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AESA Consortium
Contrat cadre Bénéficiaires 2009 Lot 1
Délégation de la Commission Européenne en Algérie
“EVALUATION FINALE PADSEL NEA”
Contrat N° 2012/298434
RAPPORT FINAL D’EVALUATION FINALE
Bénéficiaire: Ministère de la Solidarité
Ce projet est financé par l'Union européenne Projet mis en œuvre par
Le contenu de cette publication est de la seule
responsabilité de l'AESA Consortium et ne peut en aucun
cas être considéré comme reflétant la position de l'Union
européenne
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Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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DELEGATION DE LA COMMISSION EUROPEENNE
Algérie
“Evaluation finale PADSEL NEA ”
Contrat N° 2012/28434
Contrat Cadre Bénéficiaires 2009 – LOT 1
RAPPORT PROVISOIRE D’EVALUATION FINALE
Octobre 2012
Composition de l’équipe:
CHEF DE MISSION:
Gilbert GERMAIN
EXPERT 2, EXPERT EN INFRASTRUCTURE:
Thierry HOUNGUE
EXPERT 3, EXPERT EN MICROFINANCE:
Arcadius DOMINGO
Ce rapport est pris en charge et dirigée par la Commission européenne et présenté par Agriconsulting Europe S.A. Le rapport ne
reflète pas nécessairement les vues et opinions de la Commission européenne
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SOMMAIRE
1 RESUME 6
1.1 CONCLUSIONS ET LEÇONS APPRISES 6
1.2 RECOMMANDATIONS PRINCIPALES 10
2 INTRODUCTION 13
2.1 OBJECTIFS DE L’EVALUATION FINALE 13
2.2 RAPPEL DE LA METHODOLOGIE MISE EN ŒUVRE 14
2.3 DEROULEMENT DE LA MISSION 14
3 PRESENTATION GENERALE DU PROJET 17
3.1 FICHE DE PROJET 17
3.2 PRESENTATION GENERALE 17
3.3 SYNTHESE DES PRINCIPAUX RESULTATS DE 2002 A 2005 19
4 PRINCIPAUX RESULTATS DE L’EVALUATION 21
4.1 PILOTAGE DU PADSEL NEA 21
4.2 PERTINENCE 27
4.3 EFFICACITE 34
4.4 EFFICIENCE 46
4.5 IMPACT 60
4.6 VIABILITE ET CAPITALISATION 65
4.7 VISIBILITE 71
5 CONCLUSIONS 73
6 RECOMMANDATIONS POUR LE PROCHAIN PROGRAMME 77
6.1 RECOMMANDATIONS GENERALES 77
6.2 RECOMMANDATIONS SPECIFIQUES 81
7 ANNEXES 91
7.1 CARTE GENERALE DE L’ALGERIE 91
7.2 LISTE DES 50 COMMUNES BENEFICIAIRES 92
7.3 TERMES DE REFERENCE DE LA MISSION 94
7.4 NOTE METHODOLOGIQUE 107
7.5 LISTE DES ACRONYMES UTILISES DANS LE PRESENT RAPPORT 131
7.6 LISTE DES DOCUMENTS CONSULTES 133
7.7 LISTE DES PERSONNES RENCONTREES 136
7.8 COMPTE RENDU DE LA REUNION DE RESTITUTION 141
7.9 CURRICULUM VITAE DES EVALUATEURS 142
7.10 LISTE DES EXPERTS DE L’UNITE D’APPUI AU PROGRAMME 174
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7.11 COUT APPROXIMATIF D’ELABORATION D’UN PDL STRATEGIQUE 176
7.12 ANNEXES PAP 178
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Remerciements : L’équipe d’évaluation tient tout particulièrement à remercier les équipes du DOP
d’Annaba pour leur accompagnement et soutien lors des visites de terrain. Sans cet appui, la
présente évaluation n’aurait pas atteint ses objectifs, notamment en raison de l’organisation
complexe que l’équipe n’aurait pu réaliser seule avec les escortes de gendarmerie dans les diverses
Wilayas visitées. Elle remercie également l’ADS, la Direction du DOP et la Délégation de l’Union
européenne pour leurs apports essentiels en termes de documentation et leurs conseils avisés.
Enfin, elle remercie l’ensemble des intervenants rencontrés, qui ont bien voulu lui consacrer une
part de leur temps. Leurs informations ont été essentielles à la compréhension du programme.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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1 RESUME
1.1 Conclusions et leçons apprises
L’Agence de Développement Social (ADS) fut créée en 1996 et bénéficiait dès 1997 d’un projet de
la Banque Mondiale (1997-2001)1. En 1998 elle concevait le PADSEL-NEA, avec le soutien de
l’Union européenne, au terme d’années particulièrement difficiles pour l’Algérie, caractérisées par :
la chute brutale des prix du pétrole, dont dépend très largement l’économie algérienne ; un
processus de transition vers une économie ouverte de marché ; les effets sociaux de l’ajustement
structurel et ce que l’on a nommé depuis les « années de braises ». Dans ce contexte, le retour à la
paix sociale et au redémarrage socioéconomique s’inscrivait comme un enjeu majeur.
Par ailleurs, le PADSEL-NEA s’inscrivait dans l’innovation, en introduisant une approche
participative radicalement nouvelle en milieu algérien rural, ainsi qu’une tentative de développement
du microcrédit. Ce caractère innovateur dans un environnement traditionnaliste, auquel se sont
ajouté des problèmes de gestion internes au programme, explique en grande partie les difficultés
auxquelles le PADSEL-NEA s’est heurté dans ses premières années, notamment entre 2002 et
20052.
Il ne faudrait cependant pas surestimer le « retard » souligné lors de cette première phase. Il
correspondait en réalité à l’approche même des DTA. En effet, ce sont les DTA eux-mêmes, qui
prévoyaient que la composante PAP débuterait par trois projets pilotes, chargés de tester les
modalités de faisabilité de cette composante. Par ailleurs, il ne pouvait y avoir de véritable
démarrage du DISEL sans les PDL (finalisés fin 2005) sur lesquels s’appuyer. Il est donc là aussi
« normal », eu égard au phasage prévu par les DTA, que la composante DISEL ne pouvait avoir
enregistré aucun résultat probant lors de la mise en œuvre de l’évaluation à mi-parcours. Le
Directeur des Opérations du programme, relevait à juste titre à cet égard en 20063 : « Le DLRI
(composante « Développement Local et Renforcement Institutionnel ») est un programme de
préparation du terrain d’intervention des programmes DISEL et PAP. »
Par ailleurs, il serait injuste de critiquer un programme pour ne pas avoir atteint des objectifs
inatteignables. Ainsi, imaginer que 50 PDL de communes pourraient être réalisés en 15 mois alors
qu’en moyenne chaque commune comprend une douzaine de mechtas4, revenait à dire que les
équipes locales auraient du finaliser l’ensemble du processus d’élaboration d’un PDL dans une
mechta et demi par jour, sans rien d’autre pendant 15 mois. Finaliser l’ensemble des PDL en 3 ans,
soit globalement une moyenne de 2 jours par mechta, ne semble donc pas un échec5.
Il y a certes eu des retards et de nombreux dysfonctionnements dans le cadre de la mise en œuvre
de ce programme, mais il faut raison garder et ne pas en exagérer démesurément l’importance.
1 Selon entretien du 24.09. 2012 avec le DOP.
2 Cf. la synthèse des principaux résultats de 2002 à 2005, ci-après.
3 Cf. Intervention de M. Zid El Mel Ahmed, alors Directeur des Opérations du PADSEL-NEA, dans le PV de réunion
du Conseil d’Orientation Elargi du 29 janvier 2006 – Mars 2006, p.7 4 Le même citait une moyenne de 15 mechtas par commune. PV de réunion, idem.
5 Cf. à ce sujet l’intervention de M. Azrarak Tahar de la Wilaya de Biskra, qui rappelait : « La mise au point d’un
PDL suppose de très gros efforts (regroupement des populations (…), identification et maturation d’un projet collectif, recherche d’un consensus). Un délai de 3 ans peut être parfois nécessaire. Sur le plan humain, les mentalités restent à faire ou à refaire. La philosophie du projet est bonne, mais demande beaucoup de temps et de la persévérance. » Cf. : PV de réunion du Conseil d’Orientation Elargi du 29 janvier 2006 – Mars 2006, p.6.
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Au démarrage de ce que nous pourrions appeler « la seconde période » (2006-2009), le projet entre
réellement dans sa phase opérationnelle. L’année 2006 marque, en effet, la fin d’une période de
fortes perturbations au niveau du personnel6 de l’UAP, qui a duré 3 ans, et, après achèvement fin
2005 des 50 Plans de développement Locaux (PDL) prévus pour les 50 communes sélectionnées,
le lancement, surtout à partir de 2006, d’appels d’offres pour les infrastructures, qui correspondent
enfin au démarrage effectif de la composante DISEL7. La même année 2006 enregistre, après une
phase de projets pilotes, le véritable début de la composante microcrédit (PAP8).
Parallèlement, les capacités d’assistance technique de l’UAP sont renforcées par le recrutement
d’un nouveau coordonnateur (juin 2006) et d’un expert international (janvier 2006). On enregistre
également à partir de 2006 une augmentation très nette des efforts entrepris par les
partenaires/bénéficiaires du projet pour combler les lacunes et rattraper les retards enregistrés.
Enfin, nous devons souligner les efforts notables réalisés par l’ADS/DOP d’Annaba, les Bureaux de
Zone, les Agences D’Animation du Développement Local, les bureaux d’études techniques, les
entrepreneurs et la Délégation de l’Union européenne (DUE) à Alger durant la seconde phase, sans
qui les résultats finalement atteints n’auraient pu être acquis.
Les conclusions et leçons apprises suivantes (par composantes) complètent celles de l’évaluation à
mi-parcours, qui couvrait la période 2002-2005.
Un point à souligner : le PADSEL-NEA n’est pas un « projet », contrairement à ce que son intitulé
laisse à penser, mais un programme à multi-composantes, comportant chacune de multiples projets,
l’ensemble étant prévu pour un financement total de l’Union européenne de 50 M EUR. Il sera donc
dans le corps de ce rapport signalé en tant que « programme », le terme « projet » étant réservé
aux réalisations individuelles rattachées à chaque composante.
Composante DISEL
Au titre des réalisations d’infrastructures, près de 388 kilomètres de pistes, 13 000 mètres de forage (voir p.35 tableau, 45 forages ont été réalisés. Cependant, pour 45 réussis, il a fallu en faire beaucoup plus), 84 kilomètres de canaux d'irrigation (séguia), 23 réservoirs d'eau ou bassins d'accumulation, une vingtaine de système d'approvisionnement en eau potable, 8 systèmes d'assainissement et 19 bâtiments administratifs sont réalisés par le projet, dont la plupart est utilisé par les groupes cibles ;
a) Les « pistes » génèrent un processus de construction d’habitations, de valorisation de terres et
facilitent l’accès aux marchés, à l’école et aux centres de soin; les infrastructures d’irrigation
enregistrent des impacts favorables sur la production agricole (extension et/ou intensification
et/ou diversification) et la création d’emplois saisonniers; les opérations d’assainissement et
l'accès à l'eau potable améliorent les conditions d’hygiène et réduisent probablement le
nombre de malades9. Les travaux de réalisation de pistes auraient créés 2.057 emplois
6 Idem. Changement de 6 experts entre 2002 et 2006, dont 2 coordonnateurs du projet ; manque d’expertise
appropriée ; tensions entre l’UAP, le DOP et la DCE. 7 Développement des Infrastructures Socio-économiques Locales.
8 Programme des Activités Productives. M. Zid El Mel Ahmed, Directeur des Opérations du PADSEL-NEA, signale dans le PV de réunion du Conseil d’Orientation Elargi du 29 janvier 2006 – Mars 2006, p.8 que « 106 microcrédits ont été octroyés à mi-janvier 2006 ».
9 Aucune statistique permettant de mesurer l’impact du programme en matière d’assainissement et d'accès à l'eau
potable sur les maladies hydriques n’est malheureusement disponible.
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temporaires avec en moyenne 100 jour/personne/chantier pour un coût de 600
DA/Jour/pers10. 822 emplois temporaires et 240 emplois permanents ont été enregistrés par
le DOP pour la réalisation des séguia et retenues collinaires, bassins, etc. Les AEP auraient
crée 56 emplois temporaires et 13 permanents. Le long des pistes ont a également observé la
création de nouveaux ateliers (soudure, peintures, etc.)
b) La consolidation des résultats du projet est maintenant à la charge des pouvoirs publics locaux
(APC et Wilayas pour la plupart des infrastructures), des bénéficiaires finaux (entretien des
canaux d'irrigation par exemple) et de l'ADS. Cette prise en charge est a priori un gage de
pérennité, mais l’équipement et l’entretien de certains forages n’étant pas encore entièrement
assurés (octobre 2012), le problème de leur viabilité se pose.
c) L’efficience de la composante a été altérée par le fait qu’environ 804 518 792 dinars11 restent
dus au titre des frais de prestation aux entreprises (pour les travaux) et aux bureaux d’études
dans le cadre de la réalisation des travaux d’infrastructures.
d) Certains indicateurs proposés étaient en décalage avec les capacités du terrain, ce qui a
entrainé des retards dans l’accomplissement des tâches prévues, retards partiellement
rattrapé toutefois par des réajustements ultérieurs.
e) Enfin, le projet a fonctionné sans un système de gestion adéquat, ce qui a posé des
problèmes dans le suivi de l’exécution des travaux
Composante PAP
a) Mettre en place un dispositif de microcrédit en vue de fournir des services financiers et non
financiers à la population du nord-est de l’Algérie s’avérait pertinent au vu des besoins. En
revanche, la conception du programme, sa mise en œuvre et l’identification des bénéficiaires
finaux le furent nettement moins.
b) Les résultats attendus, ainsi que les activités prévues étaient ambitieux ; ils n’ont pas été
atteints comme prévus au démarrage du programme. La décision prise d’abandonner le crédit
bail était judicieuse eu égard au contexte.
c) Le fonds de crédit de la composante « Promotion des Activités Productives » (PAP), de
5.090.000 euros (budget initial) a été réduit ; le budget révisé est de 3.000.000 euros ; il a été
décaissé à concurrence de 55%. Au vu des résultats enregistrés et des moyens matériels et
humains déployés, le dispositif de mise en œuvre est jugé inefficient.
d) Bien que les résultats prévus ne soient pas atteints, l’impact du microcrédit sur la population
cible est remarquable : contribution à l’amélioration des conditions de vie des populations
rurales, notamment des femmes, des jeunes et des micro-entrepreneurs (selon les
témoignages recueillis). Ceci constitue un acquis indéniable du programme et devra être
pérennisé.
e) Le cadre légal et réglementaire relatif au microcrédit n’a pas évolué et constitue toujours un
obstacle majeur à la viabilité du dispositif de microcrédit en Algérie. La viabilité financière et
technique du dispositif de microcrédit mis en place est loin d’être assurée.
f) Pour un éventuel PADSEL-NOA, deux leçons principales sont tirées de la mise en œuvre du
PADSEL-NEA :
La combinaison des services financiers aux services non financiers est pertinente et
reste vivement conseillée ;
10
Rapport d’études d’impacts, 2012. 11
A préciser par le rapport d’audit en cours ‘achèvement.
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Pour une parfaite réussite, une étude de faisabilité préalable est indispensable,
indépendamment de la formulation du programme.
g) En vue de la pérennisation du dispositif de microcrédit dans le nord-est de l’Algérie, trois
scénarios sont présentés. Le scénario 3 est recommandé12 : la poursuite par ADS de la mise
en œuvre du microcrédit.
Composante DLRI
La composante du « Développement Local et Renforcement institutionnel » (DLRI) est à la fois une
composante transversale de coordination (développement d’outils de gestion, communication,
visibilité…) et une composante spécifique, en charge de réaliser des Plans de Développement
Locaux pour les 50 communes concernées par le programme. Ceci provient d’une fusion en 2004
de deux composantes distinctes concernant, d’une part, les stratégies de développement
locales (SDL) et, d’autre part, le renforcement des capacités institutionnelles (RCI).
A notre avis, cette fusion fait sens, pour trois raisons : d’abord, la complexité de l’approche et des
techniques liées aux PDL justifiait son soutien par des activités de sensibilisation, d’animation et de
formation ; ensuite, l’élaboration proprement dite des PDL ne s’étendait pas sur toute la période du
programme (elle devait, au contraire, représenter la première phase, la plus courte possible, avant
le lancement des activités de réalisations des infrastructures), de sorte que les experts DLRI
disposaient du temps disponible pour d’autres activités essentielles au bon déroulement du
programme ; enfin, contrairement aux deux autres composantes (DISEL et PAP), très techniques et
spécialisées, la composante DLRI est par nature plus conceptuelle. Elle s’adapte donc bien, lorsque
correctement maîtrisée, au développement d’outils de gestion, de suivi-évaluation et de
communication de l’ensemble.
Sa pertinence est considérée globalement élevée, en raison i) de son approche participative, en
phase avec la politique de « développement socioéconomique de proximité », lancée par le
Gouvernement algérien ; ii) du fait que les PDL répondent aux besoins spécifiques des populations,
mais aussi des communes et iii) de la pertinence des actions de sensibilisation et de formation, en
particulier en raison des aspects innovateurs du programme.
Elle comporte cependant aussi des limites en raison i) d’une participation restée largement limitée
aux hommes en ce qui concerne les PDL ; ii) d’un manque de réactualisation de ces plans et ii)
d’une complexification progressive des PDL, nécessitant des équipes multidisciplinaires de
spécialistes et dont la réalisation échappe de plus en plus aux Assemblées Populaires Communales
(APC).
En termes d’efficience, cette composante a réalisé, voire dépassé la plupart de ses objectifs
attendus, tant en nombre de PDL réalisés que de formations effectuées.
Son efficacité est avérée, dans la mesure où les avantages prévus ont bien été générés et reçus, du
point de vue de l'ensemble des parties prenantes. Malgré les retards enregistrés, la gestion a
progressivement pu être adaptée pour garantir que le but soit malgré tout atteint avant la fin du
programme. Il faut à cet égard souligner la remarquable capacité des agents de l’ADS (DOP, BZ et
AADL) à tirer les leçons des insuccès de la première phase (2002-2005) pour singulièrement
améliorer les réalisations au cours de la seconde (2006-2009).
Concernant l’impact, le DLRI a bien contribué à une nouvelle gouvernance (encore très modeste,
cependant) centrée sur les besoins et la participation des citoyens à leur propre développement ; à
l’émergence d’une meilleure concertation entre les autorités locales et leurs administrés et, a
12
Cf. section 6.2.2 pour les recommandations détaillées à ce sujet.
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probablement engendré un impact psychologique auprès des populations, quoique difficilement
mesurable, en renforçant leur capacité à œuvrer ensemble pour le bénéfice commun, avec une
probable contribution à des processus de réconciliation.
La viabilité et la capitalisation de cette composante apparaît exceptionnellement forte, avec
l’intégration de la majorité des agents du programme aux structures de l’ADS, afin de capitaliser sur
leur expérience et la volonté affirmée de l’ADS d’envisager la généralisation progressive de
l’approche PDL à l’ensemble des 176 communes pauvres du territoire national.
Enfin, sa visibilité est significative, tant au niveau des PDL que des formations, pourtant par essence
individuelles, en raison du nombre de personnes bénéficiaires de ces formations (2.661), qui a
permis de largement faire connaître le PASDEL-NEA, même au-delà de ses limites géographiques,
y compris auprès d’autres programmes comme le Programme de Proximité de Développement
Rural (PPDR).
1.2 Recommandations principales
Dans la mesure où le PADSEL-NEA est achevé depuis près de trois ans en ce qui concerne sa
composante DISEL, voire trois ans et demi pour les deux autres composantes (PAP et DLRI), les
recommandations générales de la présente mission d’évaluation finale ex-post concernent
prioritairement le nouveau programme PADSEL NOA prévu à être mis en œuvre dans le nord-ouest
de l’Algérie. Les recommandations détaillées sont présentées en section 6.
Recommandations générales
Concentrer le futur programme sur un nombre de communes plus limitées ou
géographiquement plus concentrées que les 50 ciblées dans le PADSEL-NEA, afin d’en
simplifier la mise en œuvre et permettre une concentration accrue des moyens financiers
mis à disposition des communes concernées.
Garder la structuration institutionnelle adoptée par le PADSEL-NEA (UAP, DOP, BZ,
AADL) en employant les Cellules de Proximités Solidaires (CPS) en lieu et place des BZ
et les Cellules de Proximités locales existantes en remplacement des AADL.
Garder les trois composantes actuelles, en rééquilibrant leurs pourcentages par rapport
au budget et en les renforçant par de nouveaux axes de développement (pour le détail,
cf. section 6.2)
Faire appel aux meilleurs experts du PASDEL-NEA pour la mise en place des nouveaux
CPS et le renforcement des capacités des nouveaux agents, tant au niveau des CPS
que des Cellules de Proximités impliquées dans le PADSEL-NOA.
Entamer les activités de formation (cf. exemples de modules proposés en section 6.2)
des nouveaux agents du programme au niveau du DOP, des CPS et des Cellules de
Proximité, dès le premier mois du lancement du PADSEL-NOA.
Prévoir au cours du premier mois une formation de 3 jours au sein de la section
Finance/Contrats du personnel du PASDEL-NOA en charge des DAO et de la gestion
financière et administrative du programme.
Elaborer dès le démarrage du programme son système de suivi-évaluation, avec les
indicateurs correspondants, et une méthodologie d’études d’impacts du programme et de
chacune de ses composantes.
Recommandations pour la composante DISEL
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Les recommandations synthétiques suivantes sont dédiées au futur programme PADSEL-NOA :
Reconnaissant l’ancrage très prononcé de cette composante dans les milieux ruraux les
plus reculés, souvent à l’écart des grands travaux d’infrastructures de l’Etat, le DISEL
devrait être reconduit dans le nouveau programme.
Retenir des objectifs et donc des indicateurs plus réalistes et chiffrés et réduire la zone
d’intervention géographique du futur projet.
Réaliser systématiquement des études d’impact environnemental et social préalables
aux projets, qui ne semblent pas avoir été réalisés dans le cadre du PADSEL-NEA, et
prévoir une recherche d’accompagnement pour atténuer les impacts environnementaux
potentiels liés à leur mise en œuvre.
Mettre en place un système adéquat pour la maintenance et l’entretien des
infrastructures et équipements par les comités de gestion (renforcement des capacités
organisationnelles), utilisateurs de ces infrastructures d’utilité privée (forages, bassin
d’accumulateur d’eau, séguias) afin d’assurer leur pérennité.
Recommandations pour la composante PAP
Dans le cadre d’une logique de pérennisation du PADSEL-NEA, les recommandations suivantes
sont formulées :
Veiller au remboursement des encours de crédits sains et au recouvrement des crédits
impayés.
Valider la faisabilité méthodologique du microcrédit dans le nord-est de l’Algérie,
notamment sur les concepts de taux d’intérêt et de garanties.
Restructurer les associations actuelles.
Créer une association faîtière et mettre les associations en réseau.
Poursuivre le renforcement des compétences techniques du personnel de l’ADS/CILDES
et des membres des bureaux d’associations.
Mettre en place un système d’information et de gestion et un système de contrôle interne
permettant de mieux sécuriser le réseau d’associations.
Mobiliser les ressources financières indispensables à la pérennité financière du réseau
d’associations.
Créer un fonds de solidarité et de soutien mutualisé.
Assurer la cogestion des fonds de crédit et des autres ressources financières par l’ADS
et l’Association faîtière.
Elaborer le plan de développement (ou business plan) du dispositif de microcrédit.
Recommandations pour la composante DLRI
En dehors des aspects détaillés présentés dans les recommandations générales (section 6), qui
concernent directement le DLRI, la composante DLRI du PADSEL-NOA devrait être particulièrement
en charge des aspects suivants :
La coordination de la réalisation des PDL.
Le plan de formation et son suivi-évaluation.
Le système de suivi-évaluation du programme et les études d’impact.
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La communication et la visibilité du programme.
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2 INTRODUCTION
2.1 Objectifs de l’évaluation finale
L’objectif global (OG) de la mission est de procéder à l’évaluation finale de l’organisation, des
instruments de mise en œuvre et des activités du projet sous rubrique, dont la DLMO s’est achevée
au 15/12/2009, afin de vérifier leur adéquation avec les résultats escomptés et d’en tirer les
enseignements pertinents, en vue de proposer des axes d’action potentiels dans la perspective d’un
programme analogue dans le nord-ouest algérien (PADSEL-NOA).
Les principaux objectifs spécifiques (OS) de l’évaluation finale sont de procéder à un état des lieux
des réalisations du programme, d’évaluer les outils et instruments développés, de mesurer l’impact
de ses activités sur les groupes cibles, d’évaluer son degré d’appropriation et de viabilité et d’en tirer
les enseignements pour la mise en œuvre du futur PADSEL. Cette mission doit permettre de fournir
aux autorités algériennes compétentes, ainsi qu’à la Délégation de l’Union européenne (DUE) en
Algérie, des analyses et recommandations relatives à la conception, au schéma institutionnel, au
fonctionnement, à l’impact et à la pérennisation des résultats acquis par le programme.
Les résultats attendus sont les suivants :
Tableau n°1- Résultats attendus
Résultats Indicateurs Source de vérification
Hypothèses
Les cinq critères d’évaluation sont analysés, qualifiés et quantifiés autant que possible.
Les moyens alloués, la participation des acteurs impliqués, les structures organisationnelles, l’approche méthodologique et programmatique, les documents de planification et de suivi, la cohérence des activités avec les interventions du gouvernement, la pérennité et les réalisations par rapport aux résultats attendus sont évalués.
Des recommandations concrètes et réalistes sont proposées dans la perspective d’un PSADEL NOA.
Indicateurs de pertinence, d’efficacité, d’efficience, d’impact et de viabilité, sur la base du Cadre Logique existant.
Documents, rapports et bases de données disponibles.
Evaluation à mi-parcours.
Résultats des entretiens et collectes de données auprès des parties prenantes
5 critères évaluables dans le temps imparti, selon méthodologie proposée.
Des résultats de l’évaluation quantitative et qualitative suffisamment fiables, présupposent l’existence de données précises fournies aux évaluateurs.
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2.2 Rappel de la méthodologie mise en œuvre
L’évaluation s’appuie sur les critères reconnus par l’OCDE en matière d’évaluation des politiques
publiques. Elle examine ainsi : (i) la pertinence du PADSEL-NEA au regard des objectifs fixés; (ii)
l’efficacité du processus et des actions menées pour répondre aux objectifs; (iii) l’efficience du
Programme; (iv) son impact et (v) sa viabilité.
Dans cet esprit, l’évaluation devrait permettre : (i) d’une part, de faire le bilan global du programme,
par la vérification, l’analyse et l’appréciation de sa mise en œuvre sur le terrain et de l’état
d’avancement des résultats identifiés et, (ii) d’autre part, de formuler des recommandations dans la
perspective d’un PADSEL-NOA.
L’approche proprement dite s’est déroulée de manière classique, en se structurant autour de la
collecte, du traitement et de l’interprétation des informations documentaires et orales (entretiens
individuels et en groupes) obtenues lors des réunions avec divers acteurs du programme et visites
de terrain13.
Cadrage de l’évaluation et information
Analyse des documents disponibles
Sélection des communes à visiter
Interviews des parties prenantes et bénéficiaires
Interprétation des résultats.
Réunions de restitution des conclusions
Rapportage
La sélection des communes visitées - au nombre de 21, soit un échantillon suffisamment
représentatif de l’ensemble des communes bénéficiaires (42% des communes visées par le
PASDSEL-NEA), a été effectuée de manière aléatoire avec le soutien du DOP d’Annaba. Cette
approche aléatoire avait pour objectif de ne pas favoriser dès l’origine des communes ayant
éventuellement mieux ou moins bien réussies que d’autres dans la mise en œuvre du programme.
Par ailleurs, le caractère « cloné » des résultats attendus, toutes les communes devant réaliser leur
PDL et la majorité bénéficier d’infrastructures, développer des microcrédits et recevoir les mêmes
types de soutiens en matière de sensibilisation, accompagnement, suivi et formations, permettait, à
partir de l’échantillon sélectionné, d’extrapoler, avec précaution et bons sens, les résultats probables
obtenus sur l’ensemble du programme.
Les évaluateurs ont, toutefois, également intégré à l‘échantillon précité, des communes ou sites non
visités par les auditeurs, de sorte à compléter autant que possible la couverture géographique déjà
analysée par ces derniers.
2.3 Déroulement de la mission
La mission d’évaluation finale s’est déroulée en Algérie du 24 septembre au 26 octobre 2012, soit
près de 3,5 ans après le départ des experts de l’Unité d’Appui au Programme (UAP) et la fin de
deux des trois composantes du PADSEL-NEA (voir ci-dessous) et près de 3 années après la date
butoir pour la composante infrastructures. Il s’agit donc d’une évaluation ex-post qui, a priori,
pourrait être considérée tardive, mais qui en réalité autorise une bonne appréciation de la viabilité,
ou non, de tout ou partie du programme.
13
Cf. en annexe 6.8 la liste des personnes rencontrées.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
15
AESA Consortium
L’équipe de la mission était composée de trois experts indépendants, dont les spécialités
correspondaient aux domaines clefs du PADSEL NEA :
M. Gilbert GERMAIN, Chef de Mission, expert en suivi-évaluation ;
M. Arcadius Denis DOMINGO, expert en microcrédit ;
M. Thierry HOUNGUE, expert en infrastructures.
Dès le 13 septembre 2012, donc avant l’arrivée des experts en Algérie, un entretien téléphonique
avec la Délégation de l’Union européenne (DUE) à Alger était organisé par le Chef de mission, afin
de préciser certains aspects contextuels et logistiques de la mission.
Une séance de démarrage (briefing) était organisée le 24 septembre 2012 au sein de la DUE à
Alger, suivi le même jour d’une réunion approfondie auprès l’Agence de Développement Social
(ADS), en présence du responsable du Département des Opérations du Projet (DOP) situé à
Annaba, chargé de la mise en œuvre opérationnelle du programme.
En complément de la Méthodologie transmise le 21 août 201214, un Plan de Travail15 a été soumis le
26 septembre au Chargé du programme et validé le lendemain. Ce Plan, qui répondait à une
exigence des Termes de Référence (TdR), détaillait le chronogramme de la mission et précisait
certains aspects de l’approche méthodologique par composante.
Après une réunion avec le DOP à Annaba, le 29 septembre, l’équipe a sillonné la région pour visiter
les 21 localités sélectionnées et populations bénéficiaires du projet.
Au sein de chaque commune, un maximum d’infrastructures a pu être visité (91 au total, dont 58
pistes, 10 bâtiments et CILDES, 8 séguias, 6 forages, 6 djoubs, 3 bassins d’accumulation) de même
que 25 associations de microcrédit ont été rencontrées sur 61 financées au total dans les 50
communes bénéficiaires, soit 41%.
En ce qui concerne la composante relative au microcrédit (PAP), la quasi totalité des entretiens
réalisés dans les communes l’ont été sous forme d’entretiens de groupes (« focus groups »), pour
des raisons de temps. En effet, les déplacements, souvent accompagnés d’escortes de
gendarmerie, ont fréquemment couvert plus de 4 heures/jour.
Lors des visites de terrain, ces entretiens de groupes ont, autant que possible, été complétés par
des entretiens individuels avec des représentants des autorités locales et des CILDES, voire des
bénéficiaires individuels. A cet égard, il faut souligner que l’équipe, uniquement composées
d’hommes, ne pouvait pas réaliser d’entretiens individuels avec des femmes bénéficiaires
(notamment dans le cadre des microcrédits) pour des raisons liées aux traditions du monde rural
ciblé. Celles-ci ont néanmoins été présentes dans le cadre des entretiens de groupes avec les
associations féminines ou mixtes.
A l’issue de ce travail sur le terrain, la mission a effectué une première réunion de restitution le 22
octobre 2012, au siège de l’ADS à Alger, afin d’affiner sa perception et son analyse du programme.
Les commentaires recueillis ont été particulièrement précieux pour parachever la compréhension de
l’équipe et préparer la réunion « à mi-parcours » organisée le 24 octobre avec la Délégation de
l’Union européenne à Alger. Enfin, après intégration des ultimes éléments fournis lors de cette
14
Cf. Note Méthodologique en annexe 6.4 15
Cf. Plan de Travail en annexe 6.5
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
16
AESA Consortium
réunion, la mission a été invitée à rédiger et transmettre le rapport provisoire d’évaluation, qui a été
transmis à la Délégation de l’Union Européenne fin octobre 2012.
Au total, la mission d’évaluation a visité autour de 40% des communes et des associations de
microcrédit et 35% de l’ensemble des infrastructures réalisées par le PADSEL-NEA.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
17
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3 PRESENTATION GENERALE DU PROJET
3.1 Fiche de projet
Nom du Projet : Appui au Développement Socioéconomique local dans le Nord- Est de l’Algérie Projet N° : DZA/AIDCO/2001/0214
Date de la Convention de Financement : 25/04/2002
Date de démarrage du projet : 17/11/2002
Fin prévue de la mise en œuvre : 17/11/2007
1er avenant de prolongation de la DLMO : 16/11/2007
Fin effective des composantes PAP & DLRI : 15/05/2009
2ème avenant de prolongation de la DLMO : 12/05/2009 (Uniquement pour la composante DISEL)
Fin effective de la composante DISEL : 15/12/2009
Contribution de la CE : € 50 millions
Contribution du Bénéficiaire (ADS) : € 10 millions
Contribution des Bénéficiaires locaux : € 10 millions
3.2 Présentation générale
Selon les DTA de la Convention de Financement (CF), les objectifs globaux du PADSEL-NEA, qui
s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, visent à :
Améliorer le niveau et la qualité de vie des populations de zones rurales pauvres du nord-est
de l’Algérie.
Promouvoir une meilleure stabilité et une meilleure cohésion économique et sociale.
Promouvoir la participation active des groupes sociaux vulnérables.
Renforcer les capacités des institutions et des groupes communautaires locaux dans le
domaine du développement local.
L‘objectif spécifique est d’enclencher « un processus autonome de développement local durable
dans les 50 communes16 réparties dans 6 Wilayas du nord-est de l'Algérie, en favorisant le
développement d’initiatives locales à vocation productive et en offrant des perspectives
d’amélioration du niveau de vie aux couches défavorisées. »
16
50 sur les quelque 120 communes existantes dans le nord-est. Voir liste des 50 communes en annexe 7.2.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
18
AESA Consortium
Le projet est organisé à l’origine selon 4 axes d’interventions (composantes) :
Développer des stratégies de développement locales (SDL), par un ensemble d'actions
d'animation, de formation et d'assistance destinées à favoriser la conception et la réalisation
de stratégies de développement local (Plan de Développement Local / PDL), définies par les
populations des territoires bénéficiaires et coordonnées par l'Agence d'exécution (Agence de
Développement Social /ADS) et les APC (communes).
Améliorer les infrastructures socioéconomiques locales (DISEL), en réalisant des
infrastructures de base priorisées dans le cadre des PDL, permettant d'améliorer la qualité et
le niveau de vie, tout en développant des opportunités de création d'emploi.
Promouvoir des activités productives (PAP), pour le développement de l'emploi et
d’activités génératrices de revenus (AGR) à travers l’octroi de microcrédits.
Renforcer les capacités institutionnelles (RCI), en vue de conforter les capacités des
acteurs institutionnels locaux publics et organisations collectives publiques et privées
Dans le cadre du Programme Opérationnel Annuel n°2 (POA2), couvrant la période de janvier à
décembre 2004, il a été décidé de fusionner les composantes SDL et RCI, qui requièrent des
compétences très proches, en une seule intitulée « Développement Local et Renforcement
Institutionnel – DLRI ». Cette dernière reprend à son compte les missions et budgets des deux
composantes antérieures. A partir de 2004, le PADSEL-NOA ne comporte donc plus que trois axes
d’interventions, qui perdureront jusqu’à la fin du programme, en 2009. La présente évaluation a de
ce fait orienté ses analyses en fonction de ces trois composantes : DISEL, PAP et DLRI.
Les résultats escomptés par le PADSEL-NEA sont les suivants :
Le niveau et la qualité de vie des populations pauvres des zones rurales défavorisées
des Hauts Plateaux Ouest et le Nord Centre de l'Algérie est amélioré;
Une meilleure cohésion économique et sociale est promue, ainsi qu'un meilleur taux
d'emploi;
La qualité et la quantité de la production agricole de ces zones est augmentée ;
Les revenus des ménages défavorisés, en particulier les femmes, les jeunes sans emploi
et petits agriculteurs, sont augmentés par la création et le développement d’activités
productives et de micro-entreprises;
Le niveau d'intégration des femmes est amélioré;
Les capacités institutionnelles des collectivités et communautés locales, dans le domaine
du développement local sont renforcées ;
La participation des communautés locales aux plans de développement locaux est
améliorée ;
Les initiatives locales productives sont encouragées.
En raison de retards récurrents dans la mise en œuvre du programme, un 1er avenant a été signé en
novembre 2007, prolongeant la DLMO du 15 août 2007 au 15 mai 200917, date correspondant au
départ de l’assistance technique (AT) le l’Unité d’Appui au Programme (UAP). Un 2ème avenant de
prolongation de la DLMO a été validé le 12 mai 200918, portant la DLMO au 15/12/2009 pour la
17
Cf. Note de dossier PADSEL-NEA du 22 février 2011 de Bernard Segarra, Chargé de Programmes – Opérations auprès de la DUE à Alger. 18
Idem. Une demande d’avenant n°3 au POA 5 a également été reçue le 6 octobre 2009, soit environ deux mois avant la DLMO du 15 décembre 2009. Cette demande a été refusée par la DUE le 14.10.2012.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
19
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seule composante DISEL, afin d’achever les travaux des contrats déjà validés par la DUE et non
terminés au 15 mai 2009.
Les autorités de tutelle du projet sont la Commission Européenne (représentée par sa Délégation en
Algérie) et pour la partie bénéficiaire : l’Agence de Développement Social (ADS). Le Coordonateur
national est le Ministère des Affaires Etrangères, au titre de la Convention-Cadre signée en
septembre 1998.
Les structures opérationnelles qui exécutent le programme sont : le Conseil d’Orientation élargi de
l’ADS, la cellule de coordination du projet auprès de l’ADS, le Département des Opérations du Projet
(DOP) situé à Annaba, appuyé au niveau des Wilayas par 6 bureaux de zone (un BZ par Wilaya
ciblée par le PADSEL-NEA) et au niveau local par 19 Agences d’Animation du Développement
Local (AADL). Une Unité d’Appui au Projet (UAP) complète le dispositif.
Les bénéficiaires directs du programme sont en priorité les populations et les Assemblées
Populaires Communales (APC, comprenant les Maires et leurs adjoints) des 50 communes19 des 6
Wilayas concernées, à savoir : Jijel, Mila, Batna, Biskra, Khenchela et Souk-Ahras. S’y ajoutent des
opérateurs économiques, notamment les sociétés et entreprises impliquées dans la réalisation des
travaux d’infrastructures, mais aussi l’ADS, dont les capacités sont renforcées, à la fois sur un plan
théorique (formations) et pratique (par ses activités de mise en œuvre du programme).
3.3 Synthèse des principaux résultats de 2002 à 2005
Une évaluation à mi-parcours ayant été effectuée en 2005 et finalisée en 200620, la présente
évaluation finale couvre en priorité les années 2006 à 2009. Ce phasage de l’évaluation se justifie
également par le fait que, tel que validé par nos conclusions, le programme se divise en deux
phases bien distinctes, la période 2002-2005 se caractérisant par divers retards et difficultés de
mise en œuvre, suivie par une phase de nette accélération du programme entre 2006 et 2009.
L’évaluation à mi-parcours menée du 29 avril au 30 juin 2005 s’est conclue sur un rapport
généralement négatif concernant l'état d'avancement du projet. Les consultants y dénonçaient des
faiblesses au niveau de la conception du projet et de la qualité de l’assistance technique (UAP),
mais surtout l’absence de réalisations et de résultats pour les 2 volets les plus importants du projet,
à savoir les composantes infrastructures (DISEL : 1% de taux de réalisation) et microcrédit (PAP :
0% de taux de réalisation), 30 mois après le début du programme censé s’étendre sur une période
de 60 mois. Toujours selon cette évaluation, la composante DLRI accusait également un retard
significatif en matière d’élaboration des PDL.
Par composante, la mission d’évaluation à mi-parcours concluait21 :
Pour la composante Développement d’Infrastructures Socio-économiques Locales
(DISEL), compte tenu de ses constatations quant à l’avancement du projet, la mission a
identifié deux options alternatives : l’une était d’arrêter les activités du projet
immédiatement, « afin d’éviter un gaspillage plus important des ressources du projet »,
l’autre était de réaliser un nombre limité d’infrastructures, de l’ordre de 200, jusqu'à la fin
de la période de mise en œuvre régulière de la Convention de Financement prévue pour
novembre 2007.
19
Voir en annexe 6.2 la liste des 50 communes bénéficiaires. 20
Cf. Evaluation à mi-parcours – Rapport Final (Version revue), réalisée par MM. Walter Pfluger, Jérôme Aba et Thierry Racon – Sofreco – Mars 2006. 21
Idem, p. 2
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
20
AESA Consortium
Concernant la composante Promotion des Activités Productives (PAP), la mission
recommandait un arrêt complet et immédiat des activités, la paralysie de la composante
n’offrant pas d’espoir d’atteindre des résultats probants d’ici la fin du projet et d’offrir aux
populations concernées une gamme acceptable de services (financiers et non financiers)
efficaces et durables.
A propos de la composante Développement Local et Renforcement Institutionnel (DLRI),
suite à la situation prévalant pour les deux autres composantes d’appui (DISEL et PAP)
la recommandation provisoire était de limiter les activités à un niveau qui se justifierait
par le programme de travail mis en œuvre par la composante DISEL.
La mission mettait également en évidence des défaillances sévères en ce qui concerne
les services rendus par l’Unité d’Appui au Projet (UAP) et, de ce fait, recommandait la
réduction de l’AT au strict minimum nécessaire et pour des domaines dans lesquels les
compétences ne seraient pas faciles à mobiliser en Algérie.
Enfin, il est apparu qu’aux « problèmes et défaillances constatés lors du travail sur le
terrain, s’ajoutait une insuffisance de compétences et d’engagement des agents de la
tutelle chargés de mener à bien ce projet, la mission n’ayant pas perçu chez eux
l’importance qu’ils devaient porter aux critères d’efficacité ou d’efficience pour la mise en
œuvre du projet ».
En conclusion générale, la mission d’évaluation à mi-parcours recommandait « la remise en
question des activités du projet dans les plus bref délais, à charge pour l’Autorité contractante de
décider dans quelle mesure, et même si, un arrêt ne doit pas être considéré22. »
Le rapport de monitoring (ROM) réalisé en juin 200623, parvenait pratiquement aux mêmes
conclusions, avec toutefois davantage de nuances et en proposant une réflexion sur la façon dont le
projet pourrait être éventuellement poursuivi au-delà de 2007, pour assurer son exécution pendant
au moins 2 à 3 années supplémentaires, afin de poursuivre la mise en œuvre du PADSEL NEA et
consommer le budget mis à disposition. Telle était également l’opinion du Conseil d’Orientation
élargi24.
22
Idem, p. 3 23
Cf. Rapport de monitoring suite à la mission ROM effectuée du 3 au 14.06.2006 24
Cf. PV de réunion du Conseil d’Orientation Elargi du 29 janvier 2006 – Mars 2006, dans sa partie « Résolution » : « Compte tenu du délai pris dans l’installation et la maturation du projet, il s’avère indispensable d’examiner la prolongation de sa durée, tout en déployant les efforts et moyens nécessaires pour concrétiser ses objectifs aux termes des deux années restantes. »
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
21
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4 PRINCIPAUX RESULTATS DE L ’EVALUATION
4.1 Pilotage du PADSEL NEA
4.1.1 Structuration institutionnelle du programme
Selon les DTA25 relatifs au programme, la structure institutionnelle comportait les acteurs suivants :
Le Conseil d’Orientation (Niveau national)
Le PADSEL-NEA est doté d’un Conseil d’Orientation, simultanément Conseil d’Orientation de l’ADS.
Il tient le rôle de « comité de pilotage » du programme, chargé « du suivi de la mise en œuvre et de
la coordination » des activités du projet. Il donne « son avis sur les différents documents de
programmation » (Plans Opérationnels), ainsi que « sur les rapports annuels d’avancement
présentés par l’ADS, avant leur approbation par l’ensemble des autorités de tutelle ». Il veille de
même « à la cohérence du projet dans le contexte économique du pays, ainsi qu’à l’appropriation du
projet par le Bénéficiaire, les territoires bénéficiaires et l’ensemble des groupes-cibles. »
Présidé par le Ministre de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale ou son délégué, le Conseil
comprend des représentants de divers ministères, de quatre ONG26, un représentant de la
Délégation de l’Union européenne à Alger, en qualité d’observateur, ainsi que, selon les besoins
spécifiques de suivi, les Walis des Wilayas bénéficiaires du programme. Les assistants techniques à
long terme assistaient aux réunions à titre d’observateurs.
Le Conseil était censé se réunir « dans cette composition élargie au moins deux fois par an »
pendant la durée du PADSEL-NEA. Il s’est de fait réuni à huit reprises durant les sept années du
programme27. Il ne semble pas, cependant, au vu des retards enregistrés par ce dernier, des
multiples dissensions apparues au sein des équipes de gestion (DOP et UAP) sur la philosophie et
les méthodes à appliquer au programme et à ses diverses composantes, ou encore aux difficultés à
trouver un cadre institutionnel viable à la composante microcrédit, que cette périodicité des réunions
ait été suffisante pour fondamentalement influencer le cours des évènements.
Devant l’impossibilité évidente du Conseil à assurer le « suivi de la mise en œuvre et de la
coordination » de façon rapprochée, la création selon les DTA, dès 2002, d’une Cellule de
Coordination au niveau national « chargée d’assurer l’interface entre les services de l’ADS à Alger
et les fonctions décentralisées du programme » et « la coordination avec les différents départements
opérationnels de l’ADS » s’est avérée particulièrement pertinente. La Cellule, présidée par le
Directeur Général de l'ADS, se compose des membres suivants : Directeurs du Développement
communautaire, des Etudes et Planification, des Programmes d'Emploi et d'Insertion et des
25
Cf. les Dispositions Techniques et Administratives (DTA) d’exécution du PADSEL-NEA, pp. 12-14. 26
Les quatre associations nationales à caractère social qui siègent au Conseil d'Orientation de l'ADS sont i)
l’Association Algérienne de Droit et de développement et la Promotion de l'Emploi (ANDDPE), notamment des
jeunes; ii) le Croissant Rouge Algérien (CRA); iii) l’Association pour la Promotion de la Femme Rurale et iv)
l’Association Nationale des Handicapés Moteurs, pour la défense des droits et l’intégration des handicapés moteurs
dans la vie professionnelle. Ces quatre associations ont été retenues comme membres du Conseil d'Orientation de
l'ADS, sur proposition du Ministre chargé de la Solidarité Nationale. 27
Selon entretien avec le DOP
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
22
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Finances et Comptabilité et de l’actuel Directeur du DOP, membre de cette cellule depuis son
origine.
Les procès-verbaux des diverses réunions du Conseil d’Orientation Elargi, de 2006 à 2009, laissent
apparaître des recommandations appropriées, telle la demande dès 200628 du « regroupement des
appels d’offres (du DISEL) par type de projets (travaux publics, hydraulique, bâtiment…) pour rendre
les marchés plus attractifs », décision qui, malgré l’avis du responsable de l’UAP de l’époque, s’est
révélée particulièrement pertinente pour stimuler la réalisation des travaux d’infrastructures. De
même, le procès-verbal du 16 juillet 2008 recommandait « la consolidation de l’expérience acquise
par l’équipe du (programme) pour être en mesure d’en assurer la pérennité » et « d’intégrer le
(PADSEL-NEA) dans le programme de l’ADS, les objectifs de l’institution étant en parfaite harmonie
avec ceux du PADSEL-NEA », ce qui a effectivement été réalisé depuis et démontre également la
pertinence du programme pour les autorités algériennes.
Le Département des Opérations du Projet – DOP (niveau régional)
La création fin 2002 de cette antenne régionale, à Annaba au lieu d’être localisée dans l’une des
Willayas bénéficiaires, était à la fois une décision pertinente (indépendance vis-à-vis des Willayas
du programme) et un handicap logistique (un certain éloignement du terrain pour un programme
couvrant quasiment l’équivalent de la superficie de deux fois la Belgique). Quoi qu’il en soit, le DOP
devait être « particulièrement responsable de la gestion des ressources financières, avec pouvoir de
lancer des appels d'offres, de conclure des contrats, d'engager et de payer des dépenses réalisées
au titre du programme». Il devait, par ailleurs, assurer « la gestion des ressources humaines
décentralisées » affectées au PADSEL-NEA.
Composé d’un personnel de qualité, dont des cadres détachés de l’ADS, le rôle du DOP s’est avéré
déterminant dans l’atteinte des résultats finaux du programme, qui n’auraient pu voir le jour sans sa
capacité à tirer les leçons des insuccès de la première phase du programme (2002-2005) et à le
réorienter positivement, même si trop tardivement pour espérer réaliser l’ensemble des résultats
attendus.
Néanmoins, sans un appui suffisant de l’UAP à cet égard, le DOP n’a pas réellement pu mettre en
place les outils adaptés à la gestion et au suivi d’un programme de cette envergure, ce qui explique
en partie les retards constatés.
Les Bureaux de Zone (au niveau des Willayas)
En accord avec les DTA, six bureaux de coordination de zone (un pour chaque Wilaya bénéficiaire),
devaient être mis en place. Ces bureaux avaient pour tâche « la coordination du programme au
niveau de chaque Wilaya, la supervision quotidienne des Agences d'Animation du Développement
Local (voir ci-dessous), la coordination avec les autorités de la Wilaya, notamment pour l'appui au
programme par les agents des administrations sectorielles déconcentrées, la liaison entre les
communes et le PADSEL-NEA pour la mise en œuvre des activités spécifiques (passation de
marchés, suivi de réalisations par le biais des bureaux d'études, gestion des paiements). A l’origine,
les responsables des BZ étaient des fonctionnaires, recrutés suite à un appel à proposition
sanctionné par le choix de six cadres détachés par l'administration des Wilayas.
28
F. PV de réunion du Conseil d’Orientation Elargi du 29 janvier 2006 – Mars 2006, p.2
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Considérant le nombre de rejets de DAO et le retard important pris par la composante DISEL, il fut
décidé à partir de 200729 de la renforcer par l’apport d’ingénieurs, affectés dans les BZ et les AADL,
afin d’accélérer la mise en œuvre des activités. Avec la décentralisation et l’implication, en
complément du DOP, des BZ et AADL, les personnel des ces deux structures ont été impliqués, en
qualité de membres, dans les comités d’évaluation des offres, avec la responsabilité du suivi de
chantiers (relations avec les bureaux d’études et entreprises), la vérification des situations de
paiements avant leur transmission au DOP, une veille à la visibilité des projets et l’assistance à la
réception des chantiers.
Le DOP, par contre, restait seul responsable des engagements, des passations des marchés et du
suivi des paiements.
Le travail réalisé par les BZ à partir de cette restructuration a été remarquable, puisque pour la seule
année 2009 ils réussirent à réaliser et réceptionner pas moins de 255 projets d’infrastructures, avec
le soutien actif de l’expert infrastructures de l’UAP et la DUE.
Les Agences d'Animation du Développement Local (AADL) (niveau local)
Toujours en accord avec les DTA du PADSEL-NEA, 18 Agences d'Animation du Développement
Local (AADL), soit en moyenne une agence pour deux ou trois communes bénéficiaires, furent
mises en place. Une 19ème fut ajoutée par la suite dans la Wilaya de Biskra, en raison du nombre de
communes à couvrir dans cette dernière et afin d’équilibrer autant que possible la charge de travail
de chaque AADL.
Ces AADL avaient « pour missions principales l’animation du territoire, l’orientation et le soutien des
bénéficiaires potentiels des diverses activités du programme. Dans une première phase, ces AADL
devaient surtout venir en appui aux communes et aux organisations communautaires pour
l’élaboration et la mise en œuvre des Plans de Développement Locaux (PDL). Elles devaient par la
suite soutenir les efforts des acteurs locaux concernés par le développement d’initiatives locales à
vocation productive, pour la mise en place des systèmes de microfinance et de crédit bail.
Le fait que les DTA prévoyaient un tel phasage est surprenant à première vue, puisqu’il impliquait
une première phase d’appui aux PDL, puis ensuite seulement à la composante « Promotion des
Activités Productives » (PAP) en charge du microcrédit. Nous sommes donc en droit de nous
demander comment cette composante était censée enregistrer un quelconque résultat avant
achèvement des 50 PDL, en décembre 2005. De fait, ce montage explique un résultat très faible
dans le secteur du microcrédit à la mi-200630.
En réalité, ce paradoxe apparent est expliqué par les DTA eux-mêmes, qui prévoyaient que la
composante PAP débuterait par trois projets pilotes, chargés de tester les modalités de faisabilité de
cette composante. Ces projets pilotes devaient précisément « être lancés dans chacune des trois
communes pilotes choisies pour l’élaboration des PDL, à titre expérimental31. » Par ailleurs, le
personnel des AADL n’était ni assez nombreux, ni suffisamment expérimenté pour lancer
simultanément la composante PAP et celle en charge de l’élaboration des PDL.
En sus, il ne pouvait y avoir de véritable démarrage du DISEL sans les PDL sur lesquels s’appuyer.
29
Cf. la recommandation à ce sujet du Conseil d’Orientation Elargi dans le PV de réunion du 21 février 2007. 30
Cf. rapport de monitoring de juin 2006. 31
Cf. DTA pp. 8-9.
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L’Unité d’Appui au Projet (UAP) (niveau régional)
Une unité d’appui au programme devait soutenir l’ADS et notamment le DOP dans la mise en œuvre
de l’ensemble du PADSEL-NEA, « y compris dans sa dimension technique et financière ». A ce titre,
l’UAP était prioritairement « responsable de l'élaboration des outils de gestion du programme, y
compris les systèmes de monitorage et d’évaluation, et du contrôle du respect de l’échéancier de
mise en œuvre, de même que de la vérification de la conformité des contrats et des paiements avec
les plans opérationnels approuvés, suivant les procédures convenues. »
« En s’appuyant notamment sur les propositions développées dans les PDL et sur les suggestions
du DOP », l’UAP était directement « chargée de l’élaboration du Plan Opérationnel Global (POG) et
des Plans Opérationnels Annuels (POA), de la préparation des termes de référence pour
l’assistance technique à court terme, ainsi que de la supervision de sa mise en œuvre. »
Plusieurs interlocuteurs nous ont confirmé une première phase (2002 – 2005) peu positive de
l’action menée par l’UAP : remplacements fréquents de personnel ; insuffisance de qualification de
certains experts ; changements de stratégies et d’approches à chaque arrivée d’un nouveau chargé
de composante… Ces témoignages vont dans le sens des mots parfois très durs de l’évaluation à
mi-parcours à l’égard de l’UAP.
L’absence d’outils de gestion, de suivi-évaluation et même d’un véritable contrôle opérationnel du
respect de l’échéancier, pratiquement jusqu’à la fin du programme, ne plaide effectivement pas en
faveur de l’UAP dont, toutefois, il a aussi été souligné que certains experts se sont distingués par la
qualité de leur travail.
La Délégation de l’Union européenne (DUE)
L’évaluation de la structure institutionnelle du programme ne serait pas complète sans évoquer le
rôle de la DUE dans le cadre du PADSEL-NEA. Il ne fait guère de doute que des faiblesses doivent
également être constatées à ce niveau. Quelques interrogations à cet égard ci-dessous.
Comment a-t-on pu entériner la composante microcrédit en sachant qu’il n’existait aucun cadre
juridico-légal adapté pour le mettre en œuvre et une opposition religieuse de la population au
concept même de taux d’intérêt ?
Un Plan Opérationnel Global (POG) a été élaboré en début du programme par un expert de haut
niveau. Ce document à fait l'objet d'approbation et de validation par l'ADS, mais n’a jamais adopté
par la DUE, sans qu’aucune raison claire n’ait été fournie jusqu’ici.
On ne peut non plus expliquer les rejets importants de DAO dans les premières années uniquement
par l’incompétence du personnel de terrain. Que n’a-t’on formé le personnel concerné pendant
quelques jours au sein de la Délégation, afin d’éviter ce résultat ? Pourquoi surcharger le travail de
la section finance/contrats avec des factures irrecevables, alors qu’il suffisait au départ du
programme d’assurer une courte formation adéquate ? Que de temps aurait été gagné par la suite
pour l’ensemble des parties concernées !
Comment comprendre que les accords et endossements pour les travaux d‘infrastructures
prenaient entre 15 et 20 jours en 2008-2009, au lieu de 3 à 8 mois auparavant32 ?
32
Cf. dans le cadre du présent rapport la section « efficience » du DISEL
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A décharge, il faut rappeler que la Délégation, dans les premières années du projet, n’était qu’une
structure modeste, manquant de personnel pour assurer l’ensemble de ses tâches et que sa montée
en puissance, de même que la qualité de son personnel, ont permis progressivement d‘améliorer sa
propre efficience.
En conclusion
Le schéma institutionnel mis en place, depuis le niveau central jusqu’au niveau local s’est avéré
pertinent pour un projet à multi-composantes, couvrant un territoire considérable avec des
communes bénéficiaires éloignées les unes des autres. Nous pensons que ce schéma pourrait
utilement être dupliqué dans le cadre du prochain PADSEL-NOA.
Il reste que des dysfonctionnements ont aussi été constatés à tous les niveaux, que les outils de
gestion, de planification et de suivi ont fait cruellement défaut et que 80% des formations ont été
effectuées en 2007 et 2008, alors qu’elles devaient l’être pour la plupart dès le lancement du
programme.
Il ne fait guère de doute, cependant, que des leçons ont été apprises de part et d’autres, qui
permettent aujourd’hui d’aborder avec une plus grande confiance les programmes à venir.
4.1.2 Système d’information et de gestion
Le système d’information et de gestion comprend l’ensemble des outils, méthodes, procédures et
logiciels permettant de recueillir, de traiter et de diffuser les informations indispensables à la gestion
et au pilotage du dispositif mis en place (ou du programme mis en œuvre). Dans le cadre de la
présente évaluation, seuls les aspects relatifs aux logiciels de traitement des données et le suivi du
programme à travers les rapports d’activités sont succinctement abordés.
Le suivi des activités et résultats du programme est manuel, même si certains aspects sont
traités sur le logiciel Excel.
Les activités menées sont suivies à partir d’outils manuels mis en place à divers niveaux (AADL, BZ,
DOP). Pour certaines composantes, le suivi manuel est renforcé par le recueil et le traitement des
informations sur logiciel Excel (PAP par exemple). En année 2005, une tentative de conception de
fichier de suivi Excel relatif aux activités menées par la composante DISEL a échoué. En 2008, une
autre tentative de conception de fichier de suivi Excel, relatif au PADSEL-NEA en général, a été
amorcée par un Expert UAP ; mais la conception du mécanisme de suivi n’a été achevée et mis à la
disposition du DOP qu’en fin de programme.
Des rapports d’activités périodiques sont élaborés en vue du suivi de la mise en œuvre du
programme.
Un système de reportage, de l’échelon local au niveau central était en place. En effet, les agents
AADL disposaient d’un canevas d’informations rempli et transmis en fin de chaque semaine au BZ.
Au niveau des BZ, la consolidation des données était réalisée et transmise au DOP. Un rapport
trimestriel était ensuite élaboré par le DOP et présenté au comité de surveillance de l’ADS.
En fin d’année, un rapport de gestion et un bilan comptable étaient élaborés et consolidés par la
Cellule de Coordination. Ils étaient présentés par la direction générale de l’ADS au Conseil
d’Orientation et au Comité de Surveillance.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
26
AESA Consortium
Le suivi de la mise en œuvre du PADSEL-NEA était donc réalisé à travers ce dispositif de rapports
périodiques, un mécanisme de suivi évaluation prenant en compte toutes les composantes et
permettant un suivi informatisé n’ayant pu être mis en place.
La gestion comptable et financière du programme n’intègre pas un suivi par composante,
indispensable à un meilleur pilotage du système.
Un manuel de procédures de gestion a été proposé en 2004, mais n’a pas été approuvé par la
Délégation de l’Union européenne. En 2008, une tentative d’amélioration du premier manuel a été
menée avec l’appui d’un Expert UAP de courte durée. Ce manuel n’a été réceptionné qu’en fin de
programme (année 2009).
La situation comptable et financière par composante est assez difficile à renseigner dans la mesure
où le système de gestion mis en place n’a pas pris en compte cet aspect. En conséquence, il est
évident qu’il aurait fallu dépenser davantage de temps et d’énergie pour réaliser un meilleur suivi
périodique par composante.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
27
AESA Consortium
4.2 Pertinence
4.2.1 DISEL
L’option de base retenue dans la logique d’intervention de ce programme consiste à considérer qu’il
est envisageable et plus efficace de traiter des problèmes de pauvreté en favorisant le
développement d’initiatives locales, notamment celles qui ont vocation productive.
Par les fondements essentiels de sa stratégie (participation active de la population, sa
responsabilisation et le renforcement des capacités des acteurs locaux), le programme s’apparente
à un programme d’appui institutionnel.
La composante DISEL (amélioration des infrastructures socio-économiques locales) réalise par
contre des investissements dans les domaines de l’aménagement du territoire et de l’hydraulique
villageoise, ainsi que dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Le programme associe donc, dès sa conception, un aspect investissement impliquant un «modèle »
plus technique à un « processus » évolutif et souple induit par l’appui institutionnel.
D’autre part, le programme intervient dans le domaine du secteur social avec une forte composante
concernant l’aménagement du territoire.
Avant de faire l’analyse de la pertinence de cette composante, il convient d’analyser celle des
indicateurs.
Appréciation des indicateurs du DISEL
Les indicateurs retenus dans les DTA ont été définis lors de la conception du Programme.
Tableau n°2 – Indicateurs DISEL
N° d’ordre
Indicateurs Appréciations
01 L’enveloppe financière de chaque commune est utilisée en fonction des programmes acceptés
33
Cet indicateur quantitatif d’intrant ne pose aucun problème de pertinence
02 Nombre de programmes communautaires par rapport aux prévisions
Cet indicateur ne pose aucun problème de pertinence
03 Nombre de réalisations par commune Cet indicateur ne pose aucun problème de
pertinence
04 % de programmes à entrée économique
réalisés et en cours d’exécution par
rapport à tous les programmes réalisés
ou en cours d’exécution.
Cet indicateur ne pose aucun problème de
pertinence
05 Niveau de qualité technique des
réalisations
Cet indicateur ne pose aucun problème de
pertinence
06 Pourcentage d’AO infructueux pour les
études et les travaux
Indicateur d’extrant et de ressources bien
planifié et suivi par le programme et ne
posent par conséquent pas de problème de
pertinence.
33
L’enveloppe est imposée et ne part pas des besoins locaux, ce qui diminue fortement l’impact de l’approche participative (approche « top-down »)
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
28
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07 Nombre d’engagements financiers des
programmes communautaires
Indicateur d’extrant et de ressources bien
planifié et suivi par le programme et ne
posent par conséquent pas de problème de
pertinence.
08 Pourcentage de programmes
réceptionnés dont le fonctionnement et
l’entretien sont garantis et contractualisés
Indicateur d’extrant et de ressources bien
planifié et suivi par le programme et ne
posent par conséquent pas de problème de
pertinence.
09 Coût moyen par type d’infrastructure
réalisée (en dinar)
Cet indicateur est peu réaliste et reste
tributaire de la fluctuation du dinar sur
laquelle le programme n’a aucune prise.
10 Différence en % entre le coût estimé de
l’entreprise contractante et le coût des
travaux exécutés
Cet indicateur ne pose aucun problème de
pertinence
11 Coût moyen par bénéficiaire direct et par type de programme communautaire (en dinar),
Indicateur d’intrant aléatoire à cause des
variations du nombre de bénéficiaires. Le
nombre de bénéficiaires est souvent sous ou
sur estimé.
12 Niveau de participation (% de la valeur du contrat) des bénéficiaires par rapport aux prévisions
Indicateur d’intrant aléatoire à cause des variations du nombre de bénéficiaires. Le nombre de bénéficiaires est souvent sous ou sur estimé.
13 Distribution de la participation en pourcentage du total de la participation aux différentes étapes du cycle d’un programme communautaire
Indicateur d’intrant aléatoire à cause des variations du nombre de bénéficiaires. Le nombre de bénéficiaires est souvent sous ou sur estimé.
14 Création d’emplois temporaires liés aux travaux de réalisation
Indicateur d’intrant aléatoire à cause des variations du nombre d’emplois ; il est souvent sous ou sur estimé.
15 Création d’emplois permanents liés aux activités d’entretien et de fonctionnement pendant la durée du programme
Indicateur d’intrant aléatoire à cause des variations du nombre du nombre d’emplois ; il est souvent sous ou sur estimé.
16 Effets et impact des réalisations réalisées et réceptionnées provisoirement depuis plus de 6 mois
Cet indicateur ne pose aucun problème de pertinence.
17 Irrigation Cet indicateur ne pose aucun problème de pertinence
18 Adduction d’eau usage domestique : AEP, captage de source, puits, etc
Cet indicateur ne pose aucun problème de pertinence
19 Protection antiérosive : mur, digue, gabions, etc
Cet indicateur est passif, la composante ne prévoyant pas une recherche d’accompagnement pour atténuer les effets environnementaux liés à la construction des infrastructures
En somme, sept des dix neuf indicateurs peuvent être considérés comme non pertinents soit un
taux de 36%.
D’une façon générale, l’appréciation de ces indicateurs, combinée à l’appréciation positive des
personnes interrogées, laisse entrevoir l'importance de ces infrastructures de base dans les zones
rurales. Cet axe est aussi contenu dans les Orientations stratégiques de développement de l’Algérie
(OSD) et fait partie du document de la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté
(SCRP) pour répondre aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). De ce fait, le
DISEL s’avère pertinent et complète les efforts du gouvernement en vue d’améliorer les conditions
de vie des populations.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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4.2.2 PAP
La composante « Promotion des Activités Productives » du PADSEL-NEA vise à fournir des
services financiers et non financiers à une population défavorisée située en milieu rural dans le
nord-est de l’Algérie ; le groupe cible, situé dans les 6 Wilayas et dans les 50 communes identifiés,
est essentiellement constitué de femmes, de jeunes sans emplois, de petits agriculteurs, d’éleveurs,
d’artisans ruraux et de petits promoteurs économiques (micro-entreprises).
Dans le contexte socioéconomique algérien, préalable à la formulation du PADSEL-NEA,
défavorable en milieu rural (notamment le chômage des jeunes et des femmes, ainsi que la
dégradation du pouvoir d’achat), mettre en œuvre un programme visant à apporter, en continu, des
services financiers et non financiers en réponse aux besoins exprimés par le groupe cible, s’avère
pertinent.
A travers la composante PAP, le PADSEL-NEA est en cohérence avec les autres programmes de
réduction de la pauvreté mis en œuvre par le gouvernement algérien avec l’appui des bailleurs de
fonds (ANSEJ/ Agence Nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes ; programme indicatif national
de renforcement de l’équilibre socioéconomique pour la période 2000/2002 ; programme du Fonds
National de Régulation et de Développement Agricole…). Enfin, le PADSEL-NEA, à travers sa
composante PAP, présente une complémentarité évidente avec l’ANGEM/ Agence Nationale de
Gestion du Microcrédit, par sa proximité avec les populations des zones reculées et enclavées,
notamment rurales.
En revanche, la conception du programme, sa mise en œuvre et l’identification des bénéficiaires
finaux sont moins pertinents.
Le cadre légal et réglementaire relatif au crédit a constitué un des blocages important à la
mise en œuvre de la composante PAP.
En Algérie, les activités de crédit sont régies par la loi n° 90-10 du 14/04/1990 relative à la monnaie
et au crédit. Elle n’autorise que les banques et établissements financiers à octroyer du crédit. Une
exception est faite, autorisant les organismes sans but lucratif à accorder, sur leurs ressources
propres, des prêts à des conditions préférentielles à certains de leurs adhérents. Face à ce blocage,
sept schémas de mise en œuvre du microcrédit ont été minutieusement étudiés. L’option choisie a
consisté à nouer un partenariat entre ADS et la Caisse Nationale de Mutualité Algérienne (CNMA),
celle-ci assurant la gestion pour le compte des associations. Elle se traduit comme ci-après :
Les AADL/ADS appuient la création d’associations dans les Wilayas et communes
identifiées ; les associations créées sont accompagnées dans le montage et les
premières études des dossiers de crédit ; les BZ valident les dossiers de crédit des
associations et les transmettent au DOP ;
Le DOP étudie et valide les dossiers de crédit et les transmet à la CNMA pour le
décaissement des crédits ; en conséquence, elle met à la disposition de la CNMA les
fonds de crédit ;
La CNMA conclu les contrats de crédit avec chaque bénéficiaire de crédit, décaisse le
montant des crédits sur des comptes ouverts au nom de chaque association ; elle ne
prend aucun risque car le crédit est octroyé sur des fonds mis à sa disposition par l’ADS.
Il a fallu environ quatre années pour parvenir à retenir ce montage institutionnel. Le temps restant
pour la mise en œuvre du microcrédit était insuffisant pour atteindre les résultats attendus.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
30
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Le montage institutionnel du programme a souffert de multiples difficultés liées aux
principales parties prenantes (ADS, CNMA, Associations et membres bénéficiaires).
Aux contraintes réglementaires ci-avant se sont ajoutées d’autres difficultés non négligeables :
Le rejet par les populations bénéficiaires du microcrédit de payer un taux d’intérêt sur le
crédit pour des raisons religieuses ;
La CNMA, banque ayant accepté le partenariat avec l’ADS, s’est transformée en
établissement financier et aurait mis en cause, dans une certaine mesure, le partenariat
noué ;
L’ADS, à travers les BZ et les AADL, a bénéficié de peu de formation en microcrédit pour
assurer aux dirigeants des associations un accompagnement de qualité ;
La prédominance de la vision sociale de l’ADS sur une vision économique indispensable
à la réussite d’un système de microcrédit viable et pérenne s’est fait sentir notamment
lorsqu’il a été nécessaire de mener des actions rigoureuses de recouvrement des
impayés (au-delà d’une simple pression sociale qui, en réalité, n’exerce que très peu
d’impact sur les bénéficiaires de crédit) ;
La jeunesse des associations, constituées de membres n’ayant pas appris, au préalable,
à œuvrer ensemble, mais simplement regroupés pour l’obtention du crédit. Les membres
des bureaux des associations, dirigeants, ont acquis durant la mise en œuvre du
PADSEL-NEA fort peu d’expérience en gestion d’associations et de microcrédit, malgré
les formations fournies à ce sujet.
Les associations ont donc été créées mais dépourvues, dans la pratique, de responsabilité dans le
montage des dossiers de crédit, le déblocage des fonds et le suivi. A l’origine, des groupements de
personnes ont été créés au sein des associations, en vue de l’obtention du crédit, mais les
personnes regroupées n’entretiennent aucun lien de solidarité assurant la garantie morale
recherchée.
Les bénéficiaires de crédit remboursent leur prêt avec un intérêt de 7% (4% destinés à la CNMA et
3% domiciliés sur un compte à intérêts dont le solde serait destiné à être rétrocédé aux
associations). Les moyens de pressions exercées par les bureaux des associations pour le
remboursement du crédit sont très limités, dans la mesure où la garantie du crédit n’est que morale ;
ils sont pratiquement inexistants pour l’ADS.
En cas de remboursement des crédits, les intérêts sont partagés entre la CNMA et les associations
(sur compte au nom du DOP/ADS). En cas d’impayés, les fonds de crédit sont minorés et la CNMA
ne prend pratiquement aucun risque.
La logique d’intervention retenue intègre insuffisamment les réalités socioéconomiques du
groupe cible ainsi que les mesures de pérennité du dispositif de microcrédit.
A l’origine, trois communes pilotes ont été identifiées. Essentiellement deux critères fondamentaux
auraient permis l’identification des communes pilotes :
Les critères de pauvreté, définis par le PNUD ;
La motivation des communes, notée à travers la demande de partenariat adressée à
l’ADS.
Concernant les Wilayas et les autres communes ayant bénéficié du microcrédit, les critères de
sélection ne sont pas évidents. Une étude socioéconomique de la région d’intervention aurait permis
d’avoir une meilleure connaissance du contexte socioculturel du groupe cible, des besoins
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
31
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exprimés, ainsi que des services financiers et non financiers les plus adaptés. Cette étude de
faisabilité, préalable à la mise en œuvre du dispositif microcrédit, aurait présenté l’avantage de :
valider la faisabilité du dispositif de microcrédit et sa viabilité ;
situer l’action (dispositif de microcrédit) dans le temps, en précisant, à travers des
projections financières à moyen terme, la viabilité financière du montage institutionnel
retenu.
Les indicateurs de performance initiaux fixés sont ambitieux et n’ont pas su être ajustés,
malgré les retards accusés dans la mise en œuvre de la composante « Promotion des
Activités Productives ».
Au regard du montage institutionnel retenu, du budget destiné au fonds de microcrédit, des
modalités de décaissement prévues (notamment décaissement par tranche), des besoins en
services financiers et non financiers du groupe cible, les indicateurs initiaux retenus sont ambitieux
(notamment l’octroi de 25.000 microcrédits). L’étude de faisabilité préalable évoquée ci-avant aurait
permis de préciser dans un cadre logique revu des indicateurs plus réalistes.
Par ailleurs, d’importants retards ont été enregistrés dans la mise en œuvre globale du programme :
près de quatre années de retard avant le démarrage effectif du PAP, retard dû, entre autres, à
l’identification d’un partenaire pour la mise en œuvre du dispositif de microcrédit. A ce stade, une
rapide évaluation de la situation aurait conduit à réajuster ces indicateurs, ce qui avait notamment
été évoqué dans le cadre de l’évaluation à mi-parcours.
En complément aux indicateurs intégrés au cadre logique, les indicateurs de performance présentés
en annexe 6.12 seraient davantage pertinents et permettraient de mieux suivre la mise en œuvre
d’un dispositif de microcrédit.
4.2.3 DLRI
La composante du « Développement Local et Renforcement institutionnel » (DLRI) comporte deux
axes majeurs :
la réalisation, avec la participation des populations, des services déconcentrés de l’Etat
et des autorités locales, de Plans de Développement Locaux (PDL) communaux, d’abord
quinquennaux, puis sur une période de 15 ans ;
des activités de sensibilisation et de formation, non seulement en direction des acteurs
précités, mais également du personnel chargé de la mise en œuvre du programme au
niveau local (Agences d'Animation du Développement Local), régional, à l’échelon des
Wilayas (Bureaux de Zones), ainsi que du Département Opérationnel du Programme
(DOP) situé à Annaba. Les activités de formation concernaient de même le niveau
national et notamment certains personnels du siège de l’Agence de Développement
Social (ADS) à Alger.
Concernant les PDL, le paradigme généralement acquis à l’heure actuelle est que les populations,
qui résident sur un territoire donné, sont les plus à même d’exprimer leurs besoins de
développement dans le cadre de ce territoire. Selon ce concept, l’élaboration des Plans de
Développement Locaux, en s’appuyant sur la participation des populations locales, prend tout son
sens.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
32
AESA Consortium
En règle générale, cette approche participative du développement local s’accompagne en parallèle
d’un processus de décentralisation ayant pour but de mettre en œuvre une dévolution des moyens
financiers, économiques et techniques favorisant une plus grande autonomie des acteurs régionaux
et locaux, qu’il s’agisse des autorités régionales, des élus de proximité et de leurs adjoints, des
services déconcentrés de l’Etat ou des bénéficiaires. La décentralisation représente ainsi
l’accompagnement logique de l’approche participative.
Dès sa conception, le PADSEL-NEA s’est inscrit dans cette dynamique citoyenne, qui présentait un
caractère novateur dans le contexte algérien, notamment dans les milieux ruraux ciblés par le
programme, habitués jusqu’alors (et encore à l’heure actuelle) à dépendre largement des initiatives
de l’Etat. Le programme s’inscrit ainsi dans une véritable « révolution copernicienne », qui situe
l’humain au centre de son développement, en lieu et place de l’Etat, qui devient progressivement le
régulateur et non plus le seul décideur du processus de développement du territoire. A ce titre, la
conception adoptée pour l’établissement et la réalisation opérationnelle des PDL est justifiée et en
accord avec la politique de « développement socioéconomique de proximité » lancée par le
Gouvernement algérien.
Il était également pertinent, en particulier en raison des aspects innovateurs du programme (PDL et
microcrédits), qu’il soit accompagné d’actions de sensibilisation et de formation, en vue du
renforcement des capacités des acteurs, raison pour laquelle en 2004 il fut décidé de fusionner les
composantes « Développement des stratégies locales de développement » et « Renforcement des
capacités » originellement séparées dans le cadre des Dispositions Techniques et Administratives
d’exécution (DTA) de la Convention de Financement (CF) du PADSEL-NEA.
On peut considérer a priori que les PDL répondent aux besoins spécifiques des communes, en ce
qu’ils s’inscrivent dans une stratégie de développement communale à moyen-terme. Chaque PDL
est, en effet, établi théoriquement pour une durée déterminée : de 5 ans pour les 50 premiers PDL
réalisés jusqu’en 2006 et de 15 ans pour les nouveaux PDL, appelés à remplacer progressivement
les premiers parvenus à leur terme. Ces PDL se traduisent ensuite en Plans Communaux de
Développement (PCD) annuels, qui doivent permettre un suivi précis de la mise en œuvre des
priorités par les Assemblées Populaires Communales (Mairies) et les services déconcentrés
concernés. Les PDL doivent également s’intégrer aux axes de développement (Plans Sectoriels de
Développement /PSD) définis à l’échelon supérieur de la Wilaya, qui participent au financement de
tout ou partie des priorités annuelles des PCD. Il s’agit donc d’une démarche de développement
cohérente et intégrée, qui s’étage depuis le moindre hameau, dépendant de la commune, jusqu’au
niveau de la Wilaya.
Enfin, les PDL doivent répondre aux besoins des populations qui définissent, avec les autorités
locales et les services déconcentrés de l’Etat, les priorités à intégrer au dispositif par une approche
participative.
Ceci dit, l’approche PDL comportait (et comporte toujours) aussi ses limites :
Il était loin d’être acquis que les populations rurales des 50 communes concernées
pourraient, alors qu’il s’agissait d’une première en Algérie, être à même de collaborer à
l’élaboration de leur PDL respectif en vue de le finaliser en 15 mois, tel que prévu par les
DTA, même avec l’accompagnement et le soutien des animateurs des AADL.
La participation est restée largement limitée aux hommes, les femmes étant, pour des
raisons traditionnelles, peu intégrées aux processus décisionnels.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
33
AESA Consortium
L’équipe d’évaluation a également constaté un manque de réactualisation des PDL au
terme de leur quinquennat, à de très rares exceptions près comme les PDL de Terrai
Beinen (Wilaya de Mila, pour la période 2006-2020), de Besbes (Wilaya de Biskra ;
2008-2022) et d’Oudjana (Wilaya de Jijel ; 2009-2023). Selon des « Maires » (Présidents
des Assemblées Populaires Communales), ceci serait dû au fait que l’ensemble des
priorités de leur PDL n’auraient pas encore été financées. Il est également probable que
le manque de compétences au niveau local et le coût élevé de réalisation d’un PDL
(environ 23.000 EUR34) selon le nouveau modèle n’aient été des freins à la
réactualisation.
Plus important sans doute, la conception même des PDL s’est profondément modifiée au
cours du programme. Il existe, en effet, une nette distinction qualitative entre les
« anciens » PDL (plutôt empiriques) et les « nouveaux » (nettement plus stratégiques).
Cette distinction qualitative entraîne des conséquences significatives, car autant les
« anciens » PDL, essentiellement composés de listes de priorités à réaliser, notamment
en termes d’infrastructures, étaient compréhensibles et utilisables par les autorités
locales, autant les « nouveaux » nécessitent, de par leur complexité, des équipes
multidisciplinaires de spécialistes35.
Dans la mesure où les PDL sont devenus progressivement une affaire de spécialistes, le
risque de glisser de l’accompagnement des autorités locales vers leur substitution par
des organes spécialisés de type ADS est donc réel, ce qui pourrait handicaper le
processus participatif si l’on n’y prend garde, sans compter la difficulté pour les autorités
locales et les comités de mechtas à effectuer un suivi-évaluation effectif des axes
stratégiques ainsi définis. Tout se passe comme si l’on avait évolué d’une ligne de
chemin de fer permettant de joindre un point A à un point B (anciens PDL) à une
véritable gare de triage à convois et destinations multiples (nouveaux PDL), sans s’être
suffisamment assuré des capacités de pilotage, d’organisation et de suivi de l’ensemble
par les populations et autorités locales. Des formations ciblées semblent donc à cet
égard indispensables.
Par ailleurs, en ce qui concerne le PADSEL-NEA, faute de temps et de fonds, les
priorités d’infrastructures des PDL n’ont pas toujours été prises en compte par l’ADS
dans leur ordre hiérarchique. Tous les projets réalisés étaient bien inscrits dans les PDL,
mais pas systématiquement dans les premières positions.
34
Cf. Fiche technique : Coût d’élaboration d’un PDL, en annexe 7.11 35
Les nouveaux PDL, aux normes internationales, comportent en effet plusieurs milliers de cases à remplir (dont quelque 330 par famille enquêtée, soit 33.000 pour une centaine de familles !) plus quelque 3.700 concernant: 1) l’étude du milieu et de ses dynamiques ; 2) l’identification des groupes socioéconomiques et de leurs besoins ; 3) l’identification des acteurs de développement ; 4) l’élaboration de stratégies de développement à court, moyen et long terme ; 5) le cadre de suivi-évaluation et des indicateurs de mesure ; 6) la sélection et programmation concertées de projets de développement et leur planification annuelle par les différents acteurs ; 7) la préparation des fiches de projets à réaliser et leurs mesures d’accompagnement et 8) le cadre d’appropriation et de réactualisation des PDL par les utilisateurs de la commune et des mechtas.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
34
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4.3 Efficacité
4.3.1 DISEL
La conception des projets de cette composante s’est effectuée en deux temps :
Une « première série » de 101 projets lancés individuellement au démarrage du
programme (en 2002) avec « un programme/DAO » répartis comme suit : 48 projets de
travaux publics, 48 projets hydrauliques et 5 bâtiments.
Une deuxième série composée de 406 projets, lancés après 2006 par groupes de
projets, répartis comme suit : 187 travaux publics, 201 hydrauliques (dont 67 forages) et
18 CILDES.
Soit un total de 507 infrastructures socioéconomiques.
Le résultat des études de faisabilité de ces 507 projets d’Infrastructures Socioéconomiques (I.S.E),
engagées par le DOP avec l’appui de cinq bureaux d’études (BET), indiquait la faisabilité de 440
projets (y compris 18 CILDES, soit environ 87% du total prévu). La répartition par typologie est
présentée dans ce tableau :
Tableau n°3 : Typologie des projets d’infrastructures (prévus)
Typologie Tranche
Travaux Publics
Travaux Hydrauliques
Forages Bâtiment CILDES Total « ISE » retenus
Première série
48 48 00 05 - 101
Deuxième série
170 104 47 6 18 339
Total 218 152 47 05 18 440
Taux (%) 49% 35% 11% 1% 4% 100%
Source36 :
Répartition des projets I.S.E retenu pour dans le cadre du projet
PDSEL-NEA par typologie
Travaux
hydrauliques
35%
Travaux publics
49%
Bâtiment
1%Forage
11%
CILDE
4%
36
Idem
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
35
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Tableau n°4 - Etat d’avancement physique des 440 projets au 31/12/2009
Situation des « ISE »
Travaux Publics
Travaux hydrau-liques
Forages Bâtiment CILDES Total « ISE » retenus
Cumul des « ISE » réceptionnés au 31/12/2008
50
44
25
3
1
123
« ISE » réceptionnés durant l’année 2009
74
23
20
0
15
132
Cumul des « ISE » réceptionnés au 31/12/2009
124
67
45
3
16
255
% ISE réceptionnés/Total prévus
57%
44%
96%
60%
89%
56%
Source37
: DOP
Au 31 décembre 2009 :
Sur un total de 440 infrastructures socio-économiques retenues pour réalisation, 255
programmés sont réceptionnés (58%) ;
Le rythme des réalisations des projets a connu une accélération importante au cours de
l’exercice 2009, qui s’est traduit par l’achèvement et la réception de 132 ISE soit 107%
d’augmentation par rapport au résultat atteint au 31/12/2008 ;
185 projets non réalisés pour différentes raisons : projets réalisés par d’autres secteurs
et/ou étude technique non lancée, dossiers d’appel d’offres élaborés non lancés par
contraintes de délais et/ou appel d’offres infructueux.
L’efficacité est la comparaison entre les objectifs fixés au départ et les résultats atteints à la fin du
projet tant du point de vue qualitatif que quantitatif. C’est aussi le niveau d’atteinte de l’objectif
principal. On analysera ici l’efficacité à deux niveaux i) par rapport aux résultats, ii) par rapport aux
37
Synthèse du rapport de gestion 2009
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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activités. Le tableau suivant présente une synthèse générale des résultats obtenus par la
composante DISEL par rapport aux résultats escomptés dans les DTA :
Tableau n°5- Résultats obtenus / DISEL
Résultats escomptés par le DISEL selon DTA
Indicateurs selon DTA Résultats atteints
Les infrastructures socio-économiques sont améliorées dans les 50 communes. Elles sont réalisées et gérées localement suivant des techniques à haute intensité de main d’œuvre et de façon durable.
L'enveloppe financière de chaque commune de 800.000 € en moyenne, est entièrement utilisée
L’enveloppe financière dédiée à chaque commune a été entièrement utilisée. Mais avec l’abattement opéré sur le budget, la dotation de chaque commune n’est plus que de 640.000 €.
Réalisation d’environ 8 projets d’infrastructures dans chacune des 50 communes avant la fin de la 4ème année.
A la fin de la 4ième
année, seulement 15 projets ont été réalisés pour l’ensemble des 50 communes soit en moyenne 0,3 projet par commune.
Le fonctionnement et l'entretien des investissements réalisés sont garantis et contractualisés
La majorité des investissements réalisés sont transférés aux APC (86% pour les forages et 66% pour les pistes), qui les entretiennent
Qualité satisfaisante des réalisations
La qualité des réalisations est satisfaisante
Création d'au moins 17.000 pers/an d’emplois temporaires
Moins de 3.000 pers/an d’emplois temporaires ont été créés. Cf. rapport d’évaluation d’impacts.
Création d’au moins 220 emplois permanents liés aux activités d’entretien et de fonctionnement pendant la durée du projet
Près de 589 emplois permanents liés aux activités d’entretien et de fonctionnement pendant la durée du projet
38
A la lecture de ce tableau, l’efficacité du projet en ce qui concerne les résultats du DISEL peut être
considérée comme satisfaisante.
Ces résultats ne doivent cependant pas occulter :
1- L’abattement du budget dédié au projet qui a réduit de 20% la dotation de chaque commune, ainsi
que le nombre de réalisation d’infrastructures socioéconomiques.
2- En moyenne deux (02) projets réalisés par commune à la fin de la 4ième année, alors que les DTA
en prévoyaient huit (08).
3- La totalité des infrastructures n’a pas été transférée aux APC et leur entretien ne semble pas
entièrement garanti.
4- Le nombre d’emplois temporaires créés par an est largement en deçà des prévisions initiales, mais
il est vrai qu’il y a eu + 268% d’emplois permanents crées par rapport aux prévisions, ce qui est
nettement plus important.
5- Les bénéficiaires visés ne semblent pas avoir tous accès aux résultats et aux services produits par
le programme (moins de 18% d’emplois créés par rapport aux prévisions).
Le deuxième niveau d’analyse concerne les activités.
Le tableau suivant présente une analyse comparative des activités prévues et celles réalisées par la
composante DISEL.
38
Rapport d’études d’impact 2011
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Tableau n°6- Analyse comparative – Activités prévues/réalisées / DISEL
Activités prévues Activités réalisées
Réalisation des investissements en
infrastructures et services à vocation
économique et sociale
Les investissements en infrastructures et services à
vocation économique et sociale ont été réalisées.
Assistance à la réalisation des
investissements
L’assistance technique à la réalisation des
investissements a été assurée.
Mise en place des systèmes de
fonctionnement et d'entretien
Les systèmes de fonctionnement et d’entretien ne
sont pas entièrement assurés
A la lecture de ce tableau, on constate que le système de fonctionnement et d’entretien des
infrastructures notamment les forages et les points d’eau n’est pas entièrement assuré.
Plusieurs raisons semblent expliquer cette situtation. Depuis 3 ans où les réalisations
d’infrastructures sont théoriquement censées être achevées, leur transfert ne s’est pas encore
traduit dans la réalité, malgré la validation depuis 2008 du rapport du groupe de travail sur les
modalités pratiques de transfert et de prise en charge des infrastructures socioéconomiques. Les
différents acteurs, à savoir les APC et l’administration du programme, se rejettent mutuellement la
responsabilité de cette situation. La direction du projet déclare que les APC ont été suffisamment
sensibilisées sur la question et qu’elles devraient être réceptives pour accueillir les ouvrages, les
équiper afin qu’ils soient fonctionnels. Certains APC pensent plutôt que les débits des forages sont
faibles et qu’il n’est pas question de les recevoir dans cet état ce qui semble poser le problème de la
fiabilité des études techniques de faisabilité d’avant projet. En réalité, tel que souligné par l’expert
ADS du DISEL lors du débriefing des évaluateurs avec l’ADS le 22 octobre 2012, même un débit de
2 litres/seconde permet largement en moins de 8 heures de remplir un réservoir de 50 m3. Pour lui,
le problème proviendrait plutôt du fait que l’avenant n°2, validé le 12 mai 2009 et portant la DLMO
au 15/12/2009 pour la seule composante DISEL, ne permettait d’achever que « les travaux des
contrats déjà validés par la DUE et non terminés au 15 mai 2009 », ce qui empêchait tout lancement
de DAO après cette date pour l’équipement des forages.
De fait, sur les 39 forages transférés aux APC par rapport aux 45 réalisés par le programme,
seulement 15 sont équipés et prêts à l’utilisation ce qui en définitive pose le problème de leur
pertinence en tant que priorités des PDL concernés, mais aussi de leur viabilité. On sait par ailleurs
que les objectifs visés par la réalisation de ces forages se limitent à deux préoccupations majeures
des populations des mechtas concernées à savoir l’approvisionnement en eau potable (AEP) et
l’irrigation des cultures, trois ans après la fin des réalisations le constat est amer : de nombreux
forages ne sont pas fonctionnels.
La situation est plutôt contrastée s’agissant des séguias et des bassins d’accumulation qui sont tous
déjà transférés et gérés par d’anciens comités de gestion39. Il faut rappeler que ces comités sont
composés de 7 à 11 membres désignés parmi les agriculteurs et agricultrices influents de la région.
Ces structures, qui fonctionnent à partir des cotisations (la côte part de chaque individu étant
fonction de la superficie emblavée) semblent viables et devraient pouvoir assurer durablement
l’entretien des ouvrages.
Au regard de ce qui précède, l’efficacité du projet peut être considérée comme moyenne en ce qui
concerne les activités du DISEL.
39
L’utilisation de séguias pour l’irrigation est une vielle pratique des wilayas datant de plusieurs décennies et des comités étaient dédiés à leur gestion.
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4.3.2 PAP
La mise en œuvre de la composante PAP devait permettre d’obtenir le résultat suivant : « Les
revenus pour la population défavorisée, en particulier les femmes, les jeunes sans emplois et les
petits agriculteurs sont augmentés, par la création et le développement d’activités productives et des
micro-entreprises ».
L’annexe PAP 6.12 présente un tableau comparatif (prévisions/réalisations) des résultats et
indicateurs de performance en fin de projet (année 2009) et en fin mai 2011. L’analyse de ces
résultats et indicateurs de performance est présentée ci-après :
Octroi de 25.000 microcrédits pour de nouvelles activités génératrices de revenus, dont plus
de 50% pour les femmes, par le biais des groupements de crédit :
En fin de projet (année 2009), 927 microcrédits ont été octroyés, soit 4% de ce qui était prévu; 394
microcrédits ont été octroyés aux femmes, représentant environ 1,6% de la prévision et 42,5% du
total octroyé ; 40 communes ont été touchées sur les 50 prévues, cet indicateur est donc atteint à
80%. Ces indicateurs ont enregistrés une légère amélioration à la fin mai 2011, globalement de
l’ordre de 1% par rapport aux résultats obtenus en fin de projet (année 2009). Les indicateurs
prévus sont donc loin d’être atteints, pour les raisons présentées dans le cadre de la pertinence.
Financement d'au moins 250 micro-entreprises (environ 5 par commune) par un dispositif de
crédit-bail créant au moins 500 emplois permanents :
Le dispositif de crédit bail n’a pas pu être mis en œuvre, faute de partenaire bancaire acceptant le
partenariat avec l’ADS/DOP. En effet, le crédit bail est une opération réglementée, qui ne peut être
réalisée que par une banque ayant obtenu l’agrément ; les multiples actions menées par la DOP en
vue d’identifier un partenaire pour accompagner le projet dans la mise en œuvre de cette opération
se sont révélées vaines. Au nombre des actions menées dans ce cadre par la DOP, une étude a été
commanditée en vue de sa mise en œuvre. Mais il est évident qu’une étude de faisabilité, menée au
démarrage du programme, aurait permis de s’en convaincre ; en conséquence, les résultats prévus
ne pouvaient être atteints. En revanche des microcrédits ont pu être octroyés à des micro-
entreprises et des empois permanents créés ; ceux-ci sont présentés en impact de la composante
(cf. la section relative à l’impact).
12.000 promoteurs économiques devront bénéficier des activités de formation avant la fin du
projet :
Sur les 12.000 promoteurs économiques prévus pour être formés, 645 ont pu bénéficier des actions
de formation du projet, soit 5%. Ce résultat faible est une conséquence du retard dans la mise en
œuvre du dispositif de microcrédit signalé dans la partie concernant la pertinence. Les actions de
formation en microcrédit ont porté, entre autres, sur les points suivants: la gestion du microcrédit, la
gestion budgétaire de micros projets, la création et la gestion de micro entreprise, la création, la
gestion et le contrôle d’association. Tous les bénéficiaires de microcrédit rencontrés dans les
communes visitées par l’équipe d’évaluation ont confirmé avoir participé à des formations en
microcrédit ; ces modules de formation ont été appréciés par les bénéficiaires de crédit interrogés.
Cet aspect constitue un point positif pour le PADSEL-NEA.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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8.000 promoteurs économiques auront bénéficié d’autres services non financiers avant la fin
du projet :
Les informations obtenues du DOP/ADS révèlent que 927 promoteurs économiques ont bénéficié
de services non financiers sur les 8.000 prévus, soit 12% ; il s’agit essentiellement
d’accompagnement des promoteurs dans l’identification et le choix de l’activité économique ou de
changement d’activité économique, au cas où la première activité menée a échoué. Les
bénéficiaires de crédit rencontrés ont apprécié ces actions d’accompagnement et souhaitent qu’elles
soient renforcées. Il est évident que la proximité assurée par le PADSEL-NEA a constitué un acquis
non négligeable mentionné par la plupart des bénéficiaires de microcrédit rencontrés. Les actions
d’accompagnement de proximité, lorsque bien menées, peuvent donc être considérées comme
efficaces.
Hormis ces indicateurs de performance, qui ont pu être mesurés, le programme avait prévu :
D’apprécier la rentabilité des activités lancées par les bénéficiaires avec l’appui du
programme ;
Que dans chaque commune, au moins la moitié des petits promoteurs économiques
bénéficient d’appuis non financiers pour développer leurs activités.
Dans le cadre de l’appui apporté par les agents des AADL, l’étude de rentabilité des activités
lancées par les bénéficiaires de microcrédit a été menée. Selon les bénéficiaires de crédit
interrogés, il semblerait qu’environ 3/4 auraient réussi dans leur activité. Ceux qui ont échoué, ont
soit subi l’échec de l’activité menée, soit changé d’activité économique avec l’appui des agents des
AADL. Les petits promoteurs économiques devant bénéficier d’appuis non financiers pour
développer leurs activités n’ayant pas été quantifiés par un état des lieux lors de la formulation du
programme, il est impossible d’apprécier le résultat obtenu à cet égard.
L’appréciation des indicateurs de performance a été obtenue pour la composante PAP à partir
d’actions menées. L’annexe PAP 6.12 présente le tableau comparatif des activités menées
(prévisions/réalisations) en fin de projet.
Le résultat de la composante « Promotion des Activités Productives » devait être obtenu à partir de
cinq activités principales. Leur efficacité est estimée ci-dessous.
Projets pilotes d’appui aux activités productives :
La mise en œuvre de la première sous-activité « financement de groupements pilotes de
microcrédit » semble avoir été efficace, puisque 124 microcrédits40 ont effectivement été financés.
Divers modules de formation ont été élaborés en microcrédit et gestion de la micro-entreprise. Les
agents AADL ont été formés en microcrédit et ont, à leur tour, formé 1.311 bénéficiaires de
microcrédit en création et gestion de la micro-entreprise, gestion du microcrédit, création, gestion et
contrôle des associations. Les membres des bureaux d’associations et les bénéficiaires rencontrés
dans le cadre de l’évaluation ont confirmé la réalisation de ces actions de formation. Pourtant, les
membres des bureaux d’associations sont loin de maîtriser la gestion et le contrôle des entités dont
ils ont la charge, ainsi que la gestion du microcrédit. Ils restent très dépendants des agents des
AADL quant à la situation des membres bénéficiaires de crédit et la situation financière des
associations qu’ils dirigent.
40
Le taux de remboursement n’a pu être obtenu.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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La deuxième sous-activité pilote « crédit bail » n’a pas pu être réalisée, tel que mentionné plus haut.
Tenant compte du retard accusé dans la mise en œuvre de cette activité, l’option a été choisie de
l’abandonner pour se concentrer sur la diffusion du microcrédit, dont le projet pilote a visiblement
quelque peu réussi. La décision d’abandon du volet crédit bail pour se recentrer sur le microcrédit
est jugée appropriée.
Mise en place du dispositif de microcrédit :
Le PADSEL-NEA a mis en place le dispositif de microcrédit avec l’appui d’un expert international en
promotion des activités productives, de longue durée, et d’experts en mission de courte durée. Les
crédits débloqués en faveur des associations sont présentés dans le tableau suivant :
Tableau n°7 – Analyse des encours de crédit au 15/05/2009 et au 31/12/2011
WILAYAS Nombre de
communes
Nombre
d'Associations
Nombre de
bénéficiaires
Montant des
crédits
décaissés
(DA)
Encours de
crédit
(15/09/2009)
Encours de
crédit (au
31/12/2011)
Variation
des
encours
Batna 11 12 268 28 892 440 21 504 981 13 979 924 26%
Biskra 8 11 188 22 290 000 16 687 249 10 940 689 26%
Jijel 7 11 165 19 991 176 14 153 768 10 172 515 20%
Khenchela 4 6 168 17 035 228 11 037 230 5 988 307 30%
Mila 7 12 286 29 596 950 22 037 255 8 977 958 44%
Souk
Ahras 7 11 155 18 552 373 12 051 514 9 290 566 15%
TOTAUX 44 63 1230 136 358 167 97 471 997 59 349 960 28%
Source : Tableau conçu à partir de données communiquées par DOP/PAP.
En microfinance, l’encours de crédit représente le restant dû (en capital) à rembourser par le
bénéficiaire du crédit. Ainsi, comme le révèle le tableau précédent, 136.358.167 DA ont été
décaissés en faveur de 1.230 bénéficiaires, membres de 63 associations de crédit. Ces associations
sont situées dans les six Wilayas et dans 44 communes. En fin de projet (15/05/2009), un encours
de crédit de 97.471.997 DA est resté. Le taux de remboursement de crédit, communiqué par le
DOP/ADS est de 50% ; il serait passé à environ 57% au 31/12/2011. Ce taux est jugé appréciable
par le DOP/ADS, dans le contexte algérien ; en revanche, selon les normes internationales en
microfinance, ce taux dénote l’inefficacité du système41.
Mais, il est important de mettre en évidence l’effort remarquable du DOP/ADS en termes de
remboursement des crédits par les bénéficiaires depuis la fin du projet. En effet, la variation des
encours de crédit explique le remboursement (en capital) enregistré entre la fin du projet et le 31
décembre 2011 : 38.122.037 DA, soit 28% de remboursement par rapport au montant de crédit
décaissé. Il faut aussi faire remarquer que ces remboursements sont effectués par les bénéficiaires
sur une période de plus de 3 ans, sans aucune assurance de renouveler leur crédit. Malgré ce
pourcentage assez faible, il n’est pas exagéré de noter qu’un dispositif de recouvrement efficace
41
La norme est estimée en fonction du portefeuille à risque, plus contraignant que le taux de remboursement ; le portefeuille à risque appréciable est de 5% ; ceci situe le taux de remboursement à plus de 95%.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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permettrait d’obtenir un taux de recouvrement appréciable, indispensable à la relance du dispositif
du microcrédit.
Avec l’appui d’un expert en mission de courte durée, une évaluation des associations a été faite.
Celles-ci ont été classées en trois catégories :
Les associations de la catégorie 1 présentent un taux de remboursement relativement
élevé et les membres du bureau détiendraient un potentiel technique appréciable leur
permettant de mieux gérer leur association ;
Les associations de la catégorie 2 présentent un taux de remboursement relativement
moins élevé par rapport à celles de la catégorie 1 ; les membres du bureau devront être
davantage assistés en vue de renforcer leurs compétences techniques visant la gestion
de leur association ;
Les associations de la catégorie 3 nécessiteraient un accompagnement soutenu pour la
gestion du microcrédit et de leur association.
En réalité, les entretiens menés montrent que ces distinctions ne sont pas toujours
pertinentes, dans la mesure où même des membres de bureaux d’associations de
catégorie 1 semblent en général assez loin d‘avoir une réelle capacité de gestion.
Ces associations ont obtenu du programme :
Pour les unes, un seul décaissement de crédit en faveur de leurs membres ;
Pour les autres, deux à quatre décaissements de crédit en faveur de leurs membres,
sans que les critères ayant prévalu à ces décaissements multiples ou non soient toujours
très clairs.
Le DOP/ADS a mis en place une procédure limitant les décaissements à 4 par association, chaque
décaissement étant plafonné à 1.300.000 DA. Ce plafonnement, de même que celui de chaque prêt
individuel, n’a pas tenu compte des besoins réels en crédit exprimés par les futurs bénéficiaires.
A partir des crédits obtenus, les bénéficiaires de crédit rencontrés ont déclaré avoir financé une
diversité d’activités économiques, soit créées avec l’appui du programme, soit antérieurement
menées :
Maraîchage : aviculture, tomate, carotte, poivron, melon … ;
Elevage : ovin, bovin, caprin, élevage avicole… ;
Artisanat : coiffure, cordonnerie, mécanique, soudure… ;
Commerce : quincaillerie, petit commerce … ;
Services : photographie, restauration, librairie, services vétérinaires, moulure de café … .
Pour la plupart, les activités économiques menées leur ont permis d’augmenter leurs revenus
monétaires. Sur ce plan, le groupe cible du programme a été touché et les actions menées sont
plutôt efficaces. En revanche, le dispositif de microcrédit mis en place souffre des faiblesses
suivantes :
Les bénéficiaires potentiels ont été incités à créer une association ad hoc en vue de
bénéficier du crédit, sans un réel centre d’intérêt les liant ;
La garantie du crédit est pratiquement inexistante : le dispositif de microcrédit est
strictement fondé sur une garantie morale, qui est assez faible dans la mesure où la
pression sociale elle-même est faible. Ceci aurait justifié le recours à la solution de
justice en cas d’impayé, certes évoquée mais non appliquée ; les garanties personnelles
(aval et caution solidaire sont assez rares, même si la caution solidaire est évoquée
comme fondement du système) et les garanties matérielles sont inexistantes ; il faut
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
42
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noter, toutefois, la mise en œuvre volontaire de la caution solidaire par l’association Ben
Daoud à Ouled Driss (Wilaya de Souk-Ahras);
La prédominance de la vision sociale de l’ADS pourrait être un des obstacles à
l’accompagnement à la mise en œuvre des actions de recouvrement de crédit.
Ces raisons évoquées justifient, entre autres, le taux de remboursement du programme, jugé moyen
(selon les normes internationales). Les bénéficiaires de crédit rencontrés justifient les impayés de
crédit entre autres par: l’échec des activités économiques menées par manque d’expérience ; la
faible clientèle ou une clientèle très éloignée du lieu d’activités, occasionnant des dépenses élevées
en transport ; des charges de famille élevées ; la mauvaise foi de certains bénéficiaires ; des effets
d’imitation des bénéficiaires du fait que certains n’aient pas pu rembourser mais n’ont pas été
poursuivis ; l’anticipation de la fin du programme sans assurance d’obtenir un nouveau crédit (arrêt
du revolving)42… Le dispositif mis en place n’a pas suffisamment intégré ces différents aspects pour
mieux sécuriser le système. Il est évident que le cadre réglementaire et l’environnement général du
microcrédit ne sont pas favorables à une sécurisation efficace du dispositif de microcrédit en
Algérie.
Services non financiers aux bénéficiaires locaux :
Diverses actions de formation ont été menées en faveur des promoteurs économiques. Elles ont été
réalisées par les agents des AADL. Il est important de mentionner que la composante « Promotion
des Activités Productives » a aussi été appuyé par des bureaux d’études locaux et des experts de
longue durée. Des modules de formation ont été conçus et mis en œuvre. Les bénéficiaires de
crédit rencontrés ont déclaré avoir apprécié les formations suivies en création et gestion d’activités,
comme en microcrédit. En revanche, les appuis en élaboration de business plan, en comptabilité, en
marketing n’ont pu être réalisés, ce qui explique sans doute un certain nombre d’échecs.
Création des CILDES :
Le PADSEL-NEA avait prévu de créer 18 CILDES visant à pérenniser, entre autres, les acquis du
programme en termes de services non financiers. Cette activité est réalisée à 105%, car 19 CILDES
ont été créés par la transformation des 19 AADL. La plupart du personnel des BZ et même d’AADL
y ont été affectés. Cette action est réalisée avec efficacité et constitue un acquis important du
PADSEL-NEA.
4.3.3 DLRI
Les bénéficiaires des PDL sont en priorité les autorités locales et régionales, qui disposent ainsi
d’une programmation des priorités communales sur une période de 5 (PDL « anciens ») ou 15 ans
(PDL stratégiques). Les populations sont les bénéficiaires au second degré par la mise en œuvre de
ces priorités, notamment sous forme d’infrastructures.
Concernant les PDL, les avantages prévus ont bien été générés et reçus du point de vue de
l'ensemble des parties prenantes, sous deux formes : les PDL proprement dit, à disposition des
autorités locales et de l’ensemble des acteurs impliqués, et les résultats issus des PDL, à savoir les
infrastructures réalisées. Ce second aspect est traité dans le cadre de la section « efficacité » du
DISEL.
42
Il est avéré que cette absence d’assurance a joué un rôle non négligeable, puisque le PV de réunion du Conseil d’Orientation Elargi du 21 février 2007, p. 3, signale que « 287 projets (avaient été) validés à la fin 2006, (dont) 212 projets ont fait l’objet d’octrois de crédits dans diverses activités (…). Le taux de remboursement par rapport aux montants échus est de 84%. »
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Les bénéficiaires ont participé à la réalisation de leur PDL. La 1ère phase a consisté en la
sensibilisation, par les animateurs des AADL, des populations des mechtas concernées aux
objectifs du programme et à leur mobilisation pour la définition de leurs priorités. Les réunions de
sensibilisation se tenaient dans les lieux de rencontres privilégiés, comme les souks, voire les
mosquées, afin de toucher le plus grand nombre possible d’habitants. Les leaders d’opinion (nobles,
autorités morales traditionnelles) des mechtas relayaient à leur tour largement le message. A titre
indicatif, 8 millions DA étaient alloués pour chaque mechta, afin de cadrer les ambitions en matière
de priorités.
Les populations étaient ensuite appelées à s’organiser en nommant leurs représentants chargés de
discuter des besoins et demandes de leur communauté et de définir les priorités, afin de les porter
aux animateurs des AADL. Lors d’une seconde phase, un atelier était organisé entre ces
représentants des mechtas, et ceux des AADL, des BZ, des services techniques déconcentrés et
des APC. Lors de cet atelier, les priorités étaient listées et leur faisabilité étudiée. Eu égard au
budget disponible, ce n’est pas toujours la priorité principale qui était sélectionnée, mais la plus
réaliste sur un plan financier et technique. L’impact potentiel représentait également un critère
important. Il n’était pas envisagé de réunir plusieurs mechtas autour d’un même projet. Dans le cas
d’une piste reliant par exemple deux mechtas, chacune prenait en charge la section de piste la
concernant. Des comités de gestion étaient chargés du suivi du projet et de sa mise en œuvre.
Enfin, l’UAP et le DOP devaient approuver les projets, de même que les autorités des Wilayas, afin
qu’ils ne soient pas en contradiction ou en chevauchement avec des priorités déjà prévues dans le
cadre des Plans Sectoriels de Développement. Finalement, ils devaient être endossées par la DUE
pour financement.
A la fin du programme, en décembre 2009, on estime qu’une grande majorité des mechtas a
bénéficié d’un projet d’infrastructure. Les autres auraient au minimum bénéficié de microcrédits, de
sorte à ce que toutes retirent un profit du PADSEL-NEA qui leur était destiné. Par ailleurs, certaines
actions prioritaires ont été poursuivies après la fin du PADSEL-NEA sur fonds des APC.
Il est certain que les comportements des groupes bénéficiaires en ont été affectés dans un sens
positif, dans la mesure où pour la première fois les populations étaient directement impliquées dans
leur développement. Il ne fait, par contre, guère de doute, que les retards enregistrés lors de la mise
en œuvre du programme ont également entraîné des désillusions et une certaine démobilisation.
Malgré les retards enregistrés, la gestion a progressivement pu être adaptée pour garantir que le but
soit malgré tout atteint avant la fin du programme.
Bien que l'équilibre des responsabilités entre les différentes parties prenantes puisse être considéré
comme approprié, il n’est pas acquis que sur le plan institutionnel les APC se soient réellement
approprié les PDL et le processus participatif y relatif. Non par absence d’intérêt, mais plutôt par
manque de capacités et de moyens. A preuve, aucun PDL n’a à notre connaissance été réactualisé
par les APC elles-mêmes. La complexité des nouveaux PDC éloigne d’ailleurs toute possibilité de
leur prise en charge par les APC.
Il est également à souligner que les femmes n’ont pas participé au processus à la hauteur de leur
représentativité dans la population, pour des raisons de comportements traditionnels dans ces
communes rurales. Il est également impossible d’affirmer que les plus pauvres ont réellement eu
voix au chapitre, ni qu’ils aient été les principaux bénéficiaires des PDL, aucune analyse ne
semblant exister à ce sujet.
Concernant les formations, les principaux bénéficiaires ont été les APC, les gestionnaires et
membres des associations locales et bénéficiaires de microcrédit, les cadres de l’ADS (Agents du
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projet, Direction générale, Antennes Régionales et Cellules de Proximité), le DOP, le personnel des
AADL, des BZ, les bureaux d’étude et les entreprises, le personnel des services techniques
déconcentrés et personnes ressources au niveau des Wilayas, Daïras et communes.
Ces formations ont d’ailleurs dépassé les limites du programme, puisque pour l’ADS, par exemple,
des agents des 48 Wilayas du pays auraient été formés, de même que des agents de Cellules de
Proximité (CdP), voire des agents d’autres programmes, comme le Programme de Proximité de
Développement Rural (PPDR).
En matière de formations, il est intéressant de noter que 35% de femmes en ont été bénéficiaires.
Cette répartition des genres peut-être considérée positive, puisque dans l’ensemble des structures
formées la répartition des professionnels du développement est estimée à 80% masculine et 20%
féminine.
Tableau n°8- Répartition des formations par structure et par sexe
Source :
ADS
Légende :
ADS/AR : Agence de
Développement Social/ Antenne Régionale
ADS/DAS/TS : ADS/Direction de l'Action Sociale/Techniciens Supérieurs
BET : Bureau d’études
Bénéf. MC : Bénéficiaires microcrédits
CdP : Cellules de Proximité
APC/CLE : Assemblée Populaire Communale/CLE (CLE : non identifié)
MSNFCNE : Ministère de la Solidarité Nationale de la Famille et de la Communauté Nationale à l'Etranger
Structures Féminin Masculin TOTAL
ADS/AR 140 275 415
ADS/CdP 629 505 1134
ADS/DAS/TS 39 33 72
ADS/DG 114 147 261
ADS/TS 47 76 123
ANGEM 12 17 29
APC/CLE 21 183 204
Bénéf.MC 237 566 803
BET 03 21 24
DOP/AADL 249 547 796
DOP/BZ 35 196 231
DOP/DG 22 130 152
Gestion Assoc. 249 562 811
PPDR 0 11 11
Promoteurs 41 64 105
Sces.Techniques 3 92 95
ONG II 0 4 4
MSNFCNE 3 5 8
DOP/UAP 2 0 2
TOTAL 19 1846 soit 35% 3434 soit 65% 5280 soit 100%
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
45
AESA Consortium
ONG II : Organisations non Gouvernementales / deuxième programme43
.
Répartition des formations par année et par sexe:
Le graphique suivant montre une augmentation très nette et une concentration de la plupart des
formations au cours de l’année 2007 et une bonne représentation féminine en 2006, 2007 et 2008.
Au total, quelque 80% des formations se concentrent sur les seules années 2007 – 2008.
Source : ADS
Ces activités de formation et de renforcement des capacités humaines est perçue comme
particulièrement positive par les bénéficiaires, si l’on en juge par les mesures, effectuées par les
missions d’appui44, des indicateurs de suivi-évaluation N° 39 « les méthodes sont disséminées et
connues dans toutes les communes et auprès de l’ensemble des acteurs principaux », N° 40
«Formations très utiles et de bonne qualité, utilisées par 81% d’entre eux dans leur travail » et N°41
« Les initiatives et les compétences sont augmentées au niveau des AADL, APC, Associations
PME, Bénéficiaires, BET, CDP, entreprises, Personnes clefs APC, PPDR et Services techniques ».
Au niveau de la qualité du personnel du programme, ce résultat est également confirmé par la
mission d’évaluation des besoins en ressources humaines et des performances du personnel
(janvier 2008). La mission évalue que 37% du personnel est excellent, 27% très bons, 19% bons et
17% satisfaisants ou faibles. « La mission est impressionnée par la qualité du personnel recruté au
fil des années passées. La grande majorité de ce personnel a manifesté son enthousiasme à
travailler dans ce projet innovateur qui pour la première fois en Algérie incluait le citoyen dans une
approche participative ».
Ce programme de formation, qui n’a pas manqué de susciter l’intérêt des responsables ADS et de
médias (radio et télévision algériennes) et qui visait le renforcement des capacités des apprenants
en leur fournissant de nouvelles connaissances dans le domaine du développement local et de
nouveaux concepts en matière de développement social, a permis une mise à niveau des différents
43 Organisations non Gouvernementales / deuxième programme : il s’agit d’un projet de coopération entre l'Algérie
et l'UE, ayant pour objectif global le renforcement des capacités des associations, par des formations, études et subventions. Son appellation officielle est PAAD - Programme d' Appui aux Associations Algériennes de Développement. Il y a eu un premier programme en 2004. Les personnes indiquées dans le tableau sous ONG II, faisaient partie du second programme.
44
Source DOP
0
500
1000
1500
2000
2500
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
F
M
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
46
AESA Consortium
acteurs. Il a constitué également un cadre d’échange d’expériences et de points de vue entre les
apprenants et les formateurs et le lieu d’initiation aux méthodes participatives.
4.4 Efficience
4.4.1 DISEL
L’efficience mesure la manière avec laquelle les ressources ou les apports (tels que les fonds, la
compétence et le temps) sont transformés de façon économe en résultats.
Sur la base des informations disponibles on proposera des hypothèses pour l’analyse de l’utilisation
des ressources (financières, matérielles et humaines), l’organisation, les innovations et la gestion du
temps.
Disponibilité des moyens et ressources
Disponibilité des ressources matérielles et logistiques
En dehors de nombreux véhicules tout terrain se trouvant à la Direction du programme, chaque
bureau de zone est doté de deux ou trois véhicules pour le suivi et la mise en œuvre des activités
sur le terrain.
Le Département Opérationnel du Projet (DOP) dispose à Annaba d’un grand local, comportant
plusieurs bureaux bien équipés. Les bâtiments CILDE, qui servent de Bureaux de Zone sont tout
aussi bien équipés.
D’après les personnes interrogées, le projet a été très réceptif par rapport aux besoins en matériel et
équipement.
On peut donc dire que du point de vue de la disponibilité des ressources matérielles, le DISEL est
efficient (ressources disponibles).
Disponibilité des ressources financières
L’un des maillons faibles du projet a été la lenteur observée dans le traitement des dossiers
financiers et les réponses aux besoins qu’exige la mise en œuvre des activités dans le cadre des
réalisations d’infrastructures socioéconomiques.
Toutefois, du point de vue de la performance budgétaire, l’utilisation des ressources se présente
comme suit :
Tableau n°9- Exécution budgétaire cumulé pour les travaux et les études à fin décembre 2009
en DA
Composante Dernier budget
approuvé (DA)
Engagement Décaissement
Cumul en fin de
projet
% de budget
utilisé
Cumul en fin de
projet
% de
budget
utilisé
Travaux d’infrastructures
Socio-économiques
locales
3 447 000 000
3 098 062 034,69
90%
2 306 790 552,54
70%
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
47
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Etudes techniques et
architecturales
26 6 850 000
204 478 919, 73
77%
191 231 609, 73
72%
(DA) : 1 euro= 100 dinars
45
Source : Elaboré par le consultant à partir des documents fournis par PADSEL NEA, Alger 2012
On peut conclure sur ce point en disant que pour les travaux, le budget du DISEL qui a été planifié à
47.000.000 euros en 2002 soit environ 4.700.000.000 Dinars au taux actuel (octobre 2012) et
ramené au dernier ajustement budgétaire à 34.470.000 euros soit globalement 3.447.000.000
Dinars, a été réalisé avec un taux d’engagement budgétaire de 90%, un taux de décaissement de
70% en décembre 2009 et environ 25% d’impayés concernant plus d’une quarantaine d’entreprises
pour un montant 791.271.482,15 DA46.
Pour ce qui est des études, le montant des impayés est estimé à 13.247.310 Dinars soit un taux de
5% et concerne une dizaine de bureaux d’études.
Selon les responsables de l’équipe de gestion du programme, la Délégation de l’Union européenne
aurait eu la plus grande part de responsabilité dans cette situation, car les situations financières ont
été normalement transmises par l’administration mais restés sans suite à ce jour. La DUE a
évidemment un autre avis à ce sujet.
Pour tenter de déterminer si les réalisations ont été faites de façon économe, le tableau suivant
présente une analyse comparative coût-avantage.
Tableau n°10- Analyse comparative Coûts/Avantages
Coût des activités prévues Coût des activités réalisées
394 projets dans 50 communes,
estimés à 100.000€/projet
255 projets dans 50 communes estimés à 90.462 €/projet
Assistance aux réalisations par des
bureaux d'études locaux, à
4.500€/projet
Assistance aux réalisations par des bureaux d’études
locaux, à 4.033 €/projet
Coûts de fonctionnement et
d'entretien, estimés à 15% de la
valeur des investissements
Le budget dédié au fonctionnement et à l’entretien des
infrastructures non consommé ; la réception définitive des
infrastructures n’a pas été prononcé avant le 31/12/2009
A la lecture de ce tableau, l’efficience du projet peut être considérée comme satisfaisante en ce qui
concerne les travaux proprement dits. Il n’existe pas d’écart significatif entre les coûts des activités
prévues et celles réalisées, si ce n’est une baisse d’environ 10% par rapport aux prévisions, qui
nous permet de conclure positivement quant à la question posée. Seul l’audit financier, toutefois,
sera à même de corroborer ou d’infirmer ce résultat.
Par contre, près de 2 MEUR pour des études dont l’impact est loin d’être toujours évident, ne
peuvent être considérés comme particulièrement efficients.
45
Sur base du taux d’échange pratiqué en octobre 2012. 46
A confirmer, toutefois, par l’audit final du programme.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
48
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L’organisation de la composante DISEL
L’organisation de la composante DISEL est représentée par le graphique suivant :
……..
Figure : organigramme du DISEL
L’organigramme de la composante DISEL, selon les DTA, ne prévoyait que le poste du responsable
de la composante auprès du DOP. Ce n’est qu’à partir de 2007 que la décision a été prise de
renforcer la composante par des ingénieurs, affectés dans les BZ et les AADL afin d’accélérer la
mise en œuvre des activités47.
Quel est le rôle de chacun de ces acteurs ?
L’assistant DISEL : assister le Responsable de la composante dans l’exécution de ses
tâches ;
L’ingénieur DISEL : responsable de la réalisation des projets d’infrastructures, des
forages d’eau et des CILDES au niveau du bureau de zone. Il assiste en tant que
membre à l’ouverture des offres, leur évaluation, la contractualisation, le suivi des études
techniques, ainsi que les travaux et les situations financières des maîtres d’œuvres ;
L’Agent d’Animation du Développement local (AADL) : responsable de l’élaboration et de
la mise en œuvre des PDL et du développement d’initiatives locales à vocation
productive.
L’analyse systémique montre une structure pyramidale avec un niveau central lourd (6 assistants au
responsable de la composante) ce qui a conduit à une visibilité confuse des acteurs (parfois conflit
d’attribution) et a de ce fait occasionné des retards dans la réalisation des activités de la
composante.
47
Cf. recommandations dans le PV de la réunion du 21 février 2007 du Conseil d’Orientation Elargi.
Responsable du DISEL
Assistant
DISEL Assistant
DISEL
Assistant
DISEL
Ingénieur DISEL Bureau de Zone
Ingénieur DISEL Bureau de Zone
Ingénieur DISEL Bureau de Zone
Ingénieur DISEL Bureau de Zone
6 Assistants
6 Ingénieurs
AADL DISEL
Bureau de Zone
AADL DISEL
Bureau de Zone
19 pour les 3 composantes
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
49
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Contractualisation : l’inventaire des contrats signés dans le cadre des réalisations d’infrastructures
socio-économiques est présenté dans le tableau suivant :
Tableau n°11- Situation des contrats
Typologie des
contrats
Contrats endossés
par CE
Contrat endossés CE
non engagés
Contrats endossés CE et
résiliés
Travaux 145 02 06
Services 171 01 -
Total 316 0348
06
Source : Elaboré par le consultant à partir des documents fournis par PADSEL-NEA, Alger 2012
Gestion du temps : la gestion du temps est un paramètre important en termes de planification de
projet. La lenteur dans le traitement des procédures financières est couplée aux difficultés
procédurales dans la passation. En effet, les délais de passation des marchés étaient souvent trop
longs (8,5 mois en moyenne pour la validation des DAO, approbation des rapports d’ouverture et
d’évaluation des offres et endossement des contrats par la CE) occasionnant des retards
considérables dans la réalisation des projets et un très faible taux de consommation (environ 2,4%
en mars 2006 et 4% jusqu’en mars 2008). Par ailleurs, les petits projets disséminés sur les
territoires des Wilayas n’intéressaient ni les bureaux d’études, ni les entreprises. L’idée, prévue à
l’origine, d’utiliser en priorité des entreprises locales à même de soutenir le développement
socioéconomique des communes, s’est finalement avérée peu réalisable, en raison de
« l’insuffisance d’entreprises (locales) de travaux performantes, attestant du sous-développement
des zones ciblées49 » par le programme. Il faut également souligner50 « la concurrence de
nombreux projets nationaux (PNDRA, PSCE, programmes complémentaires régionaux sud, hauts
plateaux…) ». Avec la méconnaissance des procédures UE et l’absence de formation adéquate au
profit des cadres BZ et AADL en matière de préparation et de gestion des projets, telles ont été les
principales causes des lenteurs observées dans la réalisation des activités du DISEL.
L’expert en infrastructure engagé par l’UAP en 2006 a contribué positivement à relancer la
composante. Mais le DISEL a été « boosté » réellement à partir de 2008 pour les principales raisons
suivantes :
Le remplacement de l’ancien chef de la composante DISEL au niveau du DOP ;
La décision de regrouper les projets par dossier d’appel d’offres ;
L’implication positive de la DUE. En effet les accords et endossements prenaient moins
de temps (entre 15 et 20 jours au lieu de 3 à 8 mois) ;
La décentralisation et l’implication, en complément du DOP, des BZ et AADL: les
personnel de ces deux structures ont été impliqués, en qualité de membres, dans les
comités d’évaluation des offres avec la responsabilité du suivi de chantiers (relations
avec les bureaux d’études et entreprises), la vérification des situations de paiements
48
Ces contrats n’auraient pu être engagés par insuffisance de crédit. 49
Cf. l’intervention de M. Philippe De Poorter, Expert DISEL de l’UAP, dans PV de la réunion du 21 février 2007 du Conseil d’Orientation Elargi, p. 5.
50 Cf. l’intervention de M. Lakhel Ayat Abdessalem, Wali de Batna, dans PV de la réunion du 29 janvier 2006 du
Conseil d’Orientation Elargi, p. 6. Cette concurrence était également soulignée par M. Azrarak Tahar, Wali de Biskra : « Les entreprises et BET sont très peu intéressés, car (…) fortement sollicités par les programmes nationaux de développement et par le secteur privé en expansion. » Source : idem.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
50
AESA Consortium
avant leur transmission au DOP, une veille à la visibilité des projets, l’assistance à la
réception des chantiers, etc.
Le succès de la composante DISEL est d’être arrivé à faire réaliser dans un délai relativement court
(entre mars 2008 et décembre 2009) près de 243 infrastructures (pistes, hydraulique, forages,
bâtiments), grâce à l’effort enfin conjugué du DOP, de l’UAP et de la DUE. D'une part, les travaux
d'infrastructures ne pouvaient pas réellement débuter avant 2006, parce qu'ils dépendaient
logiquement de la finalisation des plans de développement locaux (PDL) en décembre 2005. Par
ailleurs, les entreprises n'étaient pas réellement intéressées par ces petits marchés, de surcroît
dispersés. Il a donc fallu procéder à des regroupements d'appels d'offres du DISEL par types de
projets (travaux publics, hydrauliques, bâtiments) pour les rendre plus attractifs. Ceci a été réalisé à
partir de 2006. A cela doit être ajouté le temps nécessaire pour les études de faisabilité et enfin le
temps nécessaire pour les travaux eux-mêmes. Cette accélération a aussi été rendue possible par
un raccourcissement des délais d'endossement par la DUE (15/20 jours au lieu de 3 à 8 mois
précédemment).
Décentralisation et gestion des appels d’offres : La maîtrise des procédures et l’harmonisation des
pièces écrites des DAO, à partir de 2008, a permis une délocalisation, au niveau des Bureaux de
Zone, de la rédaction des parties techniques des dossiers. Chaque responsable DISEL des Bureaux
de Zone était sensibilisé à l’attention et à la qualité à apporter à la définition des infrastructures au
niveau des DAO/ études.
Cette décentralisation partielle avait été entamée dès 2006 dans deux Wilayas de Biskra et Batna,
avant de se généraliser en 2008 à l’ensemble des BZ. Par ailleurs, la participation des bénéficiaires
encadrés par les AADL a amélioré la qualité de la conception/définition des ouvrages par l’apport de
leur connaissance précise du terrain.
Les BZ étaient depuis 2008 responsables du lancement des appels d’offres, de l’ouverture et de
l’évaluation des offres. La qualité et la quantité des résultats des appels d’offres issus des bureaux
de zone sont des indicateurs probants quant à l’efficacité de la décentralisation (nombre d’offres
reçues, nombre d’offres conformes, nombre de marchés validés et passés).
Une étude a été réalisée entre février et mars 2009 sur les appels d’offres infructueux51. Les
principales leçons à tirer de cette étude sont les suivantes :
Concernant les appels d’offres de services, 55% des AO ont été déclarés infructueux ;
Pour les travaux, 52% ont été déclarés infructueux.
Dans les deux cas, les raisons évoquées sont la taille non attractive des projets, la spécificité des
études, la situation géographique des projets, les estimations trop faibles des coûts, les conditions
imposées par les DAO, la période entre la signature du contrat et le démarrage des travaux trop
longue, le manque de compétence des entreprises soumissionnaires.
Les projets de travaux publics (pistes, dalots, etc.) et d’hydrauliques, quant à eux, présentaient un
taux de projets infructueux d’environ 12%.
Participation des bénéficiaires : Les bureaux d’études ont fait participer les bénéficiaires au niveau
de la conception des études, jusqu’au démarrage des études d’avant-projet sommaire (APS).
Les entreprises devaient accomplir les travaux en conformité avec leurs contrats signés, mais le fait
de confier une partie des travaux aux bénéficiaires a entraîné, dans certains cas, des difficultés de
réalisation (alourdissement de la charge de travail).
51
Rapport final, DISEL 2009
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
51
AESA Consortium
Nombreux ont été les travaux réalisés à partir de la méthode à Haute Intensité de Main d’Oeuvre
(HIMO) - ramassage de pierre pour le gabionnage, débroussaillage, etc. - qui a absorbé une main
d’œuvre importante. Les bénéficiaires ont également participé sous forme foncière (cession de lopin
de terre) et sous forme institutionnelle.
La même étude a conclue52 que seule la participation institutionnelle a connu un franc succès. Pour
les participations opérationnelles et financière, plus le projet est important plus les chances d’une
participation sont faibles et cela est dû aux moyens limités de la commune et les conditions
financières et matérielles presque inexistantes des citoyens.
Et l’étude de conclure qu’avec un taux de 56%, il en ressort que la participation des bénéficiaires et
les collectivités locales n’a pas connu le succès attendu. Il faut signaler que dans certaines zones,
les bénéficiaires non seulement n’ont pas participé, mais se sont même opposés au projet
d’infrastructure, en créant des problèmes aux entreprises de réalisation ou en refusant l’accès aux
chantiers. L’une des raisons évoquées par les personnes interrogées est que ces bénéficiaires
n’habiteraient pas la région mais y disposeraient de parcelles. Ces derniers étaient donc fort peu
intéressés par des travaux qui auraient pu de surcroît leur apporter une nuisance quelconque (par
exemple par rapport à leur locataire sur place, ou parce qu'une nouvelle piste est censée couper
une partie de leur terrain etc…); elles n’auraient pas non plus participé à la conception des projets
(un cas enregistré à Batna en 2008 par ex.).
Au niveau des six Wilayas, la participation foncière a été moyenne sinon faible. Dans certains cas,
les bénéficiaires se sont opposés au passage du tracé sur leur terre. Par contre, la cession des
terres pour l’élargissement des pistes a connu un bon résultat.
Globalement, cette situation suggère soit une faible implication des populations bénéficiaires dans la
conception des projets et PDL ou bien un manque d’appropriation de leur part.
S’agissant des entrepreneurs ayant réalisées ces infrastructures, leur degré de satisfaction est très
faible, parce que nombreux sont ceux qui n’ont toujours pas recouvré leurs créances auprès du
PADSEL-NEA. Plusieurs d’entre eux ont déclarée leur entreprise en faillite, parce qu’ils éprouvaient
des difficultés à honorer leurs engagements vis-à-vis du fisc. Cette situation semble ternir l’image de
marque de la CE et se traduirait déjà par une méfiance vis-à-vis des marchés financés par l’UE ou
d’autres bailleurs de l’Union européenne.
A Khenchela par exemple, des entreprises voulant soumissionner pour un marché de la coopération
belge et ayant remarqué la présence du logo de l’UE sur le dossier d’appel d’offres se seraient
retirés de la compétition53.
Au total, l’analyse des différentes ressources (humaines, matérielles, temporelles et financières)
témoignent bien de ce que globalement l’efficience du DISEL a été moyenne.
4.4.2 PAP
Le PADSEL-NEA n’ayant pas mis en place un système d’information et de gestion permettant de
renseigner sur les coûts par composante, il est difficile d’apprécier l’efficience de la composante
« Promotion des Activités Productives » de manière détaillée. Cependant, nous avons analysé
l’utilisation du fonds de crédit et le système d’information et de gestion.
52
Idem. 53
Source : Expert DISEL du DOP.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
52
AESA Consortium
Le retard accusé dans la mise en œuvre du dispositif du microcrédit n’a pas permis d’utiliser
de manière efficiente le fonds de crédit initial :
Le budget des DTA relatif à la composante « Promotion des Activités Productives » du PADSEL-
NEA intégrait un fonds de crédit de 5.090.000 euros. L’avenant n°1 à la convention de financement
entre le PADSEL NEA et la Communauté européenne, signé le 31/10/2007 (par la DUE) et le
12/11/2007 (par l’ADS), réduisait le fonds de crédit à 3.000.000 d’euros.
En tenant compte du budget révisé, le fonds de crédit a été consommé à concurrence de 55%
comme le montre le tableau ci-dessous :
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
53
AESA Consortium
Tableau n°12 – Taux d’utilisation du fonds de crédit
Eléments Montant partiel Montant total
Budget révisé 3 000 000
Montants décaissés par la Communauté Européenne sur compte ADS
54 1 659 871
Année 2003 124 027
Année 2006 350 000
Année 2007 49 154
Année 2008 496 171
Année 2009 640 519
TAUX DE DECAISSEMENT 55%
Source : Tableau élaboré à partir de données fournies par la DOP/ADS.
Cette dotation en fonds de crédit a permis au DOP/ADS de débloquer136.358.167 DA (environ
1.363.582 euros / valeur octobre 2012) en crédit en faveur des membres d’associations, soit 82%
des décaissements de l’UE en fonds de crédit.
Au regard du fonds de crédit décaissé par l’UE (1.659.871 euros), du montant des crédits débloqués
en faveur des associations (1.363.582 euros) et du taux de remboursement des crédits estimé
(50%), en lien avec les moyens humains, matériels et techniques déployés, il n’est pas exagéré de
juger le dispositif de microcrédit inefficient.
Il est évident que le retard accusé dans la mise en œuvre du microcrédit a constitué une des raisons
importantes de la non-atteinte des résultats attendus55. Mais à cela s’ajoutent les difficultés
rencontrées liées, entre autres, aux compétences techniques des acteurs, au système d’information
et de gestion, ainsi qu’au système de contrôle interne mis en place.
Le système d’information et de gestion mis en place est adapté à la taille actuelle des
associations, mais ne tient pas compte de leur taille minimale visant la pérennité du
dispositif :
Il est évident qu’un effort appréciable a été réalisé en vue de l’élaboration d’un manuel de
procédures et de la conception d’outils simplifiés permettant de recueillir les opérations d’octroi et de
remboursement de crédit des bénéficiaires. Ce manuel de procédures prend en compte les aspects
opérationnels (notamment : sensibilisation, étude de moralité des bénéficiaires potentiels, études
économiques simplifiées des activités à mener ou menées…). En revanche, les procédures mises
en œuvre tiennent insuffisamment compte de l’identification et de la gestion du risque et des
mécanismes comptables et financiers visant à présenter la situation financière des associations et à
connaître, en temps réel, la situation des bénéficiaires. Le choix par le DOP/ADS se justifie, en
partie, compte tenu du montage institutionnel mise en œuvre : différentes tâches réparties entre les
associations (identification et étude de moralité des bénéficiaires potentiels de microcrédit ; suivi du
crédit avec l’accompagnement des agents de l’AADL), le DOP (suivi des opérations de microcrédit
en appui aux membres du bureau des associations, ainsi qu’au niveau du DOP lui-même, des BZ et
54
Taux de conversion euro en DA : 1 euro = 100 DA. 55
Selon M. Zid El Mel Ahmed, alors Directeur des Opérations du Projet : « Les retards enregistrés sont dus essentiellement aux réserves des banques commerciales, très peu intéressées par ce créneau du crédit bancaire. Seule la NMA a accepté de s’impliquer dans ce dispositif (…). » Cité dans PV de réunion du Conseil d’Orientation Elargi du 29.01.2006 à Batna, p. 8
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
54
AESA Consortium
des AADL) et la CNMA (encaissement des fonds de crédit du DOP ; décaissement en faveur des
bénéficiaires et encaissement des remboursements).
Le logiciel de suivi utilisé par le DOP (ainsi que les AADL/CILDES) est le logiciel Excel. Avec les
associations, constituées actuellement d’une vingtaine de membres, le suivi est possible. Mais il est
absolument inadapté à un suivi d’associations de taille relativement importante ou d’un réseau.
Les procédures de suivi et de remboursement des crédits n’assurent pas la sécurité du
système et ont rendu le dispositif de microcrédit inefficient :
En effet, les actions de suivi et de remboursement des crédits débloqués sont menées par les
agents AADL, accompagnés des membres des bureaux d’associations. Les visites post-déblocages
des fonds et les rappels d’échéances constituent des procédures efficaces, mises en place en vue
d’assurer un taux appréciable de remboursement des crédits. En revanche, les déplacements étant
réalisés avec les moyens du programme et par ses agents, accompagnés des membres des
bureaux d’associations, il est évident que le système est inefficient. Il est important de rappeler que
les remboursements de crédit sont effectués aux guichets de la CNMA situés aux chefs-lieux des
communes.
Compte tenu des distances séparant les domiciles des bénéficiaires de crédit des guichets de la
CNMA, certains membres remettent leur remboursement, soit aux agents des AADL (quoique la
procédure soit proscrite), soit à de proches parents en vue du remboursement du crédit aux
guichets de la CNMA. Cette procédure, inefficiente, n’assure pas une sécurisation du système, dans
la mesure où des remboursements de crédit peuvent être facilement détournés par des agents ou
amis indélicats, même si aucun cas n’a été signalé. Le système de contrôle interne56 mis en place
sécurise néanmoins très peu le dispositif de microcrédit.
Il est important, enfin, de noter que la seule véritable action de contrôle identifiée dans le dispositif
mis en place est effectuée par le chargé PAP des Bureaux de Zone ; il s’agit d’un rapprochement de
situations financières obtenues de la CNMA et des agents AADL. Ce contrôle, lorsqu’il est bien
effectué, limite les risques d’erreurs et de détournement.
4.4.3 DLRI
Il a été dit et redit combien le PADSEL-NEA avait enregistré des retards, notamment durant la
période 2002 – 2005. Ces retards, à la fois en termes de planification et surtout de mise en œuvre
des activités et travaux opérationnels, ont eu plusieurs causes, qui ont également affecté la
composante DLRI.
L’intervention, lors du séminaire de clôture du PADSEL-NEA57 d’Antoine de Haulleville, expert en
infrastructures et chef de mission de l’Unité d’Appui au Programme (UAP) durant la première
période, est éloquente : « la situation se détériora au bout de la première année, (…) dû à divers
facteurs de divergences par rapport aux TdR et un accord entre les parties sur une stratégie, ni
même une tactique valables. Les ressources humaines furent prises dans une spirale croissante de
désarroi, de démissions et, pire, de désintéressement au vu du peu de réalisations et à
l’accroissement quasi exponentiel des tâches administratives dans la majorité des Wilayas. Les
remplacements et, dans certains cas, le manque de remplacement, ne se firent pas avec sérieux, ni
basés sur des critères objectifs applicables à tous. Les nouveaux venus, dans la plupart des cas, ne
56
Le système de contrôle interne est constitué de l’ensemble des mesures mises en place en vue de préserver le patrimoine et d’assurer la sécurité de l’Institution. 57
Cf. Livret du séminaire de clôture (13 mai 2010), p.p. 28-29. Antoine de Haulleville est décédé depuis.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
55
AESA Consortium
furent pas ou mal formés. Les objectifs devinrent moins clairs ou même contradictoires. Les
ressources humaines furent souvent laissées sans directives de gestion (…). La Représentation de
la Commission à Alger laissa le projet quasi orphelin, avec moins que le minimum nécessaire de
M&E58 et de visites au (programme) et, lorsqu’elle le fit, elle changea les objectifs et les méthodes,
rendant impossible une exécution professionnelle, basée sur des délais ou des objectifs impossibles
à respecter. Il y eu de nombreuses interprétations divergentes entre l’A.T. (assistance technique) et
la contrepartie nationale et même au sein de l’A.T., qui finit par être découragée, au point de ne plus
remplir correctement son rôle. Le supérieur hiérarchique (ADS) n’intervint jamais sur le plan
technique. En fait, il n’y eu pas d’intégration entre les différentes composantes du (programme),
accélérant le désarroi et la définition des objectifs. Il n’est pas certain que la formation des agents de
terrain fut acquise, vu le petit nombre de séminaires tenus sur place, alors que cette composante est
essentielle. Au vu des graves problèmes, le (programme) fut prolongé de 18 mois en novembre
2007. »
Ce constat accablant qui, au vu des résultats obtenus jusqu’en 2005, avait incité l’évaluation à mi-
parcours de conclure à la nécessité d’une sérieuse réorientation des activités, voire à l’arrêt même
du programme, est démonstratif et comprend tous les ingrédients d’un échec : dissensions au sein
des équipes de l’assistance technique et entre l’UAP et le DOP ; désaffection de la part de l’ADS au
niveau central et de la DUE ; changements permanents de stratégie et de tactique ; non intégration
des composantes, travaillant chacune pour soi ; formation insuffisante et démotivation et
démobilisation des acteurs.
Ce constat nous en apprend également beaucoup sur les lacunes en termes d’efficience et donc de
qualité de la gestion quotidienne, de la planification et de la mise en œuvre des activités, de la
gestion du personnel, de l’absence de gestion adéquate des risques, de la dégradation des relations
entre les divers acteurs impliqués, de l’incapacité de l'assistance technique à fournir des solutions
appropriées et de développer des capacités locales pour définir et produire des résultats, des
déficiences en matière de suivi, tous facteurs qui devaient aboutir à un non respect des échéances
et à 1% seulement des résultats escomptés atteints en 2006 par la composante infrastructures
(DISEL), 0% par celle relative au microcrédit (PAP) et un pourcentage indéfini pour le DLRI. Cette
composante enregistra cependant les meilleurs résultats avec, en 2006, 100% des PDL réalisés. Il
est nettement plus difficile de se prononcer sur un pourcentage en termes de formations.
En ce qui concerne l’établissement des PDL, qui devait être achevés au bout de 15 mois (selon les
DTA), soit vers la fin 2003, ils le furent finalement à décembre 2005. Il est aujourd’hui acquis qu’il y
a eu sous-estimation des délais nécessaires à une telle réalisation, eu égard : i) à l’inexpérience des
acteurs impliqués (UAP, DOP, BZ, AADL, autorités locales, services déconcentrés de l’Etat…) et
des populations bénéficiaires en ce domaine, ii) au grand nombre de communes, éloignées les unes
des autres, et iii) à l’insuffisance du personnel de terrain pour acquérir une telle cadence. Il y eu
aussi le fait que les structures progressivement mises en place par le programme (notamment un
Bureau de Zone et trois Agences d'Animation du Développement Local par Wilaya59) ne furent
pleinement achevées qu’en 200460. Mais il y eu surtout ces divergences évoquées sur ce que devait
être un PDL.
Comme le rappelait l’un des interlocuteurs de l’équipe d’évaluation : « Notre but était de faire tout
pour que ça marche, mais il n’y avait pas de feuille de route très précise. Le système s’est ajusté
58
M&E signifie Monitoring and evaluation : suivi et évaluation, en français. 59
Les DTA prévoyaient la création de 18 AADL, mais une 19ème
a été ajoutée par la suite dans la Wilaya de Biskra,
en raison du nombre de communes à couvrir dans cette dernière et afin d’équilibrer autant que possible la charge
de travail de chaque AADL. 60
Voir Plan Opérationnel (PO) n°2 pour l’année 2004.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
56
AESA Consortium
progressivement. » Un autre soulignait que lors de son arrivée en 2004, il n’avait bénéficié d’aucune
formation et que « dès le départ nous n’avons pas eu une seule stratégie, mais plusieurs. Même le
système de planification était sujet à révision. Par ailleurs, il faut bien comprendre que si nous avons
une moyenne, mettons de 10 mechtas par commune, pour 50 communes cela représentait 500
mechtas à sensibiliser, à mobiliser, à étudier, pour élaborer les PDL, sans oublier les relations
prioritaires de confiance à établir avec les autorités locales et les services déconcentrés. Il était donc
impossible de réaliser tout ce travail dans les délais impartis. »
L’année 2005 marque un tournant dans l’approche d’élaboration des PDL, par la 1ère actualisation
d’un PDL selon le nouveau format dit « d’approche humaine ». Autrement dit, les PDL « ancien
modèle » étaient à peine achevés, que les gestionnaires du PADSEL-NEA les déclaraient déjà
obsolètes et à remplacer par une nouvelle approche. La raison en est évoquée dans l’évaluation à
mi-parcours61, qui nous indique que les PDL existants n’auraient pas été appréciés par l’expert UAP
en appui au DLRI, qui les estimait de faible qualité, dans la mesure où l’aspect participatif n’aurait
pas suffisamment été pris en compte « et surtout que l’orientation du projet vers le groupe cible des
« pauvres et défavorisés » n’aurait pas été respectée. Ceci a amené à une révision des PDL, mais
aussi à une réévaluation des projets prioritaires identifiés dans ces PDL. »
Entre fin 2005, période d’achèvement des 50 Plans de Développement Locaux, et mai 2009, fin de
la composante DLRI (et PAP), le programme n’enregistre que deux développements particuliers
relatifs aux PDL, à savoir des formations des intervenants des BZ et AADL en PDL « nouveaux »
(en 2005 et 2009) et la réalisation de trois d’entre eux déjà précités : Terrai Beinen, Besbes et
Oudjana. Cette pause dans les PDL est d’ailleurs justifiée pour au moins deux raisons : d’une part le
contrat de 50 PDL à réaliser selon les DTA a été respecté, même si tardivement et, d’autre part, les
priorités définies dans le cadre de ces PDL devaient dès lors entrer dans leur phase de mise en
œuvre opérationnelle quinquennale.
Concernant l’aspect formation, aucune véritable analyse des besoins n’a été effectuée dès l’origine
par les gestionnaires du PADSEL-NEA. L'étude sur le renforcement des capacités et la formation
n’a en effet été réalisée qu’en avril 2008. Toutefois, selon le DOP, les premières formations auraient
eu lieu en 2004 en faveur des « Cellules de Proximité », en vue de leur pérennisation. Ces Cellules,
à caractère essentiellement social, ont été mises en place à partir de 1998 et à plus grande échelle
à partir de 2003, par l’intermédiaire de l’Agence de Développement Social, pour s’adapter à la
politique alors initiée par le gouvernement au travers dus « Programme de Proximité de
Développement Rural (PPDR) ». Le rapport de monitoring du PADSEL-NEA de juin 2006 signale
« 82 cellules de proximité, en parallèle et sans complémentarité réelle avec les BZ et les AADL ».
Ce n’est qu’en 2004 également qu’auraient eu lieu les premières formations de base pour des
activités d’animation et en vue de la préparation des PDL, de même que des formations en
procédures UE et passation des marchés pour les BZ et AADL.
Selon les informations documentaires à disposition de l’équipe d’évaluation, il semble que ce ne soit
qu’en 200562 qu’apparaisse la formation en programmation des animateurs et de représentants des
partenaires. C’est également en 2005 que l’on semble s’intéresser enfin à fixer la méthodologie
DLRI (et DISEL) et de la gestion du Projet, à la suite de l’arrivée en 2004 d’un nouveau conseiller de
l’UAP pour le DLRI, qui prévoyait une révision de l’ensemble des activités d’encadrement et de
formation. Une formation des cadres BZ et AADL en matière de préparation et de gestion des
projets aurait alors été effectuée.
61
Cf. Evaluation à mi-parcours, p.31. 62
Cf. Plan Opérationnel (PO) n°3 pour l’année 2005.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
57
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Le rapport de monitoring de juin 2006 confirme effectivement que le DOP, chargé de la gestion des
ressources humaines décentralisées affectées au projet, les 6 BZ ainsi que les 19 AADL regroupant
50 animateurs étaient entièrement opérationnels en 2006, après « avoir suivi une formation en
procédures de passation des marchés et en gestion de projets »63. Toutefois, les cadres du siège de
l’ADS et des Wilayas ne figuraient pas encore dans le groupe cible de l’encadrement et des activités
de formation.
C’est essentiellement en 2007–2008, soit très tardivement, que le gros des formations a été
organisé, notamment en faveur du personnel en charge des composantes DISEL et PAP, de même
que des agents du développement local : personnels ADS et DOP, BZ et AADL, autorités locales et
au niveau du siège de l’ADS.
A la demande des gestionnaires du programme, un bureau d'étude étranger a réalisé une expertise
au sujet de la détermination des besoins en formation des agents de l’ADS. Les conclusions de
cette étude se sont traduites par la mise en œuvre d’un programme, réalisé en contrat-cadre et
portant sur la thématique « De l’ingénierie sociale à l’ingénierie de développement local ».
Ce programme de formation, sous forme de modules espacés dans le temps couvrant un total de 82
jours sur une période s’étalant du 29 novembre 2008 au 8 avril 2009, comportait trois axes
principaux : « Appui au programme de développement communautaire », « Renforcement des
capacités en management, planification stratégique et en gestion des ressources humaines », et
« Renforcement des capacités de mise en œuvre des programmes sociaux ». Ces trois axes furent
déclinés en huit thèmes :
L’axe «Appui au programme de développement communautaire» en comprenait trois:
« De l’ingénierie sociale à l’ingénierie du développement local : les fondamentaux et les
concepts de base », « L’approche du développement territorial », et « Le système de
suivi-évaluation de la lutte contre la pauvreté ».
Le second axe couvrait quatre thèmes : « Management en planification stratégique »,
« Management des ressources humaines », « Ingénierie de formation » et « Formation
de formateurs en pédagogie ».
Enfin, le troisième axe de «Renforcement des capacités de mise en œuvre des
programmes sociaux» présentait « la structuration des rapports d’avancement et
annuels ».
Une seconde formation spécifique, de dimension internationale, concernait la création d’une équipe
de futurs encadreurs en développement local, constituée de 53 candidats sélectionnés parmi le
personnel des structures de l’ADS et du PADSEL-NEA. Ces candidats ont participé à un cycle de
deux formations approfondies en PDL stratégique à Tipaza, en novembre 2008 et avril 2009, afin
d’être à même d’encadrer les groupes d’élaboration de PDL répondant aux nouvelles normes
internationales. Ils ne furent cependant pas les seuls à être formés à cette occasion, puisqu’au total
826 cadres de l’ADS (dont 56% de femmes), en provenance des 48 Wilayas du pays et de 10
structures ADS, participèrent également à cette formation64.
63
Cf. Rapport de monitoring du programme de juin 2006. 64
Cf. Note transmise par l’ADS/DOP à M. le Directeur Général de l’ADS concernant le bilan statistique de la
formation des cadres ADS à Tipaza entre le 29 novembre 2008 et le 8 avril 2009.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
58
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Le total général des formations, à la fin du programme au 15 décembre 2012, s’établissait comme
suit :
Tableau n°13 – Formations réalisées / DLRI
Formations Nombre de personnes Nombre de thèmes Durée des thèmes
Sessions d’initiations 512 29 85 j
Formations Nationales 823 20 66 j
Formations Internationales
(experts étrangers)
3945 40 241 j
Dont:
en DLRI
en DISEL
en PAP
Pour ADS
(Dont Encadreurs)
833
387
1895
777
53
14
12
6
8
54 j
50 j
42 j
82 j
TOTAL 5280 personnes 90 thèmes 392 jours
Source : DOP
N.B. : Le nombre de 5.280 personnes représente en réalité 2.661 personnes physiques, certaines
ayant assisté à plusieurs formations.
En conclusion, l’ensemble des PDL « ancien modèle » a bien été réalisé comme exigé par les DTA,
même si achevé avec 2 ans de retard sur le chronogramme originel, dont nous avons déjà souligné
le caractère peu réaliste. Trois PDL stratégiques à caractère « pilote », fondé sur « l’approche
humaine », ont également été finalisés entre 2006 et 2009.
Concernant les formations, le PADSEL-NEA a conçu et réalisé de 2004 à fin 2009 un vaste
programme de sessions d’initiation et de formations nationales et internationales, couvrant 94
thèmes différents autour des principaux axes suivants : le contexte international de lutte contre la
pauvreté ; les différentes dimensions du développement local ; la communication ; la pédagogie ; les
stratégies des ménages ; les méthodes d'enquêtes participatives ; le processus de marché des
infrastructures ; la microfinance ; et les systèmes d’informations et de gestion de bases de données
informatisées.
Il faut également souligner que de nombreuses études ont été organisées dans le cadre du DLRI. A
titre de simple exemple, dans la mesure où il ne s’agit pas ici d’établir la liste détaillée de toutes les
études réalisées au cours des sept années du programme, la réalisation des études d’Eco-ethno-
tourisme et Charte de pays. Ces études de filières ont été lancées en date du 11 mars 2009 et
achevées dans la première quinzaine du mois de mai 2009. Il s’agit notamment de sept études
modèles de potentiel socioéconomique qui ont concerné le maraîchage périurbain et les produits
biologiques, le romarin et les câpres, l’artisanat du tapis, les escargots, les circuits d’éco-ethno-
tourisme et une charte de pays dans la Wilaya de Biskra65.
65
Ces études sont disponibles au niveau de l'ADS. Le directeur du programme, M. Laroussi, est la personne
ressource concernant leur suivi, [email protected]
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
59
AESA Consortium
Ces études ont fait l’objet d’un atelier de restitution organisé à Alger le 30 juin 2009 en présence des
représentants de l’ADS, de la Délégation de l’Union Européenne à Alger, du PADSEL-NEA et des
experts du consortium ayant réalisé les études (CRP et SOFRECO).
Un deuxième atelier de restitution des études d’éco-ethno-tourisme et charte de pays a été organisé
dans la Wilaya de Biskra le 16 novembre 2009 en présence des autorités locales de la Wilaya et
des communes couvertes par le projet et des deux experts internationaux ayant contribués à la
réalisation des deux études.
Le tableau suivant présente une synthèse générale des résultats obtenus par la composante DLRI
par rapport aux résultats escomptés dans les DTA
Tableau n°14 – Synthèse des résultats obtenus / DLRI
Résultats escomptés par le DLRI
selon DTA
Indicateurs selon DTA Résultats atteints
Avec la participation de la
population, hommes et femmes, 50
communes bénéficiaires ont
développé des stratégies locales
de développement. Ces stratégies
se concrétisent par la définition et
la réalisation de plans de
développement local (PDL)
contenant un ensemble de
mesures destinées à favoriser
l'amélioration du niveau et de la
qualité de la vie
Participation de la majorité de
la population, avec une
représentation minimale de 30%
de femmes, dans la préparation et
le suivi de I'exécution des PDL
Les 50 PDL ont bien été
réalisés avec une participation de
la population. Il est cependant
impossible de confirmer une
représentation minimale de 30% de
femmes, dans la préparation et le
suivi.
Adoption des PDL par les 50 APC
au plus tard 15 mois après le début
du projet
PDL finalisés avec 2 ans de retard
sur les prévisions.
Les couches défavorisées sont les
bénéficiaires principaux des PDL;
au moins 50% des projets
concernent des communautés
éloignées les plus pauvres
Il est impossible de confirmer que
les couches défavorisées sont les
bénéficiaires principaux des PDL.
Ceci ne concerne d’ailleurs pas que
le DLRI, mais aussi les autres
composantes.
Les capacités des personnes et
des institutions locales, régionales
et centrales ainsi que celles des
organisations communautaires
locales du domaine de I’ingénierie
de développement local sont
renforcées
ADS renforcée et confirmée
comme agence catalyseur du
développement social ; elle appuie
des nouveaux projets de
développement local avec un
budget qui dépasse d'au moins 3
fois le budget du projet actuel
L’ADS a bien été renforcée et
confirmée comme agence
catalyseur du développement
social. Cf. notamment le
programme de formation au profit
de 829 personnes, pour le
renforcement des capacités des
agents de l’ADS et ses partenaires
dans un objectif d’évolution de
l’Agence en institution d’ingénierie
sociale
Des connaissances et
méthodes de planification locale
participative et d'appui aux activités
productives sont disponibles et
généralisées
Une équipe de 53 encadreurs
de l’ADS ont été formés en
méthodes de planification locale
participative et ont testé leurs
connaissances en élaborant 13
PDL aux normes internationales (3
dans la zone du PADSEL-NEA et
10 hors zone). Les institutions
locales, régionales et centrales ont
également été renforcées en
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
60
AESA Consortium
termes de capacités.
Les initiatives et compétences
des acteurs locaux sont
augmentées; dans au moins 75%
des cas les fonctions des CIDLE
sont reprises par des acteurs
locaux avant la fin de la 4e année
4.392 personnes des 48
Wilayas du pays ont notamment
bénéficié de trois cycles de
formation touchant les
thématiques : développement local,
communication sociale, réalisation
d’infrastructures, système
d’information et gestion de bases
de données Informatisées, micro-
finances, soit 2.107 personnes en
développement local, 1.898 en
micro finances et 387 en
développement infrastructures
Les 1ers CILDES ont été crées
en fin de programme. Il est
improbable, au vu de la complexité
de leurs tâches, qu’ils puissent être
repris par des acteurs locaux.
A la lecture de ce tableau, l’efficience du programme en ce qui concerne les activités du DLRI peut
être considérée très satisfaisante.
Ces résultats ne doivent cependant pas masquer :
Des retards considérables dans la mise en œuvre du DLRI, qui ont entraîné des
ajournements au niveau des deux autres composantes, notamment la composante
DISEL, les travaux d’infrastructures ne pouvant être entamés avant la définition des
priorités en la matière par les Plans de Développement Locaux, mais aussi la
composante microcrédits (PAP), qui semble n’avoir bénéficié de formations limitées
qu’en 2005 et plus conséquentes seulement à partir de 2006. Par ailleurs, l’appui effectif
de l’UAP aux PDL n’a essentiellement été fourni qu’à partir de 2005, avec toutefois une
remise en question profonde des résultats obtenus jusque là par l’ADS, le DOP, les BZ
et les AADL et une refonte complète de la méthodologie.
Certains objectifs précis des indicateurs du Cadre Logique ne sont pas atteints, tels les
12.000 promoteurs économiques, qui devaient avoir bénéficié des activités de formation
avant la fin du projet, mais on peut sérieusement douter du caractère réaliste d’un tel
objectif dans le milieu rural ciblé par le PADSEL-NEA.
4.5 Impact
4.5.1 DISEL
Effets socioéconomiques de la construction des pistes
La mise en œuvre du PADSEL-NEA a eu incontestablement un impact positif sur la qualité de vie
des populations. Cette perception est partagée par la plupart des acteurs (bénéficiaires finaux,
équipe de projet, etc.) et les autorités locales rencontrées.
En effet, plus de 99% des personnes interrogées affirment que dans le cadre du désenclavement
des dessertes rurales, on a observé une augmentation de trafic et un accès facilité pour le
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
61
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cheminement des produits agricoles, les écoliers et les centres de soins. En moyenne, cette
augmentation représenterait le passage d’environ 82 véhicules, 30 pick-up, 27 tracteurs et 1 camion
par jour66.
Les projets routiers semblent avoir permis la création d’environ 2.057 emplois temporaires67 et
l’agrandissement ou l’installation de nombreux petits commerces : unités de restauration, débits de
boissons ou commerces de produits alimentaires et manufacturés de consommation courante.
En dehors de la croissance des activités commerciales mesurée plus haut, l’amélioration de la
situation économique est observable par le nombre d’acquisition de terrains par la population et par
le développement des habitats, renforcé par le programme de l’habitat rural en cours d’exécution
par le gouvernement algérien. Le retour de populations dans leur mechta d’origine a été signalé à
de nombreuses reprises par les interlocuteurs de l’équipe d’évaluation.
Effets socioéconomiques de la construction des séguias et bassins d’accumulateurs
Contribution par rapport aux objectifs généraux en matière d'hydraulique et d'assainissement : la
construction d'un nombre relativement important de points d'eau de qualité raisonnable représente
une contribution à la réalisation des objectifs nationaux en matière d'approvisionnement en eau,
surtout en ce qui concerne les zones rurales.
Au niveau local, en général l'impact semble avoir été important. Cet impact varie évidemment en
fonction du type d’installation et de l’endroit. Un certain nombre d’autres facteurs jouent également
un rôle, comme par exemple, la fiabilité du point d'eau, l'existence (ou l'absence) de points d'eau
alternatifs, la distance entre le point d'eau et les habitations, la possibilité d'entreprendre des
activités économiques, etc. De façon globale, les impacts les plus importants peuvent se résumer de
la façon suivante :
Un accès amélioré à l'eau aurait produit un impact significatif sur la santé et l'hygiène.
Dans un grand nombre de cas, les bénéficiaires considèrent la réduction de maladies
liées à l'eau comme l'un des effets les plus importants ;
La disponibilité accrue d'eau pour assurer l’irrigation des cultures, avec extension de
l'activité d'agriculture vivrière (maraîchage), l’exploitation de nouvelles terres et la
valorisation des terres en jachères pour la céréaliculture et le maraîchage vivrier. Au total
une intensification agricole de 75 ha, l’implantation de milliers d’arbres fruitiers et la mise
en valeur de 100 ha de céréaliculture68, auraient été enregistrées ;
Il a également été observé une augmentation de plus de 1.800 têtes de bétail,
engendrant l’augmentation des produits d'origine animale (beurre, lait, viande, cuir,
peaux de chameaux), le développement de nouvelles activités (tissage traditionnel,
collecte des produits animaliers), ainsi que l’installation de nouveaux hangars d’élevage
avicole, et bovin ;
Dans la majorité des cas, la construction des points d'eau a conduit à une réduction de la
charge de travail (notamment de celle des femmes), un gain de temps et du coût de
transport (1 à 2 heures et 100 à 800 DA/ménages selon la Wilaya concernée), ce qui,
dans certains cas, a permis de libérer du temps pour entreprendre des activités agricoles
telles que le curage des séguias pour faciliter l’irrigation, des productions maraîchères et
a probablement conduit à une augmentation des revenus de la famille ;
En ce qui concerne l’organisation du village, les résultats sont mitigés. La participation
(plus ou moins active) de la population dans la phase de préparation et de construction,
66
Rapport études d’impacts, 2011. L’étude est toutefois incomplète. 67
Idem. 68
Rapport d’études d’impacts, 2011.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
62
AESA Consortium
ainsi que le besoin d'assurer la maintenance ont, souvent pour la première fois, favorisé
une expérience d'organisation et de concertation dans les mechtas. Cette expérience a
stimulé les villageois à prendre, plus qu'avant, des initiatives communes pour trouver des
solutions à leurs problèmes. Par contre, dans d’autres mechtas, aucun système de
maintenance n’a été mis au point ;
La réalisation des projets a été probablement un facteur de cohésion sociale et
d’amélioration des liens sociaux ;
L'impact aurait cependant pu être plus grand si les résultats des études de faisabilité
avaient été plus satisfaisants dans certaines mechtas, de même si les coordonnateurs
des Bureaux de Zone avaient plus explicitement tenu compte des possibilités offertes par
le processus de décentralisation, en accordant plus d'importance aux activités de
développement des capacités, aussi bien au niveau des groupes cibles qu’à celui des
prestataires de services.
Effets positifs de la construction des bâtiments et CILDES
Les centres d’initiatives locales pour le développement de l’économie solidaire sont appelés à
devenir des centres de coordination des efforts de tous les secteurs pour une planification du
développement local intégré et durable. Ils seront notamment censés faciliter le renforcement des
capacités créatives des jeunes et servir de cadre d’exposition aux produits réalisés par les
bénéficiaires de microcrédits.
La réalisation de centres de santé permet aux habitants d’éviter les fréquents déplacements vers les
chefs lieux de la wilaya pour se soigner. Malheureusement, celui de Terra Beinen, seul centre
construit par de PADSEL-NEA, manque de personnel et n’est pas opérationnel, ce qui dénote un
problème de synergie entre le niveau local et les services de l’Etat.
Logique sectorielle du programme et faible sentiment d’exclusion
La connaissance que les villageois ont des activités du programme dépend de leur accès à l’offre ou
à son usage. Il en résulte en général une vision partielle du programme, qui se présente comme une
somme de « petits projets ».
Le sentiment d’exclusion semble finalement très faible. Les évaluateurs n’ont, en effet, recueilli que
très peu de discours de frustration de la part de personnes s’estimant injustement privées de
bénéfices d’opérations dont elles se seraient estimées les bénéficiaires légitimes. Elles ont été
largement informées, d’une part sur les critères de choix des mechtas et, d’autre part, sur les
résultats des études de faisabilité qui ont pu les exclure.
Un impact marginal du DISEL sur le genre
D’après les entretiens réalisés sur le terrain, plus de 96% des personnes interrogées reconnaissent
que le genre n’a pas été pris en compte dans l’ensemble des activités de la composante, en raison
des barrières socioculturelles. En zone rurale en Algérie, à part le microcrédit, la femme n’est guère
autorisée à occuper des postes de responsabilités au même titre que les hommes.
Impact marginal sur l’environnement
L’appréciation de l’impact environnemental de ces types de projets ne peut être effectuée que sur le
long terme, en appliquant des méthodes spécifiques fondées sur l’analyse des effets directs, ou des
études « ex-post », qui ne peut entrer dans le cadre de la présente évaluation. Les impacts négatifs
peuvent, par exemple, concerner la destruction de certaines maisons ou de champs sur les
trajectoires des pistes, ou encore la destruction de certaines espèces végétales, animales, etc.
Quant aux impacts environnementaux positifs, ils concernent par exemple la réalisation de bassins
d’accumulation pour faciliter l’irrigation de l’arboriculture ou de systèmes efficaces contre l’érosion.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
63
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4.5.2 PAP
Malgré les faiblesses notées en termes de pertinence, d’efficacité et d’efficience du dispositif de
microcrédit en place, la composante « Promotion des Activités Productives » a eu un impact positif
important sur les bénéficiaires. Ceci constitue un acquis significatif du PADSEL-NEA. Il est en effet
important de mentionner que la plupart (sans doute environ les ¾) des personnes interrogées ont
déclaré avoir réussi leurs activités économiques.
Les impacts enregistrés, selon les bénéficiaires de crédit, peuvent être synthétisés comme suit :
La réduction du chômage et de l’oisiveté : la plupart des bénéficiaires du crédit étaient au
chômage au démarrage du programme ; il est donc intéressant de remarquer que les
appuis non financiers, couplés aux microcrédits octroyés, ont fourni du travail aux
populations rurales ;
La diversification des activités économiques : certaines personnes avaient un métier et
menaient certaines activités économiques avant le programme ; les appuis leur ont
permis de développer ou de diversifier ces activités ;
L’amélioration du niveau de vie des bénéficiaires du crédit : les témoignages recueillis
renseignent sur une amélioration des conditions de vie familiales, notamment la
construction d’une maison, l’achat d’une voiture ou encore la scolarisation des enfants ;
L’amélioration des revenus des femmes et des jeunes : compte tenu du contexte culturel
et religieux de l’Algérie, notamment du nord-est, très peu de femmes ont pu être
interrogées, si ce n’est en « focus groups ». Tel qu’habituellement constaté dans le
secteur de la microfinance, la quasi totalité des femmes présentes aux réunions auraient
réussi leurs activités économiques et remboursé leur crédit ; il n’est pas exagéré de
généraliser ce constat sur toute la zone du programme. Les autres membres des
associations sont, pour la plupart, des jeunes ;
Le désenclavement de certaines zones et le renforcement des relations inter-mechtas ;
La fierté de contribuer au développement économique des communes, en menant une
activité économique et en s’insérant dans le tissu économique de la localité ;
La notoriété obtenue et l’amélioration des conditions sociales : « à cause de
l’association, j’ai eu le premier prix national de couscous au festival national de
couscous », a par exemple témoigné une bénéficiaire de crédit ; plusieurs bénéficiaires
ont témoigné s’être mariés suite à l’amélioration de leurs conditions de vie ; la confiance
en soi est renforcée ;
La création d’emplois : la plupart des bénéficiaires du crédit ont pu développer leurs
activités économiques et engager du personnel, soit temporaire, soit permanent ; les
témoignages recueillis renseignent sur, en général, deux à trois emplois créés, parfois au
sein même de la famille.
Enfin, trois effets négatifs ont pu être enregistrés : la question du taux d’intérêt en conflit avec les
prescriptions religieuses, la décapitalisation en vue du remboursement de crédit (cas isolé), la
démotivation et le découragement des membres des associations n’ayant pas encore obtenu du
crédit.
4.5.3 DLRI
Il ne fait guère de doute que le PASDEL-NEA, au travers du DLRI comme des autres composantes,
a introduit les prémisses d’une nouvelle gouvernance centrée sur les besoins et la participation des
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
64
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citoyens à leur propre développement. Le rôle des agents des AADL, soutenus par les BZ, le DOP
et les meilleurs éléments de l’UAP, a été déterminant à cet égard. Si l’impact n’en est pas
directement mesurable, l’émergence d’une concertation entre les autorités locales et leurs
administrés, qui marque l’entrée de la Société Civile algérienne dans une nouvelle ère; la prise de
conscience par les divers échelons des APC, des Daïras et des Wilayas de l’intérêt de nouveaux
instruments de planification, tels que les PDL stratégiques initiés au cours du programme et la mise
en œuvre d’espaces de dialogue participatif, sont autant d’acquis du PADSEL-NEA, prêts à être
disséminés à large échelle.
L’impact psychologique auprès des populations de leur capacité à œuvrer ensemble à leur
développement commun n’est guère davantage mesurable, mais nul ne peut en sous-estimer les
effets potentiels. Après une période caractérisée par la déchirure du tissu social, sous l’effet des
« années de braises », tout ce qui peut renforcer les efforts de réconciliation est bienvenu et le
PADSEL-NEA y a sans doute contribué dans sa modeste mesure.
Modifier les comportements traditionnels et d’attentes envers le « tout Etat », notamment dans les
communes rurales, nécessitera certainement encore des années d’efforts. Ce n’est pas en quelques
années que les femmes, qui représentent une part essentielle des forces vives de la nation,
pourront participer à l’égal des hommes aux destinées du développement local et du pays. Le
programme les a, toutefois, intégrées autant que possible et, puisqu’il est ici question du DLRI, leur
représentation dans les activités de formation peut être considérée exemplaire.
La limite de l’impact a déjà été soulignée, à savoir que malgré les efforts accomplis, l’appropriation
des nouveaux instruments comme les PDL devient de plus en plus affaire de spécialistes. L’ADS, et
non les autorités communales, est en effet seule à disposer aujourd’hui, grâce au PADSEL-NEA, à
la fois de l’outil et du personnel qualifié pour le mettre en œuvre. Sa complexité et son coût ne le
met plus à portée des APC, qui glissent de ce fait vers une nouvelle dépendance extérieure pour
élaborer leurs plans de développement. Même si les PDL stratégiques sont élaborés de manière
participative et au bénéfice des populations locales, aucun APC n’est aujourd’hui en capacité de les
élaborer, de les mettre en œuvre et d’en assurer seul le suivi-évaluation.
L’ADS a donc déjà commencé à rapprocher Cellules de Proximité (qui réalisent notamment les
cartes sociales des communes) et CILDES (plus orientés vers le soutien au développement socio-
économique par l’offre de services d’appui) afin d’évoluer vers des structures intégrées à caractère
simultanément social et économique. Tel que souligné dans une lettre de mai 2009 du Directeur
Général de l’ADS69 à M. le Ministre de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Communauté
Nationale à l’Etranger, les CILDES ont, en effet, vocation à devenir « cet espace de convergence et
d’intégration des activités de l’ensemble des acteurs de développement socioéconomique local. »
Dans le souci d’une extension des connaissances acquises et d’un impact à long-terme, l’ADS a
également formé en techniques d’élaboration de PDL du personnel d’autres programmes, comme
certains agents du PPDR.
69
Lettre du Directeur Général de l’ADS de mai 2009, n°009/DG/DSS/ADS/2009, à M. le Ministre de la Solidarité
Nationale, de la Famille et de la Communauté Nationale à l’Etranger, confirmant la prolongation du PADSEL-
NEA pour une durée de 7 mois, du 15 mai au 15 décembre 2009.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
65
AESA Consortium
La formation des ressources humaines a eu un impact réel sur le déroulement du programme,
notamment dans sa période terminale, dans le sens où les agents impliqués sur le terrain ont
manifesté, au fur et à mesure des sessions, une meilleure vision de leurs missions, ainsi qu’une plus
grande efficacité dans leurs activités. Il est seulement regrettable qu’il ait fallu attendre 2008 pour
voir apparaître un plan de formation.
Les agents du programme les mieux formés ont largement été intégrés aux structures de l’ADS, que
ce soit dans les CILDES, les Cellules ou dans les diverses unités administratives de l’organisation,
renforçant ainsi les potentialités d’impact à long-terme des acquis. Il est extrêmement rare de
constater un tel effort de capitalisation de l’expérience par le transfert des connaissances et
l’intégration dans les organes directeurs et opérationnels des éléments les plus expérimentés
formés dans le cadre d’un programme financé par l’UE.
Cet impact apparaîtra, au niveau des structures bénéficiaires, à court ou moyen terme, et
contribuera à la lutte contre la pauvreté. En effet, le personnel formé demeure disponible et il
appartient, au terme du projet, à l’ADS de valoriser et exploiter ce potentiel dans les divers
programmes qu’elle gère et de s’en servir pour élargir son champ d’action de l’ingénierie sociale à
l’ingénierie du développement local.
4.6 Viabilité et Capitalisation
4.6.1 DISEL
La consolidation des résultats du projet en termes d’infrastructures est maintenant à la charge des
pouvoirs publics locaux (APC ou Wilayas, pour la plupart des infrastructures), des bénéficiaires
finaux (entretien des canaux d'irrigation par exemple) et de l’ADS.
Parmi les 45 forages réalisés par le projet, 39 ont été transférés aux communes, dont 15 forages
équipés et 15 forages programmés pour l’être entre fin 2012 et 2013. Le transfert se fait au fur et à
mesure que la réception définitive est prononcée, suivant des modalités contenues dans le manuel
de procédure établi par l’équipe du programme. Au niveau des pistes, 82 sont déjà transférées ; les
autres infrastructures, à savoir les séguias (canaux d’irrigation), bassins d’accumulation d’eau, etc.
ont été tous transférées et sont gérées pour la plupart par des comités de gestion bien structurés.
Les 3 bâtiments construits en dehors des CILDES (un centre culturel, une salle de soins et un
centre de santé) ont aussi été tous transférés à leur APC respective ; quant aux CILDES, ils restent
dans le patrimoine de l’ADS. Cette prise en charge est a priori un gage de viabilité mais
l’équipement et l’entretien de ces infrastructures restent au cœur des préoccupations.
Les comités de gestion des séguias et bassins d’accumulateurs sont composés de personnes
influentes. L’entretien de ces ouvrages est assuré par les cotisations des utilisateurs (agriculteurs) ;
la côte part de chaque individu est proportionnelle à la taille de son exploitation.
La mise en œuvre du DISEL se caractérise également à partir de 2008 par un effort important et
continu de formation, qui s’est adressé aux membres de l’équipe (responsable de la composante,
les cadres BZ et AADL) sur la gestion du cycle de projet, la gestion des appels d’offres et les
contrats de marchés, la gestion administrative, technique et financière d’un projet, maîtrise
d’ouvrage, génie civil, etc. Ces formations témoignent de la volonté de renforcer les capacités des
personnes associées à cette mise en œuvre.
Des documents techniques et pédagogiques mis au point par le projet pourraient être repris et
utilisés par d’autres institutions.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
66
AESA Consortium
La durabilité des actions du programme dépendra en partie de l’évolution des ressources humaines
et budgétaires des structures qui prendront la relève. Ces structures sont pour l’instant l’ADS et les
APC.
Sauf exception, les infrastructures réalisées devraient rester fonctionnelles, notamment les pistes et
les forages transférés aux Communes. Les pistes, relevant des biens d’utilité publique sont
entretenues par les APC, qui ont d’ailleurs commencé à les améliorer : environ 160 km de piste ont
déjà été revêtus sur fonds propres des APC et nombreuses sont les pistes programmés pour l’être
entre fin 2012 et 2013. Le pronostic sur l’avenir des pistes invite donc à formuler un diagnostic plutôt
optimiste. Par contre au niveau des forages non encore transférés, l’équipement et l’entretien ne
sont pas encore assurés.
4.6.2 PAP
La viabilité de la composante « Promotion des Activités Productives » sera appréciée à travers les
dimensions suivantes : viabilité juridique (cadre juridique et réglementaire), gouvernance, viabilité
financière, viabilité technique et organisationnelle.
Mais d’ores-et-déjà, il est important de mentionner qu’un système de microcrédit seul sera plus
difficile à rendre viable qu’un système fournissant des services financiers complets et non financiers
adaptés aux besoins des populations bénéficiaires. Les services financiers en microfinance sont
constitués essentiellement d’épargne et de crédit. S’y ajoutent, dans les modèles évolués, les
services d’assurance et de transfert de fonds. Dans le cadre de la présente évaluation, les services
financiers évoqués ne concernent que le crédit.
Le cadre légal et réglementaire de la microfinance n’a pas évolué :
La question de la viabilité juridique a été abordée dans le cadre de la pertinence. Le contexte n’a
pas évolué et il semble important qu’un travail de fond soit réalisé :
au niveau macro, en vue de l’élaboration et de la mise en œuvre d’une véritable politique
nationale de microfinance, qui viserait la fourniture de services financiers et non
financiers viables et pérennes, adaptés aux besoins des populations et parfaitement
intégrés au secteur financier algérien ;
au niveau méso, en vue d’assurer un cadre juridique et réglementaire favorisant la
promotion de la microfinance en Algérie ; ce cadre toucherait, entre autre, une
réglementation régissant les activités de microfinance. Il s’agirait aussi d’asseoir les
organisations de tutelle (association et autorités de supervision). Il est possible, comme
l’ont fait certains Etats, de confier, au démarrage, la mission de supervision du secteur
de la microfinance à la commission bancaire.
La gouvernance du dispositif de microcrédit mis en place est encore embryonnaire :
Le DOP/ADS et l’UAP n’ont pas su assurer au dispositif du microcrédit une gouvernance adéquate.
Les mécanismes de décision se situent à plusieurs niveaux : associations (avec l’appui des AADL,
actuellement CILDES), BZ et DOP. Les compétences techniques des agents AADL (CILDES)
étaient limitées au montant relativement faible des crédits octroyés. Les membres des bureaux
d’associations sont constitués des personnes suivantes : président, vice-président, vice-président
adjoint, trésorier, trésorier adjoint, secrétaire, secrétaire adjoint et deux conseillers. Aucun des
dirigeants rencontrés dans le cadre de la présente évaluation ne dispose d’une réelle capacité de
gestion et de pilotage des associations. Ils étaient fortement dépendant des agents (AADL/CILDES).
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
67
AESA Consortium
Il n’est pas exagéré, compte tenu du système mis en place, de généraliser ce constat. Il n’est pas
non plus exagéré de mentionner que les opérations menées à ce jour par la composante PAP
limitent considérablement les connaissances techniques en microfinance (ou en microcrédit) du
personnel technique chargé de transférer les compétences aux dirigeants des associations.
Enfin, la loi relative aux associations (actuellement en termes de structuration) ne prévoie qu’une
assemblée générale des membres et un bureau (équivalent d’un bureau exécutif). La loi serait en
cours d’actualisation. Dans l’affirmative, il serait conseillable qu’elle intègre nommément la mise en
place d’organes d’administration et de contrôle, qui devront absolument être des organes exclusifs
et donc incompatibles entre eux.
Il est quasiment impossible d’assurer la viabilité financière du dispositif de microcrédit mis
en place dans les conditions actuelles :
La question essentielle de la viabilité financière peut se poser en termes simples : le dispositif de
microcrédit mis en place peut-il couvrir ses charges par des revenus ou produits dégagés liés à
l’activité principale (crédit) ? Le dispositif parvient-il à mobiliser des ressources financières
suffisantes en vue de satisfaire les besoins en crédit des membres ?
Plusieurs obstacles se sont dressés, rendant presque impossible la viabilité financière du dispositif
de microcrédit mis en place, entre autres :
Obstacle 1- La dispersion des associations dans les 6 Wilayas et dans les 50 communes identifiées
accroissent les coûts de gestion du dispositif de microcrédit mis en place. Tel qu’implanté dans la
zone du PADSEL-NEA, les coûts de fonctionnement (de personnel, de carburant pour les
déplacements, de suivi des bénéficiaires indispensables à assurer un portefeuille à risque assez
faible, de fournitures, de remplacement des équipements…) sont difficilement maîtrisables. Le
dispositif de microcrédit a pu fonctionner parce que tous les coûts sont subventionnés.
Obstacle 2- Le rejet par les bénéficiaires de payer un taux d’intérêt. Même dans l’optique que le
concept de taux d’intérêt soit résolu par une réglementation régissant les activités de microfinance
adaptée aux réalités culturelles et religieuses de l’Algérie, le rejet de payer un taux d’intérêt
n’assurera pas aux associations des revenus financiers suffisants pour couvrir les charges. Le
problème se posera, avec acuité, si une réglementation en microfinance autorise la mobilisation des
ressources financières au taux de marché. Une projection financière succincte des revenus et
charges d’une association est présentée en annexe PAP 6.14.
Obstacle 3- La qualité du portefeuille de crédit actuel ne contribue pas à l’évolution vers l’autonomie
financière du dispositif de microcrédit mis en place. Le taux de remboursement du crédit est assez
faible (57%). Les bénéficiaires de crédit rencontrées lors des visites de l’équipe d’évaluation dans
les communes ont évoqué plusieurs raisons justifiant les impayés de crédit. Ces raisons, de divers
ordres, sont synthétisées comme ci-après :
Manque d’expérience dans l’activité menée ayant conduit à des échecs (cas des
éleveurs dont le cheptel a été décimé pour cause de maladie ou de température non
maîtrisée, notamment concernant l’élevage avicole) ;
Montant des crédits octroyés peu élevés, n’ayant pas permis de réaliser efficacement
l’activité économique (il semble que les crédits aient été volontairement plafonnés à
l’origine pour limiter les risques d’impayés). Paradoxalement, plus le montant du crédit
est inadapté au besoin, parce que trop faible, et moins il est remboursable, car le risque
d’échec est accru ;
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
68
AESA Consortium
Inadéquation entre cash flow (rentrée d’argent attendue du bénéficiaire du crédit) et
échéancier de remboursement de crédit ;
Remboursement du crédit relégué au second plan par certains membres (revenus
encaissés, mais utilisés pour couvrir les dépenses familiales plutôt que de rembourser le
crédit) ;
Mauvaise appréciation de la rentabilité des activités menées et des risques (cas des
activités saisonnières, concurrence des produits chinois non anticipée, clientèle et
marché non assurés) ;
Mauvaise foi de certains bénéficiaires due à plusieurs raisons (notamment : annulation
des dettes des agriculteurs par l’Etat en période préélectorale, certains bénéficiaires en
ont profité pour refuser de rembourser le crédit) ;
Pression sociale et menace d’ester en justice sans effet sur la plupart des bénéficiaires
indélicats ;
Autres facteurs exogènes (changement de banque (CNMA) non expliqué n’ayant pas
rassuré certains bénéficiaires).
Obstacle 4- Le taux de pénétration du dispositif de microcrédit mis en place (en général) et de
chaque association (en particulier) est très faible. Le taux de pénétration est déterminé par le
rapport entre le nombre de bénéficiaires touchés et le groupe cible (en principe constitué des
populations rurales visées). Actuellement, chaque association ne touche qu’environ une vingtaine
de membres et l’encours moyen de crédit par membre n’est que d’environ 100.000 DA. Dans les
conditions financières actuelles (7% d’intérêt), il est quasiment impossible qu’un réseau
d’associations soit financièrement équilibré.
Obstacle 5- La loi sur les associations ne les autorise pas à mobiliser des ressources financières en
épargne ni en refinancement bancaire pour satisfaire les besoins en crédit. En effet, en cas
d’insuffisance des fonds propres pour satisfaire les besoins en crédit, les Institutions financières
disposent, entre autres, de deux moyens de mobilisation de ressources financières : l’épargne et le
refinancement bancaire (emprunt de l’Institution auprès d’une banque). Les associations, en Algérie,
ne sont autorisées ni à mobiliser l’épargne, ni à se faire refinancer par une banque. En
conséquence, pour atteindre un volume d’activité en crédit permettant de leur assurer l’équilibre
financier, il faudrait, absolument, d’importantes ressources financières en fonds propres.
Ces différents obstacles mettent en cause la viabilité financière des associations.
Il faudrait encore beaucoup de temps pour assurer la viabilité technique et organisationnelle
du dispositif de microcrédit mis en place :
Le système d’information et de gestion mis en place était dès l’origine manuel. Certains aspects
opérationnels étaient et sont encore gérés à partir du logiciel Excel. Ceci est possible compte tenu
de la taille des associations créées. Les procédures de gestion mises en place sont en lien avec les
acteurs techniques (chefs CILDES et membres des bureaux d’associations) et compte tenu du fait
que certaines opérations (notamment de décaissement, d’encaissement et de remboursement de
crédit) étaient gérées par la CNMA.
Les outils de gestion, ainsi que les procédures élaborées, contribuent normalement à sécuriser le
dispositif mis en place et sont forcément des éléments constitutifs du système de contrôle interne.
Le dispositif technique mis en place assure, actuellement, insuffisamment la gestion et le contrôle
du dispositif en place ; il est assez loin de tenir compte de l’évolution éventuelle du dispositif de
microcrédit mis en place. Encore une fois, il est évident que la conception et la mise en œuvre d’un
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
69
AESA Consortium
dispositif techniquement viable nécessitent beaucoup de temps, d’énergie et de compétences
techniques à divers niveaux.
4.6.3 DLRI
La viabilité allant de paire avec le degré de capitalisation, les deux concepts sont ici liés.
L’un des points essentiels à souligner et la volonté affirmée des pouvoirs publics et de l’ADS à
pérenniser les acquis du programme et de mettre progressivement en place les moyens d’y
parvenir70. Le DOP a rédigé en ce sens, en avril 2012, sa « Stratégie de pérennisation du PADSEL-
NEA. » Comme le souligne à juste titre ce document : « Ce n’est ni le nombre de PDL élaborés, ni le
nombre d’infrastructures réalisés, ni le nombre de microcrédits octroyés, qui sont recherchés
comme objectif ultime et spécifique, mais plutôt la nature et la qualité des approches et des
mécanismes mis en œuvre. L’enjeu central et majeur se situe dans la définition, la planification,
l’organisation, la réalisation et la continuité de l’action du développement local. En d’autres termes,
l’enjeu se situe dans le « comment » et non dans le « combien »71.
Le « comment » dépend largement de l’intégration institutionnelle des acquis et des savoir-faire. A
cet égard, il s’agit de capitaliser l'expérience acquise pour l’appliquer dans le cadre de l’ingénierie
sociale promue par l'ADS et en assurer la viabilité à long-terme. Le fait que, dans le cadre du
transfert des acquis du PADSEL-NEA et suite à une étude des besoins en formation de l’ADS, 53
agents du PADSEL-NEA aient été formés pour devenir les futurs experts de l’ADS en matière de
développement local participatif et d’encadrement des projets puis intégrés au sein des structures
de l’ADS, est un gage particulièrement sérieux de la pérennité du système.
Par ailleurs, des agents des AADL et des BZ, dissous depuis la fin du programme, ont depuis été
intégrés au sein des Centres d’Initiatives Locales pour le Développement de l'Economie Solidaire
(CILDES) initiés par le PADSEL-NEA. Chacun de ces centres est implanté dans la commune où une
AADL a exercé ses activités depuis la création du PADSEL-NEA. En sus des missions et mandats
des AADL, dont les CILDES ont hérité, ces centres joueront un rôle essentiel dans
l’accompagnement et la promotion du développement économique dans leur zone d’intervention.
Ces structures sont aujourd’hui financées sur fonds de l’ADS. En avril 2010, 16 CILDES étaient
opérationnels.
Leur avenir reste néanmoins à préciser. Les CILDES n’existent, en effet, que dans les DTA du
programme et n’ont aucun ancrage juridique72. En dehors du PADSEL-NEA, ils n’existent pas. L’un
des objectifs de l’ADS est de mettre en place des « guichets uniques » par fusion des CILDES avec
les Cellules de Proximité déjà existantes (sous la forme de CPS : Centre de Proximités Solidaires),
de sorte à former des entités simultanément actives dans les secteurs sociaux et économiques.
Quoiqu’il en soit, il ne fait guère de doute à l’heure actuelle (octobre 2012), que la viabilité
institutionnelle à long-terme est bien l’objectif recherché par l’ADS et sera assurée. Tel que confirmé
par la demande de prolongation du programme, en mai 200973, la « consolidation, dans une
perspective de durabilité, des objectifs du projet ne peut être efficace que si elle est accompagnée
de mesures de renforcement institutionnel à tous les niveaux : acteurs, bénéficiaires, partenaires,
pouvoirs décisionnels locaux, etc., et ce en vue de modifier des comportements ancrés et d’insuffler
70
Dès 2007, M. Djamai Mohamed, représentant du ministère de l’enseignement supérieur, considérait que le volet financement du PADSEL-NEA n’était « pas le plus important. Ce qui importe le plus c’est la capitalisation de l’expérience (…) ». Cf. PV de la réunion du 21 février 2007 du Conseil d’Orientation Elargi, p. 5.
71 Cf. « Stratégie de pérennisation du PADSELNEA », DOP, avril 2010, p. 13
72 Rappelé par l’ADS lors du débriefing du 22 octobre 2012.
73 Cf . Demande de p ro longat ion de la durée d ’exécut ion du PADSEL -NEA, mai 2009 ; p .14.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
70
AESA Consortium
des mécanismes et des réactions porteurs d’attitudes et d’idées innovantes. Le soutien accru aux
CILDES dans leurs diverses fonctions financières et non financières s’avèrera à cet égard
déterminant. »
Concernant l’outil majeur développé par la composante DLRI, à savoir les PDL stratégiques ou
PADSEL, l’ADS envisage de le généraliser progressivement à l’ensemble des communes pauvres
du territoire national.
En effet, on se souvient (voir section « Efficience ») qu’après les trois premiers PDL stratégiques à
long terme menés sur des communes rurales de la zone du programme, 53 candidats sélectionnés
parmi le personnel des structures de l’ADS et du PADSEL-NEA ont participé à un cycle de deux
formations approfondies en PDL à Tipaza, en novembre 2008 et avril 2009, afin d’être à même
d’encadrer les groupes d’élaboration de PDL répondant aux nouvelles normes internationales. Ils
ont ensuite été envoyés dans les CILDES, des Cellules de Proximité et les Directions Nationale et
Régionales de l’ADS. Puis, en 2010 (donc après la fin du programme), ils ont participé à la
réalisation de 10 PDL modèles sur le terrain à titre d’exercice pratique. Dans ce cadre, l’ADS a
choisi et retenu 10 communes hors zone du PADSEL-NEA74. La même méthodologie a été utilisée
partout, afin d’assurer la cohérence de l’approche.
Cette opération75 s’inscrivait dans le cadre des actions d'appropriation par l'ADS des acquis du
programme, notamment en matière de nouvelles approches et techniques de planification pour le
développement local. Un comité ad-hoc, chargé de piloter cette action stratégique pour l'ADS, fut
créé à cet effet par la Direction Générale de l’ADS le 28 septembre 2009.
Outre les 10 PDL, l’ADS s’est fixé des objectifs en matière de réalisation de PDL76, à savoir
l’élaboration du PDL de Sidi Fredj (Ahras) et 25 PDL au profit de 25 communes de la région centre-
ouest concernée par un Projet de Coopération en cours de maturation. L’ADS s’engage par ailleurs
à conduire avec son personnel formé à cet effet, d’autres PDL modèles dans les 176 communes
pauvres77, identifiées parmi les 1.541 des 48 Willayas du pays selon la carte de la pauvreté en
Algérie, avec utilisation des études de filières et chartes de pays comme bases d’identification des
créneaux porteurs pour asseoir et consolider une économie locale encore orientée principalement
vers des filières traditionnelles souvent saturées, peu innovantes et devenues parfois inopérantes.
En complément, un guide méthodologique d’élaboration d’un plan de développement local
a été rédigé dans le cadre du PADSEL-NEA, afin d’en pérenniser et d’en harmoniser l’approche. Ce
manuel, qui synthétise les leçons apprises entre 2002 et 2009 dans le cadre du programme,
présente les instruments de développement local développés et testés par le projet, ainsi que les
instruments de préparation, maturation et suivi de projets communautaires. Il comprend également
aussi un système de suivi-évaluation dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.
En conclusion, et malgré quelques restructurations institutionnelles encore en cours en octobre
2012, la viabilité des acquis de la composante DLRI du PADSEL-NEA semble bel et bien assurée.
74
Les 10 communes pauvres concernées par ces PDL stratégiques, aujourd’hui nommés PDSEL, étaient : Ain
Guezzam (Willaya de Tamanrasset), Belaaiba (Willaya de M’Sila), Chabounia (Willaya de Medéa), Djemaa Ouled
Cheikh (Willaya de Ain Defla), El Bouihi (Willaya de Tlemcen), El Ghedir (Willaya de Skikda), Hadjet Mechri
(Willaya de Laghouat), Madna (Willaya de Tiaret), Talmine (Willaya de Adrar) et Selmana (Willaya de Djelfa). 75
Cf. Synthèse du rapport de gestion 2009, p.2 76
Cf. Cf. Fiche technique : Coût d’élaboration d’un PDL, p.2 77
Ces 176 communes comportent 47 communes pauvres et 129 considérées très pauvres, selon le « Dossier de mise en œuvre de 10 PDL », octobre 2009, p.6.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
71
AESA Consortium
4.7 Visibilité
4.7.1 DISEL
Les infrastructures représentent une part non négligeable des activités développées par le PADSEL-
NEA et surtout près 70 % de la contribution de l’UE au budget total de l’opération selon les DTA et
encore 65,4% après ajustement budgétaire dans le cadre de l’avenant n°178.
Sur le terrain, trois ans après la fin du projet, très peu de panneaux d’implantation sont encore
visibles, mais l’Union européenne a apporté un appui financier conséquent à la réalisation de ces
infrastructures et tous les habitants des mechtas et communes concernées en ont probablement
entendu parler.
78
Cf. Avenant n°1, signé le 12.11.2007.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
72
AESA Consortium
Par ailleurs, la Direction du PADSEL a :
Confectionné des classeurs de synthèse de l’ensemble des projets réalisés, avec une
présentation de fiches détaillées des différents types de projets exécutés dans les six
Wilayas, appuyées de photos illustratives ;
Mis sur le site web du PADSEL-NEA la version électronique de ce document.
4.7.2 PAP
Concernant la composante « Promotion des Activités Productives », la visibilité est moyenne. En
effet, les actions de sensibilisation menées ont permis aux bénéficiaires du microcrédit et à leurs
proches d’avoir une connaissance des activités menées dans le cadre de la mise en œuvre du
PADSEL-NEA, mais qu’en est-il au-delà ? Le DOP a aussi réalisé un recueil d’histoires de vie de
bénéficiaires du microcrédit présentant la réussite dans leurs activités économiques. Ces différentes
actions et documentation réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de la composante
« Promotion des Activités Productives » ont contribué à la visibilité, au moins partielle, du PADSEL-
NEA.
4.7.3 DLRI
Les populations et autorités locales et régionales, comme les services déconcentrés de l’Etat,
s’étant très largement investi dans les Plans de Développements Locaux, leur visibilité est
considérable. Elle dépasse d’ailleurs largement la zone géographique ciblée par le programme,
puisque de nombreuses actions de sensibilisation et de formation ont été réalisées au sujet des PDL
dans la totalité des 48 Willayas du pays, que 10 PDL ont déjà été élaborés dans 10 Willayas
différentes en dehors des 6 Willayas concernées par le PADSEL-NEA et que la Direction Générale
même de l’ADS envisage de les exécuter dans 176 communes pauvres et très pauvres réparties sur
l’ensemble du territoire. Les PDL stratégiques modèles des communes de Terra Bainen, Besbès et
Odjana ont été publiés, de même que le guide méthodologique d’élaboration d’un plan de
développement local. Enfin, les PDL réalisés ont été transmis au Ministère de l’Intérieur et, pour
information, à d’autres ministères et organismes intéressés.
Concernant les BZ, AADL et CILDES, des enseignes existent encore sur l’ensemble des bâtiments
aperçus ou visités par l’équipe d’évaluation. Des dépliants relatifs aux CILDES et sur les réalisations
du programme, y compris donc les PDL, ont été largement diffusés. La composante DLRI s’est
également investie dans des reportages photographiques de grands évènements (PDL, séminaires,
visites, inaugurations, expositions, cérémonies), une base de données photographiques, la
réalisation d’un reportage filmé sur les réalisations du PADSEL-NEA, l’élaboration d’un rapport sur
les succès de bénéficiaires des microcrédits et la diffusion de calendriers promotionnels et muraux.
Si les formations n’ont pas la même visibilité, étant par essence individuelles, le nombre de
personnes bénéficiaires de ces formations (2.661) a pourtant également permis de largement faire
connaître le PASDEL-NEA au-delà de ses frontières, y compris auprès d’autres programmes
comme le PPDR.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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AESA Consortium
5 CONCLUSIONS
5.1.1 DISEL
Les conclusions suivantes se dégagent de cette évaluation :
Au titre des infrastructures, ont été réalisés : près de 388 kilomètres de pistes, 13 000
mètres de forage, 84 kilomètres de canaux d'irrigation (séguia), 23 réservoirs d'eau ou
bassins d'accumulation, une vingtaine de système d'approvisionnement en eau potable,
8 systèmes d'assainissement et 19 bâtiments administratifs réalisés par le projet, dont la
plupart est utilisé par les groupes cibles ;
Les « pistes » génèrent un processus de construction d’habitations, de valorisation de
terres et facilitent l’accès aux marchés, à l’école et aux centres de soin; les
infrastructures d’irrigation ont déjà des impacts favorables sur la production agricole
(extension et/ou intensification et/ou diversification) et la création d’emplois saisonniers;
les opérations d’assainissement et l'accès à l'eau potable améliorent les conditions
d’hygiène et réduisent probablement le nombre de malades79. Les travaux de réalisation
de pistes auraient créés 2.057 emplois temporaires avec en moyenne 100
jour/personne/chantier pour un coût de 600 DA/jour/pers (Rapport d’études d’impacts,
2012). 822 emplois temporaires et 240 emplois permanents ont été enregistrés par le
DOP pour la réalisation des séguias et retenues collinaires, bassins, etc. Les AEP
auraient crée 56 emplois temporaires et 13 permanents. Le long des pistes on a
également observé la création de nouveaux ateliers (soudure, peinture, etc.) ;
La consolidation des résultats du projet est maintenant à la charge des pouvoirs publics
locaux (APC et Wilayas pour la plupart des infrastructures), des bénéficiaires finaux
(entretien des canaux d'irrigation par exemple) et de l'ADS. Cette prise en charge est a
priori un gage de viabilité, mais le problème de leur entretien reste au cœur des
préoccupations de tous ;
L’efficience de la composante a été altérée par le fait que quelque 804.518.792 dinars
resteraient dus (à confirmer par l’audit final) au titre des frais de prestation aux
entreprises et aux bureaux d’études dans le cadre de la réalisation des travaux
d’infrastructures ;
Certains indicateurs proposés étaient en décalage avec les capacités du terrain, ce qui a
entrainé des retards dans l’accomplissement des tâches prévues, retards partiellement
rattrapés par des réajustements, qui ont permis de mieux suivre l’avancement des
projets ;
Le projet a fonctionné sans un système de gestion adéquat ce qui a posé des problèmes
dans le suivi de l’exécution des travaux.
5.1.2 PAP
Le PADSEL-NEA a été finalement compartimenté en trois composantes distinctes : DISEL, PAP et
DLRI. En revanche, pour une meilleure réussite de la composante PAP, ce champ d’intervention
79
Aucune statistique permettant de mesurer l’impact du programme en matière d’assainissement et d'accès à l'eau potable sur les maladies hydriques n’est malheureusement disponible.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
74
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doit être redimensionné. La principale leçon à tirer de la mise en œuvre de la composante
« Promotion des Activités Productives » est la nécessaire combinaison des services financiers aux
services non financiers. Cette combinaison constitue une solution, relativement complète, aux
besoins exprimés par la population cible. La démarche est pertinente et mérite d’être recommandée
pour un éventuel PADSEL-NOA.
5.1.3 DLRI
La composante de « Développement Local et Renforcement institutionnel » (DLRI), comporte deux
axes majeurs : a) la réalisation, avec la participation des populations, des services déconcentrés de
l’Etat et des autorités locales, de Plans de Développement Locaux (PDL) communaux, d’abord
quinquennaux, puis sur une période de 15 ans ; b) des activités de sensibilisation et de formation.
S’ajoutent à ces deux axes, des activités de communication, de visibilité et d’aide à la gestion.
Pertinence :
Approche participative en phase avec la politique de « développement socioéconomique
de proximité », lancée par le Gouvernement algérien.
Les PDL répondent aux besoins spécifiques des populations, mais aussi des communes.
Pertinence des actions de sensibilisation et de formation, en particulier en raison des
aspects novateurs du programme.
L’approche des PDL comporte cependant aussi des limites :
La participation est restée largement limitée aux hommes.
On note un manque de réactualisation des PDL.
Glissement des premiers PDL (plutôt empiriques) vers des PDL nettement plus
stratégiques et complexes, nécessitant des équipes multidisciplinaires de spécialistes.
Par ailleurs chère à mettre en œuvre (en moyenne 23.000 EUR), leur réalisation
échappe de plus en plus aux APC.
Conclusion : Pertinence globalement élevée.
Efficience :
Les 50 PDL prévus ont bien été réalisés et d’autres s’y sont même ajoutés. Impossible
cependant de confirmer une représentation minimale de 30% de femmes, dans la
préparation et le suivi, ni le caractère ciblé prioritaire en faveur des couches
défavorisées.
L’ADS a bien été renforcée et confirmée comme agence catalyseur du développement
social. Cf. notamment le programme de formation au profit de 829 personnes, pour le
renforcement des capacités des agents de l’ADS et ses partenaires dans un objectif
d’évolution de l’Agence en institution d’ingénierie sociale.
5.280 « équivalent personne » formées (2.661 personnes physiques, certaines ayant
assisté plusieurs formations).
Les 1ers CILDES ont été crées en fin de programme. Il est improbable, au vu de la
complexité de leurs tâches, qu’ils puissent être repris par des acteurs locaux
Conclusion : Efficience globalement satisfaisante
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
75
AESA Consortium
Efficacité :
Concernant les PDL, les avantages prévus ont bien été générés et reçus, du point de
vue de l'ensemble des parties prenantes.
Il n’est cependant pas acquis que sur le plan institutionnel les APC se soient réellement
approprié les PDL et le processus participatif y relatif. Non par absence d’intérêt, mais
plutôt par manque de capacités et de moyens. Pour preuve, aucun PDL n’a à notre
connaissance été réactualisé par les APC elles-mêmes. La complexité des nouveaux
PDC éloigne d’ailleurs toute possibilité de leur prise en charge par les APC.
Le programme a plus fait en formation que prévu, notamment en dépassant sa zone
géographique (48 Wilayas au lieu de 6) et en formant des agents d’autres programmes,
comme le Programme de Proximité de Développement Rural (PPDR).
35% de femmes bénéficiaires de formations, alors qu’elles ne seraient que 20% dans les
organismes liés au développement du pays.
Mais, au total quelque 80% des formations se concentrent sur les seules années 2007 –
2008.
Conclusion : Malgré les retards enregistrés, la gestion a progressivement pu être
adaptée pour garantir que le but soit malgré tout atteint avant la fin du programme. Il faut
à cet égard souligner la remarquable capacité des agents de l’ADS (DOP, BZ et AADL) à
tirer les leçons des insuccès de la première phase (2002-2005) pour singulièrement
améliorer les réalisations au cours de la seconde (2006-2009).
Conclusion : Efficacité forte.
Impact :
Le PADSEL-NEA a contribué à une nouvelle gouvernance centrée sur les besoins et la
participation des citoyens à leur propre développement
Emergence d’une meilleure concertation entre les autorités locales et leurs administrés.
Prise de conscience par les divers échelons des APC, des Daïras et des Wilayas de
l’intérêt de nouveaux instruments de planification, tels que les PDL stratégiques initiés au
cours du programme
Impact psychologique auprès des populations de leur capacité à œuvrer ensemble à leur
développement commun, avec contribution à la réconciliation.
Conclusion : Impact positif
Viabilité & Capitalisation :
De nombreux agents du programme ont été intégrés aux structures de l’ADS, afin de
capitaliser sur leur expérience.
Concernant l’outil majeur développé par la composante DLRI, à savoir les PDL
stratégiques ou PDSEL, l’ADS envisage de le généraliser progressivement à l’ensemble
des 176 communes pauvres du territoire national.
Conclusion : Viabilité et capitalisation exceptionnellement fortes.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
76
AESA Consortium
Visibilité :
Excellente au niveau des PDL ; moins au niveau des formations, par essence
individuelles. Toutefois, le nombre de personnes bénéficiaires de ces formations (2.661)
a permis de largement faire connaître le PASDEL-NEA au-delà de ses frontières, y
compris auprès d’autres programmes comme le PPDR.
Conclusion : Visibilité forte
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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6 RECOMMANDATIONS POUR LE PROCHAIN
PROGRAMME
6.1 Recommandations générales
Les recommandations générales couvrent plusieurs aspects concernant le DLRI, dont les
recommandations spécifiques seront de ce fait plus limitées.
La pertinence et l’efficience du futur programme gagneraient sans doute à être
concentrées sur un nombre de communes plus limitées que les 50 ciblées dans le
PADSEL-NEA. Ce dernier couvrait, en effet, une superficie égale à près de deux fois
(59.571 km²)80 celle d’un pays comme la Belgique (30 528 km²), regroupant de ce fait
des communes très éloignées les unes des autres, complexifiant singulièrement la
logistique, la mise en œuvre et le suivi du programme. Une meilleure agrégation
géographique permettrait par ailleurs une concentration accrue des moyens financiers
mis à disposition des communes ciblées.
En plus de cette meilleure concentration, il pourrait s’avérer judicieux de considérer la
possibilité d’intégrer dans le nouveau PADSEL-NOA les meilleurs aspects du
programme de proximité rurale financé par l’UE dans le cadre du Programme d’Appui au
Plan National de Développement Agricole et Rural (PA/PNDAR). Rappelons que son
Objectif Spécifique est double : i) « développer avec les parties prenantes des stratégies
de développement rural et des approches spécifiques adaptées à la diversité des régions
naturelles, afin d’aboutir à des modèles de développement rural fondés sur l’initiative des
bénéficiaires finaux » et ii) « renforcer les capacités d’encadrement de ce développement
». Les 3 résultats (R) attendus sont clairement définis en (R1) élaborant des approches
méthodologiques spécifiques à chaque région naturelle (montagne, steppe et Sahara),
en (R2) mettant en place des outils de planifications, de suivi et d’évaluation des projets
de développement rural et en (R3) mettant au point des références en matière de
valorisation et de gestion durable des ressources naturelles de territoires représentatifs à
travers des projets pilotes. Les parties soulignées l’ont été par les évaluateurs, en raison
de leur caractère particulièrement pertinent pour le PADSEL-NOA.
Garder les trois composantes actuelles, en rééquilibrant leurs pourcentages par rapport
au budget (rééquilibrage à définir) et en les renforçant éventuellement par de nouveaux
axes de développement. A cet égard, il semblerait intéressant d’ajouter au DLRI des
activités liées aux PDL stratégiques, telles que la mise en valeur des productions et
potentialités locales, y inclus les études de marché, l’appui aux campagnes de promotion
pour développer le commerce inter régional (par exemple par des foires ou journées
portes-ouvertes…), l’accompagnement vers de nouveaux débouchés, y compris
internationaux, etc. L’ADS dispose déjà de compétences en ces domaines, qu’elle serait
prête à renforcer81.
Concernant la composante PAP, l’appui aux études de faisabilité des projets et aux business plans
compléterait, en amont des prêts, ce que le DLRI pourrait apporter en aval.
80
Wilayas de Mila : 9.375 km², Jijel : 2.577 Km², Biskra : 20.986 km², Souk-Ahras : 4.630 km², Khenchela : 9.811 Km², Batna : 12.192 km². 81
Confirmé durant le débriefing avec l’ADS du 22 octobre 2012.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
78
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Enfin, concernant le DISEL, il serait utile d’élargir les possibilités de financement à d’autres
infrastructures que celles ciblées par le PADSEL-NEA, par exemple en faveur de petites unités de
transformation ou de production.
La structuration institutionnelle adoptée par le PADSEL-NEA s’est avérée judicieuse et
pourrait être dupliquée dès le démarrage du PADSEL-NOA, à savoir notamment:
o Un Département Opérationnel du Programme (DOP), localisé à l’endroit
stratégique le plus appropriée de la nouvelle région ciblée ;
o La mise en place de « guichets uniques » de type Cellules de Proximités
Solidaires, au niveau des Wilayas couvertes par le nouveau programme, avec le
soutien d’équipes ADS déjà expérimentées dans la gestion de ces structures ;
o Un appui local apporté par les Cellules de Proximités existantes, renforcées par
l’expertise d’anciens agents AADL ayant bénéficié d’une forte expérience dans le
cadre du PADSEL-NEA.
L’avantage d’une telle structuration est triple : i) elle ne crée aucune nouvelle
organisation parallèle à celles déjà existantes, contrairement à ce qu’avait dû faire
le PADSEL-NEA, assurant ainsi une meilleure viabilité de l’ensemble à long-
terme; ii) elle capitalise sur l’expérience acquise par le personnel du PADSEL-
NEA et, iii) elle permet une mise en place rapide des structures d’appui
indispensables au bon fonctionnement du programme.
Si l’ADS l’autorise, il serait envisageable de mettre ce dispositif en place avant
même le démarrage du nouveau programme, de sorte à en assurer une
opérationnalité immédiate.
En lieu et place d’experts leaders de composantes, qui limitent de facto la
synergie entre ces dernières, il pourrait être envisageable de concevoir des chefs
de sous-région responsables de la coordination des trois composantes, ce qui
permettrait également d’accroître l’émulation entre les différentes zones ciblées
pour obtenir les meilleurs résultats possibles82.
o Une Unité d’Appui au Programme (UAP) pourrait encore s’avérer indispensable.
Elle serait cependant constituée d’une équipe minimale, avec un expert en
microcrédit et renforcement du système associatif et un expert chargé de
coordonner les activités de formations avec le DOP, notamment pour faire appel à
l’expertise court-terme internationale et appuyer la mise en place et
l’opérationnalité d’un système de suivi-évaluation. Ces deux experts n’auraient
pas nécessairement vocation à rester sur place pendant toute la durée du
PADSEL-NOA. Il pourrait, en effet, être plus judicieux, après une période à définir,
de les faire revenir régulièrement, par exemple une fois par an pour deux mois,
afin d’aider à réajuster d’éventuelles déviances au programme dans leur secteur
d’intervention respectif. Quoi qu’il en soit, il faudrait éviter de faire appel à des
experts internationaux à chaque fois que des experts algériens de même niveau
pourraient être sélectionnés.
82
Suggéré par l’ADS lors du débriefing d 22 octobre 2012.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
79
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Concernant le DLRI, les activités de formation des nouveaux agents du programme au
niveau du DOP, des CPS et des Cellules de Proximité devraient débuter dès le premier
mois du lancement du PADSEL-NOA afin d’éviter toute formation tardive et accentuer
l’efficience du dispositif. Sans préjuger du résultat d’une étude des besoins, ces
formations pourraient couvrir, à titre indicatif, au minimum les modules suivants :
o A l’échelon du DOP :
Formation en outils de gestion de projets (« MS Project », par exemple) ;
gestion financière (logiciel de type « SAGE », par exemple) ; gestion des
ressources humaines ; procédures UE (appels d’offres, finance/contrats…) ;
système de suivi-évaluation, études d‘impacts, formation au leadership.
o Au niveau des CDPS :
Le coordinateur : idem DOP et formation (au moins de base) dans les diverses
composantes.
Les agents : formation renforcées dans leur domaine d’intervention respectif
(par exemple pour les agents en charge du PAP : formation en études de
faisabilité des projets, en plans d’affaires (« business plans »), en
accompagnement des bénéficiaires, en suivi-évaluation des projets en cours
de réalisation et en études d’impacts.
o A l’échelon des Cellules de Proximités (CdP) :
Le coordinateur : Formation en gestion de projet (même outil qu’au niveau du
DOP et des CPS), gestion des ressources humaines, procédures UE (appels
d’offres, finance/contrats…), suivi-évaluation; formation (au moins de base)
dans les diverses composantes, afin d’être à même de gérer et conseiller son
équipe ; formation en PDL, formation en communication, formation au
leadership.
Les animateurs : Renforcement des formations dans leur domaine spécifique
d’intervention ; formation en animation/sensibilisation de groupes ; procédures
UE (en cas de composante DISEL : appels d’offres) ;
Prévoir au cours du premier mois une formation de 3 jours au sein de la section
Finance/Contrats du personnel du PASDEL-NOA en charge des DAO et de la gestion
financière et administrative du programme. Cette formation est indispensable pour éviter
des rejets ultérieurs de DAO et justificatifs financiers, qui font généralement perdre un
temps inutile et précieux, tant aux responsables de la gestion du programme qu’à la
Délégation de l’Union européenne.
En règle générale, un lien direct avec la DUE (personne de contact à désigner au sein de
Finance/Contrats) devrait pouvoir être établi avec le gestionnaire principal du DOP, en
vue de résoudre dans les plus brefs délais les questions financières ou contractuelles qui
pourraient se poser. Pour les questions liées au déroulement du programme lui-même, le
Chargé de Programme de la DUE reste l’interlocuteur principal.
Les activités de formation des bénéficiaires seraient réalisées au fur et à mesure du
déroulement du programme, selon un plan de formation clairement défini à l’avance. A
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
80
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priori, on pourrait concevoir que les animateurs œuvrant au sein des différentes
composantes forment leurs propres bénéficiaires.
Au niveau de la formation des autorités locales, on pourrait de même concevoir que
l’animateur DISEL réalise les formations en maintenance et entretien des
infrastructures ; que l’animateur PAP forme au moins un représentant des APC dans sa
zone d’intervention aux techniques de microcrédit et que l’animateur du DLRI forme au
moins deux représentants des APC en suivi-évaluation de leur PDL.
Elaborer dès le démarrage du programme son système de suivi-évaluation, avec les
indicateurs correspondants, et une méthodologie d’études d’impact du programme et de
chacune de ses composantes. Concernant les indicateurs de suivi-évaluation et
d’impact, un état des lieux (« base line ») devra être établi dès l’origine. Les modèles de
tableaux de bord seront établis pour chaque composante et diffusés, après formation y
relative, aux intéressés des différents niveaux (DOP, CPS et CdP).
Les informations émanant des tableaux de bord des CdP seront consolidées
mensuellement au niveau des CPS et transmis au DOP pour l’établissement des
rapports d’avancement trimestriels.
Pour un éventuel PADSEL NOA, concernant le microcrédit, une étude de faisabilité de mise,
préalable aux premières actions, est absolument indispensable. La démarche suivante peut être
adoptée :
Mener un diagnostic socioéconomique dans la zone d’intervention du programme
(contextes sociopolitique et culturel, potentialité économique des communes et du
groupe cible, étude des services financiers traditionnels83 du groupe cible…) ;
Identifier les besoins en services financiers (crédit et éventuellement épargne) du groupe
cible et définir la stratégie de fourniture des services financiers en réponse aux besoins
identifiés ;
Identifier le modèle d’Institution permettant de fournir les services financiers adaptés au
contexte du programme ;
Définir la taille de l’Institution (ou des Institutions) à créer (notamment le nombre d’entités
à créer) en vue d’assurer la viabilité du système ;
Elaborer les projections financières à moyen terme mettant en évidence la viabilité
financière du système à mettre en place (elles doivent tenir compte de deux ou trois
scénarios).
Le rapport d’étude de faisabilité peut être présenté sous la forme de plan d’affaires de l’Institution ou
du dispositif à implanter. Il est évident que cette étude de faisabilité permettra, entre autres, de ne
fournir des services financiers qu’aux communes (évitant la dispersion) tout en veillant à la pérennité
du système. Ainsi, il est possible que certaines communes sortent du champ d’intervention des
services financiers, même si elles bénéficiaient des appuis d’autres composantes.
83
Les services financiers traditionnels sont constitués des habitudes d’épargne et de crédit des populations avant l’introduction des services financiers modernes : argent caché, confié, crédit auprès de parents… .
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
81
AESA Consortium
6.2 Recommandations spécifiques
6.2.1 Infrastructures
Les recommandations du DISEL se présentent comme suit :
Retenir des indicateurs plus modestes et chiffrés et réduire la zone géographique du
projet ;
Mettre en place un système adéquat pour la maintenance et l’entretien des
infrastructures et équipements et structurer les comités de gestion (renforcement des
capacités organisationnel) utilisateurs de ces produits d’utilité privé (forages, bassin
d’accumulateur d’eau, séguias) afin d’assurer leur pérennité ;
Augmenter l’effectif de la composante infrastructure à la base et la doter d’un Système
de Gestion de Projet par la mise en place d’outils nouveaux de gestion pour engager de
nouvelles pratiques dans le futur projet ;
Réaliser systématiquement des études d’impact environnemental et social préalable aux
projets et prévoir une recherche d’accompagnement pour atténuer les impacts
environnementaux potentiels liés à leurs mise en œuvre ;
Mettre au service de tous les acteurs de développement les expériences capitalisées
réussies en termes d’acquisition de savoirs, de biens matériels, etc. par l’édition et la
publication d’ouvrages.
6.2.2 Microcrédit
La mise en œuvre de la composante PAP du PADSEL-NEA a mobilisé d’importants acteurs et
experts et a nécessité nombre de réflexions et analyses pertinentes. Plusieurs options ont été
analysées et une stratégie a été choisie et mise en œuvre. Elle a permis d’obtenir les résultats
signalés avec un impact globalement positif sur la population cible.
Au regard des résultats obtenus dans le cadre de la mise en œuvre du dispositif de microcrédit et en
lien avec le souci de pérenniser les acquis du PADSEL-NEA, trois scénarios peuvent être
actuellement présentés :
Scénario 1 : L’ADS transfère le volet microcrédit de la composante « Promotion des
Activités Productives » à ANGEM et poursuit la fourniture des services non financiers en
faveur des bénéficiaires.
Scénario 2 : L’ADS poursuit le partenariat avec CNMA (ou une autre banque) en
changeant les modalités de mise en œuvre du microcrédit.
Scénario 3 : L’ADS poursuit la mise en œuvre du microcrédit en tant qu’opérateur
technique et financier (ADS).
Quel que soit le scénario choisi, une action préalable s’impose : Evaluer le patrimoine du volet
microcrédit ; cette évaluation peut être réalisée par un audit (intégrant un audit du portefeuille de
crédit) ; le patrimoine du volet microcrédit serait constitué :
D’une part, de l’encours de crédit dû par les bénéficiaires à la date d’établissement de la
situation et de la trésorerie disponible ;
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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D’autre part, des ressources en termes de subventions ou de prêts, déduction faite des
pertes enregistrées à la date d’établissement de la situation des fonds.
Il est proposé, en annexe PAP, un modèle de présentation de la situation patrimoniale du
microcrédit. En attendant d’élaborer la situation patrimoniale du volet microcrédit, un tableau
estimatif des fonds propres a été élaboré. Cette estimation faite devra, absolument, être validée ;
elle ne présente qu’approximativement la situation des fonds de crédit au 31/12/2011 :
Tableau n°13 – Estimation du Fonds de crédit au 31/12/2011
Eléments Montant
Fonds de crédit décaissés par la CE sur compte bancaire ADS (convertis en DA) (a) 165 987 100
Fonds de crédit débloqués par l'ADS en faveur des associations sous forme de crédit (b) 136 358 167
Reliquat 1 (en principe, domicilié sur compte bancaire ADS/DOP) (c) = (a) - (b) 29 628 933
Solde du compte bancaire Fonds de crédit des associations (d) 65 334 671
Solde des comptes bancaires Intérêts sur crédit payés par les associations, côte-part domiciliée sur compte bancaire (e) 5 672 683
Estimation des crédits à recouvrer (non encore payés par les membres bénéficiaires de crédit) (f) = encours de crédit au 31/12/2011 x 50% 29 674 980
FONDS DE CREDIT ESTIMES en DA (g) = (c)+(d)+€+(f) 130 311 267
FONDS DE CREDIT ESTIMES (en euros) 1 303 113
Source : Estimation faite à partir de données financières obtenues de DOP/ADS.
L’estimation du fonds de crédit est faite sur la base des hypothèses suivantes :
Reliquat 1 (cf. tableau) disponible sur compte bancaire, non utilisé ;
Solde des comptes bancaires « Fonds de crédit des associations » et « « Intérêts sur
crédit » disponibles, non utilisés ;
Réussite des actions futures de recouvrement de crédit permettant d’encaisser, au
moins, 50% des crédits actuellement non remboursés par les bénéficiaires.
Analyse succincte des scénarios
Scénario 1 : ADS transfère le volet microcrédit de la composante « Promotion des Activités
Productives » à ANGEM et poursuit la fourniture des services non financiers en faveur des
bénéficiaires.
C’est la solution de facilité. Sa faisabilité n’est possible qu’en cas d’accord d’ANGEM. En effet, il
s’agira de convaincre ANGEM d’accepter le patrimoine du volet microcrédit ; ADS poursuit son
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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accompagnement en services non financiers aux associations et leurs membres. Les étapes à
suivre, non exhaustives, seraient les suivantes :
Négocier avec ANGEM la récupération du patrimoine du volet microcrédit ;
Transférer la branche d’activité (microcrédit) à ANGEM ; ce transfert peut nécessiter une
assistance technique en finance rurale, de courte durée, à ANGEM;
ADS, à travers ses CILDES, poursuit son accompagnement en services non financiers
aux associations et bénéficiaires de microcrédit.
Cette solution constitue un dernier recours, si l’une des autres solutions n’aboutissait pas. Le
dispositif de crédit mis en place par ANGEM serait un dispositif fortement subventionné qui ne
pourrait être intégré au système financier algérien et fonctionner de manière viable et pérenne.
Scénario 2 : ADS poursuit le partenariat avec CNMA (ou une autre banque) en changeant les
modalités de mise en œuvre du microcrédit.
Il s’agirait de poursuivre la mise en œuvre de la composante microcrédit suivant la stratégie
actuelle : partenariat ADS et CNMA ou une autre banque. Mais une amélioration du mode
opératoire s’impose en vue de limiter les coûts de suivi du dispositif en place. Les étapes à suivre,
non exhaustives, pourraient être les suivantes :
Négocier avec la CNMA (ou autre) l’octroi de microcrédits aux membres en lui faisant
prendre une partie du risque crédit ; mais, contrairement aux accords actuels, le crédit
devra être accordé par la CNMA à partir de ses ressources financières ;
Placer en fonds de garantie auprès de la CNMA (ou autre) les fonds de crédit rétrocédés
par la Délégation de l’Union européenne ; négocier ensuite un taux d’intérêt sur
placement à payer par la CNMA qui atténuerait, quel que peu, le taux d’intérêt sur crédit
payé ; négocier la dégressivité de la garantie ;
ADS, à travers ses CILDES, poursuit son accompagnement en services non financiers
aux associations et bénéficiaires de microcrédit.
Ce scénario constitue un transfert indirect du patrimoine de la composante microcrédit à la CNMA
(ou autre), sans aucune garantie de pérennisation du dispositif. Il est évident que, plus tard, si la
CNMA juge non rentable l’opération de crédit avec les associations, elle rejetterait cette clientèle.
Scénario 3 : ADS poursuit la mise en œuvre du microcrédit en tant qu’opérateur technique et
financier (ADS).
C’est la solution la plus difficile à mettre en œuvre. Elle est recommandée s’il est possible de
mobiliser les moyens qu’elle exige. Cette solution permet à l’ADS de pérenniser le dispositif de
microcrédit mis en place dans la mesure où son personnel possède une meilleure connaissance de
la zone du programme et des bénéficiaires. Elle a l’avantage, en attendant l’adoption par l’Algérie
d’une réglementation régissant les activités de microfinance, de préparer l’avènement d’Institutions
de microfinance viables et pérennes. Il s’agirait :
De redimensionner les associations actuelles (cf. recommandations ci-après) ;
De créer une association faîtière, qui constituerait la tutelle des associations de base et
de constituer ainsi un réseau d’associations ;
De cogérer les fonds de crédit rétrocédés (ADS et Association faîtière), en attendant une
rétrocession définitive éventuelle ;
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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De renforcer le système d’information et de gestion et le système de contrôle interne du
réseau d’associations ;
De poursuivre, à travers les CILDES, l’accompagnement en services non financiers des
associations et des bénéficiaires de microcrédit.
Ce scénario est parfaitement en cohérence avec un des chantiers développés actuellement par
l’ADS appuyée par la Banque Mondiale. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du programme
dénommé « Associations ONG II », l’ADS a créé une direction de développement communautaire,
avec pour mission de promouvoir et d’appuyer les associations. La cellule de gestion qui gèrera ce
programme pourrait intégrer la pérennisation du dispositif de microcrédit du PADSEL-NEA.
Enfin, ce scénario présente l’ultime avantage, à terme, de fédérer le dispositif futur du PADSEL-
NOA (s’il est mis en œuvre) au réseau d’associations du nord-est de l’Algérie, construisant ainsi un
réseau interrégional d’associations : cette fédération renforcerait la pérennisation du microcrédit au
nord de l’Algérie.
Les recommandations faites ci-dessous sont surtout relatives au scénario recommandé (scénario
3) ; mais certaines d’entre elles sont valables pour le scénario 2.
Recommandations
Recommandation 1 : Veiller au remboursement des encours de crédits sains et au
recouvrement des crédits impayés.
Il est indispensable que les crédits soient remboursés en vue de reconstituer les fonds de crédit mis
à la disposition du programme. La reconstitution de ces fonds est une condition de pérennisation du
dispositif microcrédit. Pour y parvenir, la stratégie suivante peut être adoptée :
Procéder à une analyse du portefeuille de crédit en distinguant les crédits sains (qui ne
sont pas encore arrivés à échéance), les crédits impayés (en retard d’un mois), les
crédits douteux en retard de 1 à 3 mois et de 4 à 12 mois et les crédits jugés
irrécouvrables (en retard de plus de 12 mois, dont les tentatives de remboursement
devront toutefois être poursuivies) ;
Présenter la situation financière globale du fonds de crédit, en mettant en évidence les
crédits impayés et leur impact sur le fonds de crédit ; il est conseillé de s’inspirer de la
situation patrimoniale dont le modèle est proposé ci-dessous ;
Organiser une rencontre inter-association (à Annaba), réunissant deux membres de
chaque association (président et trésorier par exemple) ; la réussite de cette rencontre
serait un pas vers la création de la faîtière des associations ; l’objet principal de cette
rencontre est de définir la stratégie de recouvrement à adopter et les modalités de suivi
des remboursements ; les points ci-après pourraient être abordés :
o Présenter l’analyse du portefeuille de crédit par association et de manière
consolidée ;
o Présenter la situation financière globale du fonds de crédit en appréciant l’impact
des impayés sur la pérennité du système ;
o Définir la stratégie de recouvrement des crédits impayés : étudier la faisabilité des
commissions de recouvrement locales ou mixtes (la commission locale de
recouvrement est constituée des membres résidant dans la localité et d’un
technicien CILDES ; la commission mixte est constituée des membres résidant et
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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de membres de localité proche et d’un technicien CILDES) ; les commissions de
recouvrement seront chargées de recouvrer les crédits douteux et irrécouvrables
en utilisant toute pression possible et en cas de besoin, en utilisant la justice ; cette
action nécessite que des moyens financiers soient mis à la disposition des
commissions de recouvrement pour l’accomplissement de leur mission ;
o Elaborer un plan d’actions pour le suivi des actions de recouvrement ;
Mettre en œuvre le plan d’actions de recouvrement des crédits et le suivre ;
Rassurer les membres des associations qu’un remboursement des crédits donne plus de
chance de poursuivre la mise en œuvre du microcrédit dans le nord-est de l’Algérie.
Informer les membres de l’évolution des démarches menées auprès de la CNMA (ou
autre) en vue de débloquer la situation.
Recommandation 2 : Valider la faisabilité méthodologique du microcrédit dans le nord-est de
l’Algérie, notamment sur les concepts de taux d’intérêt et de garanties.
Pour le moment, deux conditions incontournables sont indispensables à la pérennité du dispositif du
microcrédit, en attendant qu’une réglementation sur le crédit ou sur la microfinance ne prenne en
compte les considérations religieuses des populations :
La pratique du taux d’intérêt ;
La prise, la saisie et la réalisation des garanties.
La faisabilité du taux d’intérêt a été abordée avec les associations rencontrées lors des visites
terrain par l’équipe d’évaluation. Elle devra être validée par une mission ad hoc. Pour la plupart des
représentants présents aux réunions, le concept de taux d’intérêt est rejeté pour des raisons
religieuses. Les membres des associations souhaitent que le taux d’intérêt soit remplacé par des
frais de gestion. Il est impératif que des actions de sensibilisation soient menées par les agents
CILDES en vue de valider la faisabilité du taux d’intérêt, indispensable à la mise en œuvre du
microcrédit.
La faisabilité de la garantie du crédit a aussi été abordée. La typologie de garantie suivante a été
présentée en réunion avec les membres des associations et leurs avis notés :
Garanties matérielles : possibles d’être mises en œuvre, mais difficiles selon les
membres dans la mesure où la population cible est pauvre ; cette raison est peu
convaincante ;
Garanties financières : difficiles selon les membres, compte tenu de la raison de
pauvreté évoquée ci-avant ;
Garanties personnelles ; il s’agit de l’aval et de la caution solidaire : les avis sont
partagés pour leur mise en œuvre, mais possibles.
Pour certains représentants d’associations, il est impératif, au-delà de la garantie morale adoptée
par le PADSEL-NEA, que des garanties matérielles, financières soient prises et que des actions en
justice soient menées. Pour réussir le microcrédit, la prise, la saisie et la réalisation de garantie sont
incontournables. Le personnel des CILDES doit pouvoir valider la faisabilité de ces deux concepts
dans toute la zone du programme. Les critères de restructuration des associations devront intégrer
ces aspects ; ceux-ci permettront de procéder à la sélection des associations à maintenir.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
86
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Recommandation 3 : Restructurer les associations actuelles.
Au regard des conditions minimales présentées précédemment et en tenant compte des critères
d’implantation des Institutions de microcrédit (ou de microfinance en général), la restructuration des
associations actuelles s’impose. La taille de chaque association devra permettre de la rendre viable
et, en conséquence, de contribuer à la pérennité du système. La restructuration des associations
portera, entre autres, sur :
La taille de chaque association (minimum de membres selon l’association modèle) à
moyen terme (au bout de 3 ans ou 5 ans) ;
La structuration interne de l’association ;
La situation géographique de l’association.
Chaque association doit être évaluée en fonction de son champ d’intervention, du nombre de
membres qu’elle peut atteindre au bout de 3 ans, de sa situation géographique au niveau de la
Wilaya et par rapport aux autres associations. Il s’agit de respecter le principe de concentration des
associations, indispensable pour limiter les coûts de suivi. Cette évaluation conduira soit à garder
une association, soit à fusionner des associations ou en abandonner si par exemple elles sont trop
excentrées. Dans tous les cas, toutes les associations qui ne présentent pas de perspectives
d’évolution (soit seules, soit en fusion avec d’autres) en termes de nombre de membres et de
volume d’activités en crédit devront être abandonnées. Vouloir absolument sauver toutes les
associations mettrait en péril le système (en entier).
Le guide de gestion des associations élaboré par le programme est appréciable. En attendant son
amélioration, il devra être mis en œuvre, notamment sur les aspects de structuration de chaque
association. Le guide évoque certains aspects d’organisation interne de la loi relative aux
associations ; il est indiqué que chaque association soit organisée de la manière suivante :
Assemblée générale des membres ;
Bureau constitué des représentants élus ;
Equipe technique éventuelle (la période doit être définie en fonction de la capacité
financière de l’association, cf. projections financières, association modèle).
La loi relative aux associations prévoit que des commissions techniques peuvent être créées. La
pertinence des commissions techniques suivantes pourraient être appréciée :
Commission de gestion constituée des membres du bureau suivant : président, vice-
président et vice-président-adjoint, secrétaire général et secrétaire général adjoint,
trésorier et trésorier adjoint ;
Commission de contrôle constituée de trois membres du bureau, qui n’occupent aucune
des fonctions du comité de gestion ;
Commission de crédit constituée des membres du comité de gestion, auxquels s’ajoute
un technicien (celui-ci peut être un employé CILDES).
En fonction de la disponibilité des membres des commissions techniques, certaines fonctions
élémentaires pourraient leur être attribuées ; la rémunération (ou le mode d’indemnisation) sera
défini. Les grosses associations qui démontreraient une forte capacité financière se doteront d’une
équipe technique légère. Mais la règle serait le partage des coûts de fonctionnement : comptable de
zone et contrôleur de zone (personnel technique) : cf. organigramme possible d’une association.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Chaque association ouvrira un compte, soit dans une banque rurale de la localité (si elle existe), soit
à la poste (solution recommandée, car la faisabilité a été validée à l’issue d’une séance de travail
tenue avec le Chef de poste d’une commune). Ces comptes serviront à recevoir les crédits
débloqués en faveur des membres des associations et les remboursements de crédit. Chaque
membre d’association sera accompagné à ouvrir un compte à la poste (faisabilité validée) ; il
permettra de le préparer à l’épargne, indispensable à son développement personnel et à la viabilité
du système dès que la réglementation en microfinance serait adoptée en Algérie.
Recommandation 4 : Créer une association faîtière et mettre les associations en réseau.
En attendant l’adoption d’une réglementation sur la microfinance en Algérie et en perspective de
l’implantation d’Institutions de microfinance viables et pérennes, il est indispensable qu’une
association faîtière soit créée (la loi relative aux associations permet l’union d’associations). La
création de l’association faîtière présente plusieurs avantages, entre autres :
elle assurera le rôle de représentation et d’échange d’expérience des dirigeants
d’associations membres ;
elle permettra de mutualiser certaines fonctions techniques, notamment d’administration,
de finance, de comptabilité et de contrôle ;
elle assurera la supervision des associations membres ;
elle sera destinataire des fonds de crédit rétrocédés et procédera au déblocage de crédit
en faveur des membres des associations (une partie importante du rôle de la CNMA
dans le fonctionnement du dispositif de microcrédit du PADSEL NEA).
A l’instar des autres associations, l’association faîtière pourrait être structurée comme ci-après :
Assemblée générale des membres : les membres seront constitués des associations
représentées par un à deux membres élus (dépendant du nombre d’associations
membres) et de l’ADS représentée par trois membres (leur rôle au sein de l’association
sera défini, droit de vote ou non) ; il est préférable que les membres élus au niveau des
associations de base n’occupent aucune fonction de gestion, de contrôle ni de crédit à la
base : principe de non cumul de fonctions ;
Bureau constitué des représentants élus ;
Equipe technique, qui pourrait être constituée de : un directeur exécutif (il cumulera les
fonctions de responsable des opérations), un responsable administratif, financier et
comptable et un contrôleur interne. Cette équipe sera renforcée dans les zones par deux
comptables de zone (rattachés au responsable administratif, financier et comptable) et
deux contrôleurs (rattachés au contrôleur interne).
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Recommandation 5 : Poursuivre le renforcement des compétences techniques du personnel
de l’ADS/CILDES et des membres des bureaux d’associations.
Un important chantier de renforcement de compétences techniques a été exécuté durant le
PADSEL-NEA. Ce chantier devra absolument être poursuivi et renforcé en vue de permettre aux
agents des CILDES de posséder des compétences pointues en microfinance et en gestion des
associations. De la sorte, il sera possible d’assurer efficacement le renforcement technique des
dirigeants des bureaux des associations. L’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de formation
s’imposent.
Recommandation 6 : Mettre en place un système d’information et de gestion et un système
de contrôle interne permettant de mieux sécuriser le réseau d’associations.
Un système d’information et de gestion et un système de contrôle interne simplifiés peuvent être mis
en place pour une année. Mais il est fortement recommandé d’anticiper la croissance du réseau
d’associations en termes de volume d’activités, notamment en crédit. La mise en œuvre de ce
chantier passe, entre autres, par l’identification et l’analyse des risques, la conception d’un dispositif
visant à les maîtriser, le suivi et l’évaluation du système. Durant l’année de mise en œuvre du
système simplifié, il est conseillé d’amorcer les recherches visant à informatiser le système
d’information et de gestion (logiciels adaptés aux opérations de crédit, de finances et de
comptabilité).
Recommandation 7 : Mobiliser les ressources financières indispensables à la pérennité
financière du réseau d’associations.
La viabilité financière du réseau d’associations nécessite que d’importants moyens financiers soient
mobilisés. En attendant l’adoption d’une réglementation relative à la microfinance, permettant entre
autres aux associations de mobiliser de l’épargne, des ressources financières importantes devront
être mobilisées pour satisfaire les besoins en crédit des membres. Les dirigeants de l’Association
faîtière, appuyés par l’ADS, devront veiller à la mobilisation des ressources financières sous la
forme de subvention ou de prêt participatif.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Plusieurs études de filières économiques porteuses ont été réalisées dans le cadre de la mise en
œuvre de la composante « Promotion des Activités Productives » du PADSEL-NEA. Cette action
revêt une importance capitale dans la mesure où elle pourrait contribuer à viabiliser le réseau
d’associations. Il est recommandé de mobiliser davantage de ressources financières et de
compétences techniques en vue du financement des filières économiques porteuses étudiées.
Recommandation 8 : Créer un fonds de solidarité et de soutien mutualisé.
Une analyse rapide du contexte social du nord-est de l’Algérie a permis de constater qu’un dispositif
de solidarité traditionnel existe et fonctionne. Il vise à aider les démunis et ceux qui sont éprouvés
dans la société. Ce système de solidarité et de soutien pourrait servir de base à la création d’un
fonds de solidarité et de soutien visant à maîtriser et couvrir certains risques (dont les crédits des
membres décédés avant échéance84) et à renforcer les fonds propres du réseau d’associations. Le
fonds de solidarité et de soutien pourrait être périodiquement alimenté par :
des cotisations des membres ayant réussi leurs activités économiques ;
des dons de volontaires (à l’instar du dispositif « Tuiza »).
Le fonds de solidarité et de soutien est important dans la mesure où le dispositif de microcrédit mis
en place finance le démarrage d’activités, considéré comme un financement à risque très élevé. Le
fonds doit être mutualisé auprès de l’Association faîtière. Les modalités de cotisation, de gestion et
d’indemnisation devront être définies.
Recommandation 9 : Assurer la cogestion des fonds de crédit et des autres ressources
financières par ADS et Association faîtière.
Il est recommandé que les fonds de crédit soient cogérés par l’ADS et l’Association faîtière. Mais, au
préalable, il faudrait analyser comment les fonds pourraient être rétrocédés à l’ADS, afin, ensuite,
d’être mis à la disposition de l’association :
Soit sous la forme de subvention ;
Soit sous la forme de prêt participatif (la faisabilité de la solution sera étudiée ; le guide
de gestion des associations évoque le prêt participatif) ; il s’agit de quasi fonds propres.
En principe, ces deux formes de ressources financières permettraient à l’Association faîtière de les
comptabiliser en fonds propres. Ceux-ci pourraient ainsi être employés sous la forme de crédits aux
membres d’associations à la base.
Dans tous les cas, les modalités de gestion de ces fonds seront étudiées. Elles feront l’objet de la
signature d’une convention de gestion des fonds entre l’ADS et l’Association faîtière. Il peut être
nécessaire de définir plusieurs phases de gestion des fonds de crédit rétrocédés :
Au cours d’une première phase (à définir), les fonds seront cogérés ;
A l’issue de la première phase, lorsque le réseau d’associations aurait acquis sa viabilité
technique, le retrait de l’ADS serait envisagé. Une évaluation préalable du réseau
d’associations s’imposerait.
84
La faisabilité devra être validée (cf. code des assurances).
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Recommandation 10 : Elaborer le plan de développement (ou business plan) du dispositif de
microcrédit.
En vue d’assurer la pérennité du dispositif de microcrédit dans le nord-est de l’Algérie, il est
indispensable que les actions issues des recommandations présentées soient intégrées dans une
stratégie à moyen terme. Il est alors recommandé d’élaborer un plan de développement (ou
business plan) du réseau d’associations de microcrédit. Ce business plan doit intégrer des
projections financières à 3 ou 5 ans présentant les scénarios de viabilité du réseau d’associations
de microcrédit.
Une ébauche de projections financières est présentée en annexe PAP 1.12. Elle renseigne sur
quelques hypothèses permettant d’assurer la pérennité financière du dispositif de microcrédit mis en
place. Les conditions minimales de pérennisation du microcrédit sont présentées dans la même
annexe.
6.2.3 PDL et formation
Les recommandations générales comportant déjà de nombreux aspects liés au DLRI, nous ne
reviendrons pas sur ces derniers. Nous souhaiterions simplement ajouter que la composante DLRI
devrait être particulièrement en charge des principaux axes suivants :
La coordination de la réalisation des PDL ;
Le plan de formations et son suivi-évaluation ;
Le système de suivi-évaluation du programme et les études d’impact ;
La communication et la visibilité du programme
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7 ANNEXES
7.1 Carte générale de l’Algérie
Le PADSEL-NEA couvrait la zone nord-est (dont Batna, qui apparaît sur la carte) et disposait d’un « Département des Opérations du Projet » (DOP), situé à Annaba.
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7.2 Liste des 50 communes bénéficiaires
Liste des communes bénéficiaires du PADSEL-NEA:
Le PADSEL-NEA concerne les 50 communes les plus pauvres de six Wilayas du nord-est de
l’Algérie : Souk-Ahras, Jijel, Khenchela, Batna, Mila et Biskra.
Souk-Ahras
Jijel Khenchela Batna Mila Biskra
Communes Ouled Driss
Ouled Yahia
Chechar Oued El-Ma Sidi Khelifa Djemoura
Aïn Zana Ouled Askeur
Kheïrane Ksar Belezma
Aïn Melouk Ourelal
Dréa Bouraoui Belhadef
Ouled Rechache
Ouled Sellam
Ahmed Rachedi
Zeribet El-Oued
Oued Kebrit
Oudjana Taouzient Ras El-Aïoun
Benyahia Abderrahmane
Khenguet Sidi Nadji
Oum Ladhaim
Bordj Thar
Chelia Guigba Tessala Lemtai
Besbès
Saf El-Ouiden
Chehna Tamza Taxlent Terrai Beinen El–Faïdh
Terraguelt Texenna Seggana Minar Zarza Ras El-Miad
Béni Yagis
Sefiane Amira Arrès El–Haouch
Bitam
Arris
Ichmoul
FoumToub
Inoughissen
Total 7 8 6 13 8 8
Source : DOP
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7.3 Termes de référence de la mission
1. CONTEXTE
L’Etat algérien mène depuis une dizaine d’années une politique de développement des
infrastructures et de soutien à la création d’emplois sur l'ensemble du territoire.
En 2008, 14 000 milliards de dinars (1€ = 100 dinars) ont été investis dans les secteurs des
transports et de l'approvisionnement en eau dans les régions. Une partie de la zone géographique
visée par le projet a bénéficié notamment d'investissements de l'Etat dans le transport ferroviaire
avec la ligne Annaba-Ramdane Djamel aussi bien que routier avec la mise en chantier de
l'autoroute Est-Ouest du pays, préparant ainsi les conditions de base du futur développement
économique des régions concernées.
1.1 CONTEXTE SECTORIEL
Le projet a répondu à des besoins exprimés et réels (amélioration des capacités des administrations
locales concernées, création ou réhabilitation de petites infrastructures, micro crédit..). Le cadre
logique du projet a déroulé un processus ambitieux (50 communes concernées, réparties sur 6
wilayas, 400 projets d’infrastructures ou encore 25 000 micro crédits.
Le Projet d’appui au développement socio-économique du Nord Est de l’Algérie (PADSEL NEA)
amène une valeur ajoutée additionnelle en visant le développement de communautés et de parties
du territoire que l'Etat ne peut pas prendre totalement en charge compte tenu des priorités lourdes
engagées et de ses moyens en ressources humaines. L'Agence de Développement Social (ADS),
chargée de la mise en œuvre du projet, a pour mission de mettre en œuvre certains éléments de la
politique sociale de l'Etat au niveau national et local dont les projets de développement local en
zones rurales en coordination avec les Ministères concernés. Le projet est inscrit dans le DSP/PIN
2002-2004.
1.2. DESCRIPTION DU PROJET
1.2.1 Objectifs
Objectif global
Les objectifs globaux de ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté visent à
améliorer le niveau et la qualité de vie des populations de zones rurales pauvres du nord-est de
l’Algérie ; promouvoir une meilleure stabilité et contribuer à renforcer la cohésion économique et
sociale ; promouvoir la participation active des groupes sociaux vulnérables ; renforcer les capacités
des institutions et des groupes communautaires locaux dans le domaine du développement local.
Objectif Spécifique
L’objectif spécifique du projet est d’enclencher « un processus autonome de développement locaI
soutenu dans 50 communes réparties dans 6 Wilayas du nord-est de l'Algérie en favorisant le
développement des initiatives locales à vocation productive et en offrant des perspectives
d'amélioration du niveau de vie aux couches défavorisées ».
1.2.2 Activités soutenues par le Projet
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Les activités du projet sont organisées autour de quatre axes d’intervention :
1°) Avec la participation de la population, hommes et femmes, 50 communes bénéficiaires ont
développé des stratégies locales de développement. Ces stratégies se concrétisent par la définition
et la réalisation de plans de développement local (PDL) contenant un ensemble de mesures
destinées à favoriser l'amélioration du niveau et de la qualité de la vie.
2°) Les infrastructures socio-économiques sont améliorées dans les 50 communes. Elles sont
réalisées et gérées localement suivant des techniques à haute intensité de main d'œuvre et de
façon durable.
3°) Les revenus pour la population défavorisée, en particulier les femmes, les jeunes sans emploi et les
petits agriculteurs sont augmentés, par la création et le développement d’activités productives et des
micro-entreprises ; ces activités passent notamment par la mise en place de dispositifs de
microcrédits, la mise en place d’un système de crédit-bail pour le financement des micro-
entreprises, des services aux bénéficiaires locaux : orientation, formation et services en faveur des
populations locales dans le domaine du développement d’activités productives mais aussi la
création de Centres d’Initiatives Locales pour le Développement et l’Emploi (CILDE).
4°) Les capacités des personnes et des institutions locales, régionales et centrales ainsi que celles des
organisations communautaires locales dans le domaine de l'ingénierie de développement local ont
été renforcées. Par exemple, l'ADS a été renforcée par des actions de formation de son personnel
(en particulier des agents du département chargé des opérations du projet), de renforcement
institutionnel en vue de sa transition d'agence de mise en œuvre de projet en institut de référence
dans le domaine de l’ingénierie sociale.
1.2.3 Durée et localisation du projet
La convention de financement a été signée le 25/04/2002. Un deuxième avenant de prolongation de
la DLMO, a été validé le 12 mai 2009, portant la DLMO au 15/12/2009 pour finir les travaux des
contrats déjà validés par la DUE qui ne seraient pas terminé au 15 mai 2009.
Le projet intervient dans six Wilayas : Batna, Biskra, Jijel, Mila, Khenchela et Souk Ahras). Le siège
du projet est établi dans les bureaux de l’antenne régionale de l’ADS située à Annaba.
1.2.4 Financement
Le coût total du projet a été fixé à 60 millions d’Euros dont un financement communautaire de 50
millions d’Euros, qui a fait l'objet d'un dégagement de 11 millions d'euros.
1.2.5 Gestion du projet
Les autorités de tutelle du projet sont la Commission européenne représentée par sa Délégation en
Algérie et pour la partie bénéficiaire : l'Agence de Développement Social (ADS).
Le Coordonnateur national est le Ministère des Affaires étrangères.
Les structures opérationnelles qui exécutent le programme sont:
Le Conseil d’Orientation de l’ADS. Il est chargé du suivi de la mise en œuvre et de la
coordination des activités du projet. Il est présidé par le Ministre de l'Action Sociale et de la
Solidarité Nationale ou son délégué.
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La Cellule de coordination du projet à l’ADS est placée sous la responsabilité directe du
Directeur Général. Elle est chargée d’assurer l'interface entre les services de l'ADS à Alger et les
fonctions décentralisées du Projet.
Le Département des Opérations du Projet – DOP Créé à l’antenne d’Annaba, il est chargé de la
mise en œuvre opérationnelle du projet. Le DOP est responsable de la gestion des ressources
financières. Il est appuyé sur le terrain par :
- Au niveau de la Wilaya, six bureaux de coordination de zone, un pour chaque Wilaya concernée.
Les Bureaux de Zone (BZ) ont les fonctions principales suivantes: la coordination du projet au
niveau de la Wilaya, la supervision quotidienne des Agences d'Animation du Développement Local,
la coordination avec les autorités de la Wilaya.
- Au niveau local, 18 Agences d'Animation du Développement Local (AADL), soit en moyenne
une agence pour deux ou trois communes bénéficiaires, seront mises en place. Ces AADL ont pour
missions principales l’animation du territoire, l’orientation et le soutien des bénéficiaires potentiels
des diverses activités du projet.
- Unité d’Appui au Projet (UAP): L'équipe d'Assistance technique est partie le 15 mai 2009.
2. DESCRIPTION DE LA MISSION
Il s’agit d’évaluer les activités du projet, à son stade final, en vue de proposer une analyse et des
recommandations permettant de vérifier l’adéquation de ces activités avec les résultats attendus,
ainsi que proposer des axes d'action futurs dans le même domaine, notamment dans la perspective
d'un futur PADSEL NOA (Nord Ouest Algérien).
Cette évaluation finale concernera l’organisation et les instruments de mise en œuvre des activités
et vérifiera la pertinence, l’efficacité, l’efficience, l'impact et la viabilité de celles-ci.
2.1 Objectifs de l'évaluation
Objectif global
L’évaluation devra fournir aux autorités algériennes et à la Délégation de l'Union européenne des
analyses et des recommandations relatives à la conception, au schéma institutionnel, au
fonctionnement, aux résultats et aux acquis du projet. Dans la formulation des recommandations,
l’évaluation accordera une attention particulière aux aspects relatifs à l’impact et à la pérennisation
des actions réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du programme, et devra faire des
propositions en ce sens.
Des recommandations seront également données en vue d’améliorer l’efficacité des appuis
éventuels de la Commission européenne dans le présent domaine.
Objectif spécifique
Recruter une équipe d’experts qui sera chargée de l’évaluation finale du projet d’appui aux
associations algériennes de développement en déterminant systématiquement et objectivement la
pertinence, l’efficacité, l’efficience, l’impact et la viabilité des activités du projet.
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2.2 Bénéficiaires
• Les bénéficiaires directs de l’évaluation sont la Délégation de l'Union européenne à Alger et
l'Agence de Développement Social algérienne.
• Les bénéficiaires indirects sont l’ensemble des acteurs du projet.
2.3 Méthodologie de l'évaluation
L'évaluation suivra la méthodologie de la gestion du cycle de projet sur la base du guide
d'évaluation de la Commission européenne de mars 2004
Le programme étant terminé, l’évaluation devra accorder une importance particulière à l’analyse de
son efficacité, de son impact et de sa viabilité, sans pour autant négliger les autres critères
d’évaluation.
Le soumissionnaire proposera une ébauche de l’approche méthodologique (max 2 pages) lors de la
soumission des CV des experts. Cette méthodologie sera affinée lors de la réunion de briefing
prévue à Alger, avec la Délégation et les représentants de l'ADS.
Les experts conduiront leur étude en tenant compte des capacités institutionnelles des différentes
parties prenantes, du degré d’internalisation du projet en ce qui concerne les différents niveaux
d’intervention (national, régional, local), et du degré de participation effective des intervenants.
2.3.1 Critères d'évaluation
L'évaluation portera notamment sur:
Pertinence et préparation du projet
1. Adéquation des objectifs envisagés avec les problèmes identifiés/les besoins réels du terrain. Les
faiblesses et points forts au niveau de la conception du projet seront relevés;
2. Pertinence du montage institutionnel du programme (l'ancrage et les parties prenantes chargées de
la mise en œuvre);
3. Impact de l’évolution du contexte (politique, économique, social, institutionnel) sur le déroulement du
projet depuis son lancement.
4. Cohérence du programme par rapport aux stratégies/politiques du gouvernement algérien et
activités d'autres bailleurs de fonds ou partenaires impliqués dans l'appui au développement socio-
économique local.
Efficience du projet
Il conviendra notamment d'analyser:
1. L'adéquation entre les activités réalisées, les ressources (humaines et matérielles) mobilisées et les
résultats atteints;
2. Les modalités de mise en œuvre du programme à travers l’instrument utilisé (Plan opérationnel
annuel), les procédures de gestion administrative et financière adoptées, la capacité de gestion et le
suivi interne du projet, les méthodes d’intervention en tenant compte de la dimension géographique
couverte par le projet.
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3. Les modalités d’articulation des différents niveaux d’intervention (ADS, Direction du Projet, UAP,
bénéficiaires, Commission européenne), ainsi que de la capacité de pilotage et de suivi.
Efficacité du projet
L’analyse se concentrera sur les questions suivantes :
1. L'identification des bénéficiaires touchés par le projet (analyse quantitative et qualitative);
2. L'identification des bénéfices qu'ils en ont tirés (des visites de terrain doivent être prévues partout où
les experts souhaitent se déplacer);
3. Analyse des processus ayant contribué à la réalisation des objectifs du projet;
4. Analyser l'impact du projet en termes de visibilité (panneaux informatifs devant les réalisations
indiquant qu'il s'agit de travaux menés par l'Union européenne etc.).
5. Analyse de la contribution du projet à une plus grande implication des associations dans les
politiques locales et sectorielles de développement.
L’efficacité pourra être envisagée sous plusieurs angles complémentaires, par exemple dans le
cadre d’une matrice par domaines d’intervention, niveaux d’intervention (renforcement institutionnel,
équipement, formation,…) et canaux d’intervention (assistance technique, travaux réalisés par des
experts…).
Impact du projet
Il conviendra de:
1. Donner une appréciation sur l’impact des actions menées, ainsi que sur les actions entreprises afin
d’établir une base adéquate pour que les bénéfices se poursuivent à long terme (depuis la fin du
projet).
2. Evaluer l’impact des travaux et aménagements réalisés dans le cadre du projet sur les populations
rurales ainsi que l'impact des microcrédits.
Viabilité du projet
En liaison avec l’impact et la pertinence du projet, l’étude indiquera si les résultats positifs du projet
(au niveau de son objectif spécifique) sont susceptibles de perdurer après sa clôture et la fin des
financements extérieurs. Une attention particulière sera également portée quant à l'entretien des
infrastructures (forages, bassins, pistes etc…).
Conclusions et recommandations
1. Il s’agira de faire ressortir les résultats finaux et de formuler des conclusions pour chaque activité,
de la pertinence à la viabilité. Une recommandation opérationnelle devra accompagner chaque
conclusion.
2. L’évaluation se prononcera d’une façon générale sur le programme en identifiant, au vu des
conclusions précédemment exposées, les forces et faiblesses, les risques et les opportunités.
3. L'évaluation donnera un avis détaillé sur la qualité de l'exécution du contrat d'assistance technique.
4. Enfin l'étude présentera les leçons à tirer de la mise en œuvre de ce projet, tant pour les autorités
algériennes que pour la Commission européenne; Elle présentera également des recommandations
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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concernant les axes et modalités d'exécution pertinente pour une éventuelle future action dans le
même domaine, c'est-à-dire prononcera un avis sur la mise en œuvre d'un futur PADSEL NOA.
2.4. Déroulement et plan de travail de la mission
Déroulement
L’évaluation se fera sous forme d’étude documentaire, d’enquêtes de terrain et d’entretiens auprès
des acteurs, partenaires et bénéficiaires directs et finaux du programme.
Les principaux documents (Convention de financement, plan opérationnels, rapports
d'avancement…) seront communiqués aux experts de la mission avant leur arrivée en Algérie. Ils
seront supposés connus des évaluateurs lors de la réunion de briefing avec la DUE et le
bénéficiaire. La liste des contacts et le programme des visites seront établis avec la Délégation de
l'UE en Algérie et l'ADS (DP). Les déplacements locaux seront organisés et coordonnés avec l’appui
de la Direction du projet.
Les experts présenteront les résultats de leur travail lors d’une réunion de restitution à la Délégation
à Alger, avec la participation des parties impliquées dans le projet. Les résultats seront formulés
dans un rapport unique regroupant toutes les composantes du projet.
Plan de travail
Sur la base des discussions menées lors des réunions de briefing notamment avec la DUE, le
Bénéficiaire (ADS+DOP), organisées au cours de la première semaine de l’intervention, les experts
devront :
• Préciser la méthodologie de travail,
• Etablir le calendrier précis de la mise en œuvre des tâches,
• Préparer les questionnaires et autres outils de travail (guides d’entretien …),
• Définir l’ensemble des tâches à accomplir durant leur intervention.
2.5. Résultats escomptés
• Elaborer à partir du cadre logique du projet, des indicateurs de suivi et d’évaluation de la
performance du projet.
• Evaluer la pertinence, la qualité et la quantité des moyens alloués au projet et le degré de leur
utilisation pour la réalisation du projet.
• Evaluer la participation des acteurs impliqués dans la conduite du projet : organisation, valeur
ajoutée et complémentarité.
• Evaluer l’efficacité et la fonctionnalité des structures organisationnelles prévues au projet,
notamment le DOP, et les responsabilités confiées aux organes de terrain.
• Evaluer l’approche méthodologique utilisée dans la programmation des opérations de sélection des
projets d’infrastructure, leur préparation et l’agencement des différents apports financiers
notamment l’apport participatif.
• Evaluer la faisabilité, la pertinence et la rigueur des documents de planification et de suivi des
opérations.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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• Evaluer la cohérence des activités du projet avec les interventions que finance le gouvernement sur
ses propres ressources.
• Evaluer l’opportunité de la conduite des activités non encore engagées (micro crédit, études
d’inventaire, formation, … etc.) et voir de quelle façon les activités du projet s'inscrivent dans la
durée.
• Evaluer les activités déjà réalisées par rapport aux résultats attendus du projet (projets
d’infrastructure, planification, activités productives, formation, conseils) et par rapports aux
prévisions quantitatives prévues dans la Convention de Financement).
• Evaluer la qualité des services fournis par les experts de l'UAP, c'est-à-dire jusqu'en mai 2009.
• Identifier les contraintes endogènes et exogènes que le projet a dû lever pour améliorer la
performance de ses activités.
3. PROFIL DES EXPERTS
L’équipe d’évaluation sera composée de 3 experts de catégorie I dont les profils sont décrits ci-
dessous.
En Algérie, les week-ends sont le vendredi et le samedi.
Il est rappelé qu'en vertu des conditions générales du contrat cadre (FWC BENEF 2009-Europe
Aid/127054/C/SER/Multi), article 9.5, les fonctionnaires ou agents de l'administration publique du
pays bénéficiaire, ne pourront pas être recrutés comme experts dans le cadre des contrats financés
par la Commission européenne sans autorisation écrite préalable.
Compétences communes:
- une expérience solide et diversifiée dans le domaine d'expertise spécifique requis, notamment une
expérience en matière d'évaluation de projets pour l'ensemble de l'équipe et en particulier pour le
chef d'équipe ;
- la maîtrise opérationnelle du français, ainsi qu'une excellente capacité en matière de rédaction de
rapports ;
- la maîtrise totale des principes et des méthodes de travail de la gestion du cycle de projet ainsi que
des méthodes de l'aide communautaire ;
- une expérience de la région est un atout;
3.1- Expert n° 1, chef de mission-Catégorie I
Description du poste
L’expert chef de mission sera chargé :
- De l’organisation du déroulement de la mission (calendrier des déplacements et des entretiens)
- De la rédaction et de la présentation de l’ensemble des rapports de la mission d’évaluation
(méthodologie, rapport provisoire et rapport final).
Il/ elle aura pour tâches particulières :
- la révision du contexte sectoriel,
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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- l’évaluation de l’organisation du projet et du fonctionnement des organes de mise en œuvre et
- l’évaluation des activités de développement de stratégie locale et de renforcement des capacités,
- l’évaluation de la participation des bénéficiaires finaux,
- l’évaluation des instruments de gestion et des procédures utilisées.
Il / elle maîtrisera parfaitement la langue française
Qualifications
Economiste, sociologue ou ingénieur en économie rurale, il/elle aura un diplôme universitaire de
3eme cycle avec un approfondissement dans le développement social. Une solide expérience
équivalente peut également être considérée.
Il/Elle dispose :
- d’une bonne connaissance de la gestion et des procédures de mise en œuvre des programmes de
coopération financés par la Commission européenne notamment dans les pays MEDA.
- Une bonne connaissance des démarches de développement social et local dans les pays de la
région ainsi que des programmes de coopération dans le domaine.
Expérience professionnelle
L’expert chef de mission possédera au minimum 10 ans d’expérience professionnelle dans le
domaine de la gestion et de l’évaluation des projets de développement local orientés vers la lutte
contre la pauvreté en milieu rural et en partie acquise à l’international. En outre, le chef de mission
aura une expérience en matière d’organisation, d’analyse sectorielle et institutionnelle.
L'expert devra être à même de pouvoir proposer des recommandations claires et détaillées sur
l'impact du projet, l'utilisation des fonds communautaires et la viabilité ou non d'un futur programme
bilatéral dans ce domaine (PADSEL NOA)
3.2- Expert n°2-expert en infrastructures- Catégorie I
Description du poste
L’expert en infrastructures sociales sera chargé d'évaluer la participation des bénéficiaires finaux
aux instruments de gestion et procédures utilisées notamment pour la réalisation des projets
d’infrastructure. Il élaborera les indicateurs de performance et l’évaluation de la pertinence des
activités du projet liés à l’amélioration des infrastructures locales (procédures de contractualisation
et suivi de l’exécution des opérations …).
Qualifications
Il/elle aura un diplôme d’économiste ou d’ingénieur en génie rural.
Une excellente maîtrise des procédures communautaires de passation des marchés de services et
de travaux financés dans le cadre de l’action extérieure.
Une bonne connaissance de la méthode du cycle de projet qu’utilise la Commission européenne
dans les programmes de coopération notamment dans les pays MEDA.
Une bonne connaissance du développement participatif.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Une parfaite maîtrise de la langue française.
Expérience professionnelle
L’expert possédera au moins 10 ans d’expérience professionnelle dont 5 dans le domaine :
- de la gestion et de l’évaluation des projets en rapport avec le développement social en milieu rural,
- de la passation des marchés de travaux et de services et en partie acquise à l’international.
Il/elle sera amené à effectuer de nombreux déplacements sur le terrain pour évaluer la pertinence
des contrats de travaux mis en œuvre (impact sur les populations rurales) et évaluera la visibilité de
ces travaux (panneaux indicatifs Union européenne).
3.3- Expert n°3-Expert en développement des activités productives – micro finance -Catégorie I
Description du poste
L’expert en développement des activités productives – micro finance - sera chargé de l’évaluation :
- du contexte propre à la réalisation des opérations de micro crédit (cadre légal et réglementaire
analyse des offres d’autres produits de micro finance disponibles sur le marché et fournis par les
opérateurs gouvernementaux),
- des actions non financières
- de la disponibilité des opérateurs.
Il élaborera les indicateurs de performance et l’évaluation de la pertinence des activités du projet
liées aux activités productives (procédures d’octroi des microcrédits et du suivi de l’exécution des
opérations).
Qualifications
Il aura un diplôme universitaire en sociologie, économie ou en finance ou une expérience
équivalente.
Une bonne connaissance des démarches de montage et de mise en œuvre d’opérations de micro
finance en milieu défavorisé (dispositif et formation des bénéficiaires, etc...)
Une parfaite maîtrise de la langue française.
Expérience professionnelle
L’expert en développement des activités productives possédera au moins 10 ans d’expérience
professionnelle dont 5 dans le domaine du micro financement d’activités productives, avec une
bonne expérience à l’international sur des programmes similaires.
Il aura une expérience particulière en matière d’élaboration d’indicateurs de suivi de projet et de
conduite d’entretien.
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4. LIEU ET DUREE D'EXECUTION
4.1. Date de démarrage et fin de la mission
L’arrivée prévisionnelle de l’équipe d’évaluation correspond à la deuxième semaine du mois de juin
2012 (jour de voyage le samedi 16-06-2012). Toutefois la date exacte de démarrage sera confirmée
au contractant par ordre de service électronique du gestionnaire du projet à la délégation.
4.2. Calendrier de l'intervention
L’intervention se déroulera en une seule phase d’une durée de 27 jours ouvrés en Algérie par
expert (y compris les jours de voyages qui se feront en weekend). Les experts seront en WE les
vendredi/samedi lors de leur mission en Algérie. Le chef d'équipe disposera de 3 jours
supplémentaires dans son lieu de résidence pour finaliser le rapport final (NB: le travail en Europe
n'ouvrira pas droit à des perdiem).
Le calendrier (prévisionnel) du déroulement de l’intervention est repris dans le tableau ci-dessous :
Calendrier prévisionnel à
adapter en fonction de la date de démarrage
Tâches
J1 (samedi 8 septembre) Voyage Europe-Algérie pour les experts
J2 (dimanche 9 septembre) Réunion de cadrage avec la Délégation de l'UE; Rencontres avec le bénéficiaire à
Alger et tout autre intervenant pertinent; étude de la documentation ; préparation du programme de travail
J3 (lundi 10 septembre) Remise du programme de travail et de la méthodologie à la Délégation et au
Bénéficiaire; réunion à la Délégation
J4-J24 (mardi 11 septembre au mardi 9 octobre)
Déroulement de la mission d’évaluation incluant réunions et entretiens, missions sur le terrain et rédaction du rapport préliminaire
A fixer au démarrage Remise d’un compte rendu sur l’état d’avancement des travaux et du rapport
d’évaluation préliminaire dans sa version ‘projet’
A fixer d'un commun accord au démarrage
Réunion à mi-parcours (après les déplacements de préférence) avec la Délégation
J25 (mercredi 10 octobre) Remise du rapport d’évaluation préliminaire dans sa version ‘finale’ et
débriefing à la Délégation.
J26 (jeudi 11 octobre) Réunion de restitution avec la Délégation
J27 (vendredi 12 octobre) Voyage Algérie-Europe pour les experts
Jeudi 1 novembre Date limite de transmission du rapport d’évaluation finale dans sa version
'projet' par le prestataire.
Jeudi 15 novembre Date prévisionnelle de transmission des commentaires au prestataire par la
Délégation et les bénéficiaires
(délai maximum 15 jours) après réception des
commentaires par la DUE
Finalisation et remise du rapport d'évaluation final par l’équipe d’évaluation.
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4.4. Répartition de l'expertise 1 CALENDRIER ET NOMBRE DE JOURS DE LA MISSION PAR EXPERT 4.5. Lieu d’exécution L’intervention aura lieu à Alger avec des déplacements dans les wilayas concernées par les activités du projet. Les rencontres et visites auront lieu à Alger, Annaba et dans les wilayas et communes du projet. Les experts coordonneront leurs visites de terrain avec la Délégation de l'Union européenne, l'ADS et la Direction du projet. Les visites sur le terrain donneront lieu à la visite d'associations bénéficiaires et des structures locales de l'ADS. Les déplacements devront être précisés dans le programme de travail qui aura été discuté et accepté lors de la première semaine d’intervention. 4.6. Transport Il est à noter qu’il est prévu une provision de 3.000 € pour voyages et déplacements en Algérie, vers Annaba et les wilayas couvertes par le projet ainsi qu’un budget de 2.000 € pour l’éventuel recrutement d’un interprète. Les frais de la logistique de travail des experts (bureau, matériel informatique, téléphone et fax…) sont à la charge du contractant. 5. RAPPORTS 5.1. Contenu 1- Plan de travail couvrant la totalité de la mission comprenant le programme de la mission et la méthodologie proposée. Le plan de travail sera remis la veille de la réunion de cadrage avec la Délégation de l'UE et le Bénéficiaire. Il sera discuté et validé au cours de cette réunion. 2- Rapport final provisoire, qui sera remis à l'ADS et à la Délégation de l'UE avant la réunion de débriefing de fin de mission. L'ADS et la Délégation de l'UE remettront leurs observations sur le rapport dans un délai de 15 jours calendaires à compter de la réunion de restitution finale pour formuler leurs observations sur le rapport. La version définitive de ce rapport sera transmise à la Délégation de L'UE et à l'ADS suivant les dates fixées dans le calendrier. Le rapport comprendra les annexes suivantes:
les termes de référence de l’évaluation ;
les noms des évaluateurs et de leur(s) société(s) ; leurs CV, limités à trois pages par personne, seront fournis ;
la liste des personnes / organisations consultées ;
la documentation consultée ;
autres annexes techniques. Remarque : Les experts devront immédiatement alerter la Délégation de l'UE de tout retard ou élément qui interviendrait au cours de la mission et qui pourrait avoir une incidence sur son bon déroulement et la réalisation de ses objectifs. Langue La langue de travail est le français. Tous les rapports, notes et commentaires devront être rédigées dans cette langue.
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Nombre de copies Le rapport final sera transmis à la Délégation par le chef de mission en quatre exemplaires (2 à la Délégation UE et 2 au bénéficiaire (ADS), ainsi que sur support informatique (Word for Windows). Le rapport final ne devra pas dépasser 50 pages, (annexes non comprises). La structure du rapport est présentée à l’annexe 1. ENGAGEMENT DU PRESTATAIRE Le prestataire s’engage à :
mettre à la disposition du bénéficiaire les experts nécessaires à la bonne réalisation de l’intervention ;
mettre à la disposition de l’équipe d’évaluation tous les équipements et autres appuis logistiques nécessaires pour garantir un travail dans des conditions optimales ;
prendre les mesures conservatoires nécessaires, notamment, en assurant le remplacement de tout membre de l’équipe défaillant dans un délai d’une semaine et en prenant à sa charge tous les travaux supplémentaires nécessaires à la levée des réserves en cas de non validation des travaux soumis. 6. BUDGET Le budget maximum prévu pour l’intervention est de 117.251 EUR Annexe 1 Structure du rapport Le rapport d'évaluation du projet comportera une brève introduction (max.1 page) présentant les caractéristiques principales du projet au moment de l’évaluation, un résumé exécutif (max. 5 pages), ainsi que le plan de travail et la méthodologie de l’évaluation (max. 5 pages), couvrant l’ensemble des points traités. L'analyse et les recommandations ressortiront dans cinq chapitres distincts: 1) Contraintes et difficultés rencontrées par le projet 2) Les incohérences du dispositif de mise en œuvre 3) Etablissement des indicateurs 4) Les critères d'évaluation 5) Conclusions et recommandations Annexes au rapport : 1. Les termes de référence de la mission d'évaluation 2. La répartition des tâches entre les experts de l'équipe d'évaluation. 3. La liste des abréviations utilisées 4. La liste des documents consultés 5. La liste des personnes rencontrées 6. Guides d’entretiens avec les bénéficiaires finaux 7. Grille d’évaluation des projets associatifs. 8. Compte rendu de la réunion de restitution 9. Les autres annexes techniques Annexe 2 LISTE DES CONTACTS :
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1- DELEGATION DE L'UNION EUROPEENNE EN ALGERIE Adresse: Domaine Benouadah, Chemin du Val d’Hydra, El Biar, Alger, Algérie Fax: 021 92 14 02; Téléphone: 021 92 36 40; Email: [email protected]. Personnes de contact: Délégation de l'Union européenne Chef de section Opérationnelle : M. Paulo Martins, [email protected] Chef de la section contrats et finances: M. Angel Moreno de Tejada, angel.moreno-de-
[email protected] Gestionnaire Opérationnel : M.Bernard Segarra, [email protected] Gestionnaire financier : Mme Ana Padilla, [email protected] 2- AGENCE DE DEVELOPPEMENT SOCIAL Directeur Général : M. Mohamed Fouad RACHEDI Adresse : 98 route nationale n°1, Les Vergers, Bir Khadem, Alger Téléphone : Secrétariat du DG Tél.: 00 213 21 54 39 04 / 00 213 21 44 69 18 Téléphone : +213 21 44 99 46/ +213 21 44 99 47 Fax : +213 21 44 97 26 3- PROJET PADSEL NEA DOP Direction du projet Directeur du Projet : M. Abdelmalek Laroussi, [email protected] DOP Annaba-Programme de coopération Adresse : 14, rue Didouche Mourad-23 000 Annaba Tél. : +213 38 83 65 03
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7.4 Note méthodologique
Contexte et objectifs de l’appui demandé
Objectif général
L’objectif de la mission est de procéder à l’évaluation finale de l’organisation, des instruments de
mise en œuvre et des activités du projet sous rubrique, dont la DLMO s’est achevée au 15/12/2009,
afin de vérifier leur adéquation avec les résultats escomptés et d’en tirer les enseignements
pertinents en vue de proposer des axes d’action dans la perspective d’un futur PSADEL NOA (Nord-
ouest algérien).
Objectifs particuliers
Les principaux objectifs de l’évaluation finale sont de procéder à un état des lieux des réalisations
du Programme, d’évaluer les outils et instruments développés, de mesurer l’impact de ses activités
sur les groupes cibles, d’évaluer son degré d’appropriation et de viabilité et d’en tirer les
enseignements pour la mise en œuvre d’un futur PSADEL-NOA. Cette mission doit permettre de
fournir aux autorités algériennes compétentes, ainsi qu’à la Délégation de l’Union européenne
(DUE) en Algérie, des analyses et recommandations relatives à la conception, au schéma
institutionnel, au fonctionnement, à l’impact et à la pérennisation des résultats acquis par le
Programme.
Résultats à attendus
Indicateurs Source de vérification
Hypothèses
Objectifs Spécifiques
Evaluation finale du PADSEL-NEA. Proposer des recommandations dans la perspective d’un futur PADSEL-NOA.
Les indicateurs utilisés seront ceux du Cadre Logique (CL) du Programme, si existants. Dans le cas inverse, le CL devra être reconstitué.
Cadre Logique existant ou reconstitué
Les indicateurs sont pertinents et réellement utilisables par les évaluateurs. Un suivi efficace des indicateurs a été réalisé en cours de projet
Résultats Les cinq critères d’évaluation sont analysés, qualifiés et quantifiés autant que possible. Les indicateurs manquants sont élaborés. Les moyens alloués, la participation des acteurs impliqués, les structures organisationnelles, l’approche
Indicateurs de pertinence, d’efficacité, d’efficience, d’impact et de viabilité, sur la base du Cadre Logique existant ou reconstitué.
Documents, rapports et bases de données disponibles. Evaluation à mi-parcours. Résultats des entretiens et collectes de données auprès des parties prenantes.
5 critères évaluables dans le temps imparti, selon méthodologie proposée. Des résultats de l’évaluation quantitative et qualitative suffisamment fiables, présupposent l’existence de données précises fournies aux évaluateurs et
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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méthodologique et programmatique, les documents de planification et de suivi, la cohérence des activités avec les interventions du gouvernement, la pérennité et les réalisations par rapport aux résultats attendus sont évalués. Des recommandations concrètes et réalistes sont proposées dans la perspective d’un PSADEL NOA.
auditeurs.
Activités Réunion de cadrage de l’évaluation et informations. Analyse des documents disponibles. Reconstitution éventuelle du Cadre Logique du suivi Interviews des parties prenantes et bénéficiaires. Consultation des systèmes de M&E et des bases de données du projet. Interprétation des résultats. Réunions à mi-parcours et de restitution. Rapportage.
Activités réalisables et interprétables dans les délais impartis. Disponibilité de toutes les parties prenantes pour les interviews. Disponibilité, lisibilité et accès aux documents et données.
Principaux éléments de compréhension du contenu de la mission Selon les termes mêmes du PIN 2011-2013 pour l’Algérie, une première étude sur le profil
géographique de la pauvreté en Algérie intitulée «carte de la pauvreté en Algérie» a été réalisée en
2000 et a permis d'identifier les communes les plus pauvres à travers l'analyse de quatre indices
synthétiques relatifs à l'éducation, la santé, le logement et la richesse des communes. Les
communes ont été classées à travers un indice global de pauvreté, qui a fait ressortir un nombre de
176 communes pauvres dont 46 très pauvres. Les communes les plus pauvres, ont fait l'objet d'une
seconde étude intitulée «affinement de la carte de la pauvreté », réalisée en 2005, qui a mis en
évidence une concentration des zones de pauvreté dans les Hauts Plateaux, ainsi que dans la
région Nord Centre, en particulier au niveau des communes montagneuses. Le PADSEL-NEA a
précisément été développé avec l’appui de l’Union Européenne dans 50 de ces communes
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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défavorisées, situées dans 6 wilayas du Nord Est de l'Algérie. Ce programme a été clôturé à la fin
de l'année 2009.
Fiche signalétique succincte : Contribution CE : EUR 50 M - Année de décision: 2001 – Signature
de la Convention de Financement (CF) le 25/04/2002 - Fin de mise en œuvre prévue : 31/12/2007 –
Second avenant de prolongation de la DLMO validé le 12/05/2009, portant la DLMO au 15/12/2009
pour achever les travaux des contrats déjà validés par la DUE, qui ne seraient pas terminés au
15/05.2009. A la contribution de l'UE s'ajoutait à l’origine une contribution de 10M € du
gouvernement algérien et de 17M € des bénéficiaires (sous forme de participation bénévole au
projet). Les grands volets du projet étaient : (i) l'amélioration des infrastructures économiques
(travaux, environ 65% du budget CE d’origine) ; (ii) la promotion des activités productives (services
financiers et assistance technique) et (iii) le renforcement des capacités des acteurs locaux publics
(assistance technique). Le PADSEL-NEA visait essentiellement à contribuer au développement
social et à la lutte contre la pauvreté en s'appuyant sur des expériences positives d'approche
participative.
Sans préjuger des résultats de l’évaluation à venir, il semblerait que le Programme ait connu
deux phases distinctes : une première phase, qui s’est étendue jusqu’en 2006, a enregistré de
très nombreuses difficultés, relevées tant par l’audit de fin 2004, l’évaluation à mi-parcours de juin
2005, que par le rapport de monitoring établi en juin 2006, notamment : (i) retards dans l’élaboration
des plans de développement locaux (PDL) pour l'ensemble des 50 communes visées par le projet
avec la participation de toutes les parties prenantes (autorités nationales, locales et bénéficiaires
finaux). (ii) Des problèmes de passation de marché ont attiré l'attention de la DUE (le contrôle de la
passation est depuis passé du mode ex-post au mode ex ante). (iii) Un retard considérable dans la
mise en œuvre des plans de développement locaux était enregistré, retard qui concernait
essentiellement les travaux d'amélioration des infrastructures socioéconomiques (en juin 2006,
seuls 6 projets pilotes avaient été réalisés et 100 projets étaient en phase d'étude, ce qui signifiait
que, même selon les prévisions les plus optimistes, guère plus de 200 projets - au lieu des 400
prévus initialement par la CF - pouvaient être réalisés d'ici la fin du projet prévu pour 2007. (iv) Les
activités du volet « Promotion des activités productrices» n'ont pu être déployées sur le terrain
(microcrédits et crédit bail) en l'absence d'un cadre juridique et opérationnel agrées par les autorités
de tutelle. (v) La complexité de la coordination du Programme en raison de son schéma
institutionnel a été soulignée. L’évaluation à mi-parcours s'est donc conclue par un rapport
globalement négatif sur l'état d'avancement du projet. Les consultants dénonçaient particulièrement
les faiblesses au niveau de la conception du projet et de la qualité de l’assistance technique (UAP),
mais surtout l’absence de réalisations et de résultats pour les 2 volets les plus importants du projet.
(vi) Les faiblesses constatées au niveau de l’Agence de Développement Social (ADS) s’ajoutaient
par ailleurs à celles de l’UAP et de ses nombreux changements de personnels.
En termes budgétaires, tout ceci signifiait que l’on pouvait s'attendre à ce qu'une grande partie du
budget ne soit pas consommée d'ici la fin de la période de mise en œuvre initiale. Une réflexion a de
ce fait été menée sur la façon dont le projet pourrait être poursuivi au-delà de 2007, ce qui explique
les deux avenants successifs portant sur la DLMO.
Une seconde phase, globalement de 2006 à la fin 2009, semble avoir enregistré d’importants
progrès dans la gestion opérationnelle et financière du Programme. L’année 2006, en effet, a
marqué la fin d’une période de fortes perturbations au niveau du personnel (UAP) qui a duré 3 ans,
et le lancement d’un ensemble d’activités dans le cadre des 2 premiers volets : mise en place des
50 PDL prévus dans les 50 communes sélectionnées ; lancement d’appels d’offres pour les
infrastructures (158 dossiers d’infrastructures en signature à la DCE mi-juin 2006 et environ 200
autres lancés avant fin 2007); renforcement des capacités d’AT de l’UAP avec le recrutement d’un
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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nouveau coordonnateur (juin 2006) et d’un expert international (janvier 2006) pour accélérer le
lancement des appels d’offres « infrastructures ». Dès cette époque on note ainsi des efforts
importants entrepris par les partenaires/bénéficiaires du Programme pour combler les lacunes dans
la gestion et la mise en œuvre du PSADEL-NEA. L’allongement de la période d’exécution des
travaux jusqu’en 2009 devait, par ailleurs, permettre de rattraper en grande partie les retards
enregistrés.
Proposition méthodologique
L’évaluation s’appuie sur les critères reconnus par l’OCDE en matière d’évaluation des politiques
publiques. Elle examine ainsi : (i) la pertinence du PSADEL NEA au regard des objectifs fixés; (ii)
l’efficacité du processus et des actions menées pour répondre aux objectifs; (iii) l’efficience du
Programme; (iv) son impact et (v) sa viabilité. Dans cet esprit, l’évaluation devrait permettre d’une
part, (i) de faire le bilan global du programme, par la vérification, l’analyse et l’appréciation de sa
mise en œuvre sur le terrain et de l’état d’avancement des résultats identifiés et, (ii) d’autre part, de
formuler des recommandations dans la perspective d’un PADSEL-NOA.
Le schéma ci-dessous illustre la portée de chacun des critères sur les différents éléments du cadre
logique du programme.
Rappel des définitions des critères d’évaluation
La pertinence analyse dans quelle mesure les objectifs de l’action de développement
correspondent aux attentes des bénéficiaires, aux besoins du pays, aux priorités globales, et aux
politiques des partenaires et des bailleurs de fonds. Elle estime également si la conception du
projet répond au mieux aux objectifs à atteindre.
L’efficience donne un aperçu de la mesure dans laquelle les moyens et activités ont été
convertis en résultats au moindre coût (fonds, expertise, temps, coûts administratifs), et leur
qualité.
L’efficacité permet de spécifier dans quelle mesure l’objectif spécifique de l’action de
développement (notamment jugé du point de vue des bénéficiaires : leur propre perception des
bénéfices qu’ils retirent du projet.) a été atteint, ou est en train de l’être.
L’impact mesure les effets à long terme, positifs et négatifs, primaires et secondaires, induits par
une action de développement, directement ou non, intentionnellement ou non et si les résultats
obtenus contribuent à la réalisation de l’objectif global.
La durabilité ou viabilité mesure la probabilité selon laquelle les bénéfices produits par le projet
se poursuivront une fois l’appui extérieur terminé.
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Afin d’atteindre les objectifs retenus par le cahier des charges de la présente évaluation, la
méthodologie de la mission sera structurée autour de différentes modalités d’intervention et
instruments d’analyse classiques, dont les principales étapes sont les suivantes :
a) Cadrage de l’évaluation et information
Dès l’arrivée de la mission, les évaluateurs rencontreront la Délégation de l’Union européenne en
charge de la supervision de la présente évaluation, pour une réunion de cadrage, afin de mieux
préciser les attentes des interlocuteurs, de s’accorder sur les objectifs de la mission, de mettre en
relief les questions les plus importantes à examiner, de valider la méthodologie de travail proposée,
de confirmer le chronogramme de l’évaluation et les personnes à rencontrer, ainsi que l’échantillon
de projets à visiter en région et de recenser le complément de documentation nécessaire pour la
réalisation de cette mission. Des rencontres à Alger (de préférence préparées à l’avance avec le
soutien de la DUE) avec le bénéficiaire et tout autre intervenant pertinent seront également
organisées. Ces rencontres faciliteront la collecte d’informations générales sur le PADSEL-NEA et
sur divers axes d’orientation éventuels à donner à la mission avant son démarrage effectif sur le
terrain.
b) Analyse des documents disponibles
L’analyse des documents disponibles sera effectuée sur la base d’une identification de l’ensemble la
documentation pertinente, permettant de : (i) situer le PADSEL-NEA dans le contexte des priorités
retenues et des attentes exprimés; (ii) analyser le cadre, la méthodologie appliquée et les
ressources déployées dans le contexte du Programme, afin d’identifier les orientations prises
Pert
inen
ce
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Eff
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Imp
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Objectifs spécifiques
Objectifs centraux, qui concernent le cœur même du
problème à résoudre
Résultats
Les avantages découlant des réalisations du projet
Activités
Activités mises en œuvre pour atteindre les résultats
Moyens / Ressources
Ressources financières, humaines et matérielles mises
à disposition du projet
Réalisations
Biens et services délivrés par le projet
Objectif Global
Changements globaux à long terme dans l'environnement
du projet
Problèmes /
Besoins
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
112
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concernant l’ensemble des modalités de sa mise en œuvre. Il serait souhaitable que l’ensemble des
documents clés soient mis à disposition des évaluateurs par la DUE, sous forme électronique, avant
leur départ pour l’Algérie (notamment : CF, avenants, évaluation à mi-parcours et commentaires y
relatifs de la DUE, rapports de monitoring, rapports d’audit et rapports annuels de l’UAP et/ou de
l’ADS. Il ne semble pas utile de remonter au-delà de 2006, le Chef de mission disposant déjà de
documents pour la période antérieure du PADSEL-NEA) de sorte qu’ils puissent en prendre
connaissance dans des délais raisonnables avant le démarrage effectif de la mission et n’effectuer
qu’un complément de recherche documentaire sur place (Gain de temps).
c) Reconstitution du Cadre Logique
Dans le cas où le Cadre Logique serait incomplet, notamment en termes d’indicateurs, ce qui
semble le cas selon les Termes de Référence (TdR), il sera reconstitué par l’équipe d’évaluation sur
la base des objectifs, résultats à atteindre et activités à entreprendre.
La réunion de cadrage de l’évaluation, les diverses rencontres à Alger, l’analyse des documents
disponibles et l’éventuelle reconstitution d’un Cadre Logique déboucheront sur une note
méthodologique révisée et un plan de travail permettant de recadrer l’ensemble de la mission.
Les termes de références proposent une journée pour cette première étape, mais au vu des
rencontres à effectuer et activités à mettre en œuvre nous pensons qu’il serait réaliste de prévoir 2,5
jours pour cette première phase, avec remise du programme de travail et de la méthodologie
complétée dans l’après-midi du 3ème jour, dans la mesure où il nous semble particulièrement
important que la mission soit parfaitement cadrée avant toute mise en œuvre.
d) Interviews des parties prenantes et bénéficiaires
Afin d’atteindre des résultats tangibles, des entretiens ouverts ou semi-directifs seront réalisés pour
le recueil et l’analyse des commentaires et observations des principales parties prenantes du projet
de suivi. Le chef de mission propose qu’un entretien téléphonique soit organisé entre lui-même et la
DUE, avant le démarrage de la mission, afin de définir ensemble : (i) les principaux groupes
d’acteurs à rencontrer (bénéficiaire à Alger, ADS, DOP, Membres du Comité de Pilotage ? Bureaux
de Zone (BZ) ? Agences d’Animation du Développement Local (AADL) ? Responsables et
population des villages ciblés…).
Dans la mesure où il sera impossible de visiter les 50 villages concernés, un échantillonnage
représentatif devra être défini d’un commun accord, notamment avec la DUE. Ce point devrait
également être discuté lors de l’entretien téléphonique proposé ci-dessus entre la DUE et le chef de
mission.
e) Consultation des systèmes de M&E et des bases de données du projet
Le système de Monitoring et d’Evaluation (M&E) mis en place pour le suivi Programme sera analysé
en détail, tant au niveau central (CSP), qu’aux niveaux décentralisés (ADS notamment). La
méthodologie de collecte des données et de leurs circuits de transmission depuis les villages
concernés jusqu’au niveau central sera étudiée, dans la mesure où elle permettra de faire des
recommandations pertinentes pour le mode de suivi approprié d’un programme de cet envergure,
notamment dans le cas d’un futur programme PADSEL-NOA.
f) Interprétation des résultats
L’interprétation des données et résultats afférents donnera lieu à la rédaction d’un court compte-
rendu sur l’état d’avancement des travaux, sous forme d’un rapport d’évaluation préliminaire, dans
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
113
AESA Consortium
sa version « projet », retraçant les grandes lignes des constats portés sur le Programme par les
évaluateurs. Ce compte-rendu sera transmis à la DUE avant la réunion à mi-parcours, de sorte que
ses grandes lignes puissent être discutées et commentées par la DUE et les évaluateurs.
g) Réunion de restitution des conclusions
Une réunion de restitution des principaux résultats de l’évaluation sera organisée par l’équipe
d’évaluation avec la DUE et tout autre intervenant que cette dernière souhaiterait associer, afin de
présenter les premières conclusions de la mission et de recueillir les observations des participants,
de façon à les prendre en compte dans l’élaboration du rapport d’évaluation définitif.
h) Rapportage
Les produits de la mission seront structurés progressivement dans les documents suivants :
- La présente note méthodologique.
- Le plan de travail, comprenant le programme de la mission et la méthodologie finale
proposée, qui sera transmis à la DUE le 3ème jour de présence des évaluateurs en Algérie (Cf.
point « c » ci-dessus).
- Un compte-rendu sur l’état d’avancement des travaux et des conclusions provisoires, sous
forme de rapport d’évaluation préliminaire dans sa version « projet ».
- Un rapport d’évaluation préliminaire dans sa version finale (intégrant les commentaires
acceptés du rapport précédent), à remettre avant la réunion de restitution.
- Le rapport provisoire, nommé « rapport final provisoire » ou « rapport d’évaluation finale
dans sa version projet » par les TdR.
- Le rapport définitif, selon les termes imposés par les TdR.
L’ensemble des documents sera rédigé en français
Organisation de la mission et calendrier
Avant mission
- Contact téléphonique entre la DUE et le Chef de Mission - Transmission par la DUE des documents clés sous forme
électronique
J-1 Voyage Europe – Algérie pour les experts
J-2 Réunion de cadrage avec la DUE,; rencontres avec le bénéficiaire et tout autre intervenant pertinent à Alger ; complément de documentation
J-3 Reconstitution du Cadre Logique85
et des indicateurs pertinents ; préparation du programme de travail et de la méthodologie finale
J-4 Finalisation du programme et de la méthodologie finale; remise à la DUE et au bénéficiaire
J-5 / J-22 Mission d’évaluation sur le terrain
J-23 Rapport d’évaluation préliminaire dans sa version « projet »
J-24 Réunion à mi-parcours
J-25 Rapport d’évaluation préliminaire dans sa version « finale »
J-26 Réunion de restitution à la DUE
J-27 Retour des experts vers l’Europe
1er
Novembre Rapport provisoire
A définir Réception des commentaires par les évaluateurs
A définir Rapport définitif
85
Le cadre logique a été discuté mais trois ans après la fin du programme, cela ne faisait pas de sens de le reconstituer, d'autant plus que celui n'avait pas été précisément suivi depuis le démarrage. Ceci aurait demandé beaucoup de temps, inutile dans le cadre de cette mission.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Durée de la mission : la mission pourra débuter dès l’obtention des visas en septembre 2012. Le
calendrier figuré ci-dessus fait l’hypothèse que les experts seront autorisés à travailler et à prester
durant les week-ends, lorsque considéré nécessaire par les évaluateurs (déplacements en région,
par exemple).
La demande en sera faite au pouvoir adjudicateur.
Plan de Travail
En complément de la Note Méthodologique proposée en Août 2012, le présent Plan de Travail , en
accord avec les Termes de Références (TdR – p. 11) couvre la totalité de la mission et comprend le
programme de la mission et des précisions concernant l’approche méthodologique par composante
du PADSEL NEA.
Cette méthodologie complémentaire ne prétend pas à l’exhaustivité, notamment en ce qui concerne
les questions de l’évaluation, qui sont ici présentées à titre indicatif.
Elle amende également la Note Méthodologique précédente sur un point, à savoir qu’il a été
convenu lors de la réunion de cadrage du 24 septembre 2012 avec la Délégation de l’Union
européenne, que le Cadre Logique n’aurait pas à être reconstitué par l’équipe d’évaluation, du fait
qu’il aurait peu de sens 3 ans après la fin du programme.
Programme de la mission
Jours
Avant mission
Briefing téléphonique entre la Délégation de l’Union
européenne (DUE) à Alger et le Chef de Mission
Transmission par la DUE des documents clés sous forme
électronique
Septembre 2012
J-1 Dimanche 23 Voyage des experts vers l’Algérie
J-2 Lundi 24 Réunion de cadrage avec la DUE; réunion au siège de
l’Agence de Développement Social (ADS) à Alger
J-3 Mardi 25 Réunion d’équipe et préparation du programme de travail et
de la méthodologie finale
J-4 Mercredi 26 Finalisation du programme et de la méthodologie;
transmission à la DUE et au Département des Opérations du
Projet (DOP) à Annaba
J-5 Jeudi 27 Réunion de validation avec la DUE et entretien avec M.
Ahmed Kies, Sofreco, expert impliqué à l’origine du
programme
J-6 Vendredi 28 WE
J-7 Samedi 29 WE - Vol Alger – Annaba & réunion avec le DOP –
J-8 Dimanche 30 Annaba - Jijel & visite de la commune de Ouled Yahia
Octobre 2012
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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J-9 Lundi 1er
Jijel : visite des communes de Bourawi Belhadef et Oudjana
et réunion avec l’association de microcrédit de Bordj Thar
J-10 Mardi 2 Déplacement de Jijel vers Mila. Réunion de cadrage avec
l’équipe
J-11 Mercredi 3 Mila : visite des communes de Tarrai bainen et Amira Ares
J-12 Jeudi 4 Mila : visite des communes d’Ain Mellouk et Minar Zarza
J-13 Vendredi 5 WE - Déplacement de Mila vers Batna
J-14 Samedi 6 WE
J-15 Dimanche 7 Batna : visite des communes d’Inoughissène et Ouled Selam
J-16 Lundi 8 Batna : visite de la commune de Ras Layoun
J-17 Mardi 9 Biskra : départ de Batna vers Biskra et visite de la commune de El Feidh
J-18 Mercredi 10 Biskra : visite des communes de Besbes et Ras el Miaad
J-19 Jeudi 11 Biskra : visite de la commune de Djemoura
J-20 Vendredi 12 WE
J-21 Samedi 13 WE Déplacement de Biskra vers Khenchela
J-22 Dimanche 14 Khenchela : visite des communes de Chelia et Ouled Rechache
J-23 Lundi 15 Khenchela : visite de la commune de Khirane
J-24 Mardi 16 Souk-Ahras : départ de Khenchela vers Souk-Ahras et visite de la commune de Drea
J-25 Mercredi 17 Souk-Ahras : visite des communes d’Ouled Dris et Ain Zana
J-26 Jeudi 18 Vol Annaba – Alger & débriefing après midi à Alger avec la Direction Générale de l’ADS
J-27 Vendredi 19 WE
J-28 Samedi 20 WE - Préparation rapport d’évaluation préliminaire dans sa version « projet »
J-29 Dimanche 21 idem
J-30 Lundi 22 Rapport d’évaluation préliminaire dans sa version « projet »
J-31 Mardi 23 Réunion à mi-parcours
J-32 Mercredi 24 Rapport d’évaluation préliminaire dans sa version « finale »
J-33 Jeudi 25 Réunion de restitution à la DUE
J-34 Vendredi 26 Départ des experts
Novembre 2012
Vendredi 2 Rapport provisoire
Jeudi 15 Réception par les évaluateurs des commentaires
A définir Rapport définitif, maximum 15 jours après réception des commentaires
Le tableau suivant reprend les communes à visiter et indique pour chacune d’entre elles les
infrastructures réalisées et les associations de microcrédit qui seront interviewées. Concernant les
infrastructures à visiter, une sélection sera faite au sein de la liste.
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Wilaya de Jijel
Localisation TypologieInfrastruc-
tures Intitulé des projets infrastructures
Associations de
microcrédits Commune Site
Ouadjana
Aghbir TP Réalisation d'une piste reliant Aghbir à El Kouasmia jusqu'à oued Djendjen
El Aamel & ESSALEM en
cat. 2 El Kandoula TP
Réhabilitation d'une piste de 1,8 Km reliant El Kandoula à Laasakar et le satade à la commune
Ouled Rabah
TP Réalisation d'une piste à mechta Ouled Rabah
Ababas Réalisation d'une piste à mechta Ababas
Ancien Ouadjana
TP
Réalisation d'une piste reliant Boudjebel à Bir Ali en passant par Touzelane, CC Ouadjana et Bouafroune sur 2,8 Km
El Wafa pour le dév. local
(cat.3)
El Meghachia
Réalisation d'une piste reliant El Merazka à El Amria sur 0,5 Km
Bouafroune Réalisation d'une piste reliant El Merdj à Saada sur 1,9 Km
Ouled Yahia
Ahchichen Mizab
TP Réalisation d'une piste à Ahchichen Mizab
Lehouita TP
Réalisation d'une piste reliant Lehouita à Messaika
Bouraoui Belhadef
Ouled Messaouda
TP
Réalisation d'une piste allant de la mosquée de mechta Taza à mechta Ouled Messaouda sur 4,5 Km
Ghedir El Kebch
Réalisation d'une piste reliant mechta Ghedir El Kebch à mechta Sidi Ounis sur 3,68 Km
Sidi Ounis Réalisation d'une piste reliant mechta Sidi Ounis à mechta Ouled Amrane sur 4 Km
Bouraoui Belhadef
Ennator
TP
Réalisation d'une piste reliant mechta Ennator à mechta El Okbia sur 3,74 Km
El Wafa pour le dév. local
(cat.3)
Ouled Khlass
Réalisation d'une piste reliant la salle de soins à Ouled Khlass sur 1,42 Km, y compris quatre dalots
Tayanna Réalisation d'une piste reliant mechta Tayanna à mechta Louzorene sur 1,23 Km, y compris deux dalots
Kaata Laaraba
Réalisation d'une piste reliant au point d'intersection du CW N° 135 b à mechta Laaraba sur 1,22 Km
Louzorene Réalisation d'une piste reliant la salle de soins
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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d'Ouled Khlass à mechta Louzorene sur 2 Km
Amelah Réalisation d'une piste reliant Lemroudj à mechta Boulezazene sur 0,75 Km, y compris un dalot
Bordj Thar Néant Néant Amel pour le
développement
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Wilaya de Mila
Localisation Typologie/ Infrastruct-
ures Intitulé des projets infrastructures
Associations de
microcrédits Commune Site
Amira Arres
Ras El Oued
TP Réalisation d'une piste reliant les mechtas de Ras El Oued et El Makamsur 3 Km
El Intissar pour la
promotion de l'emploi (cat.1)
& El Itihad pour le
développement de l'emploi
(cat.2)
Samta TP Réhabilitation de la piste reliant Samta à Taouissemt sur 5 Km
Tassafet TP Renforcement de la piste reliant Tassafet à El Annabet sur 4,5 Km
Ain Melouk
Segdel TP
Réalisation d'une piste reliant Segdel au chemin vicinal sur 1,9 Km Afak atanmia
(cat.1) & Sonaa El
Hayat (cat.2) Nouara TP
Réalisation d'une piste reliant Nouara à Tazerouret
Minar Zarza
Bir Laouar TP
Réhabilitation de la piste Bir Laouar
El Nour pour la promotion de la femme Rurale (cat.2)
& El Afak (cat.3)
El Anacer TP
Réhabilitation de la piste El Anacer sur 0,8 Km
Tabia TP
Réhabilitation de la piste Tabia sur 2 Km
Zaouia TP
Réhabilitation de la piste Zaouia sur 1,5 Km
Terra Beinene
Berdou TP
Réalisation d'une piste reliant Berdou à Boulaaziz
El Amel pour la promotion de l'emploi (cat.1) &
Ennour pour le développemen
t de l'emploi (cat.2)
Bouhafs TP
Réhabilitation de la piste reliant Merdj Bouhafs à Koubaa sur 2 Km
El Bahloul TP
Réalisation d'une piste dite El Bahloul
Taouissemt TP
Réhabilitation de la piste reliant Taouissemt à Samta sur 4 Km
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Wilaya de Batna
Localisation Typologie/
Infrastructures Intitulé des projets infrastructures
Associations de
microcrédits
Commune Site
Inoughissène
Tadjra
TP
Réalisation de deux pistes reliant le chemin communal à mechta Tadjra sur 1,5 Km et du chemin comunal aux vergers sur 1,5 Km
Promotion des activités des
Jeunes & Volonté des Jeunes en
cat.2
Touchent HYD Réalisation d'un Ced et réhabilitation d'une seguia sur 2000 ml
Inoughissene centre
HYD
Réalisation de deux Ced, l'un sur oued Medina et l'autre sur oued Labiod et réhabilitation de trois tronçons de seguias sur 3050 ml
Ouled Sellam
Lachraf
TP
Réalisation d'une piste reliant la RN N° 77 à Lachraf - 8 Km
Kef Lahmar Réalisation d'une piste reliant le CC à Kef Lahmar sur 5 Km, y compris trois gués submersibles et un dalot
Ouled Sellam
Tanout
TP
Réalisation d'une piste reliant la RN N°77 à Tanout sur 5 Km
L'mcil pour le développement
(cat.2)
Amelah Réalisation d'une piste reliant le chemin communal à Amelah sur 5 Km, y compris un dalot
Tassa Réalisation d'une piste reliant l'école Lachraf à Tassa par la RN N° 77 et le chef lieu sur 10 Km
Timadouine Réalisation d'une piste reliant le CC à Timadouine sur 4 Km
Ras El Ayoune
Kenda TP Réalisation d'une piste reliant Kenda à Ain Tanout
Afak Wa Tahadi (cat.1)
Ain Tassa TP
Réalisation d'une piste reliant mechta Ain Tassa- Khelfellah-Laanani à partir du CC menant vers la RN N°78 à la localité de Ain Tassa
Ouled Allouache HYD Réalisation d'un réseau d'AEP
Boukhoukhou HYD
Réhabilitation d'un puits avec équipement hydromécanique et construction de deux bassins d'accumulation avec conduite d'adduction
Diar Nadji HYD Réalisation d'un tronçon de seguia de 2020 ml
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Wilaya de Biskra
Localisation Typologie/
Infrastructures Intitulé des projets infrastructures
Associations de
microcrédits Commune Site
El Feidh
El Guettar 1er segment
TP
Réalisation d'une piste reliant l'Ancienne école d'El Guettar au CW N°2 sur une longueur de 5,20 Km
El moustakbel
pour le développeme
nt (cat.2)
El Guettar 2ème
segment
Réalisation d'une piste allant du gazoduc de oued Arab jusqu'à Tennouma sur 5 Km
Zéribet Hamed
Réalisation d'une piste agricole reliant Oum El Az à Zéribet Hamed sur 7,30 Km avec la réalisation d'un dalot
Thomas 1er segment
Réalisation d'une piste reliant Ouled Idris au CW N° 2"PK12+000" sur 2,25 Km
Thomas 2ème
segment
Réalisation d'une piste reliant Thomas Sud au CW N° 2"PK14+000" sur 2,75 Km
Thomas 3ème
segment
Réalisation d'une piste reliant mechta Oum El Az à la piste gazoduc sur 2,98 Km
Thomas 4ème
segment
Réalisation d'une piste reliant mechta Ouled Mohamed au CW N° 2" PK16+000" sur 3 Km
Besbes
Dandougui 1
HYD
Réalisation d'un djoub de 565 m3 et un abreuvoir
El Izdihar et Errokay & El
Affak en cat.3
Dandougui 2 Réalisation d'un djoub de 565 m3 et un abreuvoir
El Bayadh Réalisation d'un djoub de 565 m3 et un abreuvoir
Houba HYD Réalisation d'un bassin réfrigérant d'accumulation
Ras El Djadr
HYD
Réalisation d'un bassin réfrigérant d'accumulation
Ras El Miad
El Ghareg HYD
Réalisation d'un djoub de 565 m3 et un abreuvoir de 6 Ml
El Taaouene pour le
développement local (cat.3)
El Karma Réalisation d'un djoub de 565 m3 et un abreuvoir de 6 Ml
Hassi Smara
HYD
Réalisation d'un djoub de 565 m3 et un abreuvoir de 6 Ml
Djemorah Beni Souik HYD Réalisation d'un réseau d'irrigation sur El Amel & El
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1020 ml Nour en cat. 2
El Koudia HYD Réalisation d'une segui sur 1200 ml
Guedila HYD Réalisation d'un réseau d'irrigation sur 2400 ml
Ouled Brahim
HYD
Réalisation d'un réseau d'irrigation sur 700 ml
Rabiba HYD
Réalisation d'un réseau d'irrigation sur 1500 ml
Wilaya de Khenchela
Localisation Typologie/
Infrastructures Intitulé des projets infrastructures
Associations de
microcrédits Commune Site
Chélia
Ouled Amar
TP
Réalisation d'une piste allant du CC Kais Mezroub vers Igoubin sur 1,5 Km, y compris deux dalots
Ouled Ouendjil
Réalisation d'une piste reliant le CW N° 172 à la localité d'oued Ouendjil en passant par le cimetière Bakroune sur 3 Km, y compris trois dalots
Touaguet Réalisation d'une piste allant du CW N° 172 vers Touaguet sur 5 Km y compris un dalot
Kheirane Hella
Réalisation d'une piste en boucle de 2 Km en passant à proximité des vergers de mechta Hella et raccordée au CW Kheirane Babar, y compris deux dalots
Centre Rural de Timdakite
(cat.2)
Ouled Rechache
Talizat
TP
Réalisation d'une piste allant du CW à la localité de Talizat sur 5 Km
Ghorab Réalisation d'une piste menant à mechta Ghorab, allant du CW à la limite de Tébessa sur 5 Km, y compris deux dalots Oasis (cat.2)
Guerte centre Réalisation d'une piste allant du CW à mechta Guerte sur 3 Km, y compris deux dalots
Wilaya de Souk Ahras
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Localisation Typologie/
Infrastructures Intitulé des projets infrastructures
Associations de
microcrédits Commune Site
Ouled Driss
El Malha
TP
Réalisation d'une piste allant de l'école ouled Ali à Djenane Boualegue en passant par El Ftouh sur 3,5 Km, y compris trois dalots Assoc. du
développement local (cat.1) &
Assoc. Bendaoud
(cat.2)
El Faden Réalisation d'une piste menant mechta Lemragaa à partir du pont de Djenane Bouacha sur 2,5 Km
Hofrat Moussa
Réalisation d'une piste menant à mechta Hofrat Moussa à partir de l'école Sebaa sur 3 Km, y compris deux dalots
Ain Zana Salah
Landhar HYD
Construction d'un réservoir et réalisation d'un réseau AEP
El Amel pour la promotion
(cat.2)
Dréa El Grine HYD Réalisation d'un réservoir de 150 m3 avec un réseau d'irrigation et conduite de refoulement à partir des forages T13 et T15
El Wifak (cat.1) & Ennadjeh
(cat.3)
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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I. Approche méthodologique par composante
Bien que l’approche méthodologique proposée soit présentée par composante, elle tiendra compte des
aspects transversaux tels que le genre, la bonne gouvernance, les mécanismes de suivi-évaluation, la
viabilité ou la visibilité.
A- Méthodologie de la composante « Développer des stratégies locales de Développement »
Cette composante essentielle, qui consistait à déclencher une véritable dynamique locale dans les
territoires bénéficiaires fera l’objet d’une attention toute particulière, puisqu’il s’agit du cœur même du
programme, sur un plan stratégique.
A cet égard nous analyserons notamment :
- La démarche adoptée pour l’élaboration des Plans de Développement Locaux (PDL);
- Le rôle joué par les Assemblées Populaires Communales ;
- La mise en œuvre et le suivi des PDL ;
- Leur réactualisation éventuelle ;
- Leur apport spécifique en termes de stratégie de développement local ;
- L’adéquation des activités de renforcement des capacités des acteurs locaux avec leurs besoins
concrets ;
- Le degré actuel de disponibilité de ressources humaines qualifiées au niveau local, aptes à
élaborer, mettre en œuvre et actualiser les PDL ;
- L’existence de ressources financières publiques permettant d’assurer la mise en œuvre des PDL
;
- La contribution du PADSEL à la promotion de la participation des administrés et à la
responsabilisation des acteurs publics ;
- Sa contribution éventuelle au renforcement du rôle des acteurs non-étatiques en tant que
partenaires dans l’élaboration des politiques locales de développement et dans leur mise en œuvre.
Cette analyse devra permettre de proposer des recommandations pertinentes pour un éventuel futur
programme de type « PADSEL » à être mis en œuvre en Algérie.
B- Méthodologie de la composante “Améliorer les infrastructures socio-économiques
locales” (DISEL)
Dans le cadre de cette composante, l’objectif sera notamment d’évaluer la participation des bénéficiaires
aux procédures d’identification, de mise en œuvre et d’entretien/maintenance des projets
d’infrastructures. Il s’agira également d’évaluer la pertinence des contrats mis en œuvre (impacts sur
population) et la visibilité de l’Union européenne dans le financement des projets afférents. Enfin, il
s’agira d’élaborer des indicateurs de performance et évaluer la pertinence des activités du projet liées à
l’amélioration des infrastructures locales (procédures contractuelles et suivi de l’exécution des
opérations, etc.)
Cette évaluation permettra, entre autres, d’apprécier les forces et faiblesses enregistrées dans la
gestion des infrastructures réalisées et de formuler des recommandations pertinentes pour un nouveau
programme.
B.1 - Approche
Trois types d’outils de collecte d’information sont prévus :
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
125
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L’analyse documentaire ;
Les interviews (focus group et entretiens individuels) ;
Les observations sur le terrain.
B.2 – Questions indicatives
L’approche précitée permettra en particulier de répondre aux questions suivantes (non exhaustives) :
Pertinence
- La qualité de la conception et la raison d’être des contrats mis en œuvre ont-ils favorisé l’atteinte des
objectifs attendus, étant donné le contexte local et national de développement ?
- Les activités liés à l’amélioration des infrastructures locales ont-t-elles été bien initiées et s’insèrent-t-
elles dans le cadre des stratégies nationales telles que la stratégie de réduction de la pauvreté, la
stratégie nationale d’amélioration du cadre de vie ? Ces réalisations ont-elles été pertinentes compte
tenu du contexte ?
- Les objectifs d’amélioration des infrastructures locales poursuivis par le projet sont-ils restés valables et
pertinents tout au long de sa mise en œuvre ?
- L’approche « genre » a-t-elle été bien prise en compte lors de l’identification des activités liées à
l’amélioration des infrastructures locales ?
Efficience
a) Analyse des coûts et moyens mis en œuvre :
- Les budgets mis à disposition ont-ils été appropriés ?
- Dans quelle mesure les moyens et ressources ont-ils été mis à disposition en temps voulu par toutes les
parties responsables, pour permettre la réalisation des infrastructures prévues?
- Un calendrier de réalisation des infrastructures (ou plan de travail) a-t-il été utilisé par les gestionnaires
du projet ?
- Dans quelle mesure les infrastructures ont elles été réalisées selon ce calendrier (ou programme de
travail) ?
- Les "Indicateurs objectivement vérifiables" ou IOV ont-ils été atteints comme prévu ? Sinon, pourquoi ?
- Tous les résultats planifiés ont-ils pu être réalisés à ce jour ? Sinon, pour quelles raisons ?
- Quelle est la qualité des résultats obtenus ?
b) Analyse de l’organisation et de la gestion des infrastructures
- Quels sont les instruments de gestion et procédures utilisées dans la réalisation des infrastructures ?
- Y-a-t-il eu une collaboration franche entre les différents acteurs intervenus dans la réalisation de ces
infrastructures ? Les infrastructures font-elles l’objet d’un suivi qualitatif régulier et satisfaisant et des
mesures d’entretien sont-elles prises lorsque cela s’impose ? Quels sont les systèmes d’entretien mis en
place ?
Efficacité
- Les bénéficiaires utilisent-ils et profitent-ils des infrastructures produites par le projet?
- En sont-ils satisfaits ?
- Y a-t-il eu des effets positifs ou négatifs non planifiés dus aux infrastructures ?
- Les clauses des contrats ont-elles été respectées ? Ont-ils été signés et réalisés ?
- Le programme a-t-il permis d’instaurer une gouvernance efficace et transparente dans la gestion des
infrastructures ?
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Impact
L’analyse de l’impact sera notamment axée sur l’amélioration (ou non) des conditions de vie des
populations.
Secteurs pistes et bâtiments
- Quels sont les bénéficiaires directs de ces projets ? Les bénéficiaires finaux par effet multiplicateur ?
- Les infrastructures publiques de base (centres de santé, écoles…) sont-elles plus accessibles ?
- L’infrastructure a-t-elle permis de développer de nouvelles activités économiques ?
- L’approvisionnement en toutes saisons des commerçants et l’évacuation de produits agricoles et
artisanaux sur les lieux de consommation sont-ils plus aisés ?
- Y-a-t-il eu des effets sur l’amélioration de l’habitat, les demandes d'achats de terrains, les coûts
d’acquisition des parcelles ?
- Y-a-t-il eu d’autres effets positifs ou négatifs ?
- Les délais dans lesquels les travaux ont été réalisés ont-ils eu une incidence sur leurs qualités ?
- Quels impacts la mise en œuvre des contrats ont-ils eu sur la population en termes d’emploi ?
Secteur hydraulique
- Le nombre de personnes reliés aux réseaux a-t-il augmenté ?
- Quel impact cela a-t-il eu sur leurs conditions de vie, y compris l’amélioration des conditions de santé ?
- Quel est l’impact sur la production maraîchère ?
Viabilité
- Quelle est la stratégie développée par le Projet pour la pérennisation de ces infrastructures ?
- Quels sont les mécanismes mis en place pour la poursuite de l’appui aux structures auxquelles seront
rétrocédés ces ouvrages ?
- Quelle est la stratégie développée par le projet pour assurer la maintenance et l’entretien ?
C- Méthodologie de la composante “Promotion des activités productives (microcrédit)” (PAP)
L’évaluation du volet « Activités productives – microcrédit » portera sur les associations de microcrédit,
les bénéficiaires de crédit et autres acteurs, tels que DOP et banque (qui s’occupe du décaissement du
crédit après étude). Les activités ci-après sont concernées.
C.1 - Préparation de la mission et revue documentaire
La documentation reçue, avant l’arrivée à Alger, a permis de mieux comprendre le PADSEL NEA. Cette
documentation sera complétée notamment par : la loi sur la monnaie et le crédit, la réglementation sur
les associations, la réglementation en microfinance (si adoptée ou révisée après le démarrage du
PADSEL NEA), les données financières, comptables et statistiques relatives aux microcrédits octroyés
par le PADSEL NEA (par Wilaya, commune et association et situation consolidée), les politiques et
procédures de gestion des crédits, les rapports d’études socioéconomiques menées.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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C.2 - Evaluation du montage institutionnel relatif au volet « activités productives – microcrédit »
Les hypothèses de mise en œuvre envisagées pour ce volet seront appréciées, ainsi que le choix du
montage institutionnel retenu. Ce dernier sera estimé au regard du cadre légal et réglementaire du
microcrédit en Algérie et de son évolution éventuelle.
La mise en œuvre de ce volet par l’ADS sera également appréciée, en comparaison aux autres offres de
microcrédit disponibles sur le marché à l’époque du lancement opérationnel des microcrédits
(notamment opérateurs gouvernementaux et autres opérateurs privés). Les recommandations pour un
éventuel PADSEL NOA reposeront, par contre, sur la situation du marché actuel.
La pertinence des associations dans la mise en œuvre du microcrédit sera considérée et une évaluation
des forces et faiblesses du montage institutionnel retenu sera effectuée.
C.3 - Evaluation des procédures de mise en œuvre du microcrédit
L’évaluation s’intéressera notamment :
- Aux procédures d’octroi des crédits en faveur des bénéficiaires : identification des bénéficiaires
potentiels, constitution des dossiers de crédits, critères d’analyse des dossiers de crédits en comité de
crédit, procédures de décaissement des crédits ;
- Aux conditions relatives aux crédits, notamment : durée des crédits débloqués, montants (minimum et
maximum en fonction des activités), taux d’intérêt appliqué, garanties exigées … ;
- A l’appréciation des procédures de suivi et de recouvrement des crédits débloqués (visites post
déblocage de crédit, des rappels d’échéances, procédures de recouvrements de crédits…) ;
- Aux ressources humaines utilisées et leur pertinence ;
- Aux systèmes d’information et de gestion mis en place ; une appréciation des outils de gestion, de suivi,
de collecte et de traitement des informations sur les crédits sera faite.
C.4 - Evaluation de l’utilisation des fonds de microcrédit et des indicateurs de performance
L’état de décaissement des fonds « microcrédit » mis à la disposition de l’ADS par l’UE sera présenté
(prévision/réalisation) ; le taux d’utilisation sera mis en évidence et apprécié. La situation capitalisée des
fonds de crédit injectés sera estimée. Les fonds obtenus ont été utilisés par l’ADS pour financer, en
crédit, des bénéficiaires organisés en associations. L’évaluation s’intéressera notamment :
- Aux critères de sélection et/ou de constitution des associations bénéficiaires de crédit;
- Aux crédits débloqués en faveur des bénéficiaires organisés en associations, qui mettront notamment
en évidence les activités économiques financées, les services de crédit offerts en réponse aux besoins
exprimés par les bénéficiaires, les montants de crédit remboursés … ;
- Aux indicateurs de performance clés ; seront appréciés en données actualisées (2012), entre autres : le
nombre de bénéficiaires cumulés touchés par le programme (ainsi que leur genre), le taux de
pénétration (nombre de bénéficiaires mesuré par rapport à la population cible), les volumes cumulés de
crédit débloqués (analysés par Wilaya et commune, en tenant compte du revolving), le taux de
remboursement des crédits… ;
- Si possible, à la situation financière actuelle (ou capitalisée) des fonds de crédit utilisés, notamment :
capital injecté et intérêts encaissés (crédit et éventuellement placement).
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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C.5 - Evaluation des services non financiers offerts
Les services non financiers offerts, dans le cadre de la mise en œuvre du volet microcrédit seront
considérés : animation, formation des bénéficiaires, appuis à la gestion des activités économiques…
Une typologie succincte des thématiques abordées sera effectuée, ainsi que leur impact sur la réussite
ou non du microcrédit.
C.6 - Evaluation de l’impact du microcrédit sur les bénéficiaires
L’impact (positif ou négatif) de la mise en œuvre du volet sur les bénéficiaires sera estimé. L’évaluation
s’intéressera, entre autres, aux questions suivantes :
- Les crédits débloqués ont-ils permis aux bénéficiaires de mener effectivement des activités
économiques ? les crédits ont-ils permis de diversifier leurs activités économiques ?
- En quoi les crédits débloqués ont-ils contribué à améliorer les conditions de vie des bénéficiaires
: amélioration des revenus, amélioration des excédents monétaires, éducation des enfants, qualité des
soins, amélioration de l’habitat… ?
- Les effets négatifs éventuels sur les bénéficiaires des crédits mis en place seront relevés :
décapitalisation pour le remboursement des crédits, impact sur les liens sociaux… .
C.7 - Approche
Des séances de travail seront organisées avec les différents acteurs intervenant dans la mise en œuvre
du volet. Des entretiens seront réalisés avec les bénéficiaires finaux du projet, en vue d’en valider les
acquis et d’apprécier l’évolution des conditions de vie des populations bénéficiaires :
- Focus groupes avec des membres des associations de microcrédit. Seront appréciés, entre autres : le
mode de sélection des bénéficiaires, les conditions de mise en œuvre du crédit (montant, durée, taux
d’intérêt…), les activités financées, la perception des bénéficiaires sur le microcrédit obtenu, son impact
et sa viabilité ;
- Entretiens avec les bénéficiaires micro-entrepreneurs : activités menées et leur évolution dans le temps,
besoins exprimés, satisfaits et degré de satisfaction, les bénéfices tirés par ces entreprises dans le
cadre de la mise en œuvre du projet ;
- Des entretiens/échanges individuels et auprès de ménages seront également réalisés, en fonction des
possibilités ;
- Enfin, des entretiens seront réalisés avec d’autres acteurs intervenant dans la mise en œuvre du
microcrédit, notamment autorités locales et la banque en charge des microcrédits du PADSEL NEA.
C.8 - Recommandations et leçons à tirer
Un tableau récapitulatif des activités/résultats prévus et réalisés sera élaboré.
Les recommandations seront faites en termes de :
- Pertinence : elle sera appréciée, entre autres, par rapport au montage institutionnel du projet, à la
cohérence de la stratégie de mise en œuvre du volet microcrédit par rapport aux autres stratégies du
Gouvernement et des Bailleurs de fonds ;
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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- Efficience : elle sera évaluée à travers l’adéquation entre activités de microcrédit menées et ressources
humaines utilisées ;
- Efficacité : dans quelle mesure les bénéficiaires visés par le programme de microcrédit ont-ils été
atteints ? Les processus ainsi que les procédures de mise en œuvre du microcrédit ont-ils été
performants ? Les systèmes de gestion et outils utilisés dans le cadre de la gestion, du suivi et du
contrôle des actions menées ont-ils contribués à sécuriser le volet microcrédit ?
- Impact : de la mise en œuvre du volet microcrédit sur les bénéficiaires ;
- Viabilité : elle sera appréciée sur plusieurs dimensions : juridique, gouvernance, financière,
organisationnelle et technique. La durabilité des services financiers et non financiers fournis aux
bénéficiaires sera appréciée.
L’évaluation du volet microcrédit permettra de tirer des leçons de l’expérience du PADSEL NEA, qui
pourront être prises en compte dans le cadre de l’identification et de la formulation d’un éventuel
PADSEL NOA.
D- Méthodologie de la composante “Renforcement des capacités”
Cette composante a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs institutionnels locaux publics
(communes et communautés rurales) et privés collectifs (organisations communautaires de village),
mais également des autres niveaux institutionnels (Wilaya et niveau central), ainsi que le personnel de
l’ADS. Cette composante couvre également les activités de capitalisation des résultats acquis. La
méthodologie sera donc orientée autour de deux axes : renforcement des capacités et capitalisation.
D.1 – Renforcement des capacités
Le renforcement des capacités à l’échelon des communes rurales (communes et communautés rurales,
organisations communautaires de village), donnera lieu à des entretiens au niveau local avec les
bénéficiaires concernés et les acteurs de terrain, tels que les mairies. Concernant la mise en œuvre
d’une capacité locale de formation et d’accompagnement des promoteurs économiques, des entretiens
seront effectués directement avec la Direction Opérationnelle du Programme (DOP), afin de nous
maintenir dans les délais impartis par la présente évaluation.
Les 6 Bureaux de Zone (BZ : un au niveau de chaque Wilaya) et les 18 Agences d’Animation du
Développement Local (AADL : une pour 2 à 3 communes) n’existent plus depuis la fin de cette
composante en mai 2009. En effet, le gouvernement, en relation avec sa politique de « Projets de
Proximité de Développement Rural » (PPDR) a mis en place à grande échelle, par l’intermédiaire de
l’Agence de Développement Social (ADS), des Cellules de Proximité, qui ont remplacé les BZ et les
AADL. Nous ne pourrons donc organiser des entretiens avec certaines personnes qui ont travaillé dans
le cadre des BZ et AADL, qu’à la condition d’en rencontrer au sein de Cellules de Proximité. Il faut
également tenir compte du fait que 3,5 ans après la fin des activités de renforcement des capacités, il
est plus que probable que nous ne trouvions plus de personnes au courant.
Ceci n’empêche pas que nous essayerons d’estimer, autant que faire se peut, l’impact et la viabilité des
formations fournies, notamment en cherchant à savoir si ces personnes ont été réaffectées à des
activités en lien avec leur formation dans le cadre du développement local.
Nous listerons également les thématiques de formation et le nombre de personnes formées à chaque
échelon (local, Wilaya, central). Concernant les formations du personnel de l’ADS, cet organisme devrait
être à même de nous fournir les informations essentielles.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
130
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Enfin, nous apprécierons la pertinence des études, analyses et séminaires de sensibilisation à l’adresse
des décideurs locaux, régionaux et gouvernementaux sur les thématiques liées au développement local.
D.2 – Visibilité et Capitalisation
L’appréciation de la visibilité, bien que transversale, concernera en priorité les infrastructures.
Nous analyserons les réalisations de l’ADS en termes de capitalisation et diffusion des résultats du
programme et des leçons apprises, notamment des bonnes pratiques et approches à éviter.
Des recommandations concernant cette composante seront faites en vue d’un éventuel PADSEL NOA.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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7.5 Liste des acronymes utilisés dans le présent rapport
AADL Agence(s) d'Animation du Développement Local
ADL Association(s) de Développement Local
ADS Agence de Développement Social
AFAD Association des Femmes Algériennes pour le Développement
ANGEM Agence Nationale de Gestion Microcrédit
ANSEJ Agence de Soutien à l’Emploi des Jeunes
APC Assemblée Populaire Communale
BZ Bureau de Zone
CdP Cellule(s) de Proximité de l’ADS
CILDES Centre d’Initiatives Locales pour le Développement de l'Economie
Solidaire
CE Commission Européenne
CF Convention de Financement
CPS Cellules de Proximités Solidaires
CNAC Caisse nationale d’allocation chômage
CNMA Caisse Nationale Mutualité Algérienne
DAO Dossier d’Appel d’Offres
DISEL Développement des Infrastructures Socio-économiques Locales
DLMO Date Limite de Mis en Œuvre
DLRI Développement Local et Renforcement Institutionnel
DOP Département des Opérations du Projet
DTA Dispositions Techniques et Administratives d'exécution
DUE Délégation de l’Union Européenne
ISE Infrastructures Socio-Economiques
PADSEL -
NEA
Programme d'Appui au Développement Socio-économique Local
dans le Nord Est de l’Algérie
PADSEL -
NOA
Programme d'Appui au Développement Socio-économique Local
dans le Nord Ouest de l’Algérie
PAP Programme des activités productives
PCD Plan communaux de développement
PDL Plan de Développement Local
POA Plan Opérationnel Annuel
POG Plan Opérationnel Global
PPDR Programme de Proximité de Développement Rural
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PSD Programme Sectoriel de Développement
RCI Renforcement des Capacités Institutionnelles
SDL Stratégie de Développement Local
TdR Termes de Référence
UAP Unité d'Appui au Projet / Programme
UE Union Européenne
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7.6 Liste des documents consultés
Intitulé du document Rédacteur Date du document
Lettre n°044/DG/ADS/2011 de M. le Directeur Général de l’ADS à Son Excellence Mme l’Ambassadeur, Chef de la Délégation de la Commission Européenne en Algérie. Objet : PADSEL-NEA – Stratégie de pérennisation du dispositif microcrédit
ADS/DOP 3 février 2011
Stratégie de pérennisation du dispositif micro crédit PADSEL NEA à travers les CILDES.
DOP 2010
Convention de crédit entre la Caisse Nationale de Mutual ité Agricole et l ’emprunteur.
ADS/DOP Non daté
État mensuel des décaissements / recouvrements des microcrédits, récapitulatif général des opérations et état mensuel des impayés (PAP)
ADS/DOP Non daté
Etat trimestriel des décaissements (PAP) ADS/DOP Non daté
Modèle de Demande de paiement des frais de gestion. ADS/DOP Non daté
Modèle de contrat entre le Département des Operations du Projet et la Caisse Nat ionale de Mutualité Agricole de…
ADS/DOP Non daté
Convention cadre pour la mise en œuvre du dispositif microcrédit entre l’Agence de Développement Social & la Caisse Nationale de Mutualité Agricole – Établissement financier Spa
ADS/DOP Non daté
Textes de lois et réglementation régissant les associations sans but lucratif.
Non daté
Mission d’appui du PAP pour la mise en place d’un dispositif de crédit-bail aux micro-entrepreneurs.
Chams-Eddine Aklil
Juin 2008
Microcrédit - Textes d’application ADS Août 1999
Lettre du DOP n°001/DISEL/DOP/ADS/2011, concernant le transfert des projets d’infrastructures et études y relatives à M. le Président de l’Assemblée Populaire Communale de la commune d’El Feidh, Wilaya de Biskra.
ADS/DOP 2 janvier 2011
Lettre du DOP n°043/DISEL/DOP/ADS/2010, concernant son accord pour transférer copie des études des projets d’infrastructures, à fin d’inscription, à M. le Président de l’Assemblée Populaire Communale de la commune d’Ouled Yahia, Wilaya de Jijel.
ADS/DOP 15 septembre 2010
Liste des études techniques des projets d’infrastructures et des CILDE non réalisés par le PADSEL NEA
DOP 2009
Liste des projets d’infrastructures et des CILDE DOP 2009
Liste des projets d’infrastructures et des CILDE réceptionnés
DOP 2009
Rapport final infrastructures Ahmed B., DOP 2009
Situation des communes n’ayant pas bénéficiées d’infrastructures, arrêtée au 15.12.2009. ADS/DOP.
ADS/DOP Décembre 2009
Plan d'action (CILDES-CPS) provisionnel de l'année 2012.
ADS/DOP Non daté ; probable
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2011
Guide de création et gestion d’un CILDE UAP Non daté
Manuel de Développement Local : de la planification à l’évaluation.
ADS Mai 2009
Le Centre d'Initiative Locale et pour Développement Économique Solidaire (CILDES).
ADS/DOP Non daté ; probable
2011
Synthèse du plan d’action des CILDES. ADS/DOP 2011
Atelier de travail sur les Centres d’initiatives Locales pour le Développement de l’Économie Solidaire – ADS/DOP CILDES.
ADS/DOP 2011
Décision n°065/DOP/10 du 12 mai 2010 portant création du CILDES de Ras El Aioun
ADS/DOP 12 mai 2010
Dossier de mise en œuvre de 10 PDL (Plan de Développement Local).
ADS/DOP Octobre 2009
Décision du Directeur Général de l’ADS, du 30 septembre 2009, n°430/DG/ADS/09, concernant la création d’une cellule de coordination et de suivi des opérations de réalisation et d’élaboration de PDL pour 10 communes
ADS 30 septembre 2009
Plan de Développement Local stratégique de la commune d’Oudjana (Wilaya de Jijel ; 2009-2023)
ADS 2009
Plan de Développement Local stratégique de la commune de Besbes (Wilaya de Biskra ; 2008-2022)
ADS 2008
Plan de Développement Local stratégique de la commune de Terrai Beinen (Wilaya de Mila, pour la période 2006-2020), et
ADS 2006
Lettre du DOP n°312/DISEL/DOP/ADS/2011 à M. Le Directeur Général de l’ADS, concernant, « dans le cadre de la pérennisation des acquis » du PADSEL-NEA, l’envoi de 65 CD « portant sur le programme de formation relatif à la gestion et suivi de l’exécution des projets d’infrastructures. »
ADS/DOP 17 mai 2011
Etude des impacts et effets du projet PADSEL NEA Chabbi Feriel 2011
Lettre de rappel du DOP n°088/DOP/DLRI/2011 aux Chefs des CILDES de Mila (Terrai Beinen, Ain Mellouk, et Sidi Khelifa), Batna (Seggana), Jijel (Ouled Yahia), et Souk-Ahras (Ouled Driss), pour accélérer l’évaluation des effets et impacts des projets réalisés.
ADS/DOP 21 avril 2011
Décision (…) portant modalités de transfert et de pérennisation des acquis méthodologiques du (…) PADSEL-NEA.
ADS/DOP Draft non daté
Lettre du Directeur Général de l’ADS n°009/DG/DSS/ADS/2009 à M. le Ministre de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Communauté Nationale à l’Etranger, confirmant la prolongation du PADSEL-NEA pour une durée de 7 mois, du 15 mai au 15 décembre 2009.
ADS 23 mai 2009
Note transmise par l’ADS/DOP à M. le Directeur Général de l’ADS concernant le bilan statistique de la formation des cadres ADS à Tipaza entre le 29 novembre 2008 et le 8 avril 2009.
ADS/DOP Non datée
Demande de prolongation de la durée d’exécution du Projet d’Appui au Développement Socio-Economique Local dans le nord-est de l’Algérie...
ADS/DOP Non daté ; probable 04 ou 05-2009
Synthèse du rapport de gestion 2009. Non daté ;
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probable début 2010.
Réalisation des prestations de formation – Lot 1 : Développement communautaire et planification locale. Rapport final.
ADS/DOP 30 avril 2008
Plan Opérationnel Annuel (POA) n° 4 ADS/DOP
Avenant au Plan Opérationnel Annuel (POA) n° 5 ADS/DOP
PV de la réunion de la Cellule de coordination PADSEL-NEA
ADS
Rapport final d’évaluation à mi-Parcours du PADSEL NEA,
W. Pfluger, J. Aba, T. Racon
03/2006
Liste des 50 communes cibles du projet PADSEL-NEA ADS Mai 2005
Procès-verbal de la réunion du Conseil d’Orientation Elargi du 29 janvier 2006 à Batna.
ADS/DOP-UAP Mars 2006
Procès-verbal de la réunion du Conseil d’Orientation Elargi du 21 février 2007.
ADS/DOP Février 2007
Procès-verbal de la réunion du Conseil d’Orientation du 16 juillet 2008
ADS/DOP Juillet 2008
Procès-verbal de la réunion du Conseil d’Orientation Elargi du 06 décembre 2008.
ADS/DOP Décembre 2008
Procès-verbal de la réunion du Conseil d’Orientation du 29 janvier 2009.
ADS/DOP Février 2009
Note de dossier PADSEL NEA-Appui au
développement socio-économique local relative à la
demande de prolongation du POA 5, par M. Bernard
Segarra.
DUE 22 février
2011
Courrier de l’ADS à son Excellence Mme l’Ambassadeur de la Délégation de la Commission européenne en Algérie, concernant des réserves sur le rapport de contrôle des dépenses.
ADS 23 janvier 2011
Compte-rendu de mission à Annaba de MM. Bernard Segarra et Gérard Braun
DUE 22 mars 2010
Compte-rendu de réunion de la Cellule de Coordination /ADS, par M. Bernard Segarra
DUE 5 novembre 2009
Courrier à M. Djamel-Eddine Bensenane, Directeur Général de l’ADS, relatif à la demande d’avenant n°3 au Plan Opérationnel n°5
DUE 14 octobre 2009
Note à l’attention de M. Marcus Cornaro, Directeur AIDCO/A, concernant la deuxième demande de prorogation de la durée de mise en œuvre du PADSEL-NEA
DUE 23 mars 2009
Courrier de la DUE à M. le Ministre de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Communauté Nationale à l’Etranger, concernant la demande de prorogation de la durée de mise en œuvre du PADSEL-NEA
DUE 2 mars 2009
Note de dossier d’Agnès Guillaud à l’attention de Mme Laura Baeza, M. Joao de Santana et M. Gérard Braun relative à la deuxième demande de prorogation de la durée de mise en œuvre du PADSEL-NEA
DUE 2009
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7.7 Liste des personnes rencontrées
Liste des personnes rencontrées
Légende :
- MC = Association de microcrédit
- CILDES = Centre d’Initiative Locale pour le Développement et l’Economie solidaire
Nom et prénoms Institutions
SEGARRA Bernard Chargé de Programmes Opérations -DUE
PADILLA Ana Chef adjoint Finances/Contrats - DUE
MARTINS Paulo Premier Conseiller, Chef des Opérations de Coopération - DUE
MORENO-DE-TEJADA Angel Chef Section Finances/Contrats, Audits - DUE
LAREDJ Amina Gestionnaire de projets - DUE
LAROUSSI Abdelmalek Directeur du PADSEL NEA
MERKICHE Nourreddine Directeur du Soutien Social ADS
BAGHLOUL Ahmed Responsable de la composante DISEL
NIGRI Ahlem Représentante PAP/PASDEL NEA
BRAHIM Alaoui Chef d’établissement postal / Chechar
BELGUEROUNE Farid Coordonnateur ANGEM / Chechar
MEKKI Yatous ANGEM / Chechar
Wilaya Commune Date Nom/Prénom Fonction
Jijel Ouled Yahia 30/09/12
Amira Farid MC El-Amel
Amira Ali MC El-Amel
Djakour Farid MC El-Amel
Djakour Ahcen MC El-Amel
Derbal Messaoud MC El-Amel
Boumaiza Mourad MC El-Amel
Tebbous Arbi MC El-Amel
Boussis Mahmoud MC El-Amel
Bouaita El Hacene Président MC Essalem
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Personnes rencontrées lors des déplacements dans les 6 Wilayas du programme
Bellat Houne Maire
Benfitima Maheidinne Vice-président mairie
Benzeghioua Driss Coordinateur CILDES
Bourawi Belhadef
01/10/12 Lekaal Abdelaziz Maire
01/10/12 Bousbia Farouk Secrétaire Général mairie
01/10/12 Ghouila Abdellah Président MC El Waafa
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Mila
Terrai Beinen
03/10/12
Houhou Amar Ancien coordinateur AADL de Djemourak et Biskra
Saad Sarud Chef de Daïra
Latamna Maire
Chebli Noura Ingénieur Animatrice CILDES
Boukezoula Fatima Ingénieur Animatrice CILDES
Zeujadj Azzedine Président MC El Intissar
Berbache Kamel Président MC El Itihad
Moula Abdelmalek Vice-président MC El Intissar
Leknouche N. Adhérent MC El Intissar
Azizi Abderzam Membre MC El Intissar
Bouhennache Larki Adhérent MC El Itihad
Nasri Hamid Adhérent MC El Intissar
Lazizi Areski Adhérent MC El Intissar
Aziz Abdelmalek Adhérent MC El Aamel
Kadri Kamel Adhérent MC El Aamel
Ahmed Boulmis Adhérent MC El Aamel
Ghimouz Madihael Adhérent MC El Intissar
Merini Linda 2è. Vice-président MC El Aamel
Amira Ares
03/10/12
Guejani Azeddine VP Mairie d’Amira Arres
Boumelih Kamel SG/Mairie Ain Melouk
Namoussi Chabuki Coordinateur CILDES
Meskine Mohamed Maire
Chelighoum Smaïn Fellah/ MC Afak
Boulahouanet Messaoui Gardien/ MC
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Minar Zarza 04/10/12 Afak
Chebta Madjid Fellah/ MC Afak
Bedroune Amel Fonctionnaire/ MC Afak
Bedroune Nadjet MC El Nour
Adirouche Sonia Fonctionnaire/ MC El Nour
Khelfallah Riad Gestionnaire/ MC El Nour
Atrouze Massbah Président MC Afak
Khelifa Mohamed Cultivateur/ MC Afak
Rabrai Abdelmajid Fonctionnaire/ MC Afak
Bazoula Abdesslam Cultivateur/ MC Afak
Ain Melouk 04/10/12 Benchikh Lehocine Khatib Coordinateur
CILDES
Tebib Rachid MC Afak atanmia
Chouia Hamz MC Afak atanmia
Tebbani Aicha MC Sonaa El Hayat
Bouilious Hadjira MC Sonaa El Hayat
Alwni Halima MC Sonaa El Hayat
Naoumoune Amel MC Afak atanmia
Tebani Zalvia MC Afak atanmia
Boudrar Messouda MC Afak atanmia
Minassere Najiya MC Afak atanmia
Naalmoune Zaineb MC Afak atanmia
Rachid Zahia MC Afak atanmia
Batna
Inoughissène 07/10/12 Liste non fournie
Ouled Selam 07/10/12 Ghenan BELGACEM -
Ras Layoun 08/10/12 Liste non fournie
Biskra
El Feidh 09/10/12 Liste non fournie
Besbes 10/10/12 Belkassem HELIS Président APC
Ras El Miaad 10/10/12 Youcef MAHBOB Vice président APC
Djemoura 11/10/12 Raachi LYNDA Responsable CILDES
Khenchela
Chelia 14/10/12 Bouamrane Mohamed Président Assoc. Bendaoued
Ouled Rechache
14/10/12
14/10/12
Bentrea Abdelmahid Membre Assoc. ADL
M. SAOUDI 1er
Adjoint au
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14/10/12 Maire
Toufik BENDJEDDOU Responsable CILDES
Khirane 15/10/12 Kahlouch Tahar Trésorier Assoc. ADL
Souk-Ahras
Drea 16/10/12 Ben Hachila Younes Coordonnateur CILDES
Amaïdia Fella Ex Animatrice CILDES
Ouled Dris 17/10/12 Hafsi Rachid Liste non fournie d’une trentaine de personnes présentes lors du focus group « associations »
SG APC Ouled Driss
Ain Zana 17/10/12 Bediaf Amor Président Assoc. Bendaoued
Bediaf Mouldi Membre Assoc. Bendaoued
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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7.8 Compte rendu de la réunion de restitution
La réunion de restitution de la présente mission d’évaluation s’est tenue dans les locaux de la
Délégation de l’Union européenne le 24 octobre 2012, de 10.00 à 12.30, en présence des
personnes suivantes :
Pour la DUE :
- M. Bernard SEGARRA, Chargé de programmes – Opérations
- M. Paulo MARTINS, Premier Conseiller, Chef des Opérations de Coopération
- Mme Ana PADILLA, Chef adjoint Finances/Contrats - DUE
- Mme Amina LAREDJ, Gestionnaire de projets – DUE
Pour l’équipe d’évaluation :
- M. Gilbert GERMAIN, Chef de Mission
- M. Arcadius Denis DOMINGO : expert microcrédit
- M. Thierry HOUNGUE : expert infrastructures
En accord avec les Termes de Référence, un pré-rapport provisoire d’évaluation avait été transmis
aux personnes intéressées, de sorte à ce qu’elles puissent en prendre connaissance avant la
tenue de la réunion.
Le Chef de Mission a d’abord présenté de manière synthétique les résultats globaux de la mission
et la perception générale de l’équipe par rapport au programme PADSEL-NEA.
Les experts en microcrédit et infrastructures sont ensuite intervenus pour ce qui concerne leur
secteur respectif.
Une discussion s’en est suivie, notamment axée sur des questions relatives au microcrédit et aux
recommandations pour le futur PADSEL prévu pour être mis en œuvre dans le nord-ouest
algérien. Une mission d’identification et de formulation du nouveau programme devrait d’ailleurs
être lancée avant la fin de cette année 2012.
Les divers intervenants semblent avoir été satisfaits par les éclaircissements et explications
apportés par l’équipe d’évaluation et n’ont pas émis d’objections ou amendements particuliers à
apporter au pré-rapport. Ce dernier sera néanmoins finalisé par le Chef de Mission avant le 27
octobre, de sorte à pouvoir être transmis par la voie officielle dès la fin du mois d’octobre.
En accord avec les Termes de Référence (p.11), « L'ADS et la Délégation de l'UE remettront leurs
observations sur le rapport dans un délai de 15 jours calendaires à compter de la réunion de
restitution finale pour formuler leurs observations sur le rapport. La version définitive de ce rapport
sera transmise à la Délégation de L'UE et à l'ADS suivant les dates fixées dans le calendrier » de
la mission.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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7.9 Curriculum Vitae des évaluateurs
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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CURRICULUM VITAE
Poste proposé dans le projet : Chef de Mission
Catégorie : Senior
Membre du personnel de : Sofreco
1. Nom de famille: GERMAIN
2. Prénoms: Gilbert
3. Date de naissance: 15/05/1951
4. Détenteur d'un passeport de: France
5. Education:
Institution (Date de - à) Diplôme (s) obtenu (s)
Institut d’Etudes Politiques - Paris – 1995 "Doctorat d’Etat" ès Sciences Politiques (Sociologie politique), sous la
direction du Professeur René Rémond, ancien Président de la Fondation Nationale des Sciences Politiques et membre de l’Académie Française
Institut d’Etudes Politiques - Paris - 1984 Diplôme d’Etudes Approfondies (D.E.A.) du "Cycle Supérieur d’Histoire du XXè. Siècle
Université d’Orléans - 1979 Maîtrise d’Histoire
6. Connaissances linguistiques:
Langue Lu Parlé Ecrit
Français 1 1 1
Anglais 1 1 1
Allemand 1 2 3
7. Membre d'associations professionnelles: ■ Membre actif de 1997 à 01/2009 et Président de 01/2004 à
01/2008 du “European Community Institutions Committee”
(ECIC), Comité “Europe” de la Fédération Européenne des
Associations de Conseil en Organisation (FEACO)
■ Au sein d’ECIC: Coordinateur de 2000 à 2009 de plusieurs
groupes de travail ECIC centrés notamment sur l’amélioration des
procédures d’EuropeAid (Cf. point 15)
■ Membre du « PCM Group » (groupe international de réflexion sur la Gestion du Cycle de Projet) et membre de la « European Evaluation Society » (EES).
8. Autres compétences (par exemple, connaissance informatique):
Bonne maîtrise de Microsoft Office
9. Position actuelle: Expert Senior indépendant
10. Années dans l’entreprise: n.a.
11. Qualifications principales: ■ Expert de niveau doctorat d’Etat (Bac + 15), 42 ans d’expérience professionnelle, dont 27 avec les Institutions européennes.
Connaissance particulièrement approfondie de ces institutions et des politiques communautaires de développement, notamment en raison d’une implication à différents titres dans plusieurs centaines de projets / programmes UE depuis 1987.
■ 25 années d’expérience en conception, gestion, coordination,
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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mise en œuvre, suivi-évaluation-capitalisation, contrôle qualité de
projets et programmes UE de développement dans 33 pays différents,
■ 20 ans d’expérience en évaluation de programmes / projets de développement, et en suivi axé sur les résultats (ROM) ;
méthodologies d'évaluation, gestion du cycle de projet, approche cadre logique et contrôle qualité. 43 projets monitorés/évalués depuis 2005, notamment orientés vers la lutte contre la Pauvreté (dynamiques participatives de développement économique et social) dans le cadre du développement local ; la Société Civile ; la Décentralisation ; la
Bonne Gouvernance, la Réinsertion Economique et Sociale… Longue expertise en matière d’organisation et d’analyse sectorielle et institutionnelle.
■ Excellente expérience de l’évaluation de programmes complexes. A titre d’exemples : évaluation simultanée de deux programmes lourds comportant 24 projets à Madagascar ; chef de mission d’évaluation au Rwanda d’un programme décennal de développement local comportant 57.169 micro-financements dans 9.167 Cellules et 14.837 villages, couvrant l’ensemble des Districts et Secteurs du territoire Rwandais
■ Bonne connaissance des pays et programmes MEDA (Maroc, Tunisie, Egypte, Liban, Syrie).
Considérant cette longue expérience, acquise au travers de centaines de projets UE, les références détaillées signalées au point 14 concernent en priorité les 7 dernières années.
12. Expérience spécifique dans la région :
Pays Date de - à
Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Egypte, Gabon, Guinée, Liban, Madagascar, Mauritanie, Niger, Nigéria, RCA, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo, Syrie, Tunisie, Turquie.
1992 à ce jour
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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L'autorité contractante se réserve le droit de contacter les personnes de référence. Si vous avez une objection à ce fait, de bien vouloir en faire état et fournir une justification.
Date de – à
Localization Entreprise& Person de
contact86 (nom & coordonnées)
Position Description
07-
08/2012 Mauritanie
CE/Dév. local./Décentralisati
on/
Société Civile/ COWI BE/GTC
Mrs. Katja Lamers
Assesseur
Chef de Mission
Assesseur de la Facilité pour l'innovation et le développement local (FIDEL - PERICLES) en Mauritanie. L'objectif spécifique est de contribuer à la qualité, l'objectivité et la transparence de l'évaluation des projets soumis par les municipalités (Autorités locales /AL) adhérentes aux centres de ressources dans le cadre de la FIDEL. Evaluation de 53 projets en provenance d’autorités locales et contrôle qualité de 53 rapports.
06-07/2012
Grèce
CE/Société Civile/ Dév. Local/ IBF
BE/GTC
"Marion Le Boulch" [email protected]
Assesseur
Chef de Mission
Evaluation des propositions de l'appel à propositions « Les Acteurs Non Etatiques et les Autorités Locales dans le Développement au Rwanda »
Chef de mission d’une équipe de 4 experts. Evaluation de 34 projets et contrôle qualité de 99 rapports
03 – 06/2012
Egypte
Kirghizi-stan
CE/ROM/Société Civile/ Prévention
conflits/ Droits Humains/ GEOtest
NL./GTC Ltd.
Mrs Nováková Petra
Moniteur Senior
Moniteur Senior dans le cadre du contrat ROM UE “Instrument de Stabilité 2012”, adopté pour
contribuer à développer une réponse globale de l'UE à l'égard de la prévention des conflits, de la consolidation de la paix et de la gestion des crises. Monitoring des 7 projets suivants et contrôle qualité de 11 rapports réalisés en Egypte, Pakistan, Kirghizistan, Zimbabwe, Haïti, Nigeria et UE.
Egypte :
– Strengthening crisis response capacities of the League of Arab States.
- IPSOS – Media review.
- Support to Democratisation in Egypt.
Kirghizistan :
- Conflict mitigation and peace building in Kyrgyzstan;
- Community Security Initiative;
- Media reform and conflict sensitive reporting;
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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- Civil monitoring for human rights protection and conflict prevention.
09-10/2011
Cameroun
CE/ Société Civile /
EPRD Poland/GTC Ltd.
Raul.Mateus-Paula@
eeas.europa.eu (237) 22 20 13 87
Evaluateur Chef de Mission
Evaluation finale du Programme PASOC – Programme d’Appui à la Société Civile. Etat des lieux des
réalisations du Programme ; évaluation des outils et instruments développés dans le cadre de la structuration de la Société Civile camerounaise ; mesure de l’impact sur les groupes cibles ; questionnaires d’enquête ; évaluation de l’appropriation et de la pérennisation potentielle du Programme. Identification d’OSC sectorielles et propositions concrètes pour le futur appui.
04/2011 Guinée Conakry
EC/ Société Civile / Réduction
pauvreté/AGMIN
Italy/GTC Ltd.
Evaluateur Chef de Mission
Evaluation à mi-parcours du Programme AISCHA– Programme d'Appui aux Organisations de la Société Civile (OSC) pour des Capacités Humaines Accrues (9 ACP GUI 17) dans la perspective d’un nouveau programme d’appui aux ANE sous le 10
ème FED – Evaluation du programme, pistes
méthodologiques et orientations pouvant servir de balises pour la programmation et la formulation d’un nouveau programme d’appui aux ANE financé sur les ressources du 10
ème FED. Complément
cartographique sectoriel.
11-12/2010
& 03/2011
Madagas-car
EC/ Sécurité alimentaire /
Société Civile/ Réduction pauvreté/
HTSPE UK/GTC Ltd.
Anne-Sofia Homberg
Evaluateur
Socioéco. Senior
Evaluation technique et de performance des Programmes d’Appui à la Sécurité Alimentaire (PASA) et à la Nutrition (PRONUMAD). Participation à l’évaluation des 24 projets couverts par le PASA et le
PRONUMAD, afin de déterminer l’impact social et la viabilité des actions menées dans le cadre de ces deux programmes. Appréciation de l'approche participative mise en œuvre par les ONG et du processus d’appropriation des projets par les acteurs locaux, ainsi que des changements de qualité de vie pour les différentes couches sociales ciblées. Recommandations pour la formulation et la mise en œuvre du futur programme d'appui à la sécurité.
05-06/ 2010
Rwanda
CE/STABEX/Réduction pauvreté/
EPRD Poland/GTC Ltd.
Evaluateur
Socioéco. Senior
Evaluation du STABEX Rwanda (2002 -2010) et de ses composantes café, privatisation de la filière thé, diversification, décentralisation, appui au Programme Infrastructures Sociales, appui au Programme National de Réduction de la Pauvreté (PNRP) et Assistance technique. L’impact économique et social
du programme dans les secteurs thé, café et pyrèthre était également un point fort de l’évaluation.
03-04/ 2010
Niger CE/ Société Civile / Réduction
Evaluateur Evaluation à mi-parcours du Programme d’Appui à la Société Civile au Niger (PASOC).
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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pauvreté/ Gopa
GmbH/GTC Ltd.
[email protected] (227)
90 61 20 98
Socioéco. Senior Evaluation de la capacité du programme à promouvoir une participation effective des acteurs de la société civile au processus de développement du Niger à travers une meilleure implication dans la lutte contre la pauvreté, ainsi que dans le renforcement de la démocratie. Identification d’acteurs et de propositions pour l’amélioration de la mise en œuvre, le renforcement des capacités des OSC et le futur appui.
10-2009/
01-2010 Rwanda
CE/Réduction pauvreté/Dév. Local/ Société
Civile/
HTSPE UK/GTC Ltd.
Evaluateur/
Chef de Mission
Socioéco. Senior
Evaluation et analyse ECOFIN conjointes des programmes “UBUDEHE” et “Appuis aux Districts”
du Programme Décentralisé de Réduction de la Pauvreté Rurale (PDRPR) ».
Chef de mission, dont le but consistait à évaluer ces programmes fondés sur une démarche participative des communautés rurales dans une dynamique de développement économique et social et de lutte active contre la pauvreté. L’approche portait notamment sur la mise en place et la réalisation de la part de l’expert d’une enquête par échantillonnage sur la base de 57.169 micro-financements dans 9.167 Cellules et 14.837 villages, couvrant l’ensemble des Districts et Secteurs du territoire Rwandais. Sous sa
coordination, plusieurs milliers de données statistiques, récoltées par les enquêteurs au niveau des ménages, ont été exploitées et analysées en termes d’impacts sur le niveau de pauvreté, la qualité de vie et l’accès à l’alimentation et aux soins de santé.
06-07/ 2009
Bruxelles
CE/ Système de monitoring/ Altair
Asesores Spain/GTC Ltd.
Rédacteur
Rédaction du draft des i) Fiche Information Projet (FIP), ii) Fiche Action et iii) Dispositions Techniques et Administratives pour la Convention de Financement du futur Mécanisme de Monitoring du Programme Indicatif Régional (PIR) Afrique de l’Ouest – 10ème FED 10 - UEMOA et CEDEAO –
05-2009 Mauritanie
CE/ Société Civile /FIIAPP –
Spain/GTC Ltd.
Delfina URIBE : [email protected] (34) 91 591 46 00
Assesseur
Chef d’équipe
Assesseur dans le cadre de l’évaluation de propositions émanant de la Société Civile en Mauritanie, suite au second appel à propositions du Programme d’Appui à la Société Civile et à la Bonne Gouvernance (PASOC)- Evaluation de 34 propositions et contrôle qualité de 64 rapports.
04-2009 Rwanda
CE/Réduction pauvreté/Dév.
Local/
SAFEGE Belgium/GTC Ltd.
Evaluateur
Socioéco. Senior
Evaluation et analyse ECOFIN conjointes du Programme d’Appui à la Réinsertion Economique et Sociale des démobilisés de la ville de Kigali (PARES) et de la partie “haute intensité de main d’œuvre” du volet “Soutien aux districts” du Programme Décentralisé de Réduction de la Pauvreté Rurale (PDRPR) ». Evaluation avec utilisation d’outils d’analyse de l’évolution de la vulnérabilité des
bénéficiaires concernés (capacité alimentaire et nutritionnelle, de logement, de soins de santé, etc.). Evaluation du renforcement des capacités des organisations paysannes et des associations de bénéficiaires….
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Jean-Pierre.Dekens@ec.
europa.eu
03/04-2009
Nigeria & Burkina
CE/ Système de monitoring/ Altair
Asesores Spain/GTC Ltd.
Evaluateur
Evaluation à mi-parcours du Mécanisme de Monitoring Programme Indicatif Régional (PIR) Afrique de l’Ouest – 9 ACP ROC 10 - UEMOA et CEDEAO - Dans ce contexte, il s’agissait également d’évaluer
l’appui apporté aux deux institutions au niveau de la programmation, du suivi administratif et financier des projets PIR. Recommandations et appui-conseil pour l’amélioration du système de suivi.
02-2009 Bruxelles
CE/ Société Civile /GTC Ltd. UK
Rédacteur
Révision et rédaction du rapport final d’évaluation à mi-parcours du Projet d'Appui et de Renforcement des Capacités des Acteurs Non Etatiques (ARCANE) – Burundi –
01/02-2009
Tchad
CE / Réduction pauvreté / ON/
Agmin Italy/GTC Ltd.
Evaluateur
Socioéco. Senior
Evaluation à mi-parcours de l’Appui au Ministère de l’Economie, du Plan et de la coopération en matière de Coordination des Aides Extérieures et de suivi de la Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté (SNRP). Analyse de la coordination des aides et estimation de la qualité du système de
suivi de la Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté dans le sens d’une optimisation de l’impact et de la viabilité auprès des bénéficiaires ; proposition du cadre logique du futur appui au système de suivi et recommandations en vue de l’optimisation de la coordination des aides extérieures.
11/2008 Bruxelles CE/ Système de
monitoring/GTC Ltd. Rédacteur
Rédaction partielle d’une offre technique pour la mise en place d’un système de monitoring de la Facilité Energie, pour le compte d’un client confidentiel.
10/2008 Bruxelles CE/ ON/ GTC Ltd.
UK Rédacteur
Rédaction d’une offre technique pour l’Appui à la Cellule d’Appui à l’Ordonnateur National (CAON) du Congo Brazzaville, pour le compte d’une société belge (client confidentiel).
06/2008 –
09/2008
Mauri-tanie
CE/Procédures FED/Décentralisation/Agmin Italy/GTC
Ltd.
Expert procédures FED
Appui à la qualité d’exécution des procédures FED au Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT) – Programme « PERICLES ». Mauritanie.
L’expert a assuré l’application optimale des procédures FED dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme complexe (notamment du fait du nombre de DP) au sein d’un ministère nouvellement
mis en place et appuyé la Coordination du Programme et les services concernés du MDAT (DGGL, DATAR, DAF etc.) et du Ministère des Finances dans la maîtrise des procédures FED, en particulier dans : l’identification des besoins de renforcement des capacités en procédures FED ; la mise en place d'un programme de formation ; l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des DP; contrôle du suivi et de la qualité.
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04/05 - 2008
Gabon
CE / ON/ Agmin/GTC Ltd.
Evaluateur
Ministère des Finances : Evaluation à mi-parcours du Programme d’Appui à l’Ordonnateur National du FED du Gabon (9 ACP AG 11) – 9
ème FED – Evaluation, recommandations et appui-conseil
sur l'organisation, le fonctionnement & la gestion administrative et financière pour accroître l’efficacité des services de l’O.N et accélérer la mise en œuvre des programmes FED.
11-2007 Niger
CE /Appui budgétaire/ Réduction
pauvreté/PWC/GT
C Ltd.
hans-peter.schadek@ec.
europa.eu
Moniteur
Appui budgétaire sectoriel « Education » du Programme pluriannuel d'appui à la réduction de la pauvreté (PPARP – 91 M€). L’expert a fait partie des premières équipes de moniteurs d’appuis
budgétaires à forts impacts sociaux (éducation, lutte contre la pauvreté…)
10/2007 Sénégal
CE / Culture/PWC/GTC
Ltd.
hans-peter.schadek@ec.
europa.eu
Chef de mission ROM
Programme de Soutien à l’Action Culturelle (PSAC - 1,619 M€)
Analyse concernant l’impact qualitatif du renforcement de la structuration régionale du secteur culturel au Sénégal.
09/2007 Cameroun
CE / Société Civile /Dév. Local
/PWC/GTC Ltd.
u
Chef de mission ROM Socioéco.
Senior.
Programme d’appui aux capacités décentralisées de développement urbain (PACDDU - 20 M€)
Appréciation de l’amélioration durable des conditions de vie et d’activité des populations de
Bafoussam, Bamenda, Foumban, Maroua, Ngaoundéré. Evaluation de l’impact de micro-investissements sociaux et productifs réalisés par les organisations de la Société Civile selon une démarche participative.
09/2007 Cameroun
CE / Société Civile /PWC/GTC Ltd.
u
Chef de mission ROM
Socioéco. Senior
Securing the Rights of Indigeneous Forest People in Central Africa (0,45 M€)
L’intérêt prioritaire était d’estimer l’impact de ce projet régional, couvrant 7 pays, qui avait comme objectif général de sécuriser la reconnaissance des droits des peuples indigènes de la forêt vivant en Afrique Centrale et de faire appliquer ces droits aux niveaux local, national et international par l’intégration des standards internationaux en matière de défense des droits de l’homme dans le droit national et les politiques des Etats d’Afrique Centrale.
06/2007 Rwanda CE / Société Civile
/PWC/GTC Ltd.
Chef de mission ROM
Evaluation de l’Appui aux institutions judiciaires et à la société civile, pour une meilleure application des principes fondamentaux de droit rwandais (0, 960 M€). L’objectif spécifique du projet
était de renforcer la capacité des acteurs judiciaires et de la société civile à connaître et à mettre en
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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Jean-Pierre.Dekens@ec.
europa.eu
œuvre les procédures, et les principes fondamentaux du droit judiciaire et pénal rwandais.
04-05/2007
Bénin
CE / Société Civile /PWC/GTC Ltd.
Chef de mission ROM
Socioéco. Senior
Programme pour l’Organisation de la Société Civile Appuyée et Renforcée (OSCAR – 2,0 M€)
Appréciation de la prise en compte des A.N.E. (Acteurs Non Etatiques) dans le processus décisionnel et la mise en œuvre des politiques et programmes de développement dans tous les secteurs de la vie économique et sociale du Bénin.
03/2007 Togo
CE / Société Civile / Bonne gouvernance
/PWC/GTC Ltd.
Chef de mission ROM
Socioéco. Senior
Bonne gouvernance et participation des femmes dans 7 pays de l'Afrique de l'ouest (1,0 M€)
Estimation de l’aptitude du projet à renforcer la capacité des organisations de femmes en milieu rural et urbain de 7 pays d'Afrique de l'Ouest à participer à la gouvernance aux niveaux local et national, en influençant les décisions et les politiques des pouvoirs publics en vue d’une meilleure prise en compte des droits humains fondamentaux des femmes et de l’égalité des sexes.
03/2007 Togo
CE /Société Civile /
PWC/GTC Ltd.
Chef de mission ROM
Socioéco. Senior
Prévention et Réhabilitation des Enfants Victimes de l'Exploitation (REVE – 0,466 M€)
Evaluation de la qualité de mise en œuvre de ce projet de lutte contre l'exploitation des enfants au Togo par diverses OSCs locales. Impact social du projet sur les enfants : réinsertion dans le milieu scolaire ou formation professionnelle qualifiante et actions de plaidoyer pour l’adoption et la mise en application des textes de loi protégeant les enfants contre l’exploitation.
02/2007 Bénin
EC / Société Civile /PWC/GTC Ltd.-
Assesseur
Évaluation des propositions de la société civile au Bénin, à la suite du premier appel à propositions pour le programme OSCAR. 121 propositions reçues.
01/2007 Côte d’Ivoire
CE/ ON / PWC/GTC Ltd.
Evaluateur
Ministère des Finances : Programme d’Appui à l’Ordonnateur National de Côte d’Ivoire (5,184 M€) – 9
ème FED. Audit organisationnel et recommandations concernant l'organisation, le fonctionnement,
ainsi que les résultats à consolider pour accroître l’efficacité des services de l’O.N et accélérer la mise en œuvre des programmes FED.
01/2007 Côte d’Ivoire
CE / Dév. Local/Société
Civile/ PWC/GTC Ltd.
Chef de mission ROM
Programme de Soutien à la Décentralisation et à l’Aménagement du Territoire (PSDAT - 49,5 M€)
Dans un contexte de crise et de tensions politico-militaires, l’expert était chargé d’évaluer la qualité des résultats obtenus par les ONGs œuvrant à la mise en place de pôles de développement structurants centrés sur les chefs-lieux d’Odienné, de Korhogo, de Daloa, de San Pedro, de Bondoukou et de Bouaké.
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11/2006 Sénégal
CE / Société Civile/Sécurité
alimentaire/Dév. Local/ PWC/GTC
Ltd.
hans-peter.schadek@ec.
europa.eu
Chef de mission ROM
Socioéco. Senior
Amélioration des conditions socio- économiques et de la capacité organisationnelle et de gestion des producteurs agricoles avec incidence spéciale sur les groupes de femmes du département d’Oussouye au Sénégal (750.000 €)- Analyse de l’impact social et économique de l’appui à la production
agricole, aux réseaux associatifs et au renforcement des capacités de commercialisation, ainsi que du développement d'activités génératrices de revenus en vue de l'autosuffisance alimentaire des producteurs du département d’Oussouye (90% de femmes producteurs).
11/2006 Sénégal
CE / Dév. Local &
Bonne gouvernance/PWC/
GTC Ltd.
hans-peter.schadek@ec.
europa.eu
Chef de mission ROM
Socioéco. Senior
Programme d’Appui aux Régions (PAR - 10 M€)
Analyse de la contribution du PAR au développement socio-économique du pays et à l’appui aux communautés locales dans leurs tâches de planification, programmation et réalisation des activités de développement. L’objectif spécifique du programme portait sur le renforcement les capacités des Régions pour leur permettre d’exercer de la meilleure façon leur mandat de promotion et d’organisation
du développement régional et la coordination des investissements en harmonie avec les principes de la bonne gouvernance.
10/2006 Madagascar
CE / Dév. Local /
Société Civile/ PWC/GTC Ltd.
eu
Chef de mission ROM
Socioéco. Senior
Projet de soutien au processus de Développement Local Urbain (DLU - 1,0 M€)- Monitoring ex-post
de ce projet concerté et participatif entre 4 autorités communales et 15 associations de quartiers défavorisés et sa mise en œuvre par des ONGs. Analyse de l’amélioration de l’accès aux activités génératrices de revenus pour les habitants des quartiers (soutien à des initiatives individuelles); des microréalisations des collectivités locales et des associations; du renforcement des compétences des associations de quartiers.
09/2006 Maroc
CE / Accord Assoc./ PWC/ GTC Ltd.
Moniteur ROM
Programme d’Appui à la mise en œuvre de l’accord d’Association EU – Maroc – (5 M€)
Prévu en deux phases, ce programme avait pour but d’apporter un appui et une mise à niveau des institutions publiques marocaines pour mieux répondre aux exigences de la mise en place de l’Accord d’Association (AA).
05-06/2006
&
06/2007
Rwanda
CE / Réduction pauvreté/ Société
Civile/PWC/GTC Ltd.
Jean-Pierre.Dekens@ec.
europa.eu
Chef de mission ROM
Socioéco. Senior
Programme Décentralisé pour la Réduction de la Pauvreté Rurale (PDRPR - 32 M€)
Appréciation du niveau de contribution du PDRPR à la réduction de la pauvreté dans les zones rurales et notamment de l’impact social et de la qualité du renforcement local des capacités des groupes bénéficiaires ruraux dans l’identification, la mise en œuvre et le financement de leurs propres priorités de développement, y compris en matière alimentaire et nutritionnelle.
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05-06/2006
Rwanda
CE / Société Civile /PWC/GTC Ltd.
Jean-Pierre.Dekens@ec.
europa.eu
Chef de mission ROM
Socioéco. Senior
Programme de réintégration socioéconomique des Enfants Chefs de Ménages (0,750 M€)
Dans le cadre de ce projet, l’expert devait essentiellement apprécier la contribution du projet à la prise de conscience, tant par les populations locales que les autorités, des difficultés des enfants chefs de famille et souvent orphelins, afin de promouvoir un changement de comportement des adultes à leur égard.
05/2006 Gabon
CE / Culture/PWC/GTC
Ltd.
Moniteur ROM
Ex-post monitoring PROCULTURE : Programme culturel régional d'Afrique Centrale (1,98 M€)
Mission de "monitoring" ex-post sur l’impact à moyen terme de PROCULTURE dans sa contribution au dialogue interculturel à travers les 7 pays de la sous-région et à l'amorce d'une politique culturelle régionale.
12/2005 Maroc
CE / Secteur privé/Accord
Assoc./PWC/ GTC Ltd.
Moniteur ROM
Programme d’Appui aux entreprises (61 M€)
Ce programme s’inscrivait dans le contexte de la mise en œuvre progressive de l’Accord d’Association entre l’UE et le Royaume du Maroc qui doit aboutir en 2012 à l’élimination totale des droits de douane sur les produits industriels issus de l’UE et à la mise en place de la zone de libre échange.
Programme d’Appui à la mise en œuvre de l’accord d’Association EU – Maroc – (5 M€)
Prévu en deux phases, ce programme avait pour but d’apporter un appui et une mise à niveau des institutions publiques marocaines pour mieux répondre aux exigences de la mise en place de l’Accord d’Association (AA).
11/2005 Sénégal
CE / ON / PWC/GTC Ltd.
hans-peter.schadek@ec.
europa.eu
Chef de mission ROM
Ministère des Finances : Facilité de Coopération Technique et Soutien à l’ON (8,3 M€) – 9ème
FED
Evaluation et recommandations concernant l'organisation, le fonctionnement, ainsi que les résultats à consolider pour accroître l’efficacité des services de l’O.N et accélérer la mise en œuvre des programmes FED.
10-11/2005
Cameroun
CE / Réduction pauvreté/Appui
budgétaire
/Finances/PWC/GT
C Ltd.
Chef de mission ROM
Socioéco. Senior
Programme d'appui budgétaire pour la lutte contre la pauvreté (19,5 M€)
Appréciation de l’adéquation de cet appui budgétaire avec les résultats attendus: sécuriser les dépenses essentielles, particulièrement dans les secteurs de la santé et des infrastructures économiques de base; apporter une incitation à la réalisation des réformes structurelles et sectorielles; soutenir la mise en œuvre des stratégies et mesures du PRSP et du PPTE : amélioration de la gestion des finances publiques, particulièrement dans les secteurs prioritaires et de concentration de l’aide communautaire; contribution à l’élaboration et à la mise en œuvre des stratégies de lutte contre la pauvreté.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
153
AESA Consortium
u
10/2005 Cameroun
CE /Finances/PWC/GT
C Ltd.
u
Evaluateur
Ministère des Finances : Matrice de mesures pour l'amélioration des modalités d'exécution et de contrôle budgétaire (7,5 M€). L’expert devait notamment apprécier la pertinence de la matrice et de la
qualité de sa mise en œuvre dans le cadre de la gestion des finances publiques du Cameroun. Le projet comportait 8 mesures prioritaires, dont : Mise en place effective et opérationnelle d’une Chambre des Comptes; Audit organisationnel et technique des systèmes de contrôle interne de l’Etat; Création et mise en opération d’un système d’audit interne ; Adoption d’une nouvelle Loi Organique des Finances ; Renforcement des aspects programmation, élaboration du PIP (Plan d’Investissements Prioritaires) et relations entre ministères du plan et des finances ; Renforcement du système et de la qualité de l’archivage de la chaîne de la dépense.
09/2005 Rwanda
CE / ON/Finances / PWC/GTC Ltd.
Jean-Pierre.Dekens@ec.
europa.eu
Evaluateur
Appui technique et logistique au Ministère des finances et de la planification économique (7 M€) – 9
ème FED. Analyse, appréciation qualitative et formulation de recommandations au Ministère des Finances
et de la Planification économique pour une meilleure gestion de l’ensemble de l’aide extérieure au Rwanda. L’objectif de ce projet était de développer les capacités du gouvernement à intégrer l’aide au développement dans le nouveau cadre économique. En particulier, il mettait en place des activités pour le renforcement des capacités du Ministère des Finances dans le domaine de la programmation, gestion et contrôle des ressources allouées.
07/2005 Rwanda
CE / Réduction pauvreté
/PWC/GTC Ltd.
Jean-Pierre.Dekens@ec.
europa.eu
Chef de mission ROM
Socioéco. Senior
Programme pluriannuel d'appui budgétaire à la réduction de la pauvreté 2003-2005 (PPARP - 50 M€)
L’expert devait prioritairement s’assurer de la qualité du suivi de la SNRP dans le sens d’une optimisation de l’impact et de la viabilité auprès des bénéficiaires. Ce 3
ème programme d’appui (9
ème FED) était mis en
œuvre par l’intermédiaire de versements de 48 M€ sous forme de tranches fixes et variables. Les premières étaient fondées sur les performances macro-économiques liées au programme de réformes conclu entre le Rwanda et le FMI, et les secondes au respect d’indicateurs de gestion des finances publiques, de Santé et d’Education.
06/2005 Burkina Faso
EC / Bonne gouvernance/
Société Civile/PWC/GTC
Ltd. philippe.claeys@pw
c.be
Assesseur
Assesseur d'appels à propositions de la société civile dans le cadre du "Fonds de soutien pour l'Etat de droit"- 41 propositions évaluées.
04-05/2005
Bénin
CE / Réduction pauvreté/Appui
budgétaire /PWC/GTC Ltd.
Chef de mission ROM
Appui budgétaire conjoint pour la réduction de la pauvreté (ligne assistance technique à l’Appui – 1,7 M€)
L’objectif de la mission était notamment de vérifier la pertinence des activités financées par la ligne
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
154
AESA Consortium
d’assistance technique avec les besoins concrets de l’appui budgétaire.
03-04/2005
Burkina Faso
CE / ON/ PWC/GTC Ltd.
Moniteur ROM
Ministère des Finances : Evaluation de l’Appui institutionnel au service de gestion des programmes de coopération avec l'Union européenne (1.4 M€). Monitoring et recommandations
concernant l'organisation, le fonctionnement, la gestion, ainsi que les résultats à consolider pour accroître l’efficacité des services de l’O.N et accélérer la mise en œuvre des programmes FED.
2005, 2006, 2007
Sénégal
CE /Bonne gouvernance/ Société Civile/
PWC/GTC Ltd.
. hans-peter.schadek@ec.
europa.eu
Chef de mission ROM
Programme d’Appui au Programme de Bonne Gouvernance (PAPNGB - 33,5 M€) - L’expert a été
chargé durant 3 années consécutives de l’appréciation ex-ante, puis du suivi de l’impact institutionnel de la mise en œuvre du PAPNBG. Ce programme national intégrait une composante judiciaire, une composante économique, ainsi qu’un important volet d’appui aux "acteurs non étatiques".
03-2005 Burkina Faso
CE / ANE/Bonne gouvernance
Société Civile /Justice/
PWC/GTC Ltd.
Evaluateur
Socioéco. Senior
Evaluation du Programme d'appui à la consolidation du processus démocratique, l'état de droit et la bonne gouvernance – (PADEG - 16 M€). Evaluation de la mise en œuvre du PADEG (volet "justice"
et Fonds d'Appui à l'Etat de Droit). Les activités du volet « justice » portaient sur 1° la formation, 2° la documentation 3° l’information, la communication et l’accessibilité à la Justice 4° les infrastructures, 5° les équipements et 6° la politique pénitentiaire. Le volet « Fonds d'Appui à l'Etat de Droit » concernait des AP à la Société Civile.
04/2000 –
01/2008 Bruxelles
PricewaterhouseCoopers EU Services
(PwC)
Manager du “ EU Account Support
Team“
& Membre du “EU Managt. Team »
Responsable du « EU Account Support Team (EAST)» (unité “d’intelligence” et de liaison entre le réseau mondial de PwC et les Institutions européennes) ; principal conseiller « UE » de l’ensemble du réseau mondial de PwC (148 pays). Impliqué dans plus de 600 expressions d’intérêt et propositions du
réseau, couvrant tous types de secteurs et activités avec l’ensemble des DGs de la CE. A partir de 2005, également co-gestionnaire du programme ROM pour les ACP ; moniteur et Chef de mission ROM
(dans les pays ACP) impliqué dans 24 opérations de monitoring, couvrant près de 365 M€ dans 11 pays différents d’Afrique francophone et dans le contrôle qualité de 162 rapports ROM (MR, BCS, SP…)
couvrant près de 655 M€.
Nombreuses missions dans les PECO, Afrique du Nord et Moyen-Orient (Tunisie, Egypte, Turquie, Syrie)
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
155
AESA Consortium
Représentant de PwC auprès des Institutions de l’UE et des Représentants des Etats Membres de l’Union.
12/1995 –
04/2000
Bruxelles
SEMA Group Belgium
International Develop-ment
Manager
Responsable du développement des projets financés par l’UE, la BERD et la Banque Mondiale.
Implication dans plus de 200 projets et contrats entre 1995 et 2000 et responsable de la mise en place et du suivi des normes ISO 9001 du département. En particulier : Directeur / Gestionnaire de plusieurs programmes importants, dont Asia IT&C (31 pays) ; EU-ACP Trade Development Project (20 pays ACP); Gestionnaire, moniteur, puis Team Leader du programme de monitoring (ROM) des projets TACIS en Asie Centrale et Mongolie (1995-1997).
Assesseur de quelque 120 propositions PHARE, suite à appel à propositions aux autorités locales – 8 pays concernés.
1996 : Formulation du programme d’appui à la Décentralisation et au Développement Local (PADDEL) au Sénégal. Nombreuses missions dans les PECO, en Asie Centrale, Afrique du Nord et Moyen-Orient (Liban, Tunisie, Syrie).
1987 - 1995
Paris
Bruxelles
EUROBJECTIF (Paris) &
International Consulting in EU
Affairs (Bruxelles)
Fondateur et Manager
- Consultant en affaires europé-
ennes
Gérant des deux sociétés
Toutes activités de conseil liées aux affaires européennes intéressants les entreprises, les Conseils Régionaux et Généraux, les médias, de même que plusieurs fédérations et organisations professionnelles.
1994 : Assesseur de plus de 80 propositions “PHARE” suite à appel aux autorités locales (8 pays concernés).
1993: Evaluation des stratégies pour le renforcement institutionnel des ONG africaines (Sénégal, Burkina, Togo, Côte-d'Ivoire, Guinée) en collaboration avec South Research / NCOS Belgique
1992 : Coorganisateur de l’évaluation et co-évaluateur du programme COMETT II (17 pays concernés).
Implication dans plusieurs projets TACIS (préparation, gestion, chef de projet).
Editeur pendant 2 ans des « European University News » pour la DG Education –Culture et journaliste accrédité à Bruxelles pendant 5 ans (1989-1994).
1985 -1987
Europe
Parlement Européen (PE)
Assistant & Chercheur
Assistant scientifique au PE. Recherches pour l’obtention du titre de Docteur d’Etat ès Sciences
Politiques, sur invitation de Mme Simone VEIL, ancienne Présidente du Parlement européen, Membre de l’Académie Française, et de M. Enrico VINCI, ancien Secrétaire Général de l’Institution.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
156
AESA Consortium
1975 – 1985
Paris
Institut Français du Libre Service
Assistant du Secrétaire Général
Analyses et études économiques sur tout aspect concernant le commerce de détail et le secteur de la
grande distribution en France et en Europe; études de marché; organisation de journées interprofessionnelles. Soutien aux actions mises en œuvre par le Secrétaire Général. Activités de gestion du personnel. Rédaction et publication de +/- 110 articles dans des revues professionnelles de la grande distribution, de l’alimentaire, de l’emballage …
1970 -1975
Orléans
Divers
Postes variés
Activités administratives variées; administration; service clientèle; crédit à la consommation; import-export; enseignement…pour Electricité de France; Postes et Télécom; Winter-France; Education Nationale, etc.
157
AESA Consortium
13. Autres informations pertinentes (ex., Publications) :
a) Coordinateur de 2000 à 2009 des groupes de travail du “European Community Institutions Committee” (ECIC) :
- “EuropeAid Co-operation Office” (2000-2009); “EU Public Procurement” (2000-2003); “Guidelines and Regulations for
External Assistance Projects” (2001-2004); “Business Ethics Working Group” (2005-2007); « Budget Support and
Swaps » (2005-2008).
b) Publications (en outre de quelques 110 articles parus dans des revues professionnelles) :
- G. GERMAIN: Approche sociopolitique des profils et réseaux relationnels des Socialistes, Libéraux et Démocrates-
Chrétiens Allemands et Français du Parlement Européen, Thèse pour l'obtention du titre de Docteur d'Etat en Sciences
Politiques, Institut d'Etudes Politiques de Paris, 1995, 1.008 pages.
- G. GERMAIN: "The European Parliament, National Parliaments and Political Parties: the French Case", in Parliaments
and Parties: the European Parliament in the Political Life of Europe, MacMillan, London, 1995.
- G. GERMAIN: Rapporteur du symposium “Liberalism in Europe” (29/31 mai, 1986) organisé par les Libéraux Démocrates
Européens (LDE) et l’Académie Theodor Heuss, à Gummersbach (Allemagne).
- G. GERMAIN: "Voyage au cœur du Parlement Européen" in Revue Politique et Parlementaire, n°926, nov.-déc. 1986,
p.19-26.
- Contribution à la rédaction de la plaquette informative du “Bureau pour l’Egalité des Chances” (DG V) : “Programme
Communautaire à moyen terme 1986-1990 : Egalité des Chances pour les Femmes. La politique de la Communauté
Européenne en matière d’Egalité des chances pour les Femmes. » Publiée en 12 langues et diffusée dans l’ensemble
des Etats membres.
- Participation à l’ouvrage collectif « Le Refuge Huguenot », sous la direction des professeurs Rudolf von Thadden et
Michelle Magdeleine. Editions Armand Colin, 1985.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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CURRICULUM VITAE
Proposed role in the project: Expert en développement des activités productive
Category: Senior
Staff of : Agriconsulting Europe SA
1. Family name: DOMINGO
2. First names: Arcadius Denis
3. Date of birth: 09 Octobre 1964
4. Passport holder of: Béninoise
5. Residence: Benin
6. Education:
Institution (Date from – Date to) Degree(s) or Diploma(s) obtained
Institut National des Techniques Economiques et
Comptables - INTEC/Paris France
Année 2009 à année 2010
Diplôme de Gestion et de Comptabilité
Certificats en Finance & Management des systèmes
d’information
-Diplôme Supérieur de Gestion et de Comptabilité-
(Expertise comptable)
Université Catholique de Lille – France
Année 2005 à année 2006
Master en Finances
(Finance)
Institut National d’Economie (INE), Université
Nationale du Bénin
Année 1984 à année 1988
Diplôme d’Etudes Supérieures de Gestion des
Entreprises
(Gestion des entreprises)
7. Language skills: Indicate competence on a scale of 1 to 5 (1 - excellent; 5 - basic)
Language Reading Speaking Writing
Français Mother tongue
Anglais 2 3 2
Fon 1 1 1
8. Membership of professional bodies: n/a
9. Other skills (e.g. Computer literacy): Word, Excel, Power point, Maestria (logiciel comptable), Quick Books (logiciel comptable)
10. Present position: Independent Consultant
11. Years within the firm: n/a
12. Key qualifications:
Expert en microfinance, Arcadius Denis DOMINGO, durant une vingtaine d’années, a occupé plusieurs postes de responsabilité en Afrique de l’Ouest (Togo, CIDR/PAMF : Conseiller Technique –trois ans et demi– ; Bénin, FECECAM et VITAL Finances : Responsable de la comptabilité, des finances, de l’administration et du contrôle de gestion –dix ans-), en Afrique Centrale (Tchad, Projet PSANG II -Nord Guéra- : Conseiller Technique –quatre ans–), à Madagascar (Conseiller Technique –trois ans–). En tant que Consultant indépendant, divers travaux ont été réalisés dans le secteur de la microfinance et dans des entreprises non financières (dont étude économique en Côte d’Ivoire). Mes expériences professionnelles portent sur le secteur de la microfinance en milieux urbain et rural et sur une variété de
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
159
méthodologies d’intervention ; elles ont permis de participer aux phases d’implantation, d’extension et de développement, de renforcement institutionnel d’Institutions de microfinance, d’accompagner des Institutions Financières financées par : Union Européenne, AFD, SCAC/FAC, Coopération Suisse, FIDA, FENU/PNUD, Banque Mondiale, USAID … . Le positionnement du Conseiller Technique a permis d’être en relation avec les Bailleurs, les Autorités de supervision, les dirigeants des Associations professionnelles et de participer à divers travaux et séminaires. Divers travaux ont été réalisés, dont : identifications et formulation de projets, études sur le financement de TPE/PME, études de faisabilité, études économiques de filières porteuses, plans d’affaires, évaluation, rédaction de manuels de procédures, mise en place de système de contrôle interne, plan de formation etc… .
Economiste – Gestionnaire de formation, Arcadius Denis DOMINGO est titulaire d’un diplôme de troisième cycle (Master en Finances de l’Université Catholique de Lille - France). Ce diplôme est renforcé par le Diplôme de Gestion et de Comptabilité de l’INTEC-France et de l’Académie de Nantes/France (DGC de l’expertise comptable), le diplôme d’études supérieures de gestion des entreprises de l’Institut National d’Economie (INE) du Bénin, les certificats de participation au séminaire sur les Systèmes d’Epargne et de Crédit (SYDEC/Marseille/France), au séminaire sur les banques africaines et marchés financiers CIFPB à Paris et à Londres et à divers séminaires en gestion, finances et contrôle.
13. Specific experience in the region:
Country Date from - Date to
Côte d‘Ivoire Décembre 2011 à Janvier 2012
Togo Mai 2008 à Décembre 2011
Tchad Avril 2004 à Avril 2008
Bénin Février 2004 à Mars 2004
Madagascar Juin 2000 à Juillet 2003
Bénin Juillet 1990 à Avril 2000
160
AESA Consortium
87
The Contracting Authority reserves the right to contact the reference persons. If you have any objection to this fact, kindly state so and provide a justification
14. Professional Experiences
Date from - Date to
Location Company& reference
person87 (name & contact details)
Position Description
Décembr
e 2011 à
Janvier
2012
Côte d’Ivoire
CIDR – France
Centre International de
Développement et de
Recherche
Ana Maria VALDES
Responsable des
programmes / Commission
Européenne (Belgique)
Développement du secteur
privé dans les pays ACP
Tél. : +32477917735
Expert en
microfinance
(Identification et
formulation de
projet)
Identification d’Institution de microfinance partenaire (bénéficiaire du projet)
Définition de la zone d’intervention du projet
Identification et études économiques d’une vingtaine de TPE/PME et des filières
économiques agroalimentaires (manioc, palmier à huile et pêche) de la zone
d’intervention
Formulation du projet de microfinance : élaboration du document programme, sur la
base des différentes études, à soumettre aux Bailleurs de fonds pour le financement du
projet
Réunions de restitution avec les partenaires pour la présentation du programme :
partenaires financiers (AFD, CGAP), autres partenaires intervenant dans le secteur de la
microfinance (Association des Professionnels des Systèmes de Financement
Décentralisés, Comité National de Microfinance, Autorité de supervision), représentants
des Ministères du développement rural et de la pêche et ressources halieutiques, les OPA,
Fédération des coopératives de palmier à huile… , banques primaires et opérateurs
techniques.
Mai 2008
à
Novembr
e 2011
Togo
CIDR – France
Centre International de
Développement et de
Recherche
Ana Maria VALDES
Conseiller
Technique
(Expert en
microfinance)
Appuyer deux Institutions de microfinance : WAGES et FECECAV (respectivement
2ème et 5ème IMF du pays)
Appuyer le développement et l’extension des IMF, notamment en milieu rural (FECECAV,
réseau mutualiste & WAGES, IMF de forme juridique associative urbaine ayant pris
l’orientation de diversifier ses activités de microfinance en finançant le monde rural)
Appuyer la restructuration des caisses (de la région maritime) de la FECECAV
Appui technique à la réalisation d’études de faisabilité d’extension en milieu rural des
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
161
AESA Consortium
Responsable des
programmes / Commission
Européenne (Belgique)
Développement du secteur
privé dans les pays ACP
Tél. : +32477917735
Email:
deux IMF, partenaires du projet
Appui technique (aux deux IMF) à la réalisation d’études économiques de
financement de filières porteuses –financement des chaines de valeur– (manioc, soja, riz
…), d’entreprises (TPE/PME), notamment agricoles, d’OPA et d’entrepreneurs individuels
de taille importante
Assistance technique aux IMF à la mise en œuvre de la stratégie d’extension et de
développement des activités, notamment en milieu rural
Gestion de fonds de garantie destiné à faciliter l’accès des deux IMF au refinancement
bancaire
Renforcement institutionnel des deux IMF (structures, systèmes, SIG, plans d’affaires,
outils de gestion…)
Mai 2008
à
Novembr
e 2011
Togo
CIDR – France
Centre International de
Développement et de
Recherche
Dominique LESAFFRE
Expert en microfinance
233, Chemin du Canada
74130 Bonneville - France
Email:
Conseiller
Technique
(Expert en
microfinance)
Assurer le suivi évaluation du programme et veiller à l’atteinte des objectifs du projet
(système interne conçu) et recevoir les missions de supervision de la délégation de l’Union
Européenne basée à Accra au Ghana, de l’AFD et du SCAC (Ambassade de France)
Participer aux réunions de concertation des partenaires en vue de la promotion et de la
sécurisation du secteur de la microfinance (Association des Professionnels des IMF,
CNM, Cellule de microfinance, Banque Centrale, Programme d’Appui à la Stratégie
Nationale de Microfinance, banques primaires et autres partenaires financiers
internationaux), quelques principaux sujets abordés : articulation entre IMF et
partenaires financiers, mécanismes de financement du monde rural, financement des
crédits d’équipement, de l’habitat et de l’énergie…
Assurer la gestion administrative, financière et comptable du projet
Avril
2004 à Tchad CIDR – France Conseiller
Transférer les compétences en microfinance à l’opérateur du PSANGII, SECADEV
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
162
AESA Consortium
Avril
2008
Centre International de
Développement et de
Recherche
Christian BARON
Expert en microfinance
4, rue Bas Près – 60350
Vieux Moulin France
Email:
christian.baron@fidesgroup
.org
Ana Maria VALDES
Responsable des
programmes / Commission
Européenne (Belgique)
Développement du secteur
privé dans les pays ACP
Tél. : +32477917735
Email:
Technique
(Expert en
microfinance
rurale)
(Secours Catholique pour le Développement)
Identification des besoins techniques et élaboration du plan d’actions intégré au
contrat de partenariat
Appui technique aux entités nationale et locale du SECADEV chargées de la mise
en œuvre
Mener une étude de faisabilité d’implantation du réseau rural d’épargne et de crédit
(Nord Guéra) en tant qu’Opérateur technique représentant le CIDR/France
Identification des zones d’implantation
Etudes socioéconomiques
Identification des besoins en services financiers, de la clientèle et du marché
Elaboration d’une méthodologie d’intervention pour la fourniture de services
financiers adaptés aux besoins des populations, notamment rurales
Créer et gérer le réseau rural d’épargne et crédit (Réseau des Caisses d’Epargne et de
Crédit Autogérées –CECA–) : une vingtaine de caisses rurales, deux caisses urbaines et
deux unions de caisses
Accompagner la consolidation et l’institutionnalisation du Réseau CECA, notamment par
l’appui à la reconnaissance, la structuration, le système d’information et de gestion, la mise
en place du système de contrôle interne, l’élaboration du plan d’affaires, etc.
Appuyer l’UCP/PSANG II dans la mise en œuvre de la composante microfinance
Appuyer l’atteinte des objectifs de la composante microfinance et contribuant à l’atteinte
des résultats du programme en général
Assurer la gestion administrative, financière et comptable du projet
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
163
AESA Consortium
Mars
2006 Tchad BELACD – Caritas Suisse
Consultant
indépendant
(Expert en
microfinance)
Rédaction de manuel de procédures de gestion du Réseau UCEC-MC opérant en rural
(manuel des opérations, processus et outils, manuel de gestion administrative, comptable
et financière, manuel de contrôle interne et d’audit)
Février
2004 à
Mars
2004
Bénin PNUD
Consultant
indépendant
(Economiste,
spécialiste en
microfinance)
Participation à la mission d’évaluation de l’effet n°7 : accès accru des pauvres au système
de financement décentralisé (formel et informel) au Bénin
Juin 2000
à Juillet
2003
Madagascar
CIDR – France
Centre International de
Développement et de
Recherche
Christian BARON
Expert en microfinance
4, rue Bas Près – 60350
Vieux Moulin France
christian.baron@fidesgroup
.org /
Dominique LESAFFRE
Expert en microfinance
Conseiller
Technique
(Expert en
microfinance
communautaire)
Créer les Caisses Villageoises d’Epargne et de Crédit Autogérées (CVECA)
Identification des zones d’implantation (études socioéconomiques)
Identification des besoins en services financiers, de la clientèle et du marché
Elaboration d’une méthodologie d’intervention en vue de la fourniture de services
financiers adaptés aux besoins des populations rurales (financement des activités
agricoles, d’élevage, d’artisanat, commerciales…)
Mettre en place l’Union de CVECA et assurer le développement du réseau CVECA
Développement des activités assurant un volume d’activités suffisant en termes
d’épargne, de crédit et de refinancement en vue d’assurer la pérennité du réseau
Gestion du refinancement bancaire
Renforcement des compétences techniques
Renforcement du système d’information et de gestion et du système de contrôle
interne
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
164
AESA Consortium
233, Chemin du Canada
74130 Bonneville - France
Elaboration de plan de formation (relatif au personnel technique et aux Elus)
Institutionnaliser le réseau CVECA
Appuyer et suivre la mise en œuvre du projet
Elaborer et mettre en œuvre le programme annuel de travail (PTBA) validé par les
partenaires (FENU et UNOPS)
Mettre en place le système de suivi-évaluation du projet et veiller à l’atteinte des
résultats
Participer aux diverses missions de suivi et d’évaluation du projet (effectuées par le
CIDR/France, les partenaires financiers, FENU, UNOPS et des consultants
internationaux)
Assurer la gestion administrative, financière et comptable du projet
Juin 1998
à Avril
2000
Bénin
VITAL FINANCE
Makarimi Abissola
ADECHOUBOU
Conseiller Régional de
l’USM / FENU (Afrique du
Sud)
makarimi.adechoubou@un
cdf.org
Chef du service
administratif,
financier et
comptable
Assurer la gestion financière de la trésorerie (fonds mis à disposition par l’USAID à travers
l’opérateur technique américain VITA Arlington)
Gérer les lignes de crédit obtenues et refinancement bancaire des partenaires financiers
nationaux (banques primaires) et internationaux (ETIMOS, FENU, etc.)
Rédiger les rapports financiers adressés aux partenaires techniques et financiers (PTF)
Elaborer les états financiers
Réaliser l’analyse financière du réseau et formuler des indicateurs de performances
Assurer la gestion administrative, budgétaire
Juillet
1990 à Bénin FECECAM (Fédération des
Caisses d’Epargne et de
Chef du
département
assistance
Assurer la gestion financière des projets suivant les procédures de passation des marchés
et de décaissements des Partenaires Techniques et Financiers :
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
165
AESA Consortium
15. Other relevant information (eg, Publications):
Pérennité des Institutions de microfinance au Bénin (mémoire)
Permis de conduire : catégorie B.
Mai 1998 Crédit Agricole Mutuel)
réseau mutualiste
d'épargne et de crédit, 1ère
IMF du Bénin
Makarimi Abissola
ADECHOUBOU
Conseiller Régional de
l’USM / FENU (Afrique du
Sud)
makarimi.adechoubou@un
cdf.org
comptable et
opérations
financières
FIDA, Banque Mondiale, Coopération Suisse, Union Européenne, AFD, FENU, FAD/BAD,
USAID
Gérer les lignes de crédit, la trésorerie excédentaire et les subventions du réseau
FECECAM :
FIDA, Banque Mondiale, Coopération Suisse, Union Européenne, AFD, FENU, FAD/BAD
Rédiger les rapports financiers (trimestriel, semestriel) adressés aux PTF: paiements
directs et dépenses imputables aux caisses d’avance
Elaborer les états financiers de la Fédération et consolider les comptes du réseau
Elaborer le budget de la FECECAM, consolider et analyser les budgets des Unions et
caisses
Mettre en place le contrôle de gestion du réseau
Assurer la gestion administrative, budgétaire et l’analyse financière du réseau
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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AESA Consortium
CURRICULUM VITAE
Poste proposé dans le projet : Expert en infrastructures
Catégorie : Senior
Membre du personnel de : AETS
1. Nom de famille : HOUNGE
2. Prénoms : Thierry
3. Date de naissance : 29/01/1966
4. Nationalité : Béninois
5. Résidence : Cotonou, Bénin
6. Formation :
Institution (Date de - à) Certificat(s) ou Diplôme(s) obtenu(s) :
Université de Rennes 1/ Faculté des Sciences Economiques/ France, 2007-2008
Master de 3ième
Cycle en Economie, Conseil et Gestion Publique, spécialité Gestion et Evaluation de Projets agricoles, industriels, sociaux et d’environnement
Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques Gembloux/Belgique/ADG/DGCI, 2002-2003
Certificat en Gestion de Cycle de Projets de Sécurité Alimentaire en Milieu rural
Ecole Polytechnique universitaire de Cotonou Bénin/UNB, 1986-1991
Ingénieur en Aménagement et Gestion de l’Environnement, spécialité Agroforesterie- Génie Rural et Gestion des Ressources naturelles
7. Connaissances linguistiques: Indiquer votre compétence sur une échelle de 1 à 5 (1 – niveau excellent; 5
– basique)
Langue Lu Parlé Ecrit
Français Langue maternelle
Anglais 2 2 1
Espagnol 2 2 2
Pulaar, Wolof, Yoruba 2 2 2
8. Affiliation à une association professionnelle :
APIA : Experts en Analyse de Projets Agricoles
9. Autres connaissances : (ex. connaissances informatiques, etc.)
Aptitude confirmée sur différents outils informatiques bureautiques (Word, Excel, Power Point, Internet, Open Office), de bonnes notions de programmation sous VBA pour Excel et sous Basic pour OpenOffice, de planification organisationnel de projet (Project), de Dessin Assisté par Ordinateur DAO (Autocad) et des notions en gestion de base de données et cartographie (Access et MapInfo) ; MS Project (pour le suivi-évaluation de projet), Arcview, etc.
10. Situation présente : Consultant indépendant 11. Années d’ancienneté auprès de l’employeur : 5 ans
12. Qualifications principales (en rapport avec le projet) :
Expérience solide et diversifiée en matière d’évaluation de projets/programmes (plus de 18 ans)- Compétences techniques en Coordination, Planification et suivi-évaluation des Projets et Programmes de Développement ;
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
167
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Maîtrise des principes et méthodes de travail de la gestion du cycle de projet ainsi que des procédures
de l’Union Européenne (FED 9ième
et 10ième
) ; Large expérience en évaluation de projets et en suivi-évaluation : définition indicateurs de
performance, évaluation de la participation des bénéficiaires finaux, évaluation de la pertinence des contrats mis en œuvre (impacts sur population), évaluation visibilité du projet ;
Familier des procédures de passation de marchés et de services dans le cadre de projet de développement rural, en particulier pour le développement et l’amélioration d’infrastructures rurales ;
Expérience des études d’impact environnemental (EIE) et social des projets de développement ;
Bonne capacité de rédaction et de synthèse.
13. Expérience spécifique dans la région :
Pays Date de - à
Bénin 1991 - 2012
Burkina-Faso, Avril 2006 – juillet 2006
Kenya, Janvier 2009 – mars 2009
Niger, Décembre 2010 – janvier 2011
Senegal, Avril 2009 – mai 2009
Togo Août 2010 – décembre 2010
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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14. Expériences professionnelles :
88
Le pouvoir adjudicateur se réserve le droit de contacter les personnes de référence. Si vous avez une objection à formuler, veuillez le stipuler et fournir une justification.
Date de - à
Lieu
Société & personnes de
référence 88 (nom &
coordonnées de contact)
Fonction Description
Du 05 mars à 05 mai 2012 (2 mois)
Bénin
Union Européenne/
AVE ARUP/TTCO Inès Ameur +216
25 22 53 22; [email protected]
r
Expert Socio-économiste
Evaluation et Actualisation de la Stratégie du secteur des transports au Bénin. Evaluation des impacts environnementaux, économiques et sociaux liés à la mise en place des infrastructures routières conformément au
document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté 2007-2011.
Mise en place des outils du mécanisme de suivi –Evaluation
Mise en place du cadre institutionnel.
Mise en place du système de suivi et les indicateurs et du mécanisme de collecte d’informations.
Evaluation du dispositif institutionnel ; Evaluation du mécanisme de mise en place de système de suivi-évaluation ;
Evaluation de la mise en œuvre ; Opérationnalisation du dispositif de suivi évaluation ; Suivi de la mise en œuvre des activités et des indicateurs ; définition indicateurs de performance, évaluation de la participation des bénéficiaires finaux, évaluation de la pertinence des contrats mis en œuvre (impacts sur population), évaluation visibilité du projet.
Evaluation des procédures communautaires de la passation des marchés de travaux et de services financés dans le cadre de l’aide extérieure.
Formulation d’une nouvelle Stratégie des Transports.
Du 27 Sept 2011
au 20 janvier 2012
Bénin
Millennium Challenge
Account Benin/
GFA Consulting Group
Expert Economiste :
Suivi-évaluation
Evaluation finale du Programme MCA-BENIN : Projet Accès aux Marchés (Construction et réhabilitation des infrastructures portuaires) ; Accès aux Services Financiers (appui aux activités génératrices de revenus, etc.), Accès au Foncier et Accès à la justice (Construction de tribunaux et centres de conciliation) :
Réalisation d’un plan de suivi évaluation basé sur les indicateurs clés de suivi pour mesurer les performances du
Programme.
Evaluation des impacts environnementaux et sociaux liés à la mise en œuvre des 04 composantes
Assistance technique à la mission d’évaluation des dispositifs de conseil agricole et d'appui aux OPA dans le cadre du
volet Accès aux services financiers.
Appréciation de la pertinence, de la cohérence, de l’efficacité et de l’efficience, de l’impact et de la viabilité ;
Opérationnalisation du dispositif de suivi évaluation ; Suivi de la mise en œuvre des activités et des indicateurs ; Définition indicateurs de performance, évaluation de la participation des bénéficiaires finaux, évaluation de la pertinence des contrats mis en œuvre (impacts sur population), évaluation visibilité des projets.
Evaluation des procédures communautaires de la passation des marchés de travaux.
Propositions de pistes pour la formulation de projets pour le nouveau compact.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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31 juillet 2010 au 29 août
2011
Cotonou
CCGD Consulting Group / Union Européenne
Sévérin da SILVA +229 95 26 05 85;
Coordonnateur
Gestion, Evaluation et formulation des Projets/Programmes des institutions internationales (CE, Plan
Bénin, AFD, etc.): identification, montage/conduite. Appui à l’identification des Projets, organisation des acteurs, renforcement des capacités et appui-conseils.
Evaluation de la mise en œuvre et du système de suivi-évaluation.
Evaluation des procédures communautaires de la passation des marchés de travaux et études.
Quelques missions de formulation et d’évaluation de projets réalisés :
Formulation d’un Programme de Productions Agro-alimentaires et Renforcement des Initiatives Economiques Rurales (PARIER) ; Union Européenne (UE) et Fondation POWEO ; oct. 2010
Evaluation à mi-parcours du Projet d’appui à l’accès à l’Eau Potable et à l’Assainissement environnemental en milieu Rural, juin-août 2011 ; Plan Bénin/ UE;
Evaluation externe finale du Programme SETUP (2008-2010) ; novembre 2010 ; Fonds Européen de Développement (FED) et Fondation POWEO.
22 octobre 2008 au
juillet 2010
Cotonou
Ministère de l’Hydraulique, des Mines et de l’Energie / Union
Européenne (FED)
Maurille Dansou: +229 97 08 64 64/90 90 43 92 ;
[email protected] Financement FED,
budget national, KMBC, SAPETRO
Chef de la Cellule de Passation des Marchés
Publics du Ministère
Assistance à maitrise d’ouvrage et Contrôle des marchés publics pour les projets de développement rural (travaux, fournitures d’équipements et études): Hydraulique villageoise (forages), infrastructures sociocommunautaires dans le nord du Bénin incluant la maîtrise des procédures de passation des marchés :
Rédaction des DAO : finalisation administrative et technique des DAO – Consultation des entreprises-recrutement, contractualisation.
Mise en place de système de suivi-évaluation : définition indicateurs de performance, évaluation de la participation des bénéficiaires finaux, évaluation de la pertinence des contrats mis en œuvre (impacts sur population), évaluation visibilité des projets
Suivi des décomptes et acomptes.
Evaluation des procédures communautaires de la passation des marchés de travaux.
31 Août au 23 nov. 2010
Togo
KONNY Togo/FED/ Union Européenne
(FED)
Cassien Amoussou; [email protected]
Assistant Technique
Evaluation de la mise en œuvre du projet de construction de pistes rurales en zone de cultures
café-cacao. Réalisation se 315 km de routes.
Evaluation du mécanisme de mise en place de système de suivi-évaluation : définition indicateurs
de performance, évaluation de la participation des bénéficiaires finaux, évaluation de la pertinence des contrats mis en œuvre (impacts sur population), évaluation visibilité du projet.
07 Déc. 2010- 28 janvier 2011
Niger
Communauté de Tahoua/GRET/
AFD
Cassien Amoussou; [email protected]
Expert consultant (courte mission)
Formulation et Evaluation du devis-programme d’un projet consacré à d’hydraulique villageoise au Niger: évaluation socioéconomique, financière et des impacts environnementaux.
Evaluation de la mise en œuvre et du système de suivi-évaluation : définition indicateurs de performance, évaluation de la participation des bénéficiaires finaux, évaluation de la pertinence des contrats mis en œuvre (impacts sur population), évaluation visibilité du projet.
10 Janv au 22 mars
2009 (3 mois)
El Nino (Kenya)
Communauté de El Nino /AFD
Dr Ir. François Doligez : [email protected]
Expert Consultant (courte mission)
Evaluation d’un projet de réhabilitation d’urgence de pistes rurales et de réseau d’adduction d’eau : réhabilitation de 22 prises d’eau, de 15 bassins de stockage ; mise en service de plusieurs km de
réseau de distribution d’eau.
Evaluation du mécanisme de mise en place de système de suivi-évaluation.
18 Avril au 25 mai 2009
Sénégal Commune de Thiès/F3E
Lilian Pioch : [email protected]
Expert Assistant technique (courte mission)
Evaluation du programme de coopération décentralisée entre la ville de Thiès au Sénégal et de Nantes en France (projets de gestion des déchets, de hydraulique, infrastructures routières, éducation, soins de santé).
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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AESA Consortium
Evaluation de la mise en œuvre et du système de suivi-évaluation : définition indicateurs de performance, évaluation de la participation des bénéficiaires finaux, évaluation de la pertinence des contrats mis en œuvre (impacts sur population), évaluation visibilité du projet.
Juin à septembre
2008
Bénin, Togo,
Burkina
Oxfam Québec/ Communauté des
Maraîchers de Cotonou/AFD
Dr Ir. François Doligez : [email protected]
Chercheur
Identification et formulation d’un projet de production maraîchère pour réduire l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.
Etat des lieux et enjeux du maraîchage ; Formulation des problèmes liés au maraîchage ; Typologie des exploitations maraîchères ; conception participative d’un projet d’amélioration de l’irrigation pour la production maraîchère et lutte contre l’insécurité alimentaire.
Etudes des circuits de commercialisation ; Politique de prix et intégration régionale.
21 avril au 20 juin 2008
(3 mois)
Laos
District de Laos/Faculté des Sciences
Economiques /AFD
Dr Ir. François Doligez : [email protected]
Consultant
(courte mission)
Evaluation externe finale du Projet de Développement rural du district de Phongsaly (PDDP) au
Laos (Inde) : développement de l’élevage et des produits forestiers, de productions commerciales, amélioration et développement des infrastructures hydrauliques et de communication, mise en place d’un fonds de microfinance,
Evaluation du mécanisme de mise en place de système de suivi-évaluation.
Formulation d’un nouveau projet de développement rural intégré de la région.
Juin 1997 à sept.
2009 (12 ans)
Sud-Bénin
ONG Bénin Environnement
/AFD/UE
Dr. Joseph Houédjissin +(229) 97 44 69 22, [email protected] et Cyriaque LALEYE, +(229) 95 86 99 38, [email protected]
Coordonnateur National des Projets cumulativement aux
autres fonctions
Coordination et gestion du Programme d’aide au développement rural et gestion ressources naturelles (forêts, sols, eaux) ;
Gestion et aménagement participatif des forêts naturelles pour accroître la production vivrière et l’élevage afin de réduire la sécurité alimentaire ; Reboisement et protection de la faune ; Renforcement des capacités de la société civile, notamment des organisations paysannes, des plateformes de
concertation et de planification, des associations de femmes. Organisation et fonctionnement de systèmes agraires et des filières forestières. Problématique du financement du secteur agricole (subvention) la dynamique communautaire/ organisation paysanne/Vulgarisation ;
Evaluation des dispositifs de conseil agricole (Conseil de gestion à l'exploitation familiale, conseil de
gestion aux Organisateurs de Producteurs et autres services spécifiques aux OP),
Gestion financière des projets et procédures de passation des marchés.
Mise en place de système de suivi-évaluation
Evaluation de la mise en œuvre et du système de suivi-évaluation : définition indicateurs de performance, évaluation de la participation des bénéficiaires finaux, évaluation de la pertinence des contrats mis en œuvre (impacts sur population), évaluation visibilité du projet
Formulation de nouveaux projets de développement rural.
Participation à une mission de définition et/ou de mise en œuvre de la SDR (Stratégie de Développement rural) au Bénin, Niger, Burkina-Faso et plusieurs pays de la Sous-région.
31 mars 2005 au 22 avril 2007
(2 ans)
Cotonou
Ministère de la Formation
Professionnelle/ Union Européenne
/Budget National PIP Yvette M. ATINDEHOU :
+(229) 97 14 53 74, Crépin AHOKPOSSI :
Coordonnateur de 3 Programmes
(PSP, PFPPM, PRECASP) &
Assistant du Directeur des Ressources Financières de la logistique et du Matériel
(DRFLM)
Coordonnateur de 3 Programmes :
Planification et Elaboration des Plans de travail Annuel, du Plan de Passation des Marchés et du Plan de consommation des crédits; identification des besoins en formation ; acquisition de matériels, organisation des formations ; Coordination de toutes les activités des 3 Programmes :
Programme de Formation Pratique aux Petits Métiers (mécaniciens garagistes, maîtresses couturières, maîtresses coiffeuses, maîtres soudeurs, peintres, artisans divers)
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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+229 97 38 36 75 ; [email protected]
Programme de Renforcement des Capacités et de Spécialisation de 200 jeunes
Programme de Renforcement des Capacités du système ETFP: Construction d’infrastructures et
formation
Mise en place de système de suivi-évaluation pour l’ensemble des 3 Programmes.
Evaluation de la mise en œuvre et du système de suivi-évaluation
Assistant du DRFLM :
Planification logistique, identification des besoins en matériels et équipements, passation des marchés
acquisition ; emmagasinage ; Gestion des stocks, supervision et diffusion des statistiques; suivi informatisé des approvisionnements. Evaluation des procédures communautaires de la passation des marchés de travaux et de services financés par l’Union Européenne.
25 août 2003 au 06 mars
2005 (2 ans)
Cotonou
Ministère Chargé des
Relations avec les Institutions et la Société
civile/ Union Européenne/
Budget National PIP Perpétue AGBOKA
MONSI ; +229 97 31 20 09/95 96 85 96 ;
Coordonnateur du Programme de
Renforcement des Capacités des ANE
& Assistant du directeur de
l’Administration
Coordonnateur du Programme RCANE:
Planification et Elaboration des Plans de travail Annuel, du Plan de Passation des Marchés et du Plan de consommation des crédits; identification des besoins en formation ; appels de fonds, passation des marchés, acquisition de matériels, organisation des formations ;
Programme de renforcement des capacités des acteurs de la société civile :
Formation, accompagnement et financement des initiatives des organisations de la société civile (OSC) notamment les Ongs, les Associations, les acteurs culturels et les artisans traditionnels.
Evaluation de la mise en œuvre et du système de suivi-évaluation : définition indicateurs de performance, évaluation de la participation des bénéficiaires finaux, évaluation de la pertinence des contrats mis en œuvre (impacts sur population), évaluation visibilité du projet.
Assistant du DRFLM :
Planification logistique ; Mobilisation des ressources ; Etudes et passation de marchés. Acquisition de biens et services ; Gestion des stocks et des approvisionnements ; Négociation et médiation.
Evaluation des procédures communautaires de la passation des marchés de travaux et de services financés par l’Union Européenne.
29 oct 1998 au 15 juillet
2002 (4 ans)
Abomey-Calavi
Faculté des Sciences Agronomiques/
UNB Prof. Dr. Ir. Brice SINSIN, +229 97 01 61 36 / 90 02
68 57 ; [email protected]
Chercheur/Chef matériel
Gestion du matériel : identification des besoins matériels; Passation des marchés ; Réalisation des achats ; inventaire et gestion des matériels et équipements (GPS, tentes,).
En matière de recherche : Encadrement des étudiants des travaux pratiques en : Aménagement et gestion des ressources naturelles. Financement : Coopération Belge CIUF.
1er
Juillet 1996 au 31 juillet
1997
Lokossa Plan International Bénin
Francis ADJOVI Expert Consultant
Assistance technique à l’Etude monographique et animation dans 20 villages du mono-nord pour les programmes de sécurité alimentaire, micro-crédits, élevage, santé, éducation. Formateur des organisations de producteurs. Suivi et évaluation des activités.
07 Juillet 1992 au 05 mai 1996
Bénin, Togo, Mali,
Niger, Burkina
Projet de Gestion des Ressources
Naturelles/BOAD/GOPA François DOSSOU ;
Expert Assistant Planificateur
Assistance technique à la programmation des activités (sensibilisation, reboisement, apiculture, élevage non conventionnel, etc.) et appui à l’aménagement participatif des forêts, gestion de la faune ; aménagement des bassins versants pour l’amélioration des capacités des dispositifs nationaux et régionaux à assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations ouest-africaines.
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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AESA Consortium
(Régional) +229 90 94 79 79 ; [email protected]
Financement KfW et
Banque Mondiale
Evaluation des dispositifs de conseil agricole (Conseil de gestion à l'exploitation familiale, conseil de gestion aux Organisateurs de Producteurs et autres services spécifiques aux OP),
Mise en place de système de suivi-évaluation et Evaluation de la mise en œuvre et du système de suivi-évaluation : définition indicateurs de performance, évaluation de la participation des bénéficiaires finaux, évaluation de la pertinence des contrats mis en œuvre (impacts sur population), évaluation visibilité du projet.
Evaluation des procédures communautaires de la passation des marchés de travaux et de services financés par la Banque. Formulation d’un nouveau programme de développement.
17 avril 1991- 12 mai 1992
Aplahoué
IITA Ir Hervé KASSA +229 95
84 80 05 [email protected] et Dr. Ir. Anastase
AZONTONDE +229 97 76 21 65
Consultant
Analyse et évaluation des systèmes agroforestiers dans le sud-Bénin, conduite d’analyse de sols et de végétaux. Evaluation du projet de développement rural intégré du Mono : génie rural (pistes rurales, hydraulique villageoise), agriculture, élevage.
Avril 1990 à janv 1991
Cotonou DFRN Ouémé
Ir Gaëlle GNANCADJA +229 94 12 17 55
Consultant junior Evaluation technique et socioéconomique du système agroforestier dans la forêt de la Lama au sud-
Bénin.
173
AESA Consortium
15. Autres informations utiles
Séminaires, formations 1 Décembre 2009 : Formation en procédures de passation des marchés publics 2 Mars 2010 : Formation en Suivi-évaluation de Projets et GAR 3 Avril 2005 : Formation en gestion des finances publiques et élaboration de budget
4 Octobre à nov. 1995 : Participation au séminaire international sur « maîtrise de l’environnement Urbain en zone équatoriale et tropicale » : gestion et traitement des déchets solides et liquides ; tenue à l’Ecole Supérieure Polytechnique de Yaoundé/Laboratoire d’Aménagement Urbain (LAU).
5 Mai 1999 : Formation en Système d’Information Géographique (SIG) à partir du logiciel Arcview. 6 Août 1998 : Séminaire de formation sur l’éducation environnementale en milieu scolaire, tenu au Centre Songhaï de Porto-novo, Bénin. 7 Décembre 1998 : Séminaire de formation sur l’éducation environnementale en milieu scolaire, tenu à l’ENI Lokossa, Bénin. 8 Janvier 1997 : Formation en méthodologie de l’Information Education Communication (IEC) pour la santé et l’environnement, Lokossa, Bénin. 9 Décembre 1996 : Formation sur la gestion d’une caisse villageoise de développement (épargne – crédit), Lokossa, Bénin.
10 Octobre 1996 : Formation à la méthode MARP (Méthode Active de Recherche Participative), GRAAP et ZOOP, Lokossa, Bénin.
174
AESA Consortium
7.10 Liste des experts de l’Unité d’Appui au Programme
Noms et prénoms Poste Périodes Nationalité
Massimo Di franchi Responsable UAP 2002-2004 Italienne
Guy Petit Responsable UAP 2004-2007 Belge
Christian Ermgodts Responsable UAP 2007-2009 Belge
Laurent Chazee Développement local et renforcement institutionnel (DLRI)
2004-2009 Française
André Delchef
Promotion des activités productives (PAP)
2007-2009 Suisse
Labouz Fadhel Développement local et renforcement institutionnel (DLRI)
2002-2004 Tunisienne
Harat Hamel Expert local en gestion (procédures)
ND Algérienne
Philip Depoorter Expert en infrastructures (DISEL)
2006-2009 Belge
Bouafia Nora Expert locale en gestion (procédures)
2002-2003 Algérienne
Yourgen Hevert Promotion des activités productives (PAP)
2002-2004 Allemande
Chas Eddine Aklil Promotion des activités productives (PAP)
Septembre 2008
Française
A.E. de Hauleville Evaluation besoins en ressources humaines et performance du personnel du projet (DLRI)
Janvier 2008 Française
Jean Marc Segers Evaluation de la participation des bénéficiaires (DLRI)
Mai 2008 Belge
Agnès Lambert
Validation canevas monitoring (DLRI)
Juin 2008
Française
Dirk Van Gansberghe Validation canevas monitoring (DLRI)
Juin 2008 Hollandaise
Mc Kean Robert Promotion des activités productives (PAP)
Juillet 2008 Belge
Leila Barakat Communication et visibilité (DLRI)
Novembre 2008 Libanaise
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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AESA Consortium
Nabila Chagour Expert local finances et administration (DISEL)
2007-2009 Algérienne
Hugo Ruiz Manuel des procédures du projet (DLRI)
Mai 2009 Espagnole
Albert Achten Expert en infrastructures (DISEL)
Mai 2009 Belge
Grandjean Luc Expert en infrastructures (DISEL)
Mai 2009 Belge
Mohamed Chaabani Promotion des activités productives (PAP)
Mai 2009 Française
Reffes Abderahmane Expert en infrastructures (DISEL)
Mars 2009 Algérienne
Miguel Système de gestion (DLRI)
2005 Française
DAM VAN Mise en place du projet (DLRI)
Les premiers mois de démarrage du projet
Française
Prince Expert (DLRI) 2002 -2003 hollandaise
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
176
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7.11 Coût approximatif d’élaboration d’un PDL stratégique
I. Personnel Technique et Appui
1. (Frais de missions « Hébergement et Restauration »)
II. Fonctionnement
1-Réunions avec les responsables 2-Déplacements pour la documentation (12 jours)
3- Enquêtes de ménages 4- Enquêtes Communautaires (24 jours)
5. Rédaction du PDL (24 jours)
Agents de
terrain (06)
252 000 DA 504 000 DA 504 000 DA 1. Carburant (gasoil)
1- Réunions avec les responsables (12 jours) 2- Déplacements pour la documentation (12 jours)
3- Enquêtes de ménages 4- Enquêtes Commu-nautaires (24 jours)
5. Rédac-tion du PDL (24 jours)
3000 DA 6000 DA 6000 DA
Chauffeurs
(02)
52 800 DA 105 600 DA 105 600 DA 2 - Matériel informatique pour la rédaction
Location de
micros
ordinateur
avec
imprimante
+salle de
travail
Fournitures (rames de
papiers)
10.000 DA 4000 DA
S. Total 304 800 DA 609 600 DA 609 600 DA 13 000DA 10 000 DA 6000 DA
2. Salaires
Agents Chauffeurs
45 000 DA/agentx6=270 000DA
270 000 x2 mois (durée d’élaboration du PDL)=540 000 DA
18 000 DA/chauffeur x2=36 000 DA
36 000x2 mois =72 000 DA
S. total salaires 612 000 DA
3. Déjeuner et pauses café
1er
Atelier de restitution du PDL
provisoire
Environ 30 personnes
1200 DA le repas/personne
36.000 DA
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AESA Consortium
2ème
Atelier de restitution définitif Environ 30 personnes
1200 DA le repas/personne
36.000 DA
(04)Focus group
Environ 50 personnes pour chaque
focus group
15 DA (café ou thé)/personne
x50x4
3000 DA
S .TOTAL 75000 DA
Reproduction du document 40 exemplaires
2DA la page
10 000 DA
Traduction du document en arabe
(600DA/page)
120 pages par PDL 72 000 DA
S .TOTAL 82 000 DA
Total 2 322 000 DA
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7.12 Annexes PAP
Ebauche de projections financières – Microcrédit
(Années 1 à 5) – en DA
INDICATEURS ANNEES
AN 1 AN 2 AN 3 AN 4 AN 5
ASSOCIATION
Nombre de membres/Association 118 134 154 176 203
Encours moyen de crédit 14 662 500 18 126 925 21 010 139 24 462 926 30 554 621
Nombre de bénéficiaires de crédit 67 77 88 102 117
Encours moyen de crédit par Membre 217 424 235 174 237 631 240 434 260 217
RESEAU D'ASSOCIATIONS
Nombre d'Associations/Réseau 30 30 35 40 40
Nombre de membres/Réseau 3 525 4 022 5 374 7 056 8 130
Encours moyen de crédit/Réseau 439 875 000 543 807 756 735 354 864 978 517 034 1 222 184 826
Nombre de bénéficiaires/Réseau 2 023 2 312 3 095 4 070 4 697
Résultat de l'exercice -67 650 1 936 550 -14 038 1 884 994 4 339 186
Taux de couverture des charges par les produits 100% 105% 100% 103% 105%
Taux d'intérêt sur crédit 7% 7% 7,5% 7,5% 7,5%
Durée moyenne des crédits 12 12 12 12 12
Evaluation Finale du PADSEL-NEA - Contrat N° 2012/298434
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AESA Consortium
HYPOTHESES DE PROJECTIONS FINANCIERES
L’ébauche de projections financières a été faite pour montrer les conditions minimales de
pérennisation d’un réseau d’associations, qui pourrait être celui du nord-est de l’Algérie ; les
projections financières sont présentées en hypothèse très basse :
1. Les conditions financières d’une association, membre du réseau, sont distinguées de celles du
réseau d’associations ;
ASSOCIATION
2. Le nombre de membres adhérents, minimum doit être de 118 en année 1 ; il doit passer à un
minimum de 203 en année 5 ;
3. L’encours moyen de crédit en année 1 doit atteindre au minimum 14,7 millions DA ; il doit passer à
30,6 en année 5 ;
4. Compte tenu des ressources financières assez limitées, l’encours moyen de crédit par membre ne
peut dépasser 217.000 DA en année 1 ; le nombre de bénéficiaires de crédit ne peut dépasser 67.
RESEAU D’ASSOCIATIONS
5. Les projections financières ont été faites sur la base de 30 associations les deux premières
années, de 34 associations la troisième année et de 40 associations les années 5 et 6 ;
6. Tenant compte du nombre de membres par association, le nombre de membres du réseau doit
être, au minimum, de plus de 3.500 en année 1 et passer à plus de 8.000 en année 5 ;
7. En conséquence, les bénéficiaires de crédit ne peuvent dépasser 2.000 en année 1 et 4.600 en
année 5 ;
8. Hormis les membres des bureaux d’associations qui devront occuper certaines fonctions (limitant
ainsi les coûts de fonctionnement), certaines fonctions techniques devront, absolument, être
exercées par une équipe technique légère ; celle-ci devra être rattachée à l’association faîtière ;
les coûts de fonctionnement en salaires et en per diems sont estimés au minima ;
9. Ainsi, pour couvrir ces coûts de fonctionnement, le taux d’intérêt doit être, au minimum, en années
1 et 2 de 7%, en années 3 à 5 de 7,5% ;
10. Enfin, la durée moyenne de crédit est estimée à 12 mois.