un scÉnario pÉdagogique pour l’enseignement

191
UN SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE POUR L’ENSEIGNEMENT / APPRENTISSAGE RÉFLÉCHI DE LA GRAMMAIRE À DES PROPOS SIGNIFICATIFS CARMEN DIOSA LÓPEZ SOSA DIRECTRICE DE MÉMOIRE MERCEDES JIMÉNEZ BERNAL UNIVERSITÉ LIBRE DE COLOMBIA FACULTÉ DE SCIENCES DE L’ÉDUCATION MASTER EN ÉDUCATION AVEC APPROFONDISSEMENT EN DIDACTIQUE DES LANGUES ÉTRANGERES. BOGOTÁ 2013

Upload: others

Post on 18-Oct-2021

3 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

UN SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE POUR L’ENSEIGNEMENT / APPRENTISSAGE

RÉFLÉCHI DE LA GRAMMAIRE À DES PROPOS SIGNIFICATIFS

CARMEN DIOSA LÓPEZ SOSA

DIRECTRICE DE MÉMOIRE

MERCEDES JIMÉNEZ BERNAL

UNIVERSITÉ LIBRE DE COLOMBIA

FACULTÉ DE SCIENCES DE L’ÉDUCATION

MASTER EN ÉDUCATION AVEC APPROFONDISSEMENT EN DIDACTIQUE

DES LANGUES ÉTRANGERES.

BOGOTÁ

2013

i

ÉPÎTRE DÉDICATOIRE

Ce travail est dédié à Dieu pour avoir toujours « nourri » mon inspiration et mes

forces, et à ma famille, tout particulièrement à mon père Antonio, pour partager avec

moi, d‟un air amoureux, la réalisation de mes rêves.

ii

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier Madame Mercedes Jiménez, directrice de ce mémoire. Je

remercie également les professeurs du Master en Éducation de l‟Université Libre de

Colombia, au groupe d‟étudiants de français IV de la Licence en Langues Étrangères et

à l‟École de Langues de l‟Université Pedagógica y Tecnológica de Colombia où on a

expérimenté cette étude.

iii

TABLE DE MATIÈRES

INTRODUCTION

1. CHAPÎTRE I : ENSEIGNEMENT ET APPRENTISSAGE DE LA

GRAMMAIRE À DES PROPOS SIGNIFICATIFS SOUS UNE

PERSPECTIVE DE RÉFLEXION ET D’ACTION

33

1.1 Didactique de la Grammaire dans le Processus d‟Enseignement /

Apprentissage de la Langue.

33

1.2 Traitement Didactique d‟une Grammaire de l‟Action et de la Réflexion. 43

1.2.1 Le CECR (Le Cadre Commun Européen pour Enseigner, Apprendre et

Évaluer les Langues).

43

1.2.2 La Perspective Actionnelle et l‟Approche par les Tâches 46

1.2.3. L‟Erreur un Moyen pour Renforcer la Réflexion dans l‟Apprentissage de

la Grammaire et de la Langue.

54

1.2.4. La Place de la Langue Maternelle en Classe de Langue. 58

1.3. Conclusion du Chapître I 60

2. CHAPÎTRE II : ÉTAT DU PROCESSUS D’ENSEIGNEMENT /

APPRENTISSAGE DE LA GRAMMAIRE FRANÇAISE À L’ÉCOLE

DES LANGUES DE L’UNIVERSITÉ PÉDAGOGICA Y

TECNOLÓGICA DE COLOMBIA.

63

2.1. Processus d‟Enseignement de la Grammaire à l‟École des Langues de

l‟UPTC.

63

2.2. Processus d‟Apprentissage de la Grammaire Chez les Apprenants de

Français IV.

76

2.3. Interprétation Conclusive des Données à la Lumière des Catégories

d‟Analyse.

85

2.4. Conclusions du Chapître II 92

iv

3. CHAPÎTRE III : PROPOSITION PÉDAGOGIQUE POUR

L’ENSEIGNEMENT / APPRENTISSAGE RÉFLECHI DE LA

GRAMMAIRE À DES PROPOS SIGNIFICATIFS.

96

3.1. Étapes Méthodologiques pour l‟Élaboration de la Proposition

Pédagogique pour l‟Enseignement / Apprentissage de la Grammaire à des

Propos Significatifs.

96

3.2. Interprétation Conclusive des Données à la Lumière des Catégories

d‟Analyse.

105

3.3. Conclusions du Chapître III. 108

4. CHAPÎTRE IV : EFFETS DE L’APPLICATION DE LA

PROPOSITION PÉDAGOGIQUE POUR L’ENSEIGNEMENT /

APPRENTISSAGE DE LA GRAMMAIRE À DES PROPOS

SIGNIFICATIFS.

110

4.1. Application de la Proposition Pédagogique pour l‟Enseignement /

Apprentissage Réfléchi de la Grammaire à des Propos Significatifs.

110

4.2. Évaluation des Effets de l‟Application de la Proposition Pédagogique

pour l‟Enseignement / Apprentissage Réfléchi de la Grammaire à des Propos

Significatifs.

154

3.4. Interprétation Conclusive des Données à la Lumière des Catégorie

d‟Analyse.

165

4.4. Validation de la Proposition Pédagogique : « Un Scénario Pédagogique

pour l‟Enseignement / Apprentissage Réfléchi de la Grammaire à des Propos

Significatifs ».

169

4.5. Conclusions du Chapître IV. 169

CONCLUSIONS GENERALES ET RÉCOMMENDATIONS 173

LISTE DE RÉFÉRENCES 177

BIBLIOGRAPHIE 180

ANNEXES 186

v

LISTE DE TABLEAUX

Tableau 1. Catégories d’Analyse pour l’Interprétation des Données 30

Tableau 2. Interprétation des Données du Chapitre II Selon les Catégories

d’Analyse

85

Tableau 3. Interprétation des Données du Chapitre III Selon les Catégories

d’Analyse

105

Tableau 4. Conception et Organisation du Processus d’Enseignement de la

Grammaire

110

Tableau 5. Thèmes et Sous-thèmes de l’Aspect Grammatical 111

Tableau 6. Fonctionnalité des Thèmes pour la Réalisation de la Tâche 112

Tableau 7. Atelier 1 113

Tableau 8. Postulation d’Hypothèses sur le Fonctionnement du Discours

Indirect au Passé

119

Tableau 9. Analyse des Données : Étape d’Application (Atelier 1) 121

Tableau 10. Types d’Erreurs (Atelier 1) 121

Tableau 11. Justification des Erreurs (Atelier 1) 122

Tableau 12. Atelier 2 125

Tableau 13. Hypothèses sur l’Interrogation Indirecte 132

Tableau 14. Organisation du Contenu (Atelier 2) 136

Tableau 15. Justification des Erreurs (Atelier 2) 138

Tableau 16. Types d’Erreurs (Atelier 2) 139

Tableau 17. Directrices pour la Réalisation de la Tâche 141

Tableau 18. Guide de Travail pour la Réalisation de la Tâche 143

Tableau 19. Évaluation de la Tâche 152

Tableau 20. Interprétation des Données du Chapitre IV Selon les Catégories

d’Analyse

166

vi

LISTE DE FIGURES

Figure 1. Spiral de la Recherche Action 30

Figure 2. Méthodologie Utilisée 64

Figure 3. Intérêts des Apprenants Concernant les Activités Grammaticales 65

Figure 4. Temps Accordé au Travail Grammatical 66

Figure 5. Place de l‟Erreur 68

Figure 6. Problèmes Grammaticaux Fréquents 70

Figure 7. Difficultés Grammaticales des Étudiants 71

Figure 8. Proposition de Remédiation des Erreurs 73

Figure 9. Activités de Renforcement Grammatical 75

Figure 10. Importance de l‟Apprentissage de la Grammaire 76

Figure 11. Perception de la Difficulté de la Grammaire Française 77

Figure 12. Méthodologie Employée par les Apprenants et par les Professeurs 78

Figure 13. Activités Effectives pour la Systématisation de la Grammaire 79

Figure 14. Proposition pour Surmonter les Difficultés Grammaticales 81

Figure 15. Efficacité des Mesures Prises pour Surmonter les Difficultés

Grammaticales

82

Figure 16. Causes des Difficultés Grammaticales 83

Figure 17. Place de la Langue Maternelle dans le Processus d‟Enseignement /

Apprentissage de la Langue Française

84

Figure 18. Résumé de la Proposition Pédagogique 97

Figure 19. Opinion par Rapport à la Proposition Pédagogique 155

Figure 20. Perception du Développement de la Capacité de Réflexion 157

Figure 21. Systématisation des Connaissances 158

Figure 22. Expérience d‟Apprentissage à Travers la Réflexion 159

Figure 23. Importance des Aspects Grammaticaux dans les Actes de

Communication Réels

160

Figure 24. Place de la Langue Maternelle dans le Processus d‟Apprentissage de

la Grammaire Française

161

vii

Figure 25. Appréciation de l‟Apprentissage à Travers la Proposition 163

Figure 26. Évaluation de la Réalisation de la Tache Proposée 164

viii

LISTE D’ANNEXES

Annexe 1. Grille des Objectifs de l’Enseignement du Français à l’École des

Langues

172

Annexe 2. Format de l’Enquête Administrée aux Professeurs

173

Annexe 3. Format de l’Enquête Administrée aux Étudiants

174

Annexe 4. Format de l’Enquête pour Évaluer la Proposition Pédagogique 176

ix

GLOSSAIRE DE TERMES

Code linguistique : système de la langue.

Compétence grammaticale : c‟est la connaissance des ressources grammaticales et la

capacité de les utiliser.

Compétence linguistique : elle comporte le système de la langue.

Compétence pragmatique : elle comprend l‟utilisation fonctionnelle de la langue.

Composante sociolinguistique : c‟est le respect des paramètres sociolinguistiques pour

l‟utilisation de la langue.

Démarche explicite : processus par lequel les enseignants enseignent et expliquent les

règles.

Démarche implicite : processus par lequel les apprenants sont amenés à découvrir les

réglés de la langue.

Intériorisation : c‟est un processus par lequel certains éléments de la langue sont

intégrés aux compétences des apprenants en tant qu‟utilisateurs de la langue.

Tâche : unité d‟activité d‟apprentissage qui permet de faire des productions

langagières.

Langagier : relatif au langage.

Grammaire : ensemble de règles composant un code linguistique.

Systématisation : c‟est le moment où les apprenants parviennent à la maîtrise des

règles grâce à des activités conçues pour cette fin.

Grammaire inductive : enseignement qui va des exemples aux règles.

Grammaire déductive : enseignement qui va des règles aux exemples.

x

Métalangage : langage utilisé pour décrire une langue.

Erreur : c‟est un énoncé innaccepté grammaticalement dont la cause est une faible

connaissance de la langue étrangère.

Faute : c‟est un énoncé innaccepté résultant d‟un acte de parole émis par un locuteur de

la langue qui est inattentif ou fatigué.

Hypothèse : proposition que l‟on accepte comme vraie et à partir de laquelle on

raisonne pour résoudre un problème.

Interférence linguistique : c‟est un accident de type linguistique causé par un contact

entre les langues.

Langue cible : langue étrangère.

Langue objet : langue étrangère.

xi

LISTE D’ABREVIATIONS

CECR : Cadre Européen Commun de Référence pour l‟Enseignement, Apprentissage

et Évaluation des Langues.

FLE : Français Langue Étrangère.

L1 : Langue maternelle.

L2 : Langue étrangère.

TBL : Task-based learning (Apprentissage par la réalisation des tâches).

MEN : Ministère de l‟Éducation Nationale.

UPTC : Université Pedagógica y Tecnológica de Colombia.

xii

RÉSUMÉ ANALYTIQUE ET STRUCTURÉ

TITRE: UN SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE POUR L‟ENSEIGNEMENT /

APPRENTISSAGE RÉFLÉCHI DE LA GRAMMAIRE À DES PROPOS

SIGNIFICATIFS

AUTEUR : CARMEN DIOSA LÓPEZ SOSA

MOTS CLÉS : Grammaire, réflexion, erreur, tâche.

DESCRIPTION

La proposition : « Un scénario pédagogique pour l‟enseignement / apprentissage de

la grammaire à des propos significatifs » vise à contribuer à l‟intériorisation de la

grammaire à partir du renforcement de la réflexion et de l‟approche par les tâches chez

les apprenants de français IV, adscrits à la Licence en Langues Étrangères de

l‟université UPTC, tenant compte de la problématique détectée correspondant à une

basse systématisation des aspects grammaticaux. Ainsi, l‟objet de cette étude est le

processus d‟enseignement / apprentissage de la composante grammaticale. La

proposition s‟encadre dans un traitement didactique de la grammaire où celle-ci est au

service des apprenants. Pour parvenir à proposer un tel enseignement / apprentissage,

on a établi deux étapes, la première comporte un processus d‟enseignement /

apprentissage réfléchi de la grammaire où on développe / renforce la capacité de

réflexion chez les apprenants ; et une deuxième étape pour que les apprenants mettent

en application leur compétence grammaticale à partir de la réalisation d‟une tâche où la

grammaire trouve sa signification à l‟intérieur du processus d‟enseignement de la

langue étrangère. De là, les résultats de la recherche sont : la proposition contribue à

renforcer la systématisation de la grammaire grâce à que les apprenants apprennent des

stratégies de réflexion pour utiliser à bon escient leurs connaissances et donne aux

apprenants l‟opportunité d‟être les constructeurs de leurs propres connaissances, facilite

l‟apprentissage et promeut un enseignement / apprentissage de la grammaire où les

xiii

apprenants sont des acteurs sociaux qui utilisent leurs savoirs pour la réalisation d‟une

tâche d‟ordre langagier et non langagier.

SOURCES

Besse H. et Porquier R. (1991). Grammaire et didactiques des langues. Paris :

CRÉDIF/Hatier.

Branden K. (2006). Task-based language education: from theory to practice,

Cambridge: Cambridge university press.

Cohen L. et Manion L. (1994). Research methods in education. London :

Routledge.

Conseil de l´Europe. (2000). Cadre commun de référence pour les langues,

Europe: Didier.

Germain C et Séguin H. (1998). Le point sur la grammaire, Québec : Clé

internationale.

Nunan D. (1992). Research methods in language learning. New York: Cambridge

university press.

Richards. (1997). Task-based language learning and teaching, Oxford: Oxford

university press.

Rosen E. (2007). Le point sur le cadre européen commun de référence pour les

langues, Paris : CLE international.

Salins D. (1996). Grammaire pour l’enseignement apprentissage du FLE. Paris :

Didier.

Ur P. (1996). A course in language teaching, Cambridge: Cambridge university

press.

xiv

CONTENU

CHAPITRE I. Enseignement et Apprentissage de la Grammaire à des Propos

Significatifs sous une Perspective de Réflexion et d’Action. Ce chapitre englobe la

prise en compte des déterminants théoriques pour la construction de la proposition. Ces

déterminants théoriques sont : la didactique de la grammaire ; le Cadre Commun

Européen pour Enseigner, Apprendre et Évaluer les Langues ; la perspective actionnelle

et l‟approche par les tâches ; et l‟erreur comme un moyen pour renforcer la réflexion

dans l‟apprentissage de la grammaire et de la langue.

CHAPITRE II. État du Processus d’Enseignement / Apprentissage de la

Grammaire Française à l’École des Langues de l’Université Pédagogica y

Tecnológica de Colombia. Le deuxième chapitre du mémoire contient l‟étude

diagnostique réalisée grâce à deux enquêtes administrées aux professeurs et aux

apprenants. Cette étude centre l‟intérêt sur deux grands axes : un premier axe

correspond à la caractérisation du processus d‟enseignement de la grammaire à l‟École

des Langues de l‟UPTC et le deuxième axe est la caractérisation du processus

d‟apprentissage de la grammaire à l‟École des Langues de l‟UPTC.

CHAPITRE III. Proposition Pédagogique pour l’Enseignement / Apprentissage

Réfléchi de la Grammaire à des Propos Significatifs. Dans ce chapitre, on présente

les deux étapes de la proposition pédagogique qui visent à faire systématiser les aspects

grammaticaux à partir d‟un processus réfléchi d‟apprentissage et de la mise en

application significative des connaissances d‟ordre grammatical dans la réalisation

d‟une tâche qui mobilise les compétences et les savoirs des apprenants pour qu‟ils

atteignent leurs propos communicatifs.

CHAPITRE IV. Effets de l’Application de la Proposition Pédagogique pour

l’Enseignement / Apprentissage de la Grammaire à des Propos Significatifs. Dans

ce chapitre, on présente les résultats d‟une application de la proposition chez les

apprenants de français IV de l‟Université Pedagógica y Tecnológica de Colombia. De

même, on aborde les effets de l‟application de la proposition pédagogique grâce à une

analyse interprétative des résultats et à une enquête administrée aux apprenants.

xv

MÉTHODOLOGIE

Le développement de cette étude s‟encadre dans l‟approche qualitative et le type de

recherche correspond à la recherche action. Cette recherche consiste à effectuer une

intervention pour essayer de changer une situation réelle par une situation idéale. Dans

le cas de l‟étude de recherche, la situation réelle correspond à une basse systématisation

des aspects grammaticaux chez les étudiants de français IV, adscrits à la Licence en

Langues Étrangères de l‟Université Pedagógica y Tecnológica de Colombia, et la

situation idéale correspond à un niveau satisfaisant de systématisation des aspects

grammaticaux.

Dans la poursuite de la solution à la problématique trouvée, on a structuré le travail de

recherche en tenant compte des 4 étapes de la recherche : la planification, l‟action,

l‟observation et la réflexion. Dans l‟étape de planification, on a effectué une étude

diagnostique à travers laquelle on a pu caractériser la situation problématique pour

établir les points faibles du processus d‟apprentissage et d‟enseignement de la

composante grammaticale. Dans l‟étape d‟action, on a créé la proposition pédagogique

pour l‟enseignement / apprentissage réfléchi de la grammaire à des propos significatifs.

Dans l‟étape d‟observation on a étudié les effets de l‟application de la proposition en

termes de systématisation des aspects grammaticaux lors de l‟application de la

proposition. Dans l‟étape de réflexion, on a interprété les résultats de l‟intervention

pédagogique à la lumière des catégories d‟analyse.

CONCLUSIONS

La proposition pédagogique a dynamisé le processus d‟enseignement /

apprentissage de la grammaire à travers la proposition des activités conduisant à

répondre aux deux concepts de manque de l‟analyse de besoins: Le manque de

réflexion et de conceptualisation, et le manque d‟application réelle et

significative des connaissances. Les activités, dans l‟ensemble, correspondent à

un parcours cognitif adapté au rythme d‟appropriation des connaissances dont

xvi

les apprenants ont besoin pour systématiser de manière satisfaisante les aspects

grammaticaux.

Connaître l‟état de l‟enseignement et de l‟apprentissage de la composante

grammaticale à l‟École des Langues de l‟Université UPTC a servi à planifier des

actions ponctuelles pour atteindre l‟enrichissement didactique du processus

d‟apprentissage. Ces actions ponctuelles correspondent à encourager chez les

apprenants un rôle actif dans l‟apprentissage à travers la réflexion et un rôle

proactif au moyen de la réalisation d‟une tâche réelle.

La proposition pédagogique répond aux besoins et aux défis didactiques des

enseignants (problèmes de systématisation des connaissances). Celle-ci est une

proposition nouvelle comportant un parcours d‟enseignement systématique et

calculé dès la théorie et dès la praxis pour l‟obtention des résultats effectifs

concernant la systématisation significative de la composante grammaticale.

Grâce à la participation engagée sollicitée de la part des apprenants, la

conceptualisation et la systématisation des aspects grammaticaux ont beaucoup

améliorées. Les apprenants ont la capacité de réfléchir, conceptualiser,

s‟autocorriger (problématiser l‟apprentissage et chercher des solutions), ré-

conceptualiser, signifier et ré-signifier leurs savoirs à travers la réalisation d‟une

tâche.

Le parcours cognitif pour l‟enseignement / apprentissage de la grammaire a

offert aux apprenants l‟opportunité d‟apprendre à réfléchir stratégiquement pour

arriver à conceptualiser et se servir des connaissances de nature grammaticale.

Les apprenants ont des buts significatifs et des résultats observables qui fait que

l‟apprentissage des règles ait sens et ce sens conduit au repérage de l‟importance

de chacune des structures pour la construction d‟une communication illimitée.

Le 03 avril 2013

INTRODUCTION

Le développement accéléré de la technologie, la politique, l‟économique, la

communication du 21ème

siècle fait un appel important au système éducatif, pour qu‟il

réponde aux défis d‟un monde globalisé, où la mobilité mondiale des personnes est l‟un

des traits les plus représentatifs. Cette mobilité, pas seulement de personnes, mais de

biens matériaux et intellectuels et des services, fait que la population mondiale ait

besoin d‟apprendre les langues étrangères pour favoriser la communication et la

cohabitation. De là, nos futurs professeurs des langues sont demandés de bien former

les futurs citoyens du monde.

(Le Conseil de l‟Europe, 2000) établie que : « L‟apprentissage des langues doit,

pour atteindre ces buts, se poursuivre toute une vie durant, et il convient de le

promouvoir et de le faciliter tout au long du système éducatif, depuis le préscolaire

jusqu‟à l‟enseignement aux adultes » (p. 11). Ainsi, dans le cadre d‟un processus

d‟enseignement et d‟apprentissage des langues étrangères à des futurs professeurs des

langues, il s‟avère nécessaire d‟accroître le nombre de propositions didactiques, visant à

répondre aux exigences d‟un public de futurs enseignants dont l‟un des objectifs

primordiaux consiste à devenir compétents dans la langue à enseigner. Pour ce faire, il

faut former les apprenants langagièrement à partir de la réflexion comme stratégie clé

d‟apprentissage.

Or, le fait d‟être compétent dans une langue mérite une observation de près de ce

qui régule l‟enseignement et l‟apprentissage des langues étrangères sous l‟optique des

politiques internationales et nationales des langues étrangères. À ce respect, le MEN

(Ministère de l‟Éducation Nationale) a adopté les principes généraux du CECR (Cadre

Européen Commun de Référence pour l‟Enseignement, Apprentissage et Évaluation des

Langues). Le Conseil de l‟Europe prétend guider le processus d‟enseignement /

apprentissage des langues étrangères à partir de 3 axes, traduits en 3 compétences du

CECR :

18

La compétence linguistique, pragmatique et sociolinguistique; la première possède à la

fois d‟autres composantes : lexicale, grammaticale, sémantique, phonologique et

orthographique; la deuxième porte sur la connaissance que les utilisateurs ont de

l‟organisation et de la structure des messages et des discours, des types et genres

textuels ; et la troisième porte sur la connaissance et les habilités nécessaires pour

utiliser correctement la langue dans la vie de tous les jours. (Rosen, 2007).

Par conséquent, être compétent dans une langue, pour pouvoir l‟enseigner,

comporte la prise en compte, dans le cadre du développement d‟un cours de langue, des

trois composantes décrites ci-dessus. Entre les composantes de la langue, on trouve la

composante grammaticale. On peut, alors, repérer que la grammaire joue un rôle

important (même si ce rôle n‟est pas le plus important) dans le processus

d‟apprentissage des langues à condition qu‟elle soit apprise de manière conceptualisée,

contextualisée et significative. (Le Conseil de l‟Europe, 2000) soutient que : « La

compétence grammaticale est la connaissance de ressources grammaticales de la langue

et la capacité de les utiliser. La compétence grammaticale est la capacité de comprendre

et d‟exprimer du sens en produisant et en reconnaissant des phrases bien formées». (p.

89).

De là, enseigner une langue implique la maîtrise du code linguistique, entre autres

aspects, en théorie et en pratique. Bien sûr, il est nécessaire de préciser qu‟il ne s‟agit

pas de former des linguistes ou des grammairiens, mais des professeurs ayant une

connaissance des formes de la langue. À cette fin, on doit avoir comme appui

didactique une démarche conduisant à la réflexion, voire l‟apprentissage. « Apprendre

la grammaire d‟une L2 revient à tenter de maîtriser tout d‟abord un certain type de

description / simulation en vue d‟en arriver à une intériorisation susceptible de faciliter

un usage approprié de la langue ». (Germain et Séguin, 1998, p. 33).

Il s‟avère nécessaire de mettre au clair qu‟à travers cette étude, on ne cherche pas à

donner une vision réductrice de ce qui est apprendre une langue car on travaillera une

seule composante : la composante grammaticale. UR (1996) dit: « Teaching grammar

is a means to improve mastery of the language, not as an end itself ». (p. 77). De là, on

a voulu créer une proposition pour l‟enseignement et l‟apprentissage de la grammaire.

19

Cette proposition tourne vers les trois composantes linguistiques. Tenant compte que

la grammaire est une composante importante et qu‟elle ne peut pas être éliminée du

processus d‟enseignement / apprentissage pour des futurs enseignants, on limitera cette

étude, au traitement didactique de la grammaire pour qu‟elle soit apprise de manière

réfléchie et significative sous l‟optique d‟une démarche de réflexion sur la langue et de

l‟approche par les tâches.

À son tour, le (Conseil de l‟Europe, 2000) indique que toutes les approches pour

aborder l‟enseignement de la langue sont bien accueille. En tout cas, il est recommandé

(si les enseignants ont à bien de le faire) d‟entreprendre un processus d‟enseignement /

apprentissage axée sur la perspective actionnelle qui encadre l‟apprentissage de la

langue de la part des apprenants, considérés des acteurs sociaux, par le biais des actions

ou des tâches à accomplir.

Ce travail est inspiré des besoins des étudiants, qui accordent une place importante

à l‟étude de la grammaire en tant que composante clé pour améliorer la maîtrise de la

langue. Bien le rappelle VIGNER (2004) quand il dit :

Il ne saurait y avoir d‟enseignement ou d‟apprentissage guidé d‟une langue qui

ne comprenne obligatoirement une dimension grammaticale. C‟est sur ce point

qui réside la différence entre un apprentissage naturel des langues, au contact

régulier, mais aléatoirement organisée, de locuteurs natifs et un apprentissage

guidé, fondé sur une approche calculée et raisonnée des langues. (p. 89).

La grammaire, dans le processus d‟enseignement et d‟apprentissage d‟une langue

quelconque, a et doit avoir une place privilégiée car elle est le mécanisme à travers

lequel un interlocuteur véhicule son message, pour que les idées auxquelles il a pensées

correspondent à ce qu‟il transmet en faisant usage des formes dont il a besoin pour

parvenir à son objectif communicatif.

Le cadre légal de cette recherche englobe la prise en compte de la loi 15 de 1994

de la Constitution Politique de Colombie. À l‟égard de l‟enseignement / apprentissage

des langues, cette loi définit une politique solide concernant les langues à enseigner.

Dans le cadre de cette loi, c‟est l‟anglais la langue d‟enseignement préféré dans les

20

institutions publiques et privées dès le niveau d‟éducation préscolaire au niveau

d‟éducation secondaire. Par rapport à la langue française, elle est enseignée au niveau

universitaire dans les licences des langues étrangères ou comme matière à choisir dans

d‟autres carrières comme c‟est le cas de l‟université UPTC où il existe le programme de

formation de Licence en Langues Étrangères. Cette Licence comporte l‟étude de

l‟anglais et du français. Quant aux autres programmes de formation, ceux-ci comptent

sur l‟apprentissage du français comme langue étrangère à choisir parmi d‟autres telles

que l‟anglais et l‟allemand.

En outre, la Colombie est reconnue dans la Constitution Politique de 1991 comme

une nation multilingue et pluriculturelle. Ainsi, l‟état doit chercher à promouvoir cette

reconnaissance à travers le programme nationale de bilinguisme 2004-2010. L‟un des

objectifs principaux du programme est: “Tener ciudadanos y ciudadanas capaces de

comunicarse en inglés, con estándares internacionalmente comparables, de tal forma

que se inserten al país en los procesos de comunicación universal, en la economía

global y la apertura cultural”. (MEN, 2004, p. 28).

En outre, il existe un autre document important qui porte sur des critères de

l‟enseignement / apprentissage et l‟évaluation des langues étrangère, il

s‟appelle « Lineamientos Curriculares : idiomas extranjeros ». Ce document reprend

les échelles des niveaux internationaux du CECR pour mesurer le niveau de compétence

langagière des apprenants des langues. À l‟université UPTC, on tient compte des

« Lineamientos Curriculares » pour l‟enseignement des langues. À travers le plan

d‟études du programme de la Licence en Langues Étrangères, on cherche à offrir aux

apprenants les outils linguistiques, communicatifs et socioculturels pour qu‟ils ne

deviennent pas seulement des utilisateurs efficaces et compétents de la langue étrangère,

mais aussi, des professeurs compétents des langues étrangères.

Les antécédents par rapport à cette recherche témoignent que l‟enseignement /

apprentissage de la grammaire fait l‟objet de beaucoup d‟études. Ces études reflètent

un vif intérêt des didacticiens et des professeurs des langues étrangères par la recherche

d‟une démarche pédagogique conduisant à renforcer le processus de systématisation des

21

notions grammaticales, en vue que les apprenants puissent s‟approprier effectivement

des aspects grammaticaux utiles pour l‟usage effectif de la langue étrangère. On cite ci-

dessous : deux articles de revues portant sur la présentation d„une nouvelle vision de

l‟enseignement de la didactique de la grammaire ; deux études de recherche comprenant

des méthodologies innovantes pour apprendre de manière significative la grammaire ; et

trois ouvrages de grammaires où les auteurs proposent des parcours d‟apprentissage

pour la systématisation des connaissances grammaticales.

En 2009, Llopis Garcia a publié un article dans la revue RedELE (número 16), dont le

titre est « La instrucción gramatical en la adquisición de segundas lenguas: revisión de

ayer para propuestas de hoy ». Dans cet article, il s‟inquiète par la recherche d‟une

méthodologie d‟enseignement / apprentissage de la grammaire permettant aux

apprenants de contrôler leur propre apprentissage et de construire des signifiés basés sur

l‟intention communicative. Pour atteindre cet objectif, l‟auteur propose la prise en

compte d‟une méthodologie promouvant la connexion de formes linguistiques et leurs

signifiés à travers une démarche pédagogique qu‟il appelle grammaire cognitive.

En 2012, Carmen Rodriguez, dans son article: « La enseñanza de la gramática:

reflexiones entre reflexión y el uso lingüístico”, publié dans la revue Iberoamericana

de Éducación (numéro 59), établie que la grammaire doit être comprise comme une

réflexion sur la langue ; elle affirme que l‟apprentissage de la grammaire conduit à

améliorer l‟utilisation du code linguistique. En outre, elle propose le développement de

la conscience métalinguistique à travers une démarche de réflexion métalinguistique

explicite pour trouver de nouvelles formes d‟intervention pédagogique dans la salle de

classe. Elle conclu que cette démarche pourra aider les apprenants dans le passage d‟un

apprentissage conscient à un usage inconscient de la langue où l‟apprenant est actif.

En 2009, Abraham Dego présente son mémoire de master intitulé: “The effectiveness of

the teaching of English grammar as a foreign language through the interaction of form,

meaning and use”. L‟objectif de la recherche était de connaître les effets de

l‟enseignement de la grammaire à travers l‟intégration des formes linguistiques, de la

signification et de l‟utilisation des connaissances de ces formes travaillées. Il a fait une

étude comparative entre deux groupes de 30 élèves chacun ; il a seulement appliqué son

22

modèle pédagogique à un groupe et a trouvé que ce modèle est effectif et que le groupe

qui a intériorisé le mieux les connaissances a été celui choisi pour l‟implémentation de

sa proposition.

En 2010, Philippe Clauzard, présente sa thèse de doctorat dont le titre est : « La

médiation grammaticale en école élémentaire, éléments de compréhension de l‟activité

enseignante ». Il a mené à bien une étude de recherche descriptive dont le but était de

comprendre la situation d‟apprentissage grammatical dans les écoles élémentaires. Il a

observé et interprété l‟activité des 18 enseignants pour trouver la structure conceptuelle

de la situation d‟enseignement / apprentissage de la grammaire. Il a trouvé les suivantes

caractéristiques de l‟activité grammaticale en classe : a) utilisation d‟une démarche

portant sur la grammaire inductive, implicite ou explicite ; b) utilisation de la

conceptualisation; c) la conception et les expériences des professeurs influent leur

didactique grammaticale ; d) Il y a 3 aspects en commun concernant les pratiques

d‟enseignement de la grammaire : la norme (les règles de grammaire), le jeu et

l‟analyse ; e) la dimension du jeu permet l‟accès à la dimension d‟analyse (réflexion sur

la langue).

En 2008, Farida Zeggah-Wuyts et M. Lafon publient l‟ouvrage « Grammaire en

action ». Cet ouvrage est conçu pour acquérir ou réviser des aspects grammaticaux au

moyen d‟un parcours d‟apprentissage basé sur la perspective actionnelle qui permet aux

apprenants de mieux s‟approprier des connaissances. Ce parcours consiste à : travailler

les règles grammaticales de manière inductive ; puis les apprenants ont l‟opportunité de

mettre en pratique les règles, premièrement, à travers quelques exercices d‟application,

et en deuxième lieu, à travers la réalisation d‟une activité consistant à la réalisation

d‟une tâche ; finalement, les auteurs proposent une étape d‟évaluation des acquis.

En 2010, Anne Strove-Debeaux a conçu un ouvrage de grammaire appelé « Maîtriser la

grammaire française ». Cet ouvrage est structuré pour que les apprenants progressent

de manière continue et cohérente à travers la réalisation d‟exercices d‟application.

L‟auteur s‟est intéressé à fournir aux apprenants avec des exercices d‟application

supplémentaires (situés dans la dernière partie du livre) pour que les apprenants puissent

23

réviser et revenir sur un point de grammaire et pour renforcer la systématisation des

connaissances.

En 2010, Odile Grand-Clément a publié un ouvrage de grammaire intitulé « Grammaire

en dialogues ». Cet ouvrage est né à partir d‟un objectif didactique dans l‟enseignement

de la composante grammaticale consistant à mettre en contexte les notions

grammaticales. Dans la poursuite de cet objectif, elle a proposé de travailler les points

grammaticaux au moyen de dialogues de la vie quotidienne pour que les apprenants

trouvent du sens aux formes de la langue et automatisent facilement ces connaissances.

Chaque leçon se divise en trois parties : 1. présentation des dialogues ; 2. explication

grammaticale ; et 3. application des connaissances à partir des exercices d‟application.

Dans les études de recherche menées à bien pour trouver une démarche pour

enseigner et apprendre la grammaire, on trouve une préoccupation constante consistant

à offrir les outils didactiques permettant d‟accéder à une formation langagière de

qualité. De sa part, l‟université Pedagógica et Tecnológica de Colombia offre la

formation académique intitulée : Licence en Langues Étrangères. Cette formation

s‟encadre dans l‟enseignement / apprentissage de l‟anglais et du français à des futurs

enseignants de ces deux langues. On veille pour que la l‟éducation des futurs

enseignants corresponde à des standards de haute qualité, car on comprend que la

qualité d‟une bonne éducation comporte le fait de fournir aux apprenants avec les

stratégies nécessaires pour les rendre capables d‟entreprendre un processus

d‟enseignement / apprentissage réfléchi qui renforcera l‟apprentissage à long terme.

En qualité de professeur de français IV de l‟université UPTC, on a détecté, à travers

deux instruments diagnostics qui correspondent à deux enquêtes administrées aux

étudiants et aux professeurs, une problématique correspondant à une basse

systématisation, chez les étudiants, des aspects grammaticaux en raison de,

premièrement, un manque de réflexion stratégique ; et en deuxième lieu, un manque

d‟application des connaissances à travers des activités proches de la vie réelle dans le

processus d‟enseignement / apprentissage de la composante grammaticale. De là, après

avoir interprété les données des enquêtes, la problématique réside sur un besoin : on

requiert la recherche d‟une méthodologie conduisant à renforcer la systématisation des

24

connaissances grammaticales. En éducation et dans le domaine de la recherche, on

considère la naissance d‟un projet ou d‟une proposition pédagogique à partir d‟une

analyse de besoins.

L‟analyse de besoins est un concept de manque traduit dans l‟écart mesurable entre ce

qui est et ce qui devrait être. Ainsi, un besoin est défini, selon Kaufman (1972), à partir

de l‟identification de la situation réelle et l‟identification de la situation désirable pour

mesurer l‟écart entre la situation désirable et la situation réelle. Dans le cas de cette

étude, on a administré deux enquêtes qui ont reflétées la situation actuelle de

l‟enseignement / apprentissage de la grammaire française dans l‟École des Langues

Étrangères à l‟université UPTC. On est parvenu, d‟après les données de l‟enquête, à

l‟établissement de la problématique préalablement mentionnée qui reflète aussi, dans sa

formulation, la situation désirable qui correspond à chercher le moyen par lequel les

apprenants peuvent systématiser effectivement les connaissances grammaticales pour

les appliquer et être des usagers effectifs de la langue. De cette manière, l‟identification

de la situation réelle correspond à l‟identification du problème de recherche, et

l‟identification de la situation désirable correspond au développement et à l‟application

de la solution du problème. (Kaufman, 1972).

La population de cette étude est conformée par les étudiants et les professeurs de

la Licence en Langues Étrangères de l‟université Pedagógica y Tecnológica de

Colombia. L‟université se situe à Tunja, capitale du département de Boyacá.

L’échantillon correspond à un groupe de 15 étudiants du IVème semestre de la Licence.

Il y a 15 étudiants, 2 hommes et 13 femmes; les âges des étudiants oscillent entre 17 et

33 ans (une étudiant de 17 ans, 5 étudiants de 18 ans, une étudiante de 20 ans, 3

étudiants de 21 ans, 2 étudiants de 22 ans, une étudiante de 24 ans, un étudiant de 25

ans et une étudiante de 33 ans). Ils ont suivi des études de français langue étrangère dès

le début de leur carrière. L‟autre partie de l‟échantillon correspond à 6 professeurs de

français, un professeur est docteur en éducation, trois sont magisters en langues

étrangères, et 2 sont licenciés en langues étrangères.

Le type de cours de français suivis porte sur le développement des compétences

linguistiques, communicatives à l‟oral et à l‟écrit, ainsi que des compétences culturelles

25

et pluriculturelles. Le nombre d‟heures des cours de français est de quatre par semaine;

ils étudient la langue française deux jours par semaine (2 heures respectivement). Le

nombre de cours de français qu‟ils doivent suivre est de six niveaux. Ces niveaux se

développent en six semestres respectivement. Alors, quant à la grammaire, elle fait

partie des composantes des programmes des cours de français à travers l‟établissement

des contenus grammaticaux par semestre.

Compte tenue de la situation problématique et du contexte de cette étude,

l‟université, l‟École de Langues et ses professeurs doivent garantir à la population

estudiantine de la Licence en Langues Étrangères, une formation axée sur l‟analyse des

besoins des futurs enseignants pour que ceux-ci puissent compter sur des connaissances

langagières intériorisées afin qu‟ils guident, à leur tour, leurs futurs apprenants des

langues. Cette faiblesse manifestée, à travers l‟étude diagnostique effectuée, conduit à

faire une analyse, en tant que pédagogue, au sein des pratiques didactiques pour

l‟enseignement / apprentissage de la grammaire en postulant les questions de

recherche :

Question principale :

Quelles sont les caractéristiques d‟une proposition pédagogique pour

l‟enseignement / apprentissage réfléchi de la grammaire à des propos significatifs

servant à systématiser effectivement les aspects grammaticaux?

Sous-questions:

1. Quelles théories supportent la didactique de la grammaire sous une perspective

de réflexion et d‟action?

2. Quel est l‟état actuel du processus d‟enseignement / apprentissage de la

grammaire française à l‟École des Langues?

3. Quels sont les étapes et les caractéristiques d‟une proposition didactique

conduisant à la systématisation satisfaisante des aspects grammaticaux sous

une perspective de réflexion et d‟action?

26

4. Quels sont les effets de l‟application d‟une proposition pédagogique pour

l‟enseignement / apprentissage réfléchi de la grammaire à des propos

significatifs?

Selon Besse et Porquier (1991), « la grammaire est définie comme la connaissance

intériorisée que possède l‟usager d‟une langue. Il s‟agit d‟une forme de compétence

grammaticale ». (p. 33). Aussi H. Besse (2004) considère que :

Faire apprendre la grammaire intériorisée d‟une L2 revient à faire en sorte que

les élèves, maitrisant au moins la grammaire intériorisée de leur L1, parviennent

à s‟approprier ce « trésor», qui appartient à une autre communauté que la leur,

qui leur est en quelque sorte extérieur, et qu‟ils doivent donc « intérioriser», en

s‟accommodant peu à peu, par pratique et réflexion, aux conventions et

distinctions sociales qui les constituent. (pp. 102-103).

Tenant compte de la situation problématique, cette étude cherche à faire que les

étudiants puissent, par biais de cette proposition pédagogique, compter sur un scenario

d‟enseignement / apprentissage réfléchi de la grammaire française, adapté à leurs

besoins. Ces besoins sont : en premier lieu, l‟activation des stratégies de réflexion et en

deuxième lieu, l‟application des connaissances à travers des activités proches de la vie

réelle. A ces fins, cette étude pointe à dynamiser le processus d‟enseignement /

apprentissage de la grammaire en se servant de la construction d‟un parcours

d‟apprentissage axé sur la réflexion et de l‟approche par les tâches, tenant compte que

cette dernière facilite l‟intériorisation des connaissances pour arriver à accroître la

maîtrise de la langue étrangère.

Voyons donc ce que dit le (Conseil de l‟Europe, 2000) à propos de la perspective

actionnelle, de laquelle l‟approche par les tâches se dérive.

La perspective privilégiée ici est, très généralement aussi, de type actionnel en

ce qu‟elle considère avant tout l‟usager et l‟apprenant d‟une langue comme des

acteurs sociaux ayant à accomplir des tâches (qui ne sont pas seulement

langagières) dans des circonstances et un environnement donnés, à l‟intérieur

d‟un domaine d‟action particulier. Si les actes de parole se réalisent dans des

27

activités langagières, celles-ci s‟inscrivent elles-mêmes à l‟intérieur d‟actions en

contexte social qui seules leur donnent leur pleine signification. (p. 15).

L‟approche par les tâches fait que l‟apprentissage ait lieu grâce à la réalisation des

tâches langagières et non langagières. Le fait d‟avoir des tâches non seulement

langagières renforce l‟apprentissage en faisant que celui-ci soit plus significatif, qu‟il ait

un contexte où les apprenants puissent repérer le service que la langue peut rendre à la

réalisation des tâches proches de la vie réelle.

The implication is that the learners need to learn how to make meaning within

real contexts. The point is that grammatical accuracy on its own is a dead end,

unless used to receive and produce interesting and purposeful meaning within

the context of real-life language use. (Ur, 1996, p. 78).

L’objet de cette étude de recherche est le processus d‟enseignement et

d‟apprentissage de la grammaire et le domaine d’action de la recherche est

l‟apprentissage de la composante grammaticale française en se servant d‟un parcours de

réflexion et de l‟approche par les tâches.

Ainsi, l’objectif de cette étude consiste à élaborer une proposition pédagogique

pour l‟enseignement /apprentissage réfléchi de la grammaire chez les étudiants de

français IV, adscrits à la Licence en Langues Étrangères de l‟université UPTC, à partir

d‟une démarche didactique dont les axes sont la réflexion et l‟approche par les tâches.

L’hypothèse postulée indique qu‟une proposition pédagogique pour

l‟enseignement / apprentissage réfléchi de la grammaire à des propos significatifs

contribuerait à la systématisation des aspects grammaticaux chez les étudiants de

quatrième semestre, adscrits à la Licence en Langues Étrangères.

Dans le but d‟atteindre l‟objectif fixé, on a dû mener à bien les suivantes tâches

scientifiques :

28

1. Consultation des déterminants théoriques de l‟enseignement / apprentissage

de la grammaire sous une perspective de réflexion et d‟action.

2. Caractérisation du processus d‟enseignement / apprentissage de la

grammaire française à l‟École des Langues de l‟université UPTC pour

déterminer son état actuel.

3. Élaboration de la proposition pédagogique pour l‟enseignement /

apprentissage de la grammaire à des propos significatifs conduisant à la

systématisation effective des aspects grammaticaux.

4. Évaluation de l‟application de la proposition pour établir les effets de la

proposition : « Un scénario pédagogique pour l‟enseignement /

apprentissage réfléchi de la grammaire à des propos significatifs ».

Le développement de cette étude s‟encadre dans l‟approche qualitative. Celle-ci

est une approche utilisée dans le domaine des sciences sociales. Selon Miles et

Huberman, cité par Perez (2001), l‟approche qualitative permet aux chercheurs l‟étude

de la réalité humaine.

Les méthodes utilisées au cours du développement de cette recherche se classent

en : méthodes théoriques, méthodes empiriques et méthodes statistiques.

Méthodes théoriques :

Analyse et synthèse pour aborder l‟objet et le domaine d‟étude et pour établir

quelques conclusions;

Historique et logique pour aborder le processus d‟enseignement et

d‟apprentissage de la langue étrangère, les démarches actuelles sur la didactique

de la grammaire et sa place dans l‟enseignement et l‟apprentissage de la langue

française, et la théorie de l‟approche par les tâches;

Approche systémique qui permet de repérer le niveau de pertinence de la

solution de la problématique.

Méthodes empiriques :

29

Enquête administrée aux étudiants de la Licence en Langues Étrangères pour

connaître leur perception par rapport à l‟importance de la grammaire, les

difficultés d‟apprentissages concernant cette composante, les causent auxquelles

les apprenants attribuent le bas niveau systématisation de connaissances de

nature grammaticale et les mesures qu‟ils prennent pour surmonter leurs

faiblesses.

Enquête administrée aux professeurs de français de la Licence en Langues

Étrangères pour connaître les pratiques méthodologiques pour l‟enseignement de

la grammaire dans le cadre du développement de l‟enseignement / apprentissage

de la langue française ; et de même, pour connaître la perception des professeurs

quant aux causes des faiblesses des apprenants par rapport à la composante

grammaticale.

Travaux écrits des étudiants pour collecter de l‟information qui a trait avec tout

ce qui comporte l‟évolution de leur compétence grammaticale tout au long du

développement des ateliers.

Enquête administrée aux apprenants pour connaître leurs impressions par

rapports aux portées de la proposition.

Méthodes statistiques: un processus statistique pour obtenir, analyser et interpréter

des données.

Le type de recherche pour mener à bien ce mémoire a été la recherche action.

« La recherche action est considérée comme une intervention effectuée dans une

situation réelle comprenant une observation et des réflexions des effets à partir de cette

intervention ; elle s‟occupe de l‟identification et la solution des problèmes dans un

contexte ». (Cohen et Manion, 1994).

Quant à ce mémoire, on a identifié un problème de recherche appartenant au

domaine de la composante grammaticale. Cette identification de la situation

problématique a conduit à la chercheuse à changer la situation réelle à partir d‟une

intervention consistant à présenter et appliquer une proposition didactique dont les

résultats de son implémentation ont été analysés, interprétés et décrits.

30

Pour mener à bien cette recherche on s‟est servi des étapes de la recherche action

mentionnées par Kemmis et Mataggart cité par NUNAN (1992). Ils présentent le spiral

de la recherche action qui comprend quatre étapes:

1. Planification 2. Action

4. Réflexion 3. Observation

Figure 1. Spiral de la Recherche Action

FALS (2007) décrit le processus de cette spiral. Elle commence par une situation

problématique qui conduit à planifier des actions pour tenter de changer la situation

problématique; puis, le chercheur est amené à mettre en route ces actions et à

entreprendre une étape d‟observation de la réalité à partir des données fournies par les

actions et la compilation des évidences physiques pour enfin générer des réflexions qui

conduisent à produire des nouvelles connaissances tenant comme point de départ des

catégories d‟analyse. Ce travail de recherche, suit les catégories d‟analyse citée ci-

dessous.

Tableau 1.

Catégories d’Analyse pour l’Interprétation des Données.

CATÉGORIES SOUS-CATÉGORIES

1. Déterminants théoriques de

l‟enseignement / apprentissage de

la grammaire à des propos

significatifs.

1.1 Caractérisation de la didactique de la

grammaire dans le processus d‟enseignement /

apprentissage de la langue.

1.2 Caractérisation du traitement didactique d‟une

grammaire de l‟action et de la réflexion.

2. État du processus

d‟enseignement / apprentissage

de la grammaire française à

l‟École des Langues de

2.1 Importance de l‟enseignement / apprentissage

de la grammaire.

2.2 Critères pour la sélection des démarches

didactiques pour l‟enseignement et l‟apprentissage

de la grammaire.

31

l‟université UPTC.

2.3 Critères de sélection des activités pour

l‟enseignement et l‟apprentissage de la grammaire.

2.4 Conception des causes de l‟apparition des

erreurs.

2.5 Points forts et points faibles concernant le

traitement de l‟erreur dans l‟étape de rémédiation.

2.6 Insuffisances dans le processus de

systématisation des aspects grammaticaux.

3. Caractérisation de la

proposition pédagogique pour

l‟enseignement / apprentissage

réfléchi de la grammaire à des

propos significatifs.

3.1 Dynamisation du processus d‟enseignement /

apprentissage de la grammaire.

3.2 Changement de la conception de

l‟apprentissage de la composante grammaticale.

3.3 Promotion du rôle actif des apprenants dans le

processus d‟apprentissage de la langue.

3.4 Réflexion guidée pour un apprentissage

autonome.

3.5 Mobilisation des savoirs linguistiques et non

linguistiques.

3.6 Centration sur le domaine d‟apprentissage

éducationnel et professionnel.

3.7 Consolidation du processus de systématisation

des connaissances.

4. Effets de l‟application de la

proposition pédagogique : « Un

scénario pédagogique pour

l’apprentissage / enseignement

réfléchi de la grammaire à des

propos significatifs ».

4.1 Accomplissement des besoins des apprenants.

4.2 Connaissance de la langue maternelle.

4.3 Connaissance de soi-même comme apprenant.

4.4 La tâche renforce les connaissances et sert

d‟outil pour faire une révision générale des acquis.

4.5 Simplification de la complexité des aspects

grammaticaux.

4.6 Contextualisation des connaissances.

32

4.7 Renforcement de la capacité de réflexion et

systématisation des connaissances.

4.8 La réalisation des tâches contribue au partage

des connaissances.

33

1. CHAPÎTRE I : ENSEIGNEMENT ET APPRENTISSAGE DE LA

GRAMMAIRE À DES PROPOS SIGNIFICATIFS SOUS UNE

PERSPECTIVE DE REFLEXION ET D’ACTION

Le processus d‟enseignement et d‟apprentissage de la grammaire, dans le cadre du

développement des cours de français, aux futurs enseignants de cette langue, mérite un

traitement didactique particulier pour qu‟on puisse assurer d‟une part, l‟apprentissage

du système de la langue française et d‟autre part, l‟apprentissage et l‟enseignement

d‟une langue au service de la communication et de l‟action. Dans ce schéma, apprendre

et enseigner la grammaire française équivaut à fournir aux étudiants avec un outil

important qui leur permettra d‟utiliser la langue à des propos significatifs.

Pour que les apprenants puissent se servir de la grammaire et puissent l‟apprendre

et l‟utiliser à des propos significatifs, on a fait appel, pour la constructions de la

proposition, à : la perspective actionnelle, l‟approche par les tâches, la didactique de la

grammaire et la mobilisation des stratégies de réflexion à partir d‟un apprentissage qui

accorde une place importante à la théorie de la construction créative et au principe

théorique qui considère l‟erreur comme un outil didactique pour la construction des

connaissances.

1.1. Didactique de la Grammaire dans le Processus d’Enseignement /

Apprentissage de la Langue

La grammaire est une composante de la compétence linguistique. Pour qu‟un

usager de la langue puisse communiquer en utilisant le code linguistique de la langue

cible, il doit le connaître et l‟intérioriser. En plus, la grammaire est comprise comme la

connaissance intériorisée que possède tout usager d‟une langue ; s‟il intériorise cette

connaissance, il acquerra une compétence grammaticale. (Besse et Porquier, 1999).

34

Apprentissage de la grammaire d’une L2. D‟après Besse et Porquier (1999) :

Apprendre la grammaire d‟une L2 revient à tenter de maîtriser tout d‟abord un

type de description (ce sont les catégories des unités de la langue et des mises en

relations de ces catégories) / simulation (c‟est la construction abstraite et

hypothétique par laquelle on essaie de reproduire, de simuler le mécanisme

d‟engendrement des phrases) en vue d‟en arriver à une intériorisation des

connaissances grammaticales (développer une certaine compétence

grammaticale) pour faciliter un usage approprié de la langue. (p. 33).

Du point de vue de ces deux auteurs, l‟usage approprié d‟une langue est un

processus dans lequel les apprenants doivent connaître et maîtriser le code linguistique

(description) et doivent se servir de ces connaissances pour reproduire (simulation) le

système de la langue. C‟est ainsi que la description et la simulation peuvent conduire à

faciliter l‟utilisation appropriée de la langue.

En disant que la grammaire facilite l‟utilisation appropriée de la langue, on peut se

servir de celle-ci parce qu‟elle acquiert le rôle de facilitatrice de l‟apprentissage pour

l‟utilisation appropriée de la langue. Ce rôle qu‟on attribue à la grammaire dans la

présente étude, correspond, en outre, à ce que la perspective actionnelle promulgue, car

selon cette perspective, les apprenants doivent être des utilisateurs efficaces de la

langue. « La connaissance d‟une certaine description de la L2 en facilite

l‟intériorisation et une connaissance intériorisée (une compétence grammaticale) est

nécessaire à l‟usage d‟une langue ». (Germain et Séguin, 1998, p. 34).

Ainsi, être un utilisateur efficace de la langue ne renvoie pas à communiquer de

manière non stratégique. Communiquer de manière grammaticalement non correcte

engendre, dans certains cas, la confusion ; alors, le message et l‟intention de

communication peuvent s‟affecter. Alors, être un utilisateur efficace de la langue est

selon l‟interprétation des résultats de cette étude, apprendre à voir la grammaire comme

un outil pour l‟utilisation stratégique de la langue dans des buts significatifs (dans ce

cas, le but significatif est la réalisation d‟une tâche). Scarcelle et Oxford (1992)

35

remarquent que « sans grammaire, on ne saurait communiquer que dans un nombre

limité des situations ». (p. 35).

L’importance de la grammaire. Selon la revue CAIRN, la grammaire donne aux

apprenants un sentiment de sécurité, car on dit que quand l‟apprenant prend conscience

d‟une nouvelle règle de grammaire, il a l‟impression de maîtriser une partie du système

linguistique. En effet, quand les apprenants de la langue étudient le code de la langue

cible, dans le cadre du développement d‟une formation formelle, on cherche, en tant

qu‟enseignant, à fournir aux apprenants avec des outils et des stratégies pour faciliter

l‟apprentissage, et on cherche, de même, à leur donner une ambiance de confiance et de

sécurité.

Une autre caractéristique de l‟importance de la grammaire est qu‟elle déclenche des

capacités cognitives importantes, telles que : l‟observation, la réflexion et l‟analyse des

éléments linguistiques ; ainsi, le travail grammatical part plutôt du sens vers la forme et

des besoins des apprenants. (Olivera et Viviani, 2001).

Certes, la grammaire ne peut pas être considérée comme une composante

linguistique pouvant fonctionner toute seule. Fougerouse (2001) affirme que la

situation de communication et les objectifs des apprenants et des enseignants font partie

intégrante du processus d‟enseignement / apprentissage. Mais elle souligne, en tout cas,

que : « Il est incontestable que l‟apprenant apprenne à communiquer en communicant,

il ne peut néanmoins se passer de grammaire dans les pratiques langagières». (p. 166).

L‟importance de la grammaire est étroitement liée aux besoins des apprenants quant

à celle-ci. Celce-Murcia, cité par Germain et Séguin (1998), dit qu‟il faut tenir compte

des caractéristiques des intéressés, qui, en ce cas, sont les apprenants. De là, il faut

considérer leur style d‟apprentissage, leur niveau de connaissance et leur niveau de

scolarité.

En somme, pour trouver la place de la grammaire, Celce-Murcia, cité par Germain

et Séguin (1998), parle de deux variables :

36

Variable 1 : L’apprenant. En règle générale, les adolescents et les adultes ont besoin

d‟accorder de l‟importance aux aspects formels de la langue. Il dit que sinon, il en

résulte une interlangue incomplète et imprécise, faites des transferts venant de la L1, de

simplification, de surgénéralisation et de règles de formation erronées. Il précise que

quand les apprenants ont un niveau élevé de scolarité, plus ils réclament de grammaire,

et vice-versa.

Variable 2 : L’Institution. Il est recommandé d‟examiner les objectifs de l‟institution

et du type de formation des apprenants des langues. Il dit que l‟importance accordée

aux aspects formels de la langue, dans le cas de la grammaire, pourra être plus grande

s‟il s‟agit de développer des habilités de production orale ou écrite. Par contre, si

l‟objectif de formation vise à seulement développer les habilités de compréhension

orale ou écrite, accorder de l‟importance à la grammaire n‟est pas forcement nécessaire.

Ainsi, c‟est qu‟il faut faire est analyser les besoins langagières des apprenants à la

lumière des objectifs du programme de formation. (1998).

Par rapport à la première variable, on considère que les apprenants, à qui la

proposition pédagogique s‟adresse, ont besoin d‟une étude analytique de la langue

(étudier les aspects formels de la langue y compris la grammaire) en raison de la nature

de leur formation. Alors, il convient d‟accorder de l‟importance à la grammaire parce

que l‟étude de cette composante (entre autres) est l‟un de leur besoins de formation (en

qualité de futurs enseignants des langues). Pour un style d‟apprentissage analytique,

Germain et Séguin (1998) disent que « les explications grammaticales, les exercices

systématiques et logiques présentent un certain attrait, ce qui pourrait contribuer à

accroître leur motivation et à réduire leur inquiétude». (p. 41).

En ce qui concerne cette deuxième variable, on remarque que le Conseil de l‟Europe

(2000) explicite qu‟il y a des domaines d‟utilisation de la langue (domaine public,

domaine personnel, domaine professionnel et domaine éducationnel). Ces domaines

déterminent le type de processus à entreprendre. Par rapport à la proposition

pédagogique, celle-ci s‟adresse aux apprenants dont les domaines sont : l‟éducationnel

et le professionnel ; ce qui se traduit en une prise en compte des aspects formels de la

langue. En outre, si on fait référence au public auquel cette proposition s‟adresse,

37

Fougerouse (2001) dit qu‟au niveau avancé et supérieur, les apprenants ont besoin

d‟étudier complètement et analytiquement les notions de grammaire ; par contre, les

débutants n‟ont pas toujours les moyens d‟assimiler une explication complète.

En un mot, il ne s‟agit pas d‟éliminer la grammaire. La question réside en savoir

déterminer, selon les objectifs des apprenants, les aspects grammaticaux de la langue

pour pouvoir finalement construire une approche qui privilégie les besoins des

apprenants. (Germain et Séguin, 1998).

Selon Rosen (2007) « l‟apprentissage des langues est considéré comme une

préparation à une utilisation active de la langue pour communiquer » (p. 17). Sous cette

perspective, on peut remarquer que la grammaire d‟aujourd‟hui vise à faire que les

apprenants l‟apprennent et l‟utilisent selon leurs besoins, intérêts et intentions de

communication. L‟enseignement de la grammaire reflète : une place accordée à celle-ci

par les enseignants; une analyse du type de public auquel un cours s‟adresse ; et une

sélection stratégique de la démarche d‟enseignement et de la progression.

De cette manière, la place qui occupe la grammaire dépend de la conception, des

croyances et des intuitions pédagogiques des enseignants et des apprenants. De là, la

place la plus importante dans un processus d‟enseignement / apprentissage est

consacrée à l‟apprenant et à l‟utilisation effective de la langue pour communiquer.

Cette dernière effectivité peut être atteinte à travers un enseignement de la grammaire à

un propos significatif.

On peut tirer comme conclusion qu‟on doit reconnaître l‟importance de la

grammaire comme un outil essentiel pour l‟utilisation de la langue dans des contextes

communicatifs. Ainsi, on met en avant que la communication effective a lieu quand nos

apprenants connaissent les éléments de la langue cible pour la construction de leurs

discours oraux ou écrits. « Toute pratique suppose la mise en place d‟un système

théorisant ». (Charaudeau, 1999).

Ce système théorisant porte ici sur un savoir : la grammaire, mais elle englobe un

contexte d‟usage où l‟on peut trouver dans sa mise en pratique une grammaire qui fait

sens aux yeux des apprenants.

38

Une grammaire ne se limite pas à la description, la plus rigoureusement, la plus

scientifiquement conduite d`une langue, c`est-à-dire les principes et règles qui

en expliquent l`usage. Une grammaire a aussi pour objectif de préciser les

conditions d`un emploi correct d`une langue, qu`elle soit parlée ou écrite.

(Vigner, 2004, p. 90).

De ce fait découle l‟idée que l‟importance de l‟enseignement de la grammaire ne

porte pas sur la compilation de connaissances grammaticales, mais sur l‟idée de trouver

au cours de l‟étude de la langue cible, les éléments langagiers dont les apprenants ont

besoin pour communiquer leurs pensées, sentiments et besoins. Cette ouverture

d‟esprit, pour ainsi dire, conduit à comprendre que, par exemple, la grammaire ne

comporte pas seulement des exercices structuraux. La grammaire va au-delà, elle

cherche à garder la cohérence, la logique du discours pour que le sujet qui produit le

message puisse se faire comprendre et puisse atteindre ses objectifs communicatifs.

Public, besoin et objectifs. L‟enseignement de la langue, y compris de la

grammaire, en tant qu‟élément nécessaire et utile dans l‟apprentissage d‟une langue,

englobe 2 composantes. La première correspond à une valeur: le respect envers

l‟apprenant et son contexte d‟apprentissage (formel ou informel); la deuxième, serait la

réflexion continue sur le processus d‟apprentissage. Si on cherche à respecter

l‟apprenant, on ne peut pas donc imposer une méthode ou une approche pour enseigner

la langue, il faut tenter de penser aux apprenants en tant qu‟individus faisant partie d‟un

groupe, partageant des similitudes mais aussi des différences sur le plan cognitif et

socioculturel. De cette manière, quant aux dites différences, on a des facteurs à tenir en

compte à l‟heure de choisir la démarche méthodologique qui doit être une conséquence

d‟une réflexion constante.

Vigner (2004) mentionne 4 types de facteurs qu‟il faut analyser au moment

d‟entreprendre le processus d‟enseignement et d‟apprentissage de la langue. Ce sont: a)

des facteurs attitudinaux ; b) des facteurs culturels ; c) des facteurs cognitifs ; et d) des

facteurs d‟âge. Les facteurs attitudinaux ont trait avec les types de conditions

d‟apprentissage. Les facteurs culturels portent sur la tradition scolaire des apprenants; il

39

y a des apprenants qui se sont approchés par tradition à la langue de manière explicite,

ces types d‟étudiants attachent beaucoup d‟importance à la grammaire et à l‟utilisation

du métalangage; contrairement à ce type d‟apprenants, on trouve ceux qui, par tradition,

s‟approchent à une étude implicite de la grammaire. Les facteurs cognitifs impliquent

deux types d‟apprenants, les sérialistes qui s‟intéressent aux détails de la langue et de la

grammaire et mémorisent les règles et les globalistes qui portent plutôt un vif intérêt sur

la cohérence et le sens de la grammaire (les premiers aiment la démarche explicite et les

deuxièmes sont des apprenants « intuitifs»). Enfin, nous avons les facteurs d‟âge

classés en 4 catégories selon leur développement intellectuel : enfants, adolescents,

grands adolescents et adultes.

Sous cette optique, on comprend alors pourquoi la réflexion sur les pratiques

pédagogiques dans la salle de classe doit répondre aux besoins spécifiques des

apprenants. On doit aussi tenir compte que malgré les différences des apprenants, il y a

un but général à atteindre: développer chez eux une compétence communicative leur

permettant d‟utiliser à bon escient la langue. Pour ce faire, il serait utile que cette

réflexion commence par l‟établissement des objectifs visant à développer les 3

compétences : « la compétence linguistique, pragmatique et sociolinguistique; la

première a, à la fois, d‟autres composantes : lexicale, grammaticale, sémantique,

phonologique et orthographique; la deuxième porte sur la connaissance que les

utilisateurs ont de l‟organisation et de la structure des messages et des discours, des

types et genres textuels ; et la troisième porte sur la connaissance et les habiletés

nécessaires pour utiliser correctement la langue dans la vie de tous les jours ». (Rosen,

2007, pp. 26-28).

Type de grammaire et formes de l’activité grammaticale en classe de FLE.

Vigner (2004) dit que les experts parlent de deux types de grammaire. Les premiers se

classent en général en : grammaire descriptive (traditionnelle), grammaire fonctionnelle

(exercices structuraux), grammaire générative (en forme d‟arbre), notionnelle

(description de la langue en actes de parole) et textuelle (fonctionnement des textes).

40

Quant à la démarche d‟apprentissage, on trouve 2 tendances générales dans

l‟enseignement : une première qui consiste à enseigner et à expliquer les règles

(démarche déductive / explicite) pour pouvoir accéder à la connaissance de la langue ;

et une deuxième, où on amène les apprenants à découvrir des règles grammaticales

(démarche implicite) sans les expliquer. Sois que les apprenants apprennent la

grammaire par la démarche explicite ou implicite, il faut qu‟ils connaissent et fassent

appel aux règles pour communiquer. Selon Vigner (2004), « l‟usage de la langue doit

toujours occuper une place importante dans l‟enseignement ; cependant, il ne faut pas

reléguer au deuxième plan la connaissance des règles grammaticales car elles

constituent un élément capital pour l‟utilisation correcte de la langue ». (p. 89).

Pour préciser un peu plus les concepts de grammaire explicite et grammaire implicite,

on peut faire appel à ce que Besse et Porquier (1991) en disent:

Grammaire explicite : Selon ces deux auteurs, il s‟agit d‟un enseignement /

apprentissage d‟une description grammaticale de la langue cible. Il parle de deux

caractéristiques : l‟apport d‟information métalinguistique (métalinguistique : langage

propre pour parler de la langue) et la prise de conscience par les étudiants de cette

formation.

Oldlin (1994) dit qu‟il y a une forte évidence par rapport aux bénéfices d‟un

traitement grammatical explicite. Il cite 3 arguments à faveur. 1. La connaissance

explicite peut aider au développement de la connaissance implicite ; 2, il y a certains

types d‟activités communicatives qui sont difficiles à réaliser sans une connaissance

grammaticale de nature explicite ; 3, La connaissance grammaticale explicite peut aider

les apprenants à faire face aux faiblisses durant leur performance communicative.

L‟enseignement explicite de la grammaire, selon les didacticiens, favorise un

apprentissage effectif. Besse et Porquier (1991) présentent trois arguments : au niveau

pédagogique, l‟apprentissage est accéléré; au niveau éducatif, la réflexion

métacognitive devient formatrice de l‟intelligence ; et, au niveau psychologique, les

adultes ont besoin de comprendre.

41

Grammaire implicite : Besse et Porquier (1991) disent que l‟objectif de cette

grammaire est de donner aux apprenants la maîtrise d‟un fonctionnement grammatical,

mais ne recommande l‟explication d‟aucune règle grammaticale et élimine le

métalangage.

Quant à l‟enseignement implicite de la grammaire, elle favorise la réflexion en ce

que les apprenants doivent déduire les règles parce qu‟il n‟y a pas une explication de la

part des enseignants. En plus, ils utilisent leur propre langage pour parler et décrire la

langue (leur propre métalangage).

Grammaire déductive et inductive. Selon Tanriverdiera (2002), la grammaire

déductive est un enseignement qui va des règles aux exemples où il y a un processus de

conceptualisation. Les apprenants sont amenés à observer les formes linguistiques et à

réfléchir sur celles-ci. Par contre, la grammaire inductive, selon le même auteur, est un

enseignement qui va des exemples aux règles, sous cette optique, l‟enseignant amène

les apprenants à découvrir les règles à partir d‟une série des phrases.

D‟après Fougerouse (2001), quand la réflexion est sollicitée, la règle est mieux

intégrée par l‟apprenant lorsqu‟il a réfléchi sur un corpus et participe à son élaboration.

À ce sujet, on peut dire que la réflexion est nécessaire pour l‟apprentissage effectif de la

langue; quand on demande aux apprenants de réfléchir, ils peuvent se sentir des

constructeurs de leur propre apprentissage et constructeurs de leur propre système de

compréhension pour ainsi dire. « L‟apprenant est considéré comme un être intelligent

qui sait réfléchir sur la langue et qui s‟exprime ». (Fougerouse, 2001, p. 170).

L’aspect métalinguistique chez les apprenants. Selon Besse et Porquier (1991),

le métalangage existe quand l‟apprenant élabore silencieusement les règles sur les

éléments de la langue cible parce que, de manière inconsciente, il cherche à trouver les

règles qu‟il a apprises de sa langue maternelle, de sorte que, d‟après les auteurs, ils

sollicitent constamment la grammaire et utilisent leur perception métalinguistique. Au

fur et à mesure qu‟ils intériorisent la langue cible, ils produisent des interférences.

Pour sa part, Bailly, cité par Besse et Porquier (1991), affirme que « la prise de

conscience par l‟apprenant (guidé par l‟enseignant) de ses propres intuitions sur le

42

système de la langue étrangère facilite l‟acquisition » (p. 120). C‟est pourquoi, dans la

proposition didactique, on a tenu compte des hypothèses que les apprenants font par

rapport au fonctionnement du code linguistique et à l‟utilisation du métalangage des

apprenants pour connaître et mettre en valeur leurs interprétations sur la langue cible.

Selon Cuq (1996), il faut développer chez les apprenants une conscience

grammaticale, il dit que cette conscience doit s‟appuyer sur une méthodologie de

conceptualisation grammaticale.

Les exercices grammaticaux. Les exercices sont des outils didactiques appréciés

par les apprenants, même s‟il y a des nouvelles interprétations et inventions

pédagogiques qui cherchent à accomplir la fonction des exercices grammaticaux ou

structuraux, ils ne sont pas démodés. Les apprenants aiment les exercices structuraux.

Selon Fougerouse (2001), les exercices visent à mettre en application la règle pour

systématiser les formes et mesurer la compréhension. Pour leur part, Besse et Porquier

(1991), disent que « l‟exercice grammatical s‟inscrit dans le rituel communicatif propre

à la classe » (p. 121). Selon eux, sur le plan didactique, pour les apprenants les

exercices ont une double fonction : d‟entraînement et d‟évaluation. Les exercices

possèdent un caractère répétitif de la réponse attendue, les enseignants demandent aux

apprenants de faire des exercices structuraux pour qu‟ils acquièrent une facilité dans

l‟exécution de la tâche. Ils sont utilisés pour assurer ou pour renforcer l‟acquisition.

Cependant, les auteurs mettent au clair que les exercices n‟ont pas comme objectif

d‟acquérir une nouvelle connaissance, mais ils visent à fixer ou à normaliser les

modalités de la langue.

La grammaire selon les tâches langagières. Loschky et Bley-Vroman (1993),

définissent trois types de tâches langagières où l‟utilisation de la grammaire varie. La

première s‟appelle : Task-naturalness, c‟est quand une construction grammaticale

apparaît de manière naturelle durant la performance d‟une tâche particulière et les

apprenants peuvent réaliser la tâche sans structures grammaticales spécifiques. La

deuxième s‟appelle Task-utility, c‟est quand il est possible de réaliser la tâche sans les

structures spécifiques, mais avec les structures la tâche devient plus facile de réaliser.

43

Et la troisième s‟appelle Task-essentialness, c‟est quand la tâche ne peut pas être

accomplie sans l‟utilisation des structures ou formes grammaticales spécifiques.

Sous ce schéma, on peut affirmer que la grammaire trouve sa place dans un

processus d‟enseignement/ apprentissage en dépendant du type de formation et du type

de tâches langagières et sociales à accomplir par les apprenants. Tout dépend alors des

objectifs d‟enseignement / apprentissage et des besoins langagiers et communicatifs des

apprenants. Il faut alors que les enseignants sachent distinguer les types de tâches, et en

fonction de ces types de tâches, ils doivent présenter leurs propositions didactiques des

cours de langue étrangère.

1.2. Traitement Didactique d’une Grammaire de l’Action et la Réflexion

Enseigner la grammaire dans un cours de langue étrangère requiert la prise en

compte des principes théoriques qui consolident son apprentissage. De là, on a appuyé

cette étude sur 4 axes théoriques : premier, aux références du traitement didactique de la

grammaire fournies par le CECR ; deuxième, à la perspective actionnelle et l‟approche

par les tâches (cette perspective et cette approche visent à effectuer un travail langagier

dont l‟objectif est l‟action pour l‟apprentissage) ; troisième, le traitement de l‟erreur

comme un moyen d‟enseignement / apprentissage réfléchi de la grammaire ; et

quatrième, la place de la langue maternelle en classe de langue, pour comprendre les

phénomènes linguistique comme l‟erreur et l‟interférence linguistique qui entourent

l‟apprentissage de la langue.

1.2.1. Le CECR (Le Cadre Commun Européen pour Enseigner, Apprendre et

Évaluer les Langues)

Le Conseil de l‟Europe (2000) propose un enseignement / apprentissage de la

langue fondé sur un enseignement / apprentissage des stratégies pour faire que les

apprenants apprennent à faire recours à leurs compétences générales individuelles et à

leurs compétences langagières. De cette manière les compétences sont définies comme

44

l‟ensemble de connaissances, des habilités et des dispositions qui permettent d‟agir, cela

veut dire d‟utiliser la langue cible dans un but.

Le Conseil de l‟Europe (2000) dit que les compétences générales individuelles

sont utilisées pour développer des activités de type langagier et non langagier. Elles

sont fondées sur les savoirs : a) les savoirs : ce sont les savoirs empiriques et les savoirs

académiques ; b) les savoir-faire : ce sont la mise en pratique de savoirs ; c) les savoirs

être : ce sont les dispositions individuelles, des traits de personnalité et d‟attitude ; et d)

les savoir-apprendre : c‟est apprendre à apprendre à partir de la mobilisation de tous les

savoirs.

Les compétences langagières, selon le Conseil de l‟Europe (2000), elles englobent

la compétence à communiquer à travers l‟utilisation du code linguistique. Ces

compétences ont trois composantes : a) La composante linguistique : elle comporte le

système d‟une langue (le lexique, la grammaire, la syntaxe et la phonétique) ; b) La

composante sociolinguistique : ce sont les paramètres socioculturels de l‟utilisation de

la langue ; et c) la composante pragmatique : c‟est l‟utilisation fonctionnelle de la

langue. Elle à avoir avec la maîtrise du discours au niveau de la cohésion et de la

cohérence.

À partir de ces deux grands groupes de compétences, on peut parvenir à la

conclusion qu‟aujourd‟hui, l‟enseignement des langues étrangères est centré sur un

processus réfléchi qui encadre, pas seulement l‟apprentissage de stratégies pour

maîtriser le code linguistique, mais aussi, l‟apprentissage de stratégies, pour être

capable, en tant qu‟apprenant, d‟utiliser toutes ses compétences et habilités à fin de se

servir du système de la langue pour communiquer. D‟où, l‟on cherche à faire que le

processus d‟enseignement et apprentissage de la grammaire retrouve son sens à partir de

la prise en compte de l‟ensemble de compétences car on ne cherche pas à faire

apprendre des règles et des exceptions sans un sens, mais à apprendre à utiliser les

formes et structures d‟une manière réfléchie dans un objectif significatif.

Dans la mise en application de la compétence à communiquer langagièrement, on

parle d‟un domaine d‟utilisation déterminé dans l‟utilisation de la langue. Le Conseil

45

de l‟Europe (2000) définit le domaine comme une catégorisation de l‟enseignement

/apprentissage des langues : Il en décrit 4 catégories : 1. le domaine public, lequel

comporte les échanges sociaux ordinaires ; 2. le domaine professionnel qui englobe tout

ce qui concerne les interventions et relations des acteurs dans l‟exercice de leur

profession ; 3. le domaine éducationnel où l‟acteur se trouve dans un contexte de

formation pour acquérir des habilités définies ; et 4. le domaine personnel qui est celui

de la vie privée du sujet.

Ainsi, on peut remarquer qu‟enseigner et apprendre une langue étrangère englobe

le dessin des propositions didactiques diversifiées selon le domaine d‟apprentissage où

l‟on situe les apprenants pour ainsi répondre aux besoins réels de ceux-ci. Quant au

travail de recherche, on a tenu compte de deux domaines particuliers qui sont le

domaine éducationnel et le domaine professionnel car les apprenants concernés suivent

une formation des langues pour devenir de futurs enseignants. D‟où, on doit les

préparer pour qu‟ils acquièrent les compétences propres de leur formation ; cela se

traduit en un enseignement langagier communicatif où ils peuvent apprendre le code

linguistique et la mise en application de ce code dans un contexte communicatif pour la

réalisation des actions significatives comme acteurs sociaux. De là, le Conseil de

l‟Europe (2000) dit que « si les actes de parole se réalisent dans des activités

langagières, celles-ci s‟inscrivent à l‟intérieur des actions en contexte social qui seules

leur donnent leur plein signification ». (p. 15).

Pour faire que les activités langagières s‟inscrivent à l‟intérieur des actions en

contexte social, pour le Conseil de l‟Europe (2000), la perspective privilégiée est la

perspective actionnelle où l‟axe du travail en cours est l‟action, car elle considère

l‟usager / l‟apprenant d‟une langue comme acteur social ayant à accomplir des tâches

langagières et non langagières à l‟intérieur d‟un domaine d‟action particulier.

46

1.2.2. La Perspective Actionnelle et l’Approche par les Tâches

Selon Rosen (2007), l‟apprentissage des langues sous la perspective actionnelle est

considéré comme une préparation à une utilisation active de la langue dans un but

communicatif. La communication, dans ce sens, fait partie intégrante des tâches dans

lesquelles les participants s‟engagent à travers l‟interaction, la production, la

compréhension ou la médiation pour la réalisation des tâches. Selon le Conseil de

l‟Europe (2000), une tâche est un fait courant de la vie quotidienne dans les différents

domaines.

Catégories des tâches. Selon le travail de la revue Le français dans le monde,

recherches et application, de la perspective actionnelle et l’approche par les tâches

(2009), les tâches sont classées en trois catégories : 1. Les tâches de pré-communication

pédagogique : constituées d‟exercices spécifiquement axés sur la manipulation

décontextualisée des formes ; 2. Les tâches communicatives pédagogiques, dans

lesquelles, les apprenants s‟engagent dans un faire-semblant pour jouer le rôle

d‟utilisateur de la langue cible ; 3. Les tâches proches de la vie réelle choisies en

fonction des besoins des apprenants. Quant à ces derniers types de tâches, Ellis (1997)

affirme que les tâches doivent correspondre à quelque activité de la vie réelle et que des

telles tâches manifestent un type de relation de ce qui est appris dans le cours et dans le

monde réel.

Rosen (2007) dit de sa part qu‟il existe une continuité entre les tâches qui font

partie du processus d‟apprentissage, en qualité d‟apprenant, et les tâches où les

apprenants sont impliqués comme utilisateurs de la langue.

Par rapport à cette continuité qu‟on doit établir entre ces trois types de tâches, la

planification des ateliers de cette étude a visé à tenir compte des objectifs du processus

d‟apprentissage pour les faire correspondre aux tâches de pré-communication

pédagogiques ; également on tien compte des tâches communicatives pédagogiques que

les apprenants doivent réaliser en tant qu‟apprenants ; de même, on a engagé les

apprenants dans la réalisation des tâches proches de la vie réelle afin qu‟ils puissent

remarquer l‟importance et la valeur des connaissances acquises dans le contexte de la

47

salle de classe pour mobiliser ces mêmes connaissances dans la réalisation d‟une tâche

de la vie réelle. Dans ce sens, on a proposé aux apprenants, en tant qu‟utilisateurs de la

langue, une tâche qui reflète en soi des buts significatifs et des avantages de

l‟apprentissage d‟un sujet grammatical inscrit comme l‟un des buts d‟apprentissage

dans le programme de quatrième semestre de la Licence en Langues Étrangères.

Phases de la tâche. Au moment de planifier une unité didactique basée sur

l‟approche par les tâches, il est important de tenir compte d‟une action qui

chronologiquement va se situer avant la réalisation de la tâche. Cette action consiste à

familiariser les apprenants avec la tâche qu‟on leur demandera de faire. À cette fin, on

peut proposer aux apprenants de réaliser une tâche de nature « exemple » afin d‟évaluer

d‟une manière réfléchie les résultats pour proposer des solutions aux erreurs sur le plan

de la réalisation de la tâche ou sur le plan de la performance linguistique des apprenants.

Pour sa part Lee cité par Ellis (1997) parle d‟une pre-task et d‟une post-task.

La pré-tâche : durant cette pré-tâche, l‟enseignant doit : 1. assigner aux apprenants

la réalisation d‟une tâche similaire à celle proposée par l‟unité didactique ; 2. donner

aux apprenants un exemple sous forme de modèle pour qu‟ils comprennent comment

réaliser la tâche; et 3. planifier correctement et en détail la réalisation de la tâche.

La post-tâche : l‟enseignant doit : 1. donner du feed-back au travail des apprenants

et leur donner l‟opportunité de répéter la réalisation de la tâche ; 2. encourager les

apprenants à réfléchir sur la manière dont ils ont réalisé la tâche ; et, 3. faire que les

apprenants fassent attention aux formes de la langue qui posent les plus des problèmes

au moment de réaliser la tâche.

Selon Willis (1996) l‟apprentissage de la langue est favorisé au moyen de

l‟exécution des activités qui s‟encadrent dans la réalisation d‟une tâche. Quant à l‟étude

de recherche, on a cherché à favoriser l‟apprentissage de la grammaire voire la langue, à

travers une tâche qui consiste sur la réalisation d‟un reportage, où les apprenants

doivent agir en tant qu‟apprenants à partir de la réalisation des activités conduisant à

apprendre un requis linguistique qui est le discours indirect ; et en tant qu‟utilisateurs de

la langue, à partir de la réalisation du reportage, lequel reflète l‟importance qui ont les

48

formes linguistiques au moment d‟avoir une intention communicative qui correspond,

dans le cas de la tâche proposée dans cette étude, au fait de savoir rapporter les paroles

de quelqu‟un.

Ce qui a été dit précédemment revendique à dire que la tâche est une production

langagière d‟apprentissage. A cet égard, Skehan (1998) dit que la phase de production,

dans ce cas la réalisation de la tâche (qui est finalement, le produit tangible de

l‟apprentissage) a 6 rôles :

a) Elle sert à générer un meilleur input.

b) Elle déclenche un processus syntaxique (elle oblige les apprenants à faire

attention à la grammaire).

c) Elle permet que les apprenants puissent tester leur hypothèse par rapport à la

grammaire de la langue cible.

d) Elle aide à systématiser la connaissance déjà existante en L2.

e) Elle aide les apprenants à développer des habilités discursives.

f) La production fournit les apprenants avec auto-input (les apprenants peuvent

progresser grâce à l‟input qui est le produit de leur propre production en

langue cible). (p. 95).

Caractéristiques de la tâche. Les tâches d‟apprentissage possèdent des

caractéristiques qui sont à la fois des avantages qu‟il faut considérer après avoir

identifié un problème d‟ordre didactique comme c‟est le cas de la présente étude de

recherche.

Ellis (1997) décrit les caractéristiques de la tâche:

1. La tâche est un grand plan de travail.

2. L‟attention est centrée sur la signification.

3. La tâche implique des processus réels d‟utilisation de la langue.

4. La tâche peut impliquer une ou plusieurs habilités langagières.

5. La tâche engage des processus cognitifs.

6. La tâche possède un résultat communicatif clair. (p. 10).

49

La tâche, moteur motivante pour la mobilisation des connaissances. Ainsi, la

tâche finale a toujours été le moteur qui mobilise les apprenants dans un processus

significatif d‟apprentissage de certaines structures et formes de la langue. ROSEN

(2007) confirme cela quand elle dit que « l‟action doit être motivée par un objectif clair

et doit donner lieu à un résultat identifiable ». (p. 23).

De cette manière, le résultat identifiable et tangible de la proposition est le

reportage, car l‟objectif communicatif de la proposition didactique de cette étude

consiste à faire que les apprenants apprennent à se servir de leurs connaissances

grammaticales concernant le discours indirect pour être capables de rapporter les

paroles des personnes interviewées pour la réalisation du reportage.

Du point de vue de Rosen (2007), ce qui est le plus important est l‟exécution de la

tâche. Cependant, dans les activités conçues en vue de l‟enseignement et apprentissage

de la langue, l‟intérêt de la performance porte à la fois sur le sens et sur la façon dont le

sens est compris, exprimé et interprété.

Approche par les tâches. L‟enseignement en général implique de la part des

enseignants, pédagogues et didacticiens, la prise en compte des outils ou des stratégies

didactiques conduisant à faire que les apprenants puissent trouver le sens à

l‟enseignement et à la connaissance à acquérir. Ce sens peut être trouvé à partir de

l‟approche par les tâches. Dans le cas du processus d‟enseignement / apprentissage de

la langue étrangère, la réalisation d‟une tâche devient l‟élément qui dynamise ce

processus.

Puren (2002) définie la tâche comme « ce qui fait l‟apprenant dans son processus

d‟apprentissage, et comme action, ce que fait l‟usager (de la langue) dans la société ».

(p. 121). Selon ce même auteur, l‟approche par les tâches est connue dans le monde

anglo-saxon sous le nom de TBL (Task-based-learning) (Candlin and Murphy 1987,

Nunan 1989) ; en Espagne sous le nom de Enfoque por tareas (Zanón 1999) ; et par tout

dans l‟Europe, sous le nom de perspective actionnelle (ébauchée par les experts du

conseil de l‟Europe).

50

D‟après Nunan, cite par Puren (2004): « Task is a piece of classroom work which

involves learners in comprehension, manipulation, producing or interacting in the target

language while their attention is principally focused on meaning rather than in form »

(p. 19). Ainsi on peut voir que plutôt que concevoir l‟enseignement à partir des points

grammaticaux et lexicaux, les enseignants doivent préparer des tâches qui seront utiles

dans le monde réel. De cette façon, la tâche selon lui, permet de mobiliser les

connaissances existantes, de renforcer la motivation et de faciliter l‟insertion

professionnelle.

Du point de vue d‟Ellis (1997), une tâche est une activité qui requière que les

apprenants utilisent la langue étrangère en mettant l‟accent sur la signification pour

atteindre un objectif. Une autre définition de tâche donnée par Mario Gómez del Estil

Villano, cité par Puren, est: «Una herramienta que nos permite, por un lado presentar

los contenidos lingüísticos necesarios para la comunicación, y por otro, reproducir en el

aula procesos de comunicaciones reales». (p. 118).

La tâche comme un outil pour un apprentissage réfléchi de la langue. On

cherche à faire que les apprenants apprennent à utiliser la réflexion comme la principale

stratégie d‟apprentissage. Le Conseil de l‟Europe (2000) affirme que pour répondre aux

exigences de l‟exécution d‟une tâche, l‟utilisateur / apprenant de langues met en œuvre

celles de ces stratégies qui sont les plus efficaces pour la mener à bien. Pour réaliser la

tâche, il faut faire recours à ses propres ressources. L‟un de ses propres ressources,

quant à la proposition didactique, est premièrement la réflexion au cours de

l‟apprentissage de la langue, et en deuxième lieu, la réalisation des tâches. Ainsi la

tâche, selon la proposition didactique, est un outil qui favorise l‟apprentissage réfléchi

de la langue.

Puren (2002) estime qu‟on doit appliquer le paradigme de l‟adéquation à la

perspective actionnelle en fonction des objectifs sociaux de référence de chaque

enseignant. Il dit que la question n‟est pas de savoir quel est la meilleur entrée, mais

quelle est la meilleure articulation et / ou combinaison de ces différentes entrées. En

plus, il affirme qu‟il ne s‟agit plus de communiquer avec l‟autre mais d‟agir avec

l‟autre.

51

Une proposition axée sur une entrée par les tâches ne favorise pas seulement la

capacité d‟utiliser la langue dans un propos spécifique et significatif, mais aussi de

mettre en action un apprentissage organisé et structuré du code linguistique. D‟où,

Braden (2006) affirme que: « task-based learning goals have the capacity to implicitly

or explicitly underscore the richness of language variations and diversity in multilingual

societies » (p. 19). Ainsi, un processus d‟apprentissage dont la base est l‟approche par

les tâches peut devenir un processus consolidé grâce à que selon Widdwson, cité par

Ellis (1997), les apprenants auront besoin de faire attention à la signification et en

même temps à la forme. C‟est ainsi que le rôle des enseignants doit se centrer sur ces

deux points (la signification et la forme). «The real purpose of a task is that learners

should use language in ways that will promote language learning». (p. 8).

Le rôle de l’enseignant sous une approche par les tâches. Le rôle de

l‟enseignant est donc, essentiellement de facilitateur. Dans le cas de cette étude, les

enseignants, à travers la proposition didactique pour l‟enseignement / apprentissage de

la grammaire, pointent à dynamiser le processus d‟enseignement / apprentissage de la

composante grammaticale à travers l‟approche par les tâches, laquelle facilite

l‟intériorisation des connaissances pour arriver à accroître la maîtrise de la langue

étrangère.

Selon Branden (2006), il y a deux rôles de l‟enseignant :

a) L‟enseignant doit motiver les apprenants pour qu‟ils investissent une énergie

mentale intense (mobilisation des processus cognitifs) dans le but de réaliser la

tâche.

b) L‟enseignant doit évaluer la performance de la tâche par rapport à la signification, le

contenu, la compréhension de l‟input, la production de l‟output et les formes de la

langue.

« Teachers have to try and get every single learner involved into actively engaging

with the task that is presented». (Branden, 2006, p. 177). La Tâche elle même est un

déclencheur de motivation vers l‟apprentissage de la langue, en conséquence, il est

primordial que les enseignants choisissent des tâches intéressantes aux yeux de leurs

52

apprenants car selon le même auteur « Tasks invite the learners to do purposeful things

with language ». (Branden, 2006, p. 190).

Ces tâches doivent aussi répondre aux besoins d‟apprentissage de la langue des

apprenants. C‟est le rôle des enseignants de choisir les aspects de la langue qui font

partie de l‟enseignement / apprentissage de la langue et qui seront les outils pour la

réalisation de la tâche. Ellis (1997) dit que : « a task requires the participants to

fonction primaly as language « users » in the sens that they must employ the same kind

of communicative processes as those involved in real-world activities ». (p. 5).

Sous cette optique, on peut remarquer que l‟approche par le tâches est un outil

didactique au service de l‟apprentissage du code linguistique et de l‟utilisation du même

pour que cet apprentissage ait du sens à partir des tâches proposées. Alors, le

professeur doit assurer la bonne marche du processus d‟enseignement / apprentissage de

la langue et la réalisation réussite de la tâche (tenant compte des problèmes qui puissent

se présenter sur le plan linguistique et cognitif). Afin de préciser le rôle des

enseignants, Branden (2006) assure que: « One of the teachers‟ main roles in TBLT

(Task-based Language Teaching) is to supports the learners to cope with the linguistic

and cognitive problems they meet during task performance and to do this in such a way

that learners learn from it ». (p. 190).

Pour conclure, le rôle des enseignants durant la réalisation de la tâche est

primordial parce qu‟ils doivent décider ce que les apprenants doivent apprendre,

comment ils doivent l‟apprendre et à quel moment de la réalisation de la tâche il doit

intervenir en tenant compte que le feedback est d‟une importance capitale car il

accomplit deux fonctions, premièrement, on assure que les apprenants fassent la tâche

demandée telle qu‟elle a été proposée (en accord avec les objectifs fixés), et

deuxièmement, que les apprenants apprennent à partir des erreurs commises.

Évaluer la potentialité de la tâche. Un travail linguistique orienté par l‟approche

par les tâches implique la mise en action d‟un processus d‟évaluation des tâches faisant

partie des actions d‟apprentissage. Cette évaluation porte sur les objectifs de

l‟enseignement, le type de contenu à travailler, les besoins, les intérêts des apprenants et

53

les mécanismes à travers lesquels les apprenants réaliseront la tâche. Pour ce faire,

Breen (1987), cité par Branden (2008), propose 4 groupes de questions pour évaluer la

potentialité de la tâche :

1. Quel est l‟objectif de la tâche ? Quelle habilité particulière va être

développée ?

2. Quel est le contenu de la tâche ? Est-ce que la tâche est familière ou non aux

yeux des apprenants ? Est-ce que le sujet de la tâche attirera l‟intérêt des

apprenants ?

3. Comment est-ce que les apprenants réaliseront la tâche ? (p. 176).

La sélection du thème de la tâche est guidée, selon Ellis (1997) par trois principes :

1. La familiarité du thème ; 2. L‟intérêt des apprenants vers le thème ; et 3. La relevance

du thème est marqué par la manière comment celui-ci peut déclencher des situations

pour l‟utilisation des formes déterminées de la langue.

Requis pour l’implémentation de l’approche par les tâches. WILLIS (1996)

offre cinq principes pour l‟implémentation de l‟approche par les tâches (task-based

approch) :

1. il faut qu‟il y ait une exposition authentique de la langue ; 2. il faut que la

langue cible soit utilisée ; 3. les tâches doivent motiver les apprenants vers

l‟utilisation de la langue ; 4. durant la réalisation de la tâche, les apprenants

doivent centrer leur attention sur certains points de la langue ; 5. la centration

sur la langue doit être plus ou moins remarquable pendant certains moments de

la réalisation de la tâche. (188).

En tenant compte de ces derniers requis pour la mise en œuvre des tâches, on

précise que cette proposition didactique pour l‟apprentissage de la grammaire répond à

ces principes, étant donné qu‟on centre l‟attention sur les formes de la langue qui

permettront aux apprenants d‟utiliser la langue dans un but significatif, dans ce cas,

l‟élaboration d‟un reportage où les apprenants seront capables de rapporter les paroles

des personnes qui sont interviewées par eux en utilisant les formes linguistiques du

discours indirect.

54

Cette centration sur la langue obéit à un type de tâche que Skehan (1998)

dénomme structure-oreinted tasks. Il mentionne deux auteurs qui décrivent 3 types de

structured-oriented tasks : 1. naturalité : c‟est quand l‟utilisation des structures

spécifiques n‟est pas nécessaire (on utilise les structures de la langue de manière

diversifiée en fonction de la nécessité) ; 2. utilité : c‟est quand l‟utilisation des

structures particulières aident à la réalisation réussite de la tâche ; et 3. essentialité :

quand, dans le but de réaliser la tâche de manière réussite, certains structures sont

absolument nécessaires.

En raison de la nature de la proposition didactique, de visée grammaticale,

l‟utilisation des structures est un passage obligé. Celle-ci est la raison pour laquelle,

l‟utilité et l‟essentiel sont les types de tâches choisies pour l‟orientation du processus

d‟apprentissage de la grammaire à des propos significatifs. En outre, la nature de la

tâche, laquelle dans le cas de la proposition didactique correspond à la réalisation d‟un

reportage, obligent les apprenants à utiliser des structures propres du discours indirect.

1.2.3. L’Erreur, un Moyen pour Renforcer la Réflexion dans l’Apprentissage de la

Grammaire et de la Langue

L‟erreur est à nos jours un élément essentiel à partir de laquelle les enseignants

peuvent avoir une idée claire de ce qui se passe à l‟intérieur du sujet tout au long du

processus d‟apprentissage et enseignement de la langue étrangère. Johnson (2008) dit

que le langage d‟un apprenant de L2 n‟est si intéressant que quand il commet des

erreurs car on peut remarquer la nature de l‟erreur et les raisons de leur apparition, ainsi

que des pistes intéressantes sur le processus d‟apprentissage de la L2.

Les auteurs, qui se sont intéressés par l‟étude des erreurs, considèrent une

différence entre fautes et erreurs, voyons ce que Corder (1975) en dit :

L‟erreur : elle est désignée par cet auteur comme un énoncé inacceptable

grammaticalement ou sémantiquement. L‟erreur est donc considérée comme

systématique, il révèle de l‟interlingua de la compétence (système de règles

55

intériorisé par les sujets) des apprenants. Ainsi, l‟auteur remarque que les

erreurs ne sont pas à l‟origine d‟une incapacité mais en raison de leur niveau de

connaissance de la langue étrangère étudiée à un moment donnée. Ainsi,

l‟erreur manifeste la connaissance imparfaite de la langue étudiée et montre que

les apprenants ne la maîtrisent pas encore bien. (p. 107).

La faute, à différence de l‟erreur, elle peut être faite, selon l‟auteur, tant par les

natifs que par les apprenants de la L2. Elle fait partie de la performance de la langue. Il

affirme que la faute est le résultat d‟un locuteur qui est fatigué, distrait, stressé ou

incertain.

Ayant remarqué la différence entre erreur et faute, il faut préciser ce qui signifie

l‟interlangue :

D‟après les études de Gaona (1995), l‟interlangue est une construction imparfaite

du système de la lagune cible produite par les apprenants, c‟est un système

approximatif, une compétence transitoire. Elle se compose de trois sous-systèmes : une

partie du système de la langue source (la langue maternelle) ; une partie du système de

la langue cible (la langue étrangère) ; un système de règles n‟appartenant ni à l‟une ni à

l‟autre de ces deux systèmes. Ce dernier est désigné par l‟auteur comme un dialecte

idiosyncrasique de l‟apprenant à un moment donné.

Voyons la classification des erreurs selon Richards (1980). Quant à son étude,

l‟erreur se divise en trois types :

1. Erreur interlinguale : C‟est un problème provenant de la langue source de

l‟apprenant. Il dit que ces erreurs se trouvent quand les apprenants n‟arrivent pas à

distinguer un trait de la langue cible qui est différent de la langue source pour les

productions en langue cible.

2. Erreur intralinguale : C‟est une erreur provenant de l‟apprentissage défectueux ou

partiel de la langue cible. Cette erreur révèle une difficulté chez l‟apprenant au

moment d‟appliquer toutes les règles concernées.

56

3. Erreur développementale ou d‟application abusive d‟une règle : C‟est une erreur à

l‟origine des hypothèses créées par les apprenants sur la langue cible d‟après son

expérience limitée obtenue dans la classe de langue cible.

À l‟égard du denier type d‟erreur, dont l‟origine réside dans les hypothèses que les

apprenants font vis-à-vis le système de la langue cible, Jhonson (2008), dans son livre

Apprender y Enseñar Lenguas Extranjeras, dénomme ces hypothèses comme les

hypothèses de la construction créative pour expliquer la provenance des erreurs. Cette

théorie, essayant de trouver l‟origine des erreurs, a été développée d‟abord par Duray et

Burt (1973) sous le nom de théorie de la construction créative. Ils se sont

particulièrement intéressés par les erreurs qui se produisaient chez les apprenants, et

utilisent l‟expression erreurs de développement, comme le fait aussi Richards (1980),

pour les décrire.

Ainsi, Jhonson (2008) dit que l‟origine des erreurs est la tête des apprenants. Par

là, il décrit comme créatives les hypothèses que les apprenants postulent dans leur têtes,

parce que c‟est une manière de trouver une stratégie pour comprendre le système de la

langue cible et pour faire des progrès dans l‟apprentissage et dans l‟utilisation de celle-

ci.

Le travail de Duray et Burt (1973) centre l‟intérêt sur la proportion des erreurs à

l‟origine de l‟interférence linguistique et sur les erreurs de développement. Leur étude

conclue que la majorité des erreurs sont de développement et pas d‟interférence.

Selon les dernières précisions, il s‟avère indispensable qu‟on réfléchisse en tant

qu‟enseignants et apprenants de la langue. On doit savoir juger les erreurs de nos

apprenants, il faut absolument voir les erreurs et les fautes d‟un autre regard. Les

erreurs font partie de l‟apprentissage d‟une langue; en conséquence, au sein de la

proposition didactique pour enseigner les langues, on doit les prendre en considération

en admettant la nature de leur origine d‟une manière compréhensive et pas punitive. De

cette manière on offrira un scénario d‟apprentissage de la langue où on peut prendre

profit de l‟existence des erreurs, des fautes et de l‟interlangue des apprenants.

57

L‟un des profits qu‟on peut en tirer c‟est de voir les erreurs comme un moyen pour

parvenir à établir, tout au long de l‟apprentissage et enseignement de la langue, un

système de réflexion. De cette façon, on pourra, en tant qu‟enseignants, accélérer

l‟apprentissage de la langue cible et fournir aux apprenants avec un sentiment de

sécurité car l‟erreur est vue généralement comme un élément négatif. À ce propos, la

proposition didactique cherche à montrer comment on peut tirer des bénéfices des

erreurs et comment les traiter.

Traitement des erreurs. L‟erreur fait partie du processus d‟enseignement /

apprentissage d‟une langue étrangère et il est nécessaire que tant les enseignants comme

les apprenants adoptent une attitude de tolérance vis-à-vis celle-ci. Cette attitude de

tolérance ne conduit pas à dire qu‟il faut adopter une attitude passive. De la part des

enseignants, une attitude de tolérance est savoir proposer des stratégies pour que les

apprenants puissent prendre profit des erreurs et celles-ci deviennent des opportunités

pour progresser quant au processus de développement linguistique. Quant aux

apprenants, une attitude de tolérance vis-à-vis l‟erreur est apprendre à être conscients de

leur progrès et apprendre à respecter le rythme de leur processus d‟apprentissage.

Norrish, cité par Brown (2007) suggère aux enseignants, de tenir compte de trois

aspects au moment de corriger une erreur : la gravité des erreurs, le moment approprié

de correction et les techniques de correction d‟erreurs. De sa par, Brown (2007),

conseille de tenir compte les suivants points de repère quant à la correction des erreurs :

1. il faut distinguer entre les erreurs provenant de l‟interlangue et d‟autres types

d‟erreurs ;

2. les enseignants doivent exercer un certain type de tolérance par rapport aux

erreurs logiques d‟interlangue ;

3. il ne faut pas faire sentir mal à l‟aise aux apprenants en raison des erreurs

commises par eux ;

4. la correction des enseignants doivent contenir un message implicite : les erreurs

ne sont pas mauvaises, elles sont de bons indicateurs d‟une acquisition vivante.

Les erreurs sont les indicateurs concernant le fait qu‟il y a des éléments de la

langue qui sont en voie de développement,

58

5. il faut mener les apprenants à réaliser un processus d‟autocorrection des erreurs

préalablement sélectionnées par les enseignants. Il faut encourager l‟habilité

d‟autocorrection chez les apprenants.

6. il faut fournir aux apprenants avec un feedback largement affectif pour les

encourager à utiliser la langue.

7. quand les enseignants font la sélection des erreurs à traiter, il faut qu‟ils

communiquent ces erreurs aux apprenants avec un air d‟amabilité pour ne pas

frustrer les apprenants.

Voilà que les erreurs sont une source fructifère d‟apprentissage. Les erreurs ne sont

pas d‟indicateurs négatifs de l‟apprentissage, elles peuvent devenir des outils pour les

enseignants dans la mesure où ils peuvent faire déclencher d‟autres connaissances de la

langue à partir du feedback ; et, pour les apprenants, les erreurs sont des outils pour les

préparer à être plus autonomes (car ils doivent apprendre à s‟autocorriger à partir d‟un

processus de correction centré sur la réflexion), et à voir les problèmes d‟apprentissage

comme des opportunités d‟acquisition de la langue cible.

1.2.4. La Place de la Langue Maternelle en Classe de Langue

Le Conseil de l‟Europe (2000) propose un enseignement / apprentissage où une

perspective plurilingue est privilégie. Il dit qu‟il faut encourager les apprenants à

mobiliser toutes leurs ressources dont ils disposent pour apprendre et utiliser la langue

étrangère. L‟une de ces ressources correspond aux langues que l‟apprenant connaît.

Castellotti (2001), propose d‟utiliser la langue maternelle à des fins pédagogiques

au cours de l‟apprentissage de la langue française. Elle dit que la langue maternelle est

un point de référence des faits linguistiques ; d‟où, elle recommande des exercices de

traduction. Elle défend sa position en argumentant que c‟est une conception éclectique

(éclectisme : prendre des différentes méthodes et approches les aspects plus profitables

à l‟apprentissage sans se centrer sur une seule manière d‟enseigner et apprendre).

59

Castellotti (2001) affirme qu‟apprendre une langue étrangère ne consiste pas à

construire un nouveau monolinguisme, cohabitant de manière séparée avec un

monolinguisme initial. Elle dit que « apprendre une langue étrangère, c‟est devenir un

sujet plurilingue, capable de puiser dans les ressources multiples de son répertoire, les

moyens de s‟exprimer, de communiquer, de s‟identifier et de comprendre l‟autre dans

des situations spécifiques ». (p. 105).

Au sujet du plurilinguisme, Castellotti (2001) dit que ce type de plurilinguisme se

construit au cours de l‟apprentissage et pas seulement au terme de l‟apprentissage. Elle

définit ce type de plurilinguisme comme la mobilisation de l‟ensemble de ressources

linguistiques disponibles pour la construction des compétences. Elle précise que cette

mobilisation de ressources peut s‟effectuer de manière individuelle ou collective.

Notamment, on peut remarquer que la langue maternelle peut jouer un rôle

important dans la didactique de la grammaire, en ce qu‟elle peut aider les apprenants à

faire qu‟ils puissent la voir comme un outil au service de l‟apprentissage et pas comme

une barrière. On sait que les apprenants construisent une interlangue et que cette

construction est un processus normal au cours de l‟apprentissage d‟une langue

étrangère. La construction de cette interlangue se fait à partir des connaissances des

apprenants quant au système de leur langue maternelle, les connaissances de la langue

étrangère et les hypothèses qu‟ils construisent sur le fonctionnement de la langue cible.

Ainsi, on peut voir que la langue maternelle est présente dans le processus

d‟apprentissage ; alors, on peut l‟utiliser pour médier la compréhension, la réflexion et

l‟accélération de l‟apprentissage.

Par rapport à cette dernière initiative de cette étude de recherche décrite

précédemment, Castellotti (2000) dit :

Parmi les ressources variées, la langue première joue un rôle de premier plan, à

la fois original et incontournable. Les apprenants sont les plus souvent

monolingues avant d‟aborder l‟apprentissage scolaire d‟une L2, ce qui renforce

le poids du modèle de la L1, véritable langue matrice dans le processus

60

d‟appropriation d‟une autre langue; on devient plurilingue en communicant et en

apprenant de manière plurilingue. (p. 37).

De même, dans un article, CASTELLOTTI (2000) affirme que si on fait recours à

une perspective plurilingue, une telle perspective doit s‟effectuer sous un travail

organisé et guidé de réflexion sur les langues. De cette manière, l‟auteur dit que le

transfert de connaissances linguistiques et extralinguistiques est facilité. De surcroît,

elle dit qu‟adopter une perspective plurilingue réduit la distance subjective que les

sujets construisent entre leur langue et les nouveaux systèmes linguistiques.

1.3. Conclusion du Chapitre I

Le CECR comporte pour l‟enseignement / apprentissage et évaluation des langues

une référence importante à partir de laquelle les professeurs sont amenées à concevoir

leurs cours en tenant compte des besoins des apprenants et des objectifs de la formation.

On a fait recours au CECR particulièrement parce que celui-ci propose un enseignement

/ apprentissage de la langue fondé sur l‟enseignement / apprentissage de stratégies pour

faire que les apprenants apprennent à faire appel à leurs compétences langagières et non

langagières. D‟où la proposition pédagogique pour l‟enseignement / apprentissage

réfléchi de la grammaire à des objectifs significatifs propose le renforcement /

développement de la réflexion comme stratégie de base pour la construction et

systématisation des connaissances (de la part des apprenants) et de leur créativité dans

la mise en application de leurs savoirs (savoirs académiques et savoirs non

académiques).

Quand les apprenants communiquent langagièrement, ce fait implique que les

enseignants mettent à la portée des apprenants des outils linguistiques, pragmatiques et

sociolinguistiques sollicités pour atteindre les buts langagiers envisagés. Ces outils

permettent aux apprenants de devenir des usagers compétents de la langue qu‟ils

apprennent et qu‟ils vont enseigner comme de futurs enseignants. Ainsi, on a créé des

ateliers à l‟intérieur de la proposition pédagogique portant sur un enseignement encadré

dans le domaine professionnel et éducationnel d‟enseignement / apprentissage de la

langue à fin de mobiliser tout l‟ensemble de compétences dans la poursuite d‟un

61

apprentissage de la langue satisfaisant les besoins des apprenants comme utilisateurs de

la langue dans un contexte social. Dans le cas de la proposition, les apprenants sont

amenés à apprendre la composante grammaticale pour appliquer ces connaissances à un

propos significatif, dans le cas de cette recherche, le propos significatif est la réalisation

d‟une tâche qui met en contexte l‟apprentissage.

Le Conseil de l‟Europe (2000) considère que l‟apprentissage a un objectif pour les

acteurs sociaux qui consiste à l‟exécution des actions. Ainsi, l‟apprentissage des

langues est fondé sur une perspective actionnelle qui promeut une communication dont

la visée est l‟action. C‟est pourquoi, on a utilisé comme élément dynamisant du

processus de la proposition pédagogique, l‟approche par les tâches et on a proposé une

tâche au bout de l‟étape d‟apprentissage réfléchi de la grammaire dans l‟objectif de

donner du sens aux connaissances du code linguistique.

La grammaire fait que les apprenants mènent à bien une communication et une

action non limitées au moment d‟exercer leur rôle d‟utilisateurs efficaces de la langue

cible. La grammaire est, alors, un outil essentiel pour un usager de langue car elle aide

les apprenants des langues à se faire comprendre et à satisfaire leur intention

communicative. Il s‟agit dans la proposition didactique de former des compétences

grammaticales au service de ce qu‟on pourrait appeler une communication de l‟action.

Les erreurs sont considérées comme des hypothèses que les apprenants font sur le

fonctionnement de la langue cible. On a fait appel à la théorie de la construction

créative, à la correction des erreurs et au rôle joué par la langue maternelle dans le

processus d‟enseignement / apprentissage de la composante grammaticale et de la

langue cible pour aider les apprenants dans le processus d‟évolution de leur interlangue

(système approximatif de la langue cible construit par les apprenants à partir de leurs

connaissances de la langue maternelle, de la langue cible et de leurs propres intuitions

(système créé par eux) sur le fonctionnement de la langue étrangère). Ainsi, on a

cherché à acheminer les apprenants vers un parcours pédagogique différent où la

confirmation ou non confirmation des hypothèses joue un rôle prépondérant pour qu‟ils,

au moyen des activités de correction et de justification, développent ou renfoncent la

62

capacité de réflexion, trouvent par eux mêmes les connaissances des formes composant

le système de la langue étrangère.

2. CHAPITRE II : ÉTAT DU PROCESSUS D’ENSEIGNEMENT ET

APPRENTISSAGE DE LA GRAMMAIRE FRANÇAISE À L’ÉCOLE DES

LANGUES DE L’UNIVERSITÉ PÉDAGOGICA Y TECNOLÓGICA DE

COLOMBIA

Ce chapitre présente les résultats des enquêtes menées auprès des professeurs et des

étudiants de l‟École des Langues de l‟université UPTC. On trouvera premièrement une

analyse des réponses fournies par les enseignants pour connaître le processus de

l‟enseignement de la grammaire française à l‟École des Langues de l‟université UPTC ;

en deuxième lieu, on présentera une analyse des réponses données par les apprenants

pour connaître le processus d‟apprentissage de la grammaire française à l‟École des

Langues de l‟université UPTC. En troisième lieu, on exposera une analyse qui a été

conduite en tenant compte des catégories d‟analyse.

2.1. Processus d’Enseignement de la Grammaire à l’École des Langues de l’UPTC

L‟enquête menée auprès des professeurs de français est composée par 8 questions

ouvertes. On a fait l‟analyse des réponses et on a groupé les questions selon leur

similitude pour pouvoir les traiter statistiquement. Le but de cette enquête était de

connaître la méthodologie utilisée par les professeurs pour l‟enseignement de la

grammaire en cours de langue ; de même, on cherchait à identifier, du point de vue des

professeurs, les difficultés grammaticales des étudiants par rapport à l‟apprentissage de

la grammaire. Voici les aspects analysés à partir des réponses (aspects numérotés).

64

a) Méthodologie utilisée

Figure 2. Méthodologie Utilisée

On a détecté que 100% des professeurs (5 professeurs sur 6) enquêtés utilisent une

démarche inductive. On a classé comme démarche inductive celle utilisée par 1

professeur sur 6, il se sert d‟une méthodologie basée sur la méthode audio-visuelle

(méthode qui a, parmi ses procédures, la démarche inductive).

Entre les professeurs qui utilisent la démarche implicite, il y a des différences à

faire ressortir. Ainsi, 49 % des enquêtées (3 professeurs sur 6) déclarent faire le travail

grammatical à partir de l‟exploitation de documents et l‟utilisation des exercices

application, 17% (1 professeur sur 6) travaillent la grammaire à travers l‟utilisation des

situations de communication, 17% (1 professeur sur 6) déroule le travail grammatical en

faisant appel à la construction de théories des règles de la part des étudiants.

On souligne que la majorité des professeurs (5 professeur sur 6) utilisent la

démarche inductive, laquelle s‟encadre dans un enseignement inductif où les règles ne

a50%

b16%

c17%

d17%

QUESTION 1

A

B

C

D

En général, quelle est la méthologogie utilisée par vous au moment de travailler

les aspects grammaticaux tout au long du processus d'enseignement /

apprentissage du FLE?

a) Travail grammatical à partir de l'exploitation de documents, puis application à

travers des exercices structuraux.

b) Travail grammaitcal à travers quelques situations de communication.

c) Travail grammatical, de la part des étudiants, en faisant appel à la construction de

théories des règles grammaticales.

d) Travail grammatical à travers outils audio-visuels

65

sont pas explicitées. Selon les réponses des professeurs, on peut repérer qu‟il y a une

variété de pratiques autour de la démarche inductive et que ces pratiques correspondent

ou sont étroitement liées à la conception des professionnels de ce qui est le plus

convenable pour le travail grammatical en cours de langue.

b) Un enseignement axé sur l’intérêt et les besoins des étudiants

Figure 3. Intérêts des Apprenants Concernant les Activités Grammaticales

Les réponses mettent en évidence qu‟au sein du processus d‟apprentissage et

d‟enseignement de la grammaire, dans le cadre du développement des cours de langue

française à l‟Université Pedagógica y Tecnológica de Colombia, les professeurs offrent

aux étudiants une variété d‟activités. Ainsi, on remarque que 50% des professeurs

utilisent des exercices d‟application, ils admettent qu‟il est curieux de trouver que les

étudiants aiment cette typologie de systématisation des connaissances. D‟autre part,

l‟autre 50% utilisent d‟autres types d‟activités : 16% utilisent des jeux et des jeux de

a50%

b16%

c17%

d17%

QUESTION 2

A

B

C

D

Quels sont les types d'activités qui intéressent les plus à vos étudiants et qui sont

les plus effectives dans le processus d'enseignement / apprentissage de la

grammaire française?

a) Des exercices d'application.

b) Des jeux.

c) La création des jeux de rôles et la mémorisation des dialogues.

d) Des ateliers et des discussion sur des aspects grammaticaux.

66

rôle, 17% utilisent la création des jeux de rôles et la mémorisation des dialogues

(méthode audio-orale) et 17% se sert des ateliers et des discussions sur des aspects

grammaticaux.

Il est à noter que la variété d‟activités utilisées par les professeurs montre, d‟abord,

leur manière de voir et de comprendre le processus d‟enseignement et apprentissage de

la grammaire que selon l‟enquête, celle-ci est très diversifiée; en deuxième lieu, on

remarque que même s‟ils pratiquent majoritairement, en cours de langue, une démarche

inductive et qu‟ils essaient d‟utiliser des activités différentes à celles basées sur des

exercices d‟application, la plupart d‟eux reconnaissent que les étudiants aiment ces

derniers et ils les utilisent pour premièrement mettre en valeur l‟intérêt des étudiants par

ces exercices, et deuxièmement, pour satisfaire les besoins d‟apprentissage de leurs

étudiants.

c) Temps accordé au processus d’enseignement et d’apprentissage de la

grammaire

Figure 4. Temps Accordé au Travail Grammatical

a33%

b17%

c17%

d33%

QUESTION 3

A

B

C

D

a) 30 minutes

b) 10 minutes

c) 50 minutes

d) Le processus n‟est pas quantifiable

Combien de temps accordez-vous au processus d'enseignement /

apprentissage de la grammaire en cours, tenant compte qu'un cours dure

120 minutes)?

67

On observe que, durant le développement d‟un cours de 120 minutes, 33% des

professeurs (2 enquêtés sur 6) accordent 30 minutes pour le développement du

processus d‟enseignement de la grammaire ; 17% en prennent 10 minutes (1 enquêté sur

6) en précisant que part du travail grammatical doit se faire à la maison ; 17% (1

enquête sur 6) utilisent 50 minutes ; et 33% (2 enquêtés sur 6), ils estiment que ce

processus n‟est pas quantifiable.

À partir de l‟information fournie par cette enquête, on peut dégager 2 tendances du

travail didactique des cours des professeurs de l‟École des Langues de l‟UPTC. Une

première implique la quantification d‟un temps déterminé pour la mise en application de

l‟activité grammaticale à travers le développement des activités pour la mise en

situation ou en contexte des connaissances grammaticales (des jeux de rôle, la créations

de dialogues, des activités orales de mises en situations) ; ils utilisent aussi d‟autres

types d‟activités liées au point grammatical développé (ex : des ateliers et des

discussions (question numéro 2), des jeux, des exercices de conceptualisation dont

l‟axe consiste à faire des exercices de correction). D‟autre part, on trouve une autre

tendance didactique qu‟on pourrait l‟appeler une tendance flexible (pour ainsi dire)

constituée par ceux qui n‟accordent pas un temps précis à la grammaire en cours parce

que le processus d‟enseignement / apprentissage de cette composante linguistique

dépend des besoins des étudiants et de la complexité des sujets grammaticaux.

Les professeurs font majoritairement une organisation de leurs activités en fonction

du temps et du nombre d‟activités planifiées pour un cours car ils possèdent déjà, grâce

à leur expérience, une connaissance approximative du temps à dédier à l‟activité

grammaticale en cours de langue et à l‟intériorisation des aspects grammaticaux.

D‟autre part, une minorité, pour qui le temps accordé à la grammaire n‟est pas

quantifiable, pourrait être classé dans une catégorie de professeurs dont les décisions

didactiques se prennent à partir des besoins des étudiants et à partir de la complexité des

sujets grammaticaux ; donc, ils préfèrent de ne pas compter le temps parce que celui

peut varier en dépendant de la classe avec laquelle ils travaillent.

68

d) La place de l’erreur

Figure 5. Place de l’Erreur

Le traitement de l‟erreur grammaticale le plus utilisé par les professeurs consiste à,

d‟abord, identifier les erreurs collectivement (les professeurs et les étudiants) pour

construire un corpus des celles-ci et finalement les corriger collectivement. Ainsi, on

souligne que 93% des professeurs (5 enquêtés sur 6) adoptent ce traitement

méthodologique de l‟erreur. Pas éloigné de ce traitement didactique de l‟erreur, mais

avec une différence marquée par un exercice de complémentation de la démarche

employée pour la plupart des professeurs, on trouve 1 professeur sur 6, correspondant à

17%, qui déclare utiliser une démarche suivant les deux pas du traitement grammaticale

exposé précédemment et deux pas de plus : elle fait une ré-explication et fait réaliser

aux étudiants des exercices d‟application.

a83%

b17%

QUESTION 4

A

B

Quel est le traitement de l’erreur grammaticale dans vos cours ?

a) Identifier les erreurs collectivement pour construire un corpus des erreurs

grammaticales et finalement faire une correction collective.

b) Identifier les erreurs, les corriger, puis réexpliquer et faire des exercices

d'application.

69

Il y a une constatation intéressante des réponses des professeurs. On constate

premièrement que, majoritairement, les professeurs utilisent la même démarche pour

traiter l‟erreur en cours; en deuxième lieu que, la démarche finit par la correction des

erreurs grammaticaux mais il n‟y a pas d‟autres type d‟activités complémentaires pour

renforcer la systématisation des sujets. En effet, le traitement cherchant à faire

intérioriser les règles prend lieu à travers les pas décrits, mais cette démarche ne semble

pas suffisante pour permettre à un enseignant de juger que l‟apprentissage a déjà pris

place. Au contraire, il pourrait juger que l‟apprentissage a déjà eu place quand

l‟étudiant est déjà capable d‟utiliser en contexte les règles.

De là, on parvient à la conclusion que sous l‟optique d‟un traitement didactique de

l‟erreur n‟ayant pas d‟activités complémentaires pour satisfaire les besoins des

apprenants au niveau de la systématisation des connaissances, le processus

d‟enseignement reste limité car les étudiants ne comptent pas sur une autre étape

stratégique pour mettre en application leur apprentissage jusqu'à ce qu‟il puisse

intérioriser cette connaissance. En plus, la majorité d‟activités utilisées par les

enseignants sont méthodologiquement correctes mais il manque une mise en application

des connaissances à travers laquelle les apprenants aient l‟opportunité de faire la

construction de leurs propres savoirs à travers la réflexion et à travers activités proches

de la vie réelle pour qu‟ils puissent repérer l‟importance du rôle joué par eux dans la

construction des connaissances et l‟importance d‟une mise en application des savoirs

faisant sens à leurs yeux, pour qu‟ils comprennent qu‟ils jouent un rôle comme

apprenants et, aussi, comme utilisateurs efficaces de la langue cible.

70

e) Problèmes les plus fréquents autour des aspects grammaticaux déjà travaillés

Figure 6. Problèmes Grammaticaux Fréquents

Les réponses au questionnaire administré révèlent 13 erreurs liées autour de

quelques axes thématiques: les auxiliaires pour la formation du passé composé, les

pronoms « COI » et « COD », les pronoms « EN » et «Y », les connecteurs logiques, le

subjonctif présent, l‟ordre de la phrase, la conjugaison verbale, la relation genre et

nombre, l‟usage de déterminants, l‟utilisation du passé composé et de l‟imparfait dans

a7% b

19%

c7%

d6%e

13%f

6%

g6%

h6%

i6%

j6%

k6%

l6%

m6%

QUESTION 5, FRÉQUENCE

A

B

C

D

E

F

G

H

I

J

K

L

M

D'après votre expérience, quelles sont les difficultés grammaticales les plus

fréquentes chez les étudiants durant le processus d'enseignement / apprentissage

de la langue française ?

a) Les auxiliares pour la formation du passé composé.

b) Les pronoms "COI"et "COD".

c) Les pronoms "EN" et "Y".

d) Les connecteurs logiques.

e) Le subjonctif présent.

f) L'ordre de la phrase.

g) La conjugaison verbale.

h) La relation genre et nombre.

i) L'usage des déterminants.

j) L'utilisation du passé composé et de l'imparfait dans un même discours.

k) Le conditionnel présent.

l) Le discours indirect.

m) L'utilisation du "pour " et "par".

71

un même discours, le conditionnel présent, le discours indirect, l‟utilisation du

« POUR » et « PAR ». En examinant l‟analyse statistique (on a effectué un traitement

statistique consistant à évaluer la fréquence de chaque réponse en assignant un

pourcentage pour exprimer cette fréquence), on trouve qu‟il n‟apparaît pas de

différences significatives, sauf pour deux types de données dont la valeur en

pourcentage est différente. Ainsi, les pronoms « COI » et « COD » ont une valeur de

20% et l‟usage du subjonctif à une valeur de 14 %, les autres données ont une valeur de

6%.

Cela montre qu‟il est important de dessiner une proposition didactique pour mieux

systématiser les aspects grammaticaux pour ne pas avoir de problèmes à long terme. Ils

vont être professeurs de langues, donc ils doivent avoir une compétence grammaticale

solide.

f) Diagnostique sur les causes des difficultés grammaticales des étudiants

Figure 7. Difficultés Grammaticales des Étudiants

a50%

b16%

c17%

d17%

QUESTION 6

A

B

C

D

Selon votre expérience et votre réflexion pédagogique, quels sont les causes des

difficultés grammaticales des étudiants?

a) Des problèmes liés à des intérférences linguistiques.

b) Des problèmes en langue maternelle qui affectent le processus d'apprentissage de la

langue cible.

c) Le manque d'explications claires du thème grammatical et l'insuffisance d'application

des connaissances à travers des exercices structuraux.

d) Le manque de discipline académique et de travail personnel et le niveau de

compléxité des sujets.

72

Le traitement statistique fait apparaître que 49% des professeurs (3 enquêtés sur 6)

attribuent les difficultés grammaticales des étudiants à des problèmes liés à

l‟interférence linguistique; le 51% des enquêtés signalent d‟autres types de causes: 17%

disent qu‟il y a des problèmes en langue maternelle qui affectent le processus

d‟apprentissage de la langue cible et qu‟il n‟y a pas de séquence logique pour

l‟enseignement / apprentissages des contenus de la langue française; 17% pensent que

les problèmes ont une liaison étroite avec le manque d‟explications claires du thème et

l‟insuffisance en numéro d‟exercices d‟application; et, 17% déclarent que ces

problèmes peuvent être liés au manque de discipline académique, de travail personnel

et, de fois, au niveau de complexité des sujets.

Les données amènent à des constatations significatives pour cette étude de

recherche parce que d‟une part, on peut vérifier qu‟il y a des problèmes d‟interférences

linguistiques (réponse donnée par 3 professeurs sur 6); en effet, les professeurs enquêtés

référent que les étudiants tendent à comparer et à faire correspondre les structures de la

langue objet aux structures de leur langue maternelle. D‟où, on peut conclure que la

langue maternelle ne joue pas un rôle de médiatrice, de facilitatrice de la

compréhension, mais au contraire, elle semble être un obstacle pour l‟intériorisation des

structures et des formes de la langue objet, dans ce cas, le français. Cette recherche a

justement comme objectif de réorienter le rôle de la langue maternelle, tenant compte

qu‟elle peut rendre un grand service au processus d‟enseignement / apprentissage d‟une

langue étrangère, à condition de savoir l‟utiliser stratégiquement pour qu‟elle contribue

efficacement à l‟intériorisation des sujets grammaticaux.

D‟après les autres 3 dernières réponses, on découvre qu‟il y a des facteurs qui

affectent la systématisation des connaissances grammaticales et qu‟il faut, au sein du

processus d‟enseignement et apprentissage de la langue, proposer des solutions

pédagogiques et didactiques. Ainsi, la deuxième partie de la réponse b nous suggèrent

qu‟il y a un problème qui a trait avec la séquence d‟enseignement, cela veut dire que les

thèmes ou sujets grammaticaux ne sont pas bien organisés dans une séquence logique

pour être enseignés, ce qui entraîne un faible niveau d‟apprentissage; la réponse c, fait

ressortir l‟idée que les étudiants ont besoin d‟une explication claire et un nombre majeur

73

d‟exercices d‟application, et la troisième partie de la réponse d, indique le niveau de

complexité des sujets donc les stratégies doivent s‟acheminer vers la simplification

didactique de cette complexité pour faciliter l‟apprentissage, ce qui n‟est pas le cas.

On constate qu‟il y a un problème de systématisation ou d‟intériorisation des règles,

dû principalement au rôle négatif qui joue la langue maternelle tout au long du

processus d‟enseignement et apprentissage de la langue française.

g) Les propositions des professeurs pour remédier les difficultés

Figure 8. Proposition de Rémédiation des Erreurs

Les réponses données par les enseignants montrent la diversité de stratégies

utilisées par les professeurs pour résoudre les difficultés grammaticales qui affectent la

a16%

b16%

c17%

d17%

e17%

f17%

QUESTION 7

A

B

C

D

E

F

Quand vous mettez en évidence que les étudiants ont des difficultés

grammaticales affectant leur compétence grammaticale, quel type d'activités

proposez-vous pour améliorer cette compétence?

a) Des activités basées sur la mnémotechnique par couleur.

b) Des exercices oraux et écrits.

c) Des exercices d'exploitation grammaticale avec des textes authentique et des

exercices d'application.

d) La préparation des dialogues pour appliquer des connaissances, l'auto-correction et

des jeux de rôle.

e) Des exercices d'application axés sur la réflexion.

f) Des exercices d'application (Internet), des jeux, des prises de notes et des

corrections collectives.

74

compétence grammaticale des étudiants. On peut donc, déduire qu‟il n‟y a pas de

différences significatives entre les réponses. En effet, le traitement statistique montre

que les valeurs de la fréquence de chaque réponse est équivalente à 17% chacune. Les

activités proposées par les enseignants sont : a) des activités basées en mnémotechnique

par couleurs , b) des exercices oraux et écrits, c) des exercices d‟exploitation

grammaticale avec des textes authentiques et des exercices d‟application, d) préparation

des dialogues pour les corriger, et réalisation des jeux de rôles, e) des exercices

d‟application axés sur la réflexion, f) des exercices d‟application (Internet), des jeux,

des prises de notes et la correction collective.

En faisant une comparaison des réponses concernant les activités proposées pour

aider les étudiants à surmonter leurs difficultés concernant l‟apprentissage de la

grammaire, on trouve que les réponses coïncident majoritairement. En général, on peut

dire que les enseignants proposent des activités complémentaires au processus

d‟enseignement et d‟apprentissage une fois qu‟ils identifient les besoins des étudiants ;

mais, il est à noter qu‟il y a seulement deux réponses (réponse d et e) qui ont conduit à

déduire qu‟il y a un processus d‟enseignement complémentaire où on tient compte de la

réflexion de la part de l‟étudiant et de la correction et l‟auto-évaluation . Ainsi, la

conclusion est que même s‟il y a des propositions d‟activités complémentaires, la

plupart de celles-ci ne tiennent pas compte les activités qui demandent du travail

réfléchi et les activités proches de la vie réelle.

75

h) Activités de renforcement des connaissances grammaticales proposées par les

étudiants

Figure 9. Activités de Renforcement Grammatical

Selon le sondage, les activités pour renforcer les connaissances grammaticales

sont : a) des exercices d‟application (des ateliers, des exercices sur Internent, des

exercices dans des livres) avec une fréquence d‟utilisation de 69%; b) des exercices de

rédaction dont la fréquence d‟utilisation correspond à 11%; c) des lectures et des

exercices d‟écoute avec une fréquence d‟emploi de 11%; et d) des rapports oraux avec

une fréquence d‟utilisation de 11%.

Sur la base du traitement statistique, on peut tirer deux conclusions, il y a une

population estudiantine dont la représentation du processus d‟intériorisation des

connaissances est penchée vers les exercices d‟application comme moyen pour

systématiser les connaissances; et, une petite population qui cherche d‟autres moyens

pour arriver à intérioriser la grammaire à partir les activités qui incluent l‟utilisation

a50%

b16%

c17%

d17%

QUESTION 8

A

B

C

D

Quels types d'activités de renforcement effectuent vos étudiants pour améliorer

leur compétence grammaticale?

a) Des exercices d'application (Internet / livres).

b) Des exercices de rédaction.

c) Des lectures et des exercices d'écoute.

d) Des rapports oraux.

76

d‟autres compétences ou habilités (tel est le cas des exercices de rédaction, des

exercices de lecture et d‟écoute et des exercices oraux).

2.2. Processus d’Apprentissage de la Grammaire Chez les Apprenants de Français

IV

L‟enquête menée auprès des étudiants de français IV est composée par 8 questions

fermées. On a compté sur la participation de 15 étudiants. L‟objectif de cet instrument

est de connaître l‟état actuel du processus d‟apprentissage de la grammaire française à

l‟École des Langues de l‟Université Pedagógica y Tecnológica de Colombia pour en

déduire les caractéristiques de ce processus. On cherchait aussi à identifier les

difficultés grammaticales des apprenants et les causes qu‟ils rapportent ; et de même, on

poursuit un but consistant à connaître les mesures qu‟ils en prennent pour réduire, au

maximum, les faiblesses concernant le processus d‟apprentissage de cette composante.

a) Importance accordée à l’apprentissage de la grammaire

Figure 10. Importance de l’Apprentissage de la Grammaire

a100%

b0%

c0%

QUESTION 1

A

B

C

D'après votre expérience en tant qu'apprenant de la langue française, quel est le

niveua d'importance qu'accordez-vous à l'apprentissage de la grammaire dans le

processus d'enseignement / apprentissage de cette langue?

a) Haut

b) Moyen

c) Bas

77

D‟après le 100% des étudiants, la grammaire privilégie d‟un haut niveau

d‟importance dans l‟apprentissage de la langue étrangère; ce qui mène à affirmer que la

composante grammaticale continue à être une composante importante qui contribue à la

maîtrise d‟une langue étrangère.

La représentation que les apprenants se font de l‟apprentissage de la langue cible

est grandement influencée par la présence de la composante grammaticale dans

l‟enseignement. On pourrait dire que cette conception est bénéfique à condition que les

étudiants puissent repérer, d‟abord, que cette composante est au service de la

communication ; ensuite, qu‟il y en a d‟autres composantes à en tenir compte pour

arriver, premièrement, à la maîtrise de la langue française et, deuxièmement, à

l‟exercice de leur profession en tant que futurs enseignants.

b) Perception du niveau de difficulté de la grammaire française de la part des

étudiants

Figure 11. Perception de la Difficulté de la Grammaire Française

Pour 44% des étudiants, la grammaire a un haut niveau de difficulté, tandis que

pour 56% du groupe d‟enquêtés, la grammaire est moyennement difficile; personne ne

a44%

b56%

c0%

QUESTION 2

A

B

C

Selon vous, quel est le niveau de difficulté de la grammaire française?

a) Haut

b) Moyen

c) Bas

78

pense que la grammaire a un niveau bas de difficulté. On remarque alors que 44% des

étudiants ont éprouvé, tout au long de leur apprentissage de la langue, une difficulté au

sein de la compréhension et la maîtrise des formes et des structures de la langue

française. C‟est donc, l‟une des responsabilités des enseignants, de fournir aux

apprenants des stratégies pour faciliter le processus de compréhension de la langue, et

ainsi, contribuer à la maîtrise de celle-ci. On constate aussi que 56% des apprenants

considèrent que la grammaire française est complexe mais qu‟ils ont réussi à la

comprendre.

c) Méthodologie d’apprentissage employée par les apprenants et par les

professeurs

Figure 12. Méthodologie Employée par les Apprenants et par les Professeurs

a94%

b6%

QUESTION 3

A

B

Laquelle de ces deux métodologies est plus approximative, prémierement, à

votre manière d'apprendre et deuxièmement, à la manière dont laquelle vous

avez appris la grammaire française?

a) Explication en détail des structures grammaticales de la langue française de la

part du professeur et réalisation d'un numéro important d'activités consistant à

développer des exercices d'application.

b) Non explication des structures grammaticales de la part du professeur. À la place

d'une explication, il y a un traitement didactique de la grammaire où on apprend de

manière inconsciente pour accéder à la compréhension et maîtrise de la grammaire

de la part des étudiants à travers le développement des activités dont la base n'est pas

l'exercice d'application.

79

On peut repérer que les étudiants aiment la démarche déductive, ils se sentent

confortables, en raison de leur culture scolaire, avec l‟explicitation des règles. Au

contraire, les enseignants tendent à utiliser la démarche inductive (les apprenants, à

partir d‟un corpus, découvrent les règles). Selon l‟enquête menée d‟auprès les 15

étudiants, le pourcentage est très favorable pour la réponse a. Cela montre que les

apprenants se sentent en toute sécurité et en toute familiarité avec une démarche où ils

sont fournis d‟explications et où ils font des exercices structuraux.

Les apprenants aiment les exercices d‟application. Ils considèrent que le fait de

faire des exercices grammaticaux fait partie de tout cours de langue. On peut remarquer

que les étudiants possèdent une culture grammaticale dont la démarche est la méthode

déductive à laquelle ils y sont très habitués même si leurs professeurs utilisent la

démarche inductive dans le traitement didactique de la grammaire.

d) Conception de la manière la plus effective pour systématiser et intérioriser les

formes et structures de la langue française.

Figure 13. Activités Effectives pour la Systématisation de la Grammaire

a17% b

5%

c17%

d61%

QUESTION 4

A

B

C

D

a) Des jeux et des activités ludiques.

b) Des lectures et des rapports oraux.

c) Des exercices de rédaction.

d) Des exercices d'application trouvés dans des livres ou sur Internet.

En géneral, lequel de deux choix est pour vous l'activité la plus effective pour la

systématisation des formes de la grammaire française?

80

Les apprenants ont donné leur avis quant à la manière qu‟ils jugent la plus effective

pour l‟apprentissage de la composante grammaticale. Les choix de la question

appartiennent aux réponses données par les professeurs (enquêtes administrée d‟auprès

les enseignants).

On peut, alors, aborder l‟analyse les réponses fournies ainsi : d‟une part, 61% des

étudiants pensent que la manière la plus effective pour la systématisation et

l‟intériorisation des formes de la langue française consiste à développer des exercices

d‟application ; d‟autre part, 39% des étudiants ont dit que les activités les plus efficaces

consistent à faire d‟autre type d‟activités telles que : des activités ludiques, avec un

17% des apprenants à faveur ; des lectures et des rapports oraux, avec un 5% ; et

d‟exercices de rédaction, avec un 17% des étudiants.

La réponse la plus favorable pointe à favoriser les exercices d‟application comme la

manière la plus effective pour systématiser et intérioriser la grammaire française. La

réponse coïncide avec celle donnée par les professeurs, qui affirment que les exercices

d‟application sont les exercices préférés par les apprenants.

81

e) Propositions pour surmonter les difficultés sur le plan de l’apprentissage de la

grammaire française.

Figure 14. Proposition pour Surmonter les Difficultés Grammaticales

On remarque que les exercices d‟application sont le type d‟activité d‟autocorrection

et d‟auto-apprentissage pour surmonter les difficultés éprouvées quant à l‟apprentissage

de la grammaire. De là, le 72% des apprenants cherchent des exercices d‟application

dans des livres ou sur des sites Internet ; le 17% utilisent des lectures et des exercices

d‟écoute et le 5% assistent à des séances de tutorat et demandent l‟explication des

professeurs.

Comme on a peut le remarquer, les exercices d‟application constituent la réponse la

plus constante. On peut affirmer que ce type d‟exercices continuent à être, au présent,

les outils didactiques les plus utilisés et préférés des apprenants, tant au long du

processus d‟enseignement comme au long du processus de consolidation des

connaissances entrepris par les apprenants comme travail complémentaire.

a5%

b72%

c17%

d6%

QUESTION 5

A

B

C

D

Quelles mesures avez-vous prises pour surmonter les difficultés quant à

l'apprentissage de la grammaire française?

a) Des séances de tutorat et des explications de la part du professeur.

b) Recherche et réalisation des exercices d'application dans des livres ou sur

Internet.

c) Des lectures et des exercices d'écoute.

d) Des exercices d'application.

82

f) Efficacité des mesures prises pour surmonter les difficultés au niveau de

l’apprentissage de la grammaire française.

Figure 15. Efficacité des Mesures Prises pour Surmonter les Difficultés Grammaticales

On a demandé aux étudiants de faire une évaluation des mesures prises pour

surmonter les difficultés par rapport à l‟apprentissage de la grammaire française. 61%

des apprenants ont affirmé que les mesures étaient efficaces et 39% du groupe

d‟étudiants ont dit que les résultats de leurs mesures entreprises ont été défavorables.

D‟une autre part, on peut constater que 100% des étudiants ont trouvé que les activités

proposées en cours et les activités complémentaires assignées par les professeurs n‟ont

pas été suffisantes pour la systématisation des connaissances et pour cette raison tous

ont dû faire appel à d‟autres types d‟activités complémentaires entreprises

volontairement pour surmonter les difficultés dans l‟apprentissage.

a61%

b39%

QUESTION 6

A

B

a) Oui

b) Non

Est-ce que les mesures pour surmonter les difficultés éprouvées, quant à

l'apprentissage de la grammaire française, ont été efficaces?

83

g) Origine des difficulté éprouvées pour l’intériorisations des connaissances

grammaticales.

Figure 16. Causes des Difficultés Grammaticales

Il est à noter que les apprenants ont attribué la non systématisation des formes et

structures de la langue étrangère à des différentes causes. Ainsi, le 39% de la

population dit que ces problèmes sont dû au manque de travail personnel et guidé (guide

du professeur) pour le renforcement de ces sujets ; et le 17% mentionne une autre cause

qui est le manque d‟explications claires de la part des professeurs : le 17% dit qu‟il y a

un degré de difficulté des aspects grammaticaux ; le 5% attribue la cause au manque de

temps et le 17% dit que la cause principale est le manque de compréhension en raison

de l‟inéquivalence entre la langue maternelle et la langue française sur le plan

a17%

b39%

c17%

d5%

e17%

f5%

QUESTION 7

A

B

C

D

E

Fa) Le manque d'explication claires.

b) Le manque de travail personnel et guidé pour le renforcement de ces sujets.

c) Le degré de difficulté des aspects grammaticaux.

d) Le manque de temps disponible.

e) Le manque de compréhension à cause de l'inéquivalence entre les structures

de la langue maternelle et la langue française.

f) Le fait de penser toujours en langue espagnole et essayer d'appliquer les

connaissances des formes de la langue maternelle aux formes de la langue

étrangère.

Selon vous, quel est l'origine de la non systématisation de ces aspects

grammaticaux?

84

grammatical. Le 5% dit qu‟ils pensent toujours en langue espagnole et qu‟ils essayent

d‟appliquer leurs connaissances des formes de la langue maternelles aux formes de la

langue étrangère.

h) Place de la langue maternelle dans le processus d’enseignement et

apprentissage de la langue étrangère.

Figure 17. Place de la Langue Maternelle dans le Processus d’Enseignement / Apprentissage de la Langue

Française

En général, on peut voir que tous les étudiants reconnaissent la présence inévitable

de la langue maternelle, sauf que seulement 39% de la population estudiantine enquêtée

a5%

b39%c

0%

d56%

QUESTION 8

A

B

C

D

a) Elle est toujours présente, je compare tout le temps les structures de la langue

étrangère avec les structures de ma langue maternelle et ce fait complique

l'apprentissage de la langue en raison du grand nombre d'erreurs dont l'origine est

les interférences linguistiques.

b) J'utilise la langue maternelle pour arriver à comprendre les structures

grammaticales de la langue française.

c) Dans l'apprentissage de la langue française, la langue maternelle n'a aucune

place car je ne l'utilise pas.

d) Elle est présente dans le processus d'apprentissage de la langue étrangère;

mais, je n'ai pas appris à l'utiliser stratégiquement pour que celle-ci ne soit pas un

obstacle dans l'apprentissage de la langue française.

Quelle est la place de la langue maternelle dans le processus d'apprentissage de

la langue française?

85

l‟attribue une fonction: cette langue sert à comprendre les formes grammaticales de la

langue française. De la part de 56% des étudiants, la langue maternelle est présente

mais ils pensent qu‟elle est un obstacle dans le processus d‟apprentissage de la langue

cible, car ils ne savent pas l‟utiliser stratégiquement pour qu‟elle contribue à

l‟apprentissage.

2.3. Interprétation Conclusive des Données à la Lumière des Catégories d’Analyse

Pour arriver à établir une interprétation des données trouvées à partir des réponses

des professeurs et apprenants suite aux enquêtes menées auprès d‟eux, on s‟est servi de

la catégorie d‟analyse principale correspondant à l‟état du processus d‟enseignement /

apprentissage de la grammaire française à l‟École des Langues de l‟université UPTC et

aux deux sous-catégories d‟analyse et on a établie 6 sous-catégories : 1. importance de

l‟enseignement / apprentissage de la grammaire ; 2. critères pour la sélection des

démarches didactiques pour l‟enseignement / apprentissage de la grammaire ; 3. critères

de sélection des activités pour l‟enseignement / apprentissage de la grammaire ; 4.

conception des causes de l‟apparition des erreurs ; 5. points forts et faibles concernant le

traitement de l‟erreur dans l‟étape de rémédiation ; et 6. insuffisances dans le processus

de systématisation des aspects grammaticaux.

Tableau 2.

Interprétation des Données du Chapitre II Selon les Catégories d’Analyse

CATÉGORIE D‟ANALYSE PRINCIPALE

État du processus d‟enseignement / apprentissage de la grammaire française à l‟École

des Langues de l‟université UPTC

SOUS -

CATÉGORIES

D‟ANALYSE

Processus d‟enseignement

Processus d‟apprentissage

1. Importance

de

La grammaire fait partie des

programmes des cours de langue

Les apprenants considèrent que la

grammaire est indiscutablement

86

l‟enseignement

/ apprentissage

de la

grammaire.

française. À travers la prise en

compte que cette composante, on

cherche à donner aux apprenants,

les éléments linguistiques

auxquels ils peuvent accéder pour

élaborer des discours oraux ou

écrits pour communiquer des

idées, pensées ou des intentions.

À travers l‟étude systématique de

cette composante, les apprenants

se forment dans la connaissance

de la langue qu‟ils vont enseigner

comme de futurs professeurs. De

là, les professeurs dédient un

temps déterminé, ce temps est

quantifiable pour 5 professeurs

sur 6, car il y a d‟autres

composantes à travailler. Par là,

on remarque que les professeurs

travaillent de manière équitable la

composante grammaticale et les

autres composantes de la langue,

et qu‟il n‟y a pas une centration

erronée sur l‟enseignement de la

grammaire car tous les

composantes font partie d‟une

totalité et cette totalité est la

langue. Il y a 1 professeur sur 6,

qui affirme que le temps n‟est pas

quantifiable ; selon cette réponse,

on peut repérer une importance

importante dans le processus

d‟apprentissage de la langue

française. En plus, elle privilégie

d‟une place importante dans le

développement d‟un cours de

langue (même si celle-ci n‟est

pas la seule composante à

considérer au cours de

l‟apprentissage de la langue).

87

accordée à la grammaire dès une

vision plus flexible ; c'est-à-dire

le travail grammatical se fait en

fonction des besoins des

apprenants.

2. Critères pour

la sélection des

démarches

didactiques

pour

l‟enseignement

et

l‟apprentissage

de la

grammaire.

les enseignants préfèrent la

démarche inductive dans le travail

didactique de la grammaire. Les

types d‟activités à travers

lesquelles ils travaillent la

grammaire sont : l‟exploitation

des documents authentiques, des

activités basées sur la mise en

situation communicative des

aspects grammaticaux, des

enregistrements et des images, la

construction des théories des

règles. En dépit de la sélection de

la démarche inductive pour

l‟enseignement de la grammaire,

les professeurs s‟adaptent aux

préférences méthodologiques des

apprenants.

Les apprenants aiment

l‟explicitation des règles de la

part des professeurs ; ainsi, leur

démarche préférée est la

démarche déductive. Ils

possèdent une tradition

d‟apprentissage de la langue où

l‟appropriation de la grammaire

se fait à travers l‟explication des

règles, c‟est pourquoi les

enseignants doivent s‟adapter aux

préférences méthodologiques des

apprenants (l‟explicitation des

règles et la réalisation des

exercices de systématisation). En

tout cas, les enseignants

essayaient quand même

d‟enseigner la grammaire à

travers les activités conduisant à

induire les connaissances

grammaticales.

3. Critères de

sélection des

activités pour

Les professeurs utilisent une

diversité d‟activités pour

Le critère de sélection semble

être, de la part des apprenants, la

88

l‟enseignement

et

l‟apprentissage

de la

grammaire.

enseigner la grammaire, ainsi, on

peut dire que les critères de

sélection sont de deux types : un

critère de diversification en raison

de différents types d‟activités

qu‟ils utilisent (des jeux, des jeux

de rôle, des activités pour la

construction des théories des

règles, l‟exploitation

grammaticale du travail de la

grammaire au moyen des

documents authentiques) et un

critère d‟adaptation selon les

préférences méthodologiques des

apprenants.

représentation ou conception

qu‟ils se font du processus de

systématisation des

connaissances ; ainsi, la majorité

des apprenants (61%) ont déclaré

qu‟ils considèrent que les

exercices structuraux ou

d‟application sont la manière

d‟apprendre effectivement la

grammaire. Il y a un autre critère

de sélection qui est une vision

pratique de l‟apprentissage de la

grammaire, ainsi, ils préfèrent les

activités comme : des lectures,

des rapports oraux pour

l‟application des connaissances,

les jeux, les exercices de

rédaction.

4. Conception

des causes de

l‟apparition des

erreurs.

Les causent que les enseignants

attribuent à l‟apparition des

erreurs sont : les interférences

linguistiques ; les problèmes que

les apprenants ont quant à la

maîtrise de leur langue maternelle

et ces problèmes se transfèrent à

la langue étrangère ; le manque

d‟explication claires ;

l‟insuffisance, en terme de

quantité, d‟exercices

Les apprenants disent que les

causes des difficultés

grammaticales sont : le manque

d‟explication claires, le manque

de travail personnel, la difficulté

des aspects grammaticaux, le

manque de temps à dédier à

l‟étude, le manque de

compréhension, l‟inéquivalence

entre les structures de la langue

maternelle et celles de la langue

89

d‟application et le manque de

discipline académique de la part

des apprenants. On peut voir que

presque toutes les causes citées

par les enseignants (sauf deux

réponses), signalent que l‟origine

des erreurs se dérive des actions

de la part des apprenants.

étrangère et le fait de penser en

L2 (des interférences

linguistiques). De cette liste de

causes, il y a seulement une

cause attribuée à une procédée

pédagogique de la par des

enseignants : le manque

d‟explications claires, le reste des

causent appartiennent à des

actions ou procédées de la part

des apprenants.

5. Points forts

et points

faibles

concernant le

traitement de

l‟erreur dans

l‟étape de

rémédiation.

Points forts : 5 enseignants sur 6

font appel à l‟utilisation de la

correction collective suite à

l‟identification des erreurs ;

seulement 1 professeur sur 6

considère 2 pas additionnels : la

ré-explication et la réalisation des

exercices d‟application. Les

points forts de ce traitement de

l‟erreur sont : 1. la correction

collective qui implique un

apprentissage en coopération, les

apprenants tous vont identifier les

erreurs, ils font un exercice de

réflexion sur les erreurs pour

trouver la bonne correction ; 2.

quant aux apprenants qui

obtiennent la ré-explication des

Points forts : l‟utilisation des

exercices d‟application. Le

78% des étudiants ont déclaré

que ces exercices sont les

mesures prises pour surmonter

les faiblesses concernant la

grammaire. Il y a 28% des

apprenants qui utilisent d‟autres

types d‟activités : la ré-

explication de la part du

professeur, des lectures, des

exercices d‟écoute et des

exercices de rédaction.

L‟interprétation qu‟on peut faire

de ces données est qu‟en

didactique les exercices

d‟application continuent à faire

partie des cours de langues

90

points grammaticaux et

l‟assignation des exercices

d‟application à faire, le professeur

tient compte des intérêt des

apprenants car ces deux

démarches : l‟explication et les

exercices structuraux sont les

actions didactiques privilégies par

les apprenants.

Points faibles : l‟insuffisance

qu‟on trouve dans le deux types

de traitements didactiques de

l‟erreur sont : la réflexion fait

partie du moment d‟enseignement

communément appelé :

rémédiation, mais elle ne fait pas

partie intégrante du processus

d‟enseignement dès le début (sauf

pour le cas d‟un professeur qui

utilise la construction des théories

des règles de la part des

apprenants comme stratégie

d‟apprentissage) ; cette

construction forcement fait que

les apprenants se servent de la

capacité de réflexion. Si la

réflexion faisant partie du

processus d‟enseignement de la

grammaire dès le début jusqu'à la

fin, la systématisation des

étrangères. Un autre point fort

est que les étudiants ont

commencé à se rendre conscients

de qu‟il y d‟autres types

d‟activités qui pourraient être

plus effectives que les exercices

structuraux. Ces types d‟activités

sont celles où les connaissances

grammaticales sont

didactiquement contextualisées.

Les points faibles sont :

premièrement, la plupart des

étudiants (78%) tendent à avoir

une vision réductrice du travail

grammatical car ils associent les

exercices structuraux au travail

grammatical et il y a plus

d‟activités à explorer. En

deuxième lieu, l‟erreur ou le

travail de rémédiation devrait être

objet d‟une réflexion

didactiquement conduite par le

professeur pour que les étudiants

puissent apprendre à trouver, par

eux-mêmes, leurs erreurs et pour

qu‟ils puissent apprendre à être

autonomes. Un autre point faible

est que le travail de rémédiation

fait par les apprenants devraient

avoir un accompagnement

91

connaissances serait plus solide.

La deuxième faiblesse correspond

à ce que les apprenants sont

demandés de faire après

l‟identification et la correction

des erreurs, il n‟y a qu‟un

professeur qui exécute une action

ultérieure consistant à faire

réaliser des exercices

d‟application. Quant à cette

dernière proposition de

rémédiation, on peut dire qu‟il

n‟y a pas une activité différente à

celles réalisées tout au long de

l‟apprentissage. En plus, par

rapport aux deux dernières

activités mentionnées

préalablement, il n‟y pas une

activité conduisant à, d‟abord, se

servir du corpus d‟erreurs pour

mettre en application les

connaissances acquises ; après, il

n‟existe pas d‟étapes de

rémédiation consistant à

développer une activité proche de

la vie réelle, dans le but que les

apprenants puissent repérer

l‟importance de connaître et de

bien utiliser les structures pour

pouvoir communiquer

effectivement.

pédagogique de la part des

enseignants, car on repère que, ce

dont les apprenants on plus

besoin correspond à deux

apprentissages : 1. un

apprentissage de la grammaire

fait à travers différents types

d‟activités pour la

systématisation des

connaissances (bien sûr, il faut

pas négliger les exercices

d‟application car ils bénéficient

d‟une très bonne réputation aux

yeux des apprenants) ; le

deuxième apprentissage consiste

à faire apprendre aux apprenants

une ou plusieurs manières

d‟arriver à réfléchir pour en

prendre bénéfice au moment

d‟organiser leurs pensées et au

moment de communiquer.

92

6. Insuffisances

dans le

processus de

systématisation

des aspects

grammaticaux.

Le processus de systématisation

présente des faiblesses en raison

du manque d‟activités où les

connaissances d‟ordre

grammatical sont contextualisées

pour que les apprenants puissent

repérer l‟importance de ces

connaissances dans des actes de

parole et pour que les apprenants

puissent s‟entrainer à ce qui est

l‟utilisation de ces connaissances

dans la vie réelle.

Le rôle des apprenants devraient

être plus active dans la

construction des savoirs. Tant les

professeurs comme les

apprenants considèrent qu‟il y a

un travail non effectif de la part

des apprenants ; ainsi, on peut

remarquer que leur participation

n‟est pas engagée quant aux

actions en qualité de

constructeurs de leurs

connaissances. On doit donc,

réorienter les rôles joués par les

apprenants vers la poursuite

d‟une participation proactive de

leur part.

2.4. Conclusions du Chapitre II

On a pu mettre en évidence que la méthodologie pour enseigner la grammaire

témoigne les conceptions théoriques des enseignants de l‟UPTC; ainsi, ils

tendent à inscrire leurs cours dans un cadre d‟enseignement nouveau de la

grammaire en choisissant majoritairement une démarche inductive, possiblement

dû aux changements et à l‟évolution de la didactique des langues. D‟autre part,

ils exercent un type de liberté didactique pour adapter la démarche

méthodologique (démarche implicite) à ce qu‟ils jugent le plus convenable pour

leurs groupes d‟étudiants, cela veut dire qu‟ils utilisent des activités basées sur

la démarche inductive.

93

La culture scolaire des étudiants (en ce qui concerne l‟apprentissage de la

grammaire) montre qu‟elle est très forte car les apprenants aiment les

explications des règles (démarche déductive) et les exercices structuraux. Les

apprenants trouvent que ceux-ci sont la bonne solution pour résoudre leurs

problèmes concernant l‟intériorisation des connaissances.

Les apprenants aiment les exercices d‟application et pensent que ceux-ci

servent à l‟intériorisation de la grammaire, ce qui n‟est pas le cas la plupart de

temps.

On peut remarquer que même si les professeurs cherchent à utiliser une variété

des stratégies et des activités basées sur la démarche inductive, on voit que les

apprenants aiment la démarche déductive ; eux, ils aiment l‟explicitation de

règles d‟abord et puis la réalisation des exercices d‟application. Les enseignants

devraient donc utiliser aussi la démarche déductive parce que celle-ci fait partie

de la culture grammaticale des étudiants.

D‟après la méthodologie employée par les professeurs, il n‟y a pas dans ces

démarches méthodologiques une place pour établir un processus conduisant à

surveiller le progrès des apprenants par rapport à la systématisation des

connaissances. Donc, ils réalisent des activités mais ces activités ne sont pas

suffisamment évaluées pour qu‟elles assurent un résultat effectif qui serait : un

apprentissage à long terme. On a besoin d‟une démarche méthodologique où

l‟on puisse juger que les connaissances sont vraiment intériorisées. Une

évidence de cette nécessité est que les apprenants doivent chercher d‟autres

types d‟activités complémentaires à celles proposées par leurs enseignants pour

arriver à la compréhension totale de la règle.

Parmi les réponses des professeurs enquêtés, seulement 1 professeur sur 6 fait

appel à la réflexion de la part des étudiants pour intérioriser les aspects

grammaticaux, on devrait alors, promouvoir des activités cherchant à arriver à

94

l‟apprentissage au moyen de la réflexion et l‟analyse des règles, la comparaison

des structures et l‟analyse des erreurs.

Parmi les activités que les enseignants font faire aux étudiants, on ne trouve pas

d‟activités proches à la vie réelle. Ce fait provoque que la représentation que les

apprenants se font du processus d‟enseignement et apprentissage de la

grammaire soit seulement la réalisation des exercices de type structuraux ou de

base de grammaire structurale. Il est donc nécessaire de montrer aux apprenants

que la grammaire joue un rôle important dans l‟apprentissage parce qu‟à partir

de celle-ci, on peut construire les éléments linguistiques conduisant à

communiquer et on peut arriver à la réalisation des tâches qui ne sont pas

seulement linguistiques.

Tenant compte que les apprenants vont être enseignants, il est nécessaire qu‟ils

commencent à acquérir une conscience de ce qui est apprendre une langue et de

ce qui signifie apprendre la grammaire. Celle-ci n‟est pas une composante

isolée des autres composantes de l‟apprentissage d‟une langue. La réalisation

des tâches non strictement linguistiques quand on enseigne la grammaire ferait

que les apprenants transforment leur conception de la composante grammaticale

pour qu‟elle soit une partie d‟un ensemble qui finalement est la langue.

Le processus d‟enseignement et apprentissage de la composante grammaticale

devrait avoir lieu dans le cadre du développement d‟un processus plus surveillé

car si l‟on analyse, presque tous les étudiants ont les difficultés par rapport aux

sujets déjà travaillés, ce qui indique que, possiblement, le temps accordé au

traitement grammatical et aux exercices ou activités complémentaires ne

suffissent pas.

La langue maternelle doit avoir une place privilégiée dans le processus

d‟enseignement de la langue étrangère car elle est inévitable, tant les enseignants

comme les apprenants jugent que parfois celle-ci est un obstacle, il faudrait créer

une stratégie dans la proposition didactique pour apprendre à l‟utiliser

95

stratégiquement dans le processus d‟enseignement et apprentissage tant de la

composante grammaticale que de la langue.

Il faudrait tenir compte des préférences que les étudiants portent sur les

exercices d‟application, mais il faut inclure la réflexion, la pédagogie de l‟erreur,

les connaissances des apprenants et la réalisation de tâches non seulement

linguistiques.

3. CHAPITRE III : PROPOSITION PÉDAGOGIQUE POUR

L’ENSEIGNEMENT / APPRENTISSAGE RÉFLECHI DE LA

GRAMMAIRE À DES PROPOS SIGNIFICATIFS

La proposition pédagogique conçoit l‟enseignement / apprentissage de la

composante grammaticale comme un outil linguistique en faveur de l‟action de l‟usager

d‟une langue étrangère dans le monde social. Cette proposition s‟adresse surtout à des

publics apprenant la langue étrangère pour des fins professionnels et éducationnels

(domaine professionnel et éducationnel). Il s‟agit alors d‟une proposition qui facilite la

systématisation des connaissances grammaticales à partir d‟un processus réfléchi

d‟apprentissage et de la mise en application de ces connaissances dans la réalisation

d‟une tâche pour mobiliser les compétences et les savoirs des apprenants.

Ce chapitre comprend 3 parties : dans une première partie on trouvera la

proposition pédagogique et ses étapes, dans une deuxième partie on trouvera une

interprétation des données à la lumière des catégories d‟analyse. Dans une troisième

partie on présentera les conclusions de ce chapitre.

3.1. Étapes Méthodologiques pour l’Élaboration de la Proposition Pédagogique

pour l’Enseignement / Apprentissage de la Grammaire à des Propos Significatifs

La proposition didactique pour l‟enseignement /apprentissage de la grammaire à

travers l‟approche par les tâches comporte deux étapes : la première est la conception et

organisation d‟un processus d‟enseignement / apprentissage de la grammaire à partir de

la réalisation d‟une tâche, cette première étape comprend deux phases ; et la deuxième

étape est la structuration de la proposition à partir du suivi de cinq phases.

97

98

ÉTAPE 1 : Conception et organisation d’un processus d’enseignement /

apprentissage de la grammaire à partir de la réalisation d’une tâche. Guérir

a) PHASE 1 : Sélection d’une tâche à réaliser selon l’aspect grammatical à

étudier. L‟aspect grammatical est pris du programme de formation. Selon cet

aspect, l‟enseignant doit sélectionner une tâche, laquelle a la fonction de

dynamiser l‟apprentissage de la composante grammaticale. Cette dynamisation

consiste à faire que le processus d‟enseignement / apprentissage de l‟aspect

grammatical puisse être contextualisé pour que les connaissances d‟ordre

grammatical deviennent significatives pour les apprenants. L‟enseignant doit

donc établir la tâche (qui se développera au bout de l‟apprentissage de l‟aspect

grammatical dans le cadre d‟un enseignement / apprentissage réfléchi de la

composante grammatical) en fonction de trois critères :

1. L‟aspect grammatical à étudier doit être indispensable pour la réalisation de la

tâche. De cette manière, l‟enseignement / apprentissage de chacune des formes

de la langue, appartenant à l‟aspect grammatical, a un rôle particulier dans la

réalisation de la tâche.

2. La tâche est sélectionnée en fonction des intérêts des apprenants. L‟enseignant

doit faire appel à la connaissance qu‟il a de son groupe d‟apprenants pour

choisir le type de tâche à proposer à ses apprenants. Si l‟enseignant ne connait

pas suffisamment le groupe d‟apprenants, il est conseillé qu‟il sélectionne un

nombre de tâches pour que les apprenants choisissent celle qui est

particulièrement la plus intéressante pour eux.

3. La tâche doit être choisie selon les capacités cognitives et linguistiques des

apprenants.

b) PHASE 2 : Organisation de l’aspect grammatical en thèmes principaux et

sous-thèmes (celui correspond à l‟aspect grammatical à étudier selon le

programme de formation). L‟enseignant doit :

1. Étudier l‟aspect grammatical pour l‟organiser en thèmes et sous-thèmes.

Puis, établir un ordre pour aborder les contenus (thèmes et sous-thèmes) en

fonction d‟une logique d‟apprentissage des aspects grammaticaux qu‟en

99

didactique s‟appelle progression (elle peut aller du simple au complexe, du

complexe au simple ou on peut adopter une progression en spirale).

2. Évaluer la fonctionnalité des contenus: il doit choisir ceux qui seront utiles

pour la réalisation de la tâche.

ÉTAPE 2 : Structuration de la proposition : « un scénario pédagogique pour

l’enseignement / apprentissage de la grammaire à des propos significatifs.

Pour la structuration de la proposition : « Un scénario pédagogique pour

l’enseignement / apprentissage de la grammaire à des propos significatifs » on

proposera des ateliers à partir des contenus (thèmes et sous-thèmes de l‟aspect

grammatical). Les phases pour développer les ateliers reflètent la prise en compte d‟une

pédagogie dynamisante de la composante grammaticale car on prend en considération,

au cours du processus d‟enseignement / apprentissage de cette composante,

l‟importance de la réflexion sur le fonctionnement de la langue, et, l‟approche par les

tâches, car à travers cette approche on fait que les connaissances sur le plan

grammatical aient des propos significatifs.

Voici les phases pour l‟élaboration des ateliers :

Chaque atelier correspond à un thème et aux sous-thèmes de l‟aspect grammatical à

étudier dans le cadre du développement d‟un processus formel d‟enseignement /

apprentissage de la langue dont les domaines d‟apprentissage sont l‟éducationnel et le

professionnel.

PHASE 1 : FIXATION DES OBJECTIFS : Les buts indiquent le bon chemin !

Instructif : L‟enseignant doit établir, sous forme d‟objectif, les compétences

communicatives langagières à développer à travers chacun des ateliers. L‟enseignant

doit, en fonction des objectifs linguistiques du programme et en fonction de la tâche

établie, dire ce que les apprenants seront capables de faire sur le plan linguistique,

pragmatique et sociolinguistique.

Principe théorique : Compétences communicatifs langagières du Conseil de

l‟Europe.

100

Objectif :

Assurer que l‟enseignement / apprentissage de la grammaire soit un processus

qui ne s‟encadre pas seulement dans la composante linguistique mais dans les

autres deux composantes : pragmatique et sociolinguistique.

PHASE 2 : APPROCHEMENT VERS L’OBJET D’ÉTUDE : Aventure de

découverte !

Instructif : Les enseignants proposent une activité axée sur les hypothèses que les

apprenants créent sur l‟utilisation ou fonctionnement des formes de la langue cible.

Pour l‟activité, les enseignants proposent aux apprenants la réalisation d‟un exercice

grammatical où ils (les apprenants) doivent, sans connaître les normes qui régissent

l‟utilisation de l‟aspect grammatical, présenter la solution de l‟exercice. Cette activité

se fait à partir des hypothèses qui naissent de leurs connaissances en langue étrangère

(connaissances préalables) et les connaissances de leur langue maternelle

(connaissances du fonctionnement de l‟aspect grammatical en leur langue 1). Après,

l‟enseignant doit guider la découverte du fonctionnement de l‟aspect grammatical à

travers : 1. la présentation des contenus grammaticales en suivant une démarche

explicite ou implicite ; 2. un processus de confirmation ou non confirmation des

hypothèses construites à partir de la présentation des contenus.

Principe théorique utilisé : Théorie de la construction créative.

Objectifs :

Connaître les hypothèses que les apprenants font par rapport au fonctionnement

du système grammatical de la langue cible à partir de leurs connaissances de

leur langue maternelle et celles qu‟il possède de la langue étrangère.

Mettre en valeur les représentations initiales (les hypothèses) que les apprenants

se construisent de la connaissance à acquérir. Ces représentations sont

importantes dans la mesure où elles serviront à prévenir les erreurs provenant de

l‟interlangue des apprenants (erreurs de développement et d‟interférence

linguistique).

101

Guider les apprenants dans un processus d‟affirmation et infirmation des

hypothèses pour qu‟ils comprennent le fonctionnement des formes de la langue

cible et cette compréhension soit une découverte faite par eux avec l‟aide de

l‟enseignant.

Promouvoir l‟utilisation de la langue maternelle en classe de langue étrangère à

des fins pédagogiques pour d‟abord permettre aux apprenants de réfléchir avant

le choix de telle ou telle forme grammaticale; ensuite, pour faire que les

apprenants puissent prévoir des erreurs et des confusions par rapport à l‟aspect

grammatical à étudier ; enfin, pour que les apprenants acquièrent la capacité

d‟autocorrection.

PHASE 3 : CONFIRMATION DE LA COMPRÉHENSION : Ça me dit quelque

chose !

Instructif : L‟enseignant présente aux apprenants un texte où ils trouveront les

formes qui comprennent le contenu grammatical à étudier (thèmes et sous-thèmes).

Après, il invite les apprenants à renforcer la compréhension du fonctionnement des

formes linguistiques à partir d‟un exercice d‟observation des formes linguistiques à

l‟intérieur du texte pour qu‟ils repèrent leurs fonctionnements et puissent expliquer, en

se servant de leur métalangage, les réglés de grammaires des formes linguistiques.

Finalement, ils étudieront les formes linguistiques et proposeront une organisation de

celles-ci en catégories thématiques (thème principal et sous-thèmes).

Principe théorique utilisé : Grammaire inductive et utilisation du métalangage

Objectifs :

Promouvoir l‟observation comme moyen pour découvrir par soi-même le

fonctionnement de la langue cible ainsi que promouvoir la réflexion dans la

construction des règles de grammaire.

Promouvoir l‟utilisation du métalangage des apprenants dans l‟explication du

fonctionnement des formes de la langue cible.

Donner du temps aux apprenants pour organiser leur compréhension en

établissant des catégories thématiques de l‟aspect grammatical.

102

PHASE 4 : APPLICATION DES CONNAISSANCES À TRAVERS LA

RÉFLEXION : Parce que mieux veut prévenir que guérir !

Instructif : L‟enseignant doit élaborer un corpus d‟erreurs à partir des hypothèses

du fonctionnement de la langue créées préalablement par les apprenants (phase 2). A

partir de ce corpus, l‟enseignant doit fabriquer un exercice basé sur la correction des

erreurs de la part des apprenants où ceux-ci mettront en pratique leurs connaissances

acquises durant les phases 2 et 3 (car ces étapes ont fourni aux apprenants avec les

règles composant l‟aspect grammatical). Ainsi, pour corriger les erreurs, les apprenants

réfléchiront sur la possible solution ; après, ils présenteront leur proposition de

correction et utiliseront leur propre métalangage pour en expliquer et justifier. Cette

étape permettra de consolider les connaissances.

Le renforcement de la capacité de réflexion permettra aux apprenants de faire choix

de la structure correcte, de prévenir l‟apparition des erreurs pour ne pas les fossiliser et

d‟acquérir o renforcer l‟habilité d‟autocorrection.

Principe théorique : Auto-correction des erreurs.

Objectifs :

Permettre et tolérer l‟erreur comme moyen d‟apprentissage et faire sentir aux

étudiants en toute sécurité et en liberté pour démontrer leur capacité d‟auto-

correction.

Continuer à renforcer le processus de réflexion à travers la correction des erreurs

(exercice fabriqué par l‟enseignant).

Faire que les apprenants identifient leurs erreurs partant de leurs connaissances

et d‟un travail en équipe avec un camarade de la classe.

Faire que les apprenants s‟engagent dans un exercice où on leur demande de

réfléchir pour trouver une solution.

Savoir justifier la correction faite en utilisant leur propre métalangage.

103

PHASE 5 : REALISATION DE LA TÂCHE : Matérialisons les connaissances!

L‟enseignant propose une tâche. La tâche consiste à utiliser plus librement leurs

connaissances par rapport à l‟aspect grammatical ; ainsi les requis de la planification de

la tâche de la part de l‟enseignant doit accomplir quatre requis : 1. l‟aspect grammatical

travaillé doit être utilisé par les apprenants ; 2. l‟exercice doit amener les apprenants à la

réalisation de la tâche ; 3. la tâche doit être significative et intéressante pour les

apprenants ; 4. la tâche doit refléter l‟importance de la grammaire pour accomplir des

actions dans un contexte proche de la vie réel ou de la vie réelle.

Les objectifs de cette phase consistent à aider les apprenants à systématiser leurs

connaissances pour qu‟ils soient plus préparés, sur le plan linguistique, pragmatique et

sociolinguistique. D‟où les apprenants doivent utiliser la langue et activer leurs

connaissances à travers un exercice qui demande de leur part la mobilisation de leurs

compétences.

Cette phase comprend la connaissance de la tâche, l‟organisation du travail à partir

des guides de réalisation de la tâche, la correction et l‟évaluation de la tâche, la révision

finale des corrections, la mise en commun de la tâche réalisée et l‟évaluation de la

proposition : « Un scénario pédagogique pour l’enseignement / apprentissage réfléchi

de la grammaire à des propos significatifs».

1. Connaitre la tâche : Les apprenants connaîtront la tâche qu‟ils accompliront à

partir des connaissances grammaticales. De même, l‟enseignant devra dire aux

apprenants la modalité de travail (si le travail s‟effectuera individuellement ou en

groupes) et si celui-ci comprendra un travail en dehors de la classe (cela dépend du type

de tâche).

Il faudra, de même, parler aux apprenants à propos des phases de la réalisation de la

tâche, du travail qu‟ils réaliseront en cours et du travail qui sera effectué en dehors des

cours. Pour faciliter l‟exécution de la tâche, les enseignants devront préparer des guides

de travail.

104

2. Organiser le travail à partir de guides de réalisation de la tâche : Les guides

de travail ont trait avec la nature de la tâche; en effet, selon la tâche et son niveau de

complexité, les enseignants planifieront le travail à réaliser de la part des apprenants en

classe ou / et en dehors de la classe. Les guides aideront les apprenants à accomplir un

travail organisé et structuré; de cette manière, les résultats seront plus calculés.

3. Correction et évaluation de la tâche : La correction et l‟évaluation seront

menées à bien en tenant compte tant du fond (la réalisation de la tâche) que de la forme

(l‟utilisation de la langue) comme le propose le Conseil de l‟Europe (2000). Si

nécessaire, les enseignants proposeront les derniers ajustements.

4. Révision finale des corrections: L‟enseignant révisera pour la dernière fois le

travail des apprenants.

5. Mise en commun de la tâche : L‟enseignant fixera une date pour que les

apprenants puissent présenter leurs tâches et partager les connaissances qu‟ils ont

acquises et ce qu‟ils ont pu faire à partir de ces connaissances.

6. Evaluation de la proposition : « Un scénario pédagogique pour l’enseignement

/ apprentissage de la grammaire à des propos significatifs ». Pour l‟évaluation, on

propose un petit questionnaire qui permettra de : 1. évaluer les effets du processus

d‟enseignement / apprentissage de la grammaire à partir d‟une démarche de réflexion et

de la réalisation des tâches ; et 2. connaître les sentiments / impressions qu‟ils sont

éprouvées en tant qu‟apprenant vis-à-vis la proposition : « Un Scénario pédagogique

pour l’enseignement / apprentissage de la grammaire à des propos significatifs ».

Note : C‟est le professeur qui décidera le type de questions à poser dans le

questionnaire, cependant, on présente celui qu‟on a administré aux apprenants.

105

3.2. Interprétation conclusive des données à la lumière des catégories d’analyse

Cette interprétation sera menée à bien a travers des catégories d‟analyse de

l‟information. La catégorie d‟analyse principale de ce chapitre correspond à la

caractérisation de la proposition pédagogique pour l‟enseignement / apprentissage

réfléchi de la grammaire à des propos significatifs. La sous- catégorie d‟analyse

correspond aux traits des étapes méthodologiques de la proposition pédagogique et les

catégories sous – jacentes à cette sous- catégories sont : 1. dynamisation du processus

d‟enseignement / apprentissage de la grammaire ; 2. changement de la vision des

apprenants par rapport à la grammaire ; 3. promotion du rôle active des apprenants dans

le processus d‟apprentissage de la langue ; 4. réflexion guidée pour un apprentissage

autonome ; 5. mobilisation des savoirs linguistiques et non linguistiques ; 6. centration

sur le domaine d‟apprentissage éducationnel et professionnel ; et 7. consolidation du

processus de systématisation des connaissances.

Tableau 3.

Interprétation des Données du Chapitre III Selon les Catégories d’Analyse

CATÉGORIE D‟ANALYSE PRINCIPALE

SOUS -

CATÉGORIES

D‟ANALYSE

Caractérisation de la proposition pédagogique pour l‟enseignement

/ apprentissage réfléchi de la grammaire à des propos significatifs.

1. Dynamisation

du processus

d‟enseignement /

apprentissage de

la grammaire.

La dynamisation consiste à contextualiser les connaissances à

travers la réalisation des tâches qui sont proposées aux apprenants.

Les apprenants sont fortement motivés par la tâche qu‟ils doivent

réaliser en se servant des connaissances grammaticales, ainsi la

grammaire est au service des apprenants et de leurs intentions

communicatives comme utilisateurs de la langue.

2. Changement de

La réalisation des tâches : 1. monte l‟intérêt des apprenants sur

106

la conception de

l‟apprentissage de

la composante

grammaticale.

l‟apprentissage de la grammaire, 2. fait que la grammaire soit

comprise comme un moyen à travers lequel on parvient à utiliser la

langue à un propos clair ; 3. fait que les apprenants comprennent

que la connaissance de la grammaire est indispensable dans des

actes de parole qui demandent, de la part des utilisateur de la

langue, une communication effective.

3. Promotion du

rôle actif des

apprenants dans le

processus

d‟apprentissage

de la langue.

À travers la réalisation des tâches, les apprenants participent

activement dans la construction des connaissances linguistiques,

sociolinguistiques et pragmatiques. Ils apprennent à réfléchir sur la

langue et sur la fonctionnalité des aspects grammaticaux ; ils

transmettent leurs intentions de communication en utilisant de

manière autonome leurs connaissances grammaticales ; et ils

auront l‟opportunité d‟explorer librement leur créativité pour la

réalisation de la tâche finale.

4. Réflexion

guidée pour un

apprentissage

autonome.

La réflexion prend lieu dès le début du processus d‟enseignement

/apprentissage de la grammaire. Ainsi la première activité

proposée consiste à mettre en valeur les hypothèses que les

apprenants émettent quant au fonctionnement de la langue. Suit à

cette activité, on propose une réflexion guidée par l‟enseignant

comprenant l‟affirmation ou l‟infirmation des hypothèses. Ensuite,

le professeur propose des activités où il amène les apprenants à

apprendre à détecter leurs erreurs, à les valoriser ou tolérer (parce

que ceux-ci indiquent que l‟apprentissage est en train de prendre

lieu), et à les corriger en se servant des connaissances acquises

durant la première activité ; enfin, pour la réalisation de la tâche,

les apprenants apprennent à réfléchir et à se servir de leurs

connaissances d‟une manière autonome.

107

5. Mobilisation

des savoirs

linguistiques et

non linguistiques.

La proposition didactique ne promeut pas seulement la

mobilisation des connaissances linguistiques mais aussi les

connaissances d‟ordre non linguistiques. De là, on ne tient pas

seulement compte de la forme linguistique mais aussi de la

signification des structures de la langue ; c'est-à-dire qu‟on valorise

l‟ensemble d‟habilités des apprenants en les considérant utiles pour

la communication et pour l‟action (actes de paroles pour arriver à

des propos communicatifs des émetteurs des messages). C‟est

justement à travers la réalisation des tâches qu‟on peur arriver à

valoriser tous les savoirs et les savoir-faire des apprenants et faire

que les apprenants puissent apprendre à en prendre profit.

6. Centration sur

le domaine

d‟apprentissage

éducationnel et

professionnel.

Cette proposition d‟adresse aux apprenants dont leur objectif

d‟apprentissage pointe à faire que ceux-ci maîtrisent la langue

étrangère pour exercer plus tard la profession d‟enseignants des

langues étrangères. Ainsi, celle-ci est une proposition qui répond

aux exigences d‟un public apprenant la langue de manière

approfondie tenant compte des buts de l‟enseignement et

l‟apprentissage.

7. Consolidation

du processus de

systématisation

des

connaissances.

La proposition didactique consolide le processus de

systématisation des connaissances car elle contient des étapes qui

conduisent à faire que les apprenants puissent automatiser les

connaissances à travers la réflexion et l‟action (celle dernière à

travers la réalisation des tâches) ; en plus, si les enseignants suivent

le modèle proposé, ils doivent créer un nombre important

d‟activités qui permettra aux apprenants de manipuler des aspects

grammaticaux dans une période de temps propice pour

108

l‟appropriation de ceux-ci.

3.5. Conclusions du Chapitre III

La proposition pédagogique : « Un scénario pédagogique pour l’enseignement /

apprentissage réfléchi de la grammaire à des propos significatifs » possède des

caractéristiques conduisant aux apprenants à la systématisation des

connaissances grammaticales car elle a deux étapes à travers lesquelles les

apprenants peuvent : se servir de leurs connaissances, mettre en valeur leurs

hypothèses par rapport au fonctionnement des aspects grammaticaux à étudier,

ils apprendront à prendre bénéfice de leur erreurs à partir du processus de

réflexion guidée, ils utiliseront la grammaire à des propos significatifs et

pourront matérialiser leurs connaissances à travers la réalisation d‟une tâche.

La systématisation des connaissances s‟effectue grâce aux types d‟activités et à

la participation active des apprenants. Cette participation est promue au moyen

des activités amenant les apprenants à la postulation des hypothèses sur le

fonctionnement des aspects grammaticaux, l‟affirmation ou non affirmation de

ces hypothèses, la correction des erreurs et la réalisation des tâches. Ainsi, l‟une

des caractéristiques attribuée à cette proposition est que celle-ci facilite

l‟apprentissage et l‟appropriation effective des connaissances.

Quant au processus d‟enseignement et au processus d‟apprentissage de la

grammaire, la proposition pédagogique fait que le premier devienne plus

systématique et organisé ; ces deux caractéristiques font que les enseignants

puissent surveiller le progrès de leurs apprenants et puissent faire apprendre,

faire systématiser et l‟évaluer de manière effective les connaissances. Quant aux

deuxième processus, les apprenants renforceront leur rôle en tant que

participants actifs dans le processus d‟apprentissage, ils seront réfléchis dans la

construction et l‟utilisation de leurs savoirs.

109

La proposition fait que la grammaire soit correctement intégrée au processus

d‟apprentissage de la langue ; par là, on veut dire que le développement d‟un

cours de langue sous la perspective de cette proposition, fera que la composante

grammaticale soit étudié dans des buts qui vont au-delà des connaissances des

règles de grammaire, ces buts alors seront : l‟apprentissage de la langue en

tenant compte des buts linguistiques, pragmatiques et sociolinguistiques.

L‟atteint de ces objectifs feront des apprenants des utilisateurs effectifs de la

langue cible.

110

4. CHAPITRE IV : EFFECTS DE L’APPLICATION DE LA PROPOSITION

PÉDAGOGIQUE POUR L’ENSEIGNEMENT / APPRENTISSAGE DE LA

GRAMMAIRE À DES PROPOS SIGNIFICATIFS

Ce chapitre comporte 5 parties. Dans une première partie, on présentera les

données correspondants à l‟application de la proposition pédagogique pour

l‟enseignement / apprentissage réfléchi de la grammaire à des propos significatifs; dans

une deuxième partie, on abordera l‟évaluation des effets de l‟application de cette

proposition ; dans une troisième partie, on exposera l‟interprétation conclusive des

données à l‟aide des catégories d‟analyse ; dans une quatrième partie, on trouvera la

validation de la proposition ; et dans une cinquième partie, on rapportera les conclusions

de ce chapitre.

Ci-dessous, on présentera un exemple d‟une application réelle de la proposition

didactique.

4.1. Application de la Proposition Pédagogique pour l’Enseignement /

Apprentissage Réfléchis de la Grammaire à des Propos Significatifs

ÉTAPE 1 : CONCEPTION ET ORGANISATION D‟UN PROCESSUS

D„ENSEIGNEMENT / APPRENTISSAGE RÉFLÉCHIS DE LA GRAMMAIRE À

PARTIR DE LA RÉALISATION D‟UNE TÂCHE.

a) Sélection d‟une tâche à réaliser selon l‟aspect grammatical à étudier :

Tableau 4.

Conception et Organisation du Processus d’Enseignement de la Grammaire

ASPECT GRAMMATICAL À

ÉTUDIER

TÂCHE À RÉALISER

Le discours indirect au passé Un reportage

111

Le sujet grammatical qu‟on a pris pour la mise en application de cette proposition

pédagogique est : le discours indirect. À partir de cet aspect grammatical on a choisi

comme tâche la réalisation d‟un reportage.

Cette tâche accomplit trois critères de sélection : 1. pour cette tâche, les apprenants

doivent absolument utiliser l‟aspect grammatical car ils se serviront des formes

linguistiques pour rapporter ce qui a été dit par les personnages interviewés tout au long

de leur reportage ; 2. Les apprenants ont un vif intérêt par la tâche à réaliser ; 3. les

apprenants ont la capacité cognitive et linguistique pour la réalisation du reportage car

ils comptent sur les bagages langagières et cognitifs pour atteindre les objectifs.

Pour la réalisation du reportage, les apprenants doivent rapporter les paroles dites

par leur interviewé, ainsi, ils doivent utiliser les formes appartenant à l‟aspect

grammatical qui est le discours indirect.

b) Organisation de l‟aspect grammatical en thèmes principaux et sous-thèmes.

On a étudié l‟aspect grammatical et on l‟a organisé comme suit :

Tableau 5.

Thèmes et Sous-thèmes de l’Aspect Grammatical

THÈMES PRINCIPAUX SOUS-THÈMES

1. Passage du discours

direct au discours

indirect.

a) Changement des temps verbaux.

b) Changement des pronoms personnels.

c) Changement des pronoms possessifs.

2. Passage de

l‟interrogation directe à

l‟interrogation

indirecte.

a) Mots interrogatifs : qui, quand, comment, où,

quel / quelle.

b) Formule de question : Est-ce que… ?

(subordination par si).

c) Formule de question : Qu‟est-ce que… ?

Qu‟est-ce qui… ?

112

Selon cette organisation du contenu grammatical, on a choisi une progression en

spirale car pendant l‟étude du deuxième thème principal, on doit faire recours à toutes

les connaissances d‟ordre grammatical correspondant au premier thème principal.

On a évalué la fonctionnalité des thèmes et sous-thèmes pour la réalisation de la

tâche correspondant à la réalisation d‟un reportage. Voici donc, les fonctions de chaque

thème.

Tableau 6.

Fonctionnalité des Thèmes pour la Réalisation de la Tâche

THÈMES FONCTIONNALITÉ DES THÉMES POUR LA

RÉALISATION DE LA TÂCHE

Passage du discours

direct au discours

indirect.

Durant la réalisation du reportage, les personnages interviewés

par les apprenants communiqueront en utilisant un style direct

(discours direct), les personnages interviewés parlent seulement

l‟espagnol ; d‟où les apprenants doivent rapporter ce que les

interviewés ont dit et, pour ce faire, ils utiliseront un style

indirect (discours indirect au passé) en français.

Passage de

l‟interrogation

directe à

l‟interrogation

indirecte.

L‟activité centrale du reportage réside dans le questionnaire en

espagnol (les interviewés parlent seulement l‟espagnol) que les

apprenants proposent aux personnages interviewés. C‟est ainsi

que les apprenants devront faire le passage de l‟interrogation

directe à l‟interrogation indirecte en français.

ÉTAPE 2 : STRUCTURATION DE LA PROPOSITION : « UN SCÉNARIO

PÉDAGOGIQUE POUR L’ENSEIGNEMENT / APPRENTISSAGE RÉFLÉCHIS

DE LA GRAMMAIRE À DES PROPOS SIGNIFICATIFS.

Cette étape comporte la proposition d‟ateliers pour entraîner les apprenants au

niveau linguistique, pragmatique et sociolinguistique pour qu‟au but des ateliers, ils

comptent sur les connaissances requises pour la réalisation du reportage. Le nombre

d‟ateliers à proposer correspond au nombre des thèmes principaux et sous-thèmes de

113

l‟aspect grammatical qu‟on a décidé d‟aborder. Dans le cas de l‟application de la

proposition, on a élaboré deux ateliers. Pour le développement de chaque atelier on a

requis de 12 heures, divisées en 4 séances de travail. Au total, on a eu 8 séances de

travail et 24 heures de travail.

Voici les ateliers composés de 5 phases :

PHASE 1 : FIXATION D‟OBJETIFS : Les buts indiquent le bon chemin !

PHASE 2 : APPROCHEMENT VERS L‟OBJECT D‟ÉTUDE : Aventure de

découverte !

PHASE 3 : CONFIRMATION DE LA COMPRÉHENSION : Ça me dit quelque

chose !

PHASE 4 : APPLICATION DES CONNAISSANCES À TRAVERS LA RÉFLEXION

: Matérialisons les connaissances !

ATELIER 1

NOM DE L’ATELIER : AVOIR TOUJOURS LES NOUVELLES À LA BOUCHE!

Tableau 7.

Atelier 1

DATE: Le 16 Août 2011

Temps nécessaire estimé :

12h00 (4 séances de

travail).

THEME: Passage du discours direct au discours indirect.

SOUS-THÈMES:

1. Changement des temps verbaux

2. Transformation des pronoms personnels

3. Transformation des pronoms possessifs

PHASE 1 : FIXATION D’OBJECTIFS

Les buts indiquent le bon chemin !

COMPÉTENCES COMMUNICATIVES

114

Compétence

linguistique

Je comprends, apprends et applique le passage du discours direct

au discours indirect en tenant compte des changements des temps

verbaux, de la transformation des pronoms personnels et des

possessifs.

Compétence

pragmatique

Je peux rapporter les paroles de quelqu’un en faisant recours à

mes connaissances linguistiques.

Compétence

sociolinguistique

Je peux mettre en action mes connaissances pour la réalisation

d’un reportage dont les destinataires sont mes camarades de

classe.

PHASE 2 : APPROCHEMENT VERS L’OBJECT D’ÉTUDE

Aventure de découverte !

Modalité de travail: Individuelle et en groupe.

Activités:

Un message d’aller-retour : (Activité pour connaitre les hypothèses qu’ils formulent à

propos du sujet grammatical). Diviser le groupe en deux. Le premier sous-groupe sera

baptisé les émetteurs, le deuxième sous-groupe adoptera le nom de rapporteurs. Le

professeur donnera à chacun des intégrants du groupe des émetteurs une fiche avec un

verbe et un temps verbal ; puis, chacun doit écrire une phrase sous une affiche en

utilisant le verbe et le temps verbal indiqué. Après d‟avoir écrit les phrases (qui sont en

discours direct), le groupe se mettra en table ronde et le professeur réservera un espace

de la salle de classe appelée: station d’écriture. Le professeur demandera à un intégrant

du groupe des émetteurs et à un du groupe de rapporteurs de passer devant le groupe

entier. L‟émetteur communiquera en secret sa phrase au rapporteur. Puis, le rapporteur

transmettra au groupe entier le petit discours (une phrase) qu‟il vient d‟entendre (il

utilisera avant le message du code non verbal, l‟indice pour obtenir la réponse. L‟indice

est la phrase introductrice du discours indirect au passé : Il/elle a dit qu‟…). Le

115

professeur indiquera à un volontaire d‟interpréter le message; pour ce faire, l‟interprète

devra demander le temps verbal de la phrase, puis il interprétera le message à haut voix

pour obtenir son accord ou désaccord. Une fois que l‟interprète sache la phrase correcte,

il doit aller à la station d‟écriture pour écrire la phrase, laquelle aura une petite

introduction : il/elle a dit qu‟… Finalement, on demandera au groupe entier s‟ils sont

d‟accord ou non.

PHASE 3 : CONFIRMATION DE LA COMPRÉHENSION

Ça me dit quelque chose !

ACTIVITÉS.

a) Activité : Découvrons la vérité. (Activité pour la présentation des règles, pour

affirmer ou infirmer les hypothèses formulées par les étudiants).

Modalité de travail : Tous

Les émetteurs colleront sur le mur en ligne horizontal leurs phrases et les

interprètes colleront leur interprétation sous la phrase correspondante. À son

tour, le professeur collera aussi les règles dans chaque cas (changement des

temps verbaux en raison du passage du discours direct au discours indirect).

Puis, le professeur invitera aux étudiants à prendre la parole pour développer la

phase concernant l‟affirmation ou infirmation des hypothèses manifestées dans

l‟activité numéro 1. On en discutera et on corrigera les phrases du discours

indirect (discours rapporté) si nécessaire.

b) Activité : (changement des temps verbaux, de la conjugaison et des

pronoms).

Modalité de travail: tous.

Le professeur écrira les phrases du discours direct sur le tableau. Puis, il posera les

questions aux étudiants en leur donnant deux minutes pour que tous puissent y

réfléchir. Ensuite, ils prendront la parole et parleront des règles à suivre. Enfin, le

professeur demandera à un étudiant de venir pour écrire la phrase en suivant la règle

dite par leurs camarades.

116

Question à poser: Comment rapporter ces paroles?

N

º

DISCOURS DIRECT DISCOURS INDIRECT JUSTIFICATION

1 Paul: «Je suis content

d’avoir ces bonnes

nouvelles».

2 Guillaume et Claire: «Nous

sommes allés à

Carthagène».

3 Marie: «Vous étiez vraiment

gentil!».

4 Paul: « Marie et Guillaume

feront la fête samedi soir».

5 Guillaume: « Tu vas gagner

le loto!».

6 Jean : «Marie irait te

chercher mais… ».

7 Le commissaire à Pierre et

Marie : « Mes policiers vous

enfermeront dans la

prison ».

8 Le voleur au commissaire : «

Je veux parler avec mon

avocat ».

9 Le commissaire : « Je sais

faire mon travail ».

10 Le commissaire à Pierre et

Marie : « Vous allez me dire

la vérité ».

117

PHASE 4 : APPLICATION DES CONNAISSANCES À PARTIR DE LA

RÉFLEXION

À quelque-chose malheur est bon, parce que mieux vaut prévenir que guérir !

Activité.

Les étudiants s‟accorderont un moment de réflexion pour, premièrement, repérer les

erreurs commises dans la construction du discours rapporté; et en deuxième lieu, ils

proposeront une correction.

Modalité du travail : à deux. (Au commencement chacun réfléchit tout seul pour

trouver les erreurs, puis ils en discuteront et proposeront ensemble les corrections).

Discourt Direct Discours Indirect (erreurs) Correction

Marie au commissaire : «Les

voleurs connaissaient notre

adresse».

Ils lui ont dit qu’ils ont connu

son adresse.

Ils lui ont dit qu’ils

connaissaient leur adresse.

Les témoins au commissaire :

«Nous avons vu les voleurs».

Ils lui ont dit que nous avons

vu les voleurs.

Le commissaire au voleur :

«Tu Trouveras la manière

d’échapper mais cela sera

inutile».

Il lui a dit que tu trouveras la

manière d’échapper mais il a

dit que cela serait inutile.

Les témoins au voleur :

«Vous êtes très sage, mais il y

a d’autres qui sont plus sages

que vous».

Ils lui ont dit qu’il est très

sage; mais, il a dit qu’il y a

d’autres qui étaient plus sage

que lui.

Marie et Pierre : «Nous

avons peur de leur retour».

Ils ont dit que nous avaient

peur de leur retour.

Le commissaire à Pierre et

Marie: «Je voudrais voir vos

papiers».

Il leur a dit qu’il voudra vois

vos papiers.

118

Le commissaire à Pierre et a

Marie : «Vous aller me dire

la vérité».

Il leur a dit qu’ils iront lui

dire la vérité.

Pierre et marie au

commissaire : «Nous

voudrions dire la vérité».

elle lui a dit que nous

voudront dire la vérité.

Commissaire à Pierre et à

marie: «Mes policiers vous

enfermeront dans la prison».

Il leur a dit que les policiers

aller les enfermer dans la

prison.

ANALYSE DES RÉSULTATS – ATELIER 1

PHASE 2 : APPROCHEMENT VERS L’OBJECT D’ÉTUDE. Aventure de

découverte !

On a choisi au hasard 7 apprenants et on leur a demandé d‟écrire 7 phrases. Puis on

a demandé à 7 apprenants de faire le passage du discours direct au discours indirect

(mettre les 7 phrases écrites par leurs camarades au discours indirect). On n‟a pas

expliqué aux apprenants les règles qui régissent le fonctionnement du discours indirect,

on a tout simplement donné la phrase introductrice (c‟est à partir de cette phrase

introductrice que les apprenants construisent leurs hypothèses sur le fonctionnement de

l‟aspect grammatical à étudier): Elle a dit que, nous avons dit que…

Voici les phrases proposées par les apprenants (colonne 2) et le passage du discours

direct au discours indirect (colonne 3).

119

Tableau 8.

Postulation d’Hypothèses sur le Fonctionnement du Discours Indirect au Passé

Nº PHRASE

DISCOURS DIRECT

PHRASE

DISCOURS INDIRECT

1 Nous saurons attendre la pluie Nous avons dit que nous saurons attendre la pluie

2 Je pourrai chanter Elle a dit que je pourrai chanter

3 Il va connaître ma mère Elle a dit qu‟il va connaître ma mère

4 Nous allions à l‟université Nous avons dit que nous allions à l‟université

5 Je veux voyager en France Elle a dit que je veux voyager en France

6 Nous allons finir de manger Elle a dit que nous allons finir de manger

7 J‟ai fait l‟activité de la classe Elle a dit qu’elle a fait l‟activité de la classe

Les hypothèses faites par les apprenants par rapport au fonctionnement des règles

du discours indirect montrent qu‟en espagnol, on l‟utilise d‟une manière différente, on

ne suit pas toutes les règles que les locuteurs français utilisent. Ainsi, par rapport aux

changements des temps verbaux qu‟il faut faire quand on effectue le passage du

discours direct au discours indirect, les apprenants ont construit les règles du discours

indirect à partir des connaissances qu‟ils possèdent en langue maternelle sur l‟utilisation

de celui-ci.

PHASE 3 : CONFIRMATION DE LA COMPRÉHENSION Ça me dit quelque

chose !

Activité a. On a collé sur le tableau les règles, puis on a demandé à tout le groupe de

faire la correction des phrases. L‟enseignante a précisé le changement des pronoms et

des adjectifs possessifs en utilisant une démarche déductive. Au fur et à mesure qu‟on

corrigeait, les apprenants ont commencé à infirmer / affirmer leurs hypothèses par

rapport aux règles du discours indirect. On rapporte alors les suivantes impressions :

1. Les apprenants se sont surpris vis-à-vis du fonctionnement du discours indirect.

Ils ont affirmé qu‟ils ne faisaient attention ni aux changements des temps

120

verbaux, ni aux changements des pronoms personnels, ni aux changements des

adjectifs possessifs.

2. Ils ont dit que pour eux, comprendre les changements des pronoms personnels et

des adjectifs possessifs était difficile même si en espagnol c‟était un processus

inconscient.

3. Ils étaient un peu déçus après l‟explication et ont précisé que le discours indirect

était un aspect grammatical d‟une haute complexité.

4. Ils ont manifesté qu‟ils ne pensaient pas au fonctionnement des règles de leur

langue maternelle et que c‟était intéressant de comparer le fonctionnement de

celle-ci pour mieux la connaître et savoir distinguer les différences existantes

entre la langue maternelle et les langues étrangères.

5. On a proposé un exercice en espagnol qui n‟était pas contemplé dans l‟atelier

pour savoir comment ils faisaient le changement des pronoms personnels et des

pronoms possessifs, ils n‟ont pas eu des difficultés par rapport aux changements

des pronoms personnels mais ont pris du temps quand on leur a demandé de

changer les possessifs.

Activité b. L‟étape d‟application comprend l‟utilisation des connaissances acquises et

la confirmation de la compréhension du fonctionnement de la langue, dans ce cas, du

discours indirect. Ainsi, à travers un exercice qui exige des apprenants la mise en

application de leur capacité de réflexion et d‟analyse, on a proposé aux apprenants de

détecter les erreurs (cela allait permettre d‟évaluer l‟évolution de leur interlangue).

Voici l‟analyse des données (réponses aux exercices).

E= Exercice

A = Apprenant

C = Correct

I= Incorrect

121

Tableau 9.

Analyse des Données : Étape d’Application (Atelier 1)

EXERCICES

APPRENANTS E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8 E9

A1 C C I C C I I C I

A2 I C I C C I I C I

A3 I C C C C I C C C

A4 C C I I C I I C C

A5 C C C C C I I C C

A6 I C C C C C C C I

A7 C C C C C I C C I

A8 C C C C C I C C I

A9 I C C C C I C C C

A10 I C C C C I C I I

A11 C C C C C I C C C

A12 I C C C C C C I C

A13 C C C C C I C I C

A14 I C C C C I C C C

A15 I C C C C C C I I

TOTAL 7C

8I

15C 13C

2I

14C

1I

14C

1I

3C

12I

12C

3I

11C

4I

9C

6I

TOTAL : 99 exercices corrects et 37 exercices incorrects.

TYPES D’ERREURS

Tableau 10.

Types d’Erreurs (Atelier 1)

ADJECTIFS CHANGEMENT DES

TEMPS VERBAUX

CORRECTE CONJUGAISON

SELON LES PRONOMS

PERSONNELS

19 11 7

122

PHASE 4 : APPLICATION DES CONNAISSANCES À PARTIR DE LA

RÉFLEXION À quelque-chose malheur est bon, parce que mieux vaut prévenir que

guérir !

On a fait 5 groupes, chaque groupe devait présenter le discours indirect des

suivantes phrases (discours direct), le reste du groupe devait dire s‟ils étaient d‟accord.

Voici le discours indirect (colonne 2) et la justification présentée par les apprenants

(colonne 2).

Tableau 11.

Justification des Erreurs (Atelier 1)

Nº DISCOURS DIRECT DISCOURS

INDIRECT

JUSTIFICATION

1 Paul: «Je suis content

d’avoir ces bonnes

nouvelles».

Il a dit qu‟il était content

d‟avoir ces bonnes

nouvelles.

Groupe 1 : « La phrase est

au présent. La partie : je

suis change par il était ».

2 Guillaume et Claire:

«Nous sommes allée à

Carthagène».

Ils ont dit qu‟ils étaient à

Carthagène.

Groupe 2 : « La phase est

au passé composé. Nous

devons utiliser le plus-que-

parfait et nous changeons

les pronoms nous, nous

mettons le pronom ils ».

3 Marie: «Vous étiez

vraiment gentils!».

Elle a dit qu‟ils étaient

vraiment gentils.

Groupe 3 : Quand la

phrase est à l’imparfait, le

temps ne change pas,

seulement le pronoms et la

conjugaison selon le

pronom ».

4 Paul: « Marie et

Guillaume feront la fête

Il a dit qu‟ils feraient la

fête.

Groupe 4: « Si la phrase

est au futur simple, la

123

samedi soir». phase change au

conditionnel présent ».

5 Guillaume: « Tu vas

gagner le loto!».

1. Il a dit que j‟allais

gagner le loto.

2. Il a dit qu‟il allait

gagner le loto.

Groupe 5 : « Nous avons

deux formes de rapporter

le discours parce que nous

ne savons pas à qui Paul

est en train de parler.

Après, on doit mettre aller

à l’imparfait et le verbe en

infinitif ».

6 Jean : «Marie irait te

chercher ».

Il lui a dit qu‟elle irait lui

chercher.

On évidence que le

groupe 1 confond

l‟utilisation du COI et du

COD.

On a demandé au reste du

groupe de corriger. La

correction donnée a été :

Il lui a dit qu‟elle irait le

chercher.

Groupe 1: « On identifie le

temps, c’est le

conditionnel présent. Le

discours indirect doit être

au conditionnel présent ».

Justification de la

correction donnée : le

verbe chercher est COD.

7 Le commissaire à

Pierre et Marie : « Mes

policiers vous

enfermeront dans la

prison ».

Il leur a dit qu‟ils vous

enfermeriez dans la

prison.

On évidence que le

groupe 1 confond

l‟utilisation du pronom

« vous » et du réfléchi

« vous ».

On a demandé au reste du

Groupe 2: « Comme le

temps verbal est le futur

simple, nous devons mettre

la phrase au

conditionnel ».

Justification de la

correction donnée : vous

n’est pas un pronom, vous

124

groupe de corriger. La

correction donnée a été :

Il leur a dit qu‟ils leur

enfermeraient dans la

prison.

accompli la fonction de

réfléchi du verbe enfermer

COD.

8 Le voleur au

commissaire : « Je veux

parler avec mon

avocat ».

Il lui a dit qu‟il voulait

parler avec son avocat.

Groupe 3: « On doit

changer le temps verbal

du verbe vouloir. Le verbe

est au présent, on met

l’imparfait. On change

aussi le possessif mon et

on met son ».

9 Le commissaire : « Je

sais faire mon travail ».

Il a dit qu‟il savait faire

son travail.

Groupe 4: « la phrase est

au présent. Pour le

discours indirect on doit

conjuguer le verbe savoir

à l’imparfait ».

10 Le commissaire à Pierre

et Marie : « Vous allez

me dire la vérité ».

Il a dit qu‟ils allaient lui

dire la vérité.

Groupe 5: « nous

changeons la conjugaison

du futur simple par le

verbe aller à l’imparfait ».

On repère que les apprenants ont bien compris les règles concernant les

changements verbaux et le changement des pronoms possessifs. Deux groupes ont eu

des confusions par rapport à l‟utilisation des pronoms « COI » et « COD ». De surcroit,

la justification présentée par les apprenants (où ils devaient présenter une argumentation

de leur procédée durant le développement des exercices proposés) a été très

satisfaisante, ils ont pu utiliser leur propre métalangage pour parler de la langue et son

fonctionnement. On remarque également qu‟ils connaissent le langage technique

(métalangage) pour parler de la langue. Voici le métalangage qu‟ils maitrisent :

125

Distinctions des : 1. temps verbaux, leur conjugaison ; adjectifs possessifs ;

pronoms personnelles.

Erreurs

Il y a eu deux erreurs par rapport à l‟utilisation du « COD » et du « COI ». On

n‟avait pas programmé un entrainement grammatical par rapport à ces deux aspects

grammaticaux. Malgré que les apprenants ont des connaissances par rapport au « COI »

et au « COD », ils ont manifesté que parfois il est difficile de bien les distinguer l‟un de

l‟autre.

On repère que l‟explication que les apprenants présentent par rapport aux

changements qu‟il faut en considérer au moment de faire le passage du discours direct

au discours indirect favorise l‟apprentissage ; car, premièrement, ce sont les apprenants

qui construisissent la justification (ou explication de leur procédée) et deuxièmement,

ils comptaient sur l‟appui de leurs camarades qui étaient ceux qui jugeaient leur

procédée et leur explication en disant s‟ils croyaient que c‟était la réponse correcte.

En général, les objectifs ont été atteints. Cependant, on a utilisé une progression en

spirale qui permet d‟articuler les thèmes précédents (atelier 1) avec les nouveaux

(atelier 2) pour réviser, renforcer et systématiser les connaissances.

ATELIER 2

NOM DE L’ATELIER : AVOIR TOUJOURS LES NOUVELLES À LA

BOUCHE!

Tableau 12.

Atelier 2

DATE: Le 23 et le 26 août

2011

Temps nécessaire estimé :

12h00 (4 séances de

travail).

THEME: Passage de l‟interrogation directe à

l‟interrogation indirecte.

SOUS-THÈMES:

1. Les mots interrogatifs (qui / quand / comment

/pourquoi, où, quel, quelle, quels, quelles).

2. La formulation de la question qu‟est-ce que… ?

126

3. Les pronoms interrogatif QUE pour parler des

choses (que, qu‟est-ce que / qu‟est-ce qui).

PHASE 1 : FIXATION D’OBJECTIFS

Les buts indiquent le bon chemin !

COMPÉTENCES COMMUNICATIVES

Compétence

linguistique

Je comprends, apprends et applique le passage de l’interrogation

directe à l’interrogation indirecte en tenant compte du type de

question posée et mes connaissances acquises par rapport à

l’atelier numéro 1.

Compétence

pragmatique

Je peux rapporter les questions dans un entretien en faisant

recours à mes connaissances linguistiques ; en plus, je peux

mettre en application mes connaissances acquises dans l’atelier

1.

Compétence

sociolinguistique

Je peux mettre en action mes connaissances linguistiques pour la

réalisation d’un reportage dont les destinataires sont mes

camarades de classe.

PHASE 2 : APPROCHEMENT VERS L’OBJECT D’ÉTUDE

Aventure de découverte !

Modalité de travail: Individuelle et en groupe.

Activités :

1. Une belle voix : (Activité pour connaître les hypothèses que les apprenants

formulent à propos du sujet grammatical).

a) Les apprenants vont voir une vidéo d‟un chanteur appelé Grégory Lemarchal.

La chanson à écouter s‟appelle : Je suis en vie. Le but de cette activité est

connaître le chanteur.

b) On demandera aux apprenants de faire des groupes de 2 personnes. Chaque

groupe obtiendra une interview où le chanteur parle de la chanson que les

apprenants écouteront (activité a) et de sa vie. Le professeur et les apprenants

liront l‟interview (c‟est un document qui a les questions cachées), lorsque les

127

apprenants trouvent une question, ils doivent tourner une petite page qui est

collée sur la page de l‟interview. Puis, le professeur demandera aux apprenants

de rapporter la question de manière écrite sur une autre feuille où le professeur

en donne un indice : Il lui a demandé… On donnera aux apprenants le temps

pour qu‟ils écrivent la réponse ; après, on continue la lecture, et on arrête quand

il y a des questions pour qu‟ils fassent l‟exercice propose : indice- réponse.

INTERVIEW - EMISSION PEOPLE

Journaliste: «On a le plaisir d‟avoir avec nous un jeune chanteur extraordinaire, on a

Gregory Lemarchal. Soyez le bienvenu».

Gregory : « Merci beaucoup! »

Journaliste : « Aujourd‟hui, on a décidé de consacrer cette émission de télévision à

votre belle chanson : Je suis en vie. Du point de vue de votre public et des musiciens,

c‟est sans doute un temps extraordinaire pour votre vie comme chanteur ».

« Est-ce que vous pensez le même? »

Gregory : « Oui, sans doute, cette partie de mon histoire comme jeune chanteur

semble pour moi un rêve où tout va bien ».

Journaliste : « On pense que ce rêve est reflété sur les paroles de cette belle chanson »

« Que pensez-vous ? »

Gregory : « Tout à fait. Cette chanson est une manifestation de la joie que

j‟expérimente quand j‟ouvre les yeux chaque matin, quand je respire ».

Journaliste : « Pourquoi avez-vous décidé de parler de l‟importance de valoriser la

vie ? »

Gregory : « Tout le monde connaît mon état de santé. Dès ma naissance, une maladie

menace mon existence, donc, la vie est un trésor ».

Journaliste : « Quand est-ce que vous avez écrit cette chanson ? Décrivez ce

moment».

Gregory : « Je l‟ai écrite le 20 janvier 2006. C‟était un moment où j‟ai eu de l‟espoir

et cet espoir m‟a poussé à écrire cette chanson à un moment où je luttait contre la

128

morte ».

Journaliste : « C‟est sans doute une lutte héroïque ».

« A qui avez-vous pensez ? »

Gregory : « J‟ai pensé à ma famille, à mes amis, à ma petite amie et à mon public ».

Journaliste : « Qu‟est-ce que veux dire entrer dans la ronde sur la planète terre ? »

Gregory : « Cela veut dire que les hommes et les femmes rêvent d‟avoir une vie

normal et ils cherchent à être talentueux dans la vie ».

Journaliste : « Où avez-vous écrit cette chanson ? »

Gregory : « Dans un café ».

Journaliste : « Quels sentiments avez-vous éprouvé au moment d‟écrire la chanson ? »

Gregory : « Un mélange entre mélancolie et espoir ».

Journaliste : « Pourriez-vous nous définir la phrase : Je suis en vie, ça n‟a pas de prix,

ça n‟est pas à vendre? »

Gregory : « Ma seule définition est : la vie est belle ».

Journaliste : « Est-ce que vous allez partir en tournée cette année? »

Gregory : « Oui, oui ».

Journaliste : « On attend un autre album ».

« Quand est-ce que vous allez sortir un autre album ? »

Gregory : « En mars 2007 ».

Journaliste : « Qu‟est-ce que vous faites maintenant ? »

Gregory : « Je me repose chez ma sœur ».

Journaliste : « Gregory, merci d‟être avec nous, votre album est magnifique, les

paroles de vos chanson sont un espoir pour la jeunesse ».

129

PHASE 3 : CONFIRMATION DE LA COMPRÉHENSION

Ça me dit quelque chose !

ACTIVITÉS

a) Découvrons la vérité. (Activité pour la présentation des règles, pour affirmer ou

infirmer les hypothèses formulées par les étudiants).

Modalité de travail : à deux et tous

Les apprenants compareront la première petite page où ils ont fait le passage de

l‟interrogation directe à l‟interrogation indirecte avec une page où ils trouveront la

réponse correcte. Puis, on discutera sur les erreurs les plus fréquentes.

b) Organisez votre compréhension

Modalité de travail : tous.

Le professeur posera quelques questions pour organiser la compréhension des

apprenants par rapport aux sujets :

1. Comment classer toutes ces questions ? (sur le tableau)

2. Combien de groupes ou catégories pourront nous avoir ?

c) Questionnaire à choix multiple.

Modalité. tous

L‟enseignant présentera aux apprenants un diaporama qui contient un questionnaire dont

l‟instruction consiste à identifier la manière correcte de faire le passage de

l‟interrogation directe à l‟interrogation directe. Chacune des questions aura trois options

(ces options correspondent aux erreurs les plus fréquentes commises par les apprenants

(étape 1)). Ils doivent alors chercher la bonne option pour rapporter les questions.

QUESTIONNAIRE À CHOIX MULTIPLE

1. Quand est-ce que vous êtes né?

a) Il lui a demandé que quand il est né.

b) Il lui a demandé quand il était né.

c) Il lui a demandée quand il avait né.

130

2. Où est-ce que vous avez vécu votre enfance?

a) Il lui a demandé où est-ce qu‟il a vécu son enfance

b) Il lui a demandé qu‟où il avait vécu son enfance

c) Il lui a demandé où il avait vécu son enfance

3. Quand avez-vous commencé votre vie artistique?

a) Il lui a demandé quand vous avez commencé votre vie artistique.

b) Il lui a demandé que quand il a commencé sa vie artistique.

c) Il lui a demande quand il avait commencé sa vie artistique.

4. Comment avez-vous débuté dans la profession comme musicien?

a) Il lui a demandé comment vous aviez débuté dans la profession comme musicien.

b) Il lui a demandé que comment il avait débuté dans la profession comme musicien.

c) Il lui a demandé comment il a débuté dans la profession comme musicien.

5. Qu‟est-ce qui s‟est passé après?

a) Il lui a demandé qui était passé après.

b) Il lui a demandé qui s‟était passé après.

c) Il lui a demandé qui s‟est passé après.

6. Pourquoi avez-vous décidé de vous inscrire à la Star Académie 4?

a) Il lui a demandé pourquoi il avait décidé de s‟inscrite à la Star Académie 4.

b) Il lui a demandé pourquoi il avait décidé de vous inscrire à la Star Académie 4.

c) Il lui a demandé que pourquoi il a décidé de s‟inscrire à la Star Académie 4.

7. Comment vous vous êtes senti tout au long du concours?

a) Il lui a demandé comme il sentait tout au long du concours.

b) Il lui a demandé comment il se sentait tout au long du concours.

c) Il lui a demandé comment il s‟était senti tout au long du concours.

8. Est-ce que les autres participants étaient sympas?

a) Il lui a demandé est-ce que les autres participants étaient sympas.

b) Il lui a demandé si les autres participants ont été sympas.

c) Il lui a demandé si les autres participants étaient sympas.

9. Qu‟est-ce que vous pourriez dire à votre public?

a) Il lui a demandé que s‟il pourrait dire à son public.

b) Il lui a demandé ce qu‟il pourrait dire à son public.

c) Il lui a demandé ce qu‟il pourrait dire à votre public.

10. Qu‟est-ce qui semble dur pour vous dans votre vie comme star de la chanson?

a) Il lui a demandé qu‟est-ce qui semblait dur pour lui dans sa vie comme star de la

chanson.

b) Il lui a demandé ce que semblait dur pour lui dans sa vie comme star de la chanson.

c) Il lui a demandé ce qui semblait dur pour lui dans sa vie comme star de la chanson.

131

11. Comment vivre avec une maladie incurable comme la votre, sans perdre l‟espoir?

a) Il lui a demandé comment vivre avec une maladie incurable comme la sienne

sans perdre l‟espoir.

b) Il lui a demandé comment vivre avec une maladie incurable comment la sienne

sans perdre l‟espoir.

c) Il lui a demandé comment il vivait avec une maladie incurable comme la sienne

sans perdre l‟espoir.

12. Quel est votre rêve?

a) Il lui a demandé quel est votre rêve.

b) Il lui a demandé que quel était son rêve.

c) Il lui demandé quel était son rêve.

13. On a su que vous pensez à la transplantation des poumons, c‟est vrai?

a) Il lui a demandé que s‟il pensait à la transplantation des poumons.

b) Il lui a demandé si c‟était vrai qu‟il pensait à la transplantation des poumons.

c) Il lui a demandé s‟il pensait à la transplantation des poumons.

14. Allez-vous faire quelque chose pour les gens qui ont été diagnostiqués avec la

mucoviscidose ?

a) Il lui a demandé qu‟il allait faire quelque chose pour les gens qui ont été

diagnostiqués avec la mucoviscidose.

b) Il lui a demandé s‟il va faire quelque chose pour les gens qui ont été

diagnostiqués avec la mucoviscidose.

c) Il lui a demandé s‟il allait faire quelque chose pour les gens qui ont été

diagnostiqués avec la mucoviscidose.

15. Est-ce que vous êtes amoureux?

a) Il lui a demandé que s‟il était amoureux.

b) Il lui demande s‟il était amoureux.

c) Il lui a demande s‟il est amoureux.

16. Est-ce que vous allez vous marier avec Karine?

a) Il lui a demandé s‟il allait se marier avec Karine.

b) Il lui a demandé s‟il allait vous marier avec Karine.

c) Il lui a demandé s‟il va se marier avec Karine.

17. Qui sont les personnes que vous aimez le plus ?

a) Qui étaient les personnes que vous aimez les plus.

b) Il lui a demandé qui étaient les personnes qu‟il aimait le plus.

c) Il lui a demandé qui sont les personnes qu‟il aimait le plus.

18. Quel est votre objectif?

a) Il lui a demandé que quel était son objectif.

b) Il lui a demandé que si c‟était son objectif.

c) Il lui a demandé quel est votre objectif.

132

PHASE 4 : APPLICATION DES CONNAISSANCES À PARTIR DE LA

RÉFLEXION

À quelque-chose malheur est bon, parce que mieux vaut prévenir que guérir !

Activité.

Les apprenants s‟accorderont un moment de réflexion pour repérer les erreurs commises

dans le passage de l‟interrogation directe à l‟interrogation indirecte correspondant à

l‟exercice de l‟étape d‟approchement de l‟objet d‟étude. Ils proposeront une correction.

Modalité du travail : à deux. (Au commencement chacun réfléchit tout seul pour

trouver les erreurs, puis ils en discuteront et proposeront ensemble les corrections).

QUESTION -

INTERROGATION

DIRECTE

QUESTION -

INTERROGATION

INDIRECTE (ERREURS)

CORRECTION

RESULTATS DE L’ATELIER 2

PHASE 2 : APPROCHEMENT VERS L’OBJECT D’ÉTUDE Aventure de

découverte !

Voici les hypothèses des apprenants par rapport au passage de l‟interrogation

directe à l‟interrogation indirecte.

Tableau 13.

Hypothèses sur l’Interrogation Indirecte

Nº INTERROGATION

DIRECTE

HYPOTHESES SUR

L’INTERROGATION

INDIRECTE

NUMÈRO

DE

GROUPES

1 Est-ce que vous pensez le 1. Il a demandé que si il pensait le 3 groupes

133

même? même.

2. Il a demandé qu‟il pensait le même 3 groupes

3. Il a demandé s‟il pensait le même

(option correcte).

1 groupe

2 Pourquoi avez-vous

décidé de parler de

l‟importance de valoriser

la vie ?

1. Il a demandé pourquoi il avait

décidé de… (option correcte).

4 groupes

2. Il a demandé pourquoi avait il

décidé de…

3 groupes

3 Quand est-ce que vous

avez écrit cette chanson ?

1. Il a demandé quand il avait écrit

…(option correcte).

3 groupes

2. Il a demandé quand était-ce qu‟il

avait écrit…

1 groupe

3. Il a demandé quand est-ce qu‟il

avait écrit…

2 groupes

4. Il a demandé qui temps il avait

écrit…

2 groupes

4 A qui avez-vous pensez ? 1. Il a demandé à qu‟il avait pensé 1 groupe

2. Il a demandé à qui il avait pensé 2 groupes

3. Il a demandé qu‟il à qui avait il

pensé

1 groupe

4. Il a demandé à qu‟il avait pensé 1 groupe

5. Il a demandé que à qui avait il

pensé

1 groupe

5 Qu‟est-ce qui veux dire

entrer dans la ronde sur la

planète terre ?

1. Il a demandé qui voulait dire… 1 groupe

2. Il a demandé qu‟est-ce qui voulait

dire…

3. Il a demandé qu‟est-ce qu‟il

voulait dire…

1 groupe

6 « Où avez-vous écrit cette

chanson ?

1. Il a demandé où il avait écrit…

(option correcte).

4 groupes

134

2. il a demandé où avait il écrit… 1 groupe

3. Il a demandé qu‟où avait-il écrit… 1 groupe

4. Il a demandé où il écrit… 1 groupe

7 Quels sentiments avez-

vous sentis au moment

d‟écrire la chanson ?

1. Il a demandé quels sentiments il

avait sentis… (option correcte).

4 groupes

2. Il a demandé quels sentiments

avait-il sentis…

3 groupes

8 Quand est-ce que vous

allez enregistrer un autre

album ?

1. Il a demandé que quand il allait

enregistrer…

2 groupes

2. Il a demandé quand il allait

enregistrer… (option correcte).

3 groupes

3. Il a demandé quand est-ce qu‟il

allait enregistrer…

1 groupe

4. Il a demandé quand est-ce qu‟il

allait enregistrer…

1 groupe

9 Qu‟est-ce que vous faites

actuellement ?

1. Il a demandé que faisait lui

actuellement

1 groupe

2. Il a demandé qu‟il faisait

actuellement

2 groupes

3. il a demandé qu‟est-ce qu‟il fera 1 groupe

4. il a demandé qu‟il fait 1 groupe

5. Il a demandé que-ce qu‟il faisait 1 groupe

Les hypothèses présentées par les apprenant sont diverses. En général, on peut

conclure que les apprenants ont tenu compte des apprentissages précédents par rapport

aux changements des temps verbaux, des adjectifs possessifs et des pronoms

personnels. Ainsi, on tire comme conclusion que la progression en spiral pour le travail

grammatical à être très utile.

Quand aux nouvelles connaissances, dans le cas de l‟atelier deux (passage de

l‟interrogation directe à l‟interrogation indirecte), on observe que les apprenants ont eu

135

des problèmes surtout avec les questions dont les structures sont différentes en espagnol

ou n‟existent pas comme c‟est le cas des structures « est-ce que » et « qu’est-ce

qui/que ». On remarque qu‟en espagnol on utilise pour rapporter les questions le

« que » après la phrase introductrice et le mot question (exemple : el ha preguntado que

cuando…).

PHASE 3 : CONFIRMATION DE LA COMPRÉHENSION Ça me dit quelque

chose !

Activité a.

Les apprenants ont observé la feuille des réponses et ont fait un exercice de

comparaison (leurs réponses et le corrigé de l‟exercice).

Voici les conclusions par rapport aux erreurs les plus fréquentes :

1. Le « que » avant un mot interrogatif (exemple : il lui a demandé que quand il

….).

2. Les changements des temps verbaux erronés lorsqu‟on fait le passage de

l‟interrogation directe à l‟interrogation indirecte.

3. Temps verbal correct mais conjugaison incorrecte.

4. Mettre dans une phrase affirmative (discours indirect), la formule de question :

« est-ce que » (il lui a demandé est-ce qu’il…).

5. Utilisation erronée des adjectifs possessifs.

6. Non changement des pronoms personnels lorsqu‟on fait le passage de

l‟interrogation directe à l‟interrogation indirecte.

7. Passage erroné des questions fermées dont le passage se fait avec le « si ». (il lui

a demandé si elle aimait la musique).

8. Utilisation du « ce qui / ce que » lorsqu‟on rapporte une question commençant

par « qu’est-ce que » (Exemple: il lui a demandé ce qui se passait).

9. Ne pas changer l‟inversion sujet – verbe quand on fait le passage de

l‟interrogation directe à l‟interrogation indirecte.

136

Activité 2. Organisation de la compréhension

On a fait 8 groupes de travail pour l‟organisation du contenu grammatical.

L‟objectif était d‟encourager chez les apprenants, la discussion et le partage des

connaissances.

On a rendu aux apprenants une interview. Les apprenants devaient analyser le type

de questions et de réponses pour pouvoir organiser le contenu.

Les apprenants ont groupé l‟information comme suit :

Tableau 14.

Organisation du Contenu (Atelier 2)

ORGANISATION DU CONTENU

1. Questions ouvertes

(quand, pourquoi, à qui, où,

quel, que).

2. Questions fermées (Est-ce

que (question dont la

réponse est oui ou non)).

1. Les mots questions : quand,

pourquoi, à qui, où, quel, que.

2. Questions de réponses oui ou

non avec la structure est-ce que.

3. Qu‟est-ce que (avec une

réponse complémentaires).

Numéro des

groupes

1 groupe 7 groupes

L‟organisation du contenu présentée par les apprenants est correcte. Il y a eu un

seul groupe qui a classé le contenu en 2 sous-thèmes. Six groupes sur sept ont eu le

même type d‟organisation. Le premier a fait l‟analyse à partir des types de questions

(questions ouvertes et questions fermées). Les 6 groupes ont classé le thème :

l‟interrogation indirecte, à partir des types de questions et des réponses. Ils ont proposé

un autre groupe de question portant sur l‟utilisation des structures « ce que » et « ce

qui » quand la question commence par « qu’est-ce que / qui ».

137

On peut repérer que les apprenants possèdent un métalangage qui a été le produit

d‟une formation en langues étrangères visant à ne pas seulement faire que les

apprenants utilisent la langue mais qu‟ils doivent donner raison du fonctionnement de la

langue et maîtriser un type de métalangage leur permettant de, (à l‟avenir) être

professeurs de la langue qu‟ils apprennent.

PHASE 4 : APPLICATION DES CONNAISSANCES À PARTIR DE LA

RÉFLEXION À quelque-chose malheur est bon, parce que mieux vaut prévenir

que guérir !

L‟exercice porte sur la détection des erreurs et la présentation d‟une justification où

les apprenants doivent expliquer pourquoi les options proposées pour la résolution de

l‟exercice sont erronées.

Les exercices qu‟on a fabriqués correspondent aux corpus construit à partir des

hypothèses que les apprenants ont fait par rapport au passage de l‟interrogation directe à

l‟interrogation indirecte. De même, on a pris quelques erreurs qui n‟ont pas encore été

surmontées dans l‟atelier numéro 1.

La justification correspond à l‟argumentation où les apprenants doivent expliquer

pourquoi les 2 propositions qu‟il y a par exercices sont erronées. L‟analyse des

corrections correspond, d‟abord, à analyser si les propositions présentées ont contribué

à bien développer l‟exercice, dans ce cas, la proposition d‟une correction qui s‟agit de

faire le passage de l‟interrogation directe à l‟interrogation indirecte ; et à analyser quelle

est l‟erreur qui persiste.

On a eu au total 8 groupes. L‟exercice a été développé à deux.

On évalue « correct » quand la justification et la correction proposée ont été

correctes. On évalue « partiellement correct » quand les apprenants ont fait juste une

erreur.

138

Tableau 15.

Justification des Erreurs (Atelier 2)

EXERCICE ÉVALUATION DES

JUSTIFICATIONS

ET DES

PROPOSITIONS DE

CORRECTIONS

TYPE D’ERREUR

PERSISTANT

TOTAL

1 Correct : 7 groupes

Partiellement correct : 1

groupe.

Changement du temps

verbaux erroné. (présent -

imparfait)

1 groupe sur 8

2 Correct : 8 groupes Aucun 0 groupes sur 8

3 Correct : 8 groupes Aucun 0 groupes sur 8

4 Correct : 8 groupes Aucun 0 groupes sur 8

5 Correct : 8 groupes Aucun 0 groupes sur 8

6 Correct : 8 groupes Aucun 0 groupes sur 8

7 Correct : 7 groupes Temps verbal correct mais

conjugaison incorrecte

(auxiliaire du passé

composé).

1 groupe sur 8

8 Correct : 7 groupes Le que avant un mot

interrogatif

1 groupe sur 8

9 Correct : 5 groupes

Partiellement correct : 1

groupe.

Utilisation du « ce qui »

lorsqu‟on rapporte une

question commençant par

« qu’est-ce que ».

3 groupes sur 8

10 Correct : 5 groupes

Partiellement correct : 1

groupe.

Utilisation du « ce qui »

lorsqu‟on rapporte une

question commençant par

« qu’est-ce que ».

3 groupes sur 8

11 Correct : 7 groupes Correct : 7 0 groupes sur 8

139

1 groupe n‟a pas fait

l‟exercice 11

12 Correct : 8 groupes Aucun 0 groupes sur 8

13 Correct : 7 groupes Passage erroné des

questions fermées dont le

passage se fait avec le

« si ».

1 groupe sur 8

14 Correct : 3 groupes

Partiellement correct : 5

groupes

Temps verbal correct mais

conjugaison incorrecte.

3 groupes sur 8

Changement du temps

verbaux erroné. (passé

composé– plus-que-

parfait).

2 groupes sur 8

15 Correct : 8 groupes Aucun 0 groupes sur 8

16 Correct : 8 groupes Aucun 0 groupes sur 8

17 Correct : 8 groupes Aucun 0 groupes sur 8

18 Correct : 7 groupes

Partiellement correct : 1

groupes

Changement du possessif. 1 groupe sur 8

Voici une analyse des erreurs surmontées (en tenant compte du corpus d‟erreurs

construit à partir des hypothèses sur le fonctionnement du discours indirect).

Tableau 16.

Types d’Erreurs (Atelier 2)

N° TYPE D’ERREUR GROUPES

1 Le « que » avant un mot interrogatif (exemple : il lui a demandé

« que » quand il ….).

1 groupe sur 8

2 Les changements des temps verbaux erronés lorsqu‟on fait le

passage de l‟interrogation directe à l‟interrogation indirecte.

3 groupes sur 8

140

3 Temps verbal correct mais conjugaison incorrecte. 4 groupes sur 8

4 Mettre dans une phrase affirmative (discours indirect), la

formule de question : « est-ce que » (il lui a demandé est-ce qu‟il

…).

0 groupes sur 8

5 Utilisation erronée des adjectifs possessifs 1 groupe sur 8

6 Non changement des pronoms personnels lorsqu‟on fait le

passage de l‟interrogation directe à l‟interrogation indirecte.

0 groupes sur 8

7 Passage erroné des questions fermées dont le passage se fait

avec « si ». (il lui a demandé si elle aimait la musique).

1 groupe sur 8

8 Utilisation du « ce qui » / « ce que » lorsqu‟on rapporte une

question commençant par qu‟est-ce que faisait (exemple: il lui a

demandé ce qui se passait).

6 groupes sur 8

9 Inversion verbe – sujet 0 groupes sur 8

On remarque que les apprenants ont surmonté les erreurs concernant les adjectifs

possessifs, l‟utilisation de la formule de question dont la structure est : « est-ce que »

dans une phrase affirmative, l‟inclusion du « que » après la phrase introductrice du

discours indirect (passage de l‟interrogation directe à l‟interrogation indirecte), les

erreurs par rapport aux changements des pronoms personnels. On a eu 18 exercices, et

on voit que seulement on a eu 3 groupes qui ont fait 3 erreurs concernant le changement

des temps verbaux lorsqu‟on fait le passage du discours direct au discours indirect.

On remarque qu‟il y a quatre groupes qui doivent faire attention à la conjugaison

correcte des verbes dans la phrase. De même, il est notable que l‟utilisation du « ce que

/ ce qui » n‟est pas encore systématisé de la part de 6 groupes.

Comme mesure de solution, on a proposé aux apprenants de renforcer et

systématiser ces connaissances encore pas maîtrisées par les apprenants à partir de la

réalisation de la tâche proposée. La tâche accomplit la fonction d‟une évaluation qui va

au de-là de la mesure des connaissances. C‟est une évaluation formative dont la

fonction consiste à renforcer, complémenter et systématiser les connaissances.

141

PHASE 6 : RÉALISATION DE LA TÂCHE : Matérialisons les connaissances !

1. Connaître la tâche.

Pour connaître la tâche, on s‟est donné rendez-vous avec les apprenants pour

développer le suivant agenda de travail.

Tableau 17.

Directrices pour la Réalisation de la Tâche

Rendez-vous I

Date : Le 10 août 2011

Heure : de 14h00 à 16h00 (en dehors du cours).

Lieu : C-201

Objectifs :

Faire connaitre la tâche à réaliser. Dans ce cas, on a préparé une séance de

travail qui consistait à expliquer aux apprenants : 1. le reportage ; 2. les parties

du reportage ; et 3. comment faire un reportage.

Organiser le travail pour la réalisation du reportage et décider le thème pour la

réalisation du reportage.

Méthodologie

Le professeur explique aux apprenants tout ce qui concerne le reportage et sa

réalisation, organise les groupes de travail et invite les étudiants à proposer un thème

pour le reportage.

AGENDA

La séance d‟explication par rapport au reportage (tâche à réaliser) comprend l‟abordage

des thématiques suivantes :

I. La réalisation d’un reportage.

1. Le reportage et ses parties.

2. Sélection et délimitation d‟un thème.

3. Consultation de la thématique.

4. Préparation des interviews : choisir les interviewés (un expert du thème, deux

142

interviewés), déterminer la durée des interviews, préparer les questionnaires,

choisir le lieu pour la réalisation de l‟interview.

5. Choisir les supports visuels et sonores du reportage.

6. Préparer le matériel nécessaire pour la réalisation du reportage.

7. Structurer le reportage : l‟introduction de la thématique du reportage, les

interviews et la conclusion.

8. Filmage du reportage.

II. Organisation des groupes de travail et proposition des thèmes des

reportages.

1. Les apprenants travailleront en groupes de 2 ou 3 personnes et sélectionneront

un sujet d‟intérêt.

Résultats obtenus :

1. Les apprenants ont compris tout ce qui comprend la réalisation d‟un reportage et

se sont montrés très motivés.

2. Les apprenants se sont organisés en groupes et ont sélectionné les suivants

thèmes pour le reportage :

Groupe 1 : La voix de l‟éducation (un reportage consistant à montrer les pour et

contres des manifestations estudiantines).

Groupe 2 : Facebook, une jungle sans issues (un reportage consistant à

conseiller les jeunes à ne pas tomber dans l‟addiction au Facebook et à organiser

bien leur temps libre).

Groupe 3 : Les vols à l‟université (un reportage cherchant à informer la

communauté estudiantine au sujet des vols à l‟université et de la situation

d‟insécurité à laquelle il faut faire face).

Groupe 4 : Le déjeuner, un synonyme d‟amusement et d‟une longue attente (un

reportage qui montre la vie sociale des apprenants à la cantine universitaire).

Groupe 5 : La nuit et les étudiants (un reportage qui fait connaître la vie sociale

des étudiants universitaires quand la nuit tombe).

143

2. Organiser la réalisation de la tâche à partir des guides de travail de réalisation

de la tâche.

Date du commencement de la tâche : Le 17 août 2011

Objectif : faire la planification générale du reportage et élaborer le reportage.

Pour le guide de travail numéro 1, on a dû donner un délai d‟une semaine, pour le

guide numéro 2, on a dû donner un délai de 2 semaines, et pour le développement du

guide numéro 3, on a accordé un mois.

Tableau 18.

Guide de Travail pour la Réalisation de la Tâche

GUIDE DE TRAVAIL I

OBJECTIFS :

Consulter des informations concernant le thème du reportage.

Chercher un expert et décider le numéro d‟interviewés qui interviendront dans le

reportage.

1. CONSULTATION DES INFORMATIONS CONCERNANT LE THÈME DU

REPORTAGE

a) Consultez les livres dont le thème central est le sujet choisi.

c) Parlez avec un expert sur le sujet central (le sujet choisi) et prenez des notes des

données les plus importantes.

2. SÉLECTION D’UN EXPERT ET DES INTERVIEWÉS OU TÉMOINS

a) Sélectionner un expert et les interviewés : chercher un consensus au sein de

l‟équipe de travail pour se mettre d‟accord par rapport à la personne dont les

connaissances sur la thématique choisie pour la réalisation du reportage peuvent

être très utiles à la réalisation de celui-ci.

144

b) Décider le numéro d‟interviewés requis pour le reportage : chercher un

consensus sur le numéro de interviewés dont vous aurez besoin pour le

développement du reportage.

GUIDE DE TRAVAIL II

Objectifs :

Planifier le reportage.

Rédiger les parties composant le reportage.

Elaborer les questionnaires des interviews.

1. INFORMATION GÉNÉRALE

Voici la grille à rendre. Il y a un exemple qui peut vous aider à mieux

comprendre ce qu‟on attend de vous.

NOMS DES

RÉALISATEURS

Juanito

DESTINATAIRES Étudiants du cours de français IV

2. PLANIFICATION DU REPPORTAGE

THÈME

Exemple : Le déplacement forcé en Colombie

SOUS-THÈMES

SOUS-THEME 1 SOUS-THEME SOUS-THEME 3

Causes du déplacement

forcé.

Situation actuelle du

déplacement forcé.

Solutions au déplacement

forcé.

145

3. RÉDACTION ET PRÉPARATION ÉCRITE DU REPPORTAGE

3.1 NOM DU REPORTAGE

Instruction: créer un titre attirant, créatif et original pour la présentation du reportage.

NOM DU REPORTAGE

Exemple : La route à nulle part.

3.2 PRESENTATION OU INTRODUCTION DU REPORTAGE

a) Salutation : saluez / invitez le public à voir le reportage

Exemple : Bonjour chers téléspectateurs, soyez les bienvenus, aujourd’hui, on va

aborder la route à nulle part.

b) Introduction : Instruction: rédiger une petite introduction ou présentation en vous

servant des questions ci-dessous :

Questions : Quand ? Où ? Qui ? Quoi ? Comment ?

Exemple : La vie est en rose seulement pour quelques-uns. Mais pour une quantité

considérable de la population colombienne, la vie est vue plutôt comme une tragédie.

Ces dernières ont dû tout abandonner : leurs maisons, leurs amis, leur travail pour

prendre une route à nulle part. (Ce paragraphe introduit le reportage d’une manière

indirecte et générale).

Il y a 10 ans (QUAND) en Colombie(OÙ) que la vie a beaucoup changé pour

plusieurs citoyens(QUI) car ceux –ci souffrent les conséquences d‟une lutte

irrationnelle et inhumaine appelée : Déplacement forcé (QUOI). La situation

conflictuelle entre les différents groupes armés hors la loi, a obligé à beaucoup de

gens à abandonner les lieux où ils s‟étaient installés pour vivre en paix avec leurs

familles (COMMENT). (Ce paragraphe présente le thème).

146

La situation de déplacement forcé est devenue une réalité qui mérite très attention. Il

faut donc connaître : d‟abord les cause ; ensuite, la situation actuelle; finalement les

solutions pour finir avec cette situation injuste et indigne. (on annonce les sous-

thèmes du reportage afin de guider les téléspectateurs).

3.3 PHRASE POUR PRÉSENTER LES INTERVIEWÉS OU TÉMOINS

Instruction : Faites la présentation de votre expert et des témoins.

Exemple : Aujourd‟hui cher téléspectateurs, on compte sur la participation d‟un

représentant de l‟association des droits de l‟homme (PROFESSION): Paquito Perez

(c’est l’expert dans le thème du reportage) et 2 victimes (deux interviewés) du

déplacement forcé en Colombie, qui vont nous aider à connaître et donner des

solutions à cette problématique.

3.4 RÉDACTION DU QUESTIONNAIRE

Instruction: Faites un questionnaire pour l‟expert et un questionnaire pour les

interviewés ou témoins.

a) QUESTIONS POUR CONNAÎTRE L‟EXPERT

Exemple :

Quelle est votre profession ?

Où avez-vous fait vos études ?

b) QUESTIONS DU THÈME (INTERVIEW)

147

Note : Observez que les questions appartiennent aux sous-thèmes choisis.

QUESTIONNAIRE – EXPERT

EXEMPLE

Question 1 :

Quelles sont les causes du déplacement forcé en Colombie ?

Question 2 :

Quelle est la situation actuelle des personnes en situation de déplacement forcé ?

Est-ce que la situation changera?

Question 3 :

Qu‟est-ce que votre association va faire pour changer la vie des personnes

en situation de déplacement forcé ?

QUESTIONNAIRE – INTERVIEWÉS-TÉMOINS

EXEMPLE

Question 1 :

Pourquoi vous êtes parti du Catatumbo ?

Question 2 :

Qu‟est-ce que vous faites actuellement pour vous gagner la vie?

Est-ce que vous pensez que votre vie, peut-elle changer ?

148

Question 3 :

Qu‟est-ce que vous êtes en train de faire pour changer ce destin malheureux du

déplacement forcé?

4. PASSAGE DU DISCOURS DIRECT AU DISCOURS INDIRECT DES

RÉPONSES DES INTERVIEWÉS (les interviewés parlent en espagnol, (on

a dû faire la traduction).

Traduisez les réponses des interviewés (les interviewés parlent l‟espagnol), ces

réponses correspondent au discours direct. Mettez le discours direct en espagnol

dans la première colonne ; dans la deuxième colonne, mettez la traduction du

discours direct qui est en espagnol et dans la troisième colonne, faites le passage du

discours direct au discours indirect. Exemple :

DISCOURS DIRECT DISCOURS INDIRECT

DISCOURS EN

ESPAGNOL

DISCOURS EN

FRANÇAIS

Respuesta 1

(entrevistado 1) :

- En 1988 la guerrilla

tomo nuestro

territorio y tuvimos

que irnos para salvar

nuestras vidas

Réponse

1 (interviewé 1) :

- En 1988 la

guérilla a pris notre

territoire et on a dû

partir pour sauver

nos vies.

Il a affirmé qu‟en 1988, la

guérilla avait pris leur territoire

et ils avaient dû partir pour

sauver leurs vies.

5. CONCLUSION

149

INTERPRÉTATION DES RÉPONSES

EXEMPLE

Présenter une phrase pour conclure le reportage.

Exemple : Le déplacement forcé en Colombie est une réalité qui nous touche à tous.

Alors, il faut agir.

GUIDE DE TRAVAIL III

Objectifs :

Préparer les supports sonores et visuels du reportage.

Sélectionner les endroits où le reportage va être filmé.

Filmer le reportage.

1. PRÉPARATION DES SUPPORTS SONORES ET VISUELS DU

REPORTAGE.

Vous devez sélectionner les supports sonores et visuels qui correspondent au thème

du reportage. Ces supports vous seront utiles pour donner une ambiance esthétique

au reportage.

2. SÉLECTION DES ENDROITS ÒU LE REPORTAGE SERA FILMÉ

Mettez-vous d‟accord par rapport aux endroits où le reportage sera filmé. Les

endroits sélectionnés doivent correspondre à la thématique et doivent refléter de

manière visuelle la situation rapportée dans le reportage.

3. FILMER LE REPORTAGE

Cherchez un caméra pour filmer le reportage ou cherchez un expert pour qu‟il filme.

ANALYSE DU DÉVELOPPEMENT DES GUIDES DE TRAVAIL

150

Les apprenants ont travaillé en suivant les guides de travail proposées. Le guide de

travail numéro 2 a été rendu par eux. C‟était un travail très demandant, mais la

réalisation de celui-ci a, en termes généraux, été très satisfaisant.

Le fait d‟avoir des guides de travail est d‟une importance capitale pour les

enseignants car on assure que les apprenants atteignent les objectifs fixés de manière

très satisfaisante. De cette manière on garantit la bonne marche du processus

d‟enseignement / apprentissage et l‟application des connaissances.

3. Correction et évaluation de la tâche

Phase de correction : Les apprenants ont dû développer les guides de travail dans

l‟ordre établi. Finalement, ils ont dû rendre le guide numéro deux pour faire la

correction et l‟évaluation de la tâche. On a fait la correction de la tâche (script du

reportage) pour que les étudiants fassent les corrections.

Phase de correction : On a procédé à faire l‟évaluation de la réalisation de la tâche

en tenant compte d‟une évaluation sur la forme et sur le fond.

Évaluation sur la forme : pour cette évaluation on a tenu compte des objectifs

linguistiques, pragmatiques, et sociolinguistique fixés préalablement (ateliers).

Objectifs linguistiques (composante travaillée : grammaticale (aspect

grammatical : le discours indirect au passé)).

Objectifs pragmatiques (mise en application de la composante grammaticale

(passage du discours et de l‟interrogation direct au discours indirect et à

l‟interrogation indirecte dans des actes de parole faisant partie du reportage)

réalisation d‟une tâche réelle (la réalisation d‟un reportage)).

Objectif sociolinguistique : Exécution d‟une tâche linguistique (utilisation du

code linguistique pour la réalisation du reportage) et non linguistique (capacités

et créativité des apprenants pour la réalisation d‟un reportage) dont le public est

151

le groupe de français 4 (l‟objectif sociolinguistique porte sur l‟adaptation du

langage selon le niveau de connaissances du groupe étudiant le français au

quatrième semestre de la Licence en Langues Étrangères).

L‟évaluation sur le fond s‟est exécutée en tenant compte les suivants critères :

Niveau d‟accomplissement des activités proposées pour la réalisation du

reportage qui ont fait partie des rendez-vous et des guides de réalisation de la

tâche.

Créativité et engagement dans la planification et réalisation de la tâche.

Production du reportage.

Ainsi, on présente sur le tableau ci-dessous les résultats qui ont été satisfaisants

d‟après l‟évaluation faite en tenant compte des critères cités préalablement. La

proposition pédagogique a donné aux apprenants l‟opportunité de surmonter leurs

erreurs et le but qu‟on attendait consistait à appuyer didactiquement les apprenants dans

la poursuite des objectifs. D‟où, on est parvenu à obtenir un niveau satisfaisant grâce à

l‟établissement de l‟étape de correction, évaluation et révision finale des corrections.

Seulement on a eu un groupe de travail qui n‟a pas rendu les corrections dans le délai

fixé.

152

Tableau 19.

Évaluation de la Tâche

GROUPES DE

TRAVAIL

ÉVALUATION SUR LA

FORME (utilisation des

formes linguistiques)

ÉVALUATION SUR LE

FOND (Réalisation

correcte de la tâche)

GROUPE 1

La voix de l‟éducation.

Niveau d‟accomplissement :

Satisfaisant

Niveau d‟accomplissement :

Satisfaisant

GROUPE 2

Facebook, une jungle sans

issues.

Niveau d‟accomplissement :

Satisfaisant

Niveau d‟accomplissement :

Satisfaisant

GROUPE 3

Les vols à l‟université.

Niveau d‟accomplissement :

Satisfaisant

Niveau d‟accomplissement :

Satisfaisant

GROUPE 4

Le déjeuner, un synonyme

d‟amusement et d‟une

longue attente.

Niveau d‟accomplissement :

Satisfaisant

Niveau d‟accomplissement :

Satisfaisant

GROUPE 5

La nuit et les étudiants.

Niveau d‟accomplissement :

Satisfaisant

Réussite partielle : Ils n‟ont

pas rendu la correction. En

tout cas les erreurs ont été

signalées par l‟enseignante

et ils ont corrigé le script.

153

À grand trait, le travail a été satisfaisant. On trouve que les apprenants ont atteint

les objectifs par rapport à l‟utilisation des connaissances de l‟aspect grammatical dans

les actes de parole à l‟intérieur du reportage. Cependant, on a détecté un nombre

important de fautes (ce sont des erreurs commises par inattention) concernant

l‟orthographe. Il y eu quelques erreurs interlinguales qui ont persisté (les apprenants ne

parviennent pas à facilement différencier quelques structures de leur langue et celles de

la langue cible concernant l‟interrogation). Mais, au cours des corrections, les étudiants

ont pu arriver à surmonter les erreurs. Malgré cela, il est conseillé de mettre en action

une pratique ultérieure des connaissances pour reconsolider la systématisation de ces

structures qui ont posé des problèmes dans le processus d‟apprentissage.

4. Révision finale des corrections

Les étudiants ont rendu les corrections et on a révisé pour la dernière fois le script.

Le travail des groupes a été satisfaisant sur le plan linguistique et sur le plan de la

réalisation de la tâche, donc, on a autorisé le filmage du reportage.

5. Mise en commun de la tâche

On s‟est donné rendez-vous le 23 février pour la socialisation des reportages. La

socialisation a consisté à projeter les reportages. C‟était un moment de partage très

agréable pour les apprenants parce qu‟ils ont pu présenter d‟une manière observable et

tangible (comme l‟exige le Conseil de l‟Europe (2000) à partir de la perspective

actionnelle qui est celle privilégiée par le conseil de l‟Europe) leur travail. En plus, on

a pu repérer qu‟ils se sont sentis satisfaits de leur travail car c‟était un travail qui a

demandé de leur part un grand effort en termes de quantité du temps dédié pour la

réalisation du reportage, en termes d‟effort intellectuel (ils ont dû parcourir toutes les

étapes d‟apprentissage de l‟aspect grammatical (ateliers 1 et 2) et développer les guides

de travail de réalisation du reportage).

154

6. Evaluation de la proposition

Dans la séance de socialisation des reportages (tâches), on a administré une enquête

ouverte pour évaluer la proposition : « Un scénario pédagogique pour l’enseignement /

apprentissage réfléchis de la grammaire à des propos significatif ». (Voir chapitre 4).

4.2. Évaluation des Effets de l’Application de la Proposition Pédagogique pour

l’Enseignement / Apprentissage Réfléchi de la Grammaire à des Propos

Significatifs

On a administré une enquête aux étudiants qui ont participé dans les ateliers. Les

réponses aux questions posées ont conduit à une interprétation des données. Cette

interprétation a été fondamentale pour parvenir à établir d‟autres caractéristiques de la

proposition pédagogique. Voici l‟interprétation des données.

155

a) Opinion des apprenants vis-à-vis la proposition pédagogique pour

l’enseignement / apprentissage réfléchis de la grammaire à des propos significatifs.

Figure 19. Opinion par Rapport à la Proposition Pédagogique

Les apprenants ont donné des réponses diverses qu‟on a groupé en 6 groupes de

réponses. Ces réponses portant sur l‟opinion des apprenants comportent, pour le

développement de l‟étude présente, une trouvaille des caractéristiques principales de

la proposition pédagogique. Ainsi, 33% (a) des apprenants pensent que la

méthodologie a contribué à la simplification de la complexité de l‟aspect

grammatical en facilitant la compréhension ; 33% (c) des apprenants ont trouvé que

la proposition pédagogique possède des activités diverses et intéressantes ; le 13%

(d) des enquêtés ont dit qu‟elle est bonne parce que c‟est une manière de mettre en

application les connaissances grammaticales dans un contexte réel ; le 7% (b) assure

que la proposition permet un apprentissage complet de l‟aspect grammatical ; le 7%

a33%

b7%

c33%

d13%

e 7%

f7%

Quelle est votre opinion par rapport à la méthodologie employée pour

l'apprentissage du discours indirect?

QUESTION 1

a) La méthodologie a été bonne parce qu'elle a contribué à la simplification de la

compléxité de l'aspect grammatical et a facilité la compréhension de celui-ci.

b) La méthodologie a été bonne parce que l'apprentissage de l'aspect grammatical a

été complet.

c) La méthodologie a été bonne parce que les activités développées ont été diverses et

intéressantes.

d) La méthodologie a été bonne parce qu'on a appris à mettre en application nos

connaissances grammaticales dans une situation réelle comme l'élaboration d'un

reportage.

e) La méthodologie a été bonne parce qu'on a eu le temps suffissant pour le

développement de la thématique (aspect grammatical).

f) La méthodologie a été bonne parce qu'elle a permis d'améliorer les points faibles de

nos connaissances.

156

(e) pensent qu‟elle a fourni aux apprenants avec le temps dont ils ont besoin pour

apprendre ; et 7% (f) a souligné que la proposition aide à améliorer les

connaissances qui sont faibles.

Si on fait une analyse, les opinions des apprenants coïncident avec quelques

critères fondamentaux pour le développement d‟un processus d‟enseignement /

apprentissage. Ces critères sont : 1. faciliter l‟apprentissage ; 2. un processus

d‟enseignement / apprentissage est plus effectif quand on fait recours à la

diversification des activités ; 3. le processus d‟enseignement / apprentissage doit se

faire en contexte ; 4. le processus d‟enseignement doit donner aux apprenants

l‟opportunité d‟apprendre à leur rythme et 5. un processus d‟enseignement doit

envisager le renforcement des points faibles d‟apprentissage auxquels les apprenants

font face.

157

b) Développement de la capacité de réflexion.

Figure 20. Perception du Développement de la Capacité de Réflexion

100% des apprenants enquêtés ont trouvé que le développement des ateliers a

renforcé leur capacité de réflexion. À partir de ce résultat statistique, on parvient à

la conclusion que l‟un des objectifs les plus importants de la proposition a été

atteint.

a100%

b 0%

a) Oui

b) Non

D'après vous, avez-vous pu développer ou renforcer votre capacité de

réfléxion à travers les ateliers?

QUESTION 2

158

c) Systématisation des connaissances.

Figure 21. Systématisation des Connaissances

100% des enquêtés on affirmé que le développement des ateliers et la réalisation du

reportage ont été utiles pour l‟apprentissage à long terme de l‟aspect grammatical. On

repère que, dès l‟avis des apprenants, la proposition a été effective car elle cherchait à

renforcer le processus de systématisation des connaissances chez les apprenants.

a. 100%

b.0%

a) Oui

b) Non

QUESTION 3

Considéréz-vous que les ateliers développés et la réalisation du reportage

ont été utiles pour l'apprentissage à long terme de 1'aspect grammatical?

159

d) Expérience d’apprentissage à travers la réflexion.

Figure 22. Expérience d’Apprentissage à Travers la Réflexion

Selon les réponses données, d‟une part, seulement le 13% de la population

estudiantine enquêtée a vécu l‟expérience d‟un apprentissage de la composante

grammaticale axé sur le développement / renforcement de la réflexion. D‟autre part,

le 87% des apprenants n‟ont pas suivi un processus d‟enseignement comportant la

réflexion comme stratégie d‟apprentissage.

Se fixer un objectif comme celui de développer / renforcer la capacité de

réflexion contribue à faire que les apprenants apprennent à mieux se connaître

comme apprenants, à repérer leurs points faibles et leurs points forts, à parvenir à

faire face à l‟erreur en tenant compte que celle-ci indique, comme le dit JHONSON

a13%

b87%

a) Oui

b) Non

QUESTION 4

Avez-vous vécu avant l'expérience d'un apprentissage de la composante

grammaticale composant un processus de développement / renforcement de

la capacité de réflexion et la réalisation d'une tâche réelle (comme la

réalisation d'un reportage)?

160

(2008), ce que les apprenants ont dans leur tête et comment le processus de

développement d‟apprentissage prend progressivement lieu.

e) La grammaire fait sens dans la vie réelle.

Figure 23. Importance des Aspects Grammaticaux dans les Actes de Communication Réels

En tenant compte que les apprenants ont parcouru un processus d‟enseignement

/ apprentissage de la composante grammaticale qui commençait à partir de

l‟apprentissage réfléchi de la grammaire et aboutit dans la réalisation d‟une tâche,

100% des apprenants ont dit que la réalisation de la tâche demandée (la réalisation

d‟un reportage) a fait ressortir la valeur de la grammaire dans les actes de

communication.

De là, l‟application de la connaissance, au moyen des tâches qui impliquent la

mobilisation des compétences linguistiques et non linguistique, fait que les leçons

apprises dans la salle de classe aient une implication en dehors de la salle. Ainsi, la

a100%

b0%

a) Oui

b) Non

QUESTION 5

Avez-vous identifié, tout au long de la réalisation du reportage, l'importance

de l'aspect grammatical dans les actes de communiction de la vie réelle?

161

réalisation des tâches impactant l‟apprentissage de manière positive. D‟où, la

proposition didactique avait comme objectif, après l‟apprentissage réfléchi de la

grammaire, faire que les apprenants fassent appel à leurs connaissances et à leurs

créativité pour matérialiser leurs connaissances dans un contexte réel d‟utilisation de

l‟aspect grammatical.

f) Place de la langue maternelle dans l’apprentissage de la grammaire française.

Figure 24. Place de la Langue Maternelle dans le Processus d’Apprentissage de la Grammaire Française.

73% des apprenants ont accordé à la grammaire une fonction : elle sert à

réperer les differences et les similitudes entre la langue étrangère et la langue

maternelle. Selon les apprenants, ce reperage facilite la compréhension de la langue

a73%

b14%

c13%

QUESTION 6

Quelle est votre opinion par rapport à l’utilisation des connaissances de

la langue maternelle dans le processus d’enseignement / apprentissage de

la langue française, particulièrement dans le processus d’enseignement /

apprentissage de l’aspect grammatical étudié ?

a) Repérer les différences et les similitudes entre la langue étrangère et la

langue maternelle facilite la compréhension de la langue étrangère.

b) Parfois elle est bonne mais parfois on a tendance à beaucoup dépendre

d‟elle, et on se met confus.

c) La connaissance de la langue maternelle est importante pour bien utiliser la

langue étrangère.

162

maternelle. De la part du 14% des enquètés, elle peut servir parfois mais, il ont

précisé que le risque est de dépendre beaucoup d‟elle et de se confondre à cause de

cette dépendance. Le 13 % a affirmé que dans le processus d‟apprentissage de la

langue étrangère, il est important de connaître la langue maternelle pour bien utiliser

la langue cible.

L‟utilisation de la langue maternelle durant le développement de la proposition

didactique a eu lieu dans l‟étape des constructions des hypothèses qui entêtaient les

activités des atelier. À la fin de cette activité les apprenants infirmaient ou

affirmaient leurs hypothèses. Les apprenants se sont rendus compte que leurs

erreurs provenaient parfois des structures de leur langue maternelle et qu‟ils

voulaient appliquer ces connaissances dans le système de la langue cible (erreurs

intralanguales) ; d‟autres erreurs provenaient d‟une faible connaissances de la

langue cible (erreurs interlinguales).

Dans le processus de développement de la proposition pédagogique, l‟étape où

on s‟est servi de la théorie de la construction créative cherchait à accélerer

l‟apprentissage car parfois les apprenants n‟ont pas conscience de leurs propres

erreurs et, on a considéré que, dès le début, il est convenable de répérer et anticiper

leurs points faibles à travers la postulation des hypotheses et leur point fort à partir

de l‟affirmation des hypothèses. Il est conseillé d‟apprendre à faire face à ces

erreurs naturelles propres de tout apprentissage, c‟est pour cette raison qu‟on a

apprendre aux apprenants à utiliser leur capacité de réflexion, et à faire la

corrections des erreurs tenant compte que celles-ci sont des moyens pour consolider

les connaissances et mésurer le développement de leur interlangue.

En ce qui concerne l‟opinion d‟une des étudiantes, la langue maternelle sert

mais il y a un danger qui est la dépendance à ses connaissances et ce phenomène

engendre, pour elle, la confussion. On considère nècessaire de prendre en

considération ce point de vue pour faire un ajustement à la proposition didactique.

En tout cas, on a considéré nécessaire, à l‟heure actuelle de l‟enseignement et

l‟apprentissage des langues, de se servir des avantages d‟un apprentissage

163

plurilingue où les apprenants puissent avoir l‟ocassion d‟utiliser toutes leurs

ressources linguistiques (connaissances de langues) et non linguistiques (tout

l‟ensemble de leurs capacités) dans le but d‟apprendre.

g) Apprentissage de l’aspect grammatical grâce au processus d’enseignement /

apprentissage parcuru.

Figure 25. Appréciation de l’Apprentissage à Travers la Proposition

100% des apprenants considèrent qu‟ils ont appris l‟aspect grammatical et

qu‟ils savent rapporter les paroles des interlocuteurs. On conclu que la proposition

pédagogique a contribué à rendre solide le processus de systématisation des

connaissances parce que les apprenants ont atteint l‟objectif linguistique fixé qui

consiste à utiliser les connaissances (le discours indirect) pour une fin langagière

(rapporter les paroles de quelqu‟un) et mobiliser l‟ensemble de connaissances de

nature linguistique ou non linguistique (élaboration d‟un reportage).

a 100%

b0%

QUESTION 7

Avez-vous appris à rapporter les paroles des interlocuteurs (le discours

indirect) ?

a) Oui

b) Non

164

h) Concept évaluateur de la tâche proposée construit par les apprenants.

Figure 26. Évaluation de la Réalisation de la Tache Proposée

L‟ensemble des apprenants ont affirmé qu‟ils avaient aimé la tâche proposée et

ont présenté des diverses justifications. Le 60% affirment que la tâche a été un

processus d‟apprentissage différent et intéressant car ils ont eu l‟opportunité de faire

une révision de toutes les connaissances travaillées ; le 6% ont dit qu‟elle était une

manière de renforcer le thème et d‟apprendre; le 7% considère que la réalisation

a100%

b0%

QUESTION 8

Avez-vous aimé la tâche proposée à la fin des ateliers ?

a. Oui

b. Non

a60%

b6%

c7%

d7%

e13%

f7%

Pourquoi ?

a) C'est un processus d'apprentissage différent et intéressant parce que c'est

une manière de faire une révision pour aborder tout ce qu'on a appris.

b) C'est une manière de renforcer le thème et d'apprendre.

c) C'est un travail créatif mais trop demandant.

d) C'est innovateur parce qu'on a fait des rétroactions continues.

e) C'est une manière de montrer tout ce qu'on a appris.

f) C'est une manière d'apprendre en partageant avec les camarades.

165

d‟une tâche a été un travail créatif, cependant ce travail a été trop demandant ; le 7

% trouve qu‟à partir de la réalisation de la tâche les rétroactions continues ont eu

lieu ; le 13% dit que la tâche proposée est une manière de montrer les apprentissages

et le 7% ont aimé le travail en équipe et le partage qui comprend un travail de ce

type.

Sous la perspective de ce résultat statistique, on parvient à établir quelques

caractéristiques de la tâche dans le processus d‟enseignement / apprentissage : 1. la

réalisation d‟une tâche, aux yeux des apprenants, sert à faire une révision des

apprentissages qui ont précédé la réalisation de la tâche ; 2. la tâche est un outil pour

renforcer les connaissances ; 3. à partir de la réalisation d‟une tâche, les apprenants

ont l‟occasion d‟avoir des rétroactions continues des apprentissages ; 4. la

réalisation d‟une tâche permet aux apprenants de montrer tout ce qu‟ils savent ; et 5.

la réalisation d‟une tâche donne un espace pour le partage et le travail en équipe.

4.3 Interprétation Conclusive des Données à la Lumière des Catégories

d’Analyse

Cette interprétation sera menée à bien a travers des catégories d‟analyse de

l‟information. La catégorie d‟analyse principale de ce chapitre correspond aux effets de

l‟application de la proposition pédagogique : « Un scénario pédagogique pour

l’apprentissage / enseignement réfléchi de la grammaire à des propos significatifs ».

Les sous- catégories d‟analyse sont 8 : 1. accomplissement des besoins des apprenants ;

2. connaissance de la langue maternelle ; 3. connaissance de soi-même comme

apprenant : 4. la tâche renforce les connaissances et sert d‟outil pour faire une révision

générale des acquis ; 5. simplification de la complexité des aspects grammaticaux ; 6.

contextualisation des connaissances ; 7. renforcement de la capacité de réflexion et

systématisation des connaissances ; 8. le partage des connaissances.

166

Tableau 20.

Interprétation des Données du Chapitre VI Selon les Catégories d’Analyse

CATÉGORIE D‟ANALYSE PRINCIPALE

SOUS -

CATÉGORIES

D‟ANALYSE

Effets de l‟application de la proposition pédagogique : « Un

scénario pédagogique pour l’apprentissage / enseignement

réfléchi de la grammaire à des propos significatifs ».

1. Accomplissement

des besoins des

apprenants.

L‟application de la proposition pédagogique a satisfait les

besoins langagiers des apprenants ; c‟était un parcours

d‟apprentissage complet en ce qui concerne la prise en compte

du rythme d‟apprentissage des apprenants, de leurs

connaissances préalables, de leurs hypothèses (créatives)

concernant les aspects grammaticaux, du développement des

concepts clairs sur le fonctionnement de ces aspects, du

développement de leur interlangue, de l‟erreur comme moyen

d‟apprentissage et de la réalisation des tâches pour un

apprentissage significatif.

2. Connaissance de

la langue maternelle.

Au fur et à mesure que les apprenants ont découvert les règles

qui régissant le fonctionnement des aspects grammaticaux

concernant le discours indirect en français, ils se sont surpris des

différences entre les structures de la langue maternelle et la

langue française. Ils ont dit qu‟il était intéressant de repérer ces

différences pour pouvoir comprendre le fonctionnement des

formes de la langue objet. Les erreurs ont servi tant à

l‟enseignant comme aux apprenants à prévoir les erreurs les plus

difficiles. Dans le cas des erreurs les plus difficiles à surmonter,

on a trouvé que ceux-ci correspondent aux structures qui ne sont

167

pas équivalentes à celles de la langue maternelle. Il a eu

seulement une étudiante qui a manifesté que le fait de se rendre

compte des similitudes et des différences n‟a pas bénéficié son

processus d‟apprentissage, elle a affirmé qu‟elle était confuse à

cause de cette information.

3. Connaissance de

soi-même comme

apprenant.

Le fait de connaître dès le début les structures qui seront les plus

difficiles à apprendre de la part des apprenants est une

information d‟une haute valeur pour les enseignants et pour les

apprenants. Connaître les différences et les similitudes à

travers l‟exercice des hypothèses créatives, a permis aux

apprenants d‟avoir une idée de futurs risques concernant leurs

faiblesses d‟apprentissage qui feront que le processus de

systématisation ne soit pas effectif. Cette connaissance a

conduit à l‟enseignant à utiliser deux stratégies pour faire

effective le processus de systématisation des connaissances : la

première stratégie est la réflexion et la deuxième stratégie

correspond à la réalisation des tâches.

4. La tâche renforce

les connaissances et

sert d‟outil pour faire

une révision

générale des acquis.

Le fait de réaliser la tâche à la fin des ateliers de grammaire a

été pour les apprenants une manière de premièrement, renforcer

les connaissances, surtout ces connaissances qui ont été

difficiles à systématiser ; en deuxième lieu, de faire une révision

des toutes les connaissances acquises durant le développement

de deux ateliers développés avant la réalisation de la tâche.

5. Simplification de

la complexité des

L‟un des problèmes qui rend difficile la systématisation des

connaissances est leur complexité. Dans le cas de la proposition

168

aspects

grammaticaux.

pédagogique, cette complexité est réduite grâce au traitement

didactique des connaissances grammaticales qui a eu lieu en

suivant les deux étapes méthodologiques de la proposition.

Ainsi, chacune des activités a été élaborée avec un propos

spécifique qui cherchait à simplifier les connaissances pour

atteindre la systématisation des connaissances.

6. Contextualisation

des connaissances.

Le fait d‟élaborer une tâche à la fin des ateliers a été un moyen

de mettre en contexte les connaissances pour qu‟aux yeux des

apprenants ces connaissances fassent sens et pour que les

apprenants puissent repérer l‟importance de l‟étude des formes

linguistique de la langue cible pour pouvoir communiquer

effectivement les intentions comme interlocuteurs. On peut

communiquer à travers la gestuelle, quelques mots et au moyen

d‟une connaissance réduite des règles de grammaire, mais on

risque de ne pas se faire comprendre et de ne pas atteindre les

objectifs communicatifs. De là, les apprenants, ont remarqué,

grâce aux contextes données, (thèmes des reportages) que

chacune des règles avait une fonctionnalité spécifique dans la

communication et ils ont pu se servir de ces connaissances

langagières et des connaissances de la fonction des formes

linguistiques.

7. Renforcement de

la capacité de

réflexion et

systématisation des

connaissances.

L‟un des objectifs les plus importants de l‟enseignement et

l‟apprentissage de la langue consiste à faire que les apprenants

deviennent des utilisateurs effectifs des codes linguistiques.

Quant à la proposition pédagogique, les apprenants sont

parvenus à se servir des connaissances grammaticales pour

communiquer, l‟analyse de données des productions (des

169

activités des ateliers) des apprenants à conduit à conclure que les

apprenants sont arrivés à systématiser les connaissances d‟ordre

grammaticale et qu‟ils ont été en capacité de réfléchir pour

apprendre des erreurs. Ils ont appris à utiliser la langue de

manière significative pour mener à bien une tâche qui impliquait

de leur part la mobilisation de leurs connaissances linguistiques

et non linguistiques.

8. La réalisation des

tâches contribue au

partage des

connaissances.

L‟apprentissage solidaire est l‟un des buts de l‟éducation. L‟un

des apprenants a remarqué cet effet causé par la mise en

application de la proposition pédagogique. Les apprenants ont

eu l‟opportunité de partager leurs connaissances grâce à la

modalité de travail en équipe établie pour le développement des

activités. Ils ont eu aussi l‟occasion de se mettre d‟accord et de

valoriser les connaissances des autres.

4.4. Validation de la Proposition Pédagogique : « Un Scénario Pédagogique pour

l’Enseignement / Apprentissage Réfléchi de la Grammaire à des Propos

Significatifs »

On a eu la participation de 15 apprenants de la Licence en Langues Étrangères, les

apports de 5 professeurs qui ont accepté de donner leur opinion par rapport à la situation

diagnostique. On a eu l‟autorisation de la directrice de l‟École des Langues pour la

réalisation de ce projet.

4.5. Conclusions du Chapitre IV

La proposition a promu la participation des apprenants dans le processus

d‟enseignement / apprentissage dès le commencement à travers la mise en

170

valeur de leurs représentations initiales par rapport à l‟aspect grammatical

étudié. Ces représentations initiales ont été connues à partir de la phase numéro

1 des ateliers où les apprenants devaient présenter leurs hypothèses sur le

fonctionnement de l‟aspect grammatical (de la langue étrangère), lesquelles ont

contribué à faire que les apprenants se rendaient compte du processus

d‟apprentissage.

La proposition a satisfait un besoin dont l‟origine était une faible systématisation

des connaissances grammaticales chez les apprenants de quatrième semestre de

la Licence en Langues Étrangères. Ainsi, les activités proposées visaient à faire

que les apprenants apprennent des stratégies qui ont été promues à travers le

développement des ateliers. Ces activités comprennent : l‟hypothèse,

l‟utilisation stratégique de la réflexion dans la construction du savoir,

l‟utilisation de la capacité de réflexion pour l‟identification des erreurs dans un

texte, l‟argumentation, la proposition pour corriger les erreurs et la mise en

application des connaissances grammaticales dans la réalisation d‟une tâche.

L‟utilisation libre du métalangage de la part des apprenants a été d‟une

importance capitale. Cette liberté dans l‟utilisation du métalangage a donné aux

apprenants l‟opportunité de se sentir les constructeurs de leurs propres

connaissances.

Amener les apprenants à développer la capacité d‟autocorrection au moyen du

développement ou renforcement de la capacité de réflexion, de l‟argumentation

et de la proposition, a servi à faire que les apprenants comprennent que les

erreurs font partie de l‟apprentissage et qu‟il faut savoir faire face aux problèmes

d‟apprentissage qui peuvent être résolus à partir de la capacité de réflexion

qu‟ils ont acquis dans l‟identification des erreurs.

171

Durant la réalisation de la tâche, les apprenants ont pu surmonter les erreurs ;

mais, il y a eu un nombre considérable de fautes (par le manque de

concentration). Il est alors indispensable de prendre en considération ces erreurs

pour une future application de la proposition pédagogique. Comme mesure de

solution, on peut établir une étape où les apprenants apprennent à être plus

attentifs pour éviter les fautes.

La proposition pédagogique a facilité le passage obligatoire de la grammaire

dans le processus d‟enseignement / apprentissage de la langue en accélérant

l‟apprentissage à partir des activités proposées tout au long des ateliers. Ainsi,

le fait de connaître les hypothèses, comme une manière de prédire les possibles

faiblesses d‟ordre linguistique, a servi à faire du processus d‟enseignement /

apprentissage, un parcours pédagogique où la complexité des connaissances est

réduite en installant chez les apprenants un sentiment de sécurité.

La proposition pédagogique pour l‟enseignement / apprentissage de la

grammaire à des propos significatifs a donné sens à l‟acquisition des

connaissances de type grammatical. Elle a fait que les apprenants, en tant

qu‟acteurs sociaux comprenaient le service de la grammaire dans leurs actes de

parole. Cette vision de la grammaire, au service de la communication et de

l‟action, a été construite à travers la réalisation d‟une tâche.

En tenant compte que le processus d‟enseignement / apprentissage de la

grammaire à des propos significatifs a eu place dans le cadre du développement

d‟une formation à des futurs professeurs (domaine d‟utilisation de la langue :

éducationnel et professionnel), les apprenants ont connu tant les formes de

l‟aspect grammatical comme l‟utilisation et l‟importance de celui-ci dans la vie

réelle, particulièrement quand ils, comme acteurs sociaux, rapportent les paroles

de quelqu‟un.

172

Matérialiser les connaissances d‟ordre grammatical à travers la réalisation d‟une

tâche mobilise pas seulement le bagage des connaissances linguistiques,

pragmatiques et sociolinguistiques, mais aussi d‟autres capacités que les

apprenants possèdent comme leur créativité, leur compétence à travailler en

équipe et le partage des connaissances (ce dernier aspect, en tenant compte que

le Conseil de l‟Europe (2000) promeut un apprentissage où communiquer c‟est

agir ensemble).

La réalisation d‟une tâche ne sert pas seulement à montrer les savoirs que les

apprenants possèdent et à les mesurer. Au fur et à mesurer que les apprenant

réalisent la tâche, ils ont aussi l‟opportunité de compter sur un moment de

renforcement de la compétence grammaticale, grâce aux étapes d‟évaluation et

de correction de la tâche (évaluation sur la forme et sur le fond).

173

CONCLUSIONS GENERALES ET RÉCOMMENDATIONS

Conclusions Générales

L‟obtention des fondements théoriques servant à soutenir la proposition

didactique a été un élément d‟importance capitale parce qu‟on a pu structurer de

manière solide la proposition pédagogique. On cherchait à proposer une

démarche d‟enseignement / apprentissage où l‟action et la réflexion sont l‟axe

didactique amenant les apprenants à une systématisation effective des notions

grammaticales. Pour ce faire, on a trouvé d‟une part la théorie de la perspective

actionnelle, laquelle englobe un apprentissage et un enseignement centrés pas

seulement sur les aspects linguistique de la langue mais aussi sur ce qu‟on peut

construire (des échanges communicatives, culturelles, sociales, des actions) à

partir d‟un code linguistique. D‟autre part, dans le but de renforcer la capacité

de réflexion des apprenants, on s‟est servi de la théorie de la construction

créative, la théorie du traitement didactique de l‟erreur, la théorie de

l‟interlangue et du rôle de la langue maternelle dans l‟apprentissage de la langue

étrangère.

L‟enseignement / apprentissage d‟une langue étrangère est un processus qui

implique la prise en compte de ceux à qui la formation de la langue s‟adresse :

les apprenants et leurs besoins; et de ceux qui orientent la formation : les

enseignants et leurs conceptions méthodologiques. Cette prise en compte a été

atteinte car on est arrivé à connaître l‟état du processus d‟enseignement et

d‟apprentissage de la grammaire française (de l‟école des langues à l‟université

UPTC) à travers la trouvaille des caractéristiques qui ont conduit à identifier la

faiblesse de ce processus correspondant à une base systématisation des

connaissances grammaticales en raison du manque de réflexion sur les erreurs

au cours du processus d‟apprentissage de la grammaire et en raison du manque

d‟activités amenant les apprenant à mettre en application les connaissances

d‟une manière significative. On a aussi trouvé des aspects positifs du processus

174

d‟enseignement et d‟apprentissage de la grammaire, d‟une part, les enseignants

s‟adaptent aux intérêts méthodologiques des apprenants qui aiment

l‟explicitation des règles et les exercices structuraux pour faire systématiser les

connaissances ; d‟autre part, les enseignants proposent leurs activités pour

diversifier les démarches méthodologiques en faisant appel à la démarche

inductive et à d‟autres types d‟activités différentes aux exercices structuraux.

On a obtenu la création d‟une proposition dont les activités des ateliers

possèdent un principe théorique qui conduit à : d‟bord, avoir des objectif clairs

au cours de l‟enseignement /apprentissage de la grammaire ; ensuite ; cette

proposition renforce la capacité de réflexion pour obtenir un apprentissage actif

de la part des apprenants ; enfin, la proposition aboutit dans la réalisation d‟une

tâche qui mobilise les compétences langagières et non langagières des

apprenants. En somme, l‟élaboration de la proposition permet à l‟acteur de

l‟enseignement de compter sur un parcours méthodologique cohérent et solide

pour assurer la systématisation des connaissances ; de même, les acteurs de

l‟apprentissage, peuvent devenir les constructeurs de leurs connaissances.

La proposition a offert au groupe d‟apprenants un parcours d‟enseignement et

d‟apprentissage effectif pour la systématisation des connaissances d‟ordre

grammatical. Dans le cas de l‟application de la proposition, les apprenants ont

automatisé les connaissances à travers les activités qui les ont amenés à utiliser

leur capacité de réflexion ; ainsi, ils ont pu se servir des acquis langagiers pour

la réalisation de la tâche.

La réalisation des taches a servi aussi à : réviser, évaluer et renforcer les acquis

grammaticaux ; donner une nouvelle conception au processus d‟apprentissage de

la grammaire, elle est au service des apprenants ; faire découvrir, comprendre,

apprendre et utiliser la langue étrangère dans un but significatif ; articuler le

processus d‟enseignement / apprentissage de la grammaire au processus

d‟enseignement / apprentissage de la langue ; faire que les apprenants prennent

175

conscience de leur propre manière de comprendre la langue et son système (cette

compréhension se fait à partir de la réflexion sur la langue et son

fonctionnement) Cette prise de conscience a permis aux étudiants de faire face

aux problèmes d‟apprentissage de la langue).

Bref, d‟une part, la réalisation des tâches a permis aux apprenants

d‟apprendre à utiliser leurs connaissances grammaticales pour atteindre un

objectif significatif que, dans le cas de l‟application de la proposition, celui

correspond à la réalisation d‟un reportage. D‟autre part, la réflexion comme

centre de la didactique de la grammaire qui considère la compréhension du code

linguistique de la langue cible et de la prise en compte de l‟influence de la

langue maternelle et de l‟autocorrection, fait du processus d‟apprentissage de la

langue un parcours où les apprenants peuvent apprendre à apprendre, un

parcours où les apprenants apprennent à être des stratèges dans l‟utilisation de la

langue à des fins linguistiques et non linguistiques.

Les contributions de cette recherche sont de deux types: contribution pratique et

nouveauté scientifique.

Contribution Pratique : La proposition conçue pointe à renforcer

l‟intériorisation de la composante grammaticale, comprise comme l‟une des

composantes de l‟apprentissage de la langue étrangère. Cette proposition peut

être utilisée pour l‟enseignement et l‟apprentissage de différents aspects

grammaticaux car elle est un modèle didactique structuré par des étapes qui

contiennent des indications précises à suivre. En somme, les bénéfices de cette

recherche contribueront aux populations étudiant le français et aux populations

enseignant cette langue.

Nouveauté Scientifique : Une proposition didactique pour l‟intériorisation de

la grammaire à partir du renforcement / développement de la réflexion et de la

théorie de l‟approche par les tâches. En plus, cette étude de recherche

déclenche des processus de réflexion et d‟analyse qui vont être utiles pour les

176

apprenants de la langue pour que ceux-ci puissent consolider leur bagage de

connaissances grammaticales et arrivent à utiliser de manière significative les

connaissances dans une communication qu‟on pourrait appeler une

communication de l‟action.

Ce rapport de recherche contient quatre chapitres accompagnés chacun des

conclusions, il contient à la fin les conclusions générales, la liste de références, la

bibliographie et les annexes.

Recommandations

Pour la mise en application de la proposition pédagogique, il est important de

tenir compte de la description détaillée des étapes et des phases pour atteindre

les objectifs fixés et pour pouvoir surveillé d‟une manière contrôlée le

développement de l‟interlangue des apprenants.

A la fin de la première étape, il est fort conseillé de détecter les apprenants qui

ont les plus de problèmes par rapport à la systématisation de certaines règles de

grammaire, pour leur offrir un processus de rémédiation presque personnalisé.

Il est important de ne pas oublier que la grammaire n‟est pas une fin mais un

moyen, et l‟une des manières de travailler la grammaire comme un moyen est à

travers la réalisation d‟une tâche.

LISTE DE RÉFÉRENCES

Auteur. (2009). La perspective actionnelle et l’approche par les tâches en classe

de langue de la Revue : Le francais dans le monde, recherches et applications. Paris :

Cle international.

Besse H. et Porquier R. (1991). Grammaire et didactiques des langues. Paris :

CRÉDIF/Hatier.

Branden K. (2006). Task-based language education: from theory to practice,

Cambridge: Cambridge university press.

Byram, M., Nichols, A. & Stevens, D. (2001) (Eds.) Developing Intercultural

Competence in Practice. Clevedon: Multilingual Matters.

Castellotti V. (2000). La langue maternelle en clase de langue étrangère. Paris :

CLE international.

Charaudeau P. (1999). La grammaire du sens. Disponible sur le site

http://www.deadfeed.org/overmann/glossaire/grammaireinductiveetdeductivejannekapp

enberg.doc.

Cohen A. (1994). Assessing language ability in the classroom. Massachusetts:

Heinle & Heinle publishers.

Cohen L. et Manion L. (1994). Research methods in education. London :

Routledge.

178

Conseil de l´Europe. (2000). Cadre commun de référence pour les langues,

Europe: Didier.

Corder S. (1975). Introducing applied linguistics. Middlesex: Penguin education.

Ellis R. (1997). Task-based language learning and teaching, Oxford: Oxford

university press.

Fals O. (2007). La investigación acción en convergencias disciplinarias.

Disponible sur le site http://historiactualdos.blogspot.com/2008/11/la-investigacin-

accin-en-convergencias.html. Consulté 23 de noviembre de 2008.

Fougerouse M. (2001). L’enseignement de la grammaire en classe de français

langue étrangère, Revue de Didactologie des langues-cultures 2001/2, Nº122. p. 169.

Germain C et Séguin H. (1998). Le point sur la grammaire, Québec : Clé

internationale.

Johnson K. (2008). Aprender y enseñar lenguas extranjeras: una introducción.

Fondo de cultura económica.

Ministerio de Educación Nacional. (2004). El programa nacional de bilingüismo.

Disponible sur le site www.mineducacion.gob.co. Consulté le 05 novembre 2012.

Ministerio de Educación Nacional. (1999). Lineamientos Curriculares: Idiomas

Extranjeros.

Nunan D. (1992). Research methods in language learning. New York: Cambridge

university press.

179

Oliveira G. et Viviani Z. (2001). Didactique intégree des langues et traitement de

la grammaire. Ela. Études de linguistique appliquée., 2001/1 no 121, p. 79-81.

Disponible sur le site http://www.cairn.info/revue-ela-2001-1-page-79.htm

Puren C. (2004). De l’approche par les tâches à la perspective co-actionnelle. Les

Cahiers de l‟APLIUT – Vol. XXIII n°1 – FÉVRIER 2004 – ISSN 0248-9430. P. 117

Nunan D. (1992). Research methods in language learning. New York: Cambridge

university press.

Rosen E. (2007). Le point sur le cadre européen commun de référence pour les

langues, Paris : CLE international.

Ur P. (1996). A course in language teaching, Cambridge: Cambridge university

press.

Richards. (1997). Task-based language learning and teaching, Oxford: Oxford

university press.

Skehan P. (1998). A cognitive approche to languguage learning. Oxford: Oxford

university press.

Vigner G. (2004). La grammaire en fle, Paris : Hachette. p. 89.

BIBLIOGRAPHIE

Auteurs. (2001). L’enseignement de la grammaire en classe de français langue

étrangère de la revue de didactologie des langues-cultures. Disponible sur le site

http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=ELA%ID_NUMPUBLIE=ELA_122%I

D_ARTICLE=ELA_122_0165

Besse H. et Porquier R. (1991). Grammaire et didactiques des langues. Paris :

CRÉDIF/Hatier.

Branden K. (2006). Task-based language education: from theory to practice,

Cambridge : Cambridge university press.

Brown D. (2007). Teaching by principles, an interactive approche to language

pedagogy. United States: PEARSON longman.

Byram, M., Nichols, A. & Stevens, D. (2001) (Eds.) Developing Intercultural

Competence in Practice. Clevedon: Multilingual Matters.

Castellotti V. (2000). La langue maternelle en clase de langue étrangère. Paris :

CLE international.

Castellotti V. (2000). Retour sur a formation des enseignants de langues : quelle

place pour le plurilinguisme? de la Revue de didactologie des langues-cultures.

Disponible sur le site

http://www.cairn.info/article_p.php?ID_ARTICLE=ELA_123_0365

181

Castro D. et Giraldo L. (2010) Formación de la actitud Investigativa: Una

experiencia desde el campo de investigación de la Facultad de Ciencias de la

Educación. Colección de Oro: Docencia, Investigación y Aprendizaje. Universidad

Libre de Colombia.

Charaudeau P. (1999). La grammaire du sens. Disponible sur le site

http://www.deadfeed.org/overmann/glossaire/grammaireinductiveetdeductivejannekapp

enberg.doc.

Cohen A. (1994). Assessing language ability in the classroom. Massachusetts:

Heinle & Heinle publishers.

Cohen L. et Manion L. (1994). Research methods in education. London :

Routledge. P. 17

Conseil de l´Europe. (2000). Cadre commun de référence pour les langues,

Europe: Didier.

Corder S. (1975). Introducing applied linguistics. Middlesex: Penguin education.

Cook V. (1991). Second language learning and language teaching. London: Vivian

Cook.

Ellis R. (1997). Task-based language learning and teaching, Oxford: Oxford

university press.

Ellis R. (1994). The study of second language acquisition. Oxford: Oxford

university press.

182

Fals O. (2007). La investigación acción en convergencias disciplinarias.

Disponible sur le site http://historiactualdos.blogspot.com/2008/11/la-investigacin-

accin-en-convergencias.html. Consulté 23 de noviembre de 2008.

Fougerouse M. (2001). L’enseignement de la grammaire en classe de français

langue étrangère, Revue de Didactologie des langues-cultures 2001/2, Nº122.

Germain C et Séguin H. (1998). Le point sur la grammaire, Québec : Clé

internationale.

Huberman S. (1992). Cómo aprenden los que enseñan. La formación de

formadores. Nuevos métodos para nuevas prácticas. Aique Grupo Editor S.A.

Argentina.

Johnson K. (2008). Aprender y enseñar lenguas extranjeras: una introducción.

Fondo de cultura económica.

Kauchak D. et EGGEN P. (1999). Estrategias docentes. Brasil: Fondo de cultura

económica.

Krashen, S. (1987). Principles and practice in second language acquisition.

(Language teaching methodology). Pergamon press.

Mclaughlin B. (1987). Theories of second language learning. New York: Barry

Mclaughlin.

Ministerio de Educación Nacional. (2004). El programa nacional de bilingüismo.

Disponible sur le site www.mineducacion.gob.co. Consulté 05 novembre 2012.

183

Ministerio de Educación Nacional. (1999). Lineamientos Curriculares: Idiomas

Extranjeros.

Ministerio de Educación Nacional. (2004). El programa nacional de bilingüismo.

Disponible sur le site www.mineducacion.gob.co. Consulté 05 novembre 2012.

Ministerio de educación nacional. (2006). Estándares básicos de competencias en

lenguas extranjeras: Inglés.

Moirand S. (1990). Une grammaire des textes et des dialogues. Paris : Hachette.

Nunan D. (1989). Dessining tasks for the communicative classroom. Cambridge:

Cambridge university press.

Nunan D. (1992). Research methods in language learning. New York: Cambridge

university press.

Nunan D. (1991). Language teaching methodology. New York: Pretice hall.

Thornbury S. (1999). How to teach grammar. England: Pearson education limited.

Odlin T. (1994). Perspectives on pedagogical grammar. Cambridge: Cambridge

university press.

Oliveira G. et Viviani Z. (2001). Didactique intégree des langues et traitement de

la grammaire. Ela. Études de linguistique appliquée., 2001/1 no 121, p. 79-81.

Disponible sur le site http://www.cairn.info/revue-ela-2001-1-page-79.htm

Parrott M. (1993). Tasks for language Teacchers. Cambridge: Cambridge

university press.

184

Pérez Jiménez, J. (2001). Programación Neurolinguística y sus estilos de

aprendizaje. Disponible sur le site http://www.aldeaeducativa.com

/aldea/tareas2.asp?which=1683 (consulté en janvier 2002).

Porcher L. (2004). L’enseignement des langues étrangères. Paris : Hachette.

Proyecto Tuning América Latina. (2004). Informe final. Reflexiones y perspectivas

de la educación superior en américa latina. Edité par Beneitone Pablo et autres.

Purpura J. (2004). Assessing grammar. Cambridge: Cambridge university press.

Puren C. (2004). De l’approche par les tâches à la perspective co-actionnelle. Les

Cahiers de l‟APLIUT – Vol. XXIII n°1 – FÉVRIER 2004 – ISSN 0248-9430

Restrepo E. (2000). Elaboración de un proyecto de Investigación. Instituto de

estudios sociales y culturales. PENSAR. Universidad Javeriana.

Rosen E. (2007). Le point sur le cadre européen commun de référence pour les

langues, Paris : CLE international.

Salins D. (1996). Grammaire pour l’enseignement apprentissage du FLE. Paris :

Didier.

Scott V. (1996). Rethinking foreign language writing. Massachusetts: Heinle &

Heinle publishers.

Skehan P. (1998). A cognitive approche to languguage learning. Oxford: Oxford

university press.

185

Spolsky B. (1989). Conditions for second language learning. Oxford: Oxford university

press.

Tanriverdieva K. (2002). La notion de grammaire dans l’enseignement /

apprentissage du français langue étrangère. Rapport de recherche bibliographique mars

2002.

Ur P. (1996). A course in language teaching, Cambridge: Cambridge university

press.

UNESCO. Report of International Comission on Education for the Twenty-First

Century: Learning treasure within. First published in 1996 by the United Nations

Educational, Scientific and Cultural Organization 7 place de Fontenoy, 75352 Paris 07

SP, France. Second Edition, 1998, 2010. Strengthening exchange for the development

of the education in the twenty-first century. Disponible sur le site

http://www.unesco.org/new/fileadmin/MULTIMEDIA/HQ/CI/CI/pdf/programme_doc_

language_internet_es.pdf

http://www.unesco.org/education/pdf/14_14.pdf

Vigner G. (2004). La grammaire en fle, Paris : Hachette.

186

Annexe 1. Grille des Objectifs de l’Enseignement du Français à l’École des Langues

GRILLE RESUMÉ DES OBJECTIF DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS

À L’UNIVERSITÉ PÉDAGOGIQUE ET TECNOLOGIQUE DE COLOMBIE /

LICENCE EN LANGUES ÉTRANGÈRES

SELON LA GRILLE DE CELCE-MURCIA (1985)

OBJECTIFS DU PROGRAMME DU FRANÇAIS

Habilités à développer

Compréhension écrite Production écrite Compréhension

Orale

Production Orale

x x x X

Registre de langue

Informel

Familier correct

Soutenu

x

Besoins Langagiers

Immédiats, pour un niveau-

seuil de communication

Scolaires, à long terme

Professionnels

x x

OBJECTIFS DE L’INSTITUTION

Misión

La Licenciatura en Lenguas Extranjeras tiene como Misión la formación Integral de docentes

investigadores en el área de Lenguas Extranjeras, para que se desempeñen, principalmente, en el nivel de

Básica, con criterios de excelencia académica, ética, pertenencia social e identidad Upetecista.

Visión

Vemos el programa de Lenguas Extranjeras convertido en modelo de una pedagogía más creativa, más

comprometida con la realidad del país y más humana, generadora de proyectos innovadores, creadora de

espacios para el desarrollo personal, profesional y social. Vemos al Licenciado en Lenguas Extranjeras

como un ser humano preparado para asumir su responsabilidad como ciudadano participante, crítico,

constructivo, consciente de su labor como formador de niños y de jóvenes, conocedor de otras culturas y,

por lo tanto, dispuesto a caracterizar la propia, a través del contraste y la valoración de las otras.

Además de lo anterior, vemos el programa comprometido en un proceso permanente de actualización, de

análisis, de valoración y de aceptación de los cambios, producto de los avances de las ciencias y de la

evolución del mundo moderno, y a nuestros egresados, docentes investigadores como usuarios altamente

calificados pedagógica, lingüística y comunicativamente, asumiendo su papel de modelos, orientadores y

facilitadores de los procesos de adquisición y aprendizaje de las lenguas extranjeras. Así mismo, vemos a

los niños y a los jóvenes Colombianos con una actitud estética de la vida, beneficiándose de las ventajas

de saber y usar una o más lenguas extranjeras desde temprana edad y mostrando una actitud más abierta,

universal y autosuficiente.

187

Annexe 2. Format de l’Enquête Administrée aux Professeurs

UNIVERSIDAD LIBRE

INSTITUTO DE POSGRADOS

MAESTRÍA EN EDUCACIÓN CON ENFASIS EN DIDÁCTICA DE LAS LENGUAS

EXTRANJERAS

Encuesta dirigida a profesores de la asignatura de francés VI de la licenciatura en Lenguas Extranjeras de la Universidad Pedagógica y Tecnológica de Colombia.

Propósito: Esta encuesta tiene como objetivo conocer los procedimientos metodológicos de la didáctica de la gramática en la Licenciatura de Lenguas Extranjeras e identificar, desde su experiencia de docente de francés, las dificultades gramaticales de los estudiantes.

A continuación encontrará 8 preguntas abiertas y espacios asignados para consignar sus respuestas.

1. ¿Qué metodología en general utiliza cuando trabaja aspectos gramaticales durante el proceso de enseñanza y de aprendizaje de la lengua francesa?

_________________________________________________________________________

2. ¿Qué tipo de actividades interesan más a sus estudiantes y son más efectivas en el proceso de aprendizaje de la gramática francesa?

_________________________________________________________________________

3. ¿Cuánto tiempo dedica al proceso de enseñanza-aprendizaje de la gramática en clase?

_________________________________________________________________________

4. ¿Cuál es el tratamiento del error gramatical en sus clases?

_________________________________________________________________________

5. Desde su experiencia, ¿cuáles son las dificultades gramaticales más recurrentes de los estudiantes durante el proceso de enseñanza-aprendizaje de la lengua francesa?

___________________________________________________________________________

6. Según su experiencia y su reflexión didáctico-pedagógica, ¿a qué atribuye las causas de estas dificultades?

__________________________________________________________________________

7. Cuando los estudiantes presentan dificultades gramaticales que afectan su competencia gramatical, ¿qué tipo de actividades propone usted para mejorar mencionada competencia?

__________________________________________________________________________

8. ¿Qué tipo de actividades de refuerzo gramatical efectúan sus estudiantes para mejorar o incrementar su competencia gramatical?

_________________________________________________________________________

188

Annexe 3. Format de l’Enquête Administrée aux Étudiants

UNIVERSIDAD LIBRE

INSTITUTO DE POSGRADOS

MAESTRÍA EN EDUCACIÓN EN DIDÁCTICA DE LAS LENGUAS EXTRANJERAS

Encuesta dirigida a estudiantes de la asignatura de francés VI de la licenciatura en Lenguas Extranjeras de

la Universidad Pedagógica y Tecnológica de Colombia.

Propósito: Esta encuesta tiene como objetivo en primer lugar, identificar cuáles son los temas o aspectos

que aun no se han interiorizado a lo largo del estudio del francés lengua extranjera. En segundo lugar,

identificar las posibles causas. En tercer lugar, establecer cuál es el papel de la lengua materna en el

proceso de enseñanza / aprendizaje de la lengua extranjera (francés).

1. ¿Según su experiencia como aprendiz de la lengua francesa, cuál sería el nivel de importancia del

aprendizaje de la gramática en el proceso de aprendizaje de la lengua francesa?

a) Alto

b) Medio

c) Bajo

2. Según usted, ¿cuál es el nivel de dificultad de la gramática francesa?

a) Alto

b) Medio

c) Bajo

3. ¿Cuál de estas dos metodologías se aproxima más primero a su modo de aprender y segundo a

como ha aprendido la gramática francesa?

a) Explicación detallada de las formas / estructuras gramaticales de la lengua francesa por parte del

profesor y mayor número de actividades basadas en ejercicios de aplicación para obtener una

mejor interiorización de la gramática.

b) No explicación de las formas / estructuras gramaticales por parte del profesor, sino trabajo

inconsciente de la gramática por parte del estudiante y ejercicios de aplicación.

4. En términos generales, indique cual de las opciones se asemeja a la manera que usted considera

como la más efectiva para interiorizar o mecanizar las formas y estructuras de la gramática

francesa?

c) Juegos y actividades lúdicas

d) Lecturas, reportes orales

e) Ejercicios de redacción

f) Ejercicios de aplicación en libros y en línea (Internet)

5. ¿Qué medidas ha tomado para superar sus dificultades en cuanto al aprendizaje de la

gramática?

a) Tutorías y explicación por parte del profesor

b) Búsqueda de ejercicios de aplicación en libros y en páginas de Internet

189

c) Lecturas, ejercicios de escucha

d) Ejercicios de redacción

6. ¿Han sido estas medidas eficaces?

a) Si

b) Non

7. ¿A qué atribuye las causas de la no interiorización de los aspectos gramaticales? (Indique una sola

respuesta).

a) Falta de explicaciones claras apoyándose en ejercicios prácticos.

b) Falta de trabajo personalizado guido para el refuerzo de estos temas.

c) Grado de dificultad del tema.

d) Falta de tiempo y trabajo para una optima apropiación.

e) Dificultades en la comprensión debido a la no equivalencia de estructuras entre las gramáticas de

la lengua materna y la lengua extranjera.

f) Pensar en lengua materna y aplicar su gramática a la lengua extranjera.

8. ¿Cuál es el rol de la lengua materna en el proceso de aprendizaje de la lengua francesa? (Indique

una sola respuesta).

a) Pienso mucho la otra lengua (francés lengua extranjera) y sus estructuras desde mis

conocimientos de mi lengua materna.

b) Utilizo la lengua materna para lograr entender las estructuras y formas gramaticales de la lengua

francesa

c) En el momento de aprendizaje de la lengua francesa, la lengua materna no juega ningún rol, no

la utilizo.

d) No he aprendido a utilizarla de manera estratégica para que ésta no sea un obstáculo en el

aprendizaje de la lengua extranjera, sino un apoyo.

190

Annexe 4. Format de l’Enquête pour Évaluer la Proposition Pédagogique

UNIVERSIDAD LIBRE

INSTITUTO DE POSGRADOS

MAESTRÍA EN EDUCACIÓN CON ENFASIS EN DIDÁCTICA DE LAS LENGUAS

EXTRANJERAS

Encuesta dirigida a estudiantes de la asignatura de francés VI de la licenciatura en Lenguas

Extranjeras de la Universidad Pedagógica y Tecnológica de Colombia.

Propósito: Esta encuesta tiene como objetivo evaluar la propuesta pedagógica: “Un scénario

pédagogique pour l’enseingement / apprentissage de la grammaire à des propos significatifs”.

1. ¿Qué opinión le merece la metodología empleada para el aprendizaje del discourso

indirecto en pasado?

_________________________________________________________________________¿

Cree que pudo desarrollar o reforzar la capacidad de reflexión lingüística a través de los

talleres?

_________________________________________________________________________

2. ¿Cree que los talleres desarrollados y la realización del reportaje le fueron útiles para el

aprendizaje a largo plazo del aspecto gramatical?

_________________________________________________________________________

3. ¿había vivido antes una experiencia de un aprendizaje del componente gramatical que

considerará el refuerzo o desarrollo de la reflexión?

_________________________________________________________________________

4. Pudo detectar, a través de la realización del reportaje, la función que el discurso

indirecto en pasado tiene e los actos de comunicación de la vida real?

_________________________________________________________________________

5. ¿Cuál es su opinión en cuanto a la utilización de conocimientos de la lengua materna en

el proceso de enseñanza / aprendizaje de la lengua francesa, particularmente, en el

proceso de enseñanza / aprendizaje del aspecto gramatical estudiado?

_________________________________________________________________________

6. ¿Considera que aprendió a reportar discursos en discurso indirecto en pasado?

_________________________________________________________________________

7. ¿Le gusto la tarea propuesta al final? ¿Por qué?

_________________________________________________________________________