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Septembre | Octobre 2007 139 LES DÉFIS DE LA TRANSMISSION D’ENTREPRISES COMMERCES SPÉCIALISÉS DANS LE CYCLE Vélos des villes, vélos des champs… GEIQ 46 L’emploi au cœur de la cible © Yuri Arcurs & Marius Lazin - Fotolia

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Magazine bimestriel de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Lot.

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Septembre | Octobre 2007

N° 139

LES DÉFIS DE LA TRANSMISSION D’ENTREPRISES

COMMERCES SPÉCIALISÉS DANS LE CYCLEVélos des villes, vélos des champs…

GEIQ 46L’emploi au cœur de la cible

© Yuri Arcurs & Marius Lazin - Fotolia

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Cabinet d'assurance

Jean-Michel INESTA David THIRION

une équipe de spécialistes dans tout le LOT

Le cabinet n° 1 lotois Le n° 2 lotois en Assurances Vie, en assurances dommages retraite et prévoyance et entreprises

20, rue de la Préfecture - 46000 CAHORS Tél. 05 65 35 70 421, rue Baduel - 46100 FIGEAC Tél. 05 65 34 71 35

Cabinet d'assurance

Jean-Michel INESTA David THIRION

une équipe de spécialistes dans tout le LOT

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 7 3

J’ai fait un rêve« J’ai fait un rêve » : l’expressionlancée par Martin Luther King estparfaitement de circonstance. Cerêve est que les entreprises fran-çaises puissent enfin quitter lavoie sans issue de la réduction dutemps de travail. S’il est possible d’en parler aujour-d’hui, c’est que ce rêve commence enfin à prendrecorps : l’assouplissement de la réglementation sur lesheures supplémentaires et l’évolution du droit du tra-vail permettent en théorie d’envisager un retour pro-gressif à la raison.C’est à la fois une très bonne nouvelle et l’occasiond’exprimer deux regrets. Voici le premier : ces « septans de réflexion » étaient-ils réellement indispensablespour se persuader que les 35 heures étaient uneréforme inutile et inadaptée ? Il fallait en effet être bienprésomptueux et inconscient pour engager la Francedans cette impasse quand tous les autres pays dumonde l’évitaient soigneusement. Que de tempsperdu.Le rêve, s’il s’accomplit complètement, permettra auxentreprises lotoises, comme à celles des autres dépar-tements, de rééquilibrer leur rapport de concurrenceavec leurs compétiteurs étrangers. La simplification dudroit du travail nous placera ainsi dans une situationcomparable à celle des grands pays industrialisés. Dès1999, Entreprendre s’était fait l’écho de l’inquiétudedes entrepreneurs, qui prédisaient avec raison quecette loi allait conduire à une forte baisse de la pro-ductivité et pénaliser les exportations.Dans ce contexte, le fait d’en revenir au système quiétait en place jusqu’à la précédente décennie n’est enaucune façon une régression : c’est bien le meilleurmoyen d’aller de l’avant. Voilà donc l’objet du second regret : faute d’avoir eul’audace d’abroger purement et simplement la loi sur laréduction du temps de travail, on se limite à l’assoupliret, pour parler clairement, à la rendre encore plus com-plexe. Sur le terrain, les professionnels constatent eneffet d’ores et déjà que, malgré leurs louables objectifs,les nouvelles dispositions seront difficiles à appliquer.Faisons un rêve : qu’une modification plus radicale dela législation du travail permette réellement à nosentreprises de retrouver leur compétitivité.

Jean-Pierre Lagane

Président de la CCI du Lot

4-13 DOSSIERLES DÉFIS DE LA TRANSMISSION D’ENTREPRISES

14-25 ENTREPRISES14-15 CFM46

L’outillage industriel, de la conception à la réalisation

16-17 SINCADDes systèmes de contrôle à la vue perçante

18-19 SIMEVLes experts des techniques du vide

22-23 JLFOReconversion plein gaz pour le champion de moto-cross

24-25 SAURL’eau potable jusqu’aux robinets du Lot rural

26-35 ENJEUX26-27 GEIQ 46

L’emploi au cœur de la cible

30-31 Troubles musculo-squelétiquesPréserver le capital santé des salariés

32-35 Commerces spécialisés dans le cycleVélos des villes, vélos des champs…

37-55 L’ACTUALITÉ EN BREF37 Repères Éco

42 Tourisme

43 Commerce

45 Vient de paraître

46 Formation Emploi

52 Conjoncture

55 Indicateurs

56-57 LES 20 ANS D’ENTREPRENDRE2002-2004 : Un Lot désenclavé,mais pénalisé par les 35 heures

58 Petites annonces

Entreprendre BimestrielChambre de Commerce et d’Industrie du LotQuai Cavaignac - 46000 CahorsTél. 05 65 20 35 48

Directeur de la Publication : Michel BèsConception & réalisation : Campagne de PresseRégie publicitaire : Editions Bucerep, Philippe de Vriendt, 05 63 05 84 66Photos : Pierre Lasvènes, Michel CamiadeMise en page : François CadartImprimerie : France Quercy / CahorsCommission paritaire : 1 402 ADEPISSN : 0992 - 681 XAbonnement : 7,50 €

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DOSSIER

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Les défis de la transmisd’entrepris

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DOSSIER

D ’ici 2020, près de 900 000 dirigeants d’entreprises prendrontleur retraite. Pour l’économie française, l’enjeu est crucial :

jamais le pays n’avait dû se préparer à un passage de témoin d’unetelle ampleur. Les Chambres de Commerce et

d’Industrie sont aujourd’hui les premiers facilita-teurs de ce renouvellement des directions d’entre-

prises. Dans le Lot, comme dans la plupart desdépartements ruraux, les transmissions des sociétés

ont pris le pas sur les reprises. Les explications de cetteévolution sont connues, la principale étant que nombred’entrepreneurs constatent tardivement que la valorisa-

tion de leur activité est bien inférieure à leurs attentes.

La transmission de l’entreprise à des proches apparaît dans cecontexte comme la solution la plus rationnelle. Pour autant, une« transmission » ne se prépare pas moins qu’une cession.L’importance de la vague de départs à la retraite que va connaîtrele Lot au cours des prochaines années, au même titre que lesautres départements, imposait de préciser les nouveaux cadresréglementaires et fiscaux de la transmission d’entreprise. De lamême manière, nous sommes allés interroger les entreprises pourrendre compte de la façon dont elles préparent ou ont mené cettetransition sans précédent.

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DOSSIER TRANSMISSIONS-REPRISES D’ENTREPRISES

Les clés d’un passage

de témoin réussiDans le Lot, où la proportion d’entreprises familiales est importante, plus de 27 % des dirigeantsont aujourd’hui entre 55 et 65 ans. Au terme de leur carrière, nombre d’entre eux souhaitentlégitimement pouvoir transmettre leur patrimoine professionnel, contribuant ainsi au maintiende l’activité et de l’emploi dans notre département. Tour d’horizon des informations, des conseilset des contacts utiles, ainsi que des nouvelles dispositions législatives et fiscales en faveur de latransmission - reprise.

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DOSSIER TRANSMISSIONS-REPRISES D’ENTREPRISES

Tous les spécialistes s’accordentsur le sujet : le renouvellement dutissu d’entreprises est un puissant

moteur de dynamisme économique.Dans les faits, ce renouvellement s’opèrede deux façons : d’une part, au travers decréations d’entreprises qui sont le plussouvent à l’initiative de jeunes entrepre-neurs porteurs de projets innovants, etd’autre part, au travers d’opérations detransmission-reprise d’entreprises dontl’enjeu est tout aussi essentiel pour notreéconomie. En effet, il s’agit dans ce cas defigure de pérenniser l’existant, le savoirfaire et le capital humain de l’entreprise,mais également de lui insuffler une nou-velle dynamique qui lui permette depoursuivre sa croissance sur le marché.

En l’occurrence, les statistiques démon-trent que les candidats à la succession ouà la reprise d’une entreprise gravitent fré-quemment dans son environnement fami-lial ou professionnel (salariés ou parte-naires économiques). Une proximité quipermet d’éviter l’écueil d’une rupture bru-tale et qui facilite une transition en dou-ceur dans le respect de la culture « maison» (management, processus et méthodes detravail, relation clientèle…). Dès lors, iln’est pas surprenant de constater que lesmeilleurs taux de réussite résultent de cessituations privilégiées. Ainsi, selon uneenquête de Sofaris, les transmissions fami-liales ou réalisées avec des proches del’entreprise, sans soubresauts d’ordremanagérial ou culturel, présentent untaux de réussite supérieur de 40 % auxtransmissions classiques.

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De nouvelles dispositions législativespour favoriser la transmission

Exonération des plus-values professionnellesOutre le dispositif d’exonération de l’imposition sur les plus-values pourles petites entreprises (qui réalisent un chiffre d’affaires HT inférieur à250 000 € pour le commerce ou à 90 000 € pour les prestataires de ser-vices) en place depuis de nombreuses années, il existe depuis 2004, plu-sieurs mesures d’exonération des plus-values professionnelles qui favori-sent la transmission d’entreprises à caractère artisanal, industriel,commercial ou libéral. Parmi celles-ci, on peut citer :

L’exonération en fonction dela valeur des éléments cédés(art.238, quindecies du CGI)

La plus-value réalisée lors de la cession, àtitre gratuit ou onéreux, des biens appar-tenant à une entreprise individuelle, d’unebranche complète d’activité ou de l’inté-gralité de droits sociaux d’un associé d’unesociété de personnes, est exonérée totale-ment ou partiellement d’impôt si :

• La valeur des éléments cédés servant debase de calcul aux droits d’enregistre-ment n’excède pas 500 000 € :- exonération totale si la valeur des élé-

ments cédés est inférieure à 300 000 €,- exonération partielle si cette valeur est

comprise entre 300 000 et 500 000 €,• Il n’existe pas de lien de dépendance

entre le cédant et le cessionnaire, pen-dant les 3 années suivant la cession àtitre onéreux,

• l’activité a été exercée pendant 5 ans aumoins à la date de transmission.

Pour les entreprises soumises à l’impôt surles sociétés, cette mesure s’appliquera si :

- elles emploient moins de 250 salariés,- elles réalisent un chiffre d’affaires infé-

rieur à 50 M€.

La cession d’un fonds donné en location-gérance ouvre droit à l’exonération deplus-values si l’activité est exercée aumoins depuis 5 ans au moment de la miseen location-gérance et si la transmissionse fait au profit du locataire-gérant.

L’exonération en cas dedépart à la retraite du cédant(art. 151, septies A du CGI)

Un dispositif d’exonération totale desplus-values professionnelles s’applique, encas de cession à titre onéreux, dans lecadre d’un départ à la retraite :

• d’un entrepreneur individuel,• d’un associé de société de personnes

soumis à l’impôt sur le revenu cédantl’intégralité de ses droits dans la sociétédans laquelle il exerce son activité professionnelle.

Pour bénéficier de ce nouveau régime :

• le professionnel doit avoir exercé pendant5 ans avant la cession,

• l’entreprise cédée doit être une PME (comp-tant moins de 250 salariés et réalisant unchiffre d’affaires inférieur à 50 M€),

• le cédant doit arrêter, dans l’année sui-vant la cession, toute fonction au seinde l’entreprise et faire valoir ses droits àla retraite.

Cette condition est assouplie par la Loi deFinances 2007 : le départ effectif et la ces-sation des fonctions peuvent intervenirdouze mois avant ou après la cession àtitre onéreux,• le cédant ne doit pas détenir plus de

50 % des droits sociaux dans la sociétécédée pendant les 3 ans qui suiventl’opération.

Il est à noter que cette exonération peuts’appliquer, sous certaines conditions,dans le cas d’une location-gérance.

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DOSSIER TRANSMISSIONS-REPRISES D’ENTREPRISES

Dans notre département, doté d’un tissudense de PME et TPE, les structures juri-diques personnes physiques (commer-çants, artisans-commerçants…) repré-sentent 48 % des entreprises inscrites aufichier de la Chambre de Commerce etd’Industrie, et les Sarl à capital détenumajoritairement par la famille 42 % : soitun total de 90 % des entreprises réper-toriées. Ce résultat témoigne du poidsde l’entreprise familiale dans notre éco-nomie et de l’importance que revêt latransmission familiale dans ce contexte.

De la relève à la reprise

Dans la plupart des entreprises quenous avons rencontrées, le repreneurest un enfant du dirigeant. Son arrivéeaux commandes est l’aboutissementd’un long processus naturel au sein dela société, qui lui a permis de prendreprogressivement la relève opération-nelle avant que la reprise ne soit effec-tive au plan juridique. Cette approcheconstitue incontestablement un gagemajeur de réussite. De la mêmemanière, dans le cadre d’une transmis-sion familiale, le dirigeant doit anticiperet prévoir, très en amont, un partageéquitable de son patrimoine afin de neléser aucun de ses héritiers dans lecadre de l’attribution successorale.Ainsi, lorsque plusieurs enfants sontpressentis pour prendre la suite, il doiten tenir compte à chaque étape de la viede la société : investissements impor-

tants, construction de locaux… Peut-être aura-t-il intérêt à faire évoluer le sta-tut de son entreprise où à créer une SCI(Société Civile Immobilière) ?

Concrètement, le transmetteur peuts’appuyer sur un dispositif juridique suf-fisamment riche pour trouver la réponsela mieux adaptée à la situation : vente,donation simple, donation-partage,location gérance, apport en société,création d’une société holding, etc. Parailleurs, le chef d’entreprise aura intérêtà mobiliser toutes les sources d’informa-tion et à faire appel à l’expertise de spé-cialistes du sujet (voir encadré). A cetégard, une enquête de l’IFOP réaliséeauprès d’un panel de dirigeants envisa-geant de transmettre leur entreprisedévoile que 35 % de ces derniersconfient aux experts comptables la mis-sion d’accompagner leur opération decession ou de transmission, contre 15 %qui se tournent vers les notaires et 10 %vers les services des ChambresConsulaires. Dans certains cas, il peutêtre également nécessaire de consulterses partenaires financiers, un avocatspécialiste du droit des affaires, voire uncabinet spécialisé en rapprochementd’entreprises.

Plus de 80 % de transmissions réussies

Selon le fichier de la Chambre deCommerce et d’Industrie, 44,7 % deschefs d’entreprises lotois ont aujour-d’hui plus de 50 ans, tandis que 11,2 %d’entre eux ont dépassé la soixantaine.Doit-on pour autant en déduire que levieillissement des managers en activités’accentue au détriment du dynamismedémographique des entreprises ? Enl’occurrence, les statistiques du Registredu Commerce et des Sociétés (RCS)tempèrent ce constat, en faisant état de1 500 à 1 600 mouvements par an (ins-criptions, modifications ou radiations).Ainsi, 30 % des entreprises lotoises, soitprès d’une sur trois, est concernée etparticipe à un vaste brassage, facteur derenouvellement - et de rajeunissement -du tissu économique local.

Cette dynamique doit bien sûr êtreencouragée. Aujourd’hui encore, tropd’entreprises en bonne santé fermentleurs portes lors du départ à la retraitede leur dirigeant, faute d’avoir été

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DOSSIER TRANSMISSIONS-REPRISES D’ENTREPRISES

transmises. Souvent, ce dernier n’amême pas cherché à transmettre sasociété par manque de temps, d’antici-pation et de préparation, mais aussi parmanque de communication avec destiers qui pourraient être intéressés parle projet. Une enquête nationale de laDirection du commerce, de l’artisanat,des services et des professions libé-rales, réalisée auprès de dirigeantsd’entreprises individuelles âgés de55 ans et plus ayant cessé leur activitéen 2004, fait apparaître que dans 55 %des cas, la fermeture a été entérinéesans tentative de cession ! La mêmeenquête dévoile toutefois une autreréalité beaucoup plus positive, puisque82 % des entrepreneurs individuelsayant cherché à céder leur affaire, ontvu se concrétiser leur projet.

Afin d’accompagner les chefs d’entreprises dans leurs démarches de transmissions-reprises, la chambre consulaire propose

une riche palette de services qu’il ne faut pas hésiter à solliciter.Voici quelques-uns des dispositifs qui vous sont accessibles :

Pour tous renseignements : s’adresser à la CCI du Lot - Tél. : 05 65 20 35 41

• Organisation de demi-journées d’infor-mation, chaque lundi matin tous lesquinze jours. Animées par des spécialistesdu sujet, ces réunions permettent d’ap-porter des réponses aux questions essen-tielles que se posent repreneurs et créa-teurs avant de concrétiser leur projet.

• Appui personnalisé par des conseillerstechniques pour formaliser et valider leprojet.

• Mise en relation cédants-repreneurs, àtravers différents outils. La CCI du Lotpropose notamment sur son siteInternet (www.lot.cci.fr) un service debourse des locaux vacants et du foncierd’entreprise. ».

• Au niveau régional, deux supportsconsulaires proposent un large éventaild’affaires à céder :

- ACT Contact offre aux entreprises etaux particuliers, sous forme de petitesannonces, des opportunités dereprises et de transmissions d’entre-prises commerciales, artisanales ou deservices. Ces annonces sont classéespar rubrique et par département. Ellesproviennent des CCI et des Chambresde Métiers. Un site internet, www.act-contact.net, reprend toutes les don-nées du support.

- PMI Contact est un bulletin régionald’opportunité d’affaires édité par laChambre Régionale de Commerce etd’Industrie de Midi-Pyrénées. Il offre auxentreprises industrielles des annoncesde rapprochement et de développementpubliées sous forme anonyme.

Un site internet, www.pmicontact.net,reprend toutes les données du support.

Il existe aussi à la CRCI le service PMIContact confidentiel, qui permet auxcédants et aux repreneurs d’accéder auxopportunités d’affaires non publiées.

• Un site internet, www.leparcourscrea-tion.com, a été créé par les CCI de Midi-Pyrénées en collaboration avec la CRCI. Ildétaille les différentes étapes que doitfranchir le futur repreneur.

• L’association Quercy Initiative Dévelop-pement est une plate-forme d’initiativelocale mise en place par la CCI du Lot avecd’autres partenaires. Elle accorde des prêtsd’honneur aux créateurs ou repreneursd’entreprises de production ou presta-taires de services à l’industrie. Ces prêtssont sans intérêt, sans garantie, rembour-sables sur deux ou quatre ans avec unéventuel différé de remboursement.

• La CCI du Lot adhère à l’opération régio-nale « Transmission-Reprise » pilotéepar la CRCI Midi-Pyrénées et financéepar le Fonds social européen. Elle com-prend trois volets :

- la sensibilisation au travers de réunionsd’information auxquelles participentles experts,

- la visite conseil en entreprise pourdétecter les besoins,

- le pré-diagnostic transmission-reprisequi établit un état des lieux, définit lesbesoins et précise les modalités d’ac-compagnement,

- l’accompagnement réalisé à la demandede l’entreprise par un expert.

La CCI vous accompagne

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DOSSIER TRANSMISSIONS-REPRISES D’ENTREPRISES

Dans l’usine saint-céréenne, unepersonne a facilité la transmission

entre Pierre Destic et son gendre XavierMielvaque : sa fille, Karine Destic.Présente dans l’entreprise depuis treizeans en qualité de directeur administratifet financier, celle-ci était forcément lamieux placée pour aider son mari à s’as-seoir dans le fauteuil de dirigeant.Car l’opération n’était pas si évidente audépart : Xavier Mielvaque a intégré Sermativoici huit ans avec un profil de commer-cial, sans trop connaître les métiers de lamécanique. Aussitôt, il a pris en chargel’implantation de Sermati au Canada et cejusqu’en 2003 : on lui doit notamment lesbonnes relations d’affaires avec leconstructeur Bombardier. « C’est là que j’aiprogressivement appris le métier, abordantles questions techniques. De retour en2004, nous avons étendu nos compétences

de la machine spéciale et des outillages versla production de pièces. Avec Pierre Destic,j’ai participé aux recrutements, aux inves-tissements, couvrant tous les champs del’entreprise. En 2006, j’ai abordé le voletfinancier auprès de mon épouse »,explique Xavier Mielvaque.Pendant les années de cohabitation, lepère et le gendre avaient préparéensemble le terrain : la part industrielledédiée à l’aéronautique a été réduite à30 %, d’autres secteurs alimentant lesateliers : la Défense, l’énergie, la pétro-chimie, le ferroviaire, de façon à amortirsensiblement les effets de cycles.Grâce à ce binôme de compétences trèscomplémentaires, le passage de témoins’est opéré sans secousse. L’encadrementa été restructuré avec l’arrivée d’un res-ponsable qualité, un directeur commer-cial, un responsable des ressources

humaines et un directeur des achats.Aujourd’hui, à l’image du nouveau diri-geant, la moyenne d’âge des cadres a étéabaissée à 43 ans. Quant à Pierre Destic,il a eu la sagesse de tirer un trait définitifle 1er janvier 2007. Maire de Saint-Cérédepuis douze ans, on l’imagine très maldemeurer inoccupé. ■

site d’Alvignac, il est implanté à Brive sousle nom d’Actilog sur des créneaux paral-lèles. Il vient d’investir dans un centred’usinage pour optimiser la fabricationdes armoires et coffrets électriques. Etgagne, bon an mal an, entre cinq et dixpoints lors de chaque exercice. ■

SERMATI à Saint-CéréSept ans pour bien comprendre les rouages

AEM à AlvignacUn partage équitable entre les trois enfants

aînée disposait de sa part et montait unepetite affaire à Sauzet, qu’elle a vendueplus tard pour installer un petit magasind’alimentation. La jeune sœur Cécile,ingénieur en robotique et mécaniqueindustrielle, a intégré AEM dont elle estco-gérante et a reçu sa propre part. Quantà Sylvain Vayrac, il a disposé de la nue-propriété de l’entreprise qu’il n’a rachetéqu’en 2006, via une holding financière.« J’aurais dû le faire avant, car entretemps la société a vu sa valeur multipliéepar trois. Mais le bon côté, c’est que celapermet à mes parents de mieux profiterde leur retraite », admet-t-il.Selon le chef d’entreprise, il est difficile detransmettre dans de bonnes conditionssans recourir aux conseils juridiques.Aujourd’hui, le petit atelier électriquetrace son destin sans faiblir : aux côtés du

Sylvain Vayrac avait vingt ans en1989, quand il est entré dans l’entre-

prise familiale fondée en 1974. « Je l’aivue naître et j’ai grandi avec, puis-qu’elle était implantée au sous-sol denotre propre maison », se souvient-il.Pendant dix ans, le jeune homme biendécidé à reprendre le flambeau, aappréhendé les différentes compo-santes du métier : la technique bien sûr,mais aussi l’administratif et le commer-cial. Si bien qu’en 1999, lorsque sonpère a pris sa retraite, il était fin prêt àassumer ses responsabilités. D’autantqu’en 1994, un accident de la route frap-pant le dirigeant, Sylvain Vayrac et samère ont dû accélérer le mouvement.Au plan du patrimoine familial, la trans-mission de l’entreprise survenait dans uncontexte de partage équitable : la sœur

Xavier Mielvaque.

Sylvain Vayrac.

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DOSSIER TRANSMISSIONS-REPRISES D’ENTREPRISES

Hôtel-restaurant LE FÉNELON à CarennacAssurer le relais sans rompre le capital confiance

Convaincu qu’il y a de l’avenir dans uneprofession longtemps bousculée, GuyRaynal s’efforce d’en persuader son fils :les résultats très corrects, notammentdans l’arrière-saison qui se termine, luidonnent plutôt raison. ■

de la clientèle, de risquer de rompre lecapital confiance. Tout en apportant satouche personnelle, Philippe Raynals’attache à préparer les ris de veaux,spécialité paternelle reconnue dans lesalentours, avec la même attention.

Le Fénelon, une adresse de bonnenotoriété dans un site de caractère

en vallée de la Dordogne, méritait unetransmission apaisée. Elle s’est dessinéede longue date entre Guy Raynal, lepère, et son fils Philippe, dont l’attache-ment à l’affaire familiale, puis la forma-tion à l’Ecole hôtelière de Souillac,annonçaient une reprise naturelle.Après quelques saisons destinées à voirdu pays et à peaufiner son art, desstages chez le pâtissier Lenôtre et lechocolatier Thuriès, Philippe est revenuprès des rives de la Dordogne en 1997.Il a pris la place de son père en cuisine,nécessité faisant loi : Guy Raynal étaitcontraint par la maladie à lever notable-ment le pied. Aujourd’hui, aidé de samère, le chef d’entreprise âgé de 37 ansest le gérant de la Sarl. Fils unique, lasuccession n’a pas posé de problèmesen termes de partage. « S’il n’avait pasrepris, c’est évident, nous aurions misen vente », note le père, toujours prêt àdonner la main aux fourneaux quand lebesoin s’en fait sentir, pour les repas degroupe en particulier.Père et fils sont d’accord sur un point : ilétait essentiel d’éviter le trouble du côté

Établissements VIGOUROUX à CahorsUne succession planifiée en famille

Guy Raynal, son épouse et leur fils Philippe.

Georges et Bertrand Vigouroux.

Anticiper et privilégier les passationsde pouvoir en douceur. Telle est la

démarche qui a toujours présidé auxtransmissions successives de l’entre-prise Vigouroux depuis 1887 : entreGermain (créateur du premier fonds de

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commerce de vins à Gramat) et son filsGabriel tout d’abord, puis entre Gabrielet Georges dans les années 70 et, plusrécemment enfin, entre Georges etBertrand. De fait, entre son arrivée dansl’entreprise aux côtés de son père dès1989 et la transmission effective de l’af-faire en 2000, Bertrand Vigouroux a dis-posé du temps nécessaire pour prendreses marques. « Il était important quemon père règle les questions d’héritagede son vivant. Tout a été planifié trèstôt, les parts des deux sociétés – agricoleet commerciale - distribuées aux troisenfants. J’étais le plus intéressé par la

reprise, c’est pourquoi j’ai décidé desuivre à la fois des études de commerceet d’œnologie. Savoir gérer, mais avanttout savoir faire du bon vin », résumeBertrand Vigouroux.

Actionnaire privilégié, le fils est aujour-d’hui directeur général et administre lestrois domaines familiaux : châteaux deHautesserre, de Mercuès et de Léret-Monpezat. « Notre force est d’avoir viséle haut-de-gamme, la restauration gas-tronomique, les foires aux vins de qua-lité. Notre chiffre d’affaires se répartit àparts égales entre les professionnels, les

particuliers servis depuis les cinqAtriums et notre activité à l’export »,précise Bertrand Vigouroux quiemploie 90 collaborateurs. Cette der-nière activité constitue une cible privi-légiée de développement : après lemarché canadien exploré par son pèredepuis une trentaine d’années,Bertrand Vigouroux axe aujourd’hui sesefforts sur les Etats-Unis et l’Asie. « EnFrance, le marché est saturé. Il fautcultiver les zones du monde où travailet service sont reconnus. Nous progres-sons chaque année de 20 % à l’export »,constate-t-il avec fierté. ■

DOSSIER TRANSMISSIONS-REPRISES D’ENTREPRISES

Depuis 1952 et sa création conjointepar le père et le fils, Henri-Frédéric

et Henri-Georges Oinville, l’entrepriseSOB est demeurée entre les mains de lafamille. Les deux fondateurs ont ensuitepassé le témoin à Philippe Oinville,aujourd’hui président. A 52 ans, ce der-nier a intégré en douceur ses deux filsOlivier et Guillaume, qui se partagent lefauteuil de directeur général. A 29 et

De gauche à droite : Guillaume, Philippe et Olivier Oinville.

27 ans, les deux héritiers ont respective-ment sept et trois ans de maison. OlivierOinville se sentait destiné à reprendrel’affaire familiale : après le bac, il s’estorienté vers des études de chimie-pein-ture. Il a travaillé la spécialité au BTSA deLyon et passé une licence en colorimé-trie. Pour Guillaume, par contre, le par-cours s’est engagé plus tard : titulaire d’unbac audiovisuel, il avait choisi la voie des

techniques du spectacle avant de revenirvers le giron familial. Aujourd’hui, Olivierest en charge de l’aspect métier, lignes deproduction et recherche en laboratoire.Son frère est en revanche plus à l’aisedans la gestion et l’administratif de lasociété. Une ligne de partage renforcéepar des stages de formation, qui affirmedes complémentarités précieuses pourl’avenir de cette entreprise.SOB qui conçoit, fabrique et commercia-lise des peintures industrielles, des traite-ments anti-corrosion et des peintures desol emploie cinquante salariés dans sonusine de Biars-sur-Cère, plusieurs foisagrandie. Au fil de ces dernières années,Olivier et Guillaume Oinville ont pris leurplace dans une affaire qui témoigned’une belle vitalité. C’est une parfaitecontinuité qui préside aujourd’hui à lafuture transmission. « Nous mettons dou-cement en place les outils qui vont optimi-ser la production : l’équipement informa-tique a été modernisé, notamment lesystème logiciel qui permet au réseau dedistributeurs de préparer les mélangesentre les bases et les pâtes de pigmentsconcentrés. Bientôt, nous allons encorepousser les murs afin de disposer d’uneplus grande surface de stockage. Nousarriverons à 7 000 mètres carrés couverts »,précise Olivier Oinville. ■

SOB PEINTURES à Biars-sur-CèreQuatre générations aux commandes

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Voilà encore l’exemple d’une succession familialepréparée de longue date. En effet, Jean-François

Albareil fréquentait déjà l’entreprise paternelle en 1983.Parti apprendre les métiers du froid chez un confrèretoulousain, il a ensuite appréhendé progressivement lesdifférentes activités de l’entreprise : le bureau d’études,le commerce, les outillages et les chantiers. « Mon père apris sa retraite en 2003 et je suis officiellement aux com-mandes depuis janvier 2007, suite au rachat de sesparts de la société », confie Jean-François Albareil.Le suivi de la formation Métier-Dirigeant, à la CCI du Lot, luia offert la possibilité d’approfondir les multiples aspects dumanagement. Tout récemment, un prêt d’honneur Quid luia permis d’entreprendre dans de bonnes conditions sonprojet de développement, basé sur une obligatoire diversi-fication. « Depuis 1989, nous avons équipé de cuisines eninox de nombreux grands restaurants de la région ainsique le lycée hôtelier de Souillac. Plus récemment, nousavons réalisé les cuisines centrales à Cahors et à Brive, cellede l’hôpital de Saint-Céré, et travaillé sur les installations del’Hôtel du Département à Cahors. Mais ce marché étantpar nature limité, nous nous sommes orientés vers de nou-veaux débouchés, en particulier la vente de petit matérielhôtelier (vaisselle, batteries de cuisine…). Nous sommesentrés dans le groupe Advensis et notre magasin de Cahorsest aujourd’hui dédié à ces gammes », précise Jean-FrançoisAlbareil, dont la société a également intégré l’an dernier unautre groupement qui commercialise du mobilier profes-sionnel. Ces nouvelles cordes à l’arc de l’entreprise quiemploie 16 salariés alimentent déjà son chiffre d’affaires àhauteur de 16 %. L’objectif est de porter ce ratio à 25 %. ■

Société ALBAREIL-QUERCYNOX à Lachapelle-AuzacDu métier de technicien à celui de dirigeant

Jean-François Albareil.

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Dans le paysage de la MécanicVallée, à l’est du département,nous avons l’habitude de ren-

contrer des chefs d’entreprises qui ontfait leurs armes sur place, démarranttout en bas de l’échelle avant de fonderleur propre affaire. Tel est le casd’Antonin Arbousset, qui a promené - etétoffé - son bagage de compétencesdans cette partie du Lot traditionnelle-ment vouée à la mécanique.

Sermati, R2 Méca entre autres ont vu pas-ser dans leurs effectifs ce Lozérien denaissance. Il a lancé sa propre entreprise,CFM46, en 1993. Un petit bureaud’études à l’époque dédié au dessinindustriel, sur le site de Pommiers àSaint-Céré. Rapidement, la mayonnaise apris : l’équipe est passée de deux à huitsalariés et le chiffre d’affaires a triplé.Explication de ce joli départ, les troisaxes complémentaires qui portent l’en-

Dans son atelier, CFM46 conçoit et réalise des outillages d’usinage, d’assemblage, de formatage et de manutention.

ENTREPRISES

Au commencement en 1993, CFM46 brillait par sa matière grise. Ce bureau d’études industrielles,concepteur de logiciels pointus, s’est transformé en poussant ses pions vers l’aval. Installé à Biars-sur-Cère depuis 2005, il est aujourd’hui doté d’un atelier bien outillé et multiplie les prestations. Sesgros clients officient dans l’aéronautique, l’automobile, ou l’agro-alimentaire comme le confiturierAndros. Histoire d’un petit acteur qui, en toute discrétion, a pris une belle ampleur.

CFM46L’outillage industriel,de la conception à la réalisation

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Un contrôle qualité piloté par informatique.

treprise vers des courants à fort poten-tiel : la conception industrielle, le déve-loppement de logiciels sur mesure et l’in-dispensable formation pour les utiliser.

Une diversification judicieuse…Grand bond en avant : aujourd’hui, sansfaire de vagues, CFM46 s’inscrit dans lesentreprises majeures du nord-est lotois.Pourquoi et comment ? Le volet initial,études et conceptions, s’est enrichid’une unité de fabrication en 2000. Unvirage crucial, nécessairement complétécinq ans plus tard par l’installation dansun atelier-relais réalisé par laCommunauté de Communes Cère etDordogne. Une stratégie de développe-ment maîtrisé, musclée par le rachatdébut 2007 du parc matériel d’une usinebriviste, fermée pour cause de retraitedu dirigeant. « Cette opération nous apermis de doubler à moindre coût noscapacités d’usinage. C’était indispen-sable pour la progression de notre acti-vité et une meilleure organisation destâches. La gestion de projets que noussommes en train de consolider va nouspermettre de répondre à des demandesplus importantes tout en conservantnotre réactivité, un atout essentiel, et enprenant garde aux effets de cycles »,souligne Patrice Grillet, responsableclientèle et chargé d’affaires chezCFM46.Le personnel s’est étoffé dans des pro-portions notables : désormais, 25 profes-sionnels, de l'ingénieur au technicien,issus des domaines les plus variés de lamécanique, s’activent entre bureau

ENTREPRISES

d’études et atelier, un effectif appelé àgrossir encore en dépit des difficultésinhérentes au recrutement. Globalement,la clientèle intéressée par les outillagesde CFM46 peut se diviser en trois grandsdomaines : l’aéronautique, l’automobileet quelques grosses entreprises locales.En aéronautique, l’atelier biarnaisrépond aux commandes émanant desavionneurs tels Airbus, Latécoère via safiliale Latecis, EADS, Socata et d’autres. «Nous sommes concernés par plusieursprogrammes importants : de l’ATR àl’A380, le Falcon F7X de Dassault, lesprojets de l’avionneur brésilien Embraer,le TBM de EADS Socata, les hélicoptèresEurocopter. Nous concevons et réalisonsles outillages d’usinage, d’assemblage,de formatage ou de manutention »,explique Patrice Grillet.

… Au service de grands donneurs d’ordresPour le secteur automobile, l’entreprisefournit les moyens de production oude contrôle à destination d’équipemen-tiers travaillant pour Renault, PSA etd’autres. Quant aux clients locaux, ils’agit essentiellement du confiturierAndros démarché voici deux ou troisans par Patrice Grillet, plus quelquesautres entités de départements voisins.« C’est intéressant pour eux commepour nous, du fait de la proximité. Ilsfont appel à des compétences trèsdiversifiées, par exemple pour adapterdes machines à leurs besoins précis »,précise le technico-commercial, brasdroit du dirigeant Antonin Arbousset.

Si elle conservait au départ une placede choix, l’historique planche à dessinsest définitivement reléguée au rayondes antiquités. Les logiciels actuels, dif-férentes versions de Catia, autorisentun travail de CFAO (ConceptionFabrication Assistée par Ordinateur) en3D et alimentent directement l’atelierde leurs données numériques. « Nousnous battons sur la base de nosmétiers, même s’ils sont aujourd’huifacilités par les outils informatiques.Nos qualités majeures sont la sou-plesse, la recherche technique, la vigi-lance face aux évolutions techniques.Le plus gros problème est dans la ten-sion sur les prix qui ne se relâche pas »,regrette Antonin Arbousset.Avec un carnet de commandes correc-tement garni, CFM46 irrigue de sous-traitances le tissu local. Les liens de col-laboration avec les grands voisins,Sermati et R2 Méca, se poursuivent autravers de quelques projets communs.A l’horizon, la démarche qualité QualiPem devrait déboucher sur la certifica-tion Iso 9001 : simple question de for-malité puisque les procédures sontdéjà en place, exigence naturellementimposée par les grands donneursd’ordres. Autonome, cette société àcaractère familial qui ne bénéficie del’appui d’aucun groupe financier, cul-tive la qualité et se développe sage-ment. Bientôt l’entreprise de Biars-sur-Cère devra repousser les murs, à caused’un parc machines en expansion. Unbeau chemin parcouru en tout justequatorze ans... ■

CFM46 en bref• Bureau d’étude mécanique fondé en 1993

à Saint-Céré par Antonin Arbousset.

• Enrichi d’un atelier de fabrication en 2000.

• Entreprise déplacée sur la zone industrielle de Biars-sur-Cère en 2005.

• Répartition des activités : machines spéciales 18 %,outillage de fabrication 38 %, aéronautique 38 %,divers 6 %.

• Effectifs : 25 salariés.

• Moyens logiciels : Catia V4 et V5, CFAO Catia,Autocad, interface CADDS/IGES.

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Michel Cayment et Joël Delpeyroux.

La filiale française du géant de l’électronique grandpublic, Sony, a confié à Sincad la réalisation de cette

machine qui contrôle la qualité de ses bandesmagnétiques.

Certes, au premier regard, Sincadest un bureau d’études commeil en existe d’autres dans le

périmètre de la Mécanic Vallée. Saufque ses compétences s’exercent dans ledomaine très spécifique de la visionindustrielle. Retraçant le parcours deMichel Cayment, on comprend mieuxce qui a pu conduire cet ingénieurLorrain d’origine à se rapprocher duLotois Joël Delpeyroux pour implanterun bureau d’études à la campagne. Enl’occurrence, Michel Cayment a étédurant quinze ans responsable desdéveloppements des moyens de répa-ration et de contrôle des circuits pri-maires des centrales nucléaires chezFramatome à Chalon-sur-Saône. Unemission essentielle en matière de sécu-rité des installations : où l’homme nepouvait pas aller pour cause de milieuhostile, lui était chargé de concevoir les

robots de réparation et de contrôle. «De ce fait, je disposais de compétencespointues dans plusieurs domaines :informatique, mécanique, automa-tismes... C’est ce qui m’a permis deprendre de l’avance. Beaucoup d’in-formaticiens, par exemple, ont déve-loppé une expertise dans le domaine dela vision mais ne maîtrisent pas lesaspects mécaniques », analyse-t-il.

La réunion de deux savoir-fairecomplémentaires

Dans le cadre de son activité, MichelCayment était alors en contact avec lasociété Sermati implantée à Saint-Céré etse rendait régulièrement dans le Lot enqualité de chargé d’affaires en machinesspéciales. Notamment afin de travaillersur de gros outillages de contrôle à

rayon X des pneumatiques pourMichelin. Il a finalement convaincu JoëlDelpeyroux, son interlocuteur habituelchez Sermati, de créer ensemble Sincad,une société cumulant l’expertise debureau d’études et d’ingénierie. Campéssur leurs expériences respectives, lesdeux hommes n’ont pas tardé à garnir lecarnet de commandes de leur entre-prise ; d’abord avec Solev à Martel, pourétudier les évaporateurs d’une chaînede métallisation sous vide. L’année sui-vante, ils embauchaient deux dessina-

ENTREPRISES

Fondée par Michel Caymentet Joël Delpeyroux, Sincad a développé une expertise

dans le secteur des machines spéciales de

contrôle par vision.Implantée à Bretenoux,

cette entreprise innovantequi intègre des solutions cléen main à base de caméras

matricielles ou linéairesbénéficie d’un potentiel de

développement à la mesurede ses compétences en

informatique et en mécanique.

SINCADDes systèmes de contrôle à la vue perçante

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teurs, puis décrochaient la réalisationd’un système pour Leroy-Somer. SonyFrance à Dax les contactait pour conce-voir et réaliser un système de contrôlede défauts sur bandes magnétiques. Lesdéfauts en question mesuraient undixième de millimètre et il fallait lesdétecter sur des bandes défilant à dixmètres par seconde : Sincad a conçucinq équipements, dotés de huit camé-ras chacun, pour ce client. De même,plusieurs machines de contrôles d’usi-nages ou de fabrications ont été réali-sées pour des entreprises basées dans larégion : pour Forest-Liné à Capdenacafin de surveiller la qualité des bandesde carbone, pour SAM Technologies àDecazeville, pour Cinétic Machining etRGI à Saint-Céré. Une étude d’outillageet des calculs par élément fini a égale-ment été conduite pour Seroma àBeaulieu-sur-Dordogne. Dans le mêmetemps, Sincad a noué un partenariatétroit avec RGI et Seroma, au travers duprojet OPERA piloté par Latecis.

Des projets innovants dans lesecteur de la vision

Dans les années 2003-2006, les activitésmachines spéciales se sont stabilisées,tandis que le pôle vision connaissaitune expansion continue pour atteindreaujourd’hui 70 % du chiffre d’affaires

ENTREPRISES

de l’entreprise. A tel point que le recru-tement d’un ingénieur supplémentairespécialisé dans ce domaine est envi-sagé. Tout comme le déménagementde la société sur un site plus adaptéque les actuels bureaux de Bretenoux,devenus un peu exigus. Car les projetsse bousculent au portillon : la réalisa-tion de plusieurs machines contrôlantla colorimétrie du zinc pour Umicore àViviez, une autre vérifiant les écrousd’aviation chez Lisi à Villefranche-de-Rouergue, un prototype pour SAMTechnologie. Par ailleurs, la sociétémobilise son équipe de recherche etdéveloppement sur un procédé decontrôle très précis et ultra-rapide -trois objets à la seconde - des écrituressur des ampoules médicales pour lecompte de Schott, leader mondial dansle secteur du verre. Doublé d’un sys-tème surveillant les éventuels défautsdu verre, ce prototype est appelé à desapplications multiples dans la lectured’étiquettes, et des perspectives à l’ex-port se dessinent. « Nous sommes lesseuls à savoir lire à ce rythme-là. Lamise au point de ce prototype a été trèsdélicate », indique le chef d’entreprise,dont 95 % des réalisations sont classées« hyperconfidentiel ».En 2006 enfin, suite au dépôt d’un bre-vet relatif à un procédé de vision péri-phérique, Michel Cayment et CorinneAmadieu ont créé la SARL Emcitec.

Baptisé Circulens, ce procédé de visionpériphérique intéresse déjà beaucouples professionnels allemands de la bière.Il peut aussi bien servir pour le contrôled'aspect, par exemple la perfection dufiletage d'une vis et l'absence decopeaux résiduels, que pour le contrôleprésence / absence, notamment de ladate de fabrication et de péremptionpour l'agroalimentaire, ainsi que pourde nombreuses autres applications. « Jecompte profiter de l’avance technolo-gique que nous avons acquise pour évi-ter les copies trop rapides », conclut avecpragmatisme Michel Cayment. ■

Sincad en bref • Société fondée en 2000.• Effectifs : 6 personnes.• Chiffre d’affaires : 660 000 euros.• Moyens : Laboratoire de vision

industrielle. Logiciels de CAO :Topsolid et Catia. Logiciel de calcul :Patran. Informatique. Langages :Delphi, C++…

Conçue et fabriquée par Sincad, cette machine peut lire et contrôler, à la vitessede trois ampoules par seconde, les informations inscrites sur les ampoules pharmaceutiques fabriquées par la société verrière Schott.

Supervision des évaporateurs d’une chaîne de métallisation sous vide pour le fabricant de bouchons de parfums Solev.

Action de la CCI du LotL’association Quid a accordé un prêt

d’honneur d’aide au démarrage àSincad en 2001 et à Emcitec en 2006.

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Fondée en 2002 à l’initiative deMichel Fouquet, un spécialisteen ingénierie du vide, Simev

(Société d’ingénierie et de maintenanced’équipements sous vide) a démarréson activité à Martel, dans les locaux deSolev, grâce au parrainage et au soutienfinancier de cette entreprise, dont lesbesoins en maintenance de pompes àvide industrielles étaient importants.Fin 2003, Simev s’installait à Vayrac,tandis que dans le même temps deuxautres sites étaient créés pour mieuxcouvrir le territoire national : l’un prèsde Valence dans la Drôme, qui estaujourd’hui le siège social de l’entre-prise sous l’autorité de Thierry Ollier.Puis une antenne technique et commer-ciale à Marigny-Champigny (Essonne),managée par Jean-Marc Cérémonie, quiassure en parallèle des prestations dedépannage sur site. Au total, six professionnels se partagentles tâches incombant à leur spécialité.Bruno Baland est l’agent de maîtrise etle responsable de l’atelier vayracois.Comme la plupart des experts dans ces

dispositifs de pompage, il a travaillé untemps chez Leybold, un constructeurallemand qui fait référence en lamatière. Il prend en charge des équipe-ments parfois complexes, qui nécessi-tent d’être contrôlés ou rénovés. Sonrayon d’action couvre la France entière.Il faut préciser que les industries exi-geant de travailler sous vide touchentdes domaines d’activités très divers :dans le Lot, nous avons évoqué Solev etses évaporateurs qui permettent de dif-fuser les métaux sur l’ensemble d’unepièce. Même opération pour l’automo-bile et le revêtement chromé des cuve-lages de phares pour un clientd’Angoulême. Mais il faut ajouter detrès gros donneurs d’ordres disposantde fours de traitement thermique

comme la Snecma, pour la fabricationd’aciers spéciaux dans le secteur del’aéronautique.

Des secteurs d’activité diversifiés

D’autres entreprises ont des besoins trèsspécifiques comme Onera (Office natio-nal de recherche et études aérodyna-miques) à Toulouse qui utilise des souf-fleries sous vide, dont les pompes sontentretenues à Vayrac. Sur le fichierclients figure aussi la DCN (chantiersnavals) de Nantes qui fait appel à Simevpour faire le vide dans une enceinte desondage de faisceaux d’électrons, étapede la fabrication de pales d’hélices de

Bruno Baland, responsable de l’atelier vayracois, intervenant sur une pompe.

ENTREPRISES

Spécialisée dans la mainte-nance et l’optimisation depompes à vide industriellesde toutes marques, la sociétéSimev propose égalementdes services de recondition-nement d’équipement.Implantée à Vayrac, maisaussi dans la Drôme et enrégion parisienne, elle peutintervenir sur site et sur l’en-semble du territoire national.

SIMEVLes experts des techniques du vide

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Le parc de pompes d'occasion proposées à la vente.

Cet appareil permet de détecter les fuites sur les pompes à vide défectueuses.

sous-marins ou du porte-avion Charles-de-Gaulle. La société PCC à Ogeu-les-Bains, près de Pau, est équipée de foursde fusion du titane pour l’aéronautiqueet l’automobile : elle réalise notammentles tubulures alimentant les réacteurs etles corps de boîtes de vitesses pourFerrari. Il n’est pas rare qu’une de sespompes transite dans les ateliers lotois.A Limoges, une entreprise qui assuredes tâches de découpe laser sur aciers etplastiques sollicite également les com-pétences de Simev.Dans le domaine agroalimentaire enfin,quelques grands noms nationaux figu-rent en bonne place sur la liste de ses

ENTREPRISES

clients : le groupe Euralys (ex Bizac àBrive et Rougier à Sarlat), Bigard àValence, Nestlé, Socopa, Jean Caby, auxcôtés de clients régionaux comme laMaison Godard spécialiste du foie gras àGourdon : dans ce secteur, les presta-tions sont généralement dispensées surles chaines pour faire circuler les boîtesde conserves par exemple. « Nos inter-ventions sont planifiées à l’avance, sou-vent en juillet et en août, ou bien enseptembre quand des problèmes appa-raissent au redémarrage des chaînes.En général, nous profitons des vacanceset de la mise en repos des machinespour vérifier, réparer voire remplacer

des composants si nécessaire, sur toutesles marques et sur tous types de maté-riels. Nous sommes équipés d’un détec-teur de fuites d’hélium qui permet dediagnostiquer les risques de pannes »,explique Bruno Baland.

Un projet d’embauche et dedéménagement

Qui peut le plus, peut le moins : auxcôtés des très gros systèmes à palettesou à pistons, d’une puissance atteignantles 50 000 mètres cubes de vide, Simevest capable de reconditionner des petitséquipements de deux mètres cubes.Dans l’atelier de Vayrac, une collectionde petites et moyennes pompes pri-maires en tous genres, révisées et garan-ties, est proposée à la vente. Despompes roots et des pompes à diffu-sion, qui permettent de descendreencore plus bas en pression (jusqu’à 10-8 millibars), sont aussi disponibles enoccasion pour les besoins industriels.En France, l’agent de maîtrise estime àune dizaine le nombre d’entreprises separtageant le secteur, hormis lesconstructeurs eux-mêmes. « Vu lademande, il y a de la place pour tous.Nous travaillons de façon intense, et ilva falloir prévoir une embauche trèsrapidement pour me seconder. Enfin,pour faciliter l’accès des semi-remorquesapportant les pièces parfois très lourdeset encombrantes, nous devrons prochai-nement déplacer nos installations. Depréférence près d’un accès autoroutier,par exemple sur la future zone d’activi-tés qui doit voir le jour près deCressensac », confie le responsable. ■

Simev en bref• Fondée en 2002 par Michel Fouquet

à Martel sur essaimage de Solev.• Trois sites : siège social à La Roche-

de-Glun (26), antenne francilienne àMarigny-Champigny (91), agenceSud-Ouest à Vayrac.

• 6 salariés sur les trois sites.• Chiffre d’affaires : 800 000 euros.• Site internet :

www.simev-maintenance.com.

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Pour la cinquième fois depuis 2000,

la Porcelaine du Lot a été récompensée

pour l’excellence de son savoir faire.

Cette fois, la manufacture Virebent, installée

à Puy-L’évêque depuis 1924, a reçu le label

« Entreprise du patrimoine vivant »,

attribué par le Ministère du Commerce

et de l’Artisanat.

Cette nouvelle récompense vient couronner

le succès d’un projet de reprise d’entreprise

mené en 1999 et accompagné dès sa genèse

par la Banque Populaire Occitane.

En redécouvrant les clichés réalisés dans lesannées cinquante, on constate que la manu-facture de porcelaine de Puy-L’évêque n’a

décidément pas pris une ride en un demi siècle. Lesbâtiments, placés tout en longueur de part et d’autrede la cour, continuent de reflèter les riches heuresde cet artisanat d’exception. L’épopée de la familleVirebent avait commencé dès le 18e siècle : archi-tectes et céramistes toulousains, les Virebent ontlaissé leur empreinte sur de nombreux immeublesde la ville rose. La révolution industrielle guidaensuite leurs descendants sur les rives du Lot : ilss’installèrent à Puy-L’évêque en 1924, pour y déve-lopper une usine de composants électrotechniquesen porcelaine blanche.En 1970, une nouvelle intuition les amenait às’orienter vers les arts de la table. C’était l’époque oùdes potiers, des décorateurs et des designers presti-gieux signèrent quelques-unes de leurs œuvres réa-lisées par la manufacture : des services complets,des vases et des luminaires. Pour autant, l’entreprise

manufacture de porcelaine

Virebentl’art vivant du patrimoine

PUBLI REPORTAGE

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devait faire face à des concurrents deplus en plus nombreux et, durant lesannées 90, elle semblait engagée dansun inéluctable déclin. L’heure de lareprise était venue.

De l’initiative au regain

Un savoir-faire cultivé de si longuedate ne pouvait que convaincre unjeune repreneur de tenter l’aventure.En l’occurrence, il s’est agit d’unerepreneuse : Frédérique Caillet a eu laconviction d’avoir détecté un créneauporteur : les petites séries limitées, àmi-chemin entre l’artisanat indépen-dant et les grosses productions indus-trielles. Pour ce faire, elle s’est intelli-gemment appuyée sur des jeunescréateurs. Sans jamais renier les

Berthoux, Gueneau et Mohy qui ontbâti la notoriété initiale : on trouveencore leurs œuvres, éditées entirages limités, sur les tables degrands établissements. « LaBanque Populaire Occitane asoutenu notre projet dès l’ori-gine, explique FrédériqueCaillet. Pour des entreprisescomme la nôtre, il est essentielque le mots partenariat et dia-logue aient un vrai sens ».Depuis la manufacture relancée dansson art truste les récompenses et lesprix. Ses plus belles pièces figurent enbonne place dans les pages des maga-zines spécialisés et participent auxplus grands salons, à Villepinte ouFrancfort. Le chiffre d’affaires à l’ex-portation, vers les Etats-Unis, le Japonou l’Europe du Nord, explose, dopé parl’excellente image des arts français dela table. « Aujourd’hui, nous tra-vaillons surtout avec le designerVincent Collin. Nous venons demettre au point avec lui une gammede porcelaine colorée, dont les piècessont coordonnables à volonté »,explique Frédérique Caillet. Parailleurs, la boutique d’usine démontrel’immense variété des fabricationssignées Virebent : aux côtés de la vais-selle et des accessoires de tables, figu-rent une multitude de vases, des lumi-naires de tous modèles, des tabourets,des bas-reliefs. Récemment, le cata-logue s’est étoffé de grandes piècesdécoratives : paravents, contours deportes ou de fenêtres. Depuis quelquesannées, le vieux four en brique a jetéses derniers feux : il occupe en majestéla place centrale dans le musée, quifait le bonheur des visiteurs. L’entreprise a investi dans du matérielmoderne, dont un four à gaz qui peutmonter sans faiblir à 1 400° : un inves-tissement indispensable pour cuire etfixer les riches couleurs de la porce-laine. Hormis cette concession à lamodernité, les gestes ancestraux sonttoujours les mêmes : six personnes,capables chacune de mener destâches différentes, perpétuent sage-ment une pratique artisanale de hautniveau. Porcelaine, grès ou faïence, en

Des compétences maintes fois récompensées

* 2007 : Entreprise du Patrimoine Vivant(Ministère des PME, du commerce et de l’ar-tisanat). Un label attribué aux entreprisesdétenant un patrimoine composé d’unsavoir-faire rare, reposant sur la maîtrise detechniques traditionnelles.

* 2006 : Prix Egalité professionnelle (régionMidi-Pyrénées). Il récompense les entre-prises ayant mis en place une démarchevolontariste et efficace en matière d’égalitédes femmes et des hommes.

* 2003 : Virebent entre au musée. Certainsde ses modèles font aujourd’hui partie descollections permanentes du musée des artsdécoratifs de Paris, preuve de la pertinenced’un atelier de céramique axé sur la créa-tion, qui privilégie et met en valeur le travailde la main.

* 2001 : Prix national de la dynamique arti-sanale (Chambre des métiers et de l’artisanat- Banque Populaire Occitane). Parmi plus de2 500 candidats, ce prix est remis à une entre-prise artisanale qui témoigne de sa capacité àcréer des emplois, innover, ou encore péren-niser et transmettre un savoir-faire.

* 2000 : Trophée d’excellence du départe-ment du Lot (Chambre des métiers et del’artisanat - Banque Populaire Occitane). Ceprix récompense l’excellence dans lesmétiers de l’artisanat. Il montre la spécificitéd’entreprises artisanales qui s’expriment àtravers leur savoir-faire.

PUBLI REPORTAGE

coulage, calibrage et pressage, ces pro-fessionnels maîtrisent leurs tech-niques sur le bout des doigts. Et lamanufacture s’attache à pérenniserces métiers précieux : un jeune mou-leur vient de rejoindre l’équipe,témoin d’une attractivité particulière-ment encourageante pour l’avenir. ■

Virebent est l'une des dernières manufactures de porcelaine fabriquant en France et à savoir travailler les trois principalesfamilles de terre : la porcelaine, le grès et la faïence.

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a connu son apothéose sportive en 1984,en décrochant un titre de champion deFrance. A partir de 1987, l’homme tiraitprogressivement un trait sur sa vie depilote. Mais pas question pour autant

d’abandonner l’univers vrombissant desgros moteurs. Il fondait alors la sociétéJLFO (Jean-Luc Fouchet Organisation) etmobilisait sa petite équipe dans l’organi-sation de manifestations dédiées auxsports mécaniques : le Supercross du Parcdes Princes à Paris, puis l’Indoor interna-tional de Paris-Bercy inspiré des grandsmesses rugissantes de Californie.« En août 1984, je participais au moto-cross de Lacapelle-Marival. J’ai vu arriverun petit homme coiffé d’une casquette,Paul Graffoulière. Il m’a suggéré de créerun événement dédié à la moto àReygades, un modeste village corréziendont il présidait le comité des fêtes »,explique-t-il. Jean-Luc Fouchet a relevé ledéfi en organisant un premier Supercrossen 1985, puis un championnat de Franceen 1987. Depuis, ce petit village situéentre Beaulieu et Argentat est devenu uneMecque du moto-cross avec plusieurs

Jean-Luc Fouchet (au premier plan à droite) et son équipe.

Dans la série des entrepreneursintrépides, Jean-Luc Fouchet n’apas eu peur de brûler les étapes.

Pilote professionnel de moto-cross etsupercross dans les années 80, ce dernier

Spécialisée dans l’organisation de manifestations sportives clé en main, la société JLFO est égalementà l’origine du concept de modules et protections gonflables Airprotek. Basée à Souillac, elle est dirigéepar l’ancien champion de moto-cross Jean-Luc Fouchet. Histoire d’une passion dévorante.

JLFOReconversion plein gaz

pour le champion de moto-cross

ENTREPRISES

JLFOReconversion plein gaz

pour le champion de moto-crossSupercross de Grenoble.

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rassemblements majeurs chaque annéeque 800 pilotes de tous âges ne manque-raient pour rien au monde : l’Oxbow Mx,puis le Kenny Festival, sans compter desrandonnées Quad tourisme et gastrono-mie très courues. Sur deux jours, 2 000visiteurs sont accueillis, offrant un nou-veau souffle à l’économie locale.

Paris, Barcelone, Genève,Moscou…

Les réputations circulant à la vitesse del’éclair et le jeune entrepreneur n’ayantpas froid aux yeux, le rayon d’action deJLFO s’est rapidement étendu : à ce jour,300 événements majeurs de la moto tousterrains ont été orchestrés par ses équipes.« Nous devons tracer des pistes dans dessites inédits, comme le Palais Omnisportsde Paris-Bercy. Imaginez que nousdevons transporter 250 camions chargésde terre en pleine ville, puis nettoyer leslieux pour laisser l’espace à la glace dutrophée Lalique. D’autres problèmes ontdû trouver leur solution au fil du temps,comme extraire les fumées d’échappe-ments dans un lieu fermé. Nous avonstout appris, monter une structure, des tri-bunes, des sonos, solliciter les traiteurs,régler les questions de sécurité, comman-der les ambulances... », raconte Jean-LucFouchet.

Au rythme échevelé de quelque22 dates par an, les huit salariés de JLFOmultiplient montages, démontages ettransports. Si l’on consulte le calendrier2007, on mesure immédiatement l’am-pleur de la tâche : entre Supercross,Quad et Enduro, les étapes s’étendentde Lyon à Nice en passant parBarcelone, Genève, Moscou, Grenoble,Tours, Marseille...Des épreuves qui attirent toujours davan-tage les foules d’amateurs avertis et lesadeptes d’émotions fortes. Mais il y a unrevers à la médaille : ces manifestationsmobilisent beaucoup moins les sponsorsqu’auparavant. La loi Evin, tirant un traitsur la publicité pour les tabacs et ciga-rettes, a divisé par dix les budgets.« Désormais, nous sommes dans l’engre-nage : il faut en faire toujours davantagepour un revenu qui, lui, reste quasimentstable », constate-t-il.

Airprotek, un concept exclusif

Afin d’assurer une sécurité absolue pourles pilotes et d’offrir une meilleure visi-bilité aux partenaires et annonceurs,Jean-Luc Foucher a eu l’idée, en 2001, deconcevoir les modules gonflablesAirprotek. Auparavant en effet, il fallaitensacher deux semi-remorques debottes de paille pour assurer la sécurité

sur le circuit. Testé lors de la coupe dumonde d’enduro, le système s’est révéléà la hauteur des enjeux et s’adapteaujourd’hui à tous types de manifesta-tions sportives ou ludiques, d’étécomme d’hiver. Assemblés en chaînes,constitués en mur plat ou en pyramide,gonflés d’air et étanches, les élémentsAirprotek répondent à toutes lesattentes. Le studio Disney pour le tour-nage du film Taxi 2, des cascades entous genres et des animations àDisneyland, ont ouvert la brèche etentraîné des commandes tous azimuts.« Nous louons ces modules dans toute laFrance pour baliser et protéger des ter-rains ou des circuits. Par exemple, pourles tournois de beach soccer ou de beachrugby organisés sur la plage du Prado àMarseille, nous avons deux kilomètresde boudins à maintenir en parfait état», souligne Jean-Luc Fouchet.Pourquoi ce dernier a-t-il choisi, en sep-tembre 2005, d’installer son unité defabrication et ses bureaux à Souillac ?Auparavant éclaté sur plusieurs sites enrégion briviste, il a simplement éprouvéle besoin de rassembler ses forces. Lamairie de Souillac lui a proposé un ter-rain situé combe de Bramefond, à proxi-mité de l’autoroute : une opportunitéqui a enlevé sa décision. « Pour lemoment, je me sens un peu seul tout aufond de cette nouvelle zone d’activité,mais on m’a promis qu’elle allait seremplir », explique le chef d’entreprise.Manifestement, Jean-Luc Fouchet adorerelever des défis. Ni son équipe, ni sessous-traitants ne s’en plaindront. ■

Le plus grand rassemblementde pilotes MX en Europe

Une randonnée Quad gastronomique.

ENTREPRISES

JLFO en bref :• SARL fondée en 1987

par Jean-Luc Fouchet.

• Chiffre d’affaires :970 000 euros.

• Effectifs : 8 salariés.

• Installée à Souillac depuis septembre 2005.

• Organisation de plus de 20 manifestations par an.

Tournois de beach

soccer sur la plage

du Prado à Marseille.

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24 E N T R E P R E N D R E 1 3 9

Tourner le robinet, un gestesimple et habituel qui contrasteavec la complexité de l’envers

du décor, d’autant que celui-ci est situésous nos pieds donc invisible... quandtout se passe normalement. Pour lesprofessionnels qui véhiculent chaquejour les couleurs de la Saur sur nos che-mins de campagne, il en va tout autre-ment : il s’agit de veiller à l’excellencede l’approvisionnement, à la constanced’une qualité irréprochable, mais aussi àprévenir les mille et un incidents, d’ori-gine climatique ou autres, qui peuventaltérer la livraison de l’eau.Les six départements intégrés sous l’ap-pellation Centre Midi-Pyrénées (Lot,Aveyron, Tarn, Haute-Garonne, Tarn-et-Garonne, Ariège) de la Saur sont dirigés

depuis le siège de Montcuq par ThierryChatry. Il exploite et alimente 95 000branchements, dont les deux-tiers sontsitués sur le territoire lotois. Il est servi par170 collaborateurs, dont 120 couvrentnotre département. « Historiquement,c’est par la volonté politique des élus quele Lot rural est si largement desservi enpartenariat fort avec la Saur. Cela datede l’époque où les réseaux d’adduction sesont constitués, voici plus d'une quaran-taine d’années », rappelle Thierry Chatry.Dans ce passé pas si lointain, l’implica-tion des collectivités locales, regroupéesen syndicats intercommunaux, a permisl’avancée du confort au quotidien cheztous les habitants, y compris chez les plusisolés et en dépit des contraintes de toutenature, dont topographiques. Il apparte-

nait en effet à ces syndicats, couvrant desterritoires non superposables aux actuelsgroupements de communes, d’assurer laconstruction du réseau, génie civil etcanalisations, dont la durée de vie estévaluée autour de cinquante ans. La Saur,elle, se chargeait d’exploiter et d’entrete-nir ces installations pour des périodes dedouze ans : systèmes électromécaniques,pompes, vannes, etc.

Informatique mobile et télésurveillance

Sur contrats d’affermage ou de gérance,la Saur assure en tout temps la fourni-ture d’une eau de qualité optimale, dansle respect de ses missions de santé

Dans les villages de notre département, le sigle SAUR (Société d’Aménagement Urbain et Rural)est depuis de longues années synonyme d’un bien vital : l’eau. Son acheminement au travers d’unvaste réseau, son traitement, sa qualité et sa régularité au robinet du consommateur sontassurés par un groupe international dont le Centre Midi-Pyrénées est installé à Montcuq.

saurL’eau potable jusqu’aux robinets du Lot rural

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 7 25

ENTREPRISES

Equipée depuis peu d'un système novateur de traitement parultrafiltration membranaire, la station de production d'eau

potable de la Source Bleue à Soturac alimente 19 communesdu syndicat de la basse vallée du Lot.

Thierry Chatry, responsable du Centre Midi-Pyrénées de la Saur.

publique et de préservation de l’envi-ronnement. « A nous de réagir rapide-ment en situations difficiles comme legel, la canicule, les orages ou les tem-pêtes, de prévoir les groupes électro-gènes. Quand tout semble normal, nousveillons en permanence sur le réseau »,explique Thierry Chatry. Pour que la toile d’araignée soit opéra-tionnelle, plusieurs bureaux équipés eninformatique via l’intranet et la télépho-nie mobile sont dispersés sur le terri-toire : ils sont parfois situés dans desannexes de mairies. Tout est conçu pourlimiter les déplacements autant quefaire se peut. Une informatisationmobile, Mobitech, se met progressive-ment en place pour une communicationpermanente et une meilleure planifica-tion des tâches des agents selon lesbesoins d’un terrain caractérisé par ladispersion et l’isolement de la clientèle.Mais la clé de voûte du système s’ap-pelle Geremi, un logiciel de télésur-veillance qui enregistre en continu lesinformations sur 200 sites « sensibles »du département : réservoirs, stations detraitement, mesurant la qualité, la turbi-dité et le chlore. Ce veilleur inlassable,consultable à distance, gère les alarmes.Si besoin, le laboratoire d’analysesnational et les ingénieurs en astreinte auplan régional sont immédiatement solli-cités. Par ailleurs, et c’est tout naturel,les DDASS (Direction Départementaledes Affaires Sanitaires et Sociales) exi-gent une communication rapide et pré-cise lors des aléas, tant à l’attention desparticuliers que des maires et des prési-dents de syndicats concernés : grâce àGedicom, une filiale de FranceTélécom, un système informatique per-met de prévenir 90 % des abonnés dansun délai très court, et signale ceux quin’ont pu être touchés par le message.

Protéger et économiser la ressource

Aux yeux du responsable, deux grandsdéfis attendent les collectivités dans lesannées qui viennent : la protection de laressource et le renouvellement duréseau. Sur le premier point, les ins-

tances départementales réfléchissentaux mesures à prendre et préparent l’in-terconnexion appelée à sécuriser l’en-semble du système. Récemment, LaSource Bleue, résurgence située dans laBasse Vallée du Lot, vient d’être dotéed’une station de pompage ultramoderne. D’autre part, le grand aquifèrede la Dordogne devrait être davantageexploité dans un proche avenir. Quantau renouvellement des réseaux, dont laplupart arrivent en bout de course etprésentent de nombreuses fuites, cer-tains syndicats ont su anticiper et sedoter d’une économie financière afind’entreprendre de coûteux travaux derénovation. A titre d’exemple, à causede la qualité dégradée du réseau, leratio eau prélevée-eau délivrée au robi-net n’atteint que 62 % en Quercy.Le centre d’exploitation de Montcuq sertégalement de plate-forme téléphoniquepour l’ensemble de Midi-Pyrénées : verslui convergent les appels, questions etréclamations des abonnés. Les tâchesd’administration et de facturationincombent également au site lotois.

Selon Thierry Chatry, la multiplicationdes piscines dans notre départementtend à neutraliser les tentatives d’écono-mie d’eau - par récupération des eauxpluviales par exemple. Par ailleurs, lenombre de branchements activés cesdernières années augmente de 2 % àchaque exercice, illustrant le dyna-misme immobilier et notamment leboom des résidences secondaires. ■

Le groupe Saur en bref• Trois actionnaires depuis un an : la

Caisse des Dépôts et Consignations,Séché Environnement, Axa.

• Le groupe comprend aussi Stereau,constructeur de stations de traitement, Coved, spécialisé dans la gestion des déchets, et SaurInternational.

• La direction régionale Sud Ouestcomprend 6 centres :Adour-Pyrénées, Charente-Maritime,Compagnie des Eaux de Royan,Corrèze-Périgord, Gascogne,Midi-Pyrénées.

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26 E N T R E P R E N D R E 1 3 9

avec l’appui de nombreux partenairesobtient des résultats probants. Déjà lessalaires sont plus attractifs et les forma-tions plus pointues, pour accéder à cescarrières qui encouragent l’ambitionpersonnelle et débouchent souvent surdes créations ou des reprises d’entre-prises. « Nous disposons des argumentsnécessaires pour orienter des jeunesmotivés et compétents vers nos métiers.Depuis quelques années, arrivent surles chantiers des hommes et des femmesaux qualités très intéressantes et quinourrissent des ambitions de long

terme. On opte beaucoup moins pardéfaut pour nos corps de métiers, etdavantage par choix : c’est bon signe »,souligne Jean-Luc Bex, président duGeiq BTP 46.La mission du groupement débuteauprès des organismes travaillant aucontact des jeunes en quête d’intégra-tion professionnelle - Mission Locale,ANPE, associations intermédiaires - oudirectement auprès des entreprises etdes demandeurs qui envoient des can-didatures spontanées. Des plates-formes gros-œuvre sont échafaudées

C’est un fait : l’activité du BTP estsoutenue, mais les entreprisesn’arrivent pas à recruter. Dans ce

contexte, pourquoi ne pas faciliter la ren-contre entre les jeunes demandeursd’emploi et ces métiers très recherchés ?Pourquoi ne pas étendre le vivier desprofessionnels en présentant l’activité dubâtiment sous son profil le plus noble ?Depuis onze ans, le Geiq BTP 46 s’ap-plique à cette mission. Adossé à unemeilleure image des métiers qu’il a lui-même contribué à forger, ce groupe-ment géré par les entreprises du secteur

ENJEUX

GEIQ 46

L’emploi au cœur

de la cibleDepuis 1996, le Geiq 46 (Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification) remplitune mission vertueuse aux côtés des entreprises du BTP et des publics potentiellement intéres-sés par ces métiers. Participant à redorer l’image d’une activité très porteuse, ce groupement quifédère une cinquantaine d’entreprises adhérentes, détecte les jeunes auprès des acteurs sociaux,les forme et les salarie. Au fil des années, d’autres secteurs ont rejoint le bâtiment.

De gauche à droite, Jordi Thocaven, Bruno Liscia et Jérôme Gedz. Assise, Monique Frescaline.

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 7 27

chaque été dans les locaux de L’Ecoledes Métiers de Cahors, permettant auxjeunes de tester leur envie de rejoindreles équipes du bâtiment.

Une formation aux métiers et à la culture d’entreprise

Si le goût ou la vocation se confirme, uncontrat en alternance entérine l’entréedans la carrière. Derrière, le Geiq investitsur les formations : il en achète enmoyenne 10 000 heures par an, pour uncoût estimé à 150 000 euros. Pour cela, legroupement d’employeurs utilise les res-sources de l’Ecole des Métiers, du lycéeLouis-Vicat à Souillac, et d’autres institu-tions touchant à la sécurité comme lesPompiers par exemple. Par ailleurs, afinde répondre au plus juste aux nécessitésdu terrain, le Geiq a mis en place sonpropre organisme de formation : Icar.Deux professionnels se consacrent enpermanence à cette mission. Au fil du temps, le Geiq a rédigé plu-sieurs référentiels esquissant les contoursde métiers tels que poseur en menuise-rie, poseur de canalisations et réseauxenterrés, maçons et plaquistes. Enfin,tout jeune entrant dans une entreprisereçoit un livret d’accueil, précisant l’orga-nigramme et les procédures qu’il doitconnaître afin de s’insérer correctementdans l’équipe. « Il convient de sensibiliser

les jeunes aux droits et aux devoirs inhé-rents à l’emploi salarié. Il faut parfoiseffectuer une véritable éducation au tra-vail », précise Jean-Luc Bex.

Une initiative qui fait école

Au service des entreprises de son secteur,le Geiq BTP 46 dispose d’un volant d’ef-fectif de l’ordre de 70 salariés et réalise unchiffre d’affaires de 1,3 million d’euros :c’est donc le plus gros acteur du bâtimentdans le Lot. Sous l’autorité du directeurBruno Liscia, il est animé par une équipede cinq collaborateurs en charge desvolets techniques et administratifs. « Lesentreprises ne sont plus seules face à l’em-ploi : nous assurons le recrutement, leplan de formation et le suivi des salariés.En fait, nous sommes en quelque sorteleur responsable des ressourceshumaines », ajoute le président du GeiqBTP 46. « Le bâtiment est un secteur trèsporteur qui doit jouer son rôle d’ascen-seur social. Il permet aux jeunes de s’ins-taller à leur propre compte, de rester aupays et au plus près de chez eux : quasi-ment toutes les communes lotoises comp-tent au moins un artisan sur leur terri-toire », souligne de son côté Bruno Liscia.Avec une centaine de nouveaux profes-sionnels formés chaque année, rares sontles entreprises du secteur qui ne comp-tent pas dans leurs effectifs un salarié du

Geiq BTP 46. Une bonne idée mérited’être copiée : outre l’antenne aveyron-naise, qui dépend du groupement lotois,des professionnels d’autres branchesd’activité ont adopté ce système il y a cinqans, constituant un Geiq Multisectoriel.Dans notre département, sont concernésl’agroalimentaire avec le pôle foie gras dugourdonnais, les transports autour desentreprises Raynal et Bonnet, et le démé-nagement avec Souilhol. Au total, unedouzaine d’entités ont fait le pari du col-lectif. A suivre… ■

ENJEUX

Le Geiq BTP 46 en bref• 51 entreprises adhérentes dans le Lot.• Volant de 70 salariés dans les entreprises adhérentes.• Chiffre d’affaires : 1,3 million d’euros.• Formations : 10 000 heures enmoyenne par an, soit 150 000 eurosdépensés.

• Une centaine de salariés formés paran. Six ont décroché le CAP cetteannée. Les diplômes accessibles sont leCAP, le BP, le brevet de maîtrise, le BTSet de nombreux titres homologués.• Site internet : www.geiq46.com Tél. 05 65 20 42 24

Le Geiq au plan national• 102 Geiq répartis dans 20 régions et sur 20 secteurs d’activités.• 3589 entreprises adhérentes,dont 74 % d’artisans et de PME.• 3688 contrats signés.• 1 million d’heures de formation.• 64,5 millions d’euros

de chiffre d’affaires total.

Les partenaires du Geiq 46• La Fédération du Bâtimentet des Travaux publics• L’État• Le Conseil général du Lot• Le Conseil régional Midi-Pyrénées• L’Union européenne• La Mission Locale départementalepour l’Insertion des Jeunes• L’ANPE et l’Assedic• La Banque Populaire occitane, leCrédit Mutuel, la CCI du Lot, l’Uniondes Entreprises lotoises, l’Agefos-PME, l’AREF-BTP Midi-Pyrénées…

Le groupement organise pour chaque salarié un parcours individualisé sur le principe d’une alternance entre périodes de travail et de formation.

Avec une centaine de nouveaux professionnels formés chaque année, rares sont les entreprises du secteur qui ne comptent pas dans leurs effectifsun salarié du Geiq BTP 46.

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Installé depuis dix ans à Laval de Cère, sur l’ancien site Pechiney, Sidernegie est aujourd’hui la seule entreprise en France capable de recycler les bois traités, tels que les traverses de chemin defer, pour les transformer en charbon de bois.

Un développement accompagné dès l’origine par le Crédit Agricole. Explications.

L’esprit d’entreprendreau charbon

Sidenergieà Laval-de-Cère

Sidenergie a fait l'acquisition d'un troisième four

pour augmenter sa capacité de retraitement des

bois de traverse.

Qui pariait sur le succès de Sidenergie

en 1997, lorsque l’entreprise s’est ins-

tallée dans les vastes locaux (1 hec-

tare de bâti) de l’ancienne usine Pechiney, au

nord-est du Lot ? Le Crédit Agricole l’a fait, en se

fiant à l’expérience et à la volonté des deux

créateurs. Le tandem disposait en effet des

deux composantes majeures du succès : la

capacité d’innovation et la rigueur de gestion.

Depuis, la banque a accompagné l’entreprise

dans toutes les étapes de son développement

et s’est engagée dans son nouveau projet de

croissance. Un partenariat exemplaire qui

mérite d’être détaillé.

Lotois d’origine, Patrick Rueyres a quitté Saint-

Denis-Catus pour suivre des études d’ingénieur-

chimiste, à Paris et à Montpellier. Ses premières

missions le mènent notamment au Congo-

Brazzaville, où il découvre la production du

charbon de bois et le rôle essentiel de ce com-

bustible dans l’économie locale. De retour en

PUBLI REPORTAGE

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Sidenergieà Laval-de-Cère

L’esprit d’entreprendreau charbonInstallé depuis dix ans à Laval de Cère, sur l’ancien site Pechiney, Sidernegie est aujourd’hui la seule entreprise en France capable de recycler les bois traités, tels que les traverses de chemin defer, pour les transformer en charbon de bois.

Un développement accompagné dès l’origine par le Crédit Agricole. Explications.

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Patrick Rueyres et Marie-Louise Martin, les dirigeants de Sidenergie, accompagnés de Chrystèle Clauzel etMarie Echeverry, chargées d'affaires à l'agence Quercy Entreprises du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées.

France, une première intuition le conduit à créer

un site de production pilote dans la région lyon-

naise, basé sur l’utilisation d’un four à très haute

température de sa conception. A l’époque, il

fabrique de petites quantités de charbon à par-

tir de bois de récupération, glanés auprès des

nombreuses industries du Rhône.

Le projet prend une nouvelle ampleur en 1990,

avec la découverte des énormes besoins de la

SNCF, qui cherche des solutions pour le recy-

clage des traverses de chemin de fer. Si le gise-

ment est formidable, Patrick Rueyres estime qu’il

lui faut d’abord surmonter un obstacle de taille

avant de transformer les traverses : il doit pou-

voir éliminer la créosote, forme de goudron

bactéricide utilisée pour leur protection. Après

quatre années de recherche, en collaboration

avec l’Institut Pasteur de Lyon, il propose un

prototype de four qui permet d’éliminer tous les

résidus. La température doit pour cela être com-

prise entre 450° et 500°. L’idée était la bonne :

il peut garantir une détoxication totale du bois

des traverses. Restait dès lors à obtenir les diffé-

rents agréments sanitaires et à mettre en place

un véritable outil industriel.

Du charbonnage au retraitementDeux opportunités permettent à l’entreprise de

prendre un nouvel essor. Alors qu’il recherche

un site pour installer son four à très haute tem-

pérature, Patrick Rueyres rencontre le maire de

Laval de Cère, qui prépare le redéploiement du

bassin économique après le départ de

Péchiney. Concrètement, on lui propose de

reprendre en 1997 une surface de 4,5 hec-

tares, desservie par sa propre voie ferrée. Les

traverses pourront être amenées directement

au pied du four, par trains entiers. A partir de

1999, plus de 1 300 wagons par an seront

ainsi déchargés à Laval de Cère.

La seconde opportunité pouvait être accueillie à

priori comme une nouvelle contrainte : en

2003, les bois de traverses sont requalifiés par

les services de l’Etat et intègrent la catégorie des

« déchets toxiques ». Au moment même où

Sidenergie vient d’obtenir l’ensemble des agré-

ments qui lui permettent d’exploiter ces bois

traités, dont celui de l’Agence Française de

Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA), les

changements réglementaires l’amènent à

changer de métier : il ne s’agit plus seulement

d’être charbonnier-carbonisateur, il faut désor-

mais s’imposer comme spécialiste du retraite-

ment de déchets dangereux. Le Crédit Agricole

soutient l’entreprise dans cette nouvelle phase

d’investissements et la mutation est réussie : le

site est aménagé et certifié par les différents

organismes. Quand à la SNCF, elle n’est plus

seulement un fournisseur, elle devient un client.

Dans la cour des grandsDepuis, Sidenergie n’a cessé d’accélérer son

développement : l’unité de Laval de Cère peut

traiter jusqu’à 18 000 tonnes de bois traités et

son chiffre d’affaires a plus que doublé depuis

2004 pour atteindre 2,8 millions d’euros au

cours du dernier exercice, clos en septembre.

Désormais, l’entreprise projette son développe-

ment dans deux directions : accroître sa capa-

cité de traitement et de production d’une part,

diversifier sa production avec du charbon actif

d’autre part. Comment est-ce possible ? Si

Sidenergie déborde d’ingéniosité, elle peut éga-

lement s’appuyer sur les capacités de gestion

de Marie-Louise Martin, sa responsable finan-

cière : depuis sa création, l’entreprise a systé-

matiquement tenu les engagements pris dans

ses plans de développement à trois ans. Cette

rigueur permet à Sidenergie de préparer serei-

nement sa croissance et ses nouvelles activités :

d’ici 2009, l’effectif passera de 21 à 30 per-

sonnes et la capacité de traitement passera de

18 000 à 30 000 tonnes ; dans le même temps,

elle aura achevé de valider le procédé de fabri-

cation de charbon actif, de plus en plus utilisé

dans les applications environnementales.

En dix ans, Sidenergie est ainsi devenu l’un des

rares acteurs français capables de rivaliser avec les

géants du secteur, notamment allemands et

scandinaves. Et lorsqu’on lui demande si le gise-

ment de traverses en bois ne risque pas de s’épui-

ser, Patrick Rueyres explique en souriant : « onestime qu’il y a encore environ 50 millions de tra-verses sur les voies ferrées françaises et notrecapacité de traitement est de 300 000 par an ».De fait, Sidenergie pourra continuer d’aller « au

charbon » pendant encore plus de 150 ans… ■

L’accompagnement des entreprises au CréditAgricole Nord Midi-PyrénéesPlus de 75% des entreprises du territoire de Nord Midi-Pyrénées sont clientes du Crédit Agricole. Cette position de force est notamment expliquée par la densité de laprésence du Crédit Agricole dans les quatredépartement de la région (Lot, Aveyron, Tarn et Tarn et Garonne) : 184 agences de proximité et 8 agences Entreprises.Le suivi et l’accompagnement des entreprisesest assuré par trois types d’interlocuteurs : les chargés d’affaires, les assistants et les spécialistes. Les cinq chargés d’affaires de l’agence Quercy Entreprises sont ainsi en mesure de faire appel à l’ensemble des spécialistes du Groupe Crédit Agricole et de transmettre les informations aux assistantsde l’agence pour qu’ils assurent le montagedes dossiers et leur traitement administratif.

Contacts de l’Agence Quercy Entreprises :

Agence Lot Entreprises de Cahors53, rue Larroumet – 46000 CahorsTél. 05 65 36 14 43 / Fax : 05 65 36 13 10E-mail : [email protected]

Espace Entreprises de Figeac / Villefranche-de-Rouergue

Tél. 05 65 89 73 94 / Fax : 05 65 65 12 71E-mail : [email protected]

PUBLI REPORTAGE

S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 7 29

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ENJEUX

30 E N T R E P R E N D R E 1 3 9

Les troubles affectant les muscles etles os font des ravages au sein desentreprises. Le phénomène n’est

certes pas nouveau et l’attention portéeaux conditions de travail devrait théori-quement en limiter l’évolution. Ce n’estpas le cas sur le terrain. Avec 6,5 millionsde jours de travail perdus au plan natio-

nal, représentant 650 millions d’euros defrais couverts par les cotisations desentreprises en 2005, les TMS dont l’évo-lution suit une courbe ascendante, doi-vent être pris en considération.Mais comment définir en quelques motsces affections particulières ? Elles sur-viennent au niveau des éléments anato-

miques qui permettent à l’homme de semouvoir et de travailler. Elles résultentd’un déséquilibre entre les capacitésfonctionnelles et les exigences de lasituation de travail, notamment lorsqueles possibilités de récupération sontinsuffisantes (hyper-sollicitation). Ellesaffectent les tendons, les muscles, les

Troubles musculo-squelettiquesPréserver le capital santé des salariésAujourd’hui, les troubles musculo-squelettiques (TMS) constituent la première maladie professionnelle en France. Ils sont responsables des trois-quarts des arrêts de travail et les casaugmentent de 20 % chaque année. Réfléchir à l’aménagement des postes de travail devientdonc un impératif absolu. A ce titre, la démarche entreprise par ANL France est exemplaire.

ANL France un exemple à suivreFabricant des contenants en plastique thermoformé sur dix chaînesde production, les ateliers d’ANL France installés sur la zone indus-trielle de Cahors Sud étaient exposés au risque des TMS : poids àsoulever, postes soumis à vibrations, gestes répétitifs, soumettaientjusqu’ici le personnel à des conditions difficiles.

Ce qu’a bien compris Filip Mertens, directeur de l’unité de produc-tion lotoise : à l’issue d’une réunion avec le Comité d’hygiène et desécurité des conditions de travail, il a pris contact avec l’Inspecteurdu Travail qui l’a aussitôt dirigé vers le Midact. Ce dernier organismea effectué un diagnostic dans l’entreprise et rédigé son rapport : ilressortait que quelques adaptations pouvaient, dans un premiertemps, améliorer déjà la situation sans engager trop de frais. « Nousavons modifié des cages à déchets pour limiter la hauteur descharges, placé des porte-cartons réglables suivant la taille des per-sonnes, ajouté une scotcheuse automatique, installé des tapis anti-vibration et des sièges assis-debout sur certaines machines, mis auxnormes des marches d’escaliers. Très impliqué, le personnel a pleine-ment joué son rôle », se félicite Filip Mertens.

Des aménagements plus coûteux sont planifiés pour la suite, d’au-tant que deux nouvelles machines vont arriver courant 2008. « Noustravaillons avec le constructeur afin de les doter au départ de postesbien étudiés. D’autre part, nous nous efforçons de faire tourner leseffectifs toutes les quatre heures afin qu’ils ne soient pas trop long-temps soumis aux mêmes manipulations, aux gestes trop répétitifs »,explique le dirigeant.

En une année à peine, grâce à l’expertise du Midact, ANL France aurarépondu de façon satisfaisante aux attentes de son personnel etanticipé sur les risques inhérents aux TMS. Des appuis de repos ont été installés près des postes de travail.

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ENJEUX

articulations au niveau du cou, du dos,des épaules, des bras, des mains et desmembres inférieurs. Les douleursinduites par les efforts physiques ou lesgestes répétés peuvent mener tout droità l’incapacité de travail. De nombreusesprofessions sont visées par les TMS : lessecteurs agro-alimentaire, du bâtimentet des travaux publics, de l’industrie engénéral sont en première ligne.

Les cinq tableaux reconnus par l’AssuranceMaladie précisent les contours de cesaffections :• MP57 : affections péri-articulaires

provoquées par certains gestes etpostures de travail.

• MP 69 : affections provoquées par les vibrations de certaines machines-outils.

• MP 79 : lésions chroniques duménisque.

• MP 97 : affections chroniques durachis lombaire dues aux vibrations.

• MP 98 : affections chroniques durachis lombaire dues aux chargeslourdes.

Il est du devoir de chaque dirigeantd’entreprise, notamment dans le cadredu document unique sur la préventiondes risques professionnels, d’engagerune réflexion sur le sujet des TMS afinde dépister les points noirs. Il suffitparfois de quelques aménagementspeu coûteux pour réduire notable-ment la pénibilité des tâches, enétroite collaboration avec les salariésconcernés. Agir en amont permet, eneffet, d’éviter la menace de l’arrêt detravail et ses conséquences néfastestant au plan technique qu’écono-mique, pour l’entreprise comme pourla collectivité. ■

Le Midact :une précieuse assistanceLe Midact a proposé de réaliser un« Diagnostic court » qui a permisd'identifier l'ensemble des contraintesdu poste et des exigences de la pro-duction et d'analyser les différentstypes de solutions, ainsi que les avan-tages et les limites de chacune.Le « Diagnostic court » est une aidepublique du Ministère de l'Emploi,du travail et de la cohésion sociale. Ila pour finalité d'aider les entreprisesà traiter les questions de conditionset d'organisation du travail. Il viseaussi à associer les salariés et leursreprésentants dans le traitement deces questions. Il se déroule dans l'en-treprise à partir d'entretiens indivi-duels et collectifs et d'observationsdu travail. Sa durée est de 5 jours.Renseignements : www.midact.aract.fr

Action de la CCI du LotLa CCI du Lot s’engage avec ses partenaires dans la chasse aux TMSAttentive à tout ce qui concerne la pré-vention des risques professionnels, laCCI du Lot est partie prenante dans dif-férents dispositifs visant à améliorerles conditions de travail :• Elle accompagne les entreprises pour

l'évaluation des risques professionnelset l'élaboration du document unique.

• Dans ce cadre, elle aide à prendre encompte le risque TMS dans le docu-ment unique de l'entreprise.

• Par ailleurs, la CCI du Lot fait partie dugroupe de travail départemental despréventeurs constitué notamment parla Chambre de Métiers et de l’Artisanat,des représentants des entreprises, laMSA (Mutualité sociale agricole), laPréfecture, les médecins du travail, lesinspecteurs du travail, sous l’égide duMidact. Ce groupe de réflexion projettede mettre en place des actions collec-tives de prévention des TMS.

Renseignements :Elodie Fleurat-Lessard

CCI du Lot - service Environnementtél. 05 65 20 35 30.Grace à un système automatisé, l’opérateur n’a plus à se pencher pour réceptionner les barquettes.

Le niveau des cages à déchets a été abaissé afin de faciliter les mouvements des salariés.

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ENJEUX

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Commerces spécialisés

dans le cycleVélos des villes, vélos des champs…Par nature, le Lot constitue un magnifique terrain de sports et d’aventures sur deux roues.Adeptes du vélo utile dans les villes, amateurs d’efforts solitaires ou partagés en version coursesur les petites routes, chercheurs d’émotions musclées par les chemins pentus et caillouteux,chacun profite à plein de la topographie et des paysages. Accompagnant toutes ces pratiques,assistant les plus jeunes comme les aînés, les commerces spécialisés dans le cycle se taillentune place enviable dans notre département.

© Arnaud Joron - Fotolia

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Les temps ne sont pas si lointainspour qu’on les ait oubliés : il y aune trentaine d’années, les mar-

chands de vélo faisaient plutôt grisemine. A part quelques « mordus »emportés par la fièvre des compétitions,la pratique utilitaire était réduite à néantet on ne parlait pas encore du vélosanté. Ces commerces s’essoufflaient etpersonne n’aurait espéré un renverse-ment de tendance.C’était compter sans ce jour bénit où levélo tout-terrain a déboulé sur le mar-ché, inspiré par le Mountain Bike toutdroit arrivé des Etats-Unis. A posteriori,on peut mesurer l’effet d’aubaine : l’en-gouement des jeunes pratiquants, enparticulier, a redonné le sourire aux pro-fessionnels. D’autant que les apportstechniques induits par ces machinesd’esprit turbulent et novateur ont regon-flé tous les secteurs du vélo : la versioncitadine a su en tirer profit et évoluervers l’assistance électrique, alternativeintéressante pour qui veut aller cherchersa baguette de pain sans transpirer outremesure en grimpant la côte. Mais c’estsurtout le vélo de course qui, dansl’opération, a gagné de nouveauxattraits : plus robuste, multipliant lesvitesses, allégé par les matériaux com-posites comme le carbone, il emportel’adhésion de nombreux pratiquants,réguliers ou occasionnels.

Le vélo, de 7 à 77 ans…

Le vélo a la côte auprès d’un très vastepublic : les jeunes y trouvent matière àréaliser des exploits d’acrobatie ou desprouesses en version « tout terrain »,sinon des compétitions sur route. Lesadultes, les dames en particulier, préfè-rent courir confortablement la cam-pagne sur de belles montures « tout che-min ». En ville, les adeptes un peu plusâgés du vélo « électrique » se multiplientet les professionnels lotois commencentà écouler quelques unités. Ainsi àCahors, un médecin a récemmentessayé l’un de ces modèles pour faireses visites tout en minimisant les diffi-cultés de circulation comme de station-nement. Enfin, n’oublions surtout pas

les groupes colorés de cyclotouristes. Laplupart ont les tempes grises, mais ilssont très nombreux à fréquenter lesassociations et les petites routes dudépartement.On ne s’étonnera donc pas de constaterque les commerçants spécialisés ontplutôt l’esprit à l’optimisme. Cela endépit de la concurrence des grandessurfaces multisports, du moins pour lesmodèles bas de gamme : près de la moi-tié des vélos sont achetés dans lesgrandes enseignes sportives, en particu-lier les VTT et VTC. Les modèles decourse, de ville, milieu et haut-de-gamme demeurent en revanche l’apa-nage des commerçants spécialisés, sou-vent d’anciens coureurs ou despassionnés de cyclisme, chez qui l’ama-teur averti peut trouver chaussure à sonpied et le béotien les conseils éclairésdont il a besoin.

Un marché national estimé àplus de 1,3 milliard d’euros

Tous les acteurs, c’est indéniable, profi-tent à plein de ce vent porteur qui ins-talle la France au quatrième rang mon-dial des pays consommateurs de vélos

par habitant avec plus de 3,5 millions decycles vendus en 2006. Sans compterbien sûr les très larges gammes d’acces-soires et d’équipements, touchant auconfort ou à la sécurité. Au total, lechiffre d’affaires national du secteurdépasse allègrement le milliard d’eurosdont 32 % pour des engins fabriqués enFrance, sachant que la vague des impor-tations se trouve endiguée par lesmesures anti-dumping adoptées àl’égard des produits indiens et chinois àbas prix.De son côté, le Lot, n’échappe pas àcette embellie. Nous avons rencontrédes professionnels qui savent tirer leurépingle du jeu. A Cahors, Figeac,Gourdon, Bretenoux, Saint-Céré,Prayssac et Souillac, ils disposent d’uneclientèle résidente ou occasionnellefriande d’envolées touristiques sur deuxroues. Ils vendent, réparent, entretien-nent et souvent louent des vélos. Toussont indépendants et pour la plupart, ilsont abandonné leur petit rayon de cyclemotorisé ou de motoculture afin de seconsacrer uniquement au vélo. Certainsd’entre eux ont opté pour l’enseigneVélo&Oxygen qui leur assure desconditions d’achat et une visibilitémédiatique jugée intéressante.

ENJEUX

Le marché du vélo en chiffresChiffre d’affaires : 1,353 milliard d’euros, dont 828,1 millions d’euros pour les vélos et 525 millions d’euros pour les accessoires.

Lieux d’achat des 3,5 millions de vélos qui ont été achetés en 2006 par les français :• 48 % dans les grands magasins de sport,• 28 % dans les grandes surfaces à dominante

alimentaire (supermarchés et hypermarchés),• 12 % chez les commerçants indépendants

spécialisés,• 12 % chez les commerçants indépendants

spécialisés sous enseigne.

Répartition des ventes en Eurosde vélos par forme de commerce :Le chiffre d’affaires de 828,1 millions d’euros générépar les ventes de vélos s’est réparti comme suit :• 36 % dans les grands magasins de sport,• 28 % dans les grandes surfaces à dominante

alimentaire (supermarchés et hypermarchés),• 25 % chez les commerçants indépendants

spécialisés,• 11 % chez les commerçants indépendants

spécialisés sous enseigne.

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ENJEUX

Serge Fabrele Carrefour du Cycle à Souillac :« Le vélo est avant tout une passion »

Encore un fondu de la petite reine : SergeFabre est très impliqué dans les associa-tions, il préside celle des Cyclotouristesdu Lot et s’occupe de Souillac Cyclisme.Depuis 17 ans, cet ancien garagiste auto-mobile se voue à sa première passion : lebeau vélo. Il distribue les marques Giantet Lapierre, ce dernier installé à Dijonétant l’un des seuls fabricants français encourse haut-de-gamme. « Quand le véloa explosé, j’ai opté pour cette activité etrepris ce magasin. J’ai aussitôt arrêté lesecteur de la motoculture, ne voulanttravailler que le cycle. Je suis autonome,sans contrat. Je travaille beaucoup avecle tourisme, mais cette année n’a pas ététrès bonne à cause du temps », souligneSerge Fabre, dont on vient consulter lestalents dans un rayon d’une trentaine dekilomètres autour de Souillac.

Sept professionnels analysent le marché

Guy GuibalNature Evasion à Gourdon :« Les touristes pratiquent le vélo loisir »

L’enseigne Nature Evasion est en place àGourdon depuis cinq ans. Elle est tenuepar un autre passionné du vélo loisir,qui propose des engins de toutesmarques en vente et location. « L’activitéa été correcte cet été, grâce au temps pastrop chaud. J’ai des clients qui se ren-dent au festival de Gindou : à la des-cente du train, ils louent un vélo etcontinuent ainsi leur chemin. Je tra-vaille également avec les résidentssecondaires qui, lorsqu’ils arrivent ici,font réviser ou réparer leurs vélos. Etl’hiver, je me tourne vers la motoculturequi me fournit un complément d’acti-vité », explique Guy Guibal.

Jean-Marc Saint-Chamantà Saint-Céré :« Les produits sont devenus très spécialisés »

Les Saint-Chamant travaillent dans lecycle depuis quatre générations, soitdepuis les années 1895 ! Ils ont vendudes machines à coudre à Cahors, descamions, des voitures, des articles depêche... et des vélos. C’est en 2000 queJean-Marc Saint-Chamant a suivi lesillon familial en reprenant le magasinpaternel. « La technologie a fait desbonds énormes. Les produits sont deve-nus très spécialisés, en particulier lesVTT dont les amateurs font des usagestrès différents », constate-t-il.Assisté de son épouse et de sa mère, ceprofessionnel averti doit permettre aubéotien de trouver le vélo adapté à sesattentes. « C’est là qu’il faut apporter unplus par rapport aux grandes surfacesou au commerce en ligne : aiguiller leclient en amont pour que son vélo nereste pas abandonné dans un garage »,affirme-t-il. Jean-Marc Saint-Chamantpeut répondre à des demandes à la carteet monter un vélo de toutes piècesautour d’un cadre. En atelier, un méca-nicien se charge des réparations desvélos et des scooters qu’il continue àtraiter en parallèle.

Les magasins spécialisés « vélos et cycles » dans le LotBretenoux VELO & OXYGEN BLADIER GérardCahors CYCLES C 7 ARADES PatrickGourdon NATURE EVASION GUIBAL GuyFigeac VELO & OXYGEN LACOSTE DominiquePrayssac BIKE A LOT TRAN-DUC Thierry Saint-Céré VELO & OXYGEN SAINT CHAMAND Jean-MarcSouillac CARREFOUR DU CYCLE FABRE Serge(Source Fichier des entreprises – CCI du Lot)

Outre ces spécialistes, la clientèle lotoise peut acheter des vélos et cycles dans les maga-sins de motos, dans les grands magasins de sport INTERSPORT et SPORT 2000 et dansplusieurs grandes surfaces à dominante alimentaire,notamment dans les hypermarchés.

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ENJEUX

Thierry Tran-DucBike a Lot, à Prayssac :« Des VTT pour toutes les envies »

Vente, réparation et location : ce profes-sionnel amoureux du vélo propose cestrois prestations à ses clients. « On trouvechez moi tous types de vélos, mais je suisspécialisé en VTT, dont je commercialiseune très large gamme », explique-t-il.Présent depuis trois ans dans la basse-vallée, Thierry Tran-Duc se dit satisfaitd’une activité qui tient bien la route.

Patrick AradesCycle 7 à Cahors :« Le vélo électrique citadin a le vent en poupe »

Seul professionnel du vélo à avoir pignonsur rue à Cahors, Patrick Arades avaitfondé Cycle 7 quai de Regourd avant dereprendre en 2002 le local du boulevard,laissé libre par M. Combes. Depuis quinzeans, ce champion qui s’est fait remarquerpour ses qualités de coureur sur route tientboutique et défend ses couleurs. « Monactivité est en progression constante.Dommage que la ville soit peu pourvue enpistes cyclables, mais la montée du vélo deville est évidente », remarque-t-il. En milieucitadin, le retour du vélo utilitaire seraitdonc la bonne nouvelle. Le prix du carbu-rant et les difficultés à se garer expliquentson succès. La version électrifiée se fraieun chemin, avec ses batteries cachéesdans les sacoches, délivrant une autono-mie jusqu’à 150 kilomètres. « J’en vendsune dizaine par an, à des prix atteignant1 500 euros en moyenne », précise PatrickArades. Côté tendances, il souligne lavogue des vélos robustes, style facteursaméricains, ou des vélos fitness pour laroute, dotés de guidons plats. Pour lesmarques, il fait confiance à Giant,Lapierre, Specialized et Scott.

Dominique Lacoste à Figeac :« Le VTT a relancé le vélo route »

A Figeac, la famille Lacoste est associéeaux cycles depuis quarante ans. C’est lepère, Noël, qui a fondé l’affaire en1968. Au départ, on trouvait outre lesvélos en version utilitaire, des motos etdes cyclomoteurs. Son fils Dominiquea conservé cette activité jusqu’à fin2006, avant de décider de tout misersur le vélo.Son magasin est sous enseigneVélo&Oxygen. Vaste, il propose desmontures pour toutes les attentes, ycompris des vélos de ville : les modèlesà assistance électrique démarrent dou-cement. Les engins de descente pure,baptisés Enduro, ont ici leurs adeptes :ils partent vers le Lioran, empruntent letéléphérique et se livrent à leurs émo-tions favorites. « Globalement, je vendsplus de vélos de route que de VTT.Equipés de jantes et de potences en car-bone, les vélos de route sont beaucoupplus souples, plus confortables et pluslégers qu’autrefois », note-t-il. En l’oc-currence, Dominique Lacoste constateque de nombreux retraités achètent unvélo de route et investissent dans l’équi-pement complet : ils peuvent ici s’ha-biller de pied en cap et dénicher lesaccessoires indispensables. « Ils sontnotamment réceptifs à tout ce quiconcerne la sécurité », précise-t-il.

Gérard Bladier à Bretenoux :« Nos clients attendent du conseil et des services »

Aux couleurs vertes et jaunes deVélo&Oxygen, distribuant de ce fait lesmarques Bianchi et Gitane aux côtés desmodèles tout terrain américains griffésSpecialized, le magasin tenu par cetamoureux du beau cycle a ouvert voicidix ans à Bretenoux. Mais l’homme estdans la partie depuis 1972, autant direqu’il sait de quoi il parle. « Chez moi, untemps, le VTT avait pris le dessus. Maisdésormais, le vélo de route a rattrapé sonretard et les deux se partagent le marché.Certains mordus disposent même de plu-sieurs machines pour répondre à leursenvies », analyse-t-il. Lui qui a vécu lesheures grises du creux de vague, il y avingt ans, mesure à quel point le tout ter-rain a ragaillardi l’activité du cycle. « On nepratiquait plus guère le vélo utile pouraller travailler, et le vélo loisir n’était pasencore né », se souvient Gérard Bladier.Entre les gamins forgés aux acrobaties enBMX et les vétérans voués au cyclotou-risme, l’éventail des âges est grand ouvert.« Souvent nos clients savent ce qu’ils veu-lent et sont parfaitement renseignés. Maisgénéralement, ils sont aussi demandeursd’un conseil. C’est ce qui fait la différencepar rapport aux sites de vente sur Internetpar exemple », mentionne le spécialiste.Aidé de son épouse à la gestion et assistéd’un salarié mécano à l’atelier, GérardBladier fréquente les salons de Paris finseptembre et de Fréjus en octobre. « C’estnécessaire pour sentir les tendances etpasser des commandes », conclut-il.

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les brèves REPÈRES ÉCO

Ratier-Figeac devient le premier constructeur d’hélices au mondeLe géant américain Hamilton Sundstrand transfère la fabrication de ses moyeux d’hélicessur le site de Ratier Figeac. Un gros marché qui confère à l’entreprise lotoise le leadership dumarché mondial des hélices.

C’est officiel : fin 2008, les usines américaines du groupeHamilton Sundstrand cesseront la fabrication des

moyeux d’hélices qui sera transférée sur le site de RatierFigeac. L’entreprise phare du département a décroché cetimportant marché fin août, en proposant un projet compétitifface à la concurrence de prestataires spécialisés issus dumonde entier. En l’occurrence, le site aéronautique lotois dis-posait déjà de la qualité de pôle d’excellence en matière depales en matériaux composites au sein du groupe HamiltonSundstrand. Sa faculté d’anticipation et d’innovation estdésormais mondialement reconnue.

Afin de faire face à la montée en charge d’activité, RatierFigeac va investir neuf millions d’euros, dans le cadre d’unprogramme soutenu par l’Etat, la Région et la Communautéde communes. Objectif : rénover une partie des bâtiments etdoter l’atelier concerné de moyens de production adaptés.« Nous allons bénéficier de lignes d’outillages très modernes.Sur le plan du personnel en revanche, il n’est pas nécessairede mettre en place des formations spécifiques : nous avionsdéjà, historiquement, l’expérience des moyeux pour des pro-grammes tels que Transall et Atlantic. D’autre part, nousfabriquons actuellement des éléments mécaniques qui ensont proches. Il nous faut simplement monter en puissancepour relever le défi. Fin 2008, 100 % de la production seraréalisée sur notre site », souligne Michel Ferey, le Présidentde Ratier-Figeac. A l’horizon 2010, ce nouveau secteur repré-sentera près de 40 % de l’activité globale de l’entreprise et lafabrication des pales en composite atteindra les trois millionsd’unités.

Maintien des emplois

En termes d’effectifs, le transfert de la production américainepermettra de maintenir la barre à 950 salariés. Quelques 50 à60 spécialistes seront en charge des moyeux, ils proviendrontd’autres services dont l’activité est appelée à s’éteindre pro-gressivement : « Certaines lignes de produits n’entrent plusdans notre cœur de métier et sont destinées à être abandon-nées au profit de ce nouveau secteur », précise le PDG de

Ratier-Figeac qui entend bien, en revanche, poursuivre sesproductions dans le domaine des équipements de cockpit,actionneurs et équipements pour hélicoptères.

Avec ce nouveau marché, l’usine figeacoise qui livrait il y adeux ans la première hélice destinée à l’avion militaireA400M (dont la mise en service interviendra en 2009),devient aujourd’hui le premier hélicier du monde. Attendudepuis longtemps, la concrétisation de ce projet vient confor-ter la dimension de la Mécanic Vallée dans son ensemble. Parailleurs, au plan régional, c’est tout le pôle de compétitivitémondial Aéronautique, Espace et Systèmes embarqués qui ensort renforcé.

Michel Ferey, Président de Ratier Figeac :« Si un autre projet avait été choisi, nous pouvions être

inquiets quant à la pérennité de notre activité hélices ».

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les brèves REPÈRES ÉCO

Société Lavayssière à Figeac-l’AiguilleDeux jeunes repreneurs pour élargir l’activitéDans ce numéro largement dédié aux transmissions familiales, il faut réserver une place parti-culière à cette entreprise figeacoise. Fondée par Henri Lavayssière, puis reprise par son filsMarcel, elle est désormais placée sous la responsabilité d’un couple d’ingénieurs venusd’ailleurs. Une petite révolution culturelle dans une maison jusqu’ici aux couleurs familiales.

Posément, Nathalie et Hervé Humilièreprennent leurs repères dans un uni-

vers industriel qu’ils connaissent et maîtri-sent depuis des années. Tous deux ingé-nieurs, sortis de l’Ecole Centrale de Lyon,ces natifs des Deux-Sèvres ont suivi uncursus dédié à la métallurgie qui devait lesmener tout droit vers les responsabilitésqu’ils assument aujourd’hui dans le Lot, àla tête d’une belle entreprise spécialiséeen tôlerie industrielle. « Nous caressions leprojet de reprendre une société depuisquelques années, dans un métier quenous connaissons bien pour l’avoirexercé dans le domaine de la carrosseriede véhicules au départ. Cette affaire nenous était pas inconnue, nous l’avionsrepérée dans son contexte de la MécanicVallée, identifiée par des brochures et lespages des annuaires professionnels »,explique Nathalie Humilière.

Un échange de courrier avec le dirigeant prêt à passer lerelais, une visite sur place et les choses n’ont pas traîné.Pourvu d’une solide expérience dans des postes à responsa-bilité, y compris dans la gestion au quotidien et dans les dif-férentes facettes du métier de dirigeant, le couple dispose desatouts nécessaires à la réussite.

Etendre le champ d’activité de l’entreprise

Encore accompagnés un temps par Marcel Lavayssièrepour peaufiner précisément leur stratégie aussi bien tech-nique que commerciale, les nouveaux dirigeants esquissentdéjà quelques corrections de trajectoire afin de poursuivreà leur manière l’évolution de l’entreprise : le cœur demétier restera ce qu’il est, la tôlerie, avec études puis réali-sation de carénages et de protections pour des unités deproduction industrielles. Mais l’objectif est défini : étendrele champ d’activité à de nouveaux secteurs. « Nous pensonspouvoir transposer nos compétences historiques dans des

domaines comme l’énergie, l’agro-alimentaire, les trans-ports. Ce qui nous permettrait de moins dépendre du sec-teur de la machine-outil », estiment-ils.

Toutefois la première mission, encore en cours, est de rassu-rer les clients sur la transition douce et sur la continuitéd’une affaire aux talents bien posés, servie par 25 profes-sionnels parfaitement aguerris. « Les clients ne sont pas sur-pris, M. Lavayssière avait préparé le terrain. Le futur se pré-sente bien, à nous de jouer et de pérenniser l’entreprise.Nous espérons simplement que ce bassin figeacois, un peuenclavé, sera correctement relié aux autoroutes dans unproche avenir », souhaitent les deux repreneurs. En effet, ladéviation de Figeac par la zone de l’Aiguille près de laquelleils sont implantés est en cours de réalisation et leur ouvrirades accès intéressants vers l’A20.

A noter que les nouveaux dirigeants ont bénéficié d’un prêtd’honneur Quid d’aide à la reprise. Ils ont également reçu l’ap-pui de la CCI pour participer à des salons professionnels.

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Nathalie et Hervé Humilière.

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www.lot.cci.fr

• Annuaire des sites web d’entreprises lotoises• Les services et reprise d’entreprises• Offres de formation• Les études et annuaires disponibles• Demande de listes d’entreprises• Dossiers d’Entreprendre

Le Lotéconomique

sur le netLe Lot

économique sur le net

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les brèves REPÈRES ÉCO

Participation au Salon de l’agriculture de Paris

Comme tous les ans, le service de promotion de laChambre Régionale d’Agriculture de Midi-Pyrénées

organise la participation des exposants de la région au Saloninternational de l’agriculture, dont la 45e édition se tiendra du23 février au 2 mars 2008 au Parc des Expositions, Porte deVersailles à Paris. Au cœur du secteur des Régions de France,le pavillon collectif Midi-Pyrénées proposera des stands d’in-formation et de vente de produits régionaux, ainsi que desespaces de restauration et d’animation.

La participation des exposants est soumise à un cahier descharges strict relatif à l’hygiène alimentaire, ainsi qu’au res-pect d’une charte de qualité pour la valorisation de l’imagede Midi-Pyrénées.

Informations : Chambre Régionale d’Agriculture Midi-Pyrénées –BP 22107 – 31321 Castanet Tolosan Cedex – Tél. : 05 61 75 26 00 –Fax : 05 61 73 16 66 – email : [email protected]

Très haut débit pour les entreprises de Quercypôle

Après la zone d’activités du Sycala, équipée en 2005, la ZA de Quercypôle, à Cambes, vient d’être à son tour raccordée auréseau très haut débit déployé par France Télécom. Dans le cadre de la convention de partenariat signée le 17 juillet par

l’opérateur et le Conseil Régional, France Télécom a confirmé lapoursuite de son plan d’équipement en très haut débit du Lot. Ceplan, établi en concertation avec les collectivités locales et lesacteurs économiques locaux prévoit l’installation, au cœur ou àproximité de chaque zone, d’un nœud de raccordement très hautdébit relié au réseau de fibres optiques de l’opérateur et ledéploiement progressif d’une boucle optique de desserte desentreprises. France Télécom a par ailleurs confirmé son objectif dedesserte en très haut débit de 22 zones d’activités en Midi-Pyrénées d’ici fin 2007.

Embauche de salariés étrangers :une nouvelle disposition de vérification préalable

Afin de lutter contre l’emploi d’étrangers sans titre, unenouvelle disposition de la loi du 24 juillet 2006, entrée

en vigueur le 1er juillet 2007, impose à l’employeur unevérification préalable auprès de l’administration de l’exis-tence d’une autorisation de travail avant l’embauche.L’employeur doit saisir par courrier, daté signé et recom-mandé avec accusé de réception, ou par courrier électro-nique, le préfet au moins deux jours ouvrables avant la dated’effet de l’embauche. Cette demande doit comporter lesprincipaux éléments d’état civil et de domiciliation de l’em-ployeur et du ressortissant étranger (copie du titre de séjourvalant autorisation de travail ou autorisation de travail sielle figure sur un document distinct). A défaut d’uneréponse des services préfectoraux dans les deux jours,l’employeur est réputé avoir respecté cette formalité. Anoter que le non respect de cette formalité est passibled’une sanction pénale.

Informations : Direction départementale du Travail, de l’Emploi etde la Formation Professionnelle – Tél. : 05 65 20 31 09 – siteInternet : www.travail.gouv.fr

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Andros actionnaire majoritaire de Solo Italia

Leader français de la confiture, Andros conforte sa positionsur le marché de l’ultra frais. Le groupe implanté à Biars-

sur-Cère a en effet pris cet été une participation majoritairedans le capital de la société Solo Italia, basée à Ossona près deMilan. Spécialiste des fromages italiens et des desserts ultrafrais haut de gamme, Solo Italia emploie près de 200 per-sonnes et réalise un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros.

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Parution du Manuel des Ventes 2008Destiné aux professionnels du tourisme, le

Manuel des Ventes 2008 de la CCI vient deparaître. Pour la seconde année, il est diffusé en for-mat PDF sur CD-ROM, et présenté pour la premièrefois dans un boîtier cartonné servant également desupport pour présenter le Lot et le contenu du CD.Disponible en français et en anglais, le Manuel desVentes peut être consulté dans sa totalité ou parrubrique, téléchargé et même facilement imprimé.Il comporte de nouvelles rubriques (sites de décou-verte économique et montgolfières), davantage deprestataires (426 contre 392 en 2007) et plus d’in-formations. Au total, 116 pages de contacts, d’infor-mations pratiques et tarifaires, pour aider les pro-fessionnels à élaborer de nouveaux produitstouristiques et à programmer le Lot. Cette annéeencore, 40 prestataires touristiques sont annon-ceurs et disposent ainsi de davantage d’informa-tions tout en devenant partenaire privilégié desactions de promotion de la CCI. La version 2008 estdiffusée à 4 000 exemplaires, dont environ 3000sont envoyés directement par routage à un fichierde contacts en France et à l’étranger.

Pour plus d’informations :Anne Simon – Estelle Fournanty, Tél : 05 65 20 35 33

les brèves TOURISME

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Eductour ITS Tour

Suite au Carrefour Internationaldu Tourisme de 2005 à

Rocamadour, le tour-opérateuraméricain ITS Tours avait souhaitél’an dernier inviter ses meilleuresagences distributrices dans larégion et en particulier dans leLot. Il revient cette année avecd’autres agences de voyages et ledépartement est encore privilégiépuisque le groupe y séjournependant trois jours et deux nuits,ce qui permet de découvrir lavariété des sites touristiques maisaussi d‘organiser des visites profes-sionnelles dans quelques établisse-ments. L’Eductour est programméentre le 24 et le 26 septembre et rassemble une quinzaine de participants.

Tour’info, l'information touristique et pratique en tout lieu,à tout moment sur GSM, PDA et GPS

Tourhit, c'est un concept inédit : la diffusion sur équipement mobile d'informationsprovenant directement des organismes publics touristiques et des professionnels du

tourisme. De plus, Tourhit propose une information pratique de proximité et d’aide à lapersonne (santé, sécurité, services) afin de permettre au touriste d’accéder, là où il setrouve, à tout moment et selon ses centres d’intérêt, à une information publique ou pri-vée en temps réel selon un mode d’accès habituel, pratique et convivial (GSM, PDA, GPS).Tourhit est un service de la Société Tour’info qui souhaite promouvoir et développercette offre dans les régions françaises. Pour ce faire, elle recherche dans chaquerégion une personne physique ou morale, de préférence issue du tourisme ou dumultimédia (presse régionale ou locale, vendeurs sites web ou façades promotion-nelles) pour constituer son réseau commercial. L’activité consiste en la vente directeou indirecte d’espace en base de données et d’un outil d’acquisition en temps réelpour les professionnels du tourisme et de la culture (hôtellerie, restauration, produc-teurs d’évènements, artisanat, commerce…).

Contact : Christian Dufour – email : [email protected] Tél.: +32 (0)81 72 86 10 - Rue Jean Sonet, 23 - 5032 Isnes - Belgique

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les brèves COMMERCE

Sébastien Mazet, un des trois Compagnons du Goût LotoisIls sont désormais trois bouchers à arborer la charte des

Compagnons du Goût : Ghislain Compozieux à Cahors, EricGlemet à Bretenoux, et depuis peu Sébastien Mazet à Sousceyrac.Après un an d’exercice en qualité de patron boucher, ce dernierfigure dans la liste prestigieuse. Natif de Calviac, en plein paysbovin, il a d’abord travaillé à Bretenoux avant de créer une affaireà Vayrac qu’il a revendu voici deux ans, afin de rejoindre sonSégala et d’implanter une très jolie boutique à Sousceyrac. « Jerentrais dans les critères des Compagnons du Goût : j’achète mesbêtes sur pied dans un petit rayon alentour, je travaille de bonsproduits frais, j’assure la traçabilité de toutes mes viandes, jedéfends mon métier avec passion. La plupart de mes produits decharcuterie sont fabriqués maison », affirme Sébastien Mazet.

Conformément à la charte des Compagnons du Goût, il orga-nise périodiquement des animations : concours de fin d’an-née avec tickets à gratter pour gagner des produits de fêtes,opération jambon blanc pour Pâques avec le boulanger voi-

sin, animation grillades l’été, dégustation de pâtés et de jam-bons du pays. « Je profite de la clientèle de passage et des rési-dents à la belle saison. Mais l’hiver, les Ségalins consommentde la viande ; c’est dans leur culture. Aussi, je travaille cor-rectement toute l’année », se félicite Sébastien Mazet.

Site Internet : www.compagnonsdugout.fr

Balade médiévale à Puy-L’EvêqueLes commerçants et artisans de Puy-L’Evêque, soucieux de promouvoir

leur commune et leurs magasins ont confié à l’artiste Jean-PierreVerneuil, le soin de décorer le centre ancien de la ville. Une série d’unequinzaine de personnages et de décors, représentatifs des activités et desmœurs du Moyen-Age, ont été peints, grandeur nature, sur une matièresynthétique et collés sur les murs au détour de rues et ruelles de Puy-L’Evêque. L’objectif est, d’une part d’améliorer le cadre de vie et l’am-biance dans la ville et ainsi de favoriser l’attraction commerciale et, d’autrepart, d’inciter les riverains, commerçants et propriétaires d’immeubles, àrepeindre les murs, volets et façades. L’association des commerçants etartisans, rebaptisée « Action Puy-L’Evêque », a la volonté de redynamiserla commune et de relancer l’activité commerciale. Elle prépare d’autresopérations pour les mois à venir.

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 7 45

Quid?Quercy Initiative Développement, associationloi de 1901,

plate-forme d’initiative locale.

Pour qui?Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registredu commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID:• Activités industrielles ou de services pour l’industrie• Activités de négoce de forme indépendante• Activités d’artisanat de production• Commerce de détail en milieu rural• Services technologiques ou activités innovantes.En reprise seulement:BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

Comment?Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Combien d’entreprises?80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjàété soutenus par QUID.

Quels financements?Ils sont assurés par :• L’Union Européenne,• L’Etat,• L’Union des Entreprises Lotoises,• Divers industriels du département,• La Banque Populaire Occitane,• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées,• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées,• Le groupe d’assurances Malakoff,• EDF,• Le Conseil général du Lot,• La Caisse des Dépôts et Consignations,• La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propresdes créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont

remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUIDest complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part desorganismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

QUID

Renseignements :Loïz Pierre

Chambre de Commerce et d’Industrie du LotTél : 05 65 20 35 [email protected]

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le LotUn coup de pouce financier pour vous aider

VIENT DE PARAÎTRE

COMMENT GÉRER VOTRE MAGASINTous les commerçants n’ont pas eu la possibilitéde suivre une école de commerce ou de gestion.C’est pour ces hommes et ces femmes, devenuscommerçants par vocation ou par opportunité,que les auteurs ont rédigé cet ouvrage. Clair etpédagogique, ce livre pragmatique apporte deséléments de réponses aux questions que toutcommerçant se pose, en matière de gestion finan-cière et de trésorerie, de gestion des achats et desstocks, de management, de gestion des ressourceshumaines… En fin de chapitres, des questionnairespermettent de valider les connaissances acquises.

En vente et en consultation au Centre de Documentation

TRAVAILLER EN SOLOSolo, free-lance, pigiste, professionnel autonome…les termes ne manquent pas pour définir celles etceux qui choisissent de travailler en indépendants,mais cette mission ne s’improvise pas ! Riche de conseils et d’adresses utiles, cet ouvragedresse l’inventaire de la course d’obstacles à laquelledoit se livrer le candidat à l’indépendance :démarches administratives, avantages etinconvénients des différents statuts juridiques possibles, compétences requises, sources d’informa-tions et de financements… Le tout présenté avec dessimulations de cas et des modèles de documents.

En vente et en consultation au Centre de Documentation

ANNUAIRE SOUS-TRAITANCE INDUSTRIELLE MIDI-PYRÉNÉESL’édition 2007 de l’Annuaire de la Sous-traitanceindustrielle en Midi-Pyrénées vient de paraître.Ce guide professionnel se compose de trois partiescomplémentaires : un index alphabétique desentreprises référencées, un tableau des activités de sous-traitance permettant une recherche pardomaine de compétences (Usinage – Mécanique,Tôlerie – Chaudronnerie, Equipement MachinesSpéciales, Electricité – Electronique, FournitureIndustrielle, Services…), ainsi que des fiches tech-niques détaillées de présentation des entreprises.

En consultation au Centre de Documentation

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FORMATION EMPLOI

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Réunion du ClubManagement RH

Le 4 juillet dernier, s’est tenue à la CCI du Lot la3e réunion du Club Management RessourcesHumaines placée sous le thème de « la motivation dessalariés : un outil de GRH ? ».

Les entreprises présentes ont pu enrichir leursconnaissances sur la thématique traitée, échanger surleurs pratiques et identifier quelques leviers d’actionet d’amélioration.

Malgré des différences en termes de secteur d’activité,de taille, de pratiques et de stratégies d’entreprise, lesparticipants ont pu confirmer l’importance et l’impactde cet outil pour accompagner une gestion des res-sources humaines efficace.

La prochaine réunion du club qui se tiendra le 24 octobre 2007 traitera de « l’entretien annuel

des salariés ».

Contact : Nathalie FAURE - 05 65 20 48 [email protected]

Formation Mécanic ValléeAfin de poursuivre l’accompagnement des entreprises de laMécanic Vallée en matière de développement économique etindustriel, et dans le prolongement des 2 premiers cycles de for-mation organisés pour leurs dirigeants, les C.C.I. du Lot, deRodez-Villefranche-Espalion, du Pays de Brive et de Tulle-Usselproposent à compter du 23 octobre un nouveau programme deformation intitulé «Gestion et management d’une PME ».

Contact : Christophe DUSSAUD - 05 65 20 48 70

IFV : clôture des formations La 7e promotion des Techniciens des forces de vente en contrat d’ap-prentissage et la 1ère promotion des Techniciens supérieur desforces de vente (demandeurs d’emploi en reconversion et salariésen contrat ou période de professionnalisation) ont soutenu leurmémoire de fin d’études, respectivement le 13 juillet et le 6 sep-tembre, devant un jury de membres élus de la CCI du Lot, de chefsd’entreprise et de professionnels. Les candidats ont tous réussi cedernier examen et se sont vu remettre pour 7 d’entre eux lediplôme de Technicien des forces de vente et pour 6 autres celui deTechnicien supérieur des forces de vente.

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 7 47

FORMATION EMPLOI

Jean-Pierre Théron, directeur général de la SAS Décremps et Béton Théron :

"Un soutient pertinent et efficace"Le dirigeant des établissements Décremps (à Cahors et Saint-Denis-Catus) a fait deux fois appel au pôle Emploi et RessourcesHumaines de la CCI du Lot : lors du recrutement de son respon-sable Qualité, Sécurité, Environnement l'an dernier, puis d'unagent administratif cette année. « Dans un premier temps, leschargés de mission du pôle Emploi Ressources et Humaines nousont aidé à définir de façon très précise les profils des postes.Derrière, la Chambre de Commerce et d’Industrie s'est occupéede diffuser les annonces, de réceptionner les candidatures etd’opérer une première sélection », explique Jean-Pierre Théron.

Sur une cinquantaine de CV reçus pour ces deux postes, la CCIen a retenu huit. De son côté, le dirigeant a décidé de rencon-trer six candidats avant d'opérer son choix final. « Le recours aupôle Emploi et Ressources Humaines s’est avéré particulière-ment pertinent lors du recrutement de notre responsable QSE.Ce poste de cadre exigeait en effet des qualités pointues. Nousn’avions pas le droit à l’erreur », conclut Jean-Pierre Théron.

Le recrutementune étape stratégique dans la vie de l’entrepriseRecruter de futurs collaborateurs constitue une étape clé etdéterminante pour le bon fonctionnement de l’entreprise maiségalement, pour son avenir.

Si les réalités du terrain et les exigences de l’activité écono-mique, obligent souvent les chefs d’entreprise à trouver desréponses urgentes et immédiates en matière de ressourceshumaines, il ne faut surtout pas, oublier les réels enjeux qui sedessinent derrière un recrutement.Le recrutement ne doit pas être considéré comme une simpleétape dans le fonctionnement de l’entreprise, mais comme unvéritable outil de sa gestion des RH. En réussissant un bonrecrutement, c’est à dire en identifiant son besoin et en met-tant en adéquation le bon profil et le besoin, l’entreprise pré-pare son avenir, anticipe sur sa gestion des compétences ets’inscrit dans une réelle pérennisation du poste et du candidat.

Aussi, afin d’aider les entreprises lotoises à construire et àstructurer leur recrutement, le pôle Emploi RessourcesHumaines de la CCI du Lot propose un accompagnement per-sonnalisé au recrutement.Ce service est modulable selon les prestations souhaitées etaccompagne l’entreprise à toutes les étapes clés du processus(analyse et identification du besoin, rédaction de l’annonce,choix du support de communication, tri et sélection des candi-datures, entretiens RH et tests, synthèses, validation et inté-gration du candidat).Renseignement : Nathalie FAURE - Tel. 05 65 20 48 66 / [email protected]

Le Club management Ressources Humaines a étécrée afin de permettre aux personnels de la fonc-tion RH (responsable RH, responsable Emploi-Formation, gestionnaire des carrières, chargé de mis-sion, responsable administration du personnel de lapaie et rémunération, etc.) des entreprises lotoises dese connaître, et de se rencontrer.

■ Une organisation souple

Les conférences se déroulent sous forme d’exposés et dedébats (2 heures en moyenne sur des thématiques choisiespar la majorité des participants) et peuvent être animéesselon les sujets abordés, soit par un intervenant extérieur,soit par un professionnel interne. Aucune cotisation n’estdemandée pour adhérer au club.

■ Des objectifs simples

• Impulser et créer un réseau des personnels de la fonctionRH.

• Partager et échanger sur vos pratiques, vos valeurs et vosconceptions RH sur la base de thématiques (Réforme dela formation professionnelle, recrutement, politique del’emploi, rémunération, gestion de conflit…) et de problé-matiques humaines de l’entreprise.

• Tenter par le biais des échanges de pratiques d’apporterdes solutions à certains problèmes concrets de l’entreprise(propositions techniques, échanges de bonnes pratiques,outils).

Si vous souhaitez participer à ce réseau et aux débats à venir, contactezNathalie Faure – Tel. 05 65 20 48 66 – Email : [email protected]

Club Management Ressources Humainescréez votre réseau RH et échangez sur vos pratiques

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FORMATION EMPLOI

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Le diagnosticRessources Humaines

UN OUTIL D’ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES DANS LA GESTION

DES COMPÉTENCES

Le pôle Emploi / Ressources Humaines de la CCI du Lotpropose un outil spécifique s’adressant à tous les chefsd’entreprises Lotois souhaitant faire le point sur leurspratiques en matière de gestion et de développementde leurs Ressources Humaines.

■ Un objectif précisCe service offert aux entreprises, permet à leur(s) dirigeant(s)de réaliser une cartographie de l’entreprise, de ses salariés etde ses pratiques en ressources humaines.Le diagnostic permet ainsi, de définir les bases de travailpour repérer des axes d’orientation, déterminer les actionsà mettre en place et identifier les priorités stratégiquespour l’entreprise.

■ Une méthode soupleAu cours d’une rencontre personnalisée, le dirigeant de l’en-treprise et le conseiller Emploi / RH de la CCI renseignent unquestionnaire abordant les problématiques suivantes :

• Recrutement• Formation • Gestion et développement des compétences

A l’issue de cette rencontre, le chargé de mission proposeun nouvel entretien afin de présenter le diagnostic réaliséet les préconisations proposées (points d’amélioration etpistes d’action).

■ Un résultat personnaliséLe diagnostic permet au chef d’entreprise d’une part, de sepositionner mais surtout, de prendre conscience des res-sources internes dont il dispose, d’anticiper ses besoins etde s’y préparer (évolutions technologiques et changementsd’organisation du travail).

Cette approche prospective conduit ainsi, les entreprises àconstruire leur politique Ressources Humaines en intégrant :

• la gestion des âges• le développement des compétences • le processus de recrutement• les systèmes de management

CONTACT :Nathalie Faure05 65 20 48 [email protected]

LE BILAN DE COMPÉTENCESUN ATOUT POUR LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES DES ENTREPRISES

ET DE LEURS SALARIÉS

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vient d’êtreretenue par le conseil d’administration du FONGECIF MIDI-PYRENEES pour réaliser des bilans de compétences au titredes années 2007 et 2008.Toute entreprise et tout salarié souhaitant bénéficier dece dispositif peuvent désormais contacter la Chambre deCommerce et d’Industrie du Lot.

■ Les objectifs du bilan de compétences Pour l'entreprise, le bilan de compétences est un outil de gestion etde valorisation des ressources humaines pour :• mieux organiser la gestion prévisionnelle des emplois et des com-

pétences• favoriser la gestion des carrières et la mobilité professionnelle.

Pour le salarié, le bilan de compétences s’inscrit dans une démarchede mobilité professionnelle et/ou personnelle avec pour objectifs deconstruire une stratégie de mobilité dans l’entreprise ou dans unautre secteur d’activité, d’aider à structurer une réflexion sur un ave-nir professionnel, d’accompagner une volonté d’évolution profession-nelle, de préparer à la reconnaissance et à la Validation des Acquis del’Expérience, d’étudier la faisabilité d’un projet professionnel précis etle cas échéant, de décliner ce projet en hypothèses de formation.

■ La réalisation du bilan de compétencesBasé sur le volontariat du salarié, le bilan de compétences peut êtreréalisé dans le cadre d'un congé spécifique ou intégré dans le plan deformation de l'entreprise. La durée moyenne d’un bilan de compé-tences varie entre 15 et 24 heures réparties sur plusieurs semaines(8 semaines maximum).

■ Le congé de bilan de compétencesLe salarié justifiant d'au moins cinq années d'activité salariée, dont12 mois dans l'entreprise, peut demander une autorisation d'absenced'une durée maximale de 24 heures à son employeur pour réaliser unbilan de compétences. La rémunération du salarié est égale à cellequ'il aurait perçue s'il était resté à son poste de travail (dans la limitede 24 heures). Elle lui est versée par l'employeur, lequel est remboursépar l'organisme collecteur. La réalisation du bilan de compétences estsubordonnée à la signature d'une convention par le salarié, l'orga-nisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation (FON-GECIF, ou dans certains cas, OPCA de branche) et la CCI du Lot.

■ Le bilan de compétences dans le cadre du plan de formation de l'entreprise

Inscrit dans le cadre du plan de formation, le bilan de compétences estréalisé avec le consentement du salarié. La mise en œuvre du bilan faitl'objet d'une convention tripartite signée par l'employeur, le salarié etla CCI du Lot. Le coût du bilan de compétences est à la charge de l'em-ployeur qui peut l’imputer sur son budget « plan de formation ».

CONTACT :CCI du LOT Fongécif Midi-Pyrénées05 65 20 48 60 TOULOUSE

Tel : 05 62 26 87 87Fax : 05 62 26 87 81

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FORMATION EMPLOI

DÉVELOPPEZ LES COMPÉTENCESDE VOS COMMERCIAUX,

UN LEVIER STRATÉGIQUE POURVOTRE ENTREPRISE

TECHNICIEN SUPÉRIEUR DES FORCES DE VENTE

en contrat de professionnalisationen période de professionnalisationFormation diplômante de niveau BAC + 2

à partir du 16 octobre 2007.• Fréquence : 2 semaines en centre de forma-

tion et 2 semaines en entreprise.• Durée : 9 mois.• Type de public :

- Salariés en CDI ou en CDD de 6 à 12 mois.- Demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus.

• Pré-requis : BAC+2 technique (BTS, DUT, …) ou niveau BAC (toutes options) avec aumoins 3 ans d’expérience professionnelle.

• Contenu de la formation :- Prospecter de nouveaux clients.- Elaborer un plan d’action commerciale.- Mener des négociations commerciales.- Suivre et développer sa clientèle.

Contact : Christophe Dussaud & Andrea Poterie 05 65 20 48 70

Partez gagnant, formez dès octobre 2007 vos futurs commerciaux

Vous recherchez des vendeurs ?Avez-vous pensé à l’apprentissage ?La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vous propose sa section Institut des Forces de Ventes sous statut apprentissage.Son objectif est de former vos futurs vendeurs grâce à un programme particulièrement adapté aux missions actuellesattendues à un poste de commercial.

Rémunération minimale : de 41% à 61% du SMIC

Incitations financières : Exonération des charges, primeà l’embauche, prime à l’effort de formation (suivant les cas).

Public : jeunes de 18 à 25 ans.

Durée : 2 ans (400 heures par an)

Fréquence : Trois semaines par mois dans votre entre-prise, au poste de travail ; une semaine par mois en forma-tion à la CCI du Lot.

Si cette formule vous intéresse, n’hésitez pas à contacter le service formation de la CCI du LOT au 05 65 20 48 70. E-mail : [email protected]

DÉMARRAGE DE LA FORMATION :1er OCTOBRE 2007

Inscriptions et recrutements jusqu’au 1er janvier 2008

IFV SECTION APPRENTISSAGE

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FORMATION EMPLOI

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Centre d’Étude des LanguesPour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude

des langues de la CCI du Lot propose une offre de formation multiple en anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe.

Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :cours individuels, cours collectifs,cours par téléphone,cours de conversation téléphonique,cours spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…)

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 48 60

Contactez-nous : CCI Lot - Point A - Tél. 05 65 20 48 60

Le Point A de la CCI au service des entreprises et des jeunes :• vous informe sur l’alternance :

contrats de professionnalisation et d’apprentissage• aide les jeunes dans leur orientation professionnelle,• facilite la mise en relation entre les entreprises et les jeunes• dispose d’une bourse de l’alternance (offres et demandes)

pourquoi pas vous?L’alternance

Fonds Social Européen

LES OUTILS DE MANAGEMENT

POUR LA PMEUNE FORMATION

POUR LES DIRIGEANTS DE TPE, PME-PMI

En partenariat avec l’Ecole Supérieure de Commercede Toulouse, la Chambre de Commerce et d’Industriedu Lot organise à partir de février 2008 une action deformation particulièrement adaptée aux besoins deschefs d’entreprises ainsi qu’à leurs adjoints, notam-ment dans les PME et TPE.

Dédiée au management et à la stratégie d’entreprise,cette formation a été conçue dans le but d’aider les dirigeants à progresser au quotidien dans le développe-ment de leur structure et de leurs activités.

Contact : Christophe Dussaud, [email protected] Andrea Poterie, [email protected]

05 65 20 48 69

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FORMATION EMPLOI

S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 7 51

FORMATION CONTINUE INTER-ENTREPRISESSEPTEMBRE - DÉCEMBRE 2007

Formation Dates Durée Lieu

BUREAUTIQUE

WORD Initiation 12 et 19 novembre 2 jours CahorsEXCEL Initiation 13 et 20 novembre 2 jours Cahors

WORD Perfectionnement 26 novembre 1 jour CahorsEXCEL Perfectionnement 6 et 7 décembre 2 jours Cahors

Découverte d’Internet / 3 décembre 1 jour Cahorsmessagerie Outlook

LANGUES

Langues courantes et langues rares nous contacter LotAnglais, Allemand, Espagnol, Françaispour étrangers, Italien, Polonais,Portugais, Arabe, Chinois, Japonais…

Langue des affaires nous contacter LotToutes langues

Langues avec spécialités nous contacter LotCommerce, Hôtellerie-restauration,Immobilier, Techniques industrielles,Tourisme, Viti-vinicole

MANAGEMENT ET GESTION

Auditeur interne en 9, 10 et 16 octobre 2,5 jours Cahorsmanagement environnemental

Comptabilité d’entreprise 5 et 12 novembre 2 jours Cahors, Figeac

Formation de tuteurs 5, 6 et 7 décembre 3 jours Cahors

Gestion du stress 18 et 19 novembre 2 jours Cahors

management d’équipe 12, 13 et 14 novembre 3 jours Cahors

Marchés publics 13 et 14 décembre 2 jours Cahors

Améliorer la qualité de l’accueil 3 décembre 1 jour Cahors(téléphonique et physique)

SÉCURITÉ, HYGIÈNE ET CONDITIONS DE TRAVAIL

Habilitation électrique du personnel à déterminer 3 jours Cahors, Figeacélectricien et non-électricien

Hygiène alimentaire 22 octobre 1 jour Cahors

SST (Sauveteur Secouriste du Travail) 15 et 18 octobre 2 jours Cahors, Figeac

Recyclage SST 12 novembre 1 jour Cahors

LEVAGE - MANUTENTION, CACES

CACES R389, R386, R372, R390 nous contacter 3 jours Cahors, Figeac,Recyclage conduite des engins de chantiers Gourdon ou PrayssacPermis C, Ec, QS

Sous réserve des places disponibles.

Pour vous inscrire ou pour toute information complémentaire, contactez-nous au 05 65 20 48 70 ou 05 65 20 48 69 ou par mail :[email protected]

SERVICE FORMATION EMPLOI Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot

107, quai Cavaignac - 46002 Cahorswww.lot.cci.fr

05 65 20 48 70

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52 E N T R E P R E N D R E 1 3 9

CONJONCTURE

La conjoncture économique départementale, en cette période de l’année, est dominée par « l’effet rentrée »avec la reprise des fabrications dans les ateliers, la reconstitution des stocks ponctionnés pendant la trêve estivale, lapréparation de la campagne de fin d’annéepour les produits festifs et les cadeaux,la relocalisation de la consommation quiretrouve ses repères, les achats scolaires…

Un ensemble de facteurs qui dynamise toutaussi bien l’appareil de production que lesstructures de distribution.

Une rentrée qui a effacé le plus rapidementpossible la « période touristique » qui setermine, pour laquelle nous avons soulignél’impact qu’elle a sur notre économie ainsique sa forte dépendance au temps.

On peut dire, d’ores et déjà, qu’elle n’a pasété particulièrement avantagée par lesconditions climatiques et poursuivre lebilan pour en préciser les conséquences.

A ce jour, le repositionnement économiqueest réalisé et l’appareil de production esten ordre de marche.

Une reprise facilitée par une conjoncturerelativement bien orientée, tant en ce quiconcerne les perspectives d’activité que le niveau de consommation des ménages.

Les carnets de commandes s’étoffent etles plans de charge des entreprises offrentune bonne visibilité à moyen terme.

Les capacités de production sontmobilisées, parfois fortement sollicitéescomme dans l’agroalimentaire et toutce qui gravite autour de l’aéronautique et de la construction.

Les investissements s’activent et contri-buent à la modernisation de l’appareil deproduction ainsi qu’à l’amélioration de laproductivité et des conditions de travail.

Au niveau de l’emploi, l’intégration parl’économique se poursuit comme en témoignent la forte baisse du nombre des demandeurs d’emploi et la réduction du taux de chômage.

Les prévisions pour les mois à venir sontplutôt optimistes et semblent se placerdans une perspective d’évolution positivede la croissance.

AÉRONAUTIQUE

La production conserve un rythme soutenu, supérieur à celui de l’annéepassée à même époque. La visibilité àmoyen et long terme s’améliore avecdes prévisions d’activité en haussecompte tenu qu’il est nécessaire d’effacer quelques retards et d’assurerles nombreuses commandes tombéesrécemment.

MACHINES SPECIALES

La tendance de fond est toujours favo-rable et une progression de l’activitéest attendue avant la fin de l’année.Le secteur aéronautique et sa bonnetenue sont plus que rassurants pour laprofession en termes de niveau deprestations.

MÉCANIQUE GÉNÉRALE

Les besoins de sous-traitance sonttoujours pressants notamment endirection du secteur aéronautique ; ilsdevraient encore s’accroître dès la rentrée compte tenu de l’accélérationprévue des cadences dans les ateliersde montage. Des investissementscapacitaires et des recrutements sontd’ores et déjà envisagés.

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE

Ce secteur, qui s’appuie largement surles besoins générés par le dynamismede l’aéronautique régionale et des activités de construction, fait état d’uncarnet de commandes fourni ainsi qued’un plan de charge à même de mobili-ser pleinement les moyens matériels ethumains disponibles. Les prévisions àmoyen terme sont plutôt optimistes.

BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES

La demande est soutenue sur l’ensemble des marchés et l’activité dusecteur apparaît bien orientée.Les perspectives sont jugées favorableset les prévisions à moyen terme s’expriment avec confiance.L’aéronautique régionale, donneurd’ordres principal, sollicite le secteur en permanence aussi bien pour dessolutions innovantes que capacitaires.

BÂTIMENT &TRAVAUX PUBLICSBâtimentEn gros œuvre, l’activité repart avec unplan de charge jugé satisfaisant.Les carnets de commandes offrent unebonne visibilité sur 2007 ainsi que surle début de 2008. Le ralentissementobservé du nombre d’autorisations deconstruire n’inquiète pas les profession-nels outre mesure, car ils estiment quele pic d’activité a été atteint courant2006. En second œuvre, la demande esttoujours pressante et les mesures fiscales destinées à soutenir la rénova-tion (TVA à 5,5%, isolation, économiesd’énergie…) dynamisent le marché.

Travaux publicsLes travaux d’infrastructures et deréseaux alimentent le secteur grâce àla montée en charge des travaux rou-tiers et au déblocage de chantiers parles collectivités locales. Les prévisions àmoyen terme restent confiantes au vude l’évolution des commandes.

TRANSPORTSTransport de marchandises, messageriesLa relance des fabrications dans lesateliers et la relocalisation de laconsommation permettent aux transporteurs locaux de retrouver leursmarchés traditionnels. La possibilitéd’ajuster leurs tarifs au cours des moisécoulés leur a permis, en partie, derécupérer la hausse des prix des carbu-rants et de soulager leurs trésoreries.

Transports de voyageursLa reprise des transports scolaires mobi-lise à nouveau matériel et personnel. Lesvoyages d’excursions, après la périodeestivale, sont à nouveau programmés.Un travail important sur les proposi-tions et le regroupement des profes-sionnels pour couvrir un éventail pluslarge, permet de fidéliser la clientèleexistante d’une part et de s’ouvrir à denouvelles cibles de clientèle d’autre part.

BOISPremière transformation (scierie, parquet)La scierie remonte rapidement en activité compte tenu d’une demandesoutenue émanant du secteur de laconstruction, mais également de laSNCF pour la fourniture de bois sousrail. Les tensions sur les cours du boisbrut semblent s’apaiser, ce qui laisseune plus grande latitude aux professionnels en matière d‘approvi-sionnement et de négociation des prix.

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 7 53

CONJONCTURE

Deuxième transformation (menuiserie du bâtiment)Le plan de charge de redémarrage estconséquent, tant pour la fourniture deproduits ouvrés pour la constructionque pour la reconstitution des stocks.Les professionnels du secteur sontconfiants quant à la pleine activité jusqu’à la fin de l’année.

FILIÈRE VIANDEExportation de bestiauxLa campagne d’exportation se précise,l’offre s’étoffe en quantité et qualité.La demande des principaux paysclients – Italie, Espagne, Portugal – estjugée normale. Le coût d’achemine-ment, compte tenu du prix des carbu-rants et des précautions à prendre,pèse de plus en plus sur les marges. Laréapparition de foyers de fièvre aphteusesur le territoire européen motive lavigilance des opérateurs, acheteursétrangers comme expéditeurs locaux.

Abattage et négoce de viandeLa consommation de viande de boucherie retrouve ses standards derentrée. Elle est plutôt atone car ellerentre actuellement en concurrenceavec les achats scolaires qu’il s’agissede fournitures ou de vêtements. Le syndrome de la grippe aviaire refaitsurface en certains points du territoire,ce qui n’est pas sans perturber le fonctionnement de la filière avicoledans son ensemble ainsi que les dispo-sitions d’achat des consommateurs.

Conserves finesL’activité de la filière gras, traditionnelle-ment faible pendant la période estivale,a été dynamisée par la reconstitutiondes stocks et les ventes touristiques.L’entrée dans la campagne d’hiver sefait progressivement en mobilisant defaçon plus importante les capacités deproduction ainsi que les moyenshumains. Les carnets de commandes segarnissent et leur consistance à l’heureactuelle permet de tabler sur unvolume de ventes au moins équivalentà celui de l’année passée.

VIN ET BOISSONSVin de CahorsLes efforts en matière de commerciali-sation et la nouvelle stratégie de communication mise en place portentleurs fruits et se concrétisent progres-sivement au niveau des ventes, aussibien sur le marché intérieur qu’à l’international. Des inquiétudesdemeurent quant aux marges des

entreprises grignotées par les coûts del’effort commercial ainsi que par l’aug-mentation significative des prix de lamatière sèche, du verre en particulier.

Eaux embouteilléesAprès un démarrage forcé au début duprintemps, les conditions climatiquesplutôt moroses ont tempéré les ventesd’eaux embouteillées et permis dereconstituer les stocks. Le départ desderniers touristes se faisant, le secteurretrouve son niveau de ventes normalde saison.

LAIT ET FROMAGELait de vacheLe niveau de collecte est au plus bascompte tenu de la période, mais il progresse régulièrement en volume aufur et à mesure que l’on avance dans lasaison. L’augmentation de la demande,notamment au niveau international, etla revalorisation des prix à la produc-tion sont de bon augure en ce débutde campagne, même si la premièrecomme la seconde demandent à êtreconfirmées dans la durée.

Fromage de chèvreLes ventes touristiques se sont biencomportées et ont dynamisé la filièrependant la saison estivale.Les fabrications reprennent dans lesateliers pour reconstituer les stocks etrelancer la campagne. La conjonctureest relativement favorable dans ce secteur et tout est mis en œuvre pourl’accompagner au mieux.

TRAVAIL DU GRAINFabrication d’aliments du bétailLa demande s’accroît avec la mise àl’engrais des animaux de boucherie etplus encore des volailles, en particulier

les palmipèdes à foie gras. Les fabrications s’activent pour suivre auplus près et satisfaire cette demande.Les prévisions de livraisons pour lacampagne sont établies sur la base devolumes comparables à ceux de l’année écoulée.

BiscuiterieLes produits meringués destinés auxpréparations glacées sont moinsdemandés qu’il y a quelques semaines.L’effet rentrée se précise pour les produits à grignoter ou proposés dansles structures scolaires. La concurrencesur les linéaires est forte, mais il existeune place grandissante pour des produits spécifiques et originaux à l’at-tention d’amateurs et de connaisseurs.

FRUITS ET LEGUMESStations fruitièresLa campagne melons est pratiquementterminée, affectée en volume et enqualité par des conditions climatiquesdifficiles. Le niveau de consommationaurait été plus élevé si le beau tempset la température avaient stimulé lesachats rafraîchissants. La récolte despommes débute dans des conditionsde volume et de qualité jugées normales ; il est encore prématuré pourévaluer le niveau des flux commerciaux et des prix pratiqués.

Produits transformés (confitures, avant-produits industriels)Les confitures et les compotes bénéfi-cient de l’effet rentrée ainsi que d’unedemande relativement soutenue à l’international, notamment pour lesspécialités à base de fruits rouges. Lesavant produits industriels retrouventleurs marchés avec la reprise des fabrications dans l’industrie alimen-taire et la reconstitution des stocksaprès la ponction estivale.

Page 54: Entreprendre 139

54 E N T R E P R E N D R E 1 3 9

Alimentation :Progression des ventes de 2,5 % depuisle début de l’année 2007 dans le secteuralimentaire. Cette progression bénéficiesurtout à la grande distribution. Les ali-mentations traditionnelles indépen-dantes sont en recul de 1,5 %. Bon mois d’août dans le secteur de laboucherie et des métiers de la viande

(+3,4 % en valeur). En cumul sur huitmois, la progression du chiffre d’affairesest de 1 %.

Equipement de la personne :Fléchissement des ventes en août dansl’habillement (-1,7 %) et la chaussure (-1,9 %). Cependant, sur les huit pre-miers mois de l’année 2007, l’évolution

des affaires est positive : +2,3 % dansl’habillement et + 4,8 % dans le secteurde la chaussure.

Equipement du logement :Bon mois d’août dans les activités dematériel électroménager (+2,3 %). Parcontre en cumul sur huit mois, la pro-gression des ventes n’est que de 0,5 %.Dans les commerces de produits électro-niques grand public (dont les ventes d’ap-pareils de radio, télévision et vidéo), l’effet« coupe du monde de rugby » peut expli-quer la bonne évolution des affaires aumois d’août (+9,1 %). En cumul sur huitmois, l’évolution de ce secteur est satisfai-sante (+4,9 %). Dans les commerces dedétail de quincaillerie et de bricolage, lemois d’août a été bon. La progression deschiffres d’affaires depuis le début de l’an-née 2007 est supérieure à celle de l’en-semble du commerce de détail.

Culture loisirs :Les ventes dans le secteur du livre et de lapapeterie sont en baisse. Août n’a pas étébon (-2,7 %) et en cumul depuis le débutde l’année, l’évolution est nulle (+0,3 %).

Bijouterie :Progression des chiffres d’affaires envaleur depuis le début de l’année.

Automobile :Août satisfaisant pour les ventes devéhicules neufs et d’occasion.Progression des chiffres d’affaires envaleur de respectivement 1,7 % et 1,1 %depuis le début de l’année 2007 par rap-port à la même période de 2006.

CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE Août 2007Statistiques nationalesÉvolution des chiffres d’affaires en valeur (source : Banque de France)

ÉVOLUTION CA EN VALEUR EN POURCENTAGE AOÛT 07 8 mois 07AOÛT 06 8 mois 06

ALIMENTATION HORS BOUCHERIE 3,0 1,5VIANDE 3,4 1,0TEXTILE / HABILLEMENT - 1,7 2,3CHAUSSURE - 1,9 4,8MEUBLE - 1,0 4,6APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS 2,3 0,5ÉLECTRONIQUE grand public 9,1 4,9QUINCAILLERIE 4,9 6,8BRICOLAGE 3,7 5,2LIVRE ET PAPETERIE - 2,7 0,3HORLOGERIE / BIJOUTERIE 3,9 7,4AUTOMOBILES NEUVES 4,3 1,7AUTOMOBILES OCCASION 2,5 1,1ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL 2,7 2,5

ÉVOLUTION CA EN VALEUR AOÛT 07 8 mois 07AOÛT 06 8 mois 06

ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL 2,7 2,5Dont petit commerce (hors automobile) 4,0 2,8Dont grande distribution 2,8 1,7

Sur les huit premiers mois de l’année 2007, l’activité dans le commerce de détail a progresséde 2,5 % par rapport à la même période de l’an passé.

L’activité commerciale est en hausse depuis le début de l’année 2007 par rapport à lamême période de 2006.

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 7 55

1 0002 0003 0004 0005 0006 0007 0008 000

1997

1998

1999

2000

2001

2002

6 628 6 383

6 036

5 2124 569 4 275

2003

4 621

2004

4 539

2005

2006

2007

4 138 3 927 3 327

IMMATRICULATION DE VÉHICULES

0100200300400500600700800900

100011001200

1998

1997

1999

2000

2001

2002

2003

416

603 585

497

530

624

2004

670

2005

662

2006

2007

538676

748

OFFRES D’EMPLOIS AU 31 JUILLET

Occasions

Neufs

7 mois7 moisJanvier à Juillet 06 Janvier à Juillet 07

4 003 4 181

8 488 9 314

Évolution %

+ 4,4

+ 9,7

16,3MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des investissements déclarés par les entreprises lotoises au premier semestre 2007.

Un accroissement de 4,5% par rapport au premier semestre 2006

(15,6 millions d’euros)

905C’est le nombre de logements autorisésdans le Lot au premier semestre 2007.

Une diminution de 17,3%par rapport au premier semestre 2006 (1094)

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 JUILLET

110,4MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des exportations lotoisesau premier semestre 2007

Une baisse de 4% par rapport au premier semestre 2006 (115 millions d’euros)

2,0MILLIARDS D’EUROS

C’est le chiffre d’affaires des entrepriseslotoises au premier semestre 2007,

déclaré pour l’assujetissement à la TVA.Un accroissement de 5,3% par rapport

au premier semestre 2006(1,9 milliard d’euros)

7,1%C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

au 31 juillet 2007.Une diminution de 1,1 point

par rapport à juillet 2006 (8,2%)

15,13%C’est la variation triennale

de l’indice du coût de la construction au premier trimestre 2006.

1e trimestre 2003 : 1 1831e trimestre 2006 : 1 362

INDICATEURS

Page 56: Entreprendre 139

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56 E N T R E P R E N D R E 1 3 9

RTT : les désillusions (1)Deux ans après la mise en place des35 heures, Entreprendre était allé à la ren-contre des chefs d’entreprise du départe-ment pour qu’ils précisent les premièresconséquences de la réduction du temps detravail sur leur activité. Industrie, servicespublics, transports, services, restauration,viticulture : tous les secteurs évoquent toutd’abord une désorganisation sans précé-dent et la démotivation des dirigeants et dessalariés. Déjà, au printemps 2002, plusieursentreprises préparaient leur délocalisation.D’autres envisageaient à court terme des

licenciements. Toutes constatent de fortesaugmentations de leurs coûts salariaux,allant de 10 % à plus de 40 % pour certainesactivités, telles que les ambulances, qui ontplus largement recours au travail de nuit.Dans tous les cas, les entrepreneurs expri-maient à la fois leur désillusion et leurcolère. « Le gâchis jusqu’où ? », s’interrogeaitle magazine en couverture.

Le Lot panse sa fracture numérique (2)Six mois avant l’ouverture du dernier tron-çon de l’autoroute A20, Entreprendre exa-

minait les autres voies du désenclavementdu département. Parmi elles, les moinsavancées restaient les infrastructures detélécommunication. L’ADSL n’était alorsaccessible que dans 5 agglomérations(Cahors, Gourdon, Figeac, Souillac et Biars-Bretenoux-Saint-Céré) et plus de 25 com-munes n’étaient pas équipées pour la télé-phonie mobile. L’enjeu était d’importance,car un nombre croissant d’entreprisesconditionnaient déjà leur implantation ouleur maintien dans le Lot à la présence duhaut débit. Après avoir multiplié les expé-riences avec des technologies alternatives

321

1987-2007 : Les 20 a2002-2004 : Un Lot désenclavé mais pénalisé par les 35 heures

La période 2002-2004 est marquée par le désenclavement du département, au niveau routier avec l’ouverture de l’autoroute A20 en juin 2003 et sur le plan des communications avec la montée

en puissance du haut débit. Pour autant, la première préoccupation des chefs d’entreprise lotoisdemeure la réduction du temps de travail, qui reste mal vécue dans tous les secteurs d’activité.

5e époque ����������

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Page 57: Entreprendre 139

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 7 57

(satellite, Wi-Fi), les collectivités territorialesobtiendront de France Télécom que 85 %de la population lotoise puisse accéder auhaut débit au 31 décembre 2006.L’engagement a été tenu, mais la propor-tion de 15 % reste importante : la moyennenationale est désormais de 2 %.

Les Etats-Unis investissent dans le Lot (3)Moins de 5 ans après avoir intégré legroupe américain UTC, Ratier-Figeacdécroche en 2003 l’un de ses plus beauxcontrats : les hélices de l’Airbus A400M, lesplus puissantes du monde. L’annonce pou-vait rassurer les plus sceptiques : jamaisl’entreprise lotoise n’aurait pu remporter untel marché. Le montant de la commandereprésentait en effet 720 millions d’euros,soit 5 fois le chiffre d’affaires réalisé par lepremier employeur du département en2002. Parallèlement, l’entreprise Boin, undes fleurons de l’industrie agro-alimentairelotoise, rejoignait le géant américain HickxNuse après s’être rapproché de Materne.

Dans ces deux cas, comme dans d’autres, lerachat d’entreprises lotoises par desgroupes américains a bel et bien consolidél’économie du département.

Viande : commentse forment les prix (4)En 2004, Entreprendre faisait le point sur lafilière viande dans le Lot, fortement éprou-vée par plusieurs crises sanitaires.L’enquête permettait tout d’abord de rappe-ler l’importance de l’activité pour le dépar-tement, depuis les 7 000 exploitations prati-quant l’élevage jusqu’aux 106 boucheries-charcuteries et aux 50 rayons boucherie dessupermarchés et hypermarchés, en passantpar des organisations et des entreprisesemployant plusieurs centaines de per-sonnes, telles que la CAPEL, le GEOC,Ratery, Crassat, Arcadie, Castelviande ouPulsar. L’analyse mettait également en évi-dence les nouvelles contraintes de sécu-rité imposées à l’ensemble des profession-nels et leurs inévitables conséquences surles prix. La liste des intermédiaires, des

tests sanitaires et des taxes était en effetdevenue impressionnante : frais de col-lecte des animaux, prélèvements desorganisations de producteurs, coûts del’abattage, taxe pour déchets d’équarris-sage, frais de transport, etc.

Le nouveau profil des restaurateurs lotois (5)Au début de l’été 2004, Entreprendre réali-sait une enquête auprès des restaurateurslotois pour mieux identifier les évolutionsde la profession. Le département comptaitalors plus de 500 établissements et lesréponses des restaurateurs interrogés fai-saient apparaître le nouveau profil de ceschefs d’entreprise particuliers : unemoyenne d’âge de 43 ans, un effectif de 4 à6 permanents et de 2 à 4 saisonniers, 79places et un chiffre d’affaires de 250 000 à300 000 euros. L’étude mettait également enavant l’importance du nombre de reprises,qui représentent 80 % des restaurants duLot. A l’époque, 60 % des additions étaientd’un montant compris entre 10 et 20 euros.

54

ans d’Entreprendre

Page 58: Entreprendre 139

PETITES ANNONCES

OFFRE D’EMPLOI

Vendeuse qualifiée 139 O 1Entreprise lotoise recherche de manièreurgente une vendeuse qualifiée pour sesdeux magasins de Cahors. Poste en CDD évo-lutif vers un CDI et vers un poste à terme deresponsable de magasin. Expérience de 5 ansdans la vente de prêt à porter + connaissancede l’argumentaire de vente.

Assistant conserverie 139 O 2Petite entreprise lotoise de conserverierecherche une personne ayant une connais-sance de la conserverie et de la stérilisation.Poste en CDD évolutif vers un CDI.

Technico-commercial 139 O 3Importante société du secteur agricole,recherche 2 technico-commerciaux basés surle Lot et Lot et Garonne. Expérience profes-sionnelle de plus de 5 ans dans le secteur dela vente ou du monde agricole. Poste en CDIavec formation et parcours d’intégration.

DEMANDE D’EMPLOI

Ingénieur mécanique 139 N 1Mastère en conception mécanique, manage-ment de projet et techniques de l’informa-tion + DUT génie mécanique et productique,jeune diplômé, anglais courant.

Assistante de direction 139 N 2Masters en administration et gestion de l’en-treprise + BTS anglais des affaires et commu-nication. Maîtrise de l’anglais + notions d’al-lemand. Expérience d’1 an.

Assistante de gestion/direction 139 N 3BTS assistant de gestion PME - PMI. Expériencede 5 ans. Bonne pratique de l’anglais.

Assistante administrative et commerciale 139 N 4Profil 1 : 17 ans d’expérience professionnelle ensecrétariat et commercial. Niveau Bac secréta-riat. Temps partiel sur Cahors et alentours.Profil 2 : Formation d’assistante commerciale– 3 ans d’expérience.Profil 3 : Expériences variées en vente, com-merce, encadrement, organisation et gestion(création et gestion de plusieurs petitesentreprises). Niveau bac.

Secrétaire administrative et comptable 139 N 5Niveau Bac + 2. 20 ans d’expérience en secré-tariat /comptabilité.

Agent commercial 139 N 6Bac + 2. Expérience de 6 ans en tant qu’agentcommercial + 2 expériences en tant quegérant de commerces. Anglais courant com-mercial. Espagnol courant.

VENTES & LOCATIONSCOMMERCE DISCOUNT 139 V 1Cause décès à vendre murs et fonds de com-merce discount dans ville de 3 500 habitantsnord du Lot (10 km de Rocamadour) - Surfacede vente 300 m2 avec réserve 30 m2 et atelier-bureau 30 m2 - 12 mètres de vitrines - Très bonemplacement en centre-ville - 2 parkings àproximité - Pas de concurrence - Possibilitéhabitation - prix : 250 000 €.

SENTEURS, DÉCORATION, CADEAUX 139 V 2A vendre fonds de commerce senteurs, déco-ration, cadeaux - Bail tous commerces renou-velé - Loyer mensuel 299 € - Très bon empla-cement en centre-ville - Agencement neuf -Affaire en progression.

FONDS DE COMMERCE CAPILLITOLOGUE 139 V 3A vendre, cause retraite, fonds de commercede capillitologue (prévention et correction dela calvitie) situé sur artère principale deCahors - Surface de vente 38 m2 réserve 37 m2 -Vitrine 3 x 2,5 - Bon CA - Loyer mensuel : 507 €.

MERCERIE LINGERIE 139 V 4A vendre fonds de commerce de mercerie lin-gerie homme/femme dans ville de 10 000habitants - Situé en centre-ville, très bonemplacement à l'angle de deux rues com-merçantes - Surface de vente 31 m2 - Localrefait à neuf avec agencement intérieur, sani-taires et 2 vitrines sécurisées.

LOCAL BUREAUX OU ATELIER ARTISANAL 139 V 5A louer à Cahors (avenue Jean Jaurès)3 pièces à usage de bureaux ou atelier artisa-

nal - Surface totale de 30 m2 - Etat neuf,chauffage refait - Loyer mensuel 350€.

DROIT AU BAIL 139 V 6A vendre dans village touristique du sud duLot de 1 200 habitants droit au bail commer-cial (bail tous commerces) - Surface de vente130 m2 sur deux niveaux - Agencement neuf(mobilier, peinture, électricité, plomberie) -Toilettes, bureau et réserve - Bon emplace-ment au centre du village - Loyer :500 €/mois - Prix : 15 000 € à débattre.

TRAITEUR, PLATS A EMPORTER 139 V 7A vendre fonds de commerce traiteur, plats àemporter situé à Cahors sur une voie trèspassagère (route de Mercuès) - Grand par-king, laboratoire et boutique d'accueil -Equipement pour pizzas, potentiel à dévelop-per - Proximité zone industrielle - Clientèlegroupes, entreprises, associations et particu-liers - Loyer 464 €/mois.

TABAC, PECHE, CADEAUX 139 V 8A vendre fonds de commerce tabac, pêche,cadeaux, confiserie, situé dans chef-lieu decanton de 1 300 habitants (seul tabac dans lacommune) - Emplacement plein centre -Surface de vente 42 m2 et réserve 20 m2 -Possibilité achat des murs.

HOTEL RESTAURANT BAR 139 V 9Cause retraite à vendre murs et fonds decommerce hôtel restaurant bar licence IV, encentre bourg chef lieu de canton à 50 kmd'Aurillac et 40 km de Figeac - salles de res-taurant 120 couverts avec bar (et pizzeria surplace ou à emporter ouverte en 2006) - Hôtel8 chambres équipées - Affaire tenue depuis34 ans - Cuisine traditionnelle et régionale -Ouverture à l'année - Vente fonds de com-merce avec ou sans les murs - Conviendrait àun couple de professionnels.

LOCAL COMMERCIAL CAHORS 139 V 10Local commercial à Cahors - (possibilité acti-vité équipement de la personne) - Surface devente 50 à 60 m2 - Très bon emplacement ruecommerçante centre-ville, proximité parking,agencement très bon état, vitrine réfrigérée,réserve 50 m2.

Bureau 139 V 11Loue bureau 80 m2 comprenant 4 pièces,équipé de sanitaires, situé au 2e étage du 121,boulevard Gambetta à Cahors - Très bon étatgénéral, agréable, lumineux, placards, inter-phone - Disponible immédiatement - Loyer600 € HT + charges. Possibilité de louer 150m2 supplémentaires au rez-de-chaussée avecvitrines - Tout confort - Conviendrait pouractivité de services (5 bureaux).

VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41Dans le cadre du dispositif

Transmission/ Reprise, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot

un catalogue d’affaires à céder dans le département (annonces

gratuites) à l’attention des candidats à la reprise de commerces.

POUR CANDIDATURESEnvoyer lettre de motivation et CV,sous référence Cand.Entrep./CCI à :

CCI du Lot – Pole emploi/RH107 Quai Cavaignac BP 7946002 CAHORS CEDEX [email protected]

SERVICES CCI AUX ENTREPRISES :« DISPOSITIF RECRUTEMENT »

SERVICE « RECRUTEMENT PERSONNALISÉ »- Accompagnement des entreprises : iden-

tification besoins et analyse poste, cahierdes charges, rédaction annonces, straté-gie communication et supports divers,sélection, entretiens, tests, intégration.

- Vivier de CV - secteur variés (administra-tif, comptabilité, qualité…).

SERVICE « MISE EN RELATION IMMÉDIATE »- Vivier permanent de CV- tous profils.- Vivier de stagiaires / élèves en formation.

Nathalie FAURETel. 05 65 20 48 66

[email protected]

58 E N T R E P R E N D R E 1 3 9

Page 59: Entreprendre 139

LE CERTIFICAT ÉLECTRONIQUEVéritable passeport pour la dématérialisation,

il est exigé pour réaliser de nombreuses procédures via Internet.

Le certificat électronique est un fichier qui authentifie l’identité de la personne signataire, l’intégrité des documents échangés et l’assurance de leur non répudiation.

Certains certificats assurent en option la confidentialité des documents en les cryptant.

Le certificat électronique permet les opérations suivantes :

réponses à des appels d’offres en marchés publics

déclaration et règlement de la TVA par Internet (Télé TVA)

déclaration et règlement de cotisations par e-mail (DUCS)

déclarations sociales en ligne (Net-entreprises)

déclarations d’achat et de cession de véhicules (Téléc@rte grise)

Envoi de factures dématérialisées

Signature de documents (contrats, bons de commandes, notes de frais, etc.) et des courriers électroniques (lettre simple ou recommandée électronique)

Accès au compte fiscal en ligne

Accès sécurisé à des services bancaires

Quelques jours suffisent pour obtenir un certificat, délivré sur un logiciel, une clé USB ou une carte à puce. Les tarifs varient entre 59 et 120 euros par an.

Certificat FIDUCIO

La demande de certificat électronique se fait auprès de La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot

Renseignements : 05 65 20 35 11ou en ligne sur le site : www.chambersign.tm.fr

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