columbia juillet 2012

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J UILLET 2012 J UILLET 2012 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB « Le défi auquel vous faites face, chers amis, est d’augmenter la sensibilité des gens à l’importance, pour la société, de préserver la liberté religieuse ; de défendre cette liberté contre ceux qui voudraient exclure la religion du domaine public et établir la laïcité comme foi officielle des États-Unis. » Bienheureux Jean-Paul II Baltimore, 8 octobre 1995

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Columbia juillet 2012

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JUILLET 2012JUILLET 2012

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

« Le défi auquel vous faites face, chers amis, estd’augmenter la sensibilité des gens à l’importance, pour

la société, de préserver la liberté religieuse ; dedéfendre cette liberté contre ceux qui voudraient

exclure la religion du domaine public et établirla laïcité comme foi officielle des États-Unis. »

Bienheureux Jean-Paul IIBaltimore, 8 octobre 1995

Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou en téléphonant au 1-800-345-5632

« Remporter à nouveau cette année les grands honneurs de la part de A.M. Best met en relief l’importance

et la sagesse de nos modèles d’a*aires et d’investissement durables [...] Le fait d’avoir obtenu cette note

d’excellence chaque année depuis 37 ans témoigne de notre engagement à protéger le mieux-être de nos

familles catholiques, et à considérer nos membres comme faisant partie de notre famille. »

— Le Chevalier suprême Carl A. Anderson

e37 année consécutivede la note

A++ décernée par AM Best

A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É S O I N S D E LO N G U E D U R É E R E N T E S

CHEVALIERS DE COLOMB

J U I L L E T 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAJ u I L L E T 2 0 1 2 ♦ V O L u m E   9 2 ♦ N u m é R O 7

a r t i c l e S

Fêtons notre indépendanceLes catholiques américains ne devraient jamais oubliernotre tradition de liberté religieuse alors que nous nouspratiquons et défendons notre foi à l’heure actuelle.PAR LE CARDINAL TIMOTHY M. DOLAN

Témoigner publiquement de sa foiEn joignant le geste à la parole et en prêchant courageuse-ment l’Évangile, nous servons le bien commun à titre defidèles citoyens.PAR L’ARCHEVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

Notre Dame de Guadalupe se rend à l’étrangerLe programme de prières mariales dédiées Notre Damede Guadalupe trouve preneurs en Pologne.PAR KRZYSZTOF MAZUR

La vérité sur la planification familiale naturelleUne sensibilisation qui supplante les mythes pour attein-dre le mystère de l’amour conjugal.PAR TOM HOOPES

Ce qu’on ne vous a pas appris dans les cours d’éducation sexuelleEntrevue avec Vicki Thorn traitant des incidences néga-tives de la contraception hormonale sur la santé, les rela-tions et la société.PAR ALTON J. PELOWSKI

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S e c t i o n S

Construire un Monde MeilleurLa définition étroite de religion que pro-pose le gouvernement fédéral se présenteà l’encontre de la signification et de l’ob-jet du christianisme.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiDans notre lutte pour la liberté reli-gieuse, nous devons reconnaître que laliberté est fondée sur la vérité moraleet non sur le relativisme.PAR MGR. WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

RéflexionÀ l’occasion de son voyage de 2002à Toronto, le Bienheureux Jean-Paul II avait transmis un messagede joie et d’espérance.PAR LE PÈRE THOMAS ROSICA, C.S.B.

Les députés d’État

Chevaliers à l’œuvre

Application de nos degrés

Nouvelles des ChevaliersRéunis en congrès, les députés d’Étatinsistent sur l’importance d’augmen-ter le nombre de membres et d’acti-vités caritatives • Une majoritéd’Américains sont pour les droits dela conscience prévus par le PremierAmendement, en matière de soinsde santé • Les Chevaliers de Colombse joignent à la défense dans l’affairedu monument aux morts, au Mon-tana • A.M. Best accorde à nouveaula meilleure note aux assurances desChevaliers de Colomb

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La Déclaration d’indépendance a été adoptée par le Congrès continental le 4juillet 1776. On peut notamment y lire, au début, ces fameuses paroles : «Nous tenons les vérités suivantes pour évidentes par elles-mêmes: tous leshommes ont été créés égaux, le Créateur leur a conféré des droits inaliénables;parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. »

DECLARATION: Thinkstock — AD DESIGN: Justin Perillo

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ÉDITORIAL

2 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I L L E T 2 0 1 2

COLUMBIA ÉDITEURs

Chevaliers de Colomb________

ADMINIsTRATEURs sUPRêMEsCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. william E. Lori, s.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Dennis A. savoieSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Logan T. LudwigAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIoNDIRECTEUR DE RÉDACTION

Alton J. [email protected]

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick [email protected]

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAknights of Columbus

1 Columbus PlazaNew Haven, CT 06510-3326

TÉLÉPHONE:203.752.4398

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COURRIEL:[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:

1.800.380.9995________

SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:

Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], Po Box 1670,

New Haven, CT, 06507-0901, UsA, ou par cour-riel à [email protected]

________

Copyright © 2012Tous droits réservés

________

EN PAGE CoUVERTUREUne citation tirée de l’homélie du pape Jean-Paul IIprononcée en octobre 1995 en la cathédrale MaryOur Queen de Baltimore est visible au-dessus du

capitole, qu’on aperçoit au loin.

COVER: Thinkstock

LEs DEUX sEMAINEs de dévo-tions de la Quinzaine de la liberté seculminant le Jour de l’indépendance sesont déroulées sous plusieurs dimen-sions : la prière, l’étude, la catéchèse etdes manifestations publiques. Devantles défis nationaux posés à la liberté re-ligieuse, les catholiques américains se-ront tentés de prime abord de réagirsur le plan politique. Toutefois, parmiles objectifs suggérés de la Quinzainede la liberté, la prière et l’étude sontencore beaucoup plus urgentes. Laprière ouvre nos cœurs et notre esprità Dieu, lui, la source de notre libertéet celui qui nous permet d’aller del’avant à la fois dans l’humilité et lafortitude. Et l’étude des enseignementsde l’Église sur la liberté religieuse nouspermet d’acquérir la sagesse de vivrenotre foi dans l’authenticité et d’enrendre témoignage devant la culturelaïque qui nous entoure.

Étant donné que les termes « liberté »et « droits » reviennent souvent au cœurdes débats publics, il est crucial quenous nous demandions ce qu’on entendpar liberté et où les droits prennent leursource. Ce qui apparaît clairementalors, c’est que, eb ce qui concerne lanature humaine, la culture laïque re-pose sur des assises fondamentalementdifférentes que celles proposées parl’Église catholique.

selon la perspective laïque, la libertése définit surtout sous l’angle de l’au-todétermination et des choix à faireparmi diverses opinions, tandis que lesdroits sont jaugés simplement par leurcapacité de nous immuniser contretoute contrainte, et la religion, commela société, sont considérées comme uneforme d’association volontaire. D’autrepart, du point de vue catholique, la li-berté comprend la capacité de confor-mer sa volonté vers le bien, tandis queles droits sont fondés sur la dignité hu-maine et impliquent des devoirs envers

Dieu et les autres, et notre origine enDieu, ainsi que nos relations avec lesautres sont insécables, du fait que noussommes des êtres humains.

Présentée de ce point de vue, la pro-motion d’une véritable intelligence dela nature humaine est devenue l’un desprincipaux thèmes du pontificat dupape Benoît XVI. Dans son messagede la Journée mondiale de la paix, lepremier janvier dernier, il observaitque : « C’est seulement par sa relationavec Dieu que l’homme comprendaussi le sens de sa propre liberté. Etc’est la tâche de l’éducation de formerà la liberté authentique. Celle-ci n’estpas l’absence de liens ou le règne dulibre arbitre, elle n’est pas l’absolutismedu « je ». L’homme qui se croit absolu,qui n’est dépendant de rien et de per-sonne, et qui croit pouvoir faire toutce qu’il veut, finit par contredire la vé-rité de son propre être et par perdre saliberté ».

À moins que tous les êtres humainssoient « dotés par leur Créateur de cer-tains droits inaliénables » et que la li-berté trouve son fondement dans latranscendance de la vérité et du bien,alors nous sommes laissés à la merci dece que le pape appelle « la dictature durelativisme ». Autrement dit, si la li-berté est réduite à une simple revendi-cation de la liberté, sans lareconnaissance de Dieu comme sasource et sa fin ultime, alors l’univer-salité des droits de la personne est iné-vitablement replacée par la lutte dupouvoir entre les puissants contre lesfaibles. En réponse à cette fausse li-berté qui caractérise la culture de lamort, les catholiques sont appelés àêtre les témoins de la vie et de la joieabondante qu’apporte dans le mondela liberté véritable.♦

ALToN J. PELowskI

DIRECTEUR DE RÉDACTIoN

La liberté fondée sur la vérité

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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IL y A BIENTôT 20 ANs, le bienheu-reux Jean-Paul II rendait visite aux États-Unis et nous incitait à sauvegarder le droitau libre exercice de la religion garanti parnotre Premier amendement de notreConstitution. « Le défi auquel vous faitesface, chers amis, est d’augmenter la sen-sibilité des gens à l’importance, pour lasociété, de préserver la liberté religieuse ;de défendre cette liberté contre ceux quivoudraient exclure la religion du do-maine public et établir la laïcité commefoi officielle des États-Unis. »

Quelle intuition manifestée dans cesparoles! Quelle justesse encore plus op-portune de nos jours dans ces remarquesde Jean-Paul II!

L’enjeu actuel de notre défense de la li-berté religieuse ne repose pas simplementsur le droit qu’ont les catholiques de pra-tiquer leur foi en toute liberté et sans selaisser entraîner dans des actes qui viole-raient notre conscience. Un autre enjeutouche la question, à savoir qui définit lamission et le but de l’Église catholique.

Comme je l’ai noté dans mon discoursdu Déjeuner de prière national catholiqued’avril dernier, le gouvernement fédéral acherché à contrecarrer l’identité de la reli-gion à deux reprises depuis un an.

D’abord, il y eut l’affaire concernantqui, du gouvernement ou de l’Église, de-vrait décider qui devrait faire partie duclergé. Dans cette affaire — HosannaTabor c. EEOC — présentée devant leCour suprême, l’administration fédéralesoutenait que la définition de membre duclergé devrait être restreinte. Une telle dé-finition aurait mis fin à « l’exception pas-torale » qui exempte les groupes religieuxde certaines lois du travail dans le cas des

personnes qui exercent un ministère.D’après le gouvernement, si « l’exceptionpastorale » existe quant à l’emploi, elle de-vrait se limiter strictement « aux seul(e)semployé(e)s qui ont exclusivement desfonctions religieuses. »

Un tel raisonnement amenait le Jugeen chef John Roberts à se demander, du-rant l’argumentation orale, si le pape lui-même pourrait être inclus dans ladéfinition d’un ministre religieux présen-tée par le gouvernement. Il en a résultéque la Cour suprême, à l’unanimité, a re-jeté la thèse du gouvernement, en affir-mant : « Nous ne sommes pas certainsqu’il existe de tels employés », puisquemême les responsables d’Église dans sesinstances les plus élevées exercent « unediversité de tâches ».

De même, le règlement du départe-ment de la santé et des services sociauxpermet seulement la plus étroite desexemptions pour les institutions reli-gieuses. Celle qui est proposée ne toucheque les institutions qui, entre autres, ontà leur emploi et assurent le service desseuls adeptes de leur propre foi. Commele note le cardinal Daniel DiNardo, ar-chevêque de Galveston-Houston : « NiJésus lui-même, ni le Bon samaritain(…) ne seraient « assez religieux » pourêtre exemptés, puisqu’ils ne partageaientpas le même point de vue sur Dieu ».

Le Christ a appelé tous les chrétiens àdépasser les frontières de leurs propresconfessions en enseignant à « toutes lesnations », et en considérant toute per-sonne comme le « prochain », et en faisant« du bien à ceux qui les haïssent ». Il défi-nissait comme « prochain » toute per-sonne dans le besoin — et dans sa

parabole du bon samaritain, le Christcomprendrait dans sa définition du pro-chain les personnes d’autres religions.

Dans la cause d’Hosanna Tabor, laCour suprême, à l’unanimité, jugeait quela thèse du gouvernement se caractérisaitpar le pouvoir qu’elle s’accordait « d’inter-venir dans une décision interne de lacommunauté qui a trait à la foi et la mis-sion de la communauté elle-même. » onpourrait en dire autant du mandat du dé-partement de la santé et des services so-ciaux. La définition de la religionprésentée dans l’exemption modifie lesdonnées fondamentales et la mission duchristianisme. Un gouvernement disposéà intervenir dans les données fondamen-tales et la mission de l’Église devient ungouvernement disposé à modifier l’iden-tité de l’Église.

Le laïcisme considère la religion commeun regroupement qui devrait être limité à« la liberté de culte », qui devrait se réunirseulement dans des édifices destinés auculte, et non sur la place publique.

Toutefois, notre Premier Amendementnous garantit le libre exercice de notre re-ligion, et comme fondement à cette ga-rantie, nous discernons notre habilité àsuivre des principes de notre religion telsque définis par le Christ et non par le gou-vernement.

En fêtant le Jour de l’indépendance etles droits « accordés par notre Créateur »,nous pourrions nous arrêter quelques ins-tants et nous rappeler ces paroles : « La li-berté s’obtient au prix d’une éternellevigilance ».

Vivat Jesus!

À la défense de notre identité catholique

La définition étroite de religion que propose le gouvernement fédéral se présente à l’encontre de

la signification et de l’objet du christianisme

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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ALoRs QUE LA Quinzaine de la li-berté culmine avec une célébration deprières pour souligner la Fête de l’in-dépendance, c’est une occasion pourles Américains de rendre grâce pour lasagesse des Pères fondateurs qui ont re-connu dans la Déclaration d’indépen-dance que nos droits fondamentaux nenous sont pas accordés par un gouver-nement quelconque, mais légués parnotre Créateur. C’est également le bonmoment de réfléchir sur le fait que nosdroits sont protégés par la Constitu-tion des États-Unis. Au premier rangde ces droits se trouve la liberté reli-gieuse, qui est la cible de notre culturede plus en plus laïque. Après tout,quand la culture se dissocie de la reli-gion et de principes de la loi morale,notre compréhension même de la li-berté se déforme.

CERTAINs DÉFIs DEMEURENTÀ l’heure actuelle, les risques auxquelsest exposée la liberté religieuse aux États-Unis sont bien connus. Parmi les plusgrands de ces risques se retrouve le rè-glement émis par le Ministère de lasanté et des services sociaux des États-Unis, selon lequel les employeurs et lesorganismes religieux seraient tenus de fi-nancer ou de rendre disponibles des mé-dicaments abortifs, stérilisants etcontraceptifs. Retenons bien que l’Églisene cherche pas à forcer quiconque defaire quoi que soit. Elle défend simple-ment la liberté de se conformer à l’en-seignement catholique dans les lieux detravail, liberté que tant le droit que lapolitique sur le plan fédéral ont large-

ment respectée depuis longtemps. Nousne cherchons pas à élargir cette liberté,mais simplement de la sauvegardercontre le recours grossier du pouvoir ad-ministratif de la limiter.

L’Église, de concert avec ses parte-naires œcuméniques et interreligieux, setrouve devant une lutte très ardue.Certes, nous avons joui d’une effusionde soutien de partout au pays, nousavons raison de croire que les procès in-tentés pour que le règlement en ques-tion soit annulé sont fondés fermementsur des arguments solides, notammentconcernant la définition étroite établis-sant quels organismes sont suffisam-ment religieux pour obtenir uneexemption. D’après la nouvelle exemp-tion étroite, toute institution religieuse,pour se qualifier, doit embaucher ets’occuper deses seuls fidèles. Pour toutdire, elle doit avoir une visée introspec-tive. Pourtant, notre Église a cherché de-puis ses débuts, à s’étendre à toutes lesnations et servir le bien commun par lebiais de ses écoles, ses institutions cha-ritables, ses hôpitaux et ses différentsprogrammes sociaux.

Toutefois, même si nous gagnons nosprocès, la liberté religieuse continuerad’être défiée, étant donné notre culturelaïque. Beaucoup de voix au premierplan du discours public — y compris laplupart des grands médias — rejettentla revendication de l’Église voulant quel’enjeu soit la liberté religieuse. Une tellerevendication a été qualifiée de « char-latanesque » et factice par d’éminentsjournaux. s’agit-il simplement d’uneaversion réflexe contre l’Église catho-

lique et ses enseignements? J’oseraiscroire que l’enjeu actuel est beaucoupplus profond que cela, et c’est plutôtque nous sommes aux prises avec desnotions rivales de la liberté.

DEUX VIsIoNs DE LA LIBERTÉPour beaucoup de commentateurs cul-turels, la liberté se définit simplementcomme la capacité d’une personne defaire ce qu’elle veut, d’améliorer sa viecomme elle l’entend. Cette définitionn’est limitée que par la notion qu’on nedoit pas entraver les droits des autresde faire les mêmes choix. Cette versiontrès laïque de la liberté exclut la loi mo-rale — ce qui est vrai est bon — etDieu lui-même, l’auteur et la source dela liberté.

Il va sans dire que nos libertés fon-damentales sont inscrites dans noscœurs par notre Créateur. La notionlaïque de la liberté affirme plutôt quenous créons notre propre version de cequi est vrai et bon et que nous choisis-sons en conséquence, pourvu que nousne violions pas le droit de quelqu’und’autre de faire de même. selon cepoint de vue, la liberté est non seule-ment très individualiste, mais égale-ment relativiste, puisqu’il n’accepteaucune loi fondamentale qui protège lebien et le vrai auxquels tous les êtreshumains sont liés. Quand prévaut cettenotion de la liberté, ce sont les forts —les gens qui ont l’argent, le pouvoir etl’influence — qui finissent par imposerleurs points de vue aux autres.

La liberté : la vraie et la fausse

Dans notre lutte pour la liberté religieuse, nousdevons reconnaître que la liberté est fondée sur la

vérité morale et non sur le relativisme

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

J U I L L E T 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 5

Offertes en solidarité avec

le pape Benoît XVI

INTENTIONS DU

SAINT-PÈREL’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

GÉNÉRALE : Pour que tous puis-sent avoir un travail et l’effectuerdans des conditions de stabilité etde sécurité.

MIssIoNNAIRE : Pour que lesvolontaires chrétiens, présents dansles territoires de mission, sachenttémoigner de la charité du Christ.

POPE: CNS photo/Paul Haring —

 VENERABLE SOLANuS CASEY: CNS photo 

selon la perspective de l’administra-tion présidentielle et des éditorialistes,la liberté prônée par l’Église ne s’étendqu’au culte, à la prédication et à l’ensei-gnement. Elle ne va pas jusqu’à mettreses enseignements en pratique au moyende ses propres institutions quand celles-ci embauchent ou se mettent au servicedes gens d’autres croyances. Quand la li-berté est réduite aux choix que font desindividus pourvu qu’il s’agisse d’unchoix approuvé par le gouvernement, laliberté religieuse est gravement limitée.Toute notion de liberté qui relie leschoix d’un individu à une loi morale estconsidérée comme « charlatanesque » ou« factice », car elle n’est pas cohérente

avec la notion laïque de la liberté. Et larevendication de l’Église selon laquelleelle est libre d’administrer ses propresinstitutions selon ses propres valeurs,même si elles vont à l’encontre de la cul-ture ambiante, est rejetée sommaire-ment par les commentateurs laïques etles éminences grises.

Le père dominicain servais Pinkaers,expert en théologie morale, fait la dis-tinction entre la « liberté de l’indiffé-rence » et la « liberté en vue del’excellence ». La première concernel’exercice de la volonté libre sans égardpour la vérité morale. La liberté de l’ex-cellence, par contre, tient de l’exercicede la volonté libre dans une perspective

de ce qui est vrai et bon; c’est la libertéde choisir ce que nous devons choisir.si nous voulons sauvegarder la libertéqu’a l’Église de remplir sa mission queDieu lui a confiée et notre propre li-berté de choisir ce qui est vrai et bien,alors il nous faut retenir et communi-quer aux autres une notion juste de laliberté.

saint Paul écrivait : « Tout ce qui estvrai et noble, tout ce qui est juste et pur,tout ce qui est digne d’être aimé et ho-noré, tout ce qui s’appelle vertu et quimérite des éloges, tout cela, prenez-le àvotre compte ». Nous avons raison desuivre cet avis, alors que nous fêtons lanaissance de notre nation.♦

Vénérable Solanus Casey(1870-1957)

Bernard « Barney » Francis Casey est néle 25 novembre 1870, d’une familled’immigrés irlandais dans la campagnedu wisconsin. sixième de 16 enfants,il travaille comme bucheron, aide-in-firmier, opérateur de tramway et gar-dien de prison avant d’entrer au petitséminaire saint Mary de Milwaukee à21 ans. En entrant dans l’ordre des Ca-pucins, on lui donne le nom de sola-nus, en mémoire du missionnaireespagnol du 17e siècle, saint Françoissolano. Il est ordonné prêtre, le 24 juil-let 1904, mais parce qu’il a connu desdifficultés au cours de ses études au sé-minaire, il est ordonné « sacerdos sim-plex », certaines fonctions presbytéraleslui étant interdites.

Le père Casey passera les 20 premièresannées de son ministère dans la régionde la ville de New york. En 1927, il seranommé au Monastère st Bonaventure,à Détroit, où il sera surtout portier. Toutau cours de son ministère, le père Caseyacceptera ses limites. Même s’il ne lui estpas permis de prêcher sur des matièresdoctrinales, il sera réputé comme ora-teur captivant. Et bien qu’il ne puisseentendre les confessions, des douzainesde personnes le visitent chaque jour afin

de recevoir sa bénédiction et ses conseils.Même sa vie durant, de nombreusesguérisons miraculeuses seront attribuéesà son intercession.

sa santé faiblissant, le père Casey seratransféré, en 1946, à Huntington, dansl’Indiana où il habitera pendant dix ansavant de retourner à Détroit. Après samort, le 31 juillet 1957, à l’âge de 80ans, on estime que quelque 20 000 per-sonnes sont passées près de son cercueilavant son inhumation à saint-Bonaven-ture. ses dernières paroles auraient été :« Je rends mon âme à Jésus Christ ». Lacause de sa canonisation fut introduiteen 1982, et le 11 juillet 1995, il est de-venu le premier homme né aux États-Unis à être déclaré vénérable.♦

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Le Chevalier suprême Carl A. Anderson s’adresse aux députés d’État réunis en congrès annuel.

Réunis en congrès, les députés d’État insistent sur l’importanced’augmenter le nombre de membres et d’activités caritatives

LEs CHEVALIERs DE CoLoMB ont établi un nouveaurecord en 2011 en termes de dons caritatifs et de bénévolat,selon le dernier rapport annuel de l’ordre sur l’activité fra-ternelle. Lors d’une présentation aux députés d’État à NewHaven, au Connecticut, le 10 juin, le Chevalier suprêmeCarl A. Anderson a dévoilé d’impressionnants résultats.Ainsi, les contributions caritatives ont totalisé plus de 158 mil-lions $ l’an dernier — une hausse d’environ 3,4 millions $ parrapport à l’année précédente. Pour sa part, le bénévolat aubénéfice de causes caritatives s’est élevé à plus de 70 millionsd’heures de service.

« Je serais surpris qu’une autre organisation catholique fra-ternelle fasse le genre de différence que permettent, chaque jour,les Chevaliers de Colomb dans nos communautés et nos pa-roisses », a déclaré le Chevalier suprême.

Le dévoilement des résultats du sondage fraternel aura été lemoment fort de la réunion organisationnelle annuelle des dé-putés d’État, qui s’est tenue du 6 au 10 juin. Au cours de celle-ci, il fut réitéré que l’augmentation de l’effectif ainsi que cellede l’action caritative étaient les deux piliers sur lesquels reposele succès de l’ordre. Le Chevalier suprême a notamment misen relief un des thèmes importants de la rencontre : « Le Pouvoirde l’Un », qui sous-tend l’objectif de l’ordre en matière demembership, à savoir « Un membre, par Conseil, par mois. »

« En tant que Chevaliers, nous avons quelque chose de for-midable à donner, et en tout premier lieu, nous devons nousdonner nous-mêmes » par le truchement de la charité, de l’ami-tié et du soutien fraternel, de dire Carl Anderson.

Il a ensuite invité les députés d’État à donner l’exemple en

encourageant les Conseils à faire activement du recrutement, àl’année. Cela est important, a-t-il expliqué, en vertu de l’in-fluence qu’ont nos membres dans la société en général grâce àleur action caritative. Entre également en jeu l’effet positif qu’asur ces derniers l’appartenance aux Chevaliers, qui en fait demeilleurs pères, de meilleurs maris et de meilleurs citoyens.

Pour ce faire, la réunion de cinq jours des députés d’État avu se tenir des séances sur les programmes caritatifs, la forma-tion spirituelle ainsi que le recrutement et la rétention desmembres. Les participants se sont également regroupés à plu-sieurs reprises pour la célébration de la messe.

Le 8 juin, l’Aumônier suprême, l’archevêque william E.Lori, a célébré, en l’église st. Mary de New Haven, sa premièremesse depuis qu’il a été installé à la tête de l’archidiocèse deBaltimore. Il a exhorté les députés d’État à permettre à la Pa-role de Dieu de façonner leurs cœurs et leurs esprits, de ma-nière à ce qu’ils deviennent des leaders exemplaires tant pourla foi que pour l’ordre.

À en juger par les résultats obtenus dans le cadre du dernierrapport des activités fraternelles, les députés d’État ont une im-portante tradition à maintenir. En effet, au cours des 10 der-nières années, les Chevaliers ont versé plus de 1,4 milliard $ etfourni 653 millions d’heures de bénévolat au profit de causescaritatives.

Comme le Chevalier suprême l’a expliqué, « si nous renfor-çons les Chevaliers, c’est l’Église que nous renforçons. si nousrenforçons les Chevaliers, ce sont nos communautés et nos paysque nous renforçons. Telle est notre mission. Et nous allonscroître encore plus et réaliser cette mission. »♦

NOUVELLES DES CHEVALIERS

J U I L L E T 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 7

CNS photo/Rick musacchio, 

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Une majorité d’Américains sontpour les droits de la conscience

prévus par le Premier Amendement,en matière de soins de santé

Les Chevaliers de Colomb se joi-gnent à la défense dans l’affaire dumonument aux morts, au Montana

A.M. Best accorde à nouveau la meilleure note aux assurances des Chevaliers de Colomb

ALoRs QUE LEs diocèses et organisations catholiques à tra-vers les États-Unis déposent des poursuites afin de protéger lesdroits que leur confère le Premier Amendement et de contesterl’obligation imposée par le gouvernement en matière de soinsmédicaux, un nouveau sondage révèle que près de trois Améri-cains sur quatre (74 pour cent contre 26 pour cent) estimentque la liberté de culte devrait être protégée, même si elle vienten conflit avec d’au-tres lois.

selon le sondage« Chevaliers de Co-lomb – Mariste » ef-fectué en mai, unemajorité de répon-dants sont en faveurdes droits prévus parle Premier Amende-ment pour les hôpi-taux, les travailleursdu monde de la santé et les assureurs qui souhaitent pouvoir re-fuser de fournir certains médicaments, services et procédures, ycompris : l’avortement (58 pour cent contre 38 pour cent), lesmédicaments qui provoquent l’avortement (51 pour cent contre44 pour cent), les traitements de fertilisation in vitro qui peu-vent entraîner la mort de l’embryon (52 pour cent contre 41pour cent), la médication qui accélère la mort de patients enphase terminale (55 pour cent contre 41 pour cent) et les pilulesanticonceptionnelles (51 pour cent contre 46 pour cent).

« Ce sondage montre que les citoyens américains sont fon-damentalement convaincus de la nécessité de protéger les droitsde la conscience prévus pour tous par le Premier Amendement,de déclarer le Chevalier suprême Carl A. Anderson. Permettreaux gens de renoncer à ces procédures ou à ces services — les-quels violent leur foi — est la bonne chose à faire. »♦

Les Chevaliers de Colomb — représentés par le Fonds Becketpour la liberté de culte — ont demandé à pouvoir intervenirdans un procès, afin de protéger un monument aux morts quicommémore la 10e Division de montagne de l’Armée améri-caine et qui est installé au Montana, sur les terres du servicedes forêts des États-Unis.

Le monument, qui comprend une grande statue de Jésus,a été mis par les Chevaliers du Montana à la demande desvétérans de la 10e Division de montagne, afin de créer unmémorial qui leur rappelait les sanctuaires de montagnequ’ils avaient pu voir pendant les combats de la secondeGuerre mondiale. Depuis 1954, les Chevaliers en assuraientl’entretien. Afin de mettre le monument, le Conseil 1328kalispell (Montana) a loué un terrain de 625 pieds carrés(25’ X 25’) sur Big Mountain, à l’intérieur des limites d’uncentre de ski réputé. Le permis a été renouvelé depuis tousles 10 ans sans problème jusqu’à ce qu’en 2010, une organi-sation basée au wisconsin prétende que le mémorial violaitla Constitution américaine.

Les Chevaliers de Colomb ont demandé à la Cour de Dis-trict à Missoula, dans le Montana, de permettre à l’ordre d’in-tervenir à titre de défendeur dans l’affaire Fondation pour laliberté de culte c. weber.

« L’idée selon laquelle un monument aux morts composéen partie d’un symbole religieux et mis à l’écart sur un terrainpublic établit d’une certaine manière le statut religieux de cepays vient contredire la vérité historique, la vision de nos Pèresfondateurs enchâssée dans le Premier Amendement ainsi quel’abondante jurisprudence dans ce domaine, a déclaré le Che-valier suprême Carl A. Anderson. Il est triste de constater quecertains de nos concitoyens sont devenus si intolérants àl’égard de la religion qu’ils sont prêts à faire enlever des mo-numents commémoratifs qui soulignent depuis très long-temps la contribution de ces héros de la guerre, et cela afind’imposer leur vision étroite à tout le reste d’entre nous. »♦

PoUR LA 37e année consécutive, lafirme A.M. Best a décerné aux Cheva-liers de Colomb sa meilleure note d’ex-cellence en matière de solidité financière,A++ (supérieur). A.M. Best est uneagence mondiale de notation et d’infor-mation qui fait des analyses détaillées etqui publie des rapports sur la stabilité fi-nancière des compagnies d’assurances.

Dans son rapport 2012, A.M. Bestsouligne « la solide présence de l’ordre

sur le plan fraternel au sein des com-munautés catholiques du Canada et desÉtats-Unis, sa capitalisation supérieureà risques pondérés [...] et les résultatsd’exploitation statutaires constammentpositifs de l’ordre. »

Le rapport souligne également que« l’ordre entretient de puissantes affi-nités avec ses très nombreux membresgrâce à ses œuvres caritatives de mêmeque son portefeuille concurrentiel de

produits d’assurance vie et viagers. »selon le Chevalier suprême Carl A.

Anderson, « remporter à nouveau cetteannée les grands honneurs de la part deA.M. Best met en relief l’importance etla sagesse de nos modèles d’affaires etd’investissement durables [...] Le faitd’avoir obtenu cette note d’excellencechaque année depuis 37 ans témoignede notre engagement à protéger le bien-être de nos familles catholiques. »♦

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Nous sommes tellement habitués à entendre les premièreslignes de la Déclaration d’indépendance, et elles sont deve-

nues tellement ancrées dans notre identité nationale qu’ellespourraient résonner dans nos oreilles ou briller devant nos yeuxsans que nous ne nous en rendions pas tellement compte. sinous sommes le moindrement distraits, elles risquent d’avoirl’air d’une expression stéréotypée. « Nous tenons les vérités sui-vantes pour évidentes par elles-mêmes: tous les hommes ont étécréés égaux, le Créateur leur aconféré des droits inaliénables; parmices droits se trouvent la vie, la libertéet la recherche du bonheur ».

Aux États-Unis, ces déclarationssont partie prenante de notre ADN,depuis qu’elles ont été rédigées pourla première fois en 1776. Elles ser-vent non seulement à en aviser notregouvernement, mais égalementnotre culture entière, jusqu’à la façondont s’y prennent les familles dansleurs relations entre elles et sur lamanière de pratiquer notre religion.

Néanmoins, l’esprit d’indépen-dance qui se trouve tant au cœur etde la Révolution américaine quedans la perception populaire de lasouveraineté pose certaines difficultés pour l’Église des États-Unis. Trop souvent, nos gens confondent liberté et licence, va-lorisent la contestation pour la contestation et sont centrés tropuniquement sur nos droits individuels plutôt que sur nos devoirsen vue du bien commun. Ces tendances constituent des défisconstants pour le catholicisme des États-Unis, et année aprèsannée, nous devons agir de notre mieux pour les relever.

Mais pour l’instant, centrons-nous sur le bien que ces parolesnous ont procuré.

Dans un large mesure, nous avons hérité d’un catholicisme libred’interférence de la part du gouvernement, d’une part, quant à ladoctrine émanant de notre prédication et celle enseignée dans lesséminaires, et, d’autre part, quant aux nominations des autorités re-ligieuses et des terres que l’Église est en droit de posséder. Jusqu’ici,

nous avons été libres de transmettrenotre foi à nos familles et à d’autrespersonnes, à établir des églises, desécoles et des œuvres de charité, etd’évangéliser la culture ambiante.Aussi sommes-nous libres de critiquernotre gouvernement, même dans laprédication, sans recevoir la moindreréprimande de la part des autorités.Notre situation historique est rarelorsque nous prenons en compte la va-riété de relations Église-État dont ontjoui les chrétiens au cours des siècles,et les conditions de persécution que,dans d’autres contrées, vivent tant decroyants de nos jours.

L’école paroissiale, le sous-sol del’église, le cimetière catholique, la salledes Chevaliers de Colomb, la grottedu village le long de la route — toutes

ces réalités nous sont familières. Ce sont les endroits où nous avonsdansé pour la première fois, où nous sommes allés aux classes decatéchisme ou bien là où nous sommes allés aux noces de notrecousine. Ils peuvent nous rappeler le jour où nous avons complétéune épreuve chez les scouts, ou encore avoir perdu une rencontreathlétique, ou bien la fois que nous avons mangé des beignes etdégusté un chocolat chaud, parce nous nous étions bien comportés

IndépendanceLes catholiques américains ne devraient jamais oublier notre traditionde liberté religieuse alors que nous nous pratiquons et défendons notre

foi à l’heure actuelle

par le cardinal Timothy M. Dolan

FÊTONS NOTRE

“C’est une question

d’évangélisation. Est-ce

que nous, catholiques,

pratiquons la foi que

nous travaillons si

fort à défendre?”

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Thinkstock

durant la messe. Peut-être nous souvenons-nous également d’avoirvisité un foyer catholique pour personnes âgées, d’avoir fait du bé-névolat dans une soupe populaire, ou d’avoir pris place au chevetde notre grand-mère dans un hôpital catholique de la ville.

Ces institutions et les souvenirs qu’elles suscitent en nous ontacquis un statut américain distinctif depuis la fondation de notrepays. Ils sont logés dans nos cœurs et dans notre sang, parce queles gens qui nous ont précédés ont vécu, d’une part, les mots de laDéclaration d’indépendance et, d’autre part, notre foi catholique.C’est peut-être aux États-Unis, plus qu’en tout autre endroit aumonde, que notre foi a joui de la liberté de respirer, d’exprimer àhaute voix nos opinions, de construire et d’œuvrer inlassablementpour ce que nous estimons. La culture que nous avons héritée, etqui résulte de cette liberté, est si importante que parfois il est dif-ficile de l’apercevoir. Mais peut-être qu’en cette Fête de l’indépen-dance, nous pourrons la percevoir d’une perspective renouvelée.

Considérons une anecdote que je partage dans mon livre Priestsfor the Third Millennium (Des prêtres pour le troisième millé-

naire), et qui raconte que des missionnaires qui retournaient auJapon au milieu du 19e siècle après que les missionnaires chrétiensy avaient été chassés 260 ans auparavant. Dans une région éloignéedu pays, les missionnaires ont découvert un tout petit village oùla centaine d’habitants se réunissaient chaque dimanche pour prierle symbole des Apôtres, le Notre Père, le Je vous salue, Marie, leGloire au Père, les actes de foi, d’espérance, de charité et de contri-tion, ainsi que les Dix Commandements et les Huit Béatitudes.

Les missionnaires ont demandé aux gens d’où leur venait cettecoutume, pour découvrir que dans un passé éloigné, des hommesqu’on appelait « pères » avaient appris aux gens à mémoriser cesprières et à se réunir pour les réciter tous les dimanches. Ces ca-tholiques courageux avaient conservé leur foi, cette perle « de grandprix » pendant plus de deux siècles d’obscurité et d’oppression.

Quel contraste! La durée de la persécution japonaise représentegrosso modo la même période qui s’est déroulée entre la Décla-ration d’indépendance et aujourd’hui. Là-bas, ils devaient se réu-nir en secret seulement. Chez nous, il y a des catholiques à tous

Un feu d’artifice du 4 juillet jaillit derrière le monument à Thomas Jefferson, à Washington, D.C.

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Courtesy of Wikimedia Commons

Le comité de rédaction de la Déclaration d’indépendance, composé de cinq hommes, présente son projet de document au Congrès. Ce tableau, commandéà John Trumbull en 1817, est suspendu dans la rotonde du Capitole américain.

les niveaux de gouvernance, et notre foi nous a aidés à structurernotre culture, ce qui n’est pas arrivé par accident. En effet, il s’agitdu résultat des luttes de nos concitoyens qui, au cours des années,ont vécu l’idéal proposé dans la Déclaration d’indépendance.Quelle section abandonnerions-nous volontiers? Et quelle culturecatholique lèguerons-nous à la génération montante?

Le vent tourne, de sorte que les catholiques doivent demeurervigilants. Évidemment, les États-Unis n’en sont pas au point oùles chrétiens doivent pratiquer une forme de foi de survie ex-trême comme celle à laquelle (bien que très édifiante) furentconfrontés les missionnaires jésuites au Japon. Pourtant, quandnous considérons la persécution que notre Église a endurée sousdivers régimes depuis ses débuts, nous pouvons nous rendrecompte que la situation peut s’envenimer et rapidement.

À la question « Que faire? », nous répondons catégoriquement.La Conférence des évêques catholiques des États-Unis et degrands organismes comme les Chevaliers de Colomb ont fournides indices utiles. La « Quinzaine de l’indépendance » qui se ter-mine nous a fourni une occasion unique de méditer sur « notreliberté la plus chère » et de saisir l’occasion de renseigner nosconcitoyens sur l’importance de la liberté religieuse. Plusieurs denos diocèses se sont ralliés à d’autres organismes laïques en vuede défendre nos droits d’origine divine devant les tribunaux. Pourleur part, des évêques se sont prononcés devant leurs ouailles surles défis en présence et la position que notre Église compte pren-dre dans les circonstances. Notre unité constitue à la fois une ins-piration et un rappel de la gravité des menaces que nous devonsaffronter ensemble.

Cependant, au-delà des luttes immédiates en vue de renverserle règlement injuste et antiaméricain concernant la contracep-tion imposé par les services humains et de la santé des États-Unis d’Amérique , il y a une lutte plus fondamentale, un défi

plus fondamental que nous, catholiques, devons affronter. Cerèglement et plusieurs autres empiètements contre la liberté re-ligieuse, ont manifesté clairement que beaucoup de nos conci-toyens — dont certains catholiques — envisagent notre foicomme une menace ou tout au moins comme un élément quine devrait pas faire obstacle à un programme politique. Ils yperçoivent comme un objet discordant, étranger, désuet et surson déclin. En réponse à ses objections, il nous faut modifiercette perception.

Le défi a donc trait au visage que présente la foi catholique aujour le jour à nos concitoyens. C’est une question d’évangélisation.Est-ce que nous, catholiques, pratiquons la foi que nous travaillonssi fort à défendre? Qu’en est-il de ses enseignements plus difficiles àaccepter, notamment celui qui nous exhorte d’aimer nos ennemis?

Quand elle est bien vécue, notre foi catholique donne lieu àune culture de joie authentique. Les gens peuvent l’observer dansnos gestes, dans notre discours, dans notre regard. « Voici com-ment on saura que vous êtes mes disciples, si vous vous aimezles uns les autres » (Jn 13, 35). Au cœur de la culture de la mortqui nous entoure de toutes parts, notre fois se présentera commeun élément que nos proches trouveront convaincant et auquelils désireront adhérer. Il nous faut manifester la culture quicherche à caractériser notre foi comme une réalité vivante quitransforme la vie. Le défi le plus fondamental que nous avons àrelever pour sauvegarder notre idéal américain c’est de vivrenotre foi avec audace, de la proclamer avec audace et d’aimeravec audace Dieu et notre prochain. Comme nous l’enseignaitJésus : « Que votre lumière brille devant tout le monde ».

À toutes et tous, un heureux « Quatre juillet »!♦

LE CARDINAL TIMoTHy M. DoLAN est archevêque de New yorket président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.

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NoTE DE L’ÉDITEUR : Le texte qui suit a été adapté à partirde l’homélie qu’a prononcée l’aumônier suprême lors de son ins-tallation en tant qu’archevêque de Baltimore, le 16 mai en la ca-thédrale Mary our Queen.

Au premier siècle, à l’apogée de l’empire romain, saint Paula prêché aux Athéniens sur la colline de l’Aréopage. Il

n’avait pas hésité à apporter l’Évangile de Jésus-Christ en cet en-droit de discussions et de débats.

Prenant prétexte d’un autel dédié aux dieux inconnus, Paul cher-cha à créer des liens entre la culture athénienne et l’Évangile. Maisjamais ne lui est-il venu à l’esprit de présenter ce dernier comme sic’était une idée ou une philosophie parmi d’autres. Paul s’attachaplutôt, dans ce lieu très public d’échanges, à prêcher le Christ cru-cifié et ressuscité en tant que source de la vie elle-même. ses parolesfurent accueillies avec scepticisme et même ridiculisées — quoique,parmi ceux qui l’entendirent, certains en vinrent à le croire.

Peu de gens dans l’Histoire ont pris la peine d’imiter saintPaul autant que le Bienheureux Jean-Paul II, lequel a parcourule monde en long et en large pour proclamer l’Évangile du Christ— et son successeur, le pape Benoît XVI, poursuit aujourd’huidans ses traces. Ces précurseurs nous enseignent qu’il est impor-tant non seulement d’apporter l’Évangile sur la place publique,mais aussi de défendre le droit à le faire.

INTERVENIR sUR LA PLACE PUBLIQUEDurant sa visite à Baltimore en octobre 1995, le pape Jean-Paul IIavait déclaré : « Le défi auquel vous faites face, chers amis, estd’augmenter la sensibilité des gens à l’importance, pour la société,de préserver la liberté religieuse ; de défendre cette liberté contreceux qui voudraient exclure la religion du domaine public et éta-blir la laïcité comme foi officielle des États-Unis. Et il est tout aussivital, pour la survie même de l’expérience américaine, de trans-mettre à la prochaine génération le précieux héritage de la libertéde culte et des convictions qui la sous-tendent. »

Lorsque les évêques de la région, notamment ceux de wash-ington D.C. et de Baltimore, se sont rendus à Rome en janvier,le pape Benoît XVI a lui aussi insisté sur le besoin de défendre laliberté de culte aux États-Unis : « Avec sa longue tradition de res-pect pour la juste relation entre la foi et la raison, l’Église peutjouer un rôle crucial pour s’opposer aux courants culturels qui,selon lui, « tentent de promouvoir des notions de libertés séparéesde la vérité morale . » Le pape a ajouté que « La séparation légi-time de l’Église et de l’État ne peut être interprétée dans le sens

DE SA FOIEn joignant le geste à la parole et enprêchant courageusement l’Évangile,nous servons le bien commun à titrede fidèles citoyens

par l’archevêque William E. Lori, Aumônier suprême

À la basilique du Sanctuaire national de l’Assomption de la Sainte Vierge Marie,le 20 mars dernier à Baltimore, l’archevêque Lori a esquissé un sourire alorsqu’on annonçait officiellement qu’il allait devenir le 16e archevêque de Baltimore.

TÉMOIGNER PUBLIQUEMENT

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ns, ca. 1710 / Sir James Thornhill (1675-1734) / Tate, London / Art Resource, NY / Reproduced by permission of the Chapter of St Paul’s Cathedral

où l’Église devrait demeurer silencieuse sur certaines questions,et que l’État pourrait choisir de ne pas accorder d’importance,ou de ne pas être lié, à la voix des croyants engagés pour déter-miner les valeurs qui formeront l’avenir de la nation. »

Nous ne cherchons pas à défendre la liberté de culte pour desraisons partisanes ou politiques, comme certains le laissent en-tendre. Non, nous agissons par respect pour la dignité humaine,laquelle fut conçue et transmise non par le gouvernement, maispar notre Créateur. Nous défendons la liberté religieuse parce quenous aimons chaque personne, et parce que nous voyons sur levisage de chaque homme et chaque femme le visage du Christ,qui nous a aimés jusqu’au bout et qui nous appelle à aimer et ser-vir nos prochains de la même façon qu’il nous a inconditionnel-lement aimés. Et nous agissons en ce sens parce que nous voulonscontinuer à servir les plus démunis tout en contribuant au biencommun en accord avec la doctrine sociale de l’Église, tout celaanimés par la compassion et le souci de l’efficacité.

L’un de mes prédécesseurs, le cardinal James Gibbons, a dûsouvent contrer des attaques lancées par des gens qui estimaientimpossible d’être à la fois un catholique pratiquant et un ci-toyen américain loyal. Voilà plus d’un siècle, il a écrit : « J’ap-partiens à une nation où le gouvernement civil nous protègesans nous empêcher d’exercer légitimement notre sublime mis-sion en tant que ministres de l’Évangile du Christ. Notre paysoffre la liberté sans permettre la licence, et l’autorité sans per-mettre le despotisme. »

Aujourd’hui, à notre tour d’être des Américains loyaux tout enétant d’énergiques et intrépides catholiques !

Chers amis, soyons courageux. Ne sombrons jamais dans latentation de croire que cette foi que nous professons avec tant deconviction est simplement une affaire privée et personnelle. Parsa nature même, une profession de foi est quelque chose d’émi-nemment public. Elle est destinée à être diffusée tous azimuts etmise en pratique dans et à travers les institutions ecclésiales, grâceau témoignage des croyants eux-mêmes. N’ayons pas peur denous faire entendre sur la place publique pour proclamer la per-sonne du Christ ; d’enseigner les valeurs qui découlent à la foisde la raison et de la foi ; de faire respecter notre droit d’occuperun emploi quotidien qui soit en accord avec nos doctrines et nosvaleurs ; de défendre la sainteté de la vie humaine depuis le mo-ment de la conception jusqu’à la mort naturelle ; de défendrel’institution du mariage comme unissant un homme à unefemme ; et de servir efficacement les plus démunis en étant ani-més par des convictions elles-mêmes soutenues par la loi morale.

VIVRE LA VÉRITÉ DANs L’AMoURIl est important de noter que saint Paul n’est pas arrivé sur laplace publique, l’Aréopage, sans avoir d’abord soigneusementétudié la culture ainsi que les pratiques religieuses des Athéniens.Il s’y est aussi rendu rempli de l’amour de Dieu déversé dans soncœur par l’Esprit saint. Il savait que les églises où il avait prêchéet nourri la foi devaient être solides et vibrantes, fidèles et fé-condes, vraies et aimantes. Il savait aussi que pour que son té-moignage de foi soit cru et que l’Église s’épanouisse en temps depaix comme en temps de persécution, les fidèles devaient nonseulement rester fermement convaincus de la vérité de l’Évangile,mais vivre également cette vérité dans l’amour.

Est-il besoin de rappeler à quel point ce défi est important ? sil’Église peut compter sur la sainteté du Christ, en revanche elledoit constamment se renouveler et se purifier. Nous avons tou-jours besoin de la miséricorde divine.

Nous devrions prier afin que, au cours de l’Année de la foiproclamée par Benoît XVI et qui s’entamera bientôt, non seule-ment nous enseignons la foi, mais nous témoignons en mêmetemps de notre attachement à celle-ci de manière à combler lefossé actuel entre foi et culture. Nous devrions aussi prier pourque le seigneur bénisse nos familles et nous donne la grâce derenouveler la vie familiale, laquelle est la pierre d’assise de notresociété et assure la solidité de nos paroisses. soyons une Églisequi honore ses aînés, qui soutient ceux qui sont dans la fleur del’âge, qui accueille les jeunes dans l’enthousiasme et dans la joie,et qui supporte les parents qui doivent éduquer et former la pro-chaine génération.

Saint Paul alors qu’il prêchait à Athènes, comme en témoignent les Actes,verset 17. • [à partir de la gauche] Gary Rolla, de l’Assemblée Rappahan-nock de Fredericksburg, en Virginie, le Maître du Quatrième Degré Cy Alba,le membre du Congrès Rob Whittman et Bradford Fitch Burnett, grandcommandeur des Crusaders of Christ, déposent une couronne au pied dumonument pour la liberté de culte, à Fredericksburg, en l’honneur de la Jour-née de la liberté de culte, le 8 janvier.

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EN 1777, un comité formé de cinq hommes s’est réuni àFredericksburg, en Virginie, afin de réviser et réécrire leslois de cet État. Figurait en son sein Thomas Jefferson, quiavait rédigé un document sur « le libre exercice de la reli-gion » qu’il avait développé à partir de ce qui avait étéconsigné dans la Déclaration des droits de l’État de Virgi-nie, en 1776.

La loi qui fut par la suite promulguée par le comité et qu’onnomma le statut de la Virginie pour la liberté religieuse estrestée inchangée durant 226 ans et a servi de base pour ga-rantir la liberté religieuse dans la Déclaration des droits.

En 1932, on fit mettre un monument à Fredericksburg enl’honneur de la contribution de Jefferson à la liberté de culte.Et à partir du moment où le Conseil 4034 fut institué, en1955, jusqu’au milieu des années 1970, les Chevaliers de Co-lomb ont religieusement, chaque année le jour de ChristopheColomb, déposé une couronne au pied du monument.

La ville a célébré le bicentenaire du statut en 1977 ; de-puis lors, les Chevaliers ont participé à chaque célébrationannuelle de la Journée de la liberté religieuse, en janvier.Modeste à ses débuts, l’événement s’est progressivementmué en un défilé annuel mené par l’Assemblée Rappahan-nock à travers le centre-ville de Fredericksburg, et qui setermine à chaque fois par une réception.

LE LIEU DE NAISSANCE DE LA LIBERTÉ RELIGIEUSEsaint Paul a parlé des différents rôles qui existent au sein del’Église, ainsi que de leur bon ordonnancement pour assurer la santédu Corps du Christ dans son ensemble. Alors que nous intervenonssur la place publique afin de proclamer l’Évangile et défendre lesdroits et la dignité de la personne, puissent nos communautés ca-tholiques être marquées par un profond sentiment de solidarité etd’harmonie. De cette façon, nous démontrerons que nous pouvonsêtre de bons partenaires sur le plan œcuménique et interreligieux,autant quand nous recherchons l’unité dans la vérité que dans notreservice au profit du bien commun. Du même souffle, nous deve-nons de bons partenaires aux yeux du gouvernement, du mondedes affaires et des groupes communautaires, toujours quand il s’agitde servir tous nos concitoyens.

Enfin, ce n’est qu’avec la venue de l’Esprit saint à la Pentecôteque les Apôtres ont véritablement saisi le mystère du Christ et lavérité de l’Évangile, et trouvé également par le fait même le cou-rage de proclamer l’Évangile avec énergie et courage jusqu’auxconfins de la terre. Implorons le saint-Esprit pour qu’il déversel’amour de Dieu dans nos cœurs et que nous puissions ensuiteêtre formés dans le Christ et proclamer la foi en vivant la véritédans l’amour et en aimant véritablement. Avec les prières deMarie, notre Reine, que Dieu nous bénisse et nous conserve àjamais dans son cœur et dans son amour !♦

L’AUMôNIER sUPRêME ET ARCHEVêQUE wILLIAM E.LoRI est le 16e archevêque de Baltimore et le président du Comité adhoc sur la liberté de culte mis sur pied par la Conférence des évêquescatholiques des États-Unis.

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Le vol de 9656 km du Mexique jusqu’en Pologne dure dixheures et traverse sept fuseaux horaires. Il n’existe que peu

de liens entre les deux pays, et quand les Polonais ordinaires pen-sent au Mexique, tout ce qui leur vient à l’esprit a trait à desimages stéréotypées de téquila, de sombreros et de mets mexicainsépicés. Alors quand, en août dernier, les Chevaliers de Colombde Pologne furent invités à participer à un programme de prièresmariales dédiées à Notre Dame de Guadalupe — une image quirevêt une signification particulière chez les catholiques mexicains— on avait procédé avec une certaine précaution.

« Cette image de Marie est peu connue en Pologne, » a remarquéstanisław Dziwiński, membre du Conseil Mgr Theodore kubina14955, de Częstochowa et coordonnateur du programme de prièresen Pologne. « Je me souviens que les premières fois que nous avonsexposé l’image dans une de nos églises, beaucoup de personnesm’ont abordé pour me demander : « Qu’est-ce que ce tableau? »

Néanmoins, les Polonais ont répondu de manière positive de-puis les neuf derniers mois, et la participation a dépassé les at-tentes les plus optimistes des organisateurs. Depuis octobre 2011,une image pèlerine de Notre Dame de Guadalupe s’est arrêtée

dans plus de 20 conseils et quelque 150 000 personnes ont par-ticipé au programme. En comptant les visiteurs qui ont prié de-vant l’image à d’autres moments que les rencontres de prières «officielles », ce nombre, d’après stanisław Dziwiński, est proba-blement de beaucoup supérieur.

« Le message associé à cette image s’adresse à tout le monde, »explique l’abbé wiesław Lenartowicz, aumônier du ConseilRadom 14004. « C’est aussi une occasion parfaite de témoignerdevant d’autres gens des activités de notre ordre. »

UNE TRADITIoN DÉVoTIoNNELLELa dévotion mariale a toujours tenu un rôle clé au sein du catho-licisme polonais. D’après l’abbé Lenartowicz, « La spiritualité ma-riale repose, sans conteste, au plus profond de notre cœur. onpeut affirmer en toute confiance que nous sommes ouverts à toutce qui est associé à Notre Dame. »

Beaucoup d’événements historiques ont renforcé la convictionselon laquelle la Pologne se trouve sous la protection particulièrede Marie. Au 16e siècle, par exemple, le sanctuaire marial deMarie situé à Częstochowa a été un des rares endroits du pays

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qui a pu se défendre contre les suédois. En 1920, les Polonaisont pu se défendre contre une importante armée soviétique lorsde la bataille de Varsovie, mieux connue sous le nom de « Miraclesur la wisła » — un tournant s’est produit à l’occasion de cettevictoire du 15 août, en la solennité de l’Assomption de Marie.Plus tard, en 1966, le cardinal stefan wyszyński inaugurait unprogramme de prière pèlerine, en servant d’une image de NotreDame de Częstochowa, pour commémorer le millième anniver-saire du baptême de la Pologne. Au fur et à mesure que cet im-portant symbole de l’Église en Pologne passait rapidement deparoisse en paroisse, la participation du peuple manifestait clai-rement qu’il s’objectait à l’autorité du communisme et lassait pré-sager le mouvement solidarité qui devait suivre.

Leszek waksmundzki, coordonnateur de la croissance des Che-valiers de Colomb en Pologne, a insisté pour noter que l’imagepèlerine de Notre Dame de Częstochowa avait dûment aidé l’in-

troduction du programme de prières de Notre Dame de Guada-lupe. « Cette manière de vénérer Notre Dame n’a rien de nouveaupour nous, dit-il, et nous pouvons très vite nous y adapter. »

« Ce sont les aumôniers qui font un travail formidable », aajouté le Député d’état de la Pologne, krzysztof orzechowski. «Au cours des semaines qui précèdent l’arrivée de l’image dans uneparoisse, [les aumôniers] s’affairent à préparer les fidèles, les ren-seignant, à l’occasion de leurs propres programmes de pastorale,sur l’image et la signification du message. »

Les thèmes associés au message de Notre Dame de Guadalupese répercutent au sein des paroisses polonaises, et son image per-met aux Polonais de se rapprocher du bienheureux Jean-Paul II.Le bien-aimé pape polonais visitait la basilique de Notre Damede Guadalupe à Mexico par quatre occasions et il disait de NotreDame de Guadalupe qu’elle est « l’étoile de la nouvelle évangéli-sation ». sous son titre « guadalupéen », Marie est considérée

Le 12 novembre 2011, Mgr. Stanisław Pindera, membre du Conseil Jean-Paul II 14023 à Sarachowice, Pologne, qui a accueilli l’image pèlerine de NotreDame de Guadalupe, a célébré la messe à l’Église Notre Dame de Perpétuel Secours.

Notre Dame de Guadalupe se rend à l’étrangerLe programme de prières mariales dédiées Notre Dame de Guadalupe trouve preneurs en Pologne

par Krzysztof Mazur

16 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I L L E T 2 0 1 2

comme la protectrice et la patronne de la vie, puisqu’elle y est re-présentée enceinte.

« Notre Dame nous atteint droit au cœur avec son message,nous rappelant qui est le seigneur de la vie », a noté l’abbé Le-nartowicz, qui croit que la protection de la vie se présente commeune tâche particulière de l’Église actuelle, et qu’elle est directe-ment reliée à la mission des Chevaliers.

En effet, les Chevaliers de Pologne ont découvert que le Pro-gramme de prières mariales constitue pour les gens une occasionextraordinaire de prier pour les enfants à naître, les femmes en-ceintes et les familles. Quant à la prière, elle a permis, à son tour,d’inaugurer une initiative appelée la Croisade pour la protectionde la vie, dont les membres « adoptent spirituellement » un enfantdéjà conçu et s’engagent à protéger toute vie humaine de saconception jusqu’à sa mort naturelle.

D’après orzechowski, cette initiative s’est inspirée de la Croi-sade de la libération de l’Homme lancée en 1979 afin de com-battre les abus de substances toxiques et autres formes dedépendances modernes. « Quant à la Croisade pour la sauvegardede la vie, dit-il, on y propose comme objectif de prier régulière-ment pour la cause, et de participer dans des activités pour le res-pect de la vie. »

soUs LA PRoTECTIoN DE MARIEGrâce aux efforts des prêtres polonais qui ont donné de leurtemps au Programme de prière mariale, l’image de Notre Damede Guadalupe ne cesse de rappeler aux catholiques les diversesdimensions que comprend la vie spirituelle. De fidèles pèlerinsont accueilli à cœur ouvert une image de Marie provenant d’uneculture lointaine qui leur était inconnue jusqu’alors.

Bien que chaque région de Pologne possède sa propre image deMarie, Notre Dame de Guadalupe n’a « rivalisé » avec aucune d’en-tre elles, d’après le coordonnateur Dziwiński. Elle a plutôt permisaux Polonais de devenir des témoins de l’universalité de l’Église.

« Certaines personnes se sont amusées à se demander si NotreDame de Ludźmierz, image mariale bien connue en Pologne ap-prendrait l’espagnol afin de converser avec Notre Dame de Gua-dalupe », a dit Dziwiński en plaisantant. « Mais c’est clair pourtout le monde qu’il n’y a qu’une seule Marie représentée par plu-sieurs images, chacune livrant son unique message. »

Depuis l’inauguration du programme, les évêques ont présidéau moins sept célébrations en Pologne, accordant souvent la re-connaissance de pèlerinage à leur diocèse tout entier. Quelque30 000 personnes ont rendu visite à l’image en une seule semaine,et ce, à Rzeszów seulement.

« Les fidèles m’abordait pour me dire que Notre Dame leur ren-dait visite parce qu’ils n’avaient pas les moyens de voyager jusqu’auMexique », a noté l’abbé Janusz kosior, aumônier du Conseil ste-Hedwige 15268, de Rzeszów. « Ils en ont fait leurs vacances et sesont rendus en pèlerinage dans différents endroits de la province. »

En constatant leur foi, l’abbé kosior suggérait que les Cheva-liers se sont tournés vers les dirigeants du gouvernement pourqu’ils confient toute la province de Podkarpacie à Notre Damede Guadalupe. Les autorités locales se sont ralliées à la suggestionet, le 13 février, Journée mondiale de prières pour les familles, lesdirigeants confiaient la province aux soins de Notre Dame. Mgr

kazimierz Górny, évêque de Rzeszów, les recteurs des universitéslocales et les représentants des forces armées se trouvaient parmiles participants à ce rassemblement inouï.

Chose intéressante, Notre Dame de Guadalupe s’avère plusproche de la Pologne que quiconque aurait prévu il ya un an seu-lement. orzechowski rappelle son étonnement, quand il eut dé-couvert que la Pologne était le seul pays d’Europe à avoir étéconfié à Notre Dame de Guadalupe. En effet, pendant l’Eucha-ristie célébrée à la basilique de Mexico, le 3 mai 1959, le cardinalMiranda Gomez, archevêque de Mexico, consacrait le Mexiqueaux soins de Notre Dame de Guadalupe, et ce, à la demande ducardinal stefan wyszyński.

Enfin, le Programme de prières mariales a contribué à ce queles Chevaliers de Pologne maintiennent une perspective équili-brée entre la vie active et la vie contemplative. « Je me rendscompte clairement que la vocation des Chevaliers n’est pas seu-lement de s’adonner à une vie sociale active, mais aussi de s’oc-cuper du progrès de la vie religieuse, a constaté orzechowski. Laprière doit précéder toutes les autres activités — sans la prière,nos activités seraient stériles. »♦

kRZysZToF MAZUR est membre du Conseil Notre Dame de la Mi-séricorde 15128, de Cracovie.

PLACER LA POLOGNE SOUS LA PROTECTION

DE NOTRE-DAME DE GUADALUPE

APRès LE soULèVEMENT de Varsovie, en 1944, un soldatpolonais nommé Jerzy skoryna s’établit au Mexique où il visitela basilique de Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico. Là, il re-marque les drapeaux des pays qui ont été placés sous la protec-tion de Notre-Dame. Il apprend alors que pour que la Polognebénéficie du même avantage, des requêtes formelles devaientêtre acheminées par le cardinal primat de Pologne ainsi que parle gouvernement polonais. si le cardinal stefan wyszynski en-voya rapidement la première demande, le régime communistealors aux commandes refusa de le faire, pour des raisons idéolo-giques. Le président de la république polonaise en exil, àl’époque seule autorité légitime reconnue par le saint-siège, sechargea de faire parvenir la deuxième requête.

La cérémonie eut lieu le 3 mai 1959 — jour de la fête deNotre-Dame, Reine de la Pologne, et de l’anniversaire, égale-ment, de la première Constitution polonaise, la plus vieille aumonde après celle des États-Unis. Dans son homélie, le cardinalMiranda y Gomez raconta que lorsque les catholiques mexi-cains furent persécutés dans les années 1920 et 1930, le peuplepolonais avait prié pour eux. Ainsi, grâce à la protection obte-nue et aux prières de l’Église du Mexique, la faveur spirituelleétait payée de retour.

Placer la Pologne sous la protection de Notre-Dame de Gua-dalupe a également renforcé la croyance selon laquelle la victoirecontre les gouvernements totalitaires et les ennemis de l’Égliseest possible grâce à Marie.

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RÉFLEXION

CNS photo by Bill W

ittman

En route pour le plus grand rassemblement dans l’histoiredu Canada, la croix des Journées mondiales de la jeu-

nesse a fait un pèlerinage de 16 mois à travers plus de 350villes. Cela avait été rendu possible grâce au soutien des Che-valiers de Colomb, alors que Toronto s’apprêtait à accueillirles 17e Journées mondiales de la jeunesse, du 23 au 28 juillet2002.

Dix ans après, nous savouronstoujours les radieux souvenirs lais-sés par cet été mémorable.

Lorsque la croix arriva finale-ment à Toronto en juillet, celle-cifut rapidement suivie de centainesde milliers de jeunes provenant de172 nations ainsi que d’un papeâgé qui a stupéfié les commenta-teurs dès son arrivée. Le Bienheu-reux Jean-Paul II a en effet préférédescendre difficilement les marchesà sa sortie de l’avion, au lieu d’em-prunter l’élévateur spécial préparépour lui. Peu après, le même jour,lors de la cérémonie officielle debienvenue, il prononça ces parolesà l’intention du peuple canadien :«Les Canadiens sont les héritiersd’un humanisme extraordinaire-ment riche, grâce à l’association denombreux éléments culturels divers [...]Dans un monde mar-qué par de fortes tensions éthiques et sociales, et par une sortede confusion sur le but même de la vie, les Canadiens ont,comme contribution, un trésor incomparable à offrir. Ils doi-vent donc préserver ce qui est profond, ce qui est bon, ce quiest valable dans leur héritage. »

Lorsque la messe pontificale de clôture, le dimanche, ras-sembla 850 000 personnes, même les plus cyniques obser-vateurs n’ont pu qu’être impressionnés par ce torrent dejeunes personnes qui exprimaient leur joie d’être chrétiensdans notre monde complexe et si souvent déchiré par laguerre.

Les paroles prononcées par le Bienheureux Jean-Paul II cematin-là, lors de sa dernière homélie de ces Journées mon-

diales de la jeunesse, résonnent encore en moi : « Vous êtesjeunes, le pape est âgé, avoir 82 ou 83 ans de vie, ce n’est paspareil que 22 ou 23 ans. Mais le Pape fait encore siennes vosattentes et vos espérances. Jeunesse de l’esprit, jeunesse del’esprit! Même si j’ai vécu des moments de profondes ténè-bres, sous de durs régimes totalitaires, j’ai vu assez de choses

pour être convaincu de manièreinébranlable qu’aucune difficulté,qu’aucune peur n’est assez grandepour étouffer complètement l’es-pérance qui jaillit éternellementdans le cœur des jeunes.

« Vous êtes notre espérance, lesjeunes sont notre espérance. Nelaissez pas mourir cette espérance!Pariez votre vie sur elle! Nous nesommes pas la somme de nos fai-blesses et de nos échecs; aucontraire, nous sommes la sommede l’amour du Père pour nous etde notre capacité réelle à devenirl’image de son Fils. »

Les Journées mondiales de lajeunesse à Toronto n’étaient pasun spectacle, une « rave party »,un mouvement de protestation niune simple occasion de se faireprendre en photo. Alors que le

monde vivait dans la terreur et dans la peur, alors que beau-coup de pays étaient presque en faillite et que des scandalessecouaient l’Église, les Journées mondiales de la jeunesse2002 ont présenté au monde une fascinante image de beauté,d’espérance et de joie, reflet d’une Église jeune et vibrante.Les souvenirs amassés en juillet 2002 continuent à nous ins-pirer et à nous encourager à espérer, alors que nous nous em-ployons toujours à raffermir l’Église au Canada.♦

LE PèRE BAsILIEN THoMAs RosICA, membre du Conseil1388 Toronto, a été directeur général des Journées mondiales de laJeunesse 2002, à Toronto. Il est depuis 2003 directeur général dela Fondation catholique sel + Lumière Média, ainsi que présidentde l’Université Assumption, à windsor, en ontario.

Les Journées mondiales de la jeunesse du Canada, 10 déjà

À l’occasion de son voyage de 2002 à Toronto, le Bienheureux Jean-Paul II avait transmis un message de joie et d’espérance

par le père Thomas Rosica, C.S.B.

De jeunes catholiques transportent la croix des Journéesmondiales de la jeunesse au centre-ville de Toronto, le 9juin 2002, alors que la croix termine son périple aprèsavoir traversé le Canada.

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Ma femme, April, et moi fêterons notre 20e anniversaire demariage en août, quelque temps après la semaine des

évêques sur la sensibilisation à la planification familiale naturelle,du 22 au 28 juillet. En vérité, nous connaissons bien la planificationfamiliale naturelle depuis les débuts de nos vingt ans de mariage.En effet, c’est comme couple fiancé que nous avons appris le fonc-tionnement de la planification des naissances d’une religieuse duCentre médical st Mary à san Francisco et April en a appris l’im-plication morale de l’approche durant ses études à l’Institut ponti-fical Jean-Paul II sur le mariage et la famille, à washington.

Durant ces vingt ans, nous avons eu recours à la planification fa-miliale naturelle en vue d’échelonner les naissances de nos enfants,de défendre l’enseignement de l’Église sur la sexualité et d’aider lescouples à se préparer au mariage. Toutefois, tout au cours de cetteexpérience, nous avons découvert que certains mythes entourant laplanification familiale naturelle persistent toujours.

MyTHE : LA PLANIFICATIoN FAMILIALE NATURELLEN’EsT PAs sCIENTIFIQUE La planification familiale naturelle regroupe un certain nombre deméthodes de conscientisation auxquelles peuvent avoir recours lescouples mariés en vue d’échelonner les naissances de enfants ou pouren limiter le nombre. Elle suppose l’abstinence des rapports sexuelsdurant les périodes fertiles du cycle de la femme et diffère radicale-ment de la contraception : les couples qui suivent cette méthodes’abstiennent de l’acte conjugal plutôt que de le rendre infertile.

La planification familiale naturelle plus récente des naissances estaussi très avancée et très différente de la «méthode du calendrier »du temps jadis.

Quand nous nous sommes mariés, en 1992, le mouvement pourla planification familiale naturelle existait depuis plus de 20 ans déjà.John kippley et d’autres pionniers du mouvement avaient entreprisde faire la promotion de l’approche naturelle vers la fin des années1960. Ils ont établi en système et appliqué les découvertes que ledocteur John Billings avait publiées au cours des années 1950 et,en 1971, ils ont fondé la Couple to Couple League (Association pourla planification familiale naturelle).

Pendant qu’il était employé par le Melbourne Catholic FamilyWelfare Bureau (Bureau de protection de la famille catholique deMelbourne), kippley a décrit la relation entre l’ovulation et leschangements que subit la glaire cervicale — signe physique pri-

maire que les femmes ont tendance à remarquer qu’elles prati-quent ou non la planification familiale naturelle. kippley a réussià élaborer un modèle qui permet aux femmes de déterminer lepoint fertile de leur cycle en observant les signes qu’en manifestentleurs propres corps.

Le docteur Marc Pecha, médecin à san Antonio, au Texas, pen-dant 17 ans, a observé comment ses patients ont pu tirer avantagedes méthodes plus récentes de planification familiale naturelle.

« L’ancienne méthode du calendrier reposait sur l’attente peu réa-liste selon laquelle le cycle menstruel durait 28 jours », explique ledocteur Pecha. « Le progrès de la médecine et la connaissance de laphysiologie de la fertilité ont radicalement fait progresser tant la pré-cision et l’utilité de certains signes physiques qui révèlent quand unefemme est fertile ou non. (…) C’est une observation qui donne lieuà d’importantes conséquences tant pour les couples qui cherchent àconcevoir que pour ceux qui, au contraire, préfèrent attendre ».

De fait, certaines études ont démontré que les méthodes de pla-nification familiale naturelle sont très efficaces pour les couples quine cherchent pas à concevoir. En effet, en 2007, des chercheurs dela revue médicale Human Reproduction Today rapportaient que lesméthodes naturelles sont « aussi efficaces que la pilule anovulantepour éviter les grossesses non planifiées, à condition d’être suiviescomme il se doit ».

La planification familiale naturelle sert également à prédire unegrossesse, comme l’a constaté Anthony Flott, directeur des com-munications de l’Association des anciens de l’Université du Ne-braska à omaha et membre du conseil Archbishop Bergen 6429,de Papillion, au Nebraska. Flott observait le cycle de sa femme àl’aide d’un tableau d’observation quand il repéra une irrégularité. «Me fiant à ce qu’on m’avait enseigné, j’ai calculé qu’elle étaitenceinte », affirma-t-il.

sa femme, par ailleurs, rejetait l’idée et un examen de grossesseestimait qu’elle avait raison. Toutefois, Flott a montre le tableau et

Photo by Chris Curry

Une sensibilisation qui supplante les mythes pour atteindre le mystère de l’amour conjugal

par Tom Hoopes

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L A V É R I T É S U R L A

PLANIFICATION FAMILIALE NATURELLE

Sergio et Jessica Castillo en compagnie de leurs quatre filles, âgées de 9, 6,5 et 2 ans. Selon Sergio, diplômé en 2006 de l’Institut Jean-Paul II pourles études sur le mariage et la famille et directeur de l’Office du ministèrehispanique pour l’archidiocèse de Galveston-Houston, la planification fa-miliale naturelle est devenue « un mode de vie » qui a « approfondi notrevocation ».

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Photo by Joe mixan/m

ixan media

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prétendait avec insistance que le résultat de l’examen était erroné.Quelques jours plus tard, elle a subi un nouvel examen et celui-ciétait positif.

« Non seulement la planification familiale naturelle était si préciseque j’avais pu faire mieux que l’examen de grossesse, mais j’avais puégalement annoncer à ma femme qu’elle était enceinte », a notéFlott. « Combien d’hommes peuvent en dire autant? »

MyTHE : LEs CoUPLEs PRÉFèRENT RECoURIR À LACoNTRACEPTIoNMême quand les gens découvrent la planification familiale naturelle,beaucoup de gens présument que les couples préféreraient l’ap-proche contraceptive, parce que celle-ci leur semble beaucoupmoins intimidante.

Pecha compare la planification familiale naturelle a une salle d’en-traînement : « Elle peut intimider, sembler impossible à maîtriseret exiger qu’on s’y introduise et qu’on l’utilise pour en recueillir lesbienfaits, a-t-il observé. Mais pour les personnes qui y ont recoursrégulièrement, « les avantages l’emportent de beaucoup sur les in-convénients ».

John et Penny Harrison, de kansas City, au Missouri, en sontvenus à accepter l’enseignement de l’Église sur la contraception, nonseulement du point de vue théologique, mais « fondé sur notre pro-pre vécu », a affirmé John.

Quand le couple s’est marié en 1983, ils ont eu recours à lacontraception, comme de raison, croyant qu’il était irresponsablede faire autrement.

« Notre conversion de la contraception s’est produite progressi-vement, des petits pas, si vous voulez, grâce par grâce, a insisté John.Ni l’un ni l’autre n’aimait la façon dont la pilule modifiait le corpsde Penny ni son attitude. »

D’autres méthodes de contraception nuisaient à l’intimité ducouple. « Notre relation sexuelle — la cause et le centre même denotre mariage — constituait un obstacle et non une aide dans notrerecherche de nous connaître davantage, a affirmé John. Il s’est dé-veloppée entre nous une dynamique de « barrière à protéger » et de« barrière à percer » dans notre rapprochement l’un de l’autre pourmanifester nos désirs d’intimité ».

Penny a noté que son attitude s’est mise à changer quand elle en-treprit d’allaiter, ce qui « a préparé son cœur » à se convertir.

La découverte du mouvement catholique de l’apologétique et dela Couple-to-Couple League (Association pour la planification fa-miliale naturelle), a aussi aidé les Harrison à s’ouvrir à la planifica-tion familiale naturelle. D’après John, pour eux l’approche naturelleest devenue plus qu’une façon de contrôler les naissances. « Nousétions sortis de l’obscurité, a-t-il observé, et nous constations avectellement de clarté quel don constitue l’enseignement de l’Église surla sexualité humaine. »

Les Harrison comprennent maintenant que l’intimité conjugalesous-entend et exige le don total de soi.

« En vérité, chaque acte conjugal donne lieu à un renouveau denotre compréhension mutuelle et, grâce à celle-ci, notre amour deDieu, a noté John. Nous vivons le “mystère” du mariage — entrantdans une réalité dont la force n’est jamais épuisée et donc à jamais

Anthony Flott, membre du Conseil 6429 Archbishop Bergan, à Papillion, au Nebraska, et son épouse Roberta ont observé la planification familiale naturelletout au long de leurs 18 ans de mariage.

renouvelée dans sa capacité de satisfaire nos cœurs affamés. »sergio Castillo, directeur de l’office des ministères hispaniques

de l’Archidiocèse de Galveston-Houston, au Texas, note égalementcomment la planification familiale naturelle sauvegarde le mystèrede l’amour conjugal.

Demandez-lui si lui et sa femme, Jessica, sont de « convertis » dela contraception à la planification familiale naturelle et il vous ré-pondra : « C’est compliqué. » — en partie à cause de mauvais conseilsen pastorale antérieurs à leur mariage. Mais, finalement, la planifi-cation familiale naturelle « a évolué de statut de norme, à celui deméthode, à celui de possible, à celui de mode de vie et finalement àcelui d’approfondissement de notre vocation », a dit Castillo.

« En tant qu’homme, le plus grand défi du recours à la planifica-tion familiale naturelle fut celui d’apprendre à vivre l’abstinence,ajoute-t-il, non pas comme une négation de moi-même ou de mondésir, mais comme union plus profonde avec ma femme. »

Diplômé de l’Institut Jean-Paul II pour l’étude du mariage et dela famille, Castillo ajoutait également que la pratique de la planifi-cation familiale naturelle a approfondi ma foi. »

« seul le Christ au cœur et au centre de notre union peut nousaccorder cette intimité véritable et durable, » reconnaît-il. « Vivre laplanification familiale naturelle est devenu le moyen concret, juste-ment en vivant ma vocation, par lequel, avec le secours du Christ,j’apprends à aimer, un jour à la fois. »

MyTHE : CHAQUE FAMILLE PRATIQUANT LA PLANIFI-CATIoN FAMILIALE NATURELLE EsT ÉNoRMECe qui manque aux autres couples, répondent les tenants de la pla-nification familiale naturelle, c’est l’intimité et la maîtrise de soi —et une façon plus organique d’espacer leurs enfants. Ce qu’ils n’ontpas à craindre c’est un autre mythe relié à la planification familialenaturelle : qu’elle mène inévitablement à des familles très nom-breuses.

Comme le note le docteur Pecha : « Je connais de nombreux cou-ples qui pratiquent la planification familiale naturelle et qui n’ontpas d’enfant, tandis que d’autres en ont plusieurs. Chaque mariageest différent et les motifs d’éviter de concevoir pendant un certaintemps diffèrent également. »

En plus d’être mère de famille, Barb szyszkiewicz est égalementblogueuse et rédactrice à la pige. Elle et son mari, stephen, pro-grammeur en informatique, ont trois enfants, de 10 à 20 ans.

Elle a d’abord entendu parler de la planification familiale naturelledurant le cours de religion de sa dernière année de cours secondairequand une enseignante — jeune, cool, nouvellement mariée, pra-tiquant la planification familiale naturelle — est venue les informersur le sujet. Ce fut un merveilleux témoignage. »

Non seulement les szyszkiewicz ont eu recours à la planificationfamiliale naturelle depuis le début de leur mariage, mais ils ont éga-lement enseigné la méthode à d’autres familles du diocèse de Ne-wark, au New Jersey.

« Ce à quoi les gens s’attendent de la planification familiale na-turelle, d’après notre expérience, c’est que la méthode ne réussirapas à limiter le nombre d’enfants, » remarque Barb szyszkiewicz.Même quand elle dit aux gens qu’elle a seulement trois enfants, elleremarque que certains sceptiques veulent quand même « nous direcomment elle « ne marche pas. »

Pourtant la planification familiale naturelle réussit à « marcher »pour les familles qui y ont recours pour espacer leurs enfants, maisil est également vrai que les couples qui y ont recours ont tendanceà avoir de plus grandes familles. Mais cela relève du fait que la pla-nification familiale naturelle suscite une autre attitude. « Elle vousinvite — chaque jour — à nous demander si votre famille est ou-verte à la possibilité d’un autre enfant, en ce moment précis, » noteBarb szyszkiewicz. Pour certains, cette question signifie qu’on puisselimiter le nombre d’enfants pour un certain temps. Mais pour beau-coup d’autres, elle marque une plus grande ouverture aux enfants.

« Je ne passe pas mon temps à juger les gens pour leur manquede générosité, » remarque John Harrison. « J’ai appris que, pourvuqu’ils n’aient pas recours à la contraception, le seigneur peut inspirerle couple. »

Contrairement à la contraception, la planification familiale na-turelle va de pair avec les périodes de discernement et les conversa-tions sur l’intimité, a ajouté Harrison. « Les décisions concernantle nombre d’enfants et le moment choisi des relations conjugaless’intègrent à toutes les autres discussions communes au mariage. »

C’est la conclusion à laquelle April et moi sommes arrivés. Ellerésume les bienfaits de la planification familiale naturelle en un seulterme : la communication.

Au cours de nos 20 ans ensemble, la planification familiale natu-relle a ouvert nos cœurs l’un à l’autre et ouvert nos vies à l’aventureà une famille nombreuse. Nos neuf enfants sont venus tous les 2ou 3 ans et ont fait en sorte que nos cœurs atteignent une maturitéet une profondeur incommensurables.

La planification familiale naturelle nous a aidés à nous aimermieux — et à nous aimer davantage. Après tout, c’est la raison pourlaquelle nous nous sommes mariés d’abord.♦

ToM HooPEs est auteur en demeure au Benedictine College, à Atchi-son, au kansas.

Seréna CanadaInformation sur la fécondité et la planification familiale

naturelle. services pour les couples qui cherchent à conce-voir, ainsi que ceux qui veulent éviter une grossesse. Promo-tion de la connaissance de la fécondité à l’aide du testsympto-thermique d’ovulation.

Renseignements — secrétariat national, 151, avenue Hol-land, ottawa, oN k1y 0y2; Téléphone 613-728-6536;sans frais : 1-888-7362; courriel [email protected]; site web :www.serena.ca.

Service Vie-Amour, Inc. (SVA)service Vie-Amour est un organisme québécois sans but

lucratif dont la mission est de promouvoir les enseignementsd’Humanæ Vitae. Il a pour objectif l’enseignement de la pla-nification naturelle des naissances et en particulier à la mé-thode Billings.

Renseignements : Casier postal 8512, sainte-Foy, Qué-bec, Canada, G1V4N5; Téléphone (418) 836-9156; (866)319-9156; Informations diverses : [email protected].

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Depuis des décennies, Vicki Thorn, fondatrice du Projet Ra-chel (du bureau national de la réconciliation post–avorte-

ment), vient en aide à des femmes afin de guérir de relationsrompues et de la douleur de l’avortement. Membre correspon-dant de l’Académie pontificale pour la vie, son travail l’a aussiamenée à examiner les récentes recherches se rapportant à la bio-chimie de la sexualité et aux effets de la limitation hormonale desnaissances.

D’après l’American College of obstetricians and Gynecologists(Collège américain des obstétriciens et des gynécologues), plus dequatre femmes sur cinq aux États-Unis, au cours de leurs annéesde fertilité, feront usage d’uneforme quelconque de contracep-tifs hormonaux — pilules, tim-bres, implants, injections etstérilets. Dans cette perspective,madame Thorn s’est entretenuerécemment avec Columbia surl’influence dramatique qu’a eue lalimitation des naissances hormo-nale sur notre société depuis que,en 1960, la Food and Drug Ad-ministration (secrétariat améri-cain aux produits alimentaires etpharmaceutiques) homologuait la« pilule contraceptive ».

COLUMBIA : Comment fonc-tionnent les pilules de planification des naissances et autrestypes de contraception hormonale?VICKI THORN : Tous ont recours aux hormones stéroïdes qui

s’attaquent à l’hypophyse qui, à son tour, influe sur différents sys-tèmes du corps. Les effets de ces réactions chimiques sont nom-breux, mais « l’effet souhaité », c’est d’empêcher l’ovulation. Parceque la dose des hormones stéroïdes est diminuée dans les contra-ceptifs oraux, il peut toujours y avoir ovulation, entraînant la pos-sibilité de conception. Mais les hormones affectent la paroi del’utérus le rendant incapable d’accueillir l’embryon nouvellementconçu, empêchant son implantation. Ainsi, certains types decontraception peuvent avoir un effet d’avortement.

COLUMBIA : Quels sont, pour les femmes, certains effets secon-daires connus et risques pour la santé?

VICKI THORN : Parmi les effets les plus sérieux se trouvent le risquede caillots de sang, d’embolisme pulmonaire et certains types de can-cer. Tant la piqûre au Depo-Provera que la pilule anticonceptionnellepeuvent causer la déminéralisation des os et certaines déficiences nu-tritives sérieuses. Un certain nombre de femmes qui ont recours à lacontraception chimique sont sujettes aux sautes d’humeur ou à ladépression, et certaines souffrent de migraines. Les risques pour lasanté sont nombreux, mais nous en sommes mal renseignés.

COLUMBIA : La contraception hormonale affecte-t-elle égalementla santé des hommes ou l’environnement?

VICKI THORN : Absolument. Noussavons que dans certains pays dumonde où la contraception orale aété introduite, la fertilité des hommesa diminué d’à peu près la moitié.

La recherche inaugurée en Angle-terre et qui se poursuit à travers lemonde où la contraception a été in-troduite, on a découvert que l’appro-visionnement en eau a été affectépartout où on a recours aux contra-ceptifs hormonaux. L’estrogène esttrès stable dans le corps de la femmeet quand il est éliminé sous forme dedéchets, il est très difficile de l’extrairedu système d’eau potable. C’est unphénomène qui affecte déjà sérieuse-

ment les poissons et les oiseaux mâles.

COLUMBIA : En quoi ces médicaments affectent-ils l’attractionentre hommes et femmes?VICKI THORN : C’est là une question vraiment sérieuse. Quand

les femmes ont recours à la pilule, elles modifient ce qu’on appellela préférence à la phéromone. se servant de la nature, le seigneur aéquipé les femmes d’une habileté de perception, grâce aux phéro-mones — c’est-à-dire d’hormones d’affiliation — le pressentimentque tel ou tel homme est un bon « parti » ou non. si, d’une part,elles ne s’adonnent pas à la contraception, la plupart des femmessont d’abord attirées vers un homme qui leur est complémentairedu point de vue de leur système immunitaire. D’autre part, lafemme qui s’adonne à la contraception chimique est attirée vers unhomme dont le système immunitaire ressemble beaucoup au sien.

Ce qu’on ne vous a pas appris dans les cours d’éducation sexuelle

Entrevue avec Vicki Thorn traitant des incidences négatives de la contraception hormonale sur la santé, les relations et la société

par Alton J. Pelowski

Thinkstock

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selon une théorie spéculative, il se pourrait que le corps de la femmeimagine qu’elle est enceinte et c’est pourquoi elle cherche plutôt unprotecteur qu’un amoureux. Quelle qu’en soit la cause, ces explica-tions soulèvent des inquiétudes graves. Nous sommes déjà devantla troisième génération au moins qui a eu recours à la pilule, ce quiaffecte la façon dont les conjoints sont attirés les uns aux autres.Certains estiment que, étant donnée cette situation, nous sommesdevant au moins une génération d’enfants dont le système immu-nitaire réflexe est compromis.

De plus, quand une femme choisit un partenaire et se marie pen-dant qu’elle prend la pilule, il est probable qu’elle ne trouve pas sonmari aussi attrayant une fois qu’elle aura cessé de la prendre, situa-tion qui peut entraîner la perte d’intimité, et déclencher un effon-drement important de la stabilité conjugale.

Quant aux hommes, leur perception sur le plan de l’attraction— périodes fertiles et infertiles et gros-sesse. Les hommes ont une réactionbiologique durant la période de l’ovu-lation, car il s’agit de la fenêtre don-nant lieu à la procréation possible. Lacontraception chimique neutralise cephénomène et modifie la senteur de lafemme. Qu’arrive-t-il donc auxhommes qui nous entourent? Il sepourrait bien que, dans certains cas, ilssoient tentés d’être infidèles. En effet,un homme qui ne se ressent plus depoussées d’intérêt pour sa femme quis’adonne à la contraception peut sou-dainement manifester de l’intérêt pourune femme qui ne s’y adonne pas.

La pilule affaiblit également la li-bido, annulant ainsi l’une des raisonspour lesquelles les gens y ont recours.

COLUMBIA : Comment l’expérience des couples qui n’ont pas re-cours à la contraception diffère-t-elle de ceux qui y font appel?VICKI THORN : Le mari et la femme qui n’ont pas recours à la

contraception sont probablement conscients du cycle de la femme,grâce à la planification familiale naturelle, ce qui implique qu’ilssont en dialogue continu sur le plan de la fertilité. Et chaque mois,on entre dans cette danse hormonale alors que la femme se dirigevers le point d’ovulation et que le mari ressent une réponse biolo-gique qui augmente sa testostérone. Je crois que nous sommes crééspar Dieu doués de ce synchronisme, c’est-à-dire cet échange hor-monal entre mari et femme.

COLUMBIA : La pilule contraceptive et celle du lendemain ont-elles affecté le taux de grossesses non désirées?VICKI THORN : Tout comportement à risques va de pair avec la

conviction que les rapports sexuels sont possibles en tout temps sansla conséquence de grossesse. D’après mon expérience de conseillèrede femmes qui ont eu un avortement, j’ai découvert qu’un grandnombre d’entre elles avaient eu recours à la contraception chimiqueau moment de devenir enceintes. Le mensonge qui circule abon-damment au sein de notre société est alimenté par l’idée que les rap-

ports sexuels purement physiques sont tout à fait acceptables, parcequ’il existe de toutes sortes de moyens de se protéger — la pilule, lapilule du lendemain, l’avortement — qui rendent tout facile et sanscomplication. Mais en réalité, tous ces moyens laissent des traces decœurs brisés qui dépassent tout entendement.

COLUMBIA : Certains rapports prétendent que la pilule pourraitavoir quelques effets positifs sur la santé et que certains médecinsconsidèrent que la pilule est « plus naturelle » que le cycle mens-truel. Y a-t-il une quelconque vérité à ces prétentions?VICKI THORN : Comment les hormones stéroïdes peuvent-elles

être plus naturelles qu’un cycle menstruel régulier, qui est vraimentbien synchronisé avec le corps de la femme? Il faut retenir que lescontraceptifs chimiques rapportent des milliards de dollars. Unebonne part des recherches effectuées est financée par des gens ont

tout intérêt à encourager toute la men-talité contraceptive.

on nous affirme que c’est bon pournous et nous avons confiance en nosmédecins. Mais en réalité, il s’agitd’une intrusion dans un organisme ensanté. Un traitement pharmaceutiques’applique habituellement à la maladie.Mais la fertilité n’est pas une maladie.être fertile, c’est normal. La grossessen’est pas une maladie. Peut-être que,dans de très rares cas, on peut prescrirela pilule anticonceptionnelle, mais laplupart du temps, il ne s’agit pas d’unepratique médicale correcte.

souvent, des jeunes me diront queleur médecin leur a prescrit la pilulepour des raisons médicales, par exem-ple pour traiter l’acné. Mais il n’y a

pas de bouton de démarrage dans le corps humain qu’on peut ar-rêter et commander : « ok, cette pilule ne traitera que l’acné ».La pilule agit de la même façon dans le corps humain, quelle quesoit l’intention.

COLUMBIA : Quels conseils auriez-vous à donner aux femmesqui prennent la pilule?VICKI THORN : ses apparences trompeuses et ce n’est pas un trai-

tement qui convient aux femmes. Reconnaissez son impact sur vosrelations. obtenir de bons renseignements et prendre de bonnesdécisions, c’est vraiment possible.

Quant aux femmes qui la prennent depuis longtemps, je les en-courage à trouver un médecin qui est versé dans ce domaine et enplanification familiale naturelle. Les femmes qui cessent de la pren-dre peuvent aussi avoir de problèmes d’infertilité. C’est importantde trouver des médecins qui peuvent donner des renseignementsjustes et aider à restaurer les corps des femmes à leur état normal.

Les femmes avouent qu’elles se sentent beaucoup mieux quandelles cessent de prendre la pilule. Elles ne se rendaient pas compteque leurs sautes d’humeur, leur dépression, leur gain de poids etleur absence de libido étaient tous des états liés d’une façon quel-conque à la petite pilule inoffensive.♦

“Un traitementpharmaceutique s’ap-plique habituellementà la maladie. Mais lafertilité n’est pas unemaladie. Être fertile,

c’est normal.”

24 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I L L E T 2 0 1 2

Louis et Zélie Martin, béatifiée par le pape Benoît XVI, reposentl’un à côté de l’autre dans la crypte de leur enfant la plus re-

nommée : sainte Thérèse de Lisieux. Toutefois, les Martin ne sontpas simplement les parents de sainte Thérèse, dont la « la petitevoie » a rempli de zèle de millions de catholiques et que le papeJean-Paul II a nommée Docteure de l’Église en 1997. En effet,sainte Thérèse écrivit un jour à leur propos : « Dieu m’a donné unpère et une mère plus dignes du ciel que de la terre ».

Les bienheureux Louis et Zélie Martin portent un témoignagerare et incontestable pour les couples mariés de notre temps. En-semble, ils ont mis au monde neuf enfants, dont quatre sont décé-dés durant leur enfance et cinq sont entrés en communauté. Toutau cours de leurs moments de luttes et de victoires, Louis et Zélieont vécu en témoins héroïques de la divine providence et de la so-lidité d’un mariage vécu dans la fidélité, nous offrant de profondesperspectives sur le fait qu’un homme et une femme peuvent, en-semble, parvenir à la perfection.

FIDèLEs MALGRÉ LEs ÉPREUVEsLes premières années du mariage sont rarement faciles, et le ma-riage des Martin n’a pas fait exception. Le jour de son mariage, le13 juillet 1858, Zélie a pleuré pendant des heures. Plus tard, elleobservait : « Je peux dire que ce jour-là j’ai pleuré toutes les larmesde mes yeux, plus que je n’avais pleuré de toute ma vie, et plus queje ne pleurerai jamais. » Elle avait aspiré à entrer au couvent de laVisitation comme sa sœur aînée, mais avait discerné plutôt que savocation se trouvait dans un foyer. Louis aussi avait souhaité deve-nir prêtre, mais la communauté monastique à laquelle il avait faitsa demande ne l’a pas accepté. Leur désir commun de vivre uni-quement pour le seigneur les a rapprochés l’un de l’autre. Plusieursannées plus tard, Zélie a écrit que Louis « me comprenait et meconsolait (…) puisque ses penchants étaient semblables auxmiens… Nos sentiments s’accordaient toujours. »

De nos jours, beaucoup de couples se marient en portant desdéceptions du passé — des fréquentations manquées ou des ten-tatives de poursuivre une autre vocation. Ces croix peuvent êtreportées en compagnie, comme l’ont découvert Louis et Zélie. Aulieu de songer à ce qui aurait pu être, ils se sont centrés totalementsur la promesse du ciel. La poursuite de la sainteté dans les sacre-ments et la prière est devenue denrée régulière au sein de leur foyerde plus en plus animé. Zélie élevait les enfants et travaillait à pleintemps comme dentellière, tandis que Louis voyageait constammentpour les affaires. Malgré un emploi du temps chargé, ils trouvaient,

matin et soir, le temps de prier en famille et, en semaine, se ren-daient fréquemment à la messe et à l’adoration eucharistique.

De telles dévotions étaient plutôt remarquables dans la Franced’après-révolution. Les Martin, comme les familles d’aujourd’hui,vivaient au sein d’une culture férocement laïque. Le siècle des lu-mières et la guerre civile interminable avaient réduit la commu-nauté catholique de Normandie — comme la plupart des régionsd’Europe — à une minorité minimale et méprisée. Les Martin ré-sistaient à l’anticléricalisme intransigeant, comparable à celui qu’onretrouve en occident de nos jours. Et au sein de leur foyer, ils as-suraient délibérément que règne un esprit contraire au pluralismede la société contemporaine. Les familles actuelles peuvent trouverchez les Martin le soutien nécessaire à se centrer non pas sur lesfaillites de la culture laïque, mais sur le don de la vie éternelle.

Zélie rappelait sans cesse à son frère, Isidore, dont la foi s’étaitaffaiblie à l’Université de Paris, que le bonheur parfait n’est pas pos-sible sur terre : « Dans sa sagesse, Dieu l’a voulu ainsi pour nousrappeler que le monde n’est pas notre véritable demeure. » Unevingtaine d’années plus tard, Louis Martin reprendrait ces mêmessentiments : « Notre cœur ne se satisfait de rien, aussi longtempsqu’il ne contemple pas la beauté infinie qu’est Dieu ».

Ces paroles ne relevaient pas de la piété à bas prix. Les Martinont enduré une détresse financière prolongée, situation devantlaquelle de nombreuses familles peuvent se retrouver de nosjours. Quand l’armée prussienne eut occupé et dévasté la cam-pagne entourant leur foyer d’Alençon, entre 1868 et 1870, lecommerce de la dentelle a fait faillite et le couple a dû vivre deses modestes épargnes. L’économie française tombait en ruineset leur maison était envahie régulièrement par les envahisseursprussiens.

Malgré ces épreuves, la vie quotidienne continuait, et Zélie etLouis trouvaient beaucoup de joie en leurs enfants. Zélie écrivitque, « si paisible qu’eut été, en comparaison, la vie au couvent, ja-mais elle n’aurait choisi, pour le bonheur de leurs enfants, une vieautrement ». Louis était du même avis. Bien qu’il eût recherché lasolitude au monastère, au contraire il trouvait Dieu dans le « bon-heur intime de la famille, et c’est cette beauté qui nous rapprochedavantage de lui ».

Néanmoins, ils étaient affligés de malheurs sans arrêt — quatrede leurs enfants sont morts avant l’âge de cinq ans. Louis et Zélieparlaient d’eux souvent comme des membres bien-aimés de leurfamille, manifestant ainsi un bel exemple de guérison pour les fa-milles qui ont vécu la douleur inexprimable qu’est la perte d’un

LE

n’est pas notreMondedemeure

Au milieu de la joie et de la souffrance, Louis et Zélie Martin ont grandi ensemble dans la sainteté et élevé de saints enfants

par Erika Ahern

J U I L L E T 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 25

Photo by Frederic SOuLOY/Gamma-Rapho via Getty Images

enfant. « Quand je fermais les yeux de mes chers petits et quand jeles enterrais, c’était pour moi une grande douleur, écrivit Zélie.Plusieurs personnes m’ont dit : « C’eut été mieux de ne les avoirjamais eus. » Je ne peux souffrir un tel langage. Je ne crois pas queles douleurs et les problèmes peuvent être pesés contre l’éternelbonheur de mes enfants… Nous les reverrons un jour au ciel. » sesparoles expriment les convictions de beaucoup de parents selonlesquels chaque vie humaine est irremplaçable.

LA RoUTE QUI MèNE AU CIELLe courage et la dévotion des Martin devant la maladie et la mortsont également un exemple touchant pour les maris et les femmesqui doivent affronter la maladie et la mort d’un époux. Zélie asouffert d’une douleur au sein pendant onze ans, quand, en 1876,on finit par en diagnostiquer un cancer inopérable. La douleur etles années de pertes et de traumatismes accumulées ont donné lieuà l’irritabilité et la dépression. Elle avouait à sa sœur que la priva-tion du sommeil la rendait « vraiment déplaisante ». Et poursui-vant, elle avouait : « Heureusement, je suis toujours capable del’avouer ! » Louis est resté à son chevet jusqu’à sa mort, la récon-fortant au cours des longues nuits. Elle mourut dans ses bras en1877, à l’âge de 45 ans.

Après la mort de Zélie, Louis menait ses cinq filles d’Alençon àLisieux, où elles seraient près de leurs cousines. La responsabilitéd’élever les plus jeunes des filles revenait aux deux plus vieilles,Marie et Pauline. Louis leur écrivait pour leur dire son approbationpaternelle en les priant de « mener son petit bataillon de leur mieuxet d’être plus raisonnables que votre vieux père… »

Malgré une existence difficile, Louis n’était ni déprimé ni dé-couragé. Il a écrit à un de ses amis prêtres en 1883 : « Les souvenirsde ma vie entière sont si agréables que (…) il y a des instants oùmon cœur déborde de joie ».

Les prières et l’exemple de Louis et de Zélie ont porté beaucoupde fruits. Les cinq enfants survivants entraient dans la vie religieuse

— quatre d’entre elles au Carmel de Lisieux, une cinquième aucouvent de la Visitation où Zélie avait tant souhaité se retrouver.

Pour Louis, les vocations de ses filles se sont avérées à la fois leplus grand sacrifice et la plus grande joie de sa vie avancée. C’estde bon cœur qu’il faisait don de ses filles au Christ qu’il savait êtrel’époux parfait et fidèle. Bien qu’il fût profondément attaché à leurcompagnie, il les a volontiers laissées poursuivre leur vie cloîtrée.Pour Thérèse, sa générosité et son don de lui-même incarnaientl’amour même de Dieu. Elle l’appelait son « Roi » qui « s’était offerten victime à Dieu. »

Vers la fin de sa vie, Louis a écrit ces mots à ses quatre filles car-mélites : « J’ai l’urgent désir de remercier Dieu et de vous ordonnerde remercier Dieu, parce que j’ai le sentiment que notre famille,bien que très humble, a l’honneur d’être parmi les privilégiées denotre adorable Créateur ».

Comme Louis souffrait d’artériosclérose, il devenait silencieuxet désorienté. Il est mort en 1892 dans un hôpital psychiatrique.Un an plus tard, Thérèse décrivait dans une lettre le cœur de la vo-cation de sa famille. « Nous sommes des voyageurs nous dirigeantvers notre terre paternelle. […] C’est là que nous serons réunis denouveau pour ne jamais nous séparer, là que nous goûterons éter-nellement les joies de la famille. […]Et nous formerons une cou-ronne que nous poserons sur les têtes de nos chers parents. »

Louis et Zélie ont mérité cette couronne. L’histoire de leurs viesdevient un don pour toutes les personnes qui, au sein de leurs fa-milles, doivent faire face à la maladie, aux difficultés financières, àla laïcité et à la perte d’êtres chers. Leur héroïsme et les vies de leursenfants manifestent que personne ne devient saint par ses propresmoyens. Par la vocation au mariage, hommes et femmes sont ap-pelés à se mener les uns les autres, ainsi que leurs enfants à la gloire.♦

ERIkA AHERN est mariée et mère de trois filles. Elle est coordonnatricedu campus de Regina Caeli Academy de Hartford, au Connecticut, et ré-dige un blogue à l’adresse : philosophermoms.blogspot.com.

Des pèlerins vénèrent les reliques des Bienheureux Louis et Marie Zélie Guérin Martin, les parents de sainte Thérèse, devant la basilique de Lisieux, en France,avant leur béatification en octobre 2008.

26 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I L L E T 2 0 1 2

LES DÉPUTÉS D’ÉTAT 2010-2011

ALABAMASTEPHEN F. KOACH

ALASKAJAMES C. BETTS

ALBERTAGARY H. JOHNSON

ARIZONABRYANT R. SAYERS

ARKANSASMICHAEL L. KIEFFER

BRITISH COLUMBIADWIGHT C. WILMOT

CALIFORNIARAYMOND F. WARRINER

COLORADOROGER G. MULLER

CONNECTICUTRALPH A. GRANDPRE

DISTRICT OFCOLUMBIA

PATRICK E. KELLY

DELAWAREDAVID P. HANEY

DOMINICAN REPUBLICROBIN E. SANTANA-

HIROJO

FLORIDACHRISTOPHER E.

KERNAN

GEORGIARICHARD G. SISKO

GUAMDAVID S. DUENAS

HAWAIIMICHAEL P. VICTORINO

IDAHOJOHN J. PETTINGER

ILLINOISRICHARD C. SPADA

INDIANALAWRENCE B. FLUHR

IOWAJOSEPH A.

RAMIREZ SR.

KANSASSCOTT A. MAURATH

KENTUCKYWILLIAM L. SCHMIDT

LOUISIANAJOHN F. BOUDREAUX

LUZONARSENIO ISIDRO

G. YAP

MAINEPHILIP A. LIZOTTE

MANITOBAMERLYN A.ONYSCHUK

MARYLANDWILLIAM C. KUCHMAS III

MASSACHUSETTSPETER K. HEALY

MEXICO CENTRALROBERT D.

NOLAND-BLOCK

MEXICO NORTHWESTGUSTAVO A.

GUZMÁN-OLIVAS

MEXICO NORTHEASTJOSÉ LUIS

RODRIGUEZ SÁNCHEZ

MEXICO SOUTHCARLOS A. CARRILLO-

COLORADO

MICHIGANMICHAEL J.

MALINOWSKI

MINDANAOBALBINO C. FAUNI

MINNESOTACRAIG A. LARSON

MISSISSIPPIGERALD E. SCHMUCK

J U I L L E T 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 27

LES DÉPUTÉS D’ÉTAT 2010-2011

MISSOURIBRADLEY P. GRILL

MONTANAARTHUR J.

MALISANI JR.

NEBRASKAJAMES N. HAIAR

NEVADAJOHN P. LAYMAN

NEW BRUNSWICKGÉRARD J. ARSENAULT

NEWFOUNDLANDAND LABRADOR

BADEN L. CLOUTER

NEW HAMPSHIREJOEL D. PLANTE

NEW JERSEYDANIEL ROSSI

NEW MEXICOPETER P. QUICHOCHO

NEW YORKSALVATORE A.

RESTIVO

NORTH CAROLINAGREGORY S. KENT

NORTH DAKOTAGLENN R. WAGNER

NOVA SCOTIAROBERT W. BROOKS

OHIODAVID A.

HELMSTETTER

OKLAHOMADANIEL P. HOGAN

ONTARIOJOSEPH T. SALINI

OREGONPATRICK L. RICE

PENNSYLVANIAJOSEPH A. GRECCO

POLANDKRZYSZTOF

ORZECHOWSKI

PRINCE EDWARDISLAND

GAYE T. HOOD

PUERTO RICOLUIS-IGNACIORIVERA-PEREZ

QUEBECPIERRE BEAUCAGE

RHODE ISLANDJAMES E.

GILCREAST JR.

SASKATCHEWANGILLES J. DOIRON

SOUTH CAROLINARICHARD A. GABRIEL

SOUTH DAKOTATERRY M.

SCHWEITZER

TENNESSEEMICHAEL L. WILLS

TEXASJAMES W. COLLINS

UTAHROBERT E. MASSÉ JR.

VERMONTTHOMAS F. CURRAN

VIRGINIATOMMY C. HARGER

VISAYASRODRIGO N. SORONGON

WASHINGTONDONALD J. McBRIDE

WEST VIRGINIAMARK J. ACKERMANN

WISCONSINTIMOTHY L. GENTHE

WYOMINGDONALD J. SCOTT

28 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I L L E T 2 0 1 2

­

otrophique (ou la « maladiede Lou- Gehrig »), ils sontvenus à sa rescousse. Le con-seil a réuni 9140$ pour luipermettre de faire installerun monte-escalier dans samaison.

MICRO-PRÊTS Le conseil Father Joseph P.McNamara 14422, de l’uni-versité de la Caroline duNord, de Raleigh, appuie despetites entreprises à travers lemonde en offrant des micro-prêts par l’entremise du siteWeb Kiva.org. Le conseil afait une mise de capitale de275$ dans 11 prêts à desfamilles nécessiteuses, et ila été remboursé presque à100 %. En retour cela perme-ttra au conseil de consentird’autres prêts dans l’avenir.

MESSE DANS UN CENTRE DE

SOINS INFIRMIERSPour assurer que les patientsaient accès à la réception dessacrements, le conseil PopeJohn XXlll 7159, de Phoenix,parraine mensuellement unemesse au centre de soins in-firmiers Phoenix Mountaindepuis 25 années. Le conseiltente aussi de prendre les dis-positions nécessaires pour of-frir de la musique d’occasionpour les messes associées àPâque et Noël.

AIDE À UNE SINISTRÉE

Le conseil Farmington 2400(Minnesota) et le conseil Fa-ther André Carey 5569, deRosemount ont coparrainéun petit déjeuner de crêpespour réunir des fonds pourKerri Davis, une enseignantelocale qui a perdu son auto-mobile et sa maison dans unincendie. Cette activité a rap-porté près de 5000$ pouraider Davis à se remettre surpied.

crêpes, vente de pâtisseries etcampagne de collecte defonds — a rapporté 3553$pour aider à défrayer les fraismédicaux de Glasser qui estsur une liste d’attente et doitse rendre souvent en Floridepour des évaluations.

MARCHE POUR LA VIE

Le conseil Mgr Felix Don-nelly 4371 et son auxiliaireféminin, de Warner Robins,Géorgie, a organisé unemarche/course de 5 K pourréunir des fonds pour des or-ganismes pro-vie de la mu-nicipalité. Plus de 160personnes ont participé àcette activité qui a rapporté5000$ environ.

DÉJEUNER POUR UNE CÉRÉMONIE

Quand l’organisme « Homesfor Our Troops »(Des maisonspour nos soldats) s’apprêtait àremettre les clés d’une nou-velle maison à un anciencombattant blessé, le conseilAve Maria 7880, de Parker,Colorado, s’est porté volon-taire pour servir à dîner à tousceux qui assistaient à la céré-

monie. Les C. de C. ont pré-paré des hot dogs et des ham-burgers pour les 200personnes qui sont venuesvoir un ancien combattant dela guerre en Iraq accepter lesclés d’une nouvelle maisonadaptée à ses besoins.

BOURSE D’ÉTUDESSPÉCIALE

Le conseil d’état du Montanaoffre une bourse d’étude auxmamans qui ont choisi dedonner leur enfant en adop-tion par l’entremise des Serv-ices Sociaux Catholiques duMontana. Les nouvelles ma-mans peuvent faire une de-mande d’aide pour payerleurs classes, les livres etautres dépenses afin de leurpermettre de poursuivre leuréducation après la naissancede leur enfant.

UN MONTE-ESCALIERLorsque les membres du con-seil Lions Gate 7095, deNorth Vancouver, Colom-bie-Britannique ont apprisqu’un frère chevalier avait desdifficultés de mobilité parcequ’il était atteint de la SLA,ou sclérose latérale amy-

MONUMENT AUX ANCIENS

COMBATTANTS L’assemblée Bishop Francis A.Marocco et l’assemblée SirKnight Aubrey Allen, tous lesdeux de Peterborough, On-tario, ont fait don de 500$pour faire construire unmonument aux forces arméesau cimetière St. Peter pourhonorer les anciens, lesactuels et les futurs membresdes forces armées. Les Cheva-liers de Colomb ont acheté lemonument qui est ornéd’une croix géante et d’unepierre gravée « RememberingOur Veterans » (En souvenirde nos vétérans). Les deux as-semblées ont fourni unegarde d’honneur pour la céré-monie d’inauguration dumonument.

POUR UNE GREFFEDU FOIE

Le conseil St. Jude the Apos-tle 12637, de Wynantskill,New York, a organisé une ac-tivité de collecte de fonds auprofit de Brian Glasser, uncitoyen en attente d’unetransplantation du foie. L’ac-tivité — un petit déjeuner de

Des membres du conseil Sweetwater 10821, de Douglasville,Géorgie, en compagnie des pompiers du service des incendies de DouglasCounty. Ils tiennent en main de petits oursons en peluche qu’ils ontcollectés pour les pompiers qui les donnent aux enfants impliqués dansdes urgences.

À l’occasion d’une collecte de sangpour appuyer Forest Wagner, unadolescent local qui a un cancer,Ray Cromwell et Juan Delgado,du conseil Holy Spirit 15174,de Holly Lake Ranch, Texas, fontun don de sang. Les membres duconseil et leurs épouses ont par-ticipé à cette collecte qui a collecté38 unités de sang.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L ’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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offrira un environnementplus sécuritaire aux enfantsqui vivent au centre avecleurs mères.

DON DE BIBLES ETDE CATÉCHISMES

Le conseil Santa Maria 4999,de West Palm Beach, Floride,a donné des bibles et des ex-emplaires du Catéchisme del’église catholique pour leprogramme des classes d’éd-ucation religieuse pouradultes à l’église St. Patrick.

CAMPAGNE DE COLLECTE DE FONDSPOUR L’ÉDUCATIONL’assemblée Marquis Louis

De Montcalm, de Saint-Jean,Québec, a lancé une cam-pagne de financement pourvenir en aide à l’école Marie-Rivier, un organisme qui en-seigne à des jeunes personnesintellectuellement handi-capées. La campagne a rap-porté 1000$.

POUR RAVITAILLERLE GARDE-MANGER

Quand la banque alimentairedes œuvres charitablescatholiques a lancé un appelurgent pour de la nourritureet des fonds, le conseilSt. Thomas More 4397, d’Al-lentown, Pennsylvanie, arépondu à l’appel. Les Cheva-

liers de Colomb ont organiséune campagne de collecte dedenrées alimentaires à toutesles messes de la paroisse St.Thomas More. Cette cam-pagne a rapporté 1400$ enespèces et deux chargementsde camion d’aliments.

UNE DIVERTICOURSELe conseil St. Jude Thaddeus5831, de Davao City, a organ-isé une diverticourse (coursepour s’amuser) pour réunirdes fonds pour l’améliorationde son église paroissiale et deson système de climatisation.Près de 700 personnes ontparticipé à la course qui a rap-porté 226 000 pesos (5100$).

DÉMOLITION D’UNE MAISON

Quand le conseil FatherWilliam Brooks 5145, de Ned-erland, Texas, a appris que lamaison d’un membre du con-seil avait été jugée dangereuseet devait être démolie, le con-seil a réuni des fonds pourpayer les frais de la démolitionet s’est porté volontaire pour lenettoyage du terrain. Le conseila fait don aussi de l’argent afinque le membre en questionpuisse faire reconnecter lesservices publiques et mettre dela moquette dans sa nouvelledemeure où il vit avec sa mèreinvalide.

TIRAGE DE BILLETS PGA

Le conseil St. Brigide 13204,d’Alpharetta, Géorgie, aacheté quatre laissez-passer dequatre jours pour un tournoimajeur de la PGA, que leconseil a fait tirer pour réunir5000$. Cette somme a servià l’achat de 50 fauteuilsroulants — dont plusieursseront donnés au centremédical VA d’Atlanta.

PRODUITS DE PAPIERLes membres du conseil OurLady of the Ridge 13201, deChicago Ridge, Illinois, leconseil St. Louis de Montfort14553, d’Oak Lawn etl’assemblée Holy Familyd’Oak Lawn se sont portésvolontaires pour distribuerdes produits de papier pourune valeur de 25 000$ à desfamilles à faible revenu dansla communauté. Parce qu’onne peut pas acheter des mou-choirs en papier, des couches,des serviettes sanitaires et desproduits semblables, lesfamilles nécessiteuses doiventles prendre à leur compte. Lesfrères chevaliers ont classé etfait la livraison de centainesde boites de produits de pa-pier à diverses agences qui vi-ennent en aide à ces familles.

RÉFECTION D’UN CIMETIÈRE

Le conseil Pope John Paul 17315, de Tipawin, Saskatch-ewan a effectué la réfection dedeux cimetières de comté nég-ligés depuis plusieurs annéesaprès la fermeture de leursparoisses associées. Le conseil afait don de 1000$ pour fairemettre un monument àCodette Holy Family Ceme-try, et pour marquer lestombes identifiables. Unmembre du conseil a aussi net-toyé le terrain du cimetière.Entretemps, le conseil arestauré le cimetière catholiquePinehurst, enlevé les brous-sailles et mis une enseigneneuve à un coût de 150$.

TABLEAU NOIR ÉLECTRONIQUE

Le conseil Father IrénéeBouchard 8189, de Beres-ford, Nouveau-Brunswick, afait don de 5000$ à une écolede la région pour l’achat d’untableau noir électronique in-teractif pour la classe de 6eannée.

NAPPE DE PAILLIS Des bénévoles du conseil St.Basil 4204, de Sugarland,Texas, du conseil Santa Maria6065, de Plano et du cercleSt. Theresa 3058, étendent10 verges cubes de paillis surle terrain de jeux de FortBend County Women’s Cen-ter, un organisme qui offreun abri aux femmes im-pliquées dans une relationabusive. Le nouveau paillis

Des frères chevaliers du conseil Mgr Adam A. Micek 8410, de Harrison,Arkansas, jettent un coup d'œil sur une bétonnière qui coule du cimentpour façonner la base d’un gril à la paroisse Mary, Mother of God. LesChevaliers de Colomb ont donné les matériaux et fournissent le travailbénévole pour compléter le gril du pavillon de l’église paroissiale.

Durant une campagne de collectede denrées alimentaires, comman-ditée par le conseil, des membres duconseil St. Jude 1043, d’Elkhart,Indiana, aidés d’une armée de200 bénévoles, empaquettent despaniers d’aliments pour donner àdes familles nécessiteuses. Avec cettecampagne et des dons et l’appuid’autres conseils de C. de C. de larégion, les Chevaliers de Colombont réuni assez d’argent pour as-sembler près de 600 paniers quichacun peuvent nourrir unefamille pendant plusieurs semaines.Le conseil commandite ce pro-gramme depuis 25 ans.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

30 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I L L E T 2 0 1 2

DON DE LIVRESLe cercle San Niño deMolino 3776, de Bahayang,Luçon, a donné les livrespour enfants à un orphelinatdirigé par les Sœurs Mission-naires Somascan.

ÉQUITATIONTHÉRAPEUTIQUE

Le conseil St. Joseph theProvider 13942, de St.Joseph, Michigan, fournit unappui constant au centred’équitation thérapeutique deWatervliet. Les C. de C. enassociation avec TEC ontconduit de nombreuses cam-pagnes de collecte de fonds,un tournoi de fer-à-cheval, etils ont fait don des recettes deplusieurs activités du conseilà l’organisme.

BINGOS POUR LES ŒUVRES

Au cours des derniers vingtans, le conseil St. Jude 6052,d’Oshawa, Ontario, a ap-puyé la Fondation de l’Hôpi-tal Oshawa. Le conseil réunides fonds avec son bingotélévisé. Les C. de C. ont faitdon de 43 000$ à cette fon-

dation, et on a fait don de laplupart de cet argent au cen-tre pour le cancer de l’hôpi-tal. Entretemps, le conseilMorden-Winkler and district10153 (Manitoba) com-mandite le tournoi de bingode Morden Corn & AppleFestival depuis 1999. Durantcette période, cette activité aréuni 52 000$ pour la con-struction de la nouvelle égliseSt. John the Evangelist quifut terminée vers la fin del’an 2011.

DON D’UN MÂT DE DRAPEAU

L’assemblée Kumintang deBalayan, Luçon, a construitun mât de drapeau de 7,6 m àl’école élémentaire BarangayLatag, une des écoles éloignéesde la région. L’assemblée aaussi fourni une garde d’hon-neur pour la cérémonie d’in-auguration du mât.

DON DE BIENFAISANCE

Le conseil Fairfield 6380(New Jersey) a fait don de2000$ à Several Sources Shel-ters, un organisme qui offre le

gîte, un appui financier etune éducation à des jeunesmamans ou des mères céli-bataires. Les fonds prove-naient d’une campagne decollecte de fonds dans laparoisse St. Thomas More.

SOUTIEN À LA VIELe conseil Teton 6200, deChoteau, Montana, a donné90 heures de travail bénévolepour fabriquer des supports enbois pour tenir plusieurs af-fiches placées dans les quatreparoisses et la mission quedésert le conseil. Les affichesportent des messages tels que :« La Vie: Quel beau choix ».

UN ROSAIRE PUBLICLe conseil Our Lady of theLakes 3359, de Denville,New Jersey, a organisé unchapelet public pour prierpour le pays. Les frèreschevaliers et les paroissiensdes trois églises environ-nantes ont participé à cetteactivité. Le conseil a aussimis des grains de chapelet etdes pamphlets sur la façon deréciter le chapelet à la dispo-sition des gens.

NOURRIR LES SANS-ABRI

Le conseil Holy Apostle12543, de Las Vegas se portevolontaire pour aller nourrirles sans-abri le troisièmesamedi de chaque mois auservice de restauration St.Vincent Lied, un établisse-ment dirigé par les œuvres debienfaisance catholique.

ÉCLAIRAGE NOUVEAULe conseil Our Lady of Mercy11144, de Harborcreek,Pennsylvanie, a fait don de10 000$ à sa paroisse pourfaire installer un nouveau sys-tème d’éclairage éco énergé-tique dans la salle paroissiale,le gymnase et les salles derangement. Les fonds provi-ennent de la tombola de lasoirée annuelle de golf duconseil dont les recettes sont

Monseigneur l’évêque John B. Brungardt, de Dodge City. Kansas, bénitla nouvelle enseigne Pro-vie de la route U.S. 50. L’enseigne a été installéepar le conseil Sacred Heart 2955. Ayant compris qu’il était impossiblede remettre à neuf l’enseigne pro-vie existante du conseil, l’artiste DennisBurghart, membre du conseil, a offert d’en créer une avec une tôle d’acierde 1,5 m X 3,8 m. L’enseigne, dont le conseil a défrayé les frais et surlaquelle figure un passage de l’Évangile, a été installée par des bénévoleset un coup de main des membres du conseil.

Dans le cadre de la campagne an-nuelle de collecte de fonds du con-seil pour réunir des fonds pourvenir en aide aux personneshandicapées, Kaely et GeorgiaThurmond remettent un don àMike Ray du conseil ElizabethAnn Seton 7850, de Plano,Texas. Chaque année, les Cheva-liers de Colomb orientent les re-cettes de leur campagne vers desœuvres de bienfaisance qui aidentdes personnes ayant une déficienceauditive. La dernière campagne aproduit plus de 4700$.

partagées entre des causes debienfaisance et un fonds deprévoyance pour les dépensesde la paroisse.

DON D’UN FAUTEUIL ROULANT

Les conseils du district 61 del’Ontario ont réuni 1500$pour acheter un fauteuilroulant adapté pour donner àla Société canadienne de laSLA. Le fauteuil roulant a en-suite été donné à un client dela société.

AMOUR DE LA MUSIQUE

Le conseil Burlington 4978(Massachussetts) a fait don del’argent de son Fonds pour en-fants exceptionnels afin delancer un programme demusique pour des élèves dedeux écoles ayant des besoinsspéciaux. Le don a permis ausystème scolaire de Burlingtond’embaucher un thérapeutepour aider les élèves handi-capés.

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sons responsible for payment of premiums on such policies: Noticeis hereby given that in accordance with the provisions of Section 84of the Laws of the Order, payment of insurance premiums dueon a monthly basis to the Knights of Columbus by check made paya-ble to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492,NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the graceperiod set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, Placed’Armes Station, P.O. Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7

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Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

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Complétez le bulletin-réponse et envoyez-le à :The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet :www.fathermcgivney.org.

07/12

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

32 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I L L E T 2 0 1 2

AU COURS DE LA campagne an-nuelle du « Rosaire pour l’amour et lavie », des membres du conseil St. Paul397 (Minnesota) dirige près de 100partisans du mouvement pro-vie enprière devant un établissement de« Planned Parenthood » (Parenté plan-ifiée) qui a récemment ouvert sesportes à St. Paul. Commencé en 2005,ce projet incite les membres à serassembler pour aller prier le rosairedevant un établissement où l’on pra-tique l’avortement. À la dernière de cesactivités, le conseil était appuyé par les« Ministères pour l’action Pro-vie » etune garde d’honneur de l’assembléeMgr Ravoux.

Unité

Charité

DES MEMBRES du conseil Leo508, de Peabody, Massachussetts, tra-cent les jalons pour la constructiond’un nouveau trottoir de 15 m àl’église St. Adelaides. Les frères cheva-liers sont aidés par le scout Paul Har-rington qui a entrepris ce projet pourmériter son badge d’éclaireur et qui afait don de 700$ pour la réalisation duprojet. Le trottoir mène à une aire deréflexion ornée d’une statue de laVierge Marie.• Le conseil Pope John Paul l 7243,d’Apache Junction, Arizona, a organ-isé un salon de l’automobile qui a rap-porté 1645$ au Club Garçons et filles.

Patriotisme

DES MEMBRES de l’assembléeCharles Fedler Sr. de Delta se tiennentau garde-à-vous pour accueillir lesmembres des « Witch Doctors » (Doc-teurs-sorciers), un escadron médicalde la Garde nationale du Coloradodéployé en Afghanistan. Les Cheva-liers de Colomb étaient présents pouraccueillir les soldats à leur retour dufront à l’aéroport Montrose.

Fraternité

LES FRÈRES Milton J. Catalina etPhil Lozano, du conseil St. Joseph8954, de Richardson, Texas, ont établila base pour la construction d’une ca-bane dans un arbre à la résidence d’unfrère défunt du conseil. Les frèreschevaliers se sont portés au secours dela veuve en ramassant des feuilles et enélaguant des arbres dans sa cour. Ilsont aussi construit une cabane dansun arbre pour les quatre jeunes en-fants du frère défunt.• Le conseil Lancaster 2455, de Palm-dale, a posé un nouveau vitrail à l’em-blème de l’Ordre dans sa salle deconseil. Ils ont installé ce vitrail aprèsla remise à neuf d’une des entrées dela salle.

UNITY: Photo by J. P. Richardson —

PATRIOTISM: Photo courtesy of

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lic, Diocese of Pueblo

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

Ruben Cruz, du Conseil 14405 Immacu-late Conception à Cainta, à Luçon, dansles Philippines, encourage les participantslors d’une course de 3 kilomètres comman-ditée par son Conseil. Les Chevaliersavaient mis sur pied cette épreuve amicaleau profit des jeunes de la région.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers à travers le mondeont la possibilité de faire une différence, quece soit à travers le service à la communauté, lacollecte de fonds ou la prière. Nous célébronschaque et tout Chevalier pour sa force, sacompassion, et son dévouement à vouloirconstruire un monde meilleur.

J U I L L E T 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

CHEVALIERS DE COLOMB

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

GARDER LA FOI VIVANTE

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« J’AI TOUJOURSRESSENTI L’APPEL

À SERVIR ET ÀSUIVRE DIEU. »

Je suis né au Mexique dans l’État de Michoa-cán, où j’ai vécu jusqu’à l’âge de 14 ans, alors quema famille — c’était en 1989 — a émigré à Ta-coma, dans l’État de Washington. Après l’écolesecondaire, j’ai travaillé comme machiniste touten poursuivant durant deux ans des études dansun collège de Tacoma.Après avoir vécu toutes sortes de tribulations

dans ma vie, je me suis mis à comprendre queDieu murmurait à mon oreille, m’invitant à le re-joindre. J’ai toujours ressenti l’appel à servir et àsuivre Dieu, et j’ai aussi toujours essayé de répon-dre aux besoins d’autrui.Je savais qu’il y avait une pénurie de vocations

quand j’ai discerné la mienne. En priant, l’un desversets de l’évangile de Matthieu m’a beaucouptouché : « Voyant les foules, il fut pris de pitiépour elles, parce qu’elles étaient harassées et pros-trées comme des brebis qui n’ont pas de berger »(Mt 9.36).En 2007, j’ai soumis ma candidature au sacer-

doce pour l’archidiocèse de Seattle, et j’ai été ac-cepté comme séminariste — un rêve longtempscaressé venait de se réaliser.

ARMANDO ORTIZFaculté de théologie Sacred HeartHales Corner, Wisconsin.