l'ecole primaire, 15 décembre 1954

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SION, 15 Décembre 1954. No 5. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION A B0 E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 74ème Année.. Les a bon neme nts se règ lent p ar chèque posta l "C 56 Sion, ou à ce défaut co ntre rembourse men t To ut ce qui co ncern e la public ati on doi t êt re adressé directement à M. CI. BERAR D, Rédacteur, LEVRON Les annonces sont reçues excl usivement p ar;

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

1. A.

M. Pitteloud Barthélemy, inst. Sion

R,épertoire des Bonnes Adresses

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Vins du Valais

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SION, 15 Décembre 1954. No 5.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1~TÉ VALAISANNE

D'EDUCATION

A B 0 N~N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50

74ème Année..

Les a bon nements se règ lent par chèque posta l "C 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement

Tout ce qui co ncern e la publicati on doi t être adressé directement à

M. CI. BERARD, Rédacteur, LEVRON

Les annonces sont reçues excl usivement p ar;

Page 2: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

Bépertoiré des Bonnes Adresses

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MaiSOD A. GERTSCBEN, Fils, Brigue Magasins: Brigue: Av. de l a Gare, MartigsJ': Ay. de le. Gare Représentants : Sierre : Otto GertscheJl

Martigny : J oseph Palttaroni.

CllFÉS

SiON, 15 Décwi'nbr'e 1954. No 5. 7 4~m.e A nnée.

L'ÉCOLE PRI AIRE ORGANE DE LA sOCIat VALAISANNE D'rouCATION

SOMMAIRE: NéCI"ologie. - COMMUmCAfI'IONS D1VERSES .: Aux <commissions iS!colaires. - S. V. E. - Enquête à propos des manuels. - Le coin de la gYJl1L11astique. - Le métie·r c'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Peu à peu les méthodes nOUJVlelles :pénètrent dans illOS classes. - Les enfants di.fIf10i1es. - L 'école, <SQIUirce de jaie. - PARTIE PRATIQUE: Centre d'mtérêt. - EtUJde de la, di.vision. - Fkhes de lecture silen­cieuse.

NÉCROLOGIE

t Monsieur le Conseiller fédéral Escher

Le Vallai!s .est en deuil : il vient de perdre le plus grand et 18 urenùer .de 's'es enf';ants, Monsieur le cOl1iSeHler fédéral Escher .

NoUis ne dirons 'Pas ici ce que fut l.a vie de cet homme de caractère, ni Ja dette de reconnaissance que notre petite patrie a contr3!ctée viiS-à-vis de ce travailleur infatigable, de cet ardent .patriote ·et .de .ce chrétien aJux convictions inébranlwbles. Ces jOU1'S derni1ern, .la radio et la pressé ont retracé la carrière du grand magistrat brutalement arraché à sa tâche: nous ne ~'au­rions .riel?- ajouter à ce qui a ,été dit.

L'Ecole primaire et Ire personnel enseignant partagent .. la tristesse dans laquelle est plongée aujourd'hui toute la popu­lation v·wlaisanne. Le réd3!cteur de ce journal en particulier, honoré naguère .de .la confianœ de Icelui qui pendant :un temps malheureusl8Jment trop court dirigea le Départe,ment de l'Ins­truction publique, Is'incline avec chagrin sur la tombe .qui vient de ISe fermer et présente à la famiHeses respectu,euses et chré­tiennes .condoléamces.

Le V'aJ.ais garDera le souvenir ~·mpéri:ss·aJble de celui qui l'a servi ·avec une .remarquaJbl.e intellig.ence, un cœur généreux et un déViouement aJbsolu. Que Dieu lui donne la récon1p8.ll1S-8 pronlÏise aux bons ,et fidèles serviteurs. Cl. B.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

-173 -

t LI-colonel David Pitteloud lNiSTIlTUT,E)UR

Au matin du prem,ier décembre, une foule im'mense 'accom­pagnait à :s'a dernièr~ demeu.re la dépouHl:e 'mortel1e du lt-colonel David Pitte:Ioud, :de Vex. On y notait :la présence des .conseillers d'Etat M·arcel Ga:rd ,et Gross, chefs .des DéJpartem'ents des finan­ces 'et de . 'l'instruction ,publique, ainsi Ique de nomhreux r.e.pré­senta:nts des 'autoI'lités religieuses 'et civile'8 de tout le centre du Valais.

Dire tous Il,es Imérites que 'le Ilt~colonel Pitteloud ,s'est a,c­quis durant Jes 70 'ans .de Isa vie privée ,et !J)ubU,que, rdép~s'8e le cadr,e de !Cet article. On n"arrive pas :aux plus hauts 'grades de l'armée ,sans ,connaîtr,e ia ipsychologie humaine et êtr,e meneur d'hommes. üeux qui ont eu ·le bonheur -de 's'a:s:seoir sur l,es banes ·de l'.école 'Sous .sa dir.ection, 'se Isouv,ierrdront de son (ca­ractère ferme, mais ca'Clhant un Icœur d'or d'une infinie bonté. Ils se .souviendront toujours de ,cet instituteur émérite qui 'sa­vait 'si Im'agi,stralerrnent ,leur incu.Iquer les matières de l',instruc­tion et de l'éducation; de Icet éducateur qui 'a fait .son devoir jusqu'au Ibout, puis:que, Il'hiv,er -derni,er 'encore il a diri'ge avec _ compétenee des cours comp'lémentaÏ'res.

·Chef 'ai'mé de ses homm'es, père de famille .exemplaire, -sa vie reflète .sur 1'a terre ICQmm·e une lumière qui indique le chemin à suivre pour obtenir le respect de fses 'semlhlabl,es et aoquérir la vie éternelle. Les r ,egrets ·que lais·se cet homme de bi'en trop tôt di,sparu sont unanimes.

Aux f,amilles fr81ppées par ce deuÎ'l cruel, nous présentons nos religieuses condoléances. A. B.

AUX COlVIMISSIONS SCOLAIRE,S

Monsieur le Président et lVles-sieur,s,

Nous réf>érant à notre lettre-circulaire du 'mois de décem­bre 1953, no.us vous informons qu·e Iles di,s;positio.ns 'Prises, à titre -d'IE~ssai il'année dernière, ,au Isujet des congés demeurent vaJlables pour le 'présent cours scolaire.

- ,1719-

,Les ICJhvsges de 6 là 7 mois auront don~ 3 jour,s de congé à YoccaiSi011 des fêtes de fin (l'année.

·Ces congés sont fixés, ·en règle générale, à .la veine et 'au lendemlain de Noël et au lendemain du N ouv.el An.

Le 'lundi de Pâques devient ègalemreIllt jour de congé of­ficiel.

Les institutrices désÎTant ,pa.rtidpe.r à :la r.etraite du 2 au 5 janvier ont la .facUilté ide reporter leur congé sur :ces dates.

Veuillez 'a;g.réer, Monsieur ,le Président ,et M,eg'sieurs, l'as­su.rance de notre ûonsidération dilSting.uée.

Le Chef du Départeme·nt de l'Instruction publique: M. G'J"oss.

S.\7.E. ,Contrai.I'leme.nt â ce qui a été annoncé au dernier numéro

de « l'Ecole primaire », par suite d'une ·méprise, ~l a été retenu à ,lia fin .nov'embre F.r. 1.50 lau lieu de Fr. 5.- pour la ·coti'sation à la.8. V. E.

La différenCie (Pr. 3.50) sera perçue il. :la fin du mois de maT!S en même temps que la !prime de Fr. 1.- pour l'assurance r,esponswbilité ciViile et Ja cotiiS'ation de Fr. 2.- pour la Féd~­l'B/tion du personnel des services publies.

De la :sorte Fr. 6 .. 50 s'eTont déduits du traitement du mois de mars.

Décembre 1954. Sec'f'étariat du Départe?nent.

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SIEItRE, tél. 027/5 13 32 Seul dépositaire (pOlm' J.e Valais

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Page 4: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

- ,180 -

Enquête à propos des manuels

NO'mbreux 'sont les coHègues qui ont -répondu à notrB en­quête à ipropo~ des m3lnue'~ls 's~lair€'s; Mai~ les résulta~s d'une telle consultatIOn ne sauraIent etre deteI'lffiIuants Ique ,Sol la plu­part des membr,es d;u ICO.I'IpS, enseilg.nant y ,participe1ut. Qu.e 'oeux qui n'ont Ipas donne SUIte a notre ·appel ,1: fassent. do~c sans tarder. L Ecole pr~rnQ,~?"e.

i lLE COIN DE JLA GYMNASTIQUE 1 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

COURS DE SKI

L'31ssociation des maîtres d.e gymnastique du Valais Ro­mand organise un eOUl"'S de ski de troils jour's à l'intention de tout le 'perlSonne'! enseignant du eanton.

Lieu du COU1~S : VERCORIN. Dates du cours: 25, 26, 27 ,et 28 décembre 1954. OUVe1"ture du cours: 25 décembr,e, à 20 h. 30, à la Pension

V iotoria, Verconin. Le -repas du ,soir pour le 25 décembre est prévu. Arrivée des trains à Noës: Direction Brig.ue 18 h. 32

Direction Lausanne: 19 h. 03 Le téléférique fonctionne dès l'-arrivée des particj'Pant,s :1

Chalai,s. Indemnités: L'!3;ssœiation paye les frais d.e pension, de 10-

g',ement et d,e voyage. l 'l1Js,cr.1ptions : Pour le '20 décembre 'au plus tard chez Eli

Bovier, M,arti:gny, tel. 6 17 42.

A la Porte Neuve S.A., Sion Téléphone No 2.29,51

La maison aux plus GRANDS CHOIX et au plus GRAND ASSORTIMENT ,

RABAIS 5 % a1l.X membres du pc!'sonnel enseignant sur présentation de leur carte,

sauf sur articles réclame.

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i LE MÉTIER eEST CE QUI UNIT i nos informations

RETRAITE Comme a,nnoncée, elle aura 1iéu à Bon-Accueil du 2 au 5

janvier. Prédil0ateur : Mr l'abbé Aubry, 'Profes:seur, Porrentruy. Dépa'rt : En gare de Sion par car spécia'l le di,manche soi.r,

2 janvier, à 18 heures 30. 41

p.rix : 25 fr. Inscri'Ption: Dir'ection de Bon-Accueil, aux Mayens de

Sion, té'l. (27) 2 1949.

COURS DE DESSIN

Son 'succès ,s',alfirme et se renou.v,elle comme l'a prouvé notre ,séance du 5 courant. Tout le mérite 'en r,evient à Mr Gui­doux, 'sa modestie ne ln ',en voudra pas 'si je lui redis combien nous .a'Vol1JS été heureux de bénéf.icier d'une « expérience» com­muniquée avec une conviction qui r,a:llie les adhésions, un souci consta;nt de ne jamais !perdre de vue Je côté éduéatif 'de chaque di,scipline d'·enseignement, «une expérience» convaincante ffi3lis ,S'ans aucun 'Soupçon de d0g1m'31tisme !

Tout ,cela a porté des fruits et provoqué un démarrag.e. En effet, un courant d'entr'aide ,émine,mmenrt sy1m'Pathique a marqué ces 'séances, des réalisations les ont 'suivies, des initia­tives ont été ,amorcées ;parmi 'lesque}.les le proJet de créer sous les auspices de l'assodation une 'conlmi,s'sion dont les .respon­sables l8'e mettraient au IservÎ'Ce de tous les Icollègues désireux de progresser, de 'moderniser, d'améliorer leur ensei,gnement du dessin, br,anche qui fIait iBouv,ent fi.gure de par.ente pauvre dans nos .classes ·et ,qui ,cependalJlt 'Pourrait ,a;pporter à nos élèves un merv,eiHeux épanouiss'ement éducatif et · utiEtaire (acqui'sition d'une technÏJque).

J ,e m'en voudr,ails de ne pas mentionner :les réalisatiol1Js si intére8'santes communiquées 'pa'r 'Plusieul'Is de nos collègues mais ItoUt spéciJ3J1ement !par M,me Huihert et M. Sa,HIen.

PROCHAIN COURS 19 décembre à M,ar.ügny-ViHe, E,cole ,com,munale, de 14 à 16 h.

Ce cours, bi,en 'que ~lus IS'Pécialement destiné aux maîtres des classes .moy,ennes et supérieures ,est ouv·ert à tous.

Prière d"~pporter également lSes essais bons ou... moins bons.

Page 5: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

- 182-

En plus de l'introduction 'au dessin.libre et af.in de préparer plus directement nos ,élèves à "l'apprentIssage, le cou~s 'cOlllpren­dra des directives concernant :

.le dessin géométrique - le dessin technique.

ATTENTION! Le couns se donnera également à Sion le 23 janvier 1955.

Nos collègues du Centre et des va:lJées pourront de cette ma­nière profiter d,es lavantages procurés à (celles du Bais:

Le progr·amme de cette journée paraîtra prochalnem€nt.

NOS PROJETS : Le fichier ,personnel. Le fichier 'Scolaire. II y .a longtemps ,que nous y ,pem~i'Ons ! Que de temps perdu à -la recherche de ,la fiche, de Ja docu­

mentation, de l"artide ,so1Jgneusement ,mis de côté et ÏJntrouva­vables au moment 'précis où i1s rendraient v,raiment Iservice.

QueLs regrets de 'livrer à la cOl'lbeille à .p'3{pier, la gravure, l'information, les.p.ages ,intéressantes qui finissent par créer un tel encomhr'lement qu'un sacrifi'ce est périodiqueme.p.t néces­saire!

Grâce 'au fichier personnel il nous sera: possible de .cla'sser tout :ce que nous :estimons utile de Iconserver et 'Oe ·qui est mieux, de le retrouver .dans un temps record.

Grâce au fiohier s>colaire nous :aurons un -instrument de travail de ,grande v,aleur qu'il nous Isera tpOssible d'enrichir par de contin.ueLs wp po rts , une ,expéri:mentaJtion, des ·échanges et d'adapter à notre milieu, iau :degré de 'd:évelappement de nos enfants et à leurs hesoins ,pa.~ticu'lier·s.

L'important travai.l de .classification représenté par ces fichiers a -été entrepris ·et mené à bien 1P·a:r une .équip.e de la « Gui:1de du Tœ--avaiI » de nos collègues vaudo~s.

Il ne tÏtendra Iqu'à ·nous d'être ·égaJem,ent hénéficiaires de ces ,eXICelIents moyens de 'cu'lture 'personnelle et d' 'Organisa­tion profœsionneHe. Nous :aurollis ,encore durant cette 'année scolaire l'oocasion de nous ramHiadser :avec le 'sy;stèlne de classif.ication et Ison .organisation pratique, de nous documen­ter sur J,es :difrféren'bs genres de fiches, Isur leur utilisation, sur :la manière d'.en ·étwblir dans ,le but bien déter.miné d'une ooquisation, d'une ,information ou d'une vérifieatiOJ1.

N os collègues ~ecevront par 'les isoins de Yas'Soci'ation une documentation qui 'leur Ipermettra de se -rendre pernonnellement compte de l'intéret de 'OOS questions.

Et maintenant à toutes : J oy,eux Noël, chères côllègues. Y. G.

- 1S3 -

ET VOICr DES VERS POUR LE NOUVEL AN

·POUR MON PIDRE

Mon pèr,e aimé, ,mon ·père à moi, Toi qui ,me fais bondir Sur tes 'gen'Oux Comme un 'cha,mois, Que pourrais-j e te dire Que ,tu ne Isais déjà ? Il fait ,si doux Quand ton sourir·e E c1aiTIe t'Out Sous notre toit ! J,e me sellis fort, je me 'SEilllS r'Oi Quand je ,marche à ,côté de toi.

et... B OUR MA MERE

Il y a .plus de fleurs

Maurice C arème.

Pour ma mère, en. mon Icœur, Que dans tous -les vergers; P,lus de merles -rieurs ,Pour ma mère, 'en mon cœur, Que dans .le monde enti'er ; Et -bien plus de baisers Pour ma mère, en mon cœur, Qu'on en pourrait donner.

Maurice Carème.

PARTIE PEDAGOGIQUE ~

Peu à peu les méthodes nouvelles pénètrent dans nos classes

Avant :de ·subir l'examen pOUT . leur ,hrevet de capa/cité, instituteurs ·et institutr,ices ont :1' obUgation de 'P.résenter 5 an­nées de suite un tMIVam d'intérêt profes:sionne'l : 'le plus sou­vent €xamen d'un ouvrag·e de :pédagogie pratique en rapport avee les méthodes, les Ip.rocédés ,et 'les teohni'ques modernes d'en­sei,gnement.

Nous n'avons rpas J'intention de :porter laujourd'hui 'Un ju­gement sur ,la va.leur de loes travaux. Disons 'seulernent que cer­tains ,instituteurs, trop 'peu nombreux à notre -avis, font part

Page 6: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

- 184 -

des expériences réalisées, r~con~n~ !le~rs .,succès ~ns oublier de mentionner ,les échecs subIS. C est tres bIen. Le Departement de l'Instruction publique n-' impose pas cette €tude dans un seul hut d'information ou de docum,entation, ·mais bien plutôt pour e.ssayler d 'infuser 'un espr it nouv~au ~ ,~otre eJ1.sei,gnement.

0.r, il f,aut pour Icela passer p ar.} 'experlmentahon, une ex­périr~~l:entation pr udente, .bien '~o,s:ée et ,gr aduée certes, Icar iJ n:e conVIent pa s de prenldre nos eleves pour des cobayes. Mals ) l ne convi,ent p,3JS tdav'ant age de Ise draper d'ans une orgueLneU ~€ suffisance - qui masque souvient une insuf f.i.sance notoire -et de dire: Mon m'aît;r,e a procédé ainsi, j'ai été formé de cette façon, je réussi.s hien :dans ma ,classe, les notes d'examen en té­moignent. pourquoi 'tJenter ais-je a ut re chose?

Raisonner ,ainsi lCe 'n',est f air,e Immltre ni d'esprit ,d'ini­tiative, ni .de :larlgeur de vue, ni !surtout de /Cette cur io.sité intel­lectue1le et ~l"of'essionnel1e qui p ermet de 'Se renouveler et :d'in­téresser.

Examinés ,sous cet angle heaucoUip 1Jf!op de t I'tavaux n 'ap­portent rien, 'Par.ce ,qu'Hs ne ,constr uisent pa's. « Oui, rce lSont }là de belles théories ,certes, .les 'enseignements donnés sont inté­ressants, mailS i,ls sont jnaipplkaib1es d~ns ,ma classe à tous le degrés. » C"est dit ,parfois ,sur un ton pé!,emptoire et doctrinal, tranchant 'comme une 'lame de r asoir.

Pardon! 'qu',en 'Savez-vous .tant que vous n'av€z pasexpé­rimenté vous ... luême, que vous n"avez Ipas' rfait .effort pour r éus­sir, 'Si ,d"avance vous vous êtes d,é0J.aré va incu?

Qu'il y ait de sérieuses dif,fi'cu'liJés 'à vamcre, que 'les da -ses à tous Jes degrés présentent d'indéniables inconvénients, que 'les méthodes nouvelles 'exjgent un eff or t plus gr and de la part des maîtr.es, et demandent ,plus ,de tem'ps !pour pr oduire l,eur plei'll ,effet, c'est 'encore incontest3Jble. M'ais 'aussi, ,si el,les sont ,app'liquées Ipar des éducateur,s qui ne -redoutent pas un travail tsupplémentair.e, éo'mm€ 'eH'es permettent un épanouÏ'sse­ment plus complet, une formation plus rprofonde et plus équiE­brée de .l',enfant !

D'~illeurs, entendons-nous bien: .on ne demande l'impos­sible à personne. Tout au ,long des articles que nous avons pu­hUés ,ces années dernièr,es pour faire ,connaître ,les méthodes Houv,elles à nos ,lecteur,s, nous n~ 'avons ces'Sé de les mettre en g.arde, les j,eunes ,surtout. contre un 'emballement dangereux, et nous l',eur ,avons touj ours conseil'lé :}'a prudence, une applica­tion graduelle, par étapes suocesslves,et 'Soigneusement dosées, des techniques modernes d'enseilgnement. De cette façon, si ,ri,s­ques il y 'a pour ,les luns, 'les conséquences n 'en sont Ipas dange­reuses. ,

Duran.t le dernier Icours scoLaire nous avons Iconstaté avec satisfaction dans icertaÏJnes dasses de notr e cir,conscription, que 'les fenêtres s'ouvrent enfin, que Imênle dans des écoles à

- 185-

) mois ,et à tous .les 'degrés on lalp~lique intellig,emm,ent 'Certains proo~dés m?dernes. E t que ~'on !flle p~étende pas q u'il y a d is­llerslon a u :heu d e COThoentrabon de ,la. pensée et Ique' la ,foTm'ation de l'enfant ten souffre.

Bien a u ,contraire, dans d eux clasSes à tous ,les degr és Otl l'on 'a ,appliqué dans l'une .l'étude du milieu par 1a méthode es centr.e.s d 'intérêt ,et d ans Il'autre le.s centres ,d'int érêt avec

e,nquête et trawail ~n ~uipe, l1?US a vons \Constaté une .plus g,rande ouverture d .esprIt, ce qUI 'est naturel, et, même 'en ce concerne 1es ,questions de p ur tSavoir, ,les Iconnai,s,sanoes ,de cas élèv,es ne le ûédai,ent en r ien il 'celles des aurtr,es. L'ef­f'ort ,est d'aut ant plus m éritoire qu'il a été f our.na par des ins­titutri,ces qui s ont loin d'être ,au ,début de ,lieur -carrière. Ajou­tons Ique maîtresses et télèves sont sati,siaites de lieur ,e~érience d€s !réslliltats obte~us et q u'e.I:1es ,se proposent de récidiver du~ rant ce Icours scolaIre. Nous rffiTiie:ndrons d 'a:i.IleuI"Is :sur ces deux essa'is Ique noUis noUiS f.aisons un plaisir d'encourager. , " Il est )n;ste .de dive que 'l'enseignement par ,les centres d 'in­

ter et &e generahse heur eusement; certains maîtres lui :donnent beaucoup d'extension, tandis que d'autres ,se bor nent à de ti­mid'es essais. Nous 'avons pu constater !Ce fait dans une forte propor:tion d'éco'!es d€ notre district. Sans doute, l'espr it qu'ont voulu l l1Buff1.er a oette technique Decr oly, F,errière et F reinet ~l'.e~t p~s p a: faitemen t a:ppl!9-~é, Œll t ous Il,es tprindpes de l ' édu~ catIon fonctIOnnelle. MalS 1 Id ee .est en maI'lche· on ne sa ur ait trop s'Ien r éjouirr et encourager une 'si heure~s'e réforme ' de notre enseignernent. Cl. Bérard.

Les enfants difficiles , Nous n'avons pas oosisté à lla Icollférence que M. le Pro-

fesseur l?ottr.ens, de Genève, a faite il y a quelque temps à Sion, " Ul" le theme : Les enfants sont difficiles à élever. Pourquoi?

. Nous ne .nous rpropolsons donc pas dans les .}ignes qui vont , u~v.re, rd'e~ ?o~ner un ;compt~ rendu ni de reproduire deR idées q UI y ont ·ete develO'Ppees, ipuJsque nous ne les ,conna'issons 'Pas.

N ous lais,ser ons simp1ement 'parler notre e~érience car dans notre longue Icarrièr e d'éducateur nouIS avons été en ?ntact avec des enfants et des Jeunes g,ens d'âge, de milieu so­.lal et Isurtout d e earactèr€ très différents.

Nous pouvons, d',accord avec .des pédagogues de va'leur des ~{}mmes au ,c?urant de l'histoire, donc des mœurs de diver~ &es. epoqu,es: affIrmer qu~ ;l'humanit é est restée oe qu'eHe a tou~ ouY:s -et-e avec oos quahtes, ;ses déf'auts, que par conséquent la Je?ness'e moderne ne d~it guè~€ ;différ,er de üelle des temps p:3JSlSes. II y a €u des progres consIderabloo dans ,le domaine ma-

Page 7: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

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tériel ,et dans ICelui de l'instruction; d~ns le dom-aine moral, le plus -impol'ttant die tOUtS, - ~n es.t. ,arrri.vé _ ?g.a-~ement à üertain~s amélior.ations, teM'es IqUie 1 arbohtlOn de l eSldavwge, um cert3:1n adoucisslement des mœurs, que nous devons ,surtout au ,chns­tianÏ'smle. MaiLhell'r,ell'sement Il'a relÏJgion ,c'hrrétienne -si bienfai­sante ne s'étend qUle sur ,la moitié de 'la population du globe, et dans bien Ides paJY,s où -eUe ,s'est implantée depuis longtemps, elle semble en décadence, 'combattue p~r toutes 'sortes d'er­reurs et un hideux matérialisme.

Cette ,situation 'ex'erce certainem,ent une inf,luence fâcheu­se sur lIa jeunesse si àvide d'i,ndépendance et de jOll'ilsslances. L'ins-truction à 'eUe ,seule ne .suff,it p.~s à 'la maintenir dans le devoir. Et V. Hugo ,s'est trompé quand il a ,affirmé qu',en ou­vI'lant une école on 'f'ermait unre prison. On :peut 'presque dire que le contraire ISe réalise dans certains 'pay's où l'on a prolS'Cr.it l'ens'eignement r,e:Iigieux à 'l'école.

De nos jours on a beaucoup travaiJlé 'au perfectionnement de l'écolle. Le personnel ens-eÏ-gnant rreçoit une meiHeure for­mation; Ile programme s',est ,augmenté de plusi,eur,s branches­dont on ne Is'QcCiupait guère ou pas autrefoi,s; ,l,es 'méthodes sont devenues plus rationnelles et pl,UJs pédagogiques; la durée des étud·es ,s'est ,a'llong.ée, le matérie'l ,scolaire ·a'mélioré. Tout 'Cela est fort bien et peut jusqu',~ u:n Icertain :point favoriser ,chez les élèves. ,la ,(U'scipline et }e travail.

Mait 'a"",t-on 'sous ·,l'e r ,apiport reli,gi,eux et mor,al réwlisé au­tant de progrès? Les élèves ont-Ï'1s pou.r 'la conduite et ,la di,s­cip'line, la pr,ati,que des vertus lohréUennes, obtenu 'les mêmes ré­sultats que Ipour l'instruction?

Nous ·en doutons 'beaucoup, au 'moins pour la g.énéralité. N'a-t-on paIS, .au 'contrair,e, interdit dans certains payls l'ensei·­gnement relilgieux à 'l'école? Et ,llà où il lest ;enlcore .autorisé, lu.i donne-t-on ,l'impor.tance qu'i:l mérite ? Le met-on toujours au nombre . des branches obligatoi:r;es d',examen ?

Or? l'enseignement religieux ,est à la ba'8'e d'une fonnation morale sérieuse, donc 'du respect de l'ordre ·et de la discipline en tout .et partout. Vouloir o8'en pas-ser c'est bâtir ·sur le s-able.

Les règ11es de Isavoir-vivr,e, l'olbservation delS 10is purement humaines, !1es vertus d'un ,s.ïmpl!e honnête homme ne ,suffisent pas à -faire un vrai 'chrétien.

Ce qui fait réellement lIa v,aleu-r ,d'une homme, c'est 'en plus la pratique des vertus ,chrétiennes, 'l'amour de Dieu, 'la .soumis­sion fidèle 'aux 110 ils divines et ecdésülJstilques. Cela demande des ,efforts, une volonté forte et ,constante, le renOThcement aux a.ppétits déréglés, ~e -recours à l'aide de Di,eu .par la prière, autant de Ichos·es auxquelles il faut e~er'cer ,les ,enfants dès lIeur âge de raison.

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C',est quand .les 'a!1bressont tout petits ,qu'on leur donne .la forme vou,1fue· qu'Ï;}!s .,garoent !plus 'bard.

Nous avons constaté que les lemaonts ,qui ont eu de bons parents, une mère et un père iprmonldément religieux, con­vailltCl1s de la nœessi,té de faire prendr,e à l,eul's ·enfan.ts de bon­nes hrubitudes, de 'leur ,faire éviter des manquements ·déUbérés, ont été 'Pour :l'ordinaire des élèves rangés, respectueux de l'~u­torité et de ~a di's-cÏq!Hne, même 'sévèl"1e.

Les 'cancres, 1es mauvais Is-uj,ets ,sortaient 'g1énéralement de famiUes Ipeu reoommandablelS. LLe proveribe : Itell père tel fils est touj ours 'VmÏ.

Si ana'lgr.é un grand nombre de .l'eçons de catéchi!Sme, mal­gré tant d'exhortations et .de pratiques reIigieuses , données ou reçues à l'école, des jeunes gens ne mettent !p1us les pieds à l'église après ,leur .sortie de Œ'écoJe, ,la cause en ,est neuf fois SUir

dix a.ux parents, surtout 'au père, qu~ lIeur a donné le ·mauvais exemp'1e.

Aujourd'hui il y a ;:malheureusement des C'Ïrconstances qui inf,luencent défavor~ble(ffient la jeunesse sans que les ·parents en !Soient directement la caus'e.

Nous vivons actue'llem.,ent dans l'agitation, la nervosité, dans une soif ,inextinguibl,e de jOllÎ'&s:ances matérielLes, dans une -lutte économique effrénée, qui cfont passer l',éd ucati on, la sur­veillanc'e des eruf:ants au ,sooond p'lan. Il faut d'abord vivre; on philosophera -après ;c' est le princi,pe dir,ecteur de beaucoup de parents. Ce sont .1à des causes contre lesquelles l'école T,este impuissante. 'C'est dans les \Sphères ISup,érieures de 'la 'Société, dans ~les classes dirig,eantes qu'iJ faut -chercher ,les remèdes. Ma.is ici on Sie heurte trop souvent au principe !Sacro-saint, la liberté de conscience, qui permet là chacun de croir,e et de faire ce qu'i.l veut, pourvu qu'il respecte les droits du prochain.

V -n jour uh ennemi de la re'ligion déc.1arait dans une con­férence que le moyen le plus efficace de ruiner Ja religion, c'est de perv,ertir la jeunesse.

Prenons l'inverse 'et di,sons que pour conserver et faire propérer la r ,e1igion, il f 'aut éduquer chl"1étiennement la jeunes­se. Aus'si saillIOns gré à nos autorités qui mous laiss-ent entière liberté pour remp1ir notre devoir il ,cet égard.

Après Ices cons1dél"ations un peu généraiJ.'8's, voyons .ce que peut faire l'école 'Pour 'la conduite des enfants difficiles.

Tout d'abord le maître devra ' a,gir ·en bon psychologue. Il étudiera de près le cara'ctère de ,chacun des élèv.es qui lui don­,nent du fil à · retordre. Il cherchera par quels moyens il pour­ra exercer sur lui une inf.1uence bienfaisante. Parmi 'ces moyens ramour, mai's un ' amour ,sincèr·e, jouera un rôle prépondérant;

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les natures Ires 'plus mauvaises n'y so.nt pas insensibles. Cet amour rendr.a .I.e ,maître dévoué, ~atient et .lui f,era trouv.er bien de petites industries pOUir ,exciter elrez les fautifs <le désir de s'amender pieu à peu. L'a,m<our des ·enf,ants ·et Ja bonté sont les deux instruments de conversion -dont se servent par exemple les di,scip'1es de St. Jea·n BOHco, qui opèrent :de véritables merveil­les, 'même av,ec des natures r,evêches et viciées. Ils appliquent le princi~e de St. François d·e Salles qui, par la bonté 'a ramené au cathoHS'CÎlsme 'Près de s~tante m,NIe hérétique-s et qui disait avec ifaison ,qu'on prénd plus de mouches avec une goutte de miel qu'·a:vec une <cuillerée de vinaigre.

U-n autr.e moyen d'obtenir. de la discipline d'élèves, même très volag,es, c'est de leur faire ai,mer l'école par un enseigne­ment 'pratique ·et 'Întér,es'sant, par 1e recours fréquent à l'intui­tion qui ,eX!d.te ,l'attenüon et aigui'l'lonne Il'Iesprit d'olbservation, par l'alternance des ·exercÎlces .difficiles et :d~s exercices faciles, par un système d.e .sa~ne émulation où l,a ,louange ·aura beaucou·p plus de part que 1re blâm'e.

On aujra ,égalem1ent Isain d'occL~pe;r toujou1rs utilement les élèves, de ne les lais·ser j amai,s üi,s.if's. Les récréations qui cOUiperont de tem'Ps en tem'Ps Iles 'leçons pour aecorder une dé­tente :des nerf,s, ne sont Isont pas du :temps perdu, 'sur.tout si on y fait travailler ,le corps 'et l"attention, si on y exilge le r-espect des conventions -sociiflll'es : .l'ordre, la justice, la loyauté et la .soumission aux chefs ,et aux règles du jeu.

Voil1à, ce nous 'semb1.e, l,e rôle de l'école vi1s..Jà-vis des enfants diff,ici'les. Si Iles diffilcu'ltés 'que sus'CÎ.,ten-t certains enfants ont pour ,cauS'e des ,infirmit.és, des -tares physiques, IC' est alors au dé'decin à trouv,er des moyens de guédson et de ,soulagement. L'éca.le aura fait ee- qu"elle a pu; eHe n'e.st Ipas obligée d'aller plus -loin. J.

RABAIS 5°10 au corps enseignant ~U1' présentation de la carte - Articles réclames exclus

Tél. Tél.

2 11 80 2 11 80

MONTHEY MARTIGNY SAXON SION SIERRE VIEGE TÉL 25) 4.22.52 (1Ylô) 6.12.62 (026) 6.22,12 (027) 211.80 (02'1) 5.19.5!I (œ1J) 7.21.22

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L'école, source de joie Que v-o:Uldr,ais-j,e lui aplPr.endre? H ne m'-a.une pas. Socrate.

Si nous denlandons à 'ceux qui s' oocupent du relèvelnent ,es délinquants pourquoi 'ces êtres :que la société condamne

sévè~ement ont-Us été !poussés à conl:m~ettre tel ou tel méf.ait, lSans doute nous répondrai.ent-i1s ,que dans beaucoup de ,cas, la faute en revient à l'éducation. Ici, .les \poin~s à examiner se­raient for.t nombreux. Certes, la nature ,même des hommes n'est palS identi,que. N:ou-s ne nous sentons ,pas tous' régalement portés vers le 'matI. Et 13u1s, les nlauvais exemples reçus ,soit en fa­mi'lle :soit dans :le milieu 'P.Jus étendu sont lourds de conséquen­ces. L'éducation donnée aux enfants peut être tout à fait insuf­fisante ou faussée. Et .quand la ,f'amiBe a manqué, on peut bien construire un édifice, m,ais qui 'souvent n"a pIus de base.

Pourquoi tatnt ,d"enfants ,sont-ils devenus des criminels? Pourquoi :sont-i1s :si nombreux qui 'peuplent 'les pr,isons ? Pour beaucoup d'entre ,eux, c',est ,S3Jns doute par'ce qu'ils ont eu une enfance malheureuse, sans affection et /s'ans joie . .

En effet, renfant ne s'épanouit pleinem,ent que dans la joie. Les vis'3Jges sur lesqueœ ne fleurit 'aucun sou.rire no.us font peur. I.l est ,si important que ces petits 'sojent aimés, surtout 'Pendant cette période :de la vie où iLs 'se 1Jréparent à devenir des hommes .

n ne nous appartient ,pas de pader ici des déficiences de l'éducation fa,miliale. Il nouls -suffira de nous demander si l'école favorise en générrul ,l'éclosion de la joie.

L'école mérite son nom si el'1e est basée siur ,la coHaboration étroite entre :parents, ,maîtres et ,é'lèv,es. Elle est une fanlille ou elle n',est rien.

Tout tro.avail fructueux ·est œuvre d'amour et toute vie sans j oi'e est un wbominable ,esdav,age. Ce point esse·ntiel mis en lun1Ïère, le rôTe de .J'éducateur 'apparaît clairem1ent.

Si ,le maître n"aime palS les 'enf·ants, il est un horrible pro­fanateur de l'enseignement; i,l s"est ,eng·agé dans une voie qui n'est pas .la sienne.

Et :si les ,é'lèves n'a-Îrnent pa's le Ilnaître, l'instruction et l'é­ducation sont vouées à un échec 'Pr,esque certain. Il ne s"agit point ici d'accorder de l'importance aux mécontentements pas­sagers des élèv,es ou du ma~tre. Le-s enfants ai'ment leurs pa­rents ,même Isi 'par.fois il e-st dur d'accomp'lir leur volonté. Us peuvent éprouv'er une certaine répuJ.sion à 's'acquitter des tâ­cpes ,difficiles. ,M,ais l'amour et ,la joie -sont frères de la peine et de reffort.

Le bon maîtr,e comp-rend les Ibesoins des élèv~s. Il lui faut, dit Vinet, «une .instruction -supérieure ,pour s'élever à la sim-

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pli.cité ». Il ,entoure les enfants de bonté, d'indullgence. Il ne 's'a­charne 'pas à iS-aIllctionner tous leurs petits !nanquements, sa­chant ·que ~la volonté de Ices enfants 'n'est ip:3;S enoore formée. Il est comme un 'pèr,e de famiUe qui 'p:ardonne Iquand i,l voit chez ses enfants de la bonne volonté. fi ne ,pu'llit jamais pOUT punir ou pour inspirer de .la «crainte ». TI hannit les ,sanctions -g.pectacula-ir,es ,qui rabuttent l'eruf,ant et lui ferment Ison 'cœur. On ne s'aurait pas'ser sou's si,lence 'le danger d'une discipline purement ,extér,ieure -qui :n'!ajoute rien au IPOUVOir de 1':autorité, mais ,qui bien au ,contraire, l"amoindrit. ~

Le Imaîtr,e est enf.in un ,entraîneur. Se'S élèv-es ,travaiHent avec ardeur, IpaDce que Ilui, .leur -chef, ne meSlur'e pa's sa ipei,ne. La ,reconIllai,s'sance vient plUls tal'1d, souvent, 'mai.s la 'séyère ,ré­probation aussi, si ,le maître .a failli.

L'école n,e 'se !conçoit pa's s-ans 'cette union profonde. Par l'esprit ·qui Il'anime, elle est -une vraie falnille. Cela ne Isigni­fie pas que le maître ne 'soit pas obligé d'intervenir. Mai'S :les élèves le comlprennent f.ort ,bi.en et a'cceptent lUne juste l'Ié­pres'sion.

« De 'notr,e temps, ,me . disa,i t un père -de rfa'mille, on 'av~it la terreur d.'u maître. Venait-il dans la :rue? Vite, on :s'es­quivait, de peur de rencontrer :so.n terrible r.eg-ard ... »

Cette mentalité 'a -dispa'ru, heureusem,ent ... Les maîtres ne Isont rplus pour Iles ,enfants des suj-ets Ide terreur. Ds ne ,sont plus -des « étranger.s », rmai,s hien ides guides qui l,eur tendent généreusem·ent la :main 'af.in qu'Hs arriv-ent plus facilement au but. Dans ce dom'aine, l'école dite « nouv,elle » a apporté d'heu­reuses ,innovations.

Je suis rpersonnelleiInent ,contre l'écol,e du 'blâme inces­s.ant, comme aUSisi contr€ 'Celle de 'la !louange irrai,sonnée. MailS il y 18, le juste -milieu. Les ,enfants ont hesoin :de notre encourage­ment. N oU's devons -relev,er les mérites de leurs effor,ts ,et ,leur exprimer notr~ joie 10l'l8qu'i1s 'ont bien travaillé.

Ainsi, Hs ,aiment l'école, Ic'est certain. Nüt:r,e joi'e à nous, édu0ateurs, Ic'·est de -donner; :la Ileur, Ic',est -de r-ec'evoir. Us nous aiment -dans Ila m,esur,e. où nous nous intéres'Süns à eux, et noUlS ,les aidons.

Et maintenant, 'leur fête !ap.proche. Dans beaucoup d'é­col~s, il ,est ,coutume de prép.ar,er le Noël des ,enfants. C'est une heur,euse tradition -qui f,ait plaisir taux par.ents, :ee,rtes, mai's 'Surtout ~ux -élèves eux-mêmes. Oar i,ls y ont la toute grande part.

Mille moy,ens 'sont à notre disposition pour faire fleurir la j oi.e Isur les vilsages enfantins. Ouvrons no.s mains toutes larges. Ouvrons ,surtout notre cœur. Nos élèves 'Seront heureux parce que nous .les aimons. Et ils com'Pr-endront mieux 'la grande leçon de Noël qui est cene de la bonté et de l'union ,entre .les hommes, .source de la vraie joie. Candide Moix.

~.v" ,~ ~ JP ARTIE PRATlIQUE,~

Centre d'intérêt 60. h' eau .. Fleuves et rivières

Leçon de choses: L' EAU

M atéTiel. - Eau, verre, bouteiUe, carafe, sucre, s,el, etc. Ver'sons de l'eau dans un verre. Plaçons un caillou, un

clou dans le verre: nous les voyons à traver's l'eau. L'eau est transparente.

E:l'le n'a pas :de ,coul,eur. En g.rande quantité oepen'dant, eUe est bleue ou v,erte (il·a'c profond, ,go.uf.fre, mer). Conclusion: L'eau n'a p.as de couleur; ,eUe est transparente. ,

Sentons ,J"eau, goûtons-la. Elle n',a Ipas .d'odeur ni de goût .. EUe est fraÎIChe. Comparer aN,ec .l'odeuJ' de l'éther de l'a:J.cool d l" " ·e leSSenc.e, du petrole. Notons que }'.eau de 1a mare a une mauvaise odeur ,et un ,goût :de vase. Conclusion. - L'eau pure n'a pas id'odeur ni de goût. EUe 'est i lraî:0he.

Ver'sons quelques ,gouttes d'eau dans notre main: cette eau s'étcûe, glisse, coule. Conclusion. - L'eau coule; c'e.st un liquide.

Ver.sons de ,l'-eau dans d.ivers récipients: v-erre, tube à es­sais, boute'Ï'l:1e, caralie. L'œu prend la lionne de ces récipients. Conclusion. - L'eau prend la forme du vase qui la contient .

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L'eau est-eUe toujours liquide?

En hiver, l'eau gèle, se trans:fonne :en ·gl~e. EUe ne coule plu .. ! La .g,lace .est un corps ·soUde. Si mous chauffons de >l'eau, elle s'e transforme .en v:apeur. Conclusion. - L'eau est liquide. Suffisamment r ,efroidie, 'eUe se tra'ns[orm en ,gl,a'ce (solide). Chauctifée, elle devient de lIa vapeur (gaz).

L'e, u salée, l'eau sUCl'ée

Mettons un mor·ceau de sucre dans u.n ver.re d'eau et une pincée de :sel dans un se.cond verr,e. L'eau ,du pr.em.ier v.erre a un goClt ,sucré très 'a'gréable, cel,le du deuxième un goClt salé dés'a­gfiéahle. Le SUCI'ie et le ·oel ont fondu, 'se sont dissous dans l'eau. Conclusion . - L'eau dissout le sucre et I.e ISel.

Plaçon quelques ,gouttes d'·eau sucrée ·dans un couvercle de boîte à cirage ou dans une cuiller en fer et chauffons à 1" 'lampe à alcool ou au gaz. L'eau 'ne tarde pas à .disparaître en v:apeur. H reste au fond :du couvercle ou -de la 'cui.I1er une poudre grisâtr,e. Goûtons-la : c'est du \Sucr·e. Même expérience ave·c l',ea u !Salée.

Conclusion. - Si l'on chauffe de l'eau su,crée ou de l'eau sa'lée, l'ieau Ise transforme ·en vapeur; il reste ,le ,sucre ou ,le sel sous forme de poudre grisâtre.

Application. - On obtient par un procédé semblable ,le sel à Bex, à Schweizerhalle et au bord de lIa mer.

L'eau dissout-elle d'autres corps?

Plaçons dans divers verl'ies d'eau: un cai'Uou, un moroeau de craie, une pineée de terre. Conclusion. - Certains corps sont insolubles ,dans l'eau: .caiHou, craie, terre. D'autres sont solu­bles : 'sucre, se'l, etc.

L',air aussi ,se .di,ssout dans ,l'eau: ,c'est pourquoi les pois­sons peuwmt y v.ivre. Une bouteille ,d'eau de Seltz, de 'li.monade, . lorsqu'on iies débouche, 'laissent échapper des bul'les de gaz qui

Harmoniums

Radio$

Disques

VENTE

LOCA.'1rION

RÉPA.RA.'FIONS

,

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forment :l'a mousse. C'·est du gaz car.bonique qui s'est dissous dans J'eau et qui pique la lan-gue lorsque nous goutons cette au. Conclusion. - L'eau dis-sout aussi l'air, I.e gaz cay,bonique.

D'où vient l'eau?

Nüus trouvons de 'l'eau rà l'a fontaine, 'au .r()jbinet. D'ou vient 'Cet~ eau'? D'un-e source, que 'l'on a recueiHie 1dans un grand bass,ln ,et .que l'on (Hstribu.e à toutes .les ma,i,sons. S'il ne pleut pas 'Pendant de ilongrS moi,s, .les sources donnent :moins ,d'·eau

u taris'sent, Iles rivières ba'Î!Ssent. L'eau des sources vient donc te 1a pluie.

Il ' y a Ide l'eau dans '},es rui·sseaux, les l'ivièI~S, les gr,ands fJe~ves, les oana.ux, -les mares, Iles étangs. Il y a enfin de l'eau 3alee dans :1es m€rs. Cette ,eau ;s'évapore, d.onne des nuages, qui, en ISB refroidi'ssant, !deviennent d.e 'la plui'€. '

( sourcef.l Eau - nuag-es - .pluie (rivières. lac

( me'l

A quoi sel't l'eau?

Nous buvons -l'eau pur:e, 'mé1angée de vin de cidre ou de bière. Les animaux boivent aussi de l'eau. L'-e~u sert à faire la soupe, le Icafé. EUe est employée pour 'lav·er la vaisselle, Jè :linge, et pour nettoyer notre 'corps. Elle iJ)e:tm1:-et aux plantes de pous­ser et de vivre. L'·eau de ,la m·er, d.es f:1euves, 'des canaux, porte les bateaux. Ce ,sont. des routes liquides. La vapeur d'eau fait m'~'~c~er l,es locomotlves et les ·navires à vapeur. La g,lace est utilIsee pou.r le~ rmarlades,. ,pour rafraîch~r n,es boissons -et pour conserver :}e pOli8son, la VIande. Concluswn. - L':eau est .un li­q uid,e très utile. Sans -elle, nous n-e .pourrions pas viVlre.

Observations. - Placer dans des verres distincts: de 1'eau du robinet, de 11'eau trouble, de 1':eau d'une mar.e ou d'un balssin.

L'eau du robinet est daire, 'limpIde. L'eau trouble lailsse déposer au bout de quelques minutes de .la terre, du limon . L1,eau de Ja mare n',est pas claire: elle contient des particules terreuses, des débris -de plantes; elle \Sent ·l,a vase; l'eau du ro­binet n"a pas d'odeur.

N'y ' a-t-il rien dans l'eau du l'obinet?

Fair.e 'effectuer .J'.eXJpéri.ence Isur l'éhuHition de l',eau. Des bu:lJes d'air se 'sont tout d'abord dégagées.

L'eau du robinet contient de rair dissous. Expérience. - Chauffons quelques ,gouttes d'eau sur une

,lame du couteau ou dans un couvercle, jusqu'à ce qu'€I1e dis­paraisse. LI reste une poudre gdsâtre.

Observation. - L'eau de la bouillotte des cuisinier·es laissp un dépôt solide qui obstrue souvent le robinet (dépôt calcaire):

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Concl'l"sion. - L'eau du robinet ·contient aussi des corps solides di'ssous (caka:ir€) .

: Que peut-el1-e encore contenir? De.~ mic1'obes,. êtres . mi­croscopiques, 'souvent dangereux (typhOlde). Ces mIcr obes ne troulblent pa'S l'/eau, on ne les voit pas.

L'eau potable

L'air dils'SOUts dans l'eau r,end lCe11e~ci légère, facile à digér er ; le -calcaire est utile à la f.or'mation des os du ,squelette. Les mi­crobes :sont ,en ·g.énléra:l danger,eu~ (tr.ansmis-sion de maladies)_

Une 'eau pota:hle .est une eau bonne à boire. Caractères d'une eau potable

EHe doit être daire, limpide, ,sans odeur. Elle ne doit ren­f,ermer aucun débris de plantes ni d'animaux. Elle doit con­tenir :de l'air, un peu de calcaire. Enf.in eIle ne doit renfermer aUJcun m'Îcrobe dangereux.

Quelques moyens pratiques de r econnaîtr e l'eau potable

El1e doit f.aire mous-sel" }'e Isavon et le dissoudre. Dans le -cas contrair-e, el'le contieht trop de -calcair,e. Elle doit aussi bien cuire 'les <légumes. Dans une eau ,calcaire, ,les .Jégum-es durCÏ<ssent en cuisant , L'·eau de 'pluie est-elle potab}e ? Non (pas d'air, pas de cakaire.)

Comment rendre une eau potable

a. La filtre?". - On f~;llit passer l'eau '80US pr,es'Sion, à tra­ver.s un tUlbe Icr-eux en porcelaine poreuse, ,en form·e dé bougie (,bougie .Qham1ber,land). Les nlicrobes -sont a'rrêtés par 'J.a por ­celaine.

b. La faire bouilli1" pendant sept à huit min'l~tes . - L'ébul- ' lition prolongée détruit les mircr?rbes danger,eL~x. Mai's, ?ette. ~au doit êtr,e battue rpour qu'elle dllssolve de lalr que l ebulhtIon a fait di;gparaître~

'co La iavelliser . - On peut enf'in l'additionner de quelques gouttes d'eau de J av-el, qui tue les Ifnicrobes s-ans modifier son goût.

Quelques propriétés de l'eau

Faire -rappeler les propriétés ,es-sentiell.es d.e l'eau: ébulli­à 100° ,conrgé'lation à 0°. N o'ter que l'eau 'en se congelant aug­mente -de vo~ume (glaces f.lotta:nte~) et que l'eau a son maxi­mum de densité à 4°.

Conséquences. - . Le fond des laes, des océans est à 4 (vie des rplantes let des 'pois-sons).

L"eau dissout un Igrand .nombre de IC01"lPS : 'air, gaz ,carbo­nique, se1, :soude, ca1caJir,e, 'etc.

Qu'-est-ce -que J'eau distillée? ,C'est de 'l'eau chimique'ment pure. E,He ne -contient aucune ,substance di,s-sou:te mi ,en sU'sp.en-

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s ion. Noter que l"eau distillée n'est pas Ipotahle (eUe manque d)a-ir et de Isel1s).

L'eau est formée par ,l'union de deux gaz: l'hydrogène et l'oxyègne. EUe Icontient un volume d'hydrogène double du vo-lu·me d'oxygène. .

Résurné. - L'sau potah1e est :de l'eau bon~e à boir~. EUe.est cla ir e, Icontient de l'air -et ,um peu de calcaIr e en d-IssolutIon, elle ,ne :renferme aucun microhe dangereux. Pour rendre une eau ;pot able, on Œa iiltr.e, on -la f ait boui1lir ou. on la javellise. L'eau est ,composée d'hydrogene ·et d'oxygène.

Le cycle de l'eau dans la. na t ure

L'eau des meflS, des ,}.a0s, -des mares, des rivières, etc., s'é­vapore dans '1'lair. Cette vapeur 'refroidie dans les hautes r é­gions de 'l'atmosphère se -condense et -donne les nuages (tres f ines gouttelettes d',e~u len suspension dans l'air).

Une condensation plus avancée réunit ces gouttelettes d'eau qui tombent en pluie.

( ruisselle sur 1e ,sol, et retourne aux rivières ( et à la mer

L 'eau 'de pluie ( s'infiltre dans ,le sol ,et donne naissance aux ( sources ( ;8' évapore len partie

Toutes ces -eaux s'évapor,ent et le cycle recom-mence.

Ruissellement Une partie de la pluie tomibée ruisselle, coule 'sur le soIf

,s ur tout si ce :sol est imperméable (argi,leux) et en forte pente (Tégio.ns montagneuses ). Ce~te ~au rav,ine Je ~ol, e~traîne des cailloux, de la terre et gros!sIt demesur,ement· ~es rUIsseaux, les r ivières (inondations). Il y a t ransport de terre des montagnes vers les plaines où ces matériaux se déposent.

Infiltration

Une 'autre partie de il'eau de pluie s'.ïpfiltre dans ~e ~ol~ Isur tout s'il est perméable (sableux, ,calcaIre) et peu ~nchne (plaines). L'eau d'infiltration 's'enf.onœ d~ns le sol ) usqu'au moment où 'elle trouve une couche I-mpermeable (argIle) . Elle suit cette couche et for/me dans 'Je .sol une nappe d'eau. A cer­tains endroits, cette nappe .sort de la terre ·et donne u'Y!e source. Parfois, en cr,eusant 1e sol, 'On ta rencontre : o.n obb,ent -alors un puits.

L'eau d'infiltration :s',est changée, en traver,sant l'air, de gaz ·üarbonique. EUe di,ssout le ~alcaire du ~ol .e~ creu.se dans les terrains qu'leUe t r av,ers-e d I>InmenSes cavites (grottes) . (Exempl,e : Lac de St:Léonard.) Da~-s oos ~grottes, ~'eau ,suinte goutte à goutte et depose .1e calcaIre ~u elle -a dI,S~OUS Bo.UIS forme de colonnes cylindriques (stalactltes, stalagmItes) .

Page 12: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

196 -

Glaciers

La pluie devient de la neige si la tem.pérature ,s'abaisse au-dessous de 0 deg.ré. Cette neig,e s'accun1ule 'sur l,es hautes

, montagnes (au-dessus de 2000 m.) et ne fond jamais 'complète­ment même en été (neiges éternelles). ·Ces neiges tassées, com'prhnées, donnent de la glace et forment des glaciers. Les glacier's ifondent 'par leur base et donnent na'issance à des cours d'eau ( Rhône, Rhin), qui Isont gonfilés d'eau en été, au mounent des .fortes ,chal,eurs. Les g,lacie1."ls constituent donc pOUf les f .i­vi ères un Iprécieux réservoir d'eau.

Les glacieI'ls,se déplacent lentement et usent, par le f:rotte­ment, les paroi's des vaHées dans lesquelles ils se tro)Jvent, Autrefoils, de nombr,eux glacier'8, très étendus, recouvraient une parti,e de la Suis'se. Hs ont aujourd'hui partiellern·ent disparu, mais Iles :l'arges vallées 'qu'i1s ont creusées ]Jer·sistent. Les gla­ciers ont donc joué un rôle important dans la formation du relief terrestre. '-

2. Le texte

a) Introduction: Ce texte con1prend deux parties bien di,stinctes. Dans la premièr,e on explique le voyage et le tra­vail de l'eau. Dans la deuxième on s'adres'se à -la rivière que l'on suit tout au 'long de son cours.

b) Préparcdion: Lecture et r·echerches à la maison par les élèves. En .cIws·se, question:s de contrôle par le maître; puis lecture eXJpressive. Ensuite, Evres fermés, tête dans les mains, les élèves s'eff'orcent de ·créer la vi'sion. Après qu'Oi, questions plu.s complètes pour -la compréhens'ion du texte.

L'exercice d'élocution !doit .aussi . être 'PTéparé à la maison,

3. Vocabulaire

Ruissele?' : couler sur 1e sol en faisant de petits ruisseaux, être tr'ffinpé : lIa sueur ruis'S'elle 'Sur 'son front.

Infiltre?" : pénétrer à tr,avers un corps poreux; s'insinuer à tra­veDS l'ennemi.

Dissoudre: Faire fondre dans un liquide; rompre, congédier : a'ssemblée dissoute.

Caverne: excavation profonde; ,syn. : grotte. Tapissé: r·ecouv,el't : ta,pils'sé de Herre. Stc()lactite : ca.JcaÏ're qui se forme goutte à goutte au plafond des

grottes. Stcilaf/?!"ite : cwl.caire qui s·e form,e sur le ·sol d'une grotte; par-

fOl'S ,sta'lachtes et stalagmites se rencontrent. Entonnoir' : cône éva·sé formé par l'érosion. Gouffre: abîme, précÎlpifce. Mystérieux: qui 'Contient ,queLque cho'se de ·secret. Capricieux: irréfléchi.

- ,197 -

Galet : cai,llou arrondi p'ar le frottement dans l'eau. Berges: bords ,exhaussés d'une r.iv.ière. Effleu1'e?' : toucher 'lègèrem,ent; aborder -se1..üement (une que~­

tion). Ra'meau: petite branche d'arbre; hamonymes : Les Ram-eaux. C?'istal : eau limpide; verre transparent; (,servke en cri,stal) ;

r oche. Moutonne?' : commencer à s"agiter et à .se couvrir d'écume. E cU'me : mouS'se b}anche qui se form'e 'sur un liquide; bav,e,

sueur: .lIe r,ebut : c'est l'écume de ,la société. R emous : tournoiement de l'eau qui se bri'se contre un 'Obstacle;

a g.itation : il y a du ·r·emOl1S dan:s l,a foule. Rejaillir: jaillir avec fOfice; retomber Isur; que Ison sang re­

j'ai'1liS'se 'sur nous. S'ég1'éne?' : se détacher; réciter le chapelet, des lita'nies; égré-

nff. . Aff.luent : COUT'S d'eau qui se jette dans un .autr,e. Tribut: 0e qu'on donne, 'ce ,qu'on f.ournit; T,edevance, impôt :

payer .Je tfiilbut à Oésa-r. Homonyme: trilbu. Cascade: chute d'·eau à .air !ld.bre; ,syn. cataracte. CapteT: am·ener 'les eaux de source -dans un :lieu déter-miné ;

m·ais aussi, gagner : capte1' les bonnes grâces. Fécondité: ifertï.lité; qui produit beaucoup.

4. Les idées

L'eau de 'pluie: eUe rui'sselle; s'infi'ltre ; forme des grottes; ,se transforme ·en glace et en neige; form.e des torr·ents.

La rivière: tu t'rumuses comme une petite fine; tu te heurtes ,contre une pierre et tu te

fàches; tu grossi,s 'par :l'apport des -affluents; tu te r ,ends utile; tu retournes à kt ·mer.

5. Exeycices tirés du textes ' a) SUT les verbes : temps et modes. Conjuguons ·cette phrase ,à tous les temps :

PTésent : Et maintnant petite rivière, tu ·cou'les caprid.euse sur ... Imparfait: Autref.ois... -Passé simple: Toute joyeuse tu larriv1as dans la vallée, tu ... Passé compasé : Pendant tout .J'été ... PŒssé antérieuT : Tu t'élanças dans la gorge ,quand tu ... Plus-que-parfait: P,etite rivières tu serais heuI'tewse ,si depuis

ta nai'ssance ...

Page 13: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

-198 -

FutU'f simple : L'été prochain ... Futur antérieur: Tu te reposerais, petite l"lVlere Q'wand ... Impératif: Et maintenant petite ... Conditionnel p1"ésent: Si tu trav·ersais ce 'pâturage tu ... Conditionnel passé: Si l'on ne t'en a.vait pas empêché, dur·ant

toute ta vie, tu ~urai,s ... Subjonctif présent: Petite rivière, .il faut que ... Subjonctif passé: Il ISe peut que l'année dernière -cette rivière ... Subjonctif impœrfait : L'hom'm,e voulut que Il'a rivière ... Subjonctif: plus-que-parfait: L'homme aurait souhaité que ,la

rivière eût coulé ... b) Sur la jor1ne du langage:

For1ne affirmative: La petite rivière .coule ... Forme négative: La petite rivièr·e ne IOOUle plus .... Forme interrogative: La :peti,te rivière coule-t-elle ... Forme négative-inte1'rogative: La petite rivière ne coule-t-eHe

pas ... Porme impérative: Petite :rivièTle, Icoule donc ... 'Porme exclamative: Comm'e :la ,petite riv.ière con'le pr'estem·ent ...

c) Phraséologie. 1. Imitation de phrases: Transposez le 2mB paragràphe

ou une partie de ce pa-mgraphe €n ,l'·appliquant : a) à une pe­tite f.ille; à un petit garçon; -b) à une :abeille, etc.

2. Le vlerhe babiUer. FQrmez avec ce verbe une phra;se aussi eomplète que possi,ble en répondant 'aux questions : qui est-ce qui ? où ? ,quand ? ·comment ? pourquoi ? etc.

EX!emple : Malgré les reproohes de sa maîtr,esse, ma voi­sine Lucette babi,lle en cla'sse, du lITl-atin au ;soir, pour le \Seul :plaisir de remuer :sa :langue.

6. La chasse aux mots: Cet exercice, complètement dév,e­loppé, figure dans la. partile méthodologique, livre du m'aître; nous y .renvoyons nos lecteurs.

7. Exercices sur les verbes, les adjectifs, les noms.' s'en référer au manuel.

8. Sujets de composition française: S'en Téfér'er ·au Imanuel. 9. Poésie:

Âu long du ruisse.au

Les grands peup'Hers :longent Il,e ruisseau. Et vont, d'un air grave, Rev,erdis à neuf par Je renouveau Qui fait l'air 'suave. 1

Un p.ar un, fais,ant un tre'mblant rideau Au torrent qui bavle,

Les grandiS peup.liers longent J-e ruisseau, Et vont d'un air grave.

- , 19-9 -

Fiers de t out ce qui 'se pas,se là-haut Et qu'eux -g·eu1s Hs savent,

Hochant sur le ciel leur léger plumeau Avec ,des 'airs Igraves ...

Rosemonde Gérard.

10. Orthographe: L'eau

Sur la terTe, :}'Ieau sy.mbolise ,par excell~nc,e ,le mouvement. EUe coule, coule toujOUl'iS !sans répit, lS'ans fatigue. Le·s siècles ne parv.fennent p:as à dessécher le mince filet Id' eau qui '~' échap­pe 'des ·:fissur·es du rooher ni à étouffer Ison doux et !ClaIr mur­mure. Joyeux, -il !bondit, s'e mê1e -au torrent 'Ïm'pétueux, puirs .au neuve calme -et puissant, ~pour se 'Perdre ,enfin dans la mer immens,e 'et mYlstédeuse.

Qui dit lTIOUVement dit action. L'.eau ronge, mine, entraîne, soulèvle incess'amment :les ter.res et .les ;rocheI'ls qui 's'opposent à :son ,cours; caHlou à c·ai.llou, grain de -sa·b1.e à grain -de :Siwble, eUe porte -les 'montagnes à la mer. Elisée Red~{,s.

Une rivière en été

Dans la Isaison chaude, .la bel'lge, p'lus élar·gie, découvrait jusqu'à ,leur base .l,es murs des jardins, Iqui lavlaient lun ,eS'calier de quelques maroher,s descendant à Ila tTivière. E.I,le coulait :sans bruit, rapide et f.roide à l'œil; de grandes herbes minces s'y courbai.ent ensemlb1e, selon Ile icourant Iqui les pOUlS>8aJit, ,et comme des -chevelur,es vJertes 'wbandonnées Is',éta,l,aient dans s'a lim-pi­<lité. Quetquefois, à fla ,pointe -des jorros ou Isur la f,euille des nénuphar,s, un insecte à pattes fi.nes m,aT'cnait ou 'Se po:.s,ait. Le soleil traver!sait d'un rayon les petits 'grlobules b1eus ·des on­des qui ,se isuccédaient en Ise crevant; les vieux IS-aJules ébmn­chés miraient dans l'eau leur .écorce· 'gdse; :au dellà, tout ·alen­tour, :la p.rairrie s'embJ.ait vide .• C'était l'heure du dîner dans l,es fermes. Gustave Flobert.

La rivière dans la plaine

Le flot couJait à 'petit bruit, -au lbas des rives crouJ.antes de terre 'et de gravier. L'eau, jaunie 'Par des 'crues récentes, pas-sait le long .de lIa ber,ge avec 'un mu.rmure ca'lme. Dans des coins ,s'wblonneux, 'de ,légers remous se form'aient, frai,sant tour­ner sans trêv,e de vieux bouchons, des jülllCS des,sechés.

La rivière gli,ss-ait aN.ec !son petit bruis,sement de chose vi­vante, aya-nt l'!ai.r d'appeler, d'inviter, de raconter de vieiHes histoir-e:s. M orelly.

La source

A m'i~côte de la colline boisée, le sentier, qui des-cend. parmi les hêtres ,et :les 'bou'!'eaux, devient plus élastiqute, et l'e profond

Page 14: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

200

tapis des feuilles 'mortes du dernier autOJ.llne s'assouplit iSOUS

les pas du promeneur. tCerminernent ,la lÏlsière de la forêt n'est pas bien ,loin. Déjà ,00 n'e.st plus ·le terrain poudreux où fleurit la Tooe et ,sèche tla bruyère; ce n'est ~)'lus .la forêt sévère et si­lendeuse. Quel'le :subite fraîcheur! On .entre dans le taiHils, d'un vert si tendre. Sou,s les f.euilla'g.es entremêlés, Iles herbes foUes sont plus hautes, les velours des mousses plus drus. et plus -épaitS, et çà 'et ,là !S'arrondit l'a pâ'leur ma:Ls,aine des cham­pignons. Dans Ile fourl"é, Ique de cha.nts d'oisewux, que de frois­sons d'ailes! U doit y .avoir de ,l'·eau par ici, ibien 'sûr.

Chut! Un ·nuage \3. voilé 'le ,soleil. F·auvettes et pinsons sie tai,sent un moment. N'entendez-vous p3JS oe bruif frais, ce murmurecl-air? Pénétrez sous boi'S. Gare 'aux branches ! Et faites attenti011 à ne pas glitsser 'Sur le sol slpongieux. Rewa,rdez près de .ce ta;s <i·e :pierres verdâtres, des ,cressons f.rémissent. Et, plus loin, ne voyez-vous ;pas ce mince ruban d"ar,gent li­quide qui :serpente et court 'comme une cou'leuv.re ·eff,rayée ?

C'est ,la !Source. Ft'ançois Coppée.

Quj n a Illas l'êvé Id'.aJVlOir 'sa tpl'Iopre 'l1l1a,chine à .écrire, m()­rlerne et bien adalP'té.e à .ses besoins? Les Fêtes de ["lm d':a.nnée Ille sera1ent-eJ1es (pias l'.ocicasion de J'éaHser Ice désir ?

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- 201-

En suivant la rivière

Ils T,eprirellt ,leur marche 'le long de ,la rlVlere. Parfois, il aUait escalader de petits murs de ,pierre 'sèche, ,et parfois aussi leurs Isouliers ferrés, Is"enfonçant dam .l',argile 'grasse des la­bours détrerll'pés, leur donnaient la lSen~tion qu'illS allaient rester llà, cnllés .à cette terre moTIe, doués 'sur p1ace, .et qu'Hs .s'y :en'l.18'erai,ent.

Tout près d',eux, .}·a riv.ière glissait :3.vec son -petit bruis­sement .de ,chos,e vivante, :ayant l'air de les 'appeler, de les invi­ter, de !l,eur ;raconter de vieiUes histoires. Et, 'sur toute .J'éten­due des beI'lges :sablonneuses, o-n ne voyait .rien que, de temps ·à autre, un v,ieux ,chal,and ,à dmni !ensablé, qui pourr,i'Slsait, ,mon­trant 'le squelette de .sa membrure, ou :bi€n uTIle drague, qui flottait .mélanooliiq.uement ISur 'ses tonneaux, à 1a dérive.

552 5 887 8 661 6 661 2 632 3 483 : 4 821 2

480 8 750 5 900 6 960 8 910 : 7 600 : 4 320 : 8

Emile M oselly. Cl. Bérœrd.

Etude ,r de la division DIVISIONS SERIE 1 - Fiche 8

Le Dividende provoque un zéro final 992 : 3 241 : 2 776 7 560 8 843 4 720 9 361 3 630 7 881 4 540 6 665, : 6 280 7 662 : 3 216 : 7 360': 9 810 : 9

78400 : 7 5600 : 5 7300 : 2 3600 : 3

7700 7 67500 6 8500 4

·809000 : 8 90900 9 94800 : 3

DIVISIONS SERIE 1 - Fiche 9

Toutes les divisions 'parti:eHes laissent un r,este 532 : 2 743 : 3 908 8 929 : 7 897 : 7 904 : 4 463 3 352 2 937 7 704 4 9960 8 857 : 3 865 5 5737 2 978 5 979 4 7409 6 999 : 8 675 5 889 6

Page 15: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

9018 : 4 1114 4 1539 4' 2135 4 3851 4 6915 5 2619 5

- 2ù2-

7415 : 5 8712 : 5 7914 : 6 5916 : 6 9714 : 6

46520 : 6 56214 : ()

223618 : 6 7346 : 3

19641 : 3 3775 : 2 5933 : 2 7915 : 2

DIVISIONS SERIE 1 - Fiche 10

Le DilVidende est trop faible et produit plusieurs

7'2064 9 45035 5 32036 4 45072 : 9 36045 : 9 25043 : 5 36024 : 4

. quotient

16034 4 14007 7 48069 8 28063 7 27021 : 3 36036 : 6 56063 : 7

24045 32045 81009 42098 14084 18036

: 8 :8

9 7 7 2

André RODUIT ex.-instituteur

.iinrvite lses rco;hl.èg-ues., ,aJm'is et IOO'l1!ll:aissarroes à 'Visiter lSO!l1 gnand magasin $écia'lisé pour

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samedi 29 janvier' 1955 à Verbier

...

No 8

FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE

Le papülon

Le papillon voulait une rf.iancée, .natur.ellement il la cher­chait \pa~mi ;}es f1eurB.

On éta'Îlt au Icommencement du printemps, il y :avrait 'quan­tité de perce-neige et de Icrocus.

« - Très gentil .dit le 'P~pillon, 'mails un rpeu jeunettes » et il vola vers Iles anémones, .qu',B trouva 'un .peu trop amères; les , violettes, trop sentimentales; les tulipes, trop rsuperbes, :les narcisses, tro.p hourgeo1ses; Iles fleur.s de tilleul, trop rpeti~; les fleu:ns de ,pommirer.s 'avaient -bien un air de ,roses, mai,s épa­nouies !3.ujü1Wd'hui, ,elles tombaient d.emain, si le vent souf­flait, ,et Ile ménage dur,erait trop peu, lui semblait-il. Le rprin- ' temps passa, il'été passa, et ce fut -l'automne. Il n'était pas ' plus 'avancé, ,il avait chertché trop rlongtemps et le rpapillon resta vieux rg1arçon, comme on .dit.

D'l3.près Je rconte d'Andersen « Le .papil~lon ».

No 8 '

Fiche de travail

1. Lis ,bien ,attentiv'ement ton texte, relirs-le trois 'fois. 2. Cherche et copie la phrase qui commence par: On était

au ,commencement :du ,printemps ...

3. rCheT\che et copie toU!s ,les noms de fleurs avec leur qualité.

4. Imite Ila vhrase : Le /printemps pa;ssa, l'été · passa et ce fut l'automne ! Le vent !CeSlSla, ;1es nuages ... .et ce fut la - essaie tout ISeut

5. Que penses-tu du papi'llon? De toutes-,ces f lleur.s, laquelle préfères-tu ? Pourquoi?

6. Dessine un 'papiHon.

7. Regarde bien ,comment on ,écrit: Il n'était pas p'lus awancé, ril 'avait cherché trop ,longtemps et ,le papiLlon resta vieux gaçon, !comme on dit.

Porte ta ,fiche sur 1e pupitre et retour.ne écrire cette phra-' !oSe :de ImémoÏTe dans ,ton ,cahier.

Page 16: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

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No 9 FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE

La ,fée \des g'laces

Le pl intemps avait déployé sa délectable guir,lande verte de noyers et de 'châtaigniers, qui 's'épanoui'ssait 'surtout -depuis le pont 'près de St-Maurice jusqu'au bord du lac de Genèvè, le .Jang du Rhône .qui 's'élance avec .force de 'sa ·source au pied du g.lwcier, du palais ,de glace où résiae la fée des Glaces d'où elle se fait !porter par le vent aigre 'sur le plus ha.ut 0hamp de neige ,pou.r 's'étendre, ,à la vive 'lumièr,e du lSoleil, sur les cous'sins de flocons; c'est .là qu',elle était, contemplant -de son regard perçant les profondes vallées où les hommes ,s'agitaient comme des Ifourmi's Isur .la pierre qu'éclaire 1e soleil.

De la vallée ,m'Ontèrent .un grondement, des ,éclatements de rocs; Ic'était l'œuvre des Ihommes, on construisait des voies, des .tunnel·s pour ,les chemins de .fer.

J ,eux .de tau'Pes ! dit-elle, quand je dépl'3Jce mes châteaux, 1e bruit est plus fort que le grondement du tonnerre.

D',a.près le conte d'Andersen «-La Vierge des Glaces ».

No 9

Fiche de travail

1. Lis très attentivement ton tex·te. Relis-le encore quatre fois.

2. Ecris Ile nom du glaJcier dont .parle 'la .fée. Que f!aisaient les hom,mes de la vaLlée ? Où la fée des Glaces 'aim,e-t .... eHe vivre?

3. Imite l.a phrase; Le printemps avait déployé sa délec­tmb'le guirlande verte de noy,el"S et de châtaigniers.

. L'hi v,er avait .. . Le givre ·avait .. . La nei.g~e avait .. .

4. Cherche les ,sujets du verbe monter dans la phrase; De la va:llée montèrent ...

5. Des!sine un tunnel, un train.

6. Regarde bien comment on écrit: Jeux de taupes! dit­elle, quand je déplwce mes châteaux le bruit est plu.s fort que ,le grondement du tonnerre.

p.orte ta ,fiche Isur 'I.e pu.pitre et retourne écrire cette ,phra­se de mémoire dans ton cahier.

Page 17: L'Ecole primaire, 15 décembre 1954

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