le frêne la morille

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Le frêne & la morille Bulletin de liaison des botanistes et mycophiles de SEYSSINET-PARISET Août 2014 - N° 33 Directeur de publication : P. BAYNAC-MAURY. Textes : Sociétaires. Mise en pages : D. SANCHEZ. Photos : G.BONTHOUX, J. BOULLOUD, J.L.FASCIOTTO, Jean GUERIN, C. PERRIN, Charles ROUGIER, P.SANCHEZ. Cypripedium calceolus

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Page 1: Le frêne la morille

Le frêne & la morille

Bulletin de liaison des botanistes

et mycophiles de

SEYSSINET-PARISET

Août 2014 - N° 33

Directeur de publication : P. BAYNAC-MAURY.

Textes : Sociétaires.

Mise en pages : D. SANCHEZ.

Photos : G.BONTHOUX, J. BOULLOUD, J.L.FASCIOTTO, Jean GUERIN, C. PERRIN, Charles

ROUGIER, P.SANCHEZ.

Cypripedium calceolus

Page 2: Le frêne la morille

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Geranium robertianum

Ranunculus acris

Silene dioica

Filipendula ulmaria

Echium vulgare

Chelidonium

Page 3: Le frêne la morille

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Le P’tit mot du Président

0n ne naît pas mycologue, on le devient

Je revois cette forge au foyer flamboyant, le forgeron avec son épais tablier de cuir et sa

visière de protection baissée. Dans la main gauche la barre de fer rougeoyante et dans la droite, le

lourd marteau qui frappe presque en cadence comme si c’était une danse. Plusieurs passages dans

l’eau et au fourneau, de nombreux coups de marteau, sans brasure ni bavure et notre barre commence

à avoir fière allure. Puis, après moult courbures, la voici transformée en un magnifique champignon

qui ira orner une porte de maison.

En mycologie, notre passion, nous sommes un peu comme ce forgeron. Aller souvent sur le

terrain et en fonction des saisons, braver le froid et la chaleur, la pluie ou le soleil. Observer le

terrain, voir s’il est calcaire ou acide en fonction des arbres qui vont proliférer dans ce milieu, chênes

ou frênes, épicéas ou pins sous lesquels risqueront de pousser quelques champignons malins. Ils

seront cueillis avec précaution et déposés délicatement dans le panier. Ensuite, dans cet

environnement et en prenant quelques notes, on écoutera avec attention la présentation et les

premières descriptions données avec simplicité et méthode par les mycologues avertis. Cette

première approche effectuée, quoi de plus logique que de prolonger ce travail mycologique en salle

par une étude approfondie et un essai microscopique qui nous fera découvrir ce monde merveilleux

de l’infiniment petit.

En effet, il nous arrive parfois de perdre de vue le but premier de la société qui est la

mycologie. Un grand merci à l’équipe de connaisseurs chevronnés et très dévouée, qui a décidé de

remettre sur rails, le petit train mycologique qui attendait sur une voie de garage.

Comme le renard dit au Petit Prince « apprivoise-moi » ou comme notre forgeron qui façonne

sa barre de fer, sachons apprivoiser et façonner le champignon, car nous ne connaissons pas encore la

« potion mycologique » qui nous donnerait la science infuse.

Ainsi, par la suite, par le travail et les connaissances acquises, nous pourrons assurer la

pérennité de la société.

Pierre BAYNAC-MAURY

Sommaire

Photos de plantes page 2 Le petit mot du Président et le sommaire page 3

Marchés de printemps pages 4, 5 et 6

Microscopie et champignons page 7

Noms vernaculaires des principales espèces pages 8 et 9

Initiation à la Botanique pages10 et 11

Balade au plateau d’EMPARIS page 12

Recette : risotto aux cèpes page 13

Voyage à SAINTE-CROIX-EN-JAREZ (42) pages 14,15 et 16

Foire BIO à MEAUDRE les 5 et 6 juillet 2014 pages 17, 18 et 19

Lactaires à lait orangé ou vineux pages 20 et 21

Recette : lactaires délicieux à l’huile page 22

Espèces rares page 23

Photos de l’exposition de la Foire BIO de MEAUDRE page 24

Page 4: Le frêne la morille

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Marchés de printemps

25 avril 2014 : sortie de préparation

Lieu de cueillette : le PEUIL

Personnes présentes :

Gilbert BONTHOUX, Jean-Luc FASCIOTTO, Josette MONPERT, Jacques TRAPPO, Antoine et

Audrey ULTARO, Marie CUCUAT, Denis MARSEILHAN

Chaque année, la même question se pose lors des marchés de printemps : va-t-on avoir des

champignons à présenter à nos ménagères modèles qui font leur marché, le samedi matin, à

Seyssinet-Pariset ?

Maurice, Michelle, Bernard et d’autres

encore ont écumé les bois pour nous permettre de

présenter toujours plus de variétés. Merci à tous

ceux qui se sont mobilisés pour nous ramasser tous

ces champignons.

Nous avions très envie de cueillir une partie

des champignons pour le marché. Aussi, avec

Antoine, nous avons proposé d’organiser cette

sortie qui s’est déroulée dans une ambiance très

chaleureuse.

Le temps, quant à lui, restera incertain

jusqu’au dernier moment. Cependant pas une goutte

ne nous mouillera !

Les 23 espèces trouvées ont été déterminées

sur leurs lieux de la cueillette par les personnes présentes, Josette se chargeant de noter

scrupuleusement tous les noms.

A notre grande déception, pas l’ombre d’une morille.

26 avril 2014 : animation sur le marché de Seyssinet-Pariset

Samedi, à 7h30, nous avions rendez-vous au local pour charger le matériel.

Comme à son habitude, notre ami Maurice avait

déjà pris les devants, si bien qu’à notre arrivée tout

était déjà chargé.

7h45, nous voilà sur la place. Avec l’aide

d’Antoine et de Daniel LOUBET nous montons le

barnum et nous pouvons commencer à installer

décor et champignons. Notre stand commence à

prendre fière allure. Le marché est lancé. Quel

plaisir de découvrir de précieuses morilles apportées

par Maurice, des Strobilurus esculentus apportés par

notre président Pierre BAYNAC-MAURY et des

Agrocybe aegerita donnés par Bernard

BROCHENIN qui est passé nous rendre visite avant

d’aller animer la sortie du samedi. Merci à Antoine qui a animé la matinée à mes cotés et monopolisé

mon « BON » à la recherche du nom des champignons non répertoriés.

Page 5: Le frêne la morille

5

Merci à Miguel FERNANDEZ, à Jean-Luc FASCIOTTO et à tous les autres pour leur aide

précieuse à la détermination.

Au cours de la matinée, deux des pères créateurs de la société, Georges LAMBERT et Jean

GUILLEMIN, nous ont fait l’honneur de leur visite.

Avec l’aide de tous, notre animation fut une réussite. Nous avons pu présenter un grand

nombre de champignons de printemps.

Au cours de la matinée, nous avons déterminé et exposé 31 espèces différentes.

Ce marché fut un vrai plaisir. Encore merci à tous.

10 mai 2014 : seconde animation sur le marché de Seyssinet-Pariset

Forts du succès précédent, nous avons réitéré le concept de l’animation en deux temps forts.

Le résultat a encore été largement à la hauteur de nos attentes ! Nous avons effectué une sortie

préparatoire le vendredi 9 mai. Vu le manque cruel de champignons en ce début mai, nous avons

décidé de retourner au même endroit que précédemment. En effet, le PEUIL est un lieu riche en

variétés printanières. La cueillette a comblé tous nos espoirs puisque nous avons trouvé et répertorié

24 espèces.

Samedi, dès 7h30, nous étions sur le pont pour préparer notre marché. Le soleil était

également au rendez-vous. Avec l’aide d’Antoine ULTARO, de Daniel LOUBET et de Pierre

BAYNAC-MAURY, nous avons monté notre fier barnum. Le marché était lancé. La venue de Jean-

Luc FASCIOTTO, apportant de nombreuses nouvelles espèces, a enrichi notre cueillette. Merci à

tous ceux qui ont pu prendre un peu de leur précieux temps pour venir auprès de nous, que se soit

pour déterminer, pour nous soutenir ou juste pour nous faire un petit clin d’œil en passant.

Lors de ce marché, nous avons pu exposer une espèce de champignon qui pousse

habituellement fin septembre dans sa station d’origine, une clavaire : Ramaria flava. Le

réchauffement climatique s’était donc invité à notre table.

Quelle autre bonne surprise que de voir de magnifiques volvaires. C’est le seul autre genre

d’Agaricale à présenter une volve à la base du pied et qui n’appartient pas à la « famille » des

amanites (merci Jean-Luc).

Liste des champignons trouvés :

Hygrophorus marzuolus

Hygrophore de mars Fomitopsis pinicola

Polypore des pins

Strobilurus esculentus

Collybie comestible

Hapalopilus rutilans Heterobasidion annosum Bjerkandera adusta

Piptoporus betulinus

Polypore du bouleau

Mucilago crustacea

Kuehneromyces mutabilis

Pholiote changeante

Agrocybe aegerita

Pholiote du peuplier,

pivoulade

Pluteus primus Hypholoma capnoides

Pholiotina aporos Daedaleopsis confragosa Entoloma hirtipes

Coriolus versicolor Schizophyllum commune Hypholoma sublateritium

Fomes fomentarius

Amadouvier

Ganoderma applanatum

Ganoderma aplani (On peut

écrire sur son hyménium)

Melanoleuca melaleuca

(vérifié au microscope)

Mycena stipata Psathyrella spadiceogrisea Calocybe gambosa

Tricholome de la saint-

Georges

Gyromitra gigas Phanerochaete sanguinea

Page 6: Le frêne la morille

6

Gyromitre géant

Verpa bohemica (Verpe de

Bohème)

Trametes hirsuta

Morchella conica

Morchella esculenta var.

rotunda

Mycena pura Mitrophora semilibera

(morillon)

Morchella esculenta

Auricularia auricula-

judae (Pousse sur sureau)

Oreilles de Judas

Ramaria flava

(Champignon d’automne !)

Chlorociboria aeruginascens ;

Pézize bleu vert

(Champignon bleu !)

Mycena abramsii Mycena haematopus Stereum hirsutum

Coprinus micaceus Coriolus versicolor Bolbitius variicolor

Agrocybe praecox Inocybe pisciodora Pluteus thomsonii

Pluteus romellii Crepidotus ceastii var.

subsphaerospous

Collybia hariolorum

Pas commun, odeur de chou

pousse en touffes

Volvariella gloiocephala Tremella mesenterica

tremelle mésentérique

Mycena renati

Mycène à pied jaune

Helvella acetabulum

Appelée aussi

Paxina acetabulum

Hymenochaete cruenta

Pousse sur sapin

Champignon en forme de

croûte rouge

Pluteus ephebeus

Reticularia lycoperdon

Champignon mobile !

(Myxomycètes)

Scutellinia crinita

Zoom sur Scutellinia crinita

De longs cils bordent la marge

du champignon !

La plupart des photos sont extraites du CD de Jean-Luc FASCIOTTO. Merci à toi.

Prochain marché le samedi 27 septembre 2014.

Denis MARSEILHAN

Page 7: Le frêne la morille

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Microscopie et champignons La détermination des champignons n'est pas toujours chose facile.

Pour l’amateur, devant la multitude d'espèces existantes, il est presque impossible d'identifier avec sûreté

un champignon par la seule image couleur rencontrée dans un atlas.

La première démarche, incontournable, consiste à se familiariser avec les principaux genres et

groupes de champignons. S’agit-il d’un Tricholome, d’un Clitocybe, d’un Hygrophore…etc ?

Pour ce faire, des clés simplifiées, basées sur des caractéristiques morphologiques appréciables par tous,

existent dans la plupart des ouvrages de vulgarisation.

Cette étape franchie, vient alors le moment de déterminer l’espèce. Si certaines, parmi les plus

courantes, ne présentent pas de grosses difficultés, d’autres, au contraire, demandent que l’on s’y attarde

un peu plus. Mais pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances mycologiques, les limites de

l’observation macroscopique seront atteintes et il sera temps d’explorer l’infiniment petit…

Pour aller à l’encontre d’une idée reçue, l’utilisation d’un microscope n’est pas forcément

réservée à une certaine élite. Bien au contraire ! Pour autant, avant de réaliser une première préparation,

une prise en mains de l’appareil est nécessaire. La Société Mycologique et Botanique de Seyssinet-

Pariset se tient à la disposition de ses adhérents pour répondre à leurs attentes (voir la journée d’initiation

du 12 avril 2014). Que faut-il observer avec le microscope ?

Si l’apprenti mycologue se limite, dans un premier temps, à l’observation des spores* et des

cystides*, il obtiendra de bons résultats sans trop de difficultés. Il pourra ainsi contrôler sa détermination

macroscopique préalable ou encore suivre une clé de détermination utilisant des données plus

« scientifiques ». Dans un deuxième temps, lorsqu’il se sentira plus à l’aise avec les préparations, il

pourra explorer la cuticule ou encore s’intéresser aux pigments…

* Les spores (éléments unicellulaires microscopiques disséminés par le champignon pour en assurer la

multiplication).

Elles sont faciles à obtenir…sur un petit fragment d’hyménium ou encore mieux, sur une sporée.

On peut observer leurs couleurs, leurs formes, leurs ornementations mais aussi les mesurer avec

un oculaire gradué. Ces informations obtenues peuvent être comparées avec les indications des ouvrages

spécialisés ou même le livre de Marcel Bon « Champignons de France et d’Europe occidentale », par

exemple.

* Les cystides (organes stériles de formes et de dimensions variables se trouvant dans l'hyménium des

basidiomycètes).

Ces éléments sont également faciles à observer lorsqu’ils sont présents dans le champignon

(certaines espèces n’en possèdent pas). Leurs formes et leurs dimensions sont très variables. Ici, la

difficulté est de trouver la littérature adéquate pour pouvoir comparer les données.

Type Russules

Ellipsoïde

et épineuse

Anguleuse

Pore germinatif

Globuleuse

et pointillée

Noduleuse

Allantoïde

et lisse

Muriquée Lagéniforme En « poil d’ortie »

Lécithiforme

Diverticulée

Nous aurons certainement

l’occasion de compléter cet

article prochainement.

Jean-Luc Fasciotto

Page 8: Le frêne la morille

8

Noms vernaculaires des principales espèces

ainsi que leurs anciennes appellations

Le nom vernaculaire est le nom usuel d'une espèce végétale dans son pays d'origine.

AGROCYBE AEGERITA, du grec AGRO (champ) et CYBE (tête) et AEGERITA (relatif au

peuplier).

(PHOLIOTA AEGERITA ; PHOLIOTA CYLINDRACEA ; AGROCYBE CYLINDRACEA).

Noms vernaculaires : pholiote du peuplier, aloumère, aubadero, bolet de salzé, champignon du saule,

ouloumèro, piboulade, pivoulade, sauzenado, sahuquère .

AMANITA CAESAREA (AGARICUS AURANTIUS)

AMANITA (nom grec d'une montagne de Cilicie en Asie mineure) et CAESAREA (mot latin

signifiant: DIGNE DE CÉSAR).

Noms vernaculaires : amanite des césars, oronge vraie, oronge jaune, aulongat, boulet rouge,

boutchols, campagnol, campyrol, choregan, cocon, coucuoun, doumerga, dounegal, dorade,

gouriaou, iranget, irandja, jaone d'iou, jaseran, jaune d'oeuf, moujolo, oriol, ourangeada, rouget,

roumanel, real, royal .

AMANITA MUSCARIA (AGARICUS PSEUDOAURANTIACUS)

Noms vernaculaires : amanite tue-mouches, fausse oronge, agaric aux mouches, dourguino, faux

cocon, grapaudin roux, iranjet que empoussino, lera roussa, majolo folo, oriol folreal velenage,

moufolo, royal picotat, venimeux.

AMANITA PANTHERINA (AGARICUS MACULATUS)

Noms vernaculaires : amanite panthère, agaric dartreux, grapaudin gris, fausse golmelle, fausse

golmotte, fausse missie, lera bruna picotada.

AMANITA RUBESCENS (AMANITA RUBENS)

Noms vernaculaires : amanite rougeâtre, amanite vineuse, oronge vineuse, golmelle, golmotte,

golmelle franche, missie, royal.

AMANITA OVOIDEA (AGARICUS ALBUS)

Noms vernaculaires : amanite ovoide, boulé, cocquemelle, coucoumelle, lera blanca, lou boulé,

myulo blanco, oriol, cougoumèle, oronge blanche.

AMANITA CITRINA (AMANITA MAPPA)

Noms vernaculaires : amanite citrine, amanite sulfurine, oronge cigüe, lera rousse picotada,

grapaudin jaouné, peullarg.

AMANITA PHALLOIDES (AGARICUS BULBOSUS)

Noms vernaculaires : amanite phalloïde, agaric bulbeux, oronge cigüe, oronge verte, lera verda

picotada.

AMANITA VAGINATA Noms vernaculaires : amanite engainée, amanite à étui, boutaïre.

ARMILLARIA MELLEA (armillariella =petit bracelet (latin), mellea = mielleuse (latin).

(ARMILLARIELLA MELLEA, CLITOCYBE MELLEA)

Page 9: Le frêne la morille

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Noms vernaculaires : agaric couleur de miel, armillaire couleur de miel, bolet d'aulivié buon, bolet

de saure, cassenada, bolet d'amourié, grande souchette, perpignan, piboulado, pivoulade, sacizenado,

soquarelle, tête de méduse.

BOLETUS APPENDICULATUS (boletus = champignon (grec) (BOLETUS IRIDEUS)

Nom vernaculaire : cèpe appendiculé.

BOLETUS REGIUS (regius = royal)

Noms vernaculaires : bolet royal, royal.

BOLETUS CALOPUS (calopus = à beau pied) (grec) (TUBIPORUS CALOPUS)

Nom vernaculaire : bolet à beau pied.

BOLETUS LURIDUS (LURIDUS = BLAFARD) (TUBIPORUS LURIDUS)

Noms vernaculaires : bolet blafard, bolet fol, cul de saoumo, faux cep, ferrié, oignon de loup,

pissolo.

BOLETUS ERYTHROPUS (ERYTHROPUS = À PIED ROUGE)- (TUBIPORUS ERYTHROPUS)

Noms vernaculaires : bolet à pied rouge, mataparen.

BOLETUS SATANAS (SATANAS=DE SATAN) (TUBIPORUS SATANAS)

Noms vernaculaires : bolet satan,, satan,, cèpe diabolique.

BOLETUS EDULIS (EDULIS = COMESTIBLE) (LATIN) (TUBIPORUS EDULIS)

Noms vernaculaires : bolet comestible, aricelous, bolet nègre, brucq, bruguet, cap mol, ceb, ceps,

cèpe de bordeaux, cépet, champignon polonais, essalon, fougé, gros pied, grosse queue, gyrole,

michotte, missol, miquemot, mol, moussar, nissolous, polonais, porchin, potiron, seixh de pachera,

sequet.

TYLOPILUS FELLEUS (TYLOPILUS=À CHAPEAU BOSSELÉ (GREC) FELLEUS=AMER

COMME DU FIEL (LATIN) (BOLETUS FELLEUS)

Noms vernaculaires : bolet amer, bolet fiel, cèpe chicotin.

LECCINUM SCABRUM (LECCINUM=CHÊNEVERT (TOSCAN)

(SCABER=RUDE, RABOTEUX) (BOLETUS SCABE, KROMBHOLZIA SCABER)

Noms vernaculaires : bolet raboteux, cèpe rude, accelous.

LECCINUM AURANTIACA (AURANTIACA=ORANGÉ) (BOLETUS AURANTIACUS,

KROMBHOLZIELLA AURANTIACA, BOLETUS RUFUS)

Noms vernaculaires : bolet orangé, cèpe roux, gyrole rouge, roussile, roussin.

GYROPORUS CYANESCENS (GYROPORUS= PORES TOURNANTS,

CYANESCENS=BLEUISSANT) (BOLETUS CYANESCENS)

Noms vernaculaires : blaou, cep fol, bolet bleuissant, cep fail, indigotier, picassair blu, picassan bleu,

sorcier.

A suivre pour les autres espèces.

Bernard BROCHENIN

Page 10: Le frêne la morille

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Initiation à la Botanique

Notre Société Mycologique et Botanique de Seyssinet-Pariset, est jusqu’à ce jour, surtout

connue pour ses compétences et ses animations, ses expositions sur la mycologie. Certes la partie

botanique existe, est souvent présente dans les diverses activités, mais en second plan. Il n’y a que la

foire Bio de Méaudre, début juillet, qui voit les fleurs et les arbres plus présents que les champignons.

Question de date, sans doute !

Pourtant on sentait intuitivement un intérêt croissant pour la botanique chez un nombre non

négligeable d’adhérents. J’ai donc accepté l’automne dernier, à la demande du conseil

d’administration, de participer activement à des modules d’initiation à cette discipline.

C’est à cette époque que nous nous sommes réunis à deux reprises avec Odile CHABERT,

Danielle et Pierre SANCHEZ, porteurs du projet. Nous sommes vite tombés d’accord pour un

programme composé de 7 modules.

J’en animerais cinq concernant une initiation à la reconnaissance des principales familles de

plantes. Afin d’utiliser au mieux les compétences de chacun, deux autres seront plus spécifiques : un

consacré aux arbres et arbustes, conçu et présenté par Pierre REPPELIN, un autre sur les plantes

toxiques, conçu et présenté par Gilbert BONTHOUX.

Il faut bien avouer que nous partions avec une incertitude quant à l’intérêt que les adhérents

allaient porter à ces nouvelles formations.

Le bilan quantitatif est bon, puisque 48 personnes ont été présentes à un ou plusieurs modules.

La moyenne de participants a été de 25 sur les 6 premiers modules. A noter une petite faiblesse sur le

module 7 avec 16 personnes. Lassitude ou concomitance avec le premier match de la coupe du monde

de football ? Peut-être un peu les deux !

La sortie terrain du côté du col du Granier a

rassemblé 16 adhérents qui sont venu découvrir les

plantes du coin avec, en vedette, le célèbre Sabot de

Vénus que plusieurs découvraient pour la première fois

dans son biotope.

La chance était avec nous : temps excellent et surtout floraison optimum (alors que la date

était choisie depuis deux mois). Après s’être un peu attardés en début d’après-midi, au-delà du col,

pour observer d’autres plantes et orchidées, la visite prévue ensuite au marais de Montfort, à Crolles,

a été très rapide. A cause, bien sûr, du timing, mais surtout de la chaleur excessive… et de la bière qui

nous attendait à la brasserie artisanale du Chardon toute proche.

Donc, un bilan quantitatif satisfaisant, mais qu’en est-il du qualitatif ?

20 familles de plantes présentées avec leurs espèces les plus représentatives.

Qu’en restera-t-il ?

Pour beaucoup de ces familles le nombre d’espèces présentes en France est :

_ Asteracées (composées) 757 _ Scrophulariacées (linaires) 224

_ Poacées (graminées) 496 _ Apiacées (ombellifères) 204

_ Fabacées (papilionacées) 411 _ Lamiacées (labiées) 185

_ Rosacées 329 _ Cyperacées (Carex) 183

_ Brassicacées (crucifères) 297 _ Renonculacées 165

_ Caryophyllacées (oeillets) 224 _ Orchidacées 128

Cypripedium

calceolus

Page 11: Le frêne la morille

11

Cela relativise les connaissances qui ont pu être acquises.

Les cypéracées (Carex, laiches, ..), les poacées (graminées) et les joncacées (joncs) n’ont été

que survolées, tant les différences entre les espèces et leur aspect selon leur état de croissance les

rendent difficiles à distinguer même pour les spécialistes.

Pour les primulacées (primevères), les liliacées (lis), les violacées (violettes et pensées), les

géraniacées (géraniums), les iridacées (Iris), les amaryllidacées (jonquilles, narcisses, ..), les choses

seront sans doutes plus faciles.

Quant aux arbres, leur lien plus direct avec bon nombre de champignons devrait vous motiver

pour consolider les connaissances transmises par Pierre.

Enfin, nous espérons au moins que la présentation de Gilbert vous évitera des désagréments en

en nous empêchant de consommer ou, plus vraisemblablement, de toucher des plantes toxiques.

Mais c’est à vous de nous dire si vous avez l’impression de

mieux connaître maintenant notre flore régionale. N’hésitez pas à

nous faire part de vos remarques et à nous envoyer des photographies

de plantes que nous déterminerons dans la mesure de nos

compétences.

Devant l’intérêt relatif de ces formations/initiations à la

botanique, l’expérience se poursuivra sur la période fin 2014, début

2015. Nous vous proposons d’aborder les choses différemment en

abordant la botanique par des aspects moins rébarbatifs que la

systématique des espèces. Mais nous retrouverons nécessairement

des plantes déjà étudiées cette année, cela vous aidera à mieux les

mémoriser.

Par exemple un premier module sur « Les fruits et les baies » est

déjà pratiquement certain. Après, nous attendons vos propositions. Si

vous manquez d’idées, quelques exemples : les fleurs des bords de

route, les plantes d’altitude, la flore sauvage dans la ville, les plantes

protégées, …

Des sorties terrains pourront également être organisées sur ces thèmes si le besoin s’en fait

sentir.

Jean GUERIN

Belladone

Carpinus betulus Fagus sylvatica

Page 12: Le frêne la morille

12

Balade au plateau d’EMPARIS

Depuis longtemps, nous en avions rêvé.

Aujourd’hui, nous l’avons réalisé.

Au milieu des rues et des fumées, certains

Se promènent dans Paris.

Nous dans la fraîcheur du matin,

Nous étions au plateau d’Emparis.

Il faisait très beau ce dimanche,

Pas un souffle de vent dans les branches,

Une belle journée d’octobre.

Le soleil est radieux, simple et sobre.

Est-ce de bonnes prémices

Avant le dernier solstice ?

Au départ de la randonnée à Besse,

Pour que personne ne se presse,

Il nous donne trois heures de montée

Et sept cents mètres de dénivelée.

Mais au centre de cette belle nature,

La montée nous semble moins dure.

Agiles, souples et sans effort,

Sous les pieds nous avons des ressorts.

Parmi les bouleaux et les résineux,

Nous grimpons le chemin tout tortueux

Et sous les ors des mélèzes,

Comme des bouquetins nous allons à l’aise.

Devant notre rapide progression,

Les hardis chamois effrontés

Nous regardent avec compassion,

Disant : «les pauvres, ils sont bien fatigués».

Mais nos efforts sont récompensés,

Sur le plateau nous voici arrivés.

Dans ce grandiose espace belvédère,

Sous l’éclat du soleil, fini les réverbères.

Cet univers accueillant et lumineux,

S’oppose aux pics noirs et vertigineux

Et en toile de fond, les Grandes Rousses

Nous donneraient presque la frousse.

Les pointes sombres du Rateau,

Les aiguilles d’Arves : quelle belle photo !

Avec la Meije en point de mire,

Avant de redescendre, tous, on soupire.

Plus de sifflets de marmottes,

Elles dorment dans leur grotte.

Dans le soleil couchant,

Son dôme immaculé et brillant

Se pare d’argent et de rose :

C’est le glacier de la Givose.

D’Emparis, plateau merveilleux,

Nous rentrons, des souvenirs plein les yeux.

Au cœur de cette belle nature,

Dans un bel écrin de verdure,

Accroché entre terre et cieux

Que voulez-vous de mieux ?

Ce petit coin de paradis,

C’est le plateau d’Emparis.

Pierre BAYNAC- MAURY

Page 13: Le frêne la morille

13

Risotto aux cèpes pour 6 personnes

Ingrédients :

480 g de riz rond Arborio (80g/personne)

1 oignon assez gros

de l’huile (pour faire dorer les oignons)

2 cubes de bouillon poule dilués dans les 2 l d’eau qui ont

servi à réhydrater les champignons

25 cl de vin blanc

sel, poivre (facultatif un peu de piment d’Espelette)

2 à 3 c à s de crème fraîche épaisse

50g de cèpes secs (40 g à mettre dans le bouillon et 10 g à

broyer fins à la main et à incorporer directement au riz en fin de

cuisson)

du parmesan râpé ou en copeaux

Préparation du bouillon :

Faire réhydrater 40 g de champignons secs dans 2.5 l d’eau pendant 1 à 2 heures. Puis porter ce

mélange à ébullition.

Ajouter les cubes de bouillon de poule, une feuille de laurier, une pincée d’herbes de Provence,

porter à ébullition et maintenir le mélange frémissant.

Goûter le bouillon et rectifier l’assaisonnement si nécessaire.

Pendant ce temps, faire légèrement dorer l’oignon dans un peu d’huile puis ajouter le riz en

remuant sans cesse, jusqu’à ce que celui-ci devienne transparent (feu moyennement fort). Puis

mouiller le riz avec les ¾ du vin blanc et continuer à remuer jusqu’à absorption complète du

liquide. Le mélange doit être sec.

Rajouter 2 louches de bouillon et remuer sans cesse jusqu’au moment où le bouillon est

complètement absorbé. Rajouter de nouveau 2 louches de bouillon.

Répéter l’opération pendant 20 à 22 min.

Goûter le riz qui doit être légèrement craquant, ajuster l’assaisonnement (sel poivre, piment) et

prolonger si nécessaire la cuisson jusqu’à ce que le riz soit légèrement al dente. Ajouter le reste de vin blanc et laisser réduire tout en remuant.

Ajouter les champignons broyés et les champignons du bouillon, bien remuer, rajouter

suffisamment de bouillon et la crème.

Retirer du feu. Bien remuer, (c’est le secret du risotto, on use la partie extérieure du grain pour

rendre le riz moelleux). Le mélange doit rester presque liquide et s’étaler lorsqu’on le sert

(comme un béton frais).

Servir dans des assiettes creuses ce risotto coulant et consommer immédiatement, chacun ajoutant

parmesan râpé ou en lamelle (couvrir la casserole pour un deuxième service). Déguster.

Nota : Pour réchauffer le risotto, utiliser le micro-onde en couvrant le récipient et non la

casserole. Ajouter de l’eau car cela deviendrait trop pâteux

Recette identique avec d’autres champignons frais ou stérilisés (trompettes, chanterelles), mais

réserver 1/3 des champignons pour poêler au beurre et à rajouter dans chaque assiette au moment

de servir. On peut faire de même tous les risottos, le secret étant la cuisson du riz.

Jacques PIZZARDO

Page 14: Le frêne la morille

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Voyage du 14 juin 2014

De SEYSSINET-PARISET à SAINTE-CROIX-EN-JAREZ (42)

Qu’il a fallu se lever tôt, mais c’est pour la bonne cause ! Au départ du Parking de la Fauconnière à

Seyssinet-Pariset, le car nous attend, il est 7h, le temps est clair et le soleil pointe son nez, les 40 voyageurs

sont tous à l’heure ; 7h15 le départ, le "timing" est parfaitement respecté. Ensuite, c’est parti pour une journée

découverte, direction Vienne (site archéologique), Ampuis, (vignobles réputés de la Vallée du Rhône, Côte-

Rôtie, St Joseph, Condrieu, Crozes-Hermitage, etc…), Chavanay, Sainte-Croix-en-Jarez, Longes. (Nous

sommes dans le Parc National du Pilat).

C’est le départ, les voyageurs sont bien installés, un certain calme règne dans le car, le réveil se fait en

douceur. Pour la plupart d’entre nous « retraités », il ne faut pas nous brusquer.

Nous atteignons Vienne, les langues se délient, les commentaires fusent, nous sommes dans le voyage.

Nous traversons Vienne et longeons le Rhône en direction des villages d’Ampuis, Condrieu. Nous apercevons

déjà les vignobles rhodaniens. Nous sommes au pied des vignes sur des pentes vertigineuses aménagées en

terrasses, où le travail se fait exclusivement à la main. Des vins prisés, Côte-Rôtie, Saint Joseph, Condrieu,

Crozes-Hermitage avec des viticulteurs de renoms, Vignal, Chapoutier, Guigal, Boissey (les vins de Côte-

Rôtie : la Mouline, La Turque, la Landonne), également Les jumelles de Paul Jaboulet Ainé. Ce vignoble Côte-

Rôtie est composé de la Côte-Brune et de la Côte-Blonde du fait de la nature du terrain : argile et oxyde de fer

(la Côte Brune), silice et calcaire (Côte blonde). Présentes sur ces lieux depuis près de 24 siècles, ces vignes

furent plantées par les Romains.

Le Côte-Rôtie est un vin rouge de garde à base de syrah et viognier.

Nous continuons en direction de Chavanay (Loire) où nous attend notre guide Pascal Cluzel, que nous

prenons à bord du car et qui va nous narrer l’histoire du Pilat, ses atouts touristiques (patrimoine, agricole,

culinaire, etc) et commencer à nous conter l’historique de la ferme des blés.

Nous arrivons à Véranne (1ère

visite de notre

périple), à la ferme des blés, devant la propriété

agricole de l’agriculteur boulanger. Nous sommes

accueillis par Nono le propriétaire des lieux. Dans sa

ferme « des Blés d’or », Nono est aux champs, au four

et au moulin. Céréalier en transformation directe, il

cultive son blé. La production de farine est faite sur

l'exploitation avec son moulin. Le pain est cuit au feu

de bois.

2 groupes se forment :

Pascal accompagne un 1er

groupe et se dirige

vers les ateliers, machines outils, tracteurs, silos,

moulin à meule en pierre, et détaille avec précision

toutes les étapes de la fabrication du pain. (7 silos,

d’une capacité de stockage de 7/8 tonnes chacun).

Un 2ème

groupe, guidé par Nono, se place près du four à bois d’un poids de 55 tonnes, pour assister à

l’enfournage et la cuisson des pains. Des pains de campagne, des pains de seigle, des pains au lin, des pains au

chocolat, aux raisins, au romarin, etc. et de différentes formes suivant les commandes. 30 mn après, les pains

sont cuits. Quelle bonne odeur ! Comment résister à ne pas les goûter ! Bien sûr, chacun repart avec son pain ;

devrais-je dire ses pains ?

Page 15: Le frêne la morille

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Merci à Nono et à Pascal qui nous ont fait

revivre un peu de notre enfance, avec cette

fabrication artisanale, (un pain à l’ancienne au

levain avec une croûte dorée, une mie un peu

serrée, une odeur que nous n’oublions pas), les

tartines géantes de notre enfance, … Que

d’émotions ! Une visite bien alléchante à la ferme

des blés (160 pains sortent du four 3 fois par

semaine).

La visite à la ferme des blés terminée, nous partons en direction de Sainte-Croix-en-Jarez pour nous

restaurer au « Cartusien » dans la bonne humeur et ainsi souffler un peu devant un bon repas avant notre

nouvelle visite prévue à 14h.

Il suffit pour nous de traverser la place et de rejoindre notre guide qui nous attend pour la visite de la

Chartreuse.

La visite commence sur la place du village où notre guide nous commente l’historique de cette

Chartreuse située à Sainte-Croix-en-Jarez dans la Loire, (style gothique, 3500 m² environ). Elle a été fondée en

1277 par Béatrix de la Tour du Pin. Jusqu'en 1792, elle a été administrée par l'ordre des Chartreux, puis vendue

comme bien national pendant la révolution française où elle est devenue une commune. Ces bâtiments sont

inscrits au titre des monuments historiques depuis le 20 Juillet 1946.

Nous poursuivons et atteignons une 1ère

cour

(cour des obédiences). Chaque bâtiment était

destiné à une tâche particulière : menuiserie,

buanderie, forge, etc. Il y a aussi des granges et des

entrepôts car les Frères assuraient les besoins

matériels de la Chartreuse.

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La visite continue et nous pénétrons dans l’église primitive du monastère où nous pouvons admirer de

magnifiques peintures datant du 14ème

siècle. En partie détruite par un incendie au 18ème

siècle, une nouvelle

église fut aménagée dans la salle du chapitre et le réfectoire adjacent.

Nous entrons ensuite dans un ermitage très précaire, mais ce qui surprend ce sont les dimensions de celui-

ci : 150 m² pour un seul père (on ne parle pas encore de crise du logement !).

Nous poursuivons et arrivons dans la cuisine, avec une cheminée de 8 m de long, une pièce entièrement

restaurée par une association (notons qu’elle a bien failli disparaître et être achetée par un riche américain), et

grâce à la volonté des habitants de l’époque, la somme fût réunie et cette cheminée put rester à La Grande

Chartreuse.

Nous arrivons dans la 2ème

cour du monastère, autour de laquelle étaient bâtis les cellules et les ermitages

des pères et des novices. Ces ermitages ont été transformés en habitations. C’est maintenant un village avec

école, un lieu d’exception où règne une certaine douceur de vivre dans un cadre idyllique.

La visite se poursuit, direction Longes et un moment de détente, au cœur d’un jardin familial dans un joli

village fleuri.

Accueillis par Marie-Françoise BONNARD et

Philippe BRUNETON, meilleur confiturier de France,

nous nous installons pour une dégustation à l’aveugle.

Des saveurs, des odeurs de fruits, d’épices,

accompagnent les confitures, « poire châtaigne »,

« framboise chocolat, » etc. Moment sucré très agréable.

Un petit regret, par manque de temps, la visite a été écourtée et nous n’avons pas pu découvrir le jardin

botanique.

Il est temps de regagner notre car et de ramasser les réponses du Quiz. La grande gagnante est Danielle

SANCHEZ, « la veinarde », mais c’est bien mérité.

Arrivée enfin à la Fauconnière à 19H26, horaire respecté.

Le mot de la fin : un grand merci aux 40 participants où gentillesse et bonne humeur étaient au

programme. Quant à moi, j’ai passé une excellente journée en votre compagnie et vous en sais gré.

Je n’oublie pas Pierre notre Président, qui comme à l’habitude, a su mettre une bonne ambiance dans le

car grâce à ses chansonnettes et ses histoires drôles.

Danielle ADONIS

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Foire BIO à MEAUDRE les 5 et 6 juillet 2014

Une exposition très attendue car elle met en valeur, chaque année, les fleurs de notre Vercors.

L’organisation est maintenant bien rodée, chaque personne de l’équipe connaît parfaitement

les tâches qu’elle a à faire pour la réussite de l’exposition. Les nommer me paraît nécessaire et je les

remercie pour leurs actions qui participent à la notoriété de notre société : Maurice COPPA, Gérald

SUZAN, Jean Claude BARBARA, Monique et Jean GUERIN, Françoise et Pierre REPELLIN,

Gilbert BONTHOUX, Odile CHABERT, Jacques TRAPPO, Armelle LORIN, Danielle et Pierre

SANCHEZ.

Samedi 5 juillet

Les premiers arrivés sur le stand, samedi matin, de bonne heure, Maurice et son équipe

mettent en place les tables, les nappes et tout le matériel nécessaire pour l’exposition.

Un peu plus tard, l’ensemble de l’équipe est à pied d’œuvre. Nos botanistes font des

merveilles. Ils sont secondés par tous les bénévoles qui arrangent les plantes dans des vases et qui les

positionnent, ensuite, sur les supports ingénieusement pensés et fabriqués par Pierre REPELLIN. Ils

leur attribuent, également, une fiche d’identification qui précise la famille, le genre et l’espèce.

La matinée passe trop vite et vers 13h00 tout est en place et nous sommes très satisfaits du

résultat : 128 plantes sont exposées. En 2013, nous en avions exposées 92.

A 11h00, Gilbert commence sa conférence sur un thème défini en concertation avec l’office

de tourisme de MEAUDRE : « Champignons et plantes, les 5 sens illustrés ».

Nos sens nous permettent d’observer la nature qui nous entoure. Les champignons et les

plantes nous dévoilent leur beauté, si l’on prend le temps de les observer.

La vue, l’odeur, le toucher, le goût, l’ouïe sont superbement illustrés par de nombreuses

photos. Et, comme Gilbert sait si bien le faire, sa conférence est accompagnée de nombreuses

explications.

Une quarantaine de personnes assistent à cette conférence et les questions posées montrent

l’intérêt pour ce thème.

Chacun apprécie la qualité de la prestation de Gilbert.

Page 18: Le frêne la morille

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Vers 13 h, un déjeuner bien mérité, rassemble les participants sur le stand. Au menu, les plats

et les boissons que chacun a préparés.

A 13h 30, toute l’équipe est à nouveau à pied d’œuvre pour la réussite de l’exposition.

Les botanistes répondent aux nombreuses questions des curieux. Le point « accueil » permet

à chaque visiteur de se renseigner sur les activités de notre société. Des documents (programmes,

brochures…), des livres à acheter, les dates des futures expositions, sont à leur disposition.

A 14h30, la sortie botanique, pilotée par Jean GUERIN, démarre. Le parcours permet

d’explorer la zone humide. Comme à son habitude, Jean prend son temps pour donner des

explications sur les nombreuses plantes que nous trouvons le long du chemin.

Le groupe, composé de 45 personnes, apprécie cette sortie.

Vers 17h00, toute l’équipe se retrouve sous le chapiteau.

Vers19h00, après une journée bien remplie, un peu de repos s’impose pour réussir, demain,

notre deuxième journée d’exposition.

Pour cette première journée, la météo a été très clémente. 500 personnes ont visité notre

exposition. Elles ont été intéressées par les maquettes représentant les différentes espèces d’arbre et

par les nombreuses plantes exposées.

Dimanche 6 juillet

9h00, l’équipe est en place pour recevoir les visiteurs. Il fait beau et la seconde sortie

botanique de cet après-midi, s’annonce bien.

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Au stand, Odile, Jean, Pierre, Jean-Claude et Gilbert fournissent toutes les explications

nécessaires sur les plantes, sur leur comestibilité, sur leurs bienfaits naturels. Gilbert n’oublie pas de

rappeler que certaines d’entre elles sont toxiques voire mortelles. Quelques champignons sont venus

enrichir notre exposition.

14h30, Pierre REPELLIN et Gilbert BONTHOUX prennent en charge la sortie botanique au

lieu-dit « le Calvaire ».

Un groupe, composé de 25 personnes, découvre la flore du Vercors et un paysage

magnifique.

Pierre donne des explications sur les nombreuses plantes qui jalonnent le parcours.

De retour au stand, il est temps de faire le bilan de ces deux journées :

128 plantes ont été exposées

991 personnes ont visité notre stand

70 participants ont assisté aux sorties botaniques

40 auditeurs ont suivi la conférence de Gilbert.

Nous avons reçu la visite, sur notre stand, de Mme BATTISTEL, Député, Mme CARLIOZ,

conseillère générale, Maire de VILLARD-DE-LANS, Mr BUISSON, Maire de Méaudre, Mr

GAUMOT, Maire d’AUTRANS, Mr KRAMER, Maire de LANS-EN-VERCORS et enfin Mr

ROCHAT, créateur de la foire bio qui nous a invité à l’apéritif du soir. Ils ont tous beaucoup

apprécié notre exposition.

Un grand bravo à toutes les personnes de l’équipe qui ont contribué à la réussite de ces deux

journées.

Elles sont presque toutes sur la photo ci-dessous :

Je vous dis

«A bientôt» et vous donne rendez-

vous sur lors de nos prochaines

expositions.

Pierre SANCHEZ

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Lactaires à lait orangé ou vineux

Section deliciosini (lait orangé immuable ou plus ou moins rougissant).

Lactarius deliciosus Chapeau zoné, ocre orangé à rouge brunâtre, peu

verdissant. Lames orangé vif. Stipe assez trapu, 6x3cm,

concolore au chapeau, présence de scrobicules orangé

vif. Chair pâle, douce, odeur faible et fruitée (carotte ?).

Lait couleur carotte, immuable. Sous les pins,

(sylvestris, nigra, pinaster le plus communément).

La variété rubescens a un lait rapidement rougeâtre, puis

brun vineux, plutôt sur terrain calcaire.

Lactarius quieticolor Chapeau 10cm, un peu givré, surtout quand il a bu (la

pluie), brun orangé terne à teintes violetées, lames

orangées puis brunâtres se tachant de vert sale, stipe

5x2, creux, lavé de verdâtre, givré, chair peu scrobiculé.

Chair pâle, puis roussâtre, verdissant lentement, odeur

fruitée, lait orangé, saveur amarescente, sous les pins.

(la variété semisanguinascens, à lait lie de vin en

quelques minutes, vient sur terrain acide).

Lactarius semisanguifluus Chapeau zoné, pruineux à la marge, orangé terne à

reflets verdâtres, très verdissant, lames orangé pâle,

verdissantes par l'arête, stipe subconcolore, pruineux,

très verdissant, peu scrobiculé, chair crème à verdâtre,

d'abord orange, puis sanguine, puis vineuse et enfin

verte, lait orange carotte, puis sanguin, odeur fruitée puis

de lessive (quand il a fait la vaisselle), saveur douce.

Sous pins sylvestres calcicoles.

Lactarius deterrimus

Chapeau jusqu'à 12cm, peu zoné, pruineux à la marge,

orangé plus ou moins vif, vite verdissant, lames ocre

orangé, vert sombre par endroits, stipe=8x3, concolore,

verdissant, non scrobiculé, normalement cerné de blanc

sous les lames. Chair pâle, orange dans le cortex,

verdâtre ensuite odeur de carotte, lait orangé doux, puis

amarescen, sous épicéas.

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Lactarius salmonicolor Chapeau jusqu'à 15cm, zoné, orangé saumoné, non ou

très peu verdissant, lames orange saumoné stipe 10x3,

subconcolore, un peu scrobiculé. Chair pâle, plus

orangée en périphérie. Lait orange saumon,

subimmuable ou brunissant à la longue saveur

amarescente, sous sapins.

Sous section sanguifluini (lait vineux ou plus ou moins bleu d’entrée)

Lactarius vinosus Chapeau 12cm, zoné, orangé à briqueté, puis vineux à

violacé, marge pruineuse, lames lilacines puis gris

violacé à brun vine. Stipe 5x2, court, pruineux de

blanchâtre, à scrobicules brun violacé. Chair rouge

vineux, sombre, à odeur fruitée. Lait rouge vineux, peu

abondant, peu âcre, (sous les pins les plus thermophiles

= pinus pinea (parasol), pinus pinaster (pin maritime,

pin des landes), pinus halepensis (pin d'Alep).

Lactarius sanguifluus Chapeau jusqu'à 12-15cm, rougeâtre, givré (encore!),

zoné de rosâtre vineux, peu verdissant. Lames rose

vineux, stipe 7x3, orangé rougeâtre, un peu violeté,

scrobiculé de rouge vineux sombre. Chair rouge vineux.

Lait rouge vineux, brunissant, amarescent (sous les pins,

mais moins thermophiles,= pinus sylvestris, pinus

nigra), plutôt en terrain calcaire.

Lactarius hemicyaneus Chapeau = 6cm, zoné vers la marge, roux se tachant de

vert, lames bleutées ou orangées, puis ocracé terne sali

de bleu vert, stipe 1x7.5, plus pâle que le chapeau plus

ou moins scrobiculé, verdissant par la base. Chair et lait

bleu vif. Odeur fruitée, lait doux (sous pins).

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Résumé sur les lactaires à lait orangé, vineux ou bleu.

Section Dapetes (lait orangé, vineux ou bleu)

Sous section sanguifluini (lait vineux ou plus ou moins bleu d’emblée) sanguifluus, vinosus,

hemicyaneus.

Sous section deliciosini (lait orangé, immuable ou plus ou moins rougissant) = deliciosus,

quieticolor, semisanguifluus, deterrimus, salmonicolor.

La dénomination "Sanguin" ne peut s'appliquer dans nos régions qu'à sanguifluus, et non à

deterrimus et salmonicolor.

Pour l'instant on ne peut trouver ici Vinosus (uniquement sur la côte méditerranéenne...mais dans

quelques lustres il se pourrait qu'il y en ait !)

Que les "fadas" qui viennent ramasser salmonicolor ou deterrimus à peine comestibles dans nos

bois, alors qu'ils ont les meilleurs chez eux, sont fêlés du «gadu».

Que vous ayez remarqué que ces champignons sont souvent "givrés", normal, puisqu'ils sont rouges

et vineux !

Et la comestibilité s'établit ainsi : vinosus, sanguifluus, semisanguifluus, deliciosus et loin derrière,

salmonicolor puis deterrimus, (qui signifie d'ailleurs détestable).

Bernard BROCHENIN

Et certains peuvent se déguster ! (délicieux et sanguins)

***************

Recette : lactaires délicieux à l’huile Ingrédients :

1 kg de lactaires délicieux

3 oignons

1 gousse d’ail

1 verre de vinaigre

2 verres d’huile

2 c. à s. d’herbes de Provence

Sel et poivre

Préparation:

Laver avec très peu d’eau les lactaires sanguins, les couper en lamelles.

Faire revenir les champignons dans 1 c. à s. d’huile, lorsqu’ils ont rendu leur eau en enlever

un maximum.

Verser alors le vinaigre et ensuite l’huile puis les oignons en morceaux plus ou moins gros

selon le gout, l’ail, les herbes de Provence. Saler et poivrer. Laisse cuire 20 mn environ et

verser chaud dans des bocaux. Couvrir immédiatement avec les couvercles. Les champignons

se conserveront ainsi à l’abri de la chaleur et de la lumière pendant 1 année.

Servir à l’apéritif sur des toasts.

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Voici 6 espèces rares ou intéressantes trouvées, ce printemps, par la SMBSP et

photographiées par Jean-Luc FASCIOTTO

Bolbitius variicolor Helvella acetabulum

Pluteus ephebeus Pluteus romellii

Pluteus thomsonii Volvariella gloiocephala

Page 24: Le frêne la morille

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Achillea millefolium

Valériana officinalis

Hieracium aurantiacum

Anacamptis pyramidalis

Fleur de pissenlit

Leucanthenum vulgare

Exposition Foire BIO de Méaudre