paris 19eme 20eme - le bonbon 09/2010

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Découvrez le magazine Le Bonbon 19eme et 20eme arrondissements du mois de septembre 2010.

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édito“bon”jour

RÉGIE PUBLICITAIRE06 33 54 65 [email protected]

Président

Jacques de la Chaise

[email protected]

Rédactrice en chef

Faustine François

[email protected]

Assistante de direction

Tina Hoyau

[email protected]

Secrétaire de rédaction

Ivan Caullychurn

Rédaction

Anne de Malleray, Marion

Guichard, Fanny de la Porte,

Jacques Brice, Bérangere

Ohlmann, Marion Combecave,

Marine Deffrennes, Lucille

Bézieski, Chloé Luisetti

Photographes

Guillaume Lévilly,

Véronique Pécheux,

Nathalie Prebende

Maquette

Emmanuelle Labouré

Illustrateur

Guillaume Ponsin, Paulina Leonor

Chef de pub

Lionel Ponsin

[email protected]

06 33 54 65 95

Petites annonces

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01 48 78 15 64

Le Bonbon

31 bis, rue Victor-Massé

75009 Paris.

SIRET 510 580 301 00016

OJD : en cours de validation

C’est toujours émouvant la Création d’une revue, la Création tout Court

d’ailleurs… inCertain, passionnant, palpitant, une aventure à part entière.

Alors voilà, j’ai le plaisir de vous annoncer, au nom de toute l’équipe, la naissance du Bonbon Belleville. le Bonbon a pour mission de créer un lien, une proximité entre vous et les commerçants du quartier, qui animent et donnent de la vie à notre petit “village“.

Au travers d’un vrai contenu journalistique dans lequel vous découvrirez toutes les facettes de notre cher quartier, le Bonbon entend favoriser les échanges, en proposant un système de bons de réduction prédécoupés : les Bonbons. En les remettant à vos commerçants préférés, vous bénéficierez ainsi de remises incitatives.

Ces petits Bonbons, ludiques et amusants, sont tout autant une réponse à la crise du pouvoir d’achat qu’un moyen pour nos commerçants de continuer à apporter un supplément d’âme à notre environnement. Une façon de mettre en avant, très simplement, l’échange, l’ouverture, les rencontres…

Le Bonbon sera disponible chez tous vos commerçants.Le Bonbon est votre magazine gratuit et mensuel. C’est pour-quoi nous comptons également sur vous pour nous écrire et nous proposer toute contribution susceptible de le faire évoluer : [email protected]

Amicalement,Jacques de la Chaise

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EnseigneLe nom du commerçant

CoordonnéesAdresse et téléphone

DescriptionLe type de commerce

AvantageDéfinition du type d’offre

LES BonBonS moDE D’EmPLoICommEnT PRofITER DES Bonbons

DESCRIPTIf D’Un Bonbon

1 ChoISISSEz

Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.

2 DÉTAChEz

Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.

3 PRofITEz

Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !

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Fromagerie140, rue de Belleville 75020Tél. : 01 46 36 90 [email protected]

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1 BEuRRE 50GR Au POIVRE dEs

MOndEs d’OLIVIER

ROELLInGER OFFERt

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sommairemiam miam !

page 6. nouvel ère / hair

page 34. roger madec

page 10. oxmo puccino

page 38. jean-pierre cattelan

page 14. baptiste rank

page 44. joseph pantaleo

page 5. Le Bon Timingpage 6. Le Bon Commerçantpage 10. La Bonne Étoilepage 12. Les Bons Planspage 14. Le Bon Artpage 16. Le Bon en Arrièrepage 18. Le Bon Look

page 21. Le Casse Bonbonpage 22. La Bonne Recettepage 24. La Bon’Bonnepage 26. Le Bon Astro page 28. Les Bons Tuyauxpage 30. La Bonne Parisiennepage 33. Le Bon Écolo

page 34. Le Bon Hommepage 36. Les Bons Shopspage 38. Le Bon Artisanpage 40. Les Bons P’tits Diablespage 42. Les Bons Snapshotspage 44. Le Conte est Bonpage 46. Le Bon Agenda

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Votre magazine ouvre son capital, investissez pour accompagner son développement.

(Réductions d’impôts à tous les étages !)Pour plus d’informations, contactez-nous :

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le Bon timingles événements à ne pas manquer

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FEstIVAL dE cOuRts-MétRAGEs sILhOuEttE Par essence, l’événement cinéma de la fin de l’été à ne pas louper. Le Festival s’invite pour la 9e année au parc des buttes Chaumont, au 104 et au centre d’animation de la place des Fêtes. Fictions, anima-tions, documentaires, films expérimentaux français et internationaux, le programme promet d’être riche et varié. Entrée gratuite www.association-silhouette.com.Jusqu’au 5 septembre.

LEs PORtEs OuVERtEs dEs AtELIERs dE MénILMOntAntc’est l’institution mythique qui ponctue chaque septembre depuis 18 ans. 150 artistes (peintres, cinéastes, sculpteurs...) du quartier vous ouvrent leurs portes au 42, rue des panoyaux et 43, rue du bor-régo 20e. Tél. : 01 46 36 47 17 - Métro Ménilmon-tant ligne 2. Métro Saint-Fargeau ligne 3bis.Du 24 septembre 2010 au 27 septembre 2010, les lundis, vendredis, samedis et dimanches.

cE quI ARRIVE Et cE qu’On AttEnd écrit par Jean-Marie Besset et mis en scène par Arnaud Denis. Une pièce qui passe au crible la perte de repères d’hommes et de femmes pris dans l’étau que représente l’attente qui caractérise une période transitoire, « entre l’enfer et le paradis ». Le Vingtième Théâtre - 7, rue des platriere 20e Tél. : 01 43 66 01 13 - Métro Ménilmontant.Du 25 août au 31 octobre 2010. Du mercredi au samedi à 19h30 et le dimanche à 15h.

JAzz À LA VILLEttE Ça va swinguer rythm n’blues à la rentrée. Ce festival de la fin d’été dévoile son éventail de styles musicaux (house, groove, jazz) et nous concocte une programmation de haut niveau. La chanteuse de soul anglaise Alice Russell vous invite à une “session acoustique” et les pianistes Paul Bley, le Cubain Gonzalo Rubalcaba et l’original Robert Glasper raviront les puristes les plus sélect.Tél. : 01 44 84 44 84 www.jazzalavillette.com.Du 31 août au 12 septembre à 20h.

théâtre

événement

soirée

concert

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8 — 19/20

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le Bon commerçanttexte Faustin e Franço is / photo véron ique pécheux

Timidité ou goût de la discrétion ? Ce n’est en tout cas pas dans ce numéro de Bonbon que vous découvrirez les visages de ces mains en or. Et pour cause, chez Nouvelle Ère ou Nouvel Hair, les stars ce sont les fleurs… et les ciseaux. Cette charmante boutique, rue du Jourdain, mixe salon de coiffure et maga-sin de fleurs. Une fois franchie la porte d’en-trée, un tout autre monde se dévoile…

Comme dans Alice aux pays des merveilles, on rentre dans cet espace atypique, où fleurs, boutique de déco et salon

de coiffure se côtoient sans encombre et l’on ne peut s’empêcher de penser au conte de notre enfance. Pour comprendre la genèse de cette joyeuse idée, nous avons rencontré ces innovateurs et là, surprise, nous découvrons qu’ils sont d’abord les coiffeurs attitrés des Lillois branchés déjà depuis de nombreuses années. « Nous avons commencé dans le Nord où nous gérons maintenant une quinzaine de salons » explique le fondateur, Franck. Vingt ans plus

tard, ils décident de continuer l’aventure dans le 8e arrondissement parisien où ils restent trois ans, pour finalement s’installer dans leur boutique de fleurs, rue du Jourdain. Il faut dire qu’entre les deux clientèles, leur choix s’est très vite tourné vers celle de Belleville. Et le succès est au rendez-vous. Des plus jeunes aux plus âgés, tous ont été séduits par la qualité des prestations et du concept. Quoi de plus rafraîchissant que de se faire couper les cheveux en regardant un fleuriste tailler les tiges d’un bouquet de roses ? Mathieu Chedid, Catherine Jacob, Myriam Boyer et J.P - Nataf font d’ailleurs partie des fidèles. « Nous réalisons la déco tout seuls. Aucun architecte ne nous aide. Ce sont exclusivement nos idées. Nous n’avons pas de limites », assure Franck. Et des idées, ils en ont à foison.Côté coiffure, Christian, le directeur artistique, travaille main dans la main avec Nyna depuis dix-huit ans. Il avoue être fier de ne faire au-cune publicité : « Nous marchons beaucoup par le bouche à oreille. » Quand on sait que les deux ont participé plusieurs fois au Mondial de la coiffure

Des mains en ORdeux boutiques pour le prix d’une !

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nouvel ère / nouvel hair

où ils présentaient des shows exceptionnels sur scène, parfois même avec des lions et du feu, on les regarde comme des artistes à part entière. Quant aux tarifs, ils sont souvent en dessous des grandes franchises. Comptez 33 euros pour une coupe sur cheveux longs et 21 euros pour un homme. Les couleurs sont sur devis en fonction de la longueur et de l’épaisseur de la chevelure. Côté fleuriste, les deux amoureux de la nature David et Julia renouvellent leur stock aussi sou-vent que possible et proposent des bouquets originaux. Ils privilégient les fleurs de saison. Quant à la déco, les produits sont sélectionnés directement chez des designers belges, hollan-dais ou suédois. « J’adore le théâtre, c’est la raison pour laquelle j’aime créer des décors grandioses qui en imposent. » conclut Franck. Une fine équipe, chez qui l’on court les yeux fermés se faire une nouvelle tête et pourquoi pas, donner rendez-vous à sa moitié qui ne résistera pas à l’envie de se fendre d’un joli bouquet à la sortie…

nouvelle ère 7, rue Jourdain 20e

Tél. : 01 46 36 53 86Ouvert du lundi au samedi de 10h à 21h.

nouvel hairTél. : 01 46 36 05 12Ouvert le lundi de 14h à 18h, le mardi et le vendredi de 9h à 21h, le mercredi de 10h à 19h, le jeudi de 9h à 18h, le samedi de 10h à 19h30.

Leurs bonnes adresses :Ma Cave, pour les sélections de vins.105, rue de Belleville 19e

Tél. : 01 42 02 38 06

La Boucherie des Buttes, pour la qualité des viandes.130, rue de Belleville 20e ParisTél. : 01 47 97 74 33

10 — 19/20

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la Bonne étoile

Oxmo Puccino

texte anne de malleray / photo gu i llaume lév i lly

Oxmo Puccino nous raconte la genèse duquartier où il a grandi et appris à « s’adapter à l’autre ». L’Arme de paix, album de la récon-ciliation, cartonne dans les bacs.

J ’étais tout môme quand on s’est installés rue d’Alsace-Lorraine, dans ce quartier en friche, entouré de grues qui poussaient près

du périph’. » Débarqué du Mali à un an, Ab-doulaye Diarra alias Oxmo Puccino a passé en-fance et adolescence près de la place Danube-Rhin, derrière le parc des buttes Chaumont. « Un morceau de banlieue à Paris. J’ai toujours considéré le 19e comme ma cité », son histoire colle avec ça. « Il y avait trois blocs d’immeubles : Solidarité, la cité Alsace-Lor-raine et la cité Gaston Pinot, occupés, dans l’ordre d’arrivée, par les Français, les Maghrébins, puis les Africains. »

Schéma classique d’une cité en blocs. En 2009, 30 ans après, Oxmo regarde ce métissage avec une bienveillance qui s’accorde avec son état d’esprit. « Aujourd’hui, j’ai épuisé toute mon énergie négative », nous rassure le colosse, al-longé sur le canapé dans la salle d’interview de son label Cinq7. Son dernier opus, L’Arme de paix, ne rayonne pas de « cette lumière noire »

qui habitait les précédents. « J’ai voulu faire un album ouvert et positif qui parle à mon pu-blic. Je me rends compte que cet état d’esprit doit beaucoup à la façon dont j’ai vécu mon enfance dans ce quartier. J’ai appris à m’adapter, à par-ler aux autres et, quand tu sais communiquer, tu t’en sors. Dans ma classe, il y avait des Asiatiques, des Maghrébins, des Africains, quelques Français. J’ai plein de potes qui ont réussi, en partie grâce à l’émulation que ce mélange créait. » Présent en filigrane dans ses textes, le quartier n’a pourtant pas toujours été célébré avec le

même enthousiasme. En té-moigne, par exemple, L’en-fant seul, sur le premier al-bum d’Oxmo, Opéra Puccino (1998). « T’es l’enfant seul, je sais que c’est toi. Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers

neufs ? Bref, au fond, tous la même souffrance. »

Il a tracé seul son chemin et connu les premiers soubresauts du hip-hop « en voyant des potes aller danser au Troca et rentrer les mains pleines de pièces ». Après un disque d’or – pour Opéra Puccino en 1998 – Oxmo a quitté les lieux qui ont abrité ses débuts. Il vit aujourd’hui à Asnières, son autre « banlieue ». « J’adore le 19e, mais tout le monde me connaissait, j’étais sollicité tout le temps, ça ne facilite pas la réflexion. Quant

“ J’ai TOUJOUrs CONsiDéré LE 19e COMME Ma CiTé ”

rappeur à part

«

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aux autres arrondissements de Paris, je ne m’y sens pas forcément bien. On ne le dit pas assez, mais on n’est pas toujours le bienvenu. » Parents et amis vivent toujours dans le quartier ; il y garde ses habitudes et ses adresses. Il aime ce petit bar bleu, le Danube, sur la place du même nom ou les bords du canal de l’Ourcq, dans le prolongement des quais de Seine et de Loire. Il se souvient aussi de la butte du Parc de la Butte du Chapeau Rouge, avenue d’Algérie, d’où l’on peut embrasser tout Paris du regard. Rappeur lyrique, Oxmo nourrit ses textes de paysages urbains. « Longtemps pendant mon jeune âge, je pensais que l’usine faisait les nuages » (Soleil du Nord).

Rappeur à part, le titi parisien va chercher l’inspiration où elle lui semble bonne et mêle jazz, chanson française et hip-hop à sa guise. Son style, libre, fait fi des règles du rap. L’en-fant des quartiers neufs est devenu grand.

le site officiel www.oxmo.net

son disque du moment Bobby Lapointe

son livre de chevet le Tao Të King de Lao Tseu « On peut le lire à l’infini, on trouve toujours un sens. »

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les Bons planson a testé pour vous

Prenez l’air ! par Marion Guichard

C’est le ventre bien vide apres 1h de sport intensif que j’entre dans ce restaurant indien bien connu des Bellevillois

puisqu’il est l’un des plus anciens du 20e arrondissement de Paris.

Le charme agit immédiatement. Tout de suite, je m’y sens bien, les jolies boiseries, les néons de couleur… La décoration est typique mais très chaleureuse. Mon petit doigt me dit que je ne vais pas le regretter rien qu’en sentant l’odeur des plats qui me mettent l’eau à la bouche ! Même si le restaurant est plein, je n’attends pas, un serveur très aimable me place en moins de deux minutes, c’est toujours ça de gagner. Le temps de découvrir la carte, un kir m’est offert. Le menu propose différentes formules pour le midi

(6,50 € et 9 €) et pour le soir (16 €). En parallèle, la carte offre, à des prix très raisonnables, tous les plats traditionnels : poulet tikka, shahi korma… tout y est

sans oublier le traditionnel nan au fromage. En entrée, je me jette sur les pakoras,

ces petits beignets de légumes et je ne suis pas déçue car ils ne sont pas trop gras. Puis je poursuis avec un poulet tandoori. Un ré-gal. On me sert… généreuse-ment ! La portion de riz me paraît énorme.

Le service est efficace, discret et sympathique… et si la flemme

s’empare de vous, il est possible de se faire livrer ou simplement d’y passer

et de repartir avec son plat. samsara 3, rue du Jourdain 20e

Tél. : 01 43 66 02 65

samsara Bollywood à deux pas de chez vous par Fanny de la Porte

Métro-boulot-dodo. Diffi-cile de reprendre cette terrible trilogie après

les vacances... et pourtant. Notre bon spot pour décompresser avant et après.Il est des endroits calmes et ac-cueillants à quelques mètres du

brouhaha ambiant. Le secret s’appelle la butte Bergeyre : char-mant petit hameau constitué de cinq rues, longé par des maisons de ville et des immeubles discrets. L’endroit est unique.Construit en 1927, à la place d’un stade, ce site

est une bulle hors du temps. Les rues y sont paisibles. Les riverains y ont d’ailleurs monté une association qui organise divers événements tout au long de l’année : vide-gre-niers, carnavals, associations ru-rales... et ils fabriquent même du miel. Lisez donc notre article dans

la rubrique bon écolo. Baladez-vous quelques instants et contemplez la vue imprenable sur la butte Mont-martre, il y a même des pieds de vigne. Vous croiserez également un jardin partagé qu’un chat blanc ar-pente souvent. Le maître des lieux. Le photographe Willy Ronis y prit quelques clichés, lui-même frappé par la singularité du lieu.

Allez donc vous aérer, grimpez les marches, et laissez le charme agir…

Buttes BergeyreInformations pratiques :Accès par l’avenue Simon Bolivar, la rue Manin, ou encore l’avenue Ma-thurin Moreau

14 — 19/20

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les bons plans

Tout se passe au fond d’une cour, à deux pas de la place du Colonel Fabien.

Il faut monter des marches escarpées dans un dédale de murs de briques taguées pour pénétrer dans les lieux, un loft vitré immense, 140 m2 rien que pour la salle de danse.

C’est ici que s’est implantée, en 2006, Canal Danse, association qui rassemble les artistes de la scène contemporaine et enseigne une approche de la danse libre et tournée vers l’échange. « L’improvisa-tion permet de se tester, tester ses capacités d’in-novation, de recherche, développer sa personnalité artistique et individuelle », souligne Patricia Brouilly, danseuse et directrice artistique de Canal Danse.

Je suis entrée dans le studio au milieu d’un cours de salsa. Rien à voir avec un exercice de danse de salon où l’on regarderait ses pieds en comptant ses pas. Ici le but est de libérer le mouvement, prati-quer la danse en laissant aller le corps et les gestes.

L’ambiance est joyeuse et sans pression. Les pro-grammes de Canal Danse sont variés et d’autres cours, plus recueillis, font travailler l’équilibre et l’harmonie du corps. Les méthodes d’enseigne-ments varient selon les cours : pilates, shiatsu et d’autres, moins connues, comme la danse contact ou le mouvement sensoriel. Ces cours d’improvisation sont ouverts à tous, dan-seurs, comédiens et néophytes. « Canal Danse est un incubateur de nouvelles pratiques, très pointu et qui se nourrit du partage de diverses approches de la danse », explique Patricia.

Dans la pièce attenante au studio, on peut discuter autour d’un café et rapidement se laisser convaincre de passer à côté…

Canal Danse102, boulevard de la Villette 19e Tél. : 01 40 13 14 82Permanence téléphonique de 14h à 18h.

canal danse Un studio pas comme les autres par Anne de Malleray

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le Bon arttexte Faustin e Franço is / photo véron ique pécheux

BaptisteRankson métier est de faire rêver les enfants. il y a moins d’un an, à seulement 19 ans, il ré-cupère le théâtre Guignol des buttes Chau-mont, ce qui fait aujourd’hui de lui le plus jeune marionnettiste de Paris. Entre deux coups de pinceaux, il nous raconte l’histoire d’une passion familiale qui s’est transmise de génération en génération. Portrait.

Des souvenirs sans Guignol… Baptiste n’en a pas. Tout petit, il aide déjà son père qui tient le théâtre du parc

Montsouris. À cinq ans et devant une salle pleine à craquer, il participe et joue même un petit rôle. Dans les coulisses, il apprend à manipuler les marionnettes, observe les gestes de ses aînés et s’imprègne de leurs intona-tions de voix. Une histoire de famille comme on les aime.

la chance lui souritL’ex-propriétaire des lieux, Gérard Conny, ne trouve pas de successeur pour reprendre l’affaire… C’est à l’occasion des 200 ans du personnage, en 2008, qu’il rencontre le jeune homme, et le feeling passe tout de suite. Quelques mois après, Baptiste devient

l’heureux acquéreur de ce lieu magique entouré de verdure. « C’est juste inimaginable quand on sait qu’il n’y a que onze théâtres à Paris ! » Comme quoi, les rêves se transforment parfois en réalité.

un patrimoine singulierC’est non sans une certaine fierté dans la voix que Baptiste nous raconte comment son père a hérité de pantins datant de centaines d’an-nées : « En rachètant le théâtre de Montsouris, il a eu la chance de récupérer une très belle collec-tion de têtes, un vrai patrimoine, je dirais même un trésor. » Et pour garder ce trésor en état, les dimanches se passent souvent dans le pavillon

familial, à peindre les visages et rafistoler les costumes. Entretenus, remaquillés, les pantins ne bougent pas ou peu, grâce à ces passionnés que l’on peut remercier.

l’amour des enfants« Ce que j’aime dans mon métier, c’est la réaction des enfants. On peut jouer la même pièce, deux fois de suite, et finalement avoir un retour com-plètement différent, c’est ce qui rend notre métier fabuleux. » Un public bien particulier, car sans

“ CE qUE J’aiME DaNs MON MéTiEr, C’EsT La réaCTiON DEs ENFaNTs...”

pour l’amour de guignol

16 — 19/20

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a-priori ni barrière, sincère et gai. « Ce qui est formidable, c’est la joie des enfants mais aussi des parents ! Tout le monde ressort avec le sourire…» Et je le crois sur parole ! Un vrai moment de détente à partager en famille. Demandez le programme !

informations pratiquesL’hiver, le théâtre Guignol des buttes Chau-mont est couvert et chauffé. Ouverture des portes à 16h aux petits et aux grands. Inutile de réserver, passez à l’ouverture des caisses 15 min avant le spectacle (les premiers arrivés seront les mieux placés). Le prix des places est de 3 € par adulte et par enfant.

la petite histoire à raconter…L’inventeur du personnage s’appelle Laurent Mourguet dont le métier de base était arra-cheur de dents. En 1808, il décide de produire des spectacles pour attirer la clientèle mais sur-tout couvrir les cris de ses patients avec leurs rires !

le guignol de parisParc des Buttes Chaumont, entrée angle avenue Simon Bolivar / rue Botzaris 19e

Tél. : 06 98 99 66 24guignol19.skyrock.com

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Bon en arriÈre

Le Tramway de Belleville

À une époque où le tramway retrouve sa juste place dans la capitale (les travaux sur la ligne du T3 vont permettre de prolonger la ligne), il me vient l’envie de vous raconter un peu l’histoire du tramway de Belleville…

Les habitants de Belleville et de Ménilmontant sont frustrés d’être les seuls parisiens à ne pas posséder leur propre tramway, alors que même Montmartre possédait le sien !

Il est vrai que si le tramway ne rencontre aucun pro-blème pour fonctionner sur un terrain plat, il n’en est pas de même lorsqu’il s’agit de gravir une colline. La concession est finalement accordée à M. Fournier et les travaux commencent en 1890.

Vu la longueur du parcours, on décide de construire, à l’image de San Francisco, un tramway funiculaire. Il est conçu selon la technique du câble sans fin à mouve-ment continu. Il relie la place de la République à l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville. Des voies de garage sont installées sur son parcours afin de permettre le

croisement des tramways montants et descendants. Mis en service le 25 août 1891, il connaît un énorme succès avec plus de 4 millions de voyageurs en 1895, malgré sa faible capacité (22 voyageurs maximum). Mais la forte déclivité de la rue de Belleville a provoqué quelques accidents spectaculaires. Le plus important est survenu le 6 janvier 1906, quand la rupture du grip entraîne l’emballement du véhicule. Celui-ci dévale alors à toute allure la rue de Belleville, traverse la rue des Pyrénées à une vitesse avoisinant les 120 km/h selon la presse, avant de dérailler et de se mettre en travers dans la rue du Faubourg-du-Temple. Les voyageurs, pris de panique, sautent en marche, ce qui résulte dix-sept blessés.

Après 1910 c’est la ville de Paris qui l’exploite. L’avè-nement des autobus et une circulation de plus en plus dense amorceront son déclin. Remplacé par la ligne d’autobus BF, il cesse de fonctionner le 18 juillet 1924. En 1935 la ligne 11 du métro utilisera le même parcours ! Depuis 2006, Paris a enfin retrouvé son tramway après 70 ans d’absence. Peut-être reverrons-nous un jour celui-ci dans les rues de Belleville !

texte jacques br ice

18 — 19/20

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le Bon écolo

DaNs MON PETiT PaNiEr DE MarCHé

L’aMaP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) a élu domicile au res-taurant La rôtisserie. élizabeth, une « ama-pienne » du quartier, ne manquerait pour rien au monde ce rendez-vous. ses fruits et légumes de saison ! Elle y tient.

La rentrée sera bio mais surtout de saison ! Chaque semaine, au 4, de la place Sainte-Marthe, le restaurant ouvre ses portes au maraîcher qui vient spécialement livrer les 17 paniers garnis réser-vés aux 17 membres de l’asso-ciation. « Nous nous relayons chaque  samedi  pendant deux heures pour procéder à la répartition des légumes et fruits de saison », explique Élisabeth. Pour la jeune fille, on est loin d’un effet de mode « bobo » de quartier dans la mesure où adhérer à une AMAP exige un réel engagement respon-sable. « Chaque  trimestre,  le  membre doit payer trois mois de paniers à l’avance (soit 17 € par semaine) à l’association ; c’est lourd mais le jeu en vaut la chandelle ! »

Ce type de partenariat de solidarité et de proximité entre un paysan et un groupe de consommateurs a le vent en poupe, et pour cause. « C’est indéniable, les fruits et légumes 

sont bien meilleurs qu’en supermarché et on connaît très bien notre maraîcher qui parcourt hebdomadairement  plus  de  deux  heures  de route pour nous  livrer  à La Rôtisserie », sou-ligne Élisabeth.

Le restaurant a également décidé de jouer le jeu et de participer à l’aventure bioresponsable. Chaque semaine, le cuisinier achète ses deux

paniers de légumes pour agrémenter le menu de ses clients gourmets ! Mais

tout système, aussi vertueux soit-il, recèle toujours une petite

faille dont il faut s’accommo-der. « Quand il y a un stock de  carottes  à  écouler,  on le  sent dans  le choix de  la composition  des  paniers, s’amuse  Élisabeth.  mais  il 

suffit  de  râler  gentiment  et généralement ça marche ! »

Quelques exemples de fruits et légumes pour septembre, une des

saisons les plus riches de l’année. Lé-gumes : artichaut, aubergine, betterave rouge, carotte, concombre, courgette, maïs. Fruits : ananas, avocat, banane, citron, fraise, figue fraîche, framboise, kiwi, mangue, mirabelle, myr-tille, mûre, melon, tomate, poire.

la rôtisserie 4, rue sainte-Marthe 10e

Tél. : 01 40 03 08 30

texte et photo chloé lu isetti

La RôtisseRievoit veRt !

septembre 2010 | Belleville

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le Bon hommetexte Faustin e Franço is / photo nathali e prebende

RogeR Madec« Lorsque je me suis installé dans le quartier, je pensais n’y rester que quelques mois, voire quelques années, et pourtant je suis là depuis bientôt 38 ans. » Pour le sénateur socialiste, le 19e regorge de qualités et d’atouts notam-ment grâce à la multiculturalité. il nous reçoit dans son bureau pour nous parler de sa vision du quartier.

Le 19e en quelques mots ?Cette partie de Paris a un atout majeur : les espaces de respiration. Le ratio d’espace

vert est le plus élevé avec le parc des buttes-Chau-mont et celui de la Villette, sans oublier le bassin qui est le plus grand plan d’eau intra-muros.

les chiffres clés de l’arrondissement ?187 000 habitants. C’est le quatrième ar-rondissement le plus peuplé de Paris. Plus de 30 % de la population a moins de 18 ans. C’est l’arrondissement le plus jeune. Ce qui est assez significatif.

Ce qui a changé, ce qui a évolué ?J’ai vu l’arrondissement se bouleverser. Il était moyennement peuplé car il y avait encore de nombreuses entreprises, de grandes industries, des usines. Puis j’ai connu le cycle de mutation classique : on a récupéré le foncier donc les usines sont parties, les entreprises aussi, puis on

a construit des cités et maintenant on court après les problèmes parce qu’on n’a pas anticipé. Cet arrondissement est devenu un quartier dortoir. Depuis 1995, j’essaie de remélanger les fonctions et de ramener de l’emploi. Exemple avec le parc tertiaire rue de Cambrai et également avec le boulevard Mac-Donald, une zone nouvelle qui est en cours d’aménagement.

au niveau sécuritaire, des mesures ont-t-elles été prises ?Il y a des quartiers où tensions, incivilités et dé-linquance persistent mais ce n’est pas la réalité qui est décrite par une certaine presse, ce n’est pas « Chicago ». Le 19e n’est pas un coupe- -gorge. Nous avons ouvert des centres sociaux, des centres d’animation. Financièrement, nous

portons à bout de bras ces as-sociations qui travaillent dans le domaine des jeunes et des familles.

l’idée, l’action que vous privi-légiez cette année ?Je suis à la tête d’un arrondissement qui est très cosmopolite, où hommes et femmes viennent d’origines, de cultures et de religions différentes. Il faut mettre un peu de liant car de temps en temps il y a des petites tensions. J’ai donc axé ma priorité sur le « mieux vivre ensemble ».

des actions en cours dans les rues les plus com-merçantes ?

Fidèle maire du 19e

“J’ai axé Ma PriOriTé sUr LE MiEUx ViVrE ENsEMBLE”

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Il n’y a plus beaucoup de commerçants tradition-nels dans le 19e donc il faut aider les associations qui se démènent à maintenir les commerces de proximité avec leurs actions commerciales ou les fêtes de quartiers.

Ce qui vous tient vraiment à cœur ? Premièrement, la résorption des habitats insa-lubres. Deuxièmement, le parrainage républicain auprès des enfants dont les parents sont menacés d’exclusion de territoire parce qu’ils n’ont pas les fameux papiers. Je pense qu’en matière d’espace publique, on peut faire encore mieux.

Ce qui vous agace ? En tant qu’homme, la dérive de la surmédiatisa-

tion de la société. En tant qu’élu, il faut supporter la critique qui parfois est constructive.

que pensez-vous du bonbon ?Je suis pour les outils de communication locaux. Je regrette que la grande presse nationale n’est pas plus d’intérêt pour les projets de quartier.

maire du 19e

5-7, place armand-Carrel 19e

Tél. : 01 44 52 29 19 - www.mairie19.paris.frOuvert du lundi au vendredi de 8h30 à 17h, le jeudi de 8h30 à 19h30 et le samedi de 9h à 12h30 (état civil).

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les Bons shops

LEs GuEuLEs dE LOuUn sALon De coiffURe fAmiLiAL !

Ce matin, je n’arrive plus à rien avec mes cheveux. J’ai clairement besoin d’une nouvelle coupe. À l’angle de la rue de Belleville et de la rue Mélingue, je découvre la jolie devanture des Gueules de Lou.

Quelques notes de Ain’t no sunshine de Bill Withers s’échappent par la porte entrouverte. Un joli nom et de la bonne musique ? Il n’en faut pas plus pour me charmer.

Une fois à l’intérieur, je me rends compte que le charme n’est pas prêt de se rompre. L’esprit coloré et funky des années 70 cohabite parfaitement avec les collages contemporains exposés aux murs. Dessins d’enfants du quartier ou coupures de presse vantent les qualités du salon. J’ai l’impression d’être dans un boudoir moderne : la lumière est douce, le volume de la musique agréable. Et puis l’espace est intimiste : ici on s’occupe au maximum de deux personnes à la fois. On est loin de l’esprit des grandes chaînes et ça me plaît. Je me sens comme chez moi : l’accueil est très chaleureux, on m’appelle par mon prénom et on m’apporte un thé. C’est Lou qui s’occupe de moi. Lou c’est la patronne qui a donné son nom au salon. Je ne suis pas pressée, elle non plus, on discute

nature de cheveux et choix de coupe. Quelle joie d’entendre qu’elle adore les cheveux fins… moi qui suis si complexée à ce niveau-là. « Je vais te trouver une coupe qui va te redonner du volume » me rassure-t-elle. Elle prend son temps, dispense ses conseils avisés, coupe, recoupe, effile. Pendant ce temps, je feuillette le livre de vieilles photographies du quartier qu’elle m’a conseillé. À côté de moi, une dame âgée explique qu’elle a connu les Gueules de Lou en demandant à une jeune fille très bien coiffée d’où elle venait ! C’est comme ça ici, les habitants du quartier passent dire bonjour, s’échangent des bons plans ou de la musique pendant que Lou vous fait « une belle gueule » ! Je me regarde dans le miroir, je suis ravie, c’est réussi. Que demander de plus ? Une belle coupe, un moment agréable et une bande son originale, des horaires hyperpratiques pour les travailleurs qui rentrent tard le soir (Lou ferme en semaine à 21h), c’est sûr, je reviendrai. Comptez 26 € pour une coupe homme, 38 € pour une coupe femme, 66 € pour un balayage, 30 € pour un flash et 28 € pour un Brushing. Bérangère Ohlmann

4, rue Mélingue 19e Tél. : 01 42 00 46 12 www.lesgueulesdelou.fr

22 — 19/20

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les bons shops

nAkAGAwAAUthentiqUe et oRiginAL !

Parmi la multitude de restaurants nippons que compte aujourd’hui la capitale, il n’est pas toujours facile de faire un choix. Du côté de Jourdain, le Nakagawa a la cote depuis plus de huit ans…

La recette du succès ? Une authenticité dans un décor très asiatique (aspect épuré, clair et apai-sant), une configuration traditionnelle (les clients peuvent déguster leurs plats au comptoir, face à la cuisine) et du personnel japonais (cela ne serait le cas que de 40 restaurants japonais sur 700 à Paris). Résultat ? Le Nakagawa (du nom de son patron) ne se contente pas des traditionnels sushi/maki/sashimi/yakitori mais s’est fait une spécialité du chirashi (grand bol de riz vinaigré/assortiment de poissons crus). La carte propose aussi des plats atypiques comme d’Aguédashi (tofu frit) à 6,50 €, le Maguro natto (thon cru au soja fermenté) à 6 €. Les plus aventuriers ne manqueront pas de goûter le Ohitashi (épinard cuit) à 5 € ou de tester la curieuse expérience de la salade Kaiso (aux algues) à 5 €. Deux autres restaurants (mais également traiteurs) ont ouvert leurs portes dans le quartier (7, rue des Fêtes dans le 19e et 17, rue des Gâtines dans le 20e. ) Pas banal pour un jap’ !                                      Marion Combecave

9, rue Lassus 19e Tél. : 01 42 08 43 22

RésInELA fAce B De PoLLen

C’est au centre du triangle Jourdain /buttes Chaumont /Belleville que les dieux de la mode ont décidé de frapper. Mais cette fois, ils ont choisi les hommes !

Dans la rue de la Villette, juste en face de sa sœur aînée Pollen – qui fait depuis deux ans le bonheur des filles fashion du quartier – le concept store Résine s’adresse à une clientèle masculine en quête d’une mode casual aux références rock et stylées.Sous la verrière de cette boutique façon loft aux proportions aériennes, Carole et Brice, une ex-sty-liste et un jeune musicien fan de mode, proposent une sélection efficace de pièces signées Mads Norgaad (Danemark), Filippa K (Suède) ou Cold Method (Danemark)… Des jeans, de bons basiques, quelques pièces plus habillées, mais toujours dans un esprit cool et créatif, des sacs et des accessoires qui font mouchent comme Feiyue, Serge Thoraval, Voss Kompani. Mais également, Veja, la fameuse marque de baskets écologiques. Le duo mise avant tout sur une mode pérenne, de jolies coupes et des matières agréables. La solution aussi pour les stressés du shopping en couple, puisque madame n’a qu’à traver-ser la rue pour dénicher une merveille pendant qu’il hésite entre deux pantalons. Faustine François

6, rue Villette 19e Tél. : 01 42 02 31 20

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Jean - Pierre Cattelan

le Bon artisantexte marine de FFrennes / photo véron ique pécheux

« Messieurs il a plu aujourd’hui, on va avoir du boulot ! ». C’est avec ce genre de refrain qu’une journée commence à l’atelier Catte-lan. Le bonhomme avec son tablier tout en cuir, c’est Jean-Pierre Cattelan, l’artisan cor-donnier de la rue Mélingue.

Expert et efficace, il rend son diagnostic sur les chaussures qu’on lui passe sous le nez avec la rapidité d’un coureur de cent

mètres : « Patine » pour l’une, « ressemelage » pour l’autre. Le temps est précieux. Ici on chouchoute cent paires de chaussures par jour. Il se compare volontiers à un garagiste : « Mon métier c’est de donner à une chaussure l’apparence du neuf avec le confort du vieux. »

Dans l’atelier, ça sent bon le cuir graissé et la colle à bois. Pié-Pierre est tombé dedans petit, il n’a pas vraiment appris. Cuisinier de forma-tion, avec son frère photographe, il reprend en 1986 l’entreprise familiale à la demande de Tullio, chef de famille charismatique : « C’est un cadeau qu’il nous a fait » déclare-t-il. Il a du mal à reconnaître que le métier est dif-ficile tant la passion prend le dessus. Bien dans

ses godasses, ce qu’il aime par-dessus tout c’est le contact avec ses clients, qu’il bichonne au-tant que leurs souliers. Grâce à des machines que les nouveaux non plus, et une réputation assise sur cinquante ans de savoir-faire, Jean--Pierre aligne les chaussures des grands mes-sieurs et des belles Parisiennes sur son comp-toir en bois.

Depuis l’après-guerre, le métier n’a pas changé, seulement la demande, plus pointue, des pas-sionnés de souliers. Il assure le service après-vente des grandes enseignes comme Dior, Mi-chel Perry, Karine Arabian, Crockett and Jones ou Heschung. « Malheureusement le métier se perd complètement, il n’y a plus beaucoup de vo-cations d’artisan, pourtant dans notre branche, il y a du travail » regrette-t-il. Sachant créer une chaussure de A à Z, la maison Cattelan s’est lancée : la griffe Aynac, fruit de la collabora-tion avec des compères bottiers et passionnés, a vu le jour en 2008. De la chaussure increvable évidemment.

Soudé au hameau de Belleville comme un vieillard à ses savates, l’atelier rappelle le temps

bien dans ses pompes

24 — 19/20

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des fiacres et des charrettes, lorsque la « rue de la chaussure » bourdonnait d’artisans save-tiers et cordonniers. Rescapé de la vague des services minute, Jean-Pierre n’est pas inquiet. Le quartier ne bouge pas, parce qu’il est en-tretenu, même combat pour l’Atelier. Démon-ter, gratter, ressemeler, retalonner, encoller et enfin « bichonner », l’ultime étape est la plus importante selon Jean-Pierre, parce que le bon artisan se reconnaît dans la finition : « Ici, nous respectons la chaussure. » Modeste, pourtant, si vous lui demandez ce qu’il a de plus que les autres : « On est les plus sympas ! » sera sa ré-ponse. Tiens, voilà madame Louis, grande habituée qui ne veut avoir à faire qu’au « petit blond », mais ici pas de chichis, tout le monde l’appelle le Schtroumpf.

atelier cattelan 2, rue Melingue 75019128, rue de Grenelle 75007Tél. : 01 42 08 58 18Ouvert du mardi au vendredi de 10h30 à 14h et de 15h à 19h et le samedi de 9h30 à 14h et de 15h à 18h30.

ses bonnes adresses dans le 19e

Le Bariolé, un troquet à l’angle de la rue de Belleville et de la rue Mélingue, toujours bon, frais et accueillant.Les gueules de Lou, (voir article Bons Shops.)Le Lao - siam, cuisine thaïlandaise49, rue de Belleville.Le théâtre Clavel 3, rue Clavel.

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les Bons petits diaBlestexte luc i lle béz i eski / photo véron ique pécheux

Ne vous est-il jamais arrivé de vouloir sortir déjeuner avec vos enfants et de vous sentir scrutés par les clients ? Manque de place pour la poussette, regards de travers parce que le petit dernier fait ses dents, repas entrecoupés de course après l’aîné, crispations en tout genre…

Ces petits tracas n’auront plus lieu d’être dans cet endroit atypique appelé « 400 coups ». Sur 200 m2 et deux étages, l’en-

droit semble idéal pour enfin se détendre en famille. Meubles chinés, rééditions, les parents se retrouvent dans une atmosphère unique… et les enfants jouent ensemble. À la tête de cette brillante idée, Séverine et Élisabeth, toutes les deux mamans, n’ont pas lésiné sur les détails : les minots ont leur coin « joujou », leurs petites tables pour manger et les bébés gazouillent dans un parc XXL. Quant aux adultes, ils peuvent se relaxer en lisant la presse dans un fauteuil cosy ou encore se connecter sur Ie web grâce à un point Wifi. Côté restauration, le menu propose

une cuisine de marché à base de produits de saison : coup de cœur pour les spaghettis au carrot cake et meringues à la fleur d’oranger… un vrai délice. Cerise sur le gâteau, des ateliers d’éveil sont organisés chaque mercredi. Les pro-positions sont diverses et variées : découverte de la pâtisserie, apprentissage du recyclage ou exploration de l’art des mosaïques… Bref, nos chérubins adorés sont gâtés et les parents comblés. Le petit plus : le service non-stop qui permet de venir déjeuner, goûter ou simplement faire une pause dans sa folle journée de parent branché.

les 400 coups 12 bis, rue de la Villette 19e

Tél. : 01 40 40 77 78Ouvert du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h et les samedis soirs jusqu’à 21h. www.les400coups.eu

Coups Comme à la maison

400

26 — 19/20

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Parmi la multitude de petites boutiques colorées offrant la part belle à la créativité rue de la Villette, « Le Dragon savant » fait rugir de plaisir tous les enfants.

Depuis plus d’un an, Céline Dezélée, li-braire, et Christine Durietz, ex-attachée de presse dans l’édition, ont repris en-

semble la librairie de Gisèle, personnage bien connu dans le quartier. Leur leitmotiv : propo-ser des jouets pointus qui sortent de l’ordinaire. « Les enfants s’amusent bien en dehors de la télé ou de  l’ordinateur.  Ici,  vous ne  trouverez pas de Gameboy, ni de Playmobil… » explique Christine. L’espace, bien pensé, est truffé de chaises en bois taille XXS favorisant la lecture et l’échange. Les rayonnages, quant à eux, par-tent directement du sol. Cet aspect visuel de bric-à-brac semble autoriser nos têtes blondes à fouiner pour dénicher des trésors. Les grosses peluches bienveillantes, juchées à califourchon sur les livres sont la promesse d’un moment ludique pour nos têtes blondes. Marionnettes,

poupées laotiennes, ici vous trouverez à coup sûr une mine d’idées cadeaux des plus old school, comme la fameuse encre invisible de notre enfance, aux plus originales comme ce vélo allemand sans roues évitant aux enfants l’étape des « petites roues ». Les déguisements tendent les bras aux plus petits et appellent à l’essayage immédiat. Dans un recoin, un cir-cuit en bois attend les nostalgiques des petits trains d’antan. Comme dans les boutiques pour grands, les CD sont en écoute. Tout se touche, s’écoute, se teste… Bonus : Depuis la rentrée, les vendredis à 18h30, les deux passionnées in-vitent les chérubins à écouter de belles histoires et, un samedi par mois, un goûter accompagne la signature d’un auteur à succès.

le dragon savant 36, rue de la Villette 19e

Tél. : 01 42 45 75 30 Ouvert du mardi au samedi de 10h30 à 19h30.

SavantDes jeux pour petits curieux

DragonLe

texte marion combecave / photo gu i llaume lév i lly

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Pour profiter des “bonbons” de réductions, il vous suffit de prononcer le mot magiquele Bonbon au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !

Page 29: Paris 19eme 20eme - le bonbon 09/2010

retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon .fr

© Guillaume Lévilly

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le conte est Bontexte marion combecave / photo véron ique pêcheux

JoSEPh PAnTALEoNé au 22 de la rue des Envierges, c’est au numéro 12 que Joseph Pantaleo avait tou-jours voulu travailler. son escale au « Vieux Belleville » dure depuis 17 ans. Et son resto-bistro-rétro tient une place toute particulière dans le cœur des habitants…

Les cheveux grisonnants et la mine sereine, l’homme porte avec élégance ses 49 prin-temps. Joseph Pantaleo, « Jojo » pour les

habitués du café devenus des amis, vous reçoit dans son antre sans discours ampoulé ni en-thousiasme surjoué. Le Vieux Belleville c’est un rêve de môme accompli en juin 1992 : « Ce bistrot de quartier était le QG de mon père et de ses copains… En 1988, on a voulu le racheter mais ça ne s’est pas fait. Peu après mon père est dé-cédé mais je n’ai pas renoncé ! » Joseph a très vite décidé que, dans un quartier populaire comme le sien, pour faire venir les gens… il fallait les faire chanter ! Le Vieux Belleville s’est alors im-posé comme l’âme authentique du Paris d’au-trefois. Les plats traditionnels (pavé de bœuf, confit de canard, souris d’agneau…) sont ser-vis en musique…« live », s’il vous plaît !Les artistes qui viennent redonner vie aux vieilles ritournelles franchouillardes et autres chants révolutionnaires sont les mêmes de-puis l’ouverture… fidélité oblige ! « Riton la

manivelle vient jouer de l’orgue de Barbarie tous les jeudis depuis 17 ans. » C’est Gavroche, une accordéoniste qui s’est investie dans le projet au début et décédée aujourd’hui, qui a découvert le musicien. » Riton la Manivelle, casquette vis-sée et bacchantes proéminentes, distribue un recueil de « Chansons à moustaches » pour que chacun puisse suivre et pousser la chansonnette sur Aristide Bruant, Boby Lapointe, Léo Ferré, Édith Piaf ou Fréhel… Minelle a remplacé Ga-vroche à l’accordéon. Il fait chanter les jeunes et les moins jeunes, les touristes et les habitués, les groupes lors de fêtes d’anniversaire ou les enterrements de vie de jeunes filles les vendre-dis et samedis soirs : « Une dame a fêté ses 95 ans ici la semaine dernière, une autre est venue d’Afrique du Sud pour fêter ses 30 ans ! »

Le parcours professionnel de Joseph l’a poussé au nomadisme parisien. « L’école ne me plaisait pas beaucoup alors il a fallu que je travaille. » Commis chez Maxim’s, dans le 8e arrondisse-ment, à l’âge de 16 ans puis maître d’hôtel à Potel et Chabot, dans le 16e, Jojo s’est frotté quelques années au monde luxueux de la gastronomie… « Oui mais seulement pour ap-prendre mon métier » précise-t-il. « On n’a ja-mais pu m’enlever mon attachement au quartier. J’ai vécu toute ma vie dans cette rue. » En janvier

la belle âme de belleville

30 — 19/20

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2007, l’équipe du film Belleville Tour de Za-kia Bouchaala, avec Marilou Berry et Bernard Menez entre autres, ne s’y est pas trompée en tournant bon nombre de scènes dans le resto de Jojo ! « C’était embêtant pour les habitués qui ont eu l’impression qu’on s’appropriait leur bar pendant quinze jours ! » raconte Joseph quand on lui parle de fierté. Plus besoin pour ce pa-tron d’origine italienne, fils d‘immigrés tuni-siens venus travailler à Paris dans les années 50, d’être rassuré sur sa popularité dans le quar-tier. « Le Vieux Belleville est incontournable. Et sans aucune modestie, je suis une légende dans la rue…» susurre l’homme avec malice. Le bon moment pour arrêter ? Peut-être… « L’endroit est devenu trop petit et je commence à ressentir

de la lassitude. Mais les gens seraient prêts à faire circuler une pétition pour que je reste, alors… »

le vieux belleville 12, rue des Envierges 20e

www.le-vieux-belleville.comTél. : 01 44 62 92 66Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et de 20h à 2h sauf le dimanche.

ses adresses du quartier Chez Cosette, café au 41, rue des Envierges La Mer à Boire, café-restaurant consacré au dessin et à la BD, 13, rue des Envierges La Nouvelle Ère (voir l’article sur le Bon Commerçant)

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agenda des manifestations culturelles

le Bon agenda

Des cadeaux pas comme les autres

g a l e r i e l i b r a i r i e b o u t i q u e

museedufumeur.net le musée du fumeur - 7 rue Pache 75011 Paris - tél. 01 46 59 05 51 - 01 43 71 95 51métro Voltaire (ligne 9, sortie 1) - bus 46, 56, 61, 69 ouVert du mardi au samedi de 12h30 à 19h00

pubMDF2010A5.indd 1 13/07/10 10:43

ConCerts 01/09 Jimi tenor & kabu kabu meet tony

Allen à la Cité de la Musique

04/09 Flash cocotte à la Java

05/09 Alice Russel/Piers Faccini & Vincent

segal au Cabaret Sauvage

07/09 stars au Trabendo

09/09 One Republic au Trabendo

10/09 Voxpox Party à la Flèche d’Or

11/09 PEtE ROck, stEFIn hARRIs & RO

BERt GLAsPER’s au Cabaret Sauvage

jusqu’au 12/09 Jazz à la Villette 2010

17/09 soirée tzigane à la Bellevilloise

18/09 Plants & Animals à la Flèche d’Or

22/09 Ben howard à la Maroquinerie

24/09 Lilly wood and the Prick à la Maroqui-

nerie

25/09 PAsswORd Is LOVE

speCtaCle 01-03-05/09 Jazz à la Villette au Cabaret

Sauvage

02/09 Bienfaisance#3.9 à la Java

03/09 10 Years of test ! à la Java

17/10 Vide grenier du Studio du Regard du

Cygne

26/10 Orchestre national de Barbes au

Cabaret Sauvage

expositionjusqu’au 05/09 Parcours sonore de Jeanne

Robet/tombeaux ouverts au

cent quatre

09/09 Vernissage Pierre Bismuth à la Cosmic

Gallery

16/09 exposition de REzA à la Villette

théâtreDu 09/09 au 31/10 ubu Roi d’Alfred Jarry au

Vingtième théâtre

jusqu’au 10/09 speed dating de Georges de

cagliari au Zèbre de Belleville

jusqu’au 15/09 Factory 2 d’Andy warhol au

théâtre national de la Colline

22/09 combat de nègre et de chiens de Ber-

nard-Marie koltès au théâtre national de

la Colline

jusqu’au 09/10 huit Femmes de Robert tho-

mas au Bouffon Théâtre

enfant11/09 cirque diana Moreno Bormann

Le Guignol de Paris du parc des buttes-

chaumont Les mercredis, samedis et dimanches

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Des cadeaux pas comme les autres

g a l e r i e l i b r a i r i e b o u t i q u e

museedufumeur.net le musée du fumeur - 7 rue Pache 75011 Paris - tél. 01 46 59 05 51 - 01 43 71 95 51métro Voltaire (ligne 9, sortie 1) - bus 46, 56, 61, 69 ouVert du mardi au samedi de 12h30 à 19h00

pubMDF2010A5.indd 1 13/07/10 10:43

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Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.

les Bonnes adressesRÉGIE PUBLICITAIRE06 33 54 65 [email protected]

1/ ça déc o i F F e

5, rue Constant-Berthaut 20e

Tél. : 01.46.36.59.04

2/ d e n e uv i l l e

128, rue de Belleville 20e

Tél. : 01 43 15 91 15

3/ générati o n s c o ote r

344, rue des Pyrénées 20e

Tél. : 01 46 36 44 00

4/ aq uaF l e u r

387, rue des Pyrénées 20e

Tél. : 01 44 62 65 71

5/ c i n e c it ta

128, rue de Belleville 20e

Tél. : 01 47 97 27 28

6/ Fr o mag e r i e b e i l l e va i r e

140, rue de Belleville 20e

Tél. : 01 46 36 90 81

7/ carol selectour voyages / voyages eden tours

196, rue de Belleville 20e Tél. : 01 58 70 08 70

30, rue Belgrand 20e Tél. : 01 46 36 36 50

8/ sa lo n d e b e auté gu i n ot

100, rue de Belleville 20e

Tél. : 01 43 66 03 56

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