le frêne la morille - société mycologique et botanique...
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Le frêne & la morille
Bulletin de liaison des botanistes et mycophiles de
SEYSSINET-PARISET
Août 2015 - N° 35
Directeur de publication : P. BAYNAC-MAURY.
Textes : Sociétaires. Mise en pages : C. PERRIN. Imprimé par EUROPRIM
Photos : J.L.FASCIOTTO, M.HUBOUD-PERRON, C. PERRIN, J. PIZZARDO, P.REPELLIN
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Sommaire
Création champêtre de Violette ___________________________________________________________________________
J'ai passé une très bonne journée avec vous tous aux Narces avec
mon papy François.
Pages Description1
1 Photo d'un sous bois de printemps. Les Narces 15 avril 2015 2 Sommaire 2 Création de Violette 3 Le p'tit dernier du Président
4 à 6 Les cortinaires (Suite du n° 34) de Gilbert BONTHOUX
7 & 8 Les pigments des champignons repris par André SIMON 9 & 10 Usages anciens et légendes des polypores repris par André SIMON
11 & 12 Soirée bugnes 2015 gymnase Nominée par le Petit rapporteur
13 & 14 Des galets rouges, verts, des silex, des galets calcaires par Pierre
REPELLIN assisté de Paul-Vaillant MONTILLET 15 à 17 Les plantes et arbres en milieu urbain ou artificialisé de Jean GUÉRIN 18 & 19 Sortie champêtre au SAPPEY par Danielle ADONIS
20 La courroie de transmission de Pierre BAYNAC-MAURY 20 Appel à candidature de Michel HUBOUD-PERRON
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Le p’tit dernier du Président ___________________________________________________________________________
Dans mon p’tit mot du n° 14, à l’occasion du quarantième anniversaire des jeux de Grenoble,
je comparais la flamme olympique avec notre société et je disais : « Il y a trois ans, vous
m’avez confié cette flamme et je ne suis qu’un simple relayeur. Cette flamme ne m’appartient
pas, un jour je transmettrai ce flambeau à un autre président et à une nouvelle équipe. »
Aujourd’hui, je pense que ce moment est arrivé. Après deux quinquennats, ou si vous préférez
après une décennie, ce flambeau que vous m’avez remis, à mon tour il faut que je le
transmette.
Ce n’est pas l’usure du pouvoir, ni une indigestion de champignons ou de baies sauvages, qui
me poussent à prendre cette décision, mais simplement la raison. Prolonger d’une ou deux
années, pour égaler ou battre des records de longévité, ne me semble pas être une bonne idée.
Cette année, la société fête ses quarante ans. A quarante ans, on est en pleine force de l’âge et
c’est là que les projets prennent corps pour donner un but à la vie ; pour la société, je pense
qu’il en est de même.
A l’image de notre bulletin, qui, par son format et ses couleurs a su trouver une nouvelle
jeunesse, comme le frêne grandit solide et majestueux, il faut à notre société un souffle
nouveau, un président qui saura, par son dynamisme, lui préserver sa renommée, son
rayonnement à l’échelon local, régional et même national.
Ces dix années de présidence m’ont permis de sortir de mon égocentrisme pour apprendre à
écouter et à me mettre au service des autres, dix années où, avec votre aide, j’ai essayé de
mon mieux à travailler à la grandeur et au prestige de la société pour mieux la faire connaître
et apprécier, dix années qui m’ont surtout permis de découvrir des amis à travers une société
pleine d’ambition, de réalisme, d’enthousiasme, de sérénité et de convivialité. Comme le dit
Charles Aznavour : « il faut savoir quitter la table, partir, sans faire de bruit ».
Avant de quitter la table :
merci à vous les adhérents, pour la confiance que vous m’avez accordée et tout le
bonheur que vous m’avez donné,
merci à tous les formateurs botanistes et mycologues, pour tout le temps que vous avez
consacré à participer au renom et à la notoriété de la société,
merci à tous les membres des différents conseils d’administration qui m’ont aidé et
épaulé.
Etre président est un poste merveilleux, il délègue le pouvoir, vérifie l’exécution et engrange
les félicitations !
Le président,
Pierre BAYNAC-MAURY
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Les cortinaires : (suite du bulletin N°34)
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Réactions chimiques :
Réaction aux bases fortes. Réaction au TL4 (réactif très toxique)
Nombreuses réactions spécifiques pouvant servir à confirmer une hypothèse (voir partie
descriptive).
Ecologie : (à noter sur le terrain)
feuillus ou conifères. Mousses, sphaignes, marais, tourbières. Zone alpine.
Classification : quelques espèces à titre d’exemples :
Contrairement à la nomenclature, la classification n’est pas régie par des règles. Chaque
auteur a donc sa propre classification en sous-genres, sections, sous-sections. Un même taxon,
par exemple Dermocybe, peut être considéré comme une section par un auteur, un sous-genre
par un autre, voire un genre par un troisième. Ce qui suit ne doit pas être pris comme une clé
de détermination (trop peu d’espèces présentes), ni comme une prise de position sur la
systématique des Cortinaires: juste un exemple de la façon dont les mycologues (ici R.
Courtecuisse) essaient d’ordonner les espèces les plus courantes.
Chapeau et pied visqueux
Sous-genre : Myxacium
cuticule amère : Cortinarius vibratilis, causticus, pluvius,
cuticule non amère : pied atténué, marge cannelée ou ridée : Cortinarius stillatitius, elatior.
pied clavé à bulbe non marginé : Cortinarius delibutus...
pied égal : Cortinarius collinitus, trivialis, mucosus, salor...
Chapeau visqueux et pied sec
Sous-genre : Phlegmacium
Bulbe marginé -
lames blanches ou très
pâles: Cortinarius
multiformis, rapaceus,
lames lilas à violacées:
Cortinarius glaucopus,
purpurascens, caerulescens,
calochrous, dibaphus,
lames jaune +/- vert :
Cortinarius elegantior,
elegantissimus, splendens,
xanthophyllus,
lames nettement verdâtres :
Cortinarius atrovirens,
odorifer, orichalceus.
Pas de bulbe marginé -
lames blanches, beige pâle : Cortinarius claricolor, triumphans, praestans,.
lames jaunes, verdâtres, brun olive : Cortinarius infractus, percomis, subtortus,
Cortinaire Dibaphus
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lames lilas à violacées : Cortinarius balteatus, largus, variecolor, varius.
Chapeau sec et pied sec :
Sous-genre : Dermocybe
Définition : chapeau convexe presque glabre à finement feutré ou laineux de couleurs vives,
sans violet. Lames rouge, orangé, jaune vif ou olivacé. Pigments intracellulaires extractibles.
lames rouge sang, carmin : Cortinarius cinnabarinus, sanguineus, purpureus,
semisanguineus...
lames orangées, saumonées :
Cortinarius malicorius,
cinnamomeus,
lames jaune vif ou olivacé :
Cortinarius cinnamomeoluteus,
croceus, uliginosus.
Sous-genre : Leprocybe
Définition : chapeau velouté à
sublaineux ou finement squamuleux
de couleur verdâtre à jaune, brun,
olive. Pigments fluorescents.
Réaction rouge à brun noir aux bases
fortes.
chapeau verdâtre : Cortinarius
melanotus, venetus, cotoneus,
chapeau jaune : Cortinarius
limonius, callisteus, humicola,
isabellinus,
chapeau rougeâtre : Cortinarius
orellanus, speciosissimus, bolaris.
Sous-genre : Cortinarius
Définition : chapeau velouté méchuleux à feutré, violacé sombre ou grisâtre. Réaction rouge à
brun noir aux bases fortes.
chapeau feutré squamuleux : Cortinarius violaceus, hercynicus.
Sous-genre : Sericeocybe
Définition: Chapeau non hygrophane soyeux à micacé ou ponctué. Couleurs ternes ou
bleuâtres. Lames souvent bleues.
chapeau plutôt bleuté : Cortinarius alboviolaceus, camphoratus, traganus, anomalus
chapeau brun, roussâtre : Cortinarius caninus, pholideus, spilomeu.
Cortinaire Cinnabarinus
Cortinaire Croceus
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Sous-genre : Telamonia
Définition : chapeau plus ou moins hygrophane, brun, jaunâtre, ocre ou violacé.
pied rouge ou guirlandé de rougeâtre : Cortinarius armillatus, bulliardii, paragaudis,.
espèces graciles : Cortinarius acutus, bibulus, decipiens, helvelloides, hemitrichus, obtusus,
paleaceus...
espèces robustes à pied atténué : Cortinarius evernius, duracinus...
espèces robustes à pied clavé : Cortinarius torvus, privignus, laniger, bivelus, poecilopus,
espèces robustes à pied régulier, annelé : Cortinarius brunneus, hinnuleus.
Commentaire : L'étude du genre Cortinaire est passionnante,
car près de 20% des champignons présents
dans nos forêts appartiennent à ce genre. Il
n'est pas toujours possible de déterminer
précisément les espèces mais il est possible de
progresser régulièrement, en classant les
espèces à déterminer dans un sous-genre, puis
une section, une sous-section, puis enfin une
espèce..
La beauté et la diversité de ce genre est addictive : comment ignorer un beau Phlegmacium
tout en puissance comme Cortinarius violaceus, praestans, cumatilis au couleur bleu violacée,
ou le Cortinarius humicola inféodé au hêtre qui ressemble à une pholiote, à s'y méprendre,
couvert de mèches.
Il faut découvrir et connaître les petits Dermocybe flamboyants mais toxiques comme
Cortinarius sanguineus, apprendre à reconnaître les espèces graciles et fragiles des Télamonia
comme Cortinarius flexipes avec leur chapeau pailleté, leur odeur de pélargonium, ou bien la
viscosité des Myxaciums avec Cortinarius stillatitus et son odeur de miel qui se perçoit en
grattant son pied.
Enfin, il faut absolument reconnaître les
méchants mortels du sous genre Leprocybe,
comme Cortinarius orellanus, le sournois
destructeur rénal qui met plusieurs semaines à
accomplir son crime!!
Réserves : la classification présentée est
sommaire mais permet de débuter. Les plus
aguerris devront consulter d'autres ouvrages
comme "la flore analytique des Cortinaires"
ouvrage de mon maître et ami : André Tartarat qui m'a fait progresser avec gentillesse et
humour au sein de la SMD (Grenoble).
Le guide des champignons (Guillaume Essartier et Pierre Roux) pourra être utile car les
espèces décrites portent le dernier nom (valide). Enfin, les plus assidus pourront se tourner
vers l'Atlas des Cortinaires et ses vingt volumes (en cours de parution) d’André Bidaud et ses
collègues. Ce dernier mycologue est impressionnant par sa carrure, par son immense savoir et
par sa gentillesse.
Hommage à ceux qui ont essayé de vulgariser ce genre difficile et passionnant.
Gilbert BONTHOUX
PS : Merci à Jean-Luc FASCIOTTO pour ses photos.
Cortinaire Humicola
Cortinaire Hercynicus
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Les pigments des champignons ________________________________________________________________
Les champignons possèdent une coloration propre en fonction de l’espèce. Celle-ci est due à
la présence de pigments, surtout dans leur revêtement. Ces pigments sont des molécules
colorées qui sont fabriquées par le champignon lui-même.
Les chimistes tâchent d’isoler les pigments des champignons et de connaître leur structure
moléculaire. Jusqu’à présent, plusieurs centaines de pigments ont été découverts dans les
ascomycètes et les basidiomycètes (beaucoup dans le groupe de Cortinaires par exemple).
Contrairement aux plantes, les champignons n’utilisent pas la lumière pour leur
développement, mais paradoxalement, la présence de couleur dans les champignons est
activée par la présence de lumière. Les pigments sont le plus souvent localisés sur la « peau »
du champignon : revêtements du chapeau et du pied. Quelques pigments appelés
« photomorphogéniques », présents en toutes petites quantités dans les champignons, sont
sensibles surtout aux radiations bleues et ultraviolettes du spectre, et contrôlent parfois des
processus aussi importants que la croissance ou la reproduction.
Dans les conditions naturelles, une fois la croissance du mycélium bien établie, ou lorsque les
éléments nutritifs du substrat commencent à s’épuiser, l’activité biochimique à l’intérieur des
cellules du mycélium ou des sporophores des champignons peut changer radicalement. Plutôt
que de produire de nouvelles molécules destinées à l’accroissement des parois ou des
membranes des cellules, le cytoplasme des cellules produit toute une gamme d’autres
molécules à des fins variées, et en particulier des molécules plus ou moins complexes qui
absorbent la lumière : les pigments . Ces molécules sont soit synthétisées entièrement par le
champignon lui-même, soit formées à partir de molécules déjà élaborées que les hyphes du
champignon ont puisé dans l’environnement auprès d’organismes en décomposition,, mais
parfois aussi de racines des arbres avec lesquels certains champignons mycorrhiziens, vivent
en symbiose. Les coloris d’un champignon peuvent provenir d’un pigment unique, mais le
plus souvent, la teinte obtenue résulte d’un mélange de différents pigments ou couleurs.
Il existe plusieurs grandes familles de pigments, comme les caroténoïdes, les pigments azotés,
les anthraquinones (les champignons ayant ce type de pigment quinonique produisent
d’excellentes teintures)
etc. Ces grandes
familles de pigments
sont souvent
caractéristiques de
certains grands groupes
de champignons :
russules, bolets,
cortinaires, chanterelles.
On trouve les pigments
dans les champignons, à
l’extérieur des cellules,
incrustant les parois par
exemple, ou à l’intérieur
des cellules, soit sur la
membrane sous la paroi
cellulaire, soit dans le
cytoplasme ou dans les vacuoles des cellules.
Une espèce de champignon peut avoir différents groupes de pigments à différents endroits des
cellules en même temps. Par exemple, la couleur rouge est due à deux pigments dans
Pycnoropus (Photo 1), à une dizaine de pigments dans l’amanite tue-mouches, et à vingt sept
pigments différents dans le penicillium islandicum.
Photo 1 : Pycnoporus
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Les pigments caroténoïdes
Largement répandus dans le règne végétal, les caroténoïdes colorent les tomates et les carottes
par exemple. Ce même groupe de pigments est aussi présent chez les champignons,
essentiellement dans le groupe des ascomycètes.
Les pigments caroténoïdes forment un vaste ensemble de molécules procurant aux organismes
qui les accumulent une couleur jaune à orange ou rouge plus ou moins vif. Un pigment de
champignon est une substance chimique, une molécule responsable seule ou en mélange avec
d’autres pigments de la couleur du champignon.
Intérêt des caroténoïdes
Le terme « caroténoïdes » regroupe plus de 150 différentes molécules, ressemblant
essentiellement à de longues chaînes qui diffèrent entre elles par leurs extrémités. Dans les
végétaux, l’action des caroténoïdes est liée à la photosynthèse. On les trouve donc dans les
feuilles des plantes et, généralement ces caroténoïdes appartiennent au même type de
molécule. Dans les fleurs et les fruits des végétaux, en revanche, il existe beaucoup de types
différents de caroténoïdes et la présence de tel ou tel caroténoïde dépend souvent de l’espèce
ou du groupe d’espèces dans lequel on se trouve. Il existe donc une relation entre l’identité de
la plante et le type de caroténoïde. En les comparants, il est parfois possible d’entrevoir ou de
préciser des relations entre différents groupes
d’organismes. Il y a donc aussi des
caroténoïdes dans les champignons, d’ailleurs
répartis de façon inégale dans les différents
groupes, et ces molécules y ont évidemment
un tout autre intérêt car les champignons ne
font pas de photosynthèse. Parmi les
basidiomycètes, peu d’espèces possèdent des
caroténoïdes : le genre tremella (Photo 2)
possède ce type de pigment, ainsi que les
espèces gravitant autour de Calocera et de
Dacrymyces. Ces pigments procurent une
belle couleur jaune à jaune orangé au
polypore soufré et aux chanterelles.
Certains clitocybes et d’autres groupes
moins connus possèdent aussi ce type de
pigment, mais le plus souvent en moins
grande quantité.
C’est dans les ascomycètes du groupe des
Pezizes que les caroténoïdes ont été les
plus étudiés. Ils sont présents dans certains
genres communs et bien connus comme
Aleuria (Photo 3), Melastiza, Cheilymenia,
Copobia, Cookeina, Phillipsia,
Sarcoscypha.
(Bibliographie : Editions Atlas)
Transmis par André SIMON
Photo 2 : Tremella
Photo 3 : Pezize Aleuria
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Usages anciens et légendes des polypores
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Quelques usages médicinaux : tumeurs malignes ? Les polypores ressemblent ou font
penser, dans l’esprit du commun des mortels, à des tumeurs malignes. Aussi, des tribus
indiennes comme les Hopi (Nord-Est de l’Arizona) ne touchaient jamais ces champignons de
peur d’être contaminés. Mais on peut aussi bien avoir une approche thérapeutique, et penser
que ces tumeurs, d’origine fongique, possèdent des substances intéressantes pour le traitement
des dysfonctionnements anarchiques de nos cellules.
Un polypore, appelé le « champignon qui rend les cheveux gris » était utilisé comme purgatif
par les Indiens de la tribu des Pieds-noirs (Blackfoot) mais une dose trop importante
transformait, dit-on, leur magnifique chevelure brune en chevelure grise.
Polypore bétulinus, a été utilisé comme coussinet pour les cors aux pieds, et aussi comme
antiseptique intestinal sous forme de charbon.
Polypores magiques ou calmants : de
nombreux peuples, en particulier les tribus
indiennes d’Amérique, utilisaient la
combustion lente de polypores séchés pour
lutter contre les mauvais esprits.
L’atmosphère enfumée et parfumée était
propice à de telles manifestations chez les
Aïnous, peuplade vivant en partie sur l’île
d’Hokkaido et assimilée au peuple
japonais. Ces Aïnous faisaient brûler des
basidiomes d’amadouvier pour que l’esprit
de ce champignon, représenté par la
fumée, éloigne les épidémies.
Le Ganoderme luisant (Photo 1) commun chez nous, est encore plus répandu en Chine, où les
voleurs de porc utilisaient ses propriétés calmantes pour déplacer les animaux sans bruit, à
l’insu de leur propriétaire.
Ce champignon aux possibilités thérapeutiques si diverses n’a pas manqué d’être élevé au
rang de porte-bonheur en Asie. Dans la région de Kyoto, au Japon, on le pendait à la porte
d’entrée pour souhaiter un bon voyage aux visiteurs.
Polypores, religion, séduction et décoration : selon les mycologues américain Guzman et
Wasson, au Mexique une église, « Nuestro Senor del Honguito » (Notre Seigneur du Petit
Champignon) est vouée au culte d’un polypore. Polypore et séduction : comment séduire une
jeune Laponne. A une époque, le prétendant mettait dans sa poche un morceau de Trametes
suaveolens ou de Gloeophyllum odoratum : le parfum anisé dégagé flattait les narines de la
jeune fille. Chez les indiens d’Amérique, les propriétés absorbantes des Fomes étaient
appréciées pour combattre les hypersudations. En décoration, séchés si possible, traités contre
les insectes, ils peuvent servir de décoration. Quelques exemplaires de G. lucidum font des
petites garnitures de bureau. G. lipsiense et G. resinaceum, aux grands basidiomes aplanis en
forme de console, peuvent servir de décorations murales et même devenir des supports de
lampe. A. Marchand, le mycologue Catalan, rapporte son étonnante vision d’une salle de
restaurant turc près d’Ankara, envahie de Fomitopsis pinicola.
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Usages alimentaires : l’homme a toujours été confronté aux famines et n’a jamais négligé
des aliments comme les champignons. Les polypores sont choisis jeunes, donc encore tendres.
Il existe aussi quelques polypores du genre Albatrellus, ainsi que des espèces comme Fistulina
hepatica à la chair charnue. Le polypore soufré (Photo 2) (L. sulfureus), à la chair granuleuse
et facilement pulvérisable, a servi de
succédané de farine en Europe centrale.
En Amérique, les indiens Dakota
coupent les jeunes basidiomes en
tranches et les font bouillir avant de les
consommer. Le polypore du bouleau
serait consommé gelé par les
Kamchadales, peuple de Sibérie. Aux
USA, les tribus indiennes consomment
un polypore assez commun chez nous,
P. Schweinitzii. De nombreux autres
polypores non européens font partie des
habitudes alimentaires des différents
peuples d’Amérique et d’Asie. Le
polypore écailleux est l’un des rares polypores comestibles. Ce grand champignon est surtout
apprécié en Europe de l’Est où il fait partie des ingrédients des soupes et goulaschs. Seuls les
jeunes sujets à la chair blanche et parfumée sont comestibles. Le polypore en ombelle,
malheureusement rare, est un bon comestible, de saveur douce. Sa chair blanche, charnue,
molle, juteuse peut devenir désagréable à la fin de sa vie. A consommer frais et jeune. Après
ébullition de quelques minutes dans une eau salée, cette espèces peut être préparée en salade
avec un filet de citron, échalote, sel, poivre et fines herbes. Ce champignon peut, être séché. Il
est apprécié dans l’Est de la France. Le polypore truffier (polyporus tuberaster) : cette espèce
cultivable est considérée dans plusieurs pays d’Europe comme un très bon comestible. En
Italie, en particulier, on apprécie sa saveur très fine.
Usages des polypores : l’industrie horlogère suisse, toujours à la pointe du progrès n’a pas
hésité pendant longtemps à utiliser le polypore du bouleau Piptoporus betulinus (Photo 3),
pour polir le métal des montres et offrir à sa clientèle des produits parfaits. Il a également été
utilisé, après dessiccation, comme matière à aiguiser les rasoirs. Sa chair absorbant facilement
l’eau, on s’en est servi en feuille mince comme buvard et un commerçant allemand a eu l’idée
de placer une couche de ce
polypore sur le rebord des
casquettes pour absorber la sueur.
Usages teinturiers : Les indiens
de l’Ouest américain se teintaient
la peau à partir de divers
ingrédients trouvés dans la nature.
Un polypore, connu sous le nom
d’indian paint fungus , réduit en
poudre et mélangé à de l’eau ou
de l’huile, permettait aux
guerriers d’avoir fière allure pour
terroriser l’ennemi. Le polypore
hispide est une espèce teinturière
« brun-ocre » qui a été utilisée pour teindre la soie et faire des peintures à l’eau ou à l’huile.
Transmis par André SIMON
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Soirée bugnes 2015 ___________________________________________________________________________
En ce moment, pour la convenance,
La salle Rousseau fait jouvence.
Pour notre soirée du 7 février
Et à cette défection pallier,
Nous est affecté le gymnase Nominé,
Nom d’un grand alpiniste renommé.
Dans cette grande salle austère,
Lugubre comme un monastère,
Quand on n’a plus de point de repère,
Comment détendre l’atmosphère,
Divertir et amuser les invités
Tout en les faisant participer ?
Comme il se doit, encore une fois,
C’est le rôle de notre animateur de choix.
Pierre et son équipe d’animation,
Ont mis tout leur cœur et leur passion
Pour donner à cette soirée,
Splendeur , sobriété et notoriété.
Dans ce hall mal chauffé,
Il fallait se réchauffer.
Une situation un peu critique,
Mais rien de bien dramatique.
Car tout avait été prévu
Pour ne pas être pris au dépourvu.
Pour commencer il faut se restaurer.
Chose très facile, autour d’un joli buffet,
Où vous avez mis tout votre cœur :
Diversité, présentation, saveurs,
Beaucoup d’amour et d’ingéniosité
Pour régaler nos goûts et nos palais.
Après les plats consistants,
C’est place à un spectacle attrayant.
Vue la salle et sa douce fraîcheur
Il fallait un peu de chaleur.
Johnny et son groupe ont mis le feu
Pour réveiller les plus frileux.
Puis, brillant de paillettes et parures,
Enchaînait un Elvis plus vrai que nature,
Tandis que Cloclo et ses Clodettes
Nous en mettaient plein les mirettes
Avec leurs jolies jupettes
Et leurs belles gambettes.
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Ensuite, pour garder la bonne humeur
Et mettre un peu de baume au cœur,
Quelques Zoulous venus on ne sait d’où,
Devant vous se sont trémoussés comme des fous,
A faire chavirer d’envie nos invités
Qui ne savaient plus sur quel pied danser.
Après le moment de pause et le dessert,
Nouveau répertoire et autre concert.
Valses, belles robes et froufrous,
Ont remplacé les danses des Zoulous.
En démonstration, des danseurs étoiles,
Evoluaient sans beaucoup de voile.
Pour raviver la flamme,
Belzébuth et son équipe nous enflamment,
Puis, dans les rires et les soupirs,
Place aux sorcières et vampires,
Quand arrivent les fantômes
Qui renvoient tout ce monde dans leurs homes.
Tout feu, tout flamme, pour finir la soirée,
Rien de mieux qu’une danse bien rythmée.
Avec la Compagnie Créole,
Tout le monde avait un rôle.
Tous les artistes grimés et déguisés,
Le bal masqué nous a entraînés.
Le tirage du gros lot de la tombola,
Est venu récompenser la famille Coppa.
Sous la direction du DJ Raymond,
Nous étions tous au diapason.
Encore une soirée extraordinaire
Où spectateurs et acteurs étaient solidaires.
Gros bras et petites mains
avaient travaillé avec entrain,
Pour transformer cette salle pour le ballon,
En un bel espace pour Cendrillon.
Pour tout le travail fourni,
A toutes et à tous, Bravo et Merci.
Le Petit Rapporteur
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Des galets rouges, verts, des silex, des galets calcaires __________________________________________________________________________
Ces galets, trouvés lors d’herborisations, proviennent d’affleurements situés sur la route de
Saint-Nizier-du-Moucherotte (Croix de Lichou (Photos 1)) à Lans-en-Vercors et dans le Bois
de Claret entre Méaudre et Autrans.
Ils se sont déposés entre -15 et -20Ma, au Miocène (Tertiaire).
Le Miocène (-23Ma -5Ma) est le dernier niveau marin du Vercors ; il est formé d’une série
de grès calcaires (molasse) et de marnes gréseuses avec des intercalations de grosses lentilles
conglomératiques formées d’éléments arrondis de nature et d’origine très différentes.
La forme arrondie des fragments de roches indique un transport assez long par l’eau ou une
usure par les vagues dans un bassin marin. Les éléments de ces conglomérats sont donc issus
de l’érosion des reliefs alpins émergés à cette époque.
Ces galets ont, ensuite, été réunis par un ciment de nature siliceuse, la silice provenant de la
lente érosion des massifs cristallins (Photos 2 & 3).
Les différents types de galets :
- Galets calcaires (Photo 4) et silex (photo 7) du Crétacé supérieur,
- Galets de grès, roche formée par la consolidation d’un sable (Photo 6),
- Galets de quartzite, roche métamorphique très riche en quartz (Photo 5),
- Galets rouges de radiolarites (Photos 8 & 9).
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Ces roches sont formées par l’accumulation de tests de
radiolaires (Protozoaires à test siliceux (10) : in M.
Lemoine & P. Tricard, Queyras : un océan il y a 150
millions d’années, 1988, Edts. du BRGM – Parc du
Queyras). Les radiolarites sont issues de boues à
radiolaires analogues à celles que l’on rencontre,
aujourd’hui, par des fonds de 2 à 6000m ; plus la
profondeur augmente, plus le calcaire est dissout et il ne
reste, finalement, plus que la silice. Elles sont colorées
en rouge par des oxydes de fer :
- Galets de basalte, roche volcanique,
- Galets de gabbros, roches cristallines,
- Galets de roches vertes (anciennes péridotites).(11)
Histoire de ces roches :
Des forces profondes ont, pendant des millions d’années, étiré la croûte d’un ancien continent
hercynien : la Pangée. Elle est devenue de plus en plus mince et a fini par se déchirer en
donnant naissance à deux nouveaux continents, l’Europe au nord et l’Afrique au sud,
continents qui vont s’éloigner l’un de l’autre.
Un nouvel océan va se former au Jurassique supérieur entre -170 et -150Ma, c’est « l’océan
alpin ». Il était limité par des marges continentales formées par les bords amincis de la
déchirure.
Pendant 40 à 50Ma, cet océan n’a cessé de s’élargir à une vitesse estimée de l’ordre de 2cm
par an sans, toutefois, dépasser une largeur de 800 à 1000km.
Le fond de l’océan alpin est différent de la croûte continentale ; il est formé de croûte
océanique issue d’une dorsale. On y trouve des roches cristallines très sombres et très denses
(les péridotites), des gabbros (roches grenues) et des basaltes en « coussin » caractéristiques
des épanchements sous-marins. L’ensemble de ces roches est caractéristique des grands fonds
océaniques ; ce sont des éléments du manteau terrestre.
Vers -100Ma, au milieu du Crétacé, l’Afrique cesse de s’éloigner de l’Europe mais va, au
contraire, s’en rapprocher. L’océan alpin va se refermer par un phénomène de subduction (la
croûte océanique, plus lourde, passe sous la croûte continentale, plus légère).
Ce phénomène va durer une cinquantaine de Ma et, au début du Tertiaire, les marges
continentales européenne et africaine vont entrer en contact, (collision, à l’origine du
plissement alpin).
Une partie de la croûte océanique, qui normalement s’enfonçait sous la croûte continentale
par subduction, a été piégée lors de ces phénomènes et a été remontée. Dans le Briançonnais
et le Queyras on retrouve les traces du fond de cet ancien océan alpin dont les éléments ont
été portés à haute altitude par les plissements.
Le massif du Chenaillet, près de Montgenèvre, montre la succession des roches qui formaient
la croûte océanique de l’océan alpin. Ces roches ont été portées à plus de 2000m d’altitude et
ont été redressées par le plissement alpin.
L’érosion a ensuite joué lentement et les matériaux arrachés ont été transportés et usés par un
grand fleuve miocène, probablement issu de la région de Briançon, et dont le débouché se
trouvait dans la mer qui, à cette époque, recouvrait une partie du Vercors.
Aucun des galets des conglomérats ne présente de traces de transport par les glaciers qui ont
recouvert le Vercors, bien après, au Quaternaire.
Préparé par Pierre REPELLIN assisté de Paul MONTILLET
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Les plantes et arbres en milieu urbain ou artificialisé ________________________________________________________
L’homme a toujours voulu garder des plantes dans son environnement immédiat : habitation,
voies de circulation, mais en privilégiant certaines espèces « exotiques » ou obtenues après
sélection et hybridation.
Pour les arbres, platanes et marronniers ont longtemps été très à la mode pour border nos
routes, agrémenter les parcs et squares.
Pour les plantes, les géraniums en pots et les pétunias avaient quasiment le monopole des
balcons et terrasses.
Les plantes sauvages étaient considérées comme des « herbes folles » ou pire « des mauvaises
herbes ». On a donc très longtemps essayé de les éradiquer à l’aide d’herbicides ou en
réduisant les lieux favorables à leur épanouissement par artificialisation des sols à l’aide du
goudron, du béton, mais certaines ont résisté, se sont adaptées en profitant des moindres
fissures sur les trottoirs, les chaussées et les murs. Parallèlement les herbicides ont commencé
à poser des problèmes de santé publique, notamment sur la qualité des eaux. Depuis quelques
décennies les municipalités ont fortement réduit leur utilisation, souvent prononcé leur
interdiction.
Aujourd’hui ces « sauvages » font donc un retour remarquable en milieu urbain. Il y a
maintenant, dans certaines rues, une plus grandes diversité floristique qu’en bordure de
champs cultivés en pleine campagne !
Ce phénomène attire l’attention des milieux scientifiques et nos « sauvages » font l’objet
d’une meilleure acceptation de la population.
Revenons aux arbres ! C’est vers le milieu du
19ème
siècle que platanes et marronniers,
arbres exotiques, deviennent très à la mode et
sont plantés très abondamment, les arbres
locaux de nos bois et forêts étant plus ou
moins délaissés.
Depuis quelques années, les platanes sont
attaqués par le Tigre. Un insecte parasite d'à
peine quelques millimètres qui, comme tous
les printemps depuis quelques années,
entame le grignotage des feuilles du platane
(Photo 1), seule essence dont il se nourrit. Le long du canal du midi, c’est le chancre coloré,
un champignon microscopique, qui se loge à l’intérieur de l’arbre et bloque ses canaux de
sève. Ainsi, il parvient à tuer un arbre en seulement 2 à 5 ans. La maladie se propage par
contact : soit par les racines (très imbriquées), soit par blessure due au frottement des bateaux
contre le réseau.
Le marronnier, lui, est grignoté chaque année
par la Mineuse du marronnier (Photo 2), une
espèce de papillon venue des Balkans.
Logées dans l'épaisseur de la feuille, les
larves créent des mines et galeries et n'en
sortent qu'une fois transformées en papillon.
Les marronniers, qui peuplent une grande
partie des parcs du département, sont
fragilisés et leurs feuilles tombent
précocement. Pour ces deux ravageurs, aucun
traitement radical n'a été trouvé. 2
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Pourquoi ce phénomène ? Les arbres sont arrivés chez nous il y a quelques siècles, les
insectes ravageurs, quelques décennies. On accuse le réchauffement climatique et la
multiplication des voyages intercontinentaux. Mais pour moi, la quasi monoculture de ces
espèces en ville, le long de nos routes ou canaux et rivières a grandement favorisé le
phénomène.
Les plantations des espèces précitées sont abandonnées.
Aujourd’hui on plante beaucoup de Copalme d’Amérique
ou liquidambar (Photo 3) et tulipier de Virginie (Photo 4),
très esthétiques et jusqu’à ce jour indemnes de toute
épidémie. Mais ce sont encore
des espèces exotiques.
Heureusement, on revient
parallèlement aux espèces
indigènes, comme par exemple,
les érables planes ou sycomores, les hêtres et les charmes, les bouleaux. Cela assure une
mixité et une biodiversité bien meilleures que par le passé. Cela devrait être, je l’espère, une
prévention contre des infections généralisées comme celles constatées sur les platanes et les
marronniers.
Pour les fleurs et plantes, les géraniums des balcons, qui sont en réalité souvent des
pélargoniums, sont eux victimes d’un petit papillon, le Brun du pélargonium (Photo 5), dont
la chenille se développe dans les
tiges et dévore les boutons
floraux. Originaire du sud de
l’Afrique, il est noté en 1997
dans le sud de la France. Il
remonte régulièrement vers le
nord, a atteint l’Isère il y a une
douzaine d’année et commence
à toucher la région parisienne et
l’Alsace.
Fort heureusement le
phénomène est moins grave que
pour les arbres et la biodiversité
des plantes exotiques reste
satisfaisante.
Si l’on ajoute le retour des
plantes sauvages dans les villes, l’avenir semble assez serein pour les fleurs et plantes.
Parlons un peu de ces sauvages qui poussent sur nos trottoirs, nos murs, au pied des
arbres, dans les friches urbaines.
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Parmi les plus courantes on trouve le pâturin annuel, la cardamine hérissée, le pissenlit, l’orge
des rats, le séneçon commun, les véroniques (Photo 6), les plantains, … Enfin, une note
particulière pour la cymbalaire des murs (Photo 7). Son port, la beauté de ses fleurs, la durée
de sa floraison, la forme des feuilles en font la plus remarquable et emblématique des
sauvages urbaines.
La principale menace pour la flore en milieu urbain ou artificialisé vient de plantes sauvages
invasives et principalement de la renouée du Japon (Photo 8) qui adore les terrains
fraîchement remués: bords de route, de rivière, friches industrielles. Une fois installée la
renouée étouffe toute végétation à ses pieds et alentour. Aucun parasite ou ravageur connu et
sa destruction est pratiquement impossible. Seul un arrachement jusqu’aux racines profondes
peut laisser espérer une petite chance
d’élimination.
Si vous voulez participez à la
connaissance des plantes sauvages des
rues et suivre leur évolution, Grenoble
métropole, en partenariat avec
Gentiana a lancé une opération
citoyenne participative de recensement.
C’est la déclinaison locale d’un
programme national lancé par le
Muséum d’Histoire naturel et le réseau
de botanistes Tela-botanica.
Pour plus d’information et votre
inscription comme acteur de
l’opération, connectez-vous à
http://www.tela-botanica.org/actu/article6756.html
Un petit livre intitulé « Sauvages de ma rue » (19 €), édité spécialement, présente 240 plantes
des milieux urbains et peut vous être très utile.
Les espèces de plantes et arbres en milieu urbain ou artificialisé sont en perpétuelle évolution
au gré des végétaux à la mode, de la variation du climat, des maladies qui apparaissent, …
Le paysage en est modifié au fil du temps. Le principal est que la végétation demeure
abondante car, outre l’aspect agréable qu’elle procure, elle influe favorablement sur la
pollution et la température à l’intérieur des villes. Le meilleur moyen de favoriser cette
végétation est de conserver ou d’améliorer la diversité des espèces de manière que si un
ravageur apparaît, il ne touche qu’une petite partie de ce « capital verdure ».
Jean GUÉRIN
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Sortie champêtre du 10 juin 2015 au Sappey-en-Chartreuse
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C’est par une journée peu ensoleillée et des risques d’orage annoncés, que je décide à la
dernière minute que notre rencontre amicale se déroulerait au foyer du ski de fond du Sappey-
en-Chartreuse « salle des Jacobines ». Cette salle aménagée nous est prêtée gracieusement et
peut contenir une
cinquantaine de personnes.
Elle convient parfaitement
à notre manifestation, de
plus elle donne
directement accès sur le
parc communal.
43 personnes ont répondu
présentes (Photo 1). Vers
11 h 30 tous les
participants sont arrivés et
trop heureux d’être à l’abri en cas de pluie.
Après le petit mot de bienvenue, nous nous retrouvons, « cette fois ci à l’extérieur », autour
du verre de l’amitié avec quelques rayons de soleil.
Les estomacs ne criant par encore famine, je peux donc lancer la tombola une petite heure
avant le déjeuner. (Pesée du jambon). La table est installée et une file d’attente se crée. Bien
évidemment, chaque joueur pense avoir trouvé le bon poids, mais il faut attendre le début
d’après-midi pour connaître le poids exact de ce fameux jambon. Il faut passer au déjeuner.
Les repas sont tirés du sac et les tables se remplissent peu à peu de mets plus appétissants les
uns que les autres et les bonnes odeurs qui se dégagent, je ne vous en parle même pas, il faut
être là pour apprécier.
Ca y est, nous sommes dans le vif du sujet. Les plats passent de table en table : à chacun sa
spécialité de telle ou telle région, à qui aura la meilleure rillette, le meilleur pâté ou le meilleur
saucisson, sans parler des différents cépages, chacun défendant sa région et leurs produits
régionaux.
Ah, voilà les desserts qui s’invitent à table et là, c’est une déferlante de gâteaux tous plus
appétissants les uns que les autres. Nous avons même droit aux recettes de nos grands-mères,
voire plus. Entre les gâteaux aux chocolats, les tartes aux fruits, les sablés, les génoises, etc…,
sans oublier les salades de fruits, les chocolats, les nougats, les cagettes de cerises, le beau
panier de fraises, etc... je m’aperçois, là, qu’il y a beaucoup de gourmands. (Il n’y a pas que
les femmes qui aiment les douceurs).
Le repas est animé, des histoires drôles, blagues sur les blondes et les belges, ne manquent pas
au programme. Tout pour rire !
On réclame le café afin que le repas paraisse plus léger. Et il arrive comme par magie, offert
gentiment par Mme Bonnifay résidant au Sappey juste en face de la salle. Le café n’est pas
suffisant, il faut « la petite goutte » qui a des pouvoirs extraordinaires. À chacun sa façon de
digérer ».
Il est temps maintenant de désigner le nom du gagnant. C’est l’heure de vérité, encore un peu
de suspens et l’heureux gagnant est G.DUSSERT, qui a donné un poids de 5,720 Kgs.
Ce jambon sec italien « Belmagro » sans os, certifie bio, pèse 5,722 Kgs. Félicitations au
vainqueur.
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L’après-midi se poursuit par une 2ème
animation surprise : une deuxième tombola, les lots
seront distribués en fin de tirage, car pour certains trop volumineux.
Lots Gagnants Articles 1 canard C.FELL 1 canard WC
1 bouteille de Chartreuse S.RIVOIRE 1 mini bouteille de Chartreuse
1 bouteille de punch M.RAUCAZ 1 mini bouteille de punch
1 thalasso bain de pieds A.ULTARO 1 cuvette + 1 kg de gros sel
1 repas à l’hôtel Président A.ULTARO 1 Coulommiers Président
1 repas gastronomique du Sud-ouest D.RICUPERO 1 boîte de confit de canard.
1 matelas de détente B.BROCHENIN 1 natte de plage
1 lot surprise : la famille PERRIN offre une semaine, les pieds dans l’eau, à JUAN-LES-PINS et les
gagnants sont la famille DUSSERT Gérard, (c’est leur jour de chance).
Franche rigolade,
stupéfaction, lorsque les
lots sont distribués. La
surprise est de taille.
Après cet épisode, il est de
temps pour certains, le
soleil étant réapparu, de
s’assoupir au chant des
oiseaux, pour d’autres ce
sera la pétanque et pour
d’autres encore la partie
de cartes.
Enfin la journée s’achève, il est 18 h. A vous tous, acteurs de cette belle journée, la réussite
vous appartient. Vous avez su animer, dans la convivialité et la bonne humeur, cette
manifestation.
Danielle ADONIS
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Passer le relais
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La courroie de transmission
Comme tout conducteur, vous aimez écouter le moteur de votre voiture, son doux ronron et
de temps en temps donner un coup d’accélérateur pour l’entendre rugir.
Si toutes les pièces tournent bien, c’est grâce à la courroie de transmission. Quand celle-ci,
par usure se lasse, le moteur casse.
Pour éviter le pire, il est nécessaire de faire des révisions et parfois de changer des pièces.
Pourquoi cette comparaison ?
Simplement pour vous faire prendre conscience que notre conseil d’administration est
semblable à ce moteur. Il commence à fatiguer. La moyenne d’âge de ses membres est de 70
ans et si l’on ne tient pas compte des 5 plus jeunes la moyenne monte à 73.
Faire partie du C.A. ou être président, cela demande, bien sûr, un peu de temps. Mais
consacrer ce temps à une association que l’on aime et que l’on défend est très exaltant.
La société a besoin d’une équipe plus jeune avec une locomotive qui saura tracter les wagons
sur les rails mycologiques et botaniques.
C’est comme dans un relais où il faut savoir passer le témoin à un autre relayeur pour
continuer la course et finir premier.
Pour le président, même s’il n’est pas tombé dans la potion magique « myco-bota », il faut
qu’il sache qu’il peut s’appuyer sur des équipes d’experts dans ces deux catégories, sur des
techniciens chevronnés pour les organisations des expositions, sur une équipe logistique bien
rodée et sur des adhérents très dévoués.
Pour la bonne marche de la société, le conseil d’administration a besoin de sang neuf et de
bonnes volontés.
N’hésitez pas à franchir le pas. Pour la société : Merci .
Le président : Pierre BAYNAC-MAURY
Appel à candidature
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Si notre Société Mycologique et Botanique se porte si bien et si vous prenez plaisir à vous y
retrouver les mercredis et samedis, ainsi qu’à la soirée bugnes, à la journée festive, lors des
conférences et formations…, c’est parce qu’un certain nombre de personnes travaillent dans
l’ombre, pour vous, dont les membres du conseil d’administration, car tout ne se fait pas tout
seul. Dans quelques mois, pour ne pas dire quelques semaines, le 16 octobre pour être plus
précis, se tiendra notre Assemblée Générale.
A cette occasion, je vous invite à nous rejoindre au sein du C.A.
Nous attendons du sang neuf pour faire vivre et faire progresser notre Société.
Surtout ne prenez pas peur, car pour faire partie de notre C.A., il n’est pas du tout nécessaire
d’être mycologue ou botaniste, il suffit d’en avoir envie et de bien vouloir consacrer à la
Société, quelques heures par an.
Je voudrais également attirer l’attention des Seyssinettoises et Seyssinettois sur une situation
très surprenante : notre Société qui est située à Seyssinet-Pariset, n’a qu’un seul adhérent de
cette commune ! Aussi, Seyssinettoises et Seyssinettois, venez également nous rejoindre au
sein du Conseil d’Administration.
Pour le bureau, Michel HUBOUD-PERRON 06 17 35 68 73 [email protected]