le frêne la morillechampignon38.asso-seyssinet-pariset.fr/wp-content/...le seul inconvénient est...

20
1 Le frêne & la morille Bulletin de liaison des botanistes et mycophiles de SEYSSINET-PARISET Août 2013 - N° 30 Directeur de publication : P. BAYNAC-MAURY. Textes : Sociétaires. Mise en pages : J. & C. PERRIN. Photos : G.BONTHOUX, M .HUBOUD-PERRON, C. PERRIN, J.PIZZARDO, P.SANCHEZ.

Upload: others

Post on 22-Oct-2020

7 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • 1

    Le frêne & la morille Bulletin de liaison des botanistes

    et mycophiles de

    SEYSSINET-PARISET

    Août 2013 - N° 30

    Directeur de publication : P. BAYNAC-MAURY. Textes : Sociétaires. Mise en pages : J. & C. PERRIN. Photos : G.BONTHOUX, M .HUBOUD-PERRON, C. PERRIN, J.PIZZARDO, P.SANCHEZ.

  • 2

  • 3

    LE P ‘TIT MOT DU PRESIDENT

    NOTRE RAISON D’ETRE Je ne ferai pas comme DESCARTES qui fait le distinguo entre la

    philosophie et les problèmes physiques, ou NIETZSCHE pour qui la philosophie est un moyen d’échapper aux servitudes de l’esprit. Je voudrais simplement avec vous, élargir le débat sur « notre raison d’être ».

    Nous ne sommes pas venus au monde par le fait du hasard, mais pour des raisons bien spécifiques et sur terre, chacun d’entre nous a un rôle bien précis et bien défini à jouer.

    Le seul inconvénient est qu’il n’y a personne pour nous indiquer ou pour nous dire quel est ce rôle. C’est à nous de le découvrir en faisant des choix et en donnant un sens à notre vie.

    En adhérant à la société, chacun de nous a trouvé sa raison d’exister et c’est maintenant que la vraie question se pose. Quelle est notre vocation dans la vie ? Dans la société ?

    En ce qui nous concerne, nous nous limiterons à la société. Autrement dit, dans cette association, qu’est-ce qui donne un sens à notre vie et qu’elle est notre raison d’exister ?

    Posez-vous simplement la question et vous verrez ce qui donne un sens véritable à votre vie. Lorsque vous aurez trouvé ce sens véritable à votre vie, vous verrez que les décisions à prendre seront plus aisées et plus harmonieuses.

    Pour atteindre cette finalité certaines personnes comme l’on dit, vont aller droit au but. Ce sont des personnes qui se mettront sur le devant des scènes pour prendre des décisions et des responsabilités.

    D’autres, un peu plus discrètes, vont suivre une route un peu plus ondoyante, mais elles seront toujours là, présentes et efficaces pour le travail en seconde main, un travail qui ne se voit pas mais indispensable.

    Sans raison d’être, nous sommes comme un bateau sans gouvernail ou une voiture qui roule sans phare la nuit, nous allons à la dérive ou à l’accident.

    Par contre, lorsque nous avons trouvé cette raison d’être, c’est comme si le soleil se levait, tout s’éclaire, tout est beau.

    Au sein de la société soyons positifs, soyons des aimants et notre passion donnera un véritable sens à notre vie. Voilà « notre raison d’être ».

    Avec « cette raison d’être » en ce début de saison, je vous souhaite une très bonne année botanique et mycologique.

    P. BAYNAC-MAURY

  • 4

    SOMMAIRE - Voyage du 8 Juin 2013 - les crocodiles …………………………………………….. 1 - Photos ferme des crocodiles………………………………………………………… 2 - Le p’tit mot du président « Notre raison d’être »…………………………………….. 3 - Sommaire……………………………………………………………………………. 4 - Une journée inoubliable……………………………………………………………… 5 à 8 - Formation mycologique…………………………………………………………….. 9 - 10 - Foire bio de MEAUDRE……………………………………………………………. 10 à 12 - Arbres et champignons (5ème partie)……………………………………………… 13 à 15 - Plantes médicinales en Vercors…………………………………………………… 16 à 18 - Avis de décès de Mme GENERO…………………………………………………… 18 - Photos voyage du 8 juin 2013 …… ………………………………………………… 19 - 20

    UNE JOURNEE INIMAGINABLE Cette année, les responsables de cette sortie culturelle, Danielle ADONIS

    et Josiane PERRIN, avaient décidé de nous donner des frissons. Au cours de cette journée du 8 juin 2013, nous avions trois épreuves à

    surmonter : des crocodiles, une distillerie et une fabrique de nougats. Quarante quatre courageux n’ayant pas peur du risque, à l’image d’Indiana Jones, s’étaient inscrits pour participer à cette aventure.

    Pour ne pas manquer le départ, tous nos aventuriers étaient à l’heure au rendez-vous place de la Fauconnière. André notre valeureux chauffeur, conduisait à une allure raisonnable ces intrépides pionniers vers leur première confrontation, c'est-à-dire «la Ferme aux crocodiles» à Pierrelatte.

    Dans ce décor exotique aux moiteurs tropicales, nous devions affronter à mains nues, toute la grande famille des crocodiliens : l’alligator, le caïman, le gavial et le grand crocodile du Nil.

    Comme vous vous en doutez, le combat était inégal mais il nous était

    impossible de le refuser. Pour ne pas passer pour des mauviettes et répondre au

  • 5

    quiz concocté par Danielle, nous devions ouvrir la gueule d’un de ces énormes reptiles et compter ses dents.

    Dans ces marigots fangeux et nauséabonds, chacun progressait avec prudence car, dans ces eaux glauques, des yeux perçants vous surveillaient, cherchant à dévorer la première proie qui passait au plus près. Ensuite, en fonction de ses possibilités, il fallait repérer son adversaire.

    Les premiers choisirent les alligators du Mississipi ou les caïmans noirs de Guyane ; ils les approchaient en douceur et dès qu’ils étaient à leur portée, ils les assommaient d’un coup de poing et les poussaient du pied pour dégager le terrain.

    D’autres, les pieds dans la boue, s’occupaient des gavials du Gange au museau fin et allongé. Ici, la technique est un peu plus compliquée car il s’agissait de prendre par surprise un de ces rapides prédateurs, le faire tourner en rond sur lui-même avec un appât fixé au bout d’un bâton, ensuite lorsque il avait mordu, vite saisir le museau à deux mains, le faire tournoyer au dessus de la tête et projeter notre pauvre reptile à moitié groggy dix mètres plus loin.

    Les plus courageux, tels Pierre SANCHEZ ou Jean-Claude BARBARA, avaient jeté leur dévolu sur les redoutables et féroces crocodiles du Nil, le (crocodilus niluticus) aux dents acérées et à la puissante mâchoire avec 1350kg de pression au cm².

    Lorsque vous êtes devant ces monstres de plus de 6m de long pesant jusqu’à 1000kg, il n’y a plus de ruse ni de technique, seul compte le courage. Les combats sont sans merci et nos deux nouveaux Tarzan assénaient et enchaînaient coups de poings, coups de pieds et uppercuts, si bien que nos vaillants crocodiles se sont vite retrouvés le ventre en l’air et là, nos courageux

  • 6

    vous soulevaient à bout de bras ces pauvres et frêles créatures et les rejetaient 50m plus loin dans les branches des baobabs.

    Devant cette hécatombe tous nos crocodiliens battaient en retraite. Pour tous nos combattants, le plus dur restait à réaliser, c’est-à-dire

    trouver à priori le moins farouche de ces énormes sauriens et après lui avoir fait une clé autour du cou avec les jambes pour l’empêcher de bouger, lui ouvrir la gueule et compter les dents.

    De tous ces combats héroïques, nous sommes toutes et tous sortis vainqueurs et sans aucune égratignure, par contre, à l’infirmerie des crocodiles la salle d’attente était pleine.

    Après toutes ces émotions, il fallait récupérer. Au restaurant de la ferme, dans des carapaces de tortues géantes des Seychelles, nous était servi un plat bizarre supposé à base de crocodile, de caïman et d’alligator avec peut-être un soupçon de tortue des Galápagos, le tout mariné et mijoté dans de l’eau du Nil.

    On ne connaîtra jamais la recette, c’est le secret bien gardé du chef. Dans tous les cas, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, vous pouvez réserver vos places pour goûter ce met délicieux.

    Ces agapes terminées, pour faciliter la digestion, un petit détour par la

    distillerie d’Eyguebelle à Valaurie était le bienvenu, mais il a achevé de mettre nos estomacs à contribution.

    La visite et des explications approfondies sur la confection des différents breuvages nous préparaient doucement à l’épreuve n° 2.

  • 7

    Déguster des sirops passe encore, mais quand on a commencé les petits

    apéritifs : la melonade, la castagnade la manzenade ou la violétine, tous aussi agréables et bons au palais, nos sucs gastriques commençaient à se faire du soucis, mais notre doux calvaire ne faisait que commencer. Nous avons eu droit aux liqueurs un peu plus fortes : exemple le génépi et la verveine d’Eyguebelle; laquelle des deux était la plus belle et vous laissait en bouche une saveur remarquable ?

    Sur les conseils avisés de Gérald SUZAN notre dégustateur officiel, quelques-uns dont le président, sont passés plusieurs fois au comptoir pour bien essayer de faire la différence, mais comme l’on dit, les goûts et les couleurs cela ne se discute pas et chacun des protagonistes est resté sur sa soif.

    Mais la plus généreuse, la plus douce et la plus veloutée dans toute sa volupté, était à n’en pas douter la belle Marquise de Provence aux parfums : Blanc Châtaigne ou Magnolia, Rosé Pamplemousse ou encore Rouge Cran Berry ou Orange. Enfin, que des saveurs à vous tourner la tête et fait du hasard, personne n’a éprouvé le moindre malaise.

    Comme quoi, toutes ces boissons, réalisées à base de plantes par les

    moines Cisterciens en 1239 et consommées avec modération, sont bonnes pour la santé.

    Ces deux premiers examens bien passés : - épreuve de force et de courage avec les crocodiles - épreuve de dégustation avec les liqueurs,

  • 8

    Il restait le dernier test à la Maison du Nougat « Arnaud Soubeyran » à Montélimar.

    En effet, comment à nos âges, ne pas laisser les fausses dents accrochées à ces bonnes friandises?

    La visite du musée nous a fait découvrir les merveilles de fabrication et les subtilités de création de ces délicieux nougats. Pour certains, la visite a été écourtée car ils voulaient être les premiers à goûter à toutes ces bonnes gâteries et surtout à tester la fermeté de leurs mâchoires. Avec la guimauve pas de problème, ensuite le moment crucial, le dentier allait-il resté accroché au nougat ? Et là, miracle, le nougat a été avalé et très apprécié et les «râteliers» n’ont pas bougé. Comme quoi, lorsque ce sont de bons produits il n’y a rien à craindre.

    Dans l’après-midi, la pluie a bien essayé de venir perturber notre voyage, mais sur nous, c’est elle qui s’est cassée les dents et ce ne sont pas trois gouttes qui allaient nous chagriner.

    Le retour a été moins rapide car : les têtes étaient pleines de souvenirs, les

    estomacs remplis de bonbons et de liqueurs et les bras chargés de cadeaux, si bien que les essieux de notre moyen de locomotion avaient du mal à supporter cette surcharge !

    Mais André nous a rassurés en disant qu’il ne dirait rien à son retour. Toutes ces prouesses réalisées au cours de ce raid héroïque sont en

    mémoire dans l’œil coquin de l’objectif de notre grand reporter Christian PERRIN.

    Vous pouvez les retrouver avec un compte-rendu plus détaillé du voyage sur notre site

    «champignons38.asso-seyssinet-pariset.fr» Notre nouveau et très beau site créé et mis à jour par Danielle et Pierre

    SANCHEZ, un site complet et bien conçu, que je vous invite à découvrir ou à continuer à parcourir pour les internautes.

    Merci à Danielle et Pierre pour cette grande réalisation technique qui leur a demandé beaucoup de travail et de temps. C’est un site merveilleux qui retrace la vie de la Société tout en lui donnant une autre image.

    Pour cette superbe journée, un grand merci à Danielle et Josiane qui se

    sont décarcassées pour nous faire plaisir. Je vous donne rendez-vous à l’année prochaine car elles nous réservent

    déjà de belles surprises. Pierre le petit rapporteur.

  • 9

    La SMBSP (Société Mycologique et Botanique de SEYSSINET-PARISET) forme ses ADHERENTS à la MYCOLOGIE

    La formation permet à un néophyte de découvrir le monde des

    champignons. Elle est accompagnée de supports et nécessite un travail personnel de l’apprenant.

    Les quatre modules de formation s’adressent particulièrement aux

    nouveaux adhérents ou à ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances. Seul, le module N°1 peut-être suivi de façon unitaire. Les N° 2, 3 et 4 ont

    une continuité et ne peuvent être dissociés. Les modules ont une durée de 1h30 et sont prestés au siège de la Société. Ils sont sous la forme de diaporama, sont projetés en salle et sont explicités

    par l’animateur. De la même façon que les conférences, ils seront dispensés le jeudi de

    20h30 à 22h00. Le plan de formation est organisé de la façon suivante : Quatre modules. � Le N°1 décrit l’organisation

    au sens large de la SMBSP et sera présenté par Danielle et Pierre SANCHEZ :

    � Le conseil d’administration, qui fait quoi � L’assemblée générale � La planification des sorties et l’organisation : lieu de rendez-vous, covoiturage, lieu de la sortie, gilet, panier... � Cueillette des champignons et réglementation � L’organisation des expositions et la participation des adhérents � L’organisation de la bibliothèque � Le site Internet � Les formations et leur planning � Les conférences et leur planning � Le voyage culturel � La soirée « Bugnes ». � Les N°2, N°3 et N°4 concernent une

    introduction à la mycologie et seront présentés par Jean DEBROUX.

  • 10

    Le but de ces cours est de fournir aux adhérents un premier ensemble d’informations qui devrait leur permettre de progresser dans la compréhension du monde des champignons et d’aborder ensuite l’étude des genres plus facilement.

    Le fil conducteur sera celui du document : « A la découverte des champignons », édité par la FMBDS. Ce support permettra aux apprenants de disposer d’un guide qui sera explicité et complété au cours de ces 3 modules.

    Calendrier de prestation des modules : � N°1 le 19 septembre � N°2 le 3 octobre � N°3 le 17 octobre � N°4 le 31 octobre.

    Le Groupe Formation

    FOIRE BIO à MEAUDRE 6 et 7 juillet 2013

    Samedi matin, après un lever matinal, l'équipe prend possession des lieux

    dans un village plongé dans la brume. Maurice, Gérald déchargent le matériel, puis on installe les tables mises à

    disposition. Nous sommes bientôt rejoints par, Jacques qui s'est chargé de convoyer Monique et Jean GUERIN, nos amis botanistes, Danielle et Pierre SANCHEZ avec le matériel précieux (informatique...), et nos locaux Françoise et Pierre REPELLIN.

  • 11

    Bien sûr, tous arrivent les bras chargés de fleurs, branches d'arbres et

    plantes diverses, souvent récoltées en chemin, et sitôt déterminées par nos botanistes Jean GUERIN et Pierre REPELLIN, puis répertoriées par Danielle et Françoise, et installées dans notre petit chapiteau par l'équipe. Les supports (anti-vent) de Pierre REPELLIN font merveilles…

    Après un casse-croûte convivial, c'est déjà l'heure de ma conférence dont le thème: "Les saveurs de la forêt", que l'organisation a choisi en adéquation avec le thème de la foire bio, "les 5 sens". Le repas pris ensemble reste un grand moment où il faut ingurgiter les spécialités de chacun, même si c'est trop, mais c'est tellement bon !! Dans le rôle de la "maman", c'est Michèle qui se distingue avec sa générosité et sa gentillesse habituelle. Convivialité assurée...

    En début d'après-midi, nous voilà repartis en sortie botanique, avec 20 personnes à encadrer dans la zone humide du village, sous un soleil au zénith. Pierre REPELLIN remplace au pied levé Jean GUERIN qui renseignera les nombreux visiteurs.

    Samedi soir, un bon repas pris en commun au gîte, pour ceux qui restent sur

    place, permet de souffler un peu. Dimanche, dès 9h, c'est reparti, Pierre BAYNAC-MAURY, notre président

    a le mérite de nous rejoindre malgré ses lombaires endolories, il est accompagné de Jean-Claude qui va se consacrer à conseiller les nombreux visiteurs.

    Le pique-nique du dimanche permet aux 20 personnes présentes de reprendre des forces, nos cantinières font merveille...

    Nouvelle sortie en début d'après-midi, 30 personnes nous attendent pour grimper en haut du Calvaire afin d'observer les fleurs et plantes, magnifiques cadeaux de la nature, sans compter le panorama sur le village.

  • 12

    Retour au stand où il faut démonter, ranger, notre représentation est finie. Déjà, la prochaine, à CORRENCON-EN-VERCORS, se profile (24 et 25 août).

    Un grand merci à Monique et Jean GUERIN, Françoise et Pierre

    REPELLIN, nos botanistes, Maurice COPPA, Gérald SUZAN, Jean-Claude BARBARA, l'équipe matériel.

    Merci, à Danielle et à Pierre SANCHEZ pour leur implication dans le matériel, le fichier botanique, les photos, à Michèle COPPA qui a fait de nos pique-niques des festins.

    L'ami Jacques TRAPPO s'est distingué par son sens du bricolage et ses potions magiques.

    Je tiens à remercier les membres de notre société qui ont passé quelques heures en notre compagnie sur le stand : Bernard BROCHENIN, notre botaniste, Dominique et Miguel FERNANDEZ, Charles ROUGIER, nos déterminateurs en mycologie, Odile CHABERT et tous ceux, nombreux, qui sont passés nous dire bonjour.

    Vous pouvez vous joindre à nous en fonction de vos disponibilités lors de

    nos prochaines manifestations, vous ne le regretterez pas... Gilbert BONTHOUX Vice-président

  • 13

    ARBRES ET CHAMPIGNONS

    (5ème partie)

    Les Pinacées

    Les Conifères : mélèze, cèdre, pin Weymouth, pin cembro, pin sylvestre, sapin, épicéa.

    Mélèze d’Europe (Larix decidua)

    Description : aiguilles caduques insérées en rosettes sur des rameaux courts, vert clair au printemps, vire au jaune d’or en automne, bois résistant. Il a une croissance rapide et peut atteindre 40m de hauteur.

    Habitat : étage subalpin, entre 1200 et 2400m d’altitude, forme souvent la limite supérieure de la forêt. On le trouve aussi en plaine. Il est avide de lumière. Champignons associés : Suillus grevillei, Viscidus, Hygrophorus lucorum, Lactarius perninsis.

    Cèdre du Liban (Cedrus libani)

    Description : port tabulaire, à aiguilles persistantes, branches très étalées et étagées. Il pousse sur terrain calcaire et supporte le froid. Habitat : originaire du Moyen-Orient, c’est l’arbre symbole du Liban.

    Champignons associés : Geeopora su cedretorum, Mneriana, Boletopsis grisea – Cortinarius herculeum, Tricholoma.

  • 14

    Pin Weymouth (Pinus strobus)

    Description : c’est l’arbre, plus que d’autres, qui a la capacité à souffrir sans mourir, écorce grisâtre, d’une hauteur de 50 mètres, cônes cylindracés longs et pendants (10 à 25cm de long et 3 à 4cm de diamètre). Il n’aime pas le calcaire.

    Habitat : étage subalpin, entre 1500 et 2300m d’ altitude.

    Champignons associés : Suillus placidus.

    Pin à Crochets (Pinus uncinata ex montana) Description : pousse sur tous les sols, d’une hauteur de 25 mètres, cônes ovoïdes à écailles recourbées en crochets (4 à 7 cm de long).

    Pin Cembro (Pinus cembra)

    Description : résiste aux dures conditions de la haute montagne, d’une hauteur de 10 à 20m, aiguilles vert sombre groupées par cinq. Il pousse avec les Rhododendrons, l’Aulne vert, les Saules nains.

    Habitat : étage subalpin, entre 1400 et 2500m d’altitude.

    Champignons associés : Suillus sibiricus, Plorans.

    Pin Sylvestre (Pinus sylvestris)

    Description : c’est le plus grand des pins (jusqu’à 40m) et le plus répandu, feuillage bleuté, aiguilles par deux. Il se distingue des autres pins par ses branches et par la partie supérieure du tronc, écorce couleur saumon. Il se fissure en plaques épaisses et irrégulières (brun-rouge). Son houppier est conique quand il est jeune puis il devient étalé. C’est une essence de lumière seulement et d’une grande frugalité.

    Habitat : étage subalpin entre 600 et 1600m d’altitude.

  • 15

    Champignons associés : Lactarius quieticolor, Sanguifluus, Vinosus, Suillus luteus, Suillus luteus, Bovinus, Granulatus, Tricholoma terreum, Cantharellus lutescens, Russula sardonia.

    Sapin pectiné (Abies alba)

    Description : essence d’ombre, aiguilles vert foncé dessus avec 2 bandes blanc-argenté dessous. Il a des cônes dressés dont les écailles se détachent une à une sur l’arbre à maturité.

    Habitat : étage montagnard. Il est indifférent à la nature du sol, mais prospère en terrain frais et craint la sécheresse. On le trouve principalement sur les versants Nord assez riches.

    Champignons associés : Lactarius salmonicolor, Intermedius, Tricholoma bufonium.

    Epicéa commun (Picéa abies)

    Description : ses aiguilles sont disposées en rond autour de la branche comme un goupillon. Il a des cônes pendants qui tombent en entier à terre.

    Habitat : pousse jusqu’à 2000m d’altitude.

    Champignons associés : Lactarius deterrinus, Aurantiofulvus, Gonphidius glutinosus, Russula.

    Gilbert BONTHOUX

  • 16

    PLANTES MEDICINALES EN VERCORS

    Vendredi 12 avril à 20h30, au siège, 9 allées des Balmes,

    Gilbert BONTHOUX , notre spécialiste en plantes médicinales, nous a présenté les plantes médicinales : « Entre Usage Traditionnel et Modernité ».

    Les photos sont magnifiques, les explications précises et documentées ont séduit un auditoire de 38 personnes.

    Gentiane

    Un exemple d’une plante explicitée lors de la formation.

    Ce sont des plantes agissant sur les états inflammatoires et les rhumatismes, de la famille des Equisétacées.

    Pour les troubles dus à l’arthrose chronique, le traitement par phytothérapie permet de réduire le recours aux anti-inflammatoires.les plantes peuvent être:

    • des « Aspirines » naturelles : Reine des prés, Saule à action antalgique

    • des plantes reminéralisantes : Prèle des champs riche en silicium.

    Quelques pages de la présentation de Gilbert BONTHOUX :

    Usage Traditionnel

    Les citations suivantes sont extraites d'un livre sur les "us et coutumes des habitants du Vercors’’ :

    « Quand on voulait savoir quelque chose sur les plantes, on allait voir la Germaine, elle en connaissait, elle s’était soignée toute sa vie avec ».

    « La pensée sauvage, il faut en prendre quand ça commence à gratter ».

  • 17

    Au début du XXème siècle, les habitants du Vercors: agriculteurs, bûcherons…, vivent en symbiose avec la nature :

    • jardins, bois de chauffage • traditions orales et transmission de générations en générations • plantes médicinales ou alimentaires cueillies au fil des saisons,

    utilisées le plus souvent en tisane, en soupe, quelques fois en application locale:

    - "infusion de feuilles de frêne tous les matins, on vit cent ans, infusion de feuilles de noyer tous les matins, on vit cent vingt ans".

    - "sur les sciatiques, il faut frotter l’endroit avec de l’essence de térébenthine jusqu'à ce qu’on ne puisse plus supporter. C’est un remède de cheval".

    Quelques définitions:

    Infusion: on verse l’eau bouillante sur les plantes et on laisse reposer 10mn avant de filtrer.

    Décoction: on fait bouillir les plantes dans de l’eau pendant plusieurs minutes

    Macération: les plantes sont mises à tremper dans de l’eau froide quelques heures.

    Daphné mezereum: Bois gentil (plante toxique)

    Entre Usage Traditionnel et Modernité

    La phytothérapie connait un renouveau, lié à la redécouverte des propriétés de plantes.

    La forme tisane garde ses adeptes, mais est de plus en plus délaissée au profit de formes plus « modernes », mais surtout plus efficaces.

  • 18

    Nouvelles présentations utilisées en phytothérapie:

    - formes solides : gélules, comprimés: poudre de plantes, extraits secs…

    - formes liquides : TM (Teinture Mère, où seuls passent en solution les principes actifs solubles dans l’alcool), bourgeons macérât glycérinés, extraits fluides, SIPF (Solution Intégrale de Plantes Fraîches), EPS (Extrait de Plantes Standardisé)…

    Exigences: - identification botanique des plantes (ou

    partie) - qualité (absence de pesticides..), bulletins

    de contrôle.

    Gilbert BONTHOUX Pharmacien

    AVIS DE DECES Nous avons appris la disparition de Mme

    GENERO Odette, l'épouse de notre ancien trésorier et un des fondateurs de notre société. J’ai le souvenir d'une grande dame élégante, discrète, se rendant utile lors de nos expositions.

    La Société Mycologique et Botanique de Seyssinet-Pariset présente ses sincères condoléances à Roger, son mari.

    Gilbert BONTHOUX

  • 19

  • 20

    Arbre ou crocodile ?