rapport d'activite du wwf-france annÉe...

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par Claude Dumont, Président du WWF-France Chef d’entreprise, administrateur du WWF-France depuis près de vingt ans et amoureux de la nature depuis toujours, Claude Dumont a pris en mars 2008 le relais de Daniel Richard à la présidence de la Fondation WWF-France. Mes premiers mots sont pour mon prédécesseur. Les quelques mois déjà passés à la présidence du WWF-France me font mesurer le grand bonheur, le grand honneur mais aussi la grande responsabilité que représente cette fonction. Daniel Richard l’a habitée pendant neuf ans. Merci à lui et chapeau bas ! Ma deuxième pensée, moins souriante, va à l’état de la planète. Combien de temps encore avant des printemps sans aucune hirondelle ? À quand les forêts tropicales transformées en souvenirs ? Éviterons-nous la catastrophe absolue qui se profile derrière le réchauffement climatique ? Il n’est pas question, bien sûr, de nous laisser aller au fatalisme et de baisser les bras. Mais avouons que la situation a de quoi préoccuper, sinon alarmer, les natures les plus optimistes. Alors, face à ce constat, que pouvons-nous faire ? Chacun de nous peut modifier sa façon de vivre et de consommer, utiliser son bulletin de vote et sensibiliser son entourage, son entreprise, son école ou sa commune à la protection de l’environnement. Dans le même temps, nous pouvons collectivement, avec d’autant plus de force que nous sommes nombreux, batailler pour que nos idées pèsent de plus en plus dans les décisions prises par notre gouvernement, par l’Union européenne et par les décideurs internationaux. C’est ce que fait le WWF-France depuis 35 ans. Il décline des solutions via ses programmes et il donne de la voix. Il l’a fait avec une mobilisation toute particulière cette année en étant instigateur puis acteur du Grenelle de l’environnement au sein du collectif de l’Alliance pour la planète. Grâce à ce rendez-vous inédit, des avancées intéressantes ont eu lieu, de nombreuses victoires restent à arracher mais, de façon certaine, l’écoute a grandi. Continuons ! RAPPORT D'ACTIVITE DU WWF-FRANCE ANNÉE 2007-2008 INTRODUCTION p. 2 SUR TOUS LES TERRAINS, POUR UNE PLANETE VIVANTE p. 6 GRENELLE : TEMPS FORT POUR LA CAUSE VERTE p.12 FONCTIONNEMENT DU WWF-FRANCE p.14 BILAN SOCIAL ET FINANCIER p.19

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par Claude Dumont,Président du WWF-France

Chef d’entreprise, administrateur du WWF-France depuis près de vingt ans et amoureux de la nature depuis toujours, Claude Dumont a pris en mars 2008 le relais de Daniel Richard à la présidence de la Fondation WWF-France.

Mes premiers mots sont pour mon prédécesseur. Les quelques mois déjà passés à la présidence du WWF-France me font mesurer le grand bonheur, le grand honneur mais aussi la grande responsabilité que représente cette fonction. Daniel Richard l’a habitée pendant neuf ans. Merci à lui et chapeau bas !

Ma deuxième pensée, moins souriante, va à l’état de la planète. Combien de temps encore avant des printemps sans aucune hirondelle ? À quand les forêts tropicales transformées en souvenirs ? Éviterons-nous la catastrophe absolue qui se profile derrière le réchauffement climatique ?

Il n’est pas question, bien sûr, de nous laisser aller au fatalisme et de baisser les bras. Mais avouons que la situation a de quoi préoccuper, sinon alarmer, les natures les plus optimistes. Alors, face à ce constat, que pouvons-nous faire ? Chacun de nous peut modifier sa façon de vivre et de consommer, utiliser son bulletin de vote et sensibiliser son entourage, son entreprise, son école ou sa commune à la protection de l’environnement. Dans le même temps, nous pouvons collectivement, avec d’autant plus de force que nous sommes nombreux, batailler pour que nos idées pèsent de plus en plus dans les décisions prises par notre gouvernement, par l’Union européenne et par les décideurs internationaux. C’est ce que fait le WWF-France depuis 35 ans. Il décline des solutions via ses programmes et il donne de la voix. Il l’a fait avec une mobilisation toute particulière cette année en étant instigateur puis acteur du Grenelle de l’environnement au sein du collectif de l’Alliance pour la planète. Grâce à ce rendez-vous inédit, des avancées intéressantes ont eu lieu, de nombreuses victoires restent à arracher mais, de façon certaine, l’écoute a grandi. Continuons !

RAPPORT D'ACTIVITE DU WWF-FRANCE ANNÉE 2007-2008

IntroductIon

p. 2

Sur touS leS terraInS, pour une planete vIvantep. 6

Grenelle : tempS fortpour la cauSe vertep.12

fonctIonnementdu WWf-francep.14

BIlan SocIalet fInancIerp.19

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WWf-france en chIffreS, c'eSt...35 ans d'actions et de militantisme150 000 membres en 2008 = 15 000 de + que l’année précédente (10 %)12 000 bénévoles83 salariés au 1er juin 2008 8 relais régionaux de bénévolat en France métropolitaine2 bureaux régionaux en France métropolitaine (Lyon et Marseille)2 bureaux en France d’outre-mer (Guyane et Nouvelle-Calédonie)39 partenariats avec des entreprises

a voS aGendaS... prêtS ? c'eSt partI ! En 2008, le WWF-France fête ses 35 ans… cinq fois sept années saluées d’un grand et beau livre qui paraît en septembre aux éditions de Monza. En 240 pages et près de 300 photos, Planète vivante dresse un panorama environnemental des cinq continents, aux travers de six chapitres : Changements climatiques, Eaux douces, Espèces, Forêts, Modes de vie durables, Océans et côtes. Pour son anniversaire, le WWF-France lance également à la rentrée la nouvelle version de son site www.wwf.fr plus performant, plus participatif, plus vivant… rien que du «plus» et, en prime, le film Panda Orchestra à télécharger pour découvrir en images l'équipe des programmes. Après l’émotion, la réflexion : le WWF organise en octobre sa 2e université d’été sur le thème du juste prix écologique. Quant à l’année 2009, elle démarrera au domaine de Longchamp, siège du WWF-France, sous le signe d’un Espace Planète Attitude en début de rénovation, qui deviendra un centre de culture et de rencontres dédié à l’écologie.

leS mISSIonS du WWf en quelqueS motSLe WWF a pour objectif de stopper la dégradation de l’environnement dans le monde et de construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature. Comment ? En préservant la diver-sité biologique du globe, en garantissant une utilisation durable des ressources naturelles renouvelables, en encourageant des mesures destinées à réduire la pollution et la surconsommation.

Depuis 1973, le WWF-France concentre son action sur les forêts, les écosystèmes d’eau douce, les océans et les espèces animales. Le WWF-France est reconnu comme organisation de référence pour la protection de la biodiversité en outre-mer français et à participé, à ce titre, aux travaux du Grenelle de l’Environnement.

l'année du panda ; momentS choISIS

17 juillet 2007. Coup d’envoi du Grenelle de l’environnement: les six groupes thématiques se mettent au tra-vail.

19 juillet. Le WWF renforce sa collabo-ration avec l’université de Corse par une série de conférences.

Du 19 au 24 août. Le WWF s’associe au 16e festival de spectacle jeune public «Au Bonheur des Mômes» du Grand-Bornand.

Septembre. La nouvelle formule de Panda Magazine vient répondre aux at-tentes de ses lecteurs.

Du 13 septembre au 13 décembre. Le WWF est partenaire du cycle de con-férences de l’Université citoyenne des savoirs pour une planète vivable en 2030.

13 et 14 septembre. Sur le thème de l’écologie à la ville, le WWF organise sa 1ère université d’été à l’espace Planète Attitude et en présence de Jean-Lou-is Borloo, ministre de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables.

3 octobre. Lancement de la 8ème édi-tion des Journées Rivières Vivantes.

12 octobre. Restitution d’une enquête dans le cadre de la campagne «Je dis non au bois illégal »: 39% des importa-tions françaises de bois tropical seraient d’origine illégale !

Du 24 au 27 octobre. La 1re conférence du réseau des Aires marines protégées de Méditerranée réunit plus d’une centaine de participants sur l’île de Porquerolles.

23 octobre. Opération coordonnée par le WWF «5 minutes de répit pour la planète»: l’Alliance pour la planète appelle à éteindre la lumière durant quelques minutes pour envoyer un signal fort au Grenelle de l’Environnement.

11 décembre. Un séminaire organisé par le WWF et les Amis des Marais du Vigueirat clôt le projet environnemental régional Life Promesse.

11 décembre. Grâce à la campagne de mobilisation «Touchez pas à la Ca-margue», le projet de création de la commune de Salin-de-Giraud, avec ses risques d’urbanisation non maîtrisée, est abandonné.

28 janvier 2008. Le WWF appelle la grande distribution au boycott du thon rouge de Méditerranée.

4 mars. Le WWF et un collectif de trois cents médecins lancent une campagne de prélèvements sanguins pour évaluer le niveau de contamination de l’homme aux PCB.

Mars. Le WWF rassemble les profes-sionnels de la filière papier autour d'un atelier sur les imprimés responsables.

6 mars. Marie-Christine Blandin, séna-trice du Nord et le WWF organisent le colloque «Guerre et environnement» au Sénat.

19 mars. Claude Dumont est élu président du WWF-France. Il succède à Daniel Richard.

Avril. WWF Columbus prend la mer ! Le skipper Jean-Yves Terlain met son voilier au service du WWF. Réaménagé en bateau de travail, WWF Columbus est voué à accueillir des missions scienti-fiques comme CAP Cétacés , le marquage de thon rouge et à représenter le panda lors de manifestations grand public.

Mai. Le WWF organise à Sciences Po le colloque "Les femmes et l'environnement"

Mai. Le WWF passe au 100% d'énergies renouvelables en optant pour le fournis-seur d'électricité Enercoop.

Du 14 au 21 mai. Le WWF s’associe au 1er Festival international de l’Image en-vironnementale.

13 mai. Oui au Grenelle, non aux OGM ! Tandis que les députés examinent la loi sur les OGM, le WWF dépose devant l’Assemblée nationale, à l'attention des 305 députés pro-OGM des pots de miel bio, et lance une invitation pour un

pique-nique sans OGM sur l’Esplanade des Invalides à Paris, et devant toutes les préfectures de France.

15 mai. Lancement du Fonds Biome, destiné à financer des programmes de protection de la biodiversité en outre-mer français.

24 et 25 mai. Dans le cadre de son pro-gramme Action Eau, le WWF s’associe au festival de l’Oh ! à Orly.

5 juin. Sous le parrainage de Yannick Noah et du ministère de l’Éducation na-tionale, remise des prix du 8e Appel des Enfants pour l’Environnement du WWF qui a proposé à 39 000 écoles primaires de plancher sur le thème de l’énergie. La prochaine édition aura pour thème l'alimentation.

6 juin. Le WWF soutient la 1ère édi-tion du Prix Thierry Kazazian de l’éco-design.

11 juin. Le WWF lance son site de sen-sibilisation www.protegelaforet.com.

19 juin. À l’occasion des 35 ans du WWF, l’Orchestre des musiciens de La Prée, soutenu par le mécène Verde, donne un grand concert symphonique salle Gaveau. L’intégralité de la recette est reversée au Fonds Biome.

25 juin. Le WWF organise un séminaire sur le paquet énergie-climat au Parle-ment européen de Bruxelles

1er juillet. Le WWF et le Comité de li-aison des énergies renouvelables (CLER) présentent leur label baptisé ÈVE, pour Électricité verte écologique.

7 juillet. Il ne reste que 1 600 pandas dans le monde. Pour commémorer ses 35 ans de lutte pour la sauvegarde du monde du vivant, le WWF-France dé-pose 1 600 pandas en papier mâché sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, première étape de plusieurs rassemble-ments symboliques prévus à travers la France entière.

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" a nouS d'IncIter À la converSIon de l'économIe "

À l’heure du bilan annuel, quel regard portez-vous sur la tranche de vie écoulée depuis juillet 2007 ? Avec le Grenelle de l’environnement, la présidence française de l’Union eu-ropéenne, les négociations autour de l’après protocole de Kyoto, ces mois ont été très intenses. Mais ce qu’il faut rappeler, c’est que la formidable accélération de prise de conscience écologique à laquelle nous assistons, au sein du grand public comme dans la sphère des décideurs, n’est pas venue par hasard. C’est le résultat, par exemple, du rapport de Nichola Stern sur le coût de l’inaction, ou du film d’Al Gore qui a donné aux argu-ments écologistes la crédibilité d’un vice-président des États-Unis. C’est le fruit du travail de longue haleine des militants et des associations qui sont aujourd’hui regroupés au sein de l’Alliance pour la planète et qui ont provoqué le Grenelle… Nous pouvons donc, collectivement, nous féliciter de cette belle avancée de l’écologie sur le devant de la scène qui doit surtout nous inciter à redoubler d’énergie car dans le même temps, le dérèglement climatique s’accélère, la pollution par les toxiques gagne du terrain, la biodi-versité s’érode à une vitesse effrayante.

le lobbying au plan national, européen et international a marqué l’année. le WWf-france se muterait-il en organisation politique ? La nature est une cause éminemment politique. Mais sa défense n’est ni de droite, ni de gauche. Elle est, ou plutôt doit devenir, aussi universelle que la défense des droits de l’homme. C’est pour cela que le WWF-France n’est pas partisan, mais qu’il est par-tie prenante dans le jeu politique : parce que nous avons le devoir de faire entendre nos messages au plus haut niveau. Nous sommes un outil d’influence, face aux lobbys indus-triels, dans ce grand défi que con-stitue la conversion de l’économie mondiale. Cette conversion débute, les formes nouvelles de l’économie rest-ent à inventer et nous, ONG, avons là un rôle essentiel à jouer. Nous ne fai-sons d’ailleurs pas que donner l’alerte, nous avançons des solutions. Le juste prix écologique, par exemple, est le thème donné à la deuxième université d’été du WWF, début octobre, parce que l’internationalisation écologique du prix des produits est au cœur de la conversion de l’économie. Et comme notre ambition n’est pas simplement de réduire à la marge notre empre-inte écologique, il s’agit d’innover… L’écologie est un fabuleux gisement de modernité, d'inventions et du faire ensemble !

dans cette effervescence, les missions scientifiques du WWF et ses actions de terrain en faveur de la biodiversité restent-elles prioritaires ?

Bien sûr, puisque les programmes participent à la protection de l’environnement et qu’ils sont en même temps des laboratoires d'incitation, des créateurs et des testeurs de solu-tions. La belle expérience menée dans le marais du Vigueirat montre, par ex-emple, qu’on peut atténuer la nocivité de l’homme sur un site fragile comme

la Camargue. Grâce à de tels projets, nous sommes légitimes pour aborder des sujets complexes et des combats de long terme. Mais pour continuer à mobiliser l’opinion autour de nous, nous devons aussi brandir régulière-ment des résultats qui trouvent un fort écho médiatique. Ces retentissements n’ont pas manqué cette année entre la campagne d’alerte autour des PCB, celle du thon rouge, le « non au bois illégal », Salin-de-Giraud, ou encore le barrage de Poutès-Monistrol dont nous espérons enfin venir à bout. Et quand nous faisons salle comble à Gavaud pour un concert de soutien au Fonds Biome, ou quand le WWF Colombus sillonne les côtes de l’Atlantique et de la Méditerranée en arborant un panda géant sur sa voile, là encore nous re-doublons nos forces pour porter nos combats au long court.

derrière vous, une année très dense… et devant ? on poursuit sur la même lancée ?

Une ONG se doit d’être créative, c’est le prix du ralliement et des succès. Alors oui, nous allons continuer à innover dans nos programmes, notamment en resserrant encore nos liens avec le superbe réseau international du WWF. Et nous allons continuer à impulser beaucoup d’énergie dans des évènements qui touchent le grand public. L’opération 1 600 pandas, lancée en juillet 2008 à Paris, va poursuivre son voyage de ville en ville. Il va y avoir aussi le site Internet entièrement rénové, le livre magnifique des 35 ans du WWF-France, le film Panda Orchestra et dans quelques mois l’inauguration de l’Espace Planète Attitude… Si nous voulons nous renouveler sans cesse, c’est pour être encore plus incisifs, plus pertinents, pour faire aimer notre cause et susciter l’engagement. Mais sur le fond, notre idée fixe ne varie pas : offrir à nos enfants une planète vivante. C’est toujours d’actualité et c’est un immense défi citoyen.

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> Claude DUMONT

> Luc HOFFMANN

> Yann ARTHUS-BERTRAND,

> Isabelle AUTISSIER

> Franck BONNASSIÉS

> Antoine DE PARDIEU

> Cedric DU MONCEAU

> Philippe GERMA

> Antoine HOUSSET

> Christiane HOUZÉ

> Chantal JAQUET

> Raymond-François LE BRIS

> François LEMARCHAND

> Claude MARTIN

> Nico MEYER,

> Dominique NICOLAS

> Mathieu RAMBAUD

> Patricia RICARD

> Daniel RICHARD

> Gilbert SIMON

> Bernard SIOUFFI

> Jean-Paul TARIS

> Paul BARON, ingénieur général honoraire du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (IGGREF)

> Jean-Pierre BERTON, professeur à l’université François-Rabelais de Tours, spécialiste en hydrobiologie, écologie aquatique, ingénierie écologique, biodiversité et paysage

> André CICOLELLA, toxicologue, chercheur à l’Institut national de l’environnement industriel. Président de la fondation Sciences citoyennes et membre fondateur de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement

> Emmanuele GAUTIER, géographe, professeur à l’université Paris VIII

> Luc HOFFMANN, docteur en biologie, créateur de la station biologique de la Tour du Valat en Camargue. Président d’honneur du WWF-France

> Philippe LEBRETON, professeur de biologie à l’université de Lyon

> Yvon LE MAHO, écophysiologiste, chercheur au centre d’écologie et de physiologie énergétique de Strasbourg, directeur de recherche au CNRS

> Claude LESNÉ, médecin épidémiologiste, enseignant à l’École de Santé publique de l’université de Rennes et directeur de recherche au CNRS

> Raphaël MATHEVET, géographe, chercheur à l’Ifremer et chargé de recherche au CNRS

> Vincente NARDO, professeur en biologie marine à l’université d’Aix-Marseille, responsable scientifique de l’Institut océanographique Paul-Ricard

> Bernard PICON, sociologue, directeur de recherche au CNRS, président du conseil scientifique de la mission inondation du Plan Rhône, membre du Comité de Bassin Rhône-Méditérranée

> Hélène ROCHE, écotoxicologue et ichtyophysiologiste, ingénieur de recherche au CNRS

> Claude DUMONT, président

> Luc HOFFMANN, président honoraire

> Gilbert SIMON, vice-président

> Antoine HOUSSET, secrétaire

Les vingt-deux membres du ConseiL d’administration de L’assoCiation des amis du WWF-FranCe

Les dix-sept membres du ConseiL sCientiFique

> Bernard SIOUFFI, trésorier

> Claude MARTIN

> Cedric DU MONCEAU

> Raymond-François LE BRIS

Le ConseiL d’administration de La Fondation WWF-FranCe

> Bernard SALVAT, professeur à l’École pratique des hautes études de l’université de Perpignan, spécialiste des zones côtières intertropicales et des récifs coralliens

> Annick SCHNITZLER, écologue, spécialiste des forêts naturelles, maître de conférence à l’université de Metz

> Bernard SEGUIN, directeur de recherche à l’unité Agroclim de l’Institut national de la recherche agronomique d’Avignon, responsable de la mission « Changement climatique et effet de serre »

> Gilbert SIMON, inspecteur général au ministère de l’Aménagement du territoire. Président du comité scientifique et vice-président de la Fondation WWF-France

> Jean-Paul TARIS, président de la station biologique de la Tour du Valat, membre du conseil d’administration du Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres

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Ils sont 150 000 en 2008, les membres du WWF-France, c’est-à-dire 15 000 de plus que l’an dernier (soit 10%). Depuis dix ans, leur nombre ne cesse de croître. Alors si les GO de l’ONG n’avaient qu’un mot à leur dire, ce serait « merci ». Merci à tous, sans exception, car il n’y a pas de petits dons : chaque geste compte. Merci, car grâce à ses membres, le WWF a les moyens de fonctionner en toute indépendance, d’agir via ses programmes et de remplir son rôle d’alerte de l’opinion publique. Et puis merci, aussi, car pouvoir revendiquer le soutien de 150 000 personnes, ça n’est pas rien. Ça donne un certain poids et même un poids certain ! Au rang des mots qui font du bien, rappelons encore que 100 % des dons des particuliers financent directement des projets de protection de la nature. En effet, lorsqu’un membre donne 2 euros, le WWF en trouve un troisième grâce aux partenariats et aux contrats publics. Sur ces 3 euros, 2,22 vont directement aux actions de conservation. Et n’oublions pas que 66 % des dons sont déductibles des impôts, dans la limite de 20 % du revenu imposable.

Voilà pour ce qui n’est pas prêt de changer. Ce qui change, en revanche, c’est que même si les dons ponctuels représentent encore la moitié des fonds collectés auprès des donateurs particuliers, la tendance actuelle consiste à développer les dons réguliers. Plus simples, plus souples et plus écologiques – car dématérialisés –, ils permettent en outre au WWF d’avoir une meilleure vision sur sa trésorerie pour s’engager dans des projets.Du côté des moyens mis en œuvre par le WWF pour aller à la rencontre de ses membres, la tendance à la dématérialisation, moins coûteuse et plus écologique, est aussi de mise. Ainsi, aux côtés des mailings postaux, de la lettre trimestrielle Sur les traces du panda ou des campagnes d’information et de collecte en face à face, dans les rues des villes de France, le site Internet prend une place prépondérante. Grâce à de nouvelles fonctionnalités, il tisse des liens de plus en plus personnalisés avec les membres, afin que chacun y trouve terrain d’action à sa mesure.

1 5 0 0 0 0 m e m B r e S

« Je m’associe pleinement à votre cause et à vos combats pour la préservation de la faune et de la flore. Notre monde est devenu

inconscient et tellement brutal ! » Fabrice (Deux-Sèvres)

« Récemment, j’ai regardé un reportage sur le fleuve Colorado, au Mexique. Jusqu’alors, beaucoup d’Amérindiens vivaient encore de la pêche là-bas. Mais

aujourd’hui, le fleuve est devenu un désert aride à cause de l’installation en amont d’un grand barrage pour s’assurer des récoltes intensives, pour ravitailler la

ville de Las Vegas en eau potable mais aussi pour arroser les pelouses et remplir les piscines ! J’aime notre terre, sa belle nature et ses animaux. Je suis écœuré

de ces façons d’agir ! Alors un grand merci de ce que vous faites pour la planète. Je suis de tout cœur avec vous. » Jean-Claude (Alpes-Maritimes)

« J’habite dans les Pyrénées et je souhaite par-dessus tout que les ours puissent survivre dans leur aire d’habitat naturel.

Il faut absolument que leurs ennemis déclarés entendent raison. Continuez ! » Madeleine (Pyrénées-Orientales)

« Un de nos camarades a ramené en cou

rs un appel au don pour fournir un acc

ès à l’eau potable à une famille du Ni

ger. En géogra-

phie, nous avions déjà étudié les fort

es inégalités de richesses dans le mon

de. Il nous est apparu utile de mener

cette action. Pour

récolter de l’argent, nous avons prépa

ré une exposition dans le hall du coll

ège sur le problème de la répartition

de l’eau dans le

monde. Nous avons réalisé des affiches

sur les animaux menacés, et nous avons

aussi vendu des gâteaux, des bracelet

s, des animaux en

perles. Cette semaine d’action nous a

permis de récolter cent vingt euros. »

Une classe de 6e du collège Lamartine de Cambrai (Nord)

« C’est avec joie que je reçois régulièrement des nouvelles de vos programmes. En vous aidant, j’ai le sentiment de me battre

moi aussi pour l’avenir de la planète, dans la mesure de mes moyens. J’essaie également de convaincre les gens autour de moi

de l’urgence d’agir, surtout pour stopper le réchauffement climatique. » Sofian (Haute-Vienne)

des donS et des motS !Ce n’est pas parce que ça tombe sous le sens qu’on doit se passer de le dire : sans les dons des membres du WWF, rien ne serait possible.

la force du panda !donatIon et leGS, la SuIte loGIqueFaire de son vivant le don d’un bien personnel ou prévoir un legs, c’est inscrire dans la pérennité son engagement individuel. Le WWF-France est habilité à recevoir tout legs en exonération totale de droits de succession. Un fonds spécifique garantit le respect des volontés exprimées par le testateur.

e-BoutIque, aIder le WWf autrementEn 2008, le WWF développe son activité marchande via sa boutique en ligne. Peluches à adopter, produits écoconçus à l’effigie du panda ou articles d’éco-consommation proposent une alternative au don pour aider le WWF à accroître ses ressources et rester indépendant.

un eSpace pour leS enfantSLe WWF donne rendez-vous à tous les enfants sur:www.club-panda.frIls pourront à loisir s'y amuser, s'instruire et échanger.

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Pour préserver la diversité biologique, c’est-à-dire l’équilibre de la planète, le WWF s’investit chaque année dans un ensemble de programmes. Et comme la planète est un tissu vivant, formé depuis quatre milliards d’années par l’interaction entre les espèces, ces programmes n’envisagent pas la défense de la nature sous forme d’une liste d’espèces animales ou végétales à protéger. Ils considèrent au contraire chaque écosystème dans sa globalité : une forêt, sa faune, sa flore, les communautés humaines qui en dépendent...

Conçus comme des plans d’actions globaux, les programmes du WWF ont cependant pour ligne directrice la pro-tection des espèces sauvages: grands carnivores terrestres (loup, ours brun et polaire, tigre, etc.), grands singes (chimpanzé, gorille, orang-outang), mammifères marins (dauphin, baleine), poissons migrateurs (anguille esturgeon, saumon européens), tortues marines et bien d’autres. Les autres thé-matiques prioritaires des programmes sont la gestion durable des ressources forestières, marines et d’eau douce, la lutte contre le changement climatique et, d’une façon générale, la réduction de l’empreinte écologique exercée par l’homme sur la planète.

Souvent pionniers dans leur domaine, les programmes pilotés par des scientifiques sont autant d’expériences que le WWF souhaite exemplaires. Ils ont en effet pour vocation d’ouvrir la voie à de nouvelles pratiques, plus durables, et le WWF pour ambition de passer le relais, dès que possible, aux acteurs locaux. Pour ce faire, les actions de terrain s’accompagnent d’un indispensable volet de formation, d’information, d’éducation et de sensibilisation destiné tant au grand public, qu’à la sphère privée des entreprises et aux décideurs institutionnels. Ces multiples facettes d’une démarche globale font intervenir l’ensemble des métiers du WWF en synergie.

WWF-France,globe-trotter solidaire

Les menaces qui pèsent sur l’environnement ne s’arrêtent pas à nos frontières. Elles s’intensifient même parfois hors du territoire national, en rencontrant des économies fragiles ou des conflits armés. Pour construire des projets globaux plus efficaces, le WWF-France renforce donc progres-sivement ses collaborations au-delà des frontières, aux côtés du réseau interna-tional du WWF et des instances et ONG régionales.

Ainsi, cette année, le WWF a participé à Bornéo et en Malaisie à la protection de l’orang-outan et à la lutte contre la déforestation liée à la production in-tensive d’huile de palme. En Afrique, son engagement déjà fort en faveur de l’écosystème forestier du bassin du Congo (lire p. 10-11) s’est doublé d’une participation active aux négocia-tions et à la mise en œuvre d’une con-version de la dette publique gabonaise envers la France. Grâce à cet accord, cinquante millions d’euros ont direct-ement bénéficié à la forêt tropicale humide de cette région. À Madagas-car, une conversion de dette de même nature, conclue avec l’aide du WWF, va permettre d’allouer treize millions d’euros à la protection du patrimoine naturel de l’île. Le WWF est d’ailleurs également impliqué, à l’échelle de l’océan indien, dans un programme de restauration forestière et un projet de réseau d’aires marines protégées.

de l’eau pour tout le monde !La campagne Action Eau vise à susciter la solidarité de tous pour permettre aux populations du sud d’accéder durable-ment à l’eau. De nombreux enfants ont ainsi été sensibilisés à cette cause grâce au jeu «À la poursuite de l’eau douce».

LES PROGRAMMES DU WWF-FRANCE

Sur touS leS terraInS, pour une planÈte vIvante La biodiversité connaît une érosion sans précédent. En 2008, les espèces disparaissent à un rythme mille fois supérieur au taux d’extinction naturel. C’est à l’activité humaine, directe et indirecte, qu’il faut imputer cette crise. N’est-ce pas aussi à nous de la freiner ?

le Seul traffIcBénéfIque aux eSpÈceS menacéeSAfin de poser des limites à l'exploitation illégale et ef-frénée des espèces, la Con-vention sur le commerce inter-national des espèces de faune et de flore sauvages men-acées d’extinction, dite CITES ou Convention de Washing-ton, est entrée en vigueur en 1975. À ce jour, 172 pays l’ont signée. Pour veiller à son ap-plication, le WWF et l’Union mondiale pour la nature ont co-crée Traffic (comme Trade Records Analysis of Flora and Fauna in Commerce) en 1976. En 2008, avec l’appui technique du WWF-France, le 23ème bureau Traffic a ouvert ses portes en Afrique Centrale. Comme les vingt-deux autres satellites de ce réseau, il par-ticipe à la lutte contre la fraude internationale des espèces sauvages. Dans le cadre de son programme Traffic, le WWF a également mené cette année des actions de lobbying pour la protection de l’anguille européenne et réalisé de nom-breuses publications. Quinze milliards d’euros. C’est le chif-fre d’affaires annuel estimé du commerce international légal de faune et de flore sauvages.

En novembre 2007, plus de cent qua-tre-vingts personnes issues des col-lectivités territoriales, des ONG et des institutions publiques ont assisté à un colloque organisé au Conseil régional d’Île-de-France, en partenariat avec l’ARENE, sur la coopération décentral-isée et la gestion durable de l’eau. Autre moment fort : en mai 2008, le Festival de l’Oh ! en Val-de-Marne a notamment permis de donner un bel élan au projet de la mare d’Oursi au Burkina Faso.

Le WWF a été un membre actif de la Coalition Eau et du Groupe de travail sur la désertification (GTD) pour influ-encer les politiques nationales et inter-nationales dans le domaine de l’eau et des ressources naturelles. Et, grâce aux dons de ses membres, quatre projets au Burkina-Faso et au Niger ont permis d’avancer vers une gestion concertée des ressources naturelles, de lutter contre la désertification, d’améliorer la sécurité alimentaire et de préserver l’eau dans une trentaine de villages.

À l’autre bout du monde, le WWF a également commencé à soutenir des actions en faveur d’une gestion dura-ble du fleuve Mékong et de ses forêts, habitat du dauphin d’Irrawady, du tigre, de l’éléphant d’Asie et de nombreuses autres espèces menacées.

« Le WWF est à la fois un lanceur d’alertes et un catalyseur de solutions innovantes. Innovantes, parce que l’environnement, c’est la modernité. »Bernard Cressens, directeur des Programmes du WWF-France.

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Campagne outre-mer, l’année du tournantLe WWF mène depuis 2004 une campagne de sauvegarde de la biodiversité de la France d’outre-mer. Déployée jusqu’en 2008 sous forme d’actions de sensibilisation et de communication, cette campagne a par exemple permis la diffusion à grande échelle de la série documentaire Biotiful Planet. Quant au lobbying mené auprès des pouvoirs publics, il a contribué à hisser la protection de la biodiversité d’outre-mer au rang de priorité, et participé notamment : à la création des parcs nationaux de Guyane et des Hauts de la Réunion et de la réserve naturelle des Terres australes ; aux déclinaisons, sous forme de plans d’actions locaux, de la stratégie nationale pour la biodiversité.

Cependant, face au manque chronique de fonds publics pour porter cette dé-marche, le WWF a pris l’initiative de créer un fonds dédié au patrimoine naturel d’outre-mer. Lancé officielle-ment le 15 mai 2008, le Fonds Biome, abrité par la Fondation WWF-France, bénéficiera d’un versement d’un mil-lion d’euros sur cinq ans de la part du WWF qui ambitionne, par ailleurs, de réunir dix millions d’euros sur cette période en drainant des fonds privés de grands donateurs, d’entreprises ou de fondations. En accord avec les mécènes concernés, ce capital financera des pro-jets de protection et de valorisation de la biodiversité aux Antilles, en Guyane, à La Réunion, à Mayotte, en Nouvelle-calédonie et en Polynésie française.

dix joyaux à préserver d’urgence ! Quatorze des dix-sept écorégions prioritaires que compte la France sont situées outre-mer : dix d’entre-elles, particulièrement riches, fragiles ou menacées, font l’objet de programmes dédiés. Pour les déployer, le WWF s’appuie sur son pôle basé en métropole et sur deux bureaux, situés pour l’un en Guyane et pour l’autre en Nouvelle-Calédonie: tous deux fêtent leurs dix ans cette année !

Forêts sèches de Nouvelle-Calédonie : attaqué par les feux, le défrichage, le surpâturage, les invasions biologiques, ce milieu forestier ne compte plus que 50 km2 peu ou pas dégradés, soit 1% de sa surface d’origine. De 2001 à 2007, un programme fédérant dix partenaires néo-calédoniens a permis de mieux connaître cet écosystème afin de protéger ou de restaurer ses zones les plus sensibles, tels les 250 hectares de la parcelle Nekoro. Un deuxième plan d’action donne actuellement les moyens au WWF de poursuivre ses programmes,

dont plusieurs chantiers citoyens de reboisement ou de lutte contre la fourmi électrique, espèce introduite dévastatrice.

Forêts humides de Nouvelle-Calédonie :étendue sur 3 900 km2, cet espace enserre une flore vieille de quatre-vingts millions d’années, menacée par les trafics d’espèces et les feux de brousse. Dans le cadre du Fonds Biome, le WWF poursuivra durant les cinq prochaines années les actions entreprises depuis 2003 : lutte contre les incendies, gestion écologique du site pilote d’Aoupinié, restauration des paysages forestiers de la Chaîne…

Eaux douces de Nouvelle-Calédonie : rivières, mares, marais et habitats de grotte recèlent une faune aussi riche que rare, mais mise à mal par l’activité minière, les barrages hydro-électriques, l’usage des pesticides, les rejets d’eaux usées… Aussi, aux cotés de partenaires associatifs et institutionnels, le WWF élabore une stratégie de conservation de ces écosystèmes et soutient le projet d’aire protégée de la rivière Dumbéa.

Récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie : ces 23 400 km2 de lagons enserrés d’une barrière de récifs de 1 600 km comptent 2 000 espèces de poissons, 1 000 d’algues, 650 d’éponges, 400 de coraux. Relativement préservés, ces trésors ont fait l’objet en 2008 – notamment grâce à l’appui du WWF – d’une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Le WWF, qui participe à l’élaboration d’une stratégie de conservation globale de l’écorégion, apporte par ailleurs son appui technique à la gestion et la création d’aires marines protégées, à la réalisation d’études et de missions de sauvegarde des tortues marines.

Mangroves d’Amazonie et de Guyane : ces formations végétales abritent une vie sauvage foisonnante menacée notamment par l’urbanisation des littoraux, la chasse intensive et le braconnage. Dans cette zone, le WWF concentre son action depuis plus de vingt-cinq ans sur la sauvegarde des tortues marines via la protection des lieux de ponte et, plus récemment, la lutte contre les captures accidentelles par les pêcheurs côtiers. Avec le Comité du Tourisme, le WWF participe également à la valorisation de la présence des tortues marines en Guyane.

Forêts humides du plateau des Guyanes : pour protéger 8 000 espèces de plantes, 800 d’oiseaux, 275 de mammifères, 300 de reptiles et 300 000 d’insectes abritées par cette écorégion, le WWF mène depuis dix ans un programme de coopération

OUTRE-MER programmes

l'ultra-marIne attItudeLes collectivités françaises d’outre-mer abritent 80% de la biodiversité nationale… pour combien de temps ? Soumis à une érosion effrénée, ce patrimoine naturel voit ses espèces, souvent endémiques, s’éteindre soixante fois plus vite qu’en métropole. Au WWF, on réagit !

régionale incluant Guyane, Guyana, Surinam, ainsi que le Brésil depuis 2008. Ce cadre élargi a permis en février 2007, après de nombreuses années d’efforts, la création du Parc amazonien de Guyane. Ces liens décuplent également l’efficacité des actions de promotion de la certification FSC pour le bois, de lutte contre l’orpaillage illégal et de contrôle de la filière minière légale.

Luxuriantes forêts de La Réunion: pour préserver le paradis vert de l’Océan indien, le WWF s’associe au comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dans différentes initiatives, dont un projet de lutte contre les espèces envahissantes.

Ecosystèmes marins de l’Océan indien occidental : les formations coralliennes de cette écorégion, qui inclut La Réunion et Mayotte, sont principalement menacées par l’envasement lié à la déforestation et par les pratiques agricoles. Le WWF conduit donc des études des sites, en vue de protéger les habitats marins et de créer un réseau d’aires marines protégées.

Récifs coralliens de Polynésie : étendus sur 12 800 km2, ces récifs de légende abritent 800 espèces de poissons, 170 espèces de coraux, 20 de cétacés… Depuis une vingtaine d’années, l’impact direct et indirect des activités humaines entraîne leur lente dégradation. Pour inverser le mouvement, le WWF copilote une analyse écorégionale en vue d’établir une stratégie d’actions pour la protection de la biodiversité. Cette année, une chargée de mission, basée à Tahiti, a été recrutée pour conduire ce projet.

Récifs coralliens des Antilles :pour enrayer une lente altération due en grande part à la pollution d’origine agricole et aux rejets des sucreries et des distilleries, le WWF a co-édité un ouvrage consacré au récifs coralliens, et envisage des plans de protection dans le cadre des actions éligibles au Fonds Biome.

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protéger la Loire sauvage

Le dernier grand fleuve sauvage français, sa faune et sa flore sont au cœur des combats du WWF depuis 1986. Grâce au Plan Loire grandeur nature lancé en 1994, avec notamment un programme Sauvegarde du grand saumon de Loire, unique en Europe, sa population de saumon est remontée à plusieurs cen-taines d’individus. Mais ce chiffre reste inférieur au seuil de conservation fixé à 2 400 adultes pour le bassin de la Loire. Depuis 2007, une nouvelle phase du Plan Loire Grandeur Nature définissant l’action collective du WWF, d’autres as-sociations et des collectivités territoriales traversées par le fleuve est en phase de lancement. À ce titre, la signature d’une convention cadre avec l’Établissement Public Loire (EPL) marque un tournant encourageant. Chargé de construire les barrages sur la Loire dans les années 1980, l’EPL s’est en effet mis depuis au service de la gestion durable du fleuve ! De façon ciblée, le WWF a intensifié sa lutte pour le démantèlement du barrage hydroélectrique de Poutès-Monistrol, principale entrave à la migration des saumons sauvages. Au programme : rassemblements durant l’enquête pub-lique pour le renouvellement de la concession EDF qui a pris fin en 2007, financement d’une étude sur les alterna-tives énergétiques au barrage, diffusion d’une plaquette et du film de Daniel Roche. Un barrage contre les saumons, organisation du colloque « Des énergies renouvelables, des saumons et des hom-mes », etc. Pour renforcer les synergies, le WWF est entré au capital du Con-

servatoire national du saumon sauvage. L’action s’est également concentrée sur la préservation de l’estuaire de la Loire, zone remarquable pour sa biodiver-sité, mais aussi menacée par un projet d’extension du port de Nantes Saint-Nazaire et victime d’une marée noire de mars 2008. Ainsi, le WWF appuie le travail de lobbying de terrain mené par l’association SOS Loire Vivante avec laquelle il a passé une convention. Autre lieu, même conviction: le Bec de l’Allier. La réflexion en cours sur l’aménagement d’un corridor écologique et l’aide à la mise en place d’un indicateur de biodiversité pour mesurer l’efficacité de la restauration après exploitation de carrières ont voca-tion à faire de ce site pilote un modèle à transposer... le plus souvent possible !

protéger les poissonsmigrateurs

Outre le saumon, d’autres poissons mi-grateurs menacés font l’objet d’une forte mobilisation, tel l’esturgeon d’Europe dont la population de géniteurs en cap-tivité ne compte plus qu’une cinquan-taine d’individus, localisés en France. Afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics, le WWF a pris en charge la rédaction du plan international de res-tauration de l’espèce. Une plaquette a également présenté les succès déjà obtenus, telle la reproduction artificielle suivie d’alevinages dans le bassin de la Gironde. À l’automne, la diffusion d’un film tourné en juin 2008 apportera de nouveaux témoignages sur cette ba-taille.

Le WWF donne également l’alerte au sujet de l’anguille européenne dont les stocks se sont effondrés de 90 % en une vingtaine d’années. Barrages, pollu-tions aiguës et chroniques des rivières, parasitisme, surpêche, braconnage ou encore changements des courants océaniques ont entraîné ce déclin. En 2007, l’inscription de l’anguille à la convention de la Cites qui réglemente le commerce international des espèces menacées entre les 171 pays signataires a constitué une belle avancée, dont le WWF peut se féliciter.

protéger les zones humides La Brenne compte quelque 4 000 étangs couvrant 8 400 hectares, un mil-lier d’espèces pour la flore, soixante-deux espèces de libellules, quatorze d’amphibiens, dix de reptiles dont la rare tortue cistude… Pour préserver cette zone humide de l’Indre classée parc naturel régional et site Natura 2000, le WWF a réaffirmé un engage-ment de longue date par deux acquisi-tions et de nouveaux partenariats. Grâce au soutien de ses donateurs et de la fondation Mava, le WWF a acquis, avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), l’étang de Purais, remarquable espace de nidification de cinquante-cinq hectares pour les oiseaux menacés de la région. L’étang de la Sous a également été acquis en vue d’une restauration des habitats endommagés par l’exploitation piscicole. Une convention avec la réserve naturelle de Chérine, soutenue par le WWF depuis 1986, et des accords avec une dizaine de propriétaires pour la gestion concertée d’une étendue

de six cents hectares au total, vont en outre participer à la préservation de la Brenne. Le Marais Poitevin, autre zone humide exceptionnelle, a perdu la moitié de sa surface en trente ans. Pour enrayer ce phénomène, le WWF s’implique avec la LPO et le Parc interrégional du Marais Poitevin dans la préservation des marais communaux. Au travers du programme européen, le WWF et ses partenaires mènent différentes actions de sensibili-sation sur l’importance de la préserva-tion de ces zones humides.

protéger fleuves et cours d’eau des pollutions :la campagne anti-pCbEn août 2007, un arrêté interdit la con-sommation des poissons du Rhône et fait ressurgir une nouvelle fois par là même, bien tardivement, la contamina-tion du fleuve aux pyralènes, dit aussi PCB, produits chimiques utilisés par l’industrie de 1930 à 1987, date de leur

actIon rIvIÈreS vIvanteS, un nouveau Souffle !En octobre 2007, le WWF a invité des élèves d’écoles primaires, de collèges et de lycées à la découverte des cours d’eau français et suisses. Les jeunes ont effectué des observations sur l’état des rivières, des berges, des animaux et des plantes qui y vivent en s’aidant de la mallette pédagogique « La Rivière m’a dit », co-éditée par la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature.

Et pour donner une nouvelle envergure à cette huitième édition, le WWF a proposé aux participants un programme éducatif courant sur l’année entière. Le 16 juin 2008, une conférence de presse a permis aux enfants de présenter eux-mêmes leurs travaux portant sur la biodiversité menacée et la pollution des fleuves.

programmes EAUX DOUCES

quatre SaISonS au fIl de l'eau À peine 20 % des rivières françaises seraient saines. En Europe, le fonctionnement naturel de plus de la moitié des zones humides et des cours d’eau est perturbé. Dans le monde, il y a trois à six fois plus d’eau stockée dans les barrages que contenue dans les rivières… de quoi justifier des plans d’actions sur plusieurs fronts, non ?

interdiction. D’une extrême toxicité, les PCB multiplient chez l’homme les risques de cancer et menacent fertilité, croissance et système immunitaire. Listés parmi les polluants organiques persistants, les PCB résistent aux dégradations biologiques naturelles et contaminent durablement les écosystèmes, jusqu’au sommet de la chaîne alimentaire. Afin d’inciter opinion et pouvoirs pub-lics à prendre la mesure d’une catastro-phe écologique dépassant largement les rives du Rhône, le WWF s’est lancé dès l’été 2007 dans une campagne mé-diatique « musclée ». Au menu: con-férences de presse; diffusion de vidéos et lancement du site www.stopauxpcb.com ; organisation et pilotage du comité de crise national ; campagne de prises de sang sur population témoin, élus et personnalités, en vue de la réalisation d’une étude par l’Association Santé En-vironnement Provence. Restituée en mai 2008, l’étude a confirmé la contamina-tion de différentes catégories de popu-lation… et une mobilisation intacte au WWF !

une campaGne aGrIculture en GermeEn France, 96 % des eaux de surface et 61 % des nappes phréatiques sont contaminées par les pesticides. Pour promouvoir une agriculture du-rable, le WWF s’est rapproché des décideurs européens, des Centres d’initiatives et de valorisation de l’agriculture et du milieu rural (Civam) et de Triesse, bureau de conseil spécialiste de la filière fruits et légumes : premiers pas d’une démarche promise à un fort développement…

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Campagne pêche :pour une gestion durable de la ressourcePlus de 75 % des stocks de poissons commercialement exploités dans le monde sont surpêchés ou menacés de surpêche. Au-delà de la dénonciation, le WWF fait depuis 2002 la promotion de solutions qui préservent à la fois la ressource et les emplois de la filière. Particulièrement énergique cette an-née, la campagne Pêche s’est tournée en premier lieu vers le grand public. Partenariats, publications, Conso-guide de poche ont incité à une consom-mation responsable des produits de la mer, via des recommandations simples : opter pour les espèces non menacées, favoriser les méthodes de pêches sélec-tives, opter pour des produits étiquetés de l’écolabel indépendant Marine Stewardship Council (MSC), cofondé par le WWF en 2002. En parallèle, la campagne Pêche s’est aussi adressée aux professionnels, en valorisant auprès d’eux le choix responsable des pêcher-ies labellisées MSC qui n’exploitent que les espèces aux stocks encore abondants.

En avril 2008, le WWF a également re-layé la sortie de Surpêche, l’océan en voie d’épuisement, ouvrage signé de Charles Clover, journaliste spécialiste de l’environnement et préfacé par le chargé du programme Pêche du WWF. En met-tant à profit la préparation de la prési-dence française de l’Union européenne, ces initiatives se sont doublées d’une démarche de lobbying contre la pêche illégale au niveau européen.

thon rouge, bataille de la dernière chance ?

Le thon rouge subit en Méditerranée une pression de pêche, tant légale qu’illégale, désormais insoutenable. À maintes re-prises, les scientifiques ont exprimé leurs craintes d’une extinction de l’espèce devant la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA), en charge de la gestion durable de la ressource. Afin de donner au stock une chance de se recon-stituer, le WWF a demandé en novembre 2007 un moratoire de trois ans sur la pêche au thon rouge. Préférant la défense d’intérêts à court terme, la CICTA a laissé

passer l’occasion de remettre de l’ordre dans une pêcherie hors de contrôle : Union européenne, Japon, Turquie, tous fortement impliqués dans la surpêche, ont été entendus. La capture autorisée globale a été maintenue à 29 500 tonnes pour 2008. «Le thon rouge est victime de l’incapacité des organisations inter-nationales à faire prévaloir les enjeux écologiques. Trois semaines après le Grenelle de l’environnement, il est dif-ficile de comprendre comment l’Union européenne a pu participer à la mise à mort de cette espèce» a alors déclaré le WWF, sans pour autant abandonner la partie. En janvier 2008, il appelle la grande distribution au boycott du thon rouge. En mars, il diffuse un rapport dé-montrant l’étendue de la surcapacité de la flotte de pêche en Méditerranée. Au final, ces actions de lobbying n’auront pas été vaines puisqu’en juin 2008, à la suite de transbordements illégaux, l’Union européenne a imposé une fer-meture anticipée de la pêche à la flotte française et s’est dotée, pour la première fois, de moyens de surveillance à la hau-teur des enjeux.

OCÉANS & CÔTES programmes

l'appel du larGe douze moIS Sur douzeOcéans et rivages subissent de graves pressions : surpêche, pollution, urbanisation des côtes… Seuls 4 % des écosystèmes marins du globe seraient encore intacts, alors que 40 % sont sévèrement menacés. Au WWF, nous pensons qu’il n’est jamais trop tard pour agir. Donc nous agissons !

SharkWater, un fIlm choc Sur leS requInSLa population de requins a diminué de 90 % en cinquante ans. Pour dénoncer une situation alarmante en elle-même et qui perturbe l’équilibre des écosystèmes, le WWF s’est associé en avril 2008 à la sortie du film documentaire Sharkwater. Les seigneurs de la mer. Dé-construisant le mythe du mangeur d’homme, le réalisateur Rob Stew-ard y dévoile l’horreur du trafic d’ailerons qui décime l’espèce.

IGlo, allIé pour une pêche reSponSaBle En 2002, la marque de produits surgelés – premier acheteur européen de poisson – soutenait déjà le WWF lors de la création de l’écolabel MSC pour la promotion de pratiques de pêche responsables. En 2007, ces liens se sont resserrés grâce à la signature d’un partenariat stratégique autour de la mission Pêche du WWF. À la clé : l’apparition du panda sur les huit produits Iglo certifiés MSC, un dossier pédagogique diffusé auprès de 75 000 écoliers et des campagnes communes pour aider le consommateur à épargner les espèces menacées.

des aires marines protégées… et mieux organisées

Au service d’une gestion durable des océans et des littoraux, les aires ma-rines protégées (AMP) permettent de préserver milieux sensibles et espèces menacées. On estime ainsi que la pro-tection de 10 à 15 % du milieu marin mondial permettrait d’assurer sa con-servation globale, si tant est que les AMP disposent des ressources pour remplir pleinement leur mission. Le programme MedPan s’est donc donné pour objectif l’animation du réseau méditerranéen de gestionnaires d’AMP. Sa première phase s’est achevée en oc-tobre 2007 par un colloque sur l’île de Porquerolles, en présence d’une centaine d’experts de la conservation marine. À l’unanimité, les participants y ont appelé à la création d’ici 2012 d’un réseau écologique d’AMP. Déjà engagée, la deuxième phase de Med-Pan – dont le WWF reste coordinateur –, va poursuivre le travail accompli au-tour de projets de terrain.

programmes objectif cétacés et pollution marine au sanctuaire pélagosLes cétacés aiment la Méditerranée ! Dix-neuf espèces parmi lesquelles dau-phin, cachalot ou encore Rorqual com-mun y ont été recensées. Pour les pro-téger, la France, l’Italie et la principauté de Monaco ont crée en 2000 le sanc-tuaire de mammifères marins Pelagos, dont le WWF est l’un des gestionnaires.

C’est là qu’aux côtés de la Fondation Nicolas-Hulot et de l’Institut océano-graphique Paul-Ricard, le WWF mène depuis 2006 un programme de recher-che scientifique de trois ans baptisé Ob-jectif cétacés. Ce programme compta-bilise déjà 77 jours de mission, 500 heures d’observation et près de 2 000 cétacés observés. Il permettra à terme de mieux connaître le Rorqual commun et de participer au recensement global des cétacés du bassin méditerranéen. Son volet Pollution marine permettra en

outre de quantifier la contamination des animaux à quatre familles de polluants, de diagnostiquer le niveau de dégrada-tion du milieu marin et d’établir des re-commandations pour la préservation de la biodiversité méditerranéenne.

Depuis mai 2008, le bateau WWF Columbus a succédé le Fleur de Lam-paul, pour poursuivre les missions de recensement, de photo-identification et de prélèvements biologiques sur les cétacés.

boucle bouclée pour Life LindaNé en 2002, ce programme pour une cohabitation harmonieuse entre Grand dauphin, pêcheur et plaisancier sur tr-ois sites corses s’est clôturé fin 2007, les derniers financements ayant été dis-tribués aux partenaires qui prennent dé-sormais le relais de l’opération. Durant cinq ans, le suivi des animaux, des activ-ités de pêche et du trafic nautique, assorti de campagnes de sensibilisation en mi-lieu scolaire et auprès des touristes, aura

permis sinon d’éradiquer totalement les conflits, du moins d’apaiser la situation et de développer des pratiques de pêche et de nautisme durables. Site Internet

dédié, CD-Rom interactif, plaquette bi-lingue et film de quatre minutes ont été conçus pour transmettre les enseigne-ments de ce beau projet.

POUR UNE CONSOMMATIONRESPONSABLEDES PRODUITS DE LA MER

CONSO-GUIDE

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WF-C

anon / J. FREU

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branché forêts tempéréesLes forêts et montagnes méditer-ranéennes sont de hauts lieux du patrimoine naturel mondial. Mais l’extraordinaire biodiversité de ces territoires souffrent du réchauffement climatique, de l’urbanisation, des in-cendies… de l’empreinte humaine sous toutes ses formes. C’est pourquoi le WWF a poursuivi cette année plu-sieurs programmes de préservation.

Ainsi, dans les Pyrénées orientales, le WWF a mis sur pied une étude sur les alternatives de gestion visant à rendre exemplaire la forêt de Py dont est propriétaire la Caisse d’Épargne. Dans le massif des Maures, au sein d’un projet de réserve naturelle de 5 300 hectares, le WWF et le Con-servatoire des espaces de Provence co-gèrent écologiquement 170 hectares de parcelles de forêt. Des études appro-fondies, notamment sur les lichens et les mousses, y sont réalisées et un sentier pédagogique a été ouvert en juin 2008. De même, des études écologiques et des formations à la nature de guides de randonnées ont été réalisées dans la forêt de Païolive en Ardèche.

Dans le cadre du programme Natu-ralité des forêts, le WWF a rédigé le rapport Naturalité des forêts médi-terranéennes et co-organisé le col-loque « Changements climatiques et forêt méditerranéenne » qui a réuni plus de trois cents personnes les 8 et 9 novembre 2007 à Marseille. Quant au court métrage Mémoire d’un ar-bre mort réalisé par le WWF, il a déjà reçu deux prix !

Le berger, l’ours et le loupLes grands carnivores sont des espèces protégées. On a reconnu leur rôle écologique au sommet de la chaîne alimentaire. Pourtant, en France, la centaine de loups revenus spontanément dans les Alpes et la vingtaine d’ours réintroduits dans les Pyrénées depuis 1996 demeurent la cible de préjugés tenaces et de vindictes des opposants. Sans doute parce que bergers et éleveurs ont depuis plusieurs générations délaissé les méthodes pastorales ancestrales qui leur permettaient de défendre leurs troupeaux. Pour une meilleure cohabitation entre hommes et prédateurs, et une conciliation harmonieuse des enjeux économiques et écologique, l’Europe finance depuis 2004 le programme Life Coex, coordonné en France par le WWF. Les actions reconduites cette année ont d’abord consisté à prévenir les dégâts causés aux troupeaux d’élevage par l’aide au parcage, par la mise à disposition de chiens de protection de race Patou dans les Pyrénées et par le programme Pastoraloup, basé sur le volontariat, qui renforce la présence humaine auprès des cheptels des Alpes. Un autre volet de Life Coex valorise des produits pastoraux, tels le fromage Pé Descaous ou l’agneau labellisé Broutard du pays de l’ours, en capitalisant sur l’identité régionale forte liée à la présence des grands carnivores. En parallèle, formation et sensibilisation visent tous les publics par divers biais: rencontres, lettre d’information diffusée aux professionnels, plaquette grand public et brochures techniques, affiches, kit pédagogique, etc. En mars 2008, une enquête qualitative réalisée par le WWF et Ipsos a confirmé la satisfaction

des éleveurs vis-à-vis d’un programme qui leur donne les moyens de diminuer la prédation, mais aussi de faire de la présence des grands carnivores un atout. En mai 2008, le symposium Life Coex 2008 a marqué un nouveau temps fort en réunissant à Bagnères-de-Luchon, en Haute-Garonne, quelque cent quarante spécialistes venus de dix-huit pays autour du thème « Des ours, des loups, des hommes : initiatives européennes pour la cohabitation et la valorisation». Ces succès ne doivent pour autant pas faire oublier que le programme life Coex arrive à échéance en septembre 2008. Sans relais de la part des institutions, qu’en sera-t-il des progrès accomplis ?

arborer les couleurs des forêts tropicales Comme l’ensemble des actions du WWF, le programme Forêt franchit les océans jusqu’à la France d’outre-mer (lire p.7) et, dans le cadre de missions interna-tionales de plus en plus nombreuses, se déploie de Madagascar à Bornéo (lire p.6)… en passant par le bassin du fleuve Congo, berceau de la deuxième forêt tropicale humide mondiale. En effet, pour préserver le cœur vert de l’Afrique, peu à peu vidé de ses bois précieux et de sa faune sauvage, le WWF redou-ble d’efforts. Ainsi, outre la vigoureuse campagne «je dis non au bois illégal» et le programme Grands singes (lire ci-après), le WWF pilote plusieurs projets envisagés comme autant de solutions à la sauvergarde de la biodiversité. Au Ga-bon, le WWF s’est par exemple associé à une entreprise d’exploitation forestière et aux agents de l’État pour lutter con-tre le braconnage et le commerce illé-

gal de viande de brousse en contrôlant le transport routier. Cette expérience fructueuse est désormais dupliquée sur toute la forêt de Minkébé au nord-est du Gabon.

Forêts, grands singes : même combat

Quand la forêt disparaît, les grands singes disparaissent avec elle. Victimes du morcellement et de la destruction de leurs habitats, mais aussi décimées par le braconnage, le commerce illégal, les feux, les maladies et les conflits armés, les dernières populations de primates du bassin du Congo sont gravement menacées. Le WWF a donc renouvelé cette année son programme Grands Singes au travers de diverses actions. Aux côtés du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, il est intervenu pour évacuer, sans heurts et dans la concertation, des populations dont l’installation dans le parc national des

hector, l'arBre mortNé d’une collaboration entre le WWF et les Réserves naturelles de France, Hector est un arbre-outil pédagogique grandeur nature. Du haut de ses 2,40 mètres et grâce à ses douze ateliers thématiques, il initie écoliers français, mais aussi belges, catalans et italiens, aux trésors de la faune, de la flore et de la vie naturelle des forêts tempérées.

programmes FORÊTS

GardIen deS BoIS 365 jourS par an Cette année encore, les hommes ont détruit plus de treize millions d’hectares boisés, soit la superficie de l’Irlande. Cette déforestation génère 20 % des gaz à effet de serre planétaires et conduit à la disparition irréversible de milliers d’espèces. Au WWF, on ne laisse pas faire !

Virunga, en République démocratique du Congo, menaçait les quelque cent cinquante gorilles qui y vivent déjà à l’étroit. Au Cameroun, le WWF soutient un projet de protection des chimpanzés, via le développement de l’écotourisme et de la gestion communautaire des ressources dans le parc de Campo Ma’an, situé au cœur d’une zone forestière de 8 000 km2. En octobre 2007, le WWF a pris une part active aux Rencontres de Paris sur les primates et leurs habitats, rencontres au cours desquelles neuf pays africains de l’aire de répartition des gorilles ont adopté un accord qui sera décliné en quatre plans d’actions fin 2008.

Pour lutter contre le braconnage, le WWF a également diffusé des lettres Info Traffic dans la région du bassin du Congo et a œuvré – avec succès ! – pour l’ouverture d’un bureau Traffic en Afri-que de l’Ouest.

en maI, fête la forêt ! Au printemps 2008, plusieurs classes d’écoles primaires ont bouclé par une journée de fête dans le massif des Maures un programme péda-gogique d’un an consacré à cette forêt. Financé par Tetra Pak, le projet était mis sur pied par le WWF, l’Atelier méditerranéen de l’Environnement et le Conservatoire d’étude des écosystèmes de Provence.

cannelle, franSka, palouma et leS autreSEn juillet 2007, le WWF dénonçait dans les médias les menaces proférées par les activistes anti-ours contre Franska, l’un des cinq ours bruns slovènes relâchés dans les Pyrénées en 2006 dans le cadre du plan de restauration de l’espèce. En vain. Le 9 août, un an après la disparition accidentelle de l’ourse Palouma, Franska était à son tour retrouvée morte, tuée par une collision routière… mais aussi criblée de plombs. Le WWF n’a eu de cesse depuis de réclamer le remplace-ment de chaque disparition suspecte par deux nouveaux lâchers, et de demander aux autorités de faire respecter les lois protégeant l’ours brun. Annoncée en avril 2008 par le tribunal de Pau, la relaxe du chas-seur qui avait abattu en 2004 l’ourse Cannelle - dernière femelle de souche pyrénéenne - prouve qu’il faudra encore monter au créneau et s’engager plus avant dans la voie juridique

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Je dis non au bois illégal … et oui au label FsC !La France est le premier importateur eu-ropéen de bois tropical en provenance des pays du bassin du Congo. Or 40 % des bois tropicaux importés provien-draient d’exploitations illégales. Triste nouvelle quand on sait que la moitié de la biodiversité terrestre vit ou tente de survivre dans les forêts tropicales, et que 350 millions de personnes tirent leur subsistance de ces forêts. En octobre 2007, sous le parrainage de Yannick Noah, le WWF a donc relancé sa campagne pour une consommation de bois responsable. Autour d’un enjeu unique, la protection des forêts tropi-cales, plusieurs objectifs sont posés: inciter pouvoirs publics et acteurs de la filière au respect de leurs engage-ments en termes d’approvisionnement responsable et d’étiquetage environ-nemental des produits; sensibiliser entreprises, collectivités et consom-mateurs à la certification Forest Stew-ardship Council (FSC). Car le cœur du message est bien là : promouvoir

le label indépendant FSC, initié par le WWF et cent cinquante autres organi-sations, et seul à garantir un bois issu d’une exploitation forestière respec-tueuse de l’homme et de la nature.Les outils de la campagne ? À la source, une enquête menée par le WWF auprès de huit enseignes de bricolage, de construction et d’ameublement implantées en France qui révèle que seuls 13 % de leurs

une annee d'énerGIe BIen renouveléeDepuis les années soixante-dix, notre planète est en «sur-régime». Ses ressources naturelles s’épuisent. Le climat se réchauffe. Substances chimiques et pollutions de toutes sortes contaminent l’eau, l’air, les végétaux, les animaux et les hommes. Alors, stop ou encore ?

L’après Kyoto en marche

Le « pack » énergie-climat avait cette année, plus encore que les précédentes, toutes les raisons de mobiliser le WWF. Sur fond d’échéance du protocole de Kyoto en 2012, le calendrier des discus-sions internationales comportait deux rendez-vous clés pour les membres de l’ONU, et un enjeu unique pour le WWF: faire pression pour un engage-ment européen ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de lutte contre les changements climatiques.

premier round : Bali, décembre 2007. Le WWF fait du lobbying en amont, puis

joue les relais d’information critique à distance. La conférence pose les jalons d’un accord dont la version définitive doit aboutir avant fin 2009.

Deuxième round : Bonn, juin 2008. Présente à titre d’observateur, l’ONG multiplie les prises de position. Il s’agit de défendre un objectif de réduction des émissions de 25 à 40 % pour les pays industrialisés d’ici à 2020, tout en accompagnant les pays les plus vulnérables face aux changements climatiques. Étape charnière entre Bali et la conférence de Poznan, prévue fin 2008 sous présidence française de l’Union Européenne, Bonn entre dans le détail des négociations.

Parallèlement à ces rendez-vous, l’Union européenne entame début 2008 la préparation de textes décisifs à adopter d’ici la fin d’année sous les auspices, là encore, de la présidence française. Quelle meilleure occasion pour le WWF de faire entendre sa voix auprès des ministères et du Parle-ment européen ? Et que ce lobbying institutionnel trouve un bon écho mé-diatique est une excellente nouvelle, puisque d’une position européenne courageuse dépendra en grande par-tie la signature en 2009 d’un accord international à la hauteur du défi cli-matique.

vivre en mode durable Promouvoir des modes de vie durables, c’est considérer d’un œil neuf et remettre en cause tout ce qui fait notre environ-nement quotidien : urbanisme, habitat, transport, consommation, santé, touris-me… Pour cela, le WWF ne manque pas d’idées et d’initiatives.

Comment évaluer la pression qu’exerce l’homme sur la nature ? En calculant son empreinte écologique. Le WWF a pour-suivi cette année la promotion de cet in-dicateur conçu par des

MODE DE VIE DURABLE & CHANGEMENTS GLOBAUX programmes

produits portent le label FSC, tandis que 70 % ne comportent aucune indication sur leur origine. Pour inverser la tendance, le WWF donne de l’écho au slogan « Je dis non au bois illégal » via: une campagne média et un voyage de presse organisé avec RFI, Alternatives Économiques, Le Monde et Ça m’intéresse au Cameroun; le lancement du site dédié http://non-au-bois-illegal.wwf.fr et d’un consoguide; des

actions de terrain avec des partenaires privés, tel Castorama.

stop à la conso qui consume la forêt !Pour sensibiliser à l’impact direct et indirect des activités humaines sur la forêt le WWF a publié un guide d’achat responsable du papier et réuni ses partenaires entreprises le 14 mars 2008 à l’espace Planète Attitude pour les ouvrir à des pratiques d’impression responsable. En juin 2008, il a lancé le site www.protegelaforet.com pour permettre aux consommateurs de mesurer l’impact, souvent caché, de leurs achats quotidiens sur la forêt et leur fournir les recommandations utiles pour réduire cette facture écologique. Depuis juin 2008, le WWF participe également à la promotion du site www.shrinkpaper.org qui invite institutions, entreprises et grand public à limiter leur consommation de papier, et leur soumet une évaluation chiffrée des économies d’arbre ou d’eau réalisées grâce à leurs efforts pour réduire cette facture écologique.

Le Réseau Action Climat France en croisade territorialeÀ la faveur des élections municipales de 2008, ce réseau de lutte contre les dérèglements climatiques, dont le WWF est membre fondateur, a lancé auprès des collectivités une campagne Plans climats territoriaux. Son objectif? Informer les élus locaux et les accompagner dans l’élaboration de leur plan, via trois étapes : évaluation des sources d’émissions de gaz à effet de serre, définition d’objectifs de réduction et d’un plan d’action, sensibilisation des parties prenantes.

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programmes MODE DE VIE DURABLE & CHANGEMENTS GLOBAUX

GROS PLAN GRENELLE

chercheurs. Simple et péda-gogique, il évalue la superficie néces-saire pour subvenir aux besoins et ab-sorber les déchets d’une personne ou d’une population entière. Déjà diffusée dans les supports de communication du WWF, dont le Rapport Planète vivante 2008, l’empreinte écologique a depuis juillet 2007 sa newsletter trimestri-elle à télécharger sur www.wwf.fr... en même temps qu’on y calcule son poids écologique. Bon régime !

Comment conjuguer protection durable d’un site et pratique d’un tourisme de nature? En s’inspirant du projet Life Promesse conduit de 2003 à 2007 par le WWF sur le site à haute valeur écologique des marais du Vigueirat en Camargue. Durant quatre ans, l’accroissement de la fréquentation a été de pair avec la diminution de l’empreinte écologique des activités grâce à un ensemble de démarches: optimisation environnementale des travaux de gros œuvres et du fonctionnement des bâtiments; approvisionnement en produits écoresponsables; campagnes d’information auprès du personnel, des visiteurs, des habitants et écoliers des communes voisines, etc. Ces efforts ont permis à ce véritable centre d’écologie appliquée d’obtenir le label Emas, certification pour le management de l’environnement reconnue au niveau européen. Mais, au-delà des attentes, le plus beau succès est d’avoir réussi à impliquer toute la communauté locale autour d’un projet devenu moteur du développement du territoire. L’enjeu pour le WWF est donc aujourd’hui de donner de l’écho à l’expérience pour faire des émules !

Comment concilier ville et écologie? À l’heure où la moitié de la population mondiale vit en ville, la question s’impose. Aussi le WWF (se) la pose lors de son uni-versité d’été de septembre 2007. Autour du leitmotiv « Imaginer la ville de de-main », deux journées de conférences et d’ateliers explorent toutes les voies pour réduire l’impact écologique des compor-tements urbains : mobilité, énergie, habi-tat, déchets, éco-quartiers…

Comment convertir le grand public à l’éco-habitat? En s’associant à Gaz de France, par exemple, pour parrainer «Construisons demain», vitrine du bâ-timent durable. Conçue et aménagée en mode 100% écologique, cette maison à très basse consommation énergétique met en scène les dernières avancées en matière d’isolation, d’équipement solaire/gaz, de ventilation double flux, de bois FSC ou encore d’électroménager A+. Présentée à la Foire de Paris en mai 2008, la maison modèle poursuivra sa tournée des expositions durant plusieurs saisons.

Comment évaluer des produits sur des critères de durabilité vraiment fiables? Grâce à l’étiquetage écologique! Proposé lors du Grenelle de l’environnement, il sera obligatoire dès 2010 pour peser sur la décision d’achat en calculant l’impact écologique d’un produit ou d’un service, tout au long de son cycle de vie. Pour préparer cette petite révolution, le WWF joue les éclaireurs en élaborant une méthode pilote aux côtés de l’Adème et d’Intertek. Le WWF accompagne également deux de ses partenaires pour des étiquetages écologiques en avant-

première: Orange sur une quinzaine de produits de téléphonie et le Groupe Caisse d’Épargne sur l’ensemble de sa gamme bancaire.

Comment s’équiper sans torpiller la na-ture? En consultant Topten sur le site www.guide-topten.com. Proposé par le WWF et l’association Consomma-tion, logement et cadre de vie (CLCV), ce comparateur d’achat permet de s’informer gratuitement sur les produits ayant le plus faible impact écologique. Cette année, les classements Téléviseurs, Ampoules et Écrans d’ordinateur ont rejoint les catégories Voitures, Réfrigéra-teurs, Congélateurs et Lave-vaisselle, déjà disponibles et régulièrement réactualisés. Lancé début 2008, l’espace Topten Pro classe en outre les produits profession-nels et propose sur abonnement de nom-breux services pour aider les collectivités à réaliser des commandes publiques éco-responsables.

Comment faire prendre conscience des liens vitaux qui unissent notre santé à celle de la planète? En défendant, au Grenelle de l’environnement et à bien d’autres rendez-vous, devant des pub-lics variés, des positions fortes sur les toxiques et les pesticides qui contaminent nos vies quotidiennes, de l’alimentation à l’habitat en passant par les cosmétiques. De plus en plus impliqué sur le thème de la santé environnementale, le WWF a réédité son ouvrage Planète Attitude Santé aux éditions du Seuil en septem-bre 2007 et a organisé la conférence Agriculture et Santé à l’espace Planète Attitude.

REACH… enfin ! Après une longue bataille entre industriels, associations et pouvoirs publics, et des mois de mobilisation à renfort de manifestations, publications et campagnes d’analyses de sang, le WWF a vu avec satisfaction le vote, en décembre 2007, de la réglementation européenne REACH sur l’utilisation de substances chimiques dans les produits de consommation courante. Loin d’être parfait, le règlement a le mérite de marquer un pas en avant, à faire suivre de bien d’autres.

Gîtes Panda, pionniers du tourisme durableDepuis 1992, le réseau des vacances écolos a fait des petits ! Trois cent trente hébergements Gîtes de France situés dans quarante parcs naturels régionaux ou nationaux affichent désormais le label Gîte Panda. Lié par convention à son parc régional ou national et au WWF, le gérant s’engage à préserver les richesses naturelles du site et à gérer écologiquement son gîte. Il doit aussi informer ses clients sur les circuits, réserves naturelles et sites protégés des alentours. En 2008, le site des Gîtes Panda fait peau neuve : rendez-vous sur www.gites-panda.fr !

prologue. En février 2007, la campagne présidentielle bat son plein. L’Alliance pour la planète, groupe-ment de 80 associations écologistes né en 2006, évalue les programmes envi-ronnementaux des candidats. Nicolas Sarkozy pointe en bas du tableau. En mars, Nicolas Hulot organise une se-maine de mobilisation : l’association Écologie sans Frontière avance l’idée d’un Grenelle de l’écologie. Le can-didat Sarkozy s’engage à organiser l’événement dès la rentrée s’il est élu. « Ce ne sera pas un énième colloque pour constater l’urgence écologique et con-clure qu’il faut agir. L’époque des col-

loques est derrière nous. Le temps est à l’action » déclare le nouveau président, élu en mai. Commencent alors des dis-cussions complexes sur l’organisation du Grenelle.

scénario. Trois étapes doivent aboutir à un plan d’action de quinze à vingt mesures concrètes recueillant le plus large accord des participants. Première phase : six groupes de travail thématiques d’une quarantaine de membres se réunissent en juillet. Ils mettent en présence État, collectivités locales, ONG, employeurs et salariés. Deuxième étape : des forums participatifs sont organisés en septembre et octobre

...

tempS fort pour la cauSe verteTourbillon politique, associatif et médiatique de l’été-automne 2007, le Grenelle de l’environnement a fait sensation en réunissant des acteurs de tous bords autour d’un sujet enfin devenu prioritaire, l’écologie. Retour sur une période intense.

pour consulter grand public et acteurs locaux sur les propositions des groupes de travail. Fin octobre, trois journées de tables rondes tirent les conclusions de ces consultations.

Épilogue? Les ONG savent que le véritable enjeu se situe dans l’après Grenelle, dès lors qu’il s’agit de con-crétiser les bonnes intentions. C’est le rôle des comités opérationnels chargés

de traduire les propositions en lois, puis celui du législateur. Entre promesses tenues, dédits et compromis, cet épi-sode-là est loin d’être clos…

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Depuis la fin du Grenelle, l’heure n’est pas au ravissement. Pourtant, tout le monde s’accorde à dire que l’évènement a changé le regard porté sur l’écologie.

Des difficultés liées à l’organisation des comités opérationnels jusqu’à l’annonce de certaines décisions publiques en con-tradiction totale avec les orientations du Grenelle, les déconvenues se succèdent. Cependant, quel que soit la suite, le Grenelle aura eu le mérite de mettre l’écologie sous le feu des médias, au cœur d’un débat national. Au WWF, cette évolution est perçue quotidiennement. Souhaitant prendre les devants, les en-treprises partenaires sollicitent la Fonda-tion pour les aider à anticiper les futures législations. Du côté des élus, le Grenelle a également fait figure de révélateur. Les thématiques écologiques ayant gagné en légitimité, nombre d’entre eux se voient obligés d’acquérir une culture sur ces questions, et de les prendre pleinement en compte dans leurs problématiques. À l’échelle européenne, l’évènement pourtant franco-français n’est pas non plus passé inaperçu. Levier médiatique de la cause environnementale dans l’optique de la présidence française de l’Union européenne, le Grenelle se pose également en référence pour les futurs débats sur certains sujets stratégiques, telle la pêche illégale.

Groupe 1.Lutter contre les dérèglements clima-tiques et maîtriser l’énergie. En plus d’une référence très claire aux engage-ments internationaux et européens, le WWF et les autres associations membres de l’Alliance pour la planète mettent au cœur de leurs revendications :

> un plan de rénovation thermique des logements

> l’abandon du projet de réacteur nu-cléaire EPR

> un moratoire sur la construction de nouvelles autoroutes

> une limitation de vitesse de 10 km/h sur les réseaux routiers

> une éco-redevance sur les transports routiers de marchandises et un bonus-malus sur les véhicules particuliers

> la généralisation de la contribution climat-énergie, soit une taxe sur toutes les énergies non renouvelables.

bilan ? La règle des « 3 fois 20 » fait l’unanimité au sein du groupe de travail: augmentation de 20 % des én-ergies renouvelables, diminution de 20 % de la consommation énergétique et baisse de 20 % des gaz à effet de serre à l’horizon 2020. Sur l’habitat, les de-mandes du WWF sont entendues mais côté transport, le bilan est plus mitigé.

Groupe 2. Préserver la biodiversité et les ressourc-es naturelles. Les demandes du WWF portent sur les réseaux écologiques (trames vertes et bleues); un audit sur les mesures fiscales défavorables à la biodiversité; la protection de l’outre-mer et de sa biodiversité; la reconnais-sance du label FSC; la création d’Unités d’exploitation et de gestion concertées pour la pêche.

bilan ? Dans ce groupe aux chantiers multiples, le WWF regrette le manque d’avancées concrètes, concernant no-tamment l’impact de la France en de-hors de son territoire national. Toute-fois, l’abandon du projet de la mine de Cambior en Guyane marque un signal fort venu du plus haut niveau de l’État.

Groupe 3. Instaurer un environnement respectueux de la santé. Au-delà des axes fondateurs, comme le principe de précaution ou celui de pollueur-payeur, le WWF et Al-liance réclament une protection accrue des bassins d’alimentation en eau; une nouvelle loi sur l’air; un plan de réduc-tion de l’utilisation des pesticides de 50 % sur dix ans; un moratoire sur les sub-stances non évaluées (nanotechnolo-gies, ondes électromagnétiques, etc.); un renforcement de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et la création d’un institut de veille en-vironnemental.

bilan ? Principes de précaution, de substitution et de pollueur-payeur sont réaffirmés mais, d’une manière géné-rale, le WWF estime que le groupe de travail est passé à côté du véritable enjeu, qui était de faire de la politique environnementale une des composantes du système de santé.

Groupe 4. Adopter des modes de production et de consommation durables. Le WWF in-siste là sur l’agriculture biologique, les réseaux agriculture durable, l’adoption d’une politique d’agro-carburants re-sponsable, la maîtrise de la technologie des OGM, l’indépendance alimentaire et les équilibres Nord/Sud.

bilan ? Quelques satisfactions mais surtout beaucoup de déceptions sur les sujets hautement polémiques que sont l’agriculture, l’alimentaire et la distri-bution.

Groupe 5.Construire une démocratie écologique: institutions et gouvernance. Avec l’ambition d’institutionnaliser les rap-ports de force et de donner une place aux ONG parmi les instances décision-naires, le WWF et l’Alliance demandent : un statut pour la protection des lanceurs d’alerte lorsqu’ils attirent l’attention du public sur un danger précis; une re-fonte du Conseil économique et social de façon à favoriser la participation des

acte I : SIx GroupeS, 274 propoSItIonS

citoyens; une responsabilité environne-mentale élargie des entreprises.

bilan ? Les discussions autour de la réforme du Conseil économique et so-cial et de la responsabilité environne-mentale des entreprises s’avèrent con-structives, mais le WWF déplore le flou laissé sur d’autres questions

Groupe 6. Promouvoir des modes de dévelop-pement écologiques favorables à la compétitivité et à l’emploi. Le WWF souhaite porter la réflexion sur: les indi-cateurs macro-économiques, autrement dit la possibilité d’explorer de nouveaux indices, telle l’empreinte écologique, en parallèle du produit intérieur brut (PIB); un encadrement plus strict des arguments environnementaux dans la publicité; la formation et l’éducation à l’écologie; un audit des financements publics pour désengager les subven-tions directes et indirectes des activités polluantes; le développement des éco-produits.

bilan ? Inscrite dans le compte ren-du du groupe, l’idée des indicateurs alternatifs devrait faire son chemin jusqu’aux instances décisionnaires. Le résultat est en revanche décevant du côté de la publicité. Car si le fait d’avoir pu inscrire l’éco-blanchiment à l’agenda du Grenelle est en soit une victoire, la régulation souhaitée n’est pas au ren-dez-vous.

" Le Grenelle a permis de réaliser un inventaire environnemental d’une ampleur unique. Et en asseyant à la table des négociations l’État, les collectivités locales, le patronat, les syndicats et les ONG, il a crée un véritable « pentagone » qui devra dorénavant être sollicité pour tout aménagement important… Maintenant, nous ne sommes pas dupes. Quand bien même nous obtiendrions 50 % de ce que nous avons demandé, nous aurons encore 50 % à obtenir, et tout le reste de notre vie pour s'y consacrer. "

Serge Orru, directeur général du WWF-France

" Orchestrer les associations qui composent l’Alliance pour la planète, de sorte que nous parlions d’une même voix, n’a pas été facile ! Il a fallu batailler pour qu’une position commune émerge. Mais malgré les tensions, il y avait quelque chose de stimulant au bout : porter nos arguments au plus haut niveau. "

Jean-Stéphane Devisse, directeur adjoint des programmes du WWF-France et coordinateur de l'Alliance pour la planète au sein du Grenelle

" L’avancée la plus importante a été réalisée sur la question des économies d’énergie. Sur la santé, il y a eu une dispersion des thèmes et un manque de prise de conscience. Mais sur l’ensemble, pour que le Grenelle soit une réussite, il faut donner réalité aux propositions. Pour cela, nous allons devoir affronter les lobbys, le Parlement, l’Europe… C’est le coefficient de perte qui déterminera le succès ! "

Daniel Richard, président du WWF-France de 2001 à 2008

Tempo infernal, tension maximale : aux côtés de ses représentants officiels, l’ONG toute entière vit au rythme de l’évènement. C’est pour cela qu’au WWF, il y aura dé-sormais un avant et un après Grenelle. Vous avez dit « épreuve du feu » ?

Durant quatre mois, les intervenants du WWF aux tables rondes et aux négo-ciations finales du Grenelle enchaînent réunions, concertations et débats, tout en répondant aux multiples sollicitations extérieures. Au sein même de la struc-ture, personne n’échappe au tourbillon que certains appelleront « l’ambiance cocotte-minute ». En un temps record, il s’agit d’affiner le positionnement du WWF et de mettre à plat ses revendi-cations. Puis, des relations presse aux bénévoles, c’est toute l’équipe qui s’investit pour gérer l’évènement… ce qui n’est pas peu de chose. Les de-mandes d’information affluent de toutes parts. Bonne surprise : sur fond de prise de conscience accélérée, l’engagement citoyen sous forme de dons va de pair. Le Grenelle soumet l’ONG à une ex-position sans précédent. Il génère aussi dans son sillage une série de temps forts, telles la visite du ministre Jean-Louis Borloo au siège du WWF en septembre, ou l’opération « Cinq minutes pour la planète » organisée à la veille des tables rondes finales d’octobre.

À l’heure du bilan, sans fausse modestie, le WWF s’attribue une mention « plus » pour la mobilisation collective, et garde le sentiment d’avoir fait un pas de géant dans la cour des grands.

en coulisses, une onG mo-bi-li-sée !

l’écologie sur le devant de la scène : le 2ème effet Grenelle

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Messages et relations. Ces deux mots font battre le pouls de ce que l'on pourrait ap-peler l’agence de communication inté-grée du WWF. Ici, on fait passer des mes-sages forts et on tisse des relations avec le public pour stimuler la notoriété du WWF, renforcer sa capacité d’influence et de mobilisation. On envoie aussi des messages ciblés, plus militants, pour ac-croître ralliement et implication. Au quotidien, les dix expertises métiers de l’agence – audiovisuel, documentation, éco-communication, édition et graphisme, lobbying, partenariat media et artistique, publicité et média-planning, relation presse, Internet et réseaux sociaux – travaillent ensemble au quotidien pour imposer le WWF comme l'ONG de référence auprès des médias. Et comme il ne suffit pas de proposer des réponses, qu’il faut aussi éperonner le débat public, on se tourne de plus en plus vers l’investigation, avec un média privilégié : le contenu audiovisuel diffusable sur Internet.

L’audiovisuel recueille images et té-moignages sur les urgences environne-mentales afin de les proposer aux média, sur le modèle d’une agence de presse. Particulièrement efficace cette année : l’investigation sur la pollution des fleuves aux PCB (lire p. 8). L’Audiovisuel couvre en outre les évènements du WWF et les grands rendez-vous de l’écologie, tel le Grenelle de l’environnement. La caméra ouvre également la voie à une pédago-gie vivante, à découvrir dans les six spots institutionnels « Une minute pour com-prendre » qui présentent les missions du WWF. L’Audiovisuel a aussi prêté main forte au projet « Next Generation » du WWF-International et co-produit un documentaire de treize minutes sur la gestion durable des déchets.

Autonomie est aussi le maître mot du pôle Édition qui, progressivement, in-tègre un maximum de supports pour une qualité harmonisée du fond et de la forme, et une application intransigeante de la démarche d’éco-conception. Ce-tte internationalisation a pour avantage d'augmenter la réactivité et de réduire les coûts de production. Les nouveautés au catalogue ? nombreuses brochures conçues en appui des programmes : Life Coex, des loups, des ours & des hom-mes ; Life Linda, principaux résultats 2003-2007 ; Sauvegarde du patrimoine d’outre-mer ; Guerre et environnement, synthèse du colloque ; Face au défi én-ergétique : la contribution d’agriculteurs au sein de leurs territoires (réalisé avec la Fédération nationale des Civam et l’Adème), etc. En réponse à une en-quête de lectorat, la nouvelle formule de Panda Magazine, trimestriel de 42 pages vendu en kiosque et sur abonnement, a été dévoilée en septembre 2007. Photos, actus, dossiers, entretiens, reportages y sont réunis pour stimuler l’envie d’agir pour la planète.

Pour l’Événementiel, il s’agit d’être présent sur les grands rendez-vous de l’environnement et d’organiser des évènements fédérateurs festifs ou liés à la recherche et au débat. De la 1re univer-sité d’été du WWF en septembre 2007 au colloque Guerre et Environnement, organisé au Sénat le 6 mars 2008, en passant par l'évènement phare de l'année « 1600 Pandas », le calendrier était foi-sonnant cette année…

La montée en gamme du site internet a permis une augmentation de fréquentation de 18 % au premier semestre 2008. Évoluant vers un portail de contenus, le www.wwf.fr s’étoile peu

à peu de sites thématiques :www.pourunepechedurable.fr en octobre 2007www.stopauxogm.fr en avril 2008www.protegelaforet.com en juin 2008www.wwf-ue-2008.org en juillet 2008.

Les partenariats artistiques, en par-ticulier avec des œuvres cinémato-graphiques, sont un moyen puissant de porter les thèmes chers au WWF auprès du grand public. En décembre 2007, deux ans après La Marche de l’Empereur (Oscar du meilleur film documentaire), le WWF a renouvelé son soutien au réal-isateur Luc Jacquet pour son deuxième long métrage, Le Renard et l’Enfant, véri-table conte naturaliste. En mars 2008, le WWF s’est associé à la sortie en DVD du documentaire choc de Erwin Wagen-hofer We feed the world, dont il avait accompagné la sortie en salle en avril 2007… et en avril 2008, place aux re-quins de Sharkwater (lire p. 9).

Du côté publicité et média-planning, le WWF a doublé l’espace offert dans les médias en variant ses annonces. Ainsi, aux côtés des campagnes « maison », se sont distinguées cette année : « Pour une pêche durable » de Ogilvy & Mather et Julie Lasne ainsi que « 250 hectares de forêts tropicales sont abattus chaque se-maine » réalisé par Publicis Conseil.

Le panda a également fait son buzz en générant de la création publicitaire gra-tuite sur le web. En 2007, le WWF était ainsi la première cause à participer au lancement de Blogbang, plateforme de publicité participative dédiée aux blogs les plus influents. De juillet à septembre 2007, cinquante-cinq créations pub-licitaires créées gratuitement par les in-ternautes sur le thème de l’empreinte

COMMUNICATION

heureux quI communIqueMon premier n’a pas les yeux dans ses poches. Mon deuxième tend l’oreille aux quatre vents. Mon troisième a la langue bien pendue. Le tout est l'équipe du département de la communication du WWF.

écoBlanchIment : À quand la Grande leSSIve ? Au sein d’Alliance pour la Planète, le WWF dénonce depuis 2006 l’utilisation abusive de l’argument écologique dans la publicité, le fameux greenwashing. Cette campagne a permis de faire pren-dre conscience qu’une entreprise ne peut dire n’importe quoi sur son engagement environnemental. Elle a aussi pointé les défaillances du système d’autorégulation du Bureau de vérification de la publicité (BVP). À l’issue du Grenelle de l’Environnement, deux engagements sont pris : encadrer plus strictement la publicité dans son utilisation de la thématique environnementale ; évoluer avec une nouvelle instance vers une corégulation publicitaire. Si la première résolution semble en bonne voie, la seconde n’est pas tenue. L’Alliance a donc constitué son propre Observatoire indépendant de la publicité, au sein duquel sont réunis associations de consommateurs, annonceurs, agences et médias ayant en commun la volonté de concilier esprit d’entreprise, respect du consommateur et préservation de la planète.

écologique ont été diffusées plus de 10 700 fois sur 516 blogs. Et en 2008, le WWF a été élu « cause préférée » sur Goodaction, la première régie de public-ité interactive responsable.

L’objectif des relations presse est à la fois simplissime et exigeant : améliorer la présence du WWF dans les médias, tant au niveau quantitatif que qualitatif et, bien sûr, donner de l’écho – voire du mégaphone – à ses thèmes de cam-pagnes et « coups de gueule ». Du bar-rage de Poutès-Monistrol aux PCB, en passant par le thon rouge, le bois illégal, les OGM, Salin-de-Giraud en Camargue ou le procès Erika, les occasions n’ont pas manqué cette année !

Les succès de l'année ? La campagne pêche responsable a été élue meilleure campagne du réseau WWF en terme de couverture presse. Elle a engendré, à elle seule, 105 interviews radio et télévi-sion et 340 articles de presse de décem-bre 2007 à juin 2008 auxquels se sont ajoutés 235 000 conso-guides distribués et 25 622 téléchargés...

Autre coup de projecteur : fin mars 2008, à l’occasion de ses 35 ans et de la semaine du développement durable, le WWF était partenaire d’un numéro spécial environnement de Femme Ac-tuelle, leader de la presse féminine avec 1 200 000 exemplaires diffusés chaque semaine et plus de sept millions de lec-trices régulières.

Alimentation & Santé

Le WWF-France partenaire

du film choc de jean-Paul Jaud

Le 5 novembre dans les salles

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Entre la signature du partenariat avec Carrefour en 1998 et celui conclu avec Orange en 2008, la sensibilité environ-nementale des entreprises a fait son grand bond en avant. Consciente de la nécessité de préserver la planète, mais aussi des opportunités de croissance durable qui s’ouvrent à elle, l’entreprise de 2008 est mobilisée pour améliorer ses pratiques, ses produits et ses serv-ices. Pour conduire son changement, elle se tourne souvent vers le WWF. Mot d’ordre unilatéral : « construire avec » plutôt que « lutter contre », faire place au dialogue et à la recherche commune de solutions... sans compromission pour le WWF !

En premier lieu n’est admis que le can-didat manifestant une volonté forte de s’engager sans faux-semblant pour protéger l’environnement et d’innover en allant au-delà des pratiques cour-antes. Montrer « patte verte » ne suf-fit pas : le candidat doit aussi paraître le mieux à même d’impulser le mou-vement dans son secteur d’activité. Un partenariat est donc engagé après étude des enjeux environnementaux de l’entreprise et définition d’objectifs et engagements ambitieux. Une fois al-liés, le WWF et l’entreprise travailleront dans un esprit de respect mutuel, mais sans que le WWF s’interdise jamais de jouer l’aiguillon critique pointant les

failles de l’entreprise. Concrètement, il existe deux types de partenariats : le premier, dit « stratégique », porte sur l’ensemble de la démarche environne-mentale d’une entreprise. Il représente un engagement fort et pluriannuel. Le second, dit « partenariat produit », per-met à une entreprise de bénéficier de la présence du panda sur un produit doté de caractéristiques environnementales poussées, en contrepartie d’un reverse-ment d’une partie des recettes.

BoIte a outIlS en lIGne. Le portail wwf.fr s’est doté début 2008 d’un extranet réservé à ses parte-naires développé en coopération avec l’agence Kalialei. On y trouve des infos et des outils pour faciliter le suivi de ses projets estampillés « panda », ainsi qu’une newsletter à télécharger.

mentIon " haute fIdelIte " pour leS aeroport de parIS. Depuis plus de quinze ans, ADP soutient les programmes de protection de la nature du WWF grâce à dix tirelires géantes installées gracieusement sur ses espaces de Roissy et d’Orly. Merci !

loGo panda, GaGe de confIance. Une étude Ifop réalisée en mai 2008 portant sur le « capital confiance » du public envers les labels et logos environnementaux place le logo panda en deuxième position, juste derrière le label « AB » de l’Agriculture Bi-ologique. Raison de plus pour le WWF à redoubler de vigilance dans le choix de ses partenaires.

PARTENARIATS PRIVÉS

WWf et entreprISeS, pour le meIlleur et pour le mIeux

Depuis dix ans, le WWF-France tisse un réseau de partenariats avec le monde de l’entreprise. Le pacte : s’engager, côté entreprise, à réduire son impact écologique grâce à l’accompagnement du WWF, tout en soutenant les programmes du panda.

partenarIatS StratéGIqueS : une Belle photo de claSSe 2007-2008 !avec Carrefour sur tous les frontsDix ans déjà ! Le premier des parte-nariats stratégiques du WWF se fondait sur la protection des forêts. Soucieux d’un approvisionnement responsable, Carrefour a remplacé le teck d’Indonésie par l’amburana, essence exploitée selon les exigences du label FSC. Poursuivant sa démarche, l’enseigne a intégré en 2007 les groupes RTRS et RSPO organisés par le WWF pour lutter contre les atteintes aux forêts tropicales. Le partenariat s’étend désormais à bien d’autres enjeux. Carrefour s’est engagé en 2008 dans un approvisionnement plus attentif à l’état des ressources halieutiques. La sensibi-lisation des clients et des fournisseurs à des pratiques éco-responsables constitue un autre plan d’actions majeur.

Lafuma, naturellement innovant

Même si la mission Alpes reste au cœur de ce partenariat signé en 1999, la col-laboration entre le groupe d’équipements sports et loisirs et le WWF a pris une di-mension globale. Désormais, plus une référence de la marque Lafuma n’échappe à l’éco-conception ! En 2008, ce pari sur l’innovation a valu au sac de randonnée Éco 40 une pluie de récompenses.

Champion… d’un monde plus bio Le WWF et l’enseigne de grande distri-bution ont débuté leur collaboration en 2002 avec un soutien au programme Eau. Le partenariat couvre aujourd’hui

d’autres champs, tel celui du bio. En 2008, l’enseigne a organisé dans ses ma-gasins le 2e Printemps du Bio et dével-oppé avec le WWF le site www.champi-onbio.fr. Depuis 2007, l’offre «Pêcheur de nos côtes» fait la promotion d’une activité de pêche de proximité. En parallèle, Champion s’est engagé dans l’amélioration de l’impact écologique de ses magasins, via son site pilote de Saint-Maur-des-Fossés, à travers un guide de bonnes pratiques ou encore par l’installation d’une Gestion technique des consommations énergétiques dans 150 magasins (et sur l’ensemble du parc d’ici fin 2009).

groupe Caisse d’Épargne, banque en mode durable Fiancés depuis 2003 pour promouvoir des modes de vie durables, le panda et l’écureuil mènent des actions communes destinées tant au public qu’à l’entreprise elle-même. Le groupe bancaire s’applique à réduire l’impact de ses activités. Il tra-vaille en parallèle à « verdir » son offre en proposant des produits de finance-ments de projets environnementaux, des fonds d’investissements responsables et un étiquetage écologique – totalement inédit dans le secteur bancaire – de toute sa gamme. Le Groupe s’implique égale-ment dans des opérations de sensibilisa-tion de ses sociétaires et clients.

gaz de France: objectif « facteur 4 »

Depuis 2003, Gaz de France et le WWF se sont unis pour la réduction de l’empreinte écologique, pour l’utilisation

responsable de l’énergie et pour la lutte contre le changement climatique. Ces enjeux amènent les deux partenaires à promouvoir ensemble énergies renou-velables et consommation responsable via de nombreuses actions: «Construisons de-main», maison vitrine du bâtiment dura-ble ; publications et animation conjointe de conférences et de salons; soutien à l’Appel des Enfants pour l’Environnement ou encore campagne «Faites un vœu pour la planète» dans les boutiques Gaz de France en décembre 2007.

pierre & vacances met le tourisme au vertLe WWF et le leader européen des rési-dences de loisirs sont alliés depuis 2005 pour promouvoir un tourisme dura-ble. En 2008, un plan de formation des salariés sur trois ans a débuté par une journée de mobilisation co-animée par le WWF. Il s’est poursuivi par la diffusion d’un film et des sessions de formation aux éco-gestes destinées aux trois mille collaborateurs des sites. Côté vacanciers, des ateliers ludiques et des animations se sont succédés tout l’été sur les sites. Le groupe Pierre & Vacances s’est également engagé à limiter l’impact environnemen-tal de ses bâtiments par de nombreuses mesures, dont la certification Très Haute Performance Énergétique et l’intégration d’énergies renouvelables pour 100 % des nouveaux projets.

tetra pak emballe le WWF ! Signé en 2005, le partenariat avec le fabricant d’emballages carton se con-centre sur la provenance du bois, la certification des usines, la collecte et le

recyclage des emballages, l’énergie et le CO2. En 2007, Tetra Pak affichait 30% d’approvisionnement FSC (Forest Stew-ardship Council). Son usine de Longvic, déjà certifiée ISO 14 001, passera au 100% électricité «verte» en 2009. Et si un peu moins d’une brique sur trois est recyclée en 2008, l’objectif est fixé à une sur deux en 2011. Enfin, Tetra Pak a fait réaliser début 2008 une analyse de cycle de vie comparant brique carton, bouteille plastique et bouteille en verre. Résultat ? La brique alimentaire obtient les meil-leurs résultats : moins d’émissions de gaz à effet de serre, moins de ressources na-turelles et d’énergies non renouvelables consommées.

rip Curl, planète de surfeurs militants Né en 2006 autour du programme de préservation des récifs coralliens, le parte-nariat entre le WWF et l’équipementier des surfeurs enchaîne les bonnes vagues. Il a déjà permis une nette réduction de l’empreinte écologique au sein de l’entreprise. Côté produits, le WWF aide Rip Curl à étoffer sa gamme textile « militante » en coton bio et matières recyclées. Des événements, tel le Rip Curl Pro Superseries, sont également l’occasion de tester des innovations en-vironnementales : toilettes sèches, sound system solaire, restauration bio… En 2008, ce beau partenariat fête ses deux ans avec un film et donne naissance à la Fondation environnementale Rip Curl Planet, abritée par le WWF.

Castorama et les éco-bricoleursEn 2006, l’enseigne de bricolage et de jardinage a choisi de s’allier au WWF pour construire un plan de réduction de son empreinte écologique, tout en proposant une alternative verte dans chacun de ses rayons. Plus de mille produits « Partenaires pour la planète » sélectionnés avec l’appui du WWF, le guide de conseils pratiques Ma planète, c’est ma maison et un nouveau concept d’information en magasin répondent aujourd’hui aux exigences d’économie d’énergie, de chasse aux toxiques et de préservation des forêts.

rainett: des produits d'entretien écologiquesAux côtés du WWF depuis bientôt 10 ans, le partenariat jusque là basé sur les produits partage, s'est vu transformé en partenariat stratégique en 2008, cou-vrant ainsi toute la démarche environ-nementale de l'entreprise.

La poste et orange : bienvenue !Début 2008, le WWF a noué deux al-liances riches de promesses. Avec La Poste, il s’agira de soutenir le pro-gramme Forêts par la promotion du papier recyclé et labellisé FSC, mais aussi de réduire l’impact environne-mental de l’entreprise. Avec l’opérateur Orange, les pratiques globales seront améliorées via des actions d’évaluation de la performance environnementale des produits, de recyclage, d’éco-con-ception des boutiques …

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partenarIatS produItS, hISSer haut l'écoconSoLe WWF développe les « Produits Partage » : pour chaque produit acheté, une partie du prix est reversée au WWF pour soutenir ses actions de protection de l’environnement. Bien qu’appartenant à des catégories de produits très éloignées, s’adressant à des cibles diverses, tous se retrouvent sur un point : le respect de l’environnement. L’objectif est simple : aiguiller, soutenir ses partenaires pour proposer aux consommateurs des produits toujours plus responsables.

tous au bio!Le Panda se décline dans tous les styles, sur des tee-shirts PIMKIE, RIP CURL, MONOPRIX et BLANCHE PORTE, ou encore sur les chaussettes OLYMPIA. Tous ont lancé une collection WWF en coton biologique. On peut aussi retrouver les corbeilles de fruits biologiques VERTDECO à destination des entreprises, les yaourts bio LES 2 VACHES ou encore du poisson IGLO labellisé MSC. Deux catalogues partenaires proposent des alternatives écologiques aux produits du quotidien: Ivoire à destination des particuliers, JM Bruneau pour les entreprises.

pour un papier responsable!Dès la rentrée 2009, OXFORD passe au FSC pour sa collection d’agendas et cahiers de texte. Quant aux calendriers, ils sont imprimés sur du papier 100% recyclé. On retrouve aussi le label FSC sur d’autres produits WWF: les cartes fantaisie HALLMARK et les cartes de vœux EDIT 66 (B to B).

en route vers la dématérialisationPour limiter l’impact sur la forêt, RELAY.FR (kiosque numérique) et DIGITICK (billetterie électronique) proposent de passer du papier à l’électronique. De même, CRM SERVzICES (le programme de fidélité de la SNCF) invite ses abonnés à recevoir leur relevé de S’Miles par email.

protégeons l'eau!Le WWF est partenaire de RAINETT sur une gamme de produits d’entretien eco-conçus (à 98% biodégradables, eco-labelisés …) vendus en grandes surfaces ; et d’HTS BIO sur des produits de nettoyage à base de micro-organismes. On retrouve aussi le panda sur les limitateurs de débit ECOPERL qui permettent de réaliser jusqu’à 60% d’économies d’eau ou sur les engrais et terreaux naturels LA FLORENTAISE.

réduisons nos déchêts ! Le panda vous signale les piles rechargea-bles et chargeurs UNIROSS, les copieurs et

D’abord, où sont-ils, ces bénévoles ? Un tiers se mobilise en région parisienne. Les autres se rallient aux relais régionaux du WWF : du plus ancien, dans le Nord-Pas de Calais, à ceux de Midi-Pyrénées, de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Rhône-Alpes, en passant par les quatre relais créés cette année en Auvergne, en Champagne-Ardenne, en Languedoc-Roussillon et en Picardie. Et que font-ils, ces bénévoles ? Des tâch-es logistiques quotidiennes à des appuis sous forme de bénévolat de compétence, ils rendent une foule de services essen-tiels au succès du WWF: envoi de mailing et de pétitions, recherche documentaire, maintenance informatique, bricolage et jardinage, enquête téléphonique, aide à la collecte de fonds, archivage, traduc-tion, contrôle de gestion, conseil jurid-ique et fiscal... Ils réalisent des anima-tions auprès des clients des entreprises partenaires et des formations pour leurs collaborateurs. Ils représentent le WWF, portent son message et suscitent de nouvelles adhésions sur des événements

tels que festivals, expositions, salons… Ils viennent en appui des enseignants lors des campagnes pédagogiques d’éducation à l’environnement. Aux côtés d’associations locales partenaires, ils par-ticipent à des missions d’éco-volontariat dans la nature: patrouille anti-incendie, recensement et marquage d’animaux, nettoyage de plan d’eau… Quant aux plus militants, ils montrent que l’union fait la force lors des manifestations or-ganisées par le WWF.

BÉNÉVOLAT

de Bene [ BIen ] + volo [ vouloIr ]]Le WWF-France s’appuie sur un réseau de 12 000 bénévoles. Hommes et femmes de tous âges, actifs ou retraités, sourire en bandoulière, ils mettent la richesse de leurs profils et leurs compétences variées au service de missions tout aussi variées… Que demander de plus ?

leS tempS fortS de l'annee • Durant l’été 2007, 28 bénévoles mènent 49 formations et animations dans 15 villages Pierre & Vacances.

• Du 8 au 18 novembre 2007, 45 bénévoles se relaient sur le stand WWF du Salon Marjolaine de Vincennes.

• Du 15 au 24 décembre 2007, 35 bénévoles emballent et ficellent l’opération « paquet cadeau » dans le ma-gasin parisien Citadium.

• En avril 2008, durant la Semaine du développement durable, 300 bénévoles réalisent des animations Tetra Pak dans les magasins Carrefour, tandis que 75 bénévoles vont au devant des clients des points de vente Castorama.

leS enfantS auSSI !L’engagement pour la planète n’attend pas le nombre des années. Le WWF, qui l’a compris, mène depuis plu-sieurs années des actions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement : Appel des Enfants, Journées Rivières Vivantes, Hector l’arbre mort, etc. En 2008, cette démarche prend un nouvel élan avec le lancement du site www.panda-junior.com, accessible depuis le www.wwf.fr.

Sur Panda Junior, les écolos en herbe apprennent tout ce qu’il faut savoir sur les mers et les rivières à pro-téger, le climat et la pollution, les animaux en danger… Pour préserver la nature, ils s’initient aux gestes sim-ples de la « planète attitude ». Ils peuvent aussi proposer leurs propres idées et, aux côtés de leurs parents, devenir membres ou bénévoles du WWF.

télécopieurs laser re-conditionnés CANON (B to B), un service de table BORMIOLI avec plus de 30% de verre recyclé, et les bennes ECOTEXTILE pour la collecte des textiles usagers.

sensibiliser les enfants à l'environnementOn peut retrouver le WWF sur les peluches ANNA PLUSH CLUB portant le label écologique Oeko-Tex Standard, et sur la bagagerie scolaire éco-conçue LAFUMA. Les DVD FOX invitent les enfants à ne pas laisser leur télévision en veille, et les lunettes OPAL leur font calculer leur empreinte écologique. Le WWF compte de nouveaux porte-paroles comme BOULE & BILL dans son album « SOS Planète » et le MARSUPILAMI dans « Red Monster » en grand protecteur de la forêt, albums imprimés sur papier recyclé et FSC. Les enfants peuvent aussi découvrir « Protégeons la Planète », un livre de la collection KIDIDOC et se rendre au SHERWOOD PARC pour découvrir la nature autrement sur le parcours WWF.

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> Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) Agence des aires marines protégées

> Agence française de développement Agence régionale de l’énergie et de l’environnement (Arène) Ile-de-France

> Comité national des pêches mariti-mes et des élevages marins

> Conseils régionaux de Guadeloupe, Guyane, Île-de-France, Martinique, Nord-Pas de Calais et Provence-Alpes-Côte d’Azur

> Établissement public Loire (EPL)

> Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM)

> Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française

> Initiative française pour les récifs cor-alliens (Ifrecor)

> Institut de recherche pour le dévelop-pement ; Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer)

> Institut national de la recherche agronomique (Inra)

> Ministère de l’Agriculture et de la Pêche

> Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire

> Ministère des Affaires étrangères et européennes ; Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema)

> Secrétariat d’État à l’Outre-Mer, etc.

> Centre National d'Information Indépendante sur les Déchets (CNIID)

> Comité interprofessionnel des produits de l’aquaculture

> Centre de Recherche et d'Information Indépendantes sur les Rayonnements ElectroMagnétiques

> Fédération nationale des centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (FNCivam)

> Fédération régionale pour la protection de la nature (Frapna)

> Ferus (association pour la protection des loups, des ours et des lynx)

> Fondation de France

> Fondation Ensemble

> Fondation Mava

> Fondation Nature & Découvertes

> Fondation Nicolas-Hulot

> Fonds d’intervention éco-pastoral (FIEP)

> Greenpeace

> Interprofession des fruits et légumes frais (Interfel)

> Les Amis de la Terre

> Les Amis du vent

> PAC 2013

> Pays de l’Ours-Adet (association pour le développement économique et touristique des Pyrénées centrales)

> Réseau Action Climat France

> SOS Loire Vivante, etc.

> Université de Corse

leS partenaIreS du WWf-franceOutre le réseau WWF international avec lequel il collabore étroitement, le WWF-France est aujourd’hui l’interlocuteur de l’Union européenne, de l’État français, des collectivités territoriales, des municipalités... Il développe un ensemble de partenariats publics, institutionnels, associatifs et privés. La pluralité de ce réseau fait son originalité et sa force, en permettant à l’ONG de réunir autour d’elle toutes les parties prenantes et agissantes de la société. Loin d’être exhaustive, la liste suivante rassemble les partenaires les plus rencontrés au cours de l’année écoulée.

partenaires institutionnelsassociations, collectifsprofessionnels, fédérationset fondations

entreprises Aéroport de Paris, Blanche porte, Bouygues, Caisse d’Épargne, Canon, Carrefour, Castorama, Champion, Crédit Coopératif, CRM service, Digitik, Ecoperl, Ecotextile, Edit 66, Florentaise, Fox, Gaz de France, Hallmark, Hamelin, HTS Bio, Iglo, J39, JM Bruneau, Lafarge, Lafuma, La Poste, Marsu production, Monoprix, Olympia, Opal, Orange, Pierre & Vacances, Pimkie, Relay.fr, Rip Curl, Tetrapak, Uniross, Vertdéco, Werner et merzt.

le faBuleux deStIn du panda Fondé en 1961, le WWF est l’une des organisations indépendantes de protection de la nature les plus importantes et les plus expérimentées au monde. Avec 4,7 millions de membres à travers le monde et un réseau de 3 500 permanents et bénévoles, le WWF agit dans une cen-taine de pays.

Crée en 1973, le WWF-France est depuis 2004 l’une des vingt-et-une fondations abritantes de France reconnues d’utilité publique par le Con-seil d’État, et la seule dédiée à l’environnement. Présidée par Claude Dumont depuis mars 2008, et sous la direction générale de Serge Orru depuis juillet 2006, la Fondation WWF-France héberge la Fondation Rip Curl depuis fin 2007 et le Fonds Biome depuis mai 2008.

Trois autres structures composent le WWF-France. L’association des Amis du WWF-France réunit l’ensemble des administrateurs pour veil-ler à l’orientation stratégique et au bon déroulement des projets et programmes. La société Panda EURL est dédiée aux activités com-merciales. La SAS Domaine de Longchamps gère la concession de trente-neuf ans accordée par la Ville de Paris pour les trois hectares du domaine sur lequel le WWF-France a installé son siège depuis 2006.

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Au 1er juin 2008, l’effectif total du WWF-France était de quatre-vingt-trois personnes – dont 86 % embauchés en contrats à durée indéterminée (CDI) – réparties comme suit : soixante-sept salariés pour la Fondation WWF-France, quinze salariés pour Panda EURL et un salarié pour la SAS Domaine de Longchamp. Sur l’ensemble de la période mi-2007 à mi-2008, l’effectif moyen en équivalent temps plein (ETP), c’est-à-dire en prenant en compte les situations de temps partiel, était de soixante-douze. La majorité de l’effectif exerce au siège parisien, tandis que sept salariés sont basés à Marseille, trois en Guyane, deux en Nouvelle-Calédonie, un à Nevers et, depuis juin 2008, deux à Lyon.

En renfort de l’équipe salariée, le WWF comptait au 1er juin 2008 : deux contrats intérimaires, quatre contrats en alternance, un volontaire international en entreprise (VIE) basé à Madagascar, un volontaire associatif et dix-huit stagiaires répartis sur différents sites.

Dans le détail, 46 % du capital hu-main salarié est directement rattaché au département des Programmes. Le reste de l’effectif se partage entre six autres départements : 13 % à la direction des artenariats entreprises, 13 % à la Com-munication, 12 % à la Direction admin-istrative et financière, 7 % au Marketing direct, 7 % à la Direction générale et 2 % au Bénévolat.

En 2007, la Fondation WWF-France a consacré 2,63 % de sa masse salariale à la formation de ses salariés et Panda EURL 4,37 %. Les formations financées étaient principalement orientées vers le management, la communication et l’acquisition d’outils tels que l’anglais, la technique de base de données, les médias, etc.

Quelques indices pour identifier le salarié du WWF ? Dans 57 % des cas, ce salarié est une salariée et, dans 72% des cas, il a moins de 40 ans, son âge moyen se situant très exactement à 36,5 ans. Parce qu’on lui demande un haut niveau d’autonomie, il est cadre dans 63 % des cas. Il travaille à temps plein

dans 83 % des cas, avec une ancienneté moyenne de 4,5 ans... Enfin, dans une écrasante majorité des cas, le salarié du WWF affiche une forte tendance à la « planète attitude ». Étonnant, non ?

Écologie bien ordonnée commence par soi-mêmeEn 2006, le WWF-France avait fait calculer l’empreinte écologique de ses activités. Ce calcul faisait apparaître que les impressions papier (pour usage in-terne et externe) et les déplacements en avion liés aux missions en outre-mer et à l’international étaient les deux postes les plus lourds pour l’environnement. Le WWF travaille donc à l’amélioration de ces deux indicateurs, tout comme à la diminution globale de l’impact envi-ronnemental de ses locaux du domaine de Longchamp. Divers aménagements et un peu d’autodiscipline facilitent sur le site le tri des déchets, les économies d’énergie, d’eau, de papier et encoura-gent le transport collectif des salariés.

Amené à devenir le premier centre culturel dédié à l’écologie et l’économie légère, l’Espace Planète Attitude qui jouxte les locaux du WWF sera à ce titre exemplaire. Son inauguration est prévue en 2010, après le dernier coup de peinture (sans toxique) des travaux de rénovation.

du capital humain aux ressources financièresLa gestion du WWF repose sur plusieurs objectifs clés : se donner les moyens d’une politique de croissance ; garantir l’autonomie financière de la structure et la transparence financière des ressources, avec un souci constant d’optimisation des moyens ; valoriser le capital humain.

Une gestion rigoureuse, régulièrement contrôlée par des commissaires aux comptes et des audits internes, tant au niveau de la Fondation WWF-France que de Panda EURL et de la SAS Domaine de Longchamp – dont la Fondation est l’associé unique –, permet d’assurer aux donateurs privés et publics l’utilisation responsable de leurs dons.

BILAN SOCIAL ET FINANCIER

mIlItantS, polyvalentS et IndependantSSpécialistes de la conduite de projets ou des nouvelles technologies, profils scientifiques ou filière agro, diplômés d’écoles de gestion, d’économie ou de droit, professionnels du marketing ou des médias… Ils sont plus de quatre-vingts à faire tourner la Fondation grâce à une énergie pas comme les autres : l’enthousiasme.

Compte d'emploi des ressources de l'exercice 2007 / 2008( en milliers d'euros)

où vont leS reSSourceS du WWf france ? Cette année, l’activité du WWF-France a poursuivi sa croissance, avec un renforcement de la diversification de ses ressources et de nombreux succès en termes de programme de conser-vation et de communication : c’est ce que montrent le compte « emploi des ressources » et les indicateurs d’évolution. Ainsi, les ressources d’exploitation ont augmenté de 17 %, grâce à la forte progression des dons des particuliers (+ 13 %), des legs (+ 44 %), des dons de sociétés et d’associations (+ 25 %) et des subventions publiques (+ 28 %). Parallèlement à ces res-sources accrues, les charges d’exploitation ont progressé de 15 % en raison de l’accroissement de l’activité. Ces charges se répartissent en trois postes principaux : charges externes (51 %), charges salariales (28 %) et, enfin, contributions versées à d’autres organismes (12 %), notamment des ONG locales collaborant avec le WWF-France sur les programmes de conservation. Le résultat d’exploitation s’établit à 302 k€. Le résultat financier et exceptionnel étant légèrement déficitaire, il s’ensuit un résultat net légèrement positif de 104 k€.

À 79 %, les ressources sont utilisées pour les missions des programmes dans lesquelles sont comprises des opérations et des travaux de sensibilisation, de communication et d’éducation.

Animé par un souci constant de transparence et d’optimisation de l’emploi des fonds qui lui sont confiés, le WWF-France s’attache à communiquer de façon régulière et exhaus-tive sur l’emploi de ses ressources.

EMPLOIS DE L'EXERCICE RESSOURCES DE L'EXERCICE

1 - DEPENSES OPERATIONNELLES

Opérations par missions

Changements climatiques•Eau douce•Océans et côtes•Forêts•

Mise en oeuvre des programmesParticipation WWF InternationalEducation et sensibilisationInformation et communication

2 - FRAIS DE RECHERCHE DE FONDS

Frais d'appel à la générosité du public•Frais de recherche des autres fonds privés•

3 - FRAIS DE FONCTIONNEMENT & AUTRES CHARGES

Frais d'information et de communication•Frais administratifs et services communs•

1 030882

1 5091 291

787799

1 6471 727

1 168138

324892

1 - RESSOURCES COLLECTEESAUPRES DU PUBLIC

Dons manuels•Legs•

2 - AUTRES FONDS PRIVESDons Associations•Dons sociétés•Dons réseau WWF•

3 - SUBVENTIONS & AUTRESCONCOURS PUBLICS

4 - AUTRES PRODUITS

6 435597

2292 517

381

1 696

843

TOTAL DES EMPLOIS DE L'EXERCICE INSCRITS AU COMPTE DE RESULTAT 12 199 TOTAL DES RESSOURCES DE L'EXERCICE

INSCRITES AU COMPTE DE RESULTAT 12 703

ENGAGEMENTS A REALISER SUR RESSOURCES AFFECTEES 134 REPRISES DES PROVISIONS 18 432

EXCEDENT DE RESSOURCES DE L'EXERCICE 104REPORT DES RESSOURCES AFFECTEES NON UTILISEES DES EXERCICESANTERIEURS

84

TOTAL GÉNÉRAL (en milliers d'euros) 12 806 TOTAL GENERAL ( en milliers d'euros) 12 806

5%8%

13%

24%

50%

Dons particuliers Financement privé

Bailleurs publics Autres resources

Legs

Dépenses opérationnelles Frais de collecte

Frais de fonctionnement Dotation aux provisions

Résultats Fonds dédiés

76%

1%1%

3%9%

10%

Page 20: RAPPORT D'ACTIVITE DU WWF-FRANCE ANNÉE 2007-2008awsassets.wwfffr.panda.org/downloads/rapport... · de culture et de rencontres dédié à l’écologie. leS mISSIonS du WWf en quelqueS

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Réalisation: Département de la communication du WWF-France.Rédaction : Véronique Vidalou / Crédits photos : Frédéric Bassemayousse, David-Paul Carr, Marion De La Porte, Philippe Delétain, Léa Durant, Zoé Fisher, Marylène Folcher, P. JoachimWWF-Canon : Mario Farinato, Michel Gunther, Martin Harvey, Roger Le Guen, Edward Parker / Dessins : Raskal

WWF-France1, carrefour de Longchamp

75016 ParisTel : 01 55 25 84 84

Fax : 01 55 25 84 74