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  • 1BSP 200.2 - Secours victimes

    A. Lhypothermie

    A.1 Gnralits

    On considre quune victime est en hypothermie lorsque latemprature du corps, normalement aux alentours de 37 C,devient infrieure 35 C. Sa gravit augmente avec labaisse de la temprature, le seuil de gravit se situant endessous de 32 C.

    Les sans-abri, les personnes ges, les enfants, les malades ou personnes fragiles sont plus particulirementexposs aux accidents dus au froid. Lexposition au vent, lesjour dans leau, des vtements humides, la prise dalcool,de drogues ou de mdicaments (intoxications) et le comagnrent ou aggravent lhypothermie.

    Lhypothermie entrane un ralentissement des fonctions vitales, pouvant aller jusquau coma et larrt cardiaquesouvent par fibrillation ventriculaire (FV) qui peut survenir tout moment si la temprature avoisine les 28 C surtoutlors de la moindre mobilisation de la victime.

    A.2 Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage: les circonstances de survenue ; la dure de lexposition au froid ou du coma.

    Rechercher ou apprcier : la temprature corporelle ; des frissons ; une peau ple, livide, froide ou sche ; des troubles de la conscience : confusion, incons-

    cience (Score de Glasgow) ; une bradypne ; une bradycardie avec un pouls qui devient trs difficile

    percevoir et qui peut tre pris pour un arrt cardiaque; un arrt cardiaque.

    A.3 Conduite tenir gnrale

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de :

    Effectuer toute mobilisation avec prudence, en raisondu risque de fibrillation ventriculaire.

    Isoler du froid et mettre dans un endroit chaud si possible(habitation, vhicule, ambulance).

    ter les vtements avec prcaution, surtout sils sontmouills ou humides.

    Ne jamais frictionner.

    Envelopper dans une couverture de survie puis, si possible, dans des couvertures.

    Limiter un choc laction du DSA puis le mettre hors tension.

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    Lorsquil est expos de faon prolonge au froid, lorganisme utilise plusieurs mcanismes pour prserver une tempraturecentrale 37 C. Outre ceux qui produisent de la chaleur (frissons), il y a ceux qui limitent la dperdition de chaleur commela vasoconstriction qui se produit dans certaines zones de lorganisme (extrmits).

    Les atteintes lies aux circonstances

    12.1Les accidents dus au froid

    i Hypothermie et fibrillation ventriculaireUn patient en hypothermie profonde (30 C) peutsurvivre longtemps avec une frquence cardiaque auxalentours de 20 battements par minute et unefrquence respiratoire de 6 mouvements par minuteenviron.Les fibrillations ventriculaires conscutives unehypothermie peuvent tre rsistantes la dfibrillation.La dfibrillation doit donc tre limite un choc aprslequel le DSA sera retir.Il faut prciser dans le bilan la coordination quilsagit dun arrt cardiaque associ une hypothermiequi doit imprativement tre quantifie (prise detemprature).Dans le cas des noys hypothermes, il existe unprotocole de prise en charge particulier.

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  • 2B. Les gelures

    B.1 Gnralits

    Les gelures sont des lsions plus ou moins profondes de lapeau et des tissus sous-jacents, dues au froid et qui sigentau niveau des extrmits : nez, oreilles, orteils et pieds,doigts et mains. Le vent, lhumidit, limmobilit, des vte-ments trop serrs augmentent les risques.Si la vasoconstriction conscutive lexposition au froid, seprolonge, elle peut tre lorigine dune souffrance deszones qui ne sont plus irrigues par le sang. Des cristauxde glace peuvent, dans certains cas, se former lintrieurdes cellules et entraner leur destruction (ncroses).

    On distingue : Les gelures superficielles. Il existe une pleur locale avec

    des zones lses qui apparaissent gristres ou jaunes. Lavictime ressent une douleur lgre comme des piqresdaiguille , suivie dun engourdissement avec des four-millements. Parfois, il y a prsence de phlyctnes ouddmes au niveau des extrmits.

    Les gelures profondes. Les extrmits deviennent brunes,insensibles et durcissent du fait de la prsence de cristauxde glace. Les tissus vont progressivement se ncroser.

    B.2 Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage: les circonstances de survenue ; la dure de lexposition au froid.

    Rechercher ou apprcier : la temprature corporelle ; la douleur ressentie par la victime; lengourdissement ou lanesthsie des zones atteintes; la duret des zones atteintes ; la douleur provoque par une palpation douce ; la dcoloration de la peau.

    B.3 Conduite tenir gnrale

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de :

    Soustraire la victime du froid et la placer dans une zonechauffe.

    Enlever les gants, bijoux et chaussures avec dlicatesse.

    Prendre la temprature corporelle pour rechercher unehypothermie associe.

    En cas de gelures superficielles, rchauffer les zones lses:

    Placer la victime prs dune source de chaleur ne dpassant pas la temprature corporelle.

    Placer les zones lses au contact de la peau de la victime (mains sous les aisselles).

    Sparer les doigts avec des compresses afin de diminuerlirritation cutane et viter toute adhrence entre eux.

    En cas de gelures profondes :

    Ne pas tenter de rchauffer les zones atteintes en lesfrottant ou en les massant ;

    Emballer les zones lses.

    Le rchauffement doit tre pratiqu de prfrence en milieuhospitalier car cest un processus rigoureux et trs douloureux.Les extrmits deviennent rouges, chaudes et des phlyctnes apparaissent.

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    Photo de gelures superficielles

    Photo de gelures profondes

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  • 3BSP 200.2 - Secours victimes

    A. Linsolation

    A.1 Gnralits

    Linsolation est due une exposition prolonge aux rayonsdu soleil. Elle se traduit par des cphales, des vertiges,une photophobie, parfois par une obnubilation ou un tat dlirant. La peau est brlante et sche et peut prsenter desbrlures (coup de soleil). La temprature du corps est rarement suprieure 40 C.

    A.2 Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage: les circonstances de survenue ; la dure dexposition ; une sensation de soif ou de fatigue intense (dshydra-

    tation).

    Rechercher ou apprcier : des cphales ; une temprature corporelle moyennement leve (< 40 C) ; une peau sche, rouge et trs chaude ; des nauses et vomissements ; des vertiges et une photophobie ; des troubles du comportement (obnubilation, tat

    dlirant) ; une somnolence.

    A.3 Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de :

    Installer la victime dans un endroit frais et labri.

    Respecter la position quelle adopte spontanment, sielle est consciente.

    Dshabiller la victime compltement si possible, lexclusion des sous-vtements.

    Refroidir au moyen de linges humides poss sur le corps.

    Donner boire, de leau, par petites gorges, seulementsi la victime est consciente et ne vomit pas.

    Chez un nourrisson ou un enfant, la conduite tenir est lamme que chez ladulte.

    B. Lpuisement li la chaleur

    B.1 Gnralits

    Il survient chez les personnes exposes la chaleur extrieure (canicule, incendie) pendant une dure variable,en fonction des circonstances et de lindividu (les nourris-

    sons, les personnes ges, les malades sont plus sensibles la chaleur). Lorganisme ragit au dbut par des sueursabondantes, qui peuvent atteindre 4 litres par heure, conte-nant jusqu 4 g de sel par litre de sueur. Si les pertes nesont pas compenses, une dshydratation va sinstaller plusou moins rapidement. Lurgence est la rhydratation avecde leau et du sel en quantit suffisante.En labsence de soustraction au risque ou de rhydratationefficace, des troubles de conscience et un coma peuventsurvenir. On parle alors de coup de chaleur dambiance.

    B.2 Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage: les circonstances de survenue (t, extinction dun

    incendie, travail sous des verrires, au soleil, etc.) ; la dure de lexposition la chaleur.

    Rechercher ou apprcier : des cphales ; des sueurs importantes prsentes ou ayant exist ; une fatigue intense ; des nauses ; des vertiges ; une temprature moyennement leve (< 40 C) ; une peau ple et moite ; des dpts blanchtres de sel sur la peau.

    B.3 Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de :

    Installer la victime labri, dans un endroit frais.

    Respecter la position quelle adopte spontanment, si elle est consciente.

    Contrler la temprature rgulirement.

    Dshabiller la victime compltement si possible, lexclusion des sous-vtements.

    Donner boire de leau, par petites gorges si la victimeest consciente et ne vomit pas. Lapport de sel pourra sefaire ds larrive des secours mdicaliss.

    Refroidir laide de linges humides sur le corps, de glaceaux plis de laine et au creux des aisselles, dun ventila-teur ou mieux avec les lments du lot canicule .

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    12.2Les expositions prolonges la chaleurDans une ambiance chaude et humide (qui ne permet pas lvaporation de la sueur) la temprature corporelle a tendance slever facilement. Ceci peut tre aggrav par un exercice intense, la fatigue, la prise de mdicaments, de drogues ou dalcool.

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  • BSP 200.2 - Secours victimes4

    C. Le coup de chaleur

    C.1 Gnralits

    loccasion dun effort intense et prolong comme un marathon ou une marche commando (coup de chaleurdexercice) ou lors dune exposition prolonge une chaleur extrieure intense comme au cours dune priodede canicule (coup de chaleur dambiance), les systmes decontrle de la temprature du corps deviennent dfaillants etla temprature peut monter brutalement 41 C ou au dessus (43 C) entranant des troubles neurologiques et lamort en labsence de traitement.

    Le coup de chaleur dexercice prsente les mmes signesque le coup de chaleur dambiance. Son mcanisme dins-tallation est en gnral rapide, au cours ou juste au dcoursde leffort. Il semble favoris par une fatigue excessive, un stress, des vtements tanches, la prise de certains mdicaments ou drogues, un degr dhygromtrie importantet labsence de vent.

    C.2 Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage: les circonstances de survenue ; la dure de lexposition la chaleur ou la dure de leffort; les antcdents mdicaux (coup de chaleur antrieur); les traitements mdicaux en cours (neuroleptiques) ; la prise de stupfiants.

    Rechercher ou apprcier : des crampes musculaires (perte de sel importante) et

    surtout des contractures musculaires ; un arrt de la transpiration, caractristique du coup de

    chaleur ; une brusque augmentation de la temprature, en gnral

    suprieure 41 C; une peau rouge, sche et brlante ; des troubles du comportement agitation (agressivit,

    dlire) ; des troubles de la conscience pouvant aller jusquau

    coma avec souvent des convulsions du fait de lhyper-thermie ;

    une dtresse circulatoire (avec un pouls rapide puis imprenable) qui sinstalle rapidement.

    C.3 Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de :

    Installer la victime dans un endroit frais et abrit.

    Respecter la position quelle adopte spontanment, sielle est consciente.

    Contrler la temprature rgulirement.

    Demander un renfort mdicalis en urgence.

    Dshabiller compltement, lexclusion des sous-vtements.

    Refroidir en mouillant la victime et en la ventilant :- prfrentiellement avec les lments du lot canicule ;- en labsence ou en complment avec des linges humides sur le corps, de la glace aux plis de laine etau creux des aisselles.

    Donner boire de leau, par petites gorges, seulementsi la victime est consciente et ne vomit pas. Lapport desel se fera lors de larrive des secours mdicaliss.

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    12.3Les morsures et les piqres

    A. GnralitsLes piqres ou morsures sont lorigine : de plaies, dont les risques sont le saignement et linfection; de maladies graves comme la rage et le ttanos ; de linoculation de substances toxiques (venins) qui

    peuvent entraner : des manifestations locales (gonflement, rougeur, douleur,

    ncrose) dues un effet toxique direct susceptibledvoluer vers une dtresse vitale (insectes, serpents) ;

    des ractions allergiques locales ou gnralises (chocanaphylactique) pouvant entraner la mort.

    B. Signes spcifiquesRechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:

    les circonstances de survenue.

    Rechercher ou apprcier : des manifestations directes :

    - un saignement ;- une ou des plaies plus ou moins profondes (lacrations,coupures) ;

    - une ou des plaies punctiformes (piqre dinsecte, morsure de serpent) ;

    des manifestations secondaires :- un gonflement, une rougeur et une douleur localeautour de la piqre ;

    - des signes de dtresse :- respiratoire : la piqre sige dans la bouche ou lagorge (risque dobstruction des voies ariennes) ;

    - circulatoire par laction dun venin (action directe ouraction allergique grave) surtout chez lenfant ;

    - neurologique par effet toxique de certains venins deserpents, daraignes ou de scorpions

    C. Conduite tenirEn parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de :

    Intervenir en scurit.

    Mettre la victime labri du danger.

    Demander les moyens spcialiss si ncessaire.

    En prsence dune plaie par morsure :

    Arrter le saignement.

    Rincer la plaie non hmorragique au serum physiologiqueou leau savonneuse puis appliquer un antiseptique.

    Protger la plaie par un pansement strile maintenu parun bandage propre non serr.

    Demander la victime si elle est vaccine contre le ttanos.

    Faire examiner lanimal par un vtrinaire, dans la mesure du possible (carnet de vaccination de lanimal).

    En prsence dune piqre dinsecte :

    Retirer le dard sil est prsent (piqre dabeille).

    Appliquer du froid (glace, linge humidifi).

    Contacter immdiatement la coordination :- en cas de piqre dans la bouche ou la gorge ;- en prsence dune victime allergique connue possdantson traitement (kit durgence).

    Aider ventuellement linjection du traitement antial-lergique.

    En prsence dune morsure de serpent :

    Allonger la victime.

    Calmer et rassurer.

    Raliser un pansement lgrement compressif de la racinedu membre vers lextrmit pour limiter la diffusion duvenin (il est impratif que ce pansement ninterrompe pastotalement la circulation du membre : risque dischmie,puis de ncrose si le membre gonfle et si le pansementest laiss plus de 4 heures).

    Immobiliser le membre atteint laide dune attelle.

    Ne jamais aspirer la plaie, par la bouche ou laide dunappareil. Ce geste, en plus dtre inutile, peut tre dangereux pour le sauveteur si celui-ci prsente une petite plaie au niveau de la cavit buccale.

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    La rage est une maladie virale toujours mortelle (si ellenest pas traite), touchant le systme nerveux et quiest transmise par la salive lors de morsures par unanimal infect. Elle est prsente dans la moiti nord-ouest de la France. Elle a franchi la Loire, il y amaintenant plusieurs annes.

    Une victime mordue par un animal susceptible dtreinfect doit obligatoirement consulter un mdecin.

    Lanimal quil soit vaccin ou non, doit lgalement tremis en observation (trois examens J0, J8 et J21) chezun vtrinaire. Il doit tre prsent, soit par sespropritaires, soit par les forces de police sil sagit dunanimal errant. Le vtrinaire dlivre un certificatprcisant que lanimal ne prsente pas de signe de rage chaque examen.

    Les nouveaux animaux de compagnie (NAC)entranent des lsions pouvant tre trs graves enraison de leurs particularismes (envenimationmortelle). Les risques peuvent tre :

    i La rage et les nouveaux animaux de compagnie

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  • 6 traumatologiques : morsures ou compressions,causes par des reptiles quadrupdes (lzards,iguanes), des rongeurs, des serpents non venimeux(morsures "sales" avec risque de salmonellose).

    dus une envenimation qui entrane soit :- un syndrome viprin responsable dun dme local

    associ un syndrome hmorragique (hmorragiesinternes et extriorises), entranant des ncrosesimportantes voire des destructions tissulairestendues ;

    - un syndrome cobraque responsable datteintesneurologiques avec apparition de paralysies,pouvant aller jusqu une dtresse respiratoire(venin neurotoxique) ;

    - un syndrome cardio-circulatoire avec des troublesdu rythme cardiaque.

    Les mygales venimeuses sont rares, mais leur venin esttrs toxique. Elles possdent des poils urticants,pouvant entraner des irritations oculaires etrespiratoires lors des captures.

    Outre le risque de piqres ou de morsures, ces animauxpeuvent transmettre des maladies lhomme.

    Au moindre doute, demander le vhicule de lquipecynotechnique (VEC).

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  • 7A. GnralitsUne explosion est un phnomne physique au cours duqueldes gaz sous pression et haute temprature sont librsen un temps extrmement court. Cette libration brutale etsoudaine dnergie gnre une augmentation de la pressionatmosphrique environnante. Cette trs haute pression setransmet au milieu ambiant dans toutes les directions sousla forme dune onde de choc. Le terme de blast est associ la notion dexplosion en labsence de terme franais pourdsigner les lsions anatomiques provoques par une forteexplosion.

    Il existe 4 types de blasts diffrents : le blast primaire qui entrane des lsions provoques par

    la surpression due londe de choc. Il peut se produire lair libre, dans leau ou au contact de surfaces solides;

    le blast secondaire qui entrane des lsions par la projec-tion de matriaux sur la victime, en raison du dplacementdair gnr par lexplosion (souffle) ;

    le blast tertiaire qui donne des lsions par projection delindividu lui-mme si le souffle est trs puissant ;

    le blast quaternaire est reprsent par les brlures externes ou des voies ariennes, par les intoxicationsdues aux fumes ou aux produits industriels, par des lsions dues un ensevelissement ou une incarcration.

    Les mcanismes engendrant les blastsLors dune explosion, il y a cration de troismcanismes spcifiques survenant simultanment.

    Londe de surpression statique (onde de choc) qui setraduit par une augmentation brutale quasiinstantane et trs brve de la pressionatmosphrique suivie dune dcroissance. Elle estresponsable des blasts primaires.- en milieu arien lexplosion, entrane une phase

    ngative de dpression qui suit immdiatement laphase de surpression. Cette onde de choc ainsignre va se propager la vitesse du son (300 m/s)sous la forme dune sphre, dont le centre est le lieude lexplosion. Londe va se propager plus ou moinsvite et longtemps en fonction de la violence delexplosion. Lamortissement de cette onde de chocdans lair est rapide (proportionnel au cube de ladistance).

    - en milieu liquide, londe de choc est constituedune succession dondes positives qui se dplacent 1500 m/s. En raison de lincompressibilit de leau,lamortissement de londe de choc est moins grandqu lair libre et donc la zone dangereuse autour delexplosion 10 fois plus importante. Les lsionstoucheront les parties du corps immerges.

    - en milieu solide (mur, sol en bton, plancher devhicule), la vitesse de propagation de cette ondepeut atteindre 5000 m/s et lamortissement est trscourt. Seules les parties de lorganisme en contactdirect avec le milieu solide vont prsenter deslsions.

    - la rflexion de londe de choc sur un obstacle (objet,gens, sol, plafond, murs) donne lieu une onde dontla pression peut tre double (habitation, local,autobus, wagon). Dans un espace semi-clos, commeun tunnel, cette onde va se rflchir sur les parois, etla surface de sortie tant troite, la canalisation seraimportante (gravit des lsions).

    Londe de pression dynamique (souffle ou vent dublast) correspond au dplacement dune grandemasse dair qui apparat immdiatement avec londede choc. Tout corps ou objet mobilisable subit uneforce de dplacement et la vitesse atteinte peut trede plusieurs centaines de km/h. Elle est responsabledes lsions de blasts secondaires, tertiaires et enpartie quaternaires. Leffet de souffle est responsable lui seul de 17 45 % des morts.

    Leffet thermique. Une explosion est une raction quilibre une importante quantit de chaleur. Cet effetthermique est limit dans le temps et dpend de lanature de lexplosif et de la prsence ventuelle deproduits inflammables. Il est partiellementresponsable des blasts quaternaires.

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    BSP 200.2 - Secours victimes

    12.4Les victimes soumises une explosion

    Les circonstances de survenues des blasts sont : les explosions mcaniques qui surviennent quand la

    pression lintrieur dun rcipient dpasse larsistance de ses parois (chauffe-eau, compresseur,chaudire, canalisation) ;

    les explosions lectriques qui sobservent lorsquil ya une diffrence de potentiel entre 2 points. Cest lecas de larc lectrique ;

    les explosions chimiques qui sont les pluscommunes et relvent des explosifs. Ceux-ci sont descomposs dfinis ou des mlanges de corpssusceptibles de se dcomposer, en un tempsextrmement court, en dgageant un grand volumede gaz port trs haute temprature et trs hautepression.

    Les explosifs appartiennent 2 grandes classes : les explosifs traditionnels (poudre noire par exemple)

    qui sont de type dflagrant . Ils librent une nergielimite et offrent un pouvoir de destruction restreint ;

    les explosifs modernes trs haute nergie, sontreprsents par le TNT (trinitrotolune), la dynamite,la nitroglycrine et la glatine. Ils sont dtonants etse caractrisent par leur brisance qui fracasse etfait voler en clats les structures environnantes.

    Les circonstances de survenue du blasti

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  • BSP 200.2 - Secours victimes8

    B. Les lsions du blast primaireCe sont des lsions organiques provoques par la propagationde londe de choc dans lair, dans un milieu liquide, ou travers des solides.

    Si londe de choc se propage en milieu arien, les lsionsles plus frquentes sont dues une augmentation brutale depression dans des milieux gazeux plus ou moins clos et des phnomnes de cisaillement dus aux variations de volume brutales imposes aux tissus et aux organes. Elleentrane : des contusions ou des ruptures de tympans ; des lsions du larynx ; des contusions pulmonaires ou des ruptures des alvoles

    pulmonaires ; des lsions des organes creux abdominaux (surtout les

    intestins).

    Si londe de choc se propage en milieu liquide, les lsionstoucheront plutt les organes pleins sils sont immergs : le foie ; la rate ; le cerveau; les yeux.

    Si londe de choc se propage travers un milieu solide(bton, ferraille), les lsions sont : des fractures multiples des parties du corps en contact

    direct avec la structure qui propage londe de choc (piedde mine) ;

    des contusions et des dlabrements de membres.

    Les lsions de blast peuvent tre immdiates et videntes(amputations traumatiques, fracas de la face, dtresse respiratoire majeure, etc.).

    Elles peuvent aussi tre inapparentes initialement et appa-ratre de faon retarde, parfois plus de 24 heures aprs.Ainsi une victime, qui sest trouve proximit dune explosion, doit tre considre comme suspecte de blast,mme si elle ne se plaint de rien.

    B.1 Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage: les circonstances de lexposition ; la position de la victime ; des sifflements, des bourdonnements doreille, une

    surdit, des vertiges ;

    une difficult respirer ; une douleur thoracique (rtrosternale) ou abdominale ; des douleurs des membres.

    Rechercher ou apprcier des signes en faveur dun blast : des amputations ; des dformations, des fractures ou des dlabrements

    de membres ; des signes neurologiques :

    - troubles de conscience voire coma ;- paralysies ;- sidration, voire tat dagitation ou euphorie anormale.

    des signes respiratoires :- dyspne;- toux incessante ;- hmoptysie ;- mousse sanglante aux lvres.

    des signes digestifs :- abdomen dur et douloureux la palpation ;- vomissements ;- hmatmse.

    une otorragie.

    B.2 Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de :

    Considrer toute victime dune explosion, mme appa-remment indemne, ou qui prsente des sifflements oudes bourdonnements doreilles, comme susceptibledtre victime dun blast jusqu preuve du contraire.

    Surveiller la victime attentivement, jusqu ce quelle aitt examine par un mdecin (sur place ou en milieu hospitalier).

    C. Les autres types de lsionsLes lsions de blast secondaire sont dues la projectionsur la victime, de matriaux ou dobjets divers. Ce sont classiquement des lsions multiples ralisant un vritablecriblage (visage, avant-bras, zones dcouvertes). Elles peuvent tre discrtes ou noyes au milieu dautres lsionsplus spectaculaires. Ce sont souvent des lsions perforantesqui se rapprochent des blessures par balle ou par armeblanche.

    Les lsions de blast tertiaire sont dues la projection de lavictime elle-mme par leffet du souffle (polytraumatismes).

    Les lsions de blast quaternaire comprennent : les brlures en gnral thermiques lorsquil sagit dune

    explosion ; les lsions densevelissement ou dincarcration qui

    entranent des crush-syndrome, des polytraumatismes,des hypothermies ;

    les intoxications qui sont dues aux fumes, aux produitschimiques, etc

    les traumatismes psychologiques.

    Leur prise en charge est la mme que celle des polytrau-matiss, des brls, des personnes victimes dun crush- syndrome ou des traumatiss psychologiques.Les victimes dexplosions sont souvent des polyagresses.

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    Facteurs influenant la gravit dune explosionLes consquences dune explosion, tant au niveau deslsions de la victime que des dgts causs lenviron -nement, vont donc dpendre de diffrents facteurs: le type de lexplosion (gaz, poudre, dynamite) ; la violence qui est lie :

    - aux caractristiques de londe de choc ;- limportance de la libration dnergie ;- limportance du dgagement de chaleur ;

    le milieu dans lequel elle a eu lieu (air, liquide, solide) ; le lieu ou elle sest produite (air libre, espace

    confin) ; lloignement de la victime par rapport lexplosion; les crans possibles entre lexplosion et la victime

    (collines, crans rflchissants).

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  • 9A. GnralitsUn membre peut se trouver comprim ou cras essentiel-lement dans 2 grands types de situation : suite un ensevelissement, cest--dire que la personne

    a disparu sous un amoncellement de gravats ; aprs une incarcration, cest--dire que la personne est

    coince dans une structure rigide dforme .

    Sans envisager ici les techniques mettre en uvre pour lereprage et le dgagement de la victime, il faut noter que : lensevelissement dune victime pose le triple problme

    de sa localisation, de son abord et de son dgagement ; la dsincarcration pose celui de son abord et de son

    dgagement.

    Communment appel crush-syndrome, le syndrome des ensevelis rsulte dune destruction traumatique et ischmique(manque dO2) des cellules des muscles, secondaire unecompression continue et prolonge de grosses massesmusculaires (par exemple dun membre infrieur au niveaude la cuisse).Lors de cette compression prolonge, des produitstoxiques sont accumuls par lorganisme au niveau et sousla compression.

    Au moment de la leve de la compression, la circulation sanguine est rtablie au niveau du membre et les substancestoxiques sont brutalement libres dans tout lorganisme.Elles vont crer une vritable intoxication qui peut entraner : une dtresse circulatoire ; un arrt cardiaque, juste aprs le dgagement ; une insuffisance rnale plus tardive, qui sans dialyse,

    peut entraner la mort.

    B. Signes spcifiquesRechercher par linterrogatoire de lentourage :

    la localisation probable de la victime ; la dure de la compression.

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ds le contactverbal :

    sa position ; une capacit bouger tout ou partie de son corps ; la possibilit de bouger et sentir ses doigts et ses

    orteils ; les endroits douloureux ; une difficult respiratoire.

    Rechercher et apprcier, ds que la victime est abordable : la partie du corps comprime ou crase (tronc,

    membres) ; ltat du corps ou des membres situs en dessous de la

    compression ou de lcrasement :- augmentation de volume;- froideur ;- pleur ;- prsence de phlyctnes ventuelles ;- douleur ou insensibilit ;

    dautres lsions : plaies, fractures, brlures une dtresse neurologique ; une dtresse respiratoire ; une dtresse circulatoire ; la temprature corporelle ; les antcdents de la victime; les traitements suivis.

    C. Conduite tenirLa conduite tenir diffre en fonction des situations.

    La partie du corps compresse est limite (pied oumain), il ne peut pas y avoir de crush-syndromeau moment de la dcompression

    Quelle que soit la dure de la compression il faut :

    Enlever la charge pour dcompresser le membre.

    Effectuer les gestes de secours ncessaires.

    Les masses musculaires comprimes sont importantes (cuisse)

    Une fois la victime repre, il faut valuer la gravit de sontat, la possibilit de mdicaliser lintervention, le temps

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    BSP 200.2 - Secours victimes

    12.5Les compressions traumatiques des membres

    Les signes dpendent directement de la dure de lacompression: moins de 4 heures de compression, les signes locaux

    sont peu importants et peuvent passer inaperus. Ilny a gnralement pas de complication gnrale.

    entre 4 et 8 heures de compression, les signes locauxsont prsents. Le membre augmente de volume, estdouloureux dans un premier temps et la peau enregard de la zone de compression est froide, livide etmarbre. Les complications gnrales sontconstantes : baisse de la pression artrielle due laconstitution dun dme qui, terme, peut retenirplusieurs litres de liquide, troubles de la consciencelis la diminution de lirrigation du cerveau.

    au del de 8 heures de compression, les signeslocaux sont plus marqus. Le membre augmente de

    Les signes du crush-syndrome

    volume, est indolore. Des rougeurs et des phlyctnespeuvent tre observes au niveau des zones decompression. Les complications gnrales sontmajeures : hyperventilation, dtresse neurologique,dtresse circulatoire (tat de choc, arrt cardiaque).

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  • BSP 200.2 - Secours victimes10

    coul depuis le dbut de la compression, le temps nces-saire sa prise en charge et son dgagement.

    - Si au moment de lever la compression, la dure de celle-ciest infrieure 4 heures, le risque de crush syndrome estlimit. Un moyen mdicalis sera cependant envoy en renfort. Si dans le cadre dune catastrophe, on ne disposepas de mdecin, ou si la situation impose un dgagementdurgence (risque dexplosion, deffondrement, impossibilitde raliser des gestes durgence):

    Enlever la charge.

    Mettre la victime en scurit.

    Effectuer les gestes de secours ncessaires.

    - Si au moment de lever la compression, la dure de celle-ciest suprieure 4 heures, le risque de crush-syndrome estrel. Sil ny a pas de dgagement durgence effectuer :

    Privilgier un accs la tte, dans la mesure de possible. En dehors de laspect psychologique videntsi la victime est consciente, il permet aux sauveteursde loxygner ou de la ventiler, et au mdecin de pouvoir la perfuser (veines du cou) ou si cest ncessairede lintuber.

    Raliser les gestes durgence en rapport avec ltatde la victime et les possibilits daccs.

    Administrer de lO2 ds que possible.

    Lutter contre lhypothermie.

    Conserver un contact verbal permanent, surtout si lavictime nest pas visible.

    Surveiller rgulirement la qualit du pouls, la frquence cardiaque et la pression artrielle ds quecela est possible.

    Attendre larrive dun moyen mdicalis avant de procder la dcompression.

    - En cas de dgagement durgence ou si il ny a pas de mdecin immdiatement disponible, si le temps de compression est suprieur 4 heures :

    Poser un garrot artriel.

    Dcompresser le membre.

    Mettre la victime en scurit.

    Effectuer les gestes de secours ncessaires.

    En cas de doute, il est prfrable dattendre un renfort mdicalis quelques minutes et de retarder la leve de lacompression, plutt que de risquer lapparition dune dtresse sans pouvoir y faire face (cf. procdure 12-1).

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    A. GnralitsLa pendaison est un acte de violence par lequel le corps suspendu par le cou laide dun lien. Elle entranebrutalement la perte de conscience, larrt des fonctions vitales et la mort. Sous leffet du poids du corps, des lsions vertbrales avec atteinte de la moelle pinire sontfrquentes et sont associes la compression des voiesariennes suprieures et des vaisseaux du cou.

    La strangulation est une constriction du cou ou une pression exerce sur la gorge. Lors de cet tranglement,les voies ariennes et les vaisseaux du cou sont comprims:lafflux dair vers les poumons ou la circulation du sang versle cerveau sont interrompus.

    Les circonstances peuvent tre : accidentelles : vtement qui se prend dans une machine,

    jeu du foulard chez les enfants, tte dun enfant priseentre les barreaux du lit

    volontaires : crime, suicide

    B. Signes spcifiquesRechercher par linterrogatoire de lentourage :

    les circonstances de dcouverte ; les antcdents de la victime : dpression, maladie

    grave

    Rechercher ou apprcier : la situation de la victime : non dpendue ou avec une

    strangulation toujours prsente ; des signes de strangulation criminelle (griffures au

    niveau du cou) ; une dtresse neurologique qui est toujours prsente

    (agitation, convulsions, mydriase, myosis). Il peut arriverquun pendu soit conscient si un tmoin se trouve pratiquement sur place au moment de la pendaison ;

    une dtresse respiratoire (polypne, tirage ou bradypnepuis apne) ;

    une dtresse circulatoire. La prsence dun pouls doittre recherche en priphrie ou mieux au niveau ducreux inguinal (le pouls carotidien ne peut tre valu).En gnral, la victime est en arrt cardiaque larrivedes secours.

    C. Conduite tenirEn parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de :

    Soutenir la victime, en cas de pendaison pour neutraliserles forces de traction et de constriction.

    Dpendre le corps en se faisant aider (couper le lien, soutenir la victime pour viter quelle ne chute brutalementce qui pourrait occasionner des traumatismes suppl-mentaires).

    Supprimer la source de constriction (strangulation), sielle est encore prsente (cet acte peut tre difficile si lelien est trs serr).

    Maintenir laxe tte-cou-tronc ds que possible.

    Allonger la victime au sol.

    Raliser les gestes durgence en rapport avec ltat dela victime.

    Poser un collier cervical ds que possible, si aucun gestede ranimation nest indiqu ou si cela ne retarde pasleur ralisation.

    Contacter la coordination mdicale en urgence, mme sila victime ne prsente aucun signe de dtresse.

    Demander la police (ce contexte pose toujours un problme mdico-lgal).

    Respecter les indices, dans la mesure du possible afinde ne pas compromettre le travail denqute des forces depolice.

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    12.6Les pendaisons et les strangulations

    La rgion cervicale est la voie de passage des grosvaisseaux (carotides, jugulaires) qui irriguent lecerveau, des voies respiratoires (larynx, trache) et decertains lments essentiels du systme nerveux. Lesforces de traction ou de compression exerces ceniveau sont directement responsables des lsionsrencontres. Lcrasement combin des voiesariennes suprieures, des carotides et des veinesjugulaires va provoquer une privation doxygne ducerveau et un dme crbral. Cette anoxie brutalepeut tre combine des fractures du rachis cervicalsuivant le type de pendaison.

    La pendaison est dite complte, lorsque les pieds de lavictime sont dans le vide, la totalit du poids du corpsest transmise au lien. Cest lexemple de la pendaisonpar prcipitation. Larrt brutal de la chute entrane deslsions cervicales de traction et dtirement loriginedune mort immdiate (fracture du rachis cervical).

    La pendaison est dite incomplte, lorsque les pieds dela victime reposent, mme partiellement sur un plandur. Une partie seulement du poids du corps esttransmise au lien.Alors que dans la pendaison, la force de constriction estpassive (produite par le poids du corps), dans lastrangulation cette force est active et souventprogressive (causes criminelles, foulard dans unmoteur, vitres lectriques).

    Les diffrents types de pendaisoni

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    12.7Les accidents lectriques

    A. GnralitsLlectrisation est lensemble des lsions provoques par lepassage dun courant lectrique travers lorganisme,entre un ou plusieurs points dentre et de sortie.Llectrocution se dit dune victime en arrt cardiaqueaprs le passage du courant.Les consquences du passage du courant travers le corpshumain dpendent principalement de lintensit de ce courant(exprime en ampre) et de sa tension (exprime en volt).Dautres facteurs, comme le trajet du courant dans lecorps, le temps de contact avec le corps et la rsistancedes diffrents organes, sont responsables des lsions rencontres.Les ampres tuent et les volts brlent.

    Les consquences du choc lectrique peuvent tre : traumatiques :

    - par projection ou chute de la victime sur le sol ;- secondaires une ttanisation de certains muscles.

    neurologiques : perte de connaissance avec ou sansconvulsions ;

    respiratoires : arrt respiratoire par ttanisation du diaphragme si le trajet du courant passe par la cage thoracique.

    cardiovasculaires :- troubles du rythme cardiaque (pouls irrgulier, tachycardie,bradycardie) ;

    - arrt cardiaque d un arrt respiratoire prolong ou une fibrillation ventriculaire lors du passage du courant travers le cur.

    Les consquences lies leffet thermique sont diverses : si le courant traverse le corps, le dgagement de chaleur

    va provoquer des brlures profondes, des muscles, desvaisseaux, des nerfs, avec destructions progressives destissus internes beaucoup plus importantes que ne peuvent le laisser prsager les lsions de la peau. On voitfrquemment deux brlures, une au point d'entre du courant, l'autre au point de sortie.En plus des brlures, llectrisation peut perturber lefonctionnement du systme nerveux, du cur (fibrillationventriculaire) et provoquer la destruction des cellules musculaires (rhabdomyolyse), en particulier si elles setrouvent sur le trajet du courant. Il ralise un tableau voisin de celui du crush-syndrome;

    un arc lectrique se produit sans quil ny ait un contactphysique direct entre la victime et le conducteur lec-trique. Il est d des voltages importants (suprieur 10 000 volts) et provoque des brlures profondes sanspassage de courant travers le corps ;

    le flash lectrique est un court-circuit entre 2 conducteurslectriques et produit un clair qui dgage de la chaleur. Ilentrane une brlure thermique. Ces lsions se retrouventsouvent au niveau de la face (personne qui travaille sur uncompteur ou une installation hauteur du visage) et en particulier au niveau oculaire : brlures superficielles ou profondes de la corne aspect blanc de lIris.

    B. Signes spcifiquesRechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:

    les circonstances de survenue ; le type de courant en cause: amprage, voltage, continu

    ou alternatif ; la dure du contact ; une perte de connaissance initiale.

    Llectricit domestique est de la basse tension (220volts monophas et 380 volts triphas). Les victimessont souvent les enfants et les bricoleurs imprudentsqui utilisent des appareils dfectueux, parfois enambiance humide. Elle comporte des risques cardio-vasculaires immdiats et provoque des brluressouvent modres.

    Llectricit industrielle est de la haute tension(> 1000 volts et hors de porte de la population). Lesaccidents touchent essentiellement les personnelstravaillant sur les rseaux ariens (catnairesferroviaires, lignes haute tension EDF), lestransformateurs et dans les centrales. Des accidentspeuvent cependant toucher la population qui, defaon accidentelle ou, par imprudence, peut entrer encontrat avec un conducteur haute tension. Elle est lorigine de brlures profondes.

    Llectricit naturelle. La foudre est llectricitnaturelle la plus dangereuse. Elle libre en quelquesmillisecondes 10000 25000 ampres sous unetension de 10 100 millions de volts, pouvant tre lorigine dun effet de blast ou de projection.

    Llectricit usage mdical avec les dfibrillateursautomatiques, semi-automatiques ou manuels dontlintrt est thrapeutique.

    Les diffrents types de couranti

    Brlure lectrique

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  • BSP 200.2 - Secours victimes14

    Rechercher ou apprcier : un arrt respiratoire ou cardiaque ; la qualit du pouls (frquence, rgularit) ; une dtresse neurologique :

    - troubles de conscience ou coma ;- agitation ;- convulsions ventuelles ;

    des douleurs musculaires ; des paralysies des membres ; des brlures ; un point dentre et de sortie ventuel ; le trajet du courant ; des traumatismes associs.

    C. Conduite tenirEn parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de :

    carter immdiatement les personnes prsentes et leurinterdire de toucher la victime.

    Sassurer que la victime nest pas en contact direct ouindirect avec un conducteur endommag ou un cblelectrique au sol.

    Ne jamais toucher directement la victime tant quelle setrouve en contact avec le courant.

    Ne jamais utiliser dobjets conducteurs mtalliques ouhumides pour carter un fil lectrique ou un cble.

    Couper le courant (dbrancher lappareil, disjoncter lecompteur lectrique), ou en cas dimpossibilit (hautetension, transformateur) de le faire couper par unepersonne qualifie (EDF, SNCF) avant de toucher lavictime.

    Dgager la victime au moyen du matriel isolant des valises lectro-secours, sil est impossible de couper lecourant.

    Raliser les gestes de ranimation ncessaires.

    Toute brlure lectrique doit tre considre comme unebrlure grave car la surface visible ne prjuge en rien des lsions internes.

    En raison des lsions retardes, toute victime lectrise,mme consciente et sans signe de brlure, devra tre systmatiquement dirige vers un service durgence.

    Par ailleurs, la conduite gnrale de lintervention doit seconformer aux rgles dcrites dans le BSP 118.

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    A. GnralitsLa noyade est une asphyxie aigu par inondation de larbrerespiratoire conscutive une immersion en piscine, en eauvive ou en eau de mer. Cest lune des principales causes dedcs accidentel chez lenfant : piscine prive, baignoire

    4 stades de gravit ont t dcrits : stade 1 : laquastress. La victime a fait le bouchon . La

    tte est passe alternativement au-dessus et au-dessousdu niveau de leau. La victime retient sa respiration maisun peu deau finit par pntrer dans sa bouche. Il se produitalors un spasme au niveau du larynx par fermeture rflexedes cordes vocales. Des mouvements de dglutition apparaissent, secondaires lhypoxie et font pntrer deleau dans lestomac. La victime a bu la tasse . Il ny apas deau dans les voies ariennes car la victime a t ousest extraite temps du milieu aquatique. Elle estconsciente et souvent stresse, sans dtresse ;

    stade 2: le petit hypoxique. La victime a fait le bouchon plus longtemps et a inhal un peu deau dans les voiesariennes. Elle est consciente, tousse, peut tre dyspniqueet mme un peu cyanose;

    stade 3 : le grand hypoxique. La victime est reste sousleau, a aval beaucoup deau, et en a inhal une grandequantit. Elle est en dtresse respiratoire avec des trou-bles de la conscience ;

    stade 4 : lanoxique. La victime en tat de mort apparenteest immerge ou flotte la surface, les voies ariennessous le niveau de leau. Elle est en arrt respiratoire ou enarrt cardiaque.

    Limmersion soudaine (chute) dans de leau trs froide(< 5 C) peut entraner un spasme laryng (sans inhalationdeau) et un arrt circulatoire dinstallation trs rapide. Unehypothermie (< 20 C) sinstalle en quelques minutes. Cettehypothermie profonde aurait un effet protecteur sur le cerveau,do lintrt de poursuivre longtemps les manuvres deranimation, tant que la temprature corporelle reste basse.

    B. Signes spcifiquesRechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:

    les circonstances de limmersion ; le temps dimmersion ; les antcdents mdicaux (diabte, pilepsie, antcdents

    cardiaques, asthme); les traitements suivis ; une intoxication associe : alcool, drogue une exposition solaire prolonge ou un repas copieux.

    Rechercher ou apprcier : un arrt cardiaque ; des troubles de la conscience voire un coma; des troubles respiratoires ; un traumatisme associ, en particulier du rachis ; la temprature corporelle ; la temprature de leau.

    C. Conduite tenirEn parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de :

    En prsence dune noyade de stade 1

    Rassurer la victime.

    La dshabiller ou la scher.

    Mesurer sa temprature.

    La rchauffer dans une couverture isothermique ou bactriostatique, si ncessaire.

    En prsence dune noyade de stade 2

    Rassurer la victime.

    La dshabiller ou la scher.

    Prendre sa temprature.

    La rchauffer dans une couverture isothermique ou bactriostatique, si ncessaire.

    Administrer de lO2 par inhalation.5

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    12.8La noyade

    Il peut sagir : dune incapacit maintenir la tte hors de leau

    (sujet ne sachant pas nager, puisement, vhiculetomb leau) ;

    de causes mdicales (hypoglycmie, convulsions,malaise cardiaque) ;

    dune syncope dorigine vagale conscutive lirruption rapide deau dans les voies ariennessuprieures ou une douleur aigu (piqre par unanimal, contact avec une mduse par exemple) ;

    dune hydrocution qui est une perte de connaissancedue au contact de leau avec la peau de certainsindividus souffrant durticaire au froid ou leau;

    dune raction allergique la flore ou la fauneaquatique;

    dun choc thermique d la diffrence detemprature entre leau et le nageur. Il est favoris parune exposition prolonge au soleil, un repas copieuxou trop arros ;

    dun accident de plonge en apne ou avec bouteille ; dun accident de sport nautique (plongeon, surf ou

    planche voile). Une fracture du rachis cervical est craindre.

    Les circonstances et les causes de la noyadei

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  • BSP 200.2 - Secours victimes16

    Contacter la coordination mdicale pour une ventuellemdicalisation.

    En prsence dune noyade de stade 3

    Effectuer les gestes de ranimation adapts son tat.

    Administrer de lO2 par inhalation.

    Prendre sa temprature.

    La rchauffer dans une couverture isothermique ou bactriostatique.

    Contacter en urgence la coordination mdicale.

    En prsence dune noyade de stade 4

    Effectuer une ranimation cardiaque si possible avecDSA.

    Contacter en urgence la coordination mdicale.

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    La BSPP a un protocole spcifique pour la prise encharge des noys en Seine, Paris, en arrt cardiaque,dont la temprature est comprise entre 21 C et 30 C.Une assistance ventilation sous O2, associe unmassage cardiaque externe, relaye par la mise enplace dune planche masser, est instaure. Si lavictime est en fibrillation ventriculaire, un seul chocsera dlivr quel que soit le rsultat de ce dernier.Laction de la mdicalisation ventuelle se limite lintubation, si le mdecin se trouve sur le trajet ducanot de sauvetage. La victime, ds lappontement, estprise en charge par une AR, qui lachemine directementen ranimation La Piti, lHEGP ou La Riboisire selonle lieu de prise en charge. Elle est mise sous circulationextracorporelle (CEC) pour un rchauffement interne.

    Protocole de prise en charge des noys hypothermesi

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    A. GnralitsLa plonge lair impose la respiration de gaz comprim.Les accidents sont rgis par 2 lois physiques se rapportantaux gaz (la loi de Mariotte et la loi de Henry) et au fait quesous leau, la pression augmente dun bar tous les 10 mtres.Dans le cadre dun chantier hyperbare, cette augmentationde pression est artificiellement reproduite par des compresseurs.

    Pendant la descente, la pression slve avec la profondeuratteinte.

    Les accidents de plonge surviennent essentiellement lorsde plonges avec bouteilles (mer, lacs, fosses de plonge),mais aussi sur des chantiers (percement de tunnels) danslesquels le personnel travaille en milieu hyperbare (milieu orgne une pression suprieure la pression atmosphrique)pour viter linondation des galeries. Ils sont potentiellementplus graves en milieu aquatique, du fait du risque de noyadesurajout.

    Ils sont dus la plupart du temps, au non respect desconsignes de scurit ou des mouvements de panique (remonte sans paliers), plus rarement un matriel inadapt.

    Pendant la descente, laugmentation de 1 bar de pressiontous les 10 mtres fait que lazote (N2) de lair respir diffusevers les tissus et sy dissout. La quantit de gaz dissout estproportionnelle la profondeur et la dure du sjour enprofondeur. la remonte, le phnomne sinverse et le gazdissous retrouve son tat gazeux. Si la remonte est troprapide, le gaz forme des bulles plus ou moins volumineusesau niveau de la peau (formations de boursouflures de lapeau appeles aussi moutons ) mais aussi des obstructionsvasculaires.

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    BSP 200.2 - Secours victimes

    Les accidents de dcompression (ou de dsaturation)

    Ils peuvent toucher les poumons, le cerveau, la moellepinire, les articulations, la peau. Ils sont dans 75 %des cas dapparition immdiate (dans les 5 minutes quisuivent la sortie de leau) ou diffre pouvant allerjusqu plusieurs jours suivant la plonge.La forme typique est une atteinte mdullaire dorso-lombaire. Le dbut est marqu par une douleur dorsaleen coup de poignard survenant au cours des 6 derniers mtres ou ds la sortie de leau, suivie plusou moins rapidement par la sensation de jambeslourdes ou qui nobissent plus. Mais le plus souventles symptmes sont des paresthsies des membres

    infrieurs (sensations de picotements ou dinsensibilitau niveau des membres), plus ou moins associes :des parsies (difficults pour mobiliser les membresinfrieurs) progressivement croissantes en quelquesdizaines de minutes, un malaise gnral et des nauses.Lvolution peut se faire vers une paraplgie, voire unettraplgie qui peut tre rgressive sous traitement(oxygnation, repos, aspirine), mais pouvant laisser dessquelles en fonction du retard de traitement.

    Les blends sont lexpression de bulles piges dans lesarticulations et les tendons. Ils sont lorigine dedouleurs lancinantes, sourdes, limites un membreou un segment de membre. Ces douleurs, dabordsupportables, deviennent de plus en plus pnibles.Seule loxygnothrapie hyperbare permet de fairecesser les douleurs.Les blends peuvent annoncer un vritable accidentneurologique.

    Les accidents de surpression (ou barotraumatismes)

    Ils sont lis la variation de volume des gaz, secondaire la variation de la pression ambiante (loi de Henry).Les gaz contenus dans les cavits de lorganisme sedilatent la remonte, pouvant alors endommager lesenveloppes qui les contiennent. Ces accidents touchenttoutes les cavits de lorganisme contenant ou pouvantcontenir de lair (oreilles, poumons, sinus de la face) etsont en gnral dapparition brutale.

    Ces accidents sont gnralement lis des affectionsORL aigus ou chroniques (oreilles, sinus de la face) ou des caries dentaires non ou mal traites. Ils sontsurtout douloureux mais peuvent tre plus graves, encas de perforation dun tympan avec irruption deaufroide dans loreille moyenne provoquant des vertigesvoire une syncope qui peut entraner une noyade.

    La surpression pulmonaire est un risque majeur quipeut entraner une rupture des alvoles entranant unpneumothorax uni ou bilatral et passage de bullesdair dans le sang qui vont migrer et venir bloquer lesvaisseaux sanguins. Ces phnomnes sont majors partout obstacle lvacuation du volume de gazexcdentaire (expiration insuffisante) qui entraneune augmentation de la pression intra-thoraciquepouvant dpasser les limites de llasticit pulmonaire.

    Les embolies gazeuses entranent des troublesneurologiques graves : convulsions, troubles visuels,vertiges, hmiplgies, coma. Elles sont le plus souventrversibles si le traitement est dbut tt. Elles peuvententraner un arrt cardiaque brutal par blocage de lacirculation sanguine pulmonaire.

    Les types daccidents de plonge

    12.9Les accidents de plonge

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  • BSP 200.2 - Secours victimes18

    B. Signes spcifiquesRechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:

    le droulement de la plonge : la profondeur maximaleatteinte, la dure dimmersion, le respect des paliers, lavitesse de remonte, les plonges successives (il fautun intervalle de 12 heures pour ne pas parler de plonges successives) ;

    un tat de fatigue ou des efforts importants avant laplonge;

    une douleur progressive ou violente de loreille pendantla plonge;

    un vertige ou une syncope ; une douleur des sinus ; une douleur au niveau de la moelle pinire, brutale

    ou insidieuse, de type fourmillements ou dchargeslectriques ;

    une douleur au niveau des articulations, brutale ou insidieuse ;

    des dmangeaisons localises (puces dues aux bullesdair cutanes) ;

    le dlai qui spare laccident de la plonge elle-mme.

    Rechercher ou apprcier : un trouble de la conscience, voire un coma ; des convulsions ; une otorragie ou une pistaxis ; un essoufflement ou une dtresse respiratoire ; un dficit neurologique (hmiparsie, hmiplgie,

    paraplgie) ; des boursouflures de la peau (moutons) dues aux bulles

    dair ; une difficult mobiliser les grosses articulations

    (genou, paule, coude) en raison de la douleur.

    C. Conduite tenirEn parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de :

    Effectuer les gestes durgences vitales adapts.

    Demander un renfort mdicalis, simultanment.

    Administrer de lO2, par inhalation, systmatiquement.

    Dshabiller et scher la victime.

    Faire prendre de laspirine aprs avis mdical.

    Le traitement associe une remise sous pression le plus rapidement possible dans un caisson hyperbare, un traitementmdicamenteux (Aspgic, vasodilatateur) et du repos.Dans les cas les plus graves, la victime devra sjourner enranimation aprs le caisson.

    5

    4

    3

    2

    1

    La loi de Mariotte exprime le principe qu unetemprature donne, le produit de la pression par levolume est une constante.Ceci implique que toute augmentation de pression d'ungaz (pendant la phase de descente en plonge) entraneune diminution de son volume et quinversement, ladiminution de la pression du gaz (pendant la phase deremonte en fin de plonge) entrane uneaugmentation de son volume.Lors dune descente trop rapide qui ne permettrait pasdquilibrer la pression de part et dautre dun organecreux, il risque dy avoir une rupture de cet organe par implosion . De mme, la remonte le phnomneinverse va se produire et provoquer une rupture par explosion .

    Par exemple, dans loreille, le tympan se trouve enpermanence en quilibre de pression entre lairextrieur et lair contenu dans loreille moyenne quicommunique avec le pharynx par un conduit appelTrompe dEustache. la descente, la pressionextrieure qui sexerce sur le tympan devientimportante et pousse le tympan vers lintrieur, il fautdonc rtablir lquilibre en soufflant progressivementsans faire sortir dair ni par le nez ni par la bouche :cest la manuvre de Valsalva. la remonte, lapression extrieure diminue, donc le volume daircontenu dans loreille moyenne pousse le tympan verslextrieur.

    La Loi de Henry stipule qu une tempratureconstante la quantit maximale dun gaz dissout dansun liquide est proportionnelle la pression de ce gazau-dessus de ce liquide. Ce qui veut dire que plus lapression est grande, plus le gaz va se dissoudre.Lors dune plonge profonde et prolonge, lazote delair va se dissoudre dans le sang, puis dans les tissus.Si la remonte est trop rapide, et ne respecte pas uncertain nombre de paliers, cet azote dissout ne pourrapas se solubiliser dans le sang pour tre limin par lespoumons, mais va former des bulles, qui vont selocaliser dans les tissus ou migrer par le sang vers lesorganes pour provoquer des embolies gazeuses.

    Lois physiques et accidents de plongei

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  • 19BSP 200.2 - Secours victimes

    Bilan secondaire

    Bilan secondaire

    Bilan circonstanciel

    Procdure 12.1 - Prise en charge dune vicictime prsentant une compression traumatique de membre

    Dure de compression est-elle suprieure 4 h ?

    La partie comprime est-elle importante ? (suprieure un pied ou une main)

    La victime prsente une compressiontraumatique de membre.

    OUI

    NON

    Bilan primaire

    Lever la charge

    Effectuer les gestes desecours ncessaires

    OUINcessit deffectuer

    dun dgagementdurgence ?

    Mdicalisation possible ?

    OUINON

    NON

    OUI

    OUI

    Lever la charge

    Mettre en scurit lavictime

    Effectuer les gestes desecours ncessaires

    Com

    pre

    ssio

    n in

    fri

    eure

    4

    heu

    res

    Com

    pre

    ssio

    n su

    pr

    ieur

    e

    4 h

    eure

    s

    Accder par la tte,si possible

    Effectuer les gestes desecours ncessaires

    Administrer de lO2

    Lutter contrelhypothermie

    Conserver un contactverbal permanent

    Surveiller la victime

    Attendre larrive dunmoyen mdicalis avant

    de lever la charge

    Ncessit deffectuerdun dgagement

    durgence ?

    Mdicalisation possible ?

    NON

    NON

    Lever la charge

    Poser un garrot

    Mettre en scurit lavictime

    Effectuer les gestes desecours ncessaires

    NON

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