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L'ESSENTI EL RECH!RCH!: LE llfouiSITOIRE DE LA COUR DES COMP'Tn Dans un rapport bler, les magistrats polnttnt la faiblesse de la sur l'effieaelté du en!dh d'I mpôt recherche. # P. 8 ET L' ifDITORIAL OE DANIEL FORTIN P. 12 PRISM: LES etANTs DU N!T DANS LE COLLIMA TI!UR Après l es révélation s d'une suvcl ll ance américaine sur le Net à grande échelle, les groupes Inter- d'avoir ouvert l l'Etat dcsporte:ssecrtlCS sur l eurs serveurs. li P. 11 ENTREPRISES a MARCHÉS LA FOLIE D! L'IMMOBILIER DE LUXI! À N!W YORK Russes.Chlnols,Sud·Américalns: les acheoeurs foisonnent pour des appartements pouvant conter 100 miUions de doua.... li P. 24 LA otoi.OCAUSATlON AGITE LE MOHD! D! LA TI!CH l'application Wa>e rachetée par Google pour 1,3 milliard do do lia n. Un symbole des enjeux qui se t ra· ment sur la canographle. 11 P. 2& FINANCI!MI!NT : LES ASSUR!UllS À U A I!SCOUSS! CNP Assurances ct Natlxls vont ln>estir ensemble dans des préts d'ln(rastnJct\lres.. L'assureur·vte français va y consacrer 2 mil - liards d'euros en trois ans. li P. I.J S.SP ENVOIE UN SfOHAL POSmF AUX ih'ATS·UNIS l'agence de notation a relevé è • stable • la perspective attachée à la note AM de la dette amért· caine. Mats les marchk sont res- tés dt marbre. u P. 34 LesEchos SUR DOMI NIQUE SEUX DANS À7H20 DU lUNDI AU JEUDi 40PAIG!S Ala.tNtnt2 ,70 C.Anckllrt 2,.eOC. AntlllO..yt At !ittvnlo" 2.10 C. ltlt i(lvt Z.JO C. EIPIII'IIIUO UOC.Il 6 UOtU..li:MibowrgUOC.M.troe 2'10H. U0 (. Sl..ttM 4. FS.Tw.l• 2.800 Th Y. lon. CF"A \800 Cf A. Les Echos Ill F.Me ignement Fonnalioo R« hercbe élude et eo,....,;l L& QUOTIDIEN DE l:lt CONOMIE Il MAR0111 J UIN 2013 11 LESECHOS.FR Carburants :un plan pour relever les prix d'ici à 2020 • Mandaté par le gouvernement, Christian de Perthuis prône une taxe carbone dès 2014. • L'écart de taxation entre l'essence et le gazole serait réduit de 1 centime par an. Le gazole moins avantageux Evo'uti OI"' de téeatt de taxat1on entre l 'essence et !e gazo'e. en cent1mes par itre 1& 10 0 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 C cn'estpourl'lnstantquclescénartod'unexport. MaJs lll nRucncera sans aucun doute le gouver- ncmcnt.qullul a commandé des proposltlon5en L'économiste Christian Penhui.s. présl· dont du pour la flscalité écologique. propose de mettre en place une tax e carbone dès 20 14 ct dela cou· Une assiette de taxe spécifique pour les émissions de C0 2 Taux de rass'ette carbone. en euros la tonne 20 14 2015 2016 2017 20"8 2019 2020 pler, è partit de 2015, avte un reiMment dela ta><ation du gazole. L'object if est d'aligner la Franco sur la européenne, oii l' écart de taxation essence· gazole est proche de 12centlmes, 18 en France. Cc résultat serait ottclnt en 2018. de mesures de compensation. le dispo sitif serait neutre pour les Les recettes attendues de cette nouvelle fiscaliEn mi d'e\J rOS 8 5 3 20·s 2016 2011 2018 2019 2020 LES tCHOS • 150.JACE: CH la premi ère année et SC$ effetS seraient font- ment anénués pour les plus modestes ensuite. Le scéna- r io soumis au vote du comité jeudi et constl· ruera une base de travail pour le gouvernement. quJdoit prendre des mesures dans le budget 2014. N PAGE 4 ET L 1 tOITORIAL OE JEAN·FRANCIS Pt CRESSE PAGE 12 Contrôle aérien: les raisons d'une grève très suivie Michelin et le casse-tête français Analysepor Maxime Am lot Comme en 1999, 1orsqu'll avait annoncé la suppression do 7.500 postes, Michelin peine à justifier aux yeux du grand public la restructu"tlon de son usine de Joué- l!s·Tours,alors qu' li a publié des résultats record en 2012-le groupe est confronté sa croissance est tirée parles pays émer - gents, mals son appareil productif, lui, est concentré en Europe de l'Ouest. no tarn· ment en France. sesco Ors sont les plus PAGE12, NOS I NFORMATIONS PAGE 21 ET CRIBLE :tt PAGE40 AtRIEN Le statut très privilég ié des aiguilleurs du ciel est menacé par un projet de directi ve européenne. Le projet européen de réforme du contn'lie du trallc qui sera dévoilé cet après· mldJ l Bruxellts, se heurte déjà è une levée de bouc liers des contro- leursaértensfrançals. Lessyndl· cats d'aiguilleurs du eloi appel· lent à faire grève du Il au 13 juin Inclus, contre ce qu'ils considè- rent comme une menace pour Le classement exclusif d es meilleurs analystes et gérants en France RECHERCHE Exanc BNP Par!ba5 et Amundlse dlstlnguent dans l'édition française du sondage Thomson Reuters Exttl pour 2013. Alain Bokotra. che'< Soclta! Générale, est également récompensé, de m!mo que des analystesgéraniS d'Amundl. Dans le classement europoen. Bank of America·MerTill Lynch déln'lnecettr année UBS dans la rechrrcbe actions. N PAGE 31 leur Slatut- très privilégié. La OGAC a demandé aux compa- gnies d'annul er 50" de leurs vols au départ principaux aéroportSfran<;al$.11 PAGE 20 Uendredi 1 'i juin au ec L es Echos che2 uot re marcha nd de journa uH Les Echos 1 p lace auH deci sions 1

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Page 1: Les Echos du mardi 11 juin 2013.pdf

L'ESSENTIEL

RECH!RCH!: LE llfouiSITOIRE DE LA COUR DES COMP'Tn Dans un rapport publl~ bler, les magistrats polnttnt la faiblesse de la n:cberchopi'Mcc:ts'lnt~t sur l'effieaelté du en!dh d'Impôt recherche. # P. 8 ET L' ifDITORIAL OE DANIEL FORTIN P. 12

PRISM: LES etANTs DU N!T DANS LE COLLIMATI!UR Après les révélations d'une sur· vclllance américaine sur le Net à grande échelle, les groupes Inter­nets~ d~f~ndcnt d'avoir ouvert l l'Etat dcsporte:ssecrtlCS sur leurs serveurs. li P. 11

ENTREPRISES a MARCHÉS

LA FOLIE D! L'IMMOBILIER DE LUXI! À N!W YORK Russes.Chlnols,Sud·Américalns: les acheœurs foisonnent pour des appartements pouvant conter 100 miUions de doua .... li P. 24

LA otoi.OCAUSATlON AGITE LE MOHD! D! LA TI!CH l'application lsra~llenne Wa>e pourrait~ rachetée par Google pour 1,3 milliard do do lian. Un symbole des enjeux qui se tra· ment sur la canographle. 11 P. 2&

FINANCI!MI!NT : LES ASSUR!UllS À U AI!SCOUSS! CNP Assurances ct Natlxls vont ln>estir ensemble dans des préts d'ln(rastnJct\lres.. L'assureur·vte français va y consacrer 2 mil­liards d'euros en trois ans. li P. I .J

S.SP ENVOIE UN SfOHAL POSmF AUX ih'ATS·UNIS l'agence de notation a relevé è • stable • la perspective attachée à la note AM de la dette amért· caine. Mats les marchk sont res­tés dt marbre. u P. 34

LesEchos SUR

DOMINIQUE SEUX DANS •l'~DITO ~CO • À7H20 DU lUNDI AU JEUDi

40PAIG!S

Ala.tNtnt2,70 C.Anckllrt 2,.eOC. Antlll"· O..yt At !ittvnlo" 2.10 C. ltlt i(lvt Z.JO C. EIPIII'IIIUO C.Grlll··lf~U"'.Otkt UOC.Il6 UO tU..li:MibowrgUOC.M.troe 2'10H. A:o~u·..-'llotl U0 (. Sl..ttM 4. FS.Tw.l• 2.800 Th Y. lon. CF"A \800 Cf A.

Les Echos Ill F.Meignement Fonnalioo R« hercbe élude e t eo,....,;l

L& QUOTIDIEN DE l:ltCONOMIE Il MAR0111 J UIN 2013 11 LESECHOS.FR

Carburants :un plan pour relever les prix d'ici à 2020 • Mandaté par le gouvernement, Christian de Perthuis prône une taxe carbone dès 2014. • L'écart de taxation entre l'essence et le gazole serait réduit de 1 centime par an.

Le gazole moins avantageux Evo'utiOI"' de téeatt de taxat1on entre l'essence et !e gazo'e. en cent1mes par itre

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2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

C cn'estpour l'lnstantquc lescénartod'unexport. MaJs lllnRucncera sans aucun doute le gouver­ncmcnt.qullul a commandé des proposltlon5 en

déi:~mbre. L'économiste Christian d~ Penhui.s. présl· dont du Comlt~ pour la flscalité écologique. propose de mettre en place une taxe carbone dès 2014 ct dela cou·

Une assiette de taxe spécifique pour les émissions de C0

2 Taux de rass'ette carbone. en euros la tonne

2014 2015 2016 2017 20"8 2019 2020

pler, è partit de 2015, avte un reiMment dela ta><ation du gazole. L'object if est d'aligner la Franco sur la m~nne européenne, oii l'écart de taxation essence· gazole est proche de 12centlmes, con~ 18 en France. Cc résultat serait ottclnt en 2018. Ac:compagn~ de mesures de compensation. le dispos itif serait neut re pour les

Les recettes attendues de cette nouvelle fiscalité En mi i ~ards d'e\JrOS

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20·s 2016 2011 2018 2019 2020

• LES tCHOS •150.JACE: CH

m~nages la première année et SC$ effetS seraient font­ment anénués pour les plus modestes ensuite. Le scéna­rio doit~~ soumis au vote du comité jeudi et constl· ruera une base de travail pour le gouvernement. quJ doit prendre des mesures dans le budget 2014. N PAGE 4 ET L1tOITORIAL OE JEAN·FRANCIS Pt CRESSE PAGE 12

Contrôle aérien: les raisons d'une grève très suivie

Michelin et le casse-tête français

Analysepor Maxime Am lot

Comme en 1999, 1orsqu'll avait annoncé la suppression do 7.500 postes, Michelin peine à justifier aux yeux du grand public la restructu"tlon de son usine de Joué­l!s·Tours, alors qu'li a publié des résultats record en 2012-le groupe est confronté depuJsdcsannécsàlam~mc<!quatlon: sa croissance est tirée parles pays émer­gents, mals son appareil productif, lui, est concentré en Europe de l'Ouest. no tarn· ment en France. où ses co Ors sont les plus ~lovés.// PAGE12, NOS INFORMATIONS PAGE 21 ET• CRIBLE :tt PAGE40

AtRIEN Le statut très privilégié des aiguilleurs du ciel est menacé par un projet de directive européenne.

Le projet européen de réforme du contn'lie du trallc ~rien. qui sera dévoilé cet après· mldJ l Bruxellts, se heurte déjà è une levée de boucliers des contro-

leursaértensfrançals. Lessyndl· cats d'aiguilleurs du eloi appel· lent à faire grève du Il au 13 juin Inclus, contre ce qu'ils considè­rent comme une menace pour

Le classement exclusif des meilleurs analystes et gérants en France RECHERCHE Exanc BNP Par!ba5 et Amundlse dlstlnguent dans l'édition française du sondage Thomson Reuters Exttl pour 2013. Alain Bokotra. che'< Soclta! Générale, est également récompensé, de m!mo que des analystesgéraniS d'Amundl. Dans le classement europœn. Bank of America·MerTill Lynch déln'lnecettr année UBS dans la rechrrcbe actions. N PAGE 31

leur Slatut - très privilégié. La OGAC a demandé aux compa­gnies d'annuler 50" de leurs vols au départ ~cs principaux aéroportSfran<;al$.11 PAGE 20

Uendredi 1 'i juin auec Les Echos

che2 uotre marchand de journauH

Les Echos 1 place auH decisions 1

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FRANCE

Hollande et la majorité peau de chagrin Au fil des élections partielles, la majorité absolue du PS s'effrite. Ce qui renforce le poids relatif de ses partenaires écologistes, radicaux et communistes.

LE FAIT OU JOUR POLITIQUE Céc.ile Cornudet

N ie-rleproblème~ avant

toute chose. Les responsables

socialistes sc relaient depuis dimanche sur les ondes pour minimiser la pene de deux nouveaux sièges à l'Assemblée nationale. •Il est dt tradition que/es élections portltllts ne soient pos nkessolrementfavorables •, expllqueNajat Vallaud· Belkaœm, la porte-parole du gouvernement • Now ne sommes pa.s plus lnquitls que ct! a, le PS dlspost toujours d'unel1l<l}orirtpour ri[onner •. renchérit David Assouline. porte-parole du PS. Sur le papier, tout cela est vrai. L'élection d'un UMP (Frédéric Lefebvre) et d'Un UDI (Meyer Habib) pour deux cireonserlptions des Français de l'étranger effrite la majorité absolue du PS à l'Assemblée, mais ne la condamne pas. le PS conservera trois sièges d'avance (292) par rapport au seuil de majorité absolue (289) s'il ne récupère pas dimanche la circonscription de Jérôme Cahuzac à ViJJeneuve-sur·Lot. Une te He avance, même minime, les majorités relatives de 1997·

2002 en auraient révé. Dans les espritS, c'est plus compliqué. Quelque chose change. une fragilité s'installe, L'exécutif a tenté par plusieurs moyens de s'allier l'alle gauche du PS: manière forte, écoute. y compris en direct par françois Hollande. A nouveau.le sujet est sur la table. L'aile gauche est rappelée à ses responsabilités. • La majorité tst moins importante, donc elle implique plus de cohésion Interne*· demande Thierry Mandon, leporte·paroJedu groupe. Vls·à·vls des panenalres écologistes ct radicaux, le ton est en revanche radouci. ~ On ne s'est pa.ssuf}lsamment parté *• reconnaitThierry Man don.~ Il faut évoluer vers unegtstion moins uchnoerarlquede nos relations,., estime Je député Christian Paul (de la • gauche durable • ).car plus le PS diminue dans l'hémicycle, plus le poids relatif - et les exigences - dcscs partenaires s"aceroit. Les communistes et les écologistes en ont déjà fait la démonstration :le 28 mal, lis ont voté contre la loi sur l'enseignement supérieur. Hasard du calendrier. f rançois Hollande engage sa réforme la plus difficile -les retraites-au moment où son assise politique se fendille.

[email protected]

François Hollande invité en direct de« Capital » dimanche soir sur M6 T~l.tviSION- Le chef de l'Etat sera l'Invité dimanche soir de l'émission .. Capital,. sur MG, a·t·on appris lundi auprès de la chaine. François Hollande répondra en direct sur le plateau aux questions de Thomas Sono, présentateur du magazine économique. • Capital • aura pour thème • la France en panne, comment faire sauter les verrous? • et abordera à tra· vers ses reportages des sujets comme l'immobilier ct la diffi· cuité il se loger, la compétitivité des entreprises françaises race aux allemandes, la .. grande gabegie .. des arrêts maladie et Je chOmage des jeunes.

Consommation en berne en 2012 : les achats de voitures sont les plus touchés CONJONCTURE - Les achats en automobiles neuves sont les plus [QUChés par le recul global de la consommation des ména· ges en 2012 (- 0,4 %), Indique une étude de l'Insee publiée cc matin. Ils chutent de 10,1% en volume, une contraction qui n'avait pas été observée depuis 1997. Inversement. la consom· mation en téléphonie mobile est très dynamique, portée par l'essor des smartphones {+ 66,5 %) et des services{+ 7.1 %). Plus d'informations sur lesechos.fr

LesEchos SUR

• LE TON DE L'tCONOMIE •

À 7H45 SUR tOU DU LUNDI AU VENDREDI TOUTES LES FRtOUENCES SUR WWW.RADIOCLASSIQUE.FR

Mardi 11 juin 2013 Les Echos

Le patron d'Orange rattrapé par l'affaire Tapie e L'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde placé hier en garde à vue. e L'Etat devait officiellement se porter partie civile hier.

JUSTICE

JoEl Ccmardt<Jux }cossardttJux@lestchosfr

Un magistrat en examen. une ex· ministre sous statut de témoin assisté, fin mai, et. hier. un dirigeant du CAC 40 placé en garde à vue, en lapersonnedeStéphaneRichard.le PDC d'Orange. La machine judl· ciaire neS accorde aucun répit pour dénouercequi,euégar<làladimen· sion pub1ique des personnaJités citées, prend des allures d'alfa.! re d'Etat. Une affaire à 403 millions d'euros d'indemnités. somme attrl· buéeenjuillet2008àBemardTapie par le tribunal arbitral chargé de mettre fin au Ji tige opposant l'homme d'affaires, ex·proprléœlre d'Adldas. au Consortium de Réal!· sation (COR). la struCture chargée de liquider le passif du Crédit Lyon· naJs. pour lequel la revente de la marque sponive à Robert Louis· Dreyfus s'était soldée par une confortable plus·value.

Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie, et son directeur de cabinet, Stéphane Richard, en 2008. Phoro UJ4<Nfc/ RtA

Son montant, chiffré à l'époque à 2.5 milliards de francs (380 millions d'euros), justifiait·illa réparation arrachée par un Bernard Tapie qui s 'estimait noué ? Depuis qu'Ils mènent l'instruction, les juges du pOiefinancicrdePariss'interrogent sur l'opportunité d'avoir fait appel à un tribunal arbitral dont Je verdict s'est révélé D'ès coOteux pour I'Emt. Ils cherehcm également à connal· tre les raisons qui ont pu pousser le pouvoir de l'époque à vouloir faire appeldetoutcforœàcettcinstance. Enfin. ct sunout, à sa\Oir comment ses membres ont été désignés et à quel niveau.

Propos contradictoires Autant de questions sur lesquelles Stéphane Richard était entendu hier, à Paris, dans les locaux de la brl· gade financière. Tout comme Jean· François Rocchi, ex-président du COR. placé lui aussi en garde à vue. Le premier devait répondre en tant qu'ancien direCteur de cabinet de Christine Lagarde. ministre de l'Eco­nomie de 'JJXJ7 à 20U. qui elle-même a déjà eu à s'expJiquer sur cette affaire devant la Cour de justice de la République. Le 24 mal der nier,

«En ce qui me concerne, je crois

qu'il est préférable de laisser la justice

faire son travail.» ARNAUD MONTEBOURG

Ministre chargé du Redressement productif

devant celle·ci.la directrice du Fonds monétaire Inter national (FMI) a une nouvelle fois revendiqué la responsabilité de cette instance arbitrale. dont la probité pourrait W. mise en cause. Les juges s'intel' ragent en effet sur l'indépendance d'un de ses trois membres. Pierre Estoop. Depuis le 29 mal dernier. ce magistrat fait l'objet d'Une mise en examen pour • escroquerie en bande organisée •. donnant un tour spccta<:Uiaire àœtte affaire.

La justice s'intéresse d'autant plus au témoignage de Stéphane Richard qu'on lui prête des propos contradictoires. Dans sa décision de recourir à l'arbitrage, Christine Lagarde,qulaétéplacéesousstatut de .. témoin assisté .. , n'a eu ~ni ordre, ni insrroction, ni pression par­rieu litre • de I'Eiysée, affirme+ IL Mals. selon • LeOlnard en chat né •.

L'opérateur historique fait bloc autour de son PDG Les syndicats d'Orange soutiennent leur patron face à Arnaud Montebourg, critique. qui a souhaité son départ.

Guillaume de CaJignon gcalfgnon@lesechosfr

Che'• Orange. on se serait bien passé des derniers rebondissementS de l'affalreTapic.Aprèsl'arrivéedcfree Mobile,quiminelcsmargesdel'opé­rateur, et la dispute avec Arnaud Montebourg sur l'avenir de DaUy­modon. la garde à vue de Stéphane Richard. le PDC de l'opérateurhisro­rlquc. tombe au plus mauvais moment. Attaquée de toute part, logiquement, l'entreprise se défend. Tout d'abord, pour la communica­tion dcc:rlsed'Orange,les fahs repro­chés au patrOn de l'opérateur ne le sont pas dans le cadre de ses roneo ti ons dans l'entreprise. Ensuite, fait-on remarquer chez Orange. de nombreux PDG de groupes du CAC 40 ont été mis en examen ces dernières annœs. sans pour autant ~tre obligés de lâcher les r~nes. Enfin. depuis 2011, Orange compte un autre mandataire sociaJ que le

PDC, en la personne de Gervais Pel· llssier,direc:ti.'Urgénéraldélégué.qui détient de par la loi les pouvoirs en cas d'empèchement de son patrOn.

Neutralité bienveillante dei'Elysée Ce ne sont pourtant pas ces argu· mentsqul aideront le plus, a priori, à sauver Stéphane Richard à la tête d'Orange. car 11 y en a un autre: les salariés et le gouvernement vien· ne nt il sa rescousse. Les propos d'Arnaud Montebourg en milieu de semaine der nière, appel am à la démission du PDC encas de mise en examen, ont mis les organisations syndicales en émoi. ces dernières criant à la déstabilisation de cene entreprise qui emploie 100.000 sala· rlés en France. Le corps social a fait

« La chance de Stéphane Richard,

c'est de ne pas être contesté en interne. »

UN CADRE DU GROUPE

il aurait faJt pan d'une .. instruc­tion ,. transmise par Claude Guéant, alors secrétaire général de I'Elysée. lors d'Une réunion en 'JJXJ7 avec lul·m~me ct Jean-François Rocchi. Ce que dément le patron d'Orange. Selon Stéphane Richard, cette solutJon arbitrale avait été proposée par l'ex-président du COR. Ce que l'intéressé nie, exp li· quant n'avoir fait que mettre~~ ritude • une demande de Stéphane Richard. Ces affirmations opposées ont dO. amener les enquêteurs à confronter les deux hommes Jors dcleurgardcàvuc.

Quelles conséquences? A la suite de celle-ct, les juges pour• raient prononcer de nouvelles mises en examen. Avec des oonsé· quences encore difficiles à cerner. La semaine dernière. Stéphane Rlchardadéclaréqu'llcnœndalt.cn tout état de cause. demeurer à la tête d'Orange, répondant à Arnaud Montebourg.leministreduRedres· sement productif, qui aurait estimé que son maintien serait dl.fficllc.

Quoi qu'li en soit, I'Emt entend bien défendre ses intértts. A la suite du COR et de I'Emblissement public de financement et de restructura· tion (EPFR). il devait se porter hier officiellement panic civile dans l'affaire Tapl~lt Lyonnais. •

Des PDG qui restent en poste

Plusieurs patrons du CAC 40 ont été mis en examen et sont restés à leur poste. • En 2001. le président du directoire d:AXA, Henri de CastrtM. a été mis en examen pour • blanchiment aggravé • dans l'affaire PanEurol ife. • En 2002. Oonlel Bouton, PDG de la Société Générale, a été mis en examen pour • blanchiment aggravé · dans l'affaire du Sentier. tout comme deux directeurs généraux de la banque. • En 2007, Chrlttophe de Merterle, à l'époquedirectO\lr général de Total et désormais PDG de la multinationale la plus riche de France. a été mis en examen par le juge Courroye pour • corruption d'agents publics étrangers et abus de biens sociaux •, dans une enquête sur dM malversations présumées en marge d'un contrat gazier avec r lran. Le dirigeant a été renvoyé en correctionnelle le mois dernier et est toujours à la tête du groupe pétrolier.

Les organisations syndicales se sont émues de la déstabilisation d'une entreprise qui emploie 100.000 salariés en France. Photo Slpo

bloc derrière le patron. ~LA chance de Sréphane Rlclulrd, c'est de nepos ttrecorllt$1é m lnrerne •. explique un cadre du groupe.

Pas sOr donc que le gouverne· ment prenne le risque de créer un pôle de contestation chez Orange, détenu à 27 % par l'Etat... D'autant quelesquatreadmlnlstrateurssala· riés le soutiennent et que les adml· nistratcurs indépendants. consul· tés, pencheraient aussi dans ce sens. Et, autre appui de poids, l'Ely· sée aurait assuré Stéphane Richard de sa neutralité bienveillante dans cc dossier. En ' eyagc avec le présl· dent de la République au Japon lo"''u'il s'est exprimé sur le futur de Stéphane Richard, Arnaud Monte-

bourgauraitétérappeléàl'ordre.Et ce dernier a dO sc fendre d'Un com· munlqué cocasse démentant les propos tenus la veille devant les journalistes du • Monde ..... Pierre Moscovict, le ministre de I'Econo· mie et de$ Finances, serait aussi favorable à un maintien du patrOn à sonposœ.

llconvienttouœfoisderesterpru· dent : le pouvoir politique pourrait aussi décider d'utiliser le PDG comme fusible en cas de coup dur. Mals Il semble que Stéphane Richard dispose d'appuis solides en Interne comme e n externe. En revanche, son mandat arrivant à échéance en juin 2014, sa reconduo­tion pourraltèaedillicileàplaider. •

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04// FRANCE

Taxe carbone, diesel : le plan

• sourmsau gouverneinent • Le Comité pour la fiscalité écologi­que prône une taxe carbone dès 2014. • L'écart entre la taxation du diesel et de l'essence réduit de 1 centime par an.

FISCALITÉ

Elsa Conua e<[email protected]

La France pourrait faire un grand pas dès 2014 en matière de fiscalité "-'lte. Jeud~ le Comité pour la tisca· llté écologique (CFE) doit adopter, en asscmbléeplénlère.unenscmblede mesui"C$ qui seront~ pour le projet de loi de Finances. Ce scéna· rio,dc!fenduparleprésldentduCFE, l'économiste Christian de Perthuts, est ambitieux. Il combine deux mesures phares envisagées par le gouvernement: l.a création d'une taxe carbone ct la réduction de l'écan de taxation entre Je diesel et l'essence. Le scénario propose d'Introduire dès 2014 une asslene carbone dans la Oseallté avec un œwc qui augmenterait progressive­ment jusqu'en 2020. Parallèlement l'écart de taxation entre l'essence et Je diesel serait réduit de 1 centime d'euro par an et par lltre.

L'originalité de ce plan est de sc

fondersurunetaxedéjàen vigueur: la taxe intérieure de oonsommation (llC), qui frappe les cart>urantset les combustibles, via différentes déeli· nalsons (Ticpe. TICGN, TICC ... ). L'assiette de œne taxe serait élargie pour prendre en compte non pas de nouvelles sources d'énergie, mais l'• empreinte carbone •deœllesqu1 sont déjà taxées. Autrement dit. ta caxe carbone serait Introduite au sein de la TIC, pour prendre en compte le contenu en CO, des éner­giesquiformentsonassiettc.

Mesures de compensation Lapremlèreannée.lesménagesn'en ressentiraient pas les effetS. Son coOt serait en effet neutralisé par des mesures de compensation. à savoir une baisse de la composante • clas· sique _..de la TIC. Au tooù. la combi· nalson desdewc mécanismes se tra· duiraitparunebaisscde0,4œntime de la ne sur le litre essence et une hausse de 0.4 œntime sur le diesel. l.l!clrtdetaxation(proehedel8œn· times aujourd'hui) serait donc ramenéàl7œntimes.

LC$ annéC$ suivantes, les deux

Recettes brutes et mesures de compensation associées Projet de soénariodu Comité pour la fiscalité éco!og·que, en milliards deuros

x Recettes brutes Mesures - Crédit d '1mpôt compétitivité emploi (Cice) entreprises - Mesures d'accompagnement

pour les secteurs les plus w lnérables

Mesures - TVA et primes d'aides à fa reconversion· méneges Crédit d '1mpôt pour !es ménages

0,3

~ 2014

0,6

0,3

1 1 1 ~ . , 1

2,7

1,9

1,9

1,3

~ 0.3 . 0.4 -..

5

4,2

3,5

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méCanismes continueraient d'évo­luer en parallèle. Le taux de la taxe caroone.quldémarreraità7eurosla tonne de~ en 2014, atteindrait 20 euros en 2020. Simultanément, l'écart de taxation diesel-essence serait réduit de 1 centime par an à partir de 2015, pour revenir à la moyenne européenne (12,8 centi· mes)troisans plus tard. Au final. sur la période 2013·2020, 1a TIC sur l'essence augmenterait de 4% et ceUe sur le gazole de 23%. Et le prix au litre du diesel progresserait de 10 centimes d'euro d'ici à 2020, contre 2.6 centimes pour l'essence. Unetrll)ectolreprogresslvequlvlscà ne pas effrayer les polldques.

Outre qu'il ne pose pasdediffieul· tés juridiques. selon Christian de Perthuis Oire cklessous), J'avanœge d\m tel scénario est aussi de peser à parts égales sur les entreprises et les ménag<s. Les f<l)ers les plus modes­tesseraientaeeompagnés:unerédit d'impôt serait mis en plaœ, calibré à 30% de la contribution addition· neJJe demandée. Introduit en 2015, celul·cl pourrait co~tcr jusqu'à 800 millions en 2020. Ces mêmes

Taxe intérieure de consommation (TIC), mode d'emploi

l a taxe de consommation intérieure(TIC), sur laquelle s'appuie la réforme proposée par Christian de Perthuis, rassemble différents P<élèvements sur les carburants et combustibles. Instaurée en 1928 pour remplacer la suppression de l' impôt sur le sel, elle frappe à la fois le pétrole {Ticpe), le gaz naturel (TICGN),Ies houilles, lignites et coke (TICC).

ménages bénéficieraient en outre d'une alde au remplacement des véhicules anciens dès 2014.

Côtéentreprises,lacompensation prend la forme du crédit d'impôt compétitivité (Cice). qui abaisse le co~t du travail. et dont la flseallté écologlquevientcnpattleflnanœrle

coOt Les secteurs les plus vulnéra· bles (transp01t routier, taxi.s,ogricul· ture) pourraient faire l'objet de mesures d'accompagnement, mais pas d'exemptions. Le scénario pré­volt de flécher 10% du prélèvement sur les entreprises vers ces usages.

Rendement progressif A Bercy, ce sc héma est plutôt regardé avec blcnvelllanœ. malgré une certaine prudence : Il doit d'abord ~c adopté par le comité jeudi. Le rendement des mesures est progressif : quasi nul la première année, il atteindrait près de 2 ml!· liards en 2016, soit mol dé molnsque Ies3.5 milliards anendus par le gou· vemcment pour rmancer le Ctee à cette date. Un tiers de cette somme serait en outre destiné à financer les mesures de compensation. Leren· dement net de 3,5 milliards seralt atteint à l'horizon 2020. D'autres mesures de fiscalité écologique devraient doncétreajoutées d'ici 111.

~ 1 L'6ditoriol do \Cl Jean· Francia Ncran Page12

« Notre scénario est à la fois compatible avec le droit européen et la Constitution » Propos recueillis par B. C.

Pourquoi avoir choisi de coupler taxe carbone et réa.llgnement de la fiscalité dugal.Oie? Nous avons hérité en France d'Une fiscalité énergétique à finalité de rendement. Cene fiscalité tarifie très maJles nuisances environne­mentales. Dans deux av1St le comité a souligné la nécessité d'Inclure

INTERVIEW CHRISTIAN DE PERTHUIS Economiste et président du Comité pour la fiscalité écologique

dans la taxation de l'énergie une "<L ________ _. composante relative au change­ment climatique indult par 1\J.soge des énergies fossiles et une autre relative aux pollutions locales asso­ciées à l'Utilisation du gazole. Nos propositions visent à traiter ces deux questions dans une optique pluriannueUe, en commençant dès la loi de Finances 2014. Elles ne visent pas à créer un impôt supplé­mentaire, mais à modifier les règles s'appliquant awc taxes existantes.

Comment cela fonctionne+ il ? La proposition consiste à élargir l'assiette de la taxe Intérieure sur la consommation de carburantS et de combuStibles (TIC). Cet Impôt est conçupourproduiredurendement budgétairesansprendreencompte les nuisances environnementales des produits qu'Il taxe. Notre scéna· rio consiste à ajuSter l'assiette de cette taxe en y incorporant une

«assiette carbone .... pour prendre en compte les émissions de C02 résultantdel'Udllsatlondceeséner­gles. Toutes les taxes qui compcr sent la TIC auraient donc une com· posante carbone et hors carbone~ Le réalignement de la nscalité gazole est obtenu à la fois par cene assiette carbone et par la réduction de réean de l'assiette non carbone existante avec l'essence.

Enquoiœscénariodi!Rre-t·il de la taxe car bone œnsuréeen 2009par lejugeconstitutionnel ? La principale différence est que nous ne créons pas un OOU\'Cilmpôt destiné à Introduire un prix du car­bone dans l'ensemble de l'économie. Nous nous contentons de modifier Jeealeuldel'assifttedesaeelseséner­gétlques existantes. Les pays euro­péens ayant mis en place une œrifl· cation du carbone ont procédé de la SOitC. D reste un travail d'évaluation complémentaire à faire. mais l'assiette carbone que nous propo· sons d'lntrodulredans la ne est Jar. gementcomplémentalredudlsposl· tif européen d'échange de quotas d'émission de co, (ETS). qui pèse principalement sur l'électricité et l'industrie Jourde. La réforme pro· posée étant tournée vers les émis· sfons des secœurs diffus et la taxa· tion existante. une grande partie des motifs Invoqués en 2009 par le juge

constitutionnel ne s'applique plus. Par ailleurs. la réforme proposée est compatible avec le droit européen.

Le scénario Implique-t-l! un alourdissement de la flseallté ? Le scénario propose d'un côté d'aeeroltre la charge fiscale sur l'Uti· lisation d'énergie fossile, de rautre de réduire des charges fiscales pesant sur les entreprises et les ménages, le tout élllnt neutre rJSCa· lement. Il n'y a pas accroissement net de la riSealité Ct les simulations réalisées à partir du modèle macro· économique du Trésor indiquent un résultat net pos:ldf sur la crofs· sance et l'emploi. Cela fait beau· coup de bonnes raisons pour cnga· ger dès 2014 une telle réforme!

L'lnt6gralit ' de t'interview aur lesechos.fr

Mardi 11 juin 2013 Les Echos

D'autres mesures de fiscalité verte en 2014

Les fluldes frigorigènes. utilisés dans les systèmes de refroidissement, pourraient être davantage taxés.

A côté du scénario œntral qui sera soumis au vote jeudi, le Comité pour la fLSCa!ité écologique (CFE) a é laboré d'autres propositions de mesures, moins sensibles polid~ quement ct plus • pr~tes à remploi • pour le gouvernement. Cest notamment le cas de la taxa· tion des fluides frigorigènes, qui sont utilisés dans les systèmes de reJroidlssement, notamment des réfrigérateurs rrulls aussi des systè­mes de climatisation. Ces Ouides sont dans le viseur du fait de leur impact très élevé sur le réchauffe· ment climatique.

Deux plsœssontàl'érudc: soit une taxation de la mise sur le marché de ces Ouides sous la forme d'une «accise ... , c'est·à~dire un prélève­mentsurlefluidelui·même,soitunc taxation des fuites des produits qui les contiennent également très pol· tuantes. Les Industriels ont néan· moins tiré la sonnette d'alarme. La produetiondeeesfluidesrcprésentc un grand nombre d'emplois en France, tandis que leur taxation représenterait un rendement bud· gétalre assez modeste.

Un chantier sur la question des déchets Autre piste, sur laquene Bercy tra· vaille : une modulation du prélève­ment sur les pollutions diffuses, une redevance qui rmancc noœm· mentlesagencesdel'eau.Cettetaxe vise à décourager l'utilisation de produits phytœanilllires polluants. Elle pourrait ~ne relevée afin d'accro1tre ses effets et pourrait m~me financer une future agence de la biodiversité. voulue par le mlnlst~rc de l'Ecologie. Une mis· sion sur le sujet est conduite par le ministère de l'Agriculture, qui doit rendre ses conclusions en juillet. Elles pourraient être prises en compte dans le budget 2014.

Le comité avait également réflé­chi à des mesui"C$ permcaantdelut· ter contre « l'artificialisation ... des sols,maisœlles~ncdevraientfina· lement pas déboucher à court tcnne.O'autreschandcrsdofvcnten revanche bientôt démarrer, comme celui de la fiscalité des déchetS. • t •assiette (de la fiscalité sur les déchets] n'est pas calibrée pour inci­ter aux comportements vertueux •, Indique une note du CFE. L'horizon n'est pas. dansee cas, le budget 2014.

A court terme, l'exécutif devra moduler l'impact des différentes mesures envisagées. «Tour dépen· dro deœque nowfal.sons sur la taxe carbone tt l e diesel, indique un conscnter. Si nOU$ obtenOttS un rtn· demnti$Uffl$antavetUS<ùuxdtspo. sitifs, now aurons moins besoin de petites mesures. • LegouYCrncment s'est en outre engagé à réduJre la niche sur les agrocarburants d'Id à la fin de 2015. ce qui doit Iut rappor· ter 250 millions d'euros. - B. C.

Le rebond de l'industrie laisse entrevoir la sortie de récession CONJONCTURE

La production manu­facturière a rebondi fortement en avril (+2,6 %), selon l'Insee.

frédéric Schaeffer [email protected]

Enfin une bonne nouvelle sur le front de la conjonctUre. La produc­tion Industrielle a rebondi en avril, progressant de 2,2% sur un mols, selon l'Insee. Sur le seul champ manuracturé (c'est·à·dire hors Industries extractives, énergie, eau),

le rebond est encore plus net (+2,6 %), un rythme Inédit depuis novembre 201L Concomiœnt avec celui des exportations,œrebond est porté par J'ensemble des secteurs. D est particulièrement vif dans l'auto­mo bUe, où la sortie de nouveaux modèles redonne des couleurs aux fabricants depuis février, œ qui pro­fite à d'autres secteurs comme la métallurgie ou la plasturgie. I.:aénr nautique, J'agroalimentaireet ta chJ· mie drent aussi leur épingle du jeu.

Bien s\1r. la bonne perfonnance d'àvtllestàrcmcnreen perspective: elle rattrape une partie d'un mois de mars déœvunt (-0.6 %) ct présage d'un mois de mai plus diffidJe. œr·

ta Ines entreprises ayant amlcipé rimpoctdevaeaneesscolali"C$tardl· ves et des jours fériés. • Au-delli des 11-œups mensuels, les chijfres d'avril som cohérents avec lts données d'enquétes dans lesquelles les tndw· trlets fa.fsalent part d'un rebond dt leur produalon passù •, explique Cédric Audenls, chef du départe­ment de la conjoncture de r1nsee.

Après un fon recuJ au quatrième trimestre 2012 suivi d'Un léger repli en début d'année, la production manufacturière est aujourd'hui mieux orientée: l'aequis de crois· sance pour le deuxième trimestre (c'est·à·dire si la production reste stableenmai)estde2,4%.Etmême

La production manufacturière Base 100 en 2010, CVS.CJO •

Avnl 2013 $JCI..JRCE·!NSE:f

si l'Insee s'attend à un repli en mal, • on peur ml.sonnabltmtnr ptrutr qut t'évolurfon trimtstrfelle sera meilleure que celle que nous antici· pions en rnars (- (),2%) •.

Pas de franche reprise De ce faJt. • notre prévision d'une croissance du PIB de 0.1 \16 au dtuxftme trlnrt$trt sort renfortit •. poursuitl'cxpertdel'lnsœ.Ditautre­ment après deux trimestres consé· eutifsdereeulduPIBde0,2'lb, • Uest vra!stmblable que la frrvll:e sorte de ~on au prlnumps •. CèSt égale­ment ce que croit la Banque de France, qui a cotûumé hier sa prévl· sion de croissance de 0.1% au prin·

temps. au vu de ses propres enquê­tes de conjonctUre témoignant d'Un IégerDéehisscment de la production industrielle en mai.

D'Unetcndanœ légèrement néga· live, laFra.nœreviendraitdoncà une croissance quasi nulle, voire posl· ti\'C. Nlalsllestdlffidlcd'espérerune franche reprise dans les prochains mols avec une demande Intérieure sous pression. OCDE, FMI, Commis· sion européenne : toutes tes institu· lions internationales anticipent un redémarrage très lent, insuffisant pour Inverser franchement Ja courbe du chômage et éviter une récession calculée, cette fois, en moyenne sur l'ensemble de 20!3. •

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06// FRANCE Mardi 11 juin 2013 Les Echos

Fonctionnaires : l'Ifrap attaque le gouvernement et le Conseil des retraites • Le think tank reproche à l'exécutif de «camoufler» les déficits des régimes de retraite du public. e Il réclame une réforme du mode de calcul des pensions, un système unifié et un âge de départ décalé à 65 ans.

PROTECTION SOCIALE

Vlncenr CoUen ''[email protected]

•leCORadtcfdtsoudaindechangu sa base de comparaison et de remet­tre les compteurs à zéro: le raux de cotisation "'nonnar est maintenant ctful de 20U •. La fondation fustige ec •chang<rntnr de thermomètre a, parconstquen~debasedecomporai­

son. qui vise à minimiser indûment lesdtftclts •.

Le déficit des principaux régimes de retraite

Cotisants 1

Retraités

18,1 millions .._.-;.;;;;,;;;;;,;;,;,j

Déficit, en milliards d'euros. en 2011

-9,6

Pour l'lfrtP. ~ lo dolflat

dela fonction publique est "'eamoufl4"

0 (Niveau h é par convention)

·0,4 1 -3,2···· ·1,2 -·0,5 .

Pour peser dans le débat sur la réforme des retraites. ta fondation lfrap attaque de front la question des regimes de la fonction publique. Dans un rapportpubli~ hier, lelhink lalll<libi!ralaeeuselegou,'Cfllement de•camouft<r/e$déjidtsdesrfgimes publics * afin de • minimiser lnda­ment lts besoins de financement •. L'accusation est rude cc: la question complexe. En matière de retnlite, i"Eœtestàlafoisemploycur(il eotise de façon fictive pour la retraite des fonctionnaires), caisse de retraite (il verse les pensions des retraités de la fonction publique) et flnaneeur (li prend de facto à sa clwgc le d~dt du regime, qui n'est en rœlit~qu\me composante du déficit de I'Elat).

Harmonisation progressive Le Conseil s'est justifié sur œ point. Garder leoompteur bloqué en 2000 • aurait conduit à afficher en projec­tion des besoins de financement plus lmportanu que ceux restant rtelle-­mentil couvrir • . (16 milliards de plus), car la contribution de l'Etat employeur est plus élevée qu'en 2000. • D'où le choix retenu pour cet exercfœ de prendre pour référence l'annttdebase20lL •

: Fo;.x:TiôN~Âl:~·:·s TèRii!T0~1.i.üXHôSPiiÂi:é:tS ........................................................................................................ ·: U:'S êë;.œ·.ï ~E':'1FAAP'

Pourdisposerd'unebasedecom­paraJson stable, le Conseil d 'orien­tation des retraites (COR) • aval! dtcfdt jusqu'en 2010 de oonsldtrer comme '\tormar le ntvtau des ood· sations dt l'Etat employeur en 2000 • . rappelle l'lfrap. Or, en 2012,

L'Ifrap, qui accuse aussi le COR de faire ses proj«tions finanei~res sur des bases trop optimistes, estime qu'il est urgent de réformer les retraites des fonctionnaires. Les réformes sueeesslvos ont déjà har· monl~ des paramètres (durée de cotisation. revalorisation des pen· si ons, taux de cotisation ... ), mais les catégories actt""' (policiers. pom· piers, etc.) et certains salariés des

« Il n'est pas exclu que la volonté

d'équité de notre gouvernement

rapproche les deux systèmes », public

et privé. MICH~LE DELAUNAY

Ministre d, l, gu'e chargée des ~rsonnes lgl!:es, hier sur LCI

régimes spéciaux (SNCF, RATP ... ) peuvent toujours partir plus tOt. Surtout, les réformes« nt s'aua­quentpasillaprlnclpoledlfflr<nœ,le mode de calcul: 75 'lo\ du traitement des six derniers mors pour le secteur public contre les 25 meilleures années pour le privé. et même la car­rltre compltte pour re. oompltmen-14lresJ.&Iro-Arrco •.L1frap propose une harmonisation progressive. En 2015, on prendrait en compte les salaires, primes comprises, des trois de-rnières années. La montée en charge serait régulière, en pre-

nant en compte deux années de plus tous les ans, jusqu'il arriver aux 25 meilleures annt!es.

L'Institut préconise aussi de fusionner les régimes de base (CNAV)etcomplémenœires(Agire­Arrco) du privé afin de parvenir, dansunequin:t.ained'années.à • un rigi me unique • . Il faudrait parallè­lement faire passer l'Age de la rctraitede62 à 65ans et la durée de cotisation de41 à45annuités.

~ 1 Le point de vue de 'lU Juliette MNdol Page 14

DÉCRYPTAGE 11 Jusqu'ici focalisée sur l'âge légal, la droite met désormais en avant les <<inégalités,, public-privé.

L'UMP veut acculer le PS sur les retraites du public babelle Picek [email protected]

L e•redmsementd•ns l4jus­dc::t•? Uneréformeàvenirdes retraites, qui demandera. a

rappelélamlnlstrcdesAffiùressoda· les, Marisol Touraine, • des effortS • auxquels« chacun dtvra partiel· per • ? A droite. on a opportunément décidé de prendre le gouvernement au mot et de mettre la pression sur l'exécutif en demandant • un5)$1bne qui$tJIIIembntjlOW'IOUS- œmmtWI sysrtmeil points - tl n'oblfgt pas a remettre le sujet sur la labie tous les quarre ans •, comme martèle l'ancien ministre du Travail xavier Bertrand. • A conih'e tgalt, retraitt

égale •. renchérit Eric Woerth, arti­san de la réforme de 2010.

Jusqu'à présent en pointe pour demander d'agir d 'abord sur le report de l'âge légal de la retraite à 65an~ladroites'emparedo!sormais d'un autre sujet, qu'cHe a bien l'intention de faire monter: l'égal~~ des règles entre le public et le privé. Enclair,lemêmemodedecalculdes pensions pour les foncdonnaJreset les salariés du privé. Ceci, en repre­nant le thème de l'exécutif. celui de la • justiCe • . Cene petite musique a prospéré ces derniers jOurs, d'Eric Woerth à Luc Chatel en passant par François flllon. Enoouragée en cela par ce qu'elle estime être un senti­ment de demande d'~ulté monter

dans J'opinion. en particulier dans son électorat mais pas seulement. Dans un sondage BVA publié ven· dredi dernier, ce sont en effet trois Français sur quatre qui se disent favorables à œ que les pensions des fonctionnaires soient ca1culées sur lessalaircsdesdixdemJèrcsann~ et non plus des six derniers mols (82 'lo\ des sympathisants de droite et 86 % des salariés du privé~

Et qtfimporte sl, aux manettes, la droite n'a pas, volontairement, ouvert œ dossier, Raymond Soubie le conseiller social de Nicolas Sarkozy à I'Eiysée estimant qu'il n'était pas possibled'è!tte sur tous les froniS. Qu1mporte slla réforme des régimes sp~laux a ét~ jugée plus

L'armée ne voit pas comment supprimer 24.000 postes sans fermer des sites BUDGET

François Hollande ne veut pas de fermeture de régiments ou de bases aériennes. Un casse-tête.

A/4inRueUo arue/[email protected]

Le passage du discours n'a pas eu les honneurs des mM las, mals Il a fait grand bruit dans les rangs. le 24 mal dernier, dans le cadre de l'Institut des hautes études de La défense nationale,l'lHEDN, Fran· çois Hollande a confi rmé les 24.000 suppressions de pœtes pré­vues par le Livre blanc de lad~fensc entre2016et2019.Pourajouter aus­sitôt qu'elles se feraient sans. .. fer­mer de sites. Stupeur à l'état-major, obllgé depuis de revoir sa copie, œ

qui ne va pas sans poser de gros problèmes. ~Par rapport aux sites d'fmplan·

rodons mllitalres dansl'Htxagone. un sujtt toujours sensible pour les personnels concernés. pour les élus des territoires, j'al demandt qu'une auenffon particulière soir porth pour que nous puissions mafnrtnfr untpréstnct partoutsu.r lertrrltolre tt éviter des ftrmttures de sires •. a déclaré le chef de l'Etat. Ajout improvisépouressayerdefairepas· ser la pilule dans une communauté militaire dont le moral est au plus bas ? M~me pas : les phrases pro· nonœes llgurant dans le texte o!erit du discours, il s'agit bien d'une volonté affirmée.

li n'en a pas fallu plus pour que le ministère de la Défense gèle les plans dans les canons et que les propos de François Hollande soient analysés à l'aune des municipales de mars2014.Ditautrement: pas de vagues avec les élus locaux avant

un rendez-vous politique qui s'annonce très difficile pour la majorité.

La pire des solutions Lehlc,c'estquepersonneausdnde la Grande Muette ne voit comment supprimer 24.000 postes autre· ment qu'en fermant des régiments oudesbases~riennes. •C'tstiJTta. llsrt sans cela •, confie un bon con· naisseur du dossier. Cest d'ailleurs le schéma qui prévalait jusqu'au discour.1 du 24 mai à l'IHEDN. A ec stade. rien n'ayant nitré sur les implamatlons sur la sellette. cha· cun y va de sa supputation : côté armte de terre, on cite le plus sou· vent Charleville-Mézières, Bitche, Gap ou encore Valence. Pour les aviateurs, les bases de Luxeuil, Orange. DIJon, Rochefort ou enoore Saintes. ..

On en eSt là. Bien obllgé d'o~ir è son chef suprême, J'état-major réfléchirait selon nos informations.

quetimide.Ladroiteesttmea\'llirfait un bout du chemin. Et met au défi l'exécutif de le pour.;uivre. • Le big bcui&; ça n'exisle pas, les rtf ormes ne se

A droite, on a bien l'intention d'essayer d'enfoncer un coin entre le chef de l'Etat et les fonctionnaires.

f()lllpasmun}Our:c.l4j)<TCO/tdouœ­menr,d«end l'ex·miniStrCdu Budget Valérie Pé<:ressc. Dtsormais, l'opi­nion est nulre surœ11equesdon des 5lx mois. Cestunequestiondtjustiœ. •Et Erie Woerth d'ajouter qu'après l'haro

monisation de la durée de cotisa· lions. le rattrapage du monlllllt des cotisations sur dix ans et le recul de l'âge légal. reste désormais à aller plus loin sur les regimes spéciaux Ct

à passer au calcul des pensions des fonctlonnalresnonsurdixans,mais sur vlngt·clnq, p rimes incluses. Comme les salariés du privé. • Qui mieux que l4gpuche peul enln..,. d<S avanragesauxfonctlonnalrts? • avanœ·t-onà l'UMP.A droite, où l'on estime que François Hollande a perdu le vote des ouvriers avec la d~sadon des heures sup, on a bien l'intention d'essayer d'enfoncer un coin entre luJ et les fonctionnai· res .. Et si possible, au passage, de rafierlamlscdans ropinlon . •

Le chef de l'Etat avec le 126 ru en janvier dernier. avant le départ des soldats pour le Mali. Photo Sipo

àunplanRPuisqu'Unefautrienfer­mer, alors on va réduire les effect:lfs unité par unité : une compagnie en moins par d , une autre par là .. Les mlliœires appellent œla de • l'~c­nillage •, mais ils sont bien d~i<lés à faire que œla ne se produise pas car pour eux cela serait la pire des solutions. Non seulement l'etron porterait en majorité sur les trou· pes opérat ionnelles, alors que la \'Oionté est de dégraisser le sou· tien. Mais qui plus est. le.s unité-s

combattantes en sortiraient affai­blies. • C'est silrquectf• posedesdif­ficultts suppltmentaires • . reoon· natt laconiquement un cadre du miniStère. Bien dtcfd~ à ne pas ren· dre les armes comme cela, Jean· Yves Le Drian compte mettre le sujetaumenueduprochainconseil de Défense, arguments à l'appui. • Evidemment qu'Il faudra fermer qutlques sile$ •, abonde un officier général. A condition que François Hollande change d'avis. •

La CGT veut mobiliser dès septembre

Nouveau coup de semonce. Alors que six syndicats de fonctionnaires ont annon· cé jeudi vouloir mobiliser sur les retraites« avant fin octobre •, Eric Aubin, mon· sieur retraites de la CGT, a plaidé hier, sur RTL, pour une mobilisation avant même la présentation du projet de loi, prévue le 20 septembre, afin de mieux« peser • sur son contenu. Début septembre est généralement peu pro­pice aux défilés, mais en 2010.1es manifestations avalent démarré très fort dès le 7 septembre. Jean· Claude Mailly, leader de FO, a lul aussi pré,·eou sur France 2 que« si legou· vemernentprend des déci· sions du même tonneau que le gouvernement précédent, oul,lly•uradesmouwmtnts socl•wc et peut·llre des gri· ves •. Eric Aubin. insistant sur la nécessité de réformer le financement du système-. propose d'inclure les pri· mes dans l'assiette de coti· satlon des fonctionnaires, ce qui «pourrait régler enp•rrie le problême du financement des retraites du public•.

Budget 2014: 1,8 milliard de recettes exceptionnelles

Le ministère de la Dé.fense devrait bien bénéficier de 31,4 milliards d'euros de crédits en 2014. autant que prévu pour 2013. C'est un engagement de François Hollande. Mais il y aura une part importante liée à des recettes extrabudgétai · res: 1,8 milliard. dont 200 millions de cessions immobilières (le reste pro· venant de cessions d'actifs de l'Etat). Les moyens bud· gétaires stricto sensu se situeraient dès lors autour de 29,6 milliards. soit 500 millions de moins que ce qui était prévu dans la loi de programmation 2013-2015.11 s'agit de met· tre à contribution laDéfen· se dans le cadre des 5 mil· liards d'économies et de redéploiements demandés par Matignon pour le bud· get 2014. La potion aurait pu erre plus amère pour l'armée: un rabot de 1 mil· liard avait é té envisagé.

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08// FRANCE

La Cour des comptes critique la faiblesse de la recherche • ; pnvee • Le retard de l'Hexagone provient d'abord de la faiblesse de la recherche des entreprises, selon les magistrats. • L'« efficacité,, du crédit d'impôt recherche en question.

RECHERCHE

Morie-Ciar isd ne Corbier mC<[email protected]

L'utilisation de l'argent public en faveurdelareehen:hecstun "'motif de dtception • . pour la Cour des comptes .. Dans un rapport publié hier. les magls[rats jugent les retOmbées économiques Insu ffi· santes au regard des sommes dépensées. Dans un contexte de maîtrise croissante de la dépense publique, la prtolité budgétaire en faveur de la recherche a été • ef!et>-11\oe•, note la Cour. Les dépenses de l'Etat ont augmenté de moitié, pas­santdel4 milliardsd'eurosen 2006 à 21),8 milliards en 2l>13.

Et pourt31lt la France n'a pos pro­gressé par rapport à l'objcc:tlf euro­péen, fixé en 2004dcconsacrer3 '!6 de son PIBà la rechcrcllcetdévelop­PCment. L'activité de recherche nationale, publique ou privée, est restée stable. à 42 'lb du Pm en 2l>l0, un niveau prochedcceluldc2l)()()e< lnfélieur à celui de 1993 (2.36 '!6 du PIB).O:faisan~laFraneclàitmoins bien que la moyenne des pays de l'OCDE (2.36 '!6 du PIB), et notam· ment que les Etats·Unis (477 '!6) et l'Allemagne (2.84 '!6). Comme la plupart des Etats, ces deux pays ont réussi ces dcmlèrt$ années à aug· menter leur effort de recherche, relève la Cour. La France arrive au

sixième rang mondial en termes de publications scientifiques, qua­tlièmeenEuropepourlesdépôtsde brevets, mals elle n'est qu'en 24' position dans certains classe· ment:s mondiaux sur l'innovation.

Moyens publics croissants Pour la Cour,ledéoùagc entre, d'un cOté. des moyens publics croissants et. de l'autre, des résultats déce­vants, vient d'abord des mauvaises performances des entrcprtses. La part de R&O de eclles-<:1 demeure faible, deseulement~41 'lb du PIBen 2l>l0,eontre 1.58 '16 pour la moyenne des pays de l'OCDE. Non seulement la France compte rcladvcment peu d'entreprtscs de laille intermédiaire susceptibles de faire de la R&D, constate la Cour, mais la part de l'industrie dans le P!Baaussl reculé. La France se spécialise de plus en

« La relative faiblesse de la

recherche [des entreprises] risque

d'alimenter la contraction de

l'industrie. » DIDIER MIGAUD

Premier pr,sid~~tnt de la Cour des comptes

plus dans des productions peu intensi't'CS en R&D. notamment les services, au détriment des activités manufacrurières.

L'effort des entreprises ne s'est pas accru, malgré un quasl·tliplc· ment de la dépense fiscale liée au créd it d'impôt recherche (CIR) depuis 2006. Faut·il conclure à nnefficaclté du dispositif? La Cour refuse. pour l'heure, de trancher. Elle remettra un rapport spédflquc sur le CIR fin juillet. • Unelncertf· rude~ $Ur son e:/}lcaclrter son dbla.gei!O,estirnaitnéanmoinshierle premlerpn!sident de la Cour. Didier Migaud. Si l'un des auteurs du rap­port év<>que • un faiJctau d1ndlœs plur6r posWfs • . indiquant qu'li existe * un lttl ejfer dt levttr •. cc faisceau d'indices • doil encore hre démonm •. nuance Didier Migaud. LaCournes'aventu.repassurJescri­tlques régulièrement émises à l'encontre du CIR. souvent dénoncé comme un outil d'optimisation fis· cale plutôt qu'une incitation pour les entreprises à accro1cre leur effort de recherche. Didier Migaud reron· natt néanmoins qu'., Il peut y ayofr destjfeJS d'aubolnt •.

L'6dltorlel de Den lei Fortin Page12 L'intégralité du rapport sur lesechos.Jr/document

Le financement public de la recherche croi t ... En milliards o'euros

- Crédit d'impOt recherche Crédrts extra budgétaires des inves1issements d'avenir

- Crédits bud~étaires de rEtat pour la recherche 25

zo

15

tO

0 2006 2007 2008 2009 2010 2l)1t 2012 2013

... mais l'effort de recherche stagne En %du PIB

. 2000 2011

Etats-Unis 2,71

2,n

Allemagne IIIIIIIIIIIIII!!J

Moyenne IIIIIIIIIIIIIJ!J OCDE 2,38

France 2,16

.......................................................................... • L5S ' CHOS •/SOURCE: COUR OESCOVXES/ PHOTO: OR

Mardi 11 juin 2013 Les Echos

Les équipes françaises ne profitent pas assez des fonds européens

La France ne reçoit que 3,42 milliards de finance­ments, alors qu'elle verse 6 milliards à l'Europe au litre de la recherche, déplore la Cour.

La Cour des comptes polnœ dans son rapport., un recul prtoc:c:u· panr •dcsfmanecmcntscurQpœns obtenus par les équipes fran\'BiSCS. Entre 2007 et 2012.1a part des cré­<litsduprogrnmmecadreeuropéen (PCRD1) versée à la France a chuté de 14,4 '!6 à 9,5 '!6. • Un réel dier~ ch~gt •, selon les magistrats. Durant cettt pértode, I'Hexagone a bt!néOcié de 3,42 milliards d'euros de financements au titre de ce pro­gramme. soit seulement un peu plus de la moitié des 6 milliards qu'elle verse au flnanc::cment d'ensemble du PCRDT . ., Le retour sur investissement n'est pas là Jf,

déplore la Cour. la ministre de la Recherche.

Geneviève Floraso. dressait le même constat, Je mois dernier. eu moment de la discussion de son projet de loi à l'Assemblée natio­nale: ., Pour 1 euro rnve.sti par la France, I.e$ aaeursfnlllf"IJ en rtfCI· "'"' 0.7; au Ueu dt 0.8 au cours du 6'PCRDT.•

Financements :les magistrats prennent le contre-pied de l'exécutif

Mauvaise ar ticulation avec les pr ior ités européennes La Cour ne met pos en cause la qua· lité des projets français. Ni la minis· trc, qui brandit un raux de succès français aux appels à propositions de 25,5 '!6, qui est l'un des plus élevés de l'Union européenne:. Le mal est ailleurs. La ministre évoque régu· IIère ment les appels à projets de l'Agence nationale de la recherche (ANR). qui ont laissé peu de temps aux équipes de chercheurs pour postuler à l'échelle européenne. Tandis que la Cour insiste sur des causes pt us structurelles. et notam­ment sur •la matMZtse articulation entre la programmation natlonalt et I.e$ prlorlrts rurop<en~ •.

Les m~gistrats plaident pour davantage de Onancements compétitifs. Une analyse • contestable • . selon le gouvernement.

Cestlevoletlcpiuspalitiquedurap­port de la Cour des comptes ct qui risquedefairegrinœrdcsdentsœr­tains organismes de recherche et leurs équipes. La Cour plaide pour un accroissement de la part du financcmcntsurprojets,cetttprati· qucquifaitappelàdesmécanismes de mise en concurrence et qui se développe largement ailleurs qu'en France. La partdcœsflnanccments

est jugée trOplàible (de IOà 14 'lb des crédits publics) , par rapport à d'autres pays (60 '!6 aux Etats· Unis, 47 %auJapon,de30à35 '!ben Alle­magne, au Danemark, en Grande· Bretagne ou en Suède). L'avantage de =pratique est • d'aUo~Nr des firumc:e.ments aux thématiques prio­ritaires et aux meilleures équipes •. plaident les 111lJ8isttats.

Ces flnancements proviennent en partie de l'Agence nationale de la recherche (ANR). créée en 2005 et qui a, depuis, cristallisé le mécon­tentements de nombre de cher­cheurs, certains aUantjusqu'à la qualifier de « mac:hlne de guerre»

LesEchos WINE CLUB Ventes Privées

J1IU' •wiNicndoo.-

RETROUVEZ NOT Al-IMENT

contre les organismes de rccher· che. La hausse de son budget était synonyme, aux yeux de certains, d'appauvrissement du soutien de base des laboratoires et de leurs dépenses de fonctionnement cou· rantes.

la ministre de la Recherche, Geneviève Fiornso, a d'ailleurs réo­rienté 60 millions d'euros du bud­get de l'ANR vers des crédits récur­rents, • indispensables • aux laboratOires. scion eUe. Tandis que ranctenne ministre de la Recherche de Nicolas Sarkozy. Valérie Pécresse, considérait il y a peu encore comme., absolument dtsas·

rreux que les crtdiiS dt I'ANR altnr été à œ point lU11putés 110,

• Il faut"""''<' le soldat ANR ! •, glisse l'un des auteurs du rapport de la Cour. Les magistrats mettent en garde contre la baisse de la dotation de I'ANR, qui a pour conséquence une diminution des taux de succès moyens à ses appels à projets. • Les perspecdves budgétaires dela pro· grammadon trlennok 2013·2015 er lertiquUibrQgt mis en placeauprojlt des organismes de rtcherche v<~nr enllllineruneboi.ssede33 %du bud· ger de programiiUllion dei'ANR sur la pirlodt, qui lui Impose d'adapter sa strat«fe•, poursuit la Cour.

L'idée selon laquelle Il faudrait augmenter 1es fuumcements com­pétitifs est., pour le moins c-ontesta­ble •, rétorque Geneviève F1oraso. • A.u cont.rolrt, la nke$$ltt d'un ré-­tquWbrQgt au profil des jlnanu· mtnts rtc:urrtnlS tSl apparue comme une revendication unanime des organismes de rechercllc er de la communauté scientifique~ l'occa­sion des assise.! (qui sc sont dérou· lécs fln 2012, NDLR], plaide la ministre. C'est la rat son pour laquelle le gouvernement a entrepris ce rtéquWbrage m20J3 ( ... )au projlt des dotations de base aux O'i'anls­mes.•-M.·C. C.

O:Sdemièrcssontdeplusenplus tOurnées vers l'aval de la recherche et les retombées industrie11es, comme par exemple la robotique. Un domaine qui n'est pas le point fort de la France, qui privilégie davantage l'amont: la recherche fondamentale. Or cela risque de • s'aggnnoe:r • car le nouveau pro­gramme-cadre européen Horizon 2020, qui porte sur la péliode 21)14-2020, privlll!glc l'aval, poursuit la Cour.

Le mois dernier, à l'Assemblée nationale, Geneviève Fioraso a p~ mis de • renverser la tendanu •. -M.·C.C.

Le coût réel du bac chiffré à 1,5 milliard d'euros ÉDUCATION

Les directeurs d 'éta· blissement veulent un examen plus simple, sur une seule semaine.

Cest une étude qul va apporter de J'eau au moulin de tous ceux qui rt!clamentdepuisdesannécslaslm· piiOcatlon, voire la suppression du baccalauréat. Selon un document publié hier par le SNPDEN·Unsa,le principal syndicat des pe-rsonne-ls de direction de l'éducation natio­nale, J'examen coOœ chaque année dans les Ollèrt$ générales ct rcchno­logiques la bagatelle de 1.5 milliard d'euros au t018i ! L'organisation des épreuves revient à 74 millions. un chiffre communément avancé. MaJs il faut y ajouter. souligne le

SNPDEN. • /'annularlon de rrols semaines des cours en raison dt la mobilisation exdwive des locaux et des personntl.s ,. au lycée. quJ sont • quand mémt financées par la col­lectfvfli "'·Une mesure qui se monœ. cstimc-t·il, à 1,434 milliard.

Reconquérir le mois de juin Tout cela pour un bac dont l'utilité saute de moins en moins aux yeux, estime le SNPDEN. Avec le système d'affectation admission post·bac (APB),Ies lyeécns sauront dès jeudi o~ Ils sont admis dans l'enseigne­ment supélieurà la rentrée, c'est-à· dire avant même l'épreuve de philo­sophie de lundi prochain. Le bac ne sertqu'à•déœltrlts55.000à60.000 c.andldars qui nt l'obrltndronr pas • et ne pourront pas va1ider leurs vœux dans le portail APB.

• Ces ressourœ.s senzlmt peut-êrre

rnleuxtmploytes •à faire rtusslrœs élè\t$.avanœlesyndica~téelamant un .. c:hoc: de simpli/iC4lion ... ., Un tx4111C1,p/us simp(tttp(usjiable.est possible en une semaine •,assure-t-il

Sans vou loir aller forcément aussl loln, le ministre de I'Educa· tlon. VinclentPelUon. réfléchit à une évolution dans ce sens . ..c Le bac: mobilise beaucoup d'énergie et joue contre lerernps scclalre. (( jàudm bien sedonnerlesmO)oensdelareconquête du moisdejuln • , a·[·IJ estimé rt!ecmment. L'ldéescraitd'ac:croitre la place du contrOle continu , comme avait échoué à le faire Fran· çoisflllonen 2005.Maiscela ne sera pas facile, tant l'opinion est toujours attachée à ce ritt de possagc, si l'on en croit les sondages. Et tant que les $yndlœts d'enseignants défendent le bac comme antidote à ta concur­rence entre écablissements.-S. D.

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10//

MONDE

en chfffres

ITALE 1 PRODUCTION INDUSTRIELLE EN BAISSE

La production Industrielle itlllicnnc a reculé de 0.3 '1(, en avril par rapport à mars. Corrigée des variations saisonnières, la production industrielle en rythme annua11sé est en baisse de 4,6 %. C'est Je 20' mols consécutif de recul. Sur un an, le secteur des biens de consommation est en net recul de 5,8 %.

Glisument annuel, en%

SOURC:E :ISTAT

Le pouvoir turc tenté par l~pr~uve de force face a la Jeunesse • Recep Erdogan veut marquer des points vis-à-vis de l'opinion. • Il dénonce le« lobby des taux d'intérêt».

TURQUIE

Yve.sBourdillon [email protected]<ho~fr

«Le régime semble prêt

à la confrontation avec les

investisseurs et les marchés. »

TIMOTHY ASH Chef des marchés émergents

è Stendard Sonk

JAPON 1 CROISSANCE MEILLEURE OUE PRéVU

La croissance du Japon au 1• trlmcstrc a été révisée en l<!gtrc hausse, confortant la politiqucéc:onomiqucdu Premier ministre,Shinzo Abe, touméc"'rs le regain d'activité. Le Pffiaains!crilde 1 '1(, par rapport octobre-décembre 2012. contre+ 0.9 96 d'aprts les chiffres pnl'Jisoircs. En rythme annualisé, le Pm s'est élevé de4,1%aulieu de3,5%.

Variation trimestrielle, en%

1,5 ~

Mardi 11 juin 2013 Les Echos

MILLIARDS D'I!UROS Cesontleséronomiesque les Pays-Bas devront réaliser s'ils veulent ramener leur déflclt public sous la limite européenncdes3 %du Pœ en 2014, a assuré hier la banque centrale néerlandaise (DNB). A défau~ le déflcit passera de 3,5%en 2013à3,9%en 2014.

En apparence, l'Impasse est toœlc en 'nlrquic aprts le dlsc:ours très offensif tenu dimanche par le chef du gouvernement, Reccp Tayyip Erdoga.n. De nouvelles manJfesta­tions, essentiellement de jeunes et de membres des classes moyennes, étalent at~endues hier soir, comme tous les soirs depuis vendred i 31 mai, aux cris de • Tayyip, démis­sion,., Cette revendication, que le régime ne saurait évidemment emendre, va désorma is bien au· delà de l'exlgcnce d'une annulation du projet de construction d'un ensemble immobilier à la place du parcGezi. prts de la place Taksim à lStllnbul. qui a mis le feu aux pou­dres. • Je pense qu'aussi longtemps qu'Erdogan perstsrero daru sa rhét<>­rlqueviolentelemouwmentwoonti·

sablllté œnrôl au régime œntôt aux manifestantS, suivant leur affilia· tion politique. Mais la crise n'est pas condamnée A se prolonger, veut croire Haiuk Tukel, ancien prési· dent du thlnk œnk lnsdtut du Bos­phore. • la srratigle du pouvoir esr d'essayer de monter lt lOn pour mol>iliser us partisans er "rtvmir au score·'' en quelque sorte auprès de l'opfnfon publique aprts les points marqués par les manifes:ants en rai­son des vrottru:ts pot/cUres •. n s'agi­rait de conserver une position poU­tique dominante en vue des municipales du printemps pro­chain . ., Sïlarrlveà mobiliser sa base lors dts réunions prévues S4mtdl prochain à Ankara et dimanche à lsf4nbu~ ctJn lui sera alors plus facile de parvenir à une solution n(goate sur le parc Gai. •

Manifestation, le samedi 9 juin. près de la place Taksim àlstanbul. PhoiOAris M<SMf$/AFP nuer • . estimait hier A kU Burak AUar. le secrétaire du collectif de défense du parc Gezi, .,ce sont ce type de dl.scours et la bruutWé pail­cUrt qui onr menl la tonttsrarion aus.slloln •, ajoutait-il en référence aux tennes • pillards" et • terrolis· res • utilisés parle Premier ministre encore dimanche soir.

Les journaux turcs craignaient hier un pourrissement de la si rua· ti on, dont Us attribuaient la respon·

Toutefois. si. en s'appuyant sur le sucel)s prévisibledeœsmecting;S,Ie gouvernement décide de devenir plus intransigeant et de réprimer les manifestants lundi ou mardi

prochain, alors ., nous serons dans une nouvelle tlilpe, source degrunde Incertitude •. ajoute Haluk Tukcl. Rcccp Erdogan a tenu rien moins que six meetings dimanche ct devait faire de nouvelles annonces hier soir à l'issue du Conseil des ministres bebdomadalre. La police. en ret:rait depuis quelques jours, a de nouveau utilisé dimanche soir des gaz lacrymogènes, beaucoup

plus suffocants que ceux utilisés en Europe occidentale et sur lesquels se focalise la colère des manlfes· œnts ct. au-delà. d'une large partie de la société turque.

Reœp Erdogan a aussi, pour la première fols, évoqué un mysté­rieux •lobby des taux d'intértt • qui manipulerait les événements afin de profiter de la flambées du coQtducr<!dlt Letaux de la banque

œntraleadQétreremontédeSà7% œs derniers jours. Reœp Erdogana mfmc demandé A ses panlsans de déposer leur argent dans des ban­ques publiques, estimant à deml­motquelesbanquesprivéess'oppo­saient à lui. • Ce lobby du toux d'lnrtrtla txpk>lrt la sueur de mon peuple pendant des années ""• a·HI conclu. La Bourse a reculé de 2% encore hier. •

La pression à la baisse devrait s'accentuer sur la devise turque La livre turque a mieux résisté aux troubles que la Bourse. Mais le pays s'accommoderait très bien d'une monnaie plus faible.

Les manifestations en Turquie n'ont cu jusqu'Ici qu'un écho assourdi sur le marché des chan­ges, tomme en témoigne le rcp1i limité de la livre turque depuis le début des troubles. Sa baisse de 6,2 '1(, par rapport au billet vert depuis le début de l'année, elle la doit, comme beaucoup d'autres devises émergentes, au regain de vigueur généralisé du billet vert. Un

réveil du dollar quia exposé au grand jour les vulnérabilités des autres devises émergentes. telle la livre. Cclle-d souffre de nombreux maux: surévaluation, inflation éle­vée, déficit courant... Hi er à ~90 livre par dollar, soit un repli de 1,4 %. la devise pourrait corriger jusque vers 211vrcs par dollar si l'engouement pour le biHet vert reprend durablement

D'ailleurs, ., la 1ùrquie est le plus engagé de cette rone dans la ~erre des clulngts'' fla cour>e gtnimlislt à l'affaiblissement des monnaies. NDIR)•.expliquentlcsstratègcsde HSBC.CcpaysnotéSsur!Opourses

La livre turque En livre pour un dollar (éch. inv.)

1.85

1.90 Janv. 20\3 10 ju:in ........................... ,, ... ,,.

8LOOPJIIERG

penchants «guerriers •. ne serait pas vraiment Incommodé par la poursuite du recul de sa devise, si tant est qu'il ne dégénère pas en crise de confiance généralisée à l'égard des actifs rurcs. • Lo bonque cenu-tm est-~ par le passt b stabiliser la valeur nominale dt sa monnaie mats pas son taux dt cluJnge effectif rki. qui a ron tinuide progresser, et qui tsr son véritable objectif. Avec une Inflation supé­rieure à ct./kdeus partenaires com­mtrciaux, la pression à lalulUSSt sur lt laux dt change Ya continuer, nt laissant d'autre choix à la banque cenrmle que d'Intervenir par difft-

Le Brésil multiplie les initiatives pour restaurer la confiance des investisseurs AMÉRIQUE DU SUD

Brasilia vient de supprimer une taxe à l'entrée des capitaux.

Michel De Gr4ndl [email protected]

Guido Mantcga, le ministre brési­lien des Finances. vient de se livrer à un véritable numéro d'équili­briste. Quelques jours seulement après que Standard & Poor·s a abaissé la note du pays de• Stllble • à • négative •,le ministre brésilien. dans un entretien à un jouma1 de Sao Paulo. s'est employé à expH·

quer combien l'économie gagnait en vigueur, la producllon Indus· tric lie augmentait ct l'Inflation pla­fonnait.

Il faut dire que, depuis quelques semaJnes.les autorités multiplient les initiatives pour relancer une machine qui tourne au ralenti depuis deux ans. Elles viennent ainsi de supprimer la taxe lOF. de 6 '!(,, imposée depuis 2009 aux acheteurs étrangers d'obligations domestiques. Considérée comme une mesure protectionniste, cette taxe était destinée à limiter les entrées de capilllux spéculatifs. Sa suppression s'explique déjà par les nux de capitaux qui ne sont plus jugésexcessi(sdepuls la fin de 2012.

Le real a cédé près de 10 % par rapport au dollar depuis début mars.

Une partie de la raxeavait d'ailleurs déjà été supprimée, notamment sur les fonds immobiliers ou pour les exportations. Et. pourtant, même débarrassé de la taxe lOF, l'Investissement a peu de chances de redémarrer vraiment• Ctrutlru }lux ont tri llbtrts par cerre mesurt, mais il parait difficile pour les in\Jt.S· tisseurs, deganter con }lance dans la siruatfon du pays,., relève Natixis.

Une autre raison a prévalu à la mise en place de la taxe. celle de limiter l'envolée de la monnaie bré­silienne. Or, celle-ci, depuis le 8 mars, a perdu 9.3 '1!. par mpport au dollar, la chute pour le seul mois de mai atteignant 6,1 96.

Cela, malgré un rclè\"ment sur­prise, quelques jours plus tOI, des taux directeurs( .. Les Echos,. du 31 mai 2013), portés désormais à 8 %.l'un des niveaux les plus hauts parmi les émergents.

Confiance à restaurer Ces décisions successives. toutes destinées à redonner confiance aux investisseurs, paraissent bien insuffisantes face à la décep·

renrs moyens pour essayer dt faire plkr sadtvist •,estiment les expertS de la banque britllnnlquc. Autre­mentdit.d'avoirrccoursàdeshaus· ses des taux, des interventions sur le marché ..

Capitaux étrangers Depuis l'été 2009,lc pays a cnrcgis­ttéuncccntainedemilliardsdedol­lars d'afflux de capitaux en prove­nance de l'étranger-soit 6 %de son PIB, venus s'Investir sur la dette d'Etat et profiter de rendements attrayants. Un mouvemcntenc:ou· ragé par les augmentations de 1a note ou"" rating .. du pays cette

année et son lnc1uslon dans un grand indice obligataire internatio­nal. En comparaison. la Bourse tur­que n'a attiré que 30 milliards de dollars sur la même période de la pan des non-résidents, bien moins que la Corée, 11ndc ou le Chili. • Lo pression b la boisse sur la Uvre poul' ralr se poursufvrt,les fncerlirudes palitiquescondui.s<rnt à des sorties de capilaux.Sfla•'Oialiliréerlaboissede œrtedevfsesontexce.sstws.labanque un traie pourrait Intervenir pour souttnlr la confiance des Investis· sturs er tvlur que le dollar nedtpasse leniveaude.s21ivres ,., estime Bemd Berg du Credit Suisse.-NA.-K.

Les investissements au Brésil depuis l'instauration de la taxe sur les opérations financières En m1lliards de dollars

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• l.ES ECHOS • 1 SOURCts: DA T ASTREAM. NAT Xl$

tion générée par le PIB qui cul­mine à + 1,9% à fin mars sur un an. Ce qui oblige les analystes à revoir à la baisse leurs prévisions pour 2013 et 2014. Voilà plusieurs mols que l'économie brésilienne accumule le-s ratés. La consom­mation s'essouffie ct le pouvoir d'achat reste amputé par l'infla·

tion, qui se situe actuellement. à 6,5 '1!.. le haut de la fourchette de la banque centrale. Les perspecti· vcs ne sont guère en cou rageantes non plus pour les exportations. Elles bénéficient certes de la baisse du real, mais restent han­dicapées par la chute du prix des matières premières. •

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Les Echos Mardi li juin 2013

L'affaire PRISM ouvre un débat mondial • L'auteur des fuites, Edward Snowden, cherche asile. • Une nouvelle affaire qui tombe mal pour Obama.

ÉTATS-UNIS

Karl dt Mtyt r kdtm<:y<r@ltS<d>osfr - Bureau dt New York

MONDE //11

quatre ans pour I'Agcnoe nationale de sécurité (NSA), via des sous-trai· tant:< A prés awir copié les derniers documentsdontilavaitbesoin J:X>ur ses révélations depuis le bureau d'HawaidelaNSA.U est parti à Hong Kong. 11 y réside à l'hôtel depuis le 20 mai, avec un compte en banque qui se réduit comme peau de cha· grin. Alors qu11 a laissé derrière lui son amie, sa famllle et un emploi bien pay~ che-• Booz Allen Hamil· ton, Il déclare awir wu lu faire cc sacrifice ~parce que je ne peux pas v!VTt [en ayant) bonne consdmœ et laisser le gouvernement américain détrulrtlavleprlvte,/a lfbtnid'lnter­nettllesllberrtsde base pour les gens a tnMr$/t mondeavet tt $)OÙm< dt surveillance massive qu'ils sont en rmfn deconsrrutre .secrèlement •.

contraints par ordre d'un tribunal secret de livrer les infonnations sur les appels de leurs abonnés. L'autre, qui ne porte que sur des étrangers, en dehors des EtatS-Unis. permet de recueillir les données (photos, vidéos, e-mails) des utilisateurs de neuf gronts de l1ntemet. pormi les· quels Yahoo!. Google. Microsoft ou Faeebook (voir cl-dessous). Edward Snowden cherche maintenant un pays p~à luldonnerl'asllepoliti· que. Il a une préférence pour 11slande, qui lui semble la nation la plus proche de ses opinions quant à la liberté d'expression sur Interne~ sur la base du traitement que Reykjavik a résen-é à Wikil.eal<s. A Hong Kong. il risque l'extradition. L'affaire peut d'ailleurs devenir emban'assante pour Ja ChJne~

Edward Snowden a travaillé pendant quatre ans pour la NSA. via des sous-traitants. PhOto AFP Depuis quEdward Snowden a déti· bérément révélé son identité, dimanchesoir,lesEtats·Uniss'inter­rogcnt surie nom qu'il faut donner à celui qui a rendu publie deux pro­grammes secretS decolleetededon­nées privées des autorités américai· nes. S'agit-il d'un dénonciateur hérolque, qui défend les libertés lndlvldue11es? D'une source utl1e qulnourritlcdébatsurlcehampdes instrumentS à la dlspo.sition du gou­vernement pour prévenir les atta­ques terroristes? D'un tra1tre à la nation qui menace des program­mescruelauxpour la sécurité de ses concitoyens? Le débat fait rage outre-Atlantique, mais aussi à l'étranger. alors que les médias détaillent Je parcours et les motiva· tions de ce jeune Américain de vingt-neuf ans, passionné d'Infor­matique. qui a travaillé pendant

Deux programmes de coUecte de données massives Lejeunehommeadonnéau « Guar· dian ,.etau • Washington Post"' des documents qui prouvent l'existence de deux programmes de collecte de donnéesmassives.L\Inponcsurles opérateurs de t~léphonie mobile.

Aux EtatS-Unis. des élus du Con· grès saluent son courage e~ à l'ins­tar du sénateur démocrate du Colo­rado, Mark Udall, réclament une révision du Patriot Act, la base juri· dique des programmes d'écoute. D'autres élus en revanche défen· dent bee et ongles les intrUSions du gouvernement dans la vie privée.

Dianne Feinstein, présidente de la. commission du Sénat en chruge de l'espionnage, a assuré que tOuteS les aCtions entreprises • som llgalts • et ont aidé à empêcher des corn· plOtS terroristes contre Y Amérique.

L'affaire tOmbe mal pour Barack Obama, déjà emp~tré dans plu· sieurs affaires liées aux libertés clvl· les et à la liberté de la presse. Le pré­side-nt a expliqué qu'on ne pouvait avoir en même temps •lOO 96 de sicurirt tJ/00 'Il de ron}ldtnlla/irt •. Ces révélations mettent aussi dans l'embarraslegouvernementbritan· nique, puisque les scrviœs secrets britanniques ont eu accès A des données des programmes améri· cains. Le ministre des Affaires étrangères, Will iam Hague, a assurédèl>dirnanchcquetouts'éœit faitdans la légalité. •

Les géants du Net sur le banc des accusés Facebook. Google, Apple démentent donner à la NSA un accès direct. Mais les interceptions de sécurité ne sont pas une nouveauté.

Soh•eig Godeluck [email protected]:hos.fr

.. Nous n'avîon.sjamais entendu par­ler de Prism »: chez Google. Face­book, Apple.les révélations du « Guardian,. onr suscité des réac· dons Indignées. Les géantS du Net d6mentent avoir mis en place un système permettant à la NSA d'intercepter directement sur leurs serveurs les données de connexion des Internautes. ~ l.L gouvtrntmtnr amtrlcaln n'a pas d'acds direa ni de porre dtrobte pour acctdtr aux inforn11Jlion.sstockûsdans no.s "'data centeN" •. ont protesté le PDG de Google. Larry Page. et son directeur juridique. David Drummond, dans un billet de blog. Par ailleurs. il faut une décision judidaire pour procé­der aux intcrœptions légales, ont rappelé en chœur lesgronts du Net .. Nous n'avons jamais reçu de demande ou de commission roga· rolre de porrte générale dela parr

d'une agence gouvernementale pour obtenir des Informations ou des métadonnées en vrac (. .. ) et, si celil avalréit/tau,noosnousserlonJbor· rus[troctmenr conrrt •. a expliqué Mark Zuekerhcrg,lc fondateur de Faœbook, sur sa page personnelle.

Les documentS qui ont • fuit6 ... montrent que Je programme PRISM a commencé dès 2007 avec Microsoft , puis Yahool, Google, Facebook, PaiTalk, YouTube (acquis par Google), Skype (acquis par Microsoft), AOL. puis, dernière­ment, en octobre. Apple. Ni Ama­zon ni Twitte-r n'apparaissent dans le document Ces deux géants du Net charrient pourtant eux aussi de largesquantltésdedonnéessurdes millions d'utilisateurs à travers le mondc.Leursfermesdeserveurset leurs réseaux de distribution de contenus (CON) sont des échan· geurs dlnterne~ des lieux stratégj· qucs lorsque J'on veut Intercepter les communications.

En effet, pour espionner les intel' nautes,la NSA se sert des portes dérobées que les équipementiers de réseau comme Cisco ont l'obligation d'lnslllller dans leurs rouœw-sdesd· nés au marché américain. depuis la

Il a dit

«C'est dans le droit-f il du programme précédent, Echelon, qui, lui, n'avait pas fait de bruit » BENJAMIN BAYART Président de la fédération FON

PhoroDR

loi Calea de !994. Par ailleurs. pour déchiffrer les données qui sont cryp­tées dans le réseau, la NSA doit obte­nir les clefs de cryptllge au prés des opératCUrs télécoms -une exigence qui ne se discutait plus après le u septembre 2001.

La société numér ique grandit Pour Benjamin Bayan. président de Ja fédération des fournisseurs d'accès FON, ces révélations n'en sont pas vraiment : ~C'est dam te droit-fil du programme prtctdenl, Echelon, qui lui n'avait pas fait de bruit •, souJigne+ il. Dans les annéesl990, un journaliste avait révélé que plusieurs pays anglo· saxons avalent mis sur pied un réseau mondial d'interception des communications. Les .. grandes oreilles • de Ja NSAy jouaient un rôle clef. Pourœtacdviste,l'lmpact médlatlque de Snowden est donc juste la preuve que la société numé­rique grandit: .. Nous sommes en rraindechangerdtmodedtfonaion· nemen.t. Les gens nés avec lnremet sonr hablruts a faire drcultr l'Infor­mation, li dts rapporcs non hlérar­c:hlques, a ta rransparen«. • •

Cour de Karlsruhe :la politique monétaire de la BCE sur la sellette ZONE EURO

La Cour suprême allemande examine un recours contre les rachats illimités de dette souveraine.

Jean-Philippe Lacour jplacour@lesec:hos.fr - Corrt.Sponda.nr à Francfort

La ville de Karlsruhe, dans le Bade­Wunemberg. devient aujourd'hui l'épicentre de la planète financière. LaCourconsdtutlonnellequlyslège va se pencher durant deux jours d'audience publique sur la politique monétaire de la BCE. Au cœur du déoo~leprogrammeOMTannoneé

le 6 septembre 2012 par son prés!· dent MartoDraghl,d"aehatenquan­tité illimitée des obligations souve­raines d'Etats fragiles de la zone eu.ro.

e SUROUOISTAl\JElACOUR? LesplaignantSsontPeterGauwâler, député du parti conservateur bava· rois CSU, des députés de gauche et deséconomlstesalnsl que des Initia· tives citOyennes. Tous s'Inquiètent des débordementS financiers induits par le Mécanisme européen de soutien- MES-et la politique de laBŒSi lepremiern"estpasendan· ger. une précédente plaJme comrc lui ayant été déboutée, en revanche le programme OMT e<t sur la sel· letre.llsontétédéddésendépitdela résistance de la Bundesbank et au moment où la zone euro menaçait

d'imploser. Le juge suprême devra dédder si les conditions posées par la Loi fondamentale allemande pour déléguer à la BCE la politique monéWre. ne sont pas violées dans ie easdesOMT. Les griefs visent id la perte d'indépendance de l'institu· tion et le risque d'inJlation, jusqu'à la spoliation du citoyen allemand sans que le Bundestag puisse exen:erson conttôle.

e QUELS SONT LES SCéNARIOS POSSIBLES ? La décision finale n'est pas atten· due avant les élections législatives allemandes du 22 septembre. La réponse la plus probable serait un • ou~ I7Ull$ • accompagnant le pro­gramme de garde-fous. Cela ne concernerait que le champ d'action de la Bundesbank, car la BCE ne

peut ~tre contrainte que par un juge européen. Il n'est pas exclu que Karlsruhe renvoie l'affaire devant la Cour de justice européenne.

e QUELLES CONSéQUENCES AURAIENT UN c NE IN •? Ce serait le scénario du pire pour la BCE. L'un des membres du direc­toire, I'AUemand Jiirg Asmussen.le dlsalt en tennes choisis hier dans le •BIId •:• Sltt~dtmdlalS d'actlft deva/r trre rtrlrt, œta aurolt de.sronséqumœssérleuses.•LaBun­desbank se retrouverait dans une situation intenable, en écant interdite de pa.rtlclper aux rachats de tltre< souverains. Unandenjugeconsdtu· tionnel allemand witalors I'AUema· gnedewirquitrer I'Euro;ystème. Un séisme qui basculerait l'équilibre des Institutions européennes. •

Jason Furman, chef économiste à la Maison-Blanche

Nommé hier par Bara cl< Obama. Jason f'urman. quarante­deux ans, va remplacer Alan Krueger s'il est confirmé par le SénaL Diplômé de Harvard, passé par la Brookings Insti­tution. il a commencé à conseiller Je président dès la campa· gne de 2008. Favorable à un plan de relance fort. il n'a pas de mot trop dur pour la procédure de coupes automatiques dans les dépenses publiques entrée en vigueur le 1~ mars.

Pékin force la Corée du Nord à négocier avec Séoul

Séoul et Pyongyang se retrouvent pour la première fois depuis 2007.

La Chine à l'origine de cette reprise de dialogue.

Michel De Grandi rngrandl@lesuhosfr

C'est un revirement auquel personne n'aurait songé voici seulement quelques semaines, lo rsque la tension dans la péninsule coréenne était extrême. Au terme d'une négu· ciation marathon de dix·huJt heures. la Corée du Sud et sa voisine du Nord sont parve· nues à. un accord pour organi· ser une rencontre qui débute demain, sur Ja frontière. Pour ee premJer sommet inter· coréen depuis 2007, Séoul a choisi d'envoyer son ministre de la Réunification, Ryoo Klhl·)ae.

Officiellement, les deux panics doivent discuter de la réouverture d'un site touristi· que, le mont Geumgang fermé en 2008. et de celle de Kaesong. Ce complexe Industriel situé sur le territoire nord·coréen,

<<Ils sont aux abois,

la réouverture de Kaesong,

c'est le début de la planche

de salut.» JEAN-VINCENT BRISSET

Chercheur à 11ris

mals exploité par les entrepri· ses de Corée du Sud, a été fermé début avril su r décision de Pyongyang. C'était pendant la période d'escalade verbale, le personnel sud-coréen ayant été Interdit d'aecès au site. En fer· mant Kaesong, Pyongyang ade lui-mêmefrngilisésesfinances, car le site, par le prélèvement obligatoire opéré sur les salai· res des 53.000 employés nord· coréens. est en quelque sorte le poumon de l'économie. • Ils .sont aux abois, la réouwrturede Kotsong.c'estledébut dela plan· che de salut •, explique Jean· Vincent Brlsset, chercheur à l'Iris.

Dans ce revire men~ la Chine a visiblement joué un rôle-cie( Pékin, qui reste le principal allié de Pyongyang, a depuis plusieurs sema.! nes fait réelle­ment pression sur le r6glme nord-coréen. par des déclara· tions officielles autant que par des sanctions économiques, pou r le forcer à stopperles menaces contre ses voisins immédiats et à le ramener à la table de négociation. • La Chine a laissé tomber la Corée du Nord .... résume le chercheur.

Apaisement Dans un souel d'apaisement, Park Geun-hye. la présidente de la Corée du Sud. a appelé. le 6 juin, son homologue Kim Jong·un à abandonner sa sua· tégle lsolatlonnlste et à prendre sa plaœ pormlla communauté internationale.

Est·ec un hasard du calcn· drier? La reprise du dialogue Intervient au lendemain de la rencontre lnfonncnc aux Etats· Unis entre 8arack Obama et Xl Jinping.le nouveau président chinois. L'occasion pour les deux pays de réarfirmer leur accord sur la dénucléarisation de la Corée du Nord. Et peut· ttre de s'accorder sur le devenir de cette partie de la péninsule, où Je rcnrninbi circule de plus en plus Librement •

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12// Mardi 11 j uin 2013 Les Echos

idées&débats SOMMAI RE :-~:-~,~-':-• • .,.~:-:-:-•i_ll•-----:~:-:-;:...,~=-~-~ne"""'•;,.,~.,.i:"';-:m-e""'s=-y1v:-:-io-=Pi::-.n""'ei=----

Michelin et le casse-tête de la compétitivité française Par Maxime Amiot - Joumalisre au ttfn du strVtct lndustrft du • E.choJ,.

Un air de déjà·vu. En annonçant la suppression de 700 postes sur son site de Joué·lès·Tours. doublée d'un in\'eS'tissement qui pourrait attein· dre les 800 millions d'euros en Franœ, Michelin nous ramène qua· tora ans en arrière, en septembre 1999. A l'époque, le fabricant de pneumatiques avait annoncé la sup­pression de 7.500 postes en Europe tout en publiant des bénéfices semestriels en hausse de 17 ~­Oé<:lenchant au passage une tcm· pète médiatique et politique, qui allait faire naitrc l'expression • licenciements boursiers .... Aujourd'hui, si elle est adoucie par un plan d'Investissement dans I'HCXllg()ne, la problématique !'C$11'

la même : comment justlfier aux yeuxdugrandpubliclasuppression de 700 postes alors que l'on vient de publier des rtsultltS record en 2012, avec un chiffre d'affaires en progres­sion de 3,6%, à 21.5 milliards d'euros, et un résultat opérationnel en hausse de 25 %,à 2,4 milliards?

A la source de cet apparent para· d=. UyalegrandécandesactMtés de Michelin dans le monde. D'un ollé. un développement tiré par les pays émergents. De l'autre, une croissance atone sur le Vieux Conti· nent. où ses ventes ont reculé de 3,8%1'annécdemlère,à8,5mllllards d'euros. Soit exactement le même chiffre d'affaires qu'en '}JX)7, signe de la faiblesse du marché.

Les problèmes de Michelin en Europe sont bien connus. Le manu­facturier dispose d'un appareil pro­ductif eneore très œntréen Europe de l'Ouest, ob sa base de coOlS est plus éle>>ée. Ainsi. environ 40 '1(, de sacapacitémondia!edeproduction de pneus est répartie entre la France, l'Allemagne, l'Espagne, 11tallectle Royaume·Unl. L:Europe de l'Est ne pèse quant à elle que 10% du total-signeque le groupe n'a pas délocallsé -,soit le même poids que la France seule (li%). L:Hexagonese

L'ANALYSE DELA RÉDACTION Michelin est confronté depuis des années à la même équation: sa croissance est tirée par les pays émergents, mais son appareil productif, lui, reste encore très centré en Europe de l'Ouest, où ses coOts sont les plus élevés.

0 Les points à retenir

• La france concentre 25 ~ des dépenses de personnel de Michelin. mals ne représente quelS %des effectifs. e Legroupennalise le lancement de quatre méga· usines en Chine. en lnde, au Brésil etaux Etats-Unis. • Alors que 20% environ de la producdon européenne est exportée chaque année, ces nouvelleseapacités ne viendront-elles pas affaiblir un peu plus les usines du Vieux Continent?

fait sentir dans les c.omptes: la France concentre ainsi 25% des dépenses de personnel du groupe, dont 31 %des charges sociales, alors qu'elle ne conœntre que 18 '1(, des effectifs.

Autre problématique du manu· facturier. la taille moyenne de ses sites. Les plus gros ne dépassent pas les 9 millions de pneumatiques par an. bien loin des ratios de la eoneur· renee . .t Continental dispose au­jourd'huiuniquementd'usinesdoti<s de c:opacltés supirleures ~ 9 millions dt pMJSannuetsen tourlsmt, quand M lchtlfn n'en dlspoSt qut de trois aujounJ'hul •,Indique Natixîs dans une étude recente. De quoi générer des économies d'échelle: la marge opérationnelle de Continental a atteint 16.8% sur le pneu en 2012, eontreU,3%chezMichelln ... Chezœ dernier. l'Indicateur maître de la eompétitivité, llPI (indice de pro· duction industrielle), ultra-confi· dentie.t. quJ classe les usines en fonc­tion du tonnage par salarié, fait apparaltre le rewd des usines fran· çaises. Le site de Tours avait ainsi I'IPlle moins performant d'Europe depuis de nombreuses années. ..

Les difficultés de Miche1in en Europe viennent aussi de ses déeon· venues commerciales. le groupe a eédé des partS de mar<:hé, notam· ment sur le poids lourd, face à une concurrence qui monte en gamme, commelecon!enHanl<ook,passéde 2% du marché européen en 1iXJ2 à 7%en2012ctqulconœntrerensem· ble de sa produCtion dans une seule usine, mndeme (2002), en Hongrie.

En guise de réponse, Michelin a lancé différents programmes de compétitivité, fermé des sites et réduit sa ntaln·d'œuvre en France. Le groupe emploie aujourd'hui 63.000 salartés en Europe de l'Ouest (équivalenttempsplein),dontl9.500 dans l'HCXllg()ne. Contre respecti"" ment 75.000 et 30.000 en 1999. n a aussi veillé à spécialiser les sites d'Europe de l'Ouest. en regroupant les productions par filières (génie civil, poids lourd, tourisme) et en les recentrant sur le haut de gamme,

eommeparexemplelesitedeCholet, désormais référence européenne sur les pneus de 4X4 et de camion­nettes. à plus fone valeur ajOutée.

La restruCtUration de Tours va dans ce sens, puisqu'elle profitera indirectement à La Roche-sur-Yon. Reste à. savoir si elle met un point final aux restructurations euro­péennes de Michelin. Le groupe fmalise aCtUellement le lancement de quatre m~·usines à l'étra.Qger, en Chine, en Inde, au Brésil et aux Etats-Unis, pour un montant de 2 milliards d'euros. De quoi renfor­œr lacrolssanœde Blbendum dans ees zones dynamiques, mais poser aussi la question de l'avenir de l'appareil industriel européen. Alors que 20% environ de la pro­duction européenne est exportée chaqueannée,œsnouvellescapacl· tés ne viendront-elles pas affaiblir unpeupJuslesusinesduVieuxCon­tlnent? Cest la crainte des syndi· cats, d'autant que, en interne, de nombreux salariés souhaitent pro­nter de mesures de départ afin de quitter le groupe dans de bonnes conditions financières.

Ce n'est pas un hasard si. lors de son arrivée à la présidence de la gérance de Michelin, Il y a un an, Jean· Dominique Senard avait lndl· qué vouloir faire du dialogue soda! une priorité. L'homme, ancien de Pechiney, sait que Jes questions sociales hexagonales seront au cœur de son mandat Alors qu'avant 1999, sous la présldenœ de François Michelin, les syndicatS étaient tOut simplement • personae non grata ,. che'..: Bibendum.les évolutions, ini­tiées sous Edouard MJcheJin,se sont accélérées. Accord de relations sociales signé en février, suivi d'un accord de OcxibUitt, négociation en eou~d'unwxordde~nsabillre sociale devant être porté au niveau mondial en 2014 ... Les syndicats sont davantage Intégrés et leur pre­sence est reconnue par l'entreprise. Une révolution culturelle pour Michelin. CelasuffinH·il à faire pas· ser une restructuration de plus dans un conœxœdecroissanœ? •

L• Point dt Yut Qu'est-ce qu'une réforme dn retraites de gauche?

Art et cultur• Littfe Sig Woman Pro.s,.ctlv. Faite marcher un peralysé: le défi du CEA

LES ÉDITORIAUX DES « ÉCHOS >>

Fiscalité verte, scénario noir

Par Jean·Francis Pécresse

Taxer le gazole, c'est poser une question: combien d'Aulnay?

Uneocktail fisc:alsubtil ntalsexplosif :voilà ce que contient Je rappondu Comité pour la flscalireécologique rev.!lépar• Les Echos • avantm~mequ'llsoltremlsauchefdel'Eoll, François Hollande. SI œseonciusions sont retenues par l'exécutif. alors c'est un avenir ptus noir quise dessinera pour une industrie autOmobile nationale appelée à perdre l'un desesdemiersatoutsconcurrentlels,Je diesel. Quant à ce qu'li nous reste d'Industrie, elle verra s'effriter un peu pl usson dernier avanœgeeompétitif.leCOOt de l'énergie. Du strlctpointdevue des budgéœircs de Bercy ou du nsc:allstede l'Eiysée, l'idée d'un simple verdissementd'unemxedéjàexistantesur lescarturantSpeutpasserpourunehablleœ carelleévitedccrécrun nouvel impôt ct économise bien des débatS sur les produitS éligiblcsàœttefiScallreverte.Mai.sœs

subtilités technocratiques pèsent bien peu face à la lourde réaliœ deconstructeu.rsautomobiles,quisebattentpourmainteniren Francedessltesde production capables de répondre, aussi bien que leurs eoneurrentSétrangers,à la demande française. Or rapprocher. fOt-ce très progressivemcn~ la taJ<ation du gazole de œUedusuper.c'cst,àeoupsûr.déslabiliserœgrandchampion fragile qu'est PSA. un groupe dont la moitié des~icules vendus sontéquipésd'unmoteurDlesel.

Plsqueœla, c'est décourager une Innovation technologique latgcmcnt tOurnée vers l'élaboration de diesels propres, lesquels ne eoneourent pas moins que la stabilisation du trafic routier à la ntaltrise de la pollution atmœphérique. Lesœntaines de brevets quedéposechaqueannée PSA, de loin le plusgrosémettaJr français en la madère, fontœnalnementplusaujourd'hul pour l'environnement que demain la nscalltéécologique. Taxer indifféremment lediese~ levieuxeomme le nouveau, le sale eomme le propre, n'apporte pas de réponse soreaudéflécologique mais pose avec certitude une question :combien d'Aulnay? Canaxcr le gazole, aussi peu queœsoit. c'est donner une prime auxeonStrueteursétrangersdevoiturcsàcsscnœ. .. L:extréme gravitédelasituationéoonomiquedupaysn'autorisepasœgenre debrieolageflsc:alàhautrlsquesodai.EIIedevraitmémedissuader l'exécutif de suivre la préconisation d'une taxe carbone au moment prédsoo toute notre Industrie, pénalisée par un vero de principe auxgazdeschlstesynonymesdegainsdceompétitivité,est menaeéc, dans$<:$ derniers avanœgeseoncurrenticls, par l'augmentation desCOOtSde l'énergie. A fortiori lorsqueoe projet de taxe carbone consiste à. reprendre d'une main aux entreprises une partie de ce qui leur a été donné, de J'autre, sous forme de crédit d'Impôt eompédtlvlreemplol. L:heure n'est plus à jouer avec les assiettes flsc:ales mais à les alléger.

1:\, Lire nœ informetiona '411 Page4

Chère recherche

l'ar Daniel Fortin

Lechiffreclaquecommeunegifleàlafaœd'unsystèmegangrené part'lnclllcacltéctla• sur·admlnlstradon • .48% :c'est-calculée par la Cour des comptes-la hausse des nnanœmentS publics en favcurdelarecherchcentre2006ct2013.Leproblèmeestquecette progression vertigineuse des dépenses n'adébouchésuraueune améliorationde notrepe.rformanœglobaledansccdomaine. SUr la même période, la pan de notre effort de recherehedansle Pffiest resttc, elle, désespérément stable à2,2 %. Où est l'erreur? Cenalnementpasdanslacompétenœlntrlnsèquedenos scientifiques. n suffit. pour s'en persuader, de mesurer J'époustouflant travail accompli en cc moment même par aes chertheursduŒAafindepermettreunjourauxpersonnes paralysées de marcher. Eneore moins dans la volonœpolltique. n n'existe pas un gouvernement qui n'ait de bonne fo l, cherehé àaméllorerlasltuadondenotrecommunautésclentlflque. Le problème vient de la méthode. Chaque réforme a apporté son 101 denouvcllesSU1lctures,dessinantàlalongueune bureaucratie kaflœïenne,coûœusectparalysante.Etcllaqueministreyestalléde son dispositif de flnanœmentarrosant le plus largement possible, sans souci réel de l'efficaclœ des fonds ainsi dispersés. Il n'est un secrctpourpersonnequelesmultlplesaldesàl'lnnovatlonne génèrentlcplussouventqucdescfiCISd'aubainepourles entreprises qui les reçoivent. Celles qui en auraient le plus besoin n'endisposentpas.carleurtailletropfaibleleurintertlitdeselanoer dans des politiques ambitieuses de R&D. Gaspillage, manque de resultats, découragement: làeneore. le ntal est profond ct finit par oœulter le véritable niveau de notre recherche. Cest, Ici aussi, une transformation radicale de nos habiltl<les qu'li faut engager.

1:\, Lire nœ informetions '411 Pages8et15

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Les Echos Mardi li juin 2013

SUR LE CERCLE LES ÉCHOS

LE LIVRE DU JOUR

Un autre monde du travail

LE PROPOS. Quand des sociologues se penchent sur le monde de l'économie sociale et solidaire (connue sous le sigle ESS), on peut cralndre la description nalvc, lac:élébratlon admirative ou, plus rare, la critique radicale. lei, Il n'en est rien. Les deux expens montrent ee qu'il en est des realités des salariés du secteur: ~8 million dans les associations, 130.000 dans les mutuelles, 300.000 dans les coopératives et 70.000 dans les fondations. A\'CC. des convendons colleetivcs, des organisations, des objectifs et des traditions qui dillèrent œ monde, d'une part, n'est pas aussi homogène qùon pourrait le penser et. d'autre part. n'est pas aussi différent que œladu rcsœdcsentrcprtsesel adminiStrations. L'analyse n'est pas désenchantée. Elle souligne juste que I'ESS n'est pas forcément révolutionnaire. Cest un secteur du capitalisme contcmporaln. Qu'on le célèbre ou qu'on l'exècre.

L'INTi!AtT. Le livre permet de pénétrer concrètement dans œ monde de l'économie sociaJe et solidaJre, avec la mise en évidence de plusieurs dynamiques: séeuiarisation des missions d'intéi"Ct général, hybridation des deux secteurs public et privé. Un livre important pour un uni~rs qui rassemble tout de même 10% des salariés en l'rance 1 - Julien Damon

L'économie sociale et solidaire : de l'utopie eux pretiquH Matthieu Hé/y tt Pascale Moultvrltr, &litions La Dispute, 220pages, JS euros.

LE BILLET DE FA VILLA

CLOCHEM! RL! À MONACO Le débat sur les conditions fiscales dont bénéficie l'AS Monaco illustre le déclin du foot français. http;//bit.ly/16Wv1Ey

DANS LA PRESSE ÉTRANGÈRE

Chine :une dangereuse guerre pour l'Europe

FINANCIAL TIMES

e Le commissaire européen au Com· moree, Karel De Cucht, en Imposant des sanctions commcrclalcs à la Chine sans le soutien de tous les Etats· membres de l'Union, a finalement déclenché ce qu·n voulait éviter: la division emre Européens. Son projet de taxer à 47 'li> en moyenne les pan· neaux solaires importés de Chine sc heurte en effet à l'opposition d'entre· prises europ~nnes exportatrices et a été dénoncé par Berlin et d'autres caplt:alcs,lnqulètcs des represailles envisagées par Pékin, notamment sur les vins européens. Pour le « Fi nan· cial Times • , ces contre-mesures chinoises visent à la fois Je plus fer· vent partisan des sanctions sur les panneaux solaires, la France, pre· mlcr producteur de vins européens, ct De Cuch~ lul·m~mc, viticulteur à ses heures perdues. •Les restrictions au commerce sont rarement une bonne chose, particulièrement en pleine rnontét du prottalonnlsrnt. rntme si parfois elles sont ntctssatrts pour obtenfrdes conctsStons. • Reste, selon le • fT~», que De Cucht défend une • très mau\•aise cause,. car de nom· breux pays européens subvention· nent tes énergies renouvelables. Et le quotidien appelle au retrait du projet de Ka rel De Cu teh. Au Japon, le • Nikkei », lui, appelle au caJme dans cette escalade commerciale. «Tout df}Jérend rommerctal, écrit le quotl· dien japonais, doit se régler selon les rtgtesdti'OMC. mats ct/a n'est pas suf­ftsanr: les désaccords entre nadonsonr besoin dt dialogue polfttque tout en garctanr en «Il ouvert sur les rtgles du man;ht.• - J. H .·R.

Sans usines ni gaz

On ne peut pas dire que le gouver· nement n'aime pas les usines à gaz. n en a donné l'exemple au cours de sa première année d'activité en échafaudant coup sur coup la Ban· que publique d1nvcstissement ct le dispositi f censé encourager la compétitivité des entreprises. Mal· heureusement, ce-s usines· là ne consolent pas de la déslndus· trialisation continue de la france qui lui en fait perdre be-aucoup d'autres. Le sujet est d'autant plus acruel que deux parlementaires, l'un de la majorité l'autre de l'oppo­sition, viennent de recommander dans un rapport de repre-ndre les recherches sur les hydrocarbures de schiste. Ceux·là au moins fournissent du vrai gaz~ capable d'alimenter de vraies usines.

La preuve en est ratte par les Etats· Unis qui, grâce à ces éner· gies, sont déjà autosuffisants en gaz et promettent d'être en 2020 les premiers producteurs mon· dlaux de pétrole brut. En Europe, plusieurs pays fondent sur eux de sérieux espoirs. la France semble être, selon les connaissances actuelles, l'un des sites potentielle­ment productif... Hélas! A toutes ces perspectives, la ministre de l'Ecologie vient de répondre non,

définitivement non. Ce n'est pas la première fols que le veto des écolo­gistes tétanise ainsi le progrès tcehniquc. Pour leurcomplalre, on avait déjA inscrit dans la Constitu· tion le fameux • principe de pré­caution • qui désole nombre de chercheurs. Déjà en 20U le gouver­nement Fillon avait modéré ses élans, en prevoyant cependant une commission pour explorer diver· ses tec-hniques d'exploitation (sti· mutations, nambages, fractu ra· tlons électriques ... ). Cette lot est restée lettre mone depuis. Pour· tant, Louis Gallois recommande dans son rapport l'examen de ce potentiel, et François Fillon le pré­conise à nouveau.

On comprend la d i fficulté qu'éprouve le gouvernement à affronter ses alliés Vcns. bien qu'il semble en surestimer le rée-l poids politique, surtout par rapport aux enjeux. Mais qu'U donne le pas à quelques éehéaneesélectoralcs sur celles qui, tous les ans, grèven[ notre balance commerciale de quelque 70miUiards étonne encore plus. S'il persiSte dansees priorités, il nous prepare un pays sans usines ni gaz. Mals avec, il est vrai. quel· quesélecteurs de plus. La politique ases lois. •

TRANSinoN ~NERœT1QU! Faute d'avoir attiré le grand public, le débat sur la transition risque de s'achever sans grande avancée. http://bi~ly/ZCJrod

IDEES & DEBATS//13

opinions

Supplique à Mme Sylvia Pinel La ministre du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme veut amputer le statut d'autoentrepreneur sous la pression des lobbies. Ce faisant, elle se mettrait à dos des millions de Français, gâchant ainsi son propre avenir.

LA CHRONIQUE d.Jean·Marc Vittor i

M adamelaMinistre,

Je suis bien ennuyé. Je voulais vous étriller sur

l'autocntrepreneur. Mals 1adirccdon de mon journal m·a récemment corn· mandé un éditorial sur un autre de-os projets, texte où je vous ai déjà rudoyée. Or je déteste me répéter et l'exercice pourrait vous hérisser. Voilà pourquoi j'al choisi de vous écrire une lettre pour tenter de vous convaincre, au moment des « derniers arbitrageS • , comme on dit dans les ministères. Madame la Ministre, vous devez renoncer à votre projet de limiter dans Je tempsœst:arut qui pennct à tout un chacun de se Jan· eer dans l'aventure cntrcprencurialc. Pour les entrepreneurs, pour le pays mais aussi pour vous-même.

Vous connaissez les chiffres mieux que moi. Plus de 1.2 million d'hommes et de femmes sont devenus auto· entrepreneurs depuis la creation de ee dispositif slmpliOant la création ct la gestion d'uneactMtéà tout petitchlffre d'affalres,lly a dnq ans, par une nuit du 4 aoOt Ce chiffre élevé (près d'un actif sur vingt) doit être relativisé. A peine plus de 400.000 autoentrepreneurs enr<gjstrent un chiffre d'affaires. Neuf surdlxdégagentun revenu inférieur au SMIC. Et Ils font 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 60 fois moins que le million d'entreprises artisanales en France. C'est donc à la fois un vrai succès et une pedte histoire.

Vous connaJSSC".e aussi mieux que moi les aJgUment:S des opposantS au Statut et j'espère que\0\ls oltes cons· cientedeleurfrngjlité.Ampleurtrop Umitée? Allez l'expliquer au quin· quagé11alre qui s'est fait éjecter de son entreprise, trop cassé pour prendre le risque d'étrc happé par la machine paperassière des administrations mais encore asse-.e vivant pour tru· vailler.Concurrenœdéloyale?Lcs autoentrepreneurs paient des cotisations et des lmpOts. Après les hausses en début d'année, les écartS de taux avec les autres régimes ont été qualifiés de • résiduels • dans l'exœUent rapport publié par les lnspeetlonsgéné­ralcs des Finances et des Affaires socla· les en avril dernier, à VOU'C commande. Contrairement à l'artisan, l'aurocntre­preneur ne peut pas déduire de ses frais Je téléphone ou des kilomètres devoi· ture. Mais comme l'anisan, il doi[ avoir un diplôme ~il veut s'installer comme plombier. Les autres différences, comme l'obUgatlon d'assurance, peu· vent être qualifiées de • rtsidueUes •·

Esclavage moderne ? Cest un risque sérieux. Des employeurs peu scrupuleux peuvent Impo­ser à des salariés de devenir autoentrepreneurs pour diminuerlescoOt:ssociaux et légaux (un contratd'affai· res se romp[ plus facilement qu'un contrat de travail). Des organismes sodaux ont détec[é des abus. notam· mentdanslapresscetlaformation.Mais lasurveill~n'arie-nd'impossible.

fraude enfin? A en croire mon expé­rience personnelle, un dépanneur, un menuisier, un jardinier d'une entre· prise • classique • savent aussi parfaite­ment reelanlcr un paiement en llquide. Plus Jar&ement le contrôle effectué par le t résorier de la Sécu, l'Acoss, a

redre-ssé en moyenne 577 euros sur chacun dcsl.l62 contrOles arrivés à te r me, soit un montant de 670.000 euros-à peine plus que le montant dissimulé au fisc par un seul con[ribuable quJ était encore récem· mcntvoo-ccollègueàBercy.Aencrolre les expertS du seeteur.la fraude est du même ordre dans les autres petites entreprises ct relève moins de J'inten·

don que de l'incompétence à remplfr des doeument:S stupidement comple­xes. Autrement dit : c'est encore trop compliqué. Merci de transmettre Je message à ws confrères du ntinistère.

D'où mon premier message, Madame la Mfnfstre : li faut préserver le Statut d'autoentrepreneur ear ce sera, d'une manièreoud\meautre,là.vcnir.Lefatras administratif et fiScal devient insunnon· table pour une petite entreprise. Celui qui créeunesoci~ dite~ nonnaJe• doit payer des cotisations avan[ d'avoir cnœissélcmoindreeuro.nsauraauplus tOt deux ans plus tard le montant exact des sommes dues pour cette année·là.ll

Le statut d'auto· entrepreneur est à la fois un vrai succès et une petite histoire.

Ce sera, d'une manière ou d'une autre, J'avenir.

encourt le risque de recevoir un 24 décembre une lettre en recommandé expédiée par un organisme dont Il n'a

jamais entendu parler l'Intimant de payer 12.473 euros, dont

mouhpénalltésdcrewd, avant le 3 janvier, sous peine de v isit e

d'huissier (expérience vécue). Cest un système

barbare. Sans parler des barrières à l'entrée sur toute

une série de professions. dénoncées dans des dizaines de rappons, depuis le rapport Armand·Rueffilyacinqd<!œn·

nies jusqu'au dentier avis du FMI ll yaclnqjours. Vous ou vos sucees·

seurs devrez dissoudre ees entraveS à l'cntrepreneuriat. Sinon. elles saute­

ront sous )e coup d'une nOU\'CUe toi Le Chapelier, apre. la prochaine rewlution.

Mon second message, d'économie politique, vous concerne plus pcrson· ncllemcnt. En plafonnant le statut d'autoentrcprcncur (dans le temps, dans l'argent, dans les règles), vous aurez droit à la gratitude de quelques

mi1Uersd'an:isans.Mêmesivousaliez semer la zizanie dans cenains cou·

pics où monsieur est élu dans un lobby d'artisans et madame autoentrepreneur. Dans une décennJe ou deux, l'un de ces redevables vous nommera peut-<'tre secretaire général dans un organisme profes· sionnel, si d'aventure votre brillante carrière politique butait sur une défaite. Mais en échange, vous allez vous

menre à dos des centalncs de milliers d'autocntrepreneurs, ct

des millions de français qui pourraient Je devenir un jour (sans compter l'aga· œmentdéjàperœptibleàMatignonetà I'Eiysée). Le dirigeant politique agit d'ordinaire différemment :quand n accorde un avantage à une minorité agissante, ille fait au détriment d'une majorité inconsciente. Madame la Ministre,sivousnepensezpasàl'avenJr des autres, pensez au moins au vôtre.

.Je•n·M1rc Vittori est éditorialiste aux« Echos •.

Sylvia Pinel, ministre du Commerce, de I'Art isa· na t et du Tourisme. PhotO Uond Bonaw-nturq'AFP

Page 14: Les Echos du mardi 11 juin 2013.pdf

14// IDEES & DEBATS

LES ARTICLES LES PLUS LUS HIER SUR LESECHOS.FR

1. Alfalre Tapie: Stéphane Richard en garde à vue, maintenu à la tête d'Orange 2. Gut'ant aurait reçu place Beauvau 10.000euros par mols en frais d'enquête 3. Rell'altes: les 10 pièges d'Une réforme à risques 4 . L bomme qui fait trembler la NSA S. Public-privé: l'écart des retraites n'estpasaussignmd qu'on !epense

LE POINT DE VUE

de Juliette Méadel

Q u'il faille réformer le système de retraite français n'est un scoop pour personne. Actuel­

lement défldtalre, le système ne pour· rait r eveni r à l'équilibre. dans le meilleur des cas. qu'en 2040. Legouvcr· ne-ment a donc annoncé qu'il dépose­rait. sur ta base des conclusions de la COmmission de réflexion sur l'avenir des retraites. et après discussion avec lespanenaires sociawc. un projet de loi à l'auromne. Le calendrier envisagé est donc serré, voire précipité. Pourtant il s'agira de la première grande réforme dusystèmederetraiteportéeparlagau· che : elle doit être réussie et ne le sera qu'à troisoonditions.

Première condit ion : prendre le temps de la réforme. Pourquoi tant de précipitation? Les projections du Conseil d'orientation des retraites mon­trent que le besoin de flnancemenr à l'horizon 2020 équivaut à 1% de la richesse nationale. A l'horizon 2060. c'est-à-dire lorsque les jeunes d'aujourd'hui prendront leur retraite. U seraltd'lln peu moins de 3 '16dans le pire scénario.Cesontdcschlffreslmportants mais Us ne juStifient pas que l'on se pri"' de prendre le temps de la conccr1ation.

Deuxième condition : adopter une réfonneju.ste. Une réfonnejusteestune réforme qui vise tout d'abord à établir l'égalltécntreleshommesetlesfcmmes. Actuellement, la pension de retraite mOyt!Uledesfemmesn'èSiégalequ·aux deux tiers de cdlc des hommes

Une réforme juste est aussi une réforme qui prend en compte la pénibi· lité des carrières. La réforme cosméti· que de 2010, qui a bénéficié à moins de

LE POINT DE VUE

d'Agnès Bricard et Eâouard Salustro

D ans un rappon d'information relatif au rôle de la justice commerciale, déposé le

24 avril dernier, la commission des Lois de l'Assemblée nationale insiste à juste titre sur le rôle central de l'expert-comptable dans les disposi­tifs de détection ct d'antlclpadon des difficultés des entreprises.

Parmlles30 propositions formulées par les rapponeurs, l'une d'entre e-Ues prévoit de mettre à sa charge un devoir d'alerte similaire à celui qu.i pèse sur les commissaires aux comptes.

Ainsi, l 'expert~comptable serait soumis à un devoir d'alcne lorsqu'il constate che-t son entreprise cliente des faits de nature à compromettre la continuité de J'exploitation. Concrète­ment.IJ serait alors tenu de transmet~ tre cette Information au président du tribunal de commerce.

Cette proposition a priori sédui­sante est en réalité une fausse bonne idée qui pourrait même avoir des effets contre-productifs. L'expert~ comptable est en effet le conseil de l'entreprise. A ce titre. un pacte de confiance les lie l'un à l'autre. Ce patte serait immanquablement remis en cause si l'expert-comptable était contraint d'alerter le président du tri· buna!. La m~me logique, mals dans le sens inverse. prévaut pour les com· missaires aux comptes.. lis ne peuvent exercer des missions de conseil auprès des entreprises dont Us certi·

Qu'est -ce qu'une réforme des retraites degauche? 4.000 personnes, n'est en rien à la bau· teu.r des enjeux. 11 faut remettre à plat les mécanismes d'inaptitude, d'inva1i· dlté et de pénlblllté pourdéflnlrun sys· lèmc ouvrant une rell'altc plus précoce à ceux dont le travall a diminué respé­ranœdevie.

Une réforme juste est aussi une réforme qui falt progresser l'équité au sein de chaque génération, en rédul· sant par exemple l'avantage qu'ont

Le calendrier envisagé, avec un projet de loi à l'automne, est serré, voire précipité.

Il faut associer la société civile et les partenaires sociaux à la réforme.

aujourd'hui ceux dont la carrière a été ascendante par rappon à ceux quJ n'en ont pas eu l'opportunité. Cestaussi une réforme qui fait progresser la justice entre les générations. En 2010. Terra Nova proposalt que les retraitésoontrl· buentàl'effortdeoonsoiidationdusys· tèmede retraite, chacun à la mesure de ses moyens. Plusieurs pistes peuvent être envisagées: revenir sur certains avantages rLSCaux spécifiques, oommc rabatttmentde JO %pour l'impôt sur Je revenu ou le très faible raux de cotisa~ tion d'assurante'maladlc Oaootisatlon prélevée sur les salaires et affeCtée à l'assurance-maladie est de 13.55 % a!ors que la cotlsation prélevée sur les

retraitesetaffec:téeàl'assurance-maJa­dle n'est que de 1 '16); prévoir que, durant une période temporaire de quelques années. les retra.ites seront revalorisées moins vite que l'inflation. comme cela a été le cas en Allemagne ou en Suède et comme cela vient d'être décidé en France pour les retraites complémentaires..

Une réforme juste est une réforme qui améliore la lisibilité et la transpa· renee du système. ActUellement le sys· tèmc français des retraites comprend une trentaine de régimes différents. et la situation se complique à l'extrême pour les • polypenslonnt's • .c'est·à-<llre les retrait~s qui, ayant exercé des métiersdilf~rentS dans dessCCtCUrs dif· [érents. relèvent de plusieurs régimes de retraite.

En réalité. il s'agit là d'une réforme systémique qui remet à plat l'ensemble des paramètreS du système actUel. Elle dcvrnlt permettre d'aboutir, oommc en Suède ou en Italie, à la retraite par points.

Troisième condition :associer Ja soclétéclvilcetles pancnalressodauxà la définition des grandes lignes de la réforme. L'avenir de notre système de retraite est un su jet qui détermine notre projet de société. Montrons que ce qui a été possible sur la sécurlsatlon de l'emploi avec l'aceord du Ujanv!cr 2013 l'est également sur les retraitCS et que notre pays est capable de faire face à ses plus gnmds défis de manière négodéc Cl Ouverte.

Juliette Mb del est directrice générale de Terra Nova.

Ne dénaturez pas les missions de l'expert-comptable! fient les comptes. Cela justifie leur devoir d'alerte, puisqu'Ils conservent ainsi leur Indépendance.

En rompant le pacte de eonflance établi entre J'expert-comptable et l'entreprise, cette dernière risque de chercher un conseil en dehors de notre profession uniquement pour éviter une révélation au président du tribunal de commerce, ou plus sim·

L'expert-comptable ne doit pas être soumis à un devoir d'alerte sur la situation des entreprises.

Ce serait briser le pacte de confiance qui les lie l'un à l'autre.

plement pour tenter de cacher ses dif· ficultés à l'expert·comptable. Ainsi est·ll à craindre que la mise en place d'un devoi r d'alerte à la charge de l'cxpcrt·comptable aboutisse au résultat opposé A œlui recherché!

La prévcntion·détcction doit néan· moins être encouragée et améliorée, et d'autres pistes peuvent être explo~ rées. Ainsi, par exemple. la mise en place d'un devoir d'alcne similaire à celui des commissaires aux comptes mérite d'être examinée pour les orga­nismes agréés (CGA et AGA) au béné·

fiee des entreprises individuelles. En effet, en complément de l'analyse comptable ct financière effectuée dans le cadre de la mission de prévcn· tion nsœle, les organismes agréés se sont vu confier par les articles Set 9 de la loi n'2005·882 du 2 ao0t2005 en faveur des PME une mission en matière de prévention des difficultés économiques ct financières consis­tant pour L'essentiel en une analyse commentée de leur dossier sous J'angle des risques économiques. La mise en place d'un devoir d'alerte pourrait opportunément compléter l'obligation de moyens à laquelle ils sont tenus dans le cadre de leur mis­sion de prévention des difficultés éeo· nomiques et financières.

L'élaboration du projet de loi de réfonne de la Justice commerciale ne saurait se faire en dénaturant les mis· sions des différents acteurs alors que c'est l'optimisation de leurs synergies qui permettra à nos entreprises et à notre économie de se renforcer face à la situation économique difficile que nous traversons.

Agnès Briç1rd est présidente d'honneur du Conseil supérieur de l'Ordre des experts·comptables.

Edo uard Saluatro Mt président honoraire de la section des finances du Conseil économique, social et environnemental.

Mard ill juin 2013 Les Echos

art&culture

Little Big Woman

Thierry GandUlot tgandlllot@lesechosJr

ROMAN FRANÇAIS Lo Cuisinière d'Himmler

Fautdircqu'elleena vu. la Rose.Enmatièred'atrodtés. le XX' siècle, qui arflche quelque chose comme 231 millions de morts au compteur. atteint des som·

L'Iconoclaste directeur du • Polin •. biographe de haut vol. auteur de décapants

de Franz·OIIvlor Glcsbert, Gallimard, 370 poge.s, 21euros.

polars marseillais et de fiC? tions à forte valeur ajoutée autobiographique sans complaisance. s'engage toujours dans les méandres de l'hlsroire avec une jubilation non feinte. On l'avaitsuMavccbcauooupdcplaisirchczles Vaudois du Luberon au XVI' siè1:1e (• Le Sieur Dieu ») et sur les traces d'Amros le Celte(• LeHuiti~eProphète•).Onresigne pour le récit picaresque du siècle de Rose.

Franz·Olivicr Giesbcrt nous embarque dans le sillage d'une mamie flingucuse. née en 1907 sur les bords de ta mer Noire et tou· jours bien en vie àcentcinqans.à MarseiJJe, où elle officie dans un caboulot du Vieux· Pon-spécialités : plaid façon gnmd·mère. aubergines à la provençale et flan au cara· meL •IIMmt r<$Uqu'un tn<llgrtjila<kvobc, ctnqdents vaUdes. une expression de hibou. et je ne sens pas la violette. •

«Une teigne sans pitié ni remords • Lucide, cynique, vengeresse, Rosctrimbalic un Glock dans son sac. grimpe sur le siège arrière du cyclomoteur du petit Mamadou, éooute Patti Smith. sévit sur la Toile sous le pseudonyme de • rozz-coeuraprendre • . pense encore à •fa chostttt »et pratique le krav·maga.

mets.Lcjourdelanaissanœ deRose,Hitlerava.itdix·huit

ans. Staline vingt·huit et Mao. treize. • J'irais tombéedanstmmaiMlisslb:le.. '-ltur: •

Miraculeusement réchappée du géno· cide arménien, =petite sœur française de• little Big Man,. raconte son siècle sans se pincer le ne-t. Dela passivitédessiensfaœ au génodde, elle a retenu la leçon : • Je lui dols ~re michan~t qulfalt de mol uM rd· gne sans pftlt ni remords, toujours prtte à rtmlrt,. m4l pour,. nuzL • Malheur à cdui qui, après cela, prétendrait la mettre au pas, l'humilier ou abuser de son corps. Avec Rose, la vengeance est un plat qui se mange froid. EUe saura juste attendre son heure. subissant quand Il faut subir, dégainant quand il faut dégainer.

On la retrouvera ainsi à faire la manche à dix ans dans les rues de Marseille, exploitée par des Thénardier de Haute-Provence, à <ra vallier pour un journaliste antisémite, à cuisiner diététique pour Himmler, un délicat ducôlon.àvisiœrlaChlncdcMaoencompa· gniedeSartreetde B<auvoir,qui multiplient les oourbettcs devant les Ubu du • Grand Bond en avant,. . ., 11 n)'Q rlm de plussruplde que/es geru lnttU(g<nu. • On 'l}outera qu'un roman intcll]galt rend moins bète. •

Franz:-Olivier Giesbert livre un récit picaresque du XX' s iècle.. Phoro HtlltGatum4rd

L'assassin sévit à Shivagi Nagar

Eve Charrin

Que connalt·on de Banga· lore, à part ses lnformatl· ciens et ses campus high· tech ? Le dernier roman d'Anita Nalr falt apparnltre une autre facette de la métropole Ind ienne. vivante. chamarrée et dan·

ROMAN INDIEN Ltlnconnue de BongoiO<e d'Anita Nair

Improbable • seria! killer ,. qui a ll ie la g râce d 'une femme à la force d'un homme et manie une anne artisanale redoutable. • Un mêtre quatre-vingts, bara· qui. W1 oorps qu'on devinait avolrtrému$démal$tmpeu empdté por l' <Ige •, célèbre

Traduit de l'anglais (Inde) par Dominique Vitalyos, Albin Michel, 392 ~cs. 22 euro$.

gereuse. Rende-t·vous du côté de Shi vagi Nagar. un soir de ramadan: • Le fumet des vlandts c-uisant sur ta braise se mélalr à l'an)-des samosa.s qtlon folsailfrirt dans des potlesgfilnresoùsfJ!Ialt l'huUe bouUiantt. absar!>ait l'odeur des o(8nons rronchts et des feuilksderorlandre.despokoda.desjalebi,des guiriandesdesouclsetde}osmin.delobousede vac-he. • Festl\1.',1a rupture du jeOne rituel? Sans dome, mals à l'heure où« une foute oornposi~aux mUie<lfluvesse dé>'<fSilit dans <tS bos-foruls obscurs de la viUe •,le passant enfiévré ferait bien de se méfier: il n'est pas prudent de suivre dans une impasse une créature en sari de soie.

L'Inconnue de Bangalore qui donne son dtre au roman, c'est elle, Bhuvana. Elle agui· che le passa.nt en ondula.nt des hanches comme une actrice de Bollywood -ou plu­IV(, c'est lui, car sous les oouchesde fard et le parfum capiteux. Bhuvana est un homme : laromandèrenc lalsscig1loreraucuneétllpC du travestissement. Le tueur laisse dans son sillage des jeunes hommes à la gorge tran· chéed'écrange manière. ..

A rinspectcur Borel Gowdadetrouverœt

dansroutledistrietpourson franc-parler ct son refus des compromis· sions., Cowda rumine ses déboires de car· rière au fond d'un commissariat vétuste envahi par les moustiques. Aiguillonné par la muldpUcatlon des meurtres. cet avatar de l'inspeCteur Colombo retrou"' le goOt de l'enquète et l'esprit affOlé de sa jeunesse.

Romancièreàsuccès,AnitaNairsaitfairc monter le suspense: quJ sera le prochain cadavre?Pcut<'<reSanrosh,jeuncadjolntde Gowda. sympathique, Idéaliste ct scrupu· ICW<. pris au piège mortel de l'enquête? Un conseiller municipal richissime et eor· rompu serait·illiéauxcrimes?

• L1nconnue de Bangalore,. est un polar, certes, maJs avant tout un bon roman. On ~anacllcà Gowda. flle grognon qul en cours de route, retrouve Urmila,l'amour de ses vingt ans, et renoue le oontact avec son fils. On se prend même de sympathie ... pour l'assassin. hanté par ses"'- Impossibles. Surtout, ce rédt polyphonique permet de traverser les palais somptueux des polit!· densoommclestroquctSpopulaires.enpas­santparles temples hindousetles• daQ:ah • musulmans. •

Page 15: Les Echos du mardi 11 juin 2013.pdf

Les Echos Mardi li juin 2013

SUR LE WEB

Combien vaut la planète?

LA CHRONIQUE de Jean-Marc Jancovici

C cntmllllardsdcdollars:c'cst lccoQtdcla stationspatlalcinœmationalc. pouvant accuctllir6spationauœsàquclques

œntainesde kilomètres de la Terre. Qu"a\'ons-nous àœprix là· ?Quelques dizaines de m'd'atmosphère resplrablcetquclquesdt'Jalnesdcm'habltlblespar pcrsonne,l'exlstenœd'un cycle de l'èau sommaire, un peu d'énergie solaire. une température clémente, etledroitd'appclerHoustonpourdirequec'est beau la planète vue d'en haut Quinze ntilliards de dollars, c'est donc le lalifpourcréer un début de minimum vltll parspadonaute.ctilœ prix-là Il n'y a toujOurs pas de quoi produire sur plaœ la moindre cuissedcpouletou faire une balade à vélo. Pour lOOmillia.rds,t'asprcsquerten !Cc que nous awns courumed'appe1er1a • création de richesses,. -le Pm-se monte à environ IO.OOOdollars par personne et par an en moyenne mondiale. SI le Crœteur nous avait placés au mUicu du vide intersidéral en nous disant • débroullle-tol•,ll nous aurait fallu travailler! ntillion d'années afin de simplement créerdequoi respirer. boire et ne pas mourircongelc!s(levidecstà-ZlO'q.s'ilfauty ajOuter la création de 30 mUIIonsd'cspéœsvlvanœs, un ooéan,Jes montllgllCS. 5 hcetarCSdc terre émergée par habitltltetj'cn passe, nous aurions pu nousymettreilyaSmilliardsd'annéesquenousne serionstoujourspasrenduspourrecréerœqui nousentoure.Aiors,combienvauttaplanète? SOrementbeaucoup plus de 15 milliards de dollars par personne. En fait, le mathématicien nous dirait quecommcnoussommcsineapablesdeluldonncr une valeur supérieure, c'est par définition l'infini. L'humanité à 7 ntilliarcls de bi pt(! cs détruit ou modifiechaqucannée - demanièrelrrévcrslblc -au moinsl pour l.OOOdu patrimoine nature-l lnitial,qu'ils'agissedecombusdblesfossiles, d'cspéœsanlmalcs.dcforêls,dcmlncral~dessols ou du pH de l'ooéan,sans parler du climat Si la planète avait un comptlble,œdern!Crnous obligcraitàamortirlccapitll naturel à hauteur de 15millionsdedollarsparpcrsonneetparan (au moins), soit mUle fois plus que le PIBannuel moyen par personne. Combien de temps peut tenir unccntrcprlsequlvend lOOOfolsmolnschcr - ou moins- que son prix de revient ?

Jean·Marc Jancovicl est associé de carbone 4 et président de The Shift Project.

(!) L'IDÉE

Payer les conducteurs pour réduire les embouteillages

L 'app4tdugalnetl'inté~pourlejcu. Cest le moyen imaginé par les chercheurs de l'université de Stanford. en Callrornie,

pour apporter leur contribution à la lutte contre la congestion automobl1e. Lancé l'an dernier, le programme capri (• Congesdon and parking rellcflnccntives •l consiste à équiper les voitures des universitaires d'un émetteur permettant de connaître leur heure d'arrivée et dedépandu campus. E:n évitant les heures de pointe et en Incitant d'autres conducteurs à s'Impliquer. les participants sc volent crédités de points qui leur donnent la possibilité de gagner de !"argent. Les organisateurs che-rchent également à encourager un comportement vertueux en distinguant les participants les plus mérltlnts. Alors que l'université voyait le nombre des conducteurs arrivant aux heures de pointe augmenter sans arr~t.la courbe s'est inversée depuis le début du programme. Eviter la congestion automobile tient en effet souvent à quelques pourcentages d'automobiles en moins. L'objectif du programme capri, soutenu par le ministère américain des Transports, est désormais dedoubler le nombre de participants, soit 5.000 personnes sur les 12.000 qui fréquentent l'université.- P. N.

IDEES & DEBATS//15

LEHT1.LES CONNECTés Mieux que les lu nenes Google :des chercheurs sud·coréens travaillent à des lentîlles de contact connectées. raconte la • MIT Tech Review •. http:/(tochro.vu/150Dtlh •

LAFINDI!LAPAUVRm 1 Le think tank Brookings livre 3 scénarios pour éradiquer en vingt ans l'extrême pauvreté, qui touche 1 milliard d'êtres humains aujourd'hui. http://brookin.gs(41ZR

prospective

TECHNOLOGIE 11 Dans le nouveau centre de recherche Clinatec, à Grenoble, diverses équipes du CEA collaborent à un projet colossal : un exosquelette piloté par le cerveau d'un patient tétraplégique.

Faire marcher un paralysé: le défi du CEA

De l'implant cérébral ... Plutôt que d'implanter des électrodes directement dans le cerveau. un dispositif sera posé dans la boite ctanittnne, à la surface du cortex moteur. li compte 64 capteurs chargés d'enregistrer f actlvité électrique liée aux intentions de mouvement. Les premiers essais sur !"homme pourraient avoir lieu dès cette année.

... 6 l'exosquelette A terme, f implant doit servir à piloter un nouveau type d'exosquelette, également mis au point à Grenoble par

une équipe du CEA·Ust. Objectif: permettre à un patient tétraplégique de se lever, de marcher et d'ouvrir une porte. Le programme vise également à développer

le logici&l qui décodera l'activité cérébrale pour la transformer en mouvem&nts.

Benoit Georges bg<Ofll<S@Iesecllosfr - Envoyé sptciai a Grenoble

Depuis 2009, une équipe d'une trentaine de chercheurs du ŒA s'est attaquée dJsefète. ment à. un défi monumental :permettre à un tétraplégique de marcher ct d'ouvrir une porte grtce à un dispositif piloté par le cer­veau. Pour œla. le Commissariat à l'énergie atomique ct aux énergies alternatives mise sur dlft'ètentes technologies déve!oppœs en interne. dans des domaines aussi dJfférents que les ncurosc:lences,lc logidc 1 ou la robod· que. A l'origine de cc projet intitulé BCI (pour• brain computer Interface •), un médecin spécialiste du cerveau reconnu dans le monde entier, Alim-LouJs Benabid. Ancien chef du service de neurochJrurgie du CHU de Grenoble, JI a mis au point dans les années 1990 la stimulation cérébrale profonde pour le traitement de la maladie de Parkinson (lire ci-contre). Cest lui qui a convaincu le directeur de la rechercheœch­nologique du ŒA, Jean Therme, de créer un lnstirut de recherche consacré aux ncu­rœdcnocs. Cest aussi lui qui a décidé que le premier grand projet de œ centre devait conœ-mer 1e handicap moteur ... Nous vou­lions commencer par un projet qu( a(t du sens, qulappone un bénéfice évident à des malades, explique Allm-Louls Bcnabld. Nous voulloru aussi qu'tl [asse appd à diffé­rtnres technologies de pointe: la micro er nanoélt<lronique, les dispositifs implanw­bles.la robotique. •I.e choix Onai s'est porté sur un cxooquclcttc piloté par le cerveau, à la fo ls • pora que ctla ptrmLttrait de redon­ner une mobllftt quasi naturtlle "'·mais aussi. reconnaît le chercheur, • para qu'tl s'ggit de quelque chose que personne n'a jamatsréussiàfaire•.

Grâce aux progrès des neurosciences et de l'lnformadquc.les recherches sur le pllo­t~gedemachlnesparleœrvcauonténorméo ment progressé œs dernières années.ll y a tout juste un an, uneéquipede Brown Uni· versi[)', aux Etats·UnJs. a eu les honneurs de la revue• Nature • aprèsawlr permis à une femme tétrnpléglquc, <:arhy Hutehlnson, de pilOter un bras robotlsé grâce à la technolo­gie d'implants neuronaux Braingatc.

La première étape du projet du CEA rqx>5e également sur un implant neurona1,

Des domaines de pointe

Clinatec a pour objectif de réaliser des rech&rche-s et essais cliniques dans plusieurs domaine-s.

• NM~~stfmulatlon. C'est l'implantation de fines électrodes dans le cerveau profond pour maîtriser les troubles moteurs par l'envoi d'électricité. Gr8ceàdes nanomatériaux, ces électrodes pourraient aussi servir à des examens biologiques du cerveau.

e lntorlocoo cerveau-machine. le$ électrode·s ou capteurs ne servent pas à envoyer des signaux électriques. mais à capter ceux émis par le cerveau. Ils sont ensuite traduits par un logiciel pour piloter un ordinateur ou une machine.

e l!xooquelotte. Combinaison robotisée servant à améliOt'er ou à pallier les capacités physiques d'une personne. Plusieurs laboratoires dans le monde développent des prototypes pour l'armée, la préventioo des troubles musculo­squelettiques ou le handicap.

maJs d'un genre radicalement nouveau. Alorsquclcs!OO mini-électrodes du disposi­tif Braingate sont implantées directement danslecerveau.l'implantntisau pointàGre­noble sera posé à la surface du cortex moteur, l'aire cérébrale chargée des mouve­ments volontaires.

D'immenses attentes • Ct qui rend tacommtmdeparleœrveaupos­sible, c'est que. quand nous imaginons un mo"""""'t,l'aaiviréélectriquedanslecort.ex morrurest tambnequeqWllldonlefait réelle­ment •, explique Corinne Mestals, cher­cheuse au CEA chargée de coordonner le projet BCI. • Nous alloru donc dtm<lnder au patient d'imaginer qu'il bouge et mesurer raaMré •, complète Guillaume Charvet. du ŒA·Letl,responsabledel'équipcdeconœp­tlon de l'Implant D'un dlamètte de 5 œntt­mètres, cc boTtier é lectronique appelé Wimagine est muni d'une antenne permet· tint de l'alimcntersansfil.ll contient64 CllJ>' teurs qui en.rtgi.strcnt et transmettent 1•acti· viré électrique en permanence. Après des œsts concluants menés sur l'animal, la pre­mière Implantation sur J'homme pourrait avoir Ueu fln 2013 ou début 2014 - une fois que l'Agence nationale de sécurité du médi­cament et des produits de santé (ANSM) aura. donné sa valldation.

La deuxième brique du projet est l'lntcr­prétadon des Informations qui seront cap-

tées par œ nouveau dlspositi( D faut en effet arriver à traduire des signaux électriques très faibles (entre JO ct 100 mlerovolts) en Intentions de mouvement Un modèle infor­madque est en cours de développement par une autre équipe, sachant qu'il faudra à terme gérer en meme temps deux implants (pourleshémlsphèrcsgauchcctdrok)com· mandant deux membres chacun - une hypOthèse bien plus complexe que iesimple bras robotisé de Brown University. D'où l'importance de la phase de calibrage et d'apprendssage par le paden~ sur laquelle tOUt ou presque reste à découvrir.

Dans le ml!mc temps, une équipe du CEA LIST. située elle aussi à Cllnatec. met au point le troisième volet: l'exosquelette pro­prement di~ dénommé EMY (• enhanœd mobllitp ). La première version. qui pèse environ 60 kilos, compte 20 moteurs per­mcttlnt de bouger les quatre membres. • A t<rmt, nous vt.soru un poids de 35 kilos •. explique Alexandre Verney, chercheur au CEA LIST. Cet exosquelette va demander encore plusieurs années de travail, en parti· cu lier pourdesqucsdons de sécurité, d'équl· libre ct d'autOnomie -Il ne devrait pas ~tre plcinemcntauronomeavant2020.Lcsdlft'é­rentes équipes du projet BO reconnaissent quelarouteseralongueetqu'ellepcutsusci­terdesanentesénormespourlespersonnes handicapées. Savoir y répondre avec péda­gogie ct humilité faltaussl panic du défi. •

Clinatec, entre laboratoire et mini-hôpital

• Tester les Innovations médlctlles au Ill du patlt nt • : c'est, selon son dire-cteur François Berger, l'ambition du centre de recherche Clinatec, qui a ou,·ert ses portes l'an dernier à Grenoble. Ce laboratoire pas corn· me les autres associe le CEA-Leti,I'Jnserm,l'université Joseph·Fourier et le CHU local. L'idée est de réunir sous un même toit des chercheurs issus de la recherche fondamentale, de la médecine, de l'électronique, des nanomatérlaux ... l.e site fonctionne comme un Mtel à projets, ouvert aux entreprises extérieures, pour des essais cliniques en chirur-­gie du cerveau. Avec un investissement total d'environ 40 millions d 'euros, Clinatec regroupe sur G.OOO ml des salles de rec.herche préclini· que, des laboratoires de biologie et même une mini-unité d'hospitalisa· tion. placée sous l'autorité du CHU. Celle·c.i regroupe six chambres pour les patients, une salle de réveil et un bloc opératoire équipé des derniè­res technologies, dont un robot de neurochirurgie et un appareil d'IR.'\1 intraopératolre. Selon François Berger, la première opération aura lieu • dans le meilleur des cas avont l'été, ou en toue cas courant 2013 •·-B. G.

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16//

enquête

HmriGI~I<r hgibier@les«hos.fr

A vrtl,àPék!n.Polntd'orguedesapre­mlèrevlslteen 0\lne, François Ho~ lande reçoit à l'ambassade de

France les 80 pa1r0ns qui ronuœompagné durant œ périple mené au pas de course. Pour l'oeeasion, le chef de I'Eœt est entouré d'émlnenœs alignées en rang d'oignons sur ses deux flancs, pannl lesquelles Laurent Fabius, le mlnls<re des Affaires éll'allgères, Nicole Bricq, ministre déléguée au Com· rn erce extérieur, Martine Aubry, la ooc madame Chine .. de notre diplomatie éco­nomique. et Pierre Moscovid. Le président Insiste pour que son mlnls<re de l'Economie et des flnanœs se mette à sa droite, la place d'honneur. Naturellement, tout ce beau mondeyvadeson petit mot Tous sauf un, le grand argentier, qui restera obstinément silencieux. • Nous érfons un peu médusés, raconte Bruno Roger, le président de Lazard Paris, Je ne mtSO<NienspoJd'avofrtnttndu 1< $ondesaw(t.•

A Bercy, cette discrétion, on la I"C\>Cildique. on l'a même théorisée. •Pierreafo.itl<choix d'unecmainesobrléti,ilsaitqu'llserajugésur 1<s rtsuturu, po$ sur la polturt •, JUSilfle son conseiller spédal chargé des reladons avec les mJJleux pa1r0naux. André Mardnez. Le ministre lui-même porte ce style minima· listeenbandoulière.tcnantprêt:èscrviraux sceptiques l'exemple qui lui tient le plus à cœur: sa manière de gérer le dossier J'SA. Le site hiStorique du conStrUcteur automobile est dans sa circonscription, qu'lia arracllte avcclcsdents,etoù,èforœdelevoirbatailler depuis vingt ans au coude-il-coude avec la droite, les électeurs ont enfin cessé de se demander si leur député au regard lamartl­nlen ne se morfond pas du Flore quand Il prend un petit noir au café de la Paix de Montbéliard. Le traitement du .. cas Peu· geot • fut le premier terrain d'affrontement de deux méthodes. la sienne et celle de son enrombrantvolslndeBcrcy,AmaudMonte­bourg, Tout bruit et fureur, le ministre du Redressement productif semble parfois

L'intéressé revendique sa discrétion et l'a même théorisée.

« Pierre a fait le choix d'une certaine sobriété, il sait qu'il sera jugé sur les résultats, pas sur la posture ••.justifie l'un de ses conseillers.

régler la puissance de ses décibels en propor· ti on de l'impuissance qu'U ressent è mettre son empreinte sur un plan de restructura· tion.Soo coUèguedesFlnanœs, quiestaussi son ancien compagnon de route du POle des reconStrUcteurs- créé en 2008au sein du PS par les amis de Dominique Strauss-Khan et deMartineAubry-,apassésontempsàco~

materdansl'ombrelesbrèchesouven:espar l'incandescent pompier. C'est du moins l'Intéressé qui raffinne: • PhJffppe Varin <SI ...,u une diZ41nt dt fois dans mon burtau duranr 1<s sfx mol$ sutvanr l'llMOn« de son plan socia~~ fété20l2 •, raconte-t·U en mon· trant un fauteuil planté entre deux seulptu· res modernes, comme sile PDG de PSA wnalt tout juste de le quitter; •Il n)'ava~ ni mlcrosn!<>Untras,maislagarandedei'Elalde 7mUiiards~lafllialtbancalrtdugroupe,C'tsr bimiciqu'elleaétimtsemplaœ,..

cacophonie et (ace·à·faœ malsain Malheureusement pour Pierre Moscovicl, ce vœu de discrétion a sa contrepanie. M~me Laurence Parisot la présidente du Me<ief,qull'apprécieetledéfend,jugequ'ila peut-être 1r0p laissé s'installer, au cours des premiers mois du quinquennat, un face-à· face malsain entre Montebourg et les pa1r0ns. Le reproche revientsou>entdans la bouche de certains conseillers de I'Eiysée, fâchés de ne pas avoir è l'avant-poste des Finances un Delors ou un Bérégovoy qui sache parler à J'oreille des PME aus:si bien qu'à celles de l'establishment pall'Onal. lnévl­œblement au fur et à mesure qu'àppar$1s­saientaugranci)Ourles~ysfonctionnementS dus à !assemblage baroque des sept minis­tres de Bercy, le relatif effacement de l'bommefortdelaplaœanourrileprocèsde son • manqutd'auwrilé».

Tirulairedupœteen<re2000et2002,Lau· rent Fabius est publiquement revenu à la charge deux fois de suite sur ce thème. Une manière de preu.e par !absurde sl J'on peut

Le mystère Moscovici INSTANTANÉ// il est autant Critiqué par la gauche

du PS que par les nostalgiques du socialisme libéral à la Strauss-Kahn. L'establishment patronal

le juge transparent Comment le jeune loup

Connu pour son brio inteUec­tuel et sa propension à ne pas ménager Se-9 petits camarade,s avant d'atterrir à Bercy, Pierre Moscovicl ne parvient pas è imprimer sa marque sur la politique économique de la France. • Je ne suis pas pour qu'il y ait une doctrine Bercy •. rétorque-t-U. Photo HamlltonfR,h.

0 Les points à retenir

• Le ministère de J'Economie a connu avec lui, maJgré les crises à répétition, une année sans couac mais sa notoriété reste basse et sa popularité a fondu de moitié. • Face è un président qui occupe pour deux le champ de J'économie, Pierre Moscovici a fait le cholx assumé mals contesté de la discrétion et de l'allégeance. • Les tensions sur la dette souveraine dans la zone euro ont encore accéléré le glissement de la décision économique vers l'Europe. • Là se trouve sans doute l'une des principales raisons de J'affaiblissement apparent de Bercy sous Moscovici.

du Parti socialiste s'est-il transformé à Bercy en souffre-douleur du« hollandisme » ?

dire : •Lorsque je tenais 1< roi<, je n'aurais pas toléré qu'un autre ministre/asse œ que j'ai fait •, auraJt reconnu, amusé. le patron du QuaJ d'Orsay devant quelques proches. Lors de sa récente conférence de presse, François Hollande a donné à son tour des signes d'lmpatienoe à l'égard de la cacophonie de Bercy, qu'il a pourtant orchestrée lui· même en y multipliant les foncdons ministérielles comme les petitS pains. Le président avait gardé un très mauvais souvenir, en œm que premier secrétaire du PS, de l'omnipotence des deux •super-ministrcsde:sFinanœs• de J'ère Jœpln, DSK puis Fabius. Le résulœt a dépassé toutes ses espérances.

Sur le papier pourtan~ Pierre Moscovld garde presque autant de pouvoirs que ses lointains prédécesseurs. na obtenu à sa nomination la haute main sur quinze des seize directions du ministère. Comme le remarque le directeur de cabinet, Rémy Rioux, • nous .rom mes plus que }a mals au cœur du traYaUgou\'trmmtnUll•. 0\ltrres à l'appui, il met en avant l'intense activité quia caractérisé ta maison et son klcataire: <~Pacte de compéôtiviré, /Janque publique d'invesTis· semenr, loi banœire, nous avons préparé et assurtl<suMde60%de$texttsvorésauParle­mnurandmtltr.•Malsson m!nlstren'cnest paspayédere<our.Sanototiétérestebasseet sa popularité a fondu de moitié en douze mols, de 30 à 18% dnns le baromètre TNS Sofres. Laurence Parisot a beau dire: ooPfe:rre Mrucovld conna~ beatt<CUpmleux 1<s problê­mtSiltlXI/!IdsSOntconfromtsltschtfsd'tnrrt­prlst er les œnrrainrtS de l'konomlt de"""' ché qu'Arnaud Montebourg. • De nombreux patrons ont fini par bouder l'un et l'autre pour s'adresser directement à I'Eiysée.

n y a un mystère Moscovld. Comment le jeune loup du PS, connu pour son brio intel· le<:ruel et sa propension à ne pas ménager ses petits camarades, s'est-il transformé è Bercy en souffre-douleur du • boUandisme • -critiqué autant par Jagauchedu PSque par

les nostalgiques du socialisme libéraletexu· bérantàlaSt:muss·Kahn?Pourquolceluiqui reconna!t lui· même •n'aYoirjamaislmagini qu•tt aurait à tnzwilltr autant,. continue-t-U de donner l'Impression, malgré touteS ses dénégations, de ~ennuyer dans ses habitS de gestionnaire de la dette ?Qu'èSt-cc qui expll· que au fma1 que ce ministre è l'aise avec la macroéconomie. parfaitement compatible a.eclalignesocial-dêmocratedeJean·Marc Ayrault plutôt apprécié des troupes d'élite exigeantes du Trésor et présent dans les médias bien davtlntage qu'on ne le pense. n'arrive pas plus è imprimer sa marque sur la politique économique de la France? A cela au moins trols raisons, qui ne sont pas toUtcsclrconstandelles.

Les trois origines d'un effacement La première. la plus évidente si oe n'est pas forcément la plus importante, tient à 1'homme1ui·même.•Jenesaispaspourquo~ wwle monde s'in~~ ma p$)'chologle •. ~étonne-t·il devant la floraison d'arddesqul vont chercher dans ses roppons avec son pèreScl&">undesgrandsnomsde lapsytho­Jogie sociale, et sa mère Marie. psycha.na· Jysœ, la def de ses Inhibitions ndnistérielies. • L'œtMepaurneileprtfbUdufilstsr"L'Agt des foules", observe un de ses vieux amis. L.o fouit, tr ma physiqU#nent peur. • En dehors de l'inséparable "" bande des quatre» qu'il avaJt constituée à Sdence po avec Domini· que Marœl, Pierre Lévy et Dominique Boc­quet -le premier est aujourd'hui PDG de la Compagnie des Alpes le deuxième amhas­sadeuràPraguectleiJ'Oisi~meundescadres duTrésor-afindepréporerle•grandO•de l'ENA. ce solitaire n'a jamais réuni autour de lui de clan ou de courant .. Quand il s'ocru· pa~ dts irude$ au PS.Il avait dts airs dt prince en txll•, se souvient un autre proche. EntOUré, disponible ct en mème temps dis­œnt, \'Olre hautain.

En politique. il retrouve sans doute les

Mardi 11 juin 2013 Les Echos

plaisirs vaguement poœches qu'il éprouvait au oo: Risk•, un jeu desociétéauqueJ il s'adon· nait naguère dans des soirées de copains énarques. Cdui des coo.lltions et des retour­nements d'aUJances dans les antichambres des congres socialistes. La chaleur frater­neue ct brouillonne des me<:tings, c'est visl· blement moins sa tasse de thé. Ces traitS se retrou\'t':nt dans la manière de traVailJer du ministre. • Il prtvillgle le bilatéml et 1ts nores écrites, constate Gilles Finchelsteln, un ancien de l'équipe DSK à Bercy. Strauss· Kil/ln, Madoralr ltsgrandes tabléts enfin de joumt. avec ses collaborauurs. • En dehors de son directeur de cabinet et du directeur du Trésor. Ramon Femandez- fils d'une Ugnéc<féerivalns,cequi ne peut que plaire à un Mœcovieigrand IOcteur féru des roman· ciers f~ du XIX'-. ses conœct.S directs sont très limités. Du point de vue de l'effica· cité,rienàd.ire:ilfautreconnaltrcquelemal· tredeBercyn'estresponsablequedefonpeu de couacs dans un gouvernement qui en a

Le manque d'aspérité qu'on lui reproche dans sa tâche a un nom: loyauté.

Chaque mardi, il fait le point des dossiers chauds avec François Hollande. Rien ne filtre de leurs éventuels désaccords.

produit beaucoup. A l'inverse, comme Je pointcunbonconnaisseurdelamaison,œla ne facilite pas sa visibilité politique : •Il esr omnlprismr Wut en paraissant abstm. •

La deuxième rolson de cette difficulté à exlster tient à son rappon particulier avec François Hollande. Pour lui, le manque d'aspérité qu'on lui reproche dans sa nou­~Uetâcheaunnom:loyauté.Cestsonexpli·

cation, sa ligne de conduite : • Quand nous sommes arrivés aux commancles,l<s ttn$1ons sur 1<s mardoés et dans I'Euroz<>ne turlmr rd· 1ts. rappelle-t·il, qu'il ne pollWlil P<UY avoir l'épalssturd'uneftui/l<dtpapl<rb~au 5<1ndulliiuWie~~o,.Berc:y.•O\a· quemard~Ufaitlepolntdesdœsierschauds mœleprésident Rien ne fd<rede leurs éven· tuels désaccords. Au sein du pan!. 1t0p res· semblantS pour ne pas r:treun peu rivaux. Us ont souvent pensé la même chose tout en élllnt rarement dans le m~me camp. Mème leur cours commun d'économie è Science po, Us se le partageaient en deux moitiés. sansseconfondre.Désormals,PierreM""""' vid a choisi d'afficher une roœle al~canoe. AuPS,oniesoupçonnedecraindred1njurler rawnir ~il assumait plus franchement une ligne •droitière •. •Jenesuispaspourqu'ily aitunedoctrlnell<rcy•,rétorque-HiàS<:Scri· tiques. Mals il le paie en consistance face à un président qui occupe pour deux le champ de l'économie, étendant le fameux domaine réservé de la V' République de la dissuasion nucléaire à la fiscalité ! Le crédit d'impôt emploi compétitivité est une œuvre prbi· dentielle. Cinq jours avant l'aro!rroge sur Je quotient familial, le sujet ne flgurolt pas au menu de leur têœ-à-ttœ helxlomadalre .

Cc )our·là. comme tous les autres. Us ont en revanche beaucoup parlé d'Europe : un éJémcnt qui constitue la troisième raison de l'apparent affaiblissement de Bercy sous Moscovld.•Avantfeuro,$0U$MIIIti'T'and,se souvient un trésorien, a suJ]Is41t que Ddors ou~ sonnent l'aient sur la parité du franc pour stopper une décision: c'était la boussole.,. Depuis 1999,1es ministres de l'Economie ont perdu ce pouvoir. A la faveur de la crise de la dctiC souwrainc dans la zone euro, le glissement de la dédslon éeonomi· que vers l'Europe ~est encore ae<éléré. Le Trésor lui·même a été réorganisé pour ser· vir de .. back-offiœ,. aux négociations eu~ péennes. • L'international prend au mini· mum 35% du temps d'un mlnlstrt des Finances, esdme Pierre Mœcovid, soucieux defaire conna.t'\re sa bonne entente ave<: son homologue allemand. Avec Wolfgang Sdu!u· ble, on se voit routes les troi.s semaines. ,. Ancien ministre des Affaires européennes sous Jospin, lui qui sc vante de connatrre •tout Bruxelles•etn'cxcJutpas un prolonge-. ment là·bas de sa carri~re politique, vit très bien cette évolution. Trop bien ? Conscient du risque. il promet de oottrepluslescampa· gnes de France dans • l'an 0 • du quinquen· nat Pour ce falre, œt intellectuel de lapolid· que, réfugié du regard des curieux derrière d'épaisses lunetteS d'appariteur de sous·pré­fecture.devraforœrsanarure.LcYerunpcu une part de son mystère. •

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Les Echos Mardi li juin 2013

Les Echos

EN FRANCE

S~CURIT~ CiltATION D'UNE INSPECTION DES SERVICES DE RENSEIGNEMENT

L'Eiysée a annoncé hi er la création d'une InspeCtion des services de ren· seignement, à l'Issue d'une réunion du Conseil national du renseigne­ment présidée par François Hol ­lande. EJie • permettra au gouverne­ment de consolider te contr6le tt l 'tvaluatfon sur la politique du rensel· gnement et les services qui en ont la charge ,., a indiqué la présidence. Le contrôle parlementaire des services de renseignement sera • renforcé •.

POLICE 10.000 EUROS DE • FRAIS D'!NQUh'! • REMIS PAR MOIS À GUéANT DE 2002 À 2004

Quelque 10.000 euros par mols. • tn provenance des frais d'enquête tt de surveillance "• ont été .. remis au directeur du cabinet du ministre ,. de l'Intérieur, à l'époqueCiaudcGuéan~ entre mal2002 ct l'été 2004, selon les conclusions d'un rapport de deux inspections rendues pubHques hier et aussitôt transmises è la justice par Manuel Valls. Cene pratique de prl· mes, qui avait été abolie le 1e janvier 2002, avait- selon le document- • été rétablie • de mai 2002 à l'été 2004.

PARIS TRUQU~S KARABATIC DlNONCE UNE MANIPULATION

La star du handball français Ni kola Karabatic. entendue hier par les juges chargésdel'afl'airedesouP9lnsdepruis truqués du match Cesson-Montpellier du 12 mal 2012, a dénoncé une • manf. pula non dt l 'opinion pu~llque • à son encontre. Dans ce dossier, treize per­sonnes ont été mises en examen pour escroquerie ou complicité d'escroque­ne, dont sept joueurs de Montpellier.

AFFAIRE PRISM LE PEN DEMANDE L'ASILE POLITIQUE POUR EDWARD SNOWDEN

Marine Le Pen a demandé, h ier. que la France accorde l'asile politique au consultant et ancien agent de la CJA Edward Snowdcn, quia révélé ~tre la sourc-e de fuites sur le programme américain de surveillance électroni­que. • Il a eu lecouroge [ ... )de révéler à l 'humanftt une mtnact crtsgrove • , a affirmé la présidente du FN, pourtant souvent prompte à dénoncer l'asile dans ses discours sur l'immigration.

ACCIDENTS FORTE BAISSE DE LA MORTALirt ROUTibiE EN MAl

226 personnes ont perdu la vic sur les routes de France en mai, soit une baisse .. exuptionnelle" de la morta­litéde 29,5 '16 par rapport à mal 2012, a annoncé hier la Sécurité routière. Moins de blessés ont aussi été en regis· trés (- 10.6 '16). Sur les cinq premiers mois de l'année, le nombre de tués est en diminution avec 222 vies sauvées en raJson d'une météo maussade, de la crise et de l'annonce de l'entrée en vigueur de nouveaux radars mobiles.

EXT~ME DROITE L1NTtRIEUR tTUDIE LA POSSIBILirt DE DISSOUDRE TROISièME VOIE

Le ministère de l'Intérieur étudie la possibil ité de dissoudre plusieurs groupes d'extrtme droite. dont Trol· siè-me Voie, a confmné hier le préfet de police de Paris. Bernard Boucault , deux jours après l'annonce par Mati­gnon d'une procédure visant ce groupe, dont étaient proches les agres­seurs de Clément Méric. Plusieurs élus auConseildeParisontde-mandéhierla fermeture du siège de Troisième Voie, dans le 19 arrondissement.

À L'ÉTRANGER

INONDATIONS TROISitME VISITE DE MERKEL SUR LE TERRAIN

La chancelière Angela Merkel a effec­tué sa tro is ième vlsh c en une semaine sur l'un des sites touchés par les Inondations. Elle s'est rendue hier à Wittenberg, dans le Brandebourg, où l'Elbe a atteint 7,85 mètres diman­che, soit 50 centimètres de plus que lors de la dernière crue record, en 2002. Elle rencomrerajeudl leschefs de gouvernements régionaux et a déjà admis que les dommages se chif­freraient en milliards d'euros.

~LECTIONS EN ITALIE ROME REPASSE À GAUCHE

La ville de Rome est repassée à gauche hier à l'issue d'un scrutin municipal, premier test depuis la rormation d'un gouvernement de coalition gauche· droite. Selon les projccdons, le méde­cin Ignazio Manno, œndldat du Panl démocrate (PD) de l'actuel chef du gouverneme nt Enrico letta , a e-mporté la mairie avccquelque62.6 % des voix, écrasant son adversaJre, le maire sortant Glannl A leman no, du parti POL de Sllvlo Bcrlusconl. Les autreS résultatS semblent montrer un net avantage pour les candidats du PD.

IRAN PROBLèME TECHNIQUE À LA CENTRALE DE BOUCHEHR

Un • problème technique • est en cou rs de réparation à la centrale nucléaire de Bouchehr, construite par les Russes dans le sud·ouest de l'Iran, selon l'ambassadeu r de la République Islamique à Moocou. • Le pro~ltme technique est lié au fonction· ne ment des générateurs "• a déclaré Mahmoud Re-<a Sadjadi, sans préci· ser la naturede l'incident ni si celui-ci avait entrainé la fermeture de la centrale.

TRANSmON L 'tMIR DU QATAR PRh À CtDER LA PLACE ÀSON FILS Selon des sources diplomatiques ara· bes et occidentales, le Premier minis· tre du Qatar sc prépare A démission­ne r dans Je cadre d'une vaste transition politique qui pourrait .olr l'ém ir céder sa place à son fils, le prince héritier Cheikh Tamim. Cette décision pourrait avoir des consé­quences sur les révoltes arabes et pour les Frères musulmans, que le Qatar soutient, comme sur la poHd· que Internationale d'Investissement du petit émirat.

éGYPTE POURPARLERS AVEC L 'tTHIOPIE

Mohammed Ka mel Amr, le ministre égyptien des Affaires étrangères, va bientôt se rendre en Ethiople pour discuter du projet éthiopien d'un bar­rage sur le Nil, qui Inquiète l'Égypte, a annoncé hier le Premier ministre Hlcham Qandll. • L'tau tsr une ques­tion dt vte ou de mort pour le ptuple égyptien •. a·t·ll ajouté. L'Éthiopie a entamé fin mai des travaux de dévia­tion du Nil Bleu en vu ede la construc­tion d'un Important barrage. Le caire a menacé Add ls·Abbcba d'opéra· tions militaires.

GAZ CHIMIQUE LES VICTIMES D'HALASJA PORTENT PLAINTE

Vingt victimes du bombardement au gaz d'Halabja, perpétré par l'armée Irakienne en 1988 dans cene ville du Kurdistan irakien. ont porté plainte contre X lundi à Paris, dans J'espoir que des entreprises fournisseurs du régime de l'époque soient mises en cause. Deux entreprises françaises. parmi les 427 sociétés presuuaires de l'Etat irakien, seraient visées, mais les avocats n'ont pas voulu dévoiler leurs noms. Le bombardement a faJt envi· ron 5.000 morts ct plusieurs milliers de blessés. Pendant cinq heures, le 16 mars 1988. les avions de combat irakiens avaJent lâché un mélange de gaz moutarde et des neurotoxiques Tabun. SaTin et VX.

Les chiffres de l'économie

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Budget de r Et.t 2013: 370.9 milliards d'ewos Il PIB 2012 : 2.028 milliards d'euros (à prix courants) Il Plafond Séc:urit é -iole : 3.086 euros/ mois à partir du 01-01-2013 Il SMIC horoire : 9,43 euros à partir du 01·01·2013// Copitaliootion boursiiro do Po r io: 1.424.046 millions d'euros (au 28·02·2013) // lndlce deo prix (b<loo100: 1998): 126,47 en février 2013// Toux de b<lse b<lncol"': 6,60% à partir du 15-10·2001// T4M ( taux Eonla) : 0,0683 % en février 2013// Toux de ch6mogeCBm: 10,6% pour le 4• trimestre 2012// Dette publique : 1.818.1 milliards d'euros (fin du 3- trimestre 2012)

LA PHOTO DU .JOUR

Les talibans ont attaqué l'aéroport de Kaboul

Lestalibansontt'e\'Cndiquéuneanaquesurl'aéroportdeKaboui,quiadûêtrcfermé,etsesontemparésd'immeublesdans œttezonedunord-estdelacapitaleafghane.Lessep<lnsurgc!sontététuésparlesforeesdesc!eurité,selonlapolice.L'anaque a~lancéelundiàl'aubeetaduréplusieursheures.L'ambassadeaméricainearaitreœntirsonalarmeaccompagnéed'aver­dsscmems par haut·parleur précisant qu'il ne s'agissait pas d'un cxcrclœ.

Ph<HO : Manr( Shah 1 AFP

ON EN PARLE À PRETORIA

L'Afrique du Sud se prépare à l'après-Mandela « Madiba »était toujours hospitalisé en soins intensifs dans un état grave.

Jacques Hulnrt·Rodier

L'Afrique du Sud sc pré· pare avec inquiétude et tristesse à la disparition

de Nelson Mandela, hospitalisé en soins lmenslfs dans un état jugé grave. • Madlba • (quatre· viagt-qua•mc ans~ comme est surnommé celui dont l'aura a permis à l'Afrique du Sud de sor· tJr de quarante-trois années d'apartheid de façon pacifique, a été réadmis samedi à rhôplœl à Pretoria pour une lnfeetion pul· monairc.

Vingt-deux ans apres l'aboli· tion de ce terrible système de domination raciale, le 30 juin 1991, son rèveest cepe11Ciam loin d~réalisé.Lorsdesonuniquc mandat pré sidentiel. de mai 1994 à juin 1999, il avait

repns à son compte l'expression de Desmond 1'utu, souhaiœnt créer • une nadon arc-tn<lel en paix avec elle-même et avec te monde,., Certes.I'Afriquc du Sud n'a pas sombré dans les to!nèbresdeladlctlturecommc le Zlmbabwcvolslnet la • récon· eiliation • chère aux deux co· prixNobeldelapaix.Mandelaet ftederik De Klerk. n'ajanulis été remise fondamentalement en question, sauf par des mouve­ments crès minoritaires. Mals 1)\fnque du Sud n'est pas parve­nue à éviter les violences. Cinq ansaprèslcsémeutescontrcdes immigrés étrangers dans les bidonvilles de Johannesburg, qui avalent fait plusde60 morts, de nouvelles anaques xénopho­bes ont eu lieu en mai dans des townships. Des agressions qui.

selon le gouvernement. ne sont que criminelles. mais qui signa­lent également la dégradation delasituationéconomiquedans un pays quise projette pourtant comme 1\medes noo\'\iles puis· sanœs émergentes, à côté des BRIC (Brésil, Russie, Inde ct Chine).

Difficultés économiques Le taux de chômage est aujourd'hui de 25 '16 ct atteint même 37% si l'on ajoute tous œwcdéeouragl!$dcchcrehcr un emploi. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté. • L'AfriqueduSudade profonds pro~lèmes économf· ques, de nombmvc onr itt hirllis dt l'apartheid mats pas tous. Ils doivml être résolus de façon lwn· nête • plulil( que par des querel·

LA MÉTÉO

les Idéologiques, c!erlt le quod· dien • Business Day •.

Loin d~trc uni, I'ANC.Ie parti de Nelson Mandela, au pou.oir depuis 1994, écale au grand jour ses divisions sur la conduJte de l'économie. Des d ivergences d'autantplusgravcsquclacrofs. sance sud-africaine(+ 2,8 '16 pour 2013, selon le FMI) décro­che du reste de 1)\frique subsa· harienne (+ 5,6 %). En outre, l'Afrique du Sud est menacée de vagues de grèves pour obtenir desaugmenœtionssalariales.El le souveni r de la sanglante répression des grévistes de la mine de Marikana, enaoflt 2012 (44 morts), est omniprésent. Décidément, •l'icfncelle • de Madiba, selon l'expression de sonépouseGrnçaMachel,esten train de s'éteindre. •

avec lachalnemeteo.com -........... : j ::; =t AfîOi~G .......

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Les Echos Entreprises &Marchés Mardi li j uin 2013 www.lesechos.fr

DEVISES EUR/GBP 0.85011 EUR/JPY 1,31051 EUR/CHF 1.23931 GBPN SD 1.55551 USD/JPY 0.99081 USD/CHF 0.9367TAUX EONIA 0,0781 LIFFE EU RI BOR 3 MOIS 0,2041 OAT 10 ANS 2.1831 T·BONDS 10 ANS 2.161

EURO/DOLLAR 1.3233$ +0,08%

INDUSTRIE 5 SERVICES CONTROL! Ai!RIEN Bruxelles s'attaque aux monopoles //P.20

MICH!UN Un plan de compétitivité bâti pour contenir les critiques. 11 P. 21 ET ec CRIBLE » P. 40

TRANSPORT Vague d'appels d'offres en vue dans Je transport routier.// P. 22

éNERGIE Aux Etats· Unis, l'essor du gaz de schiste a brisé la renaissance du nucléaire. 11 P. 2 3

IMMOBILIER L'Immobilier d'hyperluxc en plein boom à New York. tl P. 2 4

SANTé La pression montcsurTéva. l/ P. 25

HIGH·TECH 5 MéDIAS INTERNET La cartographie. champ de bataille des géants du Web et de l'électronique. // P. 2 S

TF1 Le groupe n>tionalise son train devie. tt P. 27

PME 5 RéGIONS ALSACE LeO"ain d'Aistom sort de son usine alsacienne à la conquetc des régions. 11 P. 2a

BRETAGNE Aucune offre de reprise pour Gad, 850 emplois sur la sellette. // P.28

ANAL YS! FINANCièRE Courtiers, analysteS. soctét<!s de gestion : le palmarès exclusif enfranœ./1 P. 31

BNPPARIBAS La banque pourrait se réorganiser aux Etats-Unis. // P. 32 ET • CRIBLE,. P. 40

ASSURANCE Infrastructures: l'lnrérêt grandissant des assureurs. Il P. 33

LES éCHOS BUSINESS GESTION D'ACTIFS Ces sociétés de gestion qui ont fait le choix de s'Implanter en région. Il P. 38

CARNET Il P. 38

Les Echos SUR

RTL DANS • LA CHRONIQUE BOURSE • À 12H ET17H DU LUNDI AU VENDREDI

PÉTROLE OIRENTl 103,70$ -0.60%

DERNIÈRE HEURE

CAC40 3.864,36 pointS

-0.21%

EURO STOXX 50 2.719,40 points

-0.17%

Gaz de schiste :les réserves de la France diminuées d'un quart L'AJ(ence américaine de fénergie a abaissé de 24 % son estimation des réserves de l'Hexagone.

Ce chiffrage des ressources reste très théorique.

AnneFefrz ofeitz@les«hosJr

Le potentiel gazier de la France a pris un coup dans l'alle. Selon les dernières estima· tions de l'Agence gouvernementale améri· caine de l'énergie (ElA), les ressources • techniquement récupén>bles • en gaz de schiste en Fn>nee sen>ient de 3.870 mil· liards de mètres cubes, et non de SJOO mi~ liards. L'organismegcu..,rnementù,le seul à ce jour à avoir estimé le potentiel de notre sous-sol en hydrocarbures non convendon· nels, a publié hier une mise à jour de son n>pport d'avril20U. qui portait sur les res­sourœsmondialescngazdeschiste.Ilajus· tilléœtte révision à la balsse(-24 %) par de meUieuresdonnéessurlebassinduSud·Est fn>nçals (Inclus dans le triangle Montpel· lier-Niœ.Crenoble) sachant que, selon lui, leBassinparisienestlulaussisusœptibledc receler des hydrocarbures de schiste. Par ailleurs. le noweau n>pportde l'ElA estime que le Bassin parisien pourrait contenir également 4,7 milliards de barils récupén>· bles de pétrole de schJste, soit sept ans de consommation. Le précédent était princi· palementconeentn!sur lesgazdeschlste,et portait trts peu sur les huiles.

Soixante·dix·sept ans de consommation Les réserves de gaz. sl elles étalent avérées. couvriraient environ soiJWntiXlix-$C()t ans de la consommation fn>nÇ$ise (contre eent ans pour la précédente estimation). Ces esti­mations restent toutefois touœs théoriques. L'ensemble des pro(essionnels s'accordent à dire que seul un véritable programme d'explon>tion, componant de la sismique ct le fo~ de puitS, permettrait d'évaluer cor• n:ctementlepoteotielfrançais.Orrexploita· tion(toutcommel'explomtion)deœshydro­carbures emprisonnés dans la roche mère

f orages d'étude sur u n gisement potentiel de gaz de schiste en france, o ù son exploitation est interdite. PhoroPQR/ .. te Rtpublfcofn lorrofn •

n'est aujourd'hui techniquement possible que grtee à la teChnologie de la fn>aun>tion hydn>uliquc,lnterditeenFranœenraisonde ses impacts potentiels sur l'environnement En outre, l'ElA fournit des estimations bru· tes, ne prenant en compte nl la densité de populadondesréglonseoneemécsnlleeoOt de l'extr8ction, susceptibles de constituer un frein à la production de ees hydrocarbures

En Pologne, où des programmes d'explo­ration ont commencé, les estimations de l'ElA, publiées à 2011, avaient été drastique­ment revues à la baisse un an plus lard par l'Institut géologique polonais, de 5.300 à 1.920 milliards de mètres cubes. Dans son nouveau rapport. l'ElA continue de sc mon· trer nettement plus optimiste que J'institut local,enévaluantlesressourcesexptoitables

en Pologne à4.200 milliards de mètres cubes. Plus généralement. l'ElA a revu ses estimationsàlabalssedansplusicursautreS pays (Norvêge, Mexique, Afrique du Sud. Chine ... ). Pour autant, ayant étudié cette année 95 bassins géologiques dans 41 pays, l'agence estime désormais les ressources mondiales récupén>hles en gaz de schiSte à 206.000 mllliardsde mètres cubes. soit 10% de plus que dans son mpport précédent Cc qui représente 32% du totù mondlal. Aux premiers rangs. la Chine (31500), l'Argen· tlne (22600), l'Algérie (20.000) et les Etats· Unis (18.600). Les ressources récupén>bles en pétrole de schiste s'élèveraient, selon I'EIA,à345milliardsdebartisdanslemonde (IO%du totù), principalementdéteoues par la Russie (75) et les El3ts· Unis (58). •

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Le fondateur deNapster fait le pari de re--cigarette Marie·Jœée Cougard mcougard@lesecilosJr

La marque de cigarette électronique la plus populaire aux Etats· Unis, NJOY, vient de lever 75 millions de dol· lars auprès de deux Investisseurs, Scan Parker. connu pour avoir fondé Napster ct développé Faccbook avec Mark Zuckerberg, et Douglas Teitel· baum, le patron de Homewood Capi· tai. Ce dernier va rejoindre le conseil deNJOY.

Les fonds levés ont vocation à financer la commerclaHsatlon, les essais cliniques. la recherche et le développement, ainsi que l'expansion internationale du produit. Les deux financiers estiment à 46 mimons Je nombre d'Américains Intéressés par une alternative à la consommation de cigarettes classiques à condition d'y retrouver les mêmes goûts et la fiabi· lité liée à une marque établie.

NJOY est la cigarette électronique la plus vendue aux Etats-Unis.

Elle est proposée dans 60.000 points devente et dans 24 des 25 plus grandes chaînes de supermarchés.

NJOY, qui est la cigarette électron!· que la plus vendue aux Etats· Unis. est proposée dans 60.000 points de..,nte, y compris dans 24 des 25 plus grandes chatncs de supermarchés. Sous cene marque_. les fumeurs 1rouvem tome une gamme de cigarettes rechargea· bles ou pas, destinées à des adultes. Ces produits dispensent de la nicotine. des variétés de tabac riches, des goOts menthol, mals cnes ne font ni fumée ni ndeur.

Les • w poteurs » exposés aux mêmes risques En France. le produit serait utilisé par environ 500.000 personnes, selon les fabricants. MarlsoJ Touraine. minis· tre de la Santé, a annonCé son inten· tion d'interdire la cigarette électroni· que dans les lieux pu blics ct aux moins de 16 ans. La ministre souhaite également en proscrire la publicité. Mari sol Touraine estime que les •vaporeurs • s'exposent aux memes risques que les rumeurs traditionnels, mppelant que le tabac est à l'origine de 73.000 décès par an en France.

Selon un mpport publié le 28 mal par l'Office français de prévention du tabagisme (OFT). rien ne permet d'attester un risque réel pour la santé. • Bien fabriquée et bien utilisée, la cf& a· rene éltcrrontque est en tll~méme un produit qui prt.senredts dangers Infini· ment moindres que la clgareue •. notent les auteurs du rapport. Une cigarette rechargeable coOte entre 60 ct 90 euros, tandis qu'une recharge équivalant à 5 paquets de cigarettes se vend 5,90 euros. La concentration de nicotine varie entre zéro et 18 mil li· grammes par mlllllltrc. En France. 500 boutiques eommereialisent des cigarettes électroniques. •

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20//

INDUSTRm &SERVICES

Distribution en gare: alliance entre Elior et le britannique WHSmith CONCESSION- Le groupe Elior a confirmé hier à l'AFP s'être associé au britannique WHSmlth dans le cadre de l'appel d'offres lancé par la SNCFà propos des points de venre en gare ayant la distribution de la presse pour activité principale. Ces derniers font l'objet d'une concession jusqu'alors conriée à Lagardère il travers son e-nseigne Relay. La SNCF devrait avoir fait son choix au cours de l'été.

Plus aucun repreneurs pour les magasins Vrrgin DISTRIBUTION - Le tribunal de commerce de Paris a rejeté hier les deux dernières offres de reprise de Vlrgln. l'une éma· nant du spécla11ste des loisirs créatifs Cuttura et l'autre de Vivane. Cultura ne reprenait que 17 employés sur 27 à Avignon et Vivartc 40 sur 90 sur 9 sites. La direction incrimine le refus des baU leurs de modifier lcursc:onditions. Le 17 juin. le tribunal devrait donc statuer sur la liquidation des Megastore.

Rémy Cointreau revend le cognac Larsen

Réorganisation chez Lafuma

SPIRITUEUX - Six mois après avoir acheté la société de cognac, Larsen~ RémyColntr'Cau la rétro-­cède au finno is Al t i a pour 53 millions d'euros. Rémy Coin­treauconserveot letrèsbeaustock de vlefltes eaux de vie,. de Larsen et se sépare de la marque, des actifs Industriels et commer­ciaux, ct des stocks nécessaires à la poursuite du fonds de com­merce. AJtia a réalisé un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros en 2012. ~

TEXTILE - Le fabricant de vête­ments et d'équipements de plein air Lafuma a annoncé hier une pene nette de 60 millions d'euros au premier semestre de son exer­cice clos fln mars , en raison notamment d'une dépréciation de 37,1 millions d'euros sur Oxbow. Dans ce contexte , lafuma a annoncé un ., projet de. rtorganisation globale • du groupe ainsi que deux plans de 1 sauvegarde de l'emploi prévoyant Ë la suppression de 161 postes (78 5 pour Lafuma et 83 pour Oxbow). ~

FUSIONS- ACQUISITIONS- CESSIONS- PARTENARIATS

Rt(;iOitPAYSDE.LAI.OIR! • Acrmrt: TOUStmaUiôtlittrtr'il jC:tJhOI'ISI'II6!1toJI'e!O. • ~tu: P.biQrJeet(rWt JUf lesdhlrlennts 01/Me:t.eet l.oh r.oe 1114reA:Inlq~.e«llri$1cn ......... • rtC..tmc.IUfÛ :CAHT nul 3110312012:9 117 84S(. /Esti11f IWf ~lt U N(. • f:"K"':SSIMnk

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[email protected] SARAH MEDARD 0149 53 67 82 - SYLVAIN BASSOULS 0149 536718

Mardi 11 juin 2013 Les Echos

A la manière de ce qui se passe aux Etats·Unls, l'exéeutlf européen ~ve de créer un système de contrôle du trafic aérien barmonisé et coordonné. Phoro Ph<HoPQR/• Sud o~.ur •/MAXPPP

Contrôle aérien :Bruxelles s'attaque aux monopoles e La réforme vise à libéraliser le secteur pour affronter la croissance du trafic. e La France regarde avec méfiance ce texte qui s'attaque aux surcoO.ts.

AIS RIEN

Renaud Hono~ [email protected] - Bureau dt Bruxellu

Pas encore lancée, mais déjà forte­ment contestée :la réforme du con­trôle aérien européen ne sera dévoi­lée que cet après-midi par Siim !Callas, le commissaire aux '1'\'ans­ports, mals les syndicats du S«teur n'ont pas attendu pour lui réserver un comité d'accueil musclé, avec un appel à lagrèvcàpartirdeœ soir. li faut dire que Bruxelles est dl!ddée à promouvoir des mesures assez ambitieuses de libéralisation, qui font déjà tousser en France.

Cetteoffensivebruxelloiscs'cxpli­queparl\\checpatentcssuyépourlc moment par Se projet de • ciel uni­que • européen. A la manière de cc qui se passe aux Ela!S-Unls,l'cxécu­tif européen réve depuis 2004 de créer un système de contrôle du tra­fic aérien harmonisé et coordonné. Dew< paquets législatifs ont déjà c!té promulgués, qui ont norammem

abouti à créer neuf blocs d'espace aérien,oi)Jesautoritésnationalesde contrOle aérien sont censées tra­val11er ensemble. La France fait ainsi partie d'Une zone ob figurent l'Allemagne et le Benelux Las! Au grand dam de la Commission, ces fameux blocs sont très largement inopérants. <of Nous continuons d'avoir 27 systêmes nationaux de contr6le dela cirrularion alrlerme, avec prts de 60 cenrres de conrr6ie atrltn, quand les E!at$oUnls n'en onr qu'une. vingtaine. •, peste un fonc­tionnaire européen.

Proœdures d·'illfraaion Rien n'est donc optimisé : faute de coordination, les avions volent en moyenne 421dlomètres de plus que nécessaire sur un Itinéraire direct. Bruxelles pointe également les sur­coOts de cette organisation : le nom­brede contrôleurs stricto sensu n'est pas très différent des deux cô<és de I'Atiandque, mais les Elats• UnisontdescoOtsinférieursde 23 % aux Européens. Impossible de con­tinuer ainsi, alors que le trafic est censé bondir de 50% en vingt ans.

Pour y remédier, la Commission est décidée à sortir l'artillerie iourde.Des procédures d'infraction contre tous les Etats membres -coupables d'appliquer de façon trop laxisœ la législation existaJlre ­devraient être lancées après l'été. selon des sources européennes. Sunout. le paquet législatif muscle encore plus ces règles.

Tout d'abord, Bruxe11es pointe des., faiblesses ,. dans la supervi­sion des organisations de contrôle de la circulation aérienne dans les pay$, et veut séparer les rôles d'opé­rateur et de régulateur. Un premier casus belli pour la France, où la DGAC{Directiongénérale de l'avia­tion civile) cumule les deux rôles. la critique est relayée au sein

27 L! NOMBR! D! SYSTèMES NATIONAUX de <:ontrôle de la çirculation aérienne en Europe.

même de la Commission par Michel Bamier.Lerommissaire au Marché intérieur serait également réservé sur une aut:re réfonne pré-­vue.àsavolrlamlscenconcurrcnce des• services d'appui• (météorolo­gie, services d'information aéro­nautique, de navigation, etc.), très critiquée par les syndicats. Très offensive, la Commission veut aussi fuœr à l'avenir elle-même les objec­tifs d'efficience imposés aux autori­tés nationales. Toutes œs mesures mJses bout à bout pourraient con· duire à une réduction de 6.000 pos­tes sur les 57.000du secteur en Europe.

., A rot\glne, œs systèmes de. con­rr6le aérien one élt crt4 pour empb cher l'intrusion d'ennemis militai­res. Mais nous sommes en paix, il fo.ut avancer vers l'unité •, explique un fonctionnaire européen. Les plans de Bruxelles devraient ainsi conduire à cc que certains petits pays n'aient plus de centres de con­trOle aérien. Convaincre les Etats membres- qui doivent avaliser œtte réforme-s'annonce d'ores et déjà comme une mJssion diffidle. •

Les aiguilleurs du ciel, fonctionnaires hors norme Depuis plus de dix ans, les grèves à répé.tition des contrôleurs aériens leur ont permis d'obtenir avantage sur avantage.

Bruno Trévidic ~rrevidi<@lesechosJr

Heureux les contrôleurs aériens français 1 Si leurs saialresresœntde 20% à 50% inférieurs à ceux de leurs collègues européens les mieuxpayés,Uscomptentpanmiles mieux lotis de la fonction publique, avec un salaire net mensuel de 3.543 euros. pour un temps de tra­vail réglementaire de trente-deux heures par semaine, dont huit heu­res de pause ct ctnquantHb< jours de congés par an. De quoi compen­ser l'obligation d'assurer un service permanent et de travaillerenjuJJJet et en aoOt, comme partout en Europe. Mals. alors que leurs collè­gues d'Eurocontrol assurent 169 vacations joumali~res par an, les aiguilleurs français n'effectuent qu'une centaine de vacations par

an. selon le dernier rapport de la Cour de comptes, qui en est à son troisième rapport sur le sujet.

Jours de« clairance» Paradoxalement, les contrôleurs français pcuventa>ulr des journées plus longues que leurs collègues européens, la durée maximale d'une vacation étant de onze heu­res, dont 25 %de pause, contre huit heurespourleurscollèguesd'Euro­control. Mals, dans la pratlquc, cela

leur permet d'alterner trois jour­nées de travail d'environ huit heu­res et trois journées de repos, aux­quelles peuvent s'ajouter les jours de" clairance •. Une pratique sou­vent dénoncée maJs jamais abolie permettant au chef d 'équ ipe d'accorder des jours d'absence sup­plémentaires quand le trafic ne nécessite pas un effectif complet.

S'ils travaillent peu, les contrô­leurs aériens travaillent aussi moins longtemps ayant la posslb~

Nombreuses annulations de vols en perspective dans les aéroports Lagrè>·e des contrôleurs aériens. du li au IJjuin inclus, se traduira par de nombreux retards et annulations de ,,.ols, notamment le 12juin, qui cumulera tous les préavis. La DGAC a demandé aux compagnies de réduire leurs pro­grammes de 50 '1(, aux aéroports de Roissy-Charles de Gaulle, Orly, Beauvais, Lyon. Nice,, Marseille, Toulouse et Bordeaux. Air France espère pouvoir maintenir tous ses vols long·courriers. En revanche, le réseau intra-européen devrait souffrir. Sa concurrente easyJet annuleral28 ,,.ols par jour, tandis que Ryanair a dû annuler 102 vols ce mardi.

lité de partir à la re<raite dès 50 ans et, au plus tard, à 57 ans, Ils bénéfi­cient également d'un traitement "' hors catégorie • supérieur à celui des autres fonctionnaires. OUtre le régime additionnel de la fonction publique, qui permet de capitaliser 100 pour une cotisation de 50, ct la nouvelle bonification indiciaire, les aiguilleurs du ciel ont obtenu en 2000 un autre complément de retraite spécifique : l'aJlocation temporaire complémentaire. Oepul.s lors, la pension de base a ainsi augmenté de60 %.

Mais leur plus beUe victoire est l'obtention en 2007 de l'accès à l'indice hors échelJe. normalement réscrvéauxcadressupérlcurs de la fonction publique, issus de l'ENA oudcPolytechnique.Etœaiorsque la fonction de contrôleur n'impli­que même pas un diplôme d'ingé­nieur. Autant d'avantages obtenus au fll des protocoles sociaux, rené­gociés mus les trois ans et qui n'ont pas permis d'éviter une dizaine de ronflits sociaux majeurs au cours de la dernière décennie. •

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Les Echos Mardi li juin 2013 INDUSTRIE & SERV ICES //21

Michelin :un plan de compétitivité bâti pour contenir les critiques • Le groupe a confirmé hier la suppression de 730 postes ce qui abaissera ses capacités. • Ses investissements en France ont calmé les critiques, malgré plusieurs interrogations.

PNEUMATIQUES

MaxlmeAmlor mamiOL@Iestchosfr

La sentence est donc bien tombée hier: Michelin a confirmé la sup­pression de 730 postes sur Je site de Joué·lès·Tours (lndre·et·Lolre) $\'CC l'am< de production de pneus poids lourds en 2015. Dans le m~me temps,legroupeapromisd'lnvcstir 800 millions d'euros sur la France d'ici à 2019. Sur le plan internatio­nal, le groupe se désengage de l'usine de pneus poids lourd en Algérie (600 salariés), qui sera cédée à l'industrielloœl CcviteL

Si les réactions locales ont été sans surprise vives et virulentes (llreci-dessous).etquelessyndlcats ont tOUS dénoncé ces suppressions, lescommentairespolitiquesontété rares et prudents au niveau natio· nal. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovid, a sobrement indJ· qué que les ministères concernés ( ... )allaient • travailler ensem~lt pourquei<Scho$t$sedtroultnt dela meîlleurefaÇQn "· Le ministre du Redressement productir, Arnaud Montebourg. consid~re que. • du P<Jinr dt vut dela France, le global reste po$1tif, mals du poinr de vue dt Tours, c'est un grave pro~ltme ( ... ) une dé}l<wadon ( •. ) •. • Nous allons demander à Michelin un certain no~rtde prtdslons •. a·t·ll dit

Des réactions très mesurées qui n'étaient pas gagnées vu la situation globale de l'entreprise - 2,4 mll·

Des salariés de Michelin en grève, hier, à l'usine de Joué·lès·Tours. Photo kan·f'l'ançols MonltrfAFP

liards de résultat opérationnel en 2012. en hausse de 25 'lb-et qui s'expliquentparlesdiJTérentsvolecs du plan présenté par Michelin. En premier lieu, le groupe aett la fer· meturede son activité poids lourds sur Joué·lès·Tours. Sur les 930pœ· tes du site, environ 200 seront maintenus sur des activités de seml·finls.Parmlles730autres,250 devraient bénéficier d'aménage· mentsde fin de carrière. Quant aux 480 salariés restant. Us se verront proposer des mobilités sur d'autres sites.

En face de cette rcstrucruratlon, Michelin promet 800 millions d'Investissement en france. Diffé·

li a dit

« Seules les grandes usines seront compétitives dans les années qui viennent • JEAN·DOMINIOUE sbiARO Président de la gérance de Michelin, hier s-ur RTL

Les chiffres clefs de Michelin En milliards d'euros

• Chiffre d'affaires • Résultat net

•lESêaiOS• /SOURCE: SOCfETE

rents sites, comme Montceau (140 millions d'euros dispersés entre les pneus et les semi·finis), le Puy (50 millions), Troyes (8 mil· lions] devraient en profiter, ce qui devrait générer 485 créations d'e-mplois. assure Biœndum. Tout comme la Roche-sur-Yon. site spé­cialisé dans le P<Jidslourd, qui verra ses capacités doubler d'lei à 2019, à 1,6 million de pneus annuels. Un investissement de 100 millions en automatisation pourrait aussi être acté. L'objectif: se doter d'usines plusgrosses:.plusmodernesetdonc plus rentables, tour en abaissant les capacités, puisqu'au final, le groupe passera d'une capaclt~ maximale

de 2,3 mil1ions de pneus poids lourd en France par an à 1.6 million à horizon 2019. La direction a d'ailleurs Indiqué hier aux délégués syndicaux que 65 'lb de la produc· tion de Tours serait répartie entre l'Amérique du Nord (15 %) et diffé­rents pays d'Europe de l'Ouest (Espagne. italie et Grande·Breta· gne), cequl confirme que la France perdra ln fine une part de produc· tion non négligeable.

Vigilance Au global, l'investissement de 800 millions est à prendre avec recul. D'abord, par son calendrier. • D'id a 2019, il peur œuler de l'eau sous les ponts, des contruintes con­joncturelles qui peuvent amener Midletin a revoir sa copie. El lorsque fon rapporre œkl en rythme annuel, ctla n'esr pas si aevt •.juge un ana· lysœ. Egalement, l'enveloppe intè· gre des investissements récurcnts, comme 260 millions d'euros dévo­lus à la maintenance des sites. Quant aux220 millions d'euros d'Ici à 2019 pour moderniser son site de R&DàOermont·Ferrand,Usrecou· pe-nt en partie une annonce datant de 20U. .. Nousseronsvîgilantssurl4 rtalfsatlondecesinwsrlssmttnt.s, 1114 un œmlté de :rulvl•,lndlque Cyril Poughan, délégué central de la CFDT. Uncontitéd'entrepriseextra· ordinaire doit sc tenir le 26 juin P<JUr débuter les négociations.

~ LI,. l'analyse de 'lU Maxima Am lot Page12 et • Crible • Page 40

A Tours, une restructuration vécue comme« un coup de massue» L'arrêt de l'activité poids lourds de Michelin à Joué·lès· Tours fait planer le spectre de la désindustrialisation.

Stéphane Frache! - Correspondant à Tours

Quelque 200 salariés de l'usine Michelin de Joué·lès·Tours se sont mis en grève hier et le mouvement devaJt se poursuivre avec l'équipe de nuit, à 21 heures. Dès lundi matin, des piquets de grève ont refoulé les poids lourds qui se pré­sentaient devant les portes ... ,, a

faHu œlmer 1<$ esprits, ctrtaln$ vou· lalenr brCJter l'usine •. raconte Claude Guillon, représentant de Ill CGT. • Apr<s 1<$ départs a la retraUe et les mutations. U restera trois cents personnes sur le carreau,., estime Olivier Coutant secrétaire SUD du CE. Mlchelins'esttoutefoisengagéà proposer deux offres de reclasse­ment aux 480 salariés n'étant pas concernés par des mesures d'àge,

Mezza voce,d'autressalariéscon· firmen< que la direction a accentué les rotations de poids lourds entre vendredi et dimanche. • Michelin at.Wt anticipé notre rt4ctfon et avait

sans dOUit peur que nous br(IUons le st«k •, confie un jeune salarié. Con· taetée, la dirœtion ne confinne pas œtte information.

Impact économique L\Jslne de Joué-lès-Tours rapporte près de 5 millions d'euros en CVAE (conu-ibution sur la valeur ajoutée des entreprises, e>Naxe profession· neUe), soit la deuxième contribution de l'agglomération derrière STMi· croelectronlcs. Certes, l'usine n'est pas encore fermée et Ill direction de Michelin, par la voix du directeur du site. Jean-Denis Houard, a annoncé

hic:rqu'clleenvisagealtdc•rtnforœr sa spécialisation t r investir 20 mil· Uonsd'turOsparan •,toUten conser· vant200 postes.

Sur place. Philippe Lebreton, maire (PS) de Joué· lès-Tours. vlce­prèslden< de l'agglomération et du département o!voque un • œup de mas.sue •. «Il YCJ manquer 730 tm· ploisinduslri<lssurleteniloire,etpas seulement dans ma commune. Ce sont aUiant d'imp6r.s pour nos collec­tlvllt$,dediptn$<$P<Jurnosco111JM' ces, d'enfants P<Jur nos Mes. • Lors d·une conférence de presse, l'élu a expliqué que, le mois dernier,

Michelin aval< tenté de vendre 7 des 29 hectares du site pour y dé'.-clop­per une zone oommerdale. « Jt my étais opposé. car nous voulons de remploi Industriel, posde nouveaux magasins qulfllngueraitnr les autrts •, s'lnsurgt-t·ll. • Je snù que Mlchdin va nous proP<JStr fexper!Î$t de Michelin Dtwloppement pour rmnsfonner I<S 21 hectares qui seront disponibles. Mafs,au-deladesamnres études, Il nous faudra des implantJJ· lions tt nous allons dtmandtr à Michelin d'ouvrir ses marchts dt saus-rraiumu a des l'ME locak$. Ct qu'UnefaitpasP<Jurl'instanL • •

Moteurs à air : PSA à la recherche de partenaires Après avoir mis

limiter à 2.,9 1ltl'CS aux 100 kllomè- trouver un ou des partenaires dans 0 Précurseur dans ce domaine, tres, en cycle mlxte, soit à peine les mois à venir, au sein des cons· avec le eoncours des équipes de

au point un moteur 69 grammes de CO, par kilomètre. tructeurs intéressés. Stratégie qui Une hybride pas l'allemand Bosch, l'SA ne peut pas hybride révolution· Même si le cinquième prototype devrait déterminer l'ordre des comme les aut res s"offrtr le luxe de refaire un schéma naire, le groupe tourne déjà sur circuit. la mise en zones géographiques couvertes à la Toyota. • Legroupe}aP<Jnalsaeu français cherche service de I'Hybrid Air n'es< pas pré· (Chine,lnde,Europedei'Oues< ?),et l'audaœdeklnœ.rlapremièrechaint

à en partager le coOt. vue avant 2016. les usines de fabrlcadon requises. • Le système Hybrld Air de traction hybrldt~ avec le tance-<1( Nous voulons avoir une vfsfon combine l'essence et ment de la l'r!us, mals ctlalui a pris

Date· butoir: la fin d'année claire de cmes!Talf&ie et de ce parte- l'électricité sans batterie. beaucoup dt temps: quinze ans au Denis FainsUber Confiant dans sa .. technologie de nariat avant la fln de l'année •. • Gràceau travail d'un total. Aujourd'hui, le marché est [email protected] rupture • , PSA n'a pas pour autant stockeurd'énergiesousforme extrèmernentœntralnt Cese:n::ritt.mt

l'intention de falre cavalier seul, vu d'air comprimé, d'un ensemble grave erreur de penser que t'on a PSAPeugeotOcrol!nests1lrdeœnlr l'ampleur du budget ad hoc et les

2016 moœur·pompe hydraulique et encore quinze ans devant nous •.

une véritable trouvaille mals ne difficultés aeruelles de trésorerie du d'un pilorageéleccronique dc!veloppe l'ingénieur. souhaite pas en assumer seul le groupe. • Une r«hnologfe hy~ride, intelligent, le vthleulecst Il est u-op tOt pour dire au jour· CO(lt de dc!velappement En janvier, quelle qu'elle soir, revimt a plusirurs capable de rouler en ..c mode d'hui qui voud ra franchir le pas. Je constructeur automobile avait cm raines dt millions d'euros à dé\-e- LA DATE DE MISE air,.sur60 à80%du temps en Bosch ne serait pas associé à priori dooilé un projet Inédit sur lequel il lopper. La nbrre n'est pas moins EN SERVICE usage urbain, n'émettant alors au nouveau tour de table. qui travaillait en secret depuis près de chère • , Indique aux • Echos • estimée de l'Hybrid Air. aucun gramme deCO, devrait succéder en 2014à l'actuelle trois ans: une mOtorisation hybride Karim Mokaddem, le directeur du à la manière d'une voiture société commune Technoboos~ non conventionnelle, combinant projet. Et Ill partie qui reste à finan· ajoute Karlm Mokaddem. Avec électrique. vouée à disparaître au renne de Ill un moteur à essence et un moteur œr dans les troisansè venir est net· qui? .. La démarche est extrême- e L'énergie du freiMge est première phase de .. levée de ris-hydraulique alimenté par air rom· œmentplus lourde que œ quia déjà ment ouvtrtt. • Partenaire tout dési· récupérée, comme suries ques •. L'Etat, qui a déjà contribué primé. Une alternative plus simple été investi. Leptusgros morceau ne gné en théorie, General Motors ne autres hybrides, mals stockée financièrementà.traverslJ\demeet que les autl'CS motorisations hybr1· porte pas sur le moteur-pompe parait absolument pas doté d\Jn différemment le Commissariat général à l'lnves· des déjà en servlœ, bien adaptée hydraulique, mais sur la boite de droit de préemption ou d'exclus!· • Sur route, à plus vive allure, tissement (40 'l'. du capital de la JV), aux pays émergentS, notamment vitCSSCS automatique spéeifique à vi té. A ce Stade, • l'HybridA ir ne le moteur essence reprend la semble bien parti pour remettre pour les petites voitures. Sa con- ces modèles. figure pas dans les projets dt main et transmet l'éne~cau au pot. è côté des partenaires sommation de carburant devrait se La direction ambitionne donc de t'alliance* avec l'américain. train avant industriels. •

L'usine alsacienne deMahle condamnée

ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES

270 emplois sont menacés par la fermeture du site alsacien du groupe.

Chrisllan Llenhardt - Correspondant â Strabourt

Située près de Colmar, 1\Jsine alsacienne de Mahle accumu· lait les pertes : 43 millions depuis cinq ans. Et la sltuadon s'est encore dégradée ces der· niersmois,provoquantunesuc­cession de journées chômées. Pour autant, les représentants des salariés ne s'attendaient (lQS, hier, à ce que la dlreetlon leur annonce une déCision aussi brutale: 1\Jsine sera amtée en

l'usine alsacienne de Mahle a vu sa production de pistons chuter de 50% à la fin de 2012. Photo Mahle

mars 2014. Dans un communi· qué, le groupe Mahle explique que • la demande en pistons pour véhicules parttculltrs en Europe restera faible dans les prochaines années,. et qu'iJ n'est plus possible de • mabtrenlr une production rentable sur te sire d'Ingersheim •. en d~plt des efforts men~s ces dernières années.

En sous-activité manifeste depuis longtemps. l'usine alsa· clenne ava.lt encore vu sa pro­duction chuter de 50 'lb à Ill fin de l'année dernière. Au total. elle avait produit en 2012 pour Volkswagen, Audi et Volvo quelque 2 millions de pistons dleselsurles2,9 millions prévus dans ic: plan decharge initial. E~ selon les syndicats, l'activité avait également pàti de Ill con· currencedel'usinepolonaisedu groupe et des unités Installées dans les pays émergents. • Nous étions claimnenr sur la sellette, au même ti1re que les sites situés en Espagne et en Jtalie •. recon­naît un représentant du persan· nel. Son horizon, désormais, c"est la négociation du plan soda!.

Coup dur pour la région de Colmar En 2010 déjà, le groupe avait opéré une restrucruratlon en supprimant 75 emplois et en réorganisant la production pour tenter de redevenir com­pétiti{ Mais devant l'effondre· ment du marché automobile européen, le groupe Mahlc a finalement tranché dans le v!(

Uncoupdurpourlllréglonde Colmar, ct en particulier pour les 1.200 salariés de Behr· France, à Rou(fach, qui ont appris le mols dernier que MJihle venait de prendre le con· trOie de leur société, spédalisée danslecbauffngeetlllclimatisa· tion des véhicules. Pour (aire race, là encore, à. un recul très sévère du niveau d'activité etévl· œrunplansocial,ladlrectlondc Behrvicntdeproposerlegcldes salaires et l'abandon d\Jne par· tie des journées de R1T. •

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22 Il INDUSTRIE & SERVICES

Vague d'appels d'offres en vue dans le transport routier e La mise en place de l'écotaxe poids lourds au 1er octobre risque de semer la zizanie. • Elle pourrait générer un vaste mouvement de remise en concurrence des prestataires.

TRANSPORT

Lionel Srd nmann lscefnmann@lt$e<hosjr

Le transport routier n'en a pas fmi avec les conséquences de l'écota.xe poids lourds. la mise en place du nouveau préiMment à partir du l" octobre risque bien de susciter une vague d'appels d'offres, qui pourrait désœbillser un secteur déjà mal en point

Selon une enquête récente menée par le ca binet spécialisé bp2r, • le sun:oor lléll réœca;œ poids wurds"' enrrolner méœnlqutmtnt Wll muldpllœtlon de. appels d'o]frt$ dan.s le seaeur du cron.sport pour les douze moisquiviennent•. Leco1ltde l'écotaxe (de 8 à 14 œntimes au kilo­mètre selon les véhicules) doit en effet M supporté par les encrcpri· sc,; donneuses d'ordre: comme le prévoit la loi, les tnmsporteurs rou· tiers paieront la tlXe, mais la réper­cuteront ensuite sur les chargeurs. Le ministère des Transports a mis aupointpourcclaunmécanismede répereussion forfaitaire, avec des taux variables selon les regions.

Déjà mis à mal par la crise, le secteur routier s'inquiète de la prochaine instauration de l'éœtaxe. PhOlo Si pa

Embouteillage chez les prestataires Seulement voilà, en raison de la crise, les donneurs d'ordre ne sem­blent pas prêts à accepter œtte aug· mentation mécanique de leurs coOts de transport. oc Pour tenœr de faire bal$str les COlles, le. entr<prlst.$ vontdonctrrtnoml>rtusesllmneur< en concurrence leur transporteur "• avanœ Alain Barri, chez bp2r. Et le feront sans doute à la m~mc période,danslesmoispré<:t!dantou

«Le secteur est composé en

majorité de PME et de TPE qui auront beaucoup de mal

à suivre en cas de multiplication des appels d'offres. »

LA F~D~RATION NATIONALE DES TRANSPORTS ROUTIERS

suivant le les' octobre. Cela. craint le consultant. va provoquer un • embouteillage • chez les prestatai­res, • œr ce.s demltr$ ne StrOnt pas en cnpa<ùtcksufvrelemouvemenc •. Selon l'étudedebp2r,52 16descran,. porteurs ne disposent pas d'équipe dédiée pour répondre aux appels d'offres, alors queœux-d représen· tent trois jours ct demi de travail en m~nne, sans garantie de succès. Principale organisation patrOnale, La Fédération nationale des trans­ports routiers (FNTR) confirme : • Le steteur esc composé en majorité d• PME" de TPE qui auront beau­coup rk mali! suivre en cas dt muk~ pllœllon de. appels d'o.f)Tts. •

Cet afflux à venir, estime bp2r, représente donc un double risque: pour les tnmsporteUrs routiers, cout

d'abord. qui vont voir une forte pnr ponion de leur chifrre d'affaires remise en cause dans l'urgence. Mals aussi pour les donneurs d'ordre, • qui pourraient $Ublr par rlcoch" une qualité de str'llfce force­ment digradte •.

Mezz.a voce, plusieurs acteurs s'alannent également de la volonté pr('rée aux chargeurs de chercher à conroumer la répercussion forfal· œire prévue par la loi. • Puisque 1t tauxckripercwsionestfixiparlaloi, cenains vont chercher. au moment desappelsd'o.f}Tts.ll diminuer ln base sur I"'Juefle Il s'appllq~ •. décrypte unproresslonnei.Laf'NTRs'alarme de son cOté du • chanlagt • que feraient certaines entreprises en évoquant le recours à des prestaœl· res étraogcrs. •

Les boîtiers écotaxe produits dans le Loiret MSL Circuits, spécialiste des cartes électroniques, travaille en sous-traitance pour Siemens qui fournit les opérateurs de péage.

Christine Berkcviciu.s -Correspondante a: Orlians

D'lei à quelques jours, le groupe MSLCircuits,spécialistc[rançaisde lasous·traitanœdecartcsélectronl· ques. aura ache\-é la production des boltlers pour la collecte de l'écotaxe poids lourd, dont l'entrée en vigueur est prévue à l'auromnc. L\Jslne, qui emploie 550 personnes il Meung­sur-Loire (Loiret), tourne à plein régime depuis février. Elle a déjà livré 300.000 modules à son ellen~ Slcmens.qulfoumitensulteœssys­tèmes embarqués à deux opéra· tcurs de péage, Euroroll et Total, Cl

APPIL D'OI'I'RIS

doit encore en fabriquer 30.000. • Pour ce marché, nous avons Jale le choix d'un partenaire français qu• nous conna!ssfons 0\ltC lequel nous avions déjà travaillé. pour la mise au point de boitiers que nous avions vmdwlllnSI<NaJjUieen20lO•,expll· que Eric cazeaux, directeur de la division transport et mobilité de Siemens France.

Investissement dans une nouvelle ligne Siemens avait ensuite postUlé, sans succès. à l'appel d'offres gouverne­mental sur l'écocaxe Il y a près de trois ans, mais a néanmoins pu récupéreruncpartiedumarchédcs OBU (• on-board unlts •), pour un montant global de 50 millions d'euros. • NowavonsdoncpoursuM notrt parcenarlat et codéveloppt lt produfr duram deux ans •, ajoute

AVIS D'APPEL D'OFFRES INTERNATIONAL

CAQenoe pour la Séc:urlté de la Nav%lallon Aérienne en A!~e et l MdgaSCM (ASECNA) 1anot un Appel d'OffrN Ouv.rt pour lt r.np&acenwnt dea 6qulpemtnta • Bande de hlM •

dea atatfons VSAT CAFSAT dt Oabr (S6n6gaf) 1 Nouakchott (Miurlt.-.lt).

I.e Doaaler d'~ d'Offris (DAO) peut ftre eontultf sur lt s ltt-.b dt I'ASECNA (www.aaecne.nro} t t m iN cont:rt lt pel.ment oblltatolrt d' une aommt non ,.,bowMblt dt Ctnt Mlllt (100.000) Fn~nc:s CFA. lOft Ctnt Cfnquantt Otux Euroa (152 C) l pertlr du 1M.IS/2013 auOépartemenl lngdrierie et Pr~ de I'ASECNA l Oakat, BP 8163 Aéroport Léopold Séclar SENGHOR, Oalw·'lbff (S41négal), lia Oé~~1on de I'ASECNA à Patis- 75, rue de la Boétie ,75008 Paris Cecrex 08 (France) ou dans les Aeprésenta!lons de rASECNA ~des Etal$ membre$.

LI d• te limite de nlmiH des ofttts au Département Ingénierie et Prospective (A$EC>/A)à081<0r, E1?8163, M,_,_SédarSENGHOR.Dol<aJ·'Iti~(SirlOgei) es1fixiloau 30julllet%013 l 11 hwi'MGMT.Auc:uneoffrt .,.,.,.....hort d61ei na Mre acctptjt. L'owertul"' dN offres en séanœ publique csevam les SOU!l'llSSionna!res{ou feuf'1tO~) qui IOdésîl'ef'll, eurtl,.., le mlmetourC30 ~lltt2013) 11 12 Mures GMT.

Le Dif'K'tllur G6n6rel

soo.ooo L! NOMBR! D! MODUL!S déjà livrés à Siemen$.

140 MILLIONS O'EUROS L'estimation du chiffre d'affaire-s de MSL Circuits pour 2013.

Eric cazeaux. Siemens a cravaillé le design tandis que MSL a lndustria· Usé le proœss. • Pour rtpondre Ilia demandt, nous cwons aus.st tnvtstf 2 millions d'euros dans la mise en plaœd'une nouvelle ligne. en« ltsou· lien d'Oslo. Ce projet étale importanc car Il nous a pennls de dtrnonrrer qu'Y tmft possible d'trrt encort corn­pétùlf sur rk /'&aron/que en l't'ance,

en fournissant des produits d'exul· lente qualité puisque le taux de déjtlllance t$1 seulemenc ck 6 uniiés par ml/fion •, ajoute le président de MSL. Bruno Racault

Cctteannéc,MSLCircuits,quitra· vailleà50%pourlesecteurautomo­bile,anticipcuneprogress!ondeson chiffre d'affaires de 102 à 140 mil· llonsd'euroo, notamment grâce àœ contrat mais pas uniquement puis­que J'entreprise compte plus de 125 clients. Au·delà de ce marché, Siemens semble prêt à renouveler l'expérience. • La Fronce ne devmlr posrtSUr/soliesurl'éœuvœ. On peut penser qu'un sysrtme cohlrtnt va se mettre en place en Europe, a minima "• e$tlme Eric Cazeaux. "Et si demo.fn now décrodton.s un appel d'ojfrt$en Rwsltou en Esp<wl<, por txnnple, U t$1 1rés probabltque now rttraVOJIItrOn.s cn<e M SI- • •

AVIS D'APPI!L D'OFFRES INTERNATIONAL

RELANCE l:Jigence pou, la Séo.lrité de la Ntw!Qa!lon Aérienne en A!riq.Je et t Mada,gasear CASECNAJ lanoe un Appel d'Off"" Ouvert pour l'acquisition dt th6odoltn optlqutt pour beltona Pilot

Lt Dottltr d'Appel cf'Otfret (DAO} peut l trt c:onsult6 sur lt t ite web dt I'ASECNA (www.aMCna.et,o) tt rttir6 eontre lt paJtmtnt obligatoire d'une somme non rtmbourtabl• d• C•nt Mille (100.000) F,anct CFA. tott C.nt Clnquentt Otux Eu, ot Quarante Cinq CentlmM (152.45 C) l partir du 11l.'DS12013 au Oépertemenllngénlerie et Prospective de I'ASECNA è Dalw, BP 8163 Aéropon Léopold Sédar SENGHOR. Oakar·'rtltf (Sénégal), è &a Délégation de rASECNA è Paris • 75, rue de &a 8oé1ie,75008 Paris Cedex 08 (France) ou dans l8s Représenta!ions œ I'ASECNA auprès des Etats membteS. Le d•tt llmltt dt rt miM d• offres au Oépartemenllngénierie 01 Prospoc:tivé (,&.SECNA) è Dakar, 8P8163, Mropor1 L6opotd Séclar SENGHOR, Dakar•'r'Off (Sénégal) est bée au 25 1ulllet 2013 • 11 heu,.. GMt Aucune offre trr1Y6e hore d"•' ne ..,, aecept4i•. L'ouverture des otfr" en s~anoe publiQue dev&nl Je.s soumissionnaires (ou klurs retJ(ésentant.s)qt.i le désirent, aun~ lieu 1• mlmt jour (25 juillet 2013) • 12 ,_.,.. GMT.

Mardi Il juin 2013 Les Echos

Un contrat de 1,5 milliard pour Vinci au Qatar BTP

Le tronçon de métro à Doha sera livré dans cinq ans.

Myriam Chauvot mcllauvO<@Ie.<chosjr

Aplt$1'annonœpar leQaœrdcs gagnants de plusieurs appels d'offres pour trois nouvelles lignes de métro à Doha, Vinci vient de dévoiler le montant du lot qu'Il a remporté. li s'élève à 1,5 milliard d'èUros. pourl4 kilo­mètres souterrains dans le cadre de laligncquirelieradans d nq ans l'aéropon au centre de la capitale. Sa filiale qatarie, QDVC- appartenant à 5116 au fonds SOU\'Craln Qatari Oiarct à 49 %à Vinc:i-,étaltlechefdcfile de la cocncrcprise formée pour la c irconstance. QDVC en détlentunpcuplusde50%,ron· tre respectivement 25 16er20 16 pour ses deux associés, le coréen GS Engineering & Con· tracting ct !entreprise locale Al Darwlsh Engineering. L'ingé· ni erie est soos·traitéc à Atldns.

n s'agit de la partie sud de la ligne de métro. Vinci n'a pas été retenu pour le lot nord, encore plus gros et remporté par l'ica· lien lmpregilo, tandis que l'autrichien Porr, lui, a décroché lapartiesoutemùned'uneautre des crois lignes de métro à livrer d'ici il ia Coupe du monde de footballen2022(unequatrlème sera livrée postérieurement). La concurrence est réroce et les prix sont bas. voire cassés. • Des auri butions, fl ressort que les gqgnants sont probablement /es Coréens: Ils sone présents dans roustes consorlfums retenus. obserwYannickGarrillon.chC't

QDVC. Avoir GS Engineering & Connucttngaaldtlllacompétllf· vitéde nos propres coars. )Il

Pour la suite, QDVC. qui doit livrcren2017sonprojetgéantde métrO léger de la ville de Lusall (environ 3 milliards de doUars~ va diversifier les risques. "'Nous ne parridperons pas~ d'autres appel$ d'offres pour le métro, ce IO< suffi~ poursuit Y annick Gar· r!llon. En l'tliiUICitt, dan.s les""' vaux routiers. nous venons de rtpondre Il un appel d'offres et espérons une réponse cet été, pour un noiMO!upériphir/q!M. • Cc lot a une valeur d'environ 800 millions d'euroo.

Projet • Sbark Bay • Deux aurres marchés lntéres· sent VinCI: les caux usées, pour dcuxlocsd'unevaleurglobalede 1 à 1,5 milliard de dollars, ct les ponts et tunnels du projet "Shark Bay •. une Jiaison à travers la baie, d'environ 5 mll· liards. • En ossalnlssemen4 sur 1t pro}el"ldrls~ now somme. en prtqualijlauion" nous espérons lelnncementdel'appeld'ojfrt$ftn 2013 pour les deux lors nous lrtté­msant: un• $!1lllon ck pompa;je tt un• smdon d'tpuratfon, pré­cise Yannick Garrlllon. Sur "SSuurk Bay'; ledéœupa;jeen Wts n'a posenoorelltfait,malsl'tmlr suit personnellement ce projet, l'appel il prtqualljlcalfon pour­raft donc intervenir dts ceue année. • Pour row ces projers,la ressource humaine n·est pas un gnulet d'étranglement. • QDVC cornpteunednquantafned'txpa­rrlts de Vlnd. mals aussi pos mal d' Anglo-Saxons " de Grecs en conrrotwca~remarque-t·iLetrk mtme, beaucoupckjeunes diplfr mts frrmÇ<lls font aujourd'hui le choix d'aller lll'trrnnger en con· rrotlocal.• •

enbrif

Wendel sort du capital de Legrand MATÛJEL tLECTRIQUE - La société d'investissement Wendel va céder sa participation de5,4% dans le groupe d'équipement électrique Legrand. Cette pan était valorisée environ 534 mH­Hons d'euros à la clôture. hier. eopérarlon sera réservée aux Investisseurs institutionnels. Le fonds sort ainsi du capital de la société, qu'il avait rachetée, aux cOtés de KKR, en 2002, puis introduite en Bourse en 2006.

Distribution en gare: alliance entre Elior et le britannique WHSmith

CONCESSION - Elior a confirmé hier à l'AFP s'être associé à WHSmlth dans le cadre de l'appel d'offres lancé par la SNCF à pro­pos des points de vente en gare ayant la distribution de la presse pour activité principale. Ces derniers font l'objet d'une conces· sion jusqu'alors confiée il Lagardèrc il travers son enseigne Re la. y.

AVIS D'APPI!L D'OFFRES INTERNATIONAL

t:AQenœ pour la Sécurité de la N!Mgatlon Aérienne en Al~ et l Mldagasc:at (ASECNA) lanet un Appel d'Otfi'M Ouvert pour I'Kqulsttlon ct'6qulpements pour la miN en œvvrt

d'un aouH"ii•u ut.llht * I'ASECHA. 1.1 Ooaaler d'Appt~~ d'Offres (DAO) peut ttrl eonaUit6 tur lt t ltt-.b dt I'ASECNA (www..aMCne.nro} • t m iN contre a. paiement obligatoire d'une aommt non tM~bourMble dt Cent Mille (100.000) Francs CFA, toit Ctnt Clnquentt Dtux (152 C) Euros • pertlr du 1MI&'2013 au Département Ingénierie et Prospecti:w de rASECHAè OaUr, BP 8163 AéroporllAopoid Sddar SENGHOR, Oakar·'ltlfl (Sénéga~. lia Oélé;atlon œ rASECNA à Palis- 75, rue <fe la 8oét!e, 75008 Patis Cedex 08 (Ftanoe) ou Cian$1es Aeptésenlat!on.s œ rASECNA auprès des Eta!stnetnb!es. LI date limite dt remiH dts otfl"'t au Département Ingénierie et Pt0$p8Cf!Ye (ASECHA) à Dakar, BP 8163, Mrq>On- Sédar SENGHOA, Dol<aJ.'Itlft (SétléoaQ es! fixée au 31 Juillet 2013 * 11 '*"' ' GMT. Aueunt offre 1rrlvM hOrs d61al N Mrt 1cceptH. L'owerture du oftr.a en séance prt~~ktue dewnt les soooissionnaires(ou feurs ropréser'IIIWs) qt.i le désirent, aura ieu le même jour (31 jul'ret 2013) à 12 heu!9S GMT.

La DlrKteur G«**l

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Les Echos Mardi li juin 2013 INDUSTRIE & SERVICES// 23

Aux Etats-Unis, l'essor du gaz de schiste a brisé la renaissance du nucléaire • Trois fermetures de sites ont été annoncées depuis janvier et la plupart des nouveaux projets sont suspendus. e Les centrales au gaz sont devenues presque deux fois moins coûteuses que leurs alter ego nucléaires.

ÉNERGIE

Lude Robequain lrobequaln@lestchosfr - Bureau dt New York

Cest !"une des plus grandes centra· les nucléaires des Emts·Unls qui va mettre la clef sous la pnrte.lnstl!l<!e àSanOnofre.entreSanDiegoetlos Angeles. cene een<ra le de 2.200 mégawatts (MW) avait été stoppée l'an dernier après une fuite radJoacti~ mineure. Plutôt que de se lancer dans des réparations coO· teuses. son explolmnt Edison a pré­féré signer son IIJTét de mort.

CeSt la 3< fermeture de centrale nudéaJre annoncée cette année aux Etats-Unis: le groupe Duke avait déjàrondamnél'unedescsœntrales deflorideenfévricr.Lemoisdemier. c"étaitaurourdeDominiond'ànnon· œr la fermeturcd\msiteau WlSCOn· sin, qui disposait encore d'une licence d'exploitation de vingt ans. Le mouvement tranche avec les années pr<!eédenœs. qui n'ont connu aueunemcsuredelasortc.laralson est.-purement konomique.oo, recon­natt Dominion :avec l'essor du gaz de schiste. l'intérêt à produire de l'énergie nucléaire aux Emts·Unls s'C$t fortement réduit A llO dollars

Les projets de centrales nucléaires aux Etats-Unis Type de ••acteur (nombre)

-callaway EPR(1)

Grand Gulf ESBWR (l)

River Bend ESBWR(1l

South Texas ABWR (2)

USAPWR(2)

Comanchel Peak

Victoria . " ,rC(\Unty "ÉSBWR (2)

. Autorisé • Suspendu • À l'étode par mégawattheure,l'éle<itricité nucléaire est presque deux fois plus chère à. produire que celle issue du gaz (67 dollars par mégawattheure), Indique le mlnist~re de l'Energie. • Pour lt$ r{gulareurs, Il"""' mieux investir dans le gaz, moins cher et moin.srisqué,quedéperuerdescenJJll· nesdemUUonsdedollarsdanslartpa­racton dt centrales.-, estime Travis Miller. analyste chez MomingS1ar.

Changement de configuration ll y a cinq ans, les experts !ab laient pourtant sur une renaissance du nucléai.re.Sensibili.séauxquestions environnementales, le Congrès avait vot~ plus de 20 milliards de subventions. de crédits d"impOt ct de prêts garantis pour soutenir l'industrie et promouvoir l'une des seules énergies non émettrices de 00,. Alors qu"aucun réneteur n"at'<é construit depuis l'~rc Carter et l'accident de Three Mlle Island (1979), 24 nouveaux projets ont été déposés ces dernières années aupresdelaCommlsslonderégula­clon de l'énergie, s'ajou[ant aux 104 réacteurs déjà e.Jsœ.nts.

Sachant que la consommation d'énergievaaugmenterd'untiersaux E!ats·Unls d'ici à 2040. Us devaient permettre de maintenir à environ 20 '1(, la part du nucléaire dans le

• mix • énc~ue. Deux réacœurs sont en cours de construction à Vogtle, en Géorgie. Mals les eoilts ne cessent de déraper : les explolmnts ont demandé une rallonge de 700 millions de dollars au gouverne­ment en plus dC$ 6 milliards de dol· larsdéjàronscntis.Deuxautresréac­tcurs devraient ètre construits en Caroline du Sud,àJenkinsville.lls requièrent eux aussl200 millions de dollarsdeplusqucprévu.

Ces projetS constituent des exceptions: parmi les 24 projets déposés auprès des régulateurs, seuls cinq ont été laneés.lesceteur nucléaire n'est pas condamné pour autant mals devrait se développer dans une confJgUration très diffé­rente de celle i!IUigin<!e en 2008 :la

Aucun réacteur n'a été construit depuis l'ère Carter.

Maison-Blanche a récemment fait savolrqu'clleallaltsubvcntlonnerla coDStrUCtiond"unecinquantainede peti ts réacteurs (moins de 300 mégawans) à l'horizon 2040. Objectif : combler les carences énergétiques de certains Etats et diversifier les sources d'énergie. •

EDF et Areva ont réduit la voilure outre-Atlantique L'électricien opère 5 réacteurs et Areva se concentre sur les services. La certification de I'EPR reste un objectif pour 2015.

Wronlque Le BUlan [email protected]

la morosité du marcM nucléaire américain pèse aussi sur les grou­pes français. Depuis un an et demi. Areva, qui emploie 4.700 person­nes (soit JO '1(, de ses effectifs mon· dlaux) aux Etats·Unls, a gelé son projet de constrUCtion d'une usine

d'enrichissement de l'uranium dans l'Idaho, il a transféré son acti· vit~ de fabrication de combustible dans l'usine de Richland (Washlng· ton) pour améliorer sa rentabilité, et reconverti cc He de Lynch burg (Virginie) en • centre de services» pnur ses clients électriciens. Révi· sant en baisse ses prévisions de construction de nouveaux réac· teu.rs.lcgroupese conœntre désor­mais sur les services aux réacteurs. L'an dernier, Areva a réallsé 1.8 mil· liard d'euros de chiffre d'affaires sur la zone Amérique, dont 85% aux Etats-Unis. le groupe français

développe aussi. en caroline du Sud. un projet d'usine de MOx pour le département de l'Energie.

L'un dC$ el\jeux de moyen terme, pnur le groupe. reste la certification de I'EPR. son réacteur de 3< généra­tion de 1.600 mégawatts (MW). Trois des six premières émpes ont ~té franchies. mais l'avis final de l'autorité de régulation américaine (NRC) n"est pas attendu avant mi-2015. Au-delà du marché américain. uneœrtlfkadondei'EPRparlaNRC pourTalt surtout conforter une can· diclature frar>ç$iSC à la conStrUCtion d'un parc nucléaire en ... Arabie

saoudite. Comme aux Et:a!S·Un.is, le réseau saoudien fonctionne avec une fréquence de 60 hcnz. contrai­rement à l'Europe (50 hertt).

Cinq réacteurs sur la côte Est Après son partenariat raté avec Constellation, EDF détient, de son cOt~. la totalité des paru dc l'ancienne cocntreprisc Unistarde::s· tinée à • porter • les futurs EPR. MaissiUnistaresttoujourscandidat à la enDStrUcdon d'Un EPR à Cal\"rt ours. u ·• rtœmmtm revu lt$ COtltS erlt$oonditlonsdtdtv®ppemtnJ du

Air France-KLM devrait finaliser sa commande d'Airbus A350 au Bourget AÉRIEN

Le groupe est parvenu à un accord de prin· cipe avec Airbus ainsi qu'avec Rolls·Royce.

La commande qui devrait être fimilisée la semaine prochaine date de septembre 2011.

Bruno Trévidic brr<[email protected]

Près de deux ans après la Signature par Pierre-Henri Gourgeon d'un protocoled'accordave<:Airbuspour unecommandefermede25A350et 35 opdons, son sucœsscur, Alcxan· dre de Junlac. devrait enfin finaliser œne commande de plus de 14 mil· liards de dollars (prix catalogue, options incluses) la semaine pro· chaine, lors du Salon aéronautique du Bourget Sllcsdélalls dcs\'Oiuml· ncux contrats font encore l'objet de discussions, un accord de principe a été trouvé, selon nos informations. entre Air franœ·KLM ct Airbus, ainsi qu'avec Rolls-Royce,l'unique

RoUs Royce, motoriste exclusif de 1'A350, souhaiterait lier l'achat de ses moteur à ses propres services de maintenance. Photo RoUs Royct

motoriste de I'A350, concernant l'èntretien dC$ futurs mo!CIIrs Trent XWB.le sitel..alribune.fr donnait la même in(ormation hier matin. Cependant, un pone-parole d'Air France·KLM a refusé de confirmer une éventuelle signature durant le Salon du Bourget aiTII11l8nt que IC$ discussiODS<illleSOnlpa.s~•.

Air France, dont la rHiale AFI ftgUre parmi les leaders mondiaux de la maintenance d'avions. avait posé comme condition sfnequa non à la finalisation de sa commande d'obtenir de Rolls-Roycc le droit d'entretenir lui-même ses moteurs et ceux de ses clients. Or Je motoriste

britannique, suivant en cela une stratégie de plus en plus répandue che-tiCS (abrican!S de moteurs, SOU· haitait lier autant que possible l'achat de ses moteurs à !"utilisation de ses propres services de malnrc­nanœ. Ce type de services génère en

14 MILLIARDS D! DOLLARS Le montant de la commande d'Air France-KUA d'A350 au prix catalogue options incluses.

effet davantage de marge que la vente des moteurs.

Les premiers A350 seraient livrés en 2017 Pour obtenir satisfaCtion, Air Fran­œ-KLM a donc joué la montre pen· dant plus de deux ans. D\wœ.nt que la compagnie n'était pas spéciale­ment pressée de finaliser sa com· mande. Son annonce en septem· bre 2011 était plus diCtée par la nécessité d'apaiser la colère de cer­tains députts. irrités par l'annonce d'une enmmande de 25 Bœing 787 (et aumm d'options), que par une quelconque urgence. Les premiers A350 ne lui seront livrés au mieux qu·en20!7.

Pour l'heure, la priorité d'Air Franœ-KLM est plutôt de ménager sa trésorerie, en rewdam le plus longtemps pos.slble lc versement d"unarompte.Avantdes'cngager,la compagnie souhaitait aussi en savoir plus sur le futur A350-!000, la version allongée de I'A350, anen­due pnur 2017. dont le dC$Sin n'a été finalisé que fln 2012. Air France pourrait en effet convertir une paro tiedesesoptionsen A350-JOOO plu­tOt qu'en A35().900. •

projet "et n'est plus en lice pour le projet d'EPR à la œntrale de Nine Mlle Point Si EDF devait poursuivre ces projets. Udevraittrou,-erun par­tenaire: un acœur étranger ne peut nl détenir ni exploiter seul une œn· traie. « Ctalrtrntnr, norre ac:rlvlté aujourd'hui aux Etau~UnLs est con­cemrit = lt$ m~ renouvelablt$ ale trading •. indique-t-on à EDF.

V'10la roentreprise ŒNG. dont il déderu49,9 'I(,EDFexploitetoutefois 5 réacteurs nucléaires, pour une puissance de 4,1 GW (à comparer avce63GW en France) :Col\-ertCiillS. Ninc Mile PnintetGinna. rous situés

sur la côte Est dans les Etats du Maryland et de New York. Laœssion de cette participation minoritaire de ŒNGn'estpasàrordrcdujOur.assu­re·t-on au sein d'EDf, même si la questionestvislblementdébattueau sein du groupe sur l'lntéltt de enn· server une actlvl[é d'exploitant. notamment à dC$ fms dbœcrvation d"unmarch~complexe.quifllitcoha­biter des marchés régulés et d'autres totalement ouverts. Fln 2012. EDf a cédé pnur 470 millions de dollars le rcllquatdesapanldpationaucapltl! d'Exclon. détenu à la suite de la fusion entre ce dernier ct Constellation. •

en iJrif

Volailles: Je brésilien JBS achète Marfrig et devient numéro un mondial VIANDES - Le géant brésilien, leader mondial de la viande bovine, reprend les activités de son compatriote Marfrig. Il se hisse ainsi au premier rang de la volaille dans le monde, dou­blant au passage !"américain Tyson Foods de l'Arkansas. L"opé­ration sc fait sans échange de cash. JBS a pris à sa charge 5.85 milliards de reals (2.07 milliards d'euros) de dette de la div!· sion porc et volailJes brésilienne de Mar(rig ct de la tannerie Zend a située en Uruguay. Marfrig, un des industriels de la viande les plus endettés de l'hémisphère Sud, divise ainsi par deux sa dette nette. O!lle·cl s'C$t multipliée par sept en cinq ans pour atteindre JO milliards de reals (3.5 milliards d'euros). JBS C$t pour sa pan entré dans l'InduStrie de la volaille en 2009 en prenant le contrôle de Pilgrim's Pride aux E!ats·Unis. En 2012. JBS a également pris en location gérance les activités brésilien· nes du volailler françaJs Doux placé en redressementjudlciaire.

Ener8)e: l'AIE pointe un niveau record d'émiSSions de C02 en 2012 ENVIRONNEMENT - Selon les calculs de l'Agence lnternatlo· nale de l'~ncrgie (AIE). les ~missions de gaz carbonique (Co,) ont atteint l'an dernier le niveau record de 31.6 gigatonnes. soit une hausse de 1.4 '1(, par rapport à 20U. • Si nouscontinuon.s sur la trajectoire actuelle, l'al(gmentation de la température ne sera pas de 2 degr~.s mats de 5,3 degrl.s »,a indiqué Maria van der Hoe­ven, la directrice générale de l'AlE. lors de la présentation d'un rapporténerg:le-cllmatdecene organisation. Pour revenir dans les clous. l'AIE propose de prendre quatre sériC$ de mesures. qui permettraient de réduire de 3.1 gigatonnC$Ies émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020, soit60% des économies recherchées pour atteindre l'objectif de 2 degrés.

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24// INDUSTRIE & SERVICES

Ventes d'art contemporain · Paris tient son rang CULTURE

L'art contemporain obtient de meilleurs scores que l'art moderne.

Martine Robert mroberr@l-sc<hosfr

Après les performances des ventes de printemps d'art moderne et contemporain de New York et Hong Kong. on attendait les scores réa11sés à Parts la semaine dernière. Le ~ictestrassurant • C.sonrdt rrès bd1es ventes. qui continuent de progresser •, observe le PDG de Sotheby's France, Guillaume Ccruttl. De fal~ les ventes d'art Impressionniste cr moderne de la maison du faubourg Saint· Honoré ont frôlé les 20 millions d'eurœ, deux tableaux de la ool· lect:ion Marina Picasso totali· sant 5,2 millions, tandis que, en an contemporain, le total a at teint 26,3 millions avec notamment un Basquiat parti au prix reoord de 5.69 millions et un Zao Wou-Id par1i à 2J mll· lions. SI, de son côté, Chrlsrlc's France n'a pas atteint les mon· taniS espérés pour la oolleetion Ja<quesDupin,avcc5,8millions d'eurœ adjugés oontre de 7,6 à 10.2 millions pour les estima· dons, la maison Plnault a réussi une vente du soir solide en an contemporain avec 19,6 mil· lions récoltés, dont un Bacon (• Palnting March • ) cédé pour 3,7 millions et un Soulages emporté à 2,1 millions. • SI l'on comparenosvenresdtprlnttmps

de20J3/Icellesdt20l2.nousenre­glstrons une progression de 162.2% •, note Aline Sylla·Wal· baum,dlrectrlœgénéralc.

Une compétition toujours plus féroce Le numéro trois du marcbé,Art· curial, après une vente d'art moderne décevante, a luJ aussi affiché un ootal très satisfaisant pour l'art contemporain, avec une somme de 12,3 millions d'euros, dont 4.6 millions pour un Nicolas de Staël (• Nu debout•).•Onobsm~ungl!sse­menr desgolll$ ..,._, leconttmpO­raln. Les enchères cumulks de Sorhtby's, Chlisdt's er Artcurlal représentent wte soixantaine de mflllon.s d'euros pour t'an con· temporain :cela confirme un "!:"ln d'arrroa!vlttdt Pari$, pour dts achmurs 100/0W'S plus Inur­narlonoux, mal$ (gal<menr des amateurs français très actifs "• observe Martin Guesnet. di~ teur du département an con· tcmporaln d'Artcurlal.

I.:cngouemcntdesoolleetion· neurs pour l'artoontcmporaln mais aussi l'an "' post·war .. ct impressionniste rend la compé­tition toujours plus féroce. Le duopole de t~te, Sotheby's et Chrlstic"s, déploie les stratégies lesplusfinespourdispatcherles ceuvres à vcadre là où elles sont susceptibles d'obtenir les plus gros soores. Cette salson, Sothe­by's apparalt gagnante à Paris, tandis que Christie~ l'a emporté àNewYork.demcrnequ'àHong Kong où les "" springsales" de la maison Pinault ont rapporté 418 millions de dollars, contre 281 millions chez Sothcby's. •

• Crown Hotel• (Jean-Michel Basquiat,l982) s'est vendu au prix record de 5,69 millions d'euros. Phow Sorheby't

Mardi Il j uin 2013 Les Echos

L'immobilier d'hyperluxe en plein boom à New York IMMOBILIER

Les milliardaires cherchent à investir dans des actifs tangibles.

Les appartements de prestige, comme l'art, résistent à la crise.

Karl de Meyer [email protected] - Bureau de New York

Cc sont des oligarques russes. des hommes d'affaires chinois, des princes saoudiens, des entrepre-­neurs sud-américains ... Ils investis· sent. de plus en plus nombreux. dans des logemcncs d'exception à NewYork.aupointdefalregrimper les prix à des niveaux inédi13. Deux • penthouses "• des appartements de prestige avec we spectaculaire sur Manhattan, se som récemment vendus entre 90 et lOO millions de dollars dans une nouvelle tour de 90 étages conçue par l'architecte français Christian de Portzamparc. Dans cet immeuble de la 57., Rue, qui a attiré l'ancmlon des médias quand une des grues placées en son sommet a é<é presque abattUe par l'ouragan Sandy, en octobre der· nie<, prés de 70 %desappartemencs ont déjà trouvé preneurs. Quand roos les logemencs seront partis, ee qui ne sauraJt tarder, le total des ventesapproeherales2mllllardsde dollars. Si vous voule-t vous poner acquéreur, J'appartement le moins cher encore à vendre est affiché à 17 millions de dollars. • I.e rrUJJ'Cht du luxe a rebondi~ New York tt autlnr dtsormals des prix su pt· rieurs au dernier pic •. indique Jeff Dvoren, l'un des promoteurs du proj et Immobilier, baptisé • One57 •. Le quartier de Midtown intéresse particulièrement les investisseurs. et la 57t Rue. située ent:re le MoMa et Central Park, va voir se dresser deux autres murs positionnées sur le m~mescgment Des promoteurs viennent en effet de s'assurer les droits sur le terrain adjacent au magasin Steinway Hall. El. plus à l'~ au 432 Park Avenue, sedresscrablcnrô<lcplushautgrat· te-elel d'habitation du continent

Le • 56Leonard ,., pour lequel ont collaboré l'artiste Indien Anish Kapoor et les architectes suisses Herzog & de Meuron. s'est vendu à 75 % en moins de trois mois. Phora OR:

américain, à 426 mèrres. Long­temps cantonnées à la Cin· qulème Avenue ou à Park Avenue, cc genre de tour essaime. Plus au sud, dans le quartier de Trlbeea, le • 56Leonard •, pour lequel ontool· laborél'artisteindienAnish Kapoor et les architectes suisses Hertog & de Meuron, s'est vendu à 75 % en molns de uols mols. Dans le qua,... tlcr de Chelsea, la Walkcr Towcr, une ancienne centrale téiéphonl· que reconvertie, propose un appar· temcnt à 55 millions de dollars. Selon le site CiryRcallry,le nombre de logemcncs à plus de 15 millions de dollars est passé dc33 en 2009 à 49 à l'heure actuelle.

• Les coffres· forts les plus chers du monde • SI ces logements d'exception par· tcntoommedes petitS peins. malgré leur prix exorbitant. c"est que, selon Lynne Sagalyn. direettlœ du centre pour l'immobilier de la Columbia Business School, •Il y a beaucoup d'argtnlenclrcul<llkm danslt monde qulcherchells'trrvesllrdansdtsocrlfs concms •. De fait, les milllardalres investissent volontiers dans la pierre (sur des marchés atypiques) et l'an. Pour Jonathan Miller, patron du cabinet dcoonsc!l en Immobilier Miller Samuel, •ces pr<>prittts som les coffru ·Jorrs les plus chers du monde"'· Une des conséquences de œtte logique d'imestissement. cèst que les appartements en question resreron~ pour beauooup, vides la plu pan du temps. On estime que seulement un quart d'entre eux ser­viront de résidence principale. Les acheteurs. qui tiennent en général à masquer leur identité, sc décident à partir des plans et des showrooms, jugeant des vues offertes sur la base de clichés pris par des héllooprères drones. Et ils paient le plus sou· vent .. au comptant ~Oo~ndcpro~dep~

tige, dans une ville déjà très densé­ment construite, se fait bien SO.r au détriment de construclfons plus modestes. James Parron, écono· mlste du Fiscal Pollcy lnstltute, es-time que «ce boom des apparu· meniSsurltsqunenrderhyperluxe./1 oort dt ravgmen14rlon rapide des sai­sies Immobilières dans le Queens, ojfreWJtvuetmprt1Ulblesurl'accrols· stmtnt des lntgaltrts dans cette reprise konomtque •. •

Armand Thiery se marie avec Jacqueline Riu HABILLEMENT

La chaine historique fondée en 1841 reprend le spécialiste de la femme de 40 à 50 ans.

PhUippe Bertrand pberrrand@lesechosfr

Opération majeure dans le paysage français du prêt·à·porter. Deux chalncs familiales. moins connues que les géants internationaux de 1'hab111ement comme H& M ou Zara, mals exploitan t au cotai 700 magasins et jouissant en pro­vince ainsi qu'auprès de leur ellen· tète d'une notoriété certaine~ vie-n· nent de fusionner.

La SIMM, holding de contrôle du Groupe Armand Thiery détenue par la famille Dcveaux. dont l'ensci· gnephare alongtcmpsétél'unedes rares du marché pour les hommes, a prlsle contrôle du spécialiste de la modcpour lesfcmmesdc40-50ans Jacqueline Rlu. t:opératlon a été dévoilée hier par la banque d'alfa!· res Edmond de Rothschild.

LafamilleRiuaoédé 70%du capi· tai de la société Riu·Aublet. qui cha·

La famille Rlu a cédé 70% du capital de lasodété Rlu·AubleL Pholo DR

peaulllit l'enseigne. précise le oom· muniqué. L'opération, qui répood à une logique successorale de la pan des vendeurs. reste soumise à l'approbadondesaurorlresdclaoon­currenee. Cc rapprochement vise à oonstituerun acœur m~eurdu pitt· à-porter en France. selon le texte.

Créée en ... l841 par les frères ThieryàSalnt-Ghislllin, en Belgique. qulcxploltcntuncboutiqucspéelall· sée dans lcdrap,ArtnandThlery fait parûe de l'histnlre de l'hablllement français, A la génération suivant œltedesfondateurs.Eugèoe,associé à Paul Slgrand, ouvre une dowalne

de pointS de vente en France. Les fils d'Eugène, dont Armand, oonnais· sentunllged'ordanslesannéesl950. En 1963, na1t renseigne Armand Thiery qui devient Armand Thiery et Slgrand en 1968. Le petit groupe est repris à la findesannées 1970 par le Printemps qui le cédera à la famille Deveaux en 1995,1aquelle élatglral'olfreà la femme.

De son côté. Jacqueline Rlu est fondée en 1971. Le nouvel ensemble pèsera 550 millions d'euros dechlf­fred'affaires, 430 pour Armand Thierry ct 120 pour son nouveau réseau. •

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Les Echos Mardi li juin 2013

La pression monte sur Teva SANTÉ

Deux nouveaux cas suspects dont un décès ont été signalés.

Emmanuel Grasland egrasland@lt$«hosjr

L'inquiétude monte autour de l'atTaireTeva. Hier, deux nouveaux cas en relation avec J'erreur de condi tionnement du diurétique furnsémide40mgTeva.undécèsCI un cas grave. ont été signalés à l'agence du médicament (ANSM). Ces signalements interviennent après le décès d'un Marseillais de quatr'C-Vingt-onzcans,traitédepuls une diZaine de jOurs avec le diuréd· que du groupe. • Poor l'un des cas, le patient S<111ble avoir été traité par le produit inaimlné rttlrt de la vente vendredi •, a expliqué hier l'agence du médicament.

Aprts que l'àlerte ait été donnée la semaine dernière par un phar· macicn qui avait remarqué des effets de somnolence inhabituels chez une patiente. une enquête

Furosémide

Confrontée à deux nouveaux cas, l'Agence a décidé de rappeler toutes les boites 40 mg par « mesure de précaution •. Phoro AFP

avait permis de voir que certains comprimés avaient été remplacés par des somnifères dans deux lots. cc qui avait conduit I'ANSM a rap· peler ces lots, soit 1.90.000 boiii!S au total

Ouverture d'une enquête Confrontée à deux nouveaux cas, I'Agtttœ a décidé d'aller plus loin et de rappeler toutes les boites de Furosémide 40 mg par .c mesure de précaullon • . • Lts patienrs rralrés par l'tJrosémlde Teva 40 mg doivent

se rendre dls que possible à leur ph<lmtilcit • pour que les pharma· clens leur rcmeuent • un aulrt médJctuntnt à IXlst dt .(urosémlde •, afm que leur traitement soit pour­suivi. Ce rappel généralisé inter· vient après l'ouverture d 'une enquête par le parquet de Marseille et alors qu'une Inspection était menée lundi après·midi par des représentants de I'ANSM dans l'usine de conditionnement du laboratOire située à Sens (Yonne).

Fondée en 1901, la société israé--

AstraZeneca se renforce aux Etats-Unis

Astraleneca a annoncé hier le rachat pour un peu plus d'un milliard de dollars delasoelétéamérleaine Pearl Therapeutics, spéeia· lisée dans le développement de petites moléeules à inba· ter pour traiter les maladies respiratoires. Le laboratoi· re britannique versera dans un premier temps 560 mil· lions de dollars pour mettre la main sur 100% du capital et pourra ensuite débour· ser jusqu'à 590 millions de dollars en fonction des ré­sultats des essais cliniques de la société américaine.

llcnne Teva est devenue le numéro un mondial des génériques. Avec 46.000 salariés, dont un millier en France, Teva devrait réaliser un chiffre d'affaires de 20,4 milliards dedollarscetteannée. •

Les Echos de la franchise mm et du commerce associé

& Adventr f r anehls.•

Il Le mercredi 12 juin 2013 de 9h30 à 12h30 Il

Sur Je SALON DES ENTREPRENEURS de Lyon Rhône-Alpes - Centre des Congrès

50 Quai Charles de Gaulle 69463 Lyon cedex 06

Une matinée de formation, d'information et d'échange, réservée aux professionnelS du Commerce organisé {directeurs généraux, directeurs de développement. directeurs marketing ... ) autour de 5 ateliers thématiques :

Développement

" Comment optimiser la performance de vos franchisés? " Franck BERTHOULOUX, C()(l$u/tant membro du collège des fxperts de la FFF. AINenU

Juridique

" Franchise, les règles à connaître sur les clauses post-contractuelles " Juriste à L'a {!{)el expert, Editions Francis Lefebvre

Marketing " Le géomarketing au service de la performance des points de vente :

un outil d'analyse pour conquérir du chiffre d'affaires en période de crise" Charlotte BOISSON, Responsable du développement, Tenitoii!IS & MarlieOng

Internet

" Recruter, animer, former, échanger : l'apport des nouveaux outils internet aux réseaux de franchise• 0/Mer BAJAWNA, Din;cteur gr!nétal, Axrlne

Juridique

" Contrôle des franchisés : trouver le bon dosage" i..aUIIJflœ l'fRNAY, AKJCate en drrit de la dislribuUon el des contmt.s, Cabinet Saje

/ /fe/f!f(!!,f(!,~f!/!!!!!ff!!!f!!f/1/////////////////// 111/fl• Gr~nué~é;z;;~hos

INDUSTRIE & SERVICES//25

marketing

Angelina se pose en griffe de luxe

STRATÉGIE

L'enseigne de saton de thé et pâtisserie passe à la vitesse supérieure en démultipliant sa présence et en développant ses produits dériv6s.

Clotilde Briard cbriard@les«hosfr

Au 226 .• rue de Rivoli, face au jardin des lùllcries. la queue s'àllongc souvent loin, surtout aux heures de goOter. La repu· tation d'Angelina attire de lon· gue date de nombreux touris­tes. Au point que le salon dcmé. crééilyaccntdixanspar le con· fJSeUrautricbicnAntOineRum· pelmaycr, vend chaque jour 800" Mont Blanc •.le gâteau mythique de la griffe connue aussi pour son chocolat chaud.

les Parisiens gourmands et pressés ont du mal à dénicher des heures plus calmes pour s'attabler. Mals la marque, qui appartient au groupe Bertrand, fait [Out pour multiplier les OCCISions de contact avec eux. Pour entretenir le buzz, elle vient même de créer un Club des Gourmandes dans lequel elle intronise des membres.

la 'JhJJI'eetKaspia. l 'enseigne développe ses

gammes de produits, comme les bonbons de chocolat lancés ran dernier. Plus anciennes, les bouœlllesdechocolatàréchauf· fer font parne des best-scllers.

Pour asseoir le poslrlonne­mcnthautdcgammcdclamar· que. les packagings des pro· duits dérivés vont être revi.sités, en s'inspirant de l'histoire de Ja maison. Quant au décor de la partie salon de thé de la rue de Rivoli, il connaîtra un léger llf· ting. sans tOucher aux tables Cl cbai.sesquifontpardedei'ADN.

A DÉCliNER lES V PROOUITSSTARS le • Mont Blanc •, à base de meringue, chantilly légère et vcrmiœlles de marron.s'éeoule quotidiennement à 2500 exemplaires dans les dlf· férents lieux. Une version au chocolataégaiememvu le jour. La griffe capitallsc aussi sur lui au travers de produits dérivés comme le thé • Mont Blanc • . Et. chez Monoprix, une glace à ce parfum est sortie sous licence. La nouvelle boutique ri""gauchcdisposeraelleaussl de son gâteau. cmblémadquc, baptisé •le Babylone •.

J:arri\Û' de~rsions en taille

Le salon de thé emblématique de La rue de Rivoli vend chaque jour 800 de son fameux« Mont Blanc 10-, Photo AngtJlna

G ~TRE PRÉSENT TOUS AZIMUTS

Gagnant en visibilité, Angelina sedévcloppedansdesllcuxtrts fréquentés. Par les touristes tOUt d'abord. na ainsi élu domi· cileau château de Versailles ou au Louvre. Pour rassembler une clientèle plus diverse mais aussi locale, li a un espace aux Galeries Lafayette du boulc· vard Haussmann ct est présent aussi bien au Jardin d'Aœlima· tation qu'au Musée du Luxcm· bourg. En parallèle, il com­mence une offensive dans d'autres villes hexagonales, au sein des Gàlcries Lafayette. lia démarré par lyon et arrivera à Nice début 2014.

A MISER SUR LA V VENTE À EMPORTER L'un des axes fortS passe par la vente è emporter. Dans l'ensei· gne d'origine au décor Belle Epoque. la surface qui lui est consacrée a nettement aug· men té. Surtout, la marque s'apprete à ouvrir à la rentrée un nouveau lieu rive gauche, rue du Bac, dédié aux: douœurs à rapporter chez soi. •Il s'agit dt rendrtlts produlu faclltment dlsponiblts pour unt c/itntèlt parisienne •. remarque franck Galet. directeur général du pôle luxe du Groupe Bertrand, qui comprend aussi La Maison de

intermédiaire des références fétiches, entre le gâteau et le petit rour, est prévue. Of Cest une manière de rendre lts produits plus nomades "'• remarque Franck Gàlct. Une façon aussi de s'adapter aux formats de kiosque que l'enseigne compte ouvrir dans les aéroports.

0 VISER L'flRANGER la marque souhaite

incarner le luxe à la rrançaisc. f<l An,gdina est intemporel et indé­modable. Nous voulons llre un lnconrournablt dts$t1/ons dt thé dnnsi'Hexogonecomme<ll'lnttr­nattonal•, affirme le directeur général. Même si la concur­renœ ne manque pas. U s"écoule eneft'etrarementplusd'un mois entre les annonces d'ouvenure à l'étranger d'un nouveau lieu consacr~ aux gourmandises bleu-blanc·rouge.

l'enseigne se développe en accéléré à l'intematlonaJ. EUe dispose déjà de points de ""nte au Japon. Pannlles prochaines destinations fagurcnt notam· ment Doba au Qatar et Dubaï, avec des ouvertufl'S prévues cet automne. EnChJne.c'estmu: les Galeries lafayette qu'elle arr!· '"'ra à Pékin. ntul resteraàlo"'à consolider sa présence pari· sienne. Elle recherche donc un deuxième navire amiral qu'elle espère bien ouvrir en 2014. •

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26//

WGH-TEUI &MEDIAS ®

Pinterest lance des contenus locaux Le réseau social centré sur l'lmagevamenreenavant des contenus français pour ses utilisateurs hexagonaux. Environ 300 utilisateurs français de Pinterest ont été choisis dans le cali re dccc programme. Un premier pas avant un lancement en France des activités commerciales de ce réseau socia1

~aux 50 miJlions d'utilisateurs.

Franck Louvrier vice-président de Pubhcis Consultants L'ancien oonscillcr en communication de NiooJas Sarl<ozy, Franck Louvrtcr, président de Publicis E\<ents. est nommé parallèlement responsable du pôle Influence de Publics Consultants, dont Il devient vice-président. Ce pôle réunit 80 oonsultants

~ ~0a::r:::::1~u1t. L'Oréal

La cartographie, chainp de bataille des géants du Web et de l'électronique INTERNET

Apple, Google, Microsoft ou Facebook avancent leurs pions dans ce domaine.

Les géants visent le ~arché.publicitaire, ma1s auss1la commer­cialisation de services.

Nicolas Rauline [email protected]

La bataille autOur de Wazc Illustre lecbampdebatailletcchnologique qu'est devenue la géolocalisation. car la stan·up israélienne (Ure ci· dessous) a bien attiré l'attention de tous les géants du Web et de l'élec­trOnique, de Google à Facebook en passant par Apple, désireux de ne pas laisser échapper une nouvelle brique technologique. L'objectif de œs géants esc: de conserver- ou de gagner - la conflance des utilisa· tcurs, en leur offrant toujours plus de services, gratuits la plupart du temps. Avec, en point de mire, le marché promeneur de la publicité locale-. Selon le cabinet Be-rg Insi­gh~ le marché de la publicitégéolo­caUsée sur les terminaux mobiJes pourrait passer de 526 millions d'euros dans le monde en 2012 à 6,5 milliards d'euros en 2017. Lïdée est de proposer aux commerçants locaux d'envoyer des offres géolo­ca1isées et c1blées aux utilisateurs deces services, selon l'endroit ob Us se trouvent et selon leursgoOts.

Google Maps dominateur Touslesgéantsdusecteurontdonc investi dans le développement de systèmes cartographiques. Pour tenter de concurrencer Google, Microsoft avait déjà lancé Blng Maps, utilisé notamment par Facc­bookpoursonsystèmedegéoloca­lisation Facebook Places, qui per· met aux utilisateurs du réseau social d1ndlquer où Ils se trOuvent. Apple, qui utilisait Google Maps sur tous ses terminaux. a créé sa propre application, Plans. à partir d'un panenariatavec TomTom, il y a un an. Nokia a également déve-

Le marché de publicité géolocalisée est le nouvel eldorado du secteur. Permettre aux commerçants locaux d'envoyer des offres ciblées et localisées, en temps réel, aux utilisateurs de smartphones devrait générer 6,5 milliards d'eur os dans le monde en 2017. OR

0 Une opération stratégique pourGoogle

• Sile rachat de Waze sc confirme à 1,3 milliard de dollars, Il pourrait constituer rune des plus grosses opérations pourGoogle. • L'acquisition la plus onéreuse pour le moteur de recherche reste celle de Motorola, conclue en 20U pourl2.S milliards de dollars. • Le rachat de Waze se classerait juste derrière celui de la régie DoubleCI Ick (3.2 milliards de dollars en 2007) et de la plate-forme vidéo Y ou Tube (1,65 milliard en2006).

loppé son propre système, après le rachat du spécia1iste Navteq en 2()(17 pour 8,1 milliards de dollars. En France, Pagcs.Jaunes compte toujours sur Mappy, dont il a sorti unenouveUeversionilyaque-lques jours. pour concurrencer les géants américains.

l 'acquisition de Waze pourrait permettre à Google de conserver une longueur d'avance sur la con­currence. En développant son sys· tèmede prise dewes satellite Goo­gle Earth ou son système de visualisation des rues Strce1 Vlew, puis en les Intégrant à son produit Google Maps, Google s'était déjà imposé comme la référence en la matière. Selon comScore,J'appli· cation mobile de Google Maps équlperalt les deux dersdessmart· phones aux EtatS·Unls. alors meme qu'Apple a tenté de court­circuiter son rival en imposant sa propre application par défaut dans tous les iPhone. Outre-Atlantique.

toujours selon comScore. plus de 70% des internautes ayant visua· Usé une carte en ligne l'ont fait via Google Maps.

La batallle de l'auto Google pourrait œnesavoir perdu un peu de part de marché sur les dOU'te derniers mols, depuis qu'li a rendu l'Utilisation de Googlc Maps payante pour certains profession­nels. Foursquarc a ainsi cessé de s'appuyer sur Google Maps pour son service, pour privilégier une solution ouverte et gratuite, Open StrOCtMap.Au-dclàde25.000vlsua­lisations par jour, les sites utilisant lesystèmedecartographiedeGoo­gle doivent en effet payer. Les reve­nus générés par Google seraient pour le moment peu slgnJflcatlfs, les offres débutant à 10.000 dollars par an, mais il s'agit d'une voie explorée pour commencer il re-nta· biliser un système qui génère encore très peu de m-enus.

Le prochain champ de bataille du secteur pourrait bien être Ja vol· ture. un argument supplémentaire pourcxpllquerlesoonvoitisesdont Waze fait l'objet. La prochaine étape, pour ces logiciels de carto­graphJe. devraitêtredeconcurren· cer les GPS traditionnels. Selon la presse américaine, Apple aurait lourdement investi, r6cemment, pour connecter l'iPhoneau tableau de bord de certains constructeurs. Une fois Je smartphone reconnu par le véhicule, l'application Plans pourrait être affichée en lieu et place du GPS. Leoondueteur pour­rait alors interagir avec elle grâce au système de commande vocale Siri. SI Google mettait la main sur Waze et Intégrait un système de trafic en [emps réel pour ~tre Informé des embouteillages, Il pourrait prendre un avantage con· currentiel dans œ domaine et pas· ser de lucratifs contrats avec les COnS[ructcurs . •

Waze, la pépite israélienne convoitée par les plus grands Créé en 2008, le GPS communautaire utilise les signaux satellites des smartphones pour générer des cartes.

Na challe Hamou - Correspondante à Td-Avfv

ConvoitéetOuràtourparMicrosof\, Apple ou facebook avec lequel les négociations viennent tout juste de capoter, l'appllcadon de navlgadon pourautomobilisœsWaun·cnfinit pas de faire monter les enchères. Valorisée entre 200 et 300 millions dedollarsl"étédernier.lastart-upde Raana'na (près de Tei-Avlv), qui revendique près de 50 millions d'lltilisaœursdansUOpays(a"ecun objectif de 70 millions à nn 2013), se-rait désormais en passe de tom­ber dans l'escarcelle de Google,

pour un montant de près de 1,3mll· liard de dollars en cash. La transac­tion pourrait être officialisée dans les prochains jours.

A l'origine de cette • success story • : un projet amateur irn.aginé en 2006 par le développeur Ehud Shabtal (cx-Comvcrsc). Celui-cl conçoit une application open source destinée à localiser les radars sur les routes israéliennes. Deux ans plus tard, les entrepre­neurs Uri Levi ne et Ami Shinar fon· dent à ses côtés Wazc, bientôt rejointS par Noam Bardin, l'actuel prx:;, basé à Palo AltO. Après avoir levé plus de 55 millions de dollars auprès des fonds d'investissement, l'application mobile gratuite a lancé l'hiver dernier une plate­forme publicitaire afin de monéti­ser ses services. La société. qui compte 25 développeurs sur les 90

employés de la R&D Israélienne, s'appuie aussi sur une lnfrastruc· ture de transmissions de données en temps réel particulièrement fla­ble.

Appétits aiguisés Des atouts auxquels Google ne semble pas insensible. Si l'acquisi­tiondeWazeseraitavanttoutmoti­véeparunevolontéfarouchedepri· ver Facebook d'une solution de géolocallsadon SD'atéglque pour sa publicité on li ne, le géant califor­nien sait où il met les pieds. Googlc a déjà réalisé deux acquisitions israéliennes : iJ s'estoffenen 2010 la jeune pousse Labplxles pour 25 millions de dollars ainsi que le développeur de vidéos clips inte­ractifs Quiksce (pour 10 millions). Fort de deux centres de R&D dans Ja • SiUcon Wadi •. Google a aussi

Inauguré à Tel-Aviv un accéléra­teur de start-up spécialisées dans les technologies open source. Un ancrage local qui pencherait d'aJUeurs en sa fa>œur, la direction de Waze n'ayant pu obtenir de face­book la garantie de maintenir ses opérations sur le sol israélien.

Reste que Waze n'est pas la seule start:·up israélienne à avoir misé sur la géolocalisation. Son compa· trlote Moovlt propose égaJement un GPS communautaire basé sur le « crowdsourting ... maisecntré sur les usagers des transports en com­mun. Présente dans Il pays, l'appli­cation, qui donne des informations en temps réel sur le trafic des bus. a été lanœt! le mols dernier en phase beta à Paris. Signe des temps, le cofondateur de Wazc, Uri Levine, siège il son conseil d'administra· lion. .. •

Mardi 11 juin 2013 Les Echos

MILLIARD D'EUROS Ce.st le montant économisé par Deutsche Telekom sur le dividende versé à ses acrlonnalres. En effet, 38% d'entre eux ont opté pour un paiement du dividende en actions. t•opérateur ne versera ains1• que • 1,85 milliard d'euros en cash.

Samsung s'allie àAtos pour contrer BlackBerry

MOBILE

Le groupe d'électro· nique et la SSII vont prop~ser des offres COnJOintes.

La sécurité, mais aussi les tablettes ou les véhicules connec­tés en feront partie.

Guillaume de Cal ignon gool([email protected]

BlackBerry n'est pas mort. Mais le canadien est teUement affai· bli sur son marché d'origine - les entreprises- que chaque ac~eur s'emploie désorma.is à lui soutirer une part du gâteau. Ainsi. hier, la société française de seiViœs informatiques Atœ et le ooréen Sarnsung, numéro un mondial des téléphones portables. ont annoncé • un accord de cooptratlon nratlgl· que mondial .. pour proposer des solutions destinées aux besoins des entreprises. Le phénomène en vogue dans le monde professionnel, .. bring your own deviee,. (le fait que tes salariés cravailtentavec leur propre smartphone plutôt qu'avec celui de l'entreprise), a chamboulé le secteur. Sam­sungayantdésomtaisuneposi­tion forte auprès du grand public, cela lu i donne une bonne base pour péné[rer le marehédesem:rcprlscs.Malsle corécnctlefrançaisnevontpas s'arrêter là.

Un univers connedl! Au-delà des simples offres de smartphones, Atoset Samsung veuJent proposer une gamme qui associe les innovations grand public, telles les tablet­tes, aux applications et aux technologies informatiques professionnelles dans la mobl· lité, l'affichage. le• big data •ou la sécurité. Les offres co'lioin· tesinclurontdessolutionspour la vente au détail, la signaléti­que numérique dans les espa· ces de venœ, les véhicules con· nectés, ou pour ta gcstlon des postes de tr avail incluant la mobilité. Dans la grande dlstri· bution, par exemple, les parte­naires veulent offrir un accès «à des solullons lnrelllgentes lnctuont des ttcltnologlts de tral· ttmtnt des donntes facilitant l 'interaction aYet le client ... Les concessionnaires automobiles scverrontoffrirlapossibilitéde • proposer b leul'$ clients d'inté­grer leur tableue personnelle dans lt vthicult •.

• Aujourd'hui, la diffusion nuz.s.sjve d'appareils intelligents connectés change radicalement notre Industrie et crée en per· manenct dt nouvelles façons de trovOftltrttdtvtndrt,enamtlfo­rant l'expérience du consomma­teur dans un monde connecté .. , a souligné Thierry BretOn, PDG d'AlOS. Ce partenariat permet­tra d'offrir aux clientS • un gui· cltet unique pour accldtr aux savoir-faire communs d'Alos et de Samsung ~. a+il ajouté. •

Page 27: Les Echos du mardi 11 juin 2013.pdf

Les Echos Mardi li juin 2013

Le groupe TF1 rationalise son train de vie TÉLÉVISION

La Une met fin aux bouteilles d'eau gratui· tes, aux taxis prepayés, aux voyages en 1 .. classe.

Ces mesures devraient permettre d'économiser entre 8 et 10 millions d'euros par an.

FGbienne Schmitt fschmlll@lese<hosjr

JI n'y a pas de petiœs é<»nomle.> à TFI. D'après nos informations, Nonce Paolini, PDG du groupe, a réuni ses salariés jeudi dernier pour leur annoncer de nouvelles me.;ures d'économie. Suppression des bouteille.> d'eau quotidienne.> gratuites pour les salariés, classe éc.onomique pour tous lors des déplacements, fin des séminaires à l 'cx[érleur du groupe(ceux·cl devront se dérouler, à l'avenir, en Interne). limitation des lm pres· sions couleur, dix fois plus chères que les noir et blanc, selon la direc­tion ...

Déjà. en octobre dernier. TFI avait carrément annulé son undl· tlonnel séminaire annuel des eadresd'Enghien·les·Bainspourla première fois. Cest aussi la fin des • comptes taxi,. ou des • comptes hôtel • (prépayés). Désormais ceux·cl devront faire l'objet d'une faetUrepour~treremboursés.Seu· les les femmes auront la permis· sion de prendre un taxi aux frais de la chaîne entre 23 heures et 6 heu­res du matin.

Réception mitigée D'autres mesures sur l'heure d'arri· vée et de départ des salariés ont, elles, été formulée.> par le.> respon· sables de département L'ensemble devralt permettre de faire des éco­nomies chiffrées entre 8 et 10 mil·

Le vaisseau amiral du groupe, amarré en bord de Seine, quai du Point-du-Jour à Boulogne-Billancourt. Photo rn

LCI supprime ses présentateurs le week-end pendant l'été LCJ, filiale de la Une, fait aussi des économies. Cet été,la chatne d'information va supprimer ses présen­tateurs dejournau• pendant cinq week·ends, du 14julllet au 15 aoOt, a révélé • Télé Loisirs •.!Iles remplacera par un journal tout en images. Il renonce aussi à ses bulletins météo le week·end, toute l'année. La chaine perd entre 3 et 5 mllllons d'euros. pour un chiffre d'affalresd'u.ne trent.aine de millions. Par ailleurs. à la rentrée, l'• invité politlque • de la matinale de GuiUaume Durand sur Radio Classique sera retransmis sur LCJ, dans le cadre d'un partenariat entre les deux médias.

lions d'euros, a précisé la direction demaucoursdeœgrandmeetlng.

Ces nouvelles ont reçu un accueil mitigé de.> salariés, œr13lns faisant référence aux belles voitures de fonction des cadres dirigeants du groupe. Des avantages généra1c­ment négociés avec le contrat de travaH et sur lesquels il est donc plus compliqué de revenir. Plu· sieurs ont trouvé Nonce Paolini • rrts rendu ... A la direction du groupe, on explique qu'il .. s'esc livré Il un exm:tœde>oérllt, <1 qu'il a parti S<Jns hlngue de bois. en prtsen· tan.tle:s me:sure.s directement à se:s S<Jhlrlts dtpuL! l'audllOrlum <k TA a d4ns une llfdtoa=tble Il toul lt groupe. C'est nouveau dans la gou­vemanœ de TF1. ,. • Cest tout œ qut est accessoire qui a hé touché, les plans d'tpargne sont maintenus •. ajOute·t~m.

La fin d'une ère En tout cas. c'est bel et bien la fin d'uneèrechezTFlLegroupeesten pertes au premier trimestre, et a annoncé en nn d'année un vaste plan de réduction de.> coOtS. d'id à la fin 2014, à hauteurde85mllllons d'euros. 15 millions d'euros d'éco­nomiesontétéfaitessurl'ensemble de l'année 2012 et rn souhaite réa· Hser, cene année, au moins 50% des 70 millions restants, soit 35mlllions.

Le cours de Bourse de m. sanc­tJonné après la publication des résultats trimestriels. est remonté depuis. Ce qui tend à démontrer que le marché croit en la capacité dugroupeàtenirsafeullledcroute.

A NOTER Le groupe m communiquera au march~ ses résultats semestriels le 25 juillet prochain. I.e deW!Ième trimestre s'annonce a priori meilleur que le~ler.

Les patrons français se mettent timidement à Twitter INTERNET

Les chefs d'entreprise français comprennent l'enjeu d'être présents sur Je réseau ...

... Pourtant, peu y sont encore très actifs, révèle une enquête réalisée par Ipsos.

Nicolas Routine [email protected]

Enthousiastes mais prudents. Les patrons français se mettent peu à peu à Twltter. à l'Image de Clara Gaynwd (Genera!Eiectric Franœ), de Serge Papin (Système U), d'Alexandre Bompard (FNAC) ou encore de Geoffroy Roux de Bézleux (candidat à la présidence du Medef, patron de Vlrgin Mobile France). Mals beaucoup y restent encore en retrait. Selon une enquête réalisée par Ipsos pour la conférence Media Aces. qui se tient aujourd'hul,les chefs d'entreprise hexagonaux commencent à recon· naître la néce.>slté d'une présence sur le réseau social • Quand on est patron. on n'es! pas oiJ/igé de parler mais il faut au moins y érre pour tœultr, c't.Sl une ex(&<nœd'ltre prb sent et d'écouter. On .sene que la pres­sion mon~e •.expliquel'unde.>chefs d'entreprise interrogés pour œtte enquête. Les patrons se montrent

paniculièremententhousiastessur la liberté de ton qu'Ils peuvent trou· """suree réseau: Ils ont la possibi­lité de s'y exprimer sans délai et sans intermédiaire.

Le nombre de patrons pœsédant un compte Twitter est donc en hausse, alors qu'Il y a encore un an, une étude d'OpinionWay ct de l'ASsoCiation progrès du manage­ment (APM) affirmait que 12% des chefs d'entreprise rrançais possé­daient un compte Twitter person­nel, et 7 % seulement un compte à titre professionnel. Parmi le.> rai· sons Invoquée.> aujourd'hui pour justifier une présence sur 1\vitter, les patrons cite-nt le risque de • rin­gardlsatlon •. mais surtout celui d'être pris en défaut d'Information ou de voir leur leadership remtscn cause. Beaucoup créent donc un compte pour suivre les informa­tions de leur secteur, surveiller ce qui seditsur leur entreprise et utili· sent Twltter comme un outil de veille. • C't$1 une mtlhode dt veille tlgtre. ludique, dts pt!IIS saufs en poîntillts. ce sont des idtes, ou des graines d'idées sur des projets "'• affirme un autre patron inteJT"Ogé.

Un outil de crise Autre passage obligé : la présence sur 1\vitter en cas de crise. Le ser­vice est reconnu comme Je plus efficace pour démendr une in for· mation ou réagir. Parfois. œ,; chefs d'entreprise vont un cran plus loin en effectuant une sorte de revue de presse et en retweetant des conte· nus publiés sur leur secteur.

0 Une quinzaine de patrons sondés

• L'étude a été menée à partir d'une quinZaine d'entretiens réalisés entre mai et juin 2013 par Ipsos, pour l'association Media Aces. qui regroupe des professionnels des médias sociaux en entreprise. • Parmi le.> patrons interrogés rtgurent Françoise Gri, directrice générale de Pierre & Vacances, Véronique Boure2, PDG deCoca·Cola Fronce. Nicolas Bordas, vice-président de TBWA Europe, Laurent Vimont, président de Century 21. Régis Folbaum, PDG de MasterC.ard France ou encore Laurence Paganini, directrice générale de 3 Suisses France. • Plusieurs patrons du numérique ont également participé à l'enqu~te, comme Jean-David Cbamboredon,qui dirige le fonds d'investissement lsal, et Rachel De lacour, directrice générale de We are cloud.

D'autres délèguent la gestion de leur compte à un communicant, d'autres enfin se lancent à fond dans l'aventure ct twittcnt active­ment.

Différences sectorielles Parmi le.> raisons Invoquée.> pour justifier ce passage à un Sl8de plus actif. figurent le besoin de visibilité et le désir d'incarner l'entreprise. Ce qui explique en partie les diffé­rences sectorielles observées. Les patronslesmolnsact1fssur1Witter sont en effetceuxdegrandesentre­prises. déjà reconnues, quand les entrepreneurs issus du monde technologique seront plus naturel­lement portés vers cette pratique. Pour ces derniers, rweeter est un usage naturel et m~me un levier de business. A l'inverse. seuls six patrons du CAC 40 possèdent un compte Twitter et y sont actifs.

Pour les patrons les plus actifs sur Twlner, cene présence panl· cipe à la creation d'une conception plus moderne du patronat. Le chef d'e-ntreprise n'est .. plus en haut de la tour mais au cenrrtdeson écosys­tème •, selon J'étude. A l'inverse, ceux qui n'y sone pas mettent en avant plusieul'$ argumentS: Twit· ter serait vu comme un média «people •où seuls les influcnœurs et les élites sont présents, une classe dont Ils jugent ne pas faire partie. Cette activité serait égale· ment tr~ chronophagc- ct eer· tains ne souhaitent tout simple­ment pas sc mettre en avant personnelJement •

HIGH-TECH & MEDIAS //27

Les smartphones haut de gamme s'essoufflent TÉLÉCOMS

Samsun~ et Apple ontbesom de conquérir un public plus large.

Solveig Godeluck [email protected]

Les smanpbones les plus chers sont-il devenus trop chers? En tout cas. le duopole Apple-Sam· sung.qulsepar!llgei'C$SCndcldu revenuetde.>profitSdanslehaut de gamme (autour de 600 dol· lars pièce), a donné la semaine dernière quelques signes d'essoufflement surœ segment

COté Samsung. la banque JP Morgan a réduit ses prévl· slons de bénéfice pour le fabrl· cantcoreen,pareequ~Ueestime

que les ventes du Galaxy S4, lancé en mai, vont ralentir. D ne s'en vendrait plus que 60 mil· Uonsd\Jnito!s,au lieu de.>SO mil· lions antidpée.> au départ. Les commandes auraient déjà chuté,notammentenEuropeoù la criseéconomJque se fait dure­ment scmir. Samsung a pour· Ullltn!ussl un lancement en filn· fare pour son téléphone vedette. écoulé à 10 millions d'exemplai· res en vingt-sep< jOurs.

COté Apple, Bloomberg a révélévendre<ll que la flnne à la pomme allait lancer un pro· grammed'éehange"'-cc reprise des anciennes vers io ns d'iPhone aux Etats· Unis. Objec­tif: doper les ventes d'IPhone 5, la dernière version du smart· phone d'Apple, lancée en OCtO­bre. Le géant américain aurait sélectionné le distributeur BrightStar,quigère déjà le.> pro­grammes d'échange d'A TT. Apple continue à écouler en parallèle deWI modèles anté· rleurs, le4 erle4S.à prlxOISSés.

Les échanges avec reprise sont en pleine explosion aux Etats-Unis. En 20U ce sont ll% des clients acheteurs desman:· phones qui avalent recours à cene formule, mais cette pro­portion pourrait grimper à 20 %-en 2013. Pour les consom­mateurs, c'est un moyen écono­mique de se rééquiper avec de.> modèle.> demler cri. Quanuux consu-ueteurs.lls peuvent faire du volume sur des marchés matures sans dégrader leur Image. Les modèles repris sont généralement revendus dans de.> pays émergentS.

Conquérir le monde Apple a écoulé 37 millions d'iPhone au premier trimestre, contre 35 miUions un an plus tOt. Le groupe continue à affi· cher de.> chiffres Impression· nants. mais Il est sorti de sa phase de crois.sance ultrara­pide. D'ailleurs, son cours de Bourse a chuté de 38% depuis septembre. On parle de manière insiStante d'un lPhone • nano,. qui pourrait~tre présenté= semaine à la conférence des développeurs d'Apple. S'il coQ· tait 200 euros de moins que le modèle s1andard, ce téléphone pius petit permettrait à Apple d~son marehédble.

Apple comme Samsung ont développé un écosystème (aujourd'hui principalement autour d'Androld pour Sam· sung). G liee à ce.> logiciels uni· qucs, lls vont vendre de plus en plusdeserviœsetinterconnec· ter leurs équipements. Il est donc logique qu'Ils cherchent à étendre leur territoire. Apple ouvre de.> boutique.> à tour de bras en Chine. Samsung multl· plie le.> modèle.> du hautau bos de gamme. grands ou mini. Bref, il faut conquérir le monde, mais surtout le faire plus vite que son rival. •

VENTES AUX ENCHÈRES PUBLIQUES

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Page 28: Les Echos du mardi 11 juin 2013.pdf

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PME &REGIONS

en direct

Hénin-Beaumont réclame 6 millions NORD·PAS DE CALAIS - La commune d"Hénin·Bcaumont dans le Pas-de-calais a rectamé hier lors du procès pour détourne­ments de fonds publics de son ancien maJre (2001 à 2009). Gérard Dalongevlllc (phoro), plus de six millions d"curos de dédom· magcmcnts. Un système de raus· ses factures aurait été mis en place au profit de plusieurs sodétés.

Paris acquiert la caserne Reuilly ILE·DE·FRANCE - Après six ans de négociations. la VIlle de Paris ct l'Etat sont par~nus à un accord sur la vente de la œserne Reuilly (12t arrondissement). La mairie rachè<era 40 millions d'euros le bâtiment, dans lequel elle ambitionne de cré<:r 400 à 500 logements - dont 50% de logement social-, une crèche. des commerces et un jardin

Mardi 11 juin 2013 Les Echos

public. La vente devaJt être validée ces jours-ci par le Conseil de Paris. • Legouwrnemtnc Pillon voulait nous la vendre Il plus ôO millions alors que le gouvernement Ayrault a bien voulu nous la céder à 40mil­llons .-, s'est réjoui hier le maire de Paris, Bertrand Dela no~. La vente de cette caserne était emblématique de la volonté du gouvernement de céder massive­ment des terrains publics pour y bâtir des logements.

Essais de la nouvelle rame Regiolis en avril dernier entre les gares des Aubrais et de Vierzon avant l'homologation et la commercialisation p révues d'ici à la fin de l'année. PhOro PQR/ • Rlpubliqut4uCtl1trt"

Le train d'Alstom sort de son usine alsacienne à la conquête des régions e Regiolis, le nouveau train express régional, va rejoindre l'Aquitaine dimanche. e Une commande de 7 milliards d'euros passée en 2009 correspondant à un millier de trains.

ALSACE sim. nous construirons fel une œn· si té un investissement de 40 mil· la consommation d'énergie de 15 à compte 100.000 points de con· tainedetndns Rlgiolisparan et now lions d'euros. Et c'est sans compte-r 20 ~ct comprimer les coOts de nexion électronique. devrions rrtsviteaniveràun rythme tout le travail de recherche, de mise maJntenance. Il aura fallu éga1e-

Christian Lienhardt de deux vihicules par jour *• assure au point ct d'essais qui a mobilisé mene concevoir une plate· forme Aide pour le financement - Correspondant tn Alsace Alaln Lctzcltcr. le dlrccreur du site. plus de 200 Ingénieurs ct tech ni· complète de traln à architecture Pour l'avenir, les négociations se

Unemontécenpulssanccquisctra· clenspcndanttroisans.• UneQ\Itn- articulée. a~ n ~rsions. ct réal!· poursuivent. Les présidents de Dès le wcck-cnd prochain, le pre· duit déjà par quelque 200 créations ru re humaine comme nous n'en scr une diZaine de trains de présé- région qui voient leur.; dotlltlons mier train de la nouvelle gamme d'emplois étalées sur deux ans. avions pas connu ici depuis long- rie pour, au rmaJ. décrocher lcsœr- réduites et les fréquentations aug· des express régionaux quittera temps *• s'enthousiasme un ingé- tificatlons industrielles. Le feu ven menterdemoitiédepuJs2002surle l'usine alsacienne d'Aistom pour Un double défi nieur. Le défi était double : réduire déflnldf csrancndu avant la fln de réseau ont demandé aux pouvoirs rejoindre l'Aquitaine. l'une des Propriété de la dynastie Indus· l'annéepourrhomologatlonenvue publics une alde pour le finance· douze réglons françaises à en avoir triellc De Dietrich jusqu'en 2004.1c de l'cxploitlltion commerciale. •lA mcnt,ccnains réclamant une parti· passé commande. Sur dix ans, con· vaste site de Reichshoffen est en

182 eomplexflt de ce train est prodle de cipatlon des ronds d'épargne de la

formément au marché historique pleine ébullition depuis quelque celle d'un avion, nous udlisons aussi Caisse des Dépôts. Alstom attend négocié a~c la SNCF,ie site doit temps. Jusqu'en mars dernier, ce bien des technologies !ssues de l' aéro- notamment la signature de la fournir un miUierde rarncsRegiolis complexe industriel de l200 per- nautique que des moteurs S)Tlch~ région Rhône· Alpes. Des contacts de 4 ct 6 wagons. Un marché qui sonnes produlsaJtencoredes tram· COMMANDES FERMES nt$ a aimants pennantnts », ajoute sont également en cours avec la dépasse 7 milliards d'euros. les ways Cltadis pour casablanca Ct Alain Lctzcltcr. La vitesse des Suisse pour équiper le marché réglons ayant pour 11nsblnt signé Rouen, notamment rout en prépa· C'est le nombre de trains trains sera de lôO km/h a~c des transfrontalicr entre villes. noblD\· l'achat ferme de 182 trains. De quoi rant d'arrache-pied le nouveau commandés par les régions variantes disponibles à 200 km/h. ment la liaison entre Corna vin· procurerdcuxansdeeha.rgc detra· train express régional. A elle seule. françaises pour un total de Une rame de Regiolis embarque Eaux-Vives et Annemasse pour le vail à l'usine. • En rythme de croi- l'adaptation de l'usine aura néces· 1.000 programmés sur dix ans. pas loin de 100 km de câbles et GrandGenM.•

De contrats en perspective pour trois PME

Saira Seats adapte les sièges à la demande IHnfs Meynard - Correspondant a Sainr-trtennt

Le contrat-cadre qui ronfle à lasodété Saira Scats, d'Andrézieux·Boulhéon (Lolre),la réalisation des slèges de400 trains Reglo Us d'Aistom, notifiée pour une première tranche de 171 trains, est Intervenu début2010, au moment oo l'itaJJen Tosonlrachetait cette activité dédiée au ferro­viaire à l'espagnol Anrolin. CA: marché, ainsi qu'un autre passé six mois plus tard par Bombardier pour les sièges de 860 trains Rcglo2N (dontl29 sont notifiés), était • vfull pour le maintien de l'activité après le trou d'air lnlY<Né de20JO~ 2012 •,affinne Rémi Ulmann. vicc·présldcntdc Salra Scats. La PME a étécapabic de fournir au blOt de varianteS possi· bles de sièges que de réglons, a~ couleur.; différentes. repose· pieds, Uscuscs. .. ete. L'entreprise stéphanoise devrait voir son effectif augmenter d'une quinzaine de personnes d1ci à la fin 2014 par rapport à la centaine de salariés actuels. A~ une remontée du chiffre d'aiT al res aurour de 28 miliionsd"curos. Elle équipe aussi les chemins de fer suisses et polonais ct a été consultée pour un autre important marché hexagonal : œlui du futur TGV qui sera livré à partir de 2015. •

Barat invente une nouvelle porte d'accès Stéphane FnJchtt - Correspondant a Tours

Implanté à Saint-Aignan-5ur<hcr (Loir-et.Cher),le g)l>Upe Barat a fourni au Rcglolls des renêtres. des pare-brise et une nouvelle porte d'accès cabine doté d\Jn système antipa· nique. • C'est une porte sur laqutlle nous avons trm<>lllé k fOrml!ll< de la ~k.w« un sous·rro/Uml atronaurlque •. explique Christian Pro«>st PDG de cette sodété làmlliale de 220 salariés. La perspccti~ d'un contrat de LOOO trains n'a pnschamboulé le rythme de production de l'entreprise. • Seuls 160 nulns sont commandés. Pour dlaam d'eux, now foum!ssonsquaue portes deC<lblne tt deux porte$d'accts c.onducr<ur •. ajoute·t·ll. Outre la fabrication de portes à Saint· Aignan. Barat possède une usine à Hirson (Aisne) pour les parties vitrée;. CA: petit industriel produit des carénages et des habillages de grande longueur sur le site voisin de Blois. Près de Valenciennes. il a également repris au groupeCompin en 2009. à la dcmanded"Aistom ct de Bombardier. son usine de Valencicnnc. ASSodés à la SNCF, les deux constructeurs ont tout fait pour maintenir cene unité spécialisée dans les intérieurs. Elle emploie aujourdbuJ moins d'une centaJne de personnes.. •

Guillet fournit 300 réservoirs à gasoil Installée à Duppigheim, près de Reichshoffen, l'entreprise familiale Guillet a bénéficié d'un marché de 3,7 millions d'euros sur deux ans ct demi pour fournir 300 réservoir.; !nod gasoil pour les Rcglolis bi·mode,ainsi que des pièces de tôlerie en Inox et en alu pour l'intérieur des trains. •Il s'<>&tr d'une premlh"e tronche, je n'ai pos deg~Jranrie pour la sufle, mals un bon espoir •. explique FablcnGulllet,dlree­reurgénéral de cette PME, qui a déjà fourni des pièces à son grand concurrent Bombardier et travaille depuis long· temps avec Alstom. L'industrie ferroviaire représente 10% de son activité, un pourcentage qu'il ambitionne de faire passer à 30. Ce spécialiste de la chaudronnerie industrielle réalisait jusque-là au moins 40% de son chiffre d'affaires (12,5 mJilions d'euros en 2012) a'-c<: les équipementiers de l'industrleagroallmentaire.ll travaille notamment pour le groupe arnértcain Mars. qui compte quatre usines en Alsace, ct Méeathcrm,le numéro un mondial des tignes de panification industrielle dont le site de production est volsln, à Barembach. Guillet a aussi travaillé sur la rénova· tion de la tour Eiffel. • Nous risfslons au ra/enr:lsstm<nr d< l'aafvfrtgrdce Il norr< sp6;ialisatlon dans des pfl<ts ete chau­dronnerie Il forte wùeur lljoutie •. assure Fabien Guillet -C.L.

Un nouvel écosystème ANALYSE Christian Lienhardt

A l'instar de l'automobile ct de l'aéronautique. l'Indus· trie ferroviaire pousse la

logique du • juste·Mernps • et de la spécialisation. Jusqu'à présent, en fonction des plans de chalge nati<>­naux.lessitesindustriel:sdugroupe Alstom pouvaient se voir deman­der une œrtaine po1yva1enœ. Pour combler un <rou d'aCtivité en 20U ct 2012,1'uslne de Reichshoffen avait noœmment hérité d'une corn· mande de 260 tramways Citadis partagée a-celle de La Rochelle quJ vient d'être terminée en avril. Désonnals, le Coradla Polyvalent, a~ sadéelinaison rrançaiscRcgl<>­lisscrasonuniqucrerdelancc.d'o~ la volonté de bâtir un écosystème autour de l'usine.

Depuis quelques mois, le groupe demande à ses fournlsscu rs d'implanter sur le site ou en péri· phérie immédiate des ateliers avan· cés pour alimenter directement les chaînes de production. Et ce en temps réeL Un message entendu jusqu'en Chine ! Le groupe Vlctall de Quingdoa, une ville C<ltière de la province du Shandong, vient d'ouvrir un atelier è Gundershof· fen, village voisin de Reichshoffen (• Les Echos • du 4avrl12013). Dans un premier temps, cc spécialiste de la sous·trait11ncc de pièces pour l'industrie ferroviaire chinoise a installé une tête de pont d'importa· tion de sous-ensembles polyester qui sont Onis et assemblés locale­menL En fonction de l'évoludon des plans de charge d'Aistom. mais peut~tre aussi de Bombardier, Vic­taU prévoit de fabriquer directe­ment sur place. Pour l'heure.les deux partenaires se testent. Au grand dam des sous-traitants euro­péens, qui redoutent déjà la pré· scncc du loup dans la bergerie!

Trois industriels ont également rejoint le site de Reichshoffen. Ceit. le numéro un français de l'aména· gement Intérieur des trains. C'est aussilecasd'AlMC de La Rochelle, qui conçoit et fabrique des pièces en matériaux composites. ainsi quedeGueripel, qui s'est installé au bord de !a ligne de montage de l'usine alsacienne. Trois équipe· mcntiers qui sui~nt rcxcmplc de leu rs homologues qui se sont implant<!sautourdel'usineSmartà Hambach.•

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Les Echos Mardi li juin 2013

548 nùllions d'c~ DROITS Œ MUTATION ENCAJSSB PAR PARIS ENTA! NOVEMBAI! ET MAl

Paris subit le contrecoup de la crise Immobilière. La ville, qui avait banu lOOS les records en matière de droitS de muUltion l'an fl'ISSé (plus de 1 milliard) accuse une forte chute: 548 millions d'euros encais· sés entre novembre 2012 et mai

contre 736 millions à la même période l'an passé. Une baisse •davanrago Uie à la bal$$< des tran· sacllons qu'à l'tvolurton des prix • selon l'adjoint au budget Bernard Gaudillère, partisan d'une utilisa· ti on • prudente* de ces subsides.

Orolia équipe 8 satellites Galileo ILE·DE·FRANCE - Le groupe Orolla, aux Ulis (Essonne), spécia· liste des applications GPS critl· ques. a concrétisé La commande, pour 14,5 miliJons d'euros, des horloges atomiques et des ampli­nœœurs de micro-ondes de 8 satellites du système de naviga· ti on curop~n Galllco.Le contnlt avait fait l'objet d'une autorisation de dépense en juin 2012.

Aucune offre de reprise pour Gad, 850 emplois sur la sellette B RETAGNE

Le plan de continua· tion préparé prévoirait la fermeture du site de Lampaul (Finistère).

L'entreprise d'abattage de porcs compte 1.650 salariés.

Sranis145 du Guerny - Corresponda.nr à Rennes

Les éventuels candklats lia reprise du groupe d'abattage de porcs Gad SAS avaient jusqûà hier midi pour déposer un projet d'offre auprès des administrateurs judiciaires. Aucune proposition n'a été formu· lée. la situation de l'entreprise. qui compte 1.650 salariés, est tres ten· due." Il n'estpa.s possible de tenir dansleptrlmhreactuel•. Indique un proche du dossier. La direction du groupe coopératif Cecab, l'action· naire majoritaire de Gad, préfère garder le silence sachant que la période d'observation judicialre de slx mols se tcnnlne fin aotlt A cette date, le tribunal de commerce de Rennes sera amené à prendre une

Manifestation en mars dernier contre la fermeture des abattoirs de porcs Gad. Pho"' PQR/• Ou<Sr Fronc< •

décision, sans doute socialement très douloureuse dans une région déjà traumatisée par le dossier Doux.

Concurrence allemande La liquidation judiciaire n'est pas exclue, mals J'option désormais cnvlsagœ par la direction générale de Gad ct son actionnaire major!· taire passerait par un plan de conti· nua ti on. l a rermeture du site de

Lampaul ·GulmiJiau, dans le Finistère, ob travalllent 850 sala· riés serait envisagée. l'abattoir a une capacité de traitement de 3 millions de pores par an. mais il tourne actuellement à 1,5 million. Les productions seraient concen­trées sur celui de Josselin dans le Mortlhan (650 salariés) afin de le faire fonctionner au maximum de sa capacité, seul moyen de Je renta­biliser. Des millions d'euros seront

cependant nécessaires pour moderniser cet équipement

Lessyn<licatsnesefontplusd'ülu· sions. • Nous estimons que l'outil d'abanag<deLampaul-GuimfUauesr dans unt melltturt slruaclon que l '11$W<k Jos$tlln • . Indique lesyndl· car FO. qui ~it une forte moblll· sation du personnel à Saint-Martin· des-Champs. au siège sOOal de Gad.

Premier industriel français de l'abattage avec un total de 4,7 mil· lions de porcs transformés par an, le groupe coopératif Cooper! Arc Atlantique, quia maintenu un béné­fice de 6 millions d'euros en 2012. a refusé de venir au secours de Gad. • Dans la slruarlon acrutllt dt la jlrttre fro.nçal$t, If seralr mortel de nous alourdir avec des sllts aussi imporrants el marqués par un pro­blème srrucruref dt compétfrlllfré •, martèle Emmanuel Commault, le directeur général de Cooper! Arc Atlantique.

Sauf miracle, la Breragne, forte· ment concurrencée par les produc­tionsallemandes.devraitdoncsubir un nouvel assaut de la désindusaia· llsation agroallmcmaire. La produc­tion dans les élev.l8es de la première régionporc:ineadimlnuédc2.5'1\cn 2012 et pourrait encore reculer de plusde2à3'1\en2013! •

Les« corn pickers »de Bourgoin passent sous pavillon néerlandais PAYS DE LA LOIRE

La société, spécialisée dans les machines de collecte d'épis de maïs, est reprise par son concurrent.

Emmanuel Guimard - Correspond411r à Nanrt$

Fraises, oranges, olives. raisins. pommes de terre, pois ou hari­cots ... Ploeger Oxbo Group récolte toutœqui se mange ou presque. Ce groupe n~rlandals occupe désor­maJs une place dominante sur le créneau de l'épi de maTs en repre-

nant Bourgoin. son prindpaJ con· cu.rrent sur œ segment les« corn pickers ,. vendéens permettent de cueillir l'épi de mals, de l'effeuiller del'égrener,pourlessemencJersou pour la consommation en sa1ades. BCMH Tech, filiale de Bourgoin spéciali~ dans les automoteurs de récolte de pois, flageolets, hari· cots verts, épinards, est incluse dans la corbeille du mariage. Cer· raines gammes doublonneront, mais la marque Bourgoin dcmcu­rcra.La PME vendéenne dispose également d'une coentrcprise en Chine.

L'entreprise appartenait à l'Industriel vendéen Luc Boyeldlcu, qulcherchaJtunesotudondetrans· mission. Ave<: 600 salariés, Plocgcr

Oxbo Group est six fols plus lmpor· Ulnt que Bourgoin. Cc groupe dis· posededeuxusinesauxEtats-Unis. en plus d'un site aux Pays-Bas et d'un autre en Grande-Bretagne.l.a société est détenue à paru égales par cinq actionnaires dont le groupe VOL, Plocger, la banque Van lanschOL le fonds Syncrgia et le management

Un contexte favorable • Ce rachat tSl un vérlrablt change­menrdedimensù>n pour Boui)JOin •, explique Yann Parois, directeur général de la PME vendéenne, qui bénéficiera ainsi de l'appui du réseau ded.istlibudon et du service après·vente d'envergure interna· tionale.ll vise noU~mmcnt les mar·

chés du Brésil, de la Chine et des pays l'Est. Au sein d'un groupe, Bourgoinestausslplusàl'alsepour aborder les défiS normatifs. dont la motorisation à basses émissions.

Cette transmission Intervient dans un contexte favorable pour Bourgoin dont l'activité est particu­lièrement bien orient~. au point que des études vienne-nt d'être lan­cées pour un projet d'investisse­ment dans l'usine de BoumC"J:eau. La société bénéficie notamment d\m marché français très dynami· que. La France reste le premier d'Europe pour la culture du maïs.

Cette opération intervient après celle d'Agrisem. spécialiste des techniques aratoires, récemment repris par le polonais Unia. •

Loca Service souffle le froid sur les commerces LA PME À SUIVRE NORD-PAS-DE-cALAIS

Effect if : 100 salariés Chiffre d'elfelreo: 24 millions Activité : matériel frigorifique

Nlcole Buyse - Correspondante b Ullt

Spécialiste de la location de vitrines réfrigérées pour les industriels de l'agroallmentaire ou la grande dis· trlbudon, LocaScrvlœ,à La~ (Nord), vient de lancer sa dernière innovation brevet~-Ce meuble en kit se monte en deux minutes grâce à un système de parois aimantées.

La publicité du distribuœur s'y frxe avecdesétasdques.sanscoUe.

Pascal Bouve a créé cette société en 1981 pour falre la malntenance d'équipementS de bouchers. Il y ajoute en J985Je négoœ de maté· riels d'occasion. En 1990, il se lanœ dans la location de vitrines réfrigé­rées., une activité à laque ne il se dédie en 2001. Associé à son four· nlsseur portugais dès 2009, non sans avoir ouvert six agences (Avi· gnon, Bordeaux. Nancy, Paris ouest Rennes et Paris est).

Electromécaniciendeformation, Pascal Bouve, qui détient tOOjours la société ave<: sa famllic, a conçu lui·m~mc rous ses modèles. • Nos mobiliers nomades, des meubles d'appoint pour dts opérations de

location de six à dixjours,foot beau­coup de route. Nous les avons donc conçus pour qu'Ils .supporttnr les voyages t t nous avons iti ltJ prt­mters b. les meurt sur roulettes •, explique le fondateur, âgé de cin­quante-neuf ans aujourd'hui. Il a aussi créé son propre logjciellnfor· matique pour gérer ses appareils. tous en locadon.aflnde connaltre la nature d'une éventuelle opération.

Meuble de grande capacité En 2008, Pascal Bouve a lancé un mcubleprésenrantàcmprlseausol constante, 6S '1\ de capacité supplé­mentaire.Cetété,œseraunevitrine réfrigé<ée plus économe en énergie. La finne, qui revendique le titre de numéro deux de son secteur et de

seul fabricant rrançais, compte 16.000 meubles en location et vise les 20.000 à terme. • Noos po"""ns llvrtr 3.000 armo trts dans 500 endrotrs difjtrentSle mtme jour », affirme le patron de cette société,qulenfabrique2.000paran.

Passé de 21 millions d'euros de chiffre d'alfalrcs à 24 mimons entre 2011 ct 2012, Il table sur Zl millions œneann~.Apresavoircré<!25pos­tcs ces deux dernières années, por· tmtl'etTectifàiOOsalariésdont70au siège(et une cinquantaine au Portu· gal), Il pense en créer une vingtaine d'Ici à fln 2014. La crise, qui génère beaucoup d'opérations de promo­tion pour éliminer les stocks dans la grande distribution, est pour cette PME génératrice d'activité. •

PME & REGIONS//29

innovateurs

Acerde réduit la dose de rayons X dans les scanners de demain

LA LEV~E DE FONDS ACERDE

Doto de eréotion : 2006 Pr6sldent : Herv' Poirel Montant : 1,2 million d'euros Effectif: 15 personnes Secteur: imagerie médicale

Chantal Hourt.lle. [email protected]

Améliorer la qua1ité de l'lma· gerie médicale tout en réd ut· sant les doses de rayons X aux· quel1es sont exposés les patientS pour falre un scanner, une mammographie ou une angiographie,Cestledéfitech­nologique que relève Acerde avec une nouvelle génération d'anodes tournantes. A quoi servent-elles exactement? • Ce $Onr tes pttces marrresses des lllb<s à rayons X d'un {qui· pemenr d'Imagerie médicale. Nous apportons une vraie rup· ture avec des anodes en tung.s­rtnt 4 à 6 fois plU$ léglres que les modèles existants pesant

enrre 1 erS kg •,explique Hervé Pol rel. cofondateur ct présl· dentdelasociétéclermontoisc soutenue par Oséo, qui vient d'obtenir la cenlfication ISO 9001 néœssalre à l'lndustrlall· sation de sa technologie iné· dite. • Eranr plus légtres, nos anodes tournent bœucoup plus vite, donc rédutsent les dostS de rayons X émises et augmentent la durée de lift des équl~nrs médiC4ux •, ajoure-r-Il.

Pour donner l Accrdc les moyens de terminer sa ligne de production ainsi que les tests de mise au point auprès des géantS de l'Imagerie médl· cale (GE. Philips, Siemens ... ), Truffle Capital lui réitère aujourd'hui sa confiance en misant 1.2 million d'euros sup­plémentaire. En 2011, l'loves· tisseur a déjà apporré à la jeune entreprise lnnovante (JE!) un financement de 3 mil· lions d'euros pour démarrer le processus d'industrialisation. Prenant alors le relais des fon­dateurs, de fonds d'amorçage rhOnalplns ct de Grenoble Angels, qui avalent Investi 1.2 million d'eu ros depuis 2006.

• A terme, l'Idée est de nous adosstr à un Industriel pour avoir tes reins plus solides, car norreaettvfrt esrrrts œplrati.srl· que If, anticipe le président d'Aœrdequl,avec le soutien de la Coface. exporte déjà en Europe (Allemagne, Italie, Suisse), aux Etats-Unis et en Asie du Sud· Est. •

Tracip lutte contre la cybercriminalité

Date de er4etlon : 1994 Pr,oldent : Philippe Joliot Chiffre d'a ffaires : 7 millions d'euros en 2012 Effectif: 30 personnes Seeteur: numérique

Pascal Ambrosi - CorrespondAnt a: Nancy

Disposer d'un outil d'Investi· gatlon numérique complet, mobile ct autonome peut ~trc un facteur discriminant pour les services de police ou de justice. qui luttent contre la cybercrlmlnallté. D'autant plus que œttc nouvelle forme de délinquance est en recru· descence avec l'explosion des échanges sur Internet et télé· phones portables. Riche de l'expérience acquise depuis dix ans dans la récupération de donn~es Informatiques et de sa collaboration avec les enquêteurs et les magistrats,

la société Tracipà Messein, en Meurthe-et-Moselle, a eu l'idée de concevoir un labora­toire d'Investigation mobile dernrer cri. Installé dans un véhicule utilitaire, qui peut servir de poste de comman­dement avancé, le Mobii-IT concentre toutes les techno­loglesurlll~s pour la recher· che ct l'analyse des données numériques sur le terrain. Gricc aux connexions Wi-fi, 3G ou sateiJites, il bénéficie de capacités de communication continues, quel que soit le lieu d'intervention. • Ce la bora· roirt rtduit lt temps dt traire­ment dts investigations numé­riquts dans une enqulte, car tl autorlst lt rrl prtalable des matériels susptcts. Il ptrmtt ainsi delfmtrer l'engorgement d'un taboraroire principal e' de gérer les flagrants dtlirs dans des délais toujours plus coum •. explique Philippe Jollot, président de Traclp, qui a déjà présenté son proto­type à des services poUciers et jud iciaires en Eu rope, en Amérique du Nord et du Sud. A sa création, Tracip s'est positionné sur la récupéra· tion des informations numé­riques contenues sur des dis· ques durs d'ordinateur. Sollicitée en 2001 pour porter assistance aux services de police dans le cadre d'une enqu~te, la société a depuis élargi son expertise aux règle­ments des litiges commer· claux ou industriels. •

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30//

REPUBLIQUE FRANCAISE PREFET OU VAL DE MARNE

Ptéfocture 01RECTION DE.$ RELATION$ AVEC

I.ES COLI.ECTIVITES TERRITORIALES BUREAU OU CONTROLE OES ACTES O'UR8ANJSME

ET DES PROCEDURES D'UTILITE PUBLIQUE

Commune de LA QUEUE-EN-BRIE RAPPEL· AVIS D'ENQUETE PUBLIQUE

portant ouverture d 'une enquête unique, préalable à la déclaration d'utilité publique et parcellaire, valant mise en compatibilit é du Plan Local d'Urbanisme avec le projet de

réalisation de la ZAC Notre-Dame

Par arrêté n• 20131 1570 en date du 21 mai 2013, a été prescri'.e I'OUYerture d'une enquête unique, préalable à la déclaration d'utilité publiQuo et parcellaire. valant misc en compatibilité du Plan Local d'UI'banismè avoc r. projet do l'édSa~on do la ZAC NO"Jo-Oame sur la comm~ de 11 Ovouo-en-SM

Les pièoot 6.1 dossief 6e l'enquê~e oom.J)tonent no~mont une éMie d'iml).8(':t etravlsderautorilé admlnlstta!l...ede rEta1, compétente en malièred'erMronnement seront tenues à la disposition du publc à la mairie de la Queue-en-Brie - Place de r~l dU 18 juin 1940 - 94510 La Oueue-en·Srie . pendant 33 jovf's consécutifs

d u lundl10 j uin 2013 au v.ndred/ 12 julnet20131nclua e t miSOS 0 la 4iiCIO$i~n ~ publie aux jours et heures habitueb d'OUV9f1ure <50

lamant. Mtldame B"',itte BourciOnCIO, toneti0f'\.1\81iro dO 18 >MIO dO P8rit en

rotrtito, asSUt«t lOt fondiOns de comrnittaire onQ.1.6êtevt et siëgeta 6 '& ""~ de la Queue-en-Brie - salle de réunions du s- étage - Plaoe de rappel du 18 ~ln 1940-94510 Le Queue-en·Srie les:

- lundi 10 Ju in 2013 de lhOO • 12h00 : - mardi 18 j u in 2013 de 14h00 • 17h00: - t.amedi 29 Ju in 2013 de SlhOO • 12h00: - mtrer'9dl 3 Ju lUtt 2013 de 14h00 • 11h00.

3fin de ~r toute P«tonne intéms6e per 10 PfQiiet. Ponc1&nt 181 duree do renqvète, lOs Ob$01'V8!ions du pvblie poutTOnt étte

consignées sur leS regfstres owens è cet de! è ta mairie de La Queue-en-Brie -sale de réut*"ns du 5-élage- Plaoe de l'appel du 18 )utn 1940- ou adre:ssées par écri!, à la comml:ssalre enquêtrice, èla mairie de la Queue-en-Sne.

A l'expiration de l'enquê~e. la corn~ira enquêtrice transmettra rensemtlle des pièces acoorrc>agnées du rapport et de ses condusions, au préfet ~ \lakle-M~uno {direction dOs tOialiont avoe let c:dloctM:ét Wl'l:orialo$13- bureau) et au touti)téfet de Nogeilt·tur-Mamo aooompagnét do son avit.

Cos oonek.lliOns seront tenues è 13 dispoli'!ion du ~ pondint vn 3n • <XltTIP!Or de la c:IOl:vre de t'enqutto. • '& l'l'leitie Cie 18 OIJOU!Hoi'I·BI'Ie. • llil)f't!oetute du Val-de-Marne e~ à la oomtnunauté Cl'aggk)rnétatlon du HaUI Vai-Cie-..Yame aux heure-s et jours d'oi.N8ft\Jre au public. EP1:J...110 enque~e-ptlblique@publilegaUr

DEPARTEMENT DES HAUTS-DE-SEINE

Commune de BAGNEUX RAPPEL· AVIS D'ENQUETE PUBLIQUE

RECHERCHE DE GITE GEOTHERMIQUE A BASSE TEMPERATURE AU DOGGER ET OUVERTURE DE

TRAVAUX DE FORAGES (DOUBLET)

Le SlPPEREC, dont le siège est situé Tour Gamma 8, 1931197 rue de Sercy, 75582 Paris oeelex 12, a présenté au Préfet des Hauts-de-Seine une demande à l'effel d'ob~enlr l'au~orisation de f8Cherdle d'un g;te géo1hermique pour une durée de trois ans sur tes territoires dot oonvnunes do 6agnoux, ChAtillon, Soêawt, Bourg·la-Roine et FontGnay..awc­Rotos et d'ouverture do travau;~~: do fOtaOO do n)d'l4)f'Che d'!Xl glte ~lhetmique dans la nappe du Dogger sur ta commune de Bagnewt. Une demande d'information peut lUi être adressée.

l.."onqvê:e I)I.Jbliqvo so d«outore • l&l'l'lairiO de Bagnew: du tundl 10 ju in 2013 au m eretedl10 j ulntt2013 !tu:! ut.

Le dossier de demande d'au1orisation comprenant t.W\8 étude d'knpact et l'avit de rautori:é admitû~live de rEtal compétente en matière d'environnement sera déposé durant ronQuête tl la maltit dt Bagneux. où il pout 61re COMUt:é par .. public, ainsi quo dans lM autnu communes c:oncoméot par lo pétim .. .ro de rocMreht, 8V Siè90 d'u $ 1PPEREC Ol • tt pré!'oelure ClOS H8U'!MO•Seint.

LOS Ob$0MI!ionS évenlurOIIOS poutrOnt &:re COI"'tiogt\60S sur te tegiStre d•onqv6to prévu li oet effM t la mairie de Bagneux pendant ea durée de l'enquête.

MOI'It .. ur Chtlttlan LASNE.. l.ngéniaw commerdaJ dans le domaine des TMécoms ~ des réseaux infocmatiques, désigné en qualité de oommissaire­enqut:eur, se tiendra è la disposition du public. è la mairie de Bagneux. pov.r ~let obSOMitions d'u I)Ublic.. aux. lieux, jours et heures ei·atri-t :

Mairie dt Btqneux Dfrtetlon dtt bltlmtntt 30 t ytnut de Ba!1tnde • ·lundi 10juln 2013 de 14 hturttt 17htures - J eudi 20 juin 2013 de 18 heurta • 18 heures - Mercredi 10ju1Utt 2013 de 1'hturea • 17hturea

Ma!rjt dt Bapotyx bt l! d' tee !If!! dti'H6lt! dt \lille 57 IYfQut Ht nri·RAytA • • ~mtdl 29 juin 2013 de 9 hturtt • 12 h turet

En œs d'emp6c:nement de Monsieur Ctwistlan LASNE, Monsieu.r Jean-Luc DIESOLO désigné en qualité de at4)pléant, sera amené tle re~œr pour exeteet lot fonctions de COI'Illni:staire-onqotto...- jusqu'au tetme cio la proe6dure..

Tovto personne qvi $Urtit è ptése.ntOt dos obtel'\laUon.t, povl'l'll tes fai'e oonnattre, pendant ta d'urM de l'tnquttt publique, en tes oonsignant svr .. registre d'enquê~e pendant tes heures d'ouverture de la mairie Cie Bagneux ou, en tes adressant au commissaire-enquêteur èla mairie de Bagneux.

Toutes obM rvetlona ou oppos.IUona relatives • 1• dem1.nde d 'aut orfutlon de ,..cherche de gtte a• o thtnnlque pourront •tre adrnMta avant la nn de l'enquttt, par le tv. ,..command" au prtftt dea Havt.t-de.Stine, conformément aux cfJSpoeilions do l'artidoo 10 du décret n·7~98 ~ 28 mara 1978. O. mOn-.e, los d tmlnelea en eoncurrtnee prê$0ntéos, Qvi tont mentionnées par les Mk:les 3 6 6 dv doetot pr6cité CIOivont parvenir 8u ~et, l u p l ua tard dans ltl q uinte jOurs qui a.ui'Yfnt &a tin d tl'enqultt .

A l'Issue de l'enquête publique, le rapport e t les concrus5ons du oommlssaim­enqut:eur seront tenus à disposition du public pour une durée d'un an, t ea mairie de Bagneux, au siège du SIPPEREC et à la préfecture des Hat.rls-ôe·Seine, aux houA)t el jours d"ouvttture du pubic.

La décision su-toOpliblo d'intervGnir • •a fin de cotte ~.re Ot1 une autorisation auottio du reti)OCt de pt0$c:tiptions ou un rofus.

EP13-111

CalheMe PEYGE, Ptésidente du SIPPEREC

onque:c.publiQUO@s:lublitog81 .tt

Peutaêrre ~\'ûld

8l'l'êter de dire CP.LC

VOUS deYitel peut-être l'OUSaboaner

auxFA:bœ.

REPUBliQUE FRANCAISE

Préfecture DIRECTION DES RELATIONS AVEC

LES COLLECTIVITES TERRITORtALES BUREAU OU CONTROLE DES ACTES (YURBANISNIE

ET DES PROCEDURES D'UTILITE PUBU QUE

RAPPEL· AVIS D"7ëNéïUETE PUBLIQUE COMMUNES DE BONNEUIL.SUR·MARNE

ET SUCY-EN-BRIE ouverture d'une enquêta publique unique environnementale at

préalable à la déclaration d'utilité publique relative à la desserte du port da Bonneuil-sur-Marne par la RN406 valant misa an compatibilité du Plan Local d'Urbanisme de Sucy-en-Brle

Par arrêté n• 201311581 en date du 21 mai 2013, a été Pf8Scrile l'ouvertwe d'une enquête publique unique enVironnementale et préalable t la dédaralion d'utilit61)Wliquo rola!No t • dettèrto du port de Bonn&uil·sur-Mamo par &a RN406 valant miso en compatibilité du Plan Local d'lkbanitme de Sucy-en.ane sur lot communes Bonneuiosur-Mamo et Soey-on•SM.

l.et pièeos dv douier do ronqv6to <XltTipronant notammont UI"'I étude d'lmpaa et l'avis Cie l'autorité admH stralive Cie l'Etat ,compétente en ma1!ère d'environnement seront tenus à la disposition ctu public t Sonneuil·sur·Mame - direction des seMees techniques + 3 route de l'Ouest {Port de Sonneuil·sur-Mame) 94380 Bonneuil-sur-Marne et • Suc~Brie hOtot do vit&-direction de ral'flénagomont et du dévoloppemont durable . 2 avGnue Goorgos Poml)id()u 94370 Sucy-en--Srie.

• pendant 32 ;ours oonsécll1ifs du lundi10 juin 2013 1u rntreredi 10 ju illet 201 3inc1u t

e1 mis à ta dlspo~Jon du public aux jours et heure-s habl!uels d'ouverture des mairies Cie Bonneull-sur-M.ame et Sucy-en-Brle.

Monaitut Pierre FARRAN, l~ieur général des Ponts et Chaussées en retraite, assurera les fonctions de commissaire enquêtew : • Bonneuii•ur~Mame, • ~n dot totYiœt techniQIJOS- 3 route do rouott. Port do Bonf"'GW.sur-MatM • 94380 Bonneuil..sut·Mamo tes ;

• meteil 11 j uin 2013 de 9h00 • 12h00 • merdl 18 Juin 2013 de 9h00 t 12h00 • merdl 9 juillet 2013 de 14h00 t 17h00

• Sucy .. n·Btit, • diroclion de l'ern6nagemont el du 66veloppomont cfut3bl0 • 2 tvenvo Georges Pompidou · 94370 Sucy.on-Btie let ;

• vendredi 14 juin 2013 de 9h00 i 12h00. • vendredi 5 Juillet 2013 de 14h00 i 17h00. - mercredi 10 j uillet 2013 de 8h00 • 12h00

af1n de recevoir tou~e personne intétessée par le projet. Pondant la d l.rio Cie l'enQuête, lot obaervalions <ki publie pourront être

consiGnées sur lot regis!IU oUYOI'tt t ool elfot t Sonnouil·tur-Mamo • direction des serviOts toctlfiQuos ·3 route dO l'Ouest (Port dO Bonnouif.tur·Mamo) 94380 Bonnet.lil•sur·M•mo ott $ue)'·on·&it hOtel do \'ilfe.ditoetion do t'am6naoomont e t du développement durable - 2 avenue Georges Pompidou 94370 Sucy-en-Stie ou adressées par écrit, aucommlssalreenquêteur,auxmairiesele BonneUt-sur-Mame et Sucy.en-Brie.

A l'expiration de l'enquête, le commissaire enquêteur transmettra lea dossiers aooompagr'K)t do set conelulions et do l'onaomble des pièooa, aux mairu el au préfet elu VM-dê-Mamo (ORCT/3) accompagnés de ton avis.

Cos ooncluSiOns $Ot'Ont tenues • se CliSporsi!iOn du ~lie, pondant un 811'1 è compter dO 18 ClOture de t'enqut-:o. 8Wt m8,ir'iOS do Bonneu~o:tur·M8mo et Sucy-en-Brle et è la préfecture elu VSJ.de-Mame {ORCT/3) aux heures et jours d'ouverture au public. EP13-112 enquete·pd)[email protected]

AVIS DE CONSTITUTION

AVIS DE CONSTITUTION AVIS CONSTITUTION

041nomlnltlon : YlAJETOUA. Forme Ju ridique : SAAL. Sltge aoc111 : 34, avenue des Champs· e:tysMs, 75008 PAAl S.

g:~ta~ :::~~ ·~ ~pegna· teur. Otrtnt: AY'Iès Alber to, 16, ClOs de CefMY, 78870 8AIL.I.Y. Dur6e: 99 ans. l t soci4t4 sera lmmatrlwl4e au =~~:.dU Commeree et des Sociétés

Poura\1'/s.

Mardi 11 j uin 2013 Les Echos

VILLE DE SURESN! S

AVIS D'ENQUÊTE PUBLIQUE Elabor1tlon du PLU de Suresnes

VILLE DE SURESNES

AVIS D'ENQUÊTE PUBLIQUE Elabor1tlon de I'AVAP et PPII de Suresnes

AVIS DE MODIFICATION

NJ.x termes <1\lne d6clslon ~X~anlme en dale dU 1 .. n'letS 2013 Ni OOiectMt6 60S ISSOCI4s a dé<:lct6 et réellsé ooa ·~· met~:anot\ ch.l capital S9diJ do 8.270 e par apports en tun4ra.ire pout ft porter de 74.450 e à 82 120 e et de mocr~ler tu trtldes 6. 7 et 8 des st.tut:s.

Po<x""" UG~

'-.'-. LesEchOSMEDIAS ,, OEOS ON MAlŒRS

.. Le:s Echos .. sont omciettement habilités pour l'année 2013 à lapubliealion des annonœslégales pour les dépar<emenls

75, 91 , 92, 94, selon les règleslyp0grapl1iques en vigueur

(communiquées à la <lemande).

par arrêtés des préfe;s cor.cernés.

Pour toua renaelgnementa :

01 .48.53.67 .82

ou per meil • l'edreue aulwnte : ennonceOlMechoamediaa.fr.

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Page 31: Les Echos du mardi 11 juin 2013.pdf

Les Echos Mardi li juin 2013

FINAl~ CE &MARCHES

indices

+4,9 % EN HAUSSE BALFOUR BEATTY L"entreprisc de construction et de génle civil anglaise a gagné un contrat de 130 nùlUons d'euros pour construire le quarante·troisièmeé<agede la rourProvidenceàLondres.

- ~,6 % EN BAISSE AHGLO AMERICAN Le groupe minier a souffert, comme ses paJrs. de la baisse du cuivre après que la ChJne a publié des données économiques moins forœs qu'anticipé.

TOKYO REPART EN FORTE HAUSSE

La Bou ne de Tokyo a fini la séance d'hier sur un bond de 4,94 %. dopée par la baisse du yen ces dernières heures, un bon point pour les entreprises exportatrices., et par une révision à la hausse des chif­fres de Ja croissance nippone au premier trimestre. L'indice Nikkei 225 des Yllleun vedettes a gagné 636,67 points, à 13.514,20 points. ll a été sujet ces dernières semaines à de brutales fluctuations.

//31

L'indice Nikkei, en points

17.000 ~

8l00~8Eila

Courtiers, analystes, sociétés de gestion : le palmarès exclusif en France • Exane BNP Paribas et Amundi se distinguent dans l'édition française du sondage Thomson Reuters Extel pour 2013. e Alain Bokobza, chez Société Générale, est également récompensé, de même que des analystes gérants d'Amundi.

ANALYSE;, FINANCIERE Les meilleurs sociétés da gestions, courtiers et analystes en France, en 2013 selon Extel Les experts

récompensés

Marina Alcaraz [email protected]

En % note en 2013

Sociétés de gestion

Amundi Asset Management 0 Exane Asset Management

Natîxis Asset Management

La Banque Postale Asset Management

BNP Paribas lnvestment Partners

Courtiers

Exane BNP Paribas

Kepler Cheuvreux

0 0 0

a

Classements 2012

9,2%

7,7%

7,4%

7,2%

32,1%

16,4%

14,2%

Analystes gérants

Frédéric Lab'a. Amundi -VanVuNgoc, Amundi

Thomas Lapeyre. Amundi

Matthias Cornu. Ex a ne

Yasmine de Bray, Amundi

--27 111 .,. Analystes/ strat'alstes

Alain Bokobza, Société Gênéra'e

Bruno Caval'er, Oddo Securities

1-31-Alain Bokobza Stratégiste actions de la Société Générale depuis 1992. il a été nommé en 2005 responsable de

Chaqueannée,lapubtieationduson· <lage Thomson Reuters Extel consti· tue un rendez-vous majeur pour la communauté financière. Eil2013, Exane BNP Paribas compte parmi les grands gagnants de l'édition fran· çaise du classement dont les résul· tats sont diffusés en exclusivité par • Les Echos"· le counier, issu d'un parrenarlatentre El<ane et BNP Pari· bas, en 2004, conserve, en effet sa place de numéro 1 des broken tra· vaillant sur les actions françaises. Dans leurs commentaires, les son­dés rn>quent le travail de fond et la justesse des prévisions des équipes d'Exanc. 53 coultÎà'S dans la œœg&­ne france aYlllent été • nomlnés • pourœ pal~ issud\m sondage réalisé entre mars et mal auprés de gérants et de sociétés cotées, oO la quatitédela recbereheet la notoriété ont une importance capitale.

Oèdo Securities 13,2% Christophe Quarante. HSBC -Il

la stratégie globale d'allocation d'actifs. li est membre du comité de direction de la recherche au niveau mondial.

Kepler·Cheuvreux occupe la deuxième place du classe me m . après avoir été quatrième en 2012. Cette ascension est d'autant plus notable qu'eUe intervient dans un contexte social dif(iciJe depuis l'annonce du rachat de CA Cheu­vreux. appartenant au groupe Cré­dit Agricole, par Kepler. avec des suppressionsdepostesmassivcsen France. La nouvelle structure Kepler·Cheuvreux, qui compte environ 80 analystes, suit actuelle­ment envi ron 700 valeurs en Europe (avec: l'objectif d'en couvrir 765). Oddo Securltles arrive à la 3• place- eomme l'année précé­dente-, tandis q ue Société Géné­rale rétrograde de la deuxième marche du podium à la quatrième.

Mais. pannlles analystes et Straté­gistes du classement •Individuel• français. Alain Bokobza, rcsponsa· bledelastratégjeglobaled'alloeation

Société Générale

Natixis

d·actlfs chez Société Générale se démarqucunenouvellefois,arrivnnt en tête.Uestsuivi par BrunoCawlier, chef économiste chez Oddo Securi· ties,qullàitun bond impressionnant de la35'àla2' plaœeetteannée.

Enfin, dans le palmarès français des soctc!Us de g<stiOn et des analys­tcstnMl.illantdansœlleo<i,Amundi AssetMarulgementsetaillelapandu lion sur les 46 sociétés de gestion • nomlnées •: Issue de la fusion de CréditAgriOOlcetde5octiMGénérale en2010.eUeani"centétcdessoeiétés deg<stiOndewntExancAssetMana· ge ment et Natixis AM.Dans les

10%

9,7%

« mcmcurs • analystes ditS • buy· side • (dans la gestion), les trois pre­miers viennent aussi dl\mundi: Fré­déne !.abia. van vu NgoeetThomas Lapeyre, rcspectl>ocment spécialisé! sur les médlas ct J'automobile, les senti-conducreun et services infor· matiqucs. et les banques.

8 1\ NOTER 198 ooclétés de gestion et 77 sociétés cotées ont wté pour établir les palmarès f!:!!!.çals des courtiers.

Sociétés de gestion et courtiers: les gagnants

Amundi, numéro un des gestionnaires Issu du rapprochement entre les activités du Crédit Agricole et de Société Générale, Amundi se présente comme le 2- acteur européen de r industrie de la gestion avec près de 750 milliards d'euros d'actifs. li emploie plus de 3.000 collabo<atO<J~ dont 400 gérants de portefeuilles à travers le monde.

Exane BNP Pari bas, premier courtier Le bureau de recherche du courtier couvre 630 valeurs en Europe dont 145 en France. Il compte une centaine d'analystes. Cette année, Exane BNP Paribas est entré dans le top 5 de la recherche sectorielle actions du palmarès Extel au niveau paneuropéen.

Pierre Bosset, HSBC

Emmanuel Matot, Oddo Se<:urities • ..............................

•L.fS €<:HOS• I IOE I SOJ R.CE : THOYSON Ft€VTERS !XTEL

Bank of America-Merrill Lynch détrône UBS en Europe

Bank of America-Merrill Lynch se distingue à la première place du sondage Thomson Reuters Extel, pour l'Europe. Le groupe grimpe, en effet, sur la première marche du podium poursarecherehe actions. volant la vedette à UBS. numéro! pendant douze ans. De son côté, JP Morgan Asset Manage· ment se classe premier sur les sociétés de gestion, pour la quatrième édition consécutive. Au palmarès des analystes. Andrew Wood, chez San ford C.Bernstein, arrive encore en tê· te,. Quelques français se distinguent dans ce classement euro· péen, reposant sur les votes del5.000 professionnels dela 0· nance. En particulier, Keple:r·Cheuvreux est numéro 1 pour la recherche ISR (investissement socialement responsable).

Bruno Cavalier Chel économiste elle: Oddo Securities, Bruno Cavalier a rejoint le groupe en 2007. Parallèlement, il est professeur associé au Conservatoire national des arts et métiers.

De l'importance de bien figurer dans les classements Certains courtiers tentent de séduire les« votants • de l'enquête Extel par différents moyens. Mais cela ne s uffit pas toujours.

Quelquefois qualifié d'Oscars de la fmance,lc palmarès Thomson Rcu· ren Extel est très suivi par les profes­sionnels de la finance. Vecteur de nouxiété, tous les courtien et analys­tes """ent y figUrer en bonne place. Le classement étant basé sur le vote de la communauté financière et, donc. la réputation et la qualité des • nominés .. , ce-rtains brokers met· tent en place des stratégies de com­munlcadon pour appeler à les élire. Coorrlelslndlquarn•nl>ubllezpasde -oter • et inviœtions à déjeuner sont légion au printemps. •On a mbne\'U des invitations pour des concerts à l'élnvf8'T•. sourit un professionnel

Malsce~ypedeprocédénesemble pas suffisant pour remporter les pre­mières places. • La plupart du remps, ks meillrursbrokersle sonl aus.sidœu dijfirmus ltudes •, souligne Christo­phe Klcffer, responsable de la négo· dation che-.t Amundl. • La plupart desgrandsgéranl$ Ctllquenl leurslo'OUS sur leur "brc>ktr rev;.w-- leur <l7l<ll)oe des cotu1im -en interne. G\leC des cri· ùresobjtaifo, cequllalssepeudeplaœ à des choix subj«tifs, expllque Vin· cent Laurencin, dlrec[eu r de la reeherched'Exane B."'l'Parlbas. Erce d'auumr que teslo'OUS desgéranrs sonr pood.érts par kscommtssions...,.,., cequidonneplusdepoldsàcesgrandes sodétés de gestion. • • Compte tenu de la mtrhodologie do111Ul11t davanlil8< d'lmportanct aux votes des grosses sodtrts degesrton angll>-$1lXOtmtS, U est plus diffidlepour ks fhulçuisd"être sur lt podium,., remarque AlaJn

Bokobza. chez Société Générale. Maisqu'auendentaujusrelesgérants de Jeun brokers locaux? Selon un sondage réalisé par Exte~ les profes· sionnels europé-ens recherchent avant [Out(à 71 %) une couvertUre complètedesaetions-ycomprlsdcs grandes Yllleun pour des cou!tlen de plus petite taille. Ils apprécient également (65 %) que leur couJtler leur fasse rencontrer les représen· tantsetdirlgeantsdessoctc!UssuMes -on parte de• corporaœacccss •. • Il <SI tsstnlltl d"avolr Wl COtl14(t r4luJier <n<C kstmrePrûts.Y <empris a~<t ks opérationnels •, souligne Stéphane Taillepied, responsable de l'analyse actions di\rnundl.- M. A.

Lo méthodoi01Jie oomplèto sur lesechos.fr/

Page 32: Les Echos du mardi 11 juin 2013.pdf

32// FINANCE & MARCHES

Les banques étrangères l'ar01e au pied aux Etats-Unis e Les banques étrangères vont devoir y renforcer leurs fonds propres. • Elles pourraient devoir créer un holding commun pour leurs activités locales.

RÉGLEMENTATION

Lude Robequain lrobequatn@lestdlosfr - Bureau dt Ntw York

Les filiales américaines de BNP Pari bas sont-elles à la veille d'une réorganisation? Selon le" Ftnan­clal Times •, la banque envisagerait de fusionner rcnscmble de SC$ actl· vi tés américaines en une seule entité pour anticiper le durclsse­mentde la législation américaine en matière de solvabilité. Elle rappro­cherait ainsi sa banque de détail, BancWcst, de sa banque d'investis­sement basœpourl'èSsenticlè New York. selon le journal britannique.

Sur Je papier, la mesure semble présenter un sérieux avantage: elle pourrait éviter à BNP Parlbas de devoir t ransférer des ronds de la maison mère vers les Etats-Unis pour respecter la loi. Banc West représente ainsi un gros atout pour la banque française, dont ne bénéfi· d ent pas forcément ses concur­rentS européens: elle dispose de quelque 60 milliards de dollars de dépôts. Dans la pratique, il en va tout autrement

Selon nos informations. la ban­que ne r:ravallleralt pas à un projet dcfuslonopérationnellcdcsesactl· viré$ américaines. Pour une raison simple.LaFDlC.organcdecontrôle des banques régionales aux Etats· Unis, est rarement encline à laisser des banquesdedétallller leur sort à des activités de marché. Et l'heure n'est pas vraiment au changement de doctrine sur le sujet m~e sl ies régulateurs américains planchent sur un nouveau cadre réglemen­taire pour les banques étra.Qgères.

Concrètement Daniel Tarullo, le gw>emeUr de la Fed en chal&< de la réglementadon financière. souhaite que les banques étrangères plaœnt

Le chiffre d'affaires de BNP Paribas par région en 2012 En milliards d'et..ros (variation 2011/2012)

France, Belgique. Italie, Luxembourg (·14.2%)

Afrique et Méditerranée ( +12.9%) ---

23

.. :. . •r. 7,31 : .:

• 1' . ; . . ......................................................................................... ptUSO~ OON\ EES SUR DATA.lES:ECHOS.FR •LES EO..OS•/()~/SOIJQCE BN,PA.Q 9A$

blUtes leurs filiales sous le contrôle d'un holding américain. A char&e pourœdernierderespeaerlesrnnos de solvabilité imposés aux banques américaines, les patrimoines des dlf· férentes entités restant opérationncl­lcment lndéPCndaniS. Cette nouveUc réglementation, qui reviendrait à imposerdesraliosdecapitauxencore plus exlgœntS que ceux prévus par Bàle m. ne sem pas votée avant sep­tembre, pour une entrée ert appllca· don en 2016. Cela n'ernpfche pas la banque française de réfléchir dès maintenant è l'organisation qu'elle pourraitadopterpour>tyoonfOrtncr.

Cette réforme marque une rup· ture par rapport à la r:raditlon selon laquelle les banques étra.Qgères aux Eolts·Unls sont régulées par leur régulaœw-d'orjginc,leur permCtlllllt

ainsi de mettre en réserve moins de capital que les banques américaines. Ce principe a wlé en éclatS en 2008, la Fed ayant dO consentir des prêts d'urgence aux banques ér:rangères pour éviter l'effet de contagiOn.

Transfert de fonds propres Les banques européennes espèrent néanmoins faire reculer la Fed: les PDG de DeutSchc Bank Ct de BNP Paribas ont déjà renconll'é Daniel Tarullo. Deutsche Bank semble le plus menacé :danslaconflgurodon actuelle, Il devrait transférer de 7 à 9 milliards de dollars defonds pro­pres aux Etats-Unis pour respecter la loi, a calculé Morgan Stanley dans une récente étude Au !leu de ça. Il pourrait réduire ses activités américaines pour alléger la con-

La patronne d'Hello Bank passe chez Allianz Virginie Fau,·el, la promet· teuse directrice Europe Banque Digitale chez BNP Pari bas, quitte l'établisse­ment de la rue d'Antin. Son équipe est rattachée è BeatriœCossa-Dumurgjer, du pôle de banque de dé· !ail .Après avoir porté la préparation à tra""rsqua­tre pays européens de Hello Bank. le nou""J établisse­ment 100% numérique du groupe, Virgi.niefauvel rejoint l'assureur AIJianz France,. comme l'a annoncé hler•L'Agcfl•.Lajcune femme n'assistera donc pas au lancement d'Hello Bank enFranœ,prévule17juin prochain. Ingénieur de for· mation, elle avait travaillé au projetlnœrnetde Cere­lem avant de rejoindre la maison mère BJ\'P Paribas. Son profil « geek"' l'acon· duiœ à intégrer le Conseil nation.at du numérique aux c6tésdefleur Pellerin.

trainte. Michel Barnier, commis· saire européen chargé du dossier, s'est éga.lement rendu à Washlng· ton pour demander une meilleure coopération entre les régulateurs européen et américain. les ban· qucs américaines sont, elles. aussi Inquiètes, car elles redoutent que l'Europe ne leur applique des mesurcsderétorsion.vialeursfilia­les ér:rangères.

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L'ACTUALITÉ DU M&A AVEC

capitallfinance

L'ALSACI! !T LA FRANCH!·COMT~ LANCENT UN FONDS D'AMORÇAGE

Actions préférentielles l'étau pénal se resserre autour de Bankia

Un nouveau fonds d'amorçage interrégional sera lancé par les régions Alsace et Franche-comté, au cours du deuxième semes· tre de 2013. Baptisé Amorçage Rhin-RhOne et déjà doté de 25 mil· lions d'curos,levéhlcule a reçu lesoudcn d'EDF ainsi que celui du Fondsnational d'amorçagectdesconseilsrégionaux. Admlnisll'é par la société de gestion Alsaœ C..piœl, ll pourra investir pres de 2 millions d'euros dans des jeunes start·up liées aux secteurs des sciences de la vie et des nouvelles technologies, en Alsace et en Franche-comté. Des dJscussions sont actuellement en cours avec la région Bourgogne pour élargir la zone d'action du fonds.

ADVITAM Di!:TIENT 80 lr. Dl! VERHAEOHE Notamment propriétaire des jardineries Ga mm Vert, le nordiste Advitam renforcera ses positions dans les machines agricoles dans le courant du mols de juillet. Fort de 1,2 milliard d'euros de revenus, le groupe coopératif céréalier va porter de 40 à 80 % sa panlclpatlon dans le constructeur Verhacghe, qui toœllsc 18 millions d'euros de ehiiTre d'affaires. Il a également prévu de mchcter les 20 %restants du capital J'année prochaine. Cette opération sera menée alors qu'Advitam vient de réaliser une augmentation de capital de 2,4 millions d'euros auprès de certains de ses salariés et de ses adhérents.

1 skllicapltal

La passerelle vers le LBO pour les Entrepreneurs

Investisseurs

Londres Patis MuniCh ~ Yot'k

BANQUE

La justice va enquêter sur un possible délit d'escroquerie lié à la vente de titres hybrides.

Gaëlle Luca.<~ - Correspondante a Madrid

L'étau judic:iaire sc resserre autOur de Bankia. Le juge d'instruction fernando Andreu, de l'Audience nationale espagnole -la pius haute instance pénale d' Espagne-, a annoncé, hier, qu'il enquêtera sur rémission d'actlons préférentielles, les • preferentes •. par BFA·Bankia ainsi que par les sept caisses d'épar· gne qut la constituent. Le juge aborde ainsi un nouveau dossier au sein de rlnstructlon pénale ouverte il y a pres d'un an sur les conditions de l'introduction en Bourse de Ban· kia ettjuillct 2011 Le magistrat exa­minera la possibilité de délits d'escroquerie et de détournement de fonds. entre autres. L'affaire des « prcfercntcs,. prend donc un tOur plus sérieux pour Bankia qui, jus­qu'à présent, n'avait dû défendre sa politique commerciale que devant dcslnstanccsclvlles.

A l'Instar de la plupa.rt des ban· qucs du pays, les caisses qui forment Bankia ont massivement émis des titres hybride-s à la fin

des années 2000 afin d'augmen­ter leurs fonds propres. Elles en ont ainsi vendu pour 5 milliards d'euros à de petits épargnants. Après la nationalisation de Ban· kla en mal 2012 et le sauvetage européen du système bancaire, la recapitalisation des banques espagnoles a été assortie de per­tes pour les Investisseurs, dont les détenteurs de • prcferentes,. et de dette subordonnée. Ceux-ci ont subi des pertes de 36% ct ceux-là de 38 %, dans Je cas de Bankia. Le reste de leur mise leur a été versé en actions. Compte tenu du cours, à 0,69 euro hier. ils ont perdu, en tout, environ 70% de leur investissement.

Dans œ contexte, Bankia a mis en place u.n système d'arbitrage auquel UO.OOO épargnants ont eu recours pour l'Instant. Au moins 1.138 personnes. selon des chiiTrcs d'avril. ont préféré la voie judiciaire dvile.Surl3déclsionsdéjàrendues, Bankia n'a gagné qu'une fois. •

5 MILLIARDS D'EUROS le montant des actions préférentielles vendues aux petits épargnants par les caisses d'épargne qui ont formé ensuite Bankia,

Mardi 11 j uin 2013 Les Echos

Crédit aux , menages: vers un coup de frein brutal en Europe CRÉDIT

La croissance du crédit aux particu­liers va ralentir d'ici à 2014 en Europe. Le détail pays par pays.

Edcuard Lederer <[email protected]

Le crédit aux particuliers a perdu de sa superbe. Qu'Il s'agisse d'immobilier ou de consommation, les encours progressent encore, mais sur des rythmes très ralentis partout en Europe.

0 DES PERSPECTIVES SOMBRES Selon une étude que viennent de publier le cabinet Oliver Wyman et l'Association euro­péenne des établissements financiers (Efma). le coup de frein va se poursuivre et s'accentuer au moins j us· qu'en 2014. De fait, les pays européens matures ont vu les encours progresser en moyenne de 2 ,2% par an entre 2007 et 2012. Le ralen· t isse ment est tel dans les deuxannécsqul viennent que cette croissance ne sera plus que de 0,7 % par an sur la période 2007·2014, selon les projections de l'étude, sou­tenue principalement grâce au crédit Immobilier. Pour­tant jusque-là très dynaml· que, l'Europe • émergente,. (Répub lique tc hèque . Hongrie, Pologne. Russie, Turquie) va afficher encore une croissance à deux ch if· fres , mais inférieure aux années précédentes. Au final, le rythme annuel devrait atteindre 12.9 % en moyenne dans la région sur la période 2012·2014 contre 16,2 '16 entre 2007 et 2012.

0 LES PAYS OUI VONT SOUFFRIR Pas moins de onze écono· mies européennes sont à pla­cer • sous surveillance ,. selon l'étude. On y retrouve -en dehors de l'Allemagne­les principales économies de

la zone eu ro (France. Espa­gne, Ita li e) et les pays périphériques. Les retards et défauts de paiement posent évidemment problème. Mals c'est aussi la gest ion des crédits douteux qui préoc­cupe. L'étude pointe en particulier les lois et les régimes de banqueroute européens •lnadapcts • qui ne permettent pas de LTalter ., rapldtmtnt, tjJlcactmenr tt équitablement • un grand nombre de défauts de paie­ment. Les taux de créances douteuses (paiements en défaut ou proches de l'être) vont progresser partout en Europe, à l'exception de la Norvège et de la Pologne, et dans des proportions parti· cullèrcment Importantes en Hongrie, en I rlande ct en Grèce.

0 LES PAYS OUI S'EN SORTENT Le cabinet Oliver Wyman a néanmoins Identi fié plu · sieurs terres de croissance pour le crédit aux parti· cu liers. Il s'agit tout d'abord de la Pologne, de la Turquie et de la Russie. Mals les auteurs de l'étude préviennent : ., Comme lts volumes aug· mentent rapidement dans les marchés émergents, les ban· ques échouent~ développer de fortes C4pocités d'analyse. LtJ banques préstnres sur ces marchés sonr souvent trop concentrées sur la croissance dt leurs parrs dt marché sans consldtrallon pour leur qua­litt. • Autrement dit. tout va bien à court terme. Mais le réveil pourrait être doulou­reux en cas de détérioration du marché.

t..a situation est tout autre pour la Norvège et la Suède. Ces deux pays sont matures et leurs infrastructures nnanclères mieux établies. Enfin, le marché du crédit devrait stagner pour l'Au tri· che, le Royaume-Uni. le Danemark , la Finlande , l'Allemagne et la Suisse. Principal défi dans ces éco· nom lcs :ê tre capable de détendre les critères d'oetrol au bon moment. •

Le crédit aux particuliers va croître plus vite dans les économies émergentes

République tchèque, HOI'Igrlt, Poiog:M, Russe, Turqu e

+129 }

IUI!ie. Suisse, EsP8GOO. France, A!'emagoo, Roya<Jrr.e-Uni. Oanemari(. Norvège, $ij-#x!e. Pavs·8as

Stable

lifiUI Au~t~ehe, Belg qt.&, Finlande. Grb, lr'lenêe, Portugal Royaume·Unl

-02 }

,. .. .,. .......... ........... ...... .. · ··;LES~ëHOO·:iSOVRêf:.:ô~MêiWYVÀ;f.'EFVA'

Page 33: Les Echos du mardi 11 juin 2013.pdf

Les Echos Mardi li juin 2013

Infrastructures : l'intérêt grandissant des assureurs e CNP Assurances va investir avec Natixis dans des prêts d'infrastructures. • Cette opération répond à un besoin de diversification des placements.

ASSURANCE

S'Il est une classe d'actifs qui Inté­resse les assureurs en ce moment. c'est bien le financement des infrastructures. Dernier exemple endaœ,CNP Assurances va investir, en partenariat avec Natixis, dans des pn!tS d'InfrastructUres. Le pre­mier assureur-vic français a annonœ hier vouloir y consacrer 2 milliards d'euros en trois ans. Motif avancé, cela lui permettra • de diversifier son porrefeullle d'acdfstoutm bénéficiant d'un profil rtndement·rfsqueattractlf •.

Cest à Natixls qu'il reviendra de proposer à CN P As su rances des opérations sur le marché primaire de la dette infrastructure • répon· danrauxcritimrtttnwparlesdewc pa nies (pays, s«uurs, devises, etc) •. Elles poneront sur des in..,.tissc­ments en Europe. La banque de grande clientèle de BPCE. qui a déjà signé un accord similaire avec l'assureur belge Agcasendt!œmbre dernier, pourra s'appuyer sur sa plate·forme destinée à faciliter rac::cè5 des investisseurs institution· nels à cette classe d'actifs. In fine, CNP Assurances retiendra les projccs de son choix pour un lnves· tlssement de 50 à 150 millions d'euros à chaque fois. li prendra

Les encours d'assurance-v ie En milliards d'euros

2007 2008 2009 2010 2011 2012 prév. ............... ... .. ... .. .

globalement la plus grande partie du pn!t, mais Natixls •en gardera un<pansigrli}lœtive/lsonbi14n,aftn d'aligrler les ilttérérs des deux pardes pendant route ta durée de l'opéra· rion». La banque assurera égale· ment la gestion des actifs du pane­feuille. Les premières opérations sont attendues pour l'automne.

Taux d'intérêt pénalisant Cette annonce lnrervlent au momentoùlcsassureursontbesoin de dl\'crsifierdavan!llgl' leurs place-

•LES itrOS•/ Œ /SOU :teES :fFSAET GEMA

ments. Avec les futures normes européennes de Solvabillté Il, qui renforcent les cxigenœs en capital, ils ne peuvent en effet plus investir en actions autant qu'auparavant, L'cnvtronncmem de taux d'Intérêt bas actUel estégalementtrts pénali· sant pour ces gros acheteurs de dettes d•Etat Dans ce contexte, ils attendent avec impatience la modi· flcarlonduCodedesassuranecspré­vue par Bercy pour pouvoir pn!ter plus facilement aux PME non COtées (• Les Echos• du 4 avrtQ.

Les chiffres-clefs

MILLIARDS D'EUROS L'enveloppe que CNP Assu· rances veut consacrer aux prêts d'infrastructure en trois ans.

50 À 1110 MILLIONS D'EUROS L'inv&Stissement que fera l'assureur-vie français dans chaque opération.

L'an dernier. AXA avait déjà ernoyé un sigM] fort en s'associant en france à la Société Générale et auCréditAgricolepourprëteràdes entreprises de taille intermédiaire non cotées. L'assureur a annoncé la semainedernièrequ'ilallilitenfaire de m~me en Allemagne, en Sui.sse et en Autriche avec l"établisseme-nt allemand Commenbank. OUtre les créances d'entreprise de bonne quaJl[é, les assureurs sont égale· ment tOUjOurs ouvertS à des inve.;· tissementS immobiliers.- L. T.

Coup de frein net aux financements en Europe Les offres de dette sont à leur plus bas depuis dix ans sur le semestre. Certains veulent croire à un trou d'air temporaire.

AnneDrlf adrif@les«hos!r

Le financement d'infrastructures n'a jamais atteint un tel taux d'asphyxie en dix ans en Europe: 19 milliards de dollars sur le pre· mier semestre toutes sources confondues. crédit bancaire, obll· gations ou apport en capital, selon les dernières statistiques de Dealo­gic, bien loin des 48 et 65 milliards de ces deux demlèresannt!cs.

Une chute accentuée par deux phénomènes. D'abord. le coup de frein budgétaire de l'Etat aux

grands projets d'infrnstructures de transport - dont l'emblématique partenariat du canal Seine Nord (4 milliards d'curœ) a fait les frais. Ensuite. la difficulté des banques à trouver des alternatives de finance­ment qui pèsent moins sur 1eur bilan. Sur le semestre, seulement 902 millions de dollars ont été financés dans l'Hexagone contre plus de 9 et 13 milliards ces deux demlèresannt!cs sur la période ...

PrQjet de titrisation au point mort Le grand projet de place de titrisa· tion à la française des projets d'infrastructures est au point mon. • Aunh<auturopé<n,ltprogram~ dejirumccntnt obllgaUJfre dont la phase pilote doit drainer 4,5 mil· liards d'euros dans les transports,

En Franœ, sur le semestre, le financement d'infrastructures a considérablement reculé. PhocoAFP

l'énergie renou><lable er les tnfros· rrucrures digfralts n'a p4$ encore d'action srrucrurtt •, indique un opérateur de marché.

"C'est un creux relatif aprts les années fastes, veut temporiser Michel André Voile, responsable des financements de projetS che-t HSBC en France. Les banques devraient trouver un relais naturel auprès des (nvestfssatrs lnstirutfon· ntls pour la derre long terme. * Au·delà des effets d'annonce, les assureurs ont de fait commencé à investir. Ageas, en partenariat avec Na~ a participé au finanœ-ment de trois prisons, et Allianz a été retenu pour soutenir la construc· tlon de la rocade L2 à Marseille et d'une cité de la musique dans les Hauts-de-Seine. RC$te à trouver un oléoduc de projets futurs. •

Les assureurs-crédit veulent jouer un rôle dans l'accès au financement ASSURANCE

Des solutions appa­raissent pour a1der les entr eprises à mieux gérer le poste clients.

Est-ce l'amorce d'une tendance de fond chez les assureurs-crédit? Toujours est-il qu'Us estiment plus que jamais lM>Ir un rôle àjooer pour aider leurs clientS à obtenir des finan. cementS plus li>dlement.

Hasard du ealcodrier, deux d'entre eux,EulerHennesfranœe<Atradlus France, viennent chacun de tancer uneso1udon pcnneaantà lcursassu· res de mieux gérer leur pœte clientS (recouvrementS, analyse du risque, gestion des Utigcs. etc) au regard de leurs encours et de leurs garanties. "11 s'Qgir pour l'entreprise de pouvoir

montru que son postedit:TW est mal· aisé. Ce sm1 une alde dans la gestion des rûques et oppanunltl$ commer­claies mals awsf dans le <tld,. d'~ demandedejinanœmenl •,explique Nioolas Oelzant président du direc­toire d'Euler Hermes France, quisèst associé pour J'occasion avec Side­trade, leader européen de la relarlon fmandèreclients.

•Il estessendddepauvoirprtsenter à se:s partenaires une balance clients bitn """"'"t. abonde Yves Poinsot, le direeleur géntml d·'Atmdius Franœ. NotreS<J/Ulfondoltpermettrràl'mrre­prise d'avoir~ vision m temps rttt detOUlœqulsepasstclteztl/t:l>'t-dle une couverture sulfisante \lis-à-vis de telle société? A·t·elle des retards de paiement delapandetdc/ient? Ete. • Le troisième assureur·crédl[ français relève que sa solution per• mctdetranSfèrerautOmatlquement et•/lla demande de l'enrnprise •,le montant de ses encours garantis à ses partenaires 6nanders.

Ces deux offres appo.raissent dans un contexte particulièrement déücat pour les entreprises. • Les dljJk:ultl$ d'accts auflnanctmtnr bancaire pt!ent sur la trésorerie des entnplises /mnçQisesqu~dan.sœcontextederv.ré­facdon des l~fdilés. dofo.'ellt adopter unegtstion plusej]lœœde leur besoin mfondsderoulementermlewcappré­hender le risqutclfenrs •tstirne Euler Hermes France. Elles sont aussi

L'essor de la caution

confrontéesàunehaussedunombre des dt!falllanœs ct à un allongement desdélalsde paiement

Le potentiel de dèveloppement pour de telles solutions parait importanlApeine5%dcsentrepri· ses sont déjà équipées pour pikl<er le poste clients, souligne Euler Hermes, qui cible d'abord les entre­prises de plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires. •

Les normes Bâle ru font les affaires des assureurs·crédlt en matière de caution. Ou fait des contraintes pesant sur les banques, • la demande est de plus en plus forte •, souligne Yves Poinsot, directeur général d'Atrndius fronce, qui a connu une croissance à deuxchiftressur cetteactivité en 2012. Euler Hermes france. qui s'est lancé plus récemment, a lui enregjstré une hausse de60% de ses primes. • En tant qu'assureuNrédit nous pouvons prend,. des risques car nous avons des réassureurs denitre nous. Cela nous permet de décupler nosœpacités • , estime Y\'es Poinsot.

FINANCE & MARCHES//33

enbrif

Bercy dépose un amendement pour créer un fichier positif BANOUE - Les ministres de l'Economie. Pierre Moscovlc:l, et de la Consommation.Benoi\Hamon,ontdt!post!unamendementaupro­jct de loi sur la consommation dl!$tiné à permenre la création d'Un registre national des créditS aux partieuUers. Dans oc registre, plus connu sous rappellationde "-fichier positif •• rtgUreront les données relatives aux crédits à la consommation actifs. "En 2014 87% des dosmrs de surettdetttrntnl companafent des ertdirs à la consomma· tfon •, justifie le gouvernement. Les pn!!S Immobiliers, comme les créditS renouvelables non utilisés, n'y ftgUreront donc pas ( • Les Echos • du 7 juin~ œ qui devrait permettre de réduire le nombre de personnes répertoriées, initialement évalué à 25 miUlons.

Francis Ailhaud quitte Groupama AM et est remplacé par Philippe Setbon

GESTION - francisAIIhaud (photO), le direCteur général de Groupama AM, s'en va. • Comme cela arrive dans d'autres groupes, en raison d'tltmtnrs d'ordre stratlgique. et compte tenu aussi dt mon 4ge, l'actionnaire a choisi de me remplacer *• explique aux • Echos • le dirigeant. n sera remplacé par Philippe Setbon, directeur général de General! lnvesunentS, pour mener * dt nouvelles orientations stratégiques ,., selon un communiqué.

Vers un meilleur encadrement du rachat d'or en France • ANARCHIE • - Le député PS llarzy Hammadi, rapporteur du projet de loi sur la consommation examiné à l'Assemblée natio­nale à partir du 25juJn, va présenter un amendement pour mieux encadrer le rachat d'or. •If s'oglt derédulrel'anarchlequl rlgne sur ct marcht, de supprimer les abw qui mettent les eonsommatturs· vendturs dans des situations /!la limite de l'arnaque •, a·t·lllndl· qué la l'AFP. Parmi les mesures, le vendeur bénéficiera d'un droit de rétractation devingt·quatre heures et les prix devront être affi­chés en fonction des cours et du nombre de carats. Les sanctions seront aggravées, jusqu'à deux ans de prison et 150.000 euros d'amendes en cas de violation des r~les du contrat de venu:.

Les Caisses d'Epargne ciblent les professions libérales BANOUE - Les Caisses d'Epargne font des professions libérales une cible privil~it!e. Après avoir proposé une offre monétique dédiée aux professions de santé, le groupe lance un dispositif d'épargne salariale spécifique. L'Ecureuil s'intéresse à ces pro­fessionnels qui ont des besoins globaux: professionnels, privés et souvent patrimoniaux. Les professions libéra1cs représentent aujourd'hui 20 % de la clientèle professionnelle de la banque, soit 60.000 clientS. L'ambition du groupe à l'horizon 2017 est que les professions libérales représemcm chaque a.nn~c un quart des nouvelles entrées en relation (sur environ 40.000).

L:ISF vous concerne ?

En 201 3, la Fondation FSJU a besoin de votre don ISF pour financer des actions sociales et éducatives indispensables, en France et en Israël.

Votre don à la Fondation FSJU, sous égide de la Fondation du Juda'isme Français, est

déductible à 75 % de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune.

Vous pouvez effectuer votre don en ligne : fsju.fondationjudaisme.org

Pour une information en toute confidentialité

Fondation FSJU

Josiane Attias

0142171117ou [email protected]

FONDATION FSJU l sous l'tg ide de ta Fondation du Judaïsme Français

Page 34: Les Echos du mardi 11 juin 2013.pdf

34// FINANCE & MARCHES

LES COURS DU MAls EN FORTE IIAI$$E

Les prix du maTs n'avalent pas auœnt baissé depuis un mols à la Bourse de Chicago. Les conditions météorologiques s'améliorent outre-Atlantique : les pluies sont moins Importantes que prévu dans le Mid west, ce qui va permettre une meilleure croissance des cultures. La hausse du dollar, hier, a également pesé sur les cours des céréales.

Le prlx du mais, en cents pat bo1sseau ~ 700

NOUVELLE CHUTE DU RAND SUD·AFRICAIN

2013 s'annonce comme une nouvelle année difficile pour la devise sud-africaine. Elle a perdu I.S %hier, portant son recul depuis Je début de l'année à - 16,5 %. Après les grèves dans les mines du pays l'année passée, ce sont les craintes du ra1cntisse-­ment de la croissance en Chine, vers laquelle le pays exporte nombre de ses matières premiè-­res, qui pèsent sur la monnaie.

le dollar en rands

10,5 ~ 10,0

9,5

Juin 2012 10 !!Jin 2013 .............................

Standard & Poor's envoie un signal positif aux Etats-Unis NOTATION

L'agence a relevé la perspective de la note a «stable "• saluant la baisse du déficit public américain.

Une bonne nouvelle pour la première économie mondiale, accueillie avec placi­dité par les marchés.

Karl d< Meyer [email protected]<:hos,fr - Bureau de New York

Presque deux ans après awir retiré aux Etats· Unis leur prestigieux • triple A • ct leur avoir donné à la place un • AA • • assorti d'une pers­pective négative, l'agence de nota­tion Standard & Poor's a déeidé, hier. de relever sa perspective à • stable •. Une bonne nouvelle pour la première économie mondiale, venant confirmer son retour en forme ... accueillie cependant ave<: une certaine pladdlté par les mar­chés, noœmment par Wall Street.

Selon S & P, la probabilité d'une nouvclledégnl<lationdesEmts·Unis estdésonnais • de moins d'un den ""· L'agence sc justifie par le récent redressement des rcccttesflscaleset les mesures ad<>pttcsà WashingtOn pour assurer le financement de l'Etat fédéral. Le déficit public devrait être de 6% du PlB pour l'cxcrclœ en cours, contre 7% pour l'cxcrclœ préo.'dent Qui plus est. le ratio de dette publique rapporté au PIB devrait rester sœble, autour de 84%, dans les années qui viennen~ ce qui donnera • aux responsables polirlqutS un dtlnl supplimtnUJire

Le dollar et le marché boursier américain depuis le déclassement de la dette

L'indice du dollar (DXY) En points

75

70 1" aoOt 2011 10 juin 2013

L'indice Dow Jones En points

16.000 ;----------------i

10.000;;;;;;; 10000

10000

10000

10.000

10.000 1" aoOt 20i1 10 juin 2013

"ENsEA-.œ •L.ESE:C-!.0$• /SOURCE : Sl.OOV.aé.R.G/PHOlO:AFP

pour prendre des mesures afin de répondre èll'acrumuhllion des pres· slons sur les dtpenses liées Ill'"&< •. Ces dépenses concernent prlndpa· lement les programmes d'assuran· ce-santé et les pensions versées au titre de la Sécurité sociale.

Sœndard & Poo(s se félicite sur· tout de la contribution, plus forte que prévu. du secteur privé à la

croissance, au cours des derniers mois. Le privé a en effet compensé l'effondrement de la dépense pub li· que. Le 1« mars. les coupes budgé­taires massives prévues dans le cadre du • séquestre • sont entrées en vigueur, faute d'accord entre démocrates et répubUcains sur une stratégie de long terme de réduc­don du déficit Les deux partis ont

toutefois pu ~entendre pour relever temporairement le plafond légal de la dette, de manière à permettre à l'Etat de fonctionner jusqu'en sep­tembre.ladettcfédéralcscmonteà 16.700 milliards de dollars. Les deux autres grandes agences de notation, Moody's ct Fitch, main­tiennent pour l'instant leur triple A, maJs Moody's a faJt savoir que le pays devait ~attaquer aux problè­mes de financement liés au vieillis­sement de la population pour éviter une dégradation. Le dollar s'est apprécié face à l'euro et au yen à l'annonce deS & P. Il s'échangeait contre ~3233 euro en fln de session européenne - Wall Street s'est momentanément félicitée - avant de revenir à l'équilibre.

Les yeux rivés vers la Fed la scmalne dernière, les dernières sœtiStiquC$ du chômage ont mon· tré une certaine robustesse de la .. job machine,. américaine, qui ne tourne certes pas à plein régime mais ne connaît pas de panne non plus, en dépit du • séquestre •. Le taux de chômage est remonté de 0.1 %, à 7,6 %, mais sunout parce que des Américains jusque-là déeouragés reviennent sur le mar· ché du travail.

Toute la question, maintenant, est de savoir comment, et à quel rythme, la Réserw fédérale améri· caine va sortir de son assoupllsse­mcntquantiœtif commencé en sep­tembre dernier. la banque centrale achète pour l'instant quelque 85milliardsdedollarsd'obllgatlons d'Etat et d'actifs Immobiliers dnisés chaque mols pour faire pression sur IC$ œux d'inté!Ü. Les marchés craignent qu'un repli trOp préeocc de ce plan ne nuise à la croissance, voire ptmOque une sévère onde de chocsurlesmarchésobllgataireset acdons. •

La France, elle, doit prendre son mal en patience La France, qui a perdu sanoteAAA en janvier 2012, doit faire plus pour que les agences de notation révisent leur jugement.

COMMUNIQUilt

Des encouragements verbaux, mais pas plus. Contrairement aux Etats·Unis, l'Hexagone devra sans doute patienter encore avant de voir les agences de noœtlon réviser leur jugement dans un sens favora· ble. Sœndard & Poor's. qui, le pre·

~·~ nutu~llc

Eovl mutuelle 25, route de Montfavet, - BP2634, 84023 Avignon oodex

Mut\.lelte soumise aux dispositions du livre Il du code de la Mutualî'té. N• Sii'en 317 442176.

L'assemblée générale annuelle des délégués d'Eovi mUl\Jelle se tiendra le 15 jutn 2013 au Centra de Cong,.s de lyon. A cette occasion, des postas vacants au conseil d'administration d'Eovt mutueHe seront soumis à élection. Conformément aux dispositions réglementaires et statutaires. Se présent avis vaut a,ppel à candidature pour cette l!Jection.

ARTICLE 26 des statuts d'Eovl mutuelle Présentation des candidatures.

Les déclarations de candidatures aux fonctions d'administrateurs doivent être adressées au siège de la mutuelle par lenre recommandée avec accus6 de N:oeption, 30 jours calendaires au moins avant la date do l'a...,mblée générale.

Contact: f11eçtion-ooW0eovUr

mier,adéehulaFranœdesonAAA. enjanvier2012.aréœmmentexpli· quéquelanoteAA+seraconfirmée -et la perspective • négative,. potentleHement relevée à • sta· ble • -, sile gouwmement françals respecte sa promesse de réduction du déficit budgéœirc, de manière à stabiliser sa dette publique. Tout dépend donc du rythme de l'ajusœ­mentbudgélalre : selon S&P, le défi· clt devra être réduit à 3,3 %du PIB en 2014, apl't$ 3,8% CCttt année. la stabiJisation de la dette n'est pas envisagéeavant201S,au plus tôt En somme, même si S&P a salué la volonté de réforme du gouverne· ment l'agence ne compte man.lfcs· temcnt pas bouger tant que les réformes françaises n·ont pas pro­duit leurs effets.

Seule consolation : le risque de voir la note française de nouveau abalssée ne semble pas davanœge d'accualité. L'agence a prévenu que œla arriYCrait si •les perspectives de crols.sanœ économique se dtWwient encore ou si l'économie resle bridée par les rlgidlrl$ pcrslsi/Jnles du nllll'

ché du travail tt des services ». L'agence sévira aussi si l'endette­ment public bondit au-dessus de 100% ou si une nouvelle poussée de flèvredanslazonecurofaitgrimper

3~3 % DtfiCIT BUDGéTAIRE DE LA FRANCE EN 2014 le scénario de Standard&Poor•s repose sur l'hypothèse d'une réduction du défie~ à 3,3 % du PIB "" 2014, pour une croissance estimée à 0,6 %.

les coOts de financement de I'Hcxa· gone,quisontactuellementproehes dO$ plus bas historiques. Mais S&P souligne qu·aucun de ces facteurs, pris Isolément, ne déclenchera auromatiqucment une sancdon.

DudlltdeMoody's, uncaméllora· tion est encore moins probable (• Les Echos • du 7:1 mai 2013). On reconnaît que la Fronce a accompli quelques progrès, mals pas assez pour jusdfler de réviser aujourd'hui la note ou la perspective de crédit. L'agenœ,quiaséviennovcmbreder­nier et doit revoir les autorttés fran· çaises à l'automne prochain, pointe deux problèmes: les défis Strucru· reis du pays(compétivlté, marché du travail à deux vile$SCS) et les handl· caps liés à la zone euro, du fait des garanties apportées par la France aux fonds de secours.- I. Co.

Mardi Il juin 2013 Les Echos

LA SÉANCE DU 10 JUIN 2013

• .................................................................................................... Bi.OOMBE"Rë

LeCAC40en baisse à cause des statistiques chinoises e la Bourse de Parls a connu une séance mitigée, hier. Des indicateurs moins bons que prévu en Chine ont rendu les Investisseurs prudents, relé· guant une nouvelle positive sur les Etats·Unis. L'agence Standard and Poor's a en effet relevé la perspective de la note du pays (lire cl·contrc), ce qui • renforce l'ldte que l'tconomft amtrfcaint $t sta· bilise .. , a souligné un profes· sionne! de marché.

Après une hausse de 1,5% vendredi, le CAC 40 a perdu, hier, 0.21% à 3.864,36 pointS, dans un volume d 'échanges rcstreintdel,9 milliard d'euros.

Orange (-1 , 66 %) et VIvendi(- 1,57 %), deux

valeurs télécoms. ont accusé les deux plus fortes baisses du CAC 40.0rangeaen outre été pénalisée par le placement en garde à vue de son PDG dans l'enquête sur l'affaire Tapie (Ure page 2).

Les valeurs bancaires ont de nouveau été pénalisées par les interrogations sur le change· ment des politiques monétai· res ultra-accommodantes des banques centrales. Société Générale a perdu ~43 %, BNP Pari bas 1,22% et Crédit Agri· cole SA a perdu 1,49 %.

A l'inverse. Gemalto a gagné 2,16 %, en tête des ha us· ses de l'Indice. L'aCtion conti· nue de combler une sous·per· forman ce récente par rapport au marché.

Ker ing (ex·PPR) a pris 1.86 %. Desanalystessedlscnt optimistes sur les pcrspcctl· ves du groupe après une réu· ni on investisseurs organisée la semaine dernière par sa filialeGuccl.

L'OPÉRATION DU .JOUR

L'échec de la privatisation de Depa fait chuter laBourse grecque

• LaGrècen'estpasparvenue à séduire le moindre Investis· seur susceptible d'acquérir le groupe gazier Dcpa, a appris Reuters, alors que l'actiC figure dans la liste des entre· prises qu'AtMnes entend pri· vatiser pour respecter les conditlonsdeson plan desau· vetage. La nouvelle a fait chu· ter la Bourse d'Athènes de 4 ,69 %. • La Grèct n'a reçu aucune offre pour Depa tl a reçu unt offre pour Desfa (l'optrateur de rtseau de gaz) dt la parr de Socar, tm groupe

L'AVIS

d'Azerbaïdjan», a dit une source. Gazprom était le favori au rachat de Depa. • L'tchec dela ven re de Depa est une mauvaise nouvelle pour le sentiment des investi.s­sturs au moment où Arhtnes semblait atteindre ses objectifs (de rtduction de déficits) •, a déclaré Ta.lds ZamanJs. trader chez Beœ Sccurfdes. Aux ter· mes du plan d'alde lnternatlo,. nale. le Grèce est tenue de lever 1,8 milliard d'euros par des privatisations d'iei à fln septembre.

Lorsque la musique s'arrêtera Aucun précédent ne permet de prédire comment les marchés obligataires réagiront lorsque les banques centrales amorceront la sortie de leur politique.

Les propos tenus parChuek Prince, chef de Citigroup, en

Par Jan pleine bulle des • subprimes )10

Straatman sontœlèbres: • Quand la mu­slqlll!$'arrlrera,leschosesse compllqummt en rennes de If. quldlrt. MaLs ronr qu'fly a de hl

musique, il fo,ut se lever et danser. On danse encore. ,. Six ans plus tard,lesgrandesbanquescentralesjouentuneautrem~lodie,à

grand renfortd'assouplissementsquantimtifs et de taux d'Intérêt ultrafalbles. L'action des lnvesdsseursobllgamlrcs relève plus de la dansefrénédque que de la recherche de rendement. Mals la vérita· ble question est de savoir cc qu'tl adviendra lorsque. fmalemen~ la musique s'arrêtera. Aucun précédent ne permet de prédi.re com· menties marchésobllgalalres réagiront lorsque les banques cen· traies amorceront une sorde. d'autant que celles-ci détiennent pro· bablement la majeure panledes émissions de certaines obllga· donsarrlvantàéehéanceàpluslongtcrme.Lerlsqued'unecrrcur de politique est donc bien plus fort A preuve, l'excmpledeccqul s'est passé au début de l'année 2013 au Royaume-Uni : ndée que la Banqued'Angletcrrcpourraltprivilégierdesobje<:tifsdePIBnomi· naJa été interprétée comme un pas en direction de l'abandon des objectifsd'lnllatlonà 2 %.la balssc de court tennedu cours des emprunts d'Etatctde la monnaie brlœnniques a montré le danger que peut receler la communication des banques centrales lors· qu'elle est insuffisante. la crainte d'une résurgence des prévisions d'inllationn'estpasrèscrvéeauRoyaumc-Uni.Dcssignesd1nlla· ti on sontdéjàsensibJesaux Etats· Unis, où la hausse du prix des lo­gements affiche acrucllement un muxannualisédcplus de 9%, un plus hautdepuls2006. Les perspcctlvcs ne sont pas réjouissantes pourlesmarchésobllgalalres.

Jan Straatman CIO, Lombard Odter lnvestment Managers

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Les Echos Mardi li j uin 2013

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VALEURS FRANÇAISES

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FINANCE & MARCHES//35

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36// FINANCE & MARCHES

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PLACES INTERNATIONALES

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Les Echos Mardi li j uin 2013 FI NANCE & MARCHES// 37

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38// Mardi 11 juin 2013 Les Echos

IAES ECHOS BUSINESS

gestion d'actifs

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Ces sociétés de gestion qui ont fait le choix de s'ilnplanter en région • On recense seulement une quarantaine de sociétés de gestion hors de l'Ile-de-France. • Elles sont généralement petites mais n'abandonneraient pour rien au monde leur situation.

ACTEURS

Réjane Reiboud rrell>[email protected]

Elles sont peu nombreuses è avoir franchi la ceinture de l'Ile-de· france. Une quarantaine de socié­tés de gestion, soit environ 10% du total, som Installées en région- en général dans les grandes métropo­les -. selon les chiffres compilés par l~tion fran<;aisedelagestion. Et toutes sont assez différentes. Nous avons cependant voulu savoir quels polnrs communs les réunis· sent Comment ces sociétés appré­hendent leur métier ct comment eUessedémarquentdanslepaysage français de la gestion d'actifs. Quels sont leurs profils. leurs atouts et leurs contraintes? Arrlvcnt,.lles à crottrc aussi facilement que leurs concurrentes installées è Paris?

Rares sont celles à dépasser le milliard d'encours. EUes ont sou­ventun prom particulleretsontspé­dallséesgénéralcmcntdanslccapl· tal·lnvestlssemcnt via des fonds d'inYCStisscmcntdcproxJmin!(FIP). • Etre spécialisé dnn.s les FiP parait na.rurel car ct .sone des produlrs qui onr pour prlndpt l'irn<SI1.sstmtnr tn région. li faut donc une certaine proximitéaveclesPMEdnnslesquei­ies lesgén:zntsln\leStlssmt•.expllque Laure Dclahousse, directrice des gestiOnS d'actifs Ct de la vic des acœurs à I'AFC. Leur autre grande spécialité est de faire de la gestion sous mandat pour une clientèle pri· ><!e, davantage que pour les Institu­tionnels, dont les plus grands repré­sentants sont à Paris. • C'tsr une consiquenct dlrtcu de l 'lmportllltct queœ<sociétésdege:slton acrordcnt/1 la proximiré du clienl •. poursuit Laure Delal10usse.

Des charges salariales moins élevées A les entendre. les patrons de socié­tés de gestion régionaJes ne renon­ceraient pourtant pour rien au monde à leur siruatlon, m~me sl leur croissance n'est parfois pas è la hauteurdesancntes.Lecadredevic et la quallté de vie sont bien s(ir un élément def de leur décision de res­ter. • Pour un cr6::ueur d'entreprl.s.t. ltre tn provlnct r<présenre aUSSI des <hllr1l<$d'txpiOIIIldon moins 8evtes, notamment sur l'lmmobilftr •, ajoute de son côté Jean-Louis Hos­tache. patron de la société CPG à Aix-en-Provence. Cette dernière, qui g~re 120 millions d'euros, a fait l'acquisition Il y a deux ans de son siège social à 1.500 euros le mètre earré, un prix bien loin des stan· dards parisiens.

Etre en région, cela veut aussi dire des charges salariales moins élevées. • La sal<lJrt.s des oollllbo,... reurs sonr peur>êrrt plus faibles de 20%1130% par rapporr Il Paris, mats le coat dela vie y esr aUSSI ln fi> rieur. En outre, comparé aux autns secreurs d'attlvlté, les c:ollal>arareurs de CPG onr des rémuninlrlons plus tievtes •, poursuit le dirigeant Chez federal flnanœ è Brest. on assure que cela n'empêche pas non plus d'attlrcrlesmellleurstalenrs.Quant à AllenorCilpltal à Bordeaux, li con· œdc qu'Il raut faire le tri entre ceux qui >eulentvralmcnt faire de lages. tion et c:eux qui postulent surtout pour Je cadre de vie. •

Pour Federal Finance, dont les bureaux sont situés è Brest, l'avantage par rapport aux grandes sociétés de gestion basées à Paris est la possibilité de faire du sur-mesure à ses clients locaux. Pholo PhOloPQR/Ow.st fnmc.t/MAXPPP

Federal Finance à Brest, un cas unique Un seul groupe bancaire dispose de sociétés de gestion basées en dehors du Bassin parisien. A Brest, pour le Crédit Mutuel Arkéa, Federal Finance gère près de 36 m.illiards d'euros.

« Si nous allions à Paris nous per­drions norre SllllUI de société de ges­tion la plus proche de Wall Srreer, s'amuscStéphaneMODcr.président des directoires de Federal Finance dontlesbureauxsontsituésèBrest Erre basé en provlnu, c'est notre ADN, c'est cela qui apporre de la valtur à un groupe muruall.sct oomme le n6rre. • La 6llalc du Crédit Mutuel Arkéa, créée il y a une tren­taine d'années, ne s'est officielle· ment jamais pœé la question d'Une • déloc:allsatlon • parisienne. Pour cette société qui gère environ 36 milliards d'euros, l'avantage

d'être en province consiste dans la proximité géographique avec des soc!~ de taille moyenne comme les petites compagnies d'assuran­ces ou les caJsses de retraire. • C't$1' un avœtl<l8< dic!sif par rapport owc grandes sociétts de ges!Wn bastes Il Parl.s,. Nouspouvonsfairedu sur-me­sure à nos clienrs locaux • , assure Stéphane MOIIer.

Une salle de marchés avec vue sur mer Lorsqu'il a fallu développer une nouvelle expenise. en l'occurrence sur les convertJbles et les obliga· dons à haut rendement. cne est mu· tcfois passée par une opération de croissance externe en rachetant une société parisienne, Schelcher Prince Gestion. • Nous aurions mis trop de temps à développer ceue expertise par nous-mlme Il Brest • , dit Stéphane MO lier. Hormis cc cas.

dont le dirigeant n'exclut pas qu'il puisse se renouveler un jour, le recrutement de nouveaux talents ne poserait aucun problème. • Nous avons réussi Il rtcruttr des gtn:mrs reconnus au minimum au niveau national •, assure-t-il.

L'argument d'être l'une des uni­ques salles de marchés en France à avoir wc sur la mer serait des plus convaincants. Et du ceté de la dlstrl· butlon de produits, bénéficier du réseau local des sociétés mères. les banques mutualistes Crédit Mutuel de Bretagne. SUd -<lu est et du Massif centt'al,ac!téunatoutconfortable.La socléœ a tout de même préféré lns· taller Il y a quelques années un bureau à Paris de quatre personnes pour déveklpper encore la clientèle JnstJtutionnelle. Dans les grands pôles régionaux. Federal Finance a également placé des représentants en panenarlata>ec Arl<l!a.- R. R.

Ali en or : « Bordeaux suscite la curiosité »

Si la localisation bordelaise de cette société de gestion n'est pas un handicap pour attirer des clients, elle rend les recrutements de salar iés plus longs.

Frank Niederr;orn - CorTdpOndanJ a Bordtt.~ux

Sl lasocléœ AllenorCilpltal est bor· delalsc, re>endiquantjusquc dans son nom son ancrage aquitain, la clientèle vient de toute la france et du Benelux. UnecUentèleessentiel· lement pro(essionnelle, constituée de banquiers prlws ou de grands Institutionnels. mals aussi de ban· ques ou de mutuelles régionales. pourlesqueUesAllcnorCilpitalgére aujourd'hui environ 140 millions d'euros d'actifs. Cette implantation sur les bords de la Garonne est pourtant duc au hasard. Au début des années 2000, Arnaud Ralmon est responsable d'Un département de l'activité de marché de la Com-

mcnbank è Franc:fon. u décide de changer son fusil d'épaule pour sc lancer avec un ami bordelais dans une activité de conseil en stratégie. AprèsaYOirhésltéavccunclnstalla· tion è Paris, les deux entrepreneurs choisissent finalement Bordeaux.

Faire le tri dans les réelles motivations des candidats Après un an et demi, Arnaud Rai· mon revient è ses premières amours, la finance. En 2002, Il s'associe avec Cham pei!, un agent de change devenu société de ges­tion spécialiste de la gestion de for­tunes qui accepte d'héberger sa nou>elleactivité.En 2007, il obtient l'agrément lui permcaant de deve­nir indépendant. L'entreprise, qui emploie 4 personnes. contre 9 aujourd'hui. fait rapidement partie des sociétés de gestion en vue voyant son volume d'actifs grimper, dc30 millions jusqu'à 500mllllons d'euros, ..c L'implantation Il Bor­deaux swcire IG rurloslré er l'tnrirtr.

D'âuta.nt qut Bordeaux donnt unt image positive. Au-delà de ca aspect, les dinu.s rq:ardent sunout la qua­litt et l'expertise des tqulpes •. note Laurent Coutanceau, directeur général et associ~. d~bauché de chez Fldcliry Il y a un an ct demi. Recruter de nouveaux collabora­teurs s'avère en revanche pluscom· pllquédans unmétlcrsurlcqucl on ne recense gu~re plus d'une ving· taine de bons spécialistes à Bor· deaux. murmure Arnaud Raymon. Ccrtes,œnesontpaslescandidatu­res spontanées qui manquent, notamment grâce à l'attractivité de Bordeaux et à la douceur de la vic girondinc.•llesrciaJrqu'Ufaurjiltre lelrlenrrtlesrteilesmodvorlonspro­fessionnelles et tes autres .. , admet Arnaud Ralmon. Si l'Une des pistes de réflexion est par ailleurs de se lancer dans la gestion pr1\1!e pour de la clientèle ronunée, le dé>elop­pement reste axé sur la gestion col· leetiveave<:quatrefondsoffrantdcs ni~ux de risque spécifiques. •

CPGrrùse sur des thèmes forts pour se démarquer La société aixoisc gère par exemple un fonds régional et un sur la thématique dela femme.

Lorsqu'en 1999 Jean-Louis Hosta· che crée Conseil Plus Gestion (CPG) à Alx·cn·Provence,ll mise d~slc dépan sur des thématiques dlffé· renciantes dans la gestion de ses OPCVM. La première d'entre elles : les sports et loisirs. • En tant qu'anckngéranr chn: Martin Mau· rtl,j'llVGfs beaucoup travaillé sur IG lhbrultlque des jeux de hasonl et des jeux vidéo, A l'heure de ta mise en place des 35 heures, j'avais parfaite­menr conflance dans te développe· mtnr des StCteurs qui serolent mtta· chés aux loisirs •. explique le dirigeant

Lorsqu'il décide de se lancer en tant qu'entrepreneur, la question de choisircntreParisetleSudseposcè peine. • Je suis resté dans le Sud c.ar j'ysuisbien.Laqualitéckllieetderro­""" y esr très forre. Er pour rencon­trer nos cllenu qui sont en Ile-de· Franct, nous avons un pled-11-rerreà Paris depuis 2005 •. poursuit Jean· Louis Hostache, Aujourd'hui,la moitiédesenooursproviennentdes régions He-de-France et Rhône· Alpes. • Avec un sbnplefonds invesd $Urlazor~euro.jen'aumlpaspumt dtvelopptr sur la ciienrtle fnsrlru· !Wnnelle. Cettedemiùees!fntéressée por l'aspea sociétol que leur appor­tent nos thbnes d'investissement •. assure Jean·Louls Hostache. En 2003, 1a société lance un second fonds thématique. Europe Pro· vence (devenu Multicap Sud-Est), investi notamment dans les entre­prises de la région Paca: «Nous voulions toucher au patriotisme local des lnvesrlsseurs riglonawc •. relate Jean-Louis Hosœchc.

Près de 200 clients pr ivés en gestion sous mandat Cherchant encore à se dlverslflcr,ll crée en 20051e premier ronds euro­péen sur la thématique de la femme. Valeurs féminines. CarolineGrinda, analyste financière venue de Paris, est alors recrutée. EUe fait un sacri· nee sur le salaJre par rapport aux Standardsparisicnsmaisuncentrée dans le capital est vite organisé<:. Depuis.lagérantecstdevenuedircc­trlce générale déléguée de CPG. La société de gestion a recruté trois autres gérants, compte aujourd'hui 120 millions d'euros d'encours è 118· >ers une petite dizaine d'OPCVM et près de 200dients privés en gestion sous mandat Depuis sa création, les marchés ont subi de nombreuses crises et. pour mieux les traverser, l'èntreprise a continué de se divers!· fier, en distribuant des produits d'épargne salartale et d'assurance­vie et en obtenant une extension d'activité auprès de I'AMF dans les valeurs mobilières non cotées en 20U.qulluiontpermisdecré<:rdcux fonds d'Investissement de proxl· min!(FIP). -R.R.

Stan Beckers (INGIM)

e SON ACTUALITÉ

Suite au départ de Gilben Yan Hassel, Stan Beckers, 61 ans. va prendre le 1« juillet prochain ladlrcctiongénéralcd'ING lnvestmentM~cnt International. lisera chargé d'accompagner les préparatifs de l'introduction en Bourse de l'entlreeuropécnncd'assu· rnnoeset de gestion d'actifs du groupe néerlandais.

e SON GROUPE ING lM gérait à fin mars envi­ron 184 mllllardsd'eurosdans 18 pays. Le groupe bancaire avait reçu une alde financière de JO milliards d'euros en 2008 voué<: à l'Ire remboursée mals aussi soumise è des conditions comme la cession de certaines aâivités. Début mai par exem· pie, INGa mis en Bourse ses activités d'assurances aux Etats·Unls.

e SON PARCOURS Stan Beckers a éœ chef des ln>eStlsscmcnts de WestLB AM et de Kcdge Cilpltal en 2000. En 2004.ll a rejoint Barclays Globallnvestors où il a terminé comme directeur général et coresponsable de BlackRock Solutions pour lazoneEMEA.

ILS ONT BOUGÉ

MOIS LAMARCHE ET JULIE MASSON • Ils sont respectivement nommésassoci~tet directrice au sein decapitai Croissance. Régis Lamarche, 48ans.exerçaitchC'< 21 Centrale Panncrs. Julie Masson, 32 ans, était directriœdepanicipations pourCilpzanine.

BERTRAND BILLÉ • u inttgrc Turgot ASSet Managemententantque gérantobUgataire.ll avait rejointiT AM en2008 comme gérant obligataire ct conwrtlbles pour la creation d'Un FCP Ocxiblc.

MOUNIA CHAOUI e Ellclnttgrclcpôlcsantédc TurenncC.pitalen tant que dlrecteurassocié,è 41 ans. Ingénieur de I'Ecoleœntrale de Paris. titulaire d'un doctorat en biophysique moléculaire (Parls·YI),ellcexerçalt pré<lédcmment les fonctions de general panner chez Ycntteh.

EN PARTENARIAT AVEC Nomination.fr

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Les Echos Mardi li juin 2013 LES ECHOS BUSINESS//39

• Idée bllsiness :Corentin Quemencr propose une box découverte des vins bio. entrepreneur.leeechoe.fr

"" • PMEetgrandedlsttlbution :comment convaincre les 1!!-.J!l ~ . , 1 acbeœursdewusréférenccr? ent"'p"'neur.l_h.,..fr (.";\ LES ECHOS ~CONFERENCES

Les nouveaux filons de la performance

LA CHRONIQUE de Jean· François Bay

A près une période d'extraction de la performance à • ciel ouvert ,..fadle, peuchèreetà la

portée de tou~ nous sommes rentrés désormais dans une période d'extrac­tion plus sophistiquée avec des filons moins accessibles. En effet. suite lt. la dJslocation qu'ont connu rous les mar­chés finanders post·Lehman Brothers, les perfonnanees de presque toutes les stratégiesd 'investissement se sont révé­léesoltreextraOrdinalrementfavorables pour un investisseur international. Les actions internationales réalisent sur cette période une performance de + 12% par an avec 12% de w latillté,les obtigat!onslnternatlonaies+9%paran avec une volatilité de 9 %. Et sur eenai· nes catégories comme les obligations High Yield ou les Small & Mid caps, le filon s'est av<!ré être trêsjuteuxavec des perfonnances anclgnant parfois+ 15 '1(, oo +20%paran!

Soutenus par les politiques de relance mises en place presque partOut dans le monde (baisse des taux direc­teurs par les banques centrales, rachat de dette sur le marché obllgatllre, soo· tien au seeteur bancaire, politique bud· gétllre de relance, politique de gain de compétitivité ... ), les marchés flnan· elcrs. et en premier lieu les marchés américains, ont connu un • rally ,. exceptionnel. Mais ces soutiens doivent maintenant être petit à petit retirés et les marchés financiers doivent être • désintoxiqués • à l'argent facile. Le patron de la Fed, Ben Bernankc, ne s'est·il pas d'alllcurs Inquiété le 12 mill dernier d'un risque de bulle fl03.0Cière sur le crédit Ué à la politique monétaire ultra·accommo<lance de son lnstitu· tlon? • Les Echos • du 12 mal signa· laient que les équipes de la Fed tra·

vaillent depuis des mols sur la fln du Quantitative Easing baptisée • exit stra· œgy • et que 55 %des économistes pen· sent que la Fed vacommenœr à réduire ses rachats de dette publique d'ici à la fm de cette année.

Cestsansdouteccqulcxpllqucqucla classe d'actifs qui a le plus collecté depuis le début de l'année en relatif en Europe est la gestion alternative avec une collecte de+ 11 milliardsdèu.ros, soit une croissante nette de+ 9% sur la période. 0! sont surtout des stratégies Long/Short Equity ou Long/Short Dcbt qui ont été privilégiées via des fonds gérespardesspédalistescommeBlack· Rock,PimcoouBNYMeUon.EnFrance. se distinguent des sociétés de gestion commeBDLouMoncœ..AprèsavolrfaJt preuve d'un appétit féroce pour les ob li· gations en 2012,les investisseurs euro­péens se tournent dorénavant vers des stratégies moinsdlrecdonneUes..

55 % des économistes pensent que la Fed va commencer à réduire ses rachats de dette publique d'ici à la fin de l'année.

Beaucoup de marchés financiers atteignent aujourd'hui des niveaux extrêmes et des valorisations élevées.. Les indices actions américains battent allégrement les records de 2007,1cs taux long terme n'ont jamais été aussi bas. les • sprœds • de crédit sont repas­st!ssoos les niveaux record de '1!X17,les taux direeteurs sont proches de 0 % ... A l'avenir, les marchés directionnels seront sans doute plus difficiles, ou en touslescasmoinsfacUesquelesannées précédentes. Il va donc falloir que les gérantssolentcapablesdcproposerdes stratégies plus flexibles. plus actives. Les perfonnanees seront désonnais moins liées au bêta et plus à Ja capacité du gérant àgénêrer de l'alpha 1

Jean-François Bay est directeur général de Morning Star France.

0 EN PARTENARIAT AVEC

1""\.t\ nomination f \ nom l natlon.fr

ENTREPRISES PUBL.IC~S CONSI.M.. TANTS Franck Louvrier

BEARINGPOINT est nommé vice-président Erik Campanlnl de Publicis Consultants. Olivier Chappert responsable du pôle Eric Doladille influence. Martine Dupuichaud intègrent le comité de franck Louvrier, quarante· direction de Bea ring Point c inq ans, a ncien élève de

I'ESG de Paris, dip!Omé en Erlkcampanlnl, quarante ans, droit ct sciences politiques à dipiOmé d'Audcncia, est asso· l'université de Nantes, est pré· clé du cabinet BcarlngPolnt sldcnt de Publlcls Events, depuis 2007. Il bénéficie de fonction qu'il conserve. près de vingt ans d'expérience Ancien conseiller de Nicolas en matière de relation client Sarkozy au ministère de digitalcctd'lmpaetdesnouvel· l'Intérieur et au ministère de les technologies dans la trans- l'Economie, des Finances et formation des entreprises. de l'Industrie. ct enfin, à l'Ely·

sée, il fut également chef de Olivier Chappert, cinquante pOle communication auprès et un ans, dip!Oméd'Eu.romed du président de la République Marseille, est à la [ête d'une dc2011 à 2012, avamdc rcjoln· équipe dédiée aux ressources dre Publicis Events. Il a, par humaines et à la gestion allleurs, dirigé la eommunl· immobilière chez Bearing· cation de l'UMP à partir de Point. Il a trava illé pour 2004. Renault-Fiduciaire, Dun & Brad street Software, Oracle MUTUALIT~ FRANÇAISE

et Honeywell avant de rejoln· Emmanuel Roux dre le cabinet en 1998. Roland Berthilier

Succédant à Jean·Martin Eric Doladille, quarante· neuf Cohen· Sola!. désormais ans, ingénieur Supélec, est en délégué généfal, charge des actlvités tcchnolo· Emmanuel Roux devient giques de BearingPoint France directe<Jr général dela depuis2009.Danslcseeteurdu Mutualité Française .. conseil depuis 1996, il est inter· tandis que de son côté venu sur des grands projetS de Roland Berthiiier en a été élu transformationautourdespla· secrétaire général. tes-fonnes Oracle ct SAP.

Emmanuel Roux, quarante· Marti ne Dupulchaud, cln~ quatre ans, ancien élève de quante·cinq ans, est tlrulalrc l'ENA (promotion Léopold d'un MBA de I'Ucla (Univer· SédarSengho~.estpar sity of Callfornla Los Ange· ailleurs, agrégé ct docteur en les). Depuis 200\, elle exerce philosophie. Il a r ejoint la en tant qu'associée spéciali· Mutualité française en sée dans la gestion de la re la· avrll2011, comme directeur tlon client chez BearlngPolnt. délégué auprès du directeur Elle avait commencé sa ear· général, avant d'~tre nommé rière aux Etats· Unis. directeur général adjoint, en

PORTRAIT

par Laurance N'Kaoua [email protected]

Fot-um Recherche innovation et Com~Mtltlvl,. Vendredi 28 juin 2013 aux Salons Hoche www.conference .. asaurance•aante.f r

carnet

novembre de la m~me ILSSONTNtS année. UN11JUIN

Roland Berthilier, cinquante- .leon A !Hl, pilote sept ans, enseignant de for- automobile. 49 ans. mat lon. Il fm notamment JoH lové. syndicaliste, instHuteur, p ro fesseur député européen, 60 ans. d'enseignement général de Robert Brunck, président collège, professeur certifié, du conseil d'administration principal-adjoint de collège et de CGG Veritas, 64 ans. proviseur-adjoint. Depuis Jeon.Ci<ludec-va, 2005, Il est secrétaire général économiste. 79 ans. de la MGEN. Par ailleurs, Albin Ch•l•ndon, ancien directeur de la publication de garde des Sceaux. 93 ans. ..: Valeurs Mutualistes • et Colette Coc*clonl, président de I'Esper (Eco no· ancienne ministre de la mie sociale partenaire de Solidarité entre les l'école de la République), li est glinérations. 71 ans. aussi v ice- président de Hugh lAurie, acteur. l'AN PM, du Syndicat de la 54 ans. presse sociale ct du Ccges. F,...ric Levenlr,directeur

général de CNP OEVOTEAM Assurances, 53 ans. Sylvain Beek Chrlotophe Lemaitre, est nommé directeur de la athlète. 23 ans. cybersécurité et des fraudes A&.in de Pouzilh.c, et responsable du CERT ex-PDG de la Société (« Community emergency de l'audiovisuel extérieur response team •) du groupe de la France, 68 ans. Devoteam. Jeon·FrenfD~t Slrtnelll,

historien, 64 ans.. Sylvaln Be<:k, quarante et un Gene Wikler, acteur. ans , titulaire d'un master en scénariste et réalisateur, sécurité des systèmes d'lnfor· 80ans. mations ct d 'un diplOme uni· vcrsitairc en analyse des menaces contemporaines. a dirigé pendant près de dix ans le groupe Investigations de la Les Echos division de lutte contre la cybercriminalité de la Gen·

SUR darmerie natJonaJe. Derniè· rement, il était directeur de la

D sécurité des lnfonnatlons, de la cybercrlmlnallté ct des relations institutionnelles au sein du Groupe La Poste. J EAN· MARC VITTORI

e DANS • À LA UNE DE L'~CO • À 19H20

Envoyez vos nomination• A DU LUNDI AU JEUDI [email protected]

Franck Auvray veille à la santé de Celgene

Débats animés par : Philippe MANIERE. Présidenl·londoteur. Footprint Consultonls

Une vache nonnande en eaoutehouc posée près de son ordinateur, les valeurs de Cel.gene affichées en toutes il' lettre5 comme un étendard sous sa fenêtre : ..: passion, ~ courage, confiance, excellence~. Et deux touches de couleur pour éclabousser les murs blancs de son bureau, haut perché, rue du Quatre-Septembre : une ancienne affiche du casino de Paris et un poster de MauriœChevaUer,ac:quissureBay,..:desachatscoupsde cœur •, ditfranekAuvra.y, le nouveau directeur général en France de O!lgene, une pépite dans le domaine des b!oœchnologlesfondéecnl986auxEtats·Unlsetquccc Nonnand d'origine a rejoint en 2009, avant d'en gravir les échelons.

te-<·11 Fécamp pour l'ESC de Rouen. o!l ll décroche son diplOme dans l'cffcr.-csccnccdes premiers MBA. Roche lui ouvre ses porteS en 1.989: il y restera dix·huit mois, stagiaire, à Neuilly, avant d'yconsacrerdix·septans de carrière,dèssonretourd'unservicemilitai.reauMaroc. car, à quarante-huit ans, Franck Auvray est fidèle ... et tenace. D'ailleurs, lorsqu'un terrible accldcntdcvolture lncltcl'arméeàlcdécrétcrlnapœ.llpasscslxmolsàco"' vaincre les médecins mllitllres de le laisser rejoindre Roussei·Uclaf à Casablanca. comme wlontllrc du ser· vice national. Otez Roche, Il est d'abord chef de produit -..: wt "'ledtf .a-et pJancheseptanssur le sida, avant de se consacrer à l'oncologie. Franck Auvray, qui estime qu'..: on nt travaille. )amal$ très ~ltn seul .-, orchestre ensuite les équipes de terrain avant de d~nir direc­œurdesopérationsclients.Au passage, il rencontre OU­vier Daubry, avec qui i1 formera un tandem chez Ccl­gene et à qui il succède aujourd'hui en france . ..: Ce n'est pa.s q~lqu'un de superjicfd. témoigne OIMcr Daubry, promu viee·presldcntdcO!Igencoutre·Atlantiquc. Et U a un grand attachement à l'tnnO\Wton. • Un muSt ch e-t O!igene, qui vien~ d'allleurs, d'Obtenirvcodredi dernier aux Etats-Unis un nouveau reu vert de la Fond and Dnlg AdminJstration pour traiterœnaJns lymphomes. •

et Jean -Marc VITIORI. Edtlorioliste. Les Echos

Ne manquez pas les interventions de Geneviève FIORASO et Louis GALLOIS

in portenoriotcvec: ~ c 1 t:: s CON~ULTING G ROUP

En OSSOCIOC!OO avec :

Pour consulter le programme : www.lesechos-conferences.fr

Pour plus d1nformauons. contoclez Nadège BAN SA RD ou 0149 53 63 93 ou nbonsord@lesechos Ir. le nombre de places t\lanl hmtté. votre tnscriptton ne sera déHntttvement validée qu·à réceplton

d'un emo1l de confirmation.

Fidèle et tenace Drapé dans son élé-gant costume sombre, cet ancien cadre de Roche, organisé, réservé, déterminé, esquive les questions privées, sc livre peu. n parle à peine de son go(lt pour l'art contemporain. la bonne cuislne,lejardi· nage ou le bricolage dans sa maison bretonne. Mais. à l'évocation des traiteme-nts du VlH ct du eanœr ou sur l'apportdel'industriepharmaœutique,cespéctllistede l'hématologie devient prolixe. Depuis toujours la santé est son univers. 0! ms d'une préparatrice en phannaclc est d'ahord devenu pharmacien, resolu. três jeune, à ne pas repre-ndre les rênes de l'entreprise de BTP pater­nelle. Mais l'ennui qu'il éprouve derrière un oomptoir d'officinelepousseàfêoœrd'unautredestin.Aussiquit·

Page 40: Les Echos du mardi 11 juin 2013.pdf

Les Echos Mardi Il j uin 2013

-1; SUR LE WEB WWW.LESECHOS.FR

Jean-Christophe Cambadélis secrétaire national du PS

PE-MAUIIOV. • llttaitWiptUnOirebtffi"ol,c'ilalt rhcmmeduNordqulfnœmaltl'hlstofredtlaSFIOttdu PartJsoda/Uitd'aprt!fplruJy. /..or$duœngrèsdtMttz,UilWlil llll<motû>nqulkrisume.c'trail~ttrtalùé''.Cilalt radok!unœdusodali.sme,toutitaflpmnts,onn'ilaltpo.sm· core passé par la real/ti du pol.ti'Oir. on p<nsaitqu< tout po!Mllt charvl<"-JNn·Man:A.)oMI/ladtsc6ris•Pim'tMauroy~ilya dltZ lui une ptt/tt jllladon. • us IIE11IAITD. • A lllrtpmonntl.jeneaols po.sau 'J!randSOir" des rttrailts.Je neaols pas qu'on vajàlrtune ri­forme qui vadijtnftfvernent r{gkr leproi)Ume. On va s'adap­ter, s'ajuster en fonction dtprévlsionsqulonttti[afles n<>­tœnrnent parle rapport Moreau. •• On sail trls bien que, 51 ta croLssanœ redémarre. on peul voir les choses aul'1'tlnmt. Jesu/Jpourlal'tver$lblllti, c'tsl-lkllrequenouspOI.ti'Onsa coun ou moyen terme rtWJlr nos trvje<!Oirts. • • Norreejfon ponesur lastal>Ufsatlon du S)'Sitmedts mmi~et non pas sur la rtdualondts rttrailesou (augmentation des cOl/salions pourlepla/sirdekfalre. • L'AUO-INT INTIII! U PIIM! IT U PUIUC . • Je ne pensepo.squ<cesoltf11J8<11c<.••llfaut ~kspttiles rttrafltset /asfluation des .femmes. • •li y a de t<lksdlsporl­ris entre ks salaires des fonctionnaires et ceux du privt,je pense que ça n'est po.s uneprlorlttdans le moment prisent. • L~ltl TAPIE. Stéphane Richard doit wdiscuttrawc.srs autorlris dt rutdle • pourvoir s'Il do~ rester ou non à la .ac d'Orange. • Jenesu/Jpo.spourkjlltqu'llyafldes$/tuadans d'ext<ption..

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U.(dlotest~o~nep.tllcetSonW I C- ,_,_ PltHQPAL ASSOCIE. URPAA Q.VM;O PRlSIDEHJ-oREeltUR G~tRAL Ftf.Mie loletel OIAECTtuRc;E.HERAL ()(\.EQUE a..litl.,._ VI«• OlRECTa.t DtLt~ &etMNIVIIIMwft

crible Les roues de l'infortune Michelin laisse la Bourse sur sa faim.

Michelin contre Continental AG Base 100 au 10 juin 2010

• Continental AG Mi:::helin

&0 ................................................................ --J uin 2010 10 juin 2013

8l 00NSERG

Cestau molnsunecrldquc qu'aurac!vltée Michelin. Le 1,7 %gagné par son coursde8ourscendeuxsœncesaprèsl'annonccde700suppressions d'cmplolsenlndrc-ct·Loirenclalsserapess'inStaUerlaréminisœnccdes 12.6 '1(, pris par le titre en 1999 dans la foulée des 7.500 réductions de postes quiava1entétéqua1ifiées à J'époque de • Uœnciements boursiers •. Epithè­te bien Injustifiée puJsqu'une chute du cours s'ensuMtaussitOt,qu11 fallut cinq ans pour rattraper ... A rinvcrsc,l'acdonnalre pourralt presque rcpro· chcrau groupe de ne pes avoir réussi à faire de cette rcstrU<tUration le le­vierdéc:lsif d'une revalorisation qul œrde. L'analysted'AiphaValuesoull· gnaiteneffetn\cemmentœttcincongruité.AvecunemargedeU,3%1'an dernier. le pneurnatidendeOermont·Ferranda regonflé sa rentabilité au­dessus deœliede Continental au niveau du groupe (9A %). mais continue dcsublr uncdéccœen Bourse de 30 '1(, par rapport à l'alle!Ml1d. La ralson en estsimplc.Bibéndum roule encore trop sur ses pneus spéciaux pour les 8vions.lcgéniecivil ou le lucratif marché minier. Ccux-ctgén~rent moins d'un cinquième de son chi1fre d'affaires mais presque40 %du bénéfice opérationnel Les pneus poids lourds qu'il rechape sont. eux, les roues de nnfonune, une fois et demie moins prontables quechezContinentaJ ou Pi­rel!!. Le spectred'uncgucrrcdcs prix rend aussi plus tendu l'objectif annuel d'une Stabilitédesbénlffices. Le pneu Michelin, c'est connu, boit l'obsœclc. Mmsauœntquand meme riduirecedemierau préalable.

Daniel et les mammouths BNP Paribas réfléchit à son disPQsitif américain.

BNP Pari bas face aux grandes banques américaines Base 100 le 31 dt\cembre 2010

• BNP Paribas L'indice KBW Bank

l LO--................................................................ __

~--............................................................ __ 31 dé<:. 2010 10 Juin 2013 ................................................................................................................ -................ .

8l00~9ERG

EN VUE

Cestencorelolnl;o.mérique?BNPParibasn'estmanifestementpesaubout desesréflexfonspourseconformerauxnouveUcsexigcncesdet'OncleSam enmadèrcdccapltalréglemcntalre.Parœquclcsréfonnesconsécutlvcsàla crisede'J/.XJ7·2008n'ontpesfa!tdiminucrlenombrcpléthorlquedegen<lar­mcschargésdesurvcillerlesétablisscmentsdecrédit.lecontraireseraitmê­meunpeuétonnantCarsilesgraodsmammouthsbanolireséu'angers.à commenœrpar[)eutscbeBanketBarcl.ays,doiventœnircompœdesordres de la Fedexprlmés par son prophètea<tUcl, legou..,eur Daniel Tarullo, personne ne peut Ignorer à quel point lcgardlcndesdépô!s bancalrcsassu· rés. Je FDICcontinucdeg<l(lter modérément le mélange des genres entre les activitésdemarchédecapiœuxctlagardedel'épaJ:gnedei'Amériquepro­fonM. Lcredrcsscmentavérédescsouaillcs poumlitletranquilliser. 0 sc gardetoutefolsdetouttriomphalisme.Lespr<Msionspourcréanœsdouteu· sess'avèremauplusbasdcpulslepremlertr!mes<redc'1007.malslesmargcs d'lnttrêt(ladlffèrcnccenuelcslnté~perçusctlcslntt~>ei'S<'s)aussi. La mlalcdebrulquededétalldcBNPParibasBancWestad'ailleursenrcgiStré unebaissed'activitéau premicrtrtmestre,l\:ffctde la baisse du loyer de l'ar· gentétantsuptrteuràœluidelahau.sscdcsvolumes.Ccquin'empêchepas lesbanqulersaméricainsdesejugervulnérablesàuneremontécbrutaledes œux long:< En ancndamdesavolràquclsaucc Os seront accommodés,lcsac­donnalrcsdcBNPParibaspeuYC11tprendreleurmalcnpatlcnœenconsta· tant que. dcpuls2011,1eurs actifsamértœins n'ont pesfa!tdc mal à l'image boursièredeleursoclété,sil'onenjugcporl'indiceKBWdcsbanquesdes Eœts·Unls( • 3.8 %ct+ 24 %rcspecti~~rn~ent).

Douloureuse nostalgie L'OP A sur GFI supporte mal la comparaison.

GFI Informatique face à l'indice SBF 250 Base 100 au 2 janvier 2007

• Indice SBF 250 CF! Informatique

150----------------------------------------

8LOOI.Aa.ERG

NosWgie,quandwnoustiens.Quandsesdcuxplusgrosaaionnaircs.les fondsApaxPartners(29.9%ducapital)ctl!oussard&Gavaudan(27.9 %~1an· œntuneolfred'adultsurGfllnfonnatiquc,lcsrichcsheuresdeœttc• mid cap • pwisiennecotécdepuis1998reviennentàlamémolr<deslrMstisseurs. aurtsqucdcremucrlcc:outeaudanslaplalc.Dssesouvlennentdel'époqucpes sllolntalnc,c'étaltaudébuldc2007,oùlcsdeuxlnldateurs,quioglssen!désor­maisdec:oncertetpropœentenconséqucnœ3,75eurospartitreauxminori· taires.œ(XIl1agcaientpaslamêmeanalyscausujctderolfrcà8,5eurœporti· <redujaponalsf\Jjitsu.Ccprixdcuxfoisplusélevéavaitétéjugéinsuffisantpor lernanagementetparApaxPartners,alcs• envahlsseurs• nlpponsavalent été repoussés. Bien s1lr.la crise financière et économique mondiale est passée par là J.:objcct!f de 1 mllllartl d'eurœdochlffred'alfalrcsàmoyen tennes'll'hc toujOilrs d'actualité. au lieu d'avoir été 81teint l'an dernier. Du coup. les plus am· biticuxdesanaly5tesnevisoicntœsdcrnierstempsqu'uncoursde3.60euros, fàutedecatalyscursimmédiats.Eti'OPAc:orrcspondàuneprimede23%surle demlercourscoté. D n'empêche,œttevaJorisationcorreslX>nd aussi à un mu1· dpledc9.Sfolslcsbénéflœsdc2013,plut0tlnférleuràlamoyenncduscctcur (11.9fois)etblcnplusmodcstequccclulenvlsagépour0slatls(l5fols)entraln d'Wc rachetl! par Ec:onoc:om. Les deux Initiateurs. qui pourront mécanique­ment faire diminuer leur prix de revienta>œ les titres apportés. se gardent d'aillcursbiendevouloirsonirlasodétédelacote.Aceœrif.là,Gfllnformati· que risquerait de oonnaltre une nO\Nelle fois la plaie de l'OP A infru<tUeu.se.

Jean-Dominique Senard

L orsqueJean·DominiqueSenard, au volant de Michelin depuis un an, dit qu'Il vcm lnvesrir en

France, on peut le croire. La Hbre natio­nale de ce fils d'ambassadeur de France ne s'est jamais vraiment remise de l'OP A hostile lancée sur Pechiney en 2004. Après avoir fait ses classes chez Total et Saint-Gobain, l'ancien cama· rade de pension de ChriStophe de Mar­gerie était à l'époque chez le roi français de l'aluminium ct s'est battu pied à pied pour défendre les postes et limiter la casse: • J'al vécu l'tpreuve humaine la plus dure de ma can-flre •; • une OPA hosrJ/e, cesontdtsJl<11Squl croquent dans votre bureau, qui perdent leurs repères, c'est rrts dur •: ct, quand l'an dernier il déclare aux Echos : ., J'al mesuré dans monexptrlencelndusrrlellecequecenal· nes décisions tk court terme pouvaient pTO\'oquer comme dlg41S •. il reparle de cette expérienœ. Car l'extrême courtoi-

sie de œt HEC né en 1953 ne l'empêche pas d'Ctrc fcnne ct lucide. Il en est con· vaincu, •Jamais • l'Industrie ne pourra cesser de s'adapter pour survivre. Sur la compétitivité de Michelin, U est donc intraitable. Embauché en quelques heures par Edouard Michelin en 2005. lepremlcrpatrondugéantdupneunon Issu de la famille depuis cent vingt-cinq ans épouse toœlement l'Image rlgou· reuse de la firme, mëme si • sa sil­houette longiligne n'incarne pas vrai­ment celle de Blbendum •, ironise Philippe Varln. le président de PSA. La présidence de Michelin n'est pesle seul titre de Cet arlStocrate également vice· président de la Réunion de la noblesse pontificale, dont les titres furent a<quis pour services rendus à I'Eg11se. Le comte CS[ bon.

1:\ l lire nos information• 'U Page21