israël actualités n°265

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GRATUIT - Numéro 265 - Edition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013 Journal Israélien en langue française

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Toute l'Information en provenance d'Israël

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Page 1: Israël Actualités n°265

GRATUIT - Numéro 265 - Edition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013 Journal Israélien en langue française

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

Directeurs de la publication

Alain SayadaTel: 06 68 17 25 55

Rédacteur en chefEliahou Ben YéouchouaIsraël Actualités est une marque déposée en France

Directeur commercial Israel:Sigalit Siksik Sitbon06 67 78 40 00Régie publicitaire exclusiveEpsilon Media Associés77bis, rue Robespierre93100 MontreuilFrance

Crédits photoAFP, Reuters, Alain Azria :

Abonnement : 06 67 44 3000

Directeur commercial France:Yohann Azoulay06 68 75 46 26

Commerciaux :

Patrick Haddad

Tél : 01 48 97 46 85

Publicités IsraëlSygal Siksik-Sitbon

Tel : 06 67 78 40 00Publicités MarseilleDavid Botbol

Tel : 06 66 70 09 96

Israël serait relégué à la 13ème place des armées les plus puissantes du monde derrière l’Italie, le Brésil … J’ai l’impression d’être à la coupe de monde de football dans le classement FIFA et derrière la Turquie mais juste devant l’Égypte et l’Iran … Quel clas-sement absurde ! Il manque dans ce classement l’Érythrée et le Rwanda et là, on aurait fait le tour complet des pays du monde. Mais nos amis qui ont fait ce sondage ont dû oublier qu’Israël est une puissance nucléaire malgré le fait qu’elle n’ait toujours pas reconnu qu’elle possédait un arse-nal nucléaire. Tout cela est un secret de polichinelle.

Israël est une grande puissance et nos ennemis le savent bien. Israël au-jourd’hui est le 6ème plus gros pays ex-portateur d’armes dans le monde. Cela prouve bien que notre pays maîtrise bien l’art de la guerre. Malheureusement, car les Israéliens ne veulent qu’une chose : vivre en paix avec ses voisins. C’est loin d’être le cas avec les pays fronta-

liers d’Israël au Nord et au Sud. D’après les estimations, Israël posséderait près de 200 ogives nucléaires. Israël est à la pointe de la nano technologie. Elle revend sa technologie de pointe à la Chine, à l’Inde, aux États-Unis et à bien d’autres pays.

Israël possède des drones que le monde entier achète, des pilotes de première catégorie qui les positionnent comme les meilleurs pilotes du Monde, un service de renseignements à la pointe de l’infor-mation … Et tout cela pour s’entendre dire qu’Israël se positionne en 13ème position ! Qu’à cela ne tienne, Israël n’a rien à envier à l’Italie ou au Brésil ou à tout autre état qui bombent le torse en jouant les coqs de bassecour. Car pour Israël et les Israéliens, la seule chose qui les intéresse, c’est que ses ennemis sachent à quoi s’en tenir et cela mes amis … nos ennemis le savent.

Am Israel Hai

Alain SAYADA

Nos ennemis savent

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

Ce sont des jours difficiles pour le Hamas. Après avoir perdu le sou-tien militaire et financier de l’Iran et de la Syrie, le Hamas a mainte-nant perdu ses principaux alliés en Egypte.

La chute du régime des Frères musul-mans en Egypte est un coup sévère au Hamas, dont les dirigeants sont en train d’étudier les moyens d’éviter une «révolution» qui pourrait mettre fin à leur règne dans la bande de Gaza.

Mais bien que le Hamas a subi un re-vers majeur dans la foulée de l’évic-tion du président égyptien Mohamed Morsi, il est prématuré de parler du début du compte à rebours pour l’ef-fondrement du régime du Hamas.

La bande de Gaza n’a ni une oppo-sition organisée ni une armée qui pourrait aider à éliminer le Hamas du pouvoir.

Une des plus grandes craintes est que si le Hamas est renversé, ceux qui le remplacerait ce ne serait pas meil-leurs. Cela est particulièrement vrai à la lumière de la popularité croissante des divers groupes islamistes opérant à l’intérieur de la bande de Gaza, dont certains sont affiliés à al-Qaïda.

Les partisans du Hamas ont été les premiers à célébrer le renversement de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak, et les premiers à des-cendre dans les rues pour fêter la vic-toire du candidat des Frères musul-mans, Mohamed Morsi, aux élections générales de l’an dernier.

La montée de Morsi au pouvoir avait été vu par le Hamas et les autres musulmans comme une «victoire divine»: le don de Dieu à ses fidèles.

Contrairement à Moubarak, le régime

de Morsi a adopté une politique com-plètement différente envers le Hamas.

Alors que Moubarak traitait avec le Hamas et la bande de Gaza comme une question de «sécurité», Morsi a cherché à légitimer le mouvement islamiste palestinien aux yeux du monde entier.

Pour la première fois, et à la grande consternation des dirigeants de l’Au-torité palestinienne de Ramallah, sous Morsi, les dirigeants du Hamas sont devenus des invités réguliers du palais présidentiel égyptien.

Pour le Hamas, il n’y avait rien de mieux que d’avoir l’appui politique de l’Egypte, le pays le plus grand et le plus important dans la région.

Lors de la dernière guerre entre Israël et le Hamas, et à la consternation des dirigeants de l’Autorité palestinienne, Morsi a dépêché son premier ministre Hicham Qandil dans la bande de Gaza, dans un geste de spectacle et de solidarité sans précédent avec le régime du Hamas.

La visite de Qandil a été suivie par une série de visites mutuelles.

Bien que les dirigeants du Hamas ont publiquement minimisé l’importance du coup d’Etat égyptien, les rapports de la bande de Gaza indiquent que certains dirigeants du mouvement islamiste sont déjà nerveux.

Selon un article paru dans la presse arabe, les nouveaux dirigeants d’Egypte ont émis un ordre interdi-sant tous les dirigeants du Hamas d’entrer dans leur pays.

Un autre article indique que les auto-rités égyptiennes ont arrêté plusieurs membres du Hamas basé au Caire

et dans le Sinaï sur des accusations d’implication dans les attaques terro-ristes contre les Egyptiens.

Les dirigeants du Hamas qui tentaient de communiquer avec les respon-sables du gouvernement égyptien au cours des derniers jours ont déclaré que leurs appels téléphoniques ont été totalement ignorés.

La crise en Egypte semble également avoir eu un impact négatif sur le quo-tidien des Palestiniens dans la bande de Gaza: il semble y avoir une grave pénurie d’essence, de gaz naturel et des produits de base ; en raison de restrictions sévères imposées par les autorités égyptiennes le long de leur frontière commune.

Les fonctionnaires de l’Autorité pa-lestinienne et d’autres Palestiniens espèrent maintenant que la dernière révolution en Egypte va accélérer ou faciliter le renversement du régime du Hamas. Certains représentants de l’Autorité palestinienne ont même appelé les Palestiniens dans la bande de Gaza à apprendre du modèle égyp-tien et à se lever contre le Hamas.

Les nouveaux dirigeants d’Egypte peuvent même se révéler extrême-ment hostile au Hamas, en particu-lier à la lumière des allégations selon lesquelles des membres du Hamas avaient été envoyés au Caire et dans d’autres villes égyptiennes pour aider les supporters de Morsi écraser l’op-position.

Mais est-ce que tout cela signifie que le compte à rebours pour la chute du Hamas a commencé ? Pas nécessai-rement.

Contrairement à l’Egypte, les Pales-tiniens de la bande de Gaza n’ont pas une armée qui pourrait venir à la rescousse. En outre, les partisans du Fatah dans la bande de Gaza n’ont pas suffisamment d’armes pour lan-cer un coup de style égyptien contre le Hamas.

Le Hamas, en revanche, a un énorme arsenal d’armes et des milliers de mi-liciens qui sont prompts à agir contre tout individu ou groupe qui conteste-rait son régime.

La bande de Gaza n’a pas non plus une opposition crédible, laïque, orga-nisée, puissante, qui pourrait rallier des milliers de palestiniens.

Aujourd’hui, le seul choix dans la bande de Gaza, c’est entre le Hamas et le Fatah. La peste et le choléra.

Par Amos Lerah

Au suivant ! Le Hamas ?

Endettement, Plans sociaux, Baisse d’activité : En France, des abattoirs jusqu’aux usines de transforma-tion, l’industrie des viandes est en pleine crise. La liste des entreprises affichant de mauvais résultats ne cesse de s’allonger, avec de lourdes conséquences sociales. On raconte par exemple que Chez Charal, l’une des entreprises leaders de la viande de bœufs en France, 1000 emplois ont été perdus en deux ans. Numéro un de la volaille en Europe, le groupe Doux, actuelle-ment en redressement judiciaire, s’est séparé de 1800 salariés, dont près de la moitié ont été licenciés, suite à la fermeture ou la cession de nombreux sites. Qu’ils soient sous-traitants, intérimaire ou salariés permanents de ces entreprises, les employés sont confrontés à des res-tructurations radicales. Comment les entreprises en sont arrivées là ? Dans la filière bœuf, « des milliers de bovins vivant ont été exportés en Turquie en 2011, avec beau-coup de pertes, ce qui a contribué à décapiter les cheptels. Le nombre de vaches de réforme est aussi en diminution. S’est ajoutée la crise économique, ainsi que plusieurs affaires qui ont dégradé passable-ment l’image de la viande de bœuf : la contamination de steaks hachés par la bactérie Escherichia Coli en 2011, la fraude à la viande de che-val venu de Roumanie cette année. Les problèmes se sont amplifiés et, aujourd’hui, aucun industriel ne semble avoir de prévision, même à court terme. Ce constat est partagé dans de nombreuses entreprises. Si la filière avicole a aussi cumulé des problèmes (grippe aviaire, aug-mentation du prix des céréales…), ce sont aussi des erreurs de straté-gie. Toutes les entreprises ne sont pas en difficulté financière fort heu-reusement.

Remplacés par des machines, les salariés sont souvent contraints d’ac-cepter des postes moins qualifiés et moins payés. Dans certains ateliers les cadences se sont intensifiées, notamment pour les découpes de la

viande au rythme du tapis automa-tique.

Depuis plusieurs années, les achats de viande de boucherie diminuent au profit de viande hachée, fraiche ou surgelée, et de produits élaborés dont le prix est moins élevé c’est fut reste une aubaine pour ceux qui étaient à l’origine du scandale de la viande de cheval. Lorsque les autorités révèlent en janvier dernier que la viande de cheval est présente dans des steaks hachés supposés être au bœuf l’am-pleur de la fraude s’étend à toute l’Europe. A la demande de l’union européenne plus de 4000 testes ADN, très couteux, sont effectués dans 27 Etats-membres sur des produits censés contenir du bœuf. La France obtiendra les plus mauvais résultats, avec plus de 13% des 353 testes hexa-gonaux positifs à la viande de cheval. L’affaire de la viande de cheval met en lumière l’importance des contrôles. Sans revenir sur les contraintes qui pèsent sur l’abattage rituel comme le prouve les menaces de la com-mission sénatoriale dirigée par Mme Sylvie Goy Chavent…Il faut savoir que les circuits de la viande cachère, y compris l’importation sont stricte-ment surveillés. Pour qu’en France la confiance dans la qualité des produits soit établie, y compris sur les marchés à l’export, la présence d’enquêteurs et d’inspecteurs sur le terrain est indis-pensable. Aujourd’hui, des établisse-ments ne sont visités que tous les trois à cinq ans. Les services vétérinaires ne peuvent plus contrôler entière-ment «de la fourche à la fourchette». Ils travaillent essentiellement sur des documents, le contrôle physique des denrées relevant davantage de la res-ponsabilité des producteurs. Dans un tout autre registre, la récente affaire d’intoxication alimentaire dans la-quelle une cinquantaine de personnes furent victimes de la «salmonelle» dans le circuit traiteur «cachére» prouve que ce dernier ne rime pas obligatoirement avec «hygiène» et qu’un très gros effort reste à faire pour redonner confiance aux consom-mateurs!Yvan Lellouche

Industrie des viandes : Un secteur dans la tourmente

Page 5: Israël Actualités n°265

Le président provisoire de l’Egypte, Adli Mansour, a annoncé la créa-tion d’une commission d’enquête sur les événements entourant la mort d’au moins 51 personnes lun-di dans des affrontements à l’exté-rieur d’un bâtiment militaire au Caire. Au moins 435 personnes ont également été blessées dans l’inci-dent.

La plupart des personnes tuées étaient des membres des Frères Musulmans, et la chaîne des événements qui a conduit au « massacre » est âprement contestée par la fraternité et l’armée égyptienne. La confrérie a affirmé que les personnes tuées étaient inno-centes, ne faisaient rien de plus qu’un sit-in contre l’éviction du président égyptien Mohamed Morsi dans ce qu’ils décrivent comme un « coup d’état militaire ». La fraternité isla-miste a dit que la plupart des per-sonnes tuées étaient en train de prier au moment des faits.

Mahmoud Badia, un des leaders des Frères Musulmans, a déclaré que l’armée égyptienne était clairement intéressée par l’incitation à une guerre civile dans le style de la Syrie en Egypte. Le crime de l’armée en ouvrant le feu sur des manifestants innocents, a-t-il dit, « que même les juifs n’ont jamais fait à l’Egypte ce que l’armée a fait. »

L’armée, quant à elle, a déclaré que les soldats ont été pris à partie par une foule de membres des Frères Musul-mans qui visait à les assassiner. Dans un geste d’autodéfense, a indiqué l’armée, les soldats ont ouvert le feu, après avoir essayé à plusieurs reprises d’utiliser d’autres méthodes pour bri-ser l’émeute et se protéger.

Un porte-parole de l’armée a déclaré que les soldats égyptiens avaient été victimes d’un coup monté et que les affirmations qu’ils avaient tiré sur des enfants étaient des mensonges. Les Frères Musulmans et les supporters de Morsi ont fait circuler lundi des photos d’enfants soi-disant abattus par l’armée égyptienne, « mais ce n’est pas vrai » a dit le porte-parole. « Ils utilisent des photos de la guerre civile en Syrie. L’armée a tué ses en-nemis, pas des enfants, » a-t-il ajouté.

« Nous avons été attaqué depuis les toits par des cocktails Molotov et des briques, » a ajouté le porte-parole. « Selon le droit international, nous avons le droit de défendre les sites et installations stratégiques, que le groupe attaquait. »

Frères Musulmans : l’armée égyptienne est « pire que les juifs »

5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

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Les feux d’artifice après la chute de Morsi ne signifient pas forcément que la Confrérie Musulmane y prenait part allégrement surtout lorsque son meilleur atout se trouve encore à la Maison Blanche.Alors que les manifestations anti-Morsi augmentaient d’intensité, la Maison Blanche tentait à sa manière d’imposer le président de la Confrérie Musulmane en suggérant des élections précoces et une coalition plus large. Ce plan se pétri-fia quand l’armée égyptienne a balancé sa date limite et que l’Administration d’Obama s’embrouillait pour devancer l’inévitable.Le coup de téléphone du Secrétaire de la Défense Chuck Hagel à l’armée égyp-tienne a été aussi peu efficace que ne le fut son audition d’admission au Sénat. La dernière fois que le Secrétaire d’Etat John Kerry a été vu, il était à bord de son yacht à Nantucket. L’unique cohérence de l’équipe d’Obama en politique étran-gère se situe quelque part entre l’incom-pétence et l’inefficacité. Mais c’est sur-tout parce que cela n’a vraiment aucune importance.Comme son prédécesseur, Kerry ne fait que très peu en ce qui concerne les

décisions en politique étrangère. Com-parable à Hillary, Kerry n’est qu’une «façade» qu’il faut engoncer dans des causes perdues d’avance comme le défaillant processus de paix Israélo-pa-lestinien. Les véritables décisions en politique étrangère sont traitées par un cercle de conseillers d’Obama qui ne se sera jamais contraint de valser devant un comité d’enquête. Hagel et Kerry sont des clowns présents pour encaisser les blâmes.L’Amérique sous Obama influence peu en politique. Son unique et réel levier en Egypte est l’aide étrangère. Toutes les intimidations de Hagel et de Kerry émises contre le Caire n’ont pas empê-ché l’armée égyptienne d’agir comme arbitre de la succession politique une deuxième fois, faisant fi de l’appro-bation de Washington DC. Le plan A pour conserver Morsi au pouvoir par de nouvelles élections et une coalition comprenant quelques figures libérales, a échoué.

Le Plan B pourrait toutefois fonction-ner. Le Plan B cible le retour au pouvoir de la Confrérie Musulmane misant sur l’aide étrangère et des investissements

internationaux pour faire pression sur le gouvernement présent, le précipitant dans de nouvelles élections prématurées.

Durant les derniers jours de Moubarak, il y eut une dissension entre la possi-bilité d’inciter le dirigeant égyptien à annoncer de nouvelles élections ou le contraindre à démissionner.

Les pros de la politique étrangère vou-laient que Moubarak emprunte la voie des élections qui auraient abouti à une transition en douceur du pouvoir et auraient rendu les manifestants libé-raux plus compétitifs dans une élection nationale, mais le cercle d’Obama mit à l’écart les pros et exigea que Moubarak vide immédiatement son siège. Les élec-tions précipitées étaient un cadeau fait à la Confrérie Musulmane puisqu’il était le seul groupe organisé pour concurren-cer et gagner une élection dans un délai bref.

Avec Morsi, la Maison Blanche a choisi la route des élections « lentes » qui reje-taient Moubarak. Maintenant que Morsi est dehors, la Maison Blanche reprend l’appel aux élections «rapides» et un transfert illico et immédiat du pouvoir. L’appel pour des élections rapides pro-fite une fois de plus à la Confrérie Mu-sulmane.

Mais il en va beaucoup plus du Plan B que d’une autre élection précipitée qui pourrait avoir lieu assez tôt pour être définie par des combats de rue de la Confrérie Musulmane et une victimisa-tion biaisée plutôt que par la politique.

Obama a émis une déclaration dans laquelle il a non seulement appelé à des

élections immédiates, mais a également mis en garde l’armée égyptienne d’ « éviter toute arrestation arbitraire du président Morsi et de ses partisans ». Le pouvoir judiciaire et la police égyp-tiennes semblent avoir largement ignoré ses demandes, mais cet avertissement fait partie de la stratégie du plan B pour protéger la capacité de la Confrérie mu-sulmane pour combattre et gagner une nouvelle série d’élections.

Au cours de son bref règne, Morsi avait contrôlé un régime qui s’appuie sur des milices violentes pour tuer et torturer ses adversaires politiques. Dans tout autre pays, ce motif aurait été suffisant pour des poursuites pénales. Mais le plan B compte sur l’intimidation des autorités égyptiennes pour faire la même erreur que Moubarak en laissant la Confrérie libre une fois de plus.

La déclaration d’Obama est unique en son genre puisqu’elle ne contient pas de tels avertissements après le retrait de Moubarak, bien que les adeptes de Moubarak aient continué à rester politi-quement actifs et que le gouvernement en place n’ait pas été élu démocratique-ment.

En réponse à la perception commune et correcte parmi beaucoup d’égyptiens qu’Obama soutient la Confrérie Musul-mane, Kerry a diffusé une déclaration disant : « Les États-Unis rejettent caté-goriquement les allégations fallacieuses propagées par certains égyptiens que nous travaillons avec des partis ou des mouvements politiques égyptiens pour dicter comment la transition de l’Egypte devrait se perpétuer ».

Mais la déclaration antérieure d’Obama défendant la Confrérie Musulmane cou-plée avec l’implication de l’aide étran-gère à l’Egypte qu’il conditionne au comportement envers la Confrérie Mu-sulmane dément la déclaration de Kerry.

La Maison Blanche veut encore que la Confrérie musulmane l’emporte. Elle n’a pas été en mesure de mener les mouvements de protestations de masse et l’action militaire qui ont renversé Morsi, mais le plan B d’Obama est des-

tiné à contourner ce désastre en ouvrant la voie à une seconde série de victoires politiques de la Confrérie Musulmane.

Ce que l’équipe Obama ne parvint pas à obtenir face au délai militaire égyptien, elle espère y accéder dans les semaines et mois à venir alors que le nouveau gouvernement égyptien est aux prises avec des problèmes économiques qui nécessitent une aide internationale. Et comme les protestations de la Confré-rie augmentent d’intensité, le nouveau gouvernement sera pris entre le marteau et l’enclume. Le Département d’Etat jouera le jeu familier de forcer un gou-vernement blessé à faire des concessions à ses pires ennemis en échange du sou-tien américain.

Ce sont les tactiques qui avaient pavé la voie au pouvoir au parti communiste de la Chine et l’Iran aux Ayatollahs. La tra-hison des diplomates n’a pas commencé en 2008. Elle a commencé beaucoup plus tôt et a atteint son apogée durant la guerre froide. Et ces mêmes tactiques fiables seront employées pour imposer une seconde victoire de la Confrérie Musulmane.

Le Plan B réclame des autorités égyp-tiennes deux choses : des élections dans les délais les plus brefs et la prévention d’arrestation ou poursuite des fonction-naires et des membres de la Confrérie Musulmane sur leurs nombreux crimes. A Chaque fois que le Département d’Etat émet une autre déclaration expri-mant son inquiétude des manifestations en Egypte, demandant une transition vers la démocratie et condamnant l’ar-restation de personnalités de la Confré-rie, ce que vous voyez réellement n’est autre que l’implémentation du Plan B.

Plan A ne pouvait pas garder Morsi au pouvoir. Plan B a l’intention de finir ce que le discours d’Obama au Caire avait entamé pour mener la Confrérie Musul-mane au trône.

Daniel GreenfieldAdaptation françaiseThérèse Zrihen-Dvirhttp://theresedvir.com/

Le « Plan B » d’Obama pour la Confrérie Musulmane6L’information en provenance d’Israël

Edition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

Prielles magazine c’est le tout 1er Ma-gazine d’Art Culinaire et de Tendance Féminine Juive.

Inspirés par de grands magazines fémi-nins non-juifs, le PRIËLLES magazine a voulu révolutionner la presse juive par son tout nouveau concept.Créé par 2 jeunes femmes que l’amitié unie plus que tout, Leslie Elbaz et Le-vana Mimoun ont voulu mettre en avant la femme car elle représente la force de notre peuple et surtout elle est le pilier de la maison juive.

Que veut dire PRIËLLES ?Tout simplement c’est la contraction hébraïque de 2 mots : Péri qui signifie le fruit et Elle qui veut dire D-ieu ce qui donne le fruit de D-ieu.Sans lui concrètement ce magazine n’aurait pu exister donc nous avons voulu le remercier et même LE mettre à l’honneur dans notre titre.Par ailleurs le pronom ‘‘ELLES’’ définit l’objectif du magazine et le thème prin-cipal abordé : la femme ou plutôt les Femmes.

Pourquoi et comment fut créé PRIËLLES magazine ?Pour créer un magazine comme PRIËLLES, il faut être amoureux de cuisine et à l’affût d’actualités.Leslie, cuisinière à ses heures perdues et Levana, globe-trotteuse et écrivaine de passion, ont allié leurs ‘‘talents’’ et ainsi ont créés le PRIËLLES .Et surtout de montrer la femme telle que nous ne l’avons jamais vue .Leslie, forte de ses études en école d’art, a réussi à former un univers graphique unique et inconnu de la presse juive pour le PRIËLLES magazine. Ses talents d’artiste et ses connaissances culinaires ont permis au magazine de se créer une structure solide, attirante et surtout de montrer la femme telle que nous l’avons jamais vue.Levana, elle, curieuse et sociable de nature, toujours à l’affût de nouveau-tés et constamment avec son stylo en main, a donné au PRIËLLES Magazine des idées, des écrits qui ont aidé à la construction du magazine. Elle a soli-

difié, par son peps et son sens du rela-tionnel, des liens de confiance avec des personnes qui ont participé à l’aboutis-sement du magazine.

Innovant ? Pourquoi ?Ce magazine tourne autour d’un sujet rarement abordé dans la presse juive, le sujet étant la femme.Il est pensé pour et par des femmes.Aujourd’hui la femme est au cœur du foyer et c’est donc elle que nous avons voulu mettre en avant et ainsi créé une structure qui lui permettra de découvrir tout ce dont elle aura besoin pour l’ac-compagner dans son quotidien ainsi que son entourage : des plus petites actuali-tés culinaires aux plus grandes astuces beauté.Dans le PRIËLLES magazine vous pourrez trouver des articles et thèmes qui n’ont jamais été abordés aupara-vant : des enquêtes de restaurants, des voyages culinaires à travers le monde, de la beauté et de la mode pour toutes.

Moderne ? Pourquoi ?Le PRIËLLES magazine allie moder-nité et judaïsme afin de représenter la femme juive sous toutes ses coutures.Le graphisme, jamais-vu encore dans la presse juive, met en scène des rubriques toutes aussi innovantes et modernes les unes que les autres.Cette revue trimestrielle met en lumière un pays, une ville ou une région qui fe-ront ainsi plonger les lectrices au cœur de cultures, de traditions, de valeurs culi-naires, de mode différente et ce, tout le long de ses numéros.L’évasion est au rendez-vous, et la dé-couverte au cœur de l’action.Vous pourrez découvrir dans le PRIËLLES Magazine des tutoriels de la loi juive ludiques et pertinents qui vous aideront, dans votre judaïsme, au quoti-dien.

Des projets en cours ?Déjà le PRIËLLES magazine est notre priorité mais pleins d’autres projets se sont formés autour de ce magazine c’est pourquoi nous sommes aussi excitées à l’idée de pouvoir sortir ce magazine car ce n’est que le début d’une grande et

Prielles magazine ou comment allier modernité, innovation, féminité et judaïsme en 1 seul magazine

belle aventure.Nous sommes aussi aujourd’hui à la re-cherche d’annonceurs pour le magazine afin de pouvoir renseigner au mieux nos futurs lectrices.Vous pouvez dès à présent nous re-joindre sur notre page Facebook et découvrir des exclusivités du magazine et des concours très intéressants. https://www.facebook.com/PriellesMagazineAlors pour nous permettre d’avancer et de mieux partager…Suivez nous dans cette belle aventure et lisez PRIËLLES !

Page 9: Israël Actualités n°265

9L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

Alain Sayada : Simha Felber, vous êtes le nouveau délégué de l’Or-ganisation Sioniste Mondiale en France, nouvellement installée à Paris depuis 2 mois. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Simha Felber : Je m’appelle Simha Felber. J’ai vécu en France de 2 ans à 23 ans et voilà plus de 40 ans que je vis en Israël car j’ai réalisé mon rêve de faire mon Alya en Israël. J’ai parti-cipé à plusieurs tâches : j’ai fondé un Moshav, j’ai été agriculteur, je suis un spécialiste des roses en Israël et, ces 15 dernières années, j’ai été un haut fonctionnaire de la loterie nationale qui correspond, en France, à la Fran-çaise des Jeux. Lorsque l’on m’a pro-posé d’être le représentant de l’Orga-

nisation Sioniste Mondiale en France, après avoir longuement hésité, j’ai accepté vu le défi que représente la mission.

A.S. : Vous avez été choisi parmi une pléiade de candidats. Pouvez-vous nous dire de quelle façon cela s’est passé ?S.F. : On m’a téléphoné, on m’a proposé ce poste, on m’a fait passer quelques tests, on m’a interviewé devant un jury. Cela s’est passé il y a environ 1 an et, il y a environ 8 mois, on m’a téléphoné et on m’a dit que j’avais été reçu pour ce poste. Au début j’ai dit « merci beaucoup, c’est un grand honneur pour moi ». Mais après réflexion, je me suis remis en

question sur le fait d’être installé en Israël, d’avoir une ma famille, des enfants, des petits enfants … De plus, j’ai un très bon poste à la loterie nationale israélienne. Pourquoi aurai-je besoin de cela ? Après avoir bien réfléchi, je me suis dit : « Si mainte-nant je peux être encore utile à Israël à mon âge, cela serait pour moi un grand honneur ». Vu l’immensité et l’importance de la tâche, j’ai décidé de continuer et d’apporter ma pierre à l’édifice pour Israël et pour mon peuple.

A.S. : Cela fait maintenant près de 2 mois que l’OSM est installée à Pa-ris. Comment voyez-vous l’avenir ?S.F. : Effectivement, cela fait 2 mois que nous sommes installés officielle-ment à Paris mais nous travaillons sur ce projet depuis plus de 6 mois et, aujourd’hui, nous avons réussi à faire reconnaitre l’OSM auprès des insti-tutionnels communautaires et de nos frères juifs de France. Nous sommes aujourd’hui présents dans le paysage communautaire.

A.S. : Comment voyez-vous l’ave-nir ? S.F. : A l’occasion de l’inauguration de nos bureaux à Paris, nous avons ouvert un dialogue entre l’OSM et la Communauté. Nous avons été fiers de réunir les principaux dirigeants des institutions françaises et israéliennes d’une façon amicale. Nous avons examiné la situation afin d’établir des projets communs. Maintenant, pour l’avenir, nous avons 4 missions prin-cipales : la promotion de l’Alya, la promotion de l’Hébreu en installant dans les écoles juives des professeurs

israéliens, le kodech à nos enfants ainsi qu’à tous ceux qui veulent as-similer la langue de façon sioniste. La troisième mission est la lutte contre l’antisémitisme en France. Enfin, l’aide à la Fédération Sioniste qui est l’un des mouvements les plus importants en France qui représen-tent le mouvement sioniste des Juifs de France et qui doit occuper une grande place dans la communauté.

A.S. : Un événement de premier ordre aura lieu le 17 Juillet 2013 à Paris avec la présence excep-tionnelle du Président de l’Agence Juive, Natan Chtaransky. Pouvez-vous en dire plus et cela aura lieu ?S.F. : Non seulement, le Président de l’Agence Juive sera présent mais aus-si l’ambassadeur d’Israël en France, Yossi Gal. C’est un événement his-torique et courageux de la part de la communauté puisque les respon-sables religieux de la communauté vont donner leurs bénédictions aux Olim qui partent s’installer en Israël. Cette année, ce ne sont pas des gens qui se sont détachés de la commu-nauté mais des personnes qui ont fait le choix de s’installer en Israël. Ceux qui ont franchi le pas ne sont pas des réfugiés comme à la création de l’Etat d’Israël, les Juifs des pays arabes ou les rescapés de la Shoah ont dû partir pour s’installer en Israël. Ce ne sont pas des gens qui se sauvent, ce sont des gens qui ont franchi le pas de faire leur Alya par amour, par fierté d’Israël et surtout pour l’avenir de leurs enfants. La communauté les bé-nit en espérant que d’autres suivront.

A.S. : Un autre événement organisé

par l’OSM aura lieu en Israël le 15 Août prochain. Pouvez-vous nous en dire plus ?S.F. : En effet, tous les ans, nous comptons plus de 100 000 touristes français qui choisissent Israël comme destination pour leurs vacances. Nous voulons profiter de cette occasion pour les sensibiliser sur l’Alya. Cet événement aura lieu à Nathanya sur le Kikar. Capitale des Juifs de France pour les vacances bien sur. Ce salon regroupera l’immobilier, les banques, les organisations sionistes et tout cela avec la présence de ministres, du maire de Nathanya et d’officiels de l’OSM, avec la présence de son Président, Mr Dousdevani. Il y aura des conférences et débats sur l’Alya. Tous ceux qui voudront poser des questions seront les bienvenus afin de les inciter à venir s’installer en Israël. En clôture de cet événement, aura lieu un concert dans l’amphithéâtre.

A.S. : Tout le monde pourra poser des questions sur l’Alya et sur leur intégration ?S.F. : Il y aura des spécialistes dans tous les domaines et ils répondront à toutes les questions.

A.S. : Pour terminer donnez-moi un synonyme de shaliah («envoyé») ?S.F. : Pour moi, le synonyme du mot Shaliah est le lien qui nous lie à la communauté. Donc pour moi, le sy-nonyme est « le lien ».

A.S. : Merci SIMHA

Interview réalisée par Alain Sayada

Interview de Simha Felber, Président de l’Organisation Sioniste Mondiale

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

L’ouverture des Maccabiades de Juillet prochain est l’occasion pour EL AL d’acheminer vers Israël des milliers de personnes venues du monde entier : athlètes, officiels, membres de délégation…

En Juin 2013, Elyezer Shkedy, PDG de la compagnie déclarait : « Depuis sa création, les activités d’El Al sont étroitement liées aux événements importants organisés en Israël. Notre compagnie est fière d’être le Transporteur Officiel de ces 19èmes Maccabiades. Nous aimons les Maccabiades, car elles encou-ragent les juifs du monde entier à se rendre en Israël. «

Amir Peled, Président de ces Macca-biades 2013 ajoutait :« Ces Maccabiades 2013 vont être les plus grandes et les plus difficiles jamais organisées. Cette compétition, 3ème plus grand événement sportif au monde, sera un formidable tremplin pour faire découvrir et aimer Israël.«La contribution de cet événement pour l’économie et le tourisme d’Is-raël est considérable et renforcera les liens entre Israël et la Diaspora. Notre partenariat avec EL AL nous assure une couverture internationale et stra-tégique ».

Les 19e Maccabiades débuteront le 18 Juillet 2013.Des milliers d’athlètes issus de 80 délégations à travers le monde dans 42 sports différents et dans 4 caté-gories (Jeunes, Open, Seniors et Pa-ra-Olympiques) arriveront en Israël à l’occasion de cette compétition pour

se rencontrer, faire connaissance et échanger. Au cours de ces Maccabiades, des dizaines de délégations arriveront en Israël à bord des avions EL AL venus du monde entier, certains sur des vols réguliers et certains sur des vols spéciaux opérés par la compagnie aérienne.Ces délégations utiliseront le réseau EL AL à partir de l’Amérique du Nord, de l’Europe et de l’Extrême-Orient.EL AL va également opérer un vol spécial du Canada, transportant entre autres Amar’e Stoudemire, entraî-neur adjoint de l’équipe canadienne de basketball et star de la NBA, Mike Keenan, vedette de la NHL et Josh Binstock, star canadienne de beach-volley aux Jeux Olympiques.

En tout, des milliers de personnes, toutes délégations confondues, sont attendus sur les vols EL AL.

***À propos d’EL ALEL AL Israel Airlines, compagnie aérienne nationale d’Israël, créé en 1948, est le premier transporteur israélien. La compagnie est leader sur les vols directs en provenance et à destination d’Israël. EL AL dessert 36 destinations à partir d’Israël et en relie des centaines d’autres à travers le monde via des partenariats avec de nombreux autres transporteurs. La compagnie EL AL incarne les valeurs israéliennes de service et d’innova-tion, et est reconnue pour son authen-tique sens de l’hospitalité israélienne.

EL AL : Transporteur officiel des 19èmes MACCABIADES

Un récent sondage a révélé que 71 pour cent des Israéliens pensent que c’était une erreur de présenter des excuses à la Turquie, après le sabordage du Mavi Marmara.

Le 30 mai 2010, les terroristes turcs pro-palestiniens ont attaqué les com-mandos de la marine israélienne avec des couteaux, des clubs, des chaînes et des grenades assourdissantes alors que les soldats tentaient de monter à bord du navire. Israël et l’Egypte imposaient un blocus sur Gaza, légal aux yeux de la communauté interna-tionale, et l’Etat Juif comptait bien empêcher les turcs de livrer des maté-riaux illicite dans cette zone côtière dirigée par le Hamas.Après avoir utilisé des paintball alors qu’ils se faisaient lyncher, les soldats ont finalement reçu l’autorisation de tirer à feu réel en position de légitime défense. Neuf terroristes sont morts. Tous, deux heures plutôt, chantaient « je veux mourir en martyre. »

Le Professeur Israélien Efraim Inbar, directeur du Centre Begin-Sedat d’études stratégiques, qui a comman-dé le sondage, a déclaré que les rela-tions tendues entre les deux anciens alliés ne changeront pas tant que la Turquie n’est pas réellement intéres-sée à rétablir des relations.

En Mars, après la visite du président Obama à Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a téléphoné au Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan et a présenter des excuses

pour des « erreurs opérationnelles » à bord du navire, qui, dit-il, peuvent avoir entraîné la mort de neuf per-sonnes.Erdogan avait exigé des excuses et une compensation pour les familles comme une condition préalable au renouvellement des relations diplo-matiques avec Israël. Les excuses ne semblent pourtant pas avoir changé les choses. Les négociations se sont enlisées sur le montant: la Turquie réclame des sommes folles !

Avant l’arrivée d’Erdogan au pouvoir en 2003, Israël et la Turquie entre-tenaient d’étroites relations, mais l’amitié s’est détériorée sur tous les fronts avec la politique d’islamisation de la Turquie.

Lors d’un discours prononcé lundi, le vice-Premier ministre turc Besir Ata-lay a déclaré que la diaspora juive, soutenu par les médias étrangers, était derrière les manifestations contre le gouvernement.Le bureau de Atalay a publié une déclaration disant qu’il « n’a jamais voulu, prononcer ou indiquer quelque chose qui pourrait offenser les ci-toyens juifs de Turquie ou des com-munautés juives à travers le monde. »Mais en Israël et dans le monde juif, personne n’est dupe: la Turquie n’est vraiment plus ce qu’elle était. Surtout depuis que le business entre Ankara et Téhéran est au plus haut: des records historiques sont atteints depuis 2 ans.

Par James Assouline

71% des israéliens pensent que les excuses à la Turquie sont « une erreur » !

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

Dans cette section du Deutéro-nome que l’on appelle également le Michné Thora, Moïse bénit le peuple mais sa bénédiction soulève quelques protestations. Rachi nous explique que les hébreux lui dirent : «Notre maitre tu fixes une limite à notre bénédiction? Pourtant HM avait déjà promis à Abraham : «Si on peut compter la poussière de la terre, on pourra alors compter ta postérité». Moïse leur répondit : «Ceci venait de moi, le Saint béni soit-il Lui vous bénira comme il vous l’avait promis!».

Le Sforno propose cette explication : La multiplication par mille que leur accorde Moïse n’est soumise à aucune condition préalable ; «Vous en bénéficiez, que vous soyez méri-tants ou non. Par contre, la bénédic-tion promise par D-ieu lui-même est conditionnée par votre compor-tement; vous ne la mériterez que si vous accomplissez la Thora et les mitzvots!».

Moise dit littéralement au peuple : «HM de vos ancêtres accroitra votre nombre de tels que vous, mille fois». Or cette traduction littérale nous per-met de nous attacher aux mots «tels

que vous», pour y découvrir une allusion à la «qualité» intrinsèque du peuple, plutôt qu’au «nombre» de personnes qui le composent. «Tels que vous» signifie «de votre valeur» . Or, nous savons que le peuple se trouvait à ce moment-là précis à un très haut niveau spirituel. C’est bien ce que Moise leur affirme par ail-leurs en leur disant : «Et vous, qui êtes en communion avec l’Eternel votre D-ieu, vous êtes tous vivants aujourd’hui». Moise en effet sou-haite que le peuple en se multipliant ne soit composé que de tsaddikims, d’hommes justes, droits et intègres, comme l’étaient les hébreux, après 40 ans dans le désert et à la veille de leur entrée en Terre Sainte. En fait les Tsaddikims ne se contentent pas de «fuir le Mal», de s’abstenir de com-mettre des actes condamnables, ils se conduisent en accord avec la Volonté d’Akadoch Barouhou, qui recom-mande de faire le bien.

Le peuple juif est prêt à s’écarter des mœurs des peuplades environnantes à l’image d’Abraham. Il se conforme ainsi à la recommandation de la Thora comme il est écrit : «Les pra-tiques du pays d’Egypte où vous avez demeuré, ne les imitez pas ; les pra-

tiques du pays de Canaan où je vous conduis, ne les imitez pas et ne vous conformez point à leurs lois!». Ce texte énumère ensuite les actes inces-tueux à ne pas commettre. Il semble donc que le fait de s’abstenir de tels actes immoraux suffise pour mériter la bénédiction Divine. Il ne serait pas nécessaire d’être à l’image des tsad-dikim qui étaient à la porte d’entrée de la Terre d’Israël. «Faire le Bien» étant du domaine du libre-arbitre, la conduite de chacun devrait être sanc-tionné individuellement et ne pas concerner tout un peuple!.

Le peuple juif ne se distingue des autres peuples ni par le nombre importants de ses membres ni par la puissance physique, ni par des valeurs morales qui se limitent à la «fuite du Mal», mais par l’attache-ment aux valeurs positives du Bien. Combien d’efforts spirituels faut-il déployer pour parvenir à la valeur morale de dirigeants du peuple, tels que Moïse , Abraham ou du roi David ! Leur grandeur s’exprime dans l’humilité dont ils font preuve. Abraham en déclarant : « Et moi, je ne suis que poussière et cendre ». Le roi David dit : «Je suis vermisseau et non pas un homme». Cette humilité extrême s’acquiert au prix d’efforts soutenus. C’est en recherchant le Bien sans cesse, en considérant le devoir de l’homme sur terre en rap-port avec la grâce Divine, en aspirant toujours à être digne de Celui qui a créé l’homme à Son image, que l’on atteint un tel degré et non point, en se contentant de «fuir le Mal».

Le Chabbat qui précède le Tichea béav nous lisons toujours cette para-cha. Il existe un lien intrinsèque entre cette paracha et Ticha béav ce lien

nous le trouvons dans les mots pro-noncés par Moise : « Hèlas-Ekha! Comment vais-je supporter seul votre fardeau, vos chicaneries! Dans ce verset Moise fait allusion évidem-ment aux fautes commises par les Bné Israël et notamment celle com-mise par les explorateurs. En réalité nous explique la Guemara, le 9 av, les bné Israël auraient pu s’installer défi-nitivement en Israël…Hélas ils dirent des choses insupportable à propos de cette terre…la punition ne sait pas fait attendre…HM manifesta sa colère en leur disant selon rachi : «Vous avez pleuré sans raisons! Demain vous au-rez toutes les raisons de pleurer! Il les fit périr durant les 40 ans dans le dé-sert. A cette date du 9 Av, s’ajouteront d’autres événements dramatiques : La destruction des deux temples de Jérusalem, l’élimination de Bar-Ko-khba dans la ville de Bétar et enfin le «labourage» de la ville de Jérusa-lem par Titus et même dit-on le Gui-rouch spharad-l’expulsion des juifs d’Espagne.. Tous ces événements ont rompu le lien du peuple d’Israël avec sa terre!. Jadis ce temple de Jérusa-lem nous lavait de nos fautes comme dit le Zohar et il agissait tel un bou-clier pour les enfants d’Israël.

Nous trouvons dans la pararacha Ekev que nous lirons prochainement, l’énoncé des commandements qui ne trouvent leur ultime aboutissement qu’à la condition où nous vivons sur la Terre d’Israël! comme dit le pasouk : «Afin que vous viviez et que vous vous multipliez, et que vous entriez en possession du pays que l’Eternel a juré de donner à vos père» Es-ce à dire que vivre en galout nous exo-nère des misvot? Pas du tout répond Rachi : Nous respectons les Mitzvot en galout afin que lorsque nous ren-

trerons en Israël bientôt pour nous y fixer, ce ne sera pas «nouveau» pour nous. Nous aurons déjà en quelques sortes la pratique encrée en nous. D-ieu a chassé les peuples idolâtres pour nous permettre de nous installer en Israël. Nous constatons que la terre d’Israël est toujours mise en parallèle avec l’idolâtrie, comme si que la notion du D-ieu unique ne pouvait être comprise et assimilé qu’à par-tir et grâce à Erets Israël. Toute ces mitsvot montrent clairement que la présence effective du peuple d’Israël sur sa terre est une condition sine qua none pour qu’il assume pleinement son identité et sa mission, celle de témoigner pour tous les hommes de la Présence divine créatrice du monde. Selon le plan initial d’HM, si les Bné Israël étaient rentrés sans se révolter en terre promise au mois de Av, ils auraient construit le Temple qui aurai illuminé l’ensemble des peuples de la terre…Le mois d’Av était sensé être un grand mois, un mois de joie et de célébrations…d’ailleurs dans le sépher Hayétsira écrit par Abraham, il nous révèle que le mois de Av est placé sous le signe de la lettre Têt, qui est liée au mot Tov le bien! Voilà pourquoi le prophète Jérémie écrit dans Ekha que le 9 av est appelé Mo ‘éd-une fête à part entière..Presque une rencontre entre HM et son peuple! Souhaitons que l’an prochain Béezrat HM tous ces signes d’afflic-tion et de deuil se transforment en allégresse et que la terre d’Israël qui est l’âme juive-le néfech, tout comme Jérusalem, son esprit-Roua’h et le Temple sa néchama retrouvent enfin leur splendeur.

Amen!

Yvan Lellouche

Parachat Devarim : S’évertuer à faire le bien

Déjeuner avec l’UCJ 95 et le Préfet du val d’Oise © Crédit photos Alain AzriaRené TAIEB, président de l’UCJ 95, a invité ce jeudi 4 juillet, le nouveau Préfet du Val d’Oise, Jean-Luc NE-VACHE a rencontrer l’ensemble des présidents et directeurs d’écoles, ainsi que les grandes associations juives. Il était accompagné des sous préfets, ain-si que des directeurs départementaux.Quoi de plus naturel, que de réaliser ce déjeuner au sein d’une école. Cette fois-ci, c’était au tour du groupe scolaire Beth Israël à Montmagny. Le message adressé est clair. L’éducation de nos enfants est la priorité absolue des familles, dans le département.Monsieur David ELBAZ, directeur de cet établissement a accueilli cette grande délégation, avec sa gentillesse habituelle.Près d’une cinquantaine de responsables communautaires étaient présents, et on y a, découvert un Préfet très au contact des personnes, et très proche des préoc-cupations «terrains», ou beaucoup de sujets sérieux ont été abordés: La sécurité des biens et des personnes, l’économie locale, le suivi des dossiers administratifs avec les services de la préfecture,...en bref un tour d’horizon nécessaire au bon fonc-tionnement entre les services de l’Etat et la Communauté juive du Val d’Oise.Le Préfet très touché, par cet accueil cha-leureux, a promis de venir lors des pro-chaines fêtes de Tichri.L’UCJ 95 a encore démontré le rôle essentiel que joue la Communauté juive du Val d’Oise, et d’avoir insisté lors de ce déjeuner, sur l’éducation des enfants, dans cette société en pleine effervescence.René TaiebPrésident de l’UCJ 95

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13L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013en PARTENARIAT AVEC LE Plus HEBDO

Je n’aurais jamais dû écouter les in-fos ce dimanche matin: des trains qui déraillent, des avions qui s’écrasent, les voisins bruyants du quartier proche-oriental qui s’entre-tuent. Plus ça va, plus le monde devient fou, violent, incohérent. D’ailleurs, nous approchons la semaine du 9 Av, période de deuil qui nous invite à la prudence, mais aussi à l’introspec-tion. En effet, après les douloureux événements qui ont eu lieu durant cette période, de la destruction du Beth Hamikdash au déracinement de Goush Katif, il nous aura fallu toujours repartir à zéro et nous reconstruire…Comme par enchan-tement, voilà que nous entrons ce shabbat dans une nouvelle ère : fini le silence du désert (Bamidbar), nous passons aux paroles, celles de Moshé, le plus grand dirigeant de l’histoire, en ouvrant le livre de Devarim. Car finalement, c’est par nos paroles et notre comportement avec autrui que nous nous rapprocherons ou nous nous éloignerons de D- ieu.

Nous avons cette semaine décidé de traiter, à travers nos pages, d’un sujet brûlant : la révolution. C’est en quittant ce motsé shabbat les 150 personnes venues écouter Rony Akrich et Yoël Benarrouche, dans le yichouv de Yad Benyamin, que j’ai pu réaliser à quel point la révolution juive est réellement en marche. Ils nous ont parlé d’Israël en tant que Nation, du sens de notre vie lié à la présence de chaque Juif sur notre terre. Oui, cette révolution a déjà commencé, elle réside dans l’envie

qu’éprouve chaque homme de s’abreu-ver de la Torah d’Israël …une Torah de vie, d’action, de lutte contre l’indivi-dualisme et l’injustice. La voilà cette révolution, cet attachement au divin tout en restant les pieds sur terre … Elle n’est pas en route, elle est bien là, vivante, nous la vivons, d’un allumage des bougies de Shabbat à l’autre, d’un jeûne à l’autre, d’une fête à l’autre... Notre responsabilité vis-à-vis du monde est aussi importante, car même si rares sont ceux qui nous comprennent, tous nous observent, et notre mission sur terre c’est de dévoiler au monde entier la Source de toute vie. Pour cela, en cette veille du 9 av, nous devons bien sûr nous souvenir des blessures que notre peuple a vécues, mais aussi et surtout, réapprendre à nous parler, à nous écouter et nous comprendre, au-delà de nos différences. Car le judaïsme est une «révolution permanente», qu’on a envie de suivre, jusqu’au bout. La vraie, la seule, et non pas celle fragile, sauvage et illusoire du Caire ou de Da-mas. A nous de ressouder notre peuple trop prompt à se diviser, à nous dès le matin de nous repentir et de prier pour la Guéoula. Le peuple juif a toujours su se réinventer, surprendre et éclairer… Alors, au travail ! Direction l’autre. Tendons-nous la main, sans colère, sans haine, sans peur… et ouvrons une page blanche dès ce shabbat pour accueillir sur un tapis rouge, les sages paroles que Moshé Rabenou nous révèle, d’homme à hommes.

Par:Avraham Azoulay

Tourner la pageAvi ZanaPrésident AMI Israël

Il faut d’abord se rappeler que la pre-mière grande vague d’alyah de France a commencé en… 1968, et pendant les quatre années qui ont suivi, ce sont plus de 20.000 olim qui se sont instal-lés en Israël. Ce n’est pas un hasard ! Les immigrants de France sont, majo-ritairement et de tout temps, des étu-diants et des jeunes couples venus de leur plein gré pour changer de mode de vie, et cela est le vrai sionisme. Et donc quoi de plus révolutionnaire que de mettre derrière soi une partie non négligeable de ses acquis et repères culturels, socio-économiques et même familiaux pour un idéal ? De plus, nous voyons également que les vagues successives d’Alyah de France, bien qu’encore limitées en nombre, com-mencent aussi à apporter des chan-gements appréciables dans certains domaines de la société israélienne tels que le tourisme, l’immobilier, la gas-tronomie, le service… et en termes israéliens c’est une vrai révolution. En vivant au quotidien dans ce pays nous ne sommes pas toujours conscients de l’apport des différentes vagues d’im-migration qui l’ont construit ; chacune a apporté ses valeurs et les a intro-duites naturellement dans le vécu is-raélien. Gageons que très bientôt, avec la forte augmentation de l’alyah de France nous apprécieront plus encore « le brin révolutionnaire à la française » qui profitera pleinement à l’essor de l’État d’Israël.

Jacky YarhiAuteur de BD, illustrateur

C’est en déformant allègrement les paroles du dernier tube du moment que je dévalais les escaliers pour me rendre à l’oulpan. Était-ce le début du printemps ou la fin de la guerre du Golfe qui me rendait si primesautier ? Ainsi, c’est d’un pas léger que je me rendais en classe. Belle et douce Vered aux yeux de biches qui s’évertuaient à enseigner à des émigrants les subtilités de la langue ancestrale. Elle nous parla ce jour-là de Tsahal. Dégustant chaque mot sortant de sa bouche parfumée je me sentis incroyablement proche de ces courageux militaires - d’autant plus que je ne connaissais pas encore les joies spartiates de la vie sous les drapeaux. Aussi, pensant à l’uniforme je me levai et, sioniste en technicolor je m’écriais à la stupeur de ma chère prof : « ani oheive kaki ». Plus tard j’apportais ma pierre d’achoppement à la révolution culturelle en inculquant aux copains israéliens toutes les subti-

lités de l’argot parisien.

David MansourGuide touristique Tiyoul-Tov.org

Oui bien sûr, mais pas seulement ! C’est avant tout faire une révolution avec soi-même et affirmer par cet acte si symbolique que toutes les prophé-ties écrites sur le Peuple Juif de son retour sur sa terre, même après 2000 ans d’exil, se réalisent et sont exactes. C’est affirmer autour de soi au mo-ment du départ : « ça y est, moi aussi je deviens acteur de ma vie de Juif et cesse d’être téléspectateur de l’histoire de mon peuple ». C’est aussi affirmer que malgré les grandes difficultés qui vont se présenter chaque jour à moi je réussirai cette révolution : m’acclima-ter à une nouvelle culture, une nou-velle langue, une nouvelle mentalité. Exactement comme le premier Juif Avraham Avinou l’a fait en quittant tout, à l’appel de ces deux mots : leh’ leh’a ! Vas pour toi. Vas pour ton bien. En fait, revenir en Israël c’est encore la meilleure révolution qu’un Juif peut faire. L’alyah ? Un acte de foi !

Rachel FrancoAvocate au barreau de ParisVoilà une question bien impertinente, mais amusante. Car elle suppose que les Juifs de la Gola portent en eux le germe de la révolte et du changement de par la culture « étrangère » d’ac-cueil dans laquelle ils ont moulé leurs regards. Il est clair que chacun de nous est une unicité à nulle autre pareille, et que c’est justement la multitude des visages d’Israël qui nous enrichit mu-tuellement. Et cependant, il reste une matrice commune car toutes nos âmes sont nées de la Source de vie et l’alyah est notre Retour sur la terre à nous promise par le Maître des mondes. Puisque rien n’est anodin, ni banal et que les hasards de notre quotidien sont des rencontres nécessaires pour réali-ser le projet divin, il faut comprendre alors que les états d’âme qui sont les nôtres, nos « révoltes » possibles contre les épreuves de l’existence, nos convictions politiques, culturelles ou religieuses qui se sont forgées au contact des autres peuples, sont des étapes nécessaires pour affiner nos regards et perfectionner nos êtres inté-rieurs. On ne « monte » pas en Israël pour porter la révolution, mais pour faire la paix avec soi-même. Nimrod ne sera jamais notre modèle.

Claude David FrankforterConsultant en marketing

Précision amusante : l’étymologie du

terme « Révolution » indique « un retour en arrière », ce qui se traduit en hébreu par un terme bien connu : TES-HOUVA ! Alors, OUI faire son Alyah implique une « révolution » pour les Olim qui viennent en Israël afin de mieux vivre leur judaïsme (Teshouva), mais a également une autre significa-tion, plus proche de l’acception cou-rante de ce terme : un changement radical dans le mode de vie. La plu-part devront envisager d’importantes modifications dans le domaine pro-fessionnel, accepter des revenus plus modestes, se contenter d’un logement moins luxueux, subir des contraintes multiples et souvent préoccupantes (service militaire, fiscalité, difficultés de transport etc...). Mais, cette « Révo-lution » qu’ils portent en eux devient bien plus qu’un « brin » car ils ap-portent un véritable « bouquet » positif et bienfaisant pour l’ensemble d’Israël grâce à leur savoir-faire dans de nom-breux domaines, leur culture ouverte sur le monde et leur foi concrète dans l’avenir d’Israël. Rejoindre ses racines pour renforcer son Peuple est la plus positive des « Révolutions » !

Shraga BlumJournalisteAvant de vouloir « faire la révolution », faire son alyah est déjà et avant tout prendre part à une révolution, celle du sionisme, qui a radicalement modifié le cours de l’Histoire du peuple juif depuis plus d’un siècle. Et au sein de cette mutation unique dans les annales du l’Humanité, chaque Juif qui décide d’unir son destin à celui de l’État d’Is-raël y apporte sa « petite révolution » à lui, toutes ces étincelles culturelles et la manière d’être qu’il a glanées dans son pays d’origine et qui viendront se mêler à l’impressionnant melting-pot qui se déroule sous nos yeux. Israël est un véritable laboratoire humain dans lequel se rejoignent, se complètent, s’entrechoquent parfois les idées et usages amenés par chacun des immi-grants, et qui vont redonner vie à une identité hébraïque revivifiée. L’idée de révolution fait partie intégrante de l’être juif, qui ne doit jamais se satis-faire de la situation qui prévaut, mais toujours aspirer à améliorer le monde dans lequel il évolue. Le mouvement, l’innovation, la vivacité, l’ébullition des idées sont les garants de la péren-nité de la « révolution permanente » entamée par le sionisme. Il y a encore assez de juifs potentiellement immi-grants en dehors d’Israël qui appor-teront un jour leur brin de révolution dans le pays, pour ainsi compléter cette impressionnante mosaïque.

Sam KadochDirecteur du CNEF

J’ai assisté cette semaine à deux « petits » événements qui nous montrent l’énorme force que dégage l’Alyah, aussi bien au niveau national que sur le plan personnel. Le premier était la cérémonie de remise de teoudat zeout à une vingtaine d’étudiantes (hemdat hadarom, Yeoud, Havaya Israelit…)

Faire son Alyah, est-ce apporter un brin de révolution en Israël ?

par l’agence juive et le CNEF. Passer du statut de touriste à celui d’olah Ha-dacha se réalise, les filles sont émues, une nouvelle vie commence, une jeu-nesse qui s’installe dans son pays. Le plus beau dans cette cérémonie est que la majorité des jeunes filles s’ap-prêtent à effectuer un cherout Leumi : elles commencent leurs premiers pas en donnant, kol hakavod, c’est cela la révolution. Le deuxième, plus per-sonnel, est que Hachem m’a permis d’aider dans l’alyah de ma maman il y a quelques jours. Là aussi, cette arrivée amène un nouveau souffle, les petits-enfants qui découvrent leur grand-mère, qui s’occupent d’elle, les voisins israéliens qui s’intéressent à la nouvelle venue dans leur immeuble, et qui essayent de comprendre le phéno-mène Alyah, et elle qui fait partie du maillon de cette merveilleuse chaîne, c’est bon la revolu à Sion !

Claire Dana-PicardJournalisteL’Alyah entraîne forcément un chan-gement radical du mode de vie auquel on s’était accoutumé. Cette révolution se produit avant tout à l’intérieur de chacun d’entre nous qui avons fait le choix de monter en Israël. Elle nous permet de nous adapter progressive-ment à de nouvelles mentalités, et sur-tout de laisser la place à de nouvelles priorités. On retrouve bien souvent des Israéliens d’origine francophone ou américaine très impliqués dans la vie publique, que ce soit dans l’action communautaire, les œuvres sociales ou l’engagement politique, particuliè-rement lors de manifestations contre les concessions territoriales. Ils ont apporté de leur pays natal un esprit de liberté et de contestation qui consti-tue l’une des richesses de l’Alyah. Cet apport bénéfique contribue au développement de notre pays, encore

jeune, qui continue de se construire en s’alimentant notamment de l’idéa-lisme d’Olim ayant souvent abandon-né confort matériel et carrière promet-teuse pour venir participer à l’aventure de la Gueoula.

Joseph ZrihenPrésident exécutif de la Fédération Israélienne Francophone

Les « AMANTS DE SION » sont certes nombreux, très nombreux et c’est heureux ainsi. Cependant « mon-ter » en Israël, s’y installer est une étape supérieure. En effet décider de vivre en Israël entraîne de nombreux bonheurs, mais aussi de nombreuses difficultés. À mes yeux, l’alyah est l’expression la plus aboutie et la forme la plus engageante du sionisme. Nous sommes nombreux à considérer le sionisme comme étant, aussi, un mouvement révolutionnaire d’auto-détermination du peuple juif. Reve-nir dans la patrie et sur la terre de ses ancêtres, retrouver ses racines, vivre son judaïsme en toute liberté, partager le destin de son peuple et participer à la reconstruction d’un État pour une nation multiséculaire, ne sont guère des choses anodines. Je ne sais pas et je n’aurais pas l’outrecuidance d’affir-mer, comme le suggère votre question, que faire son alyah représente un brin de révolution en Israël. En revanche, ce que je peux affirmer pour l’expé-rimenter au quotidien : l’alyah repré-sente une réelle et profonde révolution personnelle et familiale.

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15L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

La nouvelle chaîne d’informa-tion continue I24 News a choisi Valérie Perez pour présenter son journal des sports. Cette journa-liste sportive a fait carrière sur les plus grandes chaînes de télévision de France et a décidé il y a un an de faire son alyah et de s’installer définitivement à Jérusalem. Elle revient avec nous sur son parcours, son nouveau défi journalistique et sa vie en Israël.

Le Plus Hebdo : Pourquoi êtes-vous devenue journaliste sportive ?Valérie Perez : J’ai un diplôme en économie de l’université de Dallas. Le sport était donc loin de cela. Mon attrait pour le sport remonte à plus loin. Mon père était le collaborateur de Francis Borelli lorsque celui-ci était président du PSG. J’étais l’aînée de quatre filles et comme mon père n’aimait pas aller seul aux matchs, il m’emmenait chaque fois avec lui. J’ai donc grandi dans les stades de foot, je connaissais le foot par cœur. Quand on m’a appelée pour présenter des émissions de foot, je me suis dit : « pourquoi pas ? », puisque finalement c’est un domaine que je connais-sais bien. Ma carrière de journaliste sportive a véritablement commencé lorsque je suis entrée à Canal Plus et que la chaîne I-Télé a été créée. J’ai travaillé alors aux côtés du regretté Thierry Gilardi qui m’a patiemment appris le nom de toutes les équipes, de tous les joueurs, de toutes les tech-niques.

Lph : Quelles ont été les étapes sui-vantes de votre carrière ?V.P. : Je suis restée deux ans sur I-Télé. Un jour Charles Biétry, célèbre journaliste sportif français, qui a été directeur des sports de Canal+ puis de France Télévisions, est venu me chercher. Il m’a proposé un poste au service des sports de France Télévi-sions où je suis restée huit ans. Pen-dant cette période j’ai été responsable de la rubrique Football dans l’émis-sion Stade 2 puis j’ai présenté Foot 3. Cette émission marquait le grand retour du foot sur France Télévi-sions avec une émission qui lui était

entièrement consacrée sur une plage horaire qui correspondait au Journal Télévisé de 20h de Patrick Poivre d’Arvor ! Ensuite, j’ai fait la « ter-rasse » de Roland Garros pendant cinq ans avec Cédric Pioline et Henri Leconte. J’ai également participé aux retransmissions et commentaires des Jeux Olympiques de Sydney et d’Athènes.

Lph : Vous avez un carnet d’adresses bien rempli ! Avez-vous pu rencontrer Michel Platini lorsqu’il est venu pour le cham-pionnat de foot des moins de 21 ans ?V.P. : Non, je ne l’ai pas pu. En fait, Michel Platini n’a que très peu com-muniqué avec les médias sur place. Il a refusé d’accorder une interview à I24 News mais apparemment pas seulement à elle. Je pense que c’est parce qu’il est dans la tourmente en ce moment avec les élections à l’UE-FA, il ne souhaite pas trop parler.

Lph : Il a tout de même fait un bi-lan positif de ce tournoi.V.P. : Oui, tout à fait. J’espère que cela servira de tremplin pour faire venir en Israël des compétitions spor-tives qui attirent plus de monde avec des grandes stars du sport. Le pays a toutes les capacités pour accueillir de grands événements sportifs.

Lph : Comment êtes-vous acceptée en tant que femme dans le monde sportif qui est plutôt masculin ?V.P. : À l’époque où j’ai commencé, il est exact que c’était un peu dur. Maintenant il y a une amélioration. D’ailleurs, j’ai l’impression qu’il y a

de plus en plus de femmes à la télé et c’est tant mieux. À vrai dire, je pense qu’à partir du moment où on est pro-fessionnel, où l’on maîtrise son sujet, que l’on soit homme ou femme, on est respecté dans notre travail. C’est plus le fait d’être juive que d’être une femme qui me faisait me sentir différente. Je travaillais avec des per-sonnes qui n’avaient pas ma menta-lité, mes valeurs.

Lph : Quelles connaissances avez-vous du monde sportif israélien ?V.P. : Je suis en Israël depuis un an, mais je connais le pays depuis bien plus longtemps. Je m’intéresse en profondeur au monde sportif israélien : un journal télévisé sportif ne s’im-provise pas. La particularité du monde du foot en Israël, c’est d’abord qu’il n’y a pas de grandes stars internatio-nales comme en France par exemple. On voit quelques révélations, notam-ment le gardien du Maccabi Tel Aviv qui est extraordinaire. Ceci dit, mon émission ne se focalisera pas unique-ment sur le sport israélien. Ce sera un journal sportif au sens large du terme : tous les sports, toute l’actualité spor-tive du monde entier.

Lph : Vous vous êtes installée à Jé-rusalem. Pourquoi ?V.P. : Mon fils aîné qui a 20 ans a été accepté au Technion. Cela a été l’élément décisif pour notre alyah. Mon mari a tout de suite été d’accord de partir mais il m’a dit : « si on part vivre en Israël, c’est pour s’installer à Jérusalem ». Il est religieux, a des valeurs, il ne voyait pas les choses autrement. Aujourd’hui, j’avoue qu’il avait complètement raison, je ne me

vois pas vivre ailleurs. À Jérusalem on vit entourés d’Arabes, on se sent investi d’une mission, ce qui n’est pas le cas à Tel Aviv. Alors même si je dois voyager tous les jours pour travailler, je sais que Jérusalem est l’endroit où nous devons être.

Lph : Comment se passe votre alyah ?V.P. : Je me demandais comment cela allait se passer surtout pour mes deux grands, l’un dans les études, l’autre à l’armée dans les Golani. Mon mari aussi, radiologue, fait des allers-re-tours avec la France. Et puis nous avons été cambriolés quelques jours après notre arrivée, on nous a vidé la maison... Mais Dieu nous a aidés. Il n’a jamais été question de repar-tir. Si j’ai perdu matériellement, j’ai tellement gagné sur le plan humain ! J’ai vécu en une année une quantité d’aventures humaines que je n’au-rais pas vécues en une vie entière en France. J’adore l’esprit, la mentalité en Israël. Je ne sais pas pourquoi on dit que les Israéliens sont durs. Il y a beaucoup plus de bon ici qu’il n’y en a en France. J’aime ce que sont deve-nus mes enfants, je sens que je suis dans la vérité !

Valérie Perez : «La révolution dans la télévision sportive» par Avraham Azoulay

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

Un jet de la force aérienne israé-lienne s’est écrasé en mer en face de la côte de Gaza dimanche. Le pilote et le navigateur ont réussi à s’éjecter et ont atterri en mer.

Les deux hommes ont survécu à l’incident et ont été récupéré en mer par l’unité 669 de Tsahal. Durant le vol, le moteur de l’avion s’est arrêté. La force aérienne a commencé une enquête sur l’incident.

Le F-16 a décollé dimanche après-midi de la base de Hazerim dans le sud d’Israël. Pendant le vol, le pilote et le navigateur ont remarqué que le moteur s’était arrêté, et après de mul-tiples tentatives pour le redémarrer, ils ont informé le personnel au sol qu’ils abandonnaient l’avion.

Après que les deux militaires aient atterri en mer, l’unité de sauvetage d’élite 669 a été alertée et les a récu-péré avec succès en utilisant des ca-nots pneumatiques. Les deux pilotes ont attendu dans les eaux pendant une heure jusqu’à ce que les équipes de secours sont arrivées par hélicoptère.

Une enquête initiale a révélé que la cause de l’incident était une anomalie technique dans le moteur de l’avion.

Dans le sillage de l’accident, tous les F-16 Raam et Sufa utilisés dans des exercices d’entraînement ont été cloués au sol jusqu’à ce que l’enquête sur l’accident soit terminée.

« C’est la première fois qu’un avion Raam ou Sufa, qui ont tous les deux le même moteur, a un accident à la suite d’un arrêt de moteur à mi-air, » a déclaré un responsable de Tsahal.

« Les chances de retrouver le moteur de l’avion dans les profondeurs de la mer sont maintenant minces, mais nous allons essayer de rassembler les débris qui peuvent être trouvés, et qui pourraient nous aider à comprendre ce qui est arrivé. Un fabriquant de moteur américain va probablement participer à l’enquête, » a-t-il ajouté.

Le professeur Zeev Rothstein, direc-teur de l’hôpital Chaïm Sheba de Tel Hashomer, dans lequel l’équipage a été transporté, a noté que bien que les membres d’équipage aient passé au moins une heure dans l’eau, ils ne souffrent pas d’hypothermie. »

« Nous espérons pouvoir les libérer rapidement, » a-t-il ajouté, « bien que nous gardons généralement de tels cas sous surveillance pendant au moins 24 heures. »

Un F-16 israélien s’écrase en mer, l’équipage est sain et sauf

Mes ex-compatriotes ont montré un certain courage en se débarrassant aussi rapidement d’une mainmise islamiste sur leur vie quotidienne. La question est de savoir s’il s’agit d’un sursaut éphémère ou d’un phénomène durable. Pour cela, il faudra analyser les transforma-tions menées par la Confrérie des Frères Musulmans après son acces-sion au pouvoir, et la situation du pays après 60 ans de dictature des généraux et un an de théocratie.

La Confrérie tisse sa toile au Moyen Orient depuis sa création en 1928. Restant dans l’ombre au moment du « Printemps arabe », elle a habile-ment manoeuvré pour s’emparer du pouvoir en Tunisie et en Egypte, pro-fitant des « facilités démocratiques » offertes; et elle a préparé la prise du pouvoir à terme en Syrie et en Jorda-nie, et peut-être en Arabie.

Quels ont été ses moyens ? La Confrérie a été longtemps financée par l’Arabie saoudite et a créé des centres caritatifs partout en Egypte, surtout depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, pour venir en aide aux plus démunis. Parallèlement l’Arabie fi-nançait la couverture sociale et la re-traite de nombre de cadres ingénieurs, médecins, avocats, etc…

Depuis l’assassinat de Sadate par un groupe extrémiste issu de la Confré-rie, le financement s’est diversifié, venant d’élites arabes enrichies et acquises à l’idéologie. L’Arabie saoudite a estimé que la Confrérie était devenue trop puissante, concur-rente et dangereuse pour l’oligarchie au pouvoir. Puis, quoique lui-même wahabite, l’ex-Emir du Qatar — qui cherchait des appuis et alliés tout azi-mut — s’est mis de la partie, a pris la relève de l’Arabie, et a financé l’ac-cès au pouvoir de la Confrérie aussi bien au Caire qu’à Tunis.

La doctrine des Frères musulmans a été forgée au départ par l’instituteur Hassan el Banna, grand père de Tariq Ramadan. Puis elle a trouvé en route son « idéologue », Sayed al Qotb (voir www.nuitdorient.com/n23.htm et notamment www.nuitdorient.com/n2358.htm). Son idéologie radicale peut être résumée ainsi: représenté par les Etats-Unis, l’Occident est en déclin et le moment est venu de lui donner le coup de grâce et de le remplacer par un califat mondial de l’Islam (de préférence basé au Caire).

Il faut l’attaquer de l’intérieur en multipliant les Ong et les officines de propagande politique sous couvert de religion. Il faut aussi éliminer les autres mécréants, les Juifs et leur état, Israël. Ainsi, en même temps, une gigantesque campagne de diffusion de l’antisémitisme le plus abject dans le monde arabe et ailleurs est menée, et l’encerclement d’Israël par des pays hostiles programmée. Tous les sheikhs et prédicateurs de la Confré-rie sont sur le pont, notamment sur la chaîne internationale du Qatar, al Jazira et à l’Université d’al Azhar du Caire.

En l’espace d’un an, le président Mohamed Morsi a réussi à s’empa-rer de tous les pouvoirs et rouages de l’état, sauf 2, le judiciaire et les renseignements des Moukhabarat. En comparaison, en 12 ans Erdogan n’a pas réussi à islamiser autant la Tur-quie. Morsi a muselé l’information et installé une police des moeurs. Il a nommé Adel Mohamed al-Khayat, comme gouverneur de Louxor, un homme lié aux terroristes qui ont assassiné une soixantaine de touristes en 1997. Le comble pour une des 3 sources de richesse du pays qui sont le Canal de Suez, le Gaz et le tou-risme.

La population d’Egypte augmente trop vite eu égard aux ressources apportées par le Nil. Cette popula-tion est de plus en plus affamée. Elle a voté massivement pour l’Islam en 2011/12, espérant avoir moins faim. En un an, elle a vite compris que le pays allait à une faillite irrémédiable.

Depuis quelques mois déjà, Morsi craignait des révoltes; il fit appel aux Iraniens pour lui organiser des milices, puis il fit appel aux sala-fistes plus pugnaces, puis il fit appel aux milices jihadistes du Hamas; in fine 400 Marines de la MFO (force multinationale) étaient sensés veil-ler à sa sécurité. En même temps, il regarnissait ses coffres, en achetant du gaz au Qatar — le comble pour un producteur de gaz — à un prix 4 fois supérieur au prix du marché, l’Emir du Qatar lui rétrocédant la différence.

Pendant le règne de Morsi, jamais les Chrétiens Coptes — qui représentent 12% de la population — n’ont été autant maltraités, un véritable net-toyage ethnique avec tous les moyens habituels, enlèvement de filles, viols, assassinats, incendies d’églises, émi-gration forcée ou non de centaines de milliers d’individus, etc..

Doctrinaire et incompétent pour l’homme de la rue, Morsi fut raillé selon son propre slogan « on ne mélange pas l’alcool avec l’essence » (pour dire qu’on ne conduit pas quand on est saoul). Alors partout on s’est mis à ironiser « on ne mélange pas Morsi avec l’Egypte », le quolibet devenant « viral » sur le net.

Mais Morsi avait surtout humilié l’Armée en congédiant ses chefs, qui avaient laissé faire, attendant le mo-ment opportun pour se venger. Il faut savoir ici, que l’oligarchie des offi-ciers de l’armée possède, directement ou non, une grande partie de l’appa-reil productif égyptien. Avec l’aide de

l’Arabie, l’Armée a réussi à amplifier un mouvement populaire qui grondait jusqu’à obtenir 15 millions de signa-tures pour renverser l’homme qui l’a humiliée. Coup d’Etat ? En tout cas, coup d’état populaire.

Les grands perdants de ces évène-ments, ce sont les Etats-Unis menés par leur président Obama et sa clique affiliée à la Confrérie, dont l’ambas-sadrice Patterson. Il suffit de lire les slogans sur la place al Tahrir pour le comprendre, Obama et les Etats-Unis sont partout vilipendés.

Le président américain Barack Oba-ma est imbu des idées révolution-naires de Saul Alinski et il est devenu le cheval de Troie de la Confrérie à Washington, comme il est devenu l’allié objectif de la shiah iranienne qui préconise le nettoyage messia-nique de la planète…avant l’arrivée du Mahdi-Messie. Son administra-tion a trouvé une porte de sortie hono-rable, le désengagement progressif du Moyen Orient. Son chef du Départe-ment d’Etat, John Kerry se promenait sur son yacht pendant les émeutes du Caire.

L’Egypte est à reconstruire politique-ment, socialement et économique-ment. Lourde tache qui ne se fera pas sans l’Armée, avec des risques de dé-bordements à l’Est, du côté du Sinaï, devenu centre provisoire du califat mondial, avec tous les jihadistes du monde qui y ont trouvé refuge en fra-ternisant avec des tribus locales.

Privée des subsides du Qatar avec le nouvel Emir — cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani a abdiqué au profit de l’un de ses nombreux fils, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani qui envisagerait d’abandonner le waha-bisme –, la Confrérie se contentera de la seule religion, sans s’occuper de politique, faute de moyens. Et il n’y aura pas de guerre civile en Egypte. Mais ce pays ne retrouvera pas l’ai-sance et la stabilité de l’époque du roi Fouad (1920/30), celle où il n’y avait que 8 ou 9 millions d’Egyptiens à nourrir et beaucoup de liberté et d’esprit d’entreprise.

Espérons quand même que le peuple égyptien pacifique, tolérant et plus sage ne se fera pas encore posséder, après s’être libéré une seconde fois à la Place de la Libération (al Tah’rir)

2ème Révolution sur le Nil, Quelques motifs ?

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

Mr. Eric Zemmour, vous ne suppor-tez pas les citoyens français de religion juive qui, parce qu’ils sont juifs, dites-vous, se croient autorisés à avoir un avis péremptoire et définitif sur le conflit israélo-arabe. Comment peut-on dire une telle stupidité ?

Vous ajoutez « je suis un citoyen français, un patriote français, pas un patriote israé-lien… » (heureusement pour Israël).

Mr. Zemmour, nous n’avons aucune leçon à recevoir de vous, tout citoyen français a le droit de prendre partie pour la cause qui lui semble le plus conforme à ses valeurs.

Vous niez aux juifs le droit de soutenir Israël alors que vous êtes curieusement silencieux sur les français qui manifestent inconditionnellement leur soutien à des causes beaucoup moins nobles.

Les français de religion juive, Mr. Zem-mour, ont souvent et plus que quiconque montré leur patriotisme. Les cimetières militaires et les monuments aux morts de nos villes et nos villages rappellent com-

bien ont été nombreux les français juifs qui ont donné leur vie pour la France.

Quel que soit l’amour que les français juifs portent à la France, Israël est, ne vous en déplaise, la centralité spirituelle du Peuple juif auquel vous avez le droit de vous sentir étranger.

A travers un savoir que vous essayez de nous distiller dans les radios et télévisions, nous vous conseillons de combler un vide : la lecture de la Bible.

Pourriez-vous enfin nous dire, Mr. Zem-mour, quel est votre glorieux palmarès en tant que « patriote français » dont vous revendiquez le titre avec autant d’ostenta-tion ?

Roger PintoPrésident de SIONA

« COUP DE GUEULE » à ERIC ZEMMOUR« Qui ne supporte pas les citoyens français de religion juive… »

Après avoir livré plusieurs batailles contre la Licra, (Ligue Contre le Racisme et l’Antisémitisme), Dieu-donné est décidé à demander la dis-solution de cette association.

Cette association qui lutte contre le racisme et l’antisémitisme en France, mais également sur le plan international existe depuis 1926.

Et l’humoriste vient de lancer une pétition sur la toile pour demander sa dissolution, assurant que cette associa-tion, de par ses actes, “est un trouble à l’ordre public perpétuel, perfide, et nocif au possible aux valeurs fonda-mentales garanties par les lois de la République”.

Cette pétition circule actuellement sur la toile.

L’association n’a pas pour l’heure réagi à cette attaque frontale de Dieudonné dont elle a souvent demandé l’annu-lation des spectacles dont le dernier “Foxtrot”.

La guerre entre Dieudonné et la Licra remonte à une dizaine d’années suite au sketch fort commenté de l’humoriste présenté dans le cadre de l’émission de Marco-Olivier Fogiel sur France 3.

Et depuis, c’est l’escalade. Dieudonné est souvent accusé d’antisémitisme, lui-même conteste ces accusations.

L’humoriste très engagé politiquement se décrit comme un républicain antisio-niste, anti communautariste. Il s’était d’ailleurs présenté en 2009 aux élec-tions européennes, sur la liste du Parti antisioniste qui avait recueilli 1,30 % des voix en Île-de-France.Source: pipole.net

Dieudonné veut la dissolution de la LICRA

8 avril 2013 : Le président François Hol-lande perd 5 points de popularité en un mois avec 26% de satisfaits de son action.Nouvel Obs21 avril 2013 : Le Journal du Dimanche a publié son baromètre mensuel de la popularité des hommes politiques. Avec une baisse de 6 points, le président de la République se retrouve au plus bas score jamais atteint par un président sous la Ve République : 23% se disent « satisfaits ».France Info21 mai 2013 : selon un sondage LH2 pour Le Nouvel Observateur publié mardi. Le chef de l’État, qui avait perdu 4 points en avril subit une nouvelle mais plus légère dégradation de sa popularité en mai, (- 1 %) des Français se disant confiants en son action.AFP/ Le point17 juin 2013 : Moins d’un Français sur quatre (23%) se dit satisfait de l’action du président François Hollande, soit une baisse de trois points en un mois, selon le baromètre Clai-Metronews-LCI réalisé

par OpinionWay, diffusé dimanche. LCP

Et … coup de tonnerre, le 7 juillet 2013 : « Moins d’un Français sur quatre (23%) se déclare satisfait de l’action du président François Hollande, soit une baisse de trois points en un mois, selon le baromètre Clai-Metronews-LCI réalisé par l’institut de sondage OpinionWay, diffusé dimanche 7 juillet. »Nouvel Obs

A vos calculettes : -5 points début avril, – 6 points fin avril, -1 point en mai, -3 points en juin, et -3 points en juillet, cela fait pas-ser le taux de satisfaction de François Hol-lande de 26% début avril à … 23% début juillet !

A cette formidable version socialiste des mathématiques, une seule explication : vos calculettes sont d’extrême droite.

© Jean-Patrick Grumberg

Baisse de popularité de François Hollande, l’arnaque des sondages

François Hollande répondait à un journaliste lors d’une conférence de presse organisée vendredi 5 juillet à la villa du Baron d’Erlanger.

François Hollande a promis de faciliter la procuration des visas aux Tunisiens désireux de se rendre dans l’hexagone

« Nous délivrons 100 000 visas par ans aux Tunisiens, ce n’est pas peu » a

t-il expliqué, ajoutant, « nous rendrons plus aisé la délivrance des visas pour les intellectuels, les hommes et femmes et culture ».

Le cri unanime des tunisiens à Hol-lande : des visas, des visas, des visas !

© Jean-Patrick Grumberghttp://directinfo.webmanagercenter.com

François Hollande en Tunisie : augmenter le nombre de visas d’immigration

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20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

Bien sûr, la situation économique de la France aujourd’hui est moins catastro-phique que celle de la Grèce, de Chypre, du Portugal, de l’Espagne ou de l’Italie. Elle n’en est pas moins, même si cela ne se dit pas, absolument dramatique.

Et le pire est qu’elle risque fort de ne pas s’améliorer du tout, et de conduire le pays vers une situation économique chaotique et imprévisible au cours des années à venir.

Les raisons à cela sont multiples.

L’une des premières à mes yeux est l’analphabétisme entretenu dans ce pays en matière d’économie depuis des décen-nies, du lycée à l’université. Je renonce à commenter les manuels scolaires sur le sujet : m’être plongé dans ceux concernant l’histoire et la géographie récemment m’a donné des aigreurs d’estomac, et je préfère me soigner avant de recommencer l’expé-rience. Mais pour ce qui concerne l’uni-versité, je connais : je pourrais quasiment citer ici le nom des professeurs d’écono-mie que j’estime compétents et sachant de quoi ils parlent tant la liste serait courte, et nombre d’entre eux, après avoir été margi-nalisés toute leur carrière, sont aujourd’hui vieillissants. Ceux, plus jeunes et plus nombreux, plus médiatisés, qu’on ne cesse d’entendre sont, à de rares exceptions près, des charlatans qui répètent des discours ineptes et épuisés qui ont déjà fait dix mille fois la preuve de leur inefficacité, voire de leur caractère destructeur. Comme le disait il y a quelques années un ingénieur formé aux sciences physiques : si, dans la profes-sion, un homme proposait de construire un immeuble de vingt étages en faisant reposer les fondations sur du nougat, il serait immédiatement conduit vers l’asile d’aliéné, mais en matière d’économie, dès lors que les conséquences ne sautent pas immédiatement aux yeux, les pires sornettes peuvent se faire entendre et être écoutées avec sérieux, et des gens dont les idées se sont révélées catastrophiquement fausses sont néanmoins toujours écoutés comme s’ils étaient des spécialistes perti-nents ».

La deuxième raison est que les journa-listes, à de rares exceptions près (je pour-rais là citer deux ou trois noms, mais je ne le ferai pas, je ne veux pas faire de tort aux intéressés) disséminent l’analphabétisme et le rendent quasiment hégémonique

dans les commentaires effectués sur l’état de la France ou sur celui du monde. Bien que des « informations » sur l’économie soient données en abondance désormais, je dirai qu’au mieux elles contiennent un pour cent d’informations et quatre vingt dix neuf pour cent de propos grotesques sans logique ni signification. Il existe dès lors une « opinion publique » constituée de gens pensant comprendre alors qu’ils ne comprennent rien, rêvant de solutions qui n’en sont pas du tout, et frustrée de voir que les « solutions » en question ne sont pas appliquées.

La troisième raison est que les dirigeants politiques de droite comme de gauche, plutôt que de chercher à comprendre en al-lant au delà de ce qui se dit, s’enseigne et se diffuse de façon quasiment hégémonique en France, font de la politique politicienne et restent dans ce qui se dit, s’enseigne et se diffuse en France, aux fins d’en tirer des programmes susceptibles de leur per-mettre d’être élus. Dès lors que ce qui se dit, s’enseigne et se diffuse en France est flou, malléable, sans consistance et sans cohérence intellectuelle, ils peuvent par ailleurs, en composant leurs programmes, y injecter leurs lubies et leurs dogmes favoris, ou au mieux (vraiment au mieux) ce qui, sans doute, leur semblerait meilleur pour le pays.

Le résultat est que la droite française, sous Chirac, comme sous Sarkozy, a mené une politique sans cohérence ni fil conducteur, faite de rafistolages et d’expédients, titu-bant d’une semblance d’idée mal élaborée à une autre semblance d’idée mal élabo-rée. Cela a donné entre autres, le « bouclier fiscal » ( qui partait de l’idée, juste, que les prélèvements obligatoires étaient trop élevés et constituait une incitation néga-tive à entreprendre et investir, mais qui, tel que mis en place et expliqué devenait grotesque et pouvait sembler inique), la « TVA sociale » (censée baisser un peu les prix à la production et remédier très légè-rement aux handicaps de compétitivité des entreprises françaises), ou le minime recul de l’âge de retraite (au nom de l’idée de « sauver le système de retraite par réparti-tion, sans expliquer que celui-ci relève non pas de la « solidarité entre les générations » mais de l’escroquerie financière, puisque c’est ce type de système qui a conduit monsieur Madoff en prison il y a quelques années).

La France en route vers le chaos économique

Le résultat est que la gauche française sous Hollande gouverne d’une façon tout aussi incohérente. Ce qui a donné le projet de créer une tranche d’impôts à 75% pour faire « payer les riches » (sans imaginer que les riches peuvent partir et ne sont pas des objets rivés au sol) et divers autres pro-jets qui sont destinés à avoir une efficacité très inférieure à celle d’un emplâtre sur une jambe de bois.

Le résultat est que l’extrême gauche, avec des projets que la famille Castro à Cuba trouverait trop extrêmes, parvient encore à rassembler quinze pour cent des voix (ceux-là ne sont pas seulement anal-phabètes en économie, comme je le vois tous les jours en parcourant Facebook, et sont souvent des gens qui n’inventeraient pas l’eau tiède si elle n’existait pas : sans handicapés intellectuels, de toute façon, l’extrême gauche aurait disparu depuis longtemps).

Le résultat est que l’extrême droite qui, au temps de Jean Marie Le Pen (tout en étant infréquentable pour d’autres raisons) pouvait tenir des propos économiques pas trop insensés, copie aujourd’hui les « propositions économiques » de l’ extrême gauche, à quelques détails près, et propose non seulement de rompre avec l’euro (ce qui, en soi, peut avoir sa pertinence, vue la

façon dont l’euro fonctionne), mais aussi une quasi-fermeture des frontières et une rupture avec les marchés économiques et financiers mondiaux semblant destinée à faire de la France, à terme, un satellite de la Corée du Nord.

Le résultat est aussi, je dois le constater, que les minuscules mouvements poli-tiques qui défendent l’économie de mar-ché énoncent des propositions d’autant plus inaudibles qu’elles ne prennent pas en compte les avancées de la réflexion économique et semblent bloquées dans un logiciel périmé. Je n’y vois, par exemple, aucune prise en compte de ce que j’ai tenté d’exposer dans mon livre La septième di-mension*, ou de ce qu’on trouve dans les récents essais d’Alvin et Heidi Toffler, de George Gilder, ou de Tyler Cowen, pour citer quelques exemples.

Ce que j’écris concernant l’économie concerne aussi d’autres domaines, car ce n’est pas seulement dans le domaine éco-nomique que la France prend une direc-tion chaotique. Il n’y a pas qu’en matière économique qu’on peut constater la pro-pagation de l’analphabétisme (j’ai cité les manuels d’histoire et de géographie plus haut), la dissémination de l’analpha-bétisme par les journalistes et par les diri-geants politiques.

Tout en pensant que cela ne changera absolument pas quoi que ce soit à la situa-tion, je pense utile, pour ceux qui me lisent, de procéder à un diagnostic détaillé de la situation française, de décrire un peu plus avant vers quoi elle mène, puis d’énoncer quelles réformes seraient susceptibles de permettre un redressement (mais ne seront pas mises en oeuvre). Ce sera l’objet de prochains articles.

© Guy Millière

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21L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

S’il n’y a qu’un seul mérite à attri-buer à Philippe Karsenty, il est celui d’avoir contraint France 2 et Charles Enderlin à dévoiler, lors des différents procès les opposant, tout le matériau à leur disposition concer-nant l’affaire A-Dura. Ainsi, cha-cun a pu s’apercevoir que les rushs tournés concernant strictement cette affaire avaient une durée de moins d’une minute et non pas vingt-sept ou dix-huit comme annoncés. Mieux ! Que l’agonie de Mohamed A-Dura, retirée au montage par les soins de l’envoyé permanent à Jérusalem, se-lon ses propres affirmations, n’existe pas. Pire ! Qu’une image montrant l’enfant soulevant le coude et la jambe droite, alors qu’il est déclaré mort, fut supprimée de l’attention des téléspectateurs.

Chacun se demandera donc ce qui a

autorisé Charles Enderlin et sa chaîne à justifier le commentaire qu’il fit ce soir-là : « Jamal et son fils Mohamed sont la cible de tirs venus de la position israélienne (…) une nouvelle rafale, Mohamed est mort et son père grave-ment blessé » ?

Malgré ces mensonges et manipula-tions et suite au dernier verdict de la Cour d’Appel, Charles Enderlin a assu-ré sans rougir que « la vérité est établie » et que « attention, il y a une justice en France ». On s’attend donc à de nou-veaux procès !

Ainsi, le livre de Gérard Hubert (z‘’l) « Contre-expertise d’une mise en scène » sera certainement interdit et la maison d’édition condamnée à de lourds dom-mages et intérêts. On s’étonnera toute-fois que cela ne soit pas déjà le cas alors que le livre est en vente depuis 2003 !?La Metula News Agency a publié depuis plusieurs années, des dizaines d’articles minutieux. Tous concluant à une mise en scène et au mensonge. Stéphane Juffa, le rédacteur en chef de l’agence israélienne a proposé publi-quement, depuis plusieurs années, de se rendre à toutes convocations judiciaires en France. On s’étonne encore une fois qu’à ce jour aucune plainte ne fut dres-sée à son encontre. Chacun se souvien-dra parallèlement des efforts faits par la direction de France 2 en 2004 pour empêcher les représentants de cette agence de visionner les rushs.

Le débat contradictoire n’est apparem-ment pas la spécialité de la chaîne !Daniel Leconte d’Arte, Denis Jeambar,

directeur de L’Express et Luc Rosen-zweig ancien rédacteur en chef du Monde ont pu visionner ces rushs cette année là. Si Luc Rosenzweig penche pour la mise en scène, les deux autres ont affirmé par écrit dans le Figaro que « Le visionnage intégral des rushes dé-montre aussi qu’au moment où Charles Enderlin donne le gamin pour mort, tué par les Israéliens, c’est-à-dire le soir même sur le journal de France 2, rien ne lui permet d’affirmer qu’il est vrai-ment mort et encore moins qu’il a été tué par des soldats israéliens. Tout, bien au contraire, à commencer par l’em-placement des uns et des autres sur le terrain, incriminerait plutôt une ou des balles palestiniennes ».Esther Shapira et la chaîne publique ARD ont édité à ce jour, sur cette même affaire, deux documentaires qui ont été diffusé dans plusieurs pays, mais pas en France, et sont en libre circulation sur le net. Qui imaginera France 2 et Charles Enderlin les poursuivre judiciairement ? A ce jour, aucune plainte n’est dépo-sée contre la journaliste allemande qui assure par ailleurs que « Charles Ender-lin n’est pas une personne aussi digne de confiance et respectable » que les gens le croient, est « un menteur » et « n’ayant pas effectué un travail de pro-fessionnel » sur l’affaire.On l’excusera du peu !On ajoutera à cette toute petite liste le rapport du gouvernement israélien de 2013 se basant sur ce même reportage et concluant, lui-aussi, que le 30 sep-tembre 2000 aucun enfant A-Dura ne fut « assassiné » ni leurs père « blessé ». Aux dernières nouvelles, les avocats israéliens de France 2 ‘’s’en chargent’’.

Si à ce jour aucune plainte n’est encore déposée contre le gouvernement et/ou les membres de la commission ayant rédigé le rapport cela est probablement dû à ce que la diffamation est probable-ment trop difficile à trouver !Peut-on, avant de clore cette liste non exhaustive, oublier le Dr David, ce chirurgien israélien qui a affirmé, preuves à l’appui, que les blessures du père de Mohamed A-Dura était anté-rieures à la scène décrite dans le repor-tage ? Et il en était d’autant plus certain qu’il faisait partie des médecins qui avaient soigné Jamal A-Dura en 1994. Traîné en justice pour diffamation, il a été relaxé.Pour pousser la réflexion à la limite du ridicule on pourrait presque imaginer une plainte à venir contre la Cour d’Ap-pel de Paris ayant innocenté Philippe Karsenty en 2008 après avoir visionné ces mêmes rushs. Des rushs soustraits de la réflexion de la Cour d’Appel de 2013 par la Cour de Cassation, et per-mettant ainsi à Charles Enderlin, par le verdict de culpabilité prononcé, d’affirmer dans les médias amis que la « vérité est établie » et à France Télévi-sions d’assurer que « Par-delà la recon-naissance apportée à un journaliste et à une entreprise, c’est aussi celle de tous ceux qui font le métier d’informer avec professionnalisme ».Un ‘’professionnalisme’’ qui a tout fait pour empêcher qu’une commis-sion d’enquête neutre soit instituée, telle celle qui fut décidée entre le Crif et Patrick de Carolis, alors PDG de France Télévisions. Une profession qui s’est réunie à travers une pétition pour soutenir Charles Enderlin et sa version

contestée de son reportage. Des syndi-cats de cette même profession qui ont soutenu celui-ci et qui, par ailleurs, ont tout fait pour nuire à Clément Weill-Raynal, tenant d’une interprétation dif-férente sur cette affaire.Si le métier a soutenu dans sa quasi-totalité France 2 et Charles Enderlin, il ne faut pas oublier ces politiques qui se sont tus, voire ont récompensé ce dernier en lui remettant, sur décret du Président de la République du 13 juillet 2009, la légion d’honneur. Un titre galvaudé au vu et au su du ques-tionnement encore actuel que posent ce fameux reportage et la mauvaise foi qui l’accompagne !Devant le manque permanent de bonne foi de la chaîne et de son envoyé per-manent à Jérusalem, devant leurs ten-tatives d’intimidations judiciaire et leur refus total d’aborder le fond de l’affaire et face à la solidarité de la profession faisant bloc, empêchant ainsi tout libre débat, nul ne doutera plus que la désin-formation n’est pas en terre étrangère en France. Charles Enderlin et France 2 en sont devenus les symboles les plus parlants.

Publié par Victor PEREZ

France 2 et Charles Enderlin, véritables symboles de la désinformation française

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22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

Mona Lisa passe le mois de juillet en Israël

Le portrait de cette Dame, peinte par Leonardo de Vinci, entre 1503 et 1519, soulève encore bien des ques-tions et de nombreuses études sont encore régulièrement réalisées sur ce célèbre tableau.

Pas une ride pour cette œuvre pas-sée régulièrement au laser qui essaie de percer le secret de Mona Lisa. Un système de balayage laser sophistiqué, en couleurs et en trois dimensions a permis, par exemple, de découvrir que madame Lisa était enveloppée d’un « voile de gaze » fin et transparent normalement porté a l’époque par les femmes enceintes ou venant d’accou-cher. Quant à Daniel Arasse, dans son livre Histoires de peintures, il écrit que le mari de Mona Lisa, Francesco del Giocondo, aurait été outragé s’il avait vu l’œuvre finie ; le front dégarni et les sourcils épilés, à cette époque, étaient réservés uniquement aux prostitués.

Traversant et s’adaptant à toutes les époques, Mona Lisa vient donc à Tel Aviv sous une forme ultra moderne, en dehors de son cadre, laissant son vieux tableau au Louvre. Pas d’inquiétude, si

vous êtes à Paris à cette époque, vous aurez toujours la possibilité de voir le vrai chef d’œuvre toujours exposé en son lieu et place !

Mona Lisa Live est une exposition multimédia révolutionnaire, apportant dans ses bagages, les œuvres de la Renaissance dont celles de Leonard de Vinci et celles de Michel-Ange.

Combinant la musique, l’animation et les effets spéciaux, avec d’énormes projections apportant une nouvelle vie à des œuvres d’art classiques dans le cadre des ruelles pittoresques de Flo-rence à la Renaissance, la vieille Dame n’en finit pas de rajeunir.

Par Maryline Médioni

Cette exposition est idéale pour les amateurs d’art et les familles, avec des activités pour les enfants.

Mona Lisa Live à Tel Aviv à partir du 1er Juillet, repartira le premier Août 2013, si vous avez envie de la rencon-trer, elle sera logée à l’Hatachana, l’ancienne gare de Tel-Aviv.

Le cabinet adopte le projet de loi sur l’incorporation des ‘haredim

Le cabinet ministériel a adopté le plan de « partage de la charge », selon lesquels les ‘haredim (religieux ultra-orthodoxes) de 21 ans seront incorporé dans l’armée israélienne, à partir de 2017, sauf 1800 élèves surdoués qui pourront continuer à étudier la Torah.

Quatorze ministres ont voté en faveur du plan, tandis que quatre s’y sont op-posés.

Le plan, finalisé en mai dernier par un comité présidé par le ministre Yaakov Peri, recommande également que les jeunes ‘haredim réfractaires seront sanctionnés pénalement. Le projet de loi sera présenté plus tard pour un vote à la Knesset.

Le premier ministre Benyamin Neta-nyahou a évoqué la question épineuse au début de la réunion hebdomadaire du cabinet, dimanche, et a assuré le sec-teur ‘haredi que « nous allons faire les changements progressivement tout en tenant compte des besoins particuliers de la population ‘haredi. »

« Nous avons deux objectifs à l’esprit, » a déclaré le premier ministre : «

l’intégration des jeunes ‘haredim dans l’armée et le service civil, et les intégrer dans le marché du travail. »

« Je considère qu’il est très important d’également intégrer les arabes israé-liens. Les contours sont incomplets, mais cette question doit être traitée, » a-t-il ajouté.

Les grandes lignes du projet ‘haredi, un des principaux enjeux des dernières élections et une fracture de la politique israélienne, sont basées sur les conclu-sions du comité Peri, qui demande de recruter tous les étudiants en Yéshiva soit dans le service militaire, soit dans le service civil.

Le ministre des finances, Yair Lapid (Yesh Atid), dont la campagne électo-rale s’est fortement appuyé sur la ques-tion de l’incorporation des ‘haredim, a appelé le projet de loi un « changement historique » et affirmé qu’il profitera à la fois au secteur ‘haredi et à la société israélienne dans son ensemble.

« Il y aura une réelle égalité après la réunion du cabinet, » a déclaré Lapid avant le vote.

Cet enthousiasme n’est évidemment pas partagé par les partis religieux d’opposition à la Knesset. « C’est un triste jour pour le judaïsme ‘haredi, » s’est exclamé le député Meir Porush, du parti Judaïsme Unifié de la Torah.

« L’abus du gouvernement contre la minorité ultra-orthodoxe confine à la persécution et à la cruauté, » a-t-il ajou-té. « Cette journée sera marquée d’une pierre noire dans l’histoire du yishouv juif. »

Un allié réticent des ‘haredim, le mi-nistre Amir Peretz (Hatnoua), a défini le plan comme « problématique », et a ajouté que, bien que des grandes décla-rations soient faites, les défauts sont ignorés. « Tout le monde veut le service civil, » a-t-il dit, « mais c’est quelque chose qui devrait être financé. Une dis-cussion approfondie doit avoir lieu. »

Tzipi Livni, la présidente d’Hatnoua, était également peu enthousiaste. Même si elle a voté pour, elle a quali-fié le projet de loi de « moindre mal », et l’a critiqué pour fixer des inégalités entre les ‘haredim et les Yéshivot hes-der.

« La source de cette inégalité est dans l’échange du pouvoir politique au sein du gouvernement, » a-t-elle accusé. « Le siège des ‘haredim dans le gouver-nement a été pris par les représentants des étudiants des Yéshivot hesder. »

Mais malgré ces défauts, elle et son collègue Amir Peretz ont voté pour le projet de loi, une décision justifiée par Livni parce que celui-ci « va dans la bonne direction ».

En août 2003, la cour suprême d’Is-raël avait déclaré que le gavage était contraire aux lois de protection des animaux en considérant que « à la lumière de la conclusion du rap-port du Comité scientifique de la Commission européenne, il n’y a aucun doute que les oies souffrent » ; « Les «besoins de l’agriculture» ne doivent pas systématiquement compter plus que l’intérêt de pro-téger les animaux». Depuis cette date, le ministère de l’agriculture israélien avait tenté – sans succès – de contourner cette décision en tentant de faire adopter une me-

sure qui aurait exclu les oiseaux des lois de protection des animaux. Le ministre de l’agriculture a annoncé sa décision d’abandonner définiti-vement ces tentatives. Le gouver-nement israélien a mis en place une commission pour déterminer les modalités d’indemnisation des producteurs de foie gras, et d’assis-tance dans leur reconversion.

Israël était le 4ème producteur de foie gras, après la France (74% de la production mondiale en tonne), la Hongrie (11%), la Bulgarie (8%). En 2004, Israël produisait encore 500 tonnes de foie gras par an, soit 2% de la production mondiale. La portée symbolique de cette interdiction est encore plus forte : la diaspora juive est à l’origine de la dispersion de la production de foie gras dans les pays de l’Est, en Alsace et dans le Sud-Ouest de la France(2). Ainsi, après l’Italie fin 2003, la Californie en 2004, la décision du gouvernement israélien d’il y a quelques semaines vient emboiter le pas aux instances rabbiniques du pays et confirme un mouvement mondial d’abolition du gavage, en raison de la souffrance infligée aux animaux gavés.

Y.L

Israël interdit définitivement la production de foie gras

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23L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

La production de foie gras implique la naissance de 82 millions de cane-tons par an et 700 000 oisons. Par définition du foie gras, le gavage est obligatoire. Les canetons ou oisons naissent dans un couvoir : les œufs sont placés sur des chariots dans de grandes armoires à incubation. Chez les canards, seuls les mâles sont gavés, l’utilisation des femelles est interdite. Le foie des femelles est trop nervé. Les oisillons sont donc triés par sexe dès leur sortie de l’œuf. Il existe deux techniques pour le faire, soit par autosexage (pour certaines souches, la sélec-tion génétique permet de différen-cier mâles et femelles par une tâche noire sur la tête des animaux), soit par retournement du cloaque. Le gavage consiste à administrer de force à l’aide d’un tuyau enfoncé de la gorge à l’estomac de l’animal des aliments en grande quantité, très énergétiques et déséquilibrés. Cette opération prend 45 à 60 se-condes avec la méthode artisanale. Elle ne prend que 2 à 3 secondes

avec la méthode industrielles (lar-gement prédominante) de gavage à la pompe hydraulique ou pneuma-tique.

Suite au choc du gavage, l’animal est pris de diarrhées et de halètements. Le fonctionnement du foie est per-turbé, l’animal a du mal à réguler la température de son corps, il déve-loppe une maladie appelée stéatose hépatique. En outre, les dimensions de son foie hypertrophié qui atteindra presque 10 fois son volume normal, rendent sa respiration difficile, et ses déplacements pénibles. Les sacs pul-monaires sont compressés, le centre de gravité de l’animal est déplacé.

En période de gavage, les canards sont enfermés sur des sols durs (grillage, caillebotis…), ils déve-loppent des infections aux pattes appelées dermatites. Outre la longue liste des maladies, troubles et le ma-laise général des animaux gavés et encagés, les statistiques de mortalité trahissent l’état de santé des animaux suralimentés. Le rapport de 1998 du Comité Scientifique vétérinaire man-daté par la commission européenne mentionne même des taux de 10 à 20 fois plus élevés en gavage qu’en élevage. Au bout d’une douzaine de jours de gavage, les oiseaux sont alors emmenés à l’abattoir dans des caisses où ils sont entassés. Ils sont étourdis par électronarcose puis sai-gnés. Il arrive fréquemment que les oiseaux se réveillent avant ou en cours de saignée.

Y.L

La vérité sur le gavage

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24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

Ehud Barak nommé consultant pour la banque « juive » Julius Baer

Après avoir mis fin à sa carrière politique, Ehud Barak fait un re-tour dans la sphère publique grâce au monde de la finance: il vient d’accepter un poste de consultant pour la seule banque Suisse exclu-sivement détenue par des juifs: Julius Baer Group.

Désormais âgé de plus de 70 ans, le souvent controversé Ehud Barak vient de démarrer une nouvelle étape de sa carrière professionnelle. Après avoir été Premier Ministre de l’Etat d’Israël, après avoir été Ministre de la Défense dans un gouvernement de Netanyahu, le voici propulsé dans une banque des hauts alpages…

Julius Baer, l’un des groupes ban-caires les plus importants et les plus ancien de Suisse, avec un portefeuille de gestion de trésorerie estimé à environ 300 milliards de dollars et une liste de clients qui compte par-mi les plus riches, les plus célèbres et les plus puissantes personnalités au monde, tant dans le monde des affaires, que du divertissement et du sport. Le groupe explique avoir recruté Barak pour son « expérience de très haut au niveau de la diplo-matie mondiale » et pour « ses nom-breux contacts dans l’industrie de la défense. »

Ehud Barak est né dans le kibboutz Mishmar Hasharon dans le centre d’Israël. Ses parents étaient des survi-

vants de la Shoah. Après une carrière militaire exceptionnelle, Barak a fait ses premiers pas en politique quand Yitshak Rabbin était encore en poste. Il est ensuite devenu premier Ministre entre les années 1999 et 2001.

Après avoir perdu les élections en 2001, il a quitté la politique pour entrer dans le monde des affaires, mais est revenu en politique en 2008 pour devenir chef du parti travailliste. Avant d’être nommé ministre de la Défense.

Ehud Barak est célèbre pour avoir un des esprits les plus analytiques d’Is-raël. est est diplômé de physique et de mathématique à l’Université Hé-braïque de Jérusalem et d’économie à Standford aux Etats-Unis.

Barak est aussi le soldat le plus déco-ré de l’histoire d’Israël.

Le Groupe Julius Baer est connu pour sa présence à l’international, dans plus de 20 pays. Le siège social de la banque est à Zurich, mais la banque est particulièrement forte en Asie.

Le petit-fils du fondateur Julius, Al-fred, (qui est actuellement à la tête de l’entreprise) est connu pour être un partisan absolu d’Israël. C’est l’un des plus grands philanthropes qui donne pour l’Etat Juif.

Par Dan Birenbaum

Le plan de Kerry appelle à de nouvelles concessions israéliennes

Le plan du secrétaire d’état améri-cain John Kerry pour une reprise des pourparlers de paix entre Israël et l’autorité palestinienne appelle à la cessation de la construction juive en Judée Samarie en dehors des grandes villes et à la libération de 103 terroristes palestiniens, a an-noncé samedi le journal arabe basé à Londres, Al-Hayat.

Selon le journal, le plan prévoit un développement économique dans les territoires sous contrôle de l’AP en trois phases.

Le rapport intervient au milieu d’une poussée américaine pour raviver les pourparlers directs entre Israël et l’AP, gelés par ces derniers depuis décembre 2008.

Kerry a terminé sa cinquième visite en Israël depuis mars dimanche der-nier, et a prévu de revenir dans la région, Aucune date précise n’a été fixée pour ce voyage.

Il n’y a aucune annonce officielle sur les modalités de reprise des pourpar-lers, mais il y a eu plusieurs rapports de presse sur la possibilité qu’Israël libère des prisonniers et/ou convienne

d’une sorte de gel de la construction.

Selon Al-Hayat, le nouveau plan pré-voit la relance des pourparlers de paix pour une période de six à neuf mois, au cours de laquelle les deux parties discuteront des questions relatives au statut final.

Au cours des négociations, Israël gèlera la construction dans les im-plantations qui sont à l’extérieur des grands blocs et commencera à libérer des palestiniens emprisonnés avant la signature des accords d’Oslo dans un délai de six mois, a ajouté le jour-nal, citant des sources diplomatiques occidentales.

L’aspect économique du plan de Kerry, indique le journal, appelle à attirer des investissements de 4 mil-liards de dollars dans l’économie de l’AP. Kerry a déjà annoncé un plan d’intéressement de 4 milliards de dol-lars au Forum Economique Mondial en mai.

Le rapport dit qu’Israël devra né-cessairement permettre à l’autorité palestinienne de construire dans la zone C en Judée Samarie, qui est sous contrôle israélien complet.

Le bureau du premier ministre a refu-sé de commenter le rapport. Kerry a demandé aux responsables israéliens et palestiniens de se taire sur les dé-tails concernant la reprise des pour-parlers, et on comprend pourquoi, Israël étant une fois de plus la seule

partie à devoir répondre à des condi-tions, maintenant également données par les Etats-Unis.

Le porte-parole du conseil des com-munautés juives de Judée Samarie, Yigal Delmonti, a déclaré qu’il ne savait rien d’un gel imminent de la construction dans la région.

Un gel de facto de la publication des appels d’offres pour des maisons juives en Judée Samarie et à Jéru-salem Est a été mis en place depuis janvier.

L’autorité palestinienne a insisté sur le fait qu’elle ne reviendrait pas aux négociations directes avec Israël jusqu’à ce que les constructions juives soient arrêtées en Judée Sama-rie et à Jérusalem Est.

Israël a jusqu’ici refusé de céder à cette demande. Le premier ministre Benyamin Netanyahou a constam-ment appelé l’autorité palestinienne à tenir des pourparlers sans conditions préalables. Il semblerait que Bibi aie une fois de plus cédé aux pres-sions américaines, ce qui, après trois gouvernements, semble devenir sa marque de fabrique.

Israël avait imposé un gel de 10 mois des constructions en Judée et Samarie entre novembre 2009 et septembre 2010. Mais ce moratoire temporaire n’avait pas conduit à la reprise des négociations, toujours refusées par Mahmoud Abbas.

Le nouveau président égyptienAprès « Moubarak Juif », après « Morsi Juif, » voilà que l’insulte suprême (Juif) est utilisée pour décrire le nouveau Président par intérim égyptien, Adli Mansour.

Après une enquête exhaustive menée par plusieurs blogueurs, il semble que la personne à l’origine de cette rumeur débile, reprise par plusieurs journaux en arabe (ici et là) n’est autre que la réussite d’une rumeur lancée par un journaliste d’Al Jazee-ra, Ahmed Mansour. Ce journaliste islamiste, connu pour être un fan de Morsi. Mansour a eu, par le passé, plusieurs « problèmes » pour ses « relations avec les petites filles et les petits garçons. »

De manière plus informative, le Pré-sident par intérim serait membre de l’Eglise Adventiste du septième jour.

L’Église adventiste du septième jour (aussi appelée par abréviation « l’Église adventiste ») est une déno-mination chrétienne née d’un mouve-ment de « réveil protestant. » Le mot « adventiste » vient du latin adventus qui signifie « arrivée », « venue », « avènement », en référence au retour du Christ annoncé dans la Bible. « Septième jour » désigne le shabbat (samedi), le septième jour de la se-maine, considéré par les adventistes

comme le jour biblique de repos et d’adoration. Avec plus de 16,8 mil-lions de membres, c’est la douzième plus grande organisation religieuse dans le monde.Ahmed Mansour

Ahmed Mansour

Ainsi, l’accusation est fausse comme on pouvait s’en douter… Tout autant que l’accusation de Mansour: « pour éviter le scandale, votre Président (Egyptien) a essayé de se conver-tir mais le pape Copte a refusé de l’accueillir dans son église. » Depuis quand les papes refusent-ils des bre-bis égarées ?

Au final, et selon plusieurs enquêtes sérieuses, le nouveau président égyp-tien serait un chrétien protestant (de cette église adventiste) qui respecte le shabbat. Mais il n’est pas Juif. Et cette attaque n’est construite que pour donner plus de poids aux pro-Morsi et aux musulmans de tous les pays arabes.

Quoi qu’il en soit, cette réalité ne plait pas à notre petit Ahmed qui ter-mine son post en écrivant: « Bravo l’Egypte, vous êtes désormais gou-vernés par les Juifs et les Chrétiens. »

Par Zevoulon Amir

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26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Juillet au 16 Juillet 2013

L’économie selon la Bible

Pourquoi n’avoir jamais étudié un tel sujet, si riche, si actuel aupara-vant ?Richard Sitbon l’a fait durant quatre longues années. Il a compulsé le « Livre », analysé des livres d’éminents économistes, fait des études compa-ratives.Et, Eurêka !Le résultat : un nouveau livre à son actif, « L’économie selon la Bible, vers un modèle de développement » préfacé élogieusement par Monsieur le Grand rabbin Josy Eisenberg, aux éditions Eyrolles dirigées par Ma-dame Marie Pic-Paris Allavena.Il a réussi avec intelligence et discer-nement à extraire de la Bible et du Talmud des informations essentielles et a su les retranscrire, les développer, et nous en expliquer le système éco-nomique proposé ainsi que son point de vue d’économiste afin d’envisager des solutions nouvelles.Judicieuse idée par les temps qui courent, ce livre nous offre un re-gard inédit sur l’économie alors que les économistes du monde entier planchent sur l’efficacité de l’écono-mie de marché, que les analystes sont incapables de se mettre d’accord sur les raisons factuelles de cette crise, et que tout le monde s’interroge sur son avenir, le devenir de ses ressources. Différents thèmes sont abordés, pré-sentés, développés, détaillés tels l’ar-gent, l’intérêt, la redistribution, les échanges, la concurrence… Richard Sitbon nous offre ainsi l’opportunité de participer à une réflexion nouvelle, nous présentant des idées originales. Le sujet nous interpelle quelles que soient nos croyances ou/et nos sym-pathies politiques et tombe à brûle-pourpoint, à un moment où les mots « crise économique » font la une des journaux, résonnent dans nos têtes et que le moral environnant est plutôt morose.« La Bible est un héritage du peuple d’Israël mais, par son message, un patrimoine pour l’Humanité » dit l’auteur. L’essentiel est donc d’y pui-ser des solutions alors que la crise économique qui secoue le monde, annonce des changements dans la consommation, l’éthique ou la rela-tion entre les hommes pour retrouver les grands principes économiques. Il fallait donc y songer et il l’a fait pour nous. Il en a extrait le « Solidarisme », modèle se démarquant du socialisme et du capitalisme, fondé précisément sur le contrôle de la croissance, la régulation de la concurrence, les groupes sociaux, la redistribution des ressources et la force de travail. « Soit une véritable restructuration dans la pensée économique

Atlas géopolitique d’Israël

Atlas géopolitique d’Israël. Aspects d’une démocratie en guerre

Voici un petit ouvrage fort précieux pour mieux comprendre Israël et la situation au Proche-Orient. Dans ce premier atlas géopolitique consacré à l’État juif, qui ressort dans une édi-tion actualisée, le chercheur et ensei-gnant Frédéric Encel cerne les défis qui se posent à une démocratie en guerre, située dans une région qui lui est hostile.

Avec le renfort du cartographe Alexandre Nicolas, Frédéric Encel livre les clés de compréhension de l’Israël d’aujourd’hui : l’histoire, la géographie et les relations interna-tionales bien sûr, mais aussi la démo-graphie (cruciale dans la région), la géologie, le statut de Jérusalem et des territoires palestiniens, ainsi que l’enjeu stratégique de l’eau et des res-sources.

Au fil des pages, le lecteur découvre une société particulièrement com-plexe, constituée de communautés fort différentes, et à la vie politique bouillonnante. Frédéric Encel dé-crypte aussi les représentations men-tales à l’origine d’Israël et l’évolution de l’image que les Juifs ont d’eux-mêmes depuis 1948. Les raisons des échecs successifs des pourparlers israélo-palestiniens et les éventuelles solutions diplomatiques à cette im-passe sont également abordées.

Les consistoires israélites d’Algérieau XXème siècle

En 1845, la France dote les com-munautés juives d’Algérie de nou-velles institutions : un Consistoire israélite algérien siégeant à Alger et deux consistoires provinciaux, à Oran et à Constantine, sont créés par une ordonnance royale. La mesure a été réclamée par le Consistoire central des israélites de France. Celui-ci souhaite appliquer aux judaïcités algériennes le pro-gramme de régénération religieuse, sociale et culturelle qu’il prétend mettre en œuvre en métropole. Le projet de rendre les juifs « indi-gènes » citoyens français, envisagé dans un premier temps par le gou-vernement, est finalement repoussé à un avenir lointain.

Totalement étrangers au judaïsme maghrébin, les consistoires vont-ils marquer durablement de leur empreinte les communautés juives algériennes ? Peu nombreux et mal accueillis par leurs coreligionnaires africains, les rabbins alsaciens en-voyés par le Consistoire central sont-ils en mesure de mener à bien leur « mission civilisatrice » ? Comment les élites locales qui siègent à leurs côtés s’approprient-elles les nouvelles ins-titutions communautaires ? Quelle place est laissée aux rabbins « indi-gènes » ? Comment les dirigeants des consistoires font-ils face à la crise anti-juive qui culmine en 1898 dans la colonie ?

Autant de questions auxquelles ré-pond ce livre qui retrace, à travers l’histoire des consistoires, les étapes de la modernisation des sociétés juives algériennes de 1830 à la veille de la Première Guerre mondiale.

Agrégée de lettres classiques, doc-teur en histoire, Valérie Assan a contribué à plusieurs livres col-lectifs sur l’histoire des juifs de France et d’Afrique du Nord. Cet ouvrage est issu de sa thèse, sou-tenue en 2010 à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et récom-pensée en 2011 par le Prix de thèse d’études juives en langue française de la Société des études juives.

Islam, l’épreuve française

Pour la première fois, avec une liberté de regard revendiquée, un livre rassemble les pièces éparses d’un puzzle que personne ne sou-haite reconstituer : la pénétration progressive de la France par l’isla-misme et son prodigieux écho dans la «génération islam».

Après des mois d’investigation, l’auteur démonte la mécanique adap-tée aux forces et aux faiblesses de notre État laïc et républicain : port du niqab pour les femmes, infiltra-tion de l’enseignement, construction de mosquées, formation d’imams et de jihadistes pour façonner des mar-tyrs (comme Merah), utilisation de l’associatif à outrance et conversions sur fond de déshérence sociale et de délitement identitaire.

Cet ouvrage analyse aussi les respon-sabilités politiques et le détourne-ment de la loi de 1905 (séparation des Églises et de l’État) par les maires de toutes étiquettes.

Les relations entre la République et l’islam nécessitent une révolution pour chacun des deux acteurs. Mais des solutions pour une sortie de crise existent car ils doivent réussir à vivre ensemble.

En direct d’Israël

Parcourant un pays tendre, déchi-ré, secret, caustique et pluriel, j’ai regardé s’entrelacer les joies, les passions, les espoirs, les angoisses, les violences, les deuils. J’ai saisi des instants pour les raconter. Et j’ai tenté de ne pas juger.

Israël génère les contraires et les ex-trêmes. Le désert et la mer, la sainteté et le prosaïque, l’exigence et l’insou-ciance, l’existentiel et le superflu, le mythe et le réel. Et aussi la paix et la guerre.

Dans un environnement ingérable, les Israéliens sont pris au piège. Pour échapper aux embuscades de l’his-toire, ils revendiquent aujourd’hui le droit d’exister en dehors du conflit israélo-palestinien. Ils tentent de mettre la guerre en filigrane, comme ces chroniques qui racontent l’inti-mité d’un peuple. C’est une gageure, un risque, une bravade. Un choix. »

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