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N° 53 / FÉVRIER 2016 / PAGE 1 La Lettre La doctrine algérienne de sécurité a été marquée, dès le départ, par une dimen- sion terrestre très prononcée en raison notamment du conflit avec le Maroc (guerre des Sables en octobre 1936). Pour diverses raisons, la priorité a été don- née aux dimensions africaine et arabe au détriment de la dimension méditerra- néenne, malgré une initiative remarquée au début en 1972. Les perceptions de la menace ont évidement joué un rôle majeur dans le posi- tionnement de l’Algérie y compris au début 1990 vis-à-vis de la Méditerranée et à l’égard du Sahel ces dernières années. La réalité géographique n’est donc pas toujours un élément déterminant, c’est la manière dont elle est perçue – menace réelle ou supposée – qui compte. suite en page 2 La lettre mensuelle vous informe sur les activi- tés de l’association, les conférences program- mées, les événements concernant la Méditerranée. Des ouvrages de personnalités oeuvrant pour le rapprochement des deux rives de la Méditerranée, vous y sont proposés. Association EUROMED-IHEDN chez COUSTILLIÈRE 48, rue Gimelli - 83000 TOULON Tél : 06 34 19 28 79 Contact [email protected] Site www.euromed-ihedn.fr Président : Jean-François Coustillière Chargé de communication : Daniel Valla Le climat, l’agriculture, l’alimentation sont plus que jamais au coeur des conflits du XXI e siècle. Pour être bien informé, lire en pages 3, 4 et 8 Édito Mutation de la doctrine algérienne dans un espace régional élargi par Abdennour BENANTAR mouradpreure.unblog.fr LE CLIMAT, L’AUTRE CAUSE DE LA GUERRE EN SYRIE et LA SéCHERESSE EN SYRIE, FACTEUR D'INSéCURITé AU PROCHE-ORIENT par Pierre BLANC, pages 3 et 4 PROCHAINE CONFÉRENCE LA DIMENSION MéDITERRANéENNE DE LA SéCURITé ALGéRIENNE page 5 INSCRIVEZ-VOUS DèS MAINTENANT CONFéRENCES PROGRAMMéES et AGENDA pages 6 et 7 A LIRE OU A VOIR pages 8 à 10 Retrouvez dans votre espace Adhérent www.euromed-ihedn.fr le compte-rendu de la conférence de décembre de Christian CHESNOT, sur le rôle du Qatar en région méditerranéenne ainsi qu’un article de Razika ADNANI, membre d’Euromed-IHEDN sur le thème de La pensée musulmane Une interview sur tv83 Méditerranées : géopolitique et stratégie pour les nuls… Jean-François COUSTILLIÈRE évoque les différents aspects de la géopolitique de la Méditerranée. Brillant exposé présentant les différents thèmes abordés dans les 2 tomes de « Géopolitique et Méditerranée » qu’il a élaboré avec Pierre VALLAUD aux éditions de l’Harmattan. http://www.tv83. info/2016/01/08/mediterranees- geopolitique-et-strategie-pour-les-nuls/

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N° 53 / FÉVRIER 2016 / PAGE 1La Lettre

La doctrine algérienne de sécurité a été marquée, dès le départ, par une dimen-sion terrestre très prononcée en raison notamment du conflit avec le Maroc(guerre des Sables en octobre 1936). Pour diverses raisons, la priorité a été don-née aux dimensions africaine et arabe au détriment de la dimension méditerra-néenne, malgré une initiative remarquée au début en 1972.

Les perceptions de la menace ont évidement joué un rôle majeur dans le posi-tionnement de l’Algérie y compris au début 1990 vis-à-vis de la Méditerranéeet à l’égard du Sahel ces dernières années. La réalité géographique n’est doncpas toujours un élément déterminant, c’est la manière dont elle est perçue –menace réelle ou supposée – qui compte. suite en page 2

La lettre mensuelle vous informe sur les activi-tés de l’association, les conférences program-mées, les événements concernant laMéditerranée. Des ouvrages de personnalitésoeuvrant pour le rapprochement des deux rivesde la Méditerranée, vous y sont proposés.

Association EUROMED-IHEDN chez COUSTILLIÈRE48, rue Gimelli - 83000 TOULONTél : 06 34 19 28 [email protected] www.euromed-ihedn.fr

Président : Jean-François CoustillièreChargé de communication : Daniel Valla

Le climat,l’agriculture, l’alimentationsont plus que jamais au coeur des conflits du XXIe siècle.Pour être bien informé,lire en pages 3, 4 et 8

ÉditoMutation de la doctrine algériennedans un espace régional élargipar Abdennour BENANTAR

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Le CLimAt, L’AutRe CAuSe de LA gueRRe en SyRieetLA SéCHeReSSe en SyRie, fACteuRd'inSéCuRité Au PRoCHe-oRientpar Pierre BLANC,pages 3 et 4

PROCHAINE CONFÉRENCELA dimenSion méditeRRAnéennede LA SéCuRité ALgéRienne page 5inSCRivez-vouS dèS mAintenAnt

ConféRenCeS PRogRAmméeSet AgendA pages 6 et 7

A LiRe ou A voiR pages 8 à 10

Retrouvezdans votre espace Adhérent

www.euromed-ihedn.fr

le compte-rendu de la conférencede décembre

de Christian CHeSnot,sur

le rôle du Qatar enrégion méditerranéenne

ainsi qu’un articlede Razika AdnAni,

membre d’Euromed-IHEDNsur le thème de

La pensée musulmane

Une interview sur tv83

Méditerranées : géopolitiqueet stratégie

pour les nuls…Jean-François COUSTILLIÈRE évoque lesdifférents aspects de la géopolitique de laMéditerranée.Brillant exposé présentant les différentsthèmes abordés dans les 2 tomes de« Géopolitique et Méditerranée » qu’il aélaboré avec Pierre VALLAUD aux éditionsde l’Harmattan.

http://www.tv83.info/2016/01/08/mediterranees-

geopolitique-et-strategie-pour-les-nuls/

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N° 53 / FÉVRIER 2016 / PAGE 3La Lettre Euromed IHEDN

Après une mobilisation à l’échellemaghrébine dans les années 1980 –sanctionnée par la création de l’UMA(Union du Maghreb arabe) en 1989,l’Algérie, entame une reconsidérationde la dimension méditerranéenne* dansla décennie suivante. Une considérationqui s’apparente à une sorte de réappro-priation de sa contribution à l’héritageméditerranéen. Cette reconsidération dela Méditerranée est freinée, au départ,dans son élan par un climat perceptuel(régional) défavorable à toute promotiond’un projet régional méditerranéen, enraison notamment du discours de la «menace venue du Sud » et la fabricationd’un ennemi, alors en vogue dans cer-tains cercles et chancelleries occiden-taux. Aussi, l’implication tardive del’Algérie dans les initiatives régionalessur la scène méditerranéenne post-guerre froide, trouve ses origines dans sacrise interne (un terrorisme de massedurant près d’une décennie) mais aussidans sa méfiance/prudence à l’égard desinitiatives euro-atlantistes. Cette impli-cation, caractérisée par une certaine pru-dence et une adhésion conditionnelle,repose notamment sur une contributionréflexive quant à la sécurité régionale(mesures de confiances, désarmement,sécurité non diminuée pour tous…).

Son adhésion au Dialogue méditerra-néen de l’OTAN en 2000 marque untournant dans sa politique méditerra-néenne, même si la prudence – et parfoisl’hésitation – continue à caractériser saconduite régionale. Le redéploiement del’Algérie en Méditerranée (participationactive aux différentes initiatives régio-nales : groupe 5+5, processus deBarcelone, Dialogue méditerranéen del’OTAN, initiative méditerranéenne de

l’OSCE) va s’opérer, d’une certainemanière, au détriment de sa dimensionafricaine (sahélo-maghrébine et mêmearabe), même si la première décennie duXXIe siècle a été marquée par un retouren force de la diplomatie algérienne surla scène africaine (à travers l’Union afri-caine et le NEPAD). En fait, l’activismerégional (prolifération de processusrégionaux en Méditerranée) d’une part,et l’insécurité accrue au Sahel de l’autreexpliquent cet ordre de priorités régio-nales. La crise se développant au Sahel aquelque peu occulté la dimension médi-terranéenne quand bien même les diffé-rents processus (tout particulièrement5+5 Défense et Dialogue méditerranéende l’OTAN) gagnent en substance.Toutefois, la régionalisation accrue desquestions de sécurité rend inopérant toutdécouplage entre les dimensions médi-terranéenne et africaine. D’ailleurs, laconduite régionale de l’Algérie estconditionnée par des préoccupationstransversales (terrorisme, migration, tra-fic et prolifération d’armes) qui créentune sorte d’espace régional élargi allant

de la Méditerranée occidentale au Sahelen passant par le Maghreb.

Si la reconsidération de la Méditerranéeest pour l’Algérie un choix stratégique,le recentrage, ces dernières années, surle Sahel (même si l’Algérie avait aussijoué un rôle de médiateur dans la régionauparavant) est une nécessité stratégiqueimposée par le développement des insta-bilités et des insécurités dans la région, àla faveur des libyenne et malienne.D’ailleurs, les frontières de l’Algérien’ont jamais été aussi instables quedepuis le déclenchement de ces deuxcrises mettant à rude épreuve les prin-cipes cardinaux de la doctrine politiqueet de sécurité de l’Algérie : non ingé-rence dans les affaires intérieures desÉtats et non intervention de ses troupesà l’extérieur de ses frontières.

* Pour une étude approfondie de cettequestion voir : Abdennour Benantar, Ladimension méditerranéenne de la sécuritéalgérienne : Algérie, Europe et Allianceatlantique, Alger, la Libraire contempo-raine, 2005, 247 p (en arabe).

Mutation de la doctrine algérienne dans un espace régional élargisuite de l’édito d’Abdennour BENANTAR

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N° 53 / FÉVRIER 2016 / PAGE 4La Lettre Euromed IHEDN

Il est un de ceux qui ont tiré la sonnetted’alarme. En mars 2010, Pierre Blanc,enseignant à Sciences Po Bordeaux publieune tribune dans La Croix intitulée « Lasécheresse en Syrie, facteur d’insécuritéau Proche-Orient ». Un texte quasi prophé-tique où ce chercheur, spécialiste du lienentre géopolitique et agriculture s’étonnedu décalage entre la réalité sur le terrain etsa résonance médiatique.

« La sécheresse n’est pas un phénomèneexceptionnel dans cette région, dit PierreBlanc. Mais entre 2006 et 2010, les pay-sans syriens en ont subi quatre annéessuccessives… » La Syrie fait partie de cequ’on nomme les « hot-spots » du dérègle-ment climatique, ces zones particulière-ment touchées par la baisse des précipita-tions et la hausse des températures.

Les conséquences sociales sont, àl’époque, désastreuses : deux millions depersonnes tombent dans la pauvreté, plusd’un million d’agriculteurs syriens quittentles campagnes pour rejoindre les villes. ADeraa, dans le Sud du pays, des milliersd’entre eux tentent alors de survivre,méprisés par les autorités. En mars 2011,des adolescents y sont arrêtés puis tortu-rés pour avoir tagué des slogans hostilesau régime. Ce sera le premier épisode decolère populaire qui va finalement débou-cher sur la guerre.

Epuisement des nappes phréatiques

Mais le facteur climatique seul n’explique

pas le drame. Pour bien comprendre, il fautrevenir en arrière. Lorsque le parti Baasarrive au pouvoir en Syrie en 1963, c’estune formation politique agrarienne, dontune grande partie des membres vient deszones rurales. L’objectif du régime estalors l’autosuffisance alimentaire. Pourcela, Damas va mettre en place une poli-tique hydroagricole très volontariste. « Lasécurité alimentaire devient le pilier de l’in-dépendance du pays, explique PierreBlanc. Le régime se lance dans laconstruction de grands barrages et d’équi-pements hydrauliques. Comme cela nesuffit pas, l’Etat subventionne le gasoilpour permettre aux paysans de pomperl’eau parfois très en profondeur. »

Le régime développe également descultures aquavores dans le Nord-Est dupays. Lorsque Bachar el Assad arrive aupouvoir, il se lance dans la libéralisation deson économie. « Or, comme en Egypte, ilva s’agir davantage d’une "libéralisation-appropriation" des ressources du pays parune caste, analyse le chercheur. Des per-mis de forage sont distribués à tout va pourdes raisons clientélistes. »

Résultat : les nappes phréatiques sesont épuisées progressivement.L’assèchement de certaines est mêmeperceptible dès le début des années 2000.Dans ces conditions, impossible de faireface à quatre années de sécheresse suc-cessives. Face à ce désastre, la réponsede l’État syrien a tardé, par déni, principa-lement. « C’est le propre d’un État autori-taire de cacher ce qui va mal, poursuitPierre Blanc. Or, pour qu’un systèmed’alerte fonctionne, il faut de la transpa-rence à tous les échelons de l’administra-tion. Ce qui fait que les dictatures sont lesmoins bien placées pour réagir efficace-ment face aux dérèglements climatiques… »En 2008, l’État syrien se retrouve mêmedans l’obligation de faire appel au

Programme alimentaire mondial (PAM).« Pour un pouvoir qui avait fait du dévelop-pement l’un de ses objectif majeurs, c’étaitun échec cuisant. »

Bouleversements climatiques et géopolitique

Mais ce n’est bien sûr pas la seule causedu soulèvement. La « révolution » syriennes’explique davantage par la réunion demécontentements : « Le mal-être rural estune des raisons de la crise, s’y ajoutent lerefus de l’autoritarisme, la perception de lacorruption, etc., analyse Pierre Blanc.L’incapacité du régime syrien à garantir la« sécurité humaine » de sa population a eupour conséquence de rompre le pactesocial qui faisait que le peuple acceptait larestriction de ses libertés en échange de laprospérité économique et sociale. »

La communauté internationale n’a, elle,pas vu venir la crise. D’où la nécessité depasser d’une analyse des risques fondéehabituellement sur les questions afférentesà la sécurité des États (rapports de force,stabilité des régimes en place, problèmesterritoriaux) à une approche plus globalequi prenne en compte les conséquencesdu dérèglement climatique sur lesressources.

Instaurer une paix durable en Syrie nepourra ainsi se faire sans la mise en placede négociations sur le partage de l’eauavec la Turquie : « Les grands projetsd’aménagement hydraulique de la Turquieont des conséquences sur le débit del’Euphrate, le fleuve que celle-ci partageavec la Syrie et l’Irak, explique ainsi PierreBlanc. Or en ce moment, le rapport deforce est clairement en faveur de laTurquie… »

Ou pourquoi il est aujourd’hui primordialque les bouleversements climatiquessoient pris en compte dans l'analysegéopolitique.

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Le climat, l’autre cause de la guerre en SyriePierre BLANC, chercheur au Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), rédacteur en chef de « Confluences Méditerranée »

par Anne GUION publié dans La Vie http://www.lavie.fr - Novembre 2015

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N° 53 / FÉVRIER 2016 / PAGE 5La Lettre Euromed IHEDN

Beaucoup d'informations concernant leProche-Orient sont relayées avec forcemédiatique. Mais que dit-on par exempleaujourd'hui de la terrible sécheresse quiaffecte la Syrie ? Ce pays s'est très tôtorienté vers le développement agricolecomme facteur de souveraineté, d'intégra-tion sociale et d'équilibre territorial. Aprèsla révolution de 1963, une vaste réformeagraire a permis de redistribuer une partiedes terres concentrées alors dans les mainsd'une bourgeoisie foncière souvent citadineet très présente dans les arcanes de « l'an-cien régime ». Par ailleurs, le pouvoir baa-siste a mis en valeur une partie de ses eauxde surfaces et souterraines pour asseoir sonindépendance alimentaire, gage de souve-raineté politique. Mais si l'irrigation s'estretrouvée au cœur du développementsyrien, l'agriculture pluviale est restée unsecteur très important.Malheureusement, la sécheresse qui secouela Syrie depuis deux ans affecte cette agri-culture pluviale ainsi que l'agriculture irri-guée eu égard à la diminution des nappes etdu débit des rivières. Dans un pays oùl'équilibre hydrique est fragile, cette succes-sion de deux années sèches est très inquié-tante, particulièrement dans les provincesde Hasakeh et de Qamishli au nord-est, quiont été les premières à ressentir les effets dumanque de précipitations dès 2006. Les ren-dements y diminuent fortement tandis queles éleveurs souffrent de l'augmentation duprix des fourrages, beaucoup parmi euxétant alors conduits à vendre tout ou partiede leur cheptel. La situation est à ce point

dramatique que la question de la sécuritéalimentaire est désormais posée pour plusd'un million de personnes touchées par lasécheresse, tandis que leur exode vers lesvilles est bien à l'œuvre : Damas, Deir-Ez-Zor, Alep, après avoir accueilli nombre deréfugiés irakiens en mal de sécurité,accueillent maintenant des paysans syrienspaupérisés.Beaucoup de familles ne peuvent plus subirles caprices du ciel ! Mais force est d'admet-tre aussi que les responsabilités sont poli-tiques et techniques, comme toujours dansces crises qui semblent a priori participerd'une fatalité naturelle : en particulier, laculture intensive du coton a contribué large-ment à l'épuisement des nappes d'un terri-toire réputé assez aride. Par ailleurs, à cettesécheresse s'ajoutent les retenues d'eau parla Turquie, qui contribuent à réduire le débitde l'Euphrate fragilisant ainsi l'équilibrehydrique de la Syrie.De cette crise majeure, en tout cas définiecomme telle à l'aune des effets considéra-bles qu'elle produit sur les populations, onne peut qu'être surpris par le silence assour-dissant qui l'entoure. Dans une région duProche-Orient marquée au sceau de l'insta-bilité géopolitique, tout se passe comme sion ne retenait que le fait militaire. Aussi cespays sont-ils le plus souvent analysés entermes de risques politiques, les analystes -et nous en sommes - s'intéressant surtoutaux questions afférentes à la sécurité desÉtats (rapports de force, stabilité desrégimes en place, problèmes territoriaux,irrédentismes, etc.). Pourtant, si comme le

fait remarquer Yves Jeanclos, au cours desguerres le « mourir civil » dépasse de loin le« mourir militaire » (1), c'est encore plus lecas en période de non-guerre !Passé de façon trop inaperçue, le rapport duPnud sur les pays arabes publié en 2009 (2)a manifestement saisi cette carence d'atten-tion à l'insécurité humaine dans son accep-tion plus large. La sécurité humaine n'estpas uniquement une question de survieimmédiate que seule la guerre empêcheraitmais elle dépend aussi de la satisfaction debesoins fondamentaux. Dit autrement parAmat Al Alim Alsoswa, directrice dubureau régional du Pnud pour les Étatsarabes : « On tend à concevoir la sécurité entermes militaires ou comme concernant lasécurité de l'État. Mais la sécurité des per-sonnes est menacée non seulement par lesconflits et les troubles civils, mais égale-ment par la dégradation de l'environnement,la discrimination, le chômage, la pauvreté etla faim. La seule façon de permettre auxpopulations des États arabes de réaliser desprogrès en matière de développementhumain consiste à attaquer ces facteurs d'in-sécurité à leur source. »Un appel à entendre parce que le mal demots entretient les maux de la région ! Encette Année Camus, nous pourrions rappe-ler ici sa célèbre formule :« Mal nommer les choses, c'est rajouter dumalheur au monde. »

(1) Yves Jeanclos, « Vers l'hydrostratégie. Essai de théorisa-tion stratégique », dans L'Eau, arme stratégique au XXIe siè-cle, Paris, CIRPES, 2002.(2) « Arab Human DevelopmentReport 2009. Challenges to Human Security in the ArabCountries ».

La sécheresse en Syrie, facteur d'insécurité au Proche-OrientPierre BLANC, chercheur au Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), rédacteur en chef de « Confluences Méditerranée »

article complet publié dans La Croixhttp://www.la-croix.com/Archives/2010-03-17/Pierre-Blanc-chercheur-au-Centre-international-des-hautes-etudes-agronomiques-mediterraneennes-CIHEAM-redacteur-en-chef-de-Confluences-

Mediterranee-La-secheresse-en-Syrie-facteur-d-insecurite-au-Proche-Orient-_NP_-2010-03-17-366713

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Les entretiens d’Euromed-IHEDNConférence de janvier ouverte à l’inscriptionL’inscription est obligatoire (Plan Vigipirate activé). Vous pouvez vous inscrire dès maintenant.Par courriel : [email protected] ou par téléphone au 06 34 19 28 79Pour toute information complémentaire, rendez-vous sur le site www.euromed-ihedn.fr

à MARSEILLE Organisée en partenariat avec la Villa Méditerranée dans le cadre des Mardis de la Villa

Mardi 23 févriercette conférence se tiendra à la Villa MéditerranéeCentre International pour le Dialogue et les Échanges en MéditerranéeEsplanade du J4 à Marseille.

date limite d’inscription à la conférence : lundi 22 février

un dîner est organisé autour de notre invitéNombre de places limité : inscription jusqu’au mercredi 17 févrierLe montant du dîner est de 32 €. Les chèques sont à libeller au nom de : Restaurant LES ARCENAULX .

La Lettre Euromed IHEDN > Conférences N° 53 / FÉVRIER 2016 / PAGE 5

Abdennour BENANTARest maître de confé-rences à l’UniversitéParis 8. Spécialité desquestions de sécurité enMéditerranée, il estauteur de plusieursouvrages dont : Ladimension méditerra-néenne de la sécurité

algérienne, la Libraire contemporaine (Alger 2005 - enarabe) ; Le Moyen-Orient en quête d’un ordre régional(1945-2000), L’Harmattan/Fondation pour la recherchestratégique (Paris 2015) ; La sécurité en Méditerranéeoccidentale face aux bouleversements au Maghrebet au Sahara, codirigé avec Salim Chena, collectionBibliothèque de l’Iremmo, L’Harmattan (Paris 2015.).

La dimension méditerranéenne de la sécurité algérienne s’est affirmée à partir de lafin des années 1990 avec une reconsidération de la Méditerranée et une participationactive de l’Algérie aux différentes initiatives de sécurité régionales, et ce malgré unecrise interne aiguë. C’est une évolution notable de la doctrine algérienne de sécuritélongtemps dominée par la dimension terrestre (maghrébine) au détriment de ladimension maritime. C’est aussi une mutation en termes de perceptions de la menacedans un environnement régional global en évolution.

On examinera de près ces évolutions et on analysera la manière dont l’État algériense positionne sur l’échiquier méditerranéen et la façon dont certaines thématiques(terrorisme, migration…) structurent ses relations avec ses partenaires euro-atlan-tistes et ses voisins maghrébins (et sahéliens).

On essayera également de voir dans quelle mesure cette dimension méditerranéenneest quelque peu déclassée par la dimension maghrébo-sahélienne (africaine), autre-fois omniprésente (années 1970 et 2000) – malgré l’ampleur du phénomène migra-toire et sa sécurisation. Eu égard à l’instabilité accrue dans l’espace sahélo-maghré-bin, ce déclassement semble être évolution logique. Une instabilité multidimension-nelle qui affecte le schéma relationnel euro-méditerranéen : une sorte de retour auclimat perceptuel d’antan en raison des risques d’interventions récurrentes quipèsent sur le voisinage immédiat de l’Algérie.

Notre invité sera Abdennour BenAntAR,sur le thème :

La dimension méditerranéennede la sécurité algérienne

à PARIS Mercredi 10 févrieramphithéâtre Suffren, à l’Ecole militaire.

date limite d’inscription à la conférence : vendredi 5 févrierune application stricte du Plan vigipirate Renforcé inteRdit désormais l’accès de tout véhicule privé.

un dîner est organisé autour de notre invité au Cercle de l’ecole militaire,Nombre de places limité : inscription jusqu’au mercredi 3 févrierLe montant du dîner est de 35 €. Les chèques sont à libeller au nom de :Association Euromed-IHEDN.

Page 6: Mise en page 1 - Euromed IHEDN

Les entretiens d’Euromed-IHEDNProchaines conférences au programme, non ouvertes à l’inscription Ces dates et ces thèmes sont maintenant définis.Vous en trouverez les évolutions dans nos prochaines Lettres Mensuelles et sur le site www.euromed-ihedn.fr

La Lettre Euromed IHEDN > Conférences N° 53 / FÉVRIER 2016 / PAGE 6

Mercredi 6 avril à Paris < ATTENTION CETTE DATE A CHANGÉMardi 19 avril à Marseille

Panorama du Proche-Orientpar Jean-Paul CHAGNOLLAUDProfesseur des universités et directeur de l’IreMMo. Jean-Paul Chagnollaud a été doyen de la faculté de Droit de Nancy puis, à partir de 2002, de celle de Cergy.Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les relations internationales et le Proche-Orient.En 1991, il a créé, avec Hamadi Essid, la revue internationale Confluences-Méditerranée dont il est le directeur depuiscette date. Il est, par ailleurs, consultant de nombreux médias (radios et télévisions) sur les questions politiques liéesau Proche-Orient et aux relations entre l’Europe et les pays du Sud de la Méditerranée.

Mardi 17 mai à MarseilleMercredi 18 mai à Paris

Caravanes et caravaneurs en Méditerranéeau XVIIe et XVIIIepar Gilbert BUTISpécialiste des économies maritimes et sociétés littorales en Méditerranée à l’époque moderne, Gilbert Buti est pro-fesseur d’histoire à Aix-Marseille Université et chercheur à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme(TELEMME-Aix-en-Provence).

Mardi 22 mars à MarseilleMercredi 23 mars à Paris

La politique allemande de développementen Afrique du Nord depuis 2011par Isabel SCHÄFFERChercheur au Centre d’études politiques sur le Moyen-Orient de la Freie Universität de Berlin ; Travaille sur les politiques européennes en Méditerranée et Proche-Orient.Membre du programme « Entrepreneuriat transméditerranéen ».Politologue à l’Université Humbolt de Berlin, elle est à l’origine d’un nouvel Institut dédié à la Méditerranée : The Mediterranean Institute Berlin (MIB).

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AgendaRetenez dès maintenantles dates des Conférencesdu premier semestre 2016

à Marseille

Mardi 23 février

Mardi 22 mars

Mardi 19 avril

Mardi 17 mai

Mardi 14 juin

à Paris

Mercredi 10 février

Mercredi 23 mars

Mercredi 6 avrilMercredi 18 mai

Mercredi 15 juin

Les entretiens d’Euromed-IHEDNToute une année de conférences

La Lettre Euromed IHEDN > Conférences N° 53 / FÉVRIER 2016 / PAGE 7

SeptembrePierreVALLAUDOuverturede la session2015/2016.

MaiGilbert BUTICaravanes et caravaneursen Méditerranéeau XVIIe et XVIIIe

FévrierAbdelnour BENANTARLa dimensionméditerranéennede la sécurité algérienne

en préparationMardi 14 juin à Marseille

Mercredi 15 juin à Paris

Erwan LANNONPoint de situation sur la PEVPolitique Européenne de Voisinageet perspectives d’évolutiondes relations euro-méditerranéennes

Janvier Michel BALARDLa Méditerranée au Moyen âge : les hommes et la mer

MarsIsabel SCHAEFERLa politique de développement allemande en Afrique du Nord depuis 2011

AvrilJean-Paul CHAGNOLLAUDPanoramadu Proche-Orient

OctobreGhalebBENCHEIKHIslam et Citoyenneté

NovembreSébastien BOUSSOISIsraël entre quatre murs :le complexe de sécuritéface aux Printemps arabes.

Décembre Soirée des adhérentsPhilippe DEZERAUDLa question du droit maritimeautour des nouveaux gisements en Méditerranée orientale

DécembreChristian CHESNOTLe rôle du Qatar en région méditerranéenne

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N° 53 / FÉVRIER 2016 / PAGE 8La Lettre Euromed IHEDN > Nos membres ont publié

L’alimentation, la sécurité et la paixIl est pertinent que la France joue son rôle à l’international en positionnant l’agriculture à sa juste valeurdans le cadre du débat stratégique mondial.

Pourquoi l’agriculture,l’alimentation et les mondes rurauxsont au coeur de la géostratégie ?par Sébastien ABIS membre du Conseil scientifiqueAdministrateur principal au Secrétariat général du Centreinternational de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM),également chercheur associé à l’Institut de relations internationales et straté-giques (IRIS) et conseiller scientifique pour Futuribles International.

et Pierre BLANC membre d’honneurIngénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts et docteur engéopolitique (HDR). Il est enseignant-chercheur à Bordeaux Sciences Agro etSciencespo Bordeaux, rédacteur en chef de la revue ConfluencesMéditerranée et directeur de la collection « La Bibliothèque de l’iReMMO » auxéditions L’Harmattan.

Édité par L’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice - La Lirec n°49 - décembre 2015

L’année 2015 aura été marquée par uneprésence significative des questions agri-coles et alimentaires sur le devant de lascène internationale.En effet, plusieurs manifestations à l’échoplanétaire ont positionné ces sujets aucentre du débat stratégique : l’Expositionuniverselle de Milan (intitulée « Nourrirla planète. Une énergie pour la vie »), laprésidence du G20 par la Turquie (durantlaquelle le thème de la lutte contre lesgaspillages alimentaires fut largementtraité) ou encore la 21ème conférence desparties (COP21) sur le changement cli-matique à Paris (où l’agriculture, commesecteur victime mais aussi pourvoyeur desolutions, aura été déterminante dans lesnégociations). A cela s’ajoute que l’année 2015 futconsacrée “année des sols” par lesNations Unies, juste après 2014 qui futcelle de l’agriculture familiale, questionrenvoyant fortement aux enjeux de déve-loppement en zones rurales. N’oublionspas non plus que le 7ème forum mondialde l’eau, en Corée du Sud en avril 2015,s’est longuement attardé sur les défishydriques et l’irrigation.

Télécharger la publication complète :http://www.inhesj.fr/fr/qui-sommes-nous/les-publications/la-lirec/49

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N° 53 / FÉVRIER 2016 / PAGE 9La Lettre Euromed IHEDN > Nos membres ont publié

Jusqu’où ira l’extension du domaine de la haine ?Les pays musulmans de l’Asie, par la théorie des dominos, vont-ils se sentir concernés et réagir ? Dans ce contexte géopolitique inquiétant que va faire l’Occident ?

Pour éradiquer le terrorisme, le monde doit changer. Vous aussi.par Jean VERGNESDocteur ès sciences, universitaire, consultant pour l’UNESCOainsi que le MAE, et responsable du développement durable àl’UISF. Il est par ailleurs Officier des Palmes académiques.Dans le cadre de ses différentes fonctions, il a assuré plus d’unecentaine de missions à l’étranger, notamment dans le mondearabe.L’inquiétante fracture qui sépare le savoir des processus dedécision, mais aussi l’expérience acquise sur le terrain, ont guidésa plume pour rappeler que le niveau actuel de dangerosité duterrorisme connecté à l’échelle mondiale doit être pris très ausérieux.

Editions Mélibéedécembre 2015http://www.editions-melibee.com/catalogue/9782362526558-pour-eradi-quer-le-terrorisme-le-monde-doit-changer-vous-aussi/

Cet ouvrage constitue une étude géopolitique du terrorismeinternational actuel, son évolution, son éradication et surtoutses conséquences planétaires possibles à moyen terme. L’originalité de cet ouvrage c’est d’abord son approche péda-gogique pour "faire comprendre un phénomène, mondialiséet inquiétant, au plus grand nombre de personnes". Le problème de l’Occident c’est qu’il est analphabète deschoses de l’Orient. (Georges Corm ?)Cette approche a suscité deux préfaces proposées par l'ancienSous Directeur de la coopération du Ministère des AffairesEtrangères et un Général de corps d’armée, ancien DirecteurGénéral de l'Ecole Polytechnique.L’originalité de cet ouvrage c’est aussi d’avoir abordé laquestion dérangeante des causes historiques de ce terrorismeconnecté (néologisme créé dans cet ouvrage) d’une extrêmedangerosité inégalée à ce jour. Ce terrorisme connecté, ne serait-il pas l’arme absolue contrelaquelle le monde va devoir lutter ?Le Pape François parle de troisième guerre mondiale parmorceaux. Une troisième guerre mondiale ? Depuis quelques mois, des rapports sur ce thème sortent dansles revues spécialisées. On observe une augmentation régu-lière des ventes d’armes, dénoncées récemment par le Papedans son discours à l’ONU.Ces armes seront-elles, techniquement et financièrement,adaptées pour de nouveaux types de conflit ?La résolution des nombreux problèmes posés par le terro-risme international, suppose la prise en compte incontourna-ble des effets mais aussi de ses causes, ce qui ne semble pasêtre le cas actuellement. Cette approche globale sera néces-saire dans la recherche de propositions d’avenir, à étudier désaujourd’hui, qui pourront être proposées quand la Paix seraenvisageable mais aussi qui redéfiniront la stratégie actuelle. Dans ce cas, ces propositions seront amenées sûrement àredessiner des frontières issues des accords Sykes et Picot de1916, une Paix qui, pour la Syrie et l’Irak, sera possiblequand l’Etat Islamique aura été détruit, la Turquie n’aura plusun double jeu, la Russie participera à toutes les négociations,les Kurdes auront un territoire, le pétrole ne sera plus le vraiobjectif des négociations, …, l’Union Européenne participeraà ces négociations si cette Union de pays souhaite sortir del’anonymat.

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N° 53 / FÉVRIER 2016 / PAGE 10La Lettre Euromed IHEDN > Nos membres ont publié

Idées reçues sur l’Islam et le CoranUn livre qui fait dialoguer l’islam de la Tradition, de l’histoire et du monde moderne, avec l’islam du Livre, de l’exégèse traditionnelle et de la recherche scientifique actuelle

Islam & Coranpar Paul Balta, Michel Cuyperset Geneviève Gobillot

Cet ouvrage traite des idées reçues à travers troisapproches successives « L’islam dans l’histoire »,« Les fondements de la foi », « Le Coran et lapratique de l’islam », « La société musulmane » et« Islam et monde moderne »Il présente une succession de réponses en 5 à 10pages de lecture accessible et aisée aux questionsle plus souvent posées. Sans concession cetouvrage apporte un éclairage fort utile à tous ceuxqui s’interroge sur la réalité de la religion musul-mane.

Editions Le Cavalier Bleufévrier 2011http://www.lecavalierbleu.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=294

Le sous-titre de l’ouvrage dit l’ambition des trois auteurs,tous fins connaisseurs du monde arabe et de l’islam : luttercontre l’ignorance et, pire, contre les préjugés sur lesquelstablent les débats politiciens du moment (sur l’identiténationale, sur la compatibilité de l’Islam avec l’ordrelaïque). La démarche est intéressante et, on l’espère seraefficace, en ce qu’elle part d’un certain nombre d’affirma-tions généralement admises qui aboutissent à faire de l’is-lam, du Coran et des musulmans eux-mêmes, des êtresétranges, enfermés dans une radicale différence. Pourdénoncer la fausseté de cette vision, rien de mieux qu’uneapproche thématique où sont épinglées toutes les erreurs :Gustave Flaubert, tout réactionnaire qu’il fût, se seraitrégalé de ce dictionnaire qui traque l’ignorance et, sou-vent, la sottise.Dans un premier volet, portant sur « l’Islam dans l’histoire »,les auteurs s’attachent à déconstruire des erreurs courantes,du type : « Mohamad est l’auteur du Coran », ou encore :« La civilisation arabo-musulmane n’a rien inventé ».Dans un second volet, qui touche aux « fondements de lafoi », sont mises en pièces des certitudes allant de : « Letexte du Coran est fixe, depuis l’origine », à : « On ne peutpas traduire le Coran ». Le troisième volet, consacré auCoran et à la pratique de l’Islam, traite de méconnais-sances fréquentes telles que : « L’islam interdit l’interpré-tation du Coran », ou encore : « Le Coran oblige la femmeà se voiler ». Les deux derniers volets de l’ouvrage (« Lasociété musulmane » et « Islam et monde moderne »)contestent nombre d’autres préjugés également bien ancréscomme « l’islam est une religion intolérante », « l’islamest incompatible avec la laïcité », « l’islam ne respecte pasles droits de l’homme »…La méthode suivie consiste, pour chaque « idée reçue », àexposer, d’un côté les positions de la tradition islamique,de l’autre celles de la critique moderne, à la fois historiqueet littéraire, qui aborde le texte avec les instruments de larecherche rationnelle. Ajoutons qu’un glossaire et des réfé-rences bibliographiques complètent un « manuel » qui, ences temps de confusion et d’instrumentalisation des peursde l’autre, apparaît comme un outil très utile au service dela raison. Note de lecture de Robert Bistolfi

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