4. politiques des prix sur les extrants agricoles
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Politiques de prix pour Promouvoir la
Production et la Commercialisation du Riz
17 novembre 2015
A la pré--conférence à l’occasion de la 6ème Assemblée générale de CARD
Takanori SATOYAMA
Coordonnateur Général
Secrétariat de CARD
Plan
1. Introduction
2. Critiques v/s Justifications
3. Politiques des prix des intrants agricoles
4. Politiques des prix des extrants agricoles
5. Conclusion
1. INTRODUCTION
1. Introduction
Notre désir c’est de permettre aux agriculteurs d’accroître leur production de riz
La nécessité de comprendre leur économie, influencer la prise de décision:
• Quantité de production = f (intrants, terre, main-d’œuvre, eau, climat et autres facteurs)
• Revenu = Quantité de produits x Prix des produits agricoles
• Coût = addit (IntrantCoût, Main-d’oeuvreCoût, Loyer, EauCoût, CommercialisationCoût)
• Profit = Revenu – Coût
Trois scénarios: Positif, Négatif, ou Zéro
Risques et autres facteurs limitatifs: ex. Perte après récoltes, Accès au marché, capacité financière, accès limité à la terre et à l’eau
Pour permettre aux agriculteurs de produire d’avantage, leur profit devrait
être plus important et leurs risques réduits
Profit = Revenue(produitxprix) – Costsum(inputsC, loyer, main-d’oeuvreC, Commer.C, autres
facteursC)
Les politiques de prix des intrants et extrants peuvent contribuer à
accroître le revenu des agriculteurs
ex. Introduction de nouvelles technologies (variétés, engrais), Assurance semencière,
amélioration du système de stockage, irrigation et aménagement des terres, fourniture des
services financiers.
1. Introduction
ex. Soutien des prix, ex. subvention
Stabilisation des prix
Contre mesures face aux risques et autres facteurs limitatifs
La présente communication vise principalement à
répondre aux questions suivantes :
La politique des prix est-elle une bonne ou mauvaise
initiative pour le secteur privé ?
Si elle sert les intérêts du secteur privé, comment
faudra-t-il la mener?
1. Introduction
2. CRITIQUES V/S JUSTIFICATIONS
2. Critiques contre Justifications
< Critiques >
• Il ne doit pas y avoir de distorsion au niveau des marchés Mesures alternative:
Pour le Revenu – Filet de sécurité sociale, libéralisation du commerce, plans de gestion
des risques basés sur le marché à l’instar des régimes d’assurance
Pour le Coût – Service crédit, services de vulgarisation, infrastructures
• Politiques de prix trop onéreuses Empiriquement, le programme de subvention des intrants peut dépasser de loin, la
moitié du budget agricole (Howard et Mungoma, 1997) et les mécanismes de
stabilisation des prix des denrées alimentaires peuvent coûter 3-5 le PIB des pays
(Jayne et Jones 1997, Minot et Rashid, 2013).(ex. Coût du PSIA au Malawi, Programme d’achat de maïs en Zambie, programme d’achat de riz au Japon et
Thaïlande,)
• Les interventions du gouvernement sur les marchés des
intrants/extrants tuent le secteur privéLes interventions publiques entravent les opportunités du secteur privé (ex. expérience de
NMC en Tanzanie, marché des engrais au Malawi, commerce des céréales en Zambie)
• Les politiques des prix ne sont pas durables
2. Critiques contre Justifications
< Justifications>• Le libre marché n’est pas la solution dans la mesure où il existe des distorsions dans
le marché liée aux politiques extérieures (ex. subventions massives de l’agriculture dans les
pays développés)
• Echec des marchés en Afrique (du fait de la faiblesse des infrastructures et des institutions,
marchés désorganisés, chaîne de valeur désintégrée et information asymétrique)
• Compte-tenu de son importance et des impacts sur la société, l’accroissement du niveau
d’autosuffisance eu égard aux produits alimentaires de base peut se justifier aux fins
de Souveraineté alimentaire, de sécurité alimentaire, de sécurité politique et nationale
• Ce facteur est fondamental dans le contexte du Marché alimentaire mondial jugé volatil –
notamment les marchés national et international faibles et volatil du riz
• Coût ‘’d’absence" de politiques de prix (Quoiqu’onéreuse, c’est une option moins
coûteuse que celles relatives à l’aide alimentaire et à l’importation, en fonction des
méthodes et de la portée)
• Substitution des importations (pour pallier la fuite des devises étrangères)
• Tue-t-il le secteur privé ? Pas nécessairement.
• (ex. Dès la période initiale du FISP au Malawi, subvention pour les semences au Burkina
Faso)
• La question de durabilité ne se pose pas pour les principaux produits alimentaires de base
Dans tous les cas, la politique des prix prévaut partout dans le monde
(Demeke et.al 2007), et le "Comment" s’avère très important
3. POLITIQUES DES PRIX SUR LES INTRANTS AGRICOLES
Profit = Revenu (produit x prix) - Coûtaddit.(intrantC,loyer, main-d’oeuvreC, CommC, autres facteursC)
<Raisonnement des interventions publiques sur les intrants agricoles>
˗ Faible productivité de l’agriculture africaine en raison du faible recours aux
nouvelles technologies
˗ L’amélioration de la productivité requiert une utilisation accrue des
technologies.
˗ Les agriculteurs ne peuvent acquerir les intrants s’ils sont abandonnées à
eux-mêmes ou bien le recours à ces intrants ne comporte aucun avantage
pour la plupart de ces agriculteurs africains (l’augmentation du Revenu
peut ne pas être suffisamment consistante au regard du coût marginal)
˗ D’où l’intervention du gouvernement (souvent à travers des programmes
de subventions)
3. Politiques des prix sur les Intrants agricoles
Mais le succès est encore limité. pourquoi?
<Tendances des subventions des intrants>
• Jusque dans les années 70, la subvention des intrants était largement
répandue en Afrique.
• Entre les années 80 à 90, les subventions furent éradiquées/réduites dans le
cadre du Programme d’ajustement structurel (PAS) (Consensus de Washington
- Marchés plus libres, commerce plus libéralisé, privatisation et compression
des dépenses publiques)
• Critique contre le PAS, stigmatisant la stagnation du taux de productivité et de
réduction de la pauvreté (ex.Kherallah et al. 2002, Dorward et al., 2004)
• Contributions du PAS – Meilleure performance macroéconomique et stabilité
(Sala-i-Martin et Pinkovskiy, 2010), ayant conduit les bailleurs à accorder un
appui budgétaire
• D’autres avancées – Accroissement des investissements dans l’agriculture
(Déclaration de Maputo, 2003), et notamment plus grande utilisation des
engrais (Déclaration d’Abuja 2006)
• Dans ce contexte, la subvention des intrants a été revue en Afrique depuis le
milieu des années 2000, sous l’impulsion des grands succès du Malawi
– 1 milliard de $EU en termes de subvention des intrants dépensé dans 10 pays
africains en 2011 (Rashid et Jayne, 2013)
3. Politiques des prix sur les Intrants agricoles
3. Politiques des prix sur les intrants agricolesEtude de cas – Programe de subvention des intrants agricoles du Malawi (PSIA)
<Contexte>• L’insécurité alimentaire chronique survenue après le Programme d’ajustement structurel dans
les années 80 (A commencé à affecter la production de maïs au milieu des années 80)
• Très mauvaise saison de récolte en 2004/5 (Moins de 60% de la demande interne
satisfaite) - 4 millions de malnutris signalés par le PAM
• Pour pallier cette situation critique, le Gouvernement avait décidé d’investir dans la
subvention des intrants agricoles, en dépit des objections de certains économistes et
• Partenaires au développement "Assez c’est assez. Je ne me mettrai pas à genoux
pour mendier à manger" – S.E. le Président Mutharika
[Source]
Denning et al. (2009)
<Mise en oeuvre - 2005/6 à 2008/9>
• Objectifs: Garantir la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté,
• Des engrais et des semences améliorées sont distribués aux planteurs de maïs
ciblés à des prix bonifiés (2-4 kg de semences de maïs et 50-100 kg d’engrais)
• Les bénéficiaires cibles sont sélectionnés par les communautés locales (comité de
développement des villages) de concert avec le ministère de l’Agriculture et des
Collectivités.
• Les intrants sont distribués grâce à des coupons à utiliser auprès de détaillants public
et privé (durant les saisons 06/07 à 07/08)
• Une plus forte dépendance vis-à-vis des importations d’engrais par le secteur privé
par appels d’offres ouverts
Années Coût total
(million)
Valeur approx. du
coupon (engrais.)
Prix de rachat par
sac de 50kg
Taux de
subventionPart des
bénéficiaires
cibles
2005/06 51$EU MK 1,750 MK 950 63% 50%
2006/07 91$EU MK 2,480 MK 950 73% 54%
2007/08 117$EU MK 3,299 MK 900 79% 59%
2008/09 265$EU MK 7,951 MK 800 91% 65%[Source] Dorward et Chirwa (2011)
3. Politiques des prix sur les intrants agricolesEtude de cas – Programe de subvention des intrants agricoles du Malawi (PSIA)
<Impacts - 2005/6 à 2008/9>
Vente et utilisation accrues des engrais, meilleur rendement, production accrue, le tout
dans un contexte météorologique favorable (Le pays est devenu autosuffisant en
2006, exportateur de maïs et pourvoyeur d’aide alimentaire en 2007)
• Le PSIA a augmenté le pouvoir d’achat des agriculteurs, et par voie de conséquence, le
marché des engrais – a profité aux négociants privés (importateurs, détaillants et
transporteurs) également situation Gagnant-Gagnant pour tous
Mais malheureusement cette situation favorable n’a duré que jusqu’en 2008
Années Utilisation progressive
d’engrais (MT) – Saison de
référence 2002/03 ( 84.673
MT)
Rendement
(t/ha)
Production
de maï (MT)
Taux
d’autosuffisance
nationale
2004/05 s/o 0.81 1.22 million 57%
2005/06 98,541 1.48 2.61 million 118%
2006/07 113,547 2.65 3.22 million 153%
2007/08 140,760 1.64 2.63 million 115%
2008/09 181,800 2.22 3.58 million 149%[Source] FAOSTAT and Dorward and Chirwa (2009).
3. Politiques des prix sur les intrants agricolesEtude de cas – Programe de subvention des intrants agricoles du Malawi (PSIA)
< Changements dans la mise en oeuvre du PSIA et ses résultats>• Exclusion du secteur privé du réseau de fournisseurs détaillants d’engrais
durant la saison 2008/09
Eviction des fournisseurs détaillants d’engrais
Les subventions ne peuvent promouvoir le secteur privé que lorsqu’elles
s’accompagnent du recours total du réseau commerciales privées
• Accroissement de la population cible et du coût du programme
[Source] Dorward and Chirwa 2011, IFPRI 2014, Malalwi Financial Report 2014/15 Ministry of Finance, Economic
Planning and Development, World Bank
les charges fiscales deviennent insoutenables
Réduction de l’impact marginal du PSlA. (parce que les producteurs ne
bénéficient que du PSIA et non d’autres concours)
Années Nombre de
bénéficiaires
Prix des engrais sur
le marché intn’l
($EU/MT) – Urée
Coût total du
Programme
($EU )
Part du budget
national
2005/06 1.2 million (2005) 184 – 232 50 million 5.6 %
2008/09 1.7 million (2008) 225 – 770 265 million 16.2 %
2013/14 1.5 million (2013) 299 – 411 130 million 8.4 %
3. Politiques des prix sur les intrants agricolesEtude de cas – Programe de subvention des intrants agricoles du Malawi (PSIA)
<Réflexion sur et Analyse du PSIA >
• Le PSIA a manifestement contribué à améliorer la sécurité alimentaire des
populations du Malawi
• Le programme devrait être reformé à cause des coûts largement excessifs
• La réforme est nécessaire parce que la conception actuelle du PSIA ne
donne pas lieu à une transformation agricole (Aux calendes grecques , les
grandes opportunitesi à justifier)
• Nécessité de redéfinir les objectifs du PSIA
Assistance humanitaire? Ou Investissement pour le Développement?
• Nécessiteé de réaffecter plus de ressources pour investir dans des
solutions à long terme pour le développement économique du pays
• FISP should make full use of private sector in its implementation
[Source]
IFPRI, USAID, et Université agronomique et des Ressources naturelles de Lilongwe, Compte-rendu du
Symposium national du PSIA, 2014
3. Politiques des prix sur les intrants agricolesEtude de cas – Programe de subvention des intrants agricoles du Malawi (PSIA)
• La politique des prix sur les intrants peut constituer une mesure effective
d’accroissement de la production
• Elle devrait constituer une mesure de développement agricole (Le filet de
sécurité sociale est plus efficiente pour faire face à l’insécurité alimentaire
des ménages)
• Les bénéficiaires cibles devraient être les producteurs présentant peu de
risque et la possibilité de réaliser un fort rendement (pas nécessairement
à grande échelle)
Le degré d’assistance à ces fermiers peut être plus faible, cela
contribuerait à réduire le coût total du programme
• Nécessité de considérer la nature cultures cibles (produit alimentaire de
base contre culture de rente)
3. Politiques des prix sur les intrants agricoles- Résumé -
• Les ressources financières épargnées peuvent être affectées aux
activités visant le développement agricole à long terme, à l’instar de la
R&D et des infrastructures
• La politique des prix sur les intrants peut contribuer à développer les
marchés des intrants et partant, les opportunités commerciales pour le
secteur privé
• La mise en oeuvre de la politique des prix devrait s’accompagner
d’une pleine utilisation des acteurs privés existants. Dans le cas
contraire, elle refroidirait les opérateurs privés et affecterait la viabilité du
développement économique du pays.
3. Politiques des prix sur les intrants agricoles- Résumé - (suite)
4. POLITIQUES DES PRIX SUR LES EXTRANTSAGRICOLES
Profit = Revenu (produit x prix) – Coûtaddit(intrantsC loyer, main-d’oeuvreC, CommC, autres facteursC)
<Raisonnement des interventions publiques sur les extrants agricoles>
− Le faible prix des commodites et la volatilité des prix découragent les investissements
dans la production agricole
− Ainsi donc, le prix des commodités devrait être maintenu haut et/ou stabilisé.
<Options>
Stabilisation des prix pour les producteurs – ex. Prix plancher, le Gouvernement achète un
stock de produits de sécurité, interdiction des importations, tarifs, subvention des
exportations, et quota de production,
Stabilisation des prix pour les consommateurs – Prix plafond, sortie des produits des stocks
de securité,interdiction des exportations, subvention des importations,
Autres mesures - ex. Soutien au revenu, assurance récoltes
Marchés internationaux – ex. Contrôle des marchés financiers sur les cultures
Stocks internationaux
4. Politiques des prix sur les EXtrants agricoles
4. Politiques des prix sur les EXtrants agricoles - Arguments -
Pour les politiques des prix: (ex. P. Timmer, P. Abbot)
• Le faible niveau des prix de vente découragent la production
• La volatilité de cours découragent les investissements
• La politique des prix dans d’autres pays affectent les marchés internationaux, et
partant les marchés d’autres pays
• Un mécanisme international de stabilisation des prix est nécessaire
• Les interventions au niveau national sont nécessaires à court terme parce que la
communauté internationale ne peut convenir d’un mécanisme de stabilisation de
prix et d’un cadre commercial à court terme (même à long terme)
Contre des politiques de prix (ex. T. Jayne, S.Rashid, D. Byerlee)
• Il est impossible de contrôler les cours du marché (les politiques de prix ne
permettent pas nécessairement de stabiliser les prix)
• Les politiques de prix sont chers
• Une intervention publique prudente décourage le secteur privé
4. Politiques des prix sur les EXtrants agricoles - Expériences en faveur de la politique des prix -
Influence sur & du marché international - inflation des prix des
denrées alimentaires en 2008
Les prix des denrées alimentaire ont commencé à flamber rapidement en 2007, puis…..
• Le cours du riz sur le marché international a fait un bond en avant à cause de
l’interdiction des exportations du Viet Nam et de l’Inde et des discussions ouvertes
en Thailande concernant la rétention de stocks du marché (Gouel 2013)
• La flambée des cours sur le marché international a affecfté le reste du monde, y
compris l’Afrique - ex. Les émeutes de la faim en Afrique (Berazneba et Lee 2013) ,
le changement politique en Haiti (Gouel 2013) – “il faudrait qu’on ait le
sentiments que les Gouvernements s’activent” pour leur survie politique
(Poulton et al. 2006)
• Certains pays disposant de solides politiques de prix tels que la Chine et l’Inde, ont
pu gérer les prix des denrées (Slayton 2009, Banque mondiale 2010, Timmer
2010)
• Le marché international peut-il être stabilisé grâce aux négociations sur le
comnmerce international?
Non – au moins à court terme (Longue négociation commerciale dans le cadre du
GATT & OMC)
4. Politiques des prix sur les EXtrants agricoles - Experiences contre la politique des prix -
La politique des prix ne stabilise pas les prix
• Il est impossible de contrôler les prix des denrées (Newbery et Stiglitz
1981)
• Le Kenya, le Malawi et la Zambie (les plus fortes interventions en Afrique
australe et orientale) connaissent le plus grand degré de volatilité du prix
du maïs par rapport aux autres pays ayant des interventionds plus
modestes a l’instar de l’Ouganda, Tanzanie et Mozambique. (Minot 2012,
Pauw et Edelman 2015, Sarris et Morison 2010)
• Dans d’autres régions du monde à l’instar de l’Asie et de l’Amérique latine,
les politiques des prix ont plutôt donné de bons résultats dans certains
pays, mais leur rentabilité reste encore à démontrer (Rashid et al, 2007)
• Les pays africains sont adjacents à 3,6 pays en moyenne – il est difficile de
contrôler le commerce informel (le contrôle du commerce ne peut stabiliser
les prix au plan national)
4. Politiques des prix sur les EXtrants agricoles - Expériences contre la politique des prix -
Politiques des prix onéreuses sur les extrants agricoles
• Le mécanisme de stabilisation des prix des denrées alimentaires peut
représenter en termes de coût, 3 à 5 fois PIB des pays – Pour preuve, le
programme d’achat de maïs en Zambie, l’opération NCPB dans les annees
80 au Kenya, le programme d’acquisition de riz au Japon, Etats Unis et
Thailande) qui font toujours l’objet d’un grand débat (Jayne et Jones 1997,
Minot et Rashid, 2013)
• S’il faut le mettre en place, il faudrait que ce soit dans une portée limitée
(Knudsen et Nash 1990)
• Une réserve d’urgence avec un volume raisonnable peut effectivement
répondre aux besoins d’urgence à court terme pour les petits pays (Timmer
2011, Minot et Rashid 2013, )
4. Politiques des prix sur les EXtrants agricoles - Expériences contre la politique des prix -
Effet des politiques des prix sur les entreprises privées
• Eviction des commercants prives sur le marché du maïs au Malawi en raison de
ADMARC (Pauw et Edelman 2015), en Zambie du fait du FRA, en Tanzanie avant le
NMC (Minot 2010) et dans les années 80 au Kenya a cause du NCPB (Minot et Rashid,
2013)
• Interventions publiques imprévisibles et ad-hoc (ex. Interdiction des exportations,
tarifs, importations publiques) auxquelles s’ajoute un facteur d’incertitude et de
risques pour les entreprises privées, causent l’éviction du secteur privé – réduisant
ainsi la taille du marché et le nombre d’acteurs, d’où une plus forte inflation des prix.
(Minot et Rashid, 2013, Pauw et Edelman 2015)
Les politiques imprévisibles tuent le secteur privé et augmentent la volatilité des prix
Demande future de riz sur le marché international
• La projection est de 112 millionsTd’ici 2040, contre 40 millionsT
actuellement, et 40 % proviendront de l’Afrique (Mohanty/ IRRI, 2015)
• La plupart du commerce du riz se fait hors du continent africain, et la
consommation de riz est en hausse là également alors que l’Afrique
connait une croissance plus rapide
La forte concurrence pour l’importation du riz (si le revenu des africains ne peut
surpasser celui des non-africains, il ne restera plus de riz pour l’Afrique)
Peut-être ne vaut-il pas la peine de protéger les marchés locaux
Avantages pour les Producteurs et pour les Consommateurs
• De même, les avantages pour les producteurs sont souvent affectéés par
les politiques (plus d’avantages pour les consommateurs) – la stabilisation
des prix ne profitent pas souvent aux producteurs
Nécessité d’avoir des politiques intelligentes pour satisfaire les besoins des
deux camps
4. Politiques des prix sur les EXtrants agricoles - Autres éléments à considérer -
• Les prix faibles et instables n’aident pas les producteurs ou les investisseurs
• Mais l’effet de la politique des prix est douteux surtout en Afrique
• De même, le cout des politiques de prix tendent à être trop excessifs
• Des interventions publiques imprévisibles et ad hoc tendent à évincer le
sercteur privé, et peuvent accroître la volatilité des prix
• Cependant, l’avantage pour les consommateurs compte également et l’on ne
saurait se passer des politiques des prix pour des raisons politiques
• Si elles doivent etre appliquées, il faudrait que ce soit de manière modérée et
judicieuse
• Selon la projection faite, il y’aura plus de concurrence pour le riz sur le
marché international à l’avenir – peut être que l’Afrique n’aura pas besoin de
protéger ses marchés du riz asiatique
• Il vaut la peine de se focaliser davantage sur la production, le soutien pour
réduire le coût de production en vue d’un plus grand rendement et d’une plus
grande compétitivité.
4. Politiques des prix sur les EXtrants agricoles - Résumé -
5. CONCLUSIONS
• La subvention des intrants peut avoir un impact significatif sur la sécurité
alimentaire
• L’équilibre (dans une certaine mesure) est important – Si un budget trop
important est alloué aux programmes liés à la politique des prix, il y aurait un
poids fiscal et des pertes d’opportunités importantes
• La subvention des intrants peut aider à développer le marché des intrants,
et partant, les opportunités commerciales (Gagnant - Gagnant – les debuts
du PSIA au Malawi)
• Cela ne survient que lorsque les intrants sont distribués à travers des
réseaux commerciaux privés
• Un Ciblage approprié (bénéficiaires et zones) est fondemental. Définir
l’objectif de la subvention (elle devrait porter sur le développement, ainsi
donc, les fermiers potentiels constituent les cibles – ceux les plus vulnérables
peuvent être couverts par un filet de sécurité)
Ceci contribuerait à réduire le cout et à maximiser les impacts de cette
politique
• Accorder une attention aux natures des cultures cibles au moment de la
conception du programme de subvention
5. Conclusions<Politiques des prix sur les Intrants agricoles>
• Très onéreuses
• L’effet n’est pas clair dans la plupart des pays africains à cause
essentiellement du commerce informel transfrontalier incontrôlable
• Ce ne sont peut être pas les meilleures options (Le soutien à la
production vaut mieux la peine)
• Les politiques des prix affecteront également les consommateurs, d’où
la nécessité de les équilibrer (avantage pour les consommateurs
contre avantage pour les producteurs) - La justification dépend de la
position de la culture cible (Riz comme produit de base, ou riz comme
culture de rente) dans l’économie et la sécurité alimentaire
• Si on décide de les appliquer, il faudra alors le faire à moindre échelle
• Les interventions publiques imprévisibles évincent le secteur privé
du commerce des commodités, d’où une june plus forte volatilité
- Alors s’abstenir ! (Toutes les interventions sur les marchés des
produits agricoles devraient se conformer à des rêgles clairement
établies)
5. Conclusions<Politiques des prix sur les Extrants agricoles>
• Il ressort de la projection faite, une plus forte conucurrence pour le riz
sur le marché international à l’avenir. – les pays africains n’auront peut-
être pas besoin de bloquer le riz asiatique (Le riz asistique ne viendrait
peut être plus sur le marché africain dans un avenir proche)
• Peut-être qu’il faudrait mettre plus d’accent sur la réduction du coût
de production et non sur le revenu
Toutefois des options et approches judicieuses devraient être
déterminées par chaque pays, en fonction de la capacité financière,
de la structure du marché, du potentiel agricole, de la capacité du
secteur privé et de la position et priorité du riz dans l’économie
nationale et pour la sécurité alimentaire.
5. Conclusions<Politiques des prix sur les Extrants agricoles>
Je vous remercie
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