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Service du soutien au réseau (SR)
Sous-direction de la communication, programmation et veille économique (1)
Bureau de la veille économique et des prix (1B)
Observatoire des prix et des marges
Produits agricoles - résultats de l’observation des prix et marges du mois de décembre 2012 -
Résumé :
Cours mondiaux : au mois de décembre 2012, les prix des matières premières agricoles importées en
France sont en baisse par rapport au mois de novembre 2012 (-2,9%, en euros). En glissement annuel,
ces prix sont en hausse de 11,1% (en euros), par rapport au mois de décembre 2011.
Les cours mondiaux des matières premières agricoles sont toujours orientés à la baisse, en décembre 2012.
Toutefois, la situation reste tendue sur les marchés des céréales, les prix se maintenant à un haut niveau en
raison de la faiblesse des stocks et des inquiétudes sur les récoltes à venir. Parmi les matières premières
étudiées, seul le prix des graines de soja est en hausse sur un mois, en décembre 2012.
Production agricole nationale : les prix agricoles à la production sont en baisse de 0,6% en décembre
2012 par rapport au mois de novembre 2012. Sur un an, les prix agricoles à la production augmentent de
14,1%.
Prix alimentaires à la consommation : en décembre 2012, les prix de l’alimentation (y compris les
boissons non alcoolisées) sont stables par rapport à novembre 2012. Ces prix augmentent de 2,2% sur un
an, à comparer avec une inflation globale de 1,3% sur un an.
Les données de base de cette étude proviennent d’Eurostat, de l’Insee et du Service de la statistique et
de la prospective du Ministère de l’Agriculture (Agreste), et ont fait l’objet de calculs de la DGCCRF.
Variations sur
En euros un mois (déc. 2012/nov. 2012) un an (déc. 2012/déc. 2011)
Prix des matières premières agricoles
importées -2,9% 11,1%
Prix agricoles à la production -0,6% 14,1%
Prix alimentaires à la consommation 0,0% 2,2%
Source : Insee, janvier 2013
2
Bilan annuel (2010) de la production agro-alimentaire
Le graphe ci-dessous détaille les échanges relatifs aux produits agricoles et alimentaires entre la France et
l’étranger, du secteur productif aux consommateurs nationaux.
En 2010, les importations agro-alimentaires se sont élevées à 41,0 milliards d’euros. La valeur de la
production agricole nationale a atteint 67,8 milliards d’euros et le chiffre d’affaires des industries agro-
alimentaires (y compris l’artisanat commercial) était de 159,9 milliards d’euros. La consommation des
ménages français en produits agricoles et alimentaires a représenté 193,2 milliards d’euros. Les exportations
agro-alimentaires se sont élevées à 49,1 milliards d’euros.
Sources : Eurostat et Ministère de l’Agriculture, Agreste, étude GraphAgri, décembre 2012
Dépenses de consommation des ménages français en
produits de l’agriculture et des IAA : 193,2 Mds d’euros.
Exportations agro-alimentaires : 49,1 Mds d’euros, dont
12,8 de produits bruts et 36,3 de produits transformés.
Industries agro-alimentaires : 159,9 Mds d’euros
(chiffre d’affaires, y compris l’artisanat commercial).
ETRANGER
FRANCE
ETRANGER
Production des exploitations agricoles françaises : 67,8 Mds
d’euros (valeur de la production aux prix de base).
Importations agro-alimentaires : 41,0 Mds d’euros, dont
10,4 de produits bruts et 30,6 de produits transformés.
3
1) Cours des marchés agricoles mondiaux
unités
décembre
2012
novembre
2012 variation sur
un mois
décembre
2011 variation
sur un an
valeur valeur en % valeur en %
blé Prix en Cents US par
boisseau de 60 livres 807,2 861,5 -6,3% 606,0 33,2%
maïs Prix en Cents US par
boisseau de 56 livres 718,0 740,1 -3,0% 602,0 19,3%
graines de
soja
Prix en Cents US par
boisseau de 60 livres 1463,3 1454,9 0,6% 1132,3 29,2%
sucre Prix en Cents US par
livre 19,2 19,3 -0,5% 23,4 -17,9%
cacao Prix en Dollars US par
tonne 2389,7 2464,9 -3,1% 2090,4 14,3%
café arabica Prix en Cents US par
0,45 kg 141,6 147,6 -4,1% 222,9 -36,5%
café robusta Prix en Cents U.S. par
livre 102,3 102,9 -0,6% 114,2 -10,4%
Source : Insee, janvier 2013, calculs DGCCRF, janvier 2013
- En décembre 2012, le cours du blé à Chicago (en cents US) a diminué de 6,3% (+33,2% sur un an). Aux
États-Unis, la perspective du « mur budgétaire » a eu un effet baissier sur les prix, selon FranceAgriMer1.
Du côté de la demande mondiale, l’utilisation du blé est en baisse pour l’alimentation animale et la
consommation humaine, par rapport à la campagne 2011-2012. Au total, d’après la FAO, l’utilisation
mondiale de blé devrait diminuer de 1,2% en 2012-2013. Du côté de l’offre, des inquiétudes subsistent
notamment pour les récoltes actuellement moissonnées dans l’hémisphère sud, en raison de conditions
météorologiques difficiles. D’autre part, pour 2013-2014, le total de la superficie moissonnée devrait
augmenter de 2% et la production de 4% par rapport à la campagne précédente, selon le Conseil
international des céréales (CIC).
- En décembre 2012, le cours du maïs à Chicago (en cents US) a diminué de 3,0% sur un mois (+19,3% sur
un an). Du côté de l’offre, la production de l’hémisphère sud (Argentine, en particulier) devrait établir un
nouveau record, contrairement aux récoltes de l’hémisphère nord (repli aux États-Unis, en Ukraine et dans
l’Union européenne). Dans ces conditions, le marché devrait rester tendu car les stocks mondiaux devraient
reculer de 20 millions de tonnes par rapport à l’an dernier, tombant à leur plus bas niveau depuis neuf ans,
d’après le CIC.
- En décembre 2012, le cours des graines de soja à Chicago (en cents US) est en hausse de 0,6% sur un
mois (+29,2% sur un an). Du côté de l’offre, la production de l’Amérique du Sud devrait atteindre un niveau
record, ce qui devrait permettre un redressement de la production et des stocks au niveau mondial. Le Brésil
pourrait devenir le premier producteur mondial de soja, devant les États-Unis et l’Argentine devrait
conserver sa place de troisième producteur mondial. De son côté, la demande à l’exportation reste ferme,
notamment grâce à la demande chinoise : les échanges mondiaux devraient croître de 5%.
- Sur un mois, le cours du sucre à New York (en cents US) a diminué de 0,5% (-17,9% sur un an). Le prix
du sucre reste orienté à la baisse en raison des prévisions de récolte abondante et de disponibilités
importantes à l’exportation. Ainsi, la production brésilienne de canne à sucre devrait augmenter de plus de
6% en 2012-2013 par rapport à la précédente campagne, suite à une hausse des surfaces cultivées et des
rendements.
1 Note de conjoncture, Panorama mensuel des marchés céréaliers, numéro 5, janvier 2013.
4
- Sur un mois, le cours du cacao à New York (en dollars US) est en baisse de 3,1% (+14,3% en glissement
annuel). Du côté de la demande, les marchés anticipent une baisse de la consommation en 2013, dans un
contexte économique morose. Du côté de l’offre, des disponibilités relativement importantes ont eu un effet
baissier sur les prix, en décembre 2012.
- Sur un mois, le cours du café arabica à New York (en cents US) a connu une baisse de 4,1% (-36,5% sur
un an). La production mondiale 2012-2013 devrait être abondante, en hausse de 9,1% par rapport à 2011-
2012 selon l’Organisation internationale du café (OIC), notamment au Brésil qui devrait connaître une
production record. De son côté, la consommation mondiale évolue, avec une demande dynamique de la part
des pays émergents (Chine), contrairement à celle des pays développés (notamment, dans l’Union
européenne).
- Sur un mois, le cours du café robusta à New York (en cents US) a connu une baisse de 0,6% (-10,4% sur
un an). La production mondiale devrait connaître une hausse en 2012-2013 (+4,2%), moins forte que celle
de la production d’arabica, selon l’Organisation internationale du café (OIC). En outre, la demande de
robusta devrait rester globalement plus dynamique que la demande d’arabica, les consommateurs
privilégiant les grains meilleur marché en temps de crise économique.
2) Évolution de l’indice des prix des matières premières agricoles importées
Evolution de l'indice des prix des matières premières agricoles importées (matières alimentaires,
en euros, base 100 en 2000), 2010-2012
130
140
150
160
170
180
190
200
210
220
230
janv
-10
févr
-10
mar
s-10
avr-1
0
mai
-10
juin-1
0
juil-10
août
-10
sept
-10
oct-1
0
nov-
10
déc-
10
janv
-11
févr
-11
mar
s-11
avr-1
1
mai
-11
juin-1
1
juil-11
août
-11
sept
-11
oct-1
1
nov-
11
déc-
11
janv
-12
févr
-12
mar
s-12
avr-1
2
mai
-12
juin-1
2
juil-12
août
-12
sept
-12
oct-1
2
nov-
12
déc-
12
151,9
190,9
Source : Insee, janvier 2013
5
Au mois de décembre 2012, les prix des matières premières agricoles importées en France (matières
alimentaires) ont connu une diminution de 2,9% sur un mois, en euros (-1,1% en devises) 2
. Sur un an,
les prix des matières premières agricoles importées sont en hausse de 11,1% en euros et de 9,8% en devises.
Base 100 en 2000 En devises En euros
Variations en % sur Variations en % sur
un mois un an un mois un an
Ensemble -1,1 9,8 -2,9 11,1
Denrées tropicales -2,5 -4,6 -4,7 -4,4
Oléagineux -0,9 34,1 -2,2 38,0
Céréales -1,1 7,3 -3,3 7,5
Sucre -0,6 -18,0 -2,7 -17,8
Viande bovine 0,3 0,7 -1,9 0,9
Source : Insee, janvier 2013, calculs DGCCRF, janvier 2013
D’une part, ce recul est dû à la baisse sur les marchés mondiaux des prix du sucre (-0,6% en devises, -2,7%
en euros), des oléagineux (-0,9% en devises, -2,2% en euros), des céréales (-1,1% en devises, -3,3% en
euros) et des denrées tropicales (-2,5% en devises, -4,7% en euros). Seul le prix en devises de la viande
bovine est en légère hausse de 0,3% (-1,9% en euros).
D’autre part, cette évolution des prix exprimés en euros est liée à celle de la parité euro-dollar. Au mois de
décembre 2012, l’euro s’est apprécié de 2,3% par rapport au dollar, sur un mois (-0,5% sur un an)3. Cela a
pour effet de rendre meilleur marché le prix des matières premières importées dans l’Union européenne et
explique l’écart d’évolution des prix en euros et des prix en devises.
3) Analyse des coûts de production, des prix à la production et des prix à la consommation
Les prix à la consommation des produits alimentaires en France sont le stade final d’un processus qui
comprend plusieurs étapes au sein de la chaîne de production et de distribution. En premier lieu, on peut
mentionner les prix d’achat des moyens de production agricole. L’Insee publie mensuellement l’indice des
prix d’achat des moyens de production agricole (IPAMPA, base 100 en 2005) qui suit l’évolution des prix
des biens et services utilisés par les exploitants dans leur activité agricole.
Les prix agricoles à la production sont l’échelon suivant de la chaîne de production et sont mesurés par
l’indice des prix des produits agricoles à la production (IPPAP) de l’Insee (base 100 en 2005). Pour les
produits transformés, l’étape suivante est celle des prix à la production de l’industrie agroalimentaire.
L’Insee publie mensuellement l’indice de prix de production de l’industrie française (IPPI, base 100 en
2005) à destination du marché français, ainsi que les prix d’importation des produits industriels. Enfin, les
prix alimentaires à la consommation sont mesurés par l’indice des prix à la consommation (IPC) de l’Insee
(base 100 en 1998).
2 L’indice Insee (« indice des prix internationaux des matières premières importées : matières alimentaires ») retrace l’évolution
mensuelle (moyenne des observations) des prix des matières premières agricoles importées (à usage alimentaire). Les résultats
agrégés sont exprimés soit en devises (essentiellement le dollar US) soit en euros. 3 Cours de l’euro par rapport au dollar US, moyenne mensuelle, Insee.
FIL
IER
E A
GR
ICO
LE
ET
AG
RO
-
AL
IME
NT
AIR
E
Coûts des
producteurs
agricoles
Prix de vente
des
producteurs
agricoles
Prix de vente
des
industriels
agro-
alimentaires
Prix de vente
des
distributeurs
CO
NS
OM
MA
TE
UR
IPAMPA IPPAP IPPI IPC
(alimentaire)
Amont Aval
6
Evolution des indices de prix de la filière agro-alimentaire, (base 100 en janvier 2010), 2010-2012
96,5
101,5
106,5
111,5
116,5
121,5
126,5
131,5
136,5
141,5
janv
-10
févr
-10
mar
s-10
avr-1
0
mai-1
0
juin-1
0
juil-10
août
-10
sept
-10
oct-1
0
nov-
10
déc-
10
janv
-11
févr
-11
mar
s-11
avr-1
1
mai-1
1
juin-1
1
juil-11
août
-11
sept
-11
oct-1
1
nov-
11
déc-
11
janv
-12
févr
-12
mar
s-12
avr-1
2
mai-1
2
juin-1
2
juil-12
août
-12
sept
-12
oct-1
2
nov-
12
déc-
12
indice des prix des matières premières agricoles importées (en euros) IPAMPA
IPPAP IPPI (à destination du marché français)
IPC alimentaire indice des prix d'importation des produits agro-alimentaires
100,0
132,9
125,7
118,9
112,8
105,9
116,0
Source : Insee, janvier 2013, calculs DGCCRF, janvier 2013
Analyse de l’évolution des indices de prix de la filière agro-alimentaire :
Sur la période 2010-2012, on observe une corrélation significative entre l’évolution des prix des matières
premières agricoles importées et celle des prix agricoles à la production (IPPAP), ce qui paraît cohérent
avec l’évolution de la politique agricole commune (PAC) depuis les années 2000 (abandon progressif par
Bruxelles de l’encadrement des marchés agricoles).
Toutefois, entre mars et août 2012, on a pu constater un décrochage des prix agricoles à la production, dont
la croissance était inférieure à celle des prix des matières premières importées. A partir du mois de
septembre 2012, l’écart s’est resserré et depuis le mois de novembre, l’évolution des prix agricoles à la
production dépasse celle des prix des matières premières agricoles importées. En décembre 2012, les prix
agricoles à la production ont connu une baisse de 0,6% sur un mois, alors que les prix des matières
premières agricoles importées diminuaient de 2,9% sur un mois (en euros).
En outre, on peut observer que la croissance des prix alimentaires à la consommation est moindre que celles
des prix agricoles à la production nationale et des prix de l’industrie agro-alimentaire nationale comme
étrangère. A ce sujet, il convient de rappeler que l’indice des prix alimentaires à la consommation intègre les
prix des produits importés, bruts ou transformés, consommés par les ménages français. Par ailleurs, cet
indice reflète également la manière dont la distribution répercute les hausses de prix agricoles, soit par une
compression de ses marges soit par un effort de productivité.
Ces comparaisons d’indices de prix ne permettent cependant pas de comparer les marges en niveau de
chacun des acteurs de la filière agricole et alimentaire, amont et aval.
7
a) Évolution des prix d’achat des moyens de production agricole (IPAMPA), décembre 2012 :
poids
Variation en % sur
un mois 3 mois un an
Indice général 1000 0,1 0,7 5,7
Biens de consommation courante 758 0,1 0,8 7,0
Énergie (1) 84 -1,1 -2,2 3,1
Semences 51 0,4 1,7 3,9
Engrais et amendements 92 0,1 0,3 1,2
Produits de protection des cultures 77 -0,7 -0,5 0,6
Aliments des animaux 189 0,4 2,9 21,7
Produits et services vétérinaires 38 0,2 0,4 3,0
Petit matériel et outillage 14 0,7 1,4 0,4
Entretien et réparation de matériel 56 0,1 0,4 3,5
Entretien et réparation des bâtiments 9 0,0 0,0 1,4
Frais généraux 149 0,5 0,4 0,5
Biens d'investissement 242 0,2 0,2 1,3
Matériel 170 0,3 0,3 1,7
dont tracteurs 71 0,0 -0,4 0,5
matériel et machines de culture 36 1,5 1,8 3,0
matériel et machines de récolte 37 -0,2 0,4 2,4
véhicules utilitaires 16 0,5 0,5 1,4
Ouvrages 72 0,0 0,0 0,5
(1) Le remboursement de la TICPE (ex TIPP) au titre de l’année 2012 est intégré par anticipation dans l’indice.
Sources : Insee – SSP (ministère chargé de l’Agriculture), janvier 2013
En décembre 2012, les prix d’achat des moyens de production agricole augmentent de 0,1% sur un
mois et de 5,7% sur un an.
Le prix des biens de consommation courante est en hausse de 0,1% sur un mois et de 7,0% sur un an. La
hausse du prix des aliments des animaux ralentit sur un mois (+0,4% après +1,0% en novembre 2012) et
sur trois mois (+2,9% après +5,6% en novembre 2012). Elle reste forte sur un an : +21,7% (+20,2% en
novembre 2012).
Le prix de l’énergie diminue de 1,1% sur un mois et de 2,2% sur trois mois. Cependant, il reste en hausse
de 3,1% sur un an.
Le prix des engrais et amendements est à la hausse sur un mois (+0,1%), trois mois (+0,3%) et un an
(+1,2%). Le prix des semences est en hausse de 0,4% sur un mois, de 1,7% sur trois mois et de 3,9% sur un
an. Le prix de l’entretien et la réparation de matériel augmente de manière sensible sur un an (+3,5%),
tout comme les produits et services vétérinaires (+3,0%).
Le prix des biens d’investissement est en augmentation de 0,2% sur un mois (+1,3% sur un an), en raison
de la hausse des prix du matériel (+0,3% sur un mois) et notamment du prix du matériel et machines de
culture (+1,5% sur un mois).
b) Évolution des prix des produits agricoles à la production en France (IPPAP), décembre 2012 :
En données corrigées des variations saisonnières (CVS), les prix agricoles à la production sont en baisse
de 0,6% en décembre 2012 par rapport au mois de novembre.
Sur un an, les prix agricoles à la production augmentent de 14,1%.
8
Variation en % sur
poids un mois 3 mois un an
CVS CVS brut
Indice général 1000 -0,6 1,9 14,1
sauf fruits et légumes 878 -0,6 1,8 12,9
Produits végétaux (sauf fruits et légumes) 417 -0,9 2,2 21,5
Céréales 115 -3,2 -1,2 35,5
dont blé tendre 63 -3,5 -0,9 44,2
maïs 27 -2,6 -0,5 33,6
Pommes de terre 19 /// /// 119,8
Vins 161 2,1 8,5 7,3
de qualité 140 1,8 6,2 6,2
autres vins 21 4,1 22,5 14,0
Oléagineux 28 -0,4 -6,8 14,5
Produits de l'horticulture 51 0,5 4,5 3,8
Autres produits végétaux 43 0,1 -1,0 6,0
Légumes et fruits (1) 122 /// /// 24,8
dont légumes frais 61 /// /// 21,9
fruits frais 39 /// /// 39,5
Productions animales 461 -0,3 1,4 3,8
Animaux 286 -0,9 -1,6 7,4
dont gros bovins 108 0,7 -1,9 10,4
veaux 29 0,4 2,1 1,4
porcins 64 -5,5 -7,2 5,3
ovins 14 -3,0 -6,0 -1,2
volailles 59 0,4 2,3 9,7
dont poulets 26 0,7 1,4 11,3
Lait 159 0,0 5,1 -4,4
dont lait de vache(2) 148 0,0 5,5 -4,7
Œufs 13 5,4 17,4 13,4
(1) En raison de leurs profils saisonniers très marqués, les évolutions mensuelles et trimestrielles des prix des pommes de terre et
des légumes et fruits ne sont pas mesurées. Ces variations de prix doivent être interprétées en glissement annuel.
(2) Le prix CVS du lait de vache a été reconduit en décembre par rapport à novembre.
Sources : Insee – SSP (ministère chargé de l’Agriculture), janvier 2013
En décembre 2012, le prix à la production des céréales est en baisse de 3,2% sur un mois. Il reste nettement
orienté à la hausse sur un an (+35,5%), à l’image des prix mondiaux qui se maintiennent à un haut niveau.
Le prix à la production du blé diminue de 3,5% sur un mois et de 0,9% sur trois mois. Il reste en hausse de
44,2% sur un an. Le prix à la production du maïs est également en baisse de 2,6% sur un mois (-0,5% sur
trois mois et +33,6% sur un an).
Le prix à la production des oléagineux diminue de 0,4% sur un mois (-6,8% sur trois mois et +14,5% sur un
an).
Le prix à la production de la pomme de terre poursuit la progression entamée en septembre 2012, en
augmentant de 119,8% sur un an, en décembre 2012. Des conditions météorologiques défavorables ont
diminué sensiblement la production dans le nord de l’Europe.
Le prix à la production des fruits frais augmente de 39,5% sur un an. Les récoltes de pommes et de poires
sont en nette diminution, en France et en Europe, ce qui a un effet haussier sur les prix. L’augmentation du
prix de la pomme est ainsi de 51% par rapport à la moyenne des prix de la période 2007-20114. Le prix à la
production des légumes frais progresse de 21,9% sur un an, profitant notamment des difficultés de
production de la laitue.
Les prix à la production des productions animales diminuent de 0,3% en décembre 2012 par rapport au
mois de novembre, mais restent en hausse de 3,8% sur un an. Les prix à la production des gros bovins sont
4 Cf. Agreste Conjoncture, Prix agricoles et alimentaires, février 2013, n° 02/10.
9
en hausse de 0,7% sur un mois et en baisse de 1,9% sur trois mois. Ils restent en hausse sur un an (+10,4%).
En décembre 2012, le prix à la production des porcins accentue sa baisse, -5,5% sur un mois, après -3,5%
en novembre 2012. Il diminue également de 7,2% sur trois mois, mais restent en hausse sur un an (+5,3%).
Le prix à la production des volailles continue à croître, notamment en raison de l’augmentation du coût de
l’alimentation animale : +0,4% sur un mois, +2,3 % sur trois mois et +9,7% sur un an.
Le prix à la production du lait est stable sur un mois et en hausse sur trois mois (+5,1%). Sur un an, il est en
baisse de 4,4%. Comme les mois précédents, le prix à la production des œufs est à la hausse : +5,4% sur un
mois, +17,4% sur trois mois et +13,4% sur un an. La production a connu des difficultés, raréfiant l’offre,
notamment en raison de l’application de la directive européenne sur la mise aux normes des cages à poules.
c) Évolution des prix de l’industrie agroalimentaire (IPPI), décembre 2012 :
Denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac :
Variation en % sur
un mois un an
Prix de production de l'industrie française, à destination du marché français 0,3 4,5
Prix d'importation des produits industriels -0,2 3,1
Source : Insee, janvier 2013
En décembre 2012, les prix des denrées alimentaires produites en France (et à destination du marché
français) progressent sur un mois de 0,3%. La hausse atteint 4,5% sur un an. Les prix des industries de
la viande et des produits à base de viande sont en hausse de 0,3% sur un mois, notamment en raison de
l’augmentation de 1,7% du prix de la viande de volaille. Les prix des industries de fabrication de boissons
sont en hausse de 1,1% sur un mois. Les prix des industries de fabrication de produits laitiers augmentent de
0,8% en décembre par rapport au mois précédent.
Les prix d’importation des denrées alimentaires sont en diminution de 0,2% sur un mois. Ils augmentent
de 3,1% sur un an. Les prix d’importation de la viande et des produits à base de viande sont en diminution
de 0,2% par rapport à novembre 2012, tout comme les prix d’importation des viandes de boucherie (-0,4%
sur un mois).
d) Évolution des prix alimentaires à la consommation en France (IPC), décembre 2012 :
Variation en % sur
un mois 3 mois un an
ENSEMBLE DES BIENS ET SERVICES 0,3 0,4 1,3
PRODUITS ALIMENTAIRES ET BOISSONS NON ALCOOLISEES 0,0 1,0 2,2
PRODUITS ALIMENTAIRES 0,0 1,1 2,3
Pain et céréales -0,1 0,3 1,0
Viande 0,4 1,7 3,1
Poissons et crustacés 0,5 -0,6 0,3
Lait, fromage et œufs -0,1 -0,2 -0,4
Huiles et graisses -0,2 0,2 -0,6
Fruits -1,3 4,6 7,6
Légumes 0,2 2,9 7,0
Sucre, confiture, chocolat, confiserie et glaces 0,1 0,3 0,8
Sel, épices, sauces et produits alimentaires n.d.a. 0,0 0,0 0,4
BOISSONS NON ALCOOLISEES -0,2 -0,4 1,2
Café, thé et cacao -0,4 -0,8 -0,2
Autres boissons non alcoolisées -0,1 -0,3 1,9
BOISSONS ALCOOLISEES ET TABAC -0,2 3,6 5,3
BOISSONS ALCOOLISEES -0,4 -0,2 3,4
Vins, cidres et champagnes -0,5 -0,2 1,5
TABAC 0,0 6,7 6,9
Source : Insee, janvier 2013
10
En décembre 2012, les prix des produits alimentaires (y compris les boissons non alcoolisées) sont
stables par rapport au mois de novembre 2012, alors que les prix de l’ensemble des biens et services
sont en hausse de 0,3% sur un mois. L’augmentation des prix des produits alimentaires est de 2,2% sur un
an, à comparer avec une inflation globale de 1,3% sur un an.
Le prix des produits frais est en baisse de 0,1% sur un mois (+7,7% sur un an). Hors produits frais, les
prix des produits alimentaires sont stables sur un mois (+1,5% sur un an).
Sur un mois, les prix des légumes frais sont à la hausse (+0,5%, +11,2% sur un an), alors que les prix des
fruits frais diminuent de 1,4% sur un mois (+8,2% sur un an).
Le prix des viandes est en hausse de 0,4% sur un mois et de 3,1% sur un an. Les prix des « huiles et
graisses » sont en baisse de 0,2% sur un mois et de 0,6% sur un an. Ceux du groupe « lait, fromages et
œufs » sont en diminution de 0,1% sur un mois (-0,4% sur un an).
Les prix des boissons non alcoolisées sont en baisse de 0,2% sur un mois (+1,2% sur un an), en raison de la
diminution de 0,1% des prix des autres boissons non alcoolisées (+1,9% sur un an) et de 0,4% de ceux du
café, du thé et du cacao (-0,2% sur un an). Les prix des boissons alcoolisées sont en baisse de 0,4% sur un
mois et en augmentation de 3,4% sur un an.
4) Évolution prévisible des prix des produits alimentaires en France
La transmission des hausses des cours mondiaux des matières premières agricoles aux prix à la
consommation de l’alimentation (et inversement des baisses) subit, selon l’Insee5, un décalage total de
deux à trois trimestres, le long de la chaîne d’approvisionnement. Ainsi, la hausse des prix des matières
premières se diffuse très rapidement, en moins d’un trimestre, aux prix de production agricoles. Cette
hausse des prix agricoles se transmet ensuite au bout d’un trimestre supplémentaire aux prix de production
de l’industrie agro-alimentaire. Elle se diffuse encore un trimestre plus tard aux prix à la consommation de
l’alimentation.
Dans sa note de conjoncture de décembre 2012, l’Insee prévoit que la diffusion des hausses des cours
mondiaux des matières premières agricoles de l’année 2012 devrait se poursuivre au cours du premier
semestre 2013 et soutenir ainsi l’inflation alimentaire : le glissement annuel des prix des produits
alimentaires serait de 2,5% en juin 2013. Dans le détail, le glissement annuel des prix des produits
alimentaires hors produits frais (représentant environ 87% des produits alimentaires, selon la pondération de
l’IPC en 2012) devrait passer de 1,5% en décembre 2012 à 2,3% en juin 2013. A l’inverse, celui des prix
des produits frais (environ 13% des produits alimentaires selon la pondération de l’IPC) serait de 4,0% en
juin 2013, contre 7,7% en décembre 2012.
Source : Insee
5 Cf. Notes de conjoncture de l’Insee de décembre 2007 (pages 94 et 95) et de décembre 2010 (pages 68 et 69).
Cours
mondiaux IPPAP IPPI IPC
(alimentaire)
Amont Aval
Variation des
cours 1 trimestre
Transmission
immédiate ou
1 trimestre 1 trimestre
Délai de transmission minimum total aux prix à la consommation : 2 à 3 trimestres
11
5) Analyse des prix et des marges brutes par produit
La notion de marge brute se définit comme la différence entre le prix de vente hors toute taxe d’un
produit agricole (transformé ou non) et son prix d’achat au producteur hors toute taxe (ou prix
d’expédition). Il ne s’agit en aucun cas d’un bénéfice car cette marge brute doit couvrir certaines
charges (loyer, personnel, logistique, etc.), en dehors de l’approvisionnement en matières premières.
Cette notion se distingue donc de la marge nette ou du profit net.
Le taux de marge est défini ici comme le rapport entre la marge brute hors toute taxe et le prix au
détail hors toute taxe.
a) Carotte
Le produit suivi par FranceAgriMer6 est un panier des principales variétés de carottes produites en France
(produits de l’agriculture biologique exclus).
La campagne de la carotte dure 12 mois depuis la semaine 19 jusqu’à la semaine 18 de l’année civile
suivante. Il n’y a pas de cotation ni de relevé de prix si le produit est insuffisamment présent, notamment en
début de campagne, et la marge brute ne peut être calculée que les semaines où l’on dispose à la fois d’un
prix à l’expédition et d’un prix au détail.
La notion de « marge brute au détail » utilisée par FranceAgriMer est la différence entre le prix de vente au
détail de la grande distribution, hors TVA, et le prix à l’expédition. Elle est calculée à la semaine.
Le prix à l’expédition est la moyenne nationale hebdomadaire des cotations quotidiennes des carottes
expédiées depuis les principaux bassins de production français.
Les produits au stade expédition sont triés et conditionnés : le prix à l’expédition inclut donc les frais
afférents à ces opérations et est supérieur au prix perçu par le producteur agricole. Il ne comprend pas les
frais de livraison.
Le prix au détail est la moyenne nationale (hors DOM et Corse) des relevés de prix réalisés chaque semaine
par les agents du réseau des nouvelles des marchés dans un panel de 150 magasins de grande et moyenne
surface (hors hard-discount) représentatif des différentes enseignes et des grands bassins de consommation.
D’après FranceAgriMer, sur les 10 dernières années, la marge brute dans la grande distribution s’est plutôt
inscrite dans une tendance à la hausse, mais elle a présenté de fortes variations conjoncturelles, surtout en
début de campagne.
Prix expédition, prix détail TTC et marge brute HT, carotte, campagnes 2011-2012 et 2012-2013
0,3
0,5
0,7
0,9
1,1
1,3
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0
11_2
3
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9
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2
11_3
5
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1
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4
11_4
7
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0
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1
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4
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2
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0
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3
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6
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9
12_5
2
en
eu
ros/k
g
Cours expédition Prix détail Marge brute détail
Source : FranceAgriMer-SNM, janvier 2013
6 Cf. site internet de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires : https://observatoire-
prixmarges.franceagrimer.fr/Pages/default.aspx.
12
Evolution prix détail et marge brute au détail en glissement annuel, carotte, campagnes 2011-2012
et 2012-2013
-15,00%
-10,00%
-5,00%
0,00%
5,00%
10,00%
15,00%
20,00%
25,00%
30,00%
11_2
0
11_2
3
11_2
6
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9
11_3
2
11_3
5
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8
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1
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4
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7
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0
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4
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7
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0
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3
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6
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9
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2
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5
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4
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7
12_4
0
12_4
3
12_4
6
12_4
9
12_5
2
Glissement annuel prix détail glissement annuel marge brute détail
Source : FranceAgriMer-SNM, janvier 2013, calculs DGCCRF, janvier 2013
semaine 52-12 semaine 48-12 variation sur un
mois semaine 52-11
variation sur un
an
valeur en
euros/kg
valeur en
euros/kg en %
valeur en
euros/kg en %
Prix détail TTC 1,06 1,12 -5,4% 1,03 2,9%
Prix détail HT 1,00 1,06 -5,7% 0,98 2,0%
Marge brute détail HT 0,63 0,67 -6,0% 0,59 6,8%
Prix expédition 0,37 0,39 -5,1% 0,39 -5,1%
Taux de marge 63,0% 63,2% -0,2 pt 60,2% +2,8 pts
Source : FranceAgriMer-SNM, janvier 2013, calculs DGCCRF, janvier 2013
La semaine 52 de 2012, sur un mois, le prix au détail TTC a diminué de 6 centimes/kg (-5,4%), de 1,12 à
1,06 €/kg.
Sur un mois, le prix d’expédition a diminué de 2 centimes/kg (-5,1%), de 0,39 à 0,37 €/kg.
Sur un mois, la marge brute a baissé de 4 centimes/kg (-6,0%), de 0,67 à 0,63 €/kg, le prix au détail HT
ayant diminué de 6 centimes, alors que le prix d’expédition baissait de 2 centimes.
La semaine 52 de 2012, sur un an, le prix au détail TTC croît de 3 centimes/kg (+2,9%), de 1,03 à 1,06 €/kg.
Sur un an, le prix d’expédition est en baisse de 2 centimes/kg (-5,1%), de 0,39 à 0,37 €/kg.
Sur un an, la marge brute connaît une hausse de 4 centimes/kg (+6,8%), de 0,59 à 0,63 €/kg, le prix au détail
HT ayant augmenté de 2 centimes, alors que le prix d’expédition diminuait de 2 centimes.
Le taux de marge (63,0%) diminue sur un mois (-0,2 point) mais augmente sur un an (+2,8 points).
13
b) Pomme
Le produit suivi par FranceAgriMer
7 est un panier constitué des variétés braeburn, gala, golden et granny
smith (produits de l’agriculture biologique exclus).
Les données recueillies par FranceAgriMer sont basées sur des cotations et relevés effectués tout au long
de l’année, de la semaine 33 (début de la campagne) jusqu’à la semaine 42 de l’année civile suivante. Il
n’y a pas de cotation ni de relevé de prix si le produit est insuffisamment présent.
La notion de « marge brute au détail » est la différence entre le prix de vente au détail de la grande
distribution, hors TVA, et le prix à l’expédition. Elle est calculée à la semaine.
Le prix à l’expédition est la moyenne nationale hebdomadaire des cotations quotidiennes des pommes
expédiées depuis les principaux bassins de production français.
Les produits au stade expédition sont triés et conditionnés : le prix à l’expédition inclut donc les frais
afférents à ces opérations et est supérieur au prix perçu par le producteur agricole. Il ne comprend pas les
frais de livraison.
Le prix au détail est la moyenne nationale (hors DOM et Corse) des relevés de prix réalisés chaque
semaine par les agents du réseau des nouvelles des marchés dans un panel de 150 magasins de grande et
moyenne surface (hors hard-discount) représentatif des différentes enseignes et des grands bassins de
consommation.
D’après FranceAgriMer, en tendance, sur les 10 dernières années observées, la marge brute au détail du
« panier » observé semble s’être stabilisée depuis 2004 à des niveaux inférieurs à ceux observés
auparavant.
Prix expédition, prix détail TTC et marge brute HT, pomme, campagnes 2011-2012 et 2012-2013
0,6
1,1
1,6
2,1
2,6
11_3
4
11_3
6
11_3
8
11_4
0
11_4
2
11_4
4
11_4
6
11_4
8
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0
11_5
2
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2
12_0
4
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6
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8
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0
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2
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6
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8
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0
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2
12_2
4
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6
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0
12_3
2
12_3
4
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6
12_3
8
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0
12_4
2
12_4
4
12_4
6
12_4
8
12_5
0
12_5
2
eu
ros
/kg
cours expédition prix détail marge brute détail
Source : FranceAgriMer-SNM, janvier 2013
7 Cf. site internet de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires : https://observatoire-
prixmarges.franceagrimer.fr/Pages/default.aspx.
14
Evolution prix détail et marge brute au détail, pomme, campagnes 2011-2012 et 2012-2013
-20,0%
-10,0%
0,0%
10,0%
20,0%
30,0%
11_3
4
11_3
6
11_3
8
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0
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2
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2
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2
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0
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2
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6
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2
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0
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0
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2
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4
12_4
6
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8
12_5
0
12_5
2
Glissement annuel prix détail Glissement annuel marge brute
Source : FranceAgriMer-SNM, janvier 2013, calculs DGCCRF, janvier 2013
semaine 52-12 semaine 48-12 variation sur un
mois semaine 52-11
variation sur un
an
valeur en
euros/kg
valeur en
euros/kg en %
valeur en
euros/kg en %
Prix détail TTC 2,19 2,11 3,8% 1,81 21,0%
Prix détail HT 2,08 2,00 4,0% 1,71 20,9%
Marge brute détail HT 1,02 0,98 4,1% 1,00 2,0%
Prix expédition 1,06 1,02 3,9% 0,71 49,3%
Taux de marge 49,0% 49,0% 0 pt 58,1% -9,1 pts
Source : FranceAgriMer-SNM, janvier 2013, calculs DGCCRF, janvier 2013
La semaine 52 de 2012, sur un mois, le prix au détail TTC a augmenté de 8 centimes/kg (+3,8%), de 2,11 à
2,19 €/kg.
Sur un mois, le prix d’expédition croît de 4 centimes/kg (+3,9%), de 1,02 à 1,06 €/kg.
Sur un mois, la marge brute a progressé de 4 centimes/kg (+4,1%), de 0,98 à 1,02 €/kg, le prix au détail HT
ayant davantage augmenté (+8 centimes) que le prix d’expédition (+4 centimes).
La semaine 52 de 2012, sur un an, le prix au détail TTC a augmenté de 38 centimes/kg (+21,0%), de 1,81 à
2,19 €/kg.
Sur un an, le prix d’expédition a connu une hausse de 35 centimes/kg (+49,3%), de 0,71 à 1,06 €/kg.
Sur un an, la marge brute croît de 2 centimes/kg (+2,0%), de 1,00 à 1,02 €/kg, le prix au détail HT ayant
davantage augmenté (+37 centimes) que le prix d’expédition (+35 centimes).
Le taux de marge (49,0%) est stable sur un mois et diminue sur un an (-9,1 points).
La hausse importante du prix à l’expédition et au détail sur un an s’explique essentiellement par la faiblesse
de l’offre de pommes en 2012 : la production aurait reculé de 25% par rapport à l’année 2011, en raison de
conditions climatiques défavorables au printemps (gel, précipitations et grêle)8.
8 Cf. Agreste conjoncture – Fruits – Pommes, novembre 2012, n° 6/6, « Cours soutenus par une offre faible ».
15
c) Viande bovine
D’après les définitions retenues par FranceAgriMer9, la marge brute agrégée (c’est-à-dire le total de la
marge de l’industrie de la transformation et de la marge de la distribution) est la différence entre la valeur
moyenne hors taxe au kilogramme d’équivalent carcasse de la viande bovine vendue dans la grande
distribution (carcasse reconstituée au détail) et le prix de la carcasse de vache « moyenne » à l’entrée de
l’abattoir.
Prix carcasse entrée abattoir HT, marge brute agrégée HT et prix carcasse au détail HT, 2010-2012
2
2,5
3
3,5
4
4,5
5
5,5
6
6,5
7
janv
-10
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-10
mar
s-10
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0
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-10
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-10
juil-
10
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-10
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0
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10
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févr
-11
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1
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juil-
11
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1
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déc-
11
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-12
févr
-12
mar
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avr-1
2
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-12
juin
-12
en
eu
ros/k
g d
e c
arc
asse
Prix entrée abattoir HT Marge brute agrégée HT Prix détail HT
Source : Kantar Worldpanel, retraitements FranceAgriMer, janvier 2013
Evolution marge brute agrégée et prix au détail, carcasse de viande bovine, 2010-2012
-23,00%
-18,00%
-13,00%
-8,00%
-3,00%
2,00%
7,00%
janv
-10
févr
-10
mar
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avr-1
0
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0
juin-1
0
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août
-10
sept
-10
oct-1
0
nov-
10
déc-
10
janv
-11
févr
-11
mar
s-11
avr-1
1
mai-1
1
juin-1
1
juil-11
août
-11
sept
-11
oct-1
1
nov-
11
déc-
11
janv
-12
févr
-12
mar
s-12
avr-1
2
mai-1
2
juin-1
2
Glissement annuel prix détail Glissement annuel marge brute agrégée
Source : Kantar Worldpanel, retraitements FranceAgriMer, janvier 2013, calculs DGCCRF, janvier 2013
9 Cf. site internet de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires : https://observatoire-
prixmarges.franceagrimer.fr/Pages/default.aspx.
16
juin 2012 mai 2012 variation sur un
mois juin 2011
variation sur un
an
valeur en euros/kg
de carcasse
valeur en
euros/kg de
carcasse en %
valeur en
euros/kg de
carcasse en %
Prix détail HT 6,39 6,72 -4,9% 6,49 -1,5%
Marge brute agrégée HT 2,77 3,15 -12,1% 3,58 -22,6%
Prix entrée abattoir HT 3,62 3,57 1,4% 2,91 24,4%
Taux de marge 43,3% 46,9% -3,6 pts 55,2% -11,9 pts
Source : Kantar Worldpanel, retraitements FranceAgriMer, janvier 2013, calculs DGCCRF, janvier 2013
En juin 2012, sur un mois, le prix au détail HT a diminué de 33 centimes/kg (-4,9%), de 6,72 à 6,39 €/kg.
Sur un mois, le prix entrée abattoir a augmenté de 5 centimes/kg (+1,4%), de 3,57 à 3,62 €/kg.
Sur un mois, la marge brute agrégée HT a connu une baisse de 38 centimes/kg (-12,1%), de 3,15 à 2,77
€/kg, le prix au détail HT ayant diminué (-33 centimes), tandis que le prix entrée abattoir a augmenté (+5
centimes).
En juin 2012, sur un an, le prix au détail HT diminue de 10 centimes/kg (-1,5%), de 6,49 à 6,39 €/kg.
Sur un an, le prix entrée abattoir a augmenté de 71 centimes/kg (+24,4%), de 2,91 à 3,62 €/kg.
Sur un an, la marge brute agrégée HT diminue de 81 centimes/kg (-22,6%), de 3,58 à 2,77 €/kg, le prix au
détail HT ayant diminué (-10 centimes), alors que le prix entrée abattoir augmentait (+71 centimes).
Le taux de marge (43,3%) diminue sur un mois (-3,6 points) et sur un an (-11,9 points).
La hausse importante sur un an du prix entrée abattoir s’explique principalement par une situation
internationale tendue (augmentation des exportations, notamment à destination des pays hors Union
européenne), dans un contexte de baisse de la production française au premier semestre 201210
.
Dans le même temps, le prix au détail est plutôt orienté à la baisse (-1,5% en juin 2012 par rapport à juin
2011) : la hausse sensible du prix entrée abattoir sur un an est compensée par la diminution de la marge
brute agrégée (industrie et distribution).
10
Cf. Agreste conjoncture – Animaux de boucherie, octobre 2012, n° 2012/192, « Après un pic en 2011, la production bovine
baisse au premier semestre 2012, dans un contexte de cours élevés ».
17
Annexe 1 : Éléments d’analyse générale
Cours mondiaux des matières premières agricoles
Les cours mondiaux des matières premières agricoles ont une influence directe sur l’économie de la filière
agro-alimentaire en France. En effet, de nombreux produits alimentaires sont importés sur le marché
français (par exemple, le cacao, le café, etc.). En outre, suite aux réformes successives de la Politique
Agricole Commune (PAC), les marchés agricoles européens (céréales, produits laitiers, viande) sont
pratiquement alignés sur les cours mondiaux : la disparition des dernières mesures de gestion des marchés
(quotas laitiers et sucriers) pourrait être effective dès 2015, selon les propositions de la Commission
européenne.
Les cours des matières premières ont connu depuis 2008 de fortes fluctuations et sont influencés par la
spéculation, dont on connaît mal les effets réels. Pour s’en prémunir, les États-Unis ont adopté en 2010 le
Dodd-Franck Act qui a pour ambition de prévenir la spéculation excessive et de limiter les risques de crise
systémique en édictant de nouvelles règles, notamment sur les marchés à terme de produits agricoles (blé,
maïs, graines et huile de soja…).
Situation de l’offre
Marchés à terme et dérivés :
Du côté de l’offre, les producteurs se prémunissent contre la baisse des cours par les marchés à terme et
dérivés.
Sur le long terme :
Des prix attractifs incitent les producteurs à accroître les surfaces cultivées et ont donc un impact sur le
niveau de l’offre, à plus longue échéance. De même, pour les productions concernées par la hausse de la
demande issue des pays émergents, l’offre et le niveau des cours dépendent à long terme de la capacité des
pays producteurs à augmenter leur production.
La demande anticipée par les producteurs et leur capacité à investir sont également des déterminants de
l’offre et des prix à long terme.
En outre, l’offre et les prix dépendent des choix de politique énergétique et de politique alimentaire des
États. Les céréales et les oléagineux ont ainsi trois utilisations différentes : la consommation humaine,
l’alimentation animale et la fabrication de biocarburants (éthanol à base de maïs aux États-Unis, biodiésel à
base de colza en Europe, etc.). Entre les périodes 1997-2001 et 2007-2011, la consommation de maïs a
connu une augmentation de 37%, due principalement au développement des usages industriels (filière
éthanol) et des utilisations dans l’alimentation animale. Cette dernière représente aujourd’hui le premier
poste de consommation du maïs, au niveau mondial.
Concernant l’usage industriel, les États-Unis se sont fixés des objectifs de consommation d’énergie
renouvelable à long terme qui nécessite la production de bioéthanol, au détriment de productions destinées
à l’alimentation animale et humaine. Ces usages concurrents ne sont pas forcément incompatibles : les
drêches (résidus de céréales issus de la fabrication du bioéthanol) constituent par exemple un aliment de
plus en plus utilisé pour nourrir les animaux (principalement les bovins, les porcs et les volailles).
Enfin, à long terme, le réchauffement climatique pourrait avoir des effets négatifs ou incertains sur la
production de matières premières agricoles, notamment en déplaçant les zones de production. Ainsi, d’ici à
2050, l’augmentation des températures moyennes pourrait entraîner une diminution importante de la
production de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana (ces deux pays représentent actuellement plus de la
moitié de la production mondiale). Dans certaines régions du monde, la diminution des réserves hydriques,
liée au réchauffement climatique ou à la surexploitation des ressources disponibles, pourrait avoir à long
terme de graves conséquences sur la production de matières premières agricoles.
Sur le court terme :
Les prix des matières premières agricoles réagissent de manière très forte aux conditions météorologiques
(ce que les experts nomment « weather market », en anglais). Les récoltes sont en effet déterminées à la
18
fois par les surfaces plantées et par les rendements qui dépendent eux-mêmes des conditions
météorologiques.
Ainsi, les États-Unis, l’Ukraine et la Russie, importants exportateurs de céréales (blé, maïs) et d’oléagineux
(pour les États-Unis) au niveau mondial, ont été confrontés durant l’été 2012 à de graves problèmes de
sécheresse, ce qui a entraîné une importante augmentation des cours mondiaux. Depuis le mois de
septembre 2012, la situation s’est détendue, notamment en raison de l’amélioration des prévisions de
l’USDA concernant les récoltes de maïs et surtout de soja aux États-Unis. Toutefois, en Russie, la récolte
globale de céréales en 2012 devrait atteindre 71 millions de tonnes, soit environ 20% de moins qu’en 2011
(94,2 millions de tonnes). En outre, en 2013, les stocks mondiaux de maïs seront à leur plus faible niveau
depuis 16 ans, selon le Conseil international des céréales.
Un autre facteur déterminant est le niveau présent et le niveau souhaité de stocks des différents pays. Ainsi,
suite à une mauvaise récolte, la Russie avait imposé en 2010 un embargo sur ses exportations de céréales,
afin de conserver des stocks suffisants et de contenir l’envolée des prix sur le marché intérieur. Cette
mesure avait contribué à la flambée des cours du blé de la fin de l’année 2010 et du début de l’année 2011.
Dans le cadre du G20, le Système d’information sur les marchés agricoles (AMIS) a été mis en place, afin
d’augmenter la transparence sur les marchés et d’éviter les mesures unilatérales (embargo sur les
exportations, importations massives pour augmenter les stocks, etc.).
Situation de la demande
Marchés à terme et dérivés :
Du côté de la demande, les industriels, sociétés de négoce et acteurs financiers se prémunissent par les
marchés à terme et dérivés contre la hausse des cours.
Sur le long terme :
L’appréciation des cours sur le long terme est due notamment à la hausse tendancielle de la demande
alimentaire des pays émergents, dont la consommation des ménages tend à rejoindre les mêmes standards
que les pays industrialisés. Cet accroissement s’explique par la démographie de ces pays (croissance de la
population, exode rural) et par la hausse du pouvoir d’achat de la population (hausse de la demande de
produits alimentaires de plus en plus élaborés). Ainsi, la demande croissante de cacao dans les pays
émergents (en particulier, Chine, Inde et Brésil) pourrait entraîner un déséquilibre entre offre et demande,
et donc une augmentation importante des cours dans les prochaines années. Dans ce contexte, une
conférence mondiale s’est tenue sur ce thème à Abidjan en novembre 2012, dans le but de coordonner les
réponses face à la croissance de la demande et aux difficultés rencontrées par les producteurs.
La capacité à payer les importations de nourritures (solvabilité des pays importateurs) est également un
facteur déterminant de la demande au niveau mondial.
Dans leur rapport conjoint sur les perspectives agricoles pour la période 2012-2021, la FAO et l’OCDE
considèrent qu’il faudra augmenter la production agricole de 60%, afin de nourrir une population mondiale
estimée à 9,1 milliards d’individus en 2050. Cette hausse de la production agricole devra être assurée
principalement par une hausse de la productivité, car la possibilité d’accroître les surfaces cultivées est
limitée (la superficie cultivable totale devrait augmenter de moins de 5% d’ici à 2050).
L’augmentation de la demande mondiale en carburants (la production des biocarburants se substituant ou
s’additionnant aux produits pétroliers) des entreprises et des ménages, en particulier dans les pays
émergents, est également un facteur d’accroissement des prix des produits agricoles car le secteur des
biocarburants absorbe aujourd’hui une partie de la production agricole et accapare une partie des terres
réservées aux cultures vivrières.
Les tensions sur les prix agricoles devraient être aussi renforcées par l’évolution de la demande et du cours
du pétrole, qui influent à la fois sur la demande de biocarburants et sur les coûts de production.
Sur le court terme :
A court terme, la demande peut être influencée par la conjoncture économique et les anticipations des
19
agents sur la situation économique. Le cours des matières premières agricoles peut en effet se replier non
pas seulement sous l’influence de facteurs strictement agricoles, mais en raison de la situation économique
mondiale et de la baisse des revenus des agents économiques. En temps de crise, les acheteurs (industriels,
consommateurs), touchés par une perte de revenu, peuvent réviser à la baisse leurs achats physiques. En
outre, les spéculateurs peuvent être amenés à se tourner vers d’autres matières premières ou d’autres
marchés financiers, s’ils anticipent une baisse de la demande et donc des prix.
Prévisions de croissance du PIB (Fonds Monétaire International) :
2011 2012 2013 (prévision) 2014 (prévision)
Monde 3,9% 3,2% 3,5% 4,1%
Zone euro 1,4% -0,4% -0,2% 1,0%
Chine 9,3% 7,8% 8,2% 8,5% Source : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, janvier 2013
Du fait de l’importance de la part de la consommation alimentaire de la Chine dans la consommation
mondiale (la population chinoise représente un peu moins de 20% de la population mondiale et
consommait, en 2010, 28% de la viande produite dans le monde, selon la FAO), les fluctuations de la
demande chinoise (riz, blé, maïs…) sont aussi susceptibles d’exercer une influence significative sur la
demande mondiale et donc sur les prix à court terme, comme ce fut le cas en 2007-2008. En effet, malgré
l’augmentation de sa production, la Chine reste importatrice nette de céréales.
Enfin, l’évolution de la parité euro/dollar a aussi un rôle sur la demande de la zone euro (en renchérissant
ou en rendant meilleur marché le coût des matières premières importées) et sur la demande extérieure.
Production agricole nationale
L’offre et les prix dépendent tout d’abord de l’évolution du cours mondial des matières premières : c’est le
cas notamment pour les producteurs de viande qui sont tributaires des coûts de l’alimentation animale
(céréales, oléagineux…). Le poids de ces coûts d’alimentation animale représente 19% de la pondération
de l’indice des prix d’achat des moyens de production agricole (IPAMPA) de l’Insee. En décembre 2012,
le coût des aliments pour animaux a crû de 0,4% sur un mois (+2,9% sur trois mois et +21,7 % sur un an).
D’autres facteurs expliquent l’évolution des prix agricoles à la production, notamment les variations des
coûts de l’énergie, des engrais et semences, de la main d’œuvre et du matériel agricole. Ainsi, en décembre
2012, le coût de l’énergie (représentant 8,4% de la pondération de l’IPAMPA) est en baisse de 1,1% sur un
mois (-2,2% sur trois mois et +3,1% sur un an).
Enfin, par leurs achats et les conditions qu’elles mettent à ceux-ci, les industries agroalimentaires et la
grande distribution ont aussi un rôle important dans la formation des prix agricoles.
Prix alimentaires à la consommation
Selon l’Insee, la hausse importante des cours mondiaux des matières premières agricoles observée durant
l’été 2012 devrait continuer à se répercuter sur les prix alimentaires à la consommation durant le premier
semestre 2013.
Cependant, la hausse des cours des matières premières agricoles n’a pas un impact identique sur tous les
produits. Par exemple, le coût du blé représente environ 50 à 75% du prix de revient des pâtes
alimentaires : si la baisse du cours de cette matière première au mois de décembre 2012 (-6,3% sur un
mois, à Chicago) était répercutée intégralement sur le prix au détail, cela pourrait entraîner une diminution
du prix des pâtes alimentaires comprise entre 3,2 et 4,7%. Dans d’autres secteurs, l’impact est plus diffus :
plus les produits sont transformés et moins les matières premières pèsent sur les prix.
Enfin, l’évolution des goûts, du pouvoir d’achat et de la demande des consommateurs est également un
facteur à prendre en compte dans l’évolution des prix à la consommation. Ainsi, selon les statistiques du
Ministère de l’agriculture11
, la consommation française de viande de boucherie a diminué de 2% en 2011
par rapport à 2010 : en temps de crise économique, les consommateurs ont restreint leurs dépenses en
viandes et ce repli de la demande a provoqué une diminution des prix au détail.
11 Agreste conjoncture, consommation, mars 2012.
20
Annexe 2 : Graphiques d’évolution des cours par matière première
Cours du blé (Chicago), prix en Cents US par boisseau de 60 livres
440
490
540
590
640
690
740
790
840
890
940
janv
-10
févr
-10
mar
s-10
avr-1
0
mai-1
0
juin-1
0
juil-10
août
-10
sept
-10
oct-1
0
nov-
10
déc-
10
janv
-11
févr
-11
mar
s-11
avr-1
1
mai-1
1
juin-1
1
juil-11
août
-11
sept
-11
oct-1
1
nov-
11
déc-
11
janv
-12
févr
-12
mar
s-12
avr-1
2
mai-1
2
juin-1
2
juil-12
août
-12
sept
-12
oct-1
2
nov-
12
déc-
12
522,1
807,2
Cours du maïs (Chicago), prix en Cents US par boisseau de 56 livres
340
390
440
490
540
590
640
690
740
790
840
janv
-10
févr
-10
mar
s-10
avr-1
0
mai-1
0
juin-1
0
juil-10
août
-10
sept
-10
oct-1
0
nov-
10
déc-
10
janv
-11
févr
-11
mar
s-11
avr-1
1
mai-1
1
juin-1
1
juil-11
août
-11
sept
-11
oct-1
1
nov-
11
déc-
11
janv
-12
févr
-12
mar
s-12
avr-1
2
mai-1
2
juin-1
2
juil-12
août
-12
sept
-12
oct-1
2
nov-
12
déc-
12
385,9
718,0
21
Cours des graines de soja, prix en Cents US par boisseau de 60 livres
900
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
janv
-10
févr
-10
mar
s-10
avr-1
0
mai-1
0
juin-1
0
juil-10
août
-10
sept
-10
oct-1
0
nov-
10
déc-
10
janv
-11
févr
-11
mar
s-11
avr-1
1
mai-1
1
juin-1
1
juil-11
août
-11
sept
-11
oct-1
1
nov-
11
déc-
11
janv
-12
févr
-12
mar
s-12
avr-1
2
mai-1
2
juin-1
2
juil-12
août
-12
sept
-12
oct-1
2
nov-
12
déc-
12
960,3
1463,3
Cours du sucre (New York), prix en Cents US par livre
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
janv
-10
févr
-10
mar
s-10
avr-1
0
mai-1
0
juin-1
0
juil-10
août
-10
sept
-10
oct-1
0
nov-
10
déc-
10
janv
-11
févr
-11
mar
s-11
avr-1
1
mai-1
1
juin-1
1
juil-11
août
-11
sept
-11
oct-1
1
nov-
11
déc-
11
janv
-12
févr
-12
mar
s-12
avr-1
2
mai-1
2
juin-1
2
juil-12
août
-12
sept
-12
oct-1
2
nov-
12
déc-
12
28,4
19,2
22
Cours du cacao (New York), prix en Dollars US par tonne
2000
2200
2400
2600
2800
3000
3200
3400
janv
-10
févr
-10
mar
s-10
avr-1
0
mai-1
0
juin-1
0
juil-10
août
-10
sept
-10
oct-1
0
nov-
10
déc-
10
janv
-11
févr
-11
mar
s-11
avr-1
1
mai-1
1
juin-1
1
juil-11
août
-11
sept
-11
oct-1
1
nov-
11
déc-
11
janv
-12
févr
-12
mar
s-12
avr-1
2
mai-1
2
juin-1
2
juil-12
août
-12
sept
-12
oct-1
2
nov-
12
déc-
12
3345,3
2389,7
Cours du café arabica (New York), prix en Cents US par 0,45 Kg
130
150
170
190
210
230
250
270
290
janv
-10
févr
-10
mar
s-10
avr-1
0
mai-1
0
juin-1
0
juil-10
août
-10
sept
-10
oct-1
0
nov-
10
déc-
10
janv
-11
févr
-11
mar
s-11
avr-1
1
mai-1
1
juin-1
1
juil-11
août
-11
sept
-11
oct-1
1
nov-
11
déc-
11
janv
-12
févr
-12
mar
s-12
avr-1
2
mai-1
2
juin-1
2
juil-12
août
-12
sept
-12
oct-1
2
nov-
12
déc-
12
140,2
141,6
23
Cours du café robusta (New York), prix en Cents US par livre
70
80
90
100
110
120
janv
-10
févr
-10
mar
s-10
avr-1
0
mai-1
0
juin-1
0
juil-10
août
-10
sept
-10
oct-1
0
nov-
10
déc-
10
janv
-11
févr
-11
mar
s-11
avr-1
1
mai-1
1
juin-1
1
juil-11
août
-11
sept
-11
oct-1
1
nov-
11
déc-
11
janv
-12
févr
-12
mar
s-12
avr-1
2
mai-1
2
juin-1
2
juil-12
août
-12
sept
-12
oct-1
2
nov-
12
déc-
12
75,1
102,3
Source : Insee, janvier 2013