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Réseau urbain Europe – MENA Les Rendez-Vous des Villes
Alger – 15 juin 2005
Séminaire : « Prévention des risques urbains majeurs : les compétences et les responsabilités du maire »
Présentation de la politique de la ville de Feyzin en matière de gestion du risque industriel : prévention et
information
Par Michel Guilloux, 1er adjoint au maire de Feyzin
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Présentation de la commune de Feyzin ��Feyzin� est� une� ville� d'environ� 9300� habitants� située� dans� la� "Vallée� de� la� Chimie"� au� sud� de�l'agglomération�lyonnaise.���Son�territoire�de�999�hectares�est�divisé�en�trois parties égales�:�une�zone�agricole�à�l’Est,�une�zone�résidentielle�d'habitats�collectifs�et�individuels�au�centre,�et�une�zone�industrielle�à�l’Ouest.��La�commune�est�divisée�en�bandes�d'axes�Nord-Sud�par�le�Rhône�puis�par�son�canal�de�dérivation,�par�l'autoroute�A7,�par�la�voie�ferrée�qui�longe�la�balme�(falaise�argileuse)�et�enfin�par�la�route�nationale�RN7.��
Le Rhône
Les Razes
La zone industrielle
du Château de l’Isle Le Fort
Le Haut de Feyzin
La RN7
Les Grandes Terres
L’île de la Chèvre
Voie Ferrée
Le site pétrochimique
L’ A7
Le Canal de
dérivation
La Balme
SAINT FONS
SAINT SYMPHORIEN D’OZONSOLAIZE
IRIGNY
VENISSIEUX
CORBAS
��La� zone industrielle est composée de plusieurs entreprises dont trois classées Seveso� :� la�raffinerie�Total�(seuil�haut),�le�centre�d'embouteillage�Rhône�Gaz�(seuil�haut)�et�le�site�de�production�d'hydrogène,�azote�et�oxygène�L'Air�Liquide�(seuil�bas).�Les�risques�qui�en�découlent�sont�des�risques�toxiques,�thermiques�et�de�surpression.��La�ville�de�Feyzin�est�une�ville symbole en matière de risques industriels�pour�plusieurs�raisons.��Tout�d'abord,� la�catastrophe�du�4� janvier�1966�avec� l'explosion�de� la�raffinerie�suite�à�une�fuite�de�gaz� enflammée� par� un� véhicule� sur� l'autoroute� et� qui� conduira� jusqu'à� l'explosion� de� sphères� de�stockage�entraînant�la�mort�de�17�sapeurs-pompiers.��Ensuite�la�présence�de�plusieurs�sites�Seveso�sur�son�territoire�mais�aussi�dans�les�communes�voisines�(Solaize,�Saint-Fons,�Pierre�Bénite).��Enfin� par� la� présence� d'un� projet� d'intérêt� général� (PIG)� qui� empêche� le� développement� de�l'urbanisation�de�tout�un�quartier�:�le�quartier�des�Razes,�ancien�centre�historique�de�la�ville.��
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La démarche de Feyzin �L’équipe�municipale�actuelle,�élue�en�2001,�a�souhaité�mettre�en�place�dès�son�arrivée�une�politique volontariste�en�matière�de�gestion�des�risques�technologiques.��Partant�du�postulat�selon�lequel� les industries seront là durablement,�cette�politique�se�base�sur�les�partis-pris�suivants�:�
- Il�existe�un�danger�de�«�sur-discrimination�»�pour�la�population�- La�sensibilité�de�l’opinion�plus�grande�aujourd’hui�depuis�les�accidents�récents�- La�connaissance�des�risques�est�aujourd’hui�plus�approfondie��- La�sécurité�civile�est�un�dû�pour�les�habitants�
�Cette�volonté�politique�a�été�clairement�affichée�dans�le�plan�de�mandat�2001-2007.�� Le Plan de mandat de la nouvelle équipe municipale �Le� chapitre� "Sécurité� Civile"� du� plan� de� mandat� décrit� un� plan� d’actions,� une� méthode,� et� des�objectifs�à�atteindre.� Le plan d'action :
- réduire�les�risques�à�partir�d’une�meilleure�appréciation�de�ceux-ci�- adapter�l'urbanisation�afin�de�réduire�la�vulnérabilité�du�quartier�tout�en�permettant�une�
qualité�de�vie�correcte�- former� et� informer� la�population�quant� à� la�nature�des� risques� et�des� conduites� à� tenir�
adéquates�en�cas�d'accident�industriel�- organiser�la�réponse�à�l'accident�pour�permettre�au�Maire�d'assurer�ses�missions�envers�ses�
administrés�� La méthode�:�
- avoir�la�transparence�la�plus�grande�auprès�de�la�population�quant�à�la�nature�des�risques�et�de�leurs�conséquences�éventuelles�
- la�mise�en�place�d'un�"Agenda�21"�dans�le�cadre�du�"Développement�Durable"�� Les objectifs�:�
- assurer�au�mieux�la�sécurité�de�la�population�face�aux�risques�(technologiques�mais�aussi�naturels)�
- donner�aux�habitants�du�quartier�des�Razes�une�qualité�de�vie�au�moins�égale�à�celles�des�habitants�des�autres�quartiers�
- éviter�la�paupérisation�de�ce�quartier�
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Les moyens mis en œuvre par la Ville ��Afin�d’atteindre� les�objectifs� décrits� au�plan�de�mandat,� la�Ville� s’est�doté�d’un� certain�nombre�de�moyens� en� interne� (réorganisation� des� services� municipaux)� et� en� externe� (mission�d’accompagnement�à�la�gestion�des�risques).�� Une réorganisation des services municipaux en pôles de projets �Afin� de� favoriser� la� conduite� de� projets,� l’équipe� municipale� a� souhaité� opérer� une� vaste�réorganisation�des�services�municipaux�en�pôles�de�projets,�créés,�à�partir�des�thèmes�de�la�politique�municipale�définis�dans�le�plan�de�mandat.�Les� anciens� services� administratifs� et� techniques� ont� donc� été� démantelés� pour� créer� 9� pôles� de�projets� (habitants,� cadre� de� vie,� enfance,� jeunesse,� culture,� tranquillité� publique� et� sécurité� civile,�sports,�moyens�généraux�et�solidarité)�avec�pour�mot�d’ordre�une�meilleure�conduite�des�projets�par�une�transversalité�accrûe.����
���A� titre� d’exemple,� le� dossier� «�risques� technologiques�»� est� piloté� par� la� responsable� du� Pôle�Tranquillité�qui�actionne� les�différents�responsables�de�pôles�pour� les�aspects�spécifiques�du�dossier�(Pôle�Enfance�pour�le�plan�de�sauvegarde�de�l’école�exposée�aux�risques,�Pôle�Sports�pour�le�Plan�de�Sauvegarde�du�stade,�Pôle�Habitants�pour�le�dialogue�avec�la�population,…)�����
Pole�Moyens�GénérauxPMG
Pôle�HabitantsPH
Pôle�Cadre�de�viePCV
Pôle�TranquillitéPT
Pôle�EnfancePE
Pôle��JeunessePJ
Pôle�CulturePC
Pôle�Projet�de�VillePPV
Pôle��SportPSP
Pôle��SolidaritéPS
DirectionDG.CAB
Cabinet�/�CommunicationCAB
MaireAdjoints
Conseillers�Délégués
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Une mission d’accompagnement à la gestion des risques� �Suite� à� un� appel� d'offre� européen,� la� Ville� de� Feyzin� a� confié� à� la� société� Socotec� une� mission�permanente�d’accompagnement�à�la�gestion�des�risques�et�des�nuisances�en�2002.��Celle-ci�avait�pour�but�premier�de�donner à la ville son propre point de vue�sur�l'exposition�aux�risques�et�aux�nuisances.�Auparavant,�seuls�l'industriel�et�l'Etat�(Direction�Régionale�de�l'Industrie,�de�la�Recherche�et�de�l'Environnement)�disposaient�d’études�scientifiques�leur�permettant�de�se�créer�un�point�de�vue.��Cette� mission� s'est� basée� sur� des� méthodes� en� partie� probabilistes.� La� notion� de� probabilité� est�maintenant� utilisée� dans� la� définition� de� périmètres� de� prévention� des� risques� technologiques�instaurés�par�la�loi�Bachelot�du�30�juillet�2003.�Auparavant,�une�approche�déterministe�était�utilisée.��Cette�mission�a�conduit,�entre�autres,�à�la�production�d’une�nouvelle cartographie des risques�qui�permet�à�la�Ville�de�:�
� définir�finement�l’impact�de�chacun�des�risques�sur�les�personnes�et�les�biens��� évaluer�les�capacités�de�résistance�des�bâtiments�� conseiller�les�habitants�(types�de�bâtiments,�survitrage,�OPAH)�� participer�utilement�aux�échanges�avec�les�services�de�l’État�et�les�industriels�
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Exemple�de�carte�obtenue�après�étude�concernant�le�risque�de�surpression�
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RISQUE SURPRESSIONEtudes de danger TOTAL FINA ELF et RHONE GAZ
Calcul de la décroissance du risque avec la distanc e
0 300 600 900 1 200150Mètres
Zones de surpression S
S4
S3
S2
S1
LEGENDE
Etudes de danger relatives à une surpression
Zone Z2
Zone Z1
•�Zone�S4�:�moins�de�10%�de�bris�de�vitres��
•�Zone�S3�:�entre�10�et�50%�de�bris�de�vitres�
•�Zone�S2�:�toutes�les�vitres�sont�brisées�
•�Zone�S1�:�premiers�effets�aux�structures��
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Le plan de sauvegarde �Sur� la�base�des�études�menées�dans� le�cadre�de� la�mission�d’accompagnement,�Feyzin�a�définit�un�plan�de�sauvegarde�de�la�Ville�(voir�document�détaillé�en�annexes).��Ce�plan� regroupe� l’ensemble�des�actions�de� la�Ville� relatives�à� la�gestion�du� risque� industriel�de� la�prévention�à�la�gestion�de�la�crise�:��
1.� Un�diagnostic�local�permettant�l’amélioration�de�la�perception�des�risques�et�des�nuisances.���
2.� La�lutte�contre�les�nuisances�et�notamment�le�bruit�(merlon�ou�mur�anti-bruit).��
3.� L’amélioration�de�la�sécurité�des�personnes�par�des�actions�de�prévention�:�- action�sur�l’habitat�:�conseils�aux�habitants�- information� aux� habitants,� aux� agents� municipaux� et� aux� salariés� de� la� zone� sur� la�
conduite�à�tenir�(voir�plus�loin)�- formation�des�agents�municipaux�et�salariés�de�la�zone�- définition�d’îlots�dans�le�quartier�et�d’itinéraires�d’évacuation�
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Itinéraires�d’évacuation�du�quartier�des�Razes��
Avenue Jean Jaurès
Avenue de Barton
Rue Georges Ladoire
Rue André Gelas R
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Rue Fine �
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4.� En�situation�de�crise�:�- déclenchement�de�l’alerte�- un�serveur�d’alerte�téléphonique�permet�de�joindre�les�600�foyers�du�quartier�des�Razes�en�
moins�de�10�minutes�afin�de�transmettre�des�consignes�de�confinement�ou�d’évacuation�en�fonction�de�la�nature�de�l’accident�;�
�5.� En�situation�d’après�crise�:�
- Accueil�dans�les�lieux�équipés��- Hébergement�- Restauration�- Soins�éventuels�- Aide�psychologique�- Intervention�de�l’association�d’aide�aux�victimes�
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Ilôts du Plan d'évacuation
Légende
Communal
Fine
Grande Serve
Mozart
Rhône
Vanniers
Verchère
Vercors Version 14/10/03
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L’information à la population : un des outils de la prévention ��Dans� un� souci� de� transparence,� l’équipe�municipale� a� partagé� son� travail� avec� la�population� en�organisant� des�« Rendez-vous Citoyens »�:� réunion� publique� animée� par� le�Maire�destinée�à�l’ensemble�des�habitants�avec�la�présence�des�industriels�et�d’experts.���Un�premier�«�Rendez-vous�Citoyen�»�a�eu�lieu�en�octobre�2002�pour�présenter�le�projet�de�la�ville� aux� habitants� et� faire� se� rencontrer�habitants�et�industriel.���Le� second� a� eu� lieu� en� octobre� 2004� pour�présenter�le�plan�de�sauvegarde.���������������
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Pour�préparer�ces� rendez-vous,�un�dossier�spécial�est� rédigé�dans� le�magazine municipal�mensuel�avant�la�réunion.���
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����Lors�des� réunions�du�conseil de quartier des Razes,�deux� fois�par�an,�un�point�est� fait�quant�au�suivi�des�actions.���
��� L’agenda 21�de�la�ville,�premier�agenda�21�du�département�du�Rhône,�comprend�cinq�thèmes�:�les�déplacements,� l’aménagement� urbain� et� les� paysages,� le� social,� les� risques� et� nuisances,� la�participation�et�l�’écocitoyenneté.���Le�thème�«�risques�et�nuisances�»�a�fait�l’objet�de�deux�ateliers�:�
� Atelier�du�24�juin�2004�:�«�mieux�connaître�les�risques,�réduire�les�pollutions�et�les�nuisances�»�(partage�de�l’état�des�lieux)�
� Atelier�du�13� janvier�2005� :�«�l’information�et� la�prévention�pour�une�meilleure�gestion�des�risques�et�une�réduction�des�nuisances�»�(propositions�en�concertation�avec�la�population�sur�les�actions)�
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La�ville�de�Feyzin�participe�au�projet�européen�MIRIAD 21�piloté�par�les�Eco-Maires�pour�l’intégration�des�risques�industriels�majeurs�dans�l’agenda�21.�Ce�projet�organise�des�rencontres�entre�les�citoyens�européens,� ces� derniers� élaborent� des� recommandations� visant� à� intégrer� les� risques� majeurs� dans�l’agenda�21.�Dernièrement,�deux�habitants�de�Feyzin�ont�participé�au�programme�IRIS,�toujours�dans�le� cadre� de� MIRIAD� 21� pour� faire� des� recommandations� concernant� l’harmonisation� des�pictogrammes�et�des�signaux�d’alerte�en�Europe.���La�ville�joue�la�transparence�par�la�communication�:�En� 2002,� les� médiateurs� de� la� ville� ont� distribué� à� toute� la� population� le� document� d’information�communal�sur�les�risques�majeurs�(DICRIM)�
���En�2003,�la�ville�a�été�le�relais�de�la�campagne�d’information�du�SPIRAL�(Secrétariat�Permanent�pour�la�Prévention�des�Pollutions�et�des�Risques�industriels�de�l’Agglomération�Lyonnaise).�
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��En� 2004,� la� Ville� a� publié� une� guide� PARÉ� (Préparer,� Anticiper,� Réagir,� Expliquer)� distribué� à�l’ensemble�des�habitants�du�quartier�des�Razes.�Ce� livret�explique�aux�habitants� le�risque� industriel,�comment�l’alerte�peut�être�donnée�et�les�conduites�à�tenir.�Il�était�accompagné�d’une�fiche�mémoire.�������������������Des� fiches spécifiques� dans� le� cadre� du� PARÉ� ont� également� été� distribuées� aux� utilisateurs� du�complexe�sportif�situé�dans�le�quartier�des�Razes�ainsi�qu’aux�utilisateurs�de�l’Ile�de�la�Chèvre.��
��Dernièrement,� la mise en place du serveur d’alerte a été largement médiatisé� afin� d’en�informer�la�population.�Le�lancement�a�eu�lieu�en�présence�du�Préfet�de�la�Région�Rhône-Alpes.���Ensuite� pour� bien� ancrer� ces� informations� distribuées,� la� ville� organise�des� sessions�de� formation�à�destination�de�ses�agents�mais�aussi�des�utilisateurs�du�complexe�sportif,�des�utilisateurs�de�l’Ile�de�la�Chèvre,�des�salariés�des�entreprises,�des�enseignants�de�l’école�des�Razes.��
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����Toutes�ces�actions�ont�un�but�:�l’acquisition d’une culture du risque par tous.�C’est�une�volonté�politique� de� faire� coexister� l’usine� et� la� ville� tout� en� assurant� la� sécurité� de� la� population.� C’est� la�nécessité� d’une� continuité� dans� les� actions,� donner� les� moyens� techniques,� financiers� et� humains�nécessaires.� C’est� innover� dans� le� communication� pour� atteindre� tous� les� publics.� C’est� évaluer�l’évolution�des�mentalités�des�habitants,�des�agents,�des�industriels�quant�à�leur�perception�du�risque.�C’est�enfin,�une�modélisation�de�la�méthodologie�utilisée�pour�assurer�la�gestion�des�autres�risques.��L’action� innovante�de� la�Ville�de�Feyzin�a�été� reconnue�par� le�Ministère�de� l’environnement�qui,�en�plus� de� remettre� à� Yves� Blein� le� prix� des� écos-maires,� a� choisi� le� site� de� Feyzin comme site expérimental pour l’élaboration des futurs PPRT� (Plans� de� Prévention� des� Risques�Technologiques)�issus�de�la�Loi�Cochet/Bachelot.���������
�Pour�plus�d’informations�sur�l’action�de�la�Ville�de�Feyzin�en�matière�de�
risques�industriels�vous�pouvez�contacter�la�mairie�:��
Monsieur�le�Maire�Hôtel�de�Ville�
18�rue�de�la�mairie�BP�46�
69552�Feyzin�cedex�France�
�Accueil�:�(0033)�4�72�21�46�00�
Fax�:�(0033)�4�72�21�46�01�Mel�:�[email protected]�
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Documents annexes
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LE PLAN DE SAUVEGARDE DE LA VILLE DE FEYZIN
Au 1er février 2005
Étape préliminaire
Le� Plan� de� Sauvegarde� s’est� construit� progressivement� autour� de� plusieurs� actions� et� à�partir� d’une� étape� préliminaire,� ayant� pour� objectif� de� mieux� connaître� les� risques� et� les�nuisances�sur� le�territoire�communal.�Un�état�des� lieux�des�risques�et�des�nuisances�a�donc�été�dressé�et�représenté�sous�la�forme�d’un�système�d’information�géographique�à�l’échelle�de� la� parcelle.� Cela� a� permis� d’affecter� à� chaque� parcelle� du� quartier� des� niveaux� pour�chacun�des�risques�présents�[risque�d’explosion,�risque�thermique�et�risque�toxique.]��
A� partir� du� préliminaire,� les� différentes� actions� à� mener� ont� été� identifiées� et�hiérarchisées.���Une organisation adaptée
Des�groupes�de�travail�ont�été�chargés�de�réfléchir,�élaborer�et�mettre�en�œuvre�chacune�de�ces�actions.�Ils�se�sont�composés�de�membres�variés,�des�différents�pôles�de�la�Mairie�et�se�sont� ouverts,� en� fonction� des� thématiques� abordées,� à� des� partenaires� extérieurs� (Grand�Lyon,�SDIS,�Gendarmerie,�DDE,�CERTU,�Ministère�de�l'écologie�et�du�développement�durable,�…).�La� richesse�des�membres�de�ces�groupes�de� travail�a�permis�d’évaluer� la� faisabilité�des�actions�et�de�vérifier�la�cohérence�au�fil�de�l’eau�de�la�démarche�avec�les�actions,�dispositifs�ou�politiques�des�partenaires�[en�fonction�de�leur�compétence�respective.]�Ils�ont�également�été�des�lieux�privilégiés�pour�la�capitalisation�d’expérience.�
Au-delà�de�la�mission�de�définition�des�actions�et�de�suivi�de�leur�mise�en�œuvre,�une�des�vocations� de� ces� groupes�de� travail� a� été� de� rassembler� des� partenaires� ayant� des� intérêts�différents� autour� d’un� même� projet� innovant� et� de� favoriser� le� maillage� des� actions� entre�elles�et�avec�des�opérations�supra�communales.�Tout�ceci�joue�bien�évidemment�en�faveur�de�l’acceptation�de�la�démarche�par�l’ensemble�des�parties�prenantes.���
Les actions du plan de sauvegarde local �
� Perception des risques et des nuisances �
L’objectif�de�cette�enquête�est�de�mieux�comprendre�les�préoccupations�des�habitants�en�matière�de�risques�et�de�nuisances,�et�ainsi�de�pouvoir�apporter�des�réponses�en�phase�avec�leurs�préoccupations.�Elle�s’adresse�aussi�bien�aux�habitants�qu’aux�salariés�des�entreprises�du�quartier�des�Razes.��
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Pour�ne�pas�perturber�une�autre� enquête� lancée� fin�2003�dans� le� cadre�de�«�l’Agenda�21�»�de�Feyzin,�elle�était�programmée�pour�2004�mais�connaît�actuellement�un�manque�de�financement�qui�pourrait�compromettre�sa�réalisation.�
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La�ville�de�Feyzin�n’a� cependant�pas�attendu�cette�enquête�pour� lancer�des�actions,�en�particulier� pour� mieux� connaître� les� effets� chroniques� des� pollutions,� pour� lutter� contre� le�bruit�et�améliorer�la�sécurité�des�personnes�par�des�mesures�de�protection�et�de�prévention.���
� Observatoire de la santé �
La� ville� de� Feyzin� souhaitait� s’associer� à� la� DDASS,� aux� médecins� locaux� et� aux� autres�services� de� santé� pour� faire� face� au� défaut� d’information� sur� les� effets� des� pollutions�chroniques.�
Cette�action�est�en�cours�de�définition�et�pourrait�s’intégrer�dans�un�projet�de�même�type�à�une�échelle�territoriale�mieux�adaptée�[département�ou�région.]���
� Lutte contre le bruit �
Une� campagne� de� mesures� acoustiques� a� été� menée� l’été� dernier� dans� le� quartier� des�Razes,� sur� des� points� de� mesures� choisis� en� bureau� de� quartier,� et� avec� l’accord� d’une�association� de� riverains,� le Comité de Défense des Razes.� Elle� a� permis� d’identifier� les�principales�sources�de�bruit�[autoroute,�raffinerie,…]�sur�chaque�point�et�les�conclusions�ont�été� présentées� à� l’industriel� concerné� et� à� la� DDE� chargée� de� la� gestion� de� cette� portion�d’autoroute.�
�
L’industriel� a� pris� l’initiative� de� lancer� une� grande� campagne� de� mesures� acoustiques�complémentaires�sur�400�sources�internes�de�bruit�pour,�dans�un�second�temps,�définir�des�actions�efficaces�de�réduction�du�bruit�à�la�source.�Si�ces�mesures�ne�sont�pas�suffisantes,�des�dispositifs� «�écran�»� seront� envisagés� et� implantés� entre� l’autoroute� et� les� premières�habitations.���
� Amélioration de la sécurité des personnes �
Le�diagnostic�initial�a�permis�:��
-� de�caractériser� les�zones�de�danger�en�fonction�du�type�d’effet�sur� les�personnes�et�sur�les�biens,�
-� d’identifier�les�parcelles�les�plus�résistantes�à�chacun�des�risques�présents.��
Ainsi,� des� dispositions� constructives� d’amélioration�de� la� sécurité� des� personnes�ont� pu�être� définies� et� des� zones� prioritaires� identifiées.� Ces� dispositions� constructives� concernent�aussi�bien� le� renforcement�des�cadres�de� fenêtres,� la� résistance�des�vitrages,� la�création�de�salles�de�confinement�avec�des�caractéristiques�différant�en�fonction�de�la�localisation.�
�
Pour�encourager�à�court�ou�moyen�terme,�la�mise�en�place�de�telles�mesures,�une�OPAH�[Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat],�pour�les�copropriétés�et�pour�l’habitat�individuel� est� en� cours� d’élaboration� avec� le� Grand� Lyon.� Les� OPAH� étant� uniquement�prévues� pour� l’amélioration� du� confort,� l’intégration� de� dispositions� de� protection� vis-à-vis�des�risques�dans�le�cahier�des�charges�nécessite�d’obtenir�une�adaptation�de�la�démarche.�
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A� plus� long� terme,� pour� améliorer� et� assurer� la� sécurité� des� personnes,� il� est� envisagé�d’intégrer�:�
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-� les�zones�d’effets�pour�chaque�risque�dans�le�Plan�Local�d’Urbanisme�et�de�prévoir�des�contraintes�et�usages�adaptés�à�chacune�de�ces�zones,�
-� les� dispositions� constructives� aux� futurs� PPRT,� Plan� de� Prévention� des� Risques�Technologiques,�prévus�par�la�loi�du�30�juillet�2003.�
��
� L’organisation de la gestion de crise
L’aménagement� préventif� passe� également� par� une� réflexion� sur� la� gestion� de� la� crise,�tant�en�terme�d’organisation�que�d’infrastructures�adaptées.�
Différentes�actions�se�sont�articulées�autour�de�l’organisation�de�la�gestion�de�la�crise.��
1.� Certaines�sont�à�mettre�en�place�en�dehors�de�toute�crise�:���
-� des� conseils� aux� habitants,� pour� mettre� en� sécurité� les� documents� dont� ils� auraient�besoin�en�cas�d’accident,�
-� l’information�et� la� formation�de� toutes� les�personnes�concernées�par�une�éventuelle�crise,�aussi�bien�:�
�
• habitants,�• salariés,�• élèves�et�parents,�• agents�communaux,�• associations….�
�
Cette� information�porte� sur� les� risques�présents� et� sur� les� consignes�à� respecter� en� cas�d’accident.� La� formation�aux�procédures�de�mise�à� l’abri� [confinement,�évacuation,…]�sera�complétée�par�des�exercices�réguliers.�
�Le�support�de�cette�formation�et�information�est�le�document�le�Paré�(préparer,�anticiper,�
réagir,�expliquer)�a�été�distribué�aux�habitants�accompagné�de�la�fiche�des�consignes�en�cas�de�confinement�ou�d’évacuation�différente�suivant�les�îlots.�
�2.� D’autres�prévoient�l’organisation�en�cas�d’accident��
-� pour�transmettre�l’alerte�au�plus�grand�nombre�dans�un�délai�court,�la�ville�a�choisi�de�recourir� à� un� serveur� d’alerte� capable� d’appeler� plus� de� 600� ménages� et� 200�entreprises�en�moins�de�10�minutes,�qui�est�complété�dans�les�lieux�les�plus�sensibles�(complexe�sportif�notamment)�par�un�système�de�haut�parleurs.�
-� pour�définir�le�plan�d’évacuation�général�du�quartier�et�des�plans�particuliers�de�mise�à� l’abri� pour� les� établissements� recevant� du� public� ou� d’autres� zones� spécifiques�comme� l’île� de� la� Chèvre,� l’école� Brassens,� le� complexe� sportif,� qui� disposent� d’un�plan�d’évacuation�indépendant.�
-� pour�définir� la�cellule�de�crise�communale�et�l’organisation�des�services�communaux,�un�plan�communal�de�gestion�de�crise�est�établi.�
�
3.� enfin,� l’accompagnement� des� sinistrés� par� l’hébergement,� le� suivi� par� l’association�d’Aides�aux�Victimes,…�devraient�permettre�retour�à�une�situation�normale�dans�des�délais�les�plus�courts�possibles.�
�Le� plan� d’évacuation� du� quartier� ne� se� substitue� pas� au� Plan� Particulier� d’Intervention�
[PPI].�Il�a�été�conçu�comme�un�plan�d’évacuation�d’un�bâtiment�mais�à�l’échelle�d’un�quartier,�et�repose�sur�la�solidarité�entre�les�habitants.�
16
��
Il�comporte�notamment�:��
-� des�îlots�de�bâtiments�homogènes�vis-à-vis�du�type�d’habitat,�-� des�itinéraires�affectés�à�chaque�îlot,�-� des�référents�pour�chaque� îlot,�choisis�parmi� les�habitants�et�chargés�de�rappeler� les�
consignes�d’évacuation,�o de�s’assurer�que�les�personnes�à�mobilité�réduite�aient été�prises�en�charge,�o d’accompagner�les�habitants�jusqu’aux�centres�d’hébergement,�les� référents� d’îlots� auront� le� statut� de� ‘’collaborateurs� occasionnels� de� service�public’’�afin�d’être�couvert�juridiquement.��
-� une�signalisation�spécifique.��
L’ensemble� de� ces� actions� liées� à� l’organisation� et� la� gestion� de� la� crise,� implique� des�aménagements� physiques� en� terme� de� signalisation� dans� le� quartier� d’aménagement� pour�fluidifier�l’évacuation�et�de�transmission�de�l’alerte.�
17
Plan de sauvegarde locale
SITUATION COURANTE
Enquête sur la
perception des
risques
Observatoire
santé
Information des
habitants et
employés sur les
risques et conduites
à tenir
Formation des
habitants, agents,
employés.
Précautions à
prendre :
Sauvegarde des
documents, …
SITUATION DE
CRISE
SITUATION D’APRES
CRISE
Plan�de�Mise�à�l’Abri��du�quartier�des�RAZES�Alerte, regroupement, confinement, évacuation,…
Plan de Mise à l’Abri
complexe sportif
Plan de Mise à l’Abri Ecole
Brassens dont PPMS
Plan de Mise à l’Abri
Ile de la Chèvre
OPAH
Protection contre
les nuisances
sonores
Plan Communal
de Gestion de
Crise
Protocole de
communication
Déplacement de
l’école
PLU�
PPRT
Plan de Mise à l’Abri Zone Industrielle du Château de l'Isle (en
réalisation)
18
�
Particularité de FeyzinPlan�de�Sauvegarde�Locale�de�Feyzin
Plan�Communal�de�Sauvegarde(loi�du�13�août�2004)
Plan�Communal�de�Gestion�de�Crise
Prévention
Information
Intervention
+
+
Plan de Sauvegarde de la ville de Feyzin