes limitesau « droit » à l’avortement qu’elleavait accordé.

La version la plus récente deFOCA a été introduite le 7 avril 2007— le lendemain de la décisionGonzales c. Carhart, décision qui con-firmait l’interdit fédéral de l’avorte-ment d’un enfant en train de naître.Cette version visait surtout la décisionGonzales de la Cour, en énonçant

provient en partie du fait que, pourplusieurs, les faits biologiques de la viehumaine ne sont pas aussi importants queles aspects éthiques ou sociaux quientourent l’embryon. Certains admettentvolontiers que la vie humaine commenceau moment de la fusion entre le spermato-zoïde et l’ovule, et pourtant s’interrogentsur la valeur que la société devrait accorderà vue humaine à ses débuts. Comme le faitremarquer l’abbé John Neuhaus dans l’a-vant-propos de mon livre blanc, la questionreste à discuter à savoir si un embryon jouitdes mêmes droits et de la même valeur queles êtres humains à des stades plus avancésdu développement. Toutefois, la questionde savoir s’il existe un être humain du faitde la fusion entre le spermatozoïde etl’ovule relève de la science et, selon les don-nées scientifiques, ne fait plus de doute.

Dans votre livre blanc,vous faites la distinc-tion entre les critères scientifiques et lescritères arbitraires pour déterminer quandcommence une nouvelle vie humaine.Comment les distinguer? Pourquoi est-ilimportant de répondre à la question de lavie humaine du point de vue de la science?

Dans la plupart des cas, les êtreshumains trouvent leur origine de la fusionde deux cellules humaines existantes déjà.

Le spermatozoïde et l’ovule sont des cellulesvivantes qui, à leur tour, proviennentd’autres cellules qui les précèdent dans lestesticules et les ovaires des parents. Cettecontinuité de la vie, constituée de cellulesvivantes qui suscitent la génération de nou-veaux types de cellules vivantes,grâce à uneprogression continue, en mène plusieurs àcroire que toute décision concernant lemoment où la vie d’un nouvel individuhumain commence ne peut être qu’arbi-traire — c’est-à-dire qu’on détermine unendroit dans le progression de la vie et ondécide plus ou moins au hasard que, « Voicioù la vie commence ». Toutefois, si nousprenons une telle décision de manière aussiarbitraire, alors l’importante question desavoir ce qu’est un être humain et ce quen’est pas un être humain devient une affairede goût personnel qu’on peut imposer auxautres. Il en était de même pour l’esclavage,alors que les propriétaires d’esclaves pou-vaient décider si tel ou tel individu était unepersonne ou simplement un bien. Si nousacceptons une définition arbitraire concer-nant les débuts de la vie, alors la décision dedéterminer qui un être humain et qui nel’est pas ramène le problème à une questionde pouvoir.

Au centre de l’opinion majoritaire de la déci-sion Roe c. Wade de la Cour suprême des

Etats-Unis, en 1973, se trouve la revendica-tion selon laquelle « dans leurs disciplinesrespectives telles que la médecine, laphilosophie et la théologie, les experts,sontincapables d’en arriver à un consensus »concernant les débuts de la vie, en ajoutantqu’il existe « une grande divergence d’opin-ion sur cette question des plus délicates etdifficiles ». Une divergence si répandueexiste-t-elle vraiment?

La question cruciale pour déterminers’il y a consensus concernant le début de lavie humaine est la suivante: est-ce qu’unscientifique ou un médecin qui s’y connaîtcontesterait les données contenues dansmon livre blanc ou la logique de mon argu-mentation? Les données qui y sont présen-tées sont tout à fait incontestées. Un grandnombre d’études menées par des groupesindépendants et publiés dans des revuesréputées sont complètement d’accord. Il estclair que les faits concernant le début de lavie ont été démontrés au-delà de touteobjection raisonnable possible. De même,la logique qui conduisit à l’interprétation deces données est conforme aux normes detoute la profession scientifique et acceptéepar tous les scientifiques. C’est donc que lesdonnées, l’analyse et les conclusions aux-quelles ces dernières en arrivent devraientêtre acceptées universellement par tous lesexperts dans le domaine.

Le progrès qu’a accompli lemouvement pour le respect

de la vie depuis 35 ans au plandes limites de l’avortement et

des réductions de leurnombre et ce, par le recours à

des moyens fort modestes.

L’ENTREVUE COLUMBIA

18 w w w. ko f c .o r g

Page 21: Columbia Janvier 2009

qu’elle menaçait Roe et « n’arrivait pasà protéger la santé de la femme ». Lasénatrice Barbara Boxer (Démocrate dela Californie) a introduit la versionsénatoriale de la proposition de loi et lamesure a recueilli rapidement l’appuide 19 coparrains influents, y comprisBarack Obama, alors sénateur del’Illinois. Une version soeur fut intro-duite à la Chambre des représentantspar le représentant Jerry Nadler(Démocrate.-N.Y.). Elle recueillaitl’appui 108 coparrains.

Malgré l’appui apparent, la propo-sition de loi n’a été présentée ni à laChambre, ni au Sénat. Le 3 mai 2007,deux semaines seulement après laprésentation de FOCA, le présidentGeorge W. Bush a envoyé une lettreau Chef de la majorité du Sénat,Harry Reid, ainsi qu’à la présidente dela Chambre des représentants, NancyPelosi, dans laquelle il énonçait qu’ilne devait y avoir une « aucuneambiguïté » quant à sa position surl’avortement. D’ailleurs dans sa lettre

le président promettait de « mettreson veto sur toute proposition de loiqui affaiblirait les politiques et leslois fédérales courantes sur l’avorte-ment, ou qui inciterait à la destruc-tion de la vie humaine à un stadequelconque de son existence ». Dansla conjoncture d’un veto certain, onjugea qu’un vote parlementaire sur leFOCA serait futile.

Pourtant, au cours du présentmois, avec l’inauguration d’un nou-veau Congrès et d’un nouveau prési-dent, les sphères d’influence àWashington vont se déplacer. Lesdeux corps législatifs, tant la Chambreque le Sénat présenteront desmajorités plus importantes favorisantle droit au choix, et pour la premièrefois, la Maison Blanche sera occupéepar un président qui s’est engagé à rat-ifier le FOCA. Même si les parrains duprojet de loi décident que l’introduc-tion immédiate du projet de loi man-querait d’opportunisme politique, lamenace sérieuse que le FOCA

représente pour la vie humaine et lesystème de santé catholique devraitalerter tous les catholiques et notam-ment, les Chevaliers de Colomb.

Le FOCA libérerait de touteentrave à l’industrie de l’avortementaux États-Unis, sans toutefois réduirele nombre d’avortements. Le nombrestupéfiant de 1,1 million d’avorte-ments annuels aux États-Unis nediminuerait pas, au contraire il aug-menterait. En invalidant les restric-tions de gros bon sens sur l’avorte-ment — restrictions que la majoritéd’Américains favorisent — le FOCAmet en danger la vie des femmes, deleurs enfants à naître et les droits desuivre leurs consciences dont jouis-sent actuellement les professionnelset des institutions de la santé. n

Patrick E. Kelly est vice-président aux politiquespubliques chez les Chevaliers de Colomb. Dansun premier il était avocat au département de laJustice des États-Unis et avocat attitré aucomité permanent des renseignements de laChambre des représentants.

c o l u m b i a /j a n v i e r 2 0 0 9 19

Est-ce à dire qu’il y a « consensus » con-cernant le début de la vie? Comme on lenotait plus tôt, nombreux sont ceux quichoisissent de n’accorder aucune impor-tance aux données scientifiques dans l'in-térêt de leurs convictions personnelles, poli-tiques ou religieuses concernant le début dela vie.[...] Mais du point de vue de la biologie,il n’existe aucun désaccord substantiel.

Qu’arrive-t-il au « moment de la concep-tion » qui démontre qu’il existe un nouvelêtre humain? Autrement dit, commentsavons-nous qu’un embryon est un êtrehumain dès le premier instant?

« Être humain » est terme très simplequi signifie « une entité de type “humain”».« Organisme humain » est une autre façonde dire « être humain ». Ainsi, déterminer siun être humain est entré dans l’existenceest une simple question de biologie, ques-tion beaucoup plus facile à résoudre quecelle de savoir si l’être humain qui vientd’entrer dans l’existence est une personne,tombant ainsi sous la protection des droitsde l’homme.

Quand un être humain arrive-t-il à exis-ter? À la suite de la fusion d’un spermato-zoïde et d’un ovule, une cellule unique estgénérée, le zygote humain ou embryon àcellule unique. Pour décider si cette celluleest un être humain, par opposition à une

cellule humaine, il faut tenir compte de ladifférence entre une cellule et un organ-isme. La plus importante caractéristiqued’un organisme se trouve dans le fait quetoutes les parties de l’organisme travaillentde manière coordonnée au bien de l’entité

dans son ensemble. Pour ce qui est de l’em-bryon à cellule unique, les indices scien-tifiques démontrent que toutes les partiesdu zygote — celles fournies tant par lamère que par le père — collaborent dès ledébut de manière hautement coordonnéeà la protection de la vie, de la santé et de lamaturation de l’embryon comme tel.L’embryon à cellule unique se comportecomme un organisme et ce, en vue degénérer les structures et les relations requi-ses pour assurer son propre développe-ment continu — ce qui se produit demanière continue dès qu’a lieu la fusionentre le spermatozoïde et l’ovule.L’embryonse comporte dès le début comme un organ-

isme et constitue donc un être humain,membre à part entière de l’espèce humaineau tout premier stade de la vie.

Si la fertilisation a comme résultat l’exis-tence d’un individu humain unique, quelleimplication ce phénomène peut-il avoir parrapport aux débats éthiques de notretemps?Pour être valable, toute politique doit êtrefondée sur les faits à notre portée. Se fondersur les faits n’entraîne pas que cette poli-tique sera juste et raisonnable,mais c’est undépart nécessaire. Longtemps les débatspolitiques concernant les questions surl’embryon n’ont tenu aucun compte de lapreuve des faits se rapportant à l’embryonet le moment de son arrivée dans l’exis-tence. La négation des faits devient unearme commode pour les gens qui préfèrentcroire que la question du début de la viehumaine doit être laissée au choix de cha-cun. Il est clair nous devons nous dépasser lafausse neutralité qui prétend que « person-ne ne sait quand la vie commence » et abor-der sérieusement les questions éthiques serapportant aux embryons humains. J’espèrebien qu’une présentation claire des preuvesscientifiques permettra de fonder lesprochains débats sur des faits scientifiques,plutôt que simplement sur des opinions,despréférences ou des motifs politiques. n

Une vie humaine commence au

même moment où se produit la

fusion entre le spermatozoïde et

l’ovule, phénomène qui survient

en moins d’une seconde.

Page 22: Columbia Janvier 2009

UUne énergie enthousiaste et con-tagieuse irradie sur les campus univer-sitaires à travers les États-Unis et s’at-tache à relever l’un des plus sérieuxdéfis auxquels nous sommes confron-tés, aujourd’hui : la lutte pour sauverles enfants à naître. L’organisation« Students for Life of America »(SFLA) (Étudiants pour la vie — États-Unis d’Amérique) mène la charge etgalvanise les jeunes gens partout aupays afin de mettre un terme à cettetragédie qu’est l’avortement. Commetous ceux qui sont enclins à passer àl’action lorsque leur foi l’exige, lesjeunes Chevaliers s’avancent aux pre-miers rangs de cette dure bataille.

Fondée en 1987 par un groupe debénévoles, étudiants à l’universitéGeorgetown, SFLA est devenu uneaffaire à plein temps avec un bureauprincipal à Arlington, en Virginie, etune succursale à Ann Arbor, auMichigan. Kristan Hawkins, une jeunefemme animée par une insatiable pas-sion pour la vie, dirige présentementl’organisme.

« SFLA est là pour aider les étudi-ants universitaires à sauver, de toutesles manières possibles, les enfants pas

encore nés ainsi que leur mère,explique la directrice. Nous nousattaquons à la bête afin de sauver lesfemmes et les enfants ciblés par lesorganisations comme ‘PlannedParenthood’ (Parenté planifiée) etautres fournisseurs de servicesabortifs. »

SFLA fait de l’éducation auprès desétudiants et fournit aux jeunes leaderspro-vie l’entraînement, les talents etles ressources pour être plus efficaces.« Nous cherchons à augmenter tant laquantité que la qualité des leaders pro-vie de la génération actuelle », pour-suit Kristan Hawkins. Or avec lesappuis obtenus de plusieurs leaderspro-vie, SFLA fait certainement uneexcellente impression.

PRENDRE DES MESURESLe travail à faire est taillé sur mesurepour les jeunes membres du SFLA. Audire de tous, le besoin d’une forteprésence pro-vie se fait désespérémentsentir sur les campus étudiants, cestemps-ci.

« Les statistiques sur l’avortementsont saisissantes et prouvent à quelpoint les jeunes sont réellement men-

acés, dit Kristan Hawkins. Voilàd’ailleurs pourquoi notre groupe est sinécessaire. Nous sommes la seuleorganisation pro-vie qui se consacreactivement à la création de clubs pro-vie sur les campus. »

Selon l’Institut Allan Guttmacher,une filiale de Planned Parenthood(Parenté planifiée) qui fait de larecherche, 52 pour cent des femmesqui se font avorter aux États-Unis ontmoins de 25 ans. Une autre enquêtemenée celle-là par Gallup rapportequ’environ la moitié des femmes sontpro-vie lorsqu’elles entrent au collège,mais qu’elles sont 73 pour cent, à la finde leur études, à se dire plutôt pro-choix.

Bien que ces chiffres alarmantspuissent décourager, la directricegénérale de SFLA est optimiste. «Nous savons que la générationactuelle est fondamentalement pro-vie, alors nous nous employons àdébusquer les étudiants pro-vie et à lestransformer en leaders pour la cause. »

On compte à l’heure actuelle plusde 500 groupes pro-vie sur les campusuniversitaires à travers les États-Unis,dont 254 mis sur pied grâce à SFLAdepuis 2006. Juste l’automne dernier(2008), l’organisation a aidé à lancer60 nouveaux groupes étudiants pro-vie. Bien que SFLA ne soit pas uneassociation mutuelle, où l’on paieune cotisation, elle n’en fournit pasmoins la stabilité et le soutien si sou-vent nécessaires aux groupes pro-vie.L’organisation a travaillé sans relâcheces dernières années à concevoir desprogrammes efficaces à même d’en-traver l’agenda pro-choix qui sepropage au niveau universitaire. LeProgramme sur le terrain est l’un deces outils.

« Le Programme sur le terrain esttrès précieux », indique Bry Shields,fondateur de Students for Life (Étudi-ants pour la vie) à l’université del’Alabama à Birmingham, et membredu Conseil 13085 St. Piux X, à Mobile,dans le même État. « L’appui reçu et

« Nous cherchons àaugmenter tant la quantité

que la qualité des leaders pro-vie de la génération actuelle. »

20 w w w. ko f c .o r g

De jeunes Chevaliers joignent leurs efforts en vuede répandre une culture de la vie sur les campus

universitaires à travers les États-Unis PA R A M B E R D O L L E

Construire unavenir pro-vie

Page 23: Columbia Janvier 2009

les conseils pratiques prodigués nousont aidés à partir du bon pied. »

Avec le Programme sur le terrain,l’approche très pragmatique et con-crète du SFLA atteint un maximumd’efficacité. Chaque semestre, desreprésentants sur le terrain, des« agents », sont embauchés pour unepériode de 11 semaines qui commencepar une formation intensive aubureau-chef d’Arlington. Une fois laformation terminée quant aux moin-dres détails entourant le mouvementpro-vie, ils essaiment dans les dif-férentes régions du pays afin de tra-vailler avec des étudiants pro-vie, for-mer de futurs leaders et aider à la for-mation de nouvelles cellules. Lesagents sont encouragés à mener desactions concertées avec des organisa-tions déjà existantes, à lancer des pub-lications pro-vie sur les campus et às’assurer que les électeurs pro-viesoient dûment inscrits sur les listes.Depuis sa création en 2006, le pro-gramme sur le terrain a permis derecueillir plus de 6 000 noms de con-tacts étudiants pro-vie, sur les campusà travers le pays.

« L’objectif est d’accompagner lesétudiants à chaque étape de manière àce qu’ils puissent former et soutenirles organisations pro-vie, expliqueKristan Hawkins. Car la vérité estcelle-ci : si un groupe n’est pas assezactif, il va s’éteindre. Nos agents sur leterrain aident les clubs étudiants avecde la formation, des conseils pour met-tre sur pied des événements, desmanuels d’activisme, diverses autrespublications pro-vie et plus encore,tout cela pour les aider à se développersur leurs campus respectifs. »

LES CHEVALIERS DONNENT UN COUP DE MAINBry Shields attribue tant au pro-gramme sur le terrain du SFLA qu’auxConseils de C de C de la région le suc-cès de son propre groupe universitairepro-vie. « Notre agent SFLA est venunous voir à maintes reprises, aidant aurecrutement, à la planification événe-mentielle et la structure organisation-nelle. Sans les conseils et l’assistancereçus des SFLA et des Chevaliers,jamais n’aurions-nous réussi. »

Toujours selon le fondateur deStudents for Life (Étudiants pour lavie), l’essentiel du financement dont abénéficié son groupe est venu directe-

ment des Chevaliers de Birminghamet de Mobile. « Pratiquement tous lesConseils que j’ai rencontrés nous ontoffert du soutien spirituel, financierou physique, souligne-t-il. Qu’ils’agisse d’aller prier devant une clin-ique d’avortement ou d’assister à unévénement sur le campus, lesChevaliers étaient fidèles au poste. Çam’a rendu vraiment fier d’en être unmoi-même. »

Depuis qu’il est diplômé de l’uni-versité de l’Alabama à Birmingham,Bry Shields s’est associé à un autreChevalier, Joey Dunbar, pour mettresur pied « Alabama Students for Life »(Étudiants pour la vie de l’Alabama).Cette organisation présente à l’échellede l’État, par ailleurs affiliée aux SFLA,unit les étudiants pro-vie à traversl’Alabama dans la défense de l’enfant ànaître. « Le travail des Chevaliers etcelui des SFLA se complètent à mer-veille, et ils m’ont personnellementincité à plus de ferveur dans monaction au profit des plus vulnérables denotre société », ajoute Bry Shields.

La conférence annuelle qu’organ-ise les SFLA à l’université catholiquedes États-Unis de Washington, D.C.est une autre initiative qui s’est avéréefructueuse au fil des années.L’événement, qui coïncide avec l’an-niversaire chaque janvier de la déci-sion Roe c. Wade rendue par la Coursuprême des États-Unis, se composed’allocutions livrées par des leaderspro-vie reconnus à l’échelle nationaleet de présentations sur les possibilitésde réseautage qui s’offrent aux étudi-ants pro-vie. La Conférence a progresséà pas de géant ces quatre dernièresannées. Environ 150 étudiants partici-paient à l’édition 2004, tandis qu’en2008, on en dénombrait plus de 800.Les leaders des SFLA attribuent cettecroissance à l’expansion du pro-gramme sur le terrain ainsi qu’à laconscientisation accrue engendrée surles campus par l’action des groupesétudiants pro-vie.

« C’est en participant à laConférence annuelle que j’ai vraiment

commencé à cheminer tant avec lesSFLA qu’avec les Chevaliers deColomb », se rappelle ainsi MichaelSciscenti, administrateur des SFLA etmembre du Conseil 13295 SedesSapieniae à l’université du Maryland, àCollege Park. À titre d’étudiant pro-vieà la John Hopkins University. Cedernier avait commencé à assister auxconférences des SFLA, agissant parfoisà titre de directeur de conférence, dès2002-2003.

« Quand j’étais directeur de con-férence, les Chevaliers s’impliquaienttoujours, prêts à aller dans lestranchées et à faire le travail, dit leprincipal intéressé. En fait, la missionet l’éthique de travail de ces types-làm’ont tellement impressionné que j’aichoisi de passer mon premier degré en2005. C’était quelque chose de tout àfait naturel, qui allait de soi. »

Quoique Michael Sciscenti tra-vaille maintenant à plein tempscomme ingénieur électrique dans larégion de Baltimore, il donne toujoursde son temps et de son énergie à lacause pro-vie.

« VOIR GRAND »L’un des aspects les plus gratifiants dutravail accompli par les SFLA, selonses leaders, c’est que les jeunes enretirent un sentiment d’appartenanceet même de propriété, face au mouve-ment pro-vie.

« Le plus gros obstacle à surmontersur les campus, c’est l’apathie et lemanque d’appui, affirme KristanHawkins. Si nous arrivons seulementà procurer un sentiment de sécurité àces étudiants pro-vie, et à leur fairecomprendre qu’ils ne sont pas seuls àavoir ce type de convictions, il n’y apas de limite à ce qu’ils peuventaccomplir et, de fait, accompliront. »

En dépit de l’incroyable succèsremporté par l’organisation récem-ment, les SFLA maintienment la barreélevée. « Nous incitons nos agents surle terrain, nos stagiaires, notre person-nel administratif et tous ceux liés auxSFLA à voir grand, poursuit la direc-trice Hawkins. Nous devons être sur lapremière ligne, travaillant fort et sansjamais perdre de vue que les innocentsenfants à naître dépendent de notreaction. » n

Amber Dolle est une journaliste indépendantebasée à McKinney, au Texas.

c o l u m b i a /j a n v i e r 2 0 0 9 21PHOTOS: COURTESY STUDENTS FOR LIFE OF AMERICA

« Les Chevaliers s’impliquaienttoujours, prêts à aller dans lestranchées et à faire le travail. »

Page 24: Columbia Janvier 2009

AAndy Alderson a suivi son premiercours de Planification familialenaturelle (PFN) il y a 18 ans, mais ils’en souvient encore très bien. « J’étaisassis à l’arrière, les bras croisés sur lapoitrine et le chapeau baissé pour mecouvrir les yeux, raconte-t-il. Je trou-vais que les professeurs avaient l’air defanatiques. »

Jamais le principal intéressé ne seserait douté qu’un jour, ces « freaks »(monstres) et lui allaient devenir bonsamis, et que lui-même deviendraitdirecteur général de l’organisation quisupervisait le cours en question : laligue Couple to Couple (CCL) (LigueCouple ã couple) .

Andy Alderson, 48 ans, a grandi enbanlieue de St. Louis. Sa famille a lou-voyé d’une foi protestante à l’autre sibien qu’aux yeux de l’homme, l’égliserimait plutôt avec « gâcher une fin desemaine » qu’il aurait volontiersplutôt passé à pêcher avec des amis.

Aujourd’hui, Andy a toujours l’airaussi jeune, bien qu’il transporte en luiune intense conviction. Il s’est en effetengagé pour la vie à l’égard d’une trèssérieuse mission : diffuser le plan qu’aprévu Dieu pour le mariage.

UNE PRISE DE CONSCIENCEAndy Alderson a rencontré sonépouse, Giselle, dans le cadre de sapremière affectation à titre de pilotede l’armée de l’air, à Panama City, auPanama. Ils ont regretté, les trois pre-mières années de leur mariage,d’avoir utilisé des contraceptifs; maisaprès que Giselle eut donné naissanceà leur premier enfant, elle s’inquiétades produits chimiques que sonpoupon pouvait ingérer par le biais du

lait maternel. C’est à cette époquequ’elle s’est inscrite à ce providentielcours de PFN.

« Durant plusieurs années, la PFN aété difficile, souligne son mari. J’avaisbien rapidement compris que cela ‘mar-chait’, mais j’étais à ce point réfractaireque j’ai recouru à tous les argumentspossibles pour convaincre Giselle deretourner aux contraceptifs. »

Contrairement à la contraception,la PFN exige une période d’abstinenceentre les conjoints à chaque mois,durant la période de fertilité de lafemme, tant et aussi longtemps que lecouple ne souhaite pas avoir d’enfants.Avec le temps, Andy Alderson a étéfrappé de constater les avantagesimprévus de la PFN.

« Notre relation s’est améliorée,dit-il. On communiquait mieux, on sedisputait moins, on s’est rapprochéselle et moi. »

Puis, un jour, Andy s’est retrouvécloué à son hôtel, après avoir pris encharge un avion qui a eu des prob-lèmes techniques. Allumant la télé, iltombe sur un débat portant sur le réelcommencement de la vie. Rivé à sonécran, il écoute l’émission au completpuis téléphone à Giselle tout de suiteaprès. « Je lui ai dit que non seulementj’étais pro-vie, mais je sentais le besoin

d’agir en ce sens, explique-t-il. Je mesuis senti immédiatement appelé àtravailler à l’échelle nationale afin defaire cesser l’avortement. »

Mais la vie poursuivit son cours etil fallut plus d’une décennie avant quel’appel se fasse à nouveau sentir.Entretemps, Andy avait tout de mêmecompris que l’Église avait raison ausujet de la PFN et de la contraception,si bien qu’il se convertit à la foicatholique. Puis, tout en appréciantson emploi au sein des forces armées,il commença à comprendre que sonexpérience et ses compétences pou-vaient venir en aide à CCL.

En 2003, tandis qu’il commémoraitl’anniversaire de Roe c. Wade, AndyAlderson a participé à une adorationeucharistique en compagnie d’amis,priant pour les enfants pas encore nés.C’est là que la révélation eut lieu. Enprière, Andy demanda à la ViergeMarie de l’aider à discerner sa voie.

« À ce moment précis, j’ai songé aulien entre la contraception et l’avorte-ment — à combien, à la racine despéchés sexuels et de l’avortement, ontrouvait en fait l’avortement. Pour lapremière fois en plus de 10 ans, je mesuis souvenu de cet appel que j’avaisressenti dans la chambre d’hôtel. »

Quelques mois plus tard, Andy seretire de l’armée et déménage avec safamille de Little Rock, en Arkansas,jusqu’au nord du Kentucky, près dubureau-chef de la CCL, qui l’a engagécomme directeur général.

« Je suis encore sidéré par l’incroy-able pouvoir — et sens de l’humour— de l’Esprit saint. Jamais je n’auraiscru me retrouver où je suis en cemoment. »

« Je trouvais la méthode deplanification familiale

naturelle trop merveilleusepour ne pas vouloir le

clamer sur tous les toits. »

22 w w w. ko f c .o r g

Une organisation contre-culturelle, et sonimprobable leader, cherche à partager le

plan de Dieu à l’égard du mariagePA R C H R I ST I N A C A P E CC H I

Apprendre à aimer

Un couple d’animateurs CCL se prépare àenseigner la planification familiale naturelle.

Page 25: Columbia Janvier 2009

PARTAGER LA BONNE NOUVELLECCL regorge d’histoires qui font échoà l’expérience d’Andy Alderson : deshistoires qui disent que la PFN fonc-tionne pour obtenir ou retarder unegrossesse; que la PFN fonctionne etouvre les conjoints à la vie d’unemanière très réelle; et que la PFNfonctionne et qu’elle stimule la com-munication et l’intimité quand vientle temps de discuter du moment depratiquer l’abstinence ou d’espacerles enfants. Au fil des décennies, ils’est produit un tas d’histoires à pro-pos de mariages sauvés et de paroiss-es revitalisées comme conséquencesdirectes de la sensibilisation naturelleà la fertilité.

Andy Alderson indique d’embléeque la CCL repose sur les épaules decouples dévoués, professeurs bénév-oles à ce point passionnés par la CCLqu’ils brûlent d’en partager les bien-faits avec autrui — même si d’abor-der un sujet aussi intime peut sem-bler déroutant, aux yeux des plusjeunes gens.

Jeanne Finger, de Kansas City, auMissouri, est l’une de ces bénévoles.« Je trouvais la méthode de planifica-tion familiale naturelle […] trop mer-veilleuse pour ne pas vouloir le clamersur tous les toits, dit-elle. Nousdevons absolument en parler autourde nous. »

« La PFN nous a permis de réussirnotre mariage », indique de son côtéBob Laird, membre du conseil d’ad-ministration de CCL et du Conseil5998 Groveton, en Virginie. Au plusfort de leur déprime, avant la PFN, sonépouse et lui vivaient « comme deuxcélibataires sous un même toit ».

Lorsque Ann et Mike Green, uncouple de professeurs de CCL vivant àCarmel, en Indiana, ont combattu l’in-fertilité, leurs graphiques PFN les onténormément aidés.

« Nous les avons apportés à unmédecin spécialisé en infertilité, quis’en est servi pour évaluer certaineschoses », raconte Ann, aujourd’hui

mère de trois enfants. « La société semoque de cette approche, mais voilàpourtant ce à quoi devrait ressemblerle mariage. Mettre la PFN en pratiquevous plonge au cœur même de l’Église.C’est fantastique. »

« DES ALLIÉS NATURELS »La ligue Couple to Couple a été fondéeen 1971, trois ans après que Paul VI eutécrit l’encyclique Humanae Vitae,dans laquelle il conseille aux couplesmariés de faire connaître la PFN auprèsde leurs prochains. À sa premièreannée, l’organisation était gérée depuisla résidence des fondateurs, John etSheila Kippley. Elle déménagea ensuiteses pénates au sous-sol d’un immeubledes Chevaliers de Colomb, le prélude àplusieurs efforts de soutien consentispar ces derniers au profit de la CCL.

Andy Alderson a joint les rangs duConseil 5453 Bishop Ackerman, àHebron, au Kentucky, peu après sondéménagement. Selon lui, les deuxorganisations s’appuient mutuelle-ment dans leur apostolat en faveur desvaleurs pro-vie et pro-familiales. Iln’est pas le seul à penser ainsi.

Stu Nolan, membre de la CCL etex-Grand Chevalier du Conseil 12846St. John Bosco-Fairfax Station, àSpringfield, Virginie, recommandé àson Conseil de faciliter le déplacementd’un jeune prêtre désireux d’assister àun séminaire de la CCL.

« Ce prêtre est revenu dans lediocèse avec une compréhensionrenouvelée et approfondie de ce qu’estla PFN, indique Stu Nolan. Je suis per-suadé que plusieurs couples de saparoisse continuent à récolter les bien-faits de ce qui avait été semé quandnous avions commandité les frais dedéplacement et d’inscription del’homme d’Église. »

Stu Nolan est par ailleurs convain-cu que son engagement au sein de laCCL a guidé à maints égards sonaction comme Chevalier, et vice-versa. Les deux groupes, dit-il, sontdes « alliés naturels », avant d’ajouterque « nous n’avons que gratté la sur-face des bonnes œuvres que ces deuxchampions de la foi et de la famillepeuvent entreprendre. »

ATTEINDRE LA GÉNÉRATION iPODCCL est devenu l’un des plus grosfournisseurs de services PFN auxÉtats-Unis. L’organisation peut

compter sur 554 couples enseignantset 663 promoteurs à travers le pays —le triomphe de la volonté divine sur lestendances sociales actuelles.

Malgré ce reluisant bilan, lesmembres cherchent sans cesse àaméliorer l’efficacité de leur enseigne-ment. Voilà environ 10 ans, CCL avaitcommencé à noter qu’un nombregrandissant de prêtres réclamait descouples pour animer des cours sur laPFN. Il devenait donc douloureuse-ment évident que certains couplesrefusaient de s’engager en ce sens, ausein des paroisses.

En général, les professeurs de PFNrapportent que plusieurs des jeunesadultes d’aujourd’hui ont de la diffi-culté à se concentrer longtemps et ilsrespectent moins l’autorité ecclésiale,par rapport à leurs aînés. Et les présen-tations basées sur de vieilles diaposi-tives de 35 mm n’avaient rien pouraider. La CCL faisait donc face à deuxconditions adverses : du matérielsuranné et des publics plus sceptiques.

Le personnel en poste décida doncde repenser au complet son pro-gramme, conservant l’informationfondamentale mais épiçant le tout àl’aide de médiums modernes et avec lasagesse infusée par la catéchèse dupape Jean-Paul II sur « la théologie ducorps ».

Aujourd’hui, les séances commen-cent par le témoignage personnel ducouple enseignant, suivi d’explica-tions à propos du projet divin enmatière de mariage, et jusqu’à la con-clusion naturelle montrant que lacontraception est un mal. Un DVD,avec des extraits mettant en vedetteun médecin et un prêtre qui assoientencore davantage la crédibilité de laPFN, a remplacé les diapositivesd’une autre époque.

Quant aux sceptiques, AndyAlderson dit qu’il les repère immédi-atement, lorsque sa femme et lui diri-gent une classe. « Je peux presque liredans leur esprit », précise-t-il.

Les efforts de la CCL portent fruitd’une manière de plus en plus visible.Les inscriptions ont doublé et le moraldes couples enseignants est au beaufixe, d’autant que les participants semontrent de leur côté de plus en plusréceptifs. n

Christina Capecchi est une journaliste indépen-dante de Inver Grove Heights, au Minnesota.

c o l u m b i a /j a n v i e r 2 0 0 9 23PHOTOS: COURTESY COUPLE TO COUPLE LEAGUE INTERNATIONAL

« La société se moque decette approche, mais voilàpourtant ce à quoi devraitressembler le mariage. »

Page 26: Columbia Janvier 2009

24

N.D.L.R. : Ci-dessous le premier article d’une série que présentera l’abbéEduardo Chávez Sánchez, en prévision du tout premier congrès marialinternational des Chevaliers. Ce congrès, consacré à Notre Dame deGuadalupe,se tiendra du 6 au 8 août,à Phoenix,en Arizona, immédiate-ment après le 127e Congrès suprême. Pour obtenir plus de renseigne-ments, visiter le site www.guadalupefestival.org.

L’image de Notre Dame de Guadalupe empreinte surla tilma de l’humble saint Juan Diego,met en évidence deux des dogmes les

plus importants concernant Marie: qu’elleest toujours vierge, tout en étant la Mère deDieu. La rencontre qui s’est déroulée en cethiver de 1531 fut, de fait, une rencontre avecle Seigneur lui-même, que Notre Dame por-tait dans son sein immaculé. C’est une véri-table rencontre avec Jésus prenant l’initia-tive de rencontrer l’homme par l’interces-sion de sa propre mère.

L’Évangile tourne autour d’un axe central,l’Incarnation du Verbe et la Pentecôte. C'est-à-dire queDieu prend notre condition humaine, hormis le péché,et nous guérit et nous sauve, nous accordant la profondepromesse de la résurrection. Saint Paul nous dit: « Et sile Christ n'est pas ressuscité, notre message est sansobjet, et votre foi est sans objet » (1Co 15, 14). De plus,le mystère de la passion et de la mort de Jésus constituela seule voie menant à la Résurrection. Dieu est amouret prend l’initiative de se livrer lui-même à la mort surla croix, en versant son sang jusqu’à la dernière goûtepour que nous ayons la vie et l’avoir en abondance, dansla vie éternelle, où il n’y a plus ni douleur, ni larmes, nitristesse, ni vieillesse, ni crainte, ni mort. Jésus Christ avaincu la mort! Voilà la joie ultime pour l’être humain,à qui Jésus permet de partager son projet de salut.

En fin de compte, voilà ce que révèle l’événementGuadalupe, et c’est pour cette raison que le pape Jean-Paul II l’a appelé le modèle parfait de l’évangélisationparfaitement inculturée. En effet, c’est précisémentDieu qui prend l’initiative de rencontrer l’être humaindans des conditions si hostiles et si désespérées, siaffligeantes et si désastreuses, que seule cette mer-veilleuse intervention pouvait en dénouer le mystère.Car, dette merveilleuse intervention engage ce qui lui leplus précieux, sa propre mère. Par l’entremise de laVierge Marie de Guadalupe, Dieu vient à la rencontre del’homme. Parce que Notre Dame porte le Seigneur enson sein immaculé, elle apparaît en tant que femmeenceinte, une mère en attente, une femme d’Avent.L’image de Notre Dame de Guadalupe présente un

ruban foncé au-dessus de son sein, signe d’une femme enattente de la vie de Dieu. De fait, l’expression en espag-nol pour « enceinte », encinta, c'est-à-dire, « décoréed’un ruban ».

Les recherches effectuées nous permettent dedécouvrir que Guadalupe implique une véritable ren-contre inculturée, c’est pourquoi chacune des nom-breuses ressources historiques est importante. Au nom-

bre de ces ressources se trouve ce qu’onappelle la « tradition orale » qui révèle d’unemanière particulière certains traits his-toriques. Le procès de canonisation de saintJuan Diego a considéré le plus sérieusementcette tradition, puisqu’en ressort un certainnombre de vérités qui ont marqué l’histoire.

Furent pris en compte les récits des peu-ples autochtones dont les techniques demémorisation des divers faits et événementshistoriques sont très efficaces. L’objectivité detelles méthodes orales a été prouvée. Au

Mexique, même si les autochtones pouvaient, pour seremémorer leur histoire, leurs traditions et l’ensemblede leur culture, avoir recours à une forme d’écriture àpartir de pictogrammes, ils devaient toutefois enmémoriser l’interprétation.

L’une des traditions se rapportant à la Vierge deGuadalupe est conservée dans la région de Veracruz duMexique, et celle-ci manifeste clairement que nos frèresautochtones saisissaient parfaitement qu’elle étaitenceinte (encinta) et attendait son Fils, Jésus Christ.

Avant qu’un prêtre préside l’Eucharistie le jour de lafête de Notre Dame de Guadalupe, le 12 décembre, lepeuple lui rappelle: « Centrez votre attention sur le seinde cette femme qui danse de joie en cette fête, parcequ’elle nous donnera son fils. En harmonie avec l’angequi soulève ciel et terre (faisant allusion à son manteauet sa robe), une vie nouvelle nous est offerte. C’est ceque nous avons reçu de nos ancêtres: que notre proprevie ne finit pas, mais qu’elle prend un sens nouveau, etcomme le mentionne le Grand Livre des Espagnols (laBible, cf. Apoc. 12, 1): “Un signe grandiose apparut dansle ciel: une Femme, ayant le soleil pour manteau, lalune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douzeétoiles” et elle s’apprête à enfanter.

« Voilà ce que nous célébrons, mon père: l’arrivée dece signe d’unité, d’harmonie et d’une vie nouvelle. » n

L’abbé Eduardo Chávez Sánchez est postulateur de la cause de saintJuan Diego. Il est membre du conseil de la Basilique de Notre Dame deGuadalupe 14138, de Mexico.

LA VIERGE « AU RUBAN »

Les peuples autochtones du Mexique saisissaient très bien que Notre Dame de Guadalupe était apparue en tant que future mère.

PAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÁNCHEZ

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MEDITATION

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Tournoi de golfLe conseil Adrian 1665, Michigan, atenu son tournoi de golf senior auprofit des œuvres de bienfaisancelocales. Ce tournoi annuel a rap-porté 3000 $ qui seront partagésentre les Services sociauxcatholiques, «Lenawee DailyBread» (Pain quotidien de Lenawee)et «Habitat for Humanity» (Habitatpour l’humanité).

Don pour le sportLe conseil Niskayuna (New York)8121 a fait don de 1600 $ pourappuyer un programme de sportsde la CYO (organisation de lajeunesse catholique) de la munici-palité. L’argent servira à l’achatd’un tableau d’affichage pour lesinstallations de la CYO.

Souper bénéficeLe conseil Bishop Van de Ven 3200,d’Alexandria, Louisiane, a étél’hôte du souper bénéfice pour SamCarnette, personne atteinte deleucémie. Les frères chevaliers ontparticipé à la vente des billets et àla préparation du repas.

Pour les jeunesLe conseil St. Basil the Great10721, de Lafayette, Géorgie, adonné un coup de main au projet decollecte de fonds du groupe pourles jeunes de la paroisse St. Basil.Les frères chevaliers se sontoccupés de faire cuire des ham-burgers. Le projet a rapporté 400 $.

Rénovation d’un couventLe conseil Sarto 1322, d’Ashland,Pennsylvanie, a rénové et repeintla chapelle du couvent St. Joseph,d’Ashland. Les Sœurs Servantes duCœur Immaculé de Marie quienseignent à l’école élémentairelocale vivent dans ce couvent.

Pour la rechercheLe conseil Father John J. O’Leary8224, de Dallas, Pennsylvanie, afait 2500 $ à St. Jude Children’sResearch Hospital.

Longue clôtureLe conseil St. Mary and Joseph8625, de Valparaiso, Nebraska, aconstruit une clôture longue de

plus de 240 m au couvent des SœursCarmélites d’Agnew. Dix frèreschevaliers ont mis une semaine àmettre cette clôture.

Barbecue de steakLe conseil North AmericanMartyrs 4338, de Niles, Illinois, aorganisé son souper annuel desteak. Plus de 200 personnes ontassisté au souper qui a rapporté1400 $ pour les œuvres de bienfai-sance locales.

Faites sonner la clocheLe Père Ray Gagnon de la paroisseSt. Paul a demandé au conseilBishop Leo E. O’Neil 12147, deFranklin, New Hampshire, de rem-placer la cloche de l’église qui ser-vait depuis 1950. Les Chevaliers deColomb ont réuni 36 500 $, ce quia suffi pour remplacer la cloche eteffectuer d’autres améliorationssur le terrain de l’église.

RéadaptationLe conseil d’état du Colorado a fait10 000 $ à Hilltop Life AdjustmentFoundation, une installation deGrand Junction pour adultes souf-frant de lésions cérébrales. C’est leconseil Immaculate Heart of Mary13621, de Grand Junction, qui ademandé ce don et ce même conseilqui y a contribué 1350 $ de sa cam-pagne de collecte de fonds annuelle.

Des membres du conseil St. John Nepomucene 12075, de Bacolod City, Visayas, plantentde jeunes arbres et des perches dans un marais inondé près de leur communauté. Leconseil a décidé de planter des arbres pour combattre l’érosion du terrain et prévenir desinondations.

À l’occasion d’un barbecue organisé pourles bénévoles de Habitat for Humanity(L’Habitat pour l’Humanité), John Smithse joint à Paul Connolly et Jim Jenningsdu conseil Regina Coeli 2275, d’Easton,Maryland. Le conseil a donné à manger à 38 adolescents du diocèse deWilmington, Delaware, qui sont venus au Maryland pour donner un coup demain à des projets de construction de l’organisme l’Habitat pour l’Humanité.

Sous le regard de Nick Ranck du conseilSt. Francis-Eugene Memorial 4601,d’Oklahoma City, le Père RichardStanberry, du conseil St. Francis of Assisi,bénit l’enseigne du projet Gabriel. Le conseil 4601 a réuni plus de 500 $ pourfaire mettre cette enseigne devantl’église paroissiale.

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deCHEVALIERS À L’ŒUVRE Çà et Là Dans L’Ordre

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argent au diocèse de Savannah pourappuyer financièrement des sémi-naristes du diocèse.

Théâtre pour la paixLe conseil Toronto (Ontario) 1388a fait don de 3500 $ à Children’sPeace Theater, un programmepour les jeunes où les élèves peu-vent s’exprimer d’une manièrecréative, et apprendre des façonsdifférentes de réagir face à l’adver-sité. La remise des fonds a été faitedurant la dernière représentationde la pièce Une ligne dans le sable,une pièce sur le réchauffement cli-matique.

Cerfs-volantsLe conseil Mary, Gate of Heaven10194, de Myerstown, Pennsyl-vanie, a organisé un concours decerfs-volants pour les enfants de laparoisse.

Pour la rentréeLe conseil Hanford (Californie)2343 s’est associé à HanfordSoroptimist et au magasin à rayonsMervyns pour organiser une excur-sion de magasinage pour des four-nitures scolaires pour des enfantsdémunis. Les Chevaliers deColomb ont organisé un petit déje-uner pour 300 enfants et leurschaperons qui ont ensuite reçuchacun la somme de 100 $ pouracheter des fournitures scolairespour la prochaine année scolaire.

Tournoi de soccerLe conseil Northfield (Minnesota)1516 a donné 400 $ à la«Northfield Soccer Association»(NSA) [Association de Soccer deNorthfield]. Des membres du con-seil ont également travaillé commebénévoles pour le tournoi annuelde la NSA. Les frères chevaliers ontservi à manger aux joueurs et auxparents de plus de 60 équipes.

RestaurationLe tournoi annuel de golf du con-seil Sts. Simon and Jude 11564, de

West Chester, Pennsylvanie, a rap-porté 15,000 $ comme don à laparoisse. L’argent va servir aufinancement de la restauration desrues sur le terrain de la paroisse età la construction d’un nouveau ter-rain de stationnement.

Appui à des séminaristesUn souper pour des séminaristes,organisé par le conseil Savannah(Géorgie) 631, a rapporté plus de4000 $ pour les vocations. Le con-seil Mgr Daniel Bourke 3607,d’Albany Géorgie, a aussi organiséun souper bénéfice qui a rapporté9000 $ de plus. On a fait don de cet

C I B L ÉR E C R U T E M E N T

L a croissance constante des effectifs de l’Ordre est sans doute attribuable auxœuvres de bienfaisance que l’Ordre réalise tous les ans. Les membres réunissentdes fonds pour aider les nécessiteux, ils font du bénévolat, et ils appuient toute

une gamme de programmes. Ce volet des «Chevaliers à l’œuvre» met en valeur lesmembres qui ont fait un effort concerté pour faire grossir les rangs de l’Ordre.

Bien que les meilleurs efforts de recrutement soient le fait de frères chevalierschevronnés, un nouveau frère bien motivé et passionné peut faire bien, lui aussi Lefrère Doug Shwaluk, membre du conseil St. Mary’s Holy Family 12465, de Kensington,Île-du-Prince-Édouard depuis septembre 2007 est un bon exemple de cela.

Quand Shwaluk et sont épouse Eleanor ont pris leur retraite, Shwaluk cher-chait un endroit où un Catholique pratiquant peut se sentir à l’aise. Une annoncedans le bulletin paroissial l’a renseigné au sujet des Chevaliers de Colomb.

«Mon esprit s’est ouvert à l’idée que ça pouvait être exactement ce qu’il me fal-lait: un organisme fraternel ayant des valeurs morales et chrétiennes-catholiques», adit Shwaluk. À la suite d’une conversation avec le député d’état Alvin R. Curley, et aprèsavoir réfléchi sur les principes de l’Ordre, Shwaluk a été initié Chevaliers de Colomb.

«Le frère Shwaluk s’est vite impliqué dans le programme de recrutement», ditCurley.

Il fallu peu de temps avant que Shwaluk ne soit nommé coordonnateur d’uncomité de conseil et qu’il se mette à l’œuvre. Il parlait aux paroissiens et prononçaitde courtes allocutions après les messes.

«Après que plusieurs hommes eurent accepté de joindre nos rangs, et une foissur la lancée, mon but est devenu de recruter un nombre suffisant de nouveauxmembres pour former un conseil» a dit Shwaluk.

Au cours des premiers six mois, Shwaluk a recruté 28 nouveaux membres. Grâce àce travail, un nouveau conseil — Our Lady of Lourdes 14530 — a été établi à Wellingtonen mai 2008. Shwaluk a été élu le premier grand chevalier du nouveau conseil.

Durant ses conversations avec des candidats potentiels, Shwaluk met l’accentsur le fait qu’il n’est pas «marchand» mais plutôt «catholique pratiquant». Il a apprisqu’il existe une variété de raisons qui attirent les candidats dans nos rangs : desintérêts communs dans le catholicisme, l’aide aux démunis, la propagation de lacharité et le maintien de l’Église.

Shwaluk se propose de produire du matériel personnel pour le recrutementdans son conseil, et d’avoir recours aux soirées sociales et aux pique-niques parois-siaux pour faire la promotion de l’Ordre.

«Mon but est de faire progresser le nombre des effectifs de mon conseil en inci-tant les membres à générer un intérêt chez les paroissiens a affirmé Shwaluk. Toutau moins, j’aimerais voir le nouveau conseil se maintenir et connaître une expansionafin que nous demeurions le bras droit de l’Église qui appuie son clergé.»

Sous le regard d’Albert Conlin, du conseilSunrise 6607, de Bohemia, New York,Linda Reich, donneuse pour la premièrefois, se prépare à faire son don. LesChevaliers de Colomb ont organisé unecollecte de sang à l’église St. Nepomucenequi a produit 69 demi-litres de sang pourles «Long Island Blood Services» (Servicessanguins de Long Island).

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Durant un concert bénéfice, JakeVercomak, Jeff Austin et Allan Guanella,du conseil Brother Elzear 5202, del’Université St. Mary de Winona,Minnesota, font cuire des hot dogs et deshamburgers. Le conseil a organisé le concert «Rockin’ for Relief» (Le rock ausecours) pour venir en aide aux victimesd’une inondation dans le Sud-est duMinnesota. Cette activité a rapporté plusde 5000 $.

Durant une messe et un barbecue organisé pour fêter son 50e anniversairede vie sacerdotale, les membres du conseilOxnard (Californie) 750 sont en compagniedu jubilaire, monseigneur l’évêque José deJesus Madera. Le conseil 750, avec le conseil Sacred Heart 10067, de Saticoy, etle conseil Camarilla 5272, a fourni la main-d’œuvre bénévole pour organisercette fête. Plus de 1500 personnes ontassisté au repas. Monseigneur Madera, quia pris sa retraite en 2004, est membre del’Ordre des Chevaliers de Colomb depuis36 ans.

6129 a fait la fumigation de l’écolesecondaire Assisi et de l’école pri-maire Siquijor. La fumigation est laméthode la plus facile pour élimin-er les moustiques qui ont le poten-tiel de transmettre la malaria. Enfaisant eux-mêmes ce travail, lesfrères chevaliers ont fait réaliserune économie de plusieurs milliersde pesos aux écoles.

Souper bénéficeL’assemblée Capt. Miles McDonald,de Winnipeg, Manitoba, a tenu sonsouper annuel pour les œuvres auprofit de l’éducation catholique. Lesouper a rapporté 9200 $ dont on fitdon à l’école St. Ignatius of Loyola.

Achat d’une fourgonnetteLe conseil St. James the Lesser8912, de Corinth, Mississippi, aacheté une fourgonnette pourTimber Hills Mental HealthServices. L’argent avait été réuni aucours d’une campagne de collectede fonds au profit des personnesintellectuellement handicapées.

Pour les jeunesLe conseil St. Rita 14129, deBrooklyn, New York, a réuni 1000 $pour le groupe des jeunes de laparoisse. L’argent est le fruit d’unetombola organisée par le conseil, etil servira à l’achat d’équipementsportif.

Services bénévolesDes bénévoles du conseil Monroe(New York) 2079 se sont alliés auposte 488 de l’American Legionpour préparer et servir un dîner

Vente-débarras Le conseil Brother ReinhartSchroeder 9409, de West Biloxi,Mississippi, a tenu une vente-débarras au profit du séminaristeJosé Vasquez. Ce projet a rapporté1000 $ pour aider à défrayer lesfrais de scolarité de Vasquez.

EmbellissementLe conseil St. Philip 11087, deGreenville, Rhode Island, a repeintl’extérieur d’un centre de ressourcespour femmes enceintes à Riverton.

Gardiens d’une égliseLes Chevaliers de Colomb de laSaskatchewan et du Manitoba ontfourni de la main-d’œuvre bénév-ole pour le déménagement del’église catholique Holy Eucharist,de Pelly à St. Michael’s ChurchCamp, à Madge Lake. L’édifice del’église de la paroisse HolyEucharist, une paroisse du Rite ori-ental, a été déménagé sur son nou-veau site, et l’éparchie deSaskatoon a demandé l’aide desChevaliers de Colomb pour lemaintien de l’église. Plusieursfrères chevaliers sont membres ducomité qui s’occupe de l’entretiende l’église.

Trousse pour la messeLe conseil American Charity11822, de Friend-Exeter, Michigan,a donné une trousse de voyage pourdire la messe au Père Ben Holdren,un prêtre nouvellement ordonné.

FumigationLe conseil Siquijor Island (Visayas)

barbecue aux patients, aux familleset au personnel de l’hôpital CastlePointe pour anciens combattants.

Campagne de biberonsLe conseil Sacred Heart 5337, deWillingboro, New Jersey, a tenuune campagne de biberons qui arapporté 4600 $ pour Way ofBurlington County (association debienfaisance de la région). Le con-seil Rev. Raymond F. Dugan 935,de Reynoldsville, Pennsylvanie, aorganisé une campagne du mêmegenre qui a rapporté près de 3000 $pour l’association CitizensConcerned for Human Life(Association de citoyens qui sepréoccupent de la vie humaine).

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Tandis que l’ex-grand chevalier Gary Jeffa relève les empreintes digitales d’un enfant,Anthony Reale (extrême droite), du conseil Mary Immaculate 12769, de Secaucus, NewJersey, prend la photo d’un enfant anonyme. Durant une foire à la bibliothèque, le conseil a offert gratuitement des trousses d’identification d’enfant. Plus de 260 famillesde la région en ont reçu une.

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Monseigneur l’évêque Allen H. Vigneron,d’Oakland, Californie, accepte une assiettée de nourriture des mains de John Jacques, un membre du conseil Au-Lac 10724, d’Anchorville, Michigan.Monseigneur Vigneron était en visite danssa famille dans le Michigan et il assistait àun festival paroissial à l’église ImmaculateConception. Les frères chevaliers ont fournila main-d’œuvre bénévole pour l’organisation du festival qui a rapportédes fonds à la paroisse.

Les membres du conseil Du Portage 10097,de St. Louis Du Ha Ha, Québec, et leursfamilles et des paroissiens réparent la clôture du cimetière. Les frères chevaliersont repeint et réparé la barrière.

pour la construction d’une maisonpour une famille nécessiteuse àHaïti.

Une visite mémorableLe conseil Father John Kennedy4913 et l’assemblée St. Augustine,les deux de Valdosta, Géorgie, ontcontribué au financement d’unvoyage d’un groupe de 150 ancienscombattants de la DeuxièmeGuerre mondiale pour voir le mon-ument WW ll à Washington,District of Columbia. Pour ce voy-age, chaque ancien combattantétait accompagné d’un chaperonqui lui donnait les soins néces-saires et qui lui tenait compagnie.

Aide d une résidenceLe conseil West Park 2790, deCleveland, a fait don de 816 $ àWelcome House, un programmerésidentiel pour personnes intel-lectuellement handicapées.

Trou d’un coupLe conseil Mary, Queen of Heaven12253, de Malakoff, Texas, a tenuson tournoi annuel de golf au prof-it d’un fonds pour bourses d’étudesuniversitaires de la région. Letournoi a rapporté 5000 $.

Concert bénéficeLe conseil South Plainfield (NewJersey) 6203 a tenu un concertbénéfice à sa salle de conseil. Ceconcert a rapporté 500 $ pour lefonds des œuvres du conseil.

Fonds du transportLe conseil Wahoo (Nebraska) 1833a fait don de 1000 $ au fonds detransport de l’école BishopNewmann. Le fonds a pour but definancer l’achat d’un autobus sco-laire pour transporter les élèves.

Entretien de la routeLe conseil St. Joseph 8113, deWhittaker, Michigan, a enlevé lesordures et les débris de la sectionde route qu’il a adoptée.

Aide à un voisinLe conseil St. Thomas 605, deBeloit, Wisconsin, a donné 1485 $ àTerry O’Brien, un citoyen qui souf-fre d’infirmité motrice cérébrale etqui est incapable de travailler.L’argent a été réuni durant un petitdéjeuner de crêpes accompagnéd’une tombola.

Première pelletée!Le conseil Queen of Peace 3954, deBarrington, Illinois, a levé la pre-mière pelletée de terre pour la con-struction d’un établissement de 4,6millions de dollars qui sera connusous le nom de Columbus Centre.Cet immeuble d’une superficie de558 m2 logera des cabinets demédecins au rez-de-chaussée, etdes salles communautaires à l’é-tage, y compris une salle de con-seil. Les organismes sans butlucratif de la région, ce qui com-prend les VFW (anciens combat-tants de guerres à l’étranger),l’«American Legion» (associationde vétérans américains) et le LionsClub auront la chance de se servirde l’immeuble pour des réunionsou des activités communautaires.

Une maison à HaïtiLe conseil St. Andrew 8400, deHolts Summit, Missouri, a fait donde 600 $ à Haitian House Fondation

Prêts à l’ÉgliseLe conseil Father Solanus Casey12276, de Fort Wayne, Indiana, ajoué un rôle-clé dans le finance-ment du programme des prêts àl’Église des Chevaliers de Colombpour les rénovations à l’Église St.Elizabeth Ann Seton. Sur le terrainde l’église, la paroisse a fait mettreune enseigne annonçant l’implica-tion de l’Ordre.

Aide cardiaque Le conseil Rahway (New Jersey)1146 a donné à la Police AthleticLeague (Ligue sportive de la police)un défibrillateur externe automa-tique qui pourrait servir durant lesactivités sportives de la ligue.

Don d’une étoleLe conseil Good Shepherd 6358, deSchertz, Texas, a donné une étole àHarvey Balcer, un diacre nouvelle-ment ordonné. Balcer est membredu conseil 6358.

Le conseil Rev. Patrick Pindar 3962, deRamsey, New Jersey, a fait don d’undéfibrillateur externe automatique auBureau de Gestion des urgences àRamsey. Sur la photo on voit: (à partir dela gauche) Ralph Venturini, MichaelAdams, Art Nalbandian, le maire deRamsey Christopher C. Botta, JosephReap et Stephen Adams. Avec la seuleexception du maire Nalbandian, toussont membres du conseil 3962.

Les membres du conseil Mgr José TorresDiaz 3836, de Rio Piedra, Puerto Rico,remettent un chèque de 1000 $ à la Sœur Galdys Rosario et aux patients deHogar Santa Teresa Janet, un foyer d’accueil de Cupey.

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Les membres du conseil Frank M. Meader6064, de Georgetown, Massachussetts,peignent la maison du frère chevalierHenry Wadkowski. Ce dernier avaitbesoin d’aide pour repeindre sa maison,et il a donné à dîner aux bénévoles.

Le Père Leo Boyd et Bruce Lines, desmembres du conseil Father Roche 7947,d’Armstrong-Enderby, Colombie-Britannique, attachent les sangles quirenforcent le clocher de l’église St. Mary.Les deux hommes ont participé à larestauration de cette église historique,construite en 1916, qui avait besoin d’êtresablée et repeinte, et aussi d’un toit neuf.De plus, le clocher a été enlevé, restauréet renforcé avant d’être remis sur le toitde l’église.

Construction d’une clôtureLe conseil Sts. Cyril et Methodus10576, d’East Helena, Montana, aconstruit une clôture à l’église OurLady of the Lake. Les Chevaliers deColomb ont donné les matériaux etils ont fourni la main-d’œuvre pourle projet.

Amis des militairesL’assemblée Father William Tyrell,de Tampa, Floride, a tenu unesoirée casino qui a rapporté 2000 $pour les «Friends of the Military deMacDill Air Force Base»(L’association des amis des mili-taires de la base de l’armée de l’airMacDill). Les fonds ont pour but lesoutien des familles de soldats enmission à l’étranger.

Étalage de croixLe conseil Father John R. Day2659, de Howell, Michigan, a par-rainé un étalage de croix pro-viesur le terrain de sa salle de conseil.Les frères chevaliers ont mis troisheures pour planter des croix afinde sensibiliser la population auxquestions pro-vie.

Enseignes renouveléesLe conseil Father Neil W. Seidl13672, d’Orangevale, Californie, acontribué des fonds et de la main-d’œuvre pour remplacer deuxenseignes à l’Église Divine Savior.Les enseignes, qui sont visibles dela rue, avaient été détruites par unetempête.

De saints éruditsLe conseil Annunciation 12761, deLongwood, Floride, a donné 2500 $au Père Paul Vilhan qui fait desétudes à Rome en vue d’obtenir undoctorat. Le don est le premier d’unfonds permanent pour des boursesd’études que le conseil a établipour venir en aide à des prêtres etdes religieux qui souhaitent fairedes études supérieures.

Une mission scolaireLes députés de district du Marylandont collecté 201 sacs à dos remplisde fournitures scolaires, 10 boitesde papier et 250 $ pour FrederickRescue Mission. Cet organisme apour but de combattre la pauvreté,le SDF (les sans domicile fixe), et lachimiodépendance, a distribué cesbiens à des élèves nécessiteux deFrederick County.

Enlèvement d’un arbreLe conseil Millville (Massachus-setts) 11020 et le comité de paroisseSt. Theresa de Blackstone ont com-plété un projet d’aménagementspaysagers à leur église. Ce fut aussila correction d’une situation dan-gereuse. Les Chevaliers de Colombont financé l’arrachage d’un arbremort sur le terrain de l’église pourensuite y faire des aménagementspaysagers.

Stand de hamburgersLe conseil Our Lady of Guadalupe9215, de Midland, Texas, a exploitéun stand de hamburgers durant lefestival paroissial. Les revenus dela vente des hamburgers servent àfinancer les rénovations et lesaméliorations apportées à l’église.

Sortie pour les prêtresLe conseil Brandon (Kentucky) 1290a tenu son souper de steak annuelpour tous les prêtres des comtésvoisins. Plus de 100 frères chevalierset prêtres ont participé à ce souper.Le conseil organise cette sortieannuelle depuis plus de 50 ans.

Des tables réglablesLe conseil St. James of the Marches6574, de Totowa, New Jersey, adonné plusieurs tables réglables àl’école régionale des services soci-aux pour enfants et familles.Puisque plusieurs des élèves de l’é-cole doivent se déplacer en fau-teuils roulants, il est essentield’avoir des tables réglables.

Assistance à une paroisseLe conseil San Marcos Evangelista13910 et le cercle Rios de Agua Viva5031, de Paraiso Tabasco, MexiqueSud, a fourni une main-d’œuvrebénévole pour un bazar paroissial.Les frères chevaliers et les écuyersont joué un rôle important dansplusieurs activités et ils ont nettoyél’église à la fin de l’événement.

c o l u m b i a /j a n v i e r 2 0 0 9 29UPPER LEFT: PHOTO COURTESY OF THE CATHOLIC WEEK, ARCHDIOCESE OF MOBILE

Ray Carney, du conseil Little Flower 13367,de Mobile, Alabama, échange une blagueavec Clara Brunk après lui avoir remis desexemplaires de À leurs Œuvres et Un curéde paroisse: l’Abbé Michael McGivney et lecatholicisme américain. Brunk est la directrice de l’école Little Flower, et le conseil 13367 a donné ces livres à la bibliothèque de l’école.

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AU SERVICE DE UN, AU SERVICE DE TOUS

moyens d’apprendre unmétier, apprennent lasoudure, le métier d’élec-tricien et l’ébénisterie.

Un frère en Inde

L e conseil New Glasgow(Nouvelle-Écosse) 1667

et l’assemblée Mgr MosesM. Cody, de Pictou,donnent un appui financierau Père Michael Lawrence,le directeur de la Sociétédes Services Sociaux dePerembalar (SSSP), deTamil Nadu, Inde. LePère Lawrence à vécu enNouvelle-Écosse plus d’unan où il faisait des études àCoady InternationalInstitute. Il a reçu une dis-pense spéciale pour devenirChevalier de Colomb avantde retourner en Inde. SSSPoffre une aide nonconfessionnelle auxpauvres de Tamil Nadu.

Coup de main aux aînés

L es membres du conseilTwenty-six Martyrs

12970 d’Atsugi Naval AirFacility, au Japon, et leconseil de paroisse deCamp Zama de

Sagamihara se sont portésvolontaires au Centrepour les aînés deParangsae durant le séjourde l’USS GeorgeWashington dans ce port.Les frères chevaliers, avecles résidents du centre,ont aidé à nettoyer leslocaux. Le USS GeorgeWashington est actuelle-ment déployé dansl’Océan Pacifique occiden-tal pour assurer un appuistratégique dans la région.

poursuivre sesétudes àl’UniversitéCreighton.C’est durantson séjour à

cet endroit que lesChevaliers de Colomblui ont fait ce don.

Bons métiers

L e conseil Windsor Mills(Québec) 2841 a donné

1000 $ au Père Jean-Claude Labrecque quiadministre un collègetechnique aux Cayes,Haïti. À l’école, lesHaïtiens démunis quiautrement n’ont pas les

Anglia de l’Est, Royaume-Uni •

Tamil Nadu, Inde •Nigeria •

Busan, Corée de Sud •

• Les Cayes, Haïti

• Base de l’armée de l’air navale à Atsugi

• Masaka, OugandaRelais pour la Vie

L e conseil St. George14233, de la base de

l’armée de l’air royaleMildenhall, de l’Anglia del’Est, Royaume-Uni, aparticipé au relais pour lavie du Royaume-Uni. LesChevaliers de Colomb ontréuni 1100 $ pour larecherche sur le cancer.

Don d’un ordinateur

L e conseil St. Joan of Arc9918, d’Omaha,

Nebraska, a contribué500 $ à l’achat d’unordinateur et d’uneimprimante pour le PèreFred Kiwanuka, mission-naire en Ouganda. Le PèreKiwanuka enseigne auséminaire national majeurde Katigondo, de Masaka.Il est venu à Omaha pour

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Ken Iadorola (à gauche), du conseil St. Frances de Chantal11793, de Wantagh, New York,enseigne au Père AnthonyUdechukwu la façon d’immo-biliser un bras blessé. Le PèreUdechukwu, qui vit au Nigériamais qui passe ses étés à NewYork, a assisté à la clinique depremiers soins organisée par leconseil 11793.

Ron DelCiancio and Mario Ingratta of St. Michael’s Council 4501 inLeamington, Ont., load boxes of school supplies for shipment toAfrica. Knights collected unused supplies at area schools and donated the items to Canadian Food for Children, an organizationthat provides outreach to the needy in Third World countries.

Leamington, Ont. •

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CADEAUX ET ARTICLES DE PROMOTION • JANVIER 2009

A. VESTON GRIS MOLLETON «COLUMBIA» Veston «Columbia» à fermeture éclair pleinelongueur 100 % molleton, poignets élastiques, poches à fermeture éclair; bord muni d’une cein-ture coulissante. Tailles: Moyenne (PG-380), Grande (PG-381), TG (PG-382), and TTG (PG-383). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 $

B. CASQUETTE KHAKI AU DEVANT SOUPLE Casquette au devant brodé de l’emblème couleur del’Ordred. PG-892. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 $

C. ANORAK DE PROMENADE URBAINE «COLUMBIA» Extérieur 100 % nylon et doublure 100%polyester. Fermeture éclaire pleine longueur jusqu’au col avec pont intérieur contre tempêtesintérieur. Poche doublée avec fermeture éclair. Poignets style-ouvert avec fermeture Velcro©.Emblème de l’Ordre brodé en gris. Tailles: Moyenne (PG-75), Grande (PG-76), TG (PG-77), and TTG(PG-78). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 $

D. BAVOIR «FUTURE KNIGHT» Bavoir 100% tissu-éponge avec bordure bleu marine et «FutureKnight» brodé. Pourvu de boutons pression, deux ajustements. PG-377. . . . . . . . . . . . . . . . . 7,50 $

E. STATUE DE LA VIERGE MARIE EN BOIS D’OLIVIER Fabrication à la main par des chrétiens deTerre Sainte en bois d’olivier du pays. Hauteur 25 cm. PG-190. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 $

F. HORLOGE «HOWARD MILLER» Boîte en laiton, de 11,4 cm x 11,4 cm x 3,2 cm. Emblème del’Ordre imprimé noir sous le cadran. PG-608. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 $

PG-380, PG-381, PG-382, PG-383 / PG-892 PG-75, PG-76, PG-77, PG-78

PG-608PG-190

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OFFICIAL JANUARY 1, 2009To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of theOrder, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before theexpiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

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UNITÉ[À droite] Durant un souper-partage organisé par le conseil Harry L. Harper6606, de Broken Arrow, Oklahoma, Ken Saveth, Michael Saveth et Jacob Hobbsremplissent leurs assiettes. Ce fut un repas organisé pour honorer le clergé localet les séminaristes. Les recettes furent données au «Center of Family Love» (centre d’amour familial), à «Birthright» (Accueil Grossesse) et à l’Université St. Gregory. • L’assemblée John Paul ll, de Rio Rancho, Nouveau Mexique, adonné un calice à Mgr L. Mukasa, vicaire général du diocèse de Kiyinda-Mitiyana,Uganda. Le calice sera donné à un des dix nouveaux prêtres du diocèse.

FRATERNITÉ[À gauche] Durant son ascension du mont Kilimandjaro, Terry Ryan (à gauche),du conseil Ronn J. Barton 12146, de Tallahassee, en Floride, déploie une bannièredes Chevaliers de Colomb. Cette montagne, en Tanzanie, a la distinction d’être laplus grande montagne qui ne fasse partie d’un massif. • Le conseil North Topeka(Kansas) 2608 a tenu une vente débarras pour un frère chevalier qui a dû êtreplacé en établissement de soins infirmiers alors qu’il ne s’y attendait pas. Il afallu vendre sa maison. Cette vente débarras qui avait aussi pour but de défrayerles frais du nettoyage de la maison a rapporté plus de 600 $.

CHARITÉ[À gauche] Durant une campagne de collecte de fonts au profit des personnesintellectuellement handicapées, Pat Sinclair, du conseil Father Perez 1444, deChicago, sollicite des fonds auprès des automobilistes. Cette campagne a rapporté plus de 30 000 $. • Le conseil Holy Rosary 1896, de Clinton, Missouri, afait don de 75 000 $ à sa paroisse pour la construction d’une salle paroissiale. Lesfonds étaient le fruit de l’exploitation d’un stand d’alimentation.

PATRIOTISME[À droite] Durant un tournoi organisé par le conseil Ramapo Valley 5846, d’Oakland,New Jersey au profit du programme«Wounded Warrior» (Guerrier blessé) BobFabrizio lance un fer-à-cheval. Plus de 250 personnes ont participé au tournoi oùon servait des rafraîchissements etorganisé une tombola. Le tournoi a rapporté 18 000 $ pour venir en aide auxsoldats blessés et à leurs familles. •

L’assemblée F. Randolf Howell de Columbia,Tennessee, a fourni un repas barbecue pourprès de 69 membres de la garde nationalecantonnés à l’arsenal de la Garde nationalede Columbia. Ils ont servi des hamburgers,des hot dogs, du gâteau et des sodas auxsoldats.

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Construire un monde meilleurun conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibilité de faire une différence. Que se soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque ettout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloirconstruire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Lesphotos peuvent être envoyées par courriel à [email protected] oubien à Columbia,1Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.

CHEVALIERSDE COLOMBAu service de Un. Au service de tous.

Mike Welch et RayHynson, de l’AssembléeArchbishop Seghers, àFairbanks en Alaska,devant la sculpture surglace réalisée par leurgroupe à l’occasion d’unfestival «Le Noël du pôleNord sur glace». LesChevaliers ont servi descrêpes, du chocolat chaudet du cidre à leur stand, etainsi recueilli 1000 $ auprofit du Dôme del’Incarnation desChevaliers de Colomb, àla basilique du Sanctuairenational de l’Immaculée-Conception, à Washington,D.C. Partout à traversl’Ordre, les Assembléesamassent la moitié dumillion de dollars de contribution versé par leConseil suprême pour leDôme de l’Incarnation.

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PM40063106

GARDER LA FOI VIVANTEVeuillez faire votre grand possible pour encourager les vocations à la prêtriseet à la vie religieuse. Vos prières et votre soutien comptent pour beaucoup.www.kofc.org

JE SUIS MON MAÎTRE PARTOUT OÙ IL ME GUIDE ET JE SAIS QU’IL EST FIDÈLE

SISTER M. SIMON GROSICKA, O.P.Sœurs dominicaines de la province de l’Immaculée Conception

Justice, Illinois

Le 8 août est toujours une journée très spéciale dans la congréga-tion des Sœurs dominicaines. En effet, c’est la fête de saintDominique et jour de profession pour les religieuses en formation.Adolescente, j’ai été témoin de cette cérémonie à plusieurs reprises.Toutefois, cette année c’était très différent, car en compagnie de sixautres jeunes religieuses, je me suis prosternée en public endemandant au Seigneur sa miséricorde et à sa Sainte Église sonintercession afin que je devienne digne de la grâce de consécration.

Comme beaucoup d’autres générations de dominicaines avantmoi, j’ai médité longuement sur le long cheminement quim’avait amené à cette étape de ma vie. Je me suis souvenue demon enfance et de la faim inassouvie d’infini, de mon adoles-cence et du désir de révélation de Jésus et de ma vie d’adulte etdu désir de répandre la Parole de Dieu. Grâce à l’expérience de

ces désirs profonds, j’ai pu me préparer à recevoir les grâces duSeigneur. Je trouve parmi les sœurs dominicaines le zèle coutu-mier pour le salut du monde — et surtout, l’ardeur pour le salutdes personnes qui n’ont pas conscience de leur propre faim pourle Seigneur et son amour. D’ailleurs, il n’y eut qu’un léger saut àfaire entre mon admiration initiale pour les religieuses et monpropre engagement envers le Seigneur dans la vie consacrée.

Je suis entrée en communauté en disant « oui » à Jésus quim’attendait patiemment pour que je fasse partie de sa mission.Tout le reste n’a fait que s’ensuivre: les années de formation, leministère avec les enfants, ma participation aux diverses œuvresapostoliques et, récemment, mon entrée dans la province états-unienne de la communauté. Je suis mon Maître partout où il meguide et je sais qu’il est fidèle.