je réussis mes études en ifsi -...

Je réussis mes études en IFSI ”

Les cLés pour y parvenir

guideinfirmiers.com

édition2016 | 17

avec le soutien de

http://et7.eulerian.net/dynclick/mnh-climatmedia/?ead-publisher=infirmiers.com&ead-name=guide_jereussismesetudesenifsi&ead-location=rg&ead-creative=2e_couv&ead-creativetype=2e_couv&eurl=https%3A%2F%2Fwww.mnh.fr%2Fsante-prevoyance%2Foffres%2Fmnh-protection-etudiant.html%2F%3Futm_source%3Dinfirmiers.com%26utm_medium%3D2e_couv%26utm_campaign%3Dguide_jereussismesetudesenifsi

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|Avant-Proposprêts pour une aventure humaine ?

“ Ça y est. Nous y sommes.

Enfin ! ” chaque année, ces mots font écho aux

étudiants en soins infirmiers, quel que soit leur niveau d’études. toutefois, ce ne serait pas drôle si ces paroles n’étaient pas accompagnées d’un déroutant mélange de soulagement, de joie et de craintes. Quel agréable petit cocktail... mais, pas de panique, nous sommes tous passés par là.

parce qu’il est plus rassurant de savoir où l’on s’aventure, ce guide, rythmé par des astuces, des témoignages et des informations indispensables à connaître, se veut pratique et bien sûr utile !

par ailleurs, s’il y a bien une chose qu’il est indispensable d’admettre, c’est le caractère difficile de cette formation. au diable les langues de bois et les trop belles illusions. pas de secrets entre nous ! cette formation dure trois intenses années au cours desquelles chacun découvre en lui des choses qu’il ne soupçonne pas. pour certains, une indéfectible maîtrise de soi. pour d’autres, une sensibilité à fleur de peau. pour tous, une envie : réussir et intégrer la grande communauté infirmière. une chose est sûre, c’est que ces trois années changent à jamais ceux qui s’y engagent...

Alors, prêts pour cette aventure humaine ? Infirmiers.com, au travers de ce guide, vous accompagne.

gwen hight Infirmière diplômée d’État

Journaliste infirmiers.com

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auteure Gwen HIGHT, infirmière diplômée d’état, journaliste

supervision éditorialeBernadette FABREGAS, rédactrice en chef infirmiers.com

ont participé à cette édition :thomas BieLoKopytoff, patrice LomBardo, isabelle BayLe, pierrette meury, valérie Bourgogne

éditeuriZeos – Le panoramique – 5 avenue de verdun94200 ivry-sur-seine

régie publicitaireWeslet NELET, responsable de clientèle iZeost. 01 78 12 17 [email protected]

conception graphiqueChristine GARNIER

Dépôt légal : juillet 2016Toute reproduction, même partielle, est soumise à l’autorisation de l’éditeur et de la régie publicitaire. Les annonceurs sont seuls responsables du contenu et de leurs annonces.

Guide en libre téléchargement sur www.infirmiers.com

Dans la même collection |

10-31-1508

Certifié PEFCpefc-france.org

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Sommaire |

1| Zoom sur la profession infirmière >P6

A. Prévenir, guérir et soulager... Le métier d’infirmier. plusieurs rôles à son actif. évolution professionnelle

B. Et le marché du travail... Ça donne quoi ?

2| Je suis étudiant(e) en soins infirmiers... Et alors ? >P13

Comment bien entamer son année d’études en soins infirmiers ?

A. Je suis étudiant(e) en soins infirmiers... Au sein d’un IFSI. ifsi : de quoi parle-t-on ?. comment s’organise mon ifsi ?. vous avez dit « conseil » ?

Réussir ses études : les 10 bons conseils d'un directeur d'IFSI

B. Je suis étudiant(e) en soins infirmiers...Qu’est-ce que cela suppose ?. « devoir », un bien grand mot.... et mes droits dans tout ça ?

Devenir infirmière par apprentissage, c’est possible !

3| Trois années de formation... Pour quoi faire ? >P31 Premier mois en IFSI : Aline nous dit tout...

A. Études en soins infirmiers : quel programme ? Un peu de théorie... Ça ne fait pas de mal. Le nouveau référentiel de formation. 10 compétences à acquérir.... ... et 180 ects à obtenir. Les unités d’enseignement. Le travail de fin d’études

Première année achevée, Sandra fait le bilan

B. Passons à la pratique et... partons en stage . 2100 heures « de pur plaisir »... vraiment ?. une belle équipe

Les IDE en exercice sont eux aussi acteurs de la formation...

. miroir, mon beau miroir, qui sera mon tuteur de stage ?

. des instants clés à ne pas négliger

. c’est le moment de s’(auto)évaluer...

. ... et d’analyser la situation

. Quid de la présence en stage et des congés

. et ensuite, place à la validation (ou pas)

. indemnités de stage et frais de transport

. et si je me blesse en stage, que se passe-t-il ?

De Remiremont à Phnom-Penh, une expérience partagée

4| Validation du diplôme d’Etat infirmier... Mode d’emploi >P55

A. Valider le diplôme d’État infirmier...Oui, mais comment ? Travail de find’études... De quoi parle-t-on ?. c’est mon choix (tiens, il y a comme un air de déjà vu...). place du directeur de mémoire. Quand les esi mènent l’enquête. rédaction et soutenance

Travail de fin d’études : focus sur la méthodologie

B. Stage pré-professionnel... un pied dans le métier. un choix stratégique. accrochez-vous bien

C. Compensations et rattrapages... Tout reste possible !. La compensation. Les rattrapages

D. Et alors, ce diplôme... Admis ou pas ?. Quand le jury se réunit.... pas admis cette année... cas (très) particuliers

5| Je suis infirmier(e) diplômé(e) d’Etat... Et maintenant ? >P73 Le début de l’aventure...

Ils l’ont fait !!! Ils sont désormais IDE...

6| Tout est dit... Derniers conseils >P77

Soyez professionnellement curieux !

1Zoom sur ...La profession infirmière

1|

8

Zoom sur... LA PROFESSION INFIRmIèRE1|

A. Prévenir, guérir et soulager...le métier d'infirmier

L'infirmier* effectue des soins de nature préventive, curative ou palliative afin d'améliorer, maintenir et restaurer la santé. il a un rôle de collaboration important avec l'équipe soignante. Quel que soit son lieu d'exercice, il assure, avec l'aide-soignant qui travaille sous sa responsabilité, les soins d'hygiène, de confort et de sécurité du patient. il s’intègre donc dans une équipe de soins et ne travaille jamais seul.

“Un diplôme d'État reconnu

en Union Européenne”

pour devenir infirmier, un diplôme d’état (dei) est obligatoire. depuis la dernière réforme des études en 2009, il équivaut à un grade licence reconnu dans toute l’union européenne. en effet, la formation au diplôme d’état d’infirmier a évolué, conformément à l’arrêté du 31 juillet 20091, faisant entrer le cursus infir-

mier dans le cadre européen du système Licence-master-doctorat (Lmd). de fait, un partenariat entre les instituts de formation en soins infirmiers et les universités a été établi.

A1. Plusieurs rôles à son actif

L'infirmier a, selon le décret du 29 juillet 20042, un rôle sur prescription médi-cale et un rôle propre. Le rôle sur prescrip-tion médicale est un lien professionnel et fonctionnel avec le médecin. L'infirmier ne peut donc pas définir lui-même le traite-ment d’un patient.

1. Arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d’État d’infirmier consultable sur le site www.legifrance.gouv.fr2. Décret n°2004-802 du 29 juillet 2004 du code de la santé publique relatif à la profession d’infirmier

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?La pratique infirmière a pour vocation la

satisfaction des 14 besoins fondamentaux du patient selon Virginia Henderson :

1. Respirer2. Boire et manger

3. Éliminer4. Se mouvoir et se maintenir en bonne posture

5. Dormir et se reposer6. Se vêtir et se dévêtir

7. Maintenir la température du corps dans la limite de la normale

8. Être propre et protéger ses téguments9. Éviter les dangers

10. Communiquer11. Pratiquer sa religion et agir selon ses

croyances12. S’occuper et se réaliser

13. Se récréer14. Apprendre

Préparez-vous à voir et à revoir cette liste durant trois loooooongues années.

Merci Virginia ;)

9

|1en revanche, il est chargé de surveiller les éventuels

effets secondaires ou complications des thérapeutiques qu’il dispense. dans le cadre de son rôle propre, l'in-firmier a l'obligation, après avoir évalué les besoins du malade selon une approche théorique (telle que celle de virginia henderson et ses 14 besoins fondamentaux), de poser un diagnostic infirmier, d’établir un plan de soins et d’en organiser la mise en œuvre.

La capacité à s'organiser et à analyser rapidement une situation sont des atouts pour s'épanouir dans ce métier. sur le plan psychologique, la maturité et la capacité à prendre du recul permettent de côtoyer la maladie et la mort en se préservant le mieux possible sur le plan personnel.

Quand il n'est pas salarié dans un hôpital ou une clinique privée, l'infirmier dispense des soins dans des structures diverses : maisons de retraite, centres de réadaptation, de soins palliatifs, de santé au travail ou de santé scolaire... enfin, après au moins 24 mois (ou 3 200h) d’expérience professionnelle au cours des 6 dernières années, l'infirmier peut exercer en libéral.

A2. Évolution professionnelle

Les infirmiers peuvent se spécialiser pour devenir :• puériculteurs (IPDE) immédiatement après l’obten-

tion du diplôme d’état d’infirmier;• infirmiers de bloc opératoire (IBODE) après deux

années d’expérience professionnelle;• infirmiers anesthésistes (IADE) après deux années

d’expérience professionnelle.

après quatre ans d’expérience, il est également possible de devenir cadre de santé (management des équipes de soins ou formateur dans un institut de forma-tion en soins infirmiers) puis cadre supérieur, directeur des soins dans un établissement de santé, directeur d’un centre de formation... selon les années de pratique. vous l’aurez compris, le métier d’infirmier a de multiples facettes qui ouvrent sur de nombreux terrains d'exercice, avec des perspectives d'emploi très intéressantes.

* Lire partout infirmier/infirmière

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?Florence Nightingale, ce nom vous dit-il quelque chose ? Vous savez, cette infirmière anglaise qu'on appelait « La dame à la lampe », pionnière

des soins infirmiers modernes. Née en 1820, le 12 mai pour être exact, elle a milité pour

qu’un programme de formation soit mis en place pour les infirmières. Aujourd’hui, nous célébrons la journée

internationale de l’infirmière tous les 12 mai en souvenir de

sa date de naissance.

Remarquée notamment pendant la guerre de Crimée (1853/1856), où elle a joué un rôle déterminant dans

la lutte contre les maladies infectieuses, Florence

Nightingale s’est battue pour une reconnaissance légitime

des infirmières.

Pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, elle

interpellera l’opinion publique avec ce discours très engagé : « Une infirmière ne devrait

rien faire d’autre que soigner. Si vous voulez des femmes de

ménage, engagez-en ! Les soins infirmiers sont une spécialité ». Vous imaginez le

personnage...

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Zoom sur... LA PROFESSION INFIRmIèRE1|B. Et le marché

du travail...Ça donne quoi?

Bien plus qu’un métier, la profession infirmière relève d’un savoir-faire et d’un savoir-être qui attirent bon nombre de candidats désireux de soigner autrui. pour-tant, c'est bien connu : le métier d'infir-mier demande beaucoup à ceux et celles qui l'exercent. disponibilité, résistance physique, gestion des émotions, vigilance, sens des responsabilités… on exige tant des soignants. parfois même un peu trop…

malgré les difficultés du métier, ils sont toujours plus nombreux à exercer la profession chaque année. combien sont-ils précisément en france ? comment se répartissent-ils dans les différents secteurs ? mais surtout… Quid du marché du travail aujourd’hui ?

“Près de 638 248 infirmiers

en France”La profession infirmière est considérée

comme la première dans le secteur de santé en france. pas étonnant lorsqu’on considère que près de 638 248 infirmiers (ide) sont en exercice au 1er janvier 2015 selon un rapport de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (drees). une augmentation d’environ 18 % en 5 ans. rien que ça. mais attention, ce nombre est à prendre avec des pincettes puisqu’il est calculé à partir du répertoire adeli, qui recense l’ensemble des coordonnées des ide. un fichier pas toujours à jour.

Bon, vous l’aurez deviné, la profession infirmière est très largement féminine. a quand la parité ? pas pour toute de suite visiblement, puisqu’il y a actuellement 87 % de femmes en exercice (84 % dans le milieu libéral et 88 % de salariées), contre 13% d’hommes. ceci est un appel : les gars, nous avons besoin de vous !

mais où exercent les ide ? eh bien, 109 925 en milieu libéral contre 528 323 en structure de soins. plus précisément, près de la moitié des infirmiers (322 996) exercent au sein d'hô-pitaux publics. viennent ensuite les établisse-ments de santé privés à but lucratif (69 438) puis les cabinets individuels (61 768).

et d’un point de vue géographique ? disons que l’Île-de-france se porte bien avec 102 084 infirmiers. Le rhône-alpes (65 670) et la provence-alpes-côte d'azur (56 634) ne sont pas non plus à plaindre. enfin, hormis les dom-tom, les départements dénombrant le moins d'infirmiers sont la corse (3 368) et le Limousin (9 733). alors, compte tenu de ces chiffres, qu’en est-il du marché du travail ? ce dernier reste tendu, avec des perspectives néanmoins positives prévues dans les années 2020.

> +

QUELQUES CHIFFRES Sur les 638 248 infirmiers en exercice en France,

on en dénombre près de 52 463* à s’être spécialisés, soit :

• 19 074 infirmières puéricultrices ;• 9 709 infirmiers anesthésistes;

• 7 225 infirmiers de bloc opératoire ;• 9 307 cadres de santé ;

• 423 infirmiers cadre de santé publique ;• 5 995 cadres infirmiers ;

• 730 cadres infirmiers psychiatriques.

*Rapport 2015 de la DREES

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|1

“ Au Canada, le premier infirmier diplômé fut Jean Robitaille en 1970.

Quid en France ?

”

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le infirmiers.com+ +

On ne devient pas infirmier par hasard...

« On ne devient pas infirmier par hasard », lance corinne Lefebvre à ses étudiants. « Au fond de vous, vous avez tous une raison d’être assis dans cette salle. Et pour certains, une chose s’est brisée à un moment ou un autre. Une chose que vous souhaitez réparer, panser ou changer... »

forte de ses nombreuses années dans l’enseignement, la cadre formatrice a vu juste. en face d’elle est assise fabienne. victime d’un grave accident de la voie publique il y a quelques années, elle est restée hospitalisée durant plus de 12 mois. consciente des préoccupations qui affectent les patients, cette ancienne secrétaire de 44 ans s’est promis de passer « de l’autre côté » en devenant infirmière et en soignant à son tour les victimes de la route.

a côté d’elle, manuel. Le jeune homme de 23 ans a vu son meilleur ami mourir d’une leucémie. « Il est parti trop tôt, trop vite, sans pouvoir prononcer ses derniers mots... Quelle injustice ! » sa colère le motive à exercer un jour en oncologie afin de faire reculer la maladie.

et puis il y a marine, françois et nadia qui veulent se sentir tout simplement utiles aux autres, tout comme sanae, infirmière depuis 7 ans. « Au fond de moi, j’ai choisi ce métier parce que c’est une profession vitale, primordiale. Bien sûr, les gens ne s’en rendent compte qu’une fois qu’ils tombent malades. Mais, je veux apporter aux autres, les accompagner, leur redonner le sourire et l’espoir. Et puis parfois, mine de rien, les infirmiers sauvent aussi des vies... » alors effectivement, en règle générale, on ne choisit pas cette profession par hasard.

Et vous, pourquoi avoir fait ce choix… ?

Gwen HIGHT | Infirmière diplômée d’État,

journaliste infirmiers.com

Entamer des études en soins infirmiers n’est pas juste le début d’une formation. Au cours de ces trois années, il y aura des doutes, des joies, des larmes, des dépassements de soi… Mais, quelle que soit la situation rencontrée, il est primordial de ne jamais oublier qu’ « on ne devient pas infirmier par hasard ».

2Je suis étudiant(e) en soinsinfirmiers... Et alors ?

2|

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Comment bien entamer son année d’études en soins infirmiers ?

10 choses à adopter…

1. L’organisationc’est bien connu. un infirmier est or.ga.

ni.sé. par conséquent, c’est ce que les cadres formateurs attendront des esi. depuis la dernière réforme du programme d’études en soins infirmiers, les ifsi sont rattachés aux universités. ainsi, une grande autonomie est désormais indispensable pour réussir ce cursus. un important travail personnel doit de ce fait être fourni tous les jours. alors, l’un des meilleurs moyens d’appréhender cette année est de s’organiser dès le début de la rentrée. ce travail personnel peut être élaboré en établissant un planning quoti-dien ou un emploi du temps hebdomadaire. une organisation individuelle permettra de planifier des révisions régulières, d’éviter le stress et d’effectuer un travail efficace sur le long terme.

2. Une nouvelle méthode de travailapprendre les cours par cœur, c’était bien,

oui mais… en primaire. Les études en soins infir-miers abordent des disciplines aussi complexes qu’intéressantes telles que la physiologie, l’anatomie et les grandes fonctions de l’orga-nisme. apprendre un cours sans le comprendre est une méthode limitée qui sera rapidement mise à rude épreuve lors des stages.

3. Le travail en groupe

La profession infirmière s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire. L’infirmier n’est pas seul dans son coin à prendre en charge les patients. il s’agit d’un travail d’équipe. c’est la raison pour laquelle les ifsi privilégient le travail en groupe pour les travaux dirigés (td), les travaux person-nels guidés (tpg) et certains examens. il est donc conseillé de se familiariser avec cette méthode de travail (si ce n’est pas déjà fait). malheureusement, celle-ci peut réserver bien des surprises… surtout lorsque certains étudiants se reposent sur le travail et les efforts des autres membres du groupe. Bien souvent, ils s’attribuent ainsi une bonne

note sans avoir eu à bouger le petit doigt. alors petite astuce : repérer les personnes qui partagent votre désir d’efficacité, celles avec lesquelles la communication a tendance à mieux passer. en outre, soigner les relations au sein du groupe. La qualité du travail reflé-tera la cohésion et l’entente de l’équipe.

4. Les fiches de révisions

ah, les bonnes vieilles fiches bristol. en général, les étudiants tout droit sortis du lycée y sont déjà accoutumés. mais quid de ceux qui reprennent leurs études ? pour autant, leur utilité est indéniable pour les stages comme pour les révisions. elles faci-litent également l’apprentissage. Quoi de plus ingénieux en effet pour renforcer ses connaissances ?

5. Une activité sportive

Les études en soins infirmiers sont diffi-ciles. elles demandent beaucoup d’investis-sement personnel, physique et intellectuel. Le sport permet de réduire le stress, de faire le vide et de garder un esprit zen. alors pour mieux appréhender ces palpitantes études, mieux vaut pratiquer une activité sportive régulièrement.

6. Une alimentation saine

hormis des bienfaits indiscutables pour le corps, une alimentation saine favorise une bonne concentration. il est certes plus facile de se nourrir de sandwichs ou de plats surgelés tous les jours. cependant, il est tout à fait possible de manger équilibré à bas prix, notamment en déjeunant dans les restaurants universitaires. par ailleurs, en 2011, la fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (fnesi) a lancé le projet « aubergine » à destination des étudiants qui souhaitent « soigner » leur alimentation. des paniers de fruits et légumes de saison, à prix très abordable, peuvent donc être livrés aux étudiants en soins infirmiers qui en font la demande. par conséquent, fini les repas quotidiens au fast-food et kebab du coin...


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7. Les bibliothèques universitaires elles sont les alliées des étudiants en

soins infirmiers. difficultés à assimiler un cours, recherches anticipées sur une spécia-lité avant de partir en stage, élaboration d’un cadre théorique pour le mémoire de fin d’études… inutile de chercher plus loin, les Bu regorgent d’informations, d’ouvrages et de périodiques nécessaires à la réussite de ces études. internet ne fait pas tout. il est donc ingénu de croire que l’on peut obtenir le diplôme d’état d’infirmier sans mettre le pied une seule fois dans une bibliothèque ou un centre de documentation.

8. Une aptitude médicale et une assurance adaptéepour suivre ces études, l’état exige un

carnet de vaccinations à jour ainsi qu’un certificat médical d’aptitude. certains ifsi interdisent aux esi de partir en stage si la totalité de ces démarches médicales n’a pas été réalisée. en outre, la profession infir-mière est un exercice à risque. pour les esi, il est obligatoire de souscrire à une garantie de responsabilité civile pour se couvrir en cas d’incidents ou d’accidents en stage. en effet, celle-ci les assure en cas de dommages causés à un tiers. elle est bien souvent comprise dans les contrats d’assurance (habitation, voiture…). cependant, il convient de véri-fier son éligibilité et, dans le cas contraire, de souscrire à une garantie adaptée aux soignants. par ailleurs, certaines mutuelles proposent aux esi des contrats gratuits. mais attention, la mise à jour des vaccins, l’éta-blissement d’un certificat médical d’aptitude et la souscription à la garantie de responsa-bilité civile sont des démarches qui peuvent demander du temps. mieux vaut les anticiper.

9. Un positionnement professionnel

on ne naît pas infir-mier, on le devient. et très vite, les tuteurs de stage, les examinateurs et les formateurs repèrent quel futur soignant fera un esi. Le positionnement profes-sionnel est très important surtout si on considère que dans moins de 3 ans,

l’étudiant aura entre ses mains la vie de ses patients. ce positionnement se révèle au quotidien, dans les attitudes et les réactions, en réponse aux diverses situations rencon-trées en cours ou en stage. adopter un voca-bulaire professionnel, approfondir soi-même ses connaissances, être un acteur actif de sa formation, avoir à chaque instant un compor-tement exemplaire, se montrer sérieux, assidu, ponctuel en cours comme en stage et respectueux envers autrui… ouh, ça fait beaucoup ! ce sont pourtant les clés pour un positionnement mature et professionnel.

10. Une vie socialepour réussir ses études, il faut être

bien entouré afin de trouver du soutien et de l’écoute. certes, les formateurs, notam-ment les responsables pédagogiques, sont là pour accompagner les esi dans cette aven-ture humaine. mais les collègues de promo-tion sont également de bons alliés car ils partagent une même expérience. former un cercle d’amis, s’intégrer au sein d’un groupe et s’accorder des moments de détente avec sa famille ou son entourage permet à l’esi de s’épanouir, de décompresser et surtout… d’aller jusqu’au bout de sa formation.

… 5 choses à éviter

1. Sortir tous les soirssortir. tous les étudiants en ont besoin,

c’est évident. Les verres entre amis tard le soir, les avant-premières au cinéma et les soirées « spéciales infirmières »… comment rater ça ? pourtant, il va (presque) falloir tirer un trait dessus… du moins en semaine. privi-légier les week-ends ou les vacances pour les

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« bons plans » : un moyen de décompresser sans arriver en cours la tête dans le gaz. une chose à ne pas oublier : manque de sommeil et fatigue = diminution de la concentration et de la vigilance. Les meilleurs ingrédients pour avoir l’esprit absent en cours ou faire des erreurs (graves) en stage. À bon entendeur...

“Se former c’est déjà beaucoup,

mais s’informer l’est tout autant”

2. Se cacher au fond de l’amphiQui ne s’est jamais assis au fond de

l’amphi pour dormir ou bavarder avec ses camarades en toute « discrétion »... ? eh bien fini la rigolade ! au travail ! attitude respon-sable et positionnement professionnel ! (une petite piqûre de rappel, ça fait toujours du bien...).

3. Gaspiller son temps libreLes études en soins infirmiers ne couvrent

pas la multitude de connaissances qu’il convient d’avoir pour devenir un soignant compétent. un énorme travail personnel est indispensable pour acquérir les notions qui ne peuvent être vues en cours. chaque temps libre doit donc être mis à profit intelligem-ment afin de ne pas se sentir dépassé.

4. Négliger les cours magistraux(Cm) facultatifs et se procurer les notes d’un(e) cammaradedans la plupart des ifsi, certains cm sont

dits « à présence facultative ». il n’est donc pas obligatoire d’y assister. pourtant, ces cours font partie du programme. par consé-quent, les formateurs les considèrent assimi-

lables et n’hésitent pas à interroger les esi sur leur contenu. L’erreur à éviter est non seulement de s’absenter à ces cm mais en plus d’emprunter les notes d’un collègue. s’asseoir dans un amphi, écouter et prendre des notes représentent 50 % du travail à fournir pour mémoriser les informations et réussir aux examens. il serait dommage de passer à côté.

5. Oublier les besoins financiers

ce dernier point est très facile à éviter. en règle générale, nul ne s’engage dans des études sans avoir bien évalué leur coût. certes, il existe des bourses, des aides régio-nales ou départementales, des indemnités de chômage (notamment la rémunération de fin de formation accordée par le pôle emploi) et, pour ceux qui peuvent encore y prétendre, le porte-monnaie de papa et maman. toutefois, bien souvent, toutes ces aides ne suffisent pas à gérer le quotidien. pour les plus coura-geux, le job étudiant (dans un ehpad ou au fast-food d’en face) se révèle être une solu-tion intéressante, pourvu que ce ne soit pas au détriment des études.

L’heure de la rentrée a donc sonné et avec elle le début d’une année remplie d’émotions, de joies et d’imprévus. il s’agira pour certains d’une ultime ligne droite et pour d’autres d’une nouvelle étape. Quoi qu’il en soit, toute l’équipe d’infirmiers.com reste à votre écoute et vous accompagne tout au long de l’année. se former c’est déjà beaucoup, mais s’informer l’est tout autant. riches de tous ces conseils, nous vous souhai-tons à tous une excellente rentrée !

Gwen HIGHT | Infirmière diplômée d’ÉtatJournaliste infirmiers.com


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|2

3. Arrêté du 30 mars 1992, relatif aux conditions de fonctionnement des centres de formation en soins infirmiers, consultable sur le site www.legifrance.gouv.fr

A. Je suis étudiant(e) en soins infirmiers... Au sein d’un IFSI

positionnement. c’est un mot que vous devriez entendre bien souvent au cours de ces trois années. en effet, bien qu’étudiants en soins infirmiers, les forma-teurs s’adresseront à vous en tant que futurs professionnels de santé. de fait, ils attendront de vous sérieux, ponctua-lité et respect mutuel (entre autres). Bien entendu, il en sera de même en stage. et puisque tout est plus ou moins lié, sachez que la réussite de ces études est fortement corrélée à votre maturité acquise tout au long de votre formation. Les étudiants admis au concours infirmier intègrent une institution, une organisation spécifique qui répond au doux nom d’institut de formation en soins infirmiers (ifsi). Quel est-il ? comment s’organise-t-il ? Quels sont les droits et devoirs des étudiants en soins infirmiers (esi) ? en outre, à quoi peuvent-ils prétendre en suivant cette formation ?

A1. IFSI : de quoi s’agit-il ?

si la première « école d’infirmières » a vu le jour en 1878 à l’hôpital de la pitié- salpêtrière, à paris, ce n’est qu’en 1992, via un arrêté datant du 30 mars3, que les

missions des instituts en soins infirmiers ont officiellement été définies. incluant entre autres la recherche en sciences infir-mières, les objectifs des ifsi sont la forma-tion et la préparation à la vie active des futurs infirmiers.

Les ifsi sont rattachés aux universités et placés sous la haute autorité du minis-tère des affaires sociales et de la santé. chaque année, le nombre d’étudiants à admettre en première année d’études en soins infirmiers (quota) est fixé par un arrêté ministériel, généralement au mois de juin. pour l’année universitaire 2015 – 2016, ce nombre fut de 30 844, soit 284 étudiants de moins par rapport à l’année précédente. hélas, on constate que tous les étudiants admis en première année ne finissent pas leur formation : certains se découragent, d’autres s’aperçoivent que le métier n’est pas fait pour eux.> +

QUELQUES CHIFFRESIl y aurait près de 330 instituts de formation

en soins infirmiers en France. 84% seraient publics.

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?Pour être en mesure de suivre les études

en soins infirmiers, il faut :

• Être âgé de 17 ans au 31 décembre de l’année des épreuves de sélection

(aucune dispense possible).• Être titulaire d’un baccalauréat ou d’une

équivalence.

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Je suis étudiant(e) en soins infirmiers... Et alors ?2|en france, on dénombre près de 330

ifsi. et si chacun de ces établissements applique un programme d’études national, tous ont leur propre organisation, bien qu’il existe un modèle commun. Quel est-il ?

A2. Comment s’organise mon IFSI ?

il est des acteurs indissociables à l’organi-sation des ifsi :

• Le directeur / la directrice Qu’il soit sévère, exigeant ou compré-

hensif (oui, c’est un peu la roulette russe), le directeur d’ifsi est avant tout respon-sable de l’organisation de l’enseignement théorique et pratique dispensé dans son établissement. il encadre l’équipe péda-gogique et détermine la gestion adminis-trative et financière de l’ifsi.

• Les formateursil y a bien longtemps pour certains

d’entre-eux (et ils ne doivent pas l’ou-blier), ils étaient à votre place. en effet, les formateurs sont en majorité des cadres de santé, et donc des infirmiers.

aujourd’hui, ils assurent le suivi pédago-gique et la formation des esi, ainsi que la direction des travaux de recherche. dans le meilleur des cas, une équipe de forma-teurs est assignée à une promotion qui peut varier de quelques dizaines d’étudiants à plus d’une centaine.

• Le coordinateur de stagetrouver le terrain de stage en adéqua-

tion avec les objectifs à atteindre par l’esi, tel est le rôle du coordinateur de stage. et ce n’est pas chose facile lorsque ce dernier a pour lourde tâche de trouver un stage à chaque étudiant. mais, pas d’inquiétudes. en général, il se débrouille (plutôt) bien.

• Les secrétairesLes démarches administratives, les

demandes de bourses et autres « pape-rasses », ce sont elles qui s’en chargent. Besoin d’une attestation pour vos frais de transport ? ne cherchez pas. adressez-vous immédiatement à la secrétaire de votre promotion qui vous la délivrera.

• Le documentalisteQue ferions-nous sans lui ? partenaire

indispensable des esi dans leur travail personnel ou de recherche, le documen-taliste est une personne ressource à solli-citer « limitless » (sans limites, vous l’aurez compris). capable de vous proposer une bibliographie presqu’à la seconde, il est au

PETITE ASTUCE...

Si vous avez la chance de bénéficier d’un centre de documentation tenu par un/une documentaliste, n’hésitez pas à vous adresser à lui/elle. Il serait dommage de ne pas tirer profit de ses multiples connaissances. En effet, la mission du documentaliste ne se réduit pas au rangement des livres empruntés ou consultés. Il/elle est un(e) professionnel(le) qui exerce son expertise quant à la véracité des flux diffusés. D’ailleurs, les documentalistes des établissements paramédicaux d’Île-de- France ont créé un annuaire de ressources électroniques pour faciliter les recherches documentaires des étudiants. Appelé SIDOC, pour Sciences infirmières Documentation, ce site internet est très largement consulté par les étudiants et professionnels de santé. Alors, pourquoi s’en priver ? Et surtout, bravo à vous

les documentalistes. www.sidoc.fr

19

|2fait de toutes les actualités qui concernent la profession infirmière. et arrivé en 3ème année d’études, il deviendra littéralement votre meilleur ami (enfin presque).

toutefois, l’organisation d’un ifsi ne se limite pas aux différents professionnels qui rythment sa vie. il existe des conseils qui y siègent pour son bon fonctionnement.

A3. Vous avez dit « Conseil » ?

pour ceux qui sont en deuxième, voire troisième année, vous aurez sans doute déjà entendu parler des différents conseils actifs au sein d’un ifsi :

• Le conseil pédagogique il est composé du représentant de l’etat

dans le département (ou son délégué), du directeur de l’ifsi, du directeur de l’orga-nisme gestionnaire (ou son représentant), du conseiller pédagogique ou technique régional, du directeur des soins infirmiers de l’établissement public de santé (ou son représentant), d’un infirmier désigné par le représentant de l’état exerçant hors d’un établissement public de santé, de six esi délégués élus par leurs pairs (deux par promotion, mais nous y reviendrons), de trois enseignants permanents de l’ifsi, de deux cadres de santé chargés de l’enca-drement dans un service de soins (l’un issu du public, l’autre du privé), d’un médecin et du président du conseil régional (ou son représentant), mais sa voix n’est que consultative. ouf ! Ça fait du monde.

Le conseil pédagogique a un rôle bien défini, fixé par l’arrêté du 21 avril 20074. sa principale mission est de seconder le directeur de l’ifsi sur toutes les questions relatives à la formation : le projet pédago-gique, les objectifs de formation, l’organi-sation des études...

Bref, tout ce qui a un rapport de près ou de loin à la formation dispensée au sein de l’établissement. mais pas que, puisque les étudiants, par la voix de leurs délégués (cf. page 25), peuvent faire parvenir à l’équipe d’enseignement toutes leurs attentes et suggestions pour améliorer leur formation.

des situations individuelles sont égale-ment abordées lors de ce conseil. il peut s’agir d’un étudiant en difficulté, d’une demande de redoublement, d’une exclusion pour inaptitude à la formation, mais aussi d’événements plus graves, causés par un esi, mettant en péril la sécurité d’un patient.

en règle générale, le conseil péda-gogique se réunit au moins deux fois par an, après convocation par le directeur de l’institut de formation, qui recueille préa-lablement l’accord du président. il peut également se réunir à la demande des deux tiers des membres. Quoi qu’il en soit, la première réunion doit avoir lieu dans le trimestre qui suit le début de chaque année de formation. Le conseil pédago-

4. Arrêté du 21 avril 2007, relatif aux conditions de fonctionnement des instituts de formation paramédicaux, consultable sur le site www.legifrance.gouv.fr

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?Selon l’article 10 de l’arrêté du 21 avril 2007 relatif au fonctionnement des instituts de formation paramédicaux, modifié par l’arrêté du 2 août 2011 (article 4), l’étudiant concerné peut assister au conseil pédagogique accompagné de la personne de son choix. Il a alors la possibilité de présenter au conseil des observations écrites

ou orales.Dans le cas où il lui était impossible d’être présent ou s’il n’avait pas communiqué d’observations écrites, le conseil serait alors en droit d’examiner sa situation en son absence. Toutefois, le conseil peut décider à la majorité des membres présents de renvoyer à la demande de l’étudiant l’examen de sa situation à une nouvelle réunion. Un tel

report n’est possible qu’une seule fois.

20

Je suis étudiant(e) en soins infirmiers... Et alors ?2|gique est informé des décisions prises en conseil de vie étudiante via un compte-rendu. celui-ci est également disponible au secrétariat de l’ifsi pour consultation.

• Le conseil de discipline nul n’aime entendre parler de lui, car en général

il n’annonce rien de bon. À juste titre, le conseil de discipline a pour tâche d’émettre un avis sur d’éven-tuelles fautes disciplinaires commises par les esi. mais, son rôle ne s’arrête pas à une simple démarche consulta-tive car il propose également une sanction à la hauteur de la faute commise : avertissement, blâme, exclusion temporaire ou définitive de l’étudiant concerné.

assistent à ce conseil le représentant de l’etat dans le département (ou son représentant), le directeur de l’or-ganisme gestionnaire (ou son représentant), le médecin participant à la formation des esi et élu au conseil péda-gogique, l’une des deux personnes tirées au sort parmi celles chargées de l’encadrement dans un service de soins d’un établissement de santé, élue au conseil péda-gogique, un enseignant permanent de l’ifsi, tiré au sort parmi les trois enseignants élus au conseil pédagogique et un représentant des étudiants par promotion, tiré au sort parmi les six délégués.

Le conseil de discipline est constitué en début d’année universitaire lors de la première réunion du conseil pédagogique. chacun de ses membres a une voix délibérative.

• Le conseil de la vie étudiante il a vu le jour en septembre 2011, suite à un arrêté

datant du 2 août de la même année5. Le conseil de la vie étudiante est « un organe consultatif qui traite des sujets relatifs à la vie étudiante au sein de l’institut. » il est constitué du directeur de l’ifsi, des six étudiants délégués et d’au minimum trois autres personnes appar-tenant à l’équipe administrative ou pédagogique. ce conseil se réunit au moins une fois par an sur proposition des étudiants ou du directeur. au cours de celui-ci, les délégués font part de tous les besoins et problèmes rela-tifs à la vie étudiante.

5. Arrêté du 2 aout 2011 modifiant celui du 21 avril 2007 relatif aux conditions de fonctionnement des instituts de formation paramédicaux et consultable sur www.legifrance.gouv.fr6. Arrêté du 21 avril 2007, relatif aux conditions de fonctionnement des instituts de formation paramédicaux, consultable sur le site www.legifrance.gouv.fr..

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|2B. Je suis étudiant(e)

en soins infirmiers... Qu’est-ce que cela suppose?

devenir étudiant en soins infirmiers (esi), ce n’est pas uniquement recevoir une formation professionnalisante, c’est aussi s’acquitter de devoirs préparant au rôle de soignant. mais, fort heureusement, les esi ont aussi des droits. eh oui ! cette partie devrait vraiment vous intéresser...

B1. Des impératifs dont on ne peut se soustraire...

un esi a des devoirs. hmm, ça va vous plaire. il lui appartient en effet :

• D’être présent en cours comment se former sans suivre la

formation ? telle est la question... elle semble absurde et pourtant. chaque année, les cadres formateurs jugent néces-saire de soulever ce point car il existe plusieurs catégories d’étudiants. reve-nons un peu en arrière, à l’époque où vous deviez vous lever chaque matin pour aller en cours au collège ou au lycée. Ça vous parle ? aaaaaah, la belle époque...

“ La présence en cours et en stage

est obligatoire pour la validation du

diplôme d’État. ”et comme dans tout établissement, à

chaque année scolaire, il y a les élèves

« sérieux », vous savez, ceux qui s’as-soient toujours au premier rang, qui s’empressent de répondre aux questions et qui passent des heures et des heures à étudier à la bibliothèque. et puis, il y a... les « fantômes ». ceux qui envisagent la formation en dilettante, cumulant les absences... eh bien, au risque d’en déce-voir certains, on ne devient pas infirmier en restant chez soi (ça serait trop beau). La présence, en cours et en stage, est obligatoire pour la validation du diplôme d’état. À défaut d’être présent, l’esi doit justifier ses absences selon l’arrêté du 21 avril 2007 modifié le 20 avril 20126. en outre, seuls les motifs suivants sont consi-dérés comme valables : • une maladie ou un accident ;• le décès d’un parent au premier degré (mère, père, enfant) ou second degré (frère, sœur, grands-parents, petits enfants) ;• le mariage ou pacs de l’étudiant ;• la naissance ou l’adoption d’un enfant ;• certaines fêtes religieuses (dont les dates sont publiées au Bulletin officiel de l’éducation nationale) ;• la journée d’appel de préparation à la défense ;

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?

Au moment des inscriptions administratives, les IFSI peuvent vous demander un extrait de

votre casier judiciaire, en l’occurrence... le bulletin n°3.

Bien que ce ne soit pas obligatoire, les établissements de formation sont en droit de

le réclamer.

Dans ce cas, il vous suffit simplement de remplir un formulaire sur le site

www..cjn.justice.gouv.frpour l’obtenir.

22

Je suis étudiant(e) en soins infirmiers... Et alors ?2|

• une convocation préfectorale ou judiciaire ;• la participation aux manifestations en lien avec la formation ;• la représentativité d’une association.

toutefois, quelles que soient les raisons, l’étudiant ne doit pas dépasser 12 jours d’absence par semestre. enfin, sur présenta-tion de pièces justificatives, l’étudiant peut formuler au directeur d’ifsi une demande d’absence exceptionnelle non décomptée et n’obligeant aucun rattrapage.

cela veut-il dire que l’esi doit être présent 364 jours par an à l’ifsi ? non ! Bonne nouvelle : vous avez droit à une vie personnelle (quand même) et (accro-chez-vous bien) à 28 semaines de congés sur trois ans !!! deux semaines aux semestres 1, 3, 5 et 6 et dix aux semestres 2 et 4. elle n’est pas belle la vie ?

• De souscrire à une garantie de responsabilité civile professionnelle c’est o.bli.ga.toire. pour rappel, elle

couvre l’étudiant, notamment sur son lieu de stage, en cas d’accidents ou de dommages causés à un tiers.

• D’être jugé apte à suivre la formation pour suivre ces études, l’état exige un

certificat médical d’aptitude. L’esi devra aussi être à jour dans les vaccinations obli-gatoires suivantes :

• antidiphtérique ;• antitétanique ; • antipoliomyélitique ; • antithyphoïde ; • hépatite B ;• antituberculonique.

il aura droit à un test tuberculinique, afin de contrôler sa protection vaccinale contre la tuberculose, ainsi qu’à une éven-tuelle sérologie ac anti hBs et ac anti hBc.a ce titre, les ifsi sont en droit d’interdire le départ en stage de tout étudiant n’ayant

pas réalisé l’intégralité de ces démarches médicales. par ailleurs, la mise à jour du carnet de vaccination peut demander du temps. mieux vaut donc s’y prendre à l’avance.

en outre, pour être jugé apte à suivre la formation, l’étudiant en soins infirmiers ne doit pas être atteint d’une affection physique ou psychologique incompatible avec la pratique. un médecin agréé devra attester de l’absence de contre-indications à l’exercice du métier d’infirmier.

enfin, il devra fournir une radio pulmo-

naire de moins de trois mois.

• De s’équiper chaque ifsi a sa propre politique en

matière d’équipements et de matériels qu’il est nécessaire (ou pas) de se procurer pour suivre la formation. certains, comme les établissements de l’ap-hp par exemple, fourniront à leurs étudiants des tenues de stage, d’autres pas. il en est de même pour le matériel. carnet, stylos, calcula-trice, ciseaux, pince... Bref, à vous de vous équiper pour être opérationnels en cours, comme en stage.

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Réussir ses études : les 10 bons conseils d’un directeur d’IFSI

1. apprends de l’expérience des autres.

2. travaille régulièrement, construis ton puzzle de formation.

3. développe tes connaissances pour savoir faire et le faire savoir.

4. sois curieux, «impertinent» et bouscule tes habitudes.

5. garde une approche humaniste des soins pour travailler en équipe solidaire.

6. cherche, lis, partage avec tes followers professionnels, sollicite ton référent pédagogique.

7. ne perds pas de vue le patient et sa famille.

8. sois actif et patient en stage.

9. pense à ta prochaine validation d’ue comme une nouvelle compétence.

10. encadre tes cammarades comme tu souhaiterais l’être.

Patrice LOmBARDO | Directeur de l’IFSI d’Annecy

Pour réussir ses études en soins infirmiers, ou du moins mettre toutes les chances de son côté, rien de mieux que les conseils judicieux d’un directeur d’IFSI. Voici donc les dix principes de Patrice Lombardo, directeur à Annecy, destiné à l’étudiant soucieux de réussir sa formation (à appliquer sans modération).


24

https://www.gmf.fr/gmf/service-public-gmf/fonction-publique-hospitaliere

25

|2

• De s’acquitter des droits d’inscription Les études en soins infirmiers ont un

coût, plus ou moins important, qui varie en fonction de l’institut de formation (privé ou public). Le montant des droits d’inscription est fixé par arrêté du ministère des affaires sociales et de la santé. et nul ne peut s’y soustraire. Les frais d’inscription et de coti-sation à la sécurité sociale doivent être réglés en début d’année universitaire.

seules exceptions : les boursiers. Bien qu’en règle générale ces derniers doivent avancer leurs frais, ils sont remboursés en cours d’année. en outre, dans certains cas particuliers (les demandeurs d’emploi par exemple), la cotisation à la sécurité sociale n’est pas exigée. il est donc nécessaire de bien se renseigner auprès de son ifsi.

• D’élire des délégués de promotion et des représentants du GCS aaaah, l’élection des délégués. Le

moment fatidique où il faut élire celles et ceux qui représenteront la promotion durant une année (dans les ifsi, on n’est pas trop pour le cumul des mandats voyez-vous). en tout, quatre candidats sont élus démocratiquement à l’issue de ces élec-

tions : deux représentants de promotion et leurs deux suppléants.

Les deux premiers auront la joie de siéger à tous les conseils organisés à l’ifsi. mais tous sont des « intermédiaires » entre la direction et les étudiants. ils peuvent ainsi accompagner un esi lors d’un entre-tien avec le directeur, participer à l’éla-boration du projet pédagogique et se présenter à l’élection des représentants du groupement de coopération sanitaire (gcs), dont les membres sont chargés de réfléchir aux moyens de simplifier l’organi-sation et le fonctionnement du système de santé. chaque année, trois représentants du gcs par académie sont élus pour siéger à sa commission spécialisée.

• D’honorer les obligations de la fonction publique hospitalière (FPH) elles sont uniquement imposées aux

agents de la fonction publique hospitalière en études promotionnelles. en effet, ces derniers sont contraints d’attester leur présence à tous les cours, de reprendre leurs anciennes fonctions dans un service hospitalier durant les congés d’été et d’ho-norer un engagement de servir de plusieurs

26

http://crh.cgos.info/

27

|2années. en contrepartie, la fonction publique finance leurs trois années d’études et leur permet de conserver leur salaire durant toute la durée de la formation.

B2. Et mes droits dans tout ça ?

nous l’avons mentionné plus haut, les études en soins infirmiers ont un coût. et puisque la situation de chacun lui est propre, les étudiants ont des droits en fonction de leur statut, de leurs revenus, de leur situation familiale et même de la distance qu’il y a entre leur domicile et leur lieu de formation. tous les étudiants peuvent ainsi bénéficier de solutions pour financer leurs études, leur hébergement ou leur équipement. en voici une liste (non exhaustive).

• Les aides de la CAF en tant qu’étudiants, vous êtes consi-

dérés comme personnes aux revenus modestes. de fait, pour ceux ayant leur propre logement, renseignez-vous auprès de l’agence de votre ville sur votre éven-tuelle éligibilité à percevoir l’aide person-nalisée au logement (apL) ou l’aide au logement social (aLs), selon la nature de votre habitation.

par ailleurs, vous le savez, certaines démarches administratives prennent beau-coup de temps avant d’en voir l’issue (demandes de bourse, de titre de transport « étudiant »…). alors, ne tardez surtout pas à les entamer. Les demandes de bourses peuvent être adressées au crous dès le mois de janvier de chaque année. de plus, le formulaire de demande d’apL est téléchar-geable sur le site de la caf (www.caf.fr)

• La bourse et autres aides du CROUS Les centres régionaux des œuvres

universitaires et scolaires, plus communé-ment appelés crous, sont des organismes chargés de simplifier la vie des étudiants,

notamment d’un point de vue financier. par conséquent, ils leur proposent des aides, telles que le fond national d’aide d’ur-gence, qui se veut ponctuel et exceptionnel (se renseigner auprès de l’assistante sociale du crous), des possibilités de logement ou une bourse sur critères sociaux. mais pas uniquement, puisque des services sont aussi rendus aux étudiants : propositions de jobs, restauration, billets de spectacles à prix attractifs... Bref, une vraie caverne d’ali Baba ! une remarque pas très politiquement correcte... anyway !

au fait, le crous n’est pas l’unique organisme à proposer des bourses. certains départements et conseils régionaux, entre autres, accordent des bourses pour les étudiants en soins infirmiers. rensei-gnez-vous auprès de votre mairie et/ou de votre région.

• L’allocation d’aide au retour à l’emploi formation (AREF) et la rémunération de finde formation (RFF) elle s’adresse uniquement aux deman-

deurs d’emploi inscrits au pôle emploi avant le début de la formation et bénéfi-ciant d’un plan d’aide au retour à l’emploi

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Je suis étudiant(e) en soins infirmiers... Et alors ?2|(pare). calculée à partir de multiples éléments, no-tamment des salaires perçus antérieurement, l’aref est attribuée pour une durée minimum de 122 jours et ne peut être versée au delà de 730 jours. autrement dit, elle ne concerne plus les étudiants entrant en troisième année. mais pas d’inquiétude, la rémunéra-tion de fin de formation (rff) peut prendre le relais, à condition que son attribution soit acceptée après en avoir formulé la demande auprès d’une agence pôle emploi. son montant n’excède pas 652,02 € par mois (montant sujet à une modification chaque année). en outre, son versement est interrompu pendant les congés durant plus de 15 jours.

• L’allocation d’études généralement proposée aux étudiants de troisième

année, l’allocation d’études fait suite à la signature d’un contrat liant l’étudiant à un établissement de soins. contre son versement mensuel durant la durée de sa for-mation, l’esi s’engage à occuper un poste dans la struc-ture concernée dès l’obtention de son diplôme, pendant un nombre d’années mentionné dans le contrat. il s’agit donc d’un engagement à ne pas prendre à la légère car si celui-ci n’était pas respecté, l’esi serait contraint de rembourser l’intégralité des sommes perçues. Le mon-tant de l’allocation d’études varie en fonction des éta-blissements, mais habituellement elle avoisine les 450 € par mois.

• L’hébergement « made in IFSI » certains ifsi louent à leurs esi des chambres indi-

viduelles ou des studios à des prix (très) abordables. ce n’est cependant pas une généralité et le nombre de logements reste relativement limité. il est donc préfé-rable de se renseigner dès l’entrée en première année.

• Le prêt étudiant encore une fois, les études en soins infirmiers re-

quièrent un effort financier... et les banques le savent bien. c’est la raison pour laquelle certaines proposent des prêts étudiant à rembourser au moment d’entrer dans la vie active. et non, cette possibilité n’est plus ré-servée aux étudiants en école de commerce depuis bien longtemps. il existe même des prêts adaptés pour vous, étudiants en soins infirmiers, avec des taux avantageux et sans conditions de revenus. il suffit de se renseigner.

> +

QUELQUES CHIFFRES Par manque de moyens,

les étudiants, toutes filières confondues,

renoncent de plus en plus à se soigner, privilégiant

l’automédication.

Moins d’une étudiante sur deux consulte un gynécologue, selon la

dernière étude du réseau de mutuelles Emevia

publiée en septembre 2015.

Ils sont 54,1 % en 2015 à avoir « plutôt tendance à attendre que les choses

passent » lorsqu’ils tombent malades.

Au cours des six derniers mois, 15,6 % des étudiants

ont renoncé à des soins « pour des raisons financières ».

Puisque vous connaissez l’importance de prendre

soin de soi, sachez qu’il existe dans toutes

les universités un service médical proposant toutes sortes de consultations

gratuites : il s’agit du Service

universitaire de médecine préventive et de promotion

de la santé (SUMPPS).

29

Devenir infirmière par l’apprentissage, c’est possible !

Devenir infirmier(e) par la voie de l’apprentissage est un autre moyen de financer ses études, tout en se familiarisant avec le monde du travail. Construction professionnelle, émotive et technique sont donc les avantages de l’apprentissage. Mais pas uniquement...

L’apprentissage a bien des avantages et peut être une solution envisageable lorsque la question financière se pose. c’est, en effet, l’opportunité de poursuivre ses études sans aucun frais de formation et de bénéfi-cier d’une rémunération progressive qui varie en fonction de l’âge et de l’année d’études en ifsi. À savoir, toutefois, qu’une variation existe entre le statut public ou privé de l’en-treprise selon les diplômes préparés.

L’apprenti(e) prépare le diplôme d’etat infirmier tout en travaillant pour un employeur selon une moyenne annuelle de 35h/semaine. un planning annuel est établi avec lui en tenant compte des besoins de chacun.

L’apprentissage permet en outre de prétendre à des aides destinées aux étudiants et apprentis (réduction sur les transports et divers services, aide au logement, pas de charges salariales, non assujettissement à l’impôt sur le revenu ...) et de bénéficier d’un suivi personnalisé de la part d’un centre de formation d’apprentis (cfa) et d’une aide sociale en cas de besoin.

pour devenir apprenti(e), ce n’est pas compliqué. il faut :• avoir moins de 26 ans à la date de signature du contrat ;• être inscrit (en 1ere, 2e ou 3e année) dans un ifsi agréé par le cfa.

si l’apprentissage réserve bien des avantages aux étudiants, il est surtout bien accueilli par les directeurs de soins. Beau-coup attestent en effet que les apprentis bénéficient d’une bien meilleure pratique professionnelle (le taux de réussite des apprentis au de est en moyenne de 98%, le taux d’abandon en cours de formation se

maintient à environ 2% contre 20% en cursus traditionnel). c’est d’ailleurs la raison pour laquelle 99% des contrats d’apprentissage débouchent sur une proposition de cdi et sont assortis d’une clause d’obligation de service après obtention du dei dont la durée est égale à celle du contrat d’apprentissage (art. 6 de la convention nationale de 1992 portant création de l’apprentissage infir-mier).

enfin, pour trouver un employeur, pas de panique : le cfa apporte son aide dans les recherches et est présent dès l’établissement du contrat. un conseiller suit la scolarité des apprentis avec attention et joue le rôle de médiateur en cas de difficultés scolaires ou professionnelles.

alors, devenir infirmier tout en étant apprenti... pourquoi pas ?

Source | www.cerfah.fr

1ère année 2ème année

3ème année

moins de

18 ans

25% du smic

37% du smic

53% du smic

de 18 à 20 ans

41% du smic

49% du smic

65% du smic

de 21 anset plus

53% du smic

61% du smic

78% du smic


http://www.vuibert.fr/search/apachesolr_search/%22r%C3%A9ussir%20tout%20le%20DEI%22

3Trois années de formation...pour Quoi faire ?

3|

32

Premiers mois en IFSI : Aline nous dit tout...

J’ai 28 ans. J’ai étudié dans plusieurs domaines bien distincts les uns des autres, pratiqué différents métiers de court terme, puis j’ai été secrétaire médicale pendant environ quatre ans. après avoir pas mal cherché ma voie, je me suis sentie à ma place dans ce milieu, même si je n’étais pas direc-tement axée sur les soins. au fil du temps, je me suis intéressée aux différents profession-nels que j’ai pu côtoyer et le métier d’infir-mière s’est révélé une évidence pour moi !

L’IFSI, un mélange de profilstrès différentsJ’ai donc passé le concours d’entrée

en ifsi, ne m’attendant pas à réussir du premier coup puisque j’avais quitté l’école depuis quelques années. mais, ce fut chose faite à mon grand bonheur ! cette rentrée est donc arrivée rapidement et les cours ont débuté. J’ai rencontré, parmi la centaine d’étudiants, de nombreuses personnes qui, comme moi, sont en reconversion profes-sionnelle ou d’autres qui ont déjà trouvé leur voie. des personnes de tous âges, qui sortent de l’école ou qui travaillent depuis de nombreuses années, des personnes avec une vie de famille, mais surtout nous sommes tous là dans un but commun, celui d’ap-prendre, de découvrir, de partager, de créer des liens et bien sûr, de réussir !

Mes premiers partiels depuis longtempsÀ la fin du stage, il ne reste que quelques

semaines avant les partiels du premier semestre. Je commence à réviser, ne sachant pas vraiment par quoi commencer, tellement le contenu des cours est dense ! mes révi-sions sont un peu brouillonnes au départ, mais, petit à petit, je trouve un rythme qui me convient. malheureusement, m’étant mal organisée au départ et au vu de la quantité de cours à apprendre, je décide de seulement « survoler » certaines matières. Le stress pré-partiels se fait alors ressentir, puisque je n’ai pas passé d’examens depuis plusieurs années, mais finalement, je relativise assez facilement en me disant que, de toute façon, il faut passer par là. cela m’entraînera pour les prochains, et puis il y a les rattrapages si vraiment ça se passe mal... Les résultats tombent quasiment un mois plus tard, j’ai validé 10 matières sur 12, je suis donc finale-ment satisfaite.

Une aventure humaine où se créent des liens solidessi je devais faire un bilan de ce premier

semestre, je retiendrais ma volonté à vouloir poursuivre cette formation, car il est évident que cette fois, je ne me suis pas trompée et que mon futur métier sera bien celui d’in-firmière. ce qui en ressort également est le travail conséquent à fournir, il faudra donc que mon organisation soit meilleure et que je ne me laisse pas dépasser pour les prochains partiels. et surtout, je dois mettre en lumière l’aspect humain de cette formation, présent tous les jours sur notre lieu d’apprentissage comme au cours des stages. J’ai fait de belles rencontres et créé de nombreux liens qui, pour certains, se renforceront tout au long de mes trois années d’ifsi, et peut-être même après...

Aline B. | ESI –1ère année

J’ai repris mes études en septembre pour entrer en IFSI à Marseille, heureuse mais pleine d’appréhension. Pour quelles raisons ? Celles-ci...


33

|3A. Études en soins

infirmiers :Quel programme? Un peu de théorie... Ça ne fait pas de mal

ce n’est un secret pour aucun (futur) étudiant en soins infirmiers (du moins en principe) : le programme de formation a connu une importante réforme en 2009. Les raisons ? une démarche d’universita-risation et un besoin de renouvellement et d’enrichissement des études. La précé-dente mise à jour datant de 1992, il fallait bien dépoussiérer les textes et donner un coup de jeune à ce cursus. L’offre de soins, les besoins en santé, les méthodes de prise en charge sont autant d’éléments qui évoluent et s’adaptent à l’air du temps. et, naturellement, il en va de même pour la formation des futurs soignants.

cette formation prépare désormais à dix compétences explicitement définies et indispensables à l’exercice du métier. mais, pour que les études en soins infirmiers se déclinent de façon plus moderne et actuelle, un passage par la « case universitaire » était inévitable. aujourd’hui, la formation infirmière s’inscrit dans la réforme Lmd

(Licence master doctorat). Les esi bénéfi-cient donc d’une plus grande mobilité et peuvent prétendre à un diplôme reconnu au niveau européen à l’issue d’un cursus qui leur délivre un grade licence.

de fait, il est désormais démodé de parler d’années d’études, tout autant que de parler « d’élèves ». et ce n’est pas encore gagné ! Les instituts de formation (ifsi) préféreront parler de semestres. ainsi, les études en totalisent six. six périodes au cours desquelles les esi devront valider 180 european credit transfer system (ects), soit 30 par semestre et 60 par année, s’ils espèrent obtenir le diplôme d’etat d’in-firmier (dei). de même, fini les modules ! place aux unités d’enseignement. Leur validation, sanctionnée par des examens et des stages, permettent de totaliser 180 ects au cours des trois années. alors finalement, ce programme, quel est-il ?

A1. Le nouveau référentiel de formation

entamer des études en soins infirmiers, c’est s’engager dans une formation à temps plein qui totalise 4 200 heures. équitable-ment réparti entre théorie et pratique (2 100 heures de cours et 2 100 heures de stage), ce temps ne comprend nullement les 900 heures de travail personnel requis.

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?Le nouveau programme des études en soins infirmiers a été fixé par l’arrêté du 31 juillet 2009, mais la réforme LMD est appliquée depuis 2002. Cette dernière concerne 40 pays européens désireux de s’accorder sur les niveaux d’études. Un moyen pour les employeurs et les universités d’évaluer plus facilement le niveau d’un candidat

quel que soit son pays d’origine. Depuis la mise en vigueur du référentiel de 2009, plus de 76 759 ESI (hors VAE) ont déjà obtenu

leur diplôme d’Etat.

“La réflexivité... Un mot que vous allez découvrir

et vous approprier pour

devenir un ESI réflexif”

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Trois années de formation... POUR QUOI FAIRE?3|L’apprentissage théorique s’articule autour de :• cours magistraux (Cm) : il s’agit de cours dont le

contenu est plutôt « théorique », donnés par un ensei-gnant dans un amphithéâtre, généralement devant un public nombreux ;

• travaux dirigés (TD) : ils correspondent à un temps d’enseignement obligatoire réunissant maximum 25 étudiants. ces cours servent à illustrer, approfondir et compléter un cours magistral, en introduisant de nouvelles données qui peuvent être théoriques ou pratiques, à réaliser des exposés (individuels ou en groupe), des exercices, des travaux divers et à travailler sur des situations cliniques ;

• travaux pratiques (TP) : ils ont pour but de préparer les étudiants à la technicité de la profession. intégré dans un groupe restreint d’environ dix personnes, l’étu-diant peut ainsi participer à des mises en situation professionnelle ou même être évalué en vue d’obtenir des ects ;

• temps de travail personnel guidés (TPG) : ils corres-pondent à des temps de travail durant lesquels les étudiants effectuent eux-mêmes certaines recherches ou études, préparent des écrits et réalisent des travaux demandés guidés par les formateurs en fonction des capacités d’autonomie de chacun.

A2. 10 compétences à acquérir...

L’une des grandes nouveautés du programme de 2009 est la définition de dix compétences à acquérir pour être apte à exercer le métier d’infirmier. parmi elles, cinq

PAROLES D’ESI...« Durant ma courte carrière

d’aide-soignant, j’ai pu constater que beaucoup

hésitent à faire cette formation d’IDE, notamment par peur de ne pas réussir à suivre

l’enseignement. Si la motivation est là, n’hésitez pas, foncez ! Vous avez travaillé comme

moi pendant plusieurs années à l’hôpital ? Sachez que vous

aurez une petite longueur d’avance par rapport aux autres

étudiants. Mais attention à ne pas rester sur vos acquis...

C’est le piège de cette première année et j’ai failli tomber

dedans tête la première. Vous connaissez le fonctionnement d’un service (...). Vous êtes à

l’aise avec les patients et avec votre expérience, en tendant

l’oreille, vous savez qu’ils sont en insuffisance respiratoire, en les regardant vous savez s’ils

ont de la fièvre, vous maîtrisez le langage médical... Ce n’est pas suffisant, il est nécessaire d’aller plus loin durant cette

première année. Il va falloir travailler, beaucoup travailler ».

YohanESI de 2ème année

ainsi, les 4 200 heures de formation se répartissent sur six semestres de la façon suivante :

S1 S2 S3 S4 S5 S6

cm 232 h 126 h 118 h 109 h 116 h 50 h

td 234 h 183 h 177 h 187 h 189 h 85 h

tpg 60 h 41 h 55 h 54 h 50 h 40 h

stages 175 h 350 h 350 h 350 h 350 h 525 h

TOTAL 700 h 700 h 700 h 700 h 700 h 700 h

35

|3sont considérées comme « cœur de métier » et cinq autres comme « transverses », autrement dit, communes à certaines professions paramédicales. Quelles sont-elles ?

• Les compétences « cœur de métier » - Compétence 1 : évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine des soins infirmiers. - Compétence 2 : concevoir et conduire un projet de soins infirmiers. - Compétence 3 : accompagner une personne dans la réalisation de ses soins quotidiens. - Compétence 4 : mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique. - Compétence 5 : initier et mettre en œuvre des soins éducatifs et préventifs.

• Les compétences « transverses » - Compétence 6 : communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins. - Compétence 7 : analyser la qualité des soins et améliorer sa pratique professionnelle. - Compétence 8 : rechercher, traiter et analyser des données professionnelles et scientifiques. - Compétence 9 : organiser, coordonner les interventions soignantes. - Compétence 10 : informer, former des profes-sionnels et des personnes en formation.

tout au long de la formation, ces dix compétences représentent un vrai fil

rouge. des liens seront continuellement réalisés entre les connaissances théo-riques, les objectifs à atteindre en stage et ces dix savoir-faire. d’ailleurs, chaque unité d’enseignement renvoie à une, voire plusieurs de ces compétences...

A3. ... 180 ECTS à obtenir

Qui dit nouveau référentiel, dit nouvelles “règles du jeu”. aujourd’hui, pour passer d’une année à l’autre, il est indispensable de réunir un nombre déterminé d’ects. explications étape par étape.

• Pour un passage en deuxième année pour passer en deuxième année d’études, l’esi doit obtenir entre 48 et 60 ects à la fin de la première année en validant les ue des semestres 1 et 2. si malheureusement il n’en obtenait qu’entre 30 et 48, l’étu-diant serait alors contraint de redoubler. enfin, avec moins de 30, son devenir au sein de l’ifsi serait remis entre les mains du conseil pédagogique.

• Pour un passage en troisième année pour passer en troisième année, l’esi doit obtenir entre 108 et 120 ects à la fin de la deuxième année, dont l’intégralité de ceux sanctionnés aux semestres 1 et 2. au cours des semestres 3 et 4, les étudiants

“Chaque année, le quota des ESI à former sur le

territoire, ainsi que dans les DOM-TOM, est fixé

par décret”

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?Pour se plier aux exigences européennes, tous les diplômes doivent faire état d’un ensemble de compétences indispensables à l’exercice du métier correspondant. Ce listing permet ensuite de décliner un référentiel de

formation. De fait, dans le cadre du nouveau programme de formation des étudiants en soins infirmiers, on parle pour la première fois de

« compétences infirmières ».

36

Trois années de formation... POUR QUOI FAIRE?3|admis en deuxième année avec moins de 60 ects devront donc rattraper leur retard en passant de nouvelles sessions d’examens.

et comment réunir ces ects deman-derez-vous ? eh bien en validant les diffé-rentes unités d’enseignement par le biais des examens théoriques et des stages...

A4. Les unités d’enseignement

aujourd’hui, les cursus universitaires s’organisent autour de connaissances théo-riques divisées en unités d’enseignement. il en va de même pour les études en soins infirmiers depuis 2009. et si certaines de ces unités sont enseignées par les cadres forma-teurs au sein des ifsi, d’autres le sont par des professeurs et/ou intervenants univer-sitaires. désormais, le nouveau programme se décline donc de cette façon :

• UE 1 : Sciences humaines et sociales1.1 psychologie, sociologie, anthropologie1.2 : santé publique et économie de la santé1.3 : Législation, éthique, déontologie

• UE 2 : Sciences biologiques et médicales2.1 : Biologie fondamentale

2.2 : cycles de la vie et grandes fonctions2.3 : santé, maladie et accidents de la vie2.4 : processus traumatiques2.5 : processus inflammatoires et infectieux2.6 : processus psychopathologiques2.7 : défaillances organiques et processus dégénératifs2.8 : processus obstructifs2.9 : processus tumoraux2.10 : infectiologie, hygiène 2.11: pharmacologie et thérapeutiques

• UE 3 : Sciences et techniques infirmières, fondements et méthodes3.1 : raisonnement et démarche clinique infirmière3.2 : projet de soins infirmiers 3.3 : rôles infirmiers, organisation du travail et interprofessionnalité 3.4 : initiation à la démarche de recherche3.5 : encadrement de professionnels de soins

• UE 4 : Sciences et techniques infirmières, Interventions4.1 : soins de confort et de bien-être4.2 : soins relationnels4.3 : soins d’urgence4.4 : thérapeutiques et contribution au diagnostic médical4.5 : soins infirmiers et gestion des risques4.6 : soins éducatifs et préventifs4.7 : soins palliatifs et fin de vie4.8 : Qualité des soins, évaluation des pratiques

• UE 5 : Intégration des savoirs et posture professionnelle infirmière5.1 : accompagnement dans la réalisation des soins quotidiens 5.2 : evaluation d’une situation clinique5.3 : communication, conduite de projet5.4 : soins éducatifs, formation des professionnels5.5 : mise en œuvre des thérapeutiques et coordination des soins5.6 : analyse de la qualité et traitement des données scientifiques et professionnelles5.7 : ue optionnelle

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?Le référentiel de formation propose des unités

d’enseignement (UE) de quatre types :

• des unités d’enseignement dont les connaissances sont dites « contributives et

constitutives » aux savoirs infirmiers ;• des unités d’intégration des différents savoirs

et leur mobilisation en situation ;• des unités de méthodologie et de savoirs

transversaux.

En outre, les unités d’enseignement sont liées entre elles et contribuent à l’acquisition des

compétences.

37

|3

• UE 6 : méthodes de travail6.1 : méthodes de travail6.2 : anglais professionnel

de quoi s’amuser pendant 2100 heures... et, en termes de semestre, cela donne quoi ? attention, cette répartition peut être sujette à de légères modifications selon les ifsi.

• Semestre 1ue 1.1 : psychologie, sociologie, anthropologieue 1.3 : Législation, éthique, déontologieue 2.1 : Biologie fondamentaleue 2.2 : cycles de la vie et grandes fonctionsue 2.4 : processus traumatiquesue 2.10 : infectiologie, hygiène ue 2.11 : pharmacologie et thérapeutiquesue 3.1 : raisonnement et démarche clinique infirmièreue 4.1 : soins de confort et de bien-êtreue 4.4 : thérapeutiques et contribution au diagnostic médical

ue 5.1 : accompagnement dans la réalisation des soins quotidiens ue 6.1 : méthodes de travail et utilisation des ticue 6.2 : anglais

• Semestre 2ue 1.1 : psychologie, sociologie, anthropo-logie ue 1.2 : santé publique et économie de la santé ue 2.3 : santé, maladie, handicap, acci-dents de la vie ue 2.6 : processus psychopathologiques ue 3.1 : raisonnement et démarche clinique infirmière ue 3.2 : projet de soins infirmiers ue 4.2 : soins relationnels ue 4.3 : soins d’urgence ue 4.4 : thérapeutiques et contributionau diagnostic médical ue 4.5 : soins infirmiers et gestion des risques ue 5.2 : evaluation d’une situation clinique ue 6.2 : anglais

• Semestre 3ue 1.2 : santé publique et économie de la santé ue 2.5 : processus inflammatoires et infectieux ue 2.8 : processus obstructifs ue 2.11 : pharmacologie et thérapeutiques ue 3.2 : projet de soins infirmiers

PETITE ASTUCE...

L’unité d’enseignement 2 « Sciences biologiques et médicales » est la plus redoutée des étudiants en soins infirmiers. Parce qu’elle est riche d’informations et de connaissances, sa validation

peut s’avérer rude et fastidieuse.

Un conseil : répartir et organiser les révisions, faire des fiches et, pourquoi pas, anticiper son apprentissage contribue à mieux assimiler les connaissances de

cette UE et à la valider.

38

Trois années de formation... POUR QUOI FAIRE?3|ue 3.3 : rôles infirmiers, organisation du travail et interprofessionnalité ue 4.2 : soins relationnels ue 4.6 : soins éducatifs et préventifs ue 5.3 : communication et conduite de projetue 6.2 : anglais

• Semestre 4ue 1.3 : Législation, éthique, déontologie ue 2.7 : défaillances organiques et processus dégénératifs ue 3.4 : initiation à la démarche de recherche ue 3.5 : encadrement des professionnels de soins ue 4.3 : soins d’urgence ue 4.4 : thérapeutiques et contribution au diagnostic médical ue 4.5 : soins infirmiers et gestion des risques ue 4.6 : soins éducatifs et préventifs ue 5.4 : soins éducatifs et formation des professionnels et des stagiaires ue 6.2 : anglais

• Semestre 5ue 2.6 : processus psychopathologiques ue 2.9 : processus tumoraux ue 2.11 : pharmacologie et thérapeutiques ue 3.3 : rôles infirmiers, organisation du travail et interprofessionnalité ue 4.2 : soins relationnelsue 4.4 : thérapeutiques et contribution au diagnostic médical ue 4.7 : soins palliatifs et de fin de vie ue 5.5 : mise en œuvre des thérapeu-tiques et coordination des soins ue 5.7 : optionnelleue 6.2 : anglais

• Semestre 6ue 3.4 : initiation à la démarche de recherche ue 4.8 : Qualité des soins, évaluation des pratiques

ue 5.6 : analyse de la qualité et traitement des données scientifiques et professionnelles ue 5.7 : optionnelle ue 6.2 : anglais

A4. Le travail de fin d’études

en 2009, le travail de fin d’études (tfe) a évolué. il s’inscrit désormais dans les ue 3.4 et 5.6 du semestre 6 : « initiation à la démarche de recherche » et « analyse de la qualité et traitement des données scien-tifiques et professionnelles ».

dirigé par un directeur de mémoire, ce travail écrit a pour principal objectif d’ini-tier les étudiants infirmiers à la recherche scientifique, comme nous le verrons un peu plus tard...

PETITE ASTUCE...Afin de vous accompagner dans votre

apprentissage, infirmiers.com met à votre disposition des tests de connaissances. Simples,

pratiques et surtout gratuits, les ESI quiz abordent de multiples thèmes tels que :

• L’embolie pulmonaire • Les cathéters veineux centraux

• Les intoxications volontaires médicamenteuses • La pose de voie veineuse périphérique

• Les pousse-seringues électriques• La saturométrie

• La ventilation artificielle

Et bien d’autres...Alors rendez-vous sur infirmiers.com,

rubrique « Étudiants IFSI ».

39

voilà, comme tous les étudiants en soins infirmiers de première année, la première marche est quasiment gravie (...). cette année fut une découverte enrichissante (la formation, les étudiants de ma promo et les autres, les stages) mais elle me rend parfois perplexe. La formation semble tout le temps préparée trop rapidement et nous avons quatre formatrices toujours en déca-lage les unes par rapport aux autres. toute l’année, des informations qui différaient selon la personne qui nous les transmettaient nous ont été données. de fait, nous avons appris la brasse coulée, ou comment se dépa-touiller avec ce que l’on a… toutefois, nos formatrices nous ont chouchoutés tout au long de l’année, avec un accompagnement perpétuel, des réponses même le week-end à nos mails pétris d’angoisse (…). J’ai parfois l’impression qu’elles sont un peu les mamans bienveillantes de notre promotion… L’emploi du temps m’a également surprise. comment peut-on dire que les cours théoriques magis-traux sont facultatifs (toute l’année de surcroît) ? alors quoi, seuls les travaux dirigés ou pratiques sont importants ? L’apport des connaissances théoriques est facultatif, n’est-ce pourtant pas la base ?

Sur les bancs de l’IFSI à plus de 40 ansretourner à l’école n’a pas été une

mince affaire tous les jours et cela a été accentué par une promotion de quelques 70 élèves tous différents mais avec deux grands groupes je dirais. Les moins de 25 ans et les plus de 30. difficile de faire se côtoyer des personnes avec des vécus et mentalités si différents. Les préoccupations ne sont pas les mêmes (sortir faire la fête ou aller préparer la cuisine pour ses enfants avant de réviser les partiels). cela a créé des petits clans au sein de la promotion. Je suis assez surprise de voir qu’au bout d’un an, beaucoup de

camarades me disent : comment s’appelle-t-elle ? elle est dans notre promo ? Je ne lui ai jamais parlé !” sans parler des tensions lors des multiples travaux de groupe. cela m’a beaucoup fait réfléchir. comment, dans une formation infirmière où l’on nous apprend à être réflexifs, tolérants, à ne pas juger, à être empathiques, arrive-t-on aussi peu à l’être déjà entre nous ?

Un bilan pas si négatifmon tableau a l’air noir… pas tant que

cela. pour ma part, j’ai rencontré des personnes qui sont devenues de vraies amies même si je ne suis pas à l’ifsi pour ça. cela a été d’autant plus vrai pendant les stages. en effet, j’ai fait des rencontres humaines hors du commun et mes tutrices sont deve-nues des mentors avec lesquels je garderai le contact toute ma vie. Je connais peu de métiers où l’on apprend autant de ses pairs et où l’on ressent cette envie qu’a l’autre de nous guider, de nous accompagner. J’ai rencontré des résidents et des élèves qui m’ont marquée aussi et par-dessus tout, j’ai changé à leur contact. Je me suis adoucie. alors peut-être que ce n’est pas que de leur fait, peut-être est-ce aussi parce que chaque matin je réalise qu’à plus de 40 ans, dans deux ans si tout se passe bien, je ferais le métier que j’ai choisi et que je serais éter-nellement reconnaissante d’avoir eu cette opportunité (…).

Sandra | ESI –2ème année

Première année achevée, Sandra fait le bilan...

Sandra, ancienne employée commerciale de 40 ans, a choisi d’entamer des études en soins infirmiers. Elle fait aujourd’hui le bilan de sa première année en tant qu’ESI.


40

Trois années de formation... POUR QUOI FAIRE?3|B. Passons à la pratique et...

partons en stage

Le moment fatidique du départ en stage est arrivé. L’excitation des milliers d’esi impatients de faire leurs preuves est palpable. Les cadres de santé s’apprêtent à accueillir une nouvelle génération de futurs infirmiers dans leur service. mais, quelle est donc cette période de « mise à l’épreuve » ... oups, pardon, le clavier a fourché... de « mise en pratique » qui met à ce point les étudiants en émoi ?

car en effet, qu’ils durent 5, 10 ou 15 semaines, tous les stages peuvent se résumer en une unique formule : ça passe ou ça casse ! alors allons-y, rentrons dans le vif du sujet et partons en stage...

“ 60 semaines de stage avec

des professionnels ”B1. 2100 heures « de pur plaisir »... Vraiment ?

depuis 2009, la formation pratique des étudiants en soins infirmiers totalise 60 semaines de stage : 5 au semestre 1, 10 aux semestres 2, 3, 4 et 5, et 15 au semestre 6. soit 2100 merveilleuses heures à passer aux côtés de professionnels de santé dans différents services. Quels sont-ils justement ? car en effet, leur choix suit également une réglementation. ainsi, au cours des trois ans de formation, les esi doivent impérativement effec-tuer au moins un stage dans les secteurs suivants :• en soins de courte durée soit en médecine, chirurgie, obstétrique (mco) ;• en soins de longue durée et soins de suite et de réadap-tation (ssr) ;• en psychiatrie ;• en soins individuels ou collectifs sur des lieux de vie.

mais, quel que soit le service dans lequel l’étu-diant en soins infirmiers effectue son stage, il intègre une équipe de professionnels animés de deux objectifs communs : l’intérêt du patient et son prendre soin.

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?Le portfolio, quèsaco ?

Grande star du nouveau programme, meilleur ami de l’ESI, journal de bord de la

formation… Bref, à chacun sa définition.

Toutefois, d’un point de vue général, le portfolio est un outil individuel qui rend compte de la progression de l’étudiant tout au long de sa

formation pratique.

Il est rempli par l’étudiant au cours de l’entretien de fin de stage avec le tuteur. Il est

également partagé avec le formateur référent du suivi

pédagogique.

Objectifs de stage, analyses de pratique, compétences et actes de soins validés

lors des précédents stages, évaluations et bilans...

Ces éléments seront classés dans le portfolio tout au long

de la formation pour être étudiés en vue de l’obtention

du diplôme d’Etat.

En 2015, le portfolio a fait peau neuve. Contrairement à la version précédente, ce

dernier permet de garder une trace des bilans de mi-stage,

d’effectuer un inventaire complet des activités et actes de soins rencontrés dans les

services et de faire de l’ESI un acteur d’autant plus actif de

sa formation.

Enfin, il réunit les référentiels d’activités et de compétences

du métier d’infirmier. De quoi être rodé sur sa future

profession...

41

|3B2. Une belle équipe

finalement, en y réfléchissant bien, l’hôpital est semblable à une micro ville en éveil 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. chaque professionnel y joue un rôle indispensable, l’esi y compris (si, si). passons en revue cette (belle) équipe par ordre alphabétique :

• Les agents des services hospitaliers quali-fiés (ASHQ) : d’une discrétion et humilité exemplaires, ils assurent l’entretien et l’hygiène de l’hôpital. ils participent au confort des patients, sans intervenir dans leurs soins.

• Les aides-soignants et/ou auxiliaires de puériculture : au plus près des patients, ils veillent à leur confort et les aident dans l’accomplissement de leurs besoins quoti-diens. Leur travail se fait en collaboration (parfois même en binôme) avec les infir-miers et sous leur responsabilité.

• L’anesthésiste : il sécurise l’intervention chirurgicale et surveille l’état du patient avant, pendant et après l’opération. il s’in-forme des antécédents médicaux, aller-gies, dispositifs médicaux, traitements en cours... en résumé, de toutes les informa-tions nécessaires à la réalisation de l’in-tervention et vérifie que l’état du patient l’autorise (bilans sanguins). il prescrit

également une prémédication si besoin, ainsi qu’un protocole de surveillance et de prise en charge post-opératoire.

• L’assistante sociale : elle intervient dès qu’une situation financière, physique, fami-liale ou sociale est susceptible d’entraver l’autonomie, le rétablissement et/ou la santé du patient. elle organise sa sortie, dans de bonnes conditions, en se souciant de son devenir après son hospitalisation.

• Les brancardiers : ils connaissent l’hôpital comme leur poche et assurent les dépla-cements des patients à mobilité réduite (ou pas) dans l’enceinte et parfois même à l’extérieur de l’hôpital. en d’autres termes, ils garantissent la présence des malades aux examens, consultations, actes de chirurgie...

• Le cadre de santé : dans une unité de soins, en lien avec le chef de service, il travaille à la sécurité, la qualité et la continuité des soins. il met tout en oeuvre pour que les hospitalisations et les soins délivrés dans son service se déroulent dans les meil-leures conditions. manager d’équipe, il assure également des fonctions d’anima-tion et de gestion des moyens humains et matériels.

42

Trois années de formation... POUR QUOI FAIRE?3|• Le chef de clinique assistant : il supervise les internes et externes en médecine tout en enseignant à l’université et en menant d’éventuelles recherches.

• Le chef de service : responsable de l’orga-nisation et du fonctionnement médical du service, il travaillle en collaboration avec l’ensemble de l’équipe soignante pour que les patients bénéficient d’une prise en charge de qualité.

• Le diététicien : il adapte l’alimentation du patient en fonction de sa pathologie, de ses besoins nutritifs, de ses capacités à s’alimenter ou de son mode d’alimentation (sonde nasogastrique, alimentation enté-rale ou parentérale...)

• L’externe : vous pensiez être les seuls étudiants du service ? eh bien non ! outre les élèves aides-soignants, les externes sont d’autres étudiants présents dans l’hô-pital pour se former au métier de médecin. ils ont entre trois et six années d’études à leur actif.

• Les infirmiers : ils agissent en collabo-ration avec l’équipe soignante dans son entier, sur prescription ou selon leur rôle propre, conformément au code de santé publique. ah oui, c’est vrai... ils sont aussi responsables des esi présents dans leur service. Juste un petit peu ! (joke)

• Les internes : leur externat achevé, ces étudiants en médecine sont habilités à rédiger des prescriptions médicales. ils restent néanmoins sous la responsabi-lité du chef de service et d’un médecin senior référent. L’équipe d’internes se renouvelle deux fois par an (en mai et en novembre). Les infirmiers se rendent alors disponibles pour ces nouveaux arri-vants, et surtout vigilants quant à leurs prescriptions. tout le monde passe par une phase d’apprentissage... même les médecins.

• Le kinésithérapeute : améliorer la mobi-lité des patients, favoriser ses tranferts et déplacements, participer à sa rééducation, faciliter sa respiration grâce à des manipu-lations spécifiques... telles sont les actions du kinésithérapeute lorsqu’il est sollicité par le corps médical.

• Le médecin « attaché » : placé sous l’au-torité du chef de service, il exerce des fonctions hospitalières et participe au bon fonctionnement médical du service.

• Les pharmaciens et préparateurs en pharmacie : besoin d’un médicament ? L’équipe de la phar-macie hospitalière s’en charge. seule nécessité in.dis.pen.sable : une prescription médicale, du moins pour les traitements.

• Le psychologue : les autres membres de l’équipe soignante font appel à lui dès qu’un désordre psychologique est observé ou, du moins, susceptible de survenir chez un patient. mais pas que, puisqu’il se montre également disponible pour les soignants.

• La secrétaire médicale ou hospitalière : l’accueil des patients, la paperasse, les coups de fil, les prises de rendez-vous… c’est elle. faisant le lien entre les patients et les médecins, son travail allège signi-ficativement le travail du chef de service et de l’équipe médicale à laquelle elle est rattachée.

L’étudiant en soins infirmiers qui arrive en stage intègre donc une équipe pluridisci-plinaire dont chaque membre contribue à sa formation ainsi qu’à son encadrement.

PETITE ASTUCE...

Il existe une multitude de stages en lieux de vie. Peut-être vous imaginez-vous dans une entreprise aux côtés d’une infirmère de santé au travail ou bien dans une crèche entouré de bambins ? C’est possible. Renseignez-vous auprès du coordonnateur

de stage de votre IFSI.

43

|3

B3. miroir, mon beau miroir, qui sera mon tuteur de stage ?

sur qui vais-je tomber ? serai-je bien encadré ? mon tuteur de stage aura-t-il une attitude sympathique, sévère ou exigeante avec moi ? Quid de mon maître de stage ? autant de questions que les étudiants en soins infirmiers sont susceptibles de se poser avant d’entamer un stage. des questions légi-times lorsque l’on considère qu’ils devront se former durant plusieurs semaines au plus près de professionnels, ayant leur personna-lité, leur caractère et valeurs propres. Qui sont-ils ?

• Le maître de stageil est responsable de l’organisation de l’en-cadrement de l’étudiant en stage. il veille également à sa progression et à l’atteinte de ses objectifs, en organisant d’éven-tuelles évaluations et en demandant régu-lièrement un retour du tuteur.

“ Le maître de stage : un rapporteur

ou un médiateur ? ”deux missions principales lui sont dévolues :• L’accueil et l’intégration de l’ESI il fournit à l’étudiant toutes les informa-tions nécessaires sur le lieu de stage et le parcours organisé, lui permettant ainsi de se positionner au mieux dans le service. de fait, il se charge de présenter l’étudiant aux équipes et s’assure de son intégration.• Le suivi de la formation de l’ESILa qualité de l’encadrement de proximité est sa principale préoccupation. par conséquent, il veille à régler les difficultés éventuelles, restant également à l’écoute de l’étudiant.

dans le portfolio (cf. page 40), le maître de stage est considéré comme respon-sable de l’accueil organisationnel de l’étu-diant. ses compétences managériales lui permettent d’orchestrer son parcours de stage, en accord avec les objectifs fixés par l’esi. par ailleurs, dans de nombreux services, le maître de stage est le cadre de santé ou parfois un infirmier dédié à cette fonction. d’un point de vue organi-sationnel, avant l’arrivée de l’étudiant, le maître de stage aura choisi un tuteur, planifié les temps de rencontre entre l’étu-diant et ce dernier (un temps d’accueil, le bilan de mi-stage et d’évaluation finale) et élaboré le planning de l’esi, et ce dans le meilleur des mondes ! en outre, le maître de stage donne régulièrement un retour à l’ifsi (au formateur référent de stage) de l’étudiant sur le déroulement du stage et sa progression. non, ce n’est pas un rapporteur, disons plutôt un « médiateur ». d’ailleurs, c’est lui qui règle les éventuels litiges ou conflits. il rédigera un rapport circonstancié en cas de faute grave de l’étudiant. Bon, ok, c’est un rapporteur...

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?La loi de modernisation de notre système de

santé, dans son article 118*, « diversifie les stages des étudiants

paramédicaux, en lien avec le parcours du patient en élargissant les lieux pouvant être

agréés comme terrains de stage dans le secteur ambulatoire ».

En outre, les actes effectués par un ESI stagiaire en milieu libéral sont désormais considérés

comme réalisés par l’infirmier libéral. Ils sont donc remboursables et pris en charge par

l’assurance maladie. Un argument à donner aux IDEL peu motivés à prendre des ESI en stage

parfois...

* Loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé consultable sur www.legifrance.

gouv.fr

44

Les IDE en exercice sont eux aussi acteurs de la formation...

“Pour un infirmier libéral,

accepter un étudiant,

c’est partager chaque jour l’espace

étroit du véhicule, l’espace privé

du domicile des patients...”

Pierrette meury | IDEL

dans l’exercice infirmier, la part liée à l’encadrement des étudiants est essen-tielle, que l’on soit en exercice hospitalier ou libéral. s’engager dans ce rôle de tuteur d’un futur professionnel ne s’improvise pas, même s’il peut susciter quelques craintes. La réforme des études et la mise à jour du port-folio démotivent souvent les ideL à prendre des étudiants en stage. finalement, ce ne sont que des outils et des méthodes. toute évolution pédagogique s’apprivoise avec la volonté et le désir de transmettre, d’en-cadrer, de voir grandir cette belle fougue soignante chez l’étudiant, de participer à cette construction du futur infirmier (...).

pour un infirmier libéral, accepter un étudiant, c’est partager chaque jour l’es-pace étroit du véhicule, l’espace privé du domicile des patients, c’est accepter de livrer une part de la gestion du cabinet, c’est prendre sur son temps personnel pour expliquer, analyser, accompagner… dans un échange qui serait médiocre, ce face à face pourrait sembler bien long ! recevoir un étudiant, c’est lui apprendre comment le soignant doit parfois adapter son soin aux contraintes, tout en maintenant une qualité de soins optimale. c’est aussi lui montrer que pour maintenir un niveau qualitatif face aux évolutions, l’infirmier libéral doit garder,

toujours et encore, son esprit ouvert à la remise en question, à l’évolution du système et des méthodes. c’est amener l’étudiant à approcher les contraintes économiques liées au système de santé, à découvrir la politique du paysage de la santé en france pour mieux comprendre les choix, les difficultés, les freins aux évolutions pourtant visiblement indispensables dans l’exercice quotidien. tant de temps, tant d’énergie avec parfois comme « récompense » un léger merci, voire des soupirs, sans compter l’obligation de recadrer un peu fermement et l’incom-préhension d’un stagiaire qui n’accepte pas, qu’au cours du soin, l’infirmier reprenne les rennes quand un problème se pose.

avant le début du stage, il me semble important de rappeler les textes régle-mentaires infirmiers, mais aussi ceux liés à l’exercice libéral : les dasri, la prescription infirmière, l’organisation des agences régio-nales de santé, les recommandations de bonnes pratiques… c’est une bonne entrée en matière, car mon stagiaire et moi y revenons régulièrement tout au long du stage par un jeu de questions : pourquoi un dossier de soins ? Quelle obligation ? Quelle utilité ? dans cette situation d’urgence, quelle était ma marge de manœuvre ? mes obligations ? mes limites de compétence ? L’attitude à avoir ? un question-nement infini.

L’objectif que je me fixe, au-delà de ceux que le stagiaire me présente dans son portfolio, c’est de lui faire comprendre où se trouve le lien entre son apprentissage et l’exercice, que les acquis doivent vivre et évoluer, que le questionnement soignant est la base du maintien des compétences, que l’infirmier est un maillon d’une chaîne de soins, maillon qui perd une grande partie de son efficacité s’il est isolé et chaîne de soins

Outre les étudiants en soins infirmiers, il existe d’autres acteurs, et non des moindres, de ces études. Chargés de former les soignants de demain, il leur arrive de passer eux aussi par des moments de doute et de remise en question. Retour d’expérience de deux IDE particulièrement investies dans l’apprentissage des ESI en stage.


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qui perd sa qualité sans ce maillon. vient ensuite la découverte de la spécificité en exercice libéral, avec sa grande variété de soins, chez des patients très différents, dans des conditions à la fois précaires et riches, cette multi-casquette qui coiffe chaque infirmier à domicile, lui offrant un rôle dans toutes les dimensions du soin infirmier en y ajoutant un volet social, des capacités de médiation et de coordination, une qualité humaine qui le fait durer dans sa profes-sion. être en stage en libéral, c’est l’école idéale du respect du patient, de ses choix, sa culture, ses croyances, ses moyens, sa religion (…) tant les situations rencontrées sont variées (...). Quel plaisir d’expliquer, de montrer, puis d’accompagner un jeune stagiaire dans cet apprentissage du soin précis, réfléchi, adapté, respectueux...

“Tout au long du stage,

j’évalue l’évolution de l’étudiant

avec mes collègues AS et IDE...”Valérie Boulogne | IDE hospitalière

L’accueil est un moment important : la durée des stages étant longue (de cinq à dix semaines), il est nécessaire que chaque étudiant se sente attendu pour faciliter son intégration. nous avons tous été stagiaires à un moment et le sentiment d’arriver « comme un cheveu sur la soupe » n’est jamais agréable ! Le premier jour est donc dédié à l’accueil des esi avec une présen-tation du pôle de gérontologie. L’étudiant me présente son portfolio et ses objectifs. Je lui remets le livret d’accueil conçu pour les esi qui inclut un référentiel des activités qu’il pourra réaliser au cours de son stage.

ce référentiel d’activités aide parfois le stagiaire à reformuler ses objectifs. dans le même temps, je lui remets les objectifs propres à notre service, élaborés conjointe-ment avec le cadre de santé et qui lui servira de guide dans sa progression. en fonction de son niveau d’études et de ses besoins, je lui explique qu’il débutera son stage en travail-lant en binôme avec les aides – soignantes (as) pendant 8 ou 15 jours et qu’il lui sera attribué deux patients. dès que la réalisation

de la compétence 3 (accompagnement d’une personne dans les soins quotidiens) sera satis-faisante, l’esi sera intégré à l’équipe infir-mière et initié à la prise en charge globale de ses résidents ainsi qu’à l’apprentissage d’actes techniques. il continuera à travailler en binôme avec les as.

Les outils informatiques, les dossiers des patients et les différents membres d’équipe sont à sa disposition pour l’aider dans ses recherches. Je lui remets également son planning et définis avec lui des moments de rencontre afin de discuter de l’évolution de son stage : prévision du bilan de mi–stage (pour lequel il devra pré-remplir son port-folio au crayon à papier) et de bilans inter-médiaires si besoin. L’entretien est suivi d’une visite guidée et d’une présentation des différents membres de l’équipe pluri-profes-sionnelle présents. puis, il rejoint les as pour le restant de la journée.

tout au long du stage, j’évalue l’évolu-tion de l’étudiant avec mes collègues as et ide. en outre, nous travaillons très étroi-tement avec nos collègues formatrices de l’ifsi. une étroite collaboration indispen-sable à la formation pratique des esi.

46

Trois années de formation... POUR QUOI FAIRE?3|

• Le tuteursi son rôle est avant tout pédagogique,

il a un devoir d’évaluation tout au long du stage, ou du moins les dernières semaines. de surcroit, il est responsable de l’enca-drement en assurant un accompagnement. il répond aux questions de l’étudiant, suit sa progression, notamment à l’aide du portfolio, et réalise des entretiens régu-liers en vue de l’évaluer. capable d’iden-tifier les points forts et les lacunes de l’esi, il l’aide à progresser en lui fixant des objectifs. s’il ne remplit pas la feuille de bilan de stage, à l’issue de la période d’ap-prentissage, il donne un retour complet au maître de stage afin qu’il soit en mesure d’effectuer cette évaluation.

“ Le tuteur occupe une place centrale

dans l’apprentissage de l’étudiant. ”

connaissant très bien son service, il est capable de repérer les situations de travail les plus représentatives de l’exer-

cice professionnel en lien avec le niveau de formation de l’esi. enfin et surtout, il transmet à l’étudiant des savoirs profes-sionnels.

• Les professionnels de proximitépour des raisons organisationnelles et/

ou pédagogiques, le tuteur n’est pas seul à encadrer l’étudiant. en effet, pour son apprentissage, il est important que l’esi soit au contact de différents profession-nels. c’est dans la diversité des personna-lités et des approches que se construit tout futur infirmier. Les professionnels de proxi-mité participent donc à la formation des esi et correspondent principalement aux infirmiers du service, autre que le tuteur. Les aides-soignants, par exemple, peuvent également être considérés comme tels.

comme le tuteur, les soignants du service ont la responsabilité de montrer, d’expliquer et de transmettre la démarche et le geste professionnel. de fait, ils lui font un retour sur l’encadrement de l’étu-diant. une traçabilité s’ensuit donc afin d’aider le tuteur à remplir la feuille d’éva-luation de stage.

• Le formateur référent de stageil assure la coordination entre l’ifsi et

l’établissement d’accueil, accompagne les équipes dans l’utilisation du référentiel de compétences et des outils de la formation, contribue à la formation clinique de l’étu-diant et à l’analyse de ses pratiques. en collaboration avec le tuteur et le maître de stage, il suit le parcours de l’esi. pour cela, il organise des rencontres avec l’étu-diant sur son lieu de stage ou à l’ifsi. une façon pour lui de réguler les éventuelles difficultés. il participe à la construction de l’identité professionnelle de l’esi, notamment en confrontant ses demandes et attentes à la réalité du terrain. son tutorat est orienté sur l’esi et non sur ses performances. il l’aide à donner du sens à sa pratique en combinant, et en sollicitant

PETITE ASTUCE...Il peut parfois sembler difficile d’intégrer une équipe, d’autant plus s’il y réside une forte cohésion. Pour faciliter votre intégration, adoptez la « politesse attitude » : présentez- vous à l’intégralité de l’équipe en arrivant, prévenez en cas d’absence ou de retard, sachez remercier, montrez-vous de bonne humeur (sans tomber dans l’excès), soyez disponible, souriant et serviable. Autrement dit, conduisez-vous en ESI modèle, quelles que soient les conditions dans lesquelles se déroule votre stage. C’est plus facile à dire qu’à faire, oui c’est vrai. Mais en cas de « litige » rien ne pourra vous êtes reproché (du moins, en

matière d’attitude).

47

|3ses connaissances et sa réflexion pour faciliter l’acqui-sition de compétences. de cette façon, l’étudiant s’ins-crit dans une démarche d’auto-évaluation.

enfin, il fait le lien entre le maître de stage, le tuteur et l’étudiant en élaborant des séquences pédagogiques autour de situations cliniques permettant un échange entre les professionnels et le stagiaire.

Le formateur référent de stage est également là pour interroger les pratiques de soins. il vérifie l’articu-lation entre les projets de chacun. en d’autres termes, il s’assure que la formation pratique offerte par le service de soin soit en accord avec les attentes de l’ifsi et les besoins de l’étudiant.

B4. Des instants clés à ne pas négliger

Bien que chaque stage soit différent, tous comportent trois moments clés. trois moments importants à ne surtout pas négliger. Le premier ?

• The first week, of course (la première semaine, bien sûr) celle que tout étudiant préfère en règle générale car

c’est une semaine « off » durant laquelle le stagiaire découvre le service, se présente et observe. dans le jargon hospitalier, c’est un peu une semaine « d’inté-gration ». durant cette période, l’étudiant fait part à son tuteur de ses objectifs. en contrepartie, ce dernier informe son stagiaire des règles de vie et d’organisa-tion du service (horaires, pause, rangement du matériel, outils de transmission, logistique...). en résumé, il s’agit d’une période d’accueil certes, mais aussi d’un moment clé pour établir une relation de confiance tuteur/esi. connaissez-vous l’importance de la première impres-sion...? eh bien voilà, c’est à votre tour d’en donner une et il serait plus judicieux pour vous qu’elle soit bonne. en d’autres termes, s’il y a bien une chose à ne pas rater, c’est cette première semaine car elle conditionne fortement les suivantes. À bon entendeur !

• Le bilan de mi-stagecomme son nom l’indique, il a lieu au milieu de la

période de stage lors d’un court entretien entre l’esi et son tuteur. durant ce bilan, on joue carte sur table. de fait, chacune des parties exprimera à l’autre ce qui va ou pas et ce qu’il faudrait améliorer pour que ce stage

PAROLES D’IDE..« Si encadrer des stagiaires

fait partie du métier, j’ai toujours aimé transmettre ce que j’ai moi-même appris.

Le métier d’infirmière me passionne depuis que je l’exerce (1986…) et

c’est tout naturellement que je me suis investie dans

cette mission de tuteur.

En 2010, je suis nommée infirmière référente. Le

poste vient d’être créé et est essentiellement dédié à l’accompagnement des nouveaux agents affectés aux soins et à la gestion

des stages, des stagiaireset de leur encadrement.

Dans le cadre de mes missions, j’ai suivi une formation de gestion des conflits et de formateurs occasionnels,

étant amenée à animer des formations en interne et externe : au sein de mon service mais également

en institut de formation de soins infirmiers et aides-

soignants... »

Valérie BoulogneIDE référente

au centre hospitalier de Versailles

48

Trois années de formation... POUR QUOI FAIRE?3|soit une réussite. en sortant de cet entretien, l’étudiant aura clairement identifié quels objectifs il lui reste à atteindre et quelles compétences n’ont pas encore été validées. À lui de redoubler d’efforts au cours des dernières semaines de stage. en outre, selon les cas, un réajustement du parcours d’apprentissage pourra être envisagé. enfin, depuis 2015, une trace écrite de ce bilan est désormais conservée afin d’effectuer une comparaison objective entre les compétences de l’esi à cet instant et celles développées et acquises à la fin du stage.

• L’évaluation de fin de stage (ou le moment fatidique) c’est le moment de vérité. L’instant où les compé-

tences et la progression de l’étudiant sont évaluées au cours de la dernière semaine de stage. pour ce faire, le tuteur se sera renseigné au préalable auprès des professionnels de proximité afin d’avoir en main tous les éléments. il sera alors en mesure de formaliser cette progression dans la feuille d’évaluation des compétences de l’étudiant, qui en gardera une trace dans son port-folio. celui-ci est donc d’une grande utilité puisqu’il aide l’étudiant à auto-évaluer ses acquisitions et à analyser ses pratiques. mais comment se déroule précisément cet entretien qui clôt une longue période de stage ?

PETITE ASTUCE...Comment rester acteur

de son évaluation ?

L’étudiant est amené à se former et à valider certaines compétences avec différents professionnels de proximité. Par conséquent, leurs avis

doivent absolument être pris en compte lors de l’évaluation

finale. Or, pour des raisons organisationnelles (repos, vacances, absence...), il est difficile pour le tuteur de

réunir les appréciations de chacun.

Certains retours peuvent manquer à l’appel. C’est

d’ailleurs pour cette raison que des compétences validées avec d’autres professionnels

sont finalement ignorées par le tuteur. Et c’est fort

dommage. Un petit conseil : pour éviter cette situation, il suffit tout simplement de photocopier la feuille d’évaluation de stage en plusieurs exemplaires, de

la distribuer à tous les professionnels de proximité concernés et de la récupérer SIGNÉE une semaine avant l’évaluation finale en tenant compte de la disponobilité

de chacun.

Cela permet d’obtenir une trace écrite des actes et compétences validés par

tous. Le tuteur ou le maître de stage n’aura qu’à réaliser une synthèse objective de ces appréciations pour effectuer

son évaluation finale.

En outre, ces feuilles remplies par chacun des professionnels

rencontrés en stage représentent une sécurité, car comme dit l’adage « les paroles s’envolent mais les écrits restent... » Eh oui.

49

|3

“ Le portfolio, ce compagnon de

stage qui construit avec l’ESI un apprentissage

progressivement professionnalisant

... ”B5. C’est l’heure de s’(auto)évaluer...

L’évaluation est une étape obligée censée réajuster la pratique de l’étudiant, si nécessaire. sous la bienveillance du profes-sionnel (oui, bienveillance), le stagiaire fera l’objet d’appréciations constructives et pertinentes à l’issue de l’entretien. il est donc impératif que l’étudiant soit présent. hors de question de confier sa feuille d’évaluation à son tuteur et de lui laisser le soin de la remplir tout seul. en effet, l’article 56 de l’arrêté du 31 juillet 20097 (une référence à bien garder sous le coude) stipule que la présence de l’esi lors de l’entretien d’évaluation de fin de stage est oBLigatoire. nul n’a le droit d’évaluer un stagiaire en son absence. eh non !

en outre, pendant cette évaluation, le tuteur, soucieux de la progression de son esi, lui donne des conseils pour appré-hender la future phase pratique (du moins en principe). c’est à ce moment qu’il est possible à l’étudiant de pré-remplir sa fiche d’objectifs dans son porfolio pour le stage suivant.

pour pouvoir tirer profit de cette évalua-tion, l’esi doit la préparer en s’autoéva-luant. pour ce faire, il dispose d’outils : son portfolio, le bilan de mi-stage réalisé avec

son tuteur et les éventuels documents de suivis mis à disposition par le service.

au cours de cet entretien, l’étudiant présente au tuteur son autoévaluation. un point est alors fait compétence par compétence. de même pour les actes et activités de soins. Le tuteur donne son avis et argumente son évaluation, il fait part à l’étudiant des acquisitions à renforcer, des recherches à effectuer pour les prochains stages. s’il y a discordance entre l’avis de l’étudiant et celui du tuteur, une argumen-tation est reprise entre eux sur les points de désaccord. et si ce dernier persiste, le tuteur peut rédiger en quelques lignes les raisons de cette divergence.

c’est lors de l’évaluation de fin de stage que les mentions « acquis », « non acquis », « à améliorer » et « non pratiqué » sont attribuées. et s’il semble parfois difficile au tuteur d’apposer une jolie petite croix dans les cases « acquis » de la feuille de son stagiaire, c’est parce que sa respon-sabilité est engagée. seule la maitrise de tous les aspects sécuritaires d’une situa-tion de travail réelle garantit à l’esi la validation des compétences correspon-dantes.

7. Arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d’État d’infir-mier consultable sur le site www.legifrance.gouv.fr

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?Peu d’étudiants en soins infirmiers savent qu’il est possible de réaliser un stage à l’étranger dans le cadre d’une mission humanitaire. Pourtant, il s’agit d’une opportunité non négligeable de découvrir d’autres façons de soigner, ainsi qu’un système de santé différent. Trois ESI de 3ème année (et ils ne sont pas les seuls) ont tenté l’expérience en partant exercer au Cambodge. Retrouvez leur

témoignage à la fin de ce chapitre...

50

Trois années de formation... POUR QUOI FAIRE?3|B6. ... Et d’analyser la situation

Les analyses de situation interve-naient autrefois dans la validation d’un stage. aujourd’hui, ce n’est plus le cas. toutefois, elles restent obligatoires. pour le ministère des affaires sociales et de la santé, « l’analyse des situations et acti-vités rencontrées durant le stage permet à l’étudiant de développer sa posture réflexive et ses compétences ».

cette analyse doit être rédigée par l’étudiant à partir de son vécu en stage. s’il le juge nécessaire, l’esi peut solli-citer les professionnels de son service pour l’aider à rédiger cette analyse qui devra ensuite être rendue au formateur référent. cet exercice « permet à ce dernier d’éva-luer la progression de l’étudiant dans sa capacité réflexive et de le guider8 ».

La rédaction des analyses de situa-tion de soins a pour vocation de favo-riser l’apprentissage et l’intégration des connaissances professionnelles, mais pas uniquement. elle enrichit un dialogue professionnel et contribue à l’amélioration des pratiques infirmières.

B7. Quid de la présence en stage et des congés

La présence de l’étudiant en stage est le deuxième élément à être pris en consi-dération dans la validation d’une période pratique. L’esi doit être assidu, de fait, les absences devront obligatoirement être justifiées. pour rappel, seules celles occa-sionnées par les motifs suivants sont tolé-rées : • une maladie ou un accident ;• le décès d’un parent au premier degré (mère, père, enfant) ou au second (frère, sœur, grands-parents, petits-enfants) ;• le mariage ou pacs de l’étudiant ;• la naissance ou l’adoption d’un enfant ;• certaines fêtes religieuses (dont les dates sont publiées au Bulletin officiel de l’éducation nationale) ;• la journée d’appel de préparation à la défense ; • une convocation préfectorale ou judiciaire ;• la participation aux manifestations en lien avec la formation ;• la représentativité d’une association.

Quelle que soit la raison de ces absences, elles ne doivent en aucun cas excéder 20% de la durée du stage. c’est ce que précise l’article 42 de l’arrêté du 21 avril 20079, modifié le 20 avril 2012. toutes les absences, à l’exception de celles accor-dées à titre exceptionnel par le directeur d’établissement, sont décomptées. il en va de la validation du stage. ainsi, pour qu’une période de 5 semaines (soit 175 heures) puisse être valide, l’absence de l’esi ne doit pas dépasser 35 heures, c’est-à-dire une semaine. en outre, sur l’en-semble du temps de formation pratique, les absences ne doivent pas excéder 10% de la durée totale des stages, soit 210 heures à

8. Instruction DGOS/RH1 n°2014-369 du 24 décembre 2014 relative aux stages en formation infirmière consultable sur social-sante.gouv.fr 9. Arrêté du 21 avril 2007, relatif aux conditions de fonctionnement des instituts de formation paramédicaux, consultable sur le site www.legifrance.gouv.fr

PETITE ASTUCE...

Les cadres de santé sont particulièrement « friands » des étudiants qui se montrent professionnels. Aussi, se présenter à eux quelques jours avant le début du stage est souvent mieux accueilli qu’un simple appel

téléphonique.

Ce geste est une marque de considération à leur égard et l’occasion de donner aux ESI de précieuses informations (heure d’arrivée le premier jour, planning, notions, connaissances

et pré-requis sur la spécialité du service...)

51

|3l’issue des trois ans. au-delà, l’étudiant se voit contraint d’effectuer plusieurs jours ou semaines de récupéra-tion dans les services concernés durant ses vacances. aaaaaah, les vacances... en stage ou pas, les esi ont bien droit à un peu de repos. et pour ceux qui sortent du lycée et qui étaient habitués à partir au ski pendant les vacances d’hiver ou à fêter halloween 10 jours consécu-tifs durant celles de la toussaint, il va falloir se faire une raison (malheureusement). Les vacances à tout-va sont de l’histoire ancienne.

“ Les congés sont soumis au calendrier

universitaire et dépendent des académies. ”

B8. Et ensuite, place à la validation (ou pas)

Les feuilles d’évaluation, les analyses de situation, les justificatifs de présences des esi étant désormais entre les mains des formateurs, chaque stage sera étudié lors de la commission d’attribution des crédits (cac) afin d’être validé (ou pas). cette commission est composée des formateurs référents, d’un ou de plusieurs représen-tants universitaires et tuteurs de stage. À la fin de chaque semestre, excepté le dernier, chaque responsable pédago-gique présente à cette commission les résultats théoriques et pratiques de ses étudiants. c’est à ce moment-là que la cac se prononce en faveur ou non de l’attribution des crédits européens (ects) correspondants et de la poursuite de la formation. et tout le monde croise les doigts...

B9. Indemnités de stage et frais de transport

en tant que futurs ou apprentis professionnels, les étudiants en soins infirmiers prétendent à une indemnité calculée à partir du nombre de semaines de stage réali-sées et de l’année de formation. ainsi, les esi reçoivent :

• 23 €/semaine en première année ;• 30 €/semaine en deuxième année ;• 40 €/semaine en troisième année.

PAROLES D’ESI..

« En première année (...), il m’a été possible de partir en Guadeloupe pour réaliser un stage en milieu libéral.

J’ai saisi l’opportunité, toutefois avec une certaine appréhension. Serais-je à la hauteur ? Allais-je tenir le rythme sous la chaleur des

Antilles (…) ? Autant de questions qui s’effacèrent très vite aux

côtés de Pierrette, IDEL au Moule (cf.

témoignage page 44).

Le premier jour elle s’est avancée vers moi avec ce sourire chaleureux et ce

dynamisme naturel qui lui sont propres. J’allais de surprises en surprises et découvrais la Guadeloupe,

la « vraie », pas celle des cartes postales : des conditions de vie parfois très précaires, de même qu’une générosité et une

hospitalité exceptionnelles des Guadeloupéens.

Les patients m’ont très vite mise à l’aise. J’ai appris à trouver ma place au sein

du duo « infirmier libéral/patient ».

La Guadeloupe est une région française d’Outre-mer, certes, mais elle possède une culture qui lui est propre. J’y ai été plongée. Il m’a fallu très vite en comprendre les différents

aspects, et surtout, les subtilités pour construire une relation de confiance avec les patients et l’intégrer dans mes soins. Ce stage fut pour moi riche en émotions et en

rencontres exceptionnelles ! »

AlexiaESI - 3ème année

52

Trois années de formation... POUR QUOI FAIRE?3|de plus, les frais de transport néces-

saires pour se rendre sur les lieux de stage sont également pris en charge. seules conditions : le stage doit se dérouler sur le territoire français mais dans une commune différente de celle de l’ifsi, bien que dans la même région ou, du moins, dans une région limitrophe. seul le trajet entre le lieu de stage et l’ifsi, ou le domicile de l’esi, est pris en charge.

B10. Et si je me blesse en stage, que se passe-t-il ?

on le sait, le métier d’infirmier comporte bien des risques. parmi eux, celui de l’accident d’exposition au sang (aes). il s’agit d’une exposition acci-dentelle à du sang ou à un liquide biolo-gique dans un cadre professionnel. cela va de la piqûre avec une aiguille usagée, à la coupure avec un objet tranchant en passant par une contamination via une plaie ou une muqueuse. c’est également un risque auquel s’exposent les étudiants en stage. régulièrement, la conduite à tenir en cas d’aes est mise à jour par les centres de coordination de la Lutte contre les infections nosocomiales (ccLin). toute-

fois, l’un des premiers réflexes à avoir est de prévenir l’équipe soignante, notam-ment son tuteur de stage et le cadre du service. Le nettoyage de la plaie à l’eau courante et au savon doit être fait immé-diatement. après un rinçage minutieux, il convient de réaliser une antisepsie avec un dérivé chloré en maintenant un temps de contact d’au moins 5 minutes.

après cette première étape, une seconde débute avec la déclaration de l’aes comme accident du travail ou de service dans les 24 heures ou 48 heures (selon les établissements de soins). La médecine du travail en est avertie de façon à pouvoir suivre l’étudiant accidenté durant 6 mois minimum.

en effet, une sérologie vih sera effec-tuée avant le 8ème jour qui suit l’accident. en outre, dans le cas où les résultats s’avé-reraient négatifs, un nouveau bilan sérolo-gique devra être réalisé au 3ème mois, puis avant la fin du 6ème mois après l’accident. de même, dès le moment de l’accident, une recherche des anticorps anti vhc et de l’ag hBs devra être faite.

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?Chers étudiants,

Avez-vous 100 000 ¤ à débourser ? Ou aimeriez- vous faire un petit séjour tout frais payé dans une maison d’arrêt ? Si vous ne voulez pas passer par

la case « prison », il est une chose à respecter envers et contre tout : le secret professionnel. En effet, il a pour but de protéger l’intimité des

patients et leurs intérêts. Et au-delà des sanctions pénales, le respect du secret professionnel est la base de la relation de confiance soignant/soigné. Il est donc une

obligation à la fois morale et juridique.

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De Remiremont à Phnom-Penh, une expérience partagée

Charline, Hanan et Yassine, trois anciens étudiants en soins infirmiers (ESI) ont effectué leur stage pré-professionnel au Cambodge. Aujourd’hui, ils livrent le récit de ce voyage et encouragent les ESI à partir à l’étranger afin de vivre, comme eux, une expérience humaine et inédite.

c’est dans le cadre de nos études en soins infirmiers que nous avons choisi tous les trois de partir en mission humanitaire pour notre dernier stage. pendant plus d’un an, nous avons construit notre projet, récolté des fonds et organisé notre séjour, avec l’aide de nos formatrices. cette initia-tive personnelle a pris forme grâce à l’asso-ciation mission stage (ams) et a commencé à se concrétiser avec la création de notre propre association « chyr cambodge » (char-line, hanan et yassine de remiremont). ce stage pré-professionnel s’est donc déroulé du 4 mai au 16 juin 2015 au Khmer soviet friendship hospital de phnom-penh.

Un climat propice aux infectionsnous étions attachés au service de

chirurgie abdominale et thoracique de l’hô-pital. encadrés par le personnel soignant, nous communiquions en anglais la plupart du temps, mais aussi en français (…). du fait du climat, les conditions de travail étaient dures. La température se situait entre 35 et 40°c, voire plus (…). chaque geste était fati-guant et nous transpirions en permanence. nous avons remarqué très rapidement que les infections étaient nombreuses. en plus du climat, qui favorise le développement des bactéries, les conditions d’hygiène rudi-mentaires et le manque de moyens matériels (pas d’usage unique, tout est réutilisé) sont les principaux responsables de la situation sanitaire au cambodge. nous avons assisté à des opérations chirurgicales, dispensé des cours de français aux soignants, accompagné un infirmier cambodgien qui visite et suit des patients atteints de la tuberculose et assisté un médecin de l’ong « pour un sourire d’en-fant », en administrant des thérapeutiques aux familles pauvres (…).

Une opportunité à ne pas rateraujourd’hui diplômés depuis le 22 juillet

2015, nous espérons mettre à profit notre expérience dans notre quotidien infirmier. ce stage nous a donné une plus grande ouver-ture d’esprit. notre regard sur la prise en charge de la douleur et l’utilisation du maté-riel a évolué. en partant au cambodge, nous nous sommes rendu compte que les soins en france étaient de très bonne qualité. cependant, dans un contexte économique difficile, nous veillerons à la bonne utilisa-tion du matériel. en effet, les cambodgiens réalisent leurs soins avec peu de moyens et nous pensons qu’il est possible de réduire notre consommation tout en assurant une hygiène conforme. nous conseillons aux étudiants infirmiers de réaliser un stage à l’étranger afin de découvrir d’autres cultures et systèmes de soins. ils en reviendront avec une expérience unique, de nombreux bons souvenirs et une toute autre vision de la pratique du soin.

Charline, Hanan et Yassine | IDE


4Validationdu diplômed’ État infirmier ...mode d’empLoi

4|

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Validation du diplôme d’État infirmier... mODE D’EmPLOI4|A. Valider le diplôme

d’État infirmier... Oui, mais comment?

certains esi considèrent la dernière année comme la plus difficile. pour quelle raison ? tout simplement parce qu’il s’agit d’une année où l’on exige beaucoup des étudiants. mais ne vous angoissez pas car tout est relatif. tous ne vivent pas cette année de la même façon. et surtout... faites confiance à vos connaissances acquises les années précédentes. vous avez plus de compétences et de ressources qu’en première année. alors, retroussez vos manches et gardez la « positive attitude ». cette année passera hyper vite, vous verrez...

tant de choses à réaliser avant que ce moment si espéré n’arrive : celui de la glorieuse sortie de l’ifsi avec le diplôme clé en main. mais d’ici là, dirions-nous, beaucoup de choses auxquelles penser : le mémoire, le stage « pré-pro », les éven-tuels rattrapages (si vous pouvez vous en passer...) et bien sûr... la soutenance. impossible de chômer... non, impossible. mais la finalité en vaut largement la chan-delle. car finalement, lorsqu’on lit son nom parmi la liste des admis, ce n’est que du bonheur, avec une once de fierté et une explosion de soulagement... aussi. alors, cap sur la validation du diplôme, en mettant toutes les chances de son côté ! mais, par quoi commencer... ? Les rattra-pages ? Le stage pré-pro ? La soutenance du tfe ? un choix cornélien. mais, il faut bien passer par toutes ces étapes pour espérer devenir le professionnel de santé réflexif et avisé de demain.

Bon allez, les dés sont jetés ! commen-çons par le mémoire de fin d’études. c’est parti ! (joie)

“ Travail de find’études... De quoi

parle-t-on ? ”La recherche en soins infirmiers...

Ça commence donc avec la produc-tion d’un travail de fin d’études (tfe). pour cela, notre très cher ministère des affaires sociales et de la santé a pensé à un processus d’apprentissage aussi réjouissant que récréatif pour nos chers étudiants. au menu : le choix du thème, l’attribution d’un directeur de mémoire, la rédaction de la note et du travail de recherche et finalement (le meilleur pour la fin) la soutenance. mais commençons par le commencement... pour information, chaque année, des travaux de fin d’études sont primés par des organismes qui s’in-téressent de près au travail des étudiants médicaux et paramédicaux. parmi eux, le comité d’entente des formations infir-mières et cadres (cefiec), mais pas que.

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|4 a la clé, plusieurs types de prix : de

l’argent (nous étions sûrs que cette info vous plairait), des cadeaux et/ou une publication de votre travail... comment refuser une telle opportunité ? en ne tentant pas sa chance, bien sûr. alors à vos claviers et n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre ifsi.

“ TFE... Derrière ces trois lettres, souvent l’angoisse ! ”

A1. C’est mon choix (tiens, il y a comme un air de déjà vu...)

pour entamer un travail de recherche, encore faut-il choisir un thème à aborder. pour cela, inutile de partir bien loin ou de se décarcasser : l’étudiant en soins infir-miers dispose de deux années pour y réflé-chir et d’un riche vécu en stage pour faire son choix. et les options sont donc illimi-tées et plus multiples que jamais.

voici quelques thématiques disponibles en lecture libre sur le site infirmiers.com :• Violence des patients, souffrance des soignants• L’hypnose dans les soins infirmiers• L’éthique, tact de la fin de vie• Penser la mort… Pour mieux panser la vie• Le patient internaute et la relation soignant-soigné• L’éducation à la sexualité chez les jeunes en difficulté• La sympathie, une alternative à l’empathie ?• Quand le patient s’oppose aux soignants• L’intérim infirmier• Réflexion autour de la fiche d’analyse de la pratique du portfolio• La prise en charge de la famille en psychiatrie• L’animal au service de l’infirmière • Du soin à l’épuisement professionnel

A2. Place au directeur de mémoiretrois ans. trois ans à côtoyer l’équipe

pédagogique de l’ifsi. il y a de quoi créer des liens, non...? une fois n’est pas coutume, chaque esi a, en règle générale, un cadre formateur préféré, celui aux yeux duquel il est susceptible de trouver bonne grâce. eh bien, accrochez-vous bien, il n’est pas possible de choisir son directeur de mémoire sur ce critère. vous auriez bien voulu, n’est-ce pas ? mais, c’est lui qui choisit son esi, ou plutôt, le thème qu’il souhaite diriger. dès lors que les sujets de mémoires sont déterminés par les étudiants, l’équipe pédagogique se concerte afin de répartir la direction des travaux de recherches. c’est ensuite une longue et belle collaboration qui débute ayant pour finalité la rédaction du mémoire, puis sa soutenance.

A3. Quand les ESI mènent l’enquête...

il existe plusieurs méthodes d’enquête pour réaliser un tfe : l’entretien dirigé ou semi-dirigé, l’observation participante ou structurée, les échelles de mesure, le questionnaire... L’un des enjeux de l’éla-boration du travail de fin d’études est d’identifier la meilleure façon de mener votre enquête exploratoire au vu des objectifs que vous vous êtes fixés.

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Validation du diplôme d’État infirmier... mODE D’EmPLOI4|posez-vous les bonnes questions dès le départ : le

but de mon mémoire est-il de décrire ou de comprendre un phénomène ? ma démarche est-elle d’explorer un nouveau domaine ou d’apporter d’éventuelles solutions à un problème ?

si vous avez des difficultés à y répondre, ne vous en faites pas. Le directeur de mémoire est aussi là pour vous aider à structurer votre démarche et vos idées. Quand nous vous parlions d’une longue et belle collaboration...

A4. Rédaction et soutenance

sur le fond, aucun mémoire ne se ressemble, du moins… en absence de plagiat. mais sur la forme, le travail de fin d’études (tfe) respecte des consignes de presentation et des normes de rédaction : police times new roman ou arial, interligne 1,5… tout au long de la troisième année, la rédaction du tfe suit une progres-sion guidée par le directeur de mémoire et les lectures de l’étudiant.

toutefois, il est une étape clé qui représente une partie importante de ce travail : il s’agit de l’enquête. Quelles que soient sa méthode et sa réalisation, l’ana-lyse des données obtenues positionne l’étudiant dans une démarche de recherche scientifique. Leur exploi-tation et les conclusions tirées marqueront la fin de la rédaction du mémoire. il sera ensuite rendu à l’ifsi en plusieurs exemplaires afin que le jury, composé du direc-teur de mémoire et d’un professionnel particulièrement concerné par le thème abordé, puisse le lire et l’évaluer.

après une lecture attentive de l’écrit par le jury, l’étudiant est convoqué en vue de soutenir son travail devant lui. Le moment “préféré” des étudiants. pendant une demi-heure environ, l’esi devra faire preuve de professionnalisme et de réflexion afin de montrer, à travers un argumentaire structuré, qu’il a poussé bien plus loin son raisonnement scientifique.

et l’esprit critique, alors ? ne l’oublions pas ! car finalement, rien de mieux qu’un regard autoévaluatif sur son propre travail pour montrer qu’il est possible de travailler durant un an sur une recherche et d’y apporter, à son terme, des axes d’amélioration pertinents. c’est aussi ça être un apprenti chercheur scientifique.

? ?

LE SAVIEZ-VOUS ?Aaaaah, le plagiat...

un ami qui vous veut du mal... Et pour cause.

Chaque année, des ESI n’obtiennent pas leur diplôme d’Etat à cause d’un mémoire

trop bien rédigé. Pardon, trop bien copié.

Comme le mentionne Christine Paillard, documentaliste,

plagier c’est « s’approprier un travail intellectuel, publié ou non, verbal ou oral, sans en

mentionner l’auteur. C’est un vol notoire d’idées structurées

d’une façon ou d’une autre (colloque, article, livre...) ».

Du vol... oui, du vol. Il semble si facile de reprendre l’œuvre

ou le travail d’un autre, histoire de vite se débarrasser du sien.

Mais, ça ne marche pas comme ça.

C’est la raison pour laquelle les équipes pédagogiques

s’attardent à sensibiliser leurs étudiants sur le plagiat et ses conséquences. Pour éviter de plagier, rien de plus facile. Il

suffit de sourcer.

Plus d’infos sur le site infirmiers.com,

« Rédiger un mémoire de fin d’études sans plagier »...

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Travail de fin d’études : focus sur la méthodologie

Lorsque la méthodologie du travail de recherche vous a été présentée, vous avez certainement entendu parler de la technique de l’entonnoir. en effet, votre réflexion va se structurer à partir d’un thème qui est une approche large de votre réflexion pour progressivement se resserrer autour d’une question de départ puis une hypothèse de recherche. La phase constructive terminée, vous allez ouvrir votre réflexion en parta-geant avec votre lecteur le gain de votre travail et lui proposer une ouverture ou un nouveau questionnement enclin avec l’abou-tissement de votre réflexion.

voilà, la phrase est lancée « mainte-nant vous allez débuter votre réflexion sur le travail de recherche infirmière». un ensemble de questions se bouscule dans votre tête : quel thème choisir ? comment trouver une idée, un sujet, une situation ? comment formuler une question de départ, une hypothèse... ? alors cheminons ensemble autour de l’histoire de la construction du travail de recherche en soins infirmiers. pour cela, avançons autour des points d’an-crage de la recherche afin de comprendre

les mécanismes du chemin de pensée pour construire l’écrit professionnel.

Petite précision : cet écrit a pour objectif de clarifier certains termes que vous entendez, que vous allez essayer d’ap-pliquer afin de leur donner du sens et suivre une logique, celle de la recherche. Il paraîtra peut-être simpliste pour les plus expéri-mentés mais son but est d’accompagner chacun afin de produire l’écrit tant attendu ou tant redouté. De plus, il y a plusieurs chemins de construction possibles. Alors, appuyez-vous sur les documents fournis par votre IFSI. Ce sont ces derniers qui doivent rester une référence.

Préambuleavant de se lancer dans la réflexion, il

est primordial de se poser un ensemble de questions préliminaires à la recherche :• Qu’est-ce qui vous touche dans le métier et/ou les pratiques soignantes ?• Quelles sont vos valeurs professionnelles ?• Qu’est-ce que vous aimeriez bien faire avancer dans la pratique ou la réflexion soignante ?• Votre sujet est-il en lien avec l’exercice infirmier ?• Pour qui vais-je écrire ? Pour vous ? Pour les professionnels ? pour vos parents ? Bref, à qui est destiné votre écrit.

Remarque> Si vous écrivez pour vous : cela va être important pour le chercheur (vous). Mais attention, il y a des risques que votre écrit ne reste pas toujours dans la sphère profes-sionnelle.> Si vous écrivez pour des professionnels infirmiers : réfléchissez à quelque chose qui

Afin de mieux anticiper ce qu’il est attendu des étudiants dans l’élabo-ration de leur travail de fin d’études, Isabelle Bayle, cadre formatrice en IFSI, propose une méthodologie éclairée, explicite et complète. De quoi ravir les ESI soucieux de mener une recherche scientifique pertinente et aboutie...


concerne tous les membres, ou une majorité des membres du corps soignant.> Si vous êtes dans le champ intellectuel : le travail d’observation et le cheminement de la pensée vont être importants. N’oubliez pas d’y inscrire une application profession-nelle pour rendre votre réflexion concrète et non abstraite. Inscrivez votre réflexion dans la réalité d’aujourd’hui et non dans un monde virtuel ou futuriste.

voici quelques points sur lesquels il est important de s’arrêter avant de partir dans une mauvaise orientation.après cette introduction, je vous propose de suivre le plan suivant :1. L’étape interrogative de la recherche avec : 1.1. son point d’ancrage 1.2. son questionnement 1.3. sa première recherche exploratoire1.4. sa question de départ 1.5. sa problématique 1.6. son hypothèse de recherche2. L’étape constructive de la recherche avec :2.1. sa méthode d’enquête2.2. son analyse des données 2.3. sa synthèse de l’enquête 2.4. sa conclusion

décortiquons en quelques mots chaque étape.

1. L’étape interrogative de la recherchec’est cette étape qui permet de fixer le thème du travail ainsi que le cadre dans lequel la recherche va se dérouler. plusieurs parties la composent.

1.1. Le point d’ancrage de la recherchec’est le premier lieu d’enracinement de la réflexion. il peut paraître limpide pour certains ou totalement flou pour d’autres. petit conseil prenez une feuille et notez dessus les idées qui « vous passent par la tête ». puis deman-dez-vous en quoi le thème et le sujet ques-tionnent la pratique soignante. sur quel aspect souhaitez-vous avancer ? votre ques-tionnement, votre réflexion sont-ils bien en lien avec un intérêt professionnel ancré dans la réalité d’aujourd’hui ? pour certains ifsi, le point d’ancrage part d’une situation de soin vécue ou observée par l’étudiant en soins infirmiers. Je vous propose quelques précisions. • Écrire une situation de soin : cela demande de suivre certaines règles. La situation ne doit

pas rester brute mais doit être retravaillée selon quatre étapes afin que le lecteur suive le chemin de pensée de l’auteur.• Décrire la situation : dans un premier temps, il est important d’avoir pris de la distance pour ne pas être « trop » imprégné par le côté affectif de la situation et manquer ainsi d’objectivité. techniquement, c’est une phase de description de l’événement. L’ensemble des faits est relaté avec le maximum d’objectivité. pour être sûr de n’avoir rien oublié, vous pouvez utiliser la technique du QQOQCP (Qui ? Quand ? Où ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ?) qui permet de parcourir la situation et identifier si tous les éléments sont retranscrits.• Analyser la situation : dans cette phase, vous énoncez ce qui a retenu votre atten-tion. Quelle est la « ficelle » (thème et sujet) que vous allez « tirer », activer. c’est à ce moment-là que le lecteur connaîtra votre thème de travail de recherche. en effet, à travers une même situation, des axes diffé-rents peuvent être choisis et il est nécessaire de guider le lecteur. en guise de lien avec la partie suivante, vous posez des questions ou faîtes des suppositions.• Réfléchir à la situation et se questionner : si vous aviez été l’infirmière, qu’auriez-vous fait ? demain, vous êtes nommé(e) ide, après cette situation que faites-vous ? Le sujet peut-il être généralisé à la fonction soignante ou est-il spécifique à cette unité, à cette équipe, à ce soignant ? votre réflexion est-elle transposable professionnellement ?• Critiquer la situation : dans cette partie la critique est une réflexion constructive. vos remarques servent à l’élaboration de votre réflexion. a ce niveau vous pouvez : émettre des suppositions, regarder la situation sous un autre axe, une autre approche, apporter une autre vision, une autre lecture, exprimer les éléments qui vous interpellent, vous dérange…

1.2. Le questionnementLe questionnement découle logiquement de l’étape précédente. si le point d’ancrage de la réflexion est une situation, il ressort dans l’écriture de la 3ème ou 4ème étape de la situa-tion. si le point d’ancrage émane d’une autre source de réflexion, par exemple un fais-ceau de faits, des éléments redondants de la pratique soignante… le questionnement sera formulé le plus clairement possible afin que le

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lecteur comprenne ce qui vous interpelle et puisse suivre votre cheminement.

1.3. Une première recherche exploratoirecette étape risque de conditionner le ou les axes de recherche. elle va vous permettre de préciser le chemin de pensée que vous souhaitez prendre. elle va donner un sens et une cohérence à votre réflexion. ne vous limitez pas dans vos investigations. tout est « bon à prendre » pour s’enrichir et clarifier son questionne-ment. alors :• fréquentez différents centres de documen-tation ou bibliothèques ;• lisez des ouvrages de référence en lien avec votre thème ;• cherchez des sites internet fiables (comme infirmiers.com) pour collecter des bibliogra-phies mais aussi des ouvertures, des idées nouvelles ;• allez à la rencontre de professionnels et échangez sur votre thème, vos suppositions… écoutez-les et collectez leurs propositions ;• assistez à des conférences, des colloques en lien avec la thématique ;• reprenez vos cours ;• profitez des intervenants pour les questionner.

tous ces points sont des ressources précieuses pour affiner et alimenter le thème de recherche. maintenant que vous avez iden-tifié les données existantes sur votre sujet, que vous avez certainement fait évoluer votre questionnement premier, il est temps de construire et de réaliser un entretien explora-toire auprès d’un professionnel infirmier. cet entretien exploratoire est là pour confirmer votre questionnement ou encore le préciser… il peut prendre la forme d’un entretien ou d’une observation. il permet au chercheur de collecter des données, de les analyser au regard des apports théoriques collectés. mais surtout il va vous permettre de prendre de la distance par rapport à votre questionnement. il rend votre cheminement plus objectif. il vous permet de voir si votre réflexion intéresse aussi les professionnels et est ancrée dans une problématique actuelle. L’entretien explora-toire complète votre point de vue.

1.4. La question de départ ou la question pilotemaintenant que vous êtes au clair avec le thème et le questionnement de votre recherche, il est temps de formuler la ou les questions de départ. elle va préciser l’axe et les orientations de la recherche. pour cela elle possède différentes

caractéristiques :• elle donne naissance à un problème ;• elle est alimentée par l’expérience profes-sionnelle ;• elle fait avancer la réflexion et les pratiques soignantes ;• elle permet de mesurer un écart.

Le chercheur n’a pas de réponse immé-diate à la question. cela va demander une réflexion et la mise en place de stratégies.

RemarquePour voir si votre question de départ est cohérente et en lien avec votre théma-tique, il est intéressant de présenter votre réflexion à un petit groupe de votre promo (trois personnes par exemple). Ensuite, en même temps que vous exposez votre sujet, ces derniers réalisent une carte concep-tuelle. Dans un second temps, à tour de rôle, ils vous soumettent leur vision de ce qu’ils ont entendu en vous présentant la carte élaborée. Après, il est plus facile d’affiner la question de départ. Vous pouvez réaliser la même démarche seul ou en groupe pour poser votre hypothèse de travail. Mais cette fois la question de départ et la problématique (concepts) constituent le fil conducteur. C’est alors qu’arrive la problématisation de votre sujet. C’est-à-dire la mise en forme d’un problème pour pouvoir le traiter. À partir de ce moment-là, votre travail va forcé-ment gagner quelque chose. Au final, il y aura un gain entre le début de la réflexion et la conclusion de votre travail. N’oubliez pas ce paramètre, il est important pour votre lecteur qui repartira en ayant appris quelque chose en vous lisant.puis suit la problématique.

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1.5. La problématiqueelle correspond en quelque sorte au cahier des charges qui va permettre de traiter le problème. La problématique permet de légi-timer la recherche. donc, concrètement, vous allez vous dire : voici mon problème, pour le traiter j’ai besoin de ceci (cadre concep-tuel), de cela (des auteurs de référence dans la thématique abordée), pour le légitimer je vais m’appuyer sur des références (biblio-graphie, sur mon entretien exploratoire…). Le problème que vous formulez va susciter la réflexion. c’est une sorte d’obstacle qui interpelle la pensée par son paradoxe, son étonnement, son scandale…Le cadre conceptuel que vous allez poser concerne un champ d’investigation possible de la recherche. c’est le vôtre. en effet, vous ne pouvez pas tout explorer, donc vous vous donnez une limite. À partir de cette étape, vous verbalisez un choix. ce dernier va guider le lecteur et l’inscrire dans votre cheminement. pour l’écriture du cadre conceptuel, choisissez des auteurs complé-mentaires ou relevez des paradoxes. il est certes plus facile de trouver des auteurs qui pensent comme le chercheur, mais il est plus intéressant de s’imprégner aussi d’auteurs qui vont dans un autre sens. ces derniers enrichissent votre réflexion et sont parfois très utiles lors de la phase d’analyse des données collectées.pour le cadre conceptuel, certains ifsi donnent un nombre de concepts à traiter. il me semble que développer trois concepts est largement suffisant. ce n’est pas le nombre qui compte mais la qualité de votre réflexion. evitez de vous éparpiller et restez concentré sur votre question de départ.vous lisez des choses très intéressantes mais vous ne pouvez pas tout écrire. pensez que vous avez une soutenance et qu’elle se construit dès le début du travail. Petite remarqueTout chercheur trouve généralement un article très bien écrit qui retrace exactement votre pensée. Ne vous découragez pas cela prouve que des « experts » ont déjà envisagé votre questionnement. Cela confirme que votre point d’ancrage est pertinent.

1.6. L’hypothèse de rechercheL’hypothèse de recherche se formule à l’issue de la problématique. vous pouvez avoir une

ou plusieurs hypothèse(s) de recherche. elle correspond au fil conducteur du travail. vous allez dans l’étape constructive de votre recherche vérifier l’exactitude de votre supposition, afin de la valider ou l’invalider. L’hypothèse est une proposition de réponse à la question de recherche formulée précé-demment. pour la construction de votre hypothèse veillez à ce qu’elle soit :• précise, claire, univoque, réaliste ;• en lien avec le cadre de la recherche (ne partez pas sur une nouvelle piste) ;• faisable avec le nombre de page et le temps que vous avez pour la mener à bien ;• en lien avec l’exercice professionnel infirmier.pour la clarté de ce récit, je vous ai présenté un cheminement plutôt linéaire. La rédac-tion de votre écrit final sera adéquate à votre cheminement de pensée. il est néces-saire qu’il reflète vos avancées, vos doutes, votre questionnement et une étape peut facilement intervenir avant celle que je viens de décrire. L’écrit est le vôtre, il vous appartient. construisez-le donc en fonction de votre logique, ou de celle qu’impose la thématique. néanmoins, toutes les étapes devront être abordées afin de témoigner du fil conducteur de votre réflexion.

2. L’étape constructive de la recherchec’est l’étape où vous allez partir sur le terrain explorer. c’est une phase empirique. vous allez donc prendre votre sac à dos, une lumière et aller collecter les données en lien avec votre outil d’enquête.2.1. La méthode d’enquêtepour prendre une image, vous affinez votre posture de chercheur explorateur. votre fil conducteur est votre hypothèse de recherche. ne la perdez jamais de vue, c’est essentiel. elle représente le projecteur de votre recherche, elle vous guide. Le choix de l’outil d’enquête est important. il faut le mettre en lien avec votre thématique et vous demander ce qui est le plus pertinent pour obtenir des informations. si vous hésitez entre le questionnaire, l’entretien semi- directif, l’observation ou l’analyse de docu-ments, regardez les avantages des uns et des autres. cela vous aidera à affiner votre choix. normalement, durant la formation, vous avez déjà testé ces outils. avec lesquels êtes-vous le plus à l’aise ? clarifier également le choix de votre public cible. n’oubliez pas

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de tester votre outil d’enquête avant de vous lancer. cela permet de réajuster votre guide ou de préciser certaines questions.

2.2. Analyse des donnéespour analyser, vous allez appliquer la grille de lecture liée aux concepts que vous avez identifiés dans votre problématique. dans un premier temps, vous présentez les résul-tats. puis vous en réalisez l’analyse en remobilisant les concepts énoncés précé-demment. cette étape est importante. ne vous contentez pas de rester sur un simple constat, allez vraiment plus loin.

L’analyse demande une construction et parfois une orchestration des données collec-tées. il faut les retravailler en leur faisant produire du sens, un sens en lien avec votre cheminement.

ne gardez pas forcément l’ordre des questions. vous pouvez : en traiter en même temps (même ligne directrice dans les réponses), en croiser (paradoxe, contra-diction, similitude…), en assembler (même idée…). c’est le chercheur qui prend le récit en main. stratégiquement, vous vous donnez une ligne directrice dont l’hypothèse est le fil conducteur pour arriver à l’horizon que vous vous êtes fixé. cela va demander une rigueur et une clarté dans le discours. en annexe, vous pouvez ou devez (selon les ifsi) rajouter vos tableaux d’analyse des données reccueillies.

2.3. Synthèse de l’enquêtedans cette étape, vous revenez sur votre hypothèse de travail et exprimez en quoi elle est validée totalement, partiellement ou invalidée. vous verbalisez concrètement le gain de votre travail et les apports profes-sionnels que vous a procuré cette recherche. pour ceux qui ont besoin d’un échéancier, vous pouvez, en parallèle, vous constituer un calendrier en fonction de chaque étape. vous identifiez de cette manière des repères ou des balises pour votre organisation.

pour conclure, maintenant vous pouvez prendre votre plume, une feuille blanche et vous lancer. si rien ne vient… dernier petit conseil : dessiner sur la feuille car il est plus facile d’écrire sur une page occupée que sur une page blanche. ne cherchez pas la perfection. il faut jeter vos idées sur papier puis les associer pour construire. L’outil par excellence pour ceux qui le connaisse est la réalisation d’une carte conceptuelle. c’est un outil fabuleux qui aide à structurer la pensée.

3. Les trois derniers ingrédients : l’introduction, le plan et la conclusionmaintenant que nous avons parcouru l’ossa-ture générale du travail de recherche reste à clarifier l’introduction, le plan et la conclu-sion.mais tout d’abord, petit retour en arrière. Lorsque la méthodologie du travail de recherche vous a été présentée, vous avez certainement entendu parler de la technique de l’entonnoir. en effet, votre réflexion va se structurer à partir d’un thème qui est une approche large de votre réflexion pour progressivement se resserrer autour d’une question de départ, puis une hypothèse de recherche. La phase constructive terminée, vous allez ouvrir votre réflexion en partageant avec votre lecteur le gain de votre travail et lui proposer une ouverture ou un nouveau ques-tionnement enclin avec l’aboutissement de votre réflexion.

• L’introductionL’introduction fixe le cadre de votre travail. elle va donner la carte mais aussi la boussole aux lecteurs de votre travail de recherche. c’est le premier point d’ancrage où vous allez permettre au lecteur d’entrer dans

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votre pensée, votre réflexion. elle se construit à la fin de votre écrit afin qu’elle soit en corrélation avec l’ensemble de votre production. Le fil conducteur va indéniable-ment ressortir. L’introduction sera ainsi un premier indice pour entrer dans votre guide du travail : votre plan.

“Le TFE constitue le point d’orgue de la formation

infirmière.”Le planLe plan est un itinéraire mais pas un résumé. il correspond à une grille de lecture pour permettre au lecteur de rejoindre votre chemin de pensée. Le plan répond à un ensemble de caractéristiques. il doit séduire, intéresser, capter l’intérêt du lecteur, garder du suspens et ne pas tout dire.À la fin de sa lecture, nous devons nous dire « super, le paysage est merveilleux, cela vaut la peine de partir à l’aventure de la lecture de ce travail ». Le plan répond également à une logique de cheminement. pour cela , quatre repères sont importants. Le plan est :. organisé, il a un ordre ;. économique, il ne dit pas tout ;. équilibré avec une ossature et des parties en nombre à peu près identique ;. progressif, il montre une évolution.si la charnière ou les liens entre les diffé-rentes parties sont impossibles, c’est que le plan n’est pas cohérent et manque de sens, de direction pour le lecteur. Le plan s’écrit donc au début du travail. en effet, il sert de fil conducteur pour orchestrer ses idées. mais au cours de l’écriture, vous allez opérer des modifications et des ajustements. il sera donc affiné et finalisé. Le plan correspond à l’état d’esprit de votre réflexion mais égale-ment de ce que vous êtes.

Par exemple :> si votre thématique concerne la créativité dans les soins, soyez inventif et créatif dans

votre plan ;> si vous décidez de raconter une histoire, votre plan peut commencer par « il était une fois » ;> votre plan peut se construire autour d’une carte conceptuelle, vous n’êtes pas obligé de suivre les plans standards…• La conclusionc’est une partie difficile car vous êtes à bout de souffle dans votre voyage. vous avez souvent déjà fait « vos valises » pour passer à autre chose. mais votre périple n’est pas tout à fait terminé. il faut puiser dans vos dernières forces pour soigner cette dernière production. dites-vous que ce sont les derniers mots que le lecteur va lire. vous offrez au lecteur le gain de votre travail.

vous trouverez dans la littérature beaucoup d’exemples d’introduction, alors je vous propose une trame pour la conclusion.

Par exemple :J’ai choisi ……….. (votre thème). C’est pour-quoi je suis parti(e) de…………………. (cadre professionnel) en utilisant cela…………….. (cadre conceptuel), ce qui m’a amené à rechercher…………………………. ; (recherche terrain, choix de l’outil choix du public…). Aujourd’hui, voilà ce que j’ai décou-vert………………. Et voici les pistes que m’ouvre mon travail……………………c’est ainsi que se terminent les différentes étapes pour réaliser votre travail écrit de fin d’études infirmier.

Bon vent à vous tous dans l’aventure rédactionnelle !

Isabelle BAYLE | Cadre infirmier formateurIFSI Savernes

Bibliograpghie. Coilot MM, Jeanguiot N, Peynet H, Raynert A,

(2011) Initiation à la démarche de recherche, collection réussir en IFSI édition De Boeck estem.. Quivy R, Van Campenhoudt L, (1995), Manuel de

recherché en sciences sociales, édition Dunod.

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|4B. Stage pré-professionnel...

Un pied dans le métier

il est un désir souvent partagé par les esi qui arrivent en dernière année : l’envie de voir enfin le bout de leur formation, d’exercer le métier infirmier en totale autonomie, de prendre soi-même en charge ses patients et surtout... de faire officielle-ment partie de la communauté soignante. plus la fin des études est proche, plus ce désir s’intensifie. mais, il reste encore une étape, une dernière mise à l’épreuve que l’on nomme « stage pré-professionnel ».

À la fois période d’apprentissage pratique, à l’exemple des précédents stages, et d’aptitude, puisqu’à ce stade l’étudiant est censé être capable d’exercer en toute autonomie, le stage pré-pro est un pas vers son projet professionnel. alors, comment le trouver ou le choisir ? et de quelle façon l’aborder ? réponses.

“ Le stage pré-pro est un pas

vers son projet professionnel. ”

B1. Un choix stratégique

Le choix du stage pré-pro ne se fait jamais au hasard. et pour cause, en fonc-tion de chaque étudiant, et de son parcours, son principal objectif peut être différent : se positionner dans son projet professionnel en vue d’être recruté ensuite, valider un maximum de compétences et d’actes possibles avant la présentation au jury, acquérir une confiance en soi qui a pu faire défaut auparavant...

vous l’aurez compris, ce stage est un gros enjeu. par ailleurs, il se déroule à une période durant laquelle l’étudiant est fortement sollicité (tfe, examens,...). mieux vaut donc commencer à envisager ce stage à l’avance. et pourquoi pas dès la deuxième année. L’étudiant a ainsi le temps de construire un projet profes-sionnel solide, si ce n’est pas déjà fait, de déterminer le service dans lequel il souhaiterait effectuer son dernier stage, d’entamer ses recherches et d’envoyer des candidatures aux directions de soins.

Quelles que soient les attentes de l’esi, l’équipe pédagogique est là pour le guider au mieux dans son choix. Le responsable pédagogique, en outre, identifie avec lui les services de soins les plus adaptés aux objectifs fixés.

PAROLES D’ESI..

« Le dernier stage que j’ai effectué lors de ma formation s’est déroulé en réanimation polyvalente. Dans ce service, les cadres aiment recruter des étudiants qu’ils ont eus en stage.

Cela leur permet d’évaluer leurs capacités.

De plus, je suis tombé dans une période de recrutement. Les cadres et l’équipe m’ont donc demandé si j’envisageais de travailler en réa.

Après avoir répondu affirmativement, ils m’ont donc proposé un poste (CDD renouvelable pour le moment) que j’ai accepté. J’ai été secondé et formé six semaines après avoir débuté dans le service et je suis actuellement intégré à

l’équipe.

J’ai un travail qui me passionne et je suis conscient de la chance que j’ai eue de l’avoir

trouvé dès la sortie de l’IFSI. »

Maxime IDE depuis juillet 2015

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Validation du diplôme d’État infirmier... mODE D’EmPLOI4|B2. Accrochez-vous bien...

« mesdames et messieurs, nous traver-sons une zone de turbulences ». aaaaah, si seulement, la vie pouvait être un long fleuve tranquille... et ce stage aussi.... soyez rassurés, pour les plus chanceux, le stage pré-pro ne sera qu’une « forma-lité » (un peu exagéré, certes). mais pour d’autres, le stress risque de monter, monter, monter un peu comme un avion qui aurait décollé comme une fusée.

stop ! on arrête tout. prenez un bon bol d’air frais, lors des moments de répit ayez la tête dans les nuages et... accrochez votre ceinture. Le voyage touche bientôt à sa fin, ce serait vraiment dommage de s’arrêter en si bon chemin. et si cette période semble vraiment trop difficile, remettez-vous en à votre copilote. si, si, vous avez bien un copilote : votre tuteur de stage, votre responsable pédagogique, votre référent de stage ou un autre forma-teur que vous appréciez particulièrement. Qu’importe. L’important est de pouvoir verbaliser pour relâcher la pression et ne pas piquer du nez. et si finalement, ce stage s’avérait peu concluant malgré tout, pas de panique, il suffit simplement de se rattraper car tout est encore possible...

C. Compensations et rattrapages...Tout reste possible !

Quelle personne saine d’esprit inven-terait des rattrapages pour offrir aux étudiants une seconde chance de réussir leurs examens ? un génie bien sûr ! même mieux : un génie qui avait en horreur les examens bien avant vous (sans aucun doute). Quel qu’il soit, nous lui devons un grand merci (vous êtes d’accord ?). et la

compensation, alors ? L’idée du siècle ! car en effet, grâce à ces deux modalités, les étudiants ont d’autant plus de chances d’être présentables au jury final. toute-fois, encore faut-il savoir comment cela fonctionne...

C1. La compensation

pour faciliter leur validation, certaines unités d’enseignement peuvent se compenser. cela peut être particulièrement utile lorsque l’étudiant obtient une note comprise entre 9 et 10 à l’une d’entre elles. au cours des trois années, les compensations possibles sont les suivantes :

mais attention, intervient ensuite un rapport de coefficient dans le calcul de la validation. il ne suffit pas d’obtenir 9/20 à une ue et 11 à l’autre pour que les deux puissent se compenser. tout dépend du nombre d’ects qui leur sont attribués.

C2. Les rattrapages

vous l’aurez compris, ils concernent ceux qui n’auraient pas validé une ou plusieurs ue pour plusieurs raisons :• une note strictement inférieure à 9 ;• une impossibilité de bénéficier d’une compensation (selon le calcul vu ci-dessus) ;• un stage invalidé.

semestre 1

ue 1.1 s1ue 1.3 s1

ue 2.1 s1ue 2.2 s1

ue 2.10 s1ue 2.11 s1

semestre 2

ue 1.1 s2ue 1.2 s2

ue 3.1 s2ue 3.2 s2

semestre 3

ue 3.2 s3ue 3.3 s3

ue 4.2 s3ue 4.6 s3

semestre 4

ue 3.4 s4ue 3.5 s4

ue 4.3 s4ue 4.5 s4

semestre 5

ue 4.2 s5ue 4.7 s5

67

|4deux types de rattrapages sont alors possibles :

• Les rattrapages des examens théoriques : inutile de s’attarder trop longtemps sur cette question, vous l’aurez compris, les rattrapages des examens théo-riques consistent à repasser l’épreuve échouée. cepen-dant, ne vous laissez pas surprendre. dans sa forme, il est possible que l’épreuve de rattrapage ne soit pas identique à l’examen initial. Quoi qu’il en soit, les rattrapages sont un moyen de mieux faire et l’opportu-nité de... se rattraper !!! (logique)

• Les stages de rattrapage : en cas d’invalidation d’un stage, notamment du

pré-professionnel, l’intégralité des ects correspondants à cette période pratique n’est pas attribuée à l’esi qui se voit alors contraint de réaliser un stage de rattrapage. et, attendez, vous ne connaissez pas la meilleure ? en fonction de sa durée (fixée par la cac), celui-ci a très souvent lieu durant les vacances d’été. coup de massue !!! au revoir les parasols, bye bye les pieds en éventail... et puisqu’une « bonne » nouvelle n’arrive jamais seule, cette invalida-tion augmente la durée de formation. voilà pourquoi les étudiants croisent les doigts, touchent du bois et espèrent intensément la validation de leurs stages. mais bonne nouvelle (essayons de voir les choses du bon côté malgré tout), la durée du stage de rattrapage n’est pas systémati-quement égale à celle de la période invalidée.

D. Et alors, ce diplôme...Admis ou pas ?

rédaction du tfe : fait. stage pré-professionnalisant : fait. soutenance : fait. Bon, on s’en sort plutôt bien... ces trois années d’études sont de l’histoire ancienne. enfin... presque. car pour définitivement sauter de joie, encore faut-il faire partie des admis. et qui a la lourde tâche de décider de notre sort ? un jury. alors, non, ce n’est pas celui de la « nouvelle star » (Joeystarr parmi les infirmiers, cela ferait du bruit, non ?). parlons plutôt d’hommes et de femmes qui ont tout intérêt à ne pas délivrer le diplôme d’état infirmier à la légère. il en va de leur responsabilité et du bien-être des patients. mais que se passe-t-il réellement par un beau jour de juillet (pour les rentrées de septembre, vous l’aurez compris) ?

> +

QUELQUES CHIFFRES

Pour mieux comprendre le principe de la

compensation, prenons un exemple...

monsieur B. (ça fait très étude de

cas) obtient 9/20 à l’UE 2.2 S2.

Une UE qui permet d’obtenir 3 ECTS,

soit un coefficient 3.

Pour la valider, il peut espérer la compenser

avec l’UE 2.1. Une UE à 1 ECTS,

soit un coefficient 1. Pour cela, il devra obtenir une note

supérieure ou égale à 13/20.

Dans le cas contraire, il devra partir aux

rattrapages pour l’UE 2.2, car en effet,

la moyenne des deux UE se calcule ainsi :

(note UE 2.1 x coef 1)

+ (note UE 2.2 x coef 3)

___________________somme des coefficients

Dans notre présent exemple :

m = (13x1) + (9x3) (1+3)

= (13 + 27) 4

= 10/20

UE validées !!!

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Validation du diplôme d’État infirmier... mODE D’EmPLOI4|D1. Quand le jury se réunit...

c’est dans l’intention de diplômer une nouvelle génération de professionnels qui prendront un jour la relève. c’est la raison pour laquelle ce dernier se compose géné-ralement :• du directeur de l’ARS de la région concernée, ou de son représentant ;• de deux directeurs de soins, dont l’un titulaire d’un diplôme d’état d’infirmier ;• de deux directeurs d’IFSI ;• de deux enseignants formateurs en IFSI ;• de deux infirmiers en exercice depuis trois ans minimum et ayant participé à l’évalua-tion des étudiants en cours d’année ;• d’un médecin et d’un enseignant cher-cheur participant, tous deux, à la forma-tion des esi.

pour faire partie des heureux élus dont le sort professionnel sera discuté par ce comité, l’étudiant en soins infirmiers doit avoir obtenu 150 ects, cela suppose donc qu’il ait validé les 5 premiers semestres d’études, et assisté aux premières sessions d’examen du semestre 6. L’équipe péda-gogique de l’ifsi en est garante et vérifie préalablement que tous les critères soient réunis pour une présentation devant le jury.

arrive ensuite le moment de juger de l’aptitude de chaque étudiant à exercer le métier d’infirmier. À des dates fixées par le préfet de région, les membres du jury se réunissent et se concertent. À cet instant, ils ont entre leurs mains l’ensemble des éléments indispensables à une prise de décision juste et éclairée : le portfolio, la validation de l’ensemble des ue, compé-tences, actes, activités ou techniques, les absences, ainsi que l’ensemble des résul-tats du semestre 6, particulièrement pris en compte pour la décision finale. en effet, c’est le jury régional qui, cette fois, décide d’accorder ou non les ects du semestre 6. il endosse le rôle de la commission d’attri-bution, mais juste pour cette fois (ouf !). ce n’est donc qu’après cette loooooongue délibération que la délivrance du diplôme est actée pour chacun (ou pas).

“ Parfois,il faut savoir dire :

stop, je m’arrête ”D2. Pas admis cette année... Cas (très) particuliers

tous les étudiants en soins infirmiers ne vivent pas la formation de façon similaire. et malheureusement, certains n’ont pas la chance de partager la joie de leurs cama-rades admis lors de la principale session de jury, et ce, pour diverses raisons...

• Une interruption de la formationQui a dit que les études en soins infir-

miers étaient de tout repos ? personne. et à juste titre. en effet, cette formation figure sans aucun doute au palmarès des études les plus difficiles qu’il soit (s’il en existait un). d’ailleurs, certains esi ressentent la nécessité de s’arrêter pour prendre un peu

PETITE ASTUCE...A la fin de la formation, les formateurs récupèrent tous les portfolios afin qu’ils soient présentés au jury. Tâchez de remplir le vôtre tout au long de votre formation avec des éléments qui rendront

compte de votre parcours.

De plus, n’attendez pas la dernière minute pour remplir son contenu avec les informations demandées. Enfin, gardez avec vous une copie de vos feuilles d’évaluation de stage afin de les présenter à vos potentiels futurs employeurs. En effet, il est important que vous ayez en votre possession ces éléments pour vos éventuels entretiens d’embauches en attendant de

récupérer votre porfolio.

69

|4de recul, régler un problème personnel, se soigner en cas de maladie ou souffler tout simplement. tant d’énergie, d’émo-tion et d’efforts physiques sont mobilisés tout au long de ces trois années… c’est la raison pour laquelle parfois il faut savoir dire “stop, je m’arrête”. et, qui sait, ce break permettra plus tard de démarrer une nouvelle année en pleine forme ! alors, quel que soit le motif, chaque étudiant peut formuler à son directeur d’ifsi une demande d’interruption. mais attention, chaque esi n’a droit qu’à une seule et unique interruption au cours de ses études. si celle-ci n’excède pas trois ans, l’esi conserve le bénéfice de ce qu’il a déjà acquis. Libre à lui de reprendre son cursus, là où il l’avait laissé, comme si de rien n’était. Les modalités de son retour sont néanmoins soumises à l’avis du conseil pédagogique. par contre, au-delà de trois ans, l’étudiant est contraint de tout recommencer à zéro. retour à la case départ…

• Un congé maternité ou de paternité (n’oublions pas ces messieurs)

vous allez être parent(s) ? félicita-tions ! Bientôt, les couches, les biberons et… les fameuses nuits blanches (vous êtes sans doute bien rodés avec les périodes d’examens). et comme toute parentalité en devenir, il est nécessaire de préparer la venue du “bébé esi”. première chose à faire, prévenir l’ifsi dès que possible. une interruption des études sera alors envisagée au mieux en tenant compte de la durée légale du congé maternité prévue dans le code du travail (8 semaines minimum). durant cette période, l’étu-diante a la possibilité de se présenter aux évaluations théoriques sous réserve d’une autorisation médicale.

et pour les futurs papas, alors ? eh bien, ils peuvent eux aussi bénéficier d’un congé

d’une durée fixée par le code du travail et au cours d’une période validée par le directeur d’ifsi. mais, alors, que se passe-t-il lorsque les futurs parents sont tous deux étudiants en soins infirmiers (c’est qu’il y a des affinités qui se créent au sein des promos !) ? aux formateurs, il ne reste plus que leurs yeux pour pleurer… de joie, bien sûr !!! Quoique…

Quelle que soit la raison pour laquelle un esi ne fait pas partie des heureux admis au dei, il ne faut surtout pas céder au découragement. il s’agit d’un malencon-treux contre-temps. L’important n’est-il pas d’embrasser son rêve un jour ou l’autre finalement ? il y a là matière à réflexion...

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“ Il y a un an, j’ai décidé d’interrompre ma formation pour des raisons de santé. Pour autant, je n’avais pas envie de m’éloi-gner définitivement des soins. J’ai donc travaillé en tant qu’aide-soignante pendant cette pause qui n’aura duré qu’un an finale-ment. Cette nouvelle façon de prendre soin des patients m’a permis de développer ma façon de communiquer avec eux, tout en apprenant à être plus près du malade. J’ai également développé un esprit d’équipe plus important.

Arriva ensuite le temps de reprendre mes études. J’avais beaucoup d’appréhensions à ce moment-là. Reprendre la formation après un an d’arrêt m’a donné le sentiment de tout recommencer.

D’autant plus que nous devions commencer l’année par un stage. Mais mon retour s’est finalement bien passé. J’ai tout de suite été remise dans le bain. Et pendant cette interruption, ma responsable pédagogique a continué à me suivre et à me soutenir. Aujourd’hui, je me sens bien dans cette formation et, surtout, prête à faire le reste du chemin.

” Laura | ESI 2ème année

Interruption de formation : quand s’arrêter devient une nécessité

Interrompre sa formation n’est pas une décision facile. Pourtant, ce choix peut parfois s’avérer nécessaire, voire indispensable, pour le bien de l’ESI. Ce droit10, Laura l’a fait valoir à la fin de sa deuxième année d’études. Après plusieurs stages qui se sont déroulés dans des conditions très difficiles, elle a souffert d’un épuisement professionnel important comme beaucoup de soignants en exercice. Toutefois, cette situation ne l’a en rien découragée, au contraire. Son vécu l’a confortée dans son désir de soigner et de terminer ses études. Sa 3ème année presque achevée, elle témoigne pour encourager les ESI à prendre à leur tour la bonne décision si celle-ci s’avère nécessaire.

10. articles 38 et 39 de l’arrêté du 21 avril 2007 relatif aux conditions de fonctionnement des instituts de formation para-médicaux, consultable sur www.legifrance.gouv.fr


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“ Si tu peux d’un coup d’oeil mesurer un danger

Et choisir aussitôt le geste approprié Si tu sais rester calme, empathique et amène,

Quand tout, autour de toi, s’agite et se démène

Si tu peux apporter un peu de réconfortAux résidents âgés

qui espèrent la mort Et si tu crois encore qu’existent sous le ciel

Et la satisfaction, l’éthique et la conscience.Si tu veux savourer avec le pain le miel,

Réalisant enfin ton vieil espoir d’enfance.Si tu veux tout cela, si tu es acharné(e),

Avec humilité mais tout en restant fier(e),En ton futur métier, tu pourras espérer.

Ce jour-là, mon ami(e), tu seras infirmier(e).”

Texte écrit par un IDE à l’occasion de la Journée internationale

de l’infirmier(e), 12 mai 2016

5Je suisinfirmier(e)diplômé(e)d’ État ...et maintenant ?

5|

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Je suis IDE... ET mAINTENANT?5|Le début de l’aventure...

eh bien maintenant, une nouvelle aven-ture commence et une vie professionnelle riche en expériences vous attend.

toutefois, certains d’entre vous souhai-teront souffler avant de commencer à exercer et c’est fort légitime. mais, d’autres se mettront immédiatement à la recherche d’un poste. et puis il y a ceux qui retourneront sur les bancs de la fac pour commencer un nouveau cursus et acquérir des compétences supplémentaires.

car en effet, avec le diplôme en main, il est possible d’obtenir entre autres : • un diplôme universitaire (DU) « éducation thérapeutique du patient » ;• un diplôme inter-universitaire (DIU) « éthique et philosophie dans le soin• un master « Sciences cliniques infirmières »• un master « Sciences de l’éducateur : parcours formateurs de professionnels de santé (si, si !) ;• ...

Bref, vous l’aurez compris, de multiples opportunités s’offrent à vous désormais ;)

“ Je suis un jeune IDE...

Les clés pour bien démarrer.

LE guide à lire

maintenant ! ”

mais, avant d’évoluer vers d’autres horizons, de multiples questions vont sans nul doute se poser à vous : Quel cursus universitaire choisir si je décide de conti-nuer mes études ? Que mentionner dans mes candidatures ? comment me préparer à un entretien d’embauche ? Quelles démarches dois-je effectuer pour exercer en toute légalité ? autant de questions que bon nombre de jeunes diplômés s’est posé avant vous. pour vous faciliter la période post de, infirmiers.com a décidé d’y répondre dans un guide qui vous est destiné. L’enregistrement du diplôme, l’élaboration d’un cv, l’inscription à l’ordre national infirmier...

Tout y est. Vous n’avez plus qu’à le lire. Il est téléchargeable gratuitement sur infirmiers.com ou à demander à votre IFSI...

il ne nous reste plus qu’à vous féliciter chaleureusement pour votre réussite et vous souhaiter la bienvenue dans cette merveil-leuse communauté infirmière.

Bravo à vous !

PETITE ASTUCE...Adresser des candidatures aux établissements de soins fait partie de l’une des prochaines et

principales étapes de votre nouvelle vie.

Dans le guide « Je suis un jeune IDE, les clés pour bien démarrer », vous trouverez de précieux conseils pour attirer l’attention des recruteurs

sur votre profil.

Parmi les règles d’or à respecter : bien soigner son orthographe, car une seule erreur de votre part et votre candidature remportera un aller

simple vers la corbeille !

:-o

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|5

“ Toute l’équipe

d’infirmiers.com vous félicite

pour l’obtention de votre

DEIet vous souhaite

une très belle

vie professionnelle !

”

Ils l’ont fait !!! Ils sont désormais IDE...

Après trois années d’études intenses en émotion, Stéphane, Mathilde et Pauline ont obtenu leur diplôme d’État d’infirmier. Aujourd’hui, ils nous livrent leurs premières impressions...

“Je suis fier de pouvoir dire que je suis infirmier...”

| Stéphane

fini le statut d’étudiant. désormais, je ne peux plus dire « je ne sais pas, je vais chercher l’infirmier » car maintenant l’infirmier c’est moi. L’intégration dans le service s’est très bien passée puisque je connaissais l’équipe. Je provoque même quelques rires chez mes nouveaux collè-gues, parce que je suis actuellement en train de former des étudiants en soins infirmiers, alors qu’il y a encore un mois et demi, j’étais à leur place... pour le moment, je continue de savourer cette liberté de ne plus être surveillé conti-nuellement, de ne plus devoir demander la permission. toujours avec le sourire, je suis fier de pouvoir dire « je suis infirmier ».

“Le choc entre la théorie et la réalité fut très dur pour moi...”

| mathilde

J’ai eu beaucoup de chance de trouver un emploi immédiatement dans l’hôpital où j’ai fait mes études. Je commence donc à travailler en chirurgie orthopédique le lendemain des résultats du de. J’ai été doublée deux jours après avoir insisté auprès de la cadre du service. ensuite je suis « lâchée » seule ide avec 15 patients et deux aides-soignantes. Le choc entre la

théorie et la réalité fut très dur pour moi. J’ai beaucoup pleuré, j’avais la boule au ventre avant d’aller travailler pendant les 15 premiers jours. Le stress fut intense. Je me suis pas sentie soutenue par mes supérieurs hiérarchiques, lâchée par mes formateurs d’ifsi. en réalité, ces trois années d’études ne nous préparent pas à la réalité de notre premier poste. heureusement, j’ai la chance d’être dans une équipe paramédicale très à

l’écoute et indulgente qui m’a aidée et rassurée.

“Chaque jour, ce service me procure un enrichissement. Il permet aux infirmiers d’être immédiatement autonomes... ” | Pauline

J’ai postulé bien avant la date de remise de diplôme, en janvier 2015. étant d’une promotion de février, plusieurs postes m’ont été proposés. J’ai

opté pour l’had (hospitalisation à domicile). J’ai été embauchée et secondée du début du mois de mars jusqu’au jour des résultats. Quelques jours après, je partais seule en tournée. Je pratique des soins plus ou moins complexes (certains pas forcément vus en stage). Je rencontre de nombreuses patho-logies et j’assure un accompagnement en fin de vie. chaque jour, ce service me procure un enrichissement. il permet aux infirmiers d’être immédiatement autonomes, même s’il est possible de téléphoner aux collègues infirmières et médecins si besoin.

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6Tout est dit ...derniers conseiLs ?

6|

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Zoom sur... LA PROFESSION INFIRmIèRE1| Tout est dit... DERNIERS CONSEILS6|Soyez professionnellement curieux !

un « merveilleux métier », une « belle vocation », une « magnifique profession »... Les qualificatifs pour décrire la beauté du métier infirmier sont nombreux. Léonie chaptal, créatrice du premier programme d’études et de la réglementation de la profession, évoque même un art. alors, si tant d’étudiants s’en-gagent dans cette voie, c’est assurément parce qu’ils partagent ce désir d’être au service de l’autre et de le soigner. toutefois, le chemin vers cette voie requiert un dépassement de soi évident. pour certains, il sera plus juste d’évoquer un développement personnel et profes-sionnel. mais, peu importe ce que représentent les études en soins infirmiers pour chacun, il est une chose qui participe grandement à leur succès : la curiosité.

“ Le malade c’est l’art de l’infirmier. La maladie,

c’est l’art du médecin... ” Léonie Chaptal

L’exercice infirmier est un apprentissage continuel sur toute une carrière professionnelle. La formation ne s’achève pas à la sortie de l’ifsi. elle perdure au rythme des innovations et des nouvelles techniques de prise en charge. Lire et s’informer continuellement, c’est la certi-tude de rester un professionnel de santé avisé et efficace à long terme et commencer dès maintenant est le meil-leur moyen d’adopter de bonnes habitudes. alors, derniers conseils pour vous aider à appréhender sereinement ces trois années d’études : lisez et restez informés. et les professionnels de santé que vous rencontrerez ne pourront qu’apprécier votre curiosité intellectuelle ainsi que votre connaissance de l’actualité professionnelle... et non pas people ! certains (pas tous !!!) se reconnaitront.

nous espérons que ce guide vous apportera toutes les informations nécessaires pour bien entamer et pour-suivre cette aventure humaine. infirmiers.com reste à votre écoute durant toutes vos études... et au-delà.

Gwen HIGHT | Infirmière diplômée d’ÉtatJournaliste infirmiers.com

DERNIÈRES ASTUCES...Lisez et restez informés.

Rendez-vous sur www.infirmiers.com !

Cela vous amènera, entre autres, à découvrir de

merveilleuses initiatives imaginées et mises en œuvre

par des ESI. Des actions remplies d’humanité qui poussent chacun à croire en la bienveillance de la profession infirmière :

• À Suresnes, des vidéos pédagogiques tournées par des étudiants pour

approfondir les gestes en soins infirmiers ;

• À Rennes, 12 ESI sont partis en vélo à la découverte

des instituts de formation européens ;

• À Nice, trois étudiantes ont pris le micro pour aborder la

problématique du suicide chez les jeunes dans une émission

de radio.

Tant d’initiatives remarquables d’hommes et de femmes qui représentent les soignants de demain. Il

serait dommage de ne pas en prendre connaissance !

http://et7.eulerian.net/dynclick/mnh-climatmedia/?ead-publisher=infirmiers.com&ead-name=guide_jereussismesetudesenifsi&ead-location=rg&ead-creative=4e_couv&ead-creativetype=4e_couv&eurl=https%3A%2F%2Fwww.mnh.fr%2Fsante-prevoyance%2Foffres%2Fmnh-protection-etudiant.html%2F%3Futm_source%3Dinfirmiers.com%26utm_medium%3D4e_couv%26utm_campaign%3Dguide_jereussismesetudesenifsi

je réussis mes études en ifsi -...

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