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RADAR PLASTURGIE LA PLASTURGIE EN PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR Informations économiques et stratégiques : veille, analyses et prospectives Publication Décembre 2013 Avec le soutien financier de :

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R A D A R P L A S T U R G I E

LA PLASTURGIEEN PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

Informations économiques et stratégiques :veille, analyses et prospectives

Publication Décembre 2013

Avec le soutien financier de :

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SOMMAIRE

PRÉFACE............................................................................ 3

INTRODUCTION............................................................... 4

PARTIE I : Contexte européen et français....... 8La plasturgie en Europe .................................... 8La plasturgie en France ..................................... 9La position de la plasturgie française ................ 11La conjoncture de 2013 ..................................... 12

PARTIE II : La Plasturgie en PACA................... 15Données générales............................................. 15Les débouchés des entreprises......................... 18Analyse des forces et faiblesses des entreprises................................................... 19

a.Situation globale des entreprises...... 20b.Portrait des établissements par typologie ......................................... 21c.L’axe commercial................................ 21d.L’axe RH.............................................. 25e.L’axe technique................................... 26f.L’axe financier....................................... 27

Les entreprises et le territoire............................. 28a.Le manque de main-d’œuvre qualifiée.................................................. 28b.L’attractivité du territoire...................... 29c.L’ancrage local.................................... 29

PARTIE III : Analyse prospective...................... 31Facteurs clefs dans la compétitivité future de la plasturgie française................................... 31

a.L’accès aux matières premières........ 31b.L’enjeu de l’emploi et des compétences.............................. 32c.Investissement et financement........................................... 33

d.Les relations sous-traitants / donneurs d’ordres................................. 34

Les tendances de la plasturgie.......................... 35a.Le recyclage....................................... 35b.Les biomatériaux................................ 36c.La plastronique................................... 36

Les perspectives de débouchés des marchés de la plasturgie en PACA................................... 37

a.Le marché médicale/pharmaceutique ................................... 38b.Le marché du bâtiment...................... 38c.Le marché des sports/loisirs/piscines 39

Analyse SWOT de la plasturgie en PACA ............................................................ 40

CONCLUSION ET ACTIONS À MENER...... 42

ANNEXES........................................................................... 46Méthode de scoring du RADAR........................ 46Composition de l’échantillon d’établissements RADAR.................................. 47Bibliographie....................................................... 48

2 La Plasturgie en PACA

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3La Plasturgie en PACA

PRÉFACEDurant toute l’année 2013 et dans le cadre d’une

action collective de la filière de la plasturgie et des com-posites, cofinancée par la Direccte PACA, Allizé-Plasturgie

a souhaité avec le soutien du Cabinet CEDIPLAST, une ana-lyse RADAR Plasturgie en PACA.

La région PACA est associée à une activité plutôt touristique qu’in-dustrielle. Toutefois un certain nombre de sociétés est implantées de-

puis longtemps et l’on observe de plus en plus de nouvelles installationsdans notre région. Le poids de cette industrie contribue au développement

du territoire, par la création d’emplois qualifiés, par l’implication au niveaude l’éco-système, par l’augmentation d’activités indirectes et par des projetsinnovants qui s’exportent même au-delà de nos frontières.

Cependant, ce fonctionnement ne suffit pas à constituer un atout compétitif pour s’armer face à la mondia-lisation de l’économie, à la complexité et la multiplication des acteurs.

Dans ce contexte, le besoin d’un outil de veille stratégique et international a été souligné. C’est pour répondre à cet objectif que le projet RADAR a été mis en place avec l’ambition de diffuser l’informationpertinente et rapide, non seulement au niveau des entreprises mais également des parties prenantes

du territoire.

Ce rapport dresse un panorama synthétique des principales données et analyses après une annéed’étude réalisée auprès d’industriels. Il appartient aux acteurs de se saisir des résultats du

RADAR pour orienter les stratégies locales de développement.

En effet, l’anticipation précise des faiblesses, des forces et des tendances, doit permettrede renforcer l’avantage compétitif aujourd’hui amoindri.

Marie-Hélène CASANOVA, Présidente d’ALLIZE-PLASTURGIE PACA

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R A D A R P L A S T U R G I E

INTRODUCTION

n moins d’un siècle, les plastiques ont révo-lutionné notre vie quotidienne. L'utilisation desproduits plastiques est vaste et diversifiée et

nous en apprécions chaque jour les performances,aussi bien dans la vie courante que dans les secteursde pointe. La communication, les transports, les loi-sirs, le logement, l'hygiène et la santé ou la protectionde l'environnement, les activités humaines modernessont redevables à ce matériau. Et chaque jour, leschercheurs et les scientifiques continuent d'élargirles frontières du savoir, des nanotechnologies à lamédecine et dans tous les domaines où les plas-tiques peuvent nous aider. Ils travaillent sur des so-lutions que nous avons du mal à imaginer, mais quiferont bientôt notre quotidien.

Les nombreuses applications des plastiques pro-viennent des fonctionnalités particulièrement nom-breuses de ce matériau, parmi lesquels nouspouvons citer :• La souplesse ou la rigidité• La légèreté• La transparence• La multiplicité des aspects possibles • La liberté des formes• La résistance à la chaleur /aux UV /aux efforts• L’isolation thermique / phonique / électrique• L’inaltérabilité et la résistance aux produits chimiques

• L’imperméabilité

• La biocompatibilité (matériau accepté par le corpshumain pour les prothèses ou autres appareil-lages).

La plasturgie est l'industrie qui conçoit et fabriqueles produits en matières plastiques et composites.La filière regroupe principalement quatre typesd’acteurs : • les producteurs de matières plastiques, • les constructeurs de machines et périphériques, • les constructeurs de moules et outillages,• les transformateurs de pièces et d’ensembles enmatières plastiques.

Pour autant, la filière plasturgie s’étend à de nom-breux autres partenaires et notamment en amontles laboratoires de recherche, les bureaux d’étudeset de prototypage et en aval les entreprises qui as-surent la finition des produits : activités de parachè-vement et d’assemblage.

En aval, les donneurs d’ordres sont nombreux depar la diversité des marchés qui utilisent les maté-riaux plastiques avec trois secteurs principaux : l’au-tomobile, l’emballage et le BTP. Pour autant la listedes marchés d’application et donc des acteurs, esttrès large avec notamment : le médical, les sportset loisirs, la lunetterie/optique, les jeux et jouets,l’électricité, l’électronique, l’électroménager, l’aéro-nautique, le nautisme, etc.

E

4 La Plasturgie en PACA

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5La Plasturgie en PACA

Font également partie de la filière, les entreprisesdu secteur du recyclage qui récupèrent, trient etvalorisent les déchets plastiques post-consomma-tion ou post-production.

Il existe de nombreux types de plastiques, chacunavec des propriétés spécifiques permettant des’adapter à chaque application.

En volume, cinq familles de plastiques représen-tent les trois quarts de la demande européenne. Ils’agit du :• Polyéthylène (PE, PEbd, PEbdl, PEhd) utiliséprincipalement dans l’emballage ;

• Polypropylène (PP), utilisé notamment dans l’em-ballage et des marchés de produits de grandeconsommation ; • Polychlorure de vinyle (PVC), utilisé principale-ment dans l’industrie du Bâtiment ;• Polystyrène (PS), utilisé dans une variété de mar-chés d’application ;• Polyéthylène téréphtalate (PET) utilisé dans l’em-ballage.

PRODUCTEURS DE MATIÈRE PREMIÈRE

DONNEURS D’ORDRES

FILIÈRE PLASTURGIETechnologies Périphériques

PARACHÈVEMENT

AUTOMOBILE

CONSTRUCTEURSSOUS-TRAITANTS RANG 1SOUS-TRAITANTS RANG 2

SANTÉCOSMÉTIQUEALIMENTAIRE...

SPORTS/LOISIRSLUNETTERIEJOUETS...SOUS-TRAITANTS RANG/N

EMBALLAGE BTP MÉDICAL AUTRES MARCHÉS

charges, additifs, adjuvants, colorants

compounders

transformateurs

ASSEMBLAGE

Recherche Appliquée

Moulistes

Fabricants de machines et équipements

bureaux d’études

prototypage

Maintenance

RECHERCHE

Laboratoires de recherche

CARTOGRAPHIE DES ACTEURS DE LA FILIÈRE

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R A D A R P L A S T U R G I E

Les procédés de transformation se différencientpar le type de polymère mis en œuvre, les formesà réaliser, et les qualités recherchées. Les princi-paux procédés utilisés sont :

• L'injection : permet d'obtenir en une seule opéra-tion des pièces finies, de forme complexe, dans unegamme de poids de quelques grammes à plusieurskilogrammes. La matière ramollie est d'abord ma-laxée par une vis tournant dans un cylindre chauffépuis introduite sous pression dans un moule fermé.

• L'injection soufflage est utilisée pour la fabricationde corps creux (flacons, bouteilles). Une préforme in-jectée est ensuite plaquée par jet d'air comprimécontre les parois d'un moule puis refroidie.

• L'extrusion est un procédé de transformation encontinu. Cela consiste à introduire le plastique

sous forme de poudre ou de granulés dans un cy-lindre chauffant à l'intérieur duquel il est poussépar une vis sans fin. En avançant, la matière ra-mollit, se comprime, puis passe à travers une fi-lière qui lui donne la forme souhaitée. On obtientde cette façon des produits de grande longueur :profilés pour portes et fenêtres, canalisations, câ-bles, tubes, joints, grillages…

• L'extrusion gonflage : une gaine formée par ex-trusion est dilatée à l'air comprimé. Elle donne desfilms pour sacs et emballages.

• L’extrusion soufflage : un tube formé par extru-sion est coupé puis enfermé à chaud dans unmoule, de l’air est injecté à l’intérieur pour plaquerla matière contre les parois. Utilisé pour certainesbouteilles (lait) et flacons (cosmétique).

• Le rotomoulage : technologie de moulage parrotation de pièces creuses (fermées ou ouvertes)de 0,5 à 50 000 litres, sans soudure ni collage. Uti-lisé pour les réservoirs, kayaks, planches à voiles,ballons, cuves, containers…

• Le thermoformage : est un procédé de secondetransformation. La matière, sous forme de feuilles,de plaques, de tubes ou de profilés est ramolliepar chauffage et mise en forme par application surun moule géométrique simple. Il est utilisé parexemple pour les pots de yaourts, les coques depetits bateaux…

• La chaudronnerie : la matière, sous forme desemi-produits manufacturés, est transformée parprocédé mécanique, pour répondre aux besoinsde l'industrie en général, dans les problèmes destockage ou transport de substances corrosivesou non.

Cette technique comporte des opérations de dé-coupe, de formage à chaud, d'usinage et d'assem-blage par soudure avec ou sans apport de matière.

Par ailleurs, il existe une quinzaine de procédésde fabrication des composites. Un matériau com-posite est un assemblage d'au moins deux com-posants non miscibles (mais ayant une forte

Si elle est moins im-portante en volume, une

autre famille de plastiquesjoue un rôle important, il s’agit

des plastiques techniques qui offrentdes caractéristiques mécaniques et

thermiques permettant des applications dehaute performance. Ces plastiques sont de

plus en plus utilisés en remplacement de l’acier.

Parmi les plastiques techniques, on trouve l’ABS (acry-lonitrile butadiène styrène), les polyamides, les polycar-bonates, les polysulfones et les polyamides imides, lespolyuréthanes, les polyesters insaturés, les époxydes etles polyimides. Le choix d’un plastique technique est tou-jours un compromis entre ses caractéristiques intrin-sèques (résistance thermique, mécanique, propriétésélectriques et chimiques, résistance au feu) et son coûtpour l’application envisagée. Premier utilisateur des plas-tiques techniques, l’industrie automobile illustre leurspossibilités. Les polyamides servent à fabriquer des ca-nalisations de circuit de freinage, des éléments de boîtede vitesses, des carters de pompe à essence, etc. Mais,pour la carrosserie, le choix entre la tôle d’acier et lesplastiques techniques se fait en fonction des conditionséconomiques du moment.

Au-delà des caractéristiques des plastiques techniques,la recherche de l’allégement des véhicules qui permetla baisse de la consommation en carburant, favorise leremplacement des pièces en métal par du plastique,dont les matériaux composites.

6 La Plasturgie en PACA

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7La Plasturgie en PACA

capacité d'adhésion). Le nouveau matériau ainsiconstitué possède des propriétés que les compo-sants seuls ne possèdent pas.

Parmi les fibres les plus employées dans les com-posites on peut citer :- les fibres de verre, utilisées dans le bâtiment, lenautisme et diverses applications structurelles peuchargées ;- les fibres de carbone pour des applications struc-turelles visant à obtenir une plus grande légèreté etune meilleure rigidité qu'avec la fibre de verre. Onles retrouve dans de nombreuses applications : l'aé-ronautique, le spatial ainsi que les sports et loisirsde compétitions ;- les fibres d'aramide et les fibres de carbure de si-licium sont également utilisées.

Un intérêt croissant est porté aux fibres végétales,comme le chanvre ou le lin (lin textile). Ces fibresont de bonnes propriétés mécaniques pour un prixmodeste, et sont particulièrement écologiques.

La mise en forme des matériaux composites peutavoir lieu par des procédés manuels ou mécanisés.

Parmi les procédés manuels, on distingue : la pro-jection simultanée à l'aide d'un pistolet qui dose laproportion fibre/matrice, le drapage de préimpré-gnés (catalyse à haute température, souvent sousvide), le moulage au contact, le moulage sous videet l'infusion.

Les procédés mécanisés sont : la compression despréimprégnés, l’injection, l’imprégnation en continu,la pultrusion, le pull-winding, l’estampage des TRE(Thermoplastiques renforcés estampables) et l’en-roulement filamentaire.

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8 La Plasturgie en PACA

R A D A R P L A S T U R G I E

PARTIE I : CONTEXTE : Européen et français

LA PLASTURGIE EN EUROPELa consommation mondiale de matières plastiquess’est élevée à 288 millions de tonnes1 en 2012. Latendance à long terme est celle d’une augmenta-tion du marché mondial des matières plastiques àun rythme de 4 à 5% par an au cours des 20 der-nières années.

Cette tendance devrait se poursuivre sous l’effetde tendances de fond, dont la croissance de lazone Asie-Pacifique et le développement de nou-veaux plastiques et de nouvelles applications. Deplus, les préoccupations environnementales crois-santes font du plastique un matériau de substitu-tion dans de nombreux secteurs dont l’automobile,l’emballage, le médical et le BTP. Ainsi, un rapportde GIA (Global Industry Analysts Inc.) prévoit quela consommation mondiale de plastiques attein-drait 297,5 millions de tonnes en 2015.

La plasturgie de l’Europe des 27 emploie environ1,4 millions de salariés au total de la filière.

Jusqu’en 2010, l’Europe était le premier pôle mon-dial de production de matières plastiques. Cettepremière place revient désormais à la Chine avec23,9% de la production devant les 20,4% du VieuxContinent. Ainsi l’Europe dont la production stagne,voit son poids diminuer face à la forte croissancede la production mondiale. Au sein de l’Europe, lesprincipaux pays producteurs de matières plas-tiques sont l’Allemagne, l’Italie, puis la France.

La demande des plasturgistes européens s’élevaità 47 millions de tonnes en 2012 avec quatre sec-teurs principaux d’utilisation des matières plas-tiques : l’emballage, le BTP, l’Automobile et leséquipements électriques et électroniques. Parmiles autres secteurs d’application, on trouve notam-ment les sports et loisirs, la santé, la constructionmécanique, l’agriculture, les appareils ménagers etl’ameublement.

Au global, la filière plasturgie européenne reste ex-portatrice nette à tous les niveaux de la filière : pro-

1950 1976 1989 2002 2009 2010 2011 2012

0,35 19,8 27,4 56,1 55 57 58 57

1,7 47 99

204 250 265 280 288

Europe

Monde 21%

42%

28% 28% 22% 22% 21% 20%

Part de l'Europe

Source: PlasticsEurope Market Research Group (PEMRG)

(en Mtonnes)

POIDS DE LA PRODUCTION EUROPÉENNE DANS LE MONDE

1 : PlasticsEurope2 : Fédération de la Plasturgie3 : PlasticsEurope4 : Acoss5 : Les statistiques sur la structure de l’emploisalarié sont issues de l’Observatoire de la Plasturgie

Source : PlasticsEurope Market Research Group (PEMRG)

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duction de matières plastiques, transformation dematières plastiques et aussi fabrication de ma-chines. Il existe cependant de fortes disparités deperformance entre les différents pays européenspuisque l’Allemagne domine très largement lemarché européen.

LA PLASTURGIE EN FRANCEVoici les principaux chiffres de la transformationdes matières plastiques en France :- Un chiffre d’affaires de 30,3 milliards d’Euros en20112

- Une consommation de 4,3 millions de tonnes dematières plastiques en 20123

- 3684 établissements4

- 2,5% des entreprises du secteur manufacturierfrançais - 132 904 salariés3

Depuis une dizaine d’années le nombre d’établis-sements et de salariés diminue, la crise de 2008marque une accélération de la baisse.

La plasturgie française se caractérise par des en-treprises de petite taille avec une moyenne de 36salariés par établissement. Ainsi, 61% des entre-prises de transformation des matières plastiques

ont moins de 20 salariés. De plus, 60% des sala-riés du secteur travaillent dans des établisse-ments avec un effectif de 20 à 199 personnes.

Le profil des salariés de la plasturgie est vieillis-sant, en cause le manque d’attractivité de la filièreauprès des jeunes et la diminution tendancielledes effectifs. Ainsi, entre 2000 et 2010, la part des34 ans et moins est passé de 43% à 27%. (Gra-phique profil des salariés) La filière reste peu fé-minisée : avec 70% des salariés qui sont deshommes, une proportion stable depuis 10 ans, la

Source : Unistatis (1999-2010), ACOSS (2011-2012)

3 684

132 904

130000

135000

140000

145000

150000

155000

160000

165000

170000

3200

3400

3600

3800

4000

4200

4400

4600

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Etablissements

Effectif

EVOLUTION DES EFFECTIFS SALARIÉS EN PLASTURGIE

Profil des salariés de la plasturgie : l’âge

9% 4%

34%

23%

31%

35%

22%

29%

4% 9%

2000 2010

55 ans et plus

De 45 à 54 ans

De 35 à 44 ans

De 25 à 34 ans

Moins de 25 ans et non

renseigné

PROFIL DES SALARIÉS DE LA PLASTURGIE : L’ÂGE

Source : DADS

Source : Unistatis (1999-2010), ACOSS (2011-2012)

9La Plasturgie en PACA

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R A D A R P L A S T U R G I E

plasturgie se situe loin derrière la moyenne de l’in-dustrie française qui emploie 43% de femmes. Lesfemmes sont majoritairement présentes dans lesfonctions support. La plasturgie reste une industriede main-d’œuvre : 25% des salariés sont des ou-vriers non qualifiés et 39% des ouvriers qualifiés.Les professions intermédiaires représentent 17%des effectifs et les cadres 11%5.

En termes de répartition par marché, la classifica-tion de l’Insee par code NAF distingue les catégo-ries suivantes :

Cette nomenclature permet d’avoir une premièreapproche par typologie d’entreprises mais de façonpeu détaillée, puisque chaque entreprise est reliée

à un seul code même si ellepossède des débouchés

diversifiés.

Dans la répartition par code d’activité des entre-prises au niveau national, se retrouvent les troismarchés principaux évoqués au niveau européen,à savoir :- Les pièces techniques (qui comprend notam-ment les entreprises qui travaillent pour les mar-chés des transports).- L’emballage.- Le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics.

A noter, le secteur des plaques, feuilles, tubes et pro-filés correspond à des produits semi-finis qui vont en-

suite être transformés par des entreprises des autressecteurs, principalement l’emballage et le BTP. Lesecteur qui a perdu le plus d’effectifs au cours desdix dernières années est celui des produits deconsommation courante qui mélange des entre-prises de divers secteurs. Le secteur de laconstruction a au contraire vu tant son nombred’établissements que son nombre de salariés aug-menter de façon significative. Le premier secteuren nombre d’établissements et de salariés, celuides Pièces Techniques, a été particulièrement tou-ché par cette tendance à la baisse et concentreune grosse part des pertes d’effectifs.

Il est à souligner que la vi-

sion statistique par code NAF

sous-estime la place de la plasturgie

dans l’Industrie manufacturière française.

Ce biais provient de deux facteurs principaux :

- Chaque entreprise se voit affecter une seule catégorie

et par conséquent une entreprise de métallurgie qui pos-

sède aussi un atelier de plasturgie n’entre pas dans les codes

transformateurs de matière plastique.

- Beaucoup d’entreprises qui fabriquent des jouets en plastique

se trouvent dans le code « Fabrication de jeux et jouets », de

même les entreprises du secteur de la lunette, des produits élec-

troménagers, de l’ameublement,… sont classées dans le code

correspondant au marché final.

Une des tendances actuelles de l’industrie est à l’intégration ver-

ticale et plus spécifiquement pour la filière à la réintégration d’ate-

liers de production de plasturgie par des donneurs d’ordres ou

des groupes intégrés (par exemple une entreprise d‘électromé-

nager peut choisir de sous-traiter ses pièces plastiques ou de les

fabriquer en interne). Cette tendance se traduit dans les statis-

tiques par une réduction du nombre d’entreprises classées dans

la filière plasturgie (l’intégration passant souvent par le rachat

d’une petite entreprise de plasturgie).

Code Libellé

2221Z Fabrication de plaques, feuilles, tubes et profilés en plastique

2222Z Fabrication d’emballages en matières plastiques

2223Z Fabrication d’éléments en matières plastiques pour la construction

2229A Fabrication de pièces techniques en matières plastiques

2229B Fabrication d’articles de consommation courante en plastique

10 La Plasturgie en PACA

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EVOLUTION PAR SECTEUR DES EFFECTIFS DE LA PLASTURGIE ENTRE 2000 ET 2010

5 : Les statistiques sur la structure de l’emploi salarié sont issues de l’Observatoire de la Plasturgie6 : Source PlasticsEurope

Source: Unistatis

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11La Plasturgie en PACA

Sur les six dernières années, le nombre de créationsd’entreprises est relativement stable : autour d’unecentaine de nouveaux établissements créés par anavec un pic en 2010 à 121 créations tandis que 2008a été particulièrement faible avec 82 créations.Chaque année, le rythme de créations est bien in-férieur au rythme de disparitions, avec en 2012environ un établissement qui se crée pour trois quidisparaissent. L’année 2013 semble suivre la ten-dance de 2012 puisque les chiffres indiquent lemême ratio de 1 pour 3.

POSITION DE LA PLASTURGIE FRANÇAISE En volume, la France est le troisième transforma-teur de matières plastiques en Europe après l’Al-lemagne et l’Italie.

Il faut noter que l’Allemagne est loin devant les au-tres pays européens.

Ainsi, la plasturgie allemande a transformé plusdu double de matières plastiques que la Franceen 2012 et représente à elle seule le quart desvolumes transformés en Europe6.

De plus, l’écart entre l’Allemagne et les autrespays européens se creuse depuis 2007.

Ainsi, à l’inverse de ses principaux challengers,l’industrie de la plasturgie outre-rhin a retrouvé etdépassé ses niveaux de production de début2007. Non seulement la transformation de ma-tières plastiques a tendance à augmenter en Al-lemagne, alors qu’elle baisse chez les principauxchallengers (France et Italie) mais de plus, le ni-veau d’activité en Allemagne est moins sujet àdes variations d’un trimestre sur l’autre.

Source: Observatoire de la Plasturgie, en nombre d’établissements (2013: compte à fin octobre)

42 14 23 8 9 32

86 76

173

203 179 175 113

137

106

109 145

116 152

105

101 82 96

121 95 104

86

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Radiations

Liquidations

Judiciaires

Dissolutions

Créations

CRÉATIONS ET PROCÉDURES JUDICIAIRES(à fin octobre 2013)

POSITIONNEMENT EUROPÉEN DE LA FRANCE DANS LA FILIÈRE PLASTURGIE

90

92

94

96

98

100

102

104

106

108

110

2010Q4 2011Q1 2011Q2 2011Q3 2011Q4 2012Q1 2012Q2 2012Q3 2012Q4 2013Q1 2013Q2

Union européenne (27 pays)

Allemagne

France

Italie

Indice 100 = 2010

EVOLUTION EUROPÉENNE DE LA PRODUCTION DE PRODUITS EN PLASTIQUE

Source : Eurostat

Source: Observatoire de la Plasturgie, en nombre d’établissements (2013: compte à fin octobre)

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Une étude menée par Accenture pour Allizé-Plas-turgie a mis en évidence un certain déficit de com-pétitivité de la plasturgie française en comparaisonde ses voisins européens (Allemagne et Italie) dontvoici les principaux éléments :- La petite taille des entreprises de plasturgie fran-çaise qui limite les économies d’échelle ;- Les procédures de transmissions et de reprisesd’entreprises qui freinent le développement et lapérennité à long terme de la filière en comparaisonde cadres légaux beaucoup plus favorables en Al-lemagne et en Italie ;- Un coût de main-d’œuvre élevé, comparable àl’Allemagne et supérieur à l’Italie, conjugué avecune rigidité plus forte du droit du travail ;- Un manque d’approche collaborative des entre-prises à travers des regroupements et fédérationsd’entreprises pour optimiser les relations commer-ciales avec les donneurs d’ordres, s’organiser àl’international ou encore développer de nouvellesactivités en réseau ;- Un déficit de liens entre universités et entreprisespour offrir à la filière des collaborateurs maîtrisantles avancées technologiques et répondant aux be-soins de recrutement ;- Un défaut d’attractivité de la filière pour lesjeunes au moment des choix de formation ;- Une moins bonne intégration de la filière plastur-giste française car très peu présente sur le segmentdes moules et des machines, or ces secteurs sontcentraux dans le développement de l’innovation.

Ce relatif déficit de compétitivité se traduit dans leschiffres du commerce extérieur français pour lesproduits en plastique.

Ainsi, le taux de couverture est en constante dimi-nution depuis 2006, il atteint 67% pour l’année2012, ce qui signifie que les importations fran-çaises de produits en plastiques sont environ 1,5 fois plus importantes que les exportations.

Trois pays expliquent la plus grosse part de ce dé-ficit : l’Allemagne, l’Italie puis la Chine.

LA CONJONCTURE EN 2013Comme tous les secteurs industriels, la plasturgiea été fortement impactée par la crise de2008/2009, qui s’est traduite par une baisse bru-tale et généralisée de l’activité, avec un degré va-riable selon les secteurs. Les marchés del’automobile et de la grande consommation ont étéparticulièrement touchés.

Les répercussions sur l’emploi ont été significa-tives et la situation financière des entreprises s’estdégradée. De manière générale les années 2010et 2011 ont permis un redressement relatif alorsque 2012 a vu de nouveau une conjoncture difficileet une baisse d’activité.

R A D A R P L A S T U R G I E

12 La Plasturgie en PACA

78% 77%

75%

71% 70% 69%

67%

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Evolution du taux de couverture* du commerce extérieur français de produits en plastiques

Source : Douanes, Fédération de la Plasturgie

* exportations/importations : en 2012, les exportations couvrent 67% des importations.

ÉVOLUTION DU TAUX DE COUVERTURE* DU COMMERCE EXTÉRIEUR FRANÇAIS DE PRODUITS EN PLASTIQUES

Source : Douanes, Fédération de la Plasturgie

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:41 Page12

Page 13: radar PACA_Mise en page 1

L’année 2013 confirme la baisse d’activité amor-cée en 2012 et ce, sur l’ensemble des secteurs.Trois d’entre eux sont davantage touchés : l’auto-mobile est toujours tirée vers le bas ;l’électricité/électronique ; le marché du BTP. Mêmesi des signes de reprise apparaissent pour le se-cond semestre 2013, ils restent timides et ce quidomine est le manque de visibilité des industrielssur les mois à venir, d’où des attitudes d’atten-tisme et de frilosité.La baisse d’activité a une répercussion sur l’em-ploi qui ne se traduit pas directement par des ré-ductions d’effectifs. En effet, les réajustements sefont d’abord par la variable de l’Intérim, et ensuitepar le gel d’embauches, des non-remplacements

et aussi par de nombreux cas de chômage partiel.Dans la filière plasturgie la situation de l’emploireste plus ou moins stable, avec une quasi-simila-rité comparé à la même période en 2012

Malgré cette situation terne de l’emploi, les entre-prises qui embauchent restent confrontées à unmanque structurel de main-d’œuvre qualifiée qui seconcentre principalement sur les profils de mon-teurs-régleurs et aussi certaines fonctions supports. Comme pour 2012, l’année 2013, a aussi été mar-quée par une forte volatilité des prix des matièresplastiques, ce qui a réduit les marges sur certainespériodes. A cause de ce phénomène, les relationsdeviennent plus tendues avec, en amont les four-

13La Plasturgie en PACA

ÉVOLUTION ANNUELLE D’ACTIVITÉ DES ENTREPRISES DE LA FILIÈRE PLASTURGIE

ÉVOLUTION DE LA SITUATION DE L’EMPLOI(hausse ou baisse déclarée par les dirigeants de leurs effectifs par rapport au mois précédent )

37% 35% 42% 45% 51% 52% 47% 51% 54% 50% 52% 41%

38% 41% 34% 37% 32% 28% 28% 32% 29% 32% 33%

39%

25% 24% 23% 18% 17% 20% 24% 18% 17% 18% 15% 20%

Août 13 Juin 13 Mai 13 Avr. 13 Mars 13 Fév. 13 Janv. 13 Déc. 12 Nov. 12 Oct. 12 Sept. 12 Août 12

HAUSSE

STABLE

BAISSE

Source: Observatoire Economique

15% 13% 14% 20% 18% 15% 15% 22% 27% 22% 26% 16%

76% 74% 76% 71% 73% 79% 75% 72% 69% 70% 64%

73%

9% 13% 10% 9% 9% 6% 10% 7% 4% 7% 10% 11%

Août 13 Juin 13 Mai 13 Avr. 13 Mars 13 Fév. 13 Janv. 13 Déc. 12 Nov. 12 Oct. 12 Sept. 12 Août 12

Hausse

Stabilité

Baisse

Source: Observatoire Economique

Source : Observatoire Economique

Source : Observatoire Economique

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:41 Page13

Page 14: radar PACA_Mise en page 1

R A D A R P L A S T U R G I E

14 La Plasturgie en PACA

nisseurs de matières, et en aval, les donneursd’ordres, qui n’acceptent pas toujours de répercu-ter ces hausses surtout lorsque les cycles dehausse et de baisse s’enchaînent sur des laps detemps très courts.

Sur l’année 2013 de manière générale, le prix desmatières plastiques suit une tendance qui oscilleentre hausse et stabilité. La variation des prix estliée à l’aspect saisonnier de certaines transforma-tions, et à divers évènements internationaux(Syrie). Une flambée des prix ne se fait pas sentirpour la fin de l’année 2013 et les mutations de l’in-dustrie pétrochimique européenne ne permettentpas un éclaircissement de la situation pour 2014.

La problématique de l’accès compétitif aux ma-tières premières est exposée plus en détails dansla dernière partie de ce rapport. Dans ce contexted’activité difficile, la contraction des taux de margecontinue est accentuée par la montée du prix desmatières premières. Les industriels sont contraintsde contenir leurs prix de vente, alors que les coûtsde main-d’œuvre ne subissent pas de diminution.Ainsi les trésoreries restent tendues et le risquede défaillance s’accroît.

De plus, même si la loi de modernisation de l’éco-nomie (LME) – entrée en application au 1er janvier2009 – a permis une réduction significative desdélais moyens de paiement pour les entreprisesde la plasturgie, dès que la conjoncture se dé-grade, des signes de tensions réapparaissent.C’est le cas sur 2013, où des plasturgistes constatentque certains clients ont des retards de règlement oucherchent par tous les moyens à faire rééditer desfactures afin d’allonger le délai initial.

80

100

120

140

160

180

200

220

240

260

PEHD Inj

PEBD

PP homopolymère injection

Polystyrène (PS)

PVC

Source: Icis Pricing selon la Fédération de la Plasturgie

INDICE D’ÉVALUATION DES PRIX DE PLUSIEURS MATIÈRES PLASTIQUES DE COMMODITÉIndice 100 décembre 2003

7% 3%

21% 30%

63% 59%

8% 7% 1% 1%

Trésorerie Taux de marge

Hausse importante

Hausse moyenne

Situation stable

Baisse moyenne

Baisse importante

ÉVALUATION DE LA SITUATION DE TRÉSORERIE ET DES TAUX DE MARGE

Source : Icis Pricing selon la Fédération de la Plasturgie

Source : Observatoire Economique

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:41 Page14

Page 15: radar PACA_Mise en page 1

DONNÉES GÉNÉRALES

La région PACA représente 4,5% des établisse-ments de plasturgie en France, elle possède untissu de 168 établissements de transformationdes matières plastiques.

Ces établissements emploient 3247 salariés7 , cequi représente 2,4% de l’effectif salarié national dusecteur. Toutefois ces chiffres ne prennent pas encompte toutes les branches de la filière plasturgie :les établissements en amont (fabricants de ma-chines/moules, fournisseurs de matières), et ceuxqui utilisent du plastique dans les produits finaux(aéronautique, électronique, etc.). Au global, le nom-bre d’entreprises liées à la filière plasturgie enPACA, est en fait de plus de 200.

La part de la région PACA dans l’effectif salarié destransformateurs français est en augmentation de-puis 2005 et cette tendance se poursuit. Ainsi, entre2011 et 2012, l’évolution des effectifs régionaux ausein des établissements de transformation des ma-tériaux plastiques est +3,6%, meilleure progressionde toute la France. Deux autres régions seulementparviennent à une croissance, les autres perdenttoutes des effectifs.

La taille moyenne des établissements de transfor-mation est de 19 salariés, très inférieure à lamoyenne nationale, déjà basse, de 36 salariés.

La petite taille des entreprises n’est pas une carac-téristique propre à la filière plasturgie mais se re-trouve dans tout le tissu industriel régional qui sedistingue par une part plus importante de petits éta-blissements : les établissements de moins de 50 sa-lariés emploient 42% des effectifs industriels de larégion, et ceux de moins de 10 salariés 14%8.

Source : Acoss 2012

Répartition des emplois plasturgie par département RÉPARTITION DES EMPLOIS PLASTURGIE

PAR DÉPARTEMENT

PART DE LA RÉGION PACA DANS L’EFFECTIF SALARIÉDES TRANSFORMATEURS FRANÇAIS

7 : ACOSS8 : Les industries de Provence-Alpes-Côte d’Azur, entre essor et résistance, Analyse INSEE, février 2013

15La Plasturgie en PACA

2 765 3366 3086 3247

155943 149020 136843 132904

2005 2008 2010 2012

France

dont PACA

2,3% Part de PACA

2,4%

1,8%

2,3%

SourBase codes NAF Plasturgie (2221Z; 2222Z; 2223Z; 2229A;

UNISTATIS

PARTIE II :LA PLASTURGIE EN PACA

Source : Acoss 2012Codes NAF transformateurs

Source : ACOSSBase codes NAF Plasturgie (2221Z; 2222Z; 2223Z; 2229A; 2229B); et UNISTATIS

pour 2005

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:41 Page15

Page 16: radar PACA_Mise en page 1

R A D A R P L A S T U R G I E

Le département des Bouches-du-Rhône est celuiqui regroupe le plus d’établissements de transfor-mation, cela peut s’expliquer notamment par le dy-namisme économique local et la proximitégéographique des zones portuaires.

De manière générale, la plupart des secteurs indus-triels sont représentés en PACA mais la région restemoins industrialisée que la moyenne nationale. Sonrayonnement passe par de nombreux pôles de com-pétitivité et la présence de grands groupes de ranginternational : Thalès, ArcelorMittal, STMicroelectro-nics et Airbus Helicopters (ex Eurocopter).

Pour la plasturgie, deux secteurs dominent en ré-gion PACA, il s’agit de fabrication d’éléments en ma-tières plastiques pour la construction9 (54entreprises pour 792 salariés en 2012), et celle dela fabrication de pièces techniques10 (49 entreprisespour 1007 salariés en 2012). Ces deux secteurssont majoritairement représentés par les départe-ments Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse.

Alors que le nombre d’entreprises de transformationdiminue, les effectifs augmentent. Ainsi, la tendanceobservée au niveau national d’une baisse des ef-fectifs salariés dans la plasturgie depuis une dizained’année ne se retrouve pas en région PACA.

La configuration industrielle du territoire explique enpartie ce décalage entre la France et la région où,historiquement, l’industrie était moins implantée. Deplus la sous-traitance de pièces pour l’industrie au-tomobile est peu développée en PACA, ce qui apermis de subir moins directement le recul de 2008.

16 La Plasturgie en PACA

10% 8% 13% 9%

18% 14%

24% 25%

21% 32% 21% 24%

35% 29% 35% 31%

16% 17% 8% 11%

France PACA France PACA

% établissements % effectifs

RÉPARTITION PAR ACTIVITÉ EN COMPARAISON DE LA FILIÈRE NATIONALE

0

200

400

600

800

1000

1200

2008 2009 2010 2011 2012

p

Semi-Produits Emballage Construction Pièces Techniques Produits Courants

ÉVOLUTION DES EFFECTIFS PAR CODE NAF EN PACA

Source : ACOSS

9 : Code NAF 2223Z10 : Code NAF 2229A

Sou

rce

: AC

OS

S

Articles de consommatio

courante

Pièces techniques

Construction

Emballage

Semi-produits

Source: ACOSS, 2012. Source: ACOSS, 2012.

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:41 Page16

Page 17: radar PACA_Mise en page 1

L’augmentation des effectifs provient des secteursdu BTP, des pièces techniques et de la fabricationde plaques, feuilles, tubes et profilés en plastique.

Une particularité et force de la plasturgie en régionPACA est la présence des fournisseurs de matièressur le territoire. Toutefois avec les mutations tech-nico-économiques de l’industrie pétrochimique eu-ropéenne (fermeture ou reconfiguration de site,concurrence du gaz de schiste américain, etc.) il estdifficile d’avoir une visibilité nette pour le secteur.Ainsi, en 2012 en France métropolitaine, pour 100transformateurs il y a 5 fabricants de matières, enPACA pour 100 transformateurs il y en a 8.

Les fournisseurs de matières sont mieux représen-tés en PACA, cela est surtout relié à l’attractivitéstratégique des embouchures portuaires et à laproximité du couloir rhodanien.

Tout ceci permet la réception, le raffinage et la dis-tribution des matières premières. Le raffinage sesitue principalement autour de l’étang de Berre :avec seulement 2% du total des emplois industriels,il représente 7% de la richesse dégagée par l’acti-vité industrielle régionale11. A l’inverse, les fabricantsde machines et de moules sont sous-représentésdans la région.

Avec 28 entreprises créées sur les trois dernièresannées (2010-2012), PACA est la troisième régionla plus créatrice d’entreprises de plasturgie et ellepossède l’indice de dynamisme le plus fort. Cet in-dice ne permet cependant pas de maintenir le tissurégional en nombre d’entreprise.

En effet, cela signifie que pour une entreprise quidisparaît, « 0,66 nouvelle entreprise se crée ». Atitre de comparaison, la région Rhône-Alpes où il yaeu 44 entreprises créées, l’indice de dynamismen’était que de 0,35.

17La Plasturgie en PACA

France

176 500 51

3 684

PACA

13 6 2

168

Fabricants de Moules

Fabricants de Machines

Fournisseurs de Matières

Transformateurs de matières

Etablissements

NOMBRE D’ÉTABLISSEMENTS PRÉSENTS EN AMONT DE LA FILIÈRE EN 2012 (comparatif France/PACA)

11 : Les industries de Provence-Alpes-Côte d’Azur, entre essor etrésistance, Analyse INSEE, février 2013

44

32 28

20 18 16 0,35

0,55 0,66

0,53

0,23

0,47

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

Rhône Alpes Pays de la

Loire

PACA Nord Pas de

Calais

Ile de France Aquitaine

Nombre de créations (Années 2010 à 2012)

Indice de dynamisme

Source : Cofacerating Indice de dynamise : Créations / (Défaillances + Cessations), soit " pour une entreprise qui disparaît, 0,66 nouvelle entreprise se crée ".

Source : ACOSS

INDICE DE DYNAMISME DES CRÉATIONS D’ENTREPRISES DANS LA FILIÈRE PLASTURGIE

Source : Cofacerating

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page17

Page 18: radar PACA_Mise en page 1

18 La Plasturgie en PACA

Au niveau de la France, l’industrie plastique génèreun déficit commercial depuis plusieurs années etcelui-ci a tendance à augmenter.

En 2012, le solde négatif entre les importations et lesexportations était de près de 3,4 milliards d’euros.Comme la majorité des régions françaises, PACAprésente un solde commercial négatif, celui-ci estassez conséquent puisqu’il représente -229,3 millionsd’euros.

Ces chiffres sont à relativiser car il est assez difficiled’interpréter des données d’exportations et d’impor-tations qui mettent au même niveau les échangesentre établissements d’un même groupe et leséchanges entre un client et un fournisseur.

Cependant, il apparaît que les entreprises régionalesde transformation des matières plastiques sont peutournées vers l’international, les exportations repré-sentent une part assez faible du chiffre d’affaires encomparaison d’autres régions12.

LES DÉBOUCHÉS DES ENTREPRISESL’étude dite « Radar » menée par Allizé-PlasturgiePACA auprès d’un panel de 50 dirigeants de la fi-lière plasturgie en 2013 permet de visualiser pourla première fois les marchés finaux dont dépendentles entreprises.

La taille du panel est importante puisqu’il repré-sente un total de 2 347 emplois. Les entreprises in-terrogées représentent globalement la structure dela filière plasturgie régionale, en conséquence, lesmoulistes et les fabricants de machines ne repré-sentent qu’une petite partie du panel.

Les trois quarts des répondants sont des plastur-gistes.

Trois débouchés dominent sur le territoire et repré-sentent plus de 50% du chiffre d’affaires des établis-sements interrogés. Il s’agit du médical/pharmaceutique, du BTP et du marché sports/loisirs.

R A D A R P L A S T U R G I E

-229,3

-216,7

-450,9

-176,0

-50,1

-213,9

14,2

-1 316,1

73,4

-184,6

93,2

PACA

Pays de Loire

Nord

Centre

Rhône-Alpes

Picardie

Haute Normandie

Ile de France

Franche-Comté

Alsace

Auvergne

Balance commerciale en valeur de la région PACA, comparée aux dix premières régions de plasturgie en France (millions d’Euros)

Source: Douanes 2012, Observatoire de la Plasturgie

BALANCE COMMERCIALE DES PRODUITS EN PLASTIQUES DES 10 PRINCIPALES RÉGIONS

Source : Douanes 2012, Observatoire de la Plasturgie

12 : Source Cofacerating

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page18

Page 19: radar PACA_Mise en page 1

Cependant, la filière plasturgie de la région PACAse caractérise avant tout par une grande diversitéde débouchés et par rapport à d’autres régions,elle ne se situe pas en situation de dépendancemarquée à un secteur en particulier.

Cette diversité constitue une force et explique enpartie pourquoi la filière régionale a mieux résistéque d’autres lors de la forte baisse d’activité de2008. Certains marchés sont sous-représentés lo-calement par rapport à la filière plasturgie natio-nale, il s’agit de l’automobile et de l’emballage engénéral que ce soit pour l’agro-alimentaire, le cos-métique ou la pharmacie.

L’évolution du chiffre d’affaires du panel entre 2010et 2012 montre que les marchés dont les débou-chés se développent sont d’abord le médical, quireprésente un gros chiffre d’affaires en valeur ab-solue, mais aussi l’armement/défense (dont letaux de croissance annuel moyen est le plusélevé, mais cela est à relativiser avec le faible chif-fre d’affaires qu’il représente dans le panel), l’élec-tronique et le marché des piscines.

A l’inverse, les marchés de la lunetterie, du BTPet de l’automobile ont vu leur poids diminuer. Pourcertains débouchés, ces tendances sont structu-relles (comme le médical en hausse et l’automo-bile en baisse), pour d’autres, la conjoncture àcourt terme entre aussi en compte (c’est le cas duBTP par exemple qui offre des perspectives àmoyen terme).

ANALYSES DES FORCES ET FAIBLESSES DES ENTREPRISES

Dans cette partie, les chiffres et analyses présentésproviennent des informations collectées au cours del’année 2013 par Allizé-Plasturgie Provence-Alpes-Côte d’Azur à partir de la méthodologie d’analyse «Radar ». Cette méthode permet d’estimer un niveaud’opportunité ou de risque pour chaque entrepriseen fonction de sa compétitivité (sur les aspects com-merciaux, ressources humaines, technologiques etfinanciers), de son ancrage territorial et des condi-tions des marchés de ses clients. La méthodologieest détaillée en annexe.

PRINCIPAUX DÉBOUCHÉS DES ENTREPRISES DE PLASTURGIE EN PACA

29%

10%

4%

3%

2%

2%

1%

0,02%

-1%

-3%

-7%

Armement/Défense

Médical

Electronique

Piscines

Ameublement

Sport/loisirs

Articles ménagers

Agroalimentaire

Lunetterie

BTP

Automobile

Source :

TAUX DE CROISSANCE ANNUEL MOYEN DES CHIFFRES D’AFFAIRES DES ENTREPRISES DU PANEL PAR MARCHÉ ENTRE 2010 ET 2012

Source : Radar, 50 entreprises

Marché Nombre

d'entreprises % du chiffre

d'affaires du panel MEDICAL/PHARMACEUTIQUE 8 22% BTP 15 17% SPORTS/LOISIRS 3 13% MATIERES PLASTIQUES/COMPOUNDS/ADDITIFS 5 11% AUTOMOBILE 4 8% AGROALIMENTAIRE/ENTRETIEN/VIE COURANTE 6 7% PISCINES 4 6% ELECTRONIQUE 6 3% ARTICLES MENAGERS 3 3% LUNETTERIE/OPTIQUE 1 2% AMEUBLEMENT 4 2% ARMEMENT 2 1% ELECTRICITE 2 1% MATERIEL PUBLICITAIRE 1 1% NAUTIQUE 6 1% FERROVIAIRE 1 1% COSMETIQUE 1 1% ENERGIE 2 N.S. TRANSPORT GD GABARIT 2 N.S. AERONAUTIQUE 4 N.S. AGRICULTURE 2 N.S. BRICOLAGE/JARDINAGE 2 N.S.

M

ATP

SU

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MRAHL/PAICDEMB

IRIS/LOTSROPSTIQSLA PSERTIEAATM

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ITIFS

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8153

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11

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7%6%3%3%2%2%

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22422

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.

.

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.SN

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CA

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page19

Page 20: radar PACA_Mise en page 1

A.SITUATION GLOBALE DES ENTREPRISES

L’analyse Radar de ce rapport est menée sur unéchantillon de 50 établissements rencontrés en2013 répartis sur toute la région, et qui intervien-nent dans la filière plasturgie. Ces établissementsreprésentent 2347 emplois, soit une part impor-tante de la plasturgie régionale.

La répartition par typologie (voir définitions en an-nexe), montre une situation favorable des entre-prises de la filière. Les deux tiers desétablissements se situent dans une dynamique dedéveloppement (54% sur le territoire, 8% potentiel-lement hors territoire) et ces établissements repré-sentent 86% des emplois du panel. Seules 8% desentreprises sont identifiées à risque, elles corres-pondent à 2% des emplois.

Une part significative d’établissements se trouvedans une situation intermédiaire, appelée « en at-tente avec potentiel », ce sont des entreprises quin’ont pas de point de fragilité majeur, elles ontmême des points forts sur lesquels s’appuyer maiselles n’ont pas encore réussi à basculer dans unedynamique de croissance.

Cette situation s’explique le plus souvent par unmanque de moyens ou de méthodes dans l’élabo-ration et la mise en place d’une stratégie, en partielié à la petite taille de ces établissements.

Globalement, la situation de la filière plasturgie enPACA est meilleure que les autres régions.

Les analyses réalisées avec la même méthodolo-gie en Rhône-Alpes (sur le bassin du Haut Bugey)et en Franche-Comté ont montré une plus grandeproportion d’entreprises en position de risque.

Ce constat corrobore également les statistiquespubliées par Acoss sur l’évolution du nombre d’éta-blissements et d’emplois ou par Cofacerating surles créations d’entreprises : le tissu régional d’en-treprises de plasturgie est encore relativement peudéveloppé mais il montre les meilleurs indices dedynamisme (créations d’entreprises et emplois –voir la première partie du rapport).

R A D A R P L A S T U R G I E

20 La Plasturgie en PACA

Développement potentiellement

hors territoire

8%

Développement sur le territoire

54%

En attente avec potentiel

30%

Risque important 4%

Risque modéré 4%

Source : Radar, 50 entreprises de plasturgie de PACA

RÉPARTITION EN NOMBRE D’ENTREPRISESPAR TYPOLOGIE RADAR

Développement

potentiellement

hors territoire

9%

Développement

sur le territoire

77%

En attente avec

potentiel

12%

Risque important

1%

Risque modéré

1%

Source : Radar, 50 entreprises de plasturgie de PACA

RÉPARTITION EN NOMBRE D’EMPLOIPAR TYPOLOGIE RADAR

Source : Radar, 50 entreprises de plasturgie de PACASource : Radar, 50 entreprises de plasturgie de PACA

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page20

Page 21: radar PACA_Mise en page 1

21La Plasturgie en PACA

Cette catégorie représente 54% des établisse-ments et 77% des emplois du panel analysé. Ellereprésente le meilleur potentiel de développementà court et moyen terme pour la filière régionale.

Quelques établissements de plus grande taille pè-sent lourd dans cette typologie en termes d’em-plois, en effet 5 sites de plus de 100 salariésreprésentent 60% des effectifs.

La taille moyenne de 66 salariés est supérieure à lamoyenne du tissu régional d’entreprises mais ce chif-fre cache des disparités puisque mis à part les 5 éta-blissements de 100 salariés et plus, plus de la moitiédes établissements en développement sur le territoirecomprend moins de 50 salariés. 78% ont leur centrede décision sur le territoire (siège de l’entreprise).

Les principaux marchés de ces établissementssont le médical/pharmaceutique, le BTP etsports/loisirs.

Ces entreprises sont donc positionnées sur desmarchés avec des potentiels de croissance pro-metteurs et en plus elles surperforment sur l’en-semble des critères : commerciaux, ressourceshumaines, financiers et techniques.

Elles ont une vision stratégique claire qui se traduiten général par une organisation commerciale so-lide avec des outils de suivi et supports marketing.

Principaux débouchés des entreprises en développement sur le territoire (% de CA)

MEDICAL/PHARMACEUTIQUE 29%

BTP 22%

SPORTS/LOISIRS 17%

AUTOMOBILE 11%

ELECTRONIQUE 4%

ARTICLES MENAGERS 2%

LUNETTERIE/OPTIQUE 2%

AUTRES 4%

RH

Commercial

Technologie

Finance

Moyenne des entre

Entreprises en dév

Moyenne des entreprises rencontrées

Entreprises en développement sur le territoire

Source : Radar, 27 entreprises de plasturgie de PACA

Niveau de compétitivité par thème des entreprises en développement sur le territoire

B.PORTRAIT DES ETABLISSEMENTS PAR TYPOLOGIE

Les établissements en développement sur le territoire

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page21

Page 22: radar PACA_Mise en page 1

Cette catégorie représente 8% des établissements et9% des emplois du panel analysé. La taille moyennede 53 salariés est supérieure à la moyenne du tissurégional d’entreprises.

Ce sont des entreprises en développement mais po-sitionnées sur des marchés internationaux où l’es-sentiel de la croissance ne se fait pas forcement enFrance. Sur les 4 établissements de cette typologie,3 appartiennent à un groupe, d’où le développementinternational.

Les principaux marchés de ces établissements sontla plasturgie, c’est-à-dire des activités amont à la

transformation (comme par exemple le compoundde matières) et l’emballage agro-alimentaire.

Dans la moyenne en termes de performance finan-cière et d’organisation des Ressources Humaines,ces établissements se distinguent surtout par leurcaractéristiques techniques : outil de productionperformant et démarche qualité avancée.

R A D A R P L A S T U R G I E

22 La Plasturgie en PACA

Principaux débouchés des entreprises en attente avec potentiel (% de CA)

PISCINES 58%

AGROALIMENTAIRE/ENTRETIEN/VIE COURANTE

11%

MATERIEL PUBLICITAIRE 9%

BTP 6%

TRANSPORT GD GABARIT 2%

AGRICULTURE 1%

AUTRE 7%

RH

Commercial

Technologie

Finance

Moyenne des e

Entreprises en a

Source : Radar, 14 entreprises de plasturgie de PACA

Niveau de compétitivité par thème des entreprises en attente avec potentiel

Principaux débouchés des entreprises en développement potentiel hors territoire (% de CA)

MATIERES PLASTIQUES / COMPOUNDS / ADDITIFS 62%

AGROALIMENTAIRE/ENTRETIEN/VIE COURANTE 35%

AMEUBLEMENT 1%

BTP 1%

AUTOMOBILE 1%

RH

Commercial

Technologie

Finance

Moyenne des ent

Entreprises en dé

territoire

Moyenne des entreprises rencontrées

Entreprises en développement potentiellement hors

territoire

Niveau de compétitivité par thème des entreprises en développement potentiellement hors territoire

Les établissements en développement potentiellement hors territoire

Les établissements en attente avec potentiel

Moyenne des entreprises rencontrées

Entreprises en attente

Source : Radar, 4 entreprises de plasturgiede PACA

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page22

Page 23: radar PACA_Mise en page 1

23La Plasturgie en PACA

Cette catégorie représente 30% des établisse-ments et 12% des emplois du panel analysé. Lataille moyenne de 19 salariés est faible, ce sont desentreprises indépendantes. Le marché des piscinesest le débouché dominant pour cette typologie,c’est un marché avec de bonnes perspectives (cf.dernière partie de ce rapport). Beaucoup de cesentreprises ne sont pas ou peu structurées : une

sur deux n’a pas d’équipe commerciale dédiée, lamoitié n’a pas de démarche qualité, la majorité n’aqu’une approche purement administrative des res-sources humaines, certaines ont des difficultés financières. De fait, les dirigeants souhaitent inno-ver mais manquent de méthodes ou de moyenspour le faire.

Principaux débouchés des entreprises à risque modéré (% de CA)

PISCINES 32%

AUTOMOBILE 21%

NAUTIQUE 10%

AERONAUTIQUE 8%

BTP 8%

SPORTS/LOISIRS 4%

AUTRE 18%

RH

Commercial

Technologie

Finance

Moyenne

Entreprise

Source : Radar, 2 entreprises de plasturgie de PACA

Niveau de compétitivité par thème des entreprises à risque

Les établissements à risque

Cette catégorie représente 8% des établissementset 2% des emplois du panel analysé. Ce sont detrès petites structures d’une taille moyenne de 8salariés, elles sont indépendantes. Ces entreprisestravaillent pour une variété de débouchés, souventen position de sous-traitance.

Très peu structurées, elles sous performent surtoutes les dimensions : elles n’ont pas d’organisa-tion commerciale, pratiquement pas d’approche

d’innovation, pas de certification qualité, une ap-proche administrative des ressources humainescombinée à des difficultés de recrutement et unefaible rentabilité.

Moyenne des entreprises rencontrées

Entreprises à risque

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page23

Page 24: radar PACA_Mise en page 1

R A D A R P L A S T U R G I E

24 La Plasturgie en PACA

C.L’AXE COMMERCIAL

Il existe de fortes disparités entre les établisse-ments audités sur l’organisation commerciale :deux établissements sur trois ont défini une vérita-ble stratégie commerciale avec en face, la mise enplace d’une équipe structurée pour la concrétiser.

A l’autre bout du spectre, 18% des établissementsn’ont aucune organisation commerciale, ce sontmajoritairement les entreprises de petite taille.

Cependant, il est intéressant de constater qu’auglobal, les entreprises de plasturgie en PACA sontclairement mieux organisées sur cet axe que lamoyenne de la plasturgie française.

Par contre, les entreprises de la filière ont une fai-ble diversification de leur portefeuille clients : 14%dépendent fortement d’un client, 48% d’un secteur,ces proportions sont plus fortes que sur les autresbassins observés.

Le point fort de l’organisation commerciale d’unepart et le point faible de la concentration du porte-feuille clients d’autre part, montrent que les entre-prises de plasturgie en PACA ont tendance à se

spécialiser sur un marché ou même une niche àl’intérieur d’un marché.

Dans cette spécialisation, elles déploient une stra-tégie de différentiation, essentiellement par l’offretechnologique mais aussi par les services, ce quipermet à un nombre important d’entreprises de sepositionner comme concurrent sérieux ou incontour-nable sur leur segment de marché.

Dans leurs relations clients, les entreprises font sou-vent part d’un taux de fidélisation élevé mais avecune tendance à la généralisation des techniquesd’achats de l’automobile à d’autres secteurs.

Cela génère une focalisation sur le prix et certainsplasturgistes déplorent cette orientation qui peut êtreun frein à l’innovation.

En effet, au-delà du problème de la contraction desmarges et donc des possibilités d’investissement,cela génère un climat de tension et de frilositémoins favorable aux développements de nouvellessolutions techniques.

18%

16%

22%

44%

Organisation

commerciale solide :

outils de suivi et

supports marketing

Equipe commerciale

avec objectifs et

périmètre d'action

définis

Equipe commerciale

avec objectifs mais

sans périmètre

d'action défini

Inexistante ou

instable

Forte dépendance à

un seul client

14%

Forte concentration

48%

20% des clients

représentent

80% de

l'activité

36%

Aucun client ne représente

plus de 10%

2%

Source : Radar, 50 entreprises de PACA

ORGANISATION COMMERCIALE DÉPENDANCE VIS-À-VIS DES CLIENTS

Source : Radar, 50 entreprises de PACA

Source : Radar, 50 entreprises de PACA

Organisation

commerciale solide :

outils de suivi et

supports marketing

Equipe commerciale

avec objectifs et

périmètre d'action

définis

Equipe commerciale

avec objectifs mais

sans périmètre

d'action défini

Inexistante ou

instable

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page24

Page 25: radar PACA_Mise en page 1

25La Plasturgie en PACA

D.L’AXE RESSOURCES HUMAINES

L’approche Ressources Humaines est un point fai-ble des entreprises de la filière plasturgie et malgréle dynamisme régional, la région PACA ne fait pasexception. Ses indicateurs se situent dans lamoyenne.

Ainsi, seule une entreprise sur deux a mis en placeune approche formalisée de la gestion des res-sources humaines, à travers des entretiens an-nuels et un recrutement structuré. 8% desétablissements vont jusqu’à une GEC (Gestion desEmplois et des Compétences).

En conséquence, les entreprises ont des ap-proches très variables de la formation, près d’unesur deux a un mode de gestion inexistant ou op-portuniste.

Dans ces entreprises, la formation est gérée au filde l’eau, certains dirigeants peuvent avoirconscience de l’importance d’une approche plusstructurée mais ont du mal à anticiper les besoins.

Pourtant, le facteur humain est déterminant dansun secteur où les entreprises sont en quelquesorte « condamnées à innover » pour aller versdes marchés à plus forte valeur ajoutée.

Une stratégie à moyen et long terme pour monteren compétences des salariés est donc un des le-viers clefs de succès présent et à venir (cf. dernièrepartie de ce rapport).

L’approche des ressources humaines est d’autantplus capitale que les entreprises ont globalementdu mal à recruter en PACA : une sur deux fait partde difficultés de recrutement, principalement surdes compétences techniques et des profils ingé-nieurs.

Selon la taille des entreprises, le dialogue socialest plus ou moins structuré mais sur la périoded’observation, le climat social est globalementapaisé.

8%

40%

44%

8% Outils de GEC, GPEC mis en place

Formalisation de la gestion administrative de

l'emploi (entretiens annuels, recrutements

structurés)

Gestion admistrative de l'emploi, processus non

formalisés et faible risque de déperdition des

compétences

Gestion admistrative de l'emploi, processus non

formalisés et fort risque de déperdition des

compétences

S R d 50 t i d PACA8%

34%

34%

24%

Approche poussée :

plan de formation à

moyen terme

Approche structurée :

Plan de formation à

court terme

Approche opportuniste :

Formations ponctuelles

au coup par coup

Aucune politique

NIVEAU DE STRUCTURATION DES RH POLITIQUE DE FORMATION

Source : Radar, 50 entreprises de PACA

Source : Radar, 50 entreprises de PACA

Approche poussée :

plan de formation à

moyen terme

Approche structurée :

Plan de formation à

court terme

Approche opportuniste :

Formations ponctuelles

au coup par coup

Aucune politique

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page25

Page 26: radar PACA_Mise en page 1

E. L’AXE TECHNIQUE

L’équipement technique est un point fort de la ré-gion, 64% des établissements audités ont un outiltechnologiquement et capacitairement adapté àleur activité, ce qui est une proportion bien plus éle-vée que sur les autres bassins analysés (HautBugey et Franche Comté).

Cela est cohérent avec le positionnement sur desmarchés d’innovation où la maitrise technologiqueet une démarche qualité constituent une conditiond’accès au marché.

Ainsi, une part importante des entreprises est à lapointe concernant l’approche qualité et environne-ment :

- La moitié dispose d’au moins une certification ISO ;

- 11 sur 50 possèdent une certification ISO 14 001,ce qui est une proportion bien plus importante quesur les autres régions où une étude Radar a étémenée. En effet, cela représente plus de 20% desentreprises du panel contre 8% dans le HautBugey et 13% en Franche Comté ;

- Les entreprises spécialisées sur des marchésspécifiques aux normes contraignantes ont mis en

place les certifications nécessaires. C’est le casnotamment pour le marché médical qui nécessitedes ateliers de production en salles blanches.

Si une part importante du panel est très nettementen avance sur l’axe technique, à l’autre bout duspectre une part des entreprises est en retrait etde fait en perte de compétitivité.

Ces entreprises n’ont pas de démarche qualité etont souvent un retard d’investissement dans l’outilde production.

Or, la démarche ISO 9001, si elle est coûteuse, estaussi très structurante pour les entreprises, ellepermet d’élever le niveau d’approche en res-source humaines et en stratégie commerciale.

Par ailleurs, la présence ou l’absence de cultured’innovation est l’un des facteurs les plus détermi-nants dans la typologie finale des entreprises, unecorrélation directe s’observe entre la mise en placestructurée de l’innovation et le développement desentreprises.

R A D A R P L A S T U R G I E

26 La Plasturgie en PACA

4% 14%

18%

64%

Outil technologiquement et

capacitairement adapté

Outil technologiquement

adapté mais à capacité

saturé

Outil non saturée mais en

perte de compétivité

Outil vieillisant et dépassé

SITUATION DES OUTILS DE PRODUCTION NORMES QUALITÉ DÉTENUES PAR LES 50 ENTREPRISES DU PANEL RADAR

Source : Radar, 50 entreprises de PACA

Outil technologiquement et

capacitairement adapté

Outil technologiquement

adapté mais à capacité

saturé

Outil non saturée mais en

perte de compétivité

Outil vieillisant et dépassé

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page26

Page 27: radar PACA_Mise en page 1

27La Plasturgie en PACA

F. L’AXE FINANCIER

La situation des entreprises est globalement sainemême si quelques entreprises rencontrent des dif-ficultés financières liées à des problèmes de ren-tabilité. Aucun des établissements du panel n’adéploré d’incidents de paiements au cours des 6derniers mois, les niveaux de trésorerie sont engrande majorité bénéficiaires. Plus de la moitié mo-bilise le poste clients, proportion en ligne avec lespratiques de la filière plasturgie.

La masse salariale ramenée à la valeur ajoutée esten moyenne de 63% sur le panel analysé, ce quiest inférieur à la moyenne de la filière plasturgie etconfirme un positionnement sur des marchés à va-leur ajoutée.

Le niveau de maitrise des outils de gestion est su-périeur aux autres bassins étudiés avec la métho-dologie Radar. Par contre, 14% des établissementsn’ont toujours aucun suivi régulier et se contententdes comptes de l’expert-comptable.

Ce sont majoritairement les entreprises « à risque» et quelques entreprises « en attente » qui dispo-sent d’outils de pilotage financier basiques. Cela

ne leur permet pas d’évaluer la rentabilité de cha-cun de leur contrat avec leurs clients, les condui-sant à accepter sans le savoir des productions àperte.

Un dirigeant sur deux témoigne d’une forte pres-sion sur le prix des matières premières : d’un côtéleurs fournisseurs leur imposent des hausses im-portantes et de l’autre, les clients ne sont pas prêtà accepter de les répercuter ou alors avec un cer-tain décalage dans le temps. Cet effet ciseau a uneffet délétère sur les taux de marge.

Environ la moitié des établissements considèreposséder une bonne capacité d’endettement etdonc d’investissement, ce sont très majoritaire-ment les entreprises « en développement ».

Les établissements « à risque » ou « en attente »,de par leurs résultats financiers ternes, leur taillemodeste et aussi leur indépendance (qui ne fontpas partie d’un groupe) ont peu de marge de ma-nœuvre pour mobiliser des fonds.

16%

36%

22%

26%

REX positif,

supérieur à la

moyenne secteur de

plus de 5 points

REX positif,

supérieur à la

moyenne secteur de

moins de 5 points

REX positif, inférieur

à la moyenne secteur

Résultat

d'exploitation négatif

S C

NIVEAU DU RÉSULTAT D’EXPLOITATION

Niveau des outils de gestion utilisés par l’entre

14%

10%

36%

40% Niveau 4 = Niveau 3 + Contrôle de

gestion

Niveau 3 = Niveau 2 + Comptabilité

analytique

Niveau 2 = Niveau 1 + Situations

intermédiaire et suivi de trésorerie

Niveau 1 : Expert comptable

Source : Radar, 50 entreprises de PACA

NIVEAU DES OUTILS DE GESTION UTILISÉS PAR L’ENTREPRISE

Source : Radar, 50 entreprises de PACASource : Radar, 50 entreprises de PACA

REX positif,

supérieur à la

moyenne secteur de

plus de 5 points

REX positif,

supérieur à la

moyenne secteur de

moins de 5 points

REX positif, inférieur

à la moyenne secteur

Résultat

d'exploitation négatif

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page27

Page 28: radar PACA_Mise en page 1

LES ENTREPRISES ET LE TERRITOIRE

Le manque de main-d’œuvre qualifiéeUne entreprise sur deux fait part de difficultés derecrutement, ce n’est pas une problématique spé-cifique au territoire (ce taux monte même à 69%dans le Haut Bugey et 91% en Franche Comté),mais cela constitue pour toute la filière françaiseun enjeu majeur.

La région PACA ne dispose pas comme d’autresrégions, d’un tissu historique d’entreprises deplasturgie, les compétences techniques existantes

sont quantitativement rares. De plus, la diversitédes procédés sur la région : injection, extrusion,composites, rotomoulage, etc. rend plus difficile lepassage d’un salarié d’une entreprise de plastur-gie à une autre. S’ajoute à cela la dispersion géo-graphique du tissu industriel. Ainsi, les transfertsde compétences nécessitent souvent un accom-pagnement adapté.

C’est pourquoi la formation initiale et continue sontprimordiales pour la filière plasturgie en PACA. Pour-tant, il n’existe qu’un seul centre de formation initialesur toute la région, le lycée technique Jean Perrin.

R A D A R P L A S T U R G I E

28 La Plasturgie en PACA

Lycées

Apprentissage

É coles supérieures

NordPas-deCalais

Picardie

Île-de-France

HauteNormandie

BasseNormandie

Bretagne

Pays-de-la-LoireCentre

Poitou-Charentes

Aquitaine

Midi-Pyrénées

AlsaceLorraine

ChampagneArdenne

Franche-ComtéBourgogne

AuvergneRhône-Alpes

LanguedocRoussillon Provence-Alpes

Côte d’Azur

CARTES DES FORMATIONS SUR TOUT LE TÉRRITOIRE

Source : Fédération de la Plasturgie

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page28

Page 29: radar PACA_Mise en page 1

Le lycée Jean Perrin maintient un effectif constanten formation plasturgie alors que ces formationsperdent fortement en attractivité au niveau national.

Pour autant, le nombre de jeunes reste faible : 83en décembre 2012, cela représente 3,7% de l’ef-fectif national. La filière plasturgie régionale étanten développement, cela apparaît insuffisant, d’au-tant que la région est grande et que les jeunes nesont formés sur un seul site. Par ailleurs, la régionne forme aucun jeune en apprentissage, alors qued’autres territoires atteignent un taux de 33% d’ap-prentis.

L’attractivité du territoire

Il est difficile de généraliser sur l’attractivité d’unerégion vaste et diversifiée comme la région Pro-vence-Alpes-Côte d’Azur. Les dirigeants interro-gés estiment que l’attractivité du territoire estmoyenne à forte, en considérant l’ensemble desaspects : dynamisme, desserte, image, qualité devie, commerces, services, etc. Les réponses nevarient pas significativement d’un département àl’autre dans la région.

Généralement les dirigeants déplorent le manqued’image industrielle de la région qui est plusconnue pour ses attraits touristiques. Dans plu-sieurs villes, le coût élevé des logements est uneproblématique majeure pour attirer et surtout gar-der les salariés.

L’ancrage LOCALLes établissements de la filière régionale sont ma-joritairement indépendants, 82% des entreprisespossèdent leur siège sur le territoire, elles repré-sentent 70% des effectifs du panel. Seules 18%font partie d’un groupe dont le siège est en dehorsde la région, les centres de décision sont doncprincipalement sur place. De plus, 62% des diri-geants ont un attachement local personnel (natifou famille attachée au territoire), cette proportionest élevée même si elle est inférieure à d’autresrégions.

29La Plasturgie en PACA

3095 2772 2625

2344 2275 2227

85 86 93 81 73 83

0

500

100

150

200

250

300

350

2007 2008 2009 2010 2011 2012

PACA

Source: Fédération de la Plasturgie

FORMATION INITIALE : EFFECTIF DES FORMATIONSPLASTURGIE - Tout statut, tous niveaux jusqu’au BTS

(CAP/BEP/BAC/BTS)

14% 56% 26% 4%

Faible Moyenne Forte, à rayonnement national Forte, à rayonnement internat

L’ATTRACTIVITÉ DU TERRITOIRE PERÇUE PAR LES DIRIGEANTS D’ENTREPRISES

Unité de

production pure

8% Siège en France

filiale intégrant

des fonctions

autres que la

production

10%

Entreprise ayant

son siège sur le

territoire

82% Source : Radar,50 entreprises de PACA

APPARTENANCE À UN GROUPE

Peu de sous-traitants locaux

et pour des

fonctions non

stratégiques

38%

Nombreux sous-traitants locaux

mais non

stratégiques

20%

Peu de sous-traitants locaux

mais pour des

fonctions

stratégiques

16%

Nombreux sous-traitants locaux

stratégiques

26%

Source : Radar, 50 entreprises de PACA

UTILISATION DE PRESTATAIRES LOCAUX

Source : Fédération de la Plasturgie

Source : Radar,50 entreprises de PACA

Source : Radar,50 entreprises de PACA

Source : Radar,50 entreprises de PACA

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page29

Page 30: radar PACA_Mise en page 1

R A D A R P L A S T U R G I E

42% des établissements rencontrés ont des sous-traitants locaux pour des fonctions stratégiques, ilexiste donc une certaine interaction entre les en-treprises. Néanmoins, la faible densité du tissuplasturgiste régional, l’éparpillement géographiqueet la rareté de certaines compétences clefs,comme pour les moules et les machines, obligentrapidement les plasturgistes à se tourner vers l’ex-térieur de la région pour compléter leur panel defournisseurs.

Autre facteur d’ancrage territorial, beaucoup de diri-geants n’ont pas le réflexe de se tourner vers les col-lectivités locales. De la même façon, les industrielsestiment que les élus et techniciens ne cherchentpas forcément à « aller dans les entreprises » no-tamment celles de petite taille qui de fait, sont en-core plus isolées. C’est pourquoi le qualificatifutilisé pour décrire les relations avec les collectivi-tés locales est celui d’ « indifférence réciproque ».Point positif de cette analyse : les cas de mau-vaises relations sont rares et 20% des dirigeantsentretiennent des relations de qualité avec les col-lectivités locales.

Une des caractéristiques et des points forts de lafilière régionale est la bonne intégration des diri-geants d’entreprises, et dans une moindre mesuredes cadres aux nombreux réseaux d’affaires lo-caux. Au-delà d’Allizé-plasturgie PACA, les ré-seaux les plus cités sont le CARMA (le Centred’Animation Régional en Matériaux Avancés), lesUPE (Union Pour les Entreprises) et le pôle PE-GASE.

Cela démontre une ouverture des entreprises versl’extérieur, facteur prouvé de développement quipeut compenser en partie les faiblesses liées à lapetite taille des entreprises.

Généralement, les locaux des entreprises visitéessont adaptés aux besoins de l’activité (70% desétablissements), cependant 20% sont dans une si-tuation qui peut freiner leur développement : deslocaux inadaptés sans possibilité d’extension.

Sur la compétitivité financière de l’implantation(coût des locaux et fiscalité), les dirigeants ont desavis très partagés : 38% la juge non compétitive,62% ont un avis contraire.

C’est dans le département des Alpes Maritimesque les avis sont les plus négatifs.

30 La Plasturgie en PACA

Indifférence

réciproque

54% Contacts

sporadiques,

réponses plutôt

adéquates

26%

Relations de qualité

20%

Source : Radar,50 entreprises de PACA

QUALITÉ DES RELATIONS AVEC LES COLLECTIVITÉSTERRITORIALES (élus et techniciens)

Aucune

8%

Le dirigeant

participe à un

ou plusieurs

réseaux

74%

Plusieurs

cadres dans un

même réseau

12%

Plusieurs

cadres intégrés

à plusieurs

réseaux

6%

Source : Radar,50 entreprises de PACA

PARTICIPATION À DES RÉSEAUX D’AFFAIRES

Locaux inadaptés

sans possibilité

d'extension

20%

Locaux inadaptés

avec possibilité

d'extension

10%

Locaux adaptés

avec possibilité

d'extension

50%

Locaux adaptés

sans possibilité

d'extension

20%

Source : Radar,50 entreprises de PACA

ADAPTATION DES LOCAUX DES ENTREPRISES

Source : Radar,50 entreprises de PACA

Source : Radar,50 entreprises de PACA

Source : Radar,50 entreprises de PACA

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page30

Page 31: radar PACA_Mise en page 1

31La Plasturgie en PACA

PARTIE III :Analyse prospective

FACTEURS CLEFS DANS LA COMPÉTITIVITÉ FUTURE DE LA PLASTURGIE FRANÇAISE

A. L’ACCÈS AUX MATIÈRES PREMIÈRESDepuis le début des années 2000, les plasturgistessubissent une hausse tendancielle du prix des ma-tières plastiques couplée à une forte volatilité des prix.

Même si l’Europe reste une zone majeure dans laproduction de matières plastiques, elle a perdu en2010 sa première place mondiale au détriment de laChine. La très forte augmentation de la demande enprovenance de l’Asie à partir du début des années2000 a engendré des importations massives de cespays, notamment de pétrole et de matières plastiquesexpliquant en grande partie la hausse des prix.

L’offre européenne actuelle est suffisante pour alimen-ter le marché local et l’Europe reste même exporta-trice nette de matières plastiques. Ceci estprincipalement dû au fait que la demande n’augmenteplus. En effet, le pic de consommation a été atteint en2007 avec 52,5 millions de tonnes utilisées par l’in-dustrie européenne de transformation des plastiques.

En 2011, la demande était encore 11% en-des-sous de ce chiffre. Face à cette situation, l’industriepétrochimique n’investit plus ou très peu en Eu-rope : aucun nouveau vapocraqueur n’y a étéconstruit depuis 1994. Cette situation conduit à unprix des matières plastiques peu compétitif en Eu-rope. En effet, les installations européennes sontnon seulement vétustes mais elles utilisent en plus

le pétrole comme matière première alors que d’au-tres zones du monde développent des productionsà partir d’autres matières de base plus compéti-tives, comme le gaz de schiste aux Etats-Unis.

Ainsi, on constate depuis plusieurs années déjàun différentiel de prix entre une matière achetéeen Europe et la même matière achetée en Chine,au Moyen-Orient ou même aux Etats Unis.

Le fort développement de l’offre de matières à lafois en Chine et aux Etats-Unis peut laisser penserque le différentiel de prix défavorable au vieuxcontinent aura plutôt tendance à s’accroître.

Le désavantage concurrentiel de l’Europe entermes de coûts de main-d’œuvre est souvent misen avant, notamment vis-à-vis de la Chine. Dansl’industrie plastique, où le coût matière représente

Source: CEFIC

Moyen-Orient

Etats-Unis

Union Europénne

485

501

1201

eyoM

t neirO-ne

eyoM

E

t neirOne

sinU-tsta

u EnoinU

ennéporu

CIEFC:rceuSo

C

COÛT DE L’ÉTHYLÈNE EN 2012 ($/tonne)

Source : CEFIC

radar PACA_Mise en page 1 16/12/13 16:42 Page31

Page 32: radar PACA_Mise en page 1

R A D A R P L A S T U R G I E

une part importante du prix final, l’accès à un ap-provisionnement compétitif peut être encore plusdéterminant.

Au problème de coût d’accès aux matières pre-mières, s’ajoute la fiabilité des approvisionnements.Ainsi, dans un marché européen de faible demande,les fournisseurs de matières premières ont évoquésde nombreux cas « de forces majeures » ( en partiejustifiées par la vétusté des installations) pour justifierdes arrêts de production ayant pour conséquenceune régulation de l’offre.

Cependant, selon IHS le prix du baril pétrole (BrentCrude Oil) devrait rester inférieur à 100 dollars aumoins jusqu’en 2015 grâce aux capacités nouvelleset à la conjoncture mondiale en générale. Sauf crisepolitique, des prix en baisse et une relative accalmiesont donc prévus dans les mois et années à venir(2014-2015), et ce en attendant une éventuelle arri-vée de nouvelles sources de polyoléfines en prove-nance de l’Amérique et du Moyen-Orient.

B. L’ENJEU DE L’EMPLOI ET DES COMPETENCESL’enjeu de l’emploi et des compétences est l’un deceux qui ressort de la façon la plus prégnante, àla fois d’un point de vue quantitatif et qualitatif.

En effet, malgré un contexte de retournement dela courbe de l’emploi salarié au global dans la plas-turgie à partir du début des années 2000 (qui abou-tit à la perte d’environ 15% des effectifs en 10 ans),les entreprises ont plutôt du mal à recruter.

En région Provence-Alpes-Côte d’Azur où la ten-dance à la baisse des effectifs ne s’est pas observéede la même façon, la problématique du recrutementest marquée. Les entreprises ne parviennent pas àtrouver les profils qu’elles recherchent. Au-delà de ceconstat quantitatif, une récente étude publiée par l’Ob-servatoire de la Plasturgie met en évidence les pers-pectives de l’emploi dans la plasturgie à l’horizon2020. Cette étude confirme que la baisse de l’emploisalarié n’est pas conjoncturelle mais démontre deschangements structurels. Ces changements structu-rels appellent de la part des entreprises une profonderévision de leurs positionnements et la mise en œuvrede nouvelles stratégies de compétitivité, dont l’un desleviers essentiel réside dans leur capacité à mobiliseret à développer les compétences des salariés.

Or, selon l’étude de l’Observatoire de la Plasturgie,la structure des emplois subit la conjoncture : lesemplois dans les fonctions de production et la lo-gistique s'adaptent quantitativement à la de-mande, en s'appuyant sur les divers leviers deflexibilité quantitative actuellement disponibles (in-térim dans la production et la logistique, contratscourts, rotation de la main-d'œuvre sur certainsmétiers…). Mais la composition des emplois dansles entreprises évolue très lentement.

Ainsi, la production rassemble toujours une largemajorité des projets d’embauche et la part des re-crutements de personnels dans les fonctions R&D,QHSE et commercial ne progresse pas significa-tivement.

32 La Plasturgie en PACA

fonction en 2020

-0,7%

-1,3% -0,9%

+1,3% +1,4% +0,7% -1,4%

-0,5%

0

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Effectifs 2012 Projection 2020

Source: Observatoire de la Plasturgie, Quadrat-Etudes 2013

PROJECTION DES EFFECTIFS DE LA PLASTURGIE PAR FONCTION EN 2020

Source : Observatoire de la Plasturgie, Quadrat-Etudes 2013

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33La Plasturgie en PACA

Ce constat traduit à ce jour une absence de véritableadaptation aux enjeux de l'économie mondialiséedes prochaines années. Il existe donc un véritablelevier de développement du côté des compétencesdes salariés et, les deux sont liés, à la révision desschémas organisationnels des entreprises.

Pourtant, les entreprises de la plasturgie possè-dent des atouts sur lesquels les stratégies de dé-veloppement des compétences peuvents'appuyer. Des solutions de sortie de crise exis-tent donc mais elles nécessitent un engagementfort dans la transition industrielle et le bascule-ment vers une plasturgie fondée sur les savoirs.

Voici face à cette situation, les enjeux identifiéspar l’Observatoire de la Plasturgie et les préconi-sations qui ont été données à la filière :- Le contexte économique en forte mutation ap-pelle à une élévation des niveaux de qualificationpour toutes les familles de métiers. Sur les fonc-tions à forte valeur ajoutée en particulier, il seracrucial pour la plasturgie d’attirer les compé-tences recherchées.- Il s’agit également de structurer des parcoursprofessionnels, en réponse aux besoins des en-treprises et donnant des perspectives d’évolutionpour les salariés.- Adapter la plasturgie française à l’économie dedemain suppose de revisiter les organisations detravail : dans un contexte de marchés tirés par lademande, il faudra amener l’ensemble des fonc-tions de l’entreprise à travailler en transversalitépour prendre en compte les besoins des clients,à travers l’innovation et la qualité, notamment en-

vironnementale, du produit comme des services.- La course technologique impose de maintenir uneffort de formation important et de le concentrer surles domaines à forte capacité de différentiation. - Le secteur de la plasturgie doit aider les entre-prises à valoriser et à consolider leurs atouts éco-nomiques en leur permettant d’obtenir desinformations économiques, commerciales et tech-nologiques (veille stratégique et réglementaire).- Enfin, le secteur doit se doter d’une animationdu tissu industriel qui favorise la mise en communde ressources et d’actions au-delà du périmètrede la plasturgie (anticipation des nouveaux mar-chés chez les clients, liens avec les fournis-seurs…) et s’appuyer sur les dispositifsinstitutionnels lisibles et cohérents.

C. INVESTISSEMENT ET FINANCEMENTLe nombre d’entreprises de la plasturgie a globale-ment diminué entre 2000 et 2012 mais la santé fi-nancière s’est renforcée. Ainsi la décennie a étémarquée par des regroupements industriels et finan-ciers. Le nombre d’entreprises indépendantes a net-tement régressé, passant de 35% à près de 21% endix ans, même si la crise a infléchi cette tendance.La plasturgie connaît un nombre important de ra-chats, notamment par des groupes internationaux,qui s’intéressent aux entreprises les plus perfor-mantes. Pour autant, ces mouvements n’ont pas en-tamé la performance financière des plasturgistes.Globalement, les dernières années ont été misesà profit par les entreprises pour améliorer la struc-ture des bilans de manière significative, notam-ment par une baisse du besoin en fond deroulement liée à l’amélioration des délais de rè-

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Seuil de renouvellement du parc

NOMBRE DE PRESSES VENDUES EN FRANCE

Source : ACDI

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glement et par une baisse du taux d’endettement.Les ratios d’endettement pour la plasturgie mon-trent ainsi que les entreprises françaises sont trèsnettement moins endettées que leurs concur-rentes européennes.

Ces éléments confirment l’inquiétude liée à une poli-tique d’investissement timide, soulignée par l’Obser-vatoire du financement des entreprises au niveau del’industrie française. Reste à comprendre s’il s’agitd’un manque de volonté de la part des dirigeants oude freins plus structurels, ce qui est difficile à mesurer.Dans la plasturgie en particulier, le niveau d’investis-sement productif est insuffisant pour renouveler leparc des presses en France. Le développement del’investissement demeure un enjeu fort pour les en-treprises. En effet, alors que les nouvelles machinessont désormais plus compétitives en termes de pro-ductivité et d’optimisation des dépenses d’énergie,l’âge moyen du parc machine de la plasturgie est es-timé à 15 ans (contre 9 pour l’Allemagne). La Franceperd donc en compétitivité par rapport à ses concur-rents d’Europe de l’Ouest et de l’Est dont les équipe-ments sont plus récents.

Il ne s’agit pas seulement de frilosité de la part des in-dustriels, certains signes montrent que le marché desfinancements moyen terme fonctionne mal avec desphénomènes de rationnement du crédit. Beaucoupd’entreprises souffrent de ne pas obtenir d’accord definancement au regard de leur cotation, même si ellesacceptent de payer un taux d’intérêt plus élevé. Lescrédits sont accordés aux entreprises les plus solideset réalisés à des taux bas avec des faibles marges,les banques préférant renoncer à distribuer un créditplutôt qu’à encaisser une prime de risque.

Dans leurs objectifs de croissance (nouveaux mar-chés, développement à l’international, lancement denouveaux produits, intégration de nouveaux mé-tiers,…) toutes les PME ont à un moment ou unautre besoin d’investir pour se développer ou inno-ver et leurs ressources propres s’avèrent très sou-vent insuffisantes. C’est à ce moment-là que sepose le problème de financement, principalementauprès des banques et des marchés financiers, quisont beaucoup moins ouverts à leurs demandes

qu’à celles des entreprises de plus grande taille. Deplus, les PME de la plasturgie se heurtent à la mé-connaissance de leur filière par les banques et lespouvoirs publics. Enfin, les dirigeants se retrouventdémunis face aux nombreux dispositifs mis en placepour les aider qu’ils ne connaissent pas et qu’ils ju-gent trop complexes ou mal adaptés.

D’ailleurs, dans un rapport de 2009, le Conseild’Analyse Economique montre que, plus que dansd’autres pays, la croissance d’une PME françaiseaboutit à sa disparition. Cette disparition se traduittrès souvent par sa perte d’autonomie par absorp-tion ou filialisation au sein d’un groupe. La crois-sance de PME autonome est donc un enjeucrucial pour la création d’emplois nouveaux.

D. LES RELATIONS SOUS-TRAITANTS / DONNEURSD’ORDREEn France, le chiffre d’affaires de la sous-traitancedans la plasturgie est évalué à 10 milliards d’eu-ros, elle représente 36% du chiffre d’affaires globalde la plasturgie et 20% de la sous-traitance indus-trielle française.

Par rapport à d’autre pays européen, la France secaractérise par des relations particulièrement iné-gales entre donneurs d’ordres et transformateurs.Cette problématique du rapport de force dans lafilière n’est pas nouvelle. Celle-ci est dominée, enamont, par les fournisseurs de matières et en avalpar les donneurs d’ordres. Cette situation génèredes pressions sur l’équilibre financier des transfor-mateurs, en réduisant les marges et limitant ainsiles ressources et les moyens d’actions pour le dé-veloppement de l’innovation.

Les évolutions des relations de sous-traitance ontété les plus extrêmes dans le secteur de l’automo-bile, on retrouve cependant ces tendances dansun nombre croissant de marchés.

Dans le rapport de force très déséquilibré qui s’estétabli, les sous-traitants subissent de nombreusesmauvaises pratiques de la part des donneurs d’or-dres (liste non exhaustive) :- Appel d’offres avec des prix et des conditions ir-

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réalisables, modification du contrat sans réajuste-ment de prix, baisse de prix imposée unilatérale-ment sur des programmes pluriannuels ;- Contrat de longue durée sans clause de révisiondes prix (notamment indexation sur le coût desmatières premières mais aussi devises oucontraintes réglementaires) ;- Désengagement brutal du donneur d’ordres, ra-patriement brutal d’activité sous-traitée, annulationd’une commande sans indemnité ;- Incitation du sous-traitant à transférer tout ou par-tie de son activité à l’étranger ;- Exploitation de brevet ou de savoir-faire sansl’accord du sous-traitant, activités non-rémunérées(logiciels, études, savoir-faire) ;- Non-respect des délais de paiement ou délais ca-chés (en différant la date d’émission de la facture).

Si ces mauvaises pratiques existent entre grandsdonneurs d’ordres et sous-traitants, elles se réper-cutent sur l’ensemble de la chaîne de valeur et peu-vent être observées entre certains plasturgistes. Al’heure actuelle, la sous-traitance demeure unequestion cruciale et les différentes mesures pourassainir les rapports de force depuis les Etats gé-néraux de l’industrie de 2010 ont eu un impactassez limité.

Début 2013, une mission de réflexion sur les rela-tions inter-entreprises et la sous-traitance a été lan-cée par le gouvernement. Un rapport a été rendu enmai 2013 par le sénateur Martial Bourquin conte-nant des propositions sur trois axes : la réductiondes délais de paiement, l’encadrement des relationsde sous-traitance et la place des fournisseurs etsous-traitants dans les procédures collectives.

Certaines dispositions ont été adoptées par leSénat en commission et en séance publique dontla simplification du calcul du délai plafond de paie-ment et l’encadrement des relations inter-entre-prises en amont par des contrats de sous-traitancetypes, définis par filière.

Au moment de la rédaction de ce rapport, l’exa-men des propositions par l’Assemblée nationaleétait prévu en décembre 2013.

LES TENDANCES DE LA PLASTURGIE

A. LE RECYCLAGEL’Europe possède une avance certaine dans ce do-maine, même s’il est difficile de se comparer car lesstatistiques mondiales sur la question se font rares.En Europe, les déchets plastiques post-consomma-tion ont totalisé 25,2 millions de tonnes en 2012, laquantité recyclée est en constante augmentation eta représenté 6,6 millions de tonnes en 2012. Lesplastiques utilisés dans la valorisation énergétique(comme combustible) augmentent également pouratteindre 8,9 millions de tonnes.

Au total, ce sont donc 15,5 millions de tonnes dedéchets qui ont été valorisés, soit 62% du volumetotal. Ces chiffres montrent à la fois une crois-sance significative de la valorisation (+4% entre2011 et 2012) et un potentiel de progression en-core important puisque près de 10 millions detonnes de déchets représentant 38% de laconsommation, ont encore été enfouis en 2012.

Ces chiffres cachent en fait de fortes disparités. LaFrance, avec un taux de valorisation des déchetsplastiques de 62%, se situe loin du peloton de tête,composé de 9 pays qui atteignent un taux de va-lorisation supérieur à 90%. Les pays leaders en cedomaine (la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, laSuède, la Belgique, le Danemark, la Norvège, lesPays-Bas et le Luxembourg) ont tous mis en placedes restrictions légales à la mise en décharge.

La France a donc un long chemin à parcourir à lafois sur l’augmentation du taux de recyclage, l’undes plus faibles d’Europe, et sur la valorisationénergétique, qui peut être performante commecomplément au recyclage car elle produit del’énergie (l’énergie produite est supérieure àl’énergie consommée pour la combustion). Or, letaux de valorisation globale en France progresselentement, il a gagné 9% entre 2006 et 2012, l’undes taux de progression les plus faible en l’Europe.

A l’heure où le coût des matières plastiquesvierges s’accroît très fortement et où les questionsde développement durable sont essentielles, la

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France se doit donc d’améliorer la collecte (l’ex-tension des consignes de tri est d’ailleurs encours) et le traitement des déchets. L’objectif de laprofession est de s’orienter vers le « 0 plastiqueen décharge ». Le développement d’une filière derecyclage, dans laquelle les innovations sont nom-breuses, notamment dans les technologies de trides matières et aussi dans la formulation de ma-tières régénérées est primordial pour la plasturgiefrançaise et européenne. Les acteurs européensdu recyclage se trouvent en concurrence avec d’au-tres pays. Il faudra donc travailler sur la qualité desproduits pour se différencier et surtout veiller àconserver le traitement des déchets sur le continent.

B. LES BIOMATÉRIAUXSelon la définition de l’ADEME, les biomatériauxregroupent les matériaux à base de polymèresbiosourcés et les matériaux composites contenantdes fibres naturelles. Beaucoup d’attentes sontplacées sur les bioplastiques pour réduire la dé-pendance envers les matières premières non re-nouvelables mais aussi pour contribuer à laprotection de l’environnement, répondre aux pro-blèmes liés aux déchets des emballages et amé-liorer l’image des plastiques.

Même si la part des matériaux biosourcés dans laproduction totale de matières plastiques reste très pe-tite (1,5% des capacités de production en 2011 selonNova Institut), ils évoluent du statut de « technologieémergente » à celui de l’acceptation par le marché.

Le Nova Institut prévoit que les capacités de pro-duction des bioplastiques seront multipliées par 3d’ici 2020 pour atteindre 12 Millions de tonnes,pour autant cela ne représentera que 3% des ca-pacités totales en polymères. L’institut IHS de soncôté estime que la progression de la demande sefera à un rythme de +15% entre 2012 et 2017.Lademande en bioplastiques est bien sûr pousséepar les avantages qu’ils offrent en termes environ-nementaux (notamment un bilan carbone favora-ble) mais aussi par leur relative stabilité en prix etparfois un coût intéressant par rapport à leur alter-native issue de la pétrochimie (cela peut être lecas de certains polymères techniques).

Plus globalement, la pression des consommateurs etla législation adoptée dans certains pays (comme l’in-terdiction des sacs plastiques fabriqués à partir deplastique pétrochimique en Italie) sont les deux prin-cipaux facteurs qui poussent les bioplastiques.

Le premier débouché reste l’emballage alimen-taire, les plats et les couverts en plastiques, où lesproduits biosourcés peuvent être compostés avecles aliments sans qu’un tri soit nécessaire.

Les freins actuels au développement restent lecoût (qui devrait cependant devenir de plus en pluscompétitif au fur et à mesure que les capacités deproduction augmentent) et la performance car laqualité de certains biopolymères peut être instable.

L’Europe occupe une position de leader pour l’ins-tant sur ce marché, IHS Chemical estime que levieux continent représentait 55% de la demandeen 2012, suivie par l’Amérique du Nord (29%) etl’Asie (16%). Cependant les principaux investisse-ments en capacité de production sont prévues enAsie et en Amérique du Sud.

L’émergence d’une filière française sur ce secteur doitêtre favorisée pour se placer sur un marché d’avenirqui reste une source potentielle de valeur ajoutéepour la plasturgie et aussi de créations d’emplois.

C. LA PLASTRONIQUELa plastronique apporte de la valeur ajoutée auxpièces plastiques en y associant l'électronique. Lesmarchés applicatifs sont diversifiés et porteurs :- l’électronique avec des appareils utltra-fins, voiresouples, l’absence de contrainte sur les formes desobjets, des surfaces qui rechargent la batterie,- les transports, avec des pièces qui contiennentpar exemple des informations sur les prochainesétapes de maintenance,- les emballages intelligents pour suivre la tempé-rature, la fraicheur des produits, la maturité desfruits et légumes, la présence de bactérie, etc.- les dispositifs médicaux, - la sécurité (capteurs biométriques et d’em-preintes digitales),- et bien d’autres produits.

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Les bénéfices sont multiples pour la performancedes produits, avec notamment une grande valeurajoutée sur les fonctions de traçabilité et d’écono-mie d’énergie qui sont deux préoccupations ma-jeures pour l’industrie. Ainsi, la plastronique estpromise à un bel avenir d’autant que les scienti-fiques n’en sont qu’au début des applications.

LES PERSPECTIVES DE DEBOUCHÉSMARCHES DE LA PLASTURGIE EN PACA

La filière plasturgie en PACA est très diversifiéeet positionnée sur une grande variété de secteurs.Sa faible dépendance avec certains marchés trèstouchés par la crise (comme l’automobile) et parailleurs son positionnement sur certains débou-chés en croissance permettent à la plasturgie enrégion PACA de tabler sur des perspectives decroissances plutôt positives sur les prochainesannées. De plus, la maitrise des technologiescomposites par un grand nombre d’entreprises

est un avantage car elle permet un positionne-ment sur de nombreuses applications qui progres-sent partout où la recherche de l’allégement estprimordiale : sports/loisirs, automobile, ferroviaire,aéronautique, BTP, etc...

Ainsi, les principaux marchés d’avenir sur les-quels est déjà fortement positionnée la filière plas-turgie régionale sont (Graphique Analyseprospective de l’activité plasturgie en PACA) :- le marché médical et pharmaceutique- le marché sport, loisirs, piscines- le marché du BTP

Viennent ensuite des marchés sur lesquels la fi-lière est également positionnée mais où le chiffred’affaires réalisé est pour l’instant moindre :- l’aéronautique- L’énergie- le marché nautique

- + Taux prévisionnel de croissance du marché

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Source : Radar, 50 entreprises de PACA La taille des bulles représente le chiffre d’affaire par marché

ANALYSE PROSPECTIVE DE L’ACTIVITÉ PLASTURGIE EN PACA

13 : Source Epsicom14 : Source BCC Research

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Source : Radar, 50 entreprises de PACALa taille des bulles représente le chiffre d’affairepar marché

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A. LE MARCHÉ MEDICAL/PHARMACEUTIQUEAu niveau mondial, le marché des dispositifs mé-dicaux affiche des taux de croissance très élevés :+7,8% sur la période 2007-2011 avec une prévi-sion à +7,1% annuel de 2012 à 201713. D’autrepart, le marché des emballages plastiques pour lesecteur médical devrait croître de 5.6% par an surles prochaines années14.

C’est donc un secteur en croissance, où la sous-traitance gagne en importance et où les matériauxplastiques sont au cœur des innovations du mar-ché. Le plastique va continuer de prendre desparts de marchés sur les autres matériaux dansles dispositifs médicaux car :• il permet des réductions de coûts,• la demande en dispositifs jetables s’accroît,• il est biocompatible,• il apporte de nombreuses fonctionnalités, sourced’innovations (transparence ou opacité, légèretécombinée avec la flexibilité ou la résistance, recy-clabilité, bonne résistance chimique, etc.).

Ce marché est d’autant plus stratégique pour la fi-lière que les fabricants de dispositifs médicaux fontde plus en plus appel à la sous-traitance, dont letaux de croissance est estimé au niveau mondialà +11,6% annuel pour la période 2012-2018.

Néanmoins les barrières à l’entrée sont très éle-vées, parmi elles, les réglementations des dispo-sitifs médicaux et de l’emballage pharmaceutiquequi se traduisent par des contraintes lourdes, com-plexes et changeantes. Les plasturgistes peuventavoir intérêt à repositionner tout ou partie de leuractivité sur ce secteur mais cela doit se faire avecune analyse précise des prérequis par rapport àla situation de l’entreprise.

Ainsi les entreprises qui se développent sur le mar-ché des dispositifs médicaux se caractérisent par :• la production en salle blanche : ISO 7 ou ISO 8,• la compréhension des méandres du système deréglementation,• une capacité à travailler sur la différentiation pro-duits sur un marché qui devient de plus en plusmature et donc concurrentiel,

• un fort investissement dans les compétences hu-maines,• un équipement de production compétitif, souventmulti-matériaux et/ou multi-procédés,• une implication en amont des projets afin deconnaître le plus tôt possible les exigences client,• une envergure internationale afin de pouvoir ac-compagner les clients sur leurs marchés en déve-loppement,• une veille sur les tendances techniques et mar-chés sur ce secteur en rapide évolution.

B. LE MARCHE DU BÂTIMENTLe bâtiment est le second débouché de la plastur-gie en volume. Après une période de forte crois-sance, l’activité a subi la crise économique de2008. Les débouchés se divisent en deux sousmarchés : les constructions neuves et la rénova-tion qui dépend du nombre de transactions (vo-lume de ventes de biens immobiliers).

Le plastique est utilisé dans de nombreux produits :isolants, menuiseries, fermetures, revêtements desol, de mur et de plafond, appareils sanitaires, ca-nalisations, éléments décoratifs, réservoirs, citernes,préfabriqués,… Pour les menuiseries, le PVC do-mine le secteur face au bois et à l’aluminium. Leplastique va continuer de prendre des parts de mar-chés sur les autres matériaux.

Un chiffre illustre ce fait : l’Allemagne, qui est enavance en ce domaine, utilise deux fois plus deplastiques dans la construction que la France. Lamarge de progression est donc importante et ced’autant plus que les polymères, avec l’utilisationcroissante des composites, arrivent dans les élé-ments structuraux des constructions et plus seu-lement les applications de second-œuvre.

Ainsi, les tendances de fond de ce marché sont fa-vorables aux plastiques. Comme évoqué, les ap-ports des matériaux composites étendent lechamp des applications possibles.

Ensuite, le marché priorise les économies d’éner-gie et les plastiques peuvent aider à atteindre cet

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objectif. Enfin, les polymères sont mis en avantpour leur adaptabilité et pour leurs capacités à as-socier plusieurs fonctionnalités : légèreté desstructures, résistance aux intempéries et à la cor-rosion, amélioration des performances énergé-tiques et recyclage final des matériaux.

Sur ce dernier point du recyclage, la marge de pro-gression reste importante : à titre d’exemple,seules 3% des fenêtres sont actuellement récupé-rées et recyclées en France15.

Dans sa conquête de part de marchés sur ce sec-teur, les plastiques se développent à travers denombreuses innovations, par exemple : les tech-niques d’ignifugation (résistance au feu) se renfor-cent, le polyuréthane permet de développer denouveaux isolants intérieurs (qui combinent légè-reté, facilité d’installation et faible conductivité ther-mique), le polystyrène se développe dansl’isolation extérieure, la plastronique (voir partieprécédente) permet la mise au point de revête-ments intelligents capables de recevoir et d'émet-tre des communications, les pièces capables decapter l’énergie solaire se multiplient (vitres, tuiles,etc.). Autant d’opportunités de développementpour les entreprises de la plasturgie.

C. LE MARCHÉ DES SPORTS/LOISIRS/PISCINESLe marché des articles de sport est diversifié etconsidéré comme ayant des perspectives de crois-sance intéressante.

Dans ce secteur, les plastiques et les compositesdominent largement sur les autres matériaux. Ainsiselon le cabinet Frost & Sullivan, la répartition duchiffre d’affaires par matériau dans le secteur en2011 est la suivante :- Composite (41%)- Polymères (23%)- Métaux (15%)- Nanomatériaux (6%)- Céramiques (1,5%)- Autres (13,5%)

De plus, la part des composites et des polymèresva continuer à s’accroître. En effet, l’apport de cesmatériaux en termes de résistance, flexibilité, cou-leurs et surtout en légèreté rend les applicationstrès nombreuses.

Les textiles techniques, eux aussi à base de poly-mères sont également très présents et porteursd’innovation.

Par ailleurs, le marché des piscines est en crois-sance plus forte que le reste du secteur sports etloisirs, avec un taux de +4% par an environ au ni-veau européen.

La France est le plus gros marché en Europe etregroupe à elle seule un tiers du parc de piscines,ce qui lui octroie la seconde place au niveau mon-dial derrière les États-Unis. De ce fait, le marchélocal des accessoires et de l’entretien offre des dé-bouchés importants16.

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15 : Source SNEP : Syndicat National de l’Extrusion Plastique16 : Source EUSA European Union of Swimming Pool and Spa Associations

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ANALYSE SWOT DE LA PLASTURGIE EN PACAUne approche par analyse SWOT (Forces/Faiblesses/Opportunités/Menaces)

permet de synthétiser l’ensemble des éléments abordés dans ce rapport.

(PACA) : caractéristique spécifique à la région ou plus marquée qu’au national

FORCES FAIBLESSES

- Position forte sur certains segments de marché àfort potentiel (PACA) : Médical / Sports, Loisirs, Piscines / certains marchés du BTP

- Au global de la filière : Diversité des débouchés(PACA)

- Globalement un outil de production qualitativementadapté (PACA)

- Savoir-faire régional sur une technique en crois-sance : les composites (PACA)

- Une organisation commerciale et marketing au-dessus de la moyenne de la plasturgie (PACA)

- Relatif dynamisme de création d’entreprises(PACA)

- Flexibilité d’un tissu d’entreprises de petite taille(PACA)

- Approche environnementale plus avancée que lereste de la filière (ISO 14001 répandue) (PACA)

- Indépendance des établissements, les centres dedécision sont en majorité sur place (PACA)

- Age moyen des dirigeants jeune, peu d’entreprisesen problématique de transmission (PACA)

- Intégration aux nombreux réseaux d’affaires lo-caux (PACA)

- Relative bonne santé financière des entreprises

- Une part d’entreprises innovantes

- Un seul centre de formation plasturgie dans toutela région : Déficit de jeunes diplômés localement enplasturgie (PACA)

- Dichotomie dans le tissu d’entreprises : une part in-novante, structurée (RH, marketing, qualité), unepart en perte nette de compétitivité (PACA)

- Très petite taille des établissements de transfor-mation (Moyenne à 19 salariés versus 36 au natio-nal) (PACA)

- Une part des entreprises avec un fort déficit destratégie RH

- Au niveau individuel : Une part importante d’entre-prises en situation de dépendance à un marché(PACA)

- Faible chiffre d’affaires à l’export (PACA)

- Aucune formation en apprentissage (PACA)

- Pyramide des âges des salariés vieillissante(PACA)

- Peu de structures locales d’appui avec des compé-tences spécifiques en plasturgie (Centres tech-niques, Recherche, universités) (PACA)

- Peu de relations entreprises/collectivités locales

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41La Plasturgie en PACA

OPPORTUNITÉS MENACES

- Le plastique est présent dans tous les secteurs d’in-novations industrielles et la filière PACA a des atoutssur certains points précis comme les composites

- Plusieurs marchés offrent des perspectives decroissance comme le Medical / Sports, Loisirs, Pis-cines / certains marchés du BTP / Aéronautique /Energie / Nautisme

- Dynamique de relocalisation partielle sur certainsmarchés (Made in France)

- De nouveaux produits en Europe liés au vieillisse-ment de la population

- Croissance de la demande des pays émergentsquantitativement et aussi qualitativement (export)

- Arrivée sur le marché du travail de la GénérationY qui recherche flexibilité, peu de hiérarchie et l’in-ternational

- Présence en aval de quelques gros Donneursd’ordres comme Airbus Helicopters (PACA)

- Présence en amont de fabricants de matières plas-tiques (PACA)

- Attractivité de certaines parties du territoire(PACA)

- Positionnement géographique de la région (trans-port fluvial, ouverture sur le marché d’Afrique duNord, proximité Rhône-Alpes) (PACA)

- Contexte économique européen défavorable

- Déficit de compétitivité de la France sur le coût dela MO

- Difficultés pour accéder à des sources de finance-ment

- Rigidité du droit du travail

- Accès instable et non compétitif aux matières pre-mières, volatilité des prix

- Le poids de l’amont et de l’aval réduit les margesde manœuvre des entreprises

- Manque d’attractivité de la filière / Image des plas-tiques et de la plasturgie

- Des contraintes réglementaires, de plus en plusstrictes et qui évoluent rapidement

- Accès restreint au financement

- Vivier de MO disponible faible et peu qualifiée pourles métiers plasturgies ou même industriels (PACA)

- Coût du foncier et des logements sur certaineszones (PACA)

- Région peu industrialisée (PACA)

- Peu de sous-traitance disponible localement no-tamment niveau moules et machines (PACA)

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La filière plasturgie en PACA est la plus dynamiqueen France sur ces dernières années, elle est d’ail-leurs une des rares à voir ses effectifs progresser.

Ce constat s’explique principalement par trois élé-ments :- Un tissu industriel moins développé au départdonc un point de comparaison plus bas.- La présence d’entreprises de plasturgie en dévelop-pement sur des marchés prometteurs (Médical,Sports/loisirs, BTP, Aéronautique, Energie, Nautisme).- Le peu d’activité de la filière sur les marchés quisubissent une conjoncture défavorable (automo-bile, emballage agro-alimentaire).

L’analyse Radar des entreprises de la filière plastur-gie permet de faire ressortir leurs principaux pointsforts : un bon positionnement dans la course tech-nologique avec des outils de production compétitifs,un savoir-faire régional sur une technique d’avenir :les composites, une organisation commerciale etmarketing globalement au-dessus de la moyenne etune approche environnementale développée.

Bien que plus forte sur ces aspects, la filière régio-nale n’en est pas moins soumise aux enjeux queconnaît l’ensemble de la plasturgie française. L’ac-cès de moins en moins compétitif aux matièrespremières et les coûts élevés de la main-d’œuvremontrent en effet que seule une démarche de pro-gression en valeur ajoutée permettra de mainteniret d’accroître la compétitivité sur les marchés lar-gement internationalisés de la plasturgie.

Les entreprises régionales ont compris l’importancede se tourner vers des produits et des marchés d’in-novation, ce qu’elles ont déjà mieux entrepris qu’ail-leurs. Cette démarche suppose de mettre en placeune approche structurée de leur stratégie commer-ciale, les chiffres du radar montrent que beaucoup

d’établissements ont déjà réussi sur ce point. Le po-sitionnement sur des marchés d’innovation sup-pose aussi une nouvelle prise en compte del’aspect humain. Or sur ce point, la plasturgie enPACA ne fait pas exception aux tendances natio-nales. Peu d’entreprises ont encore véritablementpris conscience de cet enjeu et mis en place unestratégie en Ressources Humaines. Pourtant, lamoitié des entreprises font face à des difficultés derecrutement, les compétences locales en plasturgieétant rares. De plus, l’offre de formations spéciali-sées en plasturgie est minime : seul le Lycée Perrinà Marseille forme aux métiers de la plasturgie. Au-cune formation en apprentissage n’est disponible.

D’autres faiblesses ont été identifiées dans le Radar,dont le faible taux d’exportations des entreprises dela filière. De plus, le tissu d’entreprises n’est pas ho-mogène, si une majorité d’établissements est dansune dynamique de développement, il existe aussi del’autre côté du spectre un vivier d’entreprises enperte nette de compétitivité et souvent déjà en si-tuation financière difficile. Ces entreprises sont si-gnificatives en nombre même si elles représententpeu d’emplois. Des actions spécifiques doivent êtreimaginées pour cette population de dirigeants.

Enfin, les entreprises de la plasturgie en PACA dansleur ensemble montrent une ouverture plus impor-tante que d’autres vers l’extérieur, à travers la parti-cipation à des réseaux d’affaires locaux qui sontd’ailleurs très nombreux sur la région. Facteur decompétitivité démontré, cela peut faciliter la diffusiond’actions pertinentes de soutien aux entreprises.

A travers ces analyses Radar, qui permettent unétat des lieux détaillé des points forts, points fai-bles, opportunités et menaces de la filière régional,Allizé-Plasturgie PACA peut établir pour les pro-chaines années un plan d’actions adapté à chaquetypologie d’entreprises.

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CONCLUSION & ACTIONS

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POINTS CLEFS

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43La Plasturgie en PACA

AXES D’ACTIONS PROPOSÉSLes analyses exposées dans ce rapport permettentde définir des propositions d’axes de travail pour fa-voriser le développement économique en régionPACA. Les principaux axes d’actions proposées sont pré-sentés dans ce chapitre.

Développer les compétences des salariés pour favori-ser leur évolution professionnelle et dynamiser la com-pétitivité des entreprisesL’analyse RADAR permet de mesurer un constatqui est déjà en partie connu du territoire : une ina-déquation importante et grandissante entre l’offreet la demande d’emploi, notamment pour la filièrede la plasturgie et des composites.

Un des axes de travail pour pallier à cet état de faitconsiste à monter le niveau de compétence de lapopulation active (salariés, intérimaires, deman-deurs d’emploi). Ce niveau et cette évolution descompétences des salariés sont un levier détermi-nant de la compétitivité des entreprises. Ils consti-tuent un élément structurant de la sécurisation desparcours professionnels des personnes. Il est doncde l’intérêt commun de l’entreprise et des salariésde favoriser leur progression professionnelle par lamise en place du dispositif CQP (Certificat de Qua-lification Professionnel) au sein de leurs structures.

Promouvoir localement les métiers de la Plasturgie etde CompositesPour réduire l’inadéquation importante entre l’offreet la demande d’emploi sur le territoire, il est impor-tant de travailler sur l’attractivité des métiers de laplasturgie et de composites.

Cette préoccupation n’est pas nouvelle mais l’ob-jectif est de multiplier les initiatives concrètes de pe-tite et de plus grande envergure afin decommuniquer sur les métiers de la plasturgie et descomposites ainsi que sur leurs débouchés auprèsdes jeunes et des prescripteurs.

Une nouvelle convention a été signée avec le Rec-torat d’Aix Marseille pour une durée de 4 ans.Les actions proposées ont pour objectif de : • rapprocher les entreprises et les établissementsscolaires afin que chacun ait une représentation plusadéquate des domaines d’activité professionnelle,

• faire découvrir les parcours de formation disponibles, • favoriser une meilleure connaissance des métierset de leurs débouchés par la mise en place d’unparcours de découverte associé à une immersionde quelques jours au sein des entreprises pourmieux appréhender son fonctionnement.

Projet de création d’une Unité Décentralisée d’appren-tissage dans notre régionL’analyse RADAR permet de mettre en avant toutela problématique de recruter du personnel dansnotre région et d’enrailler le vieillissement de sonpersonnel qualifié.

La plasturgie est l’industrie qui conçoit et fabriquetous les produits en matière plastique. Elle offre unlarge choix de carrières très ouverts aux jeunes.Son expertise couvre le plus large éventail de tech-nologies et de thématiques, au profit des entre-prises de la filière et de toutes celles quis’intéressent aux matériaux plastiques et compo-sites ainsi qu’à leurs procédés.

La formation en apprentissage dans la plasturgierépond aux attentes des industriels. Les objectifsd’une Unité décentralisée d’apprentissage sont :• Le respect des réalités professionnelles de la fi-lière, tout en préparant les apprentis à un diplômenational. • Amélioration de la qualité et de l’efficacité des en-seignements.• Favorise la culture professionnelle et l’insertionprofessionnelle des jeunes à proximité de leur bas-sin d’emploi et offre une opportunité d’intégrer uneentreprise à l’issue de leur parcours de formation. Les enseignements généraux sont dispensés dansun établissement local public ou privé, les travauxpratiques sont réalisés dans les entreprises du bas-sin d’emploi, les formations professionnelles et lacoordination pédagogique sont dispensées par lesformateurs de l’UDA.

Au sein d’autres régions, ce dispositif a été mis enplace avec succès : sur Loire (43), St-Marcellin (38),Dijon (21), Sens (89), Thiers (63) et Beaucaire(30)... Les résultats sont représentatifs : L’insertionprofessionnelle des jeunes est proche de 100 % etle taux de réussite à l’examen est supérieur à 95 %en moyenne

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44 La Plasturgie en PACA

Valoriser les savoir-faire des entreprisesLes meilleurs ambassadeurs d’un territoire sont leshabitants. Comment avoir une bonne image exté-rieure si en interne les points forts du territoire nesont pas connus ou relayés ?

Si le territoire ne parle pas de l’activité de la plas-turgie et des composites en PACA, personne ne lefera pour lui.

La valorisation des savoir-faire pourrait se faire surdeux axes :• Communiquer auprès des salariés : ceux-ci sontdes relais d’information potentiels en nombre maisparadoxalement connaissent mal la plasturgie et lescomposites et ils en ont souvent une mauvaiseimage.• Communiquer auprès de la population en généralafin de faire connaître les produits fabriqués sur leterritoire.

Projet « Green Matériaux »Les préoccupations écologiques sont de plus enplus fortes. L’idée de cette action est d’intégrer cetteréalité non pas comme une contrainte mais commeune opportunité de progression pour la région etainsi contribuer à améliorer l’image des plastiques.Mais aussi accompagner toutes les PMI transfor-matrices de matières thermoplastiques et de com-posites thermodurcissables pour le développementde projets liés aux Green Matériaux.

Les matériaux obtenus à partir du végétal, que cesoit les fibres ou les résines, sont aujourd’hui desréalités. En effet, toute une gamme de produits estdéveloppée et commercialisée :• Fibres de lin, de chanvre, de bambou• Charges de bois• Résines thermoplastiques 100% végétales• Résines thermodurcissables, pour partie, végétales.

Si les propriétés de ces produits ne sont pas encoretous biens maitrisées et inférieures au niveau mé-canique à leurs collègues organiques, un marchéexiste désormais visant une clientèle Eco-Respon-sable. Ces produits sont également une alternativeaux produits pétroliers dont le coût va s’envoler. Les

aspects gain de masse, éco-conception et recycla-bilité font également partie des avantages présen-tés par cette nouvelle famille de produits. D’ailleurs,un premier voilier de plaisance à base de lin, vientd’être fabriqué par un chantier naval breton.

Des compétences se sont développées sur le terri-toire national : la filière lin en Normandie ou les com-pétences bio-plastiques en région Rhône-Alpes ensont les meilleurs exemples. Des compétences sontégalement présentes en région PACA : l’éco-centerdu Carma, la société SICOMIN ou l’école desMines d’Ales.

Fortes de ces considérations, un certain nombred’entreprises manifeste leurs intérêts et souhaitedévelopper des produits finis à partir de Green Ma-tériaux. La demande sur le thème Green Matériauxet les thématiques associées telles que :• l’éco-conception,• le recyclage,• la biodégradation,de l’industrie des transports, des biens et consom-mations, du sport et loisirs de l’emballage et del’agriculture est réelle.

Aussi, sur la base de cette première action déve-loppée pour répondre à des porteurs de projets ils’agit de valoriser, d’organiser et de pérenniser l’of-fre en structurant un réseau des différents acteurstechnologiques portant la compétence dans le do-maine des « Green Matériaux ». L’objectif de ce ré-seau est de centraliser et diffuser aux industrielsl’information dans le domaine.

Ce projet souhaite aller plus loin dans la structura-tion de ce réseau.Elle consiste : • d’une part à développer une expertise liée aux «Green Matériaux » en région PACA,• d’autre part à accompagner des porteurs de pro-jets liés aux « Green Matériaux ».

L’action serait dimensionnée pour 10 à 15 entre-prises, avec un démarrage souhaité en 2014.Les entreprises bénéficiaires de l’action sont desPME connaissant ou ne connaissant pas les maté-

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riaux composites et leur mise en œuvre et ayantpeu de connaissance sur les «Green Matériaux »,autant en termes de réseau de distribution, de ca-ractéristiques ou de mise en œuvre.

L’objectif de cette phase de l’action est de synthé-tiser la compétence des différents acteurs rassem-blés, de mutualiser l’ensemble des savoirs et descompétences sous leurs différentes formes (basede données, rapport d’étude, contenu de forma-tion) de manière à la rendre lisible et accessibleaux entreprises. Cette phase consistera à élaborerune stratégie de développement de projets pourdifférents secteurs industriels spécifiques, embal-lage, bâtiment, nautisme..).

L’objectif demeure le montage et la réalisationd’une journée technique sur le sujet ouverte àtoutes les entreprises intéressées.

Autres actionsL’analyse RADAR fait ressortir des points sensiblestels que :• L’amélioration de l’offre foncière pour les entre-prises et les salariés. Les prix pratiqués pénalisentl’installation de nouvelles entreprises ainsi que desfuturs salariés venant d’autres régions. Ceci est un

enjeu majeur pour la région car le facteur aggra-vant de risque de délocalisation et de pénurie demain d’œuvre est un frein au développement d’ac-tivités économiques diverses.

• Le développement des Transports Publics et in-frastructures de transport.

Cette thématique est ressortie dans les analysesRADAR notamment sur la difficulté de recrutementdes entreprises. En effet on constate un manque(voire d’absence) de mobilité des salariés aggravépar les hausses du prix du transport automobile. Lemanque d’offre de transport public a bien sûr desrépercussions négatives beaucoup plus larges.

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LA METHODE DE SCORING DU RADARL’élément premier de la démarche est constitué parl’administration d’un questionnaire auprès du diri-geant de l’entreprise.

Les données issues de l’entretien par les croise-ments des analyses scoring et multifactorielles doi-vent permettre de positionner l’entreprise sur unetypologie de cibles :

• En développement sur le territoireCes entreprises sont dans une dynamique decroissance et cette croissance se fait plutôt sur leterritoire.

• En développement potentiellement hors territoire

Ces entreprises sont dans une dynamique decroissance et cette croissance risque de se faireplutôt en dehors du territoire notamment pour desraisons de positionnement sur des marchés inter-nationaux à fortes tensions.

• En attente avec potentielCes entreprises ne sont pas dans une dynamiquede croissance mais disposent d’un potentiel de dé-veloppement. Elles peuvent être en période detransition pour diverses raisons : changement dedirection, réorientation stratégique, sortie de pé-riode de crise, …

• A risque modéréCes entreprises ont un ou plusieurs points de fra-gilité qui peuvent à moyen terme remettre en causela pérennité de l’entreprise.

• A risque importantCes entreprises ont des points de forte fragilité quimettent à risque la pérennité de l’entreprise.

• A risque de délocalisationPour ces entreprises une partie de la productionréalisée sur le territoire pourrait être délocalisée.

ANNEXES

COMPETITIVITE Moyenne forte / Ecart type faible

Moyenne faible / Ecart type faible

Moyenne forte / Ecart type fort

Moyenne faible / Ecart type fort

4 résultats possibles

ANCRAGE TERRITORIAL Ancrage

En attente

Risque

3 réponses soit 12 résultats

possibles

Sources externes

TENSION DE L’ENVIRONNEMENT

Nulle

Sensible

Incontournable

3 réponses soit 36 résultats

possibles

Développement sur le territoire

6 CAS

Développement potentiellement hors territoire

En attente avec potentiel

Risque modéré

Risque important

Risque de délocalisation

Entretien

MÉTHODE DE SCORING RADAR

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LA COMPOSITION DE L’ÉCHANTILLON D’ENTREPRISES RADARDans le cadre de ce rapport, 50 entreprises ont étérencontrées en 2013 par Allizé-Plasturgie PACA.Les entretiens ne se sont pas limités aux entre-prises adhérentes à Allizé-Plasturgie, ainsi unquart du panel est constitué de non-adhérents.

Toute la chaîne de valeur est représentée dans lepanel : plasturgistes mais aussi fournisseurs dematières, moulistes et intégrés (entreprises qui in-ternalisent des procédés de plasturgie dans l’op-tique de produire un produit final qui pourra requérirl’utilisation d’autres procédés industriels).

Le choix a été fait d’inclure beaucoup d’établisse-ments de taille importante car ils pèsent plus enemplois et déterminent donc la dynamique de l’in-dustrie plasturgiste régionale.

La majorité des établissements rencontrés ont uncode NAF qui correspond à la filière plasturgie(2221Z, 2222Z, 2223Z, 2229A, 2229B, 2016Z et2573A). Cependant 15 entreprises sur les 50 ont uncode en dehors du champ habituel utilisé pour décrirel’industrie de transformation des matières plastiques,ce qui montre bien les limites des approches statis-tiques habituelles qui sont restrictives et ne décriventqu’une partie de l’activité de la filière.

26%

48%

12%

14% En nombre d’entreprises

Moins de 10 salariés

10-49 salariés

50-99 salariés

100 salariés et plus

e : Radar,50 entreprises de PACA

PROFIL DES 50 ENTREPRISES RENCONTRÉES

74%

2%

14%

2% 4%

4% Plasturgistes

Constructeur-Mouliste

Utilisateur

Intégré

Services

Matières plastiques

NAF Libellé NAF Nombre d'entreprises

2229A Fab. pièce techniq. base mat. plastiq. 10

2229B Fab. prod. conso. courante en plastique 8

2222Z Fab. d'emballage en matière plastique 5

2016Z Fabric. de matières plastiques de base 4

2223Z Fab. élément mat. plastiq. pr construct. 4

3319Z Réparation d'autres équipements 4

2221Z Fab. plaque, feuille, tube, etc. plast. 3

7112B Ingénierie, études techniques 2

2342Z Fab. appareil sanitaire en céramique 1

2442Z Métallurgie de l'aluminium 1

2561Z Traitement et revêtement des métaux 1

2573A Fabrication de moules et modèles 1

2651B Fab. instrumentation scientifiq. & tech. 1

2711Z Fab. moteur génér. transfo. & mat. élec. 1

2896Z Fab. machine pr trav. du caoutch, plast. 1

3230Z Fabrication d'articles de sport 1

4332A Travaux de menuiserie bois et PVC 1

4669A Commerce de gros de matériel électrique 1

Source : Radar, 50 entreprises de PACA Base : 50 entreprises

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48 La Plasturgie en PACA

• Analyse dynamique et stratégique de l’étude du répertoire des métiers de la branche Plasturgie, Janvier 2011, Observatoire de la Plasturgie

• Cefic Position Paper, The implications of the shale gas revolution for the European chemical industry,March 2013

• Compétitivité de la plasturgie française dans l’Union européenne, MINEFI / DiGITIP / SIM, Mars 2003

• Douanes 2012 : Import – Export, Observatoire de la Plasturgie

• Enquête sectorielle sur l’évolution des marchés, technologies, emplois et compétences, Octobre 2008, Observatoire de la Plasturgie

• High Level Group on the Competitiveness and Sustainable Growth of the Automotive Industry in theEuropean Union, CARS 21, Final Report 2012

• Le Haut-Bugey : renouer avec l’attractivité tout en préservant l’héritage industriel, février 2013, INSEE

• Observatoire Economique, Juillet 2013, Fédération de la Plasturgie

• Panorama de la Plasturgie, rapport annuel 2012, Fédération de la Plasturgie

• Photographie nationale de la branche plasturgie, septembre 2012, Observatoire de la Plasturgie

• Plaidoyer pour la sous-traitance industrielle, Editions L’harmattan, Thierry Charles, Avril 2011

• Thierry Charles "L'industrie en cale sèche. Matière premières : de la gestion des flux aux rapports de force" Thierry Charles L'harmattan, avril 2013

• Plastiques 2012 : Faits et chiffres, PlasticsEurope

• Rapport annuel de l’Observatoire, Juin 2011, Observatoire du financement des PME et ETI par le marché

• Santé des entreprises : Création et Procédures Judiciaires, Observatoire de la Plasturgie

• Les industries de Provence-Alpes-Côte d’Azur, entre essor et résistance, analyse INSEE, février 2013

• Perspectives de l’emploi dans la Plasturgie à l’horizon 2020, Observatoire de la Plasturgie, Juillet 2013

• Les polymères à l’assaut du Bâtiment, Plastiques & Caoutchoucs, septembre 2013

BIBLIOGRAPHIE

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CONTACTMarie-Hélène CROISSANTAllizé-Plasturgie PACADéléguée Régionale+33 (0)6 11 22 16 [email protected]

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RADAR PLASTURGIE

LA PLASTURGIEEN PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

Informations économiques et stratégiques :veille, analyses et prospectives

Publication Décembre 2013

Avec le soutien financier de :

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