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AGROCAMPUS OUEST CFR Angers CFR Rennes Année universitaire : 2016-2017 Spécialité : Paysage Spécialisation (et option éventuelle) : Paysage Urbains, Stratégie et Médiation Mémoire de Fin d'Études dIngénieur de l’Institut Supérieur des Sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage de Master de lInstitut Supérieur des Sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage d'un autre établissement (étudiant arrivé en M2) La concertation, un outil critiqué et contesté ? Quels leviers pour en faire un véritable outil de débat ? Cas de la concertation de la ZAC de Doulon-Gohards Par : Blandine BLACHERE Soutenu à Angers, le 28 septembre 2017 Devant le jury composé de : Président : Sébastien Caillault Maître de stage : Fanny Courieult Enseignant référent : Hervé Davodeau Les analyses et les conclusions de ce travail d'étudiant n'engagent que la responsabilité de son auteur et non celle d’Agrocampus Ouest Ce document est soumis aux conditions d’utilisation «Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 France» disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/deed.fr ...

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AGROCAMPUS

OUEST

CFR Angers

CFR Rennes

Année universitaire : 2016-2017

Spécialité : Paysage

Spécialisation (et option éventuelle) :

Paysage Urbains, Stratégie et Médiation

Mémoire de Fin d'Études d’Ingénieur de l’Institut Supérieur des Sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage

de Master de l’Institut Supérieur des Sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage

d'un autre établissement (étudiant arrivé en M2)

La concertation, un outil critiqué et contesté ? Quels leviers pour en faire un véritable outil de débat ?

Cas de la concertation de la ZAC de Doulon-Gohards

Par : Blandine BLACHERE

Soutenu à Angers, le 28 septembre 2017

Devant le jury composé de : Président : Sébastien Caillault Maître de stage : Fanny Courieult Enseignant référent : Hervé Davodeau

Les analyses et les conclusions de ce travail d'étudiant n'engagent que la responsabilité de son auteur et non celle d’Agrocampus Ouest

Ce document est soumis aux conditions d’utilisation «Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 France» disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/deed.fr

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FICHE DE CONFIDENTIALITÉ ET DE DIFFUSION DU MÉMOIRE

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AVANT PROPOS ET REMERCIEMENTS

Cemémoirereprésentel’aboutissementdemescinqannéesd’étudeàAgrocampusOuestàAngers,aucoursdesquellesj’aipumeformermaisaussimequestionnerausujetdespratiquesdepaysage.Aufildemesétudesetparticulièrementdesstages,j’aipuobserverdesprojetsdepaysageplusoumoinsbienacceptésparleursusagers,cequim’apousséàm’intéresseràlapriseencomptedel’avisdeshabitantsetusagersdansl’élaborationd’unprojetdepaysage.Aucoursdemonprécédentstage,quis’estdéroulédansunefermeurbaineàDetroitauxUSA,j’aipuconstaterqueledéveloppementd’unphénomènetelquel’agricultureurbainepeutavoirunimpactfortsurlacommunautévivantdansl’espaceconcerné,etquelapriseencomptedelavisionqu’onleshabitantsduprojetestimportantepourqu’ilspuissentparlasuitesel’approprier.Ainsi,j’aieuenviedeconsacrermadernièreannéeàlaquestiondelaparticipationcitoyennedanslesprojetsdepaysage,cequej’aifaitaucoursdemonannéeenPUSMetdanslecadredemonstageàECOSenlienavecunprojeturbaincentrésurl’agricultureurbaine,intégrantuneconcertation.

Partied’unevisiontrèspositivedelaconcertationetdespratiquesdedémocratieparticipative,j’aipuconstaterquecettepratiquenefaisaitpasl’unanimité,pourdesraisonsvariées,etj’aiainsidécidédechercheràcomprendred’oùvenaientcesinsatisfactions,quellesenétaientlesconséquencesetquellessolutionspouvaientexister,yconsacrantmonmémoireettravaillantainsisurdesquestionnementsquimetenaientàcoeur,entempsqu’ingénieurepaysagistemaisaussientempsquecitoyenne.

Jetiensàremerciertouslesmembresdel’équiped’ECOS,sansquicetravailn’auraitpasétépossible,carleurouvertured’esprit,leurdynamisme,leursenscritiqueetsurtoutleurconfiancem’ontpermisdemequestionner,d’expérimenteretd’apprendreénormémentaucoursdemonstage.MercienparticulieràRaphaëlleAstigarraga,FannyCou-rieultetAdelineSerrand,pourleuraideprécieusepourmonmémoire.

JeremercieégalementHervéDavodeau,pourlesuividemontravail,sadisponibilitéetsesconseils.

Merciaussiauxpersonnesquim’ontaccordédeleurtempsetdeleurconfianceaucoursdesentretiensetdiscussionsquiontétoffémonmé-moire:PhilippeBarbodel’associationRoata,lesmembresduJardindesRonces,lesmembresducollectifLab’AU44avecquij’aitravaillésurleprojetdelaMaisondel’AgricultureUrbaine,laPanoplieAgilepourleursavoirfaireentermed’animationparticipative,etl’équipedesEcossoliespourleursateliersaucoursdesquelsj’aiapprisbeaucoup.

MercienfinàArthurLavarenneetAlexandreCenetpourleuraideetsoutiendansl’élaborationdemonmémoire.

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GLOSSAIREETABRÉVIATIONS

Animationparticipative: Travailcollaboratifregroupantdesparticipantsoeuvrantversunevisioncommune,s’appuyantsurdesoutilsd’animationvariésayantpourbutdefaireémergerlesidéesetdonneràchaqueparticipantuncadredanslequelilestlibredes’exprimer.

Concertation:Pratiqueconsistantàconsulterlespartiesconcernées(danslecadredumémoire,concernéesparunprojeturbain)etàtenircomptedeleuravisdanslesdécisionsprises.

Décideurs:Danslecontextedecemémoire,acteursayantunpouvoirdécision-nelfortsurlesprojetsd’aménagement(généralementlesinstitutionnels)

Démocratieparticipative:Ensembledesmoyenspermettantl’implicationdescitoyensdanslaviepolitiqueetdeprendreencompteleurvisiondanslesprisesdedécision.

Institutionnels:Termeutilisédemanièrerécurrenteparlesacteursrencontréslorsdemontravailpourdésignerlesacteursreprésentantlepouvoirpublicetlesdécideurs,distinctsdescitoyens,desassociationsetdesautresusagers.

Participationcitoyenne:Participationdescitoyensàlaprisededécisiondanslaviepolitique,danslecadredecemémoireauxdécisionstouchantauxprojetsurbains.

Usagers:Danslecontextedecemémoire,acteursétantconfrontésauxaména-gementsurbainsconcernésdansleurviequotidienne.Parexemple,l’usagerd’unquartierestceluiquiyvit,lefréquentedansuncadrepersonnelouprofessionel,ouletraversedanssestrajetshabituels.

MAU:Maisondel’AgricultureUrbaine,projetportéparlecollectifLab’AU44forméparlesassociationsECOS,Bio-T-Full,RicheTerre,Permaculture44etNantesVilleComestibleenvuedecrééeuneMAUàNantes.

NM: NantesMétropole,communautéurbainedelamétropolenantaise,chargédelagestiondel’au,l’as-sainissement,lacollecteetletraitementdesdéchets,lavoirie,lestransportsurbains...

NMA: NantesMétropoleAménagement,entreprisepubliqueauserviceduprojeturbaindeNantesMé-tropole,chargéedesterritoiresurbains,laconstruc-tiondebâtimentspublics,etlagestiond’immobilierd’entreprise.

ZAC: Zoned’aménagementconcerté

ZAD: Letermeofficielest Zoned’AménagementDifféré,unsecteurcrééparl’Étatpours’assurerdelamaîtrisefoncièredeterrainsoùilestprévuàtermeuneopérationd’aménagement.L’abréviationestaussiutiliséeparlesmilitantspourdésigneruneZoneADé-fendre,unsecteuroccupéparungrouped’activisteenvuedeleprotégerd’uneopérationd’aménagement.

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TABLEDESMATIÈRES

Introduction ..........................................................................................................................................................p.1

PARTIE1-L’usagedelaconcertationdanslaZACduprojetagri-urbaindeDoulon-Gohards,volontédelaville,nécessitéetobligationjuridique .................................................................................................................p.4

Chapitre1-Nantes,unevilleenpleineexpansionurbaineattachéeetsoumiseàlaparticipationcitoyenne ...............................p.4La ville de Nantes et la participation citoyenne Nantes, une ville en pleine expansion La participation du public, une obligation juridique

Chapitre2-Doulon-Gohards,unquartiermarginaliséetcomplexe ..................................................................................p.7Un ancien quartier maraîcher et cheminot Un quartier à l’écart de la ville, à la population en partie marginalisée Le jardin collectif, militant et illégal des Ronces

Chapitre3-Leprojetagri-urbaindelaZACdesGohardsetsaconcertation..............................................................................p.12La ZAC de Doulon-Gohards, un projet «agri-urbain»Les étapes de la concertation

PARTIE2-Lescritiquesdesopposantsàlaconcertation-casdeDoulon-Gohards.....................................................p.17

Chapitre1-Uncontextefavorisantuneattitudedecritiqueetoppositionàlaconcertation...........................................................p.17Le jardin collectif, militant et illégal des Ronces

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Chapitre2-L’absencedevolontéréelleempêchantlaconcertationd’aboutirsurlesrésultatsattendus...........................................p.18Instrumentalisation de la concertation Une manière d’éviter les conflits Le processus décisionnel ne laisse pas de place à la participation citoyenne

Chapitre3-Ladémarchedeconcertationnepermetpasdegarantirl’accèsàlaparticipationdetous.............................................p.22La difficulté de se projeterLa methode et l’organisation de la démarche ne permettent pas une accessibilité suffisante Une distribution de la prise de parole remise en question

PARTIE3-ENJEUXETLEVIERSPOURDESAMELIORATIONSDESPRATIQUESDECONCERTATION

Chapitre1-Laconcertationdoitêtretransversaleetintégréeauprojet........................................................................................p.26

Chapitre2-Uneouverturesuffisantepourpermettretousdes’exprimer....................................................................................p.27Diversifier les moyens d’expression pour la rendre plus accessibleCréer des conditions adaptées au public visé

Chapitre3-Uneanimationdelaconcertationouverteetadaptable............................................................................................p.32

Conclusion....................................................................................................................................................................p.34

Bibliographie.................................................................................................................................................................p.35

Listedesillustrations...................................................................................................................................................p.37Annexes........................................................................................................................................................................p.39

TABLEDESMATIÈRES

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INTRODUCTION

«Ces innovations poursuivent dans l’ensemble le but de conférer aux décisions un caractère plus « négocié » - c’est-à-dire fondé autant que possible sur des accords mutuels et prenant en compte les besoins des parties prenantes. »(Mermet,Dubien,Emerit,Laurans,2004).

Lesoutilsdeladémocratieparticipativesedécomposentenplusieursniveauxdeparticipationcitoyenne:Ondistinguel’information,laconsultation,laconcertationetenfinlacodécision(Fig.I).Laconcertationestundispositiftrèsutilisédanslesprojetsdepaysagesurbains,samiseenœuvreestmêmeobligatoiredanscertainessituations. « La concertation se présente aux publics urbains comme une double promesse, démocratique et technique. Elle promet une meilleure introduction des publics et de leurs usages dans le processus de décision affectant leurs environnements; elle promet aussi une ville plus conviviale, selon le sens donné par Illich (1973), comme relevant de la technique.»(Toussaint,Vareilles,2009).Cedispositifestutilisédansdifférentesconfiguration,danslebutquelescitoyensetusagerspuis-sents’exprimersurleprojet,s’approprierleprojetaussidanslebutd’agirenpréventionet/ouenréactiondeconflitsliésàl’éventuelaspectpolémiqueduprojet.

Maisfaceàlamiseenœuvredelaconcertation,descritiquesetdescontestationssefontenten-dre,ladémarchenefaitpasl’unanimité.C’estlecaspourlaconcertationdanslecadredelaZACdeDoulon-Gohards,unquartiersujetàunprojetderenouvellementurbainàl’estdeNantes.LavilledeNantes,quiseveutunexempledepriseencomptedelaparolecitoyenneetquiyestpousséeparlarèglementationenvigueursurlesZAC,proposeeneffetunimportantprojetagri-urbainàDoulon,aveclaconstructiondenou-veauxlogementsetledéveloppementd’unprojetd’agricultureurbainesurlequartier,danslequelunprocessusdeconcertationestmiseenplace.

Codécision

Concertation

...

Consultation

Information

Danschaqueprojetdepaysage,etnotammentenmilieuurbain,onidentifiedesdécideursetdesusagers.Depuisunetrentained’années,desdémarchesvisantàfaireparticiperlescitoyensetlesusagersdanslaprisededécisionapparaissentetsedémocratisent.Initiésavecl’apparitionduCommunityPlanningenEuropedanslesannées90,qui«promeut la participation active au projet de leurs bénéficiaires finaux»(Hauptmann,Wates,2010),lesdémarchesdeparticipationcitoyennesontaujourd’huinombreusesetvariées,regroupéessousletermededémocratieparticipative.

Figure I - Les différents niveaux de participation. Blandine Blachère, 2017

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«Une ZAC est une zone à l’intérieur de laquelle une collectivité publique, ou un établissement public y ayant vocation, décide d’intervenir pour réaliser ou faire réaliser l’aménagement et l’équipement de terrains, no-tamment ceux acquis ou à acquérir en vue de les céder ou de les concéder ultérieurement à des utilisateurs publics ou privés.»(Collectivitéslocales,2017).Danslecadreduprojetagri-urbaindelaZACdeDoulon-Gohards,lavilleamisenplaceuneconcertationquisedérouleenplusieurstemps,principalementmenéeparl’agenceSCOPICmaiségalementpard’autresacteurs.

Parmicesderniers,l’associationEcos,danslaquellejefaismonstage,estmissionnéepourmeneruneconcer-tationauprèsdesjardiniersduquartier.Cetteconcer-tationconsisteenplusieurséléments:laréalisationdediagnosticdechaquejardinpourfaireétatdel’existantetdesenviesdesjardiniers,enlesreprésentantviadescartographies,etuntravailsurlesdynamiquesdejardi-nagesurlequartier.Participeràlamiseenœuvredecetravaildeconcer-tationdesjardiniersconstituemamissiondestageprincipale.Ellecomprendplusieursjardinsfamiliauxetcollectifs,parmilesquelslejardindesRoncesunjardinmilitant,contestataireduprojeturbaindelaville,ins-talléillégalementsurunefricheurbainedanslequartier(Fig.II).

Figure II - Le jardin des Ronces, un lieu de culture potagère mais aussi d’échanges et de militantisme Source: CC BY Nicolas de la Casinière. http://urlz.fr/5Qvz (Consulté le 22 mai 2017)

INTRODUCTION

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Aucourssonaction,l’associationECOSrencontrelesmembresdecejardinetproposedelesfaireparticiperàladémarchedeconcertation,maisilsfontclairementetpubliquementpartdeleurvolontédenepasyprendrepart.C’estunevolontéétayéed’arguments,etquisoulignedoncuneréellecritiquedelaconcertation,qued’autresacteurspartagentsurlaZACdeDoulon-Gohardsmaiségalementdansd’autrescadresetd’autresprojets,bienquelescritiquessoientvariées.

Basésurleshypothèsesquelaconcertationreposesurlavolontéetlapossibilitédepermettreàchaquecitoyendes’exprimerdansleprojetdepaysage,etqu’elleprendpourceladesformesdiversesetvariées,cetravailm’amèneàm’interrogersur:

Pourquoi et comment s’instaure une contestation de la concertation, quelles sont les critiques qui lui sont adressées et quelles pistes d’amélioration sont envisageables?

Afindevérifierceshypothèses,nousverronsdansunpremiertempscommentsemetenplacelaconcertationdanslaZACdeDoulon-Gohards,représen-tantunevolontémaisaussiuneobligationpourlaville,faceàunquartiercomplexeetmarginaliséquisevoitprofondémemntmodifiéparunprojetagri-urbain.

Nousaborderonsensuitelescritiquesenverslaconcertation,favoriséesparuncontextedecontestationetportantd’unepartsurlefonddelaconcertationendénonçantunmanquedevolontéderéellepriseencomptedesesrésultats,etd’autrepartsurlaformedelaconcertation,quin’offrepasl’opportunitéàtousdes’exprimerselonlamanièredontelleestmiseenœuvre.

Enfin,nousenvisageronsdesleviersetdesenjeuxpourd’éventuellesaméliorationsdeladémarchedeconcertation,enl’intégrantdemanièreplusconti-nuedanslavieduprojet,enveillantàcequelesoutilsetlesconditionslarendentplusouverteetaccessible,etenfinentravaillantsuruneanimationadaptéeetadaptable.

INTRODUCTION

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Historiquement,lavilledeNantesseveutunexempledeparticipationcitoyenne.C’estunedespremièresvillesdeFranceàcréerunserviceDialo-gueCitoyen,aveclavolonté«d’aller bien au-delà des obligations fixées par la loi de 2002 (dite de démocratie de proximité)»(VilledeNantes,2010),etunBureaudesProjetsaccompagnantlesinitiativescitoyennesdel’animation,latransitionécologiqueetlasolidarité.Cettevolontéestaussivisibleàtraverslesdébatsmisenplace,telsqueleGrandDébatNantes,laLoireetNous,ledébatMaVilleDemain,etleGrandDé-batdelaTransitionEnergétiqueàNantes(Fig.III),etdanslecontratdevilledel’agglomérationnantaise:

Chapitre1-Nantes,unevilleenpleineexpansionurbaineattachéeetcontrainteàlaparticipationcitoyenne

Figure III - Affiche issue de la campagne du Grand Débat sur la Transition Energéti-que, qui aborde la question de l’agriculture urbaine. Source : Nantes Métropole. http://urlz. fr/5QvB (Consulté le 4 août 2017)

Enfin,lemaireactuelJohannaRollandestelle-mêmeissued’uneformationDESS«Politiquedelaville,développementlocaletdémocratieparticipative».Elledéclaresursonsiteinternet« C’est en faisant le pari de l’intelligence collective et de l’expertise citoyenne que le projet est partagé largement et gagne en efficacité. Mon leitmotiv : une gouvernance plus collective, plus partagée et plus ouverte.»(JohannaRolland,2017).Volontésincèreseloncertains,positionnementstratégiqueselond’autres,cetteaffinitéentrelavilledeNantesetlaparticipationcitoyenneestentoutcasclairementaffichée.

La ville de Nantes et la participation citoyenne

«La loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine porte l’ambition de changer la ma-nière de faire de la politique de la ville. Elle interroge notre capacité à construire et animer collecti-vement un projet de cohésion urbaine et sociale au bénéfice des quartiers prioritaires, en intégrant de nouveaux acteurs (citoyens, conseil régional et général, bailleurs, etc.) et de nouveaux modes de faire (rôle de chef de file des structures intercommunales, mobilisation du commun, articulation en-tre le volet urbain, économique et social). Le système de gouvernance de l’agglomération nantaise, décrit ci-après, vise à donner corps à cette ambition et à garantir :

-Le renforcement de la dimension métropolitaine du projet de cohésion territoriale -La capacité à mobiliser l’ensemble des politiques publiques au bénéfice des territoires prioritaires -La participation citoyenne à chaque niveau de gouvernance»

PARTIE1-L’USAGEDELACONCERTATIONDANSLAZACDUPROJETAGRI-URBAINDEDOULON-GOHARDS,VOLONTÉDELAVILLE,NECESSITÉETOBLIGATIONJURIDIQUE

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L’agglomérationnantaiseconnaîtunefortecroissancedémographique,avecpourconséquenceuneexpansionurbaineimportanteaucoursdesdernièresdécennies(Fig.IV)lapopulationnantaiseaconnuuneaugmentationd’environ16000habitants,entre2009et2014.

CetteévolutionestexpliquéeparPascalPras,Vice-PrésidentdeNantesMétro-pole,parunehaussedémographiquenaturelle:«L’objectif de création des 6 000 logements par an sur la Métropole prévu dans le plan local de l’habitat est une nécessité afin de répondre au dynamisme démographique de notre territoire : « D’après nos projections, la métropole nantaise comptera 70 000 habitants supplé-mentaires d’ici 2030. Ce ne sont pas que 70 000 personnes qui viendront de l’extérieur pour s’installer à Nantes. Non, ce sera avant tout le résultat du solde naturel démographique. À partir de la population déjà présente aujourd’hui. En effet, d’un côté, nous avons un taux de natalité important et de l’autre un allongement de la durée de la vie. Cela rend nécessaire la création de logements.

Cetteexpansionurbainesetraduitparunenécessitépourlavillederéaliserdesaménagementsimportantsdanslesquartiersaccueillantlanou-vellepopulation,ainsilavillearecoursàl’élaborationdegrandsprojetsurbainstelsquelaZAC(Zoned’AménagementConcertée)deDoulon-Gohards.

Nantes, une ville en pleine expansion

D’autant plus que l’on assiste à des changements sociétaux et, notamment, à un « desserrement » de la famille : décohabitation et, donc, des familles mo-noparentales ; on vit également plus vieux... Tout cela fait que le taux d’occupation des logements est de beaucoup inférieur à ce qu’il était il y a quelques années : il est aujourd’hui passé à 1,2 individu par logement, ce qui est très peu... »(EquipedequartierDoulon-Bottière,2015).Onpeutégalementexpliquercettehaussedémographiqueparl’arrivéeengrandnombredepersonnesvenuesd’autresagglomérations,etParisenparticu-lier.Leprofildecesnouveauxvenusestsouventceluidejeunesadultesavecdesenfantsenbasâge.

Figure IV - L’agglomération nantaise en pleine expansion urbai-ne. Nantes Métropole source: ( Nantes Métropole, 2013. p.10)

PARTIE1-L’USAGEDELACONCERTATIONDANSLAZACDUPROJETAGRI-URBAINDEDOULON-GOHARDS,VOLONTÉDELAVILLE,NECESSITÉETOBLIGATIONJURIDIQUE

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Danslamesureoùlavilleenvisagedemenerunimportantprojetderenouvellementurbainsouslaformed’uneZAC,elleestsoumiseàuncadrerèglementaireencadrantlespratiquesdeparticipationcitoyenneetsoumettantàuneobligationdemiseenplaced’uneconcertation.

Premièrement,laloiALURfixedifférentsniveaudeconcertationselonlaconfigurationduprojet.Ainsi,lacréationd’uneZACimpliquelamiseenœuvred’uneconcertationpréalable,prévueàl’articleL.300-2ducodedel’urbanisme,quiestrégieparlaloiALURdu24mars2014.

Cettemesurestipuleque:«La concertation est organisée pendant toute la durée de l’élaboration du projet, et associe les habitants, les associations locales et les autres personnes concernées. Les objectifs et les modalités de la concertation sont fixés, sauf cas particuliers prévus par l’article L.300-2 du CU1, par le conseil municipal ou le conseil communautaire ou, si le projet de révision du document d’urbanisme ou l’opération est à l’initiative de l’Etat, par le préfet. La loi ALUR a renforcé les conditions minimales que doit respecter la délibération ou la décision de l’autorité compétente fixant les objectifs et les modalités de la concertation : une durée suffisante doit être prévue pour la concertation ; celle-ci doit être organisée selon des moyens adaptés au regard de l’impor-tance et des caractéristiques du projet.»(Ministère du logement et de l’égalité des territoires, 2014).

LaconcertationestégalementencadréeparlaloiVoynetde1999.«La loi Voynet prévoit l’association des citoyens à l’élaboration et la mise en œuvre de cette politique d’aménagement du territoire et à son évaluation. C’est un des aspects que l’on peut retenir, dans le cadre de la concertation aujourd’hui: il ne s’agit pas seulement d’élaboration, de mise en œuvre, mais aussi d’évaluation des projets qui en découlent.»(MaîtreYvesDELAIRE,2002).

Enfin,laparticipationcitoyenne,notammentdanslecadred’élaborationoudemodificationdedocumentsd’urbanismetelsquelesScot,lesPluetlesPos,estaussiimposéeparlaloiSRU.«La loi SRU(solidarité et renouvellement urbains du 13décembre 2000) n’a pas créé de nouveaux instruments de concer-tation ou de consultation, mais elle a généralisé les procédures existantes: les enquêtes publiques, qui sont une forme très ancienne de concertation ou de consultation, et la concertation sur les documents d’urbanisme telle qu’elle est prévue dans le code de l’urbanisme. Par ailleurs, elle a amélioré les systèmes de consultation des associations locales d’usagers notamment lors de l’élaboration des documents d’urbanisme que sont aujourd’hui les Scot (schémas de cohérence territoriale) qui remplacent les schémas directeurs, et les Plu (plans locaux d’urbanisme) qui remplacent les Pos (plans d’occupation des sols).» (Maître Yves DELAIRE, 2002).

Ainsi,qu’elleenaitlavolontéounon,lavilledeNantesestsoumiseàdifférenteslois,etdanslecadredelacréationdelaZACdeDoulon-Gohards,ellesevoitobligéedeprocéderàuneconcertationdescitoyens,bienqu’ellesoitlibred’endéciderlesmodalités.

La participation du public, une obligation juridique

PARTIE1-L’USAGEDELACONCERTATIONDANSLAZACDUPROJETAGRI-URBAINDEDOULON-GOHARDS,VOLONTÉDELAVILLE,NECESSITÉETOBLIGATIONJURIDIQUE

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Chapitre2-Doulon-Gohards,unquartiermarginaliséetcomplexe

LequartierdeDoulon-Gohardsestunquartiersituéàl’extrémitéEstdelavilledeNantes(Fig.V),auniveaudupériphérique-EstetvoisinantlacommunedeStLuce.Ils’agitd’unquartierauforthéritagemaraîcher,quiétaitunhautlieudujardinagenantaisdèslemilieuduXIXèmesiècle,jusqu’àlafinduXXèmesiècledurantlequellesdernièresfermesontétéabandonnées(Fig.VIetVII).

Lequartieraégalementunimportantpassécheminot.LaSNCFesteneffettrèsprésentedanslequartier,avecunegaredetriageetlaconstructionen1950delogementsdédiésàsesemployés,pourlesquelselleaégalementmisàdispositiondesjardinsouvriers,telsqueceluidelaNoëGarreauetceluidelaCroixRouge.

Ceshéritagesontmarquélepaysageurbainduquartier,maisaussilepaysagesocial,eneffetencoreaujourd’huibeaucoupdeseshabitantssontd’ancienscheminotsoudesdescendantsdesmaraîchers.

Centre Ville

Ile HéronMalakoff

Doulon-Gohards

Grand Blottereau

LaLoire

Le Grand Clos

Périp

hériq

ue

L'Erd

re

Beaulieu

ZAC de

RoutesPériphériqueCours d'eau

Voie ferrée

ZAC de Doulon-Gohards

00 500m

Echelle 1: 34110

Figure V - La ZAC de Doulon-Gohards dans l’agglomération nantaise. Blandine Blachère, 2017

Un ancien quartier maraîcher et cheminot

PARTIE1-L’USAGEDELACONCERTATIONDANSLAZACDUPROJETAGRI-URBAINDEDOULON-GOHARDS,VOLONTÉDELAVILLE,NECESSITÉETOBLIGATIONJURIDIQUE

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Figure VI - Vue aérienne de Doulon en 1952, quand le quartier étant encore un enchevêtrement de tenue marai-chères. IGN source: (Doulon Histoire, 2009. p.155)

Figure VII - Le recul des tenues maraïchères à Nantes dans les années 50. IGN source: (Doulon Histoire, 2009. p.156)

PARTIE1-L’USAGEDELACONCERTATIONDANSLAZACDUPROJETAGRI-URBAINDEDOULON-GOHARDS,VOLONTÉDELAVILLE,NECESSITÉETOBLIGATIONJURIDIQUE

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Aujourd’hui,lequartierdeDoulon-Gohardsestunespace«enmargegéographique».Situéàl’extrêmitédelaville,ilaccueilletouteunetypologied’aménagementsquisontvolontairementéloignésducentrevilleendirectiondespériphéries:terminaletstockagedevoiesferrées,zonesindustriellesetzonesd’activités,stockagederemblais,périphériqueroutier,maisaussiairesd’accueildegensduvoyage.Bienqu’accessibleenChronobus(busexpressspécifiquesàlavilledeNantes),lequartiern’estpastrèsconnectéaurestedelavilleparleréseaudetransports.Lesactivitésetservicesdeproximiténesontpastrèsprésents,auVieuxDoulonparexempleilyapeudecommercesetdedynamiquedequartierendehorsdumarchédominical.

Laplupartdesinstallationsagricolessontàl’abandon,lesterresenfrichesetlesbâtimentsenétatderuineplusoumoinsbienconservées(Fig.VIII).Lequartierestdoncparcourud’espacesdélaissésparlaville,quilaissentplaceàdesinitiativesnoninstitutionaliséesnombreusesetvariées(Fig.IX).Lequartierestdoncaussienquelquesorteen«enmargesociale»,avecdifférentsgroupesdepopulationquiéchappentaucadrehabitueldelavilleetdesesnormes(relativesàlapropriété,àlasécurité,àl’accèsàl’eau,etc).

Parmieuxsetrouventdesgensduvoyage,acompagnésparlesassociationsADGVC(AssociationDépartementaledesGensduVoyageCitoyens)etTziganeHabitat,desjeunesmigrantsmineursisolésduDAL,ouDroitAuLogement,ainsiquedesgrou-pesdemigrantsroumainsdontplusieursfamillessontaccompagnéesparl’asso-ciationRoata,despersonnessansdomicilefixe,etunjardinmilitant(lejardindesRonces).

Figure VIII - L’un des nombreux vestiges du passé maraîcher de Doulon, le réservoir d’eau de la ferme St Médard. Blandine Blachère, Nantes, 2017

Un quartier à l’écart de la ville, à la population en partie marginalisée

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Jardin de la Papotière

Jardin des Chaupières

Jardin du Bois des Anses

Jardin des ronces

Jardin Noë Garreau

Jardin de laCroix Rouge

Route de St Luce

102 Rue de la Papotière"La papote"

Ferme Bertho

Ferme de Saint Médard

Ferme de la Louëtrie

St Luce

Ferme du Bois des Anses

Périphérique

Parc du Grand Blottereau

Parc de la Bottière Chenaie

ITEP Moissons nouvelles

Rue de la Papotière

Blvd. A

ugustePeneau

Ferme de la Bonnetière

Jardin des Maraîches

Les initiatives non institutionalisées et/ou précaires de Doulon-Gohards

0

VieuxDoulon

Loire

Lieux

Jardins familiaux et ouvriers

Parcs

Futures fermes du quartier

Périphérique

Routes

Sources fonds de carte: Géoportail

Echelle 1: 17 055

0 500 m

Périmètre ZAC

Rue du Landre

au

Cours d'eau

Espaces d'habitat précaire(gens du voyage et autres)

Jardin militant et illégal

Lieu d'accueil pour mineur immigrés isolés

Rued

elaH

aluch

ère

DAL

Figure IX - Les initiatives non institutionalisées et populations marginalisées du quartier de Doulon. Blandine Blachère, 2017

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Parmilesinitiativesnoninstitutionnaliséesduquartier,lejardindesRoncessecaractériseparsapositionaffichéed’oppositionàlaconcertationmenéeparNM.CejardincollectifetautogéréaétéinitiéenJuin2014,sur«une ancienne parcelle maraîchère située en face du cimetière du Vieux-Doulon […] réinvestie par un collectif de personnes souhaitant lui redonner vie autrement que par une éventuellement urbanisation.»(LeJardindesRonces,2017).

Dépourvudestructurelégale,ilestouvertàtouslespu-blics,etnotammentdespersonnesensituationdepréca-ritéquiytrouventunrefuge.Sesparticipantscultiventdemanièrecollectivelesdifférentesparcelles,dispatchéesentrelesbuissonsetlesronces,enpratiquantlejardinagenaturel,enutilisantdesméthodesdepermacultureetdessemencesreproductibles.Desévènementss’ydéroulent,certainsfestifscommelafêtedujardin,etd’autresplusmilitants,commedesréunionspubliquesindépendantespourparlerdel’avenirduquartier,enréactionàlaconcertationdelavillequ’ilsboycottent.(Fig.X)

Danslesplansproposésparlavillepourleprojeturbain,lejardindesRoncesn’estpasmaintenuenplace.

Le jardin collectif, militant et illégal des Ronces

Figure X - Réunion indépendante au jardin des Ronces. CC BY Valk. http://urlz.fr/5QvO (consulté le 28 mai 2017)

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Chapitre3-Leprojetagri-urbaindelaZACdesGohardsetsaconcertation

S’inspirantdupatrimoinemaraîcherduquartier,laZACélaboréeparNantesMétropoleconsisteenunprojet«agri-urbain».Eneffet,ceprojetderenouvellementurbainalaparticularitédereposersurlavolontéderéactiverquatrefermes,d’anciennestenuesmaraichères,pouraxerledéveloppementduquartierautourdel’agricultureurbaine.(Fig.XI)

«Autour des quatre fermes existantes, l’idée serait de développer un système agricole qui aille du circuit de distribution court sur le mode associatif des AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) jusqu’aux fermes de production agricole plus classique en passant par la pédagogie des publics, la restauration, etc»,ainsiqueleprojetdesfermesestdécritdanslejournaldeprojetpubliéen2015

Leprojets’inscritdanslecadred’EcoCitédontlamétropoleNantaisefaitpartie,quiestl’applicationdel’action«Villededemain»,etpourlaquelleellereçoitdesfinancements.«Le Programme d’investissements d’avenir, piloté par le Commissariat général à l’investissement, consacre 668 millions d’euros à l’action « Ville de demain » gérée par la Caisse des dépôts. « Ville de demain » favorise l’émergence d’une nouvelle façon de concevoir, construire et gérer la ville dans le cadre de la démarche ÉcoCité. [...] L’objectif de cette démarche partenariale est de développer des villes attractives et résilientes qui préservent l’environnement, la cohésion sociale et la qualité de vie de leurs habitants.» http://www.cohesion-territoires.gouv.fr/les-ecocites

Figure XI - Croquis illustrant l’imbrication du maraîchage et de l’ha-bitat dans le projet d’ «agri-urbanisme » de Doulon-Gohards. Bruel Delmar, 2013 (Nantes Métropole, Nantes Métropole Amé-nagement, In situ a&e, Bruel/Delmar, Groupe Etude Nicolet, 2016. p.72)

La ZAC de Doulon-Gohards, un projet «agri-urbain»

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Leprojetderenouvellement,endehorsducaractèreagri-urbain,consisteraenunprojetdeconstructionde2500à3000logementslivrésde2019à2033,laconstructiond’uneécoleetlarequalificationd’unegrandepartiedesvoiesdecommunications,unpôled’équipementspublicscomprenantungroupescolaire,uncentredeloisirsetdeséquipementssportifs.IlimpliqueégalementderéaménagerentièrementlaplaceduVieuxDoulon,ainsiquele«territoiredel’eau»,unezoneduquartierinondableparlaLoire,afinderéouvrircetespaceàdesusagesrécréatifsetdemobilitédouce(Fig.XII).

S’étendantsurunesurfacede180hectares,dont100hectaresenzonenaturelleet80hectaresàurbaniser,ceprojetacommemaîtred’ouvrageslavilledeNantesetNantesMétropole.NantesMétropoleAménagementestchargédesétudespréopérationnelles,l’agenceInSituA&Edutravaild’urbanisme,etenfinletravailpaysagerestréaliséparl’AtelierBruel-Delmar.(Fig.XIII).L’opérationapourbudgetbilan61,7Md’euros.Ellesedérouleenplusieursétapess’étirantsurplusieursannées,avecnotammentdesétudesdepollution,defauneetdefloreprécédantl’étuded’impact,etlaconcertationpréalableàlacréationd’uneZAC(Fig.XII).

Figure XII - Les grandes dates du projet de la ZAC de Dou-lon-Gohards. Studio Nantes Métropole, 2015 (Equipe de quartier Dou-lon-Bottière, novembre 2015 p.2-3 et décem-bre 2014, p.1)

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L’ACTUALITÉ DU PROJET Inventer le Doulon de demain, «la ville fertile»

LE PROJET DOULON-GOHARDSle Projet Doulon-Gohards est issu des préconisations de la maîtrise d’œuvre (le cabinet In Situ A&E et l’Atelier de Paysages Bruel-Delmar), qui ont été validées par les élus. Nourries par la concertation, ces intentions ont été présentées en avant-première au panel, lors de l’atelier de restitution. La présentation, pour tous, était également à l’ordre du jour de la réunion publique du 22 juin 2016.

Un projet répondant aux aspirations contemporaines des citoyens

Les citoyens souhaitent un urbanisme de proximité, facilitant la vie à l’échelle d’un quartier : la proximité avec des trans-ports en commun efficaces, des équipements publics, des commerces et services et la proximité d’espaces naturels. Cela pour créer une ville moins étalée, aux fonctions plus diverses, offrant des modes de déplacement alternatifs à la voiture pro-pices à la protection de l’environnement et aux échanges.

Prairie de Mauves

Mairie de Sainte Luce

Vieux Doulon

Boulevard Auguste

Péneau

Rue de la Croix Rouge

Rue de la Rivière

Rue du Manoir St Lo

Mail Haroun Tazieff

Rue Jean Audubon

Rue de la Noë Garreau

Chemin de la Bonnetière

Chemin de la Clarière

Boulevard de la

prairie de M

auves

Rue de la Papotière

Route de Sainte Luce

Boulevard Joseph Bourcy

Ruisseau des Gohards

Ruisseau de l’Aubinière

Loire

Rue

du

Pont

erea

u

La nature en ville : le parc ligérienLe territoire de « Doulon-Gohards » est ici considéré comme un grand parc à vivre. Ce corridor de biodiversité majeur, lié à la Loire et à ses affluents proposerait des usages et des paysages diver-sifiés : parc, jardins partagés, prairies humides…L’eau, fil conduc-teur, serait révélée dans le cadre des aménagements des espaces publics, espaces propices aux balades et aux mobilités douces vers les autres quartiers.

La ville nourricièreIl s’agirait, sur la base des 4 fermes existantes, de «mettre en œuvre un écosystème» avec un projet d’agriculture urbaine à l’im-pact social, éducatif, convivial, paysager, intergénérationnel, qui contribuerait à l’attractivité du quartier et, à terme, de la métro-pole. Le projet serait d’y installer de nouveaux acteurs, porteurs de projets complémentaires, économiquement viables. Et cela, en complémentarité des jardins familiaux existants ou prochai-nement créés.

Le Vieux Doulon au cœur du Doulon de demainLe Vieux Doulon constitue le cœur du projet. Mais ce bourg ancien doit être renouvelé pour offrir des espaces publics requalifiés, un appareil commercial complété en lien avec les commerçants en place et des équipements publics mieux mis en valeur. La volonté est de faire de ce bourg un lieu de vie, d’échanges et de vivre ensemble plus intense dans un cadre renouvelé.

La ville mobile, ouverte et traverséeLe premier parti pris de ce projet, en matière de déplacement, serait de « faire avec » l’ensemble des voies existantes. Le réseau est assez complet pour accueillir un projet ambitieux avec des stationnements mutualisés. En complément, un nou-veau maillage fort de déplacement doux serait élaboré : cela répond à un véritable besoin qui a été exprimé unanimement par les participants aux ateliers de concertation.

Un projet au service d’un développement métropolitain équilibréLe projet a pour ambition d’associer le « déjà là », les atouts de ce quartier, avec un programme de 2500 à 3000 logements, en respectant la qualité de vie des habitants au quotidien.

La ville actrice, active et dynamique«Doulon-Gohards», ce serait aussi la ville active qui favorise les nouvelles manières de travailler : des lieux de travail partagés, modulables et évolutifs, plus mobiles et ouverts, comme par exemple : des cours artisanales et agricoles dans les fermes. Il doit s’appuyer sur un terreau local fort, sur la dynamique associative et culturelle particulière, issue de l’histoire chemi-note et maraîchère.

Esquisse d'ambiance de principe

Esquisse d'ambiance de principe

Esquisse d'ambiance de principe

Esquisse d'ambiance de principe

JOURNAL DE PROJETJUIN 2016

Numéro

4 JOURNAL DE PROJETJUIN 2016

Figure XIII - Planche présentant le projet de la ZAC de Doulon-Gohards. Studio Nantes Métropole, 2016 (Equipe de quartier Doulon-Bottière, Juin 2016 p.4)

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Pourceprojetagri-urbain,uneconcertationestmiseenœuvre.Initiéeen2013aveclaconcertationpréalableàlacréationdelaZAC,puisrelancéedansunsecondtemps,àlasuitedelaréunionpubliquedelancement,ellesedérouleenplusieursvoletsetestmenéeparl’AgenceSCOPIC.SCOPICsedéfinitcommeuneagencedeconseil,communicationetconcertation,etatravailléàdenombreusesreprisesdanslecadredeconcertationspourNantesMétropoleetlaVilledeNantes.Laphasedeconcertationprincipale,entre2015et2016,sedécoupeen5ateliersintitulés«révéler»,«imaginer»,«projeter»et«préfigurer».(Fig.XIV)Parmiceux-ci,unebaladeurbaineetdesateliersderéflexionensalle,axéssurdesthématiquestellesquelestransports,l’habitat,leséquipements...

Pourparticiperàlaconcertationunecandidaturedoitêtredéposée,commeexpliquéicidanslejournaldeprojetpubliétouslesanspourcommuniquersurl’avancéeduprojet:«Vous avez jusqu’au 15 novembre pour vous porter volontaire par mail : [email protected] ou auprès de l’équipe de quartier DoulonBottière (02 40 41 61 40). Vous serez alors recontacté par l’équipe concertation qui recueillera les informations nécessaires pour finaliser vo-tre inscription. Les volontaires s’engagent à participer à l’ensemble des ateliers. Le nombre de participants étant limité, un panel sera constitué de manière à assurer la représentativité des profils et la diversité des points de vue.» (Equipe de quartier Doulon-Bottière, 2015).

Les étapes de la concertation

Figure XIV - Graphiques détaillant les différentes étapes de la concertation menée par l’Agence SCOPIC à Doulon-Go-hards. SCOPIC, 2016 (Nantes Métropole, Nantes Métropole Aménagement, In situ a&e, Bruel/Delmar, Groupe Etude Nicolet, 2016.)

PARTIE1-L’USAGEDELACONCERTATIONDANSLAZACDUPROJETAGRI-URBAINDEDOULON-GOHARDS,VOLONTÉDELAVILLE,NECESSITÉETOBLIGATIONJURIDIQUE

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Faceauprojeturbainetàlaconcertationquil’accompagne,onperçoitpeuàpeudescritiquesetdescontestationsquiémergent,delapartdeshabitants,desjardiniersduquartier,maisaussid’associationetcollec-tifsinformels,…Cescritiquessontrecueilliesdansunpremiertempsaucoursdediscussionsinformelles,ainsiqu’enréponseànosdémarchesdel’associationECOSpourmenerlaconcertation.Puis,dansundeuxièmetemps,ellessontmisesenreliefetcomparéesàd’autressituationsetdesthéoriesaucoursd’uneétudebibliographiqueetlaconduited’entretiensauprèsdespersonnesémettantourelatantlescritiques,afinqu’ilslesprécisentetlesargumentent.Atraverscedeuxièmetemps,nousessayeronsdedéga-gerdesenjeuxquiindiquentdespossibilitésd’améliora-tionetdecritèresderéussitepourquelaconcertationcorrespondemieuxauxattentesdescitoyens.

Encomplémentdelaconcertationdel’AgenceSCOPIC,destempsdeconcertationontégalementétémenésparl’associationECOS,àlademandedeNantesMétropoleAménagement.Ils’agitdansunpremiertempsen2016d’uneconcertation-diagnosticauprèsdesjardinscollectifsetfamiliauxduquartier,ainsiqued’unebaladeurbaineproposéeauxhabitantsàladécouvertedupatrimoinevégétalduquartier.Parlasuite,en2017NMAfaitdenou-veauappelàl’associationpourpoursuivreletravaildeconcertation-diagnosticauprèsdesjardiniers(surd’autressites)etinitierunedynamiqueautourdespratiquesdejardinage,enlienaveclesenviesémergeantesdupublic.(Fig.XV).

Figure XV - Exemple de cartographie représentant les dynami-ques et les relations entre jardiniers réalisées à la demande de NMA par l’association ECOS. Blandine Blachère, 2017

Ruisseau des Gohard

s

......

...

...Echanges avec

Noë Garaud et

Croix Rouge

Echanges avec les gens du voyage

Participation à des évènements

autour de la permaculture

PARTIE1-L’USAGEDELACONCERTATIONDANSLAZACDUPROJETAGRI-URBAINDEDOULON-GOHARDS,VOLONTÉDELAVILLE,NECESSITÉETOBLIGATIONJURIDIQUE

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PARTIE2-LESCRITIQUESDESOPPOSANTSALACONCERTATIONS-CASDEDOULON-GOHARDS

Chapitre1-Uncontextefavorisantuneattitudedecritiqueetd’oppositionàlaconcertation

Figure XVI - Affiche communiquant sur la manifestion contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes CC BY Equipe d’organisation de la manif du 22 février http://22fevrier2014.blogspot.fr/ (consulté le 3 septem-bre 2017)

EnFranced’unemanièregénérale,etàNantesenparticulier,lesdécisionspoliti-quesetnotammentlesprojetsurbainsseheurtentàunegrandedéfiancedelapartd’unelargepartiedelapopulation.L’affairedelaZADdeNotre-Dame-des-Landes,avecsesnombreusesmanifestationsaucoursdesquellesseproduisentsouventd’importantesviolences,témoigned’unerupturefréquentedudialogueentrelespouvoirspublicsetlescitoyenslorsquedesprojetssontcontestés(Fig.XVI).Cettedéfiance,danslecasdeprojetdemoindreéchellecommeàDoulon-Gohards,peuts’expliquerenpartieparunegrandesollicitationdescitoyenspourparticiperàdesdispo-sitifsdeparticipation,sansqu’iln’yaitderetoursdelapartdespolitiquespubliques.DanslecasdesJardinsFamiliauxduBoisdesAnsesàDoulon-Gohards,saprésencedanslaZACetàproximitédeterrainssurlesquelsdesconstructionssontàvenir,ainsiquelecaractèrerécentdujardin,fontquelesjardiniersonteuénormémentdevisitespourleurdemanderleuravissurdiversesquestions.Cesvisiteurs,qu’ilssoientinstitutionnels,membresd’asso-ciationscommeECOSquiagissentàlademandedeNMA,oud’autreinitiativesindépendan-tes,nedonnentpastoujoursdesuiteàleurtravaild’investigationsurleterrain,netrans-mettentpaslerésultatdeleurtravailauxpersonnesinterrogées.Pourcesparticipants,celaestusantdetémoignersansrecevoirderetournidereconnaissance.

Pourcetteraison,maisaussiparcequ’ilscraignentparfoisqueleursproposnesoientuti-lisésàmauvaisescient,sortisdeleurcontexteoudéformés,ousimplementsanseffet,lesjardiniersétaientparfoisréticentsàselivreraupremierabord,noustenantpourcertainsdespropostelsque«Quivouspaye,quivousenvoie?»ou«Onadéjàuneassociationdanslequartier,onadéjàréponduàdesquestions,qu’estcequevousalleznousapporterdeplus?».

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Chapitre2-L’absencedevolontéréelleempêchantlaconcertationd’aboutirsurlesrésultatsattendus

Instrumentalisation de la concertation

L’unedescritiqueslesplusformuléesestcelledelanon-sincéritédelaconcertation,quiseraitinstrumentaliséeparl’émetteur(lavilledanslecasdeDoulon-Gohards)afind’enfaireunoutildecommunicationetdemarketingpourluidonneruneimagepositive,favorableàladémocratieparticipative.UntexterédigéparlecollectifduJardindesRoncescritiquelefaitquelaconcertationaitétéconfiéeàSCOPIC,uneagencededesignetconseilencommu-nication,cequidénoncepoureuxlesvéritablesintentionsdelaville:«…répondre à la sollicitation de Nantes Métropole via l’agence SCOPIC, organisatrice de la concertation. Comment d’ailleurs ne pas s’interroger sur l’emploi d’une entreprise privée, qui se présente comme agence de design et conseil en com-munication, pour mener la concertation publique d’un tel projet. A croire qu’une concertation publique n’est qu’affaire de comm’, une hypocrisie démocrati-que, où les participants n’ont d’autres choix que de se conformer à un cadre prédéfini. »(LeJardindesRonces,2017).

Lescritiquesdénoncentlatendanceàappelerconcertationcequin’estquedel’informationoudelaconsultation,destinésàfavoriserl’acceptationduprojetparleshabitants.Ilyaeneffetplusieursniveauxdanslaparticipationcitoyenne:information,consultation,concertationetcodécision.DansLa par-ticipation : une transaction le plus souvent différée,l’auteursignalequel’information«a aussi une variante éducative, faire comprendre aux habitants (et surtout aux électeurs) le système de contraintes et la marge de manœuvre des élus.»(BLANC,1995),tandisqu’ildéfinitlaconsultationcomme«Lorsque les autorités locales recueillent suggestions et critiques et amendent seules leurs projets, en ne retenant que ce qu’elles jugent pertinent ».

Cesniveauxontdoncleurutilitémaisaussileurslimites,quilesdistinguentdelaconcertation:«La concertation au sens strict suppose un degré supplé-mentaire, une certaine redistribution du pouvoir au profit des habitants, leur permettant d’infléchir plus ou moins le projet initial. »

Lesparticipantsattendentdoncnonpasseulementd’êtreconsultés,maiségalementdepouvoirconstaterunvéritableimpactsuiteàleurimplication,uneréellepriseencomptedeleuravisquipeutmodifierleprojets’ilsnel’approuventpas.

PARTIE2-LESCRITIQUESDESOPPOSANTSALACONCERTATIONS-CASDEDOULON-GOHARDS

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Une manière d’éviter les conflits

Laconcertationestégalementperçuecommeunmoyenhabiled’éviter,voird’étoufferlesconflitséventuels,commelesouligneNoraSemmouddanslaréceptionsocialedel’urbanisme:«La démarche participative (…) peut se limiter à être un processus de légitimation des opérations urbaines aux yeux de l’opinion. Il s’agit alors de prévenir les conflits et de les neutraliser par le compromis et le consensus, voire de contrôler et de maîtriser la contestation et/ou la revendication sociale. Des stratégies qui se soldent par une démobilisation croissante des citadins ordinaires et qui éloignent la participation d’un proces-sus de démocratisation ».(Semmoud,2007).

ADoulon-Gohards,leJardindesRoncesexprimelamêmecrainte:«…la mise en place de la démocratie participative pour empêcher toute conflictualité, pour permettre l’acceptation par les citoyens des projets déjà pensés en amont»(LeJardindesRonces,2017).Cetaspectanti-conflictueldelaconcertationpousselescitoyensàs’endétourner:«Un autre paradoxe de la participation des habitants est que certains élus finissent par l’adopter comme une technique de prévention des conflits et des luttes urbaines. Or, lorsque la participation est «octroyée» par les autori-tés, les habitants croient bien souvent que tout est décidé d’avance et qu’il s’agit d’une inutile mise en scène.»(BLANC,1995).

Le processus décisionnel ne laisse pas de place à la participation citoyenne

Laconcertationparaîtsouventvaineetinutileauxparticipants,quin’ontpasd’espoirqueleursavissoiententendus.Celaseproduitlorsqu’ellen’estpasmiseenplacedèsl’amontduprojet,quelesdécisionssemblentdéjàavoirétéprisesparlesdirigeantsetqu’ilsnesemblentpassouhaiterrevenirdessus,maisaussienraisondel’asymétriedepouvoirquifaitquelaparoledeshabitantspèsetroppeufaceauxdécisionnaires.«Nous critiquons en effet l’objectif même de ces ateliers dits de concertation qui n’ont pour objectif que d’être une caution démocratique pour un projet qui comme tout projet des pouvoirs publics actuels est pensé depuis longtemps par certaines personnes, dans l’intérêt de certaines autres, et dans une logique politique déjà établi.»(LeJardindesRonces,2017).

PARTIE2-LESCRITIQUESDESOPPOSANTSALACONCERTATIONS-CASDEDOULON-GOHARDS

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Cephénomèneconstitantàimposerauxparticipantsunedécision,qu’elleleurconvienneounon,parlebiaisd’uneasymétriedepouvoir,estappellé«forçage»dansLes porteurs de projets face à leurs opposants : six critères pour évaluer la concertation en aménagement.L’articleproposeunegrilled’éva-luationdel’intensitédudegrédeforçage.(Mermet,Dubien,Emerit,Laurans,2004).

Critères de procédure Forçage nul à modéré Forçage intense Passage à l'acte

Les porteurs du projet s'abstiennent de violence physique ( cf. commentaires) et ne prennent pas de mesure qui anticipent sur les étapes des procédures

Recours à des actions physiques de répression ( cf. commentaires) passages à l'acte (travaux, acquisitions) sans attendre la conclusion des procédures et négociations, voire en passant outre

Débat public

Le projet est soumis à un débat public où tous peuvent s'exprimer à part égale, et où les conditions de débat permettent la concentration sur les enjeux importants, la continuité de discussion, l'échange d'arguments (voir tableau 3)

Le projet n'est discuté que dans des instances où le public et les représentants des parties prenantes n'ont pas accès au débat, ni comme participants, ni comme observateurs

Lisibilité des portages et des oppositions

Les acteurs porteurs du projet peuvent être clairement identifiés, ainsi que ceux exprimant des oppositions

Le projet se présente comme émanant de collectifs au périmètre flou, ou bien les porteurs sont définis seulement sur un plan institutionnel et formel

Lisibilité des intérêts en jeu Lors des débats, les intérêts en jeu pour les participants sont assumés et mis en discussion

Des intérêts en jeu sont occultés, activement ou par omission

Qualité des études qui fondent le projet (profondeur de l'offre)

Le projet est accompagné d'études techniques, économiques, sociales approfondies.

Le projet repose sur des études techniques, économiques, sociales sommaires ou prêtant délibérément à des lectures trompeuses

Présence et portée des alternatives au projet (largeur de l'offre)

Le projet est accompagné d'une mise en perspective qui favorise la comparaison avec des voies d'action alternatives.

Le projet est proposé seul, dans des conditions où il est difficile de le comparer avec d'autres actions qui pourraient constituer des alternatives.

Tableau I - Tableau illustrant 6 critères pour apprécier le «forçage». (MERMET Laurent, DUBIEN Isabelle, EMERIT Alexandre, LAURANS Yann, 2004, p.9)

PARTIE2-LESCRITIQUESDESOPPOSANTSALACONCERTATIONS-CASDEDOULON-GOHARDS

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DansleprojetDoulon-Gohards,lescritiquess’adressentàNMquidécritladémarcheduprojetenladivisantselonles4étapessuivantes,danslesquelleslaconcertationseplaceendernièreposition:

« 1- Le temps des grandes institutions étatiques autour de l’élabortaion d’un ppri de terrain 2- Le temps des maîtrises d’ouvrage publiques et déléguées (NM et NMA) et de la maîtrise d’œuvre urbaine autour de la co-écriture d’une vision et d’un cap 3- Le temps des experts autour de la consolidation de la vision du projet Doulonnais4- Le temps des publics autour du partage et de l’enrichissement du projet public par ses habitants ou usagers actuels du quartier : la mobilisation de l’expertise d’usage habitante »(NantesMétropole,NantesMétropoleAménagement,Insitua&e,Bruel/Delmar,GroupeEtudeNicolet,2016).

Unegrandepartiedesdécisionestprisebienavantlacontributiondupublic,ainsilescritiquesdéplorentdenepouvoiragirquesurdesdécisionsmineu-res,etnonpassurlesgrandeslignesduprojet.IlfautprécisertoutefoisquecesétapesnetiennentpascomptedelaconcertationpréalableàlacréationdelaZAC,intervenueen2013.

Lescritiquescitéesicidénoncentdesproblèmesdefond,relatifsaumanquedevolontéouauxmauvaisesraisonspourmeneruneconcertation.Sicescritiquessontpartagéesparunevariétédecitoyensetacteurslocauxsurdifférentsprojets,ellessonttoutefoisformuléesprincipalementparungrouped’acteurscaractérisésparleurregardcritiqueetmilitantsurlesprojetsurbains.

N’ayantpaseuletempsnil’opportunitéderecueillirlepointdevuedesinstitutionnels,aménageursoudel’AgenceSCOPIC,jenepeuxpasopposerleurscritiquesàcellesprécédementcitées,pourtantellesexistent.Lesaménageursetinsitutionnelsdéplorenteneffetsouventl’attitudecontestatairequ’ilsconsidèrentcommesystématique,ainsiquesouventlafaiblemobilisationdeshabitants.

Enplusdecesproblèmesconcernantlefonddelaconcertation,d’autrescritiquesportantsurlaformedeladémarchesefontentendre.Quelavolontédeconcertersoitsincèreounon,celanegarantitpasqueladémarchesoitsatisfaisante.

PARTIE2-LESCRITIQUESDESOPPOSANTSALACONCERTATIONS-CASDEDOULON-GOHARDS

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Chapitre3-Ladémarchedeconcertationnepermetpasdegarantirl’accèsàlaparticipationdetous

La difficulté de se projeter

Unedescaractéristiquesduprojeturbain,c’estqu’ilsedéroulesurdestemporalitéstrèslongues.DanslaZACdeGohards,lapremièreconcertationestlancéeen2013,lestravauxsontsupposésdébuteren2019pourunprojetvéritablementaboutiten2035.Deplusleprojetseréfèrebeaucoupaupasséduquartierd’ilyaplusieursdécenniesvoirsiècles.Or,lescitoyensnesontpashabituésàraisonnerdansdestemporalitésdecetordre,etilsontbeaucoupdemalàseprojeterdanslepasséetlefuturaussilointains.Ilyaundécalageentrelacapacitédesaménageursàraisonnersurdestempstrèslongsetcelledescitoyens,quin’arriventsouventpasàrépon-drelorsqu’onleurdemandecommentilsimaginentlequartierdans20ans.Demême,pourlespopulationsquisontunpeumarginaliséescommec’estlecasàDoulon,lesenjeuxauxquelsilsfontfacedansleurviequotidiennesonttellementdifférentsdeceuxdesaménageursqu’unecompréhensionmutuelleesttrèsdifficileàatteindre.Ainsi,lesfamillesdemigrantsroumainsduquartierduVieuxDoulonfontfaceàdesdéplaçementstrèsfréquents,souventsuiteàdesexpulsions,cequilesempêchegénéralementdes’établirplusdequelquesmoisaumêmeendroit.Leurmodedevieetleurbesoinsdifférentdecequeconnaissentlesinstitutionnels,entermedelogementparexempleetdestabilité,ilsneseprojetentdoncpasdelamêmemanière.Decefait,lesdémarchesinstitutionnellesn’intégrentpasbeaucouplepointdevuedecesgroupes,pourtantilssontprésentssurlequartieretconnaîtreleursbesoinsetattentesseraientforçémentunatoutpourmieuxpenserleréaménagementduquartier.

Les moyens et conditions de la démarche ne permettent pas une accessibilité suffisante

Afindepermettreàchaquecitoyend’avoirlapossibilitédes’exprimeraucoursdelaconcertation,certainscritèresd’accessibilitédoiventêtreremplis.Lacommunicationsurladémarchemiseenplacefaitpartiedeélémentsessentiels,etn’estpastoujoursadéquate.«Certaines fois les décideurs ne contactent qu’un groupe de personnes auquel ils sont habitués, le résultat ne représente donc pas du tout l’ensemble de la population. Il aurait fallu utili-ser des moyens de communication plus variés »[Annexe3].Nousnoussommesconfrontésàcettesituationlorsd’évènementorganiséssurlequartierdeDoulonpourlesjardiniers,quenousavionsannoncéàl’aided’affichesàl’entréedesjardins.Certainsjardiniersnelesavaientpasvues,luesoucomprises,etseraientvenussinouslesavionsprévenusdevivevoix,cequenousn’avonspasfaitparmanquedetempsprincipalement.Unemauvaisecommunicationdurantlestempsderencontrenuitégalementaubondéroulementdecesdernières.Lechoixdemotsendécalageaveclepublicciblepeutcréerunegêneetunblocagedansledialogue:«Les membres de la SNCF sont venus sur les jardins ouvriers dont ils sont responsables, et ont parlé d’ « emprises » au lieu de « parcelles » face aux jardiniers. Comme ce n’est pas leur vocabulaire habituel, ils se sont sentis pris de haut»[Annexe3].

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L’attitudeetlacommunicationcorporelleontégalementleurimportance,ainsilatenuechoisiepourlesrencontres,lamanièredeseprésenter,deprendredesphotographiesdeslieux,déterminentdelaréussitedeséchanges.Desexemplesdepersonnesvenuessurlesjardinsencostume,chemiseetcravate,oud’autresquineseprésentaientpasauprèsdesjardiniersavantdeprendrelesparcellesenphoto,nousontétécitéescommedemauvaisesexpériencesayantentraînélaméfiancedesjardiniers.

Ladémarcheàsuivepouraccéderàlaconcertation,sielleesttropcompliquéeourestrictive,apparaîtpourcertainscommeunvéritablefreinàlapartici-pationduplusgrandnombre.«Dans le cadre établi, il y avait une candidature pour participer aux ateliers de concertation, et il n’y avait que 60 personnes de sélectionnées et pour moi c’était un frein à l’échange puisque tout le monde ne va pas proposer sa candidature. Il y avait beaucoup d’acteurs locaux donc c’est très bien, mais on est pas forçément habitants du territoire non plus. Les candidatures c’était par internet, il fallait juste donner son nom son prénom son âge, si on était habitant ou pas du quartier et il fallait en quelque lignes expliquer pourquoi on voulait participer aux ateliers. Ils ont fait ça pour avoir le public le plus diversifié possi-ble mais je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur moyen…»[Annexe3].

L’accessibilitéesttrèsconditionnéeparleshorairesproposés,lesparticipantsrepprochentainsiquesouventlestempsdetravailsontfixésàunhoraireoùbeaucoupdepersonnesnesontpasdisponibles,ensoiréeparexemplelesparentsd’enfantsenbasâge,lespersonnesâgées,etcellesquitravaillenttôtnepeuventpasvenir,tandisqu’enjournéelespersonnesquitravaillentnesontpaslibres.Selonleshorairesproposés,lesparticipantsattendentdesconditionsd’accueilappropriées,cequiimpliqueparfoisl’accèsàdel’eauoudelanourritureauxheuresderepas.DurantlesateliersdeSCOPICàDoulon,uneparticipanteregretteque«l’atelier avait lieu entre 18h et 22h, e il n’y avait rien à manger ou à boire».[Annexe3].

Enfin,lecontenudesateliersproposésdoitcorrespondreaupublicaccueilli,quecesoitentermed’outilsadaptésaubondéroulementdutravailcollectif,aspectquenousaborderonsplusendétailendernièrepartie,maisaussiauniveaudesthèmesetenjeuxabordés.Eneffet,lesparticipantsontchacunleurspropresmotivationspourparticiperàl’atelier,etleursattentesdanslateneurdesinformationsqu’ilsrecevrontmaisaussidanslacontributionqu’ilspour-rontapporter.Sil’ateliernerépondpasàleurattentes,celapeutêtrefrustrant,commecelas’estproduitlorsdelaconcertationdeDoulon:«Les ateliers était répartis en thématiques, moi j’étais sur les transports ça m’avais un peu énervée, ce n’est pas que j’ai rien à dire dessus mais je n’y connaîs pas grand-chose, en venant en tant qu’acteur local ce n’est pas ce que j’attendais. J’étais venue pour la thématique de l’agriculture urbaine, mais je n’ai pas pu du tout aborder le sujet.» [Annexe3].

Difficiletoutefoisdesatisfairetouteslesattentes,carellessontdiversesenfonctiondesparticipantsetpastoujoursbienidentifiéesenamontdel’évène-ment.

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Une distribution de la prise de parole remise en question

Bienquelebutpremierdelaconcertationreposesurl’expressiondesesparticipants,descritiquesdénoncentl’impossibilitédeprendrelaparolepourdé-fendresonpointdevue.Cettesituationpeutêtrevolontaireouaccidentelle,eneffetils’agitparfoisdecensure,duchoixd’évitercertainssujetsquinuiraitauprojetouaudébat,maisilpeutaussis’agird’uneincapacitédesmeneursdelaconcertationàs’adapteràlaprisedeparolespontanéedesparticipants,ouàdistribuerlaparoledemanièreadéquate.

Maislephénomènecontrairepeutégalementparfoisseproduire,avecuneffettoutaussinégatifpourledébat:lemonopoledelaparoleparungrouped’individu.Onconstatequeparfoisungrouped’individus’autoproclameporte-paroledel’ensembledescitoyensconcernésets’accaprelaprisedeparole.«Mais le constat de la détention par un petit groupe de citoyens motivés d’une capacité de traduction des besoins du quartier en un langage audible par les pouvoirs publics ne peut pas éviter la question du risque de monopole par ce groupe de l’accès au pouvoir réel en matière de politiques publiques.»(Yann,2001).Sil’auteurprendl’exmpled’ungroupequiauraitunebonnecommunicationaveclespouvoirspublic,cecasdefigurepeutégalementseproduireavecungroupecontestataire.

Cetteattitudedecensureaétéressentieparl’organisatriced’uneconcertationcommandéeparNMA,aucoursdelaquelleunereprésentanted’NMAétaitprésente: « Elle coupait les gens dès qu’ils exprimaient une idée qui sortait du cadre imaginé par les aménageurs, et elle critiquait les idées, disant que ce n’était pas réalisable, que c’était ridicule.»[Annexe3].

LorsdesévènementsorganisésàDoulon-Gohards,cessituationsoùl’expressionestbridéesesontproduitesdemanièrerécurrente.LesmembresdujardindesRoncesnotammentsesontvusrefuserlaprisedeparoleàdenombreusesreprises,audired’autresparticipants.«Quand les ronces voulaient interve-nir, ce n’était jamais le bon moment, ils ne pouvaient jamais exprimer leurs arguments. C’était même parfois les participants qui leur disaient de se taire, que ce n’étais pas le moment d’intervenir.»[Annexe3].

Cettesituationpeutcorrespondreàunevolontédesorganisateursd’éviterdes’attardersurlesargumentscontestatairesdesjardiniersmilitants,ouàuneincapacitédeleurpartmaisaussidelapartdesautresparticipantsàaccepterdes’éloignerducadreprédéfinidel’exerciceencourspourlaisserplaceàdesinterventionsspontanées.CertainsargumenterontaussiquelesjardiniersdesRonces,sil’onleslaissaitfaire,monopoliseraientledébat.

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PARTIE3-ENJEUXETLEVIERSPOURDESAMELIORATIONSDESPRATIQUESDECONCERTATION

Figure XVII - Affiche communiquant sur les réunions indé-pendantes proposées par le Jardin des Ronces pour réflé-chir à l’avenir du quartier, en contre-proposition face à la concertation. CC By Le Jardin des Ronces https://lesronces.noblogs.org/post/category/gohards/ (consulté le 14 mai 2017)

Certainsparticipantsenconcluentqueseulslesparticipantsauxopinionsenaccordaveclesaménageursontleurplacedansledébat,quin’enestdoncpasun.Faceàcettesituation,lejardindesRoncesaproposédesréunionpubliquesindépen-dantes(notammenten2014)afinquelesargumentsqu’ilsn’ontpaspuexprimerlorsdesréunionsofficiellespuissentêtreentendus.Laréuniondejuin2014aaccueilli60personnes,venuesduquartiermaisaussid’autresquartierssurNantesetsesenvi-rons.(Fig.XVII)

Maiscettepositionenoppositiontotalefaceàlaconcertationn’estpaspartagéepartouslesparticipantsetacteurslocaux,aucontraire,touslesparticipantsneperçoiventpaslaconcertationaussinégativementd’unepart,etd’uneautrelespersonnesfrus-tréesparladémarcheneréagissentpasdelamêmemanière.Ainsi,unparticipant,citédanslejournaldeprojet,adhèreàlaconcertationmalgrésesfrustrations,etdésapprouvelacontestation:

«Cette concertation, quelle qu’elle soit, c’est bien qu’elle existe. Elle s’est passée dans une bonne ambiance générale. Il y a bien eu quelques contestataires systématiques mais, dans l’ensemble, les échanges se sont bien déroulés. Toutefois, je regrette que certaines données aient été imposées d’emblée : tant de logements, pas de place pour des lotissements de maisons individuelles…»(EquipedequartierDoulon-Bottière,2015).Unautrealuiaussiconsciencedeslimitesdeladémarchemaispréfèretoutdemêmepersévéreràparticiper:«Quand on est un petit peu à la marge, la question c’est « y être ou ne pas y être ». «Est ce qu’on va à la concertation, ou est ce qu’on y va pas ». Il ne faut pas s’attendre à ce que la concertation nous permette de faire tout ce que l’on veut, mais c’est le jeu. Mon idée, dans ce cas-là au moins, c’était de faire avancer un tout petit peu les réflexions. Leur dire que ça existe. Bien sûr qu’ils ne vont pas dire oui tout de suite, nous attribuer des lots de logements, c’est évident. Mais si on ne fait pas, on va être forcément à côté, on va faire des actions contestataires du genre ZAD, pourquoi pas, j’adhère à ce qu’ils font à NDDL, mais on peut aussi essayer de faire avancer, d’injecter quelques trucs, des idées, moi dans le logement social mais pour d’autres cela pourra être le transport alternatif.» [Annexe 3].

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Chapitre1-Laconcertationdoitêtretransversaleetintégréeauprojet

Danslerôledupolitiqueetdel’aménageur,lapriseencomptedelaparticipationcitoyennedèsledébutduprojetestunenjeueffectif.Danslerôledel’animateurparticipatifquej’aborderaiplusdanscettepartie,carc’estcellequej’aipudécouvrirlorsdemonstage,ils’agitplutôtdecomposeraveclecadreétablietdefaireensortequelesparticipantspuissents’approprierladémarcheetenfairepartie,quelsquesoientlesprérequis.

L’enjeudelaconcertation,c’estdefairepeserlaparoledescitoyensdanslesdécisionsprisesdanslecadresduprojet.Ilfautdonc,commeonl’avupré-cedemment,qu’ellen’interviennepasàlafinduprocessusdedécision,lorsqueleprojetestdéjàdessinédanssesmoindresdétails.Maismêmeplusenamontduparcoursdedécisions,certainsparamètresrestentfixés,etconditionnentleschoixd’aménagements.Ainsi,silesitecomportedesespacesnatu-relsprotégés,lesinterventionssurdesespacesdevrontêtreminimesvoirinexistantes,horsdequestiondoncd’yinstalleruneairedejeuxpourenfants.

«C’est difficile la concertation, parce que l’on peut faire naitre énormément de désirs, et du coup de frustrations derrière, par raport à des aménagements par exemple, et donc il faut pouvoir vraiment avertir le citoyens sur les objectifs de cette concertation.» [Annexe 3].Undesenjeuxpouréviterdetomberdanscettesituationoùlescitoyensespèrentbeaucoupetsontdéçusdurésultatestqu’ilsconnaissentlamargedemanoeuvredontilsdisposent,etquelssontlesélementsquinesontpasdeleurressort.«Effectivement il faut que les gens puissent s’exprimer, mais c’est aussi tout un travail de médiation pour expliquer aux gens les enjeux. Dans le cas d’un jar-din collectif, dans un espace restreint, on va expliquer qu’il vaut mieux planter des plantes qui correspondent mieux au mode collectif et prennent moins de place, comme des groseilles au lieu d’un chou. Si l’on veut que la concertation soit réussie, il faut que les gens comprennent les tenants et les aboutissants. Dès fois cela peut contraindre un peu l’imagination, mais c’est bien aussi aux gens de se rendre compte que tout n’est pas forcément possible. Ça permet de prendre en compte le contexte du projet.» [Annexe 3].

Intégrerlescitoyenstoutaulongduprojet,c’estaussicommuniquersurlesdécisionsprises,cellesquirestentàprendre,etleséchéances(parexemplelesdatesauxquellessontprévuslestravaux)pourquelescitoyenssoientenpossessiondesinformationsnécessairespourbiencomprendreleprojetcequipermetd’éviterqu’ilsnes’ensententexclus.

Lescritiquesadresséesàlaconcertationsontdoncnombreusesetvariées,toutcommelesmodesdecontestationquiendécoulent,etlesattitudesadoptéesenconséquence.Faceàcetteinsatisfaction,ilimportederéfléchiràdessolutions,desmanièresdemieuxrépondreauxattentes.Seulementtoutcommeiln’yapasqu’uneseulesourcedefrustration,iln’yapasuneuniquemanièredefairelaconcertationquiseraitlabonne,aucontraireilyadesmultiplessolutionsquicorrespondentàladiversitédessituationsexistantes,etaucunedecessolutionsn’estparfaiteetuniversellementutilisable.Ilestcependantpossibled’identifierdespistesd’améliorationsquiémergentdessituationsderéussitesouendéductiondescritiquesadressées.

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Chapitre2-Uneouverturesuffisantepourpermettreatousdes’exprimer

Diversifier les moyens d’expression pour la rendre plus accessible

Sil’undesbutsdelaconcertationestdeporterlaparoled’unegrandediversitédecitoyens,alorselledoitprendredesformesaussidiversifiées,etsavoirs’adapterpourserendreplusouverteetplusaccessible.«Cela passe par un effort de communication systématique envers les populations les plus éloignées de la sphère politique; par des incitations sélectives à la participation; par une recherche constante de représentativité; par un aménagement des lieux, des horaires et des conditions de réunion; par l’acceptation de formes d’intervention diverses. C’est à ce prix qu’il est possible d’éviter la reproduction des rap-ports de force. C’est à condition de le rechercher explicitement et efficacement. »(Blondiaux,2007).

Concrètement,celasetraduitparplusieursmoyenspermettantderendrelespartici-pantsplusàmêmedes’exprimer.L’und’entreeuxestdepréférerrépartirlesparticipantsenpetitsgroupes,enparticulierdanslesmomentsquileurdemandentdes’exprimerfaceauxautres,etdelivrerdesopinionsoudesidéespersonnelles.Eneffet,beaucoupdegenssontintimidésfaceàunpublicpluslarge,etn’oserontpass’exprimerouselimiteront.Ainsi,lesparticipantssontsouventdivisésenpetitsgroupesaprèsuntempsdeprésentationetd’explicationdesoutilsdeconcertationproposés.Lespetitsgroupesserépartissentsurlesdifférentsateliersproposés,etsontdansbeaucoupdecasamenésàtournerentrelesateliers.

Maisàlafin,untempscommunestnécessaire,eneffetilestimportantdepouvoirrestitueràl’ensembledugroupelesrésultatsdelaréflexioncollective,ainsiquelesmesuresquivontsuivre(prochaineétapedeconcertationdanslaquellelesidéesserontmisesenpratiqueparexemple),afinquel’ensembledesparticipantsaittouteslesinfor-mationsàsadisposition,etqu’ilsnesesententpasutilisés.Cetteméthodededivisonenpetitsgroupesetderestitutioncollectiveaétéutiliséelorsdel’atelierderéflexioncollectivepourimaginerlafuturemaisondel’agricultureurbaine,organiséparungrouped’associationsdontECOS,etareçudesretourstrèspositifsdelapartdesparticipants.

Figure XVIII - Un petit groupe de participant tra-vaillant sur l’exercice du Business Model Canvas lors de l’atelier de réflexion collectif pour la future MAU. Bastien Brillard, Nantes, 17 Juin 2017

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Demême,faceauregarddesautres,lesparticipantssontsouventtentésd’exprimerdesidéeslégèrementdifférentespourallerplusdanslesensdel’opi-niongénéral.Celas’estconstatélorsd’échangesavecdesjardiniersdanslecadredenotremissionàDoulon-Gohards,durantlesquelsquelquesjardinierssedisaientsceptiquesvis-à-visdenotreaction,carilsétaientencompagnied’autresjardinierssceptiques,maislorsqu’onlescroisaitseuls,ilsexprimaientplusd’intérêtpournotredémarche.Ilestdoncimportantdedonnerl’occasionauxparticipantsdes’exprimerdansdessituationsoùilssontàl’aise,quecesoitdansdepetitsgroupesouparfoismêmeseuls.

L’utilisationd’unemultiplicitéd’outilsdeconcertationestessentielleafindepermettreauxparticipantsdetrouverlemoded’expressiondanslequelilssontàl’aise.Certainespersonnessontplusàl’aiseàl’écritqu’àl’oral,tandisqued’autresontbesoind’uncontexteludiquepourarriveràlibérerleurcréativité.«Lors de l’atelier collectif pour imaginer la future MAU, une participante me donnait des idées à écrire, mais ne prenait jamais de post-il pour les écrire. Après que je lui ait proposé plusieurs fois, elle a fini par me dire qu’elle était dyslexique et qu’elle n’était donc pas à l’aise pour écrire, et qu’elle préférait que quelqu’un s’en charge».[Annexe3].

Parmilesoutilsoriginauxetcréatifs,ontrouvelamaquettemodulable:«Pour la Nizannerie ce qu’on avait fait, parce qu’on travaillait vraiment avec les architectes de l’école à côté, c’était de travailler beaucoup avec des maquettes modulabes, et les gens pouvaient eux même changer les maquet-tes et voir les différents types d’aménageent possibles , et après il y avait un temps de restitution et de prise de decision collective»[Annexe3].

Cetoutilaégalementétéutiliséparlamaisonduprojetdel’étangStNicolasàBelleBeilleàAngers.Undesexercicesdurantl’atelierdelamaisond’agri-cultureurbaines’enrapprochait,ils’agissaitpourlesparticipantsdefabri-querparpetitsgroupesdesmaquettesdelafutureMAU.Chaquegroupedevaitensuiteexpliqueretargumenterlaformeetlesfonctionsdeleurcréation.(Fig.XIX).

Figure XIX - Une maquette de la MAU produite par des participants de l’atelier du 17 juin souhaitant représenter les «passerelles» existant entre les différents secteurs de l’agriculture urbaine. Bastien Brillard, Nantes, 17 Juin 2017

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Figure XX - Un exemple de cartographie participative intégrant des dessins d’habitants © Ca-therine Jourdan et Pierre Cahurel http://urlz.fr/5Qw6 (consulté le 15 septembre 2017)

Unoutiltrèsappréciédesani-mateursestledessin,grâceàsonaspectcréatif,seulementbeaucoupdepersonnessontgênéescarellesnesaventpasdessi-ner,ilfautdoncsoitdécomplexerl’activitésoittrouverdesalternatives,parexempleproposerquecertains(ceuxquisontàl’aise)dessinenttandisqued’autresleurdécriventleursidées.Utilisélorsdel’atelierdu17juinpourimaginerlafutureMAU,ilapermisd’enrichirlarestitutiondesdessinsdesparticipants(Fig.XXI).

Ilenvademêmepourl’outilcartographi-que(Fig.XX).Beaucoupdegensnesaventpaslireunecarte,ounesontpashabituéesàreprésenterdeschosesdirectementsurunecarte.C’estunobstacleauquelnousnoussommesheurtés,surDoulon-Gohards,entravaillantsurl’élaborationd’unecartographieparti-cipativereprésentantlesdynamiquesduquartierautourdujardinageetduvégétal.Lesparticipantspréfèrentdiscuter,nousra-conterdeshistoiresdelaviequotidienneaujardindanslecadred’échangesinformels,etnesaventplusquoidirefaceàlacarte.

Figure XXI - Des dessins réalisés par les participants de l’atelier du 17 juin pour la future MAU.Blandine Blachère, Nantes, 17 Juin

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Outils testés Eléments de réussite Eléments de difficulté Pistes d’amélioration

Cartographie participative avec des éléments à positionner (lieux de jardinage, d’achats de légumes, espaces pour se détendre,…) sous forme de stickers à coller

Permet d’acquérir des données précises facilement réutilisables pour un rendu visuellement efficace

Difficulté pour les participants de se repérer sur la carte, et d’arriver à exprimer des éléments de vécu sous cette forme, ils se cantonnent aux éléments classiques (le parc est le lieu de détente, etc.)

Améliorer le travail d’animation pour guider les participants, mettre plus de repères visuels sur la carte, mieux définir ce que l’on souhaite exploiter pour mieux l’expliquer aux participants

Atelier « dessinez la maison de l’agriculture urbaine » pour illustrer les fonctions qu’ils souhaiteraient y trouver

Grande diversité des résultats, éléments visuels facilement exploitables et valorisables, bon support de débat entre participants

Certains participants ont du mal à être à l’aise avec le dessin, et à se lancer face à la page blanche, ainsi qu’à dessiner collectivement

Face au blocage, l’animateur peut prendre le crayon et commencer à dessiner les idées, pour décomplexer et lancer le mouvement

Atelier jeu de rôle pour imaginer le parcours d’un(e) futur(e) utilisat(eur)(rice) de la MAU, par le dessin, l’écriture et la parole

Activité très ludique dans laquelle les participants s’amusent et sont créatifs, produisant des éléments valorisables en illustration d’une restitution

Le résultat n’est pas très facile à analyser, demande une certaine interprétation ou des éléments d’explication des participants

L’enregistrement vocal ou écrit des explications des participants sur ce qu’ils produisent pourrait être très utile pour l’exploitation des données

Balade à la découverte du parc du grand Blottereau pour les jardiniers de Doulon

L’idée plaît aux jardiniers, permet de découvrir d’un autre œil le quartier, et de faire se rencontrer des gens de différents horizons

La balade ne s’est pas faite dans la période de mon stage, car il était plus long que prévu de contacter les partenaires et trouver des dates adéquates

Organiser ce type d’évènement demande d’avoir les autorisations et les disponibilités des partenaires, il faut anticiper et s’organiser

Entretiens informels sur les jardins avec les jardiniers de Doulon

Le cadre dans lequel les jardiniers s’ouvrent le plus, car ils se sentent chez eux et prennent plaisir à montrer leur jardin, se sentent valorisés

Plus on se rend sur les jardins et passe du temps avec les jardiniers, plus on gagne leur confiance et apprend de choses, la limite principale est donc le temps

L’échange est plus riche si l’on vient avec des choses à montrer aux jardiniers, pour que l’apport d’information ne soit pas unilatéral

Mise en place d’actions concrètes (distribution de compost ou commande groupée de paille, troc de graines), pour initier les échanges avec les jardiniers

Les actions concrètes permettent d’atteindre beaucoup de personnes qui n’adhéraient pas à la concertation car elles ne voyaient pas à quoi cela aboutirait. Cela permet d’imaginer d’autres actions à mettre en place

Parfois personne ne vient aux permanences de distribution de compost ou autre, et l’on a l’impression dans ce cas de perdre son temps. Ces actions provoquent aussi parfois des jalousies, pour des ressources comme le compost

Ces actions demandent du temps et des moyens, il faut donc prévoir une bonne communication et des alternatives au cas où personne ne participerait.

Letableauci-contre(Tab.II)estunecom-pilationdeplusieursoutilsdeconcertationexpérimentésdurantmonstage,pourillustrerleurdiversité,maisaussilesélémentsderéussiteetdedifficultésqu’ilscomportentetdesidéesdesolutionspourlesaméliorer.Chaqueoutilcomportedesatoutsetdeslimites,dontilfauttenircompteavantdelesutiliser.

Tableau II - Exemples d’outils d’animation participative testés au sein d’ECOS.Blandine Blachère, Nantes, 2017

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Lechoixdesconditionsdedéroulementdelaconcertationestégalementimportantpourquelesparticipantssoientàl’aisepourparticiper.

Créer des conditions adaptées au public visé

Commesoulignéprécédemment,leshorairesdoiventcorrespondreàleursdisponibilités(ensoiréepourceuxquitravaillent,enweekendpourlesenfants,etc),desboissonsetcollationspeuventêtreprévussinéces-saire.Etantdonnéquechaquegroupedecitoyen(parents,retraités,cher-cheursd’emplois,acteurlocaux,...)n’apaslesmêmespréférencesauniveaudeshoraires,unmoyenderendreladémarcheaccessiblepourunmaximumdepersonnesestdeproposerdifférentstemps,àdifférentscréneauxhoraires.C’estunmoyenefficacedediversifierlespublics,seulementcelanéces-siteaussiplusd’organisationetdemoyens,enfonctiondelatailleduprojetetdupublicvisé.«A la Nizannerie c’était en soirée, avec toujours un apéro proposé par contre, et au jardin Say c’était à plusieurs horai-res selon les publics, que ce soit avec les enfants, les partenaires, les citoyens…mais bon c’est plus petit hein, on n’est pas sur une centaine de personnes comme pour SCOPIC à Doulon»[Annexe3].

Lelieuasonimportance,beaucoupdepersonnessontplusàl’aisepourparlerquandellessontsurleurterrain,parexempleunagriculteursursesterres,ouunhabitantdansleparcqu’ilfréquenteetquel’onvaréa-ménager.LorsdenotretravailaveclesjardiniersdeDoulon,nousavonsrapide-mentremarquéquelesjardiniersétaientplusenclinsàparticiperànotredémarchelorsquenouslesrencontrionssurleursparcelles.(Fig.XXII).

Figure XXII - La rencontre des jardiniers devant leur parcelle dans le cadre de la concertation auprès des jardiniers de Doulon avec l’asso-ciation ECOS. Blandine Blachère, Nantes, 2017

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Chapitre3-Uneanimationdelaconcertationouverteetadaptable

Lamanièred’animerl’évènementestelleaussidéterminantedesonbondéroulement.L’animateurdoitdonneràlaséancel’énergieetledynamismené-cessaireetmettrelesparticipantsenconfiance.«ce que j’ai trouvé bien avec la Panoplie Agile [associationmettantenoeuvredespratiquesd’agilité,c’estàdiredesméthodesd’animationvisantàfavoriserlacréativitéetl’expressiondesparticipants], c’est le brise-glace au début, c’est intéressant car ça met les gens à l’aise, ça casse cette chose qui fait qu’on ose pas s’exprimer quand on ne connaît pas les gens, ça permet que les gens soient plus à l’aise et osent échanger entre eux et avec les animateurs.»[Annexe3].Lebriseglaceestuneactivitécourteetludiqueréaliséeavantuneséancedetravailafinquelesparticipantspuissentseconnaîtreetêtreàl’aiselesunsaveclesautres.

Danssonattitude,l’animateurdoitserendreaccessibleetdécontracterl’atmosphère,cequipassepardifférentséléments:choisirdesmotsetexpressionsadaptés(nepasêtretropformel,outropinfantilisant,selonlepublicquel’onaenface),avoirunetenuequireflètel’ambianceattendue.«C’est aussi avoir des animateurs dont ils se sentent proches, parce que souvent on est face à une institution, des gens qui sont en costume, qui parlent très bien, qui ne sont pas vraiment dans la médiation mais dans l’information descendante. Et ça, je trouve ça très bloquant, on a l’impression que ce qu’on dit c’est nul, que l’on ne sait rien, pour moi c’est mieux d’avoir des médiateurs-animateurs et pas des institutionnels. C’est un métier en fait.» [Annexe3].

Figure XXIII - Un animateur de la Panoplie Agile initiant la restitution de l’atelier du 17 juin. Bastien Brillard, Nantes, 2017

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Durantl’atelier,lesparticipantsinterviennentsouventdemanièrespontannée,etpeuventparfoisvouloirchangerdesujetoudemanièredepar-ticiperàl’exercice,etl’animateurdoitàcemomentlàêtrecapabledes’adapteretdetrouverunjusteéquilibreentrelefaitderespecterlesrèglesdujeuquiontétéétabliespourquel’activitéfonctionneentretouslesparticipants,toutenoffrantunelibertésuffisantepourquelesidéess’exprimentlibrement(Tab.III).

«ça m’est arrivé de participer à une concertation de la ville sur un sujet en lien avec les associations, et où les animateurs avaient décidé que forcément, on écrivait sur des post-it, et ce qui n’était pas sur des post-it on en tenait pas compte. Et il y a des gens qui n’étaient pas du tout à l’aise avec ça. Et il y a plein de super idées qui se sont perdues parce les animateurs n’avaient pas du tout envie de sortir de leur mode de faire [...] Si il y a une super situation qui émer-ge, il faut la laisser faire, parce que c’est intéressant. Surtout quand on a des publics comme ça, là c’était que des assos, c’est que des gens qui sont militants, qui ont l’habitude de réfléchir comme ça, c’est un peu différent des citoyens lambda qui ont peut-être plus besoin d’être guidés.» [Annexe3].

Unautrecritèreimportantpouranimeruneconcertationsurunterritoireestd’êtreissudecelui-ci.«Pour moi c’est important aussi que ce soit des gens qui soient du local, parce que c’est important de connaître le contexte, et je trouve qu’en tant que participante, je conteste la légitimité d’un cabinet qui vient de Paris ou Bordeaux, qui est venu trois fois sur Nantes, qui ne connaît pas les spécificités du quartier ni de la ville, et qui essaie d’imposer une vision sans en avoir.» [Annexe3].

Tableau III - Des règles et des critères pour apprécier la part de débat public dans le portage des pro-jets. (MERMET Laurent, DUBIEN Isabelle, EMERIT Alexandre, LAURANS Yann, 2004, p.10

PARTIE3-ENJEUXETLEVIERSPOURDESAMELIORATIONSDESPRATIQUESDECONCERTATION

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CONCLUSION

Ainsi,lavilledeNantes,parsaproprevolontémaisaussiparobligationjuridique,amisenoeuvreuneprocéduredeconcertationsurlaZACdeDoulon-Gohards,unquartiercomplexeetenmargedelaville.Cetteconcertation,menéeparl’agenceSCOPIC,estl’objetdecritiquesdelapartdepartici-pants,d’habitantsetd’acteurslocaux.Favoriséesparuncontextededéfianceetdecontestationplusglobal,cescritiquesportentd’unepartsurlefonddeladémarche,lesraisonspourlesquel-leselleestmenée,etd’uneautresurlaforme,lamanièredontelleestmenée.

Eneffet,j’avaisfaitl’hypothèsequelaconcertationreposesurlavolontéetlapossibilitédepermettreàchaquecitoyendes’exprimerdansleprojetdepaysage,ord’aprèsdifférentsparticipantsetacteurslocauxcettehypothèsen’estpastoujoursvraie.Enthéorie,laconcertationpoursuitbienlebutdepermettreauxcitoyensd’avoiruneplacedansleprocessusdedécisiontouchantauxprojetsurbain,maisenpratiqued’autresusagessontdénonçés.Desusagesd’instrumentalisation,afindefaireaccepterleprojet,d’étoufferlesconflitsetdesedonneruneimagepositive,ainsiquel’usagedelaconcertationalorsquelesdécisionsimportantessontdéjàtoutesprisesenamont.Deplus,enadmettantquelavolontédeparticipationcitoyennesoitvéritable,lapos-sibilitéqu’offrelaconcertationàchaquecitoyendes’exprimern’estpastoujoursgarantie,enraisondeladifficultéqu’ontlescitoyensetlesinstitutionnelsàseprojeterdelamêmemanièredansl’avenirdulieu,enraisondelamiseenoeuvreinadaptéedeladémarche,etàcaused’unedifficultéàcréerunvraiespacededébatauseinduquellesparticipantss’exprimentdemanièrehomogène.

Faceàcesconstatationsinsatisfaisantes,nousavonsévoquédespistesdesolutions,àtraversl’intégrationdelaconcertationdansleprojetdanssonen-semble,cequisetraduitàl’échelledelapositiond’animateurparticipatifparl’accompagnementdesparticipantsdansuneappropriationduprojetplustransparenteetcontinue.D’autressolutionsconsistentàutiliserdesoutilsd’animationvariésetcorrespondantaupubliccible,ensachants’adapterauxsituationsetassurerdesconditionsdedéroulementfavorablesàl’échangeetàl’expression.Enrevanche,touslesoutilsd’animationnesontpasadaptésàtouslespublicsetlesprojets,ilfautsoulignerquedesmoyensappropriéspourunesituationneleserontpeut-êtrepasdansuneautre,etainsil’hypothèsequelaconcertationadoptedesformesdiversesetvariéesestvraiedansunecertainelimite,pasdansladiversitéd’outilsexistants,maisdanslanécessitéquel’outilsoitenadéquationaveclecontexteduprojet.

Pourfinir,dansl’articleDe la contestation à la concertation,l’auteuraffirmequesiilesttoujourspossiblepourlescitoyensd’exprimerleurpointdevueàtraverslaconcertation,lapriseencomptedecelui-ciestdifficileàimposer.Ilcontinueainsi:«Aussi, la concertation est-elle indissociable d’une dimension de conflictualité. Mais le conflit, parce qu’il met à l’épreuve les arguments et les convictions, n’est-il pas utile à la construction de soi et à sa reconnaissance par autrui comme interlocuteur et partenaire possible (Simmel, 1992 (1908); Freund, 1983)?»(Yann,2001).Decetteidéenaîtlaquestionsuivante:Estcequefaceauxcritiquesetauxcontestations,ilfautabsolumenttrouverdessolutionspourqu’ellesdisparaissentetlaissentplaceauconcessus,ouest-cequ’ilfautaucontraireaccepterquelescritiquessontinhérentesauprocessusdeconcertationetqu’ellesontleurutilitépourquelaconcertationsoitunvraidébat?

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BIBLIOGRAPHIE

Articles

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EquipedequartierDoulon-Bottière.Doulon-Gohards, journal de projet N°3,Novembre2015.p.2-3EquipedequartierDoulon-Bottière.Doulon-Gohards, journal de projet N°2,Décembre2014.p.1EquipedequartierDoulon-Bottière.Doulon-Gohards, journal de projet N°4,Juin2016.p.4

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JohannaRolland,2017,MonParcours[enligne].Disponiblesur:http://www.johannarolland.fr/parcours/(18/09/2017)

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BIBLIOGRAPHIE

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LISTE DES ILLUSTRATIONS

P.1-FigureI-Lesdifférentsniveauxdeparticipation.BlandineBlachère,2017

P.2-FigureII-LejardindesRonces,unlieudeculturepotagèremaisaussid’échangesetdemilitantismeSource:CCBYNicolasdelaCasinière.http://urlz.fr/5Qvz(Consultéle22mai2017)

P.4-FigureIII-AfficheissuedelacampagneduGrandDébatsurlaTransitionEnergétique,quiabordelaquestiondel’agricultureurbaine.Source:NantesMétropole.http://urlz.fr/5QvB(Consultéle4août2017)

P.5-FigureIV-L’agglomérationnantaiseenpleineexpansionurbaine.NantesMétropolesource:(NantesMétropole,2013.p.10)

P.7-FigureV-LaZACdeDoulon-Gohardsdansl’agglomérationnantaise.BlandineBlachère,2017

P.8-FigureVI-VueaériennedeDoulonen1952,quandlequartierétantencoreunenchevêtrementdetenuemaraichères.IGNsource:(DoulonHis toire,2009.p.155)FigureVII-LereculdestenuesmaraïchèresàNantesdanslesannées50.IGNsource:(DoulonHistoire,2009.p.156)

P.9-FigureVIII-L’undesnombreuxvestigesdupassémaraîcherdeDoulon,leréservoird’eaudelafermeStMédard.BlandineBlachère,Nantes,2017

P.10-FigureIX-LesinitiativesnoninstitutionaliséesetpopulationsmarginaliséesduquartierdeDoulon.BlandineBlachère,2017

P.11-FigureX-RéunionindépendanteaujardindesRonces.CCBYValk.http://urlz.fr/5QvO(consultéle28mai2017)

P.12-FigureXI-Croquisillustrantl’imbricationdumaraîchageetdel’habitatdansleprojetd’«agri-urbanisme»deDoulon-Gohards.BruelDelmar,2013(NantesMétropole,NantesMétropoleAménagement,Insitua&e,Bruel/Delmar,GroupeEtudeNicolet,2016.p.72)

P.13-FigureXII-LesgrandesdatesduprojetdelaZACdeDoulon-Gohards.StudioNantesMétropole,2015(EquipedequartierDoulon-Bottière,novembre2015p.2-3etdécembre2014,p.1)

P.14-FigureXIII-PlancheprésentantleprojetdelaZACdeDoulon-Gohards.StudioNantesMétropole,2016(EquipedequartierDoulon-Bottière,Juin2016

P.15-FigureXIV-Graphiquesdétaillantlesdifférentesétapesdelaconcertationmenéeparl’AgenceSCOPICàDoulon-Gohards.SCOPIC,2016(NantesMétro-pole,NantesMétropoleAménagement,Insitua&e,Bruel/Delmar,GroupeEtudeNicolet,2016.)

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P.16-FigureXV-ExempledecartographiereprésentantlesdynamiquesetlesrelationsentrejardiniersréaliséesàlademandedeNMAparl’associationECOS.BlandineBlachère,2017

P.17-FigureXVI-Affichecommuniquantsurlamanifestioncontreleprojetd’aéroportdeNotre-Dame-des-LandesCCBYEquiped’organisationdelamanifdu22févrierhttp://22fevrier2014.blogspot.fr/(consultéle3septembre2017)

P.20-TableauI-Tableauillustrant6critèrespourapprécierle«forçage».(MERMETLaurent,DUBIENIsabelle,EMERITAlexandre,LAURANSYann,2004,p.9)

P.25-FigureXVII-AffichecommuniquantsurlesréunionsindépendantesproposéesparleJardindesRoncespourréfléchiràl’avenirduquartier,encontre-propositionfaceàlaconcertation.CCByLeJardindesRonceshttps://lesronces.noblogs.org/post/category/gohards/(consultéle14mai2017)

P.27-FigureXVIII-Unpetitgroupedeparticipanttravaillantsurl’exerciceduBusinessModelCanvaslorsdel’atelierderéflexioncollectifpourlafutureMAU.BastienBrillard,Nantes,17Juin2017

P.28-FigureXIX-UnemaquettedelaMAUproduitepardesparticipantsdel’atelierdu17juinsouhaitantreprésenterles«passerelles»existantentrelesdifférentssecteursdel’agricultureurbaine.BastienBrillard,Nantes,17Juin2017

P.29-FigureXX-Unexempledecartographieparticipativeintégrantdesdessinsd’habitants©CatherineJourdanetPierreCahurelhttp://urlz.fr/5Qw6(consultéle15septembre2017)FigureXXI-Desdessinsréalisésparlesparticipantsdel’atelierdu17juinpourlafutureMAU.BlandineBlachère,Nantes,17Juin

P.30-TableauII-Exemplesd’outilsd’animationparticipativetestésauseind’ECOS.BlandineBlachère,Nantes,2017

P.31-FigureXXII-LarencontredesjardiniersdevantleurparcelledanslecadredelaconcertationauprèsdesjardiniersdeDoulonavecl’associationECOS.BlandineBlachère,Nantes,2017

P.32-FigureXXIII-UnanimateurdelaPanoplieAgileinitiantlarestitutiondel’atelierdu17juin.BastienBrillard,Nantes,2017

P.33-TableauIII-Desrèglesetdescritèrespourapprécierlapartdedébatpublicdansleportagedesprojets.(MERMETLaurent,DUBIENIsabelle,EMERITAlexandre,LAURANSYann,2004,p.10

LISTE DES ILLUSTRATIONS

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ANNEXES

Annexe1

ExtraitdujournaldeprojetdeDoulon-GohardsdeJuin2016.(EquipedequartierDoulon-Bottière.Doulon-Gohards, journal de projet N°4,Juin2016.).....................................p.40

Annexe2

TextepubliéparlejardindesRoncessursonblogpourexpliquersapositionvisàvisdelaconcertationmiseenplaceparlavillepourleprojetDoulon-Go-hards.(LeJardindesRonces,2017,LeProjetdesGohards[enligne].Disponiblesur:https://lesronces.noblogs.org/post/category/gohards/(18/05/2017)).....................................p.45

Annexe3

Extraitsd’entretiensavecdesparticipant(e)setacteurslocaux,autourduprojetdeDoulon-Gohardsmaisaussid’autresprojetsdeconcertation......................................p.47

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ével

oppe

r, ave

c les

prof

essio

nnel

s, un

proj

et d’

agric

ultu

re

urba

ine.

Les

étu

des

que

nous

avo

ns m

enée

s m

ontre

nt q

ue c

ela

peut

être

via

ble

écon

omiq

uem

ent,

y co

mpr

is su

r des

par

celle

s ré

duite

set

ada

ptée

s au

x m

odes

act

uels

de

cons

omm

atio

n:

circu

its co

urts

, AM

AP, v

ente

à la

ferm

e, p

rodu

ctio

ns b

io…

Il y

a un

chal

leng

e à re

leve

r, qui

, jusq

u’à p

rése

nt, n

’a pa

s été

tent

é su

r Nan

tes.

Ce se

ra u

n m

arqu

eur f

ort d

u pr

ojet

.

Aprè

s une

pre

miè

re ré

unio

n pu

bliq

ue d

e lan

cem

ent e

n no

vem

bre 2

015,

une s

érie

de 5

atel

iers

de c

once

rtatio

n an

imée

par

l’Age

nce S

COPI

C, s’

est d

érou

lée à

par

tir d

e déc

embr

e 201

5. Re

grou

pant

un

pane

l de 7

5 per

sonn

es,

les a

telie

rs se

sont

conc

lus e

n av

ril d

erni

er, e

n pr

ésen

ce d

es él

us d

e la V

ille d

e Nan

tes,

venu

s éco

uter

les p

ropo

sitio

ns

du p

anel

et d

e la m

aîtri

se d

’œuv

re . R

etou

r sur

leur

s pro

posit

ions

.

ATEL

IER

1Ré

véle

r5

déce

mbr

e 20

15

RÉUN

ION

PUB

LIQU

EDE

LAN

CEM

ENT

3 no

vem

bre

2015

ATEL

IER

2Im

agin

er12

janv

ier 2

016

ATEL

IER

3Pr

ojet

er23

févr

ier 2

016

ATEL

IER

4Pr

éfig

urer

15 m

ars

2016

ATEL

IER

5Re

stitu

er18

avr

il 201

6

RÉUN

ION

PUB

LIQU

E DE

BIL

AN -

PRÉS

ENTA

TION

DU

PROJ

ET22

juin

201

6

5 AT

ELIE

RS

PO

UR

RÉV

ÉLER

, IM

AG

INER

, PR

OJE

TER

ET

PR

ÉFIG

UR

ER

JOU

RN

AL

DE

PR

OJE

TJU

IN 2

016

Num

éro

4JO

UR

NA

L D

E P

RO

JET

JUIN

201

6

Direction de la communication Nantes Métropole - 06/2016 - Adaptation : Duplijet - Photo couverture : XXX - Imprimé sur papier 100% recyclé.

L’ACT

UA

LITÉ

DU

PRO

JET

Inve

nte

r le

Doulo

n d

e d

em

ain

, «l

a v

ille f

ert

ile»

Num

éro

4JO

UR

NA

L D

E P

RO

JE

TJu

in 2

016

DO

SS

IER

Reto

ur su

r 6 m

ois d

e ré

flexio

npa

rtagé

e av

ec le

s hab

itant

s

AC

TU

ALIT

ÉS

Inte

ntio

n de

pro

jet:

In

vent

er le

Dou

lon

«de

dem

ain

»M

OD

E O

PÉRA

TOIR

E:

Un p

roje

t urb

ain

soup

le e

t évo

lutif

, qui

s’ad

apte

à so

n en

viro

nnem

ent

Le v

allo

n de

s Go

hard

sLa

Nor

d-Pa

potiè

re

Les

terr

itoir

es d

e l’e

au

Le B

ourg

Le B

ois

des

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s

La S

aint

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ard

Les

Moi

sson

s-N

ouve

lles

Plac

e du

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ux D

oulo

n

Sain

te L

uce

sur L

oire

LE B

OU

RG D

U V

IEU

X D

OU

LON

(~10

0 lo

gem

ents

- ph

ases

1 e

t 2)

Un

cœur

act

if et

con

vivi

al

renf

orcé

par

la v

alor

isat

ion

et le

velo

ppem

ent d

e co

mm

erce

s,

l’acc

ompa

gnem

ent d

u re

nouv

elle

-m

ent u

rbai

n et

la m

ise

en v

aleu

r de

s éq

uipe

men

ts p

ublic

s.

SAIN

T-M

ÉDA

RD, N

ORD

-PA

POTI

ÈRE,

MO

ISSO

NS-

NO

UVE

LLES

(~70

0 lo

gem

ents

- ph

ase

1)La

Sai

nt-M

édar

d es

t situ

é da

ns le

pro

long

emen

t du

bour

g. C

e fra

gmen

t po

urra

it ac

cuei

llir d

e l’h

abita

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ivid

uel g

roup

é au

x pe

tits

colle

ctifs

org

anis

és

en li

sièr

e de

s pa

rcel

les

culti

vées

et a

utou

r de

cour

s ag

ricol

es e

t arti

sana

les.

Le

nor

d Pa

potiè

re, e

ntre

le v

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n ar

boré

des

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ards

et l

’axe

prin

cipa

l de

la

Papo

tière

, per

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trait

la c

ohab

itatio

n de

rési

dent

iel,

d’éq

uipe

men

ts p

ublic

s,

et d

’act

ivité

s co

mm

e su

r les

ferm

es d

e la

Lou

ëtrie

et d

e la

Sai

nt-M

édar

d.

LE

VALL

ON

DES

GO

HA

RDS

(~50

0 lo

gem

ents

- ph

ases

1 e

t 3)

Out

re la

mis

e en

val

eur d

u ru

isse

au d

es G

ohar

ds, u

n de

s en

jeux

ser

ait d

’acc

ueill

ir de

no

uvea

ux h

abita

nts

dans

un

sect

eur i

ntim

e en

har

mon

ie a

vec

le v

oisi

nage

. L’e

nsem

ble

pour

rait

être

des

serv

i par

des

ch

emin

emen

ts q

ui tr

aver

sent

ja

rdin

s, v

erge

rs e

t équ

ipem

ents

as

soci

atifs

de

la S

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-Méd

ard.

LE B

OIS

DES

AN

SES

(~70

0 lo

gem

ents

- ph

ases

2 e

t 3)

Il co

njug

ue d

es a

mbi

ance

s di

vers

es, u

ne fa

çade

urb

aine

et

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ive

sur l

’axe

de

la li

gne

C7,

de la

pla

ce p

our u

n éq

uipe

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t m

étro

polit

ain

aux

abor

ds d

u pé

riphé

rique

, un

belv

édèr

e ha

bité

ve

rs la

val

lée

de l’

Aub

iniè

re. I

l y a

au

ssi l

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ssib

ilité

de

culti

ver d

es

espa

ces

auto

ur d

e la

ferm

e et

de

crée

r des

liai

sons

dou

ces

entr

e N

ante

s et

Sai

nte-

Luce

-sur

-Loi

re.

LES

TERR

ITO

IRES

DE

L’EA

U(~

700

loge

men

ts -

phas

es 2

et 3

)En

lien

ave

c le

futu

r par

c lig

érie

n,

ce s

ecte

ur c

onst

itue

un d

éfi d

ans

la m

ise

en v

aleu

r et l

a re

stau

ratio

n de

s zo

nes

hum

ides

. M

ais

surt

out

dans

sa

capa

cité

à v

enir

habi

ter

dem

ain

cette

rive

sud

du

quar

tier,

aux

espa

ces

hum

ides

requ

alifi

és.

À p

roxi

mité

, il a

ccue

iller

ait l

a pl

aine

de

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du

RACC

(Rac

ing

Ath

létic

Clu

b et

Che

min

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et

un

espa

ce p

ouva

nt ê

tre

dédi

é à

un é

quip

emen

t cul

ture

l.

Ce si

te d

e 180

hec

tare

s, fe

ra l’o

bjet

d’u

n dé

velo

ppem

ent s

ur 20

ans

. Il a

ppar

aît i

mpo

ssib

le d

e to

ut a

ntici

per

à ce

tte é

chel

le ta

nt le

s évo

lutio

ns éc

onom

ique

s et s

ocié

tale

s peu

vent

alle

r vite

. Plu

tôt q

u’un

e mét

hode

figé

e, l’é

quip

e de c

once

ptio

n ur

bain

e pro

pose

un

proj

et su

scep

tible

d’év

olue

r et d

e s’en

richi

r dan

s le

tem

ps.

Les

frag

men

ts, 5

man

ière

s de

viv

re le

terr

itoir

eLe

sect

eur d

e pr

ojet

s’in

scrit

sur u

n te

rrito

ire m

ultip

le, q

u’il

faut

resp

ecte

r. Il

est d

onc

néce

ssai

re d

’off

rir u

ne m

aniè

re

d’ha

bite

r sin

guliè

re a

dapt

ée à

cha

cun

de c

es te

rrito

ires.

On

ne v

ivra

don

c pa

s de

la m

ême

man

ière

que

l’on

habi

te le

se

cteu

r de

la S

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-Méd

ard,

le V

allo

n de

s Goh

ards

, le B

ois d

es A

nses

, les

terr

es d

e l’E

au o

u le

bou

rg d

u Vi

eux

Dou

lon.

Lége

nde

Rés

eau

hydr

ogra

phiq

ue

Voie

s st

ruct

uran

tes

Arrê

ts C

7

Le v

allo

n de

s G

ohar

ds

La N

ord-

Papo

tière

Les

terri

toire

s de

l’ea

u

Le B

ourg

Le B

ois

des

Anse

s

La S

aint

-Méd

ard

Les

Moi

sson

s-N

ouve

lles

Périm

ètre

d’é

tude

Répa

rtiti

on e

stim

ativ

e du

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bre

de lo

gem

ents

en

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tion

des s

péci

ficité

s des

frag

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ts. A

pré

cise

r au

fur e

t à m

esur

e de

s ava

ncés

du

proj

et.

Phas

e 1 :

202

0-20

25; p

hase

2 : 2

025-

2030

; pha

se 3

: 203

0-20

35

Jou

rnal

de

pro

jet

Do

ulo

n-G

oh

ard

s n

°4, J

uin

201

6.D

irect

eur

de la

pub

licat

ion

: Mat

hieu

Bar

adea

u //

Réa

lisat

ion

: équ

ipe

de q

uart

ier

Dou

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Bot

tière

Dire

ctio

n de

la c

omm

unic

atio

n: N

ante

s M

étro

pole

/ N

ante

s M

étro

pole

Am

énag

emen

t /

Dire

ctio

n te

rrito

riale

d’a

mén

agem

ent

Nan

tes-

Est

/ Vi

lle d

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sM

ise

en p

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: Stu

dio

Nan

tes

Mét

ropo

le //

Ada

ptat

ion

: Dup

lijet

// P

hoto

s: R

ober

to G

iang

rand

e //

Vue

aérie

nne

: Val

éry

Jonc

hera

y. D

ocum

ent

impr

imé

sur

du p

apie

r re

cycl

é

CO

NTA

CTS

Mai

rie a

nnex

e de

Dou

lon

37, b

oule

vard

Loui

s Mill

et

4430

0 N

ante

s D

u lu

ndi a

u ve

ndre

di :

8h30

-18h

Le

sam

edi :

9h-

12h

(pas

d’a

ccès

PM

R)

Mai

rie a

nnex

e de

la B

ottiè

re

69, r

ue d

e la

Bot

tière

44

300

Nan

tes

Du

lund

i au

vend

redi

de

9h

à 12

h45

et d

e 14

h à

17h3

0

Ville

de

Nan

tes

Équi

pe d

e qu

artie

r D

oulo

n-Bo

ttiè

re

69, r

ue d

e la

Bot

tière

l. : 0

2 40

41 6

1 40

nant

es.fr

Nan

tes M

étro

pole

Am

énag

emen

t 2-

4 av

enue

Car

not

BP 5

0 90

6 44

009

Nan

tes C

edex

1 na

@na

ntes

-am

.com

na

ntes

-am

enag

emen

t.fr

Nan

tes M

étro

pole

D

épar

tem

ent g

énér

al

du d

ével

oppe

men

t urb

ain

Tél. :

02

40 9

9 32

17

nant

esm

etro

po

le.fr

Page 47: Mémoire de Fin d'Études - Accueil - DUMAS

41/49

DOSS

IER

CON

CERT

ATIO

N

PRÉA

LABL

E

Reto

ur

sur

6 m

ois

d’é

ch

an

ges

ave

c

les

hab

itan

ts e

t le

s acte

urs

du

qu

art

ier

Les

atel

iers

ont

per

mis

aux

par

ticip

ants

de

se

proj

eter

dan

s le

ur q

uart

ier,

dem

ain.

Co

mm

ent s

e lo

ger,

com

men

t tra

vaill

er, s

e dé

plac

er, s

e di

vert

ir… L

eurs

con

trib

utio

ns

se d

éclin

ent

en 8

gra

ndes

val

eurs

des

-qu

elle

s on

t ém

ergé

des

idée

s fo

rtes

. En

voic

i l’es

sent

iel.

1U

NE

MIX

ITÉ

D’U

SA

GE

S

PO

UR

UN

QU

AR

TIE

R V

IVA

NT

:

VIV

RE

, T

RA

VA

ILLE

R,

SE

DIV

ER

TIR

Les

part

icip

ants

imag

inen

t le

Dou

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de

dem

ain

com

me

un q

uart

ier q

ui d

emeu

re

et re

ste

un q

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ier d

e vi

e. P

our c

ela,

ils

souh

aite

raie

nt vo

ir se

dév

elop

per l

es a

cti-

vité

s éco

nom

ique

s et c

onfo

rter

la vi

e as

so-

ciat

ive.

Une

att

ente

trè

s fo

rte

s’exp

rime

pour

que

le V

ieux

-Dou

lon

déve

lopp

e so

n at

trac

tivité

de

cent

re-b

ourg

.

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Renf

orce

r l’o

ffre

de lo

isirs

et d

’anim

atio

n da

ns le

qua

rtie

r2.

Dév

elop

per d

es a

ctiv

ités é

cono

miq

ues

et d

e se

rvic

es3.

Pro

pose

r une

offr

e en

équ

ipem

ents

pu

blic

s ada

ptée

2U

N Q

UA

RT

IER

DU

VIV

RE

-EN

SE

MB

LE

P

OU

R T

OU

S L

ES P

UB

LIC

SPo

ur fa

voris

er la

mix

ité so

cial

e m

ais a

ussi

la m

ixité

gén

érat

ion-

nelle

et p

erm

ettr

e au

x ha

bita

nts d

e s’

impl

ique

r dan

s la

défin

i-tio

n de

leur

cad

re d

e vi

e.

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Favo

riser

la m

ixité

soci

ale

et g

énér

atio

nnel

le e

t pro

pose

r une

of

fre

de lo

gem

ents

ada

ptée

aux

diff

éren

ts p

ublic

s.2.

Cré

er d

es e

spac

es d

e re

ncon

tre

et d

e pa

rtag

e, de

l’éch

elle

du

loge

men

t à l’é

chel

le d

u qu

artie

r.3.

Impl

ique

r les

hab

itant

s dan

s leu

r cad

re d

e vi

e.

PO

INTS

DE

VUES

CR

OIS

ÉS :

PR

OP

OS

ITIO

NS

ISS

UES

DE

L’AT

ELIE

R E

T O

RIE

NTA

TIO

NS

DES

ÉLU

S

3LA

CA

MPA

GN

E

À L

A V

ILLE

U

ne id

ée a

fait

l’una

nim

ité a

uprè

s des

par

ticip

ants

: cel

le d

e dé

ve-

lopp

er le

s pra

tique

s agr

icole

s de

prox

imité

et q

ue ce

la p

uiss

e pr

o-fit

er a

ux a

cteu

rs e

t hab

itant

s. Se

pos

e do

nc la

que

stio

n du

mod

èle

écon

omiq

ue q

ui p

erm

ettra

de m

ettre

en œ

uvre

ce se

cteu

r d’ac

tivité

d’

un n

ouve

au g

enre

.

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Réac

tiver

les a

ncie

nnes

ferm

es m

araî

chèr

es : v

ers u

ne

prod

uctio

n lo

cale

2. D

ével

oppe

r les

circ

uits

cour

ts ve

rs le

s hab

itant

s et

com

mer

çant

s du

quar

tier

3. E

ncou

rage

r les

pra

tique

s de

cultu

re, in

divi

duel

les o

u co

llect

ives

4. P

rése

rver

et v

alor

iser l

e pa

trim

oine

mar

aîch

er

En p

lus d

es te

mps

d’at

elie

rs, l’

équi

pe d

e co

ncer

tatio

n es

t allé

e à

la re

ncon

tre

des

habi

tant

s du

terr

itoire

: à p

lusie

urs r

epris

es lo

rs d

u m

arch

é du

dim

anch

e m

atin

pla

ce d

u Vi

eux

Dou

lon

ou lo

rs d

’entr

etie

ns sp

écifi

ques

ave

c de

nom

breu

x ac

teur

s clé

s du

quar

tier.

LE P

OIN

T DU

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SUR

LE P

ROJE

TD’

ALAI

N R

OBER

T,

adjo

int a

u m

aire

de N

ante

s, en

char

ge d

e l’U

rban

isme e

t aut

orisa

tion

en m

atiè

re d

e dro

it de

s sol

s, co

mm

erce

, gra

nds p

roje

ts u

rbai

ns :

CON

FORT

ER L

E QU

ARTI

ER

EXIS

TAN

T

Ici, n

ous

som

mes

dan

s un

e lo

giqu

e de

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effe

par r

appo

rt au

Vie

ux D

oulo

n te

l qu

’il e

xist

e ac

tuel

lem

ent,

avec

ses

qu

alité

s de

vill

age

mai

s au

ssi a

vec

quel

ques

faib

less

es: i

l y a

néc

essit

é d’

y dé

velo

pper

l’offr

e com

mer

ciale

, de m

ieux

am

énag

er la

pla

ce c

entra

le c

omm

e lie

u de

con

vivi

alité

et

de r

enco

ntre

. Le

«

Doul

on-G

ohar

ds»

doit

être

con

çu

com

me

un p

rolo

ngem

ent

du q

uarti

er

exist

ant.

Ce fa

isant

, il d

oit l

e co

nfor

ter.

LE P

OIN

T DE

VUE

DE

PASC

AL P

RAS

SUR

LE P

ROJE

T,

vice-

prés

iden

t de N

ante

s Mét

ropo

le en

char

ge d

e l’u

rban

isme-

fonc

ier-h

abita

t

Le p

roje

t Dou

lon-

Goha

rds

aura

une

dom

inan

te ré

side

ntie

lle,

en ré

pons

e à

une

orie

ntat

ion

forte

de

la m

étro

pole

. Dou

lon

est

une

oppo

rtuni

té c

ompt

e-te

nu d

e l’a

mbi

ance

du

quar

tier,

de s

a qu

alité

de

vie

et d

es d

ispo

nibi

lités

fonc

ière

s qu

i exi

sten

t. On

pe

ut y

cré

er u

n no

uvea

u qu

artie

r ave

c un

e m

ixité

tant

soc

iale

qu

e gé

néra

tion

nelle

ave

c de

s fo

rmes

urb

aine

s bi

en

diffé

renc

iées

. D’a

illeu

rs, c

ela

ne c

once

rne

pas

que

les

futu

rs

nouv

eaux

rés

iden

ts: n

ous

devo

ns p

ouvo

ir pr

opos

er a

ux

habi

tant

s ac

tuel

s qu

i le

dési

rent

, de

chan

ger d

e lo

gem

ent,

y co

mpr

is le

s m

oins

favo

risés

.

LE P

OIN

T DE

VUE

D’A

LAIN

ROB

ERT

SUR

LE P

ROJE

T:PO

UR U

NE

NOU

VELL

E AG

RICU

LTUR

E UR

BAIN

E

Ce q

uarti

er a

des

spé

cific

ités,

cel

le n

otam

men

t d’

avoi

r un

pa

trim

oine

bât

i ave

c de

s fe

rmes

exi

stan

tes

(Sai

nt-M

édar

d,

Loue

trie,

Ber

tho,

Boi

s des

Ans

es). E

n les

pren

ant e

n com

pte,

l’idé

e es

t de d

ével

oppe

r, ave

c les

prof

essio

nnel

s, un

proj

et d’

agric

ultu

re

urba

ine.

Les

étu

des

que

nous

avo

ns m

enée

s m

ontre

nt q

ue c

ela

peut

être

via

ble

écon

omiq

uem

ent,

y co

mpr

is su

r des

par

celle

s ré

duite

set

ada

ptée

s au

x m

odes

act

uels

de

cons

omm

atio

n:

circu

its co

urts

, AM

AP, v

ente

à la

ferm

e, p

rodu

ctio

ns b

io…

Il y

a un

chal

leng

e à re

leve

r, qui

, jusq

u’à p

rése

nt, n

’a pa

s été

tent

é su

r Nan

tes.

Ce se

ra u

n m

arqu

eur f

ort d

u pr

ojet

.

Aprè

s une

pre

miè

re ré

unio

n pu

bliq

ue d

e lan

cem

ent e

n no

vem

bre 2

015,

une s

érie

de 5

atel

iers

de c

once

rtatio

n an

imée

par

l’Age

nce S

COPI

C, s’

est d

érou

lée à

par

tir d

e déc

embr

e 201

5. Re

grou

pant

un

pane

l de 7

5 per

sonn

es,

les a

telie

rs se

sont

conc

lus e

n av

ril d

erni

er, e

n pr

ésen

ce d

es él

us d

e la V

ille d

e Nan

tes,

venu

s éco

uter

les p

ropo

sitio

ns

du p

anel

et d

e la m

aîtri

se d

’œuv

re . R

etou

r sur

leur

s pro

posit

ions

.

ATEL

IER

1Ré

véle

r5

déce

mbr

e 20

15

RÉUN

ION

PUB

LIQU

EDE

LAN

CEM

ENT

3 no

vem

bre

2015

ATEL

IER

2Im

agin

er12

janv

ier 2

016

ATEL

IER

3Pr

ojet

er23

févr

ier 2

016

ATEL

IER

4Pr

éfig

urer

15 m

ars

2016

ATEL

IER

5Re

stitu

er18

avr

il 201

6

RÉUN

ION

PUB

LIQU

E DE

BIL

AN -

PRÉS

ENTA

TION

DU

PROJ

ET22

juin

201

6

5 AT

ELIE

RS

PO

UR

RÉV

ÉLER

, IM

AG

INER

, PR

OJE

TER

ET

PR

ÉFIG

UR

ER

JOU

RN

AL

DE

PR

OJE

TJU

IN 2

016

Num

éro

4JO

UR

NA

L D

E P

RO

JET

JUIN

201

6

Direction de la communication Nantes Métropole - 06/2016 - Adaptation : Duplijet - Photo couverture : XXX - Imprimé sur papier 100% recyclé.

L’ACT

UA

LITÉ

DU

PRO

JET

Inve

nte

r le

Doulo

n d

e d

em

ain

, «l

a v

ille f

ert

ile»

Num

éro

4JO

UR

NA

L D

E P

RO

JE

TJu

in 2

016

DO

SS

IER

Reto

ur su

r 6 m

ois d

e ré

flexio

npa

rtagé

e av

ec le

s hab

itant

s

AC

TU

ALIT

ÉS

Inte

ntio

n de

pro

jet:

In

vent

er le

Dou

lon

«de

dem

ain

»M

OD

E O

PÉRA

TOIR

E:

Un p

roje

t urb

ain

soup

le e

t évo

lutif

, qui

s’ad

apte

à so

n en

viro

nnem

ent

Le v

allo

n de

s Go

hard

sLa

Nor

d-Pa

potiè

re

Les

terr

itoir

es d

e l’e

au

Le B

ourg

Le B

ois

des

Anse

s

La S

aint

-Méd

ard

Les

Moi

sson

s-N

ouve

lles

Plac

e du

Vie

ux D

oulo

n

Sain

te L

uce

sur L

oire

LE B

OU

RG D

U V

IEU

X D

OU

LON

(~10

0 lo

gem

ents

- ph

ases

1 e

t 2)

Un

cœur

act

if et

con

vivi

al

renf

orcé

par

la v

alor

isat

ion

et le

velo

ppem

ent d

e co

mm

erce

s,

l’acc

ompa

gnem

ent d

u re

nouv

elle

-m

ent u

rbai

n et

la m

ise

en v

aleu

r de

s éq

uipe

men

ts p

ublic

s.

SAIN

T-M

ÉDA

RD, N

ORD

-PA

POTI

ÈRE,

MO

ISSO

NS-

NO

UVE

LLES

(~70

0 lo

gem

ents

- ph

ase

1)La

Sai

nt-M

édar

d es

t situ

é da

ns le

pro

long

emen

t du

bour

g. C

e fra

gmen

t po

urra

it ac

cuei

llir d

e l’h

abita

t ind

ivid

uel g

roup

é au

x pe

tits

colle

ctifs

org

anis

és

en li

sièr

e de

s pa

rcel

les

culti

vées

et a

utou

r de

cour

s ag

ricol

es e

t arti

sana

les.

Le

nor

d Pa

potiè

re, e

ntre

le v

allo

n ar

boré

des

Goh

ards

et l

’axe

prin

cipa

l de

la

Papo

tière

, per

met

trait

la c

ohab

itatio

n de

rési

dent

iel,

d’éq

uipe

men

ts p

ublic

s,

et d

’act

ivité

s co

mm

e su

r les

ferm

es d

e la

Lou

ëtrie

et d

e la

Sai

nt-M

édar

d.

LE

VALL

ON

DES

GO

HA

RDS

(~50

0 lo

gem

ents

- ph

ases

1 e

t 3)

Out

re la

mis

e en

val

eur d

u ru

isse

au d

es G

ohar

ds, u

n de

s en

jeux

ser

ait d

’acc

ueill

ir de

no

uvea

ux h

abita

nts

dans

un

sect

eur i

ntim

e en

har

mon

ie a

vec

le v

oisi

nage

. L’e

nsem

ble

pour

rait

être

des

serv

i par

des

ch

emin

emen

ts q

ui tr

aver

sent

ja

rdin

s, v

erge

rs e

t équ

ipem

ents

as

soci

atifs

de

la S

aint

-Méd

ard.

LE B

OIS

DES

AN

SES

(~70

0 lo

gem

ents

- ph

ases

2 e

t 3)

Il co

njug

ue d

es a

mbi

ance

s di

vers

es, u

ne fa

çade

urb

aine

et

act

ive

sur l

’axe

de

la li

gne

C7,

de la

pla

ce p

our u

n éq

uipe

men

t m

étro

polit

ain

aux

abor

ds d

u pé

riphé

rique

, un

belv

édèr

e ha

bité

ve

rs la

val

lée

de l’

Aub

iniè

re. I

l y a

au

ssi l

a po

ssib

ilité

de

culti

ver d

es

espa

ces

auto

ur d

e la

ferm

e et

de

crée

r des

liai

sons

dou

ces

entr

e N

ante

s et

Sai

nte-

Luce

-sur

-Loi

re.

LES

TERR

ITO

IRES

DE

L’EA

U(~

700

loge

men

ts -

phas

es 2

et 3

)En

lien

ave

c le

futu

r par

c lig

érie

n,

ce s

ecte

ur c

onst

itue

un d

éfi d

ans

la m

ise

en v

aleu

r et l

a re

stau

ratio

n de

s zo

nes

hum

ides

. M

ais

surt

out

dans

sa

capa

cité

à v

enir

habi

ter

dem

ain

cette

rive

sud

du

quar

tier,

aux

espa

ces

hum

ides

requ

alifi

és.

À p

roxi

mité

, il a

ccue

iller

ait l

a pl

aine

de

jeux

du

RACC

(Rac

ing

Ath

létic

Clu

b et

Che

min

ots)

et

un

espa

ce p

ouva

nt ê

tre

dédi

é à

un é

quip

emen

t cul

ture

l.

Ce si

te d

e 180

hec

tare

s, fe

ra l’o

bjet

d’u

n dé

velo

ppem

ent s

ur 20

ans

. Il a

ppar

aît i

mpo

ssib

le d

e to

ut a

ntici

per

à ce

tte é

chel

le ta

nt le

s évo

lutio

ns éc

onom

ique

s et s

ocié

tale

s peu

vent

alle

r vite

. Plu

tôt q

u’un

e mét

hode

figé

e, l’é

quip

e de c

once

ptio

n ur

bain

e pro

pose

un

proj

et su

scep

tible

d’év

olue

r et d

e s’en

richi

r dan

s le

tem

ps.

Les

frag

men

ts, 5

man

ière

s de

viv

re le

terr

itoir

eLe

sect

eur d

e pr

ojet

s’in

scrit

sur u

n te

rrito

ire m

ultip

le, q

u’il

faut

resp

ecte

r. Il

est d

onc

néce

ssai

re d

’off

rir u

ne m

aniè

re

d’ha

bite

r sin

guliè

re a

dapt

ée à

cha

cun

de c

es te

rrito

ires.

On

ne v

ivra

don

c pa

s de

la m

ême

man

ière

que

l’on

habi

te le

se

cteu

r de

la S

aint

-Méd

ard,

le V

allo

n de

s Goh

ards

, le B

ois d

es A

nses

, les

terr

es d

e l’E

au o

u le

bou

rg d

u Vi

eux

Dou

lon.

Lége

nde

Rés

eau

hydr

ogra

phiq

ue

Voie

s st

ruct

uran

tes

Arrê

ts C

7

Le v

allo

n de

s G

ohar

ds

La N

ord-

Papo

tière

Les

terri

toire

s de

l’ea

u

Le B

ourg

Le B

ois

des

Anse

s

La S

aint

-Méd

ard

Les

Moi

sson

s-N

ouve

lles

Périm

ètre

d’é

tude

Répa

rtiti

on e

stim

ativ

e du

nom

bre

de lo

gem

ents

en

fonc

tion

des s

péci

ficité

s des

frag

men

ts. A

pré

cise

r au

fur e

t à m

esur

e de

s ava

ncés

du

proj

et.

Phas

e 1 :

202

0-20

25; p

hase

2 : 2

025-

2030

; pha

se 3

: 203

0-20

35

Jou

rnal

de

pro

jet

Do

ulo

n-G

oh

ard

s n

°4, J

uin

201

6.D

irect

eur

de la

pub

licat

ion

: Mat

hieu

Bar

adea

u //

Réa

lisat

ion

: équ

ipe

de q

uart

ier

Dou

lon-

Bot

tière

Dire

ctio

n de

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omm

unic

atio

n: N

ante

s M

étro

pole

/ N

ante

s M

étro

pole

Am

énag

emen

t /

Dire

ctio

n te

rrito

riale

d’a

mén

agem

ent

Nan

tes-

Est

/ Vi

lle d

e N

ante

sM

ise

en p

age

: Stu

dio

Nan

tes

Mét

ropo

le //

Ada

ptat

ion

: Dup

lijet

// P

hoto

s: R

ober

to G

iang

rand

e //

Vue

aérie

nne

: Val

éry

Jonc

hera

y. D

ocum

ent

impr

imé

sur

du p

apie

r re

cycl

é

CO

NTA

CTS

Mai

rie a

nnex

e de

Dou

lon

37, b

oule

vard

Loui

s Mill

et

4430

0 N

ante

s D

u lu

ndi a

u ve

ndre

di :

8h30

-18h

Le

sam

edi :

9h-

12h

(pas

d’a

ccès

PM

R)

Mai

rie a

nnex

e de

la B

ottiè

re

69, r

ue d

e la

Bot

tière

44

300

Nan

tes

Du

lund

i au

vend

redi

de

9h

à 12

h45

et d

e 14

h à

17h3

0

Ville

de

Nan

tes

Équi

pe d

e qu

artie

r D

oulo

n-Bo

ttiè

re

69, r

ue d

e la

Bot

tière

l. : 0

2 40

41 6

1 40

nant

es.fr

Nan

tes M

étro

pole

Am

énag

emen

t 2-

4 av

enue

Car

not

BP 5

0 90

6 44

009

Nan

tes C

edex

1 na

@na

ntes

-am

.com

na

ntes

-am

enag

emen

t.fr

Nan

tes M

étro

pole

D

épar

tem

ent g

énér

al

du d

ével

oppe

men

t urb

ain

Tél. :

02

40 9

9 32

17

nant

esm

etro

po

le.fr

Page 48: Mémoire de Fin d'Études - Accueil - DUMAS

42/49

DOSS

IER

CON

CERT

ATIO

N

PRÉA

LABL

E

Reto

ur

sur

6 m

ois

d’é

ch

an

ges

ave

c

les

hab

itan

ts e

t le

s acte

urs

du

qu

art

ier

Les

atel

iers

ont

per

mis

aux

par

ticip

ants

de

se

proj

eter

dan

s le

ur q

uart

ier,

dem

ain.

Co

mm

ent s

e lo

ger,

com

men

t tra

vaill

er, s

e dé

plac

er, s

e di

vert

ir… L

eurs

con

trib

utio

ns

se d

éclin

ent

en 8

gra

ndes

val

eurs

des

-qu

elle

s on

t ém

ergé

des

idée

s fo

rtes

. En

voic

i l’es

sent

iel.

1U

NE

MIX

ITÉ

D’U

SA

GE

S

PO

UR

UN

QU

AR

TIE

R V

IVA

NT

:

VIV

RE

, T

RA

VA

ILLE

R,

SE

DIV

ER

TIR

Les

part

icip

ants

imag

inen

t le

Dou

lon

de

dem

ain

com

me

un q

uart

ier q

ui d

emeu

re

et re

ste

un q

uart

ier d

e vi

e. P

our c

ela,

ils

souh

aite

raie

nt vo

ir se

dév

elop

per l

es a

cti-

vité

s éco

nom

ique

s et c

onfo

rter

la vi

e as

so-

ciat

ive.

Une

att

ente

trè

s fo

rte

s’exp

rime

pour

que

le V

ieux

-Dou

lon

déve

lopp

e so

n at

trac

tivité

de

cent

re-b

ourg

.

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Renf

orce

r l’o

ffre

de lo

isirs

et d

’anim

atio

n da

ns le

qua

rtie

r2.

Dév

elop

per d

es a

ctiv

ités é

cono

miq

ues

et d

e se

rvic

es3.

Pro

pose

r une

offr

e en

équ

ipem

ents

pu

blic

s ada

ptée

2U

N Q

UA

RT

IER

DU

VIV

RE

-EN

SE

MB

LE

P

OU

R T

OU

S L

ES P

UB

LIC

SPo

ur fa

voris

er la

mix

ité so

cial

e m

ais a

ussi

la m

ixité

gén

érat

ion-

nelle

et p

erm

ettr

e au

x ha

bita

nts d

e s’

impl

ique

r dan

s la

défin

i-tio

n de

leur

cad

re d

e vi

e.

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Favo

riser

la m

ixité

soci

ale

et g

énér

atio

nnel

le e

t pro

pose

r une

of

fre

de lo

gem

ents

ada

ptée

aux

diff

éren

ts p

ublic

s.2.

Cré

er d

es e

spac

es d

e re

ncon

tre

et d

e pa

rtag

e, de

l’éch

elle

du

loge

men

t à l’é

chel

le d

u qu

artie

r.3.

Impl

ique

r les

hab

itant

s dan

s leu

r cad

re d

e vi

e.

PO

INTS

DE

VUES

CR

OIS

ÉS :

PR

OP

OS

ITIO

NS

ISS

UES

DE

L’AT

ELIE

R E

T O

RIE

NTA

TIO

NS

DES

ÉLU

S

3LA

CA

MPA

GN

E

À L

A V

ILLE

U

ne id

ée a

fait

l’una

nim

ité a

uprè

s des

par

ticip

ants

: cel

le d

e dé

ve-

lopp

er le

s pra

tique

s agr

icole

s de

prox

imité

et q

ue ce

la p

uiss

e pr

o-fit

er a

ux a

cteu

rs e

t hab

itant

s. Se

pos

e do

nc la

que

stio

n du

mod

èle

écon

omiq

ue q

ui p

erm

ettra

de m

ettre

en œ

uvre

ce se

cteu

r d’ac

tivité

d’

un n

ouve

au g

enre

.

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Réac

tiver

les a

ncie

nnes

ferm

es m

araî

chèr

es : v

ers u

ne

prod

uctio

n lo

cale

2. D

ével

oppe

r les

circ

uits

cour

ts ve

rs le

s hab

itant

s et

com

mer

çant

s du

quar

tier

3. E

ncou

rage

r les

pra

tique

s de

cultu

re, in

divi

duel

les o

u co

llect

ives

4. P

rése

rver

et v

alor

iser l

e pa

trim

oine

mar

aîch

er

En p

lus d

es te

mps

d’at

elie

rs, l’

équi

pe d

e co

ncer

tatio

n es

t allé

e à

la re

ncon

tre

des

habi

tant

s du

terr

itoire

: à p

lusie

urs r

epris

es lo

rs d

u m

arch

é du

dim

anch

e m

atin

pla

ce d

u Vi

eux

Dou

lon

ou lo

rs d

’entr

etie

ns sp

écifi

ques

ave

c de

nom

breu

x ac

teur

s clé

s du

quar

tier.

LE P

OIN

T DU

VUE

SUR

LE P

ROJE

TD’

ALAI

N R

OBER

T,

adjo

int a

u m

aire

de N

ante

s, en

char

ge d

e l’U

rban

isme e

t aut

orisa

tion

en m

atiè

re d

e dro

it de

s sol

s, co

mm

erce

, gra

nds p

roje

ts u

rbai

ns :

CON

FORT

ER L

E QU

ARTI

ER

EXIS

TAN

T

Ici, n

ous

som

mes

dan

s un

e lo

giqu

e de

gr

effe

par r

appo

rt au

Vie

ux D

oulo

n te

l qu

’il e

xist

e ac

tuel

lem

ent,

avec

ses

qu

alité

s de

vill

age

mai

s au

ssi a

vec

quel

ques

faib

less

es: i

l y a

néc

essit

é d’

y dé

velo

pper

l’offr

e com

mer

ciale

, de m

ieux

am

énag

er la

pla

ce c

entra

le c

omm

e lie

u de

con

vivi

alité

et

de r

enco

ntre

. Le

«

Doul

on-G

ohar

ds»

doit

être

con

çu

com

me

un p

rolo

ngem

ent

du q

uarti

er

exist

ant.

Ce fa

isant

, il d

oit l

e co

nfor

ter.

LE P

OIN

T DE

VUE

DE

PASC

AL P

RAS

SUR

LE P

ROJE

T,

vice-

prés

iden

t de N

ante

s Mét

ropo

le en

char

ge d

e l’u

rban

isme-

fonc

ier-h

abita

t

Le p

roje

t Dou

lon-

Goha

rds

aura

une

dom

inan

te ré

side

ntie

lle,

en ré

pons

e à

une

orie

ntat

ion

forte

de

la m

étro

pole

. Dou

lon

est

une

oppo

rtuni

té c

ompt

e-te

nu d

e l’a

mbi

ance

du

quar

tier,

de s

a qu

alité

de

vie

et d

es d

ispo

nibi

lités

fonc

ière

s qu

i exi

sten

t. On

pe

ut y

cré

er u

n no

uvea

u qu

artie

r ave

c un

e m

ixité

tant

soc

iale

qu

e gé

néra

tion

nelle

ave

c de

s fo

rmes

urb

aine

s bi

en

diffé

renc

iées

. D’a

illeu

rs, c

ela

ne c

once

rne

pas

que

les

futu

rs

nouv

eaux

rés

iden

ts: n

ous

devo

ns p

ouvo

ir pr

opos

er a

ux

habi

tant

s ac

tuel

s qu

i le

dési

rent

, de

chan

ger d

e lo

gem

ent,

y co

mpr

is le

s m

oins

favo

risés

.

LE P

OIN

T DE

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D’A

LAIN

ROB

ERT

SUR

LE P

ROJE

T:PO

UR U

NE

NOU

VELL

E AG

RICU

LTUR

E UR

BAIN

E

Ce q

uarti

er a

des

spé

cific

ités,

cel

le n

otam

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t d’

avoi

r un

pa

trim

oine

bât

i ave

c de

s fe

rmes

exi

stan

tes

(Sai

nt-M

édar

d,

Loue

trie,

Ber

tho,

Boi

s des

Ans

es). E

n les

pren

ant e

n com

pte,

l’idé

e es

t de d

ével

oppe

r, ave

c les

prof

essio

nnel

s, un

proj

et d’

agric

ultu

re

urba

ine.

Les

étu

des

que

nous

avo

ns m

enée

s m

ontre

nt q

ue c

ela

peut

être

via

ble

écon

omiq

uem

ent,

y co

mpr

is su

r des

par

celle

s ré

duite

set

ada

ptée

s au

x m

odes

act

uels

de

cons

omm

atio

n:

circu

its co

urts

, AM

AP, v

ente

à la

ferm

e, p

rodu

ctio

ns b

io…

Il y

a un

chal

leng

e à re

leve

r, qui

, jusq

u’à p

rése

nt, n

’a pa

s été

tent

é su

r Nan

tes.

Ce se

ra u

n m

arqu

eur f

ort d

u pr

ojet

.

Aprè

s une

pre

miè

re ré

unio

n pu

bliq

ue d

e lan

cem

ent e

n no

vem

bre 2

015,

une s

érie

de 5

atel

iers

de c

once

rtatio

n an

imée

par

l’Age

nce S

COPI

C, s’

est d

érou

lée à

par

tir d

e déc

embr

e 201

5. Re

grou

pant

un

pane

l de 7

5 per

sonn

es,

les a

telie

rs se

sont

conc

lus e

n av

ril d

erni

er, e

n pr

ésen

ce d

es él

us d

e la V

ille d

e Nan

tes,

venu

s éco

uter

les p

ropo

sitio

ns

du p

anel

et d

e la m

aîtri

se d

’œuv

re . R

etou

r sur

leur

s pro

posit

ions

.

ATEL

IER

1Ré

véle

r5

déce

mbr

e 20

15

RÉUN

ION

PUB

LIQU

EDE

LAN

CEM

ENT

3 no

vem

bre

2015

ATEL

IER

2Im

agin

er12

janv

ier 2

016

ATEL

IER

3Pr

ojet

er23

févr

ier 2

016

ATEL

IER

4Pr

éfig

urer

15 m

ars

2016

ATEL

IER

5Re

stitu

er18

avr

il 201

6

RÉUN

ION

PUB

LIQU

E DE

BIL

AN -

PRÉS

ENTA

TION

DU

PROJ

ET22

juin

201

6

5 AT

ELIE

RS

PO

UR

RÉV

ÉLER

, IM

AG

INER

, PR

OJE

TER

ET

PR

ÉFIG

UR

ER

JOU

RN

AL

DE

PR

OJE

TJU

IN 2

016

Num

éro

4JO

UR

NA

L D

E P

RO

JET

JUIN

201

6

Page 49: Mémoire de Fin d'Études - Accueil - DUMAS

43/49DO

SSIE

R CO

NCE

RTAT

ION

PRÉ

ALA

BLE

Pour

en

savo

ir pl

us su

r les

pro

posi

tions

du

pane

l, ret

rouv

ez

la sy

nthè

se co

mpl

ète

sur

ww

w.n

ante

sco.

fr q

uart

ier D

oulo

n-Bo

ttie

re

Retr

ouve

z éga

lem

ent l

e ca

rnet

de

bal

ades

sur

ww

w.n

ante

sco.

fr

4U

N Q

UA

RTIE

R M

IEU

X R

ELIÉ

AU

RE

STE

DE

L’

AG

GLO

RATIO

N, N

OTA

MM

EN

T V

ER

S

NA

NTE

S, LA

LO

IRE

ET S

AIN

TE

-LU

CE

-SU

R-L

OIR

ELa

que

stio

n de

s tr

ansp

orts

et d

e la

circ

ulat

ion,

ave

c l’a

rriv

ée d

e no

uvea

ux h

abita

nts,

revi

ent f

réqu

emm

ent d

ans

les

déba

ts. L

es

idée

s ex

prim

ées

sont

le re

nfor

cem

ent d

es tr

ansp

orts

col

lect

ifs,

part

agés

et d

es li

aiso

ns d

ouce

s pou

r les

vél

os e

t les

pié

tons

.

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Dév

elop

per l

’off

re e

t l’u

sage

de

tran

spor

ts e

n co

mm

un e

t de

serv

ices

de

mob

ilité

par

tagé

e2.

Dév

elop

per d

es li

aiso

ns d

ouce

s ver

s Nan

tes,

la Lo

ire e

t les

es

pace

s nat

urel

s du

gran

d qu

artie

r3.

Faci

liter

la c

ircul

atio

n le

long

des

gra

nds a

xes

5U

NE

DE

NSIT

É R

AIS

ON

E

ET U

NE

BO

NN

E IN

GR

ATIO

N

DE

S C

ON

STR

UC

TIO

NS À

L’E

XIS

TA

NT

La q

uest

ion

de la

den

sité

est

par

fois

redo

utée

. Les

par

ticip

ants

so

uhai

tent

pou

r le

quar

tier d

es c

onst

ruct

ions

et

haut

eurs

rai-

sonn

ées e

n fo

nctio

n de

la g

éogr

aphi

e du

qua

rtie

r et d

es h

abita

-tio

ns e

xist

ante

s, da

ns u

n ca

dre

vég

étal

.

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Accu

eilli

r de

nouv

eaux

hab

itant

s, en

lim

itant

les h

aute

urs

nota

mm

ent e

n lis

ière

ave

c le

s hab

itatio

ns e

xist

ante

s dan

s le

resp

ect d

e l’i

dent

ité d

u qu

artie

r2.

Faire

ave

c la

nat

ure,

mar

queu

r de

l’ide

ntité

du

quar

tier,

et

lui d

onne

r une

pla

ce e

ntre

les n

ouve

lles h

abita

tions

6D

ES E

SPA

CE

S P

UB

LIC

S A

PA

ISÉ

S A

VE

C

UN

E P

LU

S G

RA

ND

E P

LA

CE

DE

S M

OD

ES D

OU

XU

ne a

tten

te e

st fo

rte

pour

am

énag

er d

es e

spac

es p

ublic

s au

x us

ages

par

tagé

s (ax

es vo

iture

s, pi

éton

s, vé

los…

) y co

mpr

is d

ans l

es

zone

s nat

urel

les,

nota

mm

ent p

our l

’acc

ès a

ux te

rrito

ires d

e l’e

au.

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Crée

r de

nouv

eaux

che

min

emen

ts e

t zon

es p

iéto

nnes

, plu

s ap

aisé

s et a

dapt

és a

ux u

sage

s 2.

Dév

elop

per l

es m

odes

dou

x3.

Val

oris

er le

s esp

aces

pub

lics d

u bo

urg,

et p

lus p

artic

uliè

re-

men

t la

plac

e du

Vie

ux D

oulo

n

7D

ES

ES

PA

CE

S N

AT

UR

ELS

PR

ÉS

ER

S E

T V

ALO

RIS

ÉS

Le so

uhai

t ici

est

de

mai

nten

ir un

e v

igila

nce

sur l

a qu

alité

de

l’eau

, des

ruis

seau

x. U

ne q

ues-

tion

est é

gale

men

t pos

ée su

r :

com

men

t re

valo

riser

le su

d du

qu

arti

er, a

ujou

rd’h

ui p

ollu

é,

dégr

adé,

pou

r que

ces e

spac

es

soie

nt h

abité

s dem

ain

?

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Valo

riser

la p

rése

nce

fort

e de

la n

atur

e, q

ui co

ntrib

ue

à l’a

mbi

ance

« v

illag

eois

e »

du q

uart

ier

2. A

ppor

ter d

es ré

pons

es

à la

que

stio

n de

la p

ollu

tion

du si

te

8U

N Q

UA

RTIE

R IN

NO

VA

NT E

T R

ESP

EC

TU

EU

X

DE

L’E

NVIR

ON

NE

ME

NT :

Com

men

t im

agin

er u

n qu

artie

r à l’a

rchi

tect

ure

et a

u fo

nctio

nne-

men

t inn

ovan

t, au

ser

vice

de

mod

es d

e vi

e re

spec

tueu

x de

l’en-

viro

nnem

ent ?

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Rédu

ire la

cons

omm

atio

n d’

éner

gie

et la

pro

duct

ion

de

déch

ets,

à l’é

chel

le d

u lo

gem

ent e

t du

quar

tier

1. Pr

opos

er u

ne a

rchi

tect

ure

inno

vant

e da

ns se

s for

mes

et s

es

tech

niqu

es d

e co

nstr

uctio

n

Cett

e sé

rie

d’at

elie

rs s

’est

vou

lue

très

co

ncrè

te e

t à p

erm

is d

e dé

couv

rir c

e te

rri-

toire

et d

’en im

agin

er so

n av

enir.

« L’

obje

c-tif

éta

it de

répo

ndre

à u

ne lo

giqu

e ap

pre-

nant

e, ch

acun

éta

nt d

éten

teur

d’u

ne p

artie

de

la c

onna

issa

nce

sur l

e te

rrito

ire e

t sur

so

n de

veni

r, du

moi

ns s

ur le

s él

émen

ts à

pr

endr

e en

com

pte

pour

com

pose

r le

pro-

jet »

, rap

pelle

Gild

as M

aqua

ire, d

irect

eur

de l’

agen

ce S

copi

c, en

cha

rge

de l’

anim

a-tio

n de

la co

ncer

tatio

n,

Le ré

sulta

t du

tra

vail

des

atel

iers

est

pré

-se

nté

lors

de

la ré

unio

n pu

bliq

ue a

vec

les

prem

ière

s rép

onse

s des

élu

s : «

Ils p

euve

nt

ains

i pré

cise

r ce q

ui va

être

rete

nu d

e to

utes

le

s id

ées

émis

es, c

e qu

i ser

a m

is à

l’ét

ude,

ou

ce q

ui va

êtr

e éc

arté

, et p

our q

uelle

s rai

-so

ns »

, pré

cise

Gild

as M

aqua

ire. U

ne fa

çon

de p

ours

uivr

e l’éc

hang

e ave

c l’en

sem

ble d

es

acte

urs.

Des

act

eurs

qui

, pou

r cer

tain

s, on

t dé

jà fa

it sa

voir

qu’il

s ava

ient

env

ie d

e co

nti-

nuer

à s’

inve

stir

dans

le p

roje

t.

Des

ate

liers

concre

ts

pour

imagin

er

l’ave

nir

CATH

ERIN

E TO

UCH

EFEU

,A

djoi

nte

du q

uart

ier

Dou

lon

- Bot

tière

Nou

s av

ons

souh

aité

impl

ique

r les

ha

bita

nts

dès

le d

émar

rage

du

proj

et

pour

qu’

ils p

uiss

ent f

aire

par

t de

leur

s ex

périe

nces

et d

e le

urs

conn

aiss

ance

s de

s lie

ux, p

our q

ue le

urs

visi

ons

soie

nt

inté

grée

s da

ns la

réfle

xion

des

équ

ipes

de

con

cept

ion

du p

roje

t.

QU

E V

A-T

-IL S

E P

ASSE

R E

NSU

ITE

 ?En

201

7, la

par

ticip

atio

n ci

toye

nne,

se

pour

suit

conf

orm

émen

t à

l’eng

agem

ent d

es é

lus d

e m

aint

enir

la d

ynam

ique

de

conc

erta

tion

tout

au

long

du

proj

et. D

es id

ées o

nt d

’ore

s et d

éjà

émer

gé lo

rs d

e l’a

telie

r, com

me

la cr

éatio

n d’

un co

mité

de

suiv

i. D

ans

un p

rem

ier t

emps

et m

ême

si à

ce

jour

le c

adre

n’e

st p

as

enco

re d

éfini

, des

ate

liers

thém

atiq

ues a

utou

r de

l’his

toire

du

site

et

du

diag

nost

ic d

’arc

héol

ogie

pré

vent

ive,

devr

aien

t êtr

e pr

opos

és.

En a

tten

dant

, à l’

initi

ativ

e d’

une

mem

bre

du p

anel

, une

vis

ite d

u qu

artie

r Bot

tière

-Ché

naie

sera

org

anis

ée. U

ne m

aniè

re d

e dé

cou-

vrir

son

fonc

tionn

emen

t au

quot

idie

n.

Carn

et

de b

ala

des

com

menté

es

par

les

habitants

du q

uart

ier

dans

le c

ad

re d

e la c

once

rtation s

ur

le p

roje

t urb

ain

2016

2017

2019

2035

...22

juin

Réun

ion

publ

ique

de

bila

n de

la c

once

rtat

ion

et p

rése

ntat

ion

du p

roje

t D

oulo

n-G

ohar

ds

Lanc

emen

t des

étu

des

opér

atio

nnel

les

et

pour

suite

de

la

conc

erta

tion

Dém

arra

geen

visa

géde

s tr

avau

x

Juin

Perm

anen

ces

à la

M

airie

ann

exe

de

Dou

lon

: 29

juin

de

15h

à 19

h et

le 4

ju

illet

de

9h à

12h

30

Sept

embr

e

Mis

e à

disp

ositi

on d

u pu

blic

de

l'étu

de d

'impa

ct

Déc

embr

e

Bila

n de

la c

once

rtat

ion

/ cr

éatio

n de

la Z

one

d'A

mén

agem

ent C

once

rté

– Co

nsei

l mét

ropo

litai

n

LE P

OIN

T D

E VU

E D

E PA

SCA

L PR

AS

SUR

LE P

ROJE

T:

CRÉE

R D

E L’H

AB

ITAT

RA

ISO

NN

É RE

SPEC

TUEU

X D

E L’E

NVI

RON

NEM

ENT

ET D

ES E

SPA

CES

DE

NAT

URE

Nou

s av

ons

tend

ance

à c

onfo

ndre

hau

teur

et

dens

ité. L

es

cons

truct

ions

en

haut

eur p

erm

ette

nt d

e dé

gage

r de

l’esp

ace

au p

ied

des

imm

eubl

es. S

ur «

Doul

on-G

ohar

ds»,

il fa

ut u

ne

dens

ité ra

ison

née,

en

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onie

ave

c la

natu

re d

u qu

artie

r. Le

s ha

uteu

rs d

oive

nt ê

tre p

ensé

es a

u re

gard

de

l’env

ironn

emen

t. L’o

bjec

tif, c

’est

de

réal

iser

des

loge

men

ts q

ui s

oien

t à la

fois

éc

onom

es e

n én

ergi

e et

con

forta

bles

, des

esp

aces

pub

lics

de

haut

e qu

alité

, res

pect

ant l

a pl

ace

de l’

eau

et la

bio

dive

rsité

.

LE P

OIN

T D

U V

UE

SUR

LE P

ROJE

TD

’ALA

IN R

OB

ERT

:IN

TEN

SIFI

ER L

ES L

IAIS

ON

S D

OU

CES

Il fa

udra

it cr

éer u

n ax

e po

ur d

esse

rvir

le q

uarti

er e

t pou

r rel

ier

les

diff

éren

ts e

spac

es d

e ce

ntra

lité

à l’é

chel

le d

e Do

ulon

-Bo

ttièr

e, n

otam

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t grâ

ce a

ux li

aiso

ns p

iéto

nnes

et v

élos

. Co

ncer

nant

la ro

ute

de S

aint

e-Lu

ce, e

lle e

st e

ncom

brée

mai

s la

solu

tion

ne p

asse

pas

forc

émen

t par

un

axe

de d

éles

tage

au

mili

eu d

u qu

artie

r, m

ais

peut

êtr

e pa

r le

déve

lopp

emen

t et

l’int

ensi

ficat

ion

des t

rans

ports

en

com

mun

s sur

les g

rand

s axe

s et

à l’

inté

rieur

du

quar

tier.

PARO

LES

DE

:Yv

es L

anot

, hab

itant

du

quar

tier:

«Cet

te c

once

rtatio

n, q

uelle

qu’

elle

soi

t, c’

est b

ien

qu’e

lle

exis

te. E

lle s

’est

pas

sée

dans

une

bon

ne a

mbi

ance

gén

éral

e.Il

y a

bien

eu

quel

ques

con

test

atai

res

syst

émat

ique

s m

ais,

da

ns l’

ense

mbl

e, le

s éc

hang

es s

e so

nt b

ien

déro

ulés

. To

utef

ois,

je re

gret

te q

ue c

erta

ines

don

nées

aie

nt é

impo

sées

d’e

mbl

ée: t

ant d

e lo

gem

ents

, pas

de

plac

e po

ur

des

lotis

sem

ents

de

mai

sons

indi

vidu

elle

s…

JOU

RN

AL D

E P

RO

JET

JUIN

201

6

Num

éro

4JO

UR

NA

L D

E P

RO

JET

JUIN

201

6

Page 50: Mémoire de Fin d'Études - Accueil - DUMAS

44/49

DO

SSIE

R CO

NCE

RTAT

ION

PRÉ

ALA

BLE

Pour

en

savo

ir pl

us su

r les

pro

posi

tions

du

pane

l, ret

rouv

ez

la sy

nthè

se co

mpl

ète

sur

ww

w.n

ante

sco.

fr q

uart

ier D

oulo

n-Bo

ttie

re

Retr

ouve

z éga

lem

ent l

e ca

rnet

de

bal

ades

sur

ww

w.n

ante

sco.

fr

4U

N Q

UA

RTIE

R M

IEU

X R

ELIÉ

AU

RE

STE

DE

L’

AG

GLO

RATIO

N, N

OTA

MM

EN

T V

ER

S

NA

NTE

S, LA

LO

IRE

ET S

AIN

TE

-LU

CE

-SU

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OIR

ELa

que

stio

n de

s tr

ansp

orts

et d

e la

circ

ulat

ion,

ave

c l’a

rriv

ée d

e no

uvea

ux h

abita

nts,

revi

ent f

réqu

emm

ent d

ans

les

déba

ts. L

es

idée

s ex

prim

ées

sont

le re

nfor

cem

ent d

es tr

ansp

orts

col

lect

ifs,

part

agés

et d

es li

aiso

ns d

ouce

s pou

r les

vél

os e

t les

pié

tons

.

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Dév

elop

per l

’off

re e

t l’u

sage

de

tran

spor

ts e

n co

mm

un e

t de

serv

ices

de

mob

ilité

par

tagé

e2.

Dév

elop

per d

es li

aiso

ns d

ouce

s ver

s Nan

tes,

la Lo

ire e

t les

es

pace

s nat

urel

s du

gran

d qu

artie

r3.

Faci

liter

la c

ircul

atio

n le

long

des

gra

nds a

xes

5U

NE

DE

NSIT

É R

AIS

ON

E

ET U

NE

BO

NN

E IN

GR

ATIO

N

DE

S C

ON

STR

UC

TIO

NS À

L’E

XIS

TA

NT

La q

uest

ion

de la

den

sité

est

par

fois

redo

utée

. Les

par

ticip

ants

so

uhai

tent

pou

r le

quar

tier d

es c

onst

ruct

ions

et

haut

eurs

rai-

sonn

ées e

n fo

nctio

n de

la g

éogr

aphi

e du

qua

rtie

r et d

es h

abita

-tio

ns e

xist

ante

s, da

ns u

n ca

dre

vég

étal

.

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Accu

eilli

r de

nouv

eaux

hab

itant

s, en

lim

itant

les h

aute

urs

nota

mm

ent e

n lis

ière

ave

c le

s hab

itatio

ns e

xist

ante

s dan

s le

resp

ect d

e l’i

dent

ité d

u qu

artie

r2.

Faire

ave

c la

nat

ure,

mar

queu

r de

l’ide

ntité

du

quar

tier,

et

lui d

onne

r une

pla

ce e

ntre

les n

ouve

lles h

abita

tions

6D

ES E

SPA

CE

S P

UB

LIC

S A

PA

ISÉ

S A

VE

C

UN

E P

LU

S G

RA

ND

E P

LA

CE

DE

S M

OD

ES D

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XU

ne a

tten

te e

st fo

rte

pour

am

énag

er d

es e

spac

es p

ublic

s au

x us

ages

par

tagé

s (ax

es vo

iture

s, pi

éton

s, vé

los…

) y co

mpr

is d

ans l

es

zone

s nat

urel

les,

nota

mm

ent p

our l

’acc

ès a

ux te

rrito

ires d

e l’e

au.

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Crée

r de

nouv

eaux

che

min

emen

ts e

t zon

es p

iéto

nnes

, plu

s ap

aisé

s et a

dapt

és a

ux u

sage

s 2.

Dév

elop

per l

es m

odes

dou

x3.

Val

oris

er le

s esp

aces

pub

lics d

u bo

urg,

et p

lus p

artic

uliè

re-

men

t la

plac

e du

Vie

ux D

oulo

n

7D

ES

ES

PA

CE

S N

AT

UR

ELS

PR

ÉS

ER

S E

T V

ALO

RIS

ÉS

Le so

uhai

t ici

est

de

mai

nten

ir un

e v

igila

nce

sur l

a qu

alité

de

l’eau

, des

ruis

seau

x. U

ne q

ues-

tion

est é

gale

men

t pos

ée su

r :

com

men

t re

valo

riser

le su

d du

qu

arti

er, a

ujou

rd’h

ui p

ollu

é,

dégr

adé,

pou

r que

ces e

spac

es

soie

nt h

abité

s dem

ain

?

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Valo

riser

la p

rése

nce

fort

e de

la n

atur

e, q

ui co

ntrib

ue

à l’a

mbi

ance

« v

illag

eois

e »

du q

uart

ier

2. A

ppor

ter d

es ré

pons

es

à la

que

stio

n de

la p

ollu

tion

du si

te

8U

N Q

UA

RTIE

R IN

NO

VA

NT E

T R

ESP

EC

TU

EU

X

DE

L’E

NVIR

ON

NE

ME

NT :

Com

men

t im

agin

er u

n qu

artie

r à l’a

rchi

tect

ure

et a

u fo

nctio

nne-

men

t inn

ovan

t, au

ser

vice

de

mod

es d

e vi

e re

spec

tueu

x de

l’en-

viro

nnem

ent ?

LES

IDÉE

S FO

RTES

: 1.

Rédu

ire la

cons

omm

atio

n d’

éner

gie

et la

pro

duct

ion

de

déch

ets,

à l’é

chel

le d

u lo

gem

ent e

t du

quar

tier

1. Pr

opos

er u

ne a

rchi

tect

ure

inno

vant

e da

ns se

s for

mes

et s

es

tech

niqu

es d

e co

nstr

uctio

n

Cett

e sé

rie

d’at

elie

rs s

’est

vou

lue

très

co

ncrè

te e

t à p

erm

is d

e dé

couv

rir c

e te

rri-

toire

et d

’en im

agin

er so

n av

enir.

« L’

obje

c-tif

éta

it de

répo

ndre

à u

ne lo

giqu

e ap

pre-

nant

e, ch

acun

éta

nt d

éten

teur

d’u

ne p

artie

de

la c

onna

issa

nce

sur l

e te

rrito

ire e

t sur

so

n de

veni

r, du

moi

ns s

ur le

s él

émen

ts à

pr

endr

e en

com

pte

pour

com

pose

r le

pro-

jet »

, rap

pelle

Gild

as M

aqua

ire, d

irect

eur

de l’

agen

ce S

copi

c, en

cha

rge

de l’

anim

a-tio

n de

la co

ncer

tatio

n,

Le ré

sulta

t du

tra

vail

des

atel

iers

est

pré

-se

nté

lors

de

la ré

unio

n pu

bliq

ue a

vec

les

prem

ière

s rép

onse

s des

élu

s : «

Ils p

euve

nt

ains

i pré

cise

r ce q

ui va

être

rete

nu d

e to

utes

le

s id

ées

émis

es, c

e qu

i ser

a m

is à

l’ét

ude,

ou

ce q

ui va

êtr

e éc

arté

, et p

our q

uelle

s rai

-so

ns »

, pré

cise

Gild

as M

aqua

ire. U

ne fa

çon

de p

ours

uivr

e l’éc

hang

e ave

c l’en

sem

ble d

es

acte

urs.

Des

act

eurs

qui

, pou

r cer

tain

s, on

t dé

jà fa

it sa

voir

qu’il

s ava

ient

env

ie d

e co

nti-

nuer

à s’

inve

stir

dans

le p

roje

t.

Des

ate

liers

concre

ts

pour

imagin

er

l’ave

nir

CATH

ERIN

E TO

UCH

EFEU

,A

djoi

nte

du q

uart

ier

Dou

lon

- Bot

tière

Nou

s av

ons

souh

aité

impl

ique

r les

ha

bita

nts

dès

le d

émar

rage

du

proj

et

pour

qu’

ils p

uiss

ent f

aire

par

t de

leur

s ex

périe

nces

et d

e le

urs

conn

aiss

ance

s de

s lie

ux, p

our q

ue le

urs

visi

ons

soie

nt

inté

grée

s da

ns la

réfle

xion

des

équ

ipes

de

con

cept

ion

du p

roje

t.

QU

E V

A-T

-IL S

E P

ASSE

R E

NSU

ITE

 ?En

201

7, la

par

ticip

atio

n ci

toye

nne,

se

pour

suit

conf

orm

émen

t à

l’eng

agem

ent d

es é

lus d

e m

aint

enir

la d

ynam

ique

de

conc

erta

tion

tout

au

long

du

proj

et. D

es id

ées o

nt d

’ore

s et d

éjà

émer

gé lo

rs d

e l’a

telie

r, com

me

la cr

éatio

n d’

un co

mité

de

suiv

i. D

ans

un p

rem

ier t

emps

et m

ême

si à

ce

jour

le c

adre

n’e

st p

as

enco

re d

éfini

, des

ate

liers

thém

atiq

ues a

utou

r de

l’his

toire

du

site

et

du

diag

nost

ic d

’arc

héol

ogie

pré

vent

ive,

devr

aien

t êtr

e pr

opos

és.

En a

tten

dant

, à l’

initi

ativ

e d’

une

mem

bre

du p

anel

, une

vis

ite d

u qu

artie

r Bot

tière

-Ché

naie

sera

org

anis

ée. U

ne m

aniè

re d

e dé

cou-

vrir

son

fonc

tionn

emen

t au

quot

idie

n.

Carn

et

de b

ala

des

com

menté

es

par

les

habitants

du q

uart

ier

dans

le c

ad

re d

e la c

once

rtation s

ur

le p

roje

t urb

ain

2016

2017

2019

2035

...22

juin

Réun

ion

publ

ique

de

bila

n de

la c

once

rtat

ion

et p

rése

ntat

ion

du p

roje

t D

oulo

n-G

ohar

ds

Lanc

emen

t des

étu

des

opér

atio

nnel

les

et

pour

suite

de

la

conc

erta

tion

Dém

arra

geen

visa

géde

s tr

avau

x

Juin

Perm

anen

ces

à la

M

airie

ann

exe

de

Dou

lon

: 29

juin

de

15h

à 19

h et

le 4

ju

illet

de

9h à

12h

30

Sept

embr

e

Mis

e à

disp

ositi

on d

u pu

blic

de

l'étu

de d

'impa

ct

Déc

embr

e

Bila

n de

la c

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rtat

ion

/ cr

éatio

n de

la Z

one

d'A

mén

agem

ent C

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rté

– Co

nsei

l mét

ropo

litai

n

LE P

OIN

T D

E VU

E D

E PA

SCA

L PR

AS

SUR

LE P

ROJE

T:

CRÉE

R D

E L’H

AB

ITAT

RA

ISO

NN

É RE

SPEC

TUEU

X D

E L’E

NVI

RON

NEM

ENT

ET D

ES E

SPA

CES

DE

NAT

URE

Nou

s av

ons

tend

ance

à c

onfo

ndre

hau

teur

et

dens

ité. L

es

cons

truct

ions

en

haut

eur p

erm

ette

nt d

e dé

gage

r de

l’esp

ace

au p

ied

des

imm

eubl

es. S

ur «

Doul

on-G

ohar

ds»,

il fa

ut u

ne

dens

ité ra

ison

née,

en

harm

onie

ave

c la

natu

re d

u qu

artie

r. Le

s ha

uteu

rs d

oive

nt ê

tre p

ensé

es a

u re

gard

de

l’env

ironn

emen

t. L’o

bjec

tif, c

’est

de

réal

iser

des

loge

men

ts q

ui s

oien

t à la

fois

éc

onom

es e

n én

ergi

e et

con

forta

bles

, des

esp

aces

pub

lics

de

haut

e qu

alité

, res

pect

ant l

a pl

ace

de l’

eau

et la

bio

dive

rsité

.

LE P

OIN

T D

U V

UE

SUR

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ROJE

TD

’ALA

IN R

OB

ERT

:IN

TEN

SIFI

ER L

ES L

IAIS

ON

S D

OU

CES

Il fa

udra

it cr

éer u

n ax

e po

ur d

esse

rvir

le q

uarti

er e

t pou

r rel

ier

les

diff

éren

ts e

spac

es d

e ce

ntra

lité

à l’é

chel

le d

e Do

ulon

-Bo

ttièr

e, n

otam

men

t grâ

ce a

ux li

aiso

ns p

iéto

nnes

et v

élos

. Co

ncer

nant

la ro

ute

de S

aint

e-Lu

ce, e

lle e

st e

ncom

brée

mai

s la

solu

tion

ne p

asse

pas

forc

émen

t par

un

axe

de d

éles

tage

au

mili

eu d

u qu

artie

r, m

ais

peut

êtr

e pa

r le

déve

lopp

emen

t et

l’int

ensi

ficat

ion

des t

rans

ports

en

com

mun

s sur

les g

rand

s axe

s et

à l’

inté

rieur

du

quar

tier.

PARO

LES

DE

:Yv

es L

anot

, hab

itant

du

quar

tier:

«Cet

te c

once

rtatio

n, q

uelle

qu’

elle

soi

t, c’

est b

ien

qu’e

lle

exis

te. E

lle s

’est

pas

sée

dans

une

bon

ne a

mbi

ance

gén

éral

e.Il

y a

bien

eu

quel

ques

con

test

atai

res

syst

émat

ique

s m

ais,

da

ns l’

ense

mbl

e, le

s éc

hang

es s

e so

nt b

ien

déro

ulés

. To

utef

ois,

je re

gret

te q

ue c

erta

ines

don

nées

aie

nt é

impo

sées

d’e

mbl

ée: t

ant d

e lo

gem

ents

, pas

de

plac

e po

ur

des

lotis

sem

ents

de

mai

sons

indi

vidu

elle

s…

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ZAC des Gohards : Réflexions pour résister

Postedon11/07/2015bylesronces

DepuisJuin2014,impulséespardesparticipantsdujardindesronces*,plusieursréunionspubliquesindépendantesonteulieusurl’avenirduquartier,enpartantdelabasedenosenviespourcequartieretpournotreville.Ceciafaitnaîtreuncollectifderéflexionsetdemobilisationfaceauprojeturbainàvenir.Cetexteaunobjectifdouble:présenterunerésumédenosréflexions(synthèsed’unebrochureplusapprofondiequel’ondiffuseraprochainement),etrépondreàlasollicitationdeNantesMétropolevial’agenceSCOPIC,organisatricedelaconcertation.Commentd’ailleursnepass’interrogersurl’emploid’uneentrepriseprivée,quiseprésentecommeagencededesignetconseilencommunication,pourmenerlaconcertationpubliqued’untelprojet.Acroirequ’uneconcertationpubliquen’estqu’affairedecomm’,unehypocrisiedémocratique,oùlesparticipantsn’ontd’autreschoixquedeseconformeràuncadreprédéfini.Nouscritiquonseneffetl’objectifmêmedecesateliersditsdeconcertationquin’ontpourobjectifqued’êtreunecautiondémocratiquepourunprojetquicommetoutprojetdespouvoirspublicsactuelsestpensédepuislongtempsparcertainespersonnes,dansl’intérêtdecertainesautres,etdansunelogiquepolitiquedéjàétabli.Contrairementàcequel’onessaiedenousfairecroire,l’urbanisationn’estpasquelquechosedenaturel,d’inéluctable,quin’auraitaucunsenspolitique.Aucontraire,notrecollectifaainsil’objectifdedémontreretdecombattrelesenspolitiquedeceprojet,enlemettantenlienavecledéveloppementplusglobaldeNantes.Leproblèmedecequartieratypiquenantais,pleindeparticularismesdufaitdesonhistoire,estqu’ilsetrouvedansunevillequiseveutdevenirunegrandemétropoleinternationale.Ceprojeturbain,commeceluidelaBottière-Chesnaiequis’achèveetbiend’autres,relèved’unconceptqu’ilconvientd’expliqueretdedénoncer:lamétropolisation.Celle-ciimpliquedenombreuxaspectsquenousrefusons:• uneconcurrenceentrelesterritoires,dontlesplusfaiblessontvouésàdeveniraumieuxdeszonesderelégationssocialesoudescitésdortoirs,aupireàdisparaître;• unespécialisationdesterritoires(iciondort,iciontravail,icionconsomme,icionsedivertit)alorsqueplusieursdecesfonctionsdoiventêtrerem-pliessurunmêmeterritoirepourqu’uneviesocialepuissesedévelopper;• unegentrificationdesquartierspopulaires,àsavoir,souscouvertdemixitésociale,leremplacementdepopulationsprécairespardespersonnesayantplusdemoyensetcorrespondantdavantageaustandarddevieetdeconsommationd’unemétropole(exempleMalakoff);• uncontrôlesocialdespopulations,nuisantàtouteinitiativepopulaire,associéàundispositifrépressiftrèsfortconcernantlespratiquesquiéchap-pentauxpouvoirs;• utilisationd’associationspourinstitutionnalisertoutespratiquespopulaires,surtoutsiellessontsubversives;• desgrandsévénementsculturelstotalementdépolitisés,oulecitoyenestconsommateuretpassif;• degrandsprojetsdevantfavoriserl’attractivitédelamétropole(commecegenredeprojeturbain,maisaussicommeleprojetdenouvelaéroport)• lamiseenplacedeladémocratieparticipativepourempêchertouteconflictualité,pourpermettrel’acceptationparlescitoyensdesprojetsdéjàpensésenamont;• unepropagandebienficeléediffuséeàgrandeéchelledanslesboîtesauxlettresetlesmédias;

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• lapratiquedugreenwashing,oùl’onmaquilleenvertdenombreuxprojetsquin’ontriend’écologiques(commemettreenavantunecouléevertequandondétruitàcôtédesdizainesd’hectaresdeterresagricoles);• ledéveloppementdusecteurtertiaire,desservices,trèsrentableséconomiquement,audétrimentdel’agricultureetdel’industrie.

Ceprojeturbaindécouled’unchoixpolitiquedemétropolisationquenoussouhaitonscombattre.S’opposeràceprojet,c’ests’opposeràtoutunmodèlededéveloppementnuisibleetvouéàl’échec.Enluttantcontreceprojetd’urbanisation,nousrevendiquonsaussiqueNantesn’apasbesoindenouveauxlogements.D’unepart,l’augmentationdelapopula-tionnantaisemiseenavantparnosélusn’estpasnaturelle.Elleprovientdecefantasmed’hyperattractivitéetdecroissanceillimitée.Cettehyper-concentrationdanslesmétropolesadesconséquencesécologiques,économiquesetsocialesdésastreuses,nonseulementpourlesquartierstransformésmaisaussipourleszonesruralesquisubissentledéveloppementdecesmétropoles.D’autrepart,ilexisteàNantesdesmilliersdelogementsvides,privéscommepublicsquipourraientêtresoithabitésenl’état,soitrénovés,ouréquisitionnés.Est-ildoncbiennécessairedetransformertoutunquartierpourenreconstruireplusde2000nouveaux?SansparlerdesnombreusesautresZACàl’oeuvreactuellementdanslamétropole?DespersonnessanslogementàNantesilyenabeaucoup,maiscesconstructionsunefoisdeplus,neservirontpaslespersonnesengrandeprécarité,cellesquisontobligéesdesquatterlepresbytèredelaSaintMédardpouravoiruntoit,outantd’autresquierrentdanslesruesdeNantes.Celles-cinecorrespondentpasauprofilattendud’uncitoyend’unemétropole,etresterontsurlecôté.Cenesontpasles25%delogementssociauxannoncéspourleprojetquichangerontl’avenirdecespersonnes.Enfin,ladensificationdel’habitatdevaitpermettredeluttercontrel’étalementurbain,orforceestdeconstaterqueetdensificationetétalementnecessentdes’accroître.Lesvillesétouffent,etlesterresagricolesdescampagnesalentourdeviennentdeszonespéri-urbaines‘citédortoirs’ouzonescommerciales.NousrefusonsdoncdeparticiperauréaménagementdecettezoneparNantesMétropole,pourtouteslesraisonsévoquéesprécédemment.C’estpourquoi,nousn’intégreronspascetteconcertation.Pourautant,ilnousappartientderéfléchiretmettreenœuvreunautreavenirpourcettezone.Toutd’abord,rappelonsquecettezonen’estpasvierge.Lanatureyareprissesdroitsparendroit;dansd’autres,despersonnesviventdansdiversessortesd’habitats;denombreuxjardins,qu’ilssoientcheminots,particuliers,oucollectifexistentaussisurlazone.Ensuite,commeacommencéàlefaireuncollectifaujardindesronces,unepartiedecettezonedoitpouvoirserviràunretouràl’agriculturepaysanne,nonpassymboliquementeninstallantuneoudeuxfermesurbainesaumilieudemilliersdelogements,maisdansunevéritableoptiquedesouverainetéalimentaired’unterritoire.Nousnesouhaitonsproposerouimposerunautreprojetmaisespéronsvoirnaîtresurceterritoiredesinitiativespopulaires,desespacesautogérés,etpourquoipasyretrouverencoredeszonesplussauvages,nonaménagéesparl’homme.Etpuiscommenouslefaisonsici,permettrelaréflexionpolitiqueàl’échelled’unterritoire.Nousneferonspasdecompromisdansnosidées.Nousnesouhaitonspasgagnerquel-quesmiettesvertesencollaborant.L’importantestd’aborddedéfendreetfairevivrecertainesidées,deconstruirecollectivementlesfondationsd’unesociétémeilleure,faceàunsystèmedontleprojetdesGohardsenestlesymbole.N’hésitezpasànousrejoindredanscecombat.

Collectifdemobilisationcontrel’urbanisationdesGohardsquelavenirpourlevieuxdoulon[at]riseup.net

*Jardindesronces:jardincollectifautogérésurdesterresdelazacdesgohards,ruedelapapotière.

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Extraits d’entretiens portant sur des expériences vécues en tant que participant

«Quandonestunpetitpeuàlamarge,laquestionc’est«yêtreounepasyêtre».Estcequ’onvaàlaconcertation,ouestcequ’onyvapas».LesgensdujardindesRoncesontrefusé.Ilnefautpass’attendreàcequelaconcertationnouspermettedefairetoutcequel’onveut,maisc’estlejeu.Monidée,danscecas-làaumoins,c’étaitdefaireavanceruntoutpetitpeulesréflexions.Leurdirequeçaexiste.Biensûrqu’ilsnevontpasdireouitoutdesuite,nousattribuerdeslotsdelogements,c’estévident.Maissionnefaitpas,onvaêtreforcémentàcôté,onvafairedesactionscontestatairesdugenreZAD,pourquoipas,j’adhèreàcequ’ilsfontàNDDL,maisonpeutaussiessayerdefaireavancer,d’injecterquelquestrucs,desidées,moidanslelogementsocialmaispourd’autrescelapourraêtreletransportalternatif.Pourd’autreceserasurlesfermesurbainesàvenir.Surcesfermes,onpourraitimaginerquelesfamillesroumaines(quisontdecultureruraleetquitravaillentactuellementchezlesmaraichers,c’estleurdomaine,etilss’adaptentbien,necherchentpasforcémentdescontratsencontinu)pourraientconstituerunemaind’œuvrebienadaptée.

J’aisouventdéchanté,maisjecontinue.Laconcertationjelaconsidèrecommeça.Jesuistrèsréaliste.Jenemefaispastropd’illusions,ilyapeut-être80%deschosesquisontficelées,d’ailleursilsledisentbiendanslaplaquettedeprésentation,ilyadeschosesincontournables,onnevapaspasserde3000logementsà30logements.Seulement,ilfautêtreprésentpourmartelersesidées,parexemplesurleproblèmedeladensification,lenombredelogementannoncéàaugmenter,puisréduit,c’estlàquelescitoyensdoiventrestervigilants.Jesuisbeaucoupdansladémarched’éducationpopulaire.Acesateliers-là,ilyavait75personnes,5ateliersde5personnes,etlesgroupessemélan-geaient,etmoiàchaquefoisjemeprésentaisetparlaitdelacausedesroms,jenepensepeut-êtrepasavoirchangélamentalitéduVieuxDoulon,maisilyaquelquespersonnesquiaprèssontrestéesencontactavecmoi,quiontdécouvertdeschoses,etc’estcommeçaqu’onpeutunpeuessaimernosidées.Certainsétaienttrèsréticentsvoirhostiles,maisc’estcommeça.Personnenelesaforcésàvenir,ilssontvenusd’eux-mêmes.

[àproposduterraind’unefamillederoms]C’estleseulterrainquiestmaintenudepuispresque5ansmaintenant,terrainenprocédured’expulsionmalgrétout.Jeleuraiexpliquéauxfamilles,queceterrainpersisteparcequej’aicontactélamairie,etquelamairiem’aditquesiiln’yavaitpasdeproblèmeilsallaientlaisserceterrainenattendant.Çac’étaiten2012.MaintenantonparledelaZAC,doncjeleuraiparlédelaZAC,enleurdisantqu’àtermeilyauradeslogements,deslotissementsetdesmaisons,doncilssaventunpetitpeudequoiils’agit,maispoureuxcelarestetrèsflou.Jeleuraiexpliquéquejeré-fléchiàdesmodesdelogements,chezcertainscelacréeunpeud’espoirdepouvoirobtenirunlogement,maisilsnesel’imaginentpastropquandmême.Etiln’yapastropeudetravailaveceuxpourimaginerqueltypedelogementleurconviendrait,pourbeaucouplemobilehomeleurconviennentparfaite-ment.»

«Onnousdemandedevenirlesoirde18hà22h,onn’apasd’accèsàunverred’eau,onestpristoutletempsenphotoalorsqu’onnenousapasforcé-mentdemandé.Ilyaeupasmaldegens,dujardindesroncesnotamment,etd’autresprojetsunpeualternatifsquiontvouluintervenir,àdesmomentsquin’étaientpaspoureuxdesmomentsdeprisedeparoledecitoyens,etdoncilsn’avaientpaslapossibilitédes’exprimeretc’estvraiquemêmedanslesoutilquiétaientproposés,moijelesaittrouvétousassezinfantilisants;parexemplesionmedemandedeparlerdestransports,c’estpaspourçaquejesuislàenfaite.

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Danslecadreétabli,ilyavaitunecandidaturepourparticiperauxateliersdeconcertation,etiln’yavaitque60personnesdesélectionnées,pourmoic’étaitunfreinàl’échangepuisquetoutlemondenevaspasproposersacandidature.Ilyavaitbeaucoupd’acteurslocauxdoncc’esttrèsbien,maisenmêmetempsçaonn’estpasforcémenthabitantsduterritoirenonplus.Lescandidaturesc’étaitparinternet,ilfallaitjustedonnersonnomsonprénomsonâge,sionétaithabitantoupasduquartieretilfallaitenquelquelignesexpliquerpourquoionvoulaitparticiperauxateliers.Ilsontfaitçapouravoirlepublicleplusdiversifiépossiblemaisjenesuispassûrequecesoitlemeilleurmoyen…Lesateliersétaitrépartisenthématiques,moij’étaissurlestransportsçam’avaisunpeuénervée,cen’estpasquej’airienàdiredessusmaisjen’yconnaispasgrand-chose,envenantentantqu’acteurlocalcen’estpascequ’onattend.J’étaisvenuepourlathématiquedel’agricultureurbaine,maisjen’aipaspudutoutaborderlesujet.»

«Lejardindesroncesaessayédes’exprimeràplusieursmomentsdansplusieursconcertations,çaatoujoursétéunpeuannulé,oucen’étaispaslebonmoment,etpasqueparlamétropolequiatoujoursreprislaparole,ouSCOPIC,maisaussidesfoisparlescitoyensquisesentaientvraimentdanscecadre,dansceprogramme,ilsleurdisaient«tais-toi,cen’estpaslemoment».Poureuxilauraitfallucritiquerleprojetdanslesmomentsallouésàça.»

«Ilfautquelesanimateursarriventàseremettreenquestion.Moiçam’estarrivédeparticiperàuneconcertationdelavillesurunsujetenlienaveclesassociations,etoùlesanimateursavaientdécidéqueforcément,onécrivaitsurdespost-it,etcequin’étaitpassurdespost-itonentenaitpascompte.Etilyadesgensquin’étaientpasdutoutàl’aiseavecça.Etilyapleindesuperidéesquisesontperduesparcelesanimateursn’avaientpasdutoutenviedesortirdeleurmodedefaire,etparfoisilfautaussisavoirs’adapteràsonpublic,siilyaunesupersituationquiémerge,ilfautlalaisserfaire,parcequec’estintéressant.Alorsquelà,àchaquefoisquecelasortaitunpeuducadre,onétaittoutdesuiterecadrés,alorsqu’ilyavaitdeséchangesquiétaientsuperintéressants.Jetrouvequeçaavaitbloquévraimenttoutlemonde.Surtoutquandonadespublicscommeça,làc’étaitquedesassos,c’estquedesgensquisontmilitants,quiontl’habitudederéfléchircommeça,c’estunpeudifférentdescitoyenslambdaquiontpeut-êtreplusbesoind’êtreguidés.»

Extraits d’entretiens portant sur des expériences vécues en tant qu’animat(eur)(rice)

«PourlejardinSay,onavaitmisenplacetoutesorted’outils,audébutilyavaitdesréunionstousensemble,maisaprèsilyavaitdesbaladesparcequ’ilyavaitungrandparcpaysager,doncilyavaitdesbaladespourapprendreàreconnaitrelesarbres,ilyavaitlesécolesquiontétéinvesties,beaucoupdedessinsaveclesenfants,enfinvoilàilyaeuplusieurspublics,çaafaitnaîtreplusieursenviesdelapartdeshabitants.AlaNizanneriec’étaitensoirée,avectoujoursunapéroproposéparcontre,etaujardinSayc’étaitàplusieurshorairesselonlespublics,quecesoitaveclesenfants,lespartenaires,lescitoyens…maisbonc’estpluspetithein,onn’estpassurunecentainedepersonnescommepourSCOPICàDoulon.PourlaNizanneriecequ’onavaitfait,parcequ’ontravaillaitvraimentaveclesarchitectesdel’écoleàcôté,c’étaitdetravaillerbeaucoupavecdesmaquet-tesmodulables,etlesgenspouvaienteuxmêmechangerlesmaquettesetvoirlesdifférentstypesd’aménagementspossibles,etaprèsilyavaituntempsderestitutionetdeprisededécisioncollective,maisc’estunprojetquiapaslemêmeobjetnilemêmeimpactquequandc’estunprojetpolitiquesurtoutunquartier.»

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«Danslefait,onaététrèscontraintsparl’aménageur,trèspeudelibertéd’action,ilsnousontempêchédefairetouteunepartieenamontderecher-chesurlequartier,etdecommunication,etc.Làonvoyaitclairementquelaconcertationc’étaitparcequec’estobligatoire,doncc’étaitassezcompliqué.Etlefaitqu’ilsparticipentàlaconcertationaussi,etqu’ilsessayentd’influencerlesgensc’étaitcompliqué.Siquelqu’unproposaitdesjeuxpourenfantsparexempleetqu’ellenevoulaitpaselledisait«nonnonçavapasêtrepossible,nonçaonnevapaslemettre,ouilfautplutôtfairecommeça»,c’étaitcompliquédelaisserlesgensvraimentdonnerleuropinion.Aprèscequiestimportantaussi,nousonlefaitmêmesionestàtoutepetiteéchelle,c’estquesionimagineunprojetsurunjardinparexemple,ilyatoujoursuneséanceoùonexpliquecequivapouvoirêtreplanté,oùeffectivementilfautquelesgenspuissents’exprimer,maisc’estaussitoutuntravaildemédiationpourexpliquerauxgenslesenjeux.Danslecasd’unjardincollectif,dansunespacerestreint,onvaexpliquerqu’ilvautmieuxplanterdesplantesquicorrespondentmieuxaumodecollectifetprennentmoinsdeplace,commedesgroseillesaulieud’unchou.Sil’onveutquelaconcertationsoitréussie,ilfautquelesgenscomprennentlestenantsetlesaboutissants.Ilyavaitparexempledesarbresprotégés,onnepeutpaslesenlever,ouparexempleunlieuavecdesrez-de-chausséehabitésonnepourrapasfaireunbancjusteenbasdurez-de-chaussée.Dèsfoiscelapeutcontraindreunpeul’imagination,maisc’estbienaussiauxgensdeserendrecomptequetoutn’estpasforcémentpossible.Çapermetdeprendreencomptelecontexteduprojet.»

«OnaaussiparticipéàuneconcertationintéressanteaveclecollectifFil,avecdesidéesassezinnovantes.Ilssontvraimentdansledébatpublic,laré-inter-rogationsdel’espacespublic,mêmesileproblèmec’estquecommeonfaitbeaucoupdecesatelierspourinterpellerlescitoyens,maissansavoirlapos-sibilitédemettreleschosesenplaceaprèsparcequ’onn’apasl’accorddesinstitutions,doncçapermetauxgensdes’interrogermaisçadessertaussiunpeudanslesensoùfinalementlesgenssontdéçusqueçanesefassepas.»

«Cequej’aitrouvébienaveclaPanoplieAgile,c’estlebrise-glaceaudébut,c’estintéressantcarçametlesgensàl’aise,çacassecettechosequifaitqu’onosepass’exprimerquandonneconnaîtpaslesgens,çapermetquelesgenssoientplusàl’aiseetosentéchangerentreeuxetaveclesanimateurs.C’estaussid’avoirdesanimateursdontilssesententproches,parcequesouventonestfaceàuneinstitution,desgensquisontencostume,quiparlenttrèsbien,quinesontpasvraimentdanslamédiationmaisdansl’informationdescendante.Etça,jetrouveçatrèsbloquant,onal’impressionquecequ’onditc’estnul,quel’onnesaitrien,pourmoic’estmieuxd’avoirdesmédiateurs-animateursetpasdesinstitutionnels.C’estunmétierenfait,c’estdesgensquisaventfaire.Pourmoic’estimportantaussiquecesoitdesgensquisoientdulocal,parcequec’estimportantdeconnaîtrelecontexte,etjetrouvequ’entantqueparticipante,jecontestelalégitimitéd’uncabinetquivientdeParisouBordeaux,quiestvenutroisfoissurNantes,quineconnaîtpaslesspécifi-citésduquartiernidelaville,etquiessaied’imposerunevisionsansenavoir.»