homeopathie veterinaire - vetagro-sup.fr vetagro sup campus veterinaire de lyon année 2013 - thèse...

VETAGRO SUP

CAMPUS VETERINAIRE DE LYON

Année 2013 - Thèse n° 040

HOMEOPATHIE VETERINAIRE : CONNAISSANCE ET ATTENTES DES

PROPRIETAIRES DE CHIENS ET DE CHATS.

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ET ENQUETE REALISEE SUR

L’AGGLOMERATION LYONNAISE EN SEPTEMBRE 2012

THESE

Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I

(Médecine - Pharmacie)

et soutenue publiquement le 11/10/2013

pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire

par

Gaëlle MORAT

Née le 08 octobre 1988

à Décines-Charpieu

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Liste des enseignants du campus Vétérinaire de Lyon

Civilité Nom Prénom Unités pédagogiques Grade

M. ALOGNINOUWA Théodore Unité pédagogique Pathologie du bétail Professeur

M. ALVESDEOLIVEIRA Laurent Unité pédagogique Gestion des élevages Maître de conférences

Mme ARCANGIOLI Marie-Anne Unité pédagogique Pathologie du bétail Maître de conférences

M. ARTOIS Marc Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire

Professeur

M. BARTHELEMY Anthony Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Maître de conférences Contractuel

Mme BECKER Claire Unité pédagogique Pathologie du bétail Maître de conférences

M. BELLI Patrick Unité pédagogique Pathologie morphologique et clinique des animaux de compagnie

Maître de conférences Contractuel

Mme BELLUCO Sara Unité pédagogique Pathologie morphologique et clinique des animaux de compagnie

Maître de conférences

Mme BENAMOUSMITH Agnès Unité pédagogique Equine Maître de conférences

M. BENOIT Etienne Unité pédagogique Biologie fonctionnelle Professeur

M. BERNY Philippe Unité pédagogique Biologie fonctionnelle Professeur

Mme BONNETGARIN Jeanne-Marie Unité pédagogique Biologie fonctionnelle Professeur

Mme BOULOCHER Caroline Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Maître de conférences

M. BOURDOISEAU Gilles Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Professeur

M. BOURGOIN Gilles Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Maître de conférences

M. BRUYERE Pierre Unité pédagogique Biotechnologies et pathologie de la reproduction


M. BUFF Samuel Unité pédagogique Biotechnologies et pathologie de la reproduction


M. BURONFOSSE Thierry Unité pédagogique Biologie fonctionnelle Maître de conférences

M. CACHON Thibaut Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Maître de conférences Contractuel

M. CADORE Jean-Luc Unité pédagogique Pathologie médicale des animaux de compagnie

Professeur

Mme CALLAITCARDINAL Marie-Pierre Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Maître de conférences

M. CAROZZO Claude Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Maître de conférences

M. CHABANNE Luc Unité pédagogique Pathologie médicale des animaux de compagnie

Professeur

Mme CHALVETMONFRAY Karine Unité pédagogique Biologie fonctionnelle Professeur

M. COMMUN Loïc Unité pédagogique Gestion des élevages Maître de conférences

Mme DE BOYER DES ROCHES

Alice Unité pédagogique Gestion des élevages Maître de conférences Stagiaire

Mme DELIGNETTE-MULLER

Marie-Laure Unité pédagogique Biologie fonctionnelle Professeur

M. DEMONT Pierre Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Professeur

Mme DESJARDINS PESSON

Isabelle Unité pédagogique Equine Maître de conférences Contractuel

Mme DJELOUADJI Zorée Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Maître de conférences

Mme ESCRIOU Catherine Unité pédagogique Pathologie médicale des animaux de compagnie


M. FAU Didier Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Professeur

Mme FOURNEL Corinne Unité pédagogique Pathologie morphologique et clinique des animaux de compagnie

Professeur

M. FRANCK Michel Unité pédagogique Gestion des élevages Professeur

M. FREYBURGER Ludovic Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Maître de conférences

M. FRIKHA Mohamed-Ridha

Unité pédagogique Pathologie du bétail Maître de conférences

M. GENEVOIS Jean-Pierre Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Professeur

Mme GILOTFROMONT Emmanuelle Unité pédagogique Biologie fonctionnelle Professeur

M. GONTHIER Alain Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Maître de conférences

Mme GRAIN Françoise Unité pédagogique Gestion des élevages Professeur

M. GRANCHER Denis Unité pédagogique Gestion des élevages Maître de conférences

Mme GREZEL Delphine Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Maître de conférences

M. GUERIN Pierre Unité pédagogique Biotechnologies et pathologie de la reproduction

Professeur

Mme GUERINFAUBLEE Véronique Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Maître de conférences

Mme HUGONNARD Marine Unité pédagogique Pathologie médicale des animaux de compagnie


M. JUNOT Stéphane Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Maître de conférences

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M. KECK Gérard Unité pédagogique Biologie fonctionnelle Professeur

M. KODJO Angeli Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Professeur

Mme LAABERKI Maria-Halima Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Maître de conférences Stagiaire

M. LACHERETZ Antoine Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Professeur

Mme LAMBERT Véronique Unité pédagogique Gestion des élevages Maître de conférences

Mme LE GRAND Dominique Unité pédagogique Pathologie du bétail Maître de conférences

Mme LEBLOND Agnès Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Professeur

Mme LEFRANCPOHL Anne-Cécile Unité pédagogique Equine Maître de conférences

M. LEPAGE Olivier Unité pédagogique Equine Professeur

Mme LOUZIER Vanessa Unité pédagogique Biologie fonctionnelle Maître de conférences

M. MARCHAL Thierry Unité pédagogique Pathologie morphologique et clinique des animaux de compagnie

Professeur

Mme MIALET Sylvie Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Inspecteur en santé publique vétérinaire (ISPV)

Mme MICHAUD Audrey Unité pédagogique Gestion des élevages Maître de conférences Stagiaire

M. MOUNIER Luc Unité pédagogique Gestion des élevages Maître de conférences

M. PEPIN Michel Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Professeur

M. PIN Didier Unité pédagogique Pathologie morphologique et clinique des animaux de compagnie


Mme PONCE Frédérique Unité pédagogique Pathologie médicale des animaux de compagnie


Mme PORTIER Karine Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Maître de conférences

Mme POUZOTNEVORET Céline Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Maître de conférences Stagiaire

Mme PROUILLAC Caroline Unité pédagogique Biologie fonctionnelle Maître de conférences

Mme REMY Denise Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Professeur

M. ROGER Thierry Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Professeur

M. SABATIER Philippe Unité pédagogique Biologie fonctionnelle Professeur

M. SAWAYA Serge Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Maître de conférences

Mme SEGARD Emilie Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Maître de conférences Contractuel

Mme SERGENTET Delphine Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Maître de conférences

Mme SONET Juliette Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Maître de conférences Contractuel

M. THIEBAULT Jean-Jacques

Unité pédagogique Biologie fonctionnelle Maître de conférences

M. VIGUIER Eric Unité pédagogique Anatomie Chirurgie (ACSAI) Professeur

Mme VIRIEUXWATRELOT Dorothée Unité pédagogique Pathologie morphologique et clinique des animaux de compagnie


M. ZENNER Lionel Unité pédagogique Santé Publique et Vétérinaire Professeur

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Remerciements

A Monsieur le Professeur Michel BERLAND,

De la Faculté de Médecine de Lyon,

Qui nous fait l’honneur de présider le jury de cette thèse,

Hommages respectueux.

A Monsieur le Professeur Philippe BERNY,

De VetAgro Sup, campus Vétérinaire de Lyon,

Qui a accepté d’encadrer cette thèse,

Merci pour votre disponibilité, votre gentillesse et tous vos précieux conseils.

Mes plus sincères remerciements.

A Madame la Professeur Karine CHALVET-MONFRAY,

De VetAgro Sup, campus Vétérinaire de Lyon,

Pour avoir accepté le rôle d’assesseur et pour votre aide,

Sincères remerciements.

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A ma famille,

A mes parents qui ont toujours été là pour moi, qui m’ont accompagnée, épaulée et

entourée d’amour depuis mon enfance, et qui représentent l’endroit au monde où je me

sentirai toujours moi-même.

A Maeva, pour jouer à la perfection ce rôle de grande sœur poule qui te va si bien, pour

m’avoir fait découvrir la Thaïlande dans des conditions de rêve, pour m’avoir accueillie et

prêté ton canapé tant de fois, pour les après-midi à Lyon, pour les goûters et les repas qui

sont toujours des moments de plaisir.

A Yoann, pour tous ces délires depuis qu’on est petits, pour avoir tenu le coup au milieu de

tes 2 sœurs et pour toutes les fois où tu as accepté d’être mon graphiste perso.

A Papy et Mamie, pour toutes ces vacances extra passées à La Tronche plage, pour les

séances de pâte à modeler, pour les parties de cartes, de scrabble et autres jeux, pour les

câlins « à cou », pour ces supers journées au lac sur le bateau, pour les randonnées avec les

« tamalous », pour tous ces restos et repas de famille qui sont toujours des moments de pur

bonheur pour la tête et les papilles.

A Mounette, pour tous les bons moments passés à la Rebergère et au Manoir, pour tous ces

bons moments à découvrir les photos de la Famille Legrand et la vie « d’avant », pour toutes

les petites attentions que tu as eu pour moi.

A la famille Pedone, pour les après-midi piscine à Crolles, les goûters magnum et les

« kidnappings » pour manger des pizzas le soir.

A ma Tante et Marraine, pour avoir toujours été présente lors des évènements importants

de ma vie, pour les séances shopping avec toi et Mamie, et pour tous les bons moments

partagés.

A Flo, pour supporter et dérider ma sœur et m’avoir accueillie un mois entier à l’autre bout

du monde.

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TABLE DES MATIERES

LISTE DES FIGURES :.................................................................................................................. 15

LISTE DES TABLEAUX : .............................................................................................................. 17

INTRODUCTION ........................................................................................................................ 19

Première partie : Etude bibliographique.................................................................................. 21

I. Quelques rappels sur l’homéopathie ............................................................................... 23

A. Les principes de l’homéopathie ................................................................................... 23

1. Le principe de similitude .......................................................................................... 23

2. Le principe d’infinitésimalité (Peker, 1991, Labre, 2001, Hahnemann, 1984) ........ 23

3. Le principe d’individualité ........................................................................................ 24

B. La conception aigue/chronique de la maladie (Gamby et al., 2004) ........................... 24

1. Maladie aigue ........................................................................................................... 24

2. Maladie chronique ................................................................................................... 25

C. La démarche diagnostique en homéopathie ............................................................... 25

1. Poser un diagnostic classique................................................................................... 25

2. Le recueil de l’ensemble des symptômes ................................................................ 25

3. La valorisation et la hiérarchisation des symptômes ............................................... 26

a) La valorisation ...................................................................................................... 26

b) La hiérarchisation (Gamby et al., 2004) ............................................................... 26

4. Trouver le similum .................................................................................................... 26

D. Le médicament homéopathique .................................................................................. 27

1. Les substances utilisées (QUIQUANDON et al., 1999, Peker, 1991) ........................ 27

a) Les substances végétales ..................................................................................... 27

b) Les substances animales ...................................................................................... 27

c) Les produits chimiques d’origine minérale ou organique ................................... 27

d) Les biothérapiques ............................................................................................... 27

2. La fabrication ............................................................................................................ 28

a) Extraction de la substance active ......................................................................... 28

b) Les dilutions hahnemanniennes (Commission permanente de la pharmacopée,

1965) ............................................................................................................................. 28

(1) Principe ........................................................................................................... 28

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(2) Préparation ..................................................................................................... 28

(a) Dilutions centésimales ................................................................................ 28

(b) Cas particulier des substances insolubles : triturations centésimales ....... 29

c) Les dilutions de Korsakow (QUIQUANDON et al., 1999) ..................................... 29

3. Les présentations pharmaceutiques ........................................................................ 30

a) Granules et globules ............................................................................................. 30

b) Les doses .............................................................................................................. 30

4. La réglementation concernant les médicaments homéopathiques (Legifrance, page

visitée le 23/08/2013) ...................................................................................................... 30

E. L’homéopathie vétérinaire ........................................................................................... 31

1. Un développement ancien ....................................................................................... 31

2. Les spécificités de la consultation homéopathique en médecine vétérinaire ........ 31

II. L’homéopathie : une médecine « non conventionnelle » ................................................ 32

A. Définitions .................................................................................................................... 32

1. Médecines « alternatives » ou « non conventionnelles » ........................................ 32

2. La différence entre médecine « complémentaire » et médecine « alternative » ... 32

3. Quelques exemples .................................................................................................. 33

B. Etat des lieux sur l’utilisation des médecines non conventionnelles dans le monde:. 33

1. En médecine humaine .............................................................................................. 33

a) Un secteur en pleine expansion ........................................................................... 33

b) Les types de MAC les plus utilisées ...................................................................... 34

c) L’utilisation simultanée de plusieurs thérapeutiques .......................................... 34

2. En médecine vétérinaire .......................................................................................... 34

C. Etat des lieux sur l’utilisation de l’homéopathie .......................................................... 35

1. Utilisation en médecine humaine ............................................................................ 35

a) Une utilisation en constante augmentation ........................................................ 35

b) Une demande accrue de la part des patients ...................................................... 36

c) Une demande accrue de la part des praticiens ................................................... 36

d) Le cas de la France ................................................................................................ 36

(1) Une augmentation constante ......................................................................... 36

(2) Les chiffres actuels : la France pays leader de l’homéopathie ....................... 36

2. Utilisation en médecine vétérinaire ......................................................................... 37

D. Formations nécessaires pour pratiquer l’homéopathie .............................................. 37

sur 108

1. En médicine humaine ............................................................................................... 37

2. En médecine vétérinaire .......................................................................................... 38

III. Les caractéristiques et attentes des patients consultant en homéopathie ..................... 38

A. En médecine humaine .................................................................................................. 38

1. Caractéristiques sociodémographiques des patients en homéopathie .................. 38

a) Une majorité de femmes..................................................................................... 38

b) Des patients plus jeunes ...................................................................................... 39

c) Un niveau d’éducation plus élevé ........................................................................ 39

d) Une évaluation particulière de la maladie ........................................................... 39

e) Caractéristiques sociales ...................................................................................... 39

2. Les attentes des patients en homéopathie .............................................................. 40

a) Les motivations des patients pour consulter un homéopathe ............................ 40

(1) La recherche d’une médecine « douce » ....................................................... 40

(2) La recherche d’une médecine en accord avec une vision différente de la vie

et de la santé (Astin, 1998) ...................................................................................... 40

(3) La volonté d’être mieux écouté par le médecin ............................................. 41

b) La perception du médicament homéopathique (Ipsos, Février 2012) ................ 41

c) L’influence des proches dans le choix du traitement .......................................... 41

d) Le recours à l’homéopathie suite à un échec du traitement conventionnel ....... 42

3. Les affections les plus souvent traitées ................................................................... 42

a) Les affections chroniques ..................................................................................... 42

b) Les affections bénignes ........................................................................................ 43

4. Satisfaction des patients suite à un traitement homéopathique ............................ 43

5. Un manque de connaissances sur l’homéopathie ................................................... 44

a) De la part des patients ......................................................................................... 44

b) De la part des médecins ....................................................................................... 44

B. En médecine vétérinaire .............................................................................................. 45

Deuxième partie : Enquête sur les connaissances et les attentes des propriétaires de chiens

et de chats vis-à-vis de l’homéopathie .................................................................................... 47

I. Etude statistique auprès de cliniques vétérinaires de l’agglomération Lyonnaise ......... 49

A. Objectif de l’étude ........................................................................................................ 49

B. Matériel et méthode .................................................................................................... 49

1. Sélection des cliniques ............................................................................................. 49

sur 108

2. Réalisation des questionnaires ................................................................................ 50

3. Distribution et recueil des questionnaires ............................................................... 51

a) Choix du nombre de questionnaires distribués ................................................... 51

b) Mode de distribution et de recueil des questionnaires ....................................... 52

4. Recueil et analyse des données ............................................................................... 53

C. Résultats ....................................................................................................................... 54

1. Participation des cliniques ....................................................................................... 54

2. Caractéristiques des cliniques .................................................................................. 55

3. Taux de réponse aux questionnaires ....................................................................... 55

4. Population canine et féline de l’étude ..................................................................... 56

5. L’utilisation de l’homéopathie par les propriétaires pour leur usage propre ......... 56

a) Connaissances sur l’homéopathie........................................................................ 56

b) Fréquence d’utilisation de l’homéopathie ........................................................... 57

c) Sources d’information lors du choix d’un traitement homéopathique ............... 59

d) Satisfaction suite au traitement homéopathique ................................................ 60

e) Relation entre satisfaction vis-à-vis des précédents traitements homéopathiques

et fréquence d’utilisation de l’homéopathie ............................................................... 62

f) Relation entre satisfaction vis-à-vis des précédents traitements

homéopathiques et volonté de recommencer un nouveau traitement

homéopathique ............................................................................................................ 63

6. L’utilisation de l’homéopathie par les propriétaires pour leurs animaux .............. 64

a) Connaissance de l’existence de l’homéopathie vétérinaire ................................ 64

b) Fréquence d’utilisation de l‘homéopathie en médecine vétérinaire .................. 65

c) Relation entre connaissance et fréquence d’utilisation de l’homéopathie ......... 67

d) Satisfaction suite au traitement homéopathique vétérinaire ............................. 68

e) Raisons données par les propriétaires pour se tourner vers l’homéopathie ...... 70

(1) Motifs d’utilisation de l’homéopathie ............................................................ 70

(2) Origine de l’initiative de mise en place du traitement homéopathique ........ 71

(3) Administration et suivi de la prescription homéopathique .......................... 71

f) Catégories de maladie où l’utilisation d’un traitement homéopathique est

envisagée ...................................................................................................................... 73

g) Utilisation de l’homéopathie seule ou en complément ...................................... 73

h) Sources d’information lors du choix du traitement homéopathique .................. 74

sur 108

i) Importance du prix dans le choix d’un traitement homéopathique ................... 75

7. Influence de la satisfaction des propriétaires sur l’utilisation pour leurs animaux . 76

a) Relation entre la satisfaction du propriétaire pour ses propres traitements et

ceux de son animal ....................................................................................................... 76

b) Relation entre la satisfaction du propriétaire vis-à-vis des traitements qu’il a

reçu et la fréquence d’utilisation de l’homéopathie pour son animal ........................ 77

c) Relation entre la satisfaction du propriétaire vis-à-vis des traitements

homéopathiques de son animal et sa volonté de recommencer un tel traitement pour

son animal .................................................................................................................... 78

d) Relation entre la satisfaction du propriétaire et le type de maladie pour

lesquelles un traitement homéopathique est envisagé .............................................. 80

D. Discussion ..................................................................................................................... 81

1. Caractéristiques des propriétaires et de leurs animaux ......................................... 81

a) Taux de possession ............................................................................................... 81

b) Age des animaux .................................................................................................. 81

2. Différence de participation entre les groupes « homéopathie » et « témoin » ...... 82

3. Comparaison des résultats de l’étude avec les études réalisées en médecine

humaine ............................................................................................................................ 82

a) Fréquence d’utilisation......................................................................................... 82

b) Satisfaction suite au traitement ........................................................................... 82

c) Motifs d’utilisation de l’homéopathie ................................................................. 82

d) Un manque de connaissance vis-à-vis de l’homéopathie .................................... 83

e) Type de maladie ................................................................................................... 83

f) Influence de la satisfaction du propriétaire sur l’utilisation de l’homéopathie

pour l’animal ................................................................................................................ 83

4. Les limites de l’étude ................................................................................................ 84

a) Une pratique non équivalente de l’homéopathie ............................................... 84

b) Un taux de participation faible ............................................................................. 84

(1) De nombreux acteurs nécessaires pour faire remplir un questionnaire ....... 84

(2) Une transmission des informations entre les employés pas toujours simple 84

(3) Des vétérinaires souvent occupés lors de mes visites ................................... 84

(4) Le refus par les propriétaires .......................................................................... 85

(5) La perte de questionnaires par la poste ......................................................... 85

c) Hétérogénéité du mode de proposition des questionnaires ............................... 85

sur 108

5. Puissance des tests ................................................................................................... 85

6. Les études qui seraient intéressantes pour aller plus loin ....................................... 86

II. Réalisation d’une fiche de vulgarisation sur l’homéopathie vétérinaire à destination des

propriétaires ............................................................................................................................. 87

A. Fiche ............................................................................................................................. 87

B. ...................................................................................................................................... 89

C. Résumé des résultats de l’enquête destiné aux vétérinaires ayant participé à l’étude.

90

CONCLUSION ............................................................................................................................ 91

BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................... 93

ANNEXES ................................................................................................................................... 97

Annexe 1 : Questionnaire (version 1) ...................................................................................... 97

Annexe 2 : Résumé des résultats destiné aux vétérinaires ayant participé à l’étude ............. 99

sur 108

LISTE DES FIGURES :

Figure 1 : Dilution Hahnemannienne ....................................................................................... 29

Figure 2 : Répartition, par type de thérapeutique, des personnes ayant utilisé une MAC lors

des 3 années précédant l’enquête en fonction des bénéfices qui ont été notés (Istat, August

2007). ........................................................................................................................................ 44

Figure 3 : Répartition des cliniques sélectionnées pour l’étude (carte réalisée à l’aide de

Google Map). Les punaises bleues correspondent aux cliniques du groupe homéopathie, les

roses à celles du groupe témoin. ............................................................................................. 50

Figure 4 : Cliniques ayant réellement participé à l'étude (carte réalisée à l'aide de Google

Map) ......................................................................................................................................... 54

Figure 5 : Connaissance de l'homéopathie (résumé des réponses aux questions 3 et 4) ....... 57

Figure 6: Fréquence d'utilisation de l'homéopathie par les propriétaires au cours des deux

dernières années ...................................................................................................................... 58

Figure 7 : Comparaison, entre les groupes homéopathie et témoin, de la fréquence

d'utilisation de l'homéopathie par les propriétaires au cours des deux dernières années .... 58

Figure 8 : Source d'information des propriétaires lors du choix d'un traitement

homéopathique ........................................................................................................................ 60

Figure 9: Satisfaction suite au dernier traitement homéopathique ........................................ 61

Figure 10: Comparaison entre les deux groupes de la satisfaction des propriétaires suite à

leur dernier traitement homéopathique ................................................................................. 61

Figure 11 : Bilan graphique des réponses à la question 8 : "seriez-vous prêts à recommencer

si on vous proposait un traitement homéopathique de nouveau?" ....................................... 62

Figure 12: Relation entre fréquence d'utilisation et satisfaction des propriétaires ................ 63

Figure 13 : Relation, dans le groupe homéopathie, entre satisfaction des propriétaires et leur

volonté de recommencer un traitement homéopathique si on leur proposait de nouveau .. 64

Figure 14 : Relation, dans le groupe témoin, entre satisfaction des propriétaires et leur

volonté de recommencer un traitement homéopathique si on leur proposait de nouveau .. 64

Figure 15 : Connaissance de l'existence de l'homéopathie vétérinaire................................... 65

Figure 16 : Comparaison de la connaissance de l’existence de l’homéopathie vétérinaire

entre le groupe homéopathie et le groupe témoin ................................................................. 65

Figure 17 : Fréquence d'utilisation de l'homéopathie par les propriétaires pour leurs animaux

.................................................................................................................................................. 66

Figure 18 : Comparaison, entre les groupes homéopathie et témoin, de la fréquence

d'utilisation de l'homéopathie par les propriétaires pour leurs animaux ............................... 66

Figure 19: Relation entre connaissance et fréquence d'utilisation de l’homéopathie par les

propriétaires dans le groupe homéopathie ............................................................................. 68

Figure 20 : Relation entre connaissance et fréquence d'utilisation de l’homéopathie par les

propriétaires dans le groupe témoin ....................................................................................... 68

sur 108

Figure 21 : Satisfaction des propriétaires vis-à-vis des traitements homéopathiques qu’a

reçus leur animal ...................................................................................................................... 69

Figure 22 : Proportion des propriétaires prêts à recommencer un traitement homéopathique

pour leur animal si on leur proposait de nouveau ................................................................... 69

Figure 23 : Motifs pour se tourner vers un traitement homéopathique ................................. 71

Figure 24 : Comparaison, tout groupe confondu, de l’évaluation de la facilité

d'administration de l'homéopathie et du suivi de la prescription homéopathique par rapport

à l'allopathie ............................................................................................................................. 72

Figure 25 : Comparaison, entre les deux groupes, de l’évaluation de la facilité

d'administration de l'homéopathie aux animaux par rapport à l'allopathie ........................... 72

Figure 26 : Types de maladies pour lesquelles un traitement homéopathique serait

envisageable par le propriétaire pour son animal ................................................................... 73

Figure 27 : Utilisation de l’homéopathie seule ou en complément ........................................ 74

Figure 28 : Sources d’information lors du choix du traitement homéopathique par les

propriétaires ............................................................................................................................. 75

Figure 29: Importance du prix dans le choix d’un traitement homéopathique ...................... 75

Figure 30 : Relation, dans le groupe homéopathie, entre satisfaction du client pour les

traitements qu'il a reçus et pour ceux qu'a reçus son animal ................................................. 76

Figure 31 : Relation, dans le groupe témoin, entre satisfaction du client pour les traitements

qu'il a reçus et pour ceux qu'a reçus son animal ..................................................................... 77

Figure 32: Relation, dans le groupe homéopathie, entre fréquence d'utilisation par le

propriétaire pour lui-même et pour son animal ...................................................................... 78

Figure 33 : Relation, dans le groupe témoin, entre fréquence d'utilisation par le propriétaire

pour lui-même et pour son animal .......................................................................................... 78

Figure 34 : Relation, dans le groupe homéopathie, entre la satisfaction des propriétaires vis-

à-vis des précédents traitements homéopathiques de son animal et leur volonté de

recommencer un traitement homéopathique pour leurs animaux ........................................ 79

Figure 35 : Relation, dans le groupe témoin, entre la satisfaction des propriétaires vis-à-vis

des précédents traitements homéopathiques de son animal et leur volonté de recommencer

un traitement homéopathique pour leur animal .................................................................... 79

sur 108

LISTE DES TABLEAUX :

Tableau 1 : Tableau des dilutions Hahnemanniennes (Commission permanente de la

pharmacopée, 1965) ................................................................................................................ 28

Tableau 2 : Correspondance entre dilutions de Korsakow et dilutions de Hahnemann ......... 30

Tableau 3 : Liste de quelques MAC .......................................................................................... 33

Tableau 4 : Fréquences attendues et effectif nécessaire dans chaque groupe pour avoir une

puissance statistique de 90% ................................................................................................... 52

Tableau 5 : Motifs de refus de participation à l'étude ............................................................. 55

Tableau 6: Motifs de retrait de certaines cliniques de l'étude ................................................ 55

Tableau 7 : Taille des cliniques vétérinaires ayant participé à l’étude .................................... 55

Tableau 8 : Localisation au sein de l’agglomération lyonnaise des cliniques vétérinaires ayant

participé à l’étude .................................................................................................................... 55

Tableau 9 : Taux moyen de participation ................................................................................. 56

Tableau 10 : Taux de possession de chiens et de chats ........................................................... 56

Tableau 11 : Age moyen des chiens et des chats de l’étude ................................................... 56

Tableau 12 : Résumé des réponses aux questions 3 et 4 : connaissances sur l'homéopathie

(effectifs) .................................................................................................................................. 57

Tableau 13 : Résumé des réponses à la question 5 : fréquence d’utilisation de l'homéopathie

par les propriétaires lors des 2 dernières années (effectifs) ................................................... 57

Tableau 14 : Poids statistique de chaque possibilité de réponse à la question 5 ................... 59

Tableau 15 : Résumé des réponses à la question 6 : sources d’informations lors du choix d'un

traitement homéopathique ..................................................................................................... 59

Tableau 16: Résumé des réponses à la question 7 : satisfaction des propriétaires suite à leur

dernier traitement homéopathique (effectifs) ........................................................................ 60

Tableau 17: Résumé des réponses à la question 8 : "seriez-vous prêts à recommencer un

traitement homéopathique si on vous le proposait de nouveau?" (effectifs) ........................ 60

Tableau 18 : Résumé des réponses des questions 5 et 7 : Relation entre satisfaction des

propriétaires vis-à-vis des précédents traitements homéopathiques qu’ils ont reçus et

fréquence d'utilisation de l'homéopathie pour leurs animaux ............................................... 62

Tableau 19 : Résumé des réponses aux questions 7 et 8. Relation entre satisfaction et

volonté de recommencer un traitement homéopathique s'il était de nouveau proposé

(effectifs) .................................................................................................................................. 63

Tableau 20 : Résumé des réponses de la question 9 : connaissance de l'existence de

l'homéopathie en médecine vétérinaire (effectifs) ................................................................. 64

Tableau 21 : Résumé des réponses à la question 10 : fréquence d’utilisation de

l’homéopathie par les propriétaires pour leurs animaux (effectifs) ........................................ 65

Tableau 22 : Khi2 élémentaires calculés pour chaque possibilité de réponse à la question 10

.................................................................................................................................................. 67

sur 108

Tableau 23: Tableau de contingence pour la relation entre les réponses aux questions 3 et 4

et la fréquence d'utilisation de l'homéopathie par les propriétaires ...................................... 67

Tableau 24 : Résumé des réponses à la question 11 : évaluation de la satisfaction des

propriétaires suite aux traitements homéopathiques utilisés pour leur animal (effectifs) .... 68

Tableau 25 : Résumé des réponses à la question 12 : "seriez-vous prêts à recommencer un

traitement homéopathique pour vote animal si on vous le proposait de nouveau?" ............ 69

Tableau 26 : Résumé des réponses à question 13 : motifs pour se tourner vers un traitement

homéopathique (effectifs) ....................................................................................................... 70

Tableau 27: Résumé des réponses à la question 14 : origine de l'initiative de mise en place du

traitement homéopathique ..................................................................................................... 71

Tableau 28 : Résumé des réponses aux questions 15 et 16 sur l’évaluation de la facilité

d’administration et du suivi de la prescription homéopathique en comparaison avec

l’allopathie. ............................................................................................................................... 71

Tableau 29: Résumé des réponses à la question 17 sur les catégories de maladies où

l'utilisation de l'homéopathie serait envisageable (effectifs) .................................................. 73

Tableau 30 : Résumé des réponses à la question 18 : utilisation de l'homéopathie seule ou en

complément (effectifs) ............................................................................................................. 73

Tableau 31 : Résumé des réponses à la question 20 sur la source d'information utilisée lors

du choix d'un traitement homéopathique (effectifs) .............................................................. 74

Tableau 32 : Résumé des réponses à la question 21 sur l'importance de l'aspect financier

dans le choix d'un traitement homéopathique ....................................................................... 75

Tableau 33 : Résumé des réponses aux questions 7 et 11 : relation entre satisfaction du

propriétaire pour ses propres traitements et ceux de son animal .......................................... 76

Tableau 34 : Résumé des réponses aux questions 7 et 10 : Relation entre la satisfaction du

propriétaire pour les traitements qu’il a reçu et la fréquence d’utilisation de l’homéopathie

pour son animal (effectifs) ....................................................................................................... 77

Tableau 35 : Tableau de contingence pour les questions 11 et 12 : relation entre satisfaction

du propriétaire vis-à-vis des précédents traitements homéopathiques de son animal et sa

volonté de recommencer un traitement homéopathique (effectifs) ...................................... 78

Tableau 36 : Tableau de contingence des questions 7 et 17 : Relation entre la satisfaction des

propriétaires et le type de maladie pour lequel un traitement homéopathique est envisagé80

Tableau 37 : Valeurs de p lors du test de Fisher entre satisfaction du propriétaire et type de

maladie pour lequel il envisagerait un traitement homéopathique ....................................... 80

Tableau 38 : Nombre et âge moyens des animaux présentés en consultation à Vetagro Sup

en Septembre 2012 .................................................................................................................. 81

Tableau 39 : Puissance obtenue lors des tests statistiques et effectif nécessaire à chaque

question pour obtenir une puissance de 90 % avec les fréquences obtenues lors de l'étude (α

fixé à 5 %) ................................................................................................................................. 86

sur 108

INTRODUCTION

Malgré un débat constant depuis la création de l’homéopathie, les « granules en sucres »

sont aujourd’hui connus de tous et sont disponibles dans toutes les pharmacies françaises.

L’homéopathie est définie comme une « Méthode thérapeutique consistant à prescrire à un

malade, sous une forme fortement diluée et dynamisée, une substance capable de produire

des troubles semblables à ceux qu'il présente » (Le petit Larousse illustré [2012], 2011).

En réponse à la popularité croissante de cette thérapeutique, plusieurs études ont été

réalisées en médecine humaine dans le but d’évaluer l’importance de l’utilisation de

l’homéopathie, de définir le profil des utilisateurs et d’identifier les motivations pour se

tourner vers un traitement homéopathique.

Il n’existe cependant presqu’aucune étude concernant l’utilisation de l’homéopathie pour

les chiens et les chats, alors que plusieurs spécialités homéopathiques sont aujourd’hui

spécifiquement destinées aux animaux domestiques.

Nous nous attacherons dans une première partie, après avoir rappelé les bases de

l’homéopathie et de son utilisation, à faire le point sur les études existant dans la littérature

sur la place de l’homéopathie, les caractéristiques et les attentes des utilisateurs

d’homéopathie.

Notre travail sera ensuite dédié, dans une seconde partie, à une enquête réalisée en

agglomération Lyonnaise sur les connaissances, les caractéristiques et les attentes des

propriétaires de chiens et de chats vis-à-vis de l’homéopathie vétérinaire.

sur 108

sur 108

Première partie : Etude bibliographique

sur 108

sur 108

I. Quelques rappels sur l’homéopathie

Nous ne chercherons pas ici à retranscrire l’ensemble de la science homéopathique mais

uniquement à redonner les quelques points essentiels à la compréhension de cette

médecine qualifiée de « non conventionnelle ».

A. Les principes de l’homéopathie

Le terme « homéopathie » est construit de la même façon que le terme allemand d’origine :

Homöopathie. Il est constitué du préfixe homéo-, provenant du grec ancien homoios

signifiant « semblable » et du suffixe -pathie, du grec ancien pathos signifiant « ce qu’on

éprouve, ce qui affecte, la maladie ». Il s’agit donc de travailler sur ce qui est semblable à la

souffrance pour la guérir (Gamby et al., 2004).

1. Le principe de similitude

Hahnemann écrit en 1810 : « le médicament qui, en agissant sur des hommes bien portants,

a pu produire le plus de symptômes semblables à ceux de la maladie dont on se propose le

traitement est celui qui convient pour la guérir» (Hahnemann, 1984).

Cette affirmation résume à elle seule la base de la logique homéopathique. Elle résulte

d’observations expérimentales réalisées sur des sujets sains.

En effet, Hahnemann avait remarqué qu’une substance médicamenteuse, administrée de

manière régulière à petite dose, déclenche chez l’homme ou l’animal sain l’apparition de

symptômes physiques et psychiques propres à cette substance. L’ensemble des symptômes

relevés au cours de l’expérimentation et caractéristiques du remède expérimenté

constituent ce que l’on appelle la pathogénésie de cette substance (QUIQUANDON et al.,

1999, Peker, 1991).

Le but en Homéopathie est donc de reconnaître chez l’individu malade un tableau semblable

à la pathogénésie d’un médicament connu. Le malade sera alors guéri par le remède dit

semblable à son mal, c’est-à-dire par le remède, qui sur des personnes saines, a produit les

mêmes symptômes que ceux que présentent le malade.

2. Le principe d’infinitésimalité (Peker, 1991, Labre, 2001,

Hahnemann, 1984)

La dilution répond initialement à la volonté de diminuer les effets toxiques des substances

étudiées.

En effet, comme les doses moyennes provoquaient des effets indésirables, Hahnemann

tenta de baisser progressivement les doses des médicaments étudiés. Il constata alors que,

non seulement les effets secondaires diminuaient, mais également que si la correspondance

http://fr.wiktionary.org/wiki/Hom%C3%B6opathie

sur 108

malade-remède était présente, la puissance thérapeutique de la substance augmentait lors

de la dilution. Certaines substances inertes devenaient même actives lors de leur dilution.

3. Le principe d’individualité

Comme le résume cette phrase du Docteur Desmichelle, président du Centre d’études

Homéopathiques de France : « On ne soigne pas un frileux comme un homme qui a toujours

chaud, on ne soigne pas un lent avec le même remède qu’un sujet hyperpressé, on ne soigne

pas un indécis comme un sujet volontaire, un maigre comme un gros… » (De Wailly, 1985).

Chaque individu réagit différemment face à une agression, l’homéopathie s’attache donc à

soigner chaque malade en fonction de toutes ses caractéristiques, qu’elles soient physiques

ou psychiques.

Ainsi, un homéopathe prendra en compte lors du traitement l’ensemble des symptômes

« classiques » du malade, mais également la constitution morphologique, le tempérament,

l’hérédité, le mode de vie, l‘alimentation, les maladies antérieures et les différents

traitements reçus (Labre, 2001, Peker, 1991, Peker, 1982).

Ce principe fait référence à la notion de force vitale évoquée par Hahnemann dans

l’organon. L’individu malade est un tout, corps et esprit sont indissociables et sont à prendre

tous les deux en compte pour qu’il y ait guérison. La maladie est perçue comme un

déséquilibre énergétique et le médicament comme une force dynamique qui rétablit cet

équilibre (Gamby et al., 2004, Hahnemann, 1984).

B. La conception aigue/chronique de la maladie (Gamby et al.,

2004)

Hahnemann a consacré deux ouvrages entiers à caractériser les différents types de maladie

en homéopathie (Hahnemann, 1983a, Hahnemann, 1983b). Nous chercherons ici

uniquement à donner les grandes lignes de sa réflexion afin de mieux comprendre la

différence entre allopathie et homéopathie.

En médecine classique la différence entre maladie chronique et maladie aigue ne réside que

dans la durée de celle-ci. Une maladie aigue dure quelques jours à quelques semaines alors

qu’une maladie chronique perdure dans le temps (Grand Larousse universel, 1983). La

conception est très différente en homéopathie.

1. Maladie aigue

Les maladies aigues sont définies comme des affections passagères qui passent

habituellement par 3 stades : prodromes, phase évolutive, guérison ou mort. Elles peuvent

être de durée variable mais restent passagères c’est-à-dire qu’elles se terminent au bout

d’un délai plus ou moins long soit par la guérison soit pas la mort (Hahnemann, 1984).

sur 108

Les maladies aigues peuvent être de trois types :

- Non infectieuses : à l’occasion de causes nuisibles telle que des agressions physiques

ou psychiques

- Infectieuses : sporadiques ou épidémiques

- Les fausses maladies aigues : qui correspondent à des phases d’exacerbation d’une

maladie chronique

2. Maladie chronique

Elles ont, entre des épisodes bruyants, un début souvent imperceptible et une évolution

sournoise et progressive. Elles conduisent à la destruction finale de l’organisme et donc à la

mort. Il n’y a pas de guérison spontanée. Comme dans le cas des maladies aigues, elles

peuvent être infectieuses ou non.

Les maladies chroniques non infectieuses sont de deux types :

- Les fautes d’hygiène

- Dues aux traitements allopathiques

Les maladies chroniques infectieuses, ou « naturelles », peuvent être non vénériennes

(psore) ou vénériennes (la syphilis et la sycose).

C. La démarche diagnostique en homéopathie

1. Poser un diagnostic classique

Cette étape est indispensable car elle permettra de faire la distinction entre les signes

pathognomoniques de la maladie, et les modalités réactionnelles du patient qui sont

primordiales à prendre en compte en homéopathie.

2. Le recueil de l’ensemble des symptômes

Comme en médecine dite « conventionnelle » l’homéopathe prend en compte les

symptômes classiques de l’affection, mais également toutes les manifestations propres à

l’individu telles que la sensation éprouvée (brûlure, picotement..), la localisation exacte de la

douleur, les modalités d’expression du mal (ce qui l’aggrave, ce qui l’améliore), les moments

où le mal s’exprime et les autres manifestations observées en même temps que le mal

(Labre, 2001, Peker, 1991).

Le recueil de ces informations est réalisé en écoutant d’abord le récit spontané du patient

(ou du propriétaire dans le cadre de l’homéopathie vétérinaire) puis en posant des questions

plus précises pour éclaircir certains points peu détaillés par le patient (ou le propriétaire).

L’histoire du malade ainsi que ses antécédents pathologiques seront également pris en

compte.

sur 108

3. La valorisation et la hiérarchisation des symptômes

a) La valorisation

Il s’agit de faire un tri des symptômes recueillis pour ne garder que ceux qui sont les plus

caractéristiques. Pour ceci Hahnemann recommandait : « Quand on cherche un remède

homéopathique spécifique […] il faut surtout et presque exclusivement s'attacher aux

symptômes frappants, singuliers, extraordinaires et caractéristiques […]. Au contraire, les

symptômes généraux et vagues, comme le manque d'appétit, le mal de tête, la langueur, le

sommeil agité, le malaise, etc., méritent peu d'attention » (Hahnemann, 1984).

La démarche homéopathique diffère beaucoup à ce niveau de la démarche allopathique.

Alors que l’allopathe cherchera à identifier une maladie, l’homéopathe cherchera à

caractériser l’expression de l’affection sur l’individu considéré (QUIQUANDON et al., 1999).

Pour définir la souffrance du malade dans ce qu’elle a de particulier il est important de

noter :

1. Les sensations (c’est souvent une douleur, si possible avec une particularité mais ça peut

également être une modification pathologique comme une ulcération, une tuméfaction...)

2. La localisation et les irradiations éventuelles

3. Les modalités d’expression (influence du temps, de la chaleur et du froid, des aliments, de

l’heure, du mouvement, des facteurs psychologiques …)

4. Les concomitants (ce sont les symptômes qui se manifestent en même temps que la

souffrance principale.

5. Les causalités

b) La hiérarchisation (Gamby et al., 2004)

La hiérarchisation consiste à classer les symptômes valorisés par ordre de valeur

décroissante. Les premiers symptômes seront utilisés pour la répertorisation.

Cette hiérarchisation diffère quelque peu suivant que l’on traite d’une maladie chronique ou

d’une maladie aigue mais on pourra en général se référer à l’ordre ci-dessous :

1. Causalité

2. Symptômes psychiques

3. Symptômes rares, bizarres, curieux

4. Symptômes généraux et modalités générales

5. Désires et aversions alimentaires

6. Symptômes du sommeil

7. Symptômes sexuels et génitaux

8. Symptômes locaux et caractéristiques

9. Ecoulements

4. Trouver le similum

Une fois la valorisation et la hiérarchisation faites il ne reste qu’un petit groupe de

symptômes qui permettront de trouver le « similum », c’est-à-dire le remède produisant

expérimentalement les mêmes symptômes que ceux observés chez le malade.

sur 108

Pour trouver ce remède, un répertoire regroupant les caractéristiques et les effets de tous

les médicaments homéopathiques référencés est en général utilisé. Le répertoire le plus

couramment utilisé est celui de Kent (Kent, 1983).

D. Le médicament homéopathique

1. Les substances utilisées (QUIQUANDON et al., 1999, Peker,

1991)

Les substances utilisées sont très nombreuses. Elles sont aussi bien animales, végétales ou

minérales. Elles peuvent également être des « biothérapeutiques », c’est- à-dire des extraits,

parties, ou la totalité de produits pathologiques dans une maladie donnée.

a) Les substances végétales

Elles servent à la préparation des teintures mères. Elles peuvent être des plantes fraîches,

des plantes stabilisées ou, plus rarement, des plantes sèches.

b) Les substances animales

Elles comprennent les animaux ou parties d’animaux, les insectes ou partie d’insectes, leurs

sécrétions (venins).

Les animaux ou insectes sont utilisés frais ou séchés. Par exemple, les venins de serpent sont

utilisés séchés alors qu’Apis melifica et Formica sont obtenus en mettant l’insecte considéré

(abeille ou fourmis) vivant dans l’alcool.

Les teintures mères sont obtenues par macération dans des solutions alcooliques, comme

pour les plantes.

c) Les produits chimiques d’origine minérale ou organique

Ils correspondent à des corps simples, des corps composés, des complexes chimiques

d’origine naturelle, ou des produits complexes définis seulement par leur mode de

préparation (ex : Mercurius solubilis).

d) Les biothérapiques

Autrefois appelés « nosodes » les biothérapiques sont des préparations obtenues à partir de

produits d’origine microbienne non chimiquement définis, de virus, de sécrétions et

excrétions pathologiques, ou encore d’allergènes.

On peut donner comme exemple de biothérapique les remèdes Medorrhinum et Psorinum.

Les isothérapiques sont des biothérapiques particuliers qui ont été préparés à partir de

souches provenant du malade lui-même. Ils sont préparés de façon extemporanée et

uniquement destinés à une administration orale.

sur 108

2. La fabrication

La préparation des médicaments homéopathiques est réglementée par la Pharmacopée

française.

a) Extraction de la substance active

L’extraction d’une substance dépend de la solubilité de celle-ci.

Les teintures mères de plantes et des substances animales sont obtenues par macération

pendant plusieurs semaines dans un milieu alcoolique, puis filtration. Les substances

insolubles sont réduites en poudre fine et triturées dans un mortier avec du lactose

(Commission permanente de la pharmacopée, 1965).

b) Les dilutions hahnemanniennes (Commission

permanente de la pharmacopée, 1965)

(1) Principe

Selon que la division de la substance de base est réalisée en milieu liquide ou en milieu

solide, on obtient des dilutions ou des triturations. Ces atténuations sont dites « décimales »

si à chaque étape la division se fait au 1/10e, on parle alors de « décimale

hahnemannienne», ou « DH ». Si les divisions successives se font au 1/100e on parle de

« centésimale hahnemannienne », ou « CH ».

Tableau 1 : Tableau des dilutions Hahnemanniennes (Commission permanente de la pharmacopée, 1965)

Dilution Concentration Echelle décimale Echelle centésimale

1/10 10% 10-1 1ere D

1/100 1% 10-2 2e D 1ere CH

1/1000 0,1% 10-3 3e D

1/10 000 0,01% 10-4 4e D 2e CH

1/100 000 0,001% 10-5 5e D

1/1 000 000 0,0001% 10-6 6e D 3e CH

1/10 000 000 0,00001% 10-7 7eD

… … … … …

1/1(18 zéros) 10-18 18e D 9e CH

Chaque dilution est systématiquement suivie d’une étape de succussion, c’est-à-dire que le

mélange est agité énergiquement au moins cent fois. Cette étape correspond à la

dynamisation de la substance.

(2) Préparation

La préparation d’un médicament homéopathique est réglementée par le codex de la

pharmacopée française.

(a) Dilutions centésimales

Pour une dilution centésimale : une partie de la teinture mère est placée dans un premier

flacon qui est complété à 100 en volume par le solvant souhaité (eau, sucre). Ce flacon est

secoué énergiquement un grand nombre de fois (au moins cent). On obtient alors la

sur 108

première dilution centésimale, appelé 1ere CH. On prélève une partie en volume de cette

première CH que l’on verse dans un deuxième flacon et que l’on complète avec 99 parties du

solvant. On secoue également cent fois et on obtient alors la 2ième CH.

Cette opération est répétée le nombre de fois nécessaire pour obtenir la dilution souhaitée.

Figure 1 : Dilution Hahnemannienne

Pour une dilution décimale le principe est le même mais on ne rajoute que 9 parties en

volume du véhicule à chaque étape.

(b) Cas particulier des substances insolubles :

triturations centésimales

Les premières triturations sont réalisées dans du lactose et dynamisées dans un mortier

jusqu’à la troisième centésimale puis, pour les dilutions plus grandes, le relais est pris en

solution hydro-alcoolique comme pour les substances solubles.

c) Les dilutions de Korsakow (QUIQUANDON et al., 1999)

Cette dilution est moins fréquemment utilisée. Elle a pris le nom de son auteur,

l’homéopathe russe Korsakow.

Cette méthode, contrairement à la précédente qui nécessite de nombreux récipients

différents, utilise un unique flacon. Une goutte de la teinture mère est versée dans 99

gouttes de solvant. Le flacon est secoué un grand nombre de fois, comme pour la dilution

Hahnemannienne, pour obtenir la première centésimale. Le flacon est ensuite vidé, mais

non lavé. Il reste par adhérence sur les parois une certaine quantité de la dilution obtenue

précédemment. On verse alors de nouveau un volume d’alcool correspondant à 99 fois le

volume de la dilution restée dans le flacon. La 2ième centésimale est obtenue après agitation.

Ces étapes sont répétée jusqu’à obtenir la dilution souhaitée.

Les différentes dilutions sont indiquées par un chiffre caractérisant le nombre d’opérations

effectuées, suivi de la lettre K.

Secousses

Teinture mère

Secousses

1ière CH

1 goutte 99 gouttes de solvant

1 goutte 99 gouttes de solvant

2e CH

sur 108

Il existe une correspondance entre les dilutions de Korsakow et celles de Hahnemann. Elle

est donnée à titre indicatif dans le Tableau 2.

Tableau 2 : Correspondance entre dilutions de Korsakow et dilutions de Hahnemann

Les dilutions korsakoviennes Les dilutions hahnemanniennes

6 K 4 CH

30 K 5 CH

200 K 7 CH

1.000 K 9 CH

10.000 K 15 CH

50.000 K Pas de correspondance : au-delà de la 30 CH 100.000 K

3. Les présentations pharmaceutiques

a) Granules et globules

Les granules et globules sont des petites sphères de saccharose (ou d’un mélange de

saccharose et de lactose) imprégnées avec la solution hydro-alcoolique médicamenteuse

puis séchées. La différence entre granules et globules est la taille : les granules pèsent

environ 0.05g alors que les globules ne pèsent que 0.003 à 0.005g.

Les globules et granules prennent la dénomination de la dilution avec laquelle ils sont été

imprégnés.

b) Les doses

Les doses sont des unités de prises qui peuvent se présenter sous forme de dose globules,

d’ampoules injectables ou buvables, de suppositoires, de comprimés…

4. La réglementation concernant les médicaments

homéopathiques (Legifrance, page visitée le 23/08/2013)

Le médicament homéopathique est défini par l’article L5121-1 §11 du Code de la Santé

Publique comme : «tout médicament obtenu à partir de substances appelées souches

homéopathiques, selon un procédé de fabrication homéopathique décrit par la

pharmacopée européenne, la pharmacopée française ou, à défaut, par les pharmacopées

utilisées de façon officielle dans un autre Etat membre de l'Union européenne. Un

médicament homéopathique peut aussi contenir plusieurs principes. »

Les médicaments homéopathiques, qu’ils soient présentés comme médicament unitaire ou

comme une spécialité regroupant plusieurs substances, nécessite une Autorisation de Mise

sur le Marché (AMM) délivrée par l’AFSSA comme tout autre médicament. Ils peuvent être

vendus en vente libre et sans ordonnance en pharmacie.

Concernant le domaine vétérinaire, la totalité des souches homéopathiques est inscrite à

l’annexe II du règlement LMR (règlement n°2796/95) pour les dilutions supérieures au 1/10

000 et pour toutes les espèces. Il n’y a aucun délai d’attente pour les médicaments unitaires

sur 108

comme pour les spécialités car on considère qu’il n’y a aucune toxicité ni pour l’homme, ni

pour l’animal, ni pour l’environnement.

E. L’homéopathie vétérinaire

1. Un développement ancien

Contrairement à de nombreuses idées reçues, l’utilisation de l’homéopathie en médecine

vétérinaire a été abordée très tôt dans l’histoire de l’homéopathie.

En 1796, Hahnemann dit lui-même : « Si les lois de la médecine que je reconnais sont réelles,

vraies, seules universelles, elles devraient trouver leur application chez les animaux aussi

bien que chez l’homme » (Peker, 1991).

Il développera cette idée lors d’une intervention devant la « Société des économistes » de

Leipzig au début du XIXe siècle. Son idée sera ensuite reprise et développée par de

nombreux vétérinaires, dont fait partie le Docteur Guillaume Lux qui édite en 1833 le

périodique « Zooiasis » consacré à l’homéopathie pour les animaux. L’homéopathie

vétérinaire est alors principalement utilisée pour traiter les chevaux et les animaux de rente.

En 1892 le Dr. Gunther publie le « Nouveau Manuel de médecine vétérinaire Homéopathique » dans lequel il traite des chevaux, des ovins, caprins, bovins mais aussi du chien. De nombreux ouvrages dédiés à l’homéopathie pour les animaux seront publiés par la suite,

on compte au total plus de 1000 publications sur le sujet (Saxton, 2007, QUIQUANDON et al.,

1999, International Association for Veterinary Homeopathy, page consultée le 20 Juin 2013).

2. Les spécificités de la consultation homéopathique en médecine

vétérinaire

La matière médicale ainsi que le raisonnement du vétérinaire homéopathe sont les mêmes

que ceux du médecin homéopathe. Cependant, comme les animaux ne parlent pas, le

vétérinaire se doit de faire quelques adaptations à sa démarche afin de pouvoir appliquer

correctement l’homéopathie aux animaux.

Tout d’abord, l’interrogatoire du malade passe forcément par le propriétaire qui interprète à

sa manière ce qu’il observe chez son animal. Les modalités d’expression du mal sont donc

souvent difficiles à cerner et un examen clinique précis est indispensable pour cerner au

mieux l’affection et son expression.

Le « caractère » de l’animal pourra également être estimé par le vétérinaire en tenant

compte du récit du propriétaire et d’une observation détaillée et précise du comportement

de l’animal dans la salle de consultation.

La démarche complète lors de la consultation ne sera pas détaillée ici mais est décrite dans de nombreux ouvrages, notamment dans « Consulter en homéopathie. Pourquoi ?

sur 108

Comment ? » de ZALA M. éditions Liégeoises d’homéopathie, 1996 ou « Thérapeutique homéopathique vétérinaire » de ISSAUTIER MN, CALVET H. Editions Boiron, 1987.

II. L’homéopathie : une médecine « non conventionnelle »

A. Définitions

L’homéopathie est classée parmi les médecines dites « non conventionnelles », également

appelées « médecines alternatives », « médecines complémentaires », « médecines

parallèles », « médecines douces », « médecines holistiques »…

Les qualificatifs sont nombreux, souvent utilisés sans distinction et avec beaucoup de

confusion.

1. Médecines « alternatives » ou « non conventionnelles »

Les termes « médecine alternative » et « médecine non conventionnelle » sont synonymes

et sont les termes les plus reconnus pour parler de ce groupe de traitements et de

thérapeutiques « différents ».

Le petit Larousse 2012 définit « médecine alternative » ainsi :

«Approche de la santé et des traitements médicaux différente de celle que propose la

médecine officielle moderne (syn. Médecine douce, médecine parallèle) » (Le petit Larousse

illustré [2012], 2011).

Le terme de médecine alternative regroupe donc une très grande variété de traitements et

de thérapeutiques, qu’ils soient anciens ou nouveaux.

Le point commun officiel reconnu entre toutes ces thérapeutiques est qu’elles ne sont pas

communément enseignées dans le cursus classique des facultés de médecine car il n’existe

actuellement pas suffisamment de preuves scientifiques sur leur efficacité et leur innocuité

(Barnes et al., 2008).

2. La différence entre médecine « complémentaire » et médecine

« alternative »

Le qualificatif « complémentaire » fait référence à l’utilisation simultanée de la médecine

conventionnelle et d’une ou plusieurs médecines alternatives pour le traitement d’un

patient. Au contraire, le terme « alternatif » fait référence à l’utilisation d’une médecine non

conventionnelle à la place de la médecine conventionnelle (Schoen and Wynn, 1998).

A l’heure actuelle le terme officiellement reconnu par de nombreuses autorités pour définir

ces « autres » médecines est « MAC », initiales pour « Médecines Complémentaires et

Alternatives » (ou « CAM » pour « Complementary and Alternative Medicines ») (National

Centre for Complementary and Alternative Medicine, (page consultée le 16 Novembre

2012)). C’est le terme « MAC » sera utilisé par la suite dans cette thèse pour qualifier ces

thérapeutiques.

sur 108

3. Quelques exemples

Le tableau 3 regroupe une liste (non exhaustive) de thérapeutiques appartenant au groupe

des « MAC » :

Tableau 3 : Liste de quelques MAC

Utilisation de produits naturels

Thérapeutique du corps et de l’esprit

Thérapie par la manipulation et le

mouvement Autre

Phytothérapie Acupuncture Chiropratique Ayurveda

Aromathérapie Méditation Ostéopathie Homéopathie

Suppléments alimentaires

Sophrologie Massage Naturopathie

Hypnothérapie Réflexologie Médecine

traditionnelle chinoise

Yoga Méthode Feldenkreis Chromothérapie

Taïchi Technique Alexander

Qi gong Pilate

Reïki

B. Etat des lieux sur l’utilisation des médecines non

conventionnelles dans le monde:

1. En médecine humaine

a) Un secteur en pleine expansion

Que ce soit en Europe, aux Etats-Unis ou au Canada l’utilisation des MAC est en pleine

expansion depuis les vingt dernières années.

Une étude américaine montre que les dépenses liées aux MAC et le nombre de consultations

en médecine alternative ont nettement augmenté ces dernières années. L’augmentation

n’est pas liée à une augmentation du nombre de consultations par personne mais à

l’augmentation de la part de la population qui est à la recherche de ce type de

thérapeutique (Eisenberg et al., 1998). Ceci est en accord avec le fait, qu’aux Etats-Unis, un

tiers des adultes déclarent avoir utilisé une MAC l’année précédente en 2002, et ils sont

quatre dixièmes en 2007 (Barnes et al., 2008).

De même, en 2003 un tiers des Canadiens déclarent avoir utilisé des produits naturels tels

que des vitamines, des suppléments alimentaires, des médicaments homéopathiques ou des

médicaments à base de plantes (Ipsos, 2010). Ceci représente une augmentation par deux

entre 1993 et 2003 du recours aux MAC (Eco santé Québec 2011, page consultée le

18/12/2012).

Cette tendance à l’augmentation est également observée en Europe. Par exemple, 44% des

Anglais déclaraient en 2005 avoir utilisé au moins une fois une MAC dans leur vie, et parmi

eux 27% l’avaient utilisée l’année précédente (Hunt et al., 2010).

sur 108

De même, en 1999, 15.6% de la population Italienne déclarait avoir recours aux médecines

non conventionnelles (Menniti-Ippolito et al., 2002).

b) Les types de MAC les plus utilisées

Aux Etats-Unis, les MAC dont l’utilisation augmente le plus sont la phytothérapie, les

massages, les « mégavitamines », la thérapie de groupe, les remèdes traditionnels, les

médecines énergétiques et l’homéopathie (Eisenberg et al., 1998). L’utilisation d’au moins

une médecine alternative durant l’année précédant l’enquête est passée de 33,8% en 1990 à

42,1% en 1997.

Une étude anglaise montre que les six thérapeutiques les plus utilisées en Angleterre sont

l’acupuncture, la chiropratique, l‘homéopathie, l’hypnothérapie, la phytothérapie et

l’ostéopathie. Ils estiment qu’un anglais sur dix a consulté dans l’une de ces 6 disciplines

l’année précédant l’étude (Thomas et al., 2001).

Il est intéressant de noter que l’utilisation des médecines alternatives est légèrement

différente entre les pays européens et les pays nord-américains. Alors qu’en Europe les MAC

les plus souvent utilisées sont l’homéopathie, la phytothérapie, l’acupuncture et

l’ostéopathie, en Amérique du Nord l’utilisation est plutôt orientée vers les compléments

alimentaires, les vitamines et les massages (Thomas and Coleman, 2004, IFOP, Novembre

2007, Güthlin et al., 2004, Barnes et al., 2008). L’homéopathie semble cependant être

utilisée sur les deux continents.

c) L’utilisation simultanée de plusieurs thérapeutiques

Les utilisateurs de MAC utilisent plus de moyens médicaux, MAC et médecines

conventionnelles confondues, par rapport aux non utilisateurs de MAC (Busato et al., 2006).

Une étude réalisée à l’échelle nationale en Grande Bretagne a montré que, parmi les

utilisateurs de MAC, 16% ont déjà utilisé quatre thérapies différentes ou plus, 51% deux ou

trois thérapies (Thomas and Coleman, 2004). Plus des deux tiers des utilisateurs de MAC ont

donc déjà utilisé deux MAC différentes ou plus.

De la même façon, il existe en Norvège une corrélation significative entre utilisation

d’homéopathie et visite chez un ostéopathe dans l’année précédente (Løhre et al., 2012).

2. En médecine vétérinaire

Il n’existe malheureusement que très peu d’études chiffrées sur l’utilisation des MAC en

médecine vétérinaire. La demande des propriétaires d’animaux domestiques au sujet des

MAC est pourtant également en augmentation.

Ce développement est par exemple visible à travers la multiplication des structures de

formation à l’ostéopathie et la phytothérapie dédiées aux vétérinaires (Thomas et al., 2001).

En 2003, un cursus complet d’Ostéopathie vétérinaire sur 2 ans a été mis en place à l’Ecole

Nationale Vétérinaire de Nantes. En 2008, ce diplôme est ouvert aux deux écoles privées

AVETAO et IMAOV, et le diplôme Nantais est transformé en diplôme inter écoles

sur 108

Alfort/Lyon/Nantes/Toulouse. L’AVETAO et l’IMAOV permettent également la formation en

physiothérapie, acupuncture et pharmacopée.

A l’heure actuelle, plus de 300 vétérinaires français sont référencés en tant qu’ostéopathe

vétérinaires par « Vetostéo » (site reconnu par l’ordre des vétérinaires). Parmi eux 79

vétérinaires sont référencés par l’AVETAO et l’IMAOV (AVETAO, page visitée le 18/12/12,

IMAOV, page visitée le 18/12/12, Vetostéo, 2012).

Afin de répondre à la demande croissante de la part des vétérinaires, un Groupe d’Etude en

Acupuncture et Ostéopathie (GEAO) existe également au sein de l’AFVAC et propose de

nombreuses formations (AFVAC, (page visitée le 20 Juin 2013)).

C. Etat des lieux sur l’utilisation de l’homéopathie

1. Utilisation en médecine humaine

a) Une utilisation en constante augmentation

L’homéopathie est une MAC utilisée dans le monde entier et son utilisation ne cesse

d’augmenter.

En 1997, les ventes de produits homéopathiques dans le monde s’élevaient à 1.15 milliards

de dollars, soit 1% du marché mondial du médicament (Jacobs et al., 1998, Information

Access Company, May 1996).

Cette attrait pour l’homéopathie est observable aussi bien en Europe qu’en Amérique.

Aux Etats-Unis, l’utilisation de l’homéopathie a connu une augmentation de 500% en en moins

de 10 ans (Eisenberg et al., 1998). En 1990, 4.8 millions de consultations homéopathiques

ont été rapportées et les ventes de produits homéopathiques sont passées de 100 millions

de dollars en 1988 à 250 millions de dollars en 1996 (Tindle et al., 2005).

En Europe, près d’un tiers de la population Européenne utilisait l’homéopathie pour se

soigner en 1995. En 1997, la commission européenne rapportait que 3 Européens sur 4

connaissent l’homéopathie et que parmi eux, 29% l’utilise dans la prise en charge de leur

santé (Syndicat National de la Pharmacie Homéopathique et du Syndicat National des

Médecins Homéopathes Français, 1995). Cette tendance se confirme en 2011 où 20 à 25 %

des citoyens de l’Union européenne déclarent utiliser des médicaments homéopathiques

(ECHAMP the European Coalition for Homeopathic and Anthroposophical Medicinal Products,

2011).

Au sein de l’Europe l’utilisation varie selon les pays, mais l’homéopathie reste la MAC la plus

utilisée. En Norvège par exemple, près de 37% de la population a déjà consulté un

homéopathe en 1997. L’utilisation est plus faible en Italie mais s’élève tout de même à 8.2%

de la population en 1999 (Menniti-Ippolito et al., 2002, Steinsbekk and Fonnebo, 2003, Rossi

et al., 2009).

sur 108

b) Une demande accrue de la part des patients

Une étude écossaise montre que 41% des praticiens généralistes ont rapporté avoir eu au

moins une demande pour un traitement homéopathique dans le mois précédent l’étude

(Hamilton, 2003). Une réelle demande de la part des patients existe donc.

De plus, l’utilisation de l’homéopathie n’est pas limitée à une utilisation en automédication.

Les utilisateurs d’homéopathie intègrent l’homéopathie dans leurs démarches de santé et

consultent un homéopathe comme ils pourraient consulter un médecin spécialiste. Par

exemple, alors qu’en 1975 seul un Norvégien sur deux milles avait consulté un homéopathe

dans l’année, en 1985 ce nombre s’élevait à un sur quatre-cent et à un sur cinquante en

1995 (Steinsbekk and Fonnebo, 2003). De même, 1,2% de la population de Grande Bretagne

a consulté un homéopathe en 1998 (Thomas et al., 2001, Thomas and Coleman, 2004).

c) Une demande accrue de la part des praticiens

En Angleterre, 70% des docteurs en hôpital et 93% des généralistes ont suggéré au moins

une fois à leurs patients de référer pour un traitement alternatif (Perkin et al., 1994).

La prescription homéopathique n’est pas limitée uniquement aux homéopathes. En effet,

deux études écossaises révèlent que 71.3% des praticiens généraux seraient intéressés pour

utiliser les MAC dans leur pratique courante et, parmi eux, 44% seraient intéressés pour

utiliser plus spécifiquement l’homéopathie. De plus, près de la moitié des cabinets généraux

écossais ont d’ailleurs prescrit de l’homéopathie entre Avril 2003 et Mars 2004 (Ross et al.,

2006, Hamilton, 2003).

d) Le cas de la France

(1) Une augmentation constante

Comme ailleurs l’utilisation de l’homéopathie, malgré une critique constante, a en France

largement augmenté depuis les années 1980. La proportion de Français ayant recours à

l’homéopathie serait passée de 22% en 1983 à 36% en 1997, 39% en 2004 et finalement 56%

en 2012 (Syndicat National de la Pharmacie Homéopathique et du Syndicat National des

Médecins Homéopathes Français, 1995, Ipsos, Février 2012).

(2) Les chiffres actuels : la France pays leader de

l’homéopathie

Les Français sont les premiers consommateurs d’homéopathie au monde.

La vente des médicaments homéopathiques représentait, en France en 2010, 2,5 milliards

de boîtes et 332 millions d’euros, soit 1,2 % du chiffre d’affaires total de l’industrie

pharmaceutique française (SNPH, page visitée le 16/11/12).

On compte environ 5000 médecins homéopathes parmi les 208 727 médecins français

inscrits à l’ordre en 2012, alors qu’on ne compte que 2500 homéopathes aux Etats-Unis pour

plus de 900 000 médecins référencés par l’American Medical Association (American Medical

Association, 2010, LEEM les entreprises du médicament, page visitée le 19/12/12, INSEE,

2012, Jacobs et al., 1998).

sur 108

En 2007 l’homéopathie se révèle être la médecine naturelle la plus utilisée par les français

devant l’ostéopathie, la phytothérapie, l’acupuncture et la thalassothérapie (IFOP,

Novembre 2007). Et en 2012, plus d’un Français sur deux déclare avoir eu recours à des

médicaments homéopathiques lors de l’année précédente, soit 13 points de plus qu’en 2010

(Ipsos, Février 2012).

Cet attrait pour l’homéopathie ne semble pas s’arrêter là, 70 % des Français estiment que le recours aux médicaments homéopathiques va se développer dans les 5 années à venir (Ipsos, Février 2012).

2. Utilisation en médecine vétérinaire

Il n’existe que très peu de chiffres sur l’utilisation de l’homéopathie en médecine vétérinaire.

L’homéopathie est pourtant particulièrement populaire en pratique rurale, notamment dans

les élevages biologiques. En effet, le médicament homéopathique a un temps d’attente nul

que ce soit pour la viande ou le lait. L’homéopathie est également recommandée par le

Règlement européen de l’agriculture biologique comme traitement de première intention en

cas de problème phytosanitaire survenu malgré la prophylaxie mise en œuvre (Commission

européenne, 2008).

Une étude réalisée par les laboratoires Boiron en France en Mai 2010, montre que 60% des

éleveurs interrogés font usage de l’homéopathie. Et parmi les 42 éleveurs certifiés « bio »

depuis plus de 5 ans, 11 soignent leur troupeau uniquement avec l’homéopathie (Poyade,

2010).

Cet attrait ne se limite pas à la France. Par exemple, 15% des éleveurs norvégiens

biologiques intègrent l’homéopathie dans leur prise en charge des maladies (Henriksen,

2002). L’homéopathie constitue également la principale alternative aux antibiotiques dans

les élevages biologiques suédois, représentant 50% des traitements contre les mammites en

2000 (Hektoen, 2005). Elle est aussi en pleine expansion dans les élevages biologiques

allemands et suisses (Krutzinna, 1996, Busato, 2000).

D. Formations nécessaires pour pratiquer l’homéopathie

1. En médicine humaine

La législation concernant la pratique de l’homéopathie est assez différente d’un pays à

l’autre ; nous nous limiterons ici au cas de la France.

En France, l’homéopathie doit être exercée par un docteur en médecine généraliste ou

spécialiste au sens de l’article L356-2 du Code de la Santé Publique (Legifrance, page visitée

le 23/08/2013). En raison du débat existant autour de la pratique de l’homéopathie l’ordre

des médecins a pendant longtemps refusé qu’il existe un diplôme délivré par les facultés de

médecine, de pharmacie et les écoles vétérinaires. Une formation sur l’homéopathie au

cours du cursus normal était cependant disponible.

sur 108

Il existe désormais plusieurs formations complémentaires dispensées dans 7 universités

françaises sous la forme de DU1 ou de DIU2, chacun comportant plus de 250 heures

d’enseignement théorique et des stages.

Il existe également 2 types de formations privées : les diplômes de l’Ecole Française

d’homéopathie, et les diplômes dits des « Laboratoires » c’est-à-dire dispensés par les écoles

des laboratoires Boiron et les centres d’enseignement de la Fédération des Sociétés

d’Homéopathie.

Ces diplômes sont des preuves de formation à la pratique de l’homéopathie mais ne sont pas

obligatoires pour qu’un médecin puisse prescrire de l’homéopathie. C’est pourquoi, 30% des

208 000 médecins inscrits à l‘ordre prescrivent occasionnellement de l’homéopathie, alors

qu’on estime actuellement à seulement 5000 le nombre de médecins homéopathes

diplômés en France (Information Access Company, May 1996).

2. En médecine vétérinaire

Des formations étaient auparavant disponibles lors du cursus classique dans les écoles

vétérinaires mais ne le sont plus. Les vétérinaires ont désormais accès uniquement aux

formations privées. Ils peuvent également suivre les formations universitaires mais sans

spécificité vétérinaire (Lebatard et al., 1998).

III. Les caractéristiques et attentes des patients consultant en

homéopathie

A. En médecine humaine

1. Caractéristiques sociodémographiques des patients en

homéopathie

a) Une majorité de femmes

Bien que cette tendance ne se retrouve pas dans toutes les études , elle a été constatée dans

de nombreuse études aussi bien américaines (Barnes et al., 2008, Jacobs et al., 1998),

anglaises (Relton et al., 2007), italiennes (Istat, August 2007, Rossi et al., 2009),

norvégiennes (Løhre et al., 2012, Steinsbekk et al., 2008), que françaises (Trichard et al.,

2003, Ipsos, Février 2012, IFOP, Novembre 2007). Il est donc raisonnable de penser que les

femmes, indépendamment de leur nationalité, sont d’avantages susceptibles de consulter

un homéopathe que les hommes.

Cette constatation est cependant à nuancer car les femmes sont également de plus grandes

utilisatrices de médecine conventionnelle que les hommes (DRESS, Juin 2004).

1 Diplôme universitaire

2 Diplôme Interuniversitaire

sur 108

b) Des patients plus jeunes

La patientèle des homéopathes est plus jeune que celle des médecins classiques. Une étude

américaine montre en effet, que la patientèle des homéopathes présente significativement

moins de personnes âgées de plus de 65 ans, et plus de patients de moins de 15 ans que la

patientèle des médecins généralistes (Jacobs et al., 1998). D’autres études plus récentes

montrent que l’âge de la patientèle des homéopathes est majoritairement compris entre 20

et 54 ans (Trichard et al., 2003, Busato et al., 2006).

c) Un niveau d’éducation plus élevé

Bien que toutes les études ne soient pas d’accord à ce sujet, plusieurs études montrent une

corrélation entre un niveau d’éducation plus élevé et l’utilisation des MAC (Astin, 1998,

Marian et al., 2008, Pomposelli et al., 2006, Istat, August 2007).

Plusieurs explications ont été proposées par les auteurs pour expliquer cette tendance.

L’éducation pourrait tout d’abord augmenter la probabilité de découvrir les différentes

formes de MAC à travers les lectures au cours du cursus scolaire. Un niveau d’éducation plus

élevé pourrait également augmenter la probabilité de se renseigner par soi-même sur les

maladies et les différents traitements existants ou augmenter la probabilité de remettre en

question l’autorité des praticiens conventionnels (Astin, 1998).

d) Une évaluation particulière de la maladie

Les personnes ayant recours aux MAC ont tendance à évaluer leurs principaux problèmes de

santé comme plus sévères que les personnes ayant recours à l’allopathie. Lorsqu’ils notent

leur état de santé général, les résultats ne diffèrent cependant pas entre les deux groupes de

patients (Busato et al., 2006).

La probabilité de consulter un homéopathe augmenterait également quand l’état de santé

est perçu comme plus mauvais (Steinsbekk et al., 2008).

e) Caractéristiques sociales

Les patients consultant des homéopathes semblent présenter des caractéristiques sociales

communes. Ils ont par exemple plutôt tendance à vivre en zone urbaine, à être sans emploi,

(Trichard et al., 2003) et à être non-fumeurs (Steinsbekk et al., 2008, Løhre et al., 2012).

Mais toutes les études ne sont pas d’accord sur ces caractéristiques et aucune ne compare

cette population à une population de référence.

De plus, ces données sont valables pour les patients consultant des homéopathes et ne

peuvent pas être généralisées à l’utilisation de l’homéopathie en automédication. Une étude

anglaise met par exemple en évidence que bien qu’il existe une corrélation entre un salaire

plus élevé, la pratique d’un travail non manuel et des études poursuivies après 18 ans avec la

visite chez un médecin de MAC, cette corrélation n’est plus du tout valable si l’on considère

l’utilisation des MAC en général (Thomas and Coleman, 2004).

Les caractéristiques sociales évoquées sont donc à prendre en compte avec beaucoup de

prudence.

sur 108

2. Les attentes des patients en homéopathie

a) Les motivations des patients pour consulter un

homéopathe

Lorsque l’on demande aux utilisateurs de justifier leur choix de s’orienter vers l’homéopathie

ce n’est pas l’approbation du principe ou de la démarche homéopathique qui est citée en

premier. La discipline est la plupart du temps choisie en réaction à une mauvaise expérience

avec l’allopathie et associée à la recherche d’une médecine plus en adéquation avec leurs

valeurs.

(1) La recherche d’une médecine « douce »

L’image d’une médecine « naturelle et douce » prédomine sur l’efficacité lors du choix d’un

traitement homéopathique (Pomposelli et al., 2006).

L’efficacité du traitement homéopathique renforce le lien des utilisateurs avec

l’homéopathie mais n’est pas la raison initiale pour laquelle ils se tournent vers ce type de

thérapeutique. En effet, les utilisateurs de MAC déclarent se tourner vers les médecines

naturelles comme l’homéopathie en priorité pour prendre moins de médicaments puis,

seulement en second, car ils jugent les médecines naturelles efficaces (IFOP, Novembre

2007, Ipsos, Février 2012).

De même, une étude brésilienne montre que les utilisateurs sont attirés en premier par

l’image d’une médecine qui guérit sans faire de mal et dans laquelle le médecin est plus à

l’écoute de la spécificité de l’individu (Patriani Justo and dé Andrea Gomes, 2008).

(2) La recherche d’une médecine en accord avec une

vision différente de la vie et de la santé (Astin, 1998)

Les utilisateurs de MAC, dont fait partie l’homéopathie, utilisent ces thérapeutiques car ils

les trouvent plus en accord avec leurs propres valeurs, croyances et orientations

philosophiques vis-à-vis de la santé et de la vie.

Il a été montré que les patients appartenant à la catégorie des « Cultural Creatives »3 sont

significativement plus sujet à utiliser une MAC que les autres. Au sein de ce groupe social,

55% rapportent utiliser une MAC alors que ceux n’appartenant pas à ce groupe ne sont que

35% à déclarer utiliser une MAC.

3 Les « Cultural Creatives » représentent un groupe social défini par le sociologue Ray PH et la psychologue

Anderson SR dans leur livre « The Cultural Creatives: How 50 Million People Are Changing the World » publié en

2000. Ils représentent un groupe de personnes ayant des valeurs communes parmi lesquelles on retrouve en

autre un réel intérêt pour la protection de la planète, la recherche de l’épanouissement personnel à travers la

spiritualité et le rejet de la surconsommation liée à notre société. Ray PH et Anderson SR « the cultural

creatives » Cette partie de la population n’a été clairement identifiée qu’aux Etats Unis mais se retrouverait

d’après les auteurs également dans les autres pays.

sur 108

Il a été également mis en évidence que les patients ayant une philosophie holistique4 de la

santé sont plus enclins à utiliser une MAC. Ceci peut signifier qu’ils recherchent dans les

MAC une thérapeutique avec une meilleure reconnaissance du rôle du non physique dans la

santé et la maladie, ou alors que leur vision de la santé a été au contraire influencée par la

philosophie des MAC suite à leur utilisation.

Enfin, de nombreux utilisateurs déclarent se tourner vers les MAC suite à une expérience qui

a transformé leur vision du monde. Certains utilisateurs assimilent même l’homéopathie à

une philosophie de vie (Patriani Justo and dé Andrea Gomes, 2008).

(3) La volonté d’être mieux écouté par le médecin

La relation entre le patient et le médecin joue un rôle très important pour le bon suivi d’un

traitement. Les patients attendent en particulier l’écoute et l’empathie de la part de leur

médecin (Mercer et al., 2012).

De nombreux patients se tournent vers les MAC, et plus particulièrement l’homéopathie, car

ils ont la sensation d’être mieux écoutés et que le praticien prend plus de temps pour eux.

En effet, la durée moyenne d’une consultation chez un homéopathe est de 30 minutes alors

que la durée moyenne d’une consultation chez un médecin classique est de 12,5 minutes

(Jacobs et al., 1998).

b) La perception du médicament homéopathique (Ipsos,

Février 2012)

Les médicaments homéopathiques sont perçus par les utilisateurs comme plus naturels, plus

respectueux de l’environnement et plus respectueux à long terme pour l’organisme que les

médicaments conventionnels.

Ils sont également perçus comme plus inoffensifs et permettant d’avoir moins d’effets

secondaires par rapport aux médicaments allopathiques.

c) L’influence des proches dans le choix du traitement

L’influence des proches est très importante dans le choix d’un traitement homéopathique

car ceux-ci constituent la principale source d’information sur celui-ci, bien avant les médias

et les membres du corps médical (Pomposelli et al., 2006). Seulement 22% des patients

tirent les informations concernant l’homéopathie d’un médecin homéopathe alors qu’ils

sont 84% à tirer leurs premières informations concernant l’homéopathie de leurs proches, et

44% à tirer la totalité des informations de leurs proches (Anelli et al., 2002, Pomposelli et al.,

2006).

L’utilisation de l’homéopathie dépend également des habitudes familiales. Aux États-Unis

une étude montre que les enfants dont les parents utilisent une MAC sont 2 fois plus sujets à

utiliser une MAC que les autres enfants (Barnes et al., 2008). De même, une étude

brésilienne montre que les patients qui consultent un homéopathe prescrivant

4 Conception selon laquelle la santé du corps, de l’esprit et de l’âme sont reliées et qu’il est donc indispensable

de prendre en compte les 3 lors du traitement d’une maladie (Astin, 1998).

sur 108

exclusivement de l’homéopathie ont pour la majorité une tradition d’utilisation de

l’homéopathie dans leur famille (Patriani Justo and dé Andrea Gomes, 2008).

d) Le recours à l’homéopathie suite à un échec du traitement

conventionnel

L’échec des traitements classiques est souvent la raison motivant l’utilisation de

l’homéopathie (Patriani Justo and dé Andrea Gomes, 2008, Vincent and Furnham, 1996).

La majorité des patients ayant recours à l’homéopathie ont auparavant consulté une ou

plusieurs fois un médecin allopathe. Dans un tiers des cas le problème de santé a nécessité

auparavant 4 consultations ou même plus chez un médecin classique (Güthlin et al., 2004,

Steinsbekk and Fonnebo, 2003). Plus de 2/3 des patients ont déjà essayé un traitement

conventionnel avant de se tourner vers l’homéopathie (Rossi et al., 2009, Thomas and

Coleman, 2004, Anelli et al., 2002).

Les utilisateurs d’homéopathie ont pour la plupart eu une mauvaise expérience avec

l’allopathie ou ont simplement une vision négative de l’allopathie (Pomposelli et al., 2006).

La faible efficacité des autres traitements est citée pour 70% d’entre eux, les effets

secondaires liés aux autres traitements sont rapportés dans 60% des cas. Le désir d’être

soigné par l’homéopathie n’est lui évoquée que dans 56% des cas (Güthlin et al., 2004).

3. Les affections les plus souvent traitées

Il existe 2 grands types d’affections pour lesquelles l’homéopathie est fréquemment utilisée :

les affections chroniques et les affections peu graves.

Le terme de chronique5 est ici utilisé dans le sens commun, défini dans le Larousse comme

une affection qui dure, en opposition à une maladie aigue.

a) Les affections chroniques

Une étude allemande révèle que 76% des patients consultant en homéopathie ont une

maladie chronique diagnostiquée depuis plus de 6 mois (Güthlin et al., 2004). Une étude

canadienne montre également que la fréquence d’utilisation des médecines naturelles, dont

l’homéopathie, double selon que le patient soit atteint ou non d’une maladie chronique

(Millar, 1997).

5 1. Se dit de maladies de longue durée, par opposition aux maladies aigues.

2. Se dit d’un mal, d’un mot qui persiste

3. Encyclopédie médicale : Tandis que l’évolution des maladies aigues est rapide et peut être

représentée par une courbe courte, présentant une partie ascendante, une partie sensiblement en

plateau, et une courbe descendante, les maladies chroniques ont un profil différent : elles n’ont pas

de début précis, évoluent insensiblement, sont parfois émaillées de poussées suraiguës ; leur durée

s’échelonne sur de longs mois ou sur des années, aboutissant à des lésions souvent irréversibles. Le

diabète, le myxœdème, la tuberculose, les rhumatismes, les collagénoses sont, entre autres, des

affections chroniques.

sur 108

Cette tendance se retrouve également aux Etats-Unis, en Norvège, en suisse et en France

(Løhre et al., 2012, Jacobs et al., 1998, Busato et al., 2006, Trichard et al., 2003).

L’affection chronique la plus fréquemment traitée est le cancer. Entre 30 et 50 % des

patients atteints de cancer adoptent l’homéopathie en complément de leur traitement

anticancéreux (ECHAMP the European Coalition for Homeopathic and Anthroposophical

Medicinal Products, 2011).

Mis à part les cancers, le type de maladie traité est assez variable selon les études et il est

difficile de donner de classement précis de ces affections. Nous pouvons tout de même

noter que les problèmes cutanés, l’asthme, les allergies, les migraines, la dépression et

l’anxiété ainsi que les arthrites sont fréquemment retrouvées (Mathie and Robinson, 2006,

Astin, 1998, Jacobs et al., 1998, Güthlin et al., 2004, Trichard et al., 2003, Steinsbekk and

Fonnebo, 2003).

Il est enfin intéressant de remarquer que ce sont les problèmes physiques et non

émotionnels qui sont en majorité rencontrés (Pomposelli et al., 2006).

b) Les affections bénignes

L’utilisation des médecines naturelles semble orientée vers une utilisation sur des maladies

peu graves, ou alors uniquement en complément du traitement allopathique si la maladie

est plus grave. Selon une étude IFOP menée en 2007, les médecines naturelles sont

considérées par les Français comme plutôt efficaces en prévention (78%), pour traiter les

maladies liées au stress, et pour traiter les maladies bénignes (76%). L’utilisation en

accompagnement du traitement de maladie lourde est lui moins important (55%) (IFOP,

Novembre 2007).

Une étude menée par Ipsos va dans le même sens en montrant que les médecines douces

sont majoritairement utilisées pour soigner « les petits problèmes de santé » (Ipsos, 1990).

4. Satisfaction des patients suite à un traitement homéopathique

Les patients apparaissent globalement satisfaits des traitements homéopathiques qu’ils ont

reçus.

En Espagne par exemple, 82 % des utilisateurs de médicaments homéopathiques se déclarent « satisfaits » ou « très satisfaits » des résultats obtenus, et 81% des patients italiens ayant suivi la prescription homéopathique complète ont trouvé que le traitement était efficace (Ipsos, Février 2012, Istat, August 2007). L’homéopathie représente en Italie, comme illustré sur la figure 2, la seconde thérapeutique évaluée comme la plus efficace après les traitements par la manipulation.

sur 108

Figure 2 : Répartition, par type de thérapeutique, des personnes ayant utilisé une MAC lors des 3 années précédant l’enquête en fonction des bénéfices qui ont été notés (Istat, August 2007).

La satisfaction des patients est, dans certaines études, même plus importante lors de

l’utilisation d’un traitement homéopathique que lors de l’utilisation d’un traitement

conventionnel (Marian et al., 2008).

Comme la satisfaction des utilisateurs est un facteur subjectif et peut être influencé par de

nombreux facteurs, une échelle standardisée a été utilisée afin de ne pas surestimer

l’évaluation que les patients font de leur état. Elle montre que les patients sont très satisfaits

par le traitement mais aussi par les effets du traitement homéopathique. Il existe en effet,

suite au traitement homéopathique correctement suivi, une amélioration cliniquement

significative du fonctionnement physique, de la douleur, de la perception de l’état de santé

général, de la vitalité, de l’aspect émotionnel, de la santé mentale et du fonctionnement

social des patients (Güthlin et al., 2004).

5. Un manque de connaissances sur l’homéopathie

a) De la part des patients

Lors de l’étude réalisée par Ipsos en 2012, 44% des Français se considéraient « assez mal »

ou « très mal » informés sur l’homéopathie.

Les patients ne savent par exemple que très rarement que l’homéopathie peut être à

l’origine d’effets secondaires (Pomposelli et al., 2006), alors que l’existence d’effets

secondaires et l’aggravation possibles des symptômes lors de la prise du traitement

homéopathique est reconnue par les homéopathes et a été mise en évidence dans plusieurs

études (Anelli et al., 2002, Güthlin et al., 2004).

b) De la part des médecins

Les médecins répondent à la demande croissante de leurs patients en les renvoyant vers des

praticiens de MAC mais ils connaissent souvent peu le domaine dans lequel ils réfèrent.

Lors d’une étude réalisée en Angleterre, parmi les médecins généralistes référant vers un

ostéopathe, un homéopathe, un acupuncteur, un chiropracteur ou un naturopathe, seul 54%

des médecins connaissaient les qualifications nécessaires pour pratiquer l’ostéopathie, 33%

sur 108

celles pour pratiquer l’homéopathie, 26% celles pour exercer l’acupuncture, 13% celles pour

la chiropratique et seulement 3% pour la naturopathie (Perkin et al., 1994).

B. En médecine vétérinaire

Il n’existe que très peu d’études sur l’utilisation de l’homéopathie dans le domaine

vétérinaire. Le profil des animaux traités en homéopathie et de leur maître n’est donc pas

connu. Cependant, quelques informations sont disponibles concernant le type d’affection le

plus souvent traitées par homéopathie. On retrouve parmi celles-ci l’arthrose, la dermatite

atopique, les boiteries, l’épilepsie et les diarrhées chez le chien et, l’insuffisance rénale

chronique, les diarrhées, les dermatites et les troubles comportementaux chez le chat.

Les propriétaires semblent globalement satisfaits du traitement de ces affections par

l’homéopathie, en particulier pour l’arthrite et l’épilepsie chez le chien et pour la dermatite

atopique, la gingivite et l’hyperthyroïdisme chez le chat (Spence et al., 2005, Mathie et al.,

2007, Mathie et al., 2010).

sur 108

sur 108

Deuxième partie : Enquête sur les connaissances et les

attentes des propriétaires de chiens et de chats vis-à-

vis de l’homéopathie

sur 108

sur 108

I. Etude statistique auprès de cliniques vétérinaires de

l’agglomération Lyonnaise

A. Objectif de l’étude

Comme nous avons pu le voir précédemment nous ne disposons que de très rares

informations concernant l’utilisation de l’homéopathie en médecine vétérinaire. Cette étude

a donc pour but de faire un premier état des lieux sur la connaissance et la vision que les

propriétaires de chiens et de chats ont de l’homéopathie vétérinaire ainsi que sur

l’utilisation qu’ils envisageraient ou non d’en faire.

B. Matériel et méthode

L’étude a été réalisée en Septembre 2012 auprès de 44 cliniques vétérinaires de

l’agglomération Lyonnaise.

1. Sélection des cliniques

Les cliniques participant à l’enquête ont été sélectionnées en deux étapes.

Première étape : La sélection des cliniques « Homéopathie »

Le premier groupe de clinique, appelé par la suite le groupe « homéopathie », est tiré de la

liste des vétérinaires prescrivant de l’homéopathie dans le Rhône fournie par les laboratoires

Boiron. Elle ne se veut pas exhaustive mais permet de sélectionner des cliniques déjà

sensibilisées à l’homéopathie.

Pour le département du Rhône, cette liste comporte 23 vétérinaires dont les cliniques se

situent dans l’agglomération Lyonnaise proche (moins de 40km du centre de Lyon), 2

vétérinaires dont les cliniques se trouvent à plus de 40km de Lyon et un vétérinaire

remplaçant n’ayant pas de structure dédiée. Seules les 23 cliniques se trouvant à moins de

40km du centre de Lyon ont été retenues pour l’étude.

Deuxième étape : La sélection des cliniques « Témoin »

Le deuxième groupe de cliniques, appelé par la suite groupe « témoin », a été sélectionné à

partir du premier groupe. Pour chaque clinique du groupe « homéopathie », la clinique «

témoin » est la clinique se trouvant géographiquement la plus près de la clinique «

homéopathie » considérée (utilisation de « Google Map » et des « Pages Jaunes » pour le

calcul des distances).

Si la clinique géographiquement la plus proche est également une clinique du groupe «

homéopathie », c’est la clinique la plus proche n’appartenant pas au groupe « homéopathie

» qui est sélectionnée.

Si une clinique refuse de participer à l’étude, le couple clinique « homéopathie »-

clinique « témoin » entier est retiré de l’étude afin de maintenir l’appariement.

sur 108

Figure 3 : Répartition des cliniques sélectionnées pour l’étude (carte réalisée à l’aide de Google Map). Les punaises bleues correspondent aux cliniques du groupe homéopathie, les roses à celles du groupe témoin.

2. Réalisation des questionnaires

Chaque questionnaire comporte 21 questions à choix multiples (cf. Annexe 1). Il est destiné

aux propriétaires de chiens et de chats se rendant dans les cliniques sélectionnées.

Les questions sont divisées en 3 groupes. Le premier groupe de questions concerne le

nombre d’animaux procédés et leurs caractéristiques, le second groupe concerne la

connaissance et l’utilisation de l’homéopathie par le propriétaire pour son usage propre et le

dernier groupe de questions est centré sur l’utilisation de l’homéopathie pour l’animal.

Le questionnaire existe sous 5 versions différentes. Chaque version comporte les mêmes

questions, dans le même ordre, mais l’ordre des réponses est modifié : de la version 1 à la

version 2, les réponses sont décalées d’un cran. De même de la version 2 à la version 3, de la

version 3 à la version 4 et de la version 4 à la version 5.

sur 108

3. Distribution et recueil des questionnaires

a) Choix du nombre de questionnaires distribués

Le nombre de cliniques étant fixé à partir de la liste fournie par les laboratoires Boiron, le

nombre d’individus de notre enquête ne peut varier que si le nombre de questionnaires

distribués à chaque clinique varie.

Les effectifs théoriques ont été calculés pour chaque question en fonction des fréquences

attendues dans chaque groupe afin de se donner une idée du nombre de questionnaires

qu’il faudrait distribuer pour avoir, lors de l’analyse statistique, une puissance de 90% (avec

un risque de première intention fixé à 5%). Ces effectifs sont résumés dans le Tableau 4.

Les fréquences présentées dans le Tableau 4 ont été estimées de façon à être en accord avec

les chiffres retrouvés dans la littérature. Comme il n’existe que très peu d’informations sur

l’avis des non-utilisateurs d’homéopathie, les fréquences du groupe « témoin » ont été

estimées à partir de celles du groupe « homéopathie ». De même, les fréquences concernant

l’utilisation de l’homéopathie pour les animaux ont été estimées à partir des chiffres

existants en médecine humaine. Les questions pour lesquelles aucune référence, même

lointaine, n’a pu être trouvée n’ont pas été utilisées pour le calcul des effectifs.

Les effectifs nécessaires sont assez variables selon la question, mais l’on remarque qu’un

effectif de plus de 100 individus dans chaque groupe permettrait de traiter correctement un

grand nombre de questions. Afin de prendre en compte les non réponses qui diminueront

nos effectifs, mais en gardant en tête qu’il est difficile de demander aux vétérinaires de faire

remplir un trop grand nombre de questionnaires à la fois, il a été décidé de distribuer 20

questionnaires à chaque clinique.

sur 108

Tableau 4 : Fréquences attendues et effectif nécessaire dans chaque groupe pour avoir une puissance statistique de 90%

Question Fréquences attendues (%) Effectif nécessaire

dans chaque groupe

Groupe

homéopathie Groupe témoin

3 et 4 (2 réponses fausses)6

10 60 17

3 et 4 (1 réponse vraie et 1 réponse

fausse)6 20 30 392

3 et 4 (2 réponses vraies)6

70 20 19

5 (réponses « quelques fois et

régulièrement »)7 50 20 52

7 (réponses « satisfait » et « très

satisfait »)8 82 70 264

8 (réponse « oui »)8

80 70 392

9 (réponse « oui »)6,8

60 30 56

10 (réponses « quelques fois » et

« régulièrement») 20 5 100

11 (réponses « satisfait » et « très

satisfait ») 82 70 264

12 (réponse « oui »)

75 65 440

14 (réponse « par le vétérinaire »)

90 30 12

17 « maladie bénigne » (fréquence de « oui »)9

90 70 82

17 « maladie récidivante » (fréquence de « oui »)10

80 60 109

17 « maladie grave » (fréquence de « oui »)

30 10 82

b) Mode de distribution et de recueil des questionnaires

Toutes les cliniques vétérinaires sélectionnées ont été contactées par téléphone une à deux

semaines avant le début de l’étude afin de leur demander leur accord, vérifier leur

disponibilité et expliquer le fonctionnement de l’étude.

6 (Ipsos, Février 2012)

7 (Syndicat National de la Pharmacie Homéopathique et du Syndicat National des Médecins Homéopathes

Français, 1995, Ipsos, Février 2012) 8 (Istat, August 2007)

9 (IFOP, Novembre 2007)

10(Güthlin et al., 2004, Millar, 1997)

sur 108

Les questionnaires ont été déposés en main propre dans les différentes cliniques. Chaque

clinique sélectionnée a reçu vingt questionnaires (4 de chaque version) à faire remplir aux

clients en salle d’attente sur une période de deux mois (Septembre et Octobre 2012). Il a été

demandé aux vétérinaires et assistantes de ne pas sélectionner les personnes à qui ils

proposaient le questionnaire, mais de le distribuer au hasard.

Chaque clinique a été recontactée par téléphone une semaine après la distribution des

questionnaires puis 4 fois au cours des 5 semaines suivantes afin de faire un point sur

l’avancement de l’étude. Les cliniques pour lesquelles les 20 questionnaires avaient été

remplis avant la fin de l’étude n’ont plus été rappelées.

Lorsque les 20 questionnaires ont été remplis ou que le délai de deux mois a été dépassé les

questionnaires ont été récupérés en main propre, excepté pour deux cliniques qui ont

proposé de les envoyer par la poste.

4. Recueil et analyse des données

Une analyse statistique relativement simple a pu être réalisée car l’appariement entre

groupe homéopathie et groupe témoin a uniquement servi à obtenir deux populations

relativement semblables mais qu’il n’a pas été considéré comme un appariement au sens

statistique du terme.

Pour chaque question, l’absence de réponse, le choix de plusieurs réponses alors qu’une

seule est demandée, ou la proposition d’une réponse différente des choix proposés

provoque l’annulation de la question.

La question 19 n’a pas été exploitée en raison de la trop grande disparité et du manque de

cohérence des réponses fournies.

Les données sont compilées et triées à l’aide du logiciel Excel 2010 puis exploitées à l’aide du

logiciel Rstudio®.

Les comparaisons de moyennes entre les 2 groupes ont été réalisées à l’aide d’un test de

Welch, en considérant que l’échantillon est suffisamment grand pour que l’approximation de

la loi normale soit possible.

Les comparaisons de moyenne avec les moyennes de références ont été réalisées avec un

test de conformité.

Les tests statistiques utilisés pour comparer les variables qualitatives des deux groupes sont

le khi2 d’indépendance ou le test de Fisher.

Lors du test du khi2, si l’un des effectifs théorique a été constaté inférieur à 5,

l’approximation du khi2 est considérée comme correcte uniquement si l’effectif théorique

en question est proche de 5 et si 80% des effectifs théoriques étaient bien supérieurs à 5.

Le khi2 d’ajustement a été utilisé pour comparer nos résultats à des résultats de référence.

Une différence ou une dépendance sera considérée comme significative lorsque la p-value

(p) est inférieure à 0.05, et très significative lorsque p<0.01.

Les tableaux de contingences utilisés pour les calculs statistiques sont présentés à titre

indicatif dans chaque partie.

sur 108

C. Résultats

1. Participation des cliniques

Parmi les 23 cliniques « homéopathie » sélectionnées, 20 cliniques ont accepté de participer

à l’enquête. Parmi les 20 cliniques « témoins » sélectionnées à partir des 20 cliniques

« homéopathie », 3 cliniques ont refusé de participer à l’étude. Les motifs de refus sont

résumés dans le tableau 4.

Au total parmi les 46 cliniques sélectionnées, 34 cliniques ont donc été incluses dans

l’enquête.

Une clinique du groupe « homéopathie » avait accepté de participer à l’étude mais n’a

finalement fait remplir aucun questionnaire. La clinique en question et sa clinique « témoin »

ont donc été retirées de l’étude.

Une clinique du groupe du groupe « témoin » avait fait remplir la totalité des 20

questionnaires mais ces questionnaires ont été perdus par la poste. Les questionnaires de la

clinique « homéopathie » correspondante n’ont donc pas non plus été inclus dans l’étude. Le

nombre de cliniques retirées de l’étude pour conserver l’appariement est résumé dans le

tableau 5.

Figure 4 : Cliniques ayant réellement participé à l'étude (carte réalisée à l'aide de Google Map)

sur 108

Tableau 5 : Motifs de refus de participation à l'étude

Motifs Nombre de cliniques

« Je n’ai pas d’ASV qui pourra s’en occuper » 1

« Je ne fais pas d’homéopathie et je crains que ce questionnaire incite mes clients à me poser des questions auxquelles je ne saurai pas répondre »

1

« Ça ne m’intéresse pas » 1

Aucune justification 3

Tableau 6: Motifs de retrait de certaines cliniques de l'étude

Groupe Refus Aucun

questionnaire rempli

Perte des questionnaires

Cliniques retirées pour

conserver l’appariement

Nombre total de cliniques

réellement incluses

Homéopathie 3 1 0 4 23-8=15

Témoin 3 0 1 1 20-5=15

2. Caractéristiques des cliniques

La taille et la localisation des cliniques ayant participé à l’étude ont été relevées.

La taille des cliniques a été évaluée en fonction du nombre de vétérinaires et d’assistantes

vétérinaires travaillant dans la structure. Les résultats sont résumés dans le Tableau 7.

Pour la localisation, les cliniques ont été réparties en deux catégories. La catégorie « centre-

ville » regroupe les cliniques se trouvant dans Lyon même ou à Villeurbanne. Les autres

cliniques ont été considérées comme se trouvant en banlieue. Les résultats sont résumés

dans le Tableau 8.

Tableau 7 : Taille des cliniques vétérinaires ayant participé à l’étude

Nombre moyen de vétérinaires Nombre moyen d’ASV

Homéopathie 1,60 1,08

Témoin 1,68 1,18

Total 1,64 1,13

Tableau 8 : Localisation au sein de l’agglomération lyonnaise des cliniques vétérinaires ayant participé à l’étude

Centre-ville Banlieue

Nombre de cliniques 12 18

3. Taux de réponse aux questionnaires

Au total, 280 questionnaires ont été récupérés : 115 questionnaires dans le groupe

homéopathie et 165 dans le groupe témoin.

sur 108

Le taux de réponse au questionnaire a été plus important pour les cliniques du groupe

« témoin » que pour les cliniques du groupe « homéopathie » (respectivement 9,71 et 6,76

questionnaires en moyenne).

Les taux de participations sont résumés dans le tableau 9.

Tableau 9 : Taux moyen de participation

Groupe Nombre moyen de

questionnaires remplis Taux de réponse (en %)

Homéopathie 6,76 33,8

Témoin 9,71 48,5

Total 8,24 41,2

Au total, en moyenne 8,24 questionnaires ont été complétés par clinique, soit un taux de

réponse moyen de 41,2% pour les cliniques ayant participé.

4. Population canine et féline de l’étude

L’échantillon étudié est composé de 184 chiens et de 282 chats. En moyenne les

propriétaires interrogés ont 0,71 chien et 1,09 chat.

L’âge moyen des chiens inclus dans l’étude est de 6,26 ans. L’âge moyen des chats est de 6

ans.

Les différences observées entre les deux groupes pour le nombre et l’âge des animaux ne

sont pas significatives.

Tableau 10 : Taux de possession de chiens et de chats

Nombre moyen

de chiens Nombre moyen

de chats

Possession de 2 chiens ou plus

(en %)

Possession de 2 chats ou plus

(en %)

Homéopathie 0,70 1,16 11,3 23,6

Témoin 0,71 1,03 12,3 26,6

Total 0,71 1,09 11,9 25,4 Tableau 11 : Age moyen des chiens et des chats de l’étude

Age chiens (en années) Age chats (en années)

Moyen Minimum Maximum Moyen Minimum Maximum

Homéopathie 7,08 0,25 18 7,05 0,16 20

Témoin 5,71 0,167 16 5,28 0,16 22

Total 6,26 0,167 18 6,00 0,16 22

5. L’utilisation de l’homéopathie par les propriétaires pour leur

usage propre

a) Connaissances sur l’homéopathie

L’estimation de la connaissance des propriétaires interrogés sur l’homéopathie a été réalisée

à l’aide de deux questions portant respectivement sur la composition du médicament

sur 108

homéopathique et sur le principe de base l’homéopathie. Les résultats sont résumés dans le

tableau 12.

Tableau 12 : Résumé des réponses aux questions 3 et 4 : connaissances sur l'homéopathie (effectifs)

Questions 3 et 4 Homéopathie Témoin Total

2 réponses fausses 59 89 148

1 réponse vraie et une réponse fausse 33 46 79

2 réponses vraies 23 24 47

Globalement, moins d’une personne interrogée sur six est capable de répondre

correctement aux deux questions posées, alors que plus d’une personne sur deux se trompe

aux deux questions. Les connaissances sur l’homéopathie semblent donc assez limitées.

Il est intéressant de remarquer que le taux de réussite n’est pas, comme on aurait pu le

penser, significativement meilleur au sein du groupe homéopathie que dans le groupe

témoin (p=0,5469).

Figure 5 : Connaissance de l'homéopathie (résumé des réponses aux questions 3 et 4)

b) Fréquence d’utilisation de l’homéopathie

Tableau 13 : Résumé des réponses à la question 5 : fréquence d’utilisation de l'homéopathie par les propriétaires lors des 2 dernières années (effectifs)

Question 5 Homéopathie Témoin Total

non 39 56 95

une fois 8 3 11

quelques fois 24 56 80

régulièrement 44 47 91

Plus de 2/3 des personnes interrogées ont utilisé l‘homéopathie au moins une fois lors des

deux années précédant l’enquête (Figure 6). Il est cependant intéressant de remarquer que

très peu de personnes ont utilisé l’homéopathie une unique fois, lorsque l’homéopathie a

0

10

20

30

40

50

60

2 réponses fausses

1 réponse vraie et une réponse

fausse

2 réponses vraies

Fréq

uen

ce (

%)

Homéopathie

Témoin

Total

Groupe :

sur 108

été utilisée c’est quelques fois (c’est-à-dire 2 à 3 fois), ou régulièrement (c’est-à-dire 4 fois

ou plus). Les personnes qui essayent semblent donc continuer l’utilisation.

Figure 6: Fréquence d'utilisation de l'homéopathie par les propriétaires au cours des deux dernières années

La répartition entre les différentes fréquences d’utilisation de l’homéopathie est

significativement différente entre le groupe témoin et le groupe homéopathie (p=0,01448).

On constate graphiquement (Figure 7), qu’alors que la proportion de réponse

« régulièrement » et « quelques fois » regroupées représente environ le même pourcentage

de réponse dans les deux groupes, les personnes du groupe homéopathie sont

proportionnellement plus nombreuses à avoir utilisé l’homéopathie régulièrement au cours

des 2 années précédant l’enquête. Elles sont également plus nombreuses à avoir répondu

« une fois ». Le taux de personnes ayant répondu « jamais » est lui, semblable entre les deux

groupes.

Figure 7 : Comparaison, entre les groupes homéopathie et témoin, de la fréquence d'utilisation de l'homéopathie par les propriétaires au cours des deux dernières années

0

5

10

15

20

25

30

35

40

jamais une fois quelques fois régulièrement

Fréq

uen

ce (

%)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Homéopathie Témoin

régulièrement

quelques fois

une fois

jamais

Fréquence :

sur 108

Cette constatation peut être affinée par l’étude du poids statistique de chaque réponse dans

chacun des groupes à l’aide du calcul des khi2 élémentaires. En effet, les différences existant

pour les réponses « une fois » et « quelques fois » sont les différences qui ont le poids le plus

important dans la différence de répartition générale (Tableau 1).

En conclusion, il y a significativement moins de personne ayant utilisé l’homéopathie une

unique fois dans le groupe témoin que dans le groupe homéopathie mais par contre, il y a

significativement plus de personnes ayant utilisé l’homéopathie quelques fois dans le groupe

témoin. L’usage régulier est également plus fréquent dans le groupe homéopathie.

Tableau 14 : Poids statistique de chaque possibilité de réponse à la question 5


jamais 0,04 0,03

une fois 26,58 19,10

quelques fois 26,97 19,59

régulièrement 7,68 0,01

c) Sources d’information lors du choix d’un traitement

homéopathique

Tableau 15 : Résumé des réponses à la question 6 : sources d’informations lors du choix d'un traitement homéopathique


A partir de documents (livres, internet...) 11 13 24

Prescription du médecin 29 38 67

Conseil du pharmacien 18 23 41

Tierce personne qui n’est ni médecin ni pharmacien 5 19 24

Les sources d’information utilisées pour choisir un traitement homéopathique ne sont pas

significativement différentes entre les deux groupes (p=0,2078).

Les propriétaires interrogés, quelque soit le groupe, tirent majoritairement leur source

d’information de leur médecin ou de leur pharmacien (Figure 8). Les documents ou les

conseils de la part d’un tiers constituent des sources d’information moins fréquentes mais

non négligeables puisqu’elles constituent chacune 15% des réponses.

sur 108

Figure 8 : Source d'information des propriétaires lors du choix d'un traitement homéopathique

d) Satisfaction suite au traitement homéopathique

Tableau 16: Résumé des réponses à la question 7 : satisfaction des propriétaires suite à leur dernier traitement homéopathique (effectifs)


pas ou peu 6 18 24

satisfait 35 72 107

très satisfait 35 17 52

Tableau 17: Résumé des réponses à la question 8 : "seriez-vous prêts à recommencer un traitement homéopathique si on vous le proposait de nouveau?" (effectifs)


oui 70 102 172

non 4 6 10

Les propriétaires apparaissent globalement satisfaits des traitements qu’ils ont utilisés, ils ne

sont que 13% pas ou peu satisfaits, alors qu’ils sont 58% satisfaits et 28% très satisfaits

(Figure 5).

Les propriétaires du groupe homéopathie apparaissent significativement plus satisfaits et

très satisfaits que ceux du groupe témoin (p=3,796E-05).

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

A partir de documents (livres,

internet..)

Prescription du médecin

Conseil du pharmacien

Tierce personne qui n’est ni médecin ni pharmacien

Fréq

uen

ce (

%)

sur 108

Figure 9: Satisfaction suite au dernier traitement homéopathique

Figure 10: Comparaison entre les deux groupes de la satisfaction des propriétaires suite à leur dernier traitement homéopathique

De plus, 91,5% des propriétaires déclarent être prêts à recommencer un traitement

homéopathique si on leur proposait de nouveau (Figure 11).

0

10

20

30

40

50

60

70

pas ou peu satisfait satisfait très satisfait

Fréq

uen

ce (

%)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%


très satisfait

satisfait

pas ou peu satisfait

sur 108

Figure 11 : Bilan graphique des réponses à la question 8 : "seriez-vous prêts à recommencer si on vous proposait un traitement homéopathique de nouveau?"

e) Relation entre satisfaction vis-à-vis des précédents

traitements homéopathiques et fréquence d’utilisation de

l’homéopathie

Tableau 18 : Résumé des réponses des questions 5 et 7 : Relation entre satisfaction des propriétaires vis-à-vis des précédents traitements homéopathiques qu’ils ont reçus et fréquence d'utilisation de l'homéopathie pour leurs animaux

Questions 5 et 7 Homéopathie Satisfaction

non ou peu satisfait satisfait ou très satisfait

Fréquence d’utilisation

2 fois ou plus 4 64

non ou 1 fois 2 6

Témoin Satisfaction


Fréquence d’utilisation

2 fois ou plus 15 86

non ou 1 fois 3 3

Les propriétaires satisfaits ou très satisfaits des traitements homéopathiques qu’ils ont reçus

ne donnent pas significativement plus souvent d’homéopathie à leur animal et ce, que l’on

se place dans le groupe homéopathie (p=0,1179) ou dans le groupe témoin (p=0,05834).

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

oui non

Fréq

uen

ce (

%)

sur 108

Figure 12: Relation entre fréquence d'utilisation et satisfaction des propriétaires

f) Relation entre satisfaction vis-à-vis des précédents

traitements homéopathiques et volonté de recommencer un

nouveau traitement homéopathique

Tableau 19 : Résumé des réponses aux questions 7 et 8. Relation entre satisfaction et volonté de recommencer un traitement homéopathique s'il était de nouveau proposé (effectifs)

Questions 7 et 8 Homéopathie Volonté de recommencer

non oui

Satisfaction Pas ou peu satisfait 2 3

Satisfait ou très satisfait 0 67

Témoin Volonté de recommencer

non oui

Satisfaction Pas ou peu satisfait 5 13


Quelque soit le groupe, les propriétaires satisfaits ou très satisfaits de leurs précédents

traitements homéopathiques sont significativement plus enclins à vouloir recommencer un

traitement homéopathique si on leur proposait de nouveau (Homéopathie : p=0,003912 ;

témoin : p=9,317E-05).

Il est intéressant de remarquer que même parmi les propriétaires non ou peu satisfaits de

leurs précédents traitements, plus de 60% sont tout de même prêts à recommencer si on

leur proposait de nouveau, et ceci quelque soit le groupe considéré.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2 fois ou plus non ou 1 fois

Fréquence d'utilisation

satisfait ou très satisfait


Satisfaction:

sur 108

Figure 13 : Relation, dans le groupe homéopathie, entre satisfaction des propriétaires et leur volonté de recommencer un traitement homéopathique si on leur proposait de nouveau

Figure 14 : Relation, dans le groupe témoin, entre satisfaction des propriétaires et leur volonté de recommencer un traitement homéopathique si on leur proposait de nouveau

6. L’utilisation de l’homéopathie par les propriétaires pour leurs

animaux

a) Connaissance de l’existence de l’homéopathie vétérinaire

Tableau 20 : Résumé des réponses de la question 9 : connaissance de l'existence de l'homéopathie en médecine vétérinaire (effectifs)


oui 87 102 189

non 28 59 87

Les propriétaires sont pour la plupart au courant de l’existence de l’homéopathie en

médecine vétérinaire, en effet 68,5% d’entre eux savaient que l’homéopathie peut

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

peu ou non satisfait satisfait ou très satisfait

volonté de reco oui

volonté de reco non

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

peu ou non satisfait satisfait ou très satisfait

volonté de reco oui

volonté de reco non

Volonté de recommencer :

Volonté de recommencer :

sur 108

également s’utiliser chez les animaux (Figure 15). Les propriétaires du groupe homéopathie

sont significativement plus au courant que ceux du groupe témoin (p=0,03554) (Figure 16).

Figure 15 : Connaissance de l'existence de l'homéopathie vétérinaire

Figure 16 : Comparaison de la connaissance de l’existence de l’homéopathie vétérinaire entre le groupe homéopathie et le groupe témoin

b) Fréquence d’utilisation de l‘homéopathie en médecine

vétérinaire

Tableau 21 : Résumé des réponses à la question 10 : fréquence d’utilisation de l’homéopathie par les propriétaires pour leurs animaux (effectifs)


Jamais 46 64 110

Une seule fois 9 8 17

Quelque fois 17 29 46

régulièrement 24 10 34

0

10

20

30

40

50

60

70

80

oui non

Fré

qu

en

ce (

%)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%


conaissancenon

connaissanceoui

Connaissance de l'existence de l'homéopathie vétérinaire :

sur 108

L’homéopathie reste peu utilisée par les propriétaires de chiens et de chats, 53,1% d’entre

eux n’ont jamais utilisé l’homéopathie pour soigner leur animal. En revanche, lorsque

l’homéopathie est utilisée c’est rarement une unique fois (Figure 17).

Figure 17 : Fréquence d'utilisation de l'homéopathie par les propriétaires pour leurs animaux

La fréquence d’utilisation de l’homéopathie vétérinaire diffère significativement entre les

deux groupes (p=0,01245). On constate graphiquement (Figure 18), que la proportion de

propriétaires ayant utilisé l’homéopathie régulièrement est plus importante dans le groupe

homéopathie, que la part de propriétaires n’ayant jamais utilisé l’homéopathie est plus

importante dans le groupe témoin, mais également que l’utilisation une unique fois semble

du même ordre dans les deux groupes.

Le calcul des khi2 élémentaires pour chaque possibilité de réponse et dans chacun des

groupes permet de confirmer le poids statistique de l’utilisation régulière de l’homéopathie.

Les valeurs sont disponibles dans le Tableau 22.

Figure 18 : Comparaison, entre les groupes homéopathie et témoin, de la fréquence d'utilisation de l'homéopathie par les propriétaires pour leurs animaux

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0


Fréq

uen

ce (

%)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%


régulièrement

quelques fois

une fois

jamais

Fréquence :

sur 108

Tableau 22 : Khi2 élémentaires calculés pour chaque possibilité de réponse à la question 10


jamais 4,55 3,94

une fois 1,42 1,23

quelques fois 8,06 6,95

régulièrement 39,53 34,31

c) Relation entre connaissance et fréquence d’utilisation de

l’homéopathie

Tableau 23: Tableau de contingence pour la relation entre les réponses aux questions 3 et 4 et la fréquence d'utilisation de l'homéopathie par les propriétaires

Questions 3-4 et 5

Jamais/une fois Quelques fois Régulièrement

Total


1 réponse vraie et 1 réponse fausse

35 19 25


Homéopathie



17 5 11


Témoin



18 14 14


Dans le groupe homéopathie, la fréquence d’utilisation est significativement liée au niveau

de connaissance sur l’homéopathie (p=0,00131). En effet, on constate graphiquement que la

part des propriétaires ayant utilisé l’homéopathie régulièrement est plus importante lorsque

la réponse aux deux questions a été correcte (Figure 19). De même, la part de propriétaires

n’ayant jamais utilisé, ou utilisé une unique fois l’homéopathie, est beaucoup plus faible

parmi les propriétaires ayant eu répondu correctement que parmi les autres.

En revanche, il n’existe aucune dépendance significative entre connaissance et fréquence

d’utilisation au sein du groupe témoin (p=0,119) (Figure 20).

sur 108

Figure 19: Relation entre connaissance et fréquence d'utilisation de l’homéopathie par les propriétaires dans le groupe homéopathie

Figure 20 : Relation entre connaissance et fréquence d'utilisation de l’homéopathie par les propriétaires dans le groupe témoin

d) Satisfaction suite au traitement homéopathique

vétérinaire

Tableau 24 : Résumé des réponses à la question 11. Evaluation de la satisfaction des propriétaires suite aux traitements homéopathiques utilisés pour leur animal (effectifs)


Non ou peu satisfait 5 7 12

Satisfait ou très satisfait 43 40 83

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2 réponses fausses

1 réponse vraie et une réponse

fausse

2 réponses vraies

régulièrement

quelques fois

Jamais ou une fois

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2 réponses fausses

1 réponse vraie et 1 réponse

fausse

2 réponses vraies

régulièrement

quelques fois

Jamais ou une fois

Fréquence d’utilisation :

Fréquence d’utilisation :

sur 108

Tableau 25 : Résumé des réponses à la question 12 : "seriez-vous prêts à recommencer un traitement homéopathique pour vote animal si on vous le proposait de nouveau?"


Oui 44 46 90

Non 4 3 7

Les utilisateurs d’homéopathie apparaissent majoritairement satisfaits de leurs précédents

traitements. Ils sont 87,4% à être globalement « satisfaits » ou « très satisfaits » des

traitements homéopathiques utilisés pour leur animal, alors que seulement 12,6% déclarent

être « peu satisfait» ou « non satisfait » (Figure 21).

Cette satisfaction n’apparait pas, comme on aurait pu l’attendre, significativement plus

importante au sein du groupe homéopathie (p=0,5523).

Figure 21 : Satisfaction des propriétaires vis-à-vis des traitements homéopathiques qu’a reçus leur animal

De plus, 92,8% des propriétaires ayant utilisé l’homéopathie seraient prêts à recommencer si

on leur proposait un traitement homéopathique de nouveau (Figure 22), et ceci quelque soit

le groupe considéré (p=0,7147).

Figure 22 : Proportion des propriétaires prêts à recommencer un traitement homéopathique pour leur animal si on leur proposait de nouveau

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100


Fréq

uen

ce (

%)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

oui non

Prêt à recommencer

Fréq

uen

ce (

%)

sur 108

e) Raisons données par les propriétaires pour se tourner

vers l’homéopathie

(1) Motifs d’utilisation de l’homéopathie

Tableau 26 : Résumé des réponses à question 13 : motifs pour se tourner vers un traitement homéopathique (effectifs)


Le traitement allopathique ne fonctionnait pas oui 4 5 8

non 50 48 98

Par curiosité oui 3 7 10

non 51 46 97

Par conviction oui 24 19 43

non 30 34 64

Le traitement homéopathique est moins toxique

oui 33 30 63

non 21 23 44

Le traitement homéopathique est moins cher oui 2 4 6

non 52 48 100

En complément du traitement allopathique oui 20 23 43

non 34 30 64

Les motifs pour se tourner vers l’homéopathie ne diffèrent pas significativement d’un

groupe à l’autre (p>0.05 quelle que soit la proposition).

Comme on peut l’observer sur la Figure 23, les motifs les plus fréquemment rapportés par

les propriétaires sont, en premier l’absence de toxicité de l’homéopathie (avec 58.9% de

oui), puis la conviction que l’homéopathie fonctionne et l’utilisation de l’homéopathie en

complément du traitement allopathique (avec 40.2% de oui pour chaque). L’absence

d’efficacité du traitement allopathique, l’essai par curiosité ou l’aspect financier ne sont que

rarement rapportés (respectivement 7,5% 9.3% et 5,7% de oui).

sur 108

Figure 23 : Motifs pour se tourner vers un traitement homéopathique

(2) Origine de l’initiative de mise en place du traitement

homéopathique

Tableau 27: Résumé des réponses à la question 14 : origine de l'initiative de mise en place du traitement homéopathique

Le traitement homéopathique est proposé le plus souvent par le vétérinaire (p=0,0464).

Contrairement à ce que l’on aurait pu attendre, le traitement homéopathique n’est pas

proposé significativement plus souvent dans le groupe des vétérinaires homéopathes

(p=0,08577). Néanmoins, comme ce sera détaillé dans la discussion, les cliniques

vétérinaires du groupe homéopathie ne possèdent pas toutes un vétérinaire homéopathe au

sein de la structure. Cette constatation est donc à nuancer.

(3) Administration et suivi de la prescription

homéopathique

Tableau 28 : Résumé des réponses aux questions 15 et 16. Evaluation de la facilité d’administration et du suivi de la prescription homéopathique en comparaison avec l’allopathie.

Question 15 et 16

Homéopathie Témoin Total

Administration Plus complexe 9 25 34

Plus simple 37 37 74

Suivi de la prescription Plus complexe 14 29 43

Plus simple 34 36 70

0

10

20

30

40

50

60

70 Fr

équ

ence

de

rép

on

se "

ou

i" (

%)

Motivation des propriétaires pour se tourner vers un traitement homéopathique


Client 13 23 36

Vétérinaire 31 24 55

sur 108

Comme le montre la Figure 24, les propriétaires rapportent que l’administration du

traitement ainsi que le suivi de la prescription sont plus simples en homéopathie qu’en

allopathie.

Alors que les propriétaires du groupe homéopathie sont significativement plus nombreux à

trouver l’administration plus simple (p=0,02329) (Figure 25), on ne retrouve pas de

différence significative entre les deux groupes concernant le suivi de la prescription

(p=0,118).

Figure 24 : Comparaison, tout groupe confondu, de l’évaluation de la facilité d'administration de l'homéopathie et du suivi de la prescription homéopathique par rapport à l'allopathie

Figure 25 : Comparaison, entre les deux groupes, de l’évaluation de la facilité d'administration de l'homéopathie aux animaux par rapport à l'allopathie

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Administration Prescription

Fré

qu

en

ce (

%)

plus complexe

plus simple

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%


plus simple

plus complexe

Administration :

sur 108

f) Catégories de maladie où l’utilisation d’un traitement

homéopathique est envisagée

Tableau 29: Résumé des réponses à la question 17. Catégories de maladies où l'utilisation de l'homéopathie serait envisageable (effectifs)

Question 17

Homéopathie Témoin Total

Bénigne oui 89 103 192

non 12 16 28

Récidivante oui 61 80 141

non 40 39 79

Grave oui 38 38 76

non 63 81 144

Quelque soit le groupe, l’utilisation de l’homéopathie est principalement envisagée pour le

traitement de maladies bénignes telles que rhume, allergies etc... Les maladies récidivantes

constituent également un type de maladie pour lequel le traitement homéopathique est

envisagé (64.1% de réponse « oui »), alors que les maladies graves ne sont citées que dans

34.5% des cas. Cette répartition ne diffère pas significativement d’un groupe à l’autre.

Figure 26 : Types de maladies pour lesquelles un traitement homéopathique serait envisageable par le propriétaire pour son animal

g) Utilisation de l’homéopathie seule ou en complément

Tableau 30 : Résumé des réponses à la question 18 : utilisation de l'homéopathie seule ou en complément (effectifs)


En complément 17 20 37

Seule 31 35 66

Quelque soit le groupe, l’homéopathie a été significativement plus utilisée seule lors du

dernier traitement (p=0,004271). Le mode d’utilisation ne diffère pas significativement entre

les deux groupes (p=1).

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Bénigne Récidivante Grave

Type de maladie

Fréq

uen

ce d

e ré

po

nse

"o

ui"

(%

)

sur 108

Figure 27 : Utilisation de l’homéopathie seule ou en complément

h) Sources d’information lors du choix du traitement

homéopathique

Les propriétaires avaient le choix entre 5 propositions mais comme le nombre de réponses a été très faible, les réponses ont été regroupées en deux catégories : « sur prescription du vétérinaire » et « autre ». La catégorie « autre » regroupe : - Vous-même à partir de documents (internet, livre...) - En choisissant un médicament qui avait marché sur vous - Sur conseil de votre pharmacien - Sur conseil d’une tierce personne qui n’est ni médecin, ni vétérinaire, ni pharmacien

Tableau 31 : Résumé des réponses à la question 20. Source d'information utilisée lors du choix d'un traitement homéopathique (effectifs)


Autre 15 21 36

Vétérinaire 33 26 59

Le rôle de conseil du vétérinaire est très important puisque le traitement homéopathique a été entrepris dans 62.1% des cas suite à la prescription du vétérinaire (Figure 28). De plus, il n’existe pas de différence significative entre les deux groupes (p=0.281), les propriétaires sont donc réceptifs à un traitement homéopathique s’il est proposé par leur vétérinaire même s’ils ne sont pas sensibilisés à l’homéopathie.

0

10

20

30

40

50

60

70

complément seule

Fréq

uen

ce (

%)

sur 108

Figure 28 : Sources d’information lors du choix du traitement homéopathique par les propriétaires

i) Importance du prix dans le choix d’un traitement

homéopathique

Tableau 32 : Résumé des réponses à la question 21. Iimportance de l'aspect financier dans le choix d'un traitement homéopathique


oui 17 30 47

non 71 73 144

Le traitement homéopathique n’est pas choisi en fonction de son prix. En effet 75.4% des

propriétaires interrogés déclarent ne pas avoir tenu compte de l’aspect financier dans le

choix de leur choix de traitement (Figure 29). Cette tendance est la même dans les deux

groupes (p=0,1315).

Figure 29: Importance du prix dans le choix d’un traitement homéopathique

0

10

20

30

40

50

60

70

prescription vétérinaire autre

Fréq

eun

ce (

%)

Total * documents (18,9%), pharmacien (5,3%), tierce personne n'appartenant pas au corps médical (8,4%), ce qui a marché sur soi (5,3%)

*

0

10

20

30

40

50

60

70

80

oui non

Importance du prix dans le choix du traitement homéopathique

Fréq

uen

ce (

%)

sur 108

7. Influence de la satisfaction des propriétaires sur l’utilisation

pour leurs animaux

a) Relation entre la satisfaction du propriétaire pour ses

propres traitements et ceux de son animal Tableau 33 : Résumé des réponses aux questions 7 et 11 : relation entre satisfaction du propriétaire pour ses propres traitements et ceux de son animal

Groupe homéopathie Animaux

Peu ou non satisfait Satisfait ou très satisfait

Propriétaire Peu ou non satisfait 3 1


Groupe témoin Animaux

Peu ou non satisfait Satisfait ou très satisfait

Propriétaire Peu ou non satisfait 1 5


Au sein du groupe homéopathie, les propriétaires satisfaits des traitements homéopathiques

qu’ils ont reçus sont significativement plus satisfaits des traitements que leur animal a reçu

(p=0,001587). (Figure 30)

En revanche, dans le groupe témoin il n’existe pas de dépendance significative entre la

satisfaction des propriétaires pour les traitements qu’ils ont reçus et la satisfaction pour les

traitements de leur animal (p=0,5668). Qu’ils aient été satisfaits ou non de leurs traitements

ils sont majoritairement satisfaits des traitements homéopathiques qu’a reçu leur animal

(Figure 31).

Figure 30 : Relation, dans le groupe homéopathie, entre satisfaction du client pour les traitements qu'il a reçus et pour ceux qu'a reçus son animal

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

peu ou pas satisfait satisfait ou très satisfait

Propriétaire


peu ou pas satisfait

Animal :

sur 108

Figure 31 : Relation, dans le groupe témoin, entre satisfaction du client pour les traitements qu'il a reçus et pour ceux qu'a reçus son animal

b) Relation entre la satisfaction du propriétaire vis-à-vis des

traitements qu’il a reçu et la fréquence d’utilisation de

l’homéopathie pour son animal

Tableau 34 : Résumé des réponses aux questions 7 et 10 : Relation entre la satisfaction du propriétaire pour les traitements qu’il a reçu et la fréquence d’utilisation de l’homéopathie pour son animal (effectifs)

Groupe homéopathie

Fréquence d’utilisation pour l’animal

Jamais ou une fois Quelques fois ou

régulièrement

Satisfaction du propriétaire

Peu ou non satisfait 4 2


Groupe témoin

Fréquence d’utilisation pour l’animal

Jamais ou une fois Quelques fois ou

régulièrement

Satisfaction du propriétaire

Peu ou non satisfait 9 3


Quelque soit le groupe il n’existe pas de dépendance significative entre la satisfaction du propriétaire et la fréquence d’utilisation de l’homéopathie chez l’animal. En revanche, un propriétaire ayant utilisé l’homéopathie fréquemment pour lui-même

donne de l’homéopathie à son animal significativement plus souvent qu’un propriétaire

ayant peu ou jamais utilisé l’homéopathie, et ceci quelque soit le groupe considéré

(homéopathie : p=0,0002574 ; témoin p=0,0006177). De plus, comme le montre la Figure

32 et la Figure 33, les propriétaires ayant utilisé l’homéopathie régulièrement, c’est-à-dire 4

fois ou plus sont ceux qui donnent le plus souvent de l’homéopathie à leur animal.

C’est donc l’habitude du propriétaire de prendre de l’homéopathie plutôt que sa satisfaction vis-à-vis des traitements homéopathiques qui semble le pousser à utiliser fréquemment ou non de l’homéopathie pour son animal.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%


Propriétaire



Animal :

sur 108

Figure 32: Relation, dans le groupe homéopathie, entre fréquence d'utilisation par le propriétaire pour lui-même et pour son animal

Figure 33 : Relation, dans le groupe témoin, entre fréquence d'utilisation par le propriétaire pour lui-même et pour son animal

c) Relation entre la satisfaction du propriétaire vis-à-vis des

traitements homéopathiques de son animal et sa volonté de

recommencer un tel traitement pour son animal

Tableau 35 : Tableau de contingence pour les questions 11 et 12 : relation entre satisfaction du propriétaire vis-à-vis des précédents traitements homéopathiques de son animal et sa volonté de recommencer un traitement homéopathique (effectifs)

Questions 11 et 12

non oui

Homéopathie Non ou peu satisfait 2 3


non oui

Témoin Non ou peu satisfait 3 4


0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

non ou une fois quelques fois régulièrement

Propriétaire

non ou une fois

quelques fois ou régulièrement

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%


Propriétaire

non ou une fois


Animal :

Animal :

sur 108

Les propriétaires satisfaits ou très satisfaits des précédents traitements homéopathiques de

leur animal sont significativement plus enclins à vouloir recommencer un traitement

homéopathique pour leur animal si on leur proposait de nouveau (homéopathie :

p=0,01057 ; témoin : p=0,002306)

Il est important de noter que parmi les propriétaires non ou peu satisfaits des précédents

traitements de leur animal, presque 60% sont tout de même prêts à recommencer un

traitement homéopathique si on leur proposait de nouveau, et ceci quelque soit le groupe

considéré (Figure 34 et Figure 35).

Figure 34 : Relation, dans le groupe homéopathie, entre la satisfaction des propriétaires vis-à-vis des précédents traitements homéopathiques de son animal et leur volonté de recommencer un traitement homéopathique pour leur animal

Figure 35 : Relation, dans le groupe témoin, entre la satisfaction des propriétaires vis-à-vis des précédents traitements homéopathiques de son animal et leur volonté de recommencer un traitement homéopathique pour leur animal

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%


recommencer

recommencer non

Prêt à recommencer :

Oui

Non

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%


recommencer non

recommencer

Prêt à recommencer :

Oui

Non

sur 108

d) Relation entre la satisfaction du propriétaire et le type de

maladie pour lesquelles un traitement homéopathique est

envisagé

Tableau 36 : Tableau de contingence des questions 7 et 17. Relation entre la satisfaction des propriétaires et le type de maladie pour lequel un traitement homéopathique est envisagé

Type de maladie Satisfaction du propriétaire Traitement homéopathique envisagé

NON OUI

Grave

Groupe homéopathie

Peu ou pas satisfait 4 2


Groupe témoin



Récidivante

Groupe homéopathie



Groupe témoin



Bénigne

Groupe homéopathie



Groupe témoin



L’expérience que les propriétaires ont eue avec l’homéopathie et leur satisfaction liée aux

précédents traitements homéopathiques n’influent pas sur le type d’affection pour lequel ils

envisageraient d’utiliser l’homéopathie. Un propriétaire très satisfait n’envisagera pas plus

d’utiliser l’homéopathie pour une maladie grave qu’un autre.

Les valeurs de p pour l’analyse de chaque paramètre sont résumées dans le Tableau 37.

Tableau 37 : Valeurs de p lors du test de Fisher entre satisfaction du propriétaire et type de maladie pour lequel il envisagerait un traitement homéopathique

Maladie bénigne Maladie récidivante Maladie grave

Homéopathie 1 0,1705 0,6747

Témoin 0,1402 0,4623 1

Total 0,1146 0,1652 0,6242

sur 108

D. Discussion

1. Caractéristiques des propriétaires et de leurs animaux

a) Taux de possession

Parmi les propriétaires ayant participé à l’enquête, 11,3% des propriétaires de chiens

possèdent 2 chiens ou plus dans le groupe homéopathie, 13,3% dans le groupe témoin. Ces

chiffres ne diffèrent pas significativement des chiffres obtenus lors de l’étude de la FACCO

entreprise en 2012 selon laquelle 18,7% des possesseurs de chiens possèdent au moins 2

chiens et 31.6 % des possesseurs de chats possèdent au moins 2 chats (FACCO/TNS Sofres,

2012).

Cependant, nous avons vu précédemment que le nombre moyen d’animaux possédés dans

notre étude est de 0,71 chiens et 1,29 chats, ce qui diffère très significativement du nombre

moyen de chiens (p<2,2e-16) et significativement du nombre moyen de chats (p= 0,03137)

possédés à l’échelle nationale (1,27 chiens, 1,54 chats).

Cette différence peut être expliquée par le fait que dans notre étude seuls les chiens et chats

présentés chez le vétérinaire en agglomération Lyonnaise ont été comptabilisés. Or il a été

montré que le taux de possession d’animaux familier diminue lorsque la taille de

l’agglomération augmente (FACCO/TNS Sofres, 2012). Comme Lyon constitue la troisième

ville la plus importante de France, il est donc cohérent que le taux de possession dans notre

étude soit plus faible que le taux de possession national (Observatoire du développement de

la ville de Lyon, 2012).

b) Age des animaux

L’échantillon de chiens de l’étude est composé de 48,9% de chiens de plus de 7 ans, ce qui

ne diffère pas significativement des 43% retrouvés à l’échelle nationale.

Les chats sont eux 38.3% à être âgé de plus de 7ans, ce qui diffère significativement des 33%

obtenus à l’échelle nationale (FACCO/TNS Sofres, 2010).

Comme aucun chiffre n’existe sur l’âge moyen des animaux présentés chez le vétérinaire en

agglomération Lyonnaise nous prendrons comme référence, afin d’affiner notre analyse,

l’âge moyen des chiens et des chats reçus en consultation à Vetagro Sup en Septembre 2012.

Les résultats ont été collectés à l’aide du logiciel Clovis et sont résumés dans le Tableau 38.

Tableau 38 : Nombre et âge moyens des animaux présentés en consultation à Vetagro Sup en Septembre 2012

Espèce Nombre Age moyen

Chien 628 6,10

Chat 278 4,59

Comme il a été constaté à l’échelle nationale, l’âge des chiens de notre étude ne diffère pas

significativement de celui des chiens reçus à Vetagro Sup à la même période (p= 0,6152),

alors que les chats de notre étude apparaissent significativement plus vieux (p = 3,001e-06).

sur 108

2. Différence de participation entre les groupes « homéopathie »

et « témoin »

Contrairement à ce que l’on aurait pu attendre le taux de participation a été ici plus

important au sein du groupe « témoin ». Il n’existe pas non plus de corrélation entre le taux

de participation et le nombre d’employés ou la situation géographique. La participation

semble dépendre en majorité du mode de fonctionnement propre à chaque clinique.

3. Comparaison des résultats de l’étude avec les études réalisées

en médecine humaine

L’étude ayant été réalisée en France en 2012, la principale source de donnée pour la

comparaison des résultats de l’enquête est constituée de l’étude réalisée par l’Ipsos pour les

laboratoires Boiron en 2012 (Ipsos, Février 2012). Les autres références seront citées en

plus, spécifiquement pour chaque point.

a) Fréquence d’utilisation

Dans notre étude, 75,6% des propriétaires interrogés déclarent avoir utilisé au moins une

fois l’homéopathie ce qui est plus important que les 56% rapportés dans l’étude Ipsos(Ipsos,

1990). Ce résultat était attendu pour le groupe homéopathie puisque les cliniques

appartenant à ce groupe avaient été choisies car elles proposaient de l’homéopathie. Nous

aurions donc pu nous attendre à ce que les propriétaires de ce groupe soient plus

sensibilisés à l’homéopathie et donc plus enclins à s’en être déjà servi auparavant.

En revanche, en suivant cette logique, le taux aurait été plus faible dans le groupe témoin, ce

qui n’est pas le cas. Notre population semble donc globalement plus sensibilisée à

l’homéopathie que la moyenne nationale.

Les résultats de l’étude confirment également que l’utilisation de l’homéopathie est moins

fréquente en médecine vétérinaire qu’en médecine humaine. Ceci est à relier au fait qu’un

tiers environ des propriétaires ne savent pas que l’homéopathie peut s’utiliser chez les

animaux.

b) Satisfaction suite au traitement

Le fort taux de satisfaction suite au traitement homéopathique, qu’il soit destiné au

propriétaire directement ou à son animal, est en accord avec les résultats retrouvés dans la

littérature (Istat, August 2007, Marian et al., 2008).

c) Motifs d’utilisation de l’homéopathie

Lors de notre étude, l’efficacité de l’homéopathie n’a été évoquée que secondairement lors

de la question sur les motivations pour se tourner vers l’homéopathie. Cette tendance à

privilégier l’image de la thérapeutique plutôt que son efficacité se retrouve également en

médecine humaine. En effet, seulement 19% des personnes interrogées lors du sondage

Ipsos déclaraient choisir l’homéopathie pour l’efficacité des médicaments homéopathiques

alors qu’ils étaient 39% à la choisir car ils perçoivent les médicaments homéopathiques

comme plus naturels (Ipsos, 1990).

sur 108

D’autre part, l’influence des proches dans le choix d’un traitement homéopathique semble

beaucoup moins forte dans notre étude que dans la littérature (Anelli et al., 2002,

Pomposelli et al., 2006). Le vétérinaire est ici la principale source d’information et l’initiateur

le plus fréquent d’un traitement homéopathique. Ceci pourrait être expliqué par le fait que

l’utilisation de l’homéopathie chez les animaux est moins bien connue que celle faite chez

l’homme. Les propriétaires auraient donc besoin d’être conseillés par leur vétérinaire pour

utiliser un traitement homéopathique, car leurs proches manquent de connaissance dessus.

Enfin, l’utilisation de l’homéopathie n’est ici que très rarement due à un échec du traitement

classique contrairement à ce que l’on peut trouver dans la littérature (Güthlin et al., 2004,

Pomposelli et al., 2006).

d) Un manque de connaissance vis-à-vis de l’homéopathie

Le faible taux de réussite aux deux questions sur les bases de l’homéopathie, et ce quelque

soit le groupe, est compatible avec les études réalisées en humaine montrant que les

utilisateurs sont globalement mal informés sur l’homéopathie.

e) Type de maladie

L’utilisation de l’homéopathie pour traiter des maladies bénignes ou uniquement en

complément du traitement classique se retrouve dans notre étude tout comme dans la

littérature. L’homéopathie reste perçue, même parmi les utilisateurs fréquents et satisfaits,

comme une médecine qui ne peut pas faire de mal mais qui n’est pas suffisante pour traiter

les gros problèmes de santé (IFOP, Novembre 2007).

f) Influence de la satisfaction du propriétaire sur

l’utilisation de l’homéopathie pour l’animal

Nous avons vu que la satisfaction du propriétaire vis-à-vis de ses précédents traitements

homéopathiques n’influe pas nécessairement sur la fréquence d’utilisation de l’homéopathie

pour son animal. Cependant, un propriétaire utilisant fréquemment l’homéopathie pour lui-

même utilisera significativement plus souvent l’homéopathie pour son animal. De plus,

même parmi les propriétaires non satisfaits des traitements qu’ils ont reçus, 60 % sont tout

de même prêts à réessayer un nouveau traitement homéopathique pour leur animal si on

leur proposait de nouveau. Le propriétaire semble donc donner de l’homéopathie à son

animal parce qu’il a l’habitude d’en utiliser pour lui et pas particulièrement parce qu’il en a

constaté l’efficacité.

D‘autre part, le motif le plus souvent évoqué pour justifier la volonté de se tourner vers

l’homéopathie est l’absence de toxicité. L’image « douce et sans danger » de l’homéopathie

semble donc importante pour les propriétaires.

Ces résultats sont en accord avec les études réalisées en médecine humaine selon lesquelles

le traitement homéopathique n’est pas choisi en priorité par le patient pour son efficacité

mais pour son image douce et sans danger (Astin, 1998, Pomposelli et al., 2006, Ipsos,

Février 2012). Le propriétaire donnerait alors de l’homéopathie à son animal afin qu’il

bénéficie lui aussi d’une thérapeutique douce.

sur 108

Des études supplémentaires seraient cependant nécessaires pour confirmer ou invalider

cette hypothèse.

4. Les limites de l’étude

a) Une pratique non équivalente de l’homéopathie

Parmi les cliniques se trouvant sur la liste fournie par Boiron, plusieurs cliniques ont signalé

que leur utilisation de l’homéopathie se limitait à la vente de préparations commercialisées

par Boiron. Certains vétérinaires ne savaient même pas qu’ils vendaient de l’homéopathie.

Ces vétérinaires, et donc leur clientèle, n’étaient donc pas particulièrement sensibilisés à

l’homéopathie. Les différences observables entre les deux groupes « homéopathie » et

« témoin » doivent donc être nuancées.

b) Un taux de participation faible

Plusieurs mesures avaient été mises en place afin de limiter le nombre de non réponses.

Parmi ces mesures on compte la remise en main propre des questionnaires aux cliniques

vétérinaires, les appels téléphoniques de rappel pour limiter les oublis, la récupération des

questionnaires en main propre, et l’explication aux vétérinaires et assistantes vétérinaires de

la démarche à suivre.

Malgré ces mesures le taux de réponse aux questionnaires a été de seulement 40%, et ceci

peut être expliqué par plusieurs facteurs.

(1) De nombreux acteurs nécessaires pour faire remplir

un questionnaire

L’étude a fait intervenir un grand nombre d’acteurs. Il fallait, pour pouvoir exploiter un

questionnaire, que les vétérinaires acceptent de distribuer le questionnaire, que les ASV

soient prévenues et pensent à distribuer le questionnaire aux clients, et enfin que le client

accepte de remplir le questionnaire et pense à le rendre. Ce grand nombre d’intermédiaire a

pour conséquence de multiplier le nombre d’étape pour pouvoir récupérer un questionnaire

rempli et augmente donc le risque de non réponse.

(2) Une transmission des informations entre les

employés pas toujours simple

Les employés, notamment les assistantes vétérinaires, n’étaient pas toujours tous présents

lors de la remise des questionnaires et les explications n’ont parfois pas été transmises aux

autres employés. Les questionnaires n’étaient alors distribués que les jours où les employés

présents le jour de la remise des questionnaires étaient là.

Malgré les appels de relance, les questionnaires ont été parfois été oubliés parmi les autres

papiers de la clinique.

(3) Des vétérinaires souvent occupés lors de mes visites

Il n’a pas toujours été possible de rencontrer les vétérinaires lors du dépôt des

questionnaires. Les explications étaient alors données uniquement à l’assistante présente à

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l’accueil. L’homogénéisation des explications et du mode de distribution par la suite était

donc plus compliquée pour ces cliniques.

(4) Le refus par les propriétaires

Certains propriétaires, malgré les explications, n’ont pas souhaité prendre du temps pour

remplir ces questionnaires. Les raisons de ces refus n’ont pas pu être répertoriées en détails

mais les raisons les plus souvent rapportées sont un manque d’intérêt pour l’homéopathie,

l’absence de temps suffisant dans la salle d’attente pour remplir le questionnaire et la

crainte qu’un démarchage soit lié au questionnaire.

(5) La perte de questionnaires par la poste

Vingt questionnaires remplis ont été perdus lors de leur envoi par la poste, entrainant par

conséquent l’annulation des questionnaires qui avaient été remplis par la clinique appariée

et augmentant donc le nombre de questionnaires non exploités.

c) Hétérogénéité du mode de proposition des questionnaires

Lors de l’étude il a été demandé aux vétérinaires de distribuer le questionnaire aux clients de

façon tout à fait aléatoire mais cette distribution était très dépendante de la quantité de

travail des personnes à l’accueil, du nombre de rendez-vous et de la durée d’attente des

propriétaires en salle d’attente. C’est pourquoi dans certaines cliniques la totalité des

questionnaires a été complétée en 2 semaines alors que pour d’autres il manquait encore

des questionnaires à la fin des 2 mois.

De plus, la distribution des questionnaires a différé d’une clinique à l’autre. En effet, la

majorité des cliniques proposait le questionnaire directement aux clients lors de leur arrivée

mais d’autres laissaient les questionnaires à disposition en salle d’attente.

Enfin on peut supposer que les questionnaires ont été proposés aux clients semblant plus

coopératifs.

5. Puissance des tests

En raison du grand nombre de non réponses et de la diminution de l’effectif ayant répondu

aux questions au fur et à mesure du questionnaire, il est clair que la puissance de nos tests

diminue fortement par rapport à ce qui était attendu pour certaines questions. C’est

particulièrement vrai pour les questions pour lesquelles la différence de fréquence entre les

2 groupes est beaucoup plus faible que ce que nous aurions pu attendre.

Cependant, le but n’était pas ici de caractériser avec précision les petites différences

existant entre les groupes « homéopathie » et « témoin » mais de faire une première

description de ce que les propriétaires peuvent attendre ou rechercher dans l’homéopathie

vétérinaire. Des études supplémentaires seraient nécessaires pour confirmer et préciser les

résultats obtenus ici. Les puissances de nos tests ainsi que les effectifs qui auraient été

nécessaires pour avoir une puissance de 90%, avec un risque de première intention α fixé à

5%, sont donnés à titre indicatif dans le Tableau 39.

sur 108

Tableau 39 : Puissance obtenue lors des tests statistiques et effectif nécessaire à chaque question pour obtenir une puissance de 90 % avec les fréquences obtenues lors de l'étude (α fixé à 5 %)

Numéro de la question Puissance (%) Effectif nécessaire pour avoir une

puissance de 90%

3 et 4 : 2 réponses fausses 10,6 2364

3 et 4 : 1réponse vraie et 1 réponse fausse

2,7 1 077 303

3 et 4 : 2 réponses fausses 16,2 1265

5 63,6 226

6 8,5 1984

7 98,6 29

8 27,8 410

9 52,0 293

10 84,6 114

11 9,6 1145

12 6,1 2900

13 : Curiosité 26,6 308

13 : Conviction 14,4 681

13 : Absence de toxicité 6,8 2512

13 : Financier 14,1 704

13 : Complément 9,8 1232

13 : Echec de l’allopathie 5,6 4041

14 44,4 138

15 58,4 101

16 34,4 205

17 : maladie bénigne 5,1 10 319

17 : maladie récidivante 16,9 1048

17 : maladie grave 13,3 1465

18 3,1 48 358

20 26,9 270

21 35,9 400

6. Les études qui seraient intéressantes pour aller plus loin

Des études supplémentaires seraient nécessaires pour confirmer ou infirmer les tendances

observées dans cette étude.

Il serait également intéressant d’explorer plus précisément d’autres aspects non traités ici

comme l’âge, le sexe et le profil social des propriétaires utilisant l’homéopathie, ou encore

les autres MAC utilisées chez les animaux recevant de l’homéopathie.

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II. Réalisation d’une fiche de vulgarisation sur l’homéopathie

vétérinaire à destination des propriétaires

A. Fiche

Il ressort clairement de l’enquête que les connaissances des propriétaires sur l’homéopathie

sont incomplètes et ce même parmi les utilisateurs fréquents. Il est apparu logique de clore

cette enquête par une fiche récapitulative simple sur les bases de l’homéopathie. Cette fiche

n’a pas la prétention d’expliquer en détail la logique et le raisonnement homéopathique. Elle

a pour but de simplement redéfinir quelques bases qui ont souvent été déformées par le

bouche à oreille ou mal comprises.

Nous souhaitons ici attirer l’attention des propriétaires sur quelques idées fausses ou

préconçues et attiser la curiosité des lecteurs qui, s’ils sont intéressés, pourront par la suite

chercher des informations plus précises dans les ouvrages spécialisés.

sur 108

sur 108

B.

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C. Résumé des résultats de l’enquête destiné aux vétérinaires

ayant participé à l’étude.

Afin de remercier les vétérinaires ayant participé à l’étude un résumé des principaux

résultats de l’étude leur a été envoyé. Ce résumé est disponible en annexe 2.

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CONCLUSION

L’homéopathie est une thérapeutique en pleine expansion dans de nombreux pays dans le monde. Parmi ces pays, la France apparaît comme l’un des plus gros consommateurs de médicament homéopathique.

Malgré cet attrait grandissant l’homéopathie souffre de nombreuses idées préconçues. Elle est souvent assimilée aux autres « médecines alternatives et complémentaires » et est plus souvent recherchée pour son image douce et naturelle plutôt que pour son efficacité.

Plusieurs études en médecine humaine ont permis de montrer que les utilisateurs d’homéopathie possèdent des caractéristiques communes. Ils ont notamment tendance à souffrir d’affections chroniques et à avoir vécu une mauvaise expérience avec l’allopathie. Ils sont également à la recherche d’une prise en charge médicale plus en rapport avec leur conception de la santé.

Cette étude a permis de montrer que, tout comme en médecine humaine, l’homéopathie vétérinaire souffre d’une grande méconnaissance, même parmi les utilisateurs fréquents. Elle est cependant souvent acceptée par le propriétaire lorsqu’elle est proposée par le vétérinaire. Les propriétaires s’avèrent globalement satisfaits des traitements homéopathiques reçus par leur animal mais n’envisagent que très rarement d’utiliser l’homéopathie pour traiter des maladies sévères ou alors uniquement en complément du traitement classique.

Enfin, la fréquence d’utilisation de l’homéopathie chez l’animal apparaît ici liée à la fréquence d’utilisation par le propriétaire mais pas nécessairement à sa connaissance de la thérapeutique. De nombreux propriétaires donnent de l’homéopathie à leur animal sans même en connaître les principes de base. La satisfaction du propriétaire vis-à-vis des traitements homéopathiques qu’il a reçus semble également ne jouer qu’un rôle secondaire dans le choix de donner un traitement homéopathique à leur animal.

Cette étude ne donne cependant qu’une tendance au sein de l’agglomération Lyonnaise et des études supplémentaires seraient nécessaires pour confirmer et affiner ces résultats.

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VETOSTÉO. 2012. Annuaire d'ostéopathes pour animaux [Online]. Available: http://www.osteopathe-veterinaire.eu/.

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http://snphpharma.fr/Les-ventes-du-medicament.html

http://www.osteopathe-veterinaire.eu/

sur 108

ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire (version 1)

sur 108

sur 108

Annexe 2 : Résumé des résultats destiné aux vétérinaires ayant

participé à l’étude

Résumé des résultats de l’enquête sur l’homéopathie réalisée

en Septembre 2012

Bonjour, vous avez accepté de participer à une enquête sur l’homéopathie en médecine

vétérinaire il y a un an maintenant, et je vous en remercie.

Vous trouverez ci-dessous un résumé des résultats de cette enquête.

Objectif de l’étude : Faire un état des lieux sur les connaissances des propriétaires au sujet

de l’homéopathie vétérinaire et son utilisation chez les chiens et les chats.

Date de réalisation de l’étude : Septembre et Octobre 2012

Mode de recueil : 20 questionnaires ont été distribués dans chacune des cliniques

sélectionnées. Parmi ces cliniques la moitié était référencée par Boiron comme prescrivant

de l’homéopathie (groupe « homéopathie »). L’autre moitié a été sélectionnée de façon à

constituer un échantillon témoin (groupe « témoin »).

Taux de réponse aux questionnaires : 41.2% des questionnaires distribués ont été

retournés, soit une moyenne de 8.24 questionnaires remplis par clinique.

Taille de l‘échantillon : 280 propriétaires de 184 chiens et 282 chats.

Résultats :

Utilisation de l’homéopathie par les propriétaires pour leur usage propre

- Connaissance des bases de l’homéopathie par les propriétaires interrogés :

Plus de la moitié des propriétaires interrogés n’ont pas su répondre aux deux questions sur

les bases de l’homéopathie. Seulement 20% ont sur répondre correctement à ces 2

questions.

sur 108

- Fréquence d’utilisation de l’homéopathie

Plus de 2/3 des propriétaires ont déjà utilisé l’homéopathie pour se soigner.

Très peu de propriétaires ont utilisé l’homéopathie une fois seulement. Soit

l’homéopathie n’est pas utilisée du tout soit elle est utilisée 2 fois ou plus.

- Satisfaction :

86% des propriétaires déclarent être satisfaits ou très satisfaits des

traitements homéopathiques qu’ils ont reçus.

Les propriétaires du groupe « homéopathie » sont significativement plus

satisfaits que ceux du groupe « témoin ».

90% des propriétaires sont prêts à recommencer un traitement

homéopathique si on leur proposait de nouveau.

0

10

20

30

40

50

60

2 réponses fausses 1 réponse vraie et une réponse fausse

2 réponses vraies

Fréq

uen

ce (

en %

)

Homéopathie

Témoin

Total

34,3

3,9

28,9

32,9

0

5

10

15

20

25

30

35

40


Fréq

uen

ce (

en %

)

sur 108

Utilisation de l’homéopathie par les propriétaires pour leur animal

- Connaissance de l’existence de l’homéopathie vétérinaire

1/3 des propriétaires ne savent pas que l’homéopathie peut s’utiliser chez les

animaux

- Fréquence d’utilisation chez les animaux :

Plus de 50 % des propriétaires n’ont jamais utilisé d’homéopathie pour leur

animal.

Les propriétaires du groupe « homéopathie » sont significativement plus

nombreux à utiliser l’homéopathie régulièrement que ceux du groupe témoin.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%


très satisfait

satisfait


68,5

31,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

oui non

Fréq

uen

ce (

en %

)

sur 108

La fréquence d’utilisation de l’homéopathie chez l’animal n’est pas

significativement dépendante de la connaissance sur l’homéopathie

- Satisfaction :

87,4% des propriétaires ayant utilisé l’homéopathie pour soigner leur animal

déclarent être satisfaits ou très satisfaits et plus de 90% sont prêts à recommencer

si on leur proprosait de nouveau.

La satisfaction des propriétaires vis-à-vis des traitements homéopathiques qu’ils ont

reçus n’influe pas significativement sur la fréquence d’utilisation pour leurs

animaux

Les propriétaires satisfaits de leurs traitements homéopathiques sont

significativement plus enclins à recommencer un nouveau traitement mais, même

parmi les propriétaires non satisfaits, 60% sont tout de même prêts à recommencer

si on leur proposait de nouveau.

53,1

8,2

22,2 16,4

0

10

20

30

40

50

60 Fr

équ

ence

(en

%)

0%

20%

40%

60%

80%

100%

régulièrement

quelques fois

une fois

jamais

12,6

87,4

0

20

40

60

80

100

non ou peu satisfait


Fréq

uen

ce (

%)

Satisfaction suite au traitement homéopathique de l'animal

92,8

7,2

0

20

40

60

80

100

oui non

Fréq

uen

ce (

%)

Volonté de recommencer si un traitement homéopathique est reproposé

sur 108

- Motivations pour se tourner vers l’homéopathie:

L’absence de toxicité est le premier critère rapporté par les propriétaires lorsqu’ils

choisissent un traitement homéopathique pour leur animal. Au contraire l’aspect

financier et l’échec des précédents traitements classiques ne sont que rarement

rapportés.

- Initiative de mise en place du traitement homéopathique

Le traitement homéopathique est mis en place sur l’initiative du vétérinaire dans 60% des

cas. Le traitement homéopathique n’est pas significativement plus proposé par les

vétérinaire du groupe « homéopathie » que par les vétérinaires du groupe « témoin ».

9,3

40,2

58,9

5,7

40,2

7,5

0

10

20

30

40

50

60

70

Fré

qu

en

ce (

%)

Motivation des propriétaires pour se tourner vers un traitement homéopathique

39,6

60,4

0

20

40

60

80

patient vetérinaire

Fréq

uen

ce (

%)

Origine de la mise en place du traitement homéopathique pour l'animal

sur 108

- Observance du traitement homéopathique

L’administration du traitement à l’animal et le suivi de la prescription sont décrites, par plus

de 60% des propriétaires, comme plus simples avec un traitement homéopathique qu’avec

un traitement « classique »

- Types de maladies pour lesquelles l’homéopathie est envisagée

L’homéopathie est envisagée pour traiter les maladies bénignes ou récidivante mais très

peu pour les maladies graves.

L’homéopathie est utilisée plus souvent seule qu’en complément.

31,5 38,1

68,5 61,9

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Administration Prescription

Fréq

uen

ce (

%)

Comparaison de la facilité d'administration et du suivi de la prescrition

plus complexe

plus simple

87,3

64,1

34,5

0

20

40

60

80

100

Bénigne Récidivante Grave

Fréq

uen

ce d

e ré

po

nse

"o

ui"

(%

)

Types de maladies pour lesquelles un traitement homéopathique serait envisageable pour l’animal

sur 108

- Source d’information concernant l’homéopathie vétérinaire

La principale source d’information concernant l’homéopathie est le vétérinaire.

- Aspect financier

Le prix n’intervient pas dans le choix d’un traitement homéopathique.

Relation entre utilisation par le propriétaire pour lui-même et pour son

animal :

- Dans le groupe « homéopathie » les propriétaires satisfaits des traitements

homéopathiques qu’ils ont reçus sont significativement plus satisfaits des

traitements homéopathiques que leur animal a reçus.

35,9

64,1

0

10

20

30

40

50

60

70

complément seule

Fréq

uen

ce (

%)

Utilisation seule ou en complément du traitement homéopathique

18,9

62,1

5,3 5,3 8,4

0

20

40

60

80

documents vétérinaire ce qui a marché sur soi

pharmacien tierce personne

Fréq

uen

ce (

%)

Source d'information lors du choix d'un traitement homéopathique

sur 108

- Quel que soit le groupe, les propriétaires utilisant fréquemment l’homéopathie

utilisent significativement plus souvent l’homéopathie pour leur animal.

- Un propriétaire satisfait ou très satisfaits des traitements qu’il a reçu n’envisagera

pas d’utiliser plus l’homéopathie pour traiter une maladie grave chez son animal

qu’un propriétaire peu ou non satisfait.

Merci pour votre participation !

0%

20%

40%

60%

80%

100%



Propriétaire

Relation, dans le groupe homéopathie, entre satisfaction du client pour les

traitements qu'il a reçus et pour ceux que son animal a reçus



Animal :

0%

20%

40%

60%

80%

100%



Propriétaire

Relation, dans le groupe témoin, entre satisfaction du client pour les

traitements qu'il a reçus et pour ceux que son animal a reçus



Animal :

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%


Propriétaire

Relation entre satisfaction du propriétaire et fréquence d'utilisation chez l'animal

non ou une fois


Animal :

sur 108

NOM et PRÉNOM : MORAT Gaëlle

TITRE : Homéopathie vétérinaire : connaissance et attentes des propriétaires de chiens et

de chats. Etude bibliographique et enquête réalisée sur l’agglomération lyonnaise en septembre

2012.

Thèse d’État de Doctorat Vétérinaire : Lyon, 2013

RÉSUMÉ :

L’homéopathie, malgré un débat constant depuis sa création, suscite beaucoup d’intérêt et reste une des

médecines alternatives les plus utilisées dans le monde. Elle est utilisée à la fois en médecine humaine et

en médecine vétérinaire. Plusieurs études ont permis de montrer que les patients utilisant l’homéopathie

sont majoritairement des femmes, jeunes, souffrant de maladie chronique, et ayant expérimenté un échec

avec le traitement classique. Ces patients recherchent, en se tournant vers l’homéopathie, une médecine

plus douce et moins toxique. L’homéopathie est perçue comme une philosophie de santé qui est plus en

accord avec leur vision de la santé. Bien que l’efficacité soit une motivation secondaire lors du choix d’un

traitement homéopathique, les utilisateurs apparaissent satisfaits de ces traitements et de leurs effets.

Il n’existe que très peu d’études sur l’utilisation de l’homéopathie en médecine vétérinaire. Notre étude

réalisée sur l’agglomération lyonnaise en septembre 2012 a permis de dégager plusieurs tendances.

Les propriétaires, même les utilisateurs fréquents, ont une connaissance limitée de l’homéopathie. Plus de

la moitié des propriétaires ne savent pas que l’homéopathie peut s’utiliser chez les animaux. Ceux

utilisant fréquemment l’homéopathie pour eux même utilisent significativement plus l’homéopathie pour

leurs chiens et leurs chats. Ils tirent leurs informations en majorité de leur vétérinaire pour mettre en

place un traitement homéopathique et se révèlent satisfaits des traitements que leur animal a reçus. Le

traitement homéopathique est envisagé principalement pour traiter les affections bénignes et est

principalement recherché pour son absence de toxicité.

MOTS CLÉS : - Homéopathie - Sondages d’opinion

- Chien - Attente

- Chats - Socle commun de connaissances et de

iiiiiiiiiiiiiicompétences

JURY :

Président : Monsieur le Professeur Michel BERLAND

1er

Assesseur : Monsieur le Professeur Philippe BERNY 2

ème Assesseur : Madame la Professeur Karine CHALVET-MONFRAY

DATE DE SOUTENANCE : 11 Octobre 2013

ADRESSE DE L’AUTEUR : 137 chemin du Bois

74210 Faverges

homeopathie veterinaire - vetagro-sup.fr vetagro sup campus veterinaire de lyon année 2013 - thèse...

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