migros magazin 45 2009 f ne

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ENTRETIEN 28 La vieillesse, il s’en rit! Hugues Aufray vient de fêter ses 80 ans et ses cinquante ans de carrière. L’occasion de sortir un nouvel album en hommage à son ami Bob Dylan. ACTUALITÉ MIGROS 36 Huile de palme: le WWF attribue une bonne note à Migros. EN MAGASIN 38 De magnifiques décorations pour Noël. RÉUSSITE 94 Virginie Faivre, championne du monde, raconte sa passion pour le ski freestyle. www.migrosmagazine.ch, CONSTRUIRE N O 45, 2 NOVEMBRE 2009 Photos Benaroch-Sipa-Dukas / Mathieu Rod Changements d’adresse: à la poste ou au registre des coopérateurs, tél. 058 565 84 01 E-Mail: [email protected] Edition Aar, JAA 3321 Schönbühl-Shoppyland

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Huile de palme: le WWF attribue une bonne note à Migros. ENTRETIEN 28 RÉUSSITE 94 EN MAGASIN 38 ACTUALITÉ MIGROS 36 N O 45, 2 NOVEMBRE 2009 Changements d’adresse: à la poste ou au registre des coopérateurs, tél. 058 565 84 01 E-Mail: [email protected] www.migrosmagazine.ch, CONSTRUIRE Edition Aar, JAA 3321 Schönbühl-Shoppyland Photos Benaroch-Sipa-Dukas / Mathieu Rod

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Page 1: Migros Magazin 45 2009 f NE

ENTRETIEN 28

La vieillesse,il s’en rit!Hugues Aufray vientde fêter ses 80 ans et sescinquante ans de carrière.L’occasion de sortir unnouvel album en hommageà son ami Bob Dylan.

ACTUALITÉ MIGROS 36

Huile de palme:le WWF attribue unebonne note à Migros.

EN MAGASIN 38

De magnifiquesdécorations pour Noël.

RÉUSSITE 94

Virginie Faivre, championne du monde,raconte sa passion pour le ski freestyle.

www.migrosmagazine.ch, CONSTRUIRE NO 45, 2 NOVEMBRE 2009

Photos

Ben

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-Dukas

/Mathieu

Rod

Changements d’adresse: à la poste ou au registre des coopérateurs, tél. 058 565 84 01E-Mail: [email protected]

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Page 2: Migros Magazin 45 2009 f NE

Savourez d’ores et déjà les fêtes de

Noël avec les délicieux chocolats

Chocolat Frey. Par exemple, avec le

calendrier de l’avent ou encore avec les

boules à la canelle et au pain d’épice à

l’arôme divinement festif. Si vous cher-

chez le cadeau idéal pour vos proches,

laissez-vous tenter par les délicieuses

truffes en boîte cadeau. La grande sur-

prise de cette année est destinée aux

plus petits: la voiture fourrée au chocolat

et les chocolats à accrocher au sapin

signés Frey Kids. Les plus grands cra-

queront, eux, pour la boîte de chocolats

en forme de bougie. L’occasion de fêter

Noël avec un peu d’avance…

PROFITEZ-EN MAINTENANT! OFFRES VALABLES DU

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Page 3: Migros Magazin 45 2009 f NE

3.11 AU 16.11.2009 OU JUSQU’À ÉPUISEMENT DU STOCK

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5.90Boules à la cannelle

Frey150 g

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5.90Petits chocolatsà la crème au lait etau spruso Frey Kids150 g

NOUVEAU

15.90Calendrier de l’avent

Pralinés Prestige*

217 g

NOUVEAU

5.90Boules de pain d’épiceFrey150 g

NOUVEAU

8.70Fun Mix Frey Kids240 g

NOUVEAU

8.90Chocolats au lait àaccrocher au sapinFrey Kids290 g

NOUVEAU

14.90Chocolats Suprêmeassortis en boîteen forme de bougie215 g

NOUVEAU

14.90Voiture SantaFrey Kidsfourrée au chocolat,

165 g

NOUVEAU

Page 4: Migros Magazin 45 2009 f NE

Pneus d'hiver à prix Migrol.Incl. 2 ans garantie remplacement des pneus + points bonus CUMULUS.M-CUMULUS: 1 point bonus pour 2 francs d'achat.

Migrol Auto Service, partenaire officiel Adam TouringInfos: www.migrol.ch

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4 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

M-Infoline:tél. 0848 84 0848*ou +41 44 444 72 85(depuis l’étranger)[email protected];www.migros.chM-CUMULUS:tél. 0848 85 0848*ou +41 44 444 88 44(depuis l’étranger)[email protected];www.m-cumulus.chAdresse de la rédaction:C. p. 1751,8031 Zurich,tél. 044 447 37 37,fax 044 447 36 [email protected];www.migrosmagazine.ch* tarif local

Le cycle de la famille

Steve Gaspoz,rédacteur en chef a.i.

ÉDITORIAL

La population vieillit. C’est une certitude! Ce qui l’est moins, cesont les moyens que nous parviendrons à mettre en œuvrepour s’occuper au mieux de nos aînés. Car si une foule deservices de prise en charge existent, l’autonomie reste pourbeaucoup l’un des biens les plus précieux. Peu nombreuxsont ceux qui acceptent de gaieté de cœur de passer dustatut de personne indépendante et libre à celui d’assisté.

Et ce, quelles que soient les aides nécessaires. D’ailleurs, lespersonnes qui préfèrent vivre de manière précaire plutôtque de dépendre d’une aide extérieure ou, pire, de seretrouver placées en institution sont nombreuses. Mais dansune société où tout se monnaie, où tout se planifie, lafamille joue parfois encore un rôle central, son rôle. Ainsiles «enfants» qui s’occupent de leurs parents ne sont plusune exception, mais une génération en développement (lirenotre récit en page 12).

L’individualisme tant décrié cède face à la solidarité familiale. Etmême si chacun est tenu par la loi de s’occuper de sesproches, enfants ou parents, c’est plus par respect et amourque certains choisissent de s’occuper de leurs aînés. Et ce,quels que soient les écueils, les tensions persistantes, leshabitudes bien enracinées, les reproches qui émaillentnécessairement une vie.

Devenir parent de ses parents. L’expression est forte, mais elleexprime bien l’inversion des rôles qu’implique la situation.Un changement souvent difficile à vivre. Pour le parent quine peut plus tenir son rôle. Pour «l’enfant» qui se retrouve àgérer, régler la vie de ceux qui l’ont mis au monde. Pourtoutes ces raisons, un mot s’impose: bravo!

[email protected]@migigig in ch

ANIMAUX 86

Passionnéede nature,Kate Amiguet estl’une des raresfemmes qui prati-quent le cinémaanimalier. Recontreavec celle quipourrait être la fillespirituelle deBrigitte Bardot.

Photos

Pierre-YvesMas

sot-arkive.ch/Loa

nNgu

yen/N

icolas

Righe

tti-R

ezo

Page 5: Migros Magazin 45 2009 f NE

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- de dimanche à jeudi -

1 hydromassage 1 composition du corps Accès au sauna/fitness Peignoir et sandales en prêt

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CETTESEMAINE | 5

RÉCITSVieillir 12Ils prennent soinde leurs parents.

Maladie 20Rester femme malgréle cancer.

Soutien 24La coach des familles.

ENTRETIENHugues Aufray 28

ACTUALITÉ MIGROSAssemblée des délégués 34Réflexions sur les thèsesde Gottlieb Duttweiler.

Alimentation 36Le WWF attribue une bonne noteà Migros pour l’huile de palme.

EN MAGASINNoël 38Il est temps de penser à vosdécorations de fête.

Cosmétiques 57Découvrez la nouvelle ligneI am Natural Cosmetics

Alimentation 59Lactaform: des produits laitiersbienfaisants.

AUX FOURNEAUX 66

Les boulettesfaçon Hans-Rudolf? Découvrezla recettede GaspardBoesch, coauteurde la «R’vue»de Genève 2009.

RÉCIT 20

A Neuchâtel,l’atelier «Bonne

mine, bonmoral» incite les

femmesatteintes d’uncancer à se

préoccuper deleur apparence,à retrouver leur

féminité.Reportage.

VIEILLIR 12

Ils sont parents de leurs parents: «Migros Magazine» est allé àla rencontre de Romands qui veillent sur leurs aînés, commeMireille Mathys (ici avec son père Georges).

AUX FOURNEAUXGaspard Boesch 66

VOTRE RÉGIONVotre coopérative régionale 73

VIE PRATIQUEMieux vivre 78La conduite économique.

Alimentation 82Voir clair dans la jungledes conseils diététiques.

Grandir 84Les dessins d’enfants.

Animaux 86La cinéaste animalière.

Voitures 90La Nissan Pixo.

RUBRIQUESMigros Flash 7

Vous et nous 9

Temps présents 10

Minute papillon 27

Voyage lecteurs 92

Mots fléchés / Impressum 93

RÉUSSITESki freestyle 94Virginie Faivre la championne.

Page 6: Migros Magazin 45 2009 f NE

UNE BEAUTÉ NATURELLE DE LA TÊTE AUX PIEDS

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Nouveauté: ligne de soins I AM NATURAL

COSMETICS. I am Natural Cosmetics est

la ligne de soin naturelle et pratique qui soigne

en douceur de la tête aux pieds. Les produits,

formulés et élaborés selon les standards

de la cosmétique naturelle et sans effectuer

de tests sur les animaux, contiennent de

précieuses huiles végétales ainsi que des

extraits de plantes provenant en grande

partie de l’agriculture biologique. Grâce à

leur qualité élevée, ces produits fourniront

à votre peau tous les éléments pour déployer

votre beauté naturelle. I am Natural Cosmetics

– pour le bien-être de votre peau.

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10.90Crème de jourI am NaturalCosmeticspour peauxnormales et mixtes,50 ml

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11.90Crème de nuitI am NaturalCosmeticspour peaux sèches

et sensibles,

50 ml

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7.50Lotion corporelleI am NaturalCosmeticsgrapefruit/bamboupour tous les typesde peau,200 ml

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4.50Gel doucheI am NaturalCosmeticsargousier/gingembre,200 ml

NOUVEAU

4.30Crème pourles mainsI am NaturalCosmetics,75 ml

NOUVEAU

5.90ShampooingI am NaturalCosmeticspour cheveux secs

et abîmés,

200 ml

Page 7: Migros Magazin 45 2009 f NE

Migros Magazine 45, 2 novembre 2009 MIGROSFLASH | 7

Le prix de la viande de porcsuisse se contracte une nou-velle fois. Et comme à son

habitude, Migros répercute en-tièrement cette baisse sur ses

clients. Dès lundi 9 novembre,le distributeur vendra plusieursproduits carnés jusqu’à près de17% moins chers (lire tableau).Début septembre, Migros avait

déjà diminué le prix du lard.Ainsi, par exemple, le lard àcuire TerraSuisse coûte désor-mais 21,6% de moins par rap-port à cet été.

Jusqu’à 16,7% moins cherProduit Nouveau prix Ancien prix Différence

Fr. par 100 g Fr. par 100 g en %

➔Lard à cuire TerraSuisse,par pièce 2.- 2.20 – 9,1%➔Lard pour le petit-déjeunerSwiss Bacon 2.20 2.40 – 8,3%➔Pancetta en tranchesRapelli 3.15 3.45 – 8,7%➔Lard paysan en tranchesMalbuner 4.35 4.65 – 6,5%➔Lard maigre salé,par pièce 1.45 1.65 – 12,1%➔Lard pour barbecueTerraSuisse, par pièce 2.65 2.85 – 7%➔Filets de côtesfumées 3.- 3.40 – 11,8%➔Cou de porcfumé 2.- 2.40 – 16,7%

Nouvelles baisses de prix

LE PRODUITDE LA SEMAINE

Un plaisirsimple

Tendres comme du beurre,les filets de truite fumée

se marient à merveille avec unemousse au raifort et se dégustent

idéalement avec une bonne salade.Difficile de faire plus simple et plus sain.

Les filets de truite fumée proposéspar Migros proviennent d’un élevage

danois durable.

M-Budget Mobile envente chezSwisscomDès aujourd’hui etpour la premièrefois, des produitsM-Budget sontproposés via unautre canal devente que celui deMigros. Les articlesM-BudgetMobile sont en effet désormaisdisponibles dans plus de 140ma-gasins Swisscom. Concrètement,l’opérateur historique présente unchoix de trois à cinqmodèles detéléphones portables dont les prixvarient entre Fr. 29.90 et Fr. 69.90(carte Sim et crédit de conversa-tion de Fr. 15.– compris). «Nousrépondons ainsi aux besoins denos clients, explique DanteVenafro, responsable pour lesarticles de télécommunications àMigros. Cet été, nous avons testéce concept dans quatorzemagasins Swisscom et le succès aété au rendez-vous.»

Bien vu!Grâce au nouveau sac à dosKita Bag et à ses réflecteurs,les enfants sont déjà visiblesà une distance de 100mètres.En achetant ce sac équipé denombreuses poches, vousprotégez non seulement voschères têtes blondes, maisvous soutenez aussi lesactions de la Croix-Rougesuisse. En effet, à chaqueachat, un montant est verséà l’institution. Le sac à dospour enfants Kita Bag,disponible en rouge, rose oubleu, est en vente au prix deFr. 34.90 dans les plus grandsmagasins Migros.

Dès le 9 novembre, le prix de plusieurs produits carnés sera encoreplus avantageux à Migros.

Photos

bab.ch

/Stockfood

Page 8: Migros Magazin 45 2009 f NE

Délices traditionnelles: la nouvelle

ligne de biscuits «Tradition» signée

Midor est arrivée. Elle comprend

de nombreuses variétés de biscuits

traditionnels tels que les nids aux noi-

settes, les cœurs au citron, les cor-

nettes aux noisettes et les coquins.

Ces spécialités n’ont pas seulement

l’air de sortir directement du four de

grand-mère, elles sont également

délicieuses. Du grand art en matière

de pâtisserie.

✔ sans conservateurs

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DÉLICIEUSE TRADITIONPROFITEZ-EN MAINTENANT! OFFRES VALABLES DU 3.11 AU 16.11.2009

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DÉLICIEUSE TRADITION

*En vente dans les plus grands magasins Migros.

3.20Biscuits Vital TraditionBiscuits croquants auxgraines de tournesol etaux raisins de Corinthe,200 g

NOUVEAU2.80Cœurs au citronTradition*Biscuits croquants aux

amandes au citron,

200 g

NOUVEAU

2.80Cornettes aux noisettesTraditionBiscuits traditionnels depâte brisée fourrés à laframboise, 140 g

NOUVEAU

2.80Coquins Tradition*

Biscuits de pâte brisée

fourrés à la groseille et

à la framboise, 200 g

NOUVEAU

2.60Linzer Tradition*Biscuits de pâte briséeà la noisette fourrésà la framboise, 125 g

NOUVEAU

3.10Cremisso Tradition

Biscuits de pâte brisée

fourrés d’une tendre

crème au cacao et à la

noisette, 175 g

NOUVEAU

Page 9: Migros Magazin 45 2009 f NE

6.20au lieu de 7.10F!>'%; .4;<;!8%!% '- &

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ACTIONVOUS ETNOUS | 9

Ecrivez-nous! Un article de «Migros Magazine» vous fait réagir? Ecrivez-nous enmentionnant clairement vos nom, prénom, adresse et numéro de téléphone:Migros Magazine, Boîte aux lettres, case postale 1751, 8031 Zurich; [email protected]

«Prenons les personnesélectrosensibles au sérieux» Yves Grobet

«Migros Magazine» n° 43 du19 octobre. A propos de l’article«Je suis un réfugié environne-mental».

«Il existe un réelproblème de santépublique»(…) Nous aurions tort de ne pasprendre au sérieux les personnesdites électrosensibles. Il existeréellement un problème desanté publique qui concernetout le monde. Le volume desdonnées échangées sur le réseausans fil doublerait tous lesquatre mois, et certains préten-dent qu’il n’y aurait absolumentaucune incidence. J’en doute.Depuis des années, des méde-cins nous alertent sur l’augmen-tation de cas qui défilent dansleurs cabinets: épilepsies,leucémies, cancers du cerveau,affections cardiaques. Quantaux effets plus bénins tels lesacouphènes, les maux de tête etles troubles du sommeil, ils n’ensont pas moins redoutables(…). Faut-il attendre que nousclignotions tous comme dessapins de Noël pour établir unlien de causalité clair etprendre les mesures nécessai-res? Il y a aujourd’hui unfaisceau d’indices suffisant, lessolutions existent:réduction des valeurs limites,création de zones blanches (peuexposées aux champs électro-magnétiques), utilisation detechnologies alternatives(fibres optiques). (…)

Yves Grobet,Genève

«Eteignez votrewi-fi!»Cela fait dix-huit mois que jesuis électrosensible. Je vis derrière

des rideaux blindés, et j’ai unpeu récupéré depuis que je dorsdans une cage de Faraday. Jetairai l’enfer du quotidien, lessouffrances physiques, lesdérèglements corporels, et l’isole-ment social, car sortir au cinéma,aller au resto ou prendre descours est tout simplementimpossible sans maux de têtes niinflammations. Malgré toutes lesprécautions prises, j’ai encoreentre quatre et neuf réseaux quiarrivent dans mon appartement.Quatre 24 heures sur 24. (…)C’est édifiant! (…)Je ne sais pas où et de quoi serafait mon avenir, trouver unailleurs sans brouillard électrique... comment gagner ma vie…Mais en attendant, s.v.p. éteignezvos wi-fi et vos portables la nuit,pas seulement pour moi, maispour préserver la santé de tousles enfants qui sont en croissanceet la vôtre par la même occasion.

C.A. (Nom connu de la rédaction)

«Migros Magazine» n° 42 du 12 oc-tobre. A propos de l’«Impulsions»de Madame Nadine de Rothschild,«Pardonnez-vous? Moi pas».

«Le savoir-vivre nerésout pas tout»(…) Madame, puisque vous meposez la question, je répondrai àmon tour: moi oui. Oui celam’est déjà arrivé de pardonner.Dans la vie de tout un chacun, ily a des situations où les subtili-tés du «savoir-vivre» ne donnentpas de réponse. (…) Votrearticle m’a fait prendreconscience d’une chose: appren-dre un certain savoir-vivre estaussi difficile que de développeret d’entretenir «l’écoute desoi-même». Les deux se complè-tent et nous avons tous besoinde l’un et de l’autre.

Marinus RijkeboerVugelles-La Mothe

Page 10: Migros Magazin 45 2009 f NE

10 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

TRAIT POUR TRAIT

SUR LE VIF

IMPULSIONS

Jacques-Etienne Bovard,professeur et écrivain

Plaisirs français

Des

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Voyager en France, pour un Ro-mand, est toujoursuneexpérienceà la fois ordinaire et assez étrange.Nous aimons à en contempler lespaysages grandioses, à en décou-vrir les trésors culturels, histori-ques, urbanistiques, sans parlerdes émotions de table qu’elle nousprocureenchacunedesescontréesdivinement cuisinantes et vini-fiantes, enfinvous connaissez cela:

onabeauavoir sillonné lepaysde-puis plus de trente ans, on n’encontinue pas moins d’aller de dé-couvertes en remises en question.

Justement. Nous aimons alleren France, certes, mais commentnous sentons-nousparminos amisles Français, depuis le temps? Audébut, c’était simple: nous étionsjeunes, et farcis de clichés: ilsétaient «sympas», «drôles», «in-

«Il faut garantir que les trainsarrivent à l’heure avant de vouloiraugmenter la cadence»

Les usagers des CFF sont de plus en plus mécontents. Réactionde Nadia Thiongane, économiste à la Fédération romandedes consommateurs et membre du Conseil clientèle des CFF.

De plus en plus d’usagers seplaignent à cause des retards.Les CFF pensent que cettetendance va encore s’accentuerces prochaines années avecl’augmentation du trafic.Qu’est-ce que ça vous inspire?Jusqu’à il y a environ deux ans, lesCFF jouissaient d’une très bonneimage de qualité et de servicesauprèsde lapopulation,malgré lesprix pratiqués. Depuis, beaucoupd’usagers se plaignent de retards,d’informations chaotiques en casd’incidents techniques et duman-que de places assises. C’est vraiqu’il y a une forte augmentationdes utilisateurs des transports pu-blics alors que les infrastructurespeinent à suivre.

N’avez-vous pas l’impressionque les CFF semoquent desvoyageurs?

Je n’irais pas aussi loin. Mais on al’impressionqu’onparle beaucoupde hausse des tarifs et que lesmê-mes problèmes reviennent.Onnepeut pas accepter que les tarifsaugmentent et que les conditionsde transport ne s’améliorent pas.Les CFF doivent prendre desme-sures pour que les passagers nesoient plus contraints de voyagerdebout. Cette dégradation nousinquiète.

Que faire?Il faut garantir que les trains arri-vent à l’heure et qu’il n’y ait pas depanneavantdevouloir augmenterla cadence.Onpourrait introduiredes wagons à deux étages où il n’yenapas, et répartir équitablementl’argent à investir sur le territoirenational afind’améliorer les condi-tionsdevoyagede tous lesusagers.Propos recueillis par Laurence Caille

Page 11: Migros Magazin 45 2009 f NE

TEMPSPRÉSENTS | 11

A faire:Tic-tac sans toc.Inscrites au patrimoine

mondial de l’Unesco, les deuxvilles du Haut dévoilent leurscharmes horlogers un jourdurant. L’occasion de découvrirces cités en damier et depénétrer au cœur d’ateliers et demanufactures de montres Swissmade. «3e Journée dupatrimoine horloger»,La Chaux-de-Fonds/Le Locle,7 novembre. Infos:www.urbanismehorloger.ch.

A lire:Veuve noire. Cebanquier à la retraite

avait-il fait un bon placement enépousant une femme bien plusjeune que lui? Sa propre cote, entout cas, est à la baisse jusqu’à cequ’un cancer ne la fasse remon-ter… Sans Montalbano, mais avecbrio. «Le tailleur gris»,Andrea Camilleri, Métailié.

A voir:Faites entrer laCamarde!

Deux vieux doivent se coltinerles étapes qui marquent le termed’une vie: le déni, la colère, ladépression… Du théâtre engagéqui fait réfléchir à sa propre fin.«La mère Louise et le pèreJoseph face à la mort», 10 et11 novembre à la Maison deVessy (GE), 12 et 13 novem-bre à la Salle de culture et desport de Courfaivre (JU).

A feuilleter:Tâche d’encre.Dessinateur pour

«L’Express», «L’Impartial» et le«Journal du Jura», ce trente-naire à la plume acérée ne maniejamais l’humour à fleuretmoucheté. Un recueil décapant!«A la pointe de l’Epée»,de Vincent L’Epée, Glénat.

Pour annoncer un événement:[email protected]

DANS L’OBJECTIF

PhotoGrego

ryBull/AP

> Nos chroniqueurs sont nos hôtes. Leurs opinionsne reflètent par forcément celles de la rédaction.

Saint Judedans le métroLe patron des causesdésespérées était à l’honneurle 28 octobre dernier. A cetteoccasion, des milliers depèlerins se sont rendus àl’église Saint-Jude, à MexicoCity. Certains n’ont pas hésitéà amener avec euxdes statues à l’effigie del’apôtre de Jésus-Christ.

parAlain Portner,journaliste

MES BONSPLANS

génieux mais pas bosseurs», «cava-leurs», «indisciplinés», «gonflés»,en somme lenégatif exactde l’arché-type allemand. Puis nous avons ren-contré, des deux côtés du Rhin, desindividus si divers et particuliersqu’il a bien fallu constater l’insuffi-sance de ces qualificatifs. Foin doncdespréjugés sur le caractèredespeu-ples, et vive la rencontre des cœurset des esprits, n’est-ce pas?

Or il reste qu’en France, le Ro-mandconnaît encore souvent la sen-sation, le plus souvent amusante,parfois agaçante, d’être réduit à soncliché «suisse», coulé dans unmou-le définitif, parmi d’autres marqués«Belges», «blondes», etc. Vous avezremarqué la joie plus ou moins dis-crète qui se répand dès que vousouvrez la bouche: que vous soyez deFribourg, de Sion ou de Porrentruy,peu importe, c’est l’«accent suisse»!

Vous n’aimez pas le chocolat, neconnaissez rien aux banques, êtesplutôt rapide, ne trayez pas de va-ches et soutenez qu’il n’y a JAMAISde trous dans le gruyère, c’est égal:vous voilà quandmêmerevêtu com-me d’un costume taillé dans un dra-peau rouge et blanc. Vous avez beaufaire et beau dire, d’unemanière oud’une autre, vous restez le «petitSuisse». Or, qu’y a-t-il au fond, der-rière ce regardcondescendant?Sim-ple goût de la mise en boîte? Mé-lange d’envie et de mépris pour les«profiteurs», les «planqués», les«friqués»?

Ahbah, savourons plutôt le plai-sir de sillonner la France, à la fois«repérés» et incognito, inéluctable-ment comiques, et n’en pensant pasmoins.

Page 12: Migros Magazin 45 2009 f NE

12 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Ils sontparents deleurs parentsDe nombreux enfants prennent soin de leursaînés lorsque ces derniers vieillissent,inversant ainsi les rôles. Témoignages.

Je suis très content que ma fillehabite dans la maison voisine»,reconnaît Georges Mathys,

91 ans. Davantage que le confort etla sécurité, c’est l’amour, l’affection,et l’humour qu’il aime partager.«Elle adore rire, etmoi aussi», expli-que-t-il. «Cela aide, on a eu desmo-ments lourds ces derniers temps»,ajoute sa fille.Depuis que leurmèreet épouse a été hospitalisée voilàquelques semaines, ils ont réorga-nisé leur quotidien. Autour d’uncafé,MireilleMathys,66ans, et sonpère établissent le programme deleur soirée cinéma. Ce sera un filmavec l’acteurMichel Simon.

Le café du matinpris ensemblePartie travailler enAsiedurant vingtet un ans,MireilleMathys est reve-nue au bercail il y a dix ans. A Yver-don (VD), elle a crééuneentreprisede coiffes destinées aux femmesquiontperdu leurs cheveux.«Lematin,je m’assure que les volets soientouverts, explique-t-elle. Simonpèrevoit de la lumière dansmon atelier,il vient boire un café.» Vers midi,tous deux se rendent à lamaison deconvalescence. «Mon père est bou-leversé par le fait que ma mère sé-journe là-bas. Quant à elle, elle estrassurée que son époux ne soit passeul.» Tous espèrent son retour audomicile conjugal. Et réfléchissentdéjà à la manière de réaménager lelogement du couple.

Longtemps considérée comme la«gamine» de la famille, MireilleMathys savoure l’améliorationde sarelation avec ses parents, devenueplus chaleureuse. «Quand je suisrentrée de Chine, j’ai retrouvé dutravail en une semaine, explique-t-elle. Ils ont réalisé qu’ils pouvaientme faire confiance.» Si en vieillis-sant son père s’est adouci, sa mères’est endurcie pour certaines cho-ses. «Elle était très active et a beau-coup de peine à lâcher prise. Petit àpetit, elle se rend compte qu’elle nepeut plus tout faire elle-même.» Lafille a pris le relais notammentpourla lessive et le repassage. Pas pourles fleurs qui poussent autour de lamaison, l’une et l’autre n’ayant paslesmêmesméthodes. «Je penseque

Trente ans de vie gagnésEn un siècle, l’espérance de vie a augmenté de plus de trente ans,constate l’Office fédéral de la statistique. Alors qu’en moyenne un hommené en 1900mourait à l’âge de 53,2 ans (59,4 ans pour une femme), sondescendant qui a vu le jour en l’an 2000 devrait vivre 86,3 ans (90,7 anspour une descendante). Autre observation: les Suisses sont toujours plusnombreux à rester longtemps en vie. 78% des hommes nés en 2000seront encore en vie à 80 ans contre 22% de leurs semblables nés en1900. Pareil pour les femmes. Seules 25% des femmes nées en 1900 ontvécu jusqu’à leur 85e anniversaire alors que 80% de celles nées en 2000pourront souffler 85 bougies. Par ailleurs, d’après l’enquête suisse sur lasanté, le nombre d’années vécues sans incapacité augmente tandis quecelui de maladie, en fin de vie, tend à diminuer.

Mireille Mathyset son pèreGeorgespartagentune grandecomplicité.

le jour où elle ne pourra plus allerdans son jardin, ce sera la fin.»

Besoin d’une présenceà leurs côtésTrès présente pour ses parents, elleneperdpasdevuesaviepourautant.«Iln’y apas très longtempsqu’ils ontvraiment besoin d’avoir quelqu’un àcôté. C’estmaintenant.» Jusqu’à il ya peu, ses parents étaient tout à faitautonomes. En bonne forme intel-lectuelle, c’est physiquement queleurs forces diminuent.

Et si elle n’habitait pas à côté?«On peut encore se débrouiller»,

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RÉCITSVIEILLESSE | 13

assure Georges Mathys. Le sympa-thiquemoustachu nourrit son chat–qui s’entend très bien avec le félinde sa voisine– et va à pied chercherle pain le matin, à la poste, au ma-gasin ou chez le médecin. «Je merends compteque jemets plus long-temps chaque année», reconnaît-il.Il s’aided’une cannepourpallier sesproblèmes d’équilibre. Sa canne,qui le jour de notre rendez-vousavait été laisséedans le bureaude safille. Commentaire de son proprié-taire: «Elle est mieux là!» Il neconduit plus depuis l’âge de 85 ans,unedécisiondifficile, selonMireille

Mathys qui emmène depuis ses pa-rents à leurs rendez-vous.

«S’il t’arrivait quelque chose,tu devrais porter un systèmed’alarme pour que tu puissesm’ap-peler en cas de chute», suggèreMireille Mathys. «J’en ai un, ré-pond l’intéressé.Mais je ne l’ai pasencore installé. Si je tombe, j’arri-verai bien à me relever. Je suis en-core en forme: bricoler les câblesdemes ordinateursme fait faire del’exercice», relève-t-il avec ungrand sourire.

Devant ses machines, – «je nepourrais pas vivre en institution,

Aider ses parents à être sereinsEvelineWaas Bidaux,enseignante de yoga, Grens (VD)

S’occuper de ses parents,c’est davantage une his-toire de femmes, constate

Eveline Waas Bidaux. Cette en-

seignante de yoga âgée de 52 ans,domiciliée àGrens (VD), vit pour-tant loin de sa mère et deson père, âgés respective-

car je n’aurais pas la place pourtoutes les prendre» – c’est précisé-ment là qu’il passe le plus clair deson temps. «Il a toujours beaucoupde travail», explique Mireille Ma-thys. Ce passionné de jazz, qui aacheté son premier disque à l’âgede 14 ans, a organisé d’innombra-bles concerts durant toute sa vie.Sa mission actuelle: sauver sa col-lection d’enregistrements en lescopiant sur des CD et DVD. Cetteactivité lui permet d’entrer encontact avec d’autres passionnésdu monde entier via internet.

Avec sa voisine préférée, il savourede beaux moments de complicité.«J’apprends tous les jours quelquechose avec elle.» Et d’ajouter: «Lavie est belle, çame ferait riend’avoirdix ans de moins. Mais je deviensaussi toujours plus curieux del’après, de voir s’il existe unpassage.S’il n’y a plus rien, je n’aurai pas lapossibilité de regretter. Peut-êtrequ’après avoir satisfait ma curiositéde la mort, je serai merveilleuse-ment bien.»

Laurence CaillePhotos E. Bayart et P.-Y.Massot / arkive

Eveline Waas Bidaux proche de ses parents malgré la distance quiles sépare.

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nos schémas de fonctionnement etils s’accentuent avec l’âge.»

Aider ses parents à être le plussereinspossible, c’est ainsi que la filleenvisage son rôle. Comme lorsqueson père a reçu une invitation à re-passer son permis de conduire. «Sapremière réactionétait la colère faceà cette perte demaîtrise de sa vie, sesouvient Eveline. Cette situation lerendait très nerveux.» Mais aprèsplusieurs échanges de mails avec safille, le père s’est rendu compte qu’ilpouvaitmaîtriser la situation et s’estdonné lesmoyensde réussir cet exa-

ment de 77 et 82 ans, établisà Zurich.Malgré la distance,

elle est très présente pour eux. Unefois parmois environ, elle leur rendvisite et leur téléphone très réguliè-rement. Eveline est toujours àl’écoute. «Souvent, ma mère m’ap-pelle pour se plaindre», reconnaît-elle.Alors, elle revient sur les événe-ments afin d’en souligner les côtéspositifs. «Je dis à mamère, toi aussitu dois choisir la manière dont tuveux vivre.»

Choisir entre le verre à moitiévide – comme l’une de ses connais-sances qui vit très mal sa perted’autonomiedepuisqu’elle s’est bles-sée à unemain.Ou alors, préférer leverre àmoitié plein et suivre l’exem-ple d’une amie atteinte d’un cancerqui reste positivemalgré lamaladie.«Nous rencontrons tousdesdifficul-tés, c’est à nous de voir commentempoigner les événements, glisseavec philosophie Eveline. On a tous

men en reprenant des leçons deconduite. Ce qui n’empêche pas lafille de se faire du souci pour ses pa-rents, notamment lorsqu’ils effec-tuent un long trajet en voiture.

Des moments pas toujoursfaciles à vivre«Quand les parents vieillissent, onse rend compte que des limitationsphysiquesetpsychiques s’imposent,remarque Eveline. Et on doit les ac-cepter.» Mais ce n’est pas toujoursévident. «Ça les révolte. Et moi, çame fait de la peine.»

«Oser répondre à leurs envies, à cequi les rend vivants», c’est claire-ment ainsi que la Romande d’adop-tion imagine accompagner ses pa-rents. Et de reconnaître qu’entredevoirs, besoins et envies, il estparfois difficile d’oser s’accorderdes plaisirs. En particulier pourcette génération qui a connu laguerre et les privations et pour quila priorité était de gagner de l’ar-gent afin d’être à l’abri du besoin.

Alors, quand l’occasion s’est pré-sentée, Eveline l’a saisie. S’étantrenducompte que samère avait ap-précié de pratiquer l’aquagym lorsd’un voyage, la fille l’a préinscrite àun cours dans une piscine près dechez elle. «Avant,mamère n’auraitpas osé. C’est une petite conquêtepour elle de sortir une fois par se-maine avec une copine.»

Lire la suiteen page 17

«Oser répondre à leursenvies, à ce qui les rendvivants»

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Migros Magazine 45, 2 novembre 2009 RÉCITSVIEILLESSE | 17

«Le citoyen est choqué d’apprendre qu’un fils de milliardaire touche l’aide sociale»

Lydia Müller n’entretenait pasune très bonne relation avecsa mère. Elle avait pris soin

en plus de s’en éloigner physique-ment de plusieurs centaines dekilomètres. Jusqu’à ce que la psy-chologue, psychothérapeute etprésidente de l’association gene-voise Entrelacs – qui enseignaitaux autres la manière d’accompa-gner les personnes en fin de vie– apprenne que celle qui l’a miseau monde était atteinte d’un can-cer. «Je ne voulais pas rater la finde vie de ma mère, alors je lui aiécrit une lettre dans laquelle je laremerciais d’avoir été à ma ported’entrée – naissance – et lui aiécrit vouloir être à sa porte desortie.» Touchée par «la plus bellelettre d’amour jamais reçue», lamère a répondu qu’elle et sonmari attendaient leur fille à brasouverts.

Une relation entredeux adultesFille et parents ont alors évoquéla souffrance, la fin de vie. Grâceà ce rapprochement, LydiaMüllerest devenue «une femme qui ac-compagne une autre femme» etne se comporte plus comme un

enfant qui attend quelque chosede ses parents. «Il y a un côté af-fectif qui tombe et qui donne lieuà une nouvelle tendresse. Commeje n’attendais plus rien, je n’étaispas déçue.» Elle a appris à aimersa mère à partir de là, dans soninconditionnalité.

Aux personnes qui suivent lesséminaires «Devenir parents deses parents» organisés par Entre-lacs, elle conseille égalementd’écrire une lettre (qu’elles n’en-voient pas forcément). Le but:exprimer ce qui ne va pas dans larelation. «Il faut souvent poser lenégatif pour voir le positif, recon-naître ce que les parents nous ontappris», constate la psychologue.En discuter avec d’autres person-nes dans la même situation per-met de se libérer de la culpabilité,de mieux comprendre les parentset de changer d’optique afin demieux les accompagner.

www.entrelacs.chConférence de Lydia Müller: «Aïe! Mesparents se font vieux!», mardi 24 novem-bre à 20 h 15 au Museum d’histoirenaturelle, route de Malagnou 1, Genève.

Ueli Tecklenburg,secrétaire généralde la Conférencesuisse des institu-tions d’actionsociale (CSIAS).

En début d’année, la CSIAS aélevé le seuil à partir duquelune personne a l’obligation decontribuer à l’entretien de sesparents en ligne directe(parents, grands-parents,enfants, petits-enfants).

Pourquoi seulement mainte-nant?C’était un point en discussiondepuis de nombreuses années. Derécentes discussions du Tribunalfédéral et des interventionsparlementaires ont soulevé ceproblème du droit de la famille enexigeant une solution fédérale. Carcette disposition ne relève pas dela législation cantonale, mais duCode civil, qui se limite à dire quetoute personne est obligée decontribuer à l’entretien de sesparents en ligne directe. Le

Tribunal fédéral a précisé le seuilde cette aisance à un revenu de10 000 francs imposables par mois.

Pourquoi ne pas aller plus loinet supprimer cette obligation?Ce n’est pas de la compétence dela CSIAS. Effectivement, certainséléments sont arbitraires, voirediscriminants. Si les deux mem-bres de la famille vivent dans lamême commune, il est relative-ment facile d’obtenir ces rensei-gnements fiscaux. Ce n’est de loinpas le cas lorsqu’ils vivent dans

deux cantons, voire deux paysdifférents. Il incomberait auParlement fédéral de supprimercet article législatif. Avant l’an2000, l’obligation s’étendait auxfrères et sœurs.

N’y a-t-il pas une certaineinjustice à devoir payer pourles siens jusqu’à la fin de sesjours?Je n’irais pas jusque-là. Le citoyenlambda est choqué d’apprendrequ’un fils de multimilliardairedemande l’aide sociale.

PAROLES D’EXPERT

Lydia Müller tient unportrait de sa mèreaujourd’hui disparue.

Vers une nouvelle tendresseLydia Müller, psychologue et psychothérapeute,Genève

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20 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Rester femmemalgré le cancerMeurtries dans leur âme et leur chair, les malades peinent à prendresoin d’elles. A Neuchâtel, l’atelier «Bonne mine, bon moral» les inciteà se préoccuper de leur apparence, à retrouver leur féminité.Rencontre avec de bien belles et courageuses personnes.

Une ancienne maison de maî-tre au centre ville deNeuchâ-tel, pas très loin du lac. Au

deuxième étage, un appartementspacieux et lumineux transforméen bureaux et salles de conférence.Trois femmes patientent à la café-téria. Deux portent des foulardsnoués sur la tête. La troisième ar-bore une coupe courte, un peu

garçonne, une perruque en fait,comme nous l’apprendrons plustard… Toutes ont en commun uncancer, un cancer du sein.

Cet après-midi-là, pour l’ate-lier saisonnier «Bonne mine, bonmoral», les locaux de la Ligue neu-châteloise contre le cancer ont ététransformés en salon de beauté etde bien-être. Ces dames sont ici

pour se faire bichonner, pompon-ner, dorloter par des profession-nelles de la coiffure, de l’esthéti-que et du massage. Trois séancesd’une demi-heure chacune les at-tendent, d’intenses momentsd’échanges et de détente.

«Il faut continuer de s’occuperde soi pour supporter les traite-ments, pour surmonter lamaladie!Il faut sortir, vivre, ne pas se ca-cher, ne pas rester en training dansson appart à pleurnicher sur sonsort!» Gérante de la Migros de laBéroche, mère de deux grands en-fants, Annemarie Theijs est l’ar-chétype de la battante. Elle n’a paspeur de témoigner à visage décou-vert, de se regarder en face dans lemiroir, même sans cheveux. «Onpeut aussi être belle comme ça,non?»

Des soins adaptésaux maladesLissette Pichonnat déplie son né-cessaire demaquillage. Sa voix estdouce, ses gestes mesurés. «Je faistoujours des choses très légères.»Elle poudre le nez et les jouesd’Annemarie. «Ça va redonner del’éclat à votre teint.» L’esthéti-cienne écoute sa «cliente», ré-pond à toutes ses questions. Ycompris lorsque celle-ci évoque laperte de ses cils. Elle la tranquil-lise et lui déconseille d’en poserde faux. «On doit utiliser de lacolle et votre peau est déjà extrê-mement sensible à cause de lachimio.»

«Cettemaladie touche à l’inti-mité des gens et ce n’est pas facilepour eux d’en parler, note Lissette.

Pourquoi avez-vousmis surpied cet atelier «Bonnemine,bonmoral»?L’idée, c’est d’offrir un moment dedétente et de bien-être auxpersonnes atteintes d’un cancer.Aux hommes comme auxfemmes, même si une très grandemajorité des participants sont desdames.

Parce que prendre soin de soiquand on est malade, ce n’estpas une évidence…Non, ce n’est pas évident. Despersonnes nous disent qu’elles nesortent plus à cause de leurmauvaise mine. Les profession-nelles qui animent cet atelier sontjustement là pour leur donner desconseils tout simples dans le but

de les aider à aller mieux et àrompre cet isolement. Si on sesent bien avec soi-même, on sesent bien également avec lesautres.

Est-ce que cet atelier favoriseaussi les confidences, leséchanges?Très clairement. Ces femmesparlent des choses qui lestracassent, posent des questions,se confient… Le fait d’être seuleavec une coiffeuse, une esthéti-cienne ou une masseuse permetde discuter de sujets qu’onn’oserait peut-être pas aborder engroupe ou avec sonmédecin.

Renseignements et inscriptions:032 721 23 25

PAROLE D’EXPERTE

Christiane Kaufmann, directrice de la Ligueneuchâteloise contre le cancer.

«Notre but est que les gens aillent mieux»

Or, on voit très bien qu’ils ont be-soin de s’ouvrir, de partager, de seconfier. Et moi, j’essaie de lesaider et de leur apporter une tou-che de couleur au sens propre etfiguré.» Toute pimpante, Anne-marie nous quitte pour aller re-joindre la masseuse.

Christiane Loutz: «Certains jours, il faut se battre pour s’habiller, pour se laver, pour ne pas se laisser complètement

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RÉCITAU-DELÀDE LAMALADIE | 21

A sa place est assise maintenantChristiane Loutz, une ouvrièredans l’horlogerie qui a été licen-ciée durant son congé maladie.«De toute façon, il n’y a plus detravail dans la branche.» Elle rela-tivise parce que cette mauvaisenouvelle l’a nettement moins af-

fectée que l’annonce de son can-cer. «Ça, ça a été un véritabletremblement de terre. Je ne saispas combien ça faisait sur l’échelledeRichter,mais c’était beaucoup!»Lissette lui applique du rouge àlèvres. «Non, non, je n’en mets ja-mais!» Rires.

Pourtant, avec sa mise élégante,cetteChaux-de-Fonnièreparaît plu-tôt coquette. «Coquette par obliga-tion!précise-t-elle. J’ai renouvelémagarde-robe, acheté des bijoux pourmoi, pourmes enfants, pour ne pasme sentir malade. Certains jours,vous savez, il faut sebattrepour s’ha-

biller, pour se laver, pour ne pas selaisser complètement aller.» Pas fa-ciledemaintenir le capetdeconser-ver sa féminité dans cette tour-mente. «D’autant que moi, j’ai nonseulementperdumescheveux,maisaussi tousmes poils et égale-ment– il paraît que c’est très

Christiane Loutz: «Certains jours, il faut se battre pour s’habiller, pour se laver, pour ne pas se laisser complètement aller.»

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Migros Magazine 45, 2 novembre 2009 RÉCITAU-DELÀDE LAMALADIE | 23

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rare–mes ongles. J’étais nuecomme un bébé!» Nue et

vulnérable.Les cheveux de Christiane ont

commencé à repousser. Ceux dePascale Burri tombent en cascadessur ses épaules. «J’ai terminé lestraitements il y a trois ans.» De-puis, cette coiffeuse s’est spéciali-

sée dans les perruques médicaleset fait partie des intervenantes at-titrées de cet atelier. «Quand vousêtes passée par là, que vous avezune expérience concrète de lama-ladie, vous êtes sans doute plus àmême de donner des conseils, derassurer.» En quelques coups deciseaux, elle effile quelques mè-

ches de la perruque que porte latrentenaire qui lui fait face.

Une perruque difficileà supporter«Pour moi, ce machin, c’est vrai-ment la moumoute, un corpsétranger! Je n’arrive pas à la sup-porter, je ne m’y habitue pas, je la

déteste!» «C’est peut-être parceque vous l’avez mise plus pour lesautres que pour vous-même», ris-que Pascale Burri. «Au début, j’aimis un foulard pour aller en ville,mais je ne supportais pas le regardde pitié des gens. J’avais le senti-ment d’être une bête curieuse et jene voulais plus sortir. C’est la so-ciété qui nous impose le port decette chose.»

Des larmesd’incompréhensionCette jeune maman est fâchée, ré-voltée. Elle en veut à son médecinqui a refusé des analyses plus pous-sées et qui est passé à côté de satumeurmaligne. «Ilme disait qu’iln’y avait pas lieu dem’inquiéter vuque j’étais jeune, que je ne souffraispas de problème de surpoids, qu’iln’existait pas d’antécédents fami-liaux, que j’avais allaité…» Sa voixtremble, elle se retient de pleurer.«Les cheveux, ce n’est pas le pire,car je sais que ça va repousser.Non,le pire, c’est la perte demon sein!»L’émotion est palpable.

Il n’est pas loin de 15 h 30. Troisnouvelles femmes, les participan-tes à la deuxième session de cejour, patientent à la cafétéria. Lesautres s’en vont. Christiane se re-tourne et s’adresse avec chaleuraux intervenantes: «Merci, mercibeaucoup! C’était vraiment unaprès-midi pas comme les autres,pas comme à l’hôpital… Ça nouschange agréablement du train-train des traitements.»

Alain PortnerPhotos Loan Nguyen

Lissette Pichonnat, esthéticienne, maquille sa «cliente» Annemarie Theijs.

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24 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Julie, ma fille de 17 ans, est trèsrenfermée, elle ne dit rien,elle ne nous parle plus. Je

m’inquiète, je ne sais plus quoifaire, aidez-moi.» Cette mamans’est récemment adressée à Da-nièle Laot pour que son adoles-cente sorte de sa coquille. Com-mence alors un coaching en fa-mille.

Première rencontre entre laspécialiste, basée à Ecublens(VD), les parents et l’ado, voireles frères et sœurs. Ils doivent sa-voir, dès le départ, qu’on peutavoir besoin de leur présencedans une séance. «Sinon, on dé-signe de fait un enfant comme leproblème de toute la famille, cequi peut créer des blocages.»

Car le coaching consisted’abord en un travail sur soi. Laspécialiste peut alors aider à éta-blir un état des lieux, à l’issueduquel on signe une conventiondans laquelle l’adolescent s’en-gage à s’impliquer avec la coachet ses parents pour améliorer lasituation.

Un espace bienveillant,neutre et confidentielPuis chacun vient individuelle-ment en séance et exprime com-ment il perçoit et ressent la situa-tion à la maison, les conflits, lesinjustices. «Mon rôle est d’encou-rager à parler. Je pose quelquesquestions, mais ensuite j’écoute,car le silence aide la personne à

La coach des famillesAdos en rupture,parents au bord dela crise de nerfs…Danièle Laot motivechacun des membresde la smala pour fairerevenir l’harmoniedans les foyers.Rencontre avec laspécialiste vaudoise. Danièle Laot est

spécialisée dans lecoaching desfamilles et desjeunes de 13 à

25 ans environ.

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RÉCITSOUTIEN | 25

l’un des membres, la peur de bles-ser ou un parent absent, observe laspécialiste. Chaque jeune a sa ma-nière d’exprimer sonmal-être, parl’agressivité, le décrochage scolaire,l’alcool. Si l’attitude dysfonctionne,ce n’est pas par hasard.» Au coursde la séance, chacun va trouver dessolutions concrètes à mettre enœuvre pour la prochaine rencon-tre: dire bonne nuit à sa sœur tousles soirs, même si elle ne répondpas, ne pas élever la voix contreson fils... «Au bout d’un moment,l’autre sera intrigué de ce nouveau

comportement et changera aussile sien.» Dix à quinze jours sépa-rent deux séances, afin que chacunpuisse avoir le temps demettre enpratique et d’observer ce qui sepasse.

Catherine et Eric sont terrible-ment inquiets des fréquentationsde leur fils de 18 ans. A force derépéter qu’il file dumauvais coton,et de discuter en vain, ils s’adres-sent en désespoir de cause à lacoach. «J’ai rencontré ce jeune ettravaillé avec lui sur ses valeurs,quels étaient les atouts qu’il devaitdévelopper pour réussir. Peu àpeu, son comportement a chan-gé.» Le but étant toujours que lapersonne trouve les clés par elle-même, ce qu’elle pourrait amélio-rer. Le rôle du coach est de donnerles outils, en particulier de com-munication, pour l’aider.

Ça fonctionne dans laplupart des casEt ça marche? Danièle Laot l’af-firme vivement et compte sur lesdoigts d’une main les clients quisont repartis bredouilles. Soit par-ce qu’au premier rendez-vous ils sesont rendu compte que ce n’étaitpas ce dont ils avaient besoin, qu’ilsn’étaient pas prêts à changer. Ouparce que leur souffrance relevaitplus d’une pathologie qui nécessi-tait un suivi psychiatrique plusqu’un simple coup de pouce.

La spécialiste continue à se for-mer, car pour aider les autres, ilfaut être au clair avec soi-même.«Je suis contente de travailler chezmoi. Cela me permet d’accueillirles gens dans un cadre chaleureux.Entre deux clients, je regarde lesvignes depuis la fenêtre de monbureau, c’est un excellent état sé-parateur. Depuis six ans, ma vie etmes relations se sont considéra-blement améliorées. Si seulementj’avais eu les outils du coachingquand mes enfants étaient ados!»

Mélanie HaabPhotos Loan Nguyen et Getty

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Des outils pour rétablir l’harmonie➔ Ecouter son jeune, s’intéresser à lui, lui laisser du temps pourrépondre, respecter son intimité, mais quand il nous parle, remettre àplus tard les autres occupations.➔ Dire à ses enfants qu’on les aime «inconditionnellement», comme ona aimé le bébé qu’ils étaient et qui n’avait pas à ramener de bonnesnotes pour se croire aimé.➔ Aller manger au restaurant en famille, ou inviter un des enfants seul.Prendre du temps dans un espace neutre et décontracté, où chacunpeut parler.➔ Fixer les règles avec eux, poser des limites claires qui, si on lesdétermine avec eux, deviennent acceptables pour les deux parties.

lamotivation n’est pas leur fort, oualors ils exigent plus d’indépen-dance par rapport aux parents.»Beaucoup demères appellent aus-si quelques mois avant le bac ouun autre examen, pour coacherleur enfant afin qu’il obtienne demeilleurs résultats.

Encouragerdes changements«A l’origine des conflits de famille,il y a souvent un déficit ou desma-ladresses de communication, lemanque de confiance en soi de

se confier, explique Danièle Laot.Ici, ils sont dans un espace bien-veillant, neutre et confidentiel,ils peuvent parler.» Et ils parlent!L’image de l’ado boutonneux quise mure dans unmutisme buté encroisant les bras n’a pas lieu d’être.«Si tout était possible, demandela coach, que voudrais-tu faire?»…«flic, lâche soudainement Ju-lie. Mais j’ai peur de la réaction demes parents.» Et d’un coup, toutse débloque, tout s’explique: laréserve de Julie due à une angoisse,l’exaspération des parents quipensaient que leur fille leur envoulait. Julie se renseigne sur lacriminologie, elle sourit de nou-veau, elle parle!

Un métier qui n’estpas protégéLe coaching est à la mode, que cesoit pour le sport, pour perdre dupoids ou donner un coup de pouceà sa vie, entre SuperNanny, leGrandFrère ou d’autres émissions où l’onapprend à séduire. Il fait moinspeur qu’une séance psy, on peut enparler autour de soi.

N’importe qui peut se préten-dre coach, la profession n’est pasprotégée. Néanmoins, il existe desformations et une association faî-tière s’est créée enSuisse romande.Signataires d’un code de déontolo-gie, ses membres ont chacun unsuperviseur, qui les accompagnedans leur pratique.

Avant de coacher les familles,Danièle Laot était manager en im-mobilier. Peu à peu, elle a touchéaux ressources humaines dans sonentreprise, l’attention portée aubien-être de l’autre était déjà là.Puis, il y a six ans, après une for-mation à Paris, elle s’est lancée àson compte, aménageant un bu-reau pour accueillir ses clientschez elle. Elle s’est spécialisée dansle coaching des familles, des ado-lescents et des jeunes adultes, «de13 à 25 ans environ, l’âge où laconfiance en soi pèche. Avant, ilssont un peu jeunes, on fera plutôtdu coaching parental. Les jeunesont de la peine à choisir leur voie,

Un repas au restaurant permet aux membres d’une famille de parlerdans un espace neutre et agréable.

Page 26: Migros Magazin 45 2009 f NE

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CHRONIQUEMINUTEPAPILLON| 27Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Jean-François Duval,journaliste

Je vous ai préparé un baluchonVous souvenez-vous de cettechronique où jevous disais ceci: sij’avais le choixd’être réincarnéen l’un ou l’autre

animal, je choisirais l’écureuil. Eh bien, lemoment est quasi venu.Non pas que je vaisbientôt passer de vie à trépas, mais il setrouve que, blanchi sous le harnais, je quittece journal; et partir c’est mourir un peu,même si, de loin, plume en main et monchien sous le bras, je poursuivrai ici meschroniques commepigiste jusqu’à…euh…mettons jusqu’à Pâques. Eh oui, c’est l’heuredu départ, des déchirants adieux! L’écureuilque je suis en passe de devenir s’apprête àsautiller de branche en branche vers denouveaux horizons. C’est l’heure de fairemon baluchon.

Oh ! mais j’y songe, prend-on congé de la sorte?! Nedoit-on pas remercier ceux qui vous ont ac-cueilli tant d’années, réservé leur attention,accordé chaque semaine quelques minutesde lecture? Que vous offrir, chère lectrice,cher lecteur, en amical signe de départ?Champagne, apéros, canapés, petits fours?Problème: ces choses-là ne s’offrent guère àdistance. Les mots, si.Or, savez-vous que j’ai accumulé un gros sacde noisettes depuis deux ans et demi que jetiens ces chroniquesMinute papillon. Qu’enfaire? L’hiver arrive. Qu’allez-vous lire aucoin du feu, alors qu’au dehors le vent batles volets?Ne pourrais-je donc, dans un ha-vresac que je préparerais spécialement pourvous, glisser les meilleures d’entre mes pe-tites chroniques, en guise de souvenirs,commedes amandes que vous pourrez tirerde leur emballage et déguster à loisir?

Soyons juste: l’idée n’est pas de moi.Elle me vientd’une lectrice et de ses amies, qui m’écri-vaient fort gentiment: «Si toutes lesMinutepapillon étaient rassemblées en un livre,nous lui ferions une place dans nos biblio-thèques.» Vous croyez que je peux résisterà ça?! Quand on me jette pareilles fleurs,j’en lance une pleine gerbe en retour, dussé-

je pour cela composer tout un livre. J’y aipassé l’été. Car pas question demettre n’im-porte quoi dans la besace que je vous des-tine. Surtout ne pas décevoir cette lectriceet ses amies qui vont jusqu’à me dire que«ces chroniques sont un vol de papillonsaux couleurs chatoyantes, et cela nous faitdu bien». A si flatteuse demande, peut-onrépondre par un disparate paquet de noixéparses? Ah non! Il faut que ce soit un cor-net surprise, un vrai gâteau judicieusementconfectionné pour l’occasion (si vousn’aimez pas les noix, imaginez plutôt desfraises ou de la crème ci-tron).Bref, ce baluchon, j’aivoulu qu’il soit bien rond,préparé avec soin, quechaque chose y prenne sajuste place pour formerun tout cohérent. Jevoudrais que chacun ytrouve de quoi se nour-rir pour la route qui estsienne. Supposons que,commeRobinsonCru-soé auquel j’ai récem-ment consacré une

chronique, vous fassiez naufrage sur une îledéserte, ne faudrait-il pas qu’à la façon d’unmanuel de survie, ce baluchon contiennetout le nécessaire pour assurer votre sauve-tage?Mieux, il serait bon qu’il recèle un peude quoi réenchanter le lieu de votre séjourterrestre.

Parmi toutes les noisettes que j’ai récoltées, je croisavoir repéré celles qui roulent dans ce sens-là. Pas question de décevoir cette lectrice etses amies qui sont très claires sur ce point:«Ce livre serait là au cas où nous aurions

oublié la richesse de la vie, qui dépend duregard posé.»Voilà une belle affaire à ten-ter. L’écureuil que je suis nesait si, en guise de gâteau dedépart, les amandes et lesnoix qu’il a recueillies sousforme de livre ont vraiment cemagique pouvoir-là. Quoi qu’ilen soit, il s’est beaucoup amuséet il s’en voudrait de ne pas lais-ser cette lectrice et ses amies enjuger par elles-mêmes. Le balu-chon, avec le gâteau dedans, està disposition.

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Page 28: Migros Magazin 45 2009 f NE

28 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Onze duos avec les plus grandes stars, de Johnny Hallyday à Lavilliers! Hugues Aufray,80 ans, 50 ans de carrière, sort «New Yorker», un nouveau CD uniquement composéde chansons de Bob Dylan. Entretien détonnant sur à peu près tout!

court. Dans les jardins privés, leprésident me demande: «Qu’est-ce que tu prépares?» Je lui dis:«Un disque de duos en hommageà Bob Dylan.» Carla arrive, sur-prend les mots «duos... homma-ge... Dylan...» Elle me dit: «Oh làlà, tu vas faire un hommage? Jeveux chanter avec toi Don’t ThinkTwice It’s All Right, N’y pense plustout est bien. «J’allais vous le pro-poser», ai-je dit. «En do majeur»,a-t-elle précisé. Sitôt chez moi, jela rappelle: «Do majeur, c’est tropbas pour moi, faisons-le en ré bé-mol.» Et voilà.

Sarkozy et Carla vous tutoient etvous les vouvoyez?

Le président m’a tutoyé. Carlaaussi. Et maintenant quand je luienvoie des e-mails, je luimets «Je-vous-tu», un peu comme dans unechanson de Souchon. Remarquez,enfant, je vouvoyais mes parents.

Ah oui? Alors, c’est le moment defaire un chapitre bio. Né en 1929,vous avez 11 ans quand l’Allema-gne envahit la France. Quelssouvenirs?Je me souviens parfaitement de laDébâcle. Mon père dirigeait uneusine d’armements, bombes etgrenades. La gauche était au pou-voir et, du fait du pacifisme am-biant, le sabotage était largementpratiqué. Aujourd’hui, on traite les

Discographie expressParmi les tubes de Hugues Aufray: «Céline»,«Stewball», «Santiano», «La Fille du Nord, «LeRossignol anglais»... Tout juste dans les bacs,«NewYorker» comprend 14 titres, dont 11duos, tous adaptés de chansons de Dylan:«N’y pense plus tout est bien», «Mr l’hommeorchestre», «Knock knock ouvre-toi ported’or», etc. Participent: EddyMitchell, CarlaBruni, Laurent Voulzy, Arno, Bernard Lavilliers, Alain Souchon, Peps, JaneBirkin, DidierWampas, Francis Cabrel, Johnny Hallyday.

Hugues Aufray se produit le 11 déc., à 20 h 30, au Théâtre de Beausobre, Morges.Réservations: www.beausobre.ch

Quatorze heures pile, comme conve-nu, on joint Hugues Aufray sur sonportable.

Prêt pour cette interview,Hugues Aufray? On attaque?Oui, je suis au resto, mais je vousentends parfaitement, allons-y!

«New Yorker» est votre troi-sième album avec des chansonsde Bob Dylan...Ah, que vous me parliez d’un troi-sième albumDylanme ravit, parceque le deuxième, en 1996, étaitpassé totalement inaperçu, jen’avais pas demaison de disques etje l’avais produit moi-même. Ehoui, si le public ne m’a jamaisabandonnépendantmes cinquanteans de carrière, j’en ai vingt-cinqsans maison de disques! Je n’ai re-signé avec Universal qu’en 2005...Entre 1980 et 2005, j’étais commeun coureur automobile de for-mule 1 sans marque ni sponsorderrière lui...

Vous êtes entouré des plusgrandes stars françaises:Hallyday, Souchon, Cabrel...Et Carla Bruni, Jane Birkin, EddyMitchell...

Comment se fait-il que CarlaBruni soit de la partie?Le 14 juillet 2008, j’étais invité àl’Elysée pour la remise de la Lé-gion d’honneur à Ingrid Bétan-

«Je suis optimistepar nature et pessimistepar raison»

soldats français de pleutresparce qu’en juin 1940, centmille d’entre eux ont fui de-vant les Allemands, mais sait-on que beaucoup de grenades etcartouches ne contenaientmêmepas de poudre?!Mon père le répé-tait à mamère: nous allons perdrela guerre... Euh... Excusez-moideux secondes...

(Le garçon passe prendre la com-mande et une petite voix de fillettevient tout à coup se mêler à celle deHugues Aufray)Hugues Aufray: Tu as choisi, toi?Des quenelles? Moi, je prends lesteak tartare avec des épinards.(Au garçon) Pas trop vite, hein, jesuis en interview. (Il revient à notretéléphone)

Désolé de faire attendre votresteak tartare...Oh, siMigros Magazineme consa-cre sa une!

eutres0, centt fui de-mais sait-renades etaientmêmepère le répé-allons perdreExcusez-moi

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«Après la guerre,je voulaisdevenirpeintre ousculpteur»

La pochette de «NewYorker», le dernier CD deHugues Aufray.

Page 29: Migros Magazin 45 2009 f NE

ENTRETIENHUGHESAUFRAY | 29

Aujourd’hui, vous jouez augrand-père? Vous avez invitévotre petite-fille à déjeuner?Ah non, la voix de petite fille quevous entendez, c’est celle de majeune compagne, une ravissanteHaute-Savoyarde! Où en étions-nous? Ah oui, dès 1939, mon pèrenous avait donc installés à Pontoiseet quand la guerre a éclaté en sep-tembre 39, nous étions en vacancesà Saint-Jean-de-Luz où nous som-mes restés, mes deux frères aînés,ma sœur, ma mère et moi. De lànous avons successivement passéen zone libre, dans le Lot-et-Garon-ne, puis à Sorèze, dans leTarn.Monpère, lui, a pu s’enfuir en Espagne.

A quoi ressemblait votre vie?Nous vivions dans une grande fer-me,monpèrenous envoyait unpeud’argent, réglait l’externat de sestrois enfants. En 1943 est arrivé unjeune Juif, Helmut Wolf, que nousavons caché. Hélas, il a été reconnupar un officier SS qui avait été àl’école avec lui... Il a été déporté en1944. Il serait parvenu à s’enfuir,mais toutes mes tentatives pour leretrouver ont échoué. Mon frère,lui, est entré dans le maquis, puis agagné leMaroc via Gibraltar et s’estengagédans les forces libres. Il avaitle même âge que Boris Vian qui fai-sait le zazouàParis, hantait les cavesà jazz, vidait des whiskies et s’amu-sait dans les surprises-parties avantde composer Le Déserteur...

Et après la guerre?Je voulais devenir peintre ou sculp-teur. J’adoraisVanGoghetGauguin.A Sorèze déjà, j’avais fait des por-traits de paysans. En 1945, je suisparti rejoindre mon père à Madrid– mes parents étaient divorcés.J’étais fou du peintre américainThomas Hart Benton, des sculptu-res de Henry Moore: ma vocationétait faite! Le premier portrait quej’ai fait là-bas, c’est celui demonpre-mier amour– elle avait 13 ans com-me Juliette (mais les Espagnolessont mûres très tôt, hein). Puis, j’airencontrémapremière femme,Hé-lène Faure, petite-fille de l’écrivainElie Faure... Excusez-moi une se-conde!

(Oncomprendque le chef passeà la table de Hugues Aufray)

Un troubadourinspiré par

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ENTRETIENHUGUESAUFRAY | 31Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Hugues Aufray: Ah, Cassa-gne, bonjour! Non, moi j’ai

choisi le steak tartare. Quoi? Le liè-vre à la royale? (Se tournant vraisem-blablement vers sa compagne) Ehbien, si ça te fait plaisir, allons-ypour le lièvre à la royale (rire heu-reux et féminin en écho). Bon alors,Cassagne, il faut annuler le tartare!

(Cassagne s’en va avec la nouvellecommande)

Quel restaurant parisien va-t-ilvous servir ce succulent lièvre àla royale?Nous sommes à la Closerie-des-Li-las. Jean-Pierre Cassagne, le direc-teur, qui est aux fourneaux, meconnaît bien. Il porte lemêmenomquema ferme,Cassagne.Cassagne,c’est le pays des chênes... Bref, en1948, je suis revenu à Paris pourfaire les Beaux-Arts. Mon père m’aorienté vers l’architecture. Mais à

cette époque, sur toutes les formesde culture et de création régnait lachape du marxisme. Le Corbusiervoulait même raser et reconstruireParis. J’ai pris mes jambes à moncou. Je ne le regrette pas. L’art mo-

derne est vite devenu l’otage desmarchands capables de vendren’importe quoi.Des artistes commeKandinsky, tout en étant abstraits,ont vraiment montré du génie!Mais à côté de ça, vous avez des

gens comme Klein, avec son fa-meux bleu breveté, qui n’offrentaucun intérêt.Que l’amiGianadda,à Martigny, n’imagine pas que jesuis un réactionnaire fermé à l’artmoderne. Mais faut pas rêver: Cé-zanne a peint 700 toiles, Picasso40 000. Soyons généreux, on enretranche 5000: a-t-on perdu quel-que chose?

Dites donc, on est bien loin deBob Dylan. On y revient uninstant?Je l’ai vu pour la première fois àGreenwich Village à New York en1962. Maurice Chevalier m’avaitinvité à chanter aux States. J’ai pas-sé une soirée avec les chanteursPeter, Paul andMary et c’est ce soir-là que j’ai découvert Dylan. Vousavez vu ma sculpture de la tête deBob qui illustre le nouvel album?Eh bien, il était comme ça:mi-ange mi-Orphée, aussi

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Après l’avoir vu à New York, Hugues Aufray accueille en 1963Bob Dylan (à dr.) à Paris. Il traduira et interprétera ses chan-sons en français.

Page 32: Migros Magazin 45 2009 f NE

32 | ENTRETIENHUGUESAUFRAY Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

juvénile et fugueur queRim-baud. Un gosse! On croit

souvent que Verlaine était beau-coup plus âgé que Rimbaud. Maisnon! Il avait 28 ans quandRimbauden avait 16!Même différence d’âgequ’entre Dylan et moi, sauf que jenemeprendspourVerlaine à aucunégard (rires). J’étais marié, j’avais32 ans, deux enfants... L’année sui-vante, quand Dylan a débarqué àParis, on s’est vu tous les jours.

Grand saut: vous avez eu 80 ansle 18 août. Peur de la vieillesse,de la mort?Là, vousm’embarrassez... je risquede faire sursauterma jeune compa-gne avec des mots comme «mort»et «vieillesse». Non, aucune peurde la mort. De la vieillesse? Si elleest pour vous l’antichambre de lamort, la perte progressive des fa-cultés physiques et mentales, del’autonomie, de la lucidité, alorsoui. Je vois plutôt les choses com-me ça: je galope sur mon cheval, iltrébuche, il s’effondre, je chuteavec lui... Ça, quelle belle mort!

Accidentelle ou provoquée?Qu’importe!

Vous pourriez aller jusqu’ausuicide?Oui, bien sûr. C’est un sujet sur le-quel il est impossible d’émettre desgénéralités. Lorsque quelqu’un de-vient un terrible poids pour ses pro-ches, que cela ruine l’espérance desenfantsquine saventplusquoi faire,qui s’appauvrissent, alorsdéciderdequitter la vie n’est pas forcément unpéché. Enfin, c’est comme ça que jele pense... Vous savez que chez lesEsquimaux, le suicide pouvait êtreconsidéré comme un acte positif...

Aucune croyance religieuse quivous retiendrait?Non, aucun rapport. Jeme revendi-que comme chrétien, mais je necrois pas du tout à la dimensionuni-verselle du catholicisme. Car voussavez que lemot «catholique» vientdu grec et signifie «universel»? Lecatholicisme, c’est une affaire poli-tique. Au Ve siècle, en se faisantbaptiser, l’empereur romainConstantin décide de christianiserson immense empire qui risque si-non d’éclater. Le meilleur moyenlui paraît de l’unifier au travers

d’une seule religion: ce sera le ca-tholicisme, issu d’une modestesecte, celle des chrétiens, qui avaitl’avantage d’être déjà disséminée etprésente dans tout l’Empire... Euh,donnez-moi une seconde:ma jeunecompagne ne comprend pas pour-quoi ce téléphone est si long... (Aelle: «C’est un entretien très profondavec un journal suisse»).

Enchaînons: l’essor du christia-nisme vient d’une volonté avanttout politique?Mais bien sûr. Les guerres dites dereligion n’ont jamais existé. Ellesont toujours été des guerres impé-rialistes, des luttes pour le territoireet le pouvoir. On s’est servi des reli-gions pour donner desmotivationsspirituelles à des conquêtes maté-rielles. Les cathares vont réagir, lesprotestants aussi. Personnellement,je neme reconnais pas du tout dans

la glorification de l’universalité ducatholicisme. Tant l’islamque le ju-daïsmeet le christianismedevraienten revenir à leurs valeurs fonda-mentales.

C’est-à-dire?Le respect de l’être humain, la fra-ternité, la solidarité, le pardon. Lerespect de la nature et des animauxaussi, comme saint François d’As-sise y insistait: «Mon frère le che-val, mon frère l’âne.»

Question respect de la Nature,sur le plan écolo, êtes-vous aussipessimiste qu’un Nicolas Hulot?Je suis optimiste par nature, et pes-simiste par raison. La moindre deschoses estde faire attentionaumon-dequenous laisserons ànosenfants.Allons de l’avantmais dans la bonnedirection. J’aime bien les œufs à lacoque, le fromage frais, je suis atta-

ché à la cuisine de bon papa et debonne maman. Mais ne soyons paspasséistes.Mon credo: l’homme estlederniermammifère ànepas avoirterminé son évolution. Les crocodi-les ont terminé la leur, les renardset les rats d’égout aussi. Mais pasl’homme.Lesénormesmutationsdetous ordres qu’il apporte dans sonenvironnementvont à termeentraî-ner sa propremétamorphose. Noussommes loind’êtredesproduits finis.Notreestomacvachanger,nospiedsvont changer, notre cerveau aussi.Actuellement, c’est la guerre entrel’hommeancienet l’hommeàvenir.Y compris sur le plan politique, oùl’on voit des mouvements fonda-mentalistes et intégristes refuserque quoi que ce soit bouge...

Après la mort, quoi? Le Néant?Mon grand frère Jean-Paul Auffray,qui est mathématicien, a écrit unbouquin passionnant, Einstein etPoincaré: sur les traces de la relativité(réd: éditions Le Pommier, 2005). Il ymontre tout ce qu’Einstien doit àPoincaré. Je vous passe les détails,mais si on s’en réfère à la physiquequantique et à la théorie des cordes,rienn’exclut qu’il n’existe pas, paral-lèlement à notre univers, des réali-tés qu’on ne peut pas situer, parcequ’elles ne se situent ni dans l’es-paceni dans le temps.A cette aune,pour moi, le Néant, c’est une com-binedans laquelle je nemarchepas.Bien sûr, qu’il y ait dans le Ciel ungrand barbu qui brandisse des ta-bles de la loi et tienne comptabilitésiHuguesAufray a été gentil oumé-chant, je n’y crois pas.Dieun’est pasun concept facile à imaginer. Noussommes devant un énorme mys-tère. Et «si en plus il n’y a rien»,comme dit Souchon...

A 80 ans, qu’apportez-vous àvotre jeune compagne?Quelque chose qu’elle n’a pas eujusqu’à présent dans sa vie, je crois.Muriel a tout juste 30 ans et il esttemps que jeme tourneunpeu verselle.N’oublions pas de vivre aupré-sent! D’ailleurs justement...

Oui?On nous apporte notre lièvre à laroyale.

Propos recueillis parJean-François Duval

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«Lamort? la vieillesse?Oh là là, je vais faire sursauterma jeune compagne!»

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34 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

En ces temps où la concurrencese fait galopante et où la lutteest vive sur le front des prix, il

peut sembler étrange que plus decent délégués, vingt membres del’Administration, sept personnesde la Direction générale de la Fé-dération des coopératives Migros(FCM) et d’autres invités se réu-nissent un samedi d’automne pourdébattre de la volonté de GottliebDuttweiler, le fondateur de Mi-gros, et de son épouse Adèle.

Rédigées en 1950, les thèsesreprésentent les piliers deMigros.Et même si elles n’ont pas valeurjuridique, elles sont bien plusqu’un vestige d’une époque révo-lue, comme l’a souligné UrsulaNold, présidente de l’Assembléedes délégués, dans son allocutionde bienvenue.

Le débat est lancé: faut-il ap-pliquer à la lettre les thèses deGottlieb Duttweiler ou les ajusterà l’esprit de notre temps? Une ré-ponse a été apportée par FrèreMartin Werlen, orateur invité:«Nous sommes appelés à revisiterles évidences.» Le supérieur del’abbaye d’Einsiedeln a ainsi donnéle ton d’une Assemblée des délé-gués assez inhabituelle.

Plutôt que de rester assisesdans la salle, toutes les personnes

bassadeurs de Migros et de sesvaleurs fondamentales.»

Un attachement émotionnelfort à MigrosAnimés de main de maître parUrsula Nold, les ateliers ont per-mis d’explorer les racines de Mi-gros afin que celle-ci affrontemieux le futur. Les réflexions ontfait émerger un élément réelle-ment singulier: le fort attache-ment émotionnel des collabora-teurs ainsi que des clients àMigroset à ses valeurs fondamentales nedemeure pas seulement très vi-vant: il compte au nombre desgrandes forces de Migros. Ce qu’atrès bienmontré un autre orateur,le président de la Fondation Gott-lieb et Adèle Duttweiler, Jules Ky-burz: «Nous n’avons pas besoin degrandes idéologies. Quelques rè-gles précises suffisent si nous les

«Aujourd’hui, nous allons explorer nos racines», a déclaré la présidente Ursula Nold en ouverture de l’Assemblée des délégués

«Les valeursdeMigrosconstituentle patrimoinespiritueldu futur»Jules Kyburz, président dela Fondation Gottlieb et AdèleDuttweiler

Un regard surle passé pouraller de l’avant«Que pouvons-nous faire pour maintenirvivantes les thèses de Gottlieb Duttweiler?»Telle a été une des questions clés de la 165e

Assemblée des délégués de la Fédérationdes coopératives Migros (FCM).

présentes ont participé à des ate-liers en se répartissant par petitsgroupes.

Les thèses écrites voici près desoixante ans ont donné matière àde vifs échanges. La présentationdes résultats des discussions a mistoutefois clairement en évidencece que les visions du fondateur deMigros exigent de nous aujour-d’hui: agir de manière consé-quente pour les intérêts desconsommateurs et communiquerles idées vers l’extérieur.

Il faut davantage transmettreces thèses, et ce, même au-delà de

la communauté Migros. Peut-êtrepas par des mots, mais en tantqu’idéal vécu concrètement. Carcomme l’a relevé un délégué:«Nous tous, nous sommes les am-

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ACTUALITÉMIGROS | 35

vivons vraiment.» Jules Kyburz,dont la fondation a vocation demettre en pratique les valeurs fon-damentales de Migros, a cité troisexigences essentielles qui doiventimprégner l’entreprise de nosjours: l’orientation-client, la com-pétence sociale et l’innovation.

Relever les grandsdéfisEnsuite, ClaudeHauser, présidentde l’Administration, a fait un tourd’horizon de la stratégie du groupeMigros, tandis que Herbert Bolli-ger a expliqué quelques-uns desgrands axes de la stratégie demar-keting, du commerce et de l’indus-trie. Le président de la directiongénérale de la FCM a commentéles développements opérationnelsde certains départements Migros,de même que les futurs défis quele groupe doit relever aujourd’hui

Assemblée des déléguésde la FCML’Assemblée des délégués est l’organe suprême de la Fédération descoopératives Migros (FCM). Pouvant être considérée comme le«Parlement de Migros», elle correspond peu ou prou à une assembléegénérale. L’assemblée compte actuellement 111 personnes et estprésidée depuis 2008 par Ursula Nold. Cent délégués sont desmembres des comités coopératifs. Les autres membres sont lesreprésentants des administrations des dix coopératives régionales.L’Assemblée des délégués décide des modifications de la politiqued’entreprise, de l’utilisation du résultat du bilan, ainsi que de l’électionet de la révocation des membres de l’administration.

déjà. Enfin, Oskar Sager, chef dumarketing FCM, a expliqué auxdélégués pourquoiMigros va aban-donner – elle sera le dernier ac-teur du commerce de détail d’Eu-rope à le faire – l’inscription desprix sur les produits. Le passage àl’indication des prix sur les présen-toirs sera effectif à la fin de l’annéeprochaine.

Cette 165eAssemblée des délé-gués s’est terminée par la présen-tation d’un projetmoins connu: leFonds d’aide de Migros. Depuistrente ans, Migros alloue un mil-lion de francs par an – sans comp-ter les soutiens du Pour-centculturel – à des projets sociaux etécologiques en Suisse et à l’étran-ger. Depuis sa création, ce fonds aainsi distribué trente millions defrancs. Pour une aide durable.

Daniel SidlerPhotos Kilian Kessler

Engagés et critiques:les délégués ontdébattu de lasignification actuelledes valeursfondamentalesde Migros.

«Aujourd’hui, nous allons explorer nos racines», a déclaré la présidente Ursula Nold en ouverture de l’Assemblée des délégués de la FCM.

Page 36: Migros Magazin 45 2009 f NE

Migros Magazine 45, 2 novembre 200936 | ACTUALITÉMIGROS

Savez-vous quel est le pointcommun entre le savon, lalessive, la margarine et la

crème glacée? Tous ces produits– et bien d’autres encore– contien-nent de l’huile de palme. Cettematière première est aujourd’huil’objet de toutes les convoitisesdans le monde. Car les palmiers àhuile, qui poussent principale-ment en Asie du Sud-Est, sont desplantes très peu exigeantes, ce quirend peu coûteuse la productiond’huile de palme.

Un engagement qui datede 1999 déjàIl y a cependant un revers à la mé-daille: dans des pays comme l’In-donésie, les forêts tropicales sontincendiées pour faire place auxplantations de palmiers. Depuisdix ans, Migros s’engage active-ment pour enrayer cette défores-tation. En 1999 déjà, le distribu-teur s’est engagé à ne plus com-mercialiser, à terme, que de l’huilede palme durable.

Migros et le WWF Suisse ontélaboré ensemble un catalogue decritères stricts: l’utilisation despesticides est par exemple limitée,et les plantations ne doivent pasprendre place sur des terrains ré-

Felix Meierest responsabledu secteurconsommation& économiedu WWF Suisse.

A combien de tonnes s’élève laproduction mondiale d’huile depalme durable?Environ unmillion de tonnes parannée, soit 2% de la productiontotale d’huile de palme.

C’est vraiment très peu!Devant ces chiffres, ne vousarrive-t-il pas de douter dusuccès de votre action?Pas du tout. Chaque plantationdurable qui se crée représente aucontraire une avancée impor-tante pour la protection de l’en-vironnement. Ce faisant, des fo-rêts tropicales irremplaçablespeuvent être sauvegardées enAsie du Sud-Est. De plus, l’espacevital de nombreux animaux sau-

vages (tigres, éléphants, orangs-outans, etc.) est ainsi préservé.

Va-t-on produire davantaged’huile de palme durable àl’avenir?Oui, j’en suis persuadé. Migrosjoue ici un rôle de pionnier, etson engagement fait école. Aprèsavoir été épinglé par l’étude com-parative réalisée par le WWF,Nestlé a par exemple décidé deréagir. Aujourd’hui, le groupe

souhaite, lui aussi, adhérer à laTable ronde sur l’huile de palmedurable.

Pensez-vous que la demanded’huile de palme durable vaaugmenter au cours de cesprochaines années?Oui, car cette matière premièreest de plus en plus utilisée pourélaborer du biodiesel. Il est doncd’autant plus important de pro-téger les forêts tropicales.

«Migros joue un rôle de pionnier»

La production d’huile de palme durable permet de lutter contrela déforestation.

cupérés sur des forêts incendiées,mais au contraire occuper des sur-faces agricoles inexploitées.

Avec le WWF, Migros fait enoutre partie des membres fonda-teurs de la Table ronde sur l’huilede palme durable. Une organisa-tion internationale qui regroupedes distributeurs, des producteurset des organisations de protection

de l’environnement qui se battentpour une huile de palme de pro-duction durable. Actuellement,Migros vend 60% de produits àbase d’huile de palme durable.

Cinquante-neuf entreprisespassées au cribleL’engagement de Migros porteses fruits. Dans le cadre d’une

Pour que vive la forêt tropicaleMigros s’engage pour une production durable d’huile de palme. Ses efforts sontaujourd’hui récompensés par une très bonne note attribuée par le WWF à l’occasiond’un comparatif européen.

étude comparative réalisée par leWWF et portant sur cinquante-neuf groupes européens interro-gés sur leur utilisation de l’huilede palme durable, Migros a ob-tenu 25 points sur 29, ce qui laclasse sur la troisième marche dupodium. Elle n’est précédée, etencore de très peu, que par deuxdétaillants britanniques.

Signalons encore que le dis-counter Lidl se classe dans la se-conde moitié du classement, etque les chaînes de supermarchésAldi et Spar n’ont pas répondu auquestionnaire, ce qui les rejetteen queue du classement.

Cette troisième place obte-nue lors de cette grande étudecomparative n’est pas la seuledistinction remportée par Mi-gros. Il y a sept ans déjà, le distri-buteur suisse avait décroché le«World Business Award», unprix très convoité, lors duSommet mondial sur le dévelop-pement durable de l’ONU àJohannesburg. Une récompenseaccordée à l’époque déjà pourl’engagement de Migros en fa-veur d’une production d’huile depalme durable ménageant les fo-rêts.

Michael West

Page 37: Migros Magazin 45 2009 f NE

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38 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

NOËL N0 45 DÉCORATION / NO 46 JOUETS / NO 47 CAFÉ & CHOCOLAT / NO 48 PÂTISSER /

Finies les décorations sobres etdépouillées! Seuls les puristesosent encore laisser le sapin

du jardin dans son plus simple ap-pareil. La tendance est à tout cequi brille et qui scintille, aux figu-rines lumineuses et aux rennesclignotants.

Vous trouvez ça kitsch? C’estque vous n’avez pas été gagné parl’excitation de Noël. Le temps fortde cette période est le moment où

lamaison, toute décorée, s’illuminepour la première fois. Les adultesémerveillés retombent en enfance,et les plus petits sont aux anges.Quoi de plus touchant que de voirles lumières scintiller dans leursyeux éblouis? Emmitouflés dansleurs manteaux et leurs écharpes,tous se serrent les uns contre lesautres pour savourer cet instantmagique: Noël approche, profitonsde cette période bénie.

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Des fêtesétincelantesSi, à Noël, les yeux des enfants brillent dejoie comme l’étoile au sommet du sapin,c’est aussi grâce aux guirlandes lumineusesqui amènent un peu de ciel sur terre.

Page 39: Migros Magazin 45 2009 f NE

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40 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

NOËL

1. 2.

5.

N0 45 DÉCORATION / NO 46 JOUETS / NO 47 CAFÉ & CHOCOLAT / NO 48 PÂTISSER /

Tentez votre chance:par téléphone en appelantle 0901 560 052 (Fr. 1.–/appel) et enindiquant vos nom et adresse.par SMS en envoyant le mot «Noël»,puis vos nom et adresse au 920(Fr. 1.-/SMS). Exemple: Noël,Pierre Lexemple, Rue Lexemple 1,9999 Modèleville.par courrier en envoyant une

carte postale (courrier A) à:«Migros Magazine», Noël, Case postale,8099 ZurichDélai de participation: 8.11.2009Les gagnants seront informés par écrit etleurs noms publiés sur www.migrosma-gazine.ch. Le versement en espèces de lacontre-valeur ne peut être exigé. Toutéchange de correspondance ainsi que lerecours à la voie judiciaire sont exclus.

Jusqu’au 13 décembre, «Migros Magazine» met en jeu de magnifiques prixd’une valeur totale de Fr. 3500.–. Cette semaine, vous pourrez remporter une boîteà outils, des cartes cadeaux Migros ainsi que des guirlandes lumineuses.

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Du 2e au 7e prixUne carte cadeau Migros d’une valeurde Fr. 50.–, ainsi qu’une guirlandelumineuse flocons de neige pour la tabled’une valeur de Fr. 12.90.

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Gagnez des cadeaux à déposersous le sapin!

Page 41: Migros Magazin 45 2009 f NE

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3. 4.

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Pour éviter toute confusion, Migros propose sesguirlandes lumineuses pour l’intérieur et l’extérieurdans des emballages de couleurs différentes.Emballage orange pour l’intérieur:Les guirlandes lumineuses dans un cartonorange ne peuvent pas être utilisées à l’exté-rieur. La fiche secteur ne doit entrer en contactavec aucun liquide. Danger de court-circuit!

Emballage bleu pour l’extérieur:Les guirlandes lumineuses proposées dans unemballage bleu peuvent, elles, être exposéesaux intempéries. Après utilisation, il est recom-mandé de bien les laisser sécher avant de lesranger. Vous éviterez ainsi que les gaines enplastique des fils électriques ne deviennentfragiles et cassantes.

Informations pour toutes les guirlandes:Ne pas installer sur des matériaux inflammables,ni à proximité de l’espace de jeu des enfants.Certaines guirlandes sont équipées de diodesélectroluminescentes (LED) consommantenviron dix fois moins de courant que lesampoules traditionnelles et ayant une duréed’utilisation de plusieurs milliers d’heures.

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Page 42: Migros Magazin 45 2009 f NE

42 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

NOËL N0 45 DÉCORATION / NO 46 JOUETS / NO 47 CAFÉ & CHOCOLAT / NO 48 PÂTISSER /

1. 2.

Ala question «Un sapin deNoël peut-il être mode?»La réponse est «oui»! La

tendance est aux arbres généreu-sement ornés de décorations do-rées, rouges et beiges ou encoreblanches et argentées. De quoifaire entrer dans les chaumièresun peu de la magie de Noël...

Mais décorer le sapin ne doitpas devenir une corvée et gâcher

les précieuses heures qui précè-dent Noël. Afin que tout soit finprêt pour le réveillon, Migrosvous propose un large choix dedécorations, qui vous permet-tront de transformer en un tour-nemain votre sapin en uneœuvred’art.

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Page 44: Migros Magazin 45 2009 f NE

44 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

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Bébé

Valable jusqu’au 16.11L’assortiment de soins pour bébé Miletteà partir de 2 produits –.50 de moins l’unpar ex. shampooing pour bébé Milette,300 ml 2.70 au lieu de 3.20

Lessives/Détergents

Boîtiers à suspendre Hygo pour W.-C.en lot de 21.20 de moinspar ex. recharge Hygo Fresh Liquid Orange,2 x 55 ml 4.60 au lieu de 5.80

Valable jusqu’au 16.11Produits anticalcaire M-Classic en poudreou en pastilles20% de réductionpar ex. pastilles M-Classic,45 pièces 11.75 au lieu de 14.70

Produits ménagers

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Biscuits/Confiserie

Tous les biscuits Ferrero Kinder1.– de moinspar ex. Délice Ferrero Kinder,10 pièces 5.90 au lieu de 6.90

Biscuits Coquillagesle sachet de 760 g 4.90 au lieu de 6.60

Boissons chaudes et instantanées

Tous les thés Tetley20% de réductionpar ex. Earl Grey Tetley,25 sachets 2.30 au lieu de 2.90

Boulangerie/Pâtisserie

Pain completla pièce de 500 g 1.40 au lieu de 1.80

Fleurs/Plantes

Mini roses Max Havelaarle bouquet de 20 fleurs10.90 au lieu de 12.90

Frais et déjà prêt

Rampon Anna’s Bestle sachet de 100 g 2.60 au lieu de 3.80

Garnitures/Potages

Toutes les pâtes Agnesi, 250–500 gà partir de 2 paquets –.30 de moins l’unpar ex. spaghettis Agnesi, 500 g1.65 au lieu de 1.95

Légumes

Salade en potSuisse, le pot 2.10 au lieu de 2.50

Poisson

Farandole de crevettes avec sauce cocktail25% de réductionélaborée en France avec des crevettes d’Amériquedu Sud, la barquette de 140 g 6.90 au lieu de 9.40

Produits laitiers

Tous les snacks au lait Kinder–.50 de moinspar ex. tranches au lait Kinder, en lot de 5,5 x 28 g/140 g 1.60 au lieu de 2.10

Toute la gamme Coupe Chantilly–.20 de réductionpar ex. Coupe Chantilly chocolat,le gobelet de 125 g –.60 au lieu de –.80

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Essuie-tout ménager

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multiples25% de réduction

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99.90Siège auto pour enfantStorchenmühle Explorer***grandes protections à latête et sur les côtés, appuie-tête réglable en hauteur,housse lavable à 30 °CValable jusqu’au 16.11

19.90au lieu de 27.–Set phare de véloSMART**avec 3 LED, piles etsupport de fixation inclusValable jusqu’au 16.11

Page 52: Migros Magazin 45 2009 f NE

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chocolat M-Classic

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de céréales au yogourt et

aux baies, 7 pièces

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atlantique Norway

d’élevage, Norvège,

avec vinaigre balsamique

et parmesan, 166 g

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3.90Allume-feuenv. 10 minutes de

combustion, 20 pièces

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goût de noisette et de

chocolat est désormais

disponible en petit format,

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Page 53: Migros Magazin 45 2009 f NE

ENMAGASIN | 53

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5. Bougies avec décoration,dès Fr. 5.90

Profitez d’une promenade en forêt pour ramasserde petites branches et de jolis morceauxd’écorce. Formez une couronne avec lespremières et tapissez le fond avec les seconds.

Garnissez la couronne de bougies de différentestailles. Les modèles avec écorce proposés parMigros seront du plus bel effet. Attention: posezles bougies sur un socle ininflammable.

Agrémentez la couronne de petits objets (jouetsen bois, noix, rubans, mini-coussins, etc.).Attention: ne laissez jamais des bougies brûlersans surveillance.

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3. 4. 5.

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Conseil sécuritéPosez toujours les bougiessur un support ininflammableet ne les laissez jamais brûlersans surveillance!

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Une belle couronne pour accueillir les bougies de l’avent

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Page 54: Migros Magazin 45 2009 f NE

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Page 55: Migros Magazin 45 2009 f NE

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Page 56: Migros Magazin 45 2009 f NE

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De l’avoine riche en fibreset des céréales sélectionnées,

comme le riz brun, pourune bonne digestion

Des acides gras omégas issusde sources naturelles,

dont le soja, pour une peauet un pelage sain

Pour ces recettes, les nutritionnistes de NestléPurina Petcare ont privilégié une premièrecuisson vapeur, pour préserver le goût et la valeurnutritive des ingrédients. Par la suite, aucuncolorant n’est ajouté.

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Faites goûter Vital Balance® Natural Selection à votre chat.

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Page 57: Migros Magazin 45 2009 f NE

Migros Magazine 45, 2 novembre 2009 ENMAGASIN | 57

Pour chouchouter votre corpsdès lematin, en harmonie avecla nature, vous avez seulement

besoin d’eau et des produits I amNatural Cosmetics. Cette ligne desoins vous permet, de manière mo-derne, naturelle et simple, de voussentir bien des pieds à la tête.

Les soins I am Natural Cosme-tics se distinguent par leur compo-sition: ils sont exempts de colorantsartificiels, de parfums de synthèseainsi que de composants à based’huiles minérales. Par ailleurs, lesproduits ont été conçus sans avoirrecours à des tests sur les animauxet contiennent des huiles et des ex-traits végétaux de grande valeur,provenant essentiellement decultures biologiques. La solutionidéale pour prendre soin de soidans le respect de la nature!

Avec la nouvelle lignede produits I amNatural Cosmetics,offrez-vous des soinsde beauté au naturelet transformez votresalle de bains en uneoasis de bien-être.

Le bien-être à l’état purUn baume douche aux senteurs vivifiantes d’argousier et de gingembre,un shampoing aux essences d’avoine et d’amande et un gel nettoyantdoux à l’extrait de bleuet. Ainsi nettoyée, votre peau est prête à recevoirle lait corporel aux notes raffinées d’argousier et de gingembre assorti aubaume douche. Et pour protéger vos mains en hiver, rien de tel que lacrème à la citronnelle et à l’aloe vera. Découvrez de manière ludique laligne de soins surwww.migros.ch/iam et jouez au memory. Avec un peude chance, vous gagnerez peut-être un week-end dans un hôtel bio et denombreux très beaux prix.

La ligne I am NaturalCosmetics sedécline en plusieurssoins. Par exemple:gel nettoyant,150 ml, Fr. 7.50douche baume,200 ml, Fr. 4.50shampoing,200 ml, Fr. 5.90

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Page 58: Migros Magazin 45 2009 f NE

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3.70Yogourt Lactaform*aux pruneaux secs,4 x 125 g

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à la fraise, 4 x 125 g

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3.70Yogourt Lactaform

aux céréales, 4 x 125 g

NOUVEAU

3.60Boissons Lactaformà la fraise, 4 x 100 ml

NOUVEAU

3.60Boissons Lactaformà la vanille, 4 x 100 ml

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multifruits, 4 x 100 ml

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3.20Yogourt Lactaformclassic, 4 x 125 g

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* En vente dans les plus grands magasins Migros.

Page 59: Migros Magazin 45 2009 f NE

Migros Magazine 45, 2 novembre 2009 ENMAGASIN | 59

Sabine Bochenek, notre experte, privilégie une alimentation équilibrée en harmonie avec la nature.

Yogourts Lactaform, existenten différentes saveurs, 4 X 125 g,Fr. 3.70

Boissons Lactaform, existenten différentes saveurs,4 X 100 ml, Fr. 3.60

Très tendance, les boissons etles yogourts probiotiquespourraient faire de petits mi-

racles.Mais que contiennent exac-tement ces délicieux concentrésde bien-être? Le point avec SabineBochenek, spécialiste en nutritionà Migros.

Vous gérez notamment lahotline de conseils en nutritionde Migros. Quelles sont lesquestions sur les produitsprobiotiques les plus fréquem-ment posées?Ce sont essentiellement des ques-tions d’ordre général, car de nom-breux consommateurs ne saventpas ce que sont les produits pro-biotiques ni comment les intégrerà leur alimentation de tous lesjours.

Alors justement, qu’est-ce qu’unprobiotique?Les probiotiques sont en fait desmicro-organismes, c’est-à-dire deslactobacilles, qui atteignent l’ap-pareil digestif sous leur forme ac-tive et contribuent ainsi à l’équili-bre de la flore intestinale.

Mais les yogourts classiquesagissent aussi ainsi. Quelle estla particularité des produitsprobiotiques?L’appareil digestif est constitué defaçon à ne permettre à aucun ger-me vivant de pénétrer dans l’orga-nisme. Les produits probiotiquessont si concentrés que les micro-organismes, en nombre relative-ment élevé, survivent et agissent.

On pourrait croire que ces pro-duits ont subi plusieurs traite-ments chimiques. Est-ce le cas?Non, justement: il s’agit toujoursde yogourt, mais sous une formeplus concentrée.

Certains prétendent qu’uneconsommation excessive deproduits probiotiques peut être

mauvaise pour la santé. Est-cevrai?Non. Un yogourt probiotique lematin et une boisson à midi per-mettent de couvrir lamajeure par-tie des besoins journaliers en pro-duits laitiers.

Que faut-il faire d’autre pouravoir une alimentation saine?Si l’on veut être en forme et enbonne santé, il faut faire de l’exer-cice etmanger équilibré. Il est aussiimportant de tenir compte de sesgoûts et préférences personnels.

Des produits laitiers bienfaisantsQu’est-ce qu’un probiotique? Et en quoi est-ce bénéfique pour ma santé? Pour répondre à cesquestions, nous avons interrogé Sabine Bochenek, notre spécialiste en nutrition.

PhotoJorm

aMüller

Page 60: Migros Magazin 45 2009 f NE

Durant la promotion du 2 au 15 novembre, pour

l’achat d’un emporiaLIFEplus au prix de CHF

249.00, le chargeur de bureau d’une valeur de CHF

59.00 est offert dans toutes les filiales M-Electro-

nics.

Avec les téléphones mobiles d’emporia Telecom,

tout est très simple, du déballage au premier appel.

Vous avez des questions sur la téléphonie mobile

ou voulez-vous effectuer des appels test gratuite-

ment ? Passez nous voir et laissez-vous convaincre

par nos conseils et tests dans le cadre de notre

promotion du 2 au 15 novembre dans les filiales

M-Electronics suivantes:

MPark La Praille Carouge : mardi, le 3 novembre 09

MMM Crissier : mercredi, le 4 novembre 09

MMM Avry-Centre : vendredi, le 13 novembre 09

Téléphoner en déplacement, tout simplementLes mobiles pour seniors d’emporia Telecom offrent mobilité et sécurité

Tout reste à sa place, même avecle téléphone mobile

Afin qu’un téléphone mobile puisse garantir com-

modité et indépendance, il a besoin de courant.

Le chargeur de bureau d‘emporia facilite la charge

des accus grâce à sa large surface de contact et sa

simplicité d’utilisation. Disposé à un endroit fixe

dans l’appartement, il rend le passage au téléphone

mobile encore plus simple.

PUBLIREPORTAGE

Mobilité et sécurité ne sont pas incompatibles avec l’âge,

d'autant plus quand les seniors sont joignables sur leur

mobile. Mais quel est le mobile adapté ? La majorité des

téléphones ont quantité de fonctions superflues et ne sont

de ce fait pas simples à utiliser pour les seniors. Les télé-

phones mobiles du fabricant autrichien emporia Telecom

se concentrent sur l’essentiel: une communication simple

en déplacement.

Le téléphone mobile emporiaLIFEplus peut ainsi être uti-

lisé sans mode d’emploi. Tous les détails sont adaptés aux

besoins du groupe cible, à commencer par des touches plus

grandes et un écran très lisible jusqu’aux haut-parleurs sans

bruits parasites avec les appareils de correction auditive.

L'emporiaLIFEplus assure une plus grande sécurité lors des

déplacements : avec la touche d‘appel d’urgence au dos

du téléphone mobile un signal d'alarme est déclenché et

un numéro prédéfini est composé, celui des enfants, du

médecin ou d'amis.

Page 61: Migros Magazin 45 2009 f NE

Cœur de Lion est en vente à votre Migros

La passion des fromages de France.

Migros Magazine 45, 2 novembre 2009 ENMAGASIN | 61

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LE PLUS D’ANNA’S BESTLa marque Anna’s Best estréputée pour sa fraîcheuret ses ingrédients degrande qualité. Tous lesjus Anna’s Best sontgarantis sans sucrecristallisé ni conserva-teurs. Ils ne sont de pluspas préparés à partirde concentrés.

Un peu de soleil en hiverQuand l’hiver prend ses quartiers, l’envie de chaleurse fait souvent sentir. Les fruits venus des pays duSud apportent alors un peu de réconfort, tout enfournissant l’organisme en vitamines. Très riches envitamine C et en provitamine A, les mandarinescomptent parmi les fruits les plus doux. Pas étonnantque ce soit l’un des nos agrumes préférés en hiver.Originaires du sud-ouest de la Chine, elles doiventvraisemblablement leur nom aux mandarins, desdignitaires de l’ancienne Chine impériale. Migrospropose dès aujourd’hui un jus de mandarines Anna’sBest préparé uniquement avec des fruits et exempt desucre cristallisé. Il est disponible en bouteille de 33 clou 75 cl. Un must dans la hotte de Saint-Nicolas!Jus de mandarine Anna’s Best, 75 cl, Fr. 4.-** En vente au rayon frais des plus grands magasins.

Page 62: Migros Magazin 45 2009 f NE

Migros Magazine 45, 2 novembre 200962 | ENMAGASIN

Exotique et vitaminéVous avez envie de manger des mangues maisla perspective de les peler et de les couper vousfait hésiter? Qu’à cela ne tienne! Migros vouspropose, au rayon des surgelés, des emballagesde mangues prêtes à servir. Un régal enmilk-shake ou servi avec de la glace à la vanille.Mangues pelées et coupées, 500 g, Fr.4.80** En vente au rayon des surgelés des plus grandsmagasins.

Plaisirs à tartinerLes barquettes refermables de Sanissa Classic, Sanissa aubeurre, Valflora Soft ainsi que le beurre sans lactose aha!attirent le regard grâce à leurs nouveaux emballages.La boîte de margarine Sanissa au beurre de 500 g contientquatre plaques de 125 g emballées séparément et faciles àdiviser en portions. Par ailleurs, le beurre de choix Valfloraest désormais disponible en quatre parts pratiques de 15 g.Valflora Soft, 200 g, Fr.2.70, Sanissa au beurre, 500 g,Fr.3.60, beurre sans lactose aha!, 100 g, Fr.2.65

NOUVEAUÀ MIGROS

NOUVEAUÀ MIGROS

NOUVELEMBALLAGE

BON & BONMARCHÉ

Veloutéde patatesdoucesPour 4 personnes

➔ Hacher finement 1 oignonet 1 gousse d’ail. Peler etcouper en petits dés 300 gde patates douces, 100 g debetteraves et 200 g decarottes. Env. Fr. 4.10

➔ Etuver l’oignon et l’aildans 2 cs d’huile d’olive.Ajouter les légumes et cuirebrièvement. Mouiller avec6 dl de bouillon de légumeschaud. Ajouter 10 lamelles demangue séchée coupées enpetits morceaux et 1 goussede vanille incisée dans lalongueur. Env. Fr. 1.90

➔ Râper finement un morceaude gingembre de 3 cm. Ajouteret laisser mijoter 20 min, puisverser 2,5 dl de lait de coco.Assaisonner avec du sel, dupoivre et du tabasco. Mixer etservir. Env. Fr. 2.60

Conseil: saupoudrerde coriande fraîche.

+

+

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Croquants croûtonsVous aimez mettre des croûtons bien croquants dansvotre potage? Essayez les nouveaux croûtons Bon Chef,qui tombent à point nommé à l’approche de l’hiver. Grâceà eux, un simple bouillon se transforme en mets de choix.Ils sont disponibles en deux variantes: croûtons saléspour potage et croûtons tranches de pain au sel marin.Par Bon Chef: croûtons pour potages, 100 g, Fr. 1.60*,croûtons tranches de pain, au sel marin, 100 g, Fr. 1.60** En vente dans les plus grands magasins.

Page 63: Migros Magazin 45 2009 f NE
Page 64: Migros Magazin 45 2009 f NE

64 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Al’hôtel-restaurant Hof Weiss-bad, près d’Appenzell, la tabledes grands soirs est déjà dres-

sée, les chambres sont réservées…et les tabliers n’attendent plus quevous.

Le concours Sélection s’adresseà tous les cuisiniers et cuisinièresamateurs n’ayant pas suivi de for-mation dans le domaine. Tous lesclients Migros passionnés de gas-tronomie qui souhaitent créer un

menu de Noël avec des produitsSélection sont les bienvenus.

A l’aide des trois paniers ci-des-sous, créez une entrée, un platprincipal et un dessert en utilisantau minimum six produits Sélec-tion pour chaque plat. Il vous estbien évidemment possible d’utili-ser d’autres ingrédients ne figurantpas sur les listes. Pour chaque plat,envoyez-nous votre recette pourquatre personnes ainsi que deux

photos. Une présélection sera ef-fectuée par un jury. Puis la cheffeKäthi Fässler choisira son menupréféré parmi les six sélectionnés.Le gagnant et ses trois hôtes serontinvités au Hof Weissbad du 4 au5 décembre 2009. En compagniede Käthi Fässler, ils feront l’objetd’un reportage dansMigros Maga-zine à l’occasion de la préparationdumenu. Martin Jenni

Photos René Ruis

Vous aimez cuisiner et faites preuve de créativité? Envoyez-nousles recettes et photos de votre menu Sélection et gagnez un cours decuisine avec Käthi Fässler, la cuisinière de l’année 2009 du guide«Gault Millau», un repas de gala et un hébergement pour 4 personnes.

Panier «Entrée»Chips au sel de mer et à l’acetobalsamico, 150 g, Fr. 6.10, siropde menthe et mélisse dorée,50 cl, Fr. 6.90, saumon royal,100 g, Fr. 13.90, huile d’olived’Italie, 2,5 dl, Fr. 19.–, cre-vettes Tail On, 100 g, Fr. 6.20,tomates cocktail, 200 g,Fr. 3.50, purè di tartufi estivi,35 g, Fr. 14.50, sel au poivreet à la mélisse dorée, 46 g,Fr. 7.50, chair de crabe, cuite,congelée, 200 g, Fr. 12.80Eventuellement: pousses desoja, wasabi, farine, levure,crème fraîche, fines herbes.

Elue cuisinière de l’année 2009par le guide «Gault Millau»,Käthi Fässler se réjouit de

recevoir le gagnant de notreconcours gastronomique.

Panier «Plat principal»Poivre Tellicherry, 45 g,Fr. 5.20, Aceto Balsamico diModena, 2,5 dl, Fr. 23.-, PataNegra, 100 g, Fr. 12.90, Pestoalla genovese, 90 g, Fr. 6.50,fromage à pâte molle Riesling& Silvaner, 125 g, Fr. 4.20,poitrine de poulet suisse nourriau maïs, 100 g, Fr. 5.90, pâtesFiorelli, 500 g, Fr. 4.90, mielde thym, 250 g, Fr. 5.40, huiled’olive grecque Koroneiki,2,5 dl, Fr. 16.80Eventuellement: légumes,citronnelle, gingembre, feuillesde riz.

Concours de cuisine:que lemeilleur gagne!

Page 65: Migros Magazin 45 2009 f NE

ENMAGASIN | 65

4e-6e prix: une corbeille-cadeau Sélection, d’unevaleur de Fr. 148.- à Fr. 55.–

Comment procéder?Rédigez les recettes d’unmenu (entrée, plat, dessert)pour 4 pers. et photographiezchaque plat (2 photos parplat en gros plan) dressé surune assiette blanche ronde.Envoyez recettes et photospar courrier A à: «MigrosMagazine», ConcoursSélection, CP, 8031 Zurichou via internet envous rendant surwww.migrosmagazine.chDélai de participation:15.11.2009 (cachet de laposte). Les gagnants serontinformés par écrit et leursnoms publiés sur migrosma-gazine.ch. Le versement enespèces de la contre-valeurne peut être exigé. Toutéchange de correspondanceainsi que le recours à la voiejudiciaire sont exclus.

Cuisinezet gagnez!1er prix: une nuit (du 4 au5 décembre) à l’hôtel HofWeissbad, deux menus,cours de cuisine et boissonspour 4 personnes, d’unevaleur de Fr. 1560.-

2e prix: menu de gala etboissons pour 4 personnes,d’une valeur de Fr. 600.-

3e prix: menu de gala etboissons pour 2 personnes,d’une valeur de Fr. 300.-

Panier «Dessert»Rondelles de pommes, 130 g, Fr. 8.20,Moscato et Cabernet, 75 cl, l’un,Fr. 6.90, pralinés Tentation Noire, 155 g,Fr. 12.90, Cantucci, 250 g, Fr. 8.90,rondelles de mini-ananas, 100 g,Fr. 6.90, sucre candi aux fleurs, 50 g,Fr. 5.90, mélange de poivre et de fleurs,35 g, Fr. 5.90, noix de macadamia auchocolat au lait, 120 g, Fr. 8.50, sorbetmangue, 500ml, Fr. 8.20, crème brûlée,200 g, Fr. 3.60, lassi mangue, 250 ml,Fr. 1.90, glace Fior di Latte, 450 ml,Fr. 8.80, petits fours, 210 g, Fr. 11.50Eventuellement: fruits, menthe, crème.Tous les articles sont en vente dans les plusgrands magasins.

Page 66: Migros Magazin 45 2009 f NE

66 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

AJOUTER aux viandes hachées l’ailet l’oignon hachés puis assaison-ner avec les herbes et le kemoun.

DÉTAILLER en julienne ou râper lespommes de terre préalablementcuites.

DÉFAIRE dans une tasse le jauned’œuf avec une tombée de lait,le curry et le safran.

Les coulisses pas lisses de la «R’vue»Gaspard Boesch signe avec Philippe Cohen la toute nouvelle version du rendez-vous satirique genevois. A découvrir illico ejusqu’à la fin de l’année. Un avant-goût autour de boulettes façon Hans-Rudolf…

Page 67: Migros Magazin 45 2009 f NE

AUX FOURNEAUX GASPARDBOESCH | 67

Secrets de cuisineCuisiner pour vous

, c’est?

Une question de perception et d’instinct.

Votre plat préféré?

Le thon rouge cru, pas très écologique-

ment correct, je sais…

Qu’avez-vous toujours en réserve

dans votre cuisine?

Du café, pour écrirela nuit.

Le mets que vous ne mangeriez

pour rien au monde?

Choux-fleurs et brocolis.

Avec qui aimeriez-vous partager

un repas?

Un ragoût de cockeravec Christian

Luscher, sous l’œil de Lolita.

Une recette inspirée de l’actualité: des boulettesfaçon Hans-Rudolf avec des roestis à l’orientale.

Les coulisses pas lisses de la «R’vue»Gaspard Boesch signe avec Philippe Cohen la toute nouvelle version du rendez-vous satirique genevois. A découvrir illico et

Il a au moins deux points com-muns avec notre très populaireprésident de la Confédération:

des origines alémaniques, en faitun grand-père né du côté d’Appen-zell et, depuis peu, une recetteexplosive de boulettes, inspiréepar l’actualité la plus brûlante.Gaspard Boesch est l’autre joyeuxtrublion qui, en tandem avec Phi-lippe Cohen, a pris la tête de lafameuse Revue genevoise (rac-courcie et la peau retendue enR’vue). Il écrit une partie des tex-tes, dont certains sur le vif, chante,

danse, met en scène et surtout yinterprète, successivement, qua-torze personnages. Aussi divers etcontrastés que Jean Ziegler et EricStauffer…

Une énorme affaire, à l’échellelocale du moins, avec son équiped’une trentaine de personnes, dontdix-sept sur scène, son budget d’unmillion et demi. Une énorme af-faire, surtout, en termes de rires,pour les Genevois qui en ont bienbesoin: «On a vécu une année tel-lement riche, pouffe-t-il en douce,que c’est du pain bénit, citant pêle-mêle l’affaire Kadhafi, les dérapa-ges de l’UDC à Genève, l’opposi-tion au CEVA et les récentes élec-tions, le stade, l’actualité pipoles-que et internationale…»

Hommes et femmessur un pied d’égalitéUn des points forts? La parité. Ondécouvrira à ce titre UNE aiglonneet UN clef, revisitant l’étendardrouge et jaune de la Républiquesur un mode égalitaire. Pas ques-tion de cantonner les femmes dansdes rôles de poupées ou de poti-ches. «Cette revue leur reconnaîtenfin leur accession de plein droità tous les lieux de pouvoir, jusqueset y compris la c…ie.» Bienvenuedonc àMesdames Salerno, Calmy-Rey,Martine Brunschwig-Graf ouencore Carla S. et Michelle O. envedettes américaines… Le publicféminin aura droit, en prime, à desséquences réservées, affolantes etpoilantes en diable…

En fait, pour Gaspard Boesch,tout a probablement commencé à

l’Ecole de com’ deMalagnou. «Nousétions une bande decopains à avoirmonté, pour chan-ger de la tradition-nelle soirée disco,une pièce en formede pastiche de DonJuan.» Ce spectaclea eu un tel retentis-sement, bien au-delàdu cercle de l’école,qu’il a décidé du des-tin de ce fils de pa-rents musiciens néen avril 1968 – un

père compositeur qui afui la Suisse alémani-

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Les mamanssavent pourquoi

Page 69: Migros Magazin 45 2009 f NE

Migros Magazine 45, 2 novembre 2009 AUX FOURNEAUXGASPARDBOESCH | 69

que de ses origines pourétudier la composition à

Paris sous la direction de PierreBoulez et une mère pianiste…

Une joyeuse bande de potachesà faire les quatre cents coups, à sedéguiser en cheikh pour essayerune Ferrari au Salon de l’auto, etc.C’est toute cette période qui va dé-terminer les choix de vie de cequadra aux allures de nounours.«On était un peu gonflés avec nosjeux de rôle, çam’a donné envie dem’essayer à la caméra cachée.»C’estce qu’il a fait notamment pour Lefond de la corbeille, avant de colla-borer à d’autres émissions de laTSR, de prêter sa voix ici et là.Bref, venu au théâtre par des voiesdétournées, et d’abord pour tenterde gommer une grosse timidité, ila passé cinq ou six ans à jouer dansles cafés-théâtres avec les regrettésDegrés de poule, avant de créer laCompagnie Confiture, à une épo-que où les scènes étaient squattéespar l’avant-garde ou par du boule-vard d’importation. «Il y avait uneplace à prendre dans le divertisse-ment de proximité et dans l’impro.La Revue était déjà en germe, ensomme…» Et Confiture tartinedésormais sa quatorzième saison.

L’affiche qui créela polémique«La comédie est pour moi le mo-teur le plus efficace pour véhiculerunmessage, note-t-il en substance.Aujourd’hui, c’est la course à lapipolisation: chacun aspire à êtreriche et célèbre, nos politicienssont tous guettés par ce syndrome,à droite comme à gauche; la revuenous permet d’exprimer notre vi-sion de la société…»Quoi qu’il ensoit, avant même le lever du ri-deau, la R’vue nouvelle a déjàréussi à créer la polémique, une deses affiches promettant de trans-former Kadhafi en vendeur de ke-babs ayant déclenché l’ire de cetteprofession… «Mais là, contraire-ment à Hans-Rudolf, on a décidéde ne pas s’excuser», s’amuse Gas-pard Boesch. Véronique Zbinden

Photos Nicolas Righetti / Rezo

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Boulettes à la façon de Hans-Rudolf, roestis à l’orientalePOUR 4 PERSONNES

Pour les boulettes:400 g de viande hachée de

bœuf du Simmental400 g de viande hachée

d’agneau2 gousses d’ail

1 oignon1 ou 2 cc de kemoun

1 bouquet de menthe,coriandre et persil plat

1 petit verre d’appenzellerhuile d’olive, sel, poivre

Pour les roestis à l’orientale1 kilo de pommes de terre

cuites encore fermes,pelées

1 oignonquelques dattes

1 jaune d’œuf1 tombée de lait, huile

d’olive, beurre1 cc de curry

1 pointe de couteau desafran

sel, poivre

PRÉPARATION1) Pour les boulettes, ajouter auxdeux viandes hachées l’ail etl’oignon finement émincés.Assaisonner avec le kemoun etles herbes fraîches hachées,saler, poivrer et bien mélangerle tout. Rouler dans la paumede la main de petites quantitéspour former des boulettes.Les faire dorer, en plusieurs fois,à la poêle avec un peu d’huiled’olive. Lorsqu’elles sont cuites,déglacer avec le verre d’appen-zeller et faire réduire le liquidede cuisson.

2) Pour préparer ce roesti un peuspécial, commencer par râper (oudétailler en julienne) les pommesde terre préalablement cuites à

l’eau. Ajouter un oignon haché.Emincer finement quelquesdattes et les ajouter.

3) Défaire dans une tasse le jauned’œuf avec une tombée de lait,le curry et le safran; ajouter auxpommes de terre, saler et poivreret bien mélanger le tout avec lesdoigts.

4) Former de petites galettesindividuelles (ou une seule grande)et les faire revenir à la poêle, desdeux côtés, dans un peu d’huile etde beurre.

Le conseil de Gaspard Boesch:servir à la manière de Hans-Rudolf: beaucoup de boulettes,peu de substance.

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70 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Qu’il serait triste de se priver de salades durantla froide saison! Collaboratrice au magazine«Cuisine de Saison», Andrea Pistorius nousexplique comment les apprêter.

PETIT PRÉCIS CULINAIRE

Salades d’hiver

EndiveL’endive aime l’obscurité. Il est conseillé

de la conserver dans un endroit fraisà l’abri de la lumière. Vous éviterez ainsi

que les feuilles verdissent ou brunissent etdeviennent amères.

DoucetteIl faut souvent plus detemps pour la laver quepour l’avaler! L’astuceconsiste à couper les tigesde la doucette assez haut,afin que les feuilles sedétachent. Cette saladepeut se déguster chaude,après une courte cuisson.

La salade, surtout en hiver, re-présente bien plus que de lasimple verdure. Chaque va-

riété a sa saveur particulière etpeut s’apprêter aussi bien chaudeque froide.

Une recette pour quatresaladesHacher 2 gousses d’ail et les fairerevenir dans 1 cs d’huile d’olive.Ajouter l’endive émincée, les épi-nards, la roquette ou la doucette,puis faire revenir un court instant.Arroser d’un peu de jus de citronet servir aussitôt.

Le mariage de la doucette etdes champignons de ParisCette salade portait autrefois lenomde raiponce, comme l’héroïnedu conte éponyme deGrimm. Sonléger goût de noisette semarie trèsbien avec les champignons de Pa-ris, que l’on aura fait auparavantrevenir avec un peu d’ail.

L’endive: entre classicismeet fantaisieLes variétés d’endives que l’ontrouve désormais sur le marchésont pratiquement dépourvuesd’amertume. Celle-ci est pourtantbénéfique pour la santé, puisqu’el-le peut avoir des vertus diuréti-ques. Elle stimule aussi le foie, labile et favorise la digestion.Salade fantaisie: ajouter desmorceaux d’orange et de banane àune salade d’endives. Saupoudrerle tout de noix hachées.Endives au jambon gratinées(pour 4 personnes): faire cuire8 endives pendant dix minutesdans de l’eau salée. Enrouler cha-que endive dans une tranche dejambon et les disposer dans un

plat à gratin beurré. Faire chauffer2 cs de beurre avec 2 cs de farine.Mouiller avec 2 dl de lait et 3 dl debouillon et poursuivre la cuisson.Saler, poivrer et râper un peu denoix muscade. Verser cette prépa-ration sur les endives et parsemerde 50 g de gruyère râpé. Laissergratiner 25min au four préchaufféà 200 degrés.

Les épinards sont-ils richesen fer? Pas vraiment!En 1890, suite à une erreur de vir-gule, le chercheur suisse Gustavvon Bunge a attribué aux épinardsune teneur en fer de 35 mg par100 g, au lieu de 3,5 mg! Les épi-nards contiennent néanmoins dessels minéraux importants, des vi-tamines et des protéines. Cuitsavec un peu d’oignons et saupou-drés de persil, ils se marient bienavec du foie.Soupe aux épinards (pour4 personnes): laver 600 g d’épi-nards. Couper en rondelles 1 pe-tite carotte, 1 petit céleri et 1 petitpoireau. Couper 1 pomme de terreen petits morceaux. Hacher1 gousse d’ail. Faire fondre 10 g debeurre. Y faire revenir les légumeset l’ail. Ajouter la pomme de terre,les épinards et 5 dl d’eau. Cuire15 min à feu doux. Ajouter 1 cs depignons et mixer jusqu’à obtenirune purée. Affiner avec de la crè-me fraîche.

Le plaisir intense desfeuilles de roquetteSon goût rappelle le cresson et lanoix. On peut composer de déli-cieuses salades en lamélangeant àdes tomates cherry et en ajoutantquelques perles de mozzarella.Bon appétit! Ph

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CUISINE DE SAISON | 71

RoquettePar leur structure, les

feuilles de roquetterappellent celles du radis.Depuis le Moyen Age, la

roquette est connue pourses propriétés digestives et

diurétiques et est aussiappréciée comme

condiment. Les feuilles deroquette hachées font

merveille dans un risotto.

EpinardsLes épinards frais ne devraientpas être entreposés troplongtemps. Ils ne se conserventqu’un à deux jours dans unendroit frais et sombre, parexemple le bac à légumes duréfrigérateur. Les pousses lesplus tendres se dégustent ensalade, tandis que l’épinardd’hiver, plus épais, sera meilleurcuit.

Page 72: Migros Magazin 45 2009 f NE

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Page 73: Migros Magazin 45 2009 f NE

MIGROS NEUCHÂTEL-FRIBOURG | 73Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

C’est assise dans un cybercaféthaïlandais queMarie-ElsaSgualdo apprend la nou-

velle: lauréate du Prix Migros!«J’explose de joie, mon cœurs’emballe, je remercie en penséesVincent Adatte qui m’a donné saconfiance, voilà plus d’une année,en m’incitant à concevoir et àproposer un projet.»

Après la sélection de son der-nier court métrage au Festival deLocarno cet été, c’est une nou-velle et formidable impulsion«pour moi qui suis encore étu-

diante en cinéma», en troisièmeannée à la HEAD (Haute Ecoled’arts et de design) de Genève.

Comment présenter On theBeach? Commençons par le dé-but. Il s’agit d’un court métragequi, elle en est certaine aujour-d’hui, sera tourné en août pro-chain au bord du lac de Neuchâ-tel, sur la plage arborisée d’Auver-nier.

Quelle en sera l’histoire?Avant tout, celle de Sara, uneadolescente de 15 ans dont onexige trop. Tout se passe sur une

journée. Il finira même par pleu-voir! Défier, séduire, fuir, feindre,pleurer, rire…

Les acteurs et les actrices deces jeux de plage un peu cruelsseront pour la plupart des jeunesnon professionnels, histoire decapter cette énergie vitale, désor-donnée, contradictoire, qui est aucœur de la jeunesse, cet état mys-térieux dont Marie-Elsa va tenterde rendre compte. L’aventurecommence. Première étape pourla jeune lauréate de talent: le cas-ting… SCB

ildPierre

Dub

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Marie-Elsa Sgualdo et Vincent Adatte, une complicité animée par la même passion: le cinéma et l’humain.

Un projet de courtmétrage sur la jeunesseMarie-Elsa Sgualdo: lauréate du Grand Prix culturel Migros Neuchâtel-Fribourg 2009 doté de 50 000 francs.

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Page 75: Migros Magazin 45 2009 f NE

MIGROS NEUCHÂTEL-FRIBOURG | 75Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

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MIGROS NEUCHÂTEL-FRIBOURG | 77Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Cette semaineDepuis des dizaines d’années,Anne-Marie Krebs crochète. Descentaines de petits personnages etautres objets sont déjà nés de sonimagination fertile et de ses doigtshabiles.

L’instant prochain:Joueuse de clarinette.

On pourrait dire qu’elle faitpartie des nombreuses colla-boratrices de Migros Neu-

châtel-Fribourg,mais pour décrireAnne-Marie Krebs, il vaut mieuxaller dans son sous-sol de Serriè-res. En descendant les escaliers onentre dans un monde mystérieux,peuplé de petits êtres qui doiventsans doute se réveiller quands’éteignent les lumières et que secouchent les humains des étagessupérieurs.

Un enfant peut ici lâcher labride à son imagination, car milleet un petits lutins vivent là, sur desétagères, dans des tiroirs ou en-core installés sur le «manège en-chanté». Là, la patineuse semblen’attendre qu’une étincelle pour semettre à glisser sur la table. Ici,Tintin, Milou et tous leurs amis

sont prêts à partir pour une nou-velle aventure pendant que LuckyLuke s’apprête à dégainer.

On est dans le monde de«Nane», Anne-Marie Krebs. Tousces petits et grands personnages etautres créations sont nés depuisplus de trente ans de ses doigts etde son imagination fertile. Un pe-tit objet, un bout de plastique, unedécoration et c’est parti!

Dès qu’elle a un peu de tempslibre (comme elle le dit «je nepeux rester sans rien faire, c’est dutemps perdu»), elle prend ses cro-chets, sa laine et, comme par ma-gie, prend alors petit à petit formeun personnage, une boule deNoël,un ange, un bonhomme de neige,un tour de cou ou encore unebouillotte. Si elle reproduit descélébrités, elle ne peut vendre,

pour raison de copyright, que sespropres créations que l’on pourraadmirer au marché artisanal du7 novembre à la Cité Suchard deSerrières.

D’ici quelques mois à la retraite,elle se réjouit, car elle aura letemps de se consacrer plus en-core à son crochet.

FS

Photos

Jean

-Luc

Cramatte

Anne-Marie Krebs ne peutrester sans rien faire.Quand elle a du temps, elleprend ses crochets!

Instant de viede votre coopérativeUn crochet au bout de ses mains.

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78 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Rouler plus vert, c’est aussi fairedes économiesL’Eco-Drive fait désormais partie de la formation de tout nouvel automobiliste. «Migros Magazine» a suivi un coursdispensant des conseils verts, aux antipodes des anciens préceptes.

L’appareil de mesureaccroché au pare-brisepermet au conducteuret au moniteur de voirinstantanément laconsommation decarburant.

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VIE PRATIQUEMIEUXVIVRE | 79

Rouler plus vert, c’est aussi faireL’Eco-Drive fait désormais partie de la formation de tout nouvel automobiliste. «Migros Magazine» a suivi un cours

Vous avez passé votre permisil y a une bonne vingtained’années déjà? Eh bien, en

matière de conduite et d’écologie,il y a des chances pour que vousayez tout faux. «C’est étonnant,reconnaît Ferdinand Chevallay,les mécaniques des voitures ontbeaucoup évolué. Mais pas les ha-bitudes.» Regard rieur et poignéede main solide, cet ancien profes-seur d’auto-école est depuis uneannée le seul instructeur profes-sionnel voiture au centre vaudoisdu Touring Club Suisse (TCS) àCossonay (VD).

Cet après-midi, son défi res-semble à l’invention de la rouecarrée: amener les élèves à voir levolant en vert sans se croire à latraîne et plus âgé de cinquanteans. «Grâce à nos tests, ils consta-tent que non seulement ilsconsomment moins, mais aussiqu’ils gagnent souvent du tempssur un même trajet. Même si l’onéprouve le sentiment contraire,on va souvent plus vite avec l’Eco-Drive.»

Des habitudesà modifierEco-Drive. Ou comment garantirune conduite «écologique et éco-nomique» sans changer de véhi-cule. Mais en modifiant ses habi-tudes. «Tu vois, là, ça ne sert àrien d’accélérer. Parce que tu asvu le panneau: dans dix mètres,tu vas de toute manière devoirfreiner.»

Christophe affiche 20 ans, ettout juste un an et demi de per-mis au compteur. Comme unedouzaine d’autres jeunes, il parti-cipe en cette avant-dernièreaprès-midi d’octobre à sa secondejournée de formation. Pas parchoix, mais par obligation: de-puis le 1er décembre 2005, toutnouveau conducteur dispose detrois ans après le permis pour sui-vre ces deux jours. «Et une initia-tion à l’Eco-Drive fait désormaispartie du menu», sourit Jean-Da-

Conseils de baseAutrefois, le principe consistait à «descendre un rapport» endessous d’un certain régime moteur. Parce que c’était meilleur pourla mécanique et que cela permettait de mieux contrôler le véhicule.La généralisation de l’injection, l’abandon des mécaniques «longuescourses» et l’urgence environnementale auront donc complètementchangé la donne. Désormais, l’Eco-Drive préconise de:➔ Rouler avec le rapport le plus élevé possible et à bas régime.➔ Accélérer franchement pour passer rapidement le rapportsupérieur, rétrograder le plus tard possible.➔ Anticiper (les obstacles, les feux, les ralentissements, etc.) pouréviter de freiner ou de passer les vitesses inutilement.

De même, l’Eco-Drive rappelle quelques conseils de basecomme l’utilité de:➔ Couper le moteur lors des arrêts, même de courte durée(plusieurs marques incluent un tel système automatique sur certainsde leurs modèles).➔ Vérifier la pression des pneus (un manque de pression de 0,2 barsuffit à accroître la consommation de 1%).➔ Vider toute charge superflue, enlever les coffres à ski et autrescharges de toit lorsqu’elles ne sont pas utilisées.➔ Ne pas accélérer du tout en descente pour profiter de l’inertie etdu poids de la voiture (grâce à des alimentations sophistiquées, laconsommation d’essence tombe alors à zéro)

niel Pilloud, instructeur, sansquitter la route des yeux.

Assis à côté de Christophe, lemoniteur du TCS consulte lesdonnées émises par le petit boîtierplacé au-dessus du tableau debord: consommation et vitesseinstantanées, rejet de CO2, etc.:Christophe doit effectuer lemêmetrajet qu’en début de cours, maisen appliquant cette fois la «mé-thode Eco-Drive» (lire encadré).

«Dès que tu es vers 50 km/h,tu mets la cinquième vitesse, ettu laisses gentiment aller», rap-pelle Jean-Daniel. Et oui, grâce àl’injection et à des moteurs désor-mais «carrés» (dont l’alésageéquivaut peu ou prou à la coursedu piston), c’est désormais possi-ble sans caler. Voilà un giratoireà l’horizon.

Malgré ses rires fré-quents, Christophe a plu-

Ferdinand Chevallay, instructeurau centre TCS à Cossonay.

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Le confort élevé et l’ancrage ferme dansl’os des maxillaires sont les raisons pourlesquelles un implant dentaire le plus sou-vent apporte une meilleure qualité de vieà la patiente ou au patient. Pour atteindrece but et pour que la thérapie implantairedevienne un succès à long terme, différen-tes conditions doivent être remplies. Danstoutes les phases du traitement, c’est laqualité qui est au premier plan.

En Suisse, la thérapie implantaire est pra-tiquée depuis environ 30 ans déjà. Entre-temps, plus de 90000 implants dentairessont posés annuellement dans tout lepays. Aujourd’hui la thérapie implantaireest considérée comme appartenant auxinterventions de routine dans la plupartdes cas. Ces derniers doivent cependantcorrespondre aux exigences de qualité lesplus élevées.

Unmédecin dentiste compétentLe médecin dentiste traitant est un facteurdéterminant pour la qualité de la thérapieimplantaire. En principe, chaque dentistepeut poser des implants. Or, comme cesinterventions ont une tendance à devenirtoujours plus exigeantes, le médecin den-tiste traitant devrait dans le meilleur descas avoir suivi une formation postgrade enparodontologie, chirurgie orale ou méde-cine dentaire reconstructive. Cependant,certains médecins dentistes généralistesqualifiés ont également acquis des compé-tences spécifiques en implantologie.

L’«implantologue» n’est pas un titre pro-tégé en Suisse, c’est pour cette raison qu’iln’existe aucune liste officielle de médecinsdentistes implantologues. Avant de procé-der à un traitement, il est recommandablepour la patiente ou le patient, de s’infor-mer en détail sur les qualifications de sonmédecin dentiste et, le cas échéant, derecueillir un deuxième avis.

Une consultation détailléeOn parlera de qualité dans la thérapieimplantaire lorsque le médecin dentisteconseille la patiente ou le patient dans lecadre d’une consultation approfondie, enanalysant soigneusement sa situation eten l’informant de manière détaillée sur lestraitements possibles. Ce faisant, le méde-cin dentiste explique les avantages et lesinconvénients de la thérapie implantaireet répond à toutes les questions. Commentva se dérouler le traitement et combiende temps va-t-il durer? Quelles sont lesconséquences au cas où on renonce à untraitement? Existent-t-ils des méthodesalternatives? Quels sont les coûts? Y a-t-ildes risques?

Lorsque toutes les questions sont élucidées,le traitement proprement dit peut com-mencer sous forme d’un diagnostic détaillé:le médecin dentiste analyse la situationde la bouche (cavité buccale,muqueuse,dents et os maxillaires) ainsi que l’état desanté générale du patient. Il faudra égale-ment tenir compte des facteurs de risquetels que la parodontite, le grincement desdents, le tabagisme sévère, des défautsosseux ou certaines maladies qui influen-cent négativement la cicatrisation. Suivantle degré de gravité il faudra déconseillerau patient d’entreprendre une thérapieimplantaire.

Intervention chirurgicale hautement préciseAprès la planification détaillée du trai-tement, l’intervention chirurgicale esteffectuée. Elle est faite en ambulatoire et

sous anesthésie locale. Le médecin dentisteinsère l’implant, normalement une vis entitane, dans l’os des maxillaires. Le titaneest très bien toléré par l’organisme et faitpreuve d’une grande stabilité. Suivant la si-tuation, il faut compter quelques semaines,voir plusieurs mois jusqu’à ce que l’implantait complètement cicatrisé. Ensuite, on peutprocéder à la confection de la prothèsedentaire qui est fixée sur la vis en titane.

Suivi et soins méticuleuxAprès le traitement, il est primordial d’assu-rer des soins réguliers et un suivi consé-quent. Une hygiène buccale consciencieusede la part du patient, comprenant surtoutl’élimination de la plaque et du tartre,est une condition indispensable pour lemaintien d’un implant dentaire. Lorsque lessoins sont insuffisants, des inflammationspeuvent survenir, comme cela peut arriveraux dents naturelles. Les caractéristiquespossibles sont les saignements, la forma-tion de poches ou la perte de l’os autour del’implant.

Pour un succès à long terme, un suiviconséquent et régulier par le médecin den-tiste ou l’hygiéniste dentaire est égalementindispensable. Dans la pratique courante,deux contrôles par année, incluant un net-toyage professionnel des implants et desdents, ont fait leurs preuves. Jusqu’à quatrecontrôles par année sont indiqués pour lespatientes et patients avec une tendance àla parodontite.

En principe, les implants dentaires biensoignés et à faible risque ont une longévitéillimitée. Selon les statistiques, seulement5 implants sur 100 sont perdus sur unepériode de 10 ans.

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L’IMPLANT DENTAIREUn implant est une vis, généralement entitane, qu’une intervention chirurgicalepermet d’insérer dans l’os maxillaire oùelle remplace la racine de la dent man-quante. Une prothèse est ensuite fixéesur ce pilier artificiel. La technique desimplants permet de remplacer une dentunitaire, de combler un espace interden-taire plus important ou, dans le cas d’unédentement plus étendu, de maintenirune prothèse amovible .

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VIE PRATIQUE MIEUXVIVRE | 81Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

tôt bien retenu la leçon:couper les gaz dès que pos-

sible, à l’approche de l’obstacledébrayer tranquillement et nemettre la première qu’au derniermoment. Une montée s’annonce:bon élève, Christophe a rapide-ment passé les rapports mais s’in-quiète: «Ne faut-il pas que je ré-trograde?» A voir, selon Jean-Da-niel Pilloud. Il faut essayer. Et sila voiture «péclote», il suffit dedescendre une vitesse. Mais voilàqu’un break sportif nous dépasseen trombe. «Ah, il n’a pas dû sui-vre le cours, celui-là», se marrenotre éco-conducteur du jour.On n’a pas tous les jours 20 ans.

Nombre de changementsde vitesse divisé par deuxMais on sait tous compter. Et àl’arrivée, sur à peine 10 kilomè-tres, le nombre de changementsde vitesse est divisé par deux(20 au lieu de 43), plus de trentesecondes, et surtout plus detrente décilitres demoins aux centkilomètres ont été gagnés. «Etencore, avertit le moniteur, c’estavec une personne de plus à bord(votre serviteur, n.d.l.r.). Sinon, ladifférence aurait été encore plussensible.»

Elle le sera d’ailleurs avecEmilie, qui sur un même trajet nechangera de rapport que quatorzefois (contre 67 auparavant!) etéconomisera un bon litre enconsommation instantanée. Cer-tains prétendent d’ailleurs que lagent féminine adopte plus facile-ment, et plus efficacement, cesnouvelles habitudes.

L’automobiliste gagnantà tous les niveauxBref, l’Eco-Drive, çamarche. Peut-être pas suffisamment pour que«le pompiste vous rende de l’ar-gent», selon le bon mot de Jean-François.Mais assez pour «écono-miser entre 10 et 15% de saconsommation, soit entre deux etquatre pleins annuels pour envi-ron 15 000 kilomètres parcourus»,détaille FerdinandChevallay. Sanscompter la diminution des fraisd’entretien d’organes mécaniquesmoins sollicités; et bien sûr desémissions de CO2 réduites.

Les entreprises ont d’ailleursété les premières à comprendre

Moins bruyantL’Eco-Drive économise lecarburant et réduit donc lesémissions de gaz carbonique(CO2). Et comme la pollution estaussi sonore, une voitureroulant à 4000 tours par minutefait autant de bruit que… vingtvéhicules circulant à un régimedeux fois inférieur.

Pièces préservéesEconomie d’essence, mais aussiporte-monnaie épargné entermes d’entretien. Ainsi, enpassant les vitesses beaucoupmoins souvent, on sollicitemoins la boîte et surtout

l’embrayage, pièce bien plusonéreuse à remplacer que desplaquettes ou des disques defreins.

Et en montée?En montée, conduire avec lerapport le plus élevé possible etla pédale des gaz enfoncée auxtrois quarts réduit la consom-mation de 30%. En revanche, ilest déconseillé «d’appuyer àfond sur le champignon»: pouréviter le danger de surchauffede la mécanique, l’injection«déciderait» alors de suralimen-ter le moteur en essence, ce quiferait s’envoler la consommation.

EN BREF

Après la pratique, séance de débriefing avec Jean-Daniel Pilloud, instructeur.

d’économies à réaliser avec deschauffeurs formés.»

Du côté des particuliers, lesdates de formation dédiées pei-nent encore à se remplir, mais

l’intérêt de la méthode. Compa-gnies de transport, de taxis, mes-sageries et autres sociétés de li-vraison se sont «rapidement aper-çues du substantiel potentiel

cela risque bien de changer. «Ici,dans le canton de Vaud, nous nedonnons ces cours que depuis qua-tre ou cinq ans. En revanche, lesmoniteurs d’auto-école sont deplus en plus nombreux à intégrerces critères. Et ce type de bon ré-flexe commence également à êtrecontrôlé aux examens.» Un troi-sième moniteur assurant l’enca-drement du jour, originaire duJura bernois, explique d’ailleursqu’à Bienne, l’élève conducteur sevoit recalé s’il ne coupe pas le mo-teur au feu rouge.

«Un style de conduiteapaisé»Pour Ferdinand Chevallay, le com-bat n’est pas seulement synonymed’écologie. «Il s’agit égalementd’une conduite plus apaisée qui di-minue grandement l’agressivité surla route. La sécurité routière restantl’undes principauxbuts duTCS, cescours s’inscrivent parfaitementdans notre offre.» Alors, pourquoise priver? Pierre LéderreyPhotos Pierre-Yves Massot / arkive.ch

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82 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Confusiondans l’assietteDésarçonnés par des messages nutritionnels variés etsouvent contradictoires, les consommateurs ne saventplus à quel «sain» se vouer. Conseil d’une spécialiste.

Manger sainement, c’est bienbeau, mais encore faut-il sa-voir comment! Entre les

ouvrages spécialisés qui ne jurentque par les oméga 3, ceux qui nousenjoignent à consommer bio ou en-core à ne songer qu’à notre plaisir– puisqu’il est, paraît-il, synonymede santé–difficile de se décider en-tre un poisson cuit à la vapeur, unplat végétarien ou un poulet-purée.Et les conseilsmultiples et variésquifleurissent sur leNet ne nous facili-tent en rien la vie.

«Une cacophoniealimentaire»«Trop d’info tue l’info, résumeMuriel Jaquet, diététicienne à laSociété suisse de nutrition (SSN).Dans la masse de conseils que l’onreçoit aujourd’hui, on trouve toutet son contraire.» Un phénomèneque Claude Fischler, sociologuefrançais et directeur de rechercheau Centre national de la recherchescientifique, a très justement dé-crit sous le terme de «cacophoniealimentaire». Assourdi, aveuglé,désorienté, le consommateur nesait plus à qui se fier ou, pour re-prendre une expression maintesfois utilisée, à quel «sain» sevouer.

«Il faut avant tout se méfierdes messages simplifiés à l’extrê-me, qui accusent un aliment detous lesmaux ou qui, au contraire,l’encensent, met en garde MurielJaquet. Aucun aliment n’a le pou-voir d’être foncièrement bon oumauvais pour la santé.» Même lecafé, souvent décrié, s’est vu attri-buer par des chercheurs espagnolsune vertu non négligeable: cellede contenir des fibres alimentaires

stimulant la fonction intestinale.«Il n’est pas pour autant recom-mandé d’en consommer en trèsgrandes quantités, rappelle la dié-téticienne de la SSN. En fait, toutest une question de proportion, defréquence, d’équilibre entre lesaliments.»

A prendre en compte égale-ment, la source de l’informationreçue. Aux sites internet qui van-tent les mérites de produits ou derégimes ciblés, «préférez les re-commandations d’organismes of-ficiels», conseille Muriel Jaquet.

Mais peut-on se fier à 100% àcesmessages,même s’ils sont émispar les nutritionnistes les mieuxintentionnés? Pour reprendrel’exemple du café, nous n’avonsappris que récemment sa teneuren fibres alimentaires. Ne doit-onpas craindre, sur le long terme, desinformations contradictoires?«Certes, nos connaissances en lamatière ont énormément évoluéau cours des dernières années, etcela grâce à la recherche scientifi-que, précise Muriel Jaquet. Maisles recommandations officiellesne changent jamais du tout autout.»

La pyramide alimentaire,une valeur de référenceVoilà plusieurs années par exem-ple que la pyramide alimentaireremporte tous les suffrages. Pourla diététicienne de la SSN, elle de-meure le meilleur guide pour quiveut se nourrir sainement, assu-rant un régime non seulementéquilibré,mais aussi varié. «Aucunaliment n’en est exclu. Ainsi, lanotion de plaisir est égalementprise en compte.»

Finalement, pourquoi nous com-pliquons-nous tant la vie? Toutsemblait tellement plus simpledu temps de nos grands-parents!«Nous vivons actuellement unepériode d’abondance alimen-taire, explique Muriel Jaquet. Denouveaux mets ont fait leur ap-parition sur le marché, une plusgrande offre d’aliments est dis-ponible partout et en tout temps,et notre mode de vie a évolué,influençant notamment le tempsaccordé aux repas.» Autant defacteurs qui agissent sur notresanté et qui nous plongent dansla confusion...

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Page 83: Migros Magazin 45 2009 f NE

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VIE PRATIQUEMIEUXVIVRE | 83

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Vrai ou faux?Cinq idées reçues passées aucrible par Muriel Jaquet.

Manger des produits bio assureunemeilleure santé.FAUX. «Aucune étude scientifiquen’a pour l’instant pu prouver l’impactdirect des produits bio sur la santé.Les recherches qui démontrentl’intérêt des fruits et des légumessont faites avec des produits issusde l’agriculture traditionnelle. En cequi concerne les produits transfor-més, comme les produits deboulangerie, le label bio n’assure pasla qualité nutritionnelle des ingré-dients. Même estampillés bio, ilspeuvent contenir des graisses peurecommandables par exemple.»

Le poisson rend intelligent.FAUX. «Aucun aliment n’a malheu-reusement ce pouvoir. Mais il estvrai que le poisson contient desacides gras oméga 3 qui jouent unrôle dans le développement et lefonctionnement du cerveau.»

Un verre de vin rougepar jour renforce le systèmecardiovasculaire.VRAI. «Un verre de vin rougequotidien diminue effectivement lerisque demaladie cardiovasculaire.Mais au-delà de 1 à 2 dl pour lesfemmes et 2-3 dl pour les hommes,les effets négatifs priment sur lespositifs. Et bien sûr, je ne recom-manderais pas à quelqu’un qui neboit pas de prendre cette habitude

pour prévenir un accident cardio-vasculaire.»

Lesœufs sont riches en choles-térol.VRAI. «Le jaune d’œuf contienteffectivement du cholestérolalimentaire. Mais ce dernier n’a pasun impact très important sur le tauxde cholestérol sanguin. Seules lespersonnes ayant déjà des problè-mes de cet ordre devraient modérerleur consommation d’œufs.»

L’huile d’olive est excellente pourla santé.VRAI. «L’huile d’olive est intéressantede par sa forte teneur en acidesgrasmono-insaturés, qui participentà la prévention desmaladiescardiovasculaires. Mais elle n’estpas la seule à présenter cetteparticularité. Ceux qui n’aiment pasl’huile d’olive peuvent donc opterpour celle de colza. Attentiontoutefois, qu’il s’agisse d’olive ou decolza, les huiles restent un corpsgras, à consommer donc enquantitésmodestes.»

Pour aller plus loin:NUTRINFO, le service d’informationnutritionnelle de la SSN, répond à vosquestions. Sur le Net: www.sge-ssn.ch«Les carottes rendent aimable? 313 idéesreçues sur la nutrition passées au crible!»,Jean-Paul Blanc, Ed. Générales First.«Tout savoir sur les aliments. Vérités etimpostures», Laurent Chevallier, Ed. LeLivre de Poche. Vrai ou faux?

«Aucunaliment n’a lepouvoir d’êtrefoncièrementbon oumauvaispour la santé.»

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84 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Que signifiele dessin demon enfant?Certains insistent pour mettre de grossesportes à leurs maisons, d’autres pour colorierles arbres en bleu: faut-il y voir un problèmede développement ou la graine d’un Picasso?Analyste jungienne, Patricia Anne Elwood livrequelques pistes d’interprétation.

Jusque-là, il gribouillait avecjubilation, des traits dans tousles sens.Depuisquelque temps,

ses dessins prennent des formesreconnaissables: Chérubin, 3 ans,s’applique à croquer des séries debonshommes tous pareils, ronds,avec deux pattes, de grosses dentset exclusivement à la peinturenoire. A la question du qu’est-ceque c’est, il répond papa, mamanou un fantôme. Tous ressemblentà de gros têtards. Ils en racontentdes histoires, les dessins d’enfants,sur ce que vivent ces chères têtesblondes!

La perception des mondesextérieur et intérieurParce que le réalisme, c’est biensouvent le cadet de leurs soucis.Premier langage écrit, «le dessin neparle pas forcément de ce que l’en-fant voit, mais de la manière dontil perçoit lemonde extérieur et sonmonde intérieur. C’est l’incons-cient de l’enfant qui parle dans ledessin», répond Patricia AnneElwood. Cette analyste jungienneinstallée à Froideville (près de Lau-sanne) étudie depuis plus de vingtans les productions des plus jeuneset donne des cours sur l’art subtild’interpréter les dessins d’enfants.

Beaucoup de livres cherchentà définir des stades de développe-

ment à travers l’évolution du des-sin. Avant l’âge de 3 ans, ils parlentdu temps du gribouillage, puis dela phase des têtards, ces personna-ges sans tronc. Vers 6 ans, le bon-homme est complet et articulé,parfois habillé. Pour Patricia AnneElwood, déterminer les âges et lesformes c’est prendre le risque defiger les enfants dans des catégo-ries. «Vous pouvez très bien avoirun petit de 3 ans et demi qui des-sine un bonhomme avec toutes lesparties du corps. Il y a en outre desenfants qui, de nature, prêtent da-vantage attention aux détails etd’autres avec une vision plus glo-bale. Un bambin extraverti auratendance à remplir plus d’espacesur la feuille qu’un introverti quise limite dans son expression.»

Bourré de symboles, le dessins’apparente à un rêve éveillé. Ilconstitue un bon aperçu d’un mo-ment de vécu et se révèle un excel-lent indicateur de ce qui préoc-cupe le petit. Un thème qui se ré-pète dans les dessins peut signifierun blocage, comme un monstrequi revient inlassablement. «Maiscela peut aussi vouloir dire quel’enfant est en train de traiter unedynamique, de vivre quelque cho-se de positif. Il y a beaucoup deméchants dans la psyché de l’en-fant. Le dessin est un bon terrain

pour résoudre ses conflits inter-nes.» D’où l’importance d’encou-rager sa progéniture à dessiner. Età la main! «Aujourd’hui, les en-fants dessinent beaucoup avec l’or-dinateur. C’est dommage. On perdquelque chose d’instinctif, d’es-sentiel: toute la spontanéité et lenaturel!»

Progression ou régression?Positif ou négatif?Sans oublier l’énergie que dégageune réalisation colorée. C’estd’ailleurs la première chose que laspécialiste regarde pour le décryp-ter: est-il enmouvement, dynami-que ou plutôt figé, statique? «Undessin qui part vers la droite indi-quera plutôt une progression, versla gauche une régression. Un élé-ment qui s’envole vers la droite

sera plutôt encourageant, positif,illustrant une anticipation versl’avenir, vers le monde», décritPatricia Anne Elwood.

Les couleurs figurent aussi entête des éléments importants decompréhension d’un dessin, «maisil faut être conscient de leur dua-lité», c’est-à-dire qu’elles peuventsignifier une chose et son contraire.Ainsi le noir n’est-il pas forcémentnégatif ou signe de mort, il estaussi souvent utilisé par les petitspour embellir ou souligner deséléments de leurs œuvres. Demême, le rouge parle autantd’amour que de violence. Avanttout, l’ambiance du dessin «parled’elle-même». Est-il gai, léger,lourd ou difficile? De par sa lon-gue expérience, l’analyste souligneque les parents sentent les dessins

Il est important d’encourager les enfants à dessiner, recommande l’analyste Patricia Anne Elwood: le dessin est un bon terrairésoudre leurs conflits internes.

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VIE PRATIQUEGRANDIR | 85

Dessine-moi une maisonet je te dirai qui tu es

qui inquiètent et méritent qu’ons’y attarde.

Un patrimoineà conserver précieusement«Il ne faut cependant pas chercherà tout comprendre!»met en gardePatricia Anne Elwood. Un seulmot d’ordre pour les parents: ap-précier! «Les dessins d’enfantssont précieux.» Desœuvres d’art àtraiter comme telles. C’est direqu’en jeter à la poubelle peut bles-ser son jeune auteur. Le bon geste?Les conserver en inscrivant dessusla date à laquelle ils ont été réali-sés. Ressortis des années plus tard,ils auront encore des tonnes d’his-toires à raconter sur Chérubin, àla manière d’une bande dessinée.

Isabelle KottelatPhotos François Wavre / Rezo

➔ La maison Elle décrit le lieu devie, physique et psychique, del’enfant. «Il ne dessine pasréellement la maison qu’il voit.Mais une maison symbolique»,explique Patricia Anne Elwood.Par exemple, un enfant dont lesparents sont divorcés dessineraune maison double ou coupée endeux. Des portes et fenêtresfermées peuvent exprimer unetendance introvertie. Selonl’enfant, l’absence de portes etfenêtres pourra aussi symboliserdes secrets de famille ou desinterdits. A l’inverse, une maisonavec beaucoup d’ouvertures illus-trera simplement un aspectculturel: la grande hospitalitéchez un enfant du Sud. L’enfantinsiste pour ajouter un chemin?Plutôt bon signe. Le cheminmontre toujours une direction:d’où part-il, où va-t-il? Vers lamaison ou vers l’extérieur?➔ L’arbre Le dessin de l’arbredécrit d’abord l’enracinementdans la vie. Il parle du parcoursdepuis la naissance jusqu’à uncertain stade de développementphysique et psychique de l’enfant.L’arbre peut avoir des blessures,les branches coupées, des trous,des divisions, autant d’élémentsqui représentent des événementspsychologiques vécus. Patricia

Anne Elwood a fait dessiner desarbres à des enfants qui vivaientau Togo dans une natureluxuriante. «Leurs arbres se sontpourtant révélés excessivementfaibles. Ces petits Africains nereproduisaient pas leur natureenvironnante, mais l’état deprécarité dans lequel ilsvivaient.»➔ Les animaux Les dessinsd’animaux sont représentatifs del’instinct. Comme c’est un niveautrès profond dans l’inconscient,l’aperçu de l’enfant à travers lasymbolique des animaux esttoujours quelque chose derévélateur. Il est ainsi intéressantde lui demander de dessiner safamille en tant qu’animaux.L’exercice entraîne souvent dessurprises par rapport à lahiérarchie dans la famille, à lafaiblesse et la force de sesmembres, etc.➔ Le mandala On peut aussidessiner un cercle et proposer àl’enfant de composer un mandala(avec crayons, stylos, peinture,collages) en commençant del’extérieur vers le centre. «Lemandala a beaucoup de vertus:celle de créer un centrage en soi,de rééquilibrer, de ramenerl’enfant dispersé, d’amener lecalme.»

Il est important d’encourager les enfants à dessiner, recommande l’analyste Patricia Anne Elwood: le dessin est un bon terrain pour aider les plus jeunes à

Pour interpréter un dessin, ressentir son ambiance prime: lesenfants ne reproduisent pas leur maison avec réalisme, mais unemaison symbolique.

Le bon geste: conserver lesdessins en les datant permetd’apprécier leur évolution.

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86 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Une femme parmiles bêtesA l’aise dans la nature comme une biche dans sa forêt, la VaudoiseKate Amiguet défend les animaux. En sauvegardant leurs territoireset en les filmant. Secrets de caméra de la nouvelle B.B.

Une chevelure de saule blondet quelque chose de farou-che dans le regard. Avec son

treillis militaire et ses solideschaussures, Kate Amiguet cultivel’art du camouflage. Aime se fon-dre dans le décor, se faufiler en-tre les herbes sèches et les peu-pliers tremblants. Passer inaper-çue.

Normal. Kate Amiguet, 38 ans,est une des rares femmes qui pra-tique le cinéma animalier. Et faitpartie de ces êtres qui se sententdéfinitivement mieux au milieud’une clairière que d’un fourré ur-bain. Elle pourrait être la fille spi-rituelle de Brigitte Bardot, avec uncôté Erin Brokowich pour la téna-cité et le caractère bien trempé.Les animaux, elle les aime, pas-

sionnément, et les défend. Sanscompromis (voir encadré).

Gamine, elle grandit à Saint-Triphon (VD), s’invente des explo-rations entre carrières et sous-bois, devient végétarienne à 7 ans.«Depuis petite, je crapahute dansla nature et j’ai toujours vécu desaventures extraordinaires avec lesanimaux. Oui, j’étais déjà très sau-vage, indépendante, solitaire. Jene restais jamais très longtempssur une chaise.»

Son territoire: la Rivieraet le ChablaisAujourd’hui employée de commer-ce, cette jeune femme du bout dulac Léman n’en a pas oublié sa pas-sion pour autant. Au contraire.Chaque jour, elle s’arrange pour se

retrouver quelques heures dans lanature, «là où il y a tout à voir». Etpasse finalement plus de temps enplein air ou sur son zodiac posé der-rière les joncs du Vieux Rhône quedans son appartement à Bex (VD).

Quand elle empoigne sa pre-mière caméra, «un appareil bonmarché, presque un jouet», elle neveut faire que des images «pourelle», juste garder une trace de cesliens particuliers qu’elle tisse avecles animaux sauvages. Quatre ansplus tard, elle compte trois DVD àson actif. Des moyens métragesaux images limpides de lièvresbondissants, de castors à fleurd’eau, de grèbes au nid, avec cettemême candeur que l’on trouvedans les aquarelles de Bea-trix Potter.

Avec une patience infinie, Kate Amiguet filme castors, lièvres et autres grèbes.

Kate Amiget:«Je suis tellementbien dans cemonde-là, parceque chaque chose ya son utilité,sa place.»

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VIE PRATIQUEANIMAUX | 87

Une caméraengagée«J’ai découvert un jour unefamille de castors qui gogeaitdans le jus d’une décharge. Jevoulais les protéger, maispersonne ne m’écoutait. J’aidonc créé l’association MART.»C’était en 1999 et, depuis, ceMouvement pour les animaux etle respect de la terre, quicompte aujourd’hui 350membres, multiplie les actionsmilitantes. Car si Kate Amiguetréalise des films animaliers, ellemène aussi son combat. Contrela pollution de l’environnementet la maltraitance des animaux.La caméra engagée, elle filmeles abattoirs, les sites contami-nés. Met sur pied des campa-gnes anti-fourrure, fait desenquêtes de surveillance,dénonce, auprès des autorités,veaux, vaches, cochons etautres bêtes en souffrance– «les animaux m’appellent».Trois fois par année, elleorganise des actions denettoyage dans le Chablais etsur les rives du Léman. Jamaisà court d’énergie, Kate Amiguet.Nourrie peut-être par une sortede rage contre l’espècehumaine: «Je suis témoinchaque jour de tellementd’atrocités! Alors, oui, c’est lecombat de ma vie! Je n’ai plusde temps libre, j’offre toutesmes soirées et mes week-endsà ça, la protection des animauxet de la nature. C’est lourd, maissi je ne le fais pas, c’estinvivable.»

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Migros Magazine 45, 2 novembre 2009 VIE PRATIQUEANIMAUX | 89

Comment obtenir une tellequalité? «Les images, ça se

mérite. Par un effort, de la pa-tience ou une bonne action», dit-elle pour tout commentaire. Avantd’enchaîner: «Les gens sont troppressés. Je commence par nouerun lien, voir l’animal dans sonmi-lieu, le regarder évoluer avant dele filmer.» Il faut donc une bonnedose d’observation, de connais-sance, de respect. «Et d’amour! Ilfaut que l’animal soit en con-fiance», répond celle qui n’hésitepas à parler aux animaux, essaiede deviner leurs réactions, appelleles loriots en sifflotant.

On s’endoute,KateAmiguet n’apas de trucs, mais filme à l’instinct.Sans téléobjectif ni lumières artifi-cielles. Jamais d’appât. Juste unepaire de jumelles et, depuis peu,une caméra FX7 standard avec sontrepied. L’affût, posture immobilesous un feuillage, elle le pratiqueparfois «pour découvrir les espècesdans un biotope», comme cette fa-mille de pics épeiches en périodede nourrissage.Mais ce qu’elle pré-

fère, c’est l’approche instinctive,tous les sens en alerte, l’oreille auxaguets et l’œil aiguisé comme unscanner. Repérer les traces, sentir,humer les brises et se noyer douce-ment dans le paysage. Chaque jourun peu plus loin. «Je sors de mabulle d’être humain et je deviensanimal. Je suis tellement bien dansce monde-là, parce que chaquechose y a son utilité, sa place.»Quant à son filet de camouflage,léger comme un tulle au motif fo-restier, elle ne l’utilise pas «pour secacher des animaux,mais pour queles gensne la voient pas et nedécou-vrent pas ses coins».

Des instantsmagiquesBouquetins, chamois, sangliers,lièvres, aigles, elle pourrait toutfilmer, «même un escargot qui sedresse au ralenti, c’est d’une tellepoésie!» Se souvient de ces instan-tanés saisis aux heures où le soleilbascule, les cabrioles d’un petitbrocard, le jeu d’un chevreuil avecun renard et surtout les tribula-

tions d’une famille de castors, aux-quels elle a consacré son dernierfilm. «Ils m’ont acceptée commeune des leurs et j’ai pu nager aveceux. Les mères m’ont confié leurspetits, mais je ne les ai jamais tou-chés. C’est la barrière que je mesuis fixée. Ne jamais les considérercomme des peluches.»

Les lieux de la vierestée intacteLa caméra, que Kate Amiguet pré-fère à la trop furtive photo, est fina-lement une façon de mieux regar-der. Non pas de saisir une beautéparticulière ni de capturer le gesteparfait, un pelage étincelant. Maisd’accompagner, d’épouser pluslongtemps. De rester sur les lieuxde la vie intacte. «Je respecte la dis-tance que les animauxm’imposent.Quand ils me disent stop, je m’ar-rête. L’humain est toléré, leur pré-sence est un cadeau qu’ils nousfont.»

Patricia BrambillaPhotos Pierre-Yves Massot / arkive.ch

et Kate Amiguet

EN BREFChasseur d’imagesVingt ans que Daniel Aubortparcourt les Alpes et les rives duLéman derrière son objectif.C’est que le photographenaturaliste vaudois ne se lassepas de capturer les animauxsauvages dans son viseur.Hermine, lynx, gypaète, mouflon,il pratique essentiellement l’affût.Parfois pendant plusieurs jours.N’avance que de 30 mètres enune heure. Une sorte deméditation ou de communionprofonde, qu’il comparevolontiers au tai-chi, et qui leressource quotidiennement.Dernier ouvrage: «Martin-pêcheur», Ed. Daniel Aubortet Musée cantonal de zoologiede Lausanne.

Pêcheur d’instantanésAvec Michel Roggo, la photo necraint pas de se mouiller.Fasciné par les mondesaquatiques, le Fribourgeois adéveloppé toute une techniquepour réaliser ses clichés depoissons: appareil amphibie reliéà une caméra vidéo, boîtiersbricolés avec déclenchement àdistance. Pour un résultatépoustouflant: tonitruantssaumons rouges du Canada,carpes sous glace, chevelured’algues, carpe placide dans saforêt abyssale. Un vertige depoésie et de beauté lavée à l’eaude source. Dernier ouvrage:«Eau douce», Ed. Slatkine.Et infos sur www.roggo.ch

Braconnier urbainPortraits, paysages, viesauvage. Après avoir été guidede la faune en Afrique du Sud eten Namibie, le photographefrançais Laurent Geslin aresserré son biotope et s’estintéressé à la vie sauvage enmilieu urbain. Installé à Londresdepuis dix ans, il a réalisé unreportage sur les renards enville. Avant de s’attaquer auxhérons et autres fauconscitadins.Infos surwww.laurent-geslin.com

Kate Amiguet passe de longues heures à l’affût sous son filet de camouflage.

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Migros Magazine 45, 2 novembre 200990 | VIE PRATIQUEVOITURES

La Nissan Pixo fait de l’œilaux citadinsL’industrie automobile s’active au développement de petites voitures économiques. Il arrivemême qu’un constructeur partage un modèle avec la concurrence. C’est le cas de Nissan,dont la Pixo est dérivée de la Suzuki Alto.

Dans le segment des citadines,on voit de plus en plus d’al-liances visant à produire un

mêmemodèle sous plusieursmar-ques. C’est le cas, depuis 2005, deCitroën, Peugeot et Toyota avec laC1, la 107 et l’Aygo. En 2008, Su-baru a lancé une Justy extrapoléede la Daihatsu Sirion. La Ford Ka,de son côté, est basée technique-ment sur la Fiat 500. C’estmainte-nant le tour de Nissan de compri-mer les coûts, car la Pixo n’estautre qu’une Suzuki Alto à peinedéguisée.

De derrière, les deux voituressont identiques, abstraction faite

du logo de lamarque. En revanche,Nissan a entièrement redessiné laface avant selon ses propres critèresde style. Les sièges avant de la cita-dine à quatre places sont beaucoupplus confortables que ne le laissesupposer leur apparente étroitesse.Et,mêmeà l’arrière, la garde au toitet l’espace pour les jambes sont suf-fisants pour peu que l’onne soit pasun champion de basket.

Le petit moteur à essence de1,0 litre de cylindrée délivre 68 ch.Il monte d’autant plus gaiementen régime que la Pixo est un poidsplume. Sa marche relativementrugueuse est due au fait qu’il n’a

que trois cylindres. Mais, mêmeen roulant de manière décidée, ilne consomme pas beaucoup plusque les 4,4 /100 km annoncés.

La version de base couvre déjàbien les besoins ordinaires: ban-quette arrière rabattable, ABS,aide au freinage d’urgence et air-bags (frontaux et latéraux) fontpartie de l’équipement de série aumême titre que les ancrages Isofixà l’arrière. Pour l’autoradio CD, leslève-vitres électriques avant et letéléverrouillage des portes, il fauttoutefois opter pour la version«Acenta», qui donne égalementaccès à la boîte automatique (à

4 rapports)moyennant un supplé-ment de prix de 1500 francs. Cetteoption est certes agréable dans lacirculation urbaine, mais elle pé-nalise les performances et aug-mente la consommationmoyennede 0,8 l/100 km. Comme c’est sou-vent le cas dans le segment despetites voitures, l’ESP n’est mal-heureusement livrable que contresupplément de prix (1000 francsavec les airbags rideaux).

Nissan a même repris le tarifde Suzuki, puisque l’Alto et la Pixopartagent lemême prix de base de12 990 francs. Le reste n’est qu’unequestion de goût. Andreas Faust

Fiche techniqueNissan Pixo «Visia»Moteur/transmission: moteur3 cylindres, essence, 996 cm3,68 ch, boîte 5 vitesses manuelle,traction avant.Performances: 0-100 km/h en14,0 s, pointe 155 km/h.Dimensions: L x l x h = 3,57 x1,60 x 1,47 m, coffre 129 - 3670 l,poids 930 kg.Consommation: 4,4 l/100 km(usine). Etiquette énergie A,émission de CO2 (usine) 103 g/km.Prix: à partir de 12 990 francs(version top «Acenta», 68 ch,essence à partir de 14 990 francs).

La version entrée de gammede la Nissan Alto coûte12 990 francs.

Un habitacle spacieux.

Page 91: Migros Magazin 45 2009 f NE

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Page 92: Migros Magazin 45 2009 f NE

Migros Magazine 45, 2 novembre 200992 | VOYAGE LECTEURSOPÉRAS

Combinant la musique avec ladécouverte de joyaux del’Est, ce voyage est un événe-

ment à part entière. Inclus: deuxopéras et un concert!

Votre programme14.03.10, Suisse-Nuremberg:trajet en bus confortable jusqu’àNuremberg.15.03.10, Nuremberg-Dresde:en route pour Dresde vousdécouvrez Freiberg, la villesaxonne de l’argent. Visite dudôme St. Marien où vous assistezà quelques minutes de concert-démonstration sur le célèbreorgue de Gottfried Silbermann.Fin du trajet jusqu’à Dresde.16.03.10, Dresde: visite guidée decette perle du Nord. Après-midilibre, puis 1er point fort du voyage:représentation de«Tosca», opéraen 3 actes de Giacomo Puc-cini, à l’opéra Semper.

17.03.10, Dresde-Wroclaw (Bres-lau): trajet jusqu’à Wroclaw, avecun arrêt à Zittau, où vous visitezla charmante place du marché.Puis découverte de l’attrait prin-cipal de la ville, le Fastentuch(voile de carême), datant de 1472.Arrivée àWroclaw en fin d’après-midi.18.03.10, Wroclaw: visite de laville, anciennement appelée Bres-

lau, l’une des plus belles et an-ciennes villes de Pologne. Sise surles rives de l’Oder, elle ne comptepas moins de 112 ponts. En soi-rée, représentation de l’opéra«Der Liebestrank» («L’Elixird’Amour»), opéra-comique en2 actes de Gaetano Donizetti,à l’opéra de Breslau.19.03.10, Wroclaw-Prague: tra-jet jusqu’à Prague, la capitaletchèque, en passant par Kldzko etHradec Králové.20.03.10, Prague: découverte dece joyau architectural au charmeinimitable. Promenade dans lequartier du château et dans celui deMalé Strana, sur le pontCharles etdans la vieille ville. Pour couronnercette journée et le voyage, concertexclusif par l’Orchestre phil-harmonique tchèque. Œuvres deSmetana etDvor̆ák auRudolfinumde Prague.21.03.10, Prague–Suisse: trajetde retour en bus confortable.

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Voyage en bus classe royale,hôtels de cat. supérieureEn chambre double Fr. 1845.-Suppl. chambre indiv. Fr. 325.-TP / L / BNUE RTP091Forfait billets (inclus cat. 4)Suppl. cat. 3 Fr. 40.-Suppl. cat. 2 Fr. 90.-Suppl. cat. 1 Fr. 130.-

Prestations: trajet en busconfort ou bus classe royaleselon votre choix, 7 nuits avecpetit-déjeuner selon la catégoried’hôtel choisie, 4 repas du soir àl’hôtel, 3 représentations selonprogramme, billets cat. 4, visiteset entrées selon programme,guide-accompagnateur franco-phone au départ de la Suisse,chauffeur expérimenté, doc. devoyage.Non inclus: suppléments pourles billets (voir ci-dessus),assurance annulation obligatoire(dès Fr. 30.-), frais de réservation.Lieux et heures de départ(sous réserve de modifications)Genève: 7 h 15, Lausanne: 8 h ,Neuchâtel: 9 h , Bienne: 9 h 30

Remarques:Formalités: les citoyens suissesprésenteront une carte d’identité ouun passeport valable. Cette offre estsoumise aux conditions générales decontrat et de voyage de MTCH SA,disponibles dans toutes les agencesde voyages ou sous www.tourisme-pourtous.ch. Sous réserve dechangements de programme.L’attribution des sièges dans le bus sefait par ordre de réservation. Lesrangées 1 à 3 peuvent être réservéescontre supplément.

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MOTS FLÉCHÉS | 93Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

MIGROS MagazineConstruirecase postale 1751,8031 ZurichHebdomadaire du capitalà but socialwww.migrosmagazine.ch

Tirage contrôlé:508 186 exemplaires(REMP octobre 2009)Lecteurs: 612 000(REMP, MACH Basic 2009-2)

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Patrick Rohner (chef projet média),Eliane Rosenast, Kurt Schmid,Jasmine Steinmann,Nicole ThalmannMarketing:[email protected]éléphone: 044 447 37 70Fax: 044 447 37 34Jrene Shirazi(cheffe du département)Editeur:Fédération des coopérativesMigros

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Comment participer:Par courrier (courrier A): Migros Magazine,Mots fléchés, CP, 8957 SpreitenbachPar courriel: www.migrosmagazine.ch/motsflechesPar SMS: envoyez MMF puis la solution au numéro 919(Fr. 1.-/SMS )Par téléphone: composez le 0901 567 568 (Fr. 1.-/appel)et communiquez la solution ainsi que votre adressesur le répondeur.Délai: votre carte postale, votre courrier électronique ouvotre appel doit nous parvenir au plus tarddimanche 8 novembre 2009, à 18 heures.

SolutionProblème n° 44Mot: brouillamini

GagnantsMots fléchés n° 43Michel Loup, Mont-magny (VD); AliceBerhoud, Lavey-Village(VD); Micheline Anto-niazza, Yvonand (VD);Félix Favre, Prilly (VD);Gislaine Acker, Bex(VD).

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Page 94: Migros Magazin 45 2009 f NE

94 | Migros Magazine 45, 2 novembre 2009

Une toute petite forme fluos’élance du haut de la piste,s’envole, tournoie sur elle-

même, avant d’atterrir tout en lé-gèreté. Puis elle lève les bras, criesa joie. Virginie Faivre vient d’êtresacrée championne du monde deski freestyle. C’était en mars der-nier, au Japon.

Sur les hauts de Saint-Légier(VD) – sa commune d’origine – ily a vingt ans, Virginie dévalaitl’unique piste de ski des Pléiades.Il y a douze ans, elle faisait partiedes espoirs de la relève du ski alpinsuisse, mais sa petite taille ne luipermettait pas de rivaliser avec lesmeilleures.

Et puis... sa carrière a changéde cap, un peu comme les sauts à540° qu’elle effectue aujourd’hui.Au détour d’un séjour au Canada,son bac en poche, elle découvre unpeu par hasard le freestyle. Sa co-locataire l’entraîne dans un snow-park, une cuvette de neige, et luimontre quelques figures. Bientôt,Virginie vole d’un côté à l’autre,tantôt à l’endroit, tantôt à l’envers,les skis écartés ou, au contraire,bien serrés. Surtout, elle s’éclate etça se voit.

Un apprentissageprogressif«Au début, je n’osais pas faire degrands sauts. J’ai dû prendreconfiance en moi, progresser pasà pas», dit-elle. Pour essayer denouvelles figures, elle observe uncopain, le suit et copie sa techni-que, avant de reproduire seule lafigure. Une bande d’amis se for-me autour du snowpark ets’échange des combines pourprogresser. Inlassablement, dehaut en bas, puis remonter lapente, prendre son souffle, s’élan-cer...

Une ténacité qui a payé,puisqu’elle a remporté le cham-pionnat du monde et ne comptepas s’arrêter là. «Je veux toujours

La reine des neigesVirginie Faivre est championne du monde de ski freestyle. Rotations, grand écart,tête en bas, la Vaudoise s’éclate avec ses figures acrobatiques.

faire mieux. Quand on a goûté àla victoire, on veut toujours y re-tourner. Et je sens que j’ai encoreune marge de progression.»

Les grosses blessures, fréquen-tes dans ce sport, l’ont épargnée,si bien que Virginie se voit biencontinuer la compétition encorequelques années. «On a raté l’ins-cription de notre sport aux Jeuxolympiques de Vancouver en fé-vrier. Mais peut-être que pour2014 on y arrivera. Ce serait évi-demment un rêve.»

A 27 ans, elle ne craint pasl’arrivée des «petites jeunes». Sesfigures originales, qu’elle est laseule à effectuer, lui assurent deconserver une longueur d’avance.Le cirque blanc, version half-pipeau féminin, est impitoyable. «Onest peu nombreuses, tout lemondese connaît. On se dit copines, puisquand l’une gagne, l’autre se vexeet lui fait la tête...»

Elle réalise son rêve depuis plu-sieurs années, vit de sa passion etcompte poursuivre dans cette voie.Grâce aux sponsors, aux exhibi-tions et aux vidéos qu’elle tourne,Virginie arrive tant bien quemal àjoindre les deux bouts. Car le free-style, c’est aussi beaucoup de dé-monstrations, de shows, de petitsfilms tournés àmême la poudreuse.«D’ailleurs, dès qu’on a l’occasion,on quitte le snowpark pour allerskier hors piste.»

Elle skieà l’enversAujourd’hui, elle est plus souventau sommet du snowpark que surles pistes. «Je m’ennuierais si jedevais de nouveau skier toute unejournée. Je fais quelques pentespour m’échauffer, mais je glisse àl’envers, afin d’améliorer cettetechnique.» Car sur les lattes defreestyle, les deux extrémités sont

pointues (le twin tip, ce qui per-met de se mouvoir aussi bien enavant qu’en arrière).

Au bord du parc, les jeunes laregardent avec les yeux brillants.«Des fois, ils me reconnaissent etchuchotent: regarde, c’est VirginieFaivre, la championne du monde!J’essaie de leur donner quelquestuyaux, une manière de rendre cequ’onm’a transmis autrefois.»

L’été est long lorsque la neigemanque. Virginie en profite pouravancer dans ses cours de compta-bilité à distance, rêve déjà d’enta-mer des études de psychologie plustard, peaufine son site internet. Elleessaie denouvelles figures acrobati-ques sur unwater-jump, du côté deZoug (tremplinduquel elle s’élance,effectue une figure, puis atterritdans l’eau). «Celamepermet d’oserdes choses. Pour la première fois, jefais des sauts la tête en bas. Si je lesrate, j’atterris dans l’eau, c’estmoinsdouloureux que d’essayer directe-ment sur la neige.»

Et comme elle a la bougeotte etque les exercices physiques en sallesont plutôt ennuyeux, elle s’estmiseau vélo cross, sous l’insistance deson ami, ancien champion de skifreestyle. «C’est drôle de retournersur les pistes en été. On monte entélésiège puis on dévale la pente àvélo.» Evidemment, depuis peu, lenaturel est revenu au galop et elletente quelques sauts bienprudents.«Jen’ai pas des objectifs aussi élevésqu’à ski!» dit-elle en éclatant derire.

Elle a recommencé à s’entraîner,entre Saas-Fee et les Portes-du-So-leil. Bientôt, elle s’envolera pour leColorado où la première course dela saison aura lieu début décembre.Pas de soucis, le ski, elle le prati-quera encore longtemps... «aumoins jusqu’à ce que je sois grand-mère!» Mélanie Haab

Photos Mathieu Rod / DR

www.virginiefaivre.com

Virginie Faivre en mars 2009lors des championnats du mondede freestyle au Japon.

Page 95: Migros Magazin 45 2009 f NE

RÉUSSITEVIRGINIE FAIVRE | 95

Virginie Faivre:«Je veux toujours

faire mieux. Quandon a goûté à la

victoire, on veuty retourner.»

Page 96: Migros Magazin 45 2009 f NE

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